Je bous.
Christine Lagarde développe face à la Cour de justice l’argumentation traditionnelle des puissants : j’avais trop de travail, je n’ai pas fait attention, on ne m’a pas prévenue, j’ai été abusée.
Alors que, pour permettre l’arbitrage frauduleux, il fallait nécessairement que la voie judiciaire fût écartée. Ce qui a été accompli contre des avis pertinents contraires.
Et dire que le procureur général près la Cour de cassation, qui occupe le siège du ministère public, avait osé requérir par écrit un non lieu en faveur de l’ancienne ministre de l’Economie ! (Le Monde, Le Figaro)
Je bous.
La police a été applaudie après les massacres du mois de janvier 2015 et un élan national s’était porté vers ces fonctionnaires qui nous protègent, risquent leur vie et sont sans cesse sur la brèche. Les gardiens de notre paix, les défenseurs de notre société contre ceux qui s’en prennent aux corps et aux biens.
Cela n’a été qu’un feu de joie, d’exaltation démocratique et de reconnaissance.
Tout a changé au point que le collectif Policiers en colère ne cesse pas de manifester et de réclamer moyens, considération et cohérence de la part du ministre de l’Intérieur et des hiérarchies. Il a évidemment raison.
Maintenant les officiers de police judiciaire se révoltent. Plus d’un millier de ceux-ci ont adressé une demande de retrait de leur habilitation à la Justice – démarche multiple et symbolique – qui, si elle était satisfaite, leur interdirait des actes d’enquête, les perquisitions et les placements en garde à vue.
Plusieurs dispositions de la loi du 3 juin 2016 « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale » sont dans leur collimateur.
Mais de quoi se plaignent donc les OPJ !
Ils ne savent donc pas que l’humanisme et les préoccupations politiques, françaises aussi bien qu’européennes, n’ont pas pour vocation ni ambition de favoriser leur action et de l’alléger d’une insupportable bureaucratie. Bien au contraire, plus des hommages formels leur sont rendus, plus l’indifférence concrète à leur égard sera considérable. On veut bien les bercer avec de bonnes paroles mais il n’a jamais été question de les traiter comme s’ils étaient prioritaires dans notre République.
Mais de quel droit protestent-ils !
Ils dénoncent le fait qu’on va autoriser un suspect à s’entretenir, durant sa garde à vue, sous la surveillance d’un OPJ, avec un membre de sa famille, un proche, un employeur ou une autorité consulaire. Renforcement des droits de la défense mais surtout risque de fuites et aggravation de la charge professionnelle.
Mais n’est-il pas normal que les suspects soient choyés, sinon on pourrait les confondre !
Les OPJ sont vraiment de mauvais coucheurs pour ne pas l’admettre et être les seuls à ne pas s’en féliciter !
A l’initiative du procureur de Paris, un suspect pourra être assisté d’un avocat lors d’une parade d’identification dite tapissage.
L’inspiration de ce remarquable magistrat est louable mais il sait que ces précautions n’empêcheront pas cependant, lors des audiences, la contestation de cette séquence.
Comment ne pas aussi comprendre l’humiliation des OPJ que cette défiance suscite comme si décidément la police était de moins en moins source de vérité et de bonne foi mais personnel à surveiller et affirmations à vérifier.
Mais les OPJ seront-ils un jour au fait ? Conscients de ce que l’avenir s’élaborera, à moins d’un sursaut civique et politique, avec une bureaucratie amplifiée, une complexité des formes et des garanties accrue à sens unique, une dévotion de plus en vive à la cause de l’avocat, une vision de l’état de droit réduit à la seule sauvegarde des transgresseurs, à un bras qu’on aura non seulement privé de l’arme mais rendu quasiment impuissant.
Face à ces perspectives dont le pessimisme n’est pas démenti par la morosité du présent, les OPJ seraient coupables parce qu’ils grognent ? (Le Parisien).
Je ne leur donne qu’un conseil : continuez à vous mêler de ce qui vous regarde et tenez bon.
Pour vous bien sûr mais surtout pour nous tous.
Je bous.
En ce qui concerne l’argumentation contre Christine Lagarde, je comprends l’argumentation selon laquelle ou bien elle n’est pas de bonne foi ou bien elle est irresponsable (ce qu’elle plaide) ; je pense malgré tout qu’elle a été court-circuitée par sa hiérarchie, car elle, personnellement, n’avait aucun intérêt particulier dans l’affaire. Elle aurait sans doute dû démissionner. D’autre part, on peut penser qu’elle a été nommée au FMI en récompense d’avoir été un bon petit soldat. Mais je suis abasourdie par ce procès où les jurés sont des personnalités politiques en exercice. Je ne comprends pas l’existence d’une telle juridiction, qui a des relents de procès politique.
D’accord avec votre inquiétude Philippe Bilger concernant la manière dont les policiers sont empêchés en sous-main de bien faire leur travail. On les place dans des positions intenables.
« Christine Lagarde développe face à la Cour de justice l’argumentation traditionnelle des puissants : j’avais trop de travail, je n’ai pas fait attention, on ne m’a pas prévenue, j’ai été abusée »
Remember M. Bilger :
« Le procès du sang contaminé : jugement clément de la Cour de justice pour les trois ministres. Sang contaminé : deux relaxes et une non-condamnation. Pas de poursuites contre Laurent Fabius et Georgina Dufoix, Edmond Hervé est condamné mais dispensé de peine »
Normal puisque cette justice d’exception a été créée POUR exonérer Laurent Fabius…
« La relaxe de Laurent Fabius aurait été votée à douze voix contre trois. L’air de rien, ce chiffre ressemble non plus à celui d’une décision de justice mais presque à celui d’un plébiscite » écrira encore Libé.
Pourtant dans cette affaire il y avait MORT d’hommes, de femmes et d’enfants !
Cour de justice : une juridiction que Hollande voulait supprimer dès 2012.
Encore une promesse non tenue !
A mon sens Mme Lagarde, avocate internationale, développe des arguments peu convaincants pour sa défense face à une Présidente de la Cour maîtrisant parfaitement son dossier. Des déclarations du style « Je n’avais pas une connaissance intime du dossier pour fixer les plafonds » on rêve ! « Ai-je été abusée, je souhaite le savoir un jour ». Quand on sait que 22 notes de l’Agence des participations de l’Etat l’avaient alertée sur les dangers d’un recours à l’arbitrage au détriment d’une justice de droit commun et qu’elles ont superbement été ignorées par l’ex-ministre, tout comme les avis hostiles à l’arbitrage émis par le CDR, quand elle déclare s’être à bien des égards contentée de synthèses orales de son directeur de cabinet, on peut s’interroger du sérieux avec lequel elle a géré ce dossier. Quelle vont être les moyens de défense de son directeur de cabinet, lui dont les liens étroits avec l’Elysée étaient notoires ? L’ex-ministre a peiné à expliquer sa réaction face aux 45 millions d’euros de préjudice moral accordés à Tapie d’autant que la Présidente de la Cour lui a rappelé que la mort d’un enfant c’est 30 000 ou 50 000 euros. Empêtrée dans ses explications, Mme Lagarde va avoir beaucoup de difficultés à sortir intacte de cette triste affaire. Compte tenu de la cohorte de mis en cause dans ce dossier il est bien clair qu’il s’agit d’une affaire d’Etat. On pourrait même se poser une question concernant cet arbitrage, aurait-il servi à financer une campagne électorale ? Ce qui est important pour notre démocratie c’est que la justice passe et sans faiblesse.
Cher Monsieur,
A propos de Christine Lagarde, pour laquelle j’ai la plus grande admiration, deux choses :
1. Dans l’article de Stéphane Durand-Souffland (Le Figaro) :
« Je recevais 9000 notes par an. » (Ch. L.)
2. Dans l’article de Pascale Robert-Diard (Le Monde) :
« Est-ce que j’ai une tête à être copine avec Bernard Tapie? » (Ch. L.)
Bien cordialement.
Le journaliste de Mediapart, Michel Deléan, signe une enquête décapante sur Jean-Claude Marin, le procureur général de la Cour de cassation, qui lève le voile sur sa complaisance à l’égard de certains politiques de droite.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/jean-claude-marin-le-procureur-le-plus-puissant-de-france-a-cede-a-nicolas-sarkozy_1652309.html
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@Patrice Charoulet
Christine Lagarde, submergée de travail et croulant sous les notes prend le temps de rencontrer Bernard Tapie qu’elle n’encadre pas. Dans quel but ?
« Dans son édition du 29 mai, Le Canard enchaîné révèle que Christine Lagarde et Bernard Tapie se sont rencontrés, lors d’un déjeuner en mai 2007. Soit deux mois avant le rendu du verdict. »
http://www.lci.fr/societe/affaire-tapie-lagarde-tout-ce-quil-faut-savoir-1539124.html
Je bous aussi Monsieur Bilger ! Je bous, je bous, je bous ! C’est encore et toujours nous prendre pour des imbéciles ! Je bous aussi devant des arguments aussi éculés qu’invraisemblables, je bous devant la nocivité d’une CJR qui considère que l’interpellée est une gamine… » Négligence, a-t-elle oublié d’éteindre les feux et le lait a débordé de la casserole ?
Négligence à un tel niveau de responsabilité ? Comment veut-on éviter le tous pourris si une ministre de ce calibre se défausse dans une argumentation digne d’une maternelle, comment peut-on croire ces fadaises ?
L’aide ménagère peut être qualifiée de négligente, elle aurait pu nettoyer un peu mieux les sols ou les faïences de la salle de bain, de la cuisine… La directrice du FMI n’aurait pas bien fait le ménage ? Nous sommes moqués comme citoyens, foulés aux pieds, impensable ce simulacre de justice et d’interpellation.
Je bous devant tant de complaisance, 405 000 000 € à la clef ! Une paille ! Des hôpitaux à construire, des soins à donner, 405 000 000 € pour un forban dont l’arbitrage a été annulé… Manipulé, elle aurait été ?
Comme le grand naïf de la cours de récré de notre jeunesse, le lourdaud de la bande à qui on allait faire chercher le marteau à bomber le verre…
Je bous devant tant de nullité, et en plus diriger le FMI ? Qui sont les fous pour avoir confié un tel poste à un personnage qualifié de négligent et de manipulé, je suis abasourdi. Elle dirige la finance mondiale et aurait été abusée par de vulgaires pickpockets ?
La CJR comptera les points, pas plus, passera un peu d’onguent sur des plaies qu’elle se gardera de raviver et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes… Je bous !
Cher PB,
J’ai bien lu la totalité de votre post du jour mais son titre n’est pas justifié.
En fait, il ne faut pas le « prendre par les deux bouts » mais le lire entre les deux « Je bous », de part et d’autre de la photo de madame Lagarde, l’air très inquiète. Dans cette affaire Tapie, les jeunes gens comme vous ne s’intéressent qu’à l’épisode XXIe siècle. Mais les moins jeunes, et nous sommes nombreux, ont le souvenir des épisodes du XXe siècle : pourquoi ne jamais les rappeler ? Les malversations des dirigeants du Crédit Lyonnais nationalisé sont-elles pour vous passées aux oubliettes ? Le grand président François Mitterrand serait-il, pour vous, absous de grandes fautes alors que le petit président Sarkozy les accumule ? Les quatre premiers commentateurs publiés se sont tous intéressés aux séquelles actuelles de l’affaire Tapie. J’ai hâte de voir combien, au final, vont s’intéresser aux conditions de travail des OPJ. Toutes les jeunes femmes super-diplômées en droit concourant avec un succès croissant (en pourcentage) aux postes de la magistrature s’en préoccupent probablement peu : elles rêvent d’avoir le look, la classe de madame Lagarde. Elles n’auront pas son passé sportif mais, par contre, elles sauront nager en groupe synchronisé dans les eaux de plus en plus troubles de la Justice.
@Patrice Charoulet | 14 décembre 2016 à 13:20
Bon, bon, un peu d’arithmétique :
9000 notes/365jrs = 25 notes par jour.
En gros 70 conseillers et assimilés… Moins de la moitié d’une note à traiter par jour par personne.
Maintenant si comme tout bon professionnel qui se respecte on applique le principe de Pareto – pour faire court – 20% de travail devrait générer 80% de résultats.
Sachant que nous avons une administration financière, au sens large, parmi la mieux organisée du monde… En fait 9000 notes ce n’est pas grand-chose, sans compter que tout système efficace hiérarchise les priorités.
N’importe quel magasinier de pièces détachées traite au moins le double que ce qui est annoncé ici, et sans doute avec beaucoup moins de personnel.
http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/farandole/ressources/2016/pap/pdf/jaunes/jaune2016_cabinets.pdf
Rassurez-vous elle avait le temps d’entretenir soigneusement un bronzage à l’année, un peu appuyé à mon goût, mais bon c’est pas le burn-out non plus.
S’agissant de Mme Lagarde, qui pourrait honnêtement croire qu’elle a pu prendre dans ce dossier, sensible s’il en est, une telle décision sans en référer à sa hiérarchie, sans avoir reçu le feu vert de la part de celle-ci et qu’elle est donc l’unique responsable dans cette affaire ? Ce serait faire preuve d’une grande naïveté. Elle porte le chapeau et cela explique sans doute en partie qu’une femme de ce niveau, avec l’expérience qui est la sienne, se montre aussi mal à l’aise dans les réponses qu’elle formule devant cette Cour d’exception.
Quant aux policiers, j’avoue qu’il faut avoir les nerfs solides, une bonne dose de conscience professionnelle, un grand sens du service public et la vocation pour continuer à accomplir leur mission ! Mieux vaut aujourd’hui être coupable que victime, vous serez beaucoup mieux considérés et vos droits seront beaucoup mieux défendus.
On ne pouvait attendre d’un magistrat qu’il ne critiquât pas la procédure Tapie. Par substantifique conviction, l’arbitrage est une chose qui lui est détestable. C’est dénier la raison d’être du juge. Donc, avant toute analyse, Madame Lagarde est coupable « d’avoir écarté la voie judiciaire » (belle formule, comme toujours chez Monsieur Bilger). C’est une question de culture : d’un côté, un magistrat de tradition pour lequel rien ne doit échapper à Thétis, de l’autre une praticienne du droit international, fortement marqué par la recherche de la rapidité et de l’efficacité. Le temps de la justice et le temps de l’entreprise.
Je n’absous personne mais peut-être convient-il de juger la décision de faire appel à l’arbitrage et l’arbitrage lui-même, procédure dans laquelle les parties n’ont pas le pouvoir de décision. Et de lire avec la plus grande attention le billet de Jean le Cauchois : pour ce qui est des coups tordus, les socialistes n’ont de leçons à recevoir de personne.
S’agissant des OPJ croulant sous les procédures de plus en plus tatillonnes dans un climat où le contradictoire est difficile à mettre en œuvre face à des mis en cause qui utilisent tous moyens leur permettant de rester taisant, on ne peut que les soutenir dans les missions difficiles qui leur sont attribuées. L’Etat a le devoir de soutenir ses agents faute de quoi l’ordre républicain ne sera plus respecté. Et un Etat qui se trompe de cible c’est un Etat qui a perdu le sens de la raison.
A combien bout le Bilger ? Et moi qui croyais être en colère, comme l’a souligné très gentiment l’un de nous ?
Pour Mme Lagarde, il n’y a qu’un seul mot : « elle se fout de nous ». En principe, c’est normal, ces « gens-là » n’ont que faire de la population, ils décrètent sur dossiers, font des erreurs multipliées par la superficie des effets de leur action, pontifient et font les malins devant les journalistes, y compris les experts. En revanche, ils s’entendent très bien à dégommer un scientifique, un penseur indépendant qui leur met le nez dans leurs erreurs, parce qu’ils sont, de fait, les tentacules des gouvernements et de la finance, Dioscures du monde actuel.
Donc, nous sommes des crétins. Point.
Pour les OPJ, c’est un peu la même chose ; vous ne pouvez pas savoir le mépris de l’administration centrale pour les policiers ; décisions de justice non appliquées, revendications éludées, le mépris affiché des directeurs centraux et l’inanité des défenses devant le CE ou le TA. On parle pour parler, on nie l’évidence, on dédaigne la parole du policier, on s’en moque même. C’est l’ENA multipliée par le nombre des postes qu’occupent ces foutriquets.
En revanche, une bonne nouvelle : Hollande remonte dans les sondages depuis qu’il est parti.
Ne pourrait-on rêver d’un squeeze de génie ? Je pars, en laissant un testament désenchanté et médiatique. Je vous dis que vous la foutez mal, tous, avec vos privilèges, votre morgue et votre coût. Je vous le dis en face, d’autant plus facilement que je m’en vais, nananaire.
Mais, de fait, parti, je suis libre, et je vous ai dit ce qu’aucun homme politique ne pourra vous dire parce qu’il a besoin d’être élu ; il faut se concilier les musulmans malgré le danger que représentent leurs sectateurs, capital, et oublier qu’on a gamellé dans le même couscous, fustiger le gaspillage Sécu, mais pas trop, et même reprendre des propos peu favorables, parce qu’on ne s’était pas rendu compte que les Français y étaient attachés et que c’est pas bon pour le suffrage d’aller contre, etc. etc. etc. etc.
Mais moi, Hollande, je m’en moque comme d’une guigne, je ne suis pas candidat. Sauf que… voilà… vous n’êtes point sots mes petits amis. Si je dis c’est que je sais, et si je sais, peut-être vaudrait-il mieux que je m’occupe de ces problèmes. Or, je ne vais pas lanterner dans une opposition qui me donne envie de partir aux Caraïbes avec une Julie quelconque, d’autant qu’en raison des couenneries de Ségolène, plus rien ne me retient ici. A moins que… sous la pression populaire et la chienlit chez les candidats, le peuple… démontre… un désir puissant… de me voir revenir… en phase avec mon livre, en phase aussi avec ce grand coquin de Trump, donc, pont possible entre lui et Poutine. Si jamais ces deux-là émettaient un petit, oh tout petit, minuscule avis sur mes compétences pragmatiques… je pourrais renier ma décision, et revenir… en sauveur. Roman de gare ou poil à gratter ? Why not ?
Je vais m’efforcer de suivre ce processus intellectuel, quoique exprimé de façon fort triviale, mais une fois n’est pas coutume.
Je bous…………d’impatience.
Je ne suis qu’un simple citoyen peu au fait des procédures judiciaires, mais quand même doté d’un peu de bon sens.
Quand deux parties adverses, après des années de procédures interminables et sans issue, en viennent à se mettre d’accord sur l’existence d’un tribunal arbitral, sur sa constitution, et déclarent s’en remettre à sa sentence quelle qu’elle soit, il me semble qu’il y a là un solide pacte de volonté « d’en sortir » et une irréfutable action procédurale. La sentence (versement à B. Tapie de quelque 400 millions d’euros) semble avoir été acceptée de part et d’autre et exécutée. Que signifie ce revirement et cette nouvelle chicanerie dans laquelle on incrimine un ancien ministre des Finances (présidente du FMI aujourd’hui), sinon une manœuvre politique aux ramifications obscures et aux relents de basses vengeances ?
Je n’ai aucune sympathie particulière pour l’homme d’affaires, ni pour l’ancienne ministre, ni pour le Crédit Lyonnais mais je trouve qu’il y a là un abus de procédure évident – d’ailleurs condamnable par la loi. Quelle haute autorité peut faire cesser ce scandale ?
@Jean le Cauchois
Votre commentaire me fait soudain penser au sketch de Raymond Devos. Vous savez l’histoire du bâton qui a deux bouts. Vous coupez un bout, il reste deux bouts. Eh bien, avec Philippe Bilger c’est pareil, hier il s’impatientait avec la France entière, aujourd’hui il bout par les deux bouts, debout. Toujours à bout, on ne sait plus par quel bout le prendre. À tout bout de champ il clame ses indignations. Parfois on le sentirait presque au bout du rouleau, prêt à mettre les bouts. On aurait, sur le bout de la langue, envie de lui dire, Philippe ne bous plus, tu es déjà venu à bout de Taubira, Sarkozy, Hollande, bientôt mai 2017, on tient le bon bout, le bout du tunnel. Redeviens le bout-en-train du web !
Dans l’affaire Lagarde, au fil du procès ça commence à balancer. Bruno Bézard en charge à l’époque des intérêts de la puissance publique indique que l’arbitrage a été imposé au plus haut niveau de l’Etat. Mme Lagarde devrait donc se sentir moins seule ! Au train où vont les choses, devient envisageable l’hypothèse d’un colossal détournement de fonds. Du pain bénit pour les médias dans l’atmosphère d’une campagne présidentielle en pleine chauffe. Combien de mis en cause se tiennent-ils par la barbichette ?
Les « sauvageons » sont les victimes d’une société qui les a faits ce qu’ils sont.
Lorsqu’ils sont arrêtés, on doit les protéger car ils sont en situation de faiblesse face à des fonctionnaires dont la vocation est suspecte de fascisme tendant à l’abus de pouvoir, alors que le magistrat est au contraire un humaniste de vocation ayant acquis la formation nécessaire pour appliquer la loi dans l’esprit des valeurs de la république.
La version ancienne et rétrograde, est que le fonctionnaire de police est le bras armé du père, et que le magistrat doit appliquer la loi selon les volontés du législateur, et devant laquelle sa conscience soit d’effacer car émanant de l’Esprit avec un grand E, raison d’être de sa robe noire.
D’un côté le socialisme où seule la société est responsable du comportement des individus, de l’autre la cité céleste de Saint Augustin où chacun confronte ses agissements avec sa conscience, c’est-à-dire avec Dieu, le cas échéant en l’aidant de quelques coups de fouets ou du cachot.
@ Giuseppe | 14 décembre 2016 à 14:17
« Comme le grand naïf de la cours de récré de notre jeunesse, le lourdaud de la bande à qui on allait faire chercher le marteau à bomber le verre… »
Tiens ! Dans mon temps on l’envoyait à la chasse au dahu !
Si on comprend bien en lisant tous les commentaires, tout le monde bout mais ce sont les OPJ qui se plaignent d’être cuits à la sauce politicarde !
@ Giuseppe | 14 décembre 2016 à 15:05
Simples remarques amicales sur votre arithmétique : vous faites travailler Mme Lagarde 365 jours par an, je présume toute la journée soit 365 x 24 = 8760 heures par an.
Votre magasinier ne travaille, suivant la réglementation actuelle, que 35 heures par semaine tout en bénéficiant de 6 semaines de congés par an soit : 35 x (52-6) = 1570 heures par an.
En outre si comme vous l’y obligez Mme Lagarde doit travailler tout le temps, quand aura-t-elle le temps de se faire bronzer ?
J’ai essayé d’appliquer votre logique considérant que même si elle a l’aide de 70 assistants Mme Lagarde doit voir les 9000 notes.
N’oubliez pas que le magasinier a un élévateur mobile électrique pour l’aider ce qui vaut bien 70 fonctionnaires.
Conclusion : mieux vaut être magasinier que ministre des Finances !
@ Giuseppe à 14:37
« Je bous devant tant de nullité… »
Cher Giuseppe, vous avez le thermostat facile, ou plutôt une très basse inertie thermique. Vous pouvez vous indigner des faibles capacités de madame Lagarde, qui a succédé à la tête du FMI à monsieur Strauss-Kahn, l’ex-présidentiable de la gauche… Mais allez explorer le CV de trois hauts fonctionnaires ayant occupé de très hauts postes, lors de la dernière décennie, à Bercy, les jeunes cinquantenaires Stéphane Richard, Ramon Fernandez et surtout Bruno Bézart, encore directeur du Trésor en mai dernier : les parcours de ces trois hommes sont très particuliers, expliquant des amitiés ou des inimitiés. Lisant le témoignage de monsieur Bézart, que je croyais encore directeur du Trésor (nommé en 2014 en remplacement de monsieur Fernandez, maintenant directeur financier chez Orange… dont le PDG depuis 2011 est monsieur Richard, ancien dircab de madame Lagarde), je découvre qu’il a quitté Bercy en mai dernier pour diriger un fonds d’investissement chinois… Il faut dire que sa fortune personnelle estimée était la moins considérable.
Tout ça pour vous dire, cher Giuseppe, qu’il y a des tas de raisons de bouillir et que vous avez le choix des motifs, suivant votre journal d’informations habituel, et maintenant des BFMTV ou des i-Télé, pour compléter le service public confié à Michel Field.
400 000, c’est environ le nombre de cambriolages commis en France pendant une année. Combien de décès de victimes s’ensuivent du fait de crises cardiaques ou d’AVC, voire de suicides ? 400 si on compte seulement un pour mille. Combien de fins de vie brisées par la perte de biens précieux chez des gens peu fortunés, ou de souvenirs tout aussi précieux quand les voyous vident carrément les maisons comme bien souvent ? Probablement des milliers.
Combien de vies pourrait-on sauver en Afrique avec le coût du cambriolage en France ? Des milliers.
En Arabie saoudite, on peut laisser la clef sur la porte. La délinquance y est quasiment inconnue aux prix de quelques têtes et de quelques mains de voyous.
Notre justice est une justice de lâches, je dirais même de salauds. Ceux qui la prônent devraient être en prison, et rien d’étonnant à ce qu’elle nous vaille, entre autres motifs, le mépris des musulmans.
@Mitsahne
Les 400 millions d’euro + 45 millions de préjudice moral remis dans les poches de Tapie ont été financés par nos impôts. Ne pensez-vous pas qu’ils auraient été plus utiles dans les services qui manquent de moyens ? D’ailleurs cette somme il doit la restituer à l’Etat puisque l’arbitrage a été annulé par la justice. L’essentiel étant de les récupérer. Connaissant ses méthodes , le risque est qu’il se soit constitué insolvable. Faisons confiance à l’Etat pour lui faire rendre gorge par tous moyens de droit bien entendu.
@Claude Luçon | 14 décembre 2016 à 17:47
Je conseille donc à Mme Lagarde de se séparer de ses collaborateurs inutiles et donc à l’avenir d’investir dans au moins deux chariots électriques… Mon magasinier à moi était chef des autres magasiniers et donc était supposé travailler autant que Mme Lagarde qui doit travailler pour le moins nuit et jour pour nos petites vies.
A écouter tous ces ministres, dont FF qui justifiait ses pensions parce qu’il « travaillait beaucoup », tous les autres bien sûr regardent les mouches voler.
@Claude Luçon | 14 décembre 2016 à 17:47
J’aurais dû compléter par ceci, s’il n’en reste qu’un vous êtes celui-là, si j’ai bien compris en tant que dernier ingénieur. Je suis d’autant plus satisfait et flatté que vous suivez encore de près mes réflexions certes plus imagées que scientifiques, donc je ne parle pas trop dans le vide, merci.
Ah si ! Quelqu’un d’autre a relevé le marteau à bomber le verre, vous êtes deux à l’écoute, ce n’est pas si mal, il y avait aussi la « stacomatsi » mais ce sera pour une fois prochaine.
Ceci dit j’ai relevé la dernière phrase de notre hôte et elle de grande importance à mes yeux : « pour vous bien sûr mais surtout pour nous tous. » (PB)
Bonjour,
Quand une brillante avocate d’affaires croise le chemin d’un homme politique pressé et pas trop regardant sur les moyens pour parvenir au pouvoir, et celui d’un homme d’affaires réputé pour ses magouilles, le résultat est inévitable, elle se retrouve embringuée dans des affaires politico-financières pas très propres.
Sans doute s’est-elle crue protégée par son patron qui avait à son service des hauts magistrats prêts à étouffer toutes les opérations litigieuses et à qui personne n’osait s’opposer.
Voilà comment une belle réputation se retrouve entachée. Comme disait une autre ministre concernant l’affaire du sang contaminé « Je suis responsable mais pas coupable ». Soyons sûr qu’elle bénéficiera de circonstances atténuantes. Elle a des appuis suffisamment puissants pour cela.
@ Marc GHINSBERG | 14 décembre 2016 à 17:04
Marc nous dévoile la stratégie de la primaire du PS, une nouvelle guerre des boutons.
Qui sera le Tigibus à l’issue de la primaire, pleurnichant : « Si j’aurais su, j’aurais pas venu » !
Pour n’importe quel pékin dans cette situation on dirait qu’il est incompétent et donc ce défaut mérite d’être sanctionné.
« Honore cum onere » !
Le pire est cette défense absurde et honteuse… Madame est sans doute une jeune fille fragile et délicate qui a été à l’insu de son propre gré entraînée dans un jeu de dupe, dont le dindon est celui-ci ! Il est vrai que la gueule d’ange de M. Tapie inspire à elle seule une confiance tellement aveugle, que l’estocade pour madame a été jusqu’à la garde !!
Que de bassesse… Mais parlons d’autre chose, allons voir pourquoi les OPJ sont si malheureux ?? Sans doute parce qu’on ne leur a pas appris ce que « devoir » voulait dire. Ils pensaient à une sinécure, et finalement ils ont du travail par-dessus la tête comme beaucoup de concitoyens, qui eux besognent parce qu’ils le valent bien ! Aux corbeaux !!! Au puits !!! Au bain !!! J »en profite parce que bientôt arrive « la trêve des confiseurs » et à ce moment-là je rentrerai en moi-même…
@Mitsahne
Dans mon post de 18:58 mon clavier a manqué de souffle car il s’agit non de 400 000 euros mais bien de 400 millions d’euro + 45 millions de préjudice moral versés à Tapie. Pour la peine, je vais me priver de dessert.
@Jabiru | 14 décembre 2016 à 18:58
« Les 400 000 euros remis dans les poches de Tapie… »
Euh… Pour 400 000€ je crois que cela n’aurait pas fait de vagues et puis vous allez vous faire tirer (gentiment) les oreilles par Claude Luçon qui veille au grain.
A ce prix-là vous n’avez même pas Nanard en photo.
Les quelques lignes que vous consacrez, cher Philippe Bilger, à Christine Lagarde me semblent bien légères sinon bâclées.
Au-delà des incroyables péripéties juridiques que l’on suit depuis des années, on assiste à des règlements de compte plutôt qu’à la tentative de recouvrement de millions d’euros dont tout ce petit monde – in fine – se fiche éperdument !
Madame Lagarde a eu le tort, immense, de se comporter en patronne du privé comme ministre des Finances et ce, vis-à-vis des hauts fonctionnaires de Bercy et elle a profondément humilié cette caste toute-puissante.
Sur un certain nombre de dossiers, elle n’a pas suivi leurs avis et notamment sur le dossier Tapie : c’était pire qu’un crime de lèse-majesté ! Cette caste habituée à manipuler les politiciens ministres ne l’a pas digéré et a cherché tous les moyens pour la mouiller dans ce dossier.
La caste de Bercy s’est donc alliée avec la caste de la magistrature (entre hauts fonctionnaires on se fréquente aussi en dehors des palais de la République) pour ramener ce dossier dans les marais du juridisme.
Tout le monde y trouve son compte : Bercy mouille Lagarde et se venge et certains hauts magistrats espèrent dans ce dossier, retrouver Sarkozy et lui faire la peau.
Et tout cela avec l’aide du cabinet noir de l’Elysée hollandais.
Il faut se souvenir du pouvoir incroyable de cette caste et de la mésaventure arrivée à l’ancien ministre des Finances Jean Arthuis qui avait demandé la liste des 250 salaires les plus élevés de Bercy et qui a dû réclamer une dizaine de fois – selon ses dires – pour obtenir – six mois après – la liste sur une feuille blanche sans en-tête avec un papier non photocopiable !
Un intervenant a raison de rappeler le scandale du Crédit Lyonnais (150 milliards de Frs pour les contribuables). Scandale dont les responsables hauts fonctionnaires se sont tirés sans le moindre problème et dont certains ont même obtenu des promotions de carrière quelques années après.
Intouchables on vous dit !
J’ai toujours pensé que les hauts fonctionnaires de Bercy comme les hauts fonctionnaires de la magistrature représentaient le corporatisme le plus insolent de toutes les corporations.
Cordialement.
@Lucile | 14 décembre 2016 à 12:22
Au niveau de C.Lagarde ne pas avoir du vice c’est une part de compétence en moins, et là elle serait vraiment dans la négligence propre : les grandes oreilles et les yeux dans le dos sont la panoplie normale d’un dirigeant de haut niveau, ou alors ce serait une cruche, mais là je ne peux pas y croire, impossible.
Je ne peux pas penser qu’elle a été shuntée, qu’elle ne s’est rendue compte de rien, j’en avale toutes mes chemises sur-le-champ !
@ Jean le Cauchois | 14 décembre 2016 à 17:58
Exact.
Par ailleurs, je n’ai pas cherché à savoir qui juge Madame Lagarde, en dehors des trois magistrats. Ce sont des politiciens, sûrement des incorruptibles. Quoique leurs partis traînent pas mal de casseroles me semble-t-il. Ce qui les aidera à juger objectivement, n’en doutons pas.
Je ne sais pas si C. Lagarde a été très adroite en expliquant qu’elle ne laissait pas traîner les dossiers, d’où la solution d’un arbitrage privé. Les juges pourraient se sentir visés, à défaut de comprendre cette nécessité qui doit leur échapper.
@Marc Ghinsberg à 17:04
« …on ne sait plus par quel bout le prendre »
Cela pourrait s’appliquer au dossier « Tapie-Crédit Lyonnais », en passe de devenir sur Wikipédia (dernière addition le 13 décembre…) le dossier « Tapie-Lagarde », grâce à la saisie fin 2011 de la CJR par Jean-Louis Nadal, un haut magistrat intègre comme beaucoup d’autres, que Anne Hidalgo se flattait d’avoir (cf l’Obs du 13 octobre 2011), avec l’actrice Sandrine Bonnaire, pour prendre la parole lors du meeting de Lille organisé pour soutenir Martine Aubry.
J’imagine Raymond Devos, à la fin de son sketch avec son bâton à bouts multiples, finir par le laisser tomber avec dégoût dans la boue du combat politique.
@ Marc GHINSBERG | 14 décembre 2016 à 17:04
« Devos. Vous savez l’histoire du bâton qui a deux bouts. Vous coupez un bout, il reste deux bouts. »
Devos se trompait, il reste quatre bouts !
@Achille
Les appuis puissants, par les temps qui courent, se font rares…
Au stade où en est cette affaire c’est du chacun pour soi pour éviter les gouttes. Et je ne serais pas surpris qu’au fil des débats, certains se défaussent de peur d’être repris par la patrouille.
@Giuseppe
J’espère que vous avez remarqué que pour expier mon erreur je me suis privé de dessert.
@ Giuseppe | 14 décembre 2016 à 19:54
Vous avez raison je veille au grain et c’est à vous que je vais tirer numériquement les oreilles : Tapie, que je sache, a empoché 405 000 000 d’€ pas 400 000 ?
Ou vous avez perdu trois zéros ou j’ai loupé ce petit rajout aux gains de Tapie ? Si c’est le cas il n’y a pas de quoi s’exciter pour à peine 0,001 % de plus.
Il faudra bien, un jour, décrire ce que fut le séisme, pour des juristes de ma génération, de voir au pied de cette sentence la signature de deux parmi les plus grands et estimables juristes dont s’honorait notre pays : Jean- Denis Bredin et Pierre Mazeaud (laissons de côté le troisième qui semble avoir été la pomme pourrie du tribunal arbitral…).
J’ai été élevé dans le respect et l’admiration sans borne que, jeunes étudiants, avocats, magistrats, assistants, professeurs, nous portions à ces hommes exceptionnels dont ni l’intégrité ni la compétence ne pouvaient, un seul instant, être mises en doute…
Le jour où ils accordèrent cette somme colossale comme préjudice moral aux époux Tapie, nous furent nombreux à sentir le sol vaciller sous nos pieds, le doute nous saisir et une blessure s’ouvrir qui ne s’est jamais refermée.
Que s’est-il passé, ce jour-là, dans leur tête ?
Cela restera, pour beaucoup d’entre nous, la plus dévastatrice des énigmes.
Qu’ont-ils ressenti lorsque la plus haute instance judiciaire de ce pays a validé l’annulation de la sentence pour les motifs que l’on connaît ?
La lucidité est-elle, chez eux, encore présente ou leur esprit est-il déjà rentré dans les ténèbres ?
Jean-Denis Bredin, Pierre Mazeaud, quel crime avez-vous commis en couvrant du voile de la honte la vénération que nous vous portions !
@ Jabiru | 15 décembre 2016 à 09:02
L’alternance prochaine arrive à point nommé. Si la droite revient au pouvoir, ce qui semble se dessiner vu la pagaille qui existe actuellement au PS, tout va rentrer « dans l’ordre » et Christine Lagarde a peu de chance de passer par la case prison.
Ceci étant, vu qu’elle n’a bénéficié d’aucun enrichissement personnel dans cette affaire, mais s’est manifestement laissé abuser par des gens qui ont profité de sa naïveté, cela ne me dérange pas trop. Mais cette affaire sera quand même une tache sur son beau CV.
@Jabiru | 14 décembre 2016 à 19:51
Difficile de vous accabler pour cette erreur de trois zéros. Les sommes en jeu sont tellement considérables qu’il est difficile pour nous qui ne comptons pas en millions d’euros pour gérer notre budget de manipuler de tels chiffres qui donnent le vertige.
Surtout ne vous privez pas de dessert, cela n’en vaut pas la peine !
J’espère, pour la France, que Madame Lagarde sera mise hors de cause. Car, après l’affaire Strauss-Kahn, une seconde éviction d’un citoyen français du FMI fermerait définitivement la porte d’accès à des postes internationaux prestigieux. Il est clair que le Crédit Lyonnais a été déloyal à l’égard de Tapie. Il fallait donc que la Justice se prononce et ce, en ne traînant pas en longueur… au point de devoir faire appel à un tribunal arbitral douteux qui suscite remous, controverses, scandales.
C’est vrai ça ! De quoi se plaignent-ils donc ?
Ce qui peut rester en travers la gorge c’est la constance de la non augmentation et du smic et des retraites par exemple sans oublier l’allocation adultes handicapés… La crise ?!
Car que l’on considère que les personnes qui touchent des retraites de quelques milliers d’euros ne soient pas en manque d’une augmentation, on le comprend, mais pour ceux qui ont quelques centaines d’euros par mois, c’est la dizaine d’euros qui manque…
L’argent de l’arbitrage est celui des contribuables (directs et indirects) ? et la non augmentation à qui profite-t-elle ?
Alors que la justice ait deux vitesses, que sbriglia* ait senti la terre se fendre sous ses semelles de cuir ne permettra pas plus de justice sociale et un Etat qui abandonne les plus faibles est en faillite.
*un peu surprenante d’ailleurs cette réaction de la part d’une personne du milieu… pas assez loin pour en être détaché et trop près pour cracher dessus ! Alors oui ! milieu ou pas toutes et tous ont été scandalisés par un Etat qui s’autorise un arbitrage sans aucune autre consultation !
Valls veut supprimer le 49.3 alors qu‘il n’aura fait passer ses lois que par cette voie j‘appelle cela un 口交 … Mon dieu, dire que de tels êtres existent, il est déprimant, ragoutant et je l’ai toujours dit c’est un fou.
Quant à mademoiselle de « long bec » quelle Sal…
Ce qui est épatant dans la sortie du procureur de Paris, c’est que du nouvel article 61-3 du Code de procédure pénale qui dispose qu’un avocat puisse « être présent lors d’une séance d’identification des suspects » dont son client fait partie, il déduit et affirme que l’avocat doit, en fait, assister son client à ses côtés, c’est-à-dire côté mis en cause, se trouver aux côtés du plaignant ou témoin.
Rien, pourtant, n’impose aux policiers d’autoriser l’avocat d’un suspect à prendre connaissance des déclarations du témoin ou plaignant ou de son identité. Il doit être présent. Soit. Côté suspects, de l’autre côté de la glace sans tain. Il pourra ainsi assurer que son client a bien choisi lui-même son numéro et sa place dans le groupe, il pourra constater que le groupe est bien composé d’autres suspects semblables, en nombre suffisant. Mais c’est tout.
Qu’un procureur affirme le contraire, qu’il charge les avocats du contrôle de l’activité judiciaire des officiers et agents de police judiciaire, c’est, en soi, un scandale. Il nie sa propre fonction et oublie que l’avocat représente une partie. Il devrait se corriger ou être limogé.
@sbriglia
Je viens de lire votre contribution.
Il est à espérer qu’elle donne à réfléchir à ceux qui de près ou de loin ont participé à cette action qui porte manifestement un grave préjudice à l’intérêt général. La justice doit passer et sanctionner les comportements inadaptés quel que soit le niveau des responsabilités.
Merci Monsieur Bilger pour cet excellent billet qui va au fond du problème de l’exercice de l’autorité de l’État, ici par l’intermédiaire de l’exercice de la police judiciaire. Je retiens donc cet alinéa qui à lui seul pose le problème dans sa crudité :
« Les OPJ seront-ils un jour au fait ? Conscients de ce que l’avenir s’élaborera, à moins d’un sursaut civique et politique, avec une bureaucratie amplifiée, une complexité des formes et des garanties accrue à sens unique, une dévotion de plus en vive à la cause de l’avocat, une vision de l’état de droit réduit à la seule sauvegarde des transgresseurs, à un bras qu’on aura non seulement privé de l’arme mais rendu quasiment impuissant ».
Beaucoup trop de magistrats, notamment du siège, ont tendance à mépriser le travail des OPJ et à systématiquement mettre en cause les investigations menées au profit des personnes soupçonnées et mises en cause.
Par ailleurs, l’excuse toujours recherchée pour minimiser la responsabilité des auteurs d’infractions, et donc atténuer leurs condamnations, tandis que l’on est toujours prompt à mettre en cause l’action des policiers et gendarmes et à mettre en doute leur parole alors qu’ils sont assermentés et qu’a priori ils sont censés rapporter fidèlement les faits et actions, ne peuvent que se traduire par une démotivation de ceux qui exercent des fonctions d’autorité au nom de l’État, singulièrement de la justice dont ils sont le bras de moins en moins armé.
Ce matin dans certains journaux radio ont été rapportées les difficultés des services pénitentiaires à réaliser les extractions judiciaires et le présentation en temps et en heure aux magistrats mandants. De fait, trop longtemps, gendarmerie et police ont exercé ces missions, les gendarmes procédant souvent à des transfèrements judiciaires en traversant la France pour présenter un délinquant à un magistrat. Qu’il était commode de se reposer sur ces services pour les transfèrements judiciaires ou la police des audiences !
A l’heure d’une insécurité de plus en plus prégnante (et elle n’est plus l’affaire du « sentiment d’insécurité »), police et gendarmerie n’ont plus les effectifs nécessaires pour faire face à l’ensemble de leur missions. Sans doute le ministère de la Justice devra-t-il lui aussi intégrer la notion d’ « efficacité du service », ce qui ne semble pas la préoccupation de trop nombreux magistrats, notamment ceux qui ne sont pas au contact des forces de l’ordre. Là aussi une « révolution intellectuelle » est à mener d’urgence !
Cher Monsieur,
J’ai lu vos propos du jour et les commentaires qui les accompagnent.
Depuis un demi-siècle, j’admire avec ferveur une cinquantaine d’écrivains français du XVIIe siècle et des suivants. Je vous en épargnerai la liste.
Hors de la littérature, j’ai, avant tout, un sens aigu des rangs, dans le domaine du savoir, de l’esprit, du langage…
J’exècre les foules, les manifs, les meutes, les lynchages.
Mme Lagarde est une femme d’exception, qui a les qualités les plus rares : elle remplace avantageusement à la direction du FMI l’immonde DSK, qui a failli transformer l’Elysée en lupanar. On revient de loin !
Sur les talons de Mme Lagarde, on ne me verra pas dans la meute et je ne participerai pas au lynchage.
J’ajoute que je méprise les charlatans et, par voie de conséquence, M.Tapie.
Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.
@ sbriglia | 15 décembre 2016 à 10:06
Que conclure ? Qu’ils sont pourris, ou que la banque s’était mise dans son tort ?
@ confucius
Incapable de déchiffrer ces idéogrammes très jolis mais un peu schématiques, j’ai googlé « 口交 traduction », et ça a marché immédiatement.
J’ai lu TOUS les commentaires concernant l' »affaire » Lagarde (parce que pour la police je n’ai pas d’opinion ferme et définitive ;))
Conclusion : Tout ça c’est la faute à Sarko ! Et puis c’est tout.
Non, mais, il ferait beau voir que quelqu’un d’autre paye à sa place…
Que les socialos aient fait pire avec ce tribunal d’exception mis en place pour sauver Fabius dans l’affaire du sang contaminé (quelques milliers de morts, hommes, femmes et enfants) n’y changent rien : c’est la faute à Sarko !
Du reste Ziad Takieddine est prêt à le jurer 😀
Comme disait Me Soulez-Larivière à Yves Calvi : « Mentir c’est un métier Monsieur. Vous confondez ne rien dire, ce qui est un droit, et mentir, ce que j’ai toujours déconseillé à un client. »
Il semblerait que Ziad n’ait pas d’autre avocat que lui-même.
Ou alors Edwy Plenel 😉
Je n’y connais pas grand-chose, mais de mon point de vue, l’État ne devrait pas avoir à intervenir dans ce genre d’affaire, qui me paraît relever du privé. On parle du contribuable pour payer la note, comme si la banque et le Trésor public étaient confondus. Je me demande si c’est un raccourci plus ou moins exact, juste pour l’argumentation, ou si la banque menacée de faillite doit être renflouée par le contribuable.
@Achille
Mme Lagarde, avocate internationale, présidente du FMI, naïve ?
Je pense plutôt qu’elle a dû être incitée à satisfaire aux décisions souhaitées en haut lieu et on peut comprendre qu’il lui soit très délicat aujourd’hui de passer à confesse.
Bien évidemment qu’elle ne passera pas par la case prison, et c’est heureux car elle n’a rien à y faire, mais ça peut quand même lui poser quelques difficultés pour reprendre son poste à New York si d’aventure elle était reconnue complice d’une manœuvre favorisant le sieur Tapie. Et s’il y a sanctions il est à espérer que tous les acteurs, quels qu’ils soient, en prennent pour leur grade à titre d’exemple.
@ calamity jane | 15 décembre 2016 à 10:34
« L’argent de l’arbitrage est celui des contribuables (directs et indirects) ? »
A moins que j’ai loupé quelque chose, je me pose la question de savoir combien cette affaire a coûté au contribuable, avant que n’intervienne un arbitrage qui avec certes une grosse dose de politique, voulait mettre fin à un feuilleton qui dure encore.
Ma question est donc :
En face des quatre millions et quatre cent mille euros attribués à B.T., combien met-on d’euros en frais de justice à la charge de la collectivité ?
On sent bien que la tension monte, pour illustrer le propos de notre hôte.

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@Claude Luçon | 15 décembre 2016 à 09:51
Claude – je me permets – relisez ce que j’ai écrit, ou alors vous me faites douter de vous, moi qui avais placé ma confiance scientifico-numérique en vous.
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@jack | 15 décembre 2016 à 10:25
Ah bon, le fait que C. Lagarde soit au FMI a bouleversé votre vie ? Diantre ! Comment a-t-on pu survivre avant DSK depuis des décennies ?
Au fait 405 000 000€ je m’en sens un peu responsable, c’est un peu les miens… Et là elle n’était pas au FMI.
Quoi qu’il en soit, dans tous les cas, je préfèrerai toujours regarder la peau avant la chemise !
@Jack à 10:25
« Il fallait donc que la justice se prononce et ce en ne traînant pas en longueur… »
C’est bien ce que j’avais cru comprendre à l’époque et je n’étais pas le seul. Dans le CV Wiki de monsieur Nadal, haut magistrat respectable comme tant d’autres, et Commandeur de la Légion d’honneur depuis 2006, il y a un paragraphe intitulé « Affaire Tapie-Crédit Lyonnais »
« Jean-Louis Nadal, qui avait pourtant écrit en 2004 une note juridique à l’attention de l’Etat conseillant d’aller vers un compromis, a requis en 2011 l’ouverture d’une enquête à l’encontre de Christine Lagarde devant la CJR, en marge de la contestation de l’arbitrage rendu en 2008 »
Plusieurs contributeurs ont apporté leur éclairage sur cette affaire, initiée dès 1992, il y a un quart de siècle, et qui devient l’affaire « Tapie-Lagarde » pour le grand intérêt de la gauche française, qui sait si bien séduire les serviteurs de l’Etat et récompenser ceux qui l’ont particulièrement bien servie. Avec sa mise en disponibilité autoproclamée, le Président actuel va pouvoir décupler son pouvoir de nuisance : avec de telles armes et de tels individus, la gauche française n’est pas prête à disparaître.
Philippe Bilger :
« Christine Lagarde développe face à la Cour de justice l’argumentation traditionnelle des puissants : j’avais trop de travail, je n’ai pas fait attention, on ne m’a pas prévenue, j’ai été abusée. Alors que, pour permettre l’arbitrage frauduleux, il fallait nécessairement que la voie judiciaire fût écartée. Ce qui a été accompli contre des avis pertinents contraires… »
Là est bien la question de fond au sujet de Christine Lagarde. Comment croire qu’une personne de sa qualité ait passé outre de sa propre initiative aux X avis venant des hauts fonctionnaires au fait de ce dossier ? Jouer à ce qui s’apparente à un quasi Loto, 450 millions d’euros appartenant aux contribuables et pour le seul bénéfice d’un repris de justice et fripouille affairiste notoire, il faut le faire, ou être contrainte de le faire !
Pas inintéressant le témoignage hier à son procès de Bruno Bézard, ex-haut fonctionnaire dirigeant à l’époque de l’APE (l’Agence des participations de l’Etat) :
http://www.marianne.net/arbitrage-tapie-sarkozy-fillon-mis-cause-au-proces-lagarde-100248599.html
Malgré les éventuels règlements de comptes politiques qu’on peut supposer derrière ce procès, il n’en demeure pas moins que faciliter le versement de 450 millions d’euros à Tapie est scandaleux. D’ailleurs ce dernier a eu tout le loisir depuis de soustraire une grande partie de son « indemnisation » à une saisie par voie judiciaire. L’entendre déclarer qu’il est définitivement ruiné est pour le moins comique, on ne l’a pas encore vu à ce jour solliciter le minimum vieillesse et faire la queue aux Restos du coeur !
@ sbriglia 15/12 10:06
Ayant côtoyé durant plusieurs années Pierre Mazeaud lorsqu’il guerroyait en province à la conquête d’un siège de député, je ne peux tout comme vous que m’interroger sur les raisons profondes qui ont pu motiver sa position dans cette affaire.
Il a laissé en moi le souvenir d’un homme clairvoyant, d’une grande intégrité, sûr de ses convictions et peu enclin à être manipulé.
J’ai donc peine à imaginer qu’un tel homme, même avec le poids des ans, ait pu manquer lors de cet épisode Tapie de discernement, de lucidité.
Mais après tout, qui sait ?
Et puis, il ne faut sans doute pas oublier les pressions, qui ont dû être lors de cet épisode particulièrement fortes et insistantes !
C’est la raison pour laquelle j’estime que dans cette affaire, si Mme Lagarde a certes sa part de responsabilité, cette dernière est loin, à mon sens, d’être la plus importante.
@ sbriglia | 15 décembre 2016 à 10:06
« Que conclure ? Qu’ils sont pourris, ou que la banque s’était mise dans son tort ? »
Je ne sais pas Lucile, et c’est bien ce qui me navre…
Je dois à Jean-Denis Bredin d’avoir porté la robe pendant 32 ans : je ne l’oublie pas.
Je crois que lui et Mazeaud se sont laissé circonvenir par Estoup : ce n’est pas une circonstance atténuante…
@sbriglia | 15 décembre 2016 à 10:06
J’ai lu avec beaucoup d’attention ce que vous avez écrit, votre conclusion terrible reste sans réponse ce qui la rend encore plus violente.
« Jean-Denis Bredin, Pierre Mazeaud, quel crime avez-vous commis en couvrant du voile de la honte la vénération que nous vous portions ! »
@fugace | 15 décembre 2016 à 14:03
En face des quatre millions et quatre cent mille euros attribués à B.T., combien met-on d’euros en frais de justice à la charge de la collectivité ?
A croire que sur ce blog, Monsieur Bilger n’attire pas les comptables, vu le nombre d’erreurs en tous genres relatives au montant des indemnités allouées au « couple » Tapie… Tout en rappelant que comme précédemment évoqué, la mort d’un enfant est « estimée » en moyenne entre 30 000 et 50 000 euros de préjudice moral pour le citoyen « lambda ».
http://www.lemonde.fr/argent/article/2015/02/18/indemnites-pour-prejudice-moral-l-affaire-tapie-a-change-les-regles-fiscales_4578830_1657007.html
Indemnités pour préjudice moral : « L’affaire Tapie a changé les règles fiscales »
Dans l’affaire Bernard Tapie-Crédit lyonnais, un tribunal arbitral a condamné, en juillet 2008, le Consortium de réalisation (organisme public charger de liquider le passif du Crédit lyonnais) à verser à l’homme d’affaires 285 millions d’indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral (405 millions d’euros en tenant compte des intérêts).
Cette indemnité pour préjudice moral constitue un record dont l’une des raisons – si ce n’est la principale – est d’ordre fiscal.
A l’époque, les indemnités pour préjudice moral échappaient à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux (CSG et CRDS). Les 45 millions d’euros perçus par Bernard Tapie pour préjudice moral n’ont donc pas été fiscalisés.
@fugace | 15 décembre 2016 à 14:03
« En face des quatre millions et quatre cent mille euros attribués à B.T., combien met-on d’euros en frais de justice à la charge de la collectivité ? »
Euh… 4 400 000 € vous êtes en train d’attribuer à BT, vous le sous-estimez notre champion des affaires Nanard, on doit plutôt se rapprocher des 440 000 000 €, juste 100 fois plus, une paille !
Bon je sais, on a peine à imaginer pour le commun des mortels la somme et tous ces zéros, je peux le comprendre, et forcément cela peut donner le tournis.
Quant au préjudice moral vous êtes encore très loin du compte.
Pour ma part contribuable, je suis disposé à supporter sans sourciller les frais de justice pourvu que la somme – ou le pognon cher à Nanard – réintègre nos poches. 440 000 000 € tout de même ! Les frais de justice en regard ne représentent en fait qu’une misère (enfin, tout est relatif).
@ sbriglia
Si ces deux hommes se sont honorablement comportés toute leur vie, la probabilité pour qu’ils se comportent de façon abjecte tout d’un coup, tous les deux ensemble, à la même occasion, paraît assez faible.
À cause de la personnalité antipathique et louche de Tapie, et à cause de la manière dont il a acquis sa fortune, on a tendance à croire d’emblée que la banque a été entièrement honnête avec lui. Dans cette affaire de gros sous particulièrement litigieuse, il n’est pas exclu que Tapie ait trouvé plus malin, ou plus retors que lui, ce dont l’arbitrage a pu tenir compte. Ce ne serait pas la première fois qu’un établissement public se serait comporté de façon peu exemplaire.
Ce n’est pas pour essayer de vous consoler, sbriglia, je le pense vraiment.
Madame Lagarde championne de natation synchronisée.
Activité qui nécessite une parfaite coordination des équipiers, ne pas faire de remous, ne pas faire de vagues et pour lesquels les juges sont inflexibles.
Aurait-il fallu qu’Adidas, au bord de la cessation de paiement quand Tapie s’en est débarrassé, fasse faillite ?
Tapie pensait avoir fait la bonne opération en fourguant son canard devenu boiteux, manque de bol, il y a eu revente avec plus-value.
On n’entend pas Peyrelevade ?
@ Giuseppe | 15 décembre 2016 à 14:05
Vous avez raison j’ai tiré les oreilles du mauvais élève en vous attribuant le texte du vrai mauvais élève. Je retire la sanction.
J’essaye de lire un peu tout mais commence à être terrorisé en constatant qu’il semble y avoir un bon nombre de collègues de Philippe parmi nos collègues commentateurs. J’y perds même le latin que je n’ai jamais étudié, même avec l’italien je ne m’en sors pas.
L’important est que j’aime bien Christine Lagarde et ça m’ennuie que des magistrats lui fassent toutes ces misères, à propos de Tapie en plus.
Quelqu’un devrait leur dire qu’ils ne peuvent pas imiter Nafissatou et ruiner la vie d’un autre Directeur général du FMI, ce ne serait pas très digne pour le Tribunal de se prendre pour un Sofitel.
@ Trekker à 15:17
Vous m’évitez de découvrir l’article de Marianne. Il est symptomatique que les séquelles actuelles de l’affaire du Crédit Lyonnais – le plus grand scandale politico-financier français depuis l’affaire de Panama – initiée en 1982 par la nationalisation de cette banque privée centenaire, activée par la nomination en 1988 à sa présidence de monsieur Haberer par monsieur Bérégovoy, devienne l’affaire Tapie, puis l’affaire Lagarde et, pourquoi pas si j’en crois certains commentateurs, l’affaire Pierre Mazeaud / Jean-Denis Bredin, et maintenant l’affaire François Fillon. Je ne me souviens pas avoir entendu de protestations de contribuables quand en novembre 2013, l’Etat a dû emprunter 4,5 milliards d’euros pour effacer la dette du Crédit Lyonnais. Qui se souvient, en 2016, des incendies du siège parisien du Crédit Lyonnais et de son grand dépôt d’archives en province ?
Aussi choquant que soit, avec les opinions de 2016, le montant du préjudice moral complétant le remboursement dû par l’Etat, héritier par sa faute de la SdBO, filiale du Crédit Lyonnais, revendeur en février 1993 de la firme Adidas, propriété du ministre de la République de l’époque, devenu détestable pour beaucoup. Une dette de l’Etat est une dette à rembourser : dommage que Pierre Bérégovoy soit mort le 1er mai 1993 !
Ayant vécu cette époque et vivant encore l’actuelle, je garde mon estime pour messieurs Mazeaud, Bredin, et pour madame Lagarde, qui ont fait au service de l’Etat de leur mieux lorsqu’ils ont été concernés. Je ne peux en dire autant de beaucoup de serviteurs actuels.
Cher Monsieur,
J’ai dit ici toute l’estime que mérite Mme Lagarde et tout le mal que je pense de M.Tapie.
A peine mon encre était-elle sèche, que j’ai écouté, en replay, l’émission « Zemmour & Naulleau ».
Le principal invité : M. Tapie !
A ceux qui aurait loupé cela, je me permets de signaler deux phrases de celui que j’avais qualifié de « charlatan ».
1. « Je voulais lui mettre un pain dans la gueule ».
2. (S’adressant à notre cher Zemmour) « Je vais t’en mettre une ! ».
Nous sommes, on le voit, dans le meilleur monde et l’extrêmement bonne compagnie.
Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.
Je ne voudrais pas avoir l’air désobligeant envers notre Police et notre Gendarmerie, mais j’ai constaté par deux fois, lors d’enquêtes sur un suicide et sur un accident du travail mortel, que certains OPJ comme des brigadiers de gendarmerie, sont incapables d’écrire une phrase correcte en français, avec des fautes de grammaire et de syntaxe dignes du cours élémentaire. Si je ne m’abuse, il faut passer des examens de droit pour être qualifié OPJ. Comment passent-ils ces examens ? Sont-ce des Zorro ? Des oraux, pardon ?
Dans l’affaire de l’arbitrage, scandale parmi les scandales, je recommande les mises aux points et explications de Thomas Clay, la lutte (finale ?) de Laurent Mauduit, sans lesquels jamais nous n’aurions entendu le moindre souffle de cette perversion.
Si l’universitaire avant l’heure et avant tout le monde avait levé le lièvre de l’arbitrage fourbe, seuls les délais de remises en cause traînent encore un peu.
Je pense désormais que l’on ira au bout de cette histoire, mais pour l’équilibre d’une réflexion on ne peut se passer de la lecture de l’un et de l’autre.
Même si la banque a été expéditive avec Nanard, il faut bien comprendre qu’il était failli et qu’il n’avait plus de pognon comme il aime à le dire, il n’était plus propriétaire de rien quoi qu’il en dise et le bébé en déconfiture a peut-être été géré brutalement par le système financier mais c’est la loi du genre.
Avec les forbans il faut user de méthodes de forbans, le seul problème aujourd’hui est de définir le contour des responsabilités. Mais dans le fond peu importe, pour l’instant Nanard le pirate a mis le trésor à l’abri mais ce n’est que provisoire, et il devrait rendre gorge.
Je pense à la somme de médicaments que l’on ne va pas me rembourser si l’argent ne rentrait pas dans les caisses.
Quand je pense que des chaînes publiques invitent ce personnage avec notre argent, je suis abasourdi.
C’est à se demander encore comment il a pu tordre des esprits au niveau de l’Etat. Pour NS je peux le comprendre, fasciné qu’il est par les forces de l’argent, pour Mme Lagarde elle n’en a certainement pas mesuré l’ampleur et là c’est impardonnable, ministre tout de même de l’Economie pas caissière de supermarché ! Quant aux deux arbitres c’est un mystère, pour ceux du moins qui semblaient irréprochables.
Par contre BT que l’on aimerait moins entendre continue ses numéros d’équilibriste à qui veut l’entendre…
@ Giuseppe | 16 décembre 2016 à 09:55
Cette histoire nous la connaissons tous, je la résume :
– un escroc de classe internationale, « le Stavisky » d’une fin de siècle.
– un trio de copains d’alors, Sarko, Borloo, Tapie.
– du fric à foison.
– une femme de ménage au grand cœur qui doit mettre en scène le vol.
– un procureur versé dans la marine et toujours disposé à obéir.
– Un grand nom des affaires françaises qui achète pour rien et déclenche la colère de l’escroc en revendant pour beaucoup.
Tous coupables, mais solidaires, j’oubliais aussi un Premier ministre dont on ne parle pas car il sait se taire et ne voit rien.
Il est assez amusant de constater que le billet de Monsieur Bilger portait pour un petit quart sur le procès Lagarde et pour l’essentiel sur l’objet du titre du billet. Et pourtant la quasi-totalité des commentaires s’est focalisée sur l’affaire Lagarde…
@sbriglia
Comme vous y allez ! Gardons la tête froide et examinons les faits.
C’est le mot »moral » accolé au mot »préjudice » qui choque notre vieux fond judéo-chrétien qui déteste l’argent, surtout celui des autres d’ailleurs !
Il n’en demeure pas moins que la procédure d’un tribunal arbitral international ne peut être jugée à l’aune des règles d’un tribunal pénal. C’est expressément pour cela que cette structure de jugement a été créée.
En dehors de la considération mooorale – et encore une fois ce n’est pas le rôle de ce type de tribunal – le montant du préjudice accordé (eu égard aux sommes colossales en jeu) reste dans les normes de ce qui est défini au niveau international. Cette procédure n’est pas si courante mais la jurisprudence existe et c’est sans doute sur celle-ci que le montant – extravagant – du préjudice a été calculé. C’est du droit et pas autre chose.
Bon, d’accord, on peut parler de mooorale si on veut pour cette affaire ténébreuse, mais c’est un autre débat et mettre en cause MM. Bredin et Mazeaud est hors sujet. Ils ont appliqué le droit.
Ce qui est curieux, c’est que personne ne parle de mooorale à propos des fautes – dont on dit qu’elles seraient gravissimes – de la part du Crédit Lyonnais. Et il ne s’est pas trouvé un magistrat pour déclencher une procédure d’enquête sur les agissements de cette banque ! Cherchez l’erreur ou mieux les connivences possibles.
Je garde toute mon estime et ma considération à MM. Bredin et Mazeaud et je regrette que notre République ne soit pas plus richement dotée de personnages de cette envergure. Ainsi qu’à Mme Lagarde, cible facile de tous les jaloux et les envieux, qui a réussi un parcours international exemplaire et qui est réputée pour ses exigences dans le travail et les discussions internationales.
Cordialement
Intéressant de voir que nos banques n’ont pas de dirigeants.
Elles doivent être dirigées par des logiciels et, évidemment, envoyer un logiciel en prison, même une prison numérique, est difficile.
Là on juge Christine Lagarde sur l’affaire Tapie sous l’attention intéressée du logiciel patron du Crédit Lyonnais, pardon LCL.
Il n’y a pas si longtemps on mettait en prison Kerviel sous l’attention non moins intéressée du logiciel patron de la Société Générale.
Le Crédit Lyonnais se lance à Hollywood en rachetant MGM, qui chose étrange mais classique, fait faillite peu après et pourtant, qu’on sache, un logiciel n’était pas PDG du Crédit Lyonnais à l’époque. Pas de coupable au tribunal, sauf la sanction : 4,5 milliards de nos impôts.
C’était peu après l’époque où nos industries voulaient s’installer aux USA et achetaient un concurrent local pour simplifier la chose. Et, chose étonnante, à chaque fois, l’entreprise objet de l’OPA faisait faillite immédiatement après. Les anciens actionnaires avaient trafiqué les comptes quelque peu avant de vendre. Même Michelin s’était fait arnaquer de la même façon par des Américains et a dû reprendre le projet en partant de zéro.
A l’époque c’étaient les entreprises pourries qu’on nous vendait aux USA, puis c’est devenu des papiers pourris comme ceux issus de la crise des subprimes, ou ceux de Madoff. La seule fois où quelques banques ont payé directement en disparaissant genre Lehman Bros, tout en nous entraînant dans leur désastre quand même, qu’on sache aucun de leur PDG n’a fini en prison.
Il va falloir reprogrammer ces logiciels qui dirigent nos banques et y inclure un système anti virus gloutons car dans le cas Tapie c’est à la fois une entreprise et des papiers pourris dont il s’agit.
Procès Lagarde : Tapie. « Zemmour & Naulleau, invité : Tapie.
Je veux me distraire un peu. J’ouvre un vieux livre, « Le bréviaire du journalisme », de Léon Daudet. Je n’ai pas lu trois pages, que je tombe sur ces mots :
« …son manque d’éloquence, remplacé par le bagou… »
Tiens, tiens ! ça m’a fait penser à quelqu’un.
@ Jean-Yves BOUCHICOT
1° « brigadiers » de Gendarmerie, je ne connais pas (sauf dans la chanson !) ; en revanche, ce grade existe bien dans la police ;
2° les policiers et gendarmes de 2016 sont les produits livrés par l’Education nationale post soixante-huit qui délivre chaque année des dizaines de milliers d’analphabètes sur le marché.
En parcourant des articles dans des organes de presse de renom, vous pourrez facilement constater que là aussi, la syntaxe et le respect des règles grammaticales laissent grandement à désirer. C’est ainsi, et il faut malheureusement faire avec ;
3° l’obtention de la qualification d’OPJ en Gendarmerie est en effet subordonnée à la réussite à un examen comportant des épreuves écrites (connaissances juridiques et procédure) : des magistrats font partie de la commission d’examen et sont correcteurs des travaux rendus par les candidats.
@ boureau | 16 décembre 2016 à 13:04
Vous racontez n’importe quoi, c’est votre droit sans mooorale.
@confucius | 16 décembre 2016 à 11:00
C’est pas faux !
@boureau
Vous êtes dans le faux.
Le compromis d’arbitrage se référait au droit interne.
Le montant du préjudice moral était censé réparer les descentes d’huissier médiatisées au domicile des époux Tapie.
Les époux Tapie s’étaient engagés à couvrir l’éventuelle insuffisance d’actifs de leurs sociétés par cette indemnisation de leur préjudice moral.
Il n’y a aucun exemple en droit interne (encore une fois il ne s’agit pas d’un arbitrage international) d’un tel montant alloué qui représente, pardonnez-moi l’indécence de la comparaison, peu ou prou le montant du préjudice accordé pour un millier d’enfants morts.
Enfin trois juridictions, dont la Cour de cassation, ont annulé l’arbitrage pour fraude.
Vous pouvez lire facilement la sentence annulée sur Internet…
@boureau
Vous alignez les inepties.
Une convention d’arbitrage peut parfaitement prévoir l’appréciation d’un préjudice moral.
L’arbitrage Tapie n’était pas « international ».
Les clauses arbitrales ne sont absolument pas rares dans les contrats importants.
Ah, et puis il n’y a qu’un « o » à morale.
@sbriglia
« Le montant du préjudice moral était censé réparer les descentes d’huissier médiatisées au domicile des époux Tapie. »
C’est avec nostalgie que je me rappelle les perquisitions et inventaires effectués au domicile parisien de M. Tapie. Quelle rigolade de se rappeler du pied à terre de Nanard la Baraka dans le très chic sixième arrondissement de Paris. Dans le très cossu hôtel particulier de la rue des Saints-Pères, des querelles d’experts avaient pour objet des statues, s’il s’agissait d’immeubles par destination, les déménageurs ne pouvaient pas les emporter.
J’apprends, en lisant « Le Parisien », qu’à la CJR, les réquisitions du procureur général et de l’avocat général demandent la relaxe de Mme Lagarde. Il faut espérer que cette Cour suivra ces réquisitions, qui me paraissent des plus sensées.
@Gavot
Et sbriglia, confucius, Giuseppe
La forme de mon mail – maladroite sans doute au regard des spécialistes de la magistrature de ce blog – n’obère pas le fond.
A savoir que MM. Bredin et Mazeaud n’ont pas estimé le préjudice moral selon le pied du lever du matin !
Les multiples revirements dans cette affaire comme dans beaucoup d’autres liées de près ou de loin au monde politico-économique montrent l’extrême élasticité des interprétations de certains membres de la magistrature.
Quant à la comparaison des préjudices par rapport à un millier d’enfants morts elle est pour le moins inappropriée sinon désolante pour ne pas dire autre chose !
Cordialement
@Patrice Charoulet
Hypothèse d’école, Mme Lagarde est relaxée au motif qu’une décision politique ne saurait être sanctionnée par une juridiction pénale. Dans ces conditions qui pourrait être appelé en garantie ? Il y a bien quelqu’un qui a imaginé le scénario et qui a donné des instructions pour ne pas interjeter appel de la décision des juges arbitres, sentence annulée plus tard par la Cour de cassation. On ne peut imaginer alors la non possibilité d’appel en garantie d’un politique qui aurait décidé de favoriser un tiers sous couvert d’une décision politique que les juges, liés par le Code Pénal ne pourraient pas connaître.
Le sauvetage du Crédit Lyonnais aux frais du contribuable, et sa pour ainsi dire nationalisation, c’est l’œuvre du parti socialiste, l’éclosion de Bernard Tapie, c’est le parti socialiste, l’enquête sur l’arbitrage, encore le parti socialiste qui espérait nuire par ricochet à Sarkozy.
Espérons que le verdict contre madame Lagarde, ce ne sera pas le parti socialiste, l’ennemi historique auto-proclamé de la finance. On l’a assez vu celui-là.
@ tous ceux qui prennent intérêt aux séquelles 2016 de l’affaire du Crédit Lyonnais, je recommande de visiter « Jean-Yves Haberer » sur Wikipédia.
Brillant haut fonctionnaire français, inspecteur des Finances, directeur du Trésor à 46 ans, il est nommé président du Crédit Lyonnais (banque privée centenaire, nationalisée en 1983) en 1988 par monsieur Bérégovoy, jusqu’en 1993, où monsieur Balladur met fin à ses fonctions, et un coup d’arrêt au désastre financier 1988-1993.
Bilan financier pour l’Etat = plus de 15 milliards d’aides de l’Etat et ce n’est peut-être pas fini… Bilan financier pour monsieur Haberer = 59 000 euros d’amendes en 2008.
On ne parle plus de monsieur Haberer, on parlera encore longtemps de monsieur Tapie : c’est dans l’intérêt de qui ? Merci aux moralisateurs actuels.
@boureau | 16 décembre 2016 à 13:04
« Ainsi qu’à Mme Lagarde, cible facile de tous les jaloux et les envieux, qui a réussi un parcours international exemplaire et qui est réputée pour ses exigences dans le travail et les discussions internationales. »
Euh… Heureusement qu’à l’international elle fait mieux, vous la connaissez bien semble-t-il ? Vous devez approcher, sans doute, son travail de très très près ?
Bon, elle a dû progresser depuis l’épisode Nanard, je n’en doute pas, manquer de vice à son niveau ce serait étonnant, ou alors elle serait une cruche. Je n’y crois toujours pas pour l’avoir dit.
La justice sera clémente évidement, avec les grands serviteurs de la France.
Tout le monde la qualifie de brillante, certes, manque de pot 440 000 000 € – vous me direz à l’échelle du FMI, hein… – qui sont versés dans la poche du plus médiatique des bateleurs, avouez que cela fait tache, ce sont quand même nos sous.
Quand je pense aux hôpitaux que l’on aurait pu construire avec tout ce qu’il faut… J’espère qu’on le reverra ce fric cher à Nanard.
Vous parlez d’elle comme un amoureux transi, je peux le comprendre, par contre non responsable je ne peux pas l’entendre et avec moi j’imagine beaucoup de citoyens, ou alors revoyons vite les salaires des caissières de supermarchés qui gagnent le smic et sont réprimandées pour des erreurs minimes.
@Bob 107 | 16 décembre 2016 à 16:59
Me suis beaucoup amusée à vous lire !
En fait brigadier de police ou maréchal des logis (grade correspondant dans la gendarmerie nationale) c’est kif kif bourricot.
Concernant les équivalences côté officiers disons qu’un chef d’escadron de gendarmerie est à peu près l’équivalent d’un commissaire de police et celui d’un lieutenant colonel ou colonel celui d’un divisionnaire.
@Giuseppe
Je crois, avec ce dernier post, que je vais arrêter cet échange sur l’Affaire Tapie avec vous car le niveau va tomber dans le sordide et ce blog mérite mieux.
Après les milliers de morts, voici maintenant les hôpitaux puis les caissières des supermarchés ! Demain les infirmières et les pompiers. Après-demain les migrants sans doute ? Où allez-vous vous arrêter pour justifier votre position ?
Amoureux transi de Mme Largarde ? Non, j’ai ce qu’il faut à la maison, merci !
Simplement, envers elle, la reconnaissance d’un travail considérable pour arriver à ces postes de responsabilité au niveau mondial. Nous ne sommes pas beaucoup de Français à avoir réalisé un tel parcours. C’est pourquoi je parlais de jalousie !
Pas de chance, il est vraisemblable qu’elle va être acquittée de cette accusation ridicule, »Négligence » ! Le vocabulaire de certains magistrats pour coincer quelqu’un n’a pas de limite !
Cordialement.
@boureau | 18 décembre 2016 à 08:12
« Après les milliers de morts… »
Je ne sais pas, mais pas du tout, le sens que vous voulez attribuer à ces mots que je n’ai jamais écrits. Vraiment je ne vois pas ce qu’ils viennent faire ici.
Je ne cherche à convaincre personne et encore moins ceux qui ne veulent pas entendre, c’est une règle vérifiée de management, il faut rompre.
Ah oui ! Les hôpitaux, pour avoir participé a leur construction c’est un exemple qui me tient à cœur et que je visualise bien, or quand je vois le montant de 40 000 000€ dilapidés, j’ai mon cœur qui saigne en pensant à tout ce qui pouvait être fait.
Je fais partie des citoyens qui pensent – je l’ai entendu hier de Louis Gallois – que la cohésion d’un pays, sa force de développement, sa volonté, son talent se construisent et s’étayent sur deux jambes : santé et optimisme.
J’en resterai là – mais je n’ai toujours pas compris les mots que vous avez écrits – dans notre pays on a l’impression qu’on évacue un peu vite les dérives avec le « responsable mais pas coupable ». La négligence c’est encore une sémantique propre à innocenter avant d’avoir eu à juger.
Cordialement
@Giuseppe
Pas de chance !
A l’évidence nous n’avons pas les mêmes références.
Que M Gallois – personnage respectable au demeurant – présente comme les piliers de la cohésion nationale »la santé et l’optimisme » n’est pas surprenant. C’est sans doute cet optimisme qui l’a empêché de réformer la SNCF durant son passage à la présidence.
C’est un raisonnement de bon (haut) fonctionnaire, il pourrait ajouter le temps libre, les vacances, les distractions, la joie de vivre, la Loterie Nationale, Pokémon, etc. etc.
J’ai toujours lu et appris, de mon côté, que la cohésion d’un pays c’était le travail et la justice sociale.
Chacun ses valeurs.
Cordialement
@ Giuseppe 17 décembre 2016 à 21:41
« …des caissières de supermarchés qui gagnent le smic et sont réprimandées pour des erreurs minimes… »
…quand elles ne sont pas licenciées immédiatement et sans indemnités, au motif de faute grave et lourde. Mais pour certains commentateurs tout à leur parti pris politique, il serait indécent voire inique de sanctionner Christine Lagarde pour au plus une « légèreté », ayant coûté quand même 450 000 0000 € aux contribuables !
@ Giuseppe
Rome ne punissait pas les généraux vaincus.
Les postes de responsabilité impliquent des choix difficiles, dont tous ne tournent pas forcément bien. C’est la règle. Si vous les pénalisez, tous les responsables passeront un jour en jugement, ou alors plus personne ne voudra prendre de responsabilités. C’est d’ailleurs ce qui se passe ; on a eu Chirac, puis Hollande qui ne sera jamais jugé parce qu’il n’a pas fait de faute, mais n’a rien fait progresser alors qu’il y avait urgence.
Christine Lagarde n’a pas été négligente, elle a fait ce choix d’arbitrage pour ne pas faire traîner les dossiers en faisant confiance aux arbitres. Elle n’a pas remis en cause leur verdict, dans la droite ligne de son choix puisqu’elle voulait mettre un point final à l’affaire. Le Crédit Lyonnais fait des bénéfices, puis des pertes, il a fait bien pire que l’affaire Tapie.
On peut supposer que Christine Lagarde a été by-passée par sa hiérarchie, mais il ne semble pas y avoir de preuves là-dessus. Ce n’est qu’une supputation. Que pouvait-elle faire ? N’en faire qu’à sa tête ? Aurait-elle dû démissionner ? Là encore le choix n’était pas évident. Surtout si elle ne subodorait aucune malhonnêteté, et comment l’aurait-elle fait, les arbitres étant honorables. Si Sarkozy l’a proposée pour la direction du FMI, parce qu’il était content d’elle, c’est aussi qu’elle en avait l’envergure, et elle l’a prouvé. Je ne vois pas pourquoi on veut à tout prix la marquer du sceau de l’infamie, et lui faire perdre, ainsi qu’à la France, la direction du FMI. Elle n’a rien gagné sur le plan personnel dans l’affaire. Nous avons beaucoup de talent en France pour laisser prospérer des gens incompétents ou malhonnêtes et pour faire porter le chapeau à des gens qui ne méritent pas notre réprobation.
@boureau | 18 décembre 2016 à 13:37
Euh… Je crois que vous vous trompez sur la puissance créatrice de Louis Gallois… EADS ? Cela devrait vous rappeler quelque chose, au fait, qui est le plus grand avionneur du monde ? Si vous avez de la famille du côté de Toulouse posez-leur la question, et grâce à qui ?
Allez, nous n’avons pas les mêmes référentiels, ce n’est pas grave en soi, les avions continueront de voler et les trains de rouler, mais évitez tout de même les raccourcis ils ne mènent pas toujours à l’endroit désiré. En plus vous parlez comme F. Hollande, lui c’était « pas de bol », vous « pas de chance » ; faites attention, avec vos approximations vous prenez le même chemin que lui… Ce serait dommage.
Cordialement sur un prochain billet.
@Lucile | 18 décembre 2016 à 17:18
« On peut supposer que Christine Lagarde a été by-passée par sa hiérarchie, mais il ne semble pas y avoir de preuves là-dessus. Ce n’est qu’une supputation. Que pouvait-elle faire ? »
J’entends bien de la responsabilité des dirigeants ce que vous me dites, bien sûr qu’elle ne s’est pas enrichie ou autre, mais je me répète je ne peux croire qu’à aucun moment elle n’ait pris la mesure de ce qui se tramait sur son dos.
A des postes de responsabilité on a le droit de se tromper, le N°1 du groupe pour lequel j’ai travaillé avait parlé du droit à l’erreur dans l’exécution d’une tâche, d’une production, mais la naïveté est impardonnable.
Je ne suis pas pour l’accabler, cela me paraît tellement gros… Bon, avec le temps les vraies responsabilités sortiront, mais négligence dans un milieu financier où tous les coups sont permis, je doute jusqu’à l’aboutissement (?) de cet arbitrage pourri.
@Lucile
Je me permets de revenir sur l’affaire de C. Lagarde, je crois qu’il ne faut pas mettre en osmose compétence et naïveté opérationnelle.
Je suis clair là-dessus, elle a toutes les compétences de son milieu pour gérer le FMI, les finances publiques, et à aucun moment je ne les remets en cause.
J’ose appeler cela le talent, le septième sens, celui qui vous tient en éveil et que vous avez en plus de la compétence, dans le monde des décisions, des responsabilités. Ce sens qui vous fait douter par humilité – un gouvernement est un ensemble hétéroclite de personnalités qui ne se connaissent pas forcément, qui ne s’aiment pas forcément non plus.
On découvre avec les primaires les inimitiés, les chapelles, des personnages qui se croisent, en fait beaucoup d’éléments qui vous incitent à un état de veille permanent quand on est décisionnaire. J’ai appelé cela la malice, et je ne pense pas que C. Lagarde en soit dépourvue et c’est pourquoi, à mon humble avis elle est beaucoup plus impliquée qu’elle ne veut le laisser croire.
@Trekker | 18 décembre 2016 à 16:51
Pour le coup j’adhère totalement à ce que vous énoncez.
Quel que soit le verdict, cela va faire réfléchir les gens dits de « la société civile » invités par les politiques à prendre part au jeu. Dans le monde politique les coups tordus abondent et éclaboussent ceux qui n’y sont pas accoutumés. Les gens les plus honnêtes sont aussi les plus bouleversés quand ils sont mis en cause. Tapie a l’habitude de la justice, Sarkozy aussi, et bien d’autres également, à gauche comme à droite, habitués à frôler la ligne de démarcation entre ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. La menace d’un procès leur fait sans doute sécréter un peu d’adrénaline, mais il leur en faut de bien plus fortes doses pour se ronger les sangs qu’au citoyen ordinaire.
Dans le cas Lagarde, l’État a récupéré les millions, il ne construira pas un hôpital de plus avec, d’ailleurs, et le CL nationalisé continuera à mener ses petites affaires, alors le procès Lagarde à quoi sert-il vraiment ? À ce que toute la France déverse sa bile sur les politiques pourris ? À ce que la justice montre aux Américains qu’elle aussi est capable de juger le directeur du FMI ? À faire mordre la poussière à C. Lagarde pour qu’elle puisse manifester des remords et prenne enfin conscience de sa NÉGLIGENCE ?
Ça doit être un peu de spleen de fin d’année, mais je me demande où est la justice là-dedans (et ailleurs).
« Je bous. »
Faire preuve d’humanité ne devrait pas vous conduire à faire sauter le couvercle de la marmite.
Les OPJ « dénoncent le fait qu’on va autoriser un suspect à s’entretenir, durant sa garde à vue, sous la surveillance d’un OPJ, avec un membre de sa famille, un proche, un employeur ou une autorité consulaire. Renforcement des droits de la défense mais surtout risque de fuites et aggravation de la charge professionnelle. »
Aggravation de la charge professionnelle ? Quel excellent motif cependant pour réclamer des créations de postes !
Risque de fuites ? Vous devriez faire un stage dans les ‘services’ comme on dit. Communiquer ne requiert pas obligatoirement le face à face. Surtout avec une autorité consulaire aguerrie. Personnellement je pense que les familles sont davantage préoccupées d’être rassurées que de jouer les boîtes aux lettres pour se retrouver dans la même situation. Ceci étant, comme on connaît ses saints on les honore et la contre sape n’est pas faite pour les chiens !