On n’en a jamais fini avec Jean-Marie Le Pen (JMLP).
Quand on a quitté le registre du ressentiment politique et de l’obscure jalousie paternelle, une fois admise sa volonté de demeurer à toute force sur une scène dont il ne parvient pas à tolérer qu’elle soit dorénavant dévolue à d’autres, on n’est pas à court. Il met toujours à notre disposition une ou deux provocations qui, entre droit et liberté d’expression, nous obligent à condamner sans nuance ou, ce que je préfère, à réfléchir sur ce qu’une société doit accepter au nom de la démocratie ou refuser.
JMLP a éprouvé le besoin de réitérer des propos qui avaient déjà fait scandale. Au mois d’avril de cette année, il a répété, face à Jean-Jacques Bourdin qui a décidément l’art de faire surgir le sulfureux de la bouche de certains de ses invités, que « les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale » (BFMTV-RMC, Le Figaro).
A la suite d’une enquête, JMLP a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour contestation de crime contre l’humanité.
On aurait pu considérer que c’était faire beaucoup d’honneur à l’entêtement sénile que d’en tirer des conclusions à charge. Je suis persuadé qu’à partir d’un certain niveau d’incohérence et d’âge, l’indifférence, de la part des institutions, n’est pas la pire méthode. Pour des personnalités comme celle de JMLP, la sanction serait déjà inscrite dans le désintérêt apparent.
Mais, puisque le parquet de Paris a adopté une démarche plus classique, il ne me semble pas inutile d’analyser exactement, en droit comme en liberté, ce que signifie ce « détail de la Seconde Guerre mondiale ».
La contestation du crime contre l’humanité, qui lui est reprochée, ne paraît pas caractérisée car JMLP, à ma connaissance, n’a jamais mis en cause, explicitement et immédiatement, la réalité et l’ampleur de l’extermination des Juifs. Les délires de Faurisson n’ont jamais été les siens même si on a vite fait de qualifier de négationnistes ceux qui s’attachent seulement à défendre la liberté de la recherche historique sur n’importe quel sujet.
Pourquoi JMLP est-il alors, à cause de ce « détail », tout de même incriminé pour ce délit ? « Les chambres à gaz, détail de la Seconde Guerre mondiale » – cette affirmation réduisant cette terrifiante modalité technique d’extermination consubstantielle au crime contre l’humanité à une simple péripétie de la guerre aurait-elle été, pour lui, une manière perverse et masquée de nier l’existence de la Shoah ?
Strictement, cette interprétation prêtant aux pensées ou aux provocations des intentions implicites, des desseins secrets est infiniment dangereuse pour la liberté d’expression.
Ce qui est insupportable pour l’humanisme est de n’avoir pas toujours le secours, le recours du droit pour étayer son indignation. Le scandale suscité par le caractère choquant d’un écrit ou d’une parole se sentirait désarmé et orphelin si une poursuite et, plus tard, une condamnation ne venaient pas le légitimer pénalement.
Pourtant, à bien appréhender cette obsession renouvelée par JMLP, elle est en effet coupable mais seulement – et ce n’est pas mince – parce qu’elle constitue un crime contre la lucidité intellectuelle, la pertinence historique et, plus globalement, le bon sens. Faut-il pour autant, à cause de ces offenses à la rationalité et à la justesse, les enserrer obligatoirement dans un corset répressif, surtout à partir du moment où le droit, pour s’adapter à ce que moralement on accable, doit être forcé ?
Je ne me fais aucune illusion.
JMLP sera condamné pour contestation de crime contre l’humanité au lieu de l’être, par la conscience publique, pour bêtise et constance dans l’absurde. Ce ne sera pas un drame. Cela ajoutera à son tableau déjà chargé et aggravera sa propension suicidaire, sur les plans politique, intellectuel et historique, à préférer l’affirmation désespérée de soi à la vérité et à l’effacement bienvenu.
On voit bien, à partir de cet exemple, pourquoi la liberté d’expression est mise en péril.
Parce que, pour une institution, le pouvoir ou la justice, il est tellement facile, évident, confortable, gratifiant, rapide d’aller vers la qualification pénale et la sanction. Alors qu’il est épuisant, dangereux, imprudent et difficile de favoriser la rectitude et, très modestement, de sauver la République à chaque fois qu’on échappe au réflexe et au préjugé au bénéfice de l’esprit critique.
Et libre.
Pour JMLP ou pour qui que ce soit d’autre.
Merci Monsieur pour vos billets toujours très intéressants, ceux d’un homme libre ; et c’est devenu rare aujourd’hui. La censure est partout et vous avez été évincé des émissions où votre ton a déplu.
Cordialement.
Non, il ne regrette rien ! Jean-Marie Le Pen persiste et signe, il ne fait pas dans le détail, il assume tout ce qu’il a dit, même le pire. On pourrait effectivement traiter ses dernières rodomontades par l’indifférence considérant que les propos d’un vieillard de 87 ans n’ont aucune valeur, aucune importance, aucune influence. Mais voilà, J.M.Le Pen a apparemment toute sa tête et il ne représente pas seulement lui-même. Le 1er mai dernier lorsqu’il est monté à la tribune au nez et à la barbe de sa fille, il a été acclamé, ovationné, adulé.
Alors faut-il une fois encore condamner judiciairement ses propos ? Comme je suis gêné par l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, je suis gêné lorsque les tribunaux se prononcent sur les propos de quelqu’un, c’est chaque fois une défaite de l’esprit. Je préfèrerais, et de loin, que les divagations de J.M. Le Pen soient unanimement condamnées par les intellectuels et les politiques.
Nombreux sont ceux qui en France s’expriment en permanence sur tout et n’importe quoi. On pourrait trouver suspect qu’ils gardent le silence en cette occasion. Je suis impatient d’entendre, entre autres, les voix d’Alain Soral, de Renaud Camus, de Bruno Gollnisch, de Robert Ménard, d’Eric Zemmour (qui en parle de façon que je trouve plus qu’ambiguë dans Le suicide français, où il reproduit le tristement fameux dialogue de JMLP avec le journaliste de RTL et où JMLP flirte de très près avec le négationnisme, chapitre « Au revoir les enfants »), de la direction et de la rédaction de Valeurs actuelles, tous plus ou moins proches des thèses du FN.
Jean-Marie Le Pen aime les détails. Le diable est dans les détails, a-t-on l’habitude de dire, pas sûr qu’il y soit seul.
Même si certains points… de détail du billet de Philippe Bilger demanderaient à être discutés, nous devons le remercier pour cette prise de position de bons sens – qui finit par être courageuse à notre époque de terrorisme même plus « intellectuel » – sur la manière selon laquelle la liberté d’expression est menacée de façon insidieuse par une suite d’interprétations tendancieuses relevant de l’arbitraire, au point que ce qui compte n’est plus seulement ce que nous avons pu dire mais encore ce que nous aurions voulu dire.
Désormais, le juge s’autorise à condamner une pensée attribuée à quelqu’un, même si elle ne l’a jamais effleuré.
Contestation de crime contre l’humanité, révisionnisme. On devrait avoir le droit de nier l’évidence même, et surtout si c’est stupide.
Peut-on condamner quelqu’un pour sa bêtise ? Si oui, il va falloir demander à Mâm Taubira de construire !
Il doit bien exister quelque part un quidam qui réfute l’existence de la guerre 39-45, faut-il se lancer à sa recherche et l’embastiller ?
Il est d’autant plus stupide de nier tous ces « détails » que les chaînes de TV se battent pour nous gaver plusieurs fois par semaine de documentaires pour que l’on n’oublie pas que les nazis ont été très méchants. Ils doivent commencer à en avoir ras-le-bol les Teutons…
« entre droit et liberté d’expression »
Oui et ça ne s’arrange pas. L’esprit « Charlie » n’est plus d’actualité, les Bergé, Hidalgo, Cazeneuve et d’autres ont perdu leur foi dans la liberté d’expression. La case « lèse-majesté » est souvent cochée sur les plaintes. De la tolérance oui mais pas s’ils sont égratignés.
Si j’écris que Hollande est laid et bête (même si je dis ça avec une pointe de jalousie au regard des femmes « physiquement intelligentes » qui jalonnent sa vie…) suis-je en sécurité derrière mon clavier ? Peut-être qu’une LED rouge clignote déjà dans un sous-sol aseptisé et une poignée de techniciens en train d’affûter leurs grandes oreilles.
JMLP est devenu un détail du FN.
Les victimes juives des chambres à gaz sont de l’ordre de 3,5 à 4 millions, auxquels viennent s’ajouter près de 2 millions de morts tués de manière «classique » (principalement pas les Einsatzgruppen), ce qui au total avoisine les 6 millions de morts. Certes le total des victimes civiles de la Seconde Guerre mondiale, résultant du nazisme et des Japonais, est de l’ordre de 40 à 52 millions.
Les juifs exterminés dans des chambres à gaz représentent donc 4 % du total des victimes civiles de ce conflit mondial, mais leur extermination concerne au moins trois quarts de leur population : chiffre moyen car ce taux fut de l’ordre de 90 % dans le Yiddishland * (pays de l’Est et d’Europe centrale). On est donc bien face à un génocide visant à éradiquer tout un peuple.
* Sur ce sujet lire le livre « Terres de sang. L’Europe entre Hitler et Staline » de l’historien Timothy Snyder, paru récemment aux éditions Gallimard.
J-M Le Pen, de manière fort perverse et récurrente, taxe les juifs exterminés dans les chambres à gaz de détail dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, cela en se référant implicitement au chiffre total des morts de civils. Il occulte sciemment que 3,5 à 4 millions de gazés c’est, en valeur absolue ou relative, loin d’être un détail, que la méthode industrielle employée pour cela était une « première » en matière de génocide, oublie les près de deux millions qui sont morts de façon « traditionnelle », et le but d’éradication de tout un peuple qui fut presque atteint par les nazis.
Pour résumer, JMLP est un habile manipulateur des statistiques, rien n’est à proprement parler faux et nouveau dans son raisonnement, car il se focalise toujours sur une vision hautement réductrice des faits : on retrouve cela chez tous les négationnistes et révisionnistes, mais eux le font sans faux-fuyants.
Je rejoins totalement notre hôte dans son raisonnement : JMLP sera condamné pour contestation de crime contre l’humanité au lieu de l’être, par la conscience publique, pour bêtise et constance dans l’absurde. Mais ces dernières ne sont pas des délits et cette condamnation ne fera que le ravir, il l’exhibera tel un trophée et on reparlera de lui dans tous les médias.
Excellente plaidoirie. Vous feriez un excellent avocat pour JMLP. Pourtant j’ai l’impression qu’il n’apprécierait pas ce type de défense…
Une remarque seulement : JMLP se positionne volontairement à la limite légale. Quelle que soit cette limite, il ira la tutoyer. Il me semble donc assez sain que le juge prenne en compte cette volonté de provoquer et condamne au nom de l’esprit de la loi plus que selon sa lettre.
C’est pour cela qu’il y a un juge, pour apprécier ces éléments.
Vous passez vite sur Bourdin, qui n’a pas eu un comportement digne dans cette affaire. Bourdin est une perte de temps.
« Faut-il pour autant, à cause de ces offenses à la rationalité et à la justesse, les enserrer obligatoirement dans un corset répressif, surtout à partir du moment où le droit, pour s’adapter à ce que moralement on accable, doit être forcé ? »
La question est parfaitement posée. L’on mêle trop aisément la morale et le droit depuis de nombreuses années. Ne serait-ce qu’en matière de lois mémorielles où la mémoire et la morale en viennent à chahuter l’Histoire.
Quant à JMLP, ses agressions verbales inutiles signent son penchant pour la provocation déraisonnable jusqu’à l’imbécillité. Son fameux « point de détail de l’Histoire » entre dans ce registre.
De fait, les états-majors d’une part, les dirigeants politiques de l’autre n’ont jamais centré leur réflexion stratégique et tactique sur les déportations menées par le système nazi, quelles qu’en aient pu être les victimes. La raison en est simple : il fallait impérativement écraser militairement l’armée allemande sur les fronts est et ouest européens après l’avoir chassée d’Afrique ainsi que le Japon sur le théâtre extrême-oriental. Dans ce schéma, l’option militaire était prioritaire tout comme l’écrasement de la production industrielle allemande, avec en corollaire la recherche de l’effondrement moral de la population allemande pour assurer la victoire des alliés.
De là à en conclure que l’élimination de la population juive des différents pays européens est un détail de l’Histoire, il y a un raccourci ignoble et insupportable pour tout esprit éclairé. La solution finale reste la honte du système totalitaire nazi.
Ceci étant, est-il nécessaire de rendre délictuels ces propos ineptes et infâmes ? Comme vous je considère que c’est se donner bonne conscience en tordant l’esprit du droit, pénal notamment. On est sur la pente de la criminalisation de la pensée et donc peu éloigné des principes qui ont conduit les cathares au bûcher. Le processus intellectuel est le même qui vise à éradiquer l’hérésie. Schéma qui est aussi celui des tenants du djihadisme salafiste, mais avec des conséquences humaines d’une tout autre nature.
Cela a un nom : l’intolérance, celle que Voltaire a combattue. Cela est-il compatible avec les principes de la liberté, républicaine et démocratique ? La réponse me semble être : non.
Un mauvais père.
Que deux crocodiles s’entre-dévorent pour la première place au sein d’un même parti, rien de plus normal, mais là c’en est écoeurant, entre un père et sa fille.
Sa vie aura été un désastre affectif, brouillé avec ses autres filles, il cherche à tuer politiquement MLP. Narcisse brutal, il n’aime que lui.
Et si encore il s’agissait d’un schisme fondamental au sommet entre deux idéaux lumineux on pourrait le comprendre, mais la nullité de l’idéologie du FN rend incompréhensible cette situation.
Avec ou sans papa, le FN est un cloaque sans chasse d’eau.
Dès lors, une mise sous tutelle ou curatelle de justice s’impose pour JMLP, car chaque fois qu’il reçoit une facture de gaz, il pense à Auschwitz.
La tutelle permettrait aux proches de régler à sa place ses obligations d’abonné au gaz.
Sur M. Le Pen, deux petits détails qui ont de l’importance :
Jean-Marie Le Pen a fêté son 87ème anniversaire avec Dieudonné et Alain Soral – Le Lab Europe 1 : LOL !
Bravo à vous trois pour ce sketch génial ; si ça peut faire enrager toute l’inquisition moraliste intello bobo bien-pensante gauchiste, c’est tout bon ! LOL !
Le « détail » des chambres à gaz mène Jean-Marie Le Pen en correctionnelle : RE – LOL !
Ne serait-ce pas plutôt M. Le Pen qui mènerait les tribunaux par le bout du nez et en bateau ?? J’adore ce bonhomme qui accumule tous ces gags qui les font enrager ; chapeau bas ! et bien entendu LOL LOL LOL !
J’espère et souhaite ardemment qu’ils nous en ressorte des bonnes de temps en temps rien que pour le plaisir jouissif de voir les tronches des Sopo et toute la crème des SOS Racisme aux infos nous entonnant les couplets et refrains de « la bête immonde, le retour des z’heures sombres » et des énièmes plaintes engagées bien évidemment pour le faire taire une énième fois ; MDR LOL !
Cette ritournelle commence à fatiguer tout le monde. La culpabilisation à tout crin aussi. Cette façon de nous jeter perpétuellement ces millions de victimes à la figure sans avoir le droit d’émettre une simple objection devient même contre-productive.
https://www.youtube.com/watch?v=ytNLNIbOVWk
A trop vouloir en faire il va perdre le peu de clientèle politique qui lui reste. Spectacle pitoyable qui dessert celui qui en un temps disait tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas.
JMLP aime le « détail » qu’il ne voudrait pas être pour l’Histoire de France.
Bonjour Philippe
« On aurait pu considérer que c’était faire beaucoup d’honneur à l’entêtement sénile que d’en tirer des conclusions à charge. Je suis persuadé qu’à partir d’un certain niveau d’incohérence et d’âge, l’indifférence, de la part des institutions, n’est pas la pire méthode. Pour des personnalités comme celle de JMLP, la sanction serait déjà inscrite dans le désintérêt apparent. »
Je pense, en effet, qu’il est inutile d’accorder encore quelque crédit aux divagations de ce vieillard sénile qui présente tous les symptômes de « tatie Danielle », excellent film d’Étienne Chatiliez qui a su mettre en relief dans son personnage la méchanceté qui caractérise les gens qui vieillissent mal.
Le Général disait, en parlant de Pétain, que la vieillesse est un naufrage. Concernant JMLP, c’est exactement ça et le capitaine du « Paquebot » compte bien couler en entraînant avec lui tout son équipage. Après moi le déluge en somme. Tout cela est bien pathétique quoique insignifiant.
@Robert | 25 juillet 2015 à 19:07
D’accord avec votre avis, à une nuance près. JMLP n’a pas dit, je crois, que la Shoah était un détail de l’Histoire, mais bien de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre n’a pas été provoquée, menée, gagnée en fonction du génocide qui, de ce point de vue (j’y insiste), n’a eu qu’un rôle mineur.
En revanche, la Shoah est tout le contraire d’un détail si on l’envisage du point de vue de l’Histoire. Il s’agit alors d’un événement monstrueux, d’une portée universelle, dont la mémoire collective doit rester imprégnée à jamais.
En fait JMLP passe aujourd’hui plus pour un gâteux qu’un lutteur de sa cause, c’est d’une irréductible bêtise que de le faire se confronter à la justice, une nouvelle fois. La bêtise qu’il affiche est son meilleur procureur.
Il est définitivement hors-jeu et sa fille l’a condamné à la maison de retraite. Et là il se sent floué, on l’a dépossédé de sa petite entreprise ou PME, au choix, pour une usine de la politique. Cela il n’a pas digéré car désormais il est marginalisé, il le sait, son âge avancé, et bien qu’il porte beau, fait de l’ombre à tous ces jeunes du FN aux dents aiguisées et costards bien taillés. Eh oui, il apparaît comme d’une autre époque, en termes sportif on dirait qu’il a fait le match ou le Tour de trop.
On peut le comprendre et de s’accrocher ainsi, MLP voit grand et veut saisir sa chance de pouvoir s’inviter à la table du bipartisme qui a toujours existé, et surtout enfin de peser, peser dans les choix et pour cela il fallait écarter le père qui était lui un contrepoids.
On ne peut pas à la fois évoquer le problème et s’interdire d’en parler !
Le « détail » évoqué par JMLP n’a jamais porté sur le nombre de juifs morts du fait des nazis, mais sur le point de savoir s’il l’ont été ou non dans des chambres à gaz. La cruauté est-elle en cause dans les alternatives ? Même pas.
Les extensions à la mise en cause de la Shoah relèvent de la malhonnêteté intellectuelle chère à l’intelligentsia, et aux lâches qui ont peur de s’y affronter – j’aurais souhaité ici un peu plus de courage de la part de P. Bilger.
Sur l’existence des chambres à gaz, qualifier les recherches de R. Faurisson de délire est pour le moins rapide, d’une rapidité facile.
Vincent Reynouard a aussi fait des recherches sur le sujet, tout aussi inintéressantes !… A-t-on vu des discussions sur le sujet ? Aucune ?
La discussion est elle-même interdite car la seule possibilité qu’il puisse y avoir discussion est coupable !
Et le tout au nom des « droits de l’homme ».
Envoyez des cachets à Poutine avant de lui en parler si on ne veut pas le faire mourir de rire !
En réalité, le problème n’est pas que l’on mette en cause l’existence des chambres à gaz, mais la volonté délibérée d’exterminer les juifs. Par la famine, on pourrait douter, or, ce qui n’est pas permis, c’est de douter de l’intention des nazis. Il faut absolument que le nazisme soit consubstantiel à la volonté d’exterminer les juifs. Pourquoi ?
Là, il faut fouiller dans les turpitudes des marchands d’indignation, de leurs bénéficiaires, et tous les lâches qui suivent.
Le plus vraisemblable se trouve dans un propos de Himmler accompagnant des membres de la Croix-Rouge dans la visite d’un camp. Alors qu’on lui faisait remarquer qu’on y mourait beaucoup, il répondit : « ce n’est pas un camp de vacances, en Russie aussi, on meurt ».
Si on associe cela au principal grief fait aux juifs par les Allemands au retour de la grande guerre, d’y avoir échappé, on a la clef : il était exclu pour les nazis que les juifs dont on avait l’intention de débarrasser l’Europe certes sans ménagements mais sans les exterminer, sortent vivants de la guerre alors que les Allemands y seraient morts par millions.
Alors, on a cyniquement organisé la famine dans les camps pour régler un taux de mortalité au moins égal à celui des Allemands ; pour peu que la machine ait été déréglée par les bombardements des alliés ainsi que la guerre en Allemagne, cela a dégénéré en hécatombe.
Honneur à JMLP ! Il a toujours été un résistant, un rebelle à la racaille intellectuelle, et c’était la raison d’être du Front national qui est devenu un vulgaire parti populiste.
« Les délires de Faurisson n’ont jamais été les siens… »
Cependant, à l’origine, le détail de JMLP (1987- Le Grand Jury RTL-Le Monde) s’inscrit tout de même dans la chronologie et la mouvance négationniste des années 70 et 80 et de son chef de file Robert Faurisson. C’était à ces historiens que JMLP faisait directement référence en 1987.
http://www.ina.fr/video/CAB87032378
Trente ans après, réitérer le propos du détail alors même que depuis un nombre considérable de travaux de recherche historique n’ont cessé d’apporter un démenti cinglant au terme de détail utilisé par JMLP – de détailler, si j’ose dire – la réalité des chambres à gaz et l’ampleur à l’échelle d’un continent de l’entreprise d’extermination du peuple juif, si j’étais le juge, ce constat et la constance du propos de JMLP me conduirait à le condamner pour contestation de crime contre l’humanité.
« Strictement, cette interprétation prêtant aux pensées ou aux provocations des intentions implicites, des desseins secrets est infiniment dangereuse pour la liberté d’expression. »
Dans cette affaire, le juge peut-il séparer de façon nette et tranchée l’implicite de l’explicite ? le recours à l’implicite n’étant en réalité mobilisé et destiné qu’à éviter la condamnation.
Le juge peut-il s’abstenir de s’interroger sur l’intention ou le dessein secret du propos, au risque, oui, par la réponse qu’il va apporter à son interrogation, de criminaliser pour tous la liberté d’expression ?
Idéalement oui, une condamnation par la conscience publique serait nettement préférable à une condamnation pénale. Comme le dit très bien le commentateur Robert, le raccourci du détail est ignoble et insupportable.
Mais vous savez aussi que dans le réel un juge n’applique jamais strictement la loi. Quels que soient les garde-fous intellectuels que le juge s’impose pour limiter son pouvoir, il n’en demeure pas moins que sa fonction est aussi de dire au nom de tous qu’une parole peut être ignoble et insupportable.
Voilà, en m’appuyant sur votre billet, j’ai essayé modestement d’imaginer à gros traits quel serait mon débat intime si j’étais le juge.
@Martial Watrin | 26 juillet 2015 à 10:14
« Il s’agit alors d’un événement monstrueux, d’une portée universelle, dont la mémoire collective doit rester imprégnée à jamais. »
Ça y est, c’est reparti. Et donc le massacre du peuple cambodgien n’est qu’un détail dans l’histoire de la guerre de « libération ». Vous avez par contre légalement parfaitement le droit de contester le nombre de victimes ou les causes ou prétextes de ce génocide qui a été encensé par des journaux parisiens.
http://www.fonjallaz.net/Communisme/Cambodge/complices/liberation-17-avril-1975.jpg
http://www.clg-billom.ac-clermont.fr/journal/public/image_articles_2013/.Khmers_rouges_m.jpg
Ce qui doit être imprégné dans la mémoire collective c’est la folie et le génie du mal de l’être humain.
Comme l’avortement thérapeutique aux us jusqu’à six mois de grossesse afin de recueillir des foetus vivants avec la méthode de l’ultrason afin que le gosse se retourne en l’absence de contractions et puisse se présenter par les pieds pour ne pas abîmer la tête qui a le plus de valeur après le foie et les poumons… après vient la vente à la découpe.
https://www.youtube.com/watch?v=743FD2z75xs
Dans un silence total… alors à savoir si les chambres à gaz ont existé ou pas il y a 70 ans et pourquoi on entretient une mémoire collective plutôt qu’une autre, pourquoi on ignore l’une mais pas l’autre… l’Histoire le dira. Madame Claude Sarraute avait bien tenté une explication mais je la laisse seule juge de celle-ci.
J’ai toujours la même angoisse envers les personnes et les gens qui ramènent la vie d’un humain à des statistiques et des chiffres, là je prends peur et de me rappeler la réponse d’un combattant indigène d’Afrique qui tuait à la machette, pour lui c’était comme couper un roseau.
Quand on essaie juridiquement de mettre dans des cases la sémantique c’est en quelque sorte appliquer une échelle de valeur, un référentiel, rien de plus atroce, un meurtre est un meurtre, qu’il y en ait cent ou mille c’est pareil. Le but justement d’approcher et de flirter avec les chiffres, c’est vouloir utiliser la mécanique subtile du relativisme, la plus ignoble de toutes.
Bien sûr tout est différent dans les comparaisons, et de se laisser berner par un référentiel qui n’en est pas un. JMLP en a usé et les simples d’esprit y ont cru et d’autres s’y sont engouffré.
Il est inexcusable la première fois, sénile la seconde, il reste seulement le dégoût de la pensée d’un tel personnage qui parfois forçait le trait pour se faire entendre. Cela pouvait fonctionner avec une génération nostalgique d’un passé guerrier ou tout simplement frustrée de l’Algérie, mais l’Histoire est inexorable.
On n’est plus dans le même monde où il a vécu, les derniers relents d’un colonialisme exacerbé ont disparu. Sa fille l’a bien compris et lui seul vit dans une bulle désormais qui sent le rance. Allez JM à la niche semble lui dire MLP !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 26 juillet 2015 à 10:51
Pauvre Nebout avec votre négationnisme forcené concernant une réalité historique incontestable vous êtes surtout pathétique. De même en est-il de votre fanatisme pseudo-religieux qui relève surtout de délires et de complexes que vous complaisez à exhiber sans pudeur à longueur de commentaires et quel que soit le sujet du billet.
Giuseppe, bien sûr ! Mais un héritage est un héritage. A moins de démolir entièrement la maison, de distribuer l’argent à d’autres, et encore… il reste partie intégrante de votre vie car vous le partageâtes en son temps.
JM Le Pen : ce n’est pas le chant du cygne, c’est un mélange de hargne et de bêtise avant de quitter la scène. La honte.
@ Xavier NEBOUT | 26 juillet 2015 à 10:51
« …Le « détail » évoqué par JMLP n’a jamais porté sur le nombre de juifs morts du fait des nazis, mais sur le point de savoir s’il l’ont été ou non dans des chambres à gaz… »
Désolé, utiliser le vocable « détail » pour désigner 3,5 à 4 millions de morts, c’est bel et bien minorer outrageusement ce nombre de morts dans les chambres à gaz. Certes fort habilement il ne cite pas de chiffre et %, mais n’empêche qu’il sous-entend que les gazés le furent en nombre mineurs.
« …qualifier les recherches de R Faurisson de délire est pour le moins rapide, d’une rapidité facile. Vincent Reynouard a aussi fait des recherches sur le sujet, tout aussi inintéressantes !… »
Vincent Reynouard, outre ses pamphlets négationnistes, a commis un livre sur le massacre d’Oradour-sur-Glane. Cet ouvrage serait à mourir de rire, si les faits contestés n’étaient pas aussi graves.
Ces pseudo-historiens n’ont d’audience que dans les milieux révisionnistes et négationnistes, ils passent pour des tartuffes voire des imposteurs auprès de TOUS les historiens de la Seconde Guerre mondiale tant français qu’anglo-saxons. Ils ne font que donner un vernis historique aux « travaux » de feu Paul Rassinier, personnage fort douteux, notamment sur son expérience concentrationnaire et sa description de celle-ci.
« …le problème n’est pas que l’on mette en cause l’existence des chambres à gaz, mais la volonté délibérée d’exterminer les juifs… »
Vous proférez là une contre-vérité historique majeure : la conférence de Wannsee le 20 janvier 1942 qui regroupait les principaux chefs nazis, et où fut décidée dans le plus grand secret la solution finale.
Certes avant juin 1941 la politique des nazis à l’encontre des juifs ne fut pas criminogène : mesures d’exclusion de la vie publique et sociale, confiscation de leurs biens et tentatives avortées d’expulsion hors d’Europe continentale : vers la Palestine et surtout Madagascar (cette dernière leur fut suggérée par le groupe d’extrême droite sioniste Stern).
Mais à compter de juin / juillet 1941 l’extermination des juifs soviétiques fut de mise, les unités SS d’Einsatzgruppen s’illustrèrent dans cette tâche qui fit près de deux millions de mort : revoir le témoignage de Otto Ohlendorf, un des principaux chefs des Einsatzgruppen, au procès de Nuremberg. La solution finale décidée à Wannsee le 20 janvier 1942 (camps d’extermination avec les chambres à gaz) ne fit qu’étendre à toute l’Europe et surtout « industrialiser » ce que les nazis pratiquaient déjà en Union soviétique.
« …Alors, on a cyniquement organisé la famine dans les camps pour régler un taux de mortalité au moins égal à celui des Allemands ; pour peu que la machine ait été déréglée par les bombardements des alliés ainsi que la guerre en Allemagne… »
Et maintenant vous reprenez un des éléments de la thèse initiée par Rassinier, et théorisée par Faurisson et cie : famines, épidémies de typhus, hygiène déplorable, etc. seraient l’unique cause de la mortalité des juifs dans les camps d’extermination. De plus les bombardements alliés auraient même aggravé ces phénomènes, mais vous omettez de citer le Zyklon B : utilisé d’après les auteurs précités, pour uniquement procéder à la désinfection des camps d’extermination !…
Mon cher Xavier Nebout jusqu’alors je pensais que vous étiez un idolâtre du Maréchal, et un défenseur du régime de Vichy : choses fort contestables, mais pouvant légitimement se défendre. Mais maintenant je découvre que vous donnez dans le négationnisme, et sans les pudeurs et habiletés de langage de JMLP. J’ose espérer pour vous que le procureur de Bordeaux ne lira pas votre commentaire, car il serait bien capable de vous inculper de contestation de crime contre l’humanité tel un vulgaire JMLP !…
Le monde est suspendu aux excès de quelques familles : Kardashian, Sarkozy, Grimaldi, Le Pen, Hallyday…
« Parce que, pour une institution, le pouvoir ou la justice, il est tellement facile, évident, confortable, gratifiant, rapide d’aller vers la qualification pénale et la sanction. Alors qu’il est épuisant, dangereux, imprudent et difficile de favoriser la rectitude et, très modestement, de sauver la République à chaque fois qu’on échappe au réflexe et au préjugé au bénéfice de l’esprit critique.
Et libre.
Pour JMLP ou pour qui que ce soit d’autre.
Votre lutte contre les cornichons de toute espèce est sans fin. En particulier contre l’espèce affectée de dénégation spécifique, une affection dont je ne préjuge cependant aucunement de la cause.
J’ai eu affaire pour ma part il y a quelque temps, à une cornichonne sadique de première grandeur dont on ne comprend guère comment, à notre époque, elle a pu se retrouver au poste qu’elle occupe et dont il y a peu de chances qu’on la déloge.
Vous vous faites du mal à espérer en venir à bout et/ou que quelqu’un vous entende. S’agissant d’un certain type de cornichon, je pense en effet que l’amour est aveugle.
Offrez-nous donc plutôt une belle interview de BHL vous aurez de nombreux auditeurs attentifs, en particulier ceux qui vous charrient toujours gentiment à son sujet.
Il n’y a pas de réponse judiciaire adéquate à la bêtise, celle de Le Pen en l’occurrence.
Il n’y a pas de réponse judiciaire adéquate non plus à ce besoin collectif, ici à l’œuvre, et bien plus préoccupant, de montrer du doigt un coupable, et de noircir son âme à l’envi pour se délecter tout à loisir de ses infâmes turpitudes.
J’ignore si Jean-Marie le Pen est un négationniste ; il est, plus probablement, un antisémite ordinaire, modéré, représentatif du fond de sauce antisémite franchouille que Goldnadel a vécu dans son enfance.
Je ne lui imputerai donc pas la version hard du « détail », qui signifierait : oui, c’est bien regrettable que les Juifs aient été exterminés par les nazis, mais c’est peu de chose au regard de l’ensemble des morts dus à la Seconde Guerre mondiale.
Je m’en tiendrai à la version soft, qui signifie : après tout, c’est un détail si les Juifs ont été massacrés dans des chambres à gaz, ce qui est grave c’est qu’ils aient été exterminés.
Version qu’attribuent à Jean-Marie Le Pen la plupart de ses défenseurs dans cette affaire (j’ignore si ce fut sa défense devant la justice).
Eh bien, justement : ce n’est pas un détail.
(Je n’envisage même pas la version extrême, qui signifierait : bah, la Shoah a-t-elle vraiment eu lieu ? on n’en est pas sûr, et d’ailleurs quelle importance ?)
Cela étant, je suis partisan de l’abolition de toutes les lois « antiracistes », qu’elles visent des opinions, des paroles ou des actes.
La discrimination est une excellente chose. En fait, ce fut longtemps considéré comme une vertu.
Si vous frappez quelqu’un, eh bien, c’est un délit. Si vous le tuez, c’est un crime. Qu’il soit juif ou coiffeur n’a pas à rentrer en ligne de compte.
En revanche, si vous dites du mal des coiffeurs, vous êtes peut-être un abruti, voire un misérable, mais la justice n’a pas à s’en mêler.
D’ailleurs, pour finir sur une note plus légère, je ne sais pas si les chambres à gaz ont existé, mais s’il y a quelqu’un qui en serait passible, c’est bien le coiffeur de Goldnadel.
Comme beaucoup de gens je suppose, je ne m’étais pas donné la peine de reprendre connaissance de l’interview originale de Le Pen qui a lancé l’affaire du « détail », ce que je viens de faire grâce au lien de Véronique Raffeneau.
http://www.ina.fr/video/CAB87032378
Je complète donc mon commentaire précédent : ostensiblement, explicitement, c’est bien la version « soft » du détail qui a été soutenue par Jean-Marie Le Pen : ce qui est grave, c’est le génocide, pas le mode de mise à mort.
Mais simultanément, il a insinué qu’il croyait à une version beaucoup plus « hard » : il n’a pas vu lui-même les chambres à gaz, il se pose un certain nombre de questions, des « centaines de milliers » de Juifs ont été tués, les historiens débattent de ces questions, il n’y a pas de vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire.
On est donc bien dans cette figure de style caractéristique de l’antisémitisme : je l’ai pas dit, mais je le dis quand même, mais vous n’avez rien entendu, mais vous m’avez bien compris.
Huhuhu, que je suis fin et que je suis spirituel.
Rien que pour ça, les antisémites mériteraient la chambre à gaz.
@ calamity jane
Vous avez totalement raison, même un bulldozer n’effacerait pas tout, en particulier ce qui s’est passé avant.
@ Giuseppe | 26 juillet 2015 à 14:16
« …Cela pouvait fonctionner avec une génération nostalgique d’un passé guerrier ou tout simplement frustrée de l’Algérie… »
Ce qui fonctionnait dans les discours de JMLP au sujet de la guerre d’Algérie, cela auprès d’un certain nombre de militaires, c’était son abandon au FLN lors de son indépendance et les atrocités qui suivirent celle-ci. Opinion que l’on peut discuter, mais qui était à cent lieues d’une quelconque nostalgie du nazisme, et de la solution finale.
Beaucoup d’officiers putschistes et OAS avaient combattu dans la résistance ou les FFL, et ils ne portaient aucune quelconque admiration au nazisme : Hélie de Saint Marc, Godard, Léger, Sergent, etc. Seul J-J Susini qui n’était pas militaire, fut le leader d’un groupuscule ouvertement fasciste au sein de l’OAS, auquel s’étaient joints quelques nostalgiques de la collaboration. Sinistre personnage qui fut mêlé par la suite dans les années 70 à des affaires de braquage, fortement soupçonné de l’enlèvement et de la disparition de l’ex-trésorier de l’OAS !… Le FN, et donc JMLP, pas rebuté par un tel passé, en fit un candidat aux législatives en 1997.
Le discours révisionniste-négationniste de JMLP était destiné aux ex-membres de la LVF, anciens de la SS Charlemagne, ex-collaborateurs et miliciens. Exemple type : François Brigneau qui s’engagea dans la Milice juste après le débarquement, et cofondateur du FN dont il fut brièvement vice-président.
@ hameau dans les nuages | 26 juillet 2015 à 12:32
« …Et donc le massacre du peuple cambodgien n’est qu’un détail dans l’histoire de la guerre de « libération » »…
Le massacre par les Khmers rouges d’une partie du peuple cambodgien, 20% de sa population soit 1,7 million, est certes un génocide « moyen ». Mais néanmoins en pourcentage de population, il n’atteint pas le score des nazis vis-à-vis des juifs. Hélas ce n’est pas le seul génocide contemporain : Timor oriental, Tutsis et Hutus, au Kivu (province est de la RDC) aux cours des 10 / 15 dernières années 3 à 4 millions de civils massacrés (voir rapport de l’ONU non publié officiellement). Là on approche le record des nazis.
Je partage l’analyse de feu Joseph Rovan, historien d’origine juive et ancien déporté, sur l’erreur qui est de faire du génocide des juifs par les nazis une chose unique et indépassable. Cela permet de fait une relativisation de tous les autres génocides (passés et futurs), qui n’égaleront donc pas celui des juifs. La seule spécificité de ce dernier n’est pas son ampleur ou le pourcentage de sa population anéantie, d’autres génocides passés et contemporains les avoisinent, c’est seulement son « industrialisation » via les chambres à gaz.
« …Comme l’avortement thérapeutique aux us jusqu’à six mois de grossesse afin de recueillir des foetus vivants (…) pour ne pas abîmer la tête qui a le plus de valeur après le foie et les poumons… après vient la vente à la découpe… »
Attention à ne pas tout mélanger, le génocide des juifs avec l’avortement thérapeutique, et notamment celui que vous décrivez aux USA. Ce dernier est proprement scandaleux, il se situe dans la même veine que la GPA quasi toujours rémunérée. Les USA et d’autres pays en arrivent à la plus ignoble marchandisation du corps humain, cela au nom du profit à tout crin : stade ultime de l’ultralibéralisme.
Cela vaut bien évidemment pour le commerce de tous les organes humains ; exemple parmi d’autres : reins prélevés d’office sur des prisonniers de guerre serbes au Kosovo, que ce bon docteur Kouchner feignit d’ignorer. Peut-être que certains de leurs auteurs et destinataires, de par leur nationalité, ne pouvaient être taxés d’une telle ignominie.
@Robert Marchenoir | 26 juillet 2015 à 18:18
« il n’a pas vu lui-même les chambres à gaz, »
Il faut que quelqu’un l’emmène visiter le KL STRUTHOF , l’ancien camp de concentration de Natzweiler où la chambre à gaz fut aménagée en 1943 « à la demande des professeurs de médecine nazis de l’Université du Reich à Strasbourg afin de procéder à des expériences médicales. La chambre à gaz fut aménagée dans une petite pièce de 9 m2 à l’intérieur de l’ancienne salle des fêtes de l’auberge du Struthof, réquisitionnée dès 1941 par les SS pour y loger les premiers déportés en provenance du KL-Sachsenhausen. » – citation extraite de la page indiquée -, et de son musée.
« Du 14 au 21 août 1943, 86 déportés juifs provenant du camp d’Auschwitz y sont gazés ; leur corps devaient servir à établir une collection de squelettes pour le professeur August Hirt, directeur de l’Institut d’anatomie de l’Université du Reich de Strasbourg. »
Le Struthof est à 4 h 56 min de Paris par la A4 (455,4 km) . L’adresse est celle-ci :
Route Départementale 130, 67130 Natzwiller; Tél: 03 88 47 44 67
Cet August Hirt a « fui Strasbourg en septembre 1944, s’est caché à Tübingen dans le sud de l’Allemagne, puis suicidé le 2 juin 1945 à Schönenbach en Forêt-Noire.
Le 9 juillet 2015, des restes de ses victimes conservés dans un bocal et des éprouvettes et dont les chercheurs écartaient jusqu’ici l’existence, ont été découverts par le Dr. Raphael Toledano (médecin, membre du conseil scientifique du CERD-Musée du Struthof) avec l’aide du Pr. Jean-Sébastien Raul, dans le Musée de l’institut de médecine légale de Strasbourg. Cette découverte a été annoncée le samedi 18 juillet 2015 par la municipalité de Strasbourg dans un communiqué. » Extrait Wikipédia
L’institut de médecine légale de Strasbourg ne doit pas être très loin du Parlement européen et en tram ça ne doit pas prendre plus de quelques minutes.
« Rien que pour ça, les antisémites mériteraient la chambre à gaz. »
Et qu’est-ce que vous en feriez ensuite, une collection de bocaux vous aussi ?
Attention à ne pas dire n’importe quoi non plus. L’origine du ‘matériau’, si vous me passez l’expression, humain, n’est pas la condition nécessaire à qualifier l’horreur, quelque grief légitime que l’on pense avoir d’appliquer semblable traitement ou de seulement le mentionner dans une dialectique œil pour œil, dent pour dent.
« Rien que pour ça, les antisémites mériteraient la chambre à gaz. »
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 juillet 2015 à 18:18
Figurez-vous que votre souhait pourrait être réalisé. Vincent Reynouard, je pense que c’est lui, demande à être gazé dans les mêmes conditions que les juifs à savoir lieu, concentration et composition du zyklon B. Cela devrait être possible d’en trouver car homologué jusqu’en 1997 en France…
Après tout ce serait une excellente chose pour départager les tenants et les opposants à cette thèse.
Le Pen n’est ni révisionniste, ni négationniste, ni même particulièrement antisémite… il est un petit boutiquier dont le fonds de commerce est la provocation. Pourquoi tomber à chaque fois dans le panneau ?
@hameau dans les nuages | 26 juillet 2015 à 23:41
Si vous prenez la peine de consulter le lien indiqué dans le post dont la publication précède celle du vôtre, vous y lirez également que des déportés, principalement tziganes, ont servi de cobayes pour l’étude du phosgène, « aussi nommé dichlorure de méthanoyle, oxychlorure de carbone ou dichlorure de carbonyle. C’est un composé inorganique de la famille des oxychlorures et un gaz très toxique à température ambiante, qui fait partie des armes chimiques et gaz de combat de la classe des agents suffocants (comme le dichlore, le sulfure d’hydrogène ou le dibrome). Le phosgène est responsable de plus de 100 000 gazés pendant la Première Guerre mondiale. Plus tard, il fut utilisé par l’armée impériale japonaise contre les Chinois lors de la guerre sino-japonaise (1937-1945). » -Wiki –
« Le premier agent mortel employé par les militaires allemands fut le chlore. […] D’après une lettre du major Karl von Zingler, la première attaque au gaz chloré aurait eu lieu le 2 janvier 1915 : « Sur les autres théâtres militaires, cela ne va pas mieux et il a été dit que notre chlore était très efficace. 140 officiers britanniques ont été tués. C’est une arme horrible… »
« Le British Official History fait état qu’à la colline 60 :
« 90 hommes moururent du gaz dans la tranchée avant qu’ils n’aient pu atteindre une station médicale ; sur les 207 qui furent amenés à la station la plus proche, 46 moururent presqu’immédiatement et 12 après de longues souffrances. » etc.
Quant à la bataille de Verdun où, en particulier mon grand-père a combattu et été gazé, vous lirez ici entre autres ceci : « Les deux tiers de l’armée française combattent à Verdun. Des combats particulièrement durs. Les poilus qui en réchappent peuvent jouir de quelques moments de répit à l’arrière – pour 4 jours de combat, deux jours de repos – et se refaire – dans la mesure du possible – un moral. Ce n’est pas le cas des troupes ennemies jamais relevées, usées par « l’enfer de Verdun ». Car c’est bien d’un enfer qu’il s’agit. Des villages entiers sont détruits, les champs sont labourés par les obus, l’air est vicié par les gaz toxiques, les bois disparaissent pour laisser place à un paysage lunaire fait de cratères et de tranchées dans lesquels se terrent les survivants. »
En ce qui concerne le Zyklon_B un pesticide à base d’acide cyanhydrique utilisé comme gaz génocidaire, l’article auquel donne accès ce lien est très explicite.
Quand bien même elles ne seraient pas délictuelles, il me paraît particulièrement inapproprié et indécent de se livrer à des batailles de petites phrases à propos de tels événements.
Quoique hors sujet je voudrais interroger – sans polémique aucune – les historiens et les juristes de ce blog sur le thème qui fait parler les journalistes en ce moment :
quel pays étranger accepterait la visite durant plusieurs semaines d’un chef d’État français accompagné de mille personnes ?
Quel(s) autre(s) chefs d’État la France a-t-elle déjà accepté de recevoir accompagné(s) de mille personnes ?
L’identité de ces personnes est-elle connue des autorités françaises ?
Quel autre État que le nôtre aurait accepté la visite d’un chef d’État étranger accompagné d’une telle « suite » ?
Y a-t-il un pilote dans notre avion ?
@Xavier Nebout
« Le « détail » évoqué par JMLP n’a jamais porté sur le nombre de juifs morts du fait des nazis, mais sur le point de savoir s’il l’ont été ou non dans des chambres à gaz »
Faux. Il n’a jamais contesté ni les camps de concentration ni l’utilisation des chambres à gaz pour accélérer la mise à mort des juifs. Lorsqu’il dit, et répète puisque ça plaît, que c’est un détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale c’est en comparaison des plus de cinquante millions de civils morts durant cette guerre et des (plus ou moins) vingt-cinq millions de soldats dont cinq millions sont morts en captivité.
L’URSS a perdu plus de huit millions de soldats pour délivrer l’Europe des nazis et libérer les prisonniers des camps de concentration, mais la France ne daigna pas rendre hommage à ces morts le 9 mai dernier.
Le 6 août 1945 Hiroshima reçut une bombe atomique d’uranium d’environ 15 kilotonnes (l’équivalent de quinze mille tonnes de TNT). Plus de cent mille personnes furent tuées sur le coup. Il sera recensé cinquante mille morts à la suite de cette folie.
Le 9 août Nagasaki (240 000 habitants en 40) reçut une bombe de plutonium de 17 kilotonnes. Environ 75 000 personnes en moururent immédiatement.
Tous ces morts l’ont été au cours de la Seconde Guerre mondiale, ne l’oublions pas non plus.
Une réussite sociale aussi éclatante sur un vrai faux « détail », c’est pas mal non ?
En la matière chacun voit ce qu’il veut voir de l’histoire : exemple, les adulateurs de Céline qui acceptent que soient censurées (pas une censure d’État mais une censure de la part de son épouse et de son éditeur) les œuvres où son pro-hitlérisme est flagrant.
Ce qui est ennuyeux ce n’est pas ce que ce monsieur déclare mais que d’autres personnes l’applaudissent et c’est ces personnes dont la Justice doit freiner l’ardeur potentielle, laisser cette parole inepte se développer sans entrave est trop risqué.
@Trekker
A vous lire, les Allemands ont tué deux millions de juifs sur le front de l’Est, et quatre millions dans les chambres à gaz.
Or, on compte six millions de juifs morts du fait des Allemands pendant la guerre.
Donc selon vous, aucun ne serait mort dans les camps du fait de sous-alimentation, froid, et autres atrocités ou mauvais traitements divers ?
Voilà qui suffit à vous discréditer.
Après avoir relu votre page Monsieur Bilger, je réalise que ce n’est pas seulement le « détail » qu’il faudrait juger, ce « détail » est un concept/icône qui ne peut être détaché d’une conception : c’est cette conception qu’il faut remettre en cause et pas seulement le concept du « détail ».
@Trekker | 26 juillet 2015 à 23:14
« Attention à ne pas tout mélanger, le génocide des juifs avec l’avortement thérapeutique »,
Ah bon ? Pourquoi ? d’un côté on a la déportation programmée de juifs innocents jusqu’à ce que mort s’ensuive et de l’autre l’exécution programmée d’enfants à naître de mères dont on veut même supprimer le délai de réflexion, afin de récupérer la chair de leur chair. Pour moi c’est digne de Mengele d’autant plus que cela n’est pas fait dans l’ivresse de la violence d’une guerre mais froidement, méthodiquement, en temps de paix. Et qui plus est par des associations dont le but est paraît-il humanitaire.
Si le génocide juif est patent je n’ai pas trop compris pourquoi le pragmatisme allemand, que l’on peut voir encore appliqué à la Grèce, s’est perdu dans une méthode d’élimination coûteuse extrêmement difficile à appliquer pour diverses raisons notamment physico-chimiques alors que cyniquement des moyens plus rapides devant l’ampleur de la tâche existaient, notamment les fusillades qu’ils ont d’ailleurs faites par ailleurs. Les soviétiques eux-mêmes l’avait appliquée en forêt de Katyn en éliminant les cadres de l’armée polonaise, l’attribuant aux nazis.
Mais j’arrête là car je vois poindre déjà certaines menaces judiciaires à l’égard de certains intervenants. Ce moyen de défense de brandir le martinet est très dommageable. N’est-on pas dans l’ère de la pédagogie ?
Sinon vous êtes partisan de la VO du 11.9 où la théorie de Newton est remise en cause? Vaste débat aussi où pointent les termes galvaudés de révisionnisme et négationnisme. Un candide se demanderait bien pourquoi.
https://www.youtube.com/watch?v=EevMOYosNsU
@ Catherine JACOB
Vous me faites un cours sur l’existence des gaz de combat. Je n’ai jamais nié qu’ils aient été fabriqués et employés. Je pourrais même ajouter que si vous avez une piscine vous utilisez l’un de ses composants à l’état solide à l’insu de votre plein gré. Sans mauvais jeu de mot, c’est la concentration qui fait le poison.
@NRV
Cet aplatissement lamentable devant le roi d’Arabie saoudite, et qu’on n’accepterait pas pour la reine d’Angleterre, est une atteinte grave à l’honneur, sentiment désuet mais ancré dans la nature humaine, ainsi qu’à la fierté d’appartenance à une nation.
C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire en ce moment.
Malheureusement, se vendre pour quelques Rafale, il n’y a rien à attendre de mieux de François Hollande.
Rédigé par : NRV | 27 juillet 2015 à 10:05
Y a-t-il un pilote dans notre avion ?
Ben oui, de chez Dassault aviation et armements !
Ces pétroleurs peuvent tout se permettre maintenant qu’ils ont signé un bon de commande… CQFD
@ Xavier NEBOUT | 27 juillet 2015 à 10:53
Tels les révisionnistes-négationnistes à la Faurisson dont vous êtes un zélé disciple vous ergotez sur des détails secondaires, pour tenter fort maladroitement de masquer la réalité de l’extermination massive dans les chambres à gaz.
Les environ deux millions de morts sur le front de l’Est résultant des Einsatzgruppen ne purent pour une part même minime mourir du fait de sous-alimentation, froid, etc. Ils étaient immédiatement exécutés par lesdits Einsatzgruppen !
Quant aux 3,5 à 4 millions de juifs qui périrent dans les camps d’extermination, la part due à la sous-alimentation, au froid, aux mauvais traitements, etc. est relativement minime pour un simple raison. A l’arrivée des convois ferroviaires les déportés étaient triés immédiatement : enfants, vieillards, la majorité des femmes et les adultes non aptes à un travail physique étaient immédiatement dirigés dans les chambres à gaz.
A partir de la fin de l’été 1944 les nazis sachant qu’ils allaient être repoussés de Pologne où était la majorité des camps d’extermination, et obsédés par leur élimination des juifs, ne procédèrent plus à ce tri préalable, tous les juifs étaient systématiquement gazés dès leur arrivée : cas notamment des convois provenant d’Europe centrale.
Je me demande comment un fervent catholique comme vous va puiser sa foi, digne d’un croisé… probablement chez ces « saint hommes » que furent l’abbé de Cîteaux et monseigneur de Mayol de Lupé (aumônier de la LVF) !…
@hameau dans les nuages | 27 juillet 2015 à 11:29
« …d’un côté on a la déportation programmée de juifs innocents jusqu’à ce que mort s’ensuive et de l’autre l’exécution programmée d’enfants à naître de mères dont on veut même supprimer le délai de réflexion, afin de récupérer la chair de leur chair. Pour moi c’est digne de Mengele d’autant plus que cela n’est pas fait dans l’ivresse de la violence d’une guerre… »
On peut parfaitement être pour des questions éthiques et / ou religieuses contre l’avortement, et c’est votre droit le plus strict, mais de là à utiliser pareil argument !…
Jusqu’à la fin de la 11ème semaine de grossesse ce n’est qu’un embryon, et il ne commence à se transformer en foetus qu’à partir de la 12ème semaine : mais même alors dans les quelques semaines suivantes ce foetus n’est qu’un être humain en devenir *. Raison pour laquelle la loi française fixe le délai maximum pour une IVG à douze semaines.
* Notion prêtant à controverse non pas d’un point de vue médical ou biologique, mais religieux et plus spécialement catholique.
« …Si le génocide juif est patent je n’ai pas trop compris pourquoi le pragmatisme allemand (… ) s’est perdu dans une méthode d’élimination coûteuse extrêmement difficile à appliquer (….. ) lorsque cyniquement des moyens plus rapides devant l’ampleur de la tâche existaient, notamment les fusillades qu’ils ont d’ailleurs faites… »
Contrairement à ce que soutiennent les révisionnistes par mauvaise foi et incurie scientifique, l’élimination de grande quantités d’individus par gazage au Zyklon B est facile et peu coûteuse. A titre de comparaison, voir ce que donnait déjà l’emploi d’obus à gaz en 1915/1918 chargés au phosgène. Si les nazis ont recouru auxdites chambres à gaz, Zyklon B et camps d’extermination, c’est uniquement par pragmatisme et « rationalité industrielle ». Cela offrait un rendement bien supérieur et moins coûteux que les fusillades réalisées par les Einsatzgruppen.
@Catherine JACOB@Robert Marchenoir | 26 juillet 2015 à 23:26
Je croyais que chacun, ici, pouvait faire la différence entre un propos sérieusement soutenu et une plaisanterie.
Il est bien évident que je ne réclame pas la peine de mort pour antisémitisme. Je viens même d’écrire que je suis pour l’abolition des lois punissant l’expression des opinions antisémites ! Je ne peux pas être plus clair…
De même que j’accueillerais favorablement une grâce présidentielle pour le coiffeur de Goldnadel.
En revanche, de même que je réclame le droit juridique pour les antisémites à dire les choses les plus stupides et les plus odieuses, je réclame le droit social pour tout un chacun de plaisanter, y compris dans les matières les plus scabreuses.
C’est aussi l’élévation de certains sujets au statut de tabous qui excite la haine des antisémites et autres raconteurs d’histoires.
Et puis surtout, une saine liberté de se livrer à de robustes plaisanteries est le gage le plus sûr d’une rectitude générale de la pensée dans l’espace public.
Commencez par interdire aux gens de faire des blagues jugées de mauvais goût, vous finirez très vite par leur interdire d’exprimer des pensées que tel ou tel groupe de pression trouverait peu conformes à ses intérêts.
Le droit de l’homme à rigoler est l’une des plus efficaces protections de la liberté.
@Trekker
Quel historien ! Quelle rigueur dans les sources !
Ceci dit, les Einsatzgruppen se sont trouvés confrontés aux pogroms spontanés sitôt l’armée russe partie dans tous les pays de l’Est. Ils ont même parfois sauvé des juifs pour les amener en déportation. Pour le reste, nous avons les montages grossiers de la propagande soviétique, et effectivement des cas où ils ont « achevé le travail », rarement eux-mêmes.
Quant aux sources, c’est souvent à la télé que l’on trouve les meilleurs documentaires à condition de faire un peu de tri.
Il y en a eu un excellent sur les Einsatzgruppen qui correspond à ce que je viens d’en dire, et un autre sur l’affaire d’Oradour, avec l’interview de Vincent Reynouard, images et documents à l’appui – avant que l’on songe que cela pouvait être du révisionnisme…
Il est vrai que le coiffeur de Goldnadel mérite une sanction, de même que son dermatologue car il se gratte souvent pendant l’entretien. Quelques séances de kinésithérapie devraient améliorer son assise sur un fauteuil, on se tient droit et non avachi lorsqu’on cause à un avocat général.
@ hameau dans les nuages | 26 juillet 2015 à 23:41
« Vincent Reynouard, je pense que c’est lui, demande à être gazé dans les mêmes conditions que les juifs à savoir lieu, concentration et composition du zyklon B. Cela devrait être possible d’en trouver car homologué jusqu’en 1997 en France… Après tout ce serait une excellente chose pour départager les tenants et les opposants à cette thèse ».
Vous pensez que c’est lui… Eh bien, essayez de ne pas vous tromper, cela pourrait avoir de fâcheuses conséquences.
Décidément, on en découvre tous les jours. Je pensais avoir touché le fond de l’ignominie antisémite, mais non : d’aucuns creusent toujours.
Voyez-vous, c’est cela qui est détestable dans l’antisémitisme, au moins autant que la haine envers les personnes : le mépris affiché pour l’intelligence, la rectitude et la vérité, la glorification de l’hypocrisie, du mensonge et de la bêtise.
Plus encore que la promotion de la persécution des Juifs, c’est cela qui fait de l’antisémitisme une idéologie profondément antisociale. Après tout, il y a de nombreuses sociétés d’où les Juifs sont pratiquement absents, et qui connaissent pourtant le virus antisémite.
Si vraiment Reynouard, ou un autre négationniste, fait mine de réclamer le gazage à son bénéfice, il est encore plus méprisable que je ne le pensais.
Nous sommes exactement dans la figure de style que je dénonçais tout à l’heure concernant l’interview du « détail » : l’antisémite est celui qui se complaît dans le mensonge ouvert, flagrant. C’est celui qui construit un échafaudage intellectuel tordu dont il sait qu’il est faux et dont il sait que la fausseté est manifeste pour tout individu le moindrement censé, mais qui jouit précisément de faire le malin aux dépens de toute une catégorie de personnes, les Juifs – mais ce pourrait être les coiffeurs.
Il se trouve que ce sont les premiers qui ont été choisis pour cible constante depuis des millénaires, avec des conséquences dépassant largement la simple vexation.
Vincent Reynouard peut, tout à loisir, « demander à être gazé au Zyklon B, dans les mêmes conditions que les Juifs, à savoir : lieu, concentration et composition », certain qu’il est que personne n’accédera jamais à sa demande, puisque (surprise, surprise !) l’assassinat est interdit en France, et que le Zyklon B est un poison.
Et, fidèles à leur méthode caractéristique, les complotistes vous précisent même « qu’il devrait être possible d’en trouver, puisqu’il a été homologué jusqu’en 1997 » : le petit détail prétendument scientifique, inconnu de tous, qui est censé accréditer l’ensemble du bobard.
Passons sur le travail de cochon que constitue l’élaboration de ce mensonge, puisque précisément, si le Zyklon B était « homologué » jusqu’en 1997, eh bien c’est qu’il ne l’est plus et qu’on ne peut donc pas en « trouver ».
Le mensonge dans le mensonge dans le mensonge : le plaisir de mentir au moyen d’un truc dont les ficelles se voient gros comme une maison ajoute à la jouissance de l’antisémite.
Toujours les mêmes ficelles d’arnaqueurs de rue qu’on retrouve dans toutes les dénonciations de complots imaginaires, et qui consistent à convaincre l’auditoire de regarder ailleurs, de fixer son attention sur le chapeau d’où sortira le lapin, au lieu de conclure à la présence du mécanisme qui assure la réussite du tour de magie.
C’est ainsi que ceux qui vous assurent « qu’il n’y a jamais eu d’avion qui se soit écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001 » prétendent à grands cris que Washington refuse de rendre publiques les vidéos des caméras de surveillance, et qu’on n’a pas retrouvé de débris d’avion sur place.
Manque de chance, les photos prises après le drame par les autorités montrent très clairement les débris du train d’atterrissage – mais ces photos-là, les complotistes ne vous les montrent pas !
De même, ceux qui prétendent que les Américains et Israël ont organisé le 11-Septembre nous inondent d’obscurs détails pseudo-scientifiques sur la résistance des matériaux et la chute des corps, mais c’est pour mieux détourner l’attention des milliers de faits, noms, lieux, circonstances, établis par l’enquête judiciaire. On sait parfaitement qui a commandité, planifié et exécuté le 11-Septembre, où, quand, comment, pourquoi, etc. On a les témoignages, les preuves, les aveux, les revendications, etc. Ils sont accessibles à tout le monde, mais encore faut-il accepter d’en prendre connaissance.
Et bien sûr, les complotistes ne se sont jamais donné la peine de nous expliquer ce que seraient devenus les passagers de l’avion dont ils prétendent qu’il ne s’est jamais écrasé (car s’il y a une chose dont on est sûr, c’est qu’il a bien décollé !). Ils ne prennent jamais la peine de nous expliquer pourquoi les Américains et les Juifs auraient posé des explosifs dans les tours alors qu’ils auraient pu « se contenter » (d’après leur fable) d’envoyer les avions s’écraser dessus (collisions que même les complotistes ne nient pas – ce serait difficile, tout le monde les a vues !). Etc., etc.
C’est pareil avec les antisémites et les négationnistes, et ce sont d’ailleurs souvent les mêmes.
La bêtise et la malhonnêteté sont déjà difficilement supportables, mais lorsqu’elles ont pour but d’excuser le meurtre de masse tout en assurant le confort moral de leurs auteurs, elles sont franchement odieuses.
Le yin et le yang…
Dans ce foutraque de « détails » on oublie Jean-Pierre Raffarin, qui propose tout simplement de faire engrosser nos bergères de Creuse, et autres départements dépeuplés, par les migrants de Lampedusa…
Les Allemands y avaient pensé avec le « Lebensraum »…
Qui a convoqué Raffarin au tribunal ?
@ Xavier NEBOUT | 27 juillet 2015 à 18:14
« …les Einsatzgruppen se sont trouvés confrontés aux pogroms spontanés sitôt l’armée russe partie dans tous les pays de l’Est. Ils ont même parfois sauvé des juifs pour les amener en déportation… »
Votre propos serait du plus haut comique s’il ne traitait pas d’événements aussi tragiques : le massacre, sciemment, de deux millions de personnes.
« …un autre sur l’affaire d’Oradour, avec l’interview de Vincent Reynouard, images et documents à l’appui – avant que l’on songe que cela pouvait être du révisionnisme… »
Je vous signale que le livre de Vincent Reynouard sur Oradour-sur-Glane a été interdit à la vente quasiment dès sa parution, et que son auteur à fait quelques mois de prison pour avoir commis cette infamie.
Connaissant bien le sujet et pour cause, je vous conseille vivement de lire « Oradour » aux éditions Liana Levi et « Oradour : la politique et la justice » aux éditions Lucien Souny publiés par Jean-Jacques Fouché, philosophe, historien et premier conservateur du centre de la mémoire d’Oradour. J’ose espérer que cela vous ouvrira peut-être l’esprit, et cela vous changera de vos auteurs fétiches apôtres du révisionnisme.
Cet acharnement hystérique contre un homme pour l’interprétation spécieuse de propos qui n’auraient attiré l’attention de personne s’ils avaient été tenus par quelqu’un d’autre, par exemple en cours par un professeur d’histoire, le déni de liberté d’expression le visant alors que les hommes du Régime, toujours en fonction du deux poids deux mesures qui les anime, ont invoqué cette dernière quand les auteurs d’abjections innommables ayant visé des millions de croyants – et pas uniquement des musulmans – afin de les blesser ont été tués, tout cela rendra plus tard bien des historiens perplexes, qui s’interrogeront sur l’état mental de nos politiques, journalistes, magistrats et de millions de Français incultes qui ignorent les nuances diverses que peuvent posséder certains mots de la langue française.
Jean-Marie Le Pen peut-il être considéré comme étant bête et quasi « gaga » par ceux qui cherchent à atténuer sa responsabilité réelle ou supposée dans cette affaire ?
Je crois qu’il est avant tout quelqu’un refusant de suivre le troupeau, de reprendre indistinctement en bêlant tout ce que la société actuelle de formatage de masse nous impose par le canal de ses médias.
Rappelons aussi que le doute, le doute au sens scientifique, a été considéré à tort ou à raison comme une avancée intellectuelle depuis l’époque des « Lumières », ce doute étant même glorifié et mis en avant pour justifier le laïcisme, qui est une forme de contestation de choses qui sont pourtant aussi parfois manifestes et évidentes.
Mais en laissant Jean-Marie Le Pen de côté, le fond du problème ne réside-t-il pas plutôt dans cette infâme loi Gayssot qui a été mise sur pied non pas à de nobles fins humanistes mais pour réduire une partie notable de l’opinion au silence dans un climat permanent de chasse aux sorcières tout en permettant à ceux qui l’ont promulguée de jouer aux parangons de vertu et de faire oublier leur propres turpitudes, autrement plus graves que celles qu’ils reprochent aux autres ?
@ Robert Marchenoir | 27 juillet 2015 à 19:05
Mais arrêtez de déblatérer avec vos commentaires fleuves. Le zyklon B n’est pas un poison au sens où vous l’entendez mais un insecticide au départ, dont la finalité a été dévoyée. Le sel aussi peut être un poison et à l’inverse la mort aux rats à dose infinitésimale peut rendre la viande de bœuf plus saignante en faisant éclater les vaisseaux (bon appétit !). Vous voulez piéger tout interlocuteur avec votre mot clé : « antisémitisme », vade retro satanas ! Prouvez-le !
Voilà, voilà, j’allais rajouter « à vos ordres ! » :
http://sansconcessiontv.org/phdnm/des-milliers-de-temoins-reponse/
il existe aussi une vidéo.
Vous savez que vous êtes pénible ? Vous êtes le premier ici à proposer le gazage des antisémites, j’abonde dans votre sens et vous retournez la situation à votre avantage. Vous êtes aussi comme ça dans la vie privée ? Pile t’as tort, face j’ai raison ?
Sinon « l’inventeur » des gaz de combat, prix Nobel de chimie et initiateur des premiers essais (pas avec le zyklon B, peu efficace) in situ pendant la première de combat s’appelait Fritz Haber. Il était juif même si comme sa première épouse, juive aussi, ils s’étaient convertis. La première attaque au gaz effroyable contre les poilus comme toute nouveauté dans l’horreur de la guerre fit que son épouse, chimiste également, se suicida en suivant…
Les considérations patriotiques de Fritz Haber passaient devant toutes les autres. Et je ne fais pas de tous les sémites l’origine de nos maux comme vous le sous-entendez. C’est très pénible de votre part.
Sinon « le complotiste » vous dirige sur Wikipédia où vous pourrez lire que le Zyklon B est toujours produit mais avec une appellation différente : l’Uragan D2.
« Le Zyklon B est encore produit en République tchèque à Kolín sous le nom de « Uragan D2 », et vendu pour la lutte contre les insectes et les rongeurs. Une variante commerciale, du nom de Zyklon, était encore homologuée en France jusqu’en 1997 pour la désinsectisation de locaux de stockage. »
Du cyclone à l’ouragan, tout est une question de violence de la dépression. En espérant que celle qui arrive ne nous entraîne pas à de telles extrémités.
Je savais bien que votre réflexe pavlovien allait être titillé en parlant du 11.9, MDR !…
@ Parigoth | 28 juillet 2015 à 10:45
« …Mais en laissant Jean-Marie Le Pen de côté, le fond du problème ne réside-t-il pas plutôt dans cette infâme loi Gayssot… »
Totalement d’accord avec vous, cette loi et les autres dites mémorielles qui ont suivie sont à la fois inutiles, et servent de prétexte pour tenter de censurer des chercheurs fort sérieux : cas de Pétré-Grenouilleau pour son ouvrage sur les traites négrières.
D’ailleurs la loi Gayssot fut dès l’origine dénoncée par la majorité des historiens, tant de gauche que de droite. Il y a deux ans lors du congrès annuel des historiens à Blois, même Robert Badinter dénonça l’inutilité et les dérives de cette loi Gayssot ainsi que de toutes les autres dites mémorielles.
D’après lui et pour les autres historiens présents elles ne font que donner une publicité inespérée à de pseudo-historiens, cela au travers des procès qui leurs sont intentés. Alors qu’en l’absence de poursuites pénales leurs « travaux » resteraient des plus confidentiels, et sombreraient rapidement dans l’oubli. En outre elles servent de prétexte pour exercer un climat de censure sur nombre d’historiens tout à fait respectable, qui sont contraints à traiter certains sujets avec une infinie prudence, voire souvent à ne pas les aborder.
Notre hôte a amplement raison de dire que les propos récents de JMLP ne devraient pas être condamnés par la justice mais par la conscience publique, pour bêtise et constance dans l’absurde.
Et un et deux et trois zéro !
Troisième victoire judiciaire de J-M Le Pen contre le FN concernant le congrès organisé par ce parti pour lui retirer son titre de président d’honneur.
Il semblerait que la Justice fasse preuve d’une certaine bienveillance envers le vieux patriarche, ce qui est relativement nouveau comme attitude.
On va finir par croire que dans la famille Le Pen, c’est lui le gentil. 🙂
@ hameau dans les nuages | 28 juillet 2015 à 10:49
« Mais arrêtez de déblatérer avec vos commentaires fleuves ».
Ah, voilà. Le petit dictateur de pâté d’immeuble qui sommeille chez tant de Français se réveille. Je ne sais où ailleurs que chez nous, la rage égalitariste va jusqu’à reprocher à autrui d’écrire des textes trop longs.
Trop longs par rapport à quoi ? Par rapport à votre ignorance ? Votre paresse ? Votre capacité à lire quelque chose de moins sommaire qu’un SMS, ou de moins ridiculement caricatural que les slogans des négationnistes ?
Ça vous fatigue, de lire ? Eh bien, ne lisez pas, personne ne vous y oblige.
C’est quand même un monde, ça. Sur Internet où l’espace ne coûte rien (et s’il coûte quelque chose, ce n’est pas vous qui le payez !), dans un lieu où les contributions de chacun sont bénévoles, il s’en trouve pour manifester de l’aigreur parce qu’autrui écrit trop long.
Insondable mesquinerie du franchouille biberonné au communisme depuis soixante-dix ans, qui se sent insulté jusqu’au tréfonds de son être lorsque quelqu’un apporte une contribution qui prend trop de place.
Il ne faut pas gagner trop d’argent, il ne faut pas faire des fermes de mille vaches, il ne faut pas écrire de commentaires trop longs. Ça dérange le sens de la justice des socialistes.
Et puis ça fait ressortir un peu trop que leurs fermes ne sont pas rentables, et que leurs commentaires antisémites sont absurdes et méprisables.
En revanche, vous, votre déversement interminable de considérations oiseuses sur le Zyklon B qui sont totalement non pertinentes par rapport à ce dont nous parlons, il n’est pas trop long, je suppose ?
Mais vous aurez encore fait le malin, vous aurez encore prétendu que vous ne faites que proposer le gazage des antisémites tout comme moi, vous aurez encore insinué que les Juifs ne sont pas pour rien dans leur massacre par les chambres à gaz (qui cependant n’existent pas), puisque c’est un Juif qui aurait inventé les gaz de combat pendant la Première Guerre mondiale.
A part ça, vous tremblez d’indignation lorsqu’on dénonce la bassesse des antisémites.
Vous arrivez à vous regarder dans un miroir ?
@ Parigoth | 28 juillet 2015 à 10:45
« …Rappelons aussi que le doute, le doute au sens scientifique, a été considéré à tort ou à raison comme une avancée intellectuelle depuis l’époque des « Lumières »… »
Totalement d’accord avec vous, le doute au sens scientifique du mot est une avancée intellectuelle majeure. Et pour en revenir au sujet qui nous intéresse : Einsatzgruppen, camps d’extermination, chambres à gaz et donc au génocide des juifs, je suis à cent pour cent d’accord pour que des historiens discutent, naturellement en se basant sur des documents irréfutables ou du moins sérieux, les chiffres couramment admis et qui sont souvent par trop globalisants. A savoir le nombre précis, autant que faire se peu, de juifs massacrés par les Einsatzgruppen sur le front de l’Est. Deux millions environ, c’est le chiffre fréquemment avancé, mais il faudrait tenir compte des cadres soviétiques tués lors de ces massacres. Certes s’il est incontestable que la grande majorité des victimes furent juives, et que parmi les cadres soviétiques nombre d’entre eux aussi étaient juifs ou d’origine juive, ces derniers furent fusillés en tant que soviétiques et non comme juifs. Bien sûr la différence est sémantique, car au final le « score » des Einsatzgruppen reste hélas le même.
Pour les camps d’extermination et concentration, là aussi bien souvent la différence est d’ordre sémantique : seul le mode de tuer change. Les camps de concentration non équipés de chambre à gaz avaient des taux de mortalité dus à l’enfer du travail forcé approchant ceux d’extermination. La durée de vie moyenne d’un détenu n’excédait guère un an, donc quasiment les seuls déportés qui y survécurent furent des adultes robustes, et déportés majoritairement aux cours de la dernière année de guerre. Les détenus y étaient en général pour fait de résistance ou supposés tels, en tant qu’agents du SOE et aussi pour des raisons politiques : donc pour ce qu’ils avaient commis ou étaient susceptibles de commettre. Mais parmi tous ceux-ci un certain nombre étaient des juifs, non déportés en tant que tels, mais qui subissaient le même sort que les autres déportés (exemple : Henri Krasucki déporté au camp de Jawischowitz puis à Buchenwald).
Dans les camps d’extermination, donc ceux équipés de chambres à gaz, tous les juifs ne furent pas gazés systématiquement à leur arrivée cela suite au tri effectué lors de celle-ci : voir mon précédent commentaire sur ce sujet. Les adultes aptes au travail forcé et arrivés dans la dernière année de guerre, hormis ceux des derniers convois venant d’Europe centrale gazés sans aucune discrimination, survécurent dans une certaine proportion (exemple : Simone Veil). Pour être honnête et juste il faut prendre en compte les tziganes, qui étaient traités comme les juifs ce que l’on oublie bien trop souvent. En conséquence le chiffre couramment admis de quatre millions de juifs gazés à Auschwitz, principal camp d’extermination, est probablement exagéré et mériterait encore des recherches plus approfondies.
Certes tout cela est une comptabilité macabre entre juifs, tziganes et autres déportés, mais celle-ci ne doit pas être prétexte à nier ou minorer outrageusement le génocide des juifs, et les crimes de masse sciemment organisés par les nazis : Einsatzgruppen, camps d’extermination et concentration.
Les « travaux » de pseudo-historiens, de Rassinier à Reynouard en passant par Faurisson, sont de la même veine que les thèses complotistes de Thierry Meyssan au sujet des attentats du 11 septembre aux USA. La méthode est toujours la même : partir d’un présupposé politique, accumuler moult détails fort accessoires qui sont triés soigneusement en fonction de la « cause », et tout cela en occultant le principal et le contexte général.
Le seul ouvrage récent digne d’intérêt sur les crimes de masse nazis et soviétiques entre 1933 et 45, est celui de l’historien Timothy Snyder, traduit en français chez Gallimard : « Terres de sang. L’Europe entre Hitler et Staline ».
@Trekker
Pour ce qui est de savoir « accumuler moult détails fort accessoires qui sont triés soigneusement en fonction de la cause », vous êtes à l’occasion un artiste. Et lorsqu’on vous met le nez dans vos contradictions, on « ergote ».
Les pogroms ayant eu lieu au retrait des soviétiques des pays de l’Est auraient fait quelques 500 000 morts avant que les Einsatzgruppen arrivent et souvent même y mettent fin.
Cela a l’air de vous déranger. Pourquoi donc ?
Quant aux révisionnistes, il faut choisir, soit on prétend faire de l’histoire et on est révisionniste par principe, soit on est le mouton bêlant après l’officiel, depuis l’interdiction de parler de races et donc de l’origine de la race blanche, des origines du judaïsme, du christianisme, des indo-européens, du retour d’Aristote par le mont Saint-Michel etc. etc. et évidemment la Shoah au sujet de laquelle vous me semblez être un brillant imposteur.
PS : Dans un précédent commentaire, le nombre de morts dans les camps autrement que par les chambres à gaz était infime, maintenant vous rectifiez largement. Etudiez donc les sujets avant de vous poser en professeur.
« …Cet attentat odieux qui voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic… » : l’affirmation de Raymond Barre a fait plutôt sourire (enfin, pas tout le monde…) alors le « détail » de Le Pen mérite-t-il autant d’indignation ? Et le négationnisme des communistes quant aux dizaines de millions de Russes tués ou exterminés dans les goulags, il semble que cela gêne beaucoup moins ?…
Lévi-Strauss a eu l’audace de dire (à peu près) que la Shoah fut un détail des événements de l’humanité, qui a connu bien d’autres ignominies. Le Pen en fait se démarque à sa façon du gauchissement de la nouvelle politique de Marine Le Pen.
@Trekker
« La méthode est toujours la même : partir d’un présupposé politique, accumuler moult détails fort accessoires qui sont triés soigneusement en fonction de la « cause », et tout cela en occultant le principal et le contexte général. »
Ah bon ! La méthode de l’enquête est originale, d’un côté on a des témoins irréfutables et de l’autre ils sont accessoires, même dignes de foi comme les pompiers survivants… ou pas… Des professionnels. Vous avez à votre disposition les enregistrements audio entre eux et leurs officiers à l’intérieur des tours (sous-sols inclus) alors qu’ils combattaient les incendies provoqués par l’écrasement des avions.
Toujours cette histoire de détails accessoires.
Vous me direz, j’ai appris à un de mes frères, ancien chef de projet béton armé que c’était trois tours qui étaient tombées droit dans leurs fondations et non pas deux. Et la troisième sans avion. Souvent la sidération provoquée par un événement supprime toute velléité de raisonnement et de pragmatisme. Mais à froid là je ne comprends plus très bien.
Croyez-moi, ce jour-là on a assisté à une partie de bowling planétaire passionnante dont on n’a pas fini de voir les conséquences. Et le vulgum pecus sans aucune fonction ni responsabilité, cela m’intéresse.
Oh M. Bilger vous un juriste… vouloir faire condamner M. Le Pen pour… bêtise… Je vous condamne à relire le Code et à me citer l’article concernant ce délit.
@Achille
« Il semblerait que la Justice fasse preuve d’une certaine bienveillance envers le vieux patriarche, ce qui est relativement nouveau comme attitude. »
Il semblerait, surtout, que les avocats de MLP se soient pris les pieds dans le tapis de la procédure et que MLP n’ait pas, avant d’exclure son père, vérifié le processus statutaire…
Et une fois que cela a été acté en première instance, il est impossible, devant la juridiction de second degré, de rectifier le tir…
La justice « bienveillante » n’a donc rien à voir là-dedans, Achille : prenez la peine de lire les décisions rendues avant de nous sortir ce genre d’arguments… c’est écrit en français et accessible à tous…
@ Xavier NEBOUT | 29 juillet 2015 à 10:11
« Les pogroms ayant eu lieu au retrait des soviétiques des pays de l’Est auraient fait quelques 500 000 morts avant que les Einsatzgruppen arrivent et souvent même y mettent fin… »
Certes quelques pogroms eurent lieu dans l’ouest de l’Ukraine * entre l’été 1941 et le début de 1942, mais ils furent bien loin de faire les 500 000 morts que vous avancez. Vos bons Einsatzgruppen, des Casques bleus avant l’heure à vous lire, y mirent très rapidement fin avec leurs méthodes usuelles : les fusillades de masse. Les pogroms ukrainiens n’étaient que du travail d’amateurs peu méthodiques et guère « productifs », comparativement aux Einsatzgruppen. Là on voyait bien tout le professionnalisme rigoureux de la Waffen SS qui s’était déjà fait la main en Pologne !…
* Dans cette partie ouest de l’Ukraine fort antisémite (actuellement très europhile), une part non négligeable de la population accueillit l’armée allemande tels des libérateurs, cela se comprend aisément vu les atrocités commises précédemment par le stalinisme. Mais près de la moitié de la population bascula très vite dans la Résistance, cela au vu des atrocités commises par l’armée allemande : pour elle ces Ukrainiens n’étaient que des slaves, race inférieure tout juste bonne à faire de serviles paysans.
Mais les plus antisémites et/ou antisoviétiques de ces Ukrainiens furent un vivier pour l’armée allemande ; environ 200 000 s’engagèrent dans ses rangs et les plus fanatiques constituèrent la division SS Galicie. Celle-ci compta près de 20 000 hommes et ne fit pas que combattre l’Armée rouge, elle s’illustra entre autres par sa sauvagerie en Tchécoslovaquie en 1944 et 1945 notamment dans sa lutte contre les partisans locaux ou supposés tels.
« Dans un précédent commentaire, le nombre de morts dans les camps autrement que par les chambres à gaz était infime, maintenant vous rectifiez largement… »
Soit je me suis mal exprimé, soit plus vraisemblablement vous avez lu mes propos au travers de vos préjugés. Sur ce, je vous laisse à vos délires et vos lectures de Saint-Loup, vos mémoires de Degrelle, vos oeuvres de Faurisson, etc.
@Trekker | 28 juillet 2015 à 18:07
« Le chiffre couramment admis de quatre millions de juifs gazés à Auschwitz, principal camp d’extermination, est probablement exagéré »
Un peu de sérieux ! Vos informations datent. En 1990, les plaques indiquant que quatre millions de personnes étaient mortes à Auschwitz ont été retirées. Elles ont été remplacées en 1995 par des plaques indiquant qu’en ce lieu « les nazis ont assassiné un million et demi d’hommes, de femmes, d’enfants, en majorité des juifs ».
Jean-Claude Pressac (nazi mais édité par Klarsfeld, allez comprendre) a donné un chiffre inférieur à 800 000. Annette Wieviorka (historienne, fille de déporté) parle de 500 000 victimes (mais chambres à gaz uniquement).
Moralité : laissons les historiens travailler (de préférence les sérieux).
@ sbriglia@Achille Meyssan | 29 juillet 2015 à 11:35
« Il semblerait, surtout, que les avocats de MLP se soient pris les pieds dans le tapis de la procédure et que MLP n’ait pas, avant d’exclure son père, vérifié le processus statutaire… »
Assez consternant de constater que les avocats de MLP « se soient pris les pieds dans le tapis » sur un élément de procédure qui pour des juristes professionnels aurait dû être anticipé.
Finalement, il n’y a pas que le père qui se fait tacler sur un point de détail.
MLP est elle-même avocate, me semble-t-il, mais vu les gadins qu’elle se prend régulièrement dans tous les procès qu’elle intente, je pense qu’elle a besoin d’un bon stage de remise à niveau.
@Trekker
Votre ton professoral vous voue au ridicule. Evidemment, sous l’anonymat, il y a moins de risques.
Il y a eu des pogroms dans tous les pays de l’Est. En Roumanie, on a compté quelque 15 000 à Lasi, et 13 000 à Jassy. Aussi en Pologne, comme à Jedwabne, 1000 « seulement ».
Des millions par ci des millions par là, arrêtez de vous balancer tous ces millions à la figure ; vous faites un concours ? On se croirait sur le site de la Française des jeux ou au casting de « Qui veut gagner des millions ». C’est du passé, tout le monde s’en fiche et contrefiche ; j’ai relevé une perle aujourd’hui aux infos, hors sujet mais qui vaut son pesant de cacahuètes : Cazeneuve accuse Eurotunnel et le tient responsable de l’insécurité qui règne dans ses tunnels, les migrants risquent leur vie à cause de l’insouciance de cette entreprise qui n’a pas pris les dispositions nécessaires pour assurer leur sécurité ; là je crois qu’on a atteint les bas-fonds de la stupidité abyssale de ce gouvernement complètement à la masse et à la ramasse !
@ Chris | 29 juillet 2015 à 13:59
« En 1990, les plaques indiquant que quatre millions de personnes étaient mortes à Auschwitz ont été retirées. Elles ont été remplacées en 1995 par des plaques indiquant qu’en ce lieu « les nazis ont assassiné un million et demi d’hommes, de femmes, d’enfants, en majorité des juifs »… »
Mea culpa le chiffre d’environ trois et demi à quatre millions de juifs gazés que je citais concernait l’ensemble du système des camps d’extermination nazis. Ma confusion qui ne vaut pas absolution pour cette grossière erreur, vient du fait qu’Auschwitz était un des principaux et le plus connu des camps d’extermination.
A priori il y a consensus des historiens, hors les révisionnistes et négationnistes, et des principales organisations juives sur cette fourchette totale de juifs gazés.
@Savonarole | 27 juillet 2015 à 18:19
« …on se tient droit et non avachi lorsqu’on cause à un avocat général. »
Non, Goldnadel est bien, sa posture va de pair avec ses idées.
Marre de tous ces commentateurs de salon avec leurs mesquines batailles de chiffres concernant les crimes des nazis !
Les juifs ont été persécutés, pourchassés, déportés, assassinés, gazés, par millions parce que juifs, en vertu d’une idéologie inhumaine, fascisante et raciste, c’est un fait. Voilà qui devrait imposer un minimum de réflexion aux blablateurs intarissables. Pitié pour ceux qui restent et qui ont perdu un ou plusieurs de leurs ascendants et n’ont que faire de leurs ridicules querelles de statistiques mortifères. Comme si l’homme n’était dans l’esprit de ces comptables de la mort programmée qu’un numéro de code (semblable à celui tatoué de façon indélébile sur le poignet du supplicié) et non une entité éminemment digne et respectable, un être unique et inviolable.
Allez plutôt vous recueillir à Auschwitz et si vous passez par Jérusalem, faites une hale à Yad Vashem, notamment dans le carré des enfants dont les noms sont égrenés sans relâche dans ce lieu de la mémoire sous une voûte étoilée…
@ hameau dans les nuages | 29 juillet 2015 à 11:11
Ah bon ! La méthode de l’enquête est originale, d’un côté on a des témoins irréfutables et de l’autre ils sont accessoires, même dignes de foi comme les pompiers survivants… ou pas… Des professionnels. Vous avez à votre disposition les enregistrements audio entre eux et leurs officiers à l’intérieur des tours (sous-sols inclus) alors qu’ils combattaient les incendies provoqués par l’écrasement des avions.
Comme quoi, j’étais tombé juste en liant la rage négationniste des antisémites aux fables sur « la thèse officielle du 11-Septembre » : ce sont bien souvent les mêmes qui propagent les deux mensonges.
Je connais, hélas, mes bonshommes.
On remarquera, dans ce précieux spécimen du délire contemporain, la façon dont le complotiste balance toujours des détails reliés à rien et inconnus de tous (sauf de sa secte), sans jamais expliquer en quoi ils étayeraient ses dires, mais qui laissent entendre que, lui, il en sait long, contrairement à tous ces abrutis « d’historiens officiels » et de naïfs « esclaves du système » qui les suivent.
Ooooh ! Les pompiers ont dit des trucs ! Ah, ben zut, alors ! Les pompiers, comme nous le dit notre ineffable délirant, ce sont des professionnels… des gens sérieux… ils ne peuvent pas mentir.
D’ailleurs, ils sauvent des femmes et des enfants, donc ce sont des gentils. Ils possèdent la vérité.
Peu importe que d’autre professionnels tout aussi professionnels, les policiers, disent exactement le contraire de ce que disent — pardon : sont censés dire les pompiers. En plus, eux, ils ont la responsabilité de mener des enquêtes et de capturer les criminels, alors que les pompiers sont simplement chargés d’éteindre les incendies — ce n’est pas la même profession, figurez-vous.
Si vous êtes un professionnel de la plomberie, ça ne vous donne pas pour autant la légitimité de remettre en cause la « thèse officielle des dentistes » sur la façon la plus adaptée d’arracher les dents.
En revanche, les professionnels de l’inexistence des chambres à gaz semblent être aussi des professionnels de l’inexistence des attentats qui causent du tort aux Etats-Unis, ce qui est tout à fait cohérent d’un point de vue nazi.
Faut-il rappeler qu’Adolf Hitler avait préparé une attaque extraordinairement semblable au 11-Septembre : l’écrasement de bombardiers-suicides sur les tours de Manhattan, et exactement pour le même motif déclaré : « rabattre le caquet de la finance juive cosmopolite en son coeur même, à New York » (je cite en substance et de mémoire) ?
Pour en revenir aux méthodes sournoises, mais toujours identiques et parfaitement reconnaissables de nos menteurs professionnels, le « truc » consiste à balancer dans la conversation une prétendue révélation sur ce que les pompiers (par exemple) auraient dit ; mais bien entendu, non seulement ces baratineurs ne nous expliquent jamais le rapport avec la choucroute, mais en plus ils ne se sentent même pas tenus de nous rapporter les propos en question !
Les pompiers ont dit des trucs, ça devrait nous suffire. Et puis, nous savons ce qu’ils ont dit même lorsqu’ils étaient dans les sous-sols, et ça, ma brave Gertrude, c’est le poteau rose, car tout le monde sait bien que les complots s’organisent dans les sous-sols !
Vous êtes donc censés comprendre que « les pompiers » ont croisé, dans la cave du World Trade Center, un type avec des papillotes, un nez crochu et un brassard marqué « Mossad », qui traînait derrière lui une lourde caisse marquée « Danger, explosifs ».
Voilà ce que veut nous expliquer notre ami hameau, mais il ne peut pas, vous comprenez, ces gens-là sont partout, ils tiennent tout, et un accident de voiture est vite arrivé.
J’espère ne pas avoir dépassé le quota du nombre de lignes autorisé par la cellule locale du parti communiste, au nom de « l’égalité des chances » des commentateurs, de la « réduction des inégalités » entre ceux qui argumentent leurs propos et ceux qui racontent des sottises, et de la « redistribution » de l’espace blogosphérique au profit des défavorisés de la comprenette.
@ Xavier NEBOUT | 29 juillet 2015 à 16:06
Nulle envie de m’enfermer dans votre pseudo-comptabilité macabre et la réfutation de vos X inepties sur les pogroms, massacres et génocide des juifs.
Pour vous apaiser écoutez religieusement le « Horst-Wessel-Lied » et « Marschiert in Feindesland », dont je ne doute pas qu’ils trônent dans votre discothèque… et bien évidemment ce ne peut être que des collector !…
@Robert Marchenoir | 29 juillet 2015 à 21:00.
Relisez-vous en étant au calme avec une verveine. Vous êtes en plein délire. Je ne vais pas inonder le blog de Monsieur Bilger avec des liens factuels que vous contesterez avec une argumentation enfantine (nez crochu, papillotes…). Provocatrice. Quelques mots clefs sur votre moteur de recherche et vous aurez tout à votre disposition même si parfois l’enveloppe les contenant ne vous convient pas. Après tout un légiste digne de ce nom n’a pas peur de se salir. Ce sont les vacances, faites comme si vous étiez devant une mouclade avec un rosé bien frais.
Il reste 28 pages du rapport officiel sur le 11.9 (dans lequel aucun des témoignages contrariant la vo n’a été cité ce qui semble être le comble pour le fruit d’une instruction digne de ce nom). Ces 28 pages restent classifiées et des sénateurs américains demandent actuellement, quatorze ans après les faits, qu’elles soient ouvertes au public.
Le rôle trouble de l’administration Bush avec l’Arabie saoudite.
Je vous laisse celui-ci venant sans doute d’un site complotiste à n’en point douter :
http://www.lefigaro.fr/international/2015/02/02/01003-20150202ARTFIG00430-ces-28-pages-qui-menacent-l-axe-washington-riyad.php
@ Mary Preud’homme
« Les juifs ont été persécutés, pourchassés, déportés, assassinés, gazés, par millions parce que juifs, en vertu d’une idéologie inhumaine, fascisante et raciste, c’est un fait. »
Idéologie fascisante et raciste, certes, mais inhumaine ?
Il n’y a que les hommes pour être inhumains. Il est humain, uniquement humain, d’être inhumain. C’est malheureusement ainsi que nous sommes.
Et il est vieux comme le monde, plus précisément vieux comme l’homme, de désigner des coupables et de croire indispensable de les éliminer pour préserver la paix…
C’est bien contre cette croyance fausse, irrationnelle, injuste que nous devons sans cesse lutter.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 30 juillet 2015 à 12:28
—-
Inhumain au sens de monstrueux, ce que dans le contexte tout le monde avait compris, sauf vous apparemment. Inutile de jouer sur les mots !
@ Mary Preud’homme
Oh, je ne joue pas sur les mots…
La matière est trop grave.
« Moi, je suis humain, lui, il est inhumain (sous-entendu indigne de la qualité d’homme, indigne de vivre) » : est ainsi résumé, en quelques mots, le mécanisme universel qui conduit à éliminer, tuer, massacrer, exterminer…
Seul manière d’y échapper : considérer l’autre, tel qu’il soit, humain/inhumain, comme un semblable.
@ Robert Marchenoir | 29 juillet 2015 à 21:00
« Faut-il rappeler qu’Adolf Hitler avait préparé une attaque extraordinairement semblable au 11-Septembre : l’écrasement de bombardiers-suicides sur les tours de Manhattan, et exactement pour le même motif déclaré : « rabattre le caquet de la finance juive cosmopolite en son coeur même, à New York » (je cite en substance et de mémoire) ? »
Pourriez-vous rechercher les références de cela ? Merci.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 30 juillet 2015 à 19:11
—-
J’ai parlé d’idéologie inhumaine Monsieur l’Inquisiteur. Vous devriez apprendre à bien lire avant de faire des commentaires hors de propos et qui plus est vous obstiner dans votre erreur grossière.
@ Mary Preud’homme
Moi aussi je parle d’idéologie inhumaine. Ne le sont-elles pas toutes d’ailleurs ?…
Pourquoi prenez-vous mes propos pour des attaques personnelles ? Je mentionne une tentation universelle.
Chris | 30 juillet 2015 à 20:39
Curieusement, les documents les plus exhaustifs et les plus étayés dont j’avais pris connaissance, à l’époque où ce point d’histoire était ressorti, semblent avoir disparu du Web. Ces textes vous donneront néanmoins un point de départ pour vos recherches :
http://bit.ly/1DjA4GD
Voyez les notes de bas de page de Matthias Küntzel, en particulier l’article du 24 octobre 2003 de John Cooley dans l’International Herald Tribune, « Meanwhile : Hitler also plotted to bomb New York ».
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2522904/Adolf-Hitler-set-Manhattan-ablaze-56-years-Al-Qaeda.html
http://www.spiegel.de/international/zeitgeist/operation-pastorius-hitler-s-unfulfilled-dream-of-a-new-york-in-flames-a-716753.html
Un documentaire de télévision a été réalisé sur le sujet.
@ Robert Marchenoir | 29 juillet 2015 à 21:00
« …Faut-il rappeler qu’Adolf Hitler avait préparé une attaque extraordinairement semblable au 11-Septembre : l’écrasement de bombardiers-suicides sur les tours de Manhattan, et exactement pour le même motif déclaré : « rabattre le caquet de la finance juive cosmopolite en son coeur même, à New York » (je cite en substance et de mémoire) ?… »
Certes il caressa ce projet et dès avant-guerre, mais les fabricants allemands ne purent jamais réaliser des bombardiers capables de cela. Quelques prototypes furent bien construits dans ce but, mais ils ne réussirent pas à les rendre opérationnels. Ce fut notamment le cas du Heinkel He 177 A dont les quelques exemplaires fabriqués connurent moult défaillances dues à sa conception, et du Junkers Ju 488 qui ne fut réalisé qu’au nombre de deux prototypes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinkel_He_177
https://fr.wikipedia.org/wiki/Junkers_Ju_488
Bien sûr nombre de prototypes existaient en 1944 / 45, mais étaient au stade de la planche à dessin. De plus à partir de 1943, l’Allemagne commençait à manquer des matières premières nécessaires à la fabrication des ses chasseurs et bombardiers « classiques ». Même son fleuron le Messerschmitt Me 262 entrée en service opérationnel en septembre 1944 et en petit nombre, souffrit de cette pénurie de matières premières : entre autres ses réacteurs dont la durée de vie n’excédait guère les dix heures !…
Toutes ces rodomontades d’Hitler relevaient de la même veine que ses « armes secrètes » en 1945, qui elles étaient censées inverser le cours de la guerre et lui donner la victoire.
@ Trekker | 02 août 2015 à 21:40
Oui, Trekker. Hitler n’est pas arrivé à ses fins. Nous le savons. Ce n’est pas cela l’important. Ce qui compte, c’est qu’il a tenté de faire à peu près la même chose que les terroristes du 11-Septembre, et pour les mêmes raisons. Et que sa résolution fut suffisamment forte pour conduire à un début d’exécution.
Libre à vous, soixante-dix ans après la fin de la guerre, de qualifier de rodomontades les recherches nazies sur les armes secrètes. Ceux qui se sont pris des V1 dans la figure à Londres (et aussi à Paris) n’ont pas songé à les qualifier de rodomontades.
Ce n’est pas pour rien que les Alliés se sont arraché les scientifiques impliqués dans ces « rodomontades » après la guerre, et ont mené à leur terme plusieurs des recherches qu’ils avaient lancées.
@Trekker | 02 août 2015 à 21:40
« Toutes ces rodomontades d’Hitler relevaient de la même veine que ses « armes secrètes » en 1945, qui elles étaient censées inverser le cours de la guerre et lui donner la victoire »
Les assassinats, expériences sur des vivants, génocides et autres solutions finales programmés par Hitler et sa clique de malades mentaux qualifiés de rodomontades, autrement dit réduits à de simples fanfaronnades, les survivants et familles de victimes de ces criminels fous furieux qui se comptent par dizaines de millions apprécieront !
@ Robert Marchenoir | 02 août 2015 à 22:26
Bien évidemment si je qualifie de rodomontades les propos d’Hitler sur ses soi-disant « armes secrètes », cela ne concerne pas les V1 et encore moins les V2, qui eux existaient et étaient hélas opérationnels. Qu’il ait voulu faire un 11 Septembre avant l’heure c’est certain, mais dans sa mégalomanie, il surestimait largement les capacités de son industrie aéronautique. Elle était, en 1945, bien incapable de mettre ce projet à exécution.
Aucun V1 ou V2 ne fut jamais tiré sur Paris fort heureusement, contrairement à Londres : les rampes des V1 étaient fixes et orientées exclusivement sur Londres, quant aux V2 lancés à la verticale ils auraient pu théoriquement être tirés sur Paris. Il me semble mais je suis pas formel, que ce fut pour une question de portée de ces fusées, car leurs sites de lancement étaient situés dans le nord-ouest de l’Allemagne.
Le MI6 anglais connaissait très bien l’existence de V1 et V2, et avait même récupéré un exemplaire qui s’était crashé en Pologne : V1 ou V2 ? Raison pour laquelle les bombardiers britanniques opérant de nuit courant 1943, rasèrent quasiment le centre de recherche de Peenemünde (opération Hydra). Évidemment le MI6 était loin de connaître tous les détails des recherches et technologies développées par les scientifiques allemands dans le domaine des fusées.
Bien sûr les alliés se sont arrachés les scientifiques allemands, notamment ceux travaillant sur les fusées (exemple type : Von Braun qui sera le père de la mission Apollo) et dans l’aéronautique sur les réacteurs. Car en matière de fusées ils avaient une compétence et une avance notables, mais quant à parler d’armes secrètes, c’était bel et bien une rodomontade d’Hitler.
S’il y eut des armes secrètes ce fut bien du côté alliés : machine de Bletchley Park dite de Turing qui cassait tous les codes allemands (son existence ne fut révélée que fin 1970, des photos et schémas d’elle ne seront publiés que courant 1990), et le programme Manhattan US (bombe atomique) dont on ne découvrit l’existence que suite aux deux bombes lâchées sur Hiroshima et Nagasaki.
@Mary Preud’homme | 02 août 2015 à 22:37
« Les assassinats, expériences sur des vivants, génocides et autres solutions finales programmés par Hitler et sa clique de malades mentaux qualifiés de rodomontades, autrement dit réduits à de simples fanfaronnades… »
Si votre haine à mon encontre ne vous aveuglait pas, vous n’auriez pas écrit un tel propos. Mon précédent commentaire portait uniquement sur le projet utopique d’Hitler d’envoyer des avions suicides sur New York, ses pseudo « armes secrètes » censées lui assurer la victoire en 1945, et n’avait donc aucun rapport avec les génocides, solution finale, etc.
« Si votre haine à mon encontre ne vous aveuglait pas, vous n’auriez pas écrit un tel propos. Mon précédent commentaire portait uniquement sur le projet utopique d’Hitler d’envoyer des avions suicides sur New York, ses pseudo « armes secrètes » censées lui assurer la victoire en 1945, et n’avait donc aucun rapport avec les génocides, solution finale, etc.
Rédigé par : Trekker | 03 août 2015 à 02:03″
Il ne s’agit pas de haine, rassurez-vous… Ce n’est pas mon genre, d’autant plus vis-à-vis d’un contributeur qui n’est que virtuel et n’inspire pas de passions excessives. Mais seulement de la mauvaise foi, à l’image de celle que vous nous servez et resservez à longueur de temps sur un peu tous les sujets, allant même jusqu’à projeter sur votre contradicteur vos propres préjugés pour le disqualifier.
Vous voyez que c’est énervant et… malhonnête quand ça vous tombe dessus !
Moralité : ne faites pas aux autres etc.
@ Mary Preud’homme | 03 août 2015 à 06:33
« Il ne s’agit pas de haine (….) vis-à-vis d’un contributeur qui n’est que virtuel et n’inspire pas de passions excessives. Mais seulement de la mauvaise foi, à l’image de celle que vous nous servez et resservez à longueur de temps sur un peu tous les sujets, allant même jusqu’à projeter sur votre contradicteur vos propres préjugés pour le disqualifier.(..) ne faites pas aux autres etc. »
Libre a vous de ne me pas m’apprécier, d’être ignorante sur nombre de sujets et d’étaler sans cesse votre vie. Mais cela ne vous autorise pas à caricaturer outrageusement mes propos, me taxer de mauvaise foi, vous feriez bien de vous appliquer votre propre adage : ne faites pas aux autres etc.
Au plaisir de ne plus lire vos commentaires sur moi !…
@Trekker
Je n’ai pas de connaissances particulières sur les V1, mais Wikipédia (qu’il ne faut pas croire aveuglément) écrit qu’un d’entre eux est tombé sur Paris, qu’ils n’ont pas été tirés exclusivement contre l’Angleterre et qu’ils ont fait au total 25 000 morts.
Concernant l’expression armes secrètes, c’est vous qui l’avez utilisée. Mettons que les nazis développaient des armes très avancées pour leur époque, en particulier dans le domaine aéronautique (et qu’ils gardaient secrètes, je suppose, jusqu’à leur utilisation éventuelle, comme tout le monde !). Si la guerre s’était prolongée, ils auraient très bien pu se doter de l’arme atomique.
Quant à la bombe atomique américaine, elle était secrète pour beaucoup de monde… sauf pour Staline, qui était mieux informé sur le sujet que de très hauts officiels américains, grâce à un espion placé au coeur même du centre de recherches. Lorsque Truman l’a prévenu de son existence et de son intention de l’utiliser contre le Japon (sans mentionner explicitement son caractère nucléaire), Staline était déjà au courant, car ses équipes travaillaient à la bombe russe à partir des renseignements volés aux Etats-Unis.
Les nazis furent à l’origine de nombreuses innovations technologiques dans le domaine de l’armement, pas toutes aussi spectaculaires que les projets d’avions futuristes, mais pas moins importantes. Par exemple, ils ont inventé, et utilisé sur le champ de bataille, un système de vision nocturne pour l’aide au tir, qui fut même adapté pour les fantassins. Ce sont eux aussi qui ont inventé… la « kalachnikov », ou plus précisément le premier fusil d’assaut, qui a plus tard été repris et modifié par Kalachnikov avec le succès que l’on sait.
@ Robert Marchenoir | 03 août 2015 à 17:08
« Je n’ai pas de connaissances particulières sur les V1, mais Wikipédia (qu’il ne faut pas croire aveuglément) écrit qu’un d’entre eux est tombé sur Paris… »
Mea culpa, quelques V1 tombèrent bien sur Paris et ce après sa libération, mais il semble fort probable que cela ait résulté du dérèglement de la centrale à inertie assez sommaire, chose relativement fréquente. Fréquemment étaient catapultées, depuis des rampes de lancement fixes inclinées en obliques, celles qui couvraient un arc de cercle couvrant la conurbation de Londres et 9520 V1 furent lancés ainsi. Mais une version était lancée à partir d’avions Heinkel, environ 6500 le furent tant sur Londres qu’Anvers, Liège et Bruxelles.
Avec les V1 les Allemands inventèrent en quelque sorte le premier missile de croisière, un Cruise Missile en nettement plus rustique et autrement imprécis !….
Je n’ai nullement inventé l’expression armes secrètes, je n’ai fait que la reprendre de Hitler et Goebbels. Ceux-ci à partir de fin 1944 et en 1945 l’employèrent abondamment, mais ce n’était que propagande et intox pour tenter de galvaniser l’armée et la population face à la défaite inéluctable.
« Si la guerre s’était prolongée, ils auraient très bien pu se doter de l’arme atomique… »
Certes on peut toujours l’imaginer mais ce n’était guère réaliste avant de nombreuses années et cela pour plusieurs raisons. La plupart des grands scientifiques allemands en pointe sur l’atome, dont nombre étaient juifs ou d’origine juive avaient fui pour échapper aux persécutions, généralement aux USA.
L’approvisionnement en eau lourde provenant de l’usine de Norsk Hydro à Vemork en Norvège fut stoppé par les Anglais au travers de quatre raids : commandos et bombardement aérien de l’usine. Les scientifiques allemands subsistant avaient absolument besoin de cette eau lourde car ils travaillaient sur un projet de réacteur nucléaire l’utilisant comme modérateur de neutrons : sans réacteur nucléaire opérationnel, impossible de produire de l’uranium 235, indispensable pour faire une ou des bombes atomiques. Il fabriquèrent bien un réacteur nucléaire expérimental, mais celui-ci et pour cause était dépourvu d’eau lourde et même d’uranium !…
Certes ils pouvaient en théorie fabriquer une bombe atomique avec du plutonium (du type de celle employée à Nagasaki par les Américains), mais les scientifiques allemands ne conduisirent pas de recherches dans cette technique. Il se fourvoyèrent dans diverses voies vouées à l’échec. Les Américains firent prisonnier en 1945 le grand scientifique atomiste qu’était Werner Heisenberg. En l’interrogeant ils furent surpris de découvrir les échecs et les retards de la science allemande dans le domaine nucléaire et atomique. Néanmoins les principaux savants atomistes de l’Allemagne nazie furent exfiltrés vers l’Angleterre, puis envoyés aux USA et notamment au centre ultrasecret de Los Alamos.
Les soviétiques durent se contenter du « second choix » en matière de savants atomistes allemands. Mais avantage indéniable et resté en grande partie secret jusqu’à la chute du mur de Berlin, ils ne disposaient pas d’un mais de deux espions de haut niveau au sein du programme Manhattan et entre autre à Los Alamos : Klaus Fuchs et Théodore Hall. A ceux-ci s’ajoutent près d’une dizaine d’hommes de moindre envergure. De là découle l’indifférence feinte de Staline à Yalta, quand Roosevelt lui révéla la possession de l’arme atomique par les USA, ce dernier ne faisait que lui confirmer ce qu’il savait déjà via son KGB !…
« Ce sont eux aussi qui ont inventé… la kalachnikov, ou plus précisément le premier fusil d’assaut, qui a plus tard été repris et modifié par Kalachnikov… »
Parfaitement exact. Les Allemands ont inventé et fabriqué le premier fusil d’assaut, le Sturmgewehr 44 *,utilisant une version raccourcie (7,92 × 33 mm) de la munition du célèbre Mauser (7,92 × 57 mm). Mais contrairement à une légende tenace la Kalachnikov soviétique apparut en 1947, elle ne doit rien au Sturmgewehr 44 hormis son style. N’importe quel armurier professionnel connaissant bien les deux armes vous prouvera aisément que le mécanisme de la Kalachnikov est différent du Sturmgewehr 44.
* http://www.dday-overlord.com/sturmgewehr_44.htm
Encore une légende sur la genèse de cette arme, Mikhaïl Kalachnikov aurait bénéficié de la collaboration active de l’ingénieur allemand Hugo Schmeisser, inventeur du Sturmgewehr 44. Ce dernier fut certes prisonnier des soviétiques et affecté brièvement dans l’usine d’armement de Ijmach à Ijevsk, où était Mikhaïl Kalachnikov, mais pas du tout à l’unité mettant au point la Kalachnikov. Une fois libéré Hugo Schmeisser se livra à de pseudo-confidences ambiguës et contradictoires, mais en cette période de guerre froide ce fut repris et amplifié par X journalistes et soi-disant experts en armement : les soviétiques n’étaient que de vils copieurs ayant exploité les talents de Hugo Schmeisser, qui lui était ingénieur alors que Mikhaïl Kalachnikov n’était à l’origine qu’un ouvrier !…
Vous omettez de citer la carabine américaine USM2, qui fut dans l’ordre chronologique le deuxième fusil d’assaut et cela on l’oublie trop souvent.
http://www.tircollection.com/t9919-carabine-m2-usm2
@ Robert Marchenoir
La propagande allemande utilisait le terme de Wunderwaffe (arme miracle).
@ Robert Marchenoir | 03 août 2015 à 17:08
Comme le fait très justement remarquer Laurent Dingli dans son commentaire du 4 août 2015 à 10:09, c’est le terme Wunderwaffe qui était employé en allemand pour désigner les « armes secrètes », mots majoritairement utilisés en français pour traduire Wunderwaffe, car ils traduisent mieux leur réalité qu’« arme miracle », la traduction littérale. Celle-ci recouvrait une véritable liste à la Prévert : engins d’avenir et très prometteurs y côtoyaient les plus illusoires, venus du recyclage à bas coût de ceux du passé.
Pour avoir une vision exhaustive de ces armes qui n’ont guère dépassé le stade de projets ou de prototypes ou n’ont été utilisées qu’en très petite quantité, voir l’article de Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wunderwaffe
Concernant mon précédent commentaire sur le projet de bombe atomique allemande, j’ai omis de préciser deux points majeurs. Hitler se désintéressait de ce type d’armement, probablement à cause de l’inexistence de sa culture scientifique. Il en était de même – à un degré moindre – pour ses principaux responsables militaires chez qui primaient fusées, sous-marins, avions à réaction, artillerie et autres matériels, qui n’étaient en majorité qu’une modernisation conséquente de ceux existant. Résultat, les moyens humains et financiers indispensables au développement de la bombe atomique furent loin d’être une priorité majeure pour le III° Reich, contrairement aux USA.
@ Trekker
Truman à Potsdam. Pas Roosevelt à Yalta.
« JMLP sera condamné pour contestation de crime contre l’humanité au lieu de l’être, par la conscience publique, pour bêtise et constance dans l’absurde. Ce ne sera pas un drame. »
Il faut bien le condamner pour quelque chose, selon l’adage bien connu : qui veut se débarrasser de son chien l’accuse de la rage. Sauf que dans le cas de JMLP, les juges ne veulent pas se débarrasser de lui, contrairement à sa fille Marine qui n’en finit plus de désespérer de prendre totalement sa place.
JMLP a tort d’être aussi bête, borné et méchant à l’égard des juifs. Les chambres à gaz ne sont pas un détail de l’histoire, un élément parmi tous les autres dont la somme est la deuxième guerre mondiale.
Certes, les tueries massives occasionnées par les atteintes sur les objectifs militaires de Brest-Litovsk, Hiroshima ou encore du Mur de l’Atlantique ne sont pas des détails non plus. Mais l’extermination planifiée et mise en oeuvre sur un plan industriel au moyen du gaz Zyclon B de femmes, d’enfants et de travailleurs épuisés à force de malnutrition et de tortures est une ignominie dont l’évocation sous forme ironique me révulse au plus haut point.
@ Vamonos | 05 août 2015 à 08:00
« …Il faut bien le condamner pour quelque chose, selon l’adage bien connu : qui veut se débarrasser de son chien l’accuse de la rage. Sauf que dans le cas de JMLP, les juges ne veulent pas se débarrasser de lui, contrairement à sa fille Marine qui n’en finit plus de désespérer de prendre totalement sa place… »
Il me semble qu’actuellement la Justice, et à son plus haut niveau, fait preuve étrangement d’une grande bienveillance vis-à-vis de J-MLP. Elle abonde dans le sens de ses arguties pour annuler le vote par correspondance des militants FN qui le démet clairement de toutes ses fonctions. Ce qui a un immense avantage pour lui et a contrario au grand détriment de sa fille, et va lui permettre de se prévaloir pendant encore quelques mois de la présidence d’honneur de ce parti.
Cela me donne l’impression que les magistrats auteurs de ces décisions ont joué une étrange partie de billard à trois bandes dans cette affaire. Cette dernière ne pouvant être bénéfique, ou supposé l’être, qu’au PS et aux Républicains à la veille des régionales.
Étrange justice qui fut moins sourcilleuse lors de l’élection de Copé au RPR, dans des conditions fort contestables. Si Hollande décide de se présenter à la présidentielle de 2017 en s’abstenant de passer par des primaires organisées par le PS, figurant pourtant dans ses statuts, comme il semble qu’il en ait l’intention, est-ce que la Justice fera preuve d’autant de rigorisme en matière de procédures internes d’un parti, le PS en l’occurrence, qu’elle l’a fait pour le FN et pour le plus grand bénéfice de J-MLP ?