De nouvelles règles pour la Légion d’honneur : l’aurais-je eue ?

Pour la Légion d’honneur je peux témoigner sur l’honneur qu’on peut l’obtenir sans l’avoir demandée, donc sans s’y attendre du tout et en l’apprenant dans le journal, pour moi en 2000, et que par censure présidentielle la promotion comme officier peut vous être refusée, pour moi au début de cette année.

Cependant je n’aborde ma situation personnelle en l’occurrence que pour montrer que je ne suis pas le plus mal placé pour approuver le président de la République qui a décidé « de réduire drastiquement le nombre de décorations et de revenir au critère du seul mérite pour établir les prochaines promotions » (Le Figaro)

Pour le premier point ce sera aisé. Emmanuel Macron d’ailleurs a déjà commencé à le faire pour la promotion du 14 juillet. Il me semble qu’au regard des doléances générales sur la dilapidation de cette distinction, éminente à l’origine en 1802 lors de sa création, un consensus sera facile à dégager puisqu’elle ne devait consacrer que « le mérite ».

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Cette démarche restrictive sera d’autant plus nécessaire qu’une multitude de Légions d’honneur était octroyée de manière quasiment automatique – ou alors il fallait vraiment avoir fauté ! – à tous les officiels de la République, par exemple anciens ministres, ex-ambassadeurs et académiciens. Ceux qui s’en sont vraiment donné à tout-va, pour gratifier, sont par ordre décroissant les présidents Giscard d’Estaing, Sarkozy et Pompidou. Des lucides qui connaissaient le pouvoir des « hochets », selon Napoléon, sur beaucoup d’humains !

Le second point, incontestable dans son principe de compétence et de mérite, sera extrêmement difficile à instaurer ou à restaurer.

D’abord il a été infiniment mis à mal par une infinité de prébendes honorifiques qui n’ont pas eu d’autre finalité que de permettre au Prince et à ses ministres l’exercice d’une générosité confortable et la plupart du temps vide de sens par rapport aux exigences des origines. Artistes, comédiens, célébrités de toutes sortes, journalistes, producteurs français ou étrangers, un immense vivier était ainsi mis à disposition pour l’octroi d’une Légion d’honneur dévoyée, ridiculisée, peopolisée. Harvey Weinstein sur ce plan également a servi de révélateur.

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Je ne fuis pas, si on élimine les Légions d’honneur de commodité et d’opportunité, le débat sur celles qui apparemment paraissent avoir validé le mérite. Mais lequel ? L’inscription durable, même excellente, dans un cursus professionnel ou un parcours à ce point remarquable qu’il se distinguerait de beaucoup d’autres et appellerait en effet la reconnaissance de l’Etat ?

Pour justifier les nouvelles règles, on nous indique « qu’on n’a pas la Légion d’honneur à l’usure ou par copinage mais qu’il convient de conditionner son octroi au respect des grands principes ». Soit.

Quand je l’obtiens en 2000, je suis magistrat depuis vingt-huit ans et, malgré une envie stupide de faire le dégoûté et l’anarchiste, j’accueille cette distinction avec reconnaissance. Le copinage n’y a été pour rien et l’usure encore moins puisqu’elle m’est offerte comme une miraculeuse surprise. Donc mon mérite ? Je dois me résoudre à considérer qu’il a été jugé suffisant pour que la Légion d’honneur m’échoie. L’aurais-je encore aujourd’hui ? Encore plus ou encore moins, je ne sais.

Il est en tout cas sain d’éprouver, quand on vous distingue, ce léger malaise tenant à la conscience qu’on a de ses vertus modestes par rapport au courage des soldats et à l’audace de ces héros du quotidien qui honorent la condition humaine. C’est mieux que de s’abandonner à ce constat trop classique : le contingentement mais pour les autres !

Je ne peux pas m’empêcher de songer à mon irritation perplexe face au lustre dont certaines personnalités étaient créditées. Tel avocat sans morale était distingué, tel autre en bénéficiait comme honoraire, des magistrats, eux, l’avaient reçue à l’usure et parfois, formidable embellie, un remarquable avocat, Jean-Yves Le Borgne, qui n’en refusait pas l’honneur et le méritait, voyait son souhait exaucé. Depuis, élevé au rang d’Officier, il s’est fait remettre les insignes par Nicolas Sarkozy.

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J’imagine les débats qui surgiront sur une définition appropriée et acceptable du mérite. Chacun a la sienne mais il me semble que la plus pertinente s’attachera à l’intuition, l’impression, la certitude qu’il serait scandaleux de ne pas promouvoir celui-ci ou celle-là ou, au contraire, de placer sur un pavois honorifique cet homme ou cette femme.

Je préfère pour terminer demeurer sur cette part très infime de citoyens qui est indifférente ou hostile à la Légion d’honneur tout en la méritant plus que beaucoup d’autres. Mon ami Thierry Lévy que je ne cesse de regretter aurait considéré cette distinction avec un mépris grave et inflexible. Eric Dupond-Moretti n’en voudra jamais et pourtant il n’en serait pas indigne.

Peut-être y a-t-il moins d’orgueil dans son acceptation que dans son dédain ?

En tout cas, prosaïquement, je l’ai et je la garde.

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Voir les Commentaires (99)
  1. En tout cas, prosaïquement, je l’ai et je la garde.
    Comme nous somme bons princes, nous vous la laissons.
    En espérant toutefois que vous éviterez d’y accoler le Mérite, ce qui dans bien des cas n’est qu’un indicateur d’une certaine appartenance sectaire assez louche.

  2. Bonjour,
    Il était grand temps de remettre un peu d’ordre dans cette distinction honorifique qui à force d’être galvaudée avait perdu sa signification originelle.
    Il est certain que les Légions d’honneur à titre militaire sont les plus méritoires car généralement obtenues suite à une opération dangereuse où encore une carrière entièrement dévouée au service de son pays.
    Elle ne doit cependant occulter celles obtenues d’une façon quasi systématique par certaines professions à hautes responsabilités comme ambassadeurs, préfets, magistrats, ministres, voire certains avocats pénalistes particulièrement brillants.
    Et je pense sincèrement que vous faites partie Philippe Bilger, de ceux qui la méritent par votre parcours professionnel exemplaire dans un domaine qui est difficile. Le fait qui vous ayez été « bloqué » par François Hollande pour la distinction d’officier démontre s’il en était besoin, le côté perfide de cet individu.
    Là où cette distinction honorifique devient plus contestable, c’est lorsqu’elle est distribuée à des personnalités du monde du spectacle, du journalisme, du sport de haut niveau.
    Ces dernières disposent déjà de leurs propres récompenses : César et Molière pour les comédiens, prix Albert Londres pour les journalistes, médailles olympiques et titres mondiaux et européens pour les sportifs de haut niveau.
    Nous pouvons ajouter également les palmes académiques pour les enseignants, meilleurs ouvriers de France pour les artisans aux doigts d’or, prix Nobel pour les scientifiques auteurs de découvertes, le mérite agricole pour les services rendus à l’agriculture, etc.
    Bref, d’une façon ou d’une autre toutes les professions peuvent se prévaloir d’un titre honorifique qui vaut largement la légion d’honneur car véritablement décernée pour une compétence spécifique reconnue.
    Le pouvoir des « hochets » sur l’ego est très fort, mais à l’usage il finit par confiner au ridicule et font faire ressembler leurs détenteurs à de vieux maréchaux de l’ex-URSS horriblement ringards. Bref, trop de distinctions finissent par ridiculiser ceux qu’elles veulent glorifier.

  3. La Légion d’honneur, je devine les commentaires qui diront que cette décoration a été galvaudée aussi souvent que l’honneur a été bafoué en notre époque. D‘ailleurs c’est quoi l’honneur, on n’en parle jamais sur Facebook.
    Soyons positifs, et parlons de la seule médaille que l’on peut porter pour l’avoir vraiment méritée.
    Il s’agit d’une médaille dont l’honneur ne saurait être mis en cause, c’est la « Médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement »
    Autrement dit la médaille du sauvetage en mer. Et là pas de tromperie, pas de lobbying, pas d’influence maçonnique, pas de renvoi d’ascenseur, les médaillés sont allés en mer affronter la tempête, ou pas.
    Déjà sont éliminés ceux qui ont le mal de mer et qui donc ne peuvent pas être sauveteurs en mer, sont éliminés également les autres, ceux dont le courage ne saurait se perdre dans l’horizon de l’océan en furie, et se démontre dans les couloirs des ministères.
    Pour avoir une idée de la difficulté d’obtention de cette médaille, la seule décoration devant laquelle il faut s’incliner, il faut lire les conditions d’obtention :
    Il existe cinq niveaux d’obtention.
    Le premier niveau, celui de la médaille de bronze, décernée lorsque le sauveteur a réellement risqué sa vie.
    Suivent ensuite d’autres niveaux d’argent de 2ème et 1ère classe, vermeil, dont je vous passe les conditions d’obtention.
    Vient ensuite la plus gratifiante, la médaille d’or qui est attribuée aux personnes ayant rendu, à plusieurs reprises, des services exceptionnels à leurs concitoyens. Elle n’est cependant généralement accordée qu’à titre posthume.
    Le jour où le Grand Cordon de la Légion d’honneur ne sera décerné qu’à titre posthume, alors on pourra s’honorer d’avoir été décoré.
    Éventuellement si les grades d’officier et de grand officier étaient décernés avec les mêmes impératifs, il y aurait moins de porteurs vivants et la rareté faisant le prix de toutes choses, la Légion d’honneur serait vraiment portée avec honneur.

  4. OUPS !
    « Mon ami Thierry Lévy que je ne cesse de regretter aurait considéré cette distinction avec un mépris grave et inflexible. Eric Dupond-Moretti n’en voudra jamais et pourtant il n’en serait pas indigne. »
    J’ai reçu ça en pleine poire de bon matin ; Thierry Lévy, cet individu bourré de haine envers tous ceux qui ne pensaient pas comme lui et EDM qui passe son temps à dénigrer et cracher sur cette opinion publique qu’il méprise, déteste et vomit en permanence, non merci !
    La Légion d’honneur ? même les pires crapules peuvent en bénéficier de nos jours.
    Mais tout n’est pas perdu, nos gauchistes du SM mur des cons pourraient en bénéficier eux aussi après tous leurs exploits.
    Pourquoi ne pas inscrire sur leur mur les noms des familles des victimes de M. Merah par exemple, ce serait un bon début.

  5. « Peut-être y a-t-il moins d’orgueil dans son acceptation que dans son dédain ? »
    C’est ce que je me suis souvent dit. La publicité octroyée à celui ou celle qui la refuse alors qu’il ou elle en est le récipiendaire potentiel peut être supérieure à celle obtenue en l’acceptant !!
    Je me souviens par exemple du refus de Jean Guillou, organiste de Saint-Eustache, qui déclencha une ribambelle d’articles sur son dédain !
    En parcourant la liste des « nominés » du contingent du ministère où je travaillais, je m’interrogeais parfois sur les raisons du choix opéré.
    Parfois c’était visiblement du copinage politique, un apparatchik ou un ancien conseiller du prince qu’il fallait récompenser.
    Parfois on voyait l’action des « frères la gratouille » derrière telle ou telle promotion.
    Parfois il s’agissait du signalement d’un agent de l’Etat ou d’un responsable d’entreprise ou d’association ayant oeuvré de façon efficace dans le domaine relevant du ministère concerné.
    Mais comme vous Philippe Bilger, je me souvenais des récipiendaires anonymes (ou pas) héroïques ayant risqué leur vie pour la France ou ayant agi dans l’intérêt de la Nation et je pensais alors que la LH d’aujourd’hui avait vraiment perdu de sa signification.
    Dès lors toute mesure concourant à en relever la valeur me paraît bienvenue !

  6. Indépendance de la justice oblige, les magistrats ne devraient jamais être décorés de la Légion d’honneur. Sauf pour des faits étrangers à l’exercice de leurs fonctions, ou pour des fonctions exercées dans des conditions particulièrement périlleuses. Pour ce dernier cas je pense à une situation analogue à celle des Italiens Falcone et Borsellino.
    Et pour qu’il n’y ait pas deux poids deux mesures, la LH devrait être retirée aux magistrats qui l’ont obtenue.

  7. Légion méritée ou non ? Infini détail qui percute l’intention ou irrite le désir. Je comptais raconter une pitoyable anecdote sur le sujet, mais craignant d’en faire l’émonctoire d’une déplorable mauvaise humeur, je me contenterai d’approuver M.Macron. Sans doute ne relèvera-t-il pas, par ce coup de serpillière, l’estime des gens qui peuplent la France pour la politique, mais tout de même, en décélèrera-t-il un peu la chute.
    L’excès viendra d’ailleurs, ses prodromes en sont dressés, les indices accumulés, reste à faire lever le vent mauvais qui s’abrite encore dans les voiles d’Eole.
    Quant à M.Weinstein et les allusions faites au sujet de M.Bergé, il faut raison garder : M.Bergé a certainement été un partouzard de basse noce, mais il n’a agressé personne, peut-être perverti, mais alors, il faudrait rayer de la liste tous ceux qui fréquentaient des socialistes et élire comme vierges pures, Minerve casquées, les pointilleuses féministes qui peinent à séparer la séduction de la goujaterie et qui, souhaitant légiférer sur cette dernière, s’étonneront de voir s’effriter la première au bénéfice de l’indifférence goguenarde.
    Vivent donc les femmes honnêtes aux yeux clairs, sources équanimes de vie même trépidante et de bonheur, mais aussi les Cléo, les Liane et les Valtesse, aussi les ribaudes et filles de mauvaise vie, qu’on rie un peu autour d’une bouteille en laissant ces pisse-froid sur les rives de l’ennui et les pervers aux grilles de l’Hadès.

  8. Patrice Charoulet

    Je lis vos intéressants propos sur une décoration.
    Voici quelques avis antérieurs, notés en lisant.
    Tous ceux qui ont eu l’honneur de servir la France n’ont que faire de médailles, et de reconnaissance (Charles de Gaulle)
    *
    J’ai la Légion d’honneur, mais c’est mon secrétaire qui la porte. (Jacques Doucet)
    *
    La Légion d’honneur, rien de tel pour foutre en l’air un tailleur. (Coco Chanel)
    *
    La Légion d’honneur, ça ne se demande pas, ça ne ne se refuse pas, mais ça ne se porte pas. (Le père de Jean-Pierre Marielle)
    *
    Ce n’est pas parce qu’on a un trou de balle qu’on mérite la médaille militaire. (José Artur, 1993)
    *
    J’aurais pu obtenir une Légion d’honneur. Mais à quoi bon gâter le revers d’un costume ? C’est bien assez avec les pigeons. (Frédéric Dard)
    *
    La Légion d’honneur, c’est comme les hémorroïdes, n’importe quel cul peut l’avoir. (Jean Yanne, 1999)


  9. Ils ont refusé, par ce geste ils avaient placé la barre très haut, mais le clientélisme saccage tout.

  10. Pierre Blanchard

    @ Exilé | 04 novembre 2017 à 08:45
    « En espérant toutefois que vous éviterez d’y accoler le Mérite, ce qui dans bien des cas n’est qu’un indicateur d’une certaine appartenance sectaire assez louche. »
    Vous devriez savoir que les deux vont de pair et que l’une, la LH, suit l’autre, l’ONM.
    http://www.legiondhonneur.fr/fr/page/lordre-national-du-merite/85#toc-ses-critres-dattribution-SqqRyn5j
    Monsieur Bilger est chevalier dans ces deux ordres nationaux…
    Quant à l’avancement, c’est comme les escaliers japonais, en quinconce : une fois l’un, une fois l’autre :
    Chevalier ONM
    Chevalier LH
    Puis Officier ONM, Officier LH etc.

    Avec un rythme d’avancement qui ressemble fortement aux rames automatiques, sauf quand parfois un bug survient, comme dans le cas de PB : « …et que par censure présidentielle la promotion comme officier peut vous être refusée, pour moi au début de cette année. »
    Nous verrons bien dans les mois qui viennent si EM « répare cet outrage » ou s’en tient à ce qu’il vient d’annoncer concernant la raréfaction de promotions ?
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?dateTexte=&categorieLien=id&cidTexte=JORFTEXT000000400583&fastPos=5&fastReqId=1409918018&navigator=navigatornaturetexte&modifier=DECRET&oldAction=rechExpTexteJorf
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?dateTexte=&categorieLien=id&cidTexte=JORFTEXT000000183007&fastPos=7&fastReqId=1409918018&navigator=navigatornaturetexte&modifier=DECRET&oldAction=rechExpTexteJorf

  11. L’honneur inspire de grandes actions à certains, la bassesse de solliciter des marques d’honneur à d’autres.

  12. Anne-Valérie Pinet

    La différence entre les obus et les décorations ? Ça tombe jamais sur ceux qui les méritent. CQFD

  13. Bonjour Philippe Bilger,
    Vous avez été élevé au grade de chevalier alors que vous étiez encore en activité !!
    Quant à Macron, il a élevé directement au grade de commandeur l’inefficace Cazeneuve, incompétent ministre des attentats…

  14. Par votre travail et vos talents, vous avez rendu de grands services à votre pays. Mais vous êtes aussi devenu riche et célèbre et avez accédé aux postes les plus prestigieux.
    Par-dessus le marché, on vous décore !
    Cela ne devrait-il pas être réservé à ceux qui n’attendaient rien en retour ?

  15. Michelle D-LEROY

    Pour une fois, je reconnais que le président de la République a raison. En espérant que ce ne sera pas encore un coup pour rien, tant depuis quatre mois on voit ce Président s’attaquer à des aberrations évidentes pour s’apercevoir qu’après ladite réforme entreprise et votée, rien ne changera vraiment, comme des coups d’épée dans l’eau.
    En effet, la remise en nombre de cette distinction l’appauvrissait d’elle-même et ceux qui avaient rendu de vrais services à la France étaient noyés dans la masse des courtisans.
    Offrir les honneurs au plus grand nombre dévalorise cet honneur.
    Surtout lorsqu’on sait que bien souvent, cette haute distinction servait à flatter l’ego de certains pour avoir un retour, tel une sorte de donnant donnant… sans compter ceux qui insistaient auprès de leurs élus bien placés pour être de la promotion à venir.
    « En tout cas, prosaïquement, je l’ai et je la garde. »
    Et personne ne penserait à remettre en cause la décoration de M. Bilger, ayant exercé sa profession de façon rigoureuse et intègre, tant nous avons vu depuis longtemps des artistes (surtout des artistes) être décorés juste pour avoir eu un rôle dans un film, sans même respecter la durée dans la fonction et parfois pire, en voyant des récipiendaires dont la moralité laissait à désirer.
    Quant au refus de M. Dupond-Moretti, cela va bien avec sa personnalité tonitruante et tout compte fait c’est tant mieux. Cela lui a permis de défendre les ennemis de la France. Ce qui, de mon point de vue, et sans remettre en cause sa moralité et son intégrité, n’aurait pas été compatible avec le principe, bien que théorique, de l’idéal national que représente la Légion d’honneur.

  16. Parce que l’on ne peut être honoré par l’Etat après avoir laissé saboter l’Etat, j’ai demandé à la Grande Chancellerie il y a cinq ans l’exclusion de ce président de cour d’appel qui a laissé carboniser sous ses yeux le non lieu définitif qui avait enterré ce non lieu d’anthologie qui protégeait…
    Pas de nouvelles depuis.
    Aussi puisqu’Emmanuel Macron souhaite réformer la Légion d’honneur et réduire le nombre de récipiendaires avec la volonté de voir des promotions qui « ressemblent à ce qu’est la France », j’ai transmis hier à cinq journalistes copie de cette demande dans l’espoir de voir un jour cette France changer…

  17. « Il convient de conditionner son octroi au respect des grands principes »
    Ce n’est pas du tout l’esprit qui a prévalu lors de la création de la Légion d’honneur cher P. Bilger ! L’attribution de cette haute distinction honorifique devait récompenser « les mérites éminents » rendus à la France.
    Formidable hochet à la discrétion du pouvoir pour attiser les vanités de nos fonctionnaires. Notamment ceux de la magistrature où une robe noire sans sa tache de couleur est vécue comme une dégradation pour la plupart !
    Il faut quand même rappeler que sur les 93 000 légionnaires actuels, 95% sont des fonctionnaires ! On recherche désespérément « les mérites éminents » qui auraient justifié l’attribution de cette distinction à la plupart des récipiendaires.
    Un monde de vanité auquel la plupart des Français sont totalement étrangers.
    Cordialement.

  18. @Pierre Blanchard
    Vous devriez savoir que les deux vont de pair et que l’une, la LH, suit l’autre, l’ONM.
    Dans ma grande naïveté, j’avais cru comprendre que l’ONM avait justement été créé à l’instigation d’un certain général à titre temporaire qui avait voulu éviter que la LH ne soit distribuée à tire-larigot de façon inconsidérée…
    Il y a donc eu une dérive par rapport à ce souhait initial.
    Quand cette dérive est-elle apparue ?

  19. @ paulux | 04 novembre 2017 à 17:37
    A propos d’honneur : Strauss-Kahn le retour devient, officiellement, médiatiquement, soutien de Macron (sur LCI le 4/11 à 18h44).
    Bergé, lui, a fait sa part pendant la campagne de Macron.
    J’espère que Macron n’a pas, en plus, fréquenté Harvey Weinstein ! 🙁
    Je dédie cette citation à Macron « Mon Dieu gardez-moi de mes amis quant à mes ennemis je m’en charge » (attribué à Voltaire).

  20. Pierre Blanchard

    @ Exilé | 04 novembre 2017 à 18:43
    « Dans ma grande naïveté, j’avais cru comprendre que l’ONM avait justement été créé à l’instigation d’un certain général à titre temporaire qui avait voulu éviter que la LH ne soit distribuée à tire-larigot de façon inconsidérée…
    Il y a donc eu une dérive par rapport à ce souhait initial. »
    Un lien vers la préfecture du Finistère qui explique « tout » ou presque !!
    http://www.finistere.gouv.fr/Demarches-administratives/Medailles-et-decorations-officielles/Ordre-national-du-merite/Foire-aux-questions/Quel-est-le-delai-a-respecter-entre-une-nomination-dans-l-ordre-national-du-Merite-et-une-nomination-dans-la-Legion-d-honneur
    Quel est le délai à respecter entre une nomination dans l’ordre national du Mérite et une nomination dans la Légion d’honneur ?
    Un délai de 2 ans doit s’écouler entre une nomination ou une promotion dans l’ordre national du Mérite et l’attribution d’une décoration dans l’ordre national de la Légion d’honneur.
    En revanche, un délai de 3 ans doit s’écouler entre une nomination ou promotion dans l’ordre national de la Légion d’honneur et l’attribution d’une décoration dans l’ordre national du Mérite.
    Par ailleurs, d’une manière générale, un délai de 2 ans doit s’écouler entre deux décorations officielles françaises qu’il s’agisse :
    des ordres nationaux (Légion d’honneur et ordre national du Mérite) ;
    des 4 ordres ministériels (ordre des palmes académiques, ordre du Mérite agricole, ordre du Mérite maritime et ordre des Arts et des Lettres) ;
    des médailles d’honneur (médaille d’honneur régionale, départementale et communale, médaille d’honneur de la jeunesse et des sports, médaille d’honneur de la police nationale, médaille d’honneur du travail, médaille d’honneur agricole…).

    Quand cette dérive est-elle apparue ?
    Dans l »immédiat, je ne saurais vous le dire… mais, comme pour « Le fût du canon »
    https://www.rts.ch/archives/radio/divers/emission-sans-nom/5222197-le-fut-du-canon.html
    Un certain temps c’est certain… voire un temps certain.
    Un début de commencement de réponse :
    http://www.francetvinfo.fr/france/la-legion-d-honneur-est-elle-decernee-a-tour-de-bras_45281.html
    Extraits de cet article qui date de 2012 :
    Des décrets pour limiter le nombre de décorés
    Dans les années 60, avec les deux guerres mondiales et les guerres coloniales, les effectifs explosent, du fait des nombreux militaires et résistants décorés. Le 28 novembre 1962, un décret modifiant le Code de la Légion d’honneur vient fixer le maximum théorique des légionnaires vivants à 125 000, indique Legifrance. Dans le détail, cela correspond, de la première à la plus haute distinction, à 113 425 chevaliers, 10 000 officiers, 1250 commandeurs, 250 grands officiers et 75 grands-croix.
    En 1963, on comptait environ 330 000 décorés vivants (contre 200 000 en 1948 et 50 000 en 1923). La même année, le président Charles de Gaulle décide de créer un deuxième ordre national, celui du Mérite, pour éviter que la Légion d’honneur, remise un peu trop fréquemment, surtout après-guerre, ne perde de sa noblesse.
    Le nombre de légionnaires est « stable depuis une dizaine d’années », précise la Grande Chancellerie. D’environ 93 000 aujourd’hui, au 15 juillet 2010, on comptait 94 806 légionnaires dont 74 384 chevaliers, 17 032 officiers, 3009 commandeurs, 314 grands officiers et 67 grands-croix.
    Même si l’effectif total maximum fixé en 1962 n’est pas atteint, il y a donc presque deux fois « trop » d’officiers et de commandeurs, mais ce sont des gens plutôt âgés qui accèdent à ces rangs.

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-ordre-national-du-merite-a-50-ans-et-plus-de-300-000-recipiendaires_1304793.html
    Enfin, sans polémique aucune, quoique !!
    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/qu-est-ce-que-l-ordre-national-du-merite-remis-au-frere-de-claude-bartolone-7782322624
    Et enfin, pour donner des idées à EM, il pourrait prochainement utiliser « Cucul la praline »
    tout comme le faisait Fernand Raynaud en 1950
    « Cul cul la praline… votre fût, il est obligé de chauffer puisqu’il y a un chef qui demande combien cela met de temps pour refroidir… »

  21. Catherine JACOB

    « Cependant je n’aborde ma situation personnelle en l’occurrence que pour montrer que je ne suis pas le plus mal placé pour approuver le président de la République qui a décidé « de réduire drastiquement le nombre de décorations et de revenir au critère du seul mérite pour établir les prochaines promotions » »
    Dites-moi voir, est-ce que quelqu’un n’aurait pas obtenu vite vite vite dans un coin, la Légion d’honneur pour pouvoir deux minutes plus tard se voir présenter le grand collier en or massif un 14 mai 2017, ou est-ce que je me trompe ?

  22. Robert Marchenoir

    @ boureau | 04 novembre 2017 à 17:46
    « Il faut quand même rappeler que sur les 93 000 légionnaires actuels, 95% sont des fonctionnaires ! »
    Vous êtes sûr de votre chiffre ? L’emploi des décorations comme ciment de caste par la haute fonction publique est manifeste, mais à ce point, cela m’étonne tout de même beaucoup. Auriez-vous une source ?
    Quelle que soit la proportion réelle, on se convaincra de l’immense corruption morale de ce milieu qui tient la France en lisant ce banal document, dont il se crée des milliers d’équivalents dans l’indifférence générale : le discours prononcé à l’occasion de la nomination d’Anicet Le Pors, ancien ministre communiste de la Fonction publique après Maurice Thorez, à la dignité de Commandeur de la Légion d’honneur. C’est Annick Girardin, titulaire de ce même ministère en 2016, qui a prononcé cet hommage en forme de pacte de sang mafieux.
    Ici, le texte intégral de son discours.
    Ici, le billet de blog où Annick Girardin se vante d’avoir décoré un hiérarque communiste ayant fait exploser le nombre des fonctionnaires, et ayant encore renforcé, si c’était possible, leur statut hyper-protecteur ; et où elle promet de tout faire pour perpétuer la tyrannie que cette caste de privilégiés impose à la nation française.
    Chaque mot doit être savouré. Le cynisme est à couper le souffle. On notera aussi, sur les photos publiées par Annick Girardin, ce style vestimentaire si spécifique à la partie féminine de la fonction publique hexagonale, consistant à afficher un débraillé ostensible en toute circonstance. Anicet Le Pors, tout communiste qu’il soit, a fait un effort pour s’habiller correctement, ainsi que l’homme à sa gauche. La tenue des dames, en revanche, hurle silencieusement : bah oué, j’mets c’que j’veux, kessa peut’fout’ ? T’as un problème ?
    On sent bien que si elles le pouvaient, elles viendraient en pyjama à cette occasion pourtant formelle. C’est d’ailleurs ce qu’a fait Annick Girardin lors d’une visite officielle à Phnom-Penh, où elle a cru bon de se présenter pratiquement en chemise de nuit à ses homologues, et de régaler le ministre cambodgien des Affaires étrangères de son look vache laitière de nos campagnes. Messieurs-dames, l’élégance légendaire de la Parisienne que le monde entier nous envie !
    L’impudence de ces gens ne connaît pas de limites. Non seulement ils nous font les poches, mais en plus ils se moquent ouvertement de nous, et ils nous font honte à l’étranger.

  23. A compter de 2018, E. Macron et E. Philippe ne retiendront que 600 Légions d’honneur, qui seront attribuées aux plus méritants, contre 4000 distribuées chaque année par les précédents Présidents.

  24. @ Florence | 04 novembre 2017 à 15:19
    « Bergé n’a agressé personne ? C’est à voir… »
    Mais on ne risque guère d’en savoir plus avec nos médias : du Figaro à Libé en passant par Mediapart, c’est l’omerta totale !
    On nous dira que sous prétexte de dénoncer la pédophilie – souvent pulsionnelle – de certains, on se livre à une honteuse campagne homophobe…

  25. Antoine Marquet

    @ bruno
    Vous avez tout à fait raison. Les statuts de la Légion d’honneur précisent que pour un Français l’attribution de la LH ne peut commencer qu’au grade de chevalier à l’exception des Premiers ministres après deux ans d’exercice de la fonction qui deviennent Grand Officier, bien qu’au bout de six mois ils reçoivent la Grand Croix de l’ONM, et du président de la République qui devient Grand maître de l’Ordre le jour de sa prise de fonctions. (Le général de Boissieu, grand chancelier, avait démissionné pour ne pas avoir à présenter le grand collier au président Mitterrand, rappelez-vous.)
    PS : Philippe Bilger n’a pas été « élevé » au grade de chevalier… On est fait chevalier de la LH, puis promu officier et enfin promu au dernier grade de l’Ordre : Commandeur. On est élevé à la dignité de Grand Officier puis à la dignité de Grand Croix ce qui donne droit à des funérailles avec les honneurs militaires aux Invalides…

  26. Antoine Marquet

    @ Patrice Charoulet
    – Oui, ces phrases sont connues… De Gaulle a dit ça, néanmoins il a créé l’Ordre de la Libération pour récompenser ses compagnons pour avoir contribué à sauver la France. Aucun ne l’a refusé.
    – Les gens qui refusent la LH savent qu’on parlera plus d’eux que de ceux qui, modestement, l’ont acceptée.
    – Généralement ceux qui conspuent la LH sont ceux qui ne l’ont pas !
    – Enfin, ceux qui l’ont (et je suis du nombre) ont tendance à dire à ceux qui ne l’ont pas et s’en lamentent : « Vous savez, une fois qu’on a reçu la médaille on n’y pense plus, alors ne soyez pas déçu… » Piètre consolation.
    – Il faut retenir par ailleurs que la France doit être le seul pays qui fait payer les insignes de la décoration par les récipiendaires (dans la Légion elle est en règle générale offerte par les camarades de l’impétrant), en plus il faut s’acquitter des « droits de chancellerie » auprès du Trésor public. A ceci s’ajoute le fait que la Grande Chancellerie vous demande illico d’abandonner à son profit le traitement afférent, bien que tous n’aient pas droit à ce fameux « traitement » de 6 euros et des poussières perçu annuellement. En même temps on supprime le traitement lié à la Médaille militaire… il n’y a pas de petits bénéfices.
    Depuis quelque temps les légionnaires ne reçoivent même plus le célèbre tube rouge contenant le brevet de l’attribution signé par le président de la République…
    C’est à la fin du combat qu’on remet les décorations… Nous verrons donc à la fin du quinquennat qui aura été honoré.

  27. « Peut-être y a-t-il moins d’orgueil dans son acceptation que dans son dédain ? »
    Oui. La recevoir doit être agréable, la refuser exaltant. Dire non, c’est comme claquer de l’argent, c’est consommer d’un coup beaucoup de gloire, attirer l’attention tout en ayant l’impression de ne jamais faire de concession, donc prolonger et confirmer son indépendance ou s’en donner l’impression par ce geste.
    « En tout cas, prosaïquement, je l’ai et je la garde. »
    Ca, c’est plutôt capitaliser. On garde la médaille, qui fait partie des réussites de son parcours.
    De toute façons, je ne trouve pertinent de refuser une décoration que pour des raisons sérieuses. Par refus des honneurs ? Ce n’est pas sérieux, puisque cela peut paradoxalement, en donner davantage. Et puis, la plupart en ont déjà, des choses les rendant notables, acceptées voire sollicitées, et seules les décorations seraient vaniteuses, être dans le système. Eh bien, si elles servent à se croire en dehors de tout quand on est au centre, elles sont aussi utiles à de faux anarchistes qu’aux pouvoirs et aux vanités moins hypocrites.
    Les raisons sérieuses de refuser une médaille ?
    – Pouvoir illégitime
    – Un autre bien précis (pas le coup du n’importe qui la mériterait mieux que moi qui n’engage à rien, coquetterie), un autre la mérite, qu’on dit. Vous me décorez pour telle raison, mais c’est untel ou quelques-uns qu’on cite qui ont accompli cela.
    – Protestation contre une mesure, mais il faut qu’elle soit grave, pas de caprice, du pouvoir
    – Indignité personnelle, on a fait telle chose grave, on profite de cette occasion d’élévation pour se dénoncer, d’une manière particulièrement mortifiante pour soi et exemplaire pour les aspirants transgresseurs sans doute susceptibles d’être freinés à la vue que le mal gâcherait le goût des plaisirs, en l’occurrence, de notoriété.

  28. @ Robert Marchenoir 4 novembre 22:44
    «  »Il faut quand même rappeler que sur les 93 000 légionnaires actuels, 95% sont des fonctionnaires ! (boureau) »
    Vous êtes sûr de votre chiffre ? L’emploi des décorations comme ciment de caste par la haute fonction publique est manifeste, mais à ce point, cela m’étonne tout de même beaucoup. Auriez-vous une source ? »
    ——————-
    Point n’est besoin de statistiques ! Il suffit – comme je l’ai fait pendant plusieurs années – de comptabiliser dans Le Figaro ou Le Monde lors de chaque nouvelle promotion la provenance des nouveaux impétrants. Le corps d’origine y est la plupart du temps noté.
    Cordialement

  29. @ Robert Marchenoir
    « On notera aussi, sur les photos publiées par Annick Girardin, ce style vestimentaire si spécifique à la partie féminine de la fonction publique hexagonale, consistant à afficher un débraillé ostensible en toute circonstance »
    Je crois distinguer sur cette photo Marylise Lebranchu, elle aussi fagotée comme l’as de pique.
    A son propos, je me souviens qu’à l’Assemblée, elle interpella Michel Crépeau qui lui répondit en l’appelant, comme l’usage le veut : « Madame le ministre ». Aussitôt Marylise lui intima de dire « Madame la ministre » !
    Alors Crépeau : « Comme il vous plaira Madame la branchue »…

  30. Pierre Blanchard

    @ boureau | 04 novembre 2017 à 17:46
    @ Ellen | 04 novembre 2017 à 23:56
    @ Robert Marchenoir | 04 novembre 2017 à 22:44
    LES CIVILS ET LA LÉGION D’HONNEUR
    https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/les-civils-et-la-legion-dhonneur/
    http://www.legiondhonneur.fr/fr/les-decores
    Depuis la création de l’ordre, près d’un million de citoyens ont obtenu la Légion d’honneur. Aujourd’hui, le nombre de légionnaires est de 93 000, un chiffre stable depuis une dizaine d’années.
    Les décorés de la Légion d’honneur en chiffres
    • L’ordre compte trois grades : chevalier, officier, commandeur et deux dignités : grand officier, grand’croix
    • 3000 personnes reçoivent l’insigne chaque année
    • L’âge d’entrée moyen est de 58 ans
    2/3 des membres sont décorés à titre civil, 1/3 à titre militaire
    • 50% de femmes (promotions civiles)
    • 80% des décorés sont des chevaliers
    • 15% des dossiers sont écartés par le conseil de l’ordre
    Grande chancellerie de la LH – communiqué presse 13 juillet 2014
    http://www.legiondhonneur.fr/sites/default/files/presse_dl/legion_dhonneur_promotion_du_14_juillet_2014.pdf
    page 1 :
    La promotion de la Légion d’honneur dite du 14 juillet est publiée ce dimanche au Journal officiel. Elle compte 560 personnes dont 457 chevaliers, 73 officiers, 22 commandeurs, cinq grands officiers et trois grand’croix : des effectifs réduits comme il est traditionnellement constaté pour la première promotion d’un nouveau gouvernement. Illustres ou inconnus du grand public, ces décorés sont issus de l’ensemble des domaines d’activité du pays, répondant ainsi à la vocation d’universalité de la Légion d’honneur : 23.4% relèvent des ‘activités économiques’, 22.7% de la fonction publique (hors enseignement recherche et santé-social-humanitaire), 16.4% de l’enseignement recherche, 14.3% de l’univers santé-social-humanitaire, 8.4% appartiennent au domaine communication et culture, 7.3% sont des élus, et les 7.5% restant se répartissent entre les anciens combattants, les cultes et les sports.
    Page 11 :
    Aujourd’hui, le nombre de légionnaires* est de 92 000, un chiffre stable depuis une dizaine d’années. La proportion grandissante de civils dans les promotions*, 63% en 2013, témoigne de l’évolution de la société et de l’absence de conflit d’envergure engageant le pays ces cinquante dernières années : en 1921, au lendemain de la Première Guerre mondiale, 75% des effectifs étaient distingués à titre militaire. Autre mue majeure dans la sociologie des décorés de la Légion d’honneur (et de l’ordre national du Mérite) : la stricte parité hommes-femmes dans les promotions civiles. Appliquée sur décret depuis 2007, elle fait suite à une première décision présidentielle de 1996 qui fixait la proportion minimum de femmes à 25%. En 1991, les femmes ne représentaient que 10% des récipiendaires civils.
    @ Ellen | 04 novembre 2017 à 23:56
    Le chiffre de 4 000/an ne correspond pas à la réalité, quant au chiffre futur de 600/an… nous verrons bien d’ici un an ! entre promesse et réalité.
    Macron veut sensiblement réduire le nombre d’attributions de la Légion d’honneur
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/11/02/macron-veut-sensiblement-reduire-le-nombre-d-attributions-de-la-legion-d-honneur_5209328_823448.html
    Le nombre de décorés civils baissera de 50 %, celui des décorés militaires sera réduit de 10 %, et celui des décorés étrangers baissera d’un quart.

  31. Pierre Blanchard

    @ Antoine Marquet | 05 novembre 2017 à 01:07
    « Les statuts de la Légion d’honneur précisent que pour un Français l’attribution de la LH ne peut commencer qu’au grade de chevalier à l’exception des Premiers ministres après deux ans d’exercice de la fonction qui deviennent Grand Officier, bien qu’au bout de six mois ils reçoivent la Grand Croix de l’ONM, et du président de la République qui devient Grand maître de l’Ordre le jour de sa prise de fonctions. (Le général de Boissieu, grand chancelier, avait démissionné pour ne pas avoir à présenter le grand collier au président Mitterrand, rappelez-vous.) »
    Vous avez omis le « cas » Madame Simone Veil en 2008 sous la présidence Sarkozy
    http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20081231.OBS7893/simone-veil-grand-officier-de-la-legion-d-honneur.html
    Simone Veil grand officier de la légion d’honneur
    L’ancienne ministre qui n’avait pas la Légion d’honneur, va être élevée directement à la dignité de grand officier dans la promotion du Nouvel An.
    Suite à un décret « fait pour elle (1) »
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019778477&categorieLien=id
    Décret n° 2008-1202 du 21 novembre 2008 modifiant le code de la Légion d’honneur et de la médaille militaire
    (1) Il ne s’agit en aucun cas de porter un quelconque jugement de valeur sur la personne de Madame Simone Veil, simplement de constater un fait.

  32. Patrice Charoulet

    Dans les commentaires de vos propos sur la Légion d’honneur, je note avec un grand plaisir qu’Antoine Marquet intervient après un long silence.
    Il parle en connaissance de cause, ayant reçu cette décoration pour d’excellentes raisons : des raisons militaires.
    Je signale à tous les lecteurs de ce blog la chose suivante : si vous tapez « Antoine Marquet » sur votre ordinateur, vous apercevrez plusieurs photos de personnes différentes : la septième est celle de notre Antoine
    Marquet à nous : l’officier supérieur recevant cette décoration.
    J’avais déjà vu cette photo, mais le texte de Philippe Bilger et les commentaires me donnent l’occasion de la signaler à ceux qui voudront la voir.

  33. « Eric Dupond-Moretti n’en voudra jamais et pourtant il n’en serait pas indigne. »
    Permettez-moi d’en douter Philippe Bilger, en particulier depuis ses derniers propos, concernant la défense d’Abdelkader Merah.
    Je cite : « Évidemment, s’il me le demande, je serais fier d’être à ses côtés en appel ».
    Je ne suis pas juriste, mais je sais bien que tout individu, fût-il le plus immonde, a droit à un défenseur. Mais de là à tirer de la fierté à défendre ce genre de personnage odieux, cela dépasse l’entendement.
    Éric Dupond-Moretti a manifestement adopté la ligne que s’était donné Me Jacques Vergès, qui prenait systématiquement la défense des pires terroristes de la planète.
    Certes Abdelkader Merah n’a tué personne de sa main, mais tous les éléments de l’enquête démontrent qu’il a joué un rôle déterminant sur son frère Mohamed et l’a transformé en un djihadiste sanguinaire capable de tuer de sang-froid des enfants.
    Alors, que E D-M refuse la Légion d’honneur, quelle qu’en soit la raison, est une bonne chose car il ne la mérite pas.

  34. Regardons les choses de haut, en laissant provisoirement de côté les hochets que sont les décorations.
    La vraie question est plutôt : « Quelle est la validité des critères retenus pour décerner les décorations, dans bien des cas ne sont-ce pas des anti-valeurs qui sont récompensées ? »
    Regardons qui sont souvent les récipiendaires : des footeux, passe encore, des ministres dont nous ne savons de l’incompétence ou de la nuisance ce qui a été célébré, des imams salafistes partisans avoués ou non de la lapidation des femmes et autres joyeusetés, des hommes politiques félons qui décorent les précédents, des magistrats pratiquant une justice inversée, des journalistes-commissaires politiques à la botte du Régime, des hommes politiques trahissant la France au profit d’intérêts étrangers, des adeptes d’une anti-culture se vautrant dans le n’importe quoi et cerise sur le gâteau, quelques porcs dont certains sont importés de l’étranger comme s’il n’y en avait pas déjà assez comme cela dans les arcanes fétides du pouvoir…
    A vomir.
    Et si nous arrêtions de jouer ?
    Ne faudrait-il pas par exemple soumettre l’approbation de ces décorations à un jury populaire, qui se prononcerait en faisant abstraction du copinage qui semble régner en maître ?

  35. Pour la Légion d’honneur, on peut avoir le même sentiment que pour la franc-maçonnerie : il faut être adoubé pour s’extraire de la plèbe et intégrer le beau monde. Il y a un aspect élitiste qui peut être irritant.
    Un relent de rétablissement de la noblesse peut-être ?
    En tout cas, il conviendrait de réexaminer les critères d’attribution pour ne pas évincer de fait des pans entiers de la société qui n’est ni parisienne, ni intellectuelle.

  36. @ Patrice Charoulet / 04 novembre 2017 à 12:29
    Merci pour ce moment… de détente.
    Mais s’agissant de celle-ci :
    « Ce n’est pas parce qu’on a un trou de balle qu’on mérite la médaille militaire » (José Artur, 1993), je pense qu’il faut lire au second degré, si ce n’est le troisième. Ceci étant, faut-il le rappeler :
    Souvent appelée « la Légion d’honneur du sous-officier », la Médaille militaire est la troisième décoration française dans l’ordre de préséance, après l’ordre de la Légion d’honneur et l’ordre de la Libération.
    Hébergeur d'image
    Ses critères d’attribution :
    Etre engagé sous les drapeaux depuis au moins huit ans
    Avoir été cité à l’ordre de l’armée
    Avoir été blessé au combat ou en service commandé
    S’être signalé par un acte de courage et de dévouement
    De plus, toute candidature doit s’appuyer sur des mérites établis.
    Extrait de
    http://www.legiondhonneur.fr/fr/page/la-medaille-militaire/86
    Un de mes oncles que j’accompagnais dans mon enfance pendant ses permissions, était salué militairement par les gendarmes quand nous en croisions. J’ai pris conscience beaucoup plus tard dans son livret militaire de ses états de services, et d’un destin incroyable pour ne pas y avoir laissé sa peau à maintes reprises.
    Sans doute la raison pour laquelle cette décoration me parle bien plus que celle objet du billet.
    Et pour revenir à ce dernier, je lis ceci :
    « Elle donne des avantages à la descendance.
    Les filles, petites-filles et arrière-petites-filles de décorés ont la possibilité de faire leurs études dans les deux prestigieuses Maisons d’éducation de la Légion d’honneur (un collège et un lycée), note Francetv Info. Mais les places sont chères : il y a environ 400 demandes pour 55 places en classe de seconde, rapporte L’Etudiant.fr. »
    Extrait de
    http://www.20minutes.fr/societe/1508711-20150102-cinq-choses-ignorez-surement-legion-honneur
    Il y a très probablement une explication à cette discrimination filles/garçons !

  37. « Non, non, tous ces détours sont trop ingénieux.
    Vous lisez de trop loin dans le secret des dieux.
    Moi, je m’arrêterais à de vaines menaces ?
    Et je fuirais l’honneur qui m’attend sur vos traces ?
    Les Parques à ma mère, il est vrai, l’ont prédit,
    Lorsqu’un époux mortel fut reçu dans son lit :
    Je puis choisir, dit-on, ou beaucoup d’ans sans gloire,
    Ou peu de jours suivis d’une longue mémoire.
    Mais puisqu’il faut enfin que j’arrive au tombeau,
    Voudrais-je, de la terre inutile fardeau,
    Trop avare d’un sang reçu d’une déesse,
    Attendre chez mon père une obscure vieillesse,
    Et toujours de la gloire évitant le sentier,
    Ne laisser aucun nom, et mourir tout entier ? »
    (Racine, Iphigénie)
    La Légion d’honneur, on peut-être ceci, dans un certain temps, on deviendra cela, cursus honorum et encore. Macron a raison de réagir, les décorations sont si dévaluées que parfois je me dis que pour les meilleurs, c’est les accepter qui honore les décorations, et non les décorations qui honorent leurs porteurs.

  38. @Exilé | 05 novembre 2017 à 11:50
    « Et si nous arrêtions de jouer ?
    Ne faudrait-il pas par exemple soumettre l’approbation de ces décorations à un jury populaire, qui se prononcerait en faisant abstraction du copinage qui semble régner en maître ? »
    Quoi ? soumettre l’approbation de ces décorations à un jury populaire ? Vous n’y pensez pas sérieusement j’espère. Autant faire le tirage au sort dans un panier de crabes populiste.
    La danse du ventre se termine dès 2018. Comme je l’ai exprimé dans mon dernier commentaire, il n’y aura plus que 600 candidats les plus méritants au lieu de 4000 chaque année.
    Que Monsieur Bilger se rassure, il a bien mérité de l’avoir. Ce n’est pas rien de tenir tête à certains pour poursuivre le combat légitime.
    @Achille | 05 novembre 2017 à 11:38
    C’est très dur de l’entendre, mais mérite d’être écouté. Je ne pense pas que Me Eric Dupond-Moretti accepte la médaille d’honneur.
    https://www.youtube.com/watch?v=tXIANYtYM7E

  39. @ Antoine Marquet | 05 novembre 2017 à 01:42
    Avec tout le respect que je vous dois et vu le nombre de Légion d’honneur délivrées chaque année, cela ressemble fortement à un plat de lentilles.
    Ce dont je suis le plus fier – plus que de mes diplômes – est la reconnaissance d’un maître d’ouvrage lors de ses vœux de Nouvel An – qui furent une surprise pour moi – d’avoir livré un chantier exceptionnel, je pense que l’on doit appeler cela la vraie reconnaissance, celle qui récompense une vie d’efforts.
    J’ai gardé la carte précieusement, les lentilles vous en trouvez chez le grainetier.

  40. Ceux dont l’honneur se limite à un doigt sont légion.
    « La Légion d’honneur, c’est comme les hémorroïdes, n’importe quel cul peut l’avoir » (Jean Yanne, 1999)
    « C’est aussi comme les plumes au cul, n’importe qui peut se la mettre en tortillant du popotin » (sylvain, 2017)

  41. Robert Marchenoir

    @ boureau | 05 novembre 2017 à 07:51
    « Point n’est besoin de statistiques ! Il suffit – comme je l’ai fait pendant plusieurs années – de comptabiliser dans Le Figaro ou Le Monde lors de chaque nouvelle promotion la provenance des nouveaux impétrants. Le corps d’origine y est la plupart du temps noté. »
    Je vois. Il ne s’agit donc pas de 95 %, mais « de la quasi-totalité, selon mon impression ». Pour ma part, je n’ai pas l’impression que les listes de nominations annuelles reflètent une telle proportion — mais je me trompe peut-être. C’est pourquoi je sollicitais des chiffres ; si tant est qu’ils existent…
    @ Pierre Blanchard | 05 novembre 2017 à 11:06
    Je connais ces pourcentages, mais justement : ils ne répondent pas à la question. Afficher que 22 % des décorés relèvent de la fonction publique « hors enseignement-recherche et santé-social-humanitaire », c’est se moquer du monde ; car justement, une bonne part de ces secteurs appartiennent à la fonction publique.
    Combien des 16,4 % de décorés au titre de « l’enseignement-recherche » sont-ils payés par l’Etat ? La quasi-totalité, très certainement. Combien parmi les 14,3% de « l’univers santé-social-humanitaire » ? Une grande partie, probablement ; et sans doute l’écrasante majorité, si l’on tient compte des récipiendaires exerçant leurs talents au sein d’associations « privées » qui vivent essentiellement, ou pour une bonne part, de subventions publiques. Sans oublier les syndicats, dont les chefs sont certainement rangés dans cette catégorie !
    8,4% des récipiendaires de la Légion d’honneur appartiennent au « domaine communication et culture » ? Mais combien, parmi ceux-là, travaillent-ils pour l’Opéra de Paris, le Centre national du cinéma ou France Télévisions ? 7,3 % sont des élus ? Et les élus ne sont pas des fonctionnaires, peut-être ?
    Quant aux 23,7 % qui relèvent des « activités économiques », je suppose qu’EDF, Orange ou la SNCF sont rangés dans cette catégorie…
    Une fois de plus, on voit que la fonction publique au sens large s’y entend très bien pour enfumer la population, afin que celle-ci ne puisse prendre conscience de l’effrayante étendue de son emprise.
    Le balayage des vrais chiffres sous le tapis est une spécialité de nos énarques et assimilés. Un seul exemple. On vous casse les oreilles avec le fameux « 3 % de Ma-a-strich » qui serait censé indiquer la limite acceptable du déficit, en proportion du PIB.
    Et le bon peuple de se dire : qu’est-ce qu’ils nous cassent les pieds avec 3 % ? okay, on est un tout petit peu au-dessus, mais 3 % c’est quoi, de toutes façons ? c’est rien, 3 % !
    C’est ainsi qu’on a sournoisement instillé, chez les Français qui ne comprennent rien à l’économie, l’idée que le déficit de l’Etat ne serait « que » de 3 % ou un peu plus, et donc, qu’est-ce que l’oligarchie mondialisto-enjuivée de Bruxelles nous embête avec ça ?
    L’ennui est qu’exprimer le déficit du budget en proportion du PIB ne veut rien dire. La vraie mesure d’un déficit, c’est de le rapporter aux recettes. Et là, le chiffre est autrement plus inquiétant : en 2016, le déficit de la France était de 30,5 % ! Et cet ordre de grandeur se répète, chaque année, sans interruption, depuis… 43 ans !
    https://philippeherlin.blogspot.fr/2017/01/deficit-budgetaire-le-mensonge-continue.html
    http://www.contribuables.org/2017/10/15-milliards-deconomies-sur-le-budget-2018-leconomiste-philippe-herlin-denonce-la-magouille-du-gouvernement/

  42. @ Robert Marchenoir | 05 novembre 2017 à 15:06
    « Afficher que 22 % des décorés relèvent de la fonction publique […] »
    [ 100 % – 22 % ] = 78 % de non fonctionnaires !
    De plus d’où tenez-vous ce chiffre ?
    Le type confond une année et les 93 000 personnes qui ont obtenu le truc sur plus de 50 ans !
    Sans compter que les fonctionnaires qui l’obtiennent sont principalement des militaires, autre chose que les délires d’une grande bouche, qu’un troll dont les interventions sont systématiquement sans rapport avec l’objet !
    https://youtu.be/Bq4LJc6eVKs?t=43

  43. La Légion d’honneur et les fonctionnaires : pourquoi donner une telle distinction à des fonctionnaires qui n’ont rien fait d’autre que de « fonctionner », c’est-à-dire de faire leur travail ? Ils sont payés pour ça et pas si mal par rapport aux autres salariés. Pour récompenser ceux qui font bien leur travail ? Des millions de salariés ont une vraie conscience professionnelle et ne reçoivent aucune distinction. Combien ont réellement pris un risque dans l’accomplissement de leur simple devoir ?

  44. @ Ellen | 05 novembre 2017 à 14:12
    « C’est très dur de l’entendre, mais mérite d’être écouté. Je ne pense pas que Me Éric Dupond-Moretti accepte la médaille d’honneur. »
    J’ai écouté E D-M face aux auditeurs et je dois reconnaître qu’il a défendu sa position avec grand talent, y ajoutant même une touche d’humanité particulièrement bien amenée et qui a fait son petit effet si on lit les commentaires qui accompagnent la vidéo. Nicolas Demorand se prenant au passage une volée de bois vert.
    Lors de ces échanges, j’ai appris que ce n’était pas E. D-M qui s’était proposé pour défendre Abdelkader Merah, mais que c’est la famille de ce dernier qui l’avait sollicité et que dans ce procès qui a duré cinq semaines il n’avait touché que 12 000€ dont il faut retirer 2000 de TVA. Depuis, il ne touche « plus un rond » comme il dit.
    Sur cet aspect honoraires, il en a profité au passage pour renvoyer vers les honoraires que touchent ses confrères de la partie civile…
    Il reconnaît que la mère du prévenu, qui s’exprime dans un français approximatif, ment effrontément depuis le début du procès et met cela sur le fait qu’elle est confrontée à un « conflit de loyauté » entre la vérité qu’elle doit à la Justice et le chagrin qu’elle éprouve suite à ce que sont devenus ses fils.
    En bon technicien du droit pénal, il se place donc au-dessus de l’indignation qu’a déclenchée la façon dont les victimes ont été exécutées et notamment l’enfant qui avait sa tétine dans la bouche, ainsi que la souligné Nicolas Demorand avec une certaine insistance.
    Il termine en disant qu’il ne défend pas une cause comme l’islamisme mais un être humain et à ce titre il applique les règles de droit de la défense.
    Il refuse le terme d’ignominie que lui a adressé un des auditeurs et le torrent de boue qui s’est déversé sur lui dans les réseaux sociaux.
    Il faut quand même souligner que son client, tout être humain qu’il soit, a toujours pratiqué un islamisme radical, préférant la charia aux lois de la République. Malgré ses crimes horribles, il espère que son petit frère est au ciel.
    Un avocat de la trempe de E. D-M peut sans doute supporter cela. Moi je ne le peux pas. A chacun son métier.

  45. @ Exilé | 05 novembre 2017 à 11:50
    Créée par un imposteur, elle est distribuée pour satisfaire les orgueilleux et les naïfs.
    Erckmann-Chatrian – Histoire d’un paysan tome 4
    Quelques passages sur Bonaparte, qui expliquent comment il faut agir pour diriger un peuple lorsque l’on n’est qu’un imposteur.
    « Faut-il qu’un homme ait de l’audace, et qu’il compte sur la bêtise et la lâcheté des autres, pour se permettre de leur reprocher les malheurs qu’il a causés lui-même ?
    Après cela il avait raison : il a réussi ! Cela répond à tout, pour les filous et les imbéciles. Mais il est pourtant naturel de se dire que l’effronterie fait la moitié du génie de plusieurs hommes. » (page 373)
    « Alors, pour la première fois, on entendit parler de Lucien Bonaparte ; nous avions déjà Joseph et Napoléon Bonaparte, il nous fallait encore un Lucien. Quelle bonne affaire que la conquête de la Corse pour les Bonaparte ! Chez eux, ils auraient été fermiers, employés, petits bourgeois, bien contents de joindre les deux bouts et d’avoir quelques chèvres dans les roches ; en France, c’étaient des présidents de conseil, des ambassadeurs, des généraux en chef. Il paraît que les Français se trouvent trop bêtes pour se gouverner eux-mêmes, puisqu’ils vont chercher leurs maîtres ailleurs ». (page 378)
    « Bonaparte lui-même a raconté plus tard que, si Kléber était revenu d’Égypte (1) sans ordre, il l’aurait fait arrêter à Marseille, juger par un conseil de guerre et fusiller dans les vingt-quatre heures. Pourtant Kléber ne s’était chargé de rien, il n’avait pris aucune responsabilité ; Bonaparte seul, sans même le prévenir de son départ, avait trouvé commode, au moment le plus difficile, de lui mettre toute l’affaire sur le dos, sachant bien que Kléber avait trop de cœur pour refuser le secours de son courage à tant de pauvres diables abandonnés. Et il l’aurait fait fusiller !… c’est lui qui le dit. Qu’on juge d’après cela de l’égoïsme, de l’injustice et de la férocité d’un pareil homme. Se croyait-il donc plus de droits que Kléber ? Non, mais il savait que personne en France n’était capable de la même barbarie et de la même malhonnêteté que lui-même, et voilà, depuis le commencement jusqu’à la fin, tout le secret de sa force. » (page 400)
    (1) Le futur empereur des Français fuit l’Égypte le 23 août 1799. Il déserte à bord de la frégate La Muiron en compagnie de quelques intimes, abandonnant ses hommes dans le désert égyptien.
    Ce qu’il y a de fascinant avec Napoléon Bonaparte, c’est sa capacité à sacrifier des milliers, voire des millions de vies pour accomplir son destin personnel. Ses boucheries sur les champs de bataille et ses pillages sont légendaires.
    Victorieux des Mamelouks et régnant au Caire tel un vizir, Bonaparte avait pu croire un instant au succès de son expédition en Orient. Las, le contre-amiral britannique Horatio Nelson découvre la flotte française au mouillage en rade d’Aboukir, aux environs d’Alexandrie, et la détruit le 1er août 1798. Le corps expéditionnaire se trouve ainsi prisonnier de sa conquête.
    C’est le moment que choisit le sultan Sélim III pour rejoindre la deuxième coalition européenne, aux côtés de l’Autriche et de la Russie, ses ennemis héréditaires !
    Bonaparte n’est pas homme à se décourager. Il décide de forcer le passage vers Constantinople (Istanbul) et Ie Bosphore. Au début de 1799, il fonce avec 15 000 hommes vers la Syrie, enlève El-Arish, Gaza puis Jaffa, au coeur de la Terre sainte.
    Les troupes françaises se livrent à un carnage lorsqu’elles entrent enfin dans la ville. 2500 prisonniers turcs sont en prime fusillés ou embrochés à la baïonnette sur la plage. C’est la première des nombreuses atrocités qui émailleront la suite de l’expédition. Les soldats sont eux-mêmes frappés par la peste et l’épidémie ne cessera pas jusqu’à la fin de l’expédition…
    Après Jaffa, les Français mettent le siège devant Saint-Jean-d’Acre le 20 mars 1799. Mais faute d’artillerie et d’assez de munitions, ils échouent à prendre la ville malgré huit assauts d’avril à mai.
    L’heure de la retraite a sonné pour Bonaparte. Il regagne l’Égypte avec ses troupes, saccageant les villes au passage. Enfin, le 25 juillet 1799, il repousse près d’Aboukir une tentative de débarquement turc conduite par le vizir Abou Pacha et appuyée par les Anglais. La propagande napoléonienne utilise ce fait d’armes pour faire oublier la défaite infligée un an plus tôt à la flotte française au même endroit par l’amiral Nelson.
    Bonaparte, qui songeait depuis le début de l’expédition, à se tirer au plus vite du guêpier égyptien, a vite fait de prendre sa décision. Le 22 août, il confie le commandement de l’expédition d’Orient au général Kléber et lui-même embarque secrètement sur la Junon avec ses meilleurs généraux et tout ce qui reste d’argent dans les caisses.
    Demeuré seul, Kléber reprend la lutte et remporte une ultime victoire à Héliopolis, près du Caire, sur les troupes du grand vizir, le 20 mars 1800. Il semble enfin en mesure de tenir le pays quand il est assassiné par un fanatique musulman le 14 juin 1800. Le même jour, en Italie, à Marengo, un autre général, Desaix, mourra après avoir livré la victoire au Premier Consul, Napoléon Bonaparte. Preuve que le génie sans la chance ne vaut rien.

  46. @ Solon | 05 novembre 2017 à 16:38
    « Ils sont payés pour ça et pas si mal par rapport aux autres salariés. »
    Faux et mensonger !
    Les grilles indiciaires sont publiques !
    De plus, fonctionnaire est un statut juridique particulier que toutes les personnes qui travaillent pour l’État-nation, ou ses infrastructures, n’ont pas.
    « Fonctionnaire », c’est du droit public qui s’oppose donc au droit privé.
    Chacun a sa sémantique pour que les juristes sachent immédiatement de quoi l’on parle.
    – Fonctionnaire se traduit en droit privé par : CDI.
    – Contractuel se traduit en droit privé par : CDD.
    – Vacataire se traduit en droit privé par : Intérimaire.
    Révocation, révoquer se traduisent en droit privé par : licenciement.
    Toute personne qui travaille pour l’État-nation, ou ses infrastructures, est révocable, il n’y a aucun emploi garanti à vie.
    Sans compter que pour travailler pour l’État-nation, ou ses infrastructures, il faut un casier judiciaire vierge, pas dans le privé.
    Sans compter que toute personne qui travaille pour l’État-nation, ou ses infrastructures, doit scrupuleusement appliquer ce statut, y compris celle qui n’a pas le statut de fonctionnaire :
    – Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires
    Chapitre IV : Des obligations et de la déontologie
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000504704#LEGISCTA000032441389
    À cela s’ajoutent des codes de déontologie ou décrets qui s’appliquent en fonction de la profession exercée.
    S’ajoute que tout acte fait par un salarié pour l’État-nation, ou ses infrastructures, est contestable devant le Tribunal administratif ; pas dans le privé.
    S’ajoute aussi qu’une personne qui travaille pour l’État-nation, ou ses infrastructures, a des obligations pénales permanentes, contrairement aux autres salariés, elle doit porter assistance, prêter assistance, secours, témoigner, même en dehors de son activité, la lâcheté lui est refusée contrairement à vous qui pouvez l’être paisiblement.

  47. Cher Philippe,
    Nous ne pouvions pas dire que notre plus belle histoire d’honneur, c’est vous et ce billet nous permet de le dire.
    Une question se pose cependant : comment s’articule le principe d’égalité avec cette décoration ?
    Parce que sur terre chacun fait ce qu’il peut. Il existe autant de mérite à se lever très tôt chaque matin pour assurer l’hygiène des cités, aider des personnes isolées ou handicapées qu’à diriger une institution ou un Etat.
    Le plus grand des couturiers sans ses « petites mains » ne pourrait jamais préparer un défilé.
    L’essentiel n’est pas une décoration mais d’être en accord avec soi-même, en harmonie avec son entourage et d’être juste.
    Car en fait, lorsque l’on agit quelque chose, on ne peut jamais mesurer totalement les conséquences de son vécu et cela n’est pas dans l’objectif d’une recherche de déco.
    Il vaut mieux être officier des cœurs qu’officier de papier.
    françoise et karell Semtob

  48. Bonsoir,
    Napoléon en aurait parlé comme d’un hochet nécessaire à la conduite des hommes.
    Faut-il beaucoup ou non de hochets ?

  49. @Elusen
    « Révocation, révoquer se traduisent en droit privé par : licenciement.
    Toute personne qui travaille pour l’État-nation, ou ses infrastructures, est révocable, il n’y a aucun emploi garanti à vie. »
    Votre contribution est remplie d’erreurs. Mettre sur le même plan les cent révocations pour faute grave chez les titulaires de la fonction publique et les dizaines de milliers de licenciements chaque année dans le secteur public relève du n’importe quoi.
    « – Fonctionnaire se traduit en droit privé par : CDI.
    – Contractuel se traduit en droit privé par : CDD.
    – Vacataire se traduit en droit privé par : Intérimaire. »
    Je porte à votre connaissance que des dizaines de milliers de contractuels de la fonction publique (Etat ou territoriale) ont des CDI, soit qu’ils relèvent de dérogations à la loi de 1983, soit que leurs CDD aient été « cdisés » en vertu d’une directive européenne de 2005 interdisant la prorogation de CDD au-delà de six années…
    « S’ajoute aussi qu’une personne qui travaille pour l’État-nation, ou ses infrastructures, a des obligations pénales permanentes, contrairement aux autres salariés, elle doit porter assistance, prêter assistance, secours, témoigner… »
    Et vous croyez sérieusement que ces dispositions ne concernent pas les salariés de droit privé ? Il est vrai que vos formulations sont tellement maladroites qu’on a de la peine à vous suivre !
    @Solon
    « La Légion d’honneur et les fonctionnaires : pourquoi donner une telle distinction à des fonctionnaires qui n’ont rien fait d’autre que de « fonctionner », c’est-à-dire de faire leur travail ? »
    On ne peut qu’être d’accord avec vous, et je le dis d’autant plus facilement que j’ai appartenu à cette catégorie !!

  50. Antoine Marquet

    @ Giuseppe | 05 novembre 2017 à 14:16
    Merci pour votre réponse.
    Regardez dans la « multitude » de LH accordées, le nombre de militaires… alors les lentilles…
    Vous présentez votre cas comme exclusif ! Le fait que vous soyez fier de la carte du maître d’ouvrage n’implique pas que ceux qui ont reçu, reçoivent ou recevront la LH ne soient pas fiers, eux aussi de leur « maître d’ouvrage » et de la récompense que celui-ci leur délivre. Il n’y a pas d’un côté ceux qui reçoivent la carte que vous mentionnez et de l’autre ceux qui reçoivent la LH sans pour autant « recevoir la carte »… Les deux sont miscibles, interchangeables et vice versa !

  51. @ Antoine Marquet | 05 novembre 2017 à 23:32
    Aujourd’hui celui qui mérite la Légion d’honneur est dans le même sac que celui qui pousse la chansonnette ou encore que le coiffeur de Sarkozy pour ses exploits de ciseaux.
    Je me répète sans doute, le récipiendaire est un grain parmi des dizaines de milliers et malheureusement pour les meilleurs ils sont noyés avec les autres.
    Mon cas n’est pas exclusif, heureusement d’ailleurs, ce type de reconnaissance arrivait dans le milieu que je connais, mais il est vrai était attribué avec parcimonie, elle n’avait rien d’officiel mais revêtait une force incroyable.
    Que voulez-vous, quand on distribue entre 3000 et 4000 Légions d’honneur par an, qu’un figaro fasse partie du lot… et autres Castafiore, je ne n’en vois plus l’intérêt pour les valeureux méritants.

  52. Perso, la Légion d’honneur je ne l’ai pas, je me demande bien pourquoi je la demanderais et je ne connais personne de suffisamment haut placé pour me pistonner.
    A vrai dire si je devais l’obtenir un jour – on ne sait jamais ce que le destin nous réserve, je peux être amené à accomplir un acte héroïque qui fera la une des gazettes et me destinerait à faire partie de la prochaine promotion du 14 juillet -, dans ce cas bien improbable je pense que je ne la porterais pas. Je la mettrais dans un tiroir et je la montrerais de temps en temps à mes invités s’ils insistent, avec un peu de rouge aux joues, mélange de fierté et de gêne.

  53. @ Elusen | 05 novembre 2017 à 18:30
    « S’ajoute aussi qu’une personne qui travaille pour l’État-nation, ou ses infrastructures, a des obligations pénales permanentes, contrairement aux autres salariés, elle doit porter assistance, prêter assistance, secours, témoigner, même en dehors de son activité, la lâcheté lui est refusée contrairement à vous qui pouvez l’être paisiblement. »
    C’est extraordinaire que cette évidence soit restée ignorée de moi, il me semblait que cette faculté de « lâcheté », activité « paisible », pouvait se rencontrer à peu près partout où un homme placide croyait voir en l’autre ses propres vices…
    Elusen, vous avez tort, mais la nuance n’a pas votre préférence, en cela vous avez grandement et mortellement tort.

  54. Robert Marchenoir

    caroff | 05 novembre 2017 à 21:58
    « @Elusen : Votre contribution est remplie d’erreurs. »
    C’est la litote de l’année. Personnellement, j’aurais été moins aimable…
    Sur le sujet des Légion d’honneur à titre militaire, j’ai le regret de m’inscrire en faux. La bien-pensance de la « vraie droite » fait comme si l’attribution de la Légion d’honneur à des soldats était une bonne chose en soi. Ce n’est pas le cas.
    Il est parfaitement possible que des militaires soient décorés sans le mériter. Il est parfaitement possible que la Légion d’honneur soit utilisée dans le militaire comme dans le civil : comme une distribution de hochets pour s’attacher une clientèle.
    C’est même le plus probable. Si ces pratiques prévalent à l’endroit des civils, il serait bien étonnant qu’elles soient exclues à l’endroit des militaires. Il appartient à ces derniers, et à leurs soutiens inconditionnels, de nous démontrer que ce n’est pas le cas.
    Ce débat existe en Amérique, terre de liberté. Et de patriotisme. En Amérique, les manifestations de soutien aux soldats, de la part d’anonymes, sont courantes. Je ne parle pas de hurler sur un blog, naturellement. Je parle de manifestations de soutien qui coûtent à ceux qui les expriment. Par exemple, céder sa place en business class, sur un avion, à un soldat (geste qui a valu récemment un déchaînement d’invectives à son auteur, de la part d’un professeur gauchiste, sur Twitter : Amérique, terre de liberté et de débat, encore).
    Et c’est en Amérique que certains patriotes s’élèvent contre la distribution de décorations comme des bonbons, à la chaîne, aux militaires. Je parle là de décorations décernées aux soldats qui reviennent du feu ; je ne parle même pas de médailles décernées à des bureaucrates galonnés en pantoufles…
    Où est ce débat, en France ? Nulle part. Pour la « vraie droite », décorer un militaire, c’est forcément bien, puisque l’armée, euh… c’est bien. Personne ne se demande si, par hasard, il n’y aurait pas une vague tendance, en France mais aussi dans d’autres pays développés, les Etats-Unis par exemple, à rentrer dans l’armée juste parce c’est une planque de fonctionnaire comme une autre. Et même sacrément plus intéressante que les autres.
    En échange d’un risque assez hypothétique d’être envoyé au combat, et d’un risque encore moindre de n’en pas revenir, on bénéficie d’un prestige certain (au moins aux Etats-Unis), et d’une retraite extrêmement précoce et avantageuse (et là, c’est valable aussi chez nous…). Mais motus et bouche cousue, hein ?
    D’où l’étonnante prolifération (en France…) de « généraux deuxième section » (façon pudique de dire : ne sachant quoi faire de leur retraite), qui se répandent en blogs « géostratégiques » d’un indigence intellectuelle rare, essentiellement destinés à défendre les intérêts d’une puissance étrangère hostile, pourvue d’une capitale dont le nom commence par M et d’un président dont le nom commence par P…

  55. Maître Dupond-Moretti a déclaré préférer les crachats sur sa robe d’avocat à la médaille de la Légion d’honneur. Dont acte, je mets cette tirade sur le compte de la provocation inhérente au statut de ténor du barreau.
    Cet avocat de renom déploierait-il autant d’efforts et d’abnégation pour défendre le grand-père du petit enfant juif qui a été abattu dans la cour de son école ? La question mérite d’être posée.

  56. @ Elusen
    J’ai touché un nerf ! Sans avoir aucune intention de critiquer les fonctionnaires. Ils relèvent d’un statut de droit public ? Ils ont des missions de service public ? Ils sont jugés par les tribunaux administratifs ? Je ne vois pas la supériorité que cela leur confère ni l’opprobre qui s’attacherait à leur état. Quant à leur rémunération, consultez l’INSEE ! Vu le nombre de candidats aux concours de la fonction publique, leur situation semble intéresser beaucoup.
    Alors pourquoi leur donner des rubans ?

  57. @ vamonos | 06 novembre 2017 à 14:52
    « Cet avocat de renom déploierait-il autant d’efforts et d’abnégation pour défendre le grand-père du petit enfant juif qui a été abattu dans la cour de son école ? La question mérite d’être posée. »
    Vous ne posez pas une question, vous insinuez sournoisement, en conséquence de quoi votre question qui n’en est pas une n’a aucun mérite à être posée…
    Peut-être que plus courageusement vous auriez pu développer votre idée sans recourir à un stratagème ? Je conçois que le métier d’avocat irrite par la liberté qui est en principe l’apanage du plaideur, Cicéron y a laissé la main et une autre partie capitale… Dupond-Moretti n’est pas Cicéron, du moins il exerce le métier qui est le sien et cela ne peut entraîner qu’une chose, que ses adversaires l’affrontent avec la même liberté.

  58. sbriglia@vamonos

    @ vamonos | 06 novembre 2017 à 14:52
    « Cet avocat de renom déploierait-il autant d’efforts et d’abnégation pour défendre le grand-père du petit enfant juif qui a été abattu dans la cour de son école ? La question mérite d’être posée. »
    Puis-je, sans vous froisser, écrire ici que votre question est stupide ?
    De quel méfait le grand-père de ce petit enfant juif assassiné est-il coupable qui obligerait ainsi un avocat à le défendre ?
    Et s’il s’agit de demander le prix des larmes, ce qui n’est pas une défense, il n’est pas nécessaire pour ce faire d’avoir le talent d’un ténor du barreau : l’émotion d’un(e) stagiaire suffit à y pourvoir.
    Enfin, comme je n’ose supposer que vous puissiez un seul instant imaginer ce noble grand-père dans la peau d’un assassin, oui, vamonos, votre question est stupide…

  59. @ vamonos | 06 novembre 2017 à 14:52
    « Cet avocat de renom déploierait-il autant d’efforts et d’abnégation pour défendre le grand-père du petit enfant juif qui a été abattu dans la cour de son école ? La question mérite d’être posée. »
    Vous avez eu la volonté de poser cette question. Les réponses haineuses ne se sont pas fait attendre.
    Pour la gloire ou pour de l’argent les avocats sont toujours disposés à tout, donc la réponse à votre question est : OUI.
    Mais votre question en réalité va au-delà et vous vous demandez si l’avocat en question n’aurait pas dû s’abstenir de défendre ce sorcier et ma réponse personnelle est : OUI.

  60. On peut cumuler, sur sa robe d’avocat, crachats et ruban rouge.
    Henri Leclerc eut les crachats, à défendre Richard Roman lors du meurtre de la petite Céline…
    Roman était innocent.
    Ce jour-là, Henri Leclerc méritait son ruban rouge.
    Les ignobles crachats de la populace valaient bien toutes les médailles.

  61. Philippe Dubois

    Bonsoir
    @ Robert Marchenoir | 06 novembre 2017 à 13:33
    « Il est parfaitement possible que des militaires soient décorés sans le mériter. »
    Oui, ça va avec le paquetage pour les officiers, du moins la plupart d’entre eux pour ceux qui sont brevetés (i.e. qui ont fait « l’Ecole de guerre »).
    L’ONM, la bleue, est d’ailleurs appelée la médaille du chien fidèle, puis vient la rouge, la LH ; vous arborez alors eau chaude – eau froide, puis les grades d’officier, etc.
    Cela arrive plus ou moins vite en fonction des participations aux OPEX et heureusement de ce que vous y faites, des réussites aux différents concours, de votre notation officielle et de votre « note de gueule » officieuse.
    Je me suis arrêté à la bleue, que j’ai mis 8 mois à me faire remettre, je préférais mes commémoratives OPEX qui prouvaient à mes interlocuteurs que j’avais posé mes fesses ailleurs que dans mon bureau : c’est à mon avis leur seule utilité.
    Pour la LH et l’ONM, ce qui permet de distinguer les décos à l’usure et celles vraiment « méritées », c’est la correspondance entre le grade et les médailles portées.
    J’ai connu un général 3 étoiles avec juste eau chaude/eau froide (sans rosette), un pur général de salon, et un colonel ancien Grand Officier de la Légion d’honneur (plus un placard de décos qui montrait qu’il avait amené sa carcasse dans des coins plutôt agités) et qui n’est jamais passé général.
    Quand vous voyez un lieutenant-colonel ou un capitaine de frégate avec la rosette de la LH (officier de la LH), c’est très probablement qu’il est allé la chercher dans des endroits pas drôles.
    Un sous-off ou un officier marinier avec une LH : il a dû vraiment la mériter.

  62. anne-marie marson

    Que faire avec ceux qui n’auront jamais la Légion d’honneur, ceux qui ne la demanderont pas, ceux à qui on ne la donnera jamais, sauf s’ils risquent leur vie un jour en sauvant quelqu’un, les sans-dents, les fainéants, les extrémistes, les illettrés, ceux qui foutent le bordel.
    Ceux qui ne sont pas Charlie, antisémites et anti-féministes (Laurence Rossignol).
    Ceux qui se contentent de vivre et de rêver.
    L’autre jour j’ai appris que le boulanger Eric Kayser avait été chargé d’une mission par l’Elysée.
    Moi qui me contentais d’aller chez ce boulanger pour choisir mon pain préféré, je dois maintenant me dire que je participe à l’image de la France.
    Leïla Slimani, prix Goncourt 2016, après avoir refusé d’être ministre de la Culture, a été nommée « représentante personnelle d’Emmanuel Macron pour la francophonie et la diversité culturelle ». NVB revient sous un autre nom.
    Le fait du Prince nous aliène.

  63. Il est étonnant de voir à quel point ce sujet, qui traite de la plus haute décoration française, exalte les passions. Les commentaires publiés sur ce site en sont la preuve. Ceux qui ont la Légion d’honneur affirmant qu’ils ne l’ont jamais demandée (ce qui est vrai mais un de leurs amis bien placé s’en est chargé pour eux), et ceux qui ne l’ont pas expliquant que leurs mérites n’étaient pas moindres mais que ce hochet ne les intéressait pas.
    Le cas de Philippe Bilger est plus complexe. Il a obtenu le ruban, après une très belle carrière effectuée au Parquet et il aurait fallu qu’il tue père et mère pour en être privé. Mais nous apprenons que la rosette lui était promise et qu’elle ne lui a pas été attribuée en raison du veto de ce qui semble avoir été l’occupant de l’Elysée. L’affaire se corse. On ne s’est jamais posé la question de savoir pourquoi il avait eu le ruban (21 ans de Parquet est une explication suffisante), mais on se pose la question de savoir pourquoi, en Haut Lieu, la promotion lui a été refusée. Philippe Bilger doit en avoir une petite idée :puisqu’il n’a tué personne, ne s’est rendu coupable d’aucun délit contraire à l’honneur ou à la probité, qu’il est aujourd’hui magistrat honoraire, son comportement professionnel n’est plus en cause. La raison de cet ostracisme ne serait il pas tout simplement une certaine polémique sur Twitter, ou l’existence de ce blog ? Si notre supposition était avérée, Philippe Bilger aurait matière à se féliciter de ne pas avoir dépassé le grade de Chevalier, ce qui lui permet cependant de teinter d’un peu de rouge le revers de ses vestons.

  64. @ caroff | 05 novembre 2017 à 21:58
    « Votre contribution est remplie d’erreurs. Mettre sur le même plan les cent révocations pour faute grave chez les titulaires de la fonction publique et les dizaines de milliers de licenciements chaque année dans le secteur public relève du n’importe quoi. »
    Décidément vous ne maîtrisez rien vous !
    Voilà ce que j’ai écrit :
    « Révocation, révoquer se traduisent en droit privé par : licenciement.
    Toute personne qui travaille pour l’État-nation, ou ses infrastructures, est révocable, il n’y a aucun emploi garanti à vie. »
    « Révocation » se traduit bien en droit privé par licenciement que vous le vouliez ou non !
    « Contractuel » se traduit, en droit privé, déjà écrit, par : CDD.
    Si des personnes ont un CDI, elles sont donc fonctionnaires quand elles travaillent pour l’État-nation (Région, département, mairie, administration), un CDI ne correspond pas à la notion de contractuel en droit public.
    « Fonctionnaire » est un statut juridique inexistant dans les services en mission de service public, tels que : Pôle Emploi, la Sécurité sociale, la CAF, etc.
    Ce sont des entreprises privées en mission de service public, les salariés relèvent du droit privé et non du droit public, ils relèvent des prud’hommes et non du tribunal administratif.
    « Et vous croyez sérieusement que ces dispositions ne concernent pas les salariés de droit privé ? »
    Les gens intelligents pensent, les autres, comme vous, croient.
    Un salarié sous la loi n° 83-634 est révocable pour faute grave, pas un salarié de droit privé.
    Un salarié de droit privé (banquier) qui n’intervient pas pendant un viol dans le métro, ne peut perdre son emploi, une personne sous la loi n° 83-634, oui !
    Un salarié sous la loi n° 83-634 qui bat sa femme, ses enfants peut perdre son emploi, pas un salarié de droit privé.
    À l’évidence vous n’avez aucune notion de droit public !
    @ Solon | 06 novembre 2017 à 15:03
    « J’ai touché un nerf ! »
    Vous vous touchez ce que vous voulez, ça vous regarde !
    Les fonctionnaires ne sont pas jugés par des tribunaux de droit public, vous ne maîtrisez vraiment rien, alors pourquoi la ramenez-vous ?
    Si un fonctionnaire commet un crime ou un délit, c’est un tribunal correctionnel ou une cour d’assises qui devra juger, donc pas un Tribunal administratif.
    La juridiction administrative ne juge pas des personnes, mais des actes, elle dit si un acte est légal ou illégal. Ignorant !
    « Quant à leur rémunération, consultez l’INSEE ! »
    Ben vous, consultez l’INSEE, puisque vous affirmez quelque chose, prouvez-le !
    « Vu le nombre de candidats aux concours de la fonction publique, leur situation semble intéresser beaucoup. »
    Combien de candidatures aux emplois de caissiers ?!
    Allez-y puisque vous prétendez avoir des chiffres ?!
    Le même nombre que pour les concours, vu les 7 millions de personnes qui ont un problème d’emploi en France !
    « Alors pourquoi leur donner des rubans ? »
    La Légion d’honneur n’est pas uniquement attribuée à des fonctionnaires, vous avez affirmé avoir des chiffres, où sont-ils, d’où viennent-ils ?!

  65. sbriglia@Merville

    « On ne s’est jamais posé la question de savoir pourquoi il avait eu le ruban – 21 ans de Parquet est une explication suffisante » (Merville)
    Merville je salue votre retour : vous êtes trop rare en ces lieux.
    Oserais-je préciser, en marge de votre commentaire : « 21 ans de parquet est une raison nécessaire mais sans doute pas suffisante. »
    Pour l’honneur de notre hôte… et pour la crédibilité de la décoration.

  66. @ sbriglia
    Vous ne me froissez pas, je ne me fâche pas et je ne vais pas changer de pseudo pour si peu.
    Vous savez très bien que dans les tribunaux, la partie civile a tout intérêt à être représentée par un avocat. En effet, le prévenu quant à lui est défendu par un avocat qui connaît le code de procédure pénal. Le protocole judiciaire a tendance à oublier que le peuple est souverain. Celui-ci est attaqué, vilipendé, voire traité de populiste.
    Dans ces conditions, je maintiens que la partie civile a besoin d’être défendue par un avocat et protégée par des forces de police. Même si ce vocable « défendu » est contraire à la forme usuelle des prétoires, je le préfère à celui de « représenté ».

  67. Robert Marchenoir

    @ Philippe Dubois | 06 novembre 2017 à 22:42
    Très instructif, merci d’avoir fait partager vos connaissances.
    « Eau chaude-eau froide » : le monstre étatique français a bien des vices, mais au moins, il s’y trouve des gens spirituels qui nous aident à le supporter.

  68. sbriglia@Patrice Charoulet

    « Voici quelques avis antérieurs, notés en lisant… »
    Rédigé par : Patrice Charoulet | 04 novembre 2017 à 12:29
    Vous avez oublié celui, cruel, de Jules Renard : « En France le deuil des convictions se porte en rouge et à la boutonnière ».

  69. hameau dans les nuages

    @ Philippe Dubois et Marchenoir
    On voit de tout. Comme quelqu’un de ma famille ayant le grade de commandant de gendarmerie sans y avoir mis les pieds.

  70. @ sbriglia | 06 novembre 2017 à 19:50
    « Les ignobles crachats de la populace valaient bien toutes les médailles »
    Et tous les crachats de ces pourris de magistrats droits de l’hommistes gauchistes mur des cons sur les victimes et leur famille ?
    En comparaison des crachats de la populace, ce sont des tombereaux de vomi déversés sur les cadavres encore fumants et sur leur entourage.

  71. Antoine Marquet

    @ Philippe Dubois | 06 novembre 2017 à 22:42
    Mais vous passez sous silence le fait que pas mal de sous-officiers ou officiers mariniers (probablement moins dans ce dernier cas) peuvent recevoir la Médaille militaire – récompense suprême de l’homme de troupe et du sous-officier (aspirants et généraux commandant un théâtre d’opérations, Pétain par exemple) – qui après cela reçoivent l’ONM et de plus en plus souvent (démagogie ?) la Légion d’honneur. Bien sûr ils auront fréquenté des « endroits pas drôles » comme vous dites… mais l’officier qui a fréquenté les mêmes endroits sera moins décoré puisqu’il n’aura accès qu’à l’ONM et à la LH, même à nombre de citations supérieur… sauf s’il vient des rangs des sous-officiers et qu’il avait déjà la Médaille militaire.
    Par ailleurs et d’une manière générale on observe une sorte de course à l’échalote. Exemple :
    Les régiments qui ont reçu la fourragère de la valeur militaire : 24 (le 17° RGAP premier régiment en 2012 au Liban)
    Le nombre de citations attribuées avec valeur militaire dans l’armée française pour l’année 2010 : 1281
    Le nombre de tués du 2° REP (je le mentionne à dessein) depuis Kolwezi inclus à aujourd’hui : 12
    Le général CEMAT de 2013 a dû bien se régaler puisque cette année-là il a accroché la fourragère de la valeur militaire à 18 régiments ! Tout simplement hallucinant ! Même des régularisations (effet rétroactif !)…

  72. @Elusen
    « Si des personnes ont un CDI, elles sont donc fonctionnaires quand elles travaillent pour l’État-nation (Région, département, mairie, administration), un CDI ne correspond pas à la notion de contractuel en droit public. »
    Persister dans l’erreur est diabolique !!
    Pour être fonctionnaire, il faut avoir réussi un concours qui permet le recrutement dans un corps.
    Un contractuel n’est pas un fonctionnaire puisqu’il a été recruté sans concours pour des aptitudes qui n’existent pas ou peu dans les corps de la fonction publique.
    Ne vous aventurez pas dans des domaines que vous ne maîtrisez pas !!

  73. @Merville | 07 novembre 2017 à 03:38
    « Ceux qui ont la Légion d’honneur affirmant qu’ils ne l’ont jamais demandée (ce qui est vrai mais un de leurs amis bien placé s’en est chargé pour eux), et ceux qui ne l’ont pas expliquant que leurs mérites n’étaient pas moindres mais que ce hochet ne les intéressait pas. »
    J’adore, mais à 03:38 cela pouvait attendre le lever du jour.

  74. @ Philippe Dubois | 06 novembre 2017 à 22:42
    Bien vu. Tout à fait d’accord.
    J’ai six Légion d’honneur à la maison et autres Croix de guerre.
    J’envisage de les mettre sous verre pour mes enfants.
    Toutes attribuées entre 1914 et 1918.
    Je ne me fais pas d’illusions, tôt ou tard elles finiront par se retrouver scotchées sur le frigidaire de la cuisine, entre le calendrier de la mairie pour le passage des encombrants et des déchets verts.
    Le dernier à recevoir la LH fut mon père en 1945 pour « services dans la Résistance »…
    « Je n’ai jamais vu un Allemand, jamais entendu un coup de fusil, et on m’a donné la LH ! ».
    Faut dire, tout de même, qu’il était l’un des innombrables « chefs de cabinet » d’Henri Frenay à Alger, responsable du renseignement.
    Quand il lisait les listes interminables d’octroi de la LH après-guerre, il riait très fort.
    Relire « Les marchands de gloire » de Marcel Pagnol (1925)

  75. @ caroff | 07 novembre 2017 à 12:37
    « Pour être fonctionnaire, il faut avoir réussi un concours qui permet le recrutement dans un corps. »
    Faux et mensonger !
    Pour être fonctionnaire, il faut être titularisé !
    Cela peut se passer sans aucun concours, un simple décret peut nommer Arno Klarsfeld magistrat au conseil d’Etat, Rachida Dati magistrate, Brice Hortefeux préfet, Alain Bauer enseignant des universités sans aucun doctorat !
    La loi n°2012-347 prévoit même la validation des acquis de l’expérience pour devenir fonctionnaire sans passer aucun concours !
    Décidément, vous êtes un ignorant qui s’ignore, je vous le confirme !

  76. Puisqu’on est dans l’uchronie, on peut imaginer que notre hôte n’ait pas eu la Légion d’honneur si, mettons, dans un cas pas blâmable, on la réservait aux gens ayant combattu très courageusement l’ennemi ; on peut aussi l’imaginer ministre et se demander quelles réformes il apporterait.
    Idée de billet : « Si j’étais ministre de la Justice »…

  77. J’en ai un peu assez de lire autant de dénigrement de la Légion d’honneur et de l’ordre du Mérite.
    Nos anciens sont dignes de notre respect pour avoir servi la France et obtenu en toute légalité les prestigieuses distinctions.
    Sur ce blog, de nombreux intervenants n’ont pas assimilé le raisonnement par récurrence ou bien ils ont oublié ce magnifique mécanisme mathématique. Au motif que des personnalités controversées ont obtenu la LH et l’OM, il faudrait en déduire que ces médailles n’ont plus de valeur.
    Philippe Bilger a obtenu l’eau froide et l’eau chaude…

  78. @Elusen
    « Faux et mensonger !
    Pour être fonctionnaire, il faut être titularisé ! »
    Les cas que vous citez relèvent des « tours extérieurs » à la disposition du pouvoir politique pour caser des « amis » dans des corps de fonctionnaires : ils sont bien titularisés dans des corps comme je l’ai indiqué…
    Vous pensez que les exceptions que vous citez et qui représentent un nombre infime au regard du nombre des impétrants titularisés après concours représenteraient la règle ?
    Quant à la loi 2012-347 que vous citez elle prévoit que l’accès à la fonction publique de l’Etat prévu à l’article 1er est organisé selon :
    1° Des examens professionnalisés réservés ;
    2° Des concours réservés ;
    3° Des recrutements réservés sans concours pour l’accès au premier grade des corps de catégorie C accessibles sans concours.
    Ces recrutements ne peuvent avoir lieu que si des postes budgétaires sont ouverts dans les corps de fonctionnaires.
    CQFD
    D’où sortez-vous Elusen ?
    N’intervenez plus sur des sujets que vous ne connaissez pas et apportez-nous la preuve que vous en maîtrisez au moins un, à part ceux de l’insulte et de l’agressivité…

  79. sbriglia@vamonos

    « Au motif que des personnalités controversées ont obtenu la LH et l’OM, il faudrait en déduire que ces médailles n’ont plus de valeur. » (vamonos)
    C’est un peu le cas, vamonos.
    Si vous donnez le bac à de quasi illettrés, que devient la valeur de cet examen ?
    Si vous acceptez au concours du Conservatoire d’improbables musiciens ou artistes que devient ce concours ?
    Bref, si le hamburger du McDo vaut Taillevent tout fout le camp…
    (Mon père a eu la LH à titre militaire sur le front des troupes, aux Invalides, cérémonie intervenue peu de temps avant ma naissance : aujourd’hui elle est dans son cercueil : je l’y ai moi-même déposée, c’est dire que je ne suis pas totalement réfractaire au symbole.)
    Ainsi quand je vois Weinstein et Me Le Borgne décorés à l’identique je me pose des questions non seulement sur son attribution mais aussi sur sa valeur.
    Et aussi quand je lis dans le JO : « Paul Martin, 28 ans de services civils… » pour seul motif d’attribution.
    Ai-je tort ?

  80. Antoine Marquet

    @ sbriglia
    « Si vous donnez le bac à de quasi illettrés, que devient la valeur de cet examen ?
    Si vous acceptez au concours du Conservatoire d’improbables musiciens ou artistes que devient ce concours ? »
    A mon avis les éléments soumis à la comparaison ne sont pas pertinents dans la mesure où les épreuves proposées sont semblables pour tous, alors que pour l’attribution de la LH « l’examen de passage » est différent selon les catégories « soumises » à examen. Vous ne pouvez comparer l’épreuve d’un militaire au combat, par exemple, avec celle d’un artiste faisant des ronds de jambe…

  81. @ vamonos | 08 novembre 2017 à 10:07
    « Au motif que des personnalités controversées ont obtenu la LH et l’OM, il faudrait en déduire que ces médailles n’ont plus de valeur.
    Philippe Bilger a obtenu l’eau froide et l’eau chaude… »
    J’ai, pour avoir assisté au concours de classement d’entrée d’un CNR, vérifié que la valeur et seule la valeur compte : tous les prétendants rentrent en même temps dans les salles de sélection qui est impitoyable, et les meilleurs – quel que soit leur âge – arrivent au bout et en fonction des résultats et intègrent des classes qui relèvent de leur niveau.
    Les plus mauvais étaient éjectés au bout de cinq minutes, les meilleurs finissaient quatre heures plus tard.
    Que voulez-vous le champion des ciseaux de Sarkozy a eu cette récompense – il n’est pas le seul – il y a de quoi rester perplexe, et si les précédents avaient su qu’avec un peu de gomina on peut l’obtenir, qu’auraient-ils pensé ?
    4000 récipiendaires ce n’est plus l’exception ni l’exceptionnel, c’est la multiplication des pains, d’autant que les exploits des uns et des autres n’avaient pas la même hauteur de barre.
    Dilapider le valeureux et la valeur de cette reconnaissance rend encore plus triste l’affichage annuel dans de longs listings dont la seule curiosité est de savoir quel people l’a obtenue, pour le confort des magazines de téléréalité et leur vente.
    Pierre et Marie Curie l’avaient sans doute pressenti, ils connaissaient l’avant et subodoraient l’après.

  82. sbriglia@Antoine Marquet

    « Vous ne pouvez comparer l’épreuve d’un militaire au combat, par exemple, avec celle d’un artiste faisant des ronds de jambe… (Antoine Marquet)
    Je vous le concède bien volontiers, comparaison n’est pas raison, mais estimez-vous, vous valeureux officier (j’ai admiré la photo et votre noblesse ! Merci Patrice Charoulet), que la LH qui est sur votre poitrine a autant de valeur, est aussi méritée, porte autant de symbole que celle qui est sur la poitrine de Weinstein ?
    J’irai plus loin : le rayonnement pour la France de Montand ou Trenet me semble aussi important que le vôtre ou celui de mon père, voire plus : là n’est pas l’objet de mes interrogations. L’attribution du ruban rouge pour 26 ou 30 ans de services civils ou militaires, c’est-à-dire à l’usure, ne me semble pas être de nature à valoriser la distinction.
    C’est pour ce motif que je me suis permis de suggérer un amendement au commentaire de Merville qui allait dans le sens de cette « usure » pour PB.

  83. Pierre Blanchard

    @ Antoine Marquet | 08 novembre 2017 à 12:52
    « A mon avis les éléments soumis à la comparaison ne sont pas pertinents dans la mesure où les épreuves proposées sont semblables pour tous, alors que pour l’attribution de la LH, « l’examen de passage » est différent selon les catégories « soumises » à examen. Vous ne pouvez comparer l’épreuve d’un militaire au combat, par exemple, avec celle d’un artiste faisant des ronds de jambe. »
    Les « raccourcis » sont souvent péremptoires et ne reflètent pas la réalité des situations. Car si « l’épreuve d’un militaire au combat » ne peut être comparée à celle « d’un artiste faisant des ronds de jambe », combien de militaires à « ronds de jambes » sont également titulaires de la LH par rapport au nombre de militaires l’ayant obtenue en raison de « faits d’armes » ?
    Je n’ose imaginer la proportion des uns et des autres !

  84. @sbriglia
    « Bref, si le hamburger du McDo vaut Taillevent tout fout le camp… »
    Que voulez-vous, ventre affamé n’a pas d’oreilles, ni de goût ! Cela ne doit pas vous étonner, car cela n’étonnait pas Taillevent.
    Il en va de même pour le parvenu, il n’a ni honneur, ni front pour rougir de recevoir un insigne destiné aux valeureux, et le couard se sent rassasié de gloire pour les siècles des siècles… Enfin, jusqu’à la prochaine marche, qu’il montera sur le ventre, comme de bien entendu !

  85. Antoine Marquet

    @ sbriglia
    J’ai bien compris le sens de votre commentaire et je vous rejoins. Weinstein, étranger, n’est pas – contrairement à nous – membre de la LH. Bien sûr ce genre de subtilité échappe au commun des mortels qui ne voit que le ruban rouge. Cette décoration, de toute manière, est attribuable de par ses statuts à beaucoup de membres de professions diverses. Les artistes que vous citez et d’autres encore la méritent largement par le rayonnement de la culture française auquel ils ont participé, et pour les actuels, participent encore…
    En revanche je reste plus circonspect pour certaines attributions… Le cas de M. Cazeneuve est flagrant : comme il n’a pas « duré » six mois à Matignon il n’a pas eu vocation à être GC de l’ONM et à titre de récompense FH l’a fait d’emblée Commandeur de l’ordre !
    Le cas des militaires « à l’usure » est plus délicat dans la mesure où ils évoluent en uniforme dans un environnement de médaillés et les personnels qu’ils commandent sont très sensibles au fait que leur chef de valeur ne soit pas distingué… C’est l’effet « hochet »… De surcroît le militaire a conscience d’avoir, le cas échéant, à payer « les éminents services », de sa vie. Ce n’est pas le cas de l’obscur fonctionnaire « 16 ans de services civils »…

  86. Antoine Marquet

    @ Pierre Blanchard
    Osez, osez…
    Les inégalités sont partout et il est parfois difficile de faire la part des choses…
    Exemple : la guerre du Golfe (c’est son nom officiel) a donné lieu à l’attribution de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs. Pour les hommes sur le terrain (le plancher des vaches) cette attribution paraît normale. Nos camarades de la Royale qui étaient en mer ne risquaient pratiquement que le mal de mer… or qu’auraient-ils ressenti si on les avait écartés de la possibilité d’être cités ? De même nos aviateurs qui ne livraient pas de combat aérien mais larguaient seulement des bombes et des missiles… Les trois armées participaient à la même guerre mais le cuistot à terre risquait plus que le canonnier embarqué.

  87. @ caroff | 08 novembre 2017 à 10:45
    En somme, vous vous contentez de répéter ce que j’ai écrit en affirmant que cela vient de vous !
    Quant aux nominations par décrets et autres moyens, c’est faux, ils sont légion, ne serait-ce que l’agrégation par inspection (si l’inspecteur et le possible agrégé sont du même syndicat), titulaire de chaire supérieure, plus de 80 % des postes universitaires et laboratoires de recherches, les postes dans les collectivités territoriales (filles et fils de), la presque totalité des postes de la Banque de France, de la Caisse des dépôts et consignations, etc.
    Vous ignorez vraiment tout !

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