Comment faire son âge ?

Si la jeunesse est un défaut, on s’en corrige vite, a écrit Goethe.

Je me souviens de cet âge au sujet duquel je n’aurais pas été aussi pessimiste que Paul Nizan mais qui, malgré une mère admirable et une fratrie infiniment aimée, m’a semblé une épreuve à traverser plus qu’un printemps sans nuage. Une difficulté d’être plus qu’une joie de vivre.

Combien de fois, comme tant d’adolescents d’aujourd’hui, entendant qu’on me donnait moins que mon âge avec cette aimable condescendance des aînés : comme il fait jeune !, je m’étais senti presque humilié, impatient en tout cas de rejoindre ce territoire que j’imaginais alors absurdement désirable : celui des adultes. Contre celui de l’enfance fragile, timide et trop souvent au bord des larmes.

Bien sûr cela m’a quitté, et à vrai dire, le propre de l’intense bonheur – celui que je connais et partage sur tous les plans – est précisément et très banalement de faire oublier que le temps passe, en nous persuadant au contraire que loin d’être un ennemi, il représente à tout instant une espérance, le creuset des projets et le terreau de l’action, le prélude délicieux et à chaque seconde renouvelé de l’avenir.

Il n’empêche.

Sauf à être un obtus enfermé dans sa finitude sans jamais questionner même fugacement notre condition mortelle à la fois exaltante et atteinte en plein coeur par la morsure de la fin, il est presque doux de s’interroger. De marcher en compagnie de cet allié encombrant mais si consubstantiel à notre destin d’homme que ce serait se mutiler que de le rejeter : qui nous interpelle pour nous inciter à faire de notre existence une tension, une ascension, une allure, une victoire en oubliant la défaite finale.

A l’occasion de mon récent anniversaire, j’y ai beaucoup songé et, l’inévitable choc vite dissipé, je n’ai plus eu d’autre souci que de trouver ce qui pourrait ressembler à ma manière d’inventer cet âge qui m’était offert et qui appelait une humanité digne de lui.

D’abord échapper à mon adversaire de plus en plus détesté : le jeunisme. Cette fuite éperdue du naturel. Cette volonté obsessionnelle de s’égarer sur des chemins vous rendant ridicules à force de fausse juvénilité. Cette complaisance esthétique à l’égard de soi, conduisant chaque jour à se préoccuper de son apparence, de son visage, de la couleur de ses cheveux, à se prendre pour objet d’étude et à venir sans cesse ajouter au naturel de la peau, des mains, du cou, du corps.

J’ai toujours été fasciné par la dose de vanité qu’il fallait avoir pour tenter de détourner artificiellement le cours du temps ou même pour s’orner de manière superfétatoire. Il m’a toujours semblé dérisoire et presque puéril de s’efforcer d’aller, sur le plan esthétique, au-delà du soi correct et décent. On va sombrer à force de se contempler pour l’insignifiant en se perdant pour l’essentiel.

Puis il y a cette durable discordance dont j’ai subi les effets, notamment durant ma carrière judiciaire, entre la réalité de l’âge et l’âge de sa réalité.

On peut certes considérer que c’est une grande chance d’avoir un esprit, un comportement, une psychologie et une pensée indépendants du poids des années qui objectivement est le vôtre. Sans l’ombre d’une affectation, vous pouvez manifester une totale indifférence à l’égard du cours du temps, mais votre statut officiel s’évalue avec l’âge et tout ce qu’il entraîne avec lui de corseté, d’empesé et de conventionnel. Vous demeurez pourtant sans effort dans la fraîcheur de l’enthousiasme, l’incandescence de la passion et le caractère atypique d’une nature obstinément fidèle à son essence.

Ce précipice entre l’avancée de l’âge et la jeunesse intrinsèque manifestée par mille signes tangibles, positifs ou agaçants, est une donnée contre laquelle on ne peut rien.

Mais comme certains répugnent parfois à ce type d’attitude, ont du mal à cohabiter avec ce type d’êtres ! Pour la plupart de ceux que j’ai côtoyés dans mes univers professionnels, la passion était déjà une faute de goût mais, bien plus grave était le hiatus entre ce qu’il aurait fallu montrer et la réalité de ce qui était présenté. Les regards de réprobation et les jugements impitoyables des adultes sûrs de leur âge accablant et des devoirs qu’il imposait face aux élans d’une personnalité qui ne parvenait pas à vivre son âge et n’avait pas envie, pour complaire, de courir à sa recherche.

Il m’aurait fallu « faire vieux » sur tous les registres. Avec une conception de la vieillesse singulièrement rance et étriquée. Il m’est arrivé brièvement de regretter de n’avoir pas un rapport convenu avec mon âge à toutes ses étapes mais heureusement cela m’a passé.

Je dirais, pour contredire et paraphraser Nizan, que le mien est le plus bel âge de la vie.

Surtout, cela est resté en moi comme une évidence, une conduite de vie, une exigence. Il y a des défis plus médiocres.

« Finalement, il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes ». C’est de Jacques Brel.

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  1. Alex paulista

    Vous mélangez deux aspects bien différents : la métaphysique de notre condition mortelle, et le jeu d’acteur que chacun se joue.
    Alain, dans de nombreux propos, parlait de ces rôles que l’on se récite. Sur le plan politique, pour lui, chaque parti avait trouvé son personnage. On le constate encore chez les communistes qui – même khâgneux – adoptent un phrasé caractéristique. Les socialistes, eux, campent toujours l’intellectuel qui regarde toutes les choses de tellement loin…
    Enfin, plus proche de ce que vous décrivez dans votre billet, il décrivait comment chaque profession avait ses codes, ses déguisements. Quand le juge enfile son hermine, il commence sa représentation, il donne à voir ce que lui et son audience espèrent.
    En somme, ce que vous voyez comme marque de sérieux et d’âge est le comble de la puérilité.
    Le philosophe normand nous rappelle ailleurs que les Dieux d’Homère s’amusaient à tester les hommes en se déguisant en pauvres et en mendiants. C’est là que se trouve la solution. Se détacher des codes, s’affranchir du costume n’est que le premier pas. Ensuite il faut savoir débusquer chez l’autre l’enfant qui se trouve derrière le masque.
    Savoir porter un regard bienveillant mais insistant, qui dit « je t’ai reconnu ».

  2. J’ai franchi le cap des 70 printemps dix-huit mois avant vous. Ca m’a fait un choc sur le moment car bien sûr, on pense au fait que ça ne va pas durer aussi longtemps.
    Heureusement ce petit malaise s’est vite estompé. L’essentiel étant de rester jeune dans sa tête et de ne pas sombrer dans l’idée que l’on est « tombé » en retraite. Et c’est la raison pour laquelle je continue à œuvrer à mi-temps afin de me rendre utile auprès de mes concitoyens mais aussi pour faire fonctionner les boyaux de ma tête pour ne pas qu’ils s’engourdissent.
    Et pour le reste Inch Allah !

  3. Bonjour Philippe Bilger,
    « Sauf à être un obtus enfermé dans sa finitude sans jamais laisser le trouble vous envahir, sans questionner même fugacement notre condition mortelle à la fois enivrante, exaltante mais atteinte en plein coeur par la morsure de la fin puisqu’elle est vouée à jouir de l’intensité des jours en faisant fi de l’épée de Damoclès pesant inéluctablement sur elle, il est presque doux de s’interroger. »
    Ouah cette phrase longue, on dirait du Proust !
    Ceci étant, votre réflexion sur l’âge, nous l’avons tous, en particulier lors des anniversaires où l’on change de décennie.
    Bon, passer de 29 à 30 ans n’est pas franchement traumatisant ; de 39 à 40 pas trop non plus. Mais c’est arrivé à cinquante ans (le demi-siècle) que l’on se dit que l’on a franchi un cap.
    Ensuite, on finit par se résigner. Lorsqu’on se regarde dans la glace, nous voyons notre visage perdre sa fraîcheur inexorablement, notre pas devient moins souple, notre corps nous trahit dès qu’il faut faire un effort un peu soutenu. Bref on est « vieux ».
    Heureusement reste l’acquis, l’expérience accumulée tout au long de notre parcours professionnel, mais aussi au cours de notre vie de tous les jours. Tout cela constitue une richesse qui ne cesse de croître et de prospérer tant que nous nous astreignons à une activité et entretenons des relations avec notre entourage.
    La vieillesse nous permet d’avoir le temps qui nous a manqué dans la vie active.
    Finalement c’est merveilleux la vieillesse… dommage que ça finisse si mal, comme disait François Mauriac.

  4. sbriglia, qui se moque d'atteindre 77 car il a lu tout Tintin déjà

    Cela commence comme du Proust (« Longtemps je me suis senti trop jeune ») se poursuit comme du Marot (« Plus ne suis ce que j’ai été ») et s’achève comme du Zweig, dans une nostalgie faussement mortifère…
    Sonate d’automne, mon cœur mis à nu, comme il faut du courage pour se dévoiler ainsi pour l’homme que vous fûtes, pour l’homme que vous êtes…

  5. oursivi@sbrigliasaittoutmaisdirarien

    l’homme que vous fûtes, pour l’homme que vous êtes…
    Rédigé par : sbriglia, qui se moque d’atteindre 77 car il a lu tout Tintin déjà | 09 septembre 2013 à 16:54
    Et rien pour l’arbre qu’il sera (et que serons tous) ?
    Bon, « lu tout Tintin », on va vérifier cela et pas plus tard que maintenant.
    Donnez-nous sans aller consulter une certaine « affaire Tournesol » les quelques prénoms de l’aimable Italien qui prend nos deux héros fétiches en stop ?
    Allez, j’attends.
    AO

  6. Cactus@oursivi@sbriglia

    Permettez-moi de faire juste une petite proposition : « A l’occasion de mon récent anniversaire, j’y ai beaucoup songé et, l’inévitable choc vite dissipé, je n’ai plus eu d’autre souci que de trouver ce qui pourrait ressembler à ma manière d’inventer cet âge qui m’était offert et qui, pour être à mon sens singulier, appelait une humanité digne de lui. » écrivez-vous, Philippe Bilger.
    Je ne vois qu’une réponse : « le micro-ondes de choc !! » A l’époque de Jean-Christophe Averty ce fut la moulinette, aujourd’hui bien dépassée sous Azerty, non ?
    (Sinon, comme sbriglia, j’ai lu tout Tintin, monsieur oursivi et je vais vous répondre à sa place : « oui, il peut le dire ! » Je vous la baille belle, j’espère !!)

  7. Pour ne paraphraser ni vous-même, ni les commentateurs, je n’aborderai que deux ou trois points.
    Tout d’abord, le TEMPS. Les physiciens vous diront qu’il n’existe pas, que c’est une commodité, un artifice pour réaliser les calculs mathématiques. De fait, s’il est un élément continu, nous le marquons de manière discontinue pour bien le matérialiser et le compter. C’est donc une des dimensions que nous utilisons mais qui, physiquement, n’a pas d’existence.
    Et pourtant, pour nous simples avortons de notre Terre-Mère, il existe bel et bien et le voyons fuir… inexorablement. Mais aussi, en ce sens, l’âge que nous comptons n’a au fond que peu d’importance, sauf le rappel des anniversaires, heureux quand on est jeune, pour d’autres moins dès lors que les années commencent à s’accumuler ! L’important reste la manière dont on l’aborde et surtout si l’on se polarise sur les décennies.
    Au fond, l’âge est avant tout ce que nous en faisons. Seul le vieillissement de notre corps est perceptible, le cerveau continuant de réaliser ses fonctions, tant de contrôle physiologique du corps que cognitives. Jusqu’à ce que les dégradations entraînent une disparition inéluctable.
    Reste l’aspect social ou sociétal, que vous évoquez.
    Je vous rejoins dans la dénonciation du jeunisme cultivé par notre société. Comme vous, j’appartiens à ces générations dont la majorité était fixée à vingt et un ans et, circonstances aidant (deuxième guerre mondiale pour les plus anciens, guerres d’Indochine et d’Algérie pour ce qui me concerne), la maturité était bien plus vite atteinte avec toujours en point de mire le désir d’être enfin adulte, responsable de soi et voler de ses propres ailes.
    Les mots avaient alors un sens : un homme jeune, donc adulte, n’était pas un jeune homme, une jeune fille n’était pas une fillette non plus qu’une femme…
    Notre société post-soixante-huitarde a fabriqué une série de générations d’adolescents attardés, et ce que vous décrivez du jeunisme n’est au fond que cette erreur sociétale. Il est vrai que pour former des acheteurs c’est plus important que de former des citoyens critiques ! Pour le plus grand bénéfice des financiers trans-nationaux…
    Enfin, le but ultime d’une existence : la mort. Notre société l’a évacuée pour en aseptiser le déroulement « harmonieux » de la vie sociale. Toutefois les militaires, par profession, savent que leur vie peut trouver son terme en opérations et que la mort peut intervenir à tout instant. Il intègrent donc leur finitude dans les actions qu’ils entreprennent, sans pour autant avoir fonctionnellement le moindre sentiment suicidaire : ils espèrent seulement que la « baraka » les fera « passer entre les gouttes » et si la mort les fauche, ils en acceptent nécessairement l’augure. C’est aussi pourquoi dans ce milieu le culte du sacrifice et les honneurs rendus aux morts sont aussi sublimés.

  8. «Je me souviens de cet âge au sujet duquel je n’aurais pas été aussi pessimiste que Paul Nizan ».
    Paul Nizan n’est pas l’un des termes d’une comparaison qui me serait spontanément venu à l’esprit vous concernant mais je présume que vous faites allusion à l’incipit d’ Aden Arabie , son premier roman: « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie.»
    «Combien de fois, comme tant d’adolescents d’aujourd’hui, entendant qu’on me donnait moins que mon âge avec cette aimable condescendance des aînés : comme il fait jeune !, je m’étais senti presque humilié, impatient en tout cas de rejoindre ce territoire que j’imaginais alors absurdement désirable : celui des adultes. […] Surtout, cela est resté en moi comme une évidence, une conduite de vie, une exigence. Il y a des défis plus médiocres. C’est de Jacques Brel. : « Finalement, il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes ».»
    Faire ou ne pas faire son âge. Un Immortel ne fait pas son âge puisque par définition le cours du temps, donc le vieillissement, pour lui s’est arrêté, ce qui est le cas et de ces défunts qu’on ne laisse pas s’en aller et qui hantent les âmes chagrines, et de ceux dont la gloire voudrait être impérissable et qui hantent le déambulatoire de la Coupole.
    Il y a de vieux enfants comme il y a d’incorrigibles adultes et cela m’évoque à la fois le Nietzsche de Zarathoustra, ainsi qu’en cette saison des prunes et des confitures de mirabelles, celui que par une interprétation littérale de son nom, on appelle «Le Vieil Enfant », encore connu sous les prononciations : Lao Tseu ou Laozi ou Lao Zi ( pinyin : Lǎozǐ → 老子) où le vocable Lao dirait ‘Vieux’ suffixé Zi comme ‘Enfant’ – et dont l’un des autres noms est: «Lǐ = La Prune», du fait que sa mère l’aurait conçu en apercevant une comète ou un dragon volant alors qu’elle était assise sous un prunier.
    Il a aussi son séjour dans l’«Île des Immortels», le fameux Mt Penglaï où il se confond pour le Canon Taoïste avec l’Esprit, l’Élément Chimique Inférieur de l’Élixir d’Immortalité et l’Essence Vitale de l’Univers, le texte canonique étant réputé avoir été rédigé alors que, âgé de 160 ans et voyageant pour sa part sur le dos d’un buffle, il franchissait les frontières occidentales et à la demande de « Yin Xi, Le Gardien de la passe », qui m’évoque quelque part aussi bien notre notre Charon que la Sphinge grâce à laquelle on apprend que notre cheminement se poursuit «appuyé sur un bâton ».
    On ne sait pas où «Le Vieil Enfant » est allé exactement et on dit qu’il revient (c’est donc un re venant), reparaissant sous différentes formes pour transmettre ce Dao que nous traduisons par : «La Voie».
    L’extrait assez connu de Nietzsche est le suivant et il y est question également d’un cheminement:
    «Je vais vous dire trois métamorphoses de l’esprit : comment l’esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant. […]
    L’esprit robuste charge sur lui tous ces fardeaux pesants : tel le chameau qui sitôt chargé se hâte vers le désert, ainsi lui se hâte vers son désert.
    Mais au fond du désert le plus solitaire s’accomplit la seconde métamorphose : ici l’esprit devient lion, il veut conquérir la liberté et être maître de son propre désert. […]
    Se faire libre, opposer une divine négation, même au devoir : telle, mes frères, est la tâche où il est besoin du lion.
    Mais, dites-moi, mes frères, que peut faire l’enfant que le lion ne pouvait faire ? Pourquoi faut-il que le lion ravisseur devienne enfant ?
    L’enfant est innocence et oubli, un renouveau et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, une sainte affirmation.
    Oui, pour le jeu divin de la création, ô mes frères, il faut une sainte affirmation : l’esprit veut maintenant sa propre volonté, celui qui a perdu le monde veut gagner son propre monde.
    Je vous ai nommé trois métamorphoses de l’esprit : comment l’esprit devient chameau, comment l’esprit devient lion, et comment enfin le lion devient enfant.» — Ainsi parlait Zarathoustra, partie 1.
    Et c’est aussi un élément «enfant», dont la version archaïque ressemble un peu à une croix ansée, que l’on va retrouver dans les graphies pour «prune», lesquelles ne paraissent cependant pas très anciennes mais qui ont un point commun.
    Celle utilisée dans le nom du penseur connu comme Lao Tseu qui a à peu près autant de chances qu’Homère d’avoir existé comme tel personnage historique, résulte d’une composition des éléments «arbre (木) + enfant (子) soit ( où il est lu → lǐ)», tandis que celle utilisée dans l’écriture du nom japonais de la mousson ( 雨), le Prunus mume ( lu →méi), résulte d’une composition des éléments «arbre (木) + ‘l’un derrière l’autre’, dévorer (→ idée de ‘temps dévorant’) (毎)» où dans ce dernier élément venu en remplacement de cette autre graphie: 某soit «vase suspendu à une branche et destiné à recueillir les prières» ce qui est proprement également l’une des explications de la graphie pour l’«être» (→ 在, dont la forme initiale est celle de l’actuelle graphie utilisée en japonais pour nommer l »âge’ →才 , une graphie dont la sigillaire ressemble à une croix de Lorraine inversée et qui signifie aussi ‘le signe’ au sens de ‘signifiant’), mais avec le sens d »évaluer ce qui reste à accomplir et la façon de s’y prendre’, ‘calculer’, escompter’, ‘penser’, on a le caractère ‘mère’ (母) qui y renvoie à l’idée de ‘mettre au monde successivement’.
    Je vous livre ces quelques réflexions et autres extraits tels quels sans préjuger de ce qu’il y aurait à en penser.

  9. oursivi@DutroncCactus

    « oui, il peut le dire ! » Je vous la baille belle, j’espère !!)
    Rédigé par : Cactus@oursivi@sbriglia | 09 septembre 2013 à 18:37
    Je ne sais s’il se pique de le savoir (la Savoie il en est revenu intact), on se fiche de savoir s’il peut le dire (on verra cela en octobre) mais s’il peut l’écrire.
    C’était déjà écrit dessus, comme les petits Lu.
    AO

  10. hameau dans les nuages

    J’avais écrit sur mon classeur en classe de philo : « je veux mourir idiot ».
    Mon professeur en le lisant m’avait regardé complètement désolé. Je vois encore ses yeux ouverts comme des soucoupes, bouche bée…
    Pour ce qui est de mourir je pense y arriver mais idiot…
    Des blogs comme le vôtre, Monsieur Bilger, contrecarrent mon projet d’adolescent.
    Finalement c’est tant mieux mais il m’arrive quand même d’élucubrer.
    Comme l’écrivait Georges Courteline, passer pour un idiot aux yeux des imbéciles est une volupté de fin gourmet.

  11. JC Samson Le Havre

    Deux considérations : la première concerne l’âge… L’âge, c’est comme la DLU (date limite d’utilisation) d’un yaourt : on y attache de l’importance, ou pas. Mon épouse jette consciencieusement les yaourts non consommés dès « DLU + 1 », mais bien qu’un peu moins septuagénaire que moi, elle me conserve soigneusement en bonne santé physique et mentale, ce qui semble encore profiter à nos proches… La deuxième concerne la jeunesse : chacun peut aller lire le texte (court) « être jeune » rédigé en 1945 par le général MacArthur. J’avais relu ce texte juste avant d’assister à l’émission DPDA (Des paroles et des actes) de la semaine dernière, puis de lire le blog de commentaires de PB du lendemain = j’en ai déduit que le magistrat septuagénaire en retraite était bien plus jeune que la somptueuse militante quinquagénaire choisie par François Hollande pour être garde des Sceaux.

  12. Scène d’horreur ce soir rue des Écoles à Paris, devant le cinéma d’art et d’essai Le Grand Action, une file d’attente composée de retraites de l’Education nationale, tous tristes et grisonnants, affichant des tronches d’intellos du cinquième arrondissement, Tiberi avait dû leur offrir une séance gratuite, eux qui occupent les appartements les plus chers de Paris. Ils allaient voir un vieux film d’Andreï Kontchalovski, pour se remémorer l’époque où ils défonçaient les pavés de cette même rue où se trouve la Sorbonne…
    Aujourd’hui devenus de bons bourgeois, ils faisaient leur âge, ça c’est sûr, mais ils étaient pathétiques.
    J’ai failli leur crier « Vive le prolétariat ! », puis je me suis ravisé, de peur qu’ils appellent les CRS.

  13. « Finalement, il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes ». C’est de Jacques Brel.
    Il parlait du couple…
    Mon truc pour ne pas voir passer les années : j’ignore ma date de naissance et mes proches en font autant.
    Je ne vois pas ce qu’il y a de réjouissant à fêter une année de moins à vivre ?

  14. sbriglia@oursivi

    « Donnez-nous sans aller consulter une certaine « affaire Tournesol » les quelques prénoms de l’aimable Italien qui prend nos deux héros fétiches en stop ? »
    Oursivi, j’ai tout lu… mais non tout retenu, un demi-siècle après !
    Petite anecdote : à l’époque où je fréquentais les mêmes lieux que PB, mais sans son talent, j’eus la surprise de recevoir Tchang, venu consulter l’un de mes associés dans une affaire de famille ; c’était déjà un vieux monsieur mais plein d’allant et le sourire perpétuel sur le visage. Il sculptait le buste de Mitterrand et a eu la gentillesse de me dédicacer Tintin au Tibet et me donner une photo de lui à l’Elysée en train de graver le marmoréen pontife dans la glaise !
    Il allait mourir l’année suivante, en 1998.
    Au mois d’août, j’ai eu le bonheur de trouver sur une brocante drômoise son autobiographie : les trois euros que j’ai donnés m’ont semblé bien légers pour ce trésor !

  15. Omar Sharif n’a pas aimé non plus être jeune. Il se trouve plus en accord avec lui-même avec l’âge.
    Prouvant ainsi que l’expression « vieux jours » est une scie. Il ne lui viendrait pas à l’idée d’en effacer les marques sur soi quand c’est par le silence que les aînés peuvent nous signifier que certaines de nos joies et de nos chagrins ont également fait partie des heures de leurs jours.

  16. hameau dans les nuages

    @ Jean-Paul Ledun
    Je suis dans le mëme cas de figure. Au point de ne plus porter de montre depuis une trentaine d’années et ne plus savoir souvent quel jour de la semaine on est. C’est mon luxe. C’est en tapotant mon baromètre le matin que j’ai mon temps et la chronologie de ma journée.
    Ce qui me joue parfois des tours avec la société et ses contingences.
    Mais je ne me leurre pas. Avec l’âge la vessie est devenue un excellent réveil-matin. D’une régularité métronomique.
    Le chant du cygne après le chant du coq.
    Au-dessus du porche de l’église d’Urrugne au Pays Basque il y a cette devise très enthousiasmante :
    « VULNERANT OMNES,ULTIMA NECAT » (Toutes les heures blessent, la dernière tue).
    Vous comprendrez aisément que je puisse jeter aux orties tout ce qui peut ressembler à une toquante.
    Mais à moins d’un miracle je ne me fais aucune illusion.
    Les cimetières en sont déjà remplis.

  17. @hameau dans les nuages | 09 septembre 2013 à 19:43
    «Je vois encore ses yeux ouverts comme des soucoupes, bouche bée…
    Pour ce qui est de mourir je pense y arriver mais idiot…
    »
    Bien sûr que non, peut-être juste en ayant oublié que le diable est dans les détails .
    Cf. L’histoire du soldat au: briquet de Hans Christian Andersen: «Devant toi il y aura trois portes. Tu pourras les ouvrir, les clés sont dessus. Si tu entres dans la première chambre, tu verras un grand chien assis au beau milieu sur un coffre. Il a des yeux grands comme des soucoupes, mais ne t’inquiète pas de ça.[…]Rapporte-moi seulement le vieux briquet que ma grand-mère a oublié la dernière fois qu’elle est descendue dans l’arbre » dit la sorcière.
    Les uns ont donc le briquet et les autres la vieille lampe…!

  18. @Savonarole,
    « J’ai failli leur crier « Vive le prolétariat ! », puis je me suis ravisé, de peur qu’ils appellent les CRS. »
    Permettez Savonarole, aujourd’hui, ce qui fait bouger les CRS and Co est le port d’un certain tee-shirt ! Souvenez-vous au printemps dernier, cette Américaine qui se promenait longeant les grilles du Jardin du Luxembourg, elle portait un sweet rose et fut de ce fait immédiatement interpellée !
    Monsieur Bilger, « Comment faire son âge » demandez-vous ?
    Drôle de question. Mais ne vous inquiétez pas lorsque l’heure arrive, votre organisme vous lâchera ! Ce que je vous souhaite c’est de vieillir avec la personne que vous aimez.
    Vieillir avec vos yeux, vieillir avec toute votre tête. Et que vos enfants ne vous oublient pas à ce moment-là !
    Mon voisin que je n’avais pas vu depuis un moment déjà, dut sortir de chez lui l’été dernier pour un problème d’alarme et je vis avec stupeur apparaître un vieux. Cet homme que je connaissais fort alerte, très actif, était devenu un vieillard qui marchait difficilement. Son épouse très alerte, elle aussi, me confia qu’il était diminué depuis qu’il avait perdu l’audition et qu’il se murait parce qu’il n’entendait plus. L’appareillage étant trop onéreux.
    Quel âge a donc votre mari lui demandai-je ? Il va sur ses 90 ans me répondit-elle !
    Le jour de Noël après avoir bu le champagne, il s’en alla, je ne dirai pas doucement, car l’instant ne fut pas facile. Mais chacun aura son passage à franchir et certains l’auront plus douloureux que d’autres.
    Il y a l’âge dans sa tête. Il y a l’âge de son corps.
    Comment faire son âge ? Tout dépend de votre destin.
    Il suffit que vous perdiez un enfant, fassiez une chute, que vous soyez agressé, que vous ayez un accident, que votre organisme présente des faiblesses et là commencera le déclin avec plus ou moins de rapidité. La résistance s’épuise. Je ne parle pas de la s….. e qui est commercialisée en guise d’alimentation, destinée à vous tuer à petit feu… Voyez l’amicale Angleterre qui nous réserve après le précédent scandale son bœuf tuberculeux !!
    Certains peuvent s’offrir les injections dans les yeux pour tenter de contrôler la DMLA. Quelle tristesse pour ceux qui aiment la lecture de ne plus pouvoir jouir de ses yeux !
    Il faut savoir se préparer. Vous qui aimez la lecture soyez prévoyant et mettez-vous à l’éclairage extra blanc. Balisez vos interrupteurs. Adoptez les veilleuses…
    La nuit peut être fatale !
    Lorsque vous verrez le nombre de vos amis s’amenuiser, alors là vous vous sentirez bien seul ! Et vous vous poserez l’autre question !

  19. @JC Samson Le Havre | 09 septembre 2013 à 20:24
    «L’âge, c’est comme la DLU (date limite d’utilisation) d’un yaourt : on y attache de l’importance, ou pas. Mon épouse jette consciencieusement les yaourts non consommés dès « DLU + 1 », mais bien qu’un peu moins septuagénaire que moi, elle me conserve soigneusement en bonne santé physique et mentale».
    Vous pouvez dire à votre épouse, ce qui évitera du gâchis, qu’en ce qui concerne le yaourt, s’il n’y a pas eu de rupture du froid et s’il n’est pas sorti de votre réfrigérateur, il est encore consommable sans danger, y compris question goût, même à DLU+8.
    Je me suis risquée l’autre jour à consommer un yaourt aux griottes oublié au fond de l’une des étagères du réfrigérateur et, mis à part une petite acidité due aux morceaux de fruits, il était resté consommable. Voyez, je suis toujours là.
    En revanche, s’il y a eu un souci quelconque dans la conservation même à DLU – 8, il vaut mieux jeter. Par précaution, quelle que soit leur DLU, je n’achète pas les lots de yaourts dont l’humidité de l’emballage cartonné indique qu’il y a pu y avoir un souci de ce côté. Idem pour les crèmes glacées et les surgelés en général.
    «j’en ai déduit que le magistrat septuagénaire en retraite était bien plus jeune que la somptueuse militante quinquagénaire choisie par François Hollande pour être garde des Sceaux »
    Christiane Taubira, née le 2 février 1952 à Cayenne (Guyane), est autant une quinqua que l’Arielle Dombasle dont la date de naissance incertaine est réputé être 27 avril 1953, est une quadra ainsi qu’elle se qualifie elle-même, ou du moins son personnage, dans le nouveau bébête show de France 2, Y a pas d’âge. Mais bon, si cela peut leur faire plaisir.
    @hameau dans les nuages | 10 septembre 2013 à 09:40
    «Avec l’âge la vessie est devenue un excellent réveil-matin. D’une régularité métronomique.»
    Je constate que vous n’avez pas de problème de prostate. Tant mieux pour vous. A toutes fins utiles, la grenade, le fruit lui-même ou le jus 100% bio, préserverait bien cet organe masculin à raison d’une grenade ou d’un verre de jus de fruit quotidien.
    Personnellement bien que je n’ai pas de prostate, je la consomme en alternance avec les agrumes, pour ses antioxydants et sa légère âcreté.

  20. Catherine A. mouais

    Philippe, je ne comprends pas bien ce que vous voulez démontrer. Se plaindre du jeunisme ambiant et se réjouir de faire plus jeune que son âge me paraît un peu – beaucoup – contradictoire.
    Comme d’autres c’est à peine si je connais mon âge… et en tout cas je ne me préoccupe jamais de celui des personnes que je rencontre, de mes amis ou des membres de ma famille ; la personne m’intéresse davantage que sa date de naissance qui reste une abstraction.
    Mais si « le temps ne fait rien à l’affaire », il est tout de même difficile de l’empêcher de passer. Avec ou sans chirurgie et médecine esthétiques la mort se rapproche chaque jour. Et ce n’est pas forcément réjouissant.

  21. L’âge, le temps, n’ont guère d’importance au regard de la brièveté de notre vie et à l’éternité particulaire qui nous attend.
    Notre âge, c’est celui des amis disparus, des vides qu’on n’a pas voulus, de l’émotion qui étreint quand apparaît la figure de Jean-Paul, de Philippe ou d’Henri, blanchis par la pensée, saccadées par les instantanés des souvenirs qui les mettent en scène.
    De ceux-là, je n’ai pas envie de me départir, j’aime les bercer dans mon souvenir, attendre de rejoindre l’éther en continuant à faire comme si nous n’étions jamais nés, donc immortels.
    J’ai vu disparaître le pouvoir religieux, l’emprise sur les consciences de Rome et assisté, voire participé, à travers la guerre, les combats sauvages, les ignominies politiques, à la naissance de la puissance islamique destructrice de toute culture non religieuse, pensé alors à Gibbon, à Toynbee, à Ronald Syme, à Mommsen, à Braudel et tous ces gens qui ont perçu les cycles à venir comme un défilé de daguerréotype.
    L’âge n’est pas venu car la pensée d’aujourd’hui n’est pas plus souple que celle des Antiques, l’accumulation des connaissances scientifiques ne change pas vraiment la grossièreté de la vie publique. Sans doute sait-on que les vents humides du Sud n’ont rien à voir dans la fertilité des femmes, si les femmes existent encore, on sait que l’infini est calculable, mais on pense toujours selon les principes établis par Aristote et Descartes, sauf à oublier en quoi ils sont critiques.
    Les hommes d’aujourd’hui sont tout aussi serviles envers les puissances, toujours aussi aveugles de leurs destins, prêts à croire encore et toujours autre chose que ce que les susdits ont tenté de leur inculquer. Vive Staline, vive Hitler, vive Mao, vive Pol Pot, ils ont de l’avenir, vive même nos gouvernants qui nous forcent à confondre les déclarations indignées avec l’hégémonie sur les approvisionnements, eux ont le secret de l’illusion de la pensée du Critias « Si le peuple devient fou, il t’écharpe, s’il devient sage, c’est toi qu’il étripe ». Dormez en paix, la sagesse existe mais à l’état de projet.

  22. Cactus@Daudet@PetitChose

    Juste une fois je vais avouer que côtoyer ici de si grands personnages (pour la plupart) dans vos commentaires me rend tout Petit Chose depuis peu ! de plus cet été suis retourné « visiter » le Moulin du grand Daudet : une embrouille, putain cons ! Il est à l’abandon depuis deux ans suite à différend(s) entre le maire de Fontvieille et le dit « concessionnaire » du moulin de notre Grand Dadais que l’on dit vouloir se présenter contre lui aux prochaines « érections » municipales ! tout part à vos lots voire à veaux l’oh ; alors j’en ai profité pour en parler en votre Tribune Libre, monsieur Bilger !!
    Sinon, comment ne plus faire son âge ? recette perso : ma chérie d’humour de 40 ans d’union non libre puisque bagué au doigt moi aussi comme un vieux poulet de Bresse, me dit à chaque fois que je reviens de chez ma coiffeuse préférée (je la visite six fois par an) : « tu as rajeuni de dix ans, chéri ! » c’est vrai je le jure sur la tête de ma bonne vieille mère ! espérant avoir fait avancer votre schimilimilic monsieur Bilger !!

  23. En lisant et relisant les commentaires de uns et des autres j’ai comme l’impression que le contingent de septuagénaires est assez bien représenté. La mort est au programme, bien sûr que l’on y pense et avec une certaine fatalité car elle est inexorable. On disait couramment que l’on avait l’âge de ses artères en oubliant que l’on avait aussi celui de sa vessie et de sa prostate qui commence par réveiller tôt le matin puis avec les années plusieurs fois dans la nuit. Comme quoi quand on en parle autour de soi on découvre que c’est le lot commun. S’agissant du jus de grenade préconisé par une éminente contributrice c’est effectivement le bon plan. Pour revenir sur la fin de vie, l’important serait d’y arriver à peu près en bonne santé et de passer de l’autre côté du tunnel avant d’avoir à subir le naufrage et la souffrance. Encore qu’en cas de grande souffrance la sédation soit un remède efficace et radical.
    Et pour conclure ce triste propos, n’oublions pas que nous ne sommes jamais que des ex-gamins.

  24. Et c’est donc Cactus qui gagne le grand prix pour sa recette complète de l’art de bien vieillir entre deux femmes qui vous
    soignent et le « moulin qui tourne sans cesse car les greniers sont pleins de blé, de sarrasin… » une vieille chanson paraît-il
    que le maire de Fontvieille devrait revisiter à l’occasion. 😉

  25. @PB
    « qui nous interpelle pour nous inciter à faire de notre existence une tension, une ascension, une allure, une victoire en oubliant la défaite finale.
    Pourquoi défaite finale ? je la vois plutôt comme la victoire finale, celle qui ouvre les portes de la gloire aux héros… de la Foi.
    Quant aux défaites passagères, elles ne sont que le marche-pied de la victoire comme disait Lao Tseu.
    Bon d’accord, je vais (encore) passer pour un illuminé aux yeux de quelques-uns, mais que diable (!) la DUDH m’en donne la liberté de le penser 😀
    Permettez-moi cette citation d’un auteur du début du XXe siècle et dont j’ai oublié le nom :
    « Aux yeux de leurs aînés les jeunes n’ont pas toutes les qualités, mais à mes yeux ils en ont une qui les vaut toutes, c’est qu’ils les remplaceront un jour ».
    Cordialement,
    Pierre-Antoine

  26. @ hameau dans les nuages
    Cher ami, c’est drôle (façon de parler) mais j’ai fait exactement l’inverse.
    J’ai acheté une montre high-tech calée sur deux ou trois satellites, qui me donne avec le jour et le mois, l’heure exacte au dixième de seconde près, alimentée par une batterie solaire (rien à remonter ou à changer) et waterproof bien évidemment (c’est super sous la douche).
    Mais je l’ai acheté uniquement dans le but de ne pas la regarder… comme un pied de nez au dieu Chronos.
    Eh bien vous ne me croirez peut-être pas, mais avec toute sa technologie, elle ne me donne pas du tout la durée du temps passé ni celui qu’il me reste.
    Pour cela je suis obligé de consulter mes articulations où, quand je le fais, je m’aperçois que les raideurs ne sont plus au même endroit qu’avant.
    Ah les outrages des ans… mais je ne me plains pas, paraît-il que je ne fais pas du tout mon âge. 😀
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  27. On ne se voit pas vieux, on est vieux dans le regard de l’autre.
    Et j’ai eu cet été le plus beau compliment que je pouvais souhaiter.
    Nous avons eu une passe d’armes, mon petit-fils de dix-huit ans et moi, parce que les jeunes veulent toujours avoir raison alors qu’il est bien connu ce sont les vieux qui ont raison.
    Il a conclu l’échange par un définitif : « tu es vieux mais tu as l’énergie d’un jeune ».
    Il est sorti sans se douter du plaisir qu’il me faisait !

  28. oursivi@sbrigi

    « Au mois d’août, j’ai eu le bonheur de trouver sur une brocante drômoise son autobiographie : les trois euros que j’ai donnés m’ont semblé bien légers pour ce trésor ! »
    Rédigé par : sbriglia@oursivi | 10 septembre 2013 à 07:11
    Mais… elle n’est rien de moins que géniale, votre histoire !
    Vous rendez-vous compte que vous avez fait la quadrature du cercle… entrant dans l’histoire qui enfant vous faisait autre, vous en faisant un faussement involontaire nouveau personnage, la prolongeant sans le moindre dessin mais comme à dessein, devenant vous-même un des héros de la fable que de lui trouver une suite digne d’elle, une de ces quelques qui sont d’autant plus vraies que ne la médiatisez que si tard, quand votre récit devient lui aussi légendaire que de se fondre dans l’indicible du temps, ranimant la scène du théâtre d’ombres de ce souffle de thaumaturge presque confus de se retrouver de l’autre côté du miroir.
    Et… il aurait gardé cela pour lui.
    Égoïste !
    Il faudra que j’écrive la bio de sbriglia où on apprendra qu’il a été l’amant de Marilyn et de Lucia Bosè, qu’il doublait Dominguin quand Lucia tremblait pour son légitime, aussi le coach caché de Rod Laver, l’inspirateur de Feynman, la main qui retouchait les dernières oeuvres de Bacon et Picasso vieillissants, un des hommes de terrain de Broussard et même le plus chaud au baroud, le petit-fils d’Isodore Beautrelet, le scénariste d’E.P. Jacobs, le décorateur de Kubrick et même, paraît-il, mais il s’en excuse presque, son chef op à ses heures perdues… entre autres menus détails qu’il avait négligé de nous confesser.
    Le prochain Goncourt est à nous, c’est sûr. Posez vos plumes, auteurs inconscients, les reprendrez dans un an, le temps que ramassions la chose et que vous laissions à nouveau la disposition du quotidien.
    AO

  29. Eh bah dites donc, Philippe, si survivez encore trois minutes à tous leurs conseils mortifères pour crever en plein forme, je vous tire mon chapeau jusqu’à en dévisser la tête qu’ai perdue depuis des lustres.
    Un vrai congrès de paralytiques agités, qu’avez monté là.
    La vérité est que sommes tous des vieux cons fiers de l’être.
    Pas un seul de vos commentateurs lus dans le bon sens n’infirme cela.
    AO

  30. « Quand le juge enfile son hermine »
    AP
    Ah parce que la magistrature est zoophile en plus ?
    De mieux en mieux !
    Tout fout le camp*.
    AO
    * et l’hermine aussi

  31. Catherine JACOB@Pierre-Antoine&Jabiru

    @Pierre-Antoine | 10 septembre 2013 à 13:58
    «waterproof bien évidemment (c’est super sous la douche). »
    Donc vous vous douchez entièrement sauf la partie du bras couverte par la grosse montre. Vous ne craignez pas d’en faire un repaire de bactéries ?
    «Mais je l’ai acheté uniquement dans le but de ne pas la regarder… comme un pied de nez au dieu Chronos. »
    Qu’en pense le dieu de l’aumônier que vous seriez ?
    @Jabiru | 10 septembre 2013 à 13:10
    «j’ai comme l’impression que le contingent de septuagénaires est assez bien représenté. La mort est au programme, bien sûr que l’on y pense et avec une certaine fatalité car elle est inexorable. »
    Arrêtons de faire passer ce blog pour un cercle de papys et de mamies radoteurs tels ceux que fait danser André Rieu.

  32. Comment faire son âge ?
    Une enfant qui devait avoir 6/7 ans à peine se ficha un jour devant moi qui n’en avais pas 30 et tout en me regardant me dit : « t’es vieille ! »
    Pourquoi ? lui demandai-je alors. Parce que t’as des cheveux blancs me répondit-elle !
    Un jour, toujours dans cette période, je devais avoir 26/30 ans, alors que je portais les cheveux courts, croisant un vieux monsieur qui m’apercevant avec mon conjoint lui demanda : « c’est votre jeune fils ! ».
    « Non, lui répondit-il, c’est ma femme » !
    Le pauvre homme se découvrit honteux et se répandit en excuses, ne sachant plus où se mettre.
    Chez ma grand-mère, alors que je n’étais qu’une enfant d’environ 10 ans, un ami de mon frère qui parlait de ses parents les désigna par « mes vieux ». Une dame âgée qui approchait, si elle ne les avait, des 80 ans, en visite alors chez ma grand-mère, horrifiée, lui demanda : « si vos parents sont des vieux, qu’est-ce que nous sommes alors ? ». Et le jeune homme de lui répondre : « des croulants ».
    Alors que ma grand-mère citadine avait un teint rose de bébé, sans ride, cette dame âgée très campagnarde en était pourvue. Elle n’avait pas le même train de vie, ce qui fait tout. D’ailleurs, elle dormait avec sa poule, ce que ma grand-mère n’aurait jamais supporté…

  33. De retour chez moi, ici en Catalogne, je retrouve sur le « passeo maritimo », sorte de promenade sur le bord de mer, la foule de jeunes et de vieux, fils et pères, mères et filles, bras dessus, bras dessous, ils iront manger quelques tapas avant le dîner, cela dure des heures, les jeunes sont jeunes et les vieux sont vieux, ici le narcissisme de l’âge n’existe pas, mélange et fusion des générations, personne n’a l’air de s’inquiéter s’il « fait son âge », tant la chose leur semble naturelle.

  34. http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/09/10/j-ai-rencontre-le-pays-du-mal_3473937_3208.html
    N’est pas sans rappeler le « A marche forcée », de Slavomir Rawicz, en plus probablement vécu, quoi qu’en dise l’estimable Sylvain Tesson.
    Bon, on se dispensera donc de faire pencher la balance entre la peste et le choléra.
    Dans son « Usage du Monde » N. Bouvier s’entend dire par les douaniers turcs à la frontière qui va le mener en Iran, « bienvenue dans le pays des gens sans honneur » ou quelque sentence similaire ; Bouvier s’était peut-être égaré.
    http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-en-avant-marche-24-take-a-walk-on-the-wild-side-2013-09-10
    AO

  35. @Valérie
    Excellente idée que ce lien sur le journal Le Matin qui nous fait découvrir un vigoureux papy de 107 ans qui s’exerce encore à son âge au tir sur cibles mouvantes.
    Faut bien que jeunesse se passe !
    La cerise sur le gâteau c’est de cliquer sur SUISSE, et vous découvrirez « Le Nouveau Calendrier Paysan Suisse ». Rien que du bonheur pour des hommes de notre âge !
    A consommer avec modération en écoutant bien sur les valses de Rieu avec son grand orchestre costumé.

  36. hameau dans les nuages

    @ Pierre-Antoine
    Je ne peux pas.
    Je suis tancé par mon épouse qui souvent m’interpelle : « tu as vu l’heure ! Tu as vu l’heure ?
    Non je n’ai pas vu l’heure.
    Par contre je sais quand c’est le moment.
    Le moment d’attendre de faner quand avec le dos de la main j’effleure les andains encore couverts de rosée.
    Le moment de rentrer les vaches quand le peuplier étire son ombre et va effleurer la haie de l’autre côté du champ
    Heure d’été, heure d’hiver, cette danse de saint Guy ou de country que l’on nous impose deux fois l’an montre bien le ridicule de la situation. Avant l’heure ce n’est plus l’heure et après non plus.
    S’il n’y avait pas la Freebox, qui d’ailleurs a failli frire l’autre jour sous l’orage, je n’aurais que l’horloge de la cuisine. Une caisse en bois suspendue comme celle que l’on voyait dans les gares suspendue au-dessus du quai. Pas de chance pour mes visiteurs qui la regardent d’un œil inquiet, elle est arrêtée depuis pas mal de temps ne donnant ainsi l’heure exacte que deux fois dans la journée. Cela leur apprendra que j’ai le temps.
    Pour ce qui est de nos soucis de vieux, alors que j’ai l’impression d’être le cadet ici au moins dans ce sujet, je me souviens étant gosse d’avoir assisté à un étrange balai qui m’a marqué.
    Moi qui pouvais atteindre une fleur de pissenlit à trois pas sans coup férir et cela seulement deux fois dans la journée, j’étais étonné de voir au moment de la quête les hommes sortir de l’église en remettant leur béret s’aligner le long du mur de clôture de la maison de ma mère qui jouxtait l’édifice religieux puis se soulager.
    Mon père ne disait rien comme si la chose était entendue. Je pensais que le but était double.
    Cela permettait aussi peut-être à ces fidèles d’éviter d’avoir à se séparer de quelques piécettes dont ils auraient besoin pour aller au café en suivant. J’avais compris le principe des vases communicants.
    Mais cela aussi a bien changé. Les progrès de la médecine et des offices moins longs ont été à l’origine de la mort de ce rite.
    Ô temps suspends ton vol…

  37. C’est un plaisir que de lire les commentaires de tout un chacun.
    Cela me donne le moral, moi qui entame ma dernière année de travail.
    Ensuite ce sera une retraite, que bien sûr je juge méritée, mais que j’espère heureuse.
    Elle sera active, car enfiler les charentaises c’est se complaire dans l’idée que tout va s’arrêter et qu’il n’est plus besoin de vivre et cela ce n’est pas mon genre.
    Un jour, quelqu’un partant à la retraite m’a dit :
    « Je peux mourir maintenant, j’ai fait mon temps »
    Mais quelle horreur !
    Heureusement cette personne a surmonté cette période qui l’angoissait et vit très positivement sa retraite depuis vingt ans.
    Vieillir ?
    On n’a pas le choix alors autant faire que cela se passe bien jusqu’au terme final.
    Je pense que face au temps qui passe une bonne dose de pragmatisme permet de relativiser beaucoup de choses et permet d’affronter plus facilement l’angoisse de la mort.
    Au demeurant, celle des êtres qui me sont chers m’angoisse plus que la mienne.

  38. Cher Philippe,
    Surtout pas de pétage de plomb et lisez avec attention ce message.
    Fuyez le pillage, le torpillage, le dégobillage, l’enfantillage, les péages, le rasage et l’après-rasage et lancez-vous dans le barbouillage, le mordillage, le débraillage, le défeuillage ou l’effeuillage au choix, le démaquillage, les voyages, la plage, le pastillage.
    Seul l’esprit volage et de passage doit rester votre adage et ceci est de bon présage.
    françoise et karell semtob

  39. Pour ceux qui ne raisonnent que par citations, j’en ai trouvé une belle :
    « Il faut garder dans sa main celle de l’enfant que nous avons été »
    Cervantes.

  40. Hors sujet, mais d’intérêt général : Bravo au site FORTUNE qui numérote les messages publiés, les internautes perçoivent instantanément leur ordre chronologique. A imiter !

  41. sbriglia@Mary, Savo et Buridan

    « C’est Gouyette ici ou quoi ? »
    Excellent !
    Fallet doit bien se marrer !
    Ca commence à sentir le pistolet pas bien vidé !
    Faudra que Savonarole m’explique pourquoi, sur ce blog, la moyenne d’âge est aussi jurassique…
    Très belle, la citation de Cervantès…
    @Buridan
    Vous êtes sévère pour Authueil… mais assez pertinent,y compris sur le reste !
    Si j’ai bien compris nous sommes tous deux d’infâmes réactionnaires !

  42. C’est difficile avec un tel sujet d’éviter les, la citation. J’apporte donc celle-ci signée Pablo Ruiz y Picasso : « il faut beaucoup de temps pour devenir jeune ». Les personnes qui reprochaient à Philippe de n’être pas assez compassé, peut-être était-ce un manque de solidarité catégoriel, ont aujourd’hui disparu ou presque. A force de faire vieux, il faut s’attendre un jour ou l’autre à mourir pour de vrai, par sympathie. Maintenant, je me demande si Philippe n’est pas le plus âgé des jeunes, ou le plus jeune des gens qu’on considère comme âgés. Avec un entourage composé de personnes plus jeunes à l’esprit vivifiant ? Les deux ne vont pas forcément de pair. Il me semble avoir lu quelque part dans Balzac, un très grand auteur dont le style me pèse, qu’un homme de 50 ans était donc « âgé ». Un vingtenaire qui le lit en 2013 ne sera pas vraiment choqué, un trentenaire se sentira plus visé, même de loin…
    L’occasion de dire merci aux médecins, chercheurs, hygiénistes grâce auxquels l’être humain peut vivre, sous toutes les latitudes ou presque, plus longtemps et plus nombreux. On devrait virer les généraux, maréchaux, dictateurs des panthéons et enchâsser quelques os ou affaires leur appartenant, indépendamment de leur nationalité, de leur époque. On a certes l’âge de ses artères, peut-être est-il préférable de vivre dans le tissu d’une grande ville si on en épouse encore le rythme et les couleurs.
    Faire son âge c’est aussi comme le soufflet d’un accordéon au bal, large et gonflé comme un sourire jusqu’au raplapla sans air, les touches qui se touchent. Et on recommence.

  43. Catherine JACOB@Marie

    @Marie | 10 septembre 2013 à 17:21
    « Elle n’avait pas le même train de vie, ce qui fait tout. D’ailleurs, elle dormait avec sa poule, ce que ma grand-mère n’aurait jamais supporté… »
    Au Moyen Âge (476-1492) le paysan cohabitait avec ses animaux (vache, moutons, poule, cochon etc.) Il devait s’acquitter de la dîme (impôt ecclésiastique de fraction variable, en principe dixième partie, des produits de la terre et de l’élevage et abolie en 1789) et selon le principe « je te protège, tu me nourris » s’acquitter d’un impôt seigneurial destiné à financer l’entretien des guerriers qui assuraient la défense locale en périodes d’invasions et de troubles lesquelles semblent avoir été assez nombreuses. Mais selon le principe aristotélicien de la génération et de la corruption qui sont aussi des formes de mouvements, tout système à partir d’un certain moment se délite et en l’espèce on peut dire que la cause en est l’abus.
    Dans de nombreuses régions du monde, la cohabitation avec les animaux est plus ou moins encore la règle. La paysannerie chinoise a longtemps construit ses habitations au-dessus de la porcherie où les détritus végétaux atterrissaient directement au-dessus de l’auge par un trou pratiqué dans le plancher de l’étage.
    Un autre avantage de ce mode d’habitation était de profiter de la chaleur animale, tout comme les plafonds surbaissés permettaient en Europe de limiter les déperditions de chaleur, combinés avec l’utilisation de matériaux isolants comme le bois, qui revient à l’honneur dans la construction écologique contemporaine, et le torchis.
    Plus de 60 millions de chiens, chats, oiseaux, poissons et petits rongeurs partagent la vie des familles françaises encore en 2008 (je n’ai pas les chiffres de 2012) et même en lieu urbain, nombre de nos compatriotes dorment encore avec leur animal de compagnie sur le lit.
    C’était le cas de ma grand-mère qui, jusqu’à son dernier jour, a dormi avec un énorme chien-loup en guise de couvre-pied vivant. Quand elle est décédée, le chien étant devenu intenable mes parents s’en sont débarrassés.
    Quant à mon propre chien, il dort en été dans le couloir et en hiver à mes pieds et même quelquefois, quand j’ai mal au dos, dos à dos avec moi (il faut savoir que les éventuelles puces de chien ne vont pas sur les humains, mais bon, le chien sur la couette et moi-même sous la couette, mais l’effet thérapeutique fonctionne quand même). Un bon soulagement des articulations est également dispensé par la fourrure du chat. Cf. De l’usage thérapeutique des peaux d’animaux. Quand cela se produit, j’ai l’impression au matin que mes lombaires ont été comme régénérées.
    Mais je n’ai jamais entendu dire qu’il existait des gens pour transformer leur chambre à coucher en poulailler. L’un de mes cousins avait autrefois un iguane qu’il trimbalait sur sa tête en guise de chapeau, même à table, ce qui ne paraissait pas spécialement ragoutant aux autres convives, mais les poules, même les jolies poules naines qui amusent les enfants, sont des animaux qu’on ne peut pas dresser à la propreté telle que nous la concevons.

  44. @sbriglia
    « Il faudrait que Savonarole nous explique pourquoi sur ce blog la moyenne d’âge est aussi jurassique ».
    Sans doute par l’évolution de notre société. J’ai connu l’époque où lors des déjeuners dominicaux on asseyait le patriarche en bout de table de peur qu’il nous raconte sa retraite de Russie. C’était pourtant les plus marrants de la tablée, je m’ennuyais à écouter les autres pérorer sur Guy Mollet et ses aventures coloniales.
    En revanche ce qui m’insupporte c’est de voir les septuagénaires envahir la sphère médiatique des « prescripteurs d’opinion », à l’exception de notre cher Philippe Bilger. On ne voit qu’eux. Et les citer nommément me conduirait directement en correctionnelle. Mais voyez donc ce petit rigolo de 70 ans qui s’est autoproclamé « visiteur du soir à l’Elysée » sous Sarkozy, ou cet autre économiste qui chaque fois que la France se claque quelque chose vient chez BFMTV nous dire qu’il l’avait prévu. Et l’autre zouave qui veut une guerre tous les matins au breakfast. Lamentables vieux croûtons propriétaires viagers de la télévision française.
    Et voilà qu’on nous inflige Christine Ockrent sur i Télé, une « Reine Christine » autoproclamée « experte en politique internationale », voyez ce qu’elle écrivait dans une lettre ouverte à Condoleezza Rice : « vous êtes une femme brillante, vous êtes noire, vous jouez du piano en virtuose, vous faites de la gymnastique dès cinq heures du matin et vous êtes élégante ».
    Faut dire que dès qu’elle voit un jupon elle rentre en transes, Christine…

  45. @ Savonarole
    La citation ou encore le syndrome Taubira !
    La citation permet d’appuyer une argumentation, surtout quand on n’est pas sûr qu’elle soit convaincante.

  46. @ Mary Preud’homme
    « C’est Gouyette ici ou quoi ? »
    Une chose est sûre, ce n’est pas le blog du journal de Mickey !

  47. Mary Preud'homme à Catherine Jacob (pauvre homme, pauvre bête !)

    « Quand cela se produit, j’ai l’impression au matin que mes lombaires ont été comme régénérées. »
    —-
    Régénérées ou dégénérées ?
    Ahurissante cette toutoumania !
    Et pendant cela monsieur fait ceinture et va coucher dans la niche je présume ? Pas très bon pour ses lombaires à lui ça !

  48. En reponse a Monsieur Jabiru – 10 septembre 2013 à 19:24
    Toutefois, l’histoire ne nous dit pas si le venerable vieillard, attendant que sa progeniture lache la rampe pour enfin divorcer… avait envisage de grimper sur une grue mais renoncant au dernier moment car craignant pour son palpitant, a du se rabattre sur cette solution radicale…

  49. « Comment faire son âge ? »
    En évitant de suivre l’exemple d’Antoine de Caunes qui rit en pétant dans son bain en croyant que 65 millions de Français sont pliés en quatre.

  50. « Et pendant cela monsieur fait ceinture et va coucher dans la niche je présume ? Pas très bon pour ses lombaires à lui ça !  »
    Rédigé par : Mary Preud’homme à Catherine Jacob (pauvre homme, pauvre bête !) | 11 septembre 2013 à 14:20
    Quoique, s’il dort avec une ceinture GIBAUD ça soulage…

  51. scoubab00 grateful no dead

    @ Catherine JACOB
    Merci Catherine pour le tuyau en ce qui concerne les peaux d’animaux, je n’en avais jamais entendu parler, moi un campagnard d’origine. J’ai moi aussi des problèmes ça et là de lombaires consécutivement à un accident de la circulation. Utiliser une peau de chat, moi qui adore les minous, me serait étrange. Efficacité avant tout, pourraient me rétorquer certains. Mmmouais.
    Vous connaissez peut-être les travaux de Jacques Voisenet. Un historien spécialiste de l’interaction animaux époque médiévale, un ancien prof à moi.
    Je dois reconnaître que votre post 10:40 est anthologique, respect.

  52. « …tout comme les plafonds surbaissés permettaient en Europe de limiter les déperditions de chaleur, combinés avec l’utilisation de matériaux isolants comme le bois… »
    Oui, et dans les pays chauds et/ou trop picaux (ou pas assez), c’est tout le contraire. On construit le plafond à quatre ou cinq m du sol, voire plus (l’air chaud monte…).

  53. Entre autres possibilites pour les dames :
    Faire suer son entourage jusqu’au bout en devenant, chaque jour qui passe, un peu plus mechante, aigre, acariatre et plus encore…
    http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Sa-belle-mere-etait-tyrannique-il-la-tue-529630
    Ou… generer la passion jusqu’a la fin :
    http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/maisons-alfort-a-83-ans-le-mari-jaloux-etrangle-sa-femme-21-09-2013-3157313.php
    Le tout etant d’assumer les consequences…
    M’enfin, on n’a qu’une vie !
    Bonne semaine a toutes et tous

  54. Double problématique de l’âge. Jeune, on veut se faire plus vieux et on ne tolère pas cette condescendance des aînés dont vous parlez. Plus âgé, on aimerait parfois revenir en arrière ne serait-ce que pour se débarrasser quelques minutes du poids des responsabilités.
    Vouloir toujours avoir un autre âge, c’est-à-dire en réalité l’âge des autres est une vue de l’esprit. Et même la femme moderne en mouvement qui passe par la chirurgie esthétique pour masquer ses rides peut parfois se méprendre sur les motivations de cette action.

  55. Pathétique Philippe Labro qui nous inflige son opinion sur la mort de Kennedy.
    Voilà un Monsieur qui ne sait pas vieillir.
    J’ai téléphoné à ma cousine américaine qui habite New York, je lui ai demande quid, quoi qu’est-ce about les Kennedy : « ici, tout le monde s’en fout, mais je suppose que ça vous excite »…
    Labro au Père Lachaise !

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