Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

Bernadette et Nicolas, quel est leur secret ?

Quel est donc le secret qui lie Bernadette Chirac et Nicolas Sarkozy ? Quelles tractations et quels silences troubles, quels engagements et quelle récompense ? Les pièces jaunes, du spectacle, des jeux, du bruit et du vent pour le menu peuple.

Ils touchent le fond !

Cette responsable politique d’un parti quantitativement important a été accueillie, enfin, comme tous les autres reçus ailleurs, généralement, par contraste avec elle, dans une ambiance à la fois superficielle et bisounours. Caroline Roux n’a pas touché le fond. Ouf !

« La foi de nos ancêtres » en Bretagne et en Corse

Quelle belle démocratie que celle qui parvient à concilier les trésors de Tréguier avec la modernité, quoi qu’on pense d’elle et de ses avancées bonnes ou mauvaises ! Cette alliance, contre la propension à dénigrer et à craindre, fait du bien et rassure.

Le président socialiste de tous les Français…

En effet, le paradoxe de cette démocratie tranquille, dont il est le centre et le pivot, est qu’elle ne dissimule pas que le président est seul, sans une équipe de haut niveau, sans un gouvernement, à l’exception de quelques ministres, exemplaire et indiscutable (Le Monde). La vraie faiblesse de Hollande tient peut-être à ce défaut de clairvoyance : n’avoir pas su choisir les actifs qui convenaient au service de ses desseins et de sa parole.

Hannah Arendt, coupable de banalité ?

J’aurais été curieux d’entendre la réponse de Claude Lanzmann – mais l’interrogation aurait été iconoclaste – à une question sur les « collabos » ordinaires – ceux qui ont pactisé avec l’occupant sans adhérer à l’idéologie nazie mais pour sauvegarder, protéger autant qu’ils le pouvaient. Pour favoriser, modestement, un moindre mal. Je me doute que Claude Lanzmann aurait été outré face à une telle assimilation mais Hannah Arendt, elle, l’aurait comprise sinon approuvée.

L’UMP coule, Woerth surnage

Mais si j’ai une seule certitude, elle tient au fait que la médiocrité de l’UMP, qui coule encore davantage avec ces cent-cinq irresponsables et son opposition inaudible, et la tactique d’étouffement de Nicolas Sarkozy – hier, c’était « je suis obligé de tout faire » et aujourd’hui, « je vais peut-être être obligé de revenir » alors qu’il oublie le détail de SA défaite – vont finir par conserver toutes ses chances à une gauche pourtant très décevante au bout d’un an de gouvernement.

Hollande, Sarkozy ou Fillon : qui passera à la trappe ?

On est encore loin de 2016. Mais que le pouvoir socialiste, hollandais continue à administrer, à gouverner sans élan ni efficacité, que la droite traditionnelle persiste à ne rien apprendre et à tout oublier, on aura alors tristement le retour de Nicolas Sarkozy ou l’apothéose sombre du FN. Et François Fillon passera à la trappe.

A un cheveu de l’énervement

Tout cela ne serait pas arrivé, vous aurait été épargné si à la première question de Thierry Ardisson j’avais eu le culot de répondre comme j’en ai eu envie. Trop tard.

Des dames et un monsieur…

Avec toutes ces ombres surgies des tréfonds du quinquennat précédent, dont certaines ont pris un tour judiciaire, avec ces missions secrètes et ces arrangements occultes, avec cette part d’officieux sur le plan national et international, on se doutait qu’entre le chef et ses collaborateurs immédiats existait forcément une entente, une complicité, une solidarité. Le premier informé nécessairement de ce qu’accomplissaient les autres et ceux-ci informés de ce qu’avait tramé le premier.

J’ai commis le crime de lèse-Taubira !

Chamfort, que vous appréciez sans doute, a, avec une justesse cruelle pour un ministre comme vous, annoncé la menace du pire : « C’est un grand avantage de n’avoir rien fait mais il ne faut pas en abuser ».

Derrick, l’idole des vieux, a-t-il été un salaud ?

Je ne sais si l’idole des vieux a été un salaud, si Derrick a mal usé de son immense succès. Il aurait pu, dû, évidemment, mais dès qu’on laisse une place infime au mouvement qui parvient si bien à justifier la commodité du silence, on est broyé. On n’est plus un héros qu’à la télévision.