Je suis vraiment fier d’être un citoyen français.
Beaucoup de pays ne peuvent pas se vanter d’avoir un ministre de la Censure comme le nôtre et je les plains.
Il faut tout de même avoir le courage de faire partir au pilon tous les exemplaires du Livre des commémorations nationales 2018 parce qu’il convenait de supprimer les pages 154, 155 et 156 consacrées à Charles Maurras – « figure emblématique et controversée » – et rédigées par un historien froid et objectif, Olivier Dard.
Je ne peux qu’admirer l’audace d’un tel ministre qui, après avoir pris acte sans réagir de la substance de ce livre et rédigé même un avant-propos enthousiaste sur l’intérêt de cette Histoire de France comportant une centaine de personnages avec leur chronologie -, n’a pas hésité à se rétracter. Parce que des associations de lutte contre le racisme et le délégué interministériel à la lutte contre le racisme le lui ont demandé et que leur appréciation si nuancée – « auteur antisémite d’extrême droite » – justifie évidemment qu’on leur fasse toute confiance sur les plans historique, philosophique et littéraire.
J’adore un ministre qui même avec retard sait trancher dans le vif et, loin d’être gênée par la complexité des pensées, des choix et des destinées, de leurs ombres et de leurs lumières, gère avec maestria l’ambiguïté d’une partie en abolissant la transparence du tout.
J’éprouve une vive estime pour un ministre capable de donner toute leur chance aux partisans friands d’interdiction et un tantinet simplistes au détriment de ceux qui avaient le tort de connaître Charles Maurras, sa trajectoire, ses oeuvres et son influence décisive à une certaine époque sur plusieurs grands esprits honorables, des politiques comme par exemple Charles de Gaulle ou de grands écrivains tel Marcel Proust.
Je ne peux me déprendre d’une sympathie sincère pour un ministre capable de se raviser et de contester, sous emprise, le choix opéré par le Haut comité pour les commémorations nationales qui, il est vrai, n’était présidé que par l’académicienne Danièle Sallenave entourée de quelques membres aussi peu représentatifs que Jean-Noël Jeanneney, Pascal Ory, Evelyne Lever, Gilles Cantagrel ou l’académicienne Catherine Bréchignac (Le Figaro).
Je rends hommage à un ministre qui, ancienne éditrice réputée et très appréciée dans les milieux de la gauche intellectuelle et politique, n’a pas répugné à se sous-estimer en feignant de confondre la commémoration avec la célébration dont la distinction était pourtant pour elle éclatante (Le Monde).
Je suis infiniment sensible à la volonté d’éradication d’un ministre qui va engager une tâche colossale en cherchant à supprimer de notre histoire ses pages sombres pour que le citoyen ne soit ébloui que par ses moments lumineux. Démarche d’autant plus intrépide que beaucoup de ses soutiens progressistes ne cessent de reprocher à l’Histoire officielle son occultation des séquences noires qui ont également fait et défait la France.
Je suis heureusement stupéfait par ce ministre qui, dans le gouvernement d’un Premier ministre passionné par la lecture, la littérature et l’ouverture d’esprit et sous l’égide d’un président de la République dont la culture est le fort, fait preuve d’une telle indépendance et autarcie qu’elle contredit l’un et l’autre étrangement silencieux pourtant.
Je mesure l’immense et louable indifférence qu’il convient d’avoir à l’égard de la vérité historique et intellectuelle pour supporter des absurdités telles que constituer Charles Maurras comme directement responsable de l’Holocauste.
J’ai conscience de la maîtrise absolue de soi et de sa mission qui habite ce ministre pour qu’avec le sourire du travail accompli elle n’ouvre pas des pistes, n’élargisse pas le champ de la curiosité et de la discussion, ne laisse pas les citoyens et la société se déterminer seuls face au livre non amputé mais ferme des issues, limite les perspectives, appose une bienséance confortable sur une Histoire critique et épargne au commun la charge de connaître au moins Charles Maurras pour le condamner.
Je suis enthousiaste face à un ministre tellement convaincant et impérieux qu’il ne suscite aucune opposition et qu’il peut se permettre sans trembler ce qui lui a été inspiré et dicté pour le plus grand bien de notre démocratie et relève d’une si bienveillance censure.
Je ne suis pas à court d’éloges pour ce ministre qu’on nous envie et qui ne nous fait pas regretter une seconde l’absence d’un ministre de la Culture qui risquerait de nous autoriser des débordements de liberté et de pluralisme.
Je suis vraiment fier d’être un citoyen français à qui on ne laisse pas penser, dire, écrire ou lire n’importe quoi !
Vive Maurras !
« Je suis vraiment fier d’être un citoyen français à qui on ne laisse pas penser, dire, écrire ou lire n’importe quoi ! »
Vous pouvez cher Philippe acheter les livres de Charles Maurras, vous pouvez les lire, les commenter, les promouvoir si vous le souhaitez. Vous pouvez même écrire, publier, diffuser un pamphlet contre la ministre de la Culture. Vous pouvez le faire courageusement, vous ne risquez rien, il ne vous arrivera rien. Rassurez-vous !
De bons esprits ont distingué commémoration de célébration. S’il y a deux mots, c’est qu’ils ne signifient pas exactement la même chose, mais je renvoie chacun à son dictionnaire préféré, la différence entre ces deux termes a l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette.
Décider de commémorer un événement, un personnage, une œuvre c’est le distinguer. Décider de ne pas le commémorer ce n’est pas le censurer, c’est refuser de le distinguer.
Fallait-il refuser de commémorer Charles Maurras comme on a refusé de célébrer Louis-Ferdinand Céline ?
Personne ne tient Charles Maurras pour responsable de l’Holocauste. Personne ne peut nier qu’il était antisémite.
Voilà ce qu’il disait de Léon Blum :
« Léon Blum ? un homme à fusiller, mais dans le dos. »
L’Action française 9 avril 1935
« C’est en tant que juif qu’il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe apparaîtra un peu fort de café, je me hâte d’ajouter qu’il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu’il rêve contre nos compatriotes d’armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer. »
L’Action française 15 mai 1936
Je ne suis pas vraiment très fier qu’un citoyen français ait pu écrire ça. Je ne suis pas « révulsé » qu’on ait décidé de ne pas le commémorer.
Qu’on le veuille ou non, Maurras fut un phare de la pensée au début du siècle dernier. Son influence fut considérable sur le milieu intellectuel. Il faut lire l’excellent livre de Michel Winock « Le siècle des intellectuels ». Il était donc normal de le commémorer (ce qui ne veut pas dire célébrer).
PB a raison de dénoncer la stupidité de la décision de Madame Nyssen qui se révèle une ministre de la Culture assez médiocre.
Excellente raison pour supprimer le ministère de la Culture, en plus de toutes les autres. Un secrétariat d’Etat aux musées et monuments suffirait amplement.
Et c’est Françoise Nyssen qui occupe le poste : si même la présidente des sacro-saintes éditions Actes Sud n’est pas capable de diriger ce ministère de façon non sectaire, dans l’intérêt de la culture et d’elle seule, on se demande qui ferait mieux…
Profitons-en pour dire un peu de mal de cette maison, invariablement portée aux nues par tout le demi-monde culturel : ses livres sont abominablement chers, sans justification manifeste.
La liberté est évidemment la liberté de choquer et de déranger ou, tout simplement, d’être d’un avis différent.
Mais nos modernes « briseurs de codes » et « bougeurs de lignes » l’ont remplacée par la seule liberté d’être d’accord avec eux.
C’est beau, le progrès !
@ Marc GHINSBERG
Il est superbe votre combat contre l’antisémitisme de Maurras avec 80 ans de retard. Que ne combattez-vous l’antisémitisme très actuel des banlieues avec la même énergie !
Poseur, comme c’est un métier facile.
Vos propos de ce jour me poussent à dire ceci :
Je ne suis pas royaliste. Je ne raffole pas de Maurras. Aimant avant tout la langue française et savourant les polémistes, je lui préfère, de loin, Léon Daudet.
Je rappellerai seulement que Marcel Proust, Charles de Gaulle et François Mauriac, entre autres, lisaient « L’Action française » tous les jours.
Il est assez vain de vouloir gommer des années de notre histoire, de notre langue et de notre littérature.
Enfin, on peut apprécier plus ou moins les ministres du gouvernement actuel. La ministre de la Culture est, on peut le dire sans exagération, et pour parler comme l’époque, une erreur de casting. Elle devrait retourner éditer.
« J’adore un ministre qui …/… gère avec maestria l’ambiguïté d’une partie en abolissant la transparence du tout. » (PB)
Un vrai style de polémiste, au petit matin c’est agréable !
Sur le fond j’ai anticipé dans le billet d’hier, que dire de plus sinon que nous nous acheminons vers un démocrature soft, où seuls les bien-pensants, le bien étant défini par des associations auto-représentatives, auront droit à la parole.
On ne digère vraiment rien en France, quel paradoxe pour un pays où on se veut gastronome ! Sans attirance aucune pour Maurras et l’Action française, son importance dans le passé, et encore dans le présent, comme on le voit ici, finira peut-être, à l’usure, par me faire lire des ouvrages les concernant. Alors qu’il y a tant à découvrir !
Je suis vraiment fier d’être un citoyen français à qui on ne laisse pas penser, dire, écrire ou lire n’importe quoi !
Excellent billet – au second degré pour qui ne l’aurait pas compris – de Philippe Bilger.
Bonjour,
Les 150 ans de la naissance de Charles Maurras ont été retirés de la liste des commémorations de l’année 2018 déjà bien remplie par notre ministre de la Culture.
Certains, comme notre hôte, s’en indignent au motif que Charles Maurras était un « intellectuel ». Comme si cette appellation d’intellectuel autorisait un individu à tenir des propos antisémites en toute impunité.
Ce ne sont pas les intellectuels, philosophes, écrivains célèbres qui manquent en France, alors pourquoi célébrer Charles Maurras plutôt qu’un autre ? On peut se poser la question.
J’ai lu dernièrement dans la presse qu’un gamin de huit ans portant une kippa s’était fait agresser à Sarcelles par deux jeunes à qui l’on ne risque certainement pas d’attribuer le qualificatif d’intellectuel.
La montée de l’antisémitisme, et plus généralement du racisme, sur fond de conflits communautaires et religieux est suffisamment inquiétante sans que l’on se mette à commémorer l’anniversaire d’un intellectuel dont certaines œuvres sont certes de qualité d’un point de vue purement littéraire, mais dont les propos ignominieux ne font pas du tout honneur à la France.
C’est fou ce que les ministères sont remplis de c..s qui croient penser ! C’est une exception française dans toute sa gloire… regardez bien ces têtes de collabos en puissance… c’est ça la France et en plus il faut les médailler et les payer… alors qu’un simple coup de balai et hop à la niche !
Quant à leur chef actuel, sa culture est au même niveau que ceux qu’il dirige ! Comme pour Sarkozy et Hollande on peut dire à ce culotté « on peut tromper tout le monde mais pas tout le temps… reste en Tunisie et fais-toi couronner roi du Maghreb car là est vraiment ta place ! »
Le Haut comité pour les commémorations nationales est présidé par l’académicienne Danièle Sallenave. Voici ce qu’elle dit après la décision de la Ministre : « C’est certainement le mot commémoration qui pose problème, il y a une connotation proche de l’hommage, positive. Il est évident qu’il y a une équivoque quant au terme de «commémoration». À mon avis, il est important que nous menions une vraie réflexion sur le mot, sur son usage. Dans Le Dictionnaire de l’Académie française*, parmi les sens que l’on donne au verbe commémorer il y a «évoquer, célébrer la mémoire d’une personne, d’un événement». Il y a indéniablement une connotation positive ; c’est cela qui a gêné. »
http://www.lefigaro.fr/culture/2018/01/31/03004-20180131ARTFIG00293-daniele-sallenave-pour-charles-maurras-le-mot-commemoration-pose-probleme.php
Vive notre ministre de la Censure !
Ou plutôt ministre de la Vérité, comme dans le roman d’anticipation « 1984 » d’Orwell ?
Faire un autodafé après-coup, c’est de la censure, je suis bien d’accord avec tout ce que vous écrivez.
Mais la boulette se situe plutôt en amont. Il y a une liste, qui comme toute liste est le résultat d’un choix d’une centaine de noms parmi bien d’autres. Qui établit la liste des personnes à honorer ? Un Haut comité sous la houlette du ministre de la Culture.
Il s’agit de choisir des créateurs d’œuvres pas seulement pour leur œuvre en soi mais comme porteurs de valeurs dans lesquelles la communauté qu’est la nation se reconnaît. Des modèles en quelque sorte. Franchement, en ce cas, j’aime mieux que ni Céline ni Maurras ne se trouvent sur la liste.
La contradiction est très bien apportée par Marc GHINSBERG, et il convient de souligner l’hypocrisie qui la soutient, même si MG peut être de bonne foi.
La violence des propos dont on trouve trace dans l’histoire de l’époque est propre à cette dernière, une époque dans laquelle les hommes dans la force de l’âge avaient connu au plus profond de leurs tripes et de leur psychisme, l’hécatombe de la guerre de 14 et la grippe espagnole.
On ne parle pas de la mort de la même manière quand on ne l’a vue qu’à la télé, que lorsque dans les tranchées, on a marché sur des tripes de ses copains.
Des fusillés, ceux que Pétain a dû consentir à ce qui l’avait précédé, étaient bien moins nombreux que ceux qui l’ont été pour l’exemple sous l’égide de Joffre.
Alors, M. Ghinsberg, pour peu qu’on n’ait pas beaucoup lu ou qu’on soit doué de peu d’imagination, on peut jouer les indignés devant la désinvolture des gens de l’époque à l’égard de la mort et de la guerre.
Sur l’antisémitisme, il est tout aussi hypocrite de l’évoquer à une époque où il ne faisait pas de morts.
Et puis, être victime du mépris, de la haine, et d’atrocités systématiques, ne dispense pas de se demander pourquoi on l’a été, ainsi que Yehudi Menuhi n’aura cessé de le dire aux Israéliens.
En tout état de cause, avant de rayer Maurras de l’histoire de notre pays – car c’est bien de cela dont il s’agit -, on commencera par Clemenceau, qui fut, au nombre de morts et de sa motivation, le plus grand criminel de notre histoire.
Mais évidemment, l’un était franc-mac et pas l’autre. En fait tout est là, et il est dommage qu’à cet égard et du totalitarisme qui recouvre notre pays, P. Bilger semble débarquer de la lune.
Une nullité de plus dans un monde politique de nuls. Cette info n’a pas été reprise dans les grands médias, et pour cause !
« …un citoyen français à qui on ne laisse pas penser, dire, écrire ou lire n’importe quoi ! »
Boufre !
Tant que vous parvenez à transgresser toutes ces interdictions avec ce courage qui vous est si particulier, Monsieur Bilger, notre honneur est sauf.
A part ça, je ne suis pas certain que la commémoration d’un des hérauts de l’antisémitisme demeure d’une nécessité décisive.
Billet salutaire qui se résume, au second degré comme le précise Exilé dans sa phrase de conclusion à laquelle il n’a rien à ajouter ou à retrancher : « Je suis vraiment fier d’être un citoyen français à qui on ne laisse pas penser, dire, écrire ou lire n’importe quoi ! ».
Les Français sont en effet des petits garçons et petites filles qu’il convient de prendre par la main et de guider dans leurs pensées, dans ce monde si complexe et difficile !
Il ne s’agit en rien de rendre Maurras responsable de l’Holocauste et de collaboration directe, il s’agit juste de ne pas célébrer, de ne pas commémorer, un homme (et non son oeuvre littéraire classique) qui vit la prise de pouvoir de Pétain, et donc l’effondrement de la France, comme une divine surprise, un homme qui de juin 40 à la fin du régime de Vichy fut un soutien du maréchal Pétain et donc de la politique menée par celui-ci.
Si la population était vraiment « instruite », la lecture de tous les ouvrages écrits par nos grands écrivains et penseurs de droite ne poserait pas de problème.
J’ai lu beaucoup des écrits de Céline, Rebatet, Morand, Brasillach… sans que pour autant je succombe à l’attraction de leurs idées.
Bien au contraire, tout en admirant leur style et en découvrant leurs thèses, j’ai toujours su garder la distance et le sens critique qui m’ont heureusement été enseignés par mes maîtres et ma famille.
Ces interdictions sont un aveu de faiblesse de la part de ceux qui sont responsables du désastre éducationnel dans notre pays.
CQFD.
Visiblement, un certain nombre de commentateurs approuvent donc la suppression de Maurras de la mémoire nationale.
C’est bien beau de faire des coupes rapides. Lire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Maurras#Face_%C3%A0_l%27hitl%C3%A9risme
donne un aperçu autrement plus complexe du passé français. Pas tant de Français que cela, propres politiquement après-guerre, se sont montrés aussi attentifs et hostiles au péril nazi.
@ isa
Qui établit la liste des personnes à honorer ? Un Haut comité sous la houlette du ministre de la Culture.
Il s’agit de choisir des créateurs d’œuvres pas seulement pour leur œuvre en soi mais comme porteurs de valeurs dans lesquelles la communauté qu’est la nation se reconnaît. Des modèles en quelque sorte.
Vous faites un contresens, comme un autre commentateur.
Il ne s’agit pas « d’honorer » quiconque, ou de le célébrer, ni même d’évoquer de prétendues valeurs parfois plus que discutables, mais de commémorer des faits jugés remarquables par rapport à l’année de référence courante, à savoir 2018 pour ce qui nous intéresse :
https://francearchives.fr/commemo/recueil-2018/
Au fait, dans cette liste figure un certain Louis Althusser, vous savez, cet universitaire gauchi qui a étranglé sa femme…
Beau modèle à proposer à l’admiration des foules, n’est-ce pas ?
Certes, il a été déclaré irresponsable, mais dans ce cas, c’est donc une preuve de plus que l’Université aime recruter des irresponsables…
Belle publicité pour Charles Maurras. Gageons que nombre de curieux qui n’ont jamais ouvert un de ses livres vont se jeter sur ses œuvres.
Sans transition,
Pour ne citer que l’un de nos écrivains contemporains
On aimerait savoir ce qu’il adviendrait de la commémoration d’Aragon (à l’horizon 2047), disciple zélé de Lénine (Front Rouge) et défenseur acharné des tortionnaires du régime soviétique, notamment lors des procès staliniens.
Et que dire des écrits racistes de Voltaire, Montesquieu, etc.
Morceaux choisis :
« C’est à regret que je parle des juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre. » Voltaire (Dictionnaire philosophique)
« Les Blancs sont supérieurs aux Nègres, comme les Nègres le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huîtres. » Voltaire (Traité de métaphysique)
« Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir. » Voltaire (Essai sur les mœurs et l’esprit des nations)
« On ne peut se mettre dans l’idée que Dieu, qui est un être sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir. […] Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. » Montesquieu (De l’esprit des lois, 1748)
En viendra-t-on en raison d’un rigorisme insensé à brûler toutes ces œuvres, sinon à les expurger de tout ce qui fait tache ?
Censure et révisionnisme en marche, une deux, une deux, gauche, gauche !
M.Bilger commence à comprendre que notre pays est devenu un pays de bien-pensance et de censure courante.
L’excommunication permanente de gens comme Dieudonné ou Soral par d’autres qui manifestement ne consultent pas leur site ou n’assistent pas à leur spectacle, est le signe de la maladie française.
Le maccarthysme des médias, cette idée même d’un décodex par un journal longtemps éclairé, en disent long sur la perte de la liberté d’opinion en France.
Quant à cette éditrice promue ministre, elle est une déception permanente. A ce jour elle est un pur néant, mais sans doute en ligne, donc elle convient à notre « sens commun » j’imagine.
@ Achille | 01 février 2018 à 08:43
« J’ai lu dernièrement dans la presse qu’un gamin de huit ans portant une kippa s’était fait agresser à Sarcelles par deux jeunes. »
C’est bien de le remarquer.
Les yeux fixés sur le présent permettent de mieux comprendre ce qui se passe ici et maintenant.
La fixation sur un antisémitisme des années 1930-45 permet d’éviter de voir l’antisémitisme au quotidien qui existe dans les territoires où pour circuler il faut un passeport halal.
Les grandes tirades sur le passé servent à occulter un présent qui dérange parce qu’il faudrait prendre des mesures que nos dirigeants sont incapables de prendre.
L’antisémitisme d’aujourd’hui est celui de l’islamisme et des banlieues, il s’est déjà manifesté et a fait des morts dont on ne parle pas ou si peu.
Les deux jeunes qui s’en sont pris au gamin n’étaient pas des membres d’une ligue royaliste inspirée par Maurras, les médias se seraient empressés de le signaler, non il s’agit de « djeuns ». En général l’anonymat de jeunes est pour moi l’affirmation d’une appartenance à ce qu’une certaine gauche désigne sous l’appellation de chance, pour la France qu’elle soit de première génération ou énième génération, et qui rejette nos règles sachant que ce rejet restera impuni.
L’affaire de NDDL laissera des traces sur l’impuissance et la lâcheté de l’État, et a déjà marqué les esprits, on sait que le pouvoir reculera devant la violence, lorsqu’elle vient de la part de personnes déterminées qui n’ont rien à perdre et tout à gagner dans un affrontement. Il vaut mieux occuper un territoire de la République que rouler à 85 km/ heure.
Ceci dit, les parents du gamin sont inconscients, et devraient être poursuivis pour mise en danger du gamin, il faut avoir traversé Sarcelles pour savoir que le port d’une kippa peut être considéré comme une provocation par certaines personnes qui y habitent.
Le droit de circuler n’est pas le même pour tous et partout, triste réalité.
Et puisque j’en suis à énoncer des vérités premières, je dois dire que je suis surpris de voir autant de juifs porter une kippa actuellement alors qu’autrefois il n’y en avait pratiquement pas, du moins dans les quartiers que je fréquente.
La France se communautarise et il en résulte des frictions, euphémisme, entre les communautés.
En fait, les gens qui cherchent à évacuer Charles Maurras de la mémoire collective se comportent comme ces dirigeants de régimes totalitaires qui réécrivent l’histoire en faisant disparaître des photographies certains de ses acteurs considérés comme gênants pour eux :
http://www.cultivoo.com/index.php/histoire/contemporaine/guerres-mondiales/totalitarisme/2477-staline-et-la-manipulation-photographique
Mme Nyssen ne donne pas vraiment l’image d’une sectaire.
Ses chemises blanches Jodhpur que l’on arbore dans les ashram de luxe sur le Gange, son beau visage « retour de Katmandou des sixties », nous incitent plutôt à sortir un joint et fumer des beedies avec elle (petites cigarettes indiennes).
La vraie raison de ces charges de cavalerie contre Céline ou Maurras c’est la disparition totale du Parti socialiste.
Ce sont des pleurs d’orphelins.
Ce sont les dernières manifestations avant disparition. Un denier soupir avant la mort.
Macron le voit bien, et le temps viendra où il coupera la dernière branche de cette moralisation LVMH-Armani- France Inter et autres Schiappa. Leur fin est proche.
Il faut que cette classe comprenne que Pierre Bergé est mort.
Castaner ce matin a sonné la fin de la récréation sur France Inter et remis à sa place Mme Schiappa.
En revanche, le vrai drame de cette sous-culture de gauche c’est Danièle Sallenave, figurez-vous qu’elle nous a commis un livre de pleurs sur la disparition du communisme, JF Revel avait stigmatisé ce livre, en pure perte, elle siège aujourd’hui dans tous les cénacles de la République.
« Ceci dit, les parents du gamin sont inconscients, et devraient être poursuivis pour mise en danger du gamin, il faut avoir traversé Sarcelles pour savoir que le port d’une kippa peut être considéré comme une provocation par certaines personnes qui y habitent » (Tipaza)
Hélas, voilà où nous en sommes arrivés dans ce pays !
Cacher ce que l’on est ou dissimuler le métier de ses parents. Un père policier ou gendarme, c’est la honte dans certaines cités, on n’a donc pas intérêt à s’en vanter si on veut avoir la paix. En revanche un grand frère en taule, c’est la gloire assurée !
@ Tipaza | 01 février 2018 à 14:22
« L’antisémitisme d’aujourd’hui est celui de l’islamisme et des banlieues, il s’est déjà manifesté et a fait des morts dont on ne parle pas ou si peu. »
J’imagine que pour un juif, le fait de subir les violences d’un d’jeune radicalisé de banlieue ou encore celles d’un émule d’Alain Soral ou de Dieudonné M’Bala M’Bala, ne fait guère de différence à ses yeux.
Dans un premier cas, il s’agit du transfert sur notre sol d’un conflit au Proche-Orient entre Israéliens et Palestiniens, qui dure depuis 70 ans et qui ne nous concerne nullement.
Dans l’autre, il s’agit du rappel des thèses maurrassiennes clairement antisémites, qui ont encore une certaine influence dans les milieux d’extrême droite.
Aujourd’hui les deux concepts antisémites se répandent telle une gangrène dans notre société, créant une ambiance détestable.
On peut donc comprendre que la ministre de la Culture n’ait pas envie de provoquer des manifestations qui risquent d’être violentes en célébrant l’anniversaire de Maurras.
@ Exilé | 01 février 2018 à 12:57
Oui, je sais et pourtant le ressenti est qu’on donne une évaluation positive à ce qu’on commémore. Il y a une ambiguïté à laquelle n’a pas échappé même quelqu’un comme Alain Corbin, historien pour qui j’ai une énorme estime, qui était président du comité en 2011, année de l’affaire Céline.
Alain Corbin écrivait dans sa préface au livre des commémorations qu’il s’agissait d’ « d’établir une liste des individus dignes d’être célébrés ; c’est-à-dire de ceux dont la vie, l’œuvre, la conduite morale, les valeurs qu’ils symbolisent sont, aujourd’hui, reconnues comme remarquables » et que cette commémoration était « une façon de révéler, de proposer à l’admiration des jeunes générations des hommes et des femmes qui ont construit l’histoire nationale ».
https://francearchives.fr/commemo/recueil-2011/39472
J’ai toujours encouragé mes quatre enfants à tout lire sans restriction, je suis pour le débat. Mais organiser un débat et une commémoration dans l’esprit de ce qu’écrivait Alain Corbin, ce sont deux choses différentes.
La chronique de Richard Millet, grand écrivain de droite, exprime le même trouble que le mien.
http://richardmillet.wixsite.com/siteofficiel/single-post/2018/01/13/Pol%C3%A9mique-pour-une-autre-fois
A quoi la censure peut-elle bien servir puisque plus personne, et notamment la génération des « smartphones », ne lit !!
Et comme l’écrit Millet, ce ne sont pas les écrits antisémites de Rebatet ou de Céline qui ont incité Fofana à torturer puis à tuer Hamili ou qui ont été à l’origine de la tuerie de l’Hyper Cacher (Coulibaly) ou de celle de Toulouse (Merah)…
@ Savonarole
« En revanche, le vrai drame de cette sous-culture de gauche c’est Danièle Sallenave, figurez-vous qu’elle nous a commis un livre de pleurs sur la disparition du communisme.»
Peut-être commémore-t-elle en cachette la mort de Iossif Vissarionovitch Djougachvili dit Staline, né en 1878, dix ans après Maurras ?
@ Mary Preud’homme | 01 février 2018 à 13:13
Vous faites un contresens absolu en ce qui concerne Montesquieu. L’extrait de l’Esprit des Lois que vous citez est incompréhensible hors contexte alors que l’auteur tentait justement et de manière ironique de se mettre dans la peau (!) d’un défenseur de l’esclavage, ironie que vous n’avez pas perçue.
@ Achille
« J’imagine que pour un juif, le fait de subir les violences d’un d’jeune radicalisé de banlieue ou encore celles d’un émule d’Alain Soral ou de Dieudonné M’Bala M’Bala, ne fait guère de différence à ses yeux. »
Il n’y a aucune différence à établir puisque ce sont les mêmes…
@ Gavot | 01 février 2018 à 18:30
Selon vous je n’aurais donc pas saisi l’ironie de Montesquieu, ce qui n’est pas impossible vu mon peu de culture supposée.
Néanmoins, ce qui me réconforte, c’est que d’autres avant moi et non des moindres avaient fait les mêmes remarques, notamment Senghor et Césaire dont je vous invite à découvrir les commentaires sur le sujet.
En passant, Montesquieu ne me choque pas plus que cela, il était juste de son temps où tous les textes qualifiaient les Nègres de race inférieure et de sauvages, et jusqu’aux définitions du Larousse 1905 dont j’ai gardé un exemplaire, voire dans ma propre famille dans les années soixante, j’ai dû affronter les mêmes clichés.
Mais quand j’aborde aujourd’hui le sujet origine avec mes petit-enfants, d’un côté une lignée qui remonte à Hugues Capet et de l’autre des esclaves arrachés à l’Afrique alliés à des Tainos pacifiques, c’est une autre affaire, je me dois de leur expliquer les choses sans biaiser.
En clair, une histoire à laquelle vous êtes manifestement étranger et qu’il me semble être plus informée et concernée que vous pour la commenter et en débattre en connaissance de cause.
@ caroff | 01 février 2018 à 19:13
« Il n’y a aucune différence à établir puisque ce sont les mêmes… »
Je ne vois pas bien la similitude idéologique entre un antisémitisme qui repose sur l’islamisme radical enseigné dans les banlieues d’une part et l’antisémitisme apparu à la fin du XIXe siècle (affaire Dreyfus) qui s’est poursuivi jusque sous le gouvernement de Vichy, d’autre part.
Le premier est issu des courants islamo-gauchistes, l’autre des thèses fascisantes de l’extrême droite nationaliste. Rien à voir !
@ isa
« …établir une liste des individus dignes d’être célébrés ; c’est-à-dire de ceux dont la vie, l’œuvre, la conduite morale, les valeurs qu’ils symbolisent sont, aujourd’hui, reconnues comme remarquables »
Mais encore une fois, la question n’est pas là !
Il ne s’agit pas de demander à des parangons de vertu autoproclamés de décerner des bons ou des mauvais points en fonction des derniers critères plus ou moins tordus à la mode mais de commémorer des faits sans porter de jugement de valeur.
La date de naissance de Landru est un fait, la rappeler éventuellement n’est en aucune manière une apologie de ce personnage. Point.
De même, la date du raz-de-marée du 11 mars 2011 est un fait remarquable en lui-même et n’a pas à être relié à toute autre considération à prétention « morale ».
Ce doit être un coup de publicité pour le « Livre des commémorations nationales », dont je découvre l’existence et qui n’existe que depuis 1998. Au lieu de regarder devant elle pour mieux affronter les défis qui l’attendent, notre époque se complaît dans la contemplation d’un passé forcément glorieux, c’est plus facile. Enfin, plus que neuf mois et j’espère qu’on en aura enfin fini avec 14-18 !
Ceci étant, je ne vois pas ce qu’il y a de scandaleux à éjecter Maurras de cet ouvrage. Il est contrairement à Voltaire et Montesquieu d’une époque où l’antisémitisme n’était plus une opinion unanime, et il n’a pas le talent littéraire qui justifierait qu’on inscrive Céline, Aragon ou Barrès dans le grimoire des hauts faits de la nation malgré leurs débordements politiques. Laissons-le aux érudits et aux facho-monarchistes, et que cet homme qui n’a rien apporté à la collectivité sombre dans l’oubli !
@ Mary Preud’homme (et aux autres)
Vous ouvrez un débat intéressant sur Montesquieu. Avons-nous besoin de grands ancêtres antiracistes et anti-esclavagites et nous illusionnons-nous ? Au contraire, ne savons-nous plus apprécier l’ironie, ainsi, « Modeste proposition » de Swift ne serait plus possible de nos jours.
Bon, on peut tous avoir une opinion, et moi, je dois dire, aucune sur ce sujet – comme sur l’avenir de la droite et de la gauche, d’ailleurs.
Enfin, les opinions, c’est bien beau, mais si des gens ont des connaissances et des idées sur la question Montesquieu et par extension le racisme et les Lumières ? Hum, et pas peur de les dire, ce serait certainement intéressant à lire. Comme les gens ne sont pas notés, ils sont assez libres d’écrire ce qui leur plaît comme un tel débat ne peut que plaire, de fond et pas trop ressassé, au lecteur.
@ isa | 01 février 2018 à 10:31
« Franchement, en ce cas, j’aime mieux que ni Céline ni Maurras ne se trouvent sur la liste. »
Ne connaissant ni l’un ni l’autre, j’aurais préferé qu’ils y soient.
Il y en a marre des gens qui, comme Marlène Schiappa, nous mènent à la baguette au son de leur unique musique, et viennent nous rappeler tous les matins ce que nous devons penser.
Quelqu’un sur ce blog avait dit un jour « Vous allez voir comment Macron va vous croquer ».
Nous sommes en train de devenir grâce au macronisme des citoyens décérébrés qui auront bientôt perdu leur libre-arbitre pour soi-disant le bien de la France.
Est-ce que ce n’est pas Macron, grâce à sa rhétorique, qui est à l’extrême droite ?
Joli ! Bravo !
Excellent billet cher P. Bilger !
Françoise Nyssen est l’archétype – à la caricature – de ces bobos BCBG, chics, so chics, sans aucune compétence pour un poste dont tout le monde sait d’ailleurs que là plus que dans n’importe lequel des ministères, ce sont les coteries syndicales ou LGBT qui font la loi. La (ou le) ministre n’étant qu’une potiche.
Ce dont Françoise Nyssen semble fort bien s’accommoder. La preuve : cette décision indigne de la France.
Cordialement
Faire porter la kippa au petit relève de la même démarche que celle des manifestants qui portent leurs enfants sur leurs épaules.
Il s’agit en fait de se servir de ses enfants pour légitimer ses opinions.
Si un enfant de catholique allait à l’école avec une croix rouge ou un sacré-coeur sur son tee-shirt, les parents ne seraient pas loin de la prison. Par contre, s´agissant des juifs, si on moufte, c’est qu’on est nazi…
Céline, Maurras : nous avons à mettre en parallèle la liberté d’expression et l’antisémitisme. Dans un pays où, en ce moment même, un enfant juif de 8 ans se fait agresser en raison de sa religion, où la haine du juif prospère en certains endroits, est-il utile d’en remettre une couche en publiant tout et n’importe quoi ?
Je formule aussi les plus grandes réserves à propos de l’humour plus que douteux de Laura Laune lorsqu’elle compare les baskets et les juifs. Quelle pente dangereuse. Bientôt l’apologie de Merah en livre de poche ?
@ boureau | 02 février 2018 à 08:07
« Excellent billet cher P. Bilger ! »
En effet et quelle honte doivent éprouver tous ces pantins gauchistes et collabos soumis c… molles de ce gouvernement de pieds nickelés s’ils lisent ses billets.
L’article de Philippe est un véritable feu d’artifice de liberté dans ce cloaque répugnant et glauque de la censure gauchiste officielle.
Etant donné que je dis souvent la même chose que Philippe, j’ai la sensation d’être un mini-Bilger, car mes petits mots crochus sont loin d’avoir la valeur et la portée efficace des ses articles divins, mais je suis heureux de le lire, quel bonheur !
@ Mary Preud’homme | 01 février 2018 à 19:52
Plutôt que nous tympaniser avec vos histoires personnelles, votre généalogie (Hugues Capet ? Mazette !) et votre susceptibilité déplacée, lisez ou relisez le texte que vous citez de manière tronquée, qui s’intitule « De l’esclavage des nègres » et qui commence par cette phrase :
« Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais : (…) »
Vous aurez noté le conditionnel.
S’ensuit une liste de raisons qui vont subtilement mais crescendo vers l’absurde tout en critiquant l’attitude de la religion et des princes sur l’esclavage.
Il va falloir aussi bannir Mozart des programmes d’opéra, en particulier Cosi Fan Tutte, d’une mysogynie coupable. Rien que le titre ! En gros, elles sont toutes pareilles etc.
On se souvient du jugement du général de Gaulle : « Maurras avait tellement raison qu’il en est devenu fou. »
Cette allégation illustre les paroles de Chesterton, le monde est plein de vertus chrétiennes devenue folles, que Maurras a, semble-t-il, incarné jusque dans ses pires fautes.
Est-on à ce point ignorant pour croire que le rituel républicain se tromperait, commémorant Céline ou Maurras, et proposerait à la communauté d’éluder de ce fait leur indignité ou condamnation jadis promulguée ?
Le rituel ne serait alors qu’occasion de confusion, déni de sa propre faute, confondant les termes comme l’utilisation de ce mot Holocauste à propos de la Shoah :
« Et à présent cette entreprise, dont les Juifs avaient été les victimes, était désignée sous le terme que les Juifs eux-mêmes, en qualité d’officiants, avaient utilisé pour certaines cérémonies agréables à Yahvé. L’immensité de ce malentendu fut le signe que l’histoire était entrée dans une phase où l’archaïque et l’actuel se mélangeaient dans une mesure bien plus grande qu’auparavant.
Et pourtant, dans le choix inapproprié et grinçant du mot « holocauste » pour désigner l’extermination des Juifs, œuvrait une main invisible, qui n’était pas seulement la main de l’ignorance. le mot suggérait quelque chose qui était en train de se dessiner obscurément. La guerre avait supplanté le sacrifice, mais à présent le sacrifice était en train de supplanter la guerre. L’extermination des Juifs, dans ses procédures, avait été quelque chose d’intermédiaire entre l’abattoir et l’assainissement. Et elle aurait pu avoir lieu en temps de paix, comme une gigantesque opération d’élimination de déchets. C’est pourquoi les termes militaires ne convenaient plus. C’est pourquoi le réflexe – un réflexe abominable – fut de retomber dans la terminologie du sacrifice. » (R.Calasso, L’Ardeur)
Cet épouvantable réflexe reviendrait alors, dans l’organisation rituelle, à nier nos propres tendances homicides, sacrifiant en dernier lieu toute expression de la vérité, rejetant la faute sur un autre éternellement effacé, plutôt que de s’associer, dans la honte comme dans le glorieux, à envisager ensemble le tableau complet de la condition humaine, permettant à chacun de se déterminer en conscience au for intime de son cœur.
On appellerait cela éducation.
Magnifique sortie, dans le grand style des polémistes.
On commémore toujours Aragon « Je crache sur le drapeau, je tends à l’ennemi… »
Mais il était « de la gauche », alors Nyssen fait du ravaudage mondain.
@ Gavot (un peu de culture en dehors de Wiki ne fait pas de mal)
On a beaucoup parlé de l’anti-esclavagisme au XVIIIe siècle.
Les textes de Montesquieu comme de Voltaire présentent trop de formulations ambiguës (et pour le premier des projections sous couvert d’ironie) et de contradictions pour que ces auteurs soient caractérisés comme des consciences morales en matière de lutte contre l’esclavage.
Plus claires et explicites sont les théories de Louis de Jaucourt dans l’Encyclopédie contre un système odieux qui «répugne à l’humanité», ou même les protestations de Condorcet, Rousseau, Diderot…
L’on ne peut douter néanmoins que ces différents mouvements antiesclavagistes sont liés à une crise du système. Pour résumer, la réaction des colons blancs menacés dans leurs privilèges et leurs intérêts s’opposant par tous les moyens à la volonté de réforme (abolition progressive de l’esclavage préconisée par l’abbé Raynal) d’une partie de l’administration incapable de juguler les mouvements de révolte qui s’intensifiaient et menaçaient gravement tout l’édifice… Une situation intenable dont la révolution de Saint-Domingue n’allait pas tarder à démontrer la réalité.
Petite réflexion de Raphaël Enthoven que j’ai glanée sur Twitter et que je vous livre telle quelle.
Il y de l’agression sexuelle dans Le Rouge et le Noir.
Du racisme dans Madame Bovary.
Il y a de l’antisémitisme dans la Recherche du Temps perdu, le Complexe de Portnoy ou l’Avare…
Et de la négrophobie dans le Voyage au bout de la nuit.
Que fait la police (des moeurs) ?
@ caroff
Vous avez raison de renvoyer les lecteurs de ce blog à celui de Richard Millet. Ses textes méritent souvent d’être lus.
Ses productions ont l’inconvénient d’être terriblement espacées. Dommage. Certes, il écrit aussi des livres et on ne peut pas être au four et au moulin.
D’autres trouvent le temps de tout faire. Philippe Bilger, par exemple.
@ genau
On commémore toujours Aragon « Je crache sur le drapeau, je tends à l’ennemi… »
N’oublions pas non plus que de son côté, Blum, que Maurras a durement traité de la façon que nous savons et qui lui a été reprochée, a aussi déclaré dès septembre 1933 :
« Du moment qu’on démolit l’armée, j’en suis. »
http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Analysesterrorisme/armistice-juin-1940.html
Il est évident qu’avec des gens comme ça au gouvernement ou bien dans l’orbite du pouvoir, l’esprit de défense avait du plomb dans l’aile et que la guerre qui se profilait à l’horizon ne pouvait que mal s’annoncer.
Mais comme Blum était de gauche, il pouvait tout se permettre et personne ne songe à exiger de déboulonner les plaques de rues à son nom, pas plus que celles au nom de Thorez et autres.
Mais comme « en France, on laisse en paix les incendiaires et on persécute ceux qui sonnent le tocsin », selon le mot de Chamfort, il n’y a rien d’étonnant à ce que le sonneur de tocsin Maurras ait été persécuté et que les incendiaires aient été célébrés jusqu’à nos jours…
Il est faux de dire que l’antisémitisme classique, franchouillard voire catholique, n’existe plus. Certes, il a été supplanté par l’antisémitisme musulman, beaucoup plus performant. Mais le bon vieil anti-youpinisme des familles est toujours là à l’extrême droite (comme à l’extrême gauche), et il relève la tête, encouragé par l’autre, qui se charge d’assassiner les petites filles.
Nous en avons d’ailleurs une illustration parfaite dans ces pages avec le camarade Xavier Nebout, qui s’emploie à faire preuve de la mauvaise foi la plus éléphantesque qui soit, trait caractéristique de l’antisémitisme autochtone. Sept énormes mensonges en quatre phrases sans même appeler à la réouverture des chambres à gaz, et hop ! le boulot est fait, regardez :
« Faire porter la kippa au petit relève de la même démarche que celle des manifestants qui portent leurs enfants sur leurs épaules. Il s’agit en fait de se servir de ses enfants pour légitimer ses opinions. Si un enfant de catholique allait à l’école avec une croix rouge ou un sacré-coeur sur son tee-shirt, les parents ne seraient pas loin de la prison. Par contre, s´agissant des juifs, si on moufte, c’est qu’on est nazi… »
Mensonge n°1 : le fait d’amener des enfants en bas âge dans une manifestation politique (comme les parents à la Manif pour tous ?) n’a rien à voir avec le fait d’éduquer ses enfants dans sa propre religion. Le port de la kippa est prescrit dans certaines occasions par la religion juive. Il faudrait donc que les Juifs s’abstiennent d’enseigner le judaïsme à leurs enfants ? Nous sommes bien d’accord que les cathos tradis s’interdisent de baptiser leurs enfants avant leur dix-huitième année ?
Mensonge n°2 : élever ses enfants dans sa propre religion, ce n’est pas manifester une opinion politique. C’est pratiquer non seulement une coutume universelle, mais se prévaloir du droit le plus strict de tout parent.
Mensonge n°3 : si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle. Il n’y a pas à se demander ce qui se passerait si un enfant catholique allait à l’école avec une croix rouge ou un sacré-coeur sur son T-shirt, parce que les catholiques ne portent pas de sacré-coeur sur leur poitrine, ni de croix rouge (vous confondez avec Adriana Karembeu). Ils ne portent pas non plus de T-shirt, d’ailleurs (enfin, pas quand ils sont de bonne famille). Tout au plus les dames (ou les petites filles) portent-elles une croix ou une médaille au cou, discrète voire cachée.
Mensonge n°4 : si jamais Nebout junior allait tout de même à l’école avec un sacré-coeur sur le torse, ses parents ne seraient certainement pas « près d’aller en prison ». Au pire, ils s’attireraient une remarque, et le gamin devrait (peut-être) changer de tenue.
Mensonge n°5 : en quoi Monsieur Nebout (ou Monsieur Mohammed) seraient-ils autorisés à « moufter » si un Juif se promène dans la rue avec une kippa ? Qu’est-ce que ça peut bien leur faire, et en quoi cela les regarde-t-il ?
Mensonge n°6 (et là nous arrivons au plus culotté) : les adolescents de 15 ans qui s’en sont pris à l’enfant de 8 ans coiffé d’une kippa ne se sont pas contentés de « moufter » : ils l’ont jeté à terre et frappé à coups de pied. Et eux, il est fort douteux qu’ils aillent en prison, pas plus que leurs parents… Prétexter la liberté d’expression pour justifier des actes de violence, quand ce n’est pas des meurtres : voilà à quoi mènent l’infamie antisémite et la fausse équivalence.
Mensonge n°7 : on ne se fait pas nécessairement traiter de nazi quand on sort des énormités pareilles ; mais d’antisémite, certainement, et à juste titre.
Bon, je suis injuste et paresseux, je prends l’exemple que j’ai sous la main. Mais il suffit d’aller sur Internet pour en ramasser des wagons, comme celle-là, et aussi des bien pires. Allez sur Le Salon Beige, allez sur Egalité & Réconciliation (pas avec tout le monde…), allez sur les sites poutinistes comme Russia Insider, officiellement écrit par « des expatriés occidentaux à Moscou », mais probablement financé en sous-main par le Kremlin… Russia Insider, dont le directeur (américain) vient de lâcher une profession de foi outrageusement antisémite, titrée Il est temps de nous libérer du tabou juif. Pour se libérer, ça se libère…
Ne serait-ce que cette étrange manie, chez d’innombrables commentateurs de la réacosphère, de sans cesse mettre tous les maux du système sur le dos de « Jacques Attali » et de « BHL »… J’ai raté un truc ? Attali est président de la République ? Béachèle est directeur du Trésor ? L’un ou l’autre est secrétaire général de la CGT ? Patron d’un syndicat d’enseignants ? Directeur de « mutuelle » ? PDG de Total, comme Christophe de Margerie, feu le copain de Poutine ?
Bah, non : l’un et l’autre sont des écrivains médiocres et oubliés de la plupart, qui avaient jadis (mais ce n’est même plus le cas) leur rond de serviette dans les médias. Ils ont à peu près autant d’influence sur les grandes orientations politiques de la France que ma boulangère ou mon garagiste, mais ils sont juifs, et tout le monde sait bien que les 14 millions de Juifs tout mouillés qui existent sur la planète commandent aux 7,6 milliards de personnes qui la peuplent. Et ces abrutis obéissent.
Je m’excuse, mais si un pays comptant moins de Juifs que la Suisse ne compte d’habitants (Israël) est capable de tirer les ficelles de la planète entière, eh bien, c’est que celle-ci le mérite. Ces Juifs sont très forts, et il ne reste plus qu’à s’incliner devant eux.
@ Robert Marchenoir
« Je m’excuse, mais si un pays comptant moins de Juifs que la Suisse ne compte d’habitants (Israël) est capable de tirer les ficelles de la planète entière, eh bien, c’est que celle-ci le mérite. Ces Juifs sont très forts, et il ne reste plus qu’à s’incliner devant eux. »
Vos commentaires me manquaient ces derniers jours, merci pour celui-ci. J’adore vous lire, que voulez-vous !
Sur Maurras et l’Action française, on peut réécouter l’émission « Répliques » d’Alain Finkielkraut du 7 février 2015, avec pour invités Olivier Dard et François Huguenin.
https://www.youtube.com/watch?v=BoUsi-pLAfE&feature=share
@ Robert Marchenoir
« Mais le bon vieil anti-youpinisme des familles est toujours là à l’extrême droite (comme à l’extrême gauche), et il relève la tête, encouragé par l’autre, qui se charge d’assassiner les petites filles. »
Sauf que cet anti-youpinisme des familles, souvent fantasmé quand il est imputé uniquement à une prétendue extrême droite, n’est généralement, quand il peut être mis en évidence, qu’un antisémitisme « de salon » qui n’a jamais poussé à la violence physique.
« J’ai conscience de la maîtrise absolue de soi et de sa mission qui habite ce ministre pour qu’avec le sourire du travail accompli elle n’ouvre pas des pistes, n’élargisse pas le champ de la curiosité et de la discussion, ne laisse pas les citoyens et la société se déterminer seuls face au livre non amputé mais ferme des issues, limite les perspectives, appose une bienséance confortable sur une Histoire critique et épargne au commun la charge de connaître au moins Charles Maurras pour le condamner.> »
Peut-être que si l’actuel ministre de la Culture pense que la critique, de κρίνω (krinô) séparer, trier, distinguer (dont le modèle est le corps humain qui trie et sépare les matières évacuées par le bas), puis décider, trancher, poursuivre en justice, juger, apprécier, expliquer (un songe), attribuer, mettre en jugement, est désormais superflue et qu’il convient d’épargner cette peine au citoyen qui n’aura plus qu’à s’en remettre au pouvoir qui pense désormais pour eux à travers un imprimatur laïque et tend par ailleurs à réduire l’acquisition de l’esprit critique dans nos programmes d’enseignement, c’est parce que quelqu’un pense pour nous – par ex. ARTE qui a fait de la commémoration en question, la seule commémoration de Charles Maurras, à travers notamment les explications de l’éminemment sotte écrit-vaine et essayiste sortie de la cuisse de Jupiter et dont j’ai oublié le nom. Dès lors pourquoi penser par soi-même puisqu’on paie une redevance pour apprendre ce qu’il faut penser de tel ou tel sujet.
Le citoyen au corps désormais incapable de trier par le bas, ne peut plus que vomir toutes matières confondues (par ex. commémoration d’une époque et célébration d’un individu), par le haut. Et que pensez-vous qu’il finisse par se passer lorsqu’on empêche le travail de digestion de se produire ? Hum ? Eh bien au mieux, on le perfusera.
@ Robert Marchenoir | 02 février 2018 à 22:22
Autant votre billet sur le « féminicide » était brillant, autant celui-ci est de mauvaise foi.
C’est comme lorsque vous parlez de la CGT, je ne suis pas d’accord avec vous.
D’ailleurs, France Inter, la référence en matière d’idéologie bobo bien-pensante, pense comme vous.
Entendu mercredi matin au flash de 6h sur France Inter : « Le nombre d’actes anti-musulmans et antisémites ont augmenté ces dernières années… »
Comme vous le voyez, on ne parle pas d’actes anti-chrétiens. Mais comme le catholicisme est la troisième religion de la France et qu’on n’en parle pas dans ce flash, cela peut se traduire par : « les chrétiens fdesouche sont responsables de ces actes, puisque eux ne sont pas victimes ».
Comme le dit Patrick Quarteron cité dans le billet suivant, l’attaque de l’Hyper Cacher n’a rien à voir avec Charlie Hebdo. Il s’agit d’un pur acte antisémite réalisé par des « crapules » (P.Quarteron).
Et les croix sont de moins en moins portées, et l’Assemblée nationale va faire une loi pour interdire tout port de signe religieux, y compris une croix de baptême discrète, ainsi que les kippas, pour ne pas froisser les musulmans.
@ Robert Marchenoir de 22:22
« Ces Juifs sont très forts, et il ne reste plus qu’à s’incliner devant eux »
Jusqu’aux genoux peut-être, mais pas jusqu’aux pieds, s’il vous plaît…
Vos remarquables propos sur Xavier Nebout me rappellent le décès de mon père, qui fut un des innombrables chefs de cabinet d’Henri Frenay à Alger.
Nous avons dû vider son appartement à Paris.
À mon grand étonnement, j’ai trouvé dans sa cave une centaine de livres antisémites hérités de ses parents, Hérold-Paquis, Brasillach, Céline, Rebatet, etc. Il avait tout gardé.
Une mine d’horreurs (sauf Céline que j’admire). J’ai tout gardé à mon tour.
Pourtant, je n’avais jamais entendu mon père tenir un seul propos antisémite jusqu’à son décès, j’avais 45 ans.
Sauf que lorsque nous conversions sur un sujet quelconque et qu’un nom était cité, il remarquait soudain « c’est un juif »… Comme une bulle de son enfance qui remontait à la surface.
Une sorte d’atavisme filial, sans conséquence, sans haine, une simple classification des genres, qui aujourd’hui fait pousser des cris d’orfraie.
Notre collègue Xavier Nebout ne semble pas encore avoir tué son père en 2018.
@ Exilé
Alors l’antisémitisme de salon serait acceptable sous prétexte qu’il ne débouche pas sur la violence physique ? C’est la première étape : on dit du mal des Juifs, et puis un jour, quand la situation se dégrade, on les dénonce et on les envoie dans des camps se faire gazer. Six millions d’entre eux en sont morts pour ne pas s’être rendu compte à temps des dangers qui les menaçaient.
@ Robert Marchenoir
Je souscris pour une fois totalement à vos propos, mais pourquoi diable déniez-vous aux musulmans les mêmes droits qu’aux juifs, aux chrétiens ou aux autres religions ? Quelle est la différence entre une kippa et un voile ? Quelle est la différence entre manger casher ou halal ? J’avoue ne pas très bien comprendre.
A la suite de la controverse suscitée par la biographie de L-F Céline dans le livre des célébrations, le Haut Comité des célébrations a changé de nom en Haut Comité des commémorations.
Mais il semble que le mot « commémorer » ne se distingue pas vraiment du mot « célébrer ». puisque l’un et l’autre sont synonymes de « honorer » à de petites variantes près.
Les puristes diront que l’expression « commémorer un anniversaire » est un pléonasme. Ainsi que le note l’Académie française, « on commémore un événement en en célébrant ou en en fêtant l’anniversaire ». L’expression correcte est « commémorer la prise de la Bastille » et non « commémorer l’anniversaire de la prise de la Bastille ».
Tout cela est bien compliqué et me rappelle un sketch de Fernand Raynaud : « Ici on vend de belles oranges pas chères ».
https://www.youtube.com/watch?v=nKrsqvVK5Ak
« Je ne peux me déprendre d’une sympathie sincère pour un ministre capable de se raviser et de contester, sous emprise, le choix opéré par le Haut comité pour les commémorations nationales qui, il est vrai, n’était présidé que par l’académicienne Danièle Sallenave entourée de quelques membres aussi peu représentatifs que Jean-Noël Jeanneney, Pascal Ory, Evelyne Lever, Gilles Cantagrel ou l’académicienne Catherine Bréchignac. »

: Langues régionales ou minoritaires pour la France. On peut difficilement plaider que l’alsacien, le flamand occidental ou encore le corse soient sans littérature et privées du passage à la maturité que donne l’avantage de ne pas avoir été longtemps annexées, pour dire les choses comme elles sont sans entrer davantage dans la polémique mais en mentionnant que parler le francique ou l’alsacien donne aux frontaliers un énorme avantage relativement à ce que l’académicienne nomme : « avenir de travail, d’insertion sociale, de pensée » et comprendre d’où l’on vient du cœur de la langue de ses ancêtres est d’un énorme bénéfice sur bien des plans et n’a rien d’une « niaise brume des bons sentiments écolo-folkloriques » ainsi que le dit celle qui en a néanmoins bien compris le risque. Mais nier plutôt que gérer n’a jamais rien donné de bon ! Je conseillerais bien à Mme Sallenave de lire Alphonse Daudet, La dernière classe qui figure dans les Contes du Lundi et fut écrite du temps où notre belle langue française a failli devenir langue minoritaire du Reich en passant par la case « langue interdite » comme nombre des langues concernées par la charte.
: A. Daudet avec son épouse, poétesse dont Renoir a fait le portrait. Maintenant, en ce qui concerne les points 1 & 2, Mme Sallenave défend en effet des points de vue qu’il est très nécessaire de ne pas oblitérer.
Superbe cliché de Danièle Sallenave dont on ne dirait pas qu’elle est âgée de 77 ans. La littérature conserve mieux que la philosophie si j’en juge par le fait qu’elle est née la même année que mon ancien prof de fac, Philippe Lacoue-Labarthe décédé en 2007.
En tout cas, son visage respire l’intelligence.
On apprend qu’elle est la présidente du Haut Comité des commémorations nationales depuis 2013, se déclare contre le fanatisme religieux et le communautarisme, affirmant la nécessité d’une pensée renouvelée de la singularité.
On la crédite de ces trois prises de position faisant débat :
1. « La cause palestinienne a été trop souvent le prétexte ou l’alibi d’un retour de la judéophobie. Mais l’indispensable mémoire de l’Holocauste aurait-elle jamais dû servir à masquer les épreuves subies depuis des dizaines d’années par le peuple palestinien, et à justifier la politique menée par Israël dans la partie occupée de la Palestine ? »
2. « Son article « Fin du communisme : l’hiver des âmes » paru en mars 1992 dans Les Temps modernes a été critiqué par le gendre de Nathalie Sarraute, l’agrégé de philosophie et académicien Jean-François Revel, le père du moine interprète dalaï-lama pour le français, dans La grande parade (2000). L’académicien reproche à l’académicienne de prendre la défense de ceux qui ont cru au communisme et se retrouvent face à l’effondrement de leur idéologie, alors que « les vraies victimes de l’idéologie communisme sont les dizaines de millions de morts qu’il a laissés derrière lui » – près de vingt millions en effet rien que pour le Goulag -, et il estime que son propos est cynique vis-à-vis des victimes des régimes communistes.
3. Lors de l’étude de la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, Danièle Sallenave a publié dans le journal Le Monde du 3 juillet 1999 un article attaquant ce projet, qui selon elle menaçait l’unité républicaine française : « Notre vision des « langues » et des « cultures » régionales, aseptisée, baigne dans la niaise brume des bons sentiments écolo-folkloriques et se nourrit d’images d’un passé revisité… Ce ne peut être un objectif national. En proposant aux jeunes générations un retour à des langues qui n’ont survécu que dans les formes parlées, pour l’essentiel privées de l’indispensable passage à la maturité que donne la forme écrite, littéraire, philosophique, croit-on sérieusement leur offrir un avenir de travail, d’insertion sociale, de pensée ? ».
a. En vert foncé : Pays ayant ratifié la Charte (25 pays).
b. En vert clair : Pays ayant signé mais pas ratifié la Charte (8 pays).
c. En blanc : Pays membres du Conseil de l’Europe n’ayant pas signé la Charte (membre de CE non signataires).
d. En gris : Pays non membres du Conseil de l’Europe (Non membres du CE).
Jean-Noël Jeanneney a été
• Président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen,
• Par deux fois secrétaire d’État sous la présidence Mitterrand,
• Président de la Bibliothèque nationale de France de 2002 à 2007 et enfin
• Président de Radio-France aux quinze millions d’auditeurs, mais on a vu avec l’affaire Mathieu Gallet à quel point le ministère de la Culture peut faire litière de la présomption d’innocence qui s’applique en principe jusqu’à ce qu’un jugement soit passé en force de loi, ce qui n’est pas le cas lorsqu’une procédure d’appel est engagée. Le CSA qui a motivé sa décision par la prise en compte de « l’intérêt général et le bon fonctionnement du service public audiovisuel à l’exclusion de toute autre considération », autrement dit a fait le ménage sans prise en compte des droits de la personne de l’individu sus-évoqués, ni bien sûr de ses « états de service » d’ordre privé colportés par des ragotiers.
Pascal Ory : Un professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne qui enseigne également à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Sciences Po Paris (École de journalisme) et à l’Ina Sup. Il préside l’Association pour le développement de l’histoire culturelle (ADHC) dans le cadre d’une enquête scientifique qui porte sur quatre axes : la culture, la nation, les mythologies du contemporain et le corps moderne. Depuis 2010 il est membre du Conseil d’orientation scientifique de la Maison de l’Histoire de France ainsi que par ailleurs membre du Haut comité des commémorations nationales qui donc a laissé passer les pages controversées, ainsi qu’un « Régent Curateur inamovible » du Collège de Pataphysique qui se veut « société de recherches savantes et inutiles » qui promeut la Pataphysique sur fond d’un livre écrit par Alfred Jarry en 1897-1898 qui l’y définit comme la « science des solutions imaginaires qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité .» Ce qui me le rend très sympathique vu que j’aime les fous-fous.
Evelyne Lever veuve d’un historien spécialiste des Lumières, elle-même spécialiste de l’histoire du XVIIIe siècle et auteur de nombreux livres sur la vie de Marie-Antoinette et de Louis XVI.
Gilles Cantagrel ancien élève de l’École normale de musique où il s’est spécialisé dans la physique, l’histoire de l’art et la musique ainsi que du Conservatoire de Paris. Il pratique aussi l’orgue et la direction chorale et est administrateur du Centre de musique baroque de Versailles, membre du conseil de surveillance de la Fondation Bach de Leipzig ayant été maître de conférences en Sorbonne, intervenant au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et dans différents conservatoires et universités en France, en Suisse et au Canada. Bref. Et enfin,
Catherine Bréchignac, une autre académicienne dont les positions sont elles aussi NON POLITIQUEMENT CORRECTES. Elle a notamment déclaré
a. Qu’« avec tout l’argent que nous avons injecté dans les sciences de la vie, elle trouve que le rapport qualité/prix n’est pas terrible », provoquant ainsi les réactions les plus choquées de la part des biologistes.
b. Dans son manifeste N’ayons pas peur de la science publié en 2009, elle affirme : « à bien regarder, ce monde dans lequel nous vivons et que nous avons fait nôtre, nous l’avons jusque-là plus bonifié que nous ne l’avons détérioré » assertion non convaincante pour la critique. La Recherche, en particulier, le juge « contre-productif ».
c. Elle déclare en 2015 à ce magazine, que « les températures globales n’ont pas bougé depuis dix-sept ans » et que « la température moyenne du globe n’a pas de réalité thermodynamique », contestant ainsi la réalité scientifique du principal indicateur du réchauffement et faisant sans doute quelque part sur ce point, plaisir à Trump…
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Nous avons pourtant bien besoin de ces gens qui pensent contre ce que la philosophie appelle la DOXA (δόξα de δοκέῶ: sembler, paraître, avoir l’apparence de – ou selon Pierre Jacerme, « Introduction à la philosophie occidentale : Héraclite, Parménide, Platon, Descartes », Paris, Pocket, coll. « Agora », 2008, le scintillement d’un reflet…), autrement dit contre l’opinion consacrée par la rumeur et dont le long poème du Mahābhārata disait déjà il n’y a pas loin de trois mille ans, qu’elle est véhiculée par « ceux qui ne connaissent rien par eux-mêmes, mais ont seulement entendu dire beaucoup de choses, et ne peuvent donc pas comprendre la signification des écritures (= en l’espèce, le Savoir). Ils sont juste à l’image de la cuillère qui ne sait rien du goût de la soupe. »
A moins que la cuiller pataphysique qui sait…
Mais bon, il faut savoir, et la polémique actuelle en est la parfaite démonstration, que lorsqu’on se mêle de vouloir apprendre au commun à distinguer la cuillère ordinaire de la soupe qu’elle sert à porter à la bouche, ainsi que du gourmet, on risque de finir comme Socrate, victime de la coupe tendue par l’exécuteur des bonnes œuvres, ce dont la présidente d’Actes Sud qui a édité trois prix Goncourt, mais ne les a pas écrit elle-même, semble avoir voulu se préserver en se déjugeant quant à l’opportunité d’inclure une paire de pages présentant Charles Maurras, dans la commémoration d’une époque révolue, ce qui est assez significatif de notre époque qui approuve sur fondement d’un ouï-dire puis se déjuge de même sur fondement d’un autre ouï-dire, bien qu’elle se soit placée sous le régime du « En même temps… ».
@Achille | 04 février 2018 à 09:00
Excellent. Je trouve qu’on peut également citer ces deux autres vidéos en illustration de l’actuelle polémique :
1. Autre sketch de Fernand Raynaud, que j’adore et que j’ai même rencontré un jour par hasard à Paris, lui ayant demandé le chemin d’une ambassade où je voulais me rendre pour rechercher mon passeport dûment visé, et l’ayant reconnu par le sketch impromptu dont il m’a gratifiée mais que je ne peux pas reproduire ici par souci diplomatique. Il s’agit de « Qui a cassé le vase de Soissons » : https://www.youtube.com/watch?v=oleLJ16KmK4
Pour les ceusses qui auraient oublié ou jamais appris à l’école ce qu’est le vase de Soissons, je mets généreusement ce lien vers l’article en rapport sur Wikipédia. J’aime beaucoup ce sketch qui me rappelle mon grand-père paternel qui s’est amusé un jour à demander à l’une de mes cousines en faisant la grosse voix : « C’est toi qui a cassé le vase de Soissons ? », laquelle lui a fermement répondu : « C’est pas moi, c’est lui », « lui » étant le petit frère, bien sûr.
2. Je recommande aussi dans la même veine, Jean Lassalle à propos du permis de conduire qui joue un peu le benêt avec intelligence. J’en profite pour dire que ma grand-mère maternelle l’a passé elle, pour sa part, à l’âge de soixante ans révolus, quand mon grand-père ne pouvait plus faire trop souvent onze kilomètres à pied, aller puis retour, pour se rendre au plus proche village faire les courses, quand il n’a plus eu de cheval à atteler à la carriole. Travaillant aux chemins de fer, il n’avait jamais vu la nécessité de le passer pour lui-même, vu que les cheminots voyagent gratuitement et qu’il avait pu, par ailleurs, constater la dangerosité de ces engins avec son frère, un prof. de maths marié à une agrégée de Lettres, qui s’était empressé d’emboutir je ne sais plus trop quoi, à peine en avait-il acheté une : https://www.youtube.com/watch?v=QnmJEHjPuIU
« Tout cela est bien compliqué », dit Achille 04 février 2018 à 09:00.
Il est clair que « célébrer » ne convenait pas et que « commémorer » n’est guère mieux. Il y a une nouvelle expression à trouver, qui permettrait d’inclure tous les événements marquants, quelle que soit leur connotation. Il y a des faits qu’on peut rappeler à la mémoire sans y mettre de connotation, comme y insiste justement Exilé, et libre à chacun d’en faire ce qu’il veut.
Les écrits de Céline et Maurras, qu’heureusement on peut trouver très facilement en librairie et en bibliothèque (la correspondance de Céline, édifiante, est dans La Pléiade, et ses écrits non réédités sont disponibles comme ceux de Maurras à la BNF notamment), font partie de ces faits au même titre que l’incendie de la cathédrale d’Orléans pendant les guerres de religion. Le rappel de ces faits peut faire réfléchir sur l’antisémitisme et ses conséquences, et pour la cathédrale, sur l’intolérance.
Trouver cette nouvelle expression, c’est le boulot du ministère de la Culture. Ce serait quelque chose de neutre comme « Recueil des faits mémorables ». Le faire plus tôt aurait évité à deux ministres, Frédéric Mitterrand sous Sarkozy et Françoise Nyssen aujourd’hui, d’intervenir en ayant l’air de pratiquer la censure.
Merci à Herman Kerhost et Savonarole (votre nouveau style est aussi plaisant que l’ancien).
@ anne-marie marson | 03 février 2018 à 14:06
J’ai bien de la chance qu’une personne du sexe apprécie l’un de mes commentaires qui pourrait passer (à tort) pour anti-féminin ; hélas, vous me démolissez l’autre (beaucoup plus consensuel, pourtant), sur l’antisémitisme ! Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il est de mauvaise foi ? Vous ne vous en expliquez pas.
En guise de justification, vous déplorez les attaques contre les églises, et le fait que les médias n’en parleraient pas assez. Quel rapport avec l’antisémitisme ? En quoi est-ce la faute des Juifs ?
Vous reprochez à France Inter d’avoir rapporté des actes antisémites et anti-musulmans. Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il n’a pas rapporté, à un autre moment où vous n’écoutiez pas, des attaques contre les églises ?
Au demeurant, ces récriminations incessantes contre « lémédias » finissent par rendre idiot. Où donc les gens qui hurlent contre « lémédias » apprennent-ils les attaques contre les églises, sinon dans « lémédias » ? Ce n’est évidemment ni Fdesouche, ni Le Salon Beige, ni Réac Magazine, ni anti-juif.blog.fr, qui disposent d’un réseau de correspondants dans tous les villages de France permettant de rapporter ces informations. Les attaques contre les églises sont rapportées par les-médias-du-Système : AFP, quotidiens régionaux, France 3, etc.
C’est là que les vertueux médias-de-réinformation, tels que Fdesouche, les trouvent et les répercutent. Certes, on peut reprocher aux médias, en général, d’avoir un biais de gauche, qui se retrouve dans les nouvelles qu’ils mettent en avant, dans leurs analyses et dans leurs opinions.
Mais beugler comme des veaux contre « lémédias » (ainsi que nous y incitent les canaux de désinformation pro-russes) ne rend pas simplement idiot ; c’est contre-productif du point de vue même des gens qui prononcent ces sottises. Inciter les gens à une défiance généralisée contre les médias, c’est les empêcher de trouver les véritables informations. C’est les détourner du vrai moyen de parvenir à la vérité, qui est le discernement et l’esprit critique. Lesquels permettent d’identifier dans un journal d’extrême gauche (ou bouddhiste, comme vous voudrez) les faits qui sont vrais : soit, à la louche, l’écrasante majorité. Eh oui…
Si vous persuadez les gens qu’il ne faut pas prêter attention aux médias parce que la vérité en est absente, vous les rejetez vers les médias de désinformation poutinistes, qui, eux, ont pour but exclusif de désorienter, de semer la zizanie et de démoraliser l’Occident ; et vers différents charlatans qui racontent n’importe quoi sans rien connaître.
@ Exilé | 03 février 2018 à 08:49
Vous avez raison de faire la distinction entre l’hostilité envers un groupe humain qui en reste au niveau des sentiments, et celle qui conduit à la violence voire au génocide. Et vous avez raison d’identifier un antisémitisme traditionnel français (ou européen) qui se bornait au dénigrement, mais n’aurait pas tué une mouche.
Cependant, vous vous arrêtez là, ce en quoi vous avez tort. Il y a bel et bien une longue histoire de pogroms meurtriers en Europe, en Russie et en France ; et même l’antisémitisme français du XIXe siècle, mettons celui de l’affaire Dreyfus, a conduit un innocent au bagne — et certains ont approuvé sa condamnation aurait-il été innocent, pour raison d’Etat. Nous sommes donc déjà loin des médisances sans conséquence d’après-dîner.
D’autre part, l’antisémitisme « de salon », comme vous dites, peut aisément conduire au génocide lorsque les circonstances s’y prêtent. C’est ainsi que pendant l’occupation nazie, les Roumains, très « antisémites de salon » en temps de paix, ont montré un zèle pogromique si prononcé, qu’Hitler lui-même a dû les rappeler à l’ordre, en leur disant : on tuera les Juifs quand je le déciderai, et pas avant. En revanche, les Danois étaient si peu antisémites, même au salon, que seuls 60 Juifs y ont trouvé la mort pendant l’Occupation.
Dans le cas qui nous occupe, il me semble que vous ne m’avez pas lu d’assez près. Xavier Nebout (mais il n’est que le représentant d’un courant plus vaste, je ne voudrais pas donner l’impression de m’acharner) a rejeté sur les Juifs la responsabilité de l’antisémitisme à l’occasion d’une agression physique caractérisée perpétrée par haine antisémite, qui vient d’avoir lieu contre un enfant à Sarcelles. Agression qui se produit de la part d’une population, et dans le cadre d’une idéologie islamique, qui ont provoqué des massacres terroristes antisémites dernièrement dans notre propre pays. Et à travers le monde entier.
Je précise (détail peu rapporté par la presse), que les agresseurs de l’enfant juif (8 ans) sont deux Noirs (15 ans, 1,80 m), exactement comme l’assassin d’Ilan Halimi. L’antisémitisme virulent des Noirs résidant en Occident est un « détail » gênant pour l’idéologie de gauche, commodément passé sous silence par les immigrationnistes (y compris les immigrationnistes juifs, d’ailleurs).
Il est donc particulièrement malvenu d’excuser un prétendu « antisémitisme de salon », à l’heure où ses pratiquants mêmes s’en servent pour excuser un antisémitisme qui s’exerce à coups de chaussures dans le bas-ventre. Quand ce n’est pas à coups de Colt 45.
Au demeurant, même les authentiques « antisémites de salon » devraient avoir la décence de la mettre en veilleuse, à l’heure où leurs frères idéologiques prolongent les conséquences de leurs « théories » jusqu’à l’assassinat de masse.
On a bien sûr le droit de critiquer les Juifs ou « la politique de l’Etat d’Israël », comme le disent trop de gros malins antisémites. Il y a des raisons de critiquer « les Juifs », ou certains Juifs. Mais à condition de s’obliger à un scrupule envers la vérité encore plus important qu’en temps ordinaire. C’est la moindre des choses après le génocide hitlérien, et à l’heure où des dizaines de millions de musulmans à travers le monde rêvent à nouveau de « finir le job », et s’y appliquent avec zèle.
Ou alors, il faudra m’expliquer que le « nazisme de salon » des Allemands qui n’ont jamais tué un Juif de leurs mains ne prêtait pas à conséquence.
D’ailleurs, « antisémite de salon », il faut le dire vite. Antisémite de salon, le néo-marxiste Alain Soral, qui nous rejoue les Protocoles des Sages de Sion sur son beau canapé rouge, avec ses vidéos vendues 2 euros pièce, qui lui permettent de vivre à Saint-Germain-des-Prés malgré les amendes qui pleuvent sur lui.
Son caractère salonnard devient soudain beaucoup moins pittoresque lorsqu’on apprend, à la faveur de la mise en détention provisoire de Tariq Ramadan pour viols, que le rouge-brun ami de Dieudonné a noué une alliance secrète avec le petit-fils du fondateur des Frères musulmans. Pendant que l’amuseur grotesque Alain Soral pérore au salon, il aide le djihadiste dissimulé Tariq Ramadan à réaliser le rêve de son grand-père, dont le mouvement fut allié des nazis : la conquête de l’Europe pour y établir la dictature islamique.
@ Tomas | 03 février 2018 à 20:49
« Je souscris pour une fois totalement à vos propos, mais pourquoi diable déniez-vous aux musulmans les mêmes droits qu’aux juifs, aux chrétiens ou aux autres religions ? Quelle est la différence entre une kippa et un voile ? Quelle est la différence entre manger casher ou halal ? J’avoue ne pas très bien comprendre. »
Je vais supposer que votre interrogation est sincère et que vous ne comprenez vraiment pas, bien que j’aie déjà fourni la réponse (évidente) dans des dizaines de commentaires différents.
La différence est que les Juifs qui portent une kippa ne tirent pas dans la tête des petites filles musulmanes avec un Colt 45, et ne tentent pas d’établir une dictature juive en France et en Europe.
Tandis que les musulmans qui font porter le voile à leurs femmes s’emploient, avec quelque succès, à massacrer les Juifs et les Occidentaux, dans le but d’établir une dictature islamique en France, en Europe et en Amérique. Pire : le voile est lui-même un instrument de la dictature, puisque son absence entraîne des insultes, des brimades voire des violences.
Cela vous paraît-il une raison suffisante ? Ou allez-vous prétendre, comme tant d’autres, qu’il ne s’agit « que d’un bout de tissu » ?
@ Catherine JACOB
« …et l’ayant reconnu par le sketch impromptu dont il m’a gratifiée mais que je ne peux pas reproduire ici par souci diplomatique. »
Ah si, dites-le ! Je sais qu’il y a autant de coquetterie dans le savoir que dans ce qu’on pense plus habituellement, quel numéro, mais je préférais à tout prendre la connaissance à un numéro de coquetterie d’érudit.
Parce que les paquets cadeaux sont très jolis, mais quand finalement, ils restent fermés ou qu’il n’y a rien à l’intérieur, ils ne sont que que des pièges à déception. Vous voyez-vous comme Loki, une coquette ou quelqu’un qui apporte la connaissance ?
@ Robert Marchenoir
Je ne m’attendais pas à autre chose venant de vous, naturellement ! Votre problème est que vous généralisez : Mohammed Merah ou Amedy Coulibaly ne sont pas représentatifs des millions de Musulmans de France, qui ne tirent pas avec un colt sur des petites filles. De même qu’on ne saurait imputer les crimes des colons israéliens au peuple juif.
Quant à votre hypothèse d’un complot musulman pour établir une dictature en Europe ou aux Etats-Unis, elle est aussi crédible que les diverses théories du complot véhiculées par Spoutnik ou Russia Today que vous dénoncez à longueur de post.
La tolérance c’est comme la liberté d’expression, ça ne peut pas être à géométrie variable. Il a fallu vingt siècles aux Juifs et aux Chrétiens pour vivre ensemble sans haine et sans méfiance (quoique certains propos ici montrent qu’il reste du travail à faire), la même chose se produira entre les Musulmans et les Juifs tôt ou tard. Les uns et les autres n’ont de toutes façons pas le choix.
@ Tomas | 04 février 2018 à 20:33
Une fois de plus, vous faites la preuve que vous trollez. En bon français, vous jouez au c…
@ Robert Marchenoir
Si troller est contredire les gens comme vous, alors oui je trolle, et avec grand plaisir !
@ Tomas | 05 février 2018 à 22:45
« Si troller est contredire les gens comme vous, alors oui je trolle, et avec grand plaisir ! »
Mais nous le savions tous cher Tomas Gaspary Elusen, que vous êtes un troll gauchiste islamiste, pas la peine de confirmer. Continuez à nous amuser et balancer des buzz provocs, ça égaie ce blog qui est un peu trop sérieux, soporifique et pédant parfois ; attention j ai dit « pédant » pas « p… » (censored), ne sortez pas ma phrase de son contexte comme c’est très à la mode en ce moment.
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@ Mary Preud’homme | 01 février 2018 à 13:13
« Belle publicité pour Charles Maurras. Gageons que nombre de curieux qui n’ont jamais ouvert un de ses livres vont se jeter sur ses œuvres. »
En effet, j’y cours, j’y vole, merci chers censeurs !
Vous dites aussi que Voltaire était raciste ? Bon sang, je m’assieds donc depuis des années sur un fauteuil raciste, que font les SOS Racisme ? Pourquoi ne vont-ils pas devant les magasins de meubles manifester pour que cesse cette provoc raciste insoutenable ?
Madame la ministre de la Culture est une théosophe, disciple de Rudolf Steiner.
Maintenant, lorsque des adeptes de dangereux délirants sont ministres de la Culture en France, ou encore que de petits geeks (comme notre secrétaire d’Etat au numérique) « missionnent » une médaille Fields, on peut s’attendre à tout.
Dès à présent, on peut s’attendre à ce que la médecine karmique devienne l’égale de la médecine occidentale, ou que les frères Bogdanov deviennent ministres de la Recherche.
Censure ?
La classe journalistique se censure elle-même.
L’affaire Nicolas Hulot se dégonfle en moins de 24 heures, « Ebdo », qui a révélé l’affaire, est totalement déconsidéré mais pourquoi donc ne pas dire que Thierry Mandon, ex-socialiste, député, ministre de Hollande, roi de Ris-Orangis et souvent encensé ici, en est le directeur de la publication ?