Entretien avec Roberto Alagna

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Kopa, c'est beaucoup plus que Kopa !

Voir les Commentaires (63)
  1. Bonjour,
    Entretien passionnant. Roberto Alagna nous fait découvrir son art avec des explications très techniques et donc très instructives.
    Un ténor doté d’un immense talent, mais qui sait rester simple et qui inspire la sympathie, cela ne court pas les opéras. Bravo et respect !

  2. Un homme de passion talentueux et rempli d’humilité qui est un exemple pour notre jeunesse. Parti de rien ou presque il est arrivé au sommet de son art en gardant les pieds sur terre. Un entretien rafraîchissant qui nous fait oublier pour un instant les tribulations d’autres acteurs qui voudraient eux aussi devenir de grands ténors en politique et qui n’en ont pas l’envergure. Chapeau M. Alagna !

  3. @Achille | 04 mars 2017 à 10:34
    Ici les rencontres seront moins enflammées, sans doute les commentaires rares. J’étais sûr de votre curiosité.
    R. Alagna sympathique, volubile, disponible se raconte et raconte.
    Pour les passionnés de ténors – dont je suis – je le considère comme un tenorino, il n’a pas la qualité suprême du ténor héroïque, c’est-à-dire le talent inné et la force de chanter dans le ton original les plus grands airs : Guillaume Tell, Aïda, Paillasse, La Juive…
    D’ailleurs notre hôte au détour d’une question l’amène à parler de son propre potentiel « personne ne peut chanter tous les opéras », ce qui est reconnaître ses limites.
    Celui qui chante Guillaume Tell dans le ton original peut tout interpréter.
    Le grand Caruso transposait, Tony Poncet, jamais.
    Les ténors du calibre de ce dernier se comptent sur les doigts d’une seule main.
    J’y ajouterai Pavarotti pour d’autres raisons. Quand on n’a pas le souffle et la puissance qui vient du coffre et non pas de la voix de tête Tony se moquait gentiment de ceux-ci en disant « qu’on me les présente, on verra ceux qui chantent et ceux qui font des vocalises ».
    Ce qui fait le succès d’Alagna est qu’il n’est pas en concurrence avec des ténors lourds, et qu’il est pour les multiples médias une approche légère du lyrique, participant à de nombreuses émissions de variétés.
    « En 1960, il maîtrise sa technique vocale et affronte les grands airs de la maturité, les « tombeaux » des ténors : Eléazar dans « La Juive », Vasco de Gama « L’Africaine », Raoul « Les Huguenots », le périlleux Fernand « La Favorite » ou Radamès « Aïda » et le terrible Arnold « Guillaume Tell » de Rossini, qu’aucun ténor français n’osait reprendre depuis l’inoubliable Georges Thill. Un bail…
    Tony décide, alors, d’attaquer de son timbre rond et coloré qui s’épanouit sur une quinte aiguë rayonnante, les autres grands airs du répertoire : Manrique du « Trouvère », « Faust », « Rigoleto », don José « Carmen », Mario « La Tosca », Radamès « Aïda », Jean « Hérodiade », « Samson et Dalila ».
    Je vais arrêter là, Roberto Alagna possède les grandes qualités de son style mais il lui manque l’essentiel pour oreilles de passionnés « la cylindrée » pour aborder tous les répertoires de la maturité.
    Ce n’est que mon avis.
    http://claude.larronde.pagesperso-orange.fr/billet-Poncet.html
    Ce volet d’entretiens qui fait passer de Mohed Altrad à l’opéra (pour ce que je pense un peu connaître), offre de vraie rencontres exceptionnelles et des découvertes de talent.
    Ignorées des médias et pourtant rencontres d’un moment, pour vrai (décidément !) plaisir jubilatoire.

  4. Arnaud de Songy

    Mon Dieu, quel supplice de lire ce commentaire de « Giuseppe », où la bêtise le dispute à la suffisance !
    Oser comparer en ce sens le génial Alagna au poussif Poncet !
    Poncet, une belle voix sans aucune émotion, et sans don au-delà. Croyez-vous qu’une renommée planétaire comme celle de Roberto Alagna, alors que les amateurs de chant lyrique sont en général des puristes intransigeants, reposerait sur du vent ? Quel ton condescendant employez-vous alors que visiblement vous avez juste avec Poncet une solidarité de Pyrénéen…

  5. Claude Luçon

    Aimant le bel canto, percevant mal l’homme Roberto Alagna, merci de nous l’avoir fait connaître, sa simplicité, sa spontanéité, sa sensibilité, son honnêteté, séduisent.
    Deux amoureux de la parole en conversation est une chose fascinante à suivre.
    En outre, nous présenter, l’un derrière l’autre, Kopa et Alagna, au parcours de vie similaire, dans des domaines d’activité si différents mais tous deux artistes de grand talent, est un plaisir en ces tristes journées où nous devons subir les errements misérables des politiciens, journalistes et magistrats.
    C’est cette France-là, d’Alagna et Kopa, qu’on aime et dont on est fier.
    Merci ! On en re-veut Philippe.

  6. Toujours passionnant que d’écouter des chanteurs lyriques s’exprimer sur leur art, comment ils en sont arrivés là, le chemin suivi, les risques pris, la chance d’être tombés sur les bons professeurs au bon moment, comment ils ont trouvé leur tessiture (même si Alagna semble être un ténor né, malgré sa voix naturelle de baryton).
    A quand une série d’interviews uniquement avec des chanteurs lyriques ? Une interview complète, qui n’éluderait pas les questions techniques, le déchiffrage, la manière dont est abordée la partition.
    Allez, pour la prochaine présentez-nous une basse, une vraie, pas un de ces barytons qui fait la basse, cette voix qui semble manquer aujourd’hui, et puis une mezzo, une alto…

  7. @Arnaud de Songy | 04 mars 2017 à 16:07
    Je savais que j’allais susciter ce type de réaction : Alagna a-t-il chanté Guillaume Tell dans le ton original que je puisse découvrir ?
    Je ne parle pas de chapelle ou de solidarité ce qui n’a aucun lien avec l’oreille.
    J’ai cité Thill, Pavarotti très proche ou encore Mario del Monaco à un degré moindre évidemment, mais le terme de « poussif » pour un ténor qui enflammait Paillasse de ses contre-ut me fait penser que vous devriez réviser votre solfège et écouter avec soin la réponse de R. Alagna à notre hôte sur l’attaque des grands airs.
    J’ai tendance à croire que ce dernier est un bon ténor pas encore tout à fait prêt – c’est lui qui le dit – mais il semble l’envisager, en réponse à notre hôte.
    « Sans complexe, Poncet se comparait aux plus grands, du passé et du présent, considérant avec fierté qu’il avait « deux notes d’aigu de plus » que chacun d’entre eux, y compris Caruso. Il mettait un point d’honneur à interpréter tous les ouvrages dans la tessiture originale, faisant remarquer qu’« aucun ténor que l’on classe parmi les plus grands, Mario del Monaco, Giuseppe Di Stefano, Franco Corelli, ne chante dans le ton (toujours un demi-ton ou un ton en-dessous de la partition) ». Il rêvait de rencontrer les dix meilleurs ténors italiens et de les prendre un par un : « Alors on verra bien celui qui chante et ceux qui vocalisent. » Il ajoutait qu’il n’y avait eu que trois ténors en France : « Vezzani, Luccioni et… »
    http://www.cerclelyriquedemetz.com/pages/conseils-discographiques/reeditions-de-tony-poncet.html
    « Poussif  » vous avez dit ? Vous deviez être dans la restauration de moteurs certainement pas dans la musique.
    J’en resterai là avec les maçons je discute maçonnerie, vous devriez vous occuper d’écrous.
    ——————
    Quand on parle de lyrique on est forcément dans la passion.
    R. Alagna ici explique très bien ce qu’il est, « un ténor lyrique léger » qui possède un large spectre qui lui permet une grande étendue d’évolution dans de nombreux airs d’opéra.
    Mon propos, et RA lui-même l’explicite très bien, à une époque pour aller très dans les aigus on utilisait la voix de tête. Hors voilà, quelques très rares sont capables d’envoyer très haut avec des voix de poitrine et ceux-là sont qualifiés de ténors « héroïques ».
    R. Alagna dans son registre à lui est excellent, mais élevé au biberon de l’écoute des contre-ut, les passionnés de la dernière catégorie sont forcément frustrés quand on transpose.
    Pour définir la catégorie reine pour certains…
    http://www.forumopera.com/cd/guillaume-tell-rossini-tony-poncet-pli-de-vaillance-pli-de-vaillance-pli-de-vaillance

  8. @ Giuseppe | 04 mars 2017 à 14:55
    « Ici les rencontres seront moins enflammées »
    Oserai-je dire que vos prévisions sur la sérénité du bel canto étaient erronées ?
    Vous connaissez mal la nature humaine, un rien suffit à déclencher une guerre fratricide.
    Êtes-vous gros-boutier ou petit-boutier ? Beaucoup moururent de n’avoir pas su couper les œufs par le bon bout.
    Vous auriez pu au moins mentionner que Macron (on n’y échappe pas) a pris des cours d’élocution, après avoir déraillé à la fin d’un meeting.
    Et suprême injure il ne les a pas pris à l’Institut de la parole.
    Il est vrai que pour la parole, il n’a besoin de personne.
    Il cause, il cause, mais il lui manque le bon diapason, sans lequel il ne saurait être audible, pour être crédible c’est une autre histoire.
    C’est au baryton Jean-Philippe Lafont qu’il a demandé conseil.
    Je laisse à Arnaud de Songy le soin de nous dire ce que vaut ce baryton.
    Pour ma part je ne m’intéresse qu’aux sopranos blondes et diaphanes.

  9. Jean-Philippe Lafont est un excellent baryton basse n’en déplaise à certains : voix puissante, charpentée, chaude avec du grave, un vrai baryton basse. Certains penseront qu’il manque parfois de nuance ou que sa voix a perdu un peu de son éclat. Son Falstaff est excellent. D’ailleurs, je crois qu’on peut aussi y entendre Sara Mingardo, très belle voix d’alto.

  10. Mary Preud'homme (Chuncho)

    La voix humaine est un magnifique instrument.
    Yma Sumac qui avait une amplitude vocale de plus de quatre octaves disait qu’elle avait commencé à chanter dans les forêts de son enfance en imitant les oiseaux…

  11. @Giuseppe | 04 mars 2017 à 14:55
    Je vous connaissais passionné de rugby, je découvre aujourd’hui que vous êtes également un fin connaisseur d’opéra.
    Personnellement je ne connais pas trop le monde de l’opéra. Je suis allé maintes fois au théâtre, j’ai assisté à des concerts, mais je l‘avoue humblement je n’ai jamais mis les pieds dans un opéra et je le regrette car j’imagine que c’est un spectacle grandiose : les décors, l’acoustique, l’ambiance dans la salle donnent une dimension qui ne saurait être comparable à ce genre de spectacle retransmis à la télévision.
    Il va falloir qu’un jour je me décide à sortir de ma campagne lorraine et « monter » à Paris pour assister « pour de vrai » à un opéra… avec Roberto Alagna tout en haut de l’affiche bien sûr.

  12. @Claude Luçon | 04 mars 2017 à 16:22
    On peut rajouter les états de service de T. Poncet et la volonté de Mongénéral pour ce sacré personnage.
    Vous qui êtes curieux Claude.
    @Tipaza | 04 mars 2017 à 18:09
    « Vous connaissez mal la nature humaine, un rien suffit à déclencher une guerre fratricide.  »
    Merci de me le rappeler, j’avais oublié…
    Pour Macron votre remarque est fort pertinente, comme quoi le lyrique ouvre bien des horizons, il me semble avoir écrit qu’il devrait s’attacher un entraîneur vocal, nous verrons ce qu’en pense le visseur de boulons et poseur de circlips dans les oreilles des autres.
    Je suis d’une région où les voix étaient belles et puissantes les barytons magnifiques, les montagnes sans doute, il fallait qu’elles portent loin jusqu’à la Cour de Russie.
    Je serais intarissable.
    Cadeau pour ce soir je vous laisse écouter, Alagna n’a pas encore envisagé la cordée, mais il a sans aucun doute d’autres talents.
    Ecoutez le final et si votre patience est sans limites lisez les commentaires, ils sont étrangers.
    https://youtu.be/pV3qdpG51FE

  13. @Achille | 04 mars 2017 à 20:10
    Allez-y ! R. Alagna est un bon début de découverte, agréable, ce ténor fait partie de la nouvelle génération en France, on le voit souvent dans les médias, il est devenu pour beaucoup la coqueluche pour le lyrique, c’est très bien, cela le rend abordable, et sans doute généreux avec le public et ainsi diffuser largement la connaissance de cet art.
    Pour les rôles d’Arnold et Cano assortis de contre-ut, de même pour certains passages de La Juive, il faudra être plus patient.
    En fait c’est expliqué dans l’entretien il n’y a pas qu’un seul type de ténor.
    En famille le dimanche – milieu roturier, pas de TV, la radio – j’ai écouté les vinyles d’un oncle passionné des heures entières, son choix était fait, le mien aussi, aux grands airs seul « l’héroïque » les transcende.

  14. calamity jane

    @Giuseppe
    Parfaitement « je suis d’une région où les voix étaient belles, puissantes… »
    il en va ainsi d’autres régions en Europe et l’oreille devient exigeante…
    La rencontre avec R. Alagna met certaines choses au point.
    L’entendre dans Il Trovatore serait bien heureux pour moi.
    Attendons !

  15. @Tipaza
    @Achille
    « Heureuse époque ».
    Aujourd’hui il pleut, j’en profite un peu pour remettre les choses dans un contexte plus équilibré, chacun y trouvera les siens.
    Remarques d’un amateur très éclairé sur le lyrique :
    « En 1953 il débute sur une scène d’opéra. C’est à Avignon et pour ses débuts, on lui a « facilité » les choses : il chante à la fois Cavalleria ET Paillasse !! (chose qu’il fera une bonne quarantaine de fois dans sa carrière (et dire que maintenant on nous présente cela comme un exploit quand Alagna ou Domingo le font, avec cinq jours d’intervalle entre deux représentations…). L’année d’après il remporte le Premier prix dans un Concours réservé aux ténors par la ville de Cannes. Il y a 1013 concurrents et les cinq premiers prix sont tous français : Poncet, Botiaux, Vanzo, Gardes et Chauvet. Heureuse époque. »
    Pour l’instant pas de nouvelles du mécanicien de l’étape Arnaud de Songy qui devrait nous fournir son avis sur le baryton entraîneur vocal de Macron. La voix est le prolongement de la pensée, toute considération politique mise à part, celle de FF est posée, réglée comme du papier à musique et surtout elle ne chevrote pas ce qui confère à son attitude une dimension de résistance générale profonde.
    Aujourd’hui il devra être « héroïque », le poulailler l’attend avec gourmandise.

  16. Véronique Raffeneau

    Merci, cher Philippe, pour la joie que procure votre entretien avec Roberto Alagna.
    J’y ai appris qu’une voix ténor en réalité n’est qu’un artifice très exigeant destiné à produire de la beauté.
    Il y a la générosité de l’homme soucieux de partager son art avec tous.
    J’ai aimé l’homme quand il vous dit son émotion totale quand il a chanté La Marseillaise. Je l’ai aimé quand il parle de sa fierté quand il a reçu la Légion d’honneur et son père ce jour-là près de lui, ce père ouvrier à l’Elysée qui devait disparaître quand l’Elysée recevait.
    Une histoire française comme je les aime.

  17. Où l’on voit que dans les discussions entre amateurs de lyrique, les assiettes volent bas !
    Montserrat Caballé nous avait prévenus que ce monde était impitoyable :
    – Connaissez-vous la différence entre un terroriste et une prima donna ?
    – ??
    – Avec un terroriste, on peut toujours négocier.

  18. Claude Luçon

    @ Giuseppe | 04 mars 2017 à 21:32
    Je ne connaissais pas T. Poncet, ma curiosité aidant je suis allé piocher sur Google et ai découvert un Tony Poncet, ténor, d’origine espagnole.
    Je me suis penché sur son cas.
    N’étant pas en France de 1954 à 2009, souvent dans des pays où le lyrique et les opéras étaient beaucoup plus rares que les dunes ou les forêts tropicales, d’après ce que j’ai vu de lui il a surtout chanté entre 54 et 74, je n’ai pas eu l’occasion de l’entendre. Je vais continuer à piocher pour l’écouter.
    Son CV est en effet impressionnant, son courage semble avoir été au diapason de sa voix. Ténor et combattant de la France Libre, il est rare de voir un homme décoré dans les deux cas. De Gaulle avait une double raison de l’aimer.
    Quittant le lyrique et retournant au sport on peut aussi ajouter Alain Mimoun et le jeune couple de boxeurs dans les bras l’un de l’autre, enroulé dans le tricolore aux derniers JO, mais aussi côté artiste Yves Montand car qui était plus français que lui ?
    L’intégration n’est pas un problème si les individus en font l’effort et en leur donnant quelques exemples, le drame est qu’elle le devient quand nos très gauchisants politiciens l’utilisent pour faire carrière.
    Inversement nous avons aussi des Cohn-Bendit qui ont tout fait pour se désintégrer, hélas pas dans le sens nucléaire, dans le sens France-Allemagne, bien qu’apparemment, dernièrement, il semble se souvenir qu’il est né en France.

  19. Claude Luçon

    @ Yves | 05 mars 2017 à 13:19
    « Avec un terroriste, on peut toujours négocier. »
    A condition que sa kalachnikov s’enraye.

  20. Trois principales raisons ont fait le développement que l’on connaît aujourd’hui du lyrique :
    – La technique d’enregistrement et surtout la technique de diffusion extérieure pour les très grands concerts dont ceux des 3 ténors, Pavarotti, Carreras, Domingo – pour les plus récents et les plus connus.
    – Les premières passerelles avec le monde international de la pop, l’Immense Pavarotti avec Freddie Mercury ou notre national Florent Pagny. Ce sont des exemples parmi d’autres.
    Alagna le pratique aussi avec bonheur.
    – Le développement sans compter de l’audiovisuel et du numérique sur Internet et de toutes les chaînes spécialisées.
    On pourrait rajouter l’épreuve du studio à l’époque du « bombardier » TP, extrêmement brutale physiquement car les possibilités de coupures étaient inexistantes.
    Quant à la qualité de l’enregistrement je vous livre les réflexions tout à fait justes de cet internaute amateur spécialiste de l’opéra.
    (Ces lignes pour T. Poncet)
    « Mais en studio, les incompétents de chez Philips montaient les potentiomètres car on considérait à l’époque que plus c’était fort et mieux c’était… Mais sur scène, il faisait des nuances à se mettre a genoux, même et y compris sur les notes les plus aiguës (contre-ut et contre-ut dièse). Dans le duo d’Arnold et Mathilde, les vocalises entrelacées avec Mathilde sont très belles… »

  21. @Claude Luçon | 05 mars 2017 à 13:50
    Cadeau, le final… Claude.
    https://youtu.be/Mzo7jo0XfwI
    @Arnaud de Songy | 04 mars 2017 à 16:07
    Allô… Allôôô…
    Il fallait que je puisse vous répondre sur la forme, je ne me prends pas c’est sûr pour Philippe le Bel, mais vous d’ici peu, peut-être trouverez-vous votre voie musicale.
    « Faut-il que ce soit ce sot, ce pauvre esprit incompétent, qui doive me succéder sur le trône, pensait Philippe le Bel. Enfin, espérons que d’ici là il aura mûri. — (Maurice Druon, Le Roi de fer) ».

  22. Claude Luçon

    @ Giuseppe | 05 mars 2017 à 22:04
    Merci ! Quel coffre !
    Je devrais être impardonnable, je travaillais en Italie en 57 et 58, il a bien dû passer à la Scala où j’aurais pu le rencontrer.
    J’ai une excuse toutefois, je me déplaçais beaucoup en Sicile et au sud et avais rencontré une ravissante petite brune qui me prenait beaucoup de temps, en fait un total de 55 ans. Elle connaissait tous les opéras, j’avais même droit à du Verdi et du Rossini en voiture.

  23. @Arnaud de Songy | 04 mars 2017 à 16:07
    J’en terminerai définitivement sur le fond, et sur la place de Toulouse pour le bel canto qui fut une des plus importantes en Europe.
    « La même année, l’amour immodéré des Toulousains pour le bel canto fait un triomphe à l’artiste pyrénéen qui sort du Capitole sur les épaules de mélomanes déchaînés par la vaillance d’Arnold. Tony avoue, ce soir-là, que « Guillaume Tell » est d’une difficulté inouïe : « Je dois me donner à fond. A la fin du duo avec Mathilde, mon cœur bat à cent cinquante pulsations à la minute. Le lendemain, je suis rompu. C’est un ouvrage que dans quatre ou cinq ans je ne chanterai plus ».
    En 1968, il éblouit la salle, à Gand. Dans le rôle d’Eléazar, père de la Juive, il chavire le public, debout, qui ne veut plus se rasseoir après « Rachel quand du Seigneur » et, d’un chant désincarné qui confine à l’extase, il atteint la communion et le détachement des spectateurs avec « Dieu que ma voix tremblante ». La voix de Tony n’a pas tremblé. Volume majestueux, timbre exceptionnel, égalité sur toute la tessiture, legato, telle une coulée d’airain, aux nuances d’une couleur admirable. »
    Vous en faisiez une histoire de chapelle ou de boulons vous pourrez ainsi méditer depuis votre grotte… Poussif… Vos oreilles gardez-les pour vos crécelles.
    Allo Arnaud… Allooo

  24. Merci à Roberto Alagna et à Philippe Bilger pour cet entretien.
    Roberto Alagna est un extraordinaire ténor, généreux et simple, que j’ai eu le plaisir de voir et d’écouter dès ses débuts et ensuite dans Don Carlo, au Châtelet, dont je garde un souvenir émerveillé.
    @ Giuseppe | 04 mars 2017 à 14:55
    Alagna nous a dit qu’il avait un programme jusqu’en 2022 et un projet de chanter Wagner à Bayreuth… Il faut écouter jusqu’au bout avant de dire des bêtises… enfin… Roberto nous fait l‘honneur de sa présence !
    Giuseppe vous êtes un râleur, avouez que vous êtes jaloux.

  25. @Falbala | 06 mars 2017 à 15:11
    Du tout ! Chacun à sa place surtout pour la voix : à chacun son référentiel, contre-ut/ut-dièse est mon référentiel pour un ténor fort et si mes souvenirs sont bons, 22 fois dans Paillasse…
    Vous n’avez pas tout lu de ce que j’ai écrit :
    « R. Alagna dans son registre à lui est excellent, mais élevé au biberon de l’écoute des contre-ut, les passionnés de la dernière catégorie sont forcément frustrés quand on transpose. »
    J’avais noté qu’il avait l’ambition de s’attaquer à du lourd au détour d’une question de notre hôte.
    J’attends donc avec impatience le futur Arnold ! Et puis il faut pas venir me chatouiller (je taquine) !
    Il faut me lire, j’ai écrit que ce sont de belles découvertes dont Alagna et je l’avais associée à celle de Mohed Altrad, ce qui est à mes yeux une belle reconnaissance.
    Relisez-moi, tout, avant d’écrire des… bêtises, et pas en diagonale, rompez !

  26. @Falbala | 06 mars 2017 à 15:11
    « Roberto nous fait l‘honneur de sa présence ! »
    J’en suis ravi… Et alors ? J’espère que vous m’avez relu.
    On parle de chant, de lyrique il me semble, avec tout ce que cela génère d’affectif, de fusionnel, ou pas d’ailleurs.
    Je ne me permettrais pas de mettre en compétition qui que ce soit, ce n’est pas du tout mon propos.
    J’ai livré mes sentiments quant au référentiel qui me concerne, après chacun y trouvera sa place.
    R. Alagna l’exprime d’emblée, il existe plusieurs types de ténors, lui se définit parmi les « légers » il en est ainsi, pour ma part j’étais bercé à « l’héroïque », Guillaume Tell etc. Voilà tout.
    Sa tessiture, accompagnée de la qualité des micros actuels donnent un rendu fort agréable, peut-être velouté, d’ailleurs il a fait des reprises du chanteur d’opérette de Luis Mariano très réussies.
    Dans cette exploration de genres dits bêtement mineurs, les plus grands l’ont investi aussi.
    J’adore écouter Ay ! Ay ! Ay ! quand je suis content et m’en vais de ce pas l’écouter.
    https://youtu.be/VhVpCZ4iN_U

  27. @ Giuseppe | 06 mars 2017 à 20:54
    Monsieur Giuseppe,
    J’ai lu vos réponses, j’ai compris que nous n’avions pas le même âge.
    Si je n’ai pas connu l’époque des ténors dits « héroïques », j’ai effectivement entendu mon grand-père me parler de Tony Poncet…
    Bref, actuellement les ténors ne sont pas les mêmes qui vous faisaient rêver, cela ne met nullement en cause vos préférences.
    Toutefois, je voulais surtout remercier Roberto Alagna et Philippe Bilger de nous avoir fait partager un moment de bonheur absent de ce blog essentiellement politique, auquel participe mon mari.

  28. @Falbala | 07 mars 2017 à 11:02
    Merci, vous avez raison il est rafraîchissant de temps à autre de faire quelques escapades et découvertes.
    Ceci dit malgré mes cheveux blancs je ne suis pas si âgé… Ou alors vous êtes très jeune (je plaisante).
    Bon, alors bonne écoute, et lyriques salutations sur fond de voix d’airain… Pour moi.

  29. @ Giuseppe, Falbala et autres si affinités
    Je vois, et j’entends le fil des commentaires du billet se poursuivre avec des ténors, et c’est très bien.
    Au nom de la parité, que je ne revendique pas, j’avais dit préférer les sopranos blondes et diaphanes, je persiste et je signe, quoique pour le diaphane…!
    Voici Barbara Schlick, dans un des plus beaux morceaux des plus belles cantates de Bach, si tant est qu’on puisse les hiérarchiser.
    Bonne écoute.
    https://www.youtube.com/watch?v=2d8BUBLyAKA

  30. sbriglia@ Achille et Giuseppe

    « Un ténor doté d’un immense talent, mais qui sait rester simple et qui inspire la sympathie, cela ne court pas les opéras. Bravo et respect ! »
    Rédigé par : Achille | 04 mars 2017 à 10:34
    « …mais je l‘avoue humblement je n’ai jamais mis les pieds dans un opéra »
    Rédigé par : Achille | 04 mars 2017 à 20:10
    Sacré Achille, aussi improbable qu’un livret bellinien !
    J’ai envie de vous citer la réplique que Proust met dans la bouche de Charles Swann à une duchesse logorrhéique qui lui demande de l’accompagner à l’opéra : « Volontiers, je ne vous ai jamais entendu dans la Traviata ! »
    Dommage, vous auriez pu découvrir :
    – qu’un ténor c’est comme Fillon, ça continue à chanter, à terre, avec un couteau planté entre les omoplates…
    – que l’opéra, c’est aussi simple que la politique : c’est une basse qui empêche un ténor et une soprano de copuler en paix.
    – que l’expression « con comme un ténor » trouve sans doute son origine chez une basse cocufiée… de même que « menteur comme Fillon » vient des cocus de gauche.
    – que plus le ténor est petit, plus il s’amourache d’une soprano… imposante, comme les personnages de Bellus, Faizant ou Dubout… Alagna n’a pas dérogé… bien plus il a corsé la difficulté avec une diva roumaine ! Le contre-ut assuré dans la chambre à coucher mais aussi, hélas, dans la cuisine.
    @ Giuseppe
    Bien d’accord avec vous pour le petit Poncet, mais la nostalgie ça pue un peu de la gueule, non ? Et je suis pourtant de ceux qui ne peuvent écouter Alain Vanzo dans la romance de Nadir sans avoir des frissons…
    https://www.youtube.com/watch?v=MGmxAHVbijI

  31. Alex paulista

    @sbriglia@Achille et Giuseppe | 07 mars 2017 à 14:59
    À São Paulo on peut aller à l’opéra au cinéma, assister à une diffusion en direct de certains opéras qui se jouent à l’autre bout du monde.
    Ce n’est pas pareil, mais c’est amusant quand même.
    Et puis on a parfois le bonheur d’y croiser l’ex-président FHC.

  32. @Tipaza | 07 mars 2017 à 12:58
    On dit qu’une chose en amène une autre
    https://youtu.be/eDFFUIGoBUc?list=RDeDFFUIGoBUc
    @sbriglia@Giuseppe | 07 mars 2017 à 14:59
    Je n’ai pas eu le temps de tout dire, vaste entreprise, mon énergie est précieuse je m’économise.
    « La nostalgie ça pue un peu de la gueule », cela m’a fait bizarre cette expression elle n’est pas – me semble-t-il – en équilibre avec votre style d’écriture, à l’oreille j’y entends un « pain » (?).
    Ceci dit en avançant de plus en plus je me surprends à des retours de nostalgie… Peut-être inquiétant… Je vais surveiller mon pouls… Merci docteur.

  33. @Alex paulista | 07 mars 2017 à 16:37
    Mince alors ! Tout comme pour Mélenchon.
    Il pleut toujours des cordes, impossible de sortir.

  34. Mary Preud'homme

    @Alex paulista | 07 mars 2017 à 16:37
    Idem pour Metz et Nancy bien plus proches du lieu de vie d’Achille où les spectacles proposés sont variés (opéras, ballets, théâtre, concerts) et souvent de grande qualité.

  35. @ Guiseppe
    Même surprise… De mon côté je vous invite à écouter Thomas Quasthoff, et ce que vous voudrez il vous conduira au niveau supérieur… simplement métaphysique !! Un bonheur sans mélange…

  36. @sbriglia@Achille et Giuseppe | 07 mars 2017 à 14:59
    Eh oui, sbriglia, j’ai eu le malheur de montrer mes misérables lacunes dans le domaine de l’opéra, ce qu’il ne faut jamais faire sur un blog car aussitôt vous recevez une bordée de quolibets et de conseils condescendants de la part des gens cultivés qui eux sont capables de distinguer les tessitures des différents ténors. J’ai aussi bien d’autres lacunes dans d’autres domaines, ainsi que vous pouvez vous en douter, mais je me garderai bien de les montrer dorénavant.
    Rassurez-vous, j’ai quand même vu des opéras, mais à la télévision, tranquillement calé dans mon fauteuil. Certes ce n’est pas comparable à un spectacle dans une arène romaine ou à la Scala de Milan, mais cela présente, malgré tout, certains avantages, à commencer par les sous-titrages des dialogues, vu que ceux-ci sont généralement en italien ou en allemand, parfois en anglais, mais très rarement en français. Et le serait-il que de toute façon on ne comprend rien quand même, sauf à disposer du petit document remis à l’entrée où les tirades des chanteurs sont mentionnées dans le détail.
    C’est d’ailleurs à cette occasion que j’ai pu me rendre compte du peu de profondeur des textes dans les opéras. Je pense notamment à Carmen (le dernier qui me vienne à l’esprit) où les tirades confinent à la niaiserie. Ceci peut se comprendre dans la mesure où toute l’attention du public est portée sur la voix des interprètes et où les paroles n’ont pas vraiment d’importance contrairement au théâtre. Raison pour laquelle sans doute je préfère le théâtre…

  37. @duvent | 07 mars 2017 à 19:12
    La bataille faisant rage sur le dernier plateau, notre hôte devrait leur diffuser Moon River… Cela devrait calmer le jeu.
    Anecdote, une très bonne connaissance à moi sur le seul son de sa voix avait été retenu cela fait… longtemps, comme baryton-basse. Voix d’exception, il avait été immédiatement pris, suite à cette sélection.
    Il ne connaissait pas la musique, et puis cela lui a fait un peu peur, il n’était pas préparé, autre destin.
    J’attends toujours l’avis sur l’entraîneur vocal de Macron qu’un régional de l’étape devrait nous formuler.
    Alagna a dit que le chant amène à s’intéresser à tout, décors, mise en scène etc. Il a raison comme le caillou dans la mare et les cercles formés.

  38. sbriglia @ Achille et Giuseppe

    @Giuseppe
    L’expression n’est pas de moi, peut-être de Bernanos, mais je n’en suis pas certain… elle pourrait être tout aussi bien de Cohn-Bendit, version 1968…
    @Achille
    Loin de moi l’idée de moquer vos carences : je trouvais les commentaires successifs de votre part contradictoires ; comment peut-on dire qu’un tel ténor ne court pas les rues si on reconnaît n’avoir jamais mis les pieds à l’opéra ?
    Je comprends mieux avec vos explications !
    PS : dans tous les opéras le texte apparaît depuis bien longtemps sur un prompteur au-dessus de la scène…

  39. @Giuseppe
    J’ai vu que les avis se tranchaient vivement… C’est logique si le sujet est l’opéra.
    Sbriglia qui a une lame affûtée est doté aussi d’humour, sans quoi nous dirions que c’est un fat ce que je ne crois pas.
    Achille n’a pas avoué ses lacunes, il a prétendu avoir des notions ; il ne faut pas tenter une chose pareille avec des férus d’opéra, ils sont très très très sensibles.
    Quant à savoir ce qui mène à tout, en dehors de tous les chemins qui mènent où nous savons, rien ne mène nulle part sans l’aide des Dieux de l’Olympe qui sont sourcilleux et partiaux…
    Votre ami a donc eu le destin d’Er le Pamphylien, et c’est un destin !

  40. Noblejoué

    @ Achille
    « C’est d’ailleurs à cette occasion que j’ai pu me rendre compte du peu de profondeur des textes dans les opéras. Je pense notamment à Carmen (le dernier qui me vienne à l’esprit) où les tirades confinent à la niaiserie »
    Voilà une affirmation bien imprudente. Carmen, c’est bien connu, dit, de tête, « si tu ne m’aimes pas, je t’aime, et si je t’aime, prends garde à toi ». Ce n’est pas du niais, mais du brutal, du désir mimétique expliqué. On désire qui ne vous désire pas – car l’autre vous paraît dans l’autosuffisance bienheureuse – et le désir est une menace.
    La musique rend trop indulgent ou au contraire trop critique d’un texte, enfin, pas à la bonne distance.
    Je ne prétends pas être mélomane, je peux me revendiquer la personne la moins apte de ce blog, mais enfin, cela je le tire de René Girard. Facile. Comme une perception égale des enjeux mimétiques dans la Tétralogie.
    Comme je m’intéresse malgré tout un peu à la musique, je sais que la musique française est sous-estimée mais qu’on la redécouvre. S’il vous faut du texte, il y a un texte religieux écrit par Racine mis en musique par un compositeur français dont la musique égalait la musicalité des vers de Racine, ce qui n’est pas peu dire.
    Je l’ai entendu à la radio, moment sublime, mais le compositeur et a fortiori le nom des interprètes m’échappe. Comme vous connaissez beaucoup mieux la musique que moi, vous devez connaître, sinon bien des gens, ici.
    Je n’ai fait que saisir l’occasion de défendre la théorie girardienne et la musique française et espère ne vous avoir froissé en rien, non plus que personne d’autre, d’ailleurs.

  41. sbriglia@duvent

    « Sbriglia qui a une lame affûtée… »
    Vous me confondez avec Scarpia…
    Je n’ai que la larme affûtée…
    À l’opéra.
    Comme Capone.

  42. Mary Preud'homme

    @Noblejoué | 08 mars 2017 à 21:42
    Cantique de Jean Racine (de Gabriel Fauré)
    C’est cadeau d’une musicienne et choriste (contralto)

  43. @Noblejoué
    Le Cantique, musique de Fauré…
    Mais je préfère Pédéraste et Médisante… pour m’endormir.

  44. @ sbriglia
    Je ne vous confonds pas avec Scarpia, qui lui a eu la lame moins affûtée qu’une certaine Tosca… Non je vous verrais plutôt dans la Belle Hélène où l’humour le dispute à la gaîté, cela vous ressemble me semble-t-il ?

  45. Roberto Alagna a parlé de Mario Del Monaco sans parler du « petit Tony », c’est… impardonnable, je ne sais si le mot convient, cela est parfaitement agaçant, cela m’a agacé.
    Ma maman c’était Mario Lanza… Rien que la prononciation et le rêve est en marche.
    Par-dessus cela un quincailler de l’oreille – noble profession au service du bricoleur – sort de ses casiers les invendus.
    « Sans complexe, Poncet se comparait aux plus grands, du passé et du présent, considérant avec fierté qu’il avait « deux notes d’aigu de plus » que chacun d’entre eux, y compris Caruso. »
    @sbriglia@duvent | 09 mars 2017 à 00:28
    Bon, le coup de sang m’a passé, dans mon milieu professionnel on parlait de premiers fusils pour les travaux de première difficulté, je tiens à disposition de l’escrimeur un « bleu », ce sera ma reconnaissance pour ses talents de bretteur.

  46. @ sbriglia
    Paillasse oui, vous avez bon goût !
    Le choix d’Al Capone, c’est juste le choix d’un Italien, n’est-ce pas…
    Et pour moi, l’Italie, les Italiens, la way of life des Italiens, tout chez eux me plaît…
    Dois-je m’expliquer plus avant ? Je précise au cas où vous me taxeriez de bouffonnerie italienne, que je ne suis pas Italien, et c’est un regret atroce lorsque tous ceux que j’aime le sont… C’est anachronique, car ils sont tous six pieds sous terre sans même savoir que Verdi était un signe de résistance…

  47. Noblejoué

    @ sbriglia
    On m’a infligé Pelléas et Mélisande. Peu m’importe les moeurs des personnages, ce qui leur arrive, ce qu’ils pensent, tout ce que j’ai oublié sauf la sensation d’ennui.
    Evidemment, l’ennui peut rattraper chacun partout, mais je l’évite autant que possible…
    @ Mary Preud’homme
    Merci et bravo d’avoir et l’expertise et la passion.
    @ Giuseppe
    Ah, Carmen… « Mais nous ne voyons pas la Carmensita ! »
    @ duvent
    Si ce n’est pas indiscret, pouvez-vous nous parler d’Italie ?

  48. @Noblejoué | 09 mars 2017 à 20:07
    Pour le plaisir…
    Nous devions aller au Tyrol et notre route s’est arrêtée à Turin, pâtes et vins rosés ont eu raison de nous, le temps compté… Nous sommes rentrés par Savone, Vintimille.
    Nous avions reçu lors d’échanges musicaux une Italienne et son fils… Pâtes Carbonara faites de ses mains… J’ai donc adopté ce pays, « on mange non pas pour se nourrir mais pour se faire plaisir ».
    Je balance toujours entre l’Espagne et l’Italie nos cousins.
    Mais un pays qui est capable de fabriquer un Millennium Sirius ne peut mériter que notre estime.

  49. Noblejoué

    @ Giuseppe
    « On mange non pas pour se nourrir mais pour se faire plaisir ».
    Excellent ! En France aussi, on est comme ça. Moins chanteurs, c’est sûr. Par contre, les Irlandais adorent ça, mais leur nourriture n’a jamais été vantée par personne.
    Que pensez-vous de l’Espagne ?

  50. @Noblejoué | 09 mars 2017 à 20:57
    « Que pensez-vous de l’Espagne ? »
    En combien de lignes ?
    L’Andalousie de nos vacances, la fête ensoleillée, Séville et ses mantilles, Almunecar sans touristes, Minas de Rio Tinto au bout du chemin.
    Grenade bien sûr.
    Barcelone pour deux tours de pistes récents, la Sagrada Familia en immersion totale.
    Restauration sur papierglacéplastifiécouleur à fuir, peu de bonnes adresses.
    Valence plus bas, moins stressée, sa Cité des Sciences et son opéra.
    La Diagonal contre la Diez.
    Allez petit plaisir et final éblouissant d’une Espagne qui chante toujours.
    https://youtu.be/QIvh1fr5GBw

  51. Sur le dernier plateau c’est foot, c’est fou. Bref pas un sport qui me fait vibrer, quelques matches de coupe du monde et puis s’en va, à la rigueur depuis Dechamps j’y suis plus attentif, l’homme est intéressant.
    @ Noblejoué
    L’Espagne se visite hors juillet et août, peaux sensibles s’abstenir, par contre les visites des métropoles se feront en taxi très peu chers, ils prennent quatre personnes pour 12€ environ quelle que soit la longueur, enfin presque partout.
    Ne faites pas une fixation sur les Ramblas de Barcelone, vous empruntez la très longue avenue puis vous vous engagerez dans les rues adjacentes.
    Et comme tout finit en chantant.
    https://youtu.be/rTFUM4Uh_6Y
    Ah oui ! Vous munir d’un léger sac à dos, d’une bonne paire de chaussures, d’eau fraîche et vous découvrirez les plus beaux balcons et portes cochères de Barcelone ; pour peu qu’on lève la tête, de toute beauté.
    https://youtu.be/rTFUM4Uh_6Y

  52. La plus grande basse des cinquante dernières années, toujours inégalée, s’en est allée.
    Une basse profonde au grave ample, une voix puissante d’une grande richesse de timbre, très stable et homogène sur toute son étendue.
    Kurt Moll fut un Sarastro et un Osmin splendide, sans vibrato pesant, la voix toujours claire. Basse profonde naturelle, capable de chanter dans le même registre qu’un baryton (l’Hymne à la joie dans la 9ème).
    Une interview en allemand : https://www.youtube.com/watch?v=kOd1SalLcvs&t=1488s

  53. @Raphael | 11 mars 2017 à 19:32
    Un plaisir en amène un autre. Des découvertes aussi.
    Il en va dans le lyrique comme partout en fouillant un peu.
    Il est comme dans le sport des catégories reines, les poids lourds pour la boxe ou le 100m pour l’athlétisme. Quoique maintenant la diffusion gomme petit à petit ces cartels.
    Dans nos montagnes et vallées le chant était roi, les voix étaient graves puissantes, baryton/basse allez donc savoir pourquoi.
    Chanter quant il n’existait pas la TV était la récréation hebdomadaire qui s’ ensuivait les jours de marché, dans les auberges et bistrots 48 heures de récital non stop devant la chopine ou le blanc limé de nos vallons.
    Toujours est-il que passé le stade de l’échauffement le comburant faisait merveille. Sans aucun doute une exceptionnelle qualité des voix, une certaine rivalité de chant entre tables : chorales et autres orphéons avant l’heure a capella sans micros ni trompettes.

  54. @Giuseppe
    Saine tradition du chant que vous décrivez là et qui était tombée en désuétude, mais qui semble reprendre du terrain, sous d’autres formes, en témoigne le nombre croissant d’ensembles vocaux à travers le pays.
    Parler de basses dans ce billet est certes un peu hors sujet, mais il est surprenant de constater comment le décès de cet immense chanteur est passé relativement inaperçu. Il en aurait été tout autre s’il s’était agi d’un ténor.
    D’ailleurs les voix évoluent, Alagna a eu un timbre plus lumineux et clair dans l’aigu. Certains le regrettent, pour ma part, je trouve sa voix aujourd’hui très équilibrée.

  55. @Raphael | 14 mars 2017 à 08:37
    Vous avez raison le décès d’un people fait un bruit médiatique surdimensionné, dans le chant dit lyrique aucun commentaire ou très rarement. Seul les aficionados s’ y intéressent et apparemment pour nos journaux télévisés les festivals de la crêpe et du vin blanc sont plus porteurs.
    Je pense qu’Alagna travaille les aigus de poitrine, pour un ténor même léger il faut aller chercher très haut les notes, c’est la marque de reconnaissance.
    Ce qui doit être terrible d’effort et redoutable dans les grands airs, est de pouvoir tenir la distance sans jamais faiblir.
    Des ténors faisaient couper la fameuse prière « et ma voix tremble… » dans certaines représentations.
    Tout ceci est un avis, ensuite il faut une largeur de voix, le travail sans relâche permet des corrections, mais je suis bien incapable de dire ce qui est possible.

  56. calamity jane

    @Giuseppe 9 mars 2017 à 23h13
    Merci pour le lien : magnifique.
    Toute l’Espagne est là.

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