Rien de plus faux que de croire que l’affaire (euphémisme !) de Villeneuve-la-Garenne suivie par d’autres désordres, violences, dégradations et incendies ailleurs, soit la conséquence d’un confinement qu’on dit à peu près respecté. Tout de même des consignes ont été données aux forces de l’ordre pour qu’elles ne fassent pas de zèle dans le contrôle des attestations. Ce qui a signifié encore davantage de faiblesse de l’Etat et accentué le sentiment de la police de n’être pas soutenue dans sa mission, mais abandonnée.
Le saisissement médiatique et politique face à ces violences urbaines est ridicule car elles ne sont que la continuation d’affrontements et de troubles qui gangrènent régulièrement la vie collective de ces cités : le trafic de quelques-uns et leur haine des « flics » au détriment d’une majorité qui n’aspire qu’à la tranquillité (BFM TV).
Ce qui s’est déroulé à Villeneuve-la-Garenne est une caricature tristement exemplaire de cette manie de l’information de n’appréhender les événements susceptibles de mettre la police en cause qu’avec une vision de l’aval sans éclairer l’amont : un comportement délictuel qui a rendu obligatoire le contrôle, créé l’incident et d’une certaine manière la blessure. Le mis en cause blessé a, en l’occurrence, la bagatelle de 14 mentions à son casier judiciaire et l’ironie suprême est qu’il se pose en pacificateur.
Face à cette ritournelle monotone – toujours le même registre peu ou prou hostile à la police et compassionnel pour ces cités – rappelons quelques évidences dont l’impact devrait être d’autant plus convaincant que la politique largement sociologique a montré ses limites ; on pourrait maintenant mettre en oeuvre une répression cohérente de bas en haut, des forces de l’ordre au quotidien au pouvoir politique de droite ou de gauche.
La police a le droit et le devoir d’exercer sa mission partout. Pas une parcelle de notre territoire ne doit échapper à l’ordre républicain et à la vigilance pénale. Certaines cités se sont tellement habituées à transgresser en autarcie que tout retour de l’autorité est perçu comme un scandale. Quoi ! la police se mêle enfin de ce qui la regarde !
Celle-ci ne doit jamais oublier que dans ces quartiers comme ailleurs, une relation d’urbanité démocratique est souhaitable, en tout cas tant qu’elle est permise par ceux qui y vivent et ne la rendent pas impossible par une agressivité qui a besoin de se manifester à tout instant contre n’importe quelle incarnation de l’Etat et des services publics.
Dans ces multiples conflits parfois dramatiques, face à ces affrontements réguliers, la police n’a pas à être présumée coupable, les ministres se doivent de la défendre tant qu’aucune faute ne peut lui être imputée. Elle a le monopole de la force et lui opposer systématiquement de la violence est une dérive aux effets à chaque fois redoutables.
L’Etat n’a pas à se laver les mains lâchement des inévitables polémiques suscitées par les interventions d’une police pourtant parfaitement républicaine. Son arbitrage unilatéral par démagogie aggrave le délitement de la société et amplifie le discrédit à l’égard d’un corps à soutenir plus que tout autre.
Une certaine magistrature ne doit pas donner l’impression, dans sa pratique, qu’elle déteste plus la police que ceux qui l’agressent.
Pour appréhender ce phénomène, il faut abandonner radicalement l’approche mécaniquement sociologique, systématiquement compassionnelle – les pauvres, il faut leur pardonner, ils ne savent pas ce qu’ils font et la société est coupable à leur égard ! – pour changer de registre : ceux qui font le déshonneur de ces cités sont libres, responsables, le jouet d’aucune influence qui leur serait extérieure, il convient de ne pas avoir peur de leur appliquer les règles d’une justice sévère quand ils le méritent – avec des peines exécutées ! _ ou modérée quand l’équité le commande. De chasser toute mauvaise conscience. En agissant comme il est urgent de le faire, on ne stigmatise pas la majorité honorable, au contraire on la sauve.
Ce n’est pas la France éternelle qui se trouve offensée dans ces émeutes, ce feu et ces violences. C’est la France d’aujourd’hui avec un pouvoir politique frileux, sans courage, une police sans instructions claires, une délinquance flattée parce qu’elle serait malheureuse alors qu’elle est seulement persuadée qu’elle a le champ libre – et c’est vrai -, des médias complaisants, des citoyens indignés mais qui n’en peuvent mais, une démocratie invoquée autant verbalement qu’à proportion de son impuissance concrète.
Ne rassurons pas nos médiocres : non, rien n’est fatal dans ce qui ainsi affaiblit et ridiculise la République !
La fessée, la baffe, le coup de pied au c*l ou même la bonne trempe sont de nos jours interdits, heureusement ! Reste à leurs parler avec douceur aux oreilles ?
En politique il faut toujours remonter à la source du problème, c’est-à-dire à l’idéologie.
Lorsque Mitterrand a déclaré à propos des immigrés, arabes ou noirs « ils sont chez eux, chez nous », tout était joué.
Ceux qui naïvement criaient « on est chez nous » ont été traités d’infâmes populistes.
La pire des injures dans une République, où tout est permis sauf fermer les frontières et assurer la préférence nationale.
De l’eau a coulé sous le pont Mirabeau, et ils sont de plus en plus chez eux, et nous, de moins en moins chez nous.
Les autorités sont bien conscientes qu’il existe des quartiers de non-droit au sein desquels prospère le commerce avantageux de la drogue.
Ces autorités sont frileuses à chaque fois qu’il serait nécessaire de remettre de l’ordre, craignant des débordements difficiles à maîtriser. Le ver du non-droit prospérant dans le fruit il va bien falloir montrer que force doit un jour rester à la loi.
Avec 100 000 gendarmes, autant de policiers, plus nos militaires que l’on pourrait rapatrier, on a les moyens de se faire respecter sur notre sol national.
C’est au chef de l’Etat de se réveiller et il en est grand temps.
Faute de quoi ce pouvoir devra rendre un jour des comptes à la Nation.
« Ne rassurons pas nos médiocres : non, rien n’est fatal dans ce qui ainsi affaiblit et ridiculise la République ! »
C’était en octobre 2015, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, se rend dans une cité sensible d’Argenteuil pour s’adresser à la population. Il est reçu sous les insultes, à coup de canettes et autres objets divers jetés par les fenêtres.
Il prononce alors cette phrase célèbre censée rassurer une femme qui l’interpelle de sa fenêtre :
« Vous en avez assez de cette bande de racailles ? On va vous en débarrasser ».
Dix-huit mois après cette scène, Nicolas Sarkozy est élu président de la République. Puis François Hollande l’a remplacé cinq ans plus tard. Et finalement nous en sommes toujours au même point.
Qui sont les médiocres ? La droite et la gauche ont été au pouvoir au cours de ces quinze ans ?
Faut-il faire appel à MLP qui réclame « la neutralisation des racailles » ?
Qu’entend-elle par ce terme ? Remplacer les LBD40 par des fusils ? Remettre en service le bagne de Guyane pour y envoyer tous ces délinquants de banlieue ?
J’entends déjà les cris d’orfraie des associations de défense des Droits de l’Homme, la condamnation de la CEDH, voire l’ONU, sans oublier Jacques Toubon qui depuis qu’il a été nommé au poste de défenseur des Droits se sent investi d’une mission divine et ne cesse de prendre la défense de ces jeunes mal-aimés que la société rejette et qui sont nés en France, tout comme leurs pères et peut-être leurs grands-pères.
Peut-on redresser un arbre dont le tronc est tordu depuis quarante ans ?
L’après-coronavirus va-t-il apporter une solution à ce problème qui semble insoluble ? C’est peu probable !
Quelques suggestions pour en finir avec les problèmes récurrents des quartiers à problèmes et autres cités dites sensibles :
Primo, que les responsables de tout poil au sommet de l’Etat, en capacité de prendre des décisions et distribuer directives, remontrances ou admonestations aillent s’installer en ces lieux au minimum un an, voire le temps de leur mandat pour les élus de ces circonscriptions. Afin qu’ils se fassent une opinion sur la vie des populations qui n’ont d’autres choix que de cohabiter avec la racaille et en subir les innombrables nuisances et menaces.
Rien de tel qu’une immersion totale pour faire comprendre à ces gens-là que la politique de bisounours a vécu et qu’il serait grand temps de remettre de l’ordre dans des zones de non-droit qui ne cessent de se multiplier.
Secundo, que les enseignants desdites cités soient choisis parmi les meilleurs et les plus expérimentés, au lieu d’y mettre des débutants qui n’ont qu’une hâte, se faire muter, sachant que le moindre enseignement relève du parcours du combattant et nécessite des nerfs d’acier pour ne pas craquer.
Tertio, idem pour la police. Il faut en finir avec ces nominations qui s’apparentent à des punitions, les classés derniers en sortie d’écoles de police étant envoyés au front avec en renfort des adjoints de sécurité (auxiliaires de police non titulaires, recrutés sans diplômes et formés en trois mois). Encore une invention des socialistes (sous le gouvernement Jospin) pour soi-disant mettre dans les quartiers une police au rabais en laquelle elle puisse se reconnaître !! Alors que les gardiens de la paix recrutés sur concours sont au minimum bacheliers avec un an de formation en école de police à la suite.
Ah, BFM TV !
J’ai passé du désinfectant sur la télécommande de mon téléviseur. Depuis, je ne capte plus cette chaîne ; bizarre, non ?
@ Gavot
Des médias complaisants, en voici :
Michel Kokoreff : «Ces territoires jouent le rôle de boucs émissaires»
Par Emmanuel Fansten, de Libération, bien entendu… Les pauvres !
https://www.liberation.fr/france/2020/04/21/ces-territoires-jouent-le-role-de-boucs-emissaires_1785978
Gavot m’interpellait, avec courtoisie (boutade), sur le billet précédent en disant qu’il fallait cesser de pousser des jérémiades. Message reçu. Cela ne sert plus à rien. C’est plié !
« Villeneuve-la-Garenne, Aulnay-sous-Bois… »
Ah, comme on aimerait que vous soyez entendu cher P. Bilger ! Et entendu au plus haut niveau de l’Etat !
J’ai apprécié votre intervention cher P. Praud ce matin sur ce sujet.
Un des problèmes pour l’avenir dans la reconquête de ces quartiers perdus (et il y en a plus qu’on ne le pense !), c’est que beaucoup de ces habitants – immigrés, ou descendants d’immigrés – ont dans leurs gènes la détestation de la police.
Détestation qui leur vient, en partie, des souvenirs ou des récits sur leur propre police dans leur pays d’origine ! violente, tyrannique, injuste, raciste…
Les hasards de la vie ont fait que j’ai assisté – je crois l’avoir déjà dit – à des interpellations dans la rue d’immigrés ou descendants récents d’immigrés.
C’est toujours le même scénario : des cris, des tentatives de fuite, des roulades sur le sol, puis des coups… Un uniforme les rends fous !
Maghrébins et africains subsahariens ont exactement la même attitude ; relents et souvenirs du pays.
Les habitants de la Guadeloupe ou de la Martinique qui vivent en France n’ont pas, en général, la même attitude. Parce qu’ils savent que la police est aussi là pour les défendre. C’est ce qu’on appelle l’assimilation.
Mais l’assimilation s’est perdue depuis trente ans et nous en sommes maintenant à la colonisation. Ceci expliquant cela.
Salutaire mise au pont cher P. Bilger.
Cordialement.
Cela a commencé avec l’arrivée de Mitterrand au pouvoir accompagné des communistes.
Ceux-ci se sont empressés de noyauter tout ce qui concernait les transports. En bloquant les transports on bloque la France, toujours en pratique grâce à la CGT et à SUD et à un degré moindre, FO.
Dans le même temps les socialistes ont mis la main sur la magistrature.
Ils n’ont pas pu le faire avec la police, la gendarmerie ou l’armée.
Quand la droite a repris les rênes de l’Etat, la gauche a tout fait pour l’empêcher d’agir, grèves, manifestations violentes.
L’éducation pour mettre en pratique cette idéologie totalitaire a été totalement dévoyée de façon à essayer d’empêcher l’individu de réfléchir pour lui imposer par ces lois sociétales liberticides, leurs diktats absurdes. Leur propagande bien rodée nous a conduits où nous en sommes aujourd’hui. Cette infantilisation de l’individu est catastrophique, cette dictature sur la pensée et la liberté d’agir nuisent gravement à la liberté de l’individu inscrite pourtant dans la Constitution.
La gauche suivant sa bonne habitude a tout détruit, elle a creusé une dette phénoménale et cela continue, en distribuant l’argent qu’elle n’a pas elle achète ainsi des bulletins de vote.
Le laxisme juridique va dans ce même sens.
Le résultat s’observe dans les banlieues où la loi n’est plus respectée en toute impunité et où les voyous pour ne pas dire les bandits portent plainte contre la police et ce sont les policiers qui font l’objet d’enquêtes.
Tant que nous ne nous serons pas débarrassés de cette idéologie la France continuera sa descente aux enfers.
Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. La droite est loin d’être parfaite.
Elle n’a pas été jusqu’au bout de ce qu’elle aurait dû faire, mais la gauche aura toujours tout fait pour casser son travail et la médisance et la calomnie sont ses armes favorites, on l’a vu avec la dernière élection présidentielle.
Un policier : « Nous avons affaire à des jeunes qui pensent vivre dans un clip de rap. Ils se prennent pour des gangsters. Quand on les interpelle, ils ressortent 4 heures après ou ne sont jamais condamnés. »
#COVID19 #banlieue #policiers
https://twitter.com/Valeurs/status/1245263402362159104
« Non, rien n’est fatal dans ce qui ainsi affaiblit et ridiculise la République ! » (PB)
Oh que si !
C’est fatalement trop tard.
« …ceux qui font le déshonneur de ces cités sont libres, responsables, le jouet d’aucune influence qui leur serait extérieure, il convient de ne pas avoir peur de leur appliquer les règles d’une justice sévère quand ils le méritent… »
Personne n’est jamais complètement libre, complètement responsable.
Chacun doit être jugé pour ses actes, oui ! Mais alors que nos dirigeants depuis trente ans soient jugés sur les leurs !
Maastricht, le franc fort, l’euro, le vote de 2005 trahi, la croyance magique en l’Europe, la soumission à la finance, l’austérité encore et toujours… toutes ces politiques, dont les conséquences se lisent dans la violence des banlieues et sautent aux yeux depuis l’arrivée de l’épidémie, devraient être jugées pour ce qu’elles sont, des crimes contre l’intelligence, des crimes contre les principes de la République, des crimes contre la nation !…
La crise économique et sociale qui se prépare va être dramatique. Désigner des coupables, qu’ils soient voyous de banlieues ou bonimenteurs des beaux quartiers, ne mène à rien de bon. Réfléchissons plutôt ensemble aux voies et moyens de traverser l’épreuve le plus vaillamment possible.
Il ne faudrait pas que, par manque de considération, les forces de l’ordre lâchent la bride. C’est particulièrement vrai en ce moment. S’il subsiste des endroits où le confinement n’est pas respecté, c’est l’ensemble de la population qui en payera le prix.
Pour certains habitants, c’est irréel et lointain. Ce qui prime, c’est l’appropriation d’un territoire, le business, le deal.
Et tout est bon pour provoquer les flics, même leur cracher dessus. Puis jouer ensuite les victimes innocentes quand les flics ripostent. Un grand classique.
Alors bravo les forces de l’ordre.
Ne rassurons pas nos médiocres : non, rien n’est fatal dans ce qui ainsi affaiblit et ridiculise la République !
Cher monsieur Bilger, vous ramenez tout à ce que vous appelez la République , mais il faut dire et répéter que nous assistons là à des manifestations de haine de la France et des Français de la part de gens qui ont fait allégeance au pays de leurs parents.
Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont eux-mêmes qui le disent, le crient, le proclament, le chantent (mal) et l’écrivent (encore plus mal) partout et à toute occasion !
Leur mot d’ordre est-il « nique la République » (pardon pour le recours à un vocabulaire que je désapprouve) ou bien « nique la France » ?
Donc, quelle conclusion devons-nous tirer de cet état de fait objectif si ce n’est que nous sommes face à des étrangers pratiquant une guerre étrangère sur des parcelles de plus en plus nombreuses du territoire français ce qui implique que les forces à y opposer ne relèvent plus depuis longtemps de la simple police ?
Tant que les forces de l’ordre (police et gendarmerie) ne poseront pas au pouvoir en place un ultimatum afin qu’elles soient EFFECTIVEMENT soutenues dans leurs efforts, elles joueront le rôle d’idiot utile d’un pouvoir faible et lâche. Je suis sûr qu’une telle revendication serait comprise par la majorité des citoyens. Que la peur change de camp !
@ boureau | 22 avril 2020 à 16:22
Sauf que les ressortissants des départements et territoires d’outre-mer, Français de longue date, souvent beaucoup plus authentiques et crédibles que ceux qui continuent à les stigmatiser eu égard à leur seule couleur de peau, n’ont pas à être qualifiés d’assimilés. Sachant que le concept d’assimilation date des années cinquante-sept à soixante-deux, époque de la guerre d’Algérie et de la décolonisation de l’Afrique et par conséquent époque bien postérieure à la départementalisation de la Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion qui avait eu lieu vingt ans plus tôt.
Oui il faut leur parler… Je pouffe…
https://www.youtube.com/watch?v=MOO3puYC_Bw
Aujourd’hui, en plein confinement, le peuple français a eu l’insigne honneur de voir son souverain et maître lui rendre une petite visite en allant dans une plantation de tomates bretonne où devant la caméra de la grande réalisatrice Sibeth Ndiaye, digne successeur de Leni Riefenstahl (mais si j’ose, évidemment ! C’est même à ça qu’on me reconnaît), il s’est mis en scène parlant à une esclave locale puis, comme ça lui avait bien plu, il s’est exclamé dans la caisse sur le chemin du retour « au n’avion France One » qui fait la fierté du monde comme le Charles de Gaulle… : « C’est sympa ces petites promenades champêtres finalement, les cul-terreux sont de braves gens. Il nous ferait plaisir que ça continue ».
Et voici donc Leni… euh, non, Sibeth qui porte donc bien son prénom, s’exécutant aussitôt: « Et ben, on a n’a qu’a aller dans un supermarket ! »
Elle parle comme ça la « bobo bolos » (quasi pléonasme) soi-disant issue du populo.
Et hop ! Sitôt dit sitôt fait, voici donc l’équipage qui débarque dans le « supermarket » du coin pour continuer le film de propagande de la grande réalisatrice qui se voit déjà recevant sa statuette aux Oscars de la meilleure fiction de l’année.
Ce qui m’a le plus fait rire dans ce que j’ai vu de cette visite « impromptue » de not’ bon Roy, c’est un instant très rapide quand il arrive dans la serre à tomates et qu’il regarde autour de lui émerveillé et voit sur sa droite des… cageots (non pas Brizitte, elle n’était pas là pour une fois. Normal, c’est elle qui gouverne donc si lui chope le virus il reste la « cheffesse » de l’Etat aux commandes de la bombe atomique. C’est rassurant…) et donc le Manu regarde les cageots tout émerveillé et comme Chirac qui faisait de la politique « au cul des vaches » comme il disait, Macron touche le cageot en passant, l’air ravi du sorti de la crèche.
Comme disait la chanson « C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi, ça veut dire beaucoup ».
Et pendant ce temps, la délation prend des proportions inquiétantes, le 17 étant littéralement submergé par des appels anonymes pour signaler les faits et gestes de voisins qui violeraient le confinement.
Il y en a même eu de particulièrement zélés ce dimanche à avoir dénoncé à la police une messe « interdite », célébrée en huis clos dans une église du 8ème arrondissement de Paris et destinée à être retransmise.
Or des policiers dûment mandatés (par qui, mystère ?) ont aussitôt fait irruption dans les lieux afin d’interrompre le culte, contrairement à toutes les pratiques habituelles dès lors que le curé qui officiait ayant seul autorité en ces lieux ne portait nullement atteinte à l’ordre public, d’autant que vu le nombre restreint de l’assemblée, réduite à sept ou huit personnes, on ne pouvait pas non plus l’accuser d’outrepasser les règles du confinement.
Ce qui semble étonnant c’est que pour une intervention de cet ordre, il aurait fallu au minimum avoir obtenu le feu vert du préfet de police et du ministère de l’Intérieur et que là personne ne semblerait avoir été décideur en haut lieu ?
« …des médias complaisants » (PB)
J’irais plus loin, des médias partisans et prenant dans leurs titres par omission le parti du multirécidiviste et de ses preux défenseurs.
Le saisissement médiatique et politique face à ces violences urbaines est ridicule.
J’irais plus loin: celui des médias par leurs titres incomplets est criminel car complice. France Info une fois encore implicitement (sournoisement, ou est-ce seulement de l’incompétence ?) accusatrice de la police.
« au détriment d’une majorité qui n’aspire qu’à la tranquillité »
Il ne faut pas oublier que cette minorité de gangsters nuisibles fait vivre une grosse minorité de familles. Pas si simple.
En effet il faudrait une police plus nombreuse, plus forte, mieux entraînée et beaucoup plus présente : elle ne s’en comporterait que mieux car je trouve à redire sur sa façon d’aborder, de tutoyer, de monter le ton contre ces malfaisants: plus ils sont malfaisants et détestables et plus il faut faire le bobby anglais poli, froid, calme et intransigeant. Et je ne dis pas désarmé.
Il faut appeler un chat un chat et lancer des projectiles ou des objets incendiaires c’est une agression grave voire une tentative d’homicide: il faut les choper et qu’ils prennent très cher.
Et, mais on rêve, une justice qui fasse son travail de façon efficace.
Parmi les Gilets jaunes victimes de faits de la police en manifestation, mutilés, éborgnés, je ne me souviens plus combien d’entre eux avaient un casier bien noirci ?
Ah ! il ne faut pas tout mélanger ? D’accord ! mais on parle bien de forces de l’ordre dans ce billet…
Forces de l’ordre donné ou pas ?!
Le terrorisme, les Gilets jaunes, et maintenant la police devrait confiner le peuple français, magma éruptif où à présent même le doux professeur et le droit artisan rejoignent les ronds-points de l’émeute, atteints par la fièvre jaune.
Le covid n’est rien face à ce virus-là, et l’immunité que, quand elle se dérègle, personne ne sait soigner, ne retrouvera son efficacité que par la conscience de ce qui fonde son effet.
Au diable l’éternelle accusation, les communistes et les libéraux, tous ultras dans l’erreur et réunis dans l’émeute du refus de l’être au bénéfice de l’avoir, dans le bruit des vindictes et du sus à l’ennemi sans qui, quelle surprise, on s’apercevrait qu’on lui ressemble en ce déni, mortel comme lui, et finit par finir au fossé des idéologies menteuses, antéchrist rationnel ayant perdu sa raison, se prétendant victime et usurpant ce qui définit le droit, dont il est évident que nous ne le connaissons pas, rejetant à loisir sur celui que l’on hait en admirant sa force la pierre que l’on jette sur lui, se pensant bâtisseur.
Lui en retour la rejette sur nous, et l’idée sainte, ballotée comme un trait aux mains des fossoyeurs, reste au ciel des potentialités, croix désaxée, fondement du malheur.
Nous commençons par la pandémie, à quand la famine, à quand la guerre, pour encore une fois se rendre compte que la volonté de domination nous tue, et que nous le choisissons, à ne pas savoir ce qui de l’obscur de notre condition en définirait l’acceptation, renoncerait à l’accusation pour prendre la défense des ennemis confondus en leur avoir létal, et accéderait à l’être en relation.
Ainsi, les droites sécantes en l’infini des sphères s’apercevraient du plan horizontal que, malgré elles, elles définissent et, assumant ce « malgré », ne donnerait plus gré au mal, nommerait leur rencontre, reconnaîtrait alors la verticale qu’elle induit, accédant au fécond de ne plus en faire leur victime, reconnaissant enfin du bien la géométrie.
Nous n’échapperons pas à ce face-à-face, tout le hurle, et la panade romantique du côte-à-côte n’est que le fondement des trahisons qui ne savent que renier l’urgence de la réconciliation, recommencer la basse satisfaction méphitique des vengeances, analogie mauvaise qui ne promet que destruction, divorce des époux, sacrifice et noyade de la promesse de l’enfant qui voudrait bien, lui, que papa retrouve maman, retourne à sa nature, qui est d’aimer et, comme le vieillard éclairé sait si bien se souvenir du jeune homme qu’il était, jette genêts, mais tendrement, aux jambes de son père, couché aux lits des mourants.
Dans le mépris de l’autorité de l’Etat, il y a d’abord le mépris de l’Etat.
Comment s’en étonner lorsque le bon peuple a le sentiment et à raison, d’être gouverné par une bande fripouilles ?
Croyez-vous que dans les banlieues, personne n’écoute Sud Radio ou ne lise quelques journaux ?
Après « Les voraces » et bien d’autres, un livre vient de sortir sur le racket des laboratoires pharmaceutiques. Il y a là encore de quoi remplir un bagne, voire une distribution de pruneaux.
Alors comment expliquer aux couillonnés du système confinés dans les cités, que la police et la justice ne s’y intéressent pas ? Philippe Bilger non plus, d’ailleurs.
Ils se déme*dent, que dis-je, débrouillent, comme ils peuvent, ou comme ils savent le faire dans leur éternelle guerre contre ceux de l’autre côté, et il n’est pas sûr que ce dernier soit moins pourri que le leur.
Les carottes sont archi-cuites ! Mektoub, mais j’ai la conscience tranquille, je n’aurai pas participé à ce « suicide français ». J’ai fait ce que j’ai pu, en vain !
Très fatiguée de constater toujours les mêmes faits avec son lot de collabos au déclin de la France (journal « Libération » et médias mainstream sur BFM, etc.) pour trouver des excuses bidon à des actes de plus en plus abjects.
Je vais arrêter d’écrire en vain sur les blogs. A quoi bon ! Quand vous écrivez, on vous traite de « populiste »… ou pire. Ras le bol de ces commentaires désobligeants.
Je vous souhaite bon courage et bonne chance, y compris à ceux avec lesquels j’ai eu parfois des différends.
Cordialement
« Il est faux d’écrire que les cités gangrenées par le trafic de drogue sont inaccessibles à la police. Contrairement à une idée reçue que vous semblez partager, les policiers y rentrent bel et bien, dans à peu près 99 % des cas ils en ressortent bredouilles et indemnes. Les dealers sont en général des personnes raisonnables qui savent très bien ce qu’ils risquent à agresser un policier, et qui ne le font que lorsqu’ils en sont réduits à cette extrémité.
Ensuite parce que la création d’îlotiers dont la vocation serait d’assurer la tranquillité publique, et non de lutter contre les trafics (pour ça, il y a la BAC, dont les méthodes seraient évidemment à revoir) est encore le meilleur moyen pour tisser petit à petit un lien de confiance entre les forces de l’ordre et la population par la présence quotidienne des mêmes agents qui finiront bien par tisser des liens avec les habitants des quartiers où ils seraient affectés. »
Le premier, la première, qui découvre l’auteur de ce commentaire reçoit une balance et un glaive en papier mâché (« googleisation » interdite !).
@Jabiru
« Avec 100 000 gendarmes, autant de policiers, plus nos militaires que l’on pourrait rapatrier, on a les moyens de se faire respecter sur notre sol national. »
100 000 gendarmes pour un minimum de 500 « zones de non-droit », cela ne fait plus que 200 par zone, vous divisez par 3 (en admettant qu’ils fassent les trois huit) il n’en reste plus que 66, vous enlevez ceux sont qui sont malades ou hospitalisés pour soigner leurs blessures ou en congés ou de garde, il n’en reste plus qu’une cinquantaine mobilisables sur le terrain.
Bon courage…
Comment la France est-elle tombée dans l’anarchie, l’incurie laxiste et le délitement des institutions ?
Cela a commencé avec l’arrivée de Mitterrand au pouvoir accompagné des communistes.
Ceux-ci se sont empressés de noyauter tout ce qui concernait les transports.
En bloquant les transports on bloque la France, toujours en pratique grâce à la CGT et SUD.
Dans le même temps les socialistes ont mis la main sur la magistrature: culture de l’excuse de Badinter le gourou socialo sectaire.
Ils n’ont pas pu le faire avec la police, la gendarmerie ou l’armée car la gauche a une répulsion génétique envers ces corps de l’Etat : CRS-SS, flics fachos d’extrême drouâââte… slogans du catéchisme gauchiste soixante-huitard.
Quand la droite a repris les rênes de l’Etat, la gauche a tout fait pour l’empêcher d’agir, grèves interminables, manifestations violentes.
L’Education nationale socialiste pour mettre en pratique cette idéologie totalitaire a été totalement dévoyée afin d’empêcher l’individu de réfléchir pour lui imposer par ces lois sociétales liberticides, leurs diktats absurdes.
Leur propagande bien rodée nous a conduits où nous en sommes aujourd’hui : une masse de jeunes crétins incultes, analphabètes, formatés gauchistes.
Cette infantilisation de l’individu est catastrophique, cette dictature sur la pensée et la liberté d’agir nuisent gravement à la liberté de l’individu inscrite pourtant dans la Constitution que la gauche bafoue allègrement quand elle va à l’encontre de son idéologie.
La gauche suivant sa bonne habitude a tout détruit, elle a creusé une dette phénoménale et cela continue, en distribuant l’argent qu’elle n’a pas elle achète ainsi des bulletins de vote : élus de gauche corrompus collabos islamistes et leurs associations gauchistes antiracistes complices.
Le laxisme juridique va dans ce même sens : juges extrêmes gauchistes du SM mur des cons générateurs de délinquance, d’insécurité et de multirécidivisme.
Le résultat s’observe dans les banlieues où la loi n’est plus respectée, en toute impunité, et où les voyous pour ne pas dire les bandits caïds mafieux portent plainte contre la police, et ce sont les policiers qui font l’objet d’enquêtes, les merdias de gauche chargés de victimiser les racailles.
Tant que nous ne nous serons pas débarrassés de cette idéologie fasciste de gauche, la France continuera sa descente aux enfers.
La droite est loin d’être parfaite, elle collabore mollement à cet état de fait pour ne pas faire de vagues et se protéger électoralement.
Elle n’a pas été jusqu’au bout de ce qu’elle aurait dû faire, mais la gauche aura toujours tout fait pour casser son travail, médisance et calomnie sont ses armes favorites, on l’a vu avec la dernière élection présidentielle.
Villeneuve-la-Garenne, Aulnay-sous-Bois, Saint-Denis, Gennevilliers et autres quartiers : la France éternelle ?
Orléans, Beaugency, Notre-Dame-de-Cléry, Vendôme, Vendôme.
https://eduscol.education.fr/chansonsquifontlhistoire/Carillon-de-Vendome
Tout à fait d’accord avec votre analyse.
Rien à rajouter, si ce n’est « Gare au réveil »….
Peut-on encore remédier à ce problème en respectant les règles actuelles de la démocratie ?
Depuis les incendies monstrueux durant trois semaines en octobre 2005, « Banlieues et Paris en feu » titré par les presse étrangère, aujourd’hui les forces de l’ordre marchent sur des oeufs. Ils ne savent plus où donner de la tête.
Quand ils y vont, et c’est rare, c’est par petits groupes de 3 à 4 maximum alors qu’en face les bandes sont de 20 à 50, équipées à leur façon. Les ordres donnés par les préfets et le ministère de l’Intérieur sont complètement disproportionnés, contradictoires et très mal administrés. Les hauts fonctionnaires chargés d’y mettre de l’ordre ont peur que ces caïds ne remettent ça en pire depuis le chaos de 2005.
Une idée pour changer le camp de la peur. Remplacer les voitures de police et de gendarmerie (flambant comme du carton, obligeant les policiers à s’enfuir) par un assaut de quelques blindés de l’armée équipés de pompes à eau glacée, de fumigène rouge et de laser pour les immobiliser ? cela changerait la donne.
Quelques opérations d’intervention bien menées de ce type pourraient être opérationnelles si le ministère de l’Intérieur avait un peu plus de courage. Mais peut-être que lui-même a peur de perdre des points dans les sondages…
Donald Trump a trouvé l’arme fatale contre le coronavirus, un décret pour limiter l’immigration. .
Marine Le Pen et Eric Zemmour en ont rêvé, Trump l’a fait. Sans doute pas pour les mêmes raisons, encore que…
Reste à savoir si cette décision sera efficace…
@ Mary Preud’homme 22 avril 2020 23:23
J’avoue ne pas comprendre votre réponse à mon commentaire du 21/04/2020 16:22.
Pouvez-vous m’expliquer une nouvelle fois ?
Cordialement.
Rien à voir mais ce midi je décongèle un lapin de garenne, oui c’est moins bon bien sûr !
Sinon, souvenir perso de quand je vivais en banlieue d’Oullins, la Saulaie pour la citer, lieu où se trouvaient encore les Tanneries, détruites depuis ! Quartier chaud alors où j’étais allé vivre par choix après avoir choisi d’être petit prof de banlieue en lycée professionnel, par choix aussi ; j’étais jeune et fou alors mais ce fut une belle expérience… avant d’acheter dans de l’ancien dans une petite copropriété à… cinquante mètres du commissariat, un hasard, ça ne s’invente pas, avant l’arrivée du métro et que tout augmente… de bons souvenirs de mixité possible et de fêtes en bas des immeubles quand on se réunissait tous autour d’un repas partagé : ouvriers, profs, prêtres, éducateurs, gens normaux aussi hi hi hi on vivait tous ici ainsi !
Bien sûr de temps en temps une voiture brûlait, très rarement… quand des jeunes de Vénissieux ou Vaulx-en-Velin passaient par là… Le lendemain matin j’entendais « vous avez vu monsieur, la vôtre ils y ont pas touché », j’avais la chance de faire partie des protégés en cas de surchauffe ! J’aidais beaucoup alors avec cours d’anglais gratuits chez l’habitant en échange des meilleurs couscous que j’ai mangés de ma vie. Bien sûr parfois on me proposait Canal plus gratuit voire un sous-tif de marque pour rien pour ma bien-aimée, je leur répondais que j’étais prof et ne pouvais pas accepter l’offre, j’avais alors droit à un « bien sûr m’sieur ! ».
Une fois même, ayant oublié mes clefs à l’intérieur j’avais croisé un jeune et lui avais fait part de ma mésaventure, il avait souri et m’avait dit « c’est rien m’sieur je vais vous faire voir ! » et il ouvrit ma porte en dix secondes avec une carte ! De beaux souvenirs donc et enfin ce matin où un petit c*n avait brûlé pendant la nuit trois des cactus que je laissais à la lumière dans la montée d’escalier, immeuble HLM alors ; le lendemain soir je leur avais donné rendez-vous à vingt-deux heures en bas ! Bien sûr j’avais bu un verre de whisky avant pour courage me donner et s’expliquer, bien sûr c’était tendu alors mais il y eut discussion… animée certes ! « Vous au moins vous parlez avec nous m’sieur ! On vit dans les sous-sols comme des rats oui, personne nous parle » etc. etc. je l’ai revu longtemps après celui qui avait fait ça et on en a ri, il était marié, trois enfants, employé de mairie d’une autre ville ! C’était il y a 25 ans !
Tout était moins haineux c’est certain ! On engageait encore le dialogue… là c’est foutu de chez foutu ! La faute à qui ? à tous nos politocs, nos politichiens, tous ! J’arrête car surtension interdite depuis mon AVC il y a un mois…
Période propice que celle du confinement pour raviver dans ces quartiers chauds la braise qui provoque l’incendie. Il existe en ces lieux des chefs d’orchestre qui maîtrisent parfaitement l’art de provoquer l’incident qui immanquablement dégénère et dont la responsabilité ne peut, bien évidemment, qu’incomber à la police. Le scénario est rodé, parfaitement connu et dans celui-ci, les fauteurs de troubles ne peuvent qu’être les malheureuses victimes alors que le mauvais rôle ne peut qu’être naturellement attribué à la police. Médias et associations ne se privent d’ailleurs pas de tout mettre en œuvre pour accréditer ce scénario.
Nous avons depuis longtemps dû nous rendre à l’évidence que dans ce pays il existait des zones de non-droit, où l’Etat était incapable de faire prévaloir son autorité, où des caïds pouvaient en toute quiétude dicter leur loi. Et combien avons-nous entendu de promesses nous assurant que cette situation allait cependant changer ?
Mais l’action a-t-elle pris le relais de la parole, la volonté d’agir s’est-elle substituée à la passivité du verbe, les politiques et moyens nécessaires ont-ils été engagés pour restaurer partout où cela était nécessaire l’autorité de l’Etat ?
Je n’en ai hélas pas le sentiment et je crains fort que la crise que nous traversons ne contribue pas à arranger les choses sur ce plan.
@ Mary Preud’homme
« …la délation prend des proportions inquiétantes »
Loin de moi d’apprécier la délation, mais je ne leur jetterais pas la pierre aussitôt.
J’habite dans les monts d’Or, une commune on ne peut plus tranquille. Cependant mes voisins sont restés bien confinés environ dix jours puis, petit à petit, ils ont commencé à improviser des « sorties légères », genre s’asseoir sur les bancs, jouer aux boules en compagnie réduite, promenades et ainsi de suite. Puis, chacun s’est dit « pourquoi lui et pas moi » et cela a pris des proportions inquiétantes ; il y en a qui ont appelé des équipes d’ouvriers pour continuer des chantiers, des barbecues ont fleuri un peu partout, tous font du jogging en équipe, bref, il flotte maintenant un air de vacances bien insouciantes. Tant qu’ils sont pas touchés directement, les gens ont tendance à agir de façon inconsciente.
Alors parfois je me dis, pourvu qu’une voiture de police passe et remarque le b*rdel.
Pour réveiller les esprits endormis:
Les flics ne se sentent pas abandonnés lorsqu’il s’agit de crever des yeux ou d’arracher des mains aux manifestants français blancs hétéros athées ou cathos, mais ne font rien pour assurer la sécurité du citoyen et tout cela sur ordre d’un pouvoir imbécile, peureux et traître.
Pour revenir au conarovirus:
« Un virus apparaît, infecte une population et passe d’un individu à l’autre, la ligne du R0 est donc franchie à la hausse. Le 11 mai, le gouvernement et sa cour de spécialistes disent que le virus aura franchi R0 à la baisse. Ceci ne tient pas la route car cela suppose que le virus a une obsolescence programmée, ce qui est opposé de façon grossière à Raoult qui l’envisage (les journalistes oublient volontiers le conditionnel de ses propos).
La communication du gouvernement étant totalement erratique – sa marque de fabrique – et comme ils n’ont aucune idée de comment sortir d’un déconfinement qui a mis le pays à genoux, ils ont eux-mêmes défini l’obsolescence du virus au 11 mai, sans que personne ne sache pourquoi.
N’ayant aucune idée non plus de la façon dont tourne la société, ils en sont à proposer de la distanciation sociale dans les transports, sur les lieux de travail, dans les établissements scolaires. Que ne l’a-t-on envisagé avant ! Quand on songe que les utilisateurs des transports en commun s’entassaient bêtement, que les classes d’élèves étaient en surnombre, que les lieux de travail sont trop souvent exigus. Un peu de distanciation sociale et le tour est joué, c’est magique !
Les mêmes disent que le virus est toujours présent et le sera longtemps. En conséquence, nous sommes bien de retour ante confinement, avec un virus qui ne demandera qu’à se propager et ce quelles que soient les mesures. Covid, R0, il ne connaît pas, lui il se multiplie et fait ce qu’il doit faire, les humains ont deux solutions 1) l’affronter et laisser nos défenses se forger, 2) trouver un vaccin ce qui d’après moi n’arrivera jamais avec Covid.
Dans la solution 1, il va de soi qu’il faut diagnostiquer et traiter les patients, ce que le gouvernement se refuse de faire, prenant même des mesures pour empêcher les médecins libéraux d’exercer leur métier.
Le centralisme nous tue d’avantage que ne le ferait Covid. Tout a été reporté sur les hôpitaux, ces derniers ne traitent pas et pire encore ne diagnostiquent pas, ils accueillent des patients en bout de course qui la plupart du temps sont intubés, et l’on calcule la létalité à partir de cette fausse évidence.
Chacun aura remarqué le changement radical de la presse aux ordres, tout ce qui a été vendu force collapsologie est maintenant rejeté, le virus (et c’est vrai !) n’est pas plus mortel que la grippe (sic), les vieux (j’adore anciens) peuvent recevoir des visites, les enfants ne sont pas contagieux.
La réalité de ce déconfinement à la carte, la seule, est que l’exécutif redoute des mouvements sociaux d’une ampleur inédite, qu’insurrection est le mot qui tourne sur tous les réseaux sociaux, que les faillites d’entreprises et l’appauvrissement de la population seront sans égal.
En bref, un Président immature, à la tête d’un gouvernement à la dérive, une opposition calquée sur le même modèle, les ingrédients d’une guerre civile sont réunis.
Soljenitsyne disait que ce ne sont pas les révolutions qui changent un pays, c’est l’effondrement de son exécutif. Nous y sommes. »
Article de Michel Maffesoli (lui aussi un complotiste…)
: https://lecourrierdesstrateges.fr/2020/04/21/maffesoli-macron-le-matamore-bientot-face-a-une-revolte-de-spartacus/ »
Joseph (commentateur chez Gérard Maudrux le 22 avril 2020)
https://blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr/2020/04/21/epidemie-covid-19-retour-a-la-case-depart/
Tant que nous continuerons à ne considérer ce qui se passe dans certains quartiers que comme des méfaits de sauvageons en refusant de voir que tout ce que nous subissons actuellement y compris les attentats ou les crimes de plus en plus fréquents de déséquilibrés a comme point commun la haine de la France, nous n’aurons rien compris.
Derrière divers épiphénomènes médiatisés, c’est tout une contre-société qui en fait « nique la France » et la rejette :
https://www.valeursactuelles.com/societe/la-cour-dappel-de-lyon-condamne-nique-la-france-92451
Au fond, Monsieur Bilger, je retiens de ce billet excellent et fort précis dans l’analyse ce passage : « L’Etat n’a pas à se laver les mains lâchement des inévitables polémiques suscitées par les interventions d’une police pourtant parfaitement républicaine. Son arbitrage unilatéral par démagogie aggrave le délitement de la société et amplifie le discrédit à l’égard d’un corps à soutenir plus que tout autre. Une certaine magistrature ne doit pas donner l’impression, dans sa pratique, qu’elle déteste plus la police que ceux qui l’agressent. »
Je pense qu’ici vous touchez à la réalité du problème vécu par les forces de l’ordre, que ce soit dans les quartiers dits sensibles ou dans les manifestations dans lesquelles la violence est systématiquement initiée et organisée par des bandes pas nécessairement originaires desdits quartiers. Ici on ne peut invoquer l’origine maghrébine ou subsaharienne des auteurs qui sont pour beaucoup issus d’une bourgeoisie bien bobo et de bon teint ! Sans oublier la faune des zadistes qui elle aussi n’est pas non plus issue des quartiers sensibles de nos villes.
Il convient d’observer que nos sociologues, pour beaucoup issus d’une mouvance intellectuelle trotskiste ou libérale-libertaire, ont tout fait pour confondre autorité et autoritarisme. L’autorité a été ainsi totalement rejetée comme principe et fondement du bon fonctionnement de la société. Ladite autorité s’exerce naturellement et si nécessaire par la force publique chargée de faire respecter lois et règlements.
A cela s’ajoute l’interprétation donnée par une grande majorité de médias largement inféodée à ces mêmes idéologies aux interventions de police ou de gendarmerie qui est quasi systématiquement analysée sous l’angle des violences policières supposées. Police et gendarmerie ne sont ainsi jamais supposées avoir rempli dignement leur fonction, y compris lorsqu’elles déploient la force, seule violence légitime. Dans ce cas il y a systématiquement une recherche implicite de fautes commises sous une accusation voilée ou pas de racisme : que n’a-t-on évoqué le fameux « délit de faciès ».
Alors nos élites politiques, de gauche d’abord parce que cette idéologie est principalement issue de ses rangs, de droite ensuite, contaminées par la gauche au plan sociétal et aussi favorables au système libéral-libertaire, se montrent incapables d’aborder le sujet avec la moindre volonté, au-delà des rodomontades largement médiatisées, de le traiter au fond.
Pourquoi ? Parce qu’il y a eu le précédent des émeutes de 2005. Parce qu’elles craignent aussi le déclenchement d’émeutes simultanées par effet de contagion sur une grande partie du territoire. Parce qu’enfin, comme en 1965 à Los Angeles (émeutes raciales de Watts, parties elles aussi d’un contrôle de noirs par des policiers blancs), le rétablissement de l’ordre risquerait d’entraîner la mise en œuvre d’un état d’urgence sur le fondement de l’article 16 de la Constitution, l’établissement de couvre-feux comme ceux institués en Algérie pendant la guerre avec usage des armes après sommation contre les réfractaires. Avec en sus l’obligation d’assumer politiquement des dizaines de morts…
Dans une société où la mort est rejetée (ne préfère-t-on pas parler de victimes plutôt de morts), une telle perspective est systématiquement rejetée, les plus hauts responsables de l’État préférant alors laisser la rue à ceux qui s’en emparent, sauf lorsqu’elles sentent leur pouvoir directement menacé, comme ce fut le cas avec la crise ds Gilets jaunes.
Quand en sus, le regard n’est fixé que sur le gain de points de PIB, sur l’issue des prochaines élections à ne pas perdre, sur le seul court-termisme, assumer un changement fondamental de société fondé sur une vision de moyen et long terme est proprement inconcevable chez ces élites.
Reste enfin le point que vous soulevez : le mépris souverain d’une frange importante des corps de la magistrature, notamment assise, affiché à l’égard des policiers ou gendarmes systématiquement suspectés de n’avoir pas respecté les règles de leur éthique professionnelle, supposés s’affranchir des règles du code de procédure pénale rendues toujours plus complexes et contraignantes pour ne pas dire paralysantes, accordant toujours plus de droits aux auteurs d’infractions et réduisant concomitamment ceux des policiers et gendarmes.
Alors la magistrature doit aussi changer son logiciel, servir prioritairement l’État défenseur de l’intérêt général et des libertés fondamentales et non céder à des visions sociétales purement sociologiques (qu’on peut qualifier de « bisounours ») qui sapent le fondement de la société et par là même de la République.
Très bon artice dans le Figaro du 20 de ce mois. Analyse replacée dans un contexte quasi historique.
« Dans une réflexion d’une grande ampleur, l’universitaire, normalien, agrégé et docteur en histoire, dépeint les causes du déclin français que révèle l’extrême difficulté de l’État à juguler le Covid-19. »
« Le sentiment de déclassement de nombreux Français masquait une vérité que peu voulaient connaître : la cinquième ou sixième puissance économique mondiale est un pays déclassé. L’ancienne première puissance politique, économique, militaire et démographique occidentale (selon les domaines entre les XVIIe et XIXe siècles) est devenue une puissance moyenne. Soit. Mais la promesse faite aux Français d’un État protecteur, éducateur, visionnaire et architecte, en un mot stratège, dont les premières dépenses publiques au monde sont acceptées du fait de notre contrat social, est rabaissée au rang de gestionnaire endetté et dépassé. Si la tiers-mondisation parfois dénoncée est excessive, la France est revenue à sa condition de pays méditerranéen aux côtés de ses sœurs latines, l’Espagne et l’Italie, littéralement fauchées par la crise du coronavirus.
De François Ier à Charles de Gaulle, quelques séquences douloureuses mises à part, la France a longtemps échappé à sa condition : en s’appuyant sur le plus riche terroir d’Europe, de grands dirigeants ont sublimé la nation grâce au pouvoir d’attraction universel de Paris et, un temps, de Versailles : écrivains, intelligences, théologiens, artistes, beaux esprits et belles femmes avaient rendez-vous à Paris. Pour soutenir son rang, l’État dirigeait sous la Révolution et l’Empire la première armée d’Europe, puis bénéficiait d’une industrie à la pointe de la technologie mondiale. Si l’Angleterre a inventé l’industrialisation, lorsque éclôt la deuxième révolution industrielle, au tournant du XIXe siècle, la France mène le bal du progrès technique : automobile (Renault), aviation (Ader), électricité (Bergès), cinéma (frères Lumière), armement (pneumatique, turbine à vapeur, camion), chimie (Pasteur), on fera grâce de la bicyclette et du soutien-gorge ! Puis, d’une guerre à l’autre, le leadership politique et l’attractivité ont basculé vers l’Angleterre et les États-Unis, qui ont attiré les talents. La translation a été lente, car la France est le grand vainqueur de 14-18. Mais elle en sort si affaiblie dans sa chair que son abaissement est inéluctable, ce qui conduit à 1940. L’Allemagne, à défaut d’imposer son empire militaire, s’est ensuite emparée du leadership industriel dans les années 1970, quand la France a commencé à sacrifier par pans entiers son industrie. Puis l’Allemagne a été rejointe par l’Asie orientale, qui devait se substituer aux rétractions industrielles conjointes de la France, du Royaume-Uni et de l’Amérique.
La crise du coronavirus est l’ordalie (ce « jugement de Dieu », après que le suspect d’un procès médiéval eut été soumis par ses juges à la torture afin que Dieu se prononce) de notre nouvelle condition. Les puissances industrielles d’Asie sont à la pointe de l’équipement et de la réactivité. Ayant décrété que la mort de millions de personnes dans une épidémie n’était plus acceptable au XXIe siècle – même en Chine communiste -, elles ont, au prix d’une exceptionnelle préparation, jugulé la mortelle pandémie. Si l’opacité des autorités chinoises quant à la virulence du virus et à sa mortalité a favorisé la pandémie, cela n’enlève rien à l’exploit d’avoir cantonné l’épidémie à Wuhan (un Chinois sur trente). Mais Japon, Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Vietnam, Asie confucéenne et même Thaïlande ont réagi avec une méthode et des moyens qui en imposent. Tout le monde y est masqué, et la détection, systématique. Hors du foyer originel de Wuhan, le confinement total était dès lors inutile.
Quand l’épidémie a touché l’Europe puis les États-Unis, la crédulité l’a emporté. « Nos concitoyens à cet égard étaient comme tout le monde, ils pensaient à eux-mêmes, autrement dit, ils étaient humanistes : ils ne croyaient pas aux fléaux. Le fléau n’est pas à la mesure de l’homme, on se dit donc que le fléau est irréel, c’est un mauvais rêve qui va passer. Mais il ne passe pas toujours et, de mauvais rêve en mauvais rêve, ce sont les hommes qui passent, et les humanistes en premier lieu, parce qu’ils n’ont pas pris leurs précautions », dit le narrateur de La Peste. Nous y voilà.
Il y a longtemps que nos dirigeants ne lisent plus La Peste ni de romans, sauf goût personnel. Même avant sa suppression officielle à Sciences Po, la culture générale était devenue un vernis mouliné en fiches de lecture afin que brillent de beaux esprits. Parmi les quelques citations incontournables pour préparer l’ENA, retenons la pensée de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Fallait-il pour autant écarter la science, les ingénieurs et les connaissances scientifiques de la formation de nos hauts fonctionnaires ?
La France du XIXe siècle fit une place de choix aux corps techniques à la direction des affaires publiques, renforcée par la planification industrielle des années de Gaulle. Les X-Mines et les X-Ponts ont codirigé l’armée française, construit nos grandes infrastructures, recomposé notre territoire (pas toujours de manière très heureuse !), lancé les grands programmes d’armement, du nucléaire, de l’aéronautique (Airbus), du spatial et des satellites, du TGV… Aucune décision de politique publique ne s’opérait sans leur accord ou leurs recommandations. Ils étaient au cœur du pouvoir et de la décision publique.
Or dans le choix qui a présidé la création de l’ENA, en 1945,les humanités n’ont pas été la seule victime collatérale. Jusqu’aux années 1960, les énarques sont peu nombreux, et la direction de l’État est aux mains d’élites diversifiées, dont les fameux corps techniques. Mais au fil des décennies, notre « État de droit », considérablement renforcé par la désindustrialisation et la dérégulation financière des années 1980, construction européenne oblige, devient affaire de juristes : généralistes du droit public, spécialistes de la note de synthèse et du commentaire d’arrêt, conseillers d’État et inspecteurs des finances se suffisent.
Les plus brillants ingénieurs des corps d’État sont priés de pantoufler à la tête des entreprises publiques et privatisées et de s’adonner au jeu des chaises musicales à la tête de nos institutions financières. De cogérants de l’État, les corps techniques deviennent auxiliaires, raison pour laquelle les polytechniciens ne font plus carrière dans l’armée, ce qui est singulier pour une école militaire. Il en ira bientôt de même des normaliens, puisque le Saint Graal se nomme droit public et finance !
Au diable ingénieurs, officiers et écrivains : le développement déraisonnable de notre bureaucratie – conforme aux anticipations de Max Weber dans Économie et société (1921) – les a marginalisés. Cette rétraction de l’élite dirigeante s’est accompagnée de sa conversion, dans les années 1980, à l’économie financière post-dérégulation, qui a produit une montagne de dettes. Même notre précautionneux État gaullo-pompidolien désendetté en 1970 a atteint 100 % du PIB de dette publique en 2010. Et le malade national n’éprouve aucune amélioration : en atteste l’intensification des crises sociales et politiques récentes.
La France a d’abord cantonné ses ingénieurs aux sphères techniques, avant qu’on ne les déshabille une à une : planification, régulation, politique bancaire, industrielle et agricole, aménagement du territoire, prospective (que l’on n’écoute plus), réduction de la fonction publique d’État, notamment de l’armée, privatisations, fermeture des directions départementales de l’équipement (DDE) en 2009, etc. L’État est comme une volaille dont on a coupé les membres. D’où la tragique fuite des meilleurs – ou de trop d’entre eux – vers l’Amérique, et la conversion de nos polytechniciens à la finance.
L’industrie française est l’autre victime collatérale de cette épuration scientifique et technique. Voilà pourquoi, sans conception ni usines, la France ne peut plus produire assez de masques, de tests, de médicaments ni de machines. Après la guerre d’Algérie, la France a aussi écarté les officiers du pouvoir – on aurait tort d’oublier qu’ils étaient au cœur de la machine étatique sous les IIIe et IVe Républiques – et les a envoyés en opex avec des moyens de plus en plus dérisoires. Après Mitterrand, notre dernier président lettré, elle a marginalisé écrivains et professeurs, renvoyés à leur condition superfétatoire soldée à bon compte. Seuls les médecins ont gardé statut et revenus conséquents, car il faut bien se soigner !
Mais le délabrement progressif de l’hôpital public et des métiers qui le servent, dont on paye la facture, révèle en quelle estime ils sont tenus. Car si la France a un budget santé équivalent à l’Allemagne, l’hôpital est un bateau ivre : bureaucratie et médecins hospitaliers sont en guerre ; cliniques privées et CHU se tirent le tapis ; les agences régionales de santé n’écoutent que Bercy ; rien n’a été pensé sur les conséquences du numerus clausus, l’absence de dossier médical individuel, les 35 heures, la féminisation du corps médical, liée à l’effondrement de la médecine de ville qui noie les urgences, l’héliotropisme du corps médical, la prévention et l’anticipation des crises sanitaires, la dépendance aux médecins étrangers sous-payés – mais ralliés par les élites africaines qu’il faut soigner -, la gabegie des soins pour nombre de pathologies inutiles, la vacuité du Conseil de l’ordre, la constitution d’un état-major médical ministériel déconnecté du soin, les pressions corruptrices de l’industrie médicale, etc. L’addition va se payer en dizaines de milliards d’euros et en milliers de vies humaines.
La France est devenue un énorme pourvoyeur de prébendes, subventions et rentes, grâce à un rendement fiscal exceptionnel assis sur notre économie de services mondialisée et à notre dette publique. L’espoir, comme dans les années 1920, reste de faire payer l’Allemagne – via les eurobonds -, dont on feint de s’étonner que les Allemands les refusent. Mais si la France espère que le Covid-19 contraindra la Banque centrale européenne à mutualiser les dettes européennes, ce pourrait être le signal du départ de l’euro d’une Europe germanique exaspérée.
Notre « État de droit » repose sur trois solides piliers. Les communicants agréés, médias officiels et officieux qui constituent un orchestre polyphonique redoutable pour porter la bonne parole de l’État, quand sa fonction est de guider les citoyens dans un monde qui leur échappe. Le ministère de l’Intérieur et ses corps (préfectorale, CRS, police, douanes, sécurité civile, pompiers), à la manœuvre sur tous les foyers d’incendies qui se succèdent depuis 2005 : il leur revient de ramener au réel les citoyens que la communication n’a pas convaincus. Enfin, la bureaucratie « légale-rationnelle » (Weber), qui écrit ses ordonnances avant leur suivi juridico-administratif. Ce sera une contribution de plus à notre montagne réglementaire, auxiliaire du Moloch législatif qui régit notre pays. La loi claire, courte et précise a laissé place à un monstre kafkaïen qui détourne citoyens et intelligences.
Munis de cet attelage baroque, nous voilà confrontés à un ennemi que les Asiatiques ont désigné avant nous et que nos dirigeants ont dû faire leur. Comment transformer nos carences en arme de combat contre l’invisible virus ? C’est à cette quadrature du cercle que nous invite la déclaration de guerre du président : l’urgence sanitaire est implacable, servie par des millions de bonnes volontés de ce peuple réputé frondeur, mais si obéissant – qui accepte tour à tour la dégradation de ses services publics, une pression fiscale record, l’obligation, pendant un ou deux mois, de marcher durant des heures chaque jour pour aller travailler faute de transports publics, l’annulation des examens de ses enfants et, désormais, l’injonction de rester enfermé chez lui…
Mais l’appareil qui nous régit est déboussolé. En quelques années, la France a transféré ses usines pharmaceutiques et une partie de son industrie mécanique en Chine ; l’État a bradé 1,5 milliard de masques sanitaires et fermé 100 000 lits d’hôpital (selon la Drees) ; faute grave et peu connue, il a liquidé les forces vives de la médecine militaire (Santé navale Bordeaux, fermeture d’hôpitaux militaires, dont le Val-de-Grâce, et de la plupart des spécialités, etc.) Quand l’Allemagne aligne 30 000 lits d’urgence, la France en avait 5 000, et l’armée ne peut plus en construire que quelques dizaines au lieu des milliers nécessaires.
Nous nous retrouvons confinés avec nos sœurs latines impécunieuses. L’Allemagne semble avoir les moyens d’endiguer la pandémie à coups de tests. L’Amérique de Trump et le Royaume-Uni de Johnson, que l’on savait en crise, dont les dirigeants ont été élus par la part abandonnée de leurs peuples respectifs, sont livrés aux maux qui nous accablent, mais délestés de notre montagne réglementaire.
Médecins et scientifiques, aidés par l’armée des invisibles, font fi des entraves pour sauver les dizaines de milliers de vies menacées. Tout sera fait pour revenir à la routine après la crise sanitaire. Mais le choc économique sera saignant. Et la reconfiguration de l’État ne sera pas une option. » ■
PIERRE VERMEREN
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/pierre-vermeren-la-crise-sanitaire-revelateur-du-declassement-de-la-france-20200419
Ça vaut la peine, même pessimiste. L’ennemi c’est bien l’Etat socialiste politique…
@ Mary Preud’homme
La police a bien fait d’intervenir dans l’église des intégristes et de virer tout ce beau monde avec quelques contredanses à la clef.
L’exemple du cluster évangélique de Mulhouse n’est-il pas suffisant ?
Il est clair que la puissance divine ne se manifeste pas dans les circonstances actuelles.
Arrêtons le délire.
@ Sophie | 23 avril 2020 à 08:54
Les carottes sont cuites, vous dites ? Oui mais justement ça va être le moment de passer à table…
Et si vous ne voulez pas participer aux agapes vous pouvez toujours y assister un généreux sachet de pop-corn sur vos genoux.
Mais dites-nous donc pourquoi n’entend-on pas un discours aussi courageux, lucide et d’adhésion (sauf Gérard Collomb : « côte à côte, puis face à face… » ; qu’est-ce qu’il n’avait pas dit là !) que le vôtre dans la bouche de nos gouvernants ?
Il faudrait des hommes de votre trempe comme ministre de l’Intérieur.
@ jack | 23 avril 2020 à 13:43
Vous écrivez n’importe quoi. Il s’agissait d’une messe en petit comité (7 personnes dont 1 policier) célébrée dans l’église Saint-Etienne, qui n’est pas une église intégriste ni même traditionnelle, laquelle messe enregistrée était destinée à être retransmise pour les catholiques qui suivent leur culte sur Internet. Le portail était même fermé par mesure de précaution pour éviter d’autres entrées et les gestes barrières étaient dûment respectés.
A noter que tout comme moi les policiers et gendarmes que je connais ont été choqués par cette intrusion musclée et se demandent quel imbécile de gradé a bien pu donner un tel ordre d’intervention qui contrevient à toutes les règles, suite à l’appel anonyme d’un voisin de l’église qui avait entendu de la musique d’orgue.
Comme déjà écrit, le 17 croule littéralement en ce moment sous les appels de dénonciation de ces cloportes. Peut-être que cela vous plaît mais moi ça me dégoûte, comme la plupart des policiers d’ailleurs.
Quant à votre amalgame entre les catholiques, les intégristes de Saint-Nicolas-du-Chardonnet et les Evangélistes venus du monde entier à Mulhouse et qui s’apparentent à une secte, quelle salade dans votre tête !
Hit the road Jack !