La démocratie a son vocabulaire et la République son langage.
A partir de quand les mots de l’une et de l’autre deviennent-ils outrageants et scandaleux ?
Quand le Premier ministre évoque, pour ce qui s’est passé en France et en Tunisie, une « guerre de civilisation », il a évidemment raison et, demeurant dans le registre politique et la dénonciation civique, il ne torture pas ni ne dénature l’expression. On peut certes la contester et la gauche – ce n’est pas une surprise – ne s’en est pas privée.
Il n’est pas interdit non plus, comme l’a fait brillamment Vincent Trémolet de Villers sous l’égide de Philippe Muray, de mettre en cause le terme de civilisation employé par Manuel Valls au motif qu’il serait porteur d’ambiguïté, du meilleur hier mais du pire aujourd’hui (Figaro Vox).
Reste que pour le sens commun l’appréciation lucidement polémique du Premier ministre est limpide et permet de définir très exactement la nature du combat, ce qu’on veut détruire chez nous à toute force et ce que nous devons défendre sans faiblesse.
Que Nicolas Sarkozy ait déjà proféré ce propos ne rend pas forcément cette analyse absurde !
D’autant plus que l’esprit partisan n’a pas sa place dans un tel débat puisque la droite, demain, ne sera nullement assurée d’être plus efficace contre l’islamisme radical que la gauche aujourd’hui.
La guerre par les mots ne s’arrête pas là.
Quand Christiane Taubira a insulté Gérald Darmanin sur un plan personnel et intime alors qu’il l’avait mise en cause pour sa politique pénale désastreuse, la garde des Sceaux a dévoyé et abaissé la langue française dont elle fait grand cas pour être celle dont l’oralité, à la spontanéité longuement préparée, est la plus éclatante.
Jean-Luc Mélenchon, dont j’avais déjà remarqué dans ma sphère proche qu’il pouvait être d’une extrême violence verbale, s’est illustré le 28 juin en accablant Emmanuel Macron de « son dégoût » et de « son mépris ».
Parce que ce ministre n’a jamais été élu, a travaillé au plus haut niveau pour une banque et était donc indigne de représenter les millions de salariés dont la vraie gauche et lui-même étaient les défenseurs…
De la part d’une personnalité aussi éprise de culture, douée pour la maîtrise de la parole et donnant volontiers des leçons de politesse et de tenue aux journalistes souvent tétanisés en face de lui, jeter « dégoût » et « mépris » dans le débat public contre un homme qui, aussi discutable qu’il puisse être dans son activité ministérielle, le vaut bien, est une honte. On n’est plus dans le domaine de la sincérité mais dans celui de la grossièreté et de la vulgarité. On ne combat plus, on abat. On parle sous la ceinture en oubliant l’esprit.
Jean-Luc Mélenchon s’était ému pour bien moins que cela quand il avait été écrasé médiatiquement par le ministre Cahuzac.
On est tellement habitué en France aux impropriétés et à la souillure du langage que c’est à peine si cette abjection orale a été relevée et elle ne sera évidemment pas contredite par le principal intéressé Emmanuel Macron dont le silence stoïque sera en l’occurrence l’unique bouclier.
Cette guerre par les mots, elle se développe partout.
L’abus de l’adjectif « nauséabond » vient pallier ce que l’argumentation a d’infirme.
Sur Twitter, certains se campent aux aguets des tweets, non pas pour les contredire ou les approuver – ce serait fatigant ! – mais pour démolir qui les envoie et espère une réplique de fond qui ne viendra jamais.
Le hasard fait qu’une page est consacrée, dans Le Figaro, aux « irremplaçables vertus de la conversation ». Celle-ci, qui était un art de société, est en train de se déliter, d’abord parce que la communication forcenée d’aujourd’hui est profondément étrangère au charme intelligent et altruiste de la conversation. Celle-ci, pour être exemplaire, exige de sortir de soi et de manier la palette infinie du langage, d’écouter l’autre autant qu’on lui parle.
Les mots sont un bonheur, une richesse, le parfum d’une civilisation.
Je ne m’habitue pas au fait que de plus en plus ils servent à faire la guerre, singulièrement ou collectivement.
« Les mots sont un bonheur, une richesse, le parfum d’une civilisation.
Je ne m’habitue pas au fait que de plus en plus ils servent à faire la guerre, singulièrement ou collectivement. »
Belles paroles cher Philippe mais guère compatibles avec le fait que vous ayez accepté que le point.fr intitule une vidéo que vous avez consacrée à Christiane Taubira : « Tirs à vue sur Christiane Taubira » dont vous fîtes la promotion sur Twitter.
Pardonnez-moi de passer un peu rapidement sur les insultes proférées par tel ou tel, voire telle : je suis d’accord avec vous, c’est pénible, stérile, cela occupe de l’espace inutile dans le débat public. Tout se passe comme si certains responsables politiques s’exprimaient médiatiquement comme dans leur salle de bain. Cela vaut pour Darmanin comme pour Taubira que je renvoie, dans ce clash si prisé des médias, dos à dos pour la pauvreté de leur expression. Mélenchon a l’insulte facile, on le sait, il incarne un populisme qui ne fonctionne pas en France, ce qui le rend d’autant plus atrabilaire.
« Guerre de civilisation ». Il faut avoir l’ouïe très fine pour discerner le singulier du pluriel dans cette formule prononcée par M. Valls. Cette formule d’origine néo-conservatrice américaine, est au pluriel : « Guerre de civilisations » ou « Choc de civilisations ». Elle oppose le monde musulman à l’Occident.
M. Valls l’aurait employé au singulier, selon l’explication de texte contrainte de B. Cazeneuve. Ah, merci de la précision car cela ne s’entend pas. En vérité, l’oralité de M. Valls tend évidemment à entretenir le doute et à laisser supposer qu’il y aurait bien au moins deux civilisations qui se feraient la guerre, sans préciser quelle civilisation s’opposerait à la nôtre. Tout le monde comprend : une guerre oppose deux camps, une guerre de civilisation oppose deux civilisations. C’est volontairement pervers, oublieux de la réalité tragique du sort de millions de musulmans dans cette guerre, c’est faux.
M. Valls n’est pas un intellectuel et devrait s’abstenir de venir sur le terrain des concepts trop vastes pour lui.
Il s’agirait de la mener correctement, cette guerre, avec des moyens militaires adaptés à l’ampleur de la menace. Faire la guerre et moins causer bêtement.
La guerre par les mots ou les maux dits par les maudits mots.
Philippe Bilger,
Votre tendance à asséner à vos lecteurs des affirmations : « Quand le Premier ministre évoque, pour ce qui s’est passé en France et en Tunisie, une « guerre de civilisation » », pour les transformer illico : « il a évidemment raison », en évidence, vous ne faites pas preuve d’un sens de l’échange, de la « conversation », très ouvert.
Pour tenter de résumer le propos de Manuel Valls, il voit dans les actes de Daech une guerre menée contre ce qu’il appelle « nos valeurs humanistes ».
Quant à l’opinion de Philippe Muray, l’analyse qu’en fait Vincent Trémolet de Villers pourrait se résumer ainsi : un choc entre deux incultures, deux barbaries. D’un côté, les barbares de l’islamisme forcené ; de l’autre, ce qu’il appelle « le vacancier descendant de son camping-car », i.e. l’ensemble de ces crétins vautrés (j’interprète) ravis d’avoir vu débarquer la loi Taubira, qui légitimait auprès de ces sous-développés (de gauche, à votre avis ?) toutes les turpitudes. « C’est dans l’enthousiasme général que nous mettons au point nos tortueuses innovations et que nous nous débarrassons des derniers fondements de notre ancienne civilisation», conclut l’orateur.
Si l’on tente de rester un instant dans une lecture tempérée des faits et des analyses d’où qu’elles viennent, on peut essayer d’en relever quelques traits :
– Il y a eu, depuis quelques mois, des massacres perpétrés un peu partout sur notre planète.
– Les massacres les plus destructeurs se sont déroulés en Irak, en Syrie, en Israël, et d’autres pays du Moyen-Orient, dont le Koweït et la Tunisie récemment. Les victimes en ont été des chrétiens, des juifs, des musulmans.
– Les attentats perpétrés en Europe, et singulièrement en France, sont encore aujourd’hui l’objet d’enquêtes qui ne sont pas terminées.
Je ne cherche en rien à limiter par avance l’inspiration islamiste des frères Kouachi, de Coulibaly, de Yassin Salhi ou Seifeddine Rezgui. Je rappelle que tout ne semble pas clair dans les origines des actes des uns et des autres.
Si l’on s’en tient aux faits, on ne sait rien des civilisations qui seraient en guerre.
On sait que se livrent des combats à mort entre tenants extrémistes de l’islam, et des attentats meurtriers contre des représentants de la civilisation occidentale, plus communément reconnue sous l’appellation de chrétiens.
On sait aussi que l’Europe doit se doter des moyens extérieurs et intérieurs de lutte contre ces exactions.
On sait encore que les musulmans d’Europe en général, et de France en particulier, ne se sont pas installés sur ces territoires pour les coloniser ou en anéantir la population.
Plutôt que de nous envoyer des anathèmes et de l’exégèse linguistique à la tête, nous ferions mieux de nous y mettre.
Ce n’est pas la première fois que vous écrivez de belles paroles comme le dit Marc Ghinsberg. Mais vous avez souvent prouvé que dans les faits ces jolies phrases restent de belles théories en contradiction avec vos écrits. Dommage !
Tout à l’heure (15h09) sur la précédente nous faisions brève promotion de la page Vox où le souvenir du savoureux et pertinent Muray, un Philippe de haut vol, était rafraîchi fort à propos.
Muray avait abordé après d’autres (Huntington) la question concurrentielle voire belliciste de dites « civilisations ». C’est l’instant de rappeler que la gardienne des Sceaux (voire gardienne de quelques homophones de Sceaux…) avait, toute gourmande, vanté « son » mariage anti-sexuel comme un « changement de civilisation ». Or grâce aux fulgurances de Muray, nous pouvons comprendre que son euphémique « changement » devait être lu, dans le fond de culotte de sa pensée ministérielle, comme : « enterrement » ! de civilisation. En effet, Muray avait eu l’esprit immense d’observer que nos « chers jihadistes » sont bien les premiers destructeurs qui s’attaquent à… des démolisseurs ! c’est-à-dire les occidentaux eux-mêmes enivrés dans leur (propre) déréliction…
« Les mots sont un bonheur, une richesse, le parfum d’une civilisation.
Je ne m’habitue pas au fait que de plus en plus ils servent à faire la guerre, singulièrement ou collectivement ».
Belle conclusion, certes, Monsieur Bilger. Sauf que la guerre, quelle qu’elle soit, est aussi une bataille des mots. Il convient de se rappeler les slogans tant en 1914-18 qu’en 1939-40 ou pendant les guerres d’Indochine ou d’Algérie. Le conditionnement des populations passe toujours par les médias, écrits, radio ou télévisés. Donc par les mots. Le problème est que la pensée complexe passe par une formation scolaire bien structurée. Et ce n’est pas la méthode globale qui permettra d’appréhender la complexité du langage, puisque nombre de locuteurs sont devenus incapable de décortiquer les mots de manière syllabique et d’en connaître l’étymologie.
Donc les mots sont aussi un moyen de clouer notre ennemi au pilori, sauf si c’est lui qui les maîtrise mieux que nous et nous cloue lui-même au pilori. Perdre la bataille des mots c’est commencer à perdre la guerre !
Il ne faut jamais oublier que la dialectique est une arme politique notamment très étudiée dans l’extrême gauche. Cela participe du désarmement moral auquel nous assistons en France, l’entrisme de nos journalistes patentés ayant fait son œuvre depuis des décennies. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter le discours d’Edwy Plenel.
En complément et pour faire le lien avec le billet précédent, il me semble intéressant de bien écouter cette communication à l’Académie des sciences morales et politiques sur le salafisme : http://www.canalacademie.com/ida9857-Sens-et-puissance-du-salafisme-dans-le-monde-arabe.html?var_recherche=salafisme
Les mots traduisent la pensée et, dans les approximations actuelles, sans doute les précisions apportées par Bernard Rougier me semblent absolument nécessaires à entendre.
« Les mots sont un bonheur, une richesse, le parfum d’une civilisation.
Je ne m’habitue pas au fait que de plus en plus ils servent à faire la guerre, singulièrement ou collectivement. »
Il n’y a pas que Proust ou la Princesse de Clèves dans la vie : il y a aussi les réquisitoires de toute une vie, ceux dont on peut imaginer qu’ils n’ont pas été prononcés pour le simple plaisir de l’harmonie de la phrase mais aussi et surtout pour terrasser le mal…
Les mots qui renvoient Fofana à son crime et ceux qui exaltent Jean Moulin sont, chacun, tout aussi nécessaires à l’Humanité.
Il va falloir châtier ses propos si on veut participer de ce billet.
Le vocabulaire est surtout, aujourd’hui, aminci par la banalité provocatrice et par l’insulte globale, ce qui ne fait que confirmer les propos de M.Bilger.
J’entendais, récemment, un professeur de théologie français, prêcher, en chaire savez-vous, que le Bon Dieu fait pousser les carottes. Quand je pense au beau sermon qu’aurait fait Pierre Rabhi sur ce sujet ou la poésie qu’aurait développée George Steiner ou Hannah Arendt sur le thème de la croissance et de la raison, j’ai vraiment compris que les religieux ne savent rien de la beauté de l’esprit, celui-ci au moins.
Mais la parole est également freinée par les interdits sociaux, en dehors des culs de bouteille sur les blogs qui saccagent le langage là où Attila, déjà, a passé. On eût pu croire que les efforts immenses de nos hussards de la République, ma mère, bien qu’italienne, en était un, oui, un, madame l’égalitariste et j’en profite pour vous priver à la hussarde des mots aigres que vous pourriez proférer, auraient engendré une séquence heureuse. Cela ne s’est pas produit, ou plutôt a été combattu à partir de 1945 sous les auspices du Conseil National de la Résistance et sa vision égalitariste médiocrisante.
Le sommet, provisoire, a été atteint par Madame Belkacem qui a prétendu vouloir par sa réforme une élite plus étendue que celle qu’on parvenait aujourd’hui, avec peine, à engendrer. C’est-à-dire qu’en supprimant ou émasculant tout ce qui lui paraît élitiste elle essaie de faire croire qu’elle fait naître une autre élite, plus large, plus démocratique, enfin, le salmigondis pataquatique habituel.
C’est de l’Islam à l’état pur qui n’a pas besoin de lettrés, il le démontre jour après jour, puisque tout est dans le Coran que n’importe quel crétin est capable de lire à un niveau que sa seule intelligence permettra. Et c’est cela le grand secret de l’Education actuelle : des textes que tout le monde peut lire mais que, seuls, quelques glossateurs érudits et jamais lus pourront comprendre en s’en réservant le pouvoir. C’est cela, l’immense tromperie, la fourberie de l’Islam qui le rend incompatible avec la civilisation occidentale : faire croire aux fidèles qu’ils détiennent la vérité, à partir d’un texte à étages dont les supérieurs sont occupés par ceux qui gouvernent.
En abaissant le niveau scolaire, notamment de langue française depuis 50 ans, les ministres successifs et le monde libéral vorace ont préparé, sans le savoir, ou en le sachant, la venue d’une religion sans culture, d’une spiritualité bigote, et surtout d’une platitude générale que le peuple devra gober, volens nolens.
De là aussi, la montée de ces termes violents, mal compris, placés dans une hiérarchie faussée par l’ambition de complaire aux plus nuls, ceux qui pourront lire, lire seulement, ce Coran qui regorge de termes de mépris. Il faut que la base puisse se reconnaître dans le discours du politique, insultes comprises, la Taubira en est le paradigme vivant, espérons, pour peu de temps.
Sans doute, tout cela ne sort-il que de mon imagination mais tout de même, comment faut-il tuer ? Tirez les premiers se comprend, égorgez les premiers, non, ça ne passe pas.
Montjoie Saint-Denis, pour le Roi et pour la France, right or wrong my country, God save the queen, Deutschland über alles ou n’importe quel pays, ça se tient, au grand dam des guillotineurs toujours vivants, mais ERGRHGHGHGHH, Allah AKBAR, c’est lamentable et ça suffit aux dhimmis.
La conclusion est que, lors de la bataille inéluctable maintenant puisque les jeux sont faits, il sera nécessaire d’avancer, en ligne, en gants blancs et en chantant, baïonnette au canon, officiers généraux en tête.
@Marc GHINSBERG – 16:28
Bonjour,
Notre hôte est toujours très courtois avec tout le monde, mais si quelqu’un est grossier, insultant, calomnieux et injuste rien de mieux que d’envoyer quelques pouilles au bon endroit à la talentueuse vocifératrice de la place Vendôme pour se calmer. Ca marche !
Maintenant, ne parlons pas de Jean-Luc Mélenchon, il est « Off » – plus personne ne l’écoute. Il est aussi négligé dans ses paroles que sur lui-même. Beurk.
Il suffit de lire les commentaires de ce blog pour être convaincu que l’art de la conversation est un art de haute voltige… L’insulte étant pour certains un moyen de se satisfaire à peu de frais, celui de plastronner sans danger, et ce qui n’est pas négligeable aux yeux des imbéciles, de penser être l’espace d’une insulte « quelqu’un », et voilà à quoi est réduit l’art difficile de converser. En un mot ou deux : « taisez-vous et écoutez combien ce que j’ai à dire est passionnant » ! Le lamentable réside dans les convictions stupides des uns et des autres, qui sont autant à l’écoute que mon âne est savant (et là je suis injuste à l’égard de mon âne…). Quant à ceux ici dont le vocabulaire surprend, ils devraient se pencher sur ce fameux livre « l’Art de se taire », ils apprendraient infiniment. En effet, il est assez triste que la qualité et la profondeur se manifestent si peu, il est à craindre que la haine soit finalement remplie d’un plaisir auquel il soit dur de renoncer. Enfin, M. Valls n’est pas une personne de qualité, ce qu’il recherche est dangereux, ce qu’il aime a le goût du fiel, il devrait rentrer en lui-même et écouter un peu de musique…
« L’abus de l’adjectif « nauséabond » vient pallier ce que l’argumentation a d’infirme »
Et que dire du mot « amalgame » dont se gargarisent Cambadélis et sa bande !
D’accord avec Jean-Dominique Reffait | 29 juin 2015 à 17:08
Les incultes de Daesh se rêvent en « État », et notre Premier ministre dépasse leurs espérance en sous-entendant qu’ils seraient une « civilisation ».
Le tout à l’occasion de l’acte d’un cinglé du même style que ceux qui trucident leur famille, mais alimenté par la « culture » islamiste, avec un ami parti en Syrie qu’il faudrait épater…
Daesh et consorts n’en demandaient pas tant.
On est en guerre, mais on ne le dit pas. Ou alors, on le dit, mais sans dire le nom de l’adversaire. Cette absence de c… chez nos décideurs devra faire débat, un jour ou l’autre. On nous tue, et on ne sait qui nous tue. Il faudrait avoir le courage de désigner nos ennemis. Qui sont-ils ?
Des terroristes musulmans, tous. Tous les musulmans sont-ils pour autant terroristes ? Non, pas encore. Mais tous sont des bombes à retardement que nous avons incrustées chez nous. La grande invasion s’est faite par les ventres de nos femmes, et par les mosquées. Quarante ans de palabres… bravo l’Europe, pas d’amalgames, etc. Céline aurait écrit : « On s’est fait enc… en long et en large ». Vous reprendrez bien un petit four au caviar, cher ami grec ?
Je pense que vous faites allusion aux insultes de Christiane Taubira à l’égard d’Eric Ciotti, et non de Gérald Darmanin.
Ces dernières étaient déjà inadmissibles (« déchets de la pensée humaine », « une personne inculte et indigente moralement et culturellement »), mais avec Ciotti, Taubira a franchi un pas supplémentaire dans l’ignominie et la dégradation du débat public, en lui adressant carrément des insultes sexuelles.
On sait que tenter d’humilier ses adversaires politiques en les accusant d’être motivés par des frustrations sexuelles est un procédé banal et généralisé chez les trolls Internet de gauche, mais le voir employé par un ministre en pleine Assemblée nationale, et de surcroît par un ministre de la Justice, montre assez le déboutonnage généralisé auquel se laissent aller nos « élites ».
Ce serait déjà ignoble de la part d’un homme, mais lorsqu’une femme s’autorise de tels procédés, on racle le fond. Non contente de sa trouvaille, le « marqueur de gauche » a parfait son attaque en insinuant que son opposant était un masturbateur.
Comme disait Françoise Giroud, le combat féministe aura atteint ses objectifs lorsqu’une femme médiocre sera nommée à un poste de pouvoir. On voit que le féminisme a pulvérisé ses objectifs. A cette aune, nous nageons en plein paradis féministe et matriarcal.
Ces déclarations « humoristiques » étaient enveloppées dans une langue habilement tournée, ce dont Christiane Taubira semble très fière. Elle ne semble pas comprendre que si une fille des rues vomit des grossièretés, du moins est-elle à la hauteur de sa condition. Lorsque c’est un ministre dont la Guyane a fait don à la France qui profère des insanités, tout en faisant mine de pincer la Lyre du Poète, le forfait est d’autant plus délibéré, et, partant, d’autant plus grave.
Comme un mauvais élève qui passe l’oral, Manuel Valls se voit contraint de ravaler ce qu’il vient de dire, sermonné par Martine Aubry qui lui donne un cours de français, et de citer piteusement pour se rattraper « Huttchaingtong », au lieu de Huntington (le choc des civilisations)…
Encore un livre qu’il n’a pas lu.
Après avoir été traité de « crétin » par Onfray, soupçonné d’être « vraiment bête » par Todd, notre Premier ministre s’avère n’être qu’un mannequin qui offre son meilleur profil pour une pub. Un Narcisse déboussolé.
Parti conquérir les Amériques bananières avec son épouse, tel un Kennedy d’Evry avec sa « Jackie Kennedy », il est rentré queue basse alors que Cazeneuve a dû se cogner la crise des taxis et l’attentat de l’Isère, dont personne n’arrive à retenir le nom du patelin.
On souhaite longue vie à Godin, l’entarteur de BHL, Manuel Valls mériterait une charlotte aux fraises.
En Une du Point la réconciliation entre les rejetons Sarkozy / Trierweiler dans un café parisien. Philippe Bilger est défaitiste.
L’homme qui s’était promis de terroriser les terroristes s’est éteint ce matin sans avoir terminé son oeuvre. Paix à son âme.
Pour reprendre le titre de votre billet, la guerre par les mots c’est aussi celle par le langage et là, la France est aussi menacée par l’adoption de la charte européenne des langues régionales et minoritaires que Monsieur Hollande a l’intention de ratifier.
Pour de plus amples informations, voici le lien vers un article fort bien documenté et argumenté qui donne une idée de ce qui attend notre nation :
http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article722
Quand à cela s’ajoute le regroupement des régions qui ne sont qu’une forme de retour aux provinces d’Ancien Régime avec à leur tête de grands féodaux qui ne seront que la recopie de fermiers généraux dont la puissance concurrencera celle de l’État et de ses représentants…
Bonjour Philippe,
« La guerre par les mots… »
Le temps des grands orateurs est désormais révolu, nous sommes passés à celui des beaux parleurs.
Les fleurs de rhétorique des premiers ont été remplacées par les « éléments de langage » des seconds, ensemble de mots soigneusement choisis par des communicants professionnels et qui sont censés mieux frapper les esprits des citoyens peu enclins aux subtilités de langage.
Certes subsistent encore quelques métaphores plus au moins heureuses comme celle de Nicolas Sarkozy et sa fuite d’eau pour parler des migrants, mais dans l’ensemble les petites phrases qui jaillissent par ci, par là sont loin de rivaliser avec les fulgurances d’un Clemenceau, d’un Jaurès ou plus récemment d’un Edgar Faure. Parfois même, elles n’ont rien à envier à des querelles de chiffonniers.
Pour en revenir à l’expression de Manuel Valls qui a été abondamment commentée, j’avoue que la nuance sémantique entre « guerre de civilisation » et « choc des civilisations » ne m’avait pas immédiatement sauté aux yeux.
Les mots guerre et civilisation sont à prendre avec précaution et le fait de les associer peut manifestement susciter bien des critiques. Nicolas Sarkozy n’avait pas hésité à le faire mais comme il est de droite, finalement c’était passé relativement inaperçu.
Par contre quand on est de gauche, ça change tout car on pénètre sur les terres des intellectuels de gauche, farouches défenseurs du multiculturel et de la mixité sociale.
En politique il est important de bien respecter certaines balises situées sur le parcours sinon l’appareil du parti n’hésite pas à vous recadrer… quand bien même vous seriez le Premier ministre.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 29 juin 2015 à 20:30
Les propos de Mme Taubira déshonorent en effet la fonction qu’elle exerce, mais aussi les poètes de Guyane ou des Antilles qu’elle prend plaisir à citer pour se faire mousser (souvent à contresens d’ailleurs) et qui avaient une autre hauteur de vue qu’elle (en particulier LG Damas et Aimé Césaire qui ne se sont jamais reniés, contrairement à elle prête à toutes les compromissions pour conquérir et garder un maroquin).
Les mots sont une richesse mais ils ont surtout le parfum de l’élite lorsque leur beau maniement devient une fin en soi alors qu’ils sont avant tout un moyen. Ce n’est pas qu’ils puissent servir à faire la guerre qui est choquant, mais qu’il en est qui ressentent le besoin de détruire l’autre, au besoin par les mots.
@ Jean-Dominique Reffait | 29 juin 2015 à 17:08
« …Il s’agirait de la mener correctement, cette guerre, avec des moyens militaires adaptés à l’ampleur de la menace. Faire la guerre et moins causer bêtement. »
Totalement d’accord avec vous mais pour cela il ne nous faudrait pas une armée quasi à bout de souffle, au rythme actuel qui lui est imposé d’ici six mois/un an elle sera semblable à celle des Britanniques. Mais aussi et surtout ne pas disperser nos moyens sur X théâtre d’opérations, là on touche à l’absence de stratégie de la France et cela ne date pas hélas de Hollande. Voir sur ce sujet le lien ci-dessous d’un expert, le colonel Goya, et aussi le commentaire de Athena Défense :
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2015/06/africa-first.html
Cher Philippe,
Ce que nous préférons dans les mots, ce sont les contrastes.
L’adéquation entre les paroles et les faits sont d’importance.
Savoir écouter est souvent plus généreux que s’écouter soi-même.
La communication dans la guerre est comme l’information, vitale.
Nous nous demandions si les images ne sont pas plus prégnantes que les mots.
Le buzz est langagier et imagier.
Nos politiques s’affrontent dans l’irrespect car ils ne savent pas plus manier le symbolisme que le réel. Ils devraient faire une relecture de Spinoza, chercher le sens du mot juste et apprendre à écouter.
L’interrogation sur le vécu du temps cyclique et de l’intemporel manque à nos compréhensions. Elle pourrait désamorcer une quantité de haine.
françoise et karell Semtob
… »silence stoïque » d’Emmanuel Macron ! après l’utilisation du 49.3 par le gouvernement dont il fait partie ! c’est un minimum.
Pourquoi le titre m’est-il apparu « la guerre par les sots » ?
Vous revoilà donc à l’heure de la censure !
Ce bon vieux temps des magiciens qui étaient persuadés qu’en n’utilisant pas les mots, ils faisaient disparaître les choses !
Il y a donc, selon votre art raffiné de la conversation, des êtres méprisables qui ne doivent être méprisés ! Ou bien les êtres méprisables n’existant pas, ce coquin de français ou ce français des coquins nous illusionne !
Pour ma part, je pense que c’est toujours et surtout l’esprit qui manque cruellement à la bourgeoisie des salons. Et le mot sans esprit n’est qu’un vent nauséabond et dégoûtant qu’il faut toujours savoir mépriser.
La guerre passe par la force des mots, les maux empruntant la force des choses.
Les mots peuvent imprégner le monde et un peuple. Lorsque le Général de Gaulle prononça, en improvisant, sa phrase « Vive le Québec libre », il n’imaginait pas l’impact qu’elle aurait sur le Canada francophone. De même, l’expression de John Fitzgerald Kennedy : « Ich bin ein berliner », immédiatement après l’édification du mur, a eu d’importantes répercussions dans le monde libre jusqu’à cette date du 9 novembre 1989.
Les mots ne sont pas qu’une guerre. Les mots ne sont pas la guerre. Ils véhiculent un symbole et une forme de remontrance. Bien utilisés, ils transportent l’âme dans un infini de rêves et de méditations. Sans pertes humaines. Dans l’allégresse générale.
Ils sont néanmoins plus forts que le glaive et peuvent entraîner les peuples vers leur agonie (propagande nazie…). Les mots deviennent épiques et lyriques lorsque la défense d’une patrie entre en jeu. Ils y transcendent l’abandon de soi (Stalingrad…).
Les mots traversent le temps – sans vieillir – pourvu que leur assemblage soit miraculeux, improbable, poétique.
Les personnes s’éteignent, les objets disparaissent, mais les mots et les lieux demeurent à jamais (pour partie emprunté à Daphne du Maurier).
Les mots n’ont nul besoin pour cela d’épitaphe ni de granit tombal.
La guerre des mots est déclarée : Zemmour en a fait les frais.
Contre la charia inquisition socialislamiste nazifiante : tous avec Zemmour !
M. Zemmour, vous êtes du côté de l’honneur, du courage et de la droiture ! Ces ramassis d’hypocrites se disant de « gôôôche » ne sont que les héritiers dégénérés du marxisme-léninisme abâtardis 68tards que leurs « bons » maîtres leur ont fourré dans le crâne dans ce qu’ils ont cru être leurs « ‘humanités » scolaires ! Mais ces imposteurs arrivent en fin de règne ! Voilà ce qui les rend encore plus hargneux haineux et sectaires ! La faiblesse rend toujours méchant et injuste ! Courage ! Le vrai peuple est derrière vous !
Le destin est cruel pour ces socialopitres : la mort de Pasqua sonne comme un appel au sursaut républicain contre cette malaria socialislamiste qui pourrit la France ; cet homme était un vrai Français, un vrai patriote et les vrais citoyens qui aiment leur pays leur histoire et leur religion se doivent de lui rendre un hommage vibrant et solennel.
Le hasard fait qu’une page est consacrée, dans Le Figaro, aux « irremplaçables vertus de la conversation ». Celle-ci, qui était un art de société, est en train de se déliter, d’abord parce que la communication forcenée d’aujourd’hui est profondément étrangère au charme intelligent et altruiste de la conversation.
Effectivement, la communication et la conversation ont en commun la diffusion d’idées et d’informations, mais elles sont différentes dans leur nature.
Alors que la conversation bilatérale par principe, considérée comme un art, permet de tempérer des avis trop abrupts par toute une échelle de nuances, la communication unilatérale – qu’elle soit publicitaire ou politique – impose des concepts sans discussion possible et ressemble en fait trop souvent à une propagande enrobée d’un sirop destiné à attraper les mouches.
Tout ce qui émeut indigne, tout ce qui indigne est non politiquement correct, et le non politiquement correct est indéfendable car s’en prenant au mystère des êtres – des êtres dégénérés.
Et un être dégénéré est un être sans spiritualité.
Dans notre civilisation de dégénérés, les abrutis – stricto sensu – étendent leur vocabulaire à l’infini tout en en perdant la précision.
Alors le mot civilisation s’étend dans les sables mouvants pour éviter de rechercher le degré commun de civilisation entre des civilisations qui semblent diverger.
Or, là où l’Occident et l’islam divergent, c’est essentiellement dans la perte de spiritualité d’un côté, et l’attachement à ne pas la perdre de l’autre.
L’indignation, c’est d’un côté une décapitation, indignation hypocrite sachant sur quoi est fondée notre république et ses soi-disant valeurs, et de l’autre, l’indignation, c’est la Gay Parade, la perte de toute notion d’honneur et de transcendance, et l’infamie de la complicité avec l’Etat israélien dans le génocide palestinien parachève le tout.
La dégénérescence de la civilisation occidentale génère l’islamisme car son totalitarisme interdit le christianisme au-delà d’une façade d’insignifiance.
Le pire est-il l’islamisme, ou l’athéisme qui est le cancer de notre civilisation ?
Notre salut passe peut-être par la Russie, Poutine, et l’Eglise orthodoxe, mais que cette problématique est loin des idiots de la civilisation qui nous gouvernent.
Un jour, un de ses disciples lui [Confucius] demanda : « Supposez qu’un souverain vous confie un territoire que vous pourriez gouverner à votre guise ; quelle serait votre première initiative ? » « Ma toute première tâche, répondit Confucius, serait assurément de rectifier les dénominations. » Le disciple fut interloqué : « Rectifier les dénominations ? Et ce serait là votre priorité ? Parlez-vous sérieusement ? » Confucius dut lui expliquer : « Si les dénominations ne sont pas correctes, si elles ne correspondent pas aux réalités, le langage est sans objet. Quand le langage est sans objet, l’action devient impossible, et, en conséquence, toutes les entreprises humaines se désintègrent : il devient impossible et vain de les gérer. C’est pourquoi la toute première tâche d’un véritable homme d’Etat est de rectifier les dénominations. » (Simon Leys – L’Ange et le Cachalot, une introduction à Confucius)
@ Garry Gaspary
Vous me faites penser, oh la la de toute ancienneté, à un propos de Lewis Carroll que je livre à votre sagacité pour en tirer une conclusion logique, je suis sûr que cela vous amusera.
1° Les bébés sont illogiques
2° Nul ne peut être méprisé qui est capable de maîtriser un crocodile.
3° Toutes les personnes illogiques sont méprisées.
Bonne construction.
Si notre Premier ministre voulait opposer la civilisation européenne à la civilisation arabo-musulmane il manque particulièrement d’instruction car il devrait savoir que celle-ci a disparu depuis bientôt mille ans
Depuis le XIIe siècle la contribution arabe à la connaissance est pratiquement inexistante : Al-Khawarizni, inventeur de l’algèbre vivait au IXe siècle, l’astronome Al-Biruni au XIe, de même que le médecin Avicenne et le physicien Alhazen, précurseur de l’optique ; Averroès, commentateur d’Aristote vivait au XIIe comme le médecin andalou Maïmonide.
N’oublions pas les géniaux architectes de Cordoue et Grenade.
Il est bien loin le temps où Bagdad abritait le chrétien Qusta Ibn Luqa, traducteur des Arithmétiques de Diophante.
Peut-être que ce foisonnement intellectuel a périclité suite au développement du système d’éducation qui consiste à faire réciter par cœur le Coran aux enfants des écoles, sans y comprendre un mot.
@ Xavier NEBOUT | 30 juin 2015 à 09:56
La dégénérescence de la civilisation occidentale génère l’islamisme… Notre salut passe peut-être par la Russie, Poutine, et l’Eglise orthodoxe, mais que cette problématique est loin des idiots de la civilisation qui nous gouvernent.
Ah oui ? Vous croyez ? Connaissez-vous le personnage à droite sur cette photo ? Où se trouve-t-il, à votre avis ? Au château de Versailles ? A Saint-Nicolas-du-Chardonnet ? Dans les studios de Radio Courtoisie ?
http://gdb.rferl.org/AB3B25DC-AD8E-48B4-81ED-4EDC344C1E14_mw800.jpg
L’homme en bleu est Ramzan Kadyrov, le dictateur de la Tchétchénie, l’un des plus fidèles soutiens de Vladimir Poutine, et l’un des hommes les plus puissants de la Fédération de Russie aujourd’hui. Il est en train de prier à la Mecque, aux côtés du gouverneur de la ville sainte de l’islam (au centre).
Entre autres faits d’armes, Kadyrov a appelé, en termes à peine voilés, les musulmans du monde entier à assassiner Khodorkovski, opposant à Poutine réfugié en Suisse, parce qu’il avait pris la défense des victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo.
C’est sûr que Poutine est l’homme tout indiqué pour nous défendre contre l’islamisme conquérant !
@Christian C
« Si l’on s’en tient aux faits, on ne sait rien des civilisations qui seraient en guerre. »
EIIL signifie Etat Islamique en Irak et au Levant.
On devrait le savoir mais la propagande de gauche préfère utiliser Daesh, dénomination incompréhensible si on ne parle pas arabe.
@finch
Il ne faut jamais amputer les textes forts figés dans l’intemporalité :
« …Il y a deux mille ans, la fierté suprême était de dire : « civis Romanum sum ». Aujourd’hui, dans le monde de la liberté, la fierté suprême est de dire : « Ich bin ein Berliner ». (…)
Il est beaucoup de personnes dans le monde qui ne comprennent vraiment pas, ou disent qu’ils ne comprennent pas, où se situe le problème entre le monde libre et le monde communiste. Qu’ils viennent à Berlin. Il y en a qui disent que le communisme est la vague du futur. Qu’ils viennent à Berlin. Et il y en qui disent qu’en Europe et ailleurs nous pouvons travailler avec les communistes. Qu’ils viennent à Berlin. Et il y en a même quelques-uns qui disent qu’il est vrai que le communisme est un mauvais système mais qu’il nous permet de faire des progrès économiques. Lasst sie nach Berlin kommen. Qu’ils viennent à Berlin.
La liberté rencontre de nombreux obstacles et la démocratie n’est pas parfaite, mais nous n’avons jamais dû monter un mur pour garder notre peuple, pour les empêcher de nous quitter. Je veux dire au nom de mes compatriotes qui vivent à beaucoup de kilomètres d’ici de l’autre côté de l’Atlantique, qui sont très loin de vous, que c’est avec la plus grande fierté qu’ils ont pu partager avec vous, même à distance, l’histoire des 18 dernières années. Je ne connais pas d’autre ville, petite ou grande, qui ait été assiégée pendant 18 ans et qui vive encore avec la vitalité et la force, l’espoir et la détermination de la ville de Berlin. Même si le mur est la démonstration la plus évidente et la plus éclatante des échecs du système communiste, nous n’en tirons aucune satisfaction car il n’est, comme l’a dit votre Maire, pas seulement un crime contre l’Histoire mais un crime contre l’Humanité qui désunit les familles, sépare maris et femmes, frères et sœurs, et divise un peuple qui désire être unifié. »
John Fitzgerald Kennedy le 26 juin 1963, cinq mois avant son assassinat.
Les mots contre la violence engendrent la violence et la dépréciation de l’humanité. Ils sont effectivement éternels.
@sylvain
« …la mort de Pasqua sonne comme un appel au sursaut républicain contre cette malaria socialislamiste qui pourrit la France ; cet homme était un vrai Français, un vrai patriote et les vrais citoyens qui aiment leur pays leur histoire et leur religion se doivent de lui rendre un hommage vibrant et solennel. »
Vous pourriez choisir un meilleur exemple et je suis poli, pour en faire l’apanage des vertus dont vous parlez. Certes au moment du décès, la décence commande de faire preuve de retenue sur le passé du défunt. Mais dans son cas hors ses positions politiques d’ordre général à partir de 1992, fort lucides et respectables, tout le reste de sa carrière concrète ne peut inspirer que le dégoût à un honnête homme.
Désolé, sa mort pour le moins m’indiffère et je lui souhaite au ciel non pas l’enfer, mais un long séjour au purgatoire. Il devrait y être en bonne compagnie avec ses feus séides du SAC, ses ex-copains truands marseillais et ses compères en affairisme déjà décédés, etc.
Ces derniers mois sont décédés de grands Français aux carrières totalement dévoués aux intérêts de la France, entre autre Bob Maloubier et Alain Papazow, et aucun commentateur ici n’a jugé digne de leur rendre un hommage même bref.
« Cette guerre des mots, elle se développe partout« , certes mais selon qui prononce les mêmes mots, cela n’a pas la même résonance.
Par exemple, « la guerre de civilisation », un terme employé par Manuel Valls pour décrire ce qui se passe en ce moment, et que toutes les personnes de bonne foi constatent, sans même avoir besoin de s’étendre sur le sujet, lorsqu’un Nicolas Sarkozy avait osé dire la même chose, cela avait fait un tollé général… parce que c’était lui et que d’emblée la bien-pensance jugeait cela vulgaire et le soupçonnait de xénophobie. Manuel Valls, lui, le socialiste revendiqué, reste insoupçonnable aux yeux des indignés permanents.
Les mots ont pourtant un sens et appeler un chat un chat aussi. Tous les détours et les mascarades, les formules novlangue ne sont que des anesthésiants uniquement pour ceux qui le veulent bien.
En ce qui concerne l’islamisme présent non seulement dans le monde mais en France, tout près de nous, à force de fermer les yeux sur les réalités, de s’enfermer dans le déni, nous oublions d’en voir la montée et le danger comme dans l’Histoire récente une majorité de Français avait été résolument optimiste en fermant les yeux sur la montée du nazisme. Nous oublions de nous y préparer, juste pour ne pas blesser ou stigmatiser des électeurs du PS. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’une force électorale, alors que c’est aussi un piège.
« La barbarie n’appartient pas à la préhistoire de l’humanité, elle est l’ombre qui l’accompagne à chaque pas » Alain Finkielkraut
La barbarie aujourd’hui n’est plus marginale et c’est là tout le problème.
Mais le choc des civilisations va au-delà de la barbarie, il existe aussi dans la vie courante, entre une société occidentale permissive à outrance et une communauté musulmane qui va à rebours et dont les coutumes régressent et se radicalisent. Une co-existence qui risque de devenir difficile d’autant que cette communauté est de plus en plus nombreuse et revendicative.
Rédigé par : Trekker | 30 juin 2015 à 14:31
Désolé cher Trekker mais ce sont vos propos qui m’inspirent le dégoût ; aujourd’hui il nous en faudrait beaucoup des Pasqua et même des « SAC » pour apprendre à vivre à toute cette racaille qui pourrit la France en toute impunité ; la France s’est couchée comme une lopette, une carpette, un paillasson où tout le monde vient se décrotter ; vous préférez la soumission, l’humiliation, libre à vous, nous n’avons pas les mêmes valeurs, les vôtres me font gerber !
@claggart
Depuis le XIIe siècle la contribution arabe à la connaissance est pratiquement inexistante : Al-Khawarizni, inventeur de l’algèbre vivait au IXe siècle, l’astronome Al-Biruni au Xie (…)
En fait Al-Khawarizni était plutôt un vulgarisateur, l’algèbre ayant été inventée par les Indiens « hindous », qui ont également inventé le zéro (d’ailleurs, au Proche-Orient les Arabes eux-mêmes emploient les chiffres indiens).
Il en va de même pour l’astronomie et d’autres sciences et techniques, comme la médecine, la métallurgie (les aciers dits « damasquinés ») etc.
Les Arabes ont surtout servi de vecteurs de ces sciences et techniques grâce à leurs marins, qui faisaient la liaison entre l’Inde et la péninsule arabique.
En ce qui concerne l’architecture dite musulmane, par exemple celle de la mosquée des Omeyyades à Damas, elle est le fait d’architectes grecs et byzantins et d’artistes de la même origine pour la décoration.
Ce style de construction a ensuite été repris ailleurs.
@ Robert Marchenoir
Poutine a des attitudes révoltantes pour n’importe quel dirigeant démocrate. Le soutien à Kadyrov était la seule issue pour se garantir de l’immixtion islamiste sur son flanc sud-est et avoir une sentinelle au coeur de cette région du Daghestan, très instable. Soyez certain que s’il ne lui est plus utile, il le sacrifiera sans remords et ça ne fera de peine à personne. C’est quand même plus efficace que de faire construire à l’intérieur de nos frontières les centres de recrutement de l’ennemi.
« La barbarie n’appartient pas à la préhistoire de l’humanité, elle est l’ombre qui l’accompagne à chaque pas » Alain Finkielkraut
La barbarie aujourd’hui n’est plus marginale et c’est là tout le problème.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 30 juin 2015 à 15:22
Vous pensez vraiment que par le passé la barbarie était « marginale » ?
Quand ? Pendant la guerre de 14-18 ? Pendant les années 30 ? La seconde guerre ? Les bombes atomiques sur le Japon ? Le stalinisme ? Les « événements » d’Algérie ? Le franquisme ? Les dictatures militaires d’Amérique du Sud ? Les dictatures en Chine ? Les régimes religieux obscurantistes ? La Libye de Kadhafi ? La Syrie d’el-Assad père et fils ?
Je vous accorde que ça ne va pas en s’arrangeant mais Finkie a raison, il faut cesser d’interpréter l’histoire comme un progrès systématique vers la disparition de la barbarie.
Elle est le verso, l’ombre qui accompagne l’évolution de l’humanité, toute autre interprétation est un poison.
Ce n’est pas nouveau, Nietzsche en était déjà arrivé à cette conclusion après la barbarie post-révolution et les guerres de Napoléon.
La démocratie a son vocabulaire et la République son langage.
A partir de quand les mots de l’une et de l’autre deviennent-ils outrageants et scandaleux ?
Réponse : quand les mots tirés de la langue de bois politique, mots dont le sens premier a été détourné, sont utilisés pour nier les réalités, réécrire l’histoire et au final se moquer du peuple de France.
On dit que la culture c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale.
Il en va de même pour la démocratie et la « république » : plus on s’en écarte, plus on les bafoue et plus on en parle, généralement à tort et à travers…
En ce qui concerne l’islamisme, mot fourre-tout s’il n’est pas précédé ou suivi d’un adjectif précis (terroriste, piétiste, etc.), il convient de ne pas voir les choses au travers du prisme français au risque de faire des amalgames, ou pire de ne rien comprendre. Il est nécessaire de rappeler l’historique récent de l’islam, et notamment au Moyen-Orient.
Jusqu’au début des années 90 l’islam wahhabite ne concernait que l’Arabie Saoudite et les pétromonarchies du Golfe, le reste du monde musulman pratiquait un islam piétiste fort variable dans ses applications, ou soufiste en Afrique sudsahélienne. Les pays occidentaux s’accommodaient fort bien de l’archaïsme du wahhabisme de l’Arabie Saoudite et des pétromonarchies du golfe, car ils étaient les défenseurs des intérêts pétroliers occidentaux, et l’ennemi juré des régimes laïcs certes dictatoriaux des autres pays arabes.
Le chiisme propre à l’Iran et certaines de ses régions riveraines est un cas à part, car sa version intégriste se limite quasiment à ce pays. Celle-ci résultant principalement d’un phénomène politique : rejet en 1980 du régime dictatorial laïcisant du Shah. D’ailleurs ce chiisme intégriste iranien n’a eu et n’a que des visées expansionnistes limitées à ses voisins qui comptent des minorités chiites. En outre depuis une dizaine d’années progressivement son aspect intégriste se réduit, une forme d’occidentalisation dans une forte minorité urbaine apparaît.
Mais à partir des années 90 le salafisme, version « export » du wahhabisme, s’est lancé dans un premier temps dans un prosélytisme intense dans tout le Moyen-Orient, Maghreb, Afrique sudsahélienne et à degré moindre en Europe. Entre autre par l’implantation et le financement d’écoles coraniques, l’édification de mosquées et la fourniture d’imams salafistes. Cela a été financé par les pétrodollars saoudiens et autres pétromonarchies qu’ils avaient amassé à partir de la fin des années 70, mais les occidentaux et notamment les européens se refusaient et se refusent à voir cela : ces pétromonarques avaient et ont le bon goût allié à une grande duplicité d’investir massivement dans nos économies, et étaient d’excellents clients pour nos entreprises de BTP et industries d’armement.
Depuis ~ une dizaine / quinzaine d’années ce salafisme a donné naissance au terrorisme du même nom, rien que de très logique cela était dans son « ADN » : le pseudo Etat islamiste en est l’aboutissement ultime, et les Frères Musulmans tel Tariq Ramadan n’en sont qu’une vitrine policée pour nous endormir. Quand il ne s’est pas mué en terrorisme du moins actuellement, il impose de gré ou de force ses conceptions archaïques piétiste : femmes voilées, mariage forcé, interdits alimentaires, rejet des valeurs occidentales, etc.
En France ce salafisme s’implante fortement dans les cités de banlieues à forte proportion d’immigrés, et là encore de gré ou de force : les musulmans modérés ou peu pratiquants (hormis les fêtes rituelles, comme nombre de catholiques avec les leurs) quand ils ont les moyens financiers fuient ces cités, et quand ils ne le peuvent pas doivent se conformer à l’ordre salafiste. Comme ailleurs ils commence à donner naissance au terrorisme, certes pour l’instant limité.
Les propos péremptoires de Valls et ceux indignés de Hollande ne règleront rien, car la racine de toutes ces horreurs (terrorisme et piétisme archaïque) n’est pas chez nous, ici ce ne sont que ses fruits encore marginaux. La matrice de tout cela que par pleutrerie les Européens se refusent de voir et même nommer, elle est en Arabie Saoudite et dans les pétromonarchies (entre autre notre bon ami le Qatar). Alors il faut choisir : continuer à se prosterner devant leurs babouches et leur vendre des Rafale, ou employer ceux-ci pour bombarder Riyad, Doha et cie. Mais hélas on n’est pas prêt à cela tant au PS que chez les Républicains, comme disait fort justement Lénine : les capitalistes sont prêts à vendre la corde qui les pendra.
@ Alex paulista
De l’après-guerre à encore très récemment, en France la barbarie n’existait pas et donc personnellement, née en 48, j’ai vécu une époque bénie… qui hélas est en train de prendre fin.
@ genau | 30 juin 2015 à 17:07
Bien malin, aujourd’hui, celui qui pourrait prédire l’issue des relations entre Poutine et Kadyrov. Même le rapport des forces entre les deux hommes fait l’objet de spéculations contradictoires de la part des meilleurs analystes, qu’ils soient russes ou étrangers. Certains assurent même que c’est Kadyrov qui a barre sur Poutine.
Cette thèse est tout à fait défendable, même si, lorsqu’on considère les superficies respectives de la Tchétchénie et de la Russie, c’était un peu comme si le maire de Palavas-les-Flots pouvait mener Hollande par le bout du nez. Ou plutôt, c’est comme si l’imam de Clichy-sous-Bois pouvait mener Hollande par le bout du nez…
Ah tiens, du coup, ça semble un peu moins invraisemblable…
On ne peut pas écrire que le soutien à Kadyrov était la seule issue du Kremlin pour se garantir de l’immixtion islamiste. Kadyrov est une création de Poutine. C’est (ou c’était) sa marionnette, son pantin. Il l’a nommé à la direction de fait de la Tchétchénie lorsqu’il avait 28 ans.
Le danger islamiste en Russie a largement été provoqué par Poutine, qui a déclenché la deuxième guerre de Tchétchénie pour des raisons purement électorales, avec un cynisme effroyable et des méthodes d’une barbarie insensée.
C’est, très vraisemblablement, Poutine qui a organisé les attentats attribués au terrorisme tchétchène qui ont détruit plusieurs immeubles d’habitation à travers le pays.
Du coup, d’innombrables Tchétchènes se sont jetés à corps perdu dans le terrorisme, alors qu’ils auraient été contents de pratiquer un islam traditionnel, tribal, paisible et local pour peu que Moscou leur eût concédé un statut de large autonomie qu’il a, de toutes façons, été contraint de leur accorder sans le dire, après des rivières de sang.
Aujourd’hui, la Tchétchénie, sujet de la Fédération de Russie selon la délicieuse expression officielle, jouit dans les faits d’un statut d’indépendance qui ne dit pas son nom. Le FSB et les troupes du ministère de l’Intérieur n’ont pas le droit d’y mettre les pieds, et Kadyrov menace ouvertement de leur tirer dessus s’ils le font !
L’aspect mafieux de l’Etat russe a également beaucoup joué dans la guerre de Tchétchénie. Son déclenchement et sa poursuite ont largement été le fait d’oligarques et d’officiers liés au pouvoir, qui avaient intérêt à ce qu’elle se prolonge pour se garnir les poches. La Russie est un pays dont les officiers vendent leurs propres chars d’assaut à leurs ennemis…
Vous tracez le portrait imaginaire d’un Poutine qui résisterait à l’islam, tandis que la France se couvrirait de mosquées. Mais la Russie se couvre de mosquées, il y a des prières de rue à Moscou, la démographie musulmane est galopante tandis que les Russes ethniques se meurent… et l’Eglise orthodoxe, bras armé du régime, est aussi complaisante vis-à-vis de l’islam que l’Eglise catholique, voire davantage !
D’ailleurs, le patriarcat orthodoxe de Moscou pratique le même mélange des genres que l’islam entre le politique et le spirituel, à tel point que certains observateurs parlent de djihad orthodoxe. L’Eglise orthodoxe russe est bien plus accommodante envers les musulmans de Russie, dont il faut rappeler qu’ils sont indigènes contrairement aux nôtres, que vis-à-vis de l’Eglise catholique !
Quand on ajoute à ce tableau le bilan d’un demi-siècle, au moins, de soutien au terrorisme musulman à travers le monde, de création du « peuple palestinien » à partir de zéro, de financement et de soutien de l’OLP, d’excitation de l’antisémitisme musulman toujours latent par la diffusion des Protocoles des Sages de Sion traduits en arabe par le KGB, de soutien aux fondamentalistes musulmans de Téhéran, de soutien à la dynastie el-Assad en Syrie, etc., etc., on comprend que l’image d’Epinal d’un Poutine qui va nous sauver des musulmans n’est que l’un des multiples mythes diffusés en Europe par les officines de désinformation russes.
@ Trekker
Monsieur Claude Goasguen s’énerve !
http://rutube.ru/video/a89f2289510ce0bdfd7bbef0bba3f799/?ref=logo
Il faut que les choses soient dites. Et il les dit.
@ Trekker | 30 juin 2015 à 19:09
Excellente analyse à laquelle je souscris et cela rejoint le lien vers l’exposé de Bernard Rougier sur le salafisme que j’ai fourni précédemment. Votre intervention permet d’éclairer ceux qui n’auront pas pris la petite demi-heure d’écoute.
Cependant il convient de rappeler que la fameuse affaire du foulard du collège de Creil date de… 1989. Le salafisme était déjà à l’œuvre avec son allié les Frères musulmans représentés en Europe par Tariq Ramadan. Les prêcheurs salafistes ont commencé dès avant cette date leur action dans leurs djellabas grises et l’ont poursuivie dans les années 1990 effectivement, la DST à l’époque ayant suivi de près cette mouvance.
Donc notre personnel politique de droite comme de gauche était parfaitement informé des risques que faisait peser cette action sur notre territoire, dont un aperçu a été fourni par le détournement de l’avion d’Air France et l’action du GIGN à Marseille, alors même que se tenait au Bourget le congrès de l’UOIF.
La politique de l’autruche a d’ailleurs été parfaitement symbolisée par la manière dont Monsieur Jospin a saisi le Conseil d’État sur le foulard islamique à l’école ou par les rapports sur l’immigration sous l’ère de Monsieur Ayrault, tout autant que les choix de Monsieur Sarkozy pour traiter de l’organisation de l’islam en et de France ont à tout le moins été peu efficients, sa vision de la laïcité républicaine étant pour le moins à géométrie variable (il suffit pour cela de se rappeler son discours lors de sa réception au Vatican).
Notre classe politique est toujours pusillanime pour la seule raison qu’elle ne se positionne qu’en fonction des exigences des réélections à tous les niveaux de ses membres et non de l’intérêt général de la Nation qui leur reste subordonné quoi qu’ils en prétendent.
Il me paraît évident que ce personnel politique, pour l’essentiel issu de Sciences Po et de l’ENA, n’a de qualités que d’administration, mais pas en matière de prospective ou de politique économique et industrielle et encore moins en matière de stratégie (hors électorale s’entend).
Espionnage des présidents français par les Etats-Unis, suite : l’avis de John Schindler, ancien espion américain de la NSA, qui a notamment exercé ses talents en Europe :
http://20committee.com/2013/11/02/the-realities-of-intelligence-the-french-view/
http://20committee.com/2013/11/02/the-realities-of-intelligence-the-french-view/
http://20committee.com/2015/06/30/the-world-of-espionage-in-2015/
Il confirme que la France, non seulement espionne assidûment les Etats-Unis, mais figure parmi les cinq pays qui les espionnent le plus ! Dans l’ordre : la Russie, la Chine, Cuba, Israël et… un pays en forme d’hexagone, avec beaucoup de fromages. Cela fait donc au moins deux alliés des Etats-Unis qui, non seulement n’ont pas « l’élégance » de s’abstenir d’espionner Washington, mais consacrent à cette activité de gros efforts, couronnés de succès.
John Schindler tire d’ailleurs un coup de chapeau aux services de renseignement français pour la qualité de leur travail. La preuve, dit-il : quand il exerçait ses activités en Europe de l’Est, il était surveillé aussi bien par les services hostiles des pays où il se trouvait, que par… les espions français.
D’autre part, souligne-t-il, la France bénéficie de précieux renseignements transmis par les services américains, et n’a pas la moindre intention de s’en priver. C’est pourquoi, dit Schindler, la réaction officielle aux dernières révélations de WikiLeaks, derrière les effets de manche de rigueur, a été remarquablement modérée : la France sait que cela fait partie du jeu, et n’a nullement l’intention d’en faire… un fromage.
In all, this is exactly the mature, nuanced view of intelligence that one would expect from France, a country with excellent espionage services that form a key part of the Western intelligence alliance against common enemies and threats. I wish America had more such friends.
Histoire d’aller un peu au-delà de ce que j’appellerais le gaullisme vulgaire. De Gaulle, comparé aux néo-gaullistes, était positivement philo-américain. Et anti-russe !
@ sylvain
« …aujourd’hui il nous en faudrait beaucoup des Pasqua et même des « SAC » pour apprendre à vivre à toute cette racaille qui pourrit la France en toute impunité… »
Vous semblez ou faites semblant d’ignorer ce qu’était le SAC et ses basses oeuvres. Ce n’était qu’un mélange de fiers-à-bras, de policiers arrivistes et de truands, dont la principale activité était le fichage et le tabassage de leurs adversaires politiques (parfois même l’assassinat), cela notamment pendant les campagnes électorales. Mais cette appartenance au SAC des truands leur assurait l’impunité pour leurs activités délictueuses : proxénétisme, trafics divers, voire hold-up.
La liste des méfaits et crimes des truands du SAC serait fastidieuse à faire : meurtre du commissaire Maurice Galibert par Christian David (petit braqueur et ex-barbouze, membre du SAC), caïds du milieu lyonnais a priori auteurs du meurtre du juge François Renaud et Marseillais appartenant à la French Connection (tous membres du SAC), et l’apothéose en 1982 le massacre de toute une famille à Auriol (femme, enfant et vieillard) dans un règlement de comptes interne.
Pour principaux détails voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_David
https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Renaud
https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_d%27action_civique
Quant à Charles Pasqua il a entre autres lorsqu’il était chef des ventes chez Ricard, recruté comme distributeur au Canada de cette société Jean Venturi, accessoirement « distributeur » de la French Connection et membre corsico-marseillais du SAC.
Il est certain qu’avec le SAC et Pasqua on aurait un instrument autrement plus redoutable que la DCRI et service action de la DGSE pour lutter contre les activistes islamistes !… Je plaisante bien évidemment.
@Trekker
« Il est certain qu’avec le SAC et Pasqua on aurait un instrument autrement plus redoutable que la DCRI et service action de la DGSE pour lutter contre les activistes islamistes !… Je plaisante bien évidemment. »
Vous avez tort de plaisanter !
J’admire votre notion de la justice :
« …caïds du milieu lyonnais a priori auteurs du meurtre du juge François Renaud… »
Génial ! J’adore le « a priori » !
Ca fait peur quand même…
Trekker a écrit :
« Vous semblez ou faites semblant d’ignorer ce qu’était le SAC et ses basses œuvres… »
—
Comme souvent, sinon comme toujours, vous réduisez ou caricaturez pour avoir le dernier mot. Ici le SAC à un ramassis de voyous. De quoi faire se retourner dans leur tombe de Gaulle, Sanguinetti et beaucoup d’autres…
Quant à l’hommage rendu à Pasqua par ceux qui aiment leur patrie, il me semble qu’il est amplement mérité. Charles Pasqua fut en effet un authentique, courageux et fidèle serviteur de l’Etat, un homme de conviction, attaché aux valeurs de la République, doublé d’un remarquable orateur au langage imagé, sans fioritures ni langue de bois. Autant de qualités qui méritent d’être soulignées en ces temps d’opportunisme mou où l’engagement et le parler vrai sont devenus des denrées rarissimes.
@Robert
Il me paraît évident que ce personnel politique, pour l’essentiel issu de Sciences Po et de l’ENA, n’a de qualités que d’administration, mais pas en matière de prospective ou de politique économique et industrielle et encore moins en matière de stratégie (hors électorale s’entend).
Exactement.
Notre personnel politique est essentiellement constitué d’administratifs juste bons à jouer aux apparatchiks de sous-préfecture qui se comportent et pensent en administratifs, avec le nez dans le guidon, et non d’hommes d’État possédant une vision à long terme des intérêts de la France et des Français, la projection dans l’avenir devant néanmoins s’inscrire en continuation de la trajectoire suivie dans les siècles précédents.
@Trekker
« Quant à Charles Pasqua il a entre autres lorsqu’il était chef des ventes chez Ricard, recruté comme distributeur au Canada de cette société Jean Venturi, accessoirement « distributeur » de la French Connection et membre corsico-marseillais du SAC. Il est certain qu’avec le SAC et Pasqua on aurait un instrument autrement plus redoutable que la DCRI et service action de la DGSE pour lutter contre les activistes islamistes !… Je plaisante bien évidemment ! »
Et bien moi je ne plaisante pas et persiste à dire qu’il faut des mecs de ce genre aux basses oeuvres afin de nous débarrasser de certaines pourritures qui actuellement font pire que ceux que vous accusez
On est dans le devoir et l’obligation de préférer un ministre de l’Intérieur patriote à une ministre de la Justice gauchiste mur des cons indépendantiste antiFrance et bien d’autres, c’est mon cas.
Continuez à collaborer cher Trekker, moi je refuse !
@Trekker
Vous avez tout à fait raison sauf que de Gaulle savait bien ce qu’il en était.
Les alliances avec la racaille ne lui ont pas fait plus peur qu’à la Libération.
Alors, on peut toujours dire qu’il en était ainsi de raison d’Etat, mais à ce compte-là, vive Hussein et Kadhafi !
Désolé, j’ai omis le lien vers l’article le plus récent de John Schindler, consacré aux écoutes des présidents français :
http://20committee.com/2015/06/30/the-world-of-espionage-in-2015/
@ Mary Preud’homme
« Comme souvent, sinon comme toujours, vous réduisez ou caricaturez pour avoir le dernier mot… »
Même si vous êtes en désaccord avec moi, ce qui est votre droit, cela ne vous autorise pas à utiliser des propos pour le moins déplaisants. Le respect et politesse envers votre interlocuteur, ce sont peut-être des notions qui n’ont pas cours chez vous.
Sur le fond du SAC et ses graves dérives, de Gaulle, Foccart et Sanguinetti n’étaient pas dupes, et savaient parfaitement à quoi s’en tenir. Pour eux la raison d’Etat primait souvent sur tout, exemple : l’abandon des harkis en Algérie.
Certes et je vous l’ai déjà écrit, les positions en politique notamment européenne à partir de 1992 de Charles Pasqua étaient loin de me déplaire. Mais quant à en faire un panégyrique il ne faut pas exagérer : la face sombre de l’homme et pas que le SAC, était hélas supérieure à celle élogieuse que vous en donnez.
@ Jean-Paul Ledun
« Génial ! J’adore le « a priori » ! Ca fait peur quand même… »
Certes les assassins du juge Renaud n’ont jamais été condamnés en justice par manque de preuves, mais ils sont quand même bien connus des policiers lyonnais ayant eu à traiter cette affaire. A l’époque des faits tous les caïds lyonnais étaient au SAC ainsi que leurs « second couteaux », ceux-ci étaient plus que soupçonnés d’être les instigateurs du meurtre du juge Renaud. Celui-ci enquêtait entre autres au moment de son assassinat, sur les liens entre le SAC et les caïds du milieu local.
Ne pas oublier qu’à Lyon à cette époque des collusions sulfureuses existaient entre certains commissaires (Javilliey et Tonneau notamment), des caïds du milieu membres du SAC et même un député UDR (ancêtre du RPR, et dénommé Edouard Charret) surnommé par une certain presse le députain.
Le contexte était tel dans la police lyonnaise qu’une purge fut décidée par le ministre de l’Intérieur, il envoya alors pour ce faire une équipe de jeunes commissaires dont le futur célèbre Charles Pellegrini (ultérieurement patron de l’OCRB).
@Trekker
Je vous trouve bien susceptible pour quelqu’un qui vient de s’en prendre avec une virulence méchante à un homme d’honneur à peine refroidi, qui eut, je n’en doute pas, comme tout un chacun, ses zones d’ombre ! Néanmoins en raison d’une fidélité et d’un amour indéfectible pour son pays dont nul ne peut douter, qui méritait le respect du moins le temps du deuil. Notion élémentaire qui manifestement vous a échappé bien que la revendiquant pour vous-même, alors que vous êtes, vous, bien vivant et capable de vous défendre ! Charles Pasqua, un homme qui en avait, ainsi que sylvain vous l’a rappelé à sa manière. Une race d’homme dont la France manque cruellement par les temps qui courent, notamment au plus haut niveau de l’Etat.
Vous comprenez ?
Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur chargé des cultes, a participé mercredi soir 1er juillet à l’“iftar” – le dîner de rupture du jeûne du ramadan, à la Grande mosquée de Paris.
Alors que pour le Carême et Pâques des chrétiens, nada ! En dépit d’invitations émanant des autorités catholiques (notamment celle de Mgr di Falco) restée sans réponse quelques années auparavant. C’est tout juste si nos laïcards compulsifs tolèrent ici ou là la célébration du Chemin de Croix du Vendredi saint quand elle se déroule en dehors des églises. Tandis qu’ils font de la léche honteuse aux musulmans pour une célébration qui n’a absolument rien à voir avec notre culture enracinée (qu’on l’admette ou non) dans le christianisme !
@citizen pas kane
À propos de la maison de sa vie, Daphne du Maurier écrivait : «J’ai un peu honte mais je crois que je préfère Menabilly aux gens.»
Guerre des maux
Les Guignols s’en vont en guerre !
Bolloré veut supprimer les Guignols de l’info.
La gauche crie au scandâââle : haro sur le baudet Bolloré !
La liberté d’expression : permet à chacun d’exprimer librement ses idées par tous les moyens qu’il juge appropriés (ex : livre, film). Elle implique donc la liberté de la presse, la liberté de la communication audiovisuelle et la liberté d’expression sur le réseau internet. Cependant, cette liberté implique également le… respect d’autrui… blablabla gna gna gna.
Cette formule « respect d’autrui » me gêne énormément ; il y a longtemps que chez nous, on ne respecte plus cet « autrui » ; nous sommes tous les « autruis » d’autres « autruis » et depuis des décennies, surtout depuis 68 ; seuls quelques « autruis » s’arrogent le privilège de salir, insulter, calomnier, vilipender, caricaturer en toute impunité les autruis qui ne se soumettent pas à leurs diktats idéologiques : les « autruis » de gauche sont toujours représentés comme les références en matière de morale, de ligne de conduite sociale, le bien contre les méchants « autruis » de droite qui ne méritent aucun respect de la part des gentils « autruis » de gauche.
Charlie Hebdo et beaucoup d’autres médias de gauche, à force de tirer sur la ficelle, ont créé un climat malsain de permissivité extrême ; pour ma part, ça ne me gênait pas, mais il faut comprendre tous ceux, sauf les terroristes criminels bien entendu, qui se sentent sans cesse humiliés rabaissés calomniés et souffrent en silence de cette liberté spéciale d’attaques ad nauseam répandues sur ces médias qui en usent et abusent sachant qu’ils sont dans leur bon droit grâce à cette « liberté d’expression », diktat bien commode pour laisser libre cours à toutes les dérives et perversions morales.
La gauche va sûrement organiser une marche blanche avec le nouveau slogan : « JE SUIS GUIGNOL ».
Bande de charlots ! socialos va !