Antoine Leiris est un journaliste parisien devenu veuf à la suite de l’assassinat de son épouse Hélène au Bataclan le 13 novembre 2015. Il est le père de Melvil qui est né le 11 juin 2014.
Trois jours après ce crime qui l’a brisé et ce massacre qui a laissé tant de personnes et de familles endeuillées, Antoine Leiris postait sur Facebook un message « qui a fait le tour du monde ».
Puis, au début du mois d’avril, il a publié « un bref récit… journal des douze jours suivant le drame » sous le titre « Vous n’aurez pas ma haine ».
J’ai conscience qu’en m’aventurant sur ce terrain douloureux et intime, d’aucuns vont vertement me contester, me considérer comme un être sans délicatesse, à l’âme étriquée. La tragédie qui l’a frappé est incommensurable et il y a de quoi hurler sa peine face à ce désastre d’un couple amputé et d’un petit enfant privé de sa mère. On peut la hurler de mille manières et lui a décidé dès le 16 novembre d’en offrir l’exposition à une multitude avant qu’un livre nous fasse connaître ses états d’âme et sa détresse pendant ces douze jours, jusqu’au 25 novembre.
C’est Antoine Leiris qui donc, dans l’urgence, a résolu de montrer ce qu’il a ressenti dans ses tréfonds et de permettre ainsi aux curiosités dignes ou vulgaires d’être satisfaites. Alors que tout pouvait demeurer enclos précieusement dans son quant-à-soi et qu’à l’évidence, au-delà du 25 novembre, ses émotions et son chagrin sont redevenus secrets.
Pour avoir la force de sortir si rapidement de soi et du sombre soudain de son destin pour l’enseignement de tous, il faut avoir beaucoup de courage. Ou une personnalité capable de théoriser sur l’innommable qui l’a atteinte. Tout le monde n’en serait pas capable, n’en aurait pas envie et jugerait même cette précipitation dans la révélation incongrue, presque choquante.
Des proches expliquent ainsi l’écho planétaire : « Antoine n’est pas quelqu’un que les médias ont choisi. Les gens l’ont choisi ». Ce qui est sans doute vrai pour Facebook ne l’est pas probablement pas pour la promotion exceptionnelle du livre : le journaliste Leiris n’est pas oublié par les journalistes (Le Monde, Le Figaro, Le Parisien). Avec une page dans le JDD et une belle photographie de lui triste et alangui.
Si on va au-delà de « la déclaration éperdue à sa femme » sur son message Facebook, ce qui a suscité une adhésion et une compréhension largement partagées a trait à sa formule choc : « Vous n’aurez pas ma haine ». Pour, « de l’intérieur », apporter « de la nuance(…)contre on va zigouiller tous les barbus(…)ils sont très méchants ».
Attitude noble, grandiose dans sa générosité, presque surnaturelle dans cette aptitude à s’éloigner vite de sa terrifiante tragédie familiale pour prévenir les réactions extrêmes, les généralités abusives et la « haine ».
Mais de quelle haine s’agit-il ? S’il est question de ne pas vouer aux gémonies l’ensemble des musulmans et la part de l’islam qui ne fait pas de la religion le moyen d’un impérialisme politique meurtrier, cet avertissement va de soi et nous sommes encore capables de distinguer l’exception et la règle, le pire et l’acceptable, les assassins de ceux qui n’en sont pas et commencent enfin, et de plus en plus, à manifester leur opposition à ces crimes odieux.
Mais, comme je n’ose pas penser qu’Antoine Leiris est dans ce registre, je suppose que son « vous n’aurez pas ma haine » s’adresse aux assassins de son épouse et de tant de victimes au Bataclan.
Au risque de surprendre, je suis persuadé que notre monde raffole, après un consensus contre l’horreur et le caractère inexpiable des crimes, de la retombée dans un humanisme serein, à la tonalité se voulant objective et distanciée. D’où la haine serait expulsée. Même la plus compréhensible, la plus naturelle.
Après l’incandescence du feu, la rationalité et la mesure de l’eau ?
Mais la haine, ce sentiment perçu comme affreusement négatif, est un puissant stimulant, un ressort empli d’avenir quand le présent atroce rend trop nostalgique du passé. N’avoir que la haine, ce n’est pas rien, quand les criminels se sont effacés de la vie par eux-mêmes, que la vengeance privée est inadmissible en démocratie et qu’on ne sait comment trouver une issue dans les quatre murs de son malheur.
D’ailleurs quelle autre disposition psychologique adopter à l’encontre des assassins ? Le mépris, la colère, la révolte ? Evidemment pas la pitié ni l’indifférence ! Pas si facile d’échapper à la haine !
D’ailleurs, vais-je trop loin quand je perçois dans ce « vous n’aurez pas ma haine » une résistance, un refus qui relèvent moins de la sincérité que de l’ostentation. Parce qu’à l’évidence seul un effort impérieux sur soi est susceptible d’engendrer une si surprenante retenue et une volonté tragiquement narcissique, le désir d’en faire part aux autres. Comme une subtile affectation qui vous sépare, vous distingue, vous élève ?
Nous ne saurons jamais ce qu’éprouvent les survivants, les familles pleurant les disparus, ces incarnations sans doute plus ordinaires, moins sublimes de la douleur et du ressentiment, face à la démarche d’Antoine Leiris, à son message du 16 novembre et à son livre forcément impudique.
Et à son « vous n’aurez pas ma haine » qui a fait le tour du monde sans probablement consoler personne.
Je crains d’être forcément bas mais puis-je avouer que si Antoine Leiris avait le 16 novembre diffusé, en expliquant pourquoi, « vous aurez ma haine », j’y aurais vu, plutôt qu’une dégradation de la morale et de l’humain, le sursaut d’une humanité qui, pour continuer à exister et à se battre, avait besoin de faire ce cadeau amer aux criminels.
Et peut-être le livre n’aurait-il pas été publié ?
Un billet d’humeur, brut de décoffrage, qui sort directement du fond du cœur, sans filtre.
Parfait !
Je nuancerais sur un point simplement, celui-ci :
« la vengeance privée est inadmissible en démocratie » .
Vrai, à condition que la démocratie soit en mesure d’exercer l’ersatz de vengeance qu’est la juste condamnation et la stricte application de la peine prononcée.
Quand on voit le fallacieux débat sur la réalité d’une perpétuité, on peut se dire que l’inadmissibilité de la vengeance risque de l’être de moins en moins.
Voici une réflexion très courageuse qui incite à se poser des questions essentielles sur la haine, la souffrance, la célébrité, la folie d’internet et l’hystérie des journalistes. Ils n’auront pas sa haine, mais la nôtre, car comme vous l’écrivez, la haine peut être un puissant stimulant aussi… contre la soumission ? Et puis, il y en a assez de toutes ces bondieuseries de la presse branchée 24h sur 24.
Sujet délicat que vous abordez aujourd’hui. Comment se mettre à la place de celui qui a perdu l’être aimé, la mère de son enfant, dans ces attentats ? Mais d’un autre côté on ne peut échapper à la campagne de promotion du livre d’Antoine Leiris, elle peut même provoquer un certain malaise.
La première fois que j’ai lu le titre de son texte initial « Vous n’aurez pas ma haine » j’ai éprouvé un sentiment très fort. Je n’ai pas du tout pensé qu’il s’agissait là d’une sorte de pardon accordé à des assassins, mais bien davantage le cri de quelqu’un qui leur disait : vous ne méritez pas ma haine, ce qui importe pour moi c’est la disparition de celle que j’ai aimée, la mère de mon petit garçon, quelle qu’en soit la cause, vous, je vous ignore, vous ne m’intéressez pas, vous ne comptez pas, vous n’existez pas à mes yeux, et je ne veux surtout pas vous honorer d’un quelconque sentiment, je ne tomberai pas dans votre piège : me mettre à votre niveau. C’est la justice d’une société démocratique qui vous jugera si certains d’entre vous sont arrêtés.
Si mon interprétation a quelque fondement, alors ce « vous n’aurez pas ma haine » est une réponse d’une extraordinaire intelligence, selon moi, vis-à-vis de ceux qui ont précisément pour objectif de répandre la haine.
Bonjour Monsieur Bilger
Ce « Vous n’aurez pas ma haine » rejoint la grotesque cérémonie d’hommage aux victimes dans la cour d’honneur des Invalides où l’on a chanté « Quand on n’a que l’amour » et « Perlimpinpin ».
Là, je suis persuadé que les chefs de l’Etat Islamique étaient terrés dans des caves, tremblants de peur.
Antoine Leiris et les concepteurs de cette cérémonie semblent avoir oublié une chose, mais une chose essentielle.
« Ce n’est pas vous qui désignez l’ennemi, mais l’ennemi qui vous désigne » disait Julien Freund
De même, devant des types qui vous haïssent jusqu’au plus profond de leurs tripes et qui sont résolus à vous exterminer ou à vous convertir, ce qui revient à exterminer en vous l’homme de civilisation européenne, quelle autre réaction possible à part une haine froide et féroce qui nous amène à aller les traquer jusque dans la cabane au fond du jardin pour les effacer de la surface de la terre ?
Magnifique exemple de « déchristianisation », où lorsque Philippe Bilger, en équilibre sur un fil, regarde sur la rive opposée Gaspary qui l’attend…
Et en même temps j’admire le funambule qui ose clamer, à contre-courant, que la haine n’obscurcit pas toujours la pensée, au moins pas autant que l’amour du prochain.
On oublie trop souvent à quel point l’antisémitisme, l’homophobie, le racisme, l’islamophobie, etc. qui ont toujours été présents chez le christianisé et qui ont été à la base de tant de massacres, de tant de souffrances, de tant d’inhumanité, ont en fait été motivés par l’amour de l’Autre.
Il est effectivement grand temps pour le christianisé d’apprendre ce qu’est la haine.
Vous n’aurez pas ma haine
Réagir fermement à une situation horrible, inacceptable, au moins pour éviter qu’elle ne se reproduise, n’a rien à voir avec une prétendue haine, mot piégé mis de nos jours à toutes les sauces afin de discréditer toute opinion non conforme.
Il est pourtant possible de combattre un adversaire sans pour autant faire preuve de haine à son encontre, c’est du moins ce que notre civilisation avait jusqu’à il n’y a pas si longtemps réussi à faire admettre à nos aïeux.
Ceci dit, n’est-il pas étrange que nombre de nos compatriotes qui refusent de faire preuve de ce qu’ils qualifient par confusion mentale de haine à l’encontre de tueurs (et qui ne devrait qu’être une manifestation normale d’esprit de défense) soient souvent les mêmes que ceux qui manifestent en paroles et en actes une véritable haine à l’encontre des gens qui ne pensent pas comme eux et qu’ils relèguent dans les enfers d’une extrême droite fantasmée ?
Je n’aime pas ce billet !
Vous ne pouvez pas comprendre l’immense détresse de celui qui a tout perdu !
Parler d’ostentation est abject !
La chute, psychique, existentielle, profonde, sera dure pour ce Monsieur.
Il n’y a, hélas, aucune solution pour soulager cette âme hurlante, mais il est évident que le simple titre « vous n’aurez pas ma haine » est le signe d’une haine puissante, d’autant plus violemment réprimée, mais impuissante concrètement à se venger… à moins que ce journaliste ne se soit, à force d’autoconditionnement par des slogans imbéciles, identifié à des agresseurs…
Va je ne te hais point dit Chimène.
Pour mieux te résister, j’ai recherché ta haine dit Phèdre.
Pour elles la haine est le contrepoint de l’amour. Elle n’a rien à voir avec l’expression des cités « j’ai ou je n’ai pas la haine » qui n’est que l’expression d’un contrôle ou d’une absence de contrôle de la rage d’êtres frustes.
L’absence de haine est le reflet de l’indifférence d’Hippolyte, de l’égoïsme guerrier de Rodrigue. L’humanité est du côté de Phèdre, et de Chimène, qui vivent, qui réagissent, qui sont pétries de sentiments qui flirtent avec la haine ; les Hippolyte et Rodrigue pourraient être considérés comme les représentants des bons sentiments, du respect des lois quelque injustes qu’elles paraissent, de cette froideur qui ignore la haine.
Comme vous avez raison de mettre en doute cette haine de la haine.
M. Bilger
Vous fréquentez des idées qui laissent perplexes…
Il me semble que ce que dit ce journaliste malheureux lui appartient. Ce qu’il fait pour lui et son enfant pour supporter cette tragédie n’autorise pas les autres à interpréter à l’aune de leur compréhension. S’ils ne peuvent recevoir un témoignage, c’est souvent parce qu’ils sont inévitablement le centre de leur raisonnement.
Et il me semble aussi que vous confondez la haine et la colère !
Je vous invite pour la colère à revisiter celle d’Achille et pour la haine à revoir celle de Médée.
Bonjour,
Les grandes douleurs sont muettes. Envoyer un message sur Facebook, puis écrire un livre pour dire, en substance, « vous n’aurez pas ma haine », c’est justement prendre les gens à témoins pour les inciter à manifester leur haine. Et manifestement ça marche !
Une chose est sûre je n’achèterai pas son bouquin.
Encore une fois, les valeurs chrétiennes devenues folles.
Ce type est fou, peut-être pas au sens psychiatrique, mais au sens collectif c’est sûr : toute société bâtie sur ses principes périra.
Vous vous posiez la question de savoir ce qui pouvait motiver les terroristes, M. l’avocat général. Et voilà que c’est contre celui qui refuse d’éduquer son enfant dans la haine que vous exercez votre réquisitoire ! Il est donc naturel que vous ne puissiez comprendre les premiers, comme nombre d’intervenants ici qui pondent tant d’énormités fallacieuses. Pour les comprendre, vous n’avez qu’à mettre dans leur bouche vos propres mots, car pour eux, leurs actions sont les effets d’une justice réparatrice des maux que nous leur avons infligés :
« Mais la haine, ce sentiment perçu comme affreusement négatif, est un puissant stimulant, un ressort empli d’avenir quand le présent atroce rend trop nostalgique du passé. N’avoir que la haine, ce n’est pas rien, quand les criminels se sont effacés de la vie par eux-mêmes, que la vengeance privée est inadmissible en démocratie et qu’on ne sait comment trouver une issue dans les quatre murs de son malheur. »
La vérité de l’amour et sa puissance de révélation exacerbent la violence en dévoilant ses arcanes, tous les puissants qui échappent à l’impôt vont bientôt pouvoir en témoigner. Ce n’est qu’en appliquant à nous-mêmes la rigueur de nos lois que nous pourrons, par l’exemple, réellement nous protéger de la haine que notre domination de donneurs de leçons hypocrites a engendrée, non en cédant, au nom d’une justice curieusement singulière, aux appels de la violence réciproque, incapables que nous sommes d’inventer un autre ressort que celle-ci. En tentant de justifier notre haine, c’est la leur qu’on légitime.
Face à la barbarie et à la HAINE islamiste, le christianisme apparaît comme la seule solution morale à proposer pour ceux qui s’interrogent et doutent : religion de progrès, de paix et d’amour qui peut aussi se montrer très forte et dure envers ceux qui l’attaquent et qui in fine sera toujours gagnante, car cette civilisation occidentale prend des coups de temps en temps mais est capable de riposter avec des moyens contre lesquels ces attardés moyenâgeux ne peuvent se défendre et ils se feront éradiquer à leur tour comme ils se complaisent à le faire avec leurs congénères : lapidations, décapitations, crucifixions, tortures de femmes adultères, d’homos. Cette religion diabolique et criminelle continuera à macérer dans son idéologie nauséabonde pour l’éternité, comme toutes les autres idéologies totalitaires fanatiques.
A-t-on remarqué que Leiris ne dit pas « vous n’avez pas ma haine » ce qui serait effectivement absurde car cela exhiberait au mieux une dénégation au pire une insensibilité.
Que veut-il dire en utilisant le futur ? qu’il s’agit d’un combat intérieur ? quoi que vous fassiez je ne succomberai pas à cette haine bien présente en moi…
Evidemment un tel combat intérieur doit le rester, ainsi exposé il devient dérisoire ou insupportable, c’est selon.
« …le sursaut d’une humanité qui, pour continuer à exister et à se battre, avait besoin… »
L’humanité a-t-elle vraiment besoin, M. Bilger, de se battre pour exister ? et de se battre contre qui ? contre elle-même ?
C’est en effet ce qui se passe depuis que l’homme est homme. Sur cette petite planète qui fonce à travers l’infini du cosmos, il y a des êtres pensants, et qu’est-ce qu’ils font, ces êtres pensants ? ils s’entretuent ! N’y a-t-il vraiment pas d’alternative ? Si c’est non, combien de temps encore avant l’autodestruction complète et définitive ?
N’y a-t-il vraiment pas mieux à faire ?
« Vous n’aurez pas ma haine » est le titre d’un message devenu un livre, une marchandise dont l’industrie du livre voudrait écouler le plus grand nombre d’exemplaires possible.
La personnalité de l’être humain est comparable à la structure de la peau d’un oignon. A la périphérie se trouve la peau que le monde entier a la possibilité de voir. En dessous, une autre couche est perceptible par les collègues de travail et de loisirs. Encore en dessous, se trouve une couche pour la famille, les très proches. Enfin, les couches profondes ne sont perceptibles que pendant les rêves secrets de l’Etre Humain.
Dans « Vous n’aurez pas ma haine », le sujet « vous » signifie les autres, les récepteurs de la parole consécutive à la langue de bois. Actuellement, il est de bon ton de considérer que la lutte contre le terrorisme se doit d’être sans haine, sur le ton de l’humour, devant un verre ou une tasse, à la terrasse d’un café. Cette approche des événements conduit au renoncement. Si la victime accepte de se taire, de ne pas réclamer vengeance, de ne pas demander réparation, la Justice va devenir compliquée envers les assassins et les comploteurs. D’autant plus que si un jour, M. Abdeslam devait comparaître devant un tribunal français pour répondre de ses crimes devant un jury populaire, ses avocats chercheront toutes les excuses possibles et imaginables.
J’espère qu’il reste des gens sensés dans ce pays, qui en veulent aux terroristes pour ce qu’ils ont fait les jours qui ont précédé le vendredi 13 janvier et même les jours suivants. Pour ma part, j’ai de l’antipathie, de la répugnance, de la rancune, de la misanthropie (tous synonymes de haine) envers ces abominables assassins d’obédience musulmane qui ont ouvert le feu dans une salle de concert et dans les rues. J’ai le même sentiment pour celui qui ne s’est pas suicidé, préférant jeter sa ceinture d’explosif dans la poubelle d’un abribus.
Bonjour Philippe Bilger
En tant qu’accusateur public vous devriez savoir, puisque vous les avez forcément infligées, qu’il y a des injustices contre lesquelles on ne peut rien faire… le repris de justice quant à lui doit le comprendre le plus vite possible s’il ne veut pas souffrir en vain, au cas où l’injustice terriblement plus fréquente qu’on ne le croit puisqu’elle n’est souvent que la politique, ne s’abatte sur lui.
C’est ce qu’on appelle l’adversité et elle suppose deux attitudes diamétralement opposées, l’une se cantonne dans l’opposition qui cherche à l’emporter sur autrui et mène invariablement au malheur, l’autre s’applique à l’emporter sur soi-même et conduit à la puissance mentale avatar de la plénitude morale.
Or, seuls sont qui ont connu les méandres et les affres de l’adversité peuvent comprendre l’état d’esprit qui se dévoile alors. Il est bien clair que par une conséquence obligée, et vous l’affichez par votre « vous aurez ma haine », cette suprême plénitude morale vous est inaccessible à l’instar de tous ceux qui se gardent bien des vissicitudes de l’existence en adoptant le conformisme et la médiocrité d’une vie de rond-de-cuir ou celle où l’on voit la trace du képi qui ceint le front une fois qu’on l’a ôté (permettez-moi d’en profiter pour régler mes propres comptes !)…
Quant à l’adversité je pense qu’il doit en être un peu pareil en ce qui concerne la mort lorsqu’elle frappe là où on ne l’attendait pas.
Celle-là non plus ne fait pas de cadeau et le jour où elle frappe il devient inutile de vouloir trouver des exutoires. Pour la surmonter il faut prendre sur soi.
@sylvain | 05 avril 2016 à 11:57
Il faut être un peu con-ditionné pour croire encore au message messianique en ce troisième millénaire qui débute…
Un jour on découvrira que c’était génétique… le génome de l’humanité passait par la lecture du gène religieux et comme toujours les points de fixation psychologiques sont autant de facteurs de régression au détour de l’évolution… Or il y a eu dans l’histoire de l’humanité des esprits beaucoup proches de la vacuité fondamentale de l’existence et dont les théories sont toujours plus confortées par les avancées de la science moderne.
La dernière en date pour moi est celle qui affirme qu’au-delà du mur de Planck l’univers est dans le plus grand état de symétrie possible…
J’aborderais la question sous un autre angle, mais au final, je me sens sur la même longueur d’ondes que vous, PB.
La haine en tant que sentiment, est personnelle, licite, distincte de toute morale. On a le droit de l’éprouver, ou non. La proclamation de l’absence de haine peut être un refus de renvoyer la balle à l’adversaire, elle peut aussi revêtir un aspect discrètement exemplaire (« je m’érige en modèle »), comme une prise de position vertueuse, qui confond morale et sentiment. La position militante qui combat l’amour de la haine par la haine de la haine, donne encore la primauté au principe de plaisir, « j’aime/ je n’aime pas ». Elle exclut ceux qui ne sont pas du même bord, tout autant que la haine.
On peut, sans confondre raison, sentiment et morale, ni les exclure les uns par les autres, les confronter, plutôt que de procéder au tour de passe-passe psychologique qui consiste à partir en guerre contre le sentiment de haine, en particulier chez la victime de la haine. Ignorer la haine que l’on nous porte est follement dangereux. Et la haine ressentie en retour, dans la mesure où elle prépare celui qui est attaqué à se défendre, lui est nécessaire. Elle ne conduit pas fatalement à demeurer dans le tout ou rien, ni à se priver de raison. Un sentiment n’est dangereux que dans la mesure où on lui donne les pleins pouvoirs.
À l’évidence, les autorités, faiseurs d’opinion et certains intellectuels qui se prennent pour des guides, craignent que la foule non éclairée devenue paranoïaque sous l’effet de la haine, ne s’en prenne à toute une catégorie de population innocente. Préoccupation légitime : tous les Musulmans n’ont surtout pas à être assimilés à des terroristes. Mais de là à enrégimenter nos sentiments, halte-là ! Halte à la confusion, à la culpabilisation, et à la manipulation. Elles ne font qu’enraciner le sentiment d’exclusion, qui justement va de pair avec l’opposition ami-ennemi à la base de la haine.
J’ai trouvé une définition intéressante de la haine qui inclut l’aspect évolutionniste.
http://www.emotionalcompetency.com/hate.htm
« La capacité à distinguer rapidement l’ami de l’ennemi est une stratégie essentielle pour la survie. Ce savoir primitif est le fondement de la haine. L’erreur qui consiste à prendre un ennemi pour un ami peut s’avérer fatale (…) De nos jours, nombre de menaces sont psychologiques et non physiques, mais c’est la même volonté d’éliminer l’adversaire qui joue (…)
La haine sert à :
– Trouver un responsable
– Renforcer les liens du groupe
– Éviter ce qui est nuisible et se mobiliser
– Éliminer la menace et réduire la peur
– Élever le niveau de vigilance
– Donner la permission de tuer, au nom du bien »
(Suit un développement sur l’aspect primitif et radical de la haine dans sa distorsion du réel).
Je conclurais à partir de cette définition, que la haine, en tant que « compétence émotionnelle », répond à des conditions où se joue, de façon immédiate, la survie. Sa radicalité ne lui permet pas de gérer rationnellement et à long terme des situations complexes. Mais en tant que sentiment, elle ne regarde que chacun d’entre nous, et n’apporte ni n’entrave la solution. Manipulée chez les foules, elle est dangereuse, mais il y a autant de danger, même si cela paraît moins évident, à la culpabiliser et à vouloir l’étouffer au nom de bonnes intentions. On ne s’en tire pas comme ça, face à un danger très grave, et réel.
Ne pas avoir de haine contre les musulmans en général, y compris après avoir perdu un être cher tué au nom des préceptes coraniques ne me paraît pas invraisemblable. Après tout si un chauffard aviné avait tué sa femme, ce Monsieur Leiris ne vouerait pas pour autant aux gémonies l’ensemble des automobilistes !!
En revanche, je ne comprends pas comment il peut s’abstraire de tout sentiment haineux à l’égard de celui ou de ceux qui en toute responsabilité, c’est-à-dire en connaissant les répercussions de leurs actes sur des familles entières, ont mitraillé ces êtres humains.
Un jour le philosophe Yves Michaud avait dit à propos de Fofana, le meurtrier d’Ilan Halimi qu’il « s’était mis en dehors de l’humanité » en signant ce crime barbare. Les assassins du Bataclan en se mettant dans la même posture barbare sont sortis d’eux-mêmes de « notre humanité », c’est pourquoi les haïr pour le mal qu’ils ont fait est un sentiment finalement acceptable, même pour un chrétien !
Décidément, la lecture de Julien Freund devrait être obligatoire !
Soyons clairs : le comportement de ce type est exhibitionniste et veule. Je ne vois pas comment on peut le qualifier autrement.
Il parle beaucoup de lui. Il fait beaucoup de bruit. Il a l’air d’être en extase devant sa propre grandeur d’âme. Et les autres victimes ?
Et puis, on ne fait pas la guerre à des abstractions, la « haine », le « terrorisme », on fait la guerre à des hommes, les islamistes.
S’il était autre chose qu’un gauchiste bêlant et nombriliste, s’il était un homme, il aurait sorti son fusil et serait parti en Syrie.
Vous avez pris la vie de mon épouse, la vie de la maman de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine !
Pas sûr que ceux qui ont fait ça (qui vont peut-être prendre d’autres vies) attendent la haine, ou pas, de ce monsieur et des autres qui subissent et subiront leurs tueries.
Il est plus certain que leur « itinéraire » est autre.
Est-ce qu’on arrivera à « noyer » cet ennemi dans un océan de bons sentiments !
Monsieur Ghinsberg a parfaitement compris le sens profond du message délivré par Antoine Leiris.
En dehors de cette tragédie du 13 novembre, nous voyons régulièrement des familles, des proches de victimes d’accident ou d’assassins venir crier leur haine aussitôt après le drame, leur cher disparu pas encore en paix. Personnellement, je m’interroge à chaque fois et j’oscille en leur trouvant tantôt du courage, tantôt dans ce besoin de crier vengeance pour soulager leur chagrin et leur incompréhension, de l’indécence.
Avec M. Leiris, ce qui me choque avant tout, c’est cette spontanéité immédiate et médiatique dans une grande impudeur. Le choc brutal explique une révolte légitime ou une attitude détachée qui s’exprime différemment selon les individus encore incapables de réaliser tout à fait ce qui leur arrive. Mais, dans le cas de M. Leiris, l’impudeur de la déclaration faite à sa femme sur Facebook puis sa présence, dans la foulée, sur les plateaux télé, avait effectivement quelque chose de narcissique, mais aussi de bien-pensant… comme un très catholique pardon à ceux qui nous ont offensés. Un surpassement de soi. Une posture donneuse de leçons à tous ceux qui oseraient se saisir de ce drame et en profiter pour exacerber le racisme ou l’islamophobie.
Ne pas appeler à la violence contre la violence, c’est intelligent, sauf que ces illuminés se moquent sans doute éperdument du pardon de leurs victimes tant ils croient à leur Djihad. La gentillesse n’a aucune prise sur le fanatisme.
Et qui peut nier que cette gangrène meurtrière ne s’étend pas dans le monde entier ? La protection de tous ne viendra pas par des mots ni des mains tendues, du moins je ne le crois pas. On a déjà trop tardé à ouvrir les yeux sur ce danger qui germe depuis trente ans.
Après avoir lu votre billet je n’ai retenu finalement qu’une phrase qui me convienne :
« Vous n’aurez pas ma haine, qui a fait le tour du monde sans probablement consoler personne. »
Tout est dit dans cette seule phrase.
Et en bonne écouteuse de Luchini je citerai Montherlant : « Il n’est guère de souffrance dont vous ne puissiez émousser la pointe en imaginant combien elle pourrait être pire ».
En même temps, un peu gourmande, j’attends avec impatience de lire les citations de Matthieu, Luc, Freud, Lao Tseu ou Confucius 😀
« Vous n’aurez pas ma haine » ressemble à un slogan du type « Plus jamais ça »…
Qu’un journaliste confronté à un tel drame produise un livre pour exorciser sa douleur, rien de plus normal, confronté à un tel drame chacun réagit comme il peut. Inutile d’en dire plus, personne n’est obligé d’acheter son livre, il n’appartient à personne de juger la démarche de cet homme, ce livre sera sans doute utile à son fils lorsqu’il aura grandi pour lui permettre de comprendre son histoire !
@ Marc GHINSBERG |e 05 avril 2016 à 08:57
Totalement d’accord avec votre commentaire, cet homme frappé au plus profond de lui-même a pu surmonter sa haine – certes légitime mais sentiment/pulsion négatif – vis-à-vis des assassins. Attitude pas si étrange qu’il n’y paraît, lui l’a fait au travers d’un livre et bien d’autres font de même mais en silence. Le fait de l’écrire et de le
publier est probablement à mon humble avis une forme de thérapie.
@ duvent | 05 avril 2016 à 10:34
« Vous confondez la haine et la colère ! Pour la colère revisiter celle d’Achille et pour la haine à revoir celle de Médée… »
Votre propos est fort pertinent. Antoine Leiris n’a pas intitulé son livre « Vous n’aurez pas ma colère », ce qui alors aurait donné un sens très différent à son ouvrage.
C’est malheureusement un syndrôme de démence très répandu en Occident.
Nous avons été nombreux à tenter de nous persuader que lorsqu’ils heurteraient le mur à pleine vitesse, et en klaxonnant, ils se relèveraient ensanglantés en admettant, enfin, que le mur existe.
Hélas, cet exemple, et d’autres, nous montrent à l’évidence qu’ils sont parfaitement capables de s’extraire de leur bagnole en ruines en déclarant aux caméras : le mur ? quel mur ?
Je ne citerai que cet autre cas (mais ils sont nombreux) : un couple d’Américains a vu sa fille violée et sauvagement assassinée par des Noirs en Afrique du Sud. Qu’ont-ils fait ? Ils ont pris l’avion pour consoler… les assassins. Puis ils se sont lancés dans un « travail social de terrain » pour les aider, eux et les leurs, à « se réinsérer » et à « s’émanciper ». Ils sont maintenant très amis avec les violeurs de leur fille.
Comprenez-vous pourquoi il est urgent de réhabiliter la haine ?
La violence attise la violence. La haine attise la haine. Ce sont là des faits, ou des relations de cause à effet, qui sont observables, vérifiables, reproductibles. Il s’agit là d’une connaissance objective, anthropologique. Si nous voulons être haïs, haïssons ! La recette est simple, ça marche à tous les coups. Sauf si ceux d’en face sont moins aveugles, plus sages, meilleurs chrétiens… Faut-il compter là-dessus ?
Que cet homme ait pu être aidé par l’écriture à traverser ces jours terribles est une chance, que beaucoup de proches des victimes n’ont pas expérimentée. Cela ne dit rien sur ses futurs sentiments, haine, fatalité, distanciation, mépris. J’ai un goût pour la fatalité que peu de mes contemporains éprouvent, n’y voyez aucun prosélytisme. Ces sentiments et d’autres vont probablement se succéder chez ce journaliste comme tant de paysages qu’on traverse à l’occasion d’un long voyage.
Melvil le fils n’aurait pas plus haï les voitures si sa maman avait été renversée par un chauffard… ni détesté le corps soignant si elle était morte d’une hépatite, d’un cancer. On peut croire qu’il va regarder de travers Arabes ou assimilés pendant son adolescence et puis il essayera de tracer sa vie. L’humour noir et sa comparse de longue date la malchance noire ne sont pas moins à l’aise en 2015 qu’avant et après, snobant notre beau progrès social subventionné et le cri de la carotte bio avant l’abattoir.
Ce type est fou parce qu’il a fait de son problème personnel une politique.
Si, à titre personnel et dans le secret de son coeur, il avait décidé de ne pas haïr les assassins de son épouse, c’était une décision intime et, à certains égards, louable.
Mais, à partir du moment où il en fait la publicité, voire l’exhibition, il la transforme implicitement en recommandation « Voici ce que j’ai fait, voyez comme c’est beau et grand, faites comme moi ». Cela devient politique. Et, politiquement, c’est suicidaire.
@ Denis Monod-Broca | 05 avril 2016 à 20:27
Je l’avoue, je ne croyais pas qu’il existât encore tant d’irénisme.
En 1972, Gaston Bouthoul a publié une Lettre ouverte aux pacifistes, dont la lecture vous serait du plus grand profit. Vraiment.
Gaston Bouthoul, ayant étudié la guerre toute sa vie, aspirait autant qu’un autre à la paix, mais il en connaissait les conditions concrètes et n’avait, en conséquence, que mépris pour les pacifistes dans votre genre. Je ne doute pas que vous puissiez vous amender en le lisant.
@ Franck Boizard
Sans doute en effet n’ai-je pas assez lu Gaston Bouthoul, inventeur de la « polémologie » si je ne me trompe.
L’irénisme n’est pas le pacifisme.
Le pacifisme lui-même n’est pas si méprisable que ça. Même si ça dépend des circonstances.
Je n’ai jamais bien compris la maxime latine, « si tu veux la paix prépare la guerre », car si tu veux la guerre tu as tout intérêt aussi à préparer la guerre. Alors comment savoir ce qu’on fait ?
N’oublions tout de même pas que nous sommes les plus riches, les plus forts, les plus armés… et que nous abusons à qui mieux mieux de notre richesse, de notre force et de nos armes.
Alors ne nous prenons pas pour la victime sans défense.
Nous sommes Goliath, pas David.
C’est notre force qui nous perdra.
Très bon papier Monsieur Bilger !
La haine contre les assassins ignobles de son épouse est un sentiment tout à fait naturel, profondément humain.
Refouler sa haine et brandir ce refoulement en étendard a en effet quelque chose de malsain.
L’injonction collective à nier la haine qui nous étreints dans de telles circonstances, tout comme l’injonction de nier notre peur face à ces attentats est tout simplement inhumaine. Quand la haine finira par sortir, inéluctablement, elle sera démultipliée à la mesure du refoulement.
Ma première réaction devant ce « Vous n’aurez pas ma haine » a été de penser « qui veut faire l’ange fait la bête ».
Que ce journaliste arrive un jour à dépasser sa haine, pourquoi pas mais dépasser sa haine trois jours après le drame, cela sonne complètement faux. Il ne fait que la refouler, tout en prenant une « belle » posture. Un jour, elle lui explosera à la figure.
Oui, je confirme, Pascal avait raison, « qui veut faire l’ange fait la bête ».
Pour finir Monsieur Bilger, j’ai adoré votre subtile ironie.
Cher Philippe,
La haine est encombrante. C’est un fardeau.
Répondre à la haine par la haine n’est pas la meilleure solution.
Regardons Hollande qui s’était proclamé « l’ennemi de la finance » pour attirer ses proies. Il s’était déguisé en ennemi de la finance et quelles sont les conséquences de ses paroles haineuses ?
L’effondrement des investissements. Le départ des créateurs d’emplois.
Cette création de scandales qui occupe actuellement les médias et qui veut démontrer une nouvelle haine des banques et qui permet la comparaison historique de Sapin avec Philippe le Bel est une illustration de la haine de la finance légale amalgamée à la finance illégale.
Quel pitoyable spectacle qu’un ministre d’Etat n’ayant pas connaissance des documents émanant de rumeurs de journalistes rouges, et qui se plie aux caprices de journalistes sans déontologie.
Combien d’emplois détruits dans les secteurs bancaires ou de l’emballage suite à cette manipulation grossière anti-européenne ?
Est-ce la fin de la présomption d’innocence ? La victoire des anonymes !
L’ère de la délation moyenâgeuse ou vichyste?
Nous allons de manipulation en manipulation journalistique et l’objet de votre billet reflète ou se fait l’écho de ce « même pas peur » et « câlinons-nous » dans les bois pendant que le loup n’y est pas.
Toutes ces diversions sont à dénoncer, à condamner.
Combien de temps faudra-t-il aux Français pour comprendre que le massacre du Bataclan et le massacre de Charlie Hebdo étaient évitables ?
Il y a des morts qui interrogent ce soir.
N’y aurait-il pas existé un peu trop de laxisme dans ce pays ?
N’a-t-on pas autorisé ou banalisé certaines pratiques antisémites ?
N’a-t-on pas oublié les notions de respect sur certains bancs de la magistrature ?
Monsieur Bilger sur le mur des cons, c’était normal ?
Des parents de victimes sur ce même mur, c’était vraiment sain ou l’oeuvre de tarés, de pervers assermentés ?
L’oeuvre d’un syndicat ? L’oeuvre de qui, de quoi ?
Renvoyer le juge Trévidic aux affaires des assistantes sociales dans le Grand Nord alors que les Français avaient et ont besoin de sa compétence en matière de terrorisme et de connaissance des dossiers, c’est de la bêtise pure.
Et il y a tant de bêtise dans ces gouvernements, tant de règlements faits pour les idiots et non pour l’intérêt général, c’est désolant.
Les renseignements sous Sarkozy étaient plus compétents.
Nous vivons l’apocalypse des renseignements, l’âge pubère de la presse.
Toutes ces failles béantes, cette naïveté de l’âge de « caca boudin » sont devenues le terrain de prolifération de quelques éléments criminels.
La justice crève devant nos yeux !
La justice se laisse manipuler par les médias et les politiques !
Nous, ce que nous voulons c’est une justice apolitique, neutre, au travail et pas en train de faire des ronds de jambes devant les caméras.
Cette justice spectacle est un malheur, un cauchemar !
Heureusement qu’il existe encore quelques cervelles pensantes, mais jusqu’à quand ? La question n’est pas là pour faire de la prose.
Ce que l’on propose pour endormir les gens et ceux qui dorment debout :
Un remake de Hollande chez Lucette, le 14 avril ?
Un combat de coq pour les primaires ?
Le musellement des petits partis ?
Cette indifférence ou ce décalage par rapport à la détresse des Français ne peut qu’apporter la haine.
L’inaction, l’immobilisme, la mollesse, c’est le vulcain de la haine.
françoise et karell Semtob
On peut faire la guerre sans haine.
Mais commencer une guerre par l’injonction de ne pas haïr, c’est une intention à capituler.
C’est curieux comme dès qu’une question d’ordre existentiel se pose, comme être ou ne pas être, haïr ou ne pas haïr, croire ou ne pas croire, ce sont toujours les mêmes « mystiques » du blog qui se manifestent.
Fort de leurs certitudes puisées dans des livres qu’ils croient avoir compris, alors que sur ce point rien n’est moins sûr, ils nous déballent leurs balivernes ridicules d’un ton docte et sans appel.
Personnellement j’ai pris le parti d’en rire.
Les sujets abordés par Philippe Bilger ces derniers temps ont amené plusieurs commentateurs de ce blog sur le terrain de la morale et plus particulièrement sur le terrain de la morale chrétienne. J’ai moi-même participé à ce mouvement. Je voudrais aujourd’hui porter à la connaissance de ceux que cela peut intéresser la chronique de Michel Onfray d’avril intitulée : « Ainsi soit-il ».
J’aime notamment la citation de Nietzsche : « Il n’y eut qu’un seul chrétien et il est mort sur la croix ».
http://mo.michelonfray.fr/chroniques/la-chronique-mensuelle-de-michel-onfray-n131-avril-2016-2/
De la difficulté de donner corps à l’injonction prétendue du Christ « si on te donne une gifle, tends l’autre joue ». Mais on n’est pas chrétien à moins de cela.
« Nous ne saurons jamais ce qu’éprouvent les survivants, les familles pleurant les disparus », écrit notre hôte. Qui peut en être certain ? N’est-ce pas, tout en compatissant, se rassurer à peu de frais ?
« Vous n’aurez pas ma haine »
Je ne connais pas ce journaliste, mais au vu du slogan qu’il a cru devoir répéter, je crains fort qu’il appartienne à cette génération de gens qui sont incapables de réfléchir par eux-mêmes et qui ne savent que reprendre des mots d’ordre concoctés par des officines et répétés en boucle par les médias et autres organes de propagande.
Cette volonté d’émasculer la société, de lui interdire de réagir devant l’innommable, n’est pas nouvelle.
Je me souviens d’un fait divers horrible selon lequel un adolescent a été massacré à la hache par un jeune, son père ayant par la suite refusé de condamner son geste, probablement suite à une campagne d’intoxication naissante qui depuis a donné lieu à la mise en place de cellules de soutien psychologique dans les établissements scolaires où des actes similaires – impensables il y a cinquante ans – peuvent se produire de temps à autre.
C’est la faute à pas de chance, n’est-ce pas ?
On traite les symptômes plutôt que la cause.
@ Achille | 06 avril 2016 à 09:20
« Personnellement j’ai pris le parti d’en rire »
Pourquoi pas, le rire est le propre de l’homme paraît-il.
Du moins c’est ce que j’ai toujours pensé avant de connaître le ténébreux Manuel !
Il joue sa partie à la façon de Buster Keaton, l’homme qui ne souriait jamais.
Enfin comme disait La Bruyère :
« Il faut rire avant que d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. »
Et avec les événements que nous vivons, plus ceux que nous allons vivre, il faut se dépêcher.
@ Marc GHINSBERG | 06 avril 2016 à 09:34
Jésus n’était pas le baba cool qu’ont voulu voir certains par ignorance ou intérêt, clergé y compris.
Lorsqu’un message religieux est pris en charge par une institution, il perd de sa pureté et devient un instrument de pouvoir. Il suffit pour cela de le transformer dans son esprit et sa lettre.
Toujours revenir aux textes fondateurs, et essayer de les interpréter. Évidemment tout se joue dans l’interprétation.
Voici quelques lignes du texte fondateur.
Jean 2,13-16
« Le jour où les Juifs célèbrent la fête de la Pâque était proche et Jésus se rendit à Jérusalem. Il trouva, dans la cour du Temple, des marchands de bœufs, de brebis et de pigeons, ainsi que des changeurs d’argent, installés à leurs comptoirs. Alors il prit des cordes, en fit un fouet, et les chassa tous de l’enceinte sacrée avec les brebis et les bœufs ; il jeta par terre l’argent des changeurs et renversa leurs comptoirs, puis il dit aux marchands de pigeons : « Ôtez cela d’ici ! C’est la maison de mon Père. N’en faites pas une maison de commerce ». »
Matthieu 10, 34
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. »
@Frank THOMAS | 06 avril 2016 à 09:58
Vous extrayez une seule phrase des Evangiles et vous écrivez « On n’est pas chrétien à moins que cela ». C’est fort ! Très fort ! Bête ! Très bête !
Comme tant d’autres, je vous renvoie au magister.
@Marc Ghinsberg
J’aime bien M. Onfray comme historien de la philosophie et comme homme pour sa sincérité, mais comme philosophe, il ne vaut pas un clou.
Tout d’abord, se dire non croyant en Dieu, de la part d’un philosophe c’est déjà ne rien avoir compris à rien. Ni à ce qu’on entend par Dieu, ni à ce que signifie le mot croire.
Il n’a rien compris non plus à ce qu’est une religion, ni à l’intérêt de la magnificence, ni à quoi que ce soit dans ce domaine, et s’il n’a rien compris, c’est d’abord qu’il n’a même pas cherché à comprendre, ce qui est un comble pour un prétendu philosophe.
Par contre, il sait bien vendre des bouquins où il n’y a pas grand-chose dedans, et en fait, sa philosophie ne dépasse pas de beaucoup le niveau de ses débats chez Ruquier.
De même pour ses idées politiques prônant l’autogestion à la mode de Mai 68 ; et s’il se posait la question de savoir pourquoi jamais ça n’a jamais marché, où que ce soit, passé les tribus de chasseurs cueilleurs ?
@Frank THOMAS
« Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui l’autre » est un acte de charité destiné à permettre à celui a frappé de prendre conscience de son geste.
Faire prendre conscience de ses fautes et amener sur le chemin du repentir relève de l’essence du christianisme qui est de mettre le salut de l’âme à la portée de tous.
Quelques commentaires à propos de ce billet sont totalement dépourvus d’empathie, et je trouve cela particulièrement significatif…
Nous sommes bien dans une société malade, et le mal dont elle souffre est profond. Chacun en porte les signes, et chacun pense être le remède.
M. Bilger lui-même prend des directions divergentes dans son analyse, et finalement semble plus ennuyé par la rédaction et la diffusion d’un livre que par les propos de l’écrivain. Nous ne savons pas exactement ce qui le dérange le plus, les propos ou le fait que cet ouvrage trouve son lectorat ? Est-ce la diffusion qui le chagrine ? Est-ce la position et l’argumentaire ?
N’ayant pas l’intention de faire l’acquisition de cet ouvrage, ni de prendre connaissance de sa rhétorique, je ne suis pas contraint par la pensée de l’auteur, et d’ailleurs personne ne l’est…
Cependant, nous vivons dans le même monde, et il est vaste, il y a de la place pour qu’un homme meurtri puisse prendre la parole, en son nom et celui de son enfant.
J’ai précédemment souligné la distinction qu’il convient de faire entre la colère (qui est une courte folie) et la haine (qui est une folie profonde et délétère).
Ces sentiments ne conduisent pas à la même société !
Comme nous pouvons constater que ce vaste monde est trop étroit pour une humanité cupide, avare, insatiable, stupide et inculte, nous pouvons aussi constater que le cerveau des hommes est trop étroit pour y faire cohabiter l’intelligence, la raison et l’honneur…
Par ailleurs, dans les coeurs la passion domine et se flatte de vaincre !
Mais nous savons que vaincre sans péril c’est triompher sans gloire.
Enfin, je crois savoir que cet auteur est journaliste de profession et j’en conclus que l’écriture est son expression première, ce qui ne peut aussi lui être enlevé par d’autres du haut de leur confortable réflexion…
@Achille
« C’est curieux comme dès qu’une question d’ordre existentiel se pose, comme être ou ne pas être, haïr ou ne pas haïr, croire ou ne pas croire, ce sont toujours les mêmes « mystiques » du blog qui se manifestent. »
Achille, n’ayez pas peur (collector !)… des mots : ce ne sont pas des « mystiques », juste des illuminés qui nous déglutissent leurs lectures adolescentes brutes de décoffrage… Quand ces délires perdurent au-delà de vingt ans le diagnostic médical s’impose.
PS : Antoine L. est-il de la famille de Michel Leiris, ce formidable et méconnu touche-à-tout ?
PS 2 : Dans un premier temps, j’ai admiré le courage de PB qui ose aller à contre-courant du politiquement correct… Maintenant une voix intérieure me susurre : « est-il vraiment le mieux placé celui qui cherche la lumière pour reprocher à l’autre sa publique exposition ?… »
@ semtob
Bien d’accord. On est dans l’infantilisme, les gentils et les pas gentils, le j’aime-j’aime pas, la sentimentalité de groupe, si possible tous ensemble au même moment, aussi fusionnels que possible.
Les gens ressentent ce qu’ils veulent, c’est leur domaine privé. Ils peuvent même en faire des bouquins, quoique ça me paraisse alambiqué de menacer dans un livre des terroristes de les priver de sa haine, comme si c’était une punition. Nous avons assez de vrais problèmes pour ne pas en poser de faux. Cette campagne anti-haine me paraît à côté de la plaque et insultante pour les Français que je trouve raisonnables et flegmatiques dans l’ensemble. Plus adultes que leur gouvernement, entre autres Royal et Hidalgo qui se prennent pour des institutrices de maternelle, Hollande pour l’animateur de la colo, Valls pour le censeur du collège, et Cambadélis pour le surveillant général. Les grandes célébrations débiles avec chanteurs et bougies sont inquiétantes parce qu’elles s’adressent aux tripes et non à l’intelligence, ce qui est une manière détournée de jeter de l’huile sur le feu. Toute cette guimauve est un cache-misère, ou pire, une comédie cynique où l’on fait jouer aux citoyens le rôle du cocu, mais surtout comme vous le dites, c’est un terrain de prolifération pour la criminalité.
Espérons que certains travaillent sérieusement dans l’ombre pour enrayer le terrorisme, sans se laisser avoir par les slogans suicidaires dont nous sommes abreuvés.
Que voulait-il dire par « Vous n’aurez pas ma haine », sans doute les assurait-il plutôt de son « mépris », ce qui est un Cognac plus enivrant que la haine. C’est peut être ce qu’il voulait dire, je ne le saurai jamais car je ne lis que des oeuvres écrites avant Sagan, car après c’est le chaos, la conjuration des crétins et la fortune des éditeurs.
Si l’atteinte au mystère de l’être s’est de tout temps traduite par la vengeance, c’est précisément parce qu’il s’agit d’un mystère par définition inatteignable par la raison.
De ce fait, le Pape François enverrait un coup de poing dans la figure de celui qui insulterait sa mère comme Jésus a viré les marchands du temple.
De même, l’injure n’est pas condamnable si elle a été provoquée.
Il n’en demeure pas moins que le philosophe n’a pas réglé le problème et que c’est vers l’Inde qu’il faudra se tourner.
Concernant le sujet du jour, les islamistes du Bataclan n’ont à leur sens pas tué des individus, mais des membres d’un pays en guerre contre l’Islam, qui plus est membre d’un pays au régime démocratique et dans lequel tous les citoyens sont donc coresponsables de leurs actes.
Partant, les victimes sont des victimes de guerre, et le fait que ce soit tombé sur elles relève davantage de la fatalité que de l’assassinat au sens où on l’entend généralement.
Il est donc compréhensible que cela ne génère pas un sentiment de haine.
Il en sera par contre autrement de la part des Palestiniens contre Israël, car ce dernier ne leur fait pas la guerre, mais veut les exterminer.
Cet homme et son fils ont subi l’indicible ! Ils devraient avoir droit à notre respect, notre compassion, notre empathie.
Pour comprendre l’ampleur de la haine de cet homme, il faut avoir soi-même subi une épreuve similaire, ce que sans doute beaucoup d’entre nous n’avons jamais dû affronter et donc ignorent !
Comme beaucoup, privilégiée, j’ignore ce qu’est la haine, j’ignore ce qu’est la colère, ce sont deux sentiments énergivores et destructeurs qui empêchent d’avancer. Personne ne peut se mettre à la place de cet homme, laissons-lui son chemin de la résilience.
La peur, dit-on, donne des ailes tandis que la haine aveugle.
Pourquoi donc, s’il est possible de comprendre ce qui anime un coeur empli de haine, la revendiquer comme un motif dont nous serions de surcroît, puisque le texte de M. Bilger se place sur le terrain du choc de civilisations, légitimité à nous inspirer et à nous guider.
Où nous mènerait-elle ?
Personnellement, au-delà de la réflexion engagée par M. Bilger, je pense qu’une civilisation se fonde par l’intelligence qu’elle est en mesure de développer.
La nôtre, particulièrement quand elle se signale par la revendication de la haine légitime, souffre d’un manque d’intelligence, de discernement à l’égard de ce qui la frappe et la menace.
Le printemps républicain, proclamé à droite comme à gauche, est bien terne car il s’inscrit dans une suite logique, au sens où elle répond de manière attendue aux entreprises terroristes de radicalisation.
Ne nous méprenons pas sur le complot qui est exécuté contre nous pour l’intégrer comme ceux qui le livrent veulent que nous l’interprétions.
J’ai dit comment, à mes yeux, la nature de ce qui est engagé, avec le terrorisme djihadiste pour vecteur, est un combat de nature géopolitique et qu’il est temps de reconnaître, dans cette entreprise, les ombres mêlées de l’Iran et la Russie.
Pourrions-nous nous prévaloir d’une quelconque intelligence s’il s’avérait, in fine, que nous avons été aveuglés par la haine au point de ne nous en tenir qu’aux réponses primaires, celles, finalement, qui forment l’ossature d’un récit construit pour nous y emprisonner.
Ce billet, finalement, s’inscrit dans cette petite musique.
@Tipaza
Merci pour ces extraits des évangiles. Ceci confirme que l’on trouve tout et le contraire de tout dans les textes sacrés. Normal, ils ont été écrits par des hommes !
Je crains d’être forcément bas mais puis-je avouer que si Antoine Leiris avait le 16 novembre diffusé, en expliquant pourquoi, « vous aurez ma haine », j’y aurais vu, plutôt qu’une dégradation de la morale et de l’humain, le sursaut d’une humanité qui, pour continuer à exister et à se battre, avait besoin de faire ce cadeau amer aux criminels.
Non, monsieur Bilger, nous savons très bien que vos motivations sont élevées, empreintes du souci de justice et d’humanité.
Nous pourrions en revanche nous interroger sur ces adeptes des valeurs inversées, qui osent qualifier de haine les légitimes appels à ce que justice soit rendue et que les criminels soient unanimement désavoués – ce qui est très loin d’être le cas -, puis mis hors d’état de nuire et que leurs trop nombreux admirateurs soient dissuadés de les imiter.
Nous pouvons aussi trouver étrange que ces gens qui interdisent – sous l’accusation fallacieuse de haine– aux victimes de réagir soient les mêmes que ces pervers adeptes de la culture de l’excuse, justifiant de fait les attentats causés par la même mouvance en les expliquant uniquement par l’exclusion, par le chômage, par le racisme et autres billevesées.
Au fait, quand la mouvance en question commet dans son environnement naturel au Pakistan un attentat ayant ciblé des chrétiens (déjà traités en sous-hommes par le régime légal en place), faut-il mettre tout cela sur le compte du chômage et de l’exclusion?
Et pourquoi les natifs du Cantal et de la Lozère, parmi les plus pauvres de France, ne commettent-ils pas d’attentats, si nous devons accepter la validité de la culture de l’excuse ?
@Marc GHINSBERG
Quand on sort des phrases de leur contexte, on peut leur faire dire n’importe quoi, même pour les évangiles.
@sbriglia
« Ce ne sont pas des « mystiques », juste des illuminés… Quand ces délires perdurent au-delà de vingt ans le diagnostic médical s’impose »
Dommage qu’il n’y ait pas de mot pour qualifier cette haine que vous avez pour ceux qui croient à l’au-delà. Pour beaucoup moins que cela on peut être taxé d’antisémite, d’islamophobe mais là il n’y a même pas de mot. Encore un effet de la laïcité à la française.
« Vous n’aurez pas ma haine »
Ce journaliste croit-il vivre dans un Disneyland ?
Voire dans un « Disneyland préfasciste » (cf « Feu sur le quartier général » le blog de Jérôme Leroy)
Je reproduis ci-dessous un extrait de blog qui peut apporter sa pierre au débat :
« Disney n’a jamais été capable de fournir autre chose qu’une image caricaturale du Mal et parfaitement insignifiante du Bien, parce que Disney est une féérie, un Temple où on prétend dissocier l’Agneau et le Tigre, chasser le péché, comme si la vertu en était séparable »
… »Vous n’aurez pas ma haine » comme stade terminal de l’Occident chrétien, de l’Universalisme des Lumières, de la guerre du faux et de la société du spectacle ?
Du très grand Philippe Bilger que ce billet !
Pour peu que le lecteur s’efforce de le lire avec sincérité envers soi, entre soi et soi, sans faux-fuyants, le billet remue le coeur et l’esprit au plus profond.
« Au risque de surprendre, je suis persuadé que notre monde raffole, après un consensus contre l’horreur et le caractère inexpiable des crimes, de la retombée dans un humanisme serein, à la tonalité se voulant objective et distanciée. D’où la haine serait expulsée. Même la plus compréhensible, la plus naturelle. »
Oui.
Mais il est aussi très humain d’expulser la haine de notre coeur et de notre esprit. Vouloir, comme Albert Cohen, que les êtes humains, à défaut de ne pas s’aimer, cessent au moins de s’entre-haïr est également une disposition humaine, très humaine.
« …puis-je avouer que si Antoine Leiris avait le 16 novembre diffusé, en expliquant pourquoi, « vous aurez ma haine », j’y aurais vu, plutôt qu’une dégradation de la morale et de l’humain, le sursaut d’une humanité qui, pour continuer à exister et à se battre, avait besoin de faire ce cadeau amer aux criminels. »
Oui.
Cependant se consumer de haine c’est d’abord mourir à soi, aux autres et au monde.
Non, les assasins n’ont pas besoin de ce cadeau.
« Et peut-être le livre n’aurait-il pas été publié ? »
Non, ce livre n’aurait pas été publié.
« Personne ne peut se mettre à la place de cet homme, laissons-lui son chemin de la résilience. »
Rédigé par : eileen | 06 avril 2016 à 11:42
Personne ne « VEUT » se mettre à la place de ce cinglé ; il faut vraiment être taré pour réagir de la sorte.
Cher Philippe,
Je n’ai pas lu le livre d’Antoine Leiris que je ne connaissais pas.
Si écrire et publier ce que cet homme ressent dans l’horrible deuil que lui et son fils ont subi lui permet de surmonter l’épreuve de la perte de l’être aimé, assassiné dans cet horrible attentat, peu m’importe que ce livre soit resté dans l’ombre ou non, je suis profondément ému, touché par ce témoignage qui m’inspire sympathie et respect.
J’ai revu Antoine Leiris au 13 heures, aujourd’hui.
Ce garçon est très doux et très serein. L’antipode des fous d’Allah.
Deux mondes incompatibles. La question restant de savoir si la bonté, la douceur et le pardon peuvent repousser le fanatisme. Car à un moment donné, lorsque le trop de barbarie dépasse l’entendement, il faut bien réagir avec fermeté, ce qui n’empêche pas l’humanité.
Paul Duret, vous ne m’avez pas compris : je pensais à ceux qui, comme Achille le soulignait, nous sermonnent à longueur de commentaires de leur délires sur la déchristianisation et autres fariboles…
Je suis chrétien, catholique pratiquant, croit donc en l’au-delà, respecte toutes les religions mais pas les exaltés de quelque bord qu’ils soient qui manient le glaive ou le couteau au nom de leurs croyances dévoyées.
J’ajoute que je suis un fervent partisan de la laïcité dans l’espace public et que je n’ai pas besoin de voir « In God we trust » sur mes billets… ni de voir les épîtres ou évangiles dégouliner de certains commentaires sur ce blog consacré à la justice républicaine.
Est-ce assez clair ?
La haine, la violence, les menaces, les chantages, sont bien plus efficaces que quelques marches blanches de troupeaux bêlant leur humanisme. On le voit avec l’islamisme conquérant devant lequel tout le monde se couche : gouvernement, élus terrorisés, directeurs d’écoles soumis, mairies complices – cf Paris et son égérislamiste Hidalgo qui leur fait les yeux doux et leur déroule sans cesse le tapis rouge. En économie aussi la haine paie. Après les Sivens, Center Parcs de Roybon, gaz de schiste, les casseurs ont encore emporté une grande victoire à NDDL : par une pirouette qui a fait mourir de rire la France entière, le gouvernement juge l’aéroport trop sur-di-men-sion-né LOOOL ! Il ne restera qu’une piste sur l’ensemble prévu au départ ; RE LOL ! pas besoin d’avoir des connaissances aéroportuaires approfondies pour savoir que ce projet va connaître un flop retentissant, cette piste inefficace au coût faramineux va finir aux oubliettes de la Région et servira aux courses illégales de motos et customs du samedi soir, la police n’interviendra pas « par peur des représailles » et de l’épée de Damoclès des risques de bavures.
Bravo les casseurs, grâce à vous et votre efficacité indéniable, la France va bientôt connaître le taux de chômage le plus élevé de la zone européenne !
@sylvain 6.4.16 – 13.07
1- Il est écrit « ne peut » et non pas « ne veut » ; je vous laisse apprécier la différence !
2- Pour ce qui est d’être taré, vous êtes l’expert ce ce blog !
NDDL étant classé Europa City, une grande base de loisirs est déjà dans les viseurs de nos casseurs d’économie.
Quinze kilomètres de notre capitale avec déjà comme programmation :
« 230 000 m2 de commerces, 2700 chambres d’hôtel, 20 000 m2 de restaurants, 20 000 m2 de parc aquatique avec vague de surf, etc.
Et déjà un Collectif Non à EuropaCity qui combat « un centre commercial au coût pharaonique sur des terres agricoles, en dessous d’un couloir aérien qui a déjà renommé ce centre : le NDDL francilien.
Allez-y MM. les Casseurs, amusez-vous, vous n’avez plus la haine de quiconque !
@ Savonarole à 11:04
« …son mépris qui est un Cognac plus enivrant que la haine »
J’ai bu – exceptionnellement – un Cognac après mon café : pas vu la différence !
@semtob à 01:04
« Quel pitoyable spectacle qu’un ministre d’Etat… »
Merci pour vos commentaires, toujours bien informés, bien réfléchis, bien rédigés. Je suis resté sidéré hier soir, en passant par inadvertance sur France 2, chaîne publique, par une partie de l’entretien « de connivence » entre le ministre d’Etat et dame Elise Lucet, qui avait mis des lunettes « de banquière » pour faire plus crédible. Michel Field doit être bien content de ses choix. Quelle déchéance de la Nation !
@Paul Duret
Je serais très intéressé de connaître votre interprétation de :
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. »
Matthieu 10, 34
@Tipaza | 06 avril 2016 à 10:37
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. » Matthieu 10, 34
En fait d’épée il s’agit ici du « glaive » qui est « Esprit de Dieu », lequel tranche et confère la « non-discursivité » propre à l’Esprit alors que la paix n’est qu’une absence circonstancielle de conflit !
@breizmabro | 05 avril 2016 à 16:34
Toute gourmande de citations vous omettez le bouddhisme dans votre énumération… Allez ! je me risque à un aparté, spéciale dédicace à… LA MORT !
La mort, l’une des quatre souffrances (苦 ou duhkha) conduit l’être avisé sur la voie de la clairvoyance (觀 ou connaissance intuitive) des trois signes distinctifs ; à savoir, le caractère éphémère (無常 ou anitya), douloureux (duḥkha ou 苦 kǔ) et impersonnel (anātman ou 非我) de l’existence, prémisses incontournables à l’omniscience qui introduisent au concept de la vacuité absolue (眞空 ou śūnyatā) par laquelle on dépasse toute distinction, et où l’on comprend que cette vacuité n’est rien d’autre que l’interdépendance de tous les phénomènes.
En conséquence puisque toute existence est vide au regard de l’Absolu et que tous les phénomènes sont vides de réalité substantielle, on infère qu’il n’y a donc ni naissance ni mort, ni pureté ni impureté, ni augmentation (par la sainteté) ni diminution (par la nature triviale).
Ceci constitue l’éveil foncier (本觉 ou nature innée de l’état de Bouddha), dont la loi exprime l’état fondamental au-delà de tous les particularismes.
Cette 真空实相的清净智慧 « sagesse pure qui contemple la vacuité fondamentale de toutes choses » et saisit « toutes les lois apparues à quelque époque que ce soit » constitue un point nodal des enseignements bouddhistes qu’on nomme « Sutras » .
Le mot Sutra peut se traduire par « 契经 » qui induit l’idée de pacte entre deux parties qu’il faut assembler : 上契诸佛之理,下契众生之機 une partie supérieure qui est la loi propre aux Bouddhas et une partie inférieure contenant le « ressort » qui dans la nature profonde de chaque être est susceptible de répondre à une impulsion spirituelle.
On usera aussi de la voie apophatique ou « théologique négative » par opposition d’éléments assertifs dits « vrai » ou « faux » et par l’ajout d’assertions adjacentes dont la progression dialectique nie et annule l’étape précédente (l’argumentaire tend à la négation de la dernière dont on comprend qu’elle embrasse toutes les « vues“) et ainsi se maintenir dans les limites de l’inconfort doctrinal à affirmer ou à nier, jusqu’à ouvrir une brèche entre négation et négation de la négation pour exprimer l’ineffable.
Ex: C’est tout et c’est rien
C’est tout et rien
C’est ni tout et ni rien
C’est rien du tout
Ainsi ces propositions qui veulent définir la réalité donnent pour vrai quelque chose qui n’est pas immédiatement perçu comme vrai mais dont la compréhension, mise en application, coïncide avec le vide qui constitue le « tout » ou seule réalité fondamentale (paramârtha ou 眞諦)
Ces Trois Signes
1) que toutes les réalités sont vides au regard de l’Absolu
2) qu’elles ont une existence phénoménale impermanente
3) que leur véritable nature est au-delà de toute particularisation
sont mutuellement inclusives car elles sont une et trois, et, trois et une, puisque fondées sur le même principe : le vide, duquel l’être émerge. Être qui ne manifeste qu’une seule volonté : retourner au vide ontologique.
Tel est ce désir de vide conçu comme accession à l’immortalité par toutes les variantes de l’Éveil (forcément inappropriées à la vie mondaine) qui se traduiront une fois atteint par ceux qui extirpent la vérité et le désir de perfection jusqu’à la suprême illumination par toutes les combinaisons complexes de déséquilibres à différents degrés dans l’attachement à la vie ou à la quiétude propres à chaque tradition spirituelle.
Autrefois les concepts généraux des trois doctrines (confucianisme, taoïsme et bouddhisme) ont prouvé leur puissance en tant qu’instruments d’analyse d’enseignements pratiques et aujourd’hui ils sont tombés en déshérence et statufiés en cultes et en sectes. C’est là certainement la raison de l’ostracisme que subissent aujourd’hui les chercheurs honnêtes et a fortiori les adeptes « désenchaînés » dans un monde qui prône le culte de Mammon, l’antipode idéologique.
Celui-là qui devient le « lieu géométrique intenable » où se joignent le « tout » et le « rien du tout », autrement dit l’existence par l’actualisation de la vacuité, n’a guère d’espoir de survie puisqu’il n’est plus que le spectateur au sens strict de sa propre existence. La collectivité ne lui reconnaissant plus d’existence propre, il appartient à la collectivité, qui autrefois regardait ce « délivré » comme un héros « désenchaîné » qui avait remporté la suprême victoire sur lui-même.
Le martyre étant le signe le plus évident de sa délivrance.
@Jean le Cauchois @ Savonarole à 11:04
« »…son mépris qui est un Cognac plus enivrant que la haine »
J’ai bu – exceptionnellement – un Cognac après mon café : pas vu la différence ! »
N’ayant pas lu son livre, je pensais qu’il afficherait plutôt son mépris, souvent plus désarmant que la haine.
« Never explain, never complain », le commentaire de pibeste est éclairant et touchant, quoique le bouddhisme soit une philosophie du renoncement.
Une religion sans glaive, sang et bûcher est un chouia barbante.
Qui peut dire ce que l’auteur a réellement voulu dire sans avoir lu le livre qui porte ce titre ?
Ce message contre la haine est paru sur les réseaux sociaux et au cœur des manifestations spontanées qui ont fait suite aux assassinats, avec des signes de la paix dessinés sur les trottoirs et des bougies allumées. Ces jeunes hommes et femmes avaient compris que le but recherché par les manipulateurs invisibles qui tiraient les ficelles de ces meurtres cherchait à déclencher des mouvements de foule agressifs envers les arabes français, nos compatriotes, et ils avaient exprimé leur refus de se laisser entraîner dans une spirale infernale.
Dans le même temps de nombreux jeunes ont souhaité rejoindre l’armée et la police ce qui est une preuve du sens démocratique qu’ils ont conservé malgré les incitations à la violence brute portées par ces assassinats ignobles.
Personnellement c’est le sens que j’ai envie de donner à cette phrase, en toute subjectivité, mais ce n’est pas ce qui importe. Ce qui importe c’est que les victimes, comme souvent, ne souhaitent pas s’aveugler de haine comme leurs bourreaux.
@sbriglia
Je fais amende honorable.
@Marc GHINSBERG
« Je serais très intéressé de connaître votre interprétation de : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée» »
Je pense que le Christ parle là de combat spirituel et donc du combat de chacun pour vivre réellement de l’Evangile. Il a dit également « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » Il y a une forme de radicalité dans ce que dit le Christ.
@Lev | 06 avril 2016 à 17:15
Ah ouais Lev ? Et si la mère du jeune Ilan Halimi avait écrit le même bouquin, seriez-vous dans la même transe indignée par le billet de PB ?
Certains feraient bien de réfléchir à la différence entre un pacifiste et un pacifique. Cela leur ferait le plus grand bien et leur éviterait de passer pour, disons-le gentiment, des naïfs.
La haine est un sentiment que l’on peut tout simplement ne pas connaître et être incapable ainsi d’éprouver. Il s’agit peut-être d’une disposition individuelle de caractère dans laquelle n’interviennent aucun raisonnement ni principe moral, à l’instar de la jalousie, de l’envie ou de la rancune. Ce n’est ni bien ni mal, c’est un constat que l’on fait sur soi-même. Être incapable de haïr.
Il y aurait aussi la possibilité d’un partage du deuil dans une catastrophe de masse. Toute proportion gardée, je me souviens de ma réaction lors d’un deuil personnel. Il s’agit ici d’une illustration et non d’une comparaison qui permet cependant de sonder son propre fonctionnement humain. Ma mère est morte brutalement un soir. J’étais effondré. Le lendemain matin, c’était le tsunami asiatique avec des milliers de victimes. Ma douleur a instantanément baissé d’intensité : tant de gens venaient de perdre leurs proches que ma perte devenait une perte mille fois partagée, rendue presque ordinaire par le nombre et la brutalité de l’événement. La douleur exceptionnelle devenait immédiatement banale.
Additionnons ces deux dispositions supposées et l’on comprend alors la capacité d’Antoine Leiris d’écrire très vite sur ce drame qui n’était plus seulement le sien propre mais, par la nécessité, celui de centaines d’autres.
Faut-il nécessairement inscrire ce refus de la haine d’Antoine Leiris dans un registre idéologique ? C’est effectivement l’injonction morale de certains. Ne pas haïr, pas d’amalgame et tout l’arsenal des solidarités obligatoires. Mais ne pas haïr, tout simplement parce qu’on ne le veut pas, sans déférer aux idéologies dont on se nourrit, n’induit pas pour autant une faiblesse ou un renoncement. Le soldat ne hait pas. Il tire sans tremblement et sans larmes dans les yeux ; il vise plus juste. Vous n’aurez pas ma haine mais vous n’en aurez pas besoin là où je vous envoie.
@Paul Duret | 06 avril 2016 à 18:07
« Je fais amende honorable. »
On vous pardonne, mais jurez sur la Bible de ne plus recommencer.
@jlm | 06 avril 2016 à 17:33
« Dans le même temps de nombreux jeunes ont souhaité rejoindre l’armée et la police ce qui est une preuve du sens démocratique qu’ils ont conservé malgré les incitations à la violence brute portées par ces assassinats ignobles. »
LOL MDR !
Dans le même temps tous ces djeuns sans emploi ont sauté sur l’occasion d’en trouver un, le bouche à oreille sur les recrutements à venir dans l’armée et la police a bien fonctionné ; tout en souhaitant ne pas monter au front si ça se gâte. Le fric, la solde, la paye voilà une belle preuve de motivation de ces djeuns qui en ont marre de faire Tanguy chez leurs vioques. Faut arrêter de bisounourser !
@ pibeste | 06 avril 2016 à 16:40
« …ouvrir une brèche entre négation et négation de la négation pour exprimer l’ineffable.
Ex: C’est tout et c’est rien
C’est tout et rien
C’est ni tout et ni rien
C’est rien du tout »
Votre exposé est incomplet.
Il faut introduire le Principe du Tiers inclus qui sous-tend la Logique dynamique du contradictoire.
@sylvain
« Après les Sivens, Center Parcs de Roybon, gaz de schiste, les casseurs ont encore emporté une grande victoire à NDDL : par une pirouette qui a fait mourir de rire la France entière, le gouvernement juge l’aéroport trop sur-di-men-sion-né LOOOL »
Ce n’est pas le gouvernement mais les experts du Conseil général de l’environnement et du développement durable qui pensent que le projet d’aéroport est surdimensionné. Avez-vous lu ce rapport ?
Le voici : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/010459-01_rapport_cle28d63c.pdf
Inutile en effet que de l’argent public aille dans des projets dont l’utilité publique reste encore à démontrer…
@pibeste
Si vous saviez.
@ Paul Duret
« Dommage qu’il n’y ait pas de mot pour qualifier cette haine que vous avez pour ceux qui croient à l’au-delà. Pour beaucoup moins que cela on peut être taxé d’antisémite, d’islamophobe mais là il n’y a même pas de mot. Encore un effet de la laïcité à la française. »
Vous soulevez une question intéressante. Les chrétiens parlent à juste titre de christianophobie. Mais ne pourrait-on aussi parler de mysticophobie et de sotériophobie ?
Et d’autre part, comment pourrait-on parler de l’opposition à une vie immortelle peut-être un jour à venir des hommes sur terre ? Immortophobie ? Hum, inventer des mots est une chose, les diffuser, une autre.
En France, on n’a pas encore compris qu’il faut vivre et laisser vivre. Chacun juge l’autre qui le juge, comme partout, mais en croyant que cela lui confère quelque mérite.
Contrairement à ce qu’avancent certains, ne pas se laisser aller à la haine est un trait très masculin.
Mais je le comprends personnellement comme ne pas se laisser aller à la colère.
Parce que la colère ronge lentement.
Et puis va-t-on haïr un cancer ?
Ces terroristes sont des exaltés qui n’ont pas trouvé de sens à leur vie de m…
Ce sont des sous-sous-détritus.
Peut-on haïr de tels handicapés de la vie ?
@ pibeste | 06 avril 2016 à 16:40
« Celui-là qui devient le « lieu géométrique intenable » où se joignent le « tout » et le « rien du tout », autrement dit l’existence par l’actualisation de la vacuité, n’a guère d’espoir de survie puisqu’il n’est plus que le spectateur au sens strict de sa propre existence »
Et toc ! Bien fait « pour celui-là qui devient… » 😀
Comme l’a dit Jean Bottéro, « les hommes ont inventé Dieu tout en affirmant que la réalité était inverse, que c’était Dieu qui avait inventé l’homme. Vu le succès inégalé des religions, ont peut dire que la substitution a été bien acceptée ».
L’angoisse de l’homme devant sa condition et surtout devant une mort dont il n’accepte pas la logique est sans doute la raison profonde de ce succès extraordinaire puisqu’on ne connaît pas dans le monde une société sans Dieu.
Et ça je peux le jurer « sans haine et sans crainte ».
@ breizmabro
« L’angoisse de l’homme devant sa condition et surtout devant une mort dont il n’accepte pas la logique est sans doute la raison profonde de ce succès extraordinaire puisqu’on ne connaît pas dans le monde une société sans Dieu. »
A mon avis, c’est le bouc émissaire qui explique, excuse pourrais-je dire méchamment, le succès des religions.
Naissance des dieux. Un type, peut-être handicapé, ou étranger, ou, enfin, un pauvre homme, aimante les désirs de la foule. Le désir, on comprend que certains veuillent s’en passer ! On dépend de l’objet de son désir, et en plus, le truc n’est pas personnel : j’imite le désir de l’autre. Exemple, j’ai soif, tends la main pour boire, un autre me voyant, m’imite, ce qui me donne encore plus soif.
Va-t-on se battre pour la carafe ? En principe, non. Mais c’est possible pour bien des choses. Le bouc, salut de la société, rassemble toutes les haines contre lui, un vrai paratonnerre.
Magnifique, nous nous sentons mieux, disent les lyncheurs. C’est que vivant, il apportait la mort, cause de notre division, et que mort, il apporte la vie. On sacralise le pauvre homme, et hop, mythe, rite, tout reste qui sécurise le groupe contre sa violence.
Les hommes sont très basiques… à la base.
Pas à se dire j’ai des angoisses métaphysiques. Presque pas des individus, de toute manière au début, tout englués dans le groupe.
Donc, leur vie, leur mort après la mort… c’est en option, tellement que les Juifs ne semblent pas y avoir cru au début, comme le montre la dispute entre sadducéens et pharisiens remarquée dans le Nouveau Testament.
Pour bien des vivants d’aujourd’hui, ça ne compte guère, ou est carrément mal vu, genre, on s’ennuierait si on vivait toujours… Les gens qui le disent s’ennuient déjà mais, charitablement, je ne leur dis pas qu’alors, ils peuvent se tuer.
Et puis, la blague a déjà été faite, en quelque sorte. Une dame d’un certain âge disait que quand elle serait trop vieille, elle se flinguerait, et le goujat a dit « feu ».
Bref, entre les croyants qui s’en font en quelque sorte une chasse gardée, et les opposés à la vie éternelle, les gens voulant qu’un jour on puisse devenir immortels ne sont guère appréciés, du moins dans notre pays.
Mais même si seul notre pays était ainsi, cette attitude, à mon avis désolante, prouverait que les gens ne veulent pas forcément la vie éternelle.
Et que ce n’est donc pas ce désir, comme je le supposais autrefois, qui motive la croyance en dieu… Quant à la vie après la mort, je crois qu’elle se modèle sur le dieu (qui n’est pas mort après sa mort, que ce soit chez Dionysos, Oisiris, Odin « le dieu des pendus » et Jésus), sert à juger (et ainsi donner un sentiment de justice et de puissance car les bons seront récompensés, les méchants punis) et aussi certes, survivre.
Quant à moi, j’espère qu’un jour, seuls ceux qui le voudrons mourront… Bien des choses, sciences, mentalités, seront à accomplir pour en venir là si c’est seulement possible.
En tout cas, un défi intéressant.
Comment porter une appréciation, encore moins un jugement sur la réaction de cet homme affligé par un des plus grands malheurs qui soient ?
Silence respectueux au moins. Soutien si on le veut.
Je m’excuse de remettre le couvert sur cette histoire de haine, mais il y en a pas mal ici qui ne comprennent pas la gravité de l’enjeu.
Il s’agit de défendre notre liberté. Il s’agit de lutter contre la dictature qui progresse chaque jour. Il s’agit de faire reculer une police qui se comporte déjà, dans nos pays occidentaux en principe démocratiques, comme une milice nazie, fasciste ou communiste.
Le 9 février dernier, la police de la province d’Ontario, au Canada, publiait le tweet suivant sur son compte officiel :
Réflechissez avant de poster [sur Internet] : est-ce que ce que vous êtes sur le point de publier est vrai ? est-ce que cela peut heurter quelqu’un ? est-ce que c’est illégal ? est-ce que c’est indispensable ? est-ce que c’est gentil ? Si votre message ne remplit pas ces cinq conditions, il se peut qu’il enfreigne la loi.
https://twitter.com/OPP_News/status/697235059267403779
Le tout accompagné d’un beau poster, avec une belle mise en pages et un beau slogan en forme de pense-bête : « T.H.I.N.K. »
Le 1er avril, la police de Glasgow, en Ecosse, publiait presque exactement le même tweet… mais en pire :
Réfléchissez avant de poster, faute de quoi vous pourriez bien recevoir une petite visite de notre part à domicile ce week-end.
Et c’était accompagné du même « test » constitué des mêmes cinq critères, avec le même slogan pour demeurés.
https://twitter.com/GreaterGlasgPol/status/715867273261662208
Quand un corps de police a une mauvaise idée quelque part dans le monde, vous pouvez être sûr qu’elle va être rapidement reprise par d’autres.
Donc, non seulement nous sommes écrasés de lois liberticides qui nous interdisent de penser en dehors du politiquement correct, mais la police invente carrément des lois qui n’existent pas, et menace de venir nous intimider à domicile si l’on écrit sur Internet quelque chose qui lui déplaît.
Et il s’agit là de l’un des premiers pays où le droit de l’homme à résister contre l’arbitraire du pouvoir a été garanti par une charte, et de l’une de ses anciennes possessions.
Bien entendu, le seul cas qui devrait préoccuper la police, dans un Etat de droit, est celui où un message public serait illégal.
Depuis quand la police est-elle chargée de vérifier si ce qui s’écrit sur Internet est vrai, si c’est indispensable, si cela peut heurter quelqu’un et même si c’est… gentil ? Et sur quelles bases pourrait-elle en juger, sinon sur son caprice du moment ?
Voyez où mène cette religion officielle de la haine de la haine, cette criminalisation de la haine : si vous n’aimez pas tout le monde, si vous n’êtes pas gentil avec tout le monde, si qui que ce soit peut se déclarer si peu que ce soit dérangé par vos écrits, si nous-mêmes estimons que ce que vous écrivez pourrait éventuellement ennuyer quelqu’un, eh bien nous viendrons à deux ou trois vous demander des comptes à domicile, avec un pistolet à la ceinture et le pouvoir de vous fourrer en prison.
Merci de m’indiquer en quoi cela diffère fondamentalement de la mentalité des SA ou du NKVD. Plus exactement, c’est pire, car le NKVD obéissait aux ordres du parti communiste. Ici, la police de Glasgow comme celle de l’Ontario inventent elles-mêmes leurs règles ; elles agissent dans l’arbitraire le plus total.
Laissez-moi vous dire que ce ne sont pas des menaces en l’air. En Grande-Bretagne, par exemple, les services « sociaux » ont déjà retiré un enfant à sa mère pour le simple motif qu’ils la soupçonnaient sympathisante d’une organisation opposée à l’immigration de masse et à l’islamisation. C’était la raison officielle pour laquelle elle a été reconnue juridiquement inapte à éduquer son enfant.
Le communisme moins le Goulag, en somme.
Mark Steyn, le célèbre éditorialiste conservateur canadien, lui-même persécuté par la justice de son pays au prétexte « d’islamophobie », a répondu aux tweets des deux polices de la façon suivante :
Espèce de branleurs de la police de la pensée, pourquoi est-ce que vous ne R.E.F.L.E.C.H.I.S.S.E.Z. pas, vous-mêmes, avant de menacer les citoyens avec des « lois » qui n’ont jamais existé ?
Le tout agrémenté du hashtag : « Viens me chercher, sale flic ! ».
https://twitter.com/MarkSteynOnline/status/716614241227112448
https://twitter.com/MarkSteynOnline/status/716614561273516032
On rêve du jour où un Christophe Barbier, ou même un Yves Thréard, s’emportera en public contre « les branleurs de la police de la pensée » et les mettra au défi de « venir me chercher, sale flic ! ».
@Robert Marchenoir | 06 avril 2016 à 18:41
Je ne prétends pas, pour ma part, obliger mes compatriotes à haïr les musulmans ou même les terroristes musulmans.
En revanche, je m’insurge contre ceux qui prétendent nous interdire de le faire.
Haïssez qui vous voulez dans votre for intérieur, mais gardez-vous d’exprimer votre haine envers les musulmans en général, car cela entraînera la radicalisation de plus de paumés.
J’espère que toute incitation à la haine envers 6 millions de nos compatriotes sera sévèrement réprimée, il faut savoir garder la tête froide quand les temps sont troublés.
Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand
Ça vous dit quelque chose ?
@ Lev
« Votre billet, cette haine que vous justifiez, est le même ressort qui fait agir ceux qui veulent nous détruire. »
Votre comparaison insupportable disqualifie l’ensemble de votre commentaire.
Aucune haine dans ce billet qui est l’expression d’interrogations graves et profondes sur notre propre humanité, la vôtre, la mienne, quand elle est confrontée au pire et à la tragédie.
J’ai un respect infini pour qui est capable d’exprimer ainsi, avec une sincérité époustouflante, ses interrogations comme Philippe Bilger a le courage de le faire dans ce billet. Total respect.
@Franck Boizard
« C’est fort ! Très fort ! Bête ! Très bête »
Belle démonstration d’amour chrétien ! Merci
@ sylvain
« Dans le même temps tous ces djeuns sans emploi ont sauté sur l’occasion d’en trouver un, le bouche à oreille sur les recrutements à venir dans l’armée et la police a bien fonctionné »
Histoire vraie de petits soldats (pour sourire un peu).
Ce mercredi après-midi, les profs du collège sont en formation.
A la fin de cette formation, vers 16h30, une première prof (on va l’appeler Jeanne) qui franchit le portail de l’établissement se trouve face à de très jeunes militaires (les enseignants avaient été prévenus que des militaires seront postés au portail du collège au cours de cette semaine-là).
Un des soldats vient vers la prof, lui demande s’il peut rentrer dans l’établissement pour aller aux toilettes.
La prof lui répond qu’elle ne sait pas s’il peut entrer. Elle se propose de faire part au principal du collège de sa demande.
Le militaire dit qu’il va se rendre avec la prof voir le principal. « Ça urge ! » dit-il.
Il est suivi d’un militaire qui l’accompagne.
Alors, la prof Jeanne, encadrée des deux militaires, traverse la cour du collège pour se rendre dans le bureau du directeur.
Les autres collègues de Jeanne sortent aussi de l’établissement. A la vue de Jeanne entre les deux militaires armés, ils lui demandent : « Qu’est-ce qui se passe ? »
« Rien de grave », répond Jeanne souriante, « mais je pense que ces messieurs n’ont pas spécialement envie que je raconte pourquoi ils viennent avec moi voir le principal ».
Se tournant, malicieuse, vers les militaires « C’est vrai ou pas ? »
« C’est vrai » répond le militaire.
En chemin, Jeanne leur demande depuis combien de temps ils sont là.
« Depuis environ 15 minutes, on reste jusqu’à la sortie des élèves ».
Jeanne : « Vous savez que les élèves n’ont pas classe le mercredi après-midi ? »
« Nous on obéit aux ordres, on nous a déposé au portail du collège et on nous a dit « Vous restez là jusqu’à la sortie des élèves, après, vous nous appelez, on viendra vous chercher ». »
L’autre militaire dit alors « Dans ce cas-là, on va les appeler dès que tu auras fini de ch..r ».
Bonne journée ☺
La crise sacrificielle résout la violence du groupe archaïque par l’éviction d’un bouc émissaire, cette éviction ramenant comme par magie la paix au sein du groupe, sacralisant cette victime en générant mythes et rites en prévention de la prochaine crise. En révélant l’innocence de la victime, le Christ démonte cette protection artificielle, mettant en lumière le point paroxystique de la crise, le meurtre de la victime qui, sans son témoignage, serait resté dans les ténèbres du mensonge et de l’amnésie. Ce faisant, il ôte toutes protections sacrificielles au groupe humain, laissant l’homme face à ce terrible choix : ou croire, ou ne plus croire aux mensonges de la violence. Alors, selon l’hypothèse girardienne confirmée par les déploiements historiques sans fin depuis cette révélation, la violence démasquée se déchaîne, répétant sans fin son rite devenu inopérant :
34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.
35 Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère.
36 Et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
Matthieu 10, version Segond 1910
Ou, et par pure provocation à la Sidonie des citations, ce qui nous ramène au sujet du jour :
« Il peut, Seigneur, il peut, dans ce désordre extrême,
épouser ce qu’il hait, et punir ce qu’il aime. »
@ Marc GHINSBERG
L’important aujourd’hui est moins de démystifier le christianisme que de souligner la toujours trop grande présence de la christianisation dans notre société.
L’important n’est plus de démontrer que le christianisme n’a jamais été une religion mais bien l’attroupement communautaire de tout ce qui était humainement débile à l’intérieur d’une société avec l’unique but de supprimer toute vie extérieure à l’Eglise uniquement parce qu’elle se montrait assez forte pour être humaine, mais d’effacer la moindre trace encore actuelle de cette folie dans la société française.
L’important n’est plus la mort du dieu chrétien, mais bien l’enterrement de son cadavre. Parce que sa trop lente décomposition nous empeste.
M. Onfray n’est pas chrétien. Mais dans la débilité de condamner, en creux, le geste, ou la violence du geste d’un fils qui défend l’honneur de sa mère outrageusement insultée, et ceci au mépris d’une éventuelle victoire de l’Eglise, pardon, de la France dans une finale de coupe du monde de football, il démontre qu’il est et reste profondément christianisé.
En vérité, je vous le dis : un pays où l’honneur des mères n’est plus, coûte que coûte, défendu ne vaut absolument rien.
Et si Z.Zidane ne défend pas lui-même l’honneur de sa mère, sur qui doit-il compter pour le faire à sa place ?
Sur M. Onfray ? P. Bilger ?
@ Alex paulista
« …des sous-sous-détritus » : dites des sous-hommes pendant que vous y êtes…
Je crains qu’Antoine Leiris ne s’illusionne quand il présuppose que la haine qu’il évoque serait un cadeau ou un trophée pour les terroristes qui ont tué sa femme. Ses sentiments ne les intéressent pas, selon moi. Ils ont tiré dans le tas comme on abat du gibier.
De même, quand il se dit que ce que veulent les terroristes, c’est nous pousser à la guerre civile (sous-entendu, ne tombons pas dans le piège et restons unis), ça me paraît une interprétation des plus réductrice et biaisée. Ce sont des exterminateurs et des conquérants. Ils s’emploient à nous affaiblir, à tuer des mécréants, à faire le plus de dégâts possible, et à étendre largement le fief d’Allah version salafiste. Eux aussi, d’ailleurs, nous prêtent des intentions que nous n’avons pas quand ils nous appellent « les Croisés ».
Ce n’est pas pour autant que je préconise le moins du monde une guerre civile en France, mais je ne souhaite pas que nous nous bercions de mensonges, et j’ose espérer qu’une guerre organisée et soutenue a commencé contre les terroristes qui circulent librement en Europe.
@sylvain
Pourquoi ce besoin de salir, de cracher votre haine ? Bien sûr j’avais prévu cette objection : et quoi ? où est le problème ? Le chômage est selon vous une tare irrémédiable qui ne laisse même pas le loisir d’aimer son pays ! C’est ignominieux.
@ Garry Gaspary
Mais en quoi l’honneur d’une mère est-il mis en cause par un imbécile qui ne la connaît pas et veut seulement provoquer son fils ?…
Matthieu 10
Vous remarquerez qu’il n’y a aucune mystique là-dedans, mais pure anthropologie : l’horizontale de la croix, laissant le pouvoir vertical à qui de droit.
12 Personne n’a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous.
Première épître de Jean
– chapitre 4 – Segond
@ Frank THOMAS | 07 avril 2016 à 08:01
Par ce commentaire, vous confirmez ce que je pensais. Vous êtes dans la confusion la plus complète. L’amour chrétien n’est pas une mièvrerie.
L’amour chrétien ne consiste pas à traiter la bêtise comme la vérité, juste pour faire plaisir à son auteur.
L’amour chrétien ne consiste pas à appeler gentil un méchant.
Il consiste entre autres à savoir corriger, affectueusement si possible, moins affectueusement si nécessaire. Sinon, ce n’est plus de l’amour, c’est de la complaisance, de l’abandon.
Oui, votre propos est bête (j’avais employé un autre mot de trois lettres, censuré), c’est une correction justifiée. Mais je n’ai jamais écrit que vous étiez irrécupérable ou quoi que ce soit du même genre, qui, pour le coup, aurait été authentiquement méchant.
@Lucile
Eux aussi, d’ailleurs, nous prêtent des intentions que nous n’avons pas quand ils nous appellent « les Croisés ».
Ce qualificatif de Croisés pour qualifier les mécréants européens ou plus généralement occidentaux n’est pas que le fait des activistes partisans de l’Etat Islamique, il est traditionnellement employé dans les pays arabes du Proche-Orient, où les gens n’ont pas la mémoire courte comme chez nous mais se souviennent encore du Royaume Franc de Jérusalem ou bien de la Reconquista espagnole.
Cette appellation n’est pas uniquement péjorative, elle peut aussi recouvrir une nuance de respect, en souvenir des prouesses et du courage de ces chevaliers qui n’avaient pas peur de leur ombre, contrairement à certains hommes politiques contemporains que nous ne citerons pas qui refusent de nommer l’adversaire en recourant au rideau de fumée que recouvre le vocable impersonnel terrorisme.
@jlm | 07 avril 2016 à 10:02
« C’est ignominieux »
Non mon cher jlm, tout simplement réaliste et constaté sur le terrain quand des parents ont dit à leur fils chômeur qui n’en avait rien à faire de la France : « inscris-toi, on ne sait jamais, ils ont besoin de mécaniciens à l’Armée ».
Votre naïveté vous aveugle !
Quant à ce Leiris que tous les bobos portent aux nues, son avenir dans le monde intello-littéraire de gauche est assuré, il va présenter son bouquin dans des librairies où après moult selfies et autographes, il sera bien entendu une célébrité de plus dans le monde des Casimir et bisounours gauchistes, reçu en boucle par nos professeurs humanistes droits de l’hommistes de gauche : Ardisson, Ruquier etc., et pourquoi pas invité à la Mairie de Paris qui milite pour la soumission à l’islamisme et enfin à l’Elysée et Matignon pour « conduite-exemplaire-et-citoyenne-que-tout-le-monde-devrait-imiter ».
Ce qu’a fait ce monsieur dépasse l’entendement humain, c’est du domaine du paranormal, pour moi ça équivaudrait à cracher sur le cadavre de ma femme.
Quelle honte, à gerber !
@ Exilé | 07 avril 2016 à 11:11
Merci de cette précision historique, Exilé, j’ai appris quelque chose !
En lisant l’article d’Eric Zemmour dans Le Figaro, je me demande s’il ne lit pas ce blog !
« Le féminisme est un libéralisme qui ramène la gauche à ses sources. Il exalte l’individu et le contrat, au détriment de la famille et de la nation. C’est un faux progrès qui se paye cher. Par les femmes et les hommes. N’en déplaise à notre auteur [Eugénie Bastié, dont il fait la critique], c’est Houellebecq qui a raison : la conversion à l’islam a pour source première la volonté des jeunes hommes de retrouver une virilité et une domination ruinées par quarante ans de féminisme. Au contraire de ce que pense Eugénie Bastié, nous subissons une féminisation de la société, qui s’affirme dans ses valeurs les plus sacrées : pacifisme, principe de précaution, négociation, consultation, psychologisation, hiérarchie délégitimée. Et dans les comportements de ces hommes occidentaux qui refusent de se battre, assument leurs sentiments et laissent couler leurs larmes, et préfèrent allumer des bougies et «refuser la haine» plutôt que de venger leurs femmes ou leurs enfants massacrés par les djihadistes. »
@ Robert Marchenoir | 07 avril 2016 à 02:55
Pour aller dans le même sens que vous, un ami anglais me dit qu’en Angleterre maintenant, une tendance qui gagne du terrain dans les universités est de ne rien enseigner qui puisse heurter certaines sensibilités. Inutile de vous dire que cet ami s’en inquiète fortement, mais il appartient à la vieille génération.
@ »Garry Gaspary »
Lorsque j’écris chrétien et christianisé, je sais que l’expression « En vérité, je vous le dis » n’est pas un blasphème. Vous tombez dans tous les panneaux.
Cependant j’ai une devinette pour vous : pourquoi Salah Abdeslam ne s’est-il pas fait exploser ?
@Lucile
Je partage complètement votre avis sur les prétendus pièges tendus par les terroristes et dans lesquels il ne faudrait pas tomber, et tout le baratin narcisso-psychologisant qui va avec. Ces gars-là voulaient faire un carnage et ils ont réussi. De plus, ils sont morts et donc se contrefichent encore plus de la haine dont ils ne seront pas gratifiés par Antoine Leiris.
Pour en revenir au « piège dans lequel il ne faut pas tomber », je trouve particulièrement inquiétant que l’on se positionne en fonction d’eux : on subirait et ce serait eux qui mèneraient la danse. Tout ce qu’on aurait à faire, c’est de ne pas « tomber dans leur piège ». On est effectivement mal barrés.
@ Robert Marchenoir
Ce que vous nous relatez concernant les nouveaux agissements de la police ne m’étonne pas plus que ça. C’est un corollaire obligé du multiculturalisme pour calmer les tensions inter-communautaires qu’il induit. Pour éviter les guerres civiles, il faudra surveiller tous les comportements. Ce qui n’est pas sans lien avec cette nouvelle injonction de haïr la haine.
@ Jean-Dominique Reffait |e 06 avril 2016 à 18:43
« …Mais ne pas haïr, tout simplement parce qu’on ne le veut pas, sans déférer aux idéologies dont on se nourrit, n’induit pas pour autant une faiblesse ou un renoncement. Le soldat ne hait pas. Il tire sans tremblement et sans larmes dans les yeux ; il vise plus juste. Vous n’aurez pas ma haine mais vous n’en aurez pas besoin là où je vous envoie »
Fort pertinent, l’exemple que vous donnez. Je rappelle à tous ceux qui conçoivent la haine comme légitime et une preuve qu’on est un homme digne de ce nom, un des articles du code d’honneur de la Légion étrangère :
7. Au combat tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes .
Ledit code est remis dès leur engagement à tous les jeunes légionnaires, dans leur langue maternelle, appris par coeur, et sa signification est expliquée pendant leur formation de base initiale au 4ème R.E.
Ce code d’honneur de la Légion étrangère et son article 7 s’inscrivent dans le droit fil du Code du Soldat français, et plus spécialement de ses articles suivants :
3. Maître de sa force, il respecte l’adversaire et veille à épargner les populations.
4. Il obéit aux ordres dans le respect des lois, des coutumes de la guerre et des conventions internationales.
@Alex paulista 7.4.16 – 02:57
Que ce soit celle de Manouchian ou celle de Guy Môquet, deux lettres magnifiques, aucune haine, lien parfait avec ce billet !
Alex paulista | 07 avril 2016 à 02:57
Haïssez qui vous voulez dans votre for intérieur, mais gardez-vous d’exprimer votre haine envers les musulmans en général, car cela entraînera la radicalisation de plus de paumés. J’espère que toute incitation à la haine envers 6 millions de nos compatriotes sera sévèrement réprimée, il faut savoir garder la tête froide quand les temps sont troublés.
Et au Brésil, donc, vous avez beaucoup de musulmans ? Racontez-nous donc les problèmes dus à l’islamisation du Brésil. Ca doit être passionnant…
@eileen
L’histoire ne nous dit pas si les parents de Guy Môquet ont éprouvé de la haine ou pas.
Pour ma part, j’ai déjà connu ce sentiment, avec toute ma famille, il y a trente ans, quand nous avons connu un drame similaire à celui d’Antoine Leiris, l’aspect terroriste en moins. Je n’ai pas envie de vous raconter ma vie mais sachez que nous avons tous été submergés de haine et que cette haine, si elle ne nous a conduit à aucune violence ou vengeance, nous a permis à un moment de nous tenir debout. Le temps aidant, nous avons appris à la surmonter et à la sortir de nos cœurs. Dieu merci, à cette époque, la mode n’était pas aux sangs de navet donneurs de leçons. Nous n’avons donc pas eu en plus à supporter ce genre d’injonctions insupportables de la part de gens que cela ne regarde en aucune façon.
Cette manière qu’ont les gens aujourd’hui de vous ordonner de ressentir tel sentiment et de vous interdire tel autre est tout à fait totalitaire.
@ Franck Boizard
« Il (i.e. l’amour chrétien) consiste entre autres à savoir corriger, affectueusement si possible, moins affectueusement si nécessaire. »
Et vous parlez de « confusion » !
Et la mauvaise foi, la prétention vaniteuse font-elles aussi partie des vertus chrétiennes ?
@Robert Marchenoir | 07 avril 2016 à 17:44
« Et au Brésil, donc, vous avez beaucoup de musulmans ? »
Non, on est plutôt tranquilles de ce côté-là. On a déjà la moitié des chaînes hertziennes qui appartiennent à des Églises évangélistes, qui veulent enfermer les gays dans des hôpitaux psychiatriques et interdire la pilule du lendemain, chacun sa croix comme on dit.
Mais comme la mode est à mettre toutes les infamies sur le dos de Dilma, elle est accusée par la droite de mettre en danger le pays en ayant proposé d’accueillir quelques migrants syriens et d’avoir œuvré à la création d’une base russe sur le territoire brésilien. Ce qui est partiellement vrai mais n’est quand même pas de nature à mettre le pays en danger.
On a quelques immigrés qui fuient le Nigeria aussi. Comme ils parlent seulement l’anglais, je les aide parfois en faisant l’interprète. Je vous assure qu’ils sont vaccinés de l’islamisme radical. Ils espèrent faire venir leurs femmes et sœurs au Brésil pour les sauver de Boko Haram. C’est l’Église catholique qui coordonne leurs repas et leur premier hébergement.
@ Florence
Votre témoignage sonne vrai, et juste.
Florence | 07 avril 2016 à 19:13
Nous n’avons donc pas eu en plus à supporter ce genre d’injonctions insupportables de la part de gens que cela ne regarde en aucune façon. Cette manière qu’ont les gens aujourd’hui de vous ordonner de ressentir tel sentiment et de vous interdire tel autre est tout à fait totalitaire.
Ce point est extrêmement important, et sauf erreur de ma part, il n’a pas été abordé jusqu’à présent.
Même sans aller jusqu’à des drames tels que celui que vous avez vécu, tout le monde aujourd’hui, à force de propagande politiquement correcte, s’est habitué à ce que Pierre, Paul, Jacques ou l’Etat lui-même puissent impunément demander des comptes à n’importe qui sur qui il aime et qui il n’aime pas ; et à quel point, et comment, et est-ce que c’est plutôt de la haine ou plutôt de la colère, et est-ce que vous en êtes sûr, et qu’en pense Vladimir Jankélévitch ?
Mais en quoi est-ce que cela regarde qui que ce soit, et la justice moins que n’importe qui d’autre ?
Voilà bien l’une des choses les plus intimes que possède l’être humain, à tel point que même dans les relations… intimes, justement, ce n’est pas un sujet qu’on s’autorise à aborder avec désinvolture toutes les cinq minutes.
Mais bizarrement, sur Internet, on peut chercher des poux dans la tête à des inconnus en les sommant d’avouer leur « haine » et en leur faisant honte de ne pas « aimer ». Bizarrement, à une tribune électorale face à des citoyens, on peut aussi. Bizarrement, dans les médias, les commissariats de police et les tribunaux, non seulement ce n’est pas considéré comme inconvenant — et carrément totalitaire lorsque cela s’accompagne de la menace de la force publique –, mais cela passe pour noble et vertueux.
Le summum de l’injustice est atteint lorsque la « haine » devient un délit, car comment prouver l’existence ou l’inexistence d’un sentiment ? C’est évidemment la porte ouverte à l’arbitraire.
D’où l’adoption avec gourmandise, par un Etat occidental après l’autre, de la notion juridique de « crime de haine », anglicisme qui signifie en réalité délit de haine, mais la confusion est tellement opportune que c’est la version la plus infamante qui restera dans les esprits, soyez-en sûrs. La haine elle-même devient le crime. Tuer, violer ? C’est secondaire.
L’actualité nous fournit une nouvelle illustration des dangers de cette dérive. La Russie ne pouvait pas ne pas reprendre à son profit cette invention du politiquement correct occidental.
Olga Li, rédactrice en chef d’un journal et député de la région de Koursk, vient d’être inculpée de « crime de haine » (version anglaise). Sa faute ? Avoir posté sur YouTube une vidéo accusant Vladimir Poutine de conspiration contre le peuple russe, pour avoir permis la corruption généralisée qui y règne. Vous critiquez Poutine ? Cela prouve bien que vous le haïssez, et cela est un crime.
http://www.rferl.org/media/video/russia-kursk-olgali-putin/27660578.html
Olga Li est désormais un ennemi du peuple soviétique. Back to the USSR. Le président de la chambre des députés dont elle fait partie l’a adjurée de « penser à ses enfants ». Sous-entendu : il pourrait leur arriver quelque chose… Elle a subi plusieurs tentatives d’assassinat.
Bien sûr, les amoureux de l’amour et les révulsés de la haine pratiquent la morale à géométrie variable de la gauche : haïr les musulmans c’est mal, mais le président de la République lui-même n’éprouve aucun remords à nous avouer « qu’il n’aime pas les riches » et que « son ennemi, c’est la finance ».
Les débordements de haine les plus outranciers sont permis lorsqu’il s’agit de l’Amérique ou de George W. Bush, tandis que la gauche ne se gênait pas pour pratiquer les attaques les plus ignobles et même les menaces de mort à l’encontre de Nicolas Sarkozy, lorsqu’il était à l’Elysée. Là, ce n’est plus de la « haine », c’est de « l’indignation » selon Saint Stéphane Hessel. Nuance…
Lucile | 07 avril 2016 à 14:00
En Angleterre maintenant, une tendance qui gagne du terrain dans les universités est de ne rien enseigner qui puisse heurter certaines sensibilités.
Cela va encore plus loin (aux Etats-Unis comme en Angleterre). Googlez « microaggressions » et « safe space ». Une étudiante vient d’être sanctionnée parce qu’elle avait levé les bras en signe de désolation au cours d’une discussion avec ses pairs. C’est interdit par le règlement.
@ Frank Thomas
Nous tournons en rond.
Mais c’est la réalité qui a le dernier mot : si chacun se comportait comme vous le conseillez, nous disparaîtrions, faute de nous défendre.
@ Denis Monod-Broca
Tout simplement parce que les mots sont des choses aussi concrètes qu’un coup de boule et que leur vérité n’a aucune importance comparée à leur signification. Car la vérité est un mouvement de l’être humain vers l’être humain qui est tout à fait secondaire par rapport au sens des mots.
Ce qui veut dire que lorsque P. Bilger s’arroge le droit de tout dire contre C. Taubira, il nous oblige à concéder le droit à C. Taubira de tout faire contre P. Bilger.
Ce qui veut dire que lorsque R. Marchenoir s’arroge le droit de tout dire contre les Noirs ou contre les Arabes, il nous oblige à concéder le droit aux Noirs et aux Arabes de tout faire contre R. Marchenoir.
Et ceux qui acceptent que Materazzi insulte la mère de Zidane mais interdisent à Zidane de répliquer par un coup de boule sont les pierres avec lesquelles s’est construite l’Eglise chrétienne.
Maintenant, il faut bien comprendre que ce qui motive les Materazzi, Bilger et autre Marchenoir, ce n’est pas la haine, mais bien la faiblesse, la trouille qu’ils éprouvent face à plus fort qu’eux. La haine, c’est Zidane, ce sont les petits délinquants sans aucun avenir (que l’Etat, qui sait mieux que quiconque manipuler l’Eglise lorsqu’il se sent menacé, ose présenter comme des religieux salafistes) et qui se transforment en terroristes qui l’ont. La haine vous pousse à agir.
Mais, en bons chrétiens, les Bilger, Marchenoir et Boizard n’agissent pas. Ils appellent les christianisés à la haine. Autrement dit, ils appellent les christianisés à agir à leur place.
Il fut un temps où cela fonctionnait. Il fut un temps où la trouille des chrétiens réussissait à convaincre les christianisés de se battre pour protéger les intérêts des premiers, et déclenchait des guerres.
Mais, aujourd’hui, même quelqu’un comme Onfray n’est plus dupe.
@ anne-marie marson
Etes-vous parente avec E. Macron ?
Si les universités anglaises ne conviennent pas aux Britanniques, ils peuvent choisir les universités écossaises, galloises ou irlandaises, dont certaines sont excellentes.
« Vous n’aurez pas ma haine« , dit Antoine Leiris.
« Tu n’auras pas ma haine« , dit Karsten Nordal Hauken, membre du Parti Socialiste norvégien, féministe et antiraciste, au réfugié somalien qui l’a violée dans sa propre maison.
C’est grand, c’est beau, c’est généreux, en un mot, c’est degoche.
Question : Mais alors, cette haine, qui l’a eue, vers qui a-t-elle été dirigée ?
Réponse : « I got a strong feeling of guilt and responsibility, Hauken wrote. I was the reason he wouldn’t be in Norway, and instead be sent to an unknown future in Somalia. He had already done his time in prison. Would he get punished again, and this time much harder?« .
« Hauken fell into a deep depression. He started drinking heavily and lost years doing little else but smoking marijuana to dodge feelings of self-loathing »
Méditons sur les mystères de l’âme humaine, mes frères…
@ eileen
« Si les universités anglaises ne conviennent pas aux Britanniques, ils peuvent choisir les universités écossaises, galloises ou irlandaises, dont certaines sont excellentes ».
Ahaha
@ Garry Gaspary
La vérité, « un mouvement de l’être humain vers l’être humain qui est tout à fait secondaire par rapport au sens des mots » ?… Qu’est la vérité pourtant sans les mots pour l’exprimer, ou au moins tenter de le faire, ou s’en rapprocher autant que faire se peut, et bien sûr aussi la mettre en doute ?…
« Ce qui veut dire que lorsque P. Bilger s’arroge le droit de tout dire contre C. Taubira, il nous oblige à concéder le droit à C. Taubira de tout faire contre P. Bilger. »
Pourquoi faire une loi sacrée de cette réciprocité ? Il faut la combattre au contraire si nous voulons ne pas nous conduire éternellement comme des idiots.
« Mais, en bons chrétiens, les Bilger, Marchenoir et Boizard n’agissent pas. Ils appellent les christianisés à la haine. Autrement dit, ils appellent les christianisés à agir à leur place »
Il faudra que vous nous expliquez, ou ré-expliquiez, ce que vous entendez par « chrétiens » et par « christianisés ».
@ Florence | 07 avril 2016 à 19:13
Personne n’aurait le cœur de reprocher à une victime directe de haïr ses bourreaux.
Ce qui perturbe un peu dans le billet de notre hôte et est criant dans la réaction de Robert Marchenoir, c’est leur déception quand ils constatent que même cet homme ne hait pas à tout-va. C’est comme si des tiers non directement victimes avaient voulu se sentir justifiés dans un élan de haine globale envers un groupe, et se sentaient floués de ne pas pouvoir compter sur cet appui que personne n’oserait condamner.
Et puis il faut garder à l’esprit que la haine ne sert que comme substitut à l’action. Moi je veux qu’on agisse.
Et il faut cesser de dire que refuser de tomber dans l’islamophobie est un pinaillage d’intellectualisants lâches et émasculés. Si la nation tombe dans la méfiance envers nos 10% de musulmans, ces groupes fanatiques recevront des paumés par dizaines. Ils auront semé la guerre civile et réussi un bon coup. C’est évident.
@Alex paulista
Je ne lis ça nulle part chez Philippe Bilger. Je lis au contraire :
« Mais de quelle haine s’agit-il ? S’il est question de ne pas vouer aux gémonies l’ensemble des musulmans et la part de l’islam qui ne fait pas de la religion le moyen d’un impérialisme politique meurtrier, cet avertissement va de soi et nous sommes encore capables de distinguer l’exception et la règle, le pire et l’acceptable, les assassins de ceux qui n’en sont pas et commencent enfin, et de plus en plus, à manifester leur opposition à ces crimes odieux.
Mais, comme je n’ose pas penser qu’Antoine Leiris est dans ce registre, je suppose que son « vous n’aurez pas ma haine » s’adresse aux assassins de son épouse et de tant de victimes au Bataclan. »
Ce qui est sans la moindre équivoque. Et Marchenoir est dans le même registre : il parle de la haine envers les nazis, pas de haine envers les Allemands.
Ce que je lis, c’est que la réaction de cet homme, journaliste, a été donnée dans les trois jours en modèle aux parents de victimes et aux victimes survivantes. Nous sommes tous sommés de ne pas éprouver de haine et culpabilisés si par hasard nous en éprouvions un soupçon. Une réaction de ce genre au niveau collectif équivaut à un suicide lui aussi collectif.
Il ne s’agit nullement de haïr l’ensemble des musulmans de France mais de s’autoriser à haïr notre ennemi qui vient tuer nos maris, nos femmes, nos enfants. Je ne comprends pas pourquoi vous faites un tel amalgame.
@ waa | 08 avril 2016 à 10:26
Ce n’est pas le seul cas de ce type.
Une féministe américaine blanche qui était allée « aider » les Haïtiens s’est fait violer par l’un d’entre eux.
Ce n’était pas la faute de son violeur, a-t-elle expliqué à son retour. C’était la faute au racisme des Blancs. Elle s’est même déclarée « reconnaissante » de l’expérience.
Pendant son viol, elle a tenté de convaincre son agresseur de la laisser tranquille en lui disant qu’elle était une universitaire spécialiste de Malcom X. Bizarrement, cela n’a pas eu d’effet.
Comme quoi, si la femme est l’avenir de l’homme, on est mal barrés.
Anti-Racist Idiot Goes to Haiti, Gets Raped, Is Thankful for the Experience
Vous trouverez aussi dans ce billet de blog un rappel de l’affaire Amy Biehl en Afrique du Sud, que j’ai évoquée ici il y a peu.
Le blogueur américain auteur de ce texte déclare avoir craint les Noirs toute sa vie, et dit : si cela fait de moi un raciste, eh bien, ça ne me gêne pas, traitez-moi de raciste ; mais je suis aussi en vie à 52 ans.
Il rappelle dans sa biographie qu’il existe des différences d’intelligence moyenne entre les races prises dans leur ensemble.
Il précise aussi qu’il est journaliste, de gauche, révolutionnaire et soutient le Parti communiste américain. Pour donner une idée, cela signifie que s’il était français, il considérerait Jean-Luc Mélenchon comme un suppôt du grand capital.
Dans sa (longue) charte de modération, il indique qu’il tient un blog socialiste et que les commentateurs de droite peuvent se voir bannis à tout moment et sans raison.
Malgré la formidable puissance de l’industrie du politiquement correct aux Etats-Unis, les Américains manifestent encore une liberté de pensée qui a disparu depuis longtemps en France (si elle a jamais existé).
@Alex paulista
Si, pour éviter que les Musulmans soient tous pris pour des Salafistes (ce qui n’est absolument pas le cas jusqu’ici), on met en place une police préventive du sentiment, et si, pour éviter d’être soupçonné, on ne doit abriter que de bons sentiments, vous avouerez qu’il y a de quoi s’inquiéter pour la santé mentale de la population et ses libertés fondamentales, dans une société qui jugerait les humains sur leurs sentiments plutôt que sur leurs actes, tout ça au nom de l’humanisme. À ce compte-là nous méritons tous le bagne à perpétuité, soit dit en passant. Mais alors, qui sera le juge, qui sera le justiciable ? Vous me direz que, dans votre mansuétude, vous consentez à faire une exception pour les victimes directes auxquelles vous n’avez pas « le cœur » d’adresser des « reproches ». Bel effort de tolérance…
@ breizmabro
Spécialement récoltées pour vous sur internet :
« Il n’y a que la haine pour rendre les gens intelligents » Camus.
« La douleur, la volupté, l’amour, la haine, sont les premières choses que sent un enfant ; si la raison survenant, elles s’appliquent à elle, cela c’est vertu » Montaigne Essais, III 13.
@ Alex paulista | 08 avril 2016 à 13:10
« Si la nation tombe dans la méfiance envers nos 10% de musulmans, ces groupes fanatiques recevront des paumés par dizaines. Ils auront semé la guerre civile et réussi un bon coup. C’est évident »
Ce que vous décrivez est l’état actuel d’un pays que je ne connais pas trop mal : l’Egypte.
Eh oui ! Les Frères musulmans, même chassés du pouvoir, ont peu ou prou réussi leur guerre idéologique ; la méfiance règne au sein même des familles (et je parle de familles musulmanes, évidemment).
Les attentats, à la bombe le plus souvent, sont devenus au moins hebdomadaires.
Les grilles d’analyse officielles occidentales sont fausses, et la guerre civile est déjà dans les esprits…
@waa | 08 avril 2016 à 10:26
« Tu n’auras pas ma haine », dit Karsten Nordal Hauken, membre du Parti Socialiste norvégien, féministe et antiraciste, au réfugié somalien qui l’a violée dans sa propre maison »
Socialiste, féministe et antiraciste LOL c’est quoi ce binz ? Androïde, alien ? ça existe ? quelqu’un peut-il m’envoyer la photo de ce genre d’humanoïde ? Les c… ça ose tout mais celle-là elle cumule grave !
@sylvain
« celle-là elle cumule grave ! »
En fait, c’est celui-là.
Il a bizarrement changé de sexe entre le moment où j’ai posté le commentaire (violé) et le moment où il a été approuvé (violée).
Ou bien il/elle est « gender neutral ».
@marchenoir
J’aime beaucoup cette phrase.
Vous n’aurez pas ma haine.
Notez qu’il ne dit pas « Je n’ai pas de haine ».
Non.
De la haine, il en a.
Pour l’instant, il a mis le couvercle dessus.
Mais pour combien de temps ?
Et quand le couvercle sautera, qui va se la prendre en pleine poire ?
Wait and see …
@Trekker
Vous écrivez : « Ce code d’honneur de la Légion étrangère et son article 7 s’inscrivent dans le droit fil du Code du Soldat français, et plus spécialement de ses articles suivants :… »
Je vous signale qu’il y a là un anachronisme. En effet le code d’honneur du légionnaire est largement antérieur au code du soldat écrit par le général Bachelet qui s’est largement inspiré de celui de la Légion
étrangère. Je le lui ai
écrit : https://my.over-blog.com/write/79167360
Cordialement
Au fait, waa, vous avez commis une petite erreur… Vous avez dit :
« Tu n’auras pas ma haine », dit Karsten Nordal Hauken, membre du Parti Socialiste norvégien, féministe et antiraciste, au réfugié somalien qui l’a violée dans sa propre maison.
La réalité est qu’il l’a violé dans sa propre maison. Karsten Nordal Hauken est un homme, et il précise lui-même qu’il est hétérosexuel, pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.
http://www.nrk.no/ytring/jeg-ble-voldtatt-av-en-mann-1.12852714
Eh oui, la perversion gauchiste, faut suivre… ça va plus vite qu’on ne le croit.
@ Robert Marchenoir
J’aime bien vous lire, mais là, pas d’accord. Vous avez déjà mentionné vos statistiques concernant le QI moyen de différentes populations et nous sommes nombreux à vous avoir répondu alors qu’elles nous paraissaient peu significatives.
Comme je vous l’ai déjà dit, dans une école de la Silicon Valley de ma connaissance, l’équipe dirigeante fait grise mine quand elle doit accueillir des élèves « Caucasiens » (≈ blancs) ; ils feraient baisser le rang de l’établissement, maintenu très haut grâce aux performances scolaires des Asiatiques (Inde, Japon, Chine). Ce qui ne veut pas dire que les Caucasiens soient bêtes, et qu’ils soient moins créatifs, ou moins intéressants que les Asiatiques. Idem pour les Noirs.
Regardez notre équipe gouvernementale, la crème de la crème, ils sortent presque tous de l’ENA et ont été sélectionnés sur leurs aptitudes intellectuelles. Hollande est caucasien et énarque, Valls est caucasien de Catalogne, mais pas énarque il est vrai, Macron est caucasien et énarque, il joue même aussi du piano, Sapin est caucasien et énarque, Royal est caucasienne et énarque. Pourtant, à eux tous ils ne parviennent pas à faire baisser le chiffre du chômage, même pas à le stabiliser. Pas mieux en ce qui concerne l’équilibre budgétaire. Et tout à l’avenant. Si je cherche une corrélation entre leur compétence et leur QI, j’arrive à d’étonnants résultats, suggérant grosso modo que la compétence est inversement proportionnelle au QI chez une catégorie de Caucasiens, et non des moindres.
@ Florence, Lucile
Nous sommes d’accord et vous m’avez mal compris. Je n’interdis à personne d’éprouver de la haine, même injustement, tant qu’il la garde pour lui.
Je réagissais au commentaire de Marchenoir qui a écrit :
Je ne prétends pas, pour ma part, obliger mes compatriotes à haïr les musulmans ou même les terroristes musulmans.
En revanche, je m’insurge contre ceux qui prétendent nous interdire de le faire.
Je lui signalais juste qu’il était interdit d’inciter à la haine contre « les musulmans ».
@ Lucile | 09 avril 2016 à 00:46
Votre démonstration est plus cocasse que convaincante !
« @sylvain
« celle-là elle cumule grave ! »
En fait, c’est celui-là.
Il a bizarrement changé de sexe entre le moment où j’ai posté le commentaire (violé) et le moment où il a été approuvé (violée).
Rédigé par : waa | 08 avril 2016 à 19:38″
…………………………………………
Quelle importance ? Vous savez bien que les socialistes militent pour la monosexualité en terme d’eugénisme socialiste administratif dans les écoles dès la maternelle grâce à NVB qui apprend aux garçons à jouer à la poupée et aux filles à manier une grue de chantier en Lego, et ainsi que pour les moeurs décrétées comme normes légales : la polysexualité, la multisexualité, les diversitudes sexuelles, le vivrensemblisme sexuel, le padamalgamisme sexuel, les familles recomposées, décomposées, multicomposées, ouf ! je reprends mon souffle…
Vous voudriez que je discrimine le ou la violé (e) ?
Bon week-end cher waa !
@ Lucile [00:46]
C’est là qu’on voit que l’intelligence telle qu’on la conçoit ne sert à rien. « Plus on est intelligent, plus on est bête », dit ma mère. Trop d’abstraction, trop de moutonnerie conceptuelle, pas assez d’intuition, défaut de bon sens. Ces énarques, dans ce milieu comme dans d’autres, se reproduisent entre eux. Même s’il y a des blacks ou des asiates parmi eux, le résultat est le même, par mimétisme. Les gens de basse extraction, babas : « Qu’est-ce qu’ils causent bien ! ». Tu parles, élevés comme eux, parmi eux, ils feraient au moins aussi bien.
La compétence, c’est le doigt du hasard, et le talent, la raillerie de l’Histoire. Il ne faut surtout pas chercher cela dans des tests de QI ! Raison pour laquelle je suis partisan du tirage au sort le plus intégral possible pour l’élection du président de la République. Si tant est que ce dernier soit utile, ce dont on peut parfois douter. Le talent, plus encore que l’amour surgit de nulle part. De bons gènes, des écoles réputées font plus sûrement de bons perroquets que des créatifs, des précurseurs. Mais c’est difficile de le faire admettre à des Anglo-Saxons, qui en tant que Caucasiens ont tendance à se prendre pour le mont Ararat de notre civilisation. Ce qu’ils sont souvent, ceci n’excèdera pas quelques générations.
La loi démographique, plutôt celle du nombre + le mouvement, ira voir ailleurs. Ca fait un bon moment qu’elle a déserté nos rivages, ne reviendra peut-être jamais. On biaise ?
@ Denis Monod-Broca
C’est justement parce que la vérité a besoin des mots pour être exprimée qu’elle est secondaire à leur sens. Ainsi, pour s’approcher d’une vérité, il est nécessaire de se tourner (premier mouvement) vers l’être qui l’énonce pour être à son écoute. Or, je ne me tournerai jamais ni vers P. Bilger, ni vers R. Marchenoir. Pourquoi ? Parce que je sais qu’ils sont incapables de me faire découvrir (deuxième mouvement) la moindre vérité.
Donc, pour affirmer que P. Bilger ou R. Marchenoir sont dans le vrai, il faut déjà penser comme P. Bilger ou R. Marchenoir, et ne pas vouloir penser au-delà. Il faut donc faire église, c’est-à-dire pervertir la définition même de la vérité en proposant qu’à partir du moment où il y a reconnaissance du premier mouvement consistant à se tourner l’un vers l’autre, le second mouvement, soit la découverte d’une vérité qui se situe au-delà de la pensée du groupe, est inutile et interdit. La vérité chrétienne n’est donc pas vérité puisque son but n’est pas la perpétuelle découverte de la vérité du monde, mais bien pur geste de reconnaissance du troupeau.
Mais ce n’est pas parce que P. Bilger ou R. Marchenoir ne sont pas dans le vrai que leur discours ne fait pas sens, et donc ne provoque pas des réactions violentes au sein de notre société, comme le coup de boule de Zidane. Mais si l’arbitre est bon, il ne doit pas sortir Zidane tout en laissant Materazzi continuer à jouer, puisque l’insulte et le coup de boule ne font également pas partie des règles du foot. Et c’est bien parce que l’Etat, notamment lorsqu’il est affaibli, tire profit de l’état de troupeau qu’il condamne la violence des uns tout en étant moins regardant sur l’insulte des autres. Voire qu’il se met lui-même à insulter en condamnant le salafisme au mépris du principe fondamental de laïcité : le fait que le salafisme prenne de plus en plus de place dans l’islam de France regarde les musulmans, et uniquement les musulmans, et sûrement pas le Premier ministre qui, s’il souhaite que la religion ne se mêle pas de l’Etat, aurait tout intérêt à arrêter de se mêler de religion.
Quant aux chrétiens, ce sont le regroupement des faibles d’une société qui refusent de s’élever jusqu’au statut d’être humain et qui exploitent la pitié des autres pour les dominer. Et les christianisés sont ceux qui sont pris dans les filets de la pitié envers les chrétiens et se laissent exploiter par eux.
Je n’ai pour ma part aucune pitié pour ceux qui ont choisi de passer leur vie à cracher sur ceux qui sont plus forts qu’eux plutôt que de tenter de s’améliorer eux-mêmes, et qui ont l’audace de me demander de prendre à leur place le coup de boule qu’ils méritent.
Lucile | 09 avril 2016 à 00:46
J’aime bien vous lire, mais là, pas d’accord. Vous avez déjà mentionné vos statistiques concernant le QI moyen de différentes populations et nous sommes nombreux à vous avoir répondu alors qu’elles nous paraissaient peu significatives.
Allons, allons… Ne m’opposez pas une objection d’une si indigne faiblesse. Ce n’est pas digne de vous.
Vous commencez par me dire qu’il n’y a pas de différence de QI entre les races (sans oser le dire franchement, tellement c’est absurde et contraire à tout ce que l’on constate), et à l’appui de cette assertion, vous me citez un témoignage qui démontre le contraire !
Dans une école de la Silicon Valley de ma connaissance, l’équipe dirigeante fait grise mine quand elle doit accueillir des élèves « Caucasiens » (≈ blancs) ; ils feraient baisser le rang de l’établissement, maintenu très haut grâce aux performances scolaires des Asiatiques (Inde, Japon, Chine).
Donc vous nous démontrez par le mur de la réalité ce que je me tue à vous dire, à savoir que les Asiatiques de l’est sont plus intelligents que les Blancs… puis à la phrase d’après… vous nous assurez le contraire…
Ce qui ne veut pas dire que les Caucasiens soient bêtes…
…Tout en vous empressant de noyer le poisson pour que ça ne se voie pas…
…et qu’ils soient moins créatifs, ou moins intéressants que les Asiatiques. Idem pour les Noirs.
Bien sûr que cela veut dire que les Caucasiens sont bêtes ! Ou plus exactement, qu’ils sont plus bêtes que les Asiatiques de l’est. Vous auriez pu ajouter : que les Juifs. Pourquoi le sport a-t-il pris une telle importance dans les universités américaines ? Parce que des épreuves sportives ont été ajoutées au tournant du XIXe siècle, quand les Blancs autochtones en ont eu assez de se voir rafler toutes les places par la vague d’immigrants juifs d’Europe de l’est, récente à l’époque.
Et puis cet amalgame entre l’intelligence, la créativité et le caractère « intéressant » des gens… Mon chien aussi est intéressant. Il n’en est pas moins plus bête que moi.
Et au fait, quelle est la mine que font les dirigeants de votre école de la Silicon Valley lorsqu’ils doivent accueillir des Noirs ? Mais peut-être n’en accueillent-ils pas, pour des raisons évidentes ? De même que les pompiers de New York ont dû abêtir leur examen d’entrée afin de permettre à davantage de Noirs de le réussir, parce que sinon c’était « raciste » ?
Puis vous finissez sur un sophisme aussi énorme que le poil dans la main de François Hollande : nos dirigeants sont blancs et intelligents, et pourtant ils sont incapables de faire baisser le chômage !
Je vous suggère de procéder à la comparaison qui s’impose, selon les règles de la science, pour procéder à la démonstration que vous tentez de faire : rapprocher les performances économiques de la France de celles du Liberia ou du Soudan.
Oui, mieux, rapprocher les performances de l’Afrique du Sud quand elle était dirigée par des Blancs, de ses performances aujourd’hui alors qu’elle est dirigée par des Noirs (regardez en particulier aux chapitres économie, criminalité, viols, SIDA, fréquence des coupures de courant…).
Une indication : le président en exercice de l’Afrique du Sud pense qu’on peut se protéger du SIDA en prenant une douche après un rapport sexuel non protégé.
Alex paulista | 09 avril 2016 à 03:40
Je signalais juste à Robert Marchenoir qu’il était interdit d’inciter à la haine contre « les musulmans ».
Je ne crois pas que nous ayons besoin de vous pour nous apprendre que nous sommes écrasés sous des lois liberticides. Le problème n’est pas de faire ce constat : le problème est de savoir comment renverser la tyrannie qui nous impose ces règles.
Ah, et merci de m’avoir confirmé ce que je savais déjà, à savoir qu’il n’y a pratiquement pas de musulmans au Brésil, et que, comme tous les esprits de gauche, vous êtes très fort pour prescrire aux autres la façon dont ils doivent se comporter avec eux, après avoir pris soin de vous enfuir bien loin de ce problème.
Apparemment, vous n’aviez pas compris l’ironie de ma question — ou alors vous avez pris soin de faire l’imbécile.
Le gars qui vous explique « l’islamophobie », alors qu’il vit dans un pays où il y a tout de suite 0,1 % de musulmans…
En somme, vous n’êtes pas très différent de nos ministres et de nos conseillers d’Etat, qui font des lois pour rendre quasiment impossible la déportation des immigrés illégaux, mais qui vivent près du Palais-Royal en plein centre de Paris, bien loin des banlieues « multiculturelles » qu’ils imposent à leurs compatriotes, avec toute leur « diversité », leur « vibrance » et leur « énergie » — celle du coup de pied que tu te prends dans la figure quand tu n’es pas de la bonne « culture ».
On imagine toujours un malheur duquel on ne se relèverait jamais, mais on se relève toujours. C’est l’instinct de vie qui l’emporte.
Ceux qui survivent à un drame se retrouvent face à un entourage qui n’en a pas fait l’expérience et qui dans son for intérieur pense que l’on ne peut survivre à un tel malheur. Cela leur paraît contre-nature. J’ai connu une personne qui a perdu mari et enfants dans un accident de voiture. Elle a réussi à réintégrer son travail et vivre, mais c’était tout juste si elle ne devait pas en demander l’autorisation tous les jours. C’est cela qui l’a tué.
C’est ainsi que je comprends ce cri « vous n’aurez pas ma haine » mais je n’ai pas lu le livre. Je pense que ces petits voyous ne méritent aucun sentiment autre que le mépris. Mais n’oublions surtout pas que pendant des années on les a considérés comme des chérubins quand cela se passait ailleurs et que peut-être ils n’ont fait ce qu’ils ont fait que pour paraître quelques minutes à la télévision !
La haine, toujours. Ecoutons ce qu’en dit Volodia Barsouk, qui avait douze ans quand les Allemands ont envahi la Russie. C’était juste après la libération.
Au cours de l’hiver on avait, à plusieurs reprises, fait de la luge sur des cadavres d’Allemands, on en a retrouvé longtemps aux environs de la ville. On s’en servait exactement comme de luges. On pouvait leur donner des coups de pied… On sautait à pieds joints dessus… On continuait de les haïr.
« Derniers témoins » – Svetlana Alexievitch
@ Lucile | 08 avril 2016 à 17:04
Désolée Lucile mais je ne suis ni Camus ni Montaigne, je suis moi et c’est déjà ça, et je hais ces pseudo-intellectuels qui, pour des raisons souvent utopiques, s’autorisent à tuer leurs semblables, et qui font école.
@Robert Marchenoir
Je ne sais pas comment vous répondre, après avoir épuisé le registre « cocasse » comme le dit si bien Tipaza !
Ce sont le choix du discriminant et la généralisation qui m’ont fait réagir, d’autant plus que les populations comparées était uniquement différenciées par leur couleur.
Les statistiques ethniques sont intéressantes pour cerner l’origine de certains problèmes et agir sur eux. En ce qui concerne le QI, j’ai lu quelque part que le QI moyen avait augmenté en France au fil des générations. Il nous reste encore une marge de progression. Au moins vous et moi serons d’accord là-dessus j’espère !
@scoubab00
Si l’intelligence est définie comme l’aptitude non seulement à comprendre, mais aussi à résoudre des problèmes complexes en intégrant des données multiples et en faisant jouer des variables de façon à rendre les solutions aussi pertinentes que possible par rapport aux objectifs, elle est tout de même incontestablement utile. La question est en effet de savoir ce que mesure exactement le QI. Maintenant, c’est souvent en groupe que ce travail de résolution de problèmes s’élabore, c’est pourquoi une diversité d’approches semble favorable, ce qui n’est pas vraiment le cas dans les équipes d’énarques. Il me semble que le manque d’esprit scientifique est criant dans les cercles de pouvoir actuel, ce qui explique peut-être leur ignorance du principe de réalité. De là à rendre aléatoire le choix des décideurs… la sélection a malgré tout du bon !
Lucile | 11 avril 2016 à 16:23
En ce qui concerne le QI, j’ai lu quelque part que le QI moyen avait augmenté en France au fil des générations. Il nous reste encore une marge de progression. Au moins vous et moi serons d’accord là-dessus j’espère !
Hélas non. Je pense que le QI moyen en France a baissé dans les dernières années. Cela se voit à l’oeil nu. Les gens sont visiblement plus stupides.
Il y a eu, il me semble, des études en ce sens, en tous cas concernant l’Angleterre (mais il n’y a pas de raison que la France soit logée à une autre enseigne). Cela demanderait bien sûr à être confirmé.
Mais il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement. Si vous injectez massivement, au sein d’une population avec un QI de 100, une population avec un QI de 85 et une autre avec un QI de 70, forcément au bout de plusieurs décennies le QI moyen va baisser.
D’abord par métissage, mais aussi par « construction sociale », comme disent les gauchistes. Quand les ingénieurs sociaux qui nous dirigent tirent tout le monde vers le bas pour permettre aux plus bêtes de « s’intégrer » (abêtissement délibéré de l’enseignement et des examens à l’Education nationale, lois anti-discrimination obligeant à recruter des imbéciles, etc), eh bien tout le monde s’abrutit petit à petit.
Maintenir l’intelligence, cela réclame des efforts.
Vous savez, je crois aux petites choses du quotidien. On en apprend souvent davantage en observant au ras du trottoir qu’en pratiquant la haute philosophie.
En m’excusant d’évoquer mon cas personnel et au risque de déclencher les ricanements de ceux, nombreux ici, qui ont lu tout Hegel dans le texte original, je signale l’apparition récente, dans les guichets des administrations et chez les commerçants, de la locution (inconnue auparavant) : « Qu’entendez-vous par là ? ».
Exemples vécus :
Dans une papeterie :
— Avez-vous de belles enveloppes ?
— Qu’entendez-vous par là ?
Au rayon produits ménagers d’un grand magasin spécialisé :
— Avez-vous des produits pour nettoyer le plastique ?
— Qu’entendez-vous par là ?
Et ma préférée, au téléphone, dans une librairie qui vend, entre autres, des livres anciens :
— Avez-vous des livres anciens ?
— Qu’entendez-vous par là ?
Toutes questions idiotes énoncées par des Français bien blancs, naturellement. Vient alors une furieuse envie de répondre : qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans ma question ? le mot livres ou le mot anciens ?
La civilisation, c’est un truc qui se travaille. Ca ne s’hérite pas, tel un drouâzaki, de « nos ancêtres qui se sont battus pour ça ».
@ Robert Marchenoir
Les gens sont-ils si bêtes ?
En fait :
» — Avez-vous de belles enveloppes ?
— Qu’entendez-vous par là ? »
La beauté est subjective. Définir le beau ? Bon courage. Une hypothèse, il est structuré de néant comme on le dit dans le roman de Mishima « Le pavillon d’or ».
« Au rayon produits ménagers d’un grand magasin spécialisé :
— Avez-vous des produits pour nettoyer le plastique ?
— Qu’entendez-vous par là ? »
J’imagine que les plastiques peuvent être subtilement différents, que certains, plus résistants que d’autres, supportent mieux tel ou tel produits. Enfin, je subodore qu’il y a une question technique derrière ça.
« Et ma préférée, au téléphone, dans une librairie qui vend, entre autres, des livres anciens :
— Avez-vous des livres anciens ?
— Qu’entendez-vous par là ? »
La question de l’ancienneté, comme celle de la beauté, est subjective. De plus, comme il y a beaucoup de livres anciens, elle est vague. J’imagine qu’il peut s’agir d’une demande de précision de votre part… Il se peut que dans tous les cas, il s’agisse, en fait, d’une demande de précision. Tout le monde vous le dit ? On croirait une mode ou… une formation reçue. Peut-être dit-on aux commerciaux que les clients sont imprécis, malpolis et bêtes, et qu’il faut leur demander ce qu’ils veulent et ne sont pas fichus de dire de manière à ne pas les vexer donc les perdre… Pourquoi pas ?
Dans la vie, si on prend les autres pour des idiots, ils peuvent aussi nous prendre pour tel. Autre hypothèse : les gens ont eu du mal à trouver un travail qui ne les intéresse pas, n’y connaissent rien et essaient que cela ne se voit pas donc relancent vaguement, une demande plus précise leur permettra de donner ce qu’on désire.
Communiquer est difficile… Il y a des problèmes de manque de références communes, de langage… Comme lors de traductions en langue étrangère ! Nous sommes tous des étrangers les uns aux autres qui devons nous traduire et traduire les autres dans une conversation. « Qu’entendez-vous par là ? » peut vouloir dire donnez-moi plus d’informations sur ce que vous voulez, dans tous les sens du terme. Sa récurrence montrerait que les gens ont de plus en plus de mal à se comprendre, par manque de références communes ou de temps ou de patience… Cela semble complémentaire à « n’est-ce pas ? ». Dans le n’est-ce pas, on dit quelque chose, et on demande à l’autre s’il est d’accord ou non voire de préciser sa pensée.
N’est-ce pas ?
Noblejoué | 11 avril 2016 à 18:57
— Avez-vous de belles enveloppes ?
— La beauté est subjective. Définir le beau ? Bon courage.
— Avez-vous des produits pour nettoyer le plastique ?
— Les plastiques peuvent être subtilement différents ; certains, plus résistants que d’autres, supportent mieux tel ou tel produit.
— Avez-vous des livres anciens ?
— La question de l’ancienneté, comme celle de la beauté, est subjective. De plus, comme il y a beaucoup de livres anciens, elle est vague.
Mon cher Noblejoué, merci d’avoir si magnifiquement illustré mon observation, en confirmant, qu’effectivement, on peut toujours jouer au con — et sortir les oeuvres complètes de Hegel (éditées en digest par Canal Plus) quand on vous demande un produit pour nettoyer le plastique.
Le problème, c’est qu’à force de jouer au con, on le devient — et d’ailleurs on ne sait pas trop dans quel sens cela se passe. Il faut toujours se méfier, avec les problèmes d’oeuf et de poule.
Au risque d’énoncer l’évidence (mais de nos jours, on ne sait jamais…), la seule réponse possible aux questions ci-dessus est « oui » ou « non », accompagnée, dans le premier cas, de la présentation du ou des produits disponibles, pour que le client puisse choisir.
Je vous concède que la bêtise n’est pas seule en cause dans ces réponses ; il y a aussi la connerie. Je ne crois pas que cela soit de nature à nous rassurer.
@ Robert Marchenoir et autres personnes croyant que les Noirs (ou autres groupes) sont génétiquement programmés à une intelligence inférieure décelée par le QI :
http://www.larecherche.fr/savoirs/autre/race-genes-qi-01-01-1997-88891
J’espère que vous admettrez que les arguments que vous croyiez fonder cette opinion sont infondés.
Espérons qu’aucune société n’aura plus de goupe de hors-caste et que la connaissance ne cessera d’augmenter et de se répandre !
Noblejoué | 11 avril 2016 à 21:08
@ Robert Marchenoir et autres personnes croyant que les Noirs (ou autres groupes) sont génétiquement programmés à une intelligence inférieure décelée par le QI :
http://www.larecherche.fr/savoirs/autre/race-genes-qi-01-01-1997-88891
J’espère que vous admettrez que les arguments que vous croyiez fonder cette opinion sont infondés.
Bien sûr que non. Cet article ne démontre rien du tout, et surtout, n’est pas un article scientifique.
Il n’est basé sur aucune donnée et sur aucune expérimentation.
Il est écrit par un « philosophe des sciences » (autrement dit un pipologiste) qui fait des raisonnements du type « si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle ».
Il noie le poisson (tactique favorite des gauchistes) en parlant de nombre d’orteils, de graines de maïs et d’homosexualité dans un article qui prétend traiter de la race.
Il emploie des concepts non scientifiques comme celui de « minorité opprimée ».
C’est un socialiste et non un scientifique. La preuve dans sa conclusion :
Il nous faudrait à l’inverse essayer de changer une pratique sociale qui prive les possesseurs du gène des cheveux roux du droit à l’égalité des chances.
(Il y a donc un gène des cheveux roux ? Mais c’est « raciste », ça !)
Votre auteur est un militant, un ingénieur social. Il dit « il faut ». Il parle de « pratique sociale » et « d’égalité des chances ».
Un savant ne dit pas « yfô ». Il cherche la vérité. C’est différent.
N’espérez pas trouver des informations utiles sur ce sujet en français. Nous vivons en URSS et Lyssenko est au pouvoir. La recherche pertinente s’écrit en anglais (ou alors, en français, mais dans des ouvrages antérieurs au XXe siècle).
Et puis surtout, avant de lire des gens qui prétendent réfuter des vérités établies par la science, il serait honnête (et conforme à la démarche scientifique) de lire les recherches qui établissent ces vérités.
Vous pouvez commencer ici :
http://bit.ly/1VQZWzP
D’ailleurs, vous non plus vous n’avez pas une démarche scientifique. Vous dites :
Espérons qu’aucune société n’aura plus de goupe de hors-caste et que la connaissance ne cessera d’augmenter et de se répandre !
La science n’est pas une affaire d’espérance, elle est une affaire de vérité. Chacun est libre d’espérer ce qu’il veut, mais dissimuler les faits derrière des souhaits et des objectifs politiques, c’est un tripotage intellectuellement malhonnête qui n’a rien à voir avec la science.
Nous avons déjà connu ça sous Staline, nous savons à quoi ça conduit, il n’est nul besoin de recommencer.
@ Robert Marchenoir
« Espérons qu’aucune société n’aura plus de groupe de hors-caste et que la connaissance ne cessera d’augmenter et de se répandre !
La science n’est pas une affaire d’espérance, elle est une affaire de vérité. »
La science est une affaire de vérité mais il faut que la vérité se répande. Il ne vous aura pas échappé qu’il y a encore des gens pour récuser la théorie de l’Evolution, par exemple. L’espérance, c’est une manière de parler quand je ne crois pas vraiment à l’espoir comme quand on dit « a vos souhaits » ou » Dieu soit loué ».
J’ai l’impression que vous prenez un peu vite les gens pour des idiots et pas assez le temps de penser que le langage n’est pas « oui non » ou un QCM.
Lucile et vous avez discuté de QI et parlé de son évolution. QI race et intelligence. Est-ce que je vous sors n’importe quoi ? Pas évident, un article qui vient de La Recherche, quand même.
« Il noie le poisson (tactique favorite des gauchistes) en parlant de nombre d’orteils, de graines de maïs et d’homosexualité dans un article qui prétend traiter de la race. »
A mon avis, il essaie d’illustrer des mécanismes génétiques en donnant différents exemples. Et la méthode comparatiste aide souvent à comprendre des choses.
Ce n’est pas si… c’est comme. Si vous deviez expliquer le mécanisme du bouc émissaire à quelqu’un qui n’adhère pas à la théorie du bouc émissaire de René Girard, dans notre culture, vous reprendriez, j’imagine, son propre exemple des Juifs et les accusations fausses qu’on donne contre eux pour démonter les mythes des lyncheurs.
Vous n’allez pas me dire que la science ne suit pas une démarche comparatiste ?
Si, mais vous allez me dire que l’auteur ment, « pipologue », les Noirs comme les hors-castes et d’autres dans la même situation ont un faible QI, cela n’indique-t-il pas que ce n’est pas le fait d’être noir le problème, mais qu’être noir désigné comme inférieur dans une société où on n’a pas décidé de s’établir ?
Les Noirs immigrés ont, par contre, je l’ai lu ailleurs, malgré le racisme, une réussite bien plus grande, peut-être égale à celle des Blancs. Sont-ils d’une autre race ? N’étant pas dans la génétique, je ne prétends pas dire que les races existent ou non, ce que je sais, désir mimétique oblige, c’est que si les autres ne vous aiment pas, vous ne vous aimez pas non plus. Et comment aller essayer de comprendre un monde qui vous rejette ?
Noblejoué | 12 avril 2016 à 20:58
Les Noirs immigrés ont, par contre, je l’ai lu ailleurs, malgré le racisme, une réussite bien plus grande, peut-être égale à celle des Blancs. Sont-ils d’une autre race ?
Si les Noirs immigrés, dont vous présumez à juste titre qu’ils ne sont pas d’une autre race, ont une réussite égale à celle des Blancs, c’est donc qu’ils ne sont pas victimes de racisme.
Evidemment, comme tant de gens, vous tenez comme immuables les « vérités d’évidence » qui viennent de la « sagesse populaire », à savoir, ici, que les Noirs sont victimes de racisme.
Mais ces « vérités d’évidence » ne sont rien d’autre qu’une idéologie imposée par le politiquement correct.
Dans une démarche rationnelle, on n’admet pas des vérités avant de les avoir démontrées.
« Sagesse populaire » : les Noirs et les Arabes sont victimes de racisme à l’embauche.
Mesure corrective qu’il faut « évidemment adopter » selon la vox populi : le CV anonyme.
Les grands professeurs qui nous gouvernement font alors une « étude ». (Les élites adorent les études.) Résultat : avec le CV anonyme, testé en conditions réelles, on embaucherait moins de Noirs et d’Arabes.
Conclusion : non seulement les patrons français ne sont pas « racistes », mais ils sont « antiracistes », c’est-à-dire qu’ils accordent des privilèges immérités aux Noirs et aux Arabes au moment de l’embauche. Quand ils voient un nom avec des « origines », ils considèrent le candidat avec plus de bienveillance.
Conséquence : le projet de CV anonyme est discrètement remis dans leur culotte par tout ce que la France compte « d’experts » et « d’élites ».
Et devinez quoi ? La « sagesse populaire » continue de nous répéter la « vérité d’évidence » selon laquelle les patrons français sont « racistes ».
Ce n’est pas un détail comme la réalité qui va faire changer d’idée les communistes.
@ Robert Marchenoir
« Si les Noirs immigrés, dont vous présumez à juste titre qu’ils ne sont pas d’une autre race, ont une réussite égale à celle des Blancs, c’est donc qu’ils ne sont pas victimes de racisme. »
Sauf s’ils montent leur commerce… Sauf s’ils sont solidaires entre eux… Sauf s’ils ont plus de diplômes que les Américains mais qu’ils ne soient guère reconnus et qu’ils se résignent d’autant mieux à monter un commerce qu’ils viennent d’ethnies valorisant le commerce.
Vous prenez une élite dont la culture est adaptée au commerce et… bien qu’ils soient victimes de racisme, les gens surmontent les obstacles. Vous prenez une élite, et souvent les immigrants le sont, et malgré l’hostilité plus ou moins grande des gens du cru, il se peut qu’on ait une réussite égale à eux, du moins, avec le temps. Ce fut déjà le cas des Irlandais, autrefois, qualifiés, ça vous amusera peut-être, de demi-noirs, alors.
Les noirs américains, eux, ne descendent pas d’une élite mais de victimes, de gens réduits en esclavage et dont la peau dénonce l’origine. Réussir avec une peau qui n’est que la marque d’une honte ancienne qui donna de plus l’idée aux gens que vous étiez inférieur par nature ? Handicap + handicap.
Pour réussir, il faut donc avoir des capacités bien supérieures à la moyenne et/ou une extraordinaire confiance en soi transmise par la culture et/ou les parents. Tiens, les parents… Le père noir de souche américaine a tendance à plus se barrer que le blanc car c’est dans la culture des descendants des noirs américains. Les propriétaires disloquant les familles, chez les noirs, le père a été moins impliqué que la mère dans l’éducation… Cela n’a pas disparu magiquement avec la liberté.
Quant aux CV anonymes, je pensais au départ que ce serait une bonne idée, mais ça ne fait que repousser le moment où on voit les candidats, donc à quoi bon ?
Je ne me permettrais pas de dire à quel point les gens en général et les patrons en particulier sont racistes ou d’ailleurs sont affligés d’autres préjugés, d’abord parce que je l’ignore, ensuite parce qu’il me semble qu’il n’est pas bon d’enfermer les gens dans leurs défauts sous couleur de les en délivrer mais peut-être avec le plaisir de se croire supérieur. J’ai probablement mes propres préjugés, et à supposer que non, je me connais assez d’autres défauts par ailleurs pour ne pas, ou du moins essayer de ne pas trop juger les autres.
Je trouve sur un site que je regarde de temps en temps avec intérêt, un billet intitulé « les Inhumains » concernant le sujet. Voici les références et une citation :
http://psychotherapeute.blogspot.fr/
Les Inhumains
L’auteur parle d’une personne amputée des jambes après l’attentat de l’aéroport de Bruxelles, qui, interviewée, se déclare sans haine pour les terroristes. Il donne plusieurs explications possibles, dont celle-ci :
« Je suppose(…)que derrière ces prises de position, il y ait surtout le maelstrom dans lequel ils ont été baignés immédiatement après le drame. Les petites bougies, les embrassades, les mots d’ordre plus ou moins idiots, etc., autant de signes discrets de l’hystérie collective qui prenait la foule peu à peu. La colère légitime qui aurait dû amener la foule à demander des explications à notre ministre de l’Intérieur Cazeneuve s’est muée en une parodie de deuil un peu grotesque, en un carnaval où la mièvrerie le disputait aux larmes de crocodiles.
(…)Moi, je pense que ces gens ne sont pas surhumains. Je pense qu’on leur a donné la vedette à un moment tragique de leur existence alors même que l’émotion était à son comble sous forme d’hystérie. Je pense simplement qu’ils se sont laissés happer par ce maelstrom et que c’est cela seul qui les empêche d’être humains et de sombrer comme le ferait tout un chacun. Que les mois passent, que les choses se tassent, que les projecteurs soient mis sur d’autres faits, et ils cesseront d’être portés comme ils le sont par cette hystérie. Ils connaîtront alors les étapes du deuil comme moi, l’individu lambda, je les aurais connues si pareil drame m’était arrivé. Je pense que le climat d’hystérie relayé par ces stupides réseaux sociaux les a empêchés de démarrer leur deuil ».
Cette explication par l’hystérie collective éclaire certaines réactions irrationnelles étonnantes, dont l’adhésion incompréhensible du public face à toutes sortes de décisions politiques dont quelque chose nous dit au fond de nous-mêmes qu’elles sont pour le moins risquées ; je pense en particulier à l’injection brutale, massive et incontrôlée de migrants d’une culture radicalement contraire à la nôtre, au profit de laquelle on sollicite ouvertement une adhésion de masse par les bons sentiments. Que les réseaux sociaux entretiennent cette hystérie collective, sans doute, mais pas que… Quand je vois l’orchestration qui en est faite par les Autorités en mal de célébrations de masse, relayées par la presse confite en dévotion républicaine, je me demande si Merkel, Hidalgo, Hollande, pour ne citer qu’eux, ou certains faiseurs d’opinion, ne sont pas eux-mêmes encore plus contaminés que cyniques, l’un n’empêchant pas l’autre d’ailleurs.
Noblejoué | 13 avril 2016 à 20:45
Sauf s’ils montent leur commerce… Sauf s’ils sont solidaires entre eux… Sauf s’ils ont plus de diplômes que les Américains mais qu’ils ne soient guère reconnus et qu’ils se résignent d’autant mieux à monter un commerce qu’ils viennent d’ethnies valorisant le commerce.
Vous faites des suppositions en l’air. Je vous parle de faits, vous me répondez en disant : il se pourrait que… On peut effectivement tout imaginer. S’il s’agit de prendre des décisions politiques cruciales pour notre avenir (et c’est le cas : ici, nous ne parlons pas du sexe des anges, mais bien d’interdire l’immigration), il faut se baser sur la réalité.
Donc non, ils ne montent pas leur commerce. Vous pouvez le vérifier expérimentalement aux Etats-Unis, pays à la fois vaste, comportant des régions très différentes en son sein et où personne n’a honte d’utiliser le mot race.
Dans les villes et les quartiers noirs, les commerces sont tenus par des Jaunes, si je puis m’exprimer ainsi. Des Asiatiques : des Chinois, des Coréens, des Indiens…
Le scénario-type est le suivant : plus le quartier se noircit, plus la criminalité monte, plus la corruption se répand (car la municipalité noircit elle aussi), plus les services publics se dégradent et plus le pillage des commerçants par les Noirs se généralise.
Pillage qui prend des formes variées (la fameuse « diversité »…) : hold-up purs et simples, vols à l’étalage systématiques, et, surtout, cette spécialité noire qui consiste à envahir un magasin à plusieurs dizaines, à le saccager et à voler en masse. Vous trouverez d’innombrables vidéos de surveillance sur Internet qui montrent la méthode.
(Au passage, les médias français ont rapporté ces jours-ci ce qui est peut-être la première occurrence de cette pratique dans notre pays, à Paris, à l’occasion d’une « manifestation » contre la loi El Khomri ; bien entendu, personne n’a précisé que les pillards étaient noirs, mais différents indices permettent de s’en assurer.)
Au bout d’un certain temps, les commerçants, las d’être pris pour des imbéciles (surprise, surprise…) ferment leur boutique et puis s’en vont.
Et là (c’est le plus drôle), les Noirs hurlent au « racisme » parce que… les commerçants ne veulent plus s’installer dans leur quartier (ce qui est parfaitement exact), alors que dans les bons quartiers, les quartiers de Blancs, les commerçants (qui ne sont pas noirs !…) ne rechignent évidemment pas à s’installer, puisque les clients sont en majorité honnêtes.
Là comme ailleurs, on comprend que le prétendu « racisme » est une décision parfaitement rationnelle et légitime, destinée à préserver les intérêts, la santé et tout simplement la vie de ceux qui la prennent.
Mais d’après certains, les Blancs (et même les Asiatiques) doivent accepter de se laisser insulter, voler, battre, violer, tuer — faute de quoi ils sont « racistes ».
Sauf s’ils sont solidaires entre eux…
Sauf qu’ils ne le sont pas. La criminalité très élevée des Noirs s’exerce prioritairement au détriment des Noirs. C’est d’ailleurs pour cela que loin de constituer un acte de discrimination insupportable, l’incarcération massive des Noirs est un immense service que leur rend le gouvernement américain : les statistiques montrent que l’espérance de vie des Noirs est nettement supérieure lorsqu’ils sont en prison que lorsqu’ils sont en liberté. L’explication est simple : en prison, ils n’ont pas la possibilité de s’entretuer.
Cela dit, il est exact qu’ils manifestent entre eux une forme de solidarité particulière : un Noir « honnête et travailleur » ne dénoncera jamais un Noir qu’il a vu commettre un crime ou un délit. La loi du silence règne en maître dans les quartiers noirs.
Sauf s’ils ont plus de diplômes que les Américains mais qu’ils ne soient guère reconnus…
C’est évidemment le contraire. Ils réussissent beaucoup moins bien dans les études, malgré la scandaleuse complaisance dont ils bénéficient de la part du système éducatif (notes truquées… comme en France, d’ailleurs).
Mieux, on a concocté des disciplines spéciales à leur intention, les fameuses « études nègres » : en langage politiquement correct, Afro-American studies, qui ne sont autres que des chaires d’agitation politique gauchiste et raciste anti-blanche, où évidemment n’importe qui peut devenir « professeur » en racontant n’importe quoi — pourvu que cela relève de la haine des Blancs.
Ils viennent d’ethnies valorisant le commerce…
C’est vrai que l’ethnie blanche ne valorise nullement le commerce. Ikea, Wal-Mart, Carrefour, Auchan, Apple, Amazon, tout cela ce sont des entreprises fondées par des Noirs qui, heureusement, sont venus nous apporter le gène du commerce dont nous étions si fâcheusement dépourvus.
Lorsqu’il s’agit de justifier l’immigration de masse, on nous explique « qu’ils viennent d’ethnies valorisant le commerce » (c’est-à-dire : capables de monter des échoppes misérables vendant des produits interdits dans des conditions d’hygiène douteuse ; voyez le quartier noir à Paris).
Mais lorsqu’il s’agit du formidable succès de la race blanche (et de la race juive) en matière de commerce, alors là, plus question « d’ethnies valorisant le commerce » : on n’entend parler que d’ultra-libéralisme, de finance cosmopolite, de capitalisme prédateur, de matérialisme déchaîné et de consumérisme haïssable.
Les grandes surfaces sont vouées aux gémonies parce qu’elles cherchent à ouvrir le dimanche, tandis que le brave petit épicier arabe di proximiti (qui n’existe plus, mais la gauche ne s’arrête pas à ce détail) est utilisé pour justifier l’immigration de millions de musulmans parce que lui, il est ouvert le dimanche.
Vous le sentez, là, le deux poids deux mesures de la gauche ?
Incidemment, vous aviez fait allusion à une étude que vous avez vu passer à l’effet que les immigrés réussiraient mieux dans les études que les autochtones, et dont vous avez eu l’honnêteté de reconnaître que vous n’en connaissiez pas précisément le contenu.
J’ai moi aussi vu passer cette étude et j’en connais le contenu aussi peu que vous, mais je vous parie une Rolls-Royce neuve contre un chewing-gum usagé que si l’on se penche dessus, on découvrira que c’est une étude bidon, malhonnête, trafiquée, car toutes les données objectives dont on dispose ainsi que toutes les constatations de terrain que l’on peut faire vont à l’encontre de ses conclusions.
Il ne manque pas d’études bidonnées produites par l’Université de gauche (pléonasme) pour justifier le politiquement correct auquel ses membres doivent leurs ressources financières.
Et encore une fois, en supposant que cette étude soit vraie, alors cela prouverait que toute l’industrie « antiraciste » est un racket, un mensonge, une entreprise d’extorsion (ce qu’elle est par ailleurs).
Mais nos « universitaires », qui sont surtout des fonctionnaires, sont trop stupides pour se rendre compte quand ils se tirent une balle dans le pied.
Une dernière information pour rire un peu, elle vient de tomber. Voici à quoi ressemble la « valorisation du commerce » par « certaines ethnies » dont on nous impose la présence — et cela contribue aussi à démolir l’argument imbécile des « innombrables cuisines du monde dont nous bénéficions grâce à l’immigration » : en Angleterre, un « chef cuisinier » vient d’être licencié d’un « restaurant » (exotique), suite à une inspection des services d’hygiène.
Ces derniers avaient découvert, dans les « cuisines » du « restaurant », une bouteille vide recouverte de ce qui ressemblait… comment le dire… à des matières fécales. L’analyse de laboratoire confirma que c’en était.
Le « chef cuisinier », qui vient de passer au tribunal pour ces faits, a avoué que la bouteille, qu’il remplissait d’eau, lui servait à se « nettoyer » aux toilettes, car sa « culture » (laquelle ?…) lui interdisait de se servir de papier hygiénique. Aussi, il se servait de ses doigts (comme sa « religion » le lui impose effectivement).
http://www.dailymail.co.uk/news/article-3537652/Swindon-takeaway-chef-prepared-food-wiping-bottom-bare-hands-doesn-t-use-toilet-paper-cultural-reasons.html
@ Robert Marchenoir
Je ne mélange pas tout, je crois. Je ne prends pas pour du racisme le désir d’éviter des problèmes de cohabitation dus à la délinquance ou à l’hygiène.
Par contre, je crois qu’il est juste de défendre les Noirs en général, et les Noirs américains en particulier si je vais bientôt cesser pour diverses raisons dont l’absence de culpabilité qui fait que je n’ai pas à fournir des efforts que je ne leur dois, en somme, en rien.
« Incidemment, vous aviez fait allusion à une étude que vous avez vu passer à l’effet que les immigrés réussiraient mieux dans les études que les autochtones, et dont vous avez eu l’honnêteté de reconnaître que vous n’en connaissiez pas précisément le contenu. »
Ce n’était pas du tout incident… Les Noirs américains, que vous le vouliez ou non, sont désavantagés du fait de l’Histoire et de préjugés racistes… Comment mieux le montrer qu’en comparant avec des Noirs qui n’ont « qu’un » handicap ?
« J’ai moi aussi vu passer cette étude et j’en connais le contenu aussi peu que vous, mais je vous parie une Rolls-Royce neuve contre un chewing-gum usagé que si l’on se penche dessus, on découvrira que c’est une étude bidon, malhonnête, trafiquée, car toutes les données objectives dont on dispose ainsi que toutes les constatations de terrain que l’on peut faire vont à l’encontre de ses conclusions. »
Je ne crois pas que les travaux universitaires soient bidon.
Les, vos constations de terrain, on les a vues avec vos « qu’entendez-vous par là » ? Les gens, pour un tic de langage ou demande de précision ou je ne sais quoi, sont des imbéciles, ce que je trouve expéditif et démesuré.
« Et encore une fois, en supposant que cette étude soit vraie, alors cela prouverait que toute l’industrie « antiraciste » est un racket, un mensonge, une entreprise d’extorsion (ce qu’elle est par ailleurs). »
Cette étude prouverait que les Noirs ne sont pas inférieurs, il faut tant de qualités pour réussir malgré un préjugé contre soi ! Et cela donnerait un avantage décisif à l’antiracisme, qui passerait, comme le racisme, d’une impression, les uns croyant à l’égalité et les autres à l’inégalité, à la preuve.
@Robert Marchenoir
« …différents indices permettent de s’en assurer »
Source ?
Apokrif | 21 avril 2016 à 23:36
@Robert Marchenoir
« …différents indices permettent de s’en assurer »
Source ?
Pour qui vous prenez-vous, exactement ? Qu’est-ce qui vous fait croire que vous pouvez débarquer de nulle part, dans une discussion, aboyer « Source ? », et espérer que l’on vous réponde ? Vous êtes de la police ? Vous êtes le directeur du parti communiste ? Le chef du parti nazi ? Quelqu’un vous a donné pour mission de conduire les interrogatoires, ici ? Vous pensez que les lecteurs de ce blog sont vos larbins ?
Commencez par apprendre la politesse, et peut-être pourrez-vous obtenir, un jour, que des gens à qui vous êtes parfaitement inconnu se livrent à un travail dans le seul but de vous instruire.
@ Robert Marchenoir
Je vais me substituer à Apokrif, j’espère qu’il ne m’en voudra pas trop. Cher Roro, vous dont l’humour à fleur de peau n’a d’égal que votre détestation de la couleur rouge, vous seriez extrêmement gentil de citer vos sources, sans vous commander, vous l’infatigable bénédictin du net des hôtes de ce blog. On ne vous demande pas vos secrets de surf, juste quelques repères bien sentis. Merci de votre compréhension.