La barbarie nue et le piège politique

Combien de temps va durer le consensus fondé sur l’abominable assassinat d’Hervé Gourdel par des barbares dont on peine à croire qu’ils appartiennent à notre humanité ?

On ne peut que se féliciter de l’unanimisme de l’Assemblée nationale, du discours ferme et nécessaire du président de la République, de la réaction d’un collectif de français musulmans se proclamant par solidarité « des sales français », du pluralisme médiatique dénonçant l’horreur, des hommages émus rendus à la victime par ses amis et sa commune et de Nicolas Sarkozy nous faisant connaître le soutien qu’il a apporté à la famille Gourdel…

Cette immense émotion, aussi légitime qu’elle soit, constitue pourtant pour ces terroristes la preuve irréfutable que leur crime a payé et bouleversé comme il convenait les consciences françaises. La décapitation de ce malheureux, montrée et diffusée sur certains sites étrangers, n’a fait que favoriser cette monstrueuse tactique mais il convient de saluer sur ce plan la dignité et la réserve des médias de notre pays.

D’abord, le premier mouvement face à une telle tragédie et à un comportement aussi immonde est de reléguer les querelles dérisoires, les débats politiciens et cette injonction, je n’oublie pas de la faire mienne également.

Ensuite, il faut s’arc-bouter sur nos principes et sur un humanisme vrai qui, même face à la sauvagerie, nous dissuadent d’aspirer à une peine de mort en retour. Notre démocratie est incitée à se renier et sa force exemplaire sera d’opposer à cette tentation perverse l’honneur d’une riposte qui ne la placera pas au niveau de cette nébuleuse de l’absolue malfaisance. Mais puis-je avouer qu’il y faut une lutte intime et que ma réaction initiale a été, devant cet acte odieux, d’une telle répulsion que, malgré une expérience de l’univers criminel qui ne m’avait jamais déstabilisé, je n’étais pas loin de souhaiter l’exécution de leur auteur. La barbarie nue pourrait nous faire glisser aisément hors des frontières de notre civilisation de l’esprit, du coeur et du droit.

Enfin, quand j’entends et que je lis – par exemple, de la part d’intellectuels comme Pascal Bruckner et de responsables publics – que nous sommes « en guerre » et qu’il faudra être « impitoyable », je m’interroge. Certes, il s’agit de pensées et de phrases quasiment obligatoires devant ce qui nous dépasse, tant nous avons du mal à concevoir une cruauté aussi froidement programmée, aussi horriblement exprimée et si éloignée de ce qui nous semble au quotidien le pire. La plupart du temps, on peut espérer que la certitude du châtiment et le triomphe de la justice viendront non pas faire disparaître la douleur de la perte mais au moins empêcher que l’impunité ajoute au chagrin.

Pour Hervé Gourdel, nous savons à peu près quel groupe il faut combattre mais qui peut affirmer avec une totale certitude que l’issue sera celle que nous souhaitons tous ? Qu’ils seront pris, qu’ils seront mis hors d’état de nuire, que nous connaîtrons leur visage et qu’alors il nous sera possible d’être impitoyables ?

C’est ce doute qui est traumatisant, cette barbarie qui nous scandalise, qui nous plonge dans une fureur, une réprobation morale totale et justifiée à proportion même de la crainte que nous avons de voir échapper à perpétuité ces assassins à la justice.

La barbarie nue mais aussi le piège politique.

Dans un débat passionnant sur LCI, sous l’égide de Valérie Expert, avec notamment Claude Posternak et Jean-Christophe Rufin au téléphone, j’ai appris un certain nombre de choses, écouté et, sans forcément approuver, compris que la politique de la France et ses multiples interventions militaires qui la plaçaient en première ligne, souvent seule, ne semblaient pas inspirées par une cohérence et une rationalité indiscutables et qu’en particulier, dans cet Orient « compliqué », nos gouvernants n’apportaient guère de lumière.

Sans prétendre que notre président cherchait à compenser frénétiquement sa faiblesse nationale par des offensives internationales et des opérations dont le fardeau devenait de plus en plus accablant, j’avoue avoir été intéressé par des données sur les budgets militaires et presque convaincu par le fait que l’Allemagne, l’Arabie saoudite et le Qatar, par exemple, étaient largement à même d’intervenir sinon à notre place, du moins à nos côtés. La France n’aurait pas eu à se défausser de ses responsabilités mais d’une part, au nom du réalisme, à faire valoir que d’autres pays aussi armés qu’elle pouvaient s’engager et d’autre part à faire admettre que sans un bras armé européen, l’impression serait toujours donnée de démarches erratiques et parfois contradictoires, si on veut bien se pencher sur la Libye, l’Irak et la Syrie par exemple.

Hervé Gourdel est mort dans des conditions atroces. Décapité.

Je me pose la question : contre la barbarie nue et implacable, comment éviter la spirale du piège politique ? Comment résister sans se perdre ? Comment gagner, comment protéger en demeurant intelligents, forts et dignes ? Comment vaincre la terreur en rendant le monde plus lisible, plus sûr mais pas, avec les meilleures intentions pourtant programmées, plus chaotique, plus trouble ?

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Voir les Commentaires (80)
  1. M. Bilger si vous aviez joué au rugby vous auriez été un adversaire redoutable, peut-être d’ailleurs y avez-vous joué. Maintenant que je lis vos billets avec beaucoup d’attention, vous auriez eu la capacité de jouer à plusieurs postes.
    Des postes les plus créatifs aux postes les plus solides.
    De temps à autre vous vous faites plaquer mais c’est la règle. Par contre si vous jouez « viril » vous jouez toujours « correct », et pour un adversaire c’est toujours estimable.
    Une nouvelle fois vous remuez les esprits, on s’interroge, on a envie sur ces actes de poser mille questions tant le désarroi est grand. Finalement je vais vous relire, c’est peut-être mieux.

  2. Cher Philippe,
    Votre texte est très intéressant parce qu’il interroge la complexité du présent.
    Que notre naïveté nous excuse, mais lorsque l’on engage un pays dans une guerre encore faut-il disposer d’une stratégie claire.
    Nous aurions aimé que l’intervention de la France fasse l’objet d’une interrogation parlementaire préalable.
    Cela aurait permis de clarifier le but, la durée, le degré d’engagement.
    Cette stratégie en sauts de puce ne ressemble plus à rien.
    Quand une personne délire, nul n’est supposé entrer dans son jeu, ce qui serait fatal à la guérison de l’individu.
    Quand un groupe ou des groupes cherchent leur reconnaissance il n’est pas forcément subtil de répondre à la guerre de communication et de répandre une propagande.
    La communication qui est axée sur la terreur ne doit pas diriger l’agenda mondial.
    En agissant de la sorte, des brigands criminels se hissent à la hauteur de chefs d’Etat.
    La mise en scène de monstruosités agies n’a pas à diriger le monde.
    Que l’on mette en place des corridors humanitaires pour protéger les minorités, que l’on mette en oeuvre des lieux de sécurité pour arrêter ces exodes massifs. C’est à notre avis les réponses à apporter.
    Que les armes de défense soient d’une durée limitée, car par exemple en armant les Kurdes qui se montrent courageux actuellement, on ne peut ignorer qu’une partie du PKK utilisera ces armes contre la Turquie.
    Une partie des armes utilisées par les terroristes a été distribuée aux rebelles syriens par les socialistes de France, par ignorance du contexte géopolitique.
    Que les aides dirigées à la Palestine soient à l’usage de constructions d’hôpitaux, d’écoles et non à l’usage des terroristes d’une partie du Hamas, alliés des djihadistes syriens.
    Le jeu dangereux avec les responsables de l’Iran promet des situations non maîtrisables dans les dix ans qui suivent.
    Qu’est-ce que l’ONU attend pour envoyer une vingtaine d’ambulances aux pays d’Afrique de l’Ouest ?
    Que l’épidémie ne soit plus contrôlable ? C’est peut-être l’urgence à mener dès demain.
    On ne laisse pas des pays sans les moyens d’enterrer dignement ses morts alors que l’on connaît le vecteur de l’épidémie.
    C’est de la non assistance à personne en danger et aux personnels soignants si cette action n’est pas mise en place dans l’urgence. Cela aurait aurait dû être mis en place dès le mois de mars.
    Nous ne sommes tout même pas assez naïves pour ne pas voir que l’utopie de Hollande de se mettre en avant et de s’allier à des ennemis de demain n’engendre pas des situations désastreuses à ne pas pouvoir imaginer les conséquences tragiques et irréversibles.
    Ce qui est de l’aide ponctuelle et nécessaire et nos Armées sont remarquables dans leur exercice, ne doit pas être un engrenage sans fin dans un conflit sunnite chiite qui ne connaît pas de réponse à ce jour.
    françoise et karell Semtob

  3. M. Bilger,
    Vous demandez comment résister ? comment gagner ?
    En voyant patrouiller des militaires en armes dans tous nos lieux publics.
    En étant obligé de nous mettre presque nu pour prendre l’avion.
    En tolérant Guantanamo.
    N’avons-nous pas déjà perdu !

  4. Robert Marchenoir

    Nos principes nous dissuadent d’aspirer à une peine de mort en retour ? Mais il ne s’agit pas d’appliquer la peine de mort ! Il s’agit simplement d’exterminer le plus possible de ces gens-là ! Nous sommes en guerre ! Ce n’est plus le travail des juges, c’est le travail des soldats !
    Mettons un peu les choses au point, les islamistes n’exécutent pas des otages : ils les assassinent.
    Il n’est pas question de leur appliquer la peine de mort en retour : simplement de les détruire.
    Pour le reste, oui, dans le cadre d’une procédure judiciaire, le rétablissement de la peine de mort serait souhaitable. Quelle autre peine serait juste pour un Mohamed Merah ou un Mehdi Nemmouche ? Vous connaissez beaucoup de gens qui ne sont pas musulmans, et qui regrettent que Merah soit tombé sous les balles du RAID ?
    Soyons simples. Ces gens veulent nous exterminer. Littéralement. Ce n’est pas une façon de parler. Les islamistes norvégiens ont formé le projet de sonner aux portes des maisons et d’y décapiter des gens au hasard. Vous allez faire quoi d’autre, contre ces gens-là, que de les tuer ? C’est bien le minimum.
    J’ajoute : c’est ce que prescrit l’humanisme. L’humanisme impose que nous fassions ce qui est nécessaire pour notre survie.
    Si cela vous répugne, laissez ceux dont c’est la vocation s’en occuper. Ils le font déjà, et c’est heureux : c’est grâce à eux que nous sommes en vie.
    Les Israéliens viennent de tuer deux des Arabes qui avaient enlevé et brûlé vifs trois adolescents israéliens. Savez-vous comment ils ont fait ? Ils ont identifié les coupables, et encerclé la maison où ils se trouvaient. Le communiqué officiel explique benoîtement de qui s’est passé ensuite : les forces de sécurité ont ouvert le feu ; les suspects ont tiré en retour ; alors ils ont été tués. Dans cet ordre.
    Voilà. Pas de négociations, pas de « légitime défense », pas de pseudo-humanisme mal placé. On tire d’abord, et si jamais la cible a l’outrecuidance de répliquer, eh bien on tire à nouveau.
    On n’est pas en train d’évaluer les mérites comparés de Sarkozy et de Hollande, là.

  5. La compassion organisée m’inquiète plus que l’indifférence ; libre à vous de croire à cette mascarade aussi hypocrite que celle des socialistes qui se parent de valeurs morales de vertus et de solidarité ; je n’ai pas besoin de philosophes aux neurones entortillés à force de masturbation spirituelle pour me rendre compte par moi-même que cette « flash mob » en faveur de H . Gourdel est orchestrée par un pouvoir paillasson et une communauté opportuniste au dessein séculaire d’infiltrer leur islam dans tous les maillons faibles occidentaux ; le temps travaille pour eux et ils y parviendront en douceur et profondeur ; je fais plus confiance aux anciens d’Algérie quand ils disent : « ils sont très gentils par devant et redoutables par derrière » ; accolades, compliments, sourires mielleux, étreintes face à vous et coups de couteaux dans le dos c’est dans leurs gènes.

  6. louis ROISSARD

    Merci d’apporter ce bon sens et cet équilibre qui semblent tant manquer en ce moment aux médias et aux responsables politiques.
    Les mouvements terroristes n’ont qu’un rêve : que nous tombions dans leurs pièges et que notre pays, nos pays, se déchirent.
    Je pense qu’en 1870, 1914 et 1939, le ton de nos « responsables » était, en gros, le même. Nous n’avons rien appris.
    Merci donc. Mais il me semble que vous êtes bien seul.

  7. Unanimité ? Pourquoi tout le monde feint d’oublier que, l’année dernière, sans le freinage d’Obama Hollande nous aurait allié à l’Etat islamique en Syrie, une foucade qui explique aujourd’hui le souci de Hollande – pour ne pas se ridiculiser – de restreindre son intervention à l’Irak… Les Français ont la mémoire courte…!

  8. Catherine JACOB

    « Hervé Gourdel est mort dans des conditions atroces. Décapité. »
    L’image est passée très très vite, mais les locaux eux se font crucifier…!
    Ils ont appelé au viol des femmes de sept à soixante-dix-sept ans !!
    En France, avant la fameuse machine du Docteur Guillotin, la décapitation sur le billot était réservée aux gentilshommes, les autres étaient pendus, comme cela se pratiquait encore en Angleterre en 1973 !
    Et je ne sais pas si vous avez écouté les anciens dirigeants du Shin Beth, mais on a également brièvement entr’aperçu à cette occasion des prisonniers qui étaient ‘préparés’ à l’interrogatoire en subissant une vieille torture en usage chez les Japonais du… Moyen Age !
    Pour qu’un État soit reconnu comme un État fort ayant surmonté le passé tragiquement victimaire de son peuple, faut-il nécessairement en passer par là ?!!
    Non, tout cela ne me dit rien qui vaille.
    En ce qui concerne les prises d’otage, je pense que, que leur sort soit funeste ou qu’ils soient finalement libérés, ce qui est condamnable en premier lieu c’est de s’en prendre à des gens qui n’en peuvent mais !

  9. « La barbarie nue pourrait nous faire glisser aisément hors des frontières de notre civilisation de l’esprit, du coeur et du droit. »
    En préambule, je tiens à préciser que, tous les jours, j’ai des relations avec des musulmans et qu’ils ne me considèrent pas comme quelqu’un de raciste. D’ailleurs, la plupart d’entre eux se réclament d’idées plus radicales que les miennes.
    Quand l’assassinat est commis par une organisation armée, organisée et déterminée à s’attaquer à ce qu’elle appelle « les sales français », la démocratie dispose d’un arsenal juridique adéquat. Quand l’arsenal civil est impuissant, quand le code pénal est insuffisant, il reste la loi martiale. Par conséquent, dans ce cas, la barbarie ne fait pas glisser la France hors des frontières du droit. D’un point de vue juridique, la France est forcément en guerre si elle veut défendre ses ressortissants d’un sort si abominable que même les chaînes avides de sensationnel refusent de montrer des images tournées par des musulmans fanatisés. Puisque les chaînes d’information françaises ont censuré les images, je suis allé sur un site d’un pays étranger qui, comme la France, a aboli la peine de mort mais qui, contrairement à la France, a choisi la voie de la fermeté la plus extrême à l’égard des terroristes musulmans. Sans être fier ou revanchard, j’ai vu ces images terribles, elles m’ont rappelé des souvenirs, car ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un innocent est égorgé en plein air à la vue de tous. Une fois n’est pas coutume, je vais parler de mon passé, c’était il y a un demi-siècle, une image est inscrite, indélébile, dans ma mémoire. Je n’étais qu’un enfant, j’ai vu mon voisin, un homme d’âge mûr, allongé dans la rue. Ce jour-là, j’ai cru qu’il dormait sur le trottoir, au soleil, qu’il avait fait tomber un seau de peinture rouge. Ce jour-là, on ne m’a pas fait changer d’avis, on m’a dit « oui, il est très fatigué ». Plus tard, bien plus tard, je me suis rendu compte que l’honnête commerçant avait été égorgé en pleine rue.
    La lutte armée et l’élimination des individus qui ont commis de tels actes est une nécessité, une obligation. Vaincre ou périr est la seule alternative. Quelle autre alternative avons-nous ? Certains choisissent l’humour et la dérision. J’ai vu et entendu Valérie Lemercier couper la parole d’un commentateur un dimanche après-midi sur France 2. Elle a fait rire l’assistance en clamant haut et fort qu’elle surnommait systématiquement les moines de Tibhirine, « les moines mes c ». En l’occurrence, le respect semble être une caractéristique absente du caractère de Valérie Lemercier. Par conséquent, dans ce cas, la barbarie a fait glisser Valérie Lemercier hors des frontières du coeur. Une autre alternative est la voie choisie par Mediapart qui est encore plus radicale. Pour Edwy Penel et ses suppôts, tout est de la faute des non-musulmans. Partant de là, je sais qu’il se considère en guerre idéologique et qu’il a choisi son camp, celui des terroristes qui enlèvent un père de famille qui gagne sa vie en organisant des promenades en montagne. Edwy Penel ne dénonce pas l’assassinat d’Hervé Gourdel, pour des motifs qui sont avant tout racistes. Par conséquent, dans ce cas, la barbarie a fait glisser Mediapart hors des frontières de l’esprit de son représentant légal.

  10. Vous n’avez pas la sagesse lucide de Julien Freund : pour être en guerre, il suffit que quelqu’un vous désigne comme ennemi, vous dise «tu es mon ennemi et je vais te tuer» (ce que nous disent les islamistes). Ensuite, peu importe que vous soyez pacifiste ou belliciste, vous êtes en guerre.
    Simplement, si vous êtes pacifiste, vous êtes sûr de la perdre, cette guerre.

  11. Bonjour Philippe Bilger,
    « C’est ce doute qui est traumatisant, cette barbarie qui nous scandalise, qui nous plonge dans une fureur, une réprobation morale totale et justifiée à proportion même de la crainte que nous avons de voir échapper à perpétuité ces assassins à la justice.
    La barbarie nue mais aussi le piège politique. »

    L’acte odieux commis sur Hervé Gourdel a atteint pleinement son but : mettre en ébullition les médias et les politiques. Ils n’en demandaient pas plus et nous y avons répondu au-delà de leurs espérances.
    Que ces fous furieux soient honnis par les musulmans de France, de Grande-Bretagne ou d’ailleurs est le dernier de leur soucis. Comme tous les mystiques qui se prennent pour la main de Dieu, ils vont continuer à perpétrer leurs abominations tant qu’ils auront un souffle de vie. La vie, ils l’ont prouvé, ne représente rien pour eux, ce n’est qu’un passage destiné à se purifier. Seule la mort éternelle a un sens.
    Au-delà de cette idéologie qui est train de fragiliser les bases de notre civilisation, et que ces illuminés prétendent avoir puisée dans les versets du Coran, ce qui est faux, bien entendu, il est temps de se poser la question de savoir comment est né ce mouvement fanatique. Qui l’a nourri en son sein pendant des années, lui a donné les moyens de grossir et de devenir autonome au point de représenter aujourd’hui un vrai danger pour le monde entier.
    La créature de Frankenstein a échappé à son créateur et ce dernier même en mettant tout en œuvre pour l’anéantir semble manifestement dépassé par l’ampleur du désastre.

  12. Roland LE GALL

    Rassurez-moi Monsieur l’avocat général.
    L’Islam, c’est écrit dans le Coran, doit combattre le mécréant qui ne s’y soumet pas ; tel a été l’appel de l’EI, en tous lieux et par tout moyen.
    Ici donc par l’EI, nous n’avons pas qu’un criminel mais une quantité. La question, pour le mécréant occidental, n’est donc pas comment mais bien « que faire » ?
    Le crime contre l’humanité est-il bien sanctionné par le TPI ? N’est-ce pas là le geste politique contre la barbarie nue ?
    Eclairez ma lanterne, je vous prie.

  13. La France s’expose en première ligne. C’était la Libye, le Mali, maintenant l’Irak et bientôt la Syrie ! Est-ce vraiment son rôle ? Il me semble que la lutte contre la califat islamique doit d’abord être la priorité des grands puissances arabes comme l’Arabie Saoudite et le Qatar avec à leurs côtés le renfort de casques bleus composés de forces des pays membres. Ne renversons pas la vapeur, c’est notamment la France et d’autres (peu de candidats pour l’instant) aux côtés des puissances arabes et non l’inverse. De cette posture guerrière qui avait l’intention il y a peu de bombarder le président syrien et maintenant ses adversaires, nous ne récolterons que des larmes car la principale cible aujourd’hui c’est bien notre Nation. Notre chef d’Etat qui s’est positionné comme le gendarme du monde est-il sûr qu’il a fait le bon choix ?
    En ce qui me concerne je ne le pense pas.

  14. On peut lire sur le site Boulevard Voltaire, dans un billet qui côtoie celui de notre ami Philippe Bilger, à propos des appels à la guerre sainte diffusés sur Internet : « Un certain compte au nom de Assi Akhil Hashim 1, par exemple, menace : « Nos mudjahidins en France, se préparent à l’attaque. Le sang des Français coulera dans la rue. Inch’allah! ». C’était il y a quatre jours. Du même auteur, adressé le 24 septembre au compte de La Manif Pour Tous de Nice : « Faire sauter une bombe en pleine manif, pour la gloire d’Allah, une belle image mash’allah ». Ou encore, le lendemain : « Rassemblement de mécréants, athées, nazaréens, pédales, les faire exploser tous à la fois #5 octobre ».
    Tout ce qu’a fait Hitler avait été annoncé dans Mein Kampf. La bien-pensance dans la France d’avant-guerre ne voulait pas le voir (André Breton, Roger Martin du Gard…). Les rares esprits qui dénonçaient la dangerosité du régime hitlérien qui montait en puissance étaient villipendés (Antoine de Saint-Exupéry…). Il y a dans le Coran, a dénoncé Michel Onfray, plus de trois cents appels au meurtre, à la guerre sainte contre les juifs, les mécréants, les athées, les apostats, les chrétiens…
    Eh bien oui, nous sommes en guerre. Une guerre qu’il faudra mener froidement, sans haine, mais avec détermination et en se donnant les moyens de la faire, à commencer par ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent pas voir.

  15. Beaucoup de questions et d’hésitations. Il faut tout de même voir les évidences : il n’y a pas d’islam modéré. Quoi qu’en disent les zélateurs, les principes de mort sont dans le Coran comme la Bible contient des scènes d’horreur, c’est consubstantiel aux temps de leur naissance.
    C’est l’Evangile qui a modifié le cours de la pensée. Or, nous sommes en face de gens dont le cerveau est fermé par le Coran, tout le Coran. La réticence des pays arabes à lutter contre Daesh, les condamnations mesurées des recteurs français, le cloisonnement entre la qualité de Français et celle de musulman pour protester au nom de la première en exceptant la seconde démontrent que le soutien des musulmans est conditionnel et mesuré.
    En outre, en cas de victoire, improbable, des extrémistes, les modérés seraient les premières victimes et, par solidarité religieuse les premiers bourreaux rameutés. Le témoignage des chrétiens irakiens montre que les amis muslmans avec lesquels ils partageaient le repas la veille leur ont pris dès l’arrivée des Daesh maison, biens, troupeaux et s’en vantent, au besoin en envoyant des photos aux exilés.
    Ce que nous devons craindre, c’est la lente infiltration sur les causes de laquelle il est inutile d’épiloguer : bêtise, lâcheté et aveuglement des politiques de 1936 réitérés à partir de 1976. Notre humanisme, réel ou supposé, nous met aujourd’hui à mal.
    Existe-t-il une solution ? Certainement pas dans le cadre religieux, à tort ou à raison, nous avons perdu notre âme. Sur le plan populaire, la désagrégatiopn du sentiment national interdit toute réaction organique.
    Il est donc nécessaire de laisser gronder le peuple en liberté, le laisser manifester son aversion, et les quelques excès qui pourraient être commis ne seraient rien comparés aux manifestations haineuses des islamiques. N’avez-vous pas noté qu’à la télévision, dans les clips « not in my name » paraît une majorité de femmes voilées, démontrant ainsi que la liberté de se démarquer par la tenue est un fait acquis qui s’intègre dans la défense de la France. Ceci est une perversion insupportable et démontre l’acceptation de la colonisation par les moeurs musulmanes en terre rationaliste. C’est une colonisation par la religion sous couvert d’indignation humaniste.
    Il n’y a pas d’islam modéré, il y a des musulmans dans l’attente du triomphe. Nous n’avons pas de moyens de la combattre, les palinodies de M. Erdogan ne sont que la préparation à son acceptation forcée dans l’Europe en raison des services qu’il aura rendus et alors, par les défilés de la Turquie viendra en masse l’armée des coupoles, minarets et surpopulation, avec, dans ses chariots les fous, non pas de Dieu, mais égorgeurs et non décapiteurs d’hommes droits et simples, et ils commanderont. Déjà, on ne rentre plus dans certains quartiers, déjà, on excuse les crimes, déjà on bafouille sur la sécurité, les tribunaux sont prêts à condamner quiconque se défendrait, déjà les politiques ont l’insulte à la bouche quand on parle de patriotisme. Leur farce unitaire n’est qu’un masque électoral ; ils fourbissent les bulletins pendant que l’islam fourbit ses sabres.
    Certes, il y a des cas douloureux, des amitiés sincères qu’il faut sauvegarder à titre individuel, certes, il faudra cacher des modérés comme on a caché des juifs, mais comme l’affirme l’islam lui-même, des sacrifices seront nécessaires, car nous serons et sommes déjà en guerre.

  16. « Simplement, si vous êtes pacifiste, vous êtes sûr de la perdre, cette guerre. »
    Rédigé par : Franck Boizard | 27 septembre 2014 à 09:08
    Exact. Encore deux ou trois Jean Jaurès et nous sommes morts.
    @sylvain
    Un esprit guerrier souffle sur ce blog !
    Ben voyons, à quand un petit coup de napalm sur ces contrées contrariantes ?
    Alors que l’on ne parle plus du centenaire de 1914, on pourrait envisager l’ouverture du procès ou une « controverse de Valladolid » de notre cher Jean Jaurès. Cet amateur de brasseries et de cassoulet qui pour épargner son cher prolétariat aurait préféré la botte allemande. Un Pétain avant l’heure.
    Sylvain, ça aussi c’est inscrit dans nos gènes : le renoncement.

  17. Carl+Larmonier

    On entre dans une guerre de type civilisationnel. Mais combien de temps va-t-on encore subir cette barbarie. Car comme dit Raoul Vaneigem : l’absolue tolérance de toutes les opinions doit avoir pour fondement l’intolérance absolue envers toutes les barbaries. Si on faisait un vaste micro-trottoir ici et maintenant, je pense que l’absolue tolérance aurait une mitraille de plomb dans l’aile. Nous naviguons bel et bien dès à présent dans une intolérance absolue.

  18. Denis Monod-Broca

    Ne nous gargarisons pas de ce terme de « barbare ». Car nous le sommes, ou sommes capables de l’être, nous aussi, tout autant. Faut-il vraiment donner des exemples ?…
    Qualifier l’autre de barbare, l’exclure ainsi de notre commune humanité, c’est être barbare soi-même.
    Être civilisé, et nous prétendons l’être, c’est considérer tous les hommes comme nos semblables, nos frères.
    Être civilisé, c’est avoir en tête l’image de la paille et de la poutre, et c’est voir avec lucidité que nos bombardements, de 5000 m d’altitude, de sang-froid, sans risque, sur des hommes et femmes sans défense, sont aussi barbares que des égorgements d’otage, même si on ne voit pas le sang couler.
    Être civilisé, c’est avoir une certaine idée de la justice, et où est la justice quand on tue sans jugement ? La justice du justicier est à l’opposé de la justice.
    Quant aux esprits forts qui nous expliquent doctement que la vie nous place devant l’alternative « tuer ou être tué », ils devraient comprendre qu’on peut bien sûr toujours choisir entre faire ceci et faire cela mais qu’on ne peut en aucun cas choisir entre « moi, je fais ceci » et « lui, un autre, fait ceci ».
    L’alternative qui s’offre à nous est : tuer ou ne pas tuer.
    Sans doute est-ce dur à admettre, mais c’est ainsi, et tout est là : tuer ou ne pas tuer.
    Pour ne pas tuer, nous avons aboli la peine capitale, même pour le plus abominable des crimes. Mais nous tuons sans jugement, par nos bombes, coupables et innocents mêlés. C’est absurde.
    @ Franck Boizard
    « Pour être en guerre, il suffit que quelqu’un vous désigne comme ennemi, vous dise «tu es mon ennemi et je vais te tuer» »
    Ça me rappelle une devinette Carambar :
    – question : pourquoi l’ennemi est-il un imbécile ?
    – réponse : parce qu’il croit que l’ennemi c’est nous.
    « Simplement, si vous êtes pacifiste, vous êtes sûr de la perdre, cette guerre. »
    Dans son Antigone, Anouilh fait dire au chœur, parlant de Créon : « vainqueur, déjà vaincu ». Et tout est dit. Créon dispose de la force. Dans le conflit qui l’oppose à Antigone, il est le vainqueur bien sûr. Mais au fond il est, et pour toujours, le vaincu, ayant triomphé par la force. Et Antigone, éternel exemple de courage, de lucidité et de fidélité à ses principes, est le vainqueur, pour toujours…

  19. Attendons le premier attentat dans un métro à Paris ou à Lyon, continuons comme au grand et au petit journal de Canal à parler pour ne rien dire : la fin d’une époque sans la faim d’une autre époque ; chut, les dinosaures ont fini ainsi ! Sissi !!!

  20. Michelle D-LEROY

    « Cette immense émotion, aussi légitime qu’elle soit, constitue pourtant pour ces terroristes la preuve irréfutable que leur crime a payé et bouleversé comme il convenait les consciences françaises… »
    Vous avez parfaitement raison. Ils doivent être contents de leur coup.
    Par ailleurs en ayant lu le billet de Jean-Christophe Rufin dans FigaroVox :
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/09/25/31001-20140925ARTFIG00424-jean-christophe-rufin-la-guerre-contre-le-terrorisme-est-sans-fin.php
    et écouté le débat très intéressant de « Ce soir (ou jamais !) » et particulièrement la brillante intervention de Dominique de Villepin, je reste persuadée que nous sommes partis en guerre trop vite, mettant la France en première ligne et donc en danger par la haine de ces djihadistes.
    Bien évidemment, le Président vu sa calamiteuse rentrée politique et économique, sociale et privée a cherché à faire ce qui semble le faire remonter dans les sondages : le chef de guerre en suivant B.Obama. Nos frappes, tout le monde s’accorde à le dire, sont d’ailleurs ridicules et insignifiantes comparées à celles des USA.
    F.Hollande et ses suiveurs n’ont jamais eu un mot de compassion pour les chrétiens d’Orient ou les Coptes d’Egypte jusqu’au voyage du Président en Irak. La précipitation est donc curieuse.
    La France se mêle de tout au nom des Droits de l’Homme -bien que bizarrement, on n’ait jamais rien vu de tenté contre le régime soviétique par le passé – et ses dirigeants successifs choisissent qui sont les gentils, qui sont les méchants. On abat des dictateurs pour s’apercevoir qu’ils étaient des remparts aux guerres de religion et de tribus, aussi terribles fussent-ils.
    Dans le cas présent, voilà des mois qu’on sent monter ce nouveau totalitarisme et ses horreurs, aussi je suis très étonnée que nos intellectuels bien-pensants s’étonnent seulement après le crime sur la personne d’Hervé Gourdel.
    Que prennent-ils comme mesure contre ce qui menace forcément notre sol ? La déchéance de nationalité comme cela vient de se faire au Danemark ? Et, s’ils ont la double nationalité, les renvoie-t-on dans leur autre pays d’attache ? Non, dès le retour de Syrie de ces jeunes illuminés, on les met en prison. Mme Taubira ne disait-elle pas récemment que la prison était un vecteur de contamination des idées ? Mais là encore les belles âmes restent naïves quand je me souviens de la polémique soulevée par un certain nombre d’entre elles lors de la mort de M.Merah.
    Les terroristes n’ignorent pas la mollesse de nos dirigeants ni la faiblesse de nos politiciens, ils en jouent.
    De toute manière nous sommes dans la mouise, car si une grande partie des musulmans installés sur notre sol n’ont rien à voir avec ces crimes contre l’humanité, il reste bien une partie aussi infime soit-elle qui s’est radicalisée et soutient implicitement ces fous. Car on ne m’enlèvera pas non plus de la tête que certains pays arabes jouent double jeu en soutenant les terroristes, les finançant ou les laissant s’entraîner sur leur sol et parallèlement, en faisant de grands sourires aux occidentaux. La Turquie de M.Erdogan par exemple, qui va rentrer à n’en pas douter dans l’U.E. a joué un vilain tour à nos autorités récemment, un tour de mauvais goût.
    Aussi sympathiques et de bonne foi que soient les Imams Boubakeur, Chalgoumi ou d’autres, vu le maigre rassemblement d’hier, j’ai peine à croire à la sincérité d’une communauté trop soudée.
    L’unité nationale, c’est bien, mais généralement peu durable, et puis ce cancer islamiste vient s’ajouter aux autres problèmes qui inquiètent les Français. Pas de quoi avoir un sentiment de confiance ou de légèreté dans cette époque. Et puis, cet appel au rassemblement par le président de la République tombe presque trop à pic car il en appelle aux Français qui rejetteraient une partie des leurs : une façon de leur faire accepter l’inéluctable changement de civilisation… et ça ils n’y sont pas encore prêts, autant le dire.
    Quant à la peine de mort, je la crois bien enterrée… mais si elle devait être remise au goût du jour, des moyens plus « soft » et moins barbares devraient remplacer la guillotine vraiment d’un autre âge.

  21. Les « cons » ont décapité un homme qui, n’ayant pas fidélité à leur croyance, se trouvait sur le territoire même de celle-ci.
    Décapiter : c’est enlever le pensum par un instrument tranchant, violent, radical dont la guillotine.
    Instrument ancêtre de la Rome antique qui avait conclu son efficacité eu égard à la bêtise, à l’analphabétisme ainsi qu’à
    l’illettrisme ambiant quand l’instruction publique était un rêve non pieux !
    Aujourd’hui, nous sommes donc incapables d’agir face à la barbarie avec charge instruction, alphabétisation et lettrisme.
    C’est donc que quelqu’un souhaite régenter le monde, le plier à ses caprices, à ses dénis d’humanité pensante, agissante.
    Un état islamiste qui n’a que sa croyance à élever en étendard ?
    Qui cela arrange-t-il de présenter ces cas comme étant « certifiés guerre de religion » ?
    Quelle confédération ? Quels Etats unis ? Quelle éminence grise ?
    Pour ce qui est de l’or noir, on va pouvoir s’en passer et leurs tralalas sur le prix des barils : on s’en tape… Mais alors qui ?

  22. Michelle D-LEROY

    @ Glup
    « ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent pas voir ! »
    C’est effectivement la première guerre à mener sur notre sol.

  23. « Les Israéliens viennent de tuer deux des Arabes qui avaient enlevé et brûlé vifs trois adolescents israéliens. »
    Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 septembre 2014 à 04:00
    A ma connaissance, les trois adolescents israéliens kidnappés et assassinés n’ont pas été « brûlés vifs ».
    En revanche (si on peut dire) :
    « Le parquet israélien va inculper trois juifs pour l’enlèvement et le meurtre d’un jeune Palestinien brûlé vif au début du mois à Jérusalem », a-t-on appris lundi de sources officielles.

    « Les trois suspects ont également avoué avoir tenté de kidnapper un enfant palestinien de 8 ans la veille du meurtre dans le même quartier de Jérusalem-Est.
    Après avoir enlevé leur victime, ils l’ont frappée dans la voiture qui a servi au kidnapping. Quand ils sont arrivés dans la forêt, l’adulte a arrosé d’essence l’adolescent puis a mis le feu avec l’aide d’un des mineurs. »
    Libération d’après l’AFP 14 juillet 2014 à 18:21
    « Le directeur de l’institut de médecine légale palestinien a assisté à l’autopsie pratiquée par des médecins légistes israéliens à Tel Aviv. Il a expliqué que le corps de l’adolescent était brûlé à 90% et que des cendres ont été retrouvées dans le système respiratoire, preuve, selon lui, que « le garçon a inhalé ces matières alors qu’il était brûlé vif ». »
    Par Francetv info avec Reuters
    Mis à jour le 07/07/2014 | 14:24 , publié le 05/07/2014 | 10:32
    « Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a qualifié la mort de Mohamed Abou Khoudaïr de « meurtre répugnant ». »
    Radio Canada 05 juillet 2014
    L’avantage de la barbarie, c’est qu’elle n’est pas sectaire.
    Enfin une valeur universelle.
    Qui osera fonder BSF ?

  24. Coucou Giuseppe ! allo allo !
    Résumé des « affaires » Sarkozy dévoilées par Mediapart :
    Karachi : NS mis hors de cause
    Bettencourt : non-lieu
    Kadhafi : faux document
    Plenel, de l’équipe qui avait trouvé les chambres de tortures où sévissait Baudis.
    En effet, il est au top votre procureur stalinien !
    Allo allo ?? y a person au téléfon qui sonn !

  25. Cette barbarie n’est pas un fait divers comme certains se sont empressés de l’écrire, allant jusqu’à oser sous-entendre que Hervé Gourdel n’avait rien à faire là-bas, en Algérie, et qu’il avait tenté le diable.
    Cet acte d’une barbarie insoutenable qui nie toute humanité, ne serait pas à la portée des Occidentaux. Certains musulmans se revendiqueraient du Coran de La Mecque, d’autres du Coran de Médine, l’un précise bien ce que dit Dalil Boubakeur, paix et amour, l’autre demanderait l’extermination des mécréants, des apostats, etc.
    Pour justifier l’injustifiable certains sont prêts à développer n’importe quelle théorie.
    S’il n’est jamais sûr, le pire est à venir !

  26. Franck Boizard

    Coincé entre Antigone et Jean Jaurès, me voilà bien barré ! Certains sont quand même très forts pour raconter n’importe quoi.
    Si Jeannot et Gogonne font des petits, vous m’en mettrez de côté.

  27. « Créon dispose de la force. Dans le conflit qui l’oppose à Antigone, il est le vainqueur bien sûr. Mais au fond il est, et pour toujours, le vaincu, ayant triomphé par la force. Et Antigone, éternel exemple de courage, de lucidité et de fidélité à ses principes, est le vainqueur, pour toujours »
    Rédigé par : Denis Monod-Broca | 27 septembre 2014 à 12:51
    On peut faire cette lecture au premier degré du texte d’Anouilh, et célébrer Antigone pour sa fidélité à ses principes et surtout considérer que la victoire de Créon porte en elle sa propre défaite parce qu’elle a été obtenue par la force.
    François Cheng en fait une lecture plus approfondie dans son livre « Cinq méditations sur la mort ».
    Voici ce qu’il dit :
    « …Un monde sans sacré est un monde de chaos. C’est pourquoi il convient d’affirmer qu’est sacrée aussi la mort de chacun, la mort entendue, une fois encore comme le fruit inaliénable de chaque destin. Nous avons failli oublier ce que les spécialistes de la préhistoire nous ont enseigné, à savoir que l’attention porté au devenir de chaque mort caractérise les débuts de l’hominisation. Nous avons failli n’admirer Antigone que pour son acte courageux contre la raison d’État, en oubliant que si elle consent au sacrifice, c’est pour proclamer qu’une sépulture décente pour chacun procède d’une loi divine. Elle rappelle à Créon et à nous tous que le soin au corps relève d’une transcendance qui s’impose à toutes les lois humaines. »
    De ce point de vue, la défaite inéluctable de Créon est liée à sa transgression d’une loi divine.
    Reste que les barbares de l’EI n’obéissent pas au même Dieu, que leur texte sacré mentionne la violence à l’égard des « mécréants », et que donc leur défaite n’est pas inéluctable du point de vue de la transcendance qui s’impose à tous le hommes selon F.Cheng.
    Je crois que nous sommes mal partis dans ce combat qui est plus qu’un combat de civilisation, mais un combat de religion.
    Un tel combat implique une foi intérieure sans failles, et l’Occident a perdu la foi sous les coups de boutoir d’une idéologie du social plaçant l’homme au cœur de la société et niant toute transcendance.
    Pire même, on voit nos « gentils » écolos être les adorateurs d’un nouveau paganisme qui place la Planète au-dessus de l’Homme.

  28. Vous dites que ces gens-là sont des barbares. Admettons, mais alors pourquoi n’en dites-vous pas autant de l’Arabie Saoudite qui décapite les condamnés à mort par paquets de dix ?
    L’Amérique ne veut pas qu’on parle de ses potes d’Arabie Saoudite ? Because le pétrole ? Ah bon 🙁
    Vous qui aimez tant Dominique de Villepin vous auriez dû l’écouter dans l’émission « Ce soir (ou jamais !) » sur une intervention « va-t-en guerre » qui est pire que le mal.

  29. Roland LE GALL

    Coran de La Mecque ou Coran de Médine, aucun des deux ne connaît la paix puisqu’ils s’entredéchirent depuis leur naissance ! Non ??

  30. Comme les révolutions arabes, le collectif musulman montre que certains musulmans font des progrès.
    Il faut le reconnaître, comme reconnaître le danger islamiste, conforter nos amis et combattre nos ennemis.
    Il faut répondre au mal. Tendre l’autre joue n’a pas de sens pour les groupes, si quelqu’un veut mourir ou être méprisé, cela le regarde, mais on n’a pas le droit de mettre sa communauté en danger par son pacifisme.
    Il faut répondre au mal avec prudence, tant au niveau de la stratégie qu’en essayant de ne pas se mettre à ressembler aux ennemis. Difficile ? Oui, ce n’est pas pour rien qu’on dit que gouverner est l’art royal, qu’il est du devoir de tout citoyen et à plus forte raison des dirigeants, d’exercer.

  31. « Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autre moyen que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué. » déclarait Sartre en 1973 au magazine Actuel.
    Sinon, une interview exhaustive de Pierre-Jean Luizard, pour aller au-delà des réactions épidermiques, et comprendre le phénomène Daech (relayé par le blog de Sébastien Fath)
    http://www.mediapart.fr/journal/international/210914/luizard-nous-sommes-dans-le-piege-tendu-par-l-etat-islamique?page_article=1

  32. Il me semble que les pays occidentaux ne devraient pas se mêler des affaires irakiennes et syriennes, pour trois raisons, au moins.
    1. Les pays musulmans voisins (Iran, Turquie, Jordanie) connaissent mieux que les pays occidentaux la situation géopolitique et confessionnelle complexe du Moyen-Orient.
    2. L’intervention militaire américaine de 2003 en Irak n’a pas fini de produire ses effets délétères : décomposition de l’Etat irakien, guerre civile en Syrie, affrontements violents entre sunnites et chiites, lutte pour le pouvoir (et l’argent) entre groupes terroristes rivaux.
    3. Ce sont des musulmans irakiens et syriens qui en sont les principales victimes.
    Il faut avoir une vision ethnocentrée des choses pour croire que les occidentaux sauraient mieux que les musulmans comment régler leurs problèmes.
    Si piège il y a, il consiste à considérer les terroristes et les fanatiques comme des barbares (ce qu’ils ne sont pas) et à réagir de façon émotionnelle face à la violence.
    Que dirait-on si des intellectuels irakiens ou syriens s’avisaient d’intervenir dans les affaires politiques françaises ou européennes ?

  33. Jean-Jacques Bernardini

    Ces horreurs que certains font mine de découvrir aujourd’hui nous renvoient – en tout cas, me renvoient – très loin dans le temps, dans ce même pays, l’Algérie, où a été décapité notre malheureux compatriote.
    D’abord, pourquoi la décapitation ? Décapitations que j’ai vues – de mes yeux vues – sur des Algériens par d’autres Algériens du FLN. Il y a du rituel dans cette barbarie : un homme sans tête ne peut pas entrer au paradis. Pour des fous de Dieu, c’est donc une « formalité » substantielle.
    Mais la barbarie pouvait prendre d’autres formes : émasculations et parties sexuelles mises dans la bouche du sacrifié. C’est très impressionnant à voir, je vous en réponds, surtout quand vous êtes jeune.
    Bien sûr je vous parle d’un temps (air connu…) où heureusement la diffusion de ces horreurs n’était pas le fait des auteurs, qui n’avaient ni caméras vidéo ni internet à leur disposition pour « terroriser ». Les photos horribles étaient l’œuvre des services du Renseignement de l’Armée et adressées au Commandement : elles « dorment » quelque part aux archives du Fort de Vincennes… Elles n’atterrissaient pas dans des agences de presse comme aujourd’hui.
    Voilà ma faible contribution à cette actualisé douloureuse. Il faudrait de temps en temps faire l’effort de se souvenir de ce que furent les huit années de la guerre d’Algérie. Ce que signifient certaines expressions, « pouvoirs spéciaux », « circonstances exceptionnelles », « bataille d’Alger », qui ne signifient absolument plus rien pour beaucoup de personnes, au regard du traumatisme infligé ces dernières semaines aux Occidentaux par « l’Etat » islamique; et aux réactions appropriées.

  34. Robert Marchenoir

    Vous avez raison, Clafoutis, j’ai confondu. L’immolation a été perpétrée par des Israéliens qui ont enlevé un jeune Palestinien, en représailles à l’assassinat des trois adolescents israéliens (lesquels ont « seulement » été tués par arme à feu).
    La différence est que l’assassinat du Palestinien par les Israéliens a été dénoncé de la façon la plus énergique par les autorités israéliennes, les coupables activement recherchés, et arrêtés en quelques jours.
    Tandis que les assassins palestiniens sont encouragés, fêtés et félicités par toute la population palestinienne, ainsi que par ses chefs.
    De plus, l’assassinat d’un civil palestinien par des civils israéliens est une exception, tandis que l’inverse est la règle.
    Au demeurant, cela ne change rien au fond de ma démonstration : la police et l’armée israélienne font ce qu’il faut faire, et nous devons les imiter.

  35. L’intervention de Genau | 27 septembre 2014 à 11:19 est une analyse froide et lucide qui s’abstrait des considérations émotionnelles. De fait, le compassionnel empêche souvent d’examiner une situation avec lucidité.
    De votre long billet dont j’ai apprécié chaque mot, j’ai extrait quelques courts passages que je m’attacherai à commenter. Le premier est celui-ci : « La barbarie nue pourrait nous faire glisser aisément hors des frontières de notre civilisation de l’esprit, du cœur et du droit. (…) cette barbarie qui nous scandalise, qui nous plonge dans une fureur, une réprobation morale totale et justifiée à proportion même de la crainte que nous avons de voir échapper à perpétuité ces assassins à la justice ».
    Au fond, vous soulevez ici toute la problématique des décideurs français à l’aube de la guerre d’Algérie. De fait, les premières opérations ont été considérées comme de maintien de l’ordre public, puis de rétablissement de l’ordre. Tout le problème est que les adversaires sont devenus des ennemis en premier lieu parce qu’ils ont considéré les forces de l’ordre françaises comme des ennemis et ont choisi l’arme de la terreur pour imposer leurs visions politiques. Par ailleurs, le FLN n’a pas non plus hésité à appeler au Djihad contre les Français, ni hésité à tuer tous ceux qui lui résistaient, notamment par des égorgements parce que ceux-ci soulèvent l’indignation la plus profonde dans notre civilisation. Quand en plus on ne coupe pas les parties génitales pour les mettre dans la bouche de la victime décapitée. Le livre de Michel Onfray sur Albert Camus comporte d’ailleurs quelques photographies de la guerre d’Algérie, dont une avec deux têtes de musulmans dans cette situation, assassinat qui a eu lieu dans une région que j’ai bien connue.
    Lorsque les moyens et règles de police et de justice ne peuvent plus contenir les auteurs de telles atrocités, le combat change nécessairement de nature. La terreur appelle la contre-terreur et l’engrenage de la torture pour trouver le renseignement utile avant que la commission d’attentats aveugles ne se mette en route insidieusement.
    Tout le problème vient du rapport à la mort. Comme l’écrit Glup | 27 septembre 2014 à 10:54, « il y a dans le Coran, a dénoncé Michel Onfray, plus de trois cents appels au meurtre, à la guerre sainte contre les juifs, les mécréants, les athées, les apostats, les chrétiens… ». Les fanatiques islamistes interprètent effectivement le Coran dans le sens le plus extrême de ses dispositions, qu’il s’agisse de la charia ou du djihad. Il est évident que les musulmans qui ne lisent pas le Coran de cette manière peuvent être sincèrement outrés comme un certain nombre l’ont montré. Néanmoins, pour eux comme pour les fanatiques, le Coran reste la parole de Dieu et ne saurait être l’objet de la moindre contestation intellectuelle. D’où la difficulté pour la plupart des musulmans de condamner ceux qui sont leurs frères en religion. Or ces djihadistes extrémistes, contrairement à nous, n’ont pas peur de la mort. D’où le fait que, tant que leur nombre est faible, les actions habituelles de police et de justice peuvent suffire à régler le problème dans le temps. Mais, dès lors que leur nombre devient très important et qu’ils commettent des attentats, par définition aveugles, le combat change de nature et de proportion et c’est plus sous un angle essentiellement politico-militaire bien plus que judiciaire qu’il se place. Et, Monsieur Bilger, si j’entends votre souffrance, il vous faudra admettre l’impuissance des règles ordinaires dans ce type de combat.
    Vous évoquez par ailleurs que certaines émissions vous ont « intéressé par des données sur les budgets militaires et presque convaincu par le fait que l’Allemagne, l’Arabie saoudite et le Qatar, par exemple, étaient largement à même d’intervenir sinon à notre place, du moins à nos côtés »
    Pour ce qui concerne l’Allemagne, je vous invite à lire le billet suivant :
    http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/l-etat-desolant-l-armee-allemande-16746
    Et vous posez en conclusion l’interrogation suivante : « Comment vaincre la terreur en rendant le monde plus lisible, plus sûr mais pas, avec les meilleures intentions pourtant programmées, plus chaotique, plus trouble ? »
    Il me semble que cette situation résulte largement de la manière dont les États-Unis ont imposé au reste du monde leur manière de voir, trop souvent sous un prisme religieux qui leur rend notre principe de laïcité incompréhensible et un système social communautariste typiquement anglo-saxon. Il convient aussi de rappeler que l’Arabie saoudite comme le Qatar sont les alliés des USA dans cette partie du monde et que ce sont ces deux Etats qui ont financé ceux qui sont devenus l’EIIL, tout comme ils avaient suscité les oppositions religieuses musulmanes face aux troupes de l’URSS en Afghanistan. Il en a été de même pour les guerres déclenchées contre l’Irak et la Syrie, deux Etats laïcs qui imposaient, certes au forceps, cette conception de la vie sociale, gage d’une sortie de la vision moyenâgeuse des salafistes et wahhabites. Tel était aussi le combat du Shah d’Iran dont on sait comment son régime a fini, après l’accueil fait à Neauphle-le-Château par le président Giscard d’Estaing…
    Enfin on ne combat pas le terrorisme, mais bien des groupes de terroristes. Pour l’instant nous ne sommes pas en guerre dont la définition avait conduit à ne pas qualifier ainsi les « événements d’Algérie ». Mais en cas d’importation sur notre sol national des actions envisagées par les djihadistes de l’EIIL, sans doute Glup a-t-il raison de préciser qu’il s’agira alors d’une guerre sur notre sol « qu’il faudra mener froidement, sans haine, mais avec détermination et en se donnant les moyens de la faire, à commencer par ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent pas voir ».

  36. « Où est Dieu ? cria-t-il, je vais vous le dire ! Nous l’avons tué – vous et moi ! Nous tous sommes ses meurtriers ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l’éponge pour effacer l’horizon tout entier ? Qu’avons-nous fait, de désenchaîner cette terre de son soleil ? Vers où roule-t-elle à présent ? Vers quoi nous porte son mouvement ? Loin de tous les soleils ? Ne sommes-nous pas précipités dans une chute continue ? Et cela en arrière, de côté, en avant, vers tous les côtés ? Est-il encore un haut et un bas ? N’errons-nous pas comme à travers un néant infini ?
    Ne sentons-nous pas le souffle du vide ? Ne fait-il pas plus froid ? Ne fait-il pas nuit sans cesse et de plus en plus nuit ? Ne faut-il pas allumer les lanternes dès le matin ? N’entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui ont enseveli Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la putréfaction divine ? – les dieux aussi se putréfient ! Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! Comment nous consoler, nous, les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde avait possédé jusqu’alors de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous nos couteaux – qui essuiera ce sang de nos mains ? Quelle eau lustrale pourra jamais nous purifier ? Quelles solennités expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer ?
    La grandeur de cette action n’est-elle pas trop grande pour nous ? Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action ? Il n’y eut jamais d’action plus grande – et quiconque naîtra après nous appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce que fut jamais l’histoire jusqu’alors ! »
    (L’insensé, aphorisme 125 du Gai savoir de Nietzsche)
    Notre humanisme a-t-il empêché deux guerres mondiales, et la barbarie au cœur de l’Europe est-elle si ancienne ? Et quand un président français, de surcroît socialiste, utilise la rhétorique américaine néo-conservatrice de la punition, l’horreur archaïque du sujet du jour n’est que normale confirmation du désespoir d’une Europe aveugle et sourde, affirmant son besoin de sacré, donc de violence institutionnalisée, incapable d’imaginer son passage au saint, c’est-à-dire renoncement à toute violence réciproque.

  37. Compassion pour toutes les victimes, bien sûr. Emotion, bien sûr.
    Questions :
    1- L’Arabie Saoudite décapite au sabre en place publique les condamnés à mort ; 19 depuis le début de l’année. Emotion ? Condamnation ?….Silence.
    2- Quel est le mètre étalon de la barbarie ? Des enfants par centaines explosés dans leur écoles, on tourne la tête pour voir ailleurs, on fronce les sourcils ! On n’envoie pas d’avions !
    3- Le Point et d’autres journaux sérieux ont repris il y a peu une étude de l’ONG « Human Rights Watch » qui démontre que de nombreux actes terroristes commis sur le sol américain étaient le fruit de manipulation de personnes fragiles par les services secrets.
    4- La tactique du dirigeant syrien qui libère des djihadistes pour mieux combattre son peuple n’est-elle pas le meilleur résumé de ces drames ?
    Trop de questions que Taddéï n’a plus le droit de poser depuis qu’il est mis sous tutelle.

  38. hameau dans les nuages

    @ Robert
    « L’intervention de Genau | 27 septembre 2014 à 11:19 est une analyse froide et lucide qui s’abstrait des considérations émotionnelles. »
    Tout à fait. Et vous avez raison de rappeler « les événements d’Algérie » comme on les appelait, avec ses attentats aveugles frappant les civils, les égorgements et non pas la décapitation.
    Et je rajouterais par exemple les hommes portant le haïk pour passer des armes aux barrages de police sans être fouillés.
    Extrait de « L’an V de la révolution algérienne » :
    « Dans ces conditions, il devient urgent de dissimuler le paquet aux regards de l’occupant et de se couvrir à nouveau du haïk protecteur.
    Ici encore il faut réapprendre une nouvelle technique. Porter sous le voile un objet assez lourd, « très dangereux à manipuler », a dit le responsable et donner l’impression d’avoir les mains libres, qu’il n’y a rien sous ce haïk , sinon une pauvre femme ou une insignifiante jeune fille. Il ne s’agit plus seulement de se voiler. Il faut se faire « une tête de Fatma », que le soldat soit rassuré : celle-ci est bien incapable de faire quoi que ce soit.
    Très difficile. Et les policiers qui interpellent juste à trois mètres de vous une femme voilée qui ne semble pas particulièrement suspecte. Et la bombe, on a deviné à l’expression pathétique du responsable qu’il s’agissait de cela, ou le sac de grenades, retenu au corps par tout un système de ficelles et de courroies. Car les mains doivent être libres, nues, exhibées, présentées humblement et niaisement aux militaires pour qu’ils n’aillent pas plus loin. Montrer les mains vides et apparemment mobiles et libres est le signe qui désarme le soldat ennemi. Le corps de l’Algérienne qui, dans un premier temps s’est dépouillé, s’enfle maintenant ».
    Et ces humanistes de pacotille, imbéciles heureux, au nom de la liberté acceptant que les musulmanes portent d’abord le voile puis le hijab et enfin le niqab mais oubliant de préciser que dans la religion musulmane il s’agit de se cacher de l’étranger.
    Nous devenons étrangers chez nous en terre de France.
    Et ceux qui pensent le contraire sont des adeptes complices de la Taqiya.
    Mektoub.
    Disserter sur la ganaderia « Lepenà » est plus facile.

  39. Denis Monod-Broca

    @ Aliocha
    D’accord avec vous.
    De cet extraordinaire aphorisme 125, je retiens notamment : « Quelles solennités expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer ? »
    Nous y voilà : ces jeux sacrés que nous inventons désormais, faute de mieux, ce sont ces égorgements face à la caméra, ce sont ces bombardements punitifs à répétition…
    Et ils n’ont aucun effet expiatoire. Ils ne sont que violence pure. Mimétique. Aucun sacré véritable n’est plus là pour au moins contenir notre violence. Et nous nous éloignons toujours un peu plus du seul remède qui nous reste, faute de sacré : l’amour du prochain, la fraternité.

  40. @ Aliocha
    Le saint ne renonce pas à la violence mais à la vie. Il se fait violence, il redirige sa violence contre lui. Le saint transforme sa propre force en faiblesse, sa propre vie en longue agonie.
    Que Dieu, même mort, vous garde de vouloir un jour devenir un saint.
    @ Denis Monod-Broca
    Le plus grand prophète que l’Occident chrétien ait jamais connu n’est pas Jésus de Nazareth, mais Sade : lui seul, en désinstitutionnalisant totalement la violence par et dans ses œuvres, a su montrer toute l’importance du sacré pour une civilisation.
    Et qui se charge aujourd’hui de flinguer Sade ? Notre bon Saint Michel Onfray.
    Nous vivons une époque littéralement fantastique.

  41. @Jean-Jacques Bernardini
    Je rebondis sur votre propos car en effet la mémoire s’effiloche au fil du temps. Huit années de guerre en Algérie qui ont coûté la vie à 25 000 militaires français dont 11 000 appelés du contingent et dix fois plus de victimes du côté algérien. La répression sanglante des émeutes de Sétif, engagée par des politiques irresponsables en 1945, a été le germe d’une rébellion qui a commencé à se manifester en 1954 par le meurtre d’un couple d’instituteurs français qui en ont été les victimes innocentes. Ils sont morts eux aussi au seul motif qu’ils étaient Français. Appelé du contingent moi-même et ancien combattant dans le Constantinois, j’y ai vu des choses bien tristes des deux côtés. Une sale guerre, comme celle d’Indochine (50 000 militaires français au tapis), qui n’a rien réglé et dont certains ont beaucoup profité. Et on continue à jouer les fiers-à-bras sans tirer les conséquences du passé !

  42. Comment gagner, comment protéger en demeurant intelligents, forts et dignes ?
    Intelligents ? Vous avez dit intelligents ?
    Mais où se trouve l’intelligence, de la part de gens qui n’ont absolument rien compris à ce qui arrive en dehors d’effets superficiels quoique spectaculaires, et qui ne sont même pas forts puisqu’ils se refusent à désigner l’ennemi qui leur a déclaré la guerre et qu’ils sont en principe chargés de combattre ?
    Et ce triste monde politique qui ne sait que piailler padamalgam, padamalgam, qui va qualifier les auteurs de crimes par des circonlocutions comme terroristes ou Daesh pour ne surtout pas avouer que ce sont avant tout des musulmans se contentant d’appliquer le Coran, mérite-t-il le qualificatif de fort alors qu’il tremble de peur devant un phénomène qu’il a pourtant en partie contribué à créer, aussi bien au Proche-Orient que chez nous ?
    A entendre les mêmes – auxquels les perroquets des médias emboîtent le pas – réciter comme un mantra « l’islam ce n’est pas ça », « l’islam c’est la paix », ce ne sont que des ignorants de l’histoire, qui en plus n’ont aucune connaissance de la nature véritable du Coran et de l’islam.
    Le Coran est constitué d’une part du Coran de La Mecque, avec ses versets miséricordieux et d’autre part du Coran de Médine qui est celui de la guerre sainte (djihad).
    Or il faut savoir que les versets miséricordieux ont été abrogés et donc que c’est le Coran de la guerre sainte qui s’applique depuis 1400 ans, les preuves tragiques abondent !
    Donc, les gens qui pour nous tromper (la ruse et le mensonge peuvent être employés contre les Infidèles) prétendent que l’islam c’est la paix mentent, la preuve étant que le Beau Modèle lui-même a appliqué les textes de façon implacable, en ayant pratiqué massacres sur massacres.
    Nous vivons dans un monde schizophrène : alors que les auteurs de propos anodins mal interprétés sont traînés en justice, un ouvrage bourré d’appels au meurtre, à la razzia, à l’intolérance religieuse, au sexisme, à l’homophobie, au racisme ne fait l’objet d’aucune mesure d’interdiction !
    « Égorgez les non-musulmans où vous les trouverez, attrapez-les, assiégez-les et tendez-leur des pièges » (S 9, V5)
    C’est pourtant clair, non ? Tout y est résumé.
    Traiter les effets du mal sans remonter à sa racine équivaut à appliquer un cautère sur une jambe de bois.
    Et les modérés, dans tout ça ?
    Comme l’a rappelé Erdogan : « L’expression ‘islam modéré’ est laide et offensante,  il n’y a pas d’islam modéré. L’Islam est l’Islam ».
    Il faut savoir que l’islam est aussi une question de rapports de force (baise la main que tu ne peux mordre) et que ces modérés peuvent cesser de l’être dans la minute qui suit un changement de situation en leur faveur.
    Il suffit de voir comment se comportent par exemple en Irak les ex-modérés dans les régions conquises par les moins modérés.
    Pour être forts face à l’islam et à ses excès, nous devons commencer par cesser de faire preuve de bêtise devant ses avancées.

  43. @ Denis Monod-Broca
    Et pourtant ce geste de fraternité fut accompli par de Gaulle et Adenauer, nécessité absolue pour protéger nos enfants des dangers qui les menacent, sanctuariser l’Europe dans l’actualisation de ce geste primal de réconciliation, renonçant à toute violence réciproque entre nations européennes, et à 600 millions d’habitants, c’est possible, n’utilisant les armes que pour parer les agressions, enfin s’occupant de nos miséreux, et en ce sens Dominique de Villepin est le seul à défendre cette idée, car c’est sur le terreau de la misère que se développent ces foyers infectieux. Ayant été au bout de tous les désastres du sacré archaïque qui ne protège plus de rien, car parfaitement confondu par les évangiles, il n’y a que l’Europe qui puisse opérer ce mouvement solidaire et offrir par l’exemple la pédagogie de sa réconciliation, passant du sacré au saint. C’est l’acte de foi fondamental des pères de l’Europe… « Rappelons-nous la colère de Pascal : « Ne pouvant fortifier la justice, ils ont justifié la force. » Cette colère témoigne d’un vrai refus de collaborer. Les armes ne doivent être qu’un moyen de « fortifier la justice » contre ceux qui justifient la force : c’est la formule héroïque, et il n’y en a pas d’autre. Notez que nous retrouvons là l’intensification réciproque de la violence et de la vérité : de la vérité qui renforce une violence qui ne peut rien, en retour, contre la vérité. Il n’y a pas d’autre définition de la résistance, à mon avis. Elle vaut pour chacun d’entre nous aujourd’hui. » (R.Girard, Achever Clausewitz, chapitre la France et l’Allemagne)

  44. Mary Preud'homme

    « Non à l’intronisation de l’Islam en France
    Ce n’est pas une marque d’intolérance religieuse : je dirais « oui », aisément, au bouddhisme, au brahmanisme, à l’animisme… mais l’islam, c’est autre chose. L’islam est la seule religion au monde qui prétende imposer par la violence sa foi au monde entier.
    « Je sais qu’aussitôt on me répondra : « Le christianisme aussi ! »
    « Et l’on citera les croisades, les conquistadors, les Saxons de Charlemagne, etc. Eh bien il y a une différence radicale.
    « Lorsque les chrétiens agissaient par la violence et convertissaient par force, ils allaient à l’inverse de toute la Bible, et particulièrement des Evangiles. Ils faisaient le contraire des commandements de Jésus, alors que lorsque les musulmans conquièrent par la guerre des peuples qu’ils contraignent à l’Islam sous peine de mort, ils obéissent à l’ordre de Mahomet.
    « Le djihad est la première obligation du croyant musulman. Et le monde entier doit entrer, par tous les moyens, dans la communauté islamique.
    « Je sais que l’on objectera : « Mais ce ne sont que les ‘intégristes’ qui veulent cette guerre. »
    « Malheureusement, au cours de l’histoire complexe de l’Islam, ce sont toujours les «intégristes», c’est-à-dire les fidèles à la lettre du Coran, qui l’ont emporté sur les courants musulmans modérés, sur les mystiques, etc.
    « Déclarer sérieusement qu’en France l’adhésion de «certains musulmans» à l’intégrisme islamique est le résultat d’une crise d’identité est une désastreuse interprétation.
    « L’intégrisme islamique en Iran, en Syrie, au Soudan, en Arabie Saoudite, maintenant en Algérie est-il une réaction à une crise d’identité?
    « Non, l’intégrisme islamique est seulement le réveil de la conscience religieuse musulmane chez des hommes qui sont musulmans mais devenus plus ou moins «tièdes».
    « Maintenant, le réveil farouche et orthodoxe de l’islam est un phénomène mondial. Il faut vivre dans la lune pour croire que l’on pourra « intégrer » des musulmans pacifiques et non conquérants. Il faut oublier ce qu’est la rémanence du sentiment religieux (ce que je ne puis développer ici). Il faut oublier la référence obligée au Coran. Il faut oublier que jamais pour un musulman l’Etat ne peut être laïque et la société sécularisée : c’est impensable pour l’islam.
    « Il faut enfin oublier comment s’est faite l’expansion de l’Islam du VIe au IXe siècle. Une étude des historiens arabes des VIIe et IXe siècles, que l’on commence à connaître, est très instructive : elle apprend que l’islam s’est répandu en trois étapes dans les pays chrétiens d’Afrique du Nord et de l’Empire byzantin.
    « Dans une première étape, une infiltration pacifique de groupes arabes isolés, s’installant en paix.
    « Puis une sorte d’acclimatation religieuse : on faisait pacifiquement admettre la validité de la religion coranique. Et ce qui est ici particulièrement instructif, c’est que ce sont les chrétiens qui ouvraient les bras à la religion soeur, sur le fondement du monothéisme et de la religion du Livre, et enfin lorsque l’opinion publique était bien accoutumée, alors arrivait l’armée qui installait le pouvoir islamique – et qui aussitôt éliminait les Eglises chrétiennes en employant la violence pour convertir à l’islam.
    « Nous commençons à assister à ce processus en France (les autres pays européens se défendent mieux). Mais c’est du rêve éveillé que de présenter un programme de fédération islamique en France, pour mieux intégrer les musulmans. Ce sera au contraire le début de l’intégration des Français dans l’islam.
    « La seule mesure juridique valable, c’est de passer avec tous les immigrés un contrat comportant la reconnaissance de la laïcité du pouvoir, la promesse de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle – terrorisme, etc.), le renoncement à la diffusion de l’islam en France. Et si un immigré, beur ou pas, désobéit à ces trois principes, alors, qu’il soit immédiatement rapatrié dans son pays. »
    (Jacques Ellul, article publié dans Riposte laïque et paru dans Réforme en 1989) – Souvenons-nous c’était à l’époque de la première « affaire » du voile.

  45. Denis Monod-Broca

    @ Aliocha
    En effet la réconciliation franco-allemande telle qu’amorcée par de Gaulle et Adenauer, c’est de la fraternité mise en œuvre. Magnifique démarche !
    Mais l’Europe telle qu’elle se construit, c’est une autre affaire. Son développement, loin de poursuivre la réconciliation franco-allemande, l’a mise en sommeil, et ce ne sont pas les sempiternelles tirades sur le « couple franco-allemand » qui peuvent convaincre du contraire. Les membres de cette belle et idéalisée Europe unie (surtout ceux de la zone euro) sont en guerre les uns contre les autres, guerre économique s’entend mais guerre quand même. Et n’oublions pas que cette si pacifique Europe a bombardé (avec les USA) la Serbie pendant 72 jours en 1999 et l’a finalement, en contradiction avec toutes ses propres promesses, dépecée. Ni que cette si pacifique Europe unie a, par son aveuglement, conduit l’Ukraine à la guerre civile. Ni qu’elle pratique un très condamnable suivisme dans la guerre américaine contre le terrorisme.
    Non, décidément, cette Europe-là est fort éloignée de la fraternité…

  46. @Mary Preud’homme
    Et ce qui est ici particulièrement instructif, c’est que ce sont les chrétiens qui ouvraient les bras à la religion sœur, sur le fondement du monothéisme et de la religion du Livre, et enfin lorsque l’opinion publique était bien accoutumée, alors arrivait l’armée qui installait le pouvoir islamique – et qui aussitôt éliminait les Églises chrétiennes en employant la violence pour convertir à l’islam. (…)
    Merci d’avoir reproduit ici cet article clairvoyant de Jacques Ellul, dont le parallèle de l’invasion pacifique puis la conversion forcée de l’Afrique du Nord avec la situation française actuelle est frappant : même angélisme, même ignorance, même bêtise de ceux qui se piquent d’ouvrir sans méfiance les bras à des gens qui voient les choses sous un autre angle.

  47. Dans la lignée de quelques commentaires précédents.
    Le père de Foucauld pensait que la seule manière de faire des arabes de bons citoyens français était de les convertir, qu’on ne pouvait à la fois être un bon musulman et un bon Français.
    Ses arguments sont tout à fait dans la lignée de Jacques Ellul. Ils sont plus que jamais actuels.
    Mais il est vrai que tous ceux qui ont déjà rendu les armes avant d’avoir commencé à combattre préfèrent dire que ce sont des fantasmes, de mauvaises idées, cela habille leur lâcheté d’un semblant de bonne conscience.

  48. L’idée de dieu développée par F. Nietzsche que nous aurions tuée « de nos couteaux » est résolue pour une partie des vivants.
    Pour d’autres elle existe encore ! Il s’agit de la place demeurée vacante, notamment en France, qui serait convoitée par ces « autres » pensant que l’idée de dieu pourrait reprendre ses droits sous une autre forme c’est-à-dire initiée par un autre prophète.
    Des « révélés du désert » parmi les plus connus Moïse, Jésus au Mont des Oliviers, Mohammed (avec toutes les réserves eu égard aux connaissances de ces moments de l’Histoire), ont posé là : l’intensité d’un ressenti dont pour l’un la fin des bains de sang et la proximité d’une terre promise que lui seul aurait approchée dans la révélation du désert. Pour l’autre la préparation à une fin inéluctable et pour le troisième la conquête pure et dure quelles qu’en soient les conséquences.
    Les séquences historiques de l’organisation de l’Eglise : une, évangélique, apostolique et traîtresse s’éloignent de l’idée de dieu dans l’irrespect de la vie sur terre.
    Les « fidèles » solitaires du troisième agissent de même.
    Seul le deuxième subissant un jugement humain se prépare à partir sa mission inachevée.
    Des cheminements de « désert intérieur » dont seul celui rapporté de Moïse dépasse croyances et religions puisqu’il se situerait dans l’acceptation de soi, l’humilité consubstantielle au vaste monde et une forme de béatitude c’est-à-dire de cœur pur principe de vie ! Que Bouddha affine et J. Krishnamurti, pour le XXe siècle précise.
    Le piège politique est fait de diplomaties et non de cheminements de révélés du désert.

  49. Denis Monod-Broca

    @ Franck Boizard
    « Mais il est vrai que tous ceux qui ont déjà rendu les armes avant d’avoir commencé à combattre préfèrent dire que ce sont des fantasmes, de mauvaises idées, cela habille leur lâcheté d’un semblant de bonne conscience. »
    Suis-je de ceux qui habillent leur lâcheté d’un semblant de bonne conscience ?
    Peut-être.
    Mais je connais des arabes et je connais des musulmans (je rappelle que les deux termes ne sont pas synonymes) parfaitement intégrés à la société française.
    Montrer du doigt telle ou telle catégorie d’individus est en contradiction absolue avec les principes que nous professons, et a pour effet de renforcer les comportements et sentiments dont on veut se protéger.

  50. Au cours de nombreux débats télévisés qui se sont succédé ces jours-ci après le sort tragique réservé à Hervé Gourdel, on a pu entendre ça et là des commentateurs se poser la question: « la Troisième Guerre mondiale a-t-elle commencé ? »
    Mon sentiment est que nous sommes actuellement dans une nouvelle guerre de Cent Ans, qui ne dit pas son nom. Le terrorisme islamiste a débuté en 1979 lors de la guerre en Afghanistan, renforcé à l’époque par les apprentis sorciers américains.
    Ce même terrorisme a déclaré la guerre aux USA devant les yeux du monde entier abasourdi lors des attentats du 11 septembre 2001, et déclare maintenant la guerre à la France par la décapitation de l’un de ses ressortissants, après une captivité éclair.
    Entre-temps, de 1979 à de nos jours, se sont produit de très nombreux attentats dans tous les pays où les groupes islamistes se sont installés, aucun certes n’ayant provoqué des émotions et des indignations aussi fortes.
    Malgré l’accélération des événements du cours de l’histoire à partir du 20ème siècle, cette tentative de prise de pouvoir islamique par la terreur risque fort de se prolonger sur des décennies, voire davantage.
    Que le Coran appelle au massacre des infidèles est un fait. Partant de là, une immense majorité de croyants est d’un naturel pacifique, des millions et des millions de musulmans ne demandent pas autre chose que de vivre en paix dans leur pays ou dans celui où ils se sont installés. Des gens comme vous et moi, ni plus belliqueux, et plutôt moins, et qui n’ont rien à voir avec les groupes terroristes se réclamant de la religion, nos ennemis de l’extérieur, et aussi de l’intérieur.
    Entre parenthèses, j’ai été absolument consternée par les caricatures imbéciles de Mahomet publiées par un journal danois, qui ne pouvaient que blesser dans leur foi les musulmans tranquilles, et exciter les autres. Dans le même ordre d’idées, les incitations à la haine raciale répétées de Dieudonné n’ont certainement pas calmé le jeu. La liberté d’expression chère à nos démocraties se heurte à une barbarie, qui, les armes à la main, ne réfléchit pas longtemps avant d’exécuter.

  51. Franck Boizard

    Je présente un choix : ou être bon musulman, ou être bon Français.
    Bien sûr qu’il y a des arabes bien intégrés. Mais alors, ils sont mauvais musulmans.

  52. @ calamity jane
    L’idée de dieu développée par F. Nietzsche n’est absolument pas résolue et elle nous concerne tous. L’aphorisme « Dieu est mort » gagne en clarté lorsqu’il est lu : « Dieu est Mort », l’idée de dieu, du sacré concentre ainsi la place réservée à la mort dans une civilisation voire dans la psychologie humaines.
    Selon Nietzsche, une civilisation humaine non décadente doit faire à la fois place à l’apollinien – l’ordre, la retenue, le travail, l’Etat, tout ce qui finalement relève du profane – et au dionysien – le chaos, l’excès, la sexualité, l’individu, tout ce qui finalement relève du sacré.
    La civilisation chrétienne est ainsi corruption de l’esprit humain parce qu’elle nie la présence du sacré dans ce monde. L’esprit christianisé n’ayant plus aucune place civilisationnelle pour l’expression dionysienne est condamné soit à la crise mystique qui est une violence folle contre soi, soit à la crise sadique qui est une violence folle contre autrui. D’où l’importance de Sade que Saint Michel Onfray est incapable de saisir parce qu’il est aussi philosophe que je suis danseuse au Bolchoï. Il est à noter que la civilisation post-chrétienne et laïque n’est en fait qu’une civilisation chrétienne décadente. En effet, même si certains domaines du sacré ont alors été réintégrés dans le social, ils ont gardé la part de culpabilité (et, en corollaire, de châtiment) que le christianisme leur a attribuée.
    Les civilisations grecque et juive antiques avaient, quant à elles, intégré le sacré, la première à travers l’art (l’émotion), la seconde à travers le sacrifice (le sang) animal.
    La civilisation musulmane a, par contre, externalisé le sacré qui est devenu une quête par le djihad.

  53. hameau dans les nuages

    « Mais je connais des arabes et je connais des musulmans (je rappelle que les deux termes ne sont pas synonymes) parfaitement intégrés à la société française. »
    Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 septembre 2014 à 21:40
    Nous connaissons tous des arabes et des musulmans parfaitement intégrés. Ils existent.
    Voilà bien le piège. Nous privilégions l’individu par rapport à son milieu. Or dans la religion musulmane tout individu est coresponsable des actes commis par la société à laquelle il appartient.
    D’où l’appel au meurtre sans discernement.
    Nous en sommes à flouter leur drapeau noir sur les écrans et à changer la définition de leur mouvement.
    Déni total ou tartuferie.

  54. @Denis Monod-Broca
    Montrer du doigt telle ou telle catégorie d’individus est en contradiction absolue avec les principes que nous professons (…)
    C’est pourtant le sport favori de la classe politico-médiatique qui passe son temps à fustiger la prétendue « extrême droite » et les gens qui sont supposés selon eux en faire partie (en fait les gens qui protestent devant les folles et graves dérives de la politique que ce milieu défend).
    Et que savez-vous au juste du niveau et de la qualité d’intégration des musulmans que vous fréquentez ?
    Un musulman qui répète plusieurs fois par jour qu’il faut égorger les Infidèles – donc éventuellement vous aussi, probablement – est-il parfaitement intégré même si pour l’instant, tenant compte des rapports de force, il se tient tranquille ?
    Essayez de sortir des schémas qui semblent vous habiter comme les prétendus principes que nous professons qui n’ont rien d’universel et de permanent, pour étudier les grandes constantes historiques comme justement le principe de la guerre sainte, inchangé depuis 1400 ans et applicable aujourd’hui partout dans le monde comme à l’époque du Beau Modèle – que tous les musulmans doivent imiter – en Arabie.

  55. En fait, je suis une transsexuelle ayant fait Théologie, donc défroqué, et une thèse en Histoire des Religions ensuite.
    Rassurez-vous ! j’écoute encore des chants religieux de la Rome byzantine et il m’arrive même de me laisser aller à l’écoute de la liturgie orthodoxe…
    Je suis persuadée que dorénavant vous comprendrez mes « galimatias ». Sinon voyez les « compléments d’enquête » de Garry Gaspary ! à ce sujet.
    La personne concernée par cette parenthèse se reconnaîtra.

  56. Les islamistes, c’est-à-dire les tenants des dernières consignes de Mahomet, agissent pour qu’il y ait une guerre avouée entre l’Occident et l’Islam.
    Alors, que les imbéciles tombent dedans et que les voyous de la politique sautent sur l’occasion d’une gloriole sans avoir la moindre idée de cela où nous mènera, on devait s’y attendre.
    Les « barbares », les « terroristes ».
    Et quand César faisait couper la langue et crever les yeux de tout un village pour briser les ardeurs défensives des autres, qui était le barbare ?
    Et quand les Américains ont rasé Dresde et Hiroshima, qui étaient les barbares ?
    Et en Irak est-on sûr que les barbares n’ont pas été les Américains ?
    Il est dommage qu’un homme de votre qualité tombe dans le piège à gogos.

  57. Denis Monod-Broca

    @ Parigoth
    Mesurez vos propos.
    Réfléchissez à ce que vous écrivez.
    Maîtrisez vos ressentiments.
    A vous lire, on se dit que vous voulez à tout prix en découdre et que le plus tôt sera le mieux…

  58. @Denis Monod-Broca
    Mesurez vos propos.
    Réfléchissez à ce que vous écrivez. (…)

    Mais mes propos ne font que traduire la réalité et je me borne à constater les choses !
    Lisez les ouvrages d’islamologues arabisants comme par exemple René Marchand, il vous révéleront la réalité de l’univers islamique.
    Et puis il y a l’histoire : des massacres des tribus juives par Mahomet en personne aux diverses guerres de conquête sur trois continents, par la violence ou par la ruse, suivies de conversions forcées, y compris en Europe dans les Balkans. Je n’ai rien inventé.
    Relisez le texte de Jacques Ellul ayant exposé le processus d’islamisation : nous sommes en plein dedans.
    De même, actuellement, de nos jours des ex-modérés sont en train de se comporter en Irak comme les pires radicaux
    Tant d’aveuglement volontaire de votre part me sidère.
    Que savez-vous réellement de l’islam, à part ce que la propagande médiatique cherche à vous faire croire ?

  59. Denis Monod-Broca

    @ Parigoth
    Votre vision des choses est-elle la vérité ? Permettez-moi d’en douter. Il y a de l’intégrisme dans vos propos.
    Avez-vous si peu confiance en vous, en nous, en nos institutions, en nos lois, en nos principes, en nos moyens… pour craindre ainsi que nous soyons tous contraints un jour de nous convertir ?
    La peur est mauvaise conseillère. En étant violents contre autrui nous attirerons la violence contre nous.

  60. En complément à mon intervention, ci-après deux liens.
    – Le premier concerne l’Allemagne et complète le lien précédent que j’avais fourni : http://blog.mondediplo.net/2014-09-24-Face-a-l-OEI-les-contorsions-allemandes
    Le second apporte un éclairage sur la seconde partie du titre du billet de Monsieur Bilger « La barbarie nue et le piège politique », le piège politique de nos interventions :
    http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/irak-frappes-francaises-quoi-faire-16812

  61. « L’esprit christianisé n’ayant plus aucune place civilisationnelle pour l’expression dionysienne (!) – où il faudrait écrire dionysiaque – est condamné soit à la crise mystique qui est une violence folle (est-ce du vécu ?) contre soi soit à la crise « sadique » qui est d’une violence folle contre autrui. »
    « Il est à noter que la « civilisation » (!) post-chrétienne et laïque n’est en fait qu’une civilisation chrétienne décadente ».
    Tout cela m’avait échappé.
    L’idée de dieu développée par F Nietzsche : nous sommes bien d’accord sur « l’idée de dieu développée par F. Nietzsche » !
    Quant à M. de Sade, il serait donc le mystique qui ne l’assume pas par exemple puisqu’il devrait passer par la souffrance d’autrui pour dépasser sa condition de mystique…inavoué ! Comme les tyrans ?
    Les seuls dionysiaques seraient donc les pères et les frères des ordres qui menaient leurs recherches sur le goût à leur paroxysme, étudiant précisément les transformations des ingrédients pour en faire nectar ou délice des dieux, du Dieu
    par exemple.
    Dionysos sans les sublimations du goût des goûts n’est qu’un drapeau en berne. Uniquement parce qu’ils respectaient le rythme des saisons, l’échéance de maturation et imaginaient les meilleures conditions de
    conservation !
    Ne nous laissons pas berner Garry Gaspary.

  62. Franck Boizard

    @ Parigoth
    On notera que, jusqu’à nos jours, les admirateurs occidentaux de l’islam ne justifiaient pas leur admiration par de fausses raisons (je n’ose citer Gustave Le Bon, Adolf Hitler et Roger Garaudy).
    Ils argumentaient tous que l’islam est une religion plus simple (simpliste, à mes yeux de chrétien) et plus forte, c’est-à-dire aussi plus brutale.
    Je ne connais pas un admirateur occidental de l’islam qui, jusqu’en 1990, ait osé cette incongruité de dire qu’il admirait l’islam parce que c’est « une religion de paix et d’amour » (ce que, bien évidemment, elle n’est pas).

  63. Sophrone de Jérusalem, dans son « Sermon sur la Théophanie », écrivait quelques années seulement après la bataille de Gaza de 634, à propos des musulmans : Ils se vantent de dominer le monde entier en imitant leur chef continûment et sans retenue.
    Dans la « Doctrina Jacobi », rédigée à la même époque, il est dit : C’est un faux prophète : les prophètes viennent-ils armés de pied en cap ? […] j’appris de ceux qui l’avaient rencontré qu’on ne trouve rien d’authentique dans ce prétendu prophète : il n’est question que de massacres. Il dit aussi qu’il détient les clés du Paradis, ce qui est incroyable.
    La lucidité de ces deux observations anciennes est frappante et contraste fortement avec l’aveuglement général des élites occidentales modernes. Car l’islam repose depuis toujours sur un principe excessivement simple et qu’on peut résumer d’un mot : soumission. Tout le contraire du christianisme qui repose sur l’amour du prochain et autorise depuis longtemps l’exégèse critique des textes sacrés.

  64. @Denis Monod-Broca
    Il n’en reste pas moins, et je suis d’accord avec vous sur l’Europe actuelle, que la solution d’une réponse non réciproque brisant la chaîne sempiternelle des vengeances serait de revivifier cet exemple fraternel de réconciliation entre la France et l’Allemagne, car j’ai bien peur qu’il n’y en ait pas d’autre, certains ne pouvant imaginer le saint que comme une déclinaison de la violence, retour éternel aux schèmes antiques de tous les divins marquis d’Ancien Régime.

  65. @ calamity jane
    Ceux qui cherchent à berner ne font justement pas de lapsus aussi grossier en écrivant « dionysien » à la place de « dionysiaque ».
    Google étant leur ami fidèle, ils se permettent, par contre, entre deux commentaires, de faire une recherche pour ensuite prétendre que telle chose leur avait échappé alors qu’en réalité, ils l’ignoraient très clairement.
    Hélas pour eux, sur le fond, la cervelle électronique ne leur est plus d’aucune aide : bien loin de vouloir faire de Sade un mystique, je tentais de vous expliquer que le mysticisme, pour exemple, d’une sainte Thérèse et le sadisme du marquis sont les deux violences folles (la première contre soi-même, la seconde contre autrui) auxquelles est nécessairement condamné l’esprit christianisé pour exprimer le dionysiaque. Dès lors, il faut être une andouille ayant passé trop de temps à mijoter dans l’eau bénite (et donc sûrement pas un philosophe… en tout cas, dans sa définition non moisie) pour comprendre Sade sans évoquer sainte Thérèse, et réciproquement.

  66. Je n’ai pas compris : vous supputez que je consulte Google pour vous répondre ?
    Et que donc je vous plaquerais des écrits pour lesquels je n’aurais consacré ni temps ni réflexion ?
    Bien. Ma mention « m’avait échappé » était ironique parce que votre texte était plein de contresens.
    Sainte-Thérèse maintenant ? après Saint Michel Onfray ?
    Je me demandais : nous nous sommes connus ?
    Attention vous approchez de ces besogneux que seule leur idée obsède et qui ne comprennent rien au-delà d’elle, une sorte d’enfermement sadique qui attribue aux autres ses
    propres carences.
    Et empêche l’échange.
    Bonne journée Garry Gaspary y vaya con dios !
    Quant à J. Ellul qui voudrait que fut passé un contrat pour la reconnaissance de la laïcité impliquant que seraient ramenés dans leur pays les immigrés « musulmans » qui ne s’y conformeraient pas, il renoue avec l’aman des siècles reculés qui était un droit de vie en terre d’islam pour les personnes pratiquant une autre religion. La négation même de la laïcité.

  67. @moncreiffe
    La lucidité de ces deux observations anciennes est frappante et contraste fortement avec l’aveuglement général des élites occidentales modernes. Car l’islam repose depuis toujours sur un principe excessivement simple et qu’on peut résumer d’un mot : soumission.
    Vous avez tout compris.
    Ce qui est dramatique, l’histoire étant un éternel recommencement, est que les sociétés occidentales n’aient pas tiré des enseignements de l’histoire, en rééditant les erreurs commises en des temps anciens par des gens qui les ont payées au prix de la mort et de la servitude, en tant que personnes et en tant que nations.
    Pourtant, tout est écrit, il suffit de savoir lire.

  68. des barbares dont on peine à croire qu’ils appartiennent à notre humanité
    Je suis un peu déçu par cette reprise générale du terme de « barbares ». C’est oublier que nos sociétés policées ont réduit des gens en savonnettes il n’y a pas si longtemps que ça. L’épuration a aussi connu ses excès : on tondait certes, mais surtout on se faisait à peine gronder si on trempait le visage d’un Allemand dans l’acide… Puis la torture mise en cahiers et en pratique à grande échelle dans les années soixante.
    C’est aussi oublier que notre mode de vie occidental n’a fait que cacher et délocaliser la violence : on donne la pièce au punk pour son toutou à bandana et on s’indigne sur la corrida tout en mangeant du faux-filet à tous les repas, on a des produits pour rien parce que des enfants travaillent et respirent des solvants, on est au tout-pétrole (alors que la pile à combustible existe depuis 50 ans) ce qui nous oblige à financer les Saoudiens, qui pratiquent les exécutions capitales pour tout et n’importe quoi. Pour donner un exemple concret : quand j’étais dans la Marine, j’ai vu un bateau saoudien s’éloigner dans les eaux internationales. On m’a expliqué qu’un marin avait mis son poing dans la figure d’un officier trop autoritaire à son goût. Ils allaient dans les eaux internationales pour le pendre. Remarquez qu’ils ont ramené le cercueil pour la famille. Ils ne leur ont pas envoyé la facture de la corde.
    Si l’EI est un monstre, c’est notre monstre.
    Cachez ce sang que je ne saurais voir.
    Et tous ces commentaires qui disent que l’Islam est violent par nature me font bien rigoler. Notre christianisme qui célébrait les pauvres se dénature dans un capitalisme à la violence aveugle, lâchant à 5000 mètres des bombes à fragmentation mais la violence n’est pas en nous, c’est uniquement dans l’Islam bien sûr !

  69. Mary Preud'homme (Pleure ô Mésopotamie !)

    « …reconnaissance de la laïcité du pays d’accueil, engagement de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle – terrorisme, etc.), renoncement à la diffusion de l’islam en France. » (cf citation Jacques Ellul)
    calamity jane qui se dit choqué(e) par ces propos jugés en contradiction avec la laïcité revue de sa fenêtre… semble ignorer que ceux qui professent la « charia » justement ne reconnaissent pas la laïcité du pays d’accueil, leur droit religieux étant supérieur à tout autre et non susceptible d’aménagements parce que sacré et intangible, ce qui peut conduire à des dérives fanatiques, des conversions forcées, des bras de fer dans les pays d’accueil avec les mécréants de culture judéo-chrétienne, voire à des crimes, des prises d’otages, des attentats comme ceux auxquels nous sommes confrontés un peu partout dans le monde.
    Pour ne parler que de l’Irak, savez-vous que ce pays qui comptait en 1900, 50 % de chrétiens n’en a plus aujourd’hui que 2 % ? Qu’est-il advenu des 48% qui manquent à l’appel ? condamnés à l’exil, chassés de la terre de leurs ancêtres, convertis de force, asservis, assassinés par milliers…
    Quant à Jacques Ellul, pour comprendre la profondeur de sa pensée, la justesse de ses raisonnements et sa capacité à appréhender l’avenir de notre société, il convient d’avoir lu quelques-uns de ses livres (*), ce qui ne semble pas être votre cas, ni celui de ceux qui font un amalgame puéril ou sectaire entre croyance et foi…
    Relire aussi Mustafa Kemal qui avait compris avant l’heure l’urgence de développer une société laïque pour mettre son pays au pas du monde moderne.
    Plus proche de nous et véritable homme d’Etat, Dominique de Villepin a lui aussi développé un discours très juste concernant cet islamisme conquérant qui s’infiltre partout et qu’il faut combattre à la source (et d’abord chez nous) et non en bombardant en aveugle tout ou partie du territoire d’un pays souverain, obligeant ainsi à la déportation et à la ruine la population civile innocente…
    * « Islam et judéo-christianisme », « La Foi au prix du doute », « La Parole humiliée », etc.

  70. Combien de temps va durer le consensus fondé sur l’abominable assassinat d’Hervé Gourdel par des barbares dont on peine à croire qu’ils appartiennent à notre humanité ?
    Consensus ? Quel consensus ?
    Fuyant les médias audiovisuels, je sais cependant par ouï-dire que les médias ont rivalisé d’assaut dans le matraquage consensuel à base de répétition des formules éculées du genre padamalgam, padamalgam ou bien fopastigmatiser sorties du magasin aux accessoires à chaque fois que des émules de Mehra font parler d’eux, mais à part ça, je n’ai remarqué nulle part une quelconque marque de consensus.
    La France n’est pas le microcosme, le marigot où se rencontrent les hommes politiques – les politiciens devrions-nous dire – et leurs miroirs des médias en se passant la rhubarbe et le séné et s’efforçant de ne pas rire quand, surjouant la dignité, ils s’efforcent d’éteindre chez le peuple des sans dents toute velléité de sursaut patriotique, tâche de plus en plus ardue il est vrai au fur et à mesure de la répétition de drames du même type.
    Mais qui sont donc ces gens qui prétendent nous donner des leçons de dignité, un terme dont ils ont dû découvrir la signification dans un dictionnaire avant le début de leur séance de propagande télévisée, ces gens qui tant dans leur vie privée que dans leur vie publique se vautrent pour plusieurs dans l’indignité ?
    Il est même possible d’envisager, si les événements venaient à empirer, que certains d’entre eux aient un jour à être condamnés à l’indignité nationale, pour avoir créé les causes d’une situation dont ils feignent de déplorer les conséquences.
    En 1940, quand les premiers soldats allemands prenaient leurs positions en France, les adeptes du consensus disaient : « ils » sont corrects.
    Le petit nombre de ceux qui fuyaient le consensus ont pris une autre option…

  71. @ Alex paulista
    Et tous ces commentaires qui disent que l’Islam est violent par nature me font bien rigoler.
    Si les critiques de l’islam provenant d’occidentaux vous indisposent, vous pouvez toujours écouter ce qu’en disent Salman Rushdie, Taslima Nasreen ou Ayaan Hirsi Ali. Certaines des critiques les plus radicales proviennent d’anciens musulmans, aujourd’hui apostats, quand ils se sentent suffisamment en sécurité, dans les pays occidentaux et chrétiens, pour oser parler librement.
    Vous pouvez aussi essayer de lire le Coran, si la haine des mécréants qui transpire de ce texte, mal écrit et sans cohérence, ne vous dérange pas. Le terme mécréant englobe indistinctement juifs, chrétiens, athées, apostats, polythéistes… et musulmans dont la foi serait un peu tiède.
    Un petit aperçu du contenu du Coran ?
    Je vais jeter l’effroi dans les coeurs des mécréants. 8.12
    Que la malédiction d’Allah soit sur les mécréants ! 2.89

    Si vous avez le temps et la curiosité nécessaires, vous pourrez consulter le site suivant pour « mieux connaître Mahomet et le premier islam grâce aux méthodes historiques modernes ». Le ton est mesuré, le propos est clair et ordonné, les sources sont indiquées (tout le contraire du Coran).
    http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/index.html
    Bonne lecture.

  72. Alex paulista

    @ moncreiffe | 30 septembre 2014 à 21:29
    Les phrases que vous citez ne sont pas bien méchantes.
    Les quatre Évangiles sont assez soft, à part une oreille coupée d’un coup d’épée par Pierre, puis recollée par Jésus.
    Mais on a quand même :
    Voyez, dénigreurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis (…)
    Et alors sera révélé l’Inique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue(…)
    Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi. (ok c’est dans une parabole mais quand même)
    Quant à l’Ancien Testament avec Yahvé et David plus tous les autres qui s’entre-violent et se massacrent… vous l’avez lu ?
    C’est beaucoup plus violent que le Coran, avec en plus un côté sexuel débridé. Tout le monde couche avec tout le monde, pire que dans une novela mexicaine.
    Non, là où je vous rejoins c’est que le Coran, ça tombe des mains. La Bible est beaucoup mieux écrite.

  73. Garry Gaspary

    @ calamity jane
    Je suis à plat ventre à vos pieds pour implorer votre pardon pour ce qui est une horrible méprise d’où mon agressivité à votre encontre a découlé : l’immense colère contre et le profond dégoût de ma personne qu’a provoqué le fait d’avoir commis ce lapsus relevé par vos soins lors de votre précédent commentaire m’en ont fait lire la conclusion comme étant « Ne nous laissons pas berner par Garry Gaspary ».

  74. @ Alex paulista
    C’est beaucoup plus violent que le Coran, avec en plus un côté sexuel débridé.
    L’Ancien Testament contient effectivement des scènes violentes. Car il décrit l’humanité telle qu’elle fut et telle qu’elle est encore, sans faire l’impasse sur ses mauvais penchants (haine, vengeance, jalousie, concupiscence). Il ne s’agit en aucune façon d’une apologie ou d’une justification de la violence.
    Le Nouveau Testament entend faire reculer la violence inhérente à la nature humaine en incitant au pardon, à l’humilité et à la bienveillance. Ce qui exige de faire l’effort d’aller contre sa nature, pour le bien de tous. C’est le sens même du processus de civilisation.
    Rien de tel dans le Coran. Il n’y est question que d’obéissance aveugle, de soumission et de crainte du châtiment. C’est une justification idéologique de l’entreprise de conquête arabe du monde et des exactions commises par les « vrais croyants ».
    Tandis que le christianisme n’a cessé d’évoluer et de se remettre en question (l’exemple le plus récent en est celui du pape François), l’islam est figé par un dogme intouchable auquel tout musulman est tenu d’adhérer, sauf dans les pays laïcs ou sécularisés.
    Peu de musulmans connaissent vraiment la nature profonde de l’islam, faute d’avoir accès à un examen critique de ses fondements. J’ai lu quelques témoignages d’apostats qui ont essayé de lire le Coran. Le livre leur est littéralement tombé des mains, pour reprendre votre expression.
    J’arrête là. Car je n’ai pas l’intention de vous « convertir » à ma vision des choses. Je respecte votre tolérance à l’égard de l’islam. Hélas, l’islam n’est pas tolérant avec les non-musulmans.

  75. La violence entraîne des mouvements réciproques risquant de rejeter l’autre en bloc, le discriminant dans des généralités trompeuses.
    Ibn’Ara bi, poète soufi du XXIIIe siècle dont la première vision mystique fut Jésus, a écrit ceci, les chameaux couleur fauve, et ceci pour une meilleure compréhension, représentent les aspirations spirituelles :
    « Le désir ardent s’élève, serein,
    Et ma résignation parcourt la plaine.
    Je me retrouve alors entre
    Le plateau de Najd
    Et la basse et torride Tihama.
    Voilà deux contraires qui ne peuvent se rencontrer !
    Jamais je ne trouverai un temps pour les épousailles !
    Comment faut-il faire ?
    Quelle ruse inventer ?
    Oh, conduis-moi doucement,
    Toi, mon censeur sévère.
    Par tes reproches,
    Ne m’afflige point !
    De profonds soupirs s’exhalent,
    Sur mes joues,
    Des pleurs abondants se répandent.
    Les chameaux couleur fauve
    Aspirent à leur terre natale.
    Leurs sabots usés par la marche,
    Ils geignent, tout altérés d’amour.
    Après leur passage,
    Ma vie n’est qu’extinction.
    Que la paix protège ma vie,
    Et la patience ! »
    Que ce que l’on veut nous garde des généralités.
    Shalom.

  76. calamity jane

    J’ai écrit que je serais choqué(e) par les propos de J. Ellul ??
    Je vous en conjure G. Gaspary, pas de génuflexion, ni d’à plat ventre pour une erreur de lecture : jamais !
    T’y lis mon frèèèr qu’elle a mis le deuxième e entre parenthèses ! T’y constate dis mon frèèèr la spécialité de la dame avaleuse de couleuvres sexuelles… même pas mdr mais terrassée par le rire.

  77. Un chauffeur de taxi anglais décapité en Syrie, l’histoire retiendra qu’on n’a jamais vu un intellectuel exécuté dans ces contrées. Ah c’est pas facile de traverser le Pont Mirabeau…

  78. Franck Boizard

    http://youtu.be/cnk1hnO80Pg
    Un stade de foot au Maroc, à Casablanca. A un moment, les cris des supporters changent : «Djihad ! Djihad !», «Daech ! Daech !».
    Les Lou Ravi de l’islamisation de la France vont-ils encore nous expliquer que ces jeunes conçoivent le djihad comme un combat intérieur ? Que c’est pure provocation, qu’ils ne pensent pas vraiment ce qu’ils disent ? Qu’ils trahissent le «vrai» islam ?

  79. @ Franck Boizard
    En 1996, Jean-François Revel (qui n’était certainement pas un ravi de la crèche) expliquait comment l’islam rendait difficile l’intégration des musulmans de France.
    On veut bien admettre que la majorité des musulmans français ou résidant en France est modérée. Mais alors on souhaiterait que parfois cette majorité supposée se prononce de façon plus ouverte, se manifeste de façon plus massive contre l’intolérance des extrémistes. Son silence est accablant. […]
    On ne comprend rien aux problèmes de l’immigration musulmane si l’on attribue les échecs actuels de l’intégration sociale et scolaire aux seules difficultés économiques. Nul être humain ne s’intègre à la seule dimension économique d’une civilisation s’il en refuse tous les autres aspects, institutionnels, moraux, intellectuels…
    Depuis le Moyen Age, l’histoire de l’Europe, et de la France en particulier, accumule les immigrations réussies. Mais elles le furent parce que les immigrés comprirent toujours qu’ils devaient s’adapter au pays d’accueil, et non exiger que le pays d’accueil s’adapte à eux.

    http://www.lepoint.fr/actualites-monde/1996-03-02/le-revelateur-rushdie/924/0/102664
    Revel dénonçait ainsi le mythe de l’islam tolérant et l’imposture de l’antiracisme.
    http://www.postedeveille.ca/2009/06/jeanfran%C3%A7ois-revel-le-mythe-de-lislam-tol%C3%A9rant.html
    http://ventdauvergne.canalblog.com/archives/2008/08/19/10282683.html

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