Vive l’été médiatique !

On se passe très bien de la chose politicienne même si certains de mes billets démontrent le contraire.

On peut se dispenser du président de la République, du ministre de l’Intérieur et du garde des des Sceaux même si quelques-uns de mes posts leur sont consacrés.

On peut faire l’impasse sur l’écume des jours, l’insignifiance des choses et parfois le ridicule de postures et de comportements qui ne mériteraient rien d’autre qu’une indifférence intellectuelle, un dédain civique.

Mais encore faudrait-il qu’on nous permette de fuir ces sujets et de nous délivrer de l’accessoire pour nous concentrer sur l’essentiel. Et c’est là où l’été médiatique joue son rôle à plein pour les personnalités comme pour les sujets.

En effet comment ne pas remarquer que durant les vacances il y a pour certaines fonctions médiatiques des titulaires qui font regretter de n’être pas permanents. Je songe aux présentateurs Audrey Mara-Crespo et Julien Arnaud sur TF1. L’une et l’autre sont pourvus d’un incroyable naturel qui ne nous donne jamais l’impression qu’ils jouent un rôle, ce qui ne les incite pas sans cesse à se prendre pour ce qu’ils ne sont pas : des donneurs de leçons au lieu de se contenter d’être des journalistes rendant compte modestement de l’actualité et veillant à ne pas passer abruptement d’un reportage sur les chats à une catastrophe internationale.

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Vive l’été médiatique qui nous offre, dans Le Figaro, une série d’articles enthousiastes, fins et informés d’Eric Neuhoff sur Marilyn Monroe.

Vive l’été médiatique qui, pour une fois, nous autorise à féliciter le Monde sur un double plan. Samuel Blumenfeld nous a permis de lire six séquences biographiques et analyses de cette personnalité étrange, intelligente, torturée et talentueuse qu’a été Jean-Louis Trintignant.

Et, surprise plus rare, une double page a été consacrée au RN et à Marine Le Pen. Les journalistes dont Abel Mestre ont été à peu près objectifs et même stimulants dans leur approche, ce qui nous a changé des poncifs et partialités quotidiens que ce journal se piquant d’être l’éveilleur de conscience d’une gauche satisfaite d’elle-même, répand sans se lasser.

Vive l’été médiatique qui dans le JDD a projeté à plusieurs reprises la lumière sur une actrice exceptionnelle et une femme de qualité : Nathalie Baye.

Je pourrais donner d’autres exemples de ces miracles de l’été où, croyant nous priver de l’important, on nous fait don en réalité du capital. Où, imaginant nous débarrasser de l’inutile, on nous livre au contraire le plus passionnant de la vie, de la culture et de l’art.

J’espère que ces expériences estivales m’aideront à me désintoxiquer (au moins un peu !) de la chose politicienne.

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Voir les Commentaires (107)
  1. « On peut se dispenser du président de la République, du ministre de l’Intérieur et du garde des des Sceaux même si quelques-uns de mes posts leur sont consacrés. » (PB)
    Excellente idée : poubelle.
    Et nous constaterons alors que la France continuera de tourner comme d’habitude, pas forcément beaucoup mieux mais probablement pas plus mal non plus, comme ont pu parfois l’expérimenter les pays qui ont vécu plusieurs mois sans gouvernement.
    Et cela nous coûtera moins cher.

  2. Pierre Durand

    @ PB
    De gustibus non est disputandum.
    « Je songe aux présentateurs Audrey Mara-Crespo et Julien Arnaud sur TF1. »
    Je les ai vus, il y a pas mal de temps car je ne regarde plus les JT depuis belle lurette, non pas parce que je serais exaspéré par une éventuelle propagande partisane mais parce qu’ils se résument à reprendre les communiqués de l’AFP et à coller dessus dès qu’ils le peuvent des images qui n’ont pas d’intérêt pour moi.
    Aucun souvenir précis de ces deux-là.
    « Vive l’été médiatique qui nous offre, dans Le Figaro, une série d’articles enthousiastes, fins et informés d’Eric Neuhoff sur Marilyn Monroe. »
    J’aime le cinéma. Je lis Le Figaro tous les jours (version électronique). Ma première occupation du matin : lire les titres, effacer les pages qui ne m’intéressent pas pour réduire le poids en mégaoctets et archiver.
    La plupart du temps il ne reste qu’une page ou deux de billets d’opinion de personnalités que je respecte et les informations sur le cinéma et les séries.
    Marilyn je l’aime beaucoup dans « Rivière sans retour », assez dans des comédies comme « Sept ans de réflexion », « Bus Stop » et « Les Hommes préfèrent les blondes ».
    Sa vie me donne la nausée.
    Les pages sont passées à la corbeille. Eric Neuhoff n’a rien à m’apprendre sur MM.
    « Vive l’été médiatique qui, pour une fois, nous autorise à féliciter le Monde sur un double plan. Samuel Blumenfeld nous a permis de lire six séquences biographiques et analyses de cette personnalité étrange, intelligente, torturée et talentueuse qu’a été Jean-Louis Trintignant. »
    Je lis Le Monde, comme je lis Le Figaro. Après lecture en diagonale il ne reste que la page cinéma et/ou série. Je ne lis ni ne conserve les opinions.
    JL Trintignant : pas assez significatif pour échapper à ma corbeille.
    « Et, surprise plus rare, une double page a été consacrée au RN et à Marine Le Pen. Les journalistes dont Abel Mestre ont été à peu près objectifs… »
    Bon, là, sur vos bons conseils je vais revenir en arrière. C’est très facile car alors que je caviarde notre presse Madame Durand en conserve l’intégralité religieusement. Elle peut s’offrir de gros disques durs.
    « Vive l’été médiatique qui dans le JDD a projeté à plusieurs reprises la lumière sur une actrice exceptionnelle et une femme de qualité : Nathalie Baye. »
    Pour le JDD, même commentaire que pour Le Figaro et Le Monde. Mais là je n’irai pas rechercher chez Madame Durand. Nathalie Baye, potable dans « La Balance », sans doute aussi dessus mais bon, les péripéties des péripatéticiennes ne me passionnent pas plus que ça, et une femme qui a pu partager 3 ans de sa vie avec Johnny Hallyday encore moins.
    Donc on verra dans la journée ce que nous apprennent ces journalistes du Monde sur le RN.

  3. Marc Ghinsberg

    Il est vrai que les médias nous offrent de belles surprises estivales. J’ajouterai deux pépites que nous propose France Inter sous formes de séries d’émissions disponibles en podcast, l’une intitulée « Les décolonisations africaines »
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-decolonisations-africaines
    l’autre « une enfance d’écrivain »
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/une-enfance-d-ecrivain
    Cela étant, l’actualité politique n’est pas totalement creuse. Deux faits mériteraient, selon moi, commentaires : la reprise par Marine Le Pen du discours de la Russie sur l’inefficacité des sanctions prises à son encontre (comme dirait l’autre, l’amour est dans le prêt) et les remerciements adressés par l’ambassade chinoise à Jean-Luc Mélenchon sur ses positions concernant Taïwan.

  4. Vision franco-française des événements, rarissimes sont les plus connus à être reconnus à plus de trois heures de locomotive.
    C’est ainsi que l’Europe est une entité de misère qui pleurniche pour un peu de gaz et de pétrole, je souris quand j’entends dire que tout cela est bien terminé.
    La Turquie se moque, la Hongrie ne pense qu’à elle, et Marine Le Pen nous vend des mensonges, les sanctions en Russies sont désatreuses pour ce pays, qui a des relations le sait, demain sera pire pour eux, mentir comme le fait le FN est bien sûr un rôle.
    Sans les USA, l’Ukraine serait morte et enterrée, nous nous regardons le nombril pendant qu’ailleurs tout se passe.
    Il suffit de voir le monument élevé à la gloire de Jôôôhnny, demain sera encore la débâcle.

  5. On peut se passer, dites-vous, du président de la République, du ministre de l’Intérieur et du garde des Sceaux. C’est vrai. Et d’autres ministres et ministricules pourquoi pas ? Je rappelle, d’ailleurs, que la Belgique est restée, naguère, plus d’un an sans gouvernement. Personne n’en est mort et les Belges n’ont même pas manqué de frites.

  6. « J’espère que ces expériences estivales m’aideront à me désintoxiquer (au moins un peu !) de la chose politicienne. » (PB)
    Je vous souhaite, Monsieur Bilger ainsi qu’à votre épouse, de passer de bonnes vacances hors « chose politicienne » qui bien entendu n’est pas tout à fait la « chose politique ».
    Je serai cependant fort surpris que l’actualité ne vous rattrape pas avant la fin de ce mois, d’autant que la guerre contre l’Occident, c’est-à-dire Etats-Unis-OTAN (qui sont en réalité la même entité) et les pays vassaux de l’Union européenne, pour l’instant menée par la Russie, si ce n’est soutenue au moins comprise et admise par les BRICS, voire la Turquie de monsieur Erdogan et les pays du Sud, ne manquera pas de générer en Europe et singulièrement en France de difficiles retours de bâton dans de multiples domaines. Et il arrivera bien un moment où vous ne pourrez pas réprimer le souhait de réagir, ce d’autant plus que le grand responsable restera monsieur Macron ès qualités de président de la République, encore française mais de moins en moins, voire si peu !
    Merci pour la qualité de votre réflexion et de rédaction de vos billets.

  7. Pierre Durand

    « Et, surprise plus rare, une double page a été consacrée au RN et à Marine Le Pen. Les journalistes dont Abel Mestre ont été à peu près objectifs et même stimulants dans leur approche, ce qui nous a changé des poncifs et partialités quotidiens que ce journal se piquant d’être l’éveilleur de conscience d’une gauche satisfaite d’elle-même, répand sans se lasser. » (PB)
    Suivant votre conseil j’ai lu attentivement ces deux pages que j’avais écartées. Le bilan de ce que j’en ai tiré est bien maigre.
    Le RN serait en train de réussir sa dédiabolisation. Pas une nouveauté, on ne parle que de cela et de son étendard la cravate !
    Mais ce n’est pas parce qu’on vous trouve moins diabolique voire plus diabolique du tout que vous avez cessé de l’être et que vous dépasserez un certain seuil.
    Dans la lutte contre l’islam politique, la visibilité de la religion musulmane dans l’espace public, les abus du droit d’asile, et le droit du sol je prends tout le monde, y compris ceux dont la position s’explique par le racisme. Je ne trie pas entre les motivations à l’heure du combat.
    Mais les fascistes non. J’entends par fascistes les antiparlementaristes et les poutinistes, qui sont d’ailleurs souvent les mêmes. Et MLP est ouvertement et sans ambiguïté du côté de Poutine (il y a dans les deux pages en question un petit article sur le sujet, pas une nouveauté pour moi). Ils sont minoritaires en France mais très nombreux tout de même. Donc le RN reste pour moi un parti dangereux pour la République.
    Ajouter comme le font les journalistes en question que Zemmour a rendu possible cette dédiabolisation et qu’elle nuise à LR est enfoncer des portes ouvertes.
    Dans cette double page on nous « apprend » que au RN « les thèmes de la sécurité et l’immi­gration, tout comme le rapport à l’islam, res­tent inchangés et structurants. Ils sont sim­plement moins mis en avant. »
    Mais la question est comment parvenir à expulser ceux que l’on veut expulser ?
    La Justice vient de suspendre le renvoi de l’imam de Darmanin !
    Une foule de moyens de droit s’oppose à la lutte contre l’immigration. Comment MLP ferait mieux que Darmanin ? La question du comment ne sera pas posée, ce qui entretient l’idée qu’elle va régler la question d’un coup de baguette magique.
    Il y a une analyse de la différence entre Aliot et Bardella, tous deux candidats à la direction du RN. Bardella lorgne vers Reconquête, Aliot vers LR. On verra qui l’emportera.
    J’adhère à ce que disent Zemmour et Bardella au sujet de l’immigration, seulement je pose la question du comment. Comment ferez-vous alors que le droit vous en empêche ? Pas de réponse crédible.
    On nous dit que LR parvient à imposer un nombre non négligeable de ses amendements à Macron mais peine à faire la publicité de ses succès. C’est vrai.
    J’ai écrit plusieurs commentaires pour montrer la réalité du travail parlementaire et les options convergentes ou divergentes des différents groupes maintenant qu’ils sont appelés à dialoguer avec le gouvernement.
    On nous cite deux exemples où le rôle prééminent de LR n’a pas été efficacement mis en valeur par ce parti :
    « Qui se souviendra de ce que LR aura obtenu une fois les textes votés ?, interroge ainsi un député, qui se rappelle ce qui s’est passé avec la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés, portée depuis des années par le député LR du Lot Aurélien Pradié, et finalement adoptée grâce à un amendement de consensus au projet de loi de finances rectificative.
    À droite, on craint ainsi que l’extrême droite ne gagne la bataille de la communication et des médias. C’est ce député LR qui se réveille un matin et entend à la radio que l’article 2 du texte sanitaire a été rejeté grâce au RN et à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), alors que, sans son parti, il n’en aurait rien été. C’est cet autre qui se rappelle encore avec amertume l’épisode de la commission des finances, quand Marine Le Pen avait réussi à faire circuler le bruit qu’elle était sur le point de conclure un accord avec LR pour la présidence de cette institution­ clé, donnant ainsi corps au fantasme de l’union des droites. »
    J’ai commenté longuement ce deuxième exemple.
    On nous montre que LR est moins habile que MLP. C’est possible. Attendons la fin de la foire. Je ne crois pas pour autant à une montée en puissance du RN sur cette base.
    Bref, il faudra que l’on me montre ce qu’apportent ces deux pages au sujet du RN, d’autant plus qu’un tiers traite de LR.

  8. @ Pierre Durand | 05 août 2022 à 12:41
    Tiens, Pierre Durand qui nous fait du Patrice Charoulet.. « J’aime le cinéma… Je lis Le Figaro tous les jours… Ma première occupation du matin : lire les titres, effacer les pages qui ne m’intéressent pas… les péripéties des péripatéticiennes ne me passionnent pas plus que ça… » Quelle vie passionnante 🙂

  9. « On peut se dispenser du président de la République, du ministre de l’Intérieur et du garde des Sceaux même si quelques-uns de mes posts leur sont consacrés. » (PB)
    Certes, d’une façon générale les Français se passent très bien de leurs hommes et femmes politiques, qu’ils soient ministres et même président de la République.
    Ils le démontrent très bien lors des élections puisque plus de la moitié d’entre eux ne prennent même plus la peine d’aller voter.
    En fait ce sont les médias qui ne peuvent se passer de nos politiques, en particulier les « bons clients », ceux et celles qui créent la polémique, car c’est bon pour le taux d’audience.
    En juillet-août, certains médias nous sortent bien quelques « marronniers » comme ils disent. France Inter, TF1, France 2, quelques hebdomadaires également. Mais la politique ne s’arrête pas pendant les vacances d’été.
    Le conflit russo-ukrainien est toujours là, même si en ce moment c’est le conflit entre la Chine et Taïwan qui semble avoir la faveur des médias.
    Et n’oublions pas cet imam que l’on ne parvient pas à renvoyer chez lui car le tribunal administratif suspend l’expulsion afin de ne pas traumatiser sa famille.
    Il y a parfois des jours où l’on peut regretter d’être « le pays des Droits de l’Homme » !

  10. C’est quoi cette nouvelle lubie de créer un ambassadeur pour les LGBT ?
    Décision qui risque de faire des hétéros, en contrecoup, les nouveaux parias de la société privés de toute représentativité pour défendre leurs droits élémentaires de plus en plus bafoués.
    Comme quoi au pays des droits de l’homme, un progressisme aveugle et sectaire peut conduire rapidement aux pires hérésies et injustices pour peu que l’on n’y prenne garde et se laisse influencer par la doxa en vogue.
    Déchéance et décadence quand tu nous tiens !

  11. Claude Luçon

    La nouvelle la plus rassurante de l’été est que 1,5 milliard de Chinois ont peur d’une Américaine de 82 ans qui part à la retraite et fait le tour de ses copains asiatiques pour leur dire adieu !
    Il est vrai qu’elle aurait peut-être dû s’arrêter aussi à Pékin et ne l’a sans doute pas fait pour cause de Covid ?
    Trump était pourtant passé par là en son temps, ce qui n’avait pas paniqué les Chinois !?

  12. Pierre Durand

    @ Dominique | 05 août 2022 à 18:17
    « Tiens, Pierre Durand qui nous fait du Patrice Charoulet.. « J’aime le cinéma… Je lis Le Figaro tous les jours… Ma première occupation du matin : lire les titres, effacer les pages qui ne m’intéressent pas… les péripéties des péripatéticiennes ne me passionnent pas plus que ça… » Quelle vie passionnante 🙂 »
    Eh bien j’espère qu’après cela vous vous dispenserez de lire mes commentaires, ce qui me fera le plus grand bien car je n’aurai pas à vous répondre.
    En attendant ces jours heureux et si je vous comprends bien vous trouvez que je m’épanche, que ma vie se résume à ce qu’en j’en dis dans ce commentaire, et qu’elle est bien triste.
    Je trouve qu’il faut une sacrée audace pour écrire cela et, sans vous connaître davantage, je me dis : « quel sale c*n, celui-là ! ».
    Maintenant quelques éclaircissements :
    je dis à Monsieur Bilger (vous avez bien noté que je ne parle pas au premier sale c*n venu, mais à Monsieur Bilger), qui vient de me dire qu’il a apprécié un article sur Marilyn Monroe « j’aime le cinéma ». Pourquoi ? Parce que le point de vue d’un cinéphile sur ses propos n’est pas le même que celui d’une personne qui ne l’est pas. C’est pour moi une information importante à lui donner, d’autant plus que je vais lui dire que je ne partage pas son intérêt pour cet article, ce qui n’est jamais très agréable à entendre, même quand on est un sage comme lui.
    Pour le caviardage de la presse : il se trouve que dans cette opération (ablation), aucun des articles qui ont retenu son attention n’a retenu la mienne. C’est une autre information d’importance pour notre propos commun qui est, le sien de me faire part de ses goûts, le mien de lui faire part de ce que j’en pense.
    Et les péripatéticiennes ? Vous ignorez sans doute que le film La Balance dont l’actrice principale est Nathalie Baye met en scène une grue. C’est donc un film sur une grue, un film français de 1982, noté sur imdb 6,6/10 en moyenne par seulement 1 200 votants, ce qui est très peu, bref un produit qui ne m’enthousiasme pas et qui est selon moi le moins mauvais film de l’actrice qu’il apprécie beaucoup. C’est une situation assez violente, mais je sais qu’il est un sage, et moi j’aspire aussi à une certaine sagesse mais seulement dans la mesure de mes moyens. C’est ma façon de le dire à Monsieur Bilger. Je n’entends pas que l’on donne la moindre importance aux opinions que j’exprime, j’ai plaisir simplement à les exprimer. J’ai l’impression que je suis là pour cela, et qu’il a la curiosité de connaître les réactions que suscitent ses billets.
    Le point de vue de « Dominique » sur mes commentaires ne devrait intéresser personne, et vous, au moins, devriez en être persuadé, question de modestie. En revanche je suis sûr que votre point de vue sur son billet à lui intéresserait beaucoup Monsieur Bilger. Il m’aurait certainement intéressé aussi, mais plus du tout maintenant.
    Vous pouvez utiliser ce blog pour déverser le trop-plein de votre acrimonie, ce n’est pas mon affaire, sauf si vous venez me baver sur les c…

  13. @ Axelle D | 06 août 2022 à 01:24
    « C’est quoi cette nouvelle lubie de créer un ambassadeur pour les LGBT ? »
    Probablement une nomination similaire à celle qui a vu l’ineffable Ségolène Royal être nommée Ambassadrice des Pôles.
    Les manchots s’en esbaudissent encore.

  14. @ Axelle D | 06 août 2022 à 01:24
    « C’est quoi cette nouvelle lubie de créer un ambassadeur pour les LGBT ? «
    Surtout que certains ministres auraient pu occuper le poste, ce qui aurait fait des économies de gestion !
    Mais peut-être que le cumul d’emploi de ministre et d’ambassadeur est interdit. Faudrait se renseigner 😉
    @ Achille | 05 août 2022 à 20:14
    « Il y a parfois des jours où l’on peut regretter d’être « le pays des Droits de l’Homme » ! »
    Voilà, c’est ça l’État de droit.
    Le pouvoir de nuisance absolu des juges irresponsables, dans tous les sens du mot. Irresponsables politiquement, administrativement et surtout moralement.
    Mais savent-ils seulement ce qu’est la morale ?

  15. Julien WEINZAEPFLEN

    Nous vivons sous l’injonction que « l’actualité commande ». Or l’actualité est un présent sélectionné on ne sait par qui, où un clou chasse l’autre, où on refuse la hiérarchie entre l’événement historique et le fait divers et en France entre le fait et son commentaire, où on résume un discours par une petite phrase en anticipant la sélection naturelle de l’arbitraire culturel, où tout est opinion et où on fait l’opinion, et où on favorise le commérage dans le village global.
    Parmi les bonnes surprises de l' »été médiatique », qui auraient dû être promues si leur statut de joker n’avait fait mentir l’adage selon lequel « qui va à la chasse perd sa place », il y a Clélie Mathias à qui « France Inter » n’a pas donné celle qu’elle méritait et qui se retrouve embringuée sur « CNews » à arbitrer des débats qui ne semblent ne guère plus correspondre à ses propres opinions que Christine Kelly ne partageait a priori celles d’Eric Zemmour et de ses comparses. « CNews » qui ne parle que de « refus d’obtempérer » et d' »islamo-gauchisme » et qui fait pire que « TFN » comme Julien Dray appelait « TF1 » après le 21 avril 2002 avant de rejoindre « CNews » 20 ans plus tard.
    Les « intermittences du coeur » ne sont rien au regard des mutations des personnalités qui encombrent le Paf ! Il n’est pas jusqu’à la très europhile Ségolène Royal qui ne soit devenue sur le tard, de guerre lasse de ne plus trouver de hochet à sa convenance, mélenchoniste et russophile.

  16. @ Axelle D | 06 août 2022 à 01:24
    Excellente observation. Au passage, cela montre que madame Borne est elle aussi sectaire et sensible à la tyrannie des minorités, caractéristique de notre société. En l’espèce, son patronyme serait-il emblématique de ce type de choix, auquel cas la rentrée ne sera pas de tout repos !
    Mais est-ce bien elle qui a décidé de la création de cette fonction ou le président de la République qui la lui a imposée ? Création d’autant plus ubuesque que monsieur Macron a souverainement décidé de la disparition du corps des ambassadeurs, sans doute pour être libre d’accorder ce titre à des titulaires de fonctions de plus en plus farfelues…

  17. @ Tipaza | 06 août 2022 à 09:24
    « Le pouvoir de nuisance absolu des juges irresponsables, dans tous les sens du mot. Irresponsables politiquement, administrativement et surtout moralement.
    Mais savent-ils seulement ce qu’est la morale ? »
    Heureusement il en reste un qui résiste encore et toujours à la doxa juridique ambiante: c’est notre hôte.
    Ce qui ne l’empêche pas de prendre la défense de son corps de métier dès que l’occasion se présente… 🙂

  18. Un ambassadeur pour les LGBT ? J’avais cru comprendre qu’il ne fallait pas distinguer les gens d’après leur sexe, la couleur de leur peau, leur religion ou leurs choix de vie. En bref, ce qui est de plus en plus souvent le cas, que les LBGT soient Madame ou Monsieur tout le monde. Un ambassadeur ? Contresens ! Ne serait-ce pas un peu contraire à la Constitution de la République ?

  19. Pierre Durand

    Mon été médiatique :
    Hier matin j’écoutais en fond sonore Les Grandes Gueules sur RMC.
    Vers 09:45 le thème était la variole du singe et, selon le principe cher à cette émission populaire, on a donné la parole aux singes.
    Celui-là rentrait de vacances à Málaga et se plaignait d’avoir été très mal suivi par nos médecins et à l’hôpital.
    À peine rentré il a remarqué un bouton sur son membre qui avait été le plus actif. Il s’est dit que, sujet à l’acné, se devait être un de ces boutons dont il avait pas mal de spécimens un peu partout. Ce n’était déjà pas très ragoûtant mais heureusement on était encore loin du repas.
    Voyant au fil des jours le bouton grandir il est allé consulter et le médecin lui a dit de ne pas s’inquiéter de cette piqûre d’insecte, qui a continué à croître joyeusement, puis à se multiplier, couvrant bientôt de pustules l’entièreté de son membre.
    Il est allé voir un deuxième médecin qui l’a rassuré en lui disant que ses boutons n’étaient pas ceux de la variole du singe et qu’il ne devait pas s’inquiéter. Cela faisait déjà près de 15 jours que le premier bouton était apparu.
    Puis il témoigne qu’il a eu de plus en plus de boutons sur tout le corps et son membre avait quadruplé de taille.
    Cette dernière information a paru intéresser un des modérateurs qui a tenu à savoir si les pustules en étaient vraiment la cause. On se demande quelle autre cause il pouvait bien espérer. Donc, question-affirmation : « avec les bubons… euh… boutons ?! »
    – « oui, oui c’est ça, y’avait un gro t’oedème (sic) j’ai pris peur ».
    Un médecin l’a rappelé deux jours après la consultation pour lui dire qu’il s’était renseigné, que c’était la variole du singe et qu’il devait aller à l’hôpital. À la décharge des deux praticiens il faut dire que l’on n’a pas beaucoup d’expérience de cette maladie.
    Il y est allé, on a regardé sans trop savoir de quoi il s’agissait, on l’a mis en quarantaine à tout hasard et on l’a laissé poireauter de 01:00 du matin à 05:00, en short dans une salle trop climatisée, sans nourriture, ni eau, ni couverture, après lui avoir simplement préparé une voie dans le bras pour une éventuelle perfusion.
    Il a fini par se lever et aller à la rencontre des infirmiers et des internes et il a entendu : « Oh moi je ne m’occupe pas de lui, il a peut-être la variole du singe, je ne sais pas quoi faire, attendons ».
    J’espère qu’ils ne sont pas plus mal traités au zoo de Vincennes.
    Il a expliqué aux auditeurs qu’une grande partie des contaminations avait pour origine l’Espagne.
    La question suivante porta sur ses pratiques sexuelles et il a répondu qu’il était effectivement homosexuel et qu’il avait été contaminé par un one-night stand, ce qui peut se traduire par « pas de bol ».
    Les modérateurs toujours soucieux d’informer leur auditoire voulurent en savoir davantage, en particulier s’il se protégeait. Le singe a commencé par répondre que l’on pouvait être contaminé « rien qu’en roulant un pélot ». Dans la confusion des voix qui se superposaient je ne suis pas sûr du mot qu’il a choisi, c’était peut-être un patin, une pelle ou une galoche non parce que c’était un mot masculin. Lexicophiles, vous voyez ce qu’il veut dire.
    Les modérateurs insistant sur la protection, il a fini par répondre un oui hésitant puis a précisé oui mais non, que cela dépendait… « évidemment pour une simple f…, non !
    – Vous travaillez ? Avez-vous contaminé d’autres personnes ? Avez-vous des partenaires multiples ?
    – Je suis dans le marketing, en télétravail…
    « J’étais à Málaga, je suis jeune, je veux m’amuser, je suis sorti en boîte… ».
    Et l’on s’en fout d’attraper la variole
    et l’on s’en fout… nom d’une pipe !

  20. Pr Calguès

    Cher Philippe,
    Ce n’est plus un blog que vous tenez, c’est une boîte à tartines !
    Bonnes vacances à tous les deux.

  21. Monsieur Bilger, j’ajoute les trois intéressants documentaires sur Daniel Balavoine, Joe Dassin et Michel Berger… ainsi que les docs stupéfiants sur France 4 (les bordels, Sade) et les entretiens sublimes de Daphné Roulier sur LCP…
    Oui cet été télévisuel est bien plus intéressant que les années précédentes, ça fait du bien après et pendant ces années difficiles !

  22. @ Solon | 06 août 2022 à 11:11
    « Un ambassadeur pour les LGBT ? (…) Ne serait-ce pas un peu contraire à la Constitution de la République ? »
    Ah, mais pas du tout !
    La preuve nous avons Geneviève Darrieussecq qui a été nommée ministre déléguée chargée des Personnes handicapées auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées le 4 juillet 2022.
    Mais là, il s’agissait des handicapés moteurs ou mentaux.
    Je me demande si cet ambassadeur n’a pas pour fonction de gérer ce qui serait considéré, peut-être, je dis bien peut être, comme un handicap sexuel.
    Je n’en sais rien, mais j’insiste sur le peut-être, je ne voudrais pas être accusé d’homophobie.
    Mais je constate que la distinction opérée par la Première ministre est surprenante.

  23. Nous vivons une époque et un été formidables, l’actualité est bouillonnante, explosive, et le coeur du réacteur en surchauffe, ça va péter !
    C’est triste mais quand on ne maîtrise plus rien il reste deux voies possibles, s’en ficher et se dire qui vivra verra, ou alors éplucher tout ce qui bouge, l’anxiété sur le porte-bagages.
    Ceci dit quand on évoque souvent que l’homme providentiel n’existe pas, il faut reconnaître que l’Histoire en révélera toujours, les hommes sont parfois lâches mais les Héros ne sont pas près de mourir.
    Il y a Volodymir Zelensky (son épouse aussi, d’une intelligence remarquable), et puis le général Zaloujny.
    Qui aurait pu imaginer cela après la lâcheté des Occidentaux lors de l’invasion de la Crimée ?
    Les jours qui arrivent vont être décisifs pour nos petites vies, notre égoïsme – je sais c’est facile -, Winston doit avoir des soubresauts, les successeurs sont là.

  24. Claude Luçon

    Autre bonne nouvelle de l’été !
    Pendant que Poutine joue les Hitler en envoyant en l’air des fusées hypersoniques supposées superdévastatrices et indestructibles, et que Xi festoie en organisant un feu d’artifice guerrier autour de Taïwan pour célébrer la visite d’une vieille dame à la retraite, Elon Musk lui, promène des pékins ordinaires dans son vaisseau de luxe faire une croisière spatiale dans notre atmosphère pour choisir, de haut, la plage la plus attrayante pour leurs vacances.
    Enfin un moyen de limiter les bouchons dans le trafic sur les autoroutes !
    Ce qui donne l’impression qu’il y a décalage dans la marche vers le futur entre Elon Musk et la paire Xi-Poutine !
    Je rêve de voir Elon Musk ouvrir une résidence pour seniors sur Mars !

  25. « Vive l’été médiatique ! » (PB)
    Une crapule libérée, les époux infernaux de retour sur la scène médiatique, un jeune journaliste complaisant sur CNews, ils ont eu droit au café offert, « fatigué », et ceux qui ont été pillés n’ont-ils pas le droit d’être fatigués ?
    D’autres tribunaux les attendent, ils nous ont volé de l’argent public précieux, et en plus il faudrait les plaindre.
    La pudeur ne les étouffe pas, certains les pensent comme le héros de Maurice Leblanc, non, ce sont des canailles qui ont profité d’un système, sans doute conciliant avec ce couple de voraces, qui s’appropriait tout un tas de biens pour leurs besoins personnels.
    Le chauffeur de madame était avancé, les employés communaux à leur service, ils profitaient sans vergogne pendant des décennies de ce qu’était la politique de l’époque, se goinfraient à en attraper une indigestion, la « Villa Pamplemousse » comme cocktail, et des imbéciles d’électeurs pour les reconduire, la populace adore les voleurs qui leur crache dessus, et leur fait les poches, la populace aime la trique.
    Le Cardinal ne vaut pas mieux, on dit un Etat-voyou, on oublie toujours les noms qui le font. Des crapules de nos vies et de nos impôts:
    « Tant que vous verrez quelqu’un dans l’antichambre des magistrats et des tribunaux, le gouvernement ne vaut rien.
    C’est une horreur qu’on soit obligé de demander justice. » (Saint-Just)

  26. Patrice Charoulet

    Manque de courage
    Parmi les commentateurs réguliers, plusieurs ont le courage de signer de leur vrai prénom et de leur vrai nom. Il n’y a pas foule.
    Quelques-uns ont choisi un pseudo et s’y tiennent. Majoritairement, ils ont bien voulu me révéler leur véritable identité.
    Le manque de courage le plus grand est de changer de pseudo (généralement en changeant de prénom). C’est le cas d’un certain « dominique » qui vient de me donner un coup de griffe en passant. Ce sont des manières qui jugent un homme (ou une femme, vu le prénom).
    Je ne répondrai pas à cet ectoplasme.

  27. En juin 2018 mon mari et moi avons quitté définitivement une France que nous ne reconnaissions plus. J’ai continué mon abonnement au Figaro, dernier lien médiatique avec la France dont nous ne regardons pas les programmes télévisés.
    Je dois dire qu’hier en lisant ce quotidien, deux nouvelles m’ont littéralement stupéfaite.
    La première est l’annulation par le TA de l’expulsion d’un imam, ennemi de la France, ordonnée par le ministre de l’Intérieur et ratifiée par la CEDH (fait rarissime).
    La seconde est l’annonce par Mme Borne de la création d’un poste d’ambassadeur (Macron n’a-t-il pas supprimé le corps diplomatique ?) des LBGT (chacun complètera l’énumération selon sa déviance).
    Comme je suis loin d’être une sainte créature, une certaine « Schadenfreude » m’a envahie plus une grande satisfaction d’avoir quitté un pays qui semble être tombé sur la tête.
    En ce qui concerne la décision du TA, les commentaires des lecteurs du Figaro ne laissent aucun doute sur leur opinion exécrable des juges et de la Justice, de nombreux récents verdicts les ayant renforcés dans cette attitude. Je ne suis pas juriste mais j’ai quelques notions de la façon de procéder des juges administratifs. Ils sont seuls à décider et ils décident en fonction de la loi. Ce que ne savent pas les Français, c’est que ce ne sont pas les juges qui « font » les lois, mais les députés et sénateurs élus par ces mêmes Français. Donc, si on ne peut pas expulser un individu nuisible, c’est parce que ces lois sont mal faites ou plutôt elles sont incomplètes, inadaptées à certains cas, etc. comme c’est souvent le cas depuis que la rédaction des décrets est confiée à des personnes peu expérimentées dans les domaines concernés.
    Quant à l’histoire de l’ambassadeur des homosexuels; c’est tellement grotesque qu’il vaut mieux en rire, plutôt que d’en pleurer.
    J’attendais mieux de la part de Mme Borne. Je sais bien que si Macron l’avait choisie, c’est qu’il la savait docile et prête à céder à tous ses caprices. Mais trop c’est trop ! A quel besoin réel correspond la création de ce poste ? Quelle est la proportion de Français concernée par ces problèmes : 0,01 % ? Plus ou moins ?
    Quelle est la proportion de Français vivant sur le territoire métropolitain concernée par l’insécurité ? 90 % ? Plus ou moins ?
    Les hôpitaux français vont-ils bien ou mal ? Très mal, à entendre les professionnels.
    Il en est de même du déficit de notre commerce extérieur qui grandit de jour en jour ainsi que la dette abyssale.
    Et Mme Borne va doter cette « ambassade » d’un budget de 3 millions d’euros. Pour quoi faire ?
    Dans quelques semaines naîtra notre premier arrière-petit-fils. Je me demande quelle France il va trouver quand il sera en âge d’observer et d’analyser ce qui se passe autour de lui…

  28. Bonjour monsieur Bilger
    Je viens de lire votre billet et puis comme d’habitude j’ai aussi lu tous les commentaires qui l’accompagnent. Certains manifestement se défoulent en profitant de cette occasion que vous nous donnez de pouvoir être lus. Mais, sauf erreur de ma part, personne n’a pensé à vous remercier de continuer votre blog pendant ces grandes vacances.
    Comme je le faisais observer dans un précédent message cette ingratitude est bien atavique chez nous. Alors, merci monsieur Bilger de ne pas nous laisser en plan comme le font, en été, de nombreuses émissions télé auxquelles nous sommes habitués (par exemple C à vous d’Anne-Elisabeth Lemoine qui nous a laissé en plan dés le début des vacances, fort longues, qu’ils prennent semble-t-il sans problème).

  29. Michelle D-LEROY

    « Je songe aux présentateurs Audrey Mara-Crespo et Julien Arnaud sur TF1. L’une et l’autre sont pourvus d’un incroyable naturel qui ne nous donne jamais l’impression qu’ils jouent un rôle, ce qui ne les incite pas sans cesse à se prendre pour ce qu’ils ne sont pas » (PB)
    Tout à fait vrai. Ils sont reposants.
    Mais on a beau, pendant cet intermède des vacances, se désintéresser de la politique, celle-ci nous rattrape.
    Qu’il s’agisse des tueurs au couteau qui sévissent chaque jour, d’un imam qui semble inexpulsable malgré des propos incroyables poussant au crime, ou de la nomination d’un ambassadeur des LGBT, la politique reste présente et tristement dégradée.
    La politique gadget d’un côté et de l’autre celle du borgne, celui qui ne veut pas voir et donc se préoccuper des choses trop basses pour lui.
    Faire plaisir aux minorités et se bander les yeux devant l’inacceptable pour le pas de vagues.
    Car avec du courage on pourrait trouver un moyen d’expulser un individu de double nationalité nocif pour les valeurs républicaines dont on se repaît, celles dont on use et abuse pour faire taire ses adversaires politiques en les traînant devant les tribunaux pour bien moins que cela et souvent même pour des vérités simplement pas bonnes à dire.
    Ne pas expulser l’imam Iquioussen c’est montrer à tous les immigrés qu’ils sont maîtres d’appeler au meurtre, de dire et de transgresser nos lois, démontrer que la loi de leur dieu est supérieure aux lois de notre démocratie républicaine.
    Ceci paraît être un fait divers sans importance, c’est au contraire démontrer l’impuissance de l’Etat.
    Mais au moins on est rassurés, nos élus, nos élites et leurs toutous auront la tranquillité dans les banlieues… Quoique !
    Bonnes vacances à M. et Mme Bilger.

  30. Claude Luçon

    @ Patrice Charoulet | 06 août 2022 à 16:02
    Totalement d’accord avec votre commentaire sur ce sujet, vous le savez, j’ai décidé de ne plus participer aux débats entre commentateurs, celui-ci est le seul.
    Je ne lis plus que le billet de Philippe et vérifie si mon commentaire a été publié uniquement pour constater comment notre modératrice en a amélioré le français 🙂
    En dépit des demandes répétées de notre hôte sur cette question, plusieurs commentateurs du blog l’utilisent pour vilipender systématiquement des gens qu’ils ne connaissent pas en confondant insulte et humour, vantardise et expérience de vie !
    Le résultat est clair : ce qui a été longtemps un lieu de débats vifs, souvent une superbe source d’informations entre individus, est devenu un endroit de défoulement de leurs complexes pour certains.

  31. Pierre Durand

    @ Patrice Charoulet | 06 août 2022 à 16:02
    « Je ne répondrai pas à cet ectoplasme. »
    Je l’ai fait pour vous !
    En fait pour « nous » parce que ledit ectoplasme avait fait le rapprochement entre vous et moi. Quelle idée baroque, non ?

  32. Ainsi, le point d’orgue commence en Barbarie. L’été, médiatique par lui-même nous annonce simultanément ce qu’Haroun Tazieff nous promettait dès 1979, non sans se faire traiter de baratineur, et les deux Superman de Russochine nous servent un discours qu’Hitler nous délivrait en 1938, confirmé par les peuples qui dansaient.
    La guerre viendra, il n’y aura pas d’Arletty pour collaborer sentimentalement, « mon coeur est français, mais mon cul est international ».
    Sage propos qui éviterait de faire par la destruction massive de l’humanité l’illustration de notre soumission à notre destin qui a dû commencer au néolithique.
    Qu’est-ce qui nous a pris de devenir agriculteurs ou pasteurs, donc sédentaires, au lieu de gambader aux alentours de la vallée de Neander ? Quel impératif de l’évolution ?
    Sans doute, après Poutine, Biden et Jinping il n’y aura plus personne pour vivre la suite et faire des découvertes archéologiques. Pendant quelques minutes, disons 2 000 ans.
    À moins qu’un farfelu ne découvre que notre monde est une pièce de théâtre, qu’il faut faire un entracte de quelques milliers d’années pour laisser à la génération le temps de disparaître et aux descendants de ses descendants jusqu’à la dixième génération d’être loin au-dessous du taux de renouvellement, histoire d’apprendre autre chose. Après tout, de l’empire de Tibère jusqu’au 16e siècle, la population européenne n’a pratiquement pas augmenté………… jusqu’à justifier… la sainte Inquisition.

  33. Robert Marchenoir

    Il y a certainement mieux à faire, pendant les vacances, que de s’intéresser aux dernières petites phrases du président de la République ou du député Duchpountz : marcher dans la montagne, jouer avec le chien, faire frire des courgettes…
    Cependant, l’été est aussi le bon moment pour explorer les mystères les plus profonds de l’humanité. Par exemple, pourquoi les femmes ont-elles des seins ? Ne pouffez pas bêtement, c’est une question scientifique des plus sérieuses.
    Le blogueur George Francis s’est pris le chou afin de comprendre pourquoi la sélection naturelle a favorisé des excroissances aussi baroques. Et il pense avoir trouvé la solution. Un indice : les hommes qui préfèrent les gros seins sont plus intelligents que ceux qui préfèrent les grosses fesses. Plus d’explications ici.
    Avertissement-gâchette (trigger warning) : ces questions supposent d’aborder les notions de race, d’intelligence, d’hérédité et de considérer leurs relations. Il est donc aimablement conseillé aux adeptes du politiquement correct de ne pas cliquer sur les liens, s’ils tiennent à éviter les ennuis de santé.

  34. @ Robert Marchenoir | 07 août 2022 à 00:38
    « ces questions supposent d’aborder les notions de race, d’intelligence, d’hérédité et de considérer leurs relations. »
    La plus exaltante, la plus riche d’espérance et de rêves inassouvis de toutes les relations physico-intello-psychiques, vous ne l’avez pas citée, quelle omission fatale !
    Jayne Mansfield, un QI de 163, le même que celui d’Einstein, et un tour de poitrine de 115 avec un soutien-gorge de 105 G.
    Intelligente au point de pouvoir jouer les idiotes, et de passer vraiment pour telle.
    La femme idéale en quelque sorte.
    Un seul défaut, son accent vraiment trop typé US, en l’entendant on avait envie de lui dire : « sois belle et intelligente, mais tais-toi ».
    Le genre de phrase que l’on a envie de dire à n’importe quelle femme, ou presque, un soir d’été sous une pluie d’étoiles filantes. .;-)
    N’oublions pas que le sujet du billet, c’est l’été.

  35. Patrice Charoulet

    @ Robert Marchenoir
    « Cependant, l’été est aussi le bon moment pour explorer les mystères les plus profonds de l’humanité. Par exemple, pourquoi les femmes ont-elles des seins ? »
    Réponse : 2+2 = 4 ; l’eau mouille ; le feu brûle ; l’espère humaine est une des espèces (animales) des mammifères, comme les chimpanzés. Dans cette espèce, la mère allaite ses bébés. Grand mystère estival.
    Que les seins, qui servent à l’allaitement, soit un des charmes féminins, si l’on en croit la plupart des hommes, est un autre sujet.
    Écouter aussi la chanson d’Alain Souchon*: « La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie », qui évoque les seins de son amie.
    https://music.youtube.com/watch?v=nHR5H1b6_R0
    *meilleur parolier français de la chanson de variété.

  36. @ Claude Luçon | 06 août 2022 à 17:42
    « Je ne lis plus que le billet de Philippe et vérifie si mon commentaire a été publié uniquement pour constater comment notre modératrice en a amélioré le français 🙂 »
    Vous avez parfaitement raison. En ce qui me concerne je lis aussi les commentaires, en m’attardant sur les plus intéressants. Heureusement il y en a quelques contributeurs (pas beaucoup il est vrai) avec qui j’entretiens des échanges qui demeurent courtois malgré nos différences d’idées.
    Par contre les deux ou trois individus qui viennent sur ce blog comme en terrain conquis, étalent leurs certitudes avec suffisance, vont même jusqu’à donner l’avis de leur femme dont tout le monde se fiche et se considèrent comme la référence en matière d’érudition, vu qu’avec quelques clics ils sont capables de nous sortir la vie professionnelle et même privée de n’importe quelle personnalité qui fait la une de l’actualité, j’avoue que ces zozos-là je les zappe dans la seconde. D’autant qu’ils ne peuvent s’empêcher de nous en mettre de pleines tartines, sans aucun égard pour la modératrice qui doit lire leur pensum.
    —————————————————————
    @ Tipaza | 07 août 2022 à 08:26
    « Intelligente au point de pouvoir jouer les idiotes, et de passer vraiment pour telle. La femme idéale en quelque sorte. »
    Intelligente ou pas, la femme restera toujours une énigme pour l’homme. Certains savants, dont le cerveau n’avait rien à envier à celui d’Einstein (ou de Jayne Mansfield), se sont attaqués à ce vaste sujet.
    Vu que vous êtes un matheux je vous livre la formule .
    Merci de me faire part de vos observations car il se peut qu’il y ait quelques corrections à y apporter. Je n’ai pas eu le temps de vérifier. 🙂

  37. Pierre Durand

    @ Tipaza | 06 août 2022 à 06:50
    @ bernard | 06 août 2022 à 18:23
    « Pour illustrer musicalement le billet qui célèbre l’été médiatique, une chanson à la mélancolie un peu glaçante (?!) de l’immense poète qu’était Jacques Brel.
    https://www.youtube.com/watch?v=TdRY5I1lnVA«  (Tipaza)
    Tipaza, j’ai pris plaisir à découvrir grâce à votre lien cette chanson de Brel.
    Je m’adresse également à bernard, guitariste qui a posté un commentaire à propos de Joe Dassin, au cas où il lirait ces lignes et souhaiterait répondre à cette interrogation que je me pose sur cette chanson : je suis frappé de ce que j’appellerais l’absence de mélodie. Les vers sont très cadencés, il y a des accords de guitare mais il n’y a pas « d’air ». J’ai l’impression que c’est un poème plutôt qu’une chanson.
    C’est aussi ce qu’on a reproché à Brassens et si pour Brel je pense que c’est justifié dans cette chanson particulière, cela ne l’était pas, à mon avis, pour la grande majorité des chansons de Brassens (et sans doute de Brel également).
    Tipaza parle de « mélancolie glaçante ». L’expression est très heureuse. Avant de lire son expression j’avais écrit « Le ton du poème est désabusé » et je n’étais pas satisfait de mon expression, j’analysais ce que je ressentais et je cherchais comment l’exprimer. « Désabusé » le traduisait partiellement, au sens de « qui a perdu ses illusions ».
    Brel gardait une violente rancoeur envers la société bourgeoise de sa famille. Le poète était le mouton noir. Il est en marge du spectacle qu’il a sous ses yeux et qu’il évoque pour nous dans cette chanson : le petit monde médiocre de l’administration provinciale, des tromperies pour tenter vainement d’échapper à la sinistre vie de caserne, les repas du dimanche, l’abandon, le laisser-aller de chevaliers teutoniques pansus et en bretelles, les ivrognes et leurs mégères desséchées et mauvaises comme des punaises.
    Là se termine le jeu de massacre.
    Le geste quotidien de secouer la nappe par la fenêtre a donné lieu à une image géniale : « Les nappes tombent en miettes par-dessus les balcons ».
    Le poète a plus de sympathie, et je la partage, pour les plantureuses et sensuelles servantes dont je préfère les odeurs de cuisine à celles plus âcres des mégères ci-dessus et qu’il nous a épargnées ; puis les vieux, je ne commente pas si ce n’est pour dire que c’est le plus beau couplet s’il faut absolument en choisir un, mais je reconnais être de parti pris 🙂
    Le dernier couplet est de la poésie pure avec sa pointe de mystère.
    Si d’autres personnes veulent s’essayer à commenter cette chanson je lirai avec intérêt. Voici le texte :
    Sous le lustre à facettes il pleut des orangeades
    Et des champagnes tièdes, et les propos glacés
    Des femelles maussades de fonctionnarisés
    Je suis un soir d’été
    Aux fenêtres ouvertes, les dîneurs familiaux
    Repoussent leurs assiettes et disent qu’il fait chaud
    Les hommes lancent des rots de chevaliers teutons
    Les nappes tombent en miettes par-dessus les balcons
    Je suis un soir d’été
    Aux terrasses brouillées quelques buveurs humides
    Parlent de haridelles et de vieilles perfides
    C’est l’heure où les bretelles soutiennent le présent
    Des passants répandus et des alcoolisants
    Je suis un soir d’été
    De lourdes amoureuses aux odeurs de cuisine
    Promènent leur poitrine sur les flancs de la Meuse
    Il leur manque un soldat pour que l’été ripaille
    Et monte vaille que vaille jusqu’en haut de leurs bas
    Je suis un soir d’été
    Aux fontaines les vieux bardés de références
    Rebroussent leur enfance à petits pas pluvieux
    Ils rient de toute une dent pour croquer le silence
    Autour des filles qui dansent à la mort d’un printemps
    Je suis un soir d’été
    La chaleur se vertèbre, il fleuve des ivresses
    L’été a ses grand-messes et la nuit les célèbre
    La ville aux quatre vents clignote le remords
    Inutile et passant de n’être pas un port
    Je suis un soir d’été
    ———————————————————————-
    @ Robert Marchenoir
    « Cependant, l’été est aussi le bon moment pour explorer les mystères les plus profonds de l’humanité. Par exemple, pourquoi les femmes ont-elles des seins ? »
    Parce que les hommes ont deux mains.
    Les seins des femmes européennes qui m’en ont accordé l’accès seront les meilleurs souvenirs de quatre de mes sens. Je n’ai jamais été fichu d’en tirer un son harmonieux. Peut-être y serais-je parvenu avec ceux en oreilles de cocker mais aucune chance ou plutôt aucun risque, je les ai toujours fuis.
    J’admire Pierre Perret qui y est parvenu :
    Elle avait des seins comme des violons
    Et moi j’en jouais comme du piston
    Mes airs mélodieux faisaient jaillir de ses yeux ronds
    De gros sanglots longs sur ses violons

    Elle avait des seins comme des violons
    Et je lui jouais le vol du bourdon
    Elle battait des mains c’était la fête à la maison

    Elle avait des seins comme des violons
    Et chacun jouait sa partition
    L’un prenait la mélodie l’autre le contre-chant
    C’était un duo vraiment touchant
    C’est ainsi que je suis devenu fou
    Et qu’ils m’ont bouclé sous les verrous
    J’ai dit au psychiatre quand il voulut savoir tout
    Elle avait des seins partout partout
    C’est la réponse qui m’est immédiatement venue à l’esprit lorsque j’ai lu votre commentaire. Je prévois de suivre votre lien et la réflexion à laquelle il donnera lieu. On verra, mais pour moi la question doit porter sur l’érotisation des seins dans notre culture. Je suis complétement insensible aux seins d’une Sénégalaise. C’est la raison pour laquelle je déplore que des femmes européennes traitent les leurs comme si elles étaient Sénégalaises.
    J’espère qu’aucune femme avec les seins en oreilles de cocker va venir me les briser, je lui dis d’avance qu’elle n’est pas bienvenue et qu’elle n’a aucune chance de me faire changer d’avis.

  38. Quel impératif nous détourna du meurtre d’une victime humaine pour l’orienter vers une victime animale, et devenir berger ?
    La sainte inquisition aura tenté de se détourner de ce vertige d’amour et de pardon, l’idée préexistante était formulée à tout jamais, et la respiration dégagée de son angoisse était à même de proclamer le son de la capacité humaine à proférer la vérité de son chagrin :
    https://www.youtube.com/watch?v=pouHB3wImTc
    La conclusion appartient au doux professeur, à sa dernière citation qui résume tout.
    Il restera de toi ce que tu as donné. (Simone Weil)

  39. La vache (laitière) ! V’là un sujet qui fait réfléchir…
    Et qui est-ce qui s’y colle ?
    Quand il s’agit d’évoquer proprement les nichons, les nénés, les lolos, les roberts (marchenoir), les glandes exocrines, les mamelles, c’est Marchenoir, et là je dis bravo ! Bravissimo !!!
    Moi-même, je l’avoue, je me suis longtemps couchée de bonne heure, en cogitant parce que je suis, sur un point certes moins important que les « nichons », mais enfin, il me turlupine ce point…
    Je ne vous cache pas que j’espère une étude aussi chouette que celle que je viens de lire, et je vous livre sans plus tarder ce sujet qui me tourmente intensément : pourquoi le pénis (phallus, pine, verge…), accompagné des deux orphelines (roubignoles, roupettes, grelots, valseuses…) préoccupe-t-il hors des périodes estivales ?
    Oui, je vous le demande, et j’ose espérer une étude pointue, tout ce qu’il y a de plus neuf, de rigoureux, et avec des ronds et des couleurs, de la science pure et dure, surtout dure, on ne veut pas de science molle sur ce sujet, non, non, et non, il nous faut les sciences dures, car les bijoux de famille nécessitent de la rigueur scientifique, de la dureté, de la consistance, et tant pis si le résultat est cruel, et un peu de barbarie ne nuira pas !
    Voilà des nénés comme s’il en pleuvait !
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%C3%A9mis_d%27%C3%89ph%C3%A8se

  40. @ Ex abrupto | 05 août 2022 à 15:45
    La Belgique est un Etat fédéral, avec un Gouvernement central et des Gouvernements locaux. Les seconds ont toujours fonctionné normalement. Le premier n’a fait que traiter les affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau Gouvernement.
    Je vous laisse le soin de chercher pour plus de précisions.

  41. C’est l’été.
    Des cigales idiotes partent fébrilement quérir ailleurs un soleil qui rayonne pourtant à profusion sur leur domicile.
    C’est l’été.
    Roule, SUV, roule, tant que le pétrole coule.
    C’est l’été.
    Le soleil brille mais les coups de couteau pleuvent.
    C’est l’été.
    Le ministre chargé de la protection de la pègre et son confrère chargé de la gestion de son importation et de son camouflage dans les derniers de nos hameaux encore tranquilles peuvent se congratuler.
    C’est l’été.
    Et l’insécurité n’est encore et toujours qu’un sentiment.
    C’est l’été.
    Et que ce soit sous un soleil de plomb ou au clair de lune, des cohortes de grands sentimentaux se pressent aux portes des cimetières et des hôpitaux, les pieds devant ou pedibus cum jambis.
    C’est l’été.
    Bonnes siestes, messieurs les ministres.

  42. Pierre Durand

    @ Patrice Charoulet | 07 août 2022 à 08:34
    Je constate à regret qu’on reste à la surface des choses.
    La chanson de Souchon n’est pas sans intérêt et je souhaite qu’elle soit commentée, mais comme vous le savez la phrase qui l’a inspirée « la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie » est tirée d’un roman d’André Malraux de 1928 « Les Conquérants » qui a son importance et qui est d’actualité. Ce roman est le premier de la trilogie asiatique de l’auteur (les deux autres étant La Voie royale (1930) et La Condition humaine (1933)).
    À propos de La Condition humaine, j’ai un souvenir personnel dont je pense qu’il peut avoir une signification pour tous. J’étais pensionnaire dans un lycée de province, dans le second cycle, je ne sais plus exactement en quelle classe. C’était pendant de courtes vacances, tous les pensionnaires ne rentraient pas chez eux. Avec deux ou trois copains nous avions fait je ne sais quelle (grosse) bêtise et nous avions été pincés et convoqués le lendemain chez le censeur qui nous a conduits à la bibliothèque du lycée, nous a donné à chacun un livre de poche et nous a dit : « Ce sera trois jours de retenue, huit heures midi deux heures six heures. Vous me commenterez ça et me remettrez votre copie, quatre pages minimum ». Moi j’ai eu droit à La Condition humaine.
    C’est ainsi que cela marchait à cette époque bénite. Ce n’était pas pire que de s’ennuyer à ne rien faire à déambuler dans les cours et les couloirs vides.
    Le cadre de la trilogie est la naissance de la République de Chine avec l’affrontement à partir de 1927 entre deux forces qui veulent la République, mais pas la même, la droite du Kuomintang (Tchang Kaï-chek) et le Parti communiste chinois soutenu par le Komintern russe. Plus tard Tchang et Mao s’opposeront encore, Mao finira par gagner en 1949 et Tchang Kaï-chek créera la République de Formose, aujourd’hui Taïwan.
    Plus tard dans ma scolarité j’ai eu un jour comme sujet une phrase célèbre de La Condition humaine : »Le tragique de la mort est qu’elle transforme la vie en destin ».
    Tout cela va bien au-delà de Souchon, mais on peut refaire surface et s’arrêter un moment ici sur les seins de son amie.
    Il a tourné sa vie dans tous les sens
    Pour savoir si ça avait un sens l’existence
    Il a demandé leur avis à des tas de gens ravis, ravis
    De donner leur avis sur la vie
    Il a traversé les vapeurs des derviches tourneurs
    Des haschich fumeurs
    Et il a dit
    La vie ne vaut rien, rien
    La vie ne vaut rien
    Mais moi quand je tiens, tiens
    Mais moi quand je tiens
    Là dans mes deux mains éblouies
    Les deux jolis petits seins de mon amie
    Là je dis rien, rien, rien
    Rien ne vaut la vie
    Pour moi aussi tout finit par des chansons. Je signe ici ma dernière participation. Cela n’a pas été de tout repos. Je salue tout le monde, en particulier Robert Marchenoir, F68.10 et Claude Luçon. J’espère que je n’ai oublié personne. Bon vent, à tous.

  43. @ Achille | 07 août 2022 à 08:49
    « Vu que vous êtes un matheux je vous livre la formule . »
    En ce moment je ne m’intéresse plus tellement aux formules mathématiques, mais plutôt à la poésie.
    Connaissez-vous ce poème :
    Que j’aime à faire apprendre un nombre utile aux sages !
    Glorieux Archimède, artiste ingénieur,
    Toi de qui Syracuse aime encore la gloire,
    Soit ton nom conservé par de savants grimoires !
    Etc.
    Ou alors celui-ci, plus trivial, mais plus directement mathématique. C’était un grand classique des taupins d’autrefois, mais les temps ont tellement changé. 😉
    6 7 1 Q 9
    7 1 Q 13 & 3
    6 7 1 Q 13 & 3
    7 1 10 20 Plaisir 2 100 servir

  44. Et le rastaquouère qui pensait ne pas en être finit toujours par chasser le rastaquouère qu’il est, pour, en son cœur, rapatrier la paix.
    Bon vent, M. Durand !

  45. @ Tipaza | 07 août 2022 à 13:52
    « Que j’aime à faire apprendre un nombre utile aux sages… »
    Oui je connaissais la formule mnémotechnique pour retenir des décimales du chiffre π.
    Je vous soumets une équation que vous avez dû connaître en Taupe :
    2ABOQPHIÉ/3 πR².= 3QBC
    Je l’ai apprise chez les maristes. Mais chut !

  46. @ Tipaza | 07 août 2022 à 13:52
    Amusant votre grand classique !
    C’était au temps où les taupines n’étaient pas encore admises dans le cénacle, juste « bonnes » à faire fantasmer les pauvres hommes alignés comme des pingouins et défilant au pas cadencé…
    Autres temps, autres moeurs !
    Savoir si les femmes ont gagné à trop vouloir ressembler aux hommes et ces derniers les laisser faire et se résigner ? L’un et l’autre perdant de ce fait leur spécificité ?

  47. Pour les Frenchies, Pierre, Paul, Dupont, Durand… sont des pseudos basiques indépassables… c’est rechercher l’absolu de l’humilité !

  48. Patrice Charoulet

    CONVERSATION
    Les gens qui connaissent beaucoup de gens ont forcément rencontré au moins une fois dans leur vie quelqu’un qui a tellement de plaisir à parler qu’il pourrait parler deux heures de suite, si l’on ne tentait pas de l’interrompre en disant des choses à son tour, même si l’on sent qu’il n’a qu’une envie, c’est de reprendre la parole.
    Je suggère de conseiller à ces parleurs intarissables et inarrêtables d’ouvrir une pièce de Marivaux par exemple. Ils verront qu’après une ou deux phrases que l’on dit, on peut se taire pour écouter une ou deux phrases de celui à qui l’on parle. La conversation, c’est cela. Et les gens qui parlent interminablement sans vouloir écouter sont des calamités ambulantes. On appréhende de les rencontrer.

  49. @ Pierre Durand
    « Pour moi aussi tout finit par des chansons. Je signe ici ma dernière participation. Cela n’a pas été de tout repos. Je salue tout le monde, en particulier Robert Marchenoir, F68.10 et Claude Luçon. J’espère que je n’ai oublié personne. Bon vent, à tous. »
    Eh bien bon vent. N’hésitez pas à revenir à l’occasion.
    ————————————————————-
    @ Tipaza
    « Ou alors celui-ci, plus trivial, mais plus directement mathématique. C’était un grand classique des taupins d’autrefois, mais les temps ont tellement changé. 😉 »
    Je n’ai rien compris de votre tirade.
    « Glorieux Archimède, artiste ingénieur, Toi de qui Syracuse aime encore la gloire, Soit ton nom conservé par de savants grimoires ! »
    Je vous conseille sans réserve le livre (malheureusement en anglais) « The Archimedes Codex: how a medieval prayer book is revealing the true genius of antiquity’s greatest scientist » par Reviel Netz et William Noel. Ou « Le codex d’Archimède: comment un livre de prière médiéval révèle le véritable génie du plus grand scientifique de l’antiquité ». Bien que je préfère Apollonius à Archimède, je vous conseille en effet sans réserve ce texte qui relate l’aventure d’un manuscrit d’Archimède, qui fut effacé pour en faire un livre de prière, et qui relate l’aventure de la restauration de son texte. Vendu aux enchères en 1998 à un particulier. Nous écrivons donc encore des grimoires sur Archimède. Bien que les choses aient commencé à radicalement changer quand Henry Briggs établit les premières tables de logarithmes, mais bon, c’est une autre histoire.
    « …les temps ont tellement changé. 😉 »
    Oui. Les temps ont changé. Laissez-moi vous présenter le paradoxe de Yablo. On me l’a fait lors d’un entretien d’embauche, il y a un peu de temps déjà. Il peut vous distraire.
    ———————————————————
    @ Axelle D
    « C’était au temps où les taupines n’étaient pas encore admises dans le cénacle, juste « bonnes » à faire fantasmer les pauvres hommes alignés comme des pingouins et défilant au pas cadencé… Autres temps, autres moeurs ! »
    Emmy Noether n’a pas eu besoin d’être taupine pour enfoncer l’intégralité des matheux de son temps.
    Et, historiquement, la discrimination n’a pas été uniquement vis-à-vis des femmes en la matière, je vous le rappelle.

  50. @ F68.10 | 08 août 2022 à 18:48
    « Eh bien bon vent. N’hésitez pas à revenir à l’occasion. »
    Vous nous faites la version « Viens chez moi, j’habite chez une copine », c’est ça ?
    Entre nous, rien ne presse. Qu’il prenne son temps ! 😅

  51. @ F68.10 | 08 août 2022 à 18:48
    « Je n’ai rien compris de votre tirade. »
    Parce que vous intellectualisez trop et réfléchissez sans mesure. C’est votre point faible. 😉
    Il suffit de la lire lentement à voix haute, et la phonétique vous donnera la clé de ce qui n’est qu’une pochade de taupin.
    Concernant le paradoxe de Yablo, j’avoue que je suis perplexe, ça ne me paraît pas un vrai paradoxe, mais bon, c’est peut-être moi qui pour le coup n’ai rien compris.
    Emmy Noether, c’est vrai qu’on n’en parle pas beaucoup dans les milieux féministes, peut-être parce qu’elle les dépasse et de loin. Ce fut et reste une grande parmi les grands.

  52. @ Tipaza
    « Parce que vous intellectualisez trop et réfléchissez sans mesure. C’est votre point faible. 😉 Il suffit de la lire lentement à voix haute, et la phonétique vous donnera la clé de ce qui n’est qu’une pochade de taupin. »
    Oui. Effectivement. 1. je ne lis que rarement à voix haute 2. je ne pense qu’à moitié en français.
    « Concernant le paradoxe de Yablo, j’avoue que je suis perplexe, ça ne me paraît pas un vrai paradoxe, mais bon, c’est peut-être moi qui pour le coup n’ai rien compris. »
    J’imagine que vous connaissez le paradoxe du menteur qui remonte historiographiquement à Epiménide, le prophète crétois qui affirma « tous les Crétois sont des menteurs ». Il y eu des tentatives de conserver la paradoxalité de ce type d’assertion tout en tentant de briser l’autoréférentialité, qui est accusée de tous les maux dans la structure de ce paradoxe. Monsieur Jourdain vint un jour avec le paradoxe dit de la carte (bien qu’il semble qu’un obscur libraire en soit le créateur et pas Monsieur Jourdain): une carte où un côté affirme que l’autre côté est vrai et où l’autre côté affirme que le premier côté est faux. Au moyen de deux assertions, on tente ainsi de briser l’autoréférentialité d’une unique assertion tout en conservant la paradoxalité du paradoxe du menteur. Le paradoxe de Yablo, 1993, est une tentative de généralisation de cela où la paradoxalité n’est pas isolable dans l’auto-référentialité de certaines des assertions isolées mais où c’est l’ensemble des assertions qui, globalement, est paradoxal.
    Il s’agit donc d’une tentative pour conserver la paradoxalité du paradoxe du menteur en le rendant le moins auto-référentiel possible. La réussite ou l’échec de cette tentative est toujours en débat.
    Les assertions du paradoxe de Yablo sont en force logique décroissante. S’il est possible d’assigner une valeur de vérité à chacune des assertions, il y a donc un seuil à partir duquel de faux elles deviennent vraies. Il n’est par contre pas possible de placer un tel seuil sans créer un paradoxe logique.
    Il est d’autant moins auto-référentiel qu’une assertion de ce paradoxe ne référence que les suivantes et jamais elle-même ou les précédentes. Mais la paradoxalité demeure du fait d’une auto-référentialité globale suffisante même si les assertions, localement, ne sont pas auto-référentielles au sens strict du terme.
    « Emmy Noether, c’est vrai qu’on n’en parle pas beaucoup dans les milieux féministes, peut-être parce qu’elle les dépasse et de loin. Ce fut et reste une grande parmi les grands. »
    Emmy Noether est un monstre sacré.
    ———————————————————-
    @ Achille
    « Vous nous faites la version « Viens chez moi, j’habite chez une copine », c’est ça ? »
    Pas à ma connaissance: je discernais une certaine fatigue de Monsieur Durand à défendre ses positions sur ce blog. Je l’invite simplement à ne pas partir du principe que la pause se doit d’être permanente.

  53. sbriglia@Robert Marchenoir

    @ Pierre Durand
    « Pour moi aussi tout finit par des chansons. Je signe ici ma dernière participation. Cela n’a pas été de tout repos. Je salue tout le monde, en particulier Robert Marchenoir, F68.10 et Claude Luçon. J’espère que je n’ai oublié personne. Bon vent, à tous. »
    Eh bien bon vent. N’hésitez pas à revenir à l’occasion.(Robert Marchenoir)
    Ils reviennent tous et toutes, toute honte bue…
    Mary, Achille, Savonarole, Breizmabro…
    Ils font des petits cacas nerveux, mais ils reviennent.
    Défaut de maîtrise des sphincters, l’âge en est sans doute la cause.

  54. @ sbriglia
    Vous ne manquez pas de culot !
    Votre contribution se réduisant trop souvent à épier et produire de petites fiches mesquines sur untel (y compris notre hôte) ou unetelle qui aurait écrit ceci cela il y a x années.
    Chercher uniquement à coincer les gens en prenant soin d’occulter toute une partie de l’histoire et des circonstances, ne sont là que méthodes malhonnêtes d’accusateur public qui ne vous font pas honneur.
    Reprenez-vous !

  55. Ici, on peut être aussi bien salué si on part que prédit revenir « toute honte bue ». À mon avis, il est poli de saluer, mais plus prudent de partir sans le dire pour éviter des expressions tout à fait insultantes comme « caca nerveux », lancé pour rien, je veux dire même pas avec l’excuse d’une polémique.
    —-
    Je suis bien d’accord avec les Anglo-Saxons, il n’y a pas de crime passionnel, seulement argent, sexe, revanche, et si on croise l’élite de l’élite, crime de compassion, je veux tuer quelqu’un qui le demande pour abréger ses souffrances ou autres cas du même genre, c’est tout.
    Ce que les gens se surestiment ! Bouffe, sexe, dominance, territoire, et ce qui consolide tout cela comme l’argent et la revanche, c’est amplement suffisant pour expliquer la plus grande partie des comportements.
    En France, on n’aime pas la littérature de l’imaginaire, on préfère truquer le réel : crime passionnel, on aurait gagné la Seconde Guerre mondiale et on aimerait la liberté, ce qui coïncide peu avec le fait qu’on la perde dans une sorte de cycle, et que ce soit l’étranger et non nous qui nous la rende : défaite des Napoléon et Débarquement nous délivrant de despotes plus ou moins regrettés par les La liberté Pour Quoi Faire.
    L’énergie que nous ne mettons pas à conserver la liberté ou à la reconquérir, nous la passons en activité autrement passionnantes.
    Protéger des musulmans au nom par exemple de Entre Croyants On Se Comprend, au lieu d’en interdire l’immigration délétère. À moins qu’on ne m’explique que la vocation du pays soit de se laisser se rendre le mal pour le bien ?
    Jamais, par César ! La vocation d’un pays est de rester libre, et de soutenir ses alliés, ce dont nous nous acquittons si mal qu’il nous faut bien parler d’autre chose pour le faire oublier.
    Nous laisser attaquer par ceux qui nous doivent tout ! Enfin, cela qui ferait la paire avec nous, qui le faisons en moins violent et plus sournois. Voire antiaméricanisme.
    Nous rendons le mal pour le bien aux Américains, qui nous ont délivrés, et continuent à protéger l’Europe, je veux dire, soutiennent l’Ukraine bien plus que nous.
    Réaction typique du pays ? Dire que les Américains en profitent pour avancer leurs pions. Réaction de la plus noire envie. Si quelqu’un était attaqué par de tristes sires et que les spectateurs médusés ne faisaient rien, ils pourraient tout aussi bien critiquer le seul qui se dresserait contre les transgresseurs en disant que l’affreux ose sortir du lot, et que cela peut bien lui donner plus tard quelque avantages.
    Bref, les Français n’ont aucun sens de la justice : ils se laissent piétiner par les indésirables, ils crachent sur les Américains, nos sauveurs et modèles de liberté.
    En prétendant que tout se vaut, on s’ôte tout respect de soi-même, tout désir de rester libre. En prétendant que tout se vaut, on rabaisse à notre niveau ceux qui devraient être nos modèles.
    Incapables de distinguer le juste de l’injuste, on n’est jamais capables que d’attaquer des innocents pour le crime de partir du blog ou de revenir ou les deux : tout ce qui en ressort est qu’il faut attaquer pour attaquer et surtout ne jamais présenter ses excuses quand on a tort.
    Il y a éventuellement des prêcheurs de pardon pour assurer l’impunité des insulteurs.
    Bref, se donne à voir un festival d’injustices.
    Il n’y a pas de quoi avoir la nostalgie de ce lieu, et c’est dommage… Mais tout est tué par les injustes, jusqu’à la possibilité de goûter les aurores et les crépuscules.

  56. Patrice Charoulet

    Le menteur Céline
    Prof de français, je n’ai jamais raffolé de Céline. Dans mon Panthéon littéraire, je préfère trente ou quarante auteurs à celui-là, dont les mérites me semblent assez minces.
    En ce moment, sur France Culture, chaque matin de 11h à midi, une émission se consacre à un roman important, dont on parle avec deux ou trois invités. Hier, mardi 9 août, on s’est penché sur « Voyage au bout de la nuit » de Céline. Pour chaque roman examiné, chaque jour, on ne lésine pas sur les éloges. Ce fut le cas hier pour le roman de Céline.
    Je remercie l’un des intervenants d’avoir apporté un bémol de taille à ce qui tourne souvent à la célébration unilatérale. Voici ledit bémol.
    Céline a longtemps répété plusieurs choses: « Méfiez-vous de tous les messages », « Je ne suis pas un écrivain à idées, je suis un écrivain à style »… L’ennui – et tous ses répugnants pamphlets le prouvent surabondamment – c’est qu’ il a développé des idées et qu’il a martelé des messages. On sait lesquels : racisme biologique frénétique, haine du métissage…
    Et je considère que Céline est avant tout un fieffé menteur.
    Quand on s’intéresse à la littérature française, il y a mille livres à lire, au lieu d’un livre de ce menteur, qui est essentiellement un sale type.

  57. Schizophrénie française, bien présente sur ce blog : on se plaint de l’absence de mémoire des Français, de leur capacité d’oubli mais on traite de kapo celui qui, retournant aux archives du blog, met certains contributeurs face à leurs errements…
    …ou qui portent Céline aux nues mais ont des pudeurs de chaisière quand on évoque les cacas nerveux de leurs adieux provisoires à la scène…

  58. @ Lodi
    « Réaction typique du pays ? Dire que les Américains en profitent pour avancer leurs pions. »
    Exact.
    J’en suis malheureusement rendu à constater que les Américains avancent MES pions. Que s’il y a bien un acteur qui défend ce que je défends, ce sont bien les Américains. Malgré tous leurs défauts que je peux lister, ils tiennent bon sur les fondamentaux. Mes fondamentaux. Ceux que le RN et LFI rejettent.
    « Il n’y a pas de quoi avoir la nostalgie de ce lieu, et c’est dommage… »
    Vous parlez de ce blog ? Ce blog reste un endroit unique sur l’Internet français. Je n’en ai pas trouvé d’équivalent. Et je continuerai à remercier Monsieur et Madame Bilger de le tenir.
    ——————————————————–
    @ sbriglia
    « Eh bien bon vent. N’hésitez pas à revenir à l’occasion. (Robert Marchenoir) »
    C’était mon propos que vous citiez. Pas celui de Robert Marchenoir (Bon vent à Pierre Durand.).
    « Défaut de maîtrise des sphincters, l’âge en est sans doute la cause. »
    Je ne crois pas que vous souhaiteriez que j’articule réellement mes réponses à votre endroit avec mes sphincters.

  59. @ F68.10
    « Vous parlez de ce blog ? Ce blog reste un endroit unique sur l’Internet français. Je n’en ai pas trouvé d’équivalent. Et je continuerai à remercier Monsieur et Madame Bilger de le tenir. »
    Je remercie aussi les Bilger, bien sûr… J’aurais peut-être dû le dire ? Le problème est que souvent, des gens leur font une révérence, et aussitôt après, se comportent de manière ignoble.
    Avec ou sans concours de fayotage. J’essaie d’imiter les meilleurs, dans la vie, et de ne pas ressembler aux pires.
    Ceci dit, avec tout ça, j’oublie peut-être les rites ? Bon, une fois pour toutes, ou une fois avant de le répéter, je ne sais pas, mais j’exprime toute ma reconnaissance.
    Sinon, je défendais certes une personne et un principe en me ralliant à un commentateur sur le départ, mais je le pense, aussi, en creux, les Bilger… Je n’ai jamais vu qu’ils aient encouragé la bassesse, d’où je suppose qu’ils n’ont rien contre le fait que je réagisse quand on se moque de ceux qui disent qu’ils partent.
    Quel piège de hyène ! Quand on part, on part, on ne peut pas se défendre sous peine de tomber dans l’absurdité de dire qu’on part en restant… Par le ciel, je répète aux gens de partir sans le dire. Sinon, des vauriens leur tomberont forcément dessus comme s’ils se faisaient une blessure puis nageaient au milieu de piranhas.
    Ils ne seront certes pas mangés mais souillés… Est-ce vraiment mieux ? Contre l’idée qu’il faut vivre à tout prix, des gens se tuent pour ne pas se survivre en déchet de soi.
    Bouddhisme à ma sauce pour rire. Avec les différents mondes, selon ses mérites, qu’on rigole, bref…
    Ma « mésaventure  » arrive dans le monde du troisième choix, on dira… Dans le monde premier choix, le problème ne se poserait pas, et je n’aurais pas à le dénoncer.
    Dans le monde second choix, les gens sachant comment les choses se passent, partiraient sans le dire, avec prudence, sans être vus et en se donnant la possibilité de revenir sans que les hyènes s’en prennent à eux avant ou lors de leur éventuel retour…
    Ou alors, il se passerait ce qui se passe, mais je prendrais de l’opium, et je laisserais les gens à leur dérive comme les continents à la leur, avec la merveilleuse impression de flotter dans un nuage.
    Dans le troisième monde, le nôtre, j’interviens, on fait avec ce qu’on a, alors on dira, quand il le faut, à la schlague.
    Dans un quatrième monde, encore pire, celui de Patrice Charoulet, les pseudonymes seraient interdits, ou ce blog n’existerait pas, et je ne laisserais pas les choses aller par détachement mais par impuissance… Je ne joue pas à qui perd gagne, je dirai, je dis déjà que ces règles seraient deux fois ma défaite de n’avoir pu les empêcher et de les subir.
    Exil du net, exil intérieur… Autrefois, on ambitionnait de démasquer les criminels, à présent, ceux qui commettent l’intolérable outrage de ne pas être aussi traçables que ce qu’on souhaite de son boucher.
    Autrefois, un héros disait « je ne suis pas un numéro », à présent, on va devoir prévenir qu’on n’est pas un code-barre, sa vie la propriété de tous, son visage le proie des portables.
    Dans un monde pire encore, ce serait la dictature… Peut-être que l’Etat voudra être aussi liberticide que les commères sont indiscrètes ?
    Décadence…
    Sinon, une bassesse me faisant penser aux autres, j’ai dit ce que je pensais des crimes passionnels et du qui perd gagne des Français, malhonnêteté intellectuelle les condamnant à l’antiaméricanisme et à ne pas progresser, surtout en liberté…
    Il suffit d’un peu d’inspiration pour que le navire avance, sans, cela reviendrait à ramer, et à quoi bon ? On ne me paie pas à la sueur. Ou à la page, ou à la concision… En plus, je ne vais pas promouvoir la liberté et m’en interdire l’exercice.
    L’absurdité, c’est pour les autres.
    De même, se cacher derrière un auteur pour cracher sur les autres, ou faire une révérence à nos hôtes tout en se comportant en porc dans leur blog. Ou prendre des airs doucereux tout en rabaissant ses contemporains, attaquer par surprise quelque innocent ou Hélios sait quelle bassesse encore, puisqu’il voit tout, abîmé par les ténèbres quand il nous nourrit de sa lumière.
    Mais s’en prendre à un partant qui, sauf absurdité, ne peut pas relever le gant, est carrément pervers.
    J’ai par parenthèse apprécié que deux personnes ne s’aimant pas beaucoup aient pris la défense du partant. Mon intervention n’était peut-être pas nécessaire, mais la rage froide devant l’injustice, plus l’inspiration coulant en moi, du chaud et froid comme en Islande, était une sensation intéressante dont je pouvais toujours espérer un résultat au diapason.
    De toute façon, je n’allais pas faire preuve d’ingratitude envers la vie, la muse ou toute autre cause en rejetant l’inspiration.
    L’ingratitude, c’est pour les autres.

  60. Il y a les gens bien qui écrivent, et il y a le génie de sales types qui savent mettre en scène l’aveu de leur mensonge.
    « C’est drôle y a des êtres comme ça ils sont chargés, ils arrivent de l’infini, ils viennent apporter devant vous leur grand barda de sentiments comme au marché. Ils se méfient pas, ils déballent n’importe comment leur marchandise. Ils savent pas comment présenter bien les choses. On a pas le temps de fouiller dans leurs affaires forcément, on passe, on se retourne pas, on est pressé soi-même. Ça doit leur faire du chagrin. Ils remballent peut-être ? Ils gaspillent ? je ne sais pas. Qu’est-ce qu’ils deviennent ? On n’en sait rien du tout. Ils repartent jusqu’à ce qu’il leur en reste plus ? et alors où qu’ils vont ? C’est énorme la vie quand même. On se perd partout. »
    Louis-Ferdinand Céline, Guerre.

  61. Justice au Singulier a retrouvé son élégance et sa souplesse. Elle a perdu sa mauvaise graisse. La canicule de la fin des temps peut-être ?

  62. Patrice Charoulet

    « Les romans qui ont changé le monde »
    Tel est le titre des émissions animées par Mathias Enard que diffuse France Culture, en semaine, de 11h à midi. J’ai raté les premières. Je m’étais exprimé au sujet du roman de Céline le plus connu. Je n’y reviens pas.
    L’émission qui a suivi était consacrée au « Seigneur des anneaux » de Tolkien. Je me suis pincé pour me demander si j’avais bien entendu. Un roman qui a changé le monde ? De qui se moque-t-on ?J’ai écouté l’émission de bout en bout. On avait invité des connaisseurs de ce livre. J’apprends que ce type de roman serait « une fantaisie » ! Ah bon. Première nouvelle. C’est un genre littéraire, ça ? Pour donner envie, l’animateur a fait lire plusieurs extraits de ce livre. Navrant, désolant, consternant, le néant. Une des invitées, universitaire, nous a dit que le passage lu venait de la faire pleurer. Elle a larme facile. Cela donnait plutôt envie de fermer le poste.
    Ce matin, j’ai bien fait de rater la nouvelle émission – j’ai eu des soucis, en revenant du supermarché, j’ai vu qu’un clou s’était mis dans un pneu de ma voiture. Revenu au logis, en remplissant mon frigo, je branche France Culture un peu avant midi pour apprendre que le roman « qui avait changé le monde » aujourd’hui était « Bonjour tristesse » de Françoise Sagan, cette oeuvrette. Il y a aussi des spécialistes de ça ?
    Mathias Enard, réfléchissez avant de choisir ! France Culture oblige. Devrait obliger…

  63. @ Patrice Charoulet | 13 août 2022 à 07:12
    « Revenu au logis, en remplissant mon frigo, je branche France Culture un peu avant midi pour apprendre que le roman « qui avait changé le monde » aujourd’hui était « Bonjour tristesse » de Françoise Sagan »
    En vous lisant j’ai eu « un certain sourire », comme d’habitude, mais ça n’a pas changé ma journée.
    Quant au « Seigneur des anneaux » de Tolkien, s’il n’a pas la profondeur mythique de l’Iliade et de l’Odyssée, il en a la verve et l’imagination.
    La profondeur mythique de ces oeuvres est peut-être due à la patine du temps. C’est même la propriété du mythe, que de jouer avec le temps.

  64. @ Patrice Charoulet | 13 août 2022 à 07:12
    Merci d’illustrer qu’on se ment, chez nous, on aurait gagné la Seconde Guerre mondiale, par exemple….
    Mais d’autre part, quand il ne s’agit pas de truquer le réel, on ne sait ni rêver, ni créer, ni apprécier les réalisations des autres.
    Comme Jacques Abeille a raison de dire qu’ici, on déteste la littérature de l’imaginaire !
    Comme je regrette qu’on n’ait pas, au contraire, la lucidité anglo-saxonne alliée à sa fantaisie !
    Mais le rêve, qu’est-ce ? Comme disait Clark Ashton Smith, proche de Lovecraft et plus poète, ce n’est pas la fuite face au réel ; mais l’extension du réel.
    Il y a des gens à qui le monde ne suffit pas, surtout si on l’ampute du vin et de ses autres miracles de la terre, de l’Homme et du ciel.
    Bref, certains ne se laissent pas enfermer dans la routine, et pleurent, pleurent…
    Je rappelle en passant que lire les romans développe l’empathie. Et en écrire ? Je me le demande, si on doit infliger le pire aux personnages pour le bien de l’oeuvre, on le fait, créateur sans merci !
    Bref…
    Il ne faut pas s’étonner que les Français rescapés de la désolation de Smaug, pardon, je veux dire de l’absence de rêve, se tournent vers les Anglo-Saxons et le Japon.
    Parce que chez nous, l’imaginaire est vraiment condamné par une certaine doxa…
    Et même Proust a eu du mal à se faire publier, un peu trop tourné vers la description d’états entre la veille et le sommeil et le souvenir ravivé par les madeleines et autres choses du même genre.
    Tout à fait indignes d’attention, sans doute…
    Si France Culture fait exception, c’est, me semble-t-il grâce à la curiosité comme à l’immense culture qui porte ses animateurs.
    Il en faut, pour remonter le courant, en France ! Le plus difficile est d’y inviter les autres, un sacerdoce !
    Tout Tolkien est extraordinaire : ses personnages sont l’alliage si difficile entre l’archétype et l’individualité, son inspiration noue l’interprétation nouvelle de mythes tel que Beowulf – dont Tolkien est LE spécialiste – et l’inspiration chrétienne au meilleur sens du terme… Il en avait l’esprit et non le sectarisme.
    Et le style ? Le miracle d’une accessibilité universelle marié à une postérité qui enterrera ses critiques, et les épigones de ses critiques. Il n’a qu’un seul défaut : la difficulté de trouver un auteur du genre pouvant l’égaler ! Très difficile… Lovecraft est moins étendu, presque entièrement cauchemardesque, moins complexe dans ses intrigues, moins poète… Mais il a su créer un mythe, et se placer entre science-fiction et fantastique, créant, lui aussi, un mythe moderne.
    Smith en a été incapable, mais ses histoires sont plus originales, décadentes, ses écrits parfois refusés pour cette raison et parce que le vocabulaire sans parler de l’étrangeté de ses images était jugé trop complexe pour le lecteur.
    Alors que non, vénéneuses, capiteuses, pince-sans-rire, même si on ne va pas se mentir, on revient toujours à Tolkien, parce que chez lui, tout est parfait…
    Il crée un monde très complexe, au moment où il risque de disparaître, cette découverte poignante dissimule qu’il n’est pas universel, quoi qu’on en dise, Tolkien passionné de langues, en a créé, mais ne dit rien sur le sexe ou l’économie, peut-être pas trop compatibles avec le rêve, à première vue.
    Dans un deuxième temps, on peut dire qu’Abeille n’ignore rien de tout cela et a un style aussi beau que complexe, mais lui ne va pas inventer de langues imaginaires.
    Un monde doit avoir l’air complet, pas l’être, et comme dit Tolkien, il n’y aurait pas de poésie sans imprécision et ouverture vers les lointains : il faut dévoiler quelque chose tout en dévoilant autre chose, comme quand on marche et qu’on découvre les lieux sans percer, du regard, les lieux cachés derrière l’horizon.
    Tolkien a voulu créer un mythe pour son pays, il a dépassé son ambition en ce que bien des gens, dans le monde l’ont adopté.
    Il est un Homère que chaque auteur ouvert au rêve serait, croyez-moi, honoré d’être dit son Virgile, qu’il ait ou non l’heur de vous plaire.
    Il réenchante le monde.
    Face à tous ceux qui le rendent aussi ennuyeux par leurs interdits pathétiques qu’une berceuse involontaire, il est, l’antidote, et l’inspirateur de ceux qui n’aspirent qu’à l’honneur d’être ses émules.

  65. Si Patrice Charoulet n’existait pas, il n’existerait pas. Il faut vraiment faire du Patrice Charoulet pour discuter de l’impact mondial sur la littérature des productions de Tolkien, ou encore découvrir l’existence et le nom d’un genre littéraire (non, pas « fantaisie » mais bien « fantasy » ou fantasie https://fr.wikipedia.org/wiki/Fantasy).
    Et il est navré. Comme quoi, on est toujours le navrant d’un autre.
    Pas sûr de comprendre pourquoi Pierre Durand met les voiles. Ne serait-ce que pour ses choix cinématographiques et musicaux, ses commentaires méritaient le détour. Il a sans doute des chats à fouetter – même s’il n’a jamais tué de chat, ou alors il y a longtemps.

  66. @ Patrice Charoulet
    « L’émission qui a suivi était consacrée au « Seigneur des anneaux » de Tolkien. Je me suis pincé pour me demander si j’avais bien entendu. Un roman qui a changé le monde ? De qui se moque-t-on ? J’ai écouté l’émission de bout en bout. On avait invité des connaisseurs de ce livre. J’apprends que ce type de roman serait « une fantaisie » ! Ah bon. Première nouvelle. C’est un genre littéraire, ça ? »
    Tout à fait, monsieur. La « Fantasy ».
    Et c’est très loin d’être consternant.
    C’est bien un genre littéraire.
    « La fantasy est un genre artistique qui représente des phénomènes surnaturels imaginaires, souvent associés au mythe et souvent figurés par l’intervention ou l’emploi de la magie. Dans la fantasy, comme dans le merveilleux, le surnaturel est généralement accepté ou même exploité pour définir les règles d’un monde imaginaire, et ne suscite pas nécessairement le doute ou la peur. Cette posture distingue la fantasy du fantastique où le surnaturel perturbe les règles du monde habituel, de la science-fiction qui imagine des progrès scientifiques ou techniques, et de l’horreur où l’irrationnel suscite peur et angoisse. Genre littéraire à l’origine, la fantasy recoupe les littératures de l’imaginaire et concerne aussi les autres arts. » — wiki
    Les artifices narratifs de ce genre permettent de mettre en récit le même niveau de complexité d’intrigue ou de subtilité psychologique que la littérature la plus classique. Le snobisme n’est donc pas justifié.
    C’est notre incapacité, en France, à accepter que ce genre est bel et bien légitime qui fait que nous sommes incapables de sortir des choses qui font date dans le style d’Alice au pays des merveilles. Pour nous, ce n’est pas de la littérature, alors on snobe.
    Navré, mais il y a une demande pour des œuvres qui sortent du réalisme pur et dur d’un Assommoir à la Zola.
    Alice aux pays des merveilles, oui, c’est de l’imaginaire. Et cela contient nombre d’excellentes leçons. Bilbo le Hobbit ou, en BD, les Chroniques de la Lune Noire, c’est pareil. C’est très correct. De même que Terry Pratchett ou Dark Crystal.
    Ce n’est simplement pas un genre que vous appréciez. Mais c’est un genre tout à fait respectable.
    Les consommateurs ne s’y trompent d’ailleurs pas: le cinéma ricain fait salle comble comparativement au cinéma français, qui lui conspue l’imaginaire. Je vous conseille d’ailleurs l’excellente série issue de l’excellent livre The Sandman pour vous convaincre qu’il y a un réel travail derrière l’imaginaire. « La guerre des étoiles », oui, c’est un film qui a « changé le monde », qu’on aime ou qu’on aime pas. Dans la catégorie imaginaire, les mangas japonais sont aussi assez souvent excellents et loin d’être tous superficiels. Les consommateurs ne s’y trompent en effet pas. Nous, depuis Le Roi et l’Oiseau, je peine à discerner ce que nous avons réussi à produire de marquant dans le domaine de l’imaginaire… Les enfants sont d’ailleurs aussi un public tout à fait légitime pour de la littérature et la littérature pour enfant peut être un genre assez subtil qui mérite reconnaissance. Moi, Matilda, j’adore. Les plus grands y ont d’ailleurs excellé, comme Italo Calvino dans Le baron perché ou Marcovaldo
    La littérature ou les différents arts narratifs plus modernes (qui taillent actuellement de sérieuses croupières à la pure littérature) ne peuvent être appréhendés sous un angle purement patrimonial, uniquement à la gloire exclusive de notre culture. C’est un acte créatif, un acte dans l’actualité et non seulement le passé. Et ces actes créatifs sont tous en compétition pour une petite place dans nos esprits.
    Qu’on préserve l’ancien, cela a tout mon assentiment de bibliophile. Qu’on prenne prétexte de cela pour dénigrer tout ce qui a été écrit il y a moins de cent ans sous prétexte que le genre littéraire ne plaît pas ? Non. Mille fois non.
    Paradise Lost, de John Milton, cela a 400 ans. C’est un grand classique. De l’imaginaire comme nous n’en avons plus fait depuis Jules Verne. Faites-en un film, et vous le dénigrerez. Un « blauquebeusteure »…
    Je ne comprends pas cette attitude qui vénère Molière tout en oubliant que Molière serait, actuellement, un de ces directeurs de film que vous peineriez à prendre au sérieux et à sa juste valeur sous prétexte qu’il serait né quelques siècles trop tard…
    On persiste à oublier que, fut un temps, les écrivains publiaient dans les journaux et les gens lisaient cela en feuilleton comme nous nous enfilons une série Netflix de nos jours. Pourquoi dénigrer l’un et pas l’autre ? Ce sont pourtant les mêmes mécanismes, mis au goût du jour…
    Je ne comprends donc vraiment pas.
    C’est ce qui se fait maintenant, en ce moment, qui deviendra des classiques. Le constat est aussi bête que cela.

  67. anne-marie marson

    L’été médiatique c’est le moment de Surfing USA, l’été, la plage, les vagues.
    C’est le moment de terminer ce que l’on a pas pu faire dans l’année.
    Mon été médiatique ne va pas s’aventurer sur les hauteurs d’Archimède, mais restera au ras des vaguelettes.
    D’abord pour Savonarole et l’Italie (de mes parents), une chanson italienne bien sirupeuse (Vivo, de Andrea Laszlo de Simone, toujours avec FIP). La mise en scène est un peu bizarre, mais bon:
    <« >https://www.youtube.com/watch?v=xh9luBnpiWM>
    Pendant l’été médiatique on peut aussi s’interroger sur le monde d’avant. Un clip des plus célèbres des garçons de plage, même s’ils ne viennent pas de Brégançon, les Beach Boys:
    <« >https://www.youtube.com/watch?v=nSAoEf1Ib58>
    On pouvait en choisir des centaines, j’ai choisi celui-là en raison de la bonne humeur et de la joie qui y règnent.
    C’était le monde d’avant, avant que M. M, M. V, M. C, les Robocop du Covid, ferment les discothèques, les piscines, les plages, les TGV, et nous obligent à boire un café assis.
    L’été c’est le moment de regarder de façon exhaustive les dramas historiques chinois, japonais ou coréens. Ils sont moins codifiés que les autres séries et laissent quelquefois passer des pépites.
    Par exemple, le drama coréen à rallonge (51 épisodes) The Empress Ki, raconte la vie de l’impératrice Gu qui deviendra impératrice de l’empire chinois des Yuans (Netflix).
    Au départ, c’est une jeune fille qui, pour fuir l’esclavage et la mort, se déguise en homme, apprend à se battre. Elle deviendra le garde du corps du jeune futur empereur des Yuans, jeune homme immature peu préparé au métier d’empereur. Elle lui sert de garde du corps et de servante, ils sont donc proches et un jour, le jeune empereur (qui se demande quand même pourquoi il (elle) porte un bandage au niveau de la poitrine) s’approche et lui dit « Tu as une odeur de fille ».
    C’est pour cela que les transgenres, même s’ils laissent pousser leurs cheveux, enlèvent des choses et mettent des talons hauts, n’auront jamais une odeur de fille. Et réciproquement.
    Dieu dans sa sagesse a créé deux êtres distincts, un mâle, une femelle, et la civilisation s’est bâtie sur cette animalité qui permet la survie de l’espèce.
    <« >https://www.viki.com/tv/37211c-empress-ki?locale=fr>
    Le monde d’avant a également disparu du site en ligne de Adidas, où je me suis connectée pour commander un jogging. Et là j’ai vu que certains vêtements étaient « non genrés ». Dans le monde d’avant on disait « mixte ». Mixte, c’était deux fois quelque chose, à la fois féminin et masculin. « Non genré » finalement c’est deux fois rien.
    Avant on construisait des cathédrales vers le ciel pour atteindre Dieu. Maintenant on évolue dans le rien.

  68. @ anne-marie marson | 13 août 2022 à 22:26
    Merci pour ce rayon de soleil, je ne connaissais pas Andrea Laszlo De Simone, superbe mélodie, par contre les Beach Boys font partie de mon Panthéon musical, curieusement Brian Wilson, le chanteur et compositeur, a toujours été un grand déprimé alors que sa musique exprimait la joie de vivre de cette époque.

  69. Patrice Charoulet

    @ Lodi
    @ F68.10
    @ Tipaza
    Grand merci, Messieurs, de tenter de m’ouvrir l’esprit. Peine perdue, hélas ! Vu mon âge, mes capacités de lecture déclinantes, mes goûts et mon immense amour pour la langue française, je continuerai à me borner à la lecture des meilleurs écrivains français du XVIIe à la fin du XXe s. J’ai avec ces gens-là l’embarras du choix. La question, chaque matin, est pour moi : quel Pléiade ouvrir ? Sur ma table de salle à manger, mon Pléiade, mon gros cahier, mon stylo, et trente dictionnaires unilingues alignés m’attendent.

  70. @ Patrice Charoulet
    « Grand merci, Messieurs, de tenter de m’ouvrir l’esprit. Peine perdue, hélas ! Vu mon âge, mes capacités de lecture déclinantes, mes goûts et mon immense amour pour la langue française, je continuerai à me borner à la lecture des meilleurs écrivains français du XVIIe à la fin du XXe s. J’ai avec ces gens-là l’embarras du choix. »
    Rien ne vous empêche de traverser la frontière et de rester dans la tranche temporelle que vous affectionnez. J’ai mentionné Italo Calvino. Si vous ne trouvez pas cela correct sinon bon, je vous trouverais bien exigeant… Leopardi, ce n’est pas mal, aussi… Moi, je vénère les traducteurs parfois plus que les auteurs.
    Pour en revenir au Seigneur des anneaux, et pour en simplifier le thème au pur minimum minimorum, c’est un texte sur l’idée qu’un sauveur peut parfois n’être que la personne la plus faible du lot compte tenu des contraintes de la situation.
    C’est un thème qui, en soi, n’est pas propre au genre de la littérature fantastique. Vous pourriez le décliner dans tous les genres, et c’est cela qui fait la résonance littéraire de ce livre.
    Ensuite, oui, vous l’habillez à la sauce « fantasy », avec des anneaux magiques, dont un en particulier doit être détruit, et ne peut l’être que par la personne la plus faible car c’en est le dépositaire le plus sûr compte tenu du pouvoir de l’anneau en question. C’est donc, en trois tomes, l’odyssée d’un faiblard total, l’antithèse complète d’Ulysse, autour duquel tourne la folie du monde comme un cyclone autour de son œil. Evidemment qu’il y a dans cette trame narrative de quoi faire une bonne histoire…
    Le Seigneur des Anneaux, c’est l’anti-Odyssée.
    L’Odyssée, c’est une eulogie à la notion grecque de l’Arété, la vertu au prix de la morale si nécessaire. C’en est essentiellement, en tandem avec l’Iliade, le modèle premier. Le Seigneur des Anneaux, c’est la persévérance malgré la faiblesse, l’héroïsme qu’il peut y avoir à compter sur les autres quand on est faible et à compter sur le plus faible quand on est fort. En deux ou trois millénaires, les valeurs des hommes changent, et cette comparaison avec l’Odyssée le met en exergue.
    Ensuite, oui, vous avez un réel travail de Tolkien pour bâtir son monde, en créer l’histoire et bâtir sa mythologie. Comme dans le Silmarillion. La lecture en est pénible: retracer un canevas mythologique imaginaire est en effet une tâche de longue haleine.
    Tolkien a initialement écrit Bilbo le Hobbit, prélude au Seigneur des anneaux, comme un conte pour enfant. (Et, personnellement, je préfère ce court texte au pavé qu’est le Seigneur des anneaux où la légèreté du conte pour enfant a disparu). Il s’est simplement pris au jeu de ce monde imaginaire qu’il a initialement bâti pour ses propres enfants.
    Que vous ayez vos préférences littéraires ne me dérange nullement. Que l’enseignement de la littérature en France soit uniquement poussiéreux et n’éveille que si peu la créativité littéraire de l’élève sous prétexte qu’il soit de bon ton qu’il se sente tout petit face aux géants du passé (qu’il ne comprend d’ailleurs que peu car le contexte lui en est inconnu), cela me dérange beaucoup plus.
    Et puis, même avant le XVIIe, il y a quand même l’embarras du choix. Un bon petit Plutarque, c’est pas de refus non plus. On n’est pas contraint de choisir entre Plutarque, Calderón de la Barca, Octave Mirbeau et Asimov. Chacun occupe une place.

  71. Soleil vert

    Tolkien et Lovecraft bientôt en Pléiade…
    Je suis ravi de voir cité ici le nom de Jacques Abeille.

  72. @ F68.10 | 14 août 2022 à 18:04
    Eh bien moi je mets « Le seigneur des anneaux » dans le même sac que « La guerre des étoiles » ou « Harry Potter ».
    À savoir des romans et films de science-fiction à destination d’ados en mal d’évasion. Il est vrai que de nos jours la réalité est plutôt déprimante.
    Et bien sûr pour apporter un peu de consistance à ce genre d’aventures qui relèvent du fantastique pour aller jusqu’à l’inepte, les auteurs y ajoutent un peu de philosophie chinoise inspirée plus ou moins habilement de la pensée de Confucius ou de Lao Tseu, avec de vieux sages plus que centenaires qui connaissent tout de la vie du fait de leur long vécu.
    On aime ou on n’aime pas. Personnellement je fuis ce genre de niaiseries. Enfin, si j’avais quinze ans, comme tous les ados je serais friand de ce genre de littérature… 🙂

  73. @ Achille
    « Eh bien moi je mets « Le seigneur des anneaux » dans le même sac que « La guerre des étoiles » ou « Harry Potter ». À savoir des romans et films de science-fiction à destination d’ados en mal d’évasion. »
    Vous êtes là en train de juger les lecteurs. Pas la littérature visée. Mais bien ses lecteurs. Petit rappel: la littérature n’est pas mauvaise du seul fait que les lecteurs n’ont pas votre assentiment moral.
    Le Seigneur des anneaux, je l’ai lu bien avant d’être adolescent, avant d’avoir du poil aux pattes: mes parents me l’avaient mis entre les mains pour me faire lire en anglais. Je n’en garde pas un souvenir très ému. Cela ne change rien au fait qu’il faille savoir reconnaître les mérites d’œuvres même quand elles ne vous plaisent pas massivement. J’ai d’ailleurs préféré Dune. Encore de la littérature pour ados en mal d’évasion ?? C’est quoi, au fait, ce problème d’un peu tout le monde avec les ados ??
    Tolkien était professeur à Oxford. Sa production littéraire est intrinsèquement liée à son occupation professionnelle de linguiste et de philologue. Je trouve que ravaler son travail littéraire à de la littérature pour adolescents boutonneux est quand même outrageusement simpliste. Sa littérature ne se résume d’ailleurs pas au Seigneur des anneaux, de la même manière que l’œuvre d’Asimov ne résume pas au seul Cycle de Fondation. C’est une œuvre intégrée où les livres se répondent entre eux. Je trouve cela assez difficile de dénigrer un travail de cette ampleur, qui recycla les mythologies de ses contrées pour en infuser ses œuvres.
    Dit simplement: je trouve que votre attitude relève du snobisme.
    C’est d’ailleurs bien parce que Bilbo le Hobbit rencontra un public d’adultes et non pas uniquement d’enfants que Tolkien finit par se lancer dans une œuvre de plus grande ampleur. Il était d’ailleurs pote avec C. S. Lewis, aussi actif dans la « fantasy », science-fiction et littérature pour enfants. Ses Chroniques de Narnia, qui m’ont plu bien davantage que le Seigneur des anneaux, je les ai lues enfant, et je ne vois à l’heure actuelle vraiment pas pourquoi on devrait les considérer avec dédain. Ce n’est pour moi pas de la littérature pour adolescents boutonneux en mal d’évasion, mais, au contraire, de la littérature pour enfants et pour adultes. Pas vraiment pour adolescents… Les Voyages de Gulliver, vous trouvez cela nul, aussi ? Moi, pas du tout: il y a un réel contenu de satire sociale derrière l’imaginaire dans Gulliver. C’est à vous de voir si vous ne voulez pas le voir, si vous voulez prendre prétexte de l’imaginaire pour refuser de voir le contenu.
    Juger la littérature, cela ne se fait pas en se contentant de juger les lecteurs qu’on s’imagine à qui elle s’adresse.
    Ce snobisme anti-imagination est très français. Il n’est intellectuellement pas légitime.
    « Et bien sûr pour apporter un peu de consistance à ce genre d’aventures qui relèvent du fantastique pour aller jusqu’à l’inepte, les auteurs y ajoutent un peu de philosophie chinoise inspirée plus ou moins habilement de la pensée de Confucius ou de Lao Tseu, avec de vieux sages plus que centenaires qui connaissent tout de la vie du fait de leur long vécu. »
    C’est le retour de la suite du comeback de la dérive sectaire, c’est ça ?
    En toute franchise, je trouve que le snobisme anti-imagination des Français procède très exactement de la même mentalité que celle qui leur fait voir des dérives sectaires et de l’anti-science derrière chaque idiosyncratique peccadille intellectuelle et créative: un réflexe de défense, un cache-sexe à de vieux réflexes en dernier ressort d’intolérance religieuse, une tentative d’établir du normatif dans les esprits, un protectionnisme culturel. On est d’autant plus anti-secte en France qu’on est religieux, entre nous…
    Les bidules tels que « La Force » dans la Guerre des Étoiles, ce sont des artifices narratifs. Rien de plus. Il n’y a pas d’évasion de la réalité ou de risque d’effondrement psychotique à lire de tels bouquins ou voir de tels films… On conspue l’imaginaire en France sous prétexte d’esprit cartésien, pendant qu’en même temps pullulent dans le Figaro ou le Monde et même Charlie Hebdo les tribunes de psychanalystes, le tout dans un pays ravagé par l’idéologie.
    Et faudrait trouver que c’est un crime contre la littérature que de faire intervenir du surnaturel, du merveilleux et du fantastique ? Mon œil…
    Ce n’en est qu’un adjuvant.
    Et cela reste de la littérature.

  74. Patrice Charoulet

    Langue française
    À la radio, comme à la télé, je ne supporte plus « effectivement », « finalement » et « justement », qui servent de bouche-trous. Je suggère à tous les parleurs de supprimer ces trois adverbes inutiles.
    Certains champions parviennent à caser trente « effectivement » en un quart d’heure de parlote.

  75. Patrice Charoulet

    VARIA
    Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent. (Voltaire)
    Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable… Déclaré coupable non par la presse, mais par la justice.
    Le doute doit toujours, obstinément, profiter à l’accusé.
    Un journaliste digne de ce nom tient la calomnie, les accusations sans preuve, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge, pour les plus graves fautes professionnelles.
    Et ne confond pas son rôle avec celui du policier.
    Tout vérifier. Y compris les dépêches AFP.
    La croyance de tous ne vaut pas certitude.
    Les mutins de Panurge… (Philippe Muray)
    Il y quelque chose de profondément moral dans le conditionnel. Parfois, dans la presse, au lieu d’employer le conditionnel, on emploie l’indicatif pour signifier qu’il n’y a aucun doute pour les faits dont on parle.
    Parfois les témoins raisonnent, les gendarmes interprètent, les journalistes conceptualisent, les intellectuels élucubrent et les politiques divaguent.
    À la phrase bien connue de Beuve-Méry « Les faits sont sacrés, les opinions sont libres », on substitue parfois dans la presse actuelle « L’opinion est sacrée, les faits sont libres ».

  76. Patrice Charoulet

    Langue française
    Une épigramme
    Ce lundi matin, sur France Culture, avant midi, on fait assaut d’érudition : Platon, Pline l’Ancien…
    Soudain, l’on entend : « Vous avez tenu à ce qu’on lise ce long épigramme… ».
    Manque de chance : « épigramme » est un nom féminin. Mais le parleur de me lira pas.

  77. Patrice Charoulet

    CANULAR
    Avant la guerre de 14-18, l’écrivain français Roland Dorgelès, qui publiera en 1919 « Les Croix de bois », a voulu protester contre la mode cubiste en faisant exposer un tableau, peint par la queue d’un âne, et signé du « maître italien Boronali » (anagramme d’Aliboron !).

  78. Patrice Charoulet

    Je plaide souvent ici pour la langue française. Je ne vais pas à me mettre à plaider pour toutes les langues étrangères, par exemple pour l’anglais. Je tiens pourtant à signaler une chose difficilement croyable, mais vraie. Il existe, dans notre pays, un Français qui n’a jamais vu de sa vie le mot « week-end ».
    Témoin une pancarte de petit restaurant dieppois. Le restaurateur a écrit son menu à la craie. Il a eu à écrire « week-end », mais il l’a écrit comme il a cru l’entendre, à savoir « week-en ». Cela ne s’invente pas. J’écarte l’hypothèse de l’inadvertance. Il suffit par exemple d’ignorer ce que signifie « end » en anglais.

  79. Patrice Charoulet

    « Discours de déception… »
    Depuis sa création, il y a eu des centaines de discours de réception à l’Académie française. On peut les lire sans les acheter. Ils sont de valeur inégale.
    L’écrivain français du XXe siècle Paul Guth, refusé deux fois, eut l’idée d’écrire, non pas un discours de réception…, mais un « Discours de déception à l’Académie française ». C’est assez amusant à lire.
    Si vous avez six euros à perdre, vous pouvez acquérir cela, d’occasion (port gratuit) à la FNAC sur votre ordinateur. Il y a de plus mauvaises dépenses.

  80. Patrice Charoulet

    Mon frère cadet et mes deux fils refusent d’avoir un téléviseur chez eux. Je les ai interrogés. Chacun m’a donné ses raisons. Des mots reviennent : « conditionnement », « manipulation », « propagande » , « bourrage de crâne »…Ils habitent très loin les uns des autres, ne se rencontrent pas et ne se sont pas concertés pour me répondre. L’un habite au Havre, l’autre à Paris, le troisième à La Réunion. Leurs opinions politiques sont différentes.
    Je reste ébahi. J’ouvre ma revue télé chaque jour : je regarde le programme de chaque chaîne et j’ouvre ma télé (ou non) à certaines heures quand une émission me paraît intéressante : cela peut être sur Arte, LCP… Je n’ai l’impression ni d’être manipulé, ni conditionné, ni endoctriné, ni asservi. Il y a un bon usage de la télévision. Surtout quand on n’est pas complotiste. Ce n’est ni la peste ni le choléra, d’après moi. Cela ne m’empêche pas de lire : je ne m’en prive pas.

  81. hameau dans les nuages

    @ Patrice Charoulet | 26 août 2022 à 22:03
    Un conditionnement ou une manipulation réussie est celui ou celle dont on ne s’aperçoit pas. Sauf quand bien sûr c’est gros comme le nez au milieu du visage:
    https://www.midilibre.fr/2022/08/24/guerre-en-ukraine-france-2-confirme-avoir-confondu-un-missile-russe-avec-une-cheminee-dans-un-reportage-10503293.php
    Après resteront ceux qui ne veulent pas savoir sauf à voir leur schéma mental s’effondrer.

  82. Patrice Charoulet

    Juste avant d’enseigner, j’écrivis une lettre à Pierre Clarac, président d’un jury, et annotateur des « Oeuvres diverses » de La Fontaine, en Pléiade, pour lui demander conseil.
    Réponse de Pierre Clarac : « On n’enseigne pas ce que l’on sait, on enseigne ce que l’on est. »
    Je m’en souviens encore.

  83. Patrice Charoulet

    IL Y A DU PLURIEL DANS L’AIR
    Pas sur Fun Radio, pas sur Skyrock, pas sur NRJ, mais sur France Culture, je jure avoir entendu l’animateur d’une émission de haut contenu culturel dire « les cinq zoeuvres qui… ».

  84. hameau dans les nuages

    @ Patrice Charoulet | 27 août 2022 à 18:48
    Par curiosité je suis allé sur votre page Facebook et ai été agréablement surpris par votre participation au combat pour la liberté de prescrire.
    Avec le recul et les conséquences actuelles, je suis et vous devez être fier d’avoir fait partie des derniers des Mohicans de cette folie sanitaire.

  85. @ hameau dans les nuages
    « Par curiosité je suis allé sur votre page Facebook et ai été agréablement surpris par votre participation au combat pour la liberté de prescrire. »
    Défendre la « liberté de prescrire », c’est défendre l’idée qu’on ne puisse pas opposer d’arguments factuels aux actions médicales des médecins. C’est leur donner les mains libres.
    Si vous défendiez le droit des patients de refuser des soins, ce serait très différent.
    Mais vous ne défendez pas le droit des patients de refuser des soins. Vous défendez l’idée que les patients ne puissent pas opposer d’arguments scientifiques aux actions des médecins.
    Alors que ce sont les seuls arguments qui permettent de critiquer leurs actions.
    Vous venez de scier la branche sur laquelle vous êtes assis.
    En France, sous couvert de défendre les patients, on refuse de leur donner des droits, mais on défend l’idée de donner tous les droits aux médecins.
    Les patients ne seront jamais défendus ainsi.

  86. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 28 août 2022 à 00:17
    On ne va pas recommencer la polémique. Le temps sera l’arbitre.
    La liberté de prescrire c’est la liberté de pouvoir prescrire certains médicaments existant depuis des dizaines d’années et qui ont été interdits à la veille de la vaccination et ayant fait leurs preuves dans d’autres Etats et non pas de forcer à l’injection d’un produit expérimental. Primum non nocere.
    Dans mon coin de Béarn l’hélicoptère est intervenu quatre fois dans le massif le week-end dernier. Trois fois pour des incidents cardiaques. Et en altitude ce n’était pas la température. Et je ne vous parle pas des sorties de route pour des « causes inconnues » dixit la presse locale.

  87. « On n’enseigne pas ce que l’on sait, on enseigne ce que l’on est. »
    C’est confirmé, les élèves de M. Charoulet ont eu la chance d’avoir un excellent professeur.

  88. Patrice Charoulet

    À partir du lundi 29 août Géraldine Muhlmann animera l’émission philosophique chaque matin sur France Culture.
    Lauréate du concours général en philosophie (1989), ancienne élève de l’École normale supérieure.
    Agrégée de philosophie (1994) et de science politique (2003), docteur en science politique (2001) diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris (section Service public, promotion 1995).
    C’est une bonne nouvelle.

  89. @ hameau dans les nuages
    « On ne va pas recommencer la polémique. Le temps sera l’arbitre.
    La liberté de prescrire c’est la liberté de pouvoir prescrire certains médicaments existant depuis des dizaines d’années et qui ont été interdits à la veille de la vaccination et ayant fait leurs preuves dans d’autres Etats… »
    Vous faites référence à l’Uttar Pradesh ? Votre assertion est factuellement fausse. Ces molécules n’ont pas fait leurs preuves en Uttar Pradesh. Ou alors vous acceptez un niveau de preuve dangereusement faible où tout et son contraire est alors acceptable.
    C’est bien là ce que je tente de vous mettre en évidence: si vos niveaux de preuves sont trop faibles ou inadéquats, vous ouvrez la porte grande ouverte aux réels charlatans. Et vous mettez ainsi les patients en danger. Et vous vous empêchez, en ayant abaissé les niveaux de preuve, toute potentiel recours face aux charlatans: ils auront bien suivi la science, une fois que le terme de « science » est vidé de toute substance.
    Ma thèse est la suivante: les personnes qui militent pour la liberté de prescrire militent pour l’abandon de toute contrainte scientifique pesant sur les médecins. Et vu que ce sont les seules contraintes qui leur sont de facto opposables, militer pour la liberté de prescrire, c’est militer pour l’irresponsabilité médicale. Au sens propre du terme.
    Ce qui est plus que triste, c’est que les médecins qui militent pour cela jouent la carte de l’émotion, de l’humanité, du devoir de soigner (mon œil), du dévouement, du pov’ petit travailleur persécuté par ses conditions de travail, tel un mineur qui affronte les coups de grisou.
    Ils vous font pleurer, seuls face à l’horrible bureaucratie scientisto-nazie qui les accable. Et vous compatissez. Et, dans la foulée, vous détruisez les seuls garde-fous imaginables qui protègent les patients contre les charlatans.
    Vous vous faites avoir. Mais vous ne le comprenez pas.
    Alors, certes, vous ne souhaitez pas relancer la polémique. Mais, moi, voyez-vous, je défends les patients. Même ceux qui ne comprennent pas comment il convient de les défendre.
    Cela fait des décennies que je me suis retrouvé dans précisément les non-dits que les confusions qui sont les vôtres engendrent. Cela me désole que vous ne soyez pas capable de prendre de la hauteur pour comprendre et discerner l’art et la manière par lesquels vous vous faites enfler.

  90. Patrice Charoulet

    « mon signe astral… »
    Je lis un excellent styliste du XXe siècle et tombe sur «mon signe astral… ». Honte à lui ! Pour ne pas le déshonorer, je tairai son nom.

  91. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 28 août 2022 à 14:28
    NON, non et non !
    Je ne parle pas des médecines parallèles mais bien de la médecine allopathique.
    Non, l’ivermectine a bien été utilisée avec succès dans l’Etat d’Uttar Pradesh, en Inde. Mais pas que…
    Vous dites sans succès ? Mais le Doliprane non plus alors qu’il a été prescrit à tire-larigot, aggravant l’état du malade qui voyait se dégrader à vitesse grand V son taux d’oxygène dans le sang (hypoxie heureuse).
    L’institut Pasteur de Lille (charlatans ?) l’a essayé avec succès mais s’est vu interdire de poursuivre les essais par l’ARS.
    https://www.thedesertreview.com/opinion/columnists/indias-ivermectin-blackout—part-v-the-secret-revealed/article_9a37d9a8-1fb2-11ec-a94b-47343582647b.html

  92. Patrice Charoulet

    ONGLES
    Au nom de tous les hommes, j’informe les femmes qui l’ignoreraient que leurs ongles bordeaux, violets ou noirs ne riment à rien.

  93. @ hameau dans les nuages
    « NON, non et non ! Je ne parle pas des médecines parallèles mais bien de la médecine allopathique. »
    Il n’y a pas de médecine « allopathique » qui postulerait dogmatiquement que seules les petites pilules bleu-bleues et les pilules ro-roses seraient kosher. Il n’y a que la médecine. Il n’y a pas de sciences arabes et de sciences européennes. Il n’y a que LA science. Tout comme il n’y a que LA médecine: si les expériences affirment que les petites pilules bleu-bleues et les petites pilules ro-roses ne fonctionnent pas, eh bien, la science dit que les pilules, c’est de la bouse en barre. Si la science affirme que la médecine non-allopathique fonctionne, alors c’est la médecine non-allopathique qui fonctionne.
    C’est d’ailleurs bien comme cela que les essais randomisés ont commencé. Un essai historique en la matière, ce fut celui au sujet du scorbut. Où on découvrit que toutes nos croyances étaient fausses. Car on a prouvé que, les oranges, c’était scientifiquement la bonne chose.
    Quoi ? Des oranges ? Des fruits ? Où est la petite pilule bleu-bleue ou ro-rose ou la sangsue ? Des fruits ? Encore un délire d’écolo antivax !!! Sandrine Rousseau, sors de ce corps !!! Thierry Casasnovas, range ton jus de chardons !!!
    C’est exactement comme cela que cela s’est passé: la science a prouvé que c’étaient les médecines alors alternatives qui guérissaient du scorbut. Le choc fut alors total.
    Moralité: La science ne favorise pas la médecine allopathique contre l’homéopathie ou les oranges ou je ne sais quoi. La science, bien appliquée, n’a pas nos préjugés. Et c’est pourquoi il convient de s’incliner face aux résultats des expériences lorsqu’elles sont faites correctement. Même si le résultat est pro-allopathie. Même si le résultat est anti-allopathie. Même si elle montre que Thierry Casasnovas a raison.
    Scoop !! Thierry Casasnovas a tort…
    Encore une fois, répétons-le, vu que vous n’arrivez pas à le comprendre: la science, c’est fait pour dresser les médecins. À coups de fouet. Ce n’est pas fait pour dresser les patients. Si la science dit que c’est des oranges qu’il faut, eh bien, le médecin, sa liberté de prescrire des sangsues, on s’asseoit dessus. De manière claire et carrée.
    Tant que vous persisterez à ne pas comprendre cela, vous serez coincé dans votre perception (fausse) d’une science à qui on fait dire ce qu’on veut sur un plateau télé dès qu’on a une blouse et un diplôme. Ce n’est absolument pas le cas. La science, c’est fait pour dresser les gens qui ont une blouse et un diplôme. Les empêcher de prescrire de la médecine allopathique à coups de sangsues ou de doliprane quand ce sont des oranges qu’il faut.
    Voilà.
    Maintenant, la réalité, ne nous la cachons pas, c’est que nombre de gens utilisent l’affect bien naturel que tout un chacun a pour la nature (et moi de même) pour jouer sur CE PRÉJUGÉ afin d’établir une relation personnelle avec leurs patients au mépris de la réelle science et de la réelle santé de leurs patients. Le charlatanisme, c’est essentiellement cela. C’est cela qu’il convient d’éradiquer sans pitié.
    « Non, l’ivermectine a bien été utilisée avec succès dans l’Etat d’Uttar Pradesh, en Inde. Mais pas que… »
    Non. Rien ne prouve que l’ivermectine fut utilisée avec succès dans l’Uttar Pradesh. Vous voulez qu’on en cause ? Que je vous montre en détail le magnifique mer*ier idéologique qu’est l’Inde, et l’Uttar Pradesh en particulier ?? (Un des Etats les plus musulmans de l’Inde qui a élu un moine hindou vraiment pas piqué des hannetons, sans même parler des rivalités Nord / Sud avec le Tamil Nadu ou le Kerala en Inde, qui se reflètent probablement dans les « statistiques »…)
    « Soit vous êtes contraint de croire que l’ivermectine protège de mourir d’absolument tout – accidents de voitures, cancers, homicides, suicides – ou les données sont tout simplement pourries, et vous ne pouvez pas les interpréter. » — Nick Mark, au sujet de ces données indiennes en « preprint ».
    « Vous dites sans succès ? Mais le Doliprane non plus alors qu’il a été prescrit à tire-larigot… »
    Le doliprane n’a pas à être prescrit à tire-larigot. Les surdoses de doliprane, la science l’affirme noir sur blanc et de manière carrée, cela engendre des défaillances au niveau du foie, dites hépatiques. Le doliprane, c’est pour rendre certaines choses un peu supportables, rien d’autre. Si vous ne voulez pas du doliprane, assouplissez les législations sur les antidouleurs de type morphine. Pas de problème au niveau du foie. Ah ? On me dit qu’il y a d’autres effets ? Les sphincters ? La détresse respiratoire ? L’addiction ? Ou passez au pétard, alors. Après tout, le doliprane semble agir (récepteurs CB1) de la même façon que le pétard (un peu plus CB2, quand même…); mais le pétard ne bousille pas le foie. Bon… blague à part, voilà: il y a un arbitrage à faire…
    Le doliprane ne soigne pas du coronavirus. PERSONNE NE L’A JAMAIS PRÉTENDU. Et le doliprane à dose massive bousille le foie. LA SCIENCE L’AFFIRME. Et voilà comment utiliser la science contre les médecins: dire clairement que les abus de doliprane ne sont pas acceptables.
    Certes, il vous diront qu’en traitement le temps du covid, si on ne fait pas des doses massives, ça va. Bénéfice / Risque. Et qu’il y a d’autres priorités, hein… Oui, OK, admettons. Mais est-ce que cela excuse les défaillances au niveau du foie quand on a fait n’importe quoi ?? NON ! Mille fois non ! Et c’est justement… la science… qui affirme que ce danger existe et qu’il convient de ne pas faire n’importe quoi.
    Maintenant, si vous défendez la liberté de prescrire, et DONC de prescrire du doliprane, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?? Je vous le répète: vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assis en vous niant les moyens de vous défendre.
    « L’institut Pasteur de Lille (charlatans ?) l’a essayé avec succès mais s’est vu interdire de poursuivre les essais par l’ARS. »
    Si vous voulez discuter de ce point, veuillez sortir les documents et liens permettant d’isoler les points argumentatifs que vous jugez cruciaux.
    Maintenant, il n’est nul besoin de traiter l’institut Pasteur de charlatans. Au plus d’idiot utile. Quiconque fait de la recherche tente des trucs à droite et à gauche. Si l’ARS a agit, il convient d’examiner ses motifs, que je vous invite à me communiquer et détailler. Je ne vais pas faire ce travail à votre place.
    Je ne vais en effet pas défendre l’ARS par principe: si ils ont débloqué, il convient de l’identifier, et de punir l’ARS. Montrez-moi que c’est le cas. Je défends par contre le rôle de l’ARS par principe. C’est là chose très différente.
    La réalité, par contre, c’est que des études, qu’elles soient faites par des charlatans ou des gens sérieux n’importe ici pas, sont systématiquement utilisées hors contexte pour leur faire dire absolument n’importe quoi. L’hostilité à la science n’excuse pas tout comportement.
    Et l’hostilité à la science, c’est une notion très différente de l’hostilité à la médecine. C’est ce point que vous n’arrivez pas à comprendre. (Et vous n’êtes pas le seul.) Il faut vraiment que vous vous dépreniez de cette illusion. Tant que vous ne le faites pas, nous continuerons à avoir l’exact même type de conversation.

  94. Patrice Charoulet

    Certains d’entre vous ne regardent jamais à la télé NRJ ou CStar, deux chaînes qui diffusent toute la journée des clips de chansons françaises, américaines, anglaises… Par exemple, des clips de Rihanna, de Bruno Mars, de Coldplay, d’Angèle, d’Adèle, de Vianney, de Stromae… Cela peut d’ailleurs s’écouter sans être regardé et en faisant autre chose…
    Actuellement un clip mérite un commentaire. Une chanteuse américaine dont je n’ai pas retenu le nom pèse manifestement entre 140 et 150 kilos. Elle se trémousse et accoste plusieurs personnes, un homme qui balaie, un homme sur un banc, elle manifeste sa joie et sourit d’un bout à l’autre.
    Je m’interroge. Le but de ce clip est-il de lutter contre la grossophobie ? De faire rire ? De plaire à l’immense quantité d’obèses (clients) américains, heureux de voir une dame comme eux ?
    Quoi qu’il en soit, mon avis est que le producteur de ce clip a eu une fausse bonne idée.
    La bonne idée serait de donner à cette chanteuse le numéro de téléphone d’un bon diététicien ou d’un bon nutritionniste, en espérant qu’elle perdra 75 kilos en un an. C’est tout le bonheur que je lui souhaite. Tant pis pour ses ventes, qui pourraient baisser si elle n’avait plus une obésité sévère.

  95. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 01 septembre 2022 à 00:15
    Je n’ai pas le temps matériel. Malgré mon âge, je dois encore travailler pour m’assurer un complément de retraite.
    Pour ce qui est de l’Institut Pasteur de Lille, en fait l’essai se faisait sur le clofoctol et pour ce faire LVMH avait même fait un don de 5 millions d’euros. Cet institut recherchait des volontaires pour les essais in vivo. L’ARS a dit niet.
    Sur ARTE:
    https://www.youtube.com/watch?v=A8JaWWwP4Kg&ab_channel=ARTE
    Là-dessus, car je dois aller nettoyer des joints de carrelage avant que la prise ne soit totale, je vous invite à aller voir l’état sanitaire du Japon à propos du Covid. 80% de vaccinés et nouvelle vague encore bien plus forte que les précédentes. Nouvelle-Zélande aussi… enfin bref… quand on ne veut pas voir…
    Le temps va juger et l’heure approche.

  96. Patrice Charoulet

    LE SEXE DES MOTS
    « Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges.
    Le français achèvera de se décomposer dans l’illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots.
    La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins. Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme.
    Homme, d’ailleurs, s’emploie tantôt en valeur neutre, quand il signifie l’espèce humaine, tantôt en valeur masculine quand il désigne le mâle. Confondre les deux relève d’une incompétence qui condamne à l’embrouillamini sur la féminisation du vocabulaire. Un humain de sexe masculin peut fort bien être une recrue, une vedette, une canaille, une fripouille ou une andouille.
    De sexe féminin, il lui arrive d’être un mannequin, un tyran ou un génie. Le respect de la personne humaine est-il réservé aux femmes, et celui des droits de l’homme aux hommes ?
    Absurde!
    Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels.
    Certains mots sont précédés d’articles féminins ou masculins sans que ces genres impliquent que les qualités, charges ou talents correspondants appartiennent à un sexe plutôt qu’à l’autre. On dit: «Madame de Sévigné est un grand écrivain» et «Rémy de Goumont est une plume brillante». On dit le garde des Sceaux, même quand c’est une femme, et la sentinelle, qui est presque toujours un homme.
    Tous ces termes sont, je le répète, sémantiquement neutres. Accoler à un substantif un article d’un genre opposé au sien ne le fait pas changer de sexe. Ce n’est qu’une banale faute d’accord.
    Certains substantifs se féminisent tout naturellement: une pianiste, avocate, chanteuse, directrice, actrice, papesse, doctoresse. Mais une dame ministresse, proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion d’honneur contrevient soit à la clarté, soit à l’esthétique, sans que remarquer cet inconvénient puisse être imputé à l’antiféminisme. Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il est aussi une excellence, même quand c’est un homme. L’usage est le maître suprême.
    Une langue bouge de par le mariage de la logique et du tâtonnement, qu’accompagne en sourdine une mélodie originale. Le tout est fruit de la lenteur des siècles, non de l’opportunisme des politiques. L’Etat n’a aucune légitimité pour décider du vocabulaire et de la grammaire. Il tombe en outre dans l’abus de pouvoir quand il utilise l’école publique pour imposer ses oukases langagiers à toute une jeunesse.
    J’ai entendu objecter: «Vaugelas, au XVIIe siècle, n’a-t-il pas édicté des normes dans ses remarques sur la langue française ?». Certes. Mais Vaugelas n’était pas ministre. Ce n’était qu’un auteur, dont chacun était libre de suivre ou non les avis. Il n’avait pas les moyens d’imposer ses lubies aux enfants. Il n’était pas Richelieu, lequel n’a jamais tranché personnellement de questions de langues.
    Si notre gouvernement veut servir le français, il ferait mieux de veiller d’abord à ce qu’on l’enseigne en classe, ensuite à ce que l’audiovisuel public, placé sous sa coupe, n’accumule pas à longueur de soirées les faux sens, solécismes, impropriétés, barbarismes et cuirs qui, pénétrant dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la tâche des enseignants. La société française a progressé vers l’égalité des sexes dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant la grammaire.
    Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette opération magique: faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes. » (Jean-François Revel)

  97. Patrice Charoulet

    « Il faudra bientôt construire des cloîtres rigoureusement isolés où ni les feuilles ni les ondes n’entreront… On y méprisera la vitesse, le nombre, les effets de masse, de surprise, de contraste, de nouveauté et de crédulité. C’est là qu’à certains jours on ira, à travers les grilles, considérer quelques spécimens d’hommes libres » (Paul Valéry, 1938 !)

  98. Patrice Charoulet

    Beaucoup d’entre vous ne s’abaisseraient pas à la télé à zapper sur une chaîne musicale du type CStar ou NRJ, qui ne diffusent aucun opéra de Verdi, aucun quatuor de Mozart, et jamais de Ravel.
    Le rouge au front, je dois convenir qu’assis sur mon canapé l’ordi sur les genoux, le téléviseur plus loin et plus haut, il m’arrive de zapper à la la télé sur l’une de ces chaînes, ce qui me donne un petit fond musical et me fait sortir d’un silence monacal.
    Je vous signale, ce qui n’était peut-être pas imaginable, une nouveauté.
    Depuis quelques trimestres, dans des clips français ou américains, on montre très souvent de jeunes messieurs qui s’embrassent sur la bouche, en alternance avec des jeunes filles qui s’embrassent également sur la bouche. Je ne m’en formalise nullement. Tous les goûts sont dans la nature. J’observe tout simplement, m’en voudra-t-on ?, que cela devient un ingrédient quasi obligé.
    On devine l’intention. Il s’agit de lutter contre des préjugés odieux. Il s’agit aussi, je crois, de n’oublier aucun client.

  99. Patrice Charoulet

    L’Encyclopaedia Universalis, on le sait, est un ensemble merveilleux d’articles relatifs à tous les domaines du savoir (littérature, histoire, géographie, philosophie, médecine, sciences…). Les auteurs de ces articles ont été choisis parmi les deux ou trois meilleurs spécialistes de la question. Cette encyclopédie se trouve dans toutes les bibliothèques publiques françaises dignes de ce nom.
    Vu son prix, peu de gens ont pu se l’acheter. Je n’y ai même pas songé.
    Dans ma ville, comme dans beaucoup d’autres, on a mis dans plusieurs endroits une sorte de petit meuble fermé par une porte ouvrable contenant une cinquantaine de livres offerts aux amateurs par des personnes généreuses. Deux ou trois fois par an, j’y jette un coup d’oeil. Il n’y a jamais de miracle. Presque toujours on tombe sur de mauvais livres de poche et de mauvais auteurs.
    Ce mardi, je n’en crois pas mes yeux, à côté des très mauvais livres de poche habituels, j’aperçois les quatre derniers tomes de l’Encyclopaedia Universalis ! Leur état ? Comme neufs ! J’ai rapporté tout cela au logis et j’en serai désormais l’heureux utilisateur. Sur Internet, une collection de 23 volumes d’occasion de cette encyclopédie est à vendre pour 2 300 euros, à 100 euros le volume donc, plus 40 euros pour le transport. Merci, généreux donateur !

  100. @ Patrice Charoulet
    Mais c’est tout naturel, quand le livre est terminé, on le dépose dans une autre boîte à livres. En quelque sorte, il s’agit de mettre en commun un bien de consommation.

  101. Patrice Charoulet

    Je n’apprendrai rien à tous les universitaires, à tous les bibliothécaires, à tous les professeurs, à quelques autres, mais je le dis à qui ne fréquenterait aucune bibliothèque. On appelle « usuels » les livres qui ne peuvent pas être prêtés pour la raison que tout lecteur présent dans la bibliothèque peut avoir à les consulter pour obtenir les renseignements dont il a besoin. On devinera que les dictionnaires et les encyclopédies sont des usuels par excellence, même s’il y en a d’autres.
    Cela dit, « l’héritage » que je viens de faire (et dont j’ai parlé récemment) de quatre volumes de l’Encyclopaedia Universalis a déclenché, chez votre serviteur, l’envie de téléphoner. À qui ? À la directrice de la médiathèque de Dieppe. Il y a plusieurs trimestres, j’avais soulevé un problème.
    L’Encyclopaedia universalis et l’extraordinaire TLF (immense dictionnaire fort coûteux qui contient le plus d’informations sur les mots du XIXe et du XXe s.) se trouvaient dans un endroit singulier, par routine. La médiathèque quand on entre contient une foule de BD, des livres pour enfants, des journaux, des romans. Au premier étage, pour qui veut étudier, les livres de philosophie, d’histoire, de politique, des dictionnaires, etc. La médiathèque est ouverte tous les jours. Enfin, au sous-sol, un fonds ancien, ouvert deux après-midi par semaine seulement.
    Or, c’est dans ce sous-sol que la routine avait décidé de mettre, à côté du Littré (!), le TLF et l’Encyclopaedia Universalis. J’ai poliment, d’abord verbalement, puis par écrit émis le vœu que ces deux merveilles soient mises au premier étage, ouvert tous les jours, dans la zone « étude ». Je n’ai pas été entendu.
    Ayant écrit à la mairie, j’ai reçu quatre mois plus tard une réponse fort polie du directeur des affaires culturelles (qui avait interrogé le responsable du fonds ancien, hostile à ma demande). Je résume : on regrettait mais ce n’était pas possible.
    Bien des mois plus tard, je veux savoir si la situation s’est améliorée. Je téléphone à la directrice de la médiathèque. J’apprends qu’elle a pris sa retraite. Je téléphone au responsable du fonds ancien. Je lui demande où sont l’Encyclopaedia Universalis et le TLF, toujours dans le fonds ancien ou au premier étage dans la zone « étude » ? Réponse : ailleurs. Où cela ? derrière le mur du fonds ancien, dans la réserve. Si l’on veut consulter un volume, il faut faire une demande écrite. J’objecte : « Mais ce sont des usuels ! ». Réponse : « Le TLF est en ligne et personne ne consulte l’Encyclopaedia Universalis. » Moi : « C’est votre réponse ? » Lui : « C’est ma réponse. » « Bon, au revoir Monsieur. » Lui : « Bonne journée. »
    Voilà pourquoi votre fille est muette.
    Résumons : ces deux usuels suprêmes, qui ont été achetés une fortune, sont derrière un mur, dans la réserve, et pour consulter un volume, il faut remplir un formulaire détaillé, nom du demandeur, adresse, nom de l’ouvrage demandé… C’est comme ça et pas autrement. Circulez ! Il n’y a rien à voir. Et ne venez pas nous enquiquiner.
    (Copie au maire de Dieppe et au ministre de la Culture)

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