Cette interrogation m’obsède depuis quelques jours. Non pas seulement à cause d’une polémique largement ordurière et de mauvaise foi mais surtout parce que j’ai eu le grand bonheur de pouvoir questionner durant une heure Yasmina Reza et que je ne suis pas ressorti indemne de cet entretien où son incomparable personnalité n’a pas manqué de me faire réfléchir sur moi-même, mes faiblesses, mes limites par rapport à ses forces.
A vrai dire, la dureté du débat intellectuel, judiciaire et politique dans lequel je me vautre avec délectation même à un niveau modeste m’a alerté à plusieurs reprises sur l’obligation d’un examen d’esprit et de conscience tendant peu ou prou à me persuader que vivre, c’était devoir se taire.
En même temps je sens ce que cette extrémité a d’absurde et au fond de confortable. Le Tout ou Rien est une commodité et je ne peux pas me dissimuler que ma nature s’y est abandonnée trop volontiers.
Quand j’écoute Yasmina Reza, sa sincérité est évidente qui la met en état de malaise quand on voudrait l’entendre parler d’elle, de ses états d’âme, donner son opinion sur tout ce qui n’est pas littérature, roman, théâtre. Elle répugne totalement à cette forme d’exhibitionnisme et surtout ne prend pas prétexte de son infini talent pour s’estimer légitime dans l’expression d’elle-même sur tous les sujets qui sollicitent normalement son interlocuteur. Parce que ce dernier est dans son rôle en étant désireux de la voir surgir avec autorité ou modestie, toujours avec finesse, dans l’ensemble des débats qui seraient enrichis par son extrême intelligence.
Pourtant elle demeure, avec une inflexible amabilité, dans le registre qu’elle s’est assignée et auquel elle ne déroge jamais.
Je devrais en tirer des leçons. Et me garder d’une définition de l’humain qui justifierait une plénitude à la longue un tantinet encombrante. Pourquoi me suis-je condamné, par une sorte d’expansion vulgaire de moi-même, non pas à faire preuve de vanité – j’espère avoir toujours échappé à ce vice que je déteste – mais à définir forcément le souffle vital et la justification de sa présence sur terre par une multitude d’interventions destinées seulement à se démontrer qu’on n’est pas vivant pour rien, comme un poids mort qui attendrait la fin sans broncher ? Il n’y a pas de présomption dans cette volonté mais peut-être en effet une sorte de prurit qui refuse de considérer les conséquences de son verbe et de ses actions au seul bénéfice de l’affirmation plaisante ou déplaisante de soi.
Ce besoin de se jeter à corps et à esprit perdus dans toutes les mêlées qu’on vous offre et que la modernité médiocre propose à chaque instant ou dans celles qu’on invente parce que l’indifférence n’est pas votre fort est-il critiquable en lui-même ? Je ne crois pas mais il impliquerait que chacun respecte la même règle du jeu qui serait de jouir de l’accord entre un fond vigoureux, offensif et une forme civilisée, courtoise.
Faut-il aussi cesser de se croire investi par un pluralisme de missions, aussi contradictoires qu’elles soient les unes avec les autres, en s’enivrant d’une richesse plus préjudiciable que bienfaisante ? Observateur et acteur, engagé et analyste, partisan et en retrait, dedans et dehors, au bord et au centre, faux journaliste et vrai passionné de l’actualité, critique et piètre créateur, ne se surestimant pas mais jaloux des réputations trop souvent usurpées ? Il y a, dans cette multitude des rôles, un péril qui est aggravé par mon appétence démesurée pour la liberté d’expression. Même si mon mouvement principal est de venir au secours de celle des autres quand elle est menacée – la réciproque n’est pas mon lot -, il m’arrive, à cause de tout ce qui advient en moi, d’être en quelque sorte poussé à l’exagération et à la provocation. Convient-il donc de se dépouiller soi-même d’une part trop longtemps qualifiée d’essentielle comme s’il était urgent de se réduire pour mieux penser et moins choquer ?
Je songe à Yasmina Reza et à la résonance de ses intuitions, de ses fulgurances et de ses retenues dans ma personne trop débordante, envahissante au point parfois qu’elle m’encombre moi-même. J’aimerais tellement un jour, en répudiant le Rien, ne pas foncer à tombeau ouvert vers le Tout en ayant la sagesse de faire halte à l’étape du milieu qui est qualifiée sans doute trop vite de juste mais qui vous permet d’éviter au moins les leçons de morale, les conseils des tièdes par nature, les admonestations des opportunistes, les mollesses des lâches et les murmures hypocrites des adeptes trop doués pour la néantisation commode et très rentable de soi.
Vivre, est-ce alors vraiment se taire ? En dehors des quelques irruptions inévitables dans l’espace où ça pense, ça parle, ça écrit et ça s’agite, est-il fondamental, pertinent, moral de se tenir coi, de regarder le monde passer devant soi comme une vache humaine en se disant : « Encore combien de temps à tirer, quand la comédie sera-t-elle terminée ? ».
Le pire est la rareté de ceux auprès desquels doutes, fragilités, hésitations et culpabilité pourraient s’épancher. J’évoquais au début de ce post la polémique grossière qui ne m’a pas mis à bas. J’aurais souhaité, comme un François Fillon du pauvre, proférer : « Vous voulez m’aider ou me compliquer la tâche ? ».
Je ne serai jamais comme Yasmina Reza car il y a des enfances et des jeunesses qui se cachent avec allure dans l’ombre de l’âge adulte ou viennent ostensiblement l’irriguer. Mais je peux progresser sur le tard. Avec cette seule exigence : les procès acceptables ne viennent que de ceux qui vous comprennent.
Au fond, vivre est-ce se taire au point de mourir avant l’heure ou est-ce éclabousser, se multiplier au point de gaspiller son existence, de la perdre goutte à goutte ?
Pourquoi se taire si l’on a quelque chose à dire ? Pourquoi parler si l’on a rien à dire et se croire obligé de le faire savoir ? Pourquoi devrait-on avoir un avis sur tout ? Je revendique le droit à l’indifférence. Faut-il céder à la crainte de ne pas faire partie des éclaireurs de l’avant-garde des commentateurs de l’actualité ? Faut-il être prisonnier de l’immédiateté, être dans la réaction permanente ?
Prendre un peu de recul, réfléchir avant de s’exprimer, donner son avis comme sien et non comme bon, douter, reconnaître ses erreurs, résister à la tentation des polémiques imbéciles, assumer ses convictions, ne pas céder sur l’essentiel, penser ce qu’on dit, faire ce qu’on dit, ce peut être un programme honorable, une hygiène de vie.
Affaire Théo…
Quand on veut monter au cocotier, il faut avoir les fesses propres… et ce n’est pas le cas des anti-flics…
Et si c’était un blanc… cela serait un THEO GRATIAS pour les médias…
« Prends l’éloquence et tords-lui son cou. »
(Verlaine. Art Poétique)
Mais Twitter, c’est le risque du bref et de l’incompréhension…
C’est lire les titres de la presse sans comprendre le contenu d’articles même pas parcourus.
Répliquer à des interpellations sans prendre la peine de réfléchir juste, faire un bon mot.
Comme avec les décodeurs du Monde, une « cote » devrait marquer les interlocuteurs : ceux qu’on rejette systématiquement, ceux qu’il faudra passer au correcteur orthographique, ceux qui sont nuls et qu’il faudra ignorer, les provocateurs, les salopards, etc.
Le blog est un espace où l’on peut modérer le commentaires, choisir ses sujets, prendre le temps de se relire. Onfray en a fait l’expérience.
Les procès acceptables ne viennent que de ceux qui nous comprennent, mais ce noble credo ne vous a pas empêché de faire un procès inacceptable à Théo en vous plaçant, par principe, hein, du côté d’un policier qui a commis un acte barbare, autrement dit, contraire à toute civilisation.
Bien entendu, vous êtes christianisé, donc, contrairement à Théo qui est éternellement coupable à vos yeux, vous y êtes à perpétuité une pauvre victime, y compris lorsque ce sont vos propres jugements qui vous condamnent.
Vivre, c’est ne pas dire, ne pas faire à autrui ce que l’on refuse d’entendre, de subir de la part d’autrui. Si vous êtes incapable de comprendre cela, vous n’êtes pas obligé de vous taire, mais vous devriez vous contenter de prendre publiquement la parole sur des sujets où votre expertise est moins sujette à caution, comme, par exemple, le football…
Tous ceux qui vous traitent de raciste sont de bonne foi, pour moi, il n’y a que cela qui compte. Après, tous vos « amis » christianisés peuvent faire Eglise autour de vous en vous enfonçant avec eux un peu plus dans la fange de la rhétorique raciste, cela ne fera que souligner votre profonde immoralité collective.
Théo ne méritait tout simplement pas le procès que vous lui avez fait, mais vous méritez amplement le vôtre. Point barre.
Le PSG, donc ?
Bonjour,

« A vrai dire, la dureté du débat intellectuel, judiciaire et politique dans lequel je me vautre avec délectation même à un niveau modeste m’a alerté à plusieurs reprises sur l’obligation d’un examen d’esprit et de conscience tendant peu ou prou à me persuader que vivre, c’était devoir se taire. »
Vous devriez suivre l’exemple de Yasmina Reza, Philippe Bilger. Femme discrète, talentueuse, qui évite soigneusement de débattre de sujets sensibles, à commencer par la politique et bénéficie en contrepartie d’une tranquillité qui ne peut que contribuer à son inspiration d’auteur et à sa cote de sympathie.
A vouloir jouer les bons samaritains pour des causes pas toujours défendables, vous vous exposez inutilement à des attaques virulentes, parfois injustes et même méchantes. Nous sommes dans une société où rien n’est gratuit. La moindre maladresse se paie cash.
Quand on a eu une vie professionnelle médiatisée comme la vôtre, il est difficile de retourner dans l’anonymat paisible que vous confère une retraite dorée. Il est tentant de vouloir continuer à apporter son empreinte dans la vie de ses concitoyens. Vous l’avez fait déjà avec votre Institut de la parole ainsi qu’avec votre blog qui connaissent un certain succès.
Vos paroles sont écoutées par ceux qui vous apprécient, mais aussi par ceux que vous agacez. Vous avez pu vous en apercevoir avec votre tweet du 10 février dernier sur « Bamboula ».
Les temps ont changé. Pendant plus d’un demi-siècle on pouvait lire Tintin au Congo tranquillement à la terrasse d’un café sans que cela n’interpelle personne, aujourd’hui ne vous y essayez pas. Vous risquez très rapidement de voir un attroupement autour de vous, vous accusant de lire des ouvrages à connotation raciste.
Parole ou silence ? Beau thème pour vos propos du jour.
Je vous invite, avec beaucoup de respect et d’attention, à continuer à penser, à écrire et à parler.
Laissez-moi vous faire part de quelques soutiens… passés :
Les silencieux ne sont pas forcément des penseurs. Il y a des armoires fermées à clef qui sont vides. (Rivarol)
Le silence est ce que les princes écoutent le moins. (Balzac)
Le silence serait la forme la plus basse du mensonge. (Clemenceau)
Se terrer et se taire ? – Eh bien non. (Cesbron, 1971)
24La sagesse est en face de l’homme intelligent. Mais les yeux de l’insensé sont à l’extrémité de la terre.
25Un fils insensé fait le chagrin de son père. Et l’amertume de celle qui l’a enfanté.
26Il n’est pas bon de condamner le juste à une amende. Ni de frapper les nobles à cause de leur droiture.
27Celui qui retient ses paroles connaît la science. Et celui qui a l’esprit calme est un homme intelligent.
28L’insensé même, quand il se tait, passe pour sage. Celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent. »
http://saintebible.com/lsg/proverbs/17.htm
Le génie n’est que l’enfance nettement formulée, disait Baudelaire.
Au fond, vivre, ne serait-ce pas laisser le souffle nous traverser, notre structure temporelle résonnant de son éternité ?
En d’autres termes, le sujet serait de savoir si parler pour ne rien dire est utile.
Or ainsi que l’a dit un grand philosophe, ce n’est pas parce qu’…………..
Et il avait raison dans la mesure où ça peut aider à évacuer ses émotions.
On se méprend souvent sur le sens du « connais-toi toi-même » de Socrate en ce qu’il ne relève pas de l’introspection de l’inconscient, mais du subconscient.
Au fond de l’inconscient on ne retrouve que la personne, alors qu’au fond du subconscient, on trouve l’être.
En tout état de cause, parler de soi n’a d’intérêt que pour élever l’âme et l’esprit de ceux à qui on s’adresse, et si l’exercice est enrichissant à cet égard venant d’un héros, il est le plus souvent rasant concernant les autres.
Provoquer la réflexion salvatrice du lessivage républicain des cerveaux de nos malheureux contemporains par des idées à la fois justes et incongrues, voilà qui relève du devoir de charité chrétienne, seul intérêt de parler à des inconnus.
Ceci dit, si les introspections de P. Bilger sont intéressantes dans la mesure où il est un héros, la question est de savoir s’il est un héros.
Sachant que les héros sont des émanations de l’inconscient collectif, nous dirons que c’est effectivement le cas.
Je n’ai pas encore écouté l’entretien avec Yasmina Reza, j’attends d’avoir une heure devant moi pour l’entendre sans interruption. Mais à vous lire je dirais que ce n’est pas parce que des gens que vous admirez sont différents de vous que vous devez cesser d’être vous-même. Ce n’est pas non plus parce que notre époque confond le « dire » et « l’agir » (dans les deux sens) que vous devez choisir entre vous taire ou soulever les questions dérangeantes que nous pose jour après jour l’actualité politique de ce pays.
Il y a d’autant plus de mérite à parler que cela devient dangereux, quand on veut être honnête ou nuancé, ce qui est votre cas. Dès qu’on ne se situe ni dans la proclamation sentencieuse ni dans la condamnation pure et dure, on devient une cible. On moralise la pensée à outrance, la vérité qui naît du doute doit faire place à un credo républicain perpétuel rituellement psalmodié par des chœurs omniprésents, où le blâme tient lieu de controverse. Dans ce contexte, le débat est salutaire.
@Garry Gaspary
Le prurit du tweet est sans doute dommageable, par sa concision obligatoire, à tout développement nuancé. Voilà ce que c’est de se prendre pour un « leader d’opinion » bénéficiant d’une surface médiatique : on peut dériver vers le lapidaire. La connivence nécessaire au recul, à la distance et à l’humour s’y perd.
De quoi relativiser le célèbre adage « Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire ».
Fillon n’est pas le Messie dont la France ne saurait se dispenser. La population s’est déjà prononcée ; c’est dans le bunker LR que la question n’est pas encore tranchée. Pourtant l’affaire Penelope Family est financièrement minuscule par rapport aux affaires Tapie, Cahuzac, Balkany, Bygmalion, Dassault par exemple. Mais la suspicion a fait son oeuvre, le Canard enchaîné s’est bien acquitté de son mandat de destruction sur la base de preuves fiables de rémunérations un peu excessives. Il y a du ménage à faire à propos de la manne des assistants parlementaires.
LR est captif, il ne sait pas dénouer le noeud gordien. Inutile de chercher le Plan B (Bérézina) on y est déjà.
Voilà GG qui nous christianise :
« Vivre, c’est ne pas dire, ne pas faire à autrui ce que l’on refuse d’entendre, de subir de la part d’autrui. »
« Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. 38C’est le premier et le plus grand commandement. 39Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »
http://saintebible.com/lsg/matthew/22.htm
C.Q.F.D
« J’avoue aussi que cette nécessité de rassembler et de raccourcir rend moins intimidantes les attaques, celles qu’on subit, celles qu’on mène. L’agression, de surcroît souvent courtoise, devient un jeu qui ne cause aucune blessure puisque les mots surgissent et s’effacent avec trop de promptitude et de vivacité pour faire vraiment mal. Twitter peut en certaines circonstances massacrer mais qui est assez fou pour prendre au tragique ces offenses quand elles ne manifestent tout au plus que le talent ou l’acidité de celui qui les cause ? »
C’était le 2 août 2012 : « Je tweete donc je suis »
Cruel rappel…
Et il faudrait maintenant que la très pure, la très fine, la très intimidante Yasmina vous tende le miroir pour que vous ayez soudain un coup de mou ?…
Qu’il est difficile, parfois, de vous suivre !
A l’infini, la réserve et l’agitation se confronteront, sans résultat autre que des affirmations contradictoires et exclusives les unes des autres. Les adorateurs de l’AUTRE trouveront toujours l’UN sans noblesse, et confèreront celle-ci à tout ce qui est l’AUTRE.
Noble, la richesse pillée et dévoyée de l’Afrique par des dirigeants, parce que L’UN a un jour touché ses rives et les a souillées pour toujours.
Social et utile l’esclavage transsaharien, vecteur de culture AUTREMENT, tant que l’UN ne l’a pas utilisé et corrompu.
Puissantes et formatrices les inqualifiables horreurs de l’Empire du milieu commises par L’AUTRE, grand timonier, guide éclairé, étoile du monde, en raison des aides d’un AUTRE AUTRE, exterminatrices, opposables à l’universel UN : l’aigle gammé, dont tout est issu, même Saint Augustin.
AUTRE est vierge de toute erreur, de toute faute, apaisant, compatissant et serein, amoureux du monde qu’il ne regarde qu’en tant que jardin de vertu, peu important que le temple d’Asclépios eût précédé Avicenne de quatorze siècles, seul compte le temps de L’AUTRE.
Le procès de l’UN est déjà fait, le dossier est connu, Apollon, depuis toujours, arpente le monde, le couteau entre les dents.
Mais oui, Jean-Yves BOUCHICOT, dans l’affaire Fillon, le seul vrai coupable, c’est le Canard enchaîné, et dans l’affaire Bilger, c’est Twitter…
Ajoutons que les seuls vrais racistes sont les antiracistes, et nous aurons à peu près fait le tour de l’inversion – qui est en fait une négation – des valeurs qui caractérise la christianisation…
Sinon, perso, vous, le PSG ?
@ Robert Marchenoir
Je viens de lire votre commentaire sur le fil précédent, il exprime merveilleusement ce que des milliers de Français pensent tout bas. Et cela rejoint le thème du jour.
Si beaucoup de Français s’exprimaient comme vous sans complexes, je pense que notre pays irait un peu mieux.
Nous laissons trop la parole aux mièvres et à ceux qui veulent reléguer notre vieille culture.
@ Aliocha
Il vaut mieux, à tout prendre, être christianisé par surprise par GG que contrôlé au faciès ou au sphincter. Quitte à se baser sur une fiction, hein ?
Au fait, elle n’était pas en bambou, là, cette matraque ?
« Bamboula »
Ce terme doit être apprécié dans le contexte dans lequel il est prononcé. Il peut évidemment être interprété comme une injure mais aussi comme une dénomination tout à fait dénuée de méchanceté. En tout cas de la part de notre hôte évoquant son enfance, elle ne peut qu’être bienveillante. Pas de quoi en faire une affaire d’Etat. A-t-on fait un jour un procès d’intention au fabriquant de cacao qui affichait l’image d’un homme de couleur avec la mention « Y a bon Banania » ? Il va falloir se calmer car on en entend bien d’autres.
Le volatile du mercredi continue à s’acharner sur la « droite ». Peut-on en tirer la conclusion qu’à « gauche » ils sont tous blancs comme neige et exemplaires en tous points ?
Lorsqu’on voit un c.., on se dit qu’on est intelligent, mais lorsqu’on lit GG, on a du mal à ne pas se prendre pour Dieu.
Quand on dégaine du tweet comme on enfile des perles, parfois le rythme des formes et couleurs est rompu, en musique on appelle cela un « pain ».

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Et en plus elle vous fait les gros yeux, pensant que vous aviez senti son message.
Bonjour Philippe,
Courage is what it takes to stand up and speak ; courage is also what it takes to sit down and listen.
(Winston Churchill)
Yasmina Reza qui est au centre de ce texte, sans être jolie est une très belle femme dont le visage reflète, avec son nom, ses origines persanes, une civilisation qu’on a tendance à oublier ; depuis Khomeini, on oublie que la Perse a produit un Omar Khayyam. Avant 79 on voyait beaucoup de Yasmina à Téhéran, elles sont sûrement toujours là, derrière leurs voiles noirs.
Malheureusement leurs hommes se taisent.
Il faut fixer le regard de YR, il est fascinant, capte l’attention et là naît la sensation qui fait que sa présence impressionne. La personnalité d’un individu n’est pas seulement dans son physique et son discours mais souvent dans le premier regard qu’on échange.
En amour ça s’appelle le coup de foudre.
Sans vouloir fayoter, c’est en observant le visage de Philippe Bilger à la télévision que je suis venu soumettre mes élucubrations sur son blog.
VIVRE, EST-CE SE TAIRE ?
Certainement pas !
Vivre c’est se battre en le disant.
Ayant le sentiment d’être un des rares techniciens sur ce blog, après avoir pataugé dans diverses sciences et technologies dans des pays fort divers, en sciences, comme en technologies, je sais que les mots ne sont pas notre raison d’être, toutefois il est important de ne pas se taire.
Si Alfred Wegener s’était tu nous en serions peut-être toujours à nous demander pourquoi la côte est de l’Amérique du Sud s’imbrique parfaitement dans la côte ouest de l’Afrique et pourquoi la terre bouge.
Si tant de gens ne s’étaient pas tus en Allemagne nous n’aurions peut être pas eu de WW2 et surtout, et là beaucoup savaient et se sont pourtant tus, de Shoah.
Si tant de gens ne s’étaient pas tus en France dans les années 30, il ne fallait surtout pas offenser le front populaire et la très pacifiste CGT, nous aurions eu une armée capable de contrer la Wehrmacht.
Non ! Se taire est ne pas exister.
Le problème est qu’il faut savoir ce dont on parle, et pour ceux qui écoutent, savoir distinguer le vrai du faux et de l’imaginaire. C’est tout aussi vrai du littéraire que du scientifique. Dans le dernier cas : les avions renifleurs.
Nous vivons une époque curieuse, chaotique, parce que les scientifiques se taisent, bien qu’ils soient en train de changer le monde, même et surtout dans la communication.
Deux mondes vivent en parallèle, sans se comprendre, au point qu’une classification est née : les Bosseurs et les Bavards.
Un autre type, mais moins accueillant, de B&B divise notre société, au lieu de coucher les deux dans le même lit, en l’occurrence la vie quotidienne.
Pourtant nous avons besoin que ce couple fusionne pour que cette planète vive et fonctionne.
C’est précisément parce qu’il n’y a pas assez de gens qui expriment leurs convictions, le fond de leur pensée que nous ne sommes pas capables de nous comprendre les uns les autres.
Résultat : le monde vit sous l’emprise des bavards et ignore les bosseurs, dont les plus simples, les ouvriers et cultivateurs, sont en voie de disparition. Il suffit de voir l’accueil réservé par les bavards à un bosseur, particulier mais bosseur quand même, Donald Trump.
Nous subissons des BHL, JV Placé et Cohn-Bendit qui prouvent pourtant être des dangers. Qu’ils aient droit à la parole bien sûr, que nous les suivions est un drame parce que ceux qui devraient les contrer se taisent ou ne parlent pas assez.
Se taire pour l’individu, comme pour la société, est un drame dévastateur, nous en avons la preuve avec Daech car les musulmans qui désapprouvent, refusent de s’analyser et de parler, se taisent.
Si un BHL faisait le genre d’introspection que Philippe fait ici, il se rendrait compte qu’il se fourvoie complètement. Il ne suffit pas de croire en soi-même, il faut se connaître et permettre aux autres de nous comprendre.
L’étonnant est que Philippe soulève ce problème, il a pourtant la réponse sur son blog !
Parce qu’il ne se tait pas et nous place devant certains problèmes, nous sommes fort nombreux à en profiter pour débattre et nous chamailler. J’en profite même pour y glisser de temps à autre un rappel que les scientifiques et technologues existent, en fournissant, par exemple, des explications sur l’exploration pétrolière à Tomas qui ne me le demande pourtant pas et qui n’ont rien à voir avec le texte du jour.
Bah, sur cette polémique stupide sur « bamboula », il suffit d’admettre que vous avez dit une c…rie. Parce que c’en est une grosse, en un mot comme en cent.
Dites que c’était par solidarité avec Luc Poignant, qui lui risque de perdre son job parce qu’il a dit la même énormité sous la pression d’un plateau télé.
Je suis pas avocat, mais il me semble que ça se plaide à l’humilité, ce genre de dérapage.
J’ai vu votre vidéo
http://www.lci.fr/faits-divers/video-bamboula-terme-presque-affectueux-le-magistrat-philippe-bilger-choque-mais-ne-regrette-rien-2025606.html
Vous avez tort sur l’opportunité de dire ce genre de choses : comment votre remarque peut-elle interprétée autrement que comme un bémol aux propos imputés à ces policiers ? L’intention de votre tweet était d’apporter ce bémol, et nier cette évidence vous enfonce.
Vous avez tort sur le fond également, car entre amis et en fonction du ton et du contexte, presque toute insulte peut devenir affectueuse. Ainsi, « hilh de puta » peut se dire sur un ton admiratif, « con » est banal, même « ma salope » peut s’entendre sur un ton badin. Ici au Brésil, idem avec le « vai tomar no c… » qui s’emploie pour envoyer bouler un ami qui vous charrie.
Mais il est inacceptable de donner ces exemples pour justifier, diminuer la gravité ou même expliquer les propos racistes prêtés à des policiers qui auraient blagué après avoir violé un homme qui se trouvait allongé en sang dans leur fourgon et qui risque de finir sa vie avec une poche.
Vous me rappelez JMLP avec son « détail ».
« Les procès acceptables ne viennent que de ceux qui vous comprennent. »
Moa, y en a pas comprendre ! Ah ! dans le milieu médiatique… OooKkay !
… »François Fillon du pauvre : vous voulez m’aider ou me compliquer la tâche? »
Moa, y en a pas compris ! Ah ! c’était de l’ironie…!
« Faire halte à l’étape du milieu »… La balance à l’équilibre ?!
Pas pour les humains, sans cela vous n’aimeriez pas écrire et ne pratiqueriez pas l’écriture. Après, on peut choisir les personnes qui seraient autorisées à vous initier pour une remise en question…
Au risque de passer à côté d’autres qui sont autant qualitatives !
Il y a longtemps que j’ai quitté l’ombre de mon père.
A la réflexion, après mon long texte précédent, et refusant de me taire, je me suis demandé si cette fois-ci Philippe ne s’est pas amusé un tantinet à nos dépens car :
Voici le titre du texte du jour :
« Vivre, est-ce se taire ? »
Et voici ce qu’on lit à droite du même texte :
« Formation à l’Institut de la parole
Renseignements et inscriptions
philippe.bilger@florimont.com »
Je vois une contradiction entre les deux et doute qu’elle soit fortuite !
Yasmina Reza intelligente, aussi belle que discrète, est rassurante.
Surtout lorsqu’on voit d’autres artistes et célébrités qui se prennent pour des juges et qui implicitement défendent à sens unique, tels des censeurs.
Se taire est parfois préférable pour ne pas envenimer une situation, mais entre hommes politiques démissionnaires (dans tous les sens du terme), médias inquisiteurs à sens unique, artistes qui se prennent pour les nouveaux juges, police de la pensée, on a du mal justement à se taire pour faire entendre son point de vue.
Un affrontement d’idées mais surtout de vision de la société, qui laisse un pressentiment bizarre, celui d’une guerre civile qui vient… si personne ne calme tout cela avec bon sens… sans se taire donc.
Je ne comprends décidément rien à cette polémique sur le passage à C dans l’air.
Je pense qu’une partie du public qui s’exprime, soit n’a pas vu l’émission, soit est incapable de comprendre un dialogue. L’expression « Bamboula » a été prononcée par Caroline Roux. Le policier a juste fait la remarque que « ça ne devait pas se dire mais que ce n’était pas la pire des insultes », « celles que reçoivent les policiers sont plus violentes ». A l’audition j’ai trouvé osé cette franchise d’expression, Roux l’a relevé également, le CSA doit être satisfait.
Dans notre jeunesse nous étions dans une autre époque, il y avait encore le colonialisme, beaucoup de mots étaient dans nos expressions quotidiennes, mais je ne me souviens pas avoir jamais utilisé cette dénomination, en 1962 des copains pieds-noirs arrivant dans notre lycée étaient plus cash. Il ne me serait sûrement pas agréable d’être traité de la sorte, mais vu les noms d’oiseau que se lancent certains automobilistes simplement à un carrefour, il me semble qu’une complète maîtrise du langage requise des policiers alors qu’ils interceptent un individu et que celui-ci esquive, se débat, résiste à quatre agents avec les risques d’ameuter dans un recoin des amis (il semble qu’ils étaient soupçonnés de trafic de stupéfiants), cette maîtrise, qui en est réellement capable ?
Quant à ce que l’on peut en dire : combien de lignes d’articles lus ? Combien déjà de pages dans les dossiers de procédure ? Alors des tweets !
La vie est ainsi faite, Bouchicot, et la structure mentale des hommes, qu’ombre et lumière, mensonge et vérité, fiction et réalité, définissent ensemble la ligne vertigineuse du réel.
Et, vous frayant un chemin dans la forêt de Birnam, ne vous semble-t-il pas entendre Macbeth :
SEYTON
— La reine est morte, monseigneur.
MACBETH
Elle aurait dû mourir plus tard ; — le moment serait toujours venu de dire ce mot-là !… — Demain, puis demain, puis demain — glisse à petits pas de jour en jour — jusqu’à la dernière syllabe du registre des temps : — et tous nos hiers n’ont fait qu’éclairer pour des fous — le chemin de la mort poudreuse. Éteins-toi, éteins-toi, court flambeau ! — La vie n’est qu’un fantôme errant, un pauvre comédien — qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène — et qu’ensuite on n’entend plus ; c’est une histoire — dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, — et qui ne signifie rien…
https://fr.wikisource.org/wiki/Macbeth/Traduction_Hugo
C’est pourtant ce rien fugace qui est tout.
« Au fond, vivre est-ce se taire au point de mourir avant l’heure ou est-ce éclabousser, se multiplier au point de gaspiller son existence, de la perdre goutte à goutte ? »
Quand on est mortel et le reste de nos manques, quelle que soit l’attitude qu’on adopte, on se fait mal, comme si on était couché sur des pierres et qu’on remue ou reste inerte pour minimiser sa douleur. Pour l’heure, vivre, c’est souffrir et mourir !
@ Claude Luçon
Pas de contradiction. Pour mieux réussir dans la vie, l’Institut de la parole peut être utile, on appellera ça la survie. Pour vivre pleinement, pour certains du moins, à certains moment, mieux vaut le silence.
On pourrait dire chercher la gloire dans le siècle ou le salut de l’âme si on voulait faire religieux.
« Vivre c’est se battre en le disant »
C’est une façon de voir.
Une autre : « A quoi bon ? »
Parler et s’exposer ou se taire pour ne pas perdre, au jeu du maître et de l’esclave, c’est celui qui n’a rien à perdre qui gagne.
Tout d’abord, Monsieur Bilger, je retiendrai ce passage de votre billet :
« Il y a, dans cette multitude des rôles, un péril qui est aggravé par mon appétence démesurée pour la liberté d’expression. Même si mon mouvement principal est de venir au secours de celle des autres quand elle est menacée – la réciproque n’est pas mon lot -, il m’arrive, à cause de tout ce qui advient en moi, d’être en quelque sorte poussé à l’exagération et à la provocation. Convient-il donc de se dépouiller soi-même d’une part trop longtemps qualifiée d’essentielle comme s’il était urgent de se réduire pour mieux penser et moins choquer ? »
Vos provocations restent tout de même très mesurées. La dernière en date vous vaut en sus la primeur d’un encadré en une du Palmipède : quelle belle reconnaissance que celle de votre tweet « ravageur ». Il me paraît évident que ce réseau est certes une facilité moderne, mais une régression de la pensée et non un exercice utile.
A votre place, j’abandonnerais ce type de suivi de la pensée bilgérienne car il ne vous attire et attirera que des ennuis de ce type du fait même que votre pensée suit de nombreuses circonvallations et que le tweet, loin d’être un raccourci, devient un court-circuit préjudiciable, donc inutile.
Lorsque vous ajoutez que « Ce besoin de se jeter à corps et à esprit perdus dans toutes les mêlées qu’on vous offre et que la modernité médiocre propose à chaque instant ou dans celles qu’on invente parce que l’indifférence n’est pas votre fort est-il critiquable en lui-même ? Je ne crois pas mais il impliquerait que chacun respecte la même règle du jeu qui serait de jouir de l’accord entre un fond vigoureux, offensif et une forme civilisée, courtoise », il me semble que vous refusez d’envisager voire d’intégrer un certain nombre de règles non écrites et non dites de la sphère médiatique qui ne peuvent vous valoir que des coups bas et peut-être un jour une sorte d’hallali médiatique.
Tout dépendra en grande partie de l’élection présidentielle à venir. Car le respect des règles auquel vous aspirez sera exigé de vous mais vos principaux contradicteurs, au nom même de la liberté d’expression et surtout d’investigation, s’en dispenseront pour mieux vous clouer au pilori médiatique.
Je vous souhaite donc bon courage dans votre entreprise. Mais les boomerangs seront aussi plus nombreux et l’exigence de vous expliquer en place publique au moindre écart à la pensée conforme ne vous permettra peut-être pas de bénéficier des moyens de la défense et d’expression que vous accordez sur votre blog.
@ Michelle D-LEROY
Si la majorité des Français s’exprimaient comme Robert Marchenoir la guerre civile sur laquelle vous phantasmez tant, à croire que vous la voulez, éclaterait effectivement.
De tels propos frappés au coin du racisme le plus réducteur et le plus primitif, et les encouragements à les tenir, sont des encouragements au pogrom, rien d’autre.
Je voulais me taire mais là ce n’est pas possible !
« Bamboula, ça reste convenable » : dit par quelqu’un qui, juste avant, explique que « ça ne doit pas se dire ». Mais ce n’est pas repris dans les commentaires.
http://www.programme-television.org/news-tv/VIDEO-C-dans-l-air-France-5-un-policier-derape-et-affirme-que-bamboula-est-un-terme-convenable-4420169
Très calmes les banlieues, juste quelques voitures de flics incendiées, des voitures de pompiers caillassées, mais sinon, calme plat.
Et notre Hollande la nouille qui va serrer la main du délinquant comme il a agi avec Leonarda.
Un Etat de c……s molles.
Vivre, c’est parfois gérer des « emmerdes » et se taire d’abord c’est les éviter.
Gérer des « emmerdes » est-ce d’abord les éviter ?
Cher Philippe,
Dans votre billet de ce jour vous faites par deux fois référence à la polémique suscitée par votre tweet « Bamboula ». Les attaques ordurières dont vous avez fait l’objet sont évidemment condamnables, elles proviennent d’énergumènes incapables d’argumenter et dont l’insulte tient lieu de raisonnement. Mais parmi les très nombreuses réactions il y en avait de sincèrement indignées. Permettez, maintenant que la vague des invectives est passée, qu’avec courtoisie on puisse s’étonner de votre propos.
Ce que vous appelez votre mise au point sur Boulevard Voltaire n’est qu’une affirmation de votre bonne foi et vous estimez que ceux qui s’offusquent de votre tweet ne vous ont pas compris. Pour ma part je trouve vos explications un peu courtes.
Il me paraît incroyable qu’un spécialiste de la parole comme vous semble tout ignorer de la théorie de la communication. N’avez-vous jamais appris qu’il y a un émetteur, en l’occurrence vous à l’âge du collège, un message : « bamboula », et un récepteur : votre jeune camarade noir ? Ne savez-vous pas que le message peut avoir une signification différente pour l’émetteur et pour le récepteur ? Ne comprenez-vous pas que si même pour vous le message n’avait aucune connotation raciste, il n’était pas, de fait, sympathique même dans les années cinquante et faisait référence à la « race » de votre copain noir, vous n’auriez pas utilisé ce sobriquet à l’égard d’un blanc ? Ne vous est-il jamais venu à l’esprit que celui-ci puisse le ressentir comme une marque de mépris, quoi qu’il en ait laissé paraître, en dépit du caractère affectueux que vous vouliez lui donner ?
On peut admettre qu’un jeune collégien ne saisisse pas toute la portée de ses paroles, mais que plus d’un demi-siècle plus tard l’homme mûr n’ait pas un regard critique sur l’emploi qu’il faisait du terme « bamboula » qu’il pensait innocent, alors qu’il reflétait les préjugés de l’époque devenus aujourd’hui insupportables, voilà qui, pour moi, dépasse l’entendement.
Vous dites que pour votre part on vous appelait parfois « le boche ». Je ne suis pas sûr que c’était dans l’intention de vous être agréable, et je ne suis pas sûr que vous ayez reçu ce message comme tel.
C’est cela qu’on appelle le racisme ordinaire, des expressions, des attitudes qui paraissent anodines voire bienveillantes pour les uns, terriblement blessantes et humiliantes pour les autres.
Les uns et les autres pouvant être indifféremment blancs, noirs ou ce qu’on voudra…
M.Bilger,
Vraiment c’est nous accorder peu de crédit que de présenter les choses de cette manière…
Sur Y.R. je n’ai rien à dire puisqu’elle ne m’intéresse pas, par contre l’utiliser ici, parce que son air rempli de componction nous laisse penser qu’elle ne parle pas mais qu’elle pense, c’est un peu gros !
Quant à votre billet, il ne vous sert à rien puisque son effet est nul. Il aurait été bon de ne pas l’écrire et encore meilleur de vous taire, une fois n’est pas coutume…
Prétendre ce que vous avez tenté, est simplement inconcevable, mais l’erreur est humaine. Au fond vous êtes du siècle dernier et avez ignoré le présent, les choses ne sont pas immuables. En outre, si réellement vous pensez affectueusement, il faut absolument que vous teniez compte de l’avis de ceux vers qui est dirigée cette affection incroyable ! Ils vous disent je crois, que vous leur manquez de respect.
En homme intelligent, vous le comprenez, en homme subtil vous le saviez, en homme public vous devez retirer des propos de bas étage, en homme d’expérience il est excellent de reconnaître ses défaillances. Ainsi, aller sur le forum parler autant qu’un marchand ne produit rien de plus que du bruit, cymbalum mundi !
@Pierre | 15 février 2017 à 17:42
« Il me semble qu’une complète maîtrise du langage requise des policiers alors qu’ils interceptent un individu et que celui-ci esquive, se débat, résiste à quatre agents avec les risques d’ameuter dans un recoin des amis (il semble qu’ils étaient soupçonnés de trafic de stupéfiants), cette maîtrise, qui en est réellement capable ? »
Si, un policier doit être capable de se retenir d’insulter la personne qu’il interpelle.
A fortiori ce type d’insulte.
« Vivre, est-ce se taire ? »
Il semblerait que Penelope Fillon réponde par l’affirmative à cette question.
À moins qu’elle ne soit interdite de parole par son entourage en raison d’une trop faible aptitude au mensonge.
@Michelle D-LEROY | 15 février 2017 à 11:26
« Je viens de lire votre commentaire sur le fil précédent, il exprime merveilleusement ce que des milliers de Français pensent tout bas. »
Je vous remercie.
@Tomas | 15 février 2017 à 18:31
« Si la majorité des Français s’exprimaient comme Robert Marchenoir la guerre civile sur laquelle vous phantasmez tant, à croire que vous la voulez, éclaterait effectivement. De tels propos frappés au coin du racisme le plus réducteur et le plus primitif, et les encouragements à les tenir, sont des encouragements au pogrom, rien d’autre. »
Mais bien sûr… Pour ma part, je n’ai jamais tué personne, je n’ai jamais frappé personne, je n’ai jamais mis le feu à des voitures ou à des commissariats de police, et je n’ai jamais violé personne, ni avec une matraque téléscopique ni avec autre chose.
En revanche, j’écris des trucs, et par hypothèse, selon le gauchiste de permanence à cet instant et en ce lieu :
1) Une certaine catégorie de la population, à la lecture de mes propos, risquerait de mettre le feu à des voitures, de piller des magasins, de frapper des gens, d’en tuer d’autres et d’entreprendre de renverser l’autorité légitime de l’Etat.
2) Ce serait ma faute.
3) Je devrais me taire.
C’est marrant, parce que n’importe qui ayant un sou de bon sens et une once de moralité (donc, pas un gauchiste), en concluerait l’inverse :
1) La population en question est une population dangereuse, subversive et criminelle, qui menace la sûreté nationale.
2) Il convient donc de prendre les mesures nécessaires afin de l’empêcher de nuire.
Nous avons une fois de plus, ici, la démonstration quasiment scientifique de la vilenie intrinsèque des gauchistes, de leur immoralité profonde, de l’inversion systématique des valeurs qui fonde leur idéologie. Les agresseurs deviennent les victimes, et les victimes sont portraiturées en assassins.
Oui, parce que mes propos, selon Monsieur le gauchiste, menteur, diffamateur et tripoteur Tomas, seraient, paraît-il, un appel au progrom.
Peu importe que le pogrom, le vrai, soit perpétré tous les jours par les amis immigrés de Monsieur le gauchiste Tomas, contre la population autochtone de ce continent, comme on le constate en consultant les statistiques de la criminalité et du terrorisme — et, hélas, simplement en sortant dans la rue.
Peu importe que ni moi, ni aucune des personnes qui tient les mêmes propos que moi, ne se soit jamais livrée au début du commencement de la queue d’un pogrom.
Peu importe que ni moi, ni aucune des personnes qui en ont assez d’être persécutées par les troupes de choc immigrées de Monsieur le gauchiste Tomas et de ses amis, par le truchement desquelles ces gens tentent d’exercer la dictature qu’ils ont échouée à nous imposer par le marxisme, n’ayons jamais appelé à quoi que ce soit qui ressemble à un pogrom.
Peu importe que les vrais pogroms de l’ère contemporaine aient été perpétrés par les amis musulmans et socialistes de Monsieur Tomas et de ses potes, parmi lesquels Pol Pot, Staline, Hitler et quelques autres.
La « sagesse populaire » de gauche va s’en prendre aux citoyens pacifiques et respectueux de la loi, et défendre les émeutiers, les criminels et les subversifs. Trop lâche pour s’opposer aux exactions et au chantage de sa créature, qui lui échappe, elle s’en prend une fois de plus aux victimes, espérant qu’en flattant le crocodile dont elle a ouvert la cage, celui-ci l’épargnera.
C’est exactement le même « raisonnement » de lâche et de pervers qui conduit tant de gens, qui s’imaginent très sages, à nous dire : il ne faut pas dire du mal des musulmans, il ne faut pas prononcer des paroles qui leur déplaisent, parce que sinon, il vont déclencher la guerre civile.
Ah boooon ?… Vous êtes sûr ?… Eh bien, admettons. Je me rends à vos arguments. Je veux bien croire à la réalité de la relation causale que vous nous présentez là. Supputant votre immense culture et vous concédant une expérience de l’âme humaine qui me fait défaut, j’admets qu’à de simples paroles, de simples mots écrits sur du papier, voire de simples dessins, les musulmans soient enclins à répondre par l’émeute, le sang versé et la barbarie.
Par conséquent, il est manifeste que l’islam est un péril mortel pour notre civilisation, et doit être éradiqué de notre sol. Tandis qu’il est impératif de stopper l’immigration de masse. N’est-ce pas ? Nous sommes bien d’accord ?
« L’obligation du silence, de l’abstention quand, délibérément, l’acrimonie ne sait pas penser ni comprendre ni lire ni échanger mais seulement, systématiquement, ricaner, mordiller. Je n’ai eu à mettre en oeuvre cette bienfaisante passivité que pour deux de mes « followers ».
Surtout, l’immense chance de pouvoir ajouter à l’arc démocratique de la liberté d’expression une corde essentielle.
Grâce à Twitter. »
C’était vous… en août 2015.
Et, si ma mémoire est bonne, vous aviez un jour confessé sur votre blog trop tweeter et y renoncer désormais…
Que ne vous y êtes-vous tenu !
« Pourquoi me suis-je condamné, par une sorte d’expansion vulgaire de moi-même, non pas à faire preuve de vanité – j’espère avoir toujours échappé à ce vice que je déteste – mais à définir forcément le souffle vital et la justification de sa présence sur terre par une multitude d’interventions destinées seulement à se démontrer qu’on n’est pas vivant pour rien, comme un poids mort qui attendrait la fin sans broncher ? »
Car il y a toujours dans l’ombre de vous-même le jeune garçon qui partage un déjeuner de plomb avec un père perdu et adoré sans que ce dernier ne lui prête attention et amour.
Vous racontez cela si bien dans « La parole, rien qu’elle ».
Philippe, le réseau Twitter n’est pas à la hauteur de cette scène d’enfance qui porte tout le devenir du jeune Bilger : l’avocat général à la voix puissante et incomparable, le commentateur éclairé public que vous êtes devenu, notamment avec ce blog.
Votre sincérité intellectuelle inouïe, si rare, ne peut pas se réduire à quelques mots lapidaires abandonnés au virtuel. Le contenant Twitter est trop pauvre, trop médiocre pour cela. Twitter n’est qu’une caricature, une fabrique illusoire de la liberté d’expression telle que vous la défendez depuis toujours. Il y a un automatisme qui jure avec votre exigence de la parole.
Je partage le commentaire de Robert.
Tout pour le blog, rien pour Twitter.
@ Véronique Raffeneau
Vous expliquez à un exhibitionniste qu’il a tout intérêt à mettre à nu sa laideur dans un camp naturiste…
La notion de perversion vous échappe totalement.
Depuis deux mois, de nouveaux pseudos sont arrivés sur ce blog. Moralisateurs, sûrs de leurs assertions, ils nous servent une soupe bien chaude, sans nous dire ce qu’il y a dedans. Ces nouveaux venus forment du concentré d’anarcho-syndicalisme. Les manipulateurs éhontés commentent sous l’angle de leur idéologie nihiliste et démagogique. Ils feraient mieux de se taire ou mieux ils devraient tomber 8 fois et ne se relever que 7 fois. Vautrés dans la fange et le purin, ils tiendraient compagnie à Gégé le Collabo. Ces gauchistes nihilistes devraient user du droit inaliénable de se taire au lieu de proférer des inepties mortelles.
Je ne sais si vivre c’est se taire mais petit Macron, lui, parle. Beaucoup. Trop, et malheureusement pour ne rien dire, ou alors des conn..ies.
Que vient de sortir notre évangéliste à Alger :
« J’ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie. La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité »
alors qu’en novembre dernier dans « Le Point » il estimait que la colonisation de l’Algérie avait apporté un peu plus que des éléments de barbarie, offrant aux Algériens « l’émergence d’un État, de richesses, de classes moyennes ».
Notre nouvel évangéliste médiatique, le prêchi-prêcheur qui aime farouchement ses donateurs, commencerait-il à se prendre les pieds dans le tapis oriental ?
Mais quid de son programme présidentiel ?
« J’ai un avis à vous donner » lui aurait dit Turenne « toutes les fois que vous voudrez parler, taisez-vous ! »
Sa fin de vie (médiatique) va être longue et parsemée d’embûches…
Au fond, vivre est-ce se taire au point de mourir avant l’heure ou est-ce éclabousser, se multiplier au point de gaspiller son existence, de la perdre goutte à goutte ?
Dans certaines disciplines orientales destinées à acquérir la maîtrise de soi, la parole est considérée comme étant une perte d’énergie.
Mais un philosophe peu loquace tel Confucius, ne lâchant que quelques maximes fondamentales au compte-gouttes après des années de réflexion, ne vit-il pas aussi intensément à sa manière ?
Certains ordres monastiques catholiques préconisent également une restriction draconienne du recours à la parole, même au cours de l’exécution de tâches serviles.
Les magnifiques édifices religieux entourés d’espaces ordonnés parsemant notre pays sont le fruit d’un travail de bénédictins réalisé en silence…
Suffit-il de parler pour exister et pour rendre service aux autres ? Le triste exemple quotidien donné par ces hommes politiques dont nous tairons le nom prouve bien que non.
C’est compris ?
M. vamonos ne veut voir qu’une tête !
Comme Eric Ciotti qui veut interdire les manifestations au sujet de la police.
Un homme à poigne, on vous dit !
L’AGIT-PROP, la face noire de la liberté d’expression.
Pauvres naïfs qui pensions que le pire était derrière nous depuis la perte d’influence du KGB, et des brigades rouges !
Depuis l’ouverture de la chasse à courre au Fillon, nous sommes témoins du harcèlement des meutes. Le but est de forcer, d’épuiser, de tuer et, pour ce faire, tout est bon.
Observez l’intrusion sur ce blog de quelques nouveaux nemrods. Depuis quelques jours, ils brassent les mêmes données dans tous les sens. Non nova sed nove. La méthode : noircir, répéter, moquer, déformer, saisir toute occasion de rabâcher, saouler, faire perdre ses nerfs au candidat de droite, à ses soutiens.
Et le roi, c’est Régis (Antoine).
@ Robert Marchenoir
Je vous felicite pour votre honnetete et votre esprit civique (dont je presume qu’ils sont avant tout l’expression de votre lachete, d’ailleurs), ceci etant je ne vois pas ou sont les progroms anti-blancs notre pays, non plus que le chaos dans ses rues dont vous parlez. Les attentats sont avant tout la consequence de notre politique etrangere et de l’echec de notre societe et de notre Etat a donner des perspectives a la jeunesse, qu’elle soit musulmane ou pas, d’ailleurs. Les semeurs de haine de votre espece appelant a l’eradication de l’islam en France (je vous ai deja pose la question, sans que vous n’ayez repondu : comment vous faites, concretement ?) et soulignant l’inferiorite des Noirs sans le moindre debut d’argumenation raisonnable (on dirait Staline et ses « on sait bien que… », puisque vous aimez les references socialistes) ont une part de responsabilite dans les fractures du pays, bien plus que les jeunes a capuche qui sement la terreur dans les RER le soir.
Vous etes un Zemmour du pauvre finalement ! Puisque vous avez une vie formidable, vous devriez etre reconnaissant envers le pays qui vous l’a offerte et ne pas passer votre temps a recracher votre haine, il y d’autres facons de recracher sa bile.
@ vamonos
Ne soyez pas jaloux de l’intelligence des autres, je suis sur que vous pouvez mieux faire avec un effort ! Les « gauchistes nihilistes » ont le tort d’argumenter sur les faits au lieu de se complaire comme vous dans des chimeres passeistes et de lancer des slogans d’ou suintent l’intolerance et la haine de l’autre. Et apres, certains disent que la droite conservatrice a gagne la bataille des idees !
« Exigez qu’on vous aime, et vous serez aimé » glisse le perfide Narcisse à l’oreille de Néron.
Vous ne pouvez pas l’exiger, alors vous le demandez presqu’en suppliant. J’avoue être un peu mal à l’aise à la lecture de ce billet. Mais je respecte.
@ Yves
Ce n’est pas de notre faute si M. Fillon a fraude, s’est fait prendre et n’est pas parvenu a convaincre le pays de son innocence. Ce n’est pas de notre faute si ceux qui hurlent au complot sont incapables d’en fournir le debut d’une once de preuve de celui-ci, preferant diffuser des informations aussi fausses que burlesques sur la Toile. Ce n’est pas de notre faute si les thuriferaires de M. Fillon n’ont rien d’autre pour repliquer que de basses attaques alimentees par les ragots sur le candidat concurrent, ou d’agiter l’epouvantail d’une Marine Le Pen pour laquelle certains menacent meme de voter en cas d’elimination de leur champion.
Et puis, n’est-ce pas M. Fillon qui deplorait en septembre 2016 que la presse ne parlait pas assez des affaires ? Il devrait au conraire etre flatte que celle-ci l’ait pris au mot.
Quand on donne des batons pour se faire battre il ne faut pas s’etonner de recevoir la bastonnade mediatique ! Nous attendons toujours des enquetes detaillees de la « presse patriotique » sur les turpitudes des autres candidats, nous ne nierons pas les faits, pas moi en tout cas !
Se taire au lieu de remuer le couteau dans la plaie, c’est ce que le Sieur Macron aurait dû faire. Une scandaleuse déclaration qui met en cause son propre pays depuis un pays étranger en parlant de crime contre l’humanité. La guerre d’Algérie a été un drame pour les deux pays, fallait-il en remettre une couche au nom d’une nouvelle repentance et pour satisfaire à un pur racolage électoral. M. Macron a sans doute oublié que l’armée française a déploré la perte de 25 000 militaires sur le sol algérien dont rappelons-le, 11 000 appelés du contingent au cours d’opérations de maintien de l’ordre. J’ai vécu cette période, il y a eu des atrocités des deux côtés, 55 ans ont passé, a quoi ressemble cette basse manœuvre électorale ? Beaucoup d’Algériens vivent en France, quel regard ont-ils sur cette période et en veulent-ils autant à la France ?
Cette campagne présidentielle devient du n’importe quoi.
La version des policiers est désormais disponible.
http://www.lepoint.fr/societe/rapports-des-policiers-videosurveillance-comment-theo-a-ete-interpelle-16-02-2017-2105237_23.php
On apprend que « Théo » est intervenu lors d’une interpellation en agressant les policiers concernés.
Le policier :
« Alors que je venais de lui saisir le bras, je recevais de sa part un coup de poing au niveau de la pommette gauche. Durant quelques instants, j’ai été sonné. J’ai compris à ce moment-là que l’individu serait prêt à tout pour se soustraire. Il se débattait, portait des coups de poing à tout va, gesticulait en tout sens, même des jambes. »
Version confirmé par les caméras de surveillance.
Sur le viol présumé rien ne permet de confirmer ou d’infirmer les dires de « Théo ».
Il est donc urgent d’attendre de nouveaux éléments avant d’accuser la police française dans cette affaire !
@Tomas
« Les attentats sont avant tout la consequence de notre politique etrangere et de l’echec de notre societe et de notre Etat a donner des perspectives a la jeunesse, qu’elle soit musulmane ou pas, d’ailleurs »
Pour ma part je n’ai jamais attendu de l’Etat qu’il me donne la moindre perspective : ce n’est pas son rôle !!
En tout cas, avec vous il est inutile de recourir à de fins esprits, à des experts du Moyen-Orient, à des stratèges militaires de haut vol ou de sociologues chevronnés pour déceler, analyser avec intelligence les raisons pour lesquelles des musulmans, de nationalité française ou non, sont à l’origine des plus de 250 morts sur notre territoire.
Vous écrivez beaucoup, j’allais dire énormément, sur ce blog.
Il faut tourner 7 fois sa langue avant de parler, dit-on et au moins 10 fois réfléchir avant de taper sur son clavier ajouté-je…
C’est un conseil que je vous prodigue gracieusement.
@Régis ANTOINE 15 février 23:38
Je pense qu’il y a un peu de cela, Zorro Fillon se fait assister de Bernardo Penelope.
Et comme ils disaient il y a bien longtemps dans les Guignols de l’info (vers 1995) « qu’est-ce ta nanapéter tu prends le pognon pi tut’casses ».
@ caroff
La societe d’abord, quant a l’Etat il joue aussi un role en la matiere, que vous le vouliez ou non. Quant aux roles respectifs de la politique etrangere ou de la nature pretendument intrinsequement violente de l’Islam, nous en avons deja parle et savons a quoi nous en tenir sur nos positions a ce sujet.
Gardez vos conseils pour vous sinon, ils sont inutiles !
« Vivre, est-ce se taire ? »
Sans nul doute d’un point de vue strictement biologique ! Mais est-ce là la seule finalité de notre vie et le but du jeu n’est-il tout de même pas de donner un sens à celle-ci ?
Entre le Tout et le Rien que vous invoquez, il existe me semble-t-il un champ suffisamment vaste pour que l’Homme y donne libre cours à son expression. Sous réserve bien évidemment que cette dernière soit appropriée, pertinente et fondée et qu’elle soit formulée avec la conscience que ce que l’on énonce n’est pas forcément exempt de doute, d’incertitude, ce qui pour Montaigne était la marque de « l’ignorance savante ».
A propos de se taire, c’est le petit Macron qui ferait pas mal de la boucler. Quelle mouche le pique avec ses phrases navrantes sur la colonisation de l’Algérie ou l’absence de culture française.
Il va lui falloir investir dans des livres d’histoire s’il veut savoir de quoi il parle. C’est bien la peine d’être soi-disant surdoué pour proférer de telles bêtises.
@Jabiru
Se taire au lieu de remuer le couteau dans la plaie, c’est ce que le Sieur Macron aurait dû faire. Une scandaleuse déclaration qui met en cause son propre pays depuis un pays étranger en parlant de crime contre l’humanité. La guerre d’Algérie a été un drame pour les deux pays, fallait-il en remettre une couche au nom d’une nouvelle repentance et pour satisfaire à un pur racolage électoral.
Ces personnages qui vendraient père et mère pour un plat de lentilles et leur pays pour quelques voix sont ignobles.
Ignobles et ignares, ils feraient mieux de méditer cette réaction d’Hocine Aït Ahmed qui fut pourtant un responsable du FLN : « Du temps de la France, l’Algérie, c’était le paradis ! »
http://www.bvoltaire.fr/manuelgomez/hocine-ait-ahmed-temps-de-france-lalgerie-cetait-paradis,228197
@ Jabiru | 16 février 2017 à 11:48
Ne vous indignez pas c’est du Macron tout cru.
Il adore les opportunités qu’on lui offre de « planter son pied dans sa bouche ». Traduit de l’anglais : « stuck his foot in his mouth », Macron fréquente beaucoup trop les anglophones.
Rappelez-vous :
– les ouvrières bretonnes illettrées qui ne comprenaient rien,
– les ouvriers qui ne travaillaient pas assez pour se payer un costume à 1800 € et quelques autres perles du genre !
Il est normal qu’il aille dire aux Arabes que l’esclavage est un crime contre l’humanité, ceux-ci le pratiquaient bien avant les Européens et ont continué après. Ils continuent d’ailleurs toujours en Arabie Saoudite.
Au seul 18ème siècle ils ont capturé 175 000 Européens en Méditerranée et les ont vendus.
J’ai acheté à Alger dans les années 70 deux très jolis petits tableaux, que j’ai toujours, titrés : « Les Captives chrétiennes » on y voit des Européennes pratiquement nues allongées par terre et des hommes arabes debout dont on suppose qu’ils négocient le prix de la marchandise.
Il a déjà fallu que la flotte américaine vienne mettre de l’ordre dans le trafic des pirates arabes en Méditerranée à l’époque. L’hymne des Marines américains commence par :
« Des murs de Montezuma aux rives de Tripoli ».
Macron est le fils spirituel de Hollande. Vraiment ! Souvenez-vous des sans dents.
Le tact ne fait pas partie de l’enseignement à l’ENA.
Enfin soyons quand même contents, Macron nous a hurlé assez fort qu’il nous aimait tous énormément, même les colonisateurs et les esclavagistes parmi nous.
@ Jabiru
Du grand n’importe quoi, vous avez entièrement raison.
Hormis les propos outranciers en parlant de crimes contre l’humanité, qu’allait-il faire sa campagne de l’autre côté de la Méditerranée ? si ce n’est faire du racolage de voix de Franco-Algériens.
Mais passons, il n’a fait que ce que François Hollande, son maître et mentor, a fait en arrivant au pouvoir. Ce qui est incroyable, c’est d’avoir prononcé ces paroles au moment même où les jeunes de banlieues sont en pleine effervescence, où ils n’ont que haine contre la France. C’est leur donner du grain à moudre, leur donner des raisons de nous détester encore plus.
Une faute impardonnable de la part d’un candidat. Manque de tact ? provocation ? mépris pour les Français ? carrément immigrationniste ? Après plusieurs débordements de langage de sa part, c’est inquiétant et surtout refoulant.
@ Robert Marchenoir | 16 février 2017 à 05:04
« Nous avons une fois de plus, ici, la démonstration quasiment scientifique de la vilenie intrinsèque des gauchistes, de leur immoralité profonde,… »
S’il vous plaît n’utilisez pas le qualificatif « scientifique » à propos des gauchistes en général et de Tomas en particulier, la science est une chose trop noble et trop sérieuse pour l’abaisser à ce point.
@ Noblejoué | 15 février 2017 à 18:02
« Pas de contradiction ».
Ce qui m’amusait était la contradiction entre les mots « taire » et « parole » tous deux de Philippe sur la même page. Seulement les mots.
Pour le texte bien sûr que non, j’ai lu quelques-uns de ses bouquins et le texte est tout à fait dans la même logique, c’est du pur Philippe Bilger.
« Pour mieux réussir dans la vie, l’Institut de la parole peut être utile »
Bien sûr !
Najat Belkacem ferait d’ailleurs bien de s’en inspirer en révisant ses programmes du collège.
@Yves | 16 février 2017 à 10:34
C’est bien d’invectiver les gens avec qui vous n’êtes pas d’accord, mais seriez-vous capable de citer un de mes commentaires où se serait glissée une contre-vérité ?
@ caroff | 16 février 2017 à 12:27
Bien que votre commentaire se rapporte au billet précédent, il n’est pas inutile de rappeler que, au vu de ce que disent les policiers, l’apparence des faits ne permet aucunement d’inférer sur les modalités de leur commission, d’un côté comme de l’autre.
Il est urgent de rester très circonspect et d’attendre les conclusions de l’enquête judiciaire.
@ Jabiru | 16 février 2017 à 11:48
Bien que hors sujet, j’apprécie votre intervention qui montre que n’est pas « homme d’État » qui veut et que ce petit monsieur aurait été bien inspiré de se taire sur un sujet qu’il ne maîtrise pas.
Après son couplet sur l’inexistence d’une « culture française » (ce qui au fond rattache votre commentaire à ce billet), le voilà qui s’autorise à utiliser des concepts de droit international contre sa propre nation qu’il accuse de « crime contre l’humanité ». Rien de moins !
Je crains que ce faisant il ne devienne « le candidat de l’anti-France » et que cela lui colle aux basques jusqu’à l’élection présidentielle et même au-delà.
@ caroff | 16 février 2017 à 12:27
« La version des policiers est désormais disponible (…) Sur le viol présumé rien ne permet de confirmer ou d’infirmer les dires de « Théo ». Il est donc urgent d’attendre de nouveaux éléments avant d’accuser la police française dans cette affaire ! »
Totalement d’accord avec vous, car je note que tous les médias et politiques prenant fait et cause pour Théo se réfèrent uniquement à son témoignage : depuis quand le témoignage d’une victime supposée est-il vérité d’évangile ? A contrario le lien du Point lui se base non seulement sur la déposition quai immédiate du policier en question (certes tout aussi sujet à caution que celle de Théo) mais aussi sur les images de quatre caméras de vidéosurveillance. A priori ce Théo n’était pas du genre promeneur pacifique !
Ainsi que le souligne un commentateur de l’article du Point : une analyse de la matraque télescopique en cause (traces d’ADN), cela dès l’hospitalisation de Théo aurait permis de valider ou invalider ce viol policier. A priori il semblerait que ce ne fut pas le cas, car la victime n’aurait pas immédiatement porté plainte.
Question qui fera hurler tous les stigmatiseurs de la police : la blessure dans la zone anale de la victime est-elle antérieure à son arrestation mouvementée, conjointe à celle-ci, ou postérieure, et voire éventuelle auto-mutilation ?
Alors comme vous l’écrivez fort justement, attendons les résultats de l’enquête judiciaire, cela avant de trancher péremptoirement sur la culpabilité ou non des policiers dans cette affaire.
@ Frank THOMAS
« Exigez qu’on vous aime, et vous serez aimé » glisse le perfide Narcisse à l’oreille de Néron.
Vous ne pouvez pas l’exiger, alors vous le demandez presqu’en suppliant. J’avoue être un peu mal à l’aise à la lecture de ce billet. Mais je respecte. »
Je dois être autiste ou trop dans la théorie, j’avais vu le débat agir non agir, parler, ne pas parler, action ou pas.
Mais sans doute notre hôte veut-il être aimé. C’est le cas de beaucoup de monde, notamment des écrivains.
Par ailleurs, il n’y a pas à être mal à l’aise dans la mesure où notre hôte reçoit les soutiens convoités car l’Homme est heureux qui obtient ce qu’il désire.
J’en profite pour le souhaiter à tout le monde.
@ Véronique Raffeneau
« Je partage le commentaire de Robert.
Tout pour le blog, rien pour Twitter. »
Moi aussi.
A une époque on disait d’éviter les mauvaises fréquentations, ce qui se comprend car on risque d’imiter des gens discutables mais a deux inconvénients : pour la curiosité on connaît moins la diversité du monde, et l’entre-soi peut générer le mépris pour les autres.
A notre époque, on devrait plutôt dire d’éviter les mauvais lieux qu’on pourrait définir sans préjugé comme ceux qui poussent les gens à se laisser aller à quelque chose de mauvais – on me dira que tout cela dépend de sa morale.
Quoi qu’il en soit, aller sur Twitter n’est excusable que pour ceux qui n’ont pas le temps ou la patience de tenir un blog et/ou qui ont un besoin vital de réseauter, dans le meilleur des cas, pour faire passer leurs idées – le problème étant qu’à les vouloir faire passer par des lieux si simplificateurs et porteurs de violence, on court le risque de les avilir.
@ Aliocha, Garry Gaspary et les autres
En fait, « ne pas faire à autrui ce qu’on n’aimerait pas qu’il nous fasse » est un principe UNIVERSEL.
La règle d’or qui nous unit autrement que par le lynchage.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thique_de_r%C3%A9ciprocit%C3%A9
Mais que nous oublions tous par égoïsme, préjugé, distraction, machiavélisme et sans doute d’autres déviations encore.
@Jabiru
On s’attendait à quelque chose, certainement pas ces propos !
Son attitude relate que ce brave énergumène ne sait gérer que ce qu’il connaît… pour le reste il trouvera une solution
radicale. Bref : un vrai danger pour le pays.
C’est la première fois que je laisse un commentaire sur un site Internet. Je vous remercie pour votre blog que j’ai découvert par hasard il y a quelques semaines. J’ai ressenti dans votre article une profonde blessure et je tenais à vous témoigner mon soutien. J’imagine que vous êtes très pris mais si vous pouviez augmenter le rythme de vos entretiens, c’est un réel plaisir d’entendre une personnalité s’exprimer sans être coupée toutes les dix secondes.
La Belle Imposture, les emplois fictifs au Parlement européen, les enquêtes en cours, pourquoi MLP se tairait-elle ?
Programme économique de l’autarcie déterrée, voitures fabriquées en France… Le prix de revient qui s’envole pour un secteur hyper-concurrentiel ? Bof, peu importe. Nous allons fabriquer, engloutir et digérer notre production qui coûtera bien plus, bof, terrifiant mais cela marche. Et comme l’argent se fera de plus en plus rare, on pourra stocker les invendus, et continuer toujours à fabriquer intra-muros… Misère, et dire que l’on peut croire ces sornettes.
Sans compter les autres domaines.
Quelle tristesse, forcément tous ces politiques qui sont pris la confiture à la bouche, un système de redistribution d’argent public dans les deux Assemblées opaque et des règles sur mesure, n’arrangent pas l’image de nos représentants, le mal est là on est au cœur du rejet.
« Alors qu’elle, Marine, est toute seule à nous défendre, les autres se remplissent les poches et pour nous la misère ! ». Imparable.
Terrifiant !
J’ai entendu l’autre soir H. Guaino sur Mediapart, séduisant et lucide, désabusé de ne pas être entendu, la politique n’aime pas les gens M. Guaino c’est toute la différence avec vous et votre talent. L’auditoire était semble-t-il bousculé de plaisir par moments, quand le partenaire est bon le questionnement est toujours à la hauteur.
Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant dans les déclarations de Macron, honnêtement :
– sur les cultures françaises : il a cent fois raison, ne serait-ce que par la diversité régionale de notre pays, véritable carrefour des cultures latines, germaniques et anglo-saxonnes en Europe et terre d’immigration depuis toujours. Il y a de grosses différences entre la Mayenne et le Vaucluse, le Bas-Rhin et la Haute-Corse, que l’édit de Villers-Cotterêts, le service militaire, l’Education nationale et l’ORTF n’ont jamais pu éradiquer. Il y a un moment où il faut sortir des mythes quand ceux-ci ne servent plus à rien !
– sur la guerre d’Algérie : tout en voulant bien admettre que le terme « crime contre l’humanité » a une définition juridique (massacre planifié à l’avance par l’autorité politique, en gros) et qu’il a donc été en l’espèce un peu exagéré, il n’est néanmoins que grand temps de faire acte de repentance auprès de l’Algérie pour tous les méfaits que nous y avons commis. Il y a un moment où c’est nécessaire pour progresser dans la relation entre nos deux pays, qui demeure forte mais est sans doute très en deçà de son potentiel. Willy Brandt l’a fait à Varsovie en 1970, et les relations germano-polonaises aujourd’hui ne s’en portent pas plus mal.
C’est en tout cas nettement moins idiot que de faire l’apologie de la colonisation et souhaiter une histoire qui soit un récit national positif comme le veut Fillon. Pour le coup, voilà qui nous écarte de la rigueur demandée à l’historien, dont la tâche est de reconstituer le passé avec les moyens dont il dispose et pas de forger des mythes dont la France, forte de ses dix siècles d’existence, peut aujourd’hui fort bien se passer.
Ajoutons que cette déclaration s’inscrit dans une progression de l’excuse entamée avec l’ambassadeur local au début des années 2000 et poursuivie par Chirac, Sarkozy et Hollande.
Je ne sais pas ce qu’il a dit sur les illettrés bretons, c’est maladroit de stigmatiser et il aurait mieux fait de se taire, mais cette fois-ci il a parlé à bon escient.
Une chose est certaine, les blancs n’ont pas le monopole de raconter des mensonges et si Théo a menti (on a déjà vu des agressions inventées), il n’aide pas à l’apaisement de la situation.
Est-ce être raciste d’envisager qu’un jeune homme noir puisse être un menteur ou est-ce justement raciste de ne pas oser l’envisager parce qu’il est noir ? (voir sketch de Bigard sur le racisme).
Je doute que le défoulement sur Twitter soit celui qu’on a connu ces derniers jours s’il s’avérait qu’il y a eu tromperie. En ce sens l’exemple venant de nos politiques, on a les citoyens qu’on mérite.
@Tomas
Sur les illettrés, il a fait clairement comprendre que les salariés ne connaissaient pas tous les termes juridiques des contrats et du droit du travail et que certains avaient peut-être été arnaqués et que d’autres ne savaient pas lire et étaient encore plus arnaquables.
Je trouve que ce qu’il avait dit était plein d’humanité et plutôt bienveillant, et que la langue de bois avait ses limites.
Quant à Bigard (pas celui des abattoirs) il dit tout dans son sketch Le racisme « en France on n’a pas de problème avec les noirs et les arabes, on a un problème avec le racisme ». Hélas, ce n’est qu’un sketch.
@ Tomas | 16 février 2017 à 23:23
« Il n’est néanmoins que grand temps de faire acte de repentance auprès de l’Algérie pour tous les méfaits que nous y avons commis (…) Willy Brandt l’a fait à Varsovie en 1970, et les relations germano-polonaises aujourd’hui ne s’en portent pas plus mal. »
Vous êtes sérieux, ou vous faites de l’humour plus que douteux ?
Oser faire un parallèle entre les atrocités commises par les nazis – de1939 à 44 – en Pologne, avec les aspects même les plus sombres de notre colonisation de l’Algérie ! Soit vous êtes un ignare en histoire soit un adepte du relativisme le plus odieux. Pour vous l’armée française pendant 150 ans fut en Algérie digne des pires soudards de la Wehrmacht et des Waffen SS ?
« Cette déclaration s’inscrit dans une progression de l’excuse entamée avec l’ambassadeur local au début des années 2000 et poursuivie par Chirac, Sarkozy et Hollande… »
Rien n’obligeait Macron à rajouter, et en pire, au culte de la repentance inauguré par Chirac uniquement pour des raisons politiciennes et électoralistes. Avez-vous déjà entendu le moindre responsable politique britannique faire repentance en Australie pour leur génocide – certes pas totalement achevé pour cause « d’impossibilité technique » – des Aborigènes ?
@ Claude Luçon |e 16 février 2017 à 16:40
« Au seul 18ème siècle ils ont capturé 175 000 Européens en Méditerranée et les ont vendus. J’ai acheté à Alger dans les années 70 deux très jolis petits tableaux, que j’ai toujours, titrés : « Les Captives chrétiennes » on y voit des Européennes pratiquement nues allongées par terre et des hommes arabes debout dont on suppose qu’ils négocient le prix de la marchandise… »
Vous êtes un horrible « politiquement incorrect », vous devriez savoir que l’on ne doit surtout pas parler de l’esclavagisme pratiqué par les aïeux des actuels Algériens. Rappelez-vous des propos de dame Taubira : ne pas faire porter implicitement ce fardeau par leurs descendants immigrés en France.
J’ai cru comprendre que le présent billet était la suite d’un twitto-baston. Ne suivant pas la twitto-chose, j’ignore à quoi ressemble la bilgo-production twitto-assistée, mais je peux dire qu’a priori, Twitter va à Philippe Bilger comme une paire de moufles à un singe (on a encore le droit de dire singe, ou c’est interdit ?).
L’écriture de Philippe Bilger, c’est la longueur, la nuance, le bon français et la courtoisie, tandis que Twitter, c’est un lit de Procuste qui produit mécaniquement un français de cochon et incite les gens à se mettre sur la figure.
Le type qui a inventé Twitter est un gros pervers qui mérite de finir sa vie au bagne. Obliger les gens à se limiter à 140 caractères, premièrement c’est stupide dans un univers numérique où les bits ne coûtent rien, deuxièmement c’est conduire les gens à se transformer en gorets qui massacrent leur langue, donnent dans la caricature, sombrent dans la grossièreté, rivalisent de mauvaise foi, cherchent la querelle à tout propos, chassent en meute et vont systématiquement au taquet.
Quand vous fourrez des bêtes dans une cage calculée pour être trop petite pour eux, forcément ils vont finir par se mordre jusqu’au sang. Mais ça fait du spectacle, et ça tombe bien, parce que c’est avec ça que Monsieur Twitter fait son pognon. De moins en moins, remarquez, comme quoi il y a une justice.
Maintenant, il est difficile de se passer de Twitter, ne serait-ce que comme outil de diffusion pour promouvoir des espaces plus civilisés. Il est des virtuoses de Twitter qui viennent à bout de ses embûches. Si Philippe Bilger est de ceux-là, je retire mes propos.
Dans le cas contraire, je ne saurais trop lui conseiller d’en faire le même usage que chacun fait de ses cabinets. Tout le monde a le tout-à-l’égout, car personne ne peut s’en passer. Cependant, grâce à l’invention des cabinets inodores il y a une palanquée d’années, chacun s’assure que la circulation se fasse à sens unique et que les odeurs ne remontent pas.
Il ne viendrait à personne l’idée de s’aventurer dans les grands collecteurs sous prétexte qu’il s’y trouve relié. Il est, je crois, des dispositifs techniques sur Twitter qui tiennent le rôle du siphon rempli d’eau. Comme dit le proverbe anglais, ça ne sert à rien de se battre avec des cochons : on s’en tire couvert de fange des pieds à la tête ; et le pire, c’est que le cochon, il aime ça.
@Jabiru | 16 février 2017 à 11:48
Je souscris entièrement à votre commentaire. Malgré son intelligence, sa culture et toutes les qualités que ses admirateurs lui attribuent généreusement, à commencer par certains médias dont on peut douter de l’objectivité, Emmanuel Macron s’est distingué à plusieurs reprises par de magnifiques bourdes. Concernant la dernière, je pense qu’il s’agit de la bourde de trop.
Comment peut-il dire «La colonisation fait partie de l’histoire française, c’est un crime contre l’humanité, une vraie barbarie. Ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes » alors que le 23 novembre 2016, dans un entretien au magazine « Le Point », il évoquait les effets positifs de la colonisation de l’Algérie ?
Les Français ont besoin d’un président disposant d’une véritable maturité politique et qui ne virevolte pas tel un papillon de nuit attiré par la lumière.
La bulle médiatique Macron est en train de faire « pschitt » et je ne serais pas étonné que d’ici quelques semaines il connaisse une chute dans les sondages.
Tout se jouera alors entre François Fillon dont la détermination remarquable peut faire revenir à lui les électeurs déçus par l’affaire Penelope et Benoît Hamon qui grimpe dans les sondages mais est tiré vers le bas par J-L Mélenchon qui ne veut pas céder la place.
@ stephane
Merci pour l’information, ça m’avait échappé. Sans être un grand fanatique de Bigard, il a raison pour le coup, en effet.
Qu’on fasse la preuve que le jeune Théo ait menti ne changerait de toutes façon pas ma conviction qu’on a un problème avec notre police…
@Tomas 16 février 2017 23:23
A force de vouloir vous inscrire en contradiction absolue sur tout et n’importe quoi, vous finirez par n’être plus lu ou discuté.
Dommage, vous avez un certain talent de répartie et comme Sisyphe vous avez un moral à toute épreuve !
Comme « Le Monde » je ne vous lirai qu’une fois par mois, pour vérifier si cette propension a évolué dans le bon sens. Au-delà, pour l’instant, la fatigue me saisit.
Cordialement.
Trekker, vous perdez votre temps, Tomas n’a sans doute jamais lu Aït Ahmed… dangereux collabo…
http://www.bvoltaire.fr/manuelgomez/hocine-ait-ahmed-temps-de-france-lalgerie-cetait-paradis,228197
@Tomas
Vous êtes de mauvaise foi en général, mais comme vous assurez l’intendance de la pensée gauchiste sur ce blog, on comprend mieux vos interventions.
Voyez-vous, le problème de Macron, c’est qu’il y a deux mois, il disait le contraire de ce qu’il dit aujourd’hui et même Cambadélis lui en fait grief. Dire une chose et son contraire dans le but de récolter des voix à la présidentielle est de mauvais augure pour la suite. Est-il seulement capable de s’en rendre compte ?
Jusqu’ici il marchait sur l’eau et tout à coup, il n’a plus pied. Sa dimension christique assumée vient d’en prendre un coup non ?
@Trekker
Non bien sur, l’armee francaise n’est pas la Waffen SS, et les exactions qu’elle a commises etaient dans l’air du temps de l’epoque.
Ceci pose oui, je suis serieux. Cette question de la colonisation et de la guerre d’independance empoisonne nos relations avec l’Algerie depuis trop longtemps, s’il faut offrir au pouvoir algerien une excuse symbolique pour progresser dans notre relation allons-y, ca ne coute pas grand-chose. L’amour-propre est mauvais conseiller en matiere de relations internationales, c’est le pragmatisme qui doit primer.
Sauf si on considere notre relation avec l’Algerie satisfaisante. Je pense que non, et que ce geste symbolique pourra faire progresser celle-ci.
C’est pour les memes raisons pragmatiques que Brandt s’est agenouille a Varsovie, pas pour autre chose. C’est pour cela que les Anglais ne le feront pas vis-a-vis des Aborigenes, ils n’auraient aucun interet a le faire.
Il serait d’ailleurs inutile de faire de meme pour l’esclavage, d’abord parce qu’on peut considerer qu’il y a prescription, comme pour les Vendeens (victimes eux d’un vrai genocide, pour le coup), s’agissant d’evenements vieux de deux siecles, et puis ce n’etait pas vraiment une affaire d’Etat mais de marchands de villes portuaires et de tribus.
@ sbriglia
C’est plutot Boulevard Voltaire qui est un journal de collabos, puisque cette invective imbecile vous a echappe. Que vous lisiez ce torchon et vous y referiez en dit long sur votre niveau intellectuel et sur la bonte de votre ame !
@ boureau
J’ai le regret de vous dire que vous ne faites pas partie de ceux qui savent discuter ici. Je ne contredis pas tout, seulement ce avec quoi je ne suis pas d’accord!
@ Josephyne
Je n’assure aucune permanence ici autre que la mienne.
Relisez bien les deux declarations dans leur integralite, vous verrez que les exactions de la France en Algerie sont mentionnees dans la premiere, et que dans la seconde mention est faite de la place jouee par les colons dans l’Algerie d’aujourd’hui. On peut tout faire dire a une citation enlevee de son contexte.
Comme je l’ai dit, le terme « crime contre l’humanite » n’etait pas le plus approprie en raison de sa stricte definition juridique et s’il y a une erreur de communication, elle est la. Mais elle n’est pas a mon sens dans la position consistant a demander des excuses aupres du peuple algerien pour ce qui s’est passe.
…ni Ferhat Abbas… grand terroriste sans doute à ses yeux…
http://bernardbeaudet.over-blog.com/article-la-france-n-a-pas-colonise-l-algerie-elle-l-a-fondee-ferhat-abbas-107912758.html
@Tomas
Vite, une loi mémorielle !
Avez-vous connu des anciens ayant fait la guerre d’Algérie ?!
Les pieds noirs ont payé chèrement le retour dans leur pays.
Ils ont donc subi comme les autres une politique de décolonisation.
Les Algériens vivant en France ne m’ont jamais paru étaler autant de rancoeur que celle pouvant se lire dans vos commentaires.
@ Tomas | 17 février 2017 à 11:33
@ Trekker
Il faut bien sûr trouver un moyen de normaliser nos relations avec l’Algérie mais nous allons nous confronter à plusieurs problèmes : en Algérie de 1971 à 1976, ayant abordé le sujet librement avec des Algériens au cours de discussions, ils acceptaient parce qu’ils savaient que j’avais été président d’un bureau de vote sur le référendum pour leur indépendance en juillet 62.
– je parlais de victimes, eux de martyrs
– en 71 le nombre de leurs martyrs étaient de 300 000, en 1976 il était de 120 000, qui sait à combien il est maintenant
– un silence gêné s’établissait lorsque je soulevais le cas des Harkis, curieusement personne ne semblait les comparer aux Waffen SS
– plus embarrassantes étaient les conversations avec les femmes algériennes, âgées bien sûr, les jeunes étaient discrètement à l’abri, qui assuraient la propreté des logements et blanchisserie de nos techniciens célibataires étrangers, et me demandaient, chaque fois que j’en rencontrais une : « Monsieur L., les Français, ils reviennent quand ? »
A parier que Macron n’a pas parlé avec beaucoup de citoyennes algériennes lors de sa visite.
@boureau
« Tomas, à force de vouloir vous inscrire en contradiction absolue sur tout et n’importe quoi, vous finirez par n’être plus lu ou discuté.
Dommage, vous avez un certain talent de répartie. »
Ah, boureau, pas seulement !
Une vision politique particulièrement affinée :
« Il va donc se passer la chose suivante : Sarkozy va gagner la primaire de l’UMP, ne sera pas soutenu comme il le faudrait pas ses futurs rivaux qui ont plutot tout interet a preparer l’alternance de 2022 qui sera en leur faveur (je ne vois pas de quadras au PS avec les perspectives d’un Baroin, d’un Le Maire ou d’une NKM), Hollande qui maîtrise le calendrier politique et a grosso modo le soutien du patronat, et que je sache aucune casserole judiciaire, s’imposera finalement au PS (les frondeurs rentreront dans le rang pour preserver les maigres chances qui leur restent d’etre reelus a l’Assemblee) et Marine Le Pen barrera la route du second tour a Sarkozy. On aura peut-etre une Assemblee qui imposera la constitution d’un gouvernement d’ouverture ensuite, ce qui serait la meilleure des choses qui puisse nous arriver. »
Rédigé par : Tomas | 23 septembre 2016 à 10:03
(pardon, je n’ai pas eu le courage de mettre les accents…)
« si c’est comme à la dernière élection à la présidence de l’UMP, Hollande pourra arriver dans un fauteuil pour 2017 une fois que la bulle Macron se sera dégonflée et qu’au vu de ce qui se passe actuellement en Angleterre le FN aura perdu son pouvoir d’attraction. »
Rédigé par : Tomas | 01 octobre 2016 à 18:49
On ne s’amuse jamais autant sur ce blog qu’à relire certains quelques mois après…
@ Tomas |e 17 février 2017 à 11:33
« Cette question de la colonisation et de la guerre d’independance empoisonne nos relations avec l’Algerie depuis trop longtemps, s’il faut offrir au pouvoir algerien une excuse symbolique pour progresser dans notre relation allons-y, ca ne coute pas grand-chose »
Certes ce que vous écrivez se défend, mais vous semblez oublier que cette repentance est demandée de manière récurrente uniquement par le gouvernement algérien et jamais par la population : la majorité n’a pas connu la guerre d’Algérie. Cette repentance exigée à cor et à cri par lesdits gouvernants, en grande majorité composés de septuagénaires et membres du FLN, n’est qu’à usage interne. Avec celle-ci il tente de masquer les errements, entre autres économiques et dictatoriaux, dont est responsable le FLN depuis sa mainmise sur le pouvoir en 1962. L’immense majorité de la population – notamment les moins de 50 ans – en veut bien plus à la dictature instaurée par le FLN, qu’à la France et à sa colonisation !
Ainsi que l’a dit Hubert Védrine (si je ne fais erreur ?), la page de la colonisation et de la guerre de 54 à 62 ne sera tournée qu’après le décès des septuagénaires-quinquagénaires qui sont encore au pouvoir en Algérie. C’est hélas le seul fonds de commerce sur lequel ils peuvent s’appuyer !
« Il serait d’ailleurs inutile de faire de meme pour l’esclavage, d’abord parce qu’on peut considerer qu’il y a prescription, comme pour les Vendeens (victimes eux d’un vrai genocide, pour le coup), s’agissant d’evenements vieux de deux siecles, et puis ce n’etait pas vraiment une affaire d’Etat mais de marchands de villes portuaires et de tribus »
Bien d’accord avec vous, c’est bien pour cela que la loi mémorielle (fort sélective) instiguée par Christiane Taubira n’a fait que raviver inutilement des plaies en grande partie oubliées. Quand les politiques confondent démagogie clientéliste et Histoire, on peut être assuré que c’est au détriment de cette dernière ! Voir entre autres les propos récurrents de Robert Badinter, qui condamnent la floraison de nos lois dites mémorielles.
Un autre champion des acrobaties.
http://actu.orange.fr/politique/woerth-refuse-de-repondre-a-toute-question-sur-la-transparence-magic-CNT000000DcXj1.html
@ Tomas | 16 février 2017 à 23:23 et | 17 février 2017 à 11:33
Le premier commentaire que je cite se rapporte expressément au mien sans le citer puisqu’il évoque deux aspects : la culture française et le crime contre l’humanité que représenterait la colonisation, exclusivement française comme de bien entendu.
En ce qui concerne le concept juridique international transposé dans notre droit français, il convient de rappeler que ce type de crime peut être commis en tout temps (paix ou guerre), que tous les auteurs (chefs comme exécutants) sont poursuivis et, surtout, il s’agit du seul crime imprescriptible.
C’est bien cette imprescriptibilité qui contraint à ne pas se permettre de qualifier toute action (colonisation, esclavage) de crime contre l’humanité. D’autant que les invasions ont existé de tout temps.
A titre d’exemple, la Terre promise aux Hébreux lors de leur fuite d’Égypte n’est autre qu’une entreprise de colonisation de terres qui n’appartenaient a priori pas à ceux qui les ont conquises. En vertu de l’imprescriptibilité du crime contre l’humanité, devrait-on considérer que leurs descendants doivent battre leur coulpe en ce XXIe siècle ?
Pour ce qui nous concerne, nous Français, devrait-on considérer que les actions des légions de César sont aussi des crimes contre l’humanité et donc que nous devrions considérer les actuels Italiens comme responsables de crimes imprescriptibles et qu’il devraient nous présenter leurs excuses contrites de nous avoir envahis il y a plus de deux mille ans ?
Il faudrait aussi ne pas oublier que l’ensemble des pays d’Europe se sont lancés dans la conquête du monde à partir du XVe siècle, à commencer par le Portugal et l’Espagne, suivis par la France, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Sans compter aux XIXe et XXe siècles l’Allemagne, l’Italie le Japon, la Russie et… les États-Unis d’Amérique qui, au-delà de la conquête de l’ouest et la ruée vers l’or, ont fait la guerre à l’Espagne pour récupérer ses colonies (jusqu’aux Philippines !).
En ce qui concerne l’Algérie, ces contritions ne se comprendraient que si elles étaient symétriques. A ce que je sache, c’est bien le FLN qui a lancé ce que l’on a appelé la « guerre d’Algérie » en toute connaissance des conséquences que cela entraînerait de la part de la France qui considérait l’Algérie, non comme une colonie (à l’inverse du reste des pays d’Afrique ou d’Asie), mais bel et bien comme des territoires nationaux français divisés en trois départements. De la même manière que les territoires sahariens de l’époque n’entraient nullement dans les limites territoriales de l’Algérie !
Il convient de rappeler ici que juridiquement, après la Toussaint 1954, ce sont des opérations de maintien de l’ordre qui ont été menées, avec un accompagnement par la gendarmerie pour procéder aux sommations. Il faut tout de même savoir que même les CRS ont parcouru le djebel dans les premiers mois de ce conflit débutant. Ce n’est qu’en 1955-56 que les conditions juridiques ont été modifiées et que l’on est passé du maintien de l’ordre au rétablissement de l’ordre avec d’autres conditions d’usage des armes de la part de l’armée française.
Que des crimes aient été commis par l’armée française, personne ne saurait le nier. En revanche, cela n’autorise aucunement à omettre ceux commis par le FLN et son ALN, tant pendant la guerre d’Algérie que surtout après. Car là ont été commis des crimes que l’on peut fort bien qualifier juridiquement « contre l’humanité ».
Par ailleurs, avant de manier ce type de concept devant un public algérien, encore faut-il ne pas être naïf et parfaitement connaître la psychologie des Algériens qui restent toujours un peuple essentiellement tribal.
Et les allégations ou attitudes tant de M. Macron que de M. Hollande ne peuvent y être reçues que comme des aveux de faiblesse et cela enlève toute autorité localement à ceux qui les font.
J’arrête là ma prose car je n’aime pas faire de trop longs commentaires. Je conclus en disant que MM. Chirac, Hollande et Macron, voire Sarkozy, ont commis là des fautes graves en jouant à ce jeu pervers de contrition à sens unique avec les dirigeants de l’Algérie, pays démocratique et tolérant s’il en est !
@ Tomas
« Il serait d’ailleurs inutile de faire de meme pour l’esclavage, d’abord parce qu’on peut considerer qu’il y a prescription, comme pour les Vendeens (victimes eux d’un vrai genocide, pour le coup), s’agissant d’evenements vieux de deux siecles, et puis ce n’etait pas vraiment une affaire d’Etat mais de marchands de villes portuaires et de tribus. »
Le problème de la repentance : pourquoi se repentir de ceci plutôt que de cela ?
Si on dit le génocide imprescriptible, pourquoi ne pas reconnaître, se repentir, et demander pardon aux descendants des victimes du génocide vendéen ?
N’abusons pas de la bonne volonté des gens. Ce n’est pas parce que les Vendéens ne commettent pas d’attentats et ne demandent pas l’indépendance qu’il ne faut pas reconnaître la vérité. Que la France reconnaisse ses torts dans ce qui la concerne le plus directement si elle veut faire la morale aux Turcs pour le génocide arménien ! D’autant plus que le génocide vendéen en a été l’inspiration, comme ce dernier celui du génocide juif. Si on veut moraliser les autres, il faut donner l’exemple.
Mais il ne s’agit pas que de cela. Les Vendéens souffrent du mémoricide (déni de mémoire du génocide) vendéen.
Accessoirement, bien des Français puisent dans le génocide et le mémoricide vendéen du ressentiment contre la République française. Dans leur intérêt comme dans celui de l’Etat, il serait bon de montrer que la repentance ne s’applique pas que dans ce qui les blesse, comme celle du regret d’avoir colonisé, mais aussi sur les pires aspects de la Révolution.
En fait, quand on relit le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy, (plus exactement celui d’Henri Guaino) en date du 26 juillet 2007 (voir extrait ci-joint)
http://www.jeuneafrique.com/173901/politique/france-s-n-gal-extraits-du-discours-de-dakar-prononc-par-nicolas-sarkozy-en-2007/
on se rend compte qu’Emmanuel Macron a copieusement plagié celui-ci.
Etonnant de la part de quelqu’un qui prétend s’inspirer de la pensée de François Mitterrand au point d’aller se recueillir sur la tombe de son beau-frère Roger Hanin lors de sa visite en Algérie.
Quand on sait que François Mitterrand a dû s’y reprendre à trois fois pour accéder à la fonction suprême, il est fort probable qu’Emmanuel Macron suive le même parcours. Mais vu qu’il n’a que 39 ans, il conserve de bonnes chances pour l’élection de 2027.
Après tout il n’aura alors que 49 ans, l’âge de VGE en 1974. Pour lui tous les espoirs sont encore permis, mais il lui faudra attendre encore un peu. En politique l’expérience ne nuit pas, bien au contraire.
@ Robert
D’accord avec vous sur les crimes contre l’humanité, la notion datant de 1946, tout ce qui a eu lieu avant ne saurait être considéré comme tel, les règles de droit n’étant pas rétroactives.
Pourquoi vouloir absolument une symétrie avec les Algériens ? A ce petit jeu-là, on ne peut pas avancer. Il nous faut reconnaître notre faute morale par pragmatisme, pas par charité chrétienne, cette notion n’ayant pas grand-chose à faire dans les relations internationales.
Et le peuple tribal a une classe de dirigeants corrompus peut-être, mais suffisamment éduqués pour savoir à quoi s’en tenir et comprendre parfaitement les raisons qui pourraient nous pousser à des excuses publiques. Un argument contre celles-ci pourraient être qu’elle feront le jeu du FLN et de sa propagande interne, mais ce n’est pas notre problème, la vocation de notre diplomatie n’est pas de changer le régime politique algérien mais d’assurer la défense et la promotion de nos intérêts nationaux.
@ Trekker
Je sais bien que les Algériens d’aujourd’hui se contrefichent comme moi, né bien après ces événements, de la guerre d’Algérie. Mais le fait est que pour l’instant, ce sont les géroncrates du FLN qui sont aux manettes, et que leurs descendants risquent fort d’adopter la même attitude pour légitimer leur pouvoir. Réglons donc la question de l’excuse symbolique, après quoi nous serons en position de proposer aux Algériens un partenariat stratégique économique et sécuritaire servant nos intérêts mutuels. Il devront trouver un prétexte pour refuser, s’ils n’en veulent pas, libre à eux.
Bien sûr que ces excuses à elles seules ne suffiront pas, mais en politique étrangère les symboles sont importants !
@ Claude Luçon
Vous qui aimez bien faire état de votre qualité de scientifique, il ne vous aura sans doute pas échappé au cours de votre longue carrière que les hommes sont différents en fonction des latitudes et des époques, et qu’on ne peut leur appliquer les lois immuables de la nature. Il ne sera donc pas forcément facile de trouver un terrain d’entente satisfaisant avec les Algériens, mais ce n’est pas certainement pas à nous cramponnant à nos préjugés historiques et en cultivant la nostalgie d’un passé révolu que nous y arriverons, c’est même le meilleur moyen d’échouer. Ils faut les prendre tels qu’ils sont et pas tels que nous voudrions qu’ils soient. A eux également de faire de même, je n’ai pas dit non plus que nous devions à tout prix conclure un partenariat majeur avec l’Algérie, mais il servirait objectivement nos intérêts économiques et sécuritaire, et on aura du mal à essayer sans cet exercice de contrition qui ne nous coûte pas grand-chose.
@ calamity jane
Où voyez-vous de la rancoeur ?
Je compatis au drame humain des pieds-noirs, mais après il prend en otage la politique intérieure française depuis trop longtemps, désolé, il faut passer à autre chose, nous sommes 67 millions de Français parmi lesquels les rapatriés d’Algérie et leurs descendants sont minoritaires, ce n’est pas à eux de dicter notre politique algérienne.
Et où avez-vous vu que je parlais d’une loi mémorielle ? Je suis totalement opposé à celles-ci, il faut laisser l’histoire aux historiens et légiférer dessus est dangereux. La loi sur le génocide arménien est stupide, celle sur sa pénalisation aussi, et interdire le négationnisme a sans doute davantage abouti à le rendre populaire, qui connaîtrait M. Faurisson sans cette loi ? Il ne faut pas reconnaître nos crimes en Algérie par bonté d’âme, mais pour notre intérêt bien compris.
@ sbriglia
Il n’y a que ceux qui ne font pas de pronostics qui ne se trompent jamais. Et ceux qui font des mots d’esprits pour cacher leur paresse à raisonner, insupportable habitude française. En politique, en relations internationales comme en football, l’exercice est particulièrement difficile, surtout en ce moment ! Et puis ça n’est pas fini, attendons voir le 17 mars, d’ici là il peut encore se passer bien des choses au rythme où ça va.
@ Robert | 17 février 2017 à 17:47
Pourtant, ce qu’a dit Macron est totalement vrai. Je ne vois pas en quoi vous dites quelque chose de différent, d’ailleurs.
Sur l’opportunité d’en parler ou non lors d’un voyage en Algérie, c’est sujet à appréciation. Je pense pour ma part qu’il est bon de crever cet abcès pour passer à autre chose. Il a sûrement fait ça pour se donner une stature internationale.
Non, là où il a été complètement ridicule, c’est en allant sur la tombe de Roger Hanin.
@ Robert | 17 février 2017 à 17:47
« …En ce qui concerne le concept juridique international transposé dans notre droit français (…) il s’agit du seul crime imprescriptible… »
François Fillon Premier ministre et Nicolas Sarkozy Président ont commis une belle ânerie en intégrant ce concept fort extensif du TPI dans notre code pénal. Certes Jacques Chirac avec ses repentances à tout-va et Christiane Taubira avec sa loi sur l’esclavage, avaient ouvert la voie à cela.
Moralité ou immoralité, quand les politiques mêlent le droit avec l’Histoire on peut être assuré du résultat catastrophique ! Les USA aussi bien sous les présidences démocrates que républicaines, se sont bien gardés de faire cela.
https://www.philippebilger.com/blog/2012/10/boulevard-voltaire-on-ne-condamne-pas-sans-lire-.html
Un torchon ?
Vous commentez, vous abreuvez, vous inondez de vos commentaires un blog où votre hôte écrit des articles dans un « torchon » ?
Tomas l’imposteur.
@ sbriglia
Parfaitement, un torchon haineux d’extrême droite xénophobe, oui. Que M. Bilger y ait publié une tribune ne change rien à l’affaire !
@ Noblejoué
Si nous faisons la morale aux Turcs sur le génocide arménien, à l’encontre de notre propre intérêt d’ailleurs, c’est parce que des députés ont appuyé la loi pour plaire à leur clientèle électorale d’origine arménienne, rien de plus. Que les Arméniens entretiennent la mémoire de cette tragédie c’est normal, mais que la France s’en mêle non, surtout que pour le coup nous n’y sommes pour rien et n’avons rien à nous reprocher dans cette triste histoire.
Il n’y a pas prescription pour les crimes contre l’humanité… depuis que la notion existe, c’est-à-dire depuis 1946 et le procès de Nuremberg. Ce qui s’est passé avant sort, il me semble, du champ d’application de cette règle, un des principes généraux du droit étant la non-rétroactivité des lois.
L’Etat ne doit pas se mêler de cela, sauf quand son intérêt est en jeu (je pense que c’est le cas dans cette affaire algérienne, c’est pour cela que je suis globalement d’accord avec la façon dont M. Macron a abordé le problème), pour le reste aux historiens et à leurs lecteurs d’effectuer le travail de mémoire.
@ Tomas
« …mais que la France s’en mêle non, surtout que pour le coup nous n’y sommes pour rien et n’avons rien à nous reprocher dans cette triste histoire. »
Nous y sommes pour quelque chose : l’exemple. Lisez « Vendée : du génocide au mémoricide », de Reynald Secher.
Qui inaugure l’autogénocide dans les temps modernes n’a pas le droit de dire n’être pour rien dans les suivants, surtout le suivant où on a consciemment imité notre pays.
« Si nous faisons la morale aux Turcs sur le génocide arménien, à l’encontre de notre propre intérêt d’ailleurs, c’est parce que des députés ont appuyé la loi pour plaire à leur clientèle électorale d’origine arménienne, rien de plus. »
Les motivations des hommes sont rarement toutes idéalistes ou toutes pragmatiques, nos pensées sont un grand bric-à-brac.
« Il n’y a pas prescription pour les crimes contre l’humanité… depuis que la notion existe, c’est-à-dire depuis 1946 et le procès de Nuremberg. Ce qui s’est passé avant sort, il me semble, du champ d’application de cette règle, un des principes généraux du droit étant la non-rétroactivité des lois. »
Notons deux choses : je ne dis pas que la France doive être traînée devant un tribunal mais faire amende honorable, et le crime contre l’humanité s’est lui-même institué en créant une loi rétroactive… Quand les bornes sont passées, il n’y a plus de limites, en fait, on pourrait continuer dans la voie de la rétroactivité.
Pour dissuader des vocations d’imitateurs du nazisme, nous avons été obligés de faire dans le rétroactif. Rien n’empêche a priori que ce soit approfondi pour diverses raisons dont les plus évidentes sont la pédagogie et la concurrence des victimes. A ce propos, puisque nous avons reconnu certains génocides, la justice, la concurrence des victimes, la pédagogie, tout nous oblige à reconnaître aussi le génocide vendéen. Soit abolir et interdire toutes les lois mémorielles, soit reconnaître tous les génocides. L’entre-deux n’est qu’arbitraire.
@ Tomas | 17 février 2017 à 18:52
« …après quoi nous serons en position de proposer aux Algériens un partenariat stratégique économique et sécuritaire servant nos intérêts mutuels… »
Mais de fait ce partenariat existe déjà avec le pouvoir en place en Algérie, notamment dans le domaine stratégico-militaro-renseignement et cela depuis les années 90. Lors de la guerre civile initiée par le FIS puis le GIA, la France fournit des équipement militaires relativement sophistiqués à l’armée algérienne et une coopération dans le renseignement : cela nous valut d’ailleurs des attentats en France du GIA, et le détournement d’un Airbus.
Cette coopération militaro-renseignement s’est d’ailleurs renforcée suite à la menace islamiste, et entre autres suite à notre intervention militaire au Mali puis dans toute la bande sahélienne. Exemples : transit discret de nos avions en provenance de France dans le ciel algérien, et sécurité de sites pétroliers-gaziers assurée pour partie par des français (ex-militaires et civils).
Bien évidemment on ne le clame pas, pour ne pas mettre en porte à faux les gérontocrates au pouvoir à Alger !
Quant à un partenariat stratégique économique, certes nos entreprises occupent une certaine place, mais il en est et en sera comme dans beaucoup de pays maghrébins et du Moyen-Orient. Nous sommes confrontés à la concurrence de plus en plus agressive de la Chine, à celle quasi historique des USA, de l’Italie et des Russes en matière militaire.
Les Algériens et quel que soit le gouvernement en place – actuel et futur – ne veulent surtout pas être prisonniers d’un seul partenaire. Ce sont et seront toujours des pragmatiques en matière de fournisseurs étrangers, certes on peut y accroître nos exportations mais il ne faut pas rêver. De plus l’économie algérienne est pour le moins chancelante : chute de ses recettes pétrolières sur lesquels était basée une bonne part de son économie, corruption endémique, crise sociale et identitaire (quasi sécession de sa population kabyle).
@ Noblejoué |e 18 février 2017 à 22:01
Ne pas confondre la jurisprudence de 1946 découlant du procès de Nuremberg, dont la rétroactivité s’applique uniquement aux crimes commis à partir de 1939 par les Nazis, avec l’Histoire : notamment les multiples massacres antérieurs qu’a connus ou pratiqués dans le passé la France.
D’ailleurs l’extension par le TPI de la notion de « crime contre l’humanité », reprise dans notre code pénal en 2010 par Sarkozy et Fillon, est loin de faire l’unanimité au niveau international ! Elle est perçue et pas à tort par de nombreux pays comme une mesure fort sélective aux services des Occidentaux.
Exemples :
Le TPI a condamné pour ce motif suite à la guerre de Yougoslavie, uniquement des responsables serbes, comme si leurs homologues kosovars et croates étaient blancs comme neige !
En Afrique l’antenne du TPI n’a condamné que des Hutus dans le / les génocides rwandais, et récemment il me semble Hissène Habré. Mais sur le génocide au Kivu (province Est de la RDC) qui dure depuis près de dix ans et ayant fait 3 à 5 millions de morts, ce même TPI est étrangement inerte !
@ Trekker
« Ne pas confondre la jurisprudence de 1946 découlant du procès de Nuremberg, dont la rétroactivité s’applique uniquement aux crimes commis à partir de 1939 par les Nazis, avec l’Histoire : notamment les multiples massacres antérieurs qu’a connus ou pratiqués dans le passé la France. »
Je ne crois pas confondre mais montrer que la jurisprudence et l’Histoire s’influencent mutuellement.
A part ça, vos précisions sont intéressantes.