Vanille : l’humain n’est pas une science exacte…

Le 7 février, en début d’après-midi, Vanille, petite fille âgée d’un an, a été étouffée par sa mère qui souffrait de graves troubles psychiatriques et jetée dans un container de vêtements. Elle devait la ramener à 17 heures 30 à sa référente de l’Aide sociale à l’enfance (L’Express).

Vanille était placée dans une famille d’accueil et sa mère, depuis un an, vivait dans un foyer. Elle pouvait ainsi, seule, voir sa fille avec des horaires précis alors qu’elle avait dû la rencontrer durant un certain temps en présence d’un tiers.

Elle paraissait en voie de normalisation.

L’humain n’est pas une science exacte. Il serait indécent de rechercher en amont des responsables de ce crime. Peut-être, d’ailleurs, cette mère sera-t-elle déclarée irresponsable ?

Mais j’ai le droit, comme je le faisais en cour d’assises, de questionner à partir de mes propres incertitudes et d’user de ce billet pour interroger tous ceux qui me feront l’honneur de le lire.

Parce que je ne suis sûr de rien sinon qu’à un certain moment, dans l’évolution de la personnalité de cette mère, on a estimé qu’elle ne représentait plus de danger pour sa petite fille et que cette dernière avait besoin des quelques heures de chaleur et d’affection qui lui étaient données. A supposer que ces sentiments se soient extériorisés et qu’ils aient franchi le barrage du déséquilibre intime.

Guérit-on jamais de troubles psychiatriques graves ? Ou plutôt les apaise-t-on suffisamment pour qu’on puisse être rassuré sur les rencontres d’une mère ainsi atteinte et de sa toute petite fille ?

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L’humain n’est pas une science exacte. L’histoire personnelle de cette mère l’a conduite d’un état très préoccupant – au point de la contrôler avec la présence d’un tiers – à une situation où on l’a laissée seule face à Vanille ; je suis persuadé qu’on a cependant envisagé le pire: une crise venant mettre à bas les défenses, l’irruption brutale, meurtrière, de pulsions qui apparemment avaient été mises en sommeil.

Il me paraît évident, sauf à tomber dans une naïveté absolue, que nul n’a pu adoucir le régime de cette mère sans être pétri d’angoisse. Cette normalité, cette amélioration allaient-elles être durables ou l’orage, la fureur, la dépossession de soi par une folle transgression allaient-ils tout bouleverser ? Il y a chez les meilleurs experts psychiatres, quoi qu’ils en aient, un savoir indiscutable mêlé à un humanisme susceptible de leur dissimuler les ombres à venir, les menaces virtuelles parce qu’elles ne seraient pas décentes.

Quelque chose a craqué dans une psychologie retombée dans l’obscur alors qu’on espérait en sa clarté probable et continue.

On a pris un risque. Il est consubstantiel à une forme de progressisme. On croit que les natures, les personnalités même les plus malades, les plus troublées vont forcément s’améliorer. Penser le contraire serait désespérant pour beaucoup.

L’humain n’est pas une science exacte: à rebours de l’optimisme qui préside aux analyses psychiatriques préférant l’epsilon d’espoir aux sombres et implacables pronostics, une amélioration effective à la rareté toujours possible, plausible du crime, le principe de précaution ne devrait-il pas s’imposer, dans ce domaine tremblant, fragile, où les certitudes sont inconcevables et les craintes toujours à l’horizon ?

Vanille est morte.

Sa mère est coupable. Ou victime ? Coupable ET victime ?

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Voir les Commentaires (70)
  1. Yvonne Cloarec

    « On a pris un risque » dites-vous. Non. C’est à Vanille qu’on l’a fait prendre. Ceux qui l’ont ainsi mise en danger, parce qu’elle ne leur était RIEN, auraient-ils fait courir ce même risque à leurs enfants ? Cet « epsilon d’espoir », c’est facile de l’avoir quand c’est sur le dos de quelqu’un d’autre qu’on l’entretient.

  2. Xavier NEBOUT

    Moi, je dirais qu’il y a bien des coupables, et que ce sont ceux qui n’ont pas définitivement rompu le lien entre la mère et l’enfant, en faisant de ce dernier un objet d’expérience hasardeuse.
    La mère l’a tué, mais qu’espérait-on au mieux ? Un calvaire à vie ne serait-ce que par le souvenir d’une enfance torturée ?

  3. La mère de Vanille est probablement coupable mais où est le père de Vanille ? On n’en parle pas. Il a certainement une part de responsabilité dans ce drame.

  4. « On a pris un risque. Il est consubstantiel à une forme de progressisme. On croit que les natures, les personnalités même les plus malades, les plus troublées vont forcément s’améliorer. » (PB)
    Cela relève de l’optimisme alors qu’il s’agit d’être lucide.
    Cher Monsieur P. Bilger, vous nous posez une question. Vous avez donné la réponse ci-dessus.
    L’optimisme ? C’est, selon Frédéric Schiffter, une attitude réservée aux bluffeurs, à tous ceux qui font semblant de ne pas savoir que l’existence est tragique. Il lui préfère la lucidité…
    Vanille est morte.

  5. Les enfants ne sont que des victimes, or nous dépensons beaucoup d’énergie à promouvoir des libertés individuelles, PMA bientôt GPA… Parfois, et avec abus je le confesse, je considère au fil des faits divers qu’un enfant est considéré comme un petit animal voire une fâcheuse conséquence. Combien défendent l’éducation de cet enfant qui peut devenir une belle personne ou un voyou ?
    Pour avoir traîné dans mon enfance dans des orphelinats, eh bien grâce à ces structures j’ai grandi convenablement… Alors au diable le politiquement correct, lorsqu’une famille est défaillante, il faut proposer l’enfant à l’adoption, plus tard cet enfant dira : Merci.

  6. « Sa mère est coupable. Ou victime ? Coupable ET victime ? » (PB)
    Le problème est moins celui de la culpabilité de la mère que celui de la machine administrative qui a permis ce drame.

  7. Puisque vous m’y invitez M. Bilger ce que je vais vous dire est grave car je ne vois pas de différence entre cette maman, reconnue par des psychiatres comme un peu déséquilibrée mentalement, et une maman qui tue un, deux, puis trois enfants (dont un bébé étranglé jeté dans sa cheminée) mais à qui l’on inventera le déni de grossesse pour qu’elle ne reste pas en prison.
    Madame Courjault, elle, avait un mari à ses côtés.
    Madame Stéphan puisque c’est son nom, n’avait pas de mari ni de père pour la petite Vanille. Enceinte et seule, elle a été placée dans un centre spécialisé jusqu’à son accouchement.
    Si madame Stéphan avait étouffé son bébé après son accouchement, lui aurait-on accordé l’excuse du déni de grossesse à elle qui n’avait ni mari ni compagnon avec qui parler de cette grossesse peut-être involontaire ?
    Madame Stéphan risque la prison à perpétuité. Madame Courjault condamnée à huit ans de prison pour TROIS infanticides, soutenue par son mari, de bons avocats, dont Me Leclerc qui dira lors de sa plaidoirie aux jurés « il faut que vous lui disiez à Véronique Courjault, ce que vous avez fait est horrible, en tant qu’être humain, nous ne pouvons le supporter, mais il y a en vous quelque chose de faible et de désespéré », ne fera que trois ans et demi de prison pour ses TROIS infanticides.
    J’espère que madame Stéphan trouvera un Me Leclerc à ses côté, ce dont je doute puisqu’elle n’a pas de mari ingénieur dans une société américaine.
    Nous verrons si Jean de La Fontaine a encore raison.

  8. Certains ne veulent jamais regarder en face la triste réalité des faits. « L’espoir est une vertu d’esclave » écrivait Cioran. Vanille est morte parce que des « experts » ont estimé que sa mère ne représentait plus un danger pour elle…
    Il en va ainsi de la politique. « Jusqu’à quand les électeurs de droite joueront les idiots utiles de la gauche ? »
    https://www.bvoltaire.fr/jusqua-quand-des-electeurs-de-droite-joueront-les-idiots-utiles-de-la-gauche/
    Un bon article pour tous ceux qui ont voté et revoteront Macron en 2022 et qui pourtant, détestent les idées de gauche…

  9. @ Philippe Bilger
    C’est la première fois que je réponds directement à un de vos billets, ce que je m’étais interdit jusqu’ici, car la règle, pour moi, n’était pas de juger votre opinion personnelle, mais de donner notre opinion sur le THÈME du billet
    « Sa mère est coupable. Ou victime ? Coupable ET victime ? »
    Votre question n’est pas seulement celle d’un éminent juriste, c’est aussi celle d’une sensibilité très humaine.
    Vous n’avez pas la réponse, n’est-ce pas ?
    Et désespérément, moi non plus.

  10. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Je retiens deux informations « Vanille était placée dans une famille d’accueil et sa mère, depuis un an, vivait dans un foyer » et « on a estimé qu’elle ne représentait plus de danger pour sa petite fille et que cette dernière avait besoin des quelques heures de chaleur et d’affection qui lui étaient données ».
    Si on se place du côté de l’enfant, la famille d’accueil – a priori bien choisie et compétente, si on peut le dire comme ça, aussi sur le plan de l’affectif – devait procurer en permanence à la petite fille toutes les heures de chaleur et d’affection dont elle avait besoin. L’enfant d’un an devait vivre une double séparation, en quittant sa famille d’accueil puis, quelques heures après, sa mère, sans pouvoir exprimer « sa préférence ».
    Triple traumatisme, pour la famille d’accueil, pour la mère, pour l’enfant : j’ai connu le cas d’une maman qui ne pouvait pas s’occuper en permanence de sa petite fille et qui la retrouvait dans la famille qui l’avait prise en charge, sans être reconnue par sa petite fille. Mais dans ce drame, quelle était la situation familiale de la maman, coupable et victime ?

  11. Les coupables sont ceux qui laissent des personnes avec de tels troubles procréer, ou seules avec des enfants.
    Par paresse intellectuelle, les personnes oublient que ce sont les enfants qui gèrent les troubles de leurs parents, qu’ils doivent survivre et grandir plus vite que les autres.
    L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) faute souvent, elle est dogmatique et empreinte de l’idéologie selon laquelle les enfants ont besoin d’un père et d’une mère, principalement de la mère et elle rend des enfants à des gens dangereux, fréquemment.
    Comme ce ne sont pas leurs propres enfants, à l’ASE prendre des risques ou faire des expériences, cela ne les gêne pas outre mesure.
    Dans le rapport de la Commission de l’Assemblée nationale sur l’affaire d’Outreau, l’ASE et ses personnels étaient d’effroyables incompétents, jusqu’aux psychologues que l’avocat Dupond-Moretti fera récuser, le rapport ira jusqu’à affirmer leurs incompétence.
    Or, il est établi que ce dont ont besoin les enfants, c’est de rester en vie !
    De fait, que cela soit avec un père ou deux, tant qu’il est amené à l’âge adulte dans de bonnes conditions, où est le problème ?
    Les personnes devraient se souvenir qu’elles sont mortelles et que cela frappe n’importe quand, si vous avez des enfants, ils seront pris en charge par l’ASE, ne serait-ce que de savoir ça, tout le monde devrait exiger un meilleur service, une plus grande rigueur et un contrôle des compétences.
    Mais ces enfants, à qui peuvent-ils se plaindre ?
    Avoir des parents, c’est l’un des premiers luxes pour la majorité de la population.
    Hervé Morin, ancien ministre conservateur, disait : « Il vaut mieux un enfant avec deux pères ou deux mères qu’un enfant à l’Assistance publique ! »
    L’ASE doit être réformée au plus vite et surtout réorganisée en éliminant certaines idéologies, tout en révoquant certains personnels, puisqu’ils ne se recrutent qu’entre eux.

  12. « Vanille est morte.
    Sa mère est coupable. Ou victime ? Coupable ET victime ? »

    A cette question je ne sais pas répondre.
    Je dirai simplement que sa mère est un monstre.

  13. @ Elusen
    « Les coupables sont ceux qui laissent des personnes avec de tels troubles procréer, ou seules avec des enfants. »
    Bwahahaha !… L’eugéniste ! Je suis plié en deux.
    Laisser mourir des gosses incurables à petit feu sans soins et sans euthanasie ? Acceptable pour Elusen.
    Stériliser les femmes dingues ? Acceptable pour Elusen.
    « Non, l’eugénisme, ce n’est pas la stérilisation, c’est une idéologie qui s’appuie sur plusieurs techniques, dont tuer après la naissance des individus que l’on juge anormaux. » — Elusen
    (Et l’arrêt Internationale Handelsgesellschaft ? Toujours rien ?)

  14. La jurisprudence Traoré va s’appliquer. Irresponsable car meurtre commis lors d’une bouffée délirante. En droit c’est maintenant facile.

  15. Dans mon fauteuil

    @ Albert 29 
    « …lorsqu’une famille est défaillante, il faut proposer l’enfant à l’adoption, plus tard cet enfant dira : Merci. »
    En 1953, je fus adopté de façon définitive par des parents neuf jours après ma naissance. Des associations chrétiennes favorisaient alors ces adoptions. Que serais-je devenu en orphelinat dans ces années-là ? je ne le sais pas.
    Tout cela se faisait dans la discrétion, au point même que disparaissait sur l’état civil, quand il était connu, le nom du parent biologique. J’ai su bien plus tard son nom. Cela me fut égal.
    Mais ce que je sais, c’est le bonheur d’avoir eu un père et une mère.
    Merci Albert 29 de l’avoir dit !

  16. Le droit à l’enfant ou le droit de l’enfant ?
    C’est une question qu’il serait bon de poser.
    Avoir un enfant ne doit pas relever d’un caprice qui ne sera pas assumé ensuite.
    Avoir un enfant pour faire comme tout le monde, comme les autres mais ne pas être capable ensuite de l’éduquer…
    Procréer ou éduquer ? Être responsable de ses actes et de ses choix surtout quand la vie d’un enfant est en jeu. Certains « parents » ne sont que des géniteurs, les enfants sont ensuite livrés à eux-mêmes.
    D’où la responsabilité de faire un enfant.
    Que dire après ce drame.

  17. 2013, Fiona, 5 ans ! Dans l’éther ! Pas oubliée un seul jour !
    2020, Vanille, 1 an ! Dans un container de vêtements !
    Zonzon proche du burn-out !

  18. « On a pris un risque » (PB)
    Oui, et c’est le quotidien en matière pénale.
    Lorsque le délinquant violent est sanctionné d’une peine dite mixte, emprisonnement et suivi judiciaire, on prend le risque de le retrouver comme auteur d’un crime de sang.
    Ne pas prendre ce risque, c’est la certitude d’opter pour une répression aveugle, de type sécuritaire, qui ôte toute chance à ceux qui sont récupérables d’échapper à l’enfer carcéral, hautement criminogène on le sait.
    Ce risque est inaudible pour les victimes, qui le sont à 100 %.
    On dit qu’en France, la répression brutale avec l’application large de la peine de mort n’aurait eu d’effet que dans la période napoléonienne, au début de laquelle l’ordre public était gravement troublé, à la suite de la Révolution.
    Quoi qu’il en soit, le risque s’est réalisé pour la petite Vanille.
    Avait-elle eu réellement, âgée d’un an seulement, l’occasion d’apprécier l’amour de sa maman ? On peut en revanche penser que ceux qui étaient en charge de cette petite fille ont estimé qu’il serait bon pour sa mère de maintenir ce contact.
    Le dénuement de l’Aide Sociale à l’Enfance, et parfois la médiocrité de certains de ses membres, ont conduit à ce relâchement de la surveillance de la mère, et au drame.

  19. C’est un triste exemple des limites de la connaissance et de la prédictibilité en matière de psychiatrie.
    Cela étant, connaissant la grave affection de la mère et ses récents antécédents, n’a-t-on pas été trop optimiste en lui confiant seule cette enfant durant 48 heures ? Le principe de précaution devrait ici prévaloir.
    Si le paradis existe, Vanille y mérite une place de choix.

  20. Tant que l’enquête n’est pas terminée, il est difficile de juger pour déterminer, en l’état actuel, si la mère de la petite Vanille est coupable ou victime, ou coupable ET victime.
    En attendant où est le géniteur de la fillette ? Que fait-il ? Qui est-il ? Intéressant de connaître l’histoire intégrale de toute une famille laissant une mère seule avec un bébé, qui déjà avant l’accouchement vivait dans un foyer. Que s’est-il donc passé pour en arriver à ce drame fatal et qui pouvait être évité si toutes les précautions avaient été prises ?
    Dans l’instant, je critiquerai davantage le psychiatre et l’ASE pour leur incompétence et leur irresponsabilité d’avoir autorisé à laisser une enfant d’un an sans aucune surveillance d’un tiers, à une mère ayant souffert de maladie mentale grave et qui à la moindre contrariété pouvait faire exploser un délire monstrueux, jusqu’à tuer son propre petit enfant.
    Maintenant, comme nous ne savons pas tout dans cette totale confusion, selon les propos rapportés par la procureur, il serait plus sage d’attendre la fin de l’enquête pour y voir plus clair.
    Comme disent les professionnels, la psychiatrie n’est pas une science infuse, le cerveau est l’un des organes les plus difficiles à sonder. La preuve !

  21. Dans certains pays, les services sociaux retirent les enfants aux parents dès qu’ils les jugent peu capables de bien les élever, selon des critères très stricts, appliquant ainsi le principe de précaution. Des parents se voient retirer leurs enfants parce qu’ils sont par exemple illettrés, ou ont un faible QI. On les avertit parfois même avant la naissance que l’enfant leur sera retiré et donné à l’adoption. Mais qui décide des critères ? Est-ce l’affaire uniquement des spécialistes ? N’y a-t-il pas non plus un danger à donner à l’État un tel droit sur les enfants ?
    Dans cette tragédie, les services sociaux ont essayé de préserver, autant que possible, un lien entre la mère et l’enfant. Cela demande du personnel et cela coûte sûrement très cher. Dans la plupart des cas cela minimise les dégâts, mais c’est loin d’être sûr à 100 %. On sait que l’enfant n’est pas toujours en sécurité, ni avec ses parents, ni avec les services sociaux, et on a la preuve que même avec les deux pour s’en occuper, il est encore en danger de mort.
    La justice dira s’il y a eu des fautes. Les problèmes psychiatriques de la mère ont manifestement été sous-estimés, mais il y a toujours une grosse part d’incertitude dans ce genre de diagnostic, où l’on en est réduit à chercher la moins mauvaise des solutions plutôt que la meilleure.
    Impossible de condamner, difficile même d’en tirer une leçon. Les décideurs sont faillibles, les intéressés imprévisibles, et, surtout, les enfants vulnérables.

  22. @ Lucile 10 février 17:20
    « Impossible de condamner, difficile même d’en tirer une leçon »
    Véronique Courjault avec TROIS infanticides a vu sa peine réduite de huit ans (!) à trois ans d’emprisonnement.
    Finalement la vie d’un enfant ne vaut qu’un an d’emprisonnement.
    La maman de Vanille devrait bien s’en sortir si la jurisprudence Courjault s’applique.

  23. Dans une société normale, une mère ne tue pas son enfant. Dans une société normale une mère ne vole pas son enfant et n’empêche pas le père de voir sa descendance. Dans une société normale, un père a un droit d’éducation et de protection de sa famille.
    Mais nous sommes dans une société décadente et toutes ces normes ont volé en éclats. Les coupables n’ont pas de souci à ce faire, il n’y a plus de bourreau pour couper leur cou coupable.

  24. @ Albert 29 10 février 2020 12:15
    @ Dans mon fauteuil 10 février 2020 16:00
    Je fais mien vos commentaires. Qu’ajouter d’autre ? Rien !
    Simplement une pensée pour la petite fille.
    « Sa mère coupable et victime » écrivez-vous cher P. Bilger.
    Dans cette triste affaire, il me semble y avoir peut-être plusieurs coupables, et certainement plusieurs victimes.
    Cordialement

  25. @ Isabelle 10 février 16:46
    D’accord Isabelle mais « Papa où t’es ».
    Une femme fragile enceinte d’un homme qui l’a abandonnée, visiblement introuvable malgré les recherches génétiques tellement fiables nous dit-on, comment fait-elle ?
    Qui a déclaré cette enfant prénommée Vanille (assez joli prénom au demeurant) ? certainement pas le père.
    Comme dirait machin et son grand chapeau « qui suis-je pour juger ».

  26. Plutôt que de donner à la fillette « quelques heures de chaleur et d’affection » (P. Bilger), les gens de l’ASE n’ont-ils pas tenté de donner à sa mère quelques chances supplémentaires de guérison ?
    Alors que le comportement de cette dernière envers la première avait été testé en présence d’un tiers et abouti à une conclusion favorable, fallait-il ne rien essayer ?

  27. Cher Philippe,
    Il y aurait 700 000 enfants et adolescents en famille d’accueil et 470 000 enfants actuellement en famille d’accueil.
    Et combien de demandes d’adoption ?
    Le problème est là.
    Dans une adoption classique, simple ou plénière, l’enfant est entouré par une famille le week-end et pendant les vacances. Dans les familles d’accueil, il est normal que les salariés disposent de congés hebdomadaires et de vacances.
    Et pendant ce temps, une solution doit être trouvée.
    C’est la même chose pour les gardes alternatives. Un parent empêché de voir son enfant parce qu’il a un comportement de pédophilie peut très bien se retrouver avec la garde de son bébé pendant les vacances sans que cela ne pose plus de cas de conscience aux décideurs.
    Il y a deux ou trois ans, un bébé a été retrouvé décédé dans une gare parisienne et ce drame n’a pas fait l’objet d’un seul article.
    Il faut remettre en place des lieux où l’on puisse déposer des enfants sans poursuite et cela évitera des drames.
    Nous ne connaissons rien de la situation évoquée.
    Est-ce que c’est l’arrachement de ce bébé à sa mère qui a causé les troubles très graves ?
    Cette femme est-elle alcoolique, toxicomane ? Nous ne le savons pas.
    Et un silence dans votre billet ne se comprend pas: les droits de visite sont décidés par un juge en espace surveillé, à domicile et c’est bien le juge qui décide. Et de sa responsabilité il n’en est pas question dans vos dires !
    C’est facile de se défausser sur la responsabilité du psychiatre, encore faudrait-il que dans les études de juge pour enfants et de juge aux affaires familiales, le programme aborde sérieusement les principales pathologies, le développement psycho-affectif de l’enfant.
    Dans un tribunal parisien, un expert en psychiatrie qui était en fait une aide-soignante a rendu expertise sur expertise sans que les juges ne comprennent la situation, ce qui démontre la défaillance générale de l’organisation actuelle.
    françoise et karell Semtob

  28. Denis Monod-Broca

    Victime puis, finalement, coupable.
    C’est dans Quatrevingt-treize de Victor Hugo, non ?, que se passe cette scène sur un bateau : lors d’une tempête l’un des canonniers a mal arrimé son canon, ce dernier sort de son logement, se met à rouler en tout sens sur le pont, tuant plusieurs marins, alors le canonnier, au péril de sa vie, parvient à le maîtriser. Quand le calme est revenu, le capitaine décore le canonnier qui a héroïquement sauvé le bateau puis commande : « Et maintenant, qu’on le fusille ! », pour avoir été responsable de la mort de plusieurs marins.
    « Et maintenant, qu’on le fusille ! » : y a-t-il meilleure façon de montrer que le même individu peut passer du mal au bien et du bien au mal ? Cela dépend de tellement de choses… N’est-ce pas le cas de la mère de Vanille ? On a envie de crier, quelles que soient les galères par lesquelles elle est passée : « Et maintenant, qu’on la juge ! »

  29. @ Breizmabro | 10 février 2020 à 17:54
    Je comprends votre indignation, mais comment condamner une personne si elle n’est pas responsable de ses actes (la justice se chargera de le vérifier) ? Et quelle leçon en tirez-vous ?
    Mieux soigner les pathologies mentales, établir des pronostics plus justes, protéger au maximum les enfants, c’est ce qu’on peut faire de mieux. Mais il y aura toujours une marge d’erreur. Apparemment l’organisation des services sociaux qui la suivaient devait changer le 10 février. Attendons d’en savoir plus, mais on a parlé d’antécédents psychiatriques.
    Il n’y a pas que des mères qui tuent leur enfant, il y a aussi des schizophrènes qui tuent leur mère. C’est tout aussi terrible. Ce qui est terrible c’est qu’il n’y ait pas de prise en charge des malades mentaux dangereux, mais il y en a tant, et on ne les hospitalise plus pour les soigner.

  30. Vingt-quatre heures après la découverte du corps de Vanille, la seule certitude établie définitivement est que celle-ci est « victime ». Mise en examen, sa mère est « présumée coupable ». Seule, l’enquête judiciaire permettra de se faire une opinion sur cette culpabilité réelle ou supposée et, surtout, de mettre au jour la chaîne de responsabilités – plus exactement d’irresponsabilités – qui a conduit à cette tragédie. C’est ce que découvriront les enquêteurs et le juge d’instruction qui permettra de préciser le sort de Mme Stephan – les assises ou l’HP – et de dire si elle aussi est « victime ». Victime des irresponsabilités, nécessairement humaines. Compte tenu de la maigreur des éléments d’information à cette heure confirmés, il est beaucoup trop tôt pour émettre une opinion.
    Pour le moment, à l’examen des propos du procureur de la République et à la lecture de certains articles de presse, à prendre avec beaucoup de circonspection, on peut tout juste s’étonner du fait que Vanille ait été confiée à sa mère sans aucune précaution particulière, malgré ses antécédents psychiatriques et le précédent enlèvement d’un autre enfant, même si celui-ci s’était bien terminé.
    On peut aussi ne pas comprendre que cette décision avait été prise pour donner au bébé quelques heures de chaleur maternelle, comme si la famille qui l’accueille n’en était pas capable…
    Pour le moment également, compte tenu de l’instant supposé du meurtre, intervenu avant même l’heure à laquelle Vanille devait être remise à la référente de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), on peut affirmer que le délai de plus de 24 heures avec lequel l’alerte enlèvement a été déclenché n’est pour rien dans le drame. On peut néanmoins rechercher les raisons de ce retard, alors que, dès les premières heures de la disparition de Vanille, on la savait aux mains d’une personne particulièrement instable.
    En clair, cela s’appelle, en langage modéré, des dysfonctionnements. Il faudra en connaître les causes. Pour, éventuellement, que la Justice puisse punir les personnes, physiques ou morales, qui en sont responsables. Pour, surtout, que d’autres Vanille n’en soient pas victimes.
    La coordination entre les différents organismes qui traitaient, d’une part, la santé mentale de Mme Stephan, d’autre part, la jeune vie de sa fille, existait-elle ? A-t-elle été suffisante ? Les fonctionnaires de l’Aide sociale à l’Enfance, qui dépendent du Conseil départemental, le juge des enfants, le Centre maternel qui accueillait Mme Stephan, les psychologues, les psychiatres des uns et des autres ont-ils vraiment pris, ensemble, le temps nécessaire à l’évaluation de la situation ? Cette confiance en la mère était-elle unanime ? Pourquoi le principe de précaution, qu’on applique aujourd’hui à tout-va, n’a-t-il pas été appliqué ?
    Plus généralement, la politique de l’ASE, qui semble préférer le maintien du lien avec les familles biologiques plutôt que le placement et l’adoption – qui suppose une rupture totale avec les parents – est-elle la bonne ?
    Une telle réflexion devra être entreprise. Mais dans un délai qui permettra d’estomper l’émotion soulevée par la mort de Vanille et d’éviter un texte de circonstance, comme cela a été le cas au moment du meurtre de Grégory à Lépanges-sur-Vologne. Et ce d’autant plus que, déjà, la classe politique s’en mêle. Le maire d’Angers n’a-t-il pas aussitôt apporté tout son soutien au Centre maternel… dont la directrice est en deuxième position sur sa liste aux municipales ?… Compassion pour une « victime » ou tentative de dédouanement des éventuelles responsabilités de ce foyer, que Mme Stephan devait quitter aujourd’hui ?

  31. Michelle D-LEROY

    « On croit que les natures, les personnalités même les plus malades, les plus troublées vont forcément s’améliorer. » (PB)
    Je connais mal les maladies psychiatriques qui me paraissent toujours difficiles à évaluer, même par des experts, et c’est toute la difficulté des tribunaux de déterminer la responsabilité.
    Ce qui devient surprenant c’est de voir que de faits divers en faits divers, on constate un nombre exponentiel de déséquilibrés. Cette mère de famille aurait eu une enfance difficile, soit. Mais autrefois les familles pauvres et nécessiteuses étaient légion et même si les enfants étaient élevés à la dure, les mères ne tuaient pas leurs enfants. Notre société est vraiment très malade.
    Cette petite Vanille était une belle petite fille avec un joli minois et un joli prénom. On peut aussi s’interroger sur le père. De passage ? une naissance issue d’un viol ? beaucoup de questions sans réponses pour le moment du moins.
    J’espère en tout cas que, si elle est jugée non responsable de ses actes, elle ne pourra plus recommencer à avoir un autre enfant. Bien qu’il paraisse difficile d’interdire une telle chose, il a été dit hier qu’elle avait déjà enlevé sa première fille.

  32. Michelle D-LEROY

    @ Lucile
    « Impossible de condamner, difficile même d’en tirer une leçon. Les décideurs sont faillibles, les intéressés imprévisibles, et, surtout, les enfants vulnérables. »
    Vous résumez bien la situation, difficile à juger lorsque nous vivons dans une situation dite « normale »… bien que j’aie vu récemment un père à qui on avait retiré la garde de sa fille à cause de motifs paraît-il inventés, se suicider avec elle… une famille bourgeoise et comme on dit honorablement connue.
    Cela donne le tournis.

  33. Catherine JACOB

    @ Breizmabro | 10 février 2020 à 17:54
    « La maman de Vanille devrait bien s’en sortir si la jurisprudence Courjault s’applique. »
    Le cas Courjault c’est celui, très spécifique, du déni de grossesse. Rien à voir apparemment avec le cas présent.
    « …alors qu’elle avait dû la rencontrer durant un certain temps en présence d’un tiers. »
    C’est ça qui paraît curieux en effet, pourquoi est-ce qu’on n’a pas continué plus longtemps les rencontres mère-fille avec la présence d’un tiers !!

  34. Le Rabouilleur

    Le discours de Macron sur la laïcité ne viendra jamais.
    En effet, sa stratégie est de diviser pour régner.
    L’islam étant un puissant facteur de division, il ne va surtout pas y porter remède.
    Il fera du jésuitisme, ayant été à bonne école, et renverra tout le monde dos à dos.
    Il n’existe pas d’autre solution, sauf dans les rêves de vieux magistrats retraités.

  35. J’y vois un peu plus clair, dans le journal Le Monde :
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/10/la-mort-de-vanille-l-enfant-enlevee-par-sa-mere-a-angers-requalifiee-en-assassinat_6029116_3224.html
    Alors si je comprends bien, Nathalie Stephan après avoir reçu une demande de quitter le foyer le 3 février, et n’ayant nulle part où aller, aurait sacrifié sa fille en la tuant ? Comment est-ce possible de n’avoir pas tenu compte du fait que cette personne malade mentalement, avec rechutes fréquentes, n’était plus sous la protection et la surveillance plus rapprochée de spécialistes ? Comment peut-on donner congé d’un foyer d’hébergement à une personne atteinte d’une maladie mentale sachant que sans logement et sans soins continus le pire pourrait advenir ? Quelles sont les raisons pour lesquelles Nathalie Stephan devait quitter le foyer ? Lui a-t-on proposé un logement pour la stabiliser et des soins en continu ?
    Je crois que du fait de se retrouver isolée une fois de plus, elle a sacrifié sa fille en la tuant. Pourquoi ? certainement ou peut-être pour que la petite fille ne connaisse pas le même sort de vie déchirée que sa mère ?
    Il y a des questions sans réponse auxquelles nous n’avons pas accès. Dans cette histoire, tout le monde se dit irresponsable.
    Moi, je dis que l’essentiel n’a pas été fait, ou très mal !

  36. Voici un papier du Huffington Post qui me semble poser les bonnes questions soulevées par la mort tragique de la petite Vanille :
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-mort-de-vanille-pose-la-question-du-maintien-a-tout-prix-du-lien-parents-enfant_fr_5e413117c5b6b708870428ea?utm_hp_ref=fr-homepage
    Il est un peu tard pour tergiverser sur le qualificatif de coupable ou de victime de la mère, sachant que celle-ci sera très probablement reconnue irresponsable de par son grave handicap psychiatrique. Laissons cet examen à la justice et à ses experts en tous genres.
    Ce qui est sûr en revanche c’est que la petite morte d’un an est intégralement victime d’une mère dans l’incapacité de s’occuper de son enfant, d’un père absent probablement tout aussi incapable, mais aussi victime d’un système pernicieux et des impérities de « l’Aide Sociale à l’Enfance » à propos de laquelle nous avons lu des articles absolument alarmants ces derniers temps : sempiternel manque de moyens, personnels non formés, enfants laissés à eux-mêmes dans des établissements-passoires, dramatique absence d’activités pour les jeunes etc.
    L’histoire des enfants depuis la nuit des temps est jalonnée de telles histoires qui nous brisent le coeur et je me prends à prier pour le repos en paix de Vanille même si au demeurant, mon ciel reste désespérément vide…

  37. Pour une fois que c’est pas un homme qui tue sa femme, ses enfants et tout le monde autour de lui, ça change, c’est bien.
    D’ailleurs, une femme qui tue sa gamine ne rentre tellement pas dans les clichés médiatiques qu’on voit bien qu’ils sont emm*rdés pour en faire des tonnes.
    Ils en parlent mais ils ne font pas de généralités comme avec ce s*lopard de mec.
    Quand c’est un homme, c’est facile, ils ont l’habitude, ils peuvent répéter les mêmes c*nneries encore et encore et inviter les mêmes idiotes féministes (pléonasme) comme quoi le mâle est un s*laud d’origine et que s’il tue sa femme et ses gosses c’est parce que c’est dans ses gènes, dans sa nature, etc., mais quand c’est une gonzesse qui met ses mômes dans un frigo ou une benne, là, ils ne savent pas quoi dire donc ils ne font pas les débats comme quoi il faudrait prendre des mesures radicales voire politiques pour éradiquer ce fléau des mères meurtrières ou même incestueuses, parce que ça existe aussi. Non, là, c’est juste un cas isolé et ça ne veut rien dire sur la psyché féminine en général et que même si ça veut dire quelque chose c’est que la femme n’est qu’une victime du mâle et donc est poussée par celui-ci pour X raisons à buter ses gosses.
    La preuve, c’est comme pour les muzz, quand une femme tue ses gosses, elle est folle mais quand c’est un homme, il n’est pas fou, c’est juste un homme.
    Tout dans ce monde est la faute de l’HOMME… qui lui, veut juste regarder sous les jupes des filles.
    https://www.youtube.com/watch?v=i3bgATxmemc
    Tiens, à propos de c*nne, je viens de voir le débat Zemmour-Schiappa sur CNews, OH MON DIEU ! Elle est grave quand même !
    On a l’impression qu’elle a préparé le débat avec des gens qui faisaient Zemmour pendant tout le week-end et qu’elle a appris des trucs plus ou moins « culturels » à l’avance pour les ressortir au bon moment du style s’il me dit ça je sors la fiche 53 que mon assistant (non, pas tante, ça fait homophobe et il aime pas ça) m’a préparé et s’il me dit ça c’est la fiche 25, pour se faire passer pour cultivée et résultat elle passe pour une c*nne.
    C’est là la supériorité de l’intelligence sur la culture que je ne cesse de proclamer depuis des années sur ce blog entre autres.
    D’abord, ça prouve que ce sont deux choses totalement différentes et qui n’ont rien à voir et ensuite qu’un intelligent aura plus de facilité à se faire passer pour cultivé que l’inverse.
    C’est pour ça que j’ai toujours dit que je préfère l’intelligence à la culture parce que l’une s’apprend et l’autre pas.
    Mais revenons à cette c*nne de Sciapp.
    Le pire est quand elle sort « Par-delà le bien et le mal » de Nietzsche (!!!) pour justifier je ne sais quoi de sa moraline parmanente (non pas ses cheveux mesdames, les con*eries qu’elle raconte et dont elle n’a pas vraiment conscience vu qu’elle a appris par coeur des trucs qu’elle ne comprend pas ! Pfff faut tout leur expliquer c’est fatigant !… Rhoo ça va les filles ! On peut se marrer un peu quand même après tout ça !)
    Bref, Schiappa, vu son niveau de c*nnerie est tout à fait à sa place en tant que reine de la médiacratie actuelle.
    Une vraie caricature !
    Je serais une femme, je crois que j’aurais honte de l’avoir en tant que pseudo-ministre du temps perdu à ne rien faire à un fric fou comme disait Coluche.

  38. @ Ellen | 10 février 2020 à 21:27
    « Alors si je comprends bien, Nathalie Stephan après avoir reçu une demande de quitter le foyer le 3 février, et n’ayant nulle part où aller, aurait sacrifié sa fille en la tuant ? Comment est-ce possible de n’avoir pas tenu compte du fait que cette personne malade mentalement, avec rechutes fréquentes, n’était plus sous la protection et la surveillance plus rapprochée de spécialistes ? Comment peut-on donner congé d’un foyer d’hébergement à une personne atteinte d’une maladie mentale sachant que sans logement et sans soins continus le pire pourrait advenir ? Quelles sont les raisons pour lesquelles Nathalie Stephan devait quitter le foyer ? Lui a-t-on proposé un logement pour la stabiliser et des soins en continu ? »
    Vous posez les bonnes questions, mais a priori le procureur semble dédouaner l’ASE de toute responsabilité.
    ———————————————————–
    @ Serge HIREL | 10 février 2020 à 19:46
    « Le maire d’Angers n’a-t-il pas aussitôt apporté tout son soutien au Centre maternel… dont la directrice est en deuxième position sur sa liste aux municipales ?… Compassion pour une « victime » ou tentative de dédouanement des éventuelles responsabilités de ce foyer, que Mme Stephan devait quitter aujourd’hui ? »
    Le maire d’Angers semble surtout préoccupé par les futurs résultats de sa liste aux municipales : le centre maternel de sa ville et sa directrice ne doivent en aucun cas être soupçonnés de défaillance ou de légèreté dans ce drame… « Circulez y a rien à voir », c’est hélas un classique chez les politiques…

  39. @ Michelle D-LEROY | 10 février 2020 à 20:17
    « Cela donne le tournis »
    Ça me fait le même effet, avec des sentiments de pitié mais aussi de répulsion. Quelle calamité que la maladie mentale !

  40. Claude Luçon

    « L’humain n’est pas une science exacte »
    Le passé nous l’a hélas enseigné et la psychiatrie n’est pas la solution, Staline, Hitler et quelques autres nous ont largement prouvé cette « faiblesse d’Homo sapiens » qui trucide, d’une enfant innocente d’un an à des millions d’adultes pourtant sains d ‘esprit et valides.
    Il est curieux que les médias n’en parlent pas, il existe maintenant une catégorie de médecins, les neuropsychiatres, qui abordent le sujet de la dépression sous ses diverses formes non plus de façon intellectuelle à la Freud mais de façon physiologique sur le fonctionnement chimique du cerveau.
    Là aussi il serait bon que les médias laissent un peu plus d’espace aux sciences et un peu moins à la parole.
    Il serait sans doute bon qu’on accorde à ce domaine les moyens de recherche qu’il mérite car il pourrait conduire à une détection précise de la gravité de la maladie.
    De la température pour la grippe au PSA pour le cancer de la prostate en passant par le virus Ebola, la malaria, l’insomnie, les anémies de tous genres on sait maintenant mesurer le niveau de gravité.
    On contrôle et limite le dosage de Stilnox pour les insomniaques en raison de ses effets néfastes !
    Pourquoi ne pas contrôler la schizophrénie, la dépression bipolaire, par traitement médical ? Des médicaments existent déjà, olanzapine, mirtazapine et autres, pourquoi ne pas se servir du dosage, si prescrit, pour limiter le niveau de responsabilité du malade, en amont, chez le médecin, pas laissé au jugement de l’assistance sociale, pas après dans un tribunal ?
    Il est vrai que dans le cas d’un médicament proche du Stilnox, on a occulté le problème de la conductrice du bus scolaire qui a traversé un passage à niveau fermé, tuant des enfants dont elle était responsable, qui en prenait pourtant en large dose, ce que savait son employeur et son médecin.
    En plus du politiquement correct il faut sans doute aussi composer avec le médicalement, le socialement et le syndicalement correct !

  41. « L’humain n’est pas une science exacte: à rebours de l’optimisme qui préside aux analyses psychiatriques préférant l’epsilon d’espoir aux sombres et implacables pronostics »
    C’est le pire des fonctionnaires des services sociaux et je les connais bien, je vous assure.
    Ça oscille entre l’idiotie de la gauchitude post-soixante-huitarde débile facile à manipuler qu’il faut avoir de ce milieu si on veut passer les grades et toucher plus, et la pure et simple débilité mentale.
    Donc quand des abrutis et/ou des débiles mentaux donnent leur avis sur l’état mental d’autres débiles mentaux, rien de surprenant qu’ils le trouvent « normal ».

  42. @ Lucile | 10 février 2020 à 19:36
    Je suis tout à fait d’accord avec vous: c’est tout aussi horrible une maman tuée par son fils schizophrène qu’un enfant tué par sa mère (ou son père). La différence entre les deux c’est qu’un bébé de 12 mois ne sachant pas encore parler n’a aucune prise sur les adultes qui décident pour lui alors qu’une adulte sachant que son fils a des problèmes psychiatriques graves a plus la possibilité de s’en protéger et de le signaler aux professionnels médicaux pour le faire hospitalier en urgence.
    Au cas où l’hôpital psychiatrique refuse l’hospitalisation, il faut alors le signaler aux autorités de police pour le placement d’office, même si pour les parents c’est difficile d’admettre l’internement d’office.
    Je sais qu’il est plus facile de dire que de faire, mais il faut toujours tenter de faire le maximum pour la survie de tous.

  43. Que, dans le cadre d’une enquête de flagrance ou préliminaire, un Procureur de la République puisse organiser une conférence de presse pour faire le point sur les progrès de celle-ci afin de couper court aux rumeurs, cela va d’évidence dans le sens d’une bonne administration de la Justice. Mais que, devant les journalistes, après moins de 48 heures d’investigations, il indique qu’aucune erreur n’a été commise par tel ou tel, relève d’une tout autre intention.
    Dans l’affaire de l’assassinat de Vanille, avant même que la meurtrière présumée soit déférée au Parquet, avant même que le moindre acte d’instruction soit engagé, la France entière sait, par la parole officielle du Procureur d’Angers, que les services sociaux n’ont pas commis d’erreur ! Il faudra beaucoup de courage au juge d’instruction pour cependant creuser cette piste, loin d’être négligeable.
    Pire, pendant cette conférence de presse, le Procureur était flanqué à sa gauche du président du Conseil départemental de Maine-et-Loire, qui, ès qualités, est le patron des fonctionnaires de l’Aide Sociale à l’Enfance, dont la responsabilité dans cette tragédie pourrait bien être recherchée. Il faut être mauvaise langue pour voir là une entorse aux règles élémentaires d’indépendance de la Justice…

  44. « On a pris un risque ».
    C’est qui On ?
    Le (La) responsable existe. Ça ne l’empêchera pas de dormir. Ainsi va la machine administrative. Ce n’est pas nouveau.
    Vanille est morte.Sa mère est(-elle) coupable. Ou victime ? Coupable ET victime ?
    Sans aucun doute victime Et coupable probablement à plusieurs titres.
    Quid de l’histoire de la mère ?
    Quid du père ?
    ——
    L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) est absolument nécessaire. Mais si transparence il y avait, qu’y (que) verrions-nous ?
    Les enfants passés par cette case ne sont-ils pas les mieux placés pour en parler ?
    Combien de ces enfants devenus adultes dans l’organigramme de cette institution ?
    En attendant :
    Coût annuel moyen du placement familial en 2009 : 24 107 euros
    Coût annuel moyen du placement familial en 2019 : ?????? euros
    https://www.wikiterritorial.cnfpt.fr/xwiki/wiki/encyclopedie/view/fiches/Laidesocialealenfanceaujourdhui/

  45. @ Zonzon | 10 février 2020 à 16:51
    Contre le burn-out :
    La méditation, encore la méditation. Elle vous a déjà sauvé, elle le refera.

  46. On ne dira jamais assez que tout le monde ne devrait pas avoir d’enfant : un humain, ça se retient.
    Ou alors, ou alors… Même si la société peut aider, imparfaitement, et il faut se perfectionner, certes, l’enfant est condamné à la pauvreté, au manque d’amour voire à la folie des parents.

  47. « Il y a chez les meilleurs experts psychiatres, quoi qu’ils en aient, un savoir indiscutable mêlé à un humanisme susceptible de leur dissimuler les ombres à venir, les menaces virtuelles parce qu’elles ne seraient pas décentes. »
    Qu’est-ce qu’il ne faut pas lire ? C’est vrai mais si partiel que cela en devient faux, c’est le problème de l’ESPOIR.
    Les Grecs avaient raison, c’est le pire des maux, celui qui fait endurer tous les autres. Quelle lucidité ! Nous, nous enchaînons les espoirs stupides, Hitler, Staline et les islamistes vont s’apaiser, nous n’aurons besoin ni d’intelligence ni de courage, la soumission, prise pour désir de paix et l’amour qui peut tout, vont nous sauver.
    Mentalité d’esclave. Je rappelle que le désir de survie et l’espoir genre mon maître va peut-être bien me libérer, conspirent à maintenir les gens dans les chaînes comme à les y précipiter.
    Soumettons-nous, nous serons en vie, et jouant à qui perd gagne, dirons que nous sommes les libres, car les bons, les pacifiques qui hériteront de la terre, comme si des larves devaient jamais recevoir autre chose que la servitude, la honte et le charnier.
    L’espoir est une belle saleté, oui, qu’on ait cru en faire quelque chose de beau avec l’espérance est typique d’une opération de blanchiment, non d’argent sale, mais de valeur sale.
    Le désespoir est pire… J’explique : l’espoir est une sorte de drogue pour les faibles, ce qui les fait se soumettre pour la plupart, soumettons-nous, nous serons épargnés, ou parfois poussés à se battre.
    Mais qu’arrive-t-il quand les gens carburant à l’espoir perdent espoir ? Ils deviennent passifs, chacun descendant d’un cran, le courageux devenant lâche soumis, et le lâche soumis même incapable de soumission, passif presque à l’égal d’un légume.
    Quand je pense qu’on interdit les drogues et promeut l’espoir qui fait voir le monde comme il n’est pas et qui provoque du manque, je rigole.
    Oui, parce que l’opiomane, lui, a parfaitement conscience du monde, sauf qu’il s’en moque, c’est autrement évolué.
    Et d’une manière générale, les drogués ne prétendent pas changer la manière de voir de la société, tandis que nous avons été grandement souillés par l’espoir qui fait qu’on se soumet, on ne le répétera jamais assez.
    « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir »
    C’est bien le problème… On attend que les choses changent d’elles-mêmes, elles ne peuvent pas être pires, l’amour va triompher car il peut tout, enfin, enfilons les sottises.
    Et le résultat fut que l’on interdit longtemps le suicide.
    Ceux qui le faisaient étaient menacés de l’enfer : et donc, des gens qui auraient pu finir dignement ont, c’est forcé, continué à être esclaves, et des libres ont continué à vivre quelque autre enfer par peur d’un enfer éternel et pour qu’on ne déshérite pas leurs proches.
    Ôter la seule vraie issue de ceux qui n’en ont pas d’autre, et valoriser l’espoir, soit attendre Godot, sont des attitudes complémentaires destructrices de liberté autant que torturantes.
    Il ne s’agit jamais que d’asservir les gens en croyant les libérer, air connu, la liberté passe par, d’abord, la perdre, c’est cela, oui…
    Et désolé, Vanille n’est que le sommet de l’iceberg et les psychiatres, les progressistes ne sont jamais que les avatars d’une attitude bien plus ancienne, générale et tragique.
    A dépasser, si possible comme suit « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre et de réussir pour persévérer ».

  48. @ Serge HIREL | 10 février 2020 à 19:46
    « sa mère est « présumée coupable ». »
    Non, nous ne pouvons pas présumer de la culpabilité !
    La culpabilité est un acte de sentence qui termine un procès, c’est donc une faute sur les concepts que d’associer dans un syntagme ces deux mots.
    ————————————————
    @ F68.10 | 10 février 2020 à 15:37
    Hors sujet comme à l’ordinaire, vous passez votre temps à écrire pour au final dire : restons-en là. Ne commencez pas, comme ça vous n’aurez pas à en rester là…
    Nulle part il n’a été proposé de stériliser les personnes handicapées mentales.
    Nulle part il n’a été écrit que consubstantiellement, génétiquement, ils ne devaient pas procréer, mais il a été affirmé que ce sont leurs enfants qui ensuite doivent les prendre en charge et cela dès le plus jeune âge.
    Quand ce sont des enfants de 7 ans qui en sont à veiller à ce que les plus jeunes aient à manger, soient lavés, habillés, à faire les courses, à remplir les documents, etc., y au un truc qui n’est pas clair dans l’ordre du vivant et de la société.
    Ce ne sont pas à des enfants d’assumer des adultes !
    Combien de ces enfants ont accès aux études par la suite, ont les moyens de réussir leur vie ?
    Que des petits-bourgeois dans leur confort matériel, vulgaires héritiers, qui n’ont qu’un problème d’Œdipe à régler, s’amusent à laisser des enfants être des victimes dès la naissance, indique ce qu’ils sont réellement : des parasites.

  49. Humaine, trop humaine cette affaire et donc incompréhensible, qui peut savoir ce qui se passe dans la tête d’une personne.
    Même celles qui nous sont les plus proches ont leur zone d’ombre, qui nous sont inconnues et qui le resteront. Le « connais-toi toi-même » en dit long sur l’ignorance de ce que nous sommes dans nos profondeurs, alors les profondeurs des autres !
    Coupable, la mère l’est, le crime a bien eu lieu. Mais pour le reste, victime ou pas, et victime de qui ou de quoi ?
    Peut-on vraiment demander à un personnel qui doit résoudre mille et une situations aussi difficiles, de faire l’erreur fatale qui conduira au drame ?
    Il y a une part d’irresponsabilité administrative dans cette affaire, superposée à l’irresponsabilité psychologique de la mère. L’union des deux a été fatale à l’enfant, qui était l’élément le plus fragile de cette tragédie.
    À la question du billet, coupable et/ou victime, je répondrai que la mère est coupable, évidence factuelle, mais irresponsable, évidence psychologique.
    On peut tout de même se poser la question de l’état de la société et sa tendance à la victimisation, une façon d’éluder le vrai problème.
    Le mot victime a été tellement galvaudé depuis quelques années, qu’il en est devenu un argument politique, une décoration, un passe-droit.
    Je parle en général, évidemment pas de cette mère malade.
    Que faisait-elle dans cette maison maternelle ?
    Est-ce qu’on lui avait donné une tâche à faire, du travail même le plus simple, de quoi agir, ou est-ce qu’on l’avait laissé macérer dans sa folie ou son désespoir, voilà peut-être la vraie erreur.
    Trop de cellules psychologiques, qui sont autant de Ponce Pilate évitant de prendre le problème au fond.
    Un homme ça s’empêche, mais un homme ça se reconstruit, et ça ne se reconstruit que dans l’action, que dans la réalisation d’un quelque chose, sinon la réalisation se fera dans sa pente la plus terrible, le désespoir de la mort.
    L’aide sociale doit s’accompagner d’une obligation de service, non pas pour des raisons financières, mais pour des raisons humanitaires.
    On ne se réalise qu’en créant. Quelle que soit la création, aucune tâche n’est inutile, toute tâche est noble. La victimisation qui veut éviter à la victime l’effort de reconstruction est une erreur de notre société sous l’influence d’une idéologie faussement humaniste.
    Après ces quelques lignes trop intellectuelles dans cette situation, voici les quelques vers qu’avait cités Georges Pompidou en réponse à une question sur l’affaire Gabrielle Russier :
    « Comprenne qui voudra !
    Moi, mon remords, ce fut
    la victime raisonnable
    au regard d’enfant perdue,
    celle qui ressemble aux morts
    qui sont morts pour être aimés. »
    Un mot sur la photo.
    J’ai l’habitude de critiquer, au sens de donner mon avis, la photo du billet. Avis pertinent ou provocateur parfois.
    Pour une fois je critique, au sens de déplorer, la photo.
    Je trouve cette présentation d’un enfant, qu’on sait assassiné, lamentable.
    Ça me met très, très mal à l’aise. Voilà c’est dit !

  50. Michel Deluré

    Coupable assurément puisqu’elle a accompli son funeste forfait.
    Mais victime aussi puisque, dans les circonstances que nous connaissons, le nécessaire n’a pas été fait pour éviter que cette mère passe à l’acte, pour la protéger en fait elle-même de ses propres fragilités et donc de leurs conséquences éventuelles.
    Ce drame illustre à nouveau toute la difficulté du diagnostic de la dangerosité ou non des personnes atteintes de troubles psychologiques.
    Mais puisque ce diagnostic ne peut être parfait, qu’il subsiste toujours une part plus ou moins grande d’incertitude, ce doute ne doit-il pas justement conduire à prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger d’une part le malade lui-même de ses pulsions non maîtrisées et imprévisibles et d’autre part son environnement fait de victimes potentielles ?
    Ou devons-nous alors vivre avec ce risque et accepter avec fatalité que de tels drames demain se reproduisent ?
    Dans le cas qui nous intéresse et en connaissance des éléments du dossier, était-il responsable d’autoriser cette mère à voir seule son enfant, sans la moindre surveillance ? N’était-ce pas exposer l’enfant à un risque majeur ?
    Certes, rien ne garantit que, même placée sous surveillance, la mère n’aurait pas profité d’un instant de moindre vigilance pour passer à l’acte, mais le risque aurait au moins été limité.

  51. @ Finette | 10 février 2020 à 23:07
    « Il n’y a eu aucun manquement de la part de l’ASE » affirme le procureur, dans le drame de Vanille…Voire… »
    Non, il n’y a eu aucun manquement, il a raison ce procureur, il aurait dû rajouter : manquement supplémentaire, puisque ce crime n’est qu’un dommage collatéral aux manquements budgétairement programmés, et non un manquement de la part de l’ASE.
    Y a manquement de pognon surtout.
    Si y a manquement de comprendement de mes explications, je ne manquerai pas de me mettre à votre disposition.

  52. Litanie sans fin des enfants martyrs…
    https://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Battu-a-mort-par-son-beau-pere-le-calvaire-du-petit-Tony-3-ans-devant-la-justice-1673264
    Tony, 3 ,mort le 26 novembre 2016 sous les coups d’un « beau-père » monstrueux. Tony n’était plus scolarisé depuis le 21 novembre 2016 et n’était pas suivi par les services de « protection de l’enfance » apprend-on ce jour dans Paris Match.
    Silence, on tue un enfant…

  53. L’humain n’est pas une science exacte
    Mais comment pourrait-il en aller autrement dans une société éclatée, dans laquelle « l’idiot du village » autrefois assisté et protégé par sa communauté même si elle s’en moquait parfois, n’a plus sa place et se trouve isolé face à un système fonctionnarisé à outrance, avec ce que cela implique de règlements, de normes, de grilles, de dogmes et trop souvent de bêtise, de routine, d’arrogance, de sectarisme et parfois de haines syndicales ou politiques ?

  54. Toutes ces femmes qui veulent avoir des enfants « sans père » et qui, ensuite, ne peuvent assurer leur éducation dans les meilleures conditions. Peut-être devraient-elles se dire que ne pas avoir d’enfant, c’est la solution pour ne pas souffrir et ne pas faire souffrir… Avoir un enfant n’est pas un passage obligé pour une femme…
    Et puisque nous parlons de femmes : hier soir, nous avons eu droit au débat E. Zemmour/M. Schiappa.
    M. Schiappa affligeante comme à son habitude. Je préfère ne pas épiloguer.
    « Si le grand remplacement de Renaud Camus est responsable de l’attentat de Christchurch, alors le Coran est responsable des centaines de morts au nom d’Allah, il doit être interdit ? » E. Zemmour.
    « Jeu, set et match face à la bien-pensante. »
    Elle fait aussi partie des féministes ou néo-féministes. Un excellent texte ci-dessous avec l’ironie de F. Schiffter
    « En accord avec les néo-féministes, je pense que nous, les hommes, du fait même que nous avons un pénis, sommes des violeurs potentiels. Toujours en accord avec elles, j’irai même jusqu’à dire que le regard que nous posons sur les femmes, souvent appuyé, concupiscent, est déjà une agression sexuelle caractérisée. Dénoncé aux États-Unis comme un crime hautement punissable, le viol par le regard — eye rape — est, enfin !, mis en accusation en Europe. Le journal Libération du 13 janvier 2020 annonce une bonne nouvelle: «Depuis novembre 2019, à Lausanne, une application de smartphone permet de signaler à la police toutes les formes d’inconduite sexuelle telles que sifflement, remarque à caractère sexuel et sexiste, bruitage, gestes obscènes, et au sommet de la liste, regard insistant». Les États-Unis et la Suisse étant des nations où le souci de la correction des mœurs ne faiblit jamais, il serait temps que la France si retardée à cet égard prenne exemple et que la Justice réponde à cet ardent désir de pénal qui anime les néo-féministes. Cela dit, à l’attention de ces dernières, je rappellerai que, dans certains pays islamiques, le viol par le regard s’avère impossible grâce au port de la burqa. Mais sans doute est-ce là un rappel inutile tant elles doivent considérer ce vêtement comme une efficace protection de la dignité des femmes. » F. Schiffter
    Tous ces « progressistes » nous font régresser. Sur des sujets tels que les rapports hommes/femmes qui devraient être légers et frivoles, ils y mettent de la lourdeur et de la moraline.

  55. Michel Robion

    On nous rebat les oreilles à tout propos avec le principe de précaution et on trouve normal de confier une enfant de 12 mois, sans surveillance, à une mère présentant « des troubles psychiatriques graves ». Comme d’habitude la réponse des autorités est:
    Tout s’est déroulé légalement, rien ne permettait de prévoir le drame !!

  56. @ sylvain | 11 février 2020 à 09:39
    De l’argent, certes il en faut, mais si la formation, les compétences, la cohésion et la concertation entre les services administratifs et institutions ne suivent pas, les efforts attendus seront vains.
    Dépenser plus pour de médiocres résultats, n’est pas la seule solution.
    ——————————————-
    @ Michel Deluré | 11 février 2020 à 09:13
    Il ne s’agit pas de surveillance à distance mais de la présence constante d’un tiers au côté du bébé.
    Dans le cas présent, la mère de Vanille avait l’autorisation de prendre sa fillette pendant deux jours, seule chez elle, sans aucune assistance physique permanente de jour comme de nuit pour assurer la vie de la fillette. C’est une erreur magistrale que d’avoir pensé que créer un lien affectif avec une mère aux troubles psychiatriques profonds l’aiderait à l’apaiser ou à guérir. L’enfant n’est pas un médicament pour des parents gravement défaillants !
    —————————————————-
    @ Tipaza | 11 février 2020 à 09:08
    « Je trouve cette présentation d’un enfant, qu’on sait assassiné, lamentable. Ça me met très, très mal à l’aise. Voilà c’est dit ! »
    Je vous comprends, c’est très poignant. MAIS.
    Pourquoi continuer à garder dans l’anonymat une enfant innocente tuée par sa mère ? Vous ne trouvez pas qu’il est temps de montrer, en sa mémoire, sa petite bouille plein d’innocence ? La photo de la fillette fait prendre davantage conscience à certains, indifférents, de la souffrance d’enfants.
    —————————————————-
    @ Serge HIREL | 11 février 2020 à 02:34
    Très bien dit ! Le procureur avait oublié de crypter son message envoyé avant l’heure au juge d’instruction pour aller dans le sens de ses propos. Nous verrons bien. Indépendance professionnelle ou corporatisme solidaire ?

  57. @ Elusen
    « Hors sujet comme à l’ordinaire, vous passez votre temps à écrire pour au final dire : restons-en là. Ne commencez pas, comme ça vous n’aurez pas à en rester là… »
    Quand la discussion fait du surplace, oui, j’invite à arrêter la discussion. Sans remords. Je vous rappelle qu’il y a une charte.
    « Nulle part il n’a été proposé de stériliser les personnes handicapées mentales. Nulle part il n’a été écrit que consubstantiellement, génétiquement, ils ne devaient pas procréer, mais il a été affirmé que ce sont leurs enfants qui ensuite doivent les prendre en charge et cela dès le plus jeune âge. »
    Je ne nie pas qu’il y a ait un problème. Je n’ai vu toutefois aucune réflexion fine de votre part à ce sujet. Seulement la réflexion suivante, dont le côté lapidaire suggère fortement une volonté de stérilisation des femmes dingues, ce qui est consistant avec votre propos sur un autre billet.
    « Les coupables sont ceux qui laissent des personnes avec de tels troubles procréer, ou seules avec des enfants. » — Elusen
    Il ne me paraît donc pas exagéré de vous demander des explications ou tout du moins un développement sur le sujet.
    « Quand ce sont des enfants de 7 ans qui en sont à veiller à ce que les plus jeunes aient à manger, soient lavés, habillés, à faire les courses, à remplir les documents, etc., y au un truc qui n’est pas clair dans l’ordre du vivant et de la société. »
    Oui. Mais nous sommes néanmoins à des kilomètres du meurtre d’enfant. Ce que vous décrivez devrait pouvoir se régler par une solidarité accrue de la société pour compenser ce genre d’injustices. Cela ne nécessite a priori ni placement, ni stérilisation des femmes dingues.
    « Ce ne sont pas à des enfants d’assumer des adultes ! Combien de ces enfants ont accès aux études par la suite, ont les moyens de réussir leur vie ? »
    Et que fait la collectivité pour compenser ce type d’inégalités massives face à l’avenir ? Et puis il n’y a pas que ce type d’histoires qui trônent au pinacle de l’enfance maltraitée ou simplement l’enfance gâchée.
    « Que des petits-bourgeois dans leur confort matériel, vulgaires héritiers, qui n’ont qu’un problème d’Œdipe à régler, s’amusent à laisser des enfants être des victimes dès la naissance, indique ce qu’ils sont réellement : des parasites. »
    Moui, moui, moui… l’Œdipe selon Elusen et Golse… Sortez-moi les statistiques sur lesquelles se basent l’ASE pour réfléchir sur son activité, et sortez-moi les statistiques de l’action de l’ASE, pour qu’on puisse la critiquer, et on parlera sur du concret. Mais j’en connais, des médecins frappadingues, qui souhaitent que tout gosse sans exception soit suivi par l’ASE jusqu’à ses 18 ans… J’entends tellement de choses délirantes et irréalistes à ce sujet que je refuse votre type de posture irresponsable qui consiste à raisonner par sentimentalisme (et classisme débile, soit dit en passant) au mépris de données concrètes, et qui propose des heuristiques tout aussi simplistes qu’elles seraient sauvages dans leur application.
    Je note aussi votre tentative de réponse au sujet de l’arrêt Internationale Handelsgesellschaft, et je vous félicite de l’effort fourni. Maintenant que vous en avez pris connaissance, je vous suggère de le lire. Page 1135:
    Motif n°3: « Attendu que le recours à des règles ou notions juridiques du droit national, pour l’appréciation de la validité des actes arrêtés par les institutions de la Communauté, aurait pour effet de porter atteinte à l’unité et à l’efficacité du droit communautaire; que la validité de tels actes ne sauraient être appréciée qu’en fonction du droit communautaire; qu’en effet, le droit né du traite, issu d’une source autonome, ne pourrait, en raison de sa nature, se voir judiciairement opposer des règles de droit national quelles qu’elles soient, sans perdre son caractère communautaire et sans que soit mise en cause la base juridique de la Communauté elle-même ; que, dès lors, l’invocation d’atteintes portées, soit aux droits fondamentaux tels qu’ils sont formulés par la constitution d’un État membre, soit aux principes d’une structure constitutionnelle nationale, ne saurait affecter la validité d’un acte de la Communauté ou son effet sur le territoire de cet État. »

  58. @ Vamonos
    Dans toutes les sociétés il y a des enfants maltraités, ou qui meurent de la main d’adultes. C’est inhérent à leur condition. Dans la nôtre il y en a plutôt moins que dans beaucoup d’autres (ce qui n’empêche qu’il y a encore des efforts à faire).
    Voici quelques citations de Rachel Cooper, la vieille dame qui sauve les enfants, dans « La Nuit du Chasseur ». Le film est un conte cruel et magnifique, qui date de 1955 et montre, comme aucun autre, combien des enfants, bien qu’entourés d’adultes qui se croient bienveillants mais sont aveugles, peuvent se retrouver peu à peu complètement seuls face à la folie meurtrière d’adultes.
    « It’s a hard world for little things. » (Ce monde est dur pour les petits)
    « You know, when you’re little, you have more endurance than God is ever to grant you again. Children are man at his strongest. They abide ». (Quand on est petit, on a plus d’endurance qu’on en aura jamais de sa vie. L’enfant c’est l’homme lorsqu’il est le plus fort. Il tient).
    « My soul is humble when I see the way little ones accept their lot. Lord, save little children. The wind blows and the rain’s a-cold. Yet they abide…They abide and they endure ». (Mon âme devient modeste quand je vois comme les petits acceptent leur sort. Seigneur, sauvez les petits enfants. Le vent souffle et la pluie est froide. Cependant ils supportent… Ils supportent et ils endurent).

  59. @ Wil
    En effet ce n’est pas l’habitude de voir une femme tuer un enfant (dans la presse), et c’est bizarre parce que les meurtres d’enfants sont commis à 70 % par des femmes, et les estimations vont de 90 à 250 par an. Chiffres très variables du fait que les meurtres n’en sont pas quand ils sont qualifiés de violence ayant entraîné la mort, ou de mort subite du nourrisson (il y a un certain flou sur un certains nombres de décès dans ce domaine) etc.

  60. Si l’humain n’est pas une science exacte, il faut bien aussi reconnaître qu’en dépit de ses déclarations et proclamations d’humanisme aussi grandiloquentes que tonitruantes, ce n’est pas le fort du régime que nous subissons.
    Ça a de toute manière très mal commencé avec une déclaration des droits de l’homme et du citoyen où l’homme a été immédiatement ravalé au rang de citoyen, un animal bizarre dont l’État est le maître absolu, préfigurant le contribuable, le justiciable, le camarade, le conscrit, l’assuré, l’assujetti, le particulier, l’individu, le consommateur, l’employé, le malade, l’automobiliste, le piéton, l’usager etc. tout cela se ramenant à un matricule sous la forme d’un code INSEE. Quoi d’humain dans tout cela ?
    Un des premiers « droits de l’homme » – après un droit imprescriptible à la vie oublié comme par hasard – ne devrait-il pas être le droit à être considéré avec gentillesse, bonté, bienveillance et respect ?
    Ainsi que le droit à ne pas être arbitrairement rangé dans une case ?

  61. peres jacques

    Ces faits divers et l’intensité des réactions émotives sont des révélateurs du refoulé de notre histoire humaine
    Il en est ainsi pour le désir de mort de l’enfant par la mère.

  62. Après sa mise en examen, le juge a décidé d’offrir à Nathalie Stephan les gîte et couvert bien au chaud. La prison avec traitement médical était la meilleure chose pour la mettre à l’abri puisque sans logement ni ressources. Les HP surchargés et en manque de corps hospitalier spécialisé n’ont pas été retenus pour ce cas très particulier. L’idée du juge et de ses assesseurs est très raisonnable. Nous verrons ce que diront le procès et les débats à venir.

  63. @ Zonzon
    « Dans un royaume dont le prince est un sale gosse on tue les enfants ! »
    Mon pauvre Zonzon, complètement zinzin votre commentaire !

  64. @ Elusen
    Le terme judiciaire correct est : présumée innocente. Dans ce cas précis néanmoins, les propos du Procureur, tous à charge contre la seule Mme Stephan, ne laissent aucune place au doute sur son opinion, qu’il a largement fait diffuser par les médias. D’où les guillemets qui expriment une réprobation de ce jugement personnel, qui ne s’appuie que sur les aveux d’une personne en souffrance mentale extrême, et non sur une réelle recherche de la vérité, étayée par un enquête approfondie. Peut-être, pour plus de clarté, aurais-je dû écrire : « présumée coupable » par le Procureur…

  65. @ Serge HIREL 11 février à 02:34
    « Mais que, devant les journalistes, après moins de 48 heures d’investigations, il indique qu’aucune erreur n’a été commise par tel ou tel, relève d’une tout autre intention »
    « Pire, pendant cette conférence de presse, le Procureur était flanqué à sa gauche du président du Conseil départemental de Maine-et-Loire, qui, ès qualités, est le patron des fonctionnaires de l’Aide Sociale à l’Enfance, dont la responsabilité dans cette tragédie pourrait bien être recherchée »
    Pour ma part je crois que vous avez bien cerné l’objet des futurs débats sur QUI est le plus coupable de la mort de cette enfant, d’autant que quelques heures/jours auparavant le même procureur nous indiquait que la mère était confuse dans son récit lors des interrogatoires.

  66. @ Tipaza
    « Trop de cellules psychologiques, qui sont autant de Ponce Pilate évitant de prendre le problème au fond. »
    Il faudra tout de même un jour faire la lumière sur ces « cellules de soutien psychologique », sur leur légitimité, sur les gens qui les composent et sur leur fonction réelle.
    Au vu de scénarios qui se répètent – par exemple en cas d’attentat – il semblerait que leur rôle premier soit de faire en sorte que les victimes ou leurs proches ne se révoltent pas en hurlant leur douleur et surtout ne dénoncent pas les vrais responsables qui sont souvent les dirigeants politiques du moment qui n’ont pas fait leur travail ou pis encore qui ont accumulé les causes de ces drames.
    Qui n’a pas remarqué que souvent, après un attentat, un proche des victimes récite devant les micros et les caméras un discours gnangnan, contenant des formules stéréotypées idiotes du genre « vous n’aurez pas ma haine », formules que personne ayant subi un tel choc ne prononce instinctivement, ce qui montre que tout cela a été dicté, éventuellement d’après un canevas standard ?
    Et comme par hasard, les gens qui ont deviné ce que ce jeu sinistre et cynique cachait, comme par exemple le père d’une victime du Bataclan, font l’objet de menaces voire de mesures de rétorsion.
    C’est cela, le sens de l’humain, vu par un certain personnel politique et ses satellites…

  67. Pierre Blanchard

    @ Achille | 11 février 2020 à 08:33
    Sur le sujet : « En attendant Godot, en attendant Macron… »
    Débat Eric Zemmour – Marlène Schiappa hier. Ça a donné
    Zemmour sur la discrimination a raconté n’importe quoi, se vautrant dans le sophisme ridicule.
    Résultat :
    Schiappa : 1 Zemmour : 0

    Franchement Achille, là, vous me surprenez
    😉
    ————————-
    @ Isabelle | 11 février 2020 à 11:08
    sur le sujet : « Vanille : l’humain n’est pas une science exacte… »
    Et puisque nous parlons de femmes : hier soir, nous avons eu droit au débat E. Zemmour/M. Schiappa.
    M. Schiappa affligeante comme à son habitude. Je préfère ne pas épiloguer.

    Franchement Isabelle, là, vous me surprenez
    😉
    A l’un comme à l’autre je puis dire que je ne regarde pas l’émission de Zemmour, seulement parfois les extraits après-coup qui me font l’effet d’un éternel recommencement de sa part…
    Mais vos deux opinions sur celle du 10 février sont si totalement prévisibles qu’elles me rappellent les avis tranchés sur les matchs de catch de la TV version années 50/60.
    Je laisse chacun choisir lequel représente qui ??
    L’ange blanc ou le bourreau de Béthune…
    https://www.facebook.com/Ina.fr/videos/294692098117979/
    Enfin une dédicace « spécial Giuseppe » sur un match houleux, sur le ring et dans la salle avec commentaires (et ACTION) de Roger Couderc
    https://www.youtube.com/watch?v=ZFn2GMx17to
    Roger Couderc « Et tout ceci n’a aucune importante, ça fait partie du jeu… »
    (J’allais rajouter, comme au rugby de ces années-là !!)
    Toute une époque…

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