Vive les Anglais !

Il n’est jamais trop tard pour célébrer une parenthèse magique. La grise quotidienneté, durant quelques heures, a accepté de laisser la place à une joyeuse et impeccable solennité.

Cela s’est passé certes en Angleterre, à Windsor, mais je ne vois pas au nom de quoi la France n’en aurait pas été capable.

Il y a eu des esprits grincheux mettant de l’idéologie partout qui ont tourné en dérision l’immense curiosité suscitée par le mariage de Harry et de Meghan, vitupéré le caractère somptuaire de ces festivités et regretté que les problèmes dits sérieux aient été relégués au profit du bonheur éclatant d’un couple et d’une royauté toute de majesté et d’allure non empesées.

Comme si un citoyen normalement constitué et éclairé ne pouvait pas s’offrir le luxe du festif comme l’intérêt pour l’important.

J’entends bien le reproche de futilité qui pourrait être adressé à tous ceux qui, même pour cette occasion seulement, se sont passionnés pour cet événement unique. Il n’empêche que rien n’est dérisoire – aussi éloigné de nous, éclatant et extra-ordinaire que cela soit – qui nous éclaire sur notre monde et les appétences profondes qui résident en beaucoup d’entre nous et ne sont pas contradictoires avec les fibres républicaines les plus assurées.

Pourquoi ce samedi 19 mai a-t-il été à la fois si merveilleusement classique et d’une singularité sans provocation ?

Sur cette dernière, on a eu droit évidemment aux considérations banales et « progressistes » sur la diversité, l’esclavage, le sang neuf, le caractère prétendument iconoclaste de certaines péripéties comme par exemple le discours enflammé de l’évêque américain et le gospel parfaitement adapté à la cérémonie puisqu’il s’agissait de Stand by me. Je tiens aussi pour condescendantes et presque d’un racisme à rebours les remarques sur la mère de Meghan comme si sa tenue, son émotion et ses larmes étaient tellement étonnantes de sa part qu’elles méritaient d’être relevées avec profusion (France 2, BFMTV).

Ce qui dominait tenait à la grâce et à la beauté de Meghan, moins altières que familières, ne la séparant pas du commun des humains mais permettant juste de les admirer, d’en être ravis, sans jalousie ni aigreur. Il y a des esthétiques qui font mal parce qu’elles révèlent un gouffre. D’autres qui rassurent parce qu’elles rassemblent même si elles ne nous ressemblent pas.

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Et dans le regard de Meghan, cette tendresse mêlée de délicieuse ironie comme si elle n’en revenait pas de se voir là, de les voir ensemble au sein de cette splendeur ordonnée, de ce rituel qui n’étouffait pas mais était l’écrin idéal pour des subjectivités qui n’abdiqueraient jamais leur identité : c’était manifeste.

Dans la formidable sympathie qui s’est extériorisée à l’égard de l’un et de l’autre, il y avait la certitude d’un capital d’humanité, de sensibilité et de gentillesse qui abolissait les frontières et constituait un monde à part comme le nôtre. En chacun de nous, l’expression d’un étonnement et d’un soulagement : il nous était donc possible de nous rapprocher d’eux en même temps qu’ils tombaient dans l’heureuse banalité de l’amour, des gestes et des regards partagés par tous dans le commun de l’existence.

Comment aussi ne pas ressentir, à l’arrivée de ce flot dense et élégant d’invités qui mêlaient l’aristocratie aux artistes, les titres nobiliaires aux chanteurs et le gotha britannique aux acteurs et aux joueuses de tennis, l’allégresse de pouvoir admirer sans retenue ni acrimonie l’homogénéité de la classe et de la tenue, le refus de la vulgarité et de toute dissidence grossière, l’harmonie d’un conformisme voulu et accepté ? Le plaisir des yeux était amplifié par l’hommage qu’une société, une civilisation se rendaient à elles-mêmes. On percevait l’épopée dont elles avaient été capables et aussi la tradition qui les maintenait.

Peut-on aller jusqu’au bout et tenter une approche politique ? La réflexion du président de la République sur le vide qu’avait créé, en France, la décapitation du roi et sur le besoin de notre monarchie républicaine de le combler le moins mal possible, est tout à fait pertinente. Il ne s’agit en aucun cas de souhaiter un changement de régime même s’il y a des royalistes convaincants. Mais seulement de reconnaître que les enthousiasmes collectifs sont d’autant plus purs, limpides et unanimes que nulle once d’esprit partisan ne vient les troubler, les entraver.

Vive les Anglais ! Ce 19 mai, ils ont su dépasser les controverses de la politique pour s’abandonner à une exclusive béatitude, se regardant dans le miroir d’une royauté sans véritable pouvoir mais, grâce à cette structurelle carence, source de lien et d’unité.

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Voir les Commentaires (106)
  1. Quel triomphe ?
    Celui de l’ineptie ?
    Celui de la starisation des rois et reines multimilliardaires sans le moindre talent et 100 % inutiles à leur pays et au monde ?
    Le triomphe de l’argent jeté par les fenêtres (combien a coûté cette somptueuse cérémonie) ?
    Le triomphe d’une mise en scène d’opérette pour ceux qui croient encore aux contes de fées ?
    Affligeant spectacle en ce début de 21ème siècle.
    J’ai honte pour les Anglais qui semblent se réjouir de ce non événement ruineux et artificiel.
    Le temps n’est plus aux rois et reines et aux privilèges de ceux qui « se sont contentés de naître ».

  2. anne-marie marson

    Ce mariage était bien agencé, même si Camilla a fait la grimace devant l’irruption de ce pasteur noir, somme toute assez vulgaire à ses yeux.
    Les chapeaux étaient magnifiques.
    La monarchie britannique a hissé le peuple à sa hauteur, seule gage de la survie de la monarchie. Elle a payé sa dîme et va pouvoir continuer comme avant.
    Emmanuel Macron en jouant Jupiter se trompe sur toute la ligne.

  3. En France, le cortège nuptial aurait été attaqué par des antifas casseurs bloqueurs fachos de gauche de FI et autres gauchiasses ; vitrines cassées abribus détruits fumigènes à gogo débats virulents bardés d’insultes des Mélenchon, Besancenot et autres débiles foireux d’extrême gauche…
    La classe britannique et la crasse française.

  4. olivier seutet

    Triste jour pour la monarchie anglaise. Nouvelle dégringolade : après l’enterrement de Lady Di, prétendue princesse du peuple, la « duchessisation » de Meghan l’obscure actrice américaine. Dans les deux cas la reine a cédé à ses communicants qui finissent de transformer le souverain en dirigeant d’une entreprise d’événementiel.
    La reine, pendant ce règne interminable, a suivi la voie de son père et laissé péricliter les faibles pouvoirs qu’une Constitution non écrite laissait au souverain. A quoi sert un symbole qui s’enfonce dans l’acceptation de tous les préjugés, la prosternation devant tous les clichés, la soumission à la passion populaire ? La reine, victime de son grand âge, a fini d’abdiquer en acceptant l’union de son petit-fils avec l’aventurière théâtralisée par les médias ; elle n’est plus que la dirigeante de la « firme » chargée d’assurer l’entrée d’un maximum de profits par la vente des produits dérivés.

  5. Entre le festival de Cannes et ce mariage, je commence à faire une indigestion de people.
    Quel est l’intérêt d’en faire autant pour une union qui affecte seulement la famille royale britannique ?
    Cet événement devrait être couvert à la marge, autant par la presse écrite que télévisuelle.
    À titre personnel je me fiche totalement qu’un prince épouse une actrice.
    L’identification à ces personnages monarchiques peut aider certains à rêver d’une vie plus étincelante.
    Par contre, le déferlement de reportages et de commentaires de la part des médias français témoigne d’un mépris du peuple.
    Non seulement ces médias se complaisent dans les propos et attitudes des Insoumis, des grévistes excités, des bloqueurs et autres casseurs pour faire peuple et espérer l’audience, mais ils se complaisent aussi dans le people le plus benêt.
    La France a besoin de réformes urgentes, de projets enthousiastes, de mise en valeur de ses atouts, de l’intérêt porté aux réussites des plus humbles dans tout le pays.
    La plupart des médias misent, au contraire, sur le rêve inaccessible et sur de vaines polémiques.
    Triste !

  6. Bonjour,
    Eh oui, même en l’an de grâce 2018, il existe encore des histoires de prince charmant. Certes, la bergère a été remplacée par une actrice américaine et divorcée de surcroît. Ça fait moins poétique, mais nos amis anglais qui sont restés très fleur bleue ont pu oublier ce 19 mai, l’espace d’une journée, les attentats terroristes, les tueurs fous dans les collèges américains, le Brexit et leurs petits soucis quotidiens,
    Je suis sûr que Lucile y est allée de sa petite larme ! 😜

  7. Martin Deltombe

    La royauté perdure malheureusement en Angleterre. Dans ce pays, elle n’a jamais servi à rien, et elle ne sert toujours strictement à rien.
    Au 20e siècle, la guerre contre le nazisme n’a été dirigée que par le Premier ministre, Churchill, qui avait promis en 1940 « du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ».
    La famille royale, par contre, se planquait dans son bunker sous Windsor.
    Quelques chiffres : le mariage de Kate et William a coûté 50 millions de dollars à l’Angleterre, et donc aux contribuables. Plus un jour de congé payé pour la totalité du pays, c’est-à-dire une réduction de 1/365e du PIB !
    Chiffre manquant, que l’on ne connaîtra certainement jamais : le prix du coût de vie de ces pantins. Pantins qui osent malgré tout encore améliorer leur train de vie pharaonique en faisant du marketing !
    C’est fou quoi !
    Suis-je seul à penser que cette cérémonie entre un type qui se prétendait nazi et cette femme qui se prétendait comédienne est une cérémonie obscène juste bonne à amasser de l’argent dont ils n’ont même pas besoin ?
    Qu’ont-ils fait dans leur existence pour mériter une telle attention médiatique ?
    Rien.
    Le marié a passé sa jeunesse de beuveries en beuveries, il a piqué la place d’un élève pilote d’hélicoptère de l’armée – un vrai militaire lui – pour assouvir un caprice de gamin et il passe désormais son temps à se faire prendre en photo.
    La mariée avait les dents qui rayaient le parquet et a passé sa vie chez le dentiste. Bref, on a l’impression que même les parents se sentent gênés par cette opération de com juste destinée à nous faire oublier le Brexit.
    Et au final les deux mariés vont passer le reste de leur vie à faire ce qu’ils ont déjà fait : se regarder le nombril.
    Le plus fort dans cette absurdité, c’est qu’ils vont entraîner des milliers de personnes à le faire avec eux.
    Merci aux médias de nous rappeler notre sottise.

  8. Que les Britanniques aiment les fastes de leur monarchie, cela ne me gêne aucunement. Mais que six chaînes de télé françaises, pas moins, se vautrent dans une sorte de délire anglomaniaque en consacrant la journée entière de samedi à retransmettre un événement somme toute insignifiant au regard des problèmes du monde, le tout accompagné d’ineptes bavardages et de commentaires lècheculatifs façon Stéphane Bern, cela me fut proprement insupportable.

  9. Bill Boquet

    Vive les Anglais et à bas la Macronie-escroquerie et ses supporters débiles et mauvaises langues.
    Italie : les futurs dirigeants demandent à la France de se mêler de ses affaires.
    Cette Europe pourrie par des truands nous n’en voulons plus, revenons aux fondamentaux.
    A bas les escrocs, à bas Macron et sa bande de rigolos et pour ses immigrés retour à leur case de départ ou alors en finir de suite et sautons !

  10. Les gens aiment ces fêtes, elles sont le miroir de leurs envies sans doute, de leurs frustrations pourquoi pas, des rêves auxquels ils n’accèderont jamais.
    J’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre ces phénomènes, même si cela peut faire du bien – mais à qui ? -, c’est un mélange confus de sueur pour les humbles, d’artifices et de misère cachée pour ceux qui n’iront pas, au mieux d’indifférence pour une majorité qui s’en fiche aussi royalement.
    Le défilé de l’inutile, du vain, le mobile de Calder agité sous les yeux d’un public qui tente de se rassurer, public bon enfant et curieux de voir ce monde qui existe et qu’il ne peut même pas imaginer, lui qui compte tous les mois et souvent les fins de mois se chevauchent.
    On a vu les résultats de la Coupe du monde de foot de 1998, Black, Blanc, Beur, pour la vie et l’union définitive au bout de la nuit, la cohésion pour des siècles et des siècles… Mouais…

  11. Je rejoins August | 21 mai 2018 à 16:48.
    Ceci étant, l’évêque américain a fait un sermon un peu « shocking » pour l’aristocratie anglaise. Pour le reste on était dans le plus pur « politiquement correct » de la Grande-Bretagne actuelle : la monarchie se met aussi à faire peuple. Sans doute excellent pour l’image perçue par la population britannique.
    J’ai surtout trouvé déplacé les youyous à la sortie d’un office religieux anglican.

  12. Véronique Raffeneau

    Oui, mille fois oui, Philippe.
    J’ai adoré cette cérémonie.
    Les fleurs, le temps radieux, la beauté de la mariée. Son sourire miraculeux, leur bonheur. Meghan Markle avançant seule, le chant sublime qui l’accompagnait.
    Toute cette beauté m’a émue aux larmes.
    « Dans la formidable sympathie qui s’est extériorisée à l’égard de l’un et de l’autre, il y avait la certitude d’un capital d’humanité, de sensibilité et de gentillesse qui abolissait les frontières et constituait un monde à part comme le nôtre. »
    Rien ne nous était étranger. La certitude que notre monde est aussi celui de la beauté, de la félicité et de l’harmonie.

  13. Patrice Charoulet

    J’ai lu avec intérêt votre texte consacré au mariage princier qui a eu lieu en Angleterre.
    Par les hasards de la vie, je n’avais jamais regardé à la télé le mariage d’un roi, d’une reine ou d’un prince.
    D’une part, vingt ans en Afrique subsaharienne et treize ans dans un DOM n’avaient pas facilité les choses à cet égard. D’autre part, mes centres d’intérêt, littéraires, philosophiques et politiques essentiellement, ne comportaient pas ce genre de spectacle. Enfin, même si littérairement et langagièrement, le siècle de Louis XIV est mon préféré, j’incline plutôt à me considérer comme un républicain de droite.
    Républicain, républicain ? je n’irai pas jusqu’à réagir comme Mélenchon qui a surjoué le républicain version Ropespierre et qui, interrogé sur l’événement dont vous parlez, a répondu : « On s’en fout » et a ajouté que toutes ces scènes télévisées étaient un « exercice de dressage ».
    Curieusement, j’avais suivi, contre toute attente, un reportage informant sur le parcours de la future mariée. Cela m’avait amusé. Une jeune fille qui avait ouvert des boîtes dans une émission TV, une petite actrice de petits films américains, etc. Je m’étais justifié, auprès de ma chère femme, en alléguant ma curiosité pour ce parcours atypique, et en lui disant : « En tout cas je ne regarderai pas le mariage, ça n’a aucun intérêt ».
    Le jour du mariage, toutes les radios, toutes les télés ne parlant que de ça, j’ai été embarqué et scotché au petit écran.
    J’ai été étonné de voir Serena Williams, George Clooney et sa femme, un célèbre chanteur anglais… J’ai vu le très vieux mari de la reine. Les paris étaient pris pour savoir si la reine serait en rose ou en vert. Ce fut en vert. Autre grand sujet : le fait, paraît-il, que la mariée n’était pas blanche, mais, a-t-on dit, je cite, « métisse ». Si on ne savait rien d’elle, si on n’avait pas vu sa mère, indéniablement noire, on aurait pu croire qu’elle était espagnole, italienne, mexicaine… ou française. On a beaucoup insisté sur sa part « africaine ». D’où les gospels, d’où le prédicateur noir, qui en a fait sourire plus d’un par son agitation, sa volubilité…
    Quant au marié, avec cette tête-là, balayeur, pompier, charcutier, il n’y a pas une probabilité sur un milliard que cette jeune femme aurait voulu se marier avec lui.
    Le marié pense être aimé pour lui-même, je crois pouvoir avancer qu’il n’en est rien. Mais est-elle unique en son genre sur terre ? Pour elle, c’est le plus beau conte de fées. Elle a incontestablement décroché le gros lot. Elle a fait des millions d’envieuses.

  14. On a le droit de ne pas aimer les Anglais (c’est viscéral) ce qui n’empêche nullement d’apprécier le spectacle qu’ils ont donné au monde samedi dernier.
    Foin de tous les râleurs qui crachent sur l’aristocratie, les chapeaux, les flaflas, les flonflons, les millions prétendument dépensés (mais qui rapportent beaucoup plus) et les inévitables comparaisons avec les pauvres gens qui crèvent de faim, sans-abris et autres damnés de la terre.
    La télé nous a offert samedi quelques heures non pas de rêve mais de spectacle enchanteur auquel on n’est pas obligé d’adhérer mais agréable à regarder. Cela nous change des actualités françaises qui ne nous montrent, depuis quelque temps, que des grévistes agressifs, des gares pleines de monde qui attendent un train qui ne viendra pas, des tableaux horaires d’avions annulés, des casseurs cagoulés détruisant des commerces devant une police qui a reçu l’ordre de rester immobile, des facultés dévastées par de vrais et faux étudiants, des hordes de migrants ahuris sans avenir venant grossir des populations parasitaires, des zadistes (NDDL) qui narguent deux mille gendarmes qui abattent quelques misérables cabanes en tôle ondulée aussitôt reconstruites…
    Tout cela coûte beaucoup plus cher que la gentry en carrosse et les pompes de la cour britannique qui, elles, ne nuisent à personne. Je me suis plus réjoui du chapeau de Camilla et de la marche martiale de Sarah Ferguson que des apparitions calibrées de notre président de la République. Les foules enthousiastes de Windsor sont un poil plus classe que les braillards d’avant-match d’un quelconque OM-Atlético Madrid.
    Alphonse Allais disait : « l’Angleterre est une ancienne colonie normande qui a mal tourné ». Et un anonyme a ajouté : « La cuisine anglaise : si c’est chaud c’est de la soupe, si c’est froid c’est de la bière, mais les vrais connaisseurs disent que c’est le contraire. »
    Mais pour le faste des mariages princiers, ils sont inégalables.

  15. Martin Deltombe : le mariage a coûté cinquante millions de dollars à l’Angleterre… C’est effectivement très onéreux. Mais par ailleurs, il a rapporté, selon les économistes, un milliard de livres à l’économie britannique. Quel bel investissement ! Une fois de plus, nos commentateurs font preuve d’un manque total de réalisme, en bons idéologues de l’égalitarisme, ce dont les Britanniques se moquent éperdument. Quand l’esthétique se marie avec l’économique, vive les weddings…

  16. Michelle D-LEROY

    Quelle belle cérémonie en effet.
    Harry, ce jeune prince dont tout le monde garde en mémoire l’image émouvante de lui, enfant, marchant derrière le cercueil de sa mère et cette belle Meghan, nous ont offert un moment de grâce et de félicité, nous permettant d’oublier les habituelles et dures informations.
    « Un moment de futilité dans un cadre somptueux », ce n’était que du bonheur. Nous avons regardé une famille royale avec ses divergences mises un moment entre parenthèses, et la maman de la mariée, discrète, émue et digne. Une belle femme, qui après une vie quelconque n’en revenait pas de se trouver là.
    J’ai beaucoup aimé l’attitude attentive pour ne pas dire princière du Prince Charles qui, d’une part a accompagné en partie la mariée à l’autel et d’autre part a pris en charge Mme Ragland, si seule, avec naturel, à la sortie de l’Eglise, comme si elle faisait partie de leur monde.
    Le Gospel : un instant de bonheur. Des voix superbes et un groupe très classe qui ne dénotait pas dans cette atmosphère grandiose. Un évêque anglican américain qui a vanté l’amour sous toutes ses formes, un peu longuet mais drôle.
    Par contre ce que j’ai déploré, c’est cette surmédiatisation de l’événement non pas pour l’événement lui-même mais pour les commentaires presqu’indécents sur la mariée au prétexte qu’elle était métisse. En quoi cela lui donnerait plus de gloire, de beauté et de qualités que sa parfaite belle-soeur, par exemple.
    Ce critère des journalistes béats d’admiration m’a agacée tout au long de la journée et m’a rappelé l’élection de Barack Obama. Cette jeune femme quarteronne et non métisse plaît à nos bien-pensants non pas par sa simple beauté ou son intelligence, ses qualités de coeur, mais parce qu’elle ferait partie de la diversité. Assommants nos commentateurs. Un peu comme si nous devions apprécier plus Alexandre Dumas que d’autres écrivains ou Julien Clerc que d’autres chanteurs. Aimons-les pour ce qu’ils sont avec leur immense talent, leurs qualités et même leurs éventuels défauts comme tant d’autres de leur pairs blancs, noirs ou métis, hommes ou femmes.
    Progressistes et banals les commentaires ? Pas pour moi, car pointer du doigt sans cesse cette différence et les origines, c’est une forme de discrimination… à mon sens.
    Laissons cette nouvelle duchesse de Sussex vivre dans le calme de son nouveau statut et souhaitons-lui tout le bonheur possible auprès de son mari, si ému samedi. J’ose espérer que les paparazzis et les journalistes ne seront pas trop envahissants avec eux. La différence avec Diana, c’est qu’elle n’est pas une oie blanche et qu’elle saura les remettre à leur place, car je pense qu’elle sait ce qu’elle veut, une différence entre les femmes d’avant et celles d’aujourd’hui.

  17. Jean le Cauchois

    @ Véronique Raffeneau
    « Rien ne nous était étranger. La certitude que notre monde est aussi celui de la beauté, de la félicité et de l’harmonie »
    Je partage : merci à vous de l’avoir rédigé. Mais aussi un grand merci à Philippe, qui a su mettre en perspective cette association anglo-américaine. Et aussi merci pour avoir choisi la Jaguar Type E avec le volant à gauche. Que de bons souvenirs partagés et, en prime, la présence du prince Philip… et de son arrière-petit-fils le prince George. Le temps passe, et passe plutôt bien pour la famille des Windsor.

  18. Claude Luçon

    « La réflexion du président de la République sur le vide qu’avait créé, en France, la décapitation du roi et sur le besoin de notre monarchie républicaine de le combler le moins mal possible, est tout à fait pertinente. »
    Ironie de l’Histoire !
    La royauté britannique rentre de façon spectaculaire dans le XXIe siècle quand chez nous, en France, les sans-culottes de Mélenchon et Martinez continuent la Révolution et défilent dans les rues sans les fourches mais avec les Black Blocs.

  19. Savonarole

    Dès que j’ai lu le commentaire de Véronique Raffeneau j’ai commandé sur Amazon une assiette à pancakes et un teapot de chez Fortnum & Mason of London à l’effigie des deux jouvenceaux.
    Même s’ils divorcent dans moins de cinq ans, cela ne dépareillera pas mon coffre Louis XIII.

  20. Très belle cérémonie de mariage. Meghan était sublime dans sa robe, sobre mais si élégante. Qui aurait cru il y a encore quelques années que la monarchie anglaise se modernise autant, grâce aux enfants et petits-enfants de la Reine qui ont été les premiers à souffrir à cause des mariages arrangés dans le seul but d’embellir la couronne royale et en délaissant l’amour du coeur.

  21. La Mandragore

    Rappels historiques
    Dans tous les symboles de cette cérémonie retenons trois flash-back :
    – le soulèvement des colons envers la couronne anglaise n’a pas laissé que de bons souvenirs dans l’histoire américaine, et ces cousins anglais sont plutôt toisés comme des retardés (au niveau des hillbilly du Tennessee pour ceux qui ont vécu aux USA) ;
    – si les Anglais ont fait le grand cadeau d’abandonner aux USA les Ecossais de leur force anti-émeute du Black Watch, ils se sont vengés intelligemment, puisque la force atomique anglaise est sous contrôle américain car ils possèdent la seconde clef de mise à feu !
    – la dernière, et certainement la plus grande « vengeance » des anciens esclaves africains est qu’à l’origine des fortunes des lords anglais nous trouvons les bénéfices de cette traite transatlantique via les assurances prises par tous les armateurs auprès de la Lloyd et les financements des banques de la City.
    C’est pour moi le plus beau coup de pied de l’âne ce mariage ! La France et les Français sont si tristes, que nos voisins britanniques nous donnent une leçon d’union, et que la liesse là-bas nous laissent babas.
    En France, nous avons le foot, les cheminots, et la contestation en général, censés fédérer, qui illustrent une misère identitaire sans nom !

  22. « Peut-on aller jusqu’au bout et tenter une approche politique ? »
    NON !
    « La réflexion du président de la République sur le vide qu’avait créé, en France, la décapitation du roi et sur le besoin de notre monarchie républicaine de le combler le moins mal possible, est tout à fait pertinente. »
    Je ne l’ai pas entendue celle-là donc j’aurais aimé avoir le texte pour éviter tout malentendu d’interprétation mais si l’esprit est respecté elle ne m’étonne guère venant d’un blanc-bec qui se prend pour César alors qu’il n’est qu’un vulgaire guichetier de banque aux dents qui rayent le parquet, et qui a tellement flatté ses patrons qu’il a pris leurs places successives ce que certains comme M.Bilger je n’en doute pas qualifieront de « talent ».
    Il est vrai qu’il y a du talent dans la flatterie et la séduction parce qu’il faut être intelligent de plusieurs façons et que de ce côté Macron est doué. Très doué, la preuve. Ou alors les autres sont nuls…
    Le résultat est là, il a b*isé tout le monde, même ceux qui se prennent pour des lumières et il continue.
    Je crois que je l’ai déjà dit ici, Machiavel lui aurait donné le bac avec mention très bien.
    Ce qui me fait le plus rire avec cette déclaration est que si elle avait été prononcée par MLP par exemple, M.Bilger l’aurait jugée comme une preuve de plus du danger de l’extrême droite et de son totalitarisme ou pire.
    Vous êtes sûr Monsieur Bilger que Macron a dit « besoin de monarchie républicaine » ?
    Un président de la République française qui vous dit qu’il y a un besoin de « monarchie républicaine », ça ne vous choque pas ? Moi si.
    Ce type ne connaît rien aux valeurs républicaines.
    Ah oui quant aux Rosbifs, c’est le sujet initial. Désolé, moi, parti ailleurs un moment pour détendre moi, je rigole en voyant Monsieur Bilger comme une adolescente attardée en pâmoison devant les fastes d’une monarchie consanguine et bâtarde (pléonasme). A-t-il acheté son mug pour l’occasion au moins ? Ce n’est qu’une pièce de théâtre permanente où tout le monde trompe tout le monde, et je ne parle pas de promesses électorales, derrière les mises en scène.
    Il est déjà consternant que la populace française abrutie de trop de Hanouna et compagnie s’intéresse à ce genre d’insignifiance mais si en plus des Hommes, des vrais, des tatoués (pfuuu les féministes !), commencent à s’attendrir sur ce genre de c*nneries, mais où va la France ma brave dame ?

  23. Bon, tout cela est vrai, tout, vous dis-je. On peut tout justifier à propos de ce mariage, y compris évoquer un décor de cinéma.Toutes les opinions, les lus enthousiastes comme les plus péjoratives, sont les bienvenues.
    Je n’ai pas regardé le reportage, ni subi l’invasion médiatique, n’ai aucune idée des menus prévus, rien vu de la robe de la starlette hagiographée.
    Cela n’intéresse personne, mais chacun y va de sa petite relation avec l’événement. Alors, pourquoi pas moi ? Mais ce jour-là, un petit fait, oh minuscule, a retenu mon inutile attention. Les Algériens abandonneraient en plein désert, à plusieurs heures de marche, les migrants irréguliers qu’ils ont pu coxer. Et ça m’a rempli de joie.
    Enfin, des gens civilisés, qui nous font la leçon à longueur d’année, relayés par notre président, criminels contre l’humanité.
    Peut-être que la petite migrante de Windsor, dont on ne sait si elle sera mégère a senti battre dans son petit coeur hollywoodien les dernières contractions ventriculaires d’Aïcha, de Mokhtar ou du yaouled Ali, en train de cuire au beau soleil du Sahara, à 300 km de la frontière nigériane.
    Qu’on m’entende : je déteste l’Islam, et reste sceptique sur les causes des migrations. Mais enfin, il faut bien jouer une partition.
    Et cela nous ramène au cinéma, dont le mariage du prince n’est guère dissociable ; à cette Madame Asia Argento qui se débattait comme un poisson hors de l’eau ; à ces otante femmes en parade de la défaite de leur mouvement, gangrenées par l’appât du gain et la désormais nécessité de travailler pour avoir un rôle.
    Le duchesse de Sussex est à l’abri… jusqu’au divorce, car je crois les deux personnages assez paltoquets pour durer peut-être ce qu’a duré le ménage des parents royaux, pas plus.

  24. Savonarole

    Ce qui est fascinant dans la royauté c’est le feuilleton, dans moins de cinq ans on apprendra leur divorce.
    Véronique Raffeneau s’effondrera en larmes. Joey Starr épousera Meghan et le rouquin épousera Elton John, ça n’en finit plus, et quand c’est fini ça recommence. C’est magique.

  25. L’unanimité pure et limpide saura-t-elle oublier que l’Angleterre aussi, décapita son souverain ?
    La tache du meurtre du roi sur la parure républicaine vibre comme un aveu. Les rois épousent les bergères, les loups dévorent les agneaux.
    Les vallées se remplissent des montagnes détruites, au-dessus règne l’amour.
    Longue vie aux tourtereaux.

  26. J’ai retrouvé avec plaisir, chez les invités, la débauche de chapeaux que j’avais tant aimée dans My Fair Lady. Il y avait dans le film une somptueuse extravagance voulue par Cecil Beaton le créateur des costumes.
    La symbolique du chapeau est celle du pouvoir, de la suprématie de celui qui le porte sur celui qui en est démuni, et Cecil Beaton dans le film envoyait un message fort dans ce sens lors de la célèbre scène au champ de course d’Ascot.
    Involontairement probablement, les invités par ce choix de chapeau ont voulu marquer eux aussi, sinon le pouvoir du moins leur appartenance à une caste, la caste royale et ses associés.
    On ne voit jamais de pareilles démonstrations dans les cérémonies républicaines en France, où le pouvoir est moins affiché, tout en étant aussi puissant ou plus.
    Le principe d’égalité est passé par là, et c’est bien dommage, car il n’y a rien de plus plaisant qu’une belle femme avec un beau chapeau ou plus amusant qu’une laide avec un chapeau disproportionné.

  27. Savonarole

    Dans ces moments magiques ce qu’il y a de formidable c’est que soudain on n’entend plus Elusen.

  28. Mary Preud'homme

    Je n’ai vu que quelques images aux informations : effectivement cela semblait être un mariage de rêve !
    Les histoires d’amour sont toujours touchantes et l’on ne peut que souhaiter beaucoup de bonheur à ces deux-là.
    La reine Elizabeth comme toujours fut parfaite. La mère de la mariée dont on devinait à son visage marqué le dur chemin parcouru tellement attendrissante. Se souvenir que dans 16 états de son pays les mariages entre Blancs et Noirs étaient interdits et criminalisés jusqu’en 1967 et même jusqu’en 2000 en Alabama… Quel chemin parcouru n’en déplaise à ceux que cela dérange que l’on dise les choses ; ceux qui sont passés par les terribles épreuves de la discrimination ne peuvent oublier ! Honneur et respect à eux car il sont aussi les artisans de ces belles histoires d’amour, de ces contes de fées impossibles à imaginer cinquante ans plus tôt.
    ____
    @ Michelle D-LEROY, 21 mai, 19:59
    « Cette jeune femme quarteronne et non métisse… »
    Il me semble que métis ou métisse est le qualificatif approprié et qu’il convient d’éviter les termes péjoratifs de quarteron (quarteronne), comme ceux de mulâtre (mulâtresse), octavon (octavonne), câpre(sse) et autres griffons et griffonnes, hérités de l’esclavage (qui en recensait près d’une vingtaine inspirés directement de l’élevage animal), l’esclave des plantations étant considéré comme une simple bête de somme !

  29. Catherine JACOB

    « Ce qui dominait tenait à la grâce et à la beauté de Meghan, moins altières que familières, ne la séparant pas du commun des humains »
    Il y a Le Rouge et le Noir et il y a le Rouge et le Vert
    – accompagné de jaune œuf ou jonquille pâle. La pose des mariés est prise sur fond de passe-velours (anglais : burgundy), l’uniforme du témoin est chamarré, le cadre blanc et or des rouges est solaire.
    Voir l’entier portrait
    – vert Tudor mâtiné de violet

    Voir l’entier portrait
    Les traînes et les plis ou encore les manches et le tombé des voiles sont également très intéressants à observer.
    manches XVème siècle français pour la princesse Anne; ailes du Dragon utilisé depuis Henri VII Tudor dont la devise est « Y Ddraig Goch Ddyry Cychwyn » (« Le dragon rouge inspire l’action » ou selon les traductions, « Le dragon rouge donne de l’élan »), pour les plis de de la robe de Kate à la traîne en demi-lune et au bustier d’une impeccable tenue ; traîne en forme de hache néolithique dont ruisselait le voile teinté de parme par le rai de lumière d’un vitrail pour Meghan – Rachel (sur le cliché ci-dessus le tissu de traîne est ramenée en une autre forme sur l’avant) ; barbe Henri VIII et appendices thoraciques de homard pour la veste de l’uniforme de Harry, de son témoin et des garçons d’honneur. Interesting ! Oui, vraiment.

  30. Cher Philippe,
    Le pouvoir symbolique de la Reine a sans doute plus d’avenir que le pouvoir de nos élections organisées à l’avance.
    C’est un air d’intemporalité, de continuité qui se veut rassurant.
    La Reine Elisabeth parcourt notre histoire avec le sourire et quel sourire merveilleux !
    Vous n’avez pas souligné la beauté équestre, l’expérience de la sécurité de l’événementiel qui pourrait inspirer la France.
    Souhaitons que cela ne soit pas un mariage arrangé qui se voudrait d’effacer une célèbre lady qui est toujours beaucoup aimée dans le monde.
    Dans des siècles, les historiens chercheront toujours à comprendre pourquoi la France n’a pas veillé à garder certaines pièces d’une enquête qui restera à jamais ouverte. Une voiture ne disparaît pas comme cela !
    Lady Di aurait donné à la famille royale des frères et sœurs au prince Harry et à son frère et les cérémonies se seraient fêtées dans une mosquée.
    C’était la suite logique de l’histoire princière qui a été arrêtée par une tragédie bien singulière.
    ffrançoise et karell Semtob

  31. Ce qui est quand même surprenant, c’est tout ce tralala pour le mariage d’un petit-fils de la reine Elisabeth II qui est quand même sixième dans l’ordre de succession au trône, ce qui laisse peu de chance au prince Harry de régner un jour. Ceci d’autant que les deux enfants du prince William sont devant lui.

    Derrière cette magnifique cérémonie à laquelle a été invité tout le gotha britannique et américain (personnalités du monde du cinéma, du show-biz, du sport…) se cache tout un juteux business sur la vente de tee-shirts, chapeaux, bibelots et autres objets de pacotille divers, ce qui a tendance à ternir un peu le côté romantique de cette heureuse union.
    Mais ce mariage, même si ce n’est pas celui du siècle, a été une réussite totale. Pas d’incidents notoires, même le soleil était de la partie. Bref, mis à part quelques grincheux franchouillards, tout le monde a été ravi, à commencer par les jeunes mariés et les sujets de Sa Gracieuse Majesté. What else ?

  32. Vive les Anglais ! Ce 19 mai, ils ont su dépasser les controverses de la politique pour s’abandonner à une exclusive béatitude, se regardant dans le miroir d’une royauté sans véritable pouvoir mais, grâce à cette structurelle carence, source de lien et d’unité.
    Source de lien, d’unité et surtout de continuité.

  33. @ Savonarole | 21 mai 2018 à 23:57
    « Dans ces moments magiques ce qu’il y a de formidable c’est que soudain on n’entend plus Elusen. »
    Mais non, rassurez-vous cher Savo, si vous le désirez j’ai les liens pour le faire revenir illico presto : « christianisé, pédophilie, islam : une chance pour la France, réacs fachos blancs de souche, sacristies, presbytères »…
    Sinon y a aussi : « kss kss nonosse papatte bon chien chien, va chercher… »

  34. breizmabro

    Encore une pub pour H & M ! 😀
    H & M qui a eu cette merveilleuse idée de commercialiser des vêtements et accessoires de mode pour musulmanes (abaya pas cher, hijab pas cher, vêtements pour femmes voilées…) alors que chez nous nous n’avons qu’une présidente de l’UNEF Paris IV en hijab pour faire la promo (a-politique et non religieuse) des vêtements pas chers pour femmes-voilées-en-toute-liberté…
    Ah… Oups… j’ai confondu les royautés : Suède et Angleterre. C’est ballot.
    En même temps j’aurai dû le savoir car visiblement la robe de la mariée anglaise ne venait pas de chez le H & M suédois, et je n’ai vu aucune invitée porter le hijab mais que des chapeaux ridicules, les mêmes que ceux portés par des femmes libérées (de soucis financiers) qui assistent au grand prix de Diane à Chantilly.
    Chaque pays a les représentantes qu’il peut 😉

  35. C’est toujours surprenant de voir les Français se pâmer devant la royauté britannique.
    Souvent les mêmes personnes vilipendent les personnes publiques françaises quant elles affichent leur vie privée ou quand cette dernière est dévoilée à leur insu.
    « Point de vue » a vraiment beaucoup de lecteurs potentiels. Peut-être le maître des lieux pourrait-il transmettre certaines adresses afin d’avoir chaque semaine un compte rendu des événements des familles princières/royales… Un abonnement collectif est peut-être même possible ?

  36. Après le non événement culturel cannois une superproduction en décor naturel avec des vrais gens sans cachets et un scénario de plusieurs siècles. Nous sommes deux milliards dans la salle.
    Une petite ville proprette, posée délicatement sur le gazon – England is a garden – une basilique comme on en fait plus dont on se plaît à espérer qu’elle n’aura pas le sort de Sainte-Sophie, une production en technicolor – rouge des tuniques, jaune royal, gris perle du prétendant, l’infini des bibis qui défient le champ gravitationnel – entrecoupée de plans en noir et blanc et quelques solos de vedettes : Jo Clooney, qui n’est pas le meilleur de sa génération, une bille de clown derrière des lunettes rouges qui représente le chobise, un bel homme marqué au cou de signes cabalistiques – mon petit-fils me rassérène en me précisant que c’est un sportif de haut niveau.
    On entre dans l’église, les figurants sont dissimulés derrière l’ambon ; dans le chœur les stars sont rangées dans des stalles, une réminiscence du travelling viscontien dans le Guépard. La cérémonie commence. Superbe la sono, les voix anglaises séquencées par des accents du Bronx. Un prédicateur qui croit à ce qu’il raconte.
    Arrive le haut moment. Une poignée de minutes. On prononce les déclarations préliminaires engageantes, on écoute des paroles définitives, un texte bimillénaire, des promesses pour l’éternité. On se souvient, on essuie une petite larme discrète, on est ému, forcément !
    Enfin une poignée de secondes. Les mains se sont mêlées, les anneaux de l’alliance sont aux doigts, les anges gardiens sont juchés sur les épaules des époux, l’étole du célébrant ligature les deux personnes en un seul être, on leur précise que ce que Dieu vient d’unir nul ne pourra le désunir. Une famille vient de naître. La nation, famille des familles, s’enrichit d’une nouvelle unité.
    On se prend à rêver. On assiste aujourd’hui plus fréquemment à un divorce qu’à un mariage – une proposition non logique si l’on veut bien y réfléchir. On suppute les chances de notre survie face à l’invasion d’un autre Dieu, de la naissance d’enfants nombreux ayant père réel de sexe masculin et mère authentique de sexe féminin, de la survivance de notre culture.
    Gloire à la civilisation européenne ! Vive Dieu ! Rideau !

  37. Napperon dentelle et TV cube de rigueur :

    Mon voisin aurait souhaité avec la tête qui remue pour la plage arrière de sa voiture 4L, introuvable.

  38. Michelle D-LEROY

    @ Mary Preud’homme
    Loin de moi l’idée de mépris ou de dédain pour cette belle et rayonnante jeune femme. Certes ce terme de quarteron n’est plus employé, pourtant il est exact. Il faut quand même avouer que tout le week-end nous avons entendu nos belles âmes se pâmer devant les origines de Meghan et de sa maman, employant le mot métisse à tour de bras. C’était assommant, car ce n’est pas ce qui était visible.
    Alors qu’il serait temps de banaliser les origines des uns ou des autres, c’est ce rappel incessant par ceux qui veulent à tout prix glorifier la mixité et gommer les différences qui heurte et gêne devant une espèce de condescendance.
    Le comble étant qu’à trop vouloir unifier, ce sont eux qui pointent les différences. Plus ils soulignent plus ils obligent à remarquer d’éventuelles différences.
    Madame Ragland et sa fille, samedi, ont fait un sans-faute. Elles étaient admirables, non pas à voir avec leurs origines, la distinction n’a pas de couleur, elle est innée.

  39. Claude Luçon

    @ semtob | 22 mai 2018 à 01:31
    « …une enquête qui restera à jamais ouverte… »
    Conduisez une grosse Mercedes, lancez-la à 150 km/heure dans le tunnel de l’Alma et, en pénétrant dans le tunnel, passez brutalement de droite à gauche, vous constaterez que vous buterez, légèrement de flanc, sur la masse d’air confinée dans le tunnel, ce qui vous déportera un peu plus à gauche, là où il y a les piliers de béton et… bang !
    Simple aérodynamique.
    Si vous êtes moins téméraire, prenez une automobile plus petite, conduisez-la à 80 km/heure, en entrant dans le tunnel vide de trafic vous ressentirez un petit coup de freinage pour la même raison, le volume d’air confiné dans le tunnel limité dans son expansion.
    Même principe que lorsque vous plongez dans votre piscine.
    L’enquête ne restera ouverte que chez les adeptes du complot.
    Le chauffeur aurait dû ralentir et se déplacer sur la gauche au moins cinquante mètres avant de doubler la Fiat Uno qu’il devait voir pour pénétrer de front dans le tunnel, pas en biais exposant son flanc droit.
    Une pichenette d’air fatale dans un tunnel vide la nuit.

  40. Mary Preud'homme

    @ Michelle D-LEROY | 22 mai 2018 à 11:58
    Il me semble que vous vous contredisez ; d’un côté vous affirmez qu’il serait temps de « banaliser » les origines et un peu plus loin vous pointez du doigt « ceux qui qui veulent à tout prix glorifier la mixité et gommer les différences ».
    A chacun son libre arbitre chère Madame ; permettez que chaque individu puisse revendiquer son appartenance ou ses choix dans ce domaine comme sur n’importe quel sujet, une liberté qui est la leur et que nul n’a le droit de confisquer au nom d’un nouveau conformisme et d’une « tolérance » factice qui masque le plus souvent des préjugés latents.
    Par exemple si l’on me demande l’origine de mes enfants ou petits-enfants (tous métissés), je ne vois là qu’une question normale et sans arrière-pensées. Que je préfère de beaucoup aux allusions à peine voilées de ceux qui n’osent pas vous interroger franchement et tournent sottement autour du pot, jusqu’à ce que vous finissiez par lâcher une information afin de satisfaire leur curiosité.
    Enfin, étant occupée toute la journée, je n’ai vu que quelques images de ce mariage qui m’a paru en effet être une réussite. Quant aux commentaires entendus, il me semble, à l’inverse de vous, que les médias ont beaucoup plus parlé du divorce de Meghan, de l’absence de son père etc. que de son origine ethnique… Mais peut-être que l’on ne regarde pas les mêmes chaînes.
    Ce qui serait suspect selon moi, c’est que l’on n’ait pas parlé du tout de ses origines.
    Quant au terme quarteron, dont je vous ai indiqué la provenance, je maintiens qu’il est très très péjoratif. Quant à n’être plus employé au sens où l’entendaient les nostalgiques de l’esclavage, cela fait bien deux siècles.
    A part le général de Gaulle qui l’avait utilisé dans un tout autre contexte et d’ailleurs à tort (le confondant avec quatuor) durant les événements d’Alger.
    Alors…

  41. On peut avoir une âme de midinette (comme vous cher P. Bilger dans ce billet tout en fraîcheur printanière) et – en même temps – émettre quelques remarques aigres-douces comme l’humour anglais.
    Ce mariage royal britannique : le summum du politiquement-correct-bobo-conservateur-anglo-saxon et le top des ultras-gagnants de la mondialisation heureuse.
    Un héritier royal (au sixième degré, quand même) qui épouse une métisse : c’est chic non ? (La défunte duchesse de Windsor trouve ici sa revanche !)
    Le gratin progressiste et richissime des médias américains invité à la sauterie royale : c’est chic non ?
    Un évangéliste endiablé qui se prend pour Martin Luther King : c’est chic non ?
    Jazz et gospels sucrés à la place de l’orgue : c’est chic non ?
    La mère de la mariée – respectable et digne – déclarée illico nouvelle Michelle Obama par les médias français : c’est chic non ?
    Féminisme assumé et conquérant de la promise avec cette entrée solitaire dans la chapelle : c’est chic non ?
    Bref, tout cela était si moderne, si transgressif ! Les médias français étaient tout déboussolés d’un tel progressisme royal ! Avec quelques perles des ces incultes journalistes :
    « La duchesse de Zussex annoncée par un des journalistes en début de cérémonie (il s’est vite repris quand même) ! »
    « Un happy wedding chanté par des enfants anglais, traduit – avec étonnement et pour cause – par un des journalistes par happy birthday ! »
    Etc.
    Une bien belle journée, avec de si jolies toilettes et enfin des élégantes bien coiffées et chapeautées : les Françaises devraient en prendre de la graine !
    Une bien belle journée donc ! So british : montrer la voie de la modernité et en même temps, du nouveau conformisme anglo-saxon par une royauté millénaire ! Quel talent cette famille !
    Cordialement.

  42. Catherine JACOB

    @ fugace | 22 mai 2018 à 13:14
    « On ne choisit pas ses parents ! »
    C’est exact. C’est même le seul point sur lequel tous les humains sont égaux. En revanche ce sont eux qui nous éduquent, la plupart du temps, dans la marge laissée par le sort, le potentiel de l’individu, et pour certains le karma.
    L’avenir nous dira si le karma qui a conduit Rachel Meghan à être élevée au rang social de duchesse de Sussex était un bon ou mauvais karma (rappelons-nous l’histoire de la femme du pêcheur dans sa bouteille de vinaigre).
    Je pense pour ma part que l’idéologie féministe qui a conduit Meghan à laisser sa famille paternelle sur le bord de la route et à considérer que de s’être laissé aveugler par les miroirs aux alouettes agités devant leurs yeux par une presse rapace et irrespectueuse de la vie privée était impardonnable alors que par exemple Mireille Mathieu et Céline Dion, qui se sont faites par elles-mêmes, sont très loin d’avoir oublié les leurs, tous les leurs, n’est pas ma tasse de thé.
    Harry n’est pas la premier à s’être laissé séduire par une actrice et à s’inscrire dans la tradition du simulacre qui structure le pouvoir. Il y a Rainier III de Monaco qui a épousé lui aussi une Américaine, Emmanuel-Philibert de Savoie (=Emanuele Filiberto di Savoia), « prince de Venise et prince de Piémont » etc.
    Mais bon, ce que visait mon décryptage, très succinct au demeurant, des codes de l’image avait plus à voir avec la position du puîné dans la famille, qu’avec l’épouse qu’il s’est choisie.

  43. @ semtob | 22 mai 2018 à 01:31
    « …pourquoi la France n’a pas veillé à garder certaines pièces d’une enquête qui restera à jamais ouverte… »
    Ne donnez pas dans le complotisme au sujet de l’accident mortel dont fut victime la princesse Diana, c’est juste la négligence coupable de la PJ parisienne qui en est la cause. Cela a été démontré dans un livre publié en mai 2017 : « Qui a tué Lady Di ? » de Jean-Michel Caradec’h.
    La PJ parisienne ne s’est jamais intéressée à l’historique de cette Mercedes qui fut volée à son premier propriétaire, et les voleurs firent juste après plusieurs tonneaux à grande vitesse ; suite à cela l’expert mandaté par l’assurance l’a classée en tant qu’épave devant être détruite…
    Mais à cause du laxisme alors appliqué aux démolisseurs-casseurs, celui qui en fit l’acquisition put sans problème la réparer et la revendre. Elle fut rachetée, a priori en connaissance de son passé, par la société qui la loua pour cette soirée fatale. Même à 80 km/h, en ligne droite et hors tunnel, un accident similaire aurait pu se produire : cette Mercedes était quasiment un cercueil ambulant vu son passé.
    On peut s’étonner que la PJ parisienne n’ait pas enquêtée sur le passé de ce véhicule, surtout vu l’identité des morts. Mais peut-être ne souhaitait-elle pas alors mettre au jour le fructueux trafic de certains démolisseurs-casseurs dont elle ne pouvait ignorer l’existence.

  44. Mary Preud'homme

    « Peut-on aller jusqu’au bout et tenter une approche politique ? La réflexion du président de la République sur le vide qu’avait créé, en France, la décapitation du roi et sur le besoin de notre monarchie républicaine de le combler le moins mal possible, est tout à fait pertinente ». (Philippe Bilger)
    Louis Alphonse de Bourbon, roi de France… Porque no !
    N’en déplaise aux Orléanistes dont l’ancêtre a quand même voté la mort du roi, son cousin, pour sauver sa peau !

  45. Mary Preud'homme

    @ Catherine JACOB | 22 mai 2018 à 15:51
    « Je pense pour ma part que l’idéologie féministe qui a conduit Meghan à laisser sa famille paternelle sur le bord de la route… »
    Qu’en savez-vous et qui êtes-vous pour juger ?
    Si cette jeune femme a été effectivement élevée par sa mère et n’a eu que des rapports conflictuels (ceci est un euphémisme) et irréguliers avec son père et ses demi-frères, ces derniers semblant en outre ouvertement racistes et déterminés à démolir sa réputation, on peut la comprendre.

  46. Mary Preud'homme

    Trekker préfère s’en remettre aux allégations douteuses de M. Al-Fayed père qui tenait à tout prix à ce que l’opinion publique facilement malléable se rallie à sa version de meurtre programmé.
    Nonobstant les observations des habitués du tunnel du pont de l’Alma, dont Claude Luçon vient d’ailleurs de nous rappeler avec raison quelques évidences et traquenards inconnus pour les non habitués du lieu.
    Mais foin de réalisme, il faudrait à tout prix croire au complot et tenir pour mensonges les conclusions de la PJ française et de Scotland Yard réunis, John Stevens en premier lieu patron de cette illustre instance ayant dirigé l’enquête britannique chargée d’examiner toutes les hypothèses avant l’ouverture de la procédure, et ayant salué le verdict de ses homologues français qui reflétaient « exactement » selon lui, ses propres conclusions.

  47. @ Trekker
    « Ne donnez pas dans le complotisme au sujet de l’accident mortel dont fut victime la princesse Diana, c’est juste la négligence coupable de la PJ parisienne qui en est la cause. Cela a été démontré dans un livre publié en mai 2017 : « Qui a tué Lady Di ? » de Jean-Michel Caradec’h. »
    Je ne me suis jamais intéressé aux circonstances de la mort de Lady Diana.
    Mais, ayant visionné un jour par hasard une vidéo (en anglais) sur les services de sa Majesté britannique, j’ai tout de même été obligé de faire un rapprochement avec les circonstances de la mort de cette dernière quand l’agent interrogé sur les diverses façons de faire passer l’élimination de personnes gênantes pour un accident a évoqué l’éblouissement du conducteur d’un véhicule circulant dans un tunnel par un puissant éclair, du genre de ceux produits par des flashes photographiques…
    Permettez-moi tout de même de me méfier de ce mantra de l’accusation en « complotisme » forgé par des gens qui pour certains ne souhaitent pas trop que nous nous intéressions de trop près à leurs activités pas toujours très avouables.
    L’ouverture des archives de certains pays révèle parfois des surprises en matière de complots bien réels, par exemple :
    http://www.mossadegh.com/index.php/fr/mohammad-mossadegh/coup-d-etat-de-1953
    Et puis, de façon plus générale, l’histoire de l’humanité allant de l’homme des cavernes à nos jours et dans divers domaines (politiques, militaires, professionnels, industriels, sociaux, familiaux et même religieux) très différents n’est faite que de complots, petits et grands, ouverts ou cachés.

  48. Patrice Charoulet

    Le mensuel « L’Incorrect » de mai 2018 fait votre portrait. On vous y présente comme, je cite, la « star des cour d’assises », ce qui a dû blesser votre modestie. On y rappelle que vous détestiez le droit et que vous aviez essentiellement le goût des lettres.
    Or, je viens de faire une cure de vidéos de la star du barreau suisse, Marc Bonnant. Il a mille défauts (par exemple des obsessions sexuelles récurrentes), et mille talents oratoires. Une de ses ritournelles est que l’art de l’avocat est un art littéraire. Il prétend que pour devenir un grand avocat il faut énormément lire de littérature, Eschyle, Sophocle, les présocratiques et les sophistes, ses maîtres, Shakespeare, l’auteur des Frères Karamazov… Il vénère « l’avocat » Voltaire et abomine Rousseau. Il cite avec délices Finkielkraut, Renaud Camus, Richard Millet… Il constate avec désolation qu’une foule de juristes manquent de culture littéraire.
    Vous avez un point commun avec lui : une passion pour les lettres et la parole, voire l’improvisation, et peu de considération pour le droit. Et, par chance, vous n’avez pas ses très manifestes défauts.

  49. Savonarole

    Lucile, hélas, n’a fait aucun commentaire sur ce mariage, pourtant les dames du blog y ont été très sensibles.
    Chacune dans son style a apporté une touche au tableau.
    Éclairage subtil de Catherine JACOB (« Il y a Le Rouge et le Noir et il y a le Rouge et le Vert »), Mary Preud’homme, toujours militante, rectifie l’appellation « métisse », Michelle D-LEROY souligne à juste titre l’engouement des médias français pour tout ce qui porte une goutte de sang noir, comme si c’était la marque d’un gène du génie.
    Lucile, vous avez quatre heures…

  50. Luc Ferry, m’a-t-on dit, aurait reproché au Prince Harry de n’avoir jamais rien fait dans sa vie, si ce n’est d’être né.
    Amusant de la part de quelqu’un qui naguère recevait un traitement de 4 500 € pour un travail d’enseignant qu’il n’assurait pas.
    Et qui s’est ridiculisé pour des allégations sur des partouzes enfantines au Maroc, qu’il n’a jamais pu prouver.

  51. Catherine JACOB

    @ Mary Preud’homme | 22 mai 2018 à 19:57
    Je dis que ce n’est pas ma tasse de thé. Cela ne revient pas à porter un jugement mais à exprimer une opinion.

  52. @ Savonarole
    « Lucile, hélas, n’a fait aucun commentaire sur ce mariage, pourtant les dames du blog y ont été très sensibles.
    Chacune dans son style a apporté une touche au tableau. » Etc.
    Pfff. Le mec en manque de femme prêt à toutes les bassesses pour s’en taper une.
    Pitoyable.
    Il y a un truc qu’il n’a pas compris chez les femmes visiblement, c’est qu’elles font croire qu’elles aiment les mecs sensibles alors qu’elles préfèrent toujours les mâles Alpha.
    Qui sait mon pauvre…
    https://www.youtube.com/watch?v=6KZo-xKxuLY

  53. @ Mary Preud’homme | 22 mai 2018 à 20:46
    « Trekker préfère s’en remettre aux allégations douteuses de M. Al-Fayed père qui tenait à tout prix à ce que l’opinion publique facilement malléable se rallie à sa version de meurtre programmé. »
    Désolé mais avez tout faux en ce qui concerne Al-Fayed père, et plus généralement sur les dessous de cet accident qui n’avait rien d’un complot. Avant de prendre fait et cause pour certains cadres de la PJ parisienne des années 90, vous feriez bien de lire l’ouvrage que je citais.
    Je vous ferai remarquer que suite à sa parution la PJ parisienne a été d’un silence assourdissant : solidarité vis-à-vis d’anciens collègues fort bienveillants à l’encontre de démolisseurs-casseurs douteux ?
    Précision, depuis le milieu des années 2000, il est quasi impossible de remettre en circulation un véhicule classé épave par un expert. La législation est plus stricte, et surtout appliquée bien plus rigoureusement.

  54. @ Claggart | 22 mai 2018 à 22:45
    « Luc Ferry, m’a-t-on dit, aurait reproché au Prince Harry de n’avoir jamais rien fait dans sa vie, si ce n’est d’être né.
    Amusant de la part de quelqu’un qui naguère recevait un traitement de 4 500 € pour un travail d’enseignant qu’il n’assurait pas. »
    Les maths lui ont nonobstant servi à lire son bulletin de salaire, après sa réponse à Cédric Villani : « Les mathématiques n’ont jamais servi à rien dans la vie quotidienne ».

  55. Véronique Raffeneau

    @ Savonarole
    « … j’ai commandé sur Amazon une assiette à pancakes et un teapot de chez Fortnum & Mason of London à l’effigie des deux jouvenceaux. »
    Je suis confuse de lire, cher Savonarole, que mon émotion a entraîné de tels frais…
    Je me rends compte qu’en fait il y a un point du billet que je pouvais discuter.
    « La réflexion du président de la République sur le vide qu’avait créé, en France, la décapitation du roi et sur le besoin de notre monarchie républicaine de le combler le moins mal possible, est tout à fait pertinente. »
    La monarchie républicaine, par exemple la verticalité poussive, le Louvre, Versailles est à mon sens sans comparaison avec la subtilité dont a fait preuve la monarchie anglaise à travers ce mariage.
    Là où en France des communicants plaquent des pleins – creux – pour créer l’illusion de combler le vide dont parle le Président, en Angleterre le dosage infiniment subtil qui a caractérisé le mariage princier procédait d’une intelligence et d’une alchimie parfaites qui fusionnaient la profondeur du temps et la forme du présent.
    On ne s’improvise pas roi en six mois ou neuf mois de campagne électorale.
    Bref, la référence à la monarchie républicaine dont parle Philippe accable plus qu’elle n’enrichit.

  56. @ Wil
    @ Giuseppe
    Je voudrais dire à Wil que « mais où va la France ma brave dame ? » s’adressant à Philippe Bilger, c’est pas gentil.
    En fait ce que je viens d’écrire, je le sais, c’est pas fute-fute mais c’est juste un prétexte pour faire coucou à Giuseppe et lui dire que ch’uis pas surpris que son voisin ait une 4L (j’adore, toute mon enfance).
    Voilà. C’est tout. En vous r’merciant…
    PS sur le sujet du blog (secondairement :-)) : « Pourquoi ce samedi 19 mai a-t-il été à la fois si merveilleusement classique…? » écrit PB. « Merveilleusement classique », au prix de la robe Givenchy de la mariée… euh… faudrait p’tête pas plaisanter, hein !? Voyez c’que j’veux dire ??
    Allez, bye.

  57. DEUX QUATUORS
    Le premier est un carré de dames qui vient d’exécuter devant nous, à l’occasion de l’intronisation dans l’ordre des cocus d’un prince du sang, leur célèbre partition « Combat de médèmes en présence de mâles nonchalants ». Elles se sont décarcassées, pour parler populaire.
    Tous les motifs sont présents. Y compris – car c’est de la musique contemporaine, sérielle et tout – le crissement des pneus dans un tunnel et le froissement de tôles de la monarchie britannique sur l’asphalte républicain.
    Le second est un ensemble d’hommes véritables dont le premier violon, le « grand Wil » est constamment remarquable, même à jeun. En solo il vient de nous exécuter « Savourlagnole », une pièce de vin pesante et indigeste, une variation sur la testostérone, un motif subtil dont la carence pousse à l’admiration veule et sans limite d’êtres lointains et inatteignables par les moyens usuels. A la contrebasse RM, une personnalité grave et profonde dont la prestation nocturne (21 mai à 01 h 11) embrasse tous les thèmes concernant le sort dramatique qui attend la gens masculine dans une société régie par les dadames. Au violoncelle, subtil et nuancé mon ami Achille, dans cet instrument qui demande beaucoup de doigté et d’élégance, fait pour lui. Et pour compléter, un petit jeunot, débutant, pris à l’essai sans conviction, le énième violon, votre serviteur.
    Ces quatre-là se taperont longtemps sur les cuisses en se remémorant cette furieuse mêlée qui nous fut offerte par ce « quarteron » féminin. Vivement la prochaine séance !

  58. Vive Darmalin !
    Je me raccroche sur le vive pour faire une digression, bon c’est tiré par les cheveux mais il fallait que ce soit dit.
    J-J Bourdin ne connaît pas ses dossiers ! Sur les impôts il n’a pas relevé avec pugnacité le fait que nous faisons l’avance totale sans déduction fiscale avant au moins neuf mois !
    Un contribuable qui devrait payer 3000€ (j’arrondis), versera 9000€ avant retour sur avance, et quelle avance !
    Pourquoi Bourdin n’a-t-il tout simplement pas demandé pourquoi le pourcentage n’est pas ajustable ? Il l’était avec le prélèvement mensuel, point clef d’ailleurs relevé par le Palmipède.
    Ce fut une leçon de godille – sur tous les sujets – du ministre Darmanin devant un journaliste ignorant et passif lequel a servi uniquement de piquet à un champion de slalom, un comble pour quelqu’un qui se prend pour un porte-drapeau de l’interview agressive, il a rien cassé du tout aujourd’hui et encore moins les codes. Triste interview.
    Eric Brunet est cent fois plus pugnace et lui approfondit ses sujets.
    Bourdin une éolienne qui ne fait que brasser du vent.
    Pendant tout l’entretien avec le ministre, J-J Bourdin n’a fait que prendre des courants d’air, comme le joueur de rugby qui se fait passer par un magnifique cadrage-débordement.
    Bourdin roulé dans la farine comme un jeune débutant.

  59. @ Hope | 23 mai 2018 à 09:10
    Comme quoi chacun a son référentiel, 9 000 000 de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, une robe de mariée et hop ! toute la misère du monde envolée.
    Darmalin a fait ce matin une démonstration « on est toujours le pauvre de quelqu’un », il a raison, mais lui pour l’instant il est du bon côté et en plus il se moque d’un Bourdin à l’agonie, cuit, usé, il n’a rien vu, rien entendu, et des petits adjoints de mairie qui voient leur misérable indemnité ponctionnée et l’autre qui ne connaissait pas du tout ses dossiers, MLP en face de EM en pire !
    « Mon beau miroir », son beau miroir qu’interroge tous les matin JJB lui renvoie une image embellie, satisfaite de sa personne, et le ministre comme le renard de la fable n’avait même pas à se pencher pour ramasser le fromage Bourdin fait à point.
    « Hé bé petit, comme on dit chez nous c’est à la fin du bal qu’on compte les bouses… Pauvre Bourdin… »

  60. 95% des cheminots on voté contre la réforme de la SNCF.
    Ma parole, ils ont bourré les urnes !
    Ça ressemble beaucoup à ce qui se passe dans les pays totalitaires.
    Et ils en font quoi de ce sondage bidon ?

  61. @ Savonarole | 22 mai 2018 à 22:17
    Quatre heures ? Hum…
    Je réserve mes larmes pour la suite de l’histoire, le décor vient juste d’être planté, et les fanfares de s’éteindre. Les peines de cœur et les scènes de ménage sont par tradition de rigueur à la cour d’Angleterre. Sa Majesté, qui a stoïquement supporté les fredaines de son Prince toute sa vie, les idioties de son fils aîné, et les traîtrises de sa belle-fille, devra-t-elle maintenant endurer une autre annus horribilis ? That is the question. Si elle vit aussi longtemps que sa mère, elle risque de tremper encore pas mal de mouchoirs, mais certainement pas en public : never explain, never complain.

  62. Michelle D-LEROY

    J’ai oublié de mentionné le jeune violoniste anglais Sheku Kanneh-Mason qui a interprété pendant la signature des registres, notamment l’Ave Maria : c’était sublime !

  63. @ Giuseppe 10h
    « Pendant tout l’entretien avec le ministre, J-J Bourdin n’a fait que prendre des courants d’air, comme le joueur de rugby qui se fait passer par un magnifique cadrage-débordement. »
    Darmalin c’est Codorniou ou Guy Boniface face à Atonio ou à Bastareaud ?

  64. Catherine JACOB

    @ Véronique Raffeneau | 23 mai 2018 à 08:18
    « Le dosage infiniment subtil qui a caractérisé le mariage princier procédait d’une intelligence et d’une alchimie parfaites qui fusionnaient la profondeur du temps et la forme du présent. »
    Très jolie formule.
    « On ne s’improvise pas roi en six mois ou neuf mois de campagne électorale. »
    Et pas davantage duchesse anglicane, qui plus est d’un duché de création récente (1801 pour le 5e fils de George III) et historiquement depuis le Ve siècle le royaume des Saxons du sud, une tribu germanique.
    Harry a beau être un électron libre dans cette dynastie, il n’en est sans doute pas moins conscient de ce qu’il représente. Je pense que « princesse Meghan » qui reconnaît avoir, de longue date, pris pour modèle « la princesse des cœurs » et qui a pris place dans la vie de Harry à l’âge qu’avait Diana sa mère, lors de sa disparition tragique, ce avec une histoire familiale qui semble pouvoir faire écho à la sienne, a du pain sur la planche, et c’est rien de le dire !
    Je crois me souvenir que la princesse de Galles avait fait l’effort par exemple d’apprendre le gallois, langue historique du Pays de Galles et qu’elle avait également appris un métier en rapport avec la petite enfance d’où cette grande proximité avec ses fils qu’elle avait toujours cherché à préserver et qu’il semble que l’on retrouve chez la duchesse de Cambridge, par exemple.
    Je me demande ce qu’elle aurait pensé d’une future belle-fille qui coupe les ponts avec une demi-sœur atteinte de sclérose en plaques, maladie handicapante s’il en est, et qui se déplace désormais en fauteuil roulant…
    Le Sussex est une région qui a sa propre police et son propre drapeau: Six gold martlets on a Blue field, first recorded in 1611, ce ‘blue’ étant un Pantone Blue 286, donc un bleu tirant sur ce violet qui s’est retrouvé sur le chapeau d’Elisabeth II mais qui ne se retrouve pas dans les armoiries françaises ; autrement dit ce flag est « d’azur à six merlettes d’or ».
    Les merlettes sont mornées au sens héraldique du terme, autrement dit désarmées, soit sans bec ni pattes, ce qui correspond à une visière de casque baissée, quand les ducs de pleine souveraineté, l’ont levée…
    Plusieurs navires de la Royal Navy ont porté le nom de cette région depuis le XVIIe, autrement dit à l’époque où fut créé le 1er comte Spencer…
    Il va donc falloir à la duchesse, consort en fait, de Sussex, Rachel, l’épouse d’Harry duc de Sussex, comte de Dumbarton, baron Kilkeel, dont on peut prendre connaissance du CV officiel ICI bien autre chose qu’à bien prendre la lumière sous les sunlights.

  65. Tant que l’on y est, vive Jupiter !
    Depuis qu’il est au pouvoir le niveau des journaux monte, moins paresseux, le Canard de plus en plus brillant, les quatre dessins de la première page exceptionnels !
    La semaine dernière, me semble-t-il, ses journalistes avaient emmené Borloo chez le tailleur, cette semaine il est habillé de pied en cap au frais de Macron qui a la rancœur tenace. Sacré Emmanuel il ne pardonne rien.
    Seul un assoiffé de reconnaissance comme l’ancien ministre de NS pouvait s’y laisser prendre, toujours le péché de vanité de l’homme qui se pense providentiel ; il se serait bien vu revenir au pouvoir, pauvre de lui, il a servi de faire-valoir inutile pour un projet des banlieues bien mûri depuis longtemps, surtout sans mettre un kopeck vaillant.
    D’ailleurs Jupiter n’a fait qu’une bouchée du rapport Borloo qui n’a rien compris, par contre, vous, braves gens qui croyez en moi, je vois bien et juste à votre place, puisque vous m’avez élu.
    Donc poubelle, ce rapport ne nous mérite pas, il fait offense à notre pouvoir de création et de progrès, à notre vision commune de mise à niveau des banlieues.
    Le corbeau qui jura mais un peu tard qu’on ne l’y reprendrait plus… jusqu’à la prochaine mais qui sera le suivant.
    Sacré Jupiter ! Chapeau l’artiste qui va prendre le frais en Russie, l’opéra c’est plus gratifiant et plus reposant que tous ces Borloo qui voudraient m’apprendre.
    Vive Jupiter ! « Ne me remerciez pas. »

  66. @caroff | 23 mai 2018 à 12:12
    Je n’ai pas osé citer ceux qui me sont plus proches, mais sans aucun doute au moins de la même trempe si ce n’est mieux, le Béziers de Raoul Barrière s’en souvient sans doute encore… Et Montferrand aussi.
    JJB ne doit pas remplir sa feuille d’impôts je ne vois pas comment il a été aussi ignare et s’est fait promener toute la partie. Mal préparé devant un adversaire pas très puissant mais souple comme une liane.
    Au fait où en est l’héritage de notre grand entraîneur national issu de Bègles-Bordeaux, le mois de juin approche et les Blacks attendent, quoiqu’ils ne seront qu’en début de saison.
    Tout cela sans doute moins affligeant que ce foot de la contestation, d’un hooliganisme mortifère recouvert d’emm… d’anciens hauts dirigeants aux déclarations pour le moins pas très utiles ni glorieuses pour ces derniers.
    Vive le rugby !

  67. Paul Duret

    @ Zonzon
    « Nous sommes 2 milliards dans la salle »
    Probablement une « fake news ». Impossible de vérifier si l’Eskimo dans son igloo ou le Pygmée sous sa hutte a bien regardé ce wedding.
    Cela me fait un peu penser aux chiffres de la CGT : plus c’est gros et plus ça passe.
    En tout cas, il n’est pas utile de colporter ce genre d’informations.

  68. « …les enthousiasmes collectifs sont d’autant plus purs, limpides et unanimes que nulle once d’esprit partisan ne vient les troubler, les entraver. » (PB)
    L’un des honorables commentateurs de ce blog pourrait-il me donner un seul exemple d’un enthousiasme collectif dans notre pays depuis la Libération ?
    Tiens, un sujet pour l’oral bilgérien à venir : « Enthousiasme collectif et esprit français ».
    (Je sais que Giuseppe, au moins, ne va pas venir nous seriner le Mondial 98…)

  69. Savonarole

    @ Lucile | 23 mai 2018 à 11:40
    Je comprends. Vous n’y croyez pas beaucoup.
    Moi non plus.
    Toute cette magnifique quincaillerie rappelle la phrase célèbre du Général de Gaulle recevant les Kennedy en pleine gloire à l’Elysée et disant à Malraux à propos de Jackie Kennedy : « Elle finira sur le yacht d’un pétrolier ».
    Ce fut Onassis…

  70. Mary Preud'homme

    @ Catherine JACOB | 23 mai 2018 à 12:29
    « Je me demande ce qu’elle aurait pensé d’une future belle-fille qui coupe les ponts avec une demi-sœur atteinte de sclérose en plaques, maladie handicapante s’il en est, et qui se déplace désormais en fauteuil roulant… »
    Oserez vous encore affirmer que c’est émettre une opinion qu’en être réduite à colporter ce genre de ragots ?

  71. Michelle D-LEROY

    @ Jabiru
    95 % mais de 61 % de votants seulement.
    On peut ne pas apprécier la grève des cheminots et être rebutés par leurs revendications quasi permanentes depuis quarante ans, mais on peut aussi se poser des questions au-delà de ce qu’on peut lire dans la presse sur la simple remise en question du statut des cheminots :
    http://www.leparisien.fr/economie/sncf-le-coup-de-colere-des-cadres-superieurs-28-04-2018-7688415.php
    Les problèmes de la SNCF vont bien au-delà. Alors que notre gouvernement reste inflexible pour sa communication, il ne règle les problèmes qu’en façade. On ne s’en rendra compte que bien plus tard.

  72. Catherine JACOB

    @ Mary Preud’homme | 23 mai 2018 à 18:23
    Ce ne sont pas des ragots. J’ai vu une interview de la demi-sœur en question qui était effectivement en fauteuil roulant vu le stade de sa maladie qu’elle a déclaré être une sclérose en plaques, ce que personne du Palais n’a démenti, du moins à ma connaissance.

  73. @ Lucile | 23 mai 2018 à 11:40
    @ Savonarole | 23 mai 2018 à 18:03
    Pourquoi êtes-vous si négatifs tous les deux en pensant que ça ne marchera pas ? Harry et Meghan sont très complémentaires, tous les deux ont des parcours de vie très intéressants et ils s’adorent. L’un sans l’autre est perdu.
    Tout le monde disait comme vous qu’entre Johnny Hallyday et Laeticia ça ne marcherait pas, que ça ne durerait pas. Et pourtant 22 ans de mariage avec deux fillettes adoptées jusqu’à ce que la vie vienne briser Johnny par la maladie.
    Idem pour Sarkozy et Carla.
    Fort heureusement qu’il y a des couples pour lesquels tout va bien.

  74. Noblejoué

    @ Mary Preud’homme
    « Oserez vous encore affirmer que c’est émettre une opinion qu’en être réduite à colporter ce genre de ragots ? »
    (@Catherine JACOB)
    Je ne sais rien de la famille royale anglaise et m’en fiche complètement, il importe essentiellement que, et je le crois, selon Orwell, le monarque serve à vacciner le peuple contre le désir d’avoir un chef totalitaire.
    Accessoirement, la personnalité des gens de cette famille ne m’intéresse pas mais je comprends que pour bien des curieux ce soit un feuilleton permanent. Dans ces conditions, parler des gens en question sur un mode que d’aucuns diront d’investigation et d’autres de ragot me semble inévitable.
    Bref, ces gens servent à fabriquer du consensus, il serait dommage de se disputer à ce propos. Après l’hymne national, la famille anglaise… Enfin, chacun ses dadas.
    Moi ce serait plus les dragons, surtout les bons, les beaux, les intelligents, les chinois, en somme.

  75. @ sbriglia | 23 mai 2018 à 17:02
    J’attends avec impatience les trois tests chez les Blacks. Les Bleus emportent dans leurs valises sans doute beaucoup d’espoirs.
    https://youtu.be/LqltQ_f_QGY
    Pour le plaisir une nouvelle fois.

  76. @ Deviro
    « Luc Ferry, m’a-t-on dit, aurait reproché au Prince Harry de n’avoir jamais rien fait dans sa vie, si ce n’est d’être né.
    Amusant de la part de quelqu’un qui naguère recevait un traitement de 4 500 € pour un travail d’enseignant qu’il n’assurait pas. »
    Luc Ferry : « Fils d’un préparateur indépendant et constructeur de voitures automobiles sportives, Pierre Ferry, inventeur de voitures de compétition1 et d’une mère au foyer, Luc Ferry a trois frères (dont le philosophe Jean-Marc Ferry) ».
    Bonjour Zola !…
    Comme quoi il y a toujours plus feignant que soi.
    Merci, ça me redonne un peu d’amour-propre et je m’en vais me taper une bouteille de pif de plus en l’honneur de toutes les feignasses de l’Histoire de France et autres fils et filles à papa (on trouve toujours une « bonne » raison, il suffit de chercher un peu).
    —————————
    @ Michelle D-LEROY
    « 95 % mais de 61 % de votants seulement. »
    61% « seulement » de votants, c’est presque 20% de plus que les dernières législatives au second tour. Comme quoi tout est relatif.
    ——————————-
    @ Ellen
    « Pourquoi êtes-vous si négatifs tous les deux en pensant que ça ne marchera pas ? Harry et Meghan sont très complémentaires, tous les deux ont des parcours de vie très intéressants et ils s’adorent. L’un sans l’autre est perdu. »
    C’est fascinant… vous les connaissez personnellement et ils vous confient leurs états d’âme ? Quelle chance…
    ———————————–
    @ sbriglia
    « L’un des honorables commentateurs de ce blog pourrait-il me donner un seul exemple d’un enthousiasme collectif dans notre pays depuis la Libération ? »
    Euuuh, au hasard, Mai 68 ?… Et donc ?

  77. @ Giuseppe | 23 mai 2018 à 21:22
    Mais qu’est-ce que le foot des Blacks a à voir avec le mariage entre Harry et Meghan ? Si vous mélangez tout c’est que vous n’aimez pas ce qu’il y a de plus beau. C’est tellement doux de rêver un peu, vous ne croyez pas ?
    ————————
    @ Wil | 23 mai 2018 à 21:38
    Vous ne savez pas vous exprimer autrement qu’en étant arrogant. A combien de bouteilles en êtes-vous encore ce soir ? Attention Wil, un verre ça va, deux verres bonjour les dégâts (je veux dire deux bouteilles).

  78. @ Ellen | 23 mai 2018 à 19:40
    « Fort heureusement qu’il y a des couples pour lesquels tout va bien. »
    Qui peut savoir pourquoi un couple se forme et comment ce couple peut évoluer.
    Il n’y a rien de plus mystérieux et incompréhensible qu’un couple, même parfois, souvent, pour les partenaires eux-mêmes.
    Complémentaires ou au contraire différents au départ, c’est dans la durée que se joue le couple.
    Logiquement, rationnellement la durée à peu près normale d’un couple serait comprise entre 12 et 15 ans qui correspond au cycle biologique qui transforme le corps et donc le mental disent certains médecins, mais voilà le mental n’est pas aussi dépendant du physique qu’on le pense.
    Alors la durée d’un couple, ce peut être l’habitude, l’indifférence, l’absence d’une autre rencontre, mais aussi l’enrichissement mutuel des personnalités qui restent ce qu’elles sont tout en acceptant la personnalité de l’autre dont les défauts deviennent de plus en plus apparents, et c’est pourquoi souvent les couples qui durent sont ceux qui s’engueulent le plus, sans se déchirer.
    La pire des durées est celle de la fusion, où se noient deux personnalités, deux personnes une voix, l’horreur absolue.
    Bref il faut beaucoup de stoïcisme, de courage et même d’inconscience pour vivre longtemps en couple.
    Et l’amour direz-vous, c’est un autre sujet encore plus compliqué !

  79. @ Ellen
    « Vous ne savez pas vous exprimer autrement qu’en étant arrogant. A combien de bouteilles en êtes-vous encore ce soir ? »
    Au moment où j’écris, j’attaque mon deuxième litre (pas bouteille) de pinard puisque vous voulez le savoir.
    Mais peu importe, même avec ça je suis plus intelligent que vous, c’est dire votre stupidité.
    Donc oui, je suis arrogant parce que je sais à peu près que je suis largement plus intelligent que la plupart d’entre vous.
    Mais la vérité, c’est que ça ne veut rien dire.
    Ce qui compte c’est que vous soyez heureux/se dans votre vie.
    Comme je l’ai dit avant, avoir un don n’a aucun intérêt s’il n’est pas travaillé.
    Et de ce point de vue, la vérité est que je suis un loser.
    Mieux vaut être un idiot heureux qu’un type intelligent malheureux.

  80. Mary Preud'homme

    @ Wil | 23 mai 2018 à 21:38
    « Euuuh, au hasard, Mai 68 ?… Et donc ? »
    Quel âge aviez-vous en Mai 68 et avez-vous pris part ou du moins assisté aux événements en qualité de témoin pour être aussi affirmatif ?
    Alors que des dizaines de milliers de gens qui y étaient pour différentes raisons (dont moi) et ont même pris quelques bons coups de matraque (car la police de l’époque avait moins d’états d’âme que celle d’aujourd’hui, étant soutenue en haut lieu il est vrai) sont beaucoup plus réservés sur la question. Quand ils ne jugent pas que cette soi-disant révolution n’a été hélas que de la poudre aux yeux destinée à masquer le mal-être d’une jeunesse déboussolée (essentiellement bourgeoise) suite à la guerre d’Algérie et désireuse surtout de se délivrer du poids des traditions et d’une volonté de suprématie héritée de la colonisation qui venait de prendre fin dans l’ex-Union française.
    Un tournant dans l’histoire de notre pays que beaucoup vécurent comme un traumatisme du fait de leur refus de voir la réalité d’une situation qui venait de redistribuer les cartes, donnant aux ex-colonisateurs et aux ex-colonisés les mêmes droits et devoirs.

  81. @ Mary Preud’homme
    Vous faites un commentaire par rapport à je ne sais quoi que vous avez lu de moi alors que depuis des années je dis que Mai 68 c’est de la m*rde, pour résumer, et vous en concluez des choses alors que vous vous n’avez pas la capacité de penser.
    Allez, bonne nuit.

  82. Véronique Raffeneau

    @ Catherine JACOB
    « Il va donc falloir à la duchesse, consort en fait, de Sussex, Rachel, l’épouse d’Harry duc de Sussex, comte de Dumbarton, baron Kilkeel, dont on peut prendre connaissance du CV officiel ICI bien autre chose qu’à bien prendre la lumière sous les sunlights. »
    Je suis d’accord, chère Catherine, devenir par son mariage Son Altesse royale la duchesse de Sussex exigera de Meghan Markle autre chose que de bien prendre la lumière sous les sunlights.
    Néanmoins, votre réserve (votre doute) contient tout le destin contrarié et sombre de Diana qui pourtant, pour reprendre vos mots, avait fait l’effort par exemple d’apprendre le gallois, langue historique du Pays de Galles et avait également appris un métier en rapport avec la petite enfance.
    Diana qui pourtant, bénéficiait depuis sa naissance de tout l’apprentissage nécessaire pour se fondre dans la tradition et les profondeurs du temps. Diana qui, en dépit de son origine sociale on ne peut plus accordée aux conformismes et aux carcans de la tradition royale anglaise, en réalité, ne sut, malheureuse et désespérée, que prendre la lumière sous les sunlights.
    Il me semble que Meghan, si je me réfère à l’élégance, la joie, la douceur et la beauté de son mariage, a déjà beaucoup, tellement appris et assimilé y compris (je reprends une phrase du billet que je trouve très juste) l’heureuse banalité de l’amour, des gestes et des regards partagés par tous dans le commun de l’existence. L’heureuse banalité n’est pas à la portée de tous, cette disposition caractérise selon moi une nature, une sensibilité et un caractère singuliers. Une royauté de l’être.
    « …consort en fait »
    Non, Catherine.
    « Le prince Harry devient donc Son Altesse royale le duc de Sussex et Mlle Meghan Markle deviendra par son mariage Son Altesse royale la duchesse de Sussex » (communiqué du palais de Buckingham).
    Selon la coutume, les hommes de la famille royale reçoivent au moins un titre de noblesse le jour de leur mariage, automatiquement transmis à leur épouse.
    Quant à l’abandon de sa demi-sœur que vous lui reprochez, si j’en crois les sources (les ragots dont parle Mary) telles que Gala, Voici, purepeople.com, closermag.com, etc., – pardon, mais bon je n’ai pas trouvé mieux pour chercher les informations dont vous disposez au sujet de Samantha… -, il me semble que celle-ci y a mis quand même pas mal – beaucoup – du sien pour aboutir à une mise à distance que vous qualifiez d’abandon.

  83. @ Michelle D-LEROY 23 mai 2018 à 18:23
    Oui vous avez raison les problèmes de la SNCF vont bien au-delà.
    L’Etat doit aussi assumer ses responsabilités. Il n’empêche que le statut des cheminots n’est plus en phase et doit être réformé. Avec la concurrence qui s’annonce la SNCF n’est plus compétitive sur le plan européen.
    Elle doit donc s’adapter pour le bien de son personnel et de ses clients.
    Quant aux syndicats qui n’ont toujours rien compris et notamment ceux qualifiés de révolutionnaires, ils feraient mieux de prendre des attitudes positives pour aider leur entreprise à s’en sortir.
    La gestion ruineuse dont le Président Pepy a sa part de responsabilité a vécu, il est temps de changer d’attelage.

  84. @ Paul Duret 23 mai à 16 h 41
    « Nous sommes deux milliards dans la salle. Probablement une fake news »
    Vous êtes trop bon ! C’est tout mon commentaire qui est une fake news !
    «…l’Eskimo dans son igloo… le Pygmée sous sa hutte… »
    Vous êtes drôle ! [*]
    « …ce wedding… »
    Vous êtes mauderne ! Vous fréquentez la haute société !
    « Cela… fait un peu penser aux chiffres de la CGT »
    Vous êtes un fin connaisseur de la vie politique !
    « En tout cas, il n’est pas utile de colporter ce genre d’informations. »
    Internet, Gutenberg, Hammurabi, Lascaux, tout ça…
    Touché de vous avoir connu !
    [*] Si je partageais votre entichement pour la langue anglaise je dirais que vous êtes fun !

  85. @ Ellen | 23 mai 2018 à 22:50
    La monarchie et tous ses falbalas m’ennuie, elle ne m’apporte rien, aucun effet, je suis plutôt d’accord avec le sens de cet article.
    https://www.courrierinternational.com/article/2011/04/14/la-monarchie-cette-sympathique-absurdite
    Il m’arrive de rêver devant un plat de grand cuisinier – ceux de Yannick Alléno et d’autres encore – et surtout devant la plus belle carte postale du monde que je ne pourrais pas emporter, tous les matins, en prenant mon noisette, sans tambours ni trompettes le silence et rien d’autre.
    Pour moi le beau c’est surtout cela et bien d’autres choses, je ne vais pas me lancer ici ce serait trop long… Alors aux dentelles, strass et paillettes je préfère et choisis un beau geste, une passe faite au cordeau et sa finition entre les perches, mais les adorateurs de veau d’or ne peuvent pas comprendre.
    Avec les dentelles le compte n’y est pas.

  86. Franck Boizard

    **************
    @ sbriglia
    « L’un des honorables commentateurs de ce blog pourrait-il me donner un seul exemple d’un enthousiasme collectif dans notre pays depuis la Libération ? »
    Euuuh, au hasard, Mai 68 ?… Et donc ?
    Rédigé par : Wil | 23 mai 2018 à 21:38
    **************
    L’élection de Macron ?
    Bon, OK, je sors.

  87. @ Ellen | 23 mai 2018 à 22:50
    Cadeau ! Cela vaut sans doute quelques bouts de tissu aussi brillants soient-ils, non ?

  88. Les Français ont éprouvé d’immenses difficultés pour se débarrasser de Geoffroy Plantagenêt et de ses fils Richard premier dit « coeur de lion » et Jean alias « sans terre ». Heureusement Philippe Auguste les a repoussés hors de France au prix de multiples guerres, alliances et mariages.
    Mais l’Anglais est obstiné, il revint s’installer dans nos villes et nos campagnes. Jeanne d’Arc, une des femmes mystiques les plus significatives de notre Histoire décida de les bouter hors de France. Mais il fallut que Louis XI trouve les moyens ingénieux de se réconcilier avec les Anglais. Pour faire la paix, il leur donna de l’or qui leur permit d’acquérir des marchandises françaises. Mieux vaut donner de l’or pour faire marcher le commerce plutôt que de voir les marchandises pillées et les femmes violées. Quelques siècles plus tard, Napoléon échoua dans sa tentative d’encerclement économique de la perfide Albion.
    Et voilà que le week-end dernier, un « royal wedding » a envahi nos écrans de télévision.
    Que Dieu sauve la Reine !

  89. @ Giuseppe
    « La monarchie et tous ses falbalas m’ennuie, elle ne m’apporte rien, aucun effet… »
    D’un pays qui a inventé le rugby et le whisky tourbé je suis prêt à tout accepter, les Rolls surélevées, les Horse Guards (quoique la garde républicaine soit aussi sémillante), le porridge, l’Ordre de la jarretière et des gospels à fortes poitrines (Wil, on se calme)… voire l’ennui terrifiant d’un match de cricket.
    Le bouzkachi c’est trop dangereux.

  90. Savonarole

    @ sbriglia | 24 mai 2018 à 15:45
    Certes, mais rien que pour la tarte aux rognons, la panse d’agneau farcie et la cornemuse, il y a de quoi leur déclarer la guerre.

  91. sbriglia @ Savonarole

    « Certes, mais rien que pour la tarte aux rognons, la panse d’agneau farcie et la cornemuse, il y a de quoi leur déclarer la guerre. » (Savonarole)
    Certes, Savonarole, toutefois le vrai gentleman c’est celui qui sait jouer de la cornemuse mais qui ne le fait pas.
    Et comme disait la cuisinière de Wagner, la différence entre une cornemuse et un oignon, c’est que lorsque vous coupez en tranches une cornemuse, personne ne pleure…

  92. Mary Preud'homme (sur un petit air de biniou !)

    « Certes, mais rien que pour la tarte aux rognons, la panse d’agneau farcie et la cornemuse, il y a de quoi leur déclarer la guerre. »
    Rédigé par : Savonarole | 24 mai 2018 à 17:36
    Perso j’aime beaucoup la tourte aux rognons de veau à laquelle j’ajoute quelques morilles. Un délice (un peu francisée je l’avoue) qui change du bœuf mironton !
    Quant à la panse de brebis farcie et à la cornemuse il me semble qu’elles sont plutôt d’origine écossaise…
    Idem pour le whisky (cité par sbriglia) dont l’Ecosse et l’Irlande revendiquent la paternité !

  93. @ Giuseppe | 24 mai 2018 à 14:57
    C’est trop mignon et merci pour le cadeau. Vos fleurs sont magnifiques, je les adore.

  94. Catherine JACOB

    @ Véronique Raffeneau | 24 mai 2018 à 07:01
    « « …consort en fait »
    Non, Catherine. »
    Ce n’est pas une tare d’être duchesse consort.
    L’épouse du grand-duc Henri de Luxembourg (Maison de Saxe-Cobourg, comme les Windsor), souverain constitutionnel de Luxembourg depuis l’abdication du grand-duc Jean en 2000, Maria Teresa Mestre Batista, est l’actuelle grande-duchesse consort de Luxembourg depuis le 7 octobre 2000. Contrairement au Sussex, le Grand-duché de Luxembourg est duché souverain. Eh bien, María Teresa n’en est pas moins grande-duchesse consort ;
    Félix de Bourbon, dont le titre de courtoisie de prince de Parme, fils de Robert Ier, ex-duc de Parme et de Marie-Antoinette de Bragance, était prince consort de Luxembourg, le duc étant alors ladite « grande-duchesse » Charlotte.
    Prince Henry, Duke of Sussex (House of Windsor, more commonly known as Prince Harry) était appelé jusqu’en 2018 “His Royal Highness Prince Henry of Wales” (du nom de l’apanage de son père. En voici les armes brisées par un lambel à cinq pendants où figurent les coquilles Spencer
    On l’appelle désormais “His Royal Highness The Duke of Sussex”.
    Il descend en lignée agnatique, donc par les mâles, tout de même que le Tsar Nicolas II, d’un certain « Egilmarus comes in confinio Saxonie et Frisie » apparu dans les textes en 1108 et dont l’un de ses descendants, le duc d’Edimbourg, est « Prince consort du Royaume-Uni et des royaumes du Commonwealth », autrement dit prince consort d’Élisabeth II, autrement dit encore « Consort of the British monarch ».
    Maintenant, il y a cependant plus ancien.
    Par ex. Guillaume le Conquérant, fils de Robert le Magnifique, un polygame à la mode danoise, fut roi d’Angleterre de 1066 jusqu’à sa mort en 1087 et duc de Normandie de 1035 à sa mort. Bref.
    « L’épouse du duc de Sussex utilise la version féminine du titre de son mari, en tant que consort. L’actuelle duchesse de Sussex est donc Meghan Markle américanisation phonétique de son patronyme homonyme de celui d’Angela, Merkel.
    Alors que le prince Harry est, comme on sait, le second de l’histoire à s’être vu conférer ce titre de Duke of Sussex, son épouse sera la première à porter le titre de duchesse de Sussex.
    Mais une fois mariée avec le prince Henry, Duke of Sussex, l’actrice américaine « styled as « Her Royal Highness The Duchess of Sussex » » et qui, pour une question d’image ne bénéficiera pas d’une procédure accélérée, devra attendre d’avoir vécu cinq ans sur ce territoire pour demander la nationalité britannique.
    Ce n’est qu’à partir de ce moment-là qu’elle pourra être appelée par son titre de noblesse, duchesse de Sussex ».
    Donc, pas de duchesse de Sussex non-britannique, autrement dit pas de duchesse de Sussex de jure avant 2023.
    L’attitude du lion rouge qui surmonte les armoiries royales du Royaume Uni dit bien ce que veut dire ‘monarque’ ou ‘duc’, même quand le titulaire de la charge est une personne de sexe féminin, comme les Elisabeth I et II, ou encore Isabelle, Duc de Lorraine, même si on l’appelait familièrement la duchesse Isabelle de Lorraine. Ceci dit, comme de nos jours on féminise tout à tort et à travers, on mélange tout de même, le titulaire de la charge et son conjoint.
    « Il me semble que celle-ci y a mis quand même pas mal – beaucoup – du sien pour aboutir à une mise à distance que vous qualifiez d’abandon. »
    J’ai acheté hier pour offrir, deux exemplaires d’un ouvrage dont le titre est inspiré de cette citation de Goethe « Etre adulte, c’est avoir pardonné à ses parents », l’ouvrage Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à tes parents. Espérons qu’une duchesse de Sussex devenue adulte en ce sens, laissera son père voir ses petits-enfants et Samantha ses neveux et nièces.

  95. Mary Preud'homme

    Tous ces princes et princesses qu’on sort, sous la baguette de Catherine Jacob en Mme Loyale, de quoi donner le tournis ! Quel cirque !

  96. Véronique Raffeneau

    @ Catherine JACOB
    « Ceci dit, comme de nos jours on féminise tout à tort et à travers, on mélange tout de même, le titulaire de la charge et son conjoint. »
    Quand bien même, selon votre exposé, duchesse ne serait que duc féminisé, Baudelaire en a fait un tel titre illustre et souverain…
    « Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
    Se faufilant, au coin d’une rue égarée,
    Et la tête et l’œil bas, comme un pigeon blessé,
    Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,
    Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d’ordure
    Au visage fardé de cette pauvre impure
    Que déesse Famine a, par un soir d’hiver,
    Contrainte à relever ses jupons en plein air.
    Cette bohême-là, c’est mon tout, ma richesse,
    Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
    Celle qui m’a bercé sur son giron vainqueur,
    Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon cœur. »
    « L’épouse du grand-duc Henri de Luxembourg (Maison de Saxe-Cobourg, comme les Windsor), souverain constitutionnel de Luxembourg depuis l’abdication du grand-duc Jean en 2000, Maria Teresa Mestre Batista… »
    N’hésitez jamais, Catherine, à me parler de duchés, de blasons, de consorts, des Maisons Saxe-Cobourg et Gotha, Hohenzollern, Romanov, Habsbourg… vous me faites voyager dans un imaginaire de l’Europe, quand l’histoire et les géographies se confondent.

  97. Noblejoué

    @ Mary Preud’homme | 25 mai 2018 à 01:15
    « Tous ces princes et princesses qu’on sort, sous la baguette de Catherine Jacob en Mme Loyale, de quoi donner le tournis ! Quel cirque ! »
    C’est très bien comme ça, distrayant : ou du pain et des jeux, ou cours ludique pour ceux que ça intéresse, et plus probablement, les deux. Un des critères du bon prof ? Intéresse à ce qui n’intéresse pas a priori, inutile de dire que le mauvais fait l’inverse.
    Et ceux qui commentent là-dessus rajoutent une sorte de touche au spectacle comme les réactions du public.
    J’ai une hypothèse qui pourrait m’expliquer votre agacement pour la performance-JACOB, pardonnez-moi si elle vous paraît fausse… Vous trouvez peut-être que la retransmission du sacre donne un aspect folklorique de la royauté et de la noblesse qui en devient insupportable quand on passe toute la famille royale britannique en revue ?
    Sinon, que pensez-vous de la noblesse britannique, sa royauté, et autres choses du même genre en France également ?

  98. Mary Preud'homme

    @ Noblejoué | 25 mai 2018 à 12:46
    Concernant l’aristocratie il me semble avoir déjà répondu à votre question. Sans la noblesse du cœur, la noblesse du titre n’est que vide et vanité !
    Il faut reconnaître que la reine Elizabeth a hérité des deux, une grande dame et une souveraine dans toute l’acception du terme, qui fait honneur à son pays. Ce qui n’est pas le cas de tout son entourage, peut-être en représentation à leur corps défendant !
    Comme quoi la véritable noblesse est rarissime et précieuse et sa mise en lumière fait partie de la beauté de ce monde. Il serait donc dommage de nous en priver.
    God save the queen !

  99. Noblejoué

    @ Mary Preud’homme 25 mai 2018 à 15:39
    Vous m’étonnez en bien, c’est tout… Normalement, les gens qui font partie d’un groupe dominant ou qui l’a été en déduisent la supériorité de leur groupe, et sont bien aussi susceptibles que les gens de groupes méprisés.
    Et ce alors qu’ils ne se retiennent pas d’insulter les autres. La morale des gens est presque aussitôt démentie par le comportement.
    Donc, votre réaction pouvait se lire comme je l’ai dit… Je voulais m’en assurer, curiosité oblige… Mais il est vrai que votre réaction peut se lire aussi comme mécontentement que la noblesse d’apparence ne soit pas réelle. Ce n’était pas ma première option, vu que les gens ne cessent de démentir leur morale par leurs actes, mais elle existe, et je ne vois pas pourquoi vous vous donneriez la peine de me mentir.
    Je vous prie donc de bien vouloir m’excuser de vous avoir soupçonnée injustement, pardon du fond du coeur.
    Qu’on le tourne en comique, en tragique ou en sermon, le fait que le comportement démente les intentions, du moins proclamées, est partout … Et d’ailleurs, j’ai tellement peur d’être ainsi que je préfère m’engager le moins possible et ne pas trop dire je suis comme cela, et pas que pour le risque de déchoir, ne pas compromettre ce que je crois et pour ne pas m’interdire d’évoluer.
    D’autre part, ma confidente m’interdit d’être pessimiste sur moi, il faut naviguer entre la prudence pour ne pas tomber, et la confiance pour avoir de l’allant… C’est une des rares personnes vivant sa morale, et en plus, elle a de l’humour et de la classe.
    Elle me comprend mieux que je ne la comprends, ce qui est facile à voir puisqu’elle anticipe mes réactions. Sauf pour quelque chose qui me tient à cœur et qu’elle m’aide à perfectionner… Sans elle, je l’aurais laissé tomber, et tout d’ailleurs, vivre en mode veille. Je croyais qu’elle saturait de moi, mais elle a ce rapport à tout, son sport, sa maison, ses relations, elle en fait tant et tant, mais se sent bien plus mal quand d’aventure, elle n’a rien qui l’occupe, voire peut-être qui la presse, à vérifier… J’avais peur d’être trop après elle ou pas assez, que d’angoisses… C’est quelqu’un qu’on ne peut interroger de peur d’être intrusif, et de bien trop subtil pour être vite compris, et comme je m’angoisse quand je ne comprends pas quelque chose et que j’avais peur d’être de trop, je m’inquiétais… De certains, la plupart, on n’attend rien, certains se bonifient, davantage déçoivent, et puis il y a elle, qui ne cesse de stimuler et d’enchanter.
    C’est vraiment un noble cœur… Moi, j’ai peur que les gens pas bien me polluent mais aussi de nuire à ceux que j’estime.
    Mais elle croit que je suis quelqu’un de bien autant que d’autres me diabolisent, je veux dire que bien sûr que je ne trahis pas, mais j’avais juste peur de la déprimer par mes humeurs noires et de la décevoir… Eh bien, pas du tout, d’abord la voir me rend la joie, et puis elle sait consoler de ne pas être ce qu’on voudrait et vous rendre capable d’essayer encore et encore.
    Mais j’ai peur de fuir lâchement tellement je suis vide, lâche, et tout et tout, alors que cela perfectionne ce que je fais et ce que je suis et que cela la valorise, car c’est véritablement une oeuvre de transformation qu’elle accomplit.
    Je voudrais être capable de mieux lui dire, et surtout d’en être plus digne et plus capable.

  100. Catherine JACOB

    Ce post qui a connu un sombre destin informatique arrive un peu après la bataille, mais bon je le retente, parce que je pense que quelquefois on peut faire des contresens lorsqu’on méconnaît un texte (en l’occurrence le poème de Baudelaire ci-dessous) en son entier et que cela me paraît important de le souligner. Incidemment j’ai vu que le jeune couple ducal avait renvoyé pour huit millions d’euros de cadeaux de mariage, mais avait conservé celui offert par la présidence française.
    @ Véronique Raffeneau | 25 mai 2018 à 06:02
    L’exemple de Diana nous a montré que « porter un titre » n’est pas en effet, une sinécure et certains membres du gotha européen semblent parfois oublier que cela implique des devoirs et un sens aigu de l’honneur – il y en a eu pas mal dans les divers réseaux français de la Résistance ainsi que parmi les déportés des camps nazis, et l’affection des Britanniques est aussi motivée par le fait que leur famille royale n’a pas quitté Londres bombardée ! –, et non pas seulement la possibilité de faire de la vie publique ordinaire une montée des marches cannoise, ce qui ne les distinguerait en rien d’arrivistes ordinaires.
    Pour Baudelaire vous avez raison, ce poème de Spleen et Idéal auquel rend hommage notamment Reggiani au début de « Sarah », chanson qui en est quand même pas mal inspirée et dont vous citez les dernières strophes, est magnifique.
    Peu importe à cet égard en effet, que le modèle de cet homme du XIXe aux deux amours ambivalentes, l’une, Jeanne Duval, Vénus noire à laquelle il disait « des vers écrits dans une langue qu’elle ne savait pas », l’autre Mme Sabatier, la vertueuse Appolonie, spectre désincarné, ange gardien, muse, madone, ait été sous la belle apparence d’une « démarche triomphale, de cheveux noirs éclatants, de grands yeux bruns, de lèvres sensuelles, et de ce que Baudelaire appelait des ‘seins aigus’ », de caractère « sournoise, menteuse, débauchée, dépensière, alcoolique, ignorante et stupide… ».
    Je donne ci-après le début de ce poème dont vous citez la fin :
    « Je n’ai pas pour maîtresse une lionne illustre :
    La gueuse de mon âme, emprunte tout son lustre ;
    Invisible aux regards de l’univers moqueur,
    Sa beauté ne fleurit que dans mon triste cœur.
    Pour avoir des souliers elle a vendu son âme.
    Mais le bon Dieu rirait si, près de cette infâme,
    Je tranchais du Tartufe et singeais la hauteur,
    Moi qui vends ma pensée et qui veux être auteur.
    Vice beaucoup plus grave, elle porte perruque.
    Tous ses beaux cheveux noirs ont fui sa blanche nuque;
    Ce qui n’empêche pas les baisers amoureux
    De pleuvoir sur son front plus pelé qu’un lépreux.
    Elle louche, et l’effet de ce regard étrange
    Qu’ombragent des cils noirs plus longs que ceux d’un ange,
    Est tel que tous les yeux pour qui l’on s’est damné
    Ne valent pas pour moi son œil juif et cerné.
    Elle n’a que vingt ans, la gorge déjà basse
    Pend de chaque côté comme une calebasse,
    Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps,
    Ainsi qu’un nouveau-né, je la tête et la mords,
    Et bien qu’elle n’ait pas souvent même une obole
    Pour se frotter la chair et pour s’oindre l’épaule,
    Je la lèche en silence avec plus de ferveur
    Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur.
    La pauvre créature, au plaisir essoufflé,
    A de rauques hoquets la poitrine gonflée,
    Et je devine au bruit de son souffle brutal
    Qu’elle a souvent mordu le pain de l’hôpital.
    Ses grands yeux inquiets, durant la nuit cruelle,
    Croient voir deux autres yeux au fond de la ruelle,
    Car, ayant trop ouvert son cœur à tous venants,
    Elle a peur sans lumière et croit aux revenants.
    Ce qui fait que de suif elle use plus de livres
    Qu’un vieux savant couché jour et nuit sur ses livres,
    Et redoute bien moins la faim et ses tourments
    Que l’apparition de ses défunts amants. » – discrète évocation d’une MST peut-être dans ces vers, vu que la syphilis provoque des hallucinations (voir le Horla de Maupassant…) et qu’il en mourra lui-même un 31 août 1867.
    Pour moi, l’un comme l’autre type de femme sont totalement fantasmés, ce qu’avoue aussi ce vers, épouvantable quelque part pour une féministe contemporaine : « La gueuse de mon âme, emprunte tout son lustre. » Et je plains de tout cœur la femme fantasmée dont la beauté réelle est ainsi étouffée ou masquée par le fantasme masculin. Quelle place lui reste-t-il en effet pour exister ?

  101. Mary Preud'homme

    Quelle classe cette reine Elisabeth. Au-delà de tous ses titres, quelle authentique noblesse de caractère eu égard à l’attention appuyée, voire familière avec laquelle elle a pris Meghan sous son aile pour faciliter ses premiers pas dans un univers (protocolaire) qu’elle sait mieux que personne semé d’embûches.
    La reine Elisabeth a compris que bien des mauvaises langues attendaient cette novice au tournant et pour contrer toute remarque ou accusation inévitablement critique, voire incendiaire, elle a délibérément choisi de placer sous son aile sa nouvelle petite-fille par alliance, se chargeant elle-même de sa formation et imposant du même coup le silence à tous les mauvais esprits, réduits de ce fait à ronger leur frein !
    Chapeau Votre Majesté !

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