Quand une société ne sait plus se défendre efficacement, elle s’abandonne à une peur de tous les instants.
Un Etat incapable d’arrêter, de poursuivre et de châtier les criminels honore démesurément leurs victimes et passe son temps à être compassionnel au lieu de combattre.
Je ne veux offenser personne. J’aurais été victime à Nice ou ailleurs, j’aurais aimé qu’on vînt se pencher sur moi, me plaindre, me promettre des indemnités et au fond me féliciter parce que j’avais souffert et affronté le pire. Alors que je n’aurais fait que subir, même avec courage, de terrifiantes tragédies. Et que cela m’aurait donné seulement le droit d’être appelé victime, de bénéficier de droits, de garanties et d’obtenir une juste réparation. Rien de plus, rien de moins.
Le destin atroce me serait tombé dessus à cause de la malfaisance de quelques tueurs. Je ne serais pas venu à sa rencontre.
J’ai appris qu’un processus de béatification allait être engagé pour le père Jacques Hamel assassiné le 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray. Cet homme a été exécuté avec une cruauté inouïe et son comportement, lors de cette épreuve finale, a été admirable. Auparavant, dans sa vie de prêtre, il avait, de l’avis de tous ceux qui le connaissaient et l’aimaient, fait preuve de qualités rares de disponibilité, de solidarité et de piété. Tout cela est indéniable mais on sent bien que c’est le crime qui va le constituer un jour comme bienheureux. Victime, il sera décrété tel non pas tant grâce à lui qu’à cause de ce qu’on lui aura fait endurer.
Une cérémonie d’hommage, organisée par les associations de victimes – de tous les attentats -, est prévue le 19 septembre. Le président de la République y prononcera un discours
Je ne sais pas si on est allé au bout d’une initiative à la fois pleine de bonne volonté mais grotesque qui aurait consisté à remettre à certaines victimes une sorte de distinction, comme une médaille.
Nicolas Sarkozy, à Nice, face à des familles de victimes, a insisté sur « la reconnaissance » que leur devait « la Nation française » et est allé jusqu’à souhaiter que « le statut de victimes soit élargi aux victimes qui ont subi un traumatisme psychologique et pas uniquement physique », avec bien sûr des indemnités adaptées (Le Figaro).
Je ne doute pas un seul instant de la sincérité intime de ces politiques qui ont été touchés, comme nous tous, par les dévastations islamistes gratuites ayant tellement massacré et laissé des survivants atteints peut-être pour la vie.
Mais la démagogie ou l’impuissance ne commencent-elles pas quand on magnifie la victime en tant que telle, au-delà de ce qu’elle a souffert, seulement parce qu’elle a été, un jour, malgré elle, victime et que ce statut est à ce point symbolique que non seulement il convient de le mentionner de manière lancinante mais, plus encore, de l’appliquer à d’autres qui seront eux-mêmes étiquetés victimes alors qu’ils l’étaient déjà dans leur chair et leur tête ?
Les traumatisés psychologiques n’auront plus seulement droit à ce dont ils pourraient bénéficier grâce à la dégradation de leur état mais on leur promet de les enfermer dans la catégorie noble et éprouvante des victimes.
On passe de plus en plus de la victime réelle à la condition de victime, de la victime heurtée de plein fouet par le crime ou le hasard à la qualité de victime, presque à la vertu de victime.
Cette obsession de cultiver, d’honorer, de rappeler les morts et les douleurs, de compatir, d’étiqueter, de se tourner vers le passé des tragédies plutôt que vers le présent de la résistance est clairement la manifestation d’une autorité de l’Etat et même d’une Eglise qui ne savent plus quoi faire, face, pour l’instant, à un ennemi trop fort.
Une société de victimes est la dramatique conséquence de la vaine recherche des coupables. On se laisse aller sur une pente qui n’exige de nos responsables politiques que des mots, des cérémonies et du coeur.
Pour moins parler des victimes, il faudrait agir, mieux, plus durement, sans états d’âme. Il y a des causes qui imposent un temps que l’Etat n’ait pas d’âme !
Il en est qui nous serinent « nous sommes en guerre ! » donc les victimes de cette guerre deviennent des G.I.G.. Une logique imparable et ce n’est que justice.
Par contre, l’instance islamique sur le territoire qui participe au bien de ses membres doit participer au dédommagement des victimes d’actes de barbarie se revendiquant de la même croyance qu’elle.
D’adaptation et/ou assimilation point ne peut en être question sans pour chacun son tribut de responsabilité donc la réparation qui va avec.
(Sinon, sarkoTchev devrait plutôt s’occuper de remettre l’argent qu’il a pillé dans les caisses de retraite au lieu de se la raconter…)
Etat de droit, état d’âme, raison d’Etat, on peut faire à l’infini des gammes sur ce thème. Mais concrètement que proposez-vous ?
Sur ce thème, la dernière émission de C dans l’air est passionnante. Terrorisme, le pire est à venir. Les invités, notamment Mathieu Guidère, apportent des informations fondamentales. Quant au reportage sur le centre de déradicalisation, on reste sans voix. Le pire est vraiment à venir : la naïveté contre l’assassinat programmé.
Derrière votre « société de victimes », Monsieur Bilger, se profile la « morale des esclaves » de Nietzsche. Méfions-nous…
S’il y a des excès absurdes dans ce « statut de victime », dans ces « médailles aux victimes »… il ne faut pas oublier pour autant que notre capacité à adopter le point de vue de la victime est l’apport majeur de la pensée hébraïque et évangélique, qu’elle est la pierre angulaire de nos principes, de nos lois, de notre conception de la justice, de notre manière de penser…
À condition de bien le comprendre.
L’important n’est pas tant de consoler les victimes passées que d’éviter les victimes à venir.
Pensons aux victimes dont nous sommes les bourreaux : aux côtés de l’hyper-puissance américaine, par nos bombes, nos capitaux, notre idéologie, nous faisons tous les jours de par le monde d’innombrables victimes, anonymes et silencieuses, inconnues, sans statut ni médailles…
Qu’est la fraternité devenue ?…
Pour ceux qui ont encore une âme, un rapport de l’Institut Montaigne qui va faire beaucoup parler.
http://www.institutmontaigne.org/fr/publications/un-islam-francais-est-possible
Une société qui en vient à s’apitoyer en permanence sur ses victimes est une société qui est en manque de ressources morales. Certes, il ne s’agit pas de laisser tomber ces victimes dans l’oubli, de méconnaître ce que fut leur sort, de les passer purement et simplement par « pertes et profits ». Mais le pire serait de tomber dans un quelconque culte de la victimisation qui afficherait notre faiblesse et éliminerait en nous tout ressort permettant de relever la tête et d’affronter les défis présents. Ce ne serait par ailleurs certainement pas la meilleure façon d’honorer ces mêmes victimes.
Ce qui me gêne par ailleurs, c’est cette discrimination finalement introduite dans le statut de victimes. Même si le terrorisme est abject, barbare, lâche, en quoi ceux qui en sont victimes devraient-ils bénéficier d’un traitement différent par rapport aux victimes tout aussi innocentes de catastrophes naturelles par exemple ou même des milliers de victimes de la circulation routière qui ont eu le malheur de se trouver sur le chemin de quelque chauffard imbibé d’alcool ou de stupéfiants ou prenant la route pour un circuit de F1 ?
La compassion n’est ni une action, ni une pensée, tout au plus un sentiment. Elle ne vaut que si elle est un moteur pour réfléchir, analyser, décider. Mère Teresa ne fut sainte que pour son activisme dans la création de ses orphelinats, son habileté à en assurer le fonctionnement. L’Eglise ne suit pas toujours les chemins que lui tracent ses saints et bienheureux, et trop souvent croit que la joue tendue à l’adversaire, le piétisme réduit à la prière, peut lui épargner toute réflexion sur la violence du message du Christ. Quant à l’Etat, quelle rigolade de voir ses pleurnicheries transformées en doctrine : les tués sont décorés, le syndrome de Stockholm érigé en coutume, l’entente avec l’ennemi méconnue par crainte de déplaire, la doctrine de l’Islam ignorée dans tous ses aspects contraires à notre culture par peur de l’amalgame.
La compassion, quand elle se limite à ce genre de pantalonnade, est non seulement ridicule, mais nocive. Elle tend à nous faire croire que le bien peut se résumer à un rite d’attendrissement sur autrui, mêlé d’autosatisfaction sur notre générosité spirituelle.
Agir : oui, mais en la matière, l’inertie est considérable !
L’absence d’inhibition de toute une génération, notamment en matière de violence, mettra au moins une génération à être résorbée si elle peut l’être…
Vous avez raison, mais selon une problématique contestable.
L’organisation sociale, depuis Durkheim, s’est faite autour de la notion de la domination permanente à laquelle les personnes sont soumises.
L’étymologie nous renvoie à la victoire et à la reddition en même temps, selon Gaïus, dans un texte éclairant des Institutes « deinde victi, se dediderunt ».
Autant qu’il m’en souvienne, Marx n’érigeait pas les victimes en agneaux consentants, mais bien comme sujets continuant âprement la lutte pour la vie à l’encontre de leurs provisoires vainqueurs : les capitalistes.
Aujourd’hui, le vocable a une géométrie bien plus vaste et se dit de toute personne, je dis bien, personne, et non collectivité, atteinte par une manifestation de puissance ou d’autorité.
A partir de là, la dilution entraîne la faiblesse de la notion mais pas celle de ses conséquences. La superposition du drame originel et de la personne isolée crée un statut presque enviable, c’est-à-dire, digne de la considération dont bénéficiait le groupe opprimé et vaincu.
Or, si le sens originel perdure, c’est de façon dissimulée, perdu dans l’utilisation universelle du terme, un peu comme imploser utilisé à tort et à travers, alors qu’il est réservé à un phénomène physique bien précis.
Evidemment, le titre de reconnaissance aux victimes du seul fait de leur état ne part pas d’un bon sentiment mais d’une propension à la tutelle favorable à l’autorité de l’Etat.
Solidarité, oui, bien sûr, envers ceux qui souffrent. L’aide à ceux dont la pauvre tête n’a pas résisté à l’horreur des affrontements a été très longue à s’imposer ; à cet égard, le film Rambo, dans son pataquès hollywoodien décrit assez bien le trauma obsessionnel, comme nos parents de 1916 ne parlaient jamais des tranchées, de peur de succomber à l’émotion. Issus d’une collectivité longtemps soumise à une terrible contrainte, ils n’avaient rien à voir avec des individus accidentellement soumis à une atteinte accidentelle, ou alors, comme vous le dites, il faut faire de la naissance, traumatique en soi, une cause de faiblesse, pour le coup, congénitale.
Il y a une vertu qui a fait le départ entre ces termes d’alternative : la charité, chère à Cicéron.
@Marc GHINSBERG
J’ai consulté votre lien ! J’en suis restée babacool ! Construire un islam de France à l’instar de la religion catholique séparée de l’Etat depuis 1905 ! Ressortir
le concordat Alsace-Lorraine pour le servir sur un plateau à l’islam…
Jamais je n’aurais pu penser que la France se coucherait devant une secte qui oblige les femmes à être soumises à des diktats masculins datant de siècles perturbés cad même pas de siècles préhistoriques…
Les conséquences vont être planétaires au niveau religieux, toutes variétés de croyance comprises.
Et j’ajoute que j’en ai marre des violences d’un Etat qui après avoir rejeté une religion ouvre les bras à une autre hors de sa propre culture.
Voilà ! Pour parler moins de victimes, il faut juste avoir la volonté de vivre dans une société apaisée en fichant la paix, par exemple, aux femmes qui vont se baigner en burkini ou en monokini…
Mais, bien entendu, la volonté se fracassant sur le réel sarkozyste dans lequel les pauvres doivent occuper leur temps libre en tapant sur les musulmans plutôt que sur ceux qui les exploitent économiquement et les manipulent politiquement, il faut agir uniquement dans ce sens, mais plus durement, sans états d’âme.
Il y a des causes qui imposent un temps que l’Etat n’ait pas d’âme et redevienne fasciste pour que les propriétaires d’autoradio puissent continuer à éviter une nouvelle révolution sociale.
Mais l’hiver vient. Inexorablement. Et, paradoxalement, il arrive d’Afrique. Et les propriétaires d’autoradio ne vont pas tarder à se retrouver cul nul malgré tous leurs efforts.
Il me semble, Monsieur Bilger, que votre billet pourrait se résumer à ces trois seuls alinéas :
« La démagogie ou l’impuissance ne commencent-elles pas quand on magnifie la victime en tant que telle, au-delà de ce qu’elle a souffert, seulement parce qu’elle a été, un jour, malgré elle, victime et que ce statut est à ce point symbolique que non seulement il convient de le mentionner de manière lancinante mais, plus encore, de l’appliquer à d’autres qui seront eux-mêmes étiquetés victimes alors qu’ils l’étaient déjà dans leur chair et leur tête ? »
« Une société de victimes est la dramatique conséquence de la vaine recherche des coupables. On se laisse aller sur une pente qui n’exige de nos responsables politiques que des mots, des cérémonies et du cœur. »
« Pour moins parler des victimes, il faudrait agir, mieux, plus durement, sans états d’âme. Il y a des causes qui imposent un temps que l’Etat n’ait pas d’âme ! »
En peu de mots, l’essentiel me paraît être dit. Nos politiciens ne savent jouer que sur l’émotion, sur les mots, les apparences. Mais le réel est bien plus cruel et ils sont incapables de le dominer.
Un exemple : les manifestations dans lesquelles les forces de l’ordre sont systématiquement agressées à coups de cocktails Molotov. Il est évident qu’elles sont contraintes, sur ordre, de réagir et d’user de la force légale. Donc nécessairement cette réaction ne peut qu’entraîner des dégâts ou blessures parmi ceux qui les agressent ou qui, malgré les sommations, restent près des agresseurs après que lesdites forces de l’ordre ont eu nombre de blessés, souvent graves.
A quoi avons-nous systématiquement droit ? Une mise en cause permanente des forces de l’ordre, un étalage ad nauseam des blessures subies par les fauteurs de troubles, une minimisation de celles qu’ont préalablement subies les représentants de l’État.
Peut-on penser ou laisser accroire que manifester est le droit de toujours casser du flic, et permettra de rétablir un minimum d’ordre dans notre société ?
Ceci n’est qu’un exemple de la situation où nous a menés cette contestation systématique du principe d’ordre et d’autorité de l’Etat, fondement d’un fonctionnement sans violence de la société.
L’on met en cause l’Etat pour évacuer la violence que nos autorités ont laissé se généraliser sans savoir à présent comment, non seulement la contenir, mais même la combattre. Il suffit pour cela de voir comment les services de l’État traitent de la déradicalisation des djihadistes ou maintenir l’exigence de la laïcité de l’Etat contre tous ceux qui la combattent ouvertement sans conséquence autre qu’un recul permanent des services de l’État sur les principes, à commencer par le Conseil d’État, voire le ministère de la Justice comme celui de l’Intérieur.
Un État sans autorité n’est plus capable d’assurer ses prérogatives régaliennes et cela les Français le ressentent : ils voient qu’à présent la France est sous le régime de la chienlit généralisée.
Cet homme a été exécuté avec une cruauté inouïe et son comportement, lors de cette épreuve finale a été admirable.
Hummh !
La plume de Philippe Bilger a dû déraper dans un moment d’inattention, car en tant qu’homme de loi chevronné il n’ignore probablement pas que l’on exécute une décision de justice – qui peut être une sentence de mort, du moins dans un vrai état de droit – alors que des criminels ne font qu’assassiner de façon sordide…
Bonjour,
« On passe de plus en plus de la victime réelle à la condition de victime, de la victime heurtée de plein fouet par le crime ou le hasard à la qualité de victime, presque à la vertu de victime. »
Certains escrocs ont vu le filon qui s’offrait à eux dans la culture de la victimisation, telle cette femme qui avait tenté de se faire passer pour une rescapée de l’attentat du Bataclan pour percevoir une indemnisation. Quand on commence comme ça, on ouvre la boîte de Pandore.
Quant à la fameuse médaille de reconnaissance aux victimes des attentats, elle serait risible si elle ne concernait pas des gens qui ont vu leur vie basculer dans l’horreur en quelques minutes.
Comment une « breloque » pourrait-elle soulager des personnes qui ont vécu un drame comme ceux qui se sont déroulés au cours de ces dix-huit mois ? Ce genre de situation se traite à la source en prenant des mesures coercitives contre ceux qui ont perdu tout repère moral et tuent aveuglément des innocents, y compris ceux de leur propre religion, pour défendre une cause satanique.
La compassion a ses limites. Quand elle tombe dans le pathos elle devient consternante. Une guerre ne se traite pas à coups de cérémonies.
« Certains escrocs ont vu le filon qui s’offrait à eux dans la culture de la victimisation, » vous parlez de nos nouvelles féministes qui en ont fait une religion ?
Un Etat incapable d’arrêter, de poursuivre et de châtier les criminels honore démesurément leurs victimes et passe son temps à être compassionnel au lieu de combattre.
Dans l’idéal, dans un pays où régnerait la paix – qui est la tranquillité de l’ordre – il ne devrait pas y avoir de victimes, grâce à une prévention bien pensée du crime.
Bien entendu, du fait de la nature humaine cet idéal n’existe pas, mais nous pouvons nous efforcer de nous en approcher.
S’il y a des victimes en surnombre, c’est que l’État nous a trompés sur la marchandise d’une part en ayant délibérément baissé la garde à l’encontre du crime après avoir renoncé à certains moyens dissuasifs ayant pourtant fait leurs preuves depuis des millénaires, d’autre part en ayant interdit aux Français de disposer des moyens pratiques de se protéger ou de se défendre, sous le prétexte que seul lui, l’État, pourrait disposer des moyens de le faire (ce qui est bien entendu pour le moins abusif).
S’il est difficile pour un état de droit de reconnaître le droit des victimes – car il est souvent alors trop tard – son devoir est avant tout de ne pas faciliter la tâche aux criminels et aux délinquants par le déploiement d’une myriade d’arguties juridiques faisant que le droit disparaît sous l’absurde.
Par exemple, un prévenu dangereux, accusé d’avoir poignardé un homme, a dû être remis en liberté sous le prétexte qu’aucune escorte n’était disponible pour le transférer de la maison d’arrêt au tribunal, le délai de garde ayant été dépassé.
Nous sommes là face à une situation montrant que le prétendu « état de droit » marche à rebours de ce qu’il prétend être et de ce qu’il devrait faire.
Tout cela à cause de droits de l’homme dévoyés qui tendent de plus en plus à être compris dans notre pays comme le droit exclusif des criminels et des voyous.
Et comme si les braves gens, les victimes potentielles, n’étaient pas considérés comme des êtres humains…
@Marc GHINSBERG
Pour ceux qui ont encore une âme, un rapport de l’Institut Montaigne qui va faire beaucoup parler.
Merci de vous soucier de nos âmes.
Comme je me soucie aussi de la vôtre, permettez-moi de vous demander si vous n’éprouvez pas quelque mauvaise conscience à vous comporter en propagandiste de l’islam ?
Je ne vais pas entreprendre de réfuter en totalité ce rapport assez biaisé, véritable article de propagande pour tromper les benêts, mais les points suivants demandent à être relevés :
● L’expression « islam français » n’a pas de sens : « l’islam est l’islam » dixit Erdogan qui sait de quoi il parle, aucune modification ou interprétation des textes fondateurs n’étant possible, sous peine d’hérésie.
● Le rapport fait la part belle à l’UOIF qui est une extension des Frères Musulmans, confrérie dont l’objectif est d’imposer l’islam partout dans le monde, à travers le remplacement des lois civiles par la Charia.
Les Frères Musulmans, travaillant dans le temps long, se font habilement passer pour des modérés en n’appelant pas ouvertement à des actions violentes, mais leurs projets sont néanmoins des projets de conquête totale des territoires, des nations et des âmes (eh oui…).
Adeptes de la taqiya (le mensonge licite à l’encontre des mécréants), ils cherchent à endormir les idiots utiles, du genre de ceux à propos de qui Lénine conseillait à ses agitateurs-propagandistes : « dites-leur ce qu’ils veulent entendre », pour les manipuler.
● Le fait de faire référence à la loi de 1905, pour placer l’islam sur le même plan que les religions concernées à l’époque, est une tromperie : c’est ignorer le fait que l’islam est avant tout un système global régissant l’intégralité de la vie de chacun, de tous et de tout, l’aspect « religieux », ne servant que de prétexte permettant d’interdire toute contestation par un effet de tabou, n’est que le sommet de l’iceberg.
● Alors que d’aucuns nous rebattent les oreilles avec les valeurs de la république, qui sont ce qu’elles sont mais admettons-les pour le temps de la démonstration, comment ne voient-ils pas que l’islam est fondamentalement à leur opposé supposé, contrairement à ce qu’ils cherchent à nous faire croire ?
Par exemple :
http://www.bvoltaire.fr/richardpascal/a-la-demande-de-luoif-letat-renonce-a-la-liberte-de-changer-de-religion,282642
Rappelons à ceux qui feignent de l’ignorer qu’en Islam l’apostasie est passible de la peine de mort…
Aujourd’hui, on est un héros si précisément on ne l’a pas été !
————————–
@Fallieres
Cette émission (C dans l’air) dresse un constat assez consternant de la situation en France.
Je retiens les centres de radicalisation rigolos.
La commémoration lacrymale du 19.
Au « que faire », en gros : préparez vos mouchoirs !
Et surtout, surtout, le mot de la fin de l’arabe qui propose : « retrait du Moyen-Orient et plus aucune loi sur l’Islam (allusion à la loi sur le foulard entre autres).
Selon sa logique, je propose quant à moi de faire de la France une République islamique, comme ça au moins on sera sûr que les musulmans ne pourront plus nous accuser d’être islamophobes et les islamistes ne nous attaqueront plus si on leur donne le pouvoir.
Bref, on est dans le pathos, avec un Etat qui fait ce qu’il peut et un gouvernement qui fait de la com pour masquer son inaction (prétextant qu’il ne veut pas empirer les choses).
Puisqu’on décore les victimes, et puisque les terroristes sont aussi des victimes, va-t-on devoir leur donner des médailles à elles aussi ? Allons jusqu’au bout de la logique…
PS : Aaah, j’avais loupé le meilleur, le tout dernier mot : « c’est une vague d’attentat »… Conclusion : il suffit de courber l’échine quelques années.
Moi je pense que ce n’est pas une « vague d’attentat » mais une intifada, un printemps arabe en France, une sécession et qu’on est très loin d’en avoir fini car l’Etat-nation qui avait résisté les fois précédentes est en faillite totale sur tous les plans.
C’est donc à un changement d’époque auquel nous assistons et non pas à une vague passagère à cause des « ripple effect » du 11 Septembre.
Que pouvons-nous attendre d’autre d’un « chef de l’Etat » et d’un « gouvernement » qui se déplacent pour rendre hommage à des victimes d’un accident d’autocar ?
Ils ne font qu’essayer d’améliorer leur cote de popularité en jouant avec les sentiments des gens.
Quant aux victimes de l’attentat de Nice, le premier hommage leur fut rendu lors de la visite de Hollande à l’hôpital de Nice qui a fait envoyer à la fourrière les voitures des proches garées sur le parking dudit hôpital :
« Ils ont envoyé à la fourrière toutes les voitures des familles de victimes du parking de l’hôpital pour l’arrivée du président ! Il est resté cinq minutes, a fait trois photos avec des blessés, il est reparti. Et la ministre de la Santé ! Elle n’a pas levé la tête, pas dit bonjour, pas adressé le moindre mot de soutien. »
http://www.ledauphine.com/faits-divers/2016/07/24/la-douleur-d-une-famille-iseroise-fauchee-a-nice
Quelle bande de pitres !
(lien pris sur le blog de Maxime Tandonnet)
Je suis d’accord avec Messieurs Bilger et Dupond-Moretti qui se rejoignent dans leur analyse d’une victimisation « de droit ».
Comme Ph. Bilger, E. Dupond-Moretti constate et regrette que notre société hyper-puritaine, hygiéniste, moralisatrice, normée et politiquement correcte, in fine infantilise, déresponsabilise et obstrue les vrais débats qui font notre civilisation.
Peut-être que ces deux-là ont trop vu de victimes sur les bancs des parties civiles à qui l’on n’a pas donné une deuxième chance en dehors de celle d’être « victimes à vie » (aaah la reconnaissance du STATUT de victime !).
Toutes les victimes sont des victimes, pourquoi hiérarchiser.
Une personne « victime » d’une maladie nosocomiale ou d’un incendie tel celui du bar-restaurant de Rouen serait donc moins « victime » que celle d’un attentat ? Allons donc.
Un passant qui est témoin d’un accident mortel serait moins traumatisé que celui qui a ‘entendu’ des coups de feu venant du Bataclan ?
Etre victime n’est pas un statut quoique la « bien-pensance » ne cesse de vouloir le faire avaler de force à « certaines » victimes.
Quand le mal est fait, que tout est perdu, que nous reste-t-il ? La compassion tartinée façon Nutella dans l’allégresse des sentiments. Si besoin, une breloque d’un quelconque mérite – on se demande lequel ? – ne fera pas de mal à la victime qui, à l’en croire, hier et encore moins aujourd’hui, faute d’être en état de le faire, n’a jamais rien réclamé d’autre que de vivre en tout anonymat. Ainsi, peut-on lui reconnaître un seul mérite, avoir été au mauvais endroit, comme d’autres, bien plus chanceux, reçoivent éberlués, le gros lot de la Française des jeux.
A qui le tour ?
« Pour moins parler des victimes, il faudrait agir, mieux, plus durement, sans états d’âme. Il y a des causes qui imposent un temps que l’Etat n’ait pas d’âme ! » (Philippe Bilger)
Et surtout s’abstenir de jacasser sur l’accessoire afin de se concentrer sur l’essentiel.
La France le veult. Il en va même de sa survie !
Par ailleurs, merci à Philippe Dubois pour ce rappel de l’attitude indigne de Hollande que Maxime Tandonnet, brillant blogueur et observateur de la chose politique n’a pas manqué de souligner avec ironie dans l’un de ces billets autant impartial que savoureux.
@Exilé
Je pense que ce rapport va beaucoup faire parler et pas dans le sens que vous pensez. Allez donc déjà regarder la TL de Robert Ménard sur Twitter.
@Exilé
Totalement d’accord avec vous sur votre analyse de l’UOIF et son socle intellectuel : les Frères Musulmans, un venin des plus pervers. Que des gens comme ceux de l’Institut Montaigne ne voient pas ou ne veuillent pas voir cela est affligeant.
Mais désolé je vous le redis à nouveau, je ne partage par votre analyse d’un islam quasi monolithique et n’ayant que des variantes au plus superficielles.
A / Citer entre autres à ce sujet Erdogan est quasi grotesque : il ne parle qu’au nom d’une faction chiite ! Même la totalité des Chiites est fort minoritaire dans le monde musulman, et elle est considérée comme une hérésie par la majorité sunnite, l’Iran était et est le seul pays musulman dans lequel le chiisme a toujours représenté une majorité quasi écrasante de l’Islam au sein du monde musulman. En outre l’objectif d’expansion géographique-politique de l’Iran, même à son apogée sous l’ayatollah Khomeini, fut toujours limité à ses voisins au sein desquels existaient des minorités chiites. Mettre cet expansionnisme iranien, bien plus d’ordre politique que religieux, sur le même pied que le salafisme qui lui a une vocation messianique, traduit une importante incompréhension de l’islam en général.
B / Les Frères Musulmans dont le mouvement ne date que de la fin des années 1920, ne sont que la vitrine intellectuelle destinée à l’export du wahhabisme saoudien. Ils sont loin de ne pas appeler à des actions violentes, tout cela dépend des pays ou continents où ils s’infiltrent. En Europe ce n’est pas le cas actuellement, mais en Égypte et Libye ils furent à la base de nombreuses violences, il en est de même dans certains pays africains du sud-Sahel.
Frères Musulmans et salafisme, les deux pouvant être selon les circonstances quiétistes ou violents, ne sont que les deux faces de la même idéologie d’essence religieuse : le wahhabisme saoudien. Celui-ci, dont l’archaïsme le dispute au simplisme, n’est qu’une lecture littérale et sélective du Coran et de ses hadiths, et remontant au XVIe et XVIIe siècle. Ces interprétations rigoristes, marquées par la violence et une totale intolérance, furent et sont toujours le fait d’imams rétrogrades et imprégnés de traditions tribales pré-islamiques.
C / Jusque dans les années 70 ce wahhabisme n’était pratiqué et surtout mis en oeuvre que par l’Arabie Saoudite, et à des degrés variables par les pétromonarchies du Golfe. Ce n’est qu’à compter de cette période qu’il a essaimé progressivement, grâce à la manne des pétrodollars, dans une grande partie du monde sunnite. Celui-ci pratiquait alors un islam bien plus modéré et paisible : malékisme et soufisme étant alors ses deux principaux courants. Ils pouvaient d’ailleurs cohabiter avec certaines formes de laïcité et modernité de type occidental, certes souvent autoritaires voire brutales : Turquie, Irak, Syrie, Egypte, Libye, Tunisie, etc. Mais pour notre malheur cet expansionnisme wahhabite, dénommé pour la circonstance salafisme-Frères Musulmans-Talibans-etc., a converti de gré ou de force près d’un tiers du monde musulman sunnite et n’a pas l’intention de se limiter à cela.
D / Je suis fort étonné que dans tous vos commentaires, vous soyez prolixe sur une pseudo unicité-monolithisme de l’islam, et sembliez vous désintéresser des pères et bailleurs de fonds de cette idéologie conquérante qu’est le salafisme et ses dérivés : Arabie Saoudite et pétromonarchies dont le Qatar. Pratiqueriez-vous la politique de l’autruche chère à nos derniers présidents de la République ? tonner contre le salafisme en France, et conjointement se prosterner devant les dirigeants de l’Arabie Saoudite et du Qatar ?
Nota :
L’Institut Montaigne ne produit pas que des théories fort contestables, il a fait réaliser par l’IFOP un sondage auprès des musulmans en France. Il est édifiant car pour près de 28 % d’entre eux, les lois et coutumes de l’Islam priment sur celles de la République. Bien sûr ce n’est qu’une minorité certes non négligeable, mais le plus inquiétant, ce rejet de nos valeurs, est surtout le fait des moins de trente ans.
Personnellement je soulignerai du texte de Philippe Bilger les trois phrases suivantes :
– « Un Etat incapable d’arrêter, de poursuivre et de châtier les criminels honore démesurément leurs victimes et passe son temps à être compassionnel au lieu de combattre. »
– « La manifestation d’une autorité de l’Etat et même d’une Eglise qui ne savent plus quoi faire, face, pour l’instant, à un ennemi trop fort. »
– « On se laisse aller sur une pente qui n’exige de nos responsables politiques que des mots, des cérémonies et du coeur. »
Car que voyons-nous ?
Des dirigeants incompétents, dépassés par une situation qu’il n’ont ni l’habileté, ni les compétences, ni le courage d’affronter réellement.
Des lâches qui se réfugient dans la compassion, incapables qu’il sont de prendre les mesures qui s’imposent et pour lesquelles ils n’ont aucune expérience. Des amateurs, des Don Quichotte, qui se prennent pour des guerriers. Des experts en oraison dépourvus de raison.
Car de deux choses l’une, ou nous sommes en guerre ou n’y sommes pas.
Ou nos dirigeants vont prendre le taureau par les cornes réellement, et s’arrêter de jouer au matador sans épée. Valls, Martinez, Hidalgo, nous avons assez d’ex-Espagnols pour savoir comment trucider le taureau.
Parlons chiffres !
Si nous sommes en guerre, comme le proclame le chef de l’Etat, elle a commencé en 2012 quand Mohamed Merah a sonné la charge, nous sommes en 2016, quatre ans plus tard ; entre civils, policiers et soldats nous avons perdu 400 concitoyens.
Quatre ans !
C’est aussi ce qu’a duré la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle dans une population alors d’environ 42 000 000 Français, les deux tiers de celle d’aujourd’hui, 217 000 soldats et 350 000 civils sont morts. Il reste encore quelques anciens, dont je suis, qui ont reçu des bombes, allemandes d’abord puis anglo-américaines ensuite, sur la tête, qui n’ont pas connu d’adolescence car nos voisins teutons étaient là et bien là, des familles dévastées, des Français qui n’avaient à manger que des rutabagas…
Et pourtant il n’a fallu qu’un dirigeant, un seul, pour nous sortir de cette guerre-là.
A ce stade s’il faut faire une comparaison, nous pouvons dire à tous ces tribuns qui se veulent gaullistes qu’il se trompent : la comparaison n’est pas avec Charles de Gaulle, elles est avec Philippe Pétain, on capitule devant l’ennemi.
Si on doit honorer les victimes de guerre et attentats je demande aux noms de tous les anciens une médaille de victimes de WW2, je demande réparation à Angela Merkel d’avoir volé mon adolescence et m’avoir fait connaître la faim, je demande aux Anglais et aux Américains compensation de m’avoir terrorisé avec leur bombes idiotes qui tombaient n’importe où parce qu’ils n’avaient pas encore pensé à faire des bombes intelligentes qui savaient où aller. J’irais même jusqu’à attaquer le gouvernement de n’avoir pas prévu de psychiatres pour nous réconforter !
Tous nos politiciens, de droite comme de gauche, ont-ils perdu la tête ? D’ailleurs, en ont-ils jamais eu une ? Croient-ils que les Français sont des bébés qu’il convient de bercer et dorloter jusqu’à la retraite ? Ou ont-ils décidé que, comme l’écrivait fort justement je ne sais qui, une erreur s’est glissée lors de l’écriture du texte de La Marseillaise, que ce texte initial clamait en fait : « Aux larmes citoyens » ?
Il faut arrêter de pérorer sur les musulmans, les ancêtres des nôtres sont morts pour cette République, une République qui était alors telle qu’elle est aujourd’hui, loi de 1905 comprise, seul le numéro a changé de 3 à 5. Il faut s’entendre discrètement avec eux, pas en divaguant haut et fort à la télévision, leur rappeler, ce qu’ils savent, que le pays est en danger parce que quelques imbéciles se prennent pour des fidèles de Mahomet, leur dire : pour l’honneur de vos ancêtres, organisons une armée discrète, secrète, que vous seuls pouvez constituer et aidez-nous à liquider cette vermine. Il est à parier que les gouvernements marocains, algériens et tunisiens donneront une aide discrète et efficace.
En bref, il faut sécher les larmes et fourbir les armes.
Patton disait à ses troupes : « Vous êtes là pour tuer le mec d’en face, pas pour qu’il vous tue ». Le moins qu’on puisse dire est que son principe a été efficace. A la guerre il n’existe qu’une seule vérité : on tue on on meurt. Quand on parle de guerre, comme Hollande, Valls ou Cazeneuve, il faut savoir choisir les vrais mots et les appliquer.
Nous sommes en guerre ? Alors faisons-la comme des guerriers pas comme des collabos. Nous avons trop de Pétain et Laval à la tête de ce pays.
« Pour moins parler des victimes, il faudrait agir, mieux, plus durement, sans états d’âme. Il y a des causes qui imposent un temps que l’Etat n’ait pas d’âme ! »
Le courage commence par faire le ménage chez soi, auprès des siens, lorsque ceux-ci par exemple, traîtreusement abrités derrière un semblant d’honorabilité conféré par leur statut, portent atteinte aux droits humains fondamentaux.
Nice, justement, parlons-en. Un procureur de la République avait un temps dénoncé les pratiques mafieuses qui régnaient dans cette jolie ville au climat pourtant si tempéré. Il avait eu le courage de dénoncer les réseaux francs-maçons et pédophiles qui sévissaient et sévissent très certainement encore aujourd’hui.
On ne peut pas dire qu’il ait bénéficié d’un grand soutien, notamment lorsque celui-ci avait souhaité rouvrir le dossier Kamal.
Le terrorisme a parfois bon dos. Commençons par balayer devant nos portes. Et il y a de quoi faire.
@ Tomas
Ainsi donc comme vous dites l’écrasante majorité des musulmans que vous connaissez ?…
http://philippeherlin.blogspot.fr/2016/09/linstitut-montaigne-confirme-lanalyse.html
et ça :
http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2016/09/18/seuls-18-des-musulmans-de-france-a-laise-avec-la-republique/
Si je n’avais pas un profond respect pour mes vaches je vous dirais que vous êtes bête à manger du foin au point de le fumer.
Ce samedi, je suis allé au cinéma voir un film de gauche avec des avocats, des procès et des histoires de fesses. Mais là n’est pas le sujet.
Une plaidoirie commence de mémoire par ces mots : « Comment peut-on ? Comment peut-on porter plainte contre son agresseur ? Comment peut-on porter plainte contre son agresseur et reprendre la vie commune avec ? »
Impressionné de me rendre compte que le scénariste en soit arrivé à rédiger un tel monologue, il parvient à emporter le spectateur loin dans la séduction, le retournement de valeur morale, dans la perversion en fait.
Vous avez raison de rapprocher deux décisions tout aussi surréalistes l’une que l’autre : la création d’une médaille des victimes par l’Etat, et l’ouverture d’une procédure de béatification pour le prêtre assassiné.
Contrairement aux apparences, ceci n’est pas une blague :
http://www.legiondhonneur.fr/fr/page/la-medaille-nationale-de-reconnaissance-aux-victimes-du-terrorisme/965
Cela n’est que la suite logique du culte de la victime, omniprésent depuis de longues années. Cette aberration d’inspiration socialiste était déjà manifeste à qui avait des yeux pour voir ; il se confirme que ce n’est pas une erreur, mais un article de foi.
Le plus préoccupant étant que même l’Eglise joue les toutous du socialisme et des médias dans cette affaire. Il fut un temps où les clercs avaient davantage de caractère. Béatifier quelqu’un prenait des décennies, voire des siècles.
Maintenant que l’Eglise est sur Facebook, que le pape a un compte Twitter et que le marketing catholique officiel redouble de « branding », à grand renfort d’expressions anglaises aussi nunuches qu’inventées, il était couru qu’on nous inflige la béatification-express.
N’importe quel cadre moyen des hiérarchies politicienne et ecclésiastique est désormais à la merci du premier abruti venu qui lancera le « buzz » sur Internet : qu’avez-vous fait pour telle ou telle victime ? Avez-vous montré votre fiole à la télé ? Vous êtes-vous correctement tordu les mains devant les caméras ? Votre affliction était-elle suffisamment bien jouée, avec-vous trouvé les mots justes ? Vous êtes-vous véritablement livré à un geste fort ?
On sent les pauvres chefs de bureau de l’Eglise et de la classe politicienne positivement terrorisés à l’idée de se voir dénoncer par n’importe quel zéro ambulant, tandis que Le Figaro expliquerait doctement : « Internet pense que » Truc ou Machin-Chose n’en ont pas fait assez, ils ont manqué de respé à l’égard des victimes.
Evidemment, tout cela est l’aboutissement prévisible de l’anti-libéralisme ambiant. A partir du moment où la liberté de l’homme est niée, où tout un chacun est encouragé à l’irresponsabilité, où des brigades de fonctionnaires et « d’intellectuels » vous poussent à vous tourner vers l’Etat-maman au moindre prétexte, puisque l’assistanat généralisé est désormais considéré comme le summum de la civilisation, vu que la quasi-totalité du spectre politique (qui doit bien représenter les Français d’une façon ou d’une autre) entonne le mantra de l’étaforéstratège, à partir du moment où un imaginaire « principe de précaution » est érigé en axiome scientifique, dès lors que le risque est nié, la fatalité évacuée du paysage et qu’en toute chose il faut un bouc émissaire, eh bien il ne faut pas s’étonner que l’on récompense des gens simplement pour s’être fait tuer.
Prochaine étape : la médaille des victimes des accidents de la route, celle des victimes du réchauffement climatique, suivies un peu plus tard de la citation à l’ordre de la nation des victimes de leur sottise.
Nos descendants se paieront notre fiole devant une telle folie. Les blagues arabo-françaises remplaceront les blagues belges.
Au passage, nos dirigeants sont insensés d’affaiblir ainsi le moral de la nation en temps de guerre. Je serais soldat, policier ou agent des services spéciaux, je l’aurais mauvaise d’être oublié dans la distribution des médailles, simplement pour être parvenu à rester en vie tout en défendant mes compatriotes — ce qui est, après tout, ce que l’on demande à ces gens-là.
Avec Hollande, chef de guerre des chamallows à la rose, les Allemands auraient défilé sur les Champs-Elysées dès le 14 juillet 1940. Il lui est plus facile de distribuer les médailles d’honneur aux victimes que de préparer sa boîte à outils pour faire la guerre à tous ces islamistes terroristes sur le sol français. Tous coupables et tous responsables !
@ Claude Luçon | 18 septembre 2016 à 20:09
Totalement d’accord avec votre analyse, elle a notamment le mérite de replacer les attentats des islamistes au sein des drames vécus par notre pays depuis soixante-quinze ans. Les quelque 400 civils et policiers morts en quatre ans sur le territoire national du fait de ces islamistes ne relèvent même pas de « la petite guerre » conceptualisée par Clausewitz.
Au risque de passer pour cynique, c‘est peanuts au regard des morts – en grande majorité civils – causés par plusieurs conflits contemporains : deuxième guerre d’Irak, Etat dit islamique, et cela sans parler de certaines guerres ensanglantant l’Afrique. A mon sens, la capacité de résilience de la majorité de nos concitoyens face à ce terrorisme est certainement bien supérieure à celle de nos gouvernants – actuels et futurs – et de notre classe politique. Vous avez entièrement raison, tous nos actuels tribuns qui tentent de se parer du képi du général de Gaulle ne sont en pratique que des clones d’Edouard Daladier, Albert Lebrun, Pierre Laval, Philippe Pétain et consorts !
Pour réduire ce salafisme terroriste à un groupuscule local – l’éradiquer relève de l’illusion – il faudrait que nos gouvernants au lieu de ressasser en paroles « guerre, guerre, guerre », aient la volonté de la faire concrètement et même discrètement. Mais de cela on peut douter légitimement, alors que des alliés bien plus fiables que l’Arabie Saoudite et même les USA, nous n’en manquerions pas : Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Kurdes, etc.
Sur cette fort hypothétique guerre et la pusillanimité de nos dirigeants face à celle-ci, je vous conseille vivement de lire le dernier article du colonel (ER depuis peu de temps) Michel Goya.
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2016/09/les-tout-petits-canons-de-wagram.html
Les victimes ne servent qu’à faire des images et de l’info pour alimenter l’ego de certains et certaines. La preuve, c’est notre Président qui va recevoir le prix de… devinez… « l’homme d’Etat mondial ». C’est pire que le TAFTA !
L’esprit de discorde n’épargne même pas, deux mois après les attentats de Nice, l’hommage national organisé à la mémoire des victimes du terrorisme. Bien que toutes les critiques puissent être recevables, il y a là quelque chose d’inconvenant.
Excellente mise au point de Claude Luçon !
Et une pensée pour tous ceux et celles qui nous ont quittés et qui ont su nous élever sans haine malgré, pour certains, de dures années de souffrances après combats et horreurs sur leurs sols ou ailleurs.
Et que penser de cette note de service pondue dernièrement par une tête pensante du ministère de l’Intérieur qui prévoit de faire payer les policiers pour les infractions routières qu’ils pourraient commettre au cours de leurs interventions.
Donc, moralité de l’histoire, si vous devez vous faire agresser, faites-le au minimum à proximité d’une place de stationnement et sur un axe routier sans radars ni feux tricolores. Marcher sur la tête devient un art de vivre.
« …conséquence de la vaine recherche des coupables… »
Non, M. Bilger, la recherche des coupables n’est pas vaine ; ils sont, en général, parfaitement connus.
La question reste unique : accepter de dénommer « coupable » le coupable.
Dans combien de cas, au nom d’une omerta, la victime n’est pas réellement reconnue comme telle, voire décrétée « responsable pour partie de ce qui lui arrive », tout cela pour ne pas accepter l’asymétrie fondamentale entre coupable et victime, entre agresseur et agressé.
Pour ne citer qu’un exemple quotidien, la loi du silence qui s’applique aux harcèlements scolaires, voire à des actes encore plus graves commis sur enfants.
Mais évidemment, au nom de « l’harmonie du tout », du « vivre ensemble » ou du « lien social », la victime ne saurait être qu’une variable d’ajustement (enfant persécuté, violé, ou victime d’attentat…).
Il ne saurait désormais être question d’un coupable qui ne serait pas « en souffrance », ou « manipulé »… et encore moins d’une victime qui exigerait vengeance (ne serait-ce que par voie de justice, pénale évidemment, s’agissant de délits et de crimes).
J’ai eu l’occasion d’entendre de jeunes internes en psychiatrie, de sexe masculin, oser énoncer très sérieusement qu’une adolescente violée par un beau-père (ou oncle ou père…) avait moins de bénéfice à porter plainte qu’à se taire, du fait que le violeur était le seul, par son travail, à faire vivre la famille, et que de ce fait, c’est la famille entière qui se retournerait contre elle !!
Conséquence presque automatique : l’identification à l’agresseur.
« Cette identification à l’ennemi, à l’adversaire le plus fort, deviendra de plus en plus envahissante quand blessés, cassés, humiliés, ils ne sont pas reconnus comme les victimes concrètes d’une telle action dommageable pour eux »
Il ne se fait que de la pub, même sur les morts… Chaque jour ses journaux ne parlent que de sa Seigneurie, de son talent et masquent toutes les vérités !
Plus d’impôts nouveaux clame-t-il alors qu’il veut faire payer aux collectivités les frais d’entretien des autoroutes… l’endettement ne lui suffit pas… A-t-il baissé le salaire de son coiffeur et de tous ses parasites de ministres ? Il accueille à tour de bras les immigrés légaux et illégaux et en fait supporter le poids aux communes.
Voici un texte :
« Le coup de gueule avant le coup de force. Ils ont failli se lancer dans une journée morte des départements, histoire de montrer par le vide l’étendue de leurs compétences et l’intensité de leur colère. Restauration scolaire, transport, travaux sur le réseau routier, permanences, etc. Les présidents des départements français ont finalement opté pour une fronde «light»… pour l’instant. « Dans un premier temps, nous faisons cette semaine de mobilisation pour alerter l’opinion publique, la sensibiliser au problème », indique Dominique Bussereau, président du conseil départemental de Charente-Maritime et chef de file de l’ADF, l’Association des départements de France. Dans leur viseur : les 55 milliards d’euros par an de dépenses sociales assumées par les départements et non compensées par l’Etat. En Charente, en 2015, rien que pour le RSA, la note s’élève à 21,6 millions d’euros. Ce département est l’un des plus pauvres de l’Hexagone ».
Mais lui ne veut rien savoir de tout cela, il parle, il cause, il badine, il se promène ici et là !
Quelle honte et quel malheur d’avoir vu naître un tel être sur notre sol !
Le monarque est revenu et il faut s’en débarrasser !
Ici comme ailleurs, on se dit laïque, mais la religion serait si sacrée qu’on ne cesse de tourner autour sans en parler.
Pour le chrétien, la contemplation du sacrifice de Jésus est la meilleure voie vers ce qu’on entend par paradis, mais rien dans les évangiles n’exclut d’autres voies sinon pour les tenir pour vaines, sauf le judaïsme qui est ce à quoi Jésus a tourné le dos.
Les missionnaires ne sont arrivés nulle part le sabre à la main.
Ensuite, viennent les raisons d’Etat chrétien, mais c’est autre chose.
Il en est tout autrement pour le musulman pour lequel le Coran a été dicté par Dieu à Mahomet via l’ange Gabriel. Là, aucune discussion ou compromis possible si on ne se demande pas ce qu’on entend par Dieu et l’ange Gabriel.
Or, comme cette discussion n’est pas à la portée du croyant moyen, nous en sommes, en toute logique, à ce que faire en sorte par tous moyens que l’islam règne sur terre s’impose aux musulmans.
Pour faire face, il y aurait les mystiques chrétiens, mais ils sont priés de ne pas exister car incompatibles avec les valeurs de la ripoublique.
Ne mélangeons pas tout.
Et pour cela, rappel : le réconfort aux victimes, la gloire aux héros et le châtiment aux agresseurs.
Pfeu ! Il y a tellement de n’importe quoi qu’on finira par devoir remettre une médaille de l’honnêteté intellectuelle à ceux qui ne déraisonneront pas, si ça continue. Tant qu’à ceux qui auront des idées contre le n’importe quoi, le pouvoir. Mais alors là, s’agirait-il d’une récompense, d’un châtiment, ou des deux ?
@ protagoras | 19 septembre 2016 à 10:18
Avec vous de A à Z.
Le rôle de la justice est irremplaçable et primordial.
Ensuite de quoi, elle n’a pas à relâcher les coupables dans la nature parce qu’il manque un papier ou parce qu’il n’y a personne pour accompagner le prévenu devant le juge. Ce faisant, la justice se fait la complice du bourreau, contre la victime. Les médailles qu’on leur décerne en haut lieu et les cérémonies d’hommage n’y pourront rien changer.
@Trekker
« Citer entre autres à ce sujet Erdogan est quasi grotesque : il ne parle qu’au nom d’une faction chiite ! »
Erdogan serait un chiite ? Dans un pays majoritairement sunnite qui le soutient à fond ? Ne faites-vous pas erreur ?
J’aurais aussi dû citer sa phrase en entier : « L’expression ‘islam modéré’ est laide et offensante, il n’y a pas d’islam modéré. L’Islam est l’Islam ».
Comprendre : la raison d’être de l’Islam est la conquête, quels que soient les moyens employés selon les circonstances.
Les Frères Musulmans dont le mouvement ne date que de la fin des années 1920, ne sont que la vitrine intellectuelle destinée à l’export du wahhabisme saoudien.
D’accord avec vous, en gros.
Ils pouvaient d’ailleurs cohabiter avec certaines formes de laïcité et modernité de type occidental, certes souvent autoritaires voire brutales : Turquie, Irak, Syrie, Egypte, Libye, Tunisie, etc.
Vous oubliez une raison de taille : dans chacun de ces pays l’islam se trouvait en situation de faiblesse, en effet soit il était placé sous tutelle occidentale, soit sous celle d’hommes forts (Saddam Hussein, Kadhafi, Bourguiba) qui s’efforçaient de l’empêcher de régenter le pays.
C’est donc la maxime « baise la main que tu ne peux mordre » qui a été appliquée.
Et les gentils soufis se seraient transformés en haschichines s’ils l’avaient pu.
En Irak, les musulmans modérés qui ont vécu provisoirement en paix avec leurs voisins chrétiens sont pour plusieurs devenus subitement enragés, et pourtant ils n’avaient pas changé d’islam pour autant…
Je suis fort étonné que dans tous vos commentaires, vous soyez prolixe sur une pseudo unicité-monolithisme de l’islam, et sembliez vous désintéresser des pères et bailleurs de fonds de cette idéologie conquérante qu’est le salafisme et ses dérivés : Arabie Saoudite et pétromonarchies dont le Qatar.
Bien sûr qu’il existe par rapport au sunnisme des différences soit d’ordre mineur en ce qui concerne certaines coutumes, soit carrément d’ordre dogmatique, chez les Chiites, les Ismaéliens, les Alaouites, les Druzes etc.
Mais tous observent dans les grandes lignes les prescriptions coraniques.
Tous relèvent de pays appartenant à l’OCI, ne reconnaissant que la Charia comme loi civile, et où les minorités religieuses sont soit persécutées, soit victimes de limitations dans leurs libertés publiques et individuelles.
Encore une fois, replaçons les événements actuels dans le temps long : quelles que soient les différences, le même schéma s’applique partout où l’islam est majoritaire, depuis des siècles.
Il en irait de même chez nous dans le cas où le point de bascule démographique aurait été franchi.
Et pourquoi devrais-je mettre l’accent sur le seul salafisme, alors que même les ânes du gouvernement et leurs homologues de la fausse droite commencent à prendre conscience du danger, en oubliant au passage l’aspect faussement modéré de ceux qui ne se réclament pas ouvertement du salafisme ?
Grâce à votre accusation (à laquelle vous ne croyez pas vous-même, du moins je l’espère) selon laquelle je ferais preuve de complaisance envers le salafisme tout en ignorant le travail de sape mené par certains pays en France et ailleurs, je viens de découvrir une évidence, à savoir que les menées visant à notre soumission (signification du terme islam) ressemblent à ce que nous avons connu il y a une quarantaine d’années à l’époque de la menace soviétique, où les idiots utiles répétaient : « plutôt rouge que mort », en ayant tenté de nous faire céder au chantage de la terreur.
D’une autre manière, il s’agit de la stratégie de la paire bon flic-mauvais flic.
D’un côté, les terroristes cherchent à nous soumettre par la terreur.
De l’autre côté, les modérés, quels que soient leurs commanditaires, tablant sur un patient travail à long terme, sur la ruse et aussi sur notre bêtise et notre lâcheté, se font passer pour des gens pacifiques à qui nous n’aurions rien à refuser alors que leurs objectifs sont exactement les mêmes que ceux poursuivis par les terroristes.
Où se situe alors le salafisme parmi ces courants divergents ? Michaël Prazan affirme : « Les objectifs sont les mêmes, les corpus sont les mêmes », avec al-Banna et Qutb comme références majeures. Les Frères musulmans et les salafistes ont eux-mêmes des difficultés à expliquer ce qui les oppose, à part la stratégie utilisée, les salafistes utilisant le prêche et les Frères musulmans la politique, dans un même objectif : la conversion.
http://www.lejournalinternational.fr/Les-Freres-musulmans-berceau-ideologique-du-djihadisme_a3420.html
Les benêts qui croient, pour pouvoir continuer de mener leur petite vie sans histoires, qu’ils pourront tirer leur épingle du jeu en pariant sur la reconnaissance et l’institutionnalisation d’un islam modéré, en France ou ailleurs, risqueront de devoir déchanter tôt ou tard.
Voyant le chef de l’Etat devant ce monument aux victimes ce matin, seul, dans une posture qui se veut hiératique, je m’interroge sur ce qu’il veut fixer : l’image de l’homme qui va recevoir un prix (comme tant d’autres chefs d’Etat) et être honoré à l’étranger ? l’image de celui censé nous représenter qui devrait s’effacer comme personne individuelle ? le futur candidat aux élections ?
On a l’impression à la longue que les vraies victimes sont escamotées derrière la figure d’un président souffreteux qui utiliserait ces occasions pour rattraper les sondages néfastes en créant des images le parant d’un virtuel courage.
———————-
@Claude Luçon
Belle intervention. Je regrette seulement qu’en une phrase vous effaciez tous les morts, les blessés et estropiés, les combattants, les résistants, hommes et femmes qui ont donné leur vie pour la France en ne gardant que le nom de Charles de Gaulle, et toutes les autres victimes qui ont subi la haine criminelle des nazis contre les Français (comme les pendus de Tulle par exemple).
@daniel Ciccia
L’esprit de discorde n’épargne même pas, deux mois après les attentats de Nice, l’hommage national organisé à la mémoire des victimes du terrorisme. Bien que toutes les critiques puissent être recevables, il y a là quelque chose d’inconvenant.
Le plus inconvenant et même le plus révoltant n’est-il pas le fait que ce soient les gens qui sont responsables soit par incompétence, soit par aveuglement, soit par idéologie, de la mort ou de l’invalidité de centaines de victimes qui viennent leur remettre l’équivalent de médailles en chocolat ?
Jusqu’où ces cyniques pervers iront-ils ?
@ jlm | 19 septembre 2016 à 11:10
Merci du commentaire.
Quand je parle des 350 000 civils morts durant WW2 à qui pensez-vous que je faisais allusion ?
Il y a quelque temps j’avais déjà parlé d’Oradour-sur-Glane, Maillé, Tulle… des rafles et de la Shoah, des résistants, dont mon père et mon beau-frère (réseau Combat) et mon frère aîné (réseau Buckmaster). Cette fois-ci je me concentrais sur le Français lambda, les victimes, comme celles du Bataclan, des terrasses des bistrots de Paris le 13 Novembre et ceux de la Promenade des Anglais le 14 Juillet. Je suivais le chemin ouvert par le texte de Philippe Bilger, pendant WW2 j’étais la seule victime dans la famille, tous les autres se battaient, mère et soeur aînée comprises.
La victime est sacrée :
« …Celui que l’anthropologue appelle la « victime » est à leurs yeux responsable de tout ce qui arrive. Il leur paraîtra doté de pouvoirs surnaturels. Cependant, cet événement fondateur aurait pu ne pas se produire et puisque nous sommes dans une préhistoire qui a duré des dizaines de milliers d’années, il est probable qu’un grand nombre de groupes humains ont péri de la violence réciproque engendrée par le désir mimétique. Ceux qui ont survécu ont laissé des traces : les mythes qui racontent tous la même chose, les rites et les interdits qui préviennent son retour… »
http://www.rene-girard.fr/57_p_44429/le-bouc-emissaire.html
@ GLW | 19 septembre 2016 à 08:13
Il y a quelques années (deux je crois) un ami ambulancier urgentiste s’est fait flasher à 130 km sur la route Rennes/Saint-Malo en allant sur le lieu d’un accident grave (la passagère est morte dans l’ambulance).
Que croyez-vous qu’il arriva : l’hôpital a reçu le PV, qui a fait des recherches pour savoir qui était de service ce jour-là à cette heure-là. Bref il a fallu remuer ciel et terre pour 1° qu’il ne paye pas le PV, 2° saisir le Tribunal administratif pour qu’on ne lui retire pas de points/permis (je vous passe les détails du comment et du pourquoi…).
Comme nous sommes des gens souvent de bonne humeur, nous en rions encore lors de nos soirées diverses et variées
En absurdie rions en choeur 😀
Trop de victimes parce que trop de laxisme et de lâcheté à tous les niveaux !
Et plutôt que de beaux discours destinés à (se) rassurer ou à (se) déculpabiliser, s’impliquer dans l’action là où l’on se trouve (rue, train, métro, famille, pensionnat, voisinage, etc.) et avec ses moyens. Sachant que l’assistance à personne en danger n’est pas réservée à quelques « spécialistes » mais concerne chacun d’entre nous.
Au royaume du père Ubu qui préfère voir des centaines de braves gens se faire massacrer plutôt qu’un individu dangereux placé hors d’état de nuire, rien de nouveau :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/09/19/01016-20160919ARTFIG00120-en-detention-provisoire-une-fichee-s-pourrait-etre-liberee-a-cause-d-un-vice-de-forme.php
Ah si, les victimes pourront désormais se voir décerner une jolie médaille sous des flots de discours creux…
@ Ellen | 19 septembre 2016 à 00:49
La Wehrmacht a défilé sur les Champs-Elysées le 23 juin 1940.
@ GLW 19 septembre 2016 à 08:13
Je ne déteste pas la police, mais je lui préfère de beaucoup la gendarmerie au sens de l’éthique.
Bien évidemment je n’en fais pas un cas général concernant les policiers, mais un certain nombre, peu gradés en général, ont la grosse tête, convaincus de détenir une sorte de pouvoir sur tout individu, qu’ils considèrent d’abord comme un contrevenant lorsque l’on est victime d’un simple contrôle d’identité.
Leur métier n’est pas facile certes, mais par exemple, je ne supporte pas le « deux tons » utilisé pour rentrer au bercail à l’heure pile de la débauche. Quant au code de la route, j’attends par un autre exemple, des motards de la police nationale, que sauf nécessité impérative, ils en respectent aussi les règles élémentaires.
Je pourrais en écrire des pages et des pages. Il est probable que la réponse se situe aussi dans leur formation et l’exemplarité de leurs élites.
Cher Philippe,
Me voilà à mon tour victime. Victime d’une agression sur votre blog. Je viens de me faire traiter de « traître » par un(e?) illustre anonyme qui s’intitule « il faut se révolter ».
Rassurez-vous je ne vous demanderai aucune indemnité pour avoir failli à votre mission de modérateur.
S’il fallait reconnaître aussi les victimes de la bêtise (si j’écris « connerie » là je serai censuré), pour le coup, le titre de votre billet trouverait toute sa justification…
Les sociétés n’aiment pas trop en général les victimes amères, celles qui se rebellent après-coup contre leur statut de victimes. Elles ont quelque chose de subversif sans doute, dans leur colère, et menacent l’ordre des choses, à retourner tous les cailloux pour chercher des causes à leur malheur. On leur cite en exemple les victimes silencieuses, celles qui pardonnent vite fait bien fait, sans haine et sans reproches, acceptant comme réparation les honneurs que la patrie leur décerne. Le « j’accuse », c’est l’affaire de la justice. Oui mais voilà, les bourreaux relèveraient de la psychiatrie, non de la justice. De plus, les bourreaux sont aussi les victimes, en quelque sorte, ou en tout cas ils pourraient le devenir, et ça, la victime – la vraie – a quelque chose à voir là-dedans, ne serait-ce que par la pensée, ou par ses opinions. Par conséquent, pour les assassins, ce sera le « pardon » (teinté de culpabilité névrotique), et des soins. Pour les victimes, des médailles et des stèles, éventuellement la canonisation, si elles rentrent bien dans les rangs comme on aime les voir faire. Sinon, pour les inconsolables, la méfiance et la mise à distance.
Rien n’est fait pour que les citoyens soient incités à se défendre. Lorsqu’ils en ont le réflexe, on leur balance la notion de défense proportionnée et les ennuis commencent. On ne peut évidemment pas approuver l’ambiance américaine et les 300 millions de flingues qui circulent dans le pays mais il y une place entre cette hystérie et la passivité imposée par une société totalement anesthésiée. Cette remarque vaut également pour les forces de l’ordre qui ne sont guère encouragées à réagir contre les trublions, dans le cadre de la délinquance ordinaire ou du terrorisme.
Pendant que Hollande rend hommage aux victimes du terrorisme, les fondamentalistes islamiques continuent, en silence, à tisser leur double toile d’araignée. Les Français avertis le savent, sauf les nuls au gouvernement qui préfèrent hypocritement se prosterner sur le tapis déroulé devant les pétro-monarchies en but des contrats d’armement les plus sophistiqués. Ne nous faisons pas d’illusion, tôt au tard, ces mêmes armes vendues se retourneront contre la France et l’Europe. C’est ce qu’ils veulent ces barbus coiffés d’une auréole islamique. Nous somme la niche idéale pour eux : un pays de droit d’asile, un pays de droit de l’homme, un pays laïc, un pays des allocations à tout-va et où tout leur est permis, sauf aux Français qui depuis quelques années sont des étrangers dans leur propre pays. Ca suffit !!
La tâche principale de leur guide, c’est d’aller pêcher les jeunes musulmans sans cerveaux, récupérer certains chrétiens pour les inciter à se convertir en musulmans, puis une fois tombés dans la toile d’araignée, les faire passer par le brainwashing. Une fois lavés et bien essorés ils peuvent prêter allégeance à la secte des Frères musulmans et poursuivre leur chemin de futurs djihadistes. Les voix de recrutement sont multiples : internet, SMS cryptés, certaines mosquées, la rue, les caves, les écoles coraniques, les associations islamiques, etc. Tous les lieux sont larvés. A nous d’y mettre fin !
http://www.huffingtonpost.fr/patricia-labo…./lideologie-des-freres-mus_b_9007088.html
@ Exilé | 19 septembre 2016 à 11:09
Je reconnais volontiers, honte à moi, avoir confondu le président turc Erdogan avec son homologue iranien.
Mais je constate encore une fois dans votre analyse que je conteste, la quasi unicité-monolithisme de l’Islam, vous vous abstenez de mettre en cause les prosélytes et financiers de l’idéologie salafiste : Arabie Saoudite et Qatar. Comme Sarkozy et Hollande, pour ne citez qu’eux, vous ne faites qu’évacuer par votre silence les énormes responsabilités – certes indirectes – de ces deux pays dans le terrorisme islamiste qui frappe notre pays. Qui a « exporté » chez nous tous les imams wahhabistes, financé et finance des mosquées somptuaires, ainsi qu’en sous-main l’UOIF (satellite des Frères Musulmans) ? C’est quand même ces deux pays précités !
Malgré toutes vos critiques à l’encontre de l’Islam, pas fausses pour une partie mais bien trop globalisantes, le problème actuel auquel nous sommes confrontés sur notre sol : terrorisme et refus de se plier à nos règles et coutumes, trouve sa source principale voire exclusive dans l’idéologie moyenâgeuse qui est propagée chez nous depuis a minima deux décennies par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Ces deux pays méprisent et haïssent depuis toujours nos valeurs et modes de vie occidentaux, et leur stratégie à notre égard pour nous asservir est duale : disloquer notre société via le wahhabisme (tant par son idéologie que par ses violences), et conjointement investir chez nous pour contrôler des pans de notre économie (benoîtement nous applaudissons à cela).
Se refuser à citer nommément nos ennemis, c’est se condamner à ne pas agir sur les causes générant nos maux.
Cette stratégie mûrement calculée est avant tout générée par la conscience qu’ils ont de l’effondrement à terme de leur puissance reposant sur le pétrole : épuisement de leur réserves d’ici environ vingt/trente ans, et moindre dépendance des pays occidentaux dont la France à celui-ci de par leur politique énergétique (renouvelables notamment). Ils ne veulent surtout pas revenir de leur situation de nouveaux riches à celle qui était la leur antérieurement : chameliers et petits pêcheurs misérables. Cela est et sera dû au non réinvestissement chez eux de leurs rentes pétrolières, dans des industries et services technologiques à forte valeur ajoutée. En Arabie Saoudite et Qatar ceux-ci sont plus qu’embryonnaires, palais et immeubles de prestige ne sont au final que fort peu producteurs de richesse.
Deux exemples confortant tout ce que je viens d’évoquer, dont un que j’ai évoqué dans un autre billet de notre hôte :
Fin des années 60, Boumédiène tout à sa phobie et haine de tous ce qui pouvaient rappeler la France, décida de l’arabisation de l’Algérie. Pour ce faire il inclut dans celle-ci l’enseignement, et quémanda auprès de Nasser des instituteurs parfait arabisant : en Algérie les enseignants de cette nature était plus que rares. Nasser puis après Sadate en profitèrent – fort vicieusement – pour lui expédier des instituteurs issus de leurs écoles coraniques, celles-ci étaient contrôlées en sous-main par les Frères musulmans qu’ils détestaient.
Le résultat de ces « importations « fut l’endoctrinement progressif d’une bonne moitié de la jeunesse algérienne, et vingt ans après cela donna FIS et GIA. Inutile de revenir sur leur idéologie d’essence wahhabiste, et tous les atrocités que ces mouvements commirent en Algérie. On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec ce qui se passe en France dans une partie de la jeunesse musulmane, ce n’est qu’une sorte de remake de l’Algérie des années 70/80.
Le Venezuela de Chavez a dilapidé ses ressources pétrolières, et donc ne les a pas investies dans d’autres activités productives. C’est la cause principale de la grave crise actuelle de ce pays, heureusement pour lui il n’est pas sous la coupe de religieux moyenâgeux !
@ jlm | 19 septembre 2016 à 11:10
Vous faites un très mauvais procès à Claude Luçon, s’il ne cite que le le nom de Charles de Gaulle au sujet de la Seconde Guerre mondiale, ce n’est certainement pas pour occulter tous les morts, les blessés et estropiés, les combattants, les résistants, hommes et femmes qui ont donné leur vie pour la France. Le Général de Gaulle et ses FFL, hormis pour les communistes « purs et durs » et cadres FTP, était alors le symbole emblématique de quasi tous les résistants et victime des nazis. C’était pour eux l’homme de l’appel du 18 Juin, de la non compromission avec Vichy, du combat incessant contre les nazis et leurs séides, et aussi de la fermeté vis-à-vis de certaines menées US : entre autres refus de l’AMGOT qui aurait remis en selle toute l’administration collaborationniste de Vichy.
Je n’aime pas trop non plus la sacralisation du « statut » de victime.
Face au terrorisme qui veut semer la peur et la discorde, la France n’a pas besoin d’innocents passifs et sans opinion, mais de gens réactifs aux idées claires.
Société féminisée.
@Trekker
Je ne faisais pas un mauvais procès à Claude Luçon, loin de là, mais je voulais rappeler que ce héros dont tout un chacun s’empare (pas Claude Luçon justement) ne pouvait être seul à combattre le nazisme et qu’il me semblait essentiel de rappeler la notion de combat collectif. Lorsque l’on n’entretient que la mémoire des Généraux on trahit tous les soldats morts au combat.
Le mythe du héros solitaire entretenu par certains entretient le mythe du chef de l’Etat sauveur que d’aucuns espèrent voir apparaître sur son cheval blanc et qui a fait l’objet d’une discussion sur ce blog même.
@ Franck Boizard | 19 septembre 2016 à 18:01
« Société féminisée »
Je n’en suis pas sûr, ou alors de quel type de « féminin » s’agit-il ?
Car une femme qui défend les siens, surtout enfants et petits-enfants, n’a absolument aucune limite ; ne confondez pas « féminin » et « passif ».
Mais ce n’est qu’une réflexion à la marge.
J’aurais été victime à Nice ou ailleurs, j’aurais aimé qu’on vînt se pencher sur moi, me plaindre, me promettre des indemnités et au fond me féliciter parce que j’avais souffert et affronté le pire.
Dans un tel cas, j’aurais aussi apprécié que l’État se fût efforcé d’éviter de ces impairs dont il a le secret, comme de réclamer sous la menace le versement d’arriérés d’impôts à des gens qui sont dans l’incapacité physique de traiter la question…
Mais surtout, s’il m’avait fallu subir un discours, j’aurais apprécié qu’il eût ressemblé dans les grandes lignes à celui-ci :
« Mesdames, messieurs, mes chers compatriotes,
La mort a une fois de plus frappé des centaines d’entre nous en raison de notre non-appartenance supposée à une religion, ce qui est de facto sinon de jure une forme de crime contre l’humanité.
Pourquoi avons-nous pu en arriver là ?
Parce que nous avons été trompés, nous nous sommes trompés, nous vous avons trompés.
Nous avons été trompés par des gens qui, enfants de gens que nous avons accueillis comme des frères, et ayant souvent bénéficié de plus de bienfaits et d’attentions que nos propres fils, ont trahi notre confiance et ont mordu la main qui les a nourris.
Nous nous sommes trompés pour avoir cru naïvement à l’universalité des droits de l’homme, alors que ceux que nous avons accueillis en masse nous dénient parfois le statut d’êtres humains tout en rejetant nos us et nos lois.
Nous vous avons trompés, moi-même président de la République, ainsi que mes prédécesseurs, pour ne pas vous avoir informés en temps et en heure des dérives inquiétantes pour la sécurité et la survie de la nation française que nous avons constatées depuis quelques années et pour ne pas avoir pris les mesures de défense à la hauteur des menaces.
Le courage consiste aussi à savoir reconnaître humblement ses fautes, avant de s’efforcer d’en réparer les conséquences.
Nous avons deux ennemis, le premier étant celui qui instrumentalise une religion, le second étant l’absurde, absurde parfois niché au cœur de nos lois incohérentes, absurde de décisions de justice favorisant parfois l’injustice, absurde aussi découlant de notre propension à placer sur un piédestal de grands principes déconnectés des réalités.
Nous allons être obligés de remettre à plat notre corpus juridique qui génère de plus en plus de situations dans lesquelles le crime l’emporte sur le bien, où les droits accordés à un criminel ayant renoncé à sa part d’humanité l’emportent, au nom de droits de l’homme dévoyés, sur ceux de millions de nos compatriotes considérés comme des êtres privés du droit à la vie.
Il nous faudra donc, en nous entourant de toutes les dispositions constitutionnelles nécessaires, redéfinir de manière cohérente notre liste des droits fondamentaux, quitte à y associer une liste des devoirs correspondants.
A court terme, il conviendra de commencer par appliquer l’Article 16 de la Constitution, tout en demandant la mise en application des clauses de sauvegarde européennes en matière de sécurité.
Nous devrons impérativement retrouver la maîtrise de nos frontière et des flux migratoires, tous les individus étrangers ou binationaux ayant commis des crimes ou des délits devront être expulsés.
Les conditions d’attribution de la nationalité française devront être revues et durcies.
Les attentats commis dans un cadre à prétention religieuse et posant la question d’une double allégeance devront être assimilés à une trahison et être punis lourdement.
Les dangers de communautarisation menaçant la France, il pourrait être judicieux d’envisager une cérémonie de prestation solennelle de serment d’allégeance unique à la France, prêté par tous les titulaires de la nationalité française qui l’ont obtenue par exception au « droit du sang ».
Tout parjure, même mineur, équivaudrait à une trahison.
Nous devrons aussi envisager d’exécuter une tâche ingrate mais nécessaire de reconquête de notre propre territoire, où prolifèrent des enclaves sous influences étrangères.
Les forces de police ou militaires, dont les missions seront exercées dans un cadre légal à préciser, ne devront pas pouvoir être entravées par l’accumulation de grains de sable juridiques au détriment de la sécurité collective.
Je compte sur l’adhésion de tous à ces mesures de salut public.
Vive la France ! »
@Claude Luçon
Merci d’avoir pris le temps de préciser votre pensée. J’ai du coup relu votre commentaire et mieux pris la mesure du contraste que vous vouliez évoquer avec ce qui nous occupe aujourd’hui. Effectivement il était difficile de citer ces milliers de noms.
Heureuse d’apprendre que dans votre famille les femmes étaient de courageuses combattantes. Qu’elles soient remerciées en pensée.
« Je ne déteste pas la police, mais je lui préfère de beaucoup la gendarmerie au sens de l’éthique ».
« Bien évidemment je n’en fais pas un cas général concernant les policiers, mais un certain nombre, peu gradés en général, ont la grosse tête, convaincus de détenir une sorte de pouvoir sur tout individu, qu’ils considèrent d’abord comme un contrevenant lorsque l’on est victime d’un simple contrôle d’identité » (nous écrit encore fugace…)
Personnellement je me méfie des gens qui tout en prenant la précaution de n’avoir pas de préjugés sur tel ou tel sujet (telle ou telle personne) nous balancent ensuite – insidieusement – des accusations gratuites et contredites par les faits et les rapports chiffrés de la hiérarchie, tant de la police que de la gendarmerie.
Des professionnels dignes de foi qui remarquent au contraire de fugace que les sans-grade de la sécurité publique et de la PJ (de la police nationale) sont en majorité au premier rang de ceux qui en prennent plein la tronche, notamment dans les zones de police urbaines où les gendarmes, pour l’essentiel cantonnés aux zones rurales moins criminogènes, opèrent rarement. Soit 80% d’un côté et 20% de l’autre.
Alors fugace, avant de lancer des anathèmes sur un corps de métier à la peine et dont on exige de plus en plus, renseignez-vous un minimum !
@jlm
Mais puisque j’ai complété le commentaire de Claude Luçon en pensant à celles et ceux qui nous ont quittés…
Pauvre Marc GHINSBERG ! Victime d’un anonyme qui dit « bravo » à calamity jane !… c’est offensant ! Et cependant avant d’être victime vous n’avez rien répondu à calamity… ne me dites pas que @ il faut se révolter a vu juste ? Si !
@ jlm | 19 septembre 2016 à 18:17
et @Trekker
Merci à tous deux de vous intéresser à mes commentaires.
Pour Trekker : je n’en veux nullement à jlm, elle m’indiquait seulement que j’oubliais des victimes, ce qui, de son point de vue, était vrai dans un sens, je lui ai précisé ma pensée et mon raisonnement depuis.
Je dois aussi préciser que lorsque je disais qu’un seul homme nous avait sorti de WW2, c’était, toujours fidèle au texte de Philippe Bilger, pour dire que nous avons des Hollande et Valls, des Sarkozy et Fillon, des Juppé, des Cazeneuve… avec plein d’énarques et de Sciences Po, disposant d’une armée remarquablement efficace, d’un Parlement et un Sénat pour les aider à nous sortir de la guéguerre actuelle.
Charles de Gaulle lui, n’avait au départ que Charles de Gaulle et son copain Churchill.
J’ai vécu WW2, bien sûr que je n’ai pas oublié les Moulin, Brossolette, et tant d’autres, les Leclerc et de Lattre, Félix Eboué… et même les Clostermann, Saint-Exupéry…
Quatre ans de guerre comme WW2 sont une chose qu’on n’oublie pas, surtout lorsqu’on l’a vécue adolescent et qu’on a l’imagination fertile d’un gamin, c’est l’époque des héros. Plus tard, maintenant, comme tous mes contemporains, j’ai de l’arthrite, je ne cours plus aussi vite, mes yeux et mes oreilles ont des faiblesses, quelque chose de plus intime aussi, mais ma mémoire est toujours là et mon cerveau fonctionne encore assez bien.
Je ne lis pas les textes de Philippe Bilger, je les étudie, puis cogite mes commentaires en fonction de ce que j’y ai compris. Quand il parle du PSG j’écris d’un ton badin, quand il parle guerre je deviens sérieux.
Homo Hollandinatus Ridiculasis !
En quarante-huit heures, on a pu assister à une journée « portes ouvertes » au cours de laquelle on a pu voir le cher président poser à son bureau et faire semblant de travailler pour la plus grande joie des photographes amateurs. Tout commentaire serait superflu pour montrer le ridicule. Il se suffit à lui-même.
Un peu plus lugubre et inutile était la énième cérémonie d’aujourd’hui en l’honneur de toutes les victimes du terrorisme, qui n’a guère attiré les foules : on attendait 700 personnes, il en est venu environ 300. Il a donc fallu enlever plusieurs centaines de chaises pour que les photographes de presse ne fassent pas de méchantes réflexions.
Mais la meilleure nouvelle est celle que les journaux n’osent même pas commenter : le président se rendra à New York ce lundi pour y recevoir le trophée de L’HOMME D’ETAT DE L’ANNEE !! Décerné par la Fondation interconfessionnelle américaine Appeal of conscience.
J’ai d’abord cru à une farce, un hoax comme on dit maintenant. Eh bien non, c’est pour de vrai !
Quand on sait ce que déclenche, dans les ambassades étrangères, la seule prononciation de son nom, on se pince pour être sûr d’avoir bien lu. Je pourrais, certes, tartiner facilement, tellement le sujet s’y prête, mais j’ai préféré un titre concis, concis, concis…
@ Marc GHINSBERG | 19 septembre 2016 à 14:17
Mais non Marc, vous n’êtes pas un traître, un vrai je veux dire.
Vous êtes une victime, une victime de votre façon d’insister sur cette enquête de l’Institut Montaigne.
C’est vrai quoi, il y a là un rien de perversité dans cette insistance qui a pu agacer. Et la perversité ça vous connaît n’est-ce pas !
Et puis dire que Hollande est votre saint patron est une contrevérité manifeste. Rassurez-vous personne ne l‘a cru.
Il s’agit d’une inversion manifeste des relations sociales.
Nous savons tous que ce sont les banquiers les vrais patrons. Ils entrent et sortent du gouvernement socialiste à leur gré, dirait E. Macron.
La finance est ou a été l’ennemi de Hollande, mais les banquiers ont toujours été ses amis, jamais ses débiteurs, toujours ses créanciers.
Dans l’arrière-pays, celui que l’on appelle périphérique, on dit : qui paye commande.
@jlm le 19 septembre 2016 à 18:17
Totalement d’accord avec vous, trop souvent la personnalité charismatique du Général et sa tendance à faire croire que tout procédait de lui a occulté nombre de combattants de la première heure du nazisme. Cela tant au sein de la Résistance intérieure qu’extérieure (FFL) ; qui se souvient de ses héros tombés dans l’oubli : Roman Petit, Georges Guingouin, Claude Malraux, Auguste Bourgoin, Charles Trepel, Violette Szabo et combien d’autres.
Ils n’avaient rien de héros solitaires, mais à des degrés divers participaient tous à un combat collectif
@ Exilé | 19 septembre 2016 à 11:09
Je me permets de réfuter plusieurs arguments que vous avancez :
« Dans chacun de ces pays l’islam se trouvait en situation de faiblesse, en effet soit il était placé sous tutelle occidentale, soit sous celle d’hommes forts (Saddam Hussein, Kadhafi, Bourguiba) qui s’efforçaient de l’empêcher de régenter le pays. »
Dans le cas de sa mise sous tutelle par des « hommes forts », de Ataturk à Hussein en passant par Bourguiba, ceux-ci et une majorité des cadres gravitant dans leur giron étaient quand même tous issus de la communauté musulmane. Ils avaient su s’affranchir de la tutelle du religieux, et pratiquer une forme de laïcité relativement proche de la nôtre.
Pour Bourguiba cela était probablement dû à sa formation prodiguée par l’enseignement français, comme le bien oublié Messali Hadj en Algérie, donc je vous accorde bien volontiers que cela résultait de la tutelle occidentale. Mais pour les autres, Ataturk – Shah d’Iran – Nasser – Hussein – el-Assad père et fils – Kadhafi, ils n’avaient pas fréquenté par obligation coloniale des écoles sous tutelle occidentale. Bien souvent à l’occasion de leurs études supérieures, et librement choisies par eux-mêmes ou leurs familles. Ce qui était aussi le cas de leurs principaux collaborateurs et cadres quand ils provenaient de la communauté musulmane, car ceux issus des minorités locales chrétiennes ou juives n’étaient pas rares : exemple, Tarek Aziz ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein et catholique chaldéen.
En conséquence je récuse la soi-disant fatalité, qui ferait de tout musulman un disciple plus ou moins rigoriste de l’Islam. L’accès aux valeurs occidentales et à leur mise en pratique n’est pas du tout incompatible avec une origine musulmane ou la pratique en privé de certains de ces rites : au sens où le font nombre de chrétiens. Tout n’est à la base qu’une question d’éducation, d’enseignement et de libre arbitre. Je reconnais volontiers que cela n’est possible que dans les couches supérieures et éduquées, et cela dans toutes les sociétés musulmanes. Parler de libre arbitre pour un fellah quasi analphabète est du domaine du rêve ; il en est de même pour un ouvrier agricole grec, roumain ou bulgare de tradition orthodoxe (religion dans sa pratique populaire fort rigoriste et peu versée dans la tolérance). Bien sûr il existe comme toujours des exceptions : revisionner la remarquable vidéo de notre hôte consacré à Mohed Altrad.
« En Irak, les musulmans modérés qui ont vécu provisoirement en paix avec leurs voisins chrétiens sont pour plusieurs devenus subitement enragés, et pourtant ils n’avaient pas changé d’islam pour autant… »
Mais dans ce pays le basculement d’une bonne part des sunnites modérés dans le salafisme résulte avant tout d’un phénomène d’ordre politique : celle menée par Bush junior et Donald Rumsfeld après leur victoire sur Saddam Hussein. Ils ont voulu importer en Irak leur vision, issue de leur messianisme évangéliste sudiste, d’une démocratie basée sur le communautarisme religieux et cela dans un pays où le politique avait toujours primé sur la religion ! En plus de cette incommensurable erreur de transposition, ce brillant duo a licencié de suite la totalité de l’armée irakienne, et tous les cadres civils du parti Baas : tous deux composée en majorité de sunnites. Cerise sur le gâteau, ils ont promu un gouvernement composé quasi que de Chiites, fait de même pour l’administration et la nouvelle armée du régime.
Les sunnites et notamment les militaires privés d’emploi et donc de revenus, rejetés et marginalisés par le nouveau gouvernement ainsi que par les Américains, de même pour les anciens cadres du Baas, ont alors rejoint en partie ce qui deviendra Daech, et cela avant tout pour prendre une revanche militaro-politique sur les Américains et leurs marionnettes chiites. Cela en outre a fait le bonheur de l’Iran chiite, qui était alors l’ennemi principal des USA !
Tout cela a fourni un carburant inespéré aux leaders salafistes, ainsi que des armes et militaires expérimentés. Naturellement l’Arabie Saoudite et les pétromonarchies se sont empressées de soutenir logistiquement et financièrement ce pseudo-État Islamiste, ils n’ont cessé que récemment face au danger potentiel qu’il représentait pour eux. Certes le fanatisme religieux est le moteur principal de l’État Islamiste, mais il ne faut pas pour autant négliger les causes politiques de son ascension initiale : aventurisme et amateurisme des USA en Irak !
@Franck Boizard | 19 septembre 2016 à 18:01
« Société féminisée »
En première approximation, certes. Mais il n’y a rien de particulièrement féminin à proclamer sa « reconnaissance » à des victimes passives d’une violence aveugle, comme vient de le faire l’Etat. Tel est en effet l’intitulé de cette nouvelle décoration.
http://www.legiondhonneur.fr/fr/actualites/creation-de-la-medaille-nationale-de-reconnaissance-aux-victimes-du/961/1
L’attitude naturelle à l’égard des victimes est la compassion, et non la reconnaissance. La compassion est certes une qualité féminine, mais, outre le fait que c’est aussi une vertu chrétienne (et donc certainement pas anti-virile), les femmes ont plutôt tendance à être attirées par les héros.
J’y vois donc une perversion de la féminité, plus qu’une application à l’ensemble de la société d’une essence féminine qui est tout autre.
En d’autres termes, Ségolène Royal, qui représente bien cette tendance à la victimisation, ne me paraît pas particulièrement féminine.
La féminisation de la société s’accompagne, comme il se doit, d’une dé-féminisation des femmes, qui est à son tour une fausse virilisation, dont le caractère viril est tout aussi frelaté que le caractère féminin de la société dite féminisée.
Pour le dire encore d’une autre manière, le féminisme a peu à voir avec la féminité.
@Exilé
Les raccourcis ne mènent pas toujours quelque part.
Rien de neuf au fond.
Après-guerre on a passé notre temps à panthéoniser nos héros, Jean Moulin, le plus connu. Malraux et tout un cinéma orchestré.
La France adore les cimetières et ses pompes, il y a même eu un Président du Conseil qui riait dans les cimetières…
En France on adore enterrer les autres.
@Exilé 19 septembre 2016|18:29
Je souscris et j’adhère à toutes les mesures telles que définies dans votre nouvelle charte républicaine. Si les politiques ne sont toujours pas capables de changer les lignes, alors ce seront les citoyens qui le feront.
@Trekker
Deux charges contre P. Pétain et comme toujours aussi infondées.
Pétain un mou face aux Allemands alors que bon nombre de ses généraux ont reproché à Hitler de s’être fait emberlificoter par lui, et que les conditions d’armistice étaient inespérées ?
Quant à l’opposition à l’AMGOT, vous avez raison, c’était soit la réconciliation nationale qu’attendaient l’immense majorité des Français, et avec l’aide des Américains, soit l’alliance avec les communistes.
Ca nous a valu deux ans de retard dans la reconstruction et autres bienfaits de la « libération ».
Il est vrai aussi qu’on se serait peut-être intéressé au seul chef de corps relevé de son commandement sur le champ de bataille du fait de sa désobéissance et son incompétence – n’est-ce pas Trekker ?
@ il faut se révolter | 19 septembre 2016 à 10:41
« Marc GHINSBERG est un traître comme son saint patron le Hollande »
Je ne pense pas que ce commentaire méritait d’être validé par la modération du blog.
Il n’apporte strictement rien au débat. D’autre part il laisse planer de gros doutes sur les qualités intellectuelles de celui qui l’a écrit, tant par le pseudo fugitif ridicule qu’il a choisi que par ses propos insultants.
La liberté d’expression n’a d’intérêt que si elle permet le débat contradictoire et non pas les vociférations de ce genre d’énergumène.
@Marchenoir
@Franck Boizard | 19 septembre 2016 à 18:01
« Société féminisée »
En première approximation, certes. Mais il n’y a rien de particulièrement féminin à proclamer sa « reconnaissance » à des victimes passives d’une violence aveugle, comme vient de le faire l’Etat.
Si, car l’action de l’Etat est unilatérale, il s’agit de pleurnicher sur les victimes alors qu’on ne les venge pas, les deux actions se valent et se nourrissent l’une de l’autre. C’est cela que moi aussi j’appelle une société féminisée, traduire « molle », déconnectée du lien cause-effet, incapable de trouver des solutions qui apportent un compromis, parmi tous les acteurs.
Personnellement je trouverai admirable et émouvant tout hommage aux victimes, si précédemment on a découpé les cadavres des terroristes à la hache et donné les restes aux porcs. Ensuite déclenché une véritable pluie de bombes sur Daech, envoyé des troupes au sol, les faire fuir et se cacher comme des misérables, les faire trembler comme des saules, devenir leur cauchemar.
Mais non, tout ça c’est mon rêve, pardon. Rien de ce que j’ai évoqué n’arrivera, on continuera à encaisser, et une fois agenouillés et ensanglantés, on continuera à s’affoler comme des vierges effarouchés en pointant nos doigts à ceux qui feront des amalgames, car l’amalgame est le crime ultime. Rien ne vaut l’amalgame, mourons tous mais en paix, car, ouf, on a évité l’amalgame.
J’ai été ulcéré par l’hommage à Chirac par Hollande lors de la cérémonie pour les victimes.
Que venait-il y faire ?
Je n’y vois qu’une méprisable, minable, écoeurante volonté de profiter cyniquement de l’audience pour faire un clin d’oeil (vain) à un bout d’électorat.
Quel minable sans honneur. Jamais je ne l’ai qualifié de minable jusqu’à ce jour. Ca c’est trop vil.
« Société féminisée »
Foutaise. Certains confondent dé-virilisation avec féminisation, à supposer que « nos » hommes soient dévirilisés, ce que je ne crois pas. Ce n’est pourtant pas la même chose. Cela dit, si vous voulez une société bien « virilisée », allez voir du côté de l’Arabie Saoudite, où il y a tout intérêt à posséder des attributs virils, c’est vrai, mais aussi à se trouver tout en haut de l’échelle sociale, même quand on est un homme. Les sociétés masculines fonctionnent sur le mode hiérarchique (église, armée), et ceux d’en bas en bavent.
Expliquer le terrorisme qui nous frappe par une féminisation de la société, il faut le faire. La société est composée d’hommes et de femmes. Pour l’instant, en France, les postes de pouvoir sont majoritairement tenus par les hommes. Le président de la République est depuis toujours un homme, Monsieur Hollande est un homme, un vrai, il a même des maîtresses officielles, comme au bon vieux temps de la royauté. DSK qui voulait devenir président, lutinait les soubrettes à la bonne franquette, mais ça n’a pas plu à l’horrible société américaine, si puritaine bien sûr, et si féminisée… Valls, Sapin, Ayrault, tous les dirigeants des grands ministères sont des hommes. La chambre des députés est majoritairement composée d’hommes. La plupart des chefs d’entreprise sont masculins. Les administrations sont dirigées par les hommes, ainsi que l’armée. Et vous venez gémir que la société est féminisée ? Ça va la tête ?
@Valery | 19 septembre 2016 à 23:18
Ma remarque portait plus sur la nature des femmes que sur celle de la société.
La « solution » que vous décrivez mérite le qualificatif que vous lui donnez : il s’agit d’un rêve.
Le diagnostic d’une pusillanimité de la société est exact. Il n’est pas interdit d’approfondir un peu la question.
@Valery
Personnellement je trouverai admirable et émouvant tout hommage aux victimes, si précédemment on a découpé les cadavres des terroristes à la hache et donné les restes aux porcs. Ensuite déclenché une véritable pluie de bombes sur Daech, envoyé des troupes au sol, les faire fuir et se cacher comme des misérables, les faire trembler comme des saules, devenir leur cauchemar.
Mais non, tout ça c’est mon rêve, pardon.
Vous avez des rêves curieux. Il vous faut, de toute hâte, une cure de films gore.
Plus sérieusement, s’agissant du soi-disant laxisme de la France, vous semblez ne pas prendre en considération l’intensification des frappes françaises contre Daech qui mobilisent nos militaires dans le cadre d’une coalition au sein de laquelle elle prend sa part. Demandez donc à Daech si la France ne répond pas, militairement et stratégiquement, au défi qui lui est posé.
Je crois que vous avez un problème, comme une majorité d’entre nous, avec la nature de ce défi.
@Exilé 19 septembre 2016 |11:09
Vous avez été entendu. A quelques heures près, une terroriste, Farida Benkhaled, emprisonnée en préventive depuis 2014 aurait pu se trouver libérée sur ordonnance d’un juge de la rétention et des libertés à cause d’un papier envoyé la veille au lieu des cinq jours ouvrés pour une convocation au tribunal à l’avocate de l’accusée. La cour d’appel saisie alors en urgence de l’affaire décide en quelques heures le maintien de Farida Benkhaled en prison. Dire que cette affaire aurait pu causer de graves préjudices judiciaires et politiques si elle n’avait pas été traitée in extremis. Cette libération avortée grâce à la cour d’appel aurait eu lieu le 19 septembre, c’est-à-dire le même jour que l’hommage rendu aux centaines de victimes à Paris. Ouf ! quel soulagement. La raison doit prévaloir. Merci au juge de la cour d’appel d’avoir agi intelligemment.
Comme quoi, quand on veut, on peut et au diable la paperasserie quand il s’agit de protéger et de sauver des vies humaines.
« Tout cela est indéniable mais on sent bien que c’est le crime qui va le constituer un jour comme bienheureux. Victime, il sera décrété tel non pas tant grâce à lui qu’à cause de ce qu’on lui aura fait endurer. »
Ce qui est le propre du martyre. Ceci dit, l’ouverture d’un procès en béatification n’est pas sa clôture et tant qu’il ne pourra pas lui être attribué quelque influence outre-tombe sur le sort d’un quelconque vivant, je doute qu’il soit déclaré saint.
« …qui ne savent plus quoi faire, face, pour l’instant, à un ennemi trop fort. »
Allons, allons !
La question n’est pas de ne pas savoir quoi faire. Je gage qu’on sait parfaitement quoi faire. Toute la question est d’en avoir encore les moyens et ensuite de le faire dans le respect des valeurs fondatrices de notre démocratie tant que la guerre n’a pas fait l’objet d’une déclaration en bonne et due forme.
Et même, nos nations n’ont pas vocation à être des criminels de guerre. Sinon, où serait la différence ?
D’où peut-être, l’intérêt de considérer V.P. comme un interlocuteur valable ?!
Quel est le niveau de difficulté du concours d’entrée au Quai d’Orsay ou à Saint-Cyr ? Est-ce que être fort en maths eût permis de calculer la trajectoire du camion fou de Nice en un temps suffisamment court à l’empêcher de l’exécuter ?
@Achille
Le deux poids, deux mesures ne vous gêne pas trop ?
Quand calamity jane se fait insulter vous n’avez jamais réagi…
Et vous dites vous inquiéter du sort des femmes battues !
Battues au propre ? au figuré ? Les deux ? 🙂
@Lucile 01:11
Bien envoyé, tout est dit. Non mais !
Ce n’est pas parce que les femmes ne sont pas le « pouvoir visible » que nous ne sommes pas une société féminisée, c’est-à-dire soumise à une idéologie inspirée des valeurs féminines.
Il ne s’agit pas non plus de dire que l’Arabie Saoudite c’est mieux.
Ce qui est mieux, c’est l’équilibre, et encore mieux, l’adaptation. Les valeurs féminines nous tuent. Elles ont été très bien pendant un temps pour nous faire progresser vers plus d’équité, moins de conflits violents, mais ne sont plus adaptées.
Un exemple : les centres de déradicalisation, c’est typiquement du féminin. Le masculin lui, c’est une balle entre les deux yeux. Oui c’est cruel, mais c’est décourageant et du coup, en terme de « souffrance globale », c’est beaucoup plus efficace que d’absolument vouloir sauver tout le monde par la douceur.
Si vous ne voulez pas la balle entre les deux yeux, le stage commando fait aussi bien l’affaire à mon avis.
@daniel CICCIA
Non, mes rêves n’ont rien de gore, mais paradoxalement, sont très réalistes. Dans un combat de rue, il est inutile de répéter « et si on faisait la paix », car il faut gagner ou alors être humilié, blessé et même tué. Les islamistes pratiquent un combat de rue auquel ils sont fort bien entraînés et motivés. Les réactions de la France apparaissent bien ridicules à leurs yeux, il suffit que Hollande déclare qu’on a lâché dix bombes – qu’il a achetées au prix fort aux Américains – de plus au milieu de n’importe où, pour que vous gloussiez satisfait « on leur a montré à ces sauvages ! ».
Or il n’en est rien. On a perdu. Nos victimes on ne les a pas vengées. La France a été humiliée car ceux qui s’étaient vantés de ne pas avoir peur, de tenir ferme sur leurs valeurs et sur leur vivre-ensemble ; ceux qui avaient fanfaronné en proclamant qu’ils ne changeraient rien à leur mode de vie, se sont couverts de ridicule : ils annulent à tour de bras et jouent le tout-sécuritaire face à un péril qui peut se manifester à tout instant.
Cette guerre ne peut pas être gagnée avec des mots, mais avec des actions cruelles, efficaces et respectives jusqu’à anéantissement de l’ennemi. Et oui, tuer c’est gore. Mais efficace.
@Catherine Jacob
Toute la question est d’en avoir encore les moyens et ensuite de le faire dans le respect des valeurs fondatrices de notre démocratie tant que la guerre n’a pas fait l’objet d’une déclaration en bonne et due forme.
Veuillez me permettre de vous faire remarquer que les déclarations de guerre en bonne et due forme, remises par des ambassadeurs coiffés de bicornes à plumes ou d’un chapeau huit reflets, semble être révolues depuis environ 1945.
La dernière mode semble être d’annoncer par le biais des médias son intention d’attaquer tel ou tel pays sous un prétexte vaseux, avant de lancer une opération à grand spectacle une fois que les équipes de télévision sont sur zone.
Voir les bombardements sur l’Irak, puis l’agression de la Libye.
Ceci dit, une fois que les morts et les blessés s’accumulent, il faut bien en conclure que la guerre est déclarée, qu’il y ait eu déclaration ou pas.
Même nos dirigeants reconnaissent que nous sommes en guerre, sauf qu’ils ne prennent aucune disposition réellement propre au temps de guerre : la vie continue selon le train-train habituel, les violences diverses, syndicales ou autres, mobilisent des forces de police qui seraient plus utiles ailleurs, les voyous ne sont en rien gênés dans leurs trafics, les éléments dangereux ne sont pas expulsés, les djihadistes de retour de Syrie (intelligence avec l’ennemi) risqueront tout au plus de se voir préconiser un stage de prétendue déradicalisation au lieu de devoir passer en cour martiale etc.
La guerre pépère, en somme…
Ne surtout pas tuer d’agresseurs, l’ennemi pourrait se fâcher.
Non le femme n’est pas un homme raté, et non, un homme pas très masculin n’est pas une femme, loin s’en faut.
Un peu de vraie féminité et de vraie masculinité pour nous remettre les idées en place. Quand les deux se mettent mutuellement en valeur, quel plaisir (la vidéo n’est pas très bonne, mais ce n’est pas gênant, au contraire).
https://www.youtube.com/watch?v=iHyN-Y0ySCc&index=9&list=RD1VRj8m84Qls
@Lucile | 20 septembre 2016 à 14:03
Merci de nous avoir fait partager cette vidéo.
Superbe !
@Lucile | 20 septembre 2016 à 14:03
Merci pour cette indépassable tension entre féminin et masculin.
« Un Etat incapable d’arrêter, de poursuivre et de châtier les criminels honore démesurément leurs victimes et passe son temps à être compassionnel au lieu de combattre. »
Pourtant les criminels sont connus. Mais au lieu de lutter contre les causes des attentats, on lutte contre leurs conséquences.
C’est comme pour les écoles. On sécurise des milliers d’écoles en apprenant aux enfants les techniques de confinement, alors que la vraie solution est de lutter contre l’islam et l’islamisation de la société française, ce qui serait beaucoup plus simple. Il suffirait de fermer quelques mosquées salafistes et de ne pas en construire d’autres.
« Une cérémonie d’hommage, organisée par les associations de victimes – de tous les attentats -, est prévue le 19 septembre. Le président de la République y prononcera un discours »
Je suis étonnée de l’intitulé de cet hommage : « Hommage aux victimes du terrorisme », et de la date, le 19 septembre. Pourquoi cette date ? Est-ce que certains au gouvernement ont des infos sur le fait qu’il n’y aura plus de victimes d’attentats jusqu’à la fin de l’année ? Pourquoi ne pas attendre le 13 novembre ? Et pourquoi ne pas dire « Hommage aux victimes de l’Etat islamique » ?
« Tout cela est indéniable mais on sent bien que c’est le crime qui va le constituer un jour comme bienheureux. »
Pas seulement. C’est aussi la façon dont le crime a été commis, et par qui.
Si le Père Hamel était mort de mort naturelle, ou victime d’un crime crapuleux, il n’aurait pas été déclaré Bienheureux.
Les premiers martyrs chrétiens étaient jetés par les Romains dans la fosse aux lions.
Le Père Hamel était en train de célébrer la messe quand il a été égorgé, au nom du Coran.
Loin des Romains, le Père Hamel est donc mort en martyr et sera Bienheureux, comme tous les saints morts à cause de leur foi.
@ yoananda | 20 septembre 2016 à 13:13
Mais au nom de quoi les centres de déradicalisation seraient-ils l’émanation du féminin ? Qui a décrété ça, et quand ?
N’avez-vous pas vu dans « Les Sept Samouraïs » la scène saisissante où une vieille aïeule édentée achève à coups de fourche un des brigands, tandis qu’un samouraï essaye d’abord de lui expliquer qu’on ne tue pas un prisonnier de guerre, puis y renonce, comprenant que sa logique s’oppose à une autre logique bien féminine ?
Cette vision méprisante et petite-bourgeoise de la femme comme molle et bêtement sentimentale nous est plaquée dessus, et un certain nombre de femmes s’y identifient, en rajoutant même dans la faiblesse, mais beaucoup ne s’y reconnaissent certainement pas. Dont moi, qui ne suis pourtant pas spécialement masculine, et qui vis une vraie histoire d’amour bien traditionnelle avec le même homme, depuis je n’ose pas dire combien d’années.
Quand j’y pense, toutes les femmes de ma famille du côté père, mère et belle-famille étaient des femmes de caractère, et rien ne leur manquait du point de vue de la féminité. Mes amies femmes ne sont pas des mauviettes non plus, et leurs hommes les aiment comme ça.
yoananda | 20 septembre 2016 à 13:13
Les centres de déradicalisation, c’est typiquement du féminin.
Non. Savez-vous d’où vient l’idée des centres de déradicalisation ? D’Arabie saoudite, où il existent effectivement, et où il semble (il faut être prudent) qu’ils soient efficaces.
Naturellement, cette généalogie explique aussi pourquoi il est douteux qu’ils puissent avoir des résultats en France. Si la déradicalisation fonctionne en Arabie saoudite, c’est qu’elle est organisée par des musulmans rigoristes, au nom de l’islam, au sein d’un régime autocratique, et que l’alternative, pour les gens tentés par le terrorisme qui y sont soumis, c’est de d’être fourrés en prison jusqu’à un terme qui dépend du bon plaisir du roi, cela dans le meilleur des cas.
Les centres de déradicalisation saoudiens se caractérisent par un curieux mélange de poupougnage dans une ambiance luxueuse (style stages de poney pour les prisonniers en France), mais enrobé d’une main de fer qui tient le sabre à décapiter, sur un parking sordide écrasé de soleil.
Nous, en France, nous n’avons que la première moitié du binz, et encore, sans le luxe, car nous n’avons pas les moyens de ces messieurs. En revanche, nous avons les candidats musulmans à l’animation de ces stages (style Dounia Bouzar), et ce n’est pas particulièrement rassurant, car évidemment ces gens-là sont des chevaux de Troie de l’islam…
http://www.bouzar-expertises.fr/presse-ecrite/527-dounia-bouzar-championne-de-la-deradicalisation-en-france-reuters
En fait, l’islam, c’est comme le socialisme : d’abord on introduit un virus mortel au sein de la société, puis on propose ses services pour y remédier. Ce mécanisme explique en grande partie les rapports entre les pseudo-islamistes et les soi-disant musulmans modérés.
Dans l’évangile de Myriem de Nazareth, fille de Joachim et d’Anne, Marie selon le nom de Rome, sont évoquées la vie et la crucifixion de Yechoua, Jésus selon le rite chrétien. Ce témoignage a traversé les siècles, bravé le temps.
Pendant les heures passées en plein soleil, le Centurion Longinus, celui-là même dont la vie de la fille avait été sauvée par Jésus, a permis que le fils de Dieu puisse boire de l’eau au lieu du vinaigre qui était donné habituellement aux condamnés.
Dans cet évangile il est écrit que Joseph d’Arimathie a réussi à éviter qu’à l’issue du supplice Jésus n’ait pas les côtes et les membres brisés selon la coutume romaine.
Joseph et Nicodème ont obtenu une lettre de Ponce Pilate afin que le corps de Jésus ne soit pas livré à ceux du Sanhédrin ; mais qu’il soit déposé dans un tombeau pour reposer en paix.
Derrière le buisson de térébinthe, derrière une faille dans la lourde pierre, Jésus n’était pas mort ! Ses plaies ont été pansées, il a été soigné et veillé pendant trois jours. Enfin il a ouvert les yeux et souri. Puis Yechoua est reparti sur la route de Damas.
Myriem a donné naissance à Yechoua et l’a gardé en vie pour l’éternité.
« Société féminisée » ne signifie pas que ce sont les femmes qui gouvernent, mais les valeurs féminines. Typiquement, François Hollande a un comportement féminin. Et cela ne signifie pas non plus que toutes les femmes sont des mauviettes.
Mais les nuances de la pensée semblent difficiles à comprendre pour certaines femmes. C’est pourquoi l’Académie française, dans sa vénérable sagesse, a longtemps refusé de les recevoir en son sein.
@ Franck Boizard | 20 septembre 2016 à 18:16
« Mais les nuances de la pensée semblent difficiles à comprendre pour certaines femmes. C’est pourquoi l’Académie française, dans sa vénérable sagesse, a longtemps refusé de les recevoir en son sein. »
Toujours aussi boy-scout Franck, mais il est vrai que l’on compte peu de scoutesses chez les Castors Futés.
Pour « Mémoires d’Hadrien » de Marguerite Yourcenar, je donnerais trente-cinq prostates immortelles qui siègent Quai Conti.
A la tribune de l’ONU, où il a tenu un discours fort, il me semble que le président François Hollande a déclaré « Ne rien faire, ne rien régler, c’est faire le jeu de forces, notamment terroristes, qui veulent déstabiliser le monde ». Cela a un sens lourd qui échappe, semble-t-il, aux commentateurs de la chose publique. Sans doute sont-ils blasés…
@Franck Boizard
Société féminisée ? Valeurs féminines ? Hollande est féminin, dites-vous. On vous a connu plus fin. A moins que la finesse ne soit une valeur féminine 😀
Pour le coup, laissez tomber avec ça car vous êtes sur une fausse piste.
@Lucile | 20 septembre 2016 à 01:11
Chère Lucile,
Après m’être laissé aller à la nuance gauchiste et larmoyante, je me dois de redonner un coup de barre à droite afin d’honorer ma réputation de facho.
Vous dites que « la femme n’est pas un homme raté », et « qu’un homme pas très masculin n’est pas une femme ». C’est exactement ce que je voulais dire.
En revanche, il y a bel et bien une féminisation de la société, d’abord par la stigmatisation des valeurs viriles en faveur de valeurs féminines (certes perverties, comme je l’ai dit), mais aussi, contrairement au tableau que vous dressez (peu de femmes en politique ou à la tête des entreprises), par la prise de pouvoir des femmes au sein de certaines institutions : l’Education nationale et la magistrature, pour ne citer que celles-là.
Et même l’armée. Regardez le carnaval qu’est devenue l’armée américaine, qui s’est officiellement vu fixer comme objectif, non pas de gagner des guerres, mais de recruter des femmes dans les unités combattantes.
Avec toutes les conséquences prévisibles : épidémie de « harcèlement sexuel », de relations sexuelles interdites et de viols, dont les mêmes gauchistes qui avaient exigé la présence des femmes dans l’armée nous font maintenant un pataphar dans les médias en se tordant les mains ; et, bien sûr, sabotage du moral des troupes, parce que lorsque des hommes doivent porter le fardeau des femmes à leur place sur le champ de bataille, ou qu’une unité voit sa progression ralentie par les capacités physiques inférieures des femmes qui l’encombrent, eh bien cela n’est pas spécialement de nature à favoriser la solidarité des combattants, facteur crucial de la victoire.
Si je devais résumer ce que sont les valeurs faussement féminines hélas promues par la féminisation de la société, je dirais que c’est ce dégoûtant mélange de fausse compassion et d’esprit petit chef qui est si prévalent dans la fonction publique, et qui infecte gravement, en particulier, cette institution virile par essence que devrait être la justice.
Quand les femmes sont laissées à elles-mêmes, sans le contre-pouvoir masculin, cela donne le contraire de votre vidéo de tango : une espèce de tambouille infâme qui insulte aussi bien la féminité que la virilité. L’inverse étant vrai aussi, bien entendu.
Si les soldats gagnent des guerres et défendent leur nation avec succès, c’est aussi bien parce qu’ils se battent en pensant à leur femme ou à leur fiancée, que parce qu’ils risquent leur vie pour protéger celle des femmes de leur pays. Parce que tel est l’ordre des choses et que chacun doit rester à sa place.
Eliminez cet extraordinaire privilège des femmes de ne pas avoir à risquer leur vie à la guerre, sous prétexte de chercher à éradiquer un privilège patriarcal parfaitement imaginaire (se faire trouer la peau pour les autres, tu parles d’un privilège…), et vous flanquez par terre l’équilibre des sexes qui, seul, permet l’harmonie de la société.
Pas plus tard que samedi dernier, nous avons eu une illustration parfaite à la fois du billet de Philippe Bilger, qui déplore l’avènement d’une « société de victimes », et de cette féminisation de la société qui gagne l’Occident tout entier.
Je me suis abondamment fait insulter, ici, pour avoir rappelé qu’un peuple libre est un peuple en armes, et que si un ou deux Français (pas plus) avaient porté sur eux, lors des récents attentats, une arme à feu légalement détenue, de nombreuses vies auraient été sauvées.
Eh bien, c’est ce qui vient de se produire aux Etats-Unis, où un homme porteur d’une arme à feu, en vertu du deuxième amendement de la constitution, a évité un carnage, dans un centre commercial, en abattant un immigré somalien de 22 ans qui s’est mis à poignarder les gens autour de lui, après leur avoir demandé s’ils étaient musulmans, tout en invoquant Allah.
Grâce à l’intervention d’un certain Jason Falconer, qui se trouvait là par hasard, personne n’a été tué : on ne déplore, dans cette attaque revendiquée par l’Etat islamique, que 9 blessés qui sont presque tous tirés d’affaire.
Comme la presse américaine, dans sa grande majorité, est aussi gauchiste et féminisée que la presse française, elle a tenté de dissimuler le rôle, dans l’heureuse issue de cet attentat, du droit, pour n’importe quel citoyen, de porter une arme, en qualifiant le tireur de policier hors service.
Falconer est certes un ancien commissaire de police qui fait encore des vacations, mais il est surtout à la tête d’une société de formation des civils à l’usage des armes à feu pour la légitime défense légale. Il est aussi un tireur sportif de compétition. Il pratique, par exemple, une discipline très rigolote qui s’appelle le tir aux trois armes. Il s’agit d’une course d’obstacles rythmée par des stations de tir à la cible, au moyen successivement d’un pistolet, d’un fusil à pompe et de ce que les imbéciles gauchistes appellent un fusil d’assaut (qui n’en est pas un, puisqu’il ne tire qu’au coup par coup).
Personne ne dira de cette discipline, je pense, qu’elle exalte les valeurs féminines. Cela n’empêche pas Jason Falconer de proposer des cours de tir pour les dames.
En somme, ce citoyen exemplaire est ce que n’importe quel socialiste français de droite ou de gauche désignerait sous l’appellation méprisante de « dingue des armes à feu ».
Je souhaite simplement aux lecteurs de ce blog, s’ils devaient être pris dans un attentat musulman, de se trouver à proximité d’un « dingue des armes à feu » de ce genre. Preuve est faite, il me semble, que ce sont les « dingues des armes à feu » qui sauvent des vies — et non les bisounours qui pensent « qu’on n’est pas au Far West, ici » (ah bon ? je ne sais pas ce qu’il vous faut…), « qu’on ne peut pas se faire justice soi-même » et que « la police doit avoir le monopole de la violence légitime ».
Bisounours parmi lesquels se trouvent de nombreux magistrats de sexe féminin.
Ah, et je signale que cette histoire très morale, véritable fabliau libéral, s’est produite à Saint Cloud, dans le Minnesota. Ville nommée ainsi parce qu’elle a été fondée par des colons allemands catholiques, et que son évêque a choisi, en 1891, Saint Cloud comme patron. Le même Clodoald, petit-fils de Clovis, qui a donné son nom à la ville des Hauts-de-Seine où il a vécu comme ermite dans la forêt, avant d’y former une communauté religieuse au VIe siècle. Une statue de Saint Cloud, réalisée par un artiste français, orne l’hôpital qui porte son nom à Saint Cloud (Etats-Unis).
Cela dit plus particulièrement à l’intention de ceux, parmi la droite nationale et les catholiques, qui trouvent très malin d’être anti-américains.
Saint Cloud, ville catholique du Minnesota, blanche à 84 % selon le recensement de 2010, héberge désormais 10 % de Somaliens, invités par le gouverneur (républicain) pour travailler à bas coût dans les abattoirs.
Somaliens qui prétendent, là-bas comme chez nous, qu’il faut leur construire des mosquées afin qu’ils s’intègrent mieux (?).
Au début de l’année, le torchon gauchiste local faisait son article obligatoire sur l’horrible racisme dont étaient victimes les Somaliens à Saint Cloud. Neuf mois plus tard, un « garçon tranquille, parfaitement intégré, qui ne cherchait qu’à travailler et à faire vivre sa famille » virait déséquilibré, et poignardait tout le monde au centre commercial du coin au nom d’Allah.
Toute similitude avec un pays en forme d’hexagone serait le fruit exclusif de votre imagination. Tout cela se passe chez ces abrutis d’Américains incultes, tandis que nous, nous sommes très intelligents, naturellement.
Société féminisée, fausse route ? Elle est bien bonne !
Alors que les pères n’existent plus, que les enseignants se comportent comme des mamans et qu’être une femme en politique est devenu un avantage en soi (moi sur la parité) ?
Il y en a vraiment qui ont de m.rde dans les yeux !
@Robert Marchenoir
Voyez la nouvelle législation sur les armes en France.
@ Valery
Mais vous êtes complètement à côté de la plaque…
Franck Boizard se fiche de ce qui se passe en Syrie comme de sa dernière chaussette.
Franck Boizard souffre.
Il souffre de voir des femmes en burkini. Il souffre d’être obligé de vivre avec des musulmans. Et il souffre que la majorité des Français dont je fais partie ne le prenne pas en pitié et ne fasse rien pour soulager sa souffrance.
Remarquez, moi, si on me demandait, les Franck Boizard, je les ferais bosser une journée sur un chantier à ramasser des gravats ou dans une cuisine à faire la plonge dans une chaleur étouffante. Bref, je leur ferais connaître le quotidien de beaucoup de musulmans en France.
Juste histoire de leur apprendre ce qu’est la souffrance…
@ Lucile
La société française n’est pas féminisée, elle est – fort heureusement, de moins en moins – christianisée. Elle aurait été féminisée dans le sens noble du terme si les femmes comme vous avaient laissé les Franck Boizard, qui sont des hommes, des maris et des pères défaillants, mourir.
Mais vous les avez épousés. Parce que vous êtes aussi christianisées qu’eux. Quand je dis que la christianisation fait de l’humain un être qui vaut moins que l’animal, je ne plaisante pas : aucune femelle dans le règne animal ne s’accouple avec un mâle défaillant.
Mais bon, de la même façon que le christianisé a la richesse de la patrie pour tenter de compenser son manque de volonté qui le laisse agonir dans sa misère matérielle, la christianisée a la richesse de l’offre des vidéos sur le Net pour tenter de compenser son manque de volonté qui la laisse agonir dans sa misère sexuelle.
Les christianisés n’ont jamais été vivants, ils ne sont juste pas encore morts…
@ GG
Je pense, à propos de gravats, que les seuls que vous ayez touchés sont ceux que vous avez lancés lors de votre pèlerinage à La Mecque. La pelle du muezzin tout comme vos godasses de chantier sont restées à l’entrée de votre mosquée.
Et que donc tout en pensant à la majorité de musulmans faisant en France d’après vous des emplois subalternes difficiles vous voulez les faire concurrencer par d’autres musulmans étrangers sans aucune qualification, pesant ainsi sur les salaires des premiers voire leurs emplois ?
Vous avez une drôle de conception de la solidarité confessionnelle et de la charité chrétienne, pardon musulmane.
A moins que vous ne pensiez à un autre genre de solidarité qui se satisfait d’un sous-prolétariat pour d’autres visées hégémoniques. Je pense bien sûr que c’est ce dernier cas qui prévaut.
Secouant frénétiquement le tablier de la bonne du curé, vous trépignez d’impatience à connaître le baptême. Celui du feu.
@hameau dans les nuages
« …Et que donc tout en pensant à la majorité de musulmans faisant en France d’après vous des emplois subalternes difficiles vous voulez les faire concurrencer par d’autres musulmans étrangers sans aucune qualification, pesant ainsi sur les salaires des premiers voire leurs emplois ? »
Et encore vous eussiez pu ajouter que ces emplois subalternes sont occupés par ceux qui ont préféré glander à l’école plutôt que bosser sérieusement…
@daniel Ciccia
…le président François Hollande a déclaré « Ne rien faire, ne rien régler, c’est faire le jeu de forces, notamment terroristes, qui veulent déstabiliser le monde ».
C’est pourtant exactement ce qu’il fait en France, en refusant de traiter le mal à la racine voire pis encore en lui permettant de s’étendre.
@ Savonarole | 20 septembre 2016 à 19:37
« Pour « Mémoires d’Hadrien » de Marguerite Yourcenar, je donnerais trente-cinq prostates immortelles qui siègent Quai Conti. »
…Je ne peux que vous suivre totalement dans cette voie
sans oublier, également, Jacqueline de Romilly… mais je suppose que ces femmes, dotées d’une éthique normative culturelle de très haut niveau, doivent être vues comme « réactionnaires » à l’ère de la « communication » !
J’ai fait une recherche wikipédienne sur « les valeurs masculines et féminines », d’où il ressort que l’on doit cette échelle à un sociologue hollandais, Geert Hofstede, auteur d’une théorie des dimensions culturelles. Il classe les pays selon six critères à corréler : index de distance par rapport au pouvoir, gestion de l’incertitude, individualisme/collectivisme, orientation à court ou long terme, satisfaction des besoins immédiats des membres du groupe, et valeurs masculines/valeurs féminines.
« Cette dernière dimension mesure le niveau d’importance qu’une culture accorde aux valeurs masculines stéréotypes telles que : assurance, ambition, pouvoir et matérialisme, ainsi qu’aux valeurs féminines stéréotypes telles que l’accent mis sur les relations humaines. Les cultures dont le score est élevé sur l’échelle de la masculinité ont tendance à être plus compétitives et ambitieuses ».
http://news.telelangue.com/2011/09/geert-hofstede-theorie
Le Japon serait le pays champion de la masculinité, ainsi que les pays anglo-saxons tels Angleterre, Allemagne, USA. En Europe, c’est en Finlande et dans les pays scandinaves que les valeurs féminines seraient le plus représentées. Les valeurs masculines l’emportent largement partout, et gagnent du terrain, compte tenu de l’accroissement de la compétition économique mondiale. Mais pas ouvertement : les gens seraient soumis à une injonction contradictoire dans la mesure où on leur demande d’être de plus en plus compétitifs, mais aussi d’adopter des comportements relationnels répondant aux valeurs féminines.
Une différence notoire entre les valeurs masculines et féminines serait que dans la gestion des conflits les hommes cherchent une solution gagnant-perdant, et les femmes une solution gagnant-gagnant (ce qui donne un avantage individuel aux premiers). Les pays à fortes valeurs féminines dépensent une part de leurs ressources plus importante pour les services sociaux. Et ils font moins d’enfants. Autre différence : les femmes étant moins délinquantes statistiquement que les hommes, là où les valeurs féminines l’emportent, il y a une moindre corruption. Il y a des corrélations entre la densité et la richesse d’un pays, et son choix de valeurs féminines ou masculines.
C’est parmi les retraités que l’on souhaite le plus un retour exclusif aux valeurs masculines. Donc les jeunes qui travaillent n’y verraient pas que des inconvénients.
Les mots « valeurs masculines » et « valeurs féminines » ne se rapportent pas directement aux hommes et aux femmes, comme le note Franck Boizard ; Hofstede parle de « stéréotypes », et les divers articles soulignent qu’il ne s’agit que d’une distribution proportionnellement différente selon les genres. Je reste un peu dubitative malgré tout sur le choix de l’expression.
Conclusion, je vous présente mes excuses les plus plates yoananda, car j’ignorais la théorie sociologique derrière cette expression « féminisation de la société » !
Je me demande cependant si avec tout ce qu’implique cette formulation dans le langage courant, elle ne prête pas à confusion, et si elle est vraiment replacée, quand elle est utilisée, dans son contexte sociologique. Contexte selon lequel nous vivons dans une société où les valeurs masculines l’emportent massivement, et de plus en plus, compte tenu de la compétition internationale. D’après les tenants de la théorie, la société ne se féminise pas.
@Robert Marchenoir
Pour les armes, oui, il faut maintenant que des honnêtes gens se promènent armés au milieu des foules pour être en mesure de les protéger. Cela veut-il dire tout le monde, that is the question.
Quant à la féminisation de la société que vous déplorez, pas d’accord, j’ai expliqué pourquoi, et je maintiens que les hommes détiennent encore la majorité des pouvoirs. Il est certain que dès qu’une profession se féminise, ils la fuient, car pour eux, passer du masculin au féminin, c’est une déchéance, donc nos enfants ont de moins en moins d’instituteurs et de professeurs au masculin, et seront de plus en plus élevés (et soignés) par des femmes uniquement, ce qui est dommage, car comme vous le dites, c’est la conjonction du masculin et du féminin qui donne les meilleurs résultats.
Vous dites que les femmes avaient autrefois le privilège de ne pas mourir à la guerre, or, surtout depuis la dernière guerre mondiale, les populations civiles souffrent autant que les populations militaires, les femmes et les enfants aussi ont le privilège de se faire décimer. Et à l’époque où les femmes ne faisaient pas la guerre, donner naissance leur faisait courir un risque réel. Encore 10% des naissances au début du 20ème siècle, avant l’arrivée des antibiotiques, se terminaient pas la mort de la mère ou de l’enfant.
De toutes façons, nous ne sommes pas en compétition, hommes et femmes, pour savoir qui est le plus victime. Et nous ne sommes pas victimes les uns des autres à mon avis – les droits gagnés par les femmes depuis un demi-siècle n’ont pas été acquis au détriment des hommes. Ces revendications ne nous mèneront pas très loin. Les nouvelles générations gèreront peut-être avec moins d’amertume ce conflit que l’on sent prêt à repartir sur ce blog dès que le sujet est abordé. Je me promets à chaque fois de lire toutes les piques contre les femmes sans broncher, et puis c’est plus fort que moi, j’interviens, mais j’ai peur de ne convaincre que moi-même.
En tout cas, d’accord ou pas, j’apprécie vraiment la manière énergique et cohérente dont vous défendez vos idées, exemples à l’appui.
@Lucile
Autre différence : les femmes étant moins délinquantes statistiquement que les hommes, là où les valeurs féminines l’emportent, il y a une moindre corruption.
Houla…
Avons-nous encore le droit de dire cela ?
Boizard, je vous prie de rester poli à moins que la grossièreté ne soit une valeur masculine.
Robert Marchenoir le dit très bien dans son commentaire bien qu’il utilise, à tort, le terme de « société féminisée ». Il dit que c’est une féminité dégénérée, tout comme la virilité d’ailleurs.
On est dans une société dégénérée.
Si les hommes se dépossèdent de leur virilité bien pensée, c’est de leur faute. Si les pères ne sont plus à la hauteur, c’est aussi de leur faute. Ils ne sont pas obligés de se laisser faire. Ils ne sont pas obligés de jouer eux aussi les victimes de la « féminisation » de la société.
Société infantilisée, voilà le bon mot.
Ce n’est pas la peine de se lancer dans une guerre des sexes.
@ Florence
« Société infantilisée, voilà le bon mot ».
Bien d’accord.
Florence | 21 septembre 2016 à 13:58
Société infantilisée, voilà le bon mot. Ce n’est pas la peine de se lancer dans une guerre des sexes.
Ah, voilà : on va se réconcilier sur le dos des enfants. C’est pas très fair-play, ça.
Si les hommes se dépossèdent de leur virilité bien pensée, c’est de leur faute.
Mmmmoui… enfin vous évacuez un peu vite la responsabilité des femmes dans cette affaire, ou du moins des féministes, suivies des femmes qui profitent du féminisme.
Les hommes qui refusent de se laisser déposséder de leur virilité bien pensée, ils voient bien vite la mort sociale s’abattre sur eux.
C’est Obama qui les traite, de façon méprisante, de ploucs qui s’accrochent à leur Bible et à leurs armes ; c’est ce PDG américain bien connu qui vient d’être contraint à une démission précipitée et à une retraite définitive, parce qu’il avait osé dire que réussir au sommet, dans les entreprises, ne devait pas forcément être un objectif pour les femmes.
Naturellement, il a dû, auparavant, s’aplatir en excuses et s’humilier publiquement de la façon la moins « virile » qui soit, comme toujours en pareil cas. Alors qu’il ne faisait qu’énoncer une évidence, mettre un peu de bon sens dans la cafetière, remettre l’église au centre du village.
Je cite ces exemples américains parce que ce sont ceux qui me viennent à l’esprit, mais on pourrait certainement trouver l’équivalent en France, à moins que la pression sociale n’y soit tellement forte qu’il n’y existe même plus de tentative de révolte ?
Essayez d’imaginer, par exemple, un homme politique, ou un chef d’entreprise, répondre, à une journaliste-vedette de la télévision qui le houspille sur l’éternelle « parité », jamais atteinte : bah, on n’en a rien à battre, de la parité, pourquoi voudriez-vous qu’il y ait autant de femmes que d’hommes dans les conseils d’administration ? pourquoi voudriez-vous qu’il y ait autant de femmes que d’hommes au gouvernement ? vous pensez vraiment être faites pour ça ?
Je vous laisse imaginer la brillante carrière de l’homme qui oserait répondre de la sorte. Il y en a un qui l’a fait, c’est Eric Zemmour, mais c’est une exception. Et puis Zemmour ne se présente pas aux élections, il n’est pas dirigeant d’entreprise : il lui suffit de faire de l’audience et de vendre ses livres.
Essayez d’imaginer, aussi, la brillante carrière qui attendrait un homme commençant à avoir une toute petite visibilité médiatique et sociale, et qui, interrogé à la télévision sur les droits des homosexuels, répondrait : arrêtez de nous casser les pieds avec l’homosexualité, vous êtes obsédé, ou quoi ? qu’est-ce que c’est que cette époque de fous, où une déviation sexuelle marginale, qui a toujours existé, devient le centre du débat politique ? et même un axe majeur de la politique étrangère de la première puissance mondiale ?
Dans ce cas, ce n’est pas seulement la mort sociale qui attendrait votre « héros viril », ce sont aussi, très possiblement, des poursuites judiciaires.
C’est un peu gonflé de reprocher aux hommes d’aujourd’hui de ne pas se battre, alors qu’ils entrent en scène à un moment où la planche a été amplement savonnée en leur défaveur. Il faudrait tout de même ne pas oublier ce détail.
L’injonction paradoxale : encore une caractéristique des sociétés occidentales féminisées — on admettra l’usage de ce terme, avec toutes les précisions dont il a été question.
C’est un peu facile de commencer par émasculer les hommes tout à fait officiellement, de truquer la balance avec des quotas, des lois « anti-sexistes » et un terrorisme idéologique omniprésent, et puis de venir leur reprocher qu’ils ne sont pas très virils.
@Lucile | 21 septembre 2016 à 11:50
Pour les armes, oui, il faut maintenant que des honnêtes gens se promènent armés au milieu des foules pour être en mesure de les protéger. Cela veut-il dire tout le monde, that is the question.
Mais non. Pas du tout. C’est une fausse question, qui envahit effectivement le débat français sur le sujet, selon une détestable pratique communiste (je ne vous accuse pas d’être communiste… c’est un truc qui flotte dans l’air) : attribuer à ses adversaires une position absurde qu’ils n’ont jamais défendue, pour s’empresser de la ridiculiser et faire semblant, ainsi, d’avoir réfuté leur position véritable.
Absolument personne, même les « dingues des armes à feu » les plus enragés en Amérique, ne propose que tout le monde soit armé.
Ce que proposent et défendent les partisans du droit aux armes, c’est que ceux qui le veulent, et qui répondent aux conditions imposées par la loi, puissent porter une arme. C’est tout à fait différent !
D’innombrables Américains qui auraient le droit de porter une arme ne se prévalent pas de ce droit : parce qu’ils n’en éprouvent pas le besoin, parce qu’ils sont philosophiquement opposés aux armes, parce qu’ils ont peur d’accidents causés par leurs enfants, parce qu’il faut passer un examen, parce qu’ils ont peur des armes, parce qu’ils se sentent mal à l’aise à l’idée de manipuler un pistolet, parce qu’ils n’imaginent pas se mettre en situation de tirer un jour sur quelqu’un, même légalement… Il y a mille raisons. Et c’est très bien ainsi.
D’autre part, de nombreux Américains n’ont pas le droit de solliciter un permis de port d’armes. En particulier, ceux qui ont commis des délits fédéraux.
Croisez l’un et l’autre, et vous aboutissez à une toute petite minorité de gens se déplaçant armés : seulement 5,2 % des Américains adultes possèdent un permis les autorisant à porter une arme dissimulée sur eux. La proportion de gens possédant une arme à la maison est nettement plus élevée, mais il s’agit toujours d’une minorité.
Et c’est très bien ainsi. Le caractère dissuasif du droit au port d’armes est assuré, dès lors qu’un criminel peut craindre, à bon droit, qu’il se trouve un civil armé là où il s’apprêterait à commettre son forfait. Le mot qui compte dans concealed carry weapon permit, c’est concealed : l’arme est dissimulée. C’est même une obligation légale (sauf dans les Etats où vous avez le droit de porter une arme visible — ça existe aussi. Et là, c’est effectivement « comme au Far-West »). Vous ne savez jamais si le type qui se trouve à côté de vous, et auquel vous seriez tenté de casser la gueule, ne porte pas une arme sur lui.
Notez que ça marche aussi pour les femmes que vous seriez tenté de violer.
Tandis que la sécurité est assurée par le fait que seuls des citoyens motivés, responsables, munis d’un permis et entraînés sont susceptibles de se promener armés.
Car il faut, pour cela, passer un examen qui suppose un entraînement. Je n’ai pas fait l’étude, mais je suis prêt à parier tout ce qu’on veut que les performances en matière de tir, de maîtrise des règles de sécurité et de comportement en situation de légitime défense, exigées par de nombreux Etats américains pour la délivrance du permis aux civils, sont plus élevés que celles exigées des policiers français (unités d’élite exclues).
Vous aurez noté, sur le lien indiqué, le délicieux graphique intitulé « Les meurtres ont baissé au fur et à mesure de la hausse du nombre de permis de port d’arme ».
Même les authentiques « dingues des armes à feu », les 3 % d’Américains adultes qui possèdent la moitié des armes à feu du pays (soit 17 par personne en moyenne…), ne sont pas plus dangereux que les autres. Ils pourraient même l’être moins — ce qui est logique.
Question d’un journaliste à son confrère Lois Becket, qui couvre la question des armes à feu aux Etats-Unis pour le quotidien gauchiste britannique The Guardian :
« Y a-t-il des indices laissant à penser que les gros propriétaires d’armes soient plus prédisposés à la violence, que ce soit par le meurtre ou le suicide ? »
Réponse du journaliste écrivant dans un journal gauchiste (qui se trouve être une femme…) :
« Non, il n’y a aucun indice en ce sens. Rien ne permet de dire qu’il est plus dangereux de détenir 40, 50 ou 100 armes à feu qu’une ou deux. Il est même possible que ces personnes soient moins prédisposées à la violence que les autres. »
@Robert Marchenoir,
Je n’ai jamais prétendu vouloir enlever aux hommes leur virilité. Et je crois que malgré tous les efforts des unes ou des autres pour infantiliser les femmes et les hommes de notre société, les hommes et les femmes dignes de ce nom sont capables de résister.
Oui, la « tendance sociale » est à l’émasculation des hommes.
Mais la tendance est aussi à l’injonction faite aux femmes de se lancer dans des vies infernales leur demandant d’être tout aussi performantes que les hommes dans leur carrière professionnelle tout en assurant la vie de famille et l’élevage des enfants. Très pénible à vivre, je vous l’assure.
De mon côté, j’ai su résister à cette pression sociale et je rencontre aussi des hommes qui résistent aussi de leur côté.
Et c’est tant mieux.
« C’est un peu facile de commencer par émasculer les hommes tout à fait officiellement, de truquer la balance avec des quotas, des lois « anti-sexistes » et un terrorisme idéologique omniprésent, et puis de venir leur reprocher qu’ils ne sont pas très virils. »
Ce que j’aime avec Robert Marchenoir c’est ce côté douche froide qui revigore les cerveaux les plus ramollis… le mien en premier : quarante années de lectures quotidiennes du Monde et de Libération laissent des traces chez les meilleurs. Pourtant je me disais qu’un homme de droite « ouvert » (sic !) se devait de ne pas être sectaire et de lire autre chose que Le Figaro…
J’ai arrêté quand Le Monde a passé la barre du franc vingt…
Mon dernier Libé est un collector : celui de la mort d’Hergé.
J’ai donc des séquelles, je le reconnais. Marchenoir est un bon thérapeute… chacun son gourou !
@Florence | 21 septembre 2016 à 17:32
Mais la tendance est aussi à l’injonction faite aux femmes de se lancer dans des vies infernales leur demandant d’être tout aussi performantes que les hommes dans leur carrière professionnelle tout en assurant la vie de famille et l’élevage des enfants. Très pénible à vivre, je vous l’assure.
Nous sommes bien d’accord. Ce morceau particulier de la langue de bois bien-pensante, presque personne ne le remet en question. Or cette injonction est tout bonnement impossible à suivre.
Il est impossible à une femme de tout mener de front (ce serait impossible aussi pour un homme, évidemment). Or, on leur fait croire le contraire. A elles, à leurs maris, à leurs enfants, aux hommes en général… C’est criminel.
Au passage, le PDG américain qui vient de se faire virer, Kevin Roberts, rappelait, entre autres, cette évidence : une femme qui veut faire Wonderwoman et pédégère, ce sera forcément au détriment de ses enfants, si elle en a. Il a été exclu à vie du marché du travail pour cela.
Il n’a même pas bénéficié du plaisir de dire leur fait aux idéologues, pour prix de sa déchéance : il a été contraint de démissionner, et de s’humilier en public pour ses propos. Son mariage semble parfaitement heureux, au passage.
@ sbriglia à confesse | 21 septembre 2016 à 17:46
Moi aussi, j’ai longtemps lu Le Monde de bonne heure… et je croyais ce qu’il y avait marqué dedans.
Quand Internet est arrivé et que les gardiens du temple n’ont plus été en mesure de contrôler l’information, j’ai commencé à entamer ma cure de désintoxication…
@Robert Marchenoir
Je vais vous faire un aveu, j’ai traversé les Etats-Unis d’ouest en est en voiture avec de la belle-famille armée. Lui est un ancien pilote de chasse, il a déjà sa place au cimetière d’Arlington pour quand il cassera sa pipe. Elle est une ancienne Marine. Voilà vous savez tout. Ils n’ont pas eu à sortir les flingues, mais il faut dire que nous avons parfois pris le breakfast dans des troquets pleins de locaux aux mines patibulaires, chapeaux, bottes, jeans, tout l’attirail de rigueur dans ces campagnes, qui nous regardaient en coin manger du bacon caramélisé avec des crêpes et du café… Ils emportent leurs joujoux quand ils prennent les interstate roads (les routes d’Etat à Etat), dont certaines ne sont pas bien fréquentées. On a eu des réductions sur les prix dans les hôtels tous les soirs, pas à cause de l’artillerie, mais en tant qu’anciens militaires (ce que nous ne sommes pas).
@ Florence
Mais je suis resté tout à fait poli. Aimable, c’est à voir.
Pour le reste, je suis d’accord avec Robert Marchenoir | 21 septembre 2016 à 15:41 : « C’est un peu facile de commencer par émasculer les hommes tout à fait officiellement, de truquer la balance avec des quotas, des lois « anti-sexistes » et un terrorisme idéologique omniprésent, et puis de venir leur reprocher qu’ils ne sont pas très virils. »
D’ailleurs, il me semble comprendre que vous finissez par tomber à peu près d’accord.
Pour schématiser (mais cela dépasse le cadre d’un commentaire de blog), je dirais que les hommes avaient le pouvoir affiché (juridique, politique, professionnel) et les femmes le pouvoir discret (psychologique, relationnel) et que cela créait un équilibre. Les revendications féministes ont abouti à ce que les femmes conquièrent le pouvoir affiché sans perdre le pouvoir discret, ce qui a introduit un déséquilibre dommageable pour les deux sexes.
Il arrive qu’on présente les féministes comme des « mal-baisés ». Les préjugés méritent souvent qu’on y réfléchisse, ils sont rarement dénués de toute vérité. Je me souviens d’une conversation assez réjouissante avec une jeune femme expliquant que les féministes la barbaient, qu’elle savait très bien s’y prendre avec les hommes sans elles et que leurs revendications tapageuses manquaient de subtilité, et même la gênaient dans son entreprise de séduction. Autrement dit, elle avait compris qu’il y avait des formes de pouvoir plus subtiles que celles que l’on proclame sur la place publique.
Il est vrai que les propos – les accusations – n’ont jamais été prononcés par le ministre des Affaires étrangères d’Arabie Saoudite, son Excellence Adel Al-Joubeir, que lors de l’assemblée générale de l’ONU. Ils ne méritent donc aucun écho.
The Saudi foreign minister went further and added that if Iran was ready to demonstrate sincerity in contributing to the global war on terrorism then “it could have begun by handing over Al-Qaeda leaders who have enjoyed sanctuary in Iran.”
“These have included Osama Bin Laden’s son, Saad, and Al-Qaeda’s chief of operations, Saif Al-Adel, along with numerous other operatives guilty of attacks against Saudi Arabia, the US and other targets,” he added.
“Iran’s record is one of death and destruction, as the situation in Syria and parts of Iraq clearly attests. Words will not change that; concrete action will,” Jubeir continued.
Source Saudi Gazette
Le réalité de la guerre qui nous est menée échappe à trop de monde.
La fiction, les fantasmes, c’est mieux et certains savent les entretenir.
@ Tomas
L’Institut Montaigne à côté de ça, constitué de bons blancs propres sur eux, parle d’un nombre de quatre millions de musulmans en France ce qui est là une rigolade, à croire que leur nombre n’a pas changé depuis plus de vingt ans. Les Français doivent voir double sans doute.
Vous êtes allé titiller les militaires sur le site dont j’avais donné le lien ici. Et vous avez parlé de l’Algérie qui apparemment vous tient à coeur. Ayant habité dans le 9.3 comme vous dites je suis intimement convaincu que vous faites partie des gens qui nourrissez la jeunesse maghrébine de maintenant troisième génération d’un esprit de revanche vis-à-vis des Français forcément colonisateurs. A lire vos commentaires certains en ont déduit que vous étiez aussi militaire, ou bien vous avez annoncé la couleur vous-même…
Vous êtes allé à la pêche de l’extrémiste de droite revanchard. Sans doute ici aussi.
Vous n’êtes donc pas « animateur socioculturel » mais kaki.
A quel jeu dangereux jouez-vous ? Pompier pyromane ?
Violence et victimisation :
« …Le fait d’être victime d’une violence n’ouvre aucun droit à être soi-même violent ; laisser penser le contraire constitue une grave perversion de l’esprit de compassion. Du point de vue de la société, il y a des crimes, des délits, et des tribunaux pour juger les coupables : il ne faut pas sortir de là. La justice est imparfaite, certes, mais n’oublions jamais qu’elle a pour principale fonction de nous dissuader de nous faire justice nous-mêmes, afin d’interrompre la contagion mimétique de la violence, le cercle infernal de la vengeance sans fin. Exiger de la justice qu’elle cautionne un acte meurtrier de justice privée, fût-il légitime aux yeux d’un certain sens commun, c’est ne rien comprendre à cette fonction vitale pour la paix civile. Laissons donc les juges juger sereinement, en gardant en mémoire le conseil de Philippe Bilger : « Ceux qui savent jugent. Ceux qui jugent les juges ne savent rien »… »
http://www.rene-girard.fr/57_p_46947/chronique-d-emmanuel-portier.html
@ hameau dans les nuages
Et que donc tout en pensant à la majorité de musulmans faisant en France d’après vous des emplois subalternes difficiles vous voulez les faire concurrencer par d’autres musulmans étrangers sans aucune qualification, pesant ainsi sur les salaires des premiers voire leurs emplois ?
Oui.
Parce que, contrairement à vous qui êtes décidément un incorrigible christianisé qui croit que tout le monde est aussi faible que lui et que l’ordre économique auquel il s’est soumis toute sa vie est une fatalité immuable, je pense que les musulmans vont alors se retourner contre ceux qui les exploitent économiquement plutôt que contre ceux qui sont aussi voire plus exploités qu’eux.
Si ceux qui possèdent les autoradios en France sont de nouveau prêts pour les garder à aller jusqu’à armer la population notamment contre les musulmans, autrement dit, à utiliser de nouveau le fascisme pour tenter de sauver par la violence un capitalisme en fin de vie, c’est parce qu’ils, on ne veut pas dire savent mais au moins sentent que le Coran est un livre plus révolutionnaire que le Manifeste du Parti communiste.
Je sais que cela va estomaquer tous les beaufs de ce blog mais pour un religieux, et donc pour un musulman, le respect de l’humanité a bien plus de valeur que la simple possession d’un autoradio.
@ caroff
Les temps changent. Là où l’instituteur a failli, l’imam est en train de réussir. La mosquée en France associée à l’école prépare mieux à la République que l’école seule. Elle produit des citoyens libres, ayant parfaitement conscience de leur liberté à l’intérieur du cadre de la cité et prêts à se battre pour la défendre. Il y a plus de France chez une femme qui va se baigner en burkini que chez le flic qui lui ordonne de se déshabiller. La première est libre, insoumise au diktat du On, l’idole des beaufs qui entrent en transe dès qu’ils l’invoquent : « On est chez nous ! On est chez nous ! Accueillons le On qui nous possède et fait de nous des beaufs ! »; le second obéit bêtement à un ordre qui est non seulement absurde mais contraire à l’esprit républicain et donc totalement illégal.
Je suis un républicain, ce qui m’importe, c’est la République.
Je me moque de savoir si elle émane de l’école, de la mosquée ou de la synagogue du moment qu’elle est là pour remplir le rôle historique qui lui a été confié : éradiquer l’esprit christianisé.
@Franck Boizard
Mais moi aussi les féministes me barbent ! Elles ont empoisonné la vie des femmes autant que celle des hommes.
@ Garry Gaspary | 22 septembre 2016 à 08:51
Vous prêchez pour votre paroisse, mais il suffit de remplacer christianisés par islamisés, voire communistes pour que ça marche aussi. Je veux parler de radicalisés, car dans chacune des familles précitées, il y en a fort heureusement (à mon avis) qui acceptent de plus en plus de faire remonter la raison sur le dessus du panier.
Si le terrorisme est un moyen parmi d’autres de faire des victimes pour la (les) cause(s), les lobotomisés que l’on ne découvre pas en sont de toute évidence les vecteurs, et c’est bien ceux-ci qu’il faut combattre, puisqu’ils existent (je n’ai pas dit abattre), et empêcher que leur fabrication en série(s) s’amplifie.
Un vœu pieux, j’en demeure convaincu.
Mais qu’est-ce donc que cette hystérie contre le féminisme ?
Franchement.
Les grandes luttes ont disparu, le communisme, le maoïsme, Pol Pot, Allende, Guevara, la CIA, le KGB, que nous reste-t-il ?
Les associations de retraités bedonnants de Calais, les Femen, la torture des abattoirs, le petit chat est mort, Aymeric Caron, les végétariens, Monsanto et José Bové.
Une idéologie de petits chanteurs à la Croix de Bois, façon Boizard. Le puceau du blog.
Alors va pour les féministes, au moins avec elles il n’y a pas de morts.
Laissons ces folles s’amuser, Staline est mort, Mao est mort, Hitler est mort, et moi-même je ne me sens pas très bien.
Les féministes militantes ne représentent pas davantage les femmes que Besancenot ne représente les salariés. Et on le sait très bien quoiqu’il soit consulté dans les media et écouté comme s’il parlait en leur nom. Avec la différence que quand les salariés font valoir un droit, on ne leur dit pas qu’ils sont hystériques et que leur cause est ridicule parce que Besancenot, Poutou et Laguiller prétendent la défendre. Robert Marchenoir, vous parlez de mauvaise foi « gauchiste » ou « communiste » quand on prête aux gens des idées extrêmes qu’ils n’ont jamais professées, dans le but de décrédibiliser leur cause.
@ Savonarole | 22 septembre 2016 à 15:28
C’est marrant, votre acharnement à me vouloir juvénile (« scout », « puceau »). Méfiez-vous, je pourrais le prendre pour un compliment.
@ Lucile | 22 septembre 2016 à 16:27
Les féministes militantes ne représentent pas davantage les femmes que Besancenot ne représente les salariés.
Bien entendu. Mais il n’en reste pas moins que les idées féministes règnent, de même que les idées marxistes.
Allez, je vais tenter deux parallèles, l’un encore plus scabreux que l’autre — mais vous avez l’habitude.
Les terroristes islamiques ne représentent pas les musulmans : interrogez ces derniers, et ils seront nombreux à se déclarer horrifiés par les attentats. Il n’en reste pas moins que l’islam, à la fois comme idéologie et comme force politique, est responsable de ces attentats… Et lorsque vous faites un sondage auprès des musulmans, ils sont une énorme minorité à déclarer leur accord avec les principes qui sont à la base du terrorisme islamique, par exemple celui-ci : dans certains cas, il est justifié de tuer pour défendre l’islam.
Les organisations juives ne représentent pas les juifs : c’est ce que vous répondent de nombreux juifs européens qui militent contre l’immigration de masse musulmane. Il n’en reste pas moins que les organisations juives américaines sont, de façon historique et démontrée, à l’origine du bouleversement des lois sur l’immigration et sur les rapports entre les races, qui ont conduit à l’immigration de masse allogène aux Etats-Unis (et les organisations juives européennes ont également une lourde responsabilité en ce qui les concerne, ayant milité depuis longtemps en faveur de l’immigration de masse et de l’idéologie multiculturaliste, et continuant à le faire pour beaucoup d’entre elles).
@ fugace
Le terrorisme n’émane pas des mosquées, mais des sites Internet qui, à l’instar de ce blog, prêchent la violence.
Les mosquées sont des sites religieux, des lieux où des valeurs humaines compatibles avec celles de la République naissent pour vivre et se transmettre, sûrement pas des lieux où des beaufs se rassemblent en troupeau dans l’unique but de beugler leur haine de l’autre.
Je vous signale qu’en Angleterre, ce sont les très catholiques Polonais qui sont haïs par les beaufs, Polonais dont le penchant terroriste ou l’exotisme religieux peuvent difficilement être invoqués pour justifier cette haine. Et je ne vous parle même pas de ce qu’ont subi les Juifs d’Europe au siècle dernier qui, comme chacun sait, passaient à l’époque la plupart de leur temps à mitrailler les foules plutôt qu’à devenir des professeurs, avocats, médecins, etc. bien assimilés.
Le terrorisme islamique est un épiphénomène, certes regrettable, mais, en France, seule la christianisation est responsable de la haine de l’autre. C’est donc elle qu’il faut supprimer en priorité.
@Garry Gaspary 23 sept.2016
J’ai fait capturer tous vos commentaires. Sachez qu’ils seront transmis à la justice.
@Ellen
Pas d’accord avec vous si vous demandez à la justice d’éplucher ce blog et de légiférer sur nos propos. Parce qu’il n’y a pas de raison pour ne s’intéresser qu’aux propos de GG. On a la chance de ne pas être censurés ici, vous voulez donc que ça change ? Quelle idée !
@ Lucile
D’accord avec vous. Voilà qui illustre que trop de Français n’aiment pas la liberté, on se plaint de la censure et paf ! Quand on n’a pas de censure, on fait dans la délation.
Entre des gens qui insultent à tort et à travers et les délateurs, il faut que ce soit moi qu’on ait traité de pervers narcissique ! Rancunier, plutôt, même si j’ai oublié qui. Ce qui illustre qu’on pardonne beaucoup moins qu’on oublie.
@ Ellen
Votre zèle civique serait mieux employé ailleurs… Que ne cherchez-vous dans le darkness, ou même l’Internet normal des gens préparant des attentats pour les dénoncer à la police !
@ Garry Gaspary
Vos abus sur les chrétiens et ceux que vous nommez christianisés poussent les autres à l’abus. Ne vous sentez-vous pas responsable d’avoir déclenché cette violence par la vôtre ?
@Ellen
En ce qui concerne les propos de GG, il me semble que vous êtes fondée à agir :
Article 24 de la loi du 29 juillet 1881
(Modifié par Ordonnance 2000-916 2000-09-19 art. 3 JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
(Modifié par Loi n°2004-1486 du 30 décembre 2004 art. 20, art. 22, JORF 31 décembre 2004)
« Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement. »
@Ellen | 23 septembre 2016 à 16:13
Je m’y associe.
Bonjour,
Je me permets une petite précision qui est un détail par rapport au fond de l’article mais qui a son importance. Si le Père Jacques Hamel est béatifié, ce ne sera pas en qualité de victime du terrorisme, mais en qualité de martyr, c’est-à-dire parce qu’il a été assassiné en haine de la foi, parce que jusqu’au dernier instant et sous la pire menace il n’a pas renié le Christ.
La béatification n’est pas un titre honorifique ni une récompense, elle est une reconnaissance par l’Église que la vie (et le don de la vie, quelque forme qu’il prenne), la personne est digne d’être imitée.
On ne peut donc pas mettre sur le même plan la possible béatification d’un martyr et, par exemple, la création d’une médaille de victime du terrorisme.
@Ellen, caroff, anne-marie marson
Vous faites comme si le propriétaire du blog n’existait pas. C’est à lui que vous voulez des ennuis à n’en plus finir ? Vous vous rendez compte de ce que vous faites ? Vous parlez d’emprisonnement pour des discussions – certes idiotes, mais quand même – sur un blog !! C’est infect. Désolée, mais j’ai envie de vomir.
@ Lucile
Vous avez encore une fois raison. Les chasseurs de sorcières se moquent bien des dommages collatéraux… Je me reproche d’ailleurs mon silence sur ce point.
@ Monsieur et Madame Bilger – les ennuis, en l’occurence éventuels, heureusement, d’un membre d’un couple sont ceux de l’autre.
Pardon de ne pas avoir admonesté les moralisateurs malfaisants sur ce point. Ceci dit, je pense que je l’aurais moins bien fait que Lucile !
J’ai honte pour les harpies. Il y a un petit pays de l’est européen dont je ne sais quasiment rien et dont j’ai oublié le nom mais qui paraît-il n’a pas essayé d’envahir les voisins et ne s’est jamais laissé faire. Il existe un mot dans sa langue pour dire avoir honte pour son pays, quand il a des torts. Inutile de dire que l’anti-américanisme me fait cet effet-là… Eh bien, j’ai honte pour certains blogueurs avec qui, en somme, je partage une certaine communauté, et notamment aujourd’hui.
@ caroff
Je n’interprète pas ce texte comme vous :
« Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement. »
Garry Gaspary pense du mal des chrétiens et des christianisés, comme il dit. Mais c’est à eux qu’il s’adresse pour les sortir de ce qu’il croit être une arriération… Il ne dit pas à d’autres de les maltraiter, il ne propose pas même aux gens concernés d’abdiquer le moindre de leurs droits… Une espèce d’imprécateur.
Avec votre interprétation, Nietzsche aurait été condamné, et les païens que les chrétiens tentaient de convaincre qu’ils vivaient mal. En y réfléchissant, vous trouveriez pléthore d’exemples !
Ceci dit, allez savoir ce que les gens ont dans la tête. Imaginez que l’on vous donne raison. Un méchant magistrat, par exemple mécontent des positions de notre hôte, ou jaloux de sa renommée, ou les deux.
Imaginez… Eh bien, pour prix de la liberté dont nous jouissons ici, vous auriez jeté notre hôte dans les ennuis !
Jésus voulait qu’on rende le bien pour le mal. Comme tant, commencez donc par ne pas rendre le mal pour le bien.
@Noblejoué
« Jésus voulait qu’on rende le bien pour le mal. Comme tant, commencez donc par ne pas rendre le mal pour le bien. »
Jésus !! Qu’aurait-il fait d’un troll ?
L’aurait-il transformé en pain (dans la gueule ?) ?
Non, je plaisante, mais je me faisais la réflexion que le type qui répand constamment sa haine des chrétiens peut précisément le faire sans être banni parce que ce blog est peuplé de gens baignés de culture évangélique enclins à l’indulgence.
Imaginez donc une minute répandre ces insanités et ces injures dans un site dédié à l’islam !!
@ Jouls
Précision importante et utile. Elle m’a convaincue. Merci.
@ Noblejoué
Je m’étais fait exactement la même réflexion que vous à propos de Nietzsche !
Je partage tout ce que vous écrivez, et la manière dont c’est formulé.
@Lucile | 27 septembre 2016 à 20:48
« C’est infect. Désolée, mais j’ai envie de vomir. »
Vous aussi, vous avez des haut-le-coeur ! Décidément, avec la trumpisation, c’est à la mode. Pourtant je vous suis régulièrement et j’apprécie en général la modération de vos commentaires.
Je ne veux aucun mal à Ph.Bilger qui je pense a les moyens de se défendre, avec toutes les horreurs qu’il a dû entendre au cours de sa vie d’avocat général.
Personnellement, ce ne sont pas les discussions qui me posent un problème, GG a le droit de ne pas aimer les chrétiens ni les christianisés, bien que je trouve le ton de ses commentaires absolument insupportables.
Ce qui me dérange, ce sont les insultes personnelles, ce dont GG ne se prive pas.
@Noblejoué | 27 septembre 2016 à 22:31
« J’ai honte pour les harpies ».
Et moi j’ai honte pour vous. Vous me rappelez Facebook.
@ caroff
Nous ne sommes pas « enclins à l’indulgence », non. Ce n’est pas de l’indulgence que de penser que le fait d’en appeler à la justice, quand les gens ne font qu’exprimer des idées sur un site consacré au débat d’idées, tue la liberté de pensée en la pénalisant. C’est la porte ouverte à tous les arbitraires.
Ellen fait planer sur le site et sur nous une menace intolérable. C’est du sabotage. J’ose espérer qu’avant de lancer des fatwas, et d’épauler Ellen dans ses menaces mesquines, vous consultez celui qui vous laisse si généreusement vous exprimer, ce serait la moindre des choses, car c’est lui qui aurait tous les problèmes. Cela dit la justice a autre chose à faire que d’écouter les ratiocinations d’une vieille aigrie, et comme rien d’illégal ne se passe ici, il y a surtout de quoi hausser les épaules. Mais c’est pénible, et quel gâchis.
Et je préfère ne pas discuter sur la comparaison avec ce qui se passerait sur un blog de fanatiques. Nous ne jouons pas dans la même cour que je sache.
@ Lucile
Merci pour votre exemple et votre soutien.
@ caroff
Vous avez raison sur le fait que Garry Gaspary profite d’une indulgence évangélique… Je ne faisais que remarquer que Monsieur et Madame Bilger, nos hôtes, innocents de ses délires, et en plus, des gens bien, ne doivent pas en faire les frais !
Je suis comme tout le monde : j’ai du mal à lâcher ma proie… Pire peut-être même… Je vous remercie donc d’autant plus de renoncer à votre chasse au Gaspary !
@ Ellen et anne-marie marson
Ne voulez-vous pas renoncer à votre chasse au Gaspary ? Allez-vous faire comme ce sous-sous-sous… Nietzsche, vous moquer des dommages collatéraux ? Lucile les a montrés.
Nos hôtes ne nous donnent-ils pas une liberté tant digne qu’agréable ? Pour prix de leur hospitalité, qu’allez-vous faire ? Imaginez être invité chez des gens dont vous n’auriez qu’à vous féliciter… Iriez-vous déranger la police à cause d’un type qui agresse verbalement tous les autres ?
On parle de double peine… Imaginez-vous subir un mauvais coucheur et qu’en plus on vous envoie la police : que penseriez-vous ? Je vous dis ce que je ressentirais, moi : que le type est rasoir et les « justiciers » odieux. Et si vous vous moquez de nos hôtes, qui livrent de bons textes et redressent les fautes de notre prose, si vraiment…
Vous qui prenez des airs civiques, pensez au déficit, pensez à la lenteur de notre justice qui fait qu’on est condamné par la Cour européenne des droits de l’Homme. Vous voulez vraiment encombrer la Justice de vos plaintes ?
@ anne-marie marson
Pourquoi avez-vous honte de moi, je vous prie ? Alors que vous n’aimez pas la liberté et rendez le mal pour le bien à nos hôtes, je pose cette question non tant parce que vous représentez une autorité morale pour moi, mais à cause de mon insatiable curiosité.
@Lucile
« Nous ne sommes pas « enclins à l’indulgence », non. Ce n’est pas de l’indulgence que de penser que le fait d’en appeler à la justice, quand les gens ne font qu’exprimer des idées sur un site consacré au débat d’idées, tue la liberté de pensée en la pénalisant. C’est la porte ouverte à tous les arbitraires. »
Je ne suis pas enclin à poursuivre le troll islamisé, que non !
En fait je signalais la possibilité d’utiliser la loi lorsque les insultes proférées à l’encontre des chrétiens ne relèvent pas du « débat d’idées » mais plutôt d’une incapacité à reconnaître son semblable en humanité (mais pas en religion) avec un minimum de respect et de courtoisie.
Mais c’est la définition même du troll que je viens de donner !!
@ caroff
Franchement je me fiche complètement de ce que GG pense des chrétiens, d’autant plus que son argumentation là-dessus est souvent irrationnelle et bizarroïde, disons qu’il a une logique personnelle. C’est viscéral chez lui, et il déguise ça en pensée vaguement nietzschéenne, le talent en moins. Mais c’est son droit, il vaut encore encore mieux qu’il en parle, comme ça on sait ce qu’il pense et on connaît ses griefs. Si on veut le contrer, c’est argument contre argument. Quant aux insultes du genre « beauf », hum, je dirais « bof »… j’arrive à les supporter sans avoir besoin d’en assigner l’auteur en justice par voie d’huissier. J’en ai supporté – avec la même indifférence – de beaucoup moins courtoises de la part d’autres personnes de ce blog.
Vous vous souvenez de Benjamin Britten, à qui une dame disait d’un air navré – Maître, je n’aime pas Jean-Sébastien Bach – Oh madame, rassurez-vous, ça n’a vraiment aucune espèce d’importance !
Est-ce que j’ai pu vous convaincre, caroff, ne serait-ce qu’un petit peu ?
@Lucile
« Est-ce que j’ai pu vous convaincre, caroff, ne serait-ce qu’un petit peu ? »
GG me fait penser à ces ivrognes qui éructent dans la nuit sous l’empire de la boisson. Quand ils me réveillent j’ai tendance à sévir, mais je peux mettre des boules Quiès !!