Je ne regrette pas d’avoir voté pour François Hollande en 2012 afin d’éviter un nouveau mandat de Nicolas Sarkozy.
Je suis à peu près sûr qu’en 2017 je ne serai pas contraint de faire élire Nicolas Sarkozy, comme je n’ai pas une nature propice à l’abstention, pour épargner à la France un second quinquennat de François Hollande.
Si je me trompe, ce serait une catastrophe : nous tomberions en plein vaudeville démocratique, une sorte de Feydeau qui aurait décidé de faire s’esclaffer la République.
Je ne crois pas à cet avenir trop grotesque pour être plausible mais il n’empêche que ce qui se déroule depuis plusieurs mois est de nature à me faire percevoir la campagne cynique, en fin de parcours, de Nicolas Sarkozy en 2012 pour un modèle de gravité et de sincérité. Ce qui n’est pas une mince évolution !
Le président de la République, après que nous avons compris que son insuccès sur le chômage ne l’affectait pas au point de le faire renoncer à son envie de renouvellement, est en effet lassant par sa manière ostensible de jouer avec nous au chat et à la souris. Pour qu’une telle hésitation, aussi feinte qu’elle soit, apparaisse cependant crédible, il faut plus de talent, moins de goût pour les coups fourrés, plus de spontanéité. Il convient d’avoir laissé apparaître, derrière l’air bonhomme, moins d’ambition et de volonté de démontrer coûte que coûte que ce quinquennat appelé à être raté ne l’était pas.
Nicolas Sarkozy, à un certain moment, nous avait révélé, tant il était prêt à tout pour l’emporter à nouveau, les coutures de l’habit présidentiel, nous avait fait entrer dans les coulisses de la pièce.
Mais, alors que je pensais une telle dérive impossible, François Hollande fait pire : il nous expose délibérément, en nous prenant à témoins, tout ce qu’il est obligé d’accomplir non plus pour être à la hauteur de sa fonction – ce n’est plus son souci depuis longtemps – mais pour avoir une chance de figurer honorablement en 2017. Pour ne pas subir l’humiliation d’être éjecté – j’utilise à dessein ce terme – à l’issue du premier tour.
François Hollande, si j’ose poursuivre la métaphore, nous exhibe les modalités des coutures, n’a aucune répugnance à nous confronter à l’alchimie vulgaire et narcissique d’une personnalité aux abois qui, superficiellement placide et faussement optimiste, tente, chaque jour, chaque soir, de tirer son épingle du jeu, de remonter le courant, de constituer les sondages les plus bas qu’on a connus comme un socle de reconquête.
Toute cette « cuisine » ne nous est pas cachée. Au risque de nous écoeurer, on nous représente « la politique pour les Nuls », tellement à gros traits, avec d’épaisses coulées de démagogie et de clientélisme, on affiche ce qu’on s’obstine à désirer malgré la preuve que non seulement on peut vivre sans être président – François Hollande a eu raison de le faire entendre à Manuel Valls – mais aussi sans le redevenir.
Il paraît qu’actuellement le monde de la culture est à l’honneur, exploité comme un laboureur creuse son sillon, et que sont invités à l’Elysée sociologues, intellectuels, artistes, journalistes, écrivains et BHL naturellement pour que le président, à défaut d’avoir une politique cohérente, lisible et efficiente, donne au moins l’impression qu’il se passionne pour les pensées des autres sur la et sa politique.
Cela n’avancera à rien mais il y a des poudres aux yeux, un éclat qui ne sont jamais inutiles pour le bon peuple.
On ne peut évidemment qu’être rassuré – c’est en effet capital pour les citoyens légers et sans souci que nous sommes actuellement ! – par le fait que notre président est de sortie chaque soir, qu’il retrouve ses amis, son clan, qu’il va écouter Alain Chamfort, qu’il se rend dans les musées, qu’il regarde des films à l’Elysée ou ailleurs et qu’avec une conscience du devoir exemplaire, il s’acharne à séduire et à convaincre cet univers dont les préoccupations pourtant sont si éloignées de celles du peuple, de droite, de gauche ou des extrêmes (Le Monde).
Parfois la ficelle est un peu grosse et un invité convié à l’Elysée s’étonne que lors de ces rencontres le président « si sympathique » n’ait jamais cité le moindre livre. Mais qui peut croire que la question est de lire quand il s’agit seulement de flatter les écrivains assez naïfs ou vaniteux pour se laisser prendre !
Je n’ai pas pu m’empêcher d’effectuer un rapprochement cocasse avec la période où Le Figaro nous annonçait quasiment chaque jour que le président Sarkozy avait lu un livre. Nous étions rassurés : il savait lire !
Après cette plongée dans la culture, le président Hollande sera le supporteur numéro un de l’équipe de France de football lors du championnat d’Europe au mois de juin. Il n’y a aucune raison pour que cet investissement soit moins rentable que le précédent. Culture et sport, même combat. Deux mines à creuser, des publics à rattraper !
Pour cette double assiduité professionnelle, il dispose de deux armes si peu secrètes, il met en avant deux femmes, Nathalie Iannetta pour le foot et la ministre de la Culture pour les visites et représentations à marche forcée ! Nul doute que la donne va radicalement changer grâce à elles !
Qui sait, peut-être le président s’attachera-t-il ensuite à considérer que des avancées sur les plans économique et social ne seraient pas à mépriser pour son aspiration à perdurer comme président ?
Les anaphores de 2012 ont volé en éclats. J’admire franchement le tour de force. Pour que je puisse écrire un billet ayant pour titre : De Charybde en Hollande…, il en fallait de la persévérance et du reniement !
La France au travers de son histoire n’aura pas forcément eu de grands dirigeants. Tel un Louis XVI qui a fini raccourci, un François finira dans les tréfonds d’une oubliette, entraînant dans sa chute un pays entier. L’un a fait naître une révolution, l’autre est incapable d’en assurer une simple évolution. Les deux toutefois resteront au regard de l’Histoire comme étant des personnages à l’origine d’un bouleversement…
S’agissant de François Hollande, je reconnais volontiers que pour des motifs personnels je ne suis pas parfaitement impartial.
Mais enfin, cher Philippe l’êtes-vous vous-même ? Une fois encore vous ne résistez pas à la mode médiatique du moment et vous vous laissez aller au Hollande bashing comme autrefois on pratiquait le Sarkozy bashing.
Le succès est assuré auprès de vos fans qui ne manqueront pas de renchérir sur votre charge.
Que l’on m’entende bien, malgré mes sympathies je comprends et j’admets que l’on critique la politique du président de la République. Mais enfin, de là à lui reprocher tout et n’importe quoi !
Accuser François Hollande de démagogie et de clientélisme relève de l’aveuglement le plus complet. Faut-il rappeler que François Hollande a commencé son quinquennat par une augmentation sans précédent des impôts pour redresser les finances publiques, à l’inverse de ce qu’avait fait son prédécesseur, ce qui n’est pas précisément une marque de démagogie ? Faut-il rappeler qu’il mène sans dévier contre une partie significative de sa majorité et de son électorat une politique délibérément tournée vers l’amélioration de la compétitivité des entreprises, fortement dégradée entre 2002 et 2012 ? Faut-il rappeler qu’il ose s’attaquer, contre ses soutiens naturels, au Code du travail, ce que la droite s’est bien gardée d’entreprendre ?
En reprochant à François Hollande de fréquenter le milieu de la culture, de sortir avec ses amis, de ne pas lire de livres (accusation parfaitement infondée) croyez-vous élever le niveau du débat politique ?
Pour que vous puissiez écrire un billet ayant pour titre : De Charybde en Hollande…, fallait-il que vous manquiez à ce point de discernement ?
« …le président, si sympathique au demeurant, n’a jamais cité le moindre livre » (PB)
Passons sur le « si sympathique », chacun a le droit de ses inclinations.
Pour ce qui est de la lecture, on pourrait conseiller à un président sans qualité de lire « L’homme sans qualités ». Un livre qui lui conviendrait parfaitement par le titre et le fond du sujet.
Reconnaissons qu’il nous avait prévenus honnêtement.
Il fut un secrétaire normal du PS, sans imagination, incapable pendant une décennie d’animer une réflexion de fond sur ce que pouvait être ou devait être le socialisme à la française.
Il nous avait dit qu’il serait un président normal.
Il est resté égal à lui-même, un homme sans convictions parce que sans qualité.
Un président normal dont la normalité rime avec médiocrité ce qui est plus que normal, tout simplement naturel.
Il laissera comme seul bilan le mariage pour tous, lui qui n’a jamais voulu se marier !
Cinq années d’incohérences, défaisant ce qu’avait fait son prédécesseur au début de quinquennat, pour finir en défaisant en fin de quinquennat ce qu’il avait fait lui-même au début.
Il a pris quelques kilos pendant son séjour à l’Élysée. La soupe doit y être bonne, c’est peut-être pour ça qu’il ne crache pas dedans comme il le faisait avant et qu’il souhaite persévérer.
En 2012 j’ai fait comme vous, M. Bilger. Pour ne pas m’abstenir ni voter blanc, j’ai préféré voter Hollande et ainsi participer à l’éjection de Sarkozy.
Mais en 2017 ?
Sauf divine surprise d’un candidat convaincant au second tour, d’un « homme de la nation », je voterai blanc.
Les « partis de gouvernement », comme ils s’appellent eux-mêmes, et j’y inclus le FN, bloquent toute expression populaire véritable. Et ils ont par ailleurs renoncé à la souveraineté de la France, donc à la République. Alors, participer à leurs simulacres, non merci !
Tant que « souveraineté » sera pour nos princes un gros mot, synonyme à leurs yeux de « repli frileux sur soi », à quoi bon aller voter ?
Bien beau billet !
Tout ce que vous dites était inscrit et su en mai 2012…
Et malgré tout il y en a, comme vous, qui se sont fourvoyés !!
Si l’on vous comprend bien vous ne regrettez pas d’avoir choisi un président pire que son prédécesseur.
François Hollande est dur à suivre ; vous ne l’êtes pas moins.
Non, M. Bilger, vous devez regretter.
Certes, avec une retraite de magistrat et autres revenus, peu importerait la ruine de notre pays, mais je doute que vous ayez mesuré la portée d’une telle bourde.
Le portrait que vous dressez de la fripouille fera soupçonner à quelque gogos qui ne la connaissaient pas déjà, l’interdépendance du milieu médiatique à prétention culturelle, et de la pègre intellectuelle socialiste.
Ceci dit, pour comprendre le peuple, il faut savoir le rencontrer, qu’il soit socialiste, FN ou PR. Or, N. Sarkozy est très représentatif de ce qu’est le PR avec ses sources gaullistes nauséabondes toujours aussi pragmatiquement proches du SAC que les socialistes le sont de Lénine, mais à ceci près que ces derniers sont infiniment plus nuisibles à la France que les premiers.
C’est là que vous n’avez pas le sens des priorités, car encore une fois, dans un régime corrompu par nature républicaine, il ne faut pas rêver mais choisir le moindre mal, et le moindre mal, en 2012, c’était de très loin N.Sarkozy, sinon pour vous, pour la France.
Jamais quinquennat n’aura été si pathétique, vite au suivant !
Chaque jour apporte son fardeau de niaiseries, de coups de menton sans effets, une écologie grise mine, et son lot de nullités à faire pleurer une statue de pierre.
Imaginez ! Jean-Vincent Placé aux manettes, qui ne payait pas ses PV, sénateur trentenaire qui n’a même pas entamé sa vie, à l’aube d’une expérience. A. Morelle en conseiller, à part astiquer ses chaussures à quoi bon ? Une justice sous terre, Cahuzac en procès… j’arrête là tant tout cela est désespérant, on se bat avec 8,5 millions de citoyens qui vivent sous le seuil de pauvreté et 3,6 millions de chômeurs.
Flanby un jour, Flanby toujours.
Comme disait le défunt Cruchade « d’un âne on ne fait pas un cheval de course. »
Alors que tout était favorable, un baril de pétrole jamais aussi bas, des avions qui se vendent comme des petits pains, un savoir-faire qui ne demande qu’à s’exprimer, Mongénéral doit rugir de voir tant de gâchis.
Tous les grands renversements n’auront pas lieu, un passager de scooter n’est pas un marin hauturier, qu’il s’en aille retourner voir sa dulcinée et qu’enfin les citoyens se libèrent de cinq années perdues.
La reconstruction n’aura pas lieu. Et tout espoir semble désormais disparaître.
Le pire de tout, le plus mesquin, un Thévenoud d’assimiler et d’excuser sa phobie à celle des Français pour se dédouaner. Dire qu’il faille encore supporter de tels personnages qui voudraient piloter le pays, alors qu’ils ne remplissent même pas, ce qui est le fondement de la cohésion sociale, leur feuille d’impôts.
Vraiment la Bérézina dans toute sa splendeur, les sondages jour après jour témoignent d’une seule envie des citoyens, qu’ils s’en aillent !
Plus impopulaire que jamais, l’homme qui a montré son art pour transformer de l’or en plomb par maladresse et par manque d’audace (dixit Bruno Dive dans Sud Ouest) va se cramponner à son fauteuil pour un second quinquennat car en son for intérieur il ne pense qu’à cela. Les ors de la République, une fois que l’on y a goûté, on en redemande, c’est tellement confortable. Selon ce même journaliste, il restera à l’affût en attendant que la droite se déchire et que la gauche radicale se divise. Certains visionnaires de son camp comme René Dosière redoutent une bérézina aux prochaines législatives si la gauche perd la présidentielle, hypothèse selon eux qui paraît la plus probable. D’ici un an il peut se passer tellement de choses que toutes les hypothèses sont sur la table et c’est la raison pour laquelle on peut redouter le pire, un nouveau CDD de cinq ans pour celui qui, tel feu le magicien Garcimore, aura raté tout ce qu’il aura entrepris pendant son premier contrat. Quant à une rupture conventionnelle de son contrat, malheureusement la loi travail, ou ce qu’il va en rester, ne le concerne pas. Quel dommage !
Peut-être faut-il imaginer, ce qui est sans doute très malaisé, ce à quoi le pouvoir met en prise. Il s’agit, je le crois, d’un lieu très singulier. M. Hollande, depuis plusieurs mois, a pris la mesure de la fonction. Sa « solitude » pourrait en être une sorte de confirmation. Mais les choses peuvent changer.
@ Pierre
« La France au travers de son histoire n’aura pas forcément eu de grands dirigeants. Tel un Louis XVI qui a fini raccourci »
Analyse un peu légère, pour rester modéré !
L’exécution du roi ne devrait pas être un sujet de plaisanterie, encore moins un argument en faveur de sa nullité.
Allez aux sources, étudiez attentivement son règne, et vous verrez qu’à côté d’indéniables erreurs et de lenteurs coupables, Louis XVI fut aussi un visionnaire, un homme pleinement de son siècle. Demandez donc leur avis sur lui à nos amis américains.
Le rendre responsable de la tempête qui a suivi est pour le moins un raccourci inexact.
Le comparer à François Hollande, une cruelle injure.
@Giuseppe 12.46
Lu tel quel, votre com est juste, cependant il manque un élément essentiel pour entreprendre, la confiance, c’est la confiance qui entraîne et donne envie… Actuellement les Français n’ont pas confiance, ceux qui ont encore confiance partent ailleurs, là où existe une certaine stabilité. Pour l’instant les Français restent là où ils se sont posés, ils attendent ce que tous ces politiciens vont encore pondre !
Et à écouter attentivement tous ceux qui prétendent nous gouverner/gérer, les Français ont quelques raisons d’être dans l’expectative.
Parmi leur dernière invention, la mise en place du prélèvement retenu à la source, système en place partout ailleurs et avec succès, mise en place repoussée d’un an, 48 heures à peine après la première annonce et il en est ainsi sur toutes les décisions prises/annoncées par ce gouvernement : procrastination permanente et semelles de plomb !
Sans oublier la déchéance de nationalité : alors que le 16 novembre 2015, tous les parlementaires réunis à Versailles s’étaient levés pour – longuement – applaudir les mesures proposées par Hollande… les parlementaires avaient agi comme s’ils avaient été au théâtre ou à guignol… Et ce sont ces mêmes individus qui se représenteront aux législatives ou plus tard aux sénatoriales, seront réélus… et ainsi tout continuera comme toujours, aucun changement à espérer, à attendre et ce quel que soit le président élu.
L’abstention est devenu le plus grand parti de France et c’est la démocratie qui est en danger !
Bonjour,
Hollande a voulu faire du Mitterrand mais n’a pas pu créer SOS Racisme pour avoir des électeurs de secours.
Il a à nouveau fait perdre du temps en se prenant pour un « mariole ».
Il fait, presque, oublier Sarkozy. La performance est exceptionnelle.
Valls a compris que même en étant recours en 2017, il n’aurait aucune chance, d’où le fait qu’il ne démissionnera pas, alors que s’il avait des vues, il ne ferait pas l’erreur de Fillon.
Fillon, s’il n’avait pas fait allégeance à Sarkozy, serait un candidat crédible,
A l’UMP, il y aura presque autant de candidats aux primaires que de postes ministériels à pourvoir. Il faut se placer. Il faut dire que vu les ministres socialistes, ce sera une prime au plus bas score.
Il faut diluer les voix des concurrents de Sarkozy car lui a un socle sûr et il faut qu’il finisse dans les deux premiers.
Donc soit il est au second tour et les petits candidats se verront récompensés de la dilution, soit il ne l’est pas, et ces derniers soutiendront le futur président.
La mascarade Didier en est un exemple.
Qui manque-t-il ?
Dominique Bussereau, Debord ? Le retour de Bachelot ? Eric Besson ? Villepin ?…
Il y a encore de la marge.
Xavier Bertrand a inventé une nouvelle forme de politique, comme il disait, « je ne ferai plus de la politique comme avant ».
Bertrand ne cumule plus les mandats, mais cumule les indemnités pour faire face à la perte de revenus liée à sa démission des autres mandats.
Il vient de donner quatre points au FN qui dépassera allègrement les 30% au premier tour de la présidentielle.
Mélenchon est out.
Je vous invite à regarder l’hommage à Jean-Pierre Stirbois sur YouTube.
Le discours date d’il y a trente ans et la clairvoyance du diagnostic est impressionnante.
Hollande est cuit, mais il n’y a maintenant plus personne pour vouloir être candidat a sa place.
Et si l’UMP participait à des primaires PS ?
Et si on supprimait l’élection présidentielle ?
@ Frank THOMAS | 03 avril 2016 à 10:17
Je suis assez d’accord 😉
@ Giuseppe | 03 avril 2016 à 12:46
PAR FAIT !
Un mot de plus eut été un mot de trop :-))
Il rame, il rame notre Ghinsberg, on sent bien qu’il va au charbon sans pelle et sans lampe !
Sacré Marc !
Quant à l’amoureux déçu… il se met de plus en plus à ressembler à Paul Guth notre Philippe.
Ah cher Philippe Bilger… penser que vous me sermonniez lorsque que je vous disais que vous donniez des hauteurs d’encens à cet homme qui aurait fait, au mieux, un quelconque sous-préfet de province reculée…
@Marc GHINSBERG
Tout ce que vous dites est du blabla ! Quels sont les résultats concrets ? Les finances publiques sont-elles redressées ? Le chômage est-il résorbé au moins partiellement ? La compétitivité des entreprises ? Vous m’en direz tant !
Philippe Bilger a commenté ce jour à la télévision la justice ruinée à bout de souffle concédée par J.J. Urvoas. Bien sûr, il charge à fond sa préférée Christiane Taubira puis ajoute perfidement : « François Hollande – qui fait du clientélisme à l’égard de la culture et du sport – n’hésitera pas, pour une fois, à prendre le problème à bras-le-corps. »… Ouhlala…
Cette remontrance n’est-elle pas à la limite de l’impertinence ? Philippe Bilger n’y va-t-il pas un peu fort dans son commentaire? Philippe Bilger désire-t-il vraiment être embastillé pour motif de crime impardonnable contre le souverain ? J’imagine d’ici la tête de F. Hollande visionnant ébahi la vidéo de l’ancien magistrat, tout en déglutissant nerveusement sa glotte. Gloups. Serait-ce possible ?
Flanby, fraise des bois, ne lasse donc pas d’étonner. On apprend qu’en Centrafrique des jeunes filles ont accusé des soldats français de Sangaris de leur avoir imposé des actes sordides. F. Hollande réagit sans délai, indigné par l’information : « Si les faits étaient confirmés, l’honneur de la France serait engagé. »
Heureusement, Denis Tillinac remet un peu les pendules à l’heure dans un article intitulé Le président qui n’en est pas un du Valeurs actuelles de cette semaine. Il y rappelle sournoisement : « l’épisode nocturne du scooter et du casque » pour visiter une galante non déclarée à la régulière… qui n’est, de surcroît, pas sa femme (!).
Ainsi François Hollande se prévaut en héraut, expert incontesté en honneur de la France ? Est-ce bien raisonnable ? 🙁
Excellent billet de notre hôte, car bien malin qui pouvait deviner en 2012 que Hollande serait d’une telle médiocrité – revirements incessants – et abaisserait à ce point la fonction présidentielle, etc. Certes je n’avais pas d’illusions sur ces capacités de grand chef d’Etat, il suffisait d’observer ses pratiques politiciennes – au sens le plus péjoratif – en tant que président du Conseil général de Corrèze. On pouvait honnêtement nourrir l’espoir qu’il se hausserait à la hauteur de la fonction présidentielle, celle-ci pouvant lui permettre d’être à défaut d’un grand président, un honnête gestionnaire certes fort moyen.
Bien sûr cela n’était guère enthousiasmant, mais vu les comportements de son prédécesseur que certains commentateurs semblent oublier… : entre autres les fanfaronnades incessantes et sans lendemain – souvent suivies du contraire -, son cruel manque de hauteur face aux événements (embuscade d’Uzbeen et bavures mortelles de Carcassonne traitées tels des accidents de la route). Mais aussi sa décision d’aller faire la guerre en Libye, de plus que forcer la main d’Obama dans cette affaire, avec toutes les conséquences que cela a impliquées !…. Outre la destruction politique et administrative de ce pays, cela a ouvert un boulevard à Daech en Libye, Tunisie et dans le sud saharien.
En matière de défense – domaine régalien de la Présidence – sa politique ne fit qu’amplifier considérablement les dérives de Chirac. Notamment notre réintégration au sein de l’OTAN, qui place de fait notre politique diplomatique et militaire sous la tutelle vétilleuse des USA !… A cela s’ajoute la quasi désagrégation de l’armée de terre, certes lancée sous Chirac : réduction drastique de ses régiments, renouvellement homéopathique de ses équipements, création de bases de défense qui s’avèrent être une catastrophe, et encore pire la mise en place du logiciel « Louvois » pour la gestion des soldes. En matière européenne et économique, hormis ses propos souvent tonitruants, la politique de Sarkozy fut aussi fort médiocre.
Ne quand même pas oublier qu’en 2012 Sarkozy était rejeté – avant tout pour ses comportements personnels et secondairement pour sa politique – par une partie de l’électorat du centre et de droite. Celui-ci au mieux s’abstint au deuxième tour, ou vota pour Hollande alors perçu comme bien moins pire : en politique c’est un classique fréquent, on ne choisit pas le meilleur mais celui semblant être le moins mauvais candidat !…
La position de notre hôte fut donc logique, et il ne se réfugia pas comme beaucoup dans un non dit fort confortable. Combien étaient alors les commentateurs de ce blog partageant sa position, et qui maintenant au vu de l’expérience calamiteuse de Hollande, ne sont plus que sarcasmes sur son vote assumé pour ce dernier ?
@ Xavier NEBOUT |e 03 avril 2016 à 12:14
« Il ne faut pas rêver mais choisir le moindre mal, et le moindre mal, en 2012, c’était de très loin N.Sarkozy, sinon pour vous, pour la France »
Il faut oser écrire cela après votre phrase assassine sur Sarkozy et le PR : sources gaullistes nauséabondes toujours aussi pragmatiquement proches du SAC. Vu cela j’aurais compris que vous votiez alors Marine Le Pen, mais en fait vous vous révélez être ce que disait de Gaulle, ou ce qu’on lui prêtait : les Français sont des veaux !…
Je ne regrette pas d’avoir voté pour François Hollande en 2012 afin d’éviter un nouveau mandat de Nicolas Sarkozy.
Mais derrière les différences inhérentes à leur personnalité, ces deux personnages qui par des comportements opposés se sont rejoints dans une même inaction et une même totale inutilité politique nous faisant perdre à chaque fois cinq ans pour rien ne sont que les représentants d’un même système d’essence oligarchique.
Ils ne sont pas les seuls et il y en a d’autres du même genre qui, dans le Microcosme, auraient dû rejoindre les poubelles de l’histoire et qui se bousculent pourtant depuis quarante ans et plus au portillon pour nous jouer la même mauvaise pièce, sauf que le public n’a pas la possibilité de leur lancer des tomates.
Il y en a un parmi eux – que Philippe Bilger n’a pas nommé – qui s’apprête, au nom d’un consensus fabriqué de toutes pièces par des intérêts occultes et avec leur soutien, à nous jouer dans le même registre grotesque et désespérant au vu de la situation tragique dans laquelle notre pays est plongé, la comédie Je suis intelligent mais je ne comprends rien.
Le rocher de Sisyphe.
@Marc GHINSBERG
Vous avez des lunettes bleues… Si j’osais, je dirais à François Hollande : ne faites plus rien, ne touchez plus à rien, contentez-vous de distribuer des médailles, de vous promener dans le monde, d’inaugurer des chrysanthèmes si cela vous fait plaisir, mais de grâce, laissez-nous tranquille, vous avez fait suffisamment de dégâts comme cela. Je n’ai même plus envie de passer en revue les différentes tergiversations de ce président. Quand on veut réformer un pays comme la France, on ne s’avance pas en bonhomme normal, on a une autre carrure et une poigne ferme, on est d’une autre trempe… Et je me demande bien pour qui je vais pouvoir voter. Au fond, je viens de me rendre compte que les politiques sont des gens ordinaires qui nous font croire qu’ils sont supérieurs à nous-mêmes. Faut-il que nous soyons crédules.
Les erreurs de choix stratégique sont toujours explicables et pardonnables. Les promesses non tenues sont la monnaie de la politique.
Le gavage des élites politiques aux portails des châteaux sont un moyen normal de régner, partout, en tous temps.
Le ridicule de certains artistes, pontifiants et inutiles, c’est la vie. Bedos, par exemple, est un amuseur exaspérant, toujours à gauche, mais au moins il ne change pas, sauf que ses foucades inspirées font également rire.
Ce qui est grave c’est la trahison du peuple par le peuple, plus clairement par des représentants qui étymologiquement, prennent sa place. Tout en détestant Hitler pour des raisons cosmiques, on est obligé de reconnaître qu’il a dit ce qu’il allait faire et qu’il l’a fait. Il en est de même de Lénine. En revanche, Mao est la vraie ordure, le crachat de l’humanité qui a toujours trompé tout le monde, mais ce sont là des choses de Chine… dont les intellectuels proches du pouvoir en France par exemple se sont repus tant que le sang ne les a pas trop éclaboussés.
Donc, on peut comprendre ceux qui ont voté Hollande : il n’avait rien fait, rien créé, rien inventé, rien proposé. Alors, il a tout déballé dans ses anaphores. Ajoutons là-dessus des excès de comportement de M.Sarkozy et voilà.
Les peuples occidentaux, surtout en France, sont les grands coupables, par défaut d’analyse. Les préfets promènent toujours leur canne.
Aujourd’hui, heureusement, la France ne peut plus se relever parce qu’elle n’a plus d’âme, plus de but, à part le chariot de supermarché. Les entrepreneurs qui la nourrissent encore sont prisonniers des grands groupes internationaux qui sont peut-être complices des tracasseries administratives qui étouffent les petits mais sont à la portée de ces financiers qui ont les moyens de les maîtriser parce qu’ils emploient le même personnel féru de carnets d’adresses.
Donc, il n’y aura aucun risque à voter pour n’importe qui, ça n’a aucune importance, le peuple a trahi le peuple. L’oligarchie est définitivement en place, et pour longtemps.
@ Giuseppe
« Jamais quinquennat… »
Nous n’en sommes jamais qu’au troisième…
« Flanby un jour, Flanby toujours »
Oui certes, mais enfin il serait injuste de lui faire porter, à lui tout seul, le chapeau. Notre soumission à Bruxelles et Washington, à Berlin et Francfort, est acceptée par la classe politico-médiatico-économico-intellectuelle française dans son ensemble ou presque, non ?
Notre hôte respecté lui-même, qui accueille avec tant de bienveillance nos commentaires, n’a pas exprimé de réserves, me semble-t-il, sur ce point, l’abandon par la France de sa souveraineté.
Bonsoir
Je ne souhaitais pas contribuer à un deuxième mandat de Nicolas Sarkozy.
Il était hors de question que je puisse voter pour Hollande (ou pour un autre socialiste).
Le 6 mai 2012, je suis resté à Lacanau Océan.
Comment pouviez-vous imaginer qu’en votant pour ce clown grotesque, vous alliez contribuer à améliorer la situation de notre pays ?
Je m’attendais au pire, j’ai été comblé au-delà de mes espérances !
Cela dit, les nuisibles qui se succèdent à la tête de l’Etat depuis 42 ans et la bande de pitres qui les ont accompagnés dans l’exercice du pouvoir ont plongé le pays dans un abîme dont Hollande n’est pas le seul responsable.
Mais sous son quinquennat, nous avons eu la quintessence de la burlesque nullitude de ces pieds nickelés, idéologues sectaires, soucieux avant tout de continuer à démolir les piliers de notre culture et de notre civilisation.
Même si j’espère que nous atteindrons 2017 sans accident majeur, cette échéance me paraît déjà être un leurre absolu où, sauf bouleversement imprévisible, le deuxième tour opposera Marine Le Pen et un branquignol de l’UMP (bordelais ?) qui sera élu haut la main, pour une nouvelle période totalement stérile de cinq ans, durant laquelle tous les maux qui rongent notre pays vont continuer de s’aggraver – jusqu’à un point de rupture éventuellement violente ?
Je ne sais pas dans quel état la France atteindra 2022 et j’ignore même si le mot France aura encore un sens en 2022.
François Hollande n’aurait jamais dû être le candidat du PS. A quelques mois de la campagne présidentielle DSK caracolait en tête dans les sondages et on ne voyait vraiment pas qui pouvait le battre à la primaire du PS.
Mais entre-temps il y a eu la sordide affaire du Sofitel de New York qui a été fatale à DSK.
Ceci étant, s’il avait été élu, ce dernier aurait appliqué exactement la même politique économique puisqu’il était comme François Hollande un social-démocrate.
Et puis à gauche qui mettre à la place du président en exercice en 2017 ? Certainement pas Manuel Valls et encore moins Emmanuel Macron, les électeurs de gauche n’en veulent pas. Reste plus guère que Martine Aubry qui peut profiter du fait qu’elle n’a pas figuré dans les deux gouvernements Ayrault-Valls et donc ne peut être accusée d’être en partie responsable du bilan de ce quinquennat. Pas vraiment sûr que le pays gagnerait au change.
Ceci étant, à droite pas de quoi pavoiser avec ces dix candidats (sans compter Nicolas Sarkozy) qui nous promettent l’eau chaude à tous les étages, se réclamant chacun d’un néo-gaullisme salvateur. Le Général doit se retourner dans sa tombe.
Cette droite qui, après avoir accepté le principe de la déchéance de nationalité, la récuse maintenant. Cette même droite qui se met à dézinguer la loi El Khomry alors que certains de ses élus se disaient prêts à la voter.
A moins un an de l’élection présidentielle, la droite conteste toute réforme provenant de la majorité avec une mauvaise foi confondante. La droite a déjà la tête ailleurs. L’intérêt de la nation attendra mai 2017. Le mot d’ordre est clair : refuser toute proposition de réforme.
Entre-temps il lui faudra aussi se dépatouiller avec ses dix, onze candidats voire peut-être plus. Bref elle nous offre un bien triste spectacle avec sa politique de Gribouille.
Urvoas tire la chasse, on veut bien le comprendre, dans cette galère il s’est fourré et le temps lui est compté : BFMTV consultant le praticien qui est notre hôte, on sent bien depuis quelques jours la justice à l’écoute de ses potentiels sauveurs, elle est mal en point et la perfusion n’y suffit plus.
Autre chantier que l’exécutif doit ouvrir en catastrophe, certes comme me l’a fait remarquer un intervenant peu de quinquennats pour intervenir mais une sacrée tranche de vie tout de même pour bâtir. La justice n’a plus un sou et tout est à reconstruire, sans parler des impayés, d’une entreprise on dirait qu’elle est en liquidation.
Où est donc passé le grand stratège désigné des médias, le FH en tenue militaire, que l’on nous vendait comme un novateur urbi et orbi, j’ai bien essayé de lui faire endosser le costume du général de Gaulle, las, je revoyais le sketch de F. Raynaud : tout est à reprendre mais il n’y a rien à faire non plus. Trop, sans doute trop grand pour un petit Président qui se croyait aux mensurations normales.
Allez un petit coup de Cambadélis par ci, un petit coup de Le Guen par là, et un Premier ministre de la jouer fidèle jusqu’au bout, bien évidemment on retarde l’implosion, cela pourrait servir plus tard. Ménager un avenir sans doute qui pourra lui sourire.
En fait jamais la mesure n’a été prise du pays, on a fait de la politique comme on tient des réunions syndicales, on pense à soi et surtout aux sordides petits privilèges qui peuvent suivre – n’est-ce pas Monsieur Xavier Bertrand ? -, jamais à l’intérêt suprême des citoyens.
Finalement de petits politiques pour de petits costumes pour de minuscules destins. Et surtout M. Le Guen, l’histoire retiendra de vous que vos appartements n’étaient pas si à l’ombre que cela, vous par contre vous y resterez par la force des choses et au grand désespoir d’une partie des électeurs qui ne vont plus voter pour, comme souvent, de méchantes histoires de patrimoine.
Et avec cela on veut redresser la France, et dire qu’il y a tant à faire…
@adamastor
1- Déficit public en % du PIB (source Insee) : 2012 -4,8%. 2015 -3,5%
2- Compétitivité des entreprises note Insee mars 2016 :
« Fin 2015, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) aurait atteint 31,4%, augmentant de 1,8 point sur un an, ce qui serait sa plus forte hausse depuis 1986. Elle est portée depuis début 2015 par la baisse du prix du pétrole, la montée en charge du CICE et la réduction des cotisations sociales patronales dans le cadre du PRS. Le taux de marge des SNF s’est ainsi nettement rapproché de son niveau moyen d’avant-crise (32,7% entre 1988 et 2007). Au premier semestre 2016, il augmenterait encore, sous l’effet des nouvelles mesures d’allégement du coût du travail et de la récente baisse du prix du pétrole : mi-2016, le taux de marge s’établirait à 32,5%, ce qui serait son plus haut niveau depuis fin 2008.
3- Chômage : effectivement les résultats ne sont pas encore là, rendez-vous en octobre.
@ PhD
Depuis 42 ans, oui, le compte est bon.
Il nous appartient, à nous Français, à nous citoyens, de faire que le mot France ait encore un sens en 2022 et au-delà. Malgré ces princes qui occupent le devant de la scène depuis toutes ces années et y font mine de nous gouverner…
@Marc GHINSBERG
Il n’y a que la foi qui sauve !
Cher Philippe,
Comment les Français ont-ils pu prendre au sérieux un guignol mal endimanché ?
La justice serait à bout de souffle selon le nouveau garde des Sceaux, alors Hollande a peut-être pensé qu’en invitant des chanteurs et des acteurs, il manquerait moins d’air. Taubira préparerait un album de chansons et Hollande s’entraînerait à la marche, un bon début pour l’exercice du menuet.
Chamfort prépare le coq en pâte à déchanter, son nouveau slogan « Ce ne sera pas moi » ressort dans les rayons et sera dansé tout l’été.
Le plus grand glandeur restera Hollande et que ses baisers le suivent à pied en train ou en bateau à voile.
françoise et karell Semtob
Quand Emmanuel Todd s’exprime, on a l’impression de respirer à nouveau :
http://www.les-crises.fr/emmanuel-todd-la-france-nest-plus-dans-lhistoire/
Le problème avec les primaires c’est que ce n’est plus le parti qui choisit son candidat à la présidentielle mais les militants, voire les opposants à ce parti puisque le vote est ouvert à tout le monde.
La primaire du PS a donné François Hollande alors que tout laisse à penser que la direction du parti aurait choisi Martine Aubry, première secrétaire en titre.
La primaire de droite va conduire à un résultat équivalent. Le bureau de LR aurait naturellement désigné Nicolas Sarkozy, mais la primaire va sans doute retenir, enfin si l’on en croit les sondages, Alain Juppé.
L’expérience récente montre que le candidat obtenu par une primaire n’est pas forcément le plus judicieux. En particulier en temps de crise économique, avec un communautariste qui frôle l’hystérie et un conflit de civilisation qui menace la sécurité des citoyens au cœur même de leur vie quotidienne.
Je pense qu’après avoir bien éreinté François Hollande pour ses atermoiements, son manque de jugement, sa difficulté à imposer son programme politique ou encore sa personnalité un peu falote, la droite ne tardera pas à connaître les mêmes déboires avec SON candidat tiré de sa primaire.
Juste retour des choses. Mais ce qui est désolant dans cette course à l’échalote c’est que c’est le peuple qui paie cash ce qui ressemble de plus en plus à une parodie de démocratie.
Ceux qui ont voté Hollande n’ont à mes yeux aucune excuse, puisqu’on ne peut se prévaloir de sa propre bêtise.
Je ne vois pas en quoi l’abstention est infamante : si 99 % des Français s’abstenaient, ce système épuisé finirait.
« Je ne regrette pas d’avoir voté pour François Hollande en 2012 afin d’éviter un nouveau mandat de Nicolas Sarkozy. »
C’est bien là le problème de vos passions politiques.
Non en raison de votre motivation « afin d’éviter un nouveau mandat de Nicolas Sarkozy. »
Mais en raison de votre inclinaison à soutenir ou à pourfendre ce que vous nommez la personnalité de tel ou tel personnage politique.
Votre erreur de fond a toujours été, est et sera de parier de façon inconsidérée sur une prétendue personnalité, pour de vrai, de votre personnage du moment.
Vous ne parvenez pas à admettre que le monde politique n’est constitué que d’ombres et de silhouettes. Comme au théâtre.
Au reste, c’est à travers ce seul prisme – théâtral – que la comédie-drame politique est encore supportable.
Comme nous allons au théâtre.
@Monsieur Ghinsberg
Qui manque de discernement ? N’est-ce pas vous ?
« Faut-il rappeler que François Hollande a commencé son quinquennat par une augmentation sans précédent des impôts pour redresser les finances publiques, à l’inverse de ce qu’avait fait son prédécesseur, ce qui n’est pas précisément une marque de démagogie ? Faut-il rappeler qu’il mène sans dévier contre une partie significative de sa majorité et de son électorat une politique délibérément tournée vers l’amélioration de la compétitivité des entreprises, fortement dégradée entre 2002 et 2012 ? Faut-il rappeler qu’il ose s’attaquer, contre ses soutiens naturels, au Code du travail, ce que la droite s’est bien gardée d’entreprendre ? »
Où sont les meilleurs résultats économiques de la France ? Et surtout qui en profite ? Ne lisez-vous jamais la presse ? Ne regardez-vous jamais la TV, lisez-vous les statistiques de l’INSEE autrement que lorsqu’elles intéressent votre démonstration ? Ne voyez-vous pas de vos yeux même l’appauvrissement grandissant de la classe moyenne qui ne peut plus soutenir les plus pauvres ? Comment pouvez-vous prétendre que la situation de la France s’est améliorée grâce aux mesures prises par ce gouvernement ? C’est à vous de vous laver les yeux pas à Monsieur Bilger. Croyez-vous qu’en 2017 les promesses non tenues de Monsieur Hollande vont s’effacer par magie ?
Si des mesures sont bonnes pour l’économie et qu’elles ne profitent pas aux personnes qui en subissent les conséquences, pourquoi continuer à les déclarer bonnes ? Bonnes pourquoi ? Quels effets ont-elles produits, ces mesures que vous défendez ?
En termes d’aveuglement vous vous trompez de cible, vous qui reconnaissez que vous n’êtes pas objectif allez jusqu’au bout de votre réflexion au lieu de vous arrêter lorsque cela vous arrange.
@ Marc GHINSBERG
En gros, vous nous dites que F. Hollande a tout de même un bon bilan de droite pour un président de gauche…
Il y a quelque temps de cela, PSA avait eu un résultat catastrophique dû à des erreurs stratégiques de son équipe dirigeante. On change la direction, on vire pas mal de monde, on demande aux salariés qui restent de se serrer la ceinture et on réussit à remettre la boîte à flots. Avec comme conséquence récente le doublement des appointements du nouveau PDG…
Je vous résume : lorsque le patron se plante, c’est l’ouvrier qui morfle, et lorsque l’entreprise redécolle, il n’y a que le PDG qui mérite d’en tirer un gros bénéfice.
Si j’étais ouvrier chez PSA, j’arrêterais tout de suite de bosser juste pour vérifier que c’est bien le seul travail de C. Tavares qui est l’unique cause du redressement de l’entreprise…
Vous ne pensez quand même pas qu’il y a, d’un point de vue économique, autre chose que le Code du travail à réformer d’urgence pour un gouvernement de gauche ?
Et qu’on ne me parle pas de l’exemplarité des PME face à la méchanceté des grosses boîtes, vu que le seul souhait des dirigeants des PME est de pouvoir exploiter leurs salariés avec la même facilité que les dirigeants des grosses entreprises.
C’était, il y a quelques années, un exercice de prononciation dans la langue d’Elton John.
He’s in his house in Holland »
H (hash) aspiré, Elysée ou élision, la religion n’est pas le seul opium du peuple de France.
Merci monsieur Bilger pour ce juste réquisitoire écrit d’une belle plume. Ce François, quelle déception ! Comment vont réagir les gens de gauche (les vrais, pas les mercenaires de la politique) lorsqu’il faudra à nouveau choisir entre lui et la droite ? Quelle confiance avoir envers un Président et un gouvernement qui envoient nos soldats guerroyer pour défendre – disent-ils – les valeurs de la France démocratique à l’étranger en laissant pourrir tous les services publics français sur pied, et même notre Justice qui justement garantit notre démocratie comme vous le rappeliez dernièrement ? Peut-on lutter coûteusement contre tous les terrorismes quand on n’est plus capable de garantir, faute de moyens, sécurité et démocratie chez soi ?
Nous croyions avoir touché le fond avec l’ancien président de la République, mais les fonds vaseux de l’hypocrisie sont encore plus profonds que prévu et seuls les requins vont surnager. Monsieur Sapin si fier d’avoir diminué le déficit – hier sur France 5 – s’interroge-t-il seulement sur ceux qui en payent le prix ? Pense-t-il réellement que ceux qui n’ont rien gagné dans ces mesures mais s’appauvrissent de plus en plus vont souhaiter le retour de la gauche en 2017 ? Les cloches des dernières élections n’ont donc pas sonné l’alarme dans son cabinet trop calfeutré ?
Mais que la droite ne se réjouisse pas de l’échec de la gauche dans le cœur et la raison des Français, car ce n’est pas obligatoirement à elle que le désastre va profiter. Monsieur Bertrand nous a rappelé dernièrement qu’à droite, ce que subissent les Français dans leur ensemble on ne le supporte pas pour soi-même : ne pas être capable d’accepter de voir son train de vie diminuer de quatre mille euros quand nombre de personnes survivent à peine tout en payant leurs taxes et impôts pour lui verser ses salaires de responsable politique, quelle gifle donnée à ceux qui l’avaient cru sincère quand il faisait la morale à ses congénères politiciens.
Quant aux 14 000 euros gagnés par jour par un grand patron dont la principale réussite a été de mettre des gens au chômage pour redresser (provisoirement) une société : le degré maximal de l’absurdité est atteint, sans que personne ne puisse rien faire.
Pays du tiers-monde nous sommes devenus, alors pitié Monsieur Hollande n’allez pas taper la frime chez les autres ! ça nous fait honte, à nous, les pauvres d’en bas, avec ou sans dents !
@tous ceux qui sur ce blog prétendent avoir eu un don de double vue en 2012
Pourquoi n’avez-vous pas communiqué votre science, et vos arguments surtout, à nous pauvres ignares qui ne pouvions imaginer tant de bassesses à venir ! C’est facile de venir dire après-coup comment les choses ont tourné ! Ces doctes de la politique nous diront sans doute que tel ou tel eût mieux réussi ! Mais alors qui d’autre avions-nous sous la main à droite comme à gauche ?
@Giuseppe
Vous avez raison de lister ceux qui ont été pris la main dans le sac : la droite a triché pendant des décennies, la gauche a continué, croyant naïvement que personne ne s’en apercevrait. Au moins nous sommes maintenant encore plus lucides et cela comptera en 2017.
@Achille
S’agissant du projet de loi El Khomry, les « dézingueurs » sont dans les deux camps avec le renfort de l’UNEF qui manipule la jeunesse étudiante.
Que va-t-il en rester après les multiples reculades d’un pouvoir contesté ? Pas grand-chose et surtout pas de quoi motiver les entreprises à engager des CDI avec une croissance en berne. Beaucoup de bruit et d’agitation pour rien encore une fois. C’est la rançon d’avoir agité le chiffon rouge du 49.3 alors qu’il aurait fallu réunir les partenaires sociaux autour d’une table pour les faire participer à la construction d’un projet qui tienne la route. Un flop de plus au débit d’un gouvernement déjà usé qui bat de l’aile.
Vous voulez un bon président de la République ? J’en tiens un : moi !
Je suis prêt à faire président de la République, mais en France pour ne pas être trop mal vu faut faire comme Chirac par exemple : RIEN ! Ne toucher à rien, ne pas bousculer ni réformer, tâter le cul des vaches à la foire, s’empiffrer, inaugurer les chrysanthèmes, et vous aurez la paix ! Et vous toucherez une pension à vie.
Ce pays est irréformable, indécrottable, incurable. On entend encore des slogans hallucinants des années 60/70 : « zakisociaux », lutte finale, Germinal, front popu, etc. ; à pouffer de rire si ce n’était pas aussi triste.
Peuple inculte, attardé, qui mérite son sort, son chômage.
Les marins de l’Antiquité sur leurs esquifs chargés d’amphores devaient traverser par tous les temps entre la Corse et la Sardaigne, entre Bonifacio et Santa Teresa Gallura. Comme c’étaient des hommes qui croyaient aux dieux et qui redoutaient leur colère, ces rochers qui pouvaient devenir funestes portaient les noms de Charibde et Scylla. Il ne faut pas croire tout ce qui est écrit dans Wikipédia et notamment le détroit de Messine, je fais plus confiance à mon professeur de latin, paix à son âme.
Au moins, les marins de l’Antiquité n’étaient pas obligés de se faire avaler par les monstres Charybde ou Scylla, ils avaient une échappatoire, l’espoir de trouver le passage vers la haute mer, le soleil et la quiétude.
Tandis que nous, pauvres mortels de ce blog, abandonnés par Mary, nous avons eu le droit de voter aux dernières élections entre les chefs de l’UMP ou du PS, pas d’échappatoire possible. Personnellement, j’avais voté pour celui qui avait la plus belle femme car je ne me lassais pas de voir Carla marcher sur le tapis rouge.
@Xavier Nebout 3.4.16 – 12.14
Reprocher à Monsieur Bilger une retraite et des revenus = fruit d’une vie de travail c’est limite – mais c’est votre choix, je ne juge pas, je me contente de souligner – parce que là où votre commentaire est saugrenu, sans doute un oubli ? : dès l’instant où le pays serait ruiné, lui Monsieur Bilger comme tous les autres – même ceux qui ont un bas de laine sous leur matelas ahaha – perdraient tout… donc qui que nous soyons nous sommes tous intéressés par l’état du pays, ou nous le devrions !
@Garry Gaspary
« Je vous résume : lorsque le patron se plante, c’est l’ouvrier qui morfle, et lorsque l’entreprise redécolle, il n’y a que le PDG qui mérite d’en tirer un gros bénéfice »
Là vous faites dans le Mélenchon/Besancenot. Un conseil : pensez par vous-même et ne rabâchez pas, sans comprendre, ce que vous avez entendu dans des manifs. Le problème de la démagogie, c’est que tout le raisonnement est à reprendre à la base, cad depuis zéro.
@jlm@tous ceux qui sur ce blog prétendent avoir eu un don de double vue en 2012
« Pourquoi n’avez-vous pas communiqué votre science, et vos arguments surtout, à nous pauvres ignares qui ne pouvions imaginer tant de bassesses à venir ! C’est facile de venir dire après-coup comment les choses ont tourné ! Ces doctes de la politique nous diront sans doute que tel ou tel eût mieux réussi ! Mais alors qui d’autre avions-nous sous la main à droite comme à gauche ? »
C’est pourtant très simple : il suffisait d’écouter FH, premier secrétaire du PS pendant dix ans, sur les ondes radiophoniques ou à la petite lucarne pour prendre conscience de la nature du bonhomme, adepte des petites blagues et dispensateur de leçons de morale urbi et orbi…
@Denis Monod-Broca
« Quand Emmanuel Todd s’exprime, on a l’impression de respirer à nouveau »
Ce gars-là est capable de vous rendre neuneu. Et d’ailleurs, il a eu raison avant tout le monde. C’est d’ailleurs lui qui le dit.
Venez en province et vous respirerez à nouveau.
@Paul Duret | 04 avril 2016 à 10:40
Faut pas trop lui en vouloir à notre GG s’il n’est pas trop au courant de ce qui se passe dans les entreprises ; lui il est plutôt expert en christianisme, ses curés entrepreneurs et entreprenants.
Kss kss !
@ Marc GHINSBERG | 03 avril 2016 à 22:15
Vision comptable de la situation, le nez sur les chiffres.
Il reste à avoir une vison économique de la situation et au-delà une vision historique.
Sur ces deux niveaux économique et historique c’est la débâcle totale.
Le premier reniement, celui de la plus totale lâcheté, la soumission au pacte budgétaire que Hollande devait réécrire dès sa prise de fonction.
Il a accepté penaud les conditions de Merkel.
Une capitulation en rase campagne, comme à son habitude quand il rencontre une résistance supérieure à sa volonté qui est si faible.
À partir de ce moment tout était écrit, du recul historique de la France et de son rôle dans l’U.E.
Pour une fois je vais défendre Hollande, non pas parce que je trouve que ce soit un homme d’Etat digne de ce nom, mais parce qu’il représente exactement ce que les Français qui l’ont élu lui ont demandé d’être : socialiste désuet à la française, contre « la finance », ennemi « des riches » et de la richesse, protecteur des syndicats et des administrations, dépensier, étatiste, artisan de la synthèse entre Attali, Mélenchon, Besancenot, Laurent, Piketty, Aubry et cie.
Que pouvait-on attendre d’autre que des régulations à n’en plus finir, toujours plus de fonctionnaires, toujours plus de dettes, toujours plus d’impôt, toujours plus de chômage, toujours plus de propagande citoyenne-socialiste, toujours plus d’uniformisation, toujours plus de guerres, toujours plus de dégradation des villes – avec leur remplissage en HLM à marche forcée -, toujours moins d’argent pour la santé, pour l’enseignement, pour l’armée et la Défense, pour la police de proximité, pour l’entretien de notre patrimoine. Les électeurs de Hollande et la majorité des journalistes lui ont fait les yeux doux le plus longtemps qu’ils ont pu, de sorte qu’il a pu appliquer ses idées, et la France a pris un grand bain de normalitude à la française, c’est-à-dire un bain de socialisme à la française, exactement comme prévu. Et ça recommencera, pas plus tard que bientôt, parce que pardon de jouer les Cassandre, Juppé est aussi étatiste – et dépassé – que Hollande.
Nous sommes régulièrement ruinés par nos gouvernements successifs, imprégnés d’idéologie égalitaire et étatiste, répétant inlassablement les mêmes antiennes sur ce système « que le monde entier nous envie », et auquel « les Français sont très attachés » car nous sommes « généreux »; nous en sommes fiers, incapables de changer de credo, même quand nous voyons à quoi cela nous mène. Une partie de ceux qui nous gouvernent pensent que la réussite économique est secondaire au regard des bénéfices du tout-Etat. Bobos ou communistes, ils préfèrent que leurs enfants soient endettés et chômeurs mais socialistes, plutôt que de bien gagner leur vie dans un pays qui ne clame pas tous les jours les idéaux de la Révolution française, celle qui a écrasé la Convention et amené Robespierre. Nous ne sommes pas des boutiquiers comme disait Napoléon en parlant des Anglais, mais nos écoles de la République produisent des illettrés en masse et nous pourvoyons à la pauvreté en grand-messes des « Enfoirés » à la télé.
Pendant ce temps, nos cerveaux et nos entrepreneurs s’exilent par centaines de milliers, simplement pour pouvoir travailler. Peu importe, puisque nous en attirons d’autres, à qui notre école et nos institutions diverses enseigneront la démocratie à leur manière, on voit ce que ça donne avec le recul d’une génération. Qu’on ne nous dise pas que Hollande n’est pas socialiste, même s’il met des rustines pseudo-libérales sur le pneu crevé de toutes parts. C’est un vrai socialiste comme nous croyons les aimer. Mais c’est étrange, une fois à l’œuvre, l’incarnation du socialisme à la française révulse les socialistes – sans pour autant ébranler leur foi.
Il y a dans le pays des gens travailleurs, clairvoyants et raisonnables, et même chez certains socialistes. Mais pour l’instant, ils n’ont pas le vent en poupe. Et le pire c’est que nous voterons peut-être Juppé, faute de mieux.
@eileen
Vous transformez mon propos. Il n’est évidement pas de reprocher à M. Bilger de bénéficier d’une retraite et d’avoir des revenus, voire éventuellement d’être fortuné, mais de ne pas regretter d’avoir voté pour l’individu qui aura ruiné notre pays alors que lesdits revenus le mettent à l’abri de cette catastrophe.
En deux ans, Mitterrand avait causé la première partie de cette ruine, et nous ne nous en sommes jamais remis car ceux qui ont suivi n’ont pas eu le courrage politique nécessaire.
Avec la canaille politicarde que l’on se traîne depuis 2012, il est maintenant quasiment certain que nous ne rattraperons jamais ce qui a été perdu, car maintenant la concurrence internationale ne nous en laissera pas le loisir. Il nous faudrait une Thatcher pour seulement arrêter les dégâts – et on ne la voit pas venir sauf peut-être avec Hervé Mariton.
Or, cela, c’était prévisible avant 2012 ne serait-ce que parce que notre pays devait être le dernier pays socialiste de la planète.
@jlm
Je vous invite à vous abonner aux notes de l’Insee, ce conseil vaut, si je puis me permettre, pour Philippe Bilger, toujours et à juste titre à la recherche d’informations au plus près des faits.
« En parallèle, les prix de la consommation des ménages se stabilisent au quatrième trimestre 2015 (après -0,2 %). Le pouvoir d’achat ralentit donc (+0,4 % après +0,9 %). Sur l’ensemble de l’année 2015 en revanche, il accélère (+1,8 % après +1,1 %). Mesuré par unité de consommation pour le ramener à un niveau individuel, il croît de 1,3 % en 2015 après 0,7 % en 2014. »
http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=28
@Tipaza
Vous faites erreur. La France a obtenu à plusieurs reprises des délais pour rentrer dans la norme des fameux 3% de déficit des finances publiques par rapport au PIB.
Par ailleurs la politique de la BCE a été infléchie dans le sens souhaité par la France, contre ce que souhaitait l’Allemagne en 2012.
@Garry Gaspary
Emmanuel Macron s’est exprimé sur le sujet de la rémunération du PDG de PSA.
Incise à peine hors sujet :
Une fabuleuse réforme du code de procédure civile est advenue depuis le 11 mars : il s’agit d’une procédure simplifiée permettant à un huissier d’éditer un titre exécutoire pour le recouvrement de créances contractuelles inférieures à 4000 €.
Sauf qu’il faut que le débiteur soit d’accord, que s’il est d’accord, c’est un autre huissier qui doit faire exécuter, et le tout aux frais du créancier !
Moi, je dirais 5 ans de taule au planqué qui a pondu l’arrêté d’application.
@Frank Thomas
Heureux de vous voir défendre Louis XVI.
Son défaut a essentiellement été d’avoir été trop bon, et je suis de ce fait plus réservé sur sa vision politique, car il aurait dû prévoir que sa déchéance ferait infiniment plus de victimes que s’il avait par exemple laissé les hussards sabrer la petite foule de rustres à Varennes.
@ Paul Duret
Je ne vous parle ni de Mélenchon, ni de Besancenot, ni de manifs. Je vous parle de votre voiture. Lorsqu’elle est sortie d’usine, il y a sans doute eu un ouvrier dont le travail fut de bien fixer ses quatre roues. Si ce travail n’avait pas été fait, vous n’auriez pas pu rouler plus de 500m.
Pourtant, ce travail n’est pas socialement aussi bien reconnu que celui de C. Tavares. Et je ne comprends pas pourquoi.
Mais vous allez sûrement m’expliquer cela.
@ Jabiru | 04 avril 2016 à 09:26
« S’agissant du projet de loi El Khomry, les « dézingueurs » sont dans les deux camps avec le renfort de l’UNEF qui manipule la jeunesse étudiante. «
L’UNEF syndicat soi-disant apolitique alors qu’en fait il est l’émanation d’idéologies désuètes, a largement fait la démonstration de son incapacité à offrir des perspectives d’avenir aux étudiants, en particulier ceux qui se fourvoient dans des disciplines qui ne sont pas demandées sur le marché du travail.
Ce syndicat ne représente qu’une faible partie de la jeunesse étudiante et a fortiori pas du tout la jeunesse dans son ensemble.
Il se distingue par la personnalité particulièrement médiocre de ses présidents successifs, des étudiants qui au bout de dix ans à user leurs fonds de culotte à la fac n’ont réussi généralement qu’à obtenir laborieusement une licence dans un domaine qui n’a aucun débouché.
Comme le dit si bien Jean Ferrat dans sa chanson La Montage :
♪ Leur vie ils seront profs (*) ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne. ♫
(*) Oui j’ai mis profs au lieu de flics pour être plus en harmonie avec la réalité d’aujourd’hui. Les flics n’ayant pas toujours une vie de tout repos avec les manifs diverses et variées qui se multiplient depuis quelque temps.
Encore que prof ne soit pas toujours une vie de tout repos, en particulier dans les cités sensibles.
Les temps changent …
Nous avons eu l’Alpha, nous avons le Bêta, il ne manque plus que l’Oméga et se sera la totale pour tous les Français.
@Achille
Bravo pour le couplet qui sonne juste !
@Garry Gaspary 4.4.16 – 12.21
Vous avez parfaitement raison, il faut un ouvrier, une main humaine pour que les roues soient fixées… souvent par un robot, il ne faut donc pas oublier tout le travail en amont fait par des techniciens, des ingénieurs etc. pour que l’ouvrier presse la bonne manette vs des modes opératoires numérisés… et plus on monte dans la hiérarchie plus les décisions et les responsabilités sont importantes et lourdes de conséquences. La présence de l’ouvrier est certes utile mais sa valeur ajoutée de moins en moins importante, puisque ce sont des machines numériques qui réagissent, corrigent, stoppent et décident vs ce que les fonctions amont ont décidé.
Ceci dit, faire un rapport salaire Tavares vs celui d’un salarié est de la pure démagogie mais de bonne guerre syndicale… Quant à la justification du doublement du salaire de Tavares on est dans le registre de la morale… et mettre de la morale là où il n’y en a pas… à chacun la sienne ! Tavares a sauvé le groupe… pour l’instant, à revoir sur le long terme !
@Garry Gaspary
« Lorsqu’elle est sortie d’usine, il y a sans doute eu un ouvrier dont le travail fut de bien fixer ses quatre roues. Si ce travail n’avait pas été fait, vous n’auriez pas pu rouler plus de 500m.
Pourtant, ce travail n’est pas socialement aussi bien reconnu que celui de C. Tavares »
Normal, c’est un robot qui aujourd’hui serre les boulons… Essayez de faire un stage en usine, c’est assez profitable, j’y vis encore à soixante-sept balais.
Et puis Tavares met au point la stratégie qui permet aux ouvriers, cadres et commerciaux de continuer à produire et vendre : la valeur ajoutée est nettement supérieure au serrage de boulons, fût-ce à la clé dynamométrique.
Mais là on sort de l’idéologie ringarde pour affronter les faits.
@ Achille
Attention, je vous sens sur la pente glissante de la droitisation… vous allez terminer comme sylvain.
Bonjour
@ Denis Monod-Broca | 03 avril 2016 à 23:00
Quel que soit le degré d’engagement politique ou associatif de chacun d’entre nous, nous ne représentons malgré tout que 0,022 ppm du corps électoral ou 0,029 ppm des suffrages exprimés (6 mai 2012).
Par ailleurs, comme disait Maurras, « La république gouverne mal mais se défend bien »
Il en est de même pour cette clique de poly-tocards qui monopolise le pouvoir depuis effectivement 42 ans ; le seul hic, c’est que tous ces pitres sont prêt à détruire la France plutôt que de remettre en question leurs idéologies et leurs prébendes.
Alors effectivement, même s’il faut reconnaître que la tâche est difficile et qu’il est peut-être déjà trop tard, notre sens de l’honneur commande que nous agissions.
@ jlm | 04 avril 2016 à 09:17
« @tous ceux qui sur ce blog prétendent avoir eu un don de double vue en 2012 »
Point n’était besoin de voir double, que ce soit congénital ou quand j’ai trop bu : Hollande était le candidat socialiste présenté par le parti socialiste ; cela suffisait à certifier la catastrophe et les âneries en tous genres.
Sarkozy a trahi toutes ses promesses de 2007 et a trahi la France en s’asseyant sur le résultat du référendum de 2005 : il ne pouvait en aucun cas bénéficier de ma voix au deuxième tour, même si c’était le moins pire.
@Marc Ghinsberg
Les prix donnés du pouvoir d’achat (augmenté de si peu et pendant combien de temps !) sont-ils le signe stable d’une meilleure situation économique ? Et quelles en sont les causes : la baisse des prix du pétrole ou la politique du gouvernement ?
@caroff
Il est en partie vrai qu’en y prêtant attention… mais tous les micros étaient focalisés sur DSK et avant sur Madame Royal, sa grande force fut de se faire si petit et transparent… Mais vous ne répondez pas à ma deuxième question : qui d’autre ? à moins de défendre la candidature de Monsieur Sarkozy…
« Ce que je veux pour la France, ce n’est pas un pays de précarité où on viendrait abandonner nos règles sociales mais un pays capable de faire les mouvements, parce qu’il y a aussi du mouvement à donner pour être au rendez-vous de son avenir », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une visite d’entreprise à Boulogne-Billancourt. (Le Figaro)
Avouez que c’est aussi beau que du Eugène Sue ou du Alexandre Dumas.
Eux étaient payés à la ligne ou au mot, ils avaient une excuse, Hollande lui est payé à ne rien faire ou si peu que pas, il n’a aucune excuse pour s’exprimer ainsi.
Pour rester dans le style élyséen, je préciserais que l’avenir nous dira ce que sera le futur.
@Achille 4.4.16
Vous avez raison, sauf que la licence en quelque chose leur ouvre tout grand les portes de la mairie de Paris, ou d’ailleurs, comme ce fut le cas pour le très médiatique Bruno Julliard il y a quelques années, promu dès son arrivée adjoint au maire de Paris de l’époque.
@Lucile
Je vous trouve encore bien généreuse en disant que Hollande est socialiste. C’est lui attribuer des convictions alors que c’est avant tout un professionnel de la politique dont le métier est dès lors de « faire le plus de fric possible » en faisant de la politique.
A la sortie, il va cumuler un revenu scandaleux de retraites et avantages divers, à moins que cela soit remis en cause par l’opinion publique.
J’ai eu le grand tort de regarder la série « Le Baron Noir » et déjà qu’à force d’observer les politiques chaque jour qui passe je suis complètement désabusée devant leur spectacle, je doute encore plus, ayant acquis la certitude que cette caste (presqu’entièrement) pense d’abord à son pouvoir, son ambition, sa « pomme » pour être trivial, mais bien peu aux Français et à leur avenir. Ils colmatent les brèches sous la pression de l’opinion ou des manifs, laissant aux suivants le soin de gérer ou de changer les choses.
Contrairement à Philippe Bilger, je n’ai pas voté François Hollande et au moins je ne me sens pas responsable d’avoir fait élire ce Président.
Après près de quarante ans de cette gestion et de ce laxisme, nous pouvons constater le délitement d’à peu près tout. Tant que l’économie était à peu près au rendez-vous, les choses étaient plus ou moins camouflées, maintenant avec la crise, l’Europe au bord de l’implosion, l’arrivée de milliers de migrants, le château de cartes s’effondre. Le réveil est difficile.
M. Urvoas, nouvellement installé à la Chancellerie, dénonce l’indigence des moyens de son ministère, après que nous avons entendu des profs se plaindre des nouveaux programmes, des nouveaux rythmes scolaires, du manque de moyens, etc. Nous savons aussi que nos forces de police ou nos services hospitaliers travaillent dur, effectuent des milliers d’heures supplémentaires avec des moyens de plus en plus réduits. Bref une bérézina des services publics, tandis que nos ex-régions dépensaient sans compter l’argent des contribuables pour le bon plaisir des élus.
Enfin, côté société, des langues commencent à se délier, des intellectuels, écrivains, journalistes, de toutes parts commencent à s’interroger particulièrement sur le multiculturalisme, le communautarisme que nos politiques ont laissé proliféré par confort et pour leur tranquillité, non seulement sans se poser de questions mais pire, en nous trouvant des arguments pour glorifier la chance qui nous arrivait. Ainsi, aujourd’hui dans « LeFigaro.fr », Jacques Julliard « médite » sur le vivre ensemble.
Mais tant d’autres entr’ouvrent les yeux depuis quelques mois surtout.
A mon sens, tout n’est pas perdu, il suffirait d’un nouveau Président plus charismatique, moins narcissique, moins médiatique, qui soit élu pour changer de cap et de vision de notre société et qu’il donne, en tout début de mandat, un grand coup de pied dans la fourmilière. Qui ait un sens des vraies valeurs et travaille au changement, aux réformes réfléchies et cohérentes avant de les présenter avec conviction et pédagogie, sans venir tous les jours à la télé nous épater avec des mots sans que les actes suivent. Un frein à la démagogie et enfin en écoutant, à minima au moins, les Français.
Malgré le doute qui est le mien, le rêve est permis et j’espère un tout petit peu qu’il existe encore des hommes et des femmes intègres qui pourraient avoir comme objectif d’aimer la France, tout simplement mais aussi d’influencer nos voisins européens sur bien des sujets et de créer une dynamique dans l’U.E. pour faire bloc face aux autres puissances… ce dont on nous bassine depuis quarante ans ou plus, sans que rien ne change.
Qu’il s’agisse de la déchéance de nationalité ou de la loi El Khomri, deux lois récentes qui ont fait l’objet de rejet par une grande partie des Français, ce n’est pas tant parce qu’elles ne sont pas nécessaires mais c’est parce qu’elles sont mal ficelées, mal présentées, parce que le seul but de ceux qui gouvernent est de plaire au plus grand nombre et du coup ils ne plaisent à personne.
2017, c’est demain, il serait temps de voir un candidat qui nous plaise… or, plus les jours passent…
Afin de nous extraire du travers bien français qui est l’analyse de la situation politique immédiate et à CT, ainsi que l’esprit partisan voire sectaire qui en découle, je me permets de conseiller à tous les commentateurs de ce blog d’aller lire le dernier article du colonel Michel Goya :
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2014/09/apocalypse-bientot.html
Les esprits chagrins trouveront que ces analyses flirtent avec le gaullisme (style du général et non de ses prétendus successeurs) voire pire avec ce « ringard » de Chevènement. De plus de quoi se mêle ce colonel, les militaires ne peuvent avoir une certaine compétence que dans leur domaine initial !…
@ Paul Duret
Todd a annoncé, dans les années 70 je crois, que l’URSS allait vers l’écroulement. C’est vérifiable dans le bouquin où c’est écrit.
L’URSS s’est écroulée, c’est vérifiable aussi. Non ?
Cela dit, vous pouvez préférer menteries et illusions, celles des promoteurs de l’euro par exemple.
Aux socialistes de tout poil et autres jeunes couillons qui braillent dans la rue : ne pouvez-vous vraiment pas comprendre que plus on protège les salariés, moins les patrons embauchent ?
Avant que de s’occuper d’idéaux et de politique, remettons-nous au travail, j’ose espérer le travail qui libère.
Nous en sommes loin, et pourtant quand tout fonctionne le social suit de fait. L’insertion se fait par cette volonté à toute épreuve de bâtir, de construire, aujourd’hui nous sommes dirigés par des comptables sans imagination, forcément anesthésiés par ces écoles de l’entre-soi qui sont complètement déconnectées d’une vision à venir, ces écoles véritables cimetières de la création et nous sommes dirigés par ces élites !
Quelle ne fut pas ma stupéfaction il y a bien quelques années de cela de découvrir qu’il fallait faire venir de Suède des qualités d’acier spécifiques… Le coût du travail n’ a rien à voir là-dedans, c’était à prendre ou à laisser.
On nous vend des sornettes au plus haut niveau, que je sache la protection sociale dans ce pays est aussi un modèle du genre.
Nos dirigeants n’ont qu’un tiroir caisse devant leurs yeux, FH de dire qu’avec « 4000 € on était riches. » Par contre ses pensions de retraite mises en cause pour un montant pharamineux, rien de plus normal pour lui, et nous de gober tout cela.
Par défaut nous allons revoter, vu l’aspect désastreux des courbes diverses il semble que nous soyons plus sur un toboggan que sur un téléphérique. Pour son cadeau de départ ses collaborateurs devraient offrir à notre Président le livre de Louis Lachenal, on en fera peut-être, sinon un audacieux alpiniste, un bon sherpa, à l’ENA il est vrai il n’y a que des escaliers à monter ou descendre.
@Garry Gaspary
« Pourtant, ce travail (celui des ouvriers de Peugeot) n’est pas socialement aussi bien reconnu que celui de C. Tavares. Et je ne comprends pas pourquoi »
Il se trouve que je roule en Peugeot depuis pas mal d’années. Et je suis très reconnaissant à tous ceux qui ont contribué à faire en sorte que cette entreprise, qui fabrique largement en France, relève la tête.
Le précédent Président ayant conduit cette société vers l’échec a été viré et remplacé par C.Tavares qui pour l’instant réussit plutôt bien.
Ce n’est pas comme en politique; une entreprise privée se doit de nommer à sa tête un bon dirigeant. Quand Anne Lauvergeon a été nommée à la tête d’Areva (entreprise plutôt publique) et qu’elle a perduré malgré ses erreurs, cela a entraîné des milliers de licenciements et des milliards de dette. Idem pour EDF, la SNCM, la SNCF…
mais je m’égare.
Tous ceux qui ont essayé le nivellement des salaires se sont plantés (que ce soit en URSS, en Chine ou à Cuba). Je ne connais pas votre profession mais je pense que si vous en avez l’occasion, vous essayez de négocier votre salaire au mieux. Donc, oui aux écarts de salaire justifiés par le service rendu.
Il faut raison garder, les chiffres de Michel Sapin ne veulent rien dire, un déficit ponctuel cela se travaille, la dette est à 2200 milliards € et on nous ferait croire qu’il est Napoléon à Austerlitz sous un soleil radieux.
Faut-il lui rappeler que nous sommes derrière l’Angleterre et que si l’Italie cumulait ses produits parallèles elle serait devant nous ?
En terme de robots pour 130 détenus en Allemagne, l’Italie en possède 70 et la France 30.
Un peu de pudeur et d’humilité ferait le plus grand bien à monsieur Sapin, avant de chanter cocorico qu’il aille voir les poulaillers voisins.
Avec un pétrole au plus bas et des hausses tous azimuts on devrait lui demander des comptes, comment n’a-t-on pas pu faire mieux que le résultat annoncé, avant de se gargariser, qu’il nous explique pourquoi.
Qu’il nous explique pourquoi aussi le chômage a explosé avec les derniers chiffres, bien sûr demain sera meilleur et après-demain aussi.
Utiliser des résultats aussi minimes est contre-productif, parler de déficit réduit quand la pauvreté s’envole est d’une incohérence totale. Cela ne trompe personne et surtout pas ceux qui sont le plus touchés, cette fois-ci les élections vont être terribles en termes de résultats pour le PS, ils pourront se rassurer en se disant que tout va très bien madame la marquise, le déficit des voix a encore baissé.
@ sbriglia | 04 avril 2016 à 13:53
« Attention, je vous sens sur la pente glissante de la droitisation… vous allez terminer comme sylvain. »
C’est vrai que j’ai définitivement abandonné le registre de la gauche bobo à la morale bon marché. Mais de là à me retrouver dans une manif aux côtés de sylvain, je crois que ce n’est pas pour tout de suite.
@Denis Monod-Broca | 04 avril 2016 à 16:45
« Todd a annoncé, dans les années 70 je crois, que l’URSS allait vers l’écroulement. C’est vérifiable dans le bouquin où c’est écrit. L’URSS s’est écroulée, c’est vérifiable aussi. Non ? Cela dit, vous pouvez préférer menteries et illusions, celles des promoteurs de l’euro par exemple. »
Ben alors, quoi ? où est le blème ? dans les années 70, n’importe quel crétin qui a eu affaire à ces bolchéviques syndicalistes ou apparatchiks soviétisés en entreprises/usines ou même dans son voisinage pouvait prédire que ça n’allait pas durer comme les impôts ; même les intellos marxistes staliniens de l’époque prenaient plaisir à se faire dégoûter de tout le monde : sectaires haineux violents menaçants, on les regardait s’autodétruire avec délectation.
@Achille | 04 avril 2016 à 21:29
« …une manif aux côtés de sylvain »
Moi dans une manif ? Je laisse ça à tous ces crétins suivistes, à tous ces troupeaux de veaux vaches cochons couvées, braire comme des gronânes dans les rues, à tous ces moutons qui refusent de se faire tondre mais qui seront tondus quand même ; « bêêêêe meuuuhh hihanhihan » ; vous me voyez participer à ces spectacles lamentables que nous offrent tous ces débiles ?
Vous me sous-estimez mon cher !
@ Achille | 04 avril 2016 à 12:44
Être prof est bien plus fatigant que d’être tranquille à un bureau, même si les élèves sont normalement calmes. Il y a la pression constante du réel, c’est un travail opérationnel. Idem pour ceux qui distribuent l’eau ou l’électricité.
De manière similaire, dans les institutions financières qui opèrent en bourse, les gens qui travaillent en « production » sont soumis à un stress plus intense que les fonctionnels qui les entourent.
La distinction est moins entre privé et public qu’entre opérationnels et fonctionnels. Mais il faut bien sacrifier aux clichés, qu’on soit Ferrat ou pas.
@Alex paulista | 04 avril 2016 à 23:27
Le stress d’un enseignant n’est quand même pas comparable à celui d’un aiguilleur du ciel de Roissy-Charles-de-Gaulle ou d’un trader de la Société générale. Faut pas non plus exagérer.
Le principal stress d’un professeur est essentiellement lié au comportement de ses élèves. Il suffit de deux ou trois énergumènes particulièrement excités qui perturbent la classe pour qu’un enseignant pète les plombs.
Pour le reste, il n’y a guère de difficultés particulières si l’enseignant maîtrise bien sa matière et bien sûr s’il sait intéresser ses élèves à ses cours. La pédagogie fait partie du métier.
Dans toute profession il y a une partie opérationnelle (l’activité professionnelle proprement dite) et une autre fonctionnelle (la paperasse qui l’accompagne) et qui en fonction des métiers prend plus ou moins de temps.
@ Marc GHINSBERG
Plus E. Macron s’exprime, moins je comprends ce qu’il raconte.
@ sbriglia
C. Tavares méritera un salaire plus élevé que celui de l’ouvrier PSA le jour où il aura réussi à développer une stratégie qui permette de vendre une voiture dont chacune des roues choisit un chemin qui lui est propre au bout de 500m.
En attendant, je ne vois rien qui puisse vous permettre d’affirmer que la valeur ajoutée par C. Tavares est supérieure à celle d’un ouvrier qui fixe les roues d’une voiture.
@ Paul Duret
Je ne suis pas en train de vous dire que C. Tavares est un mauvais dirigeant, je vous demande de m’expliquer pour quelle raison un bon dirigeant doit être mieux payé qu’un bon ouvrier, puisque vous avez, selon vos propres dires, contrairement à moi réfléchi à la question.
Et je ne suis pas pour le nivellement des salaires, je suis pour la distribution équitable des profits d’une entreprise entre ses salariés. Accessoirement, je suis donc aussi pour que la richesse créée en France circule notamment en France plutôt que d’être planquée en Suisse.
« …une stratégie qui permette de vendre une voiture dont chacune des roues choisit un chemin qui lui est propre au bout de 500m. »
Pour franchir le mur du çon ?
Vous arrive-t-il de vous relire ?
On vous retrouverait « dispersé façon puzzle » avec un tel engin !
C. Tavares a la responsabilité de maintenir voire développer un chiffre d’affaires de quelque 58 milliards d’euros, augmenter ses parts de marché et fournir du travail pour quelque >180 000 salariés, dont >80 000 en France.
Le salarié a lui la responsabilité – chaque jour durant un horaire légal – d’exécuter un travail selon des modes opératoires, des processes et des procédures à suivre.
C’est ce qui explique la différence de salaire, mais ne justifie pas le doublement d’un salaire vs des résultats sur une seule année : à revoir d’ici à cinq ans !
FH et le ballon rond, comme si l’unité nationale en dépendait, décidément il restera dans les mémoire le « Moi je »… n’ai rien fait.
Etriqué du costume, comme il aura été de sa vision, je n’en reviens toujours pas que les médias en aient fait un stratège doublé d’un Vladimir bis.
Pitoyable Président qui n’a pas honte de nommer ministre un homme qui ne paye pas ses contraventions !
Pitoyable pays qui a élu une telle incompétence !
Il ne nous manque plus qu’elle ! S. Royal qui veut transformer Fessenheim en usine Tesla.
Quand on sait le fiasco, la gabegie, l’argent jeté par les fenêtres pour sa voiture électrique… Tous aux abris et sortez vos chéquiers !
Encore un illuminé qui a dû vendre ce projet à une rêveuse qui jongle avec nos millions comme si elle jouait au Loto.
Heureusement Macron a quand même insisté sur « l’investissement productif ». C’est bien un langage de bobo que de se soûler avec des mots tels que Tesla, vivement qu’elle retourne dans ses réunions de fédération plutôt que de s’occuper d’un avenir technique où elle n’ a pas compris grand-chose.
Les contribuables du Poitou et des Charentes vont ressentir la douleur d’une facture concoctée par une aventurière de la politique qui n’a vécu que de cela toute sa vie et c’est bien là que le bât blesse.
Cumul, cumul, cumul, c’est la perdition d’un Etat et le vieillissement assuré de toute une pensée toujours dépassée.
L’exemple de ces jeunes en culottes courtes qui ont résolu en 23 minutes ce que nos hauts fonctionnaires donnaient en plusieurs jours dans le cadre d’une séance de numérique liée à la fiscalité.
Vite du sang nouveau et sortons tous ces incompétents de sièges qui ne supportent plus la médiocrité, « récupérons les talents » a dit Macron, elle a dû avoir les oreilles qui ont sifflé notre Ségo usée jusqu’à la trame.
@ sbriglia
On vous retrouverait « dispersé façon puzzle » avec un tel engin !
Hum…
Engin qui ressemble à s’y méprendre à une voiture dont les roues n’auraient pas été fixées.
En gros, vous nous dites maintenant que C. Tavares est incapable d’ajouter la moindre valeur à une Peugeot si l’ouvrier qui fixe ses roues n’a pas fait son travail.
Je vous repose donc ma question : dans ces conditions, pourquoi y a-t-il différence de salaire ?
@ eileen
Que l’emploi d’un dirigeant dans une entreprise ne soit pas identique à celui d’un ouvrier n’explique en rien la différence de salaire.
De la même façon que l’ouvrier dispose d’un outil pour effectuer sa tâche au mieux, le dirigeant dispose de toute l’organisation de l’entreprise PSA pour effectuer la sienne. Sans son outil, l’ampleur de la tâche et la responsabilité de l’ouvrier – soit fixer des roues de voiture à mains nues – seraient énormes, c’est ainsi l’imparfaite prise en compte du formidable outil qu’est l’organisation d’une grande entreprise qui vous donne l’illusion que la tâche et la responsabilité d’un dirigeant sont bien plus grandes que celles d’un ouvrier.
La différence d’emploi ne doit donc pas masquer la définition même du travail qui seule peut (ou devrait) être prise en compte pour le calcul d’un salaire : le temps consacré à l’utilisation d’un outil dans le but de produire.
Inoxydable et inoubliable DSK, comme à l’accoutumée pris dans la tourmente de Panama papers, au moins lui fait dans le spectaculaire, animé d’un vertigineux projet, d’être de tous les coups souvent foireux, on l’a échappé belle !
« De Charybde en Hollande… » (PB)
On a envie d’ écrire « …en Thévenoud… »
Quand donc notre République et ses citoyens vont-ils se débarrasser de ces nuisibles ? Il n’aurait pas reçu les factures de la cantine… on croit rêver !
Invité sur les plateaux il nous ferait sortir les mouchoirs, où est passé cette transparence exemplaire chère à notre godilleur ?
Tout est raté, tout est à revoir, vivement demain, pourvu que les votes eux soient exemplaires.
Et de nous expliquer qu’il travaille pour nous, décidément un trou de souris sera toujours trop grand pour ces pusillanimes repus.
Emmanuel Macron, ni gauche, ni droite, bien au contraire…
Emmanuel Macron, ni gauche, ni droite, mais plutôt de drauche…
@ Garry Gaspary | 06 avril 2016 à 08:22
Le patron est payé plus cher parce qu’il y en a peu qui sauraient faire son job. C’est comme quand on fait une galette des rois : le sucre est aussi important que les pignes dans la frangipane, mais on en trouve partout donc c’est moins cher.
@ Achille | 05 avril 2016 à 08:08
Le stress d’un enseignant ou d’un pilote est tout à fait comparable à celui d’un trader. D’ailleurs c’est heureux, parce que ce que je lui confie est plus important pour moi que mon compte en banque. Et il doit rendre compte aux parents, alors que le trader ne fait perdre de l’argent qu’à des entités abstraites. C’est psychologiquement beaucoup plus gérable.
@ Alex paulista
Un piètre acteur a réussi à être un (bon, vous diraient certains…) président des USA. Je pense que le savoir-faire d’un dirigeant est beaucoup plus simple à acquérir que vous ne l’affirmez.
Cependant, je ne peux effectivement pas généraliser cette proposition à, disons, un ingénieur qui détient un savoir-faire réellement exceptionnel.
Mais ce que l’on sait agrandit notre individualité, nous ouvre à un monde que jamais l’inculte n’apercevra.
C’est donc individuellement que le métier d’ingénieur est plus enrichissant que le métier d’ouvrier. Mais, socialement, leur travail respectif est également important, il doit donc être également rémunéré.
@ Garry Gaspary | 08 avril 2016 à 09:37
« Mais, socialement, leur travail respectif est également important, il doit donc être également rémunéré. »
Sophisme !
Le travail de chacun est également important, c’est la condition pour qu’une société soit harmonieuse, mais les fonctions ne sont pas interchangeables.
Prenons l’exemple d’un pays non christianisé, qui doit vous être cher par conséquent : la Chine de Mao au temps de la Révolution culturelle.
Des professeurs d’université furent envoyés à la campagne pour devenir des ouvriers agricoles dans le cadre de leur rééducation politique.
Ils devinrent de bons ouvriers.
Aucun ouvrier agricole n’est venu les remplacer dans leurs laboratoires ou dans les amphis.
Quand cette folie de révolution fut passée, ceux qui étaient devenus des ouvriers agricoles à l’insu de leur plein gré redevinrent de bons universitaires.
Aucun ouvrier agricole n’est devenu universitaire après cette révolution.
La compétence, et encore moins l’intelligence ne se décrètent par des décisions politiques.
Par contre, ce qui est vrai, c’est que le différentiel de salaire qui traduit le différentiel de spécialisation de la fonction ne doit pas être extravagant comme on le voit avec les PDG de certaines sociétés.
Simple question de morale ou mieux de dignité pour les uns comme pour les autres !!
@ Tipaza
Vous devriez éviter de qualifier une citation de sophisme pour ensuite la confirmer juste après…
Je n’ai jamais dit que les fonctions étaient interchangeables, j’ai dit, au pire, que l’ouvrier était capable de devenir dirigeant d’entreprise (il y a d’ailleurs bon nombre d’ouvriers qui le deviennent, parfois même ils ont la double casquette) mais j’ai concédé que cela découlait du peu de savoir-faire nécessaire pour être dirigeant, et que cette transfonctionnalité ne pouvait être généralisée.
Par contre, j’affirme que les différences de salaires n’ont rien à voir avec les différences d’emploi ou de métier puisque la société ne peut reconnaître qu’être ouvrier vaut plus qu’être ingénieur, étant donné que le travail de l’ouvrier est aussi important pour elle que celui de l’ingénieur. Par contre, la reconnaissance de cette différence de valeur appartient au domaine individuel. En l’occurrence, si l’Etat chinois n’avait pas obligé les intellectuels à devenir des ouvriers, je doute que, dans l’ensemble (et je dis bien dans l’ensemble, car l’inhumanité des régimes communistes se situe dans la négation totale de la liberté individuelle qui fait que c’est l’Etat qui décide par planification économique qui doit être ingénieur et qui doit être ouvrier, alors que des ingénieurs peuvent aussi volontairement finir éleveurs de chèvres dans le Larzac, ou des philosophes ouvrières à la chaîne…), ils auraient volontairement choisi d’abandonner leur première fonction pour la deuxième, y compris à salaire égal… Autrement dit, certains emplois étant enrichissants par eux-mêmes, il n’y a aucune raison d’ajouter un surplus de rémunération pour les voir occupés.