Union des idées ou désunion des personnes ?

L’union des droites qui n’est pas une piste médiocre est en train de se gangrener, écartelée entre un slogan et une bataille d’ego.

La désunion des personnes plus que l’union des idées. A supposer que celles-ci existent, qu’elles soient claires, acceptables, rassembleuses et donc complexes. Le sommaire et le simplisme ne pourront jamais constituer durablement une tentation pour le peuple français qui dans ses profondeurs, délesté de ses exacerbations ponctuelles, est d’un lucide bon sens. Conscient de ce qu’on doit attendre des personnalités de pouvoir et d’un pouvoir en même temps intelligent et exemplaire.

On est loin avec l’union des droites, telle qu’elle flotte sur l’actualité depuis quelques mois, de ces exigences.

On avait le droit de juger intéressantes, et pas forcément intempestives, les interventions récentes de Marion Maréchal prônant une union des droites dont Robert Ménard et son épouse, la très active Emmanuelle Ménard, défendent depuis longtemps le principe.

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Il n’était pas scandaleux de trouver cette ambition digne d’intérêt même si du côté des LR, la porte était fermée et, du côté du RN, pas vraiment ouverte au regard de l’opposition manifestée par Marine Le Pen.

Mais le ridicule est au rendez-vous avec un Patrick Buisson se multipliant comme pour retrouver, mais en vain, l’aura que lui avait prêtée Nicolas Sarkozy lors de la campagne de 2007 et durant son mandat, donnant son aval à l’une, à la nièce, puis à l’autre, la tante, dans une stratégie illisible et des espérances de moins en moins fondées (Le Figaro).

Cette désunion des personnes révèle cruellement là où le bât blesse : on discute des publics à atteindre, des citoyens à convaincre, libéraux, couches populaires, conservateurs, comme si, d’une part, une personnalité était évidente, incontestable pour opérer cette conquête multiforme et que, d’autre part et surtout, un projet était à disposition, pensé, neuf, à la fois séduisant et si riche qu’il était susceptible de satisfaire toutes les attentes, de guérir toutes les frustrations, d’apaiser toutes les peurs, de combler toutes les espérances, de répondre à l’ambition profonde d’une démocratie vigoureuse et respectable et au désir d’un pouvoir rendant fier de lui.

Rien n’est donc plus absurde, pour le concept à méditer de l’union des droites, que cette charrue avant les boeufs, cette vente de la peau de l’ours avant l’heure. Une réflexion profonde, sans complaisance et sans tabou, serait d’autant plus nécessaire qu’elle serait de nature à favoriser l’influence et l’emprise d’une droite largement entendue.

Sans tomber dans une vision détaillée qui n’aurait aucun sens face à la merveilleuse ou déplorable inventivité du réel, il conviendrait au moins – et ce ne serait pas une mince affaire – non pas seulement d’élaborer des synthèses classiques, une réunion de contraires indispensables les uns aux autres, mais de les rendre vraiment opératoires dans la conduite politique. Dans l’action, tout démontre dans le passé qu’on a toujours oublié un plateau de la balance malgré la précision théorique des deux.

Une République qui se défend sans se renier, une autorité qui se manifeste et n’offense pas le noyau irremplaçable de la liberté, l’esprit d’entreprise, le service des entreprises mais le souci de l’équité sociale, le refus des insupportables, indécentes inégalités, un pouvoir simple, sans esbroufe mais avec de l’allure, le culte d’une authentique unité nationale avec des droits et des devoirs acceptés parce qu’imposés par des représentants dignes et irréprochables. Un humanisme certes, mais efficient. La France, plus seulement un mot, un hymne mais une langue, une histoire, un capital, un miracle à sauver.

Alors, il est clair que si l’union des droites n’est pas d’abord une union des idées à inventer, elle demeurera lettre morte.

Et la désunion des personnes sera seulement la comédie qui nous laissera croire que quelque chose d’essentiel se joue.

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Voir les Commentaires (104)
  1. Julien WEINZAEPFLEN

    « Cette désunion des personnes révèle cruellement là où le bât blesse : on discute des publics à atteindre, des citoyens à convaincre, libéraux, couches populaires, conservateurs… »
    Cher Philippe,
    J’allais commencer par vous dire que l’union des idées était impossible, tant « les droites » sont multiples par essence dans l' »union » envisagée. Mais les quelques principes que vous mettez en exergue cèdent à ma critique et présentent moins un programme politique qu’une esthétique de la droite, son manuel de savoir-vivre et de civilité à la tête de l’Etat.
    Quant à Patrick Buisson qui catalyse cette recherche des publics en l’appuyant sur une recherche des idées qui pourraient à la fois plaire à ces publics, et tout de même reconstruire une nation digne de ce nom et fidèle à ce qui la cimente, c’est un sondeur. Il saute dans les profondeurs entre les concepts qu’il passe en revue comme des obstacles au rythme de la versatilité de l’opinion qui doit se saisir de la communauté d’intérêts entre les « classes inférieures » et la petite bourgeoisie pour réaffirmer une communauté de destin sur la foi de valeurs désertées par la bourgeoisie et gardées comme leur bien élémentaire, un peu comme le chapelet serait la prière des pauvres, contre la bourgeoisie émigrée, par la plèbe, cette éternelle abandonnée, proie de l’immigration grand-remplaciste et de l’émigration bourgeoise.
    Nicolas Sarkozy avait su s’entourer d’hommes intelligents et Patrick Buisson n’était pas le moindre. Entre Henri Guaino et lui, le président à talonnettes était bien encadré. Guaino lui est resté fidèle, lui dont Sarkozy refusait qu’on l’exfiltre de son conseil. Il voulait le garder parce qu’il était « fêlé ». Buisson, plein de ressentiment, devait le traiter de « golden boy de la politique ».
    Mais « le mauvais génie » (?) de la droite avait une boulimie d’activités. Lots de consolation, diriger la chaîne « Histoire » et bâtir des films documentaires ne suffisait pas à le tirer de sa peine. Les documentaires de Buisson sont à l’image de ses analyses, équilibrés. Ils sont d’une grande exhaustivité historique, exposent tous les faits sans occulter ceux qui desservent la cause embrassée par le documentariste, ce qui nous change et nous sort du journalisme ordinaire, et feignent de n’être pas de parti pris, mais dissimulent leur point de vue comme le levain dans la pâte documentaire.
    Cependant l’activisme du documentariste devait lui faire retrouver le cambouis du marigot politique pour y remettre les mains et rechercher dans ces bas-fonds providentiels une nouvelle personnalité sur qui jeter son dévolu et coacher. C’est ici que les ennuis recommencent pour Patrick Buisson.
    Quelle mouche l’a piqué de prendre Wauquiez au sérieux et de s’imaginer que quiconque pourrait durablement croire aux balivernes de ce faux jeton, qu’on prendrait aisément pour un premier de la classe aussi falot que fayot, qui ne serait pas dénué d’intelligence, mais aurait bâti sa réussite en subtilisant les notes de colle des vrais bons élèves tout en les dénonçant quand un mauvais coup ayant été commis, le professeur cherchait un responsable qui se dénonce, sinon il punirait toute la classe…? Première erreur de casting que le choix de Wauquiez par Buisson, l’âme en peine, cherchant à se recycler et voulant trouver de la peine à se donner pour un homme à modeler.
    Si ce n’est pas Buisson qui a conseillé à Wauquiez de choisir Bellamy comme tête de liste de la droite aux européennes, ce choix ressemble tellement à un conseil de Buisson qu’on croirait le lui entendre souffler en trompe-l’oeil. Mais Bellamy n’est pas à la hauteur des espérances placées en lui par son improbable mentor dont il entraîne la chute par démission. Comme il a fait se rétamer son camp, Buisson, dont Bellamy incarnait pourtant la ligne libérale, sociale et conservatrice, renie la ligne et le choix de Wauquiez.
    Il revient à ses premières amours et s’isole dans le bastion lepéniste jamais en mal d’une querelle d’Atrides, hier entre le père et la fille, aujourd’hui entre la nièce émergente et la vieille tante indigne qui ne veut pas se retirer du jeu bien qu’elle ait largement démontré son seuil d’incompétence dans le débat d’entre-deux-tours de l’élection majeure dont elle était l’outsider. Son instinct ne trompant pas ce limier de Buisson, il choisit d’abord la nièce et sa jeune beauté, d’autant qu’elle aussi incarne sa ligne. Puis il la renie, explique « Le Figaro », elle et lui jouant à contre-emploi.
    Dans « la Cause du peuple », Buisson expliquait que la reconquête du pouvoir serait l’affaire de cinquante ans. Il reproche à la nièce d’avoir la vue longue et de ne pas avoir une stratégie pour 2022, mais de réunir des personnalités pour plus tard dans un remake de « La droite hors les murs » imaginé, avant Robert Ménard, par le « Club de l’horloge ».
    Il dîne avec la tante et la félicite d’ambitionner de réunir sous sa férule identitaire les blessés de la gauche et les imprécateurs des soupes populaires accusant les étrangers de leur voler leur pain. Il applaudit sa nouvelle jument de retour de théoriser le front des populismes. Il y vient trop tard. Ce front n’était pas sa ligne, mais il était dans sa ligne de mire, puisque cet ancien conseiller de l’ombre de Sarkozy avait approché Mélenchon et que « la Cause du peuple » ne cesse de parler le marxien au service du conservatisme que l’auteur appelle « le populisme chrétien », qui serait maintenant, à l’en croire, un simple avatar de la doctrine sociale de l’Eglise.

  2. Robert Marchenoir

    Pour ma part, je me désintéresse complètement de ce bazar tant qu’on ne m’aura pas dit clairement :
    – Si l’on veut libéraliser la France et réduire le champ d’intervention de l’État, ou continuer comme d’habitude (voire aggraver l’étatisme) ;
    – Si l’on veut mettre fin à l’immigration de masse, ou simplement aménager la situation actuelle ;
    – Si l’on veut lutter véritablement contre la délinquance, ou juste taper du poing sur la table.
    Toutes les stratégies du type « en même temps » sont vouées à l’échec. Il serait temps que les hommes politiques prennent leurs responsabilités et proposent des choix clairs.
    Je note que sur les deux derniers points, les Gilets jaunes se sont distingués par leur silence. Tandis que sur la question de l’État, ils ont opté pour l’immobilisme. (Le référendum ne compte pas : étant le seul véritable changement réclamé, c’est une revendication purement formelle et protestataire.)
    Soyons très clairs : il faut choisir entre la liberté et l’égalité. On ne peut pas avoir les deux. J’entends par là l’égalité dans son sens perverti, socialiste, le seul existant actuellement : celui de la prétendue justice sociale.
    J’attends le parti qui se prononcera contre la justice sociale. La seule égalité qui vaut est l’égalité en droit, c’est-à-dire devant les tribunaux. L’égalité de condition n’existe pas et n’est pas un objectif souhaitable. La prospérité de tous n’est possible qu’à condition d’admettre qu’elle soit inégalement répartie.
    On peut regarder vers le Royaume-Uni, dont le corps politique propose deux choix clairs à sa population : le marxisme enragé de Jeremy Corbyn, et le libéral-conservatisme de Boris Johnson. Même s’il y a des ambigüités dans la position de ce dernier, nous sommes à mille lieues de la purée de pois française qui promet une chose et son contraire à tout le monde.
    Johnson l’a, précisément, emporté, parce qu’il a voulu trancher clairement sur le choix le plus important pour les Britanniques actuellement : le Brexit.

  3. « Alors, il est clair que si l’union des droites n’est pas d’abord une union des idées à inventer, elle demeurera lettre morte.
    Et la désunion des personnes sera seulement la comédie qui nous laissera croire que quelque chose d’essentiel se joue.»

    L’union des idées existe bel et bien à droite, notamment sur des thèmes comme l’immigration et l’Union européenne, sur fond d’identité nationale. Mais j’imagine mal LR et le RN faire alliance. Il y a là un blocage qui n’est pas forcément lié à une querelle d’ego. C’est un mal plus profond qui remonte à l’époque gaullienne et à la guerre d’Algérie.
    Certes Mariani a franchi le Rubicon. Dupont-Aignan a bien essayé de faire alliance avec MLP, mais sans succès. Deux cas bien insignifiants pour envisager une large union des droites dans l’immédiat. Et heureusement !
    Quant à Patrick Buisson, l’éminence grise de Nicolas Sarkozy qui enregistrait en secret ses conversations, il essaie tant bien que mal d’exercer son pouvoir de nuisance en surfant sur les courants d’extrême droite. Mais qui veut prendre à son service un Talleyrand au petit pied ?
    Il est vrai qu’une union des gauches est tout aussi illusoire : J-L Mélenchon, Benoît Hamon, Olivier Faure se refusent à toute alliance. Là par contre il s’agit bien d’une querelle d’ego.
    J’imagine mal Olivier Faure nous concocter un programme commun à la sauce Mitterrand qui recevrait l’agrément des deux autres larrons, en particulier notre petit Maduro.
    Et 2022 arrive à grand pas. Le temps presse, enfin pour ceux qui voudraient voir le départ d’Emmanuel Macron, bien sûr. Pour les autres, tout va bien ! 🙂

  4. Marc GHINSBERG

    « Une République qui se défend sans se renier, une autorité qui se manifeste et n’offense pas le noyau irremplaçable de la liberté, l’esprit d’entreprise, le service des entreprises mais le souci de l’équité sociale, le refus des insupportables, indécentes inégalités, un pouvoir simple, sans esbroufe mais avec de l’allure, le culte d’une authentique unité nationale avec des droits et des devoirs acceptés parce qu’imposés par des représentants dignes et irréprochables. Un humanisme certes, mais efficient. La France, plus seulement un mot, un hymne mais une langue, une histoire, un capital, un miracle à sauver. » (PB)
    Vos « mais » cher Philippe ressemblent au fameux « en même temps » et votre programme, à ce niveau de généralité, ressemble bien à la politique que le PR s’efforce de mettre en œuvre. Ce qui différencie l’un de l’autre, c’est l’idéal dont on peut rêver dans son fauteuil, avec la réalité à laquelle on doit se confronter lorsque l’on est dans l’action.
    Un oubli toutefois dans votre profession de foi : l’Europe. Ce n’est pas un sujet mineur, et c’est un des plus clivants à droite.

  5. « Union des idées ou désunion des personnes ? »
    Votre phrase la plus importante, à mon avis, cher P. Bilger : « Rien n’est donc plus absurde, pour le concept à éditer de l’union des droites, que cette charrue avant les boeufs ».
    En même temps, comme dirait l’autre, croire que l’union des droites (si cela peut exister car pourquoi y aurait-il « plusieurs droites » ? vieux concept dépassé) peut se réaliser dans des concepts soigneusement élaborés par des universitaires qui savent tout et sans doute pas grand-chose, est un très beau leurre.
    Tout cela sont des propos d’été qui affolent la rédaction macronienne du Figaro qui a tout intérêt à saborder les tentatives hors Macron !
    C’est l’heure des festivals d’été. A choisir :
    « Il ne faut jurer de rien » ou « Beaucoup de bruit pour rien ».
    Dans les deux cas le mot « rien ».
    Cordialement.
    P.-S.: Même Yves Thréard s’y colle dans son éditorial du Figaro du 13 août 2019: « Réinventer la droite ». A vos devoirs de vacances qui seront oubliés le 1er septembre ! Du vent !

  6. L’union des droites qui n’est pas une piste médiocre est en train de se gangrener, écartelée entre un slogan et une bataille d’ego.
    Avant de se lancer dans une entreprise d’union des droites, peut-être faudrait-il commencer par se mettre d’accord sur ce qui, sur le plan des principes avant celui des idées, caractérise une vraie droite qui n’aurait aucun rapport avec les classifications arbitraires actuellement appliquées par le ministère de l’Intérieur.
    Et puis, il serait aussi préférable de ranger au placard des ostracismes aussi infondés que ridicules…

  7. La droite a perdu tout sens des réalités depuis qu’elle a abandonné, au bénéfice de la capacité économique de marchés dérégulés, sa définition d’un État fort. Elle ne sait plus alors le définir que sur le sujet migratoire et, pendant la crise, Martine Aubry avait bien décrit la position courageuse de Sarkozy qui, au discours de Toulon, avait tenu à raison des positions quasi trotskistes.
    Depuis 1971, et l’abandon par Nixon de l’indexation sur l’or, ceci pour payer les frais de l’impossible maintien impérialiste au Vietnam comme l’indispensable bien que minimale protection sociale chez lui, la dérégulation imposée par la voracité des marchés érode des États devenus leurs supplétifs, la seule référence du profit des actionnaires dominant la doxa économique dissolvant l’indispensable régulation sans laquelle les crises détruisent la vie des gens dans leur réajustement naturel, au vu que la loi ne sait plus les maintenir dans des objectifs équilibrés, ceux qui devraient justement tenir compte de la réalité humaine qu’il y a derrière tout profit, et qui n’est plus formalisé que dans des équations hyper-performantes, mais complétement coupées de cette réalité.
    Si Macron est arrivé à prendre le pouvoir, c’est qu’il a su décrire cette situation, qu’il a su, après l’aveu que fut le quinquennat précédent qui lui se vautrait dans le mensonge démagogue de la désignation de l’ennemi financier, à quel effort est voué l’Occident s’il ne veut pas se précipiter comme on le remarque ici, dans les sophismes les plus éculés et les plus honteux que sait si bien formuler le sieur Buisson, qui sont mensonges hollandais réciproques, et qu’a dû cautionner Fillon à la fin de sa campagne, englué qu’il était dans la catastrophe personnelle de ses comportements passés.
    La crise des Gilets jaunes confirme le diagnostic rocardien.
    Le peuple a compris que les impérities financières ne sauraient plus jamais être cautionnées, garanties et remboursées par ses petits sous, alors que la règle de la dette lui est enjointe avec la plus grande sévérité quand il dépasse le découvert autorisé ; il a compris aussi que cette nouvelle religion du profit cachait encore moins bien que les institutions religieuses d’antan les systèmes d’oppression et d’exploitation.
    Le « en même temps », économie de marché au nom de la liberté, encadrée par la démocratie, les droits de l’homme et la protection sociale, qui est l’idéologie rocardienne et le fondement européen, doit absolument trouver sa définition dans l’expression non pas successive, qui ne saurait que singer l’alternance et retourner à l’envi au fossé des scansions des conflits, mais dans l’établissement d’un réel débat générateur de consensus évolutifs permanents, où les lucides de droite comme de gauche savent partager les places et le pouvoir dans l’intérêt du rétablissement de la régulation de l’État.
    En équilibrant cette relation, qui est allégorie européenne de la réconciliation, droite et gauche sauront être à la hauteur de ce qui est le fondement des lois, que liberté sans égalité, égalité sans liberté, ne sont que les variations d’une même tyrannie, que si ces deux notions sont servies chacune par des entités opposées mais sincères dans leur dialogue équilibré, le chemin est ouvert pour l’avenir de l’humanité qui est la fraternité, laissant aux ennemis d’hier les mensonges discriminatoires, à l’échec du passé les passions délétères de ceux qui ne savent fonctionner qu’en désignant un ennemi, sans se rendre compte que celui-là est le plus semblable singe de sa propre chorégraphie.
    Aussi, et que le génial général en soit loué, le symptôme Macron est, avec tous ses défauts qui ne devront pas être épargnés, l’incarnation de cette réalité, dans la mesure où les Français choisissent l’avenir européen, en fait l’avenir tout court, laissant au fossé sanglant du passé les désirs d’empire hégémonique qui obsèdent mondialement les entités furieuses qui n’ont pas la chance d’avoir une loi qui, si on soutient un État fort qui la garantit, a tout en ses textes pour décrire le chemin futur de notre survie.
    Move it on, Macron ! Vous avez l’occasion, Président, d’affirmer que la désunion des idées n’empêche en rien l’union des personnes, qu’il est l’heure de savoir, sans renoncer à sa conviction, accepter de la confronter au consensus nécessaire, que là est la condition suffisante pour que la démocratie occidentale accède à l’age adulte de sa maturité, à ce que définit fondamentalement l’horizon de l’idéal européen.

  8. @ Robert Marchenoir 14 août 2019 à 07:26
    J’approuve totalement vos trois « Si »
    .Libéraliser la France
    .Mettre fin à l’immigration de masse
    .Lutter véritablement contre la délinquance
    Mais manifestement cela n’en prend pas le chemin !
    Le reste ne restant qu’au niveau du baratin et des promesses qui ne seront pas tenues.

  9. Le malheur de la droite et de la France c’est bien la famille Le Pen. Le parti reçu en héritage sert de repoussoir pour des gens qui partagent un même diagnostic sur notre société, mais ne voudront pas le dire par peur de stigmatisation.
    Quand je discute avec des gens de cinquante ans et plus, la grande majorité partage les mêmes idées à savoir: la France est submergée par une immigration non maîtrisée. Le droit du sol est une aberration. Le communautarisme fait des ravages. Il n’y a plus d’intérêt commun pour faire société. Il y a de la place pour construire une force transpartis sur ces quelques idées plus bien sûr l’économie, l’Europe etc.
    Mais ça n’arrivera pas, celui ou celle qui essayera sera systématiquement assimilé à Le Pen ; ça dure depuis quarante ans avec Mitterrand,Tapie, Chirac, Macron, etc. Il se sont tous servis de Le Pen pour asseoir leur pouvoir. Ils peuvent lui dire merci.

  10. @ Robert Marchenoir | 14 août 2019 à 07:26
    Voilà qui est dit et bien dit.
    Vous avez abordé le problème de la souveraineté de façon implicite en parlant de l’immigration de masse, je voudrais développer ce thème qui me tient à cœur.
    Il ne saurait y avoir de liberté sans souveraineté.
    Souveraineté qui n’est pas isolationnisme comme le disent les obtus de la mondialisation, mais coopération bien comprise dans la liberté des nations et la loyauté de chacun des partenaires.
    Je rappelle que les pères de la République avaient élaboré la « Déclaration des droits de l’homme ET du citoyen ».
    Ce concept de citoyen explicitement énoncé était tout à la fois l’affirmation de la souveraineté de la nation dans le lien entre l’individu et la collectivité, et la reconnaissance du fait évident que l’homme est de quelque part, et qu’il est le fils de quelqu’un.
    Autrement dit l’homme est un être de racines, il ne saurait être indifférencié, de nulle part ou de partout.
    Les principes d’aujourd’hui ne font référence qu’aux droits de l’homme ou pire à celui de l’humain.
    Dès lors que le citoyen est effacé, nié, l’immigration de masse devient un droit dont usent et abusent ceux qui y ont intérêt, c‘est-à-dire les migrants.
    Je ne me souviens plus qui a dit : « Dans un conflit entre peuples, les civilisés sont ceux qui ont quelque chose à perdre, les barbares sont ceux qui ont tout à gagner ». Nous en sommes là dans cette immigration de masse de barbares.
    Le monde des mondialistes bien-pensants est curieux.
    Les mêmes qui défendent l’écologie et la planète, qui veulent préserver la diversité animale, s’extasient lorsqu’on leur explique que les animaux, mammifères, oiseaux et mêmes certains poissons, ont des territoires qu’ils défendent, et ceux-là même refusent à l’homme et au citoyen le droit à un territoire inviolé.
    En ce sens certains partisans de la cause animale accordent à l’animal plus de droits qu’à l’homme.
    Il n’y a pas de liberté sans souveraineté.
    L’indifférenciation des hommes, considérés comme des individus et non plus comme des citoyens, aboutira à un totalitarisme orwellien.

  11. Denis Monod-Broca

    L’union est, tout au plus, une tactique, un slogan, elle ne saurait être une fin en soi.
    Face à une gauche qui se veut « le Bien » et se raccroche à des lambeaux d’idéologie, n’y a-t-il pas pourtant un boulevard pour la droite ? A condition qu’elle sache ce qu’elle veut.
    Est-ce si difficile ?
    La crise économique, écologique, spirituelle est sur nous. Les penseurs français l’ayant décrite ne manquent pas.
    Balayons ces fausses évidences que sont la nécessité de la croissance, les bienfaits du (« doux ») commerce, l’efficacité de la concurrence, la toute-puissance de la technique, le bien-fondé a priori du « progrès », la légitimité de la violence… Retrouvons nos esprits. Renouons avec le doute. Le reste suivra.
    Ne revient-il pas à la droite de choisir un tel chemin ?

  12. Nous voilà bien ; M. Bilger sonne le glas de tout espoir de renaissance d’une droite. Non pas qu’il dise des choses inexactes, mais elles sont tellement vraies qu’elles en deviennent de ces tableaux galants qui ne montrent guère la crasse des beaux habits et les odeurs tenaces des réduits.
    Seuls les libertins osèrent aller jusque-là et, dans leur style châtié, ne rien négliger de l’accompagnement olfactif des idées, ni de leur nécessaire soumission aux impératifs dits moraux qui les cernent. Jamais ils ne songeraient à imiter Cratès (de Thèbes) qui, faisant l’amour sur une place publique, répondit à celui qui l’interrogeait sur son attitude, « Je plante un homme ».
    Nous aurions besoin pour envisager une droite que ses ténors relussent les Cyniques.
    J’ai aimé aussi la formule chinoise sur l’utilisation des immeubles locatifs: « Ni chiens ni migrants ».

  13. Delachaîssay

    Et maintenant Placido Domingo ! Qui l’aurait cru ?
    Comme c’est difficile de faire vivre les gens ensemble. Ce n’est qu’embrouille.
    Qu’est-ce qu’on attend pour séparer drastiquement les races et les sexes ?

  14. Je vois là comme un léger défaut d’interprétation. Si les LR refusent une union avec le RN, malgré une convergence des idées à 90 % (et même 100 % si on regarde par le prisme historique), c’est tout simplement parce que la presse les incendierait et cela provoquerait encore davantage leur oblitération du paysage audiovisuel. Car c’est là que tout se joue.
    Le problème français – et européen sans doute – est l’alignement de la presse à gauche, alors que la population gravite – sur les sujets prioritaires comme l’identité culturelle, responsabilité citoyenne et immigration – majoritairement à droite. Manque de pluralité des points de vue tels qu’ils existent dans la société, cela influe sur les décisions qui pourraient pénaliser la visibilité d’une formation politique, c’est pourtant simple.
    Il faut une presse de droite, courageuse et tenace. Donc il faut repenser les écoles du journalisme et de l’information. Sans cela, vous aurez toujours un fossé entre ce que le peuple pense et ce qu’on dit qu’il pense, une société décalée basée sur une cohésion tout artificielle.

  15. « Une République qui se défend sans se renier »
    Noble objectif, mais est-ce encore possible tant nos marges de manoeuvre semblent étroites:
    – Notre dette publique dépasse 2 000 milliards €, elle aura des répercussions énormes sur les générations futures !
    – L’essentiel de nos législations provient de la transposition des directives européennes ou de l’application des Traités que nous avons ratifiés.
    – Nous sommes ainsi soumis au respect des obligations de la CEDH qui nous empêche, par exemple, de revenir sur le regroupement familial…
    – Les accords commerciaux de libre-échange signés par l’UE nous contraint à en accepter toutes les conséquences, parfois funestes, pour les agriculteurs ou les salariés.
    – La mondialisation que Macron et à peu près toute la classe politique souhaitent approfondir s’accompagne de la flexibilité des salaires et des emplois alors que la concurrence n’est pas loyale.
    – Depuis la mise en place de l’euro, la politique monétaire et la politique de change ne sont plus du ressort des États mais de celui de la BCE. La France ne peut donc diminuer son taux d’intérêt en cas de baisse de sa demande.
    – La croissance de la productivité du travail est en baisse importante ce qui limite les possibilités d’augmentation des salaires.
    Je pourrais continuer à égrener les pierres qui balisent le sentier sur lequel nous évoluons. Les politiques français, comme le souligne Robert Marchenoir, préfèrent rester dans l’ambiguïté pour éviter de fâcher des électorats aux opinions contradictoires.
    La réussite de Macron tient précisément au « en même temps »: je suis socialiste car je ne touche pas aux vaches sacrées (fonction publique énorme et peu productive, sécurité sociale peu performante et inefficiente à bien des égards) et je suis libéral car je prépare la France à l’intensification de la mondialisation.
    Comme équation insoluble on ne peut faire mieux !
    Bonne chance à une union des droites, mais pour faire quoi ?

  16. Xavier NEBOUT

    Pour se rassembler derrière des idées, il faut avoir une notion de Dieu commune et une hiérarchie religieuse cohérente. De là, suit une philosophie politique communément admise et donc légitime. Malheureusement, là, il s’agit de l’Islam et plus de la chrétienté.
    Nous, nous avons le bordel des philosopheurs et philosophistes ayant accouché de 1789 et 1968.
    De même que les Français ont suivi de Gaulle qui n’avait d’autre idée que celle de lui-même, il conviendrait de suivre Marion Maréchal et le couple Ménard tout simplement parce que ce sont quasiment les seuls sur l’échiquier politique à sembler à la fois instruits, honnêtes et sains d’esprit, et par-dessus tout capables de faire tourner à nouveau le regard vers ce qui pourrait faire face à l’Islam.
    P.-S.: Le Christ n’a pas recommandé d’utiliser l’homéopathie, mais l’épée…

  17. yves albert

    Voilà du très bon Marchenoir ! (Robert Marchenoir | 14 août 2019 à 07:26)
    Le sujet est lancé : la course aux prochaines « déjections » dans ce jeu de l’oie politique traditionnel ; qui gagnera le prix du prochain tirage ?
    Au final les vainqueurs, sortant tous du même moule, seront incapables d’assurer notre avenir et notre présent dont ils se moquent absolument, voyez nos parlementaires, nos ministres et le roitelet actuel et croyez-vous que cela va changer ?
    Notre pays ne manque pas d’idées, mais d’hommes politiques capables ; de plus les voies d’accès au jeu de l’oie sont bloquées par deux sectes.

  18. Au-delà des ego surdimensionnés, il y a plusieurs droites, au moins trois, et elles ne se sont jamais entendues – ou alors trop bien. On a vu se succéder l’usurpateur, le fils du régicide, le crétin qu’on mènera, le drapeau blanc du comte de Chambord, les républicains modérés mais non modérément républicains, la Divine surprise, le « oui, mais » et la trahison de 1981 : j’en passe et des meilleures.
    Mais déjà, il faudrait que chaque courant arrive à se structurer… Quid des échanges entre Fillon et Juppé, de la rivalité entre Balladur et Chirac, et, pour remonter à une époque plus civilisée, du dialogue entre Polignac et Chateaubriand, après la démission de ce dernier en 1829 ?
    « Pourquoi, me disait-il, ne voulez-vous pas être dans les affaires avec moi ? Ne suis-je pas votre ami ? Je vous donnerai à Rome tout ce que vous voudrez ; en France, vous serez plus ministre que moi, j’écouterai vos conseils. Votre retraite peut faire naître de nouvelles divisions. Vous ne voulez pas nuire au gouvernement ? Le roi sera fort irrité si vous persistez à vouloir vous retirer. Je vous en supplie, cher vicomte, ne faites par cette sottise.
    – Je répondis que je ne faisais pas une sottise ; que j’agissais dans la pleine conviction de ma raison ; que son ministère était très impopulaire ; que ces préventions pouvaient être injustes, mais qu’enfin elles existaient ; que la France entière était persuadée qu’il attaquerait les libertés publiques, et que moi, défenseur de ces libertés, il m’était impossible de m’embarquer avec ceux qui passaient pour en être les ennemis. J’étais assez embarrassé dans cette réplique, car, au fond, je n’avais rien à objecter d’immédiat aux nouveaux ministres ; je ne pouvais les attaquer que dans un avenir qu’ils étaient en droit de nier ».
    CQFD.

  19. Face au RN, la droite fait penser à ces homosexuels qui n’osent pas l’avouer.
    Un mal-être permanent. Une dépersonnalisation qui la réduit au néant.
    Étranglée par la liberté de ton du RN, elle renâcle à l’idée d’avouer qu’elle adhère à tout ce que prône ce parti sur l’immigration.
    Sur le plan économique, elle reste scotchée au radical-socialisme de Chirac, dont Bruno Le Maire est le nouveau fleuron, et qui flanque par terre toutes les fusions-acquisitions en défouraillant son sabre social « Non aux fermetures de sites en France ! », résultat Fiat nous a fait un bras d’honneur, Ford décampe, Amazon et Google s’esclaffent.
    Bref, un nouveau Juppé.
    Emmanuel Macron ne tardera pas à s’en débarrasser.
    Je prévois le pire pour Le Maire : le Conseil constitutionnel. Le silence de la sépulture suprême. Il est temps qu’il se taise sous le marbre et le bronze de l’art funéraire.

  20. @ Tipaza
    « Le monde des mondialistes bien-pensants est curieux.
    Les mêmes qui défendent l’écologie et la planète, qui veulent préserver la diversité animale, s’extasient lorsqu’on leur explique que les animaux, mammifères, oiseaux et mêmes certains poissons, ont des territoires qu’ils défendent, et ceux-là même refusent à l’homme et au citoyen le droit à un territoire inviolé. »
    Mais le requin n’a jamais été emm… le lion.
    Le crocodile coloniser le pôle Nord en réduisant l’ours en esclavage…
    Défendre son territoire…
    Ne pas aller emm… l’autre sur le sien c’est pas mal aussi.
    De ce point de vue on n’est pas mal.
    Comme le dit si bien Fatou Diome : vous êtes venus changer notre monde, ne vous étonnez pas que nous changions le vôtre.
    Le bon sens unique près d’chez vous ma bonne dame, une sorte de refuge de cons sanguins ce blog.

  21. Pardon, un bis. Droite comme gauche, avez-vous entendu cette remise en cause de l’entretien des ponts, au hasard du jour anniversaire de celui d’Italie ?
    Comment pouvons-nous accepter que restent aux affaires et aux manettes les énarques qui prélevent les impôts les plus lourds, les plus vicieux du monde et ne sont même pas capables de satisfaire à la tâche élémentaire de l’entretien des Ponts et Chaussées ? Comment admettre une telle saleté politique ? Des projets personnels… la gloire internationale… des leçons de morale à tout-va, de la morgue à revendre, mais les ponts, ça non, pas important pour les petits messieurs cornus mais non pensants qui font de l’administration de salon, d’officine, mais ne savent pas qu’un pays ça s’entretient. Sans doute est-ce un détail que n’importe quel énarque rejetterait d’un coup de menton méprisant, pensez donc, le peuple, ça se commémore, ça se marchande, ça se vend, ça ne s’aime pas, on est en France voyons.

  22. @ Jérôme 16h24
    « Comme le dit si bien Fatou Diome : vous êtes venus changer notre monde, ne vous étonnez pas que nous changions le vôtre. »
    Bien sûr, bien sûr, mais « nous » sommes venus avec des vaccins, des infrastructures et notre langue, rien quoi…
    Et « on » n’a pas changé grand-chose. Faut-il rappeler que du temps des colonies en AOF il y avait environ 40 000 blancs au total…
    Au Togo, dans les années 1930: 500 Européens et 780 000 indigènes: une véritable oppression !

  23. « …la désunion des idées n’empêche en rien l’union des personnes » (Aliocha)
    « Alas, poor Yorrick ! »
    Aliocha, cher Aliocha, parfois je me demande si vous ne venez pas d’une autre planète…
    C’est beau comme l’antique… mais c’est « Faisons un rêve ! »
    Et la vie n’est pas la sœur du rêve…
    PS : la somme d’intelligence des commentaires de ce billet me conforte dans l’idée que tout n’est pas perdu à jamais.
    La tyrannie de la gauche sur la droite prendra fin le jour où la droite cessera d’être honteuse comme un pénitent avouant sa luxure au confessionnal.
    Commençons à brûler les confessionnaux et les prêtres de la bien-pensance fuiront comme des rats.

  24. Michelle D-LEROY

    « Une République qui se défend sans se renier, une autorité qui se manifeste et n’offense pas le noyau irremplaçable de la liberté, l’esprit d’entreprise, le service des entreprises mais le souci de l’équité sociale, le refus des insupportables, indécentes inégalités, un pouvoir simple, sans esbroufe mais avec de l’allure, le culte d’une authentique unité nationale avec des droits et des devoirs acceptés parce qu’imposés par des représentants dignes et irréprochables. Un humanisme certes, mais efficient. La France, plus seulement un mot, un hymne mais une langue, une histoire, un capital, un miracle à sauver. » (PB)
    Rien à ajouter ou à retrancher, ce que vous écrivez Monsieur Bilger devrait être la ligne politique d’un parti de droite qui oeuvrerait pour un vrai redressement des valeurs. Une base solide sans laquelle toute réforme ou tout retour à une embellie économique ne changera rien au malaise actuel de notre pays.
    Mais on nous propose plutôt un parti de droite Macron bis, un parti qui dit oui à toutes les suggestions modernistes et lobbyistes des associations et ONG pour avoir une relative tranquillité côté gauche.
    Qui, en France, actuellement aurait cette audace et ce courage ? Et qui le suivrait ? Braver la bien-pensance de gauche de France, d’Europe et même internationale, braver ceux qui financent notre dette, cela paraît impossible. Nous sommes donc pris dans un piège dont il est bien difficile de sortir, pour ne pas dire impossible… sans compter sur les ego des uns et des autres.

  25. « Union des droites »
    Pour LR, ça commence mal !
    Les « écuries » (qui tuent les partis politiques français) n’ont jamais été aussi nombreuses au LR :
    Julien Aubert (Oser la France)
    Daniel Fasquelle (Sauvons la droite)
    Guillaume Larrivé (La France demain)
    Valérie Pécresse (Libres !)
    Xavier Bertrand (La Manufacture)
    Bruno Retailleau (Force républicaine)
    Christian Estrosi (La France audacieuse)
    Guillaume Peltier (Les Populaires)
    Et ce n’est qu’un début, selon la presse, d’autres personnages politiques – plus ou moins connus -, s’apprêtent incessamment à apporter leurs formidables et indispensables contributions sous la même forme.
    Les combats vont être féroces dans cette guéguerre picrocholine ! Que de cadavres en perspective !
    Comme le dit notre hôte : « la charrue avant les boeufs » !
    Cordialement.

  26. yves albert

    @ genau | 14 août 2019 à 16:32
    Camarade, ami ou simplement cher genau, puisque nous ne nous connaissons pas, merci pour cette révolte et ce coup de pied au c*l à notre classe dirigeante.
    Classe dirigeante qui nous prouve depuis trop longtemps qu’elle est composée de trop d’abrutis, énarques ou pas.
    ————————————————–
    @ Savonarole | 14 août 2019 à 16:18
    Mais Bruno Le Maire, c’est Macron qui le dirige totalement car Bruno doit à peine savoir compter sur ses doigts, idem pour Edouard Philippe qui lui cire les pompes tous les matins.
    Quant à Macron vous savez bien qu’il est le Pinocchio d’un club.

  27. Michelle D-LEROY

    @ Achille
    Si le sujet de l’immigration reste un sujet de droite, c’est très dommageable pour notre pays et pour l’Europe entière d’avoir des citoyens aussi peu concernés par ce qui se trame sous nos yeux.
    Pratiquement tous les jours de juillet et août un magnifique bateau flambant neuf OCEAN VIKING ramène migrants africains (forcément des migrants économiques) et jeunes mineurs non accompagnés.
    Je cite Le Figaro qui nous dit que l’Elysée se démène pour les accueillir. Ces grands humanistes qui dépensent (42 millions par mois en citant toujours le Figaro d’hier) pour la seule allocation ADA attribuée aux demandeurs d’asile, sans parler de l’AME, des logements, et de la prise en charge des mineurs isolés (50 000 € de moyenne par an par mineur) font pleurer dans les chaumières lorsqu’ils accèdent à quelques demandes sociales Gilets jaunes, quand ils disent que les retraités ou les fonctionnaires coûtent trop cher.
    Qui peut encore croire cela.
    Le pire n’étant sans doute même pas dans le coût mais dans une sorte de révolution culturelle qui ne dit pas son nom.
    Il ne s’agit ni d’extrémisme ni de racisme, mais juste de bon sens. Ouvrez les yeux et arrêtez de vivre sur le passé de l’Union des gauches, les réalités ont changé.

  28. Claude Luçon

    @ genau | 14 août 2019 à 16:32
    Loin d’être fan des énarques et des journalistes, je crains que vous sous-estimiez nos services de ponts et chaussées et que vous ne vous laissiez entraîner dans le trou noir où nos journaleux insistent pour nous précipiter.
    Vous savez tout de même la devise de nos médias ? « A la panique citoyens ! »
    Pour l’instant nous les satisfaisons en tuant dix citoyens par jour sur nos routes, pas par des ponts qui s’écroulent comme en Italie, ils en sont tellement heureux qu’ils n’en parlent même pas. Ou à peine en disant que comme le mois précédent nous n’avons tué que 328 citoyens en juillet.
    Par chance nous avons aussi des balcons qui se décrochent de leurs immeubles dernièrement, le sujet du plomb de Notre-Dame a été exploité au maximum, il leur fallait bien quelqu’autre désastre.
    Cher genau vous devriez tout de même avoir compris nos journalistes ?
    Ils plagient Bonaparte : la panique, encore la panique, toujours la panique. Comme Bonaparte ils vivent un peu leur propre Bérézina dernièrement des mains des Gilets jaunes, pas de Poutine !

  29. @ Caroff
    « Notre dette publique dépasse 2 000 milliards €, elle aura des répercussions énormes sur les générations futures ! »
    La dette hors bilan de la France était de 4 300 milliards d’euros en 2018 !

  30. yves albert

    Un livre intéressant pour rester informé :
    Laurent Izard « la France vendue à la découpe » – entreprises, terres agricoles, immobilier, brevets, quand la France vend son avenir. (L’Artilleur, mars 2019.)

  31. Suite à la cuisante défaite de son champion aux élections européennes, trois candidats sont en lice pour remplacer Laurent Wauquiez à la présidence de LR : Christian Jacob, Guillaume Larrivé et Julien Aubert.
    Ce sont les adhérents qui choisiront leur nouveau chef le 13 octobre prochain. Si l’on en croit les sondages, tout semble indiquer que c’est Christian Jacob qui sera retenu.
    Mais je suppose que ses deux adversaires n’ont pas dit leur dernier mot et feront tout pour déjouer les pronostics.
    Espérons pour ce parti qui connaît bien des déboires depuis 2017 que l’on n’assistera pas au pathétique scénario qui a opposé J-F Copé et F. Fillon en novembre 2012, chacun revendiquant la victoire.
    Si c’est Jacob qui sort, il est clair que l’union des droites est reportée à plus tard car il fait partie du courant de pensée de LR qui exclut tout rapprochement avec le RN.
    Si c’est Julien Aubert par contre, souverainiste convaincu, une alliance est possible, à condition, bien sûr, que ce soit lui qui garde le leadership. Mais je doute que MLP accepte le deal.
    Quant à Guillaume Larrivé, comme son nom l’indique, avec lui tout peut arriver.

  32. @ jérôme | 14 août 2019 à 16:24
    « Comme le dit si bien Fatou Diome : vous êtes venus changer notre monde, ne vous étonnez pas que nous changions le vôtre. »
    Aucune originalité, cette personne aurait pu citer ses sources.
    C’est cette phrase que prononcèrent les Goths, Wisigoths, Ostrogoths lorsqu’ils entrèrent dans Rome.
    On connaît la suite.
    À l’époque les Barbares venaient du Nord. Ils étaient chevelus, mal coiffés, sans dreadlocks ! C’est vous dire si c’étaient de vrais barbares !
    « Le bon sens unique près d’chez vous ma bonne dame, une sorte de refuge de cons sanguins ce blog. »
    Kolossale finesse, mais bien que cette grossièreté ait été acceptée, je ne répondrai pas sur le même registre.
    Vous connaissez le Prince Salina ?
    C’est lui qui a dit dans le Guépard :
    « Nous fûmes les guépards, les lions. Ceux qui nous remplaceront seront les chacals et les hyènes. »
    Il aurait pu ajouter que ces charognards ont toujours le dernier mot sur le partage du gibier, à défaut d’avoir eu la moindre initiative dans la réussite de la chasse.

  33. Robert Marchenoir

    Face à l’offre politique, considérons la demande. Il paraît que cette dernière est véhiculée par les Gilets jaunes. On m’assure de tous côtés que ceux-ci représentent le vrai peuple de la vraie droite, ou de la vraie gauche, enfin de la vérité vraie, et que seul le dévoiement des Gilets jaunes du début a provoqué les avanies que l’on sait.
    Tournons-nous donc vers les Gilets jaunes authentiques, tels qu’ils viennent d’être interrogés par la sainte Radio Courtoisie — laquelle elle-même ne peut se tromper, représentant le Vrai Peuple de la Vraie France.
    L’envoyé spécial de cette radio, n’écoutant que son courage, un haut fonctionnaire nommé Roland Hureaux, est allé promener son micro sur je ne sais quel « rond-point » de la France périphérique, où les gilétistes AOC préparent la rentrée. Hureaux, bien sûr, est « souverainiste », étatiste et poutiniste. Et gilétiste, cela va sans dire.
    Grâce à lui, nous allons enfin « comprendre » ce que veulent les Gilets jaunes (lesquels ne sont pas « écoutés » par les élites).
    Or, que nous disent les Gilets avec lesquels il est allé boire des coups ? (Ce qu’il a tenu à nous faire savoir : boire avec le peuple, c’est important, pour un haut fonctionnaire à la retraite.)
    Une infirmière d’une soixantaine d’années, qui vit à la campagne, se plaint de devoir faire 15 kilomètres en voiture pour aller travailler. Je ne comprends pas : elle voudrait les faire à cheval ? Elle voudrait qu’on construise un hôpital en bas de chez elle ? (Si elle travaille à l’hôpital, ce qu’elle ne nous dit pas. Ce genre de détails n’est pas pertinent.)
    Devoir faire seulement 15 kilomètres pour aller travailler, c’est exceptionnellement confortable. C’est tout à fait normal. Qu’on aille au boulot à pied, en train ou en voiture. Elle voudrait quoi, la madame ? Qu’on construise les villes à la campagne ? Même en ville, il est tout à fait courant de devoir faire 15 kilomètres pour aller travailler.
    Elle se plaint (à juste titre) de l’état des urgences. Elle diagnostique un manque de médecins généralistes — correctement, mais elle ne dit pas un mot sur l’immigration, il lui faudrait pour cela un minimum de courage.
    Et elle s’arrête là. Elle ne dit pas immédiatement : vive Macron et l’ultra-libéralisme. Elle ne dit pas : les Gilets jaunes sont des abrutis, car ils réclament davantage d’État, alors que c’est justement parce qu’il y a trop d’État qu’il n’y a plus de médecins libéraux.
    Elle se plaint que « le coût de la vie augmente ». Sans le moindre chiffre. Sans le moindre exemple à l’appui. Le coût de la vie n’augmente pas. L’inflation est exceptionnellement basse — en fait, elle est trop basse. Ce qui augmente, c’est exclusivement ce qui est fourni (ou pris) par l’État : l’électricité, les impôts… (Je mets à part le logement, qui ne la concerne pas, puisqu’elle vit à la campagne.)
    Et elle ne dit pas : les Gilets jaunes sont des cancrelats décérébrés, car ils réclament plus d’État, ce qui ne peut conduire qu’à plus d’impôts.
    Elle ne dit pas (ce qui est sans doute vrai) : mon salaire est trop bas, il n’augmente pas assez. Car pour cela, il faudrait qu’elle mette en cause l’État, qui le lui paye sans doute, et qui est la cause des salaires trop faibles dans le privé — puisqu’il faut bien que les entreprises paient les impôts, conséquence de l’État fort et stratège réclamé par les mêmes gilétistes.
    Puis Hureaux passe le micro à un autre opprimé. Celui-là est scandalisé par ce que disent les médias. Ils font rien qu’à raconter des mensonges. Par exemple, ils nous disent qu’il faut marcher pour soulager le mal de dos (tuyau : c’est vrai). Mais moi, j’ai une sciatique. Alors je peux pas marcher.
    Absence manifeste du long silence embarrassé qui devrait suivre cette remarque, chez les animateurs, signifiant : ah zut ! on est tombés sur l’idiot du village, vite, Maurice, passe le micro à quelqu’un d’autre. Tout le monde, au contraire, loue la sagesse du Français profond (et périphérique ; très périphérique).
    Un autre (ou le même, je ne me souviens plus) : c’est un scandale qu’on privatise la Française des jeux. Ah oui ? et pourquoi ? Eh bien, parce que tout ça c’est les biens qui appartiennent aux Français, pour lesquels nos ancêtres se sont battus. On peut pas nous les prendre sans notre autorisation.
    Bah non, bonhomme, ça fait longtemps que tout ça ne t’appartient plus. T’as vu la gueule de la dette publique ? Tout ça appartient aux créanciers de la France, et estime-toi heureux qu’ils ne réclament pas le remboursement de tout le bazar tout de suite.
    Et cette dette publique, elle vient d’où ? Du budget de l’État, qui a toujours été en déficit depuis 40 ans. Et le déficit de l’État, il vient d’où ? Des abrutis dans ton genre, qui ont insisté depuis 40 ans pour obtenir leurs avantages Jacky — que les « élites » leur ont fourni, et maintenant c’est l’heure de payer l’addition.
    Mais plus précisément, le gilétiste, en quoi ça le défrise, qu’on privatise la Française des jeux ? Eh bien, parce qu’elle finance, paraît-il, un nombre considérable de petits clubs de foot locaux, et que ces subventions disparaîtraient en cas de privatisation.
    Alors que le sport, c’est bien, c’est pour les enfants, le sport c’est la santé, et sinon ça deviendrait « un sport de riches ».
    Okay. Donc en fait le gars il offre du sport de pauvres à ses enfants, mais avec l’argent des autres, donc ça coûte rien, c’est l’État qui paye. Et bien sûr, il faut que les enfants fassent du sport, que feraient-ils sans ça ? Ils risqueraient d’ouvrir des livres, et ils pourraient y apprendre comment l’économie fonctionne.
    Naturellement, il est hors de question que le brave Français périphérique, avec l’accent du Sud, se bouge les fesses et s’organise avec d’autres parents, pour financer le sport de leurs enfants. Cépapossib. Le sport n’est pas une marchandise. L’État doit fournir le sport gratuit, la santé gratuite, la culture gratuite. Il n’y a que la sottise qu’il n’a pas à fournir, celle-là s’auto-produit en surabondance.
    La sottise qui fait que l’on se plaint d’avoir obtenu ce qu’on a réclamé : les impôts, la « vie chère » et les déserts économiques qui sont la conséquence de l’État obèse voulu par la majorité.
    Et bien sûr, le même se plaint que « les élites » le considèrent, lui et ses amis, comme des imbéciles, alors qu’à l’écouter, il est manifeste qu’il s’agit d’un semi-débile mental.
    Voilà l’état de la demande politique — du moins la partie de la demande dont certains voudraient nous faire croire qu’elle représente la totalité du peuple.
    Naturellement, il y a toute une partie de la demande qui ne jouit pas de la légitimité de ceux qui mettent le bazar : la demande des entrepreneurs, par exemple. Les créateurs d’entreprise, ceux qui montent des start-up. Ceux-là, c’est tout juste si on ne leur crache pas dessus. Ce sont des « riches », et créer de la richesse, c’est mal. Ce qui est bien, c’est de la prendre aux autres par l’intermédiaire de l’État.

  34. Cher Philippe,
    Voilà un texte bien étrange et il ne suffit pas de répéter les désirs des journalistes pour tendre vers la réalité.
    Ce sont les journalistes qui minaudent, qui tournoient autour d’une alliance qui ne pourra jamais se faire.
    Sauf à passer par une guerre civile !
    Les Républicains sont des européens convaincus alors que cette famille hypermédiatisée ne rêve que de destructions européennes, d’un Frexit qui coulerait à mort notre pays.
    Alors que faire de cette famille qui surfe sur les angoisses des Français en n’ayant aucune proposition sérieuse pour l’avenir de la France à part quelques idées écologiques qui seraient intéressantes à mettre en oeuvre.
    Non, votre billet est terriblement décevant et comme Macron commence à se faire quelques cheveux blancs ainsi que Ferrand pour 2022, comme le titre le Canard Enchaîné et ce n’est que le début d’une trouille monumentale qui va s’emparer de ces élus, car il est impossible de soutenir un parti qui a fait sombrer le pays dans un désordre inacceptable et se voit responsable d’une insécurité et d’une maltraitance des manifestants, d’un blocage du commerce et d’une croissance molle molle à la Sapin.
    Il est à parier que l’aile droite des macronistes viendra rejoindre une droite porteuse d’idées et que cet élan fera disparaître les extrêmes dont chacun se passerait bien.
    Encore quelques mois et le parti de Macron sera en miettes, avec autant de frondeurs que d’affronts.
    françoise et karell Semtob

  35. Delachaîssay

    Écouter Radio Courtoisie ! Il y a encore des types qui font ça ! La voix de la Le Pen S.A. ! Cette entreprise qui vit de l’immigration depuis 50 ans. Dont le mot d’ordre est remigration, un vocable d’une indépassable ambiguïté.
    Une famille chrétienne-chrétienne tendance olé-olé !
    L’invasion migratoire : le problème c’est eux. Ils ont empêché la constitution d’un parti nationaliste honorable et convaincant qui aurait balayé toute la crasse politicienne depuis longtemps et qui aurait rendu l’Europe aux « Euopéins » !
    Et antisémite en prime, comme si Israël ne faisait pas partie de l’Espace Civilisationnel Européen et s’il n’était pas la seule nation en guerre de survie contre les Arabes !

  36. @ Semtob 15 août 2019 01:17
    « Les extrêêêmes »
    Quand vous écrivez les extrêêêmes, je présume qu’il faut lire « extrêêême drouate ».
    Cela va sans dire dans votre esprit sans doute, mais cela va encore mieux en le disant. C’est plus clair. Tant il vrai que c’est plus chic de parler de la « gauche de la gauche » que de « l’extrêêême gauche ».
    Vous arrive-t-il de penser que cela fait quarante ans que vous et vos semblables nous abreuvez des « pires choses » sur cette droite et que, malgré vos arguments que vous pensez intelligents, profonds et décisifs, les électeurs ne vous écoutent pas ? Et les rangs de cette droite de grossir encore et encore !
    Vous arrive-t-il de penser que d’autres Français puissent avoir une intelligence du monde différente de la vôtre ? Pensez-vous vraiment que vous détenez « la vérité » ?
    Qui parle de « destruction européenne » ? Vous êtes emporté par des fantasmes. Je ne connais personne qui soit contre l’Europe. L’Europe n’est pas un pays mais une civilisation. Qui serait contre notre civilisation ?
    Par contre, ce que vous avez du mal à comprendre, c’est qu’il puisse exister des Européens qui ne veulent pas de cette Union européenne actuelle. N’auraient-ils pas le droit ? Pourquoi voulez-vous penser à leur place ?
    Je crois sincèrement que ce sont ces discours répulsifs qui induisent nos innombrables fractures françaises.
    Ne serait-il pas possible d’examiner ce qui nous rassemble plutôt que, systématiquement, ce qui nous divise ? Avec ostracisation à la clef !
    Ne vous rendez-vous pas compte que ce sont vos anathèmes qui consolident la position d’E. Macron ?
    Enfin, faisant appel à votre intelligence et à votre sens démocratique, comment pouvez-vous penser, sans vous remettre en cause, que vous avez le droit divin d’écarter de la vie publique les Français qui ont voté à 47 % pour les extrêêêmes au premier tour de la présidentielle ?
    Il y a des moments où quelques minutes de réflexion font le plus grand bien. Essayez !
    « Et le parti de Macron sera en miettes » dites-vous.
    Même pas en rêve ! Ouvrez les yeux !
    Cordialement.

  37. @ Robert Marchenoir | 15 août 2019 à 00:57
    « …il est manifeste qu’il s’agit d’un semi-débile mental. »
    Ma belle-mère utilisait une formule plus scientifique, elle disait « c’est un trisomique 20,5 », ce qui n’était pas très gentil pour les trisomiques 21 je vous l’accorde.

  38. Le problème des électeurs de droite, c’est qu’ils sont en majorité favorables à la politique anti-immigration du RN et des partis souverainistes mais qu’ils craignent un changement de politique économique qui au final ne les pénalise pas tant que ça.
    Donc pour le moment c’est le portefeuille qui est privilégié et E. Macron a de beaux jours devant lui…

  39. Et pourtant, sbriglia, n’avez-vous pas l’impression, tout éveillé, de vivre un cauchemar bien réel ?
    Il est donné à l’humain de savoir incarner ses rêves, et la technique a réalisé tant de prouesses qu’il est permis de penser que ses réalisations n’empêcheraient pas qu’il soit possible d’imaginer une autre forme de relation que la négation d’autrui.
    C’est même, au vu des impasses dans lesquelles nous entraînent la haine et l’impéritie de ceux qui prétendent qu’il n’y aurait que cette forme de relation, un réel pragmatisme d’oser chercher une autre manière de fonctionner qui, je le prétends et le confirme, est inscrite dans nos lois, prouvée par notre histoire, et révélée par nos textes religieux puis poétiques et romanesques.
    N’en avez-vous pas assez de l’éternel retour du pire ?
    N’êtes-vous donc pas déterminé à imaginer autre chose à proposer à nos enfants que le jeu du cirque célinien, le goût si divertissant du sang versé ?
    Ce rêve-là, cher sbriglia, c’est lui qui est obsolète, et définitivement mis à terre par la révélation évangélique, aussi il se déchaîne, car il est impossible de le combattre avec ses armes à lui, ce serait alors signer la victoire des répétitions qu’il désire, le menteur, nous tentant par l’illusion de sa force à nous entraîner à y céder.
    Oui, cher frère en Karamazov, la patience est notre alliée, et la vérité patiemment servie sans jamais céder ne saura que triompher car, voyez-vous, et là est l’unique point de la foi, la vérité est la vérité, et nos efforts pour tenter de la formuler ne sauraient se passer de l’ennemi, ce frère avec qui, enfin réuni et réconcilié, nous expérimentons d’éprouver la joie des retrouvailles, au point que la larme qui tombe à terre, selon les paroles qu’un certain grand rabbin de France, un certain 11 janvier 2015, osait formuler devant un certain Premier ministre israélien appelant à l’Aliyah, que cette larme est la fondation de la Jérusalem céleste.
    Il suffit à l’homme de croire pour réaliser son rêve, que l’Europe se souvienne donc quel est son destin, elle permettra à l’humanité de réaliser le sien, sortir enfin du cauchemar tragique pour accéder à l’aventure épique de l’amour du prochain.
    Toute autre réalité, sbriglia, n’est que désir de la fin, vous avez tout loisir de choisir celle-ci plutôt que celui-là, ce choix n’est pas un rêve, mais la formulation d’une question bien réelle que la vie vous pose, vous laissant libre d’y répondre à votre guise, une invitation que vous êtes libre, ou non, de refuser.

  40. @ Michelle D-LEROY | 14 août 2019 à 18:24
    « Si le sujet de l’immigration reste un sujet de droite, c’est très dommageable pour notre pays et pour l’Europe entière d’avoir des citoyens aussi peu concernés par ce qui se trame sous nos yeux. »
    Je n’ai jamais été partisan de l’immigration illégale, à savoir celle qui fait les choux gras de passeurs sans scrupules qui font embarquer de pauvres bougres sur des rafiots pourris, sachant que de toute façon des navires humanitaires les récupéreront quelques miles plus loin dans la Méditerranée, ce qui leur permet d’avoir bonne conscience.
    L’Europe a ses propres problèmes (sécuritaires, sociaux, communautaires, etc.). Elle a aussi ses pauvres et ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
    La solution consiste à traiter le problème de l’immigration à la source. A savoir, rendre leur pays à ces populations qui le fuient en s’attaquant aux régimes corrompus qui poussent ces pauvres gens à l’exode.
    A noter également que le dérèglement climatique est aussi une cause de cette immigration massive et là les solutions incombent à tous les pays, principalement les plus gros pollueurs que sont la Chine, l’Inde et aussi les Etats-Unis.

  41. Dans ce mouvement incohérent, des ego se surestimant, il y a un aspect tragico-comique ou carrément farce, au choix.
    C’est le comportement de Sarkozy jouant les vieux beaux, ou les vieilles coquettes ou encore les plus que « has been » avec Macron.
    Sarkozy n’a jamais brillé par son sens de la dignité et la rectitude de sa tenue, mais sa façon d’être avec Macron est ridicule sur un plan personnel, ce qui n‘est grave que pour lui, mais elle retarde toute reconstruction d’une droite parfaitement déboussolée, par un manque d’idées directrices et de chef incarnant des idées.
    On retombe avec l’union de la droite, sur le vieux problème philosophico-scientifique, de l’oeuf et de la poule, qui est le premier des deux.
    Le chef ou les idées ? Ni l’un, ni l’autre ils sont absents tous les deux.
    En politique le rôle d’un chef n’est pas seulement d’atteindre l’objectif fixé, il est aussi de s’assurer une succession pour pérenniser l’action menée.
    Le bon sens populaire dit qu’un père a réussi l’éducation de ses enfants lorsque ceux-ci le dépassent. Si au moins un des enfants n’est pas devenu plus que le père, peu importe le domaine, alors c’est une éducation ratée et un mauvais père.
    De ce point de vue, Sarkozy, mais aussi les autres présidents qui l’ont précédé ont été mauvais. Avec la vanité de durer au-delà du temps imparti par le destin, ils ont tué leurs enfants en politique, n’assurant en rien leur succession.
    Il y a dans le principe monarchique une volonté d’assurer la continuité de la dynastie, pas seulement pour la dynastie en soi, mais aussi pour le pays et son histoire.
    Nous sommes dans un régime semi-monarchique, où le principe de continuité n’existe pas. Et où, pire, les monarques républicains s’obstinent à saper l’action de leurs éventuels successeurs.

  42. yves albert

    @ Michelle D-LEROY | 14 août 2019 à 18:24
    Bonjour Madame,
    En lisant votre exposé, je me demande comment nous pouvons ne pas destituer cet homme qui déteste les Français et les trahit en permanence.
    Est-il admissible que l’organisateur de l’invasion actuelle soit notre Président ?

  43. hameau dans les nuages

    @ jérôme | 14 août 2019 à 16:24
    « Comme le dit si bien Fatou Diome : vous êtes venus changer notre monde, ne vous étonnez pas que nous changions le vôtre. »
    Dites donc, c’est le livre de la jungle ou Guignol votre truc !
    http://guinolmadelon.over-blog.com/2016/04/guignol-noir.html
    Le pauvre petit mouton noir qui vient se jeter dans la gueule du grand méchant loup blanc. Attention Fatou ! Il est là ! Où ça là ? là ! là !
    Fatou le petit chaperon rouge, reste malgré tout franco-sénégalaise, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

  44. Michel Deluré

    La droite, dans le sens restrictif où beaucoup l’entendent et qui exclut systématiquement le RN, ne peut s’entendre à partir du moment :
    – où elle se montre incapable (à moins qu’elle n’ose pas ?) de définir clairement les points clés devant servir de fondements à son action et touchant notamment des domaines aussi sensibles et essentiels que, par exemple, le niveau d’interventionnisme de l’Etat, le protectionnisme, l’immigration, la sécurité, la justice, les problèmes sociétaux, l’Europe…
    – où aucune personnalité forte ne s’impose, capable d’incarner l’identité de cette droite sur ces bases et suffisamment intègre et convaincante pour assumer le rôle de meneur, pour fédérer les différentes sensibilités au service de ces convictions.
    Aussi longtemps que la droite ne remplira pas ces conditions, elle restera absente des radars de la politique.
    En cela, elle ne diffère d’ailleurs nullement de la gauche qui se trouve confrontée aux mêmes problèmes.
    Se positionner sur une politique économique libérale n’est pas forcément synonyme de destruction de tous les acquis sociaux.
    Parler de protectionnisme n’est pas systématiquement se retrancher derrière des barrières douanières infranchissables, se couper du reste du monde, vivre en totale autarcie et s’appauvrir.
    Traiter de l’immigration n’est pas tabou et ne doit pas inéluctablement conduire à taxer ceux qui abordent ce délicat sujet de racistes.
    La droite doit impérativement se reprendre pour que le choix qui s’offre aux citoyens ne se réduise pas comme aujourd’hui à un affrontement entre le macronisme et le RN. La démocratie a besoin de pluralisme.

  45. En complément de mon commentaire du | 14 août 2019 à 18:50, voici un lien expliquant pourquoi la dette hors bilan d’un montant de 4 300 milliards d’euros s’ajoutant à la dette publique « ordinaire » est une véritable bombe à retardement :
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/une-parlementaire-alerte-sur-l-autre-dette-de-l-etat-20190813
    Le pire dans l’affaire est que les gens qui se sont fait passer pour des petits génies en économie en 2017 sont les premiers à jeter allègrement l’argent emprunté par les fenêtres…

  46. La désunion des personnes ne me paraît pas grave. Elle est normale quand on croit qu’un leader est la réponse à tout. La désunion des idées est inévitable aussi, mais en délimitant un tronc commun sur lequel s’entendre, et dicté par les urgences (désindustrialisation, dette, immigration, enseignement, délinquance), on relativise les différences.
    Pour se rassembler, il manque surtout une volonté commune. C’est que chacun cherche à préserver son confort immédiat le plus longtemps possible, et pour ça, Macron est peut-être le moins mauvais de tous, malgré quelques ratés sporadiques et intermittents, du genre Gilets jaunes il y a peu, grèves des urgences en ce moment.
    Avec la réserve que si on ne s’occupe pas de la dette, ni de l’immigration, elles s’occupent de nous. Il faudra bien les juguler un jour, qu’on s’entende les uns avec les autres ou non.

  47. Xavier NEBOUT

    @ Delachaîssay
    « …comme si Israël ne faisait pas partie de l’Espace Civilisationnel Européen… »
    Israël qui ferait partie de « l’espace civilisationnel européen »…
    A ceci près que l’Etat d’Israël résulte d’un rejet dudit espace civilisationnel, la Shoah n’en ayant été que le fait déclencheur puisque cela va de Blanche de Castille au pogroms dans les pays de l’Est.

  48. Claude Luçon n’a pas tort: il y a une part d’épiderme qui saute dans la remise en cause de notre réseau routier. Journalistes coupables ? Non, meliora video proboque, deteriora sequor, voilà tout. A ma décharge, le réseau français a toujours été un sujet de fierté, aussi par l’existence d’un service prestigieux, les Ponts, au point qu’être X-Ponts est aujourd’hui encore un label d’excellence. Aussi, voir publiées des statistiques plutôt minables hérisse le poil du vieux royaliste que je suis, en pensant à Louis XV.
    Alors, que cette humeur se tourne vers la classe dirigeante, c’est assez normal, pour ne pas dire basique, et si j’ai pu faire plaisir à un ami, tant mieux, mais j’admets que c’est facile. Dans le monde de l’efficience capitaliste et en même temps de la sacralisation fiscale à destination inconnue, au point que l’un et l’autre se partagent les prébendes, le vulgum ne sait plus très bien où il en est: entre les prodiges de synthèse des équipes dirigeantes, à la mesure des erreurs commises, et les pesanteurs idéologiques qui viennent parasiter les décisions les plus élémentaires il n’y a guère de place pour le bon sens.
    Ce sentiment, le mieux partagé du monde, tombe en quenouille, mais, disant cela, déjà, je porte atteinte à celles qui la maniaient, évoquant les temps déraisonnables où les hommes n’avaient pas de seins et les femmes de rime graveleuse.
    Dieu sait si je n’aime pas offusquer qui que ce soit, mais je revendique le coup de pied au c.l en ne sachant pas très bien sur quel postérieur il arrivera, parce que, au fond, c’est d’amour qu’on parle.
    Vale.

  49. yves albert

    @ Achille | 15 août 2019 à 09:38
    Voilà cinquante ans que l’on raconte vos c*nneries, voyez le résultat actuel.

  50. Michelle D-LEROY

    L’union des droites ? pour l’instant je ne vois que l’union autour de Macron… par manque d’idées innovantes, de courage et pour subsister politiquement.
    D’un côté des socialistes ralliés à sa cause depuis son élection, des ex-LR de type AGIR ou Macron-compatibles, des MoDem, bref centre gauche et centre droit qui font les mêmes discours, qui ont la même vision de la France, de l’Europe et du monde, de l’économie, de l’écologie, des problèmes sociétaux. Rien qui ne sorte de l’ordinaire et surtout qui soit réaliste et pragmatique.
    Et, comme bientôt notre Président prépare un débat sur l’immigration via l’AN totalement acquise à sa cause, ce matin l’occasion était trop belle de nous donner une leçon d’Histoire en nous rappelant tout ce qu’on doit aux Africains. M. Macron a même demandé aux maires de baptiser des rues de nos villes et villages du nom d’Africains inconnus du grand public, mais méritants.
    Personnellement si je respecte ceux qui ont aidé au débarquement de Provence, j’y vois une simple manœuvre politique pour nous faire avaler des couleuvres. Ce sera sans moi.
    Tous ces progressistes qui nous donnent des leçons d’Histoire quand cela arrange leur politique et pour mieux berner et clouer le bec à leurs opposants, ces ignares du peuple, ce qu’ils nomment des populistes.
    Commémorer et rendre hommage aux valeureux résistants, oui mais s’en servir pour mieux berner les Français, non.
    Et Nicolas Sarkozy, assistant à cette cérémonie en sa qualité d’ancien Président ne réagit pas, donc il approuve. Belle manœuvre d’Emmanuel Macron qui cumule le pire des défauts de ses deux prédécesseurs. Ses manœuvres ne sont que vieilles ficelles éculées.
    Si nos dirigeants politiques se regroupent comme des moutons derrière la macronie, c’est qu’ils y trouvent leur compte et surtout qu’ils n’écoutent pas les Français dont ils se moquent éperdument.

  51. @ Lucile | 15 août 2019 à 12:43
    Ah oui c’est certain, si on se donnait tous la main on pourrait faire le tour du monde.
    Je n’y avais pas pensé.
    Jean-Christophe Lagarde, Monsieur 2 %, pense comme vous.
    Et on chanterait, on danserait, Martine et la mondialisation, Martine et la dette, Martine et l’immigration, des pâquerettes plein les yeux, sévère mais pas trop, gentil-gentil.

  52. Je rejoins l’analyse de Tipaza | 15 août 2019 à 09:47 tout comme celle d’ailleurs de Michelle D-LEROY.
    A mon sens, le problème de l’impossibilité de définir une « politique de droite » vient du carcan des traités, notamment ceux organisant l’Union européenne. Les contraintes liées aux traités sont telles que toutes les tendances politiques sont à présent pieds et poings liés.
    De fait, toute tentative de lancer une politique qui ne soit pas strictement conforme aux règles européennes entraînera non seulement des rappels à l’orthodoxie, mais aussi des sanctions, notamment financières.
    A ce titre, il n’est pas sans intérêt de lire un article, rédigé par un journaliste britannique qui se veut donner des conseils à Boris Johnson quant au Brexit.
    Il écrit notamment ceci :
    « Alexis Tsipras a tenté d’avoir une chose et son contraire. Il a conquis le pouvoir à l’issue d’une campagne contre le « mémorandum » de la troïka UE-FMI et pour la fin à l’austérité, tout en disant également au peuple grec qu’il pouvait garder l’euro.
    Petit à petit, la Banque centrale européenne l’a lentement paralysée. Elle a coupé les liquidités – les critiques disent illégalement – aux banques privées grecques qui n’avaient rien fait de mal. Alors que les retraits aux distributeurs étaient plafonnés à 40 € et que l’effondrement monétaire était imminent, [Alexis Tsipras] a cédé.
    Il n’a pas pu se résoudre à soutenir la monnaie parallèle de Yanis Varoufakis et à sortir de l’euro. Tsipras est allé demander pardon à Bruxelles et a avalé des conditions encore plus dures que le diktat originel de la Troïka.
    L’UE n’a pas la même emprise sur les banques britanniques, mais elle a d’autres moyens pour mettre la pression. La dernière décennie nous a appris que les institutions de l’empire « soft » de l’UE sont devenues très puissantes et ne sont désormais plus si soft, avec généralement la BCE comme bras armé.
    Francfort a donné – en secret – des ordres à un gouvernement italien élu pour qu’il mette en œuvre des réformes sensibles dans les domaines de l’emploi et de la fiscalité en 2011, puis l’a démis de ses fonctions par une crise de refinancement sur les marchés obligataires. Il n’y a pas eu un seul murmure de protestation de la part de la presse dévote de l’UE, ni de la part des eurodéputés sur ce viol de la constitution. Mais c’est là le problème. Il n’y a rien pour arrêter la machine. » (https://www.les-crises.fr/mon-conseil-au-camarade-boris-ne-tente-jamais-jamais-de-bluffer-lue-par-ambrose-evans-pritchard/)
    Même madame Le Pen a dû mettre de l’eau dans son vin et n’est plus sur les choix qu’elle avait envisagés lors de la campagne présidentielle…
    Alors, pour Les Républicains, au-delà de la bataille des personnes, la définition d’un nouveau corpus théorique ne peut être établie qu’à l’aune de ces contraintes. La campagne de François-Xavier Bellamy l’a particulièrement bien explicité.
    Où l’on rejoint, Monsieur Bilger, votre conclusion : « Alors, il est clair que si l’union des droites n’est pas d’abord une union des idées à inventer, elle demeurera lettre morte. »
    En dehors d’orientations sociétales différentes de celles de la gauche ou du progressisme macronien, il n’y quasiment pas de marge de manœuvre au plan politique. Ne reste que l’enfumage par la « communication », qui n’est qu’un miroir aux alouettes… domaine où monsieur Macron excelle !

  53. @ Savonarole | 15 août 2019 à 18:22
    Une crise de goutte sans doute ? Ou une digestion laborieuse peut-être ?

  54. @ Savonarole | 15 août 2019 à 18:22
    « Et on chanterait, on danserait, Martine et la mondialisation, Martine et la dette, Martine et l’immigration, des pâquerettes plein les yeux, sévère mais pas trop, gentil-gentil. »
    Et pourquoi non ? C’est trop idiot ? J’aime bien, moi l’Idiot et j’aime bien aussi l’Espoir…
    L’espoir luit
    L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable.
    Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou?
    Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
    Que ne t’endormais-tu, le coude sur la table?
    Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
    Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
    Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
    Et tu chantonneras comme un enfant bercé.
    Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
    Il dort. C’est étonnant comme les pas de femme
    Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.
    Midi sonne. J’ai fait arroser dans la chambre.
    Va, dors! L’espoir luit comme un caillou dans un creux.
    Ah! quand refleuriront les roses de septembre!
    Paul Verlaine

  55. Avant il y avait sylvain, maintenant nous avons yves albert. Pas sûr que nous ayons gagné au change ! 🙂

  56. @ duvent | 15 août 2019 à 19:19
    J’ai Marie en tête de mes prénoms. C’est ma fête aujourd’hui. Merci pour ce poème.

  57. @ Xavier NEBOUT | 14 août 2019 à 12:24
    Vos analyses politiques sont un régal !
    « Il conviendrait de suivre Marion Maréchal et le couple Ménard tout simplement parce que ce sont quasiment les seuls sur l’échiquier politique à sembler à la fois instruits, honnêtes et sains d’esprit, et par-dessus tout capables de faire tourner à nouveau le regard vers ce qui pourrait faire face à l’Islam. »
    Il manque à l’appel Eric Ciotti et Jean-François Copé, instruits, honnêtes et sains d’esprit…
    Quant à Marion Maréchal, d’accord, elle ne ressemble ni à Alice Sapritch, ni à Marie-France Garaud, ni à Élisabeth Roudinesco. Tout un programme…

  58. Claude Luçon

    PS à propos d’idées, au moins nous en donnons aux autres :
    « Dans une tribune au Figaro, Pierre Rigoulot explique que, pour le Parti communiste chinois, Hong Kong est à la fois une manne financière et un contre-modèle dangereux qu’illustrent les jeunes manifestants nourris de l’héritage juridique britannique *et qui se réfèrent au Victor Hugo des Misérables*. »
    Copié-collé du Figaro du jour.
    Il faudrait suggérer aux chefaillons des LR en mal d’idées de lire Victor Hugo !

  59. @ Deviro | 15 août 2019 à 21:21
    « Quant à Marion Maréchal, d’accord, elle ne ressemble ni à Alice Sapritch, ni à Marie-France Garaud, ni à Élisabeth Roudinesco. »
    Xavier Nebout est un nostalgique de Pétain (il en reste encore quelques-uns). Pour lui, le physique importe peu. C’est le nom de Maréchal et les idées qui vont avec qui emportent son adhésion…

  60. Delachaîssay

    Président Macron y est allé très fort hier, avec ses noms de rue !
    Les politiciens refont l’Histoire, lui va refaire la Géographie. Ça ne va pas plaire à tout le monde !
    Bah ! Les nouveaux venus, qui arrivent en masse, seront moins dépaysés !
    Être en avance sur son temps, ça paye pas, ça paye pas ?

  61. Denis Monod-Broca

    Sur l’échiquier politique, il appartient à chaque camp, quand l’occasion s’en présente, de prendre à revers l’autre.
    La gauche a abandonné le peuple et adopté l’idéologie libérale-libertaire, qu’attend donc la droite pour prendre la défense du peuple et combattre cette idéologie mortifère ?

  62. Exactement, ce n’est jamais que de l’amour dont on parle toujours:
    « YSÉ— L’amour? Nous parlions d’un livre. Mais l’amour même,
    Ça, je ne sais ce que c’est.
    MESA— Eh bien, ni moi non plus. Cependant je puis comprendre…
    YSÉ— Il ne faut pas comprendre, mon pauvre monsieur!
    Il faut perdre connaissance. (…)
    Le sommeil d’Adam, vous savez! c’est écrit dans le catéchisme. »
    Qui cherche trouve, et vive toutes les Marie, femme restant femme et le revendiquant au côté blessé, ouvert, de l’homme.
    « MESA— Et je ne veux rien de vous; qu’auriez-vous à faire de moi? Qu’y a-t-il entre vous et moi?
    YSÉ— Mesa, je suis Ysé, c’est moi.
    MESA— Il est trop tard.Tout est fini. Pourquoi me cherchez-vous?
    YSÉ— Ne vous ai-je pas trouvé? »
    http://www.paul-claudel.net/sites/default/files/file/pdf/H%C3%A9l%C3%A8ne%20de%20Saint%20Aubert%2C%20L%27intertexte%20biblique%20dans%20Partage%20de%20Midi.pdf
    Vale.

  63. Mais ils le font exprès ! Ce n’est pas possible !
    Après les homards sur canapé, la corrida ! Sujet brûlant par excellence, je voudrais qu’on m’explique, ce n’est même plus de la provocation, sans doute de la bêtise crasse, les jeux du cirque pour nos élus et l’estocade des retraites pour les gueux, auxquels bientôt on va couper la queue et les oreilles…
    Je pense qu’Emmanuel Macron doit être content de cette sortie, la suite à venir.
    Je n’en crois pas mes oreilles.

  64. Delachaîssay

    @ yves albert 15 août à 9 h 55
    « …comment nous pouvons ne pas destituer cet homme qui déteste les Français et les trahit en permanence.
    Est-il admissible que l’organisateur de l’invasion actuelle soit notre Président ? »
    Il faudrait vous réveiller cher camarade ! Le processus est engagé depuis 74 et Macron n’est que le sixième prince immigrateur !
    ———————————————-
    @ Xavier NEBOUT 15 août à 14 h 16 (@ Delachaîssay)
    « …comme si Israël ne faisait pas partie de l’Espace Civilisationnel Européen… »
    Israël qui ferait partie de « l’espace civilisationnel européen »…
    A ceci près que l’Etat d’Israël résulte d’un rejet dudit espace civilisationnel…

  65. @ Giuseppe 9h40
    « Après les homards sur canapé, la corrida ! »
    A chaque nomination de ministre, il faudra lui fournir un vademecum comportemental lui indiquant les nourritures qu’il ne peut ingérer, les vins qu’il ne doit pas boire, les lieux qu’il ne doit pas fréquenter: les arènes et les… églises.
    Aura-t-on encore des candidat(e)s à cette noble fonction ?
    Bien triste époque, et quelle tartuferie, ne trouvez-vous pas ?

  66. @ caroff | 16 août 2019 à 12:07
    Tout bon manager, tout stage de cohésion – dont celui dernier en date conté par un ami, pour l’équipe préférée de rugby de mon voisin et moi -, ne supporte qu’une seule et une unique condition : l’exemplarité, l’éthique, et quand on est au sommet de l’Etat on évite les sujets de société aux abus avérés.
    Se goinfrer de homard avec les petits copains (3 repas sur 10 quand même !), ou s’afficher sur une arène alors que le moment est plutôt mal choisi, ce n’est pas afficher un choix, ou défier l’hypocrisie, c’est de la bêtise crasse, c’est fouler aux pieds la responsabilité collective, créer des dissonances alors que l’on met en place une partition.
    Alors que ce pays a tant besoin d’unité après l’épisode désastreux des Gilets jaunes.
    L’exemplarité d’un poste occupé, temporairement ou pas, et l’image que l’on renvoie à ceux que l’on est censé mener vers plus d’unité est primordiale, si vous voulez l’adhésion à un système de jeu ou plutôt en l’occurrence la politique vous devez être au-dessus, faire les choix du groupe pour avancer et se battre.
    Ils sont bêtes, je le répète, suffisamment intelligents de bêtise pour se faire prendre comme l’autre, une brosse à faire reluire les souliers au Château… Aquilino Morelle et le serviteur à ses basques.
    Pas un pour racheter les autres, je pense que Macron va leur souffler dans les bronches, j’entends déjà le bruit de sa voix depuis chez moi, et je peux vous dire que ce n’est pas une berceuse qu’il leur chante ; quant à Edouard Philippe je l’imagine doubler l’évacuation de sa colère contre son sac de boxe.
    Le Volatile va se régaler de tant d’inconscience et la réforme des retraites qui pointe ses oreilles.
    Je ne peux que leur conseiller un stage avec l’équipe de France de rugby, ils comprendront peut-être les moyens et le discours qu’il faut pour battre les Blacks ou les Australiens, quant à escalader le Tourmalet il faut éviter le champagne sauf quand la victoire est belle.
    Désespérant.

  67. @ Giuseppe | 16 août 2019 à 09:40
    Bah, je n’ai pas fait médecine, mais c’est sans doute un problème de neurones pas bien branchés.
    Parce que être ministre chargé du bien-être animal et s’afficher dans les gradins d’une corrida qui est un des marronniers de la presse estivale avec la « canicule », y a pas à dire, chapeau l’artiste !
    Enfin, bref, avec ce genre de serviteur de l’Etat, les jours se suivent et se ressemblent.
    Du coup, je pars avoir une sérieuse discussion avec mon vélo.

  68. @ GLW | 17 août 2019 à 08:28
    C’est toujours ce côté désespérant, détestable, pourri, qui trahit la confiance et la crédibilité du discours.
    Belle sortie, je viens de remonter un MBK made in France – rangé soigneusement – pour faire les sorties en ville, triple plateau, pneus de 23, vintage et sans assistance électrique of course !
    Attention à la circulation, casque sur la tête impératif car… Mais ceci est une autre histoire.

  69. @ Giuseppe | 16 août 2019 à 15:11
    Je ne sais si vos conseils rugbystiques seront écoutés par les hautes sphères qui nous dirigent.
    Il n’en reste pas moins que le système individualiste en place ne se conforme que difficilement à une unité imposée. Cela m’a rappelé une lecture récente qui rapporte l’analyse de Jean-Claude Michéa dans le cadre d’un entretien accordé à un journaliste américain. Si l’on peut aisément ne pas partager son idéologie, il n’en reste pas moins que l’exercice critique du système libéral auquel il se livre dans cet entretien est particulièrement bien structuré. Or, monsieur Macron est idéologiquement totalement inféodé à cette idéologie et donc je vois mal comment il pourra imposer sa volonté à ses « subordonnés ». D’autant que madame Marlène Schiappa se distingue toujours par ses interventions médiatiques souvent incontrôlées contre lesquelles monsieur Macron semble peu s’élever…
    Jean-Claude Michéa dit notamment (voir en particulier le second paragraphe) :
    « […] Mais aussi parce qu’elle conduit, dans la foulée, à oublier que pour Adam Smith et les premiers défenseurs du libéralisme économique (un courant idéologique dont, soit dit en passant, l’intelligentsia de gauche a toujours autant de mal à reconnaître la filiation logique avec la philosophie des Lumières) les progrès de la liberté économique et du “doux commerce” apparaissaient indissolublement liés à ceux de la tolérance, de l’esprit scientifique et des libertés individuelles. Ce qui se comprend du reste assez bien. Comme le rappelait en effet Hayek dans The Road to Serfdom, une véritable économie libérale ne peut fonctionner de façon à la fois cohérente et efficace − et contribuer ainsi à « libérer l’individu des liens traditionnels ou obligatoires qui entravaient son activité quotidienne » − que si « chacun est libre de produire, de vendre et d’acheter tout ce qui est susceptible d’être produit ou vendu », sans que ni l’État ni la collectivité n’aient à se mêler de ses choix.
    Si l’on veut bien assumer jusqu’au bout l’ensemble des implications de ce postulat “émancipateur”, il est donc clair que toute prétention à limiter la liberté économique des individus au nom d’une quelconque “préférence” morale, religieuse ou philosophique (en s’opposant par exemple à la libéralisation du commerce des drogues, au droit de travailler le dimanche ou à la gestation pour autrui) ne peut que contredire ce droit naturel de chacun à “vivre comme il l’entend” qui constitue l’essence même du libéralisme politique et culturel. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ces deux versions parallèles et complémentaires de l’idéologie libérale – celle (version de “gauche”) qui privilégie le moment du Droit et celle (version de “droite”) qui privilégie le moment du Marché – trouvent leur point de départ dans la même fiction métaphysique : à savoir l’idée − anthropologiquement absurde − d’un individu “indépendant par nature” (et donc déjà pleinement humanisé avant même l’existence du langage et de la société !), “propriétaire absolu de lui-même” et censé n’agir, en dernière instance, que pour “maximiser son utilité”. Bref, une de ces « plates fictions du XVIIIe siècle » (« le chasseur et le pêcheur individuels et isolés par lesquels commencent Smith et Ricardo ») que Marx avait l’habitude de tourner en dérision sous le nom de “robinsonnades”. »
    Pour ceux qui souhaitent lire l’intégralité de ces propos, il suffit de se rendre ici : https://www.les-crises.fr/jean-claude-michea-il-nexiste-pas-de-lien-philosophique-indissoluble-entre-le-liberalisme-politique-et-la-democratie/
    A mon humble avis nous ne sommes pas sortis de cette « auberge espagnole »…

  70. @ GLW 08h28
    « Parce que être ministre chargé du bien-être animal et s’afficher dans les gradins d’une corrida »
    Il aurait dû aller vérifier la souffrance des moutons égorgés sans étourdissement préalable pour la fête du grand Aïd !!

  71. Je ne sais plus qui a dit, entre un PS éclaté, une droite confetti, Emmanuel Macron a été élu, mais même une vache avec un tablier aurait pu l’être aussi… Enfin c’était l’esprit de la pensée.
    Emmanuel peut dormir tranquille, sur la carte du monde les partis en course sont à Madagascar ce qu’est La Réunion, et encore faut-il user de la loupe pour augmenter l’échelle.

  72. @ caroff | 17 août 2019 à 12:43
    Ah mais le monsieur aurait été soudeur chez Renault, il pouvait aller voir une corrida sans souci, seulement voilà, sur la carte de visite du monsieur, il est indiqué ministre chargé du bien-être animal. Alors faudrait savoir ce que signifie « bien-être animal ». Sinon, si vous pouvez me trouver dans la presse les confidences d’un taureau qui aurait déclaré qu’il était content d’aller se faire mettre à mort en public, n’hésitez pas, envoyez le lien. D’autre part, il s’agit ici de bon sens et de cohérence.

  73. @ caroff 17 août 2019 à 12:43
    « Il aurait dû aller vérifier la souffrance des moutons égorgés sans étourdissement préalable pour la fête du grand Aïd !! »
    Vous avez raison, mais pourquoi aller vérifier ce que tout le monde sait lors de la célébration de l’Aïd : des milliers de moutons égorgés, en France.
    C’est surtout c*n que ni notre célébrissime défenseur de moustiques, ni son fan-club spéciste, qui ne se retiennent pas pour agresser des artisans bouchers, ne se soient pas manifestés publiquement pour dénoncer la chose ; par contre pour deux neuneus égarés qui regardent une corrida, là ya du monde sur toutes les chaînes de télé, et en boucle, et si vous ne l’avez entendu vous l’aurez en bandeau de défilement.
    Le blabla est d’argent mais le silence est de l’or transformé en bulletins de vote 😉

  74. @ GLW 14h04
    « Sinon, si vous pouvez me trouver dans la presse les confidences d’un taureau qui aurait déclaré qu’il était content d’aller se faire mettre à mort en public, n’hésitez pas, envoyez le lien. »
    La bêtise a un front de taureau !
    J’adore la corrida et je compatis donc à la souffrance de ceux qui ne peuvent se rendre dans les arènes pour s’extasier devant les véroniques et autres passes de muleta et prier pour qu’une corne ne vienne embrocher les matadors !

  75. @ Robert | 17 août 2019 à 11:56
    Je lis tout ce que je peux lire, tout m’intéresse – enfin presque tout -, je viens d’apprendre le décès de Felice Gimondi, mon frère m’avait dit qu’il avait donné sa casquette à un copain à lui de l’époque.
    Je m’apprête à regarder le match de rugby de l’équipe de France alors j’ai un peu de temps, je vous parle.
    Le libéralisme est une autre histoire je ne sais si un jour je commenterai, mais ce qui est sûr quand vous avez quelques mois d’hôpitaux au compteur, vous apprenez à lire surtout quand vous ne pouvez plus pédaler, ou que l’on vous dit… Mais ceci est une autre histoire.
    Je pédale pratiquement tous les jours, y compris la lecture, je reste en éveil technique… Et le match va commencer.

  76. @ Giuseppe | 17 août 2019 à 21:02
    C’est la mi-temps : enfin on retrouve du vrai rugby et une équipe de France redevenue digne d’intérêt. Pourvu que ça dure !
    La culture du jeu collectif qui manque tant à la France…

  77. Robert Marchenoir

    « Ministre du bien-être animal » : non. Machin, qui a commis le crime d’assister à une corrida (autorisée), est ministre de l’Agriculture. Que la démagogie ambiante ait cru bon de lui ajouter la responsabilité du poupougnage animal, c’est une chose. Jouer au c… en prétendant que ça l’empêche d’aller voir une corrida, c’est se moquer du monde.
    Si on va par là, le ministre de l’Agriculture devrait interdire l’élevage, la boucherie et la consommation de viande (sans oublier la consommation de poisson : vous y avez pensé, au bien-être des poissons ?).
    J’attends alors le rituel déversement de haine des gilétistes, Français périphériques et autres commentateurs de ce blog, qui hurleront à l’assassinat des « paysans » — lesquels d’ailleurs « se suicident » déjà tout seuls, donc pourquoi ne pas attendre qu’ils finissent le boulot ?
    C’est un peu lassant, cette propension à réclamer sans cesse une chose et son contraire. Je suggère que chacun s’occupe un peu de ses oignons, avant de songer à reprocher aux politiciens qui de faire des trucs, qui de ne pas en faire.
    Si Machin (dont le nom m’échappe, et que nul n’a jugé bon de nommer ici, preuve que ce n’est pas vraiment lui qui est en cause), si Machin, donc, n’avait pas assisté à une corrida (*), sport populaire dans certaines régions de France, mais s’était contenté d’aller à l’Opéra de Paris, que n’aurait-on pas entendu sur les « élites » coupées du peuple et les « bobos des villes », « épris de loisirs snobs » et incapables d’apprécier les vrais plaisirs populaires, comme la corrida, la chasse ou un bon gigot arrosé de vins pas du tout en modération ? Lequel suppose qu’on s’en tape un peu, du « bien-être animal » ?
    ______
    (*) Et non « participé » à une corrida, comme l’écrit grotesquement le Journal du dimanche, ce qui suggère qu’il a tenu lui-même la muleta et donné l’estocade au taureau !
    ______
    @ Robert | 17 août 2019 à 11:56
    Vous citez Jean-Claude Michéa, lui-même cité par le site Les Crises.fr. Tous deux faisant la critique du libéralisme.
    Pour commencer, il convient de rappeler que Jean-Claude Michéa est un néo-marxiste, même s’il est très en vogue à l’extrême droite. De même que Les Crises.fr est un site crypto-marxiste. Comme il est aisé de s’en assurer, en consultant les auteurs qu’il met en exergue.
    Le responsable du site Les Crises.fr a d’ailleurs récemment réussi à faire condamner, pour diffamation, l’obscure universitaire Cécile Vaissié, dont le seul crime est d’être compétente dans son domaine, opposée au régime tyrannique de Vladimir Poutine, et d’avoir remarqué que Les Crises.fr fait partie du réseau français de désinformation piloté en sous-main par le Kremlin.
    Une fois cet indispensable préambule établi, procédons à la démolition du texte ridicule de Jean-Claude Michéa que vous soumettez à nos regards atterrés.
    Remarquons l’auteur qu’il cite en appui de sa thèse : Karl Marx. Et celui qu’il attaque : Friedrich Hayek (*). Autrement dit, Michéa se livre à une critique du libéralisme au nom du communisme. Tous ses tortillements idéologiques ont du mal à cacher le fait qu’il tente de nous refourguer, pour la millième fois, l’une des idéologies les plus meurtrières et les plus tyranniques de l’histoire de l’humanité.
    Et il le fait, logiquement, au nom du mal que serait la liberté. Le cache-sexe « ni droite ni gauche » derrière lequel il se dissimule a du mal à cacher qu’il appartient à ce camp qui a produit le communisme, comme le fascisme et le nazisme : celui des ennemis de la liberté.
    Pour cela, il procède à plusieurs malversations intellectuelles banales : pousser jusqu’à l’absurde la pensée de ses adversaires, afin de la discréditer ; faire des amalgames entre des choses similaires, mais différentes ; sortir des écrits du contexte historique dans lequel ils ont été produits ; et passer sous silence d’autres pans de la pensée de ses adversaires, qui démentent ce qu’il tente de leur attribuer.
    En français périphérique, ça s’appelle jouer au c…
    Il attribue à Hayek, de façon mensongère, une position selon laquelle l’individu devrait pouvoir vendre ou acheter n’importe quoi, sans que l’État puisse aucunement s’y opposer. Et sans que des règles morales puissent l’empêcher.
    Et pour illustrer son propos, il prétend que l’opinion d’Hayek interdirait de s’opposer au commerce de drogue, au travail le dimanche et à la gestation pour autrui.
    Notez l’amalgame au passage : Michéa fourre dans le même sac la gestation pour autrui et le travail du dimanche, qui a toujours été pratiqué (rappelez-moi à quel moment de l’histoire il a été interdit de faire la guerre le dimanche, de lutter contre l’incendie le dimanche, de soigner les malades le dimanche, ou même de faire rouler des diligences et des trains le dimanche ?).
    Pas plus que quiconque ici (et pour Michéa, j’ai un doute), je n’ai lu l’intégralité des écrits de Hayek, mais je doute fort qu’il ait revendiqué, à aucun moment, la liberté de la gestation pour autrui et celle du commerce de la drogue. Pour la bonne raison que ces problèmes ne se posaient pas à son époque.
    Quant au travail du dimanche, Michéa se garde bien de nous dire à quel endroit Hayek l’aurait défendu. Il se contente de déplacer subrepticement la cage de buts à roulettes du contexte historique. Aujourd’hui, les médias sont pleins de ces trois préoccupations, donc on va faire comme si Hayek était allé débattre avec Philippe Bilger hier matin, sur Sud Radio, pour défendre le travail le dimanche.
    Donc Michéa prend un corpus de pensée cohérent, produit à une certaine époque, dans un contexte donné, et il lui fait dire des trucs que son auteur n’a jamais dits (et qu’il n’aurait probablement jamais dits si on l’avait interrogé de son vivant). Par suggestion. Par insinuation et fausse déduction.
    Ce faisant, il trahit le contenu de la pensée de Hayek. Si ce dernier avait vraiment pensé qu’il ne fallait « limiter la liberté économique des individus » au nom d’aucune « préférence morale », alors il aurait précisé, dans son œuvre, qu’il était parfaitement légitime de revendre une marchandise volée, ou de tuer un homme pour s’emparer de son bien.
    Où Friedrich Hayek a-t-il soutenu une telle énormité, Monsieur le « philosophe » dévoyé et malhonnête ? (Au passage, on notera que Michéa est juste un ancien prof de lycée agrégé. Il n’a jamais enseigné à l’université.)
    Non seulement Hayek n’a jamais dit ça, mais toute sa pensée soutient le contraire. La libéralisme est une philosophie du droit (ce qu’oublie Michéa, prétendant que le droit serait de gauche tandis que le marché serait de droite). Le respect de la loi est au cœur de la philosophie libérale !
    C’est bien pour cela, par exemple, que « la Somalie », argument prêt à l’emploi de l’anti-libéral de comptoir, n’est pas une réfutation du libéralisme. Dans « la Somalie » mythique du crypto-marxiste ordinaire, il n’y a peut-être pas d’État (« c’est l’anarchie »), mais il n’y a pas, non plus, de droit qui tienne !
    Le droit est précisément, dans la pensée libérale, ce qui non seulement encadre, mais permet le libre jeu du marché. De façon plus générale, d’un point de vue libéral, il n’y a pas de liberté sans droit. Ignorer ce fait, de la part d’un agrégé de philosophie, signe sa malhonnêteté intellectuelle.
    De même, Michéa omet soigneusement de nous dire à quel endroit Hayek aurait défendu l’idée « anthropologiquement absurde » (quand on met « anthropologiquement » dans une phrase, ça veut dire qu’on est un grand savant et qu’on a raison) « d’un individu ‘indépendant par nature’ (et donc déjà pleinement humanisé avant même l’existence du langage et de la société !), ‘propriétaire absolu de lui-même’ et censé n’agir, en dernière instance, que pour ‘maximiser son utilité’. »
    Le tout assaisonné de prétendues citations entre guillemets. Là encore, je serais curieux de savoir où Hayek (ou n’importe quel autre penseur libéral, d’ailleurs), aurait affirmé que l’individu est « propriétaire absolu de lui-même » ou qu’il devrait « maximiser son utilité ». Je serais curieux de savoir ce que veulent dire ces expressions, et dans quel contexte elles auraient été employées, si elles l’ont été.
    Michéa semble, dans ce qui n’est qu’une interview, d’ailleurs, et nullement un texte théorique, condamner « les Lumières », qui seraient le précurseur et le responsable de l’horrible « néo-libéralisme » actuel. C’est une thèse très à la mode en ce moment. Y compris à droite.
    Le grand jeu, en ce moment, consiste à savoir à quel moment « ça » a foiré. Pour certains, c’est Mitterrand, pour d’autres, c’est « Giscard et le regroupement familial », pour d’autres encore, c’est Mai-68. Peu nombreux sont ceux (j’en fais partie) qui mettent en cause le coup d’État communiste silencieux de 1945.
    Certains s’enhardissent et remontent encore plus en arrière : le vrai coupable, ce sont les Lumières ! Et j’en connais même, réacs d’entre les réacs, qui vous disent noir sur blanc : c’est à la Renaissance que tout a foiré.
    On voit bien quel est le vice consistant à systématiser cette tournure d’esprit. Premièrement, on suppose « qu’avant », tout baignait dans l’huile, puis, brutalement, est survenu un événement diabolique a partir duquel tout s’est mécaniquement enclenché. Si vous avez la Renaissance, eh bien fatalement vous avez Marlène Schiappa et l’immigration de masse.
    Deuxièmement, à un déterminisme historique stupide (et indubitablement marxiste, du coup), on ajoute une confusion entre l’analyse de ce qui a été et l’assertion de ce qui devrait être.
    Si les Lumières ont mécaniquement conduit à la gestation pour autrui (affirmation déjà hautement fantaisiste), et que nous considérons que la gestation pour autrui est une mauvaise chose, alors il en découle que pour empêcher cette dernière (laquelle pour l’instant n’existe pour ainsi dire pas, faut-il le rappeler), il faut s’opposer aux idées les plus fondamentales des Lumières : la liberté de façon générale, les droits de l’homme, la liberté du commerce et de l’industrie, la confiance en l’homme et en son génie créateur, et même, comme Michéa semble le penser, l’esprit scientifique et la tolérance.
    C’est un blot. Tu peux pas choisir. Si tu prends les droits de l’homme sur l’étagère, tout le stock te dégringole sur la figure et t’as droit à la gestation pour autrui en prime.
    Résumons : il faut s’opposer au libéralisme, d’où vient tout le mal. Le néo, l’ultra et même le modéré, celui qu’Adam Smith représente sans nul doute, et que Michéa trouve le moyen de récuser dans le pamphlet qu’il lui a consacré.
    Évidemment, le gros malin Jean-Claude Michéa, à l’instar de tous ses potes, ne nous dit jamais ce qu’il voudrait à la place de ce fameux libéralisme français, tellement libéral qu’il pompe 56 % du PIB français au profit de l’État. Mais enfin, il laisse des pistes : la liberté c’est mal, et Marx c’est bien.
    Et puis on peut toujours observer ce qu’il pratique, lui, et qu’il veut en accord avec ses idées : il habite dans une ferme avec sa femme d’origine immigrée, tente de vivre en auto-suffisance alimentaire et prône la décroissance.
    En tant que libéral, je tolère de telles pratiques et proclame la liberté de Jean-Claude Michéa à vivre aussi misérablement qu’il le souhaite. En revanche, je conteste vigoureusement son droit à nous imposer ses idées stupides. Faut-il rappeler que la décroissance, cela consiste, très concrètement, à prôner la pauvreté pour tous ?
    ______
    (*) Concernant Adam Smith, je n’arrive pas à comprendre si Michéa s’en réclame ou s’il le critique, dans ce passage. Il a néanmoins écrit un livre intitulé Impasse Adam Smith, ce qui paraît clair.
    Michéa, qui a appartenu au PCF, se réclame aujourd’hui d’un socialisme utopiste et proudhonien. Je mets cela dans le même sac que le marxisme.
    Marx a donné le socialisme réel. Il est malhonnête de ne pas reconnaître cette filiation. Si on la récuse, elle et ses 100 millions de morts, alors il faut bien en déduire que personne n’a jamais réussi à mettre le marxisme en pratique depuis un siècle et demi qu’il a été inventé. Autrement dit, même si cette idéologie n’est pas criminelle, elle ne sert à rien car elle est inapplicable.
    Il en va de même pour le socialisme proudhonien pré-marxiste. Si on récuse toute filiation entre lui et le marxisme, alors, à plus forte raison, personne non plus n’a jamais réussi à le mettre en pratique depuis 180 ans. C’est donc une utopie amusante, mais frauduleuse car inapplicable.

  78. @ Robert M. 18 août 2019 à 08:44
    Pour en revenir à la corrida dénoncée par les « défenseurs du bien-être animal », tel Caron et ses moustiques, nous n’avons guère eu de commentaires par voie de presse, écrite ou télévisée, concernant les milliers de moutons égorgés, en France, pour la fête de l’Aïd, de façon rituelle sous contrôle dans des abattoirs (environ 300 dans l’abattoir de Brest), et ceux égorgés de façon clandestine.
    Y aurait-il des animaux intouchables comme en Inde, et d’autres pas ?

  79. « »Ministre du bien-être animal » : non. Machin, qui a commis le crime d’assister à une corrida (autorisée), est ministre de l’Agriculture. Que la démagogie ambiante ait cru bon de lui ajouter la responsabilité du poupougnage animal, c’est une chose. Jouer au c… en prétendant que ça l’empêche d’aller voir une corrida, c’est se moquer du monde.»
    Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 août 2019 à 08:44
    Vous avez beau vous exciter et insulter, ça ne change pas le problème.
    En fait, vous n’avez pas compris.
    « Machin » comme vous le désignez n’est pas n’importe qui, il est ministre.
    C’est-à-dire une fonction qui est sous surveillance.
    D’ailleurs, c’est bien eux qui veulent devenir « transparents ».
    Alors certes, il est ministre de l’Agriculture et à ce titre, il peut tout à fait aller voir ce spectacle de torture animale si bon lui semble. Il aurait même pu déclarer dans ce cas qu’il était là pour promouvoir l’élevage taurin. Seulement voilà, il a accepté sur proposition de son chef et non pas sur proposition de dame démagogie ambiante et aussi pour de viles raisons électoralistes, d’endosser la responsabilité du « bien-être animal ».
    Et c’est là que plus rien ne tient debout.
    Comme d’habitude, il y a un gouffre entre le discours, l’action et le comportement personnel.
    J’irais même plus loin, si « Machin » en avait eu un peu plus dans le caleçon, il aurait refusé la proposition de « poupougnage » en répondant à son chef qu’il n’en avait rien à battre du « bien-être animal » ce qui le rendait libre d’aller aux corridas sans autre état d’âme.
    Maintenant, si vous pensez qu’un fois élues, ces personnes ne sont redevables de rien, c’est votre point de vue et pas le mien.

  80. Ce matin, j’ai fait des courses, ce n’est pas l’activité la plus passionnante du monde, mais j’observe ce dernier comme d’habitude.
    J’ai donc vu un autocollant avec « animal à bord » sur une voiture. Choc !
    Avant on ne disait qu' »enfant » à bord, soit humain, et le plus innocent qui soit.
    Je me dégoûte de la sentimentalité contre la corrida. Pourquoi ? Parce qu’on n’est pas devenu plus gentil en général, donc aussi avec les animaux.
    Mais parce qu’on fait passer les animaux avant les bêtes.
    Et je le prouve :
    https://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie
    Les réfugiés de la conservation sont le sale petit secret des écolos, c’est aussi leur vérité.
    Ils aiment moins la nature qu’ils ne règlent leurs comptes contre les humains – les plus faibles, cela va sans dire.
    Je défends la corrida :
    – Il faut remettre les animaux à leur place.
    – Les gens se purgent par la violence, mieux vaut le lynchage d’une bête que les lynchages dans les rues ou dans les cours de récréation. L’hypocrisie de ceux voulant interdire certains spectacles aux enfants quand on ne fait rien pour les protéger les uns des autres.
    – Le toréador est un exemple de courage… Prétendre défendre les valeurs de courage et toujours chipoter à chaque manifestation : un spectacle qui me fera toujours rire, je pense qu’on pourrait écrire une pièce de théâtre là-dessus. Un pendant au soldat fanfaron.
    – Ces spectacles confortent certains dans leur identité et assurent un spectacle, de plus, les espaces dévolus à l’élevage du toro ne risquent pas d’être bétonnés… Je sais que les gens n’aiment les ruraux que presque morts de faim, décroissance oblige, mais je ne vois rien de choquant à la prospérité de certains. Ni mépris des riches, ni diabolisation des pauvres.

  81. @ Robert Marchenoir 8h44
    « Michéa, qui a appartenu au PCF, se réclame aujourd’hui d’un socialisme utopiste et proudhonien. Je mets cela dans le même sac que le marxisme. »
    Beaucoup d’anciens cocos constatant l’inanité des résultats induits par la doxa marxiste ont trouvé refuge dans la grotte du proudhonisme. Ben oui, le communisme n’a jamais marché nulle part, juste parce que c’était pas le vrai communisme entend-on désormais !!
    Quant à l’écologie politique, on peut affirmer qu’elle a séduit nombre de gauchistes, anciens trotskistes, anciens maoïstes en ce qu’elle permet de remettre en question le système économique qui prédomine aujourd’hui. La montée des revendications vertes est à mettre en perpective avec les enthousiasmes pro-Vietcongs et les manifestations anti-américaines des années 1960-1970. On retrouve les mêmes slogans, les mêmes parallèles avec l’appauvrissement bienvenu des Occidentaux qui doivent laisser leur place à tous les « exploités » de la zone subsahélienne et transformer en profondeur les mécanismes économiques et politiques qui nous permettent de vivre dans une relative opulence et un bien-être enviable.
    Ce qui est très inquiétant c’est le recours sans cesse plus intense à l’émotion (sainte Greta priez pour nous) de la part des médias. Quoi de plus étonnant lorsque l’on sait que plus les nouvelles sont défavorables et tristes, plus l’audience grimpe.
    Le changement climatique plus petit dénominateur explicatif de tous nos malheurs est de ce point de vue un fantastique levier pour le business vert qui se cache derrière chaque décroissant (sans beurre bien sûr…).

  82. Je me tamponne le coquillard que deux ministres aillent s’afficher dans des arènes, ou comme l’autre se goinfrer de homard.
    Dans le premier cas on ne peut défendre la condition animale, dans le second cas mes impôts – que j’aime payer -, ne sont pas là pour servir de petits morveux arrivistes, qui se croyaient le droit de boulotter du caviar même si je peux penser que lors de rencontres officielles les qualités de notre terroir sont aussi à mettre en avant.
    Bien sûr que la corrida a ses aficionados, mais c’est quand même répugnant d’abattre un taureau ainsi, on peut aimer le tournedos sauce béarnaise et détester profondément l’estocade.
    C’est quand même compliqué, mais faire souffrir est inadmissible, même s’il a existé Luis Miguel Dominguin, nous étions encore sous l’Inquisition..
    J’ai retrouvé « Copain » six mois après, il venait manger, je lui servais la gamelle, je ne le connaissais pas, je lui donnais sa pâtée, et puis un jour il a disparu… Six mois, et il est revenu, je pensais qu’il avait été écrasé par un véhicule, il est donc revenu.
    Il a retrouvé la gamelle, moi une présence, quelques croquettes, un chat, de ceux qui n’ont aucune attache, libre.
    Alors une arène, le pire de tout et pourtant j’ai regardé la corrida, en fait une façon servile de voir son courage à travers les autres, sous un habillage de lumière qui n’est là que pour justifier un spectacle d’un autre monde, dont on ne peut pas dire qu’il soit des Lumières.

  83. @ Robert Marchenoir | 18 août 2019 à 08:44
    Dans tout ce que vous venez de développer vous me faites deviner qu’Elusen est le pseudo de Michéa et que les idées débattues sont pompées dans l’Utopie de Thomas More, à propos il aurait été marié à une certaine Middleton. Enfin vous ne mettez pas en cause Poutine qui est supérieur intellectuellement à tous nos dirigeants occidentaux.
    Avez-vous visité Saint-Pétersbourg et Moscou ?

  84. Robert Marchenoir

    @ GLW | 18 août 2019 à 11:24
    Oh là là… je relève l’irruption de ce bisounours gauchiste larmoyant, parce que cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu passer l’espèce, ici.
    Il paraîtrait donc que « je m’excite » et que « j’insulte », simplement parce je refuse de communier à la dernière indignation à la mode chez le troupeau (qui durera cinq minutes, avant d’être remplacée par la suivante) : les médias leurs disent de s’étrangler parce qu’un ministre a été vu à une corrida, et donc ils s’étranglent.
    Qu’ils soient de droite ou de gauche, d’ailleurs. La fausse émotion a tout envahi, et ce n’est pas une question de bord politique. C’est une question de colonne vertébrale.
    Et puis j’ai écrit « jouer au c… », et ça c’est pas bien. Les bisounours gauchistes larmoyants sont complètement tourneboulés dans leur petit intérieur.
    Je n’ai insulté personne, bougre d’andouille… vous voulez savoir ce qu’est une insulte ? Si je vous avais traité personnellement de t… du c…, ça, ça aurait été une insulte. Je vais y réfléchir, d’ailleurs. Parce que le type qui vient traiter les autres de « sachants », puis qui se plaint d’insultes imaginaires, ça va bien cinq minutes.
    J’ai très bien compris de quoi il est question. C’est vous qui n’avez pas compris, je vais donc vous mettre les points sur les i. Que les médias soient suffisamment corrompus pour tenter de soulever un faux scandale sous prétexte qu’un ministre a été vu à un spectacle parfaitement légal, passe encore. Que des gens qui, ordinairement, passent leur temps à vomir sur ces mêmes médias leur emboîtent le pas sans réfléchir, voilà qui est un peu plus embêtant.
    Que les uns et les autres pinaillent sur l’intitulé des fonctions du ministre, qui devrait lui interdire de se rendre à tel endroit, voilà qui démontre un saisissant infantilisme, une ahurissante abdication face à l’échelle des problèmes auxquels nous sommes confrontés.
    La France ploie sous une dépense publique étouffante, ses élites émigrent à l’étranger (définitivement), elle est envahie par des populations hostiles et criminelles qui cherchent à détruire sa civilisation, et le problème, ce n’est même pas que les corridas soient autorisées, c’est qu’un ministre chargé du bien-être animal ait assisté à une corrida ? Non mais on se moque de qui, là ?
    Il faudrait arrêter cinq minutes avec cette sensiblerie que je n’appellerai pas de jeune fille, car ce serait insulter les jeunes filles. Les animaux sont des créatures inférieures qui sont à notre service. L’homme occidental est remarquable par le soin qu’il apporte, de façon tout à fait désintéressée, aux animaux. Y compris en leur évitant toute souffrance inutile, autant que faire se peut, lorsqu’il les tue pour les manger.
    A côté de cela, vous avez une coutume locale complètement marginale, qui s’appelle la corrida. Elle concerne quelques milliers de spectateurs, et quelques centaines de bêtes qui sont, en effet, tuées de façon normale. C’est-à-dire à l’ancienne, sans cruauté particulière, sans tortures raffinées, mais sans les précautions appliquées aux millions de bêtes à viande que nous abattons pour les manger.
    Précautions inexistantes dans le cas de l’abattage halal, comme l’ont fait remarquer plusieurs commentateurs. Lequel porte sur un nombre d’animaux autrement supérieur… sans compter qu’il ne met pas en jeu la vie du boucher.
    Et la mauvaise foi d’un vain peuple, ivre de ressentiment, ne trouve pas mieux que de s’exercer en pinaillant sur l’intitulé des fonctions du ministre — intitulé que personne ne connaissait avant que le média auteur du « scandale » ne l’ait rappelé.
    Donc pour bien me faire comprendre : vu ces réactions idiotes, je trouve absolument excellent que le ministre de l’Agriculture et du bien-être animal ait assisté à une corrida, démontrant par là que la responsabilité du gouvernement, quant au bien-être animal, n’inclut pas le poupougnage des taureaux de compétition.
    Il y a un moment où il faut hiérarchiser les problèmes. C’est aussi cela, la politique. Ça ne consiste pas à chercher chaque matin un nouveau prétexte pour épancher sa haine sur ceux qui nous gouvernent, en détournant ainsi l’attention des vraies questions.
    Au lieu de faire reluire sa fausse vertu, en s’indignant des corridas qui se déroulent à l’identique depuis des siècles, on ferait mieux de s’intéresser à ce qui change en mal, et qui nous concerne au premier chef, nous, les hommes.

  85. @ Robert Marchenoir | 19 août 2019 à 08:07
    Alors comme ça quand on n’est pas d’accord avec vous c’est être un gauchiste larmoyant ?
    Par contre, les mots ont encore un sens mais peut-être pas pour vous.
    Je pense donc que le plus simple est de vous ignorer et de vous abandonner avec vos problèmes…

  86. Patrice Charoulet

    @ caroff 18 août 12h51
    « Beaucoup d’anciens cocos constatant l’inanité des résultats induits par la doxa marxiste ont trouvé refuge dans la grotte du proudhonisme. Ben oui, le communisme n’a jamais marché nulle part, juste parce que c’était pas le vrai communisme entend-on désormais ! »
    Très juste. Onfray, par exemple, qui nous bassine avec son proudhonisme depuis vingt ans.

  87. Nathalie Delachaîssay

    D’un peuple voué à l’hébétude par ses maîtres il fallait bien s’attendre à ce qu’il parlât d’abondance de la corrida !
    L’un nous décrit la chose du point de vue du taureau, si on peut dire dire : une poignée de bêtes tuées par année devant quelques milliers de spectateurs renouant avec une tradition ancestrale.
    S’il y a scandale et abjection c’est uniquement dans l’oeil de celui qui se repaît de cette inutile souffrance. Une mise en scène exaltée de la mort !
    Ce même œil qui est amené à visionner les exécutions des coptes par le torero Daech dans l’arène libyenne !

  88. @ caroff | 18 août 2019 à 12:51
    « Quant à l’écologie politique, on peut affirmer qu’elle a séduit nombre de gauchistes, anciens trotskistes, anciens maoïstes en ce qu’elle permet de remettre en question le système économique qui prédomine aujourd’hui. »
    C’est effectivement de cela qu’il est question.
    Quant à la responsabilité (?) de l’Occidental dans le réchauffement climatique dont on nous abreuve pour nous culpabiliser, il n’est que la traduction politique de la haine de soi et de l’Occident que portent en eux tous ces gauchistes.
    Tout est prétexte pour nous flageller et nous humilier devant le nouveau saint de l’humanité, le pauvre Africain, dont on sait qu’il n’a jamais contribué à la dégradation de la planète par l’incendie de la brousse, ou par la déforestation pour de nouveaux pâturages.
    Le désert avance dans le Sahel, mais c’est de notre faute évidemment pour ces gens-là.

  89. Robert Marchenoir

    @ GLW | 19 août 2019 à 09:34
    « Alors comme ça quand on n’est pas d’accord avec vous c’est être un gauchiste larmoyant ? »
    Décidément, il faut tout vous expliquer.
    On est un gauchiste larmoyant quand on est gauchiste, et larmoyant.
    On est gauchiste quand on fait passer les intérêts des animaux avant les intérêts des hommes.
    On est gauchiste quand on saisit le moindre prétexte pour attaquer les hommes politiques, parce qu’ils représentent le pouvoir.
    On est gauchiste quand on est de mauvaise foi, et qu’on prétend interdire à un ministre l’accès à un spectacle autorisé à tous, sous prétexte de sa fonction.
    On est gauchiste quand on exige des hommes politiques une pureté et une perfection qu’on ne songerait pas une seconde à exiger de soi-même.
    On est gauchiste quand on trouve tout naturel de pérorer sur la base de l’idéologie de gauche, mais qu’on s’étrangle d’indignation lorsqu’un interlocuteur de droite fait dérailler le ronron huilé de son discours convenu.
    On est larmoyant quand on se prétend insulté de façon imaginaire, après avoir ramassé la dernière invective à la mode et l’avoir jetée au visage de ses interlocuteurs, sans la moindre argumentation.
    On est larmoyant lorsque, en lieu et place de tout argument, on publie un lien vers un interminable pensum d’un vétérinaire aussi cuistre que larmoyant, lequel prend dix pages pour vous expliquer, en termes savants, ce que tout le monde voit lorsqu’il assiste à une corrida — ou comprend sans même y assister.
    On est larmoyant lorsqu’on prétend qu’une bête peut avoir un avis, à l’instar d’un homme.
    On est larmoyant lorsque, après tout cela, on se plaint de ne pas être à l’abri de la contradiction.
    Comme vous dites, les mots ont un sens, et lorsque je les utilise, ce n’est pas au hasard.

  90. @ Robert Marchenoir | 19 août 2019 à 19:18
    Je ne voulais pas y revenir mais comme vous insistez…
    Je ne reviendrai donc que sur un seul sujet, je ne vais pas refaire le débat en ce qui concerne le reste de vos propos hystériques.
    Donc, les faits…
    Voilà un ministre d’Etat, déjà ça, ça vous classe le bonhomme, c’est pas Jojo le gilet jaune, ajoutons à cela que le monsieur vient d’être promu responsable du « bien-être animal » à la suite des vidéos polémiques prises dans les abattoirs et l’intéressé vient s’afficher plein écran sur les gradins d’une arène où se déroule une corrida, sujet polémique et récurrent porté à bout de bras par les associations de défense animale.
    Alors voyez-vous, je me pose la question.
    Votre protégé, il est naïf, idiot, il n’a pas bien compris ce que voulait dire « bien-être animal », il a perdu le sens des réalités ou celui du bon sens ou celui de la cohérence ou il n’en a rien à battre. Notez bien que s’il avait déclaré à la suite de cette polémique qu’il n’en avait rien à cirer du bien-être animal et que tout cela lui avait été imposé par son chef pour raison d’élection, les choses auraient été plus claires et plus honnêtes.
    Alors voyez-vous, le simple citoyen que je suis commence à en avoir un peu ras le bol de ce genre d’individu qui ne sait même plus quelles sont les obligations liées à leur charge ; alors que ce même individu ou celui qui siège à côté de lui au conseil du mercredi va venir me faire la morale en me disant ce que je dois penser et faire dans mon quotidien.

  91. Jamais un coup de dé n’abolira le hasard, et la bête saignée par Abel ne vaut-elle pas mieux que le coup de poignard de Caïn ?
    Si, si, Aymeric Caron aussi a une belle tête de prédateur, et nos vegans devraient se souvenir de l’utilité du sacrifice animal, avant d’assassiner les bouchers.
    Ils risquent alors de ne plus entendre, les Abraham devenus sourds, que ce n’est pas Yahvé qui exige d’immoler Isaac.

  92. @ caroff | 18 août 2019 à 12:51
    J’apprécie tout particulièrement votre parfaite mise au point.

  93. @ Patrice Charoulet | 19 août 2019 à 11:05
    caroff a écrit le 18 août 12h51
    « Beaucoup d’anciens cocos constatant l’inanité des résultats induits par la doxa marxiste ont trouvé refuge dans la grotte du proudhonisme. Ben oui, le communisme n’a jamais marché nulle part, juste parce que c’était pas le vrai communisme entend-on désormais ! »
    et votre commentaire :
    « Très juste. Onfray, par exemple, qui nous bassine avec son proudhonisme depuis vingt ans. »
    Donc, pour ceux qui ne le savaient pas, Michel Onfray est un ancien coco ! Vos analyses politiques sont aussi drôles que celles de Xavier Nebout…
    Et donc, vous lisez Onfray depuis vingt ans…
    Vous avez alors lu son dernier édito dans Le Point daté du 15 août 2019 ? Il ne fait pas l’apologie de Proudhon et surtout pas de prosélytisme concernant sa théorie.
    Il se contente d’être d’accord avec.
    Il peut ? Vous l’autorisez à ?
    Nous savons tous que Michel Onfray (qui n’est pas spécialement ma tasse de thé) vous énerve beaucoup parce que, issu de la même université que vous, il a une très forte notoriété, et surtout, nom d’un chien ! il écrit des bouquins qui se vendent.
    Et ça, ça provoque chez vous des crises d’une infection rare, « l’acné sénile » : des pustules partout sur le visage, qui vous empêchent de vous raser, c’est barbant.
    On attend avec gourmandise votre prochaine critique littéraire et/ou politique de Michel Onfray.

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