Je pense à Lola

Au milieu de l’actualité sociale et politique, au coeur de l’effervescence partisane, dans l’agitation judiciaire, je pense à Lola.

Quand certains, prenant la conséquence pour la cause, me reprochent de trop écrire sur Nicolas Sarkozy comme si j’avais inventé son existence et son omniprésence hier comme aujourd’hui, je pense à Lola.

Maintenant que la loi sur la contrainte pénale a été votée, que même dans la version de l’Assemblée nationale elle reste infiniment dangereuse pour la société et qu’au mois de novembre on subira ses effets, je pense à Lola.

Soumis à la mansuétude dogmatique d’une certaine gauche qui préfère cultiver ses principes en vase clos plutôt que choisir la voie d’un humanisme à la fois généreux et vigoureux, je pense à Lola.

Face aux insignifiances et trop souvent à la dérision médiatiques, dans le tourbillon de débats hypertrophiés comme, par exemple, celui des intermittents, dans la frivolité ou la gravité mal placée d’un monde qui perd intelligence et sens des proportions, je pense à Lola.

Devant les drames fabriqués et les tragédies de carton, contre la richesse et les privilèges jouant à la misère, je pense à Lola.

Alors que la morale publique s’effiloche et que la France est en miettes comme un pays qui n’a plus la force de demeurer uni ensemble, je pense à Lola.

Devant la disparition du courage, même le plus confortable et le plus facile – le courage intellectuel -, parmi les innombrables lâchetés qui, sur tous les registres, déshonorent la qualité d’être humain, je pense à Lola.

Dans le mouvement quotidien, dans le métro ou dans la rue, quand chacun se vit telle une autarcie, une île murée et que l’autre est au mieux une absence au pire une gêne, je pense à Lola.

Puisqu’il faut bien, dans le pessimisme, trouver des ressources pour espérer, quand tout va mal mais que rien n’est irrémédiable, je pense à Lola.

Lola est une jeune femme de 25 ans qui à Perpignan a été violée par un homme sous les yeux d’un autre armé d’un couteau et filmant la scène avec son portable. En pleine rue. Et dix personnes au moins sont passées sans broncher ni s’émouvoir. Elle a lancé un appel à témoins pour retrouver ses agresseurs tandis que son compagnon se sert d’Internet pour l’aider (Le Parisien).

Triste ville, triste époque, triste humanité.

Je pense à Lola.

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  1. Véronique Raffeneau

    « Elle a lancé un appel à témoins pour retrouver ses agresseurs tandis que son compagnon se sert d’Internet pour l’aider (Le Parisien) »
    Quand toutes les polices et tous les juges sont mobilisés, luxueusement, pour traquer et déférer à tout prix Nicolas Sarkozy, il ne faut pas s’étonner que cette jeune femme, victime capitale, en soit réduite à lancer elle-même, aidée par son compagnon, un appel à témoins.
    Votre billet est parfait, Philippe.
    Il manque juste ce que je viens d’écrire.

  2. « Quand des imbéciles me reprochent de trop écrire sur Nicolas Sarkozy… »
    Tssst, tssst, là vous dérapez !
    Vous n’avez plus d’arguments, plus de sang-froid, pour entendre, et parfois écouter vos contradicteurs ??
    Il ne vous reste que l’injure, ou le mépris.
    C’est faible.
    Je fais l’hypothèse charitable que vous avez besoin de vacances.
    C’est vraiment curieux, cette fixette sur Sarkozy. Quand je dis curieux je veux dire pathologique. N’importe quel psy de pacotille vous expliquera qu’une pareille haine ne peut s’expliquer que parce qu’il y a chez Sarkozy quelque chose que vous n’avez jamais pu vivre et qui demandait à vivre en vous.
    Dans certaines circonstances, moi je pense à Fernande.
    Vous connaissez probablement la chanson de Brassens, je vous l’offre dans une interprétation qui devrait vous toucher tout particulièrement.
    http://www.youtube.com/watch?v=f03KAiuMVRw
    Ce n’est pas très correct pour Lola, mais je la considère en dehors du débat, et je compatis considérant qu’il s’agit d’un problème de société que ni Sarkozy, ni Hollande n’ont été capables de traiter.
    Et pour ce qui est de le résoudre… inutile d’en parler.

  3. calamity jane

    Entre deux appels téléphoniques, j’ai saisi des images d’une publicité « pour des gagnants » qui installés dans une voiture décapotable voient une jeune femme auto-stoppeuse et qui la laissent sur le bord de la route… Si, je vous assure, cela a été filmé !

  4. Ce qui est inadmissible, ce sont aussi les médias, qui pour la plupart ont tronqué les propos de Lola dans la description de ses agresseurs, diminuant de fait la possibilité de les identifier.
    Et cela pour servir une idéologie délétère qui ne veut discriminer personne et ne pas poser de questions (il n’y a pas de mauvaises questions, que de mauvaises réponses).
    Selon ces journalistes, les choses ne sont pas ce qu’elles sont, mais ce qu’on dit qu’elles sont.
    « …deux jeunes hommes âgés de 25 à 30 ans, de type nord-africain. L’un avec un pantalon de jogging rouge, les cheveux rasés sur les côtés. L’autre vêtu d’un pantalon blanc, les cheveux très courts et crépus. »
    « L’Indépendant »

  5. Bravo Monsieur pour vos billets qui m’apportent au quotidien une bouffée de mieux-être dans une triste société, comme vous l’écrivez si bien. Quel dommage que nos hommes politiques n’aient pas votre lucidité, votre courage, vos qualités intellectuelles et humaines.
    Merci.

  6. hameau dans les nuages

    Pauvre Lola ! Et quel courage !
    Quel courage de s’exposer dans une vidéo pour lancer cet appel à témoins où elle décrit très précisément les auteurs de l’agression notamment en donnant leur origine ethnique ce que les médias officiels n’ont pas fait……..!
    Intervenir, Monsieur Bilger ?
    Mais comment ? Avec quoi ? Certaines personnes voyant la scène ont voulu le faire et puis sont reparties. Pourquoi ? De la lâcheté ? Peut-être… mais à mains nues contre deux jeunes gars armés d’un couteau ?…
    Vous savez très bien où est le problème.
    Ma femme me fait souvent le reproche de jouer les « sans peur et sans… reproches », le bon samaritain…
    Je fulmine, mais quoi faire… la loi est ainsi faite qu’avoir sur soi un simple Opinel n° 8 sans virole est condamnable (ce que pourtant tout bon paysan qui se respecte doit avoir sur lui).
    Les agresseurs armés doivent sans doute l’ignorer.
    Allez, un simple rappel à la loi et n’y revenez plus.
    Courage Lola ! Tu n’es pas seule, tu as d’abord ton ami qui te soutient dans ta démarche et puis nous sommes des millions qui fulminons. En subissant ce viol tu participes, à ton corps défendant, à ouvrir les yeux aux gens.
    Viendra le moment. De renverser la table comme disent certains ici… mais en prenant des gants pour ne pas paraître trop populistes.

  7. Jean le Cauchois

    « Et dix personnes sont passées sans broncher ni s’émouvoir »
    Cher PB, une seule question : sur ces dix personnes, combien avaient confiance dans la police et dans la justice ? Et même une seconde, les criminels craignaient-ils cette police et cette justice ? La seule police et la seule justice efficaces, à ma connaissance, sont celles des infractions routières radarisées !

  8. Tandis que Nicolas Sarkozy cherche (vainement) à se faire passer pour la victime d’un complot (imaginaire), Lola a réellement été victime d’un viol. Mais elle refuse de se considérer comme une victime honteuse et impuissante. Elle témoigne à visage découvert et est déterminée à faire en sorte que ses agresseurs soient identifiés et, si possible, lourdement condamnés. Pourvu que son exemple incite d’autres victimes de viol à porter plainte auprès de la police afin que la justice soit saisie. Car elles sont encore beaucoup trop nombreuses à souffrir en silence, sans que leurs agresseurs soient inquiétés. Lola fait preuve d’un courage qui force l’admiration et qui manque cruellement à certains hommes. Suivez mon regard.

  9. Triste ville, triste époque, triste humanité.
    Je pense à Lola.

    Je pense aussi à Lola, depuis des années, avant même d’en connaître l’existence.
    A toutes ces Lola, ou bien à leurs frères qui se font parfois passer à tabac « pour une cigarette » refusée ou qu’ils n’ont pas.
    Et à tous ceux qui se font agresser dans l’indifférence générale, y compris médiatique.
    Si jamais les agresseurs devaient passer en jugement – à condition de se faire arrêter – il se trouvera bien un procureur à l’image de son confrère de Lille qui dénoncera d’une voix tonnante les gens qui n’ont pas réagi, en oubliant d’évoquer les charges écrasantes qui pèsent en ce domaine sur l’État qui assure son traitement, sur les auteurs de lois laxistes criminelles, sur ceux qui les ont votées, sur ceux également qui ont laissé rentrer en France par millions et sans avoir consulté les Français les membres de communautés étrangères ne partageant pas nos lois et nos coutumes, s’autorisant parfois à commettre envers les membres d’autres communautés ce qu’ils ne se permettraient jamais envers les leurs.
    De nos jours, compte tenu du degré de bêtise atteint par certaines lois et du degré de perversité de certains de ceux qui sont censés les interpréter, un témoin prêt à intervenir n’a plus guère le choix qu’entre risquer de perdre la vie ou bien de se retrouver derrière les barreaux (il faut bien repeupler les prisons vidées).
    Les affaires dans lesquelles des gens qui ont porté secours à des gens victimes d’agressions se sont retrouvés devant un tribunal poursuivis par les agresseurs sont innombrables.
    C’est je crois arrivé encore de façon relativement récente à un animateur connu d’une émission de télévision qui avait donné un coup de poing à l’auteur d’une agression dont il a été le témoin.
    Alors, à qui la faute ?
    A nous en tant que témoins certes quand nous n’intervenons pas, mais aussi à nous quand par nos votes nous portons au « pouvoir » ce qu’il faut bien appeler de véritables malades qui s’acharneront à retourner l’esprit des lois en faveur des criminels aux dépens des victimes.
    A nous aussi quand nous nous taisons devant ces procès iniques menés par des juges pervers ne cherchant qu’à victimiser le coupable.
    A nous en tant que citoyens quand nous ne dénonçons pas le monopole de la violence revendiquée par de prétendues « forces de l’ordre » qui sont incapables de l’appliquer à l’encontre des malfrats, nous laissant démunis face à leur carence.
    A nous enfin, pour ne pas nous révolter devant ce mensonge généralisé d’un État refusant d’accomplir la première de ses tâches régaliennes et livrant délibérément la France à la pègre.

  10. @Marc-Antoine:11 juillet 2014 à 10:17
    Vous, si j’ai bien compris, vous êtes miel ET confiture dès 10 heures ! 🙁
    C’est sûr que là vous n’allez pas être traité d’imbécile !
    Et comme je suis dans mon « trip » La Fontaine, je dirais tout comme lui « apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute… »
    Attention ! la flagornerie, comme la gourmandise, est un vilain défaut… 😀

  11. En matière de rhétorique je n’apprécie guère la redondance, la redite, la répétition… J’ai l’impression que l’on veut me faire entrer dans le crâne une idée et cela m’assomme ! Je n’aime pas non plus en matière de raisonnement la dissection de faits divers. Ce n’est pas de l’indifférence c’est de la distance… L’atrocité au coin de la rue, la violence partout, et le courage dans la tête bien à l’abri de toute confrontation… La possibilité de l’amour nulle part, la haine à tous les étages ! Ce n’est pas comme si c’était nouveau, il n’y a rien de neuf parmi les hommes, le désespoir gagne du terrain, et les hommes au lieu de lire, s’enivrent et perdent la tête pour ce qu’il y a de plus bas… Dommage ! Je n’aime pas le gaspillage…

  12. Xavier NEBOUT

    Je ne sais plus si je vous ai au juste reproché de trop parler de NS ou seulement votre parti pris, mais dans le doute je m’associe à ceux que vous injuriez pour vous dire qu’il faut assurément être un imbécile pour à fois chercher la contradiction et traiter ensuite ses contradicteurs d’imbéciles.

  13. Ce qui me révulse autant que l’acte odieux qu’a vécu Lola, c’est la lâche indifférence de la dizaine de passants qui ont vu la scène. Certes tout le monde n’a pas la condition physique pour stopper les agresseurs, mais on peut ameuter, appeler sur son portable, etc.
    Hélas cette lâcheté au quotidien est bien trop souvent fréquente.

  14. calamity jane

    La fixette sur l’ancien président !
    C’est tous les commentateurs, toutes les commentatrices qui en parlent encore !
    Les intermittents du spectacle qui à quelques milliers bouffent les droits de plusieurs millions, ça, c’est un problème de justice sociale. L’ancien président est avocat (pour ceux qui l’ignoraient encore) et défendre un type qui n’a jamais songé à prendre votre défense, me fait pouffer de rire ! Plus royalistes que le roi ? Mais je me réjouis avec le ciel plombé par les nuages de pouvoir profiter, ici-même, de sains éclats de rire.

  15. Michelle D-LEROY

    Les témoins se défilent… malheureusement le peuple est à l’image de ses hommes politiques : veules et déresponsabilisés.
    L’exemple vient d’en haut. Et, quand on ne serait pas contre le retour d’un malade sexuel au pouvoir, comment ensuite s’étonner d’histoire comme celle de Lola ?
    En attendant, la France est arrivée bien bas et tous les jours on s’en aperçoit, pour masquer la misère on nous occupe le terrain avec Nicolas Sarkozy ou les multiples commémorations.
    Ce que nous devrions commémorer c’est le courage et l’amour de leur pays de ces jeunes hommes en 14/18 comme en 40/44. Or on nous rebat les oreilles avec des discours benêts et « neuneu » pour faire pleurer dans les chaumières, des discours inappropriés venus de soi-disant intellectuels. Tout est minable, même cela.

  16. « Quand des imbéciles me reprochent de trop écrire sur Nicolas Sarkozy comme si j’avais inventé son existence et son omniprésence hier comme aujourd’hui, je pense à Lola ».
    On sent bien là, Monsieur Bilger, votre exaspération de vous voir reprocher, parfois vertement, par vos contradicteurs votre « fixation », que tel ou tel qualifierait presque de névrotique, à l’égard de Monsieur Sarkozy.
    Dans cette société dite de la « communication », tout notre personnel politique en joue, Monsieur Sarkozy sans doute bien mieux que tous ses concurrents. D’où le fait qu’il ait toujours autant de « groupies »…
    De fait, votre objet de fixation l’est principalement parce qu’il veut toujours exister politiquement et donc reste omniprésent dans notre actualité, parfois à son corps défendant quand il est mis en cause par la Justice !
    Pour le reste excellent billet qui montre bien la veulerie d’une part de plus en plus importante de nos contemporains. Effectivement il est bien plus « agréable » d’avoir le nez rivé sur l’écran de son smartphone que de s’intéresser au mauvais sort fait à une citoyenne et de se porter à son secours, fût-elle Lola ou même Lolita.

  17. sylvain à tous les "héros du jour"

    Lola ? fait divers normal et sans intérêt dans notre société zombifiée par la gauche !
    Avez-vous pensé dans quel pétrin infernal se seraient mis des personnes calmes, passant sur les lieux et décidant de s’interposer ??
    1) On ne fait rien : « non assistance à personne en danger », on est coupable !
    2) On intervient, soit :
    a ) On blesse un agresseur : quelles seront les poursuites judiciaires et les représailles que vous subirez par la suite ?
    b ) On se fait blesser voire pire : que diront les juges, les policiers ? « vous auriez dû laisser intervenir la « force publique » (le mot force me fait doucement marrer vu leur faiblesse et lâcheté devant la vraie violence ; les papys mamies enfants LMPT sont moins risqués) ; les assurances ne remboursent pas s’il y a préjudice physique et moral , c’est prouvé, étant donné que vous n’avez pas à « faire la police » !
    Alors dites-moi qu’est-ce qu’il faut faire, à part détaler, appeler de loin les policiers le SAMU et les pompiers ?
    En ce qui me concerne , je dirais à mes gamins : « tirez-vous de cette pétaudière », tant pis pour celui ou celle qui a tiré le mauvais lot ce jour-là ! personne ne vous aidera en retour ni si ça vous arrive !
    MM. les donneurs de leçons d’héroïsme, balayez devant chez vous d’abord et interrogez-vous sur pourquoi nous en sommes arrivés là !

  18. Denis Monod-Broca

    L’humanité s’est longtemps développée sur des sacrifices, l’unité du groupe, de la tribu, de la société se faisant contre une victime à laquelle on faisait porter tous les crimes possibles.
    C’était injuste, efficace mais injuste.
    La pensée sacrificielle, ou plutôt le réflexe sacrificiel n’est pas mort.
    Nous ne pratiquons plus de sacrifices, mais nous pratiquons ce qu’on pourrait appeler des anti-sacrifices, rituel visant à faire l’union de tous non plus contre mais pour une victime.
    C’est ce que vous faites M. Bilger : vous avez choisi Lola et vous l’exhibez pour nous unir tous en sa faveur. Est-ce juste ? est-ce efficace ? je n’en suis pas si sûr.

  19. Je me permets de recopier ce que je pense et dis depuis très longtemps.
    En robe de chambre le matin devant mon café : que du bonheur !
    ……………………………….
    « Bravo Monsieur pour vos billets qui m’apportent au quotidien une bouffée de mieux-être dans une triste société, comme vous l’écrivez si bien. Quel dommage que nos hommes politiques n’aient pas votre lucidité, votre courage, vos qualités intellectuelles et humaines.
    Merci. »
    Rédigé par : Marc-Antoine | 11 juillet 2014 à 10:17

  20. Thierry Cercle

    Bonjour Monsieur Bilger
    Comme je suis heureux de constater qu’il y a encore quelques personnes médiatiques et écoutées tel que vous pour véhiculer la parole et les pensées du plus grand nombre d’entre nous.
    Simples gens, sans tribune ni oratoire, inaudibles et méprisés par ces médias parisiens, à quelques exceptions près, si confortablement installés dans ces beaux quartiers, si loin de notre quotidien.
    Je suis très bien placé tout comme vous pour appréhender avec angoisse le futur de notre société.
    Celle où un violeur prend 7 ans et n’en exécute que 3, celle où la justice si laxiste de notre pays a transformé en dealer d’habitude des individus qui devraient trembler à l’idée de lui être soumis, mais qui au contraire pratiquent leur business lucratif et sanglant en sachant pertinemment que la peine qu’ils risquent est deux fois moins importante que celle prévue par le code pénal et qu’elle sera encore divisée par deux une fois prononcée.
    La politique pénale de notre pays est un appel à la transgression. Pourquoi ne pas violer une jeune femme quand vous savez que vous ne risquez pas plus de 7 ans et que vous ne passerez que la moitié de cette période enfermé ?
    Comment peut-on tolérer cela ?
    Je suis désespéré et très inquiet pour l’avenir.
    Un fidèle lecteur

  21. Bonjour,
    Si le viol a été filmé le portable du « filmeur » était allumé donc activé, et il doit y avoir la trace du numéro de ce portable dans l’informatique de l’antenne relais la plus proche. Il serait donc possible au temps T du viol de repérer toutes les coordonnées de ce portable et le nom du propriétaire filmeur ?
    Si une personne ne pouvait peut-être pas intervenir seule, plusieurs personnes, ensemble auraient pu intervenir. Le violeur étant « occupé » pendant un certain temps et le filmeur avait aussi ses mains occupées, son regard tourné vers le viol.
    Dormons en paix…

  22. @Denis Monod-Broca
    C’est ce que vous faites M. Bilger : vous avez choisi Lola et vous l’exhibez pour nous unir tous en sa faveur. Est-ce juste ? est-ce efficace ?
    J’ose espérer que vous avez compris que le personnage de Lola évoqué par Philippe Bilger est une icône représentative des millions de victimes ignorées et méprisées par nos faux humanistes, un peu comme le Soldat Inconnu incarne l’ensemble des soldats morts pour la France.
    Mais en fait la question qui se pose aux Français est : « voulez-vous vous unir en faveur des victimes ou bien en faveur de ces pauvres chéris de criminels persécutés par la société ? »

  23. Courage Lola !

    Mais cet odieux crime a été commis sans que la réforme de la justice ne soit entrée en vigueur. Alors en quoi cette réforme changera-t-elle la bête sauvage qui sommeille déjà chez certains êtres humains ?
    Oui, Lola mérite que l’on pense à elle. Et elle ne baisse pas les bras, j’admire son courage et sa force.
    Dire qu’il suffisait peut-être de faire le 17 !

  24. Un point pose question : l’un des deux agresseurs filmait la scène avec son portable. Pourquoi ? Le viol fait-il suite à un nouveau défi Facebook, à un pari tout court, les images seront-elles présentées comme un trophée à un cercle privé ou seront-elles un jour mise sur youtube, le choix de la victime est-il fortuit ou prémédité ?
    Non seulement on viole, mais on le filme et on le fait savoir. Triste époque.
    Une mise à jour de l’arsenal répressif s’impose, avec la prise de vues comme circonstances aggravantes. Mais ne rêvons pas trop : déjà, ce serait un exploit de retrouver les agresseurs si personne ne les dénonce, un autre exploit de les faire condamner à une peine sévère mais juste, un troisième s’ils purgent leur peine jusqu’au bout. Triste réalité.
    D’un côté les violeurs profitent d’une impunité probable, de l’autre, les clients des prostituées, les indépendantes et les autres, sont pénalisés. La pénalisation de la clientèle ne fait pas avancer d’un iota la chasse aux réseaux mafieux de proxénètes, met en danger la sécurité des professionnelles obligées de se cacher, et aggrave l’insécurité générale. Ce serait une bonne chose que le Sénat persévère dans son refus de la voter.
    Ce fait divers navrant, un viol en pleine rue, filmé, est symptomatique d’une société malade, avec aucun médecin crédible à l’horizon.

  25. Monsieur Bilger, je vous écris d’ailleurs…
    Vous devriez, aussi et surtout, penser à tous ces bons samaritains qui ont eu le malheur d’intervenir dans des affaires criminelles ou de simples et parfois écœurantes atteintes à la normalité et qui se sont retrouvés sur le banc des accusés par la grâce de procureurs zélés, bornés, obtus, caractériels ou simplement bêtes, drapés dans leur impunité inquisitoriale, inhumaine et non républicaine.
    L’ ENM produit de drôles de canards.
    Etre témoin, intervenant ou « justicier protecteur » dans une agression de quelque nature qui soit, fait de vous un coupable de quelque chose ravalé au simple statut de « brute-justicier » du Far West… cela m’est arrivé… 4500€ d’avocat pour être blanchi face à une procureur flamboyante et imbue !!
    Monsieur Bilger remontez les bretelles à vos collègues procureurs intouchables, inquisiteurs, pourfendeurs et violeurs du bon sens.
    Avec vous et tous les bobos de la bien-pensance je pense à toutes les Lola et surtout à leurs sauveurs abîmés, écœurés, rackettés et suppliciés sur l’autel de leur générosité impulsive… qui préfèrent maintenant regarder ailleurs.
    La bonne philosophie… les trois singes… ou bien la lettre de dénonciation et si possible anonyme.
    Amen

  26. Vu de ma fenêtre, M. Sarkozy avait promis de nettoyer la racaille avec des nettoyeurs haute pression. Non seulement l’intention était insuffisante, mais de plus sa mise en application s’est avérée trop ardue pour être menée à bien. Ainsi, le sentiment d’impunité s’est accru et la tendance est à la hausse. Pourquoi ces messieurs de la racaille se gêneraient-ils ?
    Qu’attendre de M. Hollande pour lutter contre cette tendance ? Pas grand-chose, car il a déjà d’énormes difficultés à tenir son cap de social-démocrate. La sécurité n’est pas son point fort, loin de là.
    Nous avons donc eu droit à une marche blanche de plus dans une des rues de nos provinces, loin, bien loin des préoccupations des « décideurs ».
    Perpignan avait déjà mauvaise réputation, cela ne va pas en s’arrangeant. Dali considérait que la gare principale du Roussillon était le centre du monde, le folklore a sombré, la criminalité augmente et le laxisme également.

  27. @ Xavier NEBOUT : 11 juillet 2014 à 11:42
    Comment dire… ? Pas mieux. Faire un blog et être contrarié que sur celui-ci il y ait de la contradiction est, quand même, le summum de l’intolérance ! Il est vrai que pour un ex-avocat général, comme pour un ex-président, un contradicteur est un fâcheux. Visiblement.
    @moncreiffe | 11 juillet 2014 à 11:00
    « Tandis que Nicolas Sarkozy cherche (vainement) à se faire passer pour la victime d’un complot (imaginaire), Lola a réellement été victime d’un viol »
    Sarkozy serait-il dans le coup cette fois encore ? 😀
    Vite vite une instruction…. Au secours Mme Thépaut !

  28. Michel Deluré

    Relisant votre billet que j’avais déjà parcouru ce matin, je me suis d’abord frotté les yeux pour m’assurer que je voyais correctement avant d’en faire une nouvelle lecture. Je ne trouvais plus en effet le terme « imbécile » qu’il me semblait pourtant bien avoir lu ce matin pour qualifier ceux qui vous reprochaient de trop écrire sur Nicolas Sarkozy.
    La lecture des commentaires accompagnant votre billet allait heureusement vite me rassurer : je n’avais pas rêvé. Ouf !
    Un « on » impersonnel s’est donc substitué à un « imbécile » quelque peu outrancier, déplacé et parfaitement infondé.
    Quel que soit le jugement que l’on porte sur l’ancien président, n’occuper l’espace médiatique qu’au travers de sa personne, qu’en dissertant sur les péripéties politiques et judiciaires qui font son quotidien, devient lassant, improductif, dénué d’intérêt.
    Penser simplement cela, sans être forcément un inconditionnel obtus de notre ex-président, est-ce là, selon vous, un critère d’imbécillité ?
    Laissons la justice en charge des nombreux dossiers le concernant faire, autant qu’il est possible, sereinement et impartialement son travail.
    Pour le reste, les sujets politiques, économiques, sociétaux ne manquent pas, et souvent autrement importants pour notre quotidien, pour alimenter le débat. Et penser à Lola en est un exemple.

  29. Xavier NEBOUT

    Heureusement pour moi, je ne viens pas sur le blog de M. Bilger pour être célèbre à mon tour mais pour remplir mon devoir de chrétien en tentant aussi souvent que possible d’élever les esprits.
    On m’accordera de ne pas parler pour ne rien dire et de ne pas me perdre en « bondieuseries ». Bien que ne recevant pas beaucoup de compliments, je sais le poids de mes mots et le bénéfice qu’en tirent tel ou tel.
    Alors, les insultes n’atteignent que ceux qui les profèrent.
    Pour Lola, la question qui se pose est celle de savoir, entre ne rien faire face au danger et faire, comment vivra-t-on ensuite.
    Vivre avec en tête le regard désespéré d’une jeune femme qui appelle en vain au secours, la complicité du crime contre l’esprit en ce sens que sa vie est peut-être à jamais souillée, avec la honte de se demander pour toujours si ce n’est pas elle que je croise et si elle ne me reconnaît pas, ne jamais pourvoir dire à son fils sans le détruire lui-même : « j’y étais », et enfin, quitter le monde avec cette pensée en tête, il faut être fou.
    D’autre part, aller se faire tuer par témérité, c’est idiot.
    Mais voilà, entre courage et témérité, il y a la marge qui faisait jadis partie de l’éducation d’un homme et qui n’était d’ailleurs pas celle de la femme.
    Alors, en faisant preuve d’un peu d’intelligence, on aurait pu mettre fin au viol sans aller à une mort certaine.
    Il suffisait peut-être de s’arrêter et d’interpeller.
    De prendre une photo…
    Et puis de même qu’entre la jouer Stallone si on pèse dix kilos et pisser dans son froc, il y a une marge, entre risquer un mauvais coup et y passer à coup sûr, il y a aussi une marge.
    Le plus malheureux, c’est qu’on puisse avoir le sentiment d’avoir fait la guerre de 14 pour tenir de tels propos.

  30. Arobase du Ban

    Bientôt la schlague.
    Je vous suis tout à fait M. Bilger et je compte sur des hommes comme vous pour apporter des lumières dans ce monde dégénéré à souhait par des manipulateurs sans patrie venant de tous les horizons philosophiques, idéologiques, et maintenant religieux, qui s’affairent au dépeçage de la France.
    Ou les Français se retrouvent en corps et neutralisent leurs vrais ennemis (les politiciens, les affairistes, les idéologues machinisés, les médiateux englués dans leur « boboïtude »), ou ils deviendront des esclaves.
    La schlague sera rouge gauchiste, brune facho ou verte islam.
    En attendant, il importe de savoir refuser la mort certaine de notre patrie, par excès de lâcheté, par indifférence aux autres, par esprit de jouissance matérielle, si nous ne faisons rien. La mort de la France, avec son histoire, ses valeurs de toutes sortes, mais belles, sa civilisation née de celles-ci, sa philosophie politique et sa République.
    Je pleure en pensant à cet Africain qui, au Cameroun, après un changement de majorité à Paris en 1981, ébahi devant le calme qui régnait, me demandait s’il allait y avoir des troubles, et à qui je répondais « pourquoi voulez-vous qu’il y ait des troubles ? » me regarda avec profondeur et me dit « décidément, la France est un grand pays ».
    C’est cette France-là qu’il faut sauver.
    Et de se préparer au combat.
    Comme toujours.

  31. « Maintenant que la loi sur la contrainte pénale a été votée, que même dans la version de l’Assemblée nationale elle reste infiniment dangereuse pour la société et qu’au mois de novembre on subira ses effets, je pense à Lola »
    Un ex-avocat général blogueur qui pleure sur la loi de son deuxième meilleur ennemi, Taubira, c’est beau comme un footballeur brésilien qui vient de se manger cinq buts en vingt minutes… 😀
    Le reste du billet ? Des paroles pour Stromae.

  32. Mary Preud'homme

    Cette jeune femme a été violée dans un passage (et non dans une rue passante) où elle avait été entraînée par ses agresseurs. Son violeur l’ayant bâillonnée, il est clair qu’ils ont pu faire leur sale coup sans qu’elle ameute tout le quartier. Quant à dire qu’au moins dix personnes seraient passées au moment de l’agression dans ledit passage sans intervenir, ni même s’émouvoir, cela ne reflète en rien l’information qui fut donnée au moment des faits. Et ne taxons pas trop vite de lâcheté les quelques personnes qui n’ont peut-être effectivement rien entendu ni remarqué d’anormal, car j’imagine que le voyou qui tenait le couteau ne le brandissait pas au vu et su de tout le monde.
    Cette femme a donc été victime d’un guet-apens ayant pour but de la violer et de filmer la scène. Ses deux agresseurs de type nord-africain n’étant pas masqués leur signalement est d’ores et déjà donné dans tous les commissariats et gendarmeries de France ; et s’ils sont arrêtés, à Perpignan ou ailleurs, que ce soit pour la présente affaire ou pour une autre, l’ADN parlera.

  33. Nota Bene
    Monsieur Bilger,
    Etes-vous contre l’évolution et la féminisation intelligente, positive et gracieuse de la langue française et son maintien dans les scories de la psychorigidité ?
    On dit un chanteur – une chanteuse ; un danseur – une danseuse ; un pointeur – une pointeuse; un voleur – une voleuse ; alors pourquoi pas un procureur – une procureuse ?
    Par la grâce de la pensée unique des défenseuses, pourfendeuses et pleurnicheuses on dit bien maintenant un président – une présidente; un écrivain – une écrivaine.
    Mais que font Najat, Ségo, Duflot, Marisol, Marylise, Aurélie, Taubi, Julie, les emmielleuses de l’inutile et du superficiel, Valérie on l’oublie… etc. etc. ?

  34. Cher Philippe,
    Cette alliance entre le laxisme et la lâcheté !
    Cela laisse sans voix.
    Pousser une gueulante quand on est témoin de comportements niant la réalité d’autrui, être réactif à la souffrance de l’autre, c’est devenu l’exception.
    Il y a beaucoup d’entraide cependant et ce ne sont pas ces attitudes qui sont valorisées.
    Cela laisse peut-être supposer que les passants ont reconnu la dangerosité des individus pour leur réputation déjà faite de près ou de loin dans le quartier même.
    Avec les lois nouvelles, intervenir c’est se mettre en danger ainsi que sa famille pour croiser les agresseurs quelques jours après dans le même quartier. La police ou la gendarmerie font le même constat. Ils se font narguer. C’est devenu un jeu.
    C’est une démonstration choquante d’un dysfonctionnement qui favorise le silence.
    Grâce à Madame Taubira, il est possible d’espérer la gloire en filmant ses exploits, de parier sur le morbide.
    Ce n’est pas demain que nous la verrons à bicyclette dans Grigny où Mélenchon a dû se réfugier dans l’hôtel de ville et annuler son appel aux militants pour éviter les insultes et les jets de projectile, ni même à Perpignan et moins encore le soir dans le quartier de la gare d’Avignon où l’on peut se demander si ce n’est pas devenu une page d’Eugène Sue ou la Cour des miracles.
    françoise et karell Semtob

  35. Philippe Bilger,
    Quelle leçon de courage vous nous donnez ! Vous devriez faire attention à vous ; si vous passiez, par hasard, à portée de lame des deux criminels coupables du viol de Perpignan, vous risqueriez un mauvais coup !
    Lola va vous remercier, c’est sûr ! Heureusement, vous pourrez compter sur « hameau » pour mater à vos côtés ces violeurs pervers, lui dont l’épouse vante le courage urbi et orbi ! Mais comme il le dit avec bon sens, que faire ?
    Marine et ses troupes vont entonner dans votre foulée leurs trompettes pour traîner dans la boue le laxisme de Sarkozy et Hollande qui n’ont pu s’opposer à la commission de ce crime, c’est sûr !
    Sylvain nous éclaire heureusement, nous préservant ainsi d’une erreur d’analyse : « fait divers normal et sans intérêt dans notre société zombifiée par la gauche ! »
    Mais c’est Michelle D-LEROY qui, comme à son habitude, éclaire notre médiocrité de sa fulgurance : « le peuple est à l’image de ses hommes politiques : veules et déresponsabilisés. »
    A la place de Lola, je crois que j’aurais préféré échapper à ces bassesses.
    Aux comptoirs des bistrots de Perpignan, chacun y est allé de sa tournée pour se demander dans quel monde on vit…

  36. Il est bon de ne pas utiliser les arguments et la rhétorique des imbéciles. On peut toujours faire mieux qu’eux et c’est ce qu’ils n’arriveront jamais à comprendre.

  37. Ou comment exploiter au mieux un fait divers sordide pour asséner le lecteur compatissant de ses vieilles (et moins vieilles) lunes et autres fixettes sur les raisons supposées qui empêcheraient notre monde de tourner rond.
    Puisqu’il faut à toutes forces penser à Lola, pensons à toutes les Lola du monde entier à qui telle sale mésaventure arriva quand bien même leurs pays, contrées, ethnies pouvaient être dirigés par des pouvoirs autrement plus musclés que celui dont vous fustigez avec tant d’insistance un laxisme coupable. Forcément coupable.

  38. Hola monsieur, de quoi parlez-vous ? De défendre son prochain ? En agressant celui qui le violente ? Mais vous rêvez, non, d’ailleurs, vous n’en parlez pas, vous pensez à la victime, pas fou.
    Je me souviens de cet ami qui, sans hésiter, s’est lancé à la poursuite d’un braqueur, une balle dans la jambe. Rien, pas une visite de magistrat, pas un remercîment, pas un éloge.
    Et ce gendarme, répondant à un appel au secours « ne faites rien, vous risqueriez d’être poursuivi pour violences volontaires. »
    Et de ces gendarmes tabassant des gens à terre à Bastia, femmes et hommes d’âge très mûr. Ca va aider à la compréhension en Corse, sûrement. En tout cas, on veillera à ne pas oublier, croyez-moi. Et les gendarmes paieront le prix du mépris.
    C’est qu’il fallait faire cesser cette « dangerrrrreuse délinquance » que diable.
    Lola, vous êtes la suite logique de quarante ans de veulerie de lâcheté, de gaullisme liquidateur de l’amitié algérienne, de gauche qui, seule, a le droit d’être violente, de séquestrer, d’antifaser impunément, juges à l’appui, de frapper de cegeter sur les quais de Marseille, nous verrons si les promesses de Valls valent quelque chose à ce sujet.
    Nous sommes cependant bien mièvres à côté des Chinois qui, souvenez-vous, ont laissé un béné se faire rouler dessus par dix voitures avant qu’une éboueuse le tire sur le côté. C’est beau la masse.
    On épilogue trop sur des faits de cette nature, c’est l’antienne mais puisque la gendarmerie, fleuron du pouvoir, interdit d’intervenir, n’intervenons pas et laissons Lola cuver sa colère et sa honte.
    Vous vous rendez compte, on pourrait stigmatiser une communauté, compromettre le vivre ensemble ? ce serait intolérable et passible, je le proclame, de correctionnelle.
    Alors, la solution est triste et difficile : retrouver les auteurs, c’est possible, et échafauder une rencontre fortuite dans un lieu inconnu. La suite à la guise de chacun.

  39. Jean-Paul Ledun

    « Triste ville, triste époque, triste humanité. »
    J’ajouterai : « triste France ».
    Et si les téléphones ne redevenaient QUE des téléphones ? Sans caméra, sans appareil photo et mini bar ?
    De toute façon la qualité des films est ridicule, personne, jamais, ne se sert de ces films pour en faire un souvenir que l’on montre dans une réunion de famille.
    Rendons les téléphones sourds et aveugles.
    Quant à l’esprit civique, à nous de l’entretenir et de le refiler à nos gosses.
    PS. : Bizarre Philippe, je n’ai eu pas besoin d’évoquer Sarkozy, pour délivrer ici mes pauvres arguments sur le viol de Lola…

  40. hameau dans les nuages

    @Christian C
    Quand je dis : que faire ?, en fait pas mal de solutions peuvent s’ouvrir à nos yeux, mais elles ne seraient pas politiquement correctes à votre goût.
    Nous avons la Guyane, magnifique forêt ou est implantée la fameuse base de Kourou d’où s’élancent nos fusées.
    Voilà pour la carte postale.
    Madame Taubira connaissant bien la région serait à même de nous conseiller pour implanter un joli camp où pourraient s’ébattre ces jeunes gens pleins de sève.
    Pour ce qui est des prisons métropolitaines, un partenariat pourrait être fait avec les pays amis du Maghreb.
    Moyennant finances qui seraient moins élevées que ce que représente le coût de construction de nouvelles prisons, ils pourraient héberger ces doubles nationaux condamnés pour des crimes de sang ou violences aggravées. Il ne manque pas d’endroits appropriés à ce genre d’individus. C’est d’ailleurs bien pour ça qu’ils ont tendance à venir sachant que le risque est paradoxalement moins élevé de se retrouver en taule ici que sous les tôles dans les sables mouvants du désert. Avec l’avantage de disposer de cellules moins encombrées, véritable scandale.
    Oui je sais ce n’est pas convenable.
    Je vous prie de bien vouloir m’excuser d’avoir cassé de la vaisselle en renversant la table.
    @ Gérard B
    Parce que vous, bien sûr, vous pensez à toutes les Lola du monde. C’est bien pratique pour en fait ne penser à aucune mais avoir ainsi la conscience tranquille. Schéma classique.

  41. Lola est une victime et Sarkozy est un coupable présumé. Lola attend toujours de retrouver ses agresseurs ; Sarkozy a déjà trouvé ses juges.
    Franchement sur le plan théorique, ils n’ont rien à voir. Faire référence à Sarkozy en évoquant cette jeune femme me paraît hasardeux.
    Que Lola puisse se promener dans une rue de Perpignan sans se faire violer ; ça c’est la vie normale.
    Si elle est agressée de la sorte, les passants s’interposent et neutralisent les agresseurs au lieu de s’enfuir par peur de représailles des malfrats ou d’ennuis par la Justice.
    Voilà un pays où règne la civilité.
    Que M. Sarkozy soit convoqué libre chez des juges d’instruction et interrogé ; que ces juges estiment cette fois-là les charges insuffisantes et insuffisamment caractérisées ;
    Voilà un pays où le système judiciaire fonctionne bien.
    A total, Sarkozy et Lola sont deux victimes d’un pays qui est devenu un vaste dépotoir et où la Justice n’est assurée qu’à deux conditions : être dans son bon droit et avoir de la chance…

  42. Bonjour Philippe Bilger,
    « Puisqu’il faut bien, dans le pessimisme, trouver des ressources pour espérer, quand tout va mal mais que rien n’est irrémédiable, je pense à Lola. »
    Vous faites dans la méthode Coué, celle qui consiste à se remonter le moral en se disant qu’après tout, il est relativement facile de trouver une situation pire que la nôtre.
    Des Lola il y en a des milliers dans notre pays. Des tragédies comme la sienne il s’en passe tous les jours. La plupart d’entre elles sont ignorées car la victime n’ose pas porter plainte. La lâcheté est certainement une attitude qui s’est banalisée surtout dans les grandes cités où personne ne prête plus attention à son voisin de palier ou de trajet. C’est le chacun pour soi qui domine.
    Face au cas Lola, tous les intervenants de ce blog auront tendance à dire qu’ils seraient intervenus d’une façon ou d’une autre. Au moins en prévenant la police et en se portant comme témoin. Mais en est-on bien sûr ?
    Le geste citoyen, le courage de porter secours à une personne en détresse semble naturel quand on est tranquillement assis dans son fauteuil en train de lire ce genre de tragique fait divers.
    Mais c’est véritablement dans le cours de l’événement que notre vraie nature se révèle et que l’on peut vraiment se rendre compte de notre courage et de notre civisme.
    Et parfois la révélation peut s’avérer cruelle.

  43. En lisant cela, je me prends à rêver… que ces donneurs de leçons (ministres, juges de pacotille, réformateurs de justice, pervertisseurs du droit et du bon sens et tous ceux qui participent à cette déchéance) soient à leur tour violés, violentés, détruits, ne leur laissant que la vue et l’ouïe avec une conscience parfaite… mais aucun moyen d’expression…. et on les présenterait au procès de leurs agresseurs, avec les lois qu’ils ont créées… et avec toutes les excuses qu’ils savent trouver… ces ordures de pervertisseurs auront-ils un jour le courage et l’honnêteté de se mettre réellement a la place des victimes…??

  44. Moi, je pense aux autres Lola dont tous les Français croisés sur le chemin ont protégé le violeur, les assassins, les voleurs, les maquerelles, les putains, les menteurs.
    Mme Taubira comme ce gouvernement de gauche depuis le début savaient très bien qu’ils allaient laisser en liberté les coupables, et les pires même, avec leur « nouvelles » mesures de Justice. Quel renouveau !!
    Alors, tout ce vacarme, en début de quinquennat, contre le viol, et ce déballage de fesses, tous sexes confondus, n’a était qu’un vaste bluff pour nous faire croire que la gauche, ELLE, appliquerait une vraie Justice pleine de bon sens en s’attaquant aux coupables et en défendant les victimes. Ben voyons !
    Nous avons des politiques et les Présidents – tous partis confondus – à notre image ou du moins à l’image d’une grande partie des Français.

  45. Véronique Raffeneau

    Un mot au sujet de mon commentaire d’hier matin qui était une réaction en brut au billet de Philippe.
    Ma réaction, au regard de la gravité du sujet traité, est évidemment excessive et pas mal ridicule.
    Je la regrette.

  46. Mon Dieu, l’imagination morbide et la noirceur de l’âme sont sans limites ! Il faut vite retrouver ces crapules et les enfermer à double tour. Quant à l’indifférence des passants, elle fait froid dans le dos et elle révèle hélas la marche inexorable vers une société de plus en plus individualiste. Une somme de miettes ne fera jamais un gâteau…

  47. Catherine JACOB

    « En pleine rue. Et dix personnes au moins sont passées sans broncher ni s’émouvoir.  »
    C’est affreux. Je connais ce sentiment d’être à merci sans pouvoir attendre aucun secours de l’indifférence. Pas pour des faits aussi graves, certes, mais qui ont initié une forme de harcèlement moral en se rappelant à moi à l’improviste au détour d’une rue, à intervalles réguliers, depuis près de bientôt trente-cinq ans, grâce à des complicités effarantes, et qui supporterait sans doute la qualification d’infraction continue et/ou occulte, pour autant que la Justice y accorde autant d’intérêt qu’aux contestations de stationnement irrégulier verbalisé sur la base d’un ticket horodateur inaccessible !!
    Quand j’ai lu : « Je pense à Lola », avant d’arriver à l’identification de qui est votre Lola, j’ai bien sûr pensé à Lola, la petite chatte noire au collier rouge qui s’était réfugiée dans notre saule.
    Celle-là, en tout cas va bien, je l’ai aperçue l’autre jour rue Roederer, une rue où les arbres sont plutôt des arbustes, donc des végétaux d’où il paraît possible à un chat de descendre aussi facilement qu’il peut y monter sans qu’il soit nécessaire de faire venir les pompiers avec leur grande échelle, comme ici.
    Quand je pense que Lola le petit chat a suscité un attroupement via Facebook et qu’aucun des passants témoins du viol de votre Lola ne semble avoir eu l’idée d’au moins tweeter l’agression et le signalement des agresseurs, ce qui eût pu se faire sans risquer de prendre un mauvais coup.

  48. Catherine JACOB@jcr&@Ribus

    @jcr | 11 juillet 2014 à 15:23 «La bonne philosophie… les trois singes… ou bien la lettre de dénonciation et si possible anonyme. Amen»
    Je pense que vous fondez votre critique sur la base de l’interprétation la plus courante de la symbolique des Trois Singes, qui est erronée !
    Ci-après trois études dont le point commun est l’idée de «passage» telle que susceptible d’être reliée à la notion philosophique de «Portique / Stoa», le premier fichier image est un extrait seulement d’un fichier plus important un peu ancien mais qui n’était pas encore sorti de mon ordinateur jusqu’à présent, l’autre fichier image ainsi que le fichier.pdf, sont beaucoup plus anciens encore et déjà communiqués pour avis à certains spécialistes…!!
    @Ribus | 11 juillet 2014 à 22:27
    «A total, Sarkozy et Lola sont deux victimes d’un pays qui est devenu un vaste dépotoir et où la Justice n’est assurée qu’à deux conditions : être dans son bon droit et avoir de la chance… »
    Vous oubliez : « et qu’il ne faille pas trop réfléchir et/ou penser….!! en particulier, après l’heure…!! »


  49. Pauvre Lola, elle a du souci à se faire – et nous aussi – avec ce que lui concocte Tati Taubira :
    Le projet de la Chancellerie propose en effet une extension obligatoire de cette justice des mineurs aux jeunes adultes, la tranche des 18 -21 ans, notamment en matière de suivi des mesures. «Nous sommes en train de brouiller les cartes. Cela signifie qu’avoir la majorité ne veut plus rien dire», note un juge des enfants de région parisienne. «De plus, nous sommes confrontés à un rajeunissement de la délinquance, notamment en matière de stupéfiants où des jeunes de 14 ans ne se contentent plus de faire les vigies, mais sont aussi des vendeurs.»
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/07/11/01016-20140711ARTFIG00324-comment-taubira-veut-adoucir-la-justice-des-mineurs.php
    L’inverse de ce qu’il faudrait faire.
    Au lieu d’admettre que certains jeunes de 13-14 ans ont déjà des comportements crapuleux que seuls des jeunes gens de plus de 18 ans commençaient à avoir à une époque chez nous, voilà qu’elle veut quasiment classer la tranche d’âge des 18-21 ans dans la catégorie des « enfants » !
    Dans ce cas il faudra revoir aussi la décoration des tribunaux pour enfants et coller sur les murs peints en rose des images de Mickey, Donald, Blanche-Neige et les 7 nains…
    Mais le fond du problème n’est pas réglé, à savoir que les « enfants » qui ne sont déjà pas dissuadés par les sanctions actuelles de commettre des crimes et délits y seront bientôt encouragés !
    Pauvres de nous.

  50. Je pense aussi à Lola, à son énorme courage, à celui de son compagnon, je pense aussi à toutes celles qui se font insulter, traiter de putes par tous ces gentils garçons, au motif qu’elles ne sont pas voilées, dans les quartiers « sensibles », dans les transports en commun.
    Je pense aussi à cette femme trop vieille pour être violée mais suffisamment faible pour être attaquée à Toulouse cette belle ville rose qui devient de plus en plus grise….
    http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/10/1916235-pont-demoiselles-trainent-retraitee-sol-voler-sac-main.html

  51. « Quand certains, prenant la conséquence pour la cause, me reprochent de trop écrire sur Nicolas Sarkozy comme si j’avais inventé son existence et son omniprésence hier comme aujourd’hui, je pense à Lola »
    Vous avez modifié votre texte ou le sucre de ma gaufre est trop forte ? Me trompe-je ou suis-je trop halluciné pour n’avoir pas retrouvé le qualificatif : IMBECILES dans ce texte ?
    Je vous cite (première lecture) « Quand des imbéciles me reprochent de trop écrire sur Nicolas Sarkozy comme si j’avais inventé son existence et son omniprésence hier comme aujourd’hui, je pense à Lola ».
    Nous avons été sur votre blog des imbéciles, contradicteurs insupportables pendant des jours, et à présent nous devenons des imbéciles non déclarés.
    Comment dire ? Je ne trouve pas les mots…
    Mais vous, vous les connaissez les mots qui rabaissent, qui stigmatisent, les qualificatifs appropriés à ceux qui ne font pas partie de votre caste.
    En même temps, sans rire et entre nous, TOUT LE MONDE (des blogueurs) a lu sur votre blog ET sur le site « Bd Voltaire » que vous nous avez traités d’imbéciles. (commentaires à l’appui…)
    Si ce n’est QUE pour avoir le miel ET la confiture de Marc-Antoine faites autre chose.
    Un blog dédié à Sarkozy par exemple, parce que, en vrai, vous « pensez » à UNE des Lola de France MAIS vous ne rêvez QUE Sarkozy… et parfois de Taubira 😀

  52. @Achille
    Face au cas Lola, tous les intervenants de ce blog auront tendance à dire qu’ils seraient intervenus d’une façon ou d’une autre. Au moins en prévenant la police et en se portant comme témoin. Mais en est-on bien sûr ?
    Relisez bien ce qu’ont écrit les intervenants.
    Le fait qu’ils soient installés dans un fauteuil ne les empêche pas de se poser des questions sans complaisance, par exemple celle de savoir s’il faut intervenir au risque de sa vie voire de se retrouver face à un tribunal.
    Par ailleurs, même installés dans un fauteuil, plusieurs d’entre nous semblent avoir déjà rencontré une situation équivalente sur le terrain.
    Pour l’anecdote, ayant été témoin d’un acte de violence dans une grande station du RER parisien, et en ayant fait part à une patrouille d’agents, je me suis retrouvé face à des gens qui ont fait semblant de ne pas m’entendre, de ne pas me comprendre et de ne pas me voir comme si j’étais transparent…
    J’ai compris ce que pouvait être un gêneur.

  53. Jean-Paul Ledun@ breizmabro

    Monsieur, Madame breizmabro,
    Je ne vois pas l’utilité de reprendre un texte dont le faux pas a été gentiment corrigé.
    A part de vous faire mousser…

  54. Mary Preud'homme

    citation :
    Une terrible agression s’est produite ce mercredi vers 18h15 boulevard Kennedy à Perpignan. Une jeune femme de 25 ans sort du magasin Babou et remonte le boulevard en direction du fleuriste « La Botte ». C’est là que deux hommes de type nord-africain surgissent armés d’un couteau, ils obligent la jeune femme à les suivre dans un passage sous-terrain qui mène vers le Mac Donald….
    Lola : « l’un avait un gros couteau et filmait la scène »
    « Ils m’ont poussée, attrapée par les cheveux et bloquée contre le passage. J’ai crié mais ils m’ont mis un linge sur la bouche pour pas que je crie, donc je ne sais pas si on m’a entendue. C’était deux personnes entre 25 et 30 ans de type maghrébin, entre 1,70 m et 1,80 m cheveux bruns, l’un portait un jogging rouge, l’autre un jogging blanc. C’était à côté du fleuriste. Y a forcément des gens qui ont vu ou entendu quelque chose et je demande à ces personnes d’appeler la police pour qu’on les retrouve. L’un avait un gros couteau et filmait toute la scène, ils m’ont dit qu’ils allaient mettre la vidéo sur internet alors surveillez aussi les réseaux sociaux. Je voudrais juste qu’on les arrête pour ce qu’ils ont fait ».
    fin de citation.

    Les faits parlent d’eux-mêmes, pas la peine d’en rajouter une couche en inventant un sketch au sujet d’une dizaine de personnes qui auraient tout vu mais se seraient lâchement défilées.

  55. Je dédie amicalement ces quelques lignes, écrites par Georges Bernanos, en 1928, à tous les imbéciles. Ils se reconnaîtront peut-être dans ce portrait touchant.
    Jamais, jamais, jamais nous ne nous lasserons d’offenser les imbéciles ! Jamais, jamais, jamais nous ne nous désintéresserons tout à fait de ces faces rondes, éclatantes de sécurité, de contentement de soi, d’égoïsme candide, de bêtise tranquille et confortable, qui nous prêchent — à leur insu — la nécessité des vertus héroïques, la parfaite convenance, l’opportunité — que dis-je !… l’exceptionnelle urgence de toutes les folies de l’honneur. Chères têtes rondes ! Chers regards désapprobateurs, et si touchants, si pathétiques parce que leur gravité n’est que feinte et que nous trouvons, nous— mon Dieu ! — sous tant de dignité glacée, une terreur ingénue de la vie, tous les rêves de l’enfance morts sans baptême — l’enfance, vous dis-je ! l’enfance sublime. Quelle tristesse ! Tant de gens qui n’ont jamais osé franchir l’adolescence pour entrer tout entiers dans l’âge mûr, avec la part noble de leur être, et qui ont choisi d’être stériles, par crainte d’embarras ultérieurs ou de perte de temps. Perte de temps ! Ils ont perdu leur vie. L’aventure de la jeunesse, ce don de Dieu à chacun de nous — l’invention, l’inspiration magistrale de Dieu, qui est comme le thème révélé de la symphonie, l’image augurale de notre destin particulier — magnifique aventure! — ils l’ont laissée exprès, elle les menait trop loin, ils n’ont pas voulu courir le risque de la sincérité, de la simplicité, de la grandeur, ils tombent dans le médiocre sans comprendre que la plus extraordinaire, la plus hasardeuse, la plus fantastique entreprise, c’est encore de subsister en imbéciles dans un univers ruisselant de beauté.

  56. Il est possible que la modératrice du blog soient intervenue pour modifier le texte initial de Monsieur Bilger avec son accord, ce que je veux croire !…

  57. Bien que n’étant nullement flagorneur, il me semble un peu facile de la part de certain(e)s intervenant(e)s de reprocher à Monsieur Bilger d’avoir rectifié le texte de son deuxième alinéa. A moins de systématiquement interpréter au premier degré les écrits de notre hôte sans vouloir comprendre le sens de la pensée qu’il développe à longueur de colonnes.
    De fait, ils veulent ignorer que les excès de propos à son égard qu’il expriment, sous prétexte de liberté d’expression et de critique de ses billets, peuvent susciter légitimement chez lui une forme d’exaspération de sa part, surtout lorsqu’ils se renouvellent à l’aune de ses répétitions, certes parfois voire fréquemment acrimonieuses, à l’égard de Monsieur Sarkozy.
    Pour qui s’efforce de suivre le cheminement de la pensée de Philippe Bilger, à l’évidence l’emploi du mot « imbéciles » ne relevait pas de l’insulte mais d’une forme de réaction exaspérée à ce refus systématique de tels ou telles de lui accorder le droit d’exécrer notre ex-président de la République.
    La suppression rapide de ce terme montre qu’il s’est ravisé d’une réaction initiale par trop épidermique. Il me semble qu’il doive lui en être donné acte.
    Quant à l’usage de pseudonymes, c’est une « coutume » sur le réseau Internet. On peut supposer que ceux qui en usent ont eu la correction élémentaire de fournir leur vraie identité au responsable du site.
    Pour ce qui me concerne, il s’agit de mon prénom réel. Si je ne souhaite pas user de mon nom, c’est exclusivement par discrétion, Monsieur Bilger ayant été personnellement informé des principaux éléments de ma vie active.
    Enfin, il me semble que l’invective ne fait jamais avancer le débat qui doit rester au plan des idées. Mais en France, l’esprit partisan tend trop souvent à l’emporter sur le raisonnement froid, ce que les réactions aux billets, parfaitement rédigés, de Monsieur Bilger montrent trop souvent…
    Le calme plutôt que la tempête sous les crânes ? C’est ce que l’on pourrait espérer de mieux pour la continuité de ce blog.

  58. Sans doute Philippe Bilger a-t-il pris quelque congé, car il m’a adressé tôt ce matin un courriel à transmettre, que j’ai découvert tardivement en rentrant ce soir. En voici la teneur :
    Sur la garde à vue, la mise en examen, les juges d’instruction et le sort réservé à Nicolas Sarkozy, j’invite tous mes commentateurs à lire la longue note technique et détaillée publiée par Eolas le 9 juillet. Tout y est dit et devrait me semble-t-il heureusement mettre fin au débat. Philippe Bilger.
    Dont acte.

  59. @ Camille 12 juillet 2014 à 23:27
    Il aurait pu vous dire de nous dire 🙂 :
    « Le Monde » a pu prendre connaissance des nombreux éléments matériels – écoutes téléphoniques, perquisitions – nourrissant la procédure à l’encontre de Nicolas Sarkozy, de son avocat, Thierry Herzog, et du premier avocat général près la Cour de cassation, Gilbert Azibert »
    Le secret de l’instruction est sans cesse violé (lui aussi) par ceux qui informent la presse, laquelle se rend donc coupable de recel desdites violations MAIS en toute impunité, cela va de soi (n’est-ce pas M. Plenel, qui a pour avocat Jean-Pierre Mignard également avocat de M. Hollande ?)
    La n’en doutons pas, les secrets – clients avocat – doivent être bien protégés.
    Qu’en pense Eolas-le-fantôme 😉 ?

  60. Et pourquoi notre hôte ne pourrait-il-il pas pousser un coup de gueule de temps en temps ? Hors la polémique de certains, ce qu’il faut retenir de ce billet c’est qu’une jeune femme a été violée dans l’indifférence totale de son environnement. A une époque où tout le monde ou presque possède un portable, appeler le 17 aurait dû être le premier réflexe d’un témoin. La société devient de plus en plus violente et il va malheureusement falloir faire avec et prendre de plus en plus de précautions en sachant que le commun c’est courage fuyons ! Et ça c’est méprisable. Le reste n’étant que superfétatoire.

  61. Xavier NEBOUT

    Quand je pense à celui qui se croit obligé de manger du Sarkozy à tous les repas pour digérer sa faute d’avoir voté Hollande, je ne pense pas à Lola.

  62. Lola vient d’être placée en garde à vue, les nombreuses incohérences de son récit ont fini par convaincre les policiers qu’il s’agissait d’une fausse agression, comme celle de l’ex-Femen la semaine précédente… Pouvoir des médias et réaction à chaud à méditer ?

  63. Lola en garde à vue…
    « Pourquoi, à la démence du réel rajouter la niaiserie d’une explication?… »
    Arrêtez de penser à Lola, Philippe, vous nous faites mal… aux côtes.

  64. Je pense très fort à Lola qui est au commissariat de police et qui doit s’expliquer sur « ses déclarations incohérentes »…
    Apparemment pour Philippe Bilger la complainte hypermédiatisée de Lola est plus crédible que celle de Sarkozy.
    Décidément en France c’est Outreau ou pas assez.

  65. Lola est en garde à vue !
    Il faudra un jour expliquer quelle est la raison pathologique de ces dénonciations imaginaires.

  66. Lola ne court plus

    Nous a bien eus cette Lola, qui risque de passer un mauvais quart d’heure au commissariat ! elle aura peut-être droit au micro de TF1 en sortant ?

  67. Jabiru | 13 juillet 2014 à 09h
    Jabiru au coin ! Bonnet d’âne ! Vous me copierez cent fois « quand je sais pas je ferme mon clapet ».
    Vous avez deux heures.
    —————–
    Nous tremblons tous dans l’attente de l’homélie de JDR.
    Qui ne manquera pas de commencer par « moi je, je, je, moi, moi, j’ai toujours dit, moi, je me moi, je m’adore, je me paluche devant mon miroir »…
    Moi je je, personnellement et pour ma part, je me moi vous dis hasta luego depuis ma Catalogne.

  68. Lola a tout inventé.
    A cause d’une mythomane, quelle crédibilité accorder ensuite aux vraies victimes de viol, agressées loin des caméras et sans autre preuve que leur parole ?
    Mentir pour un quart d’heure de gloire ou davantage, c’est facile, et tellement irresponsable.

  69. Catherine A. Pénible affaire...

    …qui effectivement va rendre plus suspecte encore la parole des femmes ; je serais furieuse contre Lola si je ne croyais pas qu’il faut être terriblement perturbée pour imaginer tout ça ; cette jeune femme a besoin avant tout d’un psychiatre. Et de notre oubli.

  70. Alex paulista

    « Ceci dit, ça ne change absolument rien au fait que d’autres Lola, ayant vécu des épreuves bien réelles celles-là, existent aussi, en trop grand nombre. »
    Rédigé par : Parigoth | 17 juillet 2014 à 19:06
    Certes. Parlons de ce nombre…
    Quand on répète des statistiques alarmistes sur les viols en France, disant que 273 000 femmes par an subiraient un viol ou une tentative de viol, on se base uniquement sur des déclarations qu’on prend pour argent comptant.
    Regardez cette Lola, maintenant on explique son mensonge par le fait qu’elle aurait été violée plus jeune… Désormais, il m’en faudra un peu plus pour la croire…
    Marre de cette diabolisation des hommes, des arabes, des jeunes, de ces évidences qui n’en sont pas mais que l’on finit par gober à force de clichés.
    La société est malade de ses médias.

  71. C’était couru/cousu d’avance, de fil blanc…
    Lo-la… Lo-li-ta
    …ne manquait plus que le Professeur Humbert-Humbert/Bilger-Bilger…
    …remugle de la Sainte-Violée du RER…
    de la Martyre nantaise enluminée expédiant
    Reynald Sécher aux cachots magistratesques…
    …du Grand Académique dans la suffisance !

    mais qui va penser à le « Holà ! » ? :
    en tout cas ça ne sera pas ici !

  72. Lola ne court plus

    @Camille
    Les expertises gynécologiques (médecine légale) démontrent qu’il y a eu viol car il y a des lésions décelables, c’est pourquoi la victime doit se faire examiner dès qu’elle dépose plainte.
    Statistiquement les dénonciations fausses sont minimes et prises en compte par les enquêteurs. Mais cet argument est surexploité par les agresseurs.
    @Alex paulista
    Les viols sur femmes hommes enfants ne sont pas des inventions mythomaniaques de la presse mais une réalité, que la plupart des gens ne veulent pas voir.

  73. « Lola ne court plus » ; les fausses accusations de viol et d’inceste sont nombreuses, je le tiens d’un spécialiste de la police, mais elle ne donnent pas souvent lieu à sanction, la preuve.

  74. Alex paulista

    @ Lola ne court plus | 18 juillet 2014 à 09:40
    Certainement pas. Mais 273 000 tentatives par an, accumulés sur 82,5 ans (l’espérance de vie), ça donne 22,5 millions.
    Si on considère que c’est en majorité des hommes sur les femmes, comme il y a 30 millions d’hommes et 30 millions de femmes, ça veut dire (en gros) que la plupart des femmes subiraient une tentative de viol dans leur vie, et que la plupart des hommes seraient des criminels.
    Bien sûr c’est « en gros », parce qu’on peut considérer que certaines femmes subissent plusieurs viols ou tentatives et que certains hommes en commettent plusieurs.
    Mais on voit quand même que ce nombre est probablement faux d’un ordre de grandeur.
    Cela ne change rien au fait que c’est horrible. Je dis juste qu’il faut garder un regard critique sur tous les chiffres dont on nous abreuve, et se demander pourquoi on ressent le besoin de gonfler cette réalité (car même dix fois moins serait déjà beaucoup trop !!).
    On veut nous manipuler par la peur, et ça marche.
    On veut susciter la même émotion au même moment à des millions de gens devant un écran, et ça marche. Pour susciter un vote, du cerveau disponible, nous endormir, calmer les désirs d’ailleurs, que sais-je…
    La réalité n’a plus aucune d’importance, ce qui importe c’est que ça « puisse » être vrai, que ça fasse écho à des préoccupations du moment. Maintenant, quand Philippe Bilger verra une histoire trop bien montée en scène, j’espère qu’il pensera à Lola.

  75. Très intéressant :
    il existerait un lobby complotiste de sauvages « agresseurs » qui surexploiteraient (!) la présomption d’innocence…
    Mornet Vichynski et Oswald B. enfoncés !!
    On se retrouve face à une nouvelle logomachie ablatrice du sens critique : une « logofémènie », à seins couverts ou découverts… les seins découverts présentant l’immense avantage de planter un décor émotionnel propice à induire la Croyance en le Viol Libérateur du Mâle par Destin Criminel Programmé (VLMDCP).
    S’agissant des chiffres brandis dans la Croyance, il faut se référer aux méthodologies validées par la statistique démographique notamment l’épidémiologie
    qui souvent en remontre aux aventuristes des sociologies militantes subjectivistes et haineuses contre les mathématiques.
    Un « score » d’incidence annuelle estimé sur un fait précis de société (ici 273.000 dit-on) n’a de valeur que relativement à la base exhaustive de la population a priori concernée. Ce ratio doit ensuite, en toute éthique, être comparé à d’autres faits sociaux comparables (du point de vue de la gravité légale, du point de vue de l’intensité du préjudice humain, et autres).
    En écartant les scenarii allégués de pédophilie phallique et de viol par clitoris (n’en déplaise à l’aventurier lexical Alain Rey qui il y a 30 ans dans son bien Petit Robert illustrait l’entrée ‘érection’ par « clitoris en érection »…), on peut
    proposer une base par les chromosomées XX d’entre 15 et 65 ans. Soit 50 classes d’âges candidates à cette victimisation militante, chaque classe d’effectif moyen
    maximal de 800.000 à quasi parité sexuelle. L’étendue peut ainsi être estimée à 20 millions sur laquelle se profilent les presque 300.000 héroïsées : on tape dans une incidence épidémiologique de 1,5% par an. En référence à l’unité épidémiologique (1 pour 100.000) on serait dans le 1.500 pour 100.000, voir le BEH (bulletin épidémiologique hebdomadaire) pour relativiser ce chiffre.
    Mais il faut aussi envisager un effet de « récidive victimaire » vraie ou brandie, i.e. certaines concitoyennes seraient multi-citées : par exemple supposons que la somme des déclarations soit le triple de l’effectif total des dénonciatrices. Selon cette hypothèse modératrice, seulement 0,5% des 20 millions de la base concitoyenne concernée serait impactée réellement ou fantasmagoriquement.
    Puisque ce raisonnement a voulu contrôler les pluri-occurrences d’un même nom dans le registre de la candidature à la victimisation, alors on peut effectuer une
    projection temporelle supposant ce chiffre annuel actuel restant pérenne à ce niveau, il en ressort qu’au bout des cinquante ans de carrière de « violée en sursis » (de 15 à 65 ans) on peut proposer un impact cumulé sur
    0,5% x 50 = 25% de la cohorte de concitoyennes approximativement concernées.
    Ce risque social serait alors insupportable.
    Imagine-t-on 25% des automobilistes estropiés ou tués au bout de cinquante ans de conduite ??
    Il conviendrait dans la plus grande urgence émotionnelle de codifier la criminalisation a priori de LA sexualité id est bio-hétéro-sexualité (par pléonasmes).
    C’est au demeurant exactement l’arrière-pensée caressée par les voix passionnelles affidées à ce process de manipulation mentale collective… CQFD comme on disait.

  76. Lola ne court plus

    Cher Alex paulista, qui gonfle les chiffres ? qui les dégonfle ? Et d’ailleurs de quels chiffres parlez-vous exactement ? (Les chiffres sont plutôt sous-évalués car nombre de personnes ne portent pas plainte). Bien sûr, il faut vérifier les sources dont on dispose, croyez-vous que cela ne soit pas fait ? Pourquoi une telle suspicion ? D’un point de vue mondial on a des données, d’un point de vue européen on a des données, d’un point de vue national on a des données (police, médecins) ; on confronte toutes ces données et on obtient des données fiables. Je ne vois pas où est le problème.
    En tout cas Lola a reconnu son mensonge plus vite que certaines personnalités politiques…

  77. catherine A. Cirsedal attention au coup de chaud...

    …et au coup de fatigue. Reposez-vous bien au frais, ça vous fera du bien. A nous aussi accessoirement. A essayer de vous comprendre j’ai attrapé la migraine.

  78. 273 00 selon « certaines » et 10 000 selon la préfecture. Certains se font beaucoup d’illusions sur la vérité des « statistiques » et sur leur interprétation.

  79. Il serait intéressant de savoir comment Lola pouvait ne pas avoir toute sa tête en maintenant pendant deux semaines sa fausse accusation de viol, ce qui lui vaut d’être pardonnée, mais qu’elle avait suffisamment de raison pour être jugée pendant les quelques minutes où elle a insulté les policiers… Je pense que nous sommes suffisamment conditionnés par certains lobbies pour admettre que les fausses accusations de viol sont choses banales et qu’une femme est avant tout victime en toutes circonstance dans le domaine du sexe, sinon comment expliquer cela ?

  80. Il est – pardon : « elle est » – de ces giclées verbales vindicatives, mixant en un gloubi-boulga ‘chaud’, ‘fatigue’, ‘frais’, ‘accessoirement’, ‘migraine’ : c’est une sorte d’hommage-pardon : « femmage »- bien involontaire mais très significatif…
    Merci de nous avoir validé à votre manière !

  81. hameau dans les nuages

    @ Christian C | 11 juillet 2014 à 18:26
    Une Lola peut en cacher une autre, hélas.
    En tapant Lola sur le moteur de recherche de ce blog, je suis tombé sur votre commentaire. Pourriez-vous m’expliquer comment une fondation a pu être créée par l’ancien maire de New York monsieur Michael Bloomberg pour soutenir la modeste famille de Lola ? Ce drame aurait traversé l’Atlantique et frappé de stupeur New York ?
    Je vous attends au bistrot « Chez Marcel » pour avoir une réponse.

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