Depuis quelques mois j’ai eu la chance d’être en contact, par SMS puis directement, avec Emmanuel Macron. Je l’ai rencontré durant une heure pour mon plus grand intérêt et plaisir. J’espère pouvoir un jour le questionner dans le cadre de mes entretiens vidéo. Il m’a promis sa participation et je n’ai aucune raison de douter de sa parole.
On devine avec quelle curiosité, avec quelle passion même j’ai écouté son intervention du 12 juillet sur la scène parisienne de la Mutualité. C’était la première réunion publique de son mouvement «En Marche !».
Emmanuel Macron, pour lever toute ambiguïté, est un homme que j’estime, il a une personnalité qui ne me laisse pas indifférent et dans le monde politique d’aujourd’hui, il offre une configuration étrange, atypique, composée d’officiel et d’officieux, de classique et de nouveau. De connu et d’inconnu.
Même si je souhaite prioritairement m’attacher à la manière dont il transmet ses messages, dont il s’exprime – 3000 personnes, dont 45 parlementaires et la veuve de Michel Rocard, étaient présentes pour l’écouter, convaincues, parfois enthousiastes, au long d’une allocution qui a duré 80 minutes -, je ne peux négliger le fond de celle-ci car il a été très révélateur de la singularité de l’orateur.
Plutôt que de reprendre en détail les séquences de sa démonstration – il se serait appuyé sur des PowerPoint transparents -, je souhaiterais surtout insister sur le caractère original de cette dernière.
Des analyses sociologiques, politiques, psychologiques, une vision intellectuelle et morale, trois pistes fondamentales – la liberté, la solidarité, l’Europe -, le refus de voir traiter les citoyens comme des enfants «en état de minorité intellectuelle et politique», l’obsession de la réconciliation des deux France – celle qui progresse et celle qui a peur -, la certitude que gauche – il s’est revendiqué de cette famille – et droite doivent être dépassées pour que des solutions consensuelles et efficaces soient trouvées et mises en œuvre, fierté de l’identité française, volonté d’action.
Opposition non plus entre les camps traditionnels mais entre les progressistes qui s’y trouvent et ceux qui ne le sont pas.
Il me semble qu’une appréhension correcte de ces idées souvent justes, une sorte de discours éthique et politique de la méthode, fait apparaître moins d’audace et de défi qu’une prudence et une finesse très rouées.
Les médias dans l’ensemble ont trop insisté sur une démarche prétendument de provocation et de rupture alors que j’ai été frappé de constater avec quelle intelligence maîtrisée Emmanuel Macron oscillait, au contraire,
entre des généralités humanistes et consensuelles et un projet dont les grandes lignes demeuraient suffisamment vagues pour ne pas susciter de virulentes contradictions. Du politique certes, si on veut, mais s’arrêtant juste avant l’aigreur du partisan, des engagements mais en deçà d’irréversibles transgressions, une critique globale des mécanismes et des comportements mais sans l’intolérable de ciblages dévastateurs.
Je vais finir par me demander, malgré Manuel Valls qui enjoint de «taper, taper, taper Macron», si l’Elysée n’a pas raison de rester «impassible» en percevant ce qu’il y a de délibérément limité dans les offensives soft du ministre. Le président de la République, lors de son entretien du 14 juillet, en soulignant le respect de deux règles fondamentales – défendre le bilan et travailler en équipe – sans explicitement imputer à Macron de les violer, donne plutôt l’impression, jusqu’à la fin de son mandat, de préférer profiter de ce dernier, peut-être dans la connivence.
François Hollande battu, une autre histoire commencera qui exigera d’Emmanuel Macron du talent et de la finesse non plus seulement dans la pensée, dans la sensibilité et la tactique, mais dans la parole.
Il n’y a pas de grand destin politique s’il n’y a pas, à sa source, un authentique éclat de l’expression, une aptitude à libérer, dans l’élan, l’improvisation et la vigueur, une riche coulée d’existence, un puissant flux de vie.
Emmanuel Macron n’est pas un orateur au sens où je l’entends. Il le sait, il le sent, il en joue. Mais s’il relève de cet art de la parole partagée, de la compréhension offerte tel un don amical, de ce ton de la convivialité et d’une
sincérité parfois émue, il n’a rien en lui pour l’instant qui porte à l’incandescence, qui parvienne à exalter par le verbe et à entraîner par l’admiration qu’on éprouve pour un propos en même temps esthétique et convaincant.
Emmanuel Macron a de l’ambition, homme de pouvoir, ministre, il n’est pas indigne de ces états mais il est clair qu’il n’a pas l’éloquence qui permet au pouvoir de se démontrer. Ce peut être une opportunité que ce défaut – on gagne en fraîcheur ce qu’on perd en force – mais quel hiatus alors entre un public rassemblé et nombreux et une parole douce, aimable, répétitive manifestant, techniquement, plus de maladresse que d’art.
Emmanuel Macron, au moins à deux reprises, s’est essayé à forcer le ton, à pousser sa voix et à dépasser sa nature. Quand il a évoqué pour lui ce qu’était l’identité française et dans sa péroraison. Il a paru lui-même étonné par une démesure et un débordement auxquels il n’était pas habitué. Fugacement il s’est entendu comme s’il était un autre.
La parole porte en son expression publique le tempérament et l’esprit qui l’inspirent. Ceux d’Emmanuel Macron l’entraînent plus vers «une musique de chambre» que dans l’ivresse improvisée et éblouissante de mots surgissant comme des évidences et des fulgurances sans cesse renouvelées.
Il n’est pas François Mitterrand dont «Journées particulières» de Laure Adler nous montre à quel point la parole était pour lui un don, une technique, un secours, un recours, une politique. Le moyen irremplaçable d’un pouvoir sachant user de toute sa palette dont le génie du verbe.
Emmanuel Macron, demain, pourra étonner sur ce plan capital. Mais il devra mieux faire.
Le 12 juillet, je l’ai vu et entendu comme un gourou séduisant, plein d’empathie et de délicatesse. Sa personnalité étant presque plus convaincante que son propos. Donnant plus envie de le suivre que son argumentation.
Mais, s’il y a du tribun en lui, qu’il le fasse surgir et durer. S’il n’y en a pas, qu’il l’apprenne, le cultive et s’en renforce.
(Ce texte destiné au FigaroVox lui a été communiqué le 14 juillet mais en raison du massacre de Nice n’a été publié sur le Vox politique que le 20 à 17 heures)
Bonjour,
« Emmanuel Macron, pour lever toute ambiguïté, est un homme que j’estime, il a une personnalité qui ne me laisse pas indifférent et dans le monde politique d’aujourd’hui, il offre une configuration étrange, atypique, composée d’officiel et d’officieux, de classique et de nouveau. De connu et d’inconnu. »
Il ne fait aucun doute que dans le paysage politique actuel, Emmanuel Macron se distingue nettement de ses camarades. Il sort des mêmes « usines à élites » : Normale Sup, ENA. Et pourtant il est totalement différent, dans ses discours, dans ses attitudes, dans ses idées. Bref c’est du plus plus.
Il n’hésite pas à casser les codes que pourtant il a eu largement le temps d’apprendre depuis qu’il est au gouvernement. Certes sa spontanéité juvénile (à 38 ans on est encore un gamin en politique) lui a fait commettre quelques belles bourdes (exemple : les ouvrières « illettrées » de Gad, mais il n’a pas hésité à s’excuser publiquement de cette maladresse, ce que peu de politiques auraient fait).
Curieusement malgré ses coups de boutoir et l’irritation qu’il provoque chez ses collègues ministres, à commencer par le premier d’entre eux, il est toujours en place. Sans doute François Hollande considère-t-il qu’il serait plus dangereux en dehors du gouvernement, compte tenu de sa cote de popularité. Et puis, peut-être que le fait qu’il fasse de l’ombre à Manuel Valls n’est pas pour lui déplaire non plus. Quand les prétendants se défient, le chef de meute peut continuer à exercer son autorité en toute tranquillité.
Alors que la campagne électorale va véritablement commencer à entrer dans sa phase active, il reste maintenant à savoir comment le jeune trublion va pouvoir résister aux attaques des vieux briscards qui ont juré sa perte.
Personnellement je lui souhaite bonne chance. Il est encore un peu tendre mais il apprend vite et aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années (Le Cid).
La parole, la parole, la parole, toujours et uniquement la parole…
Cher monsieur Bilger, nous connaissons votre tropisme pour la parole, mais quoi de plus vain que la parole si elle ne véhicule pas une pensée qui elle-même – sachant qu’il est possible de penser vite mais faux – doit avant tout reposer sur une culture ayant structuré l’intelligence, ce que les Anciens, adeptes de la parole qui se trouvait au cœur de la Cité avec l’Agora ou avec le Forum, avaient parfaitement compris ?
Or, qui de nos jours dans la classe politique a encore fait ce que l’on a appelé à une époque ses humanités ?
La présence à ce meeting n’implique pas adhésion à ses idées et méthodes ! Alexandre Jardin parlait à ce propos je crois de « foire aux ego » et attend de ces nouveaux politiques qu’ils jouent collectif. A juste titre.
Aujourd’hui son phrasé, le ton, le rythme de sa voix en a fait ce qu’il est, différent, c’est son accroche, si demain il devient le tribun des plateaux télés, il sera comme tous les autres donc noyé.
Il le sait, par contre je ne suis pas sûr de ce qu’il veut ou pas, on le sent en récréation, sympathique émanation d’un système qui l’a fait prince, mais a-t-il envie d’être roi ? Rien n’est moins sûr et les sujets ne sont pas si nombreux à croire à son sacre.
Le « gamin » est un pur produit utilisé par le « grand capital » qui lui-même impose ses décisions au « brouillon » de Hollande !
Il est jeune, il fait donc propre mais ne semble pas avoir de qualité propres… si ce n’est celles qui lui sont dictées !
On en fera peut-être un jour un remplaçant de Fillon… mais s’il avait des tripes il n’accepterait pas de vivre avec des traîtres à la nation !
Macron ?
Enième fabrication spectaculaire (au sens de Debord), courroie de transmission du consensus de Washington, il me rappelle les « révolutionnaires numériques », sorte de bateleur geek de la politique vendant ses lignes de code mal fichues.
Image « jeuniste » de cadre commercial supposé attirer ceux qui auraient le malheur de se croire « young leaders dans le move », faisant miroiter les fastes du « modernisme » (c’est-à-dire les fastes du Grand Siècle vus par une bonniche de sous-préfecture qui aurait gagné au Loto…).
La réalité de ce qu’il veut vendre ? « ceux qui sont bien sages auront droit à des miettes ».
NB : cette critique acerbe ne préjuge évidemment en rien de ses qualités personnelles, dont j’ignore tout, et dont je me fiche
@ Exilé | 21 juillet 2016 à 09:34
« …doit avant tout reposer sur une culture ayant structuré l’intelligence, ce que les Anciens, adeptes de la parole qui se trouvait au cœur de la Cité avec l’Agora ou avec le Forum, avaient parfaitement compris »
Plaudite, cives !
Emmanuel Pipotron, ça n’engage que vous d’y croire.
http://www.pipotron.free.fr
Quand on baptise son mouvement « En marche ! », c’est qu’on ne sait pas vers où…
(…)trois pistes fondamentales – la liberté, la solidarité, l’Europe (…)
Des mots, des mots, mais que recouvrent-ils exactement ?
« Ô liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »
Il y aurait là matière à plusieurs billets.
Mais prenons aussi le cas du mot solidarité, qui est devenu un de ces mots piégés mis à toutes les sauces après avoir été vidés de leur substance pour leur faire dire tout et n’importe quoi.
Les Hommes du Régime veulent-ils créer une nouvelle taxe ? Ils s’empressent d’y adjoindre le terme solidarité. Taxe de solidarité ça en jette plus que taxe confiscatoire, n’est-ce pas ?
Même le FMI a écrit au gouvernement français pour lui dire qu’il ne comprenait rien à son jargon ridicule à base idéologique destiné à identifier des postes relevant en principe de la seule technique comptable, à l’exclusion de toute autre notion farfelue.
Des habitants de HLM parfois mauvais coucheurs prétendent-ils ne plus pouvoir payer leur loyer ? Vite, les pouvoirs publics vont autoriser les bailleurs à prélever sur les factures des locataires dont les revenus dépassent un certain plafond un supplément de loyer de solidarité (avant que, dégoûtés, ils ne déménagent) !
La solidarité peut se définir comme le lien social reliant de façon réciproque les membres d’un même groupe partageant une même communauté de vie, de pensée ou d’intérêts.
Le village a longtemps représenté le cadre d’exercice d’une solidarité naturelle bien comprise, chacun se montrant librement prêt à aider l’autre par sympathie mais aussi parce qu’il sait pouvoir compter sur lui en cas de besoin.
Mais quand un Etat-despote vient nous sommer de nous montrer solidaires de gens que nous ne connaissons ni d’Eve ni d’Adam et qui la plupart du temps ne nous rendront jamais la pareille sous une forme ou sous une autre quand ils ne nous agresseront pas, le recours abusif au terme solidarité ne relève-t-il pas de la tromperie sur la marchandise ?
En ces temps de pré-campagne électorale où les hommes politiques vont nous inonder de mots piégés et de fumée opaque, grattons les étiquettes pour voir ce qu’elles recouvrent réellement et exigeons d’eux qu’ils cessent de recourir à leur insipide et grotesque langue de bois qui ne trompe plus qu’eux-mêmes.
Bref – et là nous retrouvons le thème de la parole – exigeons qu’ils parlent vrai.
Tiens, j’entends tousser monsieur Juppé…
Il faudrait pour convaincre, qu’Emmanuel Macron commence par s’expliquer sur le rôle qu’il aspire à jouer. Il ne peut plus briguer, au point où il en est, que la Présidence de la République, à la rigueur un poste de Premier ministre, mais quel futur Président en voudrait comme Premier ministre, vu son ambition, son individualisme et son incontrôlabilité ? À moins qu’il ne se voie déjà plus que comme un phare, une figure de référence, type Rocard. Il faudrait aussi de façon urgente qu’il s’explique sur son maintien et sur ses résultats au ministère de l’Economie, et qu’il les assume. C’est ce qui fait la différence entre la responsabilité et l’irresponsabilité. L’éloquence peut y aider, mais elle n’y suffira pas.
N’est-il pas déjà trop tard ? L’espoir et l’engouement qu’il suscite ne peuvent tenir lieu de conviction pour les électeurs, au point où en est le pays. Macron, futur président, ou déjà météore.
PS : Sur la photo, on dirait l’acteur vedette d’une troupe d’amateurs en plein milieu de la grande tirade dont la dernière ligne déclenchera un tonnerre d’applaudissements. Mais au fait, pourquoi porte-t-il deux alliances, une à droite, une à gauche ?
Quand un technocrate de Bercy, socialiste en plus pour arranger les choses, me parle de solidarité, je pense à Al Capone ayant obligé les gros propriétaires d’usines laitières à distribuer gratuitement du lait aux enfants des quartiers pauvres de Chicago…
Anecdote authentique. C’est même depuis ce temps que les bouteilles de lait ont été munies d’une date de péremption, système qu’il a imposé grâce à ses dons de persuasion aux industriels après que ceux-ci avaient tenté d’écouler leurs stocks périmés.
Cet homme me plaît car il brise d’une certaine manière ce clivage gauche/droite qui est devenu insupportable tant la France a besoin de personnalités et d’engagement et non de postures idéologiques.
Certes c’est un politique et comme le mentionne Achille
il sort des mêmes usines à élites mais son comportement est différent.
J’attends avec impatience de voir la suite. Pourra-t-il garder cette différenciation ?
Je l’espère.
On a toujours tendance à juger par rapport à ce que l’on sait faire, notre savoir-faire, il m’arrive de juger ainsi. Ce qui surprend toujours ce sont les chemins de traverse, la non régularité, ceux qui empruntent une autre route, forcément cela dérange, on ne les y attend pas.
Il y a la mécanique bien huilée d’un intervenant sur ce blog, intéressante mais pas surprenante, le lisse parfois arc-bouté et de bon sens de notre ami Achille, eh bien Macron est un autre aspect, oh rien de nouveau de la part d’un énarque passé par la banque, la rhétorique avec un caillou dans la bouche n’est pas son fort. Mais il est examiné sous toutes les coutures, n’est-ce pas là le résultat escompté ?
Il a compris que les élites ne doivent pas être entendues que par des élites, bien que son discours soit tout de même imprégné de libéralisme contenu.
Il plaît, chemise bleu ciel entr’ouverte, veste souple sur ses épaules, démarche sur un podium rassurante pour les plus jeunes, le copain politique que les belle-mères pourraient accepter pour un repas de famille dominical.
Le défaut dans nos jugements des politiciens n’est pas nouveau mais conserve sa grande faiblesse : nous jugeons le tribun mais pas l’homme ou la femme.
Or, pour nous gouverner, ce qu’il nous faut est un homme ou une femme, pas un tribun.
C’est précisément ce qui se passe avec Macron.
C’est un tribun intelligent et brillant.
Mais quel homme est-il ?
A-t-il le caractère indispensable pour diriger la France ?
Certes nous avons un besoin urgent de dirigeants jeunes, de valeur et de notre époque.
Macron en serait-il le type idéal ?
Analysons-le.
Un homme prétendant conduire une entreprise de 66 millions de citoyens doit avant tout :
1 Etre sûr de lui-même, avoir sa propre force de caractère, ne pas avoir besoin de se réfugier et chercher sa sécurité personnelle dans les jupons d’une femme de l’âge de sa mère
2. Avoir un sens élevé de la responsabilité, ne pas avoir peur de mettre au monde des enfants et faire semblant en s’exposant avec le petit-fils de son épouse/garde du corps sur les journaux « people »
3. Avoir le sens du service et le respect de l’équipe, de la hiérarchie d’une organisation efficace, ne pas jouer les vedettes en trahissant ceux qui l’ont fait
4. Savoir contrôler son tempérament et cacher sa vanité, ne pas dire à des ouvrières qu’elles sont analphabètes et à des ouvriers qu’ils feraient mieux de s’acheter un costume en soie ou en alpaga plutôt que de se balader en tee-shirt
5. Savoir séduire les électeurs, pas par sa beauté et son charme de jeune premier mais par son expérience du monde, ce qui lui manque outrageusement…
Non, Macron n’est pas l’homme de la situation !
Ce n’est qu’un enfant, un enfant intelligent et surdoué certainement, mais un enfant quand même.
N’importe quel chef d’entreprise, socialiste ou pas, qui voudrait un dirigeant efficace, entre les deux, choisirait Manuel Valls, pas Emmanuel Macron.
@Denis Monod Broca-11:49
« Quand on baptise son mouvement « En marche », c’est qu’on ne sait pas vers où… »
Vous, peut-être ! mais E. Macron, lui, le sait vers où. Mais chut ! Il ne faut pas donner aux vieux ogres affamés l’envie d’en faire une bouchée. Laissons-lui le temps nécessaire. Il a toutes les chances, à condition de ne pas dupliquer les erreurs des anciens. Patientons et observons…
@Claude Luçon
N’importe quel chef d’entreprise, socialiste ou pas, qui voudrait un dirigeant efficace, entre les deux, choisirait Manuel Valls, pas Emmanuel Macron.
Pourquoi pas Sarközy, tant que vous y êtes ?
Dans une entreprise, Valls – comme bien d’autres dans son genre – aurait été remercié avant d’avoir pu terminer sa période d’essai.
Mais le gouvernement de la France ne repose pas sur les critères de compétence et de responsabilité exigés par les entreprises et les incapables peuvent exercer leur pouvoir de nuisance jusqu’à la fin de leur mandat sans même avoir à présenter leur démission en cas de faute lourde.
Sarkozy, Bayrou, Hollande, Mariton, Macron… quand les mouches changent ainsi d’ânes, comme disait Albaladejo, c’est pas très bon signe pour l’âne…
Macron me fait penser à Chaban… on sait ce qu’il en advint.
Cher Monsieur Bilger,
L’homme Macron m’intéresse au plus haut point et je me réjouis par avance de la mise en présence prochaine de vos deux personnalités. Je la prévois fertile. Je crains toutefois qu’un aspect – pour moi essentiel – de cette figure politique étonnante ne soit que brièvement évoqué, voire complètement passé sous silence. Je veux parler du rapport que monsieur Macron entretient avec la musique…
En ces temps tragiques, pour ne pas dire condamnés, je conçois ce qu’il y a de léger dans le fait de n’élire chez un responsable politique que ce qui l’éloigne le plus du sérieux de sa mission. Mais à chacun sa manière d’appréhender autrui. Les personnalités politiques ne m’intéressent qu’à partir du moment où elles sont questionnées selon cet axe particulier qui a tout à voir avec la culture et si peu avec le domaine où elles sont officiellement investies.
Le fait qu’Emmanuel Macron ait pratiqué le piano et surtout qu’il l’ait pratiqué si longtemps et si assidûment n’est pas anodin. Consacrer des milliers d’heures à quatre-vingt huit touches qui vous proposent l’absolu en échange de votre sueur, c’est tourner le dos aux bruits et aux fureurs du monde, c’est aussi se séparer des mots, forcément indigents, pour célébrer l’indépassable autorité de la note. Si l’on s’accorde à reconnaître que l’art n’est rien de moins qu’une « inutilité » nécessaire, pour ne pas dire cruciale, Monsieur Macron a donc sacrifié à cette inutilité et invité a fortiori la gratuité dans son système de pensée. Tout ceci jette une lumière nouvelle sur la personnalité de cet homme (ou un surcroît de ténèbres, ce qui n’est pas plus mal).
J’avoue, et je serai sans doute la seule sur ce blog à pousser ma curiosité dans cette voie, que j’aimerais connaître le nom des compositeurs ou des oeuvres auxquels le pianiste Macron revient toujours, que ce soit dans la pratique ou dans l’écoute.
Une manière de réconcilier la gauche et la droite – fût-ce sélectivement et fugacement – serait sans doute de convoquer deux de ses représentants loin des couleurs censées les diviser. Monsieur Bruno Le Maire s’est intéressé au chef d’orchestre Carlos Kleiber auquel il a consacré une biographie romanesque. Ce grand germanophile pratique également le piano et semble vouer une authentique passion à Beethoven, Bach et au pianiste Sviatoslav Richter (comme je le comprends !). Il serait intéressant de convoquer ces deux êtres qui affichent une même pondération langagière et comportementale afin de les rendre pour un temps à ce qui les anime bien en deçà de leur surface. Exit l’agriculture, l’économie… place au lumineux Inutile.
Belle après-midi à tous, quoi qu’il en coûte.
Lucile-12:44 se demande pourquoi E. Macron porte deux alliances.
C’est simple, l’une pour sa mère de coeur, et l’autre pour sa bien-aimée protectrice. Décidément, une femme est capable de scruter le moindre petit détail chez un homme qui plaît.
Emmanuel Macron « a une personnalité qui ne laisse pas indifférent » : cela c’est certain. J’ai pour ma part eu l’occasion de l’approcher lors de sa venue à Orléans. Il a une présence polie sans être obséquieux, un sourire agréable tout en disant ce qu’il pense. Bref une attitude qui nous change des vieux politiques usés. Sa loi fourre-tout mise à part, une loi qui ressemble plus au gouvernement actuel (avancées et reculs à la fois pour finir totalement inconsistante) qu’à M. Macron lui-même.
« Sa personnalité étant presque plus convaincante que son propos »
C’est bien cela le problème. S’il veut s’imposer aux Français, il doit démissionner et se démarquer du gouvernement auquel il appartient, où il fait figure d’exception. Il doit aussi exposer sa vision du monde économique mais aussi sociétal. Car si la France a grandement besoin de réformes d’envergure, de transformations pour se moderniser et compter dans le monde d’aujourd’hui, elle doit aussi retrouver son identité et sa propre personnalité. Une personnalité française devenue totalement illisible surtout après les attentats et faits divers marquants et déstabilisants.
Et, de ce côté-là, je crains qu’Emmanuel Macron ne soit comme ses collègues, trop imprégné par ses études aux Hautes Ecoles de la République qui, depuis une vingtaine d’années ont été dévoyées par une pensée linéaire et aseptisée, une pensée moutonnière sur la France, l’Europe et le monde qui conduit au désastre actuel. Sur ces sujets de société Emmanuel Macron est assez silencieux car il sait (et nul ne doute de son intelligence) que ce sont des sujets épineux. Mais s’il veut là encore se démarquer des socialistes dogmatiques, il doit sans tarder exposer sa vision de la France de demain.
Jeune, ce spécimen de la politique devra encore parfaire sa vision de la France avant d’être vraiment crédible… mais c’est vrai il a quelque chose et sans doute un bel avenir politique.
A moins que ce ne soit qu’une stratégie de François Hollande pour déstabiliser Manuel Valls et ses ambitions en propulsant son poulain pour 2022. Ce qui me fait dire cela, c’est qu’il s’accroche au gouvernement et que François Hollande ne cherche pas à le renvoyer.
@ Exilé
Pour la distribution du lait dans les écoles, on peut aussi penser à Mendès France qui en avait en son temps de ministre fait distribuer les excédents de lait dans les écoles.
@ sbriglia | 21 juillet 2016 à 14:56
Chaban en avait et il semble que ce ne soit pas le cas de Macron-média !
Les deux bagues c’est la voile et la vapeur !
Au fait Nice c’est fini on n’en parle plus dans notre presse infâme aux ordres du diable !
@Exilé
« Mais le gouvernement de la France ne repose pas sur les critères de compétence et de responsabilité exigés par les entreprises et les incapables peuvent exercer leur pouvoir de nuisance jusqu’à la fin de leur mandat sans même avoir à présenter leur démission en cas de faute lourde. »
Vous avez raison et c’est bien là le drame.
Nous devrions exiger des critères de compétence et de responsabilité de nos gouvernants.
Non je ne pensais pas à Sarkozy, je faisais seulement une comparaison hypothétique entre notre matador et notre Don Juan au cas où il n’y aurait pas d’autre choix.
Je ne suis pas philosophe et ne vis pas dans un tonneau, juste un vieux citoyen lambda à la retraite, mais comme Diogène je cherche un Homme pour nous gouverner et suis au bord du désespoir.
Monsieur Bilger est tombé sous le charme de ce personnage. Chacun ses goûts. Tendre comme une poule au pot ? Oui un peu. Pas fini plutôt. Pas mûr.
Toutefois souhaitons-lui de ne pas devenir trop blet avant l’heure. Citer le Cid, c’est trop d’honneur. Continuons sur la lancée : qui l’a rendu si vain ?
M. Macron est certes intelligent, rafraîchissant et sympathique mais est-il en capacité de gouverner la France ? Sans doute un bon conseiller habile et courageux, mais pas encore suffisamment endurci pour prendre la barre. On en reparle dans quelques années.
@Liliiane Guisset
Votre appréciation des goûts musicaux de Macron et Le Maire me réjouit et m’intéresse en ce qu’elle peut révéler de leur personnalité.
Ma passion de la musique m’incite à les trouver immédiatement sympathiques même si ce n’est point le ressort principal de mon vote.
Préfèrent-ils la musique baroque et la rigueur du contrepoint, la musique symphonique et ses envolées lyriques ou plutôt un langage délibérément moderne sollicitant davantage les connexions neuronales ?
Ce n’est pas une vaine question ai-je tendance à penser…
Etrange, cette attirance pour les personnages en carton.
@ Claude Luçon
En ce qui concerne la vie privée d’Emmanuel Macron, cela reste bien sa vie privée et son choix. Mais comme j’ai pu apercevoir Brigitte Macron s’entretenir avec les personnalités présentes, je peux dire qu’elle semble avoir, elle aussi, une forte personnalité et beaucoup de présence, et comme je crois aux couples bien assortis…
D’autant qu’un conjoint qui épaule bien un politique, je trouve plutôt cela important, car c’est un signe de stabilité.
@ Claude Luçon | 21 juillet 2016 à 16:51
Votre commentaire est sympathique et votre aveu est celui de 86 % des Français !
Comment pouvons-nous avoir un Président comme Hollande qui se permet en plus de faire des guerres personnelles (en Libye actuellement) et qui ment en permanence, qui trompe avec hardiesse un pays comme le nôtre !
Il est répugnant et ce qui me rassure c’est de me dire chaque matin qu’il aura quitté la planète pendant la nuit, c’est tout le bien que je souhaite à notre pays !
Emmanuel Macron est de gauche comme Mitterrand l’était, par intérêt.
Cela ne veut pas dire qu’il est incapable d’occuper de hautes fonctions.
Si j’avais une remarque à lui faire, ce serait de lui demander de mobiliser ses amis milliardaires (Arnaud, Pinault, Niel, Bouygues…) pour qu’ils rendent un peu à la France tout ce qu’elle leur a donné. Bien sûr, ils ont eu du nez, ils ont travaillé et pris des risques mais pour autant, tout cet argent qu’ils ont amassé de manière plus ou moins honnête et en essayant toujours d’échapper au fisc, eh bien, je trouve qu’ils devraient l’utiliser de manière intelligente et utile (Niel le fait un peu, soyons juste). Je suis frappé par leur silence face aux événements tragiques et à la crise que subit le pays. Des musées, ça ils savent faire mais pour le reste…
Leurs petits camarades américains n’ont de cesse de s’investir dans des fondations, de prendre position et de participer à l’amélioration de la santé, de l’éducation (Bill Gates…).
Qu’est-ce qui explique cette différence de comportement ?
Le charisme peut-il vraiment s’acquérir ? Est-il unique ou ne faut-il pas dire qu’il y a des charismes, par exemple complicité contre autorité ? S’il y a bien deux charismes, complicité versus autorité par exemple, ne risque-t-on pas de perdre celui qu’on a contre celui qu’on convoite ?
Se lancer sans charisme, c’est essayer de séduire sans être séduisant, en se basant sur ses seules qualités « de fond », à supposer qu’elles existent mais mieux vaut croire en soi pour agir. Si on ne croit pas en soi et qu’on y va… Eh, mais j’ai trouvé, ça veut dire qu’on a au moins une qualité, le courage !
Mais pour le faire, il faut croire à fond dans ses idées (ce qui change d’un tas de politiciens, et pas qu’eux) et/ou être dans un travail de perfectionnement de soi (plus courant mais pas tant).
En somme, la pauvreté en charisme ne serait-elle pas un manque exigeant pour être surmonté un plus dont la société aurait un grand besoin ?
@ Claude Luçon
« Etre sûr de lui-même, avoir sa propre force de caractère, ne pas avoir besoin de se réfugier et chercher sa sécurité personnelle dans les jupons d’une femme de l’âge de sa mère »
Je crois que la plupart (voire tous ?) des humains ont besoin de se réfugier.
Un dieu supposé, son conjoint, l’accumulation d’argent, de conquêtes sexuelles, que sais-je encore ? Churchill, grand dépressif, était, par exemple, soutenu par sa femme, et à partir d’une certaine époque Chaplin qu’il soutenait aussi contre la dépression.
Le problème n’est pas que Macron se réfugie. Si on désirait mesurer la solidité d’un homme, il faudrait mesurer combien ses soutiens le soutiennent, et le temps durant lequel il pourrait vivre en ayant perdu leur soutien tout en continuant à être assez fort, sans parler de sa capacité à trouver de nouveau soutien.
Compte aussi force et loyauté, et qu’il soutienne ses soutiens.
Bonjour,
J’ai lu avec énormément d’intérêt votre blog depuis sa création ; j’y ai trouvé une liberté de ton, une vision sans ambages de réalités que je percevais et que je trouvais rarement décrites ailleurs.
Depuis trois ans, je partage de moins en moins vos analyses ou plutôt je trouve que le dérisoire prend de plus en plus le pas sur l’essentiel et que votre ton n’est plus adapté aux événements, que votre vision naguère aiguisée s’est troublée et ne se distingue plus des platitudes de la presse « mainstream ».
Je m’étonnais voire m’agaçais de nos divergences de plus en plus grandes et je crois que je viens de comprendre ce qui nous sépare ; votre goût absolu d’être au coeur de la machine médiatique. Cela vous aveugle ; Hollande ou Macron le jouet de Hollande ou Juppé ou Le Maire (le Juppé faussement jeune). Leur point commun est de plaire aux retraités, curieux non !? C’est l’illusion avant la guerre civile, c’est l’idéologie qui aspire et fait perdre le sens des beaux mots que sont le pragmatisme, la liberté d’entreprendre, la justice. Ces trois mots leur sont étrangers et ils s’en font les porte-drapeaux comme Sarkozy naguère !
Le télé-évangéliste Macron sera votre Sarkozy d’hier, une étoile filante avant le chaos. Décidément les chimères restent d’actualité…
Macron veut faire un parcours à la Giscard, avec ce qu’on en a vu malgré son talent de visionnaire.
Il reste que Macron doit travailler ses points forts (mettre la m…) et ne pas se giscardiser comportementalement parlant.
Quant à Philippe Bilger, j’ai l’impression qu’il ne sait plus à qui faire allégeance. Que cherche-t-il ?
Un nouveau venu dans le bal des complaisants ? M’accorderez-vous cette danse Manu ?
Attention cher Philippe, Brigitte veille au grain.
Je trouve ce billet trop excessif, le même genre d’excès que ceux sur Taubira.
Macron vous fait oublier Taubira, c’est dire.
Quant à Mitterrand, mais qu’avez-vous tous avec cet imposteur, certes subtil, mais qu’a fait ce fleurisseur de tombe de Pétain, cet ami de Bousquet ? Oublions-le, de grâce.
Cher Philippe,
Des personnes auto-satisfaites, il n’y a que cela au gouvernement. L’ami de la finance qui rejoint l’ennemi de la finance, c’est juste un manque de cohérence ou de conviction. Nous suivrons avec intérêt votre entretien pour comprendre comment on peut vivre en plein état de contradiction.
A la lecture du Figaro, nous apprenons que la justice demande l’effacement des preuves et des indices dans la ville de Nice, alors qu’un CD se trouve à l’Elysée, aux services de pompiers et de police et que des copies non protégées circulent déjà sur le Net de plusieurs pays.
Est-ce que cela n’est pas l’expression d’un pur scandale?
Ces documents peuvent être nécessaires à l’indemnisation des victimes.
D’autres pays peuvent en faire la demande et ce serait le minimum que de leur donner les faits filmés en ce qui concerne les victimes suisse, allemande, américaine et d’autres nationalités.
Une enquête est en cours et une suspicion de mensonge d’Etat ayant mis en danger la vie d’autrui et les forces de l’ordre et l’on voudrait que ces documents à charge soient détruits alors qu’ils sont nécessaires à la compréhension des faits ?
Un témoignage d’un homme sur BFM parle de complices qui se seraient trouvés à l’arrière du camion, et qui seraient descendus en courant, au nombre de deux ou trois. La présence de ce témoin doit figurer ou non sur les films et apporter une aide à la recherche d’éventuelles complicités.
Notre justice doit conserver sous scellés ces preuves et non les détruire ce qui marquerait une rupture de confiance totale avec le système judiciaire.
La France n’est pas en marche, elle est fauchée dans son cœur, privée de ses enfants. Elle gît encore sur la promenade des Anglais. Notre pays n’est plus qu’un cimetière et une masse tremblante qui peine à se relever de ses larmes et de son effroi.
Ou doit-on comprendre que notre pays est incapable de conserver des données d’éventuels prédateurs ?
Il est possible de conserver des images en les rendant inaccessibles à des terroristes.
Arracher des pages de notre histoire, des images de notre histoire, c’est de l’impensable, de l’insupportable, du choquant, de l’inadmissible.
françoise et karell Semtob
Mais qu’est-ce qu’il a dit, exactement ?
Il suffit de relire le billet ébloui que vous aviez publié suite au discours « mythique » dit du Bourget prononcé par F. Hollande alors candidat pour douter de ce vous pointez comme faiblesses et maladresses dans l’expression d’Emmanuel Macron.
Extrait :
« Il ne sera peut-être pas notre nouveau président de la République mais rien, s’il le devenait, ne serait de nature à nous affliger et à nous faire honte. C’est important, selon moi, pour la France, pour l’Europe et pour le monde.
Je suis persuadé que sa conception de la présidence de la République est juste dans la mesure même où il ne s’est pas engagé dans des promesses inconcevables comme par exemple un « Etat irréprochable » mais seulement à promouvoir une pratique présidentielle au service de tous les Français sans que privilèges, magouilles, favoritisme, perversion des institutions, emprise du pouvoir sur les instances capitales pour la République viennent pervertir et salir cette ambition initiale. François Hollande donne au moins l’impression d’être capable de relever ce défi d’une présidence constamment exemplaire. »
« Mais, s’il y a du tribun en lui, qu’il le fasse surgir et durer. S’il n’y en a pas, qu’il l’apprenne, le cultive et s’en renforce. »
Surtout, surtout, qu’Emmanuel Macron ne change rien dans son expression !
@ semtob
La justice française a acquitté les personnes qui ont dépouillé le train de Brétigny qui avait déraillé.
Cela s’est encore passé à Nice, plus d’autres qui filmaient.
https://fr.news.yahoo.com/attentat-nice-cri-dalarme-sarah-205148084.html
Dans les dictatures on fait disparaître les preuves, les témoins.
Pour Macron j’ai aimé toutes ses déclarations allant contre la politique socialiste depuis 1981 (ISF, déficits, fonctionnaires à vie, chefs d’entreprise plus contraints que les salariés, taxe à 75%, 35 h…).
Quand on voit nos crétins espérer un retour des entreprises en France après le Brexit alors que nos ministres ont insulté les Peugeot et d’autres patrons, que la France est maintenant la plus imposée d’Europe, et que les électeurs votent pour des taxes à 75%…
Macron confirme que les socialistes sont les parasites qui ont détruit ce pays.
Mais quand on suit le parcours de Macron, Rothschild, membre du Groupe Bilderberg, proche ou membre de l’aréopage maçonnique de Hollande, cela ressemble beaucoup pour ces personnes à miser sur le blanc et le rouge à la roulette au casino.
Avec Macron comme avec Hollande, plus besoin de ministre il suffit d’attendre les décisions des réunions du jeudi.
Macron incarne le futur, l’avenir, mais pourra-t-il longtemps résister aux coups bas de tous ces vieux encore en activité que sont ces fonctionnaires de la politique qui depuis des décennies se gavent et ont fait la démonstration de leur inconsistance et de leur incompétence ? Il faudrait pouvoir tous les virer, les mettre à la retraite par anticipation mais au tarif d’un smicard.
La génération Macron est « en marche », mais Macron devra travailler ses concepts et les transformer en vraies propositions ; pour l’instant il incarne une espérance et c’est déjà beaucoup, alors que l’hidalgo fait peur, tellement il semble incapable de proposer autre chose que la guerre sans fin et à chaque coin de rue… Un bémol pour Macron, sa proximité (peut-être seulement de façade, de bon aloi) avec ce comédien pseudo-journaliste de Canal Plus, Cyrille Eldin, me déplaît…
Aucun doute qu’il déplaise au plus grand nombre des habitués, des radoteurs, des passéistes du blog de Monsieur Bilger, il incarne le futur ! Tout bon pour Emmanuel Macron !
La qualité d’un orateur se mesure à sa capacité de se mettre au service d’un flux englobant, où il est traversé par la puissance du verbe, sans en être la source.
Cet orateur a alors la capacité d’élever son discours à l’ordre poétique, de retrouver la force du verbe si bien définie par Degas, dans ces propos rapportés par Mallarmé :
« Les mots sont assez puissants pour ne pas être pervertis par les idées. »
L’homme politique qui réussira cet exercice donnera la possibilité aux citoyens de pouvoir voter pour, et non contre quelque chose ou quelqu’un, condition indispensable pour réanimer la foi, c’est-à-dire la confiance, non seulement en un dieu ou en une entité supérieure, mais en l’homme.
@caroff
Je ne croyais pas mon intervention capable de susciter le moindre écho. Merci de m’avoir fait entendre le vôtre.
Je suis comme vous : mes sympathies sont fortement conditionnées par le « facteur musical » et dans le cas où il s’agit de trancher entre deux pertinences politiques, je crains que cet « argument » fantasque (quoique) l’emporte sur tous les autres…
Cela dit, je ne suis pas sûre que la musique moderne sollicite les neurones davantage que la musique romantique ou baroque. Quoi de plus complexe en effet qu’une partition de Jean-Sébastien Bach ? Les sublimes emportements lyriques d’un Beethoven, d’un Schumann ou d’un Wagner (pour ne citer qu’eux) occultent sous une superbe qui semble aller de soi la savante élaboration qui les a rendus possibles.
Ce qui est intéressant chez un Macron ou un Le Maire (mais Jacques Attali est tout autant concerné), c’est leur ouverture à un univers sensible radicalement étranger au pragmatisme obligatoire lié à leur fonction. Or aimer la musique n’a rien d’anodin. N’étant porteuse d’aucun message, la musique ne véhicule que son propre pouvoir, lequel est immense et s’exerce instantanément – sans passer par la réflexion dont elle n’a finalement que faire – sur nos capteurs neuronaux et le mystère insondé de leurs chimies.
Les musiques aimées et pratiquées par Emmanuel Macron et Bruno Le Maire, dans la mesure où elles s’inscrivent dans le répertoire dit « classique » les ont inéluctablement conduits au sommet des hiérarchies sensitives, sensorielles ou émotionnelles. J’entends par là l’appel à la transcendance, la jouissance fugace d’une lucidité éclairée, la réactivation du sens du tragique et du sacré…Tout cela, ces hommes de pouvoir ont dû le ressentir. Sans doute le ressentent-ils encore. Mais leur cheminement les a conduits ailleurs. Quant à savoir si cet ailleurs se situe loin d’eux-mêmes c’est une question à laquelle ils répondront peut-être un jour, pour autant qu’elle leur soit posée.
Bien à vous.
Ce qui est gênant chez EM, c’est son ambiguïté dont on a du mal à percevoir par ailleurs si elle est réelle ou feinte.
Il condamne le système mais se garde bien d’en sortir. Il s’affirme viscéralement de gauche mais n’hésite pas à tenir des propos, à avancer des solutions qui ne sont pas en cohérence avec cette idéologie. Il adopte une démarche qui met à mal l’unité gouvernementale et qui justifierait qu’il quitte l’exécutif mais il se garde bien de prendre la porte. Un pied dedans, un pied dehors ! Il crée dans le paysage politique un mouvement, un de plus, mais qui ne se veut pas un parti et dont on perçoit mal la finalité. Il balaie d’un revers de manche l’idée d’être en campagne pour la prochaine présidentielle alors que toute sa démarche actuelle et depuis quelques mois contredit cette affirmation. Roule-t-il pour lui ou bien est-il simplement un atout dans le jeu du rusé et Hollande ?
Voilà tout ce qui m’irrite dans l’attitude de Macron et qui soulève bien des questionnements.
Un petit hors-sujet d’intérêt général.
Il serait bon que Philippe Bilger, en vertu de ses compétences, puisse nous donner quand il le jugera utile son avis sur cette étrange affaire de demande de destruction de preuves :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/21/01016-20160721ARTFIG00225-attentat-de-nice-quand-la-justice-demande-a-la-mairie-de-detruire-24-heures-d-images.php?pagination=3#nbcomments
@stephane
Quant à Philippe Bilger, j’ai l’impression qu’il ne sait plus à qui faire allégeance. Que cherche-t-il ?
Il semblerait que Philippe Bilger veuille imiter Diogène, en parcourant l’Agora du microcosme avec sa lanterne éclairée en plein jour, en proférant : « Je cherche un homme ! ».
M’est avis que ce n’est pas dans ce milieu frelaté qu’il va le trouver.
@ semtob | 22 juillet 2016 à 01:46
Vous évoquez une nouvelle trahison de Hollande et de la justice à ses ordres… quand ce n’est pas la presse !
J’extirpe un article que voici :
Le Scan politique du Figaro – Publié le 21/07/2016 à 11:30
« Le député apparenté Front national accuse le chef de l’État de ne pas prendre de «décisions» contre le terrorisme pour éviter de perdre le soutien des musulmans.
Proche de Marine Le Pen, le député Gilbert Collard a accusé jeudi François Hollande de ne pas prendre toutes les mesures pour lutter contre le terrorisme. L’élu du Gard défend particulièrement le retour de la double peine, permettant l’expulsion des étrangers condamnés. «Ce qu’il faut qu’on sache, c’est que le musulman qui vit en France, s’il est là, c’est qu’il a mérité d’être en France, parce que ceux qui ne méritent pas d’y être on les a expulsés», a lancé Gilbert Collard sur BFMTV et RMC. Il souhaite que les étrangers qui commettent un acte de violence, «quel qu’il soit», soient expulsés du territoire national.
Une mesure qui n’est pas soutenue par le gouvernement. Pour Gilbert Collard, la raison est trouvée: «Moi, je dis très clairement et très calmement que M. Hollande (…) a eu 90% des voix musulmanes (…) et que son incapacité à prendre des décisions est liée au fait qu’il veut préserver cet électorat».
Plusieurs sondages réalisés après la présidentielle de 2012 ont montré qu’une très grande majorité de l’électorat dit “musulman” s’est portée sur la candidature de François Hollande. Un sondage IFOP réalisé en juillet 2012 indique que 86% des musulmans ont voté François Hollande au second tour. 93% des musulmans ont voté pour le candidat socialiste, selon un autre sondage de l’institut Opinion Way datant de mai 2012. »
Si cela ne suffit pas pour comprendre les agissements du citoyen Hollande depuis 2012… je crois qu’alors nous devrions ouvrir toutes les portes des prisons car les malfaiteurs qui y purgent leurs peines sont probablement moins criminels que Hollande !
S’intéresser plus aux personnes qu’à leurs idées en partant du principe que les idées sont à la portée de quiconque est une erreur.
L’intellect n’est pas soumis qu’à l’inconscient collectif que l’on peut discerner, mais au subconcsient et plus encore à la nature humaine qui impose la fidélité à son ascendance, les promoteurs de la raison n’ayant réussi qu’à détruire l’humanité.
Or, la confrontation entre droite et gauche se situe sur le plan politique dans celle de la responsabilité collective avec l’individuelle, et de la solidarité morale avec la solidarité de droit, autrement dit : partage des richesses selon la productivité ou la citoyenneté.
Mais surtout, pour pouvoir émerger, la division politique se situe entre l’amour du père et le populisme jeuniste de 1789 et suivants.
Alors dans tout cela, Emmanuel Macron qui semble par son ascendance être viscéralement un intellectuel de gauche, n’est pas forcément la personnalité pour la situation de notre pays.
Il y a des limites à toujours vouloir faire l’économie de la philosophie.
Sur les deux photos produites par notre hôte on sent la gestuelle travaillée, du même format que le vendeur du fameux filtre pour eau potable domestique, ou celui qui vend les voitures d’une de nos marques de voitures nationales : c’est le but.
Un coup les mains bien droites indiquant une volonté et une direction, puis ramenées vers soi, sans se fermer, « vous pouvez compter sur moi ».
Un acteur qui travaille ses rôles, bon, sauf à avoir le débit de Pierre Laurent à qui on a envie d’extirper ou de finir les phrases, je trouve son langage frais.
Toujours est-il qu’il risque de s’éteindre comme une bougie, il y a eu des précédents, sans armée il n’a aucune chance et trop typé pour bouleverser un échiquier déjà partagé.
Il aura tenté quelque chose, je ne crois pas en des lendemains et répète qu’avoir de l’expérience est un faux problème, dans le monde du travail c’est une exigence donc forcément vous apprenez vite.
Si avoir de l’expérience c’est faire ce qu’ont fait NS ou FH et d’autres, quel intérêt, cela n’existe pas. De fait tout le monde la porte en soi, et c’est au pied du mur qu’on voit le maçon, je peux vous dire qu’il en est certains qui se sont révélés bien au-delà de ce que l’on pensait, et pourtant le mur était haut. Expérience, non, volonté et talent oui.
Ce qui manque le plus ce sont des maçons, avec des manches retroussées au bout de la truelle, du verbe on n’a que cela, le blabla n’est pas le mortier, or des « batouilles » il en est de trop, des soldats il manque à notre pays.
… »je l’ai vu et entendu comme un gourou séduisant »… écrivez-vous !
Tout est dit !
@Liliane Guisset
Cela dit, je ne suis pas sûre que la musique moderne sollicite les neurones davantage que la musique romantique ou baroque. Quoi de plus complexe en effet qu’une partition de Jean-Sébastien Bach ?
Ce qui semble démontré est que la musique de Mozart, par exemple, est plus propice au développement de l’intelligence que des musiques binaires.
Un médecin s’est penché sur les troubles d’enfants qui faisaient ensemble du patinage.
Il s’est aperçu qu’ils provenaient du type de musique violente à la mode qu’on leur imposait (et que l’on nous impose aussi trop souvent dans des lieux publics comme les magasins).
Une explication pourrait être que la musique crée un effet d’entraînement des ondes cérébrales, par exemple les ondes alpha dans le cas des musiques de Mozart et de J.S. Bach.
Il semblerait même que les enfants en gestation dans le ventre de leur mère soient influencés par le type de musique qu’elle écoute.
@Xavier NEBOUT
« Il y a des limites à toujours vouloir faire l’économie de la philosophie »
Nous sommes tous très contents que pour notre plus grand bien, vous n’ayez pas fait l’économie de la philosophie.
Quelle tartine de sottises !
C’est dur de changer de spécialité.
@Xavier NEBOUT | 22 juillet 2016 à 10:16
« …se situe entre l’amour du père et le populisme jeuniste de 1789 et suivants »
Sans rentrer dans une théologie de bas niveau, Xavier, cette question est quasi éternelle ; même si la psychologie sophocléenne ne vous convainc pas, le christianisme lui-même, de ce que je peux en percevoir de l’extérieur, délivre le même message d’ambivalence entre père et fils (« mon père, pourquoi m’as-tu abandonné ? »).
Il me semble, de plus, que la « grâce divine » du christianisme recouvre un autre réalité : celle de l’amour inconditionnel de la mère, Marie en l’occurrence, pour son fils (la plus sublime représentation: la Pietà de Michel Ange).
Ne négligez jamais l’importance de la Mère (appelons-la par exemple « patrie », ou « Eglise » si vous préférez).
En fouillant dans la collection de disques de Winston Churchill, on a découvert « a jolly selection of light music – featuring Gilbert and Sullivan, and the music-hall stars Marie Lloyd and Harry Lauder », c’est-à-dire de la musique légère (joyeuse) et des stars du music-hall !! Tandis que chez ses ennemis il y avait certainement des gens aux goûts plus raffinés. L’éthique et l’esthétique sont parfois désaccordées, comme un vieux piano…
http://www.telegraph.co.uk/culture/tvandradio/10169013/A-stirring-look-inside-Winston-Churchills-record-cabinet-radio-review.html
En ces temps difficiles, efforçons-nous de garder le moral :
Un motocycliste attache son engin à une grille de Bercy, à proximité de la porte d’accès principale.
Un planton surgit :
– Monsieur, vous ne pouvez pas laisser votre moto ici, monsieur le Ministre va arriver d’un instant à l’autre et s’il la voit il va…
– On se calme, mon grand, on se calme, j’ai mis l’antivol…
@ Aliocha | 22 juillet 2016 à 08:20
« La qualité d’un orateur se mesure à sa capacité de se mettre au service d’un flux englobant, où il est traversé par la puissance du verbe, sans en être la source.
Cet orateur a alors la capacité d’élever son discours à l’ordre poétique, de retrouver la force du verbe si bien définie par Degas, dans ces propos rapportés par Mallarmé :
« Les mots sont assez puissants pour ne pas être pervertis par les idées. »
Votre commentaire me fait penser à un sketch de Raymond Devos qui s’intitule « Parler pour ne rien dire ».
Il commence ainsi : « Je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire. Oh ! je sais !… Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache ! »
Les mots sans les idées ne sont rien, si ce n’est des constructions artistiques pour esthètes éthérés.
Alors stop ! On arrête les fleurs de rhétorique et autres discours amphigouriques qui ne mènent nulle part.
Ce qui faut pour construire une bonne politique, c’est du pragmatisme, une capacité à anticiper les événements quand la situation du pays commence à déraper et beaucoup de courage politique, quitte pour cela à être impopulaire.
Bâtir une politique en se référant aux sondages d’opinions ne peut mener qu’au désastre. Le peuple a parfois besoin d’être bousculé car le changement dérange souvent le petit confort que l’on s’était construit dans sa vie professionnelle et même personnelle.
C’est l’Histoire qui seule est capable de juger, avec le recul, si l’action menée par un président de la République est bonne ou mauvaise. Et avec le temps il arrive souvent que ce qui était tant décrié s’avère être une bonne mesure.
…la liberté, la solidarité, l’Europe
Il est curieux qu’il n’ait pas inclus ici l’adjectif social, ce joker magique qui permet aux Hommes du Régime de dépouiller sous ce prétexte les citoyens honnêtes comme le feraient des bandits de grands chemins.
Pensons par exemple à la CSG, la prétendue Contribution Sociale Généralisée due à un certain Michel Rocard.
Mais j’ai l’impression que je vais encore me faire mal voir pour m’attaquer à une des vaches sacrées du Régime…
@protagoras
Il y a d’autant moins de désonheur à ne rien entendre à la théologie que les théologiens catholiques du temps ne brillent pas. Vous pouvez le dire simplement sans vous croire obligé de jouer au savant.
Il n’y a pas ambivalence entre Père et fils, mais incarnation du Père par le fils.
Le problème des religions indo-européennes sur ce point, était le cantonnement des dieux, et notamment Dieu le père – Dios pitar (père des cieux), Jus pater (justice aimante du père) dans l’abstraction des principes (par opposition aux idées par les déesses).
Jésus s’est sacrifié pour que les hommes disposent par lui du symbole de Dieu le Père.
Ce qui explique le succès du christianisme, notamment en rendant la religion plus accessible aux peuples.
@Diogène
Vous faites partie de ces intervenants qui ne se posent jamais la question de savoir à quoi ils servent.
@Lucile | 22 juillet 2016 à 12:42
« L’art n’est pas le contraire de la barbarie »
(Pascal Quignard dans « La haine de la musique »)
Et les idées sans les mots, mon cher comique, qu’en pensez-vous ?
Montez donc sur une scène, on en reparlera.
Travaillez votre technique vocale, et vous pourrez en discuter.
Les idées ne sont rien face à un auditoire, si elles ne sont soutenues par ce qui les inspire, puis les expire, c’est-à-dire un souffle qui résonne dans un corps.
L’incarnation des mots va bien au-delà des idées qu’ils trimballent, idées qui servent le plus souvent à mentir et à manipuler, elle va à l’expression sensitive de l’appréhension d’une réalité sincèrement éprouvée, témoignage essentiel et poétique qui parle plus au cœur qu’à l’intelligence, celle-ci qui, selon Proust, sert à éluder le devoir, l’instinct le dictant avec clarté, elle avoue que nous autres, pauvres humains, nous prenons pour les juges suprêmes, mon cher Achille, alors que nous serons morts demain.
…et l’ogre se mit à croquer le marmot (non pardon le socialisme)…
Libération que personne ne peut taxer de droite ou d’extrême droite, dénonce de gros manquements au niveau de la sécurité nationale à Nice le 14 Juillet, de gros mensonges, aussitôt démentis par le ministre de tutelle.
Et voilà que nous apprenons que des services de l’Etat auraient voulu effacer des preuves en réclamant les enregistrements vidéos, au motif fallacieux de ne pas laisser les images terribles circuler sur le Net.
Ce dernier motif ne tient pas. Il est utilisé pour noyer le poisson, Daech ayant eu des enregistrements amateurs de ses troupes (sur notre sol) les diffuse sur ses sites de propagande. Et des témoins lambda ont aussi photographié et filmé. Nous savons tous que maintenant tout circule sur le Net même si cela est terrifiant.
Que veut-on cacher ? que les forces de police avaient été envoyées en Avignon en renfort ce soir-là ou que parmi elles (nationales-municipales) pouvaient figurer quelqu’un qui dérangerait ? On peut tout supposer comme à chaque fois qu’on nous cache quelque chose.
Donc, ceci mis à part, nous voyons un gros mensonge d’Etat, scandaleux, se dérouler sous nos yeux mais dans l’indifférence générale. Mais où sont donc passés nos gentils, vertueux et droit-de-l’hommistes/humanistes socialistes ? où sont passés ceux qui clament depuis quatre ans que la justice est totalement indépendante depuis l’arrivée de François Hollande ? où sont passés les chiens qui hurlent au moindre faux pas ou aux paroles dites « dérapages » des politiques de droite ?
Dissimulation de preuves suite à la mort de 84 personnes dont 10 enfants et de 200 blessés est-ce moins grave que les troubles affaires financières ou des anecdotes de pain au chocolat ?
Ce pouvoir est la honte de la République, un pouvoir qui cache, trompe, veut apaiser au nom du « pasdamalgame » et continuer ses petites perquisitions qui ne mangent pas de pain, comme si rien ne s’était passé ! Et pire, derrière il y a l’omerta au nom du « pasdevagues », mais surtout de ceux qui soutiennent à sens unique les uns pour mieux critiquer les autres.
Alors, pour revenir au sujet du fil, M. Macron, s’il est véritablement différent, si son mouvement n’est pas une duperie de plus de ce pouvoir usé et magouilleur, doit démissionner au plus vite. Il ne pourra rester dans le glauque plus longtemps, sinon il restera un simple ministre comme les autres… A moins que les Français soient tous prêts à fermer les yeux sur toutes les manoeuvres, même les plus viles, pourvu qu’ils aient la paix et pourvu que les socialistes poursuivent leur chemin destructeur.
@Xavier NEBOUT | 22 juillet 2016 à 14:37
« …en rendant la religion plus accessible aux peuples. »
Mouais. Si j’en juge par ce à quoi j’ai pu assister au cours de cérémonies familiales (baptêmes, mariages, enterrements), cette accessibilité n’est certainement pas celle des sages : musique pauvre (quand on connaît la richesse du répertoire de musique sacrée occidentale !), vacuité des sermons et inculture religieuse crasse de prêtres-fonctionnaires (on se demande ce qu’ils apprennent au cours de leurs années d’études), absence d’émotion, d’évocation…
A se demander si, à force de « démocratisme » forcé, l’image christique ne se réduit pas à un produit de consommation marchande de type « superstar » ou à une variante de druide… image de Jésus mondialisable, sorte de « festivisme » à la « Broadway » dans lequel les très riches églises évangélistes nord et sud-américaines se taillent leur succès !
Je remarque l’absence d’efforts actuels de la part des catholiques pour promouvoir le sentiment de beauté et de profondeur (l’éthique platonicienne du « beau » est devenue consubstantielle à l’histoire du catholicisme, voir par exemple Hildegarde de Bingen, sans parler évidemment de la Renaissance…).
Je veux bien que « l’esprit souffle où il veut »… mais en Europe occidentale, vu de l’extérieur, avec un pape néojésuitique, ce n’est qu’un vague soupir.
@Lucile
…c’est-à-dire de la musique légère (joyeuse) et des stars du music-hall !! Tandis que chez ses ennemis il y avait certainement des gens aux goûts plus raffinés.
Je crois que c’est Woody Allen qui a dit : « Quand j’écoute du Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne ».
Mais il n’y a pas de contradiction entre écouter du Mozart et de temps en temps de la musique légère joyeuse.
@Jean-Marc | 22 juillet 2016 à 07:22
C’est intéressant, cette interview que vous indiquez :
https://fr.news.yahoo.com/attentat-nice-cri-dalarme-sarah-205148084.html
Une femme qui a perdu son « papa » dans l’attentat de Nice (il n’y a plus de pères, en France, seulement des « papas »), complaisamment filmée par France 3 en compagnie de ses frères et soeurs (je suppose), et qui accuse l’Etat. « L’Etat français », comme le dit bizarrement la journaliste. Il y en a un autre, en France ? C’est curieux de parler de « l’Etat français » comme on le ferait d’un Etat étranger…
Cette femme se plaint d’une prétendue absence de policiers sur la promenade des Anglais. Ce serait un scandale : « C’est le symbole de la France, quand même. Quatorze juillet, fête nationale, état d’urgence, et pas un seul policier tout le long de la prom’. J’ai dû attendre une demi-heure. Une demi-heure. Pour en voir un. »
Elle ment. Le terroriste, lui, il les a vus, les policiers. Ils ont commencé à courir vers lui dès le début de son action. Ils l’ont tué au bout de 45 secondes, d’après les médias. Comme « absence de policiers », ça se pose là.
Pleurs retenus, gros plans sur les « bambins »… (floutés, naturellement… pourquoi ? quand on montre un enfant à la télé, maintenant, c’est comme si on montrait une scène pornographique : il faut le flouter) ; colère retenue, digne mais qui n’en pense pas moins, chouineries habituelles en pareil cas sous prétexte qu’on ne lui a pas remis le corps de son père immédiatement… Ben oui ma grosse, il y a une enquête en cours sur des faits terroristes, c’est la priorité, et puis tu n’es pas la seule… des cadavres à examiner, il y en a 84… alors tu vas la boucler bien sagement, et tu vas attendre comme tout le monde.
C’est pas un jeu vidéo, là. Il ne suffit pas de presser le bouton de la manette. Il y a des grandes personnes qui travaillent.
Elle, elle est une victime. Elle est indemne, mais c’est une victime. Elle a la Carte, elle a tous les droits, elle donne des leçons à la terre entière. On lui a répété, depuis le berceau, que l’Etat était tout-puissant et que les Victimes étaient les divinités de notre temps, alors elle en profite.
Elle veut porter plainte contre « l’Etat français ».
Donc, c’est un attentat musulman, revendiqué par l’Etat islamique, mais c’est la faute de « l’Etat français ». Tout au long de cette interview dégoulinante, pas une fois les mots islam, musulmans, islamistes, Arabes, terroristes, immigration, réfugiés, djihad, Etat islamique.
Rien du tout : l’Etat français. Et puis il faut des policiers partout, hein. Surtout quand moi je suis là. Avec mon papa.
Le visage de cette femme est curieusement dissimulé. La caméra ne cadre que sa bouche. A sa demande, très certainement. Pourquoi ? Elle a honte d’être une victime ?
De même, le héros niçois qui a couru derrière le camion, un couteau à la main, n’est connu dans les médias français que sous son prénom de Gwenaël. De même que l’autre héros, celui qui a jeté son scooter sous les roues du camion pour tenter de l’arrêter, n’est connu que sous son prénom de Frank (bien que l’un et l’autre aient laissé publier leur photo).
Nice est la ville de France d’où sont partis le plus de djihadistes, en proportion de sa population. « Frank » travaille… à l’aéroport de Nice, un endroit où il côtoie, je suppose, pas mal de musulmans. Gwenaël est livreur, un métier où l’on trouve un grand nombre d’immigrés. Pas besoin de faire un dessin : ces gens craignent les représailles.
Les représailles de qui ?
Mais ça ne fait rien, c’est la faute de l’Etat français, portons plainte contre l’Etat. Surtout, ne désignons pas l’ennemi.
Vous imaginez les Britanniques portant plainte contre la Couronne, parce que des V1 sont tombés sur Londres pendant la Seconde Guerre mondiale ?
Les Français, seul peuple au monde à porter plainte contre leur gouvernement lorsque leur pays est attaqué, au lieu de s’en prendre à l’ennemi et de réclamer des armes pour se défendre.
Voilà où nous ont menés les ravages du socialisme et de l’assistanat.
@ Exilé
En ce qui concerne les goûts musicaux de Churchill, j’ai trouvé ceci sur Internet :
https://books.google.fr/books?id=WhKoLDOf06cC&pg=PA242&lpg=PA242&dq=music+tastes+of+winston+churchill+liked&source=bl&ots=2k29Iak_6y&sig=aDho-5tr99bsl2Hq3IseHyz9_rA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj849CXu4fOAhWDyRQKHde8BPQQ6AEIRDAF#v=onepage&q=music%20tastes%20of%20winston%20churchill%20liked&f=false
« Quand Henry Truman se rendit à Potsdam en juillet 1945… pour une conférence à trois avec Winston Churchill et Joseph Staline, leurs moments de détente, le soir après de longues journées de travail, furent consacrés à la musique. Truman, le premier à recevoir, demanda à Eugene List, un pianiste de concert alors sergent dans l’armée, de donner un récital. À la demande de Staline, Truman commença par jouer lui-même le menuet en sol de Paderewski, puis List joua surtout du Chopin, à la grande satisfaction du président. Churchill s’ennuyait à mourir. Ses goûts musicaux le portaient vers les chansons populaires et le music-hall, style « Tralala-boum-boum-tralala ». Staline, quant à lui, aimait Chopin, aussi apprécia-t-il le concert autant que Truman. Ce fut son tour de recevoir ensuite. Il disposait pour l’occasion de deux pianistes et de deux violonistes au talent immense, qui interprétèrent longuement de la musique classique, ce que Truman apprécia, mais infligea à Churchill une souffrance prolongée. Il finit par aller demander à Truman « Quand partez-vous ? » – « Qu’y a-t-il ? demanda Truman, la musique est excellente et je vais rester jusqu’à ce que notre hôte nous signifie que c’est terminé » « – Eh bien, grogna Churchill, je m’ennuie à mourir. Je n’aime pas cette musique, je rentre ». Mais il resta jusqu’au bout en se promettant de prendre sa revanche quand ce serait son tour. Il fit alors venir l’Orchestre de la British Royal Air Force au complet… » (Je ne sais pas la suite, le passage s’arrête là. Peut-être leur a-t-il infligé deux heures d’Elgar, ou autre compositeur de ce genre…!).
@ Michelle D-LEROY | 22 juillet 2016 à 16:19
« Et voilà que nous apprenons que des services de l’Etat auraient voulu effacer des preuves en réclamant les enregistrements vidéos, au motif fallacieux de ne pas laisser les images terribles circuler sur le Net »
Cette demande émane de la SDAT (sous-direction antiterroriste de la police judiciaire), qui agit comme toujours sous le contrôle du parquet et ce dernier dans cette affaire est représenté par François Molins. Mais pour vous dans votre partialité politicienne, ce dernier ne peut être qu’un suppôt des socialistes qui nous gouvernent : la preuve il fut membre du cabinet de Michèle Alliot-Marie, et nommé dans son actuelle fonction par Nicolas Sarkozy !…
Je vous signale au cas où cela vous aurait échappé, qu’une copie de toutes ces vidéos est placée sous scellé judiciaire. Elles seront donc disponibles non seulement pour les enquêteurs, mais pour toutes les parties civiles concernées par l’instruction judiciaire et entre autres par leurs avocats.
Monsieur Bilger, vous nous avez dit que vous vous étiez trompé en votant N. Sarkozy en 2008 alors de droite, puis mécontent du premier vous avez déclaré avoir voté pour F. Hollande en 2012 supposé être de gauche et socialiste. Deux poids, deux mesures. Déçu par ces deux premières marionnettes que vous détestez, vous vous jetez corps et âme sur le discours d’Emmanuel Macron qui prétendûment, et selon vos termes, vous aurait séduit par son discours de gourou séduisant. Seriez-vous devenu plus sensible au verbe et à une certaine communication théâtrale qu’aux idées constructrices et démocratiques pour relever le défi colossal pour notre pays ?
La politique n’est pas un jeu de séduction.
@ Aliocha et Achille
Les mots sont ce qui rend les idées accessibles, les idées sont ce qui oblige à employer de nouveaux mots, il n’y a donc pas confusion mais continuité et rétroaction entre eux. Tout cela est produit par notre viande, cerveau, bouche… Au dualisme des notions découpant arbitrairement le réel, préférons la description de processus.
Idées et mots, produits par nos corps forgés par l’Evolution, sont des outils et non des abstractions à opposer.
Par eux, on peut accéder plus profondément au monde que les autres animaux donc se poser la question de son sens éventuel et contempler la beauté.
Il faudrait donc les appeler les ouvreurs de monde.
@ Trekker | 22 juillet 2016 à 19:23
Mon pauvre Trekker, lisez la presse avant de trouver encore et toujours des excuses aux antifrançais qui nous dirigent !
@ Ellen | 22 juillet 2016 à 19:27
M.Bilger fait ce qu’il peut et avoue qu’il s’est trompé, comme nous tous, sur Sarkozy et Hollande… ce n’est pas un devin !
Quant au reste il faut bien de temps à autre « parler » d’un ministre sans l’écorcher vif… d’autant que Macron est un cas, tout d’abord on se demande à quoi il sert, secondo il fait des « réunions » de collégiens pour annoncer « rien » !
C’est un mouvement qu’il tente de créer et non pas un parti, s’il savait le gamin ce qu’il y a comme mouvements sur la terre !
Macron est un subterfuge des crapules au pouvoir !
@Robert Marchenoir
Les Français, seul peuple au monde à porter plainte contre leur gouvernement lorsque leur pays est attaqué, au lieu de s’en prendre à l’ennemi et de réclamer des armes pour se défendre.
Mon cher Robert – veuillez me pardonner cette familiarité, parce que j’apprécie plusieurs de vos réactions – vous oubliez une différence de taille entre le gouvernement de monsieur Churchill pendant la guerre et celui qui prétend actuellement gouverner la France : celui de monsieur Churchill était sans discussion possible implacablement décidé à combattre l’ennemi, alors que celui qui nous pèse actuellement sur les épaules cherche avant tout à ne surtout pas l’indisposer pour des raisons de basse politique, au risque que des centaines voire des milliers de Français aient à en perdre la vie.
@Trekker
Je vous signale au cas où cela vous aurait échappé, qu’une copie de toutes ces vidéos est placée sous scellé judiciaire. Elles seront donc disponibles non seulement pour les enquêteurs, mais pour toutes les parties civiles concernées par l’instruction judiciaire et entre autres par leurs avocats.
Tout cela pourrait se justifier dans le cadre d’une affaire criminelle privée pour laquelle le grand public n’a aucune raison, du moins avant un procès, d’avoir accès à tous les éléments.
Or à Nice, il s’agissait d’un massacre perpétré sur un lieu public, ayant fait des dizaines de victimes, au milieu d’une foule nombreuse.
Les gens ont le droit de savoir et même de réagir (ils pourraient par exemple contribuer à l’enquête en apportant leurs propres témoignages).
L’obsession du monopole d’État pour tout est vraiment de plus en plus insupportable.
Surtout quand ledit État ne fait pas son travail.
@ Robert Marchenoir
« Les Français, seul peuple au monde à porter plainte contre leur gouvernement lorsque leur pays est attaqué, au lieu de s’en prendre à l’ennemi et de réclamer des armes pour se défendre.
Voilà où nous ont menés les ravages du socialisme et de l’assistanat. »
D’accord pour la description, pas pour la raison que vous évoquez.
Depuis des lustres, les Français, droite et gauche confondus, se vautrent dans l’antiaméricanisme, détestent le peuple qui les a libérés, reconstruits, protégés… Je pense que l’ingratitude apprise contre nos Alliés chez le peuple se tourne à présent contre l’Etat et la nation.
@Lucile | 22 juillet 2016 à 19:07
Attention, Lucile, c’est un livre en anglais, vous allez susciter la fureur de Diogène.
L’anglais est une langue obscure inconnue de tous, les informations présentées ici doivent avoir été rapportées en français par des Français, sinon ce ne sont pas des informations, la police de la pensée de gauche ne peut pas les vérifier.
Et puis d’ailleurs, votre Google truc, là… ça ne serait pas un peu américain ?
Macron, à sa façon, est un Bibi Fricotin, les autres, tous les autres sont des repus de mandats. Rien ne changera, on discute de travers, et de mauvais choix, alors qu’il faudrait tous les virer.
Nous les connaissons depuis des décennies, qu’ont-ils fait ? Du porte-à-porte comme le vendeur d’aspirateur, ils n’apportent plus rien, rien de rien, sauf pour eux, que caviar sur canapé, imaginez demain tous ces personnages sans mandat électoral, il vont devoir se mettre au boulot.
Ce qui est terrifiant est que la démocratie pour fonctionner normalement a besoin de grands partis, et forcément de grands voraces. Au moins avec Mongénéral, que Franklin Delano Roosevelt suspectait de dictateur enfoui, les actes étaient clairs, les objectifs aussi, la frugalité derrière un apparat et appareil d’Etat au service de l’Etat.
Mitterrand qui n’était pas un grand président, mais qui savait tenir la barre, est un des derniers, son côté ombre m’a dérangé, ainsi que Jaquatali (pour une fois nous sommes d’accord), mais après… Des diamants de Giscard au casque et scooter de notre Réjoui, que du mièvre et futile.
Nous sommes fichus, pas de lutteurs à l’horizon, pas de soldats, ils sont trop le c** dans la graisse comme dirait la vendeuse de confit du samedi.
@Diogène | 22 juillet 2016 à 11:47
Je ne suis pas toujours d’accord, parfois vous êtes impitoyable, mais bon sang aussi excellent !
Vous allez vous faire allumer, mais je pense que vous avez le cuir tanné de mon grand-père, ses certitudes aussi. Ca va tomber dru, les rucks vont être durs et les crampons affûtés.
Le chef de l’Etat vient de décréter de renforcer l’artillerie de l’Irak et d’intensifier les frappes sur Daech en repositionnant le Charles de Gaulle sur site. C’est de nouveau l’escalade meurtrière entre la France et les terroristes. Qui va gagner nul ne le sait et malheureusement ce sont encore des victimes innocentes qui vont trinquer.
Je pose trois questions :
. le chef de l’Etat peut-il décréter seul de telles mesures ?
. Qu’en pensent les Français pris en otage par cette escalade de la violence ?
. Pourquoi le parlement n’est-il pas saisi ?
Munich vient d’être touché par un attentat aujourd’hui.
Il va être intéressant de savoir ce que va décider la Chancelière.
Cette affaire de demande de destruction des enregistrements des caméras de Nice est ahurissante, monstrueusement crapuleuse. Quand la conscience des politicards se voile de honte, alors ils paniquent et demandent la destruction des archives. Il faut remonter au 16 mai 1940 pour trouver une semblable trouille.
A cette date, après six jours de combats, le général Gamelin annonce à son ministre (Daladier) que les troupes allemandes approchent de Paris et qu’il n’a plus une seule armée valide à leur opposer. La panique s’empare du ministère des Affaires étrangères qui décide sur-le-champ de brûler toutes les archives du Quai d’Orsay. Un gigantesque autodafé est allumé, alimenté par les huissiers et les employés qui jettent par les fenêtres des tonnes de dossiers importants que l’on soustrayait non pas à l’envahisseur mais bien plutôt à la curiosité d’une Haute Cour de justice qui aurait pu demander des comptes. L’organisateur de cette énorme pagaille était Alexis Leger, le Secrétaire général du Quai (deuxième personnage de la diplomatie), plus connu sous le nom de Saint-John Perse dans les milieux littéraires, auteur abscons et néanmoins prix Nobel en 1960.
Quand, en haut lieu, on décide de pareilles mesures au prétexte (hilarant si ce n’était aussi dramatique) que certains (on pense à qui ?) pourraient en faire mauvais usage, cela veut dire que la non-sainte trinité (Hollande, Valls, Casevide) a eu le dogme un peu léger et l’exécution divagante, je pèse mes mots. Nice, avec ses quelque mille caméras est la ville la plus surveillée de France et peu de choses doivent échapper à leur observation, notamment les mouvements de foule et la présence des personnels de police. Bref, en clair, il se pourrait bien que les affirmations péremptoires des ministres fussent contredites par des images irréfutables donnant la preuve des mensonges gouvernementaux. Ce qui est certes très grave, mais tellement relatif quand on songe à l’énorme quantité de fausses promesses, fausses statistiques, fausses informations et autres omissions calamiteuses que l’on nous sert depuis des années.
Pour avoir donné un ordre pareil alors que « nous sommes en guerre », quel tribunal aura le courage d’inviter nos incompétentes « élites » à s’expliquer sur cette lâcheté supplémentaire ? A un tel niveau de ridicule, ils ne seront pas trop de trois pour épeler le mot opprobre.
@ agecanonix | 22 juillet 2016 à 20:26
« Mon pauvre Trekker, lisez la presse avant de trouver encore et toujours des excuses aux antifrançais qui nous dirigent ! »
La presse hélas réagit trop souvent dans l’instantanéité, et plus grave cherche à faire des scoops afin de maintenir ou sauvegarder ses tirages. Désolé je ne roule pas pour le compte des politiques au pouvoir actuellement, ni pour leurs opposants. Je tente seulement d’être un observateur lucide.
Un conseil, rappelez-vous la phrase de Talleyrand, « tout ce qui est excessif est insignifiant ».
@ Exilé | 22 juillet 2016 à 20:34
« Tout cela pourrait se justifier dans le cadre d’une affaire criminelle privée pour laquelle le grand public n’a aucune raison, du moins avant un procès, d’avoir accès à tous les éléments. Or à Nice, il s’agissait d’un massacre perpétré sur un lieu public, ayant fait des dizaines de victimes… »
Désolé mais ce sont les mêmes règles de droit en France qui s’appliquent pour une affaire criminelle privée ou un massacre. Nous sommes dans l’état d’urgence qui élargit avant tout les possibilités d’investigations de la police, et non dans l’état de guerre. Là alors vous auriez droit au blackout total ou au mieux partiel, et vous n’auriez même pas le droit de le critiquer.
Hormis satisfaire le voyeurisme de certains de nos concitoyens et faire le jeu de la médiatisation recherchée par Daech, qu’apporterait la diffusion ad nauseam de ces vidéos ? Les personnes voulant contribuer à l’enquête par leurs témoignages au moment des faits et non par des commentaires sur ceux-ci, peuvent sans difficulté s’adresser au commissariat de police de Nice.
@ Robert Marchenoir
Diogène est déjà sorti une fois de son tonneau aujourd’hui à 11:47 pour adresser quelques sarcasmes à Xavier Nebout, qui l’a fait rentrer dans son tonneau à 14:37 en lui conseillant de se demander à quoi il sert. Question hautement philosophique sur laquelle il doit méditer, si possible en grec ancien. Diogène, toi qui dans ton amour du soleil, ne supportes pas qu’on te fasse de l’ombre, lève le nez de ton ordinateur et tourne les yeux vers le fronton du temple d’Apollon comme le fit Socrate : γνωθι σεαυτον.
Dommage pour ce bel Emmanuel de ne pas avoir une groupie de la classe d’Ivanka Trump pour éclairer certains côtés de son programme. La présentation de son père par sa fille à Cleveland, « My father is a fighter »… (vidéo d’environ 20 minutes accessible sur la Tribune de Genève, qui vaut la peine d’être vue par soi-même pour corriger ce qu’en rapporte partialement une partie des médias français) va-t-elle devenir une référence-culte pour les futurs candidats à notre prochaine élection présidentielle ? Nous n’aurons pas ce plaisir compensateur !
@Exilé | 22 juillet 2016 à 20:34
Cher Exilé,
Je n’oublie rien. Evidemment qu’il n’y a pas de comparaison possible entre le gouvernement Hollande et le gouvernement Churchill. Ne perdons pas de temps sur les points qui font l’unanimité.
Ce que je m’emploie à souligner, ici ou là, ces jours-ci (avec un succès très relatif), c’est que tout se passe comme si ça arrangeait bien tout le monde que le gouvernement actuel soit nul. On peut, de la sorte, s’employer à hurler contre lui (tous ensemble-euh, tous ensemble-euh). Le choeur de nos voix cumulées nous flatte prodigieusement.
L’ennui, c’est que les membres du choeur ne sont nullement d’accord entre eux sur ce qu’il conviendrait de faire, à la place de ce que fait le gouvernement. Leurs points de vue (lorsqu’ils en ont un) sont même radicalement opposés.
De plus, cette agréable vocifération anti-gouvernementale nous donne le sentiment que tout dépend de l’Etat et rien de nous.
L’aveuglement induit par ces deux facteurs n’est nullement de nature à faire émerger une solution.
Après tout, nous sommes quand même en démocratie, même si celle-ci couine dans les virages. Si les Français font la queue devant l’Elysée pour réclamer encore plus de démagogie, il ne faut pas s’étonner que les locataires successifs du lieu (et notamment ceux à venir) s’exécutent de bonne grâce.
Quand les pachydermes du PS s’expriment, ils disent et affirment des bêtises, sans jamais douter. Julien Dray sur BFM ose dire que le loueur de camions aurait dû signaler la non restitution du camion dans le délai inscrit sur le contrat. Julien Dray comme d’habitude parle sans savoir que >50% des véhicules loués ne sont pas restitués dans le délai inscrit au contrat, ils le sont soit avant, soit après.
Quant à JM Le Guen, encore lui, qui ose affirmer (approx) que des sanctions seraient prises contre les policiers qui n’auraient pas répondu strictement aux ordres donnés !! Des sanctions comme celles prises à l’encontre de l’ex de l’INA, mise à pied durant six mois, avant une confortable réintégration ?
Ce sont tous ces fonctionnaires de la politique qu’il faudrait sanctionner et mettre à la retraite anticipée, depuis des décennies ils nous polluent de leur incompétence, ils pavoisent, ils paradent… il faudrait que les citoyens français n’oublient pas de les virer aux prochaines élections.
On ne résout jamais un problème quel qu’il soit avec celui qui l’a créé, il faut donc du renouvellement, de la même façon on ne fait jamais du neuf avec du vieux… il faut donc virer par les urnes tous ces pachydermes bien fourrés gros et gras !
@Robert Marchenoir
De l’interview, je faisais allusion au fait que des personnes les filmaient en se moquant d’eux.
On a vu des objets de la promenade des Anglais se retrouver sur des sites de vente.
Donc comme pour Brétigny, où des personnes qui détenaient les objets des victimes ont été acquittées, cela a eu lieu à Nice (d’où l’empressement de détruire les vidéos entre autres).
Petit problème un camion roulant à 90 km/heure fait-il 2 km en 45 secondes ?
Non, je vous laisse faire les calculs, s’il faut je viendrai corriger le devoir.
Pour le reste oui l’Etat est défaillant ou organisateur du fait que les personnes ne soient plus en sécurité pour témoigner, ici des passants mais c’est aussi vrai pour les policiers.
Je suis aussi surpris que depuis les attentats tous les médias donnent les noms exacts des criminels alors qu’on était habitué aux alias pour pasdamalgame.
@ Robert Marchenoir
« De plus, cette agréable vocifération anti-gouvernemantale nous donne le sentiment que tout dépend de l’Etat et rien de nous ».
Parfaitement d’accord avec vous sur ce point. Le responsable, c’est bien évidemment toujours l’AUTRE, et au premier rang de cet AUTRE, l’Etat, cible prioritaire quelle que soit sa couleur !
Nous nous sommes installés dans ce confort où il est devenu presque naturel que nous attendions tout de l’Etat et où nous nous défaussons sur lui de toute responsabilité individuelle.
@ Jabiru | 22 juillet 2016 à 21:52
En ce qui concerne notre Assemblée nationale, vous savez fort bien qu’elle est totalement aux ordres de l’Elysée… je me demande d’ailleurs pourquoi nous avons cette assemblée !
En ce qui concerne Hollande :
– il nous prouve qu’il faut changer de constitution pour ne plus donner tous les pouvoirs à un seul homme qui lui-même obéit à des puissances étrangères.
– d’autre part, tant que ledit Hollande ne sera pas éliminé, d’une manière ou d’une autre, nous vivrons le même scénario.
@Robert Marchenoir & Michel Deluré
Nous nous sommes installés dans ce confort où il est devenu presque naturel que nous attendions tout de l’État et où nous nous défaussons sur lui de toute responsabilité individuelle.
Mais c’est l’État – du moins en France – qui a imposé ce système.
Par exemple, avec la prétendue sécurité socialese laisser faire (donc torturer voire tuer ?) et de ne pas blesser l’agresseur…
Il faudrait arrêter de se moquer du monde.
Et dans les circonstances actuelles, il y a un bon nombre de ces personnages défrayant la chronique qui y regarderaient à deux fois avant de s’en prendre aux Français s’ils savaient qu’ils pourraient être accueillis par un tir nourri d’armes dites de guerre, comme aux États-Unis par exemple où les gens peuvent même s’acheter les derniers modèles de mitrailleuses à grande cadence de tir…
@Jean-Marc | 23 juillet 2016 à 07:50
« On a vu des objets de la promenade des Anglais se retrouver sur des sites de vente (…) d’où l’empressement de détruire les vidéos entre autres. »
Foutaises. Paris ne veut pas détruire les vidéos. Il veut détruire l’exemplaire qui se trouve à Nice, pour des raisons qui ont été expliquées et qui sont très claires : ils n’ont pas confiance dans la police municipale, et ils ont peur que des images ne fuitent sur Internet.
Cela est parfaitement cohérent avec les instructions qui ont été données au public sur les comptes Twitter du gouvernement dès les premières minutes après l’attentat : ne diffusez pas d’images de l’événement.
La motivation est très claire : le gouvernement considère qu’il ne serait pas convenable que de telles images soient diffusées. Convenable pour les victimes, et l’on peut être d’accord avec ce point de vue quand on considère le voyeurisme généralisé qui règne désormais, y compris sur certains médias. Convenable je suppose pour le gouvernement aussi, car évidemment de telles images ne seraient pas de nature à rehausser sa popularité. Nul besoin de chercher midi à quatorze heures.
Ce qu’on peut relever plus justement, c’est que le gouvernement central n’a même pas confiance dans la loyauté de la police locale et sa capacité à garder des secrets, ce qui en dit long sur l’état du pays.
Petit problème un camion roulant à 90 km/heure fait-il 2 km en 45 secondes ? Non, je vous laisse faire les calculs, s’il faut je viendrai corriger le devoir.
Pinaillage sans importance.
Ce qui compte, c’est ce que je disais : cette femme ment. La police a été tout de suite sur place et est intervenue très vite. Cette femme n’a peut-être pas eu une délégation de trois gardes républicains pour la poupougner personnellement, parce que son père était mort, et que dans les catastrophes on s’occupe en priorité des blessés, comme il se doit. Quant au massacre, il n’a pas duré longtemps.
Le camion ne roulait certainement pas à 90 km/h, en tout cas pas tout le temps, puisque plusieurs personnes ont pu le rejoindre en courant.
Maintenant, si vous voulez du complotisme sur cet attentat, allez-y, régalez-vous :
http://www.thinkinghousewife.com/wp/2016/07/dummies-for-dummies
Il n’y a pas eu d’attentat, les corps étalés sur la chaussée sont des mannequins, d’ailleurs on ne voit de sang nulle part (variante : le sang n’est pas de la bonne couleur sur les photos, si, si…), il y a des policiers qui rient sur les images… enfin, les saletés habituelles.
La madame qui tient le site a pondu les mêmes ignominies sur le Bataclan, sur les attentats de Bruxelles, sur le 7/7… ne parlons pas du 11-Septembre… et elle est antisémite, ça va de soi. Malheureusement, elle est aussi (et surtout) catholique traditionaliste, et elle illustre une tendance hélas présente dans ce milieu, en France comme ailleurs dans le monde.
L’Etat qui décide de ce que l’on pourrait voir ou savoir (Nice et ses vidéos) !
L’Etat qui décide de ce qu’un gamin de vingt-trois ans avait une infection et c’est pour les sauver que les policiers l’ont emmené alors même qu’ils (les policiers) venaient pour une autre personne !
L’Etat qui décide si la famille peut voir le corps de certains des siens !
L’Etat qui n’autorise pas la consultation des dossiers médicaux alors qu’il est parfois indispensable de connaître certains antécédents !
Notre vie leur appartient lorsque cela les arrange et nous participons de ces duperies ?
L’Etat par la bouche de ses représentants qui vient nous la raconter en mode « ce n’est pas encore fini » ! Et cela ne choque personne qu’ils sachent des choses que nous ignorons pour compter les cadavres…
L’Etat qui mène une campagne frénétique contre les fumeurs mais s’apprête à libérer la consommation de cannabis dont on connaît tous les méfaits !
L’Etat qui ne nous l’avait pas raconté pour sa présence en Libye mais qui y est obligé parce qu’il y a eu des morts !
L’Etat qui nous bassine avec ses quadras incapables d’ouvrir eux-mêmes la portière de leur voiture ! d’ouvrir leur parapluie ! et son représentant principal qui se balade en Avignon le soir du 14 Juillet après défilé et conversation au coin du non-sens !
Franchement, jusqu’à ce jour, aucun, aucune ne m’est apparu-e comme étant accroché-e à son ministère en réflexion et distance nécessaire pour apporter améliorations en conformité avec les changements de la société…
On sait ce que l’on a mais surtout ce qu’on ne voudrait plus.
Et dans le choix qui se présente c’est pour ce que l’on ne voudrait plus.
@Trekker
Désolé mais ce sont les mêmes règles de droit en France qui s’appliquent pour une affaire criminelle privée ou un massacre.
C’est donc une preuve de plus de ce que j’ai déjà dénoncé par ailleurs à savoir l’inadaptation de notre système législatif à l’évolution des menaces, qui sont désormais un hybride entre des menaces de type extérieur et d’autres de type intérieur.
Tant que les terroristes auront une longueur d’avance sur nous du fait de notre propre stupidité, tant que le pouvoir fera preuve d’une étrange complaisance envers l’ennemi intérieur, nous ne pourrons pas espérer vaincre, quels que soient les moyens à caractère technique mis en œuvre.
Même si, selon vous, des progrès sont encore à réaliser sur le plan de l’expression orale, d’ores et déjà, E. Macron a donné un coup de vieux aux modes d’expression des professionnels de la politique en place et de leur langage convenu du type : l’adversaire est nul, votez pour moi, vous allez voir ce que vous aller voir… un simplisme accablant.
@Robert Marchenoir
Des vidéos existent, « video nice attentat youtube » dans google vous le prouvera.
Maintenant que vous êtes un expert de google, vous pouvez aussi chercher les résultats pour « scellé disparu » et vous verrez que ce n’est pas rare.
Les images de guerre, de la Shoah, sont diffusées à la télévision : je pense que la sensibilité ou le côté convenable n’est donc pas le souci.
La suppression des images n’a aucun sens.
Je ne vois pas pourquoi elle mentirait sur la demi-heure, c’est même fort probable si on estime le nombre de policiers, le nombre de victimes et le temps passé auprès de chacun.
Même si les policiers n’avaient aucune raison de s’intéresser aux victimes, il me semble que c’était le travail des secours.
Je ne vois pas l’intérêt de dévier sur le complotisme, désolé de ne pas vous suivre.
…la liberté, la solidarité, l’Europe
L’Europe c’est la paix, comme le disent nos grands comiques contemporains…
@ Exilé
« Mais c’est l’Etat – du moins en France – qui a imposé ce système ».
Peut-être que l’Etat impose ce système mais n’y a-t-il pas un état d’esprit qui fait aussi que nous l’acceptons ce système, qui fait qu’une majorité de citoyens en est même demandeuse ? Il n’est qu’à voir les réactions qui jaillissent dès que l’existence d’une aide sociale ou économique, d’une subvention, d’un avantage acquis est remise en cause.
En fait, nous avons toujours beaucoup de difficultés à trancher entre donner la prééminence à l’individu ou la donner à la collectivité, c’est-à-dire aussi l’Etat. Nous voulons bien être des individus libres mais nous ne voulons pas pour autant renoncer à la protection, à l’assistance de la collectivité.
Depuis 1789, nous hésitons toujours en fait entre liberté en tant que citoyen et égalité en tant que membre de la collectivité.
@Jean-Marc
Les images de guerre, de la Shoah, sont diffusées à la télévision : je pense que la sensibilité ou le côté convenable n’est donc pas le souci.
Et ceux qui nous donnent des leçons de décence sont les mêmes qui il y a presque un an ont matraqué partout pour faire pleurer dans les chaumières, afin que nous acceptions sans broncher une louchée supplémentaire d’immigration, une image d’un petit réfugié noyé, mort nous l’avons appris par la suite par la faute de son trafiquant-passeur de père…
A part cela, cette demande de destruction d’images ne serait-elle pas surtout motivée par la nervosité de certains responsables (?) qui auraient une fois de plus mis en évidence leur impéritie et qui souhaiteraient en effacer les preuves, maladroitement par ailleurs ?
Le monsieur je sais tout sur tout, écoutez-moi moi je sais, sévit encore : c’est le théoricien de la tartine, c’est un troll qu’il ne faut surtout pas nourrir, il n’est jamais rassasié il est en surchauffe permanente bien à l’abri, à l’ombre, dans un fauteuil chaussé de charentaises !
@agecanonix
Merci pour votre post 9:51
S’agissant des décisions décrétées par Hollande j’ajoute qu’il serait mieux inspiré s’il décidait enfin d’arrêter de vouloir jouer le gendarme du monde en bombardant certains pays arabes alors que sa priorité devrait être consacrée à faire le ménage en France, c’est-à-dire mettre hors d’état de nuire ceux qui constituent une vraie menace pour nos concitoyens. Balayer devant sa porte d’abord avant de vouloir donner des leçons aux autres !
J’ai entendu parler de J. Dray, relevé ici opportunément de ses bêtises habituelles.
Un collectionneur boulimique, vorace et compulsif de montres haut de gamme, avec chauffeur et serviteurs de palais, habitué des tables serties de truffe, sait-il seulement ce qu’est louer un véhicule ? A-t-il déménagé par ses propres moyens ? J’en doute…
Il aurait dû se renseigner, il est à l’image de ses congénères qui se font souffler des réponses ineptes à des interrogations imbéciles, le loueur est là pour louer et c’est tant mieux si le client garde un peu plus le véhicule, pour lui le compteur tourne c’est quand même plus profitable, moins de frais administratifs, moins de charge, rien de plus simple.
Dire que ce type de personnage siège encore dans une région, quand va-t-on éliminer ces parasites, nourris de mandats, il devrait aller faire un stage dans la vraie vie celle des loueurs de matériel, il comprendrait vite avec ses petites réflexions, et son petit cerveau ce qu’est la profitabilité et comment elle se gère, il est vrai qu’avec nos sous les dépenses sont incommensurables.
Qu’il se retire donc de la vie politique, usé jusqu’à la corde, le doux tic tac de ses réveils lui apportera un peu plus de recul pour penser autrement et dire sans aucun doute moins d’idioties. Et dire qu’il s’occupe de notre avenir de citoyens…
@ Exilé | 23 juillet 2016 à 11:39
« C’est donc une preuve de plus de ce que j’ai déjà dénoncé par ailleurs à savoir l’inadaptation de notre système législatif à l’évolution des menaces, qui sont désormais un hybride entre des menaces de type extérieur et d’autres de type intérieur »
Bien sûr des évolutions de notre système législatif, et notamment de la justice, sont plus que souhaitables : restauration de la double peine pour les étrangers, application autrement plus rigoureuse des peines prévues par le code pénal, sursis en matière de prison étant l’exception et non la règle, exécution effective des peines de prisons, etc. Il n’y a pas besoin de recourir à des mesures d’exception du type état de siège ou de guerre, cela relevant uniquement de la volonté politique.
Mais il ne faut pas s’illusionner, même si ces mesures étaient appliquées dès ce jour – impossible vu le manque actuel de places en prison – elles ne solutionneraient qu’à moyen terme le terrorisme sur le plan national. Un des principaux problèmes de fond du terrorisme islamiste salafiste est notre complaisance – et c’est un euphémisme – vis-à-vis de sa matrice : l’Arabie Saoudite en premier et le Qatar en second.
Ces Etats reposant sur le wahhabisme le plus rétrograde et archaïque (salafisme en version « export »), n’ont de cesse depuis près de vingt-cinq ans de le propager et financer dans tout le Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afrique sud-sahélienne, sud de la Russie, et depuis une décennie en Europe. Bien sûr fort habilement ils ne prônent et ne financent pas directement ce terrorisme salafiste, quoique en ce domaine ils ont parfois une attitude plus qu’ambiguë. Exemples : avec Daech il y a encore un à deux ans, et le Qatar avec AQMI au Mali jusqu’en 2013.
Les écoles coraniques, mosquées, centres dit culturels, leurs enseignants et imams idoines qu’ils implantent dans toutes ces zones géographiques, sont une pépinière pour ce terrorisme salafiste. La très grande majorité de ces adeptes sont tous passés – longuement ou brièvement – par la case piétiste !
Il serait plus que souhaitable que la France stoppe ses relations économiques et politiques avec l’Arabie Saoudite et le Qatar. On imagine déjà les vociférations des industriels et politiques (droite et gauche) ayant intérêt au maintien de leurs affaires fructueuses. Mais pour tuer réellement ce prosélytisme générateur d’attentats, il faudrait que cela soit fait à l’échelon de l’Europe. Là on peut plus que douter de la bonne volonté de nombre de pays européens, et de l’Allemagne en premier : business is business.
De plus cela impliquerait un accord a minima tacite de l’OTAN, donc des USA qui sont ses décideurs, et ceux-ci sont bien plus focalisés sur la Russie de Poutine que sur ces pétromonarchies du Golfe. Exemple de la complicité tacite des USA vis-à-vis de l’Arabie Saoudite : le pacte dit du « Quincy » a été renouvelé pour une durée proche de celle initiale, au début des années 2000 par W. Bush junior, et jamais dénoncé par Obama…
OK vous trouvez certainement ma longue digression sans grand rapport avec le terrorisme en France, mais se contenter de circonscrire son combat strictement à l’Hexagone est voué au mieux à un semi-échec. Car et je me répète, ce n’est pas un terrorisme d’essence nationale – type Action directe – mais importé et/ou suscité depuis le Moyen-Orient.
@Jean-Marc | 23 juillet 2016 à 14:23
L’interviewée ment lorsqu’elle dit qu’il n’y avait pas de policiers présents, qu’ils ont tardé à intervenir.
Il n’y a pas de raison particulière de mettre sa parole en doute lorsqu’elle dit qu’elle a attendu une demi-heure avant que la police ne s’occupe d’elle et de son père.
Le problème, c’est qu’elle confond son petit cas personnel avec la situation générale. Moi, moi, moi et mon nombril. Les cent autres victimes, la sécurisation des lieux, la recherche d’autres terroristes ? Riennafout’ ! La femme moderne dans toute sa splendeur, quoi. (Ca marche aussi avec les hommes, je rassure les éventuelles féministes casse-pieds, mais il n’y en a pas sur ce blog, j’en suis certain)
@Trekker
Car et je me répète, ce n’est pas un terrorisme d’essence nationale – type Action directe – mais importé et/ou suscité depuis le Moyen-Orient.
C’est en partie vrai, mais n’oubliez pas que notre pays a dû souffrir du « terrorisme » à base islamiste depuis une trentaine d’années, bien avant la création de l’État Islamique.
Un vivier de « terroristes » en puissance a été créé et entretenu par le monde politique tant au niveau local (ce que j’appelle les élus de type Molenbeek) qu’au niveau national, soit pour des raisons de clientélisme irresponsable soit aussi parfois par cynisme, afin de remplacer la partie du peuple français qui vote mal.
Par exemple à quoi est dû ce vent de folie qui semble avoir fait tourner la tête à nombre d’élus qui, s’asseyant sur une laïcité dont ils ont pourtant la bouche pleine, accordent d’énormes subventions en faveur de la construction d’édifices destinés à la propagation de l’islam ?
Si un terroriste s’avérait un jour avoir subi une formation indirectement liée à l’imprudence de ces élus, ne pourraient-ils pas alors se voir demander des comptes ?
Mais je pense que dans les grandes lignes nous sommes d’accord, y compris sur les interférences étrangères.
Il est quand même étrange de voir autant de personnalités connues de la vraie gauche et de la fausse droite se rendre régulièrement au Qatar. Que se cache-t-il derrière cela ?
Ceci dit, ce qui semble sauter au yeux est que nos responsables (?) politiques utilisent le théâtre d’opérations – d’ailleurs aux contours très flous – du Proche-Orient, avec force moyens militaires comme porte-avions, avions, artillerie etc. pour donner aux Français l’impression qu’ils agissent alors qu’ils ne font strictement rien là où il le faudrait aussi, pas à Raqqa mais à Villeurbanne, Saint-Denis, Trappes etc. et même à Paris, à cinq minutes de l’Élysée…
Enfin, alors que nous serions en période d’état d’urgence, est-ce bien le moment d’accueillir de prétendus réfugiés dont plusieurs sont au minimum des fauteurs de troubles et d’autres carrément des tueurs ?
Un tweet d’une rare cocasserie évoquait « l’excellent ministre » Bernard Cazeneuve (230 morts), lui aussi parle très bien, il reste « imperturbable » nous disait-on, sauf qu’aujourd’hui ce sont ses avocats qui vont parler pour lui.
@ Exilé |e 24 juillet 2016 à 11:46
« …mais n’oubliez pas que notre pays a dû souffrir du terrorisme à base islamiste depuis une trentaine d’années, bien avant la création de l’État Islamique »
Certes mais là est ma divergence d’appréciation avec vous, ce terrorisme était bien le fait de musulmans. Mais ceux-ci opéraient toujours pour le compte d’Etats avec qui nous étions en conflit politico-économique : Iran (Eurodif et fourniture d’armes à l’Irak), Syrie (notre présence militaire au Liban) et notre soutien à l’Algérie dans son combat contre le GIA puis le FIS.
Cette forme de terrorisme qui était loin d’être nouvelle à l’échelle de l’histoire, était de nature totalement autre que celui que nous connaissons depuis 2010 en France. Celui-ci est mû, en premier et souvent par elle seule, par une idéologie de conquête à l’échelon de trois continents : Moyen-Orient, Afrique et Europe. Cette idéologie basée sur une lecture littérale et primaire de l’islam, c’est le salafisme qui n’est que la version export du wahhabisme saoudien.
Insidieusement sous sa forme non-violente – le quiétisme – il s’impose en partie en premier à tous les musulmans, et en France les politiques de gauche comme de droite ont souvent été ses complices par électoralisme depuis 25/30 ans : la première affaire du voile à l’école remonte à 1989 ! Dans un deuxième temps, à compter d’environ 2010 pour la France, ce salafisme quiétiste s’étant imposé de gré ou de force chez une partie des musulmans des trois continents précités. Il est alors passé à sa deuxième phase violente – consubstantielle de la première – qui est le terrorisme bien souvent aveugle.
La finalité de cette idéologie salafiste, c’est la destruction de notre civilisation européenne antinomique avec leurs « valeurs », et l’asservissement de tous les musulmans, de gré ou de force, des autres continents. Lire ou relire « Le choc des civilisations » et certains écrits de Régis Debray du milieu des années 80 : il prophétisait que le péril communiste soviétique relevait du passé, mais que le prochain – tout aussi dangereux et messianique – serait l’Islam intégriste tant chiite que sunnite.
Nous sommes donc confrontés à une guerre de civilisation, dans celle-ci combattre au Mali, dans la bande sahélienne, en Irak et en Syrie compte autant qu’en France.
Je me permets de conseiller, pour mieux comprendre le cruel manque de stratégie français et ses conséquences, le dernier article du colonel (ER) Michel Goya :
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2016/07/au-bonheur-des-drames.html#links
Bonjour
Dans ce monde où les repères deviennent flous, enfin une vigie apparaît tout identique à elle-même et qui me rassure.
M. Bilger est tombé en pâmoison devant E.Macron, comme il tomba devant Sarkozy en 2007 pour le détester quelque temps plus tard, comme il tomba idem de F.Hollande pour le détester itou, comme il tomba idem pour C.Taubira et il arriva ce qu’il devait arriver, la détestation arriva aussi !
Alors pour E.Macron, il suffira d’attendre, la détestation viendra en son temps !
@Trekker
Nous sommes donc confrontés à une guerre de civilisation, dans celle-ci combattre au Mali, dans la bande sahélienne, en Irak et en Syrie compte autant qu’en France.
Je suis le premier à reconnaître le caractère mondial de cette guerre de civilisation qui ne date pas d’hier mais qui remonte à 1400 ans, à travers la guerre permanente malgré des accalmies conduite par l’Islam contre les Croisés, c’est-à-dire nous (y compris les bouffeurs de curés).
Je vous remercie pour le lien que vous avez communiqué vers le blog de Michel Goya qui au passage affirme ce que j’ai toujours répété ici :
Encore faut-il avoir défini au préalable cet ennemi, et le « terrorisme » (avec ses déclinaisons : organisations, groupes armés (GAT) et maintenant « armées » terroristes) ne saurait être un ennemi puisqu’il s’agit là d’un mode d’action.
Néanmoins, nous commettrions une lourde erreur en faisant l’impasse sur des caractéristiques spécifiquement intérieures liées à la haine éprouvée par certaines populations pourtant souvent pourvues de papiers français à l’encontre de la France et des Franco-Français, ce qui se traduit par un conflit dans le conflit ou en parallèle avec lui, mais reposant sur des ressorts identiques.
Cette tribune expose clairement les choses mieux que je ne saurais le faire :
L’existence de l’État islamique n’est pas la cause principale des attentats que nous subissons. Il faut accepter de constater que certaines personnes vivant en France haïssent notre pays, considère Hugues Moutouh.
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/07/22/31001-20160722ARTFIG00089-la-france-plus-touchee-que-ses-voisins-par-le-djihadisme-sortons-du-politiquement-correct.php
@Exilé |e 24 juillet 2016 à 21:14
Heureux de constater que nos divergences sont somme toute mineures et qu’elles doivent beaucoup à nos manières respectives de formuler les choses.
Je ne sais si vous connaissiez déjà le blog de Michel Goya, mais il est une référence en matière militaire – du stratégique au tactique – ainsi que ses livres publiés.
« …une lourde erreur en faisant l’impasse sur des caractéristiques spécifiquement intérieures liées à la haine éprouvée par certaines populations pourtant souvent pourvues de papiers français à l’encontre de la France et des Franco-Français, ce qui se traduit par un conflit dans le conflit ou en parallèle avec lui, mais reposant sur des ressorts identiques… »
C’est quasi un truisme ! Certes s’il a des ressorts autonomes – « infâme » passé colonial de la France et notre pseudo-racisme – il n’en est pas moins généré, ou a minima alimenté-amplifié par le salafisme. Du quiétisme « paisible », il bascule vite dans le rejet violent (sous forme entre autres de la délinquance) de notre modèle de société, avec un vivier de choix pour le terrorisme.
L’influence néfaste du salafisme est aisément démontrée par la comparaison des comportements actuels et ceux des années 60/70. Pour les arabo-musulmans présents alors en France, même s’ils donnaient dans le repli communautaire et étaient attachés à la pratique de leur religion, celle-ci concernait avant tout la sphère privée : le voile était rarissime dans l’espace public, tenues vestimentaires, halal et burqa était inconnus, etc. Le délégué syndical CGT était souvent bien plus écouté que l’imam, la parole de ce dernier n’avait valeur que pour le cultuel. En majorité ils souhaitaient pour leurs enfants l’intégration, et bien souvent l’assimilation au sein de notre société avec tout ce qui en découlait.
Mais tout cela a basculé dans les années 80 à 90, conjointement sous notre folle politique d’immigration, et la veulerie de nos politiques face aux premiers signes d’imposer chez nous des coutumes religieuses-tribales. Lâcheté, clientélisme, culte de la différence et repentance de nos élus (gauche et droite) ont ouvert alors un boulevard au poison salafiste !
Par contre je ne suis pas d’accord avec l’article du Figaro que vous citez, l’État islamiste et toute la nébuleuse salafiste sont bien la cause principale des attentats que nous subissons. Voir comme facteur principal la haine pour la France d’une forte minorité de nos arabo-musulmans, c’est se condamner à se focaliser sur une des causes secondaires de ces attentats. Cette haine existait bel et bien déjà dans les années 95 / 99, mais elle n’avait pas alors à sa disposition ce formidable moteur qu’est l’État islamiste et ses diverses métastases !
En somme, vous nous expliquez qu’Emmanuel Macron est un mauvais orateur sans éloquence et qui n’a rien à dire, mais qui le fait avec une belle voix (je dirais avec la voix de Pierre Gattaz), et avec tout le charme de sa beaugossitude.
Vous lui supposez un dessein qui n’apparaît ni dans son parti politique, ni dans son premier meeting.
Comme beaucoup de commentateurs qui sont tombés sous le charme, vous le créditez, mais vous ne savez pas de quoi. Ou comme on ne sait pas où il veut en venir, vous ne parvenez pas à nous le faire sentir.
Manuel Valls aboie et Emmanuel Macron parle. L’un a fait de la philosophie et l’autre affûte une rhétorique martiale qui ne se bonifie pas avec le temps. Mais que reste-t-il de la philosophie dans la façon de gouverner d’Emmanuel Macron ou dans son rêve de pouvoir ? Je ne dois pas être le seul à ne pas le voir.