Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

La Woerth attitude

En abandonnant l’une pour l’autre, une rigueur magnifique pour une démocratie trop souple et compréhensive, nous n’avons pas gagné au change.

Et si Hees était un as ?

J’espère que je ne me trompe pas sur Hees aujourd’hui comme j’ai pu m’égarer hier. Il est gratifiant de pouvoir s’interroger sur quelqu’un, dans une actualité où le délitement apparaît comme une fatalité quotidienne, en se demandant : « Et si après tout il était un as » ?

Des affaires d’Etat ?

Je me demande parfois si la hiérarchie judiciaire, le ministères de l’Intérieur et de la Justice, les syndicats de policiers lisent la presse quotidienne. Les affaires d’Etat ne sont pas toujours là où on les croit, où on les met.

Pour une grande lessive d’été

Une grande lessive est nécessaire. Pour une fois, les lampistes sont déjà accablés. Le pouvoir du foot a totalement fait fiasco. Le pouvoir sur le foot a viré au désastre. Ce serait une originalité d’incriminer, dans notre pays, enfin les vrais, les seuls responsables. Je ne crois pas qu’on parle trop de cette France sportive chassée de la Coupe du monde. Je relierais volontiers ces secousses de toute nature, en Afrique du Sud ou dans l’intimité trouble de la famille Bettencourt, en les considérant comme les symptômes d’un pays agité, sorti de ses gonds et impossible à remettre droit. Une grande lessive d’été.

La France de L’Oréal

La France de L’Oréal, c’est du Balzac, du Zola, du Feydeau aussi, une plongée dans les arcanes du vrai pouvoir, du médiocre et du somptuaire mêlés, une milliardaire fine, intelligente, presque éteinte parfois, tout à coup réveillée, s’étonnant de ce qu’on lui dit qu’elle a fait, généreuse à tout va, soumise et dominatrice, questionnant comme une petite fille et ordonnant comme une reine, Liliane Bettencourt en majesté et en confusion. Des réseaux, des sollicitations, des dérivations, des transgressions, des accommodements, des compromis, une démocratie spéciale, un Etat dans l’Etat. Nous sommes bien en 2010 ?

Presidentor contre Liberator !

Qu’on veuille bien songer au nombre de catastrophes qu’on aurait épargnées à des innocents, des malheureux, des justiciables si, plus d’une fois, les magistrats s’étaient souciés d’autre chose que d’eux-mêmes, si des Presidentor responsables avaient entravé des Liberator inconscients, si des Liberator lucides avaient mis au pas des Présidentor obtus !

Un blog de douceurs

Quel cauchemar si je me mettais à aimer l’humanité tout entière ! Je serais obligé de fermer ce blog. Que mes adversaires ne rêvent pas : ce n’est pas pour tout de suite !

Le salaire du renvoi

Il y a une manière ostensible et provocatrice de rendre fou le peuple. Et méchant. Il serait temps de comprendre ses possibles frustrations pour prévenir ses éventuelles fureurs. Nous vivons dans une société qui ferait des plus conservateurs des frondeurs.

TF1 en Iran ou la béatitude médiatique

Qu’on ne s’y trompe pas. Aujourd’hui, on obéit à la dictature des apparences parce que l’Iran l’exige et qu’on tient à un entretien qui ne servira qu’à la seule gloire nauséabonde de celui qui tire les ficelles. Demain, on dictera le contenu ?

Le peuple peut-il être de trop ?

Le peuple ne sera jamais en trop. Sa présence dans les cours d’assises de première instance est une nécessité à la fois judiciaire et républicaine.

Suis-je « vieux jeu » ?

Il paraît que » la Chancellerie réfléchit à la suppression des jurés populaires ». Voilà sans doute un grand enjeu qui empêche qu’on se préoccupe des petits détails. Ce serait surtout une grave, très grave erreur. Il ne faut pas plus évacuer le peuple de la Justice que de la République !

François Morel fait un malheur

Au moment où Nicolas Demorand a annoncé son départ de la matinale de France Inter, au-delà même de cette chronique si laide et tellement ciblée de François Morel, a-t-on le droit d’espérer, sur le plan médiatique, qu’une sorte de règle commune puisse s’instaurer, toute simple : qu’on n’ajoute pas au malheur des gens, quels qu’ils soient! Au moins, qu’on n’alourdisse pas leur fardeau, qu’on n’aggrave pas leur difficulté d’être. Ce n’est pas trop demander ?