Dieu est contre la pédophilie !

Depuis plusieurs jours le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, est mis gravement en cause pour n’avoir pas dénoncé à la justice les agissements d’un prêtre pédophile.

Il se défend en déclarant « qu’en 2007 ce sont des bruits qui courent et ce sont des faits très anciens ».

En effet le cardinal Decourtray (décédé en 1994) est informé en 1991 par des familles de scouts de faits de pédophilie imputables au père Preynat. Il se contente de le déplacer de Lyon vers la Loire où il va continuer à exercer son ministère.

En 2007-2008 Mgr Barbarin, archevêque de Lyon depuis 2002, est avisé d’attouchements dans les années 1970 à 1990. Il convoque le père Preynat l’assurant que ses transgressions ont cessé en 1991. Il est maintenu dans ses fonctions.

Au mois de mai 2015, quatre victimes portent plainte contre Preynat.

Une enquête préliminaire est ouverte par le parquet de Lyon et le diocèse incite le prêtre coupable à partir à la retraite.

Ce dernier est mis en examen, le 27 janvier 2016, pour agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité et placé sous contrôle judiciaire.

François Devaux, une autre victime de Preynat, a incriminé le 4 mars 2016 le cardinal Barbarin et cinq autres responsables. Une enquête préliminaire a été ordonnée par le parquet pour non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et mise en péril de la vie d’autrui.

A la base de ces dénonciations il y a la triste constatation qu’une plainte déposée en 2007-2008 aurait évité l’extinction de l’action publique pour les actes commis par Preynat dans les années 1980.

On trouve, dans la procédure qui vise notamment Mgr Barbarin, l’influence conjuguée de victimes à juste titre traumatisées et indignées et de Bernard Preynat qui, comme il est classique, pour diminuer sa responsabilité, implique sa hiérarchie évidemment au fait, selon lui, de tous ses agissements.

Une excellente double page du Parisien sur cette affaire informe et en même temps permet d’affiner la réflexion.

Que les pouvoirs, les institutions, les services publics n’aient que trop tendance à protéger leurs membres, même quand ils sont soupçonnés du pire ou que celui-ci était déjà connu, est malheureusement une évidence. Les exemples ne sont pas rares sur les plans politique, social, judiciaire, médiatique ou culture. Le réflexe est de faire bloc, de se replier sur soi pour éviter que l’opprobre d’un seul ou de plusieurs rejaillisse sur la majorité.

Alors que l’attitude inverse serait pertinente et efficace. Vite se débarrasser des « brebis galeuses » pour qu’elles n’infectent pas le troupeau et ne dégradent pas sa réputation et son honneur !

Ce qui est déjà difficilement tolérable dans le domaine du profane – en effet, si on attend de l’exemplarité, on ne surestime pas nos dirigeants et nos responsables ! – est en revanche insupportable en matière ecclésiastique. Les prêtres qui faillissent laissent le fidèle dans un état de douloureuse stupéfaction révoltée et, pour ceux qui répugnent à rendre vite à César ce qui relève de César, l’incompréhension, pour le moins, est totale. Il y a des silences, des discrétions et des précautions qui n’honorent pas, des scrupules qui ne font du bien qu’au transgresseur !

J’ai eu l’avantage, il y a quelques années, de participer à un débat avec le cardinal Barbarin et son éclatante personnalité, sa liberté de ton et son intelligence m’avaient frappé. Face à l’abstention qui lui est reprochée, je suis d’autant plus mal à l’aise que je n’aurais jamais imaginé une telle retenue, pour ne pas dire plus, de la part de cet être.

Il souligne « je pense aux victimes tous les jours », je n’en doute pas, mais il adopte, en définitive, une posture très, trop classique : ce n’était pas moi à l’époque et pour moi, c’était trop vague, trop imprécis ! Quel étrange, quel surprenant manque de curiosité et de vigilance !

Ou, peut-être, l’explication est-elle ailleurs ? Ne peut-on percevoir, derrière l’ensemble de ces réticences et de ces atermoiements – malgré les injonctions répétées et sans équivoque du pape François -, non pas la volonté de rendre à César, ce qui aurait dû être la règle, et immédiatement, mais de garder, le moment venu, pour Dieu qui se débrouillera bien avec ces pécheurs au sein de l’église catholique ? Cette honteuse pédophilie, dont on attend la démonstration éclatante pour justifier son inaction et qu’on soustrait ainsi à ses vrais juges du quotidien !

J’espère que dorénavant les états d’âme, les troubles de conscience seront balayés par cette impérieuse obligation. Quand il y a des pédophiles, des victimes et de l’innocence saccagée, on ne tergiverse pas, on saisit la justice. On rend tout de suite à César.

Parce que je ne crois pas m’égarer en proférant que Dieu est contre les pédophiles !

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Voir les Commentaires (100)
  1. Frank THOMAS

    « Je ne crois pas m’égarer en proférant que Dieu est contre les pédophiles ! »
    Comment le pourrait-il, puisqu’il n’existe pas ?

  2. Bonjour,
    J’ai fait toute ma scolarité en pension chez les frères maristes et je n’ai jamais subi le moindre acte de pédophilie.
    Je pense que si des actes pédophiles avaient été signalés dans les deux pensionnats que j’ai fréquentés, les mesures appropriées auraient été prises immédiatement envers les coupables de tels actes.
    Je suis loin d’être un catho réac, je pense même que malgré les efforts méritoires de mes maîtres je n’ai jamais réussi à avoir la foi. Mais l’enseignement qui m’a été dispensé dans cet établissement religieux m’a permis d’acquérir certaines valeurs morales auxquelles je me réfère encore aujourd’hui et qui semblent faire cruellement défaut dans l’enseignement d’aujourd’hui.
    Personnellement je trouve que cette histoire de pédophilie qui remonte aux années 80/90 tombe opportunément un an avant l’élection présidentielle.
    Les traditionnels « bouffeurs de curés »: médias de gauche, loges maçonniques et autre « think tank » soi-disant progressistes, lâchent leurs scuds sur ceux qui ont osé s’opposer au mariage pour tous, à la PMA et à la GPA. Histoire de jeter le discrédit sur l’Eglise catholique.
    Certes les prêtres pédophiles ont existé, il en existe peut-être encore. Ils doivent être identifiés et condamnés sans indulgence, mais ils ne constituent qu’une infime minorité.
    Les pédophiles sont partout. Dans l’enseignement y compris laïc, dans les clubs sportifs et surtout à l’intérieur de la cellule familiale.
    Voir à ce sujet le magnifique film qui est passé mardi soir sur France 3, « Les filles du Plessis », qui décrit admirablement la tartufferie immonde d’un certain monde bourgeois. C’était dans les années 70, autant dire hier.
    Alors cette stigmatisation de l’Eglise catholique me paraît pour le moins insidieuse. Laissons la Justice suivre son cours sereinement. Il est inutile de se lancer dans des conjectures malsaines.
    La pédophilie doit se traiter globalement et non en pointant une communauté qui en l’occurrence est loin d’être la plus critiquable en matière de morale.

  3. Excellent billet tout en modération mais sans concession ce qui change de la déferlante de haine que l’on retrouve sur les réseaux et même un peu dans la presse.

  4. La pédophilie, d’après la propagande gauchiste, est une atrocité sexuelle quand elle concerne les gens d’Eglise qu’ils exècrent idéologiquement. Par contre si l’un des leurs en est accusé, ils éluderont le sujet en parlant de déviance, d’orientation et pourtant le monde enseignant de gauche bat tous les records en la matière : profs, éducs, moniteurs, directeurs, proviseurs, accompagnateurs.
    Comme pour l’écologie qu’ils ont politisée mafieusement en leur faveur, ils font de même avec la pédophilie qui ne peut être qu’une tare de droite.

  5. M. Bilger,
    « Je ne crois pas m’égarer en proférant que Dieu est contre les pédophiles ! »
    Faire cohabiter dans une même phrase certains mots, n’a pas l’effet que sans doute vous escomptez…

  6. Alex paulista

    « Il se contente de le déplacer de Lyon vers la Loire où il va continuer à exercer son ministère. »
    Il a voulu le muter dans le tiers monde, mais pas vers Outreau pour ne pas encourager son vice.
    Restait Saint-Étienne.
    Après une telle sanction, il n’a plus jamais recommencé !

  7. Claire Arsac Marques

    La loi de Dieu est le domaine de la religion. Monseigneur Barbarin a adopté une attitude selon sa pensée et sa réflexion religieuse ; nous n’avons pas à la juger dans ce domaine, seul le pape (ou Dieu s’il existe) peut le faire. La loi de la République, en France, est souveraine car notre pays est laïc et il ne doit pas y avoir d’exception à son application, ni celle du secret de la confession, ni d’autres exemptions demandées par des musulmans ou des juifs. Si Mgr Barbarin a fauté vis-à-vis de la loi française, qu’il soit sanctionné, je pense même qu’il le comprendra.

  8. Bien évidemment que les actes d’agressions sur mineur(e)s sont condamnables (je ne dis pas pédophilie puisqu’en Grec paidos signifie « enfant » et philein, « aimer d’amitié ») alors que dans les cas exposés il s’agirait plutôt de pédérastie, à savoir une préférence sexuelle d’un adulte pour des adolescent(e)s pubères ou en cours de puberté.
    Ceci posé il ne faut pas s’étonner qu’une institution comme l’Eglise catholique soit vent debout contre les accusations multiples et mondiales. Toutes les institutions religieuses ou laïques ont dans leur sein « des brebis égarées » mais comme la lapidation en place publique n’a plus cours pour ces faits (sauf dans certains pays et lorsque cela concerne les femmes…) elle a été remplacée par la lapidation médiatico-judiciaire. Pour autant est-ce mieux ?
    Il y a toujours eu des pédérastes, parfois même ces moeurs ont été culturelles donc admises, l’homosexualité ayant contribué à véhiculer ces comportements, d’aucuns confondant allègrement pédophilie, pédérastie et homosexualité.
    Naturellement s’il existait un sondage sur la pédérastie, à savoir s’il y en a plus au sein des diverses religions que dans la société civile, nous constaterions sans doute que les proportions sont les mêmes, mais le problème de l’église catholique est le célibat des prêtres ce qui incite, non pas à la pédérastie mais aux soupçons de tels actes, et que lorsqu’ils se produisent par certains toute l’institution en est éclaboussée.
    Ceci dit le fait d’être marié n’empêche pas un pédéraste de l’être, le soupçon est juste moins évident.
    Et après tout ça, il faut quand même avoir la foi du charbonnier pour croire, comme le soutient l’église catholique publiquement, que Dieu a créé l’homme à son image.. 🙁

  9. « Je ne crois pas m’égarer en proférant que Dieu est contre les pédophiles ! »
    De mes souvenirs anciens de catéchisme j’avais retenu que Dieu était
    – bienveillant,
    – omnipotent (Luc 1 : 37 Car rien n’est impossible à Dieu)
    – et omniscient (Hébreux 4 : 13 Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte)

  10. @Achille
    Un curé a fauté et l’a reconnu. Sa hiérarchie s’est contentée de le mettre à l’écart. La loi étant la même pour tous, c’est à la Justice de statuer et quel que soit le statut d’éventuels mis en cause elle doit dire le droit sans trembler. Ce qui est inadmissible c’est que cette affaire aurait dû se régler lorsque les faits ont été connus et avoués.

  11. Marc GHINSBERG

    « Parce que je ne crois pas m’égarer en proférant que Dieu est contre les pédophiles ! »
    Voilà une affirmation hardie car elle présuppose comme le fait remarquer un commentateur que Dieu existe.
    En admettant ce postulat, on pourrait effectivement penser que Dieu est contre les pédophiles ou plutôt peut-être contre la pédophilie.
    Mais qu’en est-il de l’inceste ? Si l’on se fie à la genèse il me semble que Dieu en créant Adam puis Ève rend l’inceste inéluctable. Les spécialistes en théologie qui fréquentent ce blog pourraient-ils m’éclairer sur ce point ?
    Je les en remercie par avance.

  12. Un certain ex-député européen a vanté la pédophilie. L’ambiance de mai 1968 a produit des « oeuvres » clairement orientées vers l’amour des enfants. Le monde pornographique a publié, au temps de l’absolue liberté d’Internet, des images épouvantables. Il a fallu beaucoup de textes répressifs pour venir à bout de cette tendance qui n’a pourtant fait que prospérer au cours des siècles et que Verhaeren même impute aux milieux populaires dans les Campagnes hallucinées.
    Aujourd’hui c’est une arme politique bien commode contre les religieux chrétiens occidentaux, non sans raison, mais pour un monde lisse, qui ne conçoit le respect que comme une application de la Loi pénale faute d’avoir pu se gendarmer à temps. C’est une fatalité dans son essence, c’est une malédiction dans son application. Que dire d’un certain Mohamed qui consomme une fillette de 9 ans. Je dis cela, donc je subis la fatwa mortelle, je suis un kafir exécrable, un islamophobe, un sectaire, donc un nazi.
    Personnellement, je me moque du sort de la fillette concernée, c’est une affaire de religion, donc inconnaissable, mais alors ???, les prêtres ???, ce n’est pas la même chose ??? Quid de ceux qui introduisent la division, là où il y avait l’unité ?
    Ou alors, le mot sexualité n’a pas le même sens chez eux et chez nous. Eux, c’est le reste du monde, antique, moderne et contemporain. L’eraste grec n’a rien à voir avec un pédophile moderne, mais l’adultération du sens reflète la profonde méconnaissance de la réalité, atroce, du monde grec (v.balland, la guerre dans le monde antique). Les Japonais et leurs chigos, les Polynésiens, leur amour dit libéral et leurs reres, les Tibétains (défunts) et leur polyandrie mortifère, les Mayas et leurs sacrifices de jeunes filles (v.soustelle), les musulmans et leur esclavagisme institutionnel encore actif aujourd’hui avec un droit d’usage usque ad mortem des corps asservis.
    Bon, Pascal est passé par là, la phénoménologie et le déconstructivisme ont eu raison des pensées figées mais tout de même, quand je pense à ce vieux coquin de Hugo dont la mort offrit un jour de congé aux enfants des écoles, j’entends encore le mot de Gide qui ne se privait pas de portes étroites : « Le plus grand poète français ? Victor Hugo, hélas ! »
    La justice n’a pas grand-chose à voir là-dedans d’autre que le constat désarmant des laideurs des hommes. Cela suffirait, le diable veut cependant qu’elle y ajoute un sens moral, un reproche qui se manifeste dans les adjectifs que nous employons pour qualifier les actes et qui nous mettent en conflit direct avec ceux qui ne pensent pas comme nous, enfin, comme vous, car je me défends bien d’une quelconque pensée à cet égard, trop heureux de voir les autres s’y employer en pure perte. il suffit à la justice d’être mécanique, sans idée, neutre et froide, c’est la société, ou son faux-semblant, qui fait le diagnostic moral.

  13. « J’ai fait toute ma scolarité en pension chez les frères maristes et je n’ai jamais subi le moindre acte de pédophilie. »
    Achille, que de points communs !
    Vous êtes de moins en moins de gauche et moi de moins en moins de droite : on va finir par se rencontrer !
    Le billet de Koz, en ce qu’il remet la chronologie au milieu de la pièce, me semble assez pertinent… plus que le vôtre, Philippe, tout en ces méandres que vous affectionnez et où il est difficile de vous suivre.

  14. anne-marie marson

    Personnellement je trouve que cette histoire de pédophilie qui remonte aux années 80/90 tombe opportunément un an avant l’élection présidentielle.
    Rédigé par : Achille | 10 mars 2016 à 09:40

    Il y a quelques semaines on apprenait que l’Education nationale avait embauché dans l’Essonne un prof de maths malgré une condamnation de celui-ci pour pédophilie.
    Pourtant la chef de l’Education nationale, NVB, n’a pas été inquiétée ni accusée de non dénonciation de crimes.
    Rendons à l’Education nationale ce qui appartient à l’Education nationale, et à Dieu ce qui revient à Dieu, et à la justice ce qui appartient à la justice.
    Curieux cette cabale contre Monseigneur Barbarin, voire par contre-coup contre le FN, sujet sur lequel Marion Maréchal-Le Pen a été interrogée hier à la Matinale de France-Inter. Heureusement sa réponse sur l’appel à la justice contre les pédophiles a été sans ambiguïté.

  15. J’ai été abusée par un frère entre 10 ans et 13 ans. J’ai 65 ans et des séquelles douloureuses persistent, même après avoir suivi une longue psychothérapie sérieuse.
    Je pense que Mgr Barbarin va être condamné pour ne pas avoir mis les moyens de protection des enfants. Le chef d’un diocèse devrait connaître parfaitement tous ses prêtres et leur personnalité.
    La société et chacun d’entre nous n’ont pas assez le souci des enfants et des familles en difficulté, c’est dramatique.
    Cependant l’Eglise a fait d’énormes progrès et je m’en réjouis.

  16. « Parce que je ne crois pas m’égarer en proférant que Dieu est contre les pédophiles ! » (PB)
    Paroles de Jésus :
    Matthieu 18.5. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même.
    6 Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer.
    7 Malheur au monde à cause des scandales !

  17. Michelle D-LEROY

    Viols, pédophilie, inceste, tout ce qui était tu encore dans les années 90, sont aujourd’hui, et c’est tant mieux, condamnés haut et fort. L’affaire de Mgr Barbarin n’échappe pas à cette évolution.
    A part cela je m’aperçois que le zèle mis à clouer au pilori cet évêque (même critiquable) est d’une autre nature que celui mis à dénoncer les violeurs de Cologne.
    Les responsables de pédophilie sont condamnables, qui peut le contester. Mais aujourd’hui, nous sommes passés à un climat de suspicion quasi maladif, au point que ceux qui approchent des enfants n’osent plus rester seuls avec eux et pire encore, que des pères ou grands-pères sont accusés lors de conflits avec des ex.. Cela devient un phénomène de société qui commence à prendre de l’ampleur et qui pose problème.

  18. « J’ai eu l’avantage, il y a quelques années, de participer à un débat avec le cardinal Barbarin… Face à l’abstention qui lui est reprochée, je suis d’autant plus mal à l’aise que je n’aurais jamais imaginé une telle retenue, pour ne pas dire plus, de la part de cet être. »
    C’est Barbarin le barde abscons ?
    (Seigneur, pardonnez-moi …)

  19. @ sbriglia | 10 mars 2016 à 13:58
    « Vous êtes de moins en moins de gauche et moi de moins en moins de droite : on va finir par se rencontrer ! »
    Je savais bien qu’un jour nous finirions par nous rencontrer sur un terrain où nos idées convergent. L’éducation et la morale notamment.
    Nos petites querelles passées sont oubliées… au moins pendant quelque temps. 🙂
    @ Jabiru | 10 mars 2016 à 12:11
    « Un curé a fauté et l’a reconnu. Sa hiérarchie s’est contentée de le mettre à l’écart. »
    Il en est des ordres religieux comme de l’Armée appelée encore « la Grande Muette ». Les affaires pas très propres se lavent en famille. Enfin c’était le cas à l’époque des faits.
    Aujourd’hui sur l’injonction des papes Benoît XVI et François, le nettoyage dans les rangs de l’Eglise a commencé et je ne peux que m’en réjouir.

  20. Une question qui me taraude depuis des années : comment un enfant abusé peut-il avoir à portée de connaissance que ce qu’il subit est non seulement dommageable mais aussi scandaleux ? Si d’autres de ses congénères subissent le même sort et qu’il le sait, il doit considérer que bien que douloureux, être violé ou attouché fait partie de l’apprentissage de la vie. Il ne peut que courber l’échine devant le référent, lui le petit.
    Ce même processus pour les parents dévots du jeune : s’attaquer à une institution aussi reconnue voire estimable peut leur paraître impossible. On préfère se taire par honte ou commodité, l’armée n’étant pas la seule « grande muette » parmi les institutions.
    Heureusement, les tribunaux militaires ont disparu ; ailleurs également les victimes à divers degrés sont moins isolées qu’avant. Du moins c’est ce qu’il me semble. En tant que marathonien ou ancien marathonien, Philippe Barbarin aura bien du mal cette fois à simuler la fuite. S’écouter parler ne suffit pas toujours à convaincre.
    Estimons que le primat des Gaules tient au moins à cette dernière majuscule… ?

  21. Denis Monod-Broca

    Si Dieu était contre le mal, s’il était contre la pédophilie, il n’y aurait ni mal ni pédophilie à la surface de la terre.
    La question n’est pas là.
    Dieu a bon dos comme d’habitude.
    Le sexe, comme la violence, a quelque chose de sacré, c’est-à-dire d’irrationnel et de passionnel.
    Comment se fait-il que l’Education nationale puisse distribuer, sous les applaudissements, aux enfants des collèges, dont les plus jeunes ont à peine neuf ans, des manuels et autres dépliants montrant des images qui les auraient fait classer comme pornographiques il y a disons un demi-siècle, et que, simultanément, quelques gestes déplacés puissent vouer aux gémonies son auteur, avant même qu’il ait la possibilité de se défendre, et avec lui tous ceux qui ne l’auraient pas dénoncé assez vite ?
    D’un côté, au nom du divin sexe, tout est permis ; de l’autre, au nom du satanique sexe, tout est crime inexpiable.
    Ça ne tient pas debout.
    Plus notre société devient laxiste, sous les injonctions des modernistes, plus elle devient rigoriste et intolérante, sous les injonctions des mêmes modernistes. La contradiction devient insupportable. Que voulons-nous à la fin ?

  22. Je ne suis pas juriste, mais il me semble que le délai de prescription pour viol sur mineur est de trente ans, non ?
    D’autre part, le cardinal Barbarin aurait pu « stipuler pour autrui » avant l’extinction de la prescription, non ?

  23. Mary Preud'homme

    @ Marc GHINSBERG | 10 mars 2016 à 12:13
    Selon la Genèse, Adam n’aurait eu que des fils, Caïn, Abel et Seth. Si bien que votre histoire d’inceste tombe à l’eau…
    Quant à sa descendance directe, il est seulement question dans les Ecritures de Caïn qui aurait choisi une femme mais sans nous dire pour autant d’où elle vient.

  24. un dominicain

    @ Marc GHINSBERG
    En effet, le passage de la Genèse que vous citez est problématique si on y cherche un point de vue sur l’inceste. Et il y a encore bien pire dans la Genèse ! Mais là n’est pas la pointe de ce texte : le début de la Genèse est un texte sur la création et sur le rapport entre Dieu et l’humanité, pas un texte de théologie morale.
    Mais le sujet est abordé explicitement dans la Bible. Le chapitre 18 du Lévitique (et de nombreux passages parallèles) est – entre autres – un recueil de lois en matière familiale et sexuelle.
    Dans l’Évangile, Jésus aussi condamne les unions illégitimes. Dans les Actes des Apôtres, c’est même une des (rares) conditions imposées aux païens qui veulent entrer dans l’Église.

  25. Marc GHINSBERG

    @Mary Preud’homme | 10 mars 2016 à 18:58
    Caïn aurait donc pris une femme dont on ne sait d’où elle venait. Pas clair cette histoire.
    Mais alors pour la génération suivante il faut bien en passer par l’inceste. Ou alors il y avait d’autres hommes et d’autres femmes qui venaient d’on ne sait où.
    Encore un petit effort et on n’a plus besoin de Dieu !
    @un dominicain
    Merci

  26. @ Denis Monod-Broca
    « Plus notre société devient laxiste, sous les injonctions des modernistes, plus elle devient rigoriste et intolérante, sous les injonctions des mêmes modernistes. La contradiction devient insupportable. Que voulons-nous à la fin ? »
    Nous voulons le consentement.
    Pour cela, il faut que l’Homme soit éclairé, donc éduqué. Il ne s’agit pas de laisser en friche l’enfant sur la question du sexe afin que tout pédophile puisse le surprendre et qu’adulte il soit sans recours face au sexe, puissance irrationnelle.
    Laxiste, ou plutôt sans préjugé pour le sexe consensuel des adultes, sans interdit pour tout ce qui relève de la liberté, tout ce qui y contrevient est de plus en plus réprimé, ce qui me semble juste. C’est comme la main positive ou négative, soit on insiste sur la protection des victimes, soit on ôte toute culpabilité au sexe consensuel mais éventuellement condamné autrefois tel qu’homosexualité, échangisme et j’en passe.
    Les deux faces d’une même médaille.
    Ainsi donc, plus d’arbitraire, tout ce qui n’est pas interdit est permis. Par contre, l’interdit est réel, absolu, comme en atteste la longueur du temps requis pour la prescription… Pas de pardon pour l’abuseur d’enfant ! C’est un point où chrétiens et amoureux de la liberté peuvent se rejoindre, le Christ étant contre le fait qu’on s’en prenne aux enfants comme le promoteur de la liberté qu’on s’en prenne à qui refuse, comme lors d’un viol, ou à qui ne saurait consentir, comme un enfant.

  27. Mary Preud'homme

    Si j’ai bien compris, il reviendrait au cardinal Barbarin d’endosser la faute du cardinal Decourtray (décédé) qui a péché jadis par indulgence et laxisme (sinon lâcheté) vis-à-vis d’un certain Preynat qu’il aurait dû dénoncer pour pédophilie et bien évidemment exclure de l’Eglise sans attendre.
    Soutien à Mgr Barbarin qui ne fait (de mon point de vue) qu’être accusé des années plus tard d’une faute qu’il n’a pas commise – pas même par omission. Soutien non en raison de ce qui est relaté dans cette histoire à retardement, mais pour une raison essentiellement politique qui tient à sa personnalité et son engagement sans ambiguïté pour la famille, l’enfant, le couple homme/femme et son opposition à la GPA, toutes choses qu’il a clairement énoncées lors de ses récentes prises de position et que les socialos ne peuvent lui pardonner.
    D’où cette vengeance bien mesquine, foncièrement injuste et à retardement, qui ne peut abuser que les gogos et autres sectaires compulsifs !
    CQFD… Amen !

  28. Mary Preud'homme

    @Marc GHINSBERG | 10 mars 2016 à 20:09
    Encore un petit effort et je sens que vous allez saisir toute la subtilité d’une religion pour qui la femme n’était qu’un instrument secondaire (dénué d’âme), l’homme demeurant la tête et le chef incontesté à l’image d’un Dieu masculin Tout-Puissant.

  29. Monsieur,
    Sur ce sujet comme sur d’autres je vous trouve particulièrement dur ; d’autant plus qu’on parle d’une culpabilité périphérique.
    J’ai du mal à croire que sur l’étendue d’une carrière vous semblez penser qu’il est inadmissible d’avoir été une fois négligent.
    Est-ce impensable qu’une victime ait attendu l’action publique qui n’est jamais venue, pour une raison ou une autre ?
    Les personnes ayant régulièrement été confrontées à la détresse ne peuvent-elles être passives devant certaines même s’il y a eu des rappels ?
    C’est à un homme, ou à une poignée, qu’on reproche aujourd’hui d’avoir laissé passer un crime de plus de vingt ans. C’est un peu tard pour distribuer les sanctions d’inactivité, on pourrait peut-être s’arrêter aux coupables dans ce genre de cas.

  30. Cher Philippe,
    Nous avons relu votre texte à plusieurs reprises.
    Nous ne voyons pas bien le lien entre la religion et la pédophilie.
    Il semblerait que la religion n’encourage pas la pédophilie, encore que certains prophètes se soient liés avec de petites filles de 9 à 12 ans, et que dans de nombreux pays le mariage s’organise encore entre familles vers 5 ans.
    Il est vrai que l’invention de la notion d’adolescence est récente et une invention de la bourgeoisie, car dans des temps rapprochés, le petit d’homme était amené à l’autonomie et à l’âge adulte vers cet âge.
    Il serait facile de dire que l’on ne naît pas prêtre et qu’on le devient tout comme d’exprimer que l’on ne naît pas provocateur et qu’on peut le devenir.
    Nous ne sommes pas persuadées que la pensée se développe positivement dans le scandale, le trop-plein émotionnel et la mise en pâture de certaines personnalités.
    Ceci sert à occuper les foules plus qu’à apporter des solutions concrètes.
    En médiatisant des exceptions, nous n’avançons malheureusement pas vers des solutions qui seraient autrement satisfaisantes.
    A moins que le message sous-entendu ne soit qui que tu sois, si tu abuses d’un enfant, tu auras des comptes à rendre devant un tribunal et tu as intérêt à maîtriser tes pulsions ou à les déplacer sur des personnes consentantes et de ton âge.
    La pédophilie n’a pas de visage et revêt le masque de la perversité.
    Votre pensée, dans le lien évoqué était peut-être cette absence de visage et dans ce cas nous avons peut-être compris votre exclamation.
    françoise et karell Semtob

  31. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Le Christ ne veut pas la mort du pécheur. Au contraire. Il le sauve.
    La pédophilie est le crime de référence de nos jours, le crime absolu, comme l’était hier l’adultère (des femmes).
    Jésus ne veut pas la mort de la femme adultère, il la sauve de ceux qui veulent la tuer pour punir son crime. Quand elle est sauvée, il lui dit : « va et ne pèche plus ». Ce que Mgr Barbarin a dû dire, très exactement, au prêtre pédophile…
    Mais nous pouvons préférer bien sûr faire partie de la foule accusatrice et lanceuse de pierres.

  32. Jean-Dominique Reffait

    Il y a évidemment dans l’esprit des autorités ecclésiastiques ce sentiment que de tels comportements ont été fort nombreux dans le passé et que, pour un cas qui passe en justice, bien d’autres ont pu être tranquillement écartés, épargnant ainsi une douloureuse exposition de l’institution.
    Il y a en effet une grande bizarrerie à placer de jeunes adolescents sous la responsabilité d’un homme qui, sur le plan affectif, est éventuellement fragilisé par son célibat. On ne le ferait pas dans la vie profane, on se le permet dans l’Église. C’est assurément accorder trop de confiance dans l’élévation d’esprit de prêtres qui, pour certains, vivent difficilement cette condition de chasteté.
    En vérité, l’Église, comme toutes les institutions conservatrices par nature, a mis beaucoup de temps à comprendre que ce qui était considéré jusqu’alors comme un geste déplacé relevait de la maltraitance et du crime. Les modes d’emploi ont changé et l’Église est lente.
    Toutefois, je me refuse à accabler le Cardinal Barbarin, qui ne m’est pas outrageusement sympathique du reste. Que faire dans une situation où la victime elle-même ne porte pas plainte ? Où la réalité des faits ne peut être rapportées sans une enquête qui contraigne la victime à s’exposer ? Sans doute y avait-il de meilleurs choix que le silence – accompagnement des victimes, assistance juridique au cas où elles auraient voulu porter plainte – mais c’est assez commode d’apprécier une situation dès lors qu’on en connaît l’issue. Je suis perplexe.

  33. Alex paulista

    « Que voulons-nous à la fin ? »
    Rédigé par : Denis Monod-Broca | 10 mars 2016 à 18:37
    Que nos enfants ne soient pas obligés à tripoter un vieux.
    C’est pourtant simple, non ?
    Votre relativisme me glace. Comment pouvez-vous comparer cela à l’adultère alors que cela n’a rien de comparable en termes de conséquences.

  34. Franck Boizard

    Notre société folle est en pleine injonction paradoxale.
    D’un côté, elle encourage l’immaturité et l’hypersexualisation, présentées comme des droits de l’homme qu’il est « nauséabond » de contester, qui font à elles deux un cocktail pédophile, de l’autre côté, la pédophilie a pris la place du parricide comme crime suprême.
    Tout cela est grotesque. Dommage que vous tombiez dans le panneau.

  35. « Dieu pardonne, moi pas », le cardinal peut donner son absolution il n’est pas la Justice terrestre qui doit suivre son cours.
    Ce genre d’attitude éloigne encore les catholiques de la religion.
    Pourtant les pédophiles sont partout, mais il est inutile de favoriser ces pulsions en laissant les présumés pervers côtoyer des enfants.

  36. Garry Gaspary

    Les mêmes qui n’hésitent pas à condamner des imams parce qu’ils mettent en garde des enfants contre certains méfaits de la musique, les mêmes qui n’hésitent pas à condamner des salafistes qui refusent de saluer les femmes qu’ils ne connaissent pas en leur serrant la main viennent ici nous demander de quel droit on peut juger une foi qui pousse des évêques à se faire les complices de prêtres violeurs d’enfants en refusant de les dénoncer aux autorités publiques afin que leurs crimes puissent cesser.
    On ne sait plus si on doit rire, pleurer ou vomir…
    Comment ose-t-on affirmer que la famille est une valeur chrétienne lorsque des parents peuvent en conscience (étant donné ces circonstances…) livrer à d’éventuels prédateurs sexuels leurs propres enfants ?
    Comment peut-on affirmer que la solidarité est une valeur chrétienne lorsque des parents, des évêques ayant été confrontés à un prêtre violeur refusent de le dénoncer pour ne pas faire scandale au sein d’une paroisse ou de l’Eglise ?
    Comment peut-on affirmer que le christianisme est une religion lorsqu’il évolue en christianisation et que les mêmes méfaits, les mêmes comportements ineptes et hérités de l’Eglise se retrouvent vis-à-vis d’autres institutions, et que certains protègent les instituteurs, les gradés, etc. aujourd’hui comme on protège ces prêtres, et pour des raisons similaires ?
    En vérité, je vous le dis : le christianisme n’a rien d’une religion, c’est une soumission totale, aveugle et inhumaine à l’Eglise qui ne peut au mieux qu’évoluer en christianisation, en une soumission totale, aveugle et inhumaine à toute forme d’institution.

  37. @ genau | 10 mars 2016 à 13:30
    « Un certain ex-député européen a vanté la pédophilie »
    Vous auriez pu dire que c’était Daniel Cohn-Bendit qui en 1975, dans un livre autobiographique, faisait l’éloge de la pédophilie que lui-même avait pratiquée lorsqu’il enseignait en classe maternelle (une citation serait censurée ;-))
    Mais ouf ! c’était en Allemagne…
    Ce même vénéré député européen gaucho vert (pas de honte en tout cas) hurlant au Parlement européen contre Sarkozy en dénonçant sa politique pro-chinoise qui quotidiennement torture, mais qui n’a pas, exceptionnellement, signé de tribune pour dénoncer la remise de la Légion d’honneur (sic), par un Président socialiste, à Mohammed ben Nayef prince Saoudien dont tout le monde sait qu’ils (les Saoudiens au pouvoir) n’ont rien à envier aux Chinois en matière de torture et de peines de mort…
    Il faut rendre au Verts ce qu’ils savent faire de mieux : le compost !

  38. Cette affaire en évoque une plus ancienne qui avait conduit le tribunal correctionnel de Caen à condamner en 2001 Mgr Pierre Pican évêque de Lisieux à trois mois d’emprisonnement avec sursis et 1 franc de dommages et intérêts pour n’avoir pas signalé à la justice, alors qu’il en avait connaissance, les agissements pédophiles du père René Bissey, prêtre du diocèse.
    Le juge d’instruction et le tribunal n’avaient pas retenu l’invocation du secret de la confession.
    Il s’agissait de la première condamnation pénale d’un évêque depuis la Révolution française.
    Personnellement, je ne serais pas outré que Mgr Barbarin subisse le même sort que Mgr Pican…

  39. hameau dans les nuages

    Je m’étais promis de vaquer à mes occupations, le combat contre les ennemis de mon pays par ma petite personne étant finalement vain.
    Monsieur Bilger, ce que vous dites est compréhensible mais, si je puis me permettre, ou c’est trop ou c’est trop peu. Si Dieu est contre la pédophilie je constate que l’énorme majorité des pédophiles est contre Dieu.
    Un intervenant a cité le cas Cohn-Bendit, le zébulon de la provocation, tournicoti ! tournicotons ! sans doute assagi, enfin je l’espère, par la soupe parlementaire bruxelloise mais il n’est pas le seul à avoir prononcé des paroles insensées dans les médias télévisuels dans une ambiance cosy autour d’une table avec des chandelles permettant l’entre-soi : « Au-dessus de 14 ans c’est dégueulasse » (rire graveleux de l’intéressé). Faudrait-il attaquer l’émission en question pour incitation à la débauche ?
    Où en est-on de la plainte enregistrée contre Monsieur L**** ?
    Sinon ayant subi moi aussi l’assaut d’un malade laïc au sein du foyer paroissial de l’église Saint-Germain-des-Prés situé place Furstenberg (soixante ans après je revois encore l’escalier métallique descendant au sous-sol où était une petite salle de projection, la cabine de projection, le surnom de l’agresseur…), je m’étonne de voir de jeunes adultes avoir subi (moi j’étais un bambin de six ans) à plusieurs reprises de telles agressions sans l’instinct de fuir, se réveiller des années plus tard…
    La pédophilie est un trop grave problème pour jeter en pâture aux chiens laïcards un ecclésiastique. Attendons un peu.
    Monsieur Bilger, ou c’est trop ou c’est trop peu. Je pense que c’est trop peu. Allez-y, ouvrez les écuries d’Augias, on va y trouver de vieux chevaux.

  40. Denis Monod-Broca

    @ Alex paulista
    Je ne compare pas l’adultère et la pédophilie. Je compare l’adultère il y a 2000 ans et la pédophilie aujourd’hui. C’est dans les deux cas le même mal absolu, qui unit les foules accusatrices et interdit à l’accusé de se défendre.

  41. @ genau | 10 mars 2016 à 13:30
    « Un certain ex-député européen a vanté la pédophilie »
    Il y a eu sur les réseaux sociaux une vidéo de prosélytisme pédophile, elle a disparu comme par enchantement mais des lobbys très puissants travaillent actuellement avec pour but de dépénaliser la pédophilie, en argumentant du fait que cette « variation » sexuelle serait génétique et donc ne peut être considérée comme un délit ou crime à part entière. Il existe des personnalités très riches et puissantes qui aimeraient « se-payer-des-petits-jeunes » à n’importe quel prix, les trafics existent mais pour le moment la loi l’interdit, j’ai dit : pour le moment car je ne suis pas Madame Irma mais je suis prêt à parier que dans un futur proche, comme pour les lois sur l’homosexualité, des courants de pensée, des forces obscures, des réseaux sociaux et sociétaux très influents arriveront à faire admettre par l’opinion que le pédophile n’est qu’une victime, un malheureux atteint d’une autre forme d’expression affective et gare à ceux qui hurleront contre ces nouvelles formes de sexualité ; nos gauchistes toujours en mal d’avant-gardisme dépravé récupéreront ces pédophiles, invités sur les plateaux télés des futurs Ruquier et autres animateurs modernistes de gauche, les LMPT du futur défileront dans les rues et une future « Taubira » légalisera la pédophilie.
    Faut pas faire Sciences Popotin pour le comprendre.

  42. @Achille
    « Les affaires pas très propres se lavent en famille »
    Oui, beaucoup ont été étouffées par peur du scandale mais aujourd’hui tout se sait et c’est tant mieux car il faut afficher sans trembler une sanction ayant valeur d’exemple pour dissuader ceux qui seraient encore prêts à « dériver ».

  43. Le comportement du cardinal, compréhensible peut-être, rappelle cependant trop les réticences de l’Eglise à remettre en question son attitude face aux crimes qu’elle a si longtemps couverts, non seulement par peur du discrédit mais parce qu’elle estimait d’emblée que la protection des membres du clergé, même pervers, passait avant celle des fidèles, même enfants.
    Pour elle jusqu’à peu, la régulation des naissances posait un problème moral, et l’occupait beaucoup, mais l’utilisation des enfants par des prélats vicieux était à mettre au rayon des pertes et profits, et surtout à taire. Des pharmaciens de ma connaissance refusaient de vendre des préservatifs dans leur pharmacie, mais un de leurs garçons élevé chez les frères n’a même pas osé leur dire ce qui lui était arrivé, sachant d’avance que ses propres parents étaient incapables d’ôter leurs œillères le temps de percevoir la détresse, l’éœurement résigné de leur fils, son amertume. Chez eux, à chaque mariage, à chaque baptême, à chaque communion l’un de ces religieux participait au banquet et honorait la fête familiale de sa présence.
    La pudibonderie des religieux les incitait à jeter le même regard dégoûté sur la sexualité en général, qu’elle soit saine ou pas. À la limite, pour cette institution dirigée uniquement par des hommes, une sexualité qui n’impliquait pas de participation féminine était vénielle, par rapport à « la vraie », à réguler, elle, fortement.
    Il faut essayer de se mettre à la place de l’enfant abusé, et de son état de dépendance. Doit-il comprendre que personne, pas un adulte censé le protéger et le conduire sur le chemin de la loi, pas une institution religieuse, censée l’aider à faire la différence entre le bien et le mal, pas un haut responsable de l’église censé assumer son rôle, ne va se mouiller un peu pour dire clairement que c’est intolérable et scandaleux ? L’enfant doit-il mijoter seul dans son malaise, écrasé, désorienté et honteux ? Se taire, supporter non seulement ce qui lui a été imposé, mais le secret, et participer à l’évitement général alors qu’il a un besoin urgent du contraire ? Doit-il en conclure que toutes les protestations de vertu des adultes sont une vaste comédie ?
    C’est ce qui s’est produit pendant des années, et si ça a changé peu à peu, c’est sous le pression des laïques et de la loi, il faut bien le dire. Le problème se pose également dans d’autres églises et dans l’Éducation nationale, pour ne citer que ces institutions. Les pervers sont des experts quand il s’agit de s’assurer la complicité des autorités.
    Beaucoup d’enfants découvrent tous les jours qu’ils peuvent difficilement compter sur le soutien des adultes, même en très grand danger. Que l’église catholique ne soit ni pire ni meilleure que les autres institutions constitue une bien pauvre consolation pour les pratiquants. Sur la tartufferie religieuse, la pudibonderie, et l’enfance abandonnée par des adultes bêlants, rien n’égalera jamais à mes yeux le film « La Nuit du Chasseur », bien qu’il ne s’agisse pas exactement du sujet dont on débat. Loin d’être manichéen, ce film montre ce que peuvent être la bonté, la sincérité religieuse et l’intelligence du cœur au service de la cause des enfants.

  44. « Si j’avais été chrétien croyant, j’aurais été prêtre. Et j’aurai été un saint. Car un croyant est un saint, ou il n’est pas croyant.
    Le sacerdoce fait de tout homme qui l’a reçu un séparé. S’il n’est plus un séparé, il n’est rien. » (Montherlant)
    ——-
    Associer célibat des prêtres et pédophilie est une très grande absurdité, c’est leur trouver/donner une excuse ; c’est nier que les homos, des hétéros, des gens tout à fait ordinaires peuvent aussi être pédophiles. La pédophilie est un crime quel qu’en soit l’auteur, aucune excuse pour celui qui le commet. Le crime est d’autant plus grand lorsqu’il s’agit d’un homme d’Eglise.
    Dieu n’aime pas les pédophiles, personne n’aime les pédophiles.

  45. Frank THOMAS

    Je trouve à ce Barbarin une tête de grand inquisiteur mais apparemment il n’en a que la tête ; et je ne sais quoi, aussi, d’un peu allumé. S’il était devenu pape, c’est ça qui eût été drôle pour qui aime l’Eglise comme moi !

  46. Bonjour
    @ Jean-Dominique Reffait | 11 mars 2016 à 01:59
    « Il y a en effet une grande bizarrerie à placer de jeunes adolescents sous la responsabilité d’un homme qui, sur le plan affectif, est éventuellement fragilisé par son célibat. On ne le ferait pas dans la vie profane, on se le permet dans l’Église. »
    Dons il faudrait vérifier que tous les instits, profs et animateurs de colo sont mariés et vivent une sexualité normale avant de leur confier des gamins.
    D’autre part, les cas de pédophilie impliquant des prêtres catholiques sont statistiquement moins fréquents que ceux impliquant les dignitaires des autres religions, et que dans l’Education nationale.
    Pour un pédophile qui cherche à avoir des contacts avec des enfants, il est quand même beaucoup plus facile de passer un BAFA en quelques semaines plutôt que de se farcir huit ans de séminaire avec des cours qui pour certains doivent être ch… comme la pluie.
    Jusqu’à une période récente, l’Eglise catholique a cherché à laver son linge sale en famille, et ce, comme toutes les autres institutions : il suffit de voir quelques affaires d’instits soupçonnés et simplement changés d’école, voire d’un prof condamné et emprisonné en Angleterre, et réaffecté sans problème à son retour.
    Quant à Monseigneur Barbarin, il se peut qu’il ait été imprudent sur cette affaire, mais il faut se remettre en tête le contexte et la chronologie des faits (cf. Augustin | 10 mars 2016 à 09:14 et le lien donné).

  47. @breizmabro 9.58
    La Légion d’honneur… quelle personne digne et respectable oserait encore la réclamer ou l’accepter…
    Bien avant c’est au tailleur de ces messieurs, celui de la rue de la Paix à Paris, qu’elle avait été décernée après leur coiffeur…. et hier au pizzaiolo et sa pizza Marco Polo, le frère de Bartolone.
    C’est désormais la Légion d’horreur… avant de devenir celle du déshonneur !

  48. Le cardinal est l’objet des attentions de la Justice. Que cette dernière suive son cours. En attendant… présomption d’innocence ou faut-il la refuser parce qu’il s’agit d’un abominable catho ? Et qu’elle juge en toute sérénité, en espérant ne pas tomber sur un syndiqué mal disposé.
    Mais il y a peu, on apprenait, comme le rappelle un commentaire, que l’Education nationale avait attribué un poste d’enseignant à un pédophile notoire et reconnu comme tel. C’était, en l’occurrence, faciliter la commission d’un délit car, avec de tels individus, la récidive est très probable. Faciliter un délit, c’est un délit. Punissable comme le délit lui-même. Certes, dans une administration, il est difficile d’identifier le coupable, celui qui a pris la décision. Mais il existe : c’est le ministre !
    Or, non seulement il n’y a pas eu de poursuites mais on n’a pas entendu ce concert d’indignation qui accable aujourd’hui le cardinal. Il faut juger tout le monde à la même aune.

  49. @Jean-Dominique Reffait le11 mars 2016 à 01:59
    « Il y a en effet une grande bizarrerie à placer de jeunes adolescents sous la responsabilité d’un homme qui, sur le plan affectif, est éventuellement fragilisé par son célibat. On ne le ferait pas dans la vie profane, on se le permet dans l’Église… » 
    Désolé ce genre de situation n’est pas propre qu’à l’Eglise, il est très fréquent dans l’Education nationale et les clubs sportifs s’occupant de jeunes adolescents. A priori le nombre d’actes de pédophilie étouffés et étant parfois sanctionné en Justice est du même ordre.
    Pour ce qui est de l’affaire de Mgr Barberin, je vous conseille de lire le billet de http://www.koztoujours.fr/toute-la-verite-rien-que-la-verite.
    Il est sans complaisance mais expose bien la chronologie de faits, et j’ai la faiblesse de penser que si dans le même contexte cela avait mis en cause un principal de lycée ou un recteur, cette affaire n’aurait pas été autant médiatisée.
    Précision : je suis agnostique et ne fréquente l’église que lors de cérémonies obligées visant des tiers : obsèques, mariages et baptêmes.

  50. @ hameau dans les nuages | 11 mars 2016 à 11:18
    « Cohn-Bendit, le zébulon de la provocation, tournicoti ! tournicotons ! (…) mais il n’est pas le seul à avoir prononcé des paroles insensées dans les médias télévisuels dans une ambiance cosy autour d’une table »
    Sujet, verbe, complément. Lorsque Cohn-Bendit ECRIT, dans un livre autobiographique, je cite :
    « Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ? Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même »
    …pensez-vous vraiment que ce soit des déblatérations télévisuelles dans une ambiance cosy autour d’une table ?
    Dany le Rouge avait 23 ans en 68, 30 ans lorsque son livre a été édité, entre-temps il a juste été instituteur de maternelle.
    Coup de pot, en Allemagne…

  51. Les athées et les socialistes ont des intérêts communs, parfois tellement convergents que les athées et les socialistes se confondent au sein de la même idéologie. L’ennemi commun est le chrétien et les affaires de pédophilie dans l’Eglise sont devenues un marronnier. Avec un cas particulier et un raisonnement erroné, il est tout à fait envisageable de généraliser. Si bien que dans certains journaux comme « Charlie », tous les prêtres et même tous les catholiques sont assimilés à des pédophiles. L’ignominie n’a pas de limites quand il s’agit de pourrir la réputation de l’Eglise.
    Jésus était contre les marchands du temple et il n’a jamais été pédophile.

  52. Jean le Cauchois

    @ eileen à 14:23
    « C’est désormais la Légion d’horreur… avant de devenir celle du déshonneur »
    Chère eileen, vous allez un peu loin. Tous ceux qui ont reçu la Légion d’honneur, par exemple pour un acte de bravoure spontané, dans un contexte militaire ou civil (comme le militaire américain qui est intervenu récemment dans le Thalys…) n’ont pas à regretter. Je ne sais s’il y a un « comité de contrôle d’attribution » de la Légion d’honneur (le président de la République est le contrôleur en dernier ressort, pendant la durée de son mandat ?). Mais que des Bartolone, arrivés au haut d’un cocotier, montrent leur véritable nature et que cela ne perturbe ni Hollande ni les socialistes qui les élisent, est une réalité française actuelle. A nous, à vous et à moi de nous appliquer à la corriger car heureusement, c’est possible à court terme. Mais gardons l’esprit de la Légion d’honneur pour tous ceux qui ont mérité cette notoriété.

  53. Robert Marchenoir

    Avec tout cela, on ne parle jamais de la cause primaire de la pédophilie des prêtres, qui est la grande sur-représentation des homosexuels parmi eux.
    La droite catholique ne peut naturellement pas avouer ce sale petit secret, car cela irait à l’encontre de deux points essentiels de son dogme : l’interdiction de l’homosexualité et le célibat des prêtres.
    Et la gauche anticléricale ne peut pas non plus le dénoncer, après tous les efforts qu’elle a faits pour nous convaincre de la nécessité d’accepter l’homosexualité partout.
    Cependant, même un personnage aussi peu suspect de sympathies droitières que le pape François a, le premier à ma connaissance, mis en cause l’existence d’un « lobby homosexuel » au Vatican. Information qui a été rapidement balayée sous le tapis, sans susciter le déluge d’indignation et d’agitation médiatique qu’elle aurait mérité.
    S’il y a, non pas quelques homosexuels connus, mais un lobby homosexuel au Vatican même, imaginez combien il doit y avoir d’homosexuels parmi les petits et les sans-grade de l’Eglise…
    C’est sans doute pour cela que l’Eglise ne remet pratiquement jamais en cause le célibat des prêtres, alors qu’il s’agit à la fois d’une pratique tardive, non imposée par la Bible, motivée par des considérations économiques et terrestres, contraire au rôle du prêtre (comment peut-on préparer au mariage sans rien en connaître personnellement ?) et nullement universelle au sein du christianisme.

  54. @ Denis Monod-Broca
    « Quiconque donc se rendra humble comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. 5. Et qui recevra un seul petit enfant comme celui-ci en mon nom, me reçoit. 6. Mais celui qui scandalisera un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui pendît au cou une meule de moulin et qu’on le jetât au fond de la mer. »
    Une meule dans la mer au cou de celui qui s’en prend aux enfants ce n’est pas vouloir la mort du pécheur ? Il doit s’agir de thalassothérapie, alors.
    Je trouve que Jésus, dans le cadre d’une société à peine de mort, a raison de la prévoir pour ceux qui nuisent aux enfants. Marrant comme les chrétiens veulent toujours rendre Jésus plus charmant qu’il n’est.
    Tant qu’à moi, dans une société sans peine de mort, je ne peux certes pas la préconiser pour les pédophiles, mais les peines les plus sévères possibles. Oui, la pédophilie est devenue le crime comme autrefois l’adultère, et Jésus n’y est pas pour rien. Amusant, alors que je ne crois pas en Jésus, comme je ne mets pas, moi, cette part de son héritage sous le tapis. Remarquez, bien des gens contre les abuseurs d’enfants ne reconnaissent pas le rôle du christianisme dans cette évolution non plus.
    Le fait de savoir si un dieu éventuel a voulu de la pédophilie et autres désastres, ou non, nous dépasse. Existence de Dieu ? Puissance ? Bonté ?
    Mais le texte cité plus haut me paraît assez explicite.
    Vous me semblez faire un Jésus tout doux qui n’a jamais existé, pas toujours contre le châtiment des coupables, qu’il n’assimile pas toujours à des boucs émissaires… Il dénonce ce mécanisme, change ce qui doit être rejeté, l’abuseur d’enfant et non l’adultère, incite certes au pardon, mais pas pour l’abuseur d’enfant, et ne va pas faire une morale oiseuse à César, en lui recommandant de ne pas châtier trop fort, pauvres choux, les traîtres… Je me demande si aujourd’hui, ses successeurs vont nous faire un César si faible que nous finirons soit morts, ce qui ne serait pas la plus grave, mais esclaves.

  55. En cherchant sur Internet des articles sur « La Nuit du Chasseur », je trouve celui-ci, passionnant, et qui m’aide à comprendre pourquoi le sujet « Dieu est contre la pédophilie » m’a immédiatement fait penser à ce film.
    Je cite un passage de l’article : « Certains cadrages sur le pasteur, la dimension sexuelle de son couteau à lame rétractable, la scène de la cave sont autant d’indices de la pédophilie, réelle ou supposée, de cet homme de religion.
    Toutes ces lectures, qui se superposent sans s’annuler, contribuent à rendre passionnante la signification qui se dégage de cette œuvre de cinéma qui n’est simple qu’en apparence… »
    http://www.film-et-culture.org/fiches/nuit-du-chasseur.pdf

  56. Les institutions, c’est plus ce que c’était. Les joies de la sodomie par quelque manche à balai ne sont plus réservées qu’à une poignée de bidasses initiés, le service militaire obligatoire ayant été aboli lors de l’antépénultième décennie. D’autres formes de bizutage dans telle ou telle école d’exigence ont été, sont encore réprimées. Il est presque courant de voir certains parents morigéner enseignants ou soignants à traitement lorsqu’ils estiment que le travail dû n’a pas été fourni. Le prestige de l’uniforme existe encore, mais c’est plus pour le show que pour la fierté bien grégaire d’appartenir à un corps, une institution. Le libéralisme et son rejeton l’individualisme tend à relâcher le lien entre la société et ses cadres de représentation. Les avocats rentabilisent du viol ecclésial comme il le font avec du conflit de voisinage ou de la propriété intellectuelle, bon.
    Ces institutions ont à se réinventer pour survivre, diriger, voiler, faire glisser sous un tapis confortable telle ou telle chose peu agréable. A moins que l’Eglise catholique ne soit un jour rétrogradée au rang de secte, épurée, très rajeunie, les fesses sur de la paille, entre un âne et un boeuf bio ? Et on repart pour un tour 🙂

  57. Achille !
    Tout de même !
    « Personnellement je trouve que cette histoire de pédophilie qui remonte aux années 80/90 tombe opportunément un an avant l’élection présidentielle. »
    C’est un argument utilisé par tous, surtout les politiques d’ailleurs, lorsqu’ils sont dans de sales draps, tout le temps et que je trouve à la fois abusif, infondé et déraisonnable.
    Il y a toujours quelque chose, une élection si ce n’est présidentielle c’en est une autre, on trouve toujours un événement qui SEMBLE motiver un acte, une action. Mais il faut bien que les choses se passent un jour ! Le hasard avant tout, le déroulé lentissime de la justice… Il y a sûrement des élections mais là vous poussez le bouchon loin.
    PS qui n’a rien à voir, ça me passe par la tête et j’aimerais bien qu’un jour l’hôte de céans se penche sur ce sujet : quand la justice « blanchit » un homme public qui après le claironne à tue-tête, suivi du bandwagon (toujours pas trouvé comment traduire ça) des journalistes et autres bêlants, trop souvent on omet de pointer le projecteur sur les attendus, souvent très sévères où il appert que le blanchi ne peut être condamné mais qu’il a fait des choses que la morale mais pas le droit réprouve. N’est-ce pas le cas de MM. Sarkozy et Woerth ?

  58. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    La question en débat ici n’est ni la pédophilie ni le sort de tel ou tel prêtre pédophile. Elle est l’attitude de Mgr Barbarin.
    Oui les actes pédophiles sont affreux, oui il vaudrait mieux se jeter à l’eau une meule au cou que d’en commettre. À quoi cela sert-il de le dire et le redire ?
    N’est-il pas affreusement injuste de prendre pour cible cet évêque parce qu’il est évêque, parce que l’Eglise on le sait bien cache en son sein des meutes de prêtres pédophiles, parce qu’évidemment les évêques font passer la réputation de l’Eglise avant la souffrance des victimes, etc. etc. etc. ?

  59. Cher Jean le Cauchois 11/2/16 – 18.21
    Pourquoi commencer en me reprochant d’aller « un peu loin » alors que vous êtes d’accord avec moi sur le constat… Vous n’êtes pas le seul, drôle d’habitude française que ne pas vouloir partager un point de vue même sur un blog. Il existe mille manières d’exprimer un point de vue, point barre.
    Il y a ceux auxquels cette Légion d’honneur était destinée… et puis il y a tous les autres, les tailleurs, les coiffeurs, et maintenant le pizzaïolo… C’est une honte absolue… tous ces « manants » ont reçu la Légion du déshonneur, bien beau de dire yaka faukon… que proposez-vous d’autres, sinon dénoncer et caricaturer ce qui doit être réservé et exclusivement à ceux qui l’ont vraiment méritée.. et ils ne sont pas nombreux… Désormais elle est décernée en catimini… pour lui retirer de son éclat, une Légion d’honneur back street, sans doute. On se moque de nous !

  60. @ Denis Monod-Broca
    « Oui les actes pédophiles sont affreux, oui il vaudrait mieux se jeter à l’eau une meule au cou que d’en commettre. À quoi cela sert-il de le dire et le redire ? »
    A beaucoup de choses, j’ai la faiblesse de croire ne pas parler pour ne rien dire. Et d’une, rétablir la vérité, les pédophiles ne sont pas les boucs émissaires de notre époque, Jésus veut la mort de ces pécheurs-là… Si vous me dites que ce n’est rien, la vérité, et la vérité sur notre époque ou Jésus qui n’est pas là pour tout excuser, qu’est-ce qui est quelque chose, je me le demande.
    Donc, les gens, chrétiens ou non, en référence à Jésus ou non, ont raison de punir avec la dernière rigueur les abuseurs d’enfants. Voilà voilà, une conséquence pratique.
    Une autre ? S’ils ont raison de châtier les criminels, ont-ils tort de châtier leurs complices ?
    « La question en débat ici n’est ni la pédophilie ni le sort de tel ou tel prêtre pédophile. Elle est l’attitude de Mgr Barbarin. »
    Que vous dites et quand ça vous arrange. L’intitulé, c’est quand même « Dieu est contre la pédophilie ! ». Et d’autre part, qui a voulu faire des abuseurs d’enfants de malheureux boucs émissaires, vous ou moi ? Or cette attitude excuse donc donne le champ libre aux abuseurs d’enfants et, injuste, risque de compromettre la théorie mimétique aux yeux des non lecteurs de René Girard.
    Pour toutes ces raisons et bien que j’aie au fond de moi un gigantesque à quoi bon, je me devais de réagir. Est-ce que je ne suis pas trop souvent complice de tout en me taisant ? Pas cette fois, vous jouez de malchance.
    Pour les autres questions, accessoires, très accessoires que vous me lancez :
    « N’est-il pas affreusement injuste de prendre pour cible cet évêque parce qu’il est évêque, parce que l’Eglise on le sait bien cache en son sein des meutes de prêtres pédophiles, parce qu’évidemment les évêques font passer la réputation de l’Eglise avant la souffrance des victimes, etc. etc. etc. ? »
    L’évêque doit certes être présumé innocent. Mais je comprends que le public ait du mal à le faire au vu de l’attitude traditionnelle de l’Eglise dans ces affaires.
    Néanmoins, la présomption d’innocence est un principe, qui doit être appliqué. C’est un effort à faire, de même que celui de pourchasser partout tous les abuseurs d’enfants et institutions complices.
    Je dis très délibérément abuseurs d’enfants. Car ce n’est pas la tare psychologique de se sentir attiré par les enfants, le crime, mais d’en abuser. Comme il y a des pédophiles qui n’abusent pas d’enfants, reconnaissant leur effort moral, je fais celui de les distinguer des transgresseurs.

  61. @ S Carioca | 11 mars 2016 à 22:05
    « Il y a toujours quelque chose, une élection si ce n’est présidentielle c’en est une autre, on trouve toujours un événement qui SEMBLE motiver un acte, une action. Mais il faut bien que les choses se passent un jour ! Le hasard avant tout, le déroulé lentissime de la justice… Il y a sûrement des élections mais là vous poussez le bouchon loin. »
    La seule élection qui ait une incidence réelle sur les orientations de la politique nationale est l’élection présidentielle. Les élections législatives ne sont que la déclinaison de la première, vu qu’elles ont lieu dans « la foulée » de celle-ci. Les autres sont des élections à caractère secondaire, plus destinées à la gestion par délégation d’un territoire, d’une région, d’une commune.
    C’est le pouvoir en place qui élabore les réformes en cours. Pour cela il dispose de deux moyens pour faire prévaloir ses idées novatrices : la pédagogie et la manipulation. La seconde n’étant souvent qu’une forme perfide de la première.
    La pédagogie consiste à faire comprendre aux gens que c’est pour leur bien que l’on bouscule un peu leurs petites habitudes, transmises le plus souvent par tradition et auxquelles on se prête sans vraiment y faire attention.
    La manipulation consiste généralement à prendre un fait divers particulièrement sensible, le monter en épingle, déformer un petit peu les faits pour les mettre plus en conformité avec l’idée à instiller dans les esprits et servir le tout aux médias qui se chargeront de faire monter la mayonnaise.
    Résultat, ce qui était le fait divers en question devient une pratique honteuse propre à une communauté que l’on veut discréditer pour avoir montré une réticence coupable aux réformes proposées.
    Une fois la machine lancée, même si par la suite la « cible » vient à démontrer sa bonne foi (ce qui pour une Eglise est bien la moindre des chose), le mal est fait. Certains esprits étroits demeureront convaincus que les curés sont tous des pédophiles.
    A noter que certains n’ont besoin ni de pédagogie ni de manipulation pour en être convaincus. J’en veux pour preuve les commentaires de Garry Gaspary (Gégé pour les intimes), toujours aussi délirants.

  62. Il y a pire qu’un pédophile : Bartolone ! On arriverait presque à trouver une excuse à un pédophile mais pas à cet ignoble individu qui accumule les bras d’honneur au peuple et qui trône toujours au perchoir en toute impunité ; comment en est-on arrivé là ?

  63. @sylvain | 12 mars 2016 à 08:43
    Beaucoup d’adrénaline pour rien !
    Vous ne saviez pas que Bartolone rimait avec Corleone ?

  64. @ Robert Marchenoir
    Sacré Roro. Ah, j’aimerais savoir : à propos de la grande sur-représentation des homosexuels parmi eux – les prêtres – vous vous basez sur telle enquête, telle étude pour asséner pareille assertion ? J’ai une hérédité chargée en matière de religion romaine et personne ne m’a à ce jour mis la main au panier, large au demeurant. Ou alors vous disposez d’un tarin bien évasé qui fera de vous dans une vie postérieure un golden retriever, un setter estimé ? Merci de nous éclairer, trop le nez dans le guidon et on voit plus rien.
    Par ailleurs, un hétéro enthousiaste peut faire aussi un excellent pédophile, s’agissant plus pour ce dernier d’exprimer sa toute-puissance que de succomber à tel sentiment ou pulsion. « Pédé » et pédéraste n’ont pas forcément de nos jours le même sens, même si le premier est l’apocope de l’autre. Les amalgamer à propos des curés comme dans votre post d’hier ferait-il de vous un vestige ?

  65. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Non, Jésus ne veut pas la mort du pécheur. Vous ne comprenez pas. Quand il dit qu’il vaut mieux se jeter dans l’eau que pécher, il ne dit pas qu’il veut qu’on se jette à l’eau, il exprime la gravité de pécher et il invite à ne pas pécher. Ce n’est pas la même chose. C’est faire fond sur la responsabilité de chacun.

  66. Robert Marchenoir

    @scoubab00 | 12 mars 2016 à 15:09
    Sacré Roro. Ah, j’aimerais savoir : à propos de la grande sur-représentation des homosexuels parmi eux – les prêtres – vous vous basez sur telle enquête, telle étude pour asséner pareille assertion ?

    Toujours pareil, avec les franchouilles. Ca ironise, ça bavarde, mais ça ne sait pas lire.
    Je me base sur les propos du pape lui-même, gros malin ! Vous le sauriez, si vous vous étiez donné la peine de me lire.
    Mais le faux intellectuel franchouille, tout contaminé qu’il est par sa sous-culture journalistique et universitaire, réclame toujours des « enquêtes » et des « études » – avant, bien entendu, de les récuser automatiquement parce que la « méthodologie » n’est pas à son goût.
    Figurez-vous qu’il y a des signes beaucoup plus probants que les enquêtes et les études, c’est ce que voient les gens de leurs propres yeux. Cela s’appelle la réalité, mais comme le gauchisme vaporisé partout dans l’atmosphère en France depuis 1945 a aboli la réalité au profit du « marxisme scientifique », même des gens qui ne se considèrent nullement comme marxistes réclament des « études » pour confirmer que la pluie mouille.
    Ensuite, viennent les « arguments » encore plus stupides, comme…
    J’ai une hérédité chargée en matière de religion romaine et personne ne m’a à ce jour mis la main au panier, large au demeurant.
    Autrement dit : moi ça ne m’est jamais arrivé, donc ce n’est arrivé à personne.
    Le gros malin franchouille est capable de jeter des mots comme « apocope » dans la conversation, tout en sortant des imbécillités aussi énormes que celle-là.
    Et d’autres :
    Un hétéro enthousiaste peut faire aussi un excellent pédophile.
    C’est la célèbre clé anglaise de la mauvaise foi tout terrain : y’en a d’autres aussi qui se conduisent mal, donc les méfaits de telle catégorie de la population ne comptent pas.
    Oui. Il y a aussi des hommes non homosexuels qui sont pédophiles. Il n’en demeure pas moins que les homosexuels sont nettement sur-représentés parmi les pédophiles. Sale petit secret que le politiquement correct gauchiste cherche à dissimuler, car il va à l’encontre de sa doctrine selon laquelle l’homosexualité serait non seulement inoffensive, mais bénéfique.
    Et là, il y a des « études », figurez-vous. Que je ne vous servirai pas sur un plateau d’argent ; à vous de bosser un peu pour les trouver. Je peux, le cas échéant, indiquer des « études » à des gens qui les demandent poliment, et de bonne foi, parce qu’ils cherchent réellement à améliorer leurs connaissances. Je ne suis pas chargé d’instruire malgré eux des sophistes militants qui font preuve d’emblée de leur malhonnêteté intellectuelle.
    Quant à la sur-représentation manifeste des homosexuels parmi les prêtres et dans les séminaires, non seulement il y a les propos du pape qui devraient vous alerter et vous dispenser de votre ironie malvenue, mais il y a d’autres sources catholiques, des blogs américains traditionalistes en particulier.
    Que je vous laisserai également rechercher, si le sujet vous intéresse vraiment. Le savoir, ça se mérite, et je ne suis pas un distributeur automatique de cette substance. Le socialisme et l’assistanat ont atteint des niveaux tout de même ahurissants dans notre pays, pour que des gens se sentent en droit de réclamer la becquée à ce point.
    Une fois que vous aurez fait cette recherche, vous pourrez toujours assister successivement à une messe catholique, puis à une messe orthodoxe (ou catholique orientale, d’ailleurs). Si vous ne percevez pas une différence de virilité entre les deux, je ne peux rien pour vous.
    Quelle est la différence entre les prêtres catholiques romains, d’une part, les prêtres orthodoxes et catholiques orientaux, d’autre part ? Le célibat n’est pas une obligation chez les seconds.
    Après, on a aussi le droit de réfléchir.

  67. @ Denis Monod-Broca
    « Non, Jésus ne veut pas la mort du pécheur. Vous ne comprenez pas. Quand il dit qu’il vaut mieux se jeter dans l’eau que pécher, il ne dit pas qu’il veut qu’on se jette à l’eau, il exprime la gravité de pécher et il invite à ne pas pécher. Ce n’est pas la même chose. C’est faire fond sur la responsabilité de chacun. »
    Il invite à ne pas pécher et vivre si on en est capable ou se tuer pour ne pas nuire aux enfants autrement. Si on est incapable de ne pas nuire aux enfants, alors il faut se tuer.
    C’est ça, être responsable, être près à se retrancher du monde pour ne pas le polluer.
    En appeler à la responsabilité, c’est en appeler à l’héroïsme. Jean Moulin ne voulait pas parler sous la torture, il s’est suicidé, exemple connu, il y en a d’autres, dans la loyauté… Eh bien, je ne doute pas qu’il y ait eu des gens capables de suivre la parole de Jésus, se tuer plutôt que nuire aux enfants. Eh oui ! Il arrive que malgré l’instinct de survie, la condamnation irresponsable du suicide par bien des religions, certains se suppriment pour ne pas nuire.
    Très beau ! S’ils ne disent pas pourquoi, tout le monde trouvera leur suicide irrationnel, s’ils s’expliquent, tout le monde les méprisera. Oui, mais ils auront garanti aux enfants de ne pas être pollués par eux. Comme on coupait un membre gangrené pour qu’il n’infecte pas tout le corps, ils auront permis à des enfants de vivre par leur mort.
    L’autre solution si la pulsion est trop forte ? Vivre en « faisant des efforts », oh, super si on se regarde accumuler des bons points… On dira quoi, qu’on a résisté des années ? Mais à la fin, tous ces efforts ne sont rien en regard d’avoir gâché un enfant… Non, la morale ce n’est pas des efforts pour accumuler des « mérites », c’est prendre l’autre en charge, le protéger de soi par tous les moyens, la mort au besoin.
    C’est la responsabilité et l’absence de désir de récompense.

  68. Mary Preud'homme

    « Il est contre-nature de nier sa sexualité » (cf Philip Jaffé, spécialiste des déviances sexuelles… »le célibat des prêtres n’explique pas les débordements découverts récemment. Le problème est plus vaste… »)

  69. Il y a véritablement du dérapage mental dans l’air !
    Comment oser mettre sur la même échelle de valeurs la pédophilie et la décoration remise au pizzaïolo Bartolone…??

  70. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Mais non, Jésus – l’évangile – n’invite pas à se tuer, et qu’est-ce que viennent faire Jean Moulin et l’apologie du suicide ici ? Il dit, de façon imagée, l’extrême gravité du péché en question, et il invite, en termes tout aussi extrêmes, à ne pas y succomber.
    La pensée rationnelle, objective, fille de la pensée hébraïque et évangélique, pose en principe qu’on ne fait pas le bien en faisant le mal, et donc qu’on ne fait pas le bien en éliminant autrui, aussi coupable qu’on puisse juger qu’il est.
    Nul n’est tenu de croire en la pensée rationnelle mais, sans elle, comment comprendre le monde, la vie, les hommes…

  71. Garry Gaspary

    @ Achille
    Vous savez pourquoi on peut a priori confier son enfant à un instit d’une école publique sans trop s’inquiéter ?
    Tout simplement parce que parmi les parents d’élèves existent des gens comme moi, peu ou prou déchristianisés, et qui n’hésiteraient pas à dénoncer a posteriori aux autorités compétentes le moindre incident.
    C’est toute la différence avec les christianisés qui sont des parents totalement irresponsables puisqu’ils acceptent de confier leurs enfants à un prêtre tout en ayant conscience qu’il peut très bien passer son temps à tripoter les gamins sans que personne ne moufte, y compris si cela s’ébruite.
    La meilleure preuve de ceci étant que, d’une manière générale, les violences sexuelles sur enfants sont, lorsqu’elles impliquent un instituteur, dénoncées par les parents des victimes alors qu’elles le sont par les victimes elles-mêmes et des décennies plus tard lorsqu’elles impliquent un prêtre.
    On voit ainsi tout la force du lien familial qui unit le parent christianisé avec son gamin.
    Après, je me rends bien compte que tenter d’expliquer ce que peut être un père ou une mère responsables à quelqu’un qui a été confié à des maristes, c’est un peu comme prendre un Stradivarius pour un Jacob Delafon…

  72. Mary Preud'homme (savoir décoder !)

    @ Noblejoué
    Ne nous faites pas croire que vous n’avez jamais entendu dire que Jésus s’exprimait par paraboles ou allégories pour dispenser son enseignement relaté dans les quatre Evangiles. Une figure de rhétorique dont même des enfants de dix ans sont capables de comprendre le sens et les subtilités dès lors que l’on se donne la peine de leur donner le bon code.
    Pour ne citer que quelques exemples de mémoire :
    « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde… Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups… Si ton œil est un objet de concupiscence, arrache le… » Etc.

  73. @Garry Gaspary | 13 mars 2016 à 10:07
    « C’est toute la différence avec les christianisés qui sont des parents totalement irresponsables puisqu’ils acceptent de confier leurs enfants à un prêtre tout en ayant conscience qu’il peut très bien passer son temps à tripoter les gamins sans que personne ne moufte, y compris si cela s’ébruite. »
    Vous racontez vraiment n’importe quoi. Je renonce à échanger avec vous sur ce sujet vu que vous êtes enfermé dans vos délires et je n’ai pas vocation à vous psychanalyser.

  74. @eileen | 13 mars 2016 à 08:16
    Il y a véritablement du dérapage mental dans l’air !
    Comment oser mettre sur la même échelle de valeurs la pédophilie et la décoration remise au pizzaïolo Bartolone…??

    Ahaha, concernant le Céline du blog, vous n’étiez pas au courant ?

  75. @ Denis Monod-Broca
    @ Mary Preud’homme
    Jésus, ne l’oublions pas, a promis ceci :
    « 41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. »
    Figure de style ?
    Des gens sont punis éternellement par Dieu qui dit de pardonner aux autres, faites ce que je dis, pas ce que je fais…
    Si on compare avec ma citation sur ceux qui font obstacle aux enfants pourquoi ne pas croire que Jésus veut leur mort ?
    Le pardon, c’est pour le fidèle ou l’infidèle de base, pas pour le prophète (ou personne divine) et plus généralement Dieu qui lui se vengera de ceux qu’il a créés, éternellement.
    La figure de style ? Sur les meules, jeter dans la mer, c’est pas pratique, tout ça.
    La mort, elle, me paraît ressortir d’une comparaison des textes. Les uns sont pardonnés, femme adultère entre autres, on préconise l’exécution des autres, obstacle aux enfants, on promet une éternelle souffrance à beaucoup, beaucoup de gens, de manière vague, ceux qui n’auront pas été charitables, ça en fait des gens, et puis, joie, c’est vague donc quelque peu arbitraire.
    Je ne vois pas ce qu’il y a d’irrationnel à comparer les textes.
    Ni a remarquer que la responsabilité va jusqu’à la mort. Apologie du suicide ?
    Il est en tout cas l’issue de ceux qui n’en ont pas : si on a trop la tentation de nuire aux enfants ou à d’autres, ou moins sublimement, mais cela n’a rien de honteux non plus, si on ne veut pas faire ou devenir quelque chose de simplement inacceptable pour ce qu’on estime être sa dignité, le suicide est bien souvent non pas un moyen, mais le seul.

  76. Mary Preud'homme

    @Noblejoué
    Pour la symbolique des textes bibliques qui vous interpellent ou vous posent problème, vous trouverez aisément la clé en faisant des recherches sur Internet.
    Concernant le verset de Matthieu que vous avez rapporté, il semble pourtant limpide : pour résumer, d’un côté l’homme (qui garde son libre arbitre) se construit et s’élève, de l’autre il se détruit. Un verset qui d’ailleurs s’adresse à tous les hommes, croyants ou incroyants. Quant à la menace, elle n’est qu’une image comme on le fait (par exemple) avec un enfant pour qu’il ne se brûle pas dès lors qu’il n’est pas accessible à un raisonnement plus construit !

  77. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Oui, c’est bien cela, « figures de style ». Et, chez les rédacteurs du texte, effet de l’éternelle tentation de faire endosser à dieu la violence qu’on destine aux coupables…

  78. @ Mary Preud’homme
    « Quant à la menace, elle n’est qu’une image comme on le fait (par exemple) avec un enfant pour qu’il ne se brûle pas dès lors qu’il n’est pas accessible à un raisonnement plus construit ! »
    Oui, tout est symbolique, bien sûr… Les païens avaient d’ailleurs commencé à spirituraliser ou faut-il dire symboliser leurs religions… Je ne crois pas que Jésus et les autres gens menaçant leurs auditeurs soient souvent symboliques.
    Comme aujourd’hui, l’enfer paraît moins juste qu’autrefois, on dit que c’est symbolique. Un peu comme quelqu’un qui vous insulte et qui voyant qu’on va répliquer dit que non, finalement, c’était pour rire.
    Autrefois, on n’y allait pas par quatre chemins pour châtier, crucifixion, lapidation. Donc, il y a le contexte, Jésus est de son époque, plus le texte « vous irez en enfer bande de nuls » et en plus les Eglises disciplinent comme ça leurs fidèles.
    Mais bien sûr, je me fais des idées, Jésus n’a pas voulu dire ce qu’il dit et les Eglises ne font pas, comme on pourrait le croire, chantages et menaces mais de la… pédagogie ?
    Drôle de pédagogie… Un peu facile de dire aux uns « filez droit » et aux autres « oh mais vous n’allez pas croire qu’on est si méchants que ça ! » Les doubles discours font soupçonner, allez savoir pourquoi, la duplicité. Si vous apprenez à quelqu’un qu’il faut agir pour une récompense et éviter les punitions, il fera… ce que nous voyons.
    Le pire ? Il n’aura que bien peu d’actions désintéressées ; d’ailleurs c’est condamné, je vous filerais un titre de livre si vous ne me croyez pas. Il agira mal mais se confessera. Il prétendra aimer son prochain en condamnant, concrètement tous les prochains qu’il peut, un parce que tout le monde a tendance à condamner, deux parce que prétendre à un idéal fait souvent croire qu’on l’a atteint ou se venger de ce dont on est incapable sur d’autres qui, pour quelque raison que ce soit, en symbolise tel ou tel aspect.
    On peut certes considérer le futur, un jour, pas mon prince viendra, il n’y aura plus de lynchage… C’est quand même dur à croire quand la nature humaine est inchangée, et en attendant, bien des gens sont condamnés à se venger de leurs manques sur les autres, aggravant par là leur incapacité. J’imagine qu’avoir la foi c’est réinjecter sans cesse de l’investissement dans une entreprise qui en demande toujours plus. Les uns y verront de l’addiction, les autres, du courage… Il faudrait savoir si l’Homme est libre et tant de choses pour le dire.
    @ Denis Monod-Broca
    « Oui, c’est bien cela, « figures de style ». Et, chez les rédacteurs du texte, effet de l’éternelle tentation de faire endosser à dieu la violence qu’on destine aux coupables… »
    Dans la bible, on voit bien des efforts contre le sacrifice, le lynchage, et Jésus va dans ce sens.
    Mais manque de pot, pas pour ceux qui font obstacle aux enfants et l’enfer. Les enfants sont peu défendus, dur de croire que quelqu’un déforme la parole de Jésus pour lui donner du poids. Donner du poids à ce dont tout le monde se moque ?
    Pareil pour l’enfer. Dans l’Ancien Testament, on n’en parle pas beaucoup, donc l’idée qu’on a « chargé » Jésus, je n’y crois pas, tout simplement.
    René Girard a parlé de divers cas de charge, pas là, et s’est avoué gêné, très gêné, par l’enfer… Il n’a pas fait disparaître tout ce qui gêne, comme ça, abracadabra !
    De toute manière, si Dieu, enfin un créateur éventuel, tout ça est si hypothétique, existe, il est l’origine de nos violences, nous ayant créé mimétiques donc lyncheurs. A part ça, nous subissons aussi de petits désagréments comme la souffrance et la mort, mais passons.
    Alors Dieu est soit eh bien, loin d’être tout-puissant, pardon à ses flatteurs, soit eh bien, pas bienveillant du tout, mêmes excuses, car il nous a créés alors délibérément pour mal agir, et si on croit qu’il nous cause, nous le reprocher après. Quelle justice ! En somme, un dieu moins puissant serait plus moral. Je n’ai aucune préférence pour une hypothèse ou une autre, on ne peut pas les mélanger, c’est tout.
    Il y a une facilité à accuser un dieu éventuel pour ne pas essayer de bien se comporter, et une autre à chercher à lui donner tout ce qui peut valoriser, toute-puissance et innocence par exemple, par habitude culturelle ou peur d’aller en enfer. Même si ces deux flatteries se contredisent !
    Chacun, croyant ou non, a tendance à se laisser aller. Qu’on dise, c’est de bonne guerre, que je relève les facilités des autres pour me dissimuler les miennes.

  79. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Comment bien se comporter ? Telle est la question en effet.
    Commettre des actes pédophiles ce n’est pas bien se comporter, surtout si on est prêtre.
    Laisser un prêtre connu pour ses comportements pédophiles en contact avec des enfants, ce n’est pas bien se comporter.
    Mais, sans se pencher sur la chronologie de l’affaire, accuser unanimement, mimétiquement, complaisamment… Mgr Barbarin, évêque forcément coupable, ce n’est pas bien se comporter non plus.

  80. Garry Gaspary

    @ Achille
    Je ne débats pas d’idées, ici, je suis juste dans l’énonciation de faits. Et lorsque j’énonce des faits, vous osez écrire publiquement que je délire.
    Des faits que vous vous évertuez à nier pour une obscure raison. Et vous avez néanmoins le culot d’écrire publiquement que c’est moi qui ai besoin d’une psychanalyse.
    Vous ne faites que démontrer là toute l’écoute dont le parent christianisé est capable face à son enfant qui tente de lui apprendre qu’il s’est fait tripoter par le prêtre auquel il a été confié…

  81. « Il y a véritablement du dérapage mental dans l’air !
    Comment oser mettre sur la même échelle de valeurs la pédophilie et la décoration remise au pizzaïolo Bartolone…?? »
    Rédigé par : eileen | 13 mars 2016 à 08:16
    Mais non chèèère eileen, dans le degré ou « échelle de Richter » de l’odieux, le comportement de Bartolone est pire que celui d’un pédophile, vous n’avez pas compris le sens du message, quel que soit le sujet à traiter, je n’ai pas dit que Barto était pédo mais ce qui se passe actuellement avec des individus aussi ignobles en comportement absurde de fin de règne dépasse l’entendement ; il s’était déjà distingué pendant les élections et plutôt que raser les murs et se faire oublier, cette simple remise de décoration à son frère pizzaiolo est une insulte, une injure, un bras d’honneur au peuple. Oui la pédophilie est un crime mais je pense de plus en plus fort qu’il est grand temps de ressortir la « Veuve » pour raccourcir tous ces socialopitres !

  82. @ Robert Marchenoir
    Quand vous me qualifiez de faux intellectuel, je n’aurais pas pu dire mieux. Vous voyez que quand vous voulez, vous savez faire preuve de pertinence.
    Je crois vous l’avoir déjà dit, j’adore votre romantisme à coloration slave et m’en veux de vous réclamer une rigueur peu compatible avec votre substrat impérieux… L’occasion aussi de me souvenir d’un dénommé moncreiffe qui postait fréquemment ici il y a quelques années. Sa sagesse mâtinée de rigueur me régalait, est-il toujours de ce monde ? N’essayez même pas de l’imiter, nous n’en sommes pas capables. En espérant ne pas vous avoir trop froissé avec ma manie de chambrer, un reliquat d’ancien londonien canaille. A bientôt Roro 😉

  83. Alex paulista

    « Quelle est la différence entre les prêtres catholiques romains, d’une part, les prêtres orthodoxes et catholiques orientaux, d’autre part ? »
    Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 mars 2016 à 16:53
    Autre différence : chez les orthodoxes la messe se passe debout.
    J’aime assez.

  84. @ Denis Monod-Broca
    Entièrement d’accord avec votre message. Notamment sur l’idée que pour trop de gens Mgr Barbarin est forcément coupable. Disons qu’on surréagit à cause du fait que souvent ses semblables n’ont pas fait ce qu’il fallait contre des subordonnés abuseurs d’enfants.
    Il y a l’aspect bouc émissaire. Il y a l’aspect amour déçu, trop de gens croyant aux autorités notamment morales. Il faudrait que les croyants ne soient pas trop confiants, ce qui est proche de l’idolâtrie, et les incroyants trop suspicieux, ce qui tourne vite au lynchage.
    Si Mgr Barbarin est innocent, j’espère que les médias le diront suffisamment, comme d’ailleurs ils devraient beaucoup plus le faire pour les accusés à tort. J’espère que les gens, dans ce cas comme dans d’autres, arrêteront avec l’insupportable pas de fumée sans feu, et peut-être surtout que ses amis lui resteront fidèles.

  85. anne-marie marson

    Une nouvelle affaire de pédophilie, concernant un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Qui veut la peau du Cardinal Barbarin?

  86. calamity jane

    « Qui veut la peau du cardinal Barbarin ? » (anne-marie marson)
    Et surtout pourquoi ? Peut-être même pour quoi ?
    Qui couvre-t-il le Président de la République ?

  87. A mon avis, nous ne sommes pas au bout de toutes surprises programmées selon le moment choisi pour couvrir d’autres affaires encore plus gênantes : les « de gauche » orienteront l’horizon de leurs œillères en direction des sacristies presbytères et autre lieux de « cul »-te.
    Les « de droite » rétorqueront : « Education nationale socialiste » : profs, moniteurs, accompagnateurs, éducateurs, faits divers variés et avariés, facilement esquivables idéologiquement grâce à la propagande de gauche en leur faveur ; tout le monde sait que la gauche est exempte de tout reproche, ils le martèlent assez sur les merdias et les Zondes acquis à leur cause.
    A mon humble et modeste avis (le deuxième), je pense qu’il y en a un ici, l’angelot des sacristies, qui pourrait apporter des témoignages concrets vécus et subis dans son enfance, kss kss !

  88. « Ce qui est déjà difficilement tolérable dans le domaine du profane – en effet, si on attend de l’exemplarité, on ne surestime pas nos dirigeants et nos responsables ! – est en revanche insupportable en matière ecclésiastique. Les prêtres qui faillissent laissent le fidèle dans un état de douloureuse stupéfaction révoltée et, pour ceux qui répugnent à rendre vite à César ce qui relève de César, l’incompréhension, pour le moins, est totale. Il y a des silences, des discrétions et des précautions qui n’honorent pas, des scrupules qui ne font du bien qu’au transgresseur ! »
    Mais justement, le problème est en grande partie là. C’est parce qu’on avait une image idéalisée de l’Eglise catholique et de ses prêtres, parce qu’on tenait en trop haute estime la religion et qu’on la mettait à part, c’est parce que l’on reconnaît très difficilement les droits de l’enfant, parce que sa parole a été tenue pour négligeable, que le clergé s’est cru tout permis et s’est habitué à être au-dessus des lois. Et voyez encore des preuves manifestes de cette mentalité chez lui.
    Alors quand de telles conditions rencontrent des modes de vie, des modes de pensée, dont on admettra, pour le moins, qu’ils ne sont pas très naturels, qu’ils sont, du point de vue du corps, problématiques, on ne s’étonnera pas du résultat.

  89. Monsieur Barbarin, Cardinal de son état, est un justiciable comme tout le monde et c’est donc à la Justice et à elle seule de se prononcer sur les plaintes articulées contre lui. Je ne vois pas en quoi Monsieur Valls, Premier ministre de son état, justiciable comme tout le monde, se permet de lui demander de prendre ses responsabilités. Un coup de menton supplémentaire et inutile qui va à l’encontre du principe de la présomption d’innocence d’un citoyen qui n’est pas actuellement considéré comme mis en cause à ce que je sache. M. Valls devrait plutôt consacrer son ardeur et ses coups de menton aux dossiers chauds qui couvent et qui empoisonnent l’atmosphère dans le domaine du travail et du chômage. Mais ça c’est beaucoup plus difficile.

  90. Robert Marchenoir

    Sur l’affaire Barbarin, on relèvera les répugnantes contorsions intellectuelles du site catholique d’extrême droite Le Salon Beige (je précise que ce n’est pas une injure, dans ma bouche : je suis moi-même d’extrême droite).
    Comme trop souvent en France, quel que soit le bord politique, les militants de telle ou telle cause respectent la vérité quand ça les arrange ; mais l’esprit sectaire reprend ses droits dès que nécessaire.
    C’est ainsi qu’un billet du Salon Beige sur l’affaire titrait hier :
    Un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur derrière la cabale contre le cardinal Barbarin ?
    Puis il prétend : « C’est ce qu’affirme Le Point ». En réalité, ce magazine n’affirme rien de tel, puisqu’il titre, de façon tout à fait neutre :
    Pédophilie à Lyon : une nouvelle plainte vise le cardinal Barbarin
    Les faits rapportés par Le Point sont les suivants :
    Une victime d’un autre prêtre du diocèse de Lyon conseillerait et soutiendrait l’association : un haut fonctionnaire au sein du ministère de l’intérieur. Alors âgé de 17 puis de 19 ans, il aurait lui aussi subi à plusieurs reprises des « gestes déplacés » de la part de l’abbé Jérôme Billoud, actuellement curé de la paroisse de l’Immaculée Conception, à Lyon. En 2009, le cardinal Barbarin l’avait encouragé à porter plainte. Mais les faits étant prescrits, celle-ci avait été classée sans suite.
    La mauvaise foi est tout de même sidérante ! La pédophilie des prêtres serait répréhensible, sauf lorsque la victime occupe aujourd’hui un poste de haut fonctionnaire au ministère de l’Intérieur ; auquel cas il s’agirait évidemment d’une « cabale », puisque le ministère de l’Intérieur sert le gouvernement Hollande que nous haïssons.
    Par conséquent, il est bien évident que le haut fonctionnaire en question n’a pas été agressé sexuellement par un prêtre, ou bien que le cardinal Barbarin n’est en rien responsable, ou encore que la victime a bien été agressée mais que ce n’est pas grave, puisqu’elle sert aujourd’hui le gouvernement socialiste. Michel Janva, l’auteur de ce billet, se garde évidemment de nous dire laquelle de ces trois hypothèses il privilégie, et sur quoi il s’appuie pour ce faire.
    Dans un billet publié aujourd’hui, l’auteur va encore plus loin. Il cite le cardinal Barbarin qui a affirmé, lors d’une conférence de presse : « Cela n’a rien à voir avec la pédophilie », ce qui est déjà sacrément culotté. Puis, Michel Janva ajoute son propre commentaire :
    Les faits concernaient un jeune homme de 17, puis 20 ans. Il a également rappelé que la plainte avait été classée sans suite, pour cause de prescription. Il s’agit là d’homosexualité. Or l’Eglise refuse d’accepter les personnes ayant des tendances homosexuelles au sein de ses séminaires. C’est ce que le lobby LGBT ne pardonne pas et n’a pas pardonné à Benoît XVI. En mélangeant abus sexuels et pédophilie, les médias ne rendent pas service aux victimes : ils les utilisent contre l’Eglise.
    Ainsi donc, quand un prêtre se livre à une agression sexuelle à caractère homosexuel, par une personne ayant autorité, sur un garçon mineur, ce ne serait pas grave, car il ne s’agirait « que » d’homosexualité, et non de pédophilie.
    C’est bien la première fois que je vois Le Salon Beige, organe catholique traditionaliste, manifester de l’indulgence envers l’homosexualité !
    Au demeurant, il est malhonnête de dire « qu’il s’agit là d’homosexualité » ; il s’agit d’abord d’une agression sexuelle, et, pire, commise par un homme sur un garçon. Cette phrase, « il s’agit là d’homosexualité », rappelle étrangement les propos des militants qui réclamaient la baisse de l’âge de la majorité pour les actes homosexuels, justement afin de pouvoir corrompre légalement des garçons plus jeunes !
    Le cardinal Barbarin, et Le Salon Beige à sa suite, jouent sur les mots en tripotant le sens de « pédophilie ». A strictement parler, ce terme ne désigne qu’une agression sexuelle sur un enfant pré-pubère, mais il est malhonnête de faire semblant d’ignorer qu’il est couramment utilisé, aujourd’hui, pour désigner aussi les actes sexuels illégaux perpétrés sur des mineurs.
    Si, dans une gradation de l’infamie, on peut considérer que le premier cas est encore plus répréhensible que le second, il est malhonnête de vouloir tracer une frontière étanche entre les deux, les pratiquants des deux perversions étant souvent les mêmes, comme le montre par exemple le cas de Jimmy Savile.
    Relevons le grossier sophisme qui consiste à prétendre que, puisque c’est interdit, cela prouve que personne n’enfreint l’interdiction. En écrivant : « Or, l’Eglise refuse d’accepter les personnes ayant des tendances homosexuelles au sein de ses séminaires », Michel Janva suggère que par conséquent, il n’y aurait aucun homosexuel au séminaire ! On se demande bien, alors, comment il pourrait y avoir « un lobby homosexuel » au Vatican, selon le pape François lui-même. Ces cardinaux ne sont pas passés par le séminaire ? Ils n’ont pas commencé comme simples prêtres ? Ils ont été recrutés directement chez Pôle Emploi ou LinkedIn ?
    Je serais curieux, d’ailleurs, de savoir quand a été édictée cette règle. Je suppute qu’elle est la conséquence des scandales de pédophilie dans l’Eglise. Reste l’énigme consistant à savoir comment diable l’Eglise peut détecter les « tendances homosexuelles » à l’entrée du séminaire…
    Vient enfin la mise en cause du « lobby LGBT », dont on se demande bien ce qu’il vient faire dans l’histoire… S’il y a des prêtres homosexuels, agresseurs de mineurs, pédophiles ou violeurs (ce qui est un fait avéré), ce serait la faute du « lobby LGBT », maintenant ? Du lobby LGBT de l’Eglise, sûrement. Mais à qui la faute s’il existe en son sein, sinon à l’Eglise catholique elle-même ?
    Bref, chacun fait assaut de mauvaise foi dans cette histoire : les gauchistes laïcistes parce qu’ils utilisent les affaires de pédophilie de prêtres pour mettre en cause le christianisme lui-même, et les catholiques parce qu’ils refusent d’affronter la contradiction entre leur dogme qui réprouve l’homosexualité, et la prévalence de cette dernière chez les prêtres mêmes qui sont chargés d’enseigner le dogme.

  91. Garry Gaspary

    @ jean-louis
    C’est (…) parce qu’on tenait en trop haute estime la religion et qu’on la mettait à part
    C’est exactement le contraire. C’est bien parce que le christianisme n’est en rien une religion que de telles affaires sont possibles et ne sont, de plus, possibles qu’au sein d’une communauté christianisée.
    Si l’on cherche à cerner le religieux d’une manière la plus générale possible, en laissant donc de côté toute la problématique de l’existence divine, on peut conclure que relève du religieux tout ce qui différencie pratiquement de la quotidienneté médiocre du on.
    On ne porte pas le voile quand on est une femme, mais une musulmane le fait, par religion. On serre la main d’une femme pour la saluer, mais le salafiste ne le fait pas, par religion. Ne parlons même pas du judaïsme et de ce qui constitue, pratiquement, l’élection du peuple juif qui pousse cette différenciation à son maximum.
    Or, le christianisme n’a jamais élevé personne au-delà de la quotidienneté médiocre du on. En l’occurrence, on doit être soumis à l’autorité institutionnelle donc le chrétien, et plus tard, le christianisé resteront soumis à l’autorité institutionnelle, y compris si leur enfant est abusé, le premier par un prêtre, le second par un instituteur.
    Pour dire une bourdieuserie, le christianisme et la christianisation qui en découle n’ont rien à voir avec la religion parce qu’ils sont absolument incapables d’extraire l’individu de son habitus.
    Personnellement, je trouve bien plus parlant de dire que le chrétien et le christianisé forment au sein d’une société la communauté des gros beaufs…

  92. Merci cher Gaspary, d’avoir répondu à mon appel (kss kss) ; tout y est : christianisé christianisation christianisme, gros beauf… Je vous mets 20/20 pour cette fois mais c’est un peu long, enfin bravo quand même !
    Bon toutou, sussucre !

  93. Comme le montrent les innombrables témoignages de par le monde et les cas qui se déclarent en France, la doctrine chrétienne (mais pas seulement elle) ne peut que susciter ce genre de déviations du fait de son caractère invraisemblablement irréaliste et finalement malsain à tout point de vue. Dieu, je ne sais pas, mais son enseignement favorise la pédophilie.

  94. @ Robert Marchenoir
    Je suis loin d’être souvent d’accord avec vous et même sur ce post, cependant je vous félicite de relever les entorses à la vérité d’un blog de votre sensibilité.
    La cohérence de votre pensée et l’amour de la vérité s’accordent.

  95. Robert Marchenoir

    Merci, Noblejoué.
    Une nouvelle mise en cause de l’homosexualité des prêtres venant des catholiques eux-mêmes, ce courrier de lecteur publié par Le Salon Beige (blog qui pourtant défend bec et ongles le cardinal Barbarin) :
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/03/il-existe-une-v%C3%A9ritable-jach%C3%A8re-dans-leglise-autour-de-la-question-homosexuelle.html
    La posture des médias ordinairement pro LGBT devient tout à coup assez surprenante. Sans le savoir, ils ont mis le doigt sur cette question cruciale et dramatique de l’homosexualité dans l’Eglise et imposent cet ordre du jour. Au scandale de la pédophilie de quelques prêtres s’ajoute celui de la négligence face à la tendance homo.

  96. @ Robert Marchenoir
    Vous rappelez les faits, c’est important. Merci donc de m’en apprendre… Je tombe toujours de haut du n’importe quoi de la presse ou d’autre quand je m’en rends compte… Pas forcément souvent mais c’est parfois si gros qu’il serait dur de ne pas s’en rendre compte.
    Un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur derrière la cabale contre le cardinal Barbarin ?
    Puis il prétend : « C’est ce qu’affirme Le Point ». En réalité, ce magazine n’affirme rien de tel, puisqu’il titre, de façon tout à fait neutre :
    « Pédophilie à Lyon : une nouvelle plainte vise le cardinal Barbarin »
    Etc.
    Vous, au moins, ne mentez pas pour faire avancer vos idées, donc… Mais vous avez parfois des idées eh bien…
    « Bref, chacun fait assaut de mauvaise foi dans cette histoire : les gauchistes laïcistes parce qu’ils utilisent les affaires de pédophilie de prêtres pour mettre en cause le christianisme lui-même, et les catholiques parce qu’ils refusent d’affronter la contradiction entre leur dogme qui réprouve l’homosexualité, et la prévalence de cette dernière chez les prêtres mêmes qui sont chargés d’enseigner le dogme. »
    Les gauchistes se servent du bâton que l’Eglise leur donne pour se faire battre, qui veut régenter les moeurs doit en avoir de meilleures que celles des autres. Mais ils ont tort dans la mesure où ils mettent tous les croyants dans le même sac et instrumentalisent les victimes.
    Quant aux catholiques… je suis comme eux : qu’est-ce qui prouve, qu’est-ce qui pourrait bien prouver qu’il y a tant que ça d’homosexuels dans l’Eglise ? De toute façons, ce n’est pas le pire pour moi, c’est qu’ils condamnent l’homosexualité quand Jésus n’en a jamais rien dit. Mais inventer des interdits donne du pouvoir : pourquoi se priver ? Presque tout le monde a tendance a vouloir interdire ceci ou cela aux autres, alors…
    On pourrait inventer un jeu de société ou une fiction où le but de chaque joueur ou équipe de joueur soit d’obliger les gens à suivre leur morale comme de ne pas suivre celle des autres. Sinon, en option, les gens suivraient plus ou moins leur propre morale, ce qui pourrait donner ou ôter des points pour ce but selon les cas.

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