Il y a des dimanches qui, comme par un fait exprès, coagulent émissions, interventions ministérielles, analyses médiatiques et sondages révélateurs, en offrant ainsi la possibilité d’un éclairage politique stimulant.
Pierre Moscovici et Aurélie Filipetti ont répondu aux multiples interrogations que l’inquiétante situation française suscite et, il faut en convenir, l’apparente passivité, l’étrange manque de réactivité du président de la République que lui-même et ses proches baptisent constance, maintien du cap et certitude pour demain.
Les deux ministres, dans un genre différent, sur un registre plus professionnel et maîtrisé pour l’homme et plus appliqué, scolaire et maladroit pour la femme, ont expliqué aux journalistes qui les questionnaient – Caroline Roux d’un côté et le trio Chapuis, Revel et Thréard de l’autre – à quel point l’état de la France était meilleur qu’au mois de mai 2012 et ne cessait de correspondre aux prévisions optimistes de ses gouvernants.
A les entendre – avec ce zeste de jeunisme incongru au poignet droit de Pierre Moscovici -, le fait que les Français ne percevaient pas cette embellie progressive ne disqualifiait pas la cohérence et la justesse de la politique mise en oeuvre qui était la seule opératoire. Que les résultats soient décevants pour le commun des citoyens n’affectait pas le volontarisme du Pouvoir qui savait où il allait et était sûr de rencontrer, avant la fin du quinquennat, des lendemains qui chantent.
Ces propos, ici et là, de confiance obligatoire, précisément parce qu’on sentait l’exercice, étaient loin de convaincre. L’impression surgissait parfois, au détour d’une phrase, que dépassés par l’imprévisibilité et les aléas d’une France n’en faisant qu’à sa tête et quasiment caporalisée par Bruxelles, nos responsables faisaient mine de ne pas s’en étonner pour laisser penser qu’il y avait un dessein là où la soumission bringuebalante au réel dominait.
Pierre Moscovici, dans les premiers mois, à chaque mauvaise nouvelle économique rassurait en déclarant qu’il l’avait prévue et, par la suite, soutenait que tout allait bien. Il en est encore là !
Entre une illusion de lucidité et une béatitude risquée, il y aurait eu sans doute place pour pour un empirisme moins sûr de soi et plus efficace. Ce ne sont pas les éléments de langage, distillés au mot près par les deux ministres, sur la dégradation de la note de la France par une agence de notation qui étaient susceptibles de nous apaiser tant la référence commune à Paul Krugman et à l’idéologie sentait l’apprêté et la gêne.
Je ne pouvais m’empêcher de songer, en écoutant Pierre Moscovici et Aurélie Filipetti développer avec bonne volonté et une grande conscience professionnelle ce que l’exigence de communication leur avait soufflé à l’esprit, au point de vue de Nicolas Domenach, qui se trouvait confirmé par mes impressions de téléspectateur de ce dimanche soir politique.
Ce journaliste vif sachant mêler psychologie et information n’avait-il pas ciblé avec pertinence ce gouvernement en lui reprochant avec un peu de provocation de n’être pas « assez laid » ? Pas assez de force, en effet, ni de puissance, du lisse, du convenable, du convenu, le culte de l’écoute certes mais guère d’envie d’empoigner le présent et de forger l’avenir, des visages présentant une sérénité qu’on aurait espéré affectée, du trouble devant l’écart entre ces personnalités estimables et l’intensité d’une crise qu’elles commentaient et prétendaient résoudre, nous étions en guerre et leur parole était toute de drapeau blanc.
On aurait désiré pouvoir lire, dans les attitudes ministérielles, de l’expérience mais du doute, de la détermination mais de la profondeur, un choix réfléchi mais sans mépris d’une autre alternative, de la fidélité mais sans inconditionnalité, de la solidarité mais d’adultes.
Ce gouvernement, c’est clair, n’est pas « assez laid ». Comme son Premier ministre à Marseille, il est touchant par sa bonne volonté, décevant à cause de son amateurisme et peu convaincant parce que sa parole manque de vigueur, de talent et n’imprime plus à force d’avoir été exploitée pour remplacer l’action. Ce qui est certain : il ne sera pas regretté quand le président de la République se décidera enfin à tirer les leçons d’une période guère brillante pour ce qui est de la maîtrise et de la qualité professionnelles. Quels sont aujourd’hui les ministres dont le citoyen peut se dire fier, toutes tendances confondues ?
Et on se permet depuis le mois de mai 2012 du laisser hors du jeu Ségolène Royal qui, à cause d’événements et de blessures intimes qu’elle a magnifiquement surmontés et sans ressentiment public, n’occupe pas le poste qui aurait dû lui échoir. Quel qu’il soit car il ne faudrait pas oublier que sans le faux soutien du PS, elle aurait battu Nicolas Sarkozy en 2007 !
Elle aurait été à l’évidence une ministre remarquable. Elle sera une ministre accomplie puisque des rumeurs l’annoncent à la place de Vincent Peillon. Ce ne sera que justice d’autant plus qu’elle aurait été, elle, un garde des Sceaux de classe et de compétence si elle n’avait pas commis la maladresse de refuser la Place Vendôme lors de la composition du gouvernement, avant Valérie, le tweet, Falorni et le reste…
Sa personnalité a été passée au crible et heureusement on lui impute de tels défauts que les Français ont plutôt une mauvaise opinion d’elle (Le Parisien) ! Mais ce qu’on lui reproche révèle et consacre la femme de caractère, courageuse et sans égale. La vie, son parcours, ses échecs, sa résistance et sa pugnacité intelligente et jamais lassée rendent plus que jamais urgente son arrivée à un éminent poste de responsabilité. Ses constats, notamment sur « la révolte citoyenne » bretonne, demeurent libres et clairvoyants. Ce n’est pas parce qu’elle a toutes les vertus que les citoyens souhaiteraient chez François Hollande et qu’apparemment il n’a pas, qu’elle doit continuer à être honorablement ostracisée. Droite et gauche confondues, derrière l’énervement, voire l’exaspération, il y a l’estime, le désir, l’attente. Une forme d’admiration. On a plus besoin de tempéraments que de classicisme. La table ne doit pas être renversée mais utilisée.
Avec cette femme, en dépit de sa beauté, le gouvernement serait « assez laid ». Avec cette énergie, il serait animé.
Une seule Ségolène vous manque, et le pouvoir est dépeuplé.
Comment pouvez-vous dire dans un même billet que Ségolène Royal est ostracisée et qu’elle aurait refusé la Place Vendôme ?
Vous avez raison sur toute la ligne. Ségolène Royal n’est pas appréciée à sa juste valeur et espérons que la rivalité féminine avec la Première Dame ne fera pas échouer son accès au gouvernement ! Là on peut avoir quelques doutes…
http://www.magtuttifrutti.com/article-politique-ne-cherchons-plus-l-homme-providentiel-121049131.html
A propos de Ségolène, vous devriez, c’est que j’ai fait, discuter avec les vrais gens, des « picto-charentais » de base, agriculteurs, employés, etc. Les adjectifs qui la qualifient sont à l’exact opposé de l’impression que vous avez d’elle… L’ostracisme dont elle serait victime vient sans doute de son comportement totalement imprévisible (un ciel de Normandie, m’ont raconté mes interlocuteurs). Nul ne sait dans quel état d’esprit elle se trouve lorsqu’elle vient à décider… et c’est bien cela qui est gênant quand certains veulent faire d’elle le parangon du renouveau socialiste et qu’elle-même aspire à revenir sur le devant de la scène nationale ! En fait de caractérielles, nous sommes déjà bien pourvus avec Taubira, Touraine ou Duflot, non ?
Comme vous avez raison, la laideur, parfois, peut sauver la France. Ce fut le cas au XIVe siècle où Bertrand Du Guesclin bouta les Anglois hors de France, et soumit les Grandes Compagnies à l’autorité du Roi.
Il était particulièrement laid.
Le portrait peu flatteur qui nous est laissé par les historiens le décrit « petit », « les jambes courtes » et « noueuses », « les épaules démesurément larges », « les bras longs », « une grosse tête ronde et ingrate », « la peau noire comme celle d’un sanglier ». Sa laideur (la Chanson de Bertrand Du Guesclin du trouvère Cuvelier dit de lui qu’il fut « l’enfant le plus laid qu’il y eût de Rennes à Dinan ») et sa brutalité lui valurent l’opprobre parentale.
Mais voilà, il sauva la France du désastre.
Il nous faudrait un nouveau Du Guesclin.
Hélas, hélas, hélas, nous n’avons qu’un Du Déclin !!
Juste, net et clair.
Merci pour Notre Ségo nationale !
Vous auriez aimé, Philippe, que nos ministres aient :
« de l’expérience mais du doute, de la détermination mais de la profondeur, un choix réfléchi mais sans mépris d’une autre alternative, de la fidélité mais sans inconditionnalité, de la solidarité mais d’adultes. »
Mazette ! Si vous étiez metteur en scène et que vous exigiez toutes ces nuances de vos acteurs, lequel serait capable d’enfermer en un seul jeu tant de données subtiles et contradictoires ?
N’aurait-il pas suffi de souhaiter que nos excellences fussent honnêtes et vraies ?
Et puis, ne vous suffit-il pas d’un Hollande ? Souhaitez-vous vraiment qu’il métastase ?
C’est par ailleurs un réel plaisir de vous voir faire un aussi dithyrambique éloge de Ségolène Royal pour laquelle malencontreusement vous n’avez pas voté en 2007.
Mais quel serait votre jugement à son égard si elle eût exercé le pouvoir ? Le même que sur Sarkozy ? ou Hollande ?
Est-ce un article humoristique ? Royal ? Mon opinion sur elle la place très loin derrière dans la liste des personnalités politiques pouvant redresser le pays. N’y a-t-il pas d’autres talents dans ce pays qui nous permettent d’espérer ?
« Elle aurait été à l’évidence une ministre remarquable(…)si elle n’avait pas commis la maladresse de refuser… »
Si l’analyse est bonne, et je pense qu’elle l’est, SR n’a rien à faire dans un gouvernement conduit par FH, dont elle connaît toutes les particularités psychologiques… Elle y aurait tant de choses à refuser, et pas seulement dans le ministère proposé/accepté !! Vous avez pourtant bien analysé la « FH-compatibilité » des deux ministres, des intellectuels « najatisés » pour être médiatisables… C’est lui le Président, c’est un petit malin/menteur cynique que SR ne supportait plus, et comme nous tous elle ne peut que déplorer son accession à un poste pour lequel il est évident qu’il ne convient pas (elle nous l’a fait comprendre en temps utile…). Bien sûr, ce serait plus confortable de voir SR sauver ce quinquennat bien mal parti, et cela exonérerait les pro-Hollande de 2012 (tous les médias plus Mélenchon, Bayrou et aussi PB, n’est-il pas ?) de leur immense responsabilité devant les Français.
Bonjour,
« Une seule Ségolène Royal manque et rien n’est dépeuplé », heureusement.
Elle n’a pas la qualité pour être au gouvernement, cassante, méchante, aigrie et elle n’a pas la capacité à travailler en équipe.
Pour les prochaines élections Charentes-Poitou elle n’aura plus le soutien de son ancien vice-président Jean-François Fountaine, PDG des chantiers Fountaine-Pajot, une figure incontournable et très appréciée dans la région.
S. Royal l’individualiste et reine du paraître ne sera peut-être pas réélue et cherche la compensation d’une nomination.
Il est bien connu que les escrocs sont toujours très sympathiques, sans quoi ils n’escroqueraient personne.
La belle Ségolène (avec ravalement et entretien de star de cinéma) a fait la démonstration de ce qu’elle est lors de son débat avec N. Sarkozy en glissant son numéro d’indignation au moment prévu par Jacques Séguéla, attaque odieuse portant sur les handicapés et bien contrée par N. Sarkozy.
Il s’agit tout simplement d’une arriviste maladive, et qui formait avec le nul un très beau couple de ce que la démocratie peut engendrer de pire. Tout chez cette femme n’est que calcul. Ce qui la différencie de son ex, c’est que le calcul de l’une portait sur la France, et celui de l’autre sur le PS.
Pour ce qui est de savoir gouverner, elle a montré ce qu’elle savait faire avec Heuliez : avant tout se montrer en mettant l’argent du contribuable par la fenêtre, c’est-à-dire en dessous de A. Montebourg qui a su arrêter les frais.
Alors quel ministère pour Ségolène ? Certes, on ne peut faire pire que Taubira, et puis même les escrocs ont du respect pour quelque chose qui leur permet de ne pas perdre espoir pour le salut de leur âme. Elle nous aurait peut-être épargné le mariage gay.
Au royaume des aveugles les borgnes sont rois. Alors ouvrez les deux yeux, M. Bilger.
Eh be !
Comme caroff j’ai discuté avec une personne venant de Poitou-Charentes qui décrivait ses états caractériels très connus dans la région !
Et croyez-vous que nous avons encore besoin, si par mégarde elle devait être nommée, de nouvelles crises de harem pour occuper les médias à défaut de résoudre la crise voire peut-être la fronde ?
Personnellement, je pense que la seule sortie pour Hollande c’est la démission !
Philippe Bilger, vous délirez :
« Royal aurait battu Sarkozy sans le PS » !
Pour une fois, une seule, remercions le PS, Royal à l’Elysée, c’eut été la descente aux enfers en technicolor, la présidente destituée et un aller simple pour Sainte-Anne !!
Philippe Bilger, très respectueusement, reprenez-vous !!
Comment peut-on être de plus mauvaise foi que Moscovici ? Et de plus, manquer totalement d’humour ? Un vrai khmer rouge.
Quant à celle que se ferait bien Jean-Pierre Mocky, elle me paraît complètement transparente.
Ségolène a du courage certes, mais sinon… comment a-t-elle géré sa région ? Ce pourrait être un critère à prendre en compte, il me semble.
On n’en a pas tenu compte pour Hollande qui a endetté la Corrèze au-delà du raisonnable et on a eu ce que l’on méritait. Confier la France à quelqu’un qui a échoué au niveau d’un département !
Je crains, Monsieur Bilger, que vous ne fassiez la même erreur avec Ségolène.
Comme le Jacky de Brel :
« Beau, beau, beau et con à la fois » !
« A les entendre – avec un zeste de jeunisme incongru au poignet droit de Pierre Moscovici – »
La jeune doctorante en philosophie Marie-Charline Pacquot a + ou – 26 ans, semble-t-il avec laquelle il aurait déclaré partager sa vie depuis cinq ans.
Ah la séduction de l’homme de pouvoir quinquagénaire sur la naissance de la pensée…
Ce n’est pas là un cas isolé. Mon beau-père notamment avait lui aussi épousé une jeunette, mais seulement de 24 ans sa cadette et non pas de 30 comme dans le cas du ministre, mais bon, ils avaient beaucoup de choses en commun.
« Les deux ministres, dans un genre différent, sur un registre plus professionnel et maîtrisé pour l’homme et plus appliqué, scolaire et maladroit pour la femme, ont expliqué aux journalistes qui les questionnaient – Caroline Roux d’un côté et le trio Chapuis, Revel et Thréard de l’autre – comme l’état de la France était meilleur qu’au mois de mai 2012 et ne cessait pas de correspondre aux prévisions optimistes de ses gouvernants. »
L’homme a notamment expliqué devant le pupitre de cette excellente journaliste qu’est Caroline Roux qui ne s’en laisse pas conter si facilement tout en restant toujours parfaitement distancée, que le maître du temps (sic) autrement dit le président Hollande que pour ma part j’imagine tout de même assez difficilement suspendu par un filin au centre de Fort Boyard au-dessus d’un tigre du Bengale, ne saurait dire à la France : vu que « les choses ne se font pas d’un coup de baguette magique » : « Tout va très bien Mme la Marquise » (je cite de mémoire).
Explication donc parfaitement limpide en effet, bien que je me demande ce qu’en pense la Fée Clochette qui a un chandelier dans son appartement, ou encore la pauvre jument grise de monsieur le Marquis, de cet incident, une bêtise, qu’aura été l’incendie des écuries.
Mais je veux prendre acte de ce que, en effet, le gouvernement ne dira pas à la France : « Tout va très bien, on déplore un tout petit rien, un incident, une bêtise, la perte de la virgule de votre double A. »
Ceci étant, y aurait-il donc couffin sous roche qui expliquerait l’allure de ballade de ces explications susurrées, ainsi
La royne blanche comme lis
Qui chantoit a voix de seraine,
Berte au grand pié, Bietris, Alis
Haremburgis qui tient le Maine,
Et Jehanne la bonne Lorraine
Qu’Englois brûlèrent a Rouen;!!
Elles peuvent raconter ce qu’elles veulent nos élites, le discours ne passe plus et la grogne prospère. Il va bien falloir et vite que notre monarque se bouge et fixe un cap clair et net avant que la rue ne déborde. S’agissant de la Ségolène du Poitou, et d’après certains qui ont travaillé avec elle du temps où elle était en charge d’un ministère, la dame improvisait beaucoup car elle ne connaissait que très partiellement ses dossiers. Qu’elle ait envie de rebondir ça peut se comprendre mais qu’elle aille exercer ses talents dans d’autres domaines que celui de l’Etat.
Un attelage de tocards et de bourriques à la tête de la cinquième puissance mondiale. Pas la peine d’en rajouter avec la mouche du coche !
Alors que ça urge de virer une fois pour toutes ces has been, ronds-de-cuir et autres pantins d’une France grand-guignolesque et pathétique en passe de devenir, tant sur le plan institutionnel que sociétal et économique, la risée du monde entier.
Il y a aussi des lundis, où pour certaines personnes, voir Hollande sur les Champs-Elysées, c’est un peu j’irai cracher sur vos tombes. Insupportable pour certaines personnes.
Pugnacité intelligente vous dites ?
Pugnacité certainement, intelligente j’en suis moins sûr !
Je n’aime pas SR, mais je n’essaierai pas d’en dégoûter les autres. Simplement, mes précautions sont prises…
« Entité d’Anhée, Province de Namur, ce 21 juillet 2017.
A l’intention de Gérard Depardieu.
Cher monsieur,
Ressortissant français, j’ai l’honneur de solliciter votre bienveillance afin de m’aider à bénéficier du droit à l’asile politique sur le territoire du Royaume de Belgique.
Comme vous le savez, il y a deux mois, Marie Ségolène Royal était élue Présidente de la République française. Depuis lors, elle poursuit de sa vindicte tous ceux qui lui ont infligé des blessures d’amour-propre, autrement dit l’annuaire du téléphone. Il se trouve que j’ai lancé plusieurs charges contre elle sur un blog juridique notoire… En plus, lorsque j’étais serveur bénévole au buffet privé d’un de ses meetings, je lui ai servi des œufs de lump au lieu de caviar !
Dans ces conditions, j’ai eu tout juste le temps de franchir la frontière wallonne avant d’être arrêté, et j’ai provisoirement trouvé refuge chez un ami, Monsieur l’Abbé de Maredsous, dont vous trouverez ci-joint l’attestation d’hébergement. Je vous assure, quand on ne me fait pas chier, je me contente de joies simples… Et puis, je suis tout prêt à travailler plus pour gagner plus, même un travail de bénédictin !
Les effets de la rancune Royaliste s’aggravant de jour en jour et prenant des dimensions bibliques, je demande votre aide pour me guider dans cette demande d’asile.
Dans le profond espoir d’une réponse positive, je vous prie de croire, cher monsieur, à mes salutations les plus respectueuses.
PS. 3 pièces justificatives.
1/ Attestation d’hébergement de M. l’Abbé de Maredsous.
2/ Attestation de travail dudit Père Abbé pour un CDI d’archiviste-documentaliste-brasseur.
2/ Certificat médical du frère cellérier prouvant que Madame Royal porte atteinte à mon intégrité physique, en m’ôtant provisoirement le goût de la bière ».
Bonjour Philippe Bilger,
« Elle aurait été à l’évidence une ministre remarquable. Elle sera une ministre accomplie puisque des rumeurs l’annoncent à la place de Vincent Peillon…. »
N’en déplaise à certains contempteurs de Ségolène Royal, je pense que cette personnalité politique ferait un excellent ministre, et ce pour la simple raison qu’elle possède une qualité dont bien de ses collègues hommes qui se sont lancés dans la carrière politique sont dépourvus, à savoir le courage.
J’en veux pour preuve ce petit passage d’une réunion qui s’est tenue en 2006 portant sur l’enseignement scolaire, ou plus exactement l’échec scolaire. Réunion qui était censée être « off » et dont la vidéo a circulé sur tous les médias le lendemain.
http://www.youtube.com/watch?v=To-J2kyiuT4
D’ores et déjà avec ses propos « révolutionnaires » que personnellement je partage totalement, elle avait perdu le soutien des syndicats d’enseignants pour l’élection de 2007. Et l’on sait combien le corps enseignant pèse sur les votes de gauche à l’élection présidentielle.
C’est la raison pour laquelle je n’imagine pas une seconde François Hollande nommer Ségolène Royal au ministère de l’Education nationale. Il a bien trop horreur des problèmes, en particulier quand il s’agit de son électorat de coeur.
Par contre comme garde des Sceaux elle aurait formé un excellent tandem avec Manuel Valls.
Je regrette très sincèrement qu’en 2007 l’appareil politique du PS l’ait torpillée avec une inélégance et une fourberie assez lamentable.
Je n’hésite pas à dire que comme présidente de la République elle aurait été bien meilleure que François Hollande, car elle au moins sait prendre des décisions ce qui est la moindre des choses quand on occupe la fonction suprême.
Mais on ne refait pas l’Histoire. La politique est un monde impitoyable, en particulier pour les femmes qui ont choisi cette voie.
Il n’y a pas qu’au PS qu’elles sont confrontées à cette forme d’ostracisme des vieux mâles dominants. On peut constater, en ce moment, un comportement semblable de la part de l’UMP, son président en tête, avec NKM.
Eh oui, le monde politique est affreusement macho. On a pu le voir dernièrement avec certains dérapages tels que caquètements dans l’hémicycle lorsqu’une députée pose sa QAG, un attaché parlementaire qui insulte Marion Maréchal-Le Pen, et on pourrait également citer nombre d’autres exemples du même « tonneau ».
Contrairement à beaucoup de pays en Europe et dans le monde, la politique en France reste encore une affaire d’hommes.
C’est un peu désolant que dans le pays des droits de l’Homme, et accessoirement de la galanterie, la femme n’occupe pas la place qui pourrait être la sienne au plus haut niveau de l’Etat.
Vous ne parlez pas du grand événement de ce week-end.
Environ 35 000 personnes se sont tues brutalement dans un silence de mort.
Certes on savait que ça allait arriver – ce n’est pas la première fois – mais ça impressionne toujours.
Je crois même qu’on ne s’était jamais pris un vent aussi fort… du côté de Sainté !
@ caroff à 10:28
« L’ostracisme vient sans doute de son comportement imprévisible (un vrai ciel de Normandie) »
Je proteste et j’en appelle à feu Alphonse Allais dont les parents étaient pharmaciens à Honfleur : « Si, depuis Honfleur, vous ne voyez pas Le Havre, c’est qu’il pleut ; et si vous le voyez, c’est qu’il va pleuvoir… »
Il n’y a pas d’imprévisibilité sur les rivages de notre Baie de Seine ; seulement de délicieuses coquilles Saint-Jacques…
Mais quelle mouche vous a piqué, Monsieur Bilger ?!…
Mme Royal au gouvernement ?
1/ ce serait ridicule, FH et son ex ! de quoi aurions-nous l’air ?
2/ Mme Royal ne s’est jamais signalée par une analyse de la situation de la France, de l’Europe et du monde particulièrement lucide. Je la vois plutôt empêtrée dans d’innombrables et indestructibles présupposés idéologiques…
3/ le temps des hommes, ou femmes, providentiels me semble révolu. Et puis c’est une échappatoire trop facile, une façon de se défausser de notre responsabilité collective dépassée, irrationnelle.
Pourvu que M. Hollande n’ait pas l’idée folle, cher Monsieur Bilger, d’appeler votre chère Ségolène au gouvernement !…
La présence de Ségolène, aux côtés d’Aurélie, Marisol, Fleur, George, Najat, ne ferait qu’accentuer le mouvement brownien qui anime ce gouvernement.
Il n’y a rien à attendre de Ségolène, parce que le pédalo navigue sans cap, sans boussole, au gré des caprices de la rose des vents. Une rose qui n’est socialiste que par ses changements d’humeur.
Un membre d’équipage de plus ou de moins, ou à la place de, quelle importance, dans un vaisseau fantôme, manœuvré par des spectres de la politique.
Le vaisseau fantôme, le Hollandais volant, le bien nommé, errant dans la mer Morte de ses illusions.
Et ce Hollandais volant, errant, n’a qu’un seul but, et Moscovici l’a bien dit : « durer ». Le Président est élu pour cinq ans, et la loi doit s’imposer à tous (sic).
Curieux, ces socialistes qui perdent la mémoire à long terme, quand ça les arrange.
C’est bien François Mitterrand, celui que l’autre François cherche à imiter jusque dans ses tics, qui avait déclaré « la force injuste de la loi ». Cette force injuste de la loi, dans ses aspects les plus concrets, les impôts, est très mal vécue par tous.
Et que d’erreurs de communication, qui ne font que traduire l’insolente indifférence de ces gouvernants, nouveaux nobles, à l’égard du peuple quand celui-ci ne rentre pas dans les schémas définis par Terra Nova. Une intervention de Hollande au sujet de Leonarda, et rien sur la colère bretonne ?? Suffit-il d’être Français pour être méprisé et Kosovar pour être considéré ?
Ségolène a approuvé la jacquerie bretonne. J’ai bien aimé. En général les causes de divorce apparaissent après le mariage, là au moins elles apparaissent avant le mariage politique !
C’est sûr ! Si l’opinion de Coco est que Mme Royal se trouve très loin derrière sur la liste des personnalités pouvant redresser le pays, il faut en informer M. Hollande afin qu’il ne cède pas à la tentation de la mettre dans le gouvernement. Merci Coco, vous venez de nous sauver.
Mais, surtout, pourvu qu’elle refuse, si par inadvertance on faisait appel à elle.
Cher Philippe,
Si Hollande ne se réveille pas c’est la France qui va le sortir de son délire.
Nos radios et télévisions sont « pollués », pour reprendre des expressions chères au Premier ministre, par des individus peu respectables.
Le CSA est inspecté tous les quinze jours par Hollande en personne a-t-on appris de la bouche même de la ministre de la Communication. Et cela serait normal !
Ségolène encourage la bonne révolte. Vengeance personnelle ?
Qui va fesser le plus fort ce président de malheur qui porte la poisse à notre pays ?
Son ex ?Le FMI ?La Commission européenne ? Les Etats-Unis ? Les journalistes s’évertuent à contredire les sondages en prétendant que si Hollande est la personne la plus impopulaire de la Ve République, les Français le trouvent sympathique. Ce que les journalistes n’ont pas compris, c’est que les Français trouvent Hollande ridicule, maladroit, lent, mou, incapable. Il devrait écouter la voix des gens qui sifflent sur son passage une demande de démission qui ne va que grandir.
Hollande a plongé notre pays dans la misère, la délinquance, le désespoir.
La démocratie n’est pas un jeu et le pire est à redouter.
françoise et karell semtob
Imprévisible, je ne sais pas. Changeante, certainement.
http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2013/11/11/ecotaxe-la-grande-amnesie-de-segolene-royal/
Un seul ministre de l’Education manque et toute l’Education nationale est dépeuplée.
Je me demande si quelqu’un ici pourrait me dire si au niveau de l’Education nationale nous avons actuellement comme bonne note AA+ ou AA. Passerait-on avec mention très bien actuellement ou, je le crains, plus réellement, tout juste passable.
Pardonnez-moi si je m’écarte un peu du sujet. Aujourd’hui, onze novembre, j’ai pensé à mon grand-oncle, mort trois jours seulement avant l’armistice, dans un camp de prisonniers, en Allemagne. Voici ce que dit de lui le « Journal Officiel », en 1920.
« Grièvement blessé, le 9 mai 1915, en partant avec les premières vagues d’assaut à l’attaque d’une position fortement défendue par l’ennemi. Mort pour la France, en captivité, des suites de ses blessures, le 8 novembre 1918. Croix de guerre avec étoile d’argent. »
Vous comprendrez aisément qu’aujourd’hui le sort de Madame Royal, et le courage que certains lui reconnaissent, me semblent dérisoires. Quand on songe à toutes les vies sacrifiées en 14-18 !
PS : si Christian C me lit, qu’il sache que je suis peut-être sot, mais que je ne piétine pas les tombes. Au contraire, j’aimerais bien savoir ce qu’on a fait du corps de mon grand-oncle et pouvoir me recueillir sur sa tombe.
Une manière d’aider Ségolène Royal serait de lui proposer une session à l’Institut de la parole en vue – je ne sais si cela fait partie de vos prérogatives – de mieux placer sa voix coincée comme une arête au milieu de la gorge.
Si l’on pouvait sentir ses mots sous le palais comme un bonbon, on serait peut-être davantage porté à les goûter, ses piètres qualités oratoires procédant en grande partie de cette coincitude.
@MS
Pourquoi voulez-vous que Ségolène se cède à un quelconque Institut ? Je n’ai pas bien saisi votre propos.
@ moncreiffe – 11 novembre 2013 à 20:14
« Aujourd’hui, onze novembre, j’ai pensé à mon grand-oncle, mort trois jours seulement avant l’armistice, dans un camp de prisonniers, en Allemagne. Voici ce que dit de lui le « Journal Officiel », en 1920. « Grièvement blessé, le 9 mai 1915, en partant avec les premières vagues d’assaut à l’attaque d’une position fortement défendue par l’ennemi. Mort pour la France, en captivité, des suites de ses blessures, le 8 novembre 1918. Croix de guerre avec étoile d’argent. »
Votre commentaire me touche beaucoup personnellement, ayant moi aussi mon grand-oncle décédé dans des circonstances quasi analogues : quatre jours après l’armistice.
Pour ce qui est du lieu où il est inhumé, vous devriez pouvoir le trouver via le site « Mémoire des hommes », du ministère de la Défense :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=44&titre=sepultures-de-guerre
Ségolène Royal est issue d’une famille de militaires, dont chacun sait que l’exactitude est une vertu cardinale : l’heure, c’est l’heure ; avant l’heure, ce n’est pas l’heure, et après l’heure, ce n’est pas l’heure non plus.
Pour de multiples raisons, Ségolène Royal a laissé passer son heure. Son destin politique n’est peut-être pas terminé, et encore, c’est problématique, car depuis 2007 certaines des capacités de la dame ont l’air de s’être perdues en route.
Mais une nomination prochaine à un poste de ministre ne semblerait ni souhaitable ni opportun, cela ne suffirait pas à inverser le cours du tsunami de la déliquescence actuelle, et Madame Royal risquerait même d’être balayée dans le flot alors qu’elle n’y est pour rien.
« Il ne faudrait pas oublier que sans le faux soutien du PS, elle aurait battu Nicolas Sarkozy en 2007 ! »
Ben voyons ! Et puis dans la même veine on aurait pu dire que si elle avait été une bonne candidate elle ne serait pas ridiculisée, que si sa fatuité satisfaite, sa vantardise puérile, si ses fêtes de la fraternité consternantes de bêtise, si elle n’avait pas réussi l’exploit de se faire battre comme députée en accumulant des fautes de débutant… Si, si, si…
Monsieur Bilger, ce n’est pas la première fois que je vous vois regarder Royal avec vos yeux de merlan frit. Si la cécité volontaire est une de vos récréations, je veux bien le comprendre, mais de grâce, lors de vos états seconds, n’essayez pas de nous faire passer cette bonniche qui pense pour quelqu’un d’important. S’il vous plaît contentez-vous d’analyser objectivement comme vous savez très bien le faire au lieu de nous gratifier de vos boniments de turfiste aux tuyaux crevés.
Nous avons un gouvernement pléthorique. Il y a dix à quinze postes inutiles. Hollande a voulu faire plaisir à beaucoup de monde, certains ministres s’ennuient et l’équipe composite n’est pas correctement managée. Ni par le président, ni par le Premier ministre.
Par ailleurs, au terme de 18 mois d’exercice on distingue bien ceux qui manquent singulièrement d’étoffe.
Au surplus, les Verts sont parfois au bord de la rupture.
On peut considérer comme étant ‘à la hauteur’ : Messieurs Valls, Drian, Fabius. J’ajouterais volontiers Arnaud Montebourg pour sa pugnacité, même si son action n’est pas assez couronnée de succès.
Quant à Monsieur Ayrault, en sa qualité de président du groupe socialiste à l’Assemblée, je pense qu’il ne manquait pas de talent oratoire et de panache lorsqu’il fustigeait la droite. Mais à présent, c’est une toute autre histoire. Finalement, il était plus adapté à se comporter comme un opposant.
J’ignore si Hollande pourra remonter la pente. ‘Moi Président’ ‘le changement c’est maintenant’ déçoit beaucoup. Le changement, c’est qu’on a malheureusement placé à la tête de l’Etat un artisan de la motion de synthèse et non un homme de conviction, pédagogue, qui décide et qui manage fermement son équipe.
Pourrait-il avoir une quelconque autorité sur Ségolène ?
Chaque fin de semaine je passe devant les usines Heuliez à Cerisay (Deux-Sèvres).
Dans mon esprit, ces images de désolation traduisent parfaitement l’échec radical et absolu du mélange des genres : politiques / entreprises.
Il vous manque, Philippe, de façon constante dans vos billets politiques, l’expérience, l’épreuve des ravages, résultats des passifs gigantesques à mettre à l’actif des superficialités et des inconséquences stupéfiantes qui sont le propre et la caractéristique des « personnalités politiques » que pourtant vous ne cessez pas d’adorer.
Ségolène Royal, comme femme, est digne et respectable.
Pour le reste – et mon avis concerne la totalité du regard que vous portez sur les personnalités politiques -, à votre addiction télévisuelle et médiatique, considérez, traversez, portez votre regard une fois, au moins une seule fois, sur les paysages industriels dévastés, comme ceux de Heuliez à Cerisay.
« L’heure, c’est l’heure ; avant l’heure, ce n’est pas l’heure, et après l’heure, ce n’est pas l’heure non plus. »
Rédigé par : Camille | 11 novembre 2013 à 23:04
Et le centenaire de la guerre de 1914-18 c’est 2013 !
J’hallucine quand je vois Hollande nous jouer la commémoration du centenaire de cette guerre prélude de la guerre de trente ans, 14-45, qui a anéanti l’énergie vitale de l’Europe en exterminant des millions de jeunes hommes.
Après avoir maladroitement imité Mitterrand, il paraphrase Louis XIV qui déclarait : « L’État c’est moi ». Hollande lui, déclare : « La date anniversaire c’est moi ».
Remarquez je ne lui en veux pas trop, pas plus que d’habitude, il m’arrive de faire référence à l’anniversaire de ma première dent de lait pour me faire offrir le cadeau que je souhaite, avant le prochain.
Monsieur Bilger,
Pour une fois, je ne vous suivrai pas. Madame Royal est issue du même moule énarchique mitterrandien que son compagnon, et que la plupart des dirigeants socialistes. Elle n’apportera rien à une doctrine épuisée, un Etat aux abois, et un parti réduit à une communauté d’appétits. Quant à son jugement, l’affaire Heuliez montre ce qui se passerait au niveau national avec elle : démagogie et gabegie.
Ne cédez pas, de grâce, comme les excités de l’autre bord, au charme de la femme providentielle !
Ségolène, Liberté guidant le peuple, Ségolène qui se targue d’avoir mitonné dans son chaudron-laboratoire du Poitou de nouvelles recettes à tester pour la France ! On rêve de vous voir l’appeler de vos voeux pour sauver le pays…
Ce gouvernement est composé de fonctionnaires (certains, au demeurant brillants par leurs études) qui n’ont jamais été confrontés à la direction d’une entreprise.
Ce sont des énarques promotion Voltaire tous formés dans le même moule, la même pensée inculquée par les mêmes maîtres. Ou bien ce sont d’illustres inconnu(e)s issu(e)s du monde associatif, ou pire des sectaires (Taubira, Duflot) accroché(e)s à leurs idéologies inapplicables en ce temps de crise.
Alors ajouter la madone du Poitou dans cet amalgame me paraît de la plus grande inconséquence et m’étonne de votre part, Monsieur Bilger.
Ah ! des ministres issus de la « société proche du terrain » : Tapie ou Cahuzac par exemple. Voilà bien les gens qui nous manquent, plutôt que ces fonctionnaires nullissimes incompétents.
Je suis persuadé que si notre hôte avait regardé naguère une vidéo d’une séance du Conseil général de la région présidée par SR, où celle-ci, dans la plus pure tradition stalinienne, interdit de parole un des membres de l’assemblée ( je crois me rappeler qu’il s’agissait de Fountaine) il mettrait vite au rancart son dithyrambe !
Et que dire de sa phrase historique « un enfant ne ment jamais », à l’occasion d’une affaire d’une injuste accusation envers un prof.
Ou encore son absence de sanction à l’égard d’une institutrice qui avait fait chanter à ses élèves « Le déserteur » durant une cérémonie du 11 Novembre, devant une assemblée d’anciens combattants.
Cher Philippe Bilger votre aveuglement m’effraie.
Le Front National demandant la dissolution de l’Assemblée nationale ; Malek Boutih qui demande la dissolution de Jean-Marc Ayrault ; de nombreux tweets sur la toile qui demandent la dissolution de Malek Boutih ; la dissolution de la commémoration des poilus avec un discours poussif au dernier stade et des brassées de nuées de huées en retour, le MRAP qui attaque Manuel Valls, Minute qui titre son dernier numéro « Christiane Taubira reprend la banane », la dissolution au grand final des rythmes scolaires ; les bonnets rouges qui continuent à pousser comme des champignons ou comme une invasion de schtroumpfs… Tout ça, ça sent le sapin.
Ca sent le saule pleureur qui pleure tout son saoul.
La France n’est pas l’Espagne, la Grèce ou l’Italie. Il y a tout de même un décalage entre la situation du pays et le ressenti de l’opinion. Mais je suis d’accord avec cette analyse, le discours du gouvernement n’est pas audible. On ne peut pas entendre « ça va mieux » quand chacun ne voit que de mauvaises nouvelles dans son quotidien.
Parmi les ministres, il y a, selon moi, le contre-exemple Montebourg. A l’entendre, on appréhende la difficulté de la tâche, on se solidarise des efforts de cette espèce d’ouvrier de la République qui se coltine le réel en avouant ses échecs et sans s’enorgueillir de ses succès. Là, on concède à l’effort.
La parole gouvernementale rend bien compte de sa politique. Une recherche d’un équilibre nuancé pour contenter tout le monde.
Mais on ne peut pas gérer une France en crise comme on gère le PS. On ne peut pas réduire les déficits en augmentant les impôts tout en espérant relancer la croissance. C’est pousser et tirer une porte pour l’ouvrir.
Il y a là une vision, une méthode un peu scolaire. On ne veut pas d’écoliers, on veut des pirates !
Nordine écrit « on ne peut tirer une porte et l’ouvrir ». En neurologie, on appelle cela : dyspraxie diagnostique. En général, ce n’est pas un bon signe…
Comment ? que parcours-je ?
Madame Royal n’a pas sanctionné une enseignante qui a fait chanter « Le déserteur » à ses élèves un 11 Novembre ?
Une fille de militaire aurait osé cet affront ? Le politiquement correct ne se trouve pas toujours où l’on l’imaginait.
Ben voyons et quoi encore en guise de comme-hémo-ration ?
Mais pendant que j’y pense : cette enseignante était-elle laïque ? Vous voyez bien ce que je veux dire ?
Ai-je le droit d’être attristée ? Merci.
Sauf votre respect, je me demande si, au beau milieu d’un pont de novembre pluvieux, vous n’étiez pas, au moment où vous avez écrit ces lignes après un peu de réconfort gustatif bien légitime pour celui qui cherche à se remonter le moral, tout simplement ivre.
@Marc
Je voulais écrire : « pousser et tirer une porte pour l’ouvrir ».
La gauche a traité de Gaulle de dictateur, elle a critiqué la nouvelle constitution de la Ve de façon récurrente depuis 50 ans sauf losqu’elle est au pouvoir. Aujourd’hui elle se coule dans le moule, ravie d’avoir ces institutions tant décriées qui la protègent pour rester en s’accrochant au pouvoir. « J’y suis, j’y reste, je n’en sortirai que par la force des baïonnettes… ».
C’est ce que doit penser le Président. Un Président qui n’a rien d’un séducteur et qui, pourtant, est entouré de groupies : Anne Hidalgo (qui sans fausse honte, en a été remercier le Général à Colombey, rien de moins), Ségolène Royal, Valérie Trierweiler dans son entourage immédiat, et toutes les ministres, les Duflot, Taubira, Touraine, Vallaud-Belkacem, Lebranchu… un vrai harem qui depuis 18 mois bricole des lois mortifères. Et certains pensent que Martine Aubry pourrait devenir Premier Ministre…
On n’est donc pas sortis de l’auberge. La France se meurt et on fait appel à tout ce qu’il y a de dogmatique et de sectaire… à moins que ce ne soit la marque du PS.
@ Nordine
J’avais bien compris… Je pense (et c’est ce qui me désole) que ce gouvernement est dyspraxique, et incapable de passer de l’intention à l’action.
Une succession Royal à la déconfiture de Hollande ne serait pas sans rappeler la résurrection de Peron sous les traits de sa madone Evita.
La RF méritant bien le sobriquet de République Désargentine…
Madame Royal est une « bonniche » écrit monsieur le comte Arnaud de Germiny. J’ai d’abord cru que la signature était un gag. Saisie d’un doute j’ai vérifié sur le web. Eh bien non, il existe bien ce monsieur le comte qui se proclame catholique (sa charité chrétienne ne paraît pas évidente) allant manifester en famille contre le mariage pour tous tout en exsudant un tel mépris (le mot employé le montre) pour une femme, ancien ministre qui quelle que soit l’opinion qu’on ait d’elle, n’a pas démérité.
Je me permets de signaler respectueusement à monsieur le comte que ma grand-mère était une bonniche et je suis fière d’elle.
Comme disait un de mes professeurs : « la vraie noblesse est celle du cœur ».
Je voulais écrire : « pousser et tirer une porte pour l’ouvrir ».
Rédigé par : Nordine | 12 novembre 2013 à 15:44
Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée.
Je dis ça juste pour s’amuser un peu, parce que nos socialistes de gouvernants enfoncent tellement de portes ouvertes, qu’il commence à y avoir un sacré courant d’air, que certains appellent le vent de la contestation.
Art 5 : Le président de la République assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat.
Art 20 : Le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.
Plusieurs questions se posent.
Le Président décide-t-il en fait de tout ?
Le Premier ministre a-t-il les mains libres pour déterminer et conduire la politique de la nation ?
75% des Français constatent qu’il s’est installé un mauvais climat en France et que des vents mauvais soufflent sur le pays.
Urgence : identifier le ou les maillons faibles. A vos plumes !
Une seule Ségolène vous manque, et le pouvoir est dépeuplé.
Cette personne fait partie d’une longue liste – que je ne publierai pas pour ne pas saturer ce blog – de personnages aussi inutiles que nuisibles, que les Français aimeraient voir renvoyés à leurs chères études.
La plaisanterie n’a que trop duré.
Il ne faut pas abuser de la patience des gens.
Cher Philippe,
A tous les Français qui doivent quitter la France, à tous les Français qui vont voir leur entreprise fermer – environ 65 000 en 2014 -, nous adressons une vue de l’extérieur qui fait buzz. « Le fou taxant » « The Singing Pigeon » c’est l’image qui tourne en boucle en Europe.
http://www.youtube.com/watch?v=B8ZwdHYA2v4
Cui-cui, c’est cuit.
françoise et karell semtob
@Marie Dumont
« Je me permets de signaler respectueusement à monsieur le comte que ma grand-mère était une bonniche et je suis fière d’elle.
Comme disait un de mes professeurs : « la vraie noblesse est celle du cœur ».
Rédigé par : marie dumont | 12 novembre 2013 à 17:00
Tout à fait. D’ailleurs afin d’éviter la consanguinité une brave bonniche de temps en temps relançait la lignée aristocratique. Les Anglais en savent quelque chose. Que de princes ont été conçus dans leurs châteaux, lors de l’astiquage de l’argenterie !
Ne peux en dire plus, devoir de réserve.
Francis Blanche (non, Diogène, pas taper) l’avait formulé d’un
« Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers. »
Plaisanterie en fût de chaîne dont on fait les tonneaux.
Quel vilain esprit, cet ours.
AO
@ Nordine
« Je voulais écrire : « pousser et tirer une porte pour l’ouvrir ». »
Comportement semblable à celui de l’âne de Buridan.
Toute ressemblance avec un commentateur de ce blog serait pure coïncidence… encore que…
Espérons que François l’ait dégelée, parce que gelée, c’est déjà pris.
Ou comment jeter un froid.
AO
l’astiquage de l’argenterie !
Ne peux en dire plus, devoir de réserve.
Rédigé par : Savonarole | 12 novembre 2013 à 18:44
On n’astique pas que les couverts dans vos saouls venir.
Forcément, à force.
AO
…devoir de réserve.
Rédigé par : Savonarole | 12 novembre 2013 à 18:44
Ne nous balancez rien, restez dans votre réserve, Indien vaut mieux que deux tuyaux gras.
AO
Dieu n’habite plus en France, Mahomet hésite…..
Madame Royal est de la veine énarchique des ravageurs, de ceux qui se pourléchaient de la disparition de l’entreprise privée.
M. Ayrault est un fait dommageable, ne tirons pas sur lui.
Madame Aubry n’est pas estimable, elle est de la veine de Mme Taubira, toute en haines et rancoeurs.
Ne dit-on pas aussi que M. Fabius est un grand menteur, si on en croit les journaux américains et africains, les journalistes de RFI auraient été EGORGES, comme les agneaux de l’Aïd. Les Français sont trop sots pour admettre la vérité et puis cette précision ferait mal aux familles et au racisme que la France ne connaît pas mais qu’on lui impute sans vergogne à travers les malfaisants de la bourgeoisie artistique et intellectuelle. Alors, il comptabilise les balles reçues, c’est propre, c’est net, un peu guerrier. Egorgés, c’est moche, c’est bête comme la censure que ces esprits faibles dégustent avec gourmandise.
Il faut cette déroute morale pour que ressortent de derrière les bottes de paille les vraies armes, celles de la liberté, celles qui bousculent les tartampions de l’esclavage moral et intellectuel que nous subissons.
La dame des trente-cinq heures à Matignon, pour l’Allemagne c’est du pain en brioche. Vive Martine Aubry.
« Une seule Ségolène vous manque… »
Je crois que s’il est une personnalité qui manque aujourd’hui c’est le Général.
C’est curieux mais depuis quelque temps tout le monde devient gaulliste.
On a pu le constater dernièrement à Colombey-les-deux-Eglises où des personnalités de partis qui l’avaient farouchement combattu quand il était au pouvoir sont venus se recueillir sur sa tombe.
Florian Philippot du FN, Anne Hidalgo du PS. Bref on a soudain plein de petits de Gaulle en puissance.
En fait le gaullisme c’est un peu comme le marxisme, chacun a son avis sur le sujet à tel point que de Gaulle lui-même ne s’y reconnaîtrait pas.
D’ailleurs Marx lui-même à la fin de sa vie n’avait-il pas dit qu’il n’était pas marxiste ?
Je voulais écrire : « pousser et tirer une porte pour l’ouvrir ».
Rédigé par : Nordine | 12 novembre 2013 à 15:44
Personnellement j’ai compris le message en précisant toutefois, menuiseriquement parlant, que c’est toujours en poussant qu’on ouvre une porte.
Le problème est de savoir si c’est en voulant ouvrir à droite ou à gauche.
La paire , y en a pas deux.(pub)
Ségolène Royal a inventé un nouveau concept : la cocue triomphante.
C’est nouveau, ça vient de sortir.
Chaque fois qu’elle se prend une taule elle nous annonce une victoire.
Elle est l’incarnation des socialistes : casser les baromètres, nier le réel, contester les agences de notations, nier ses déconfitures en Poitou-Charentes, elle a vocation à présenter la météo sur Canal +.
@ Très Haut et très Puissant Seigneur Arnaud Le Bègue de Germiny, qui le fera traduire par son chapelain : « et genus et virtus, nisi cum re, vilior alga est ».
Coupez cordes et heurtez batailles, mariez donc la dame Ségolène ! C’est une bourgeoise, mais elle a du bien (au moins la moitié de la Sapinière) et elle saura tenir son rang…
Par ailleurs, fi de la référence à la bonniche ! On voit bien que vos ancêtres n’ont pas acquis leur titre en suivant Guillaume le Conquérant, mais en usant de la savonnette à vilain. Savonnette de Philippe Auguste – je suis gentil ! – mais savonnette quand même. Par exemple, je ne sais si le comte d’Harcourt aurait proféré une telle personnalité, tant orde que fâcheuse…
Signé : un internaute même pas né, petit-fils de bonniche, et qui préfère Mélenchon à Royal…
Cher Philippe,
Bravo pour cette prise de position au demeurant courageuse, même si je ne la partage pas.
Ségolène ne doute de rien, c’est peut-être sa force, mais aussi ce qui l’a perdue : députation, perchoir, mairie de Niort à une époque.
Mais sortie de là, elle semble un peu légère, quelque peu dépassée.
Elle reste en avance sur bon nombre de ministres, mais a-t-elle sa place dans ce panier de crabes ?
On a bien Christine Lagarde au FMI.
C’est je pense la principale artisane de la victoire de Hollande.
Un socialiste ne pouvait pas gagner en 2007 et le meilleur moyen de s’en débarrasser était de la faire battre.
Elle a eu un score en 2007 que nul autre socialiste n’aurait pu avoir, et elle a donc mobilisé l’électorat naturel pour la suite.
Mais la donne a changé, et avec ces primaires, il n’y a pas de deuxième chance.
Pour le restant des voix, Sarkozy a savonné lui-même sa planche.
J’irai plus loin cependant dans le constat, je pense que Royal est la plus à même de battre Marine Le Pen, que ce soit lors d’une élection ou lors d’une campagne.
Royal assume son engagement socialiste et ce n’est pas chose aisée.
Quant à son ex-compagnon, nous en sommes beaucoup affligés, et le deuxième tour de 2017 s’éloigne à grands pas, avant peut-être le premier tour.
A titre personnel, je ne regrette pas mon abstention (comme Cécilia Sarkozy) au deuxième tour de 2007, mais Ségolène n’aurait pas eu de mal à faire mieux.
A droite, je reste supporter de Raffarin et de Jean-Louis Debré.
Et la Commission européenne ?
@Achille
Une volonté du Général…
La décision de réaliser le Mémorial de Colombey trouve son origine en 1954, quand le général de Gaulle confie à un journaliste : « Voyez cette colline. C’est la plus élevée. On y édifiera une Croix de Lorraine quand je serai mort ».
D’après André Malraux, le Général sceptique aurait ajouté : « Personne n’y viendra, sauf les lapins pour y faire de la résistance… »
Comme vous le dites Achille, c’est fou le nombre de lapins qui se sont précipités cette semaine à Colombey-les-deux-Eglises…
@Xavier Nebout
Très bon diagnostic, mais Ségolène comme Jospin n’a pas vu venir Séguéla.
Les socialistes apprennent-ils de leurs erreurs ?
A ce niveau, on peut parler d’incompétence.
Vous pouvez remercier Sarkozy, car sur ce coup-là il a été très fort.
Hollande en bon chiraquien bercé chez Mitterrand n’a qu’une solution : dissoudre.
Qu’il ne sache pas pourquoi il le fait, rien de surprenant, mais à sa décharge, il aura pris une initiative.
Ségolène pourra toujours espérer faire partie des 50 députés.
Aubry est prise par le temps, ce serait mieux pour elle d’être élue à Lille avant d’être nommée à Matignon.
Et si Hollande rappelait Edith Cresson ?
A ce que je vois seuls des rassis de droite (pléonasme) se sont exprimés contre le brillant billet de Monsieur Bilger et montrent leur visage antiféministe ; je vous rassure je n’en suis pas une mais il se trouve que je ne partage pas du tout leur avis, vous vous en doutiez. Non ? J’ai gardé un article de Bernard Le Gendre dans Le Monde du 10 Avril 2007 intitulé Ségolène Royal, candidate hypermoderne et ses dernières phrases, hélas prémonitoires, disaient : « son aptitude à capitaliser l’individualisme de ses concitoyens est un atout, bien sûr mais une majorité de l’électorat continue et continuera longtemps encore à se déterminer selon des critères traditionnels. J’appelle de tous mes vœux le gouvernement à l’appeler à le rejoindre pour profiter de son expérience politique et de son ancrage avec les Français grâce à sa politique de terrain et son langage concret, j’ajoute à l’encontre de ses détracteurs que je ne suis pas une excitée de l’autre bord (voir commentaire de Jean MORLAND, le premier qui a ouvert ce feu roulant haineux envers les socialistes !
@Jabiru
Art 5 : Le président de la République assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat.
Art 68
« Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour. »
Cher Monsieur Bilger,
J’avais déserté votre blog pour quelques semaines. Je le retrouve avec la même curiosité vis-à-vis de votre perception de l’actualité de notre pays, et la même satisfaction de retrouver votre écriture, claire et aussi tranchante que vos jugements.
Je perçois dans vos propos une certaine évolution, notamment lorsqu’il s’agit de notre président de la République, un peu comme si votre « hollandolâtrie » s’était émoussée au fil du temps.
Vous étiez, me semble-t-il, de ceux qui reprochaient à son prédécesseur d’avoir été un Président « clivant ».
Sans doute faites-vous aujourd’hui le constat que sous François Hollande, après dix-huit mois d’un règne absolu, face à une opposition inexistante, et alors que les socialistes possèdent tous les pouvoirs dans le pays, la France n’a jamais été aussi divisée, que dis-je ?? brisée, en miettes, au bord d’un affrontement qui risque de déborder le cadre purement idéologique…
La question que beaucoup de Français se posent, est : pourra-t-il tenir ainsi pendant encore trois ans et demi ??
Alors que la question qui semble vous hanter, c’est : pourra-t-on encore longtemps se passer de « Ségolène » ???
@hameau dans les nuages
Pour la porte… en êtes-vous certain ? N’importe quelle commission HSCT vous démentirait. Car tout dépend du sens d’ouverture de la porte. Avez-vous rencontré beaucoup d’ascenseurs à porte pivotante que l’on pousse pour entrer ? Par exemple…
@ amfortas
« Ne dit-on pas aussi que M. Fabius est un grand menteur, si on en croit les journaux américains et africains, les journalistes de RFI auraient été EGORGES, comme les agneaux de l’Aïd. Les Français sont trop sots pour admettre la vérité et puis cette précision ferait mal aux familles et au racisme que la France ne connaît pas mais qu’on lui impute sans vergogne à travers les malfaisants de la bourgeoisie artistique et intellectuelle »
Voilà bien le type même de désinformation honteuse, jouant sur l’émotion des gens, dont se repaissent quelques esprits étriqués englués dans leurs certitudes xénophobes.
Ils préfèrent croire les allégations de tabloïds anglo-saxons qui sont prêts à toutes les bassesses pour vendre leur torchon.
Les corps des deux victimes ont été autopsiés et croyez bien, monsieur, que s’ils avaient été égorgés, tous les médias l’auraient mentionné sans état d’âme.
Laurent Fabius, quelle que soit la perfidie qu’on lui prête, n’a rien à voir dans une quelconque manipulation des médias. D’ailleurs le voudrait-il qu’il en serait bien incapable.
Les révélations sur des affaires politico-financières et autres faits divers odieux de toute nature qui font régulièrement la une de journaux montrent bien, s’il en était besoin, que la vérité finit toujours par se savoir et que la presse française et étrangère n’est pas et ne sera jamais à la botte d’une personnalité politique quelle que soit sa fonction, y compris et surtout quand il s’agit d’un simple ministre.
@Claude Grimaud
Le socialisme, en ce qu’il, par définition, socialise la responsabilité individuelle, abaisse l’homme et par voie de conséquence, sa capacité intellectuelle.
Dans un monde économique mondialisé, cela se traduit par le déclin.
Dans les socialistes, nous avons les esprits bornés comme électeurs, et les canailles comme élus, avec Saint Mitterrand comme patron.
@Claude Grimaud
Je ne vois pas bien en quoi le fait de ne pas partager le point de vue de Philippe Bilger sur Madame Royal relève de la haine. Où est la haine, quand on disqualifie par principe la critique ? N’a-t-on plus le droit de critiquer la gauche (par définition vertueuse) ou une femme (par définition innocente) ? Constater que les socialistes n’ont plus de doctrine, que leurs dirigeants sont très souvent issus de la technocratie et que leur étatisme irresponsable a mené l’Etat français là où il en est ne fait pas vraiment de moi un pionnier. Je ne fais que constater ce que chaque citoyen observe, avec désolation, accablement, et pour le moment encore chez une minorité, colère… Ne peut-on plus discuter sans se faire disqualifier sur un terrain « moral », comme si la morale était toujours du même côté ? C’est ce genre de réaction qui entretient la haine, précisément, et l’extrémisme (qui, objectivement, sert la gauche, sans lequel il ne serait pas au pouvoir).
Quelques lignes sur Boulevard Voltaire signées Charles Rouvier, étudiant, et qui méritent une incise pour leur excellence :
Parlant du mariage gay :
« Cette législation est un viol de nos consciences. Il est des lois supérieures aux lois, des lois qui, comme le disait Antigone, « n’ont pas d’âge et que personne n’a vu naître ». Un gouvernement humain n’a aucune autorité pour légiférer sur ce qu’est ou doit être un homme, ni sur ce qu’est la filiation et une famille. Ses décisions en la matière sont nulles et leur application forcée un trouble injustifié contre lequel toute défense est légitime. »
Ah non, après la panégyrique de Bayrou (rappelons qu’il parle beaucoup mais qu’il n’a surtout rien fait quand il était ministre de l’Education) voilà celui de Ségolène !
Monsieur Bilger, vous avez voté Sarkozy, puis vous l’avez honni. Vous avez voté Hollande, puis il vous désespère.
Continuez à écrire, votre style est inimitable – mais peut-être devriez-vous réfléchir à vos jugements.
@ Achille
Je ne demande qu’à vous croire par préférence, comme je l’ai induit, mais le tabloïd en question est le New York Times qui ne fait que mentionner with « Throat slit » et même pas dans le titre de l’article où il est seulement dit « killed ».
Voici la phrase incriminée :
« Gunmen forced the reporters into a truck as they were leaving the leader’s house in the center of town on Saturday afternoon, a ranking officer in Mali’s army said. Their bodies were found shortly after, with their throats slit, about eight miles outside Kidal in the Sahara, the officer, Col. Didier Dacko, said by telephone. »
Je ne suis pas un fanatique de la fausse nouvelle ni une honte par moi-même, mais peut-être pourriez-vous m’expliquer pourquoi M.Fabius s’est cru obligé de décompter le nombre de balles reçues par chacun de ces pauvres gens qui ne faisaient que leur métier.
Alors, SVP, démontrez qu’il s’agit d’un bouteillon ; j’en serai très heureux, sinon taisez-vous à jamais.
@ adamastor | 13 novembre 2013 à 00:30
Oui oui je confirme pour en avoir posé un certain nombre.
A votre désir d’achat d’une porte après avoir donné les mensurations tableau la question rituelle de votre interlocuteur marchand est : « ouvrant à droite ou à gauche ? » Les non initiés répondent : « comment ça à droite ou à gauche ? », « oui monsieur, quand vous ouvrez en poussant vous voulez qu’elle s’ouvre vers la droite ou vers la gauche ? »
Par contre pour ce qui est des portes d’ascenseur s’ouvrant par le milieu, je connais un spécialiste demeurant pas très loin de chez moi.
Et c’est ainsi que le blog de monsieur Bilger est devenu une annexe de Monsieur Bricolage à son corps défendant.
Encore que côté bricoleurs nous en sommes bien pourvus à la tête du pays. Travaillant du bonnet ils vont devoir faire feu de tout bois car l’hiver s’annonce rigoureux.
Il faut toujours écouter le Sachem « hameau dans les nuages » :
« Quand visage pâle faire beaucoup bois, hiver très très rude »
@ amfortas
Cela fait bien longtemps que le NYT n’est plus un journal crédible. Il a déjà écrit bien des âneries, celle-ci n’en est jamais qu’une de plus.
Je ne saurais apporter la preuve que les journalistes ont été tués par balle pas plus que vous ne pouvez apporter la preuve qu’ils ont été égorgés comme des moutons.
Il suffit vous et moi, de vous fier aux faits qui sont donnés dans les médias sérieux et non ceux qui sont distillés par des officines dont le but est de monter leurs lecteurs contre les fanatiques islamistes.
Ceux-ci n’ont pas besoin de ce genre d’allégations pour se discréditer, ils sont très bien capables de le faire eux-mêmes.
@Parigoth
Si on s’en tient aux textes de la Constitution, le Président doit arbitrer mais c’est le Premier ministre qui détermine et dirige l’action du gouvernement. Or depuis 1958 c’est le Président qui arbitre, qui détermine et qui dirige tout. Et c’est d’ailleurs ainsi qu’un Premier ministre fut qualifié de collaborateur, sous-entendu « sous-fifre » ! C’est toute l’ambiguïté de ce régime présidentiel dans lequel c’est le Président qui va au charbon alors que ce n’est pas son rôle. Et dans ces conditions le changement de collaborateur ne changeant pas le cap, on ne voit pas bien d’incidence positive sur la grogne en cours. Par contre ça peut fonctionner en cas de cohabitation avec un Premier Ministre à pointure, capable de s’imposer dans la mise en oeuvre de grands projets rassembleurs et non clivants afin de redonner confiance à une population blasée, déçue et devenue sourde aux déclarations de l’équipe en charge.
Aujourd’hui c’est bien à F.Hollande d’assumer car le premier maillon faible c’est bien lui.
Quant au deuxième maillon faible, il doit prendre conscience qu’il n’a ni l’étoffe ni l’envergure de la fonction. Un loyal serviteur sans doute mais par les temps qui courent cela ne suffit pas.
A propos de la « bonniche »
Je rejoins absolument l’indignation de Savonarole et de Marie Dumont sur la vulgarité méprisante du commentaire d’Arnaud de Germiny.
Je ne sais pas si cet individu est de la même lignée mais l’origine bourgeoise et relativement récente (1596) de la noblesse d’un certain Vian Lebègue, conseiller aux finances du Duc de Lorraine, pourrait expliquer le manque d’éducation suintant des propos de celui-là.
Ou alors le fait qu’un Germiny ait été maître d’hôtel des ducs de Lorraine conduit Arnaud à faire une fixation sur la domesticité.
Achille écrit : « C’est curieux mais depuis quelque temps tout le monde devient gaulliste »
Pas moi, toujours, cher monsieur !
Laissons aux historiens la tâche difficile, au milieu de tant de thuriféraires, de démêler le vrai du faux et de révéler les causes réelles de sa politique algérienne, du lâchage des Harkis (dont nous payons tous les jours les conséquences) ; celle aussi d’analyser sereinement les résultats de sa politique étrangère, et des institutions taillées pour lui.
Mais il est constant que ses portées de voix sur la « grandeur » de la France, amplifiées par le chevrotement factice de ce faux écrivain qu’est Malraux (on a les Virgile qu’on mérite) sont pour une grande part responsables de la dépression où se traîne notre pays.
Le réveil a été rude, nous n’en sommes pas encore remis. On a remplacé de Gaulle par le Prozac.
Quant à cette comique récupération par les héritiers de Mitterrand et de Le Pen, il traduit avec cruauté le désarroi de notre pauvre nation.
Mon cher Caton tu tiques (pour oursivi et autres « happy few ») sur les choix hasardeux de notre hôte ?
Attendons, fiévreux comme un jeune avocat son premier jugement, les post des mois à venir : ce qu’il y a de jubilatoire (pour certains) ou de consternant (pour d’autres) c’est la faculté du lettré de plier ses désirs dans la valise de ses espoirs et de croire qu’à l’ouvrir à nouveau les oripeaux d’hier seront toujours présentables…
J’ai toujours pensé qu’en 2016 Philippe irait à Canossa, lucidité recouvrée.
Je pense que je me suis trompé : le voyage est prévu pour début 2014…
Grâce au ciel il ne présente ni la météo ni l’horoscope… il ne tient qu’un blog.
@ Xavier Nebout.
« Le socialisme, en ce qu’il, par définition, socialise la responsabilité individuelle, abaisse l’homme et par voie de conséquence, sa capacité intellectuelle.
Dans un monde économique mondialisé, cela se traduit par le déclin ».
Non. D’ailleurs un bon chrétien, en conscience, ne peut se plaindre d’être abaissé (Luc 14:11, Hébreux 2:7, Courbe-toi, fier Sicambre, etc, etc.)
« Dans les socialistes, nous avons les esprits bornés comme électeurs, et les canailles comme élus, avec Saint Mitterrand comme patron. »
Hélas, de plus en plus, oui ! Encore que Mitterrand n’ait plus grand-chose à voir là-dedans…
Vous voyez qu’il nous arrive de tomber d’accord !
Non. D’ailleurs un bon chrétien, en conscience, ne peut se plaindre d’être abaissé (Luc 14:11, Hébreux 2:7, Courbe-toi, fier Sicambre, etc, etc.)
Rédigé par : Boris | 13 novembre 2013 à 19:42
Camarade Boris,
De même que le culturel ne garantit pas le spirituel, l’humilité n’implique pas l’humiliation.
« Tant qu’on ne s’est pas rendu compte qu’on est un pauvre type, on n’a rien compris », disait un probable futur béatifié qui a passé sa vie a essayer de s’édifier, c’est-à-dire de s’élever, une certaine gloire n’étant que celle de l’homme debout.
@ Achille
Vous expédiez bien vite le NYT que vous confondez peut-être avec le Washington Post. Pour l’instant aucune remise en cause de ce journal n’est parue explicitement ;
quant aux médias sérieux, ce seul adjectif est tire-bouchonnant, quand on pense aux erreurs monstrueuses du Monde, sans parler de Libération, et des duperies du Figaro. Qui avait annoncé la lumière se levant au Cambodge ? Le Monde. Qui a encensé des lustres durant l’ignoble Mao ? Libération. Qui a léché sans vergogne les bottes de Staline ? Tous les journaux français. Alors leur sérieux, vous m’en reparlerez lorsque je serai archevêque.
Et de toute ma vie d’homme d’édition, pendant cinquante ans, je n’avais lu qu’on détaillât le nombre de balles reçues par une victime, à l’unité près. C’est d’une cruauté inimaginable, d’une indécence raffinée et ne peut s’expliquer que s’il s’agit de masquer autre chose de pire encore comme on le fit lors des tueries de Melouza et de Wagram dont je parle d’expérience. Sans aigreur mais sans concession, vous prêtez des vertus aux hommes qu’ils n’ont pas et en utilisant l’adjectif sérieux pour la presse, vous situez Timisoara place de la Concorde.
Cordialement
Le Royaume-Uni redémarre brillamment, le chômage baisse aux USA, l’Espagne va mieux, la Grèce est félicitée pour ses réformes, le Portugal se stabilise et nous en sommes à nous demander si Sécotine Royal ou Martine Aubry seraient en passe de devenir ministres après 18 mois de cacophonie. De vieux druides médiatiques nous infligent leurs exégèses à jet continu sur BFMTV et autres chaînes. Les Duhamel ou les Michèle Cotta.
Un jeune auteur anglais, Will Self, se demande s’il ne faudrait pas que la génération des baby-boomers quitte la scène et cesse de nous pomper l’air.
Nous sommes entourés de septuagénaires, et cela devient asphyxiant, dit-il.
Ici même, que lit-on ? De sombres crétins antigaullistes qui nous rabâchent leur guerre d’Algérie et leurs Harkis, dont ils ne voudraient pas pour un barbecue dominical.
Mis à part notre cher hôte, et moi-même, Messieurs passez votre chemin, disparaissez, vous encombrez la route, vous êtes longs, c… et ennuyeux.
Comme chantait Caussimon « faut pas que ce soit toujours aux même d’aller au bal » (Le temps du Tango).
« Comme chantait Caussimon… »
Euh, Savo, Rina Ketty c’est pour quand ?
Parce que se moquer des septuas et invoquer Caussimon !
Ce dernier commentaire de Savonarole montre que les insultes contre S.Royal ne sont pas terminées. Mais il est vrai qu’elle est celle qui avait le mieux préparé son projet en 2011. Les socialistes et les autres n’en ont pas voulu, ils ont préféré l’impréparation de celui qui représentait l’appareil du Parti. Ils le paient aujourd’hui.
@Savonarole
« De sombres crétins antigaullistes… », écrit ce brillant génie au pseudonyme brûlant.
J’avais tort, il m’a convaincu par la force de ses arguments.
Les Harkis ont des descendants pour ne pas écrire des ayants droits…
Vous ne voulez pas qu’on vous ennuie avec ? Mais réglez donc le problème.
On n’use pas de la force d’autrui sans une compensation sinon cela se saurait.
Il n’y a qu’à constater l’addition que nous ont présentée les Yankees pour leur aide…
En quelle année déjà ?
« Il y a des bonniches dans tous les milieux… c’est une mentalité, la bonniche… ce n’est pas un état. »
Boris Vian
Pour consoler la dame qui a cru être insultée par « le Comte », mes regrets.
Pour le monsieur qui préfère Mélenchon : je n’y peux rien…
Pour celui qui souligne que je suis catholique et contre le mariage dit « pour tous » : l’Eglise des saints, je me méfie, mais celle des pécheurs j’adhère !
@ Arnaud de Germiny.
Boris Vian a bon dos ! S’agissant de bonniches et de sang bleu, l’héraldiste normand Gilles-André de la Rocque me semble beaucoup plus pertinent que le Transcendant Satrape. En témoigne son traité de la Noblesse, à l’article dérogeance :
« Quand un homme a l’âme assez basse pour quitter l’état de la Noblesse et s’adonner à un employ honteux, comme de laquais et d’esclave, ne déroge-t-il pas à l’éclat de sa naissance ? On peut dire justement qu’oüy ; car les services indignes que ces sortes de gens sont obligés de rendre, sont si éloignés d’un tempérament généreux que Plutarque écrit […] Mais l’état des laquais a quelque rapport à la condition des esclaves. On demande si ce n’est pas une plus grande bassesse à un noble d’estre laquais ou valet de pied, que de faire quelque vil trafic, et de se réduire à l’exercice des Arts mécaniques ». Etc, etc.
Monsieur le Comte, je suis votre valet.
« Monsieur le Comte, je suis votre valet. »
Il y a une sorte de masochisme abouti que de faire allégeance à un mec qui a seulement acheté la savonnette à vilain…
@ Arnaud de Germiny
J’imagine que vous connaissez le sens de l’expression : « Je suis votre valet »…
Quant à la savonnette, à part les Rochechouart qui sortent de l’onde, c’est, hélas, la commune condition.
@ Boris (à préjugé préjugé et demi)
Vous semblez bien mal informé.
Il y a actuellement en France environ 3000 familles d’extraction chevaleresque.
@ Mary Preud’homme
Mes excuses. Mais un office de judicature anoblissant à titre personnel peut finir par aboutir à un titre de chevalier. Disons une charge de secrétaire du Roi, ou d’un présidial au XVIIe siècle.
Si on vit noblement pendant quelques générations, c’est moins une savonnette qu’un lent décrassage.
Je n’ai pas dit que la sortie de l’état roturier était récent ni déterminé, mais qu’il devait bien exister à un moment ou à un autre.
L’époque où je travaillais sur les traités de la noblesse du XVIe siècle étant révolue depuis près d’une génération, permettez que je m’arrête là.
J’ai lu avec attention les post qui précèdent. Je me demande quel rapport ils ont avec l’analyse de Philippe Bilger sur son manque de Ségolène.
Par ailleurs, je n’ai aucun préjugé contre la noblesse. Un peu d’ironie m’en tient parfois lieu quand je me promène sur ce blog…
@ Boris
Vous continuez à mentionner des anoblissements par lettres, charges (exemple secrétaire du roi) ou fonctions (échevins, maréchal de camp), etc.
Alors que je vous avais explicitement parlé de noblesse d’ancienne extraction et donc égale ou antérieure au 15ème siècle.
Pour mémoire :
ancienne extraction : filiation noble avant 1500 (exemple Fayet de La Tour).
extraction chevaleresque : famille d’ancienne extraction remontant sa filiation noble avant 1400,
Quelques noms de famille d’extraction chevaleresque : Faucigny-Lucinge, Fayolle, Nettancourt-Vaubecourt, Hautecloque, Noë, Harcourt, etc.
(Une simple consultation du Valette devrait éclairer votre lanterne si vous voulez en savoir davantage sur la question)
@ Mary Preud’homme
Ce que je veux dire, c’est que la noblesse chevaleresque du XIIIe siècle peut très bien tirer son existence du service.
Concernant l’Ile-de-France, qui pose, c’est sûr, un problème particulier, je me permets de vous suggérer les travaux de Marie-Astrid Zang sur les concierges et portiers des hôtels parisiens, sur la période 1248-1418. Ou, dans une optique plus large, ceux de Boris Bove sur le Corps de ville parisien vers 1300.
Et puis, la noblesse d’extraction montre seulement qu’on en ignore l’origine ! D’après le Nobiliaire de Normandie, de Magny, la première occurrence d’un Le Bègue date de 1349. Il est chevalier, il baille un fief à un écuyer. Je vous accorde qu’il est probablement issu de la noblesse castrale. Et surtout que le bailliage de Caen, où le fief est sis, n’est pas Paris…
Bref, vous avez probablement raison, en tenant compte cependant de l’absence de sources avant 1349…
« Bref, vous avez probablement raison, en tenant compte cependant de l’absence de sources avant 1349… »
Rédigé par : Boris | 18 novembre 2013 à 11:00
Qu’entendez-vous par là ?
Je suis novice en recherche généalogique.
Une des branches de mon arbre provient des Harcourt et leur « traçabilité » semble pourtant bien établie.
Manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale et cité par JEAN LE FERON, dans son « Histoire de la maison d’Harcourt, depuis Bernard, seigneur d’Harcourt, qui est donné comme vivant sous Rollon, premier duc de Normandie, jusqu’à Claude, sire de Rieux, sixième comte d’Harcourt, lequel vivait sous François Ier, roi de France. »
[Premiers mots : « Chacune nation se donne la gloire et honneur d’estre produite et yssue de la noblesse des Troyens… ». Derniers mots : « … led. sieur Claude de Ryeux, delivré de l’emprisonnement moyennant sa ransson par luy payée ». (Fol. 1 à 36 et 39 à 52).
Date d’édition : 1501-1600
Type : manuscrit
Langue : Français
Format : Papier. – 58 feuillets, cotés A-B, 1 à 56
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/btv1b9006995r
Source : Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Français 5473
Description : Contient : « Extraict tiré de Longey, 5 lieues de Falaize, autour d’une salle », concernant « messire Jehan de Harcourt, dict le preuxdhomme, conte d’Aresecot,… messire Robert de Harcourt, conte d’Aresecot,… messire Richard de Harcourt, conte d’Aresecot,… messire Raoul d’Harcourt, conte d’Aresecot… » ; « Genealogie de Harcourt » ; Un acte de HENRI IV, roi de France, portant « erection du marquisat de La Motte Harcourt » au bailliage de Caen, en faveur de « Pierre de Ha[r]court », gentilhomme de sa chambre et capitaine de cinquante hommes d’armes de ses ordonnances, et des héritiers dudit Pierre d’Harcourt…]
Etc.
—-
Boris
Se méfier par ailleurs des nobiliaires de province dressés sans tenir compte de la noblesse prouvée, telle que Louis XIV en avait établi le principe (avec Colbert) dès 1666 (les fameuses grandes recherches) afin d’enrayer le phénomène d’autopromotion par agrégation.
Idem pour le dictionnaire de la noblesse française.
Encore une fois, seul le Valette fait autorité, à ce jour, en matière de noblesse prouvée, qu’elle soit d’extraction ou conférée par anoblissement.
@ Mary Preud’homme
D’accord pour la fin de l’aparté, et mes excuses à Philippe Bilger pour mon incontinence verbale.
Par faveur, accordez-moi juste que je ne parlais pas des comtes d’Harcourt !
Mais du chevalier Thomas le Bègue, chevalier d’Hannerville, ainsi qualifié dans une lettre du 25 janvier 1349. Elle est écrite par Jean, duc de Normandie, futur Jean II le Bon, au bailli de Caen. Il s’agit de l’ancêtre des Le Bègue des Germiny, d’où mon intérêt…
Cette note se trouve dans le dictionnaire de La Chesnaye, et dans Expilly. D’accord, d’accord, ça peut être une erreur recopiée d’une source à l’autre !
Si j’étais encore le paléographe en goguette que j’étais il y a une vingtaine d’années, j’essaierais de vous chercher la fameuse lettre aux AD du Calvados, si bien sûr elle existe toujours. Mais hélas, vous me voyez perclus et désargenté…
Enfin, c’est toujours un plaisir d’être formé. En droit comme en héraldique. Sérieusement !
« Une des branches de mon arbre provient des Harcourt et leur « traçabilité » semble pourtant bien établie. »
Traçabilité, ça vous rabaisse un lignage au rang de la volaille. On dirait que vous parlez du foie gras !
@ Mary Preud’homme | 18 novembre 2013 à 17:27
C’est bien pour ça que j’ai mis des guillemets.
Ceux-la même qui voudraient interdire au public l’accès aux archives veulent avoir le nom et l’adresse de la poule qui a fait l’oeuf, calibré et daté, qu’ils dégustent à la coque avec des mouillettes.
http://blog.geneanet.org/index.php/post/2013/03/Un-nouveau-projet-effraye-genealogistes-et-archivistes.html
Le simple fait de parler de ses ancêtres ou de les mentionner ici-même sur ce blog et on se fait voler dans les plumes par certains.
A propos de poules, je devrais dire poulettes, les faits étant têtus, un gang de cinq roumains exploitant entre Béziers et Narbonne une centaine de jeunes filles de l’Est vient d’être démantelé. Excusez du peu (voir La Dépêche de ce jour).