La démocratie est sauvée.
Agnès Saal a démissionné, à la demande, paraît-il, de la ministre Fleur Pellerin qui a sans doute jugé intolérable l’abus des frais de taxi de la Présidente de l’INA et, pour une part, la privatisation de ceux-ci. Et donc la perte de légitimité qui allait en résulter pour elle (Le Parisien).
Si j’osais, je comparerais cet acte d’autorité de la ministre de la Culture avec la complaisance gênée dont elle a fait preuve quand, à la cérémonie des Molière, Sébastien Thiéry s’est exhibé dans le plus simple appareil et que – pardon, je suis réac ! – il a d’une certaine manière ridiculisé la fonction de ministre.
La République l’a échappé belle et la presse régionale se réjouit parce que l’impunité et les privilèges ont diminué.
Agnès Saal serait bien plus importante qu’elle-même.
Pour ma part, cette affaire ne laisse pas de m’étonner. Comme si rien ne servait à rien.
Depuis l’élection de François Hollande en 2012, les discours sur la morale publique ne manquent pas. L’exigence d’exemplarité ne cesse d’être proclamée. En gros les vertus et l’éthique sortent, magnifiques et évidentes, de la bouche officielle, des leçons données par le Pouvoir ; mais au détail les transgressions singulières continuent.
Comme si les titulaires d’autorité, où qu’ils soient, du niveau le plus haut jusqu’à l’échelon le plus bas, faisaient mine d’écouter l’Etat en lui disant : « Cause toujours ! » mais n’en faisaient qu’à leur tête dans leurs pratiques. La rectitude, c’est évidemment toujours pour les autres.
Comment des personnalités estimables et intelligentes, comme celle d’Agnès Saal en l’occurrence, sont-elles à ce point privées de lucidité que même dans leur propre intérêt elles ne voient pas l’incompatibilité de ces accommodements avec l’intégrité professionnelle et personnelle ?
Ainsi, pourtant, les privilèges et l’impunité seraient vaincus chaque jour un peu plus ?
Je n’aime pas que nous soyons entrés, pour débusquer l’immoralité des autres – seulement celle des autres ! – dans une société de coups fourrés, de dénonciations et de lettres anonymes. Il y a un lâche derrière l’éviction d’Agnès Saal et ce n’est pas seulement une indignation inspirée par l’honnêteté qui l’a habité mais, qui sait ?, la volonté de se venger, de faire libérer une place pour peut-être l’occuper.
Cette dérive des mises en cause en catimini, clandestines, gangrène notre monde français. Inspirées par l’envie, la jalousie et, s’il s’agit de vérité, par des pulsions aigres et vindicatives – sinon, elles seraient courageuses et transparentes -, elles ont affecté l’univers judiciaire. Elles ont permis à ce dernier des succès indéniables mais causé aussi des erreurs, des malentendus, des injustices. Il ne faudrait plus, en matière pénale, laisser des libelles sans visage ouvrir la voie et susciter l’opprobre. Je n’ai pas la moindre illusion : ce processus va continuer, tant on préfère la preuve confortable, paresseuse, de l’insinuation discrète et irresponsable à l’éclatante et solide démonstration des charges et des transgressions.
Enfin, croit-on parce qu’Agnès Saal a quitté l’INA que, demain, la pureté viendra sur nous tous comme une grâce ? Si on aspire à une société parfaite en tous points, jusqu’où va-t-on devoir aller ? Jusqu’à quelle peccadille ?
Je suis remonté contre France Inter : c’est un épisode dont je ne surestime pas la portée. Mais si cette radio dont le ton est tellement moral n’invite pas les gens qui ont eu des conflits avec elle, en revanche elle n’éprouve aucun scrupule à laisser Léa Salamé faire la promotion d’un livre écrit conjointement par l’une de ses journalistes. Ce n’est pas gravissime mais quitte à prétendre tout le temps et pour tout nettoyer les écuries d’Augias, il ne faudrait plus rien laisser passer !
Agnès Saal est partie.
Mais les faiblesses humaines restent.
Des pratiques irresponsables et scandaleuses doivent être sanctionnées.
Non seulement cette fonctionnaire indélicate se devait de démissionner mais il est à espérer qu’elle soit poursuivie pour abus de biens sociaux ou dilapidation d’argent public.
Il fallait faire un exemple pour dissuader ceux qui se croient tout permis et qui se considèrent intouchables. A ces niveaux de responsabilité et de revenus on a le devoir d’être irréprochable.
Exit ce genre de personnage.
« …ce processus va continuer, tant on préfère la preuve confortable, paresseuse de l’insinuation discrète et irresponsable à l’éclatante et solide démonstration des charges et des transgressions.
Enfin, croit-on parce qu’Agnès Saal a quitté l’INA que, demain, la pureté viendra sur nous tous comme une grâce ? Si on aspire à une société parfaite en tous points, jusqu’où va-t-on devoir aller ? Jusqu’à quelle peccadille ? »
Monsieur, Bilger je ne comprends pas ce qui vous chagrine ?
Pour ce qui est des preuves il semble qu’elles soient irréfragables et que l’indélicatesse soit réelle…
Vous qualifiez de peccadille ce que me paraît être une bassesse suffisante pour accepter qu’elle ait des conséquences avilissantes.
Pourquoi se laisser aller à tant d’âpreté au gain ? Sans doute, les qualités requises étaient absentes, ou la tentation invincible…
Vous laissez entendre que Mme Saal est une victime de basses manoeuvres, elle est d’abord victime d’un manque de lucidité, elle devait assumer sa fonction « cum honore et onere » et c’est la moindre des choses
Ainsi, ce qui est vil et bas n’est pas assez laid pour en détourner l’homme à qui la République offre ses ors et dont elle attend une loyauté et un dévouement qui sont semble-t-il de lamentables rogatons de l’ancien temps ! Tant pis pour Madame Saal ; M. Bilger ne soyez pas si sensible, ça affaiblit votre jugement qui est d’habitude sans concession.
Bonjour Philippe Bilger,
« Je n’aime pas que nous soyons entrés, pour débusquer l’immoralité des autres – seulement celle des autres ! – dans une société de coups fourrés, de dénonciations et de lettres anonymes. Il y a un lâche derrière l’éviction d’Agnès Saal et à l’évidence ce n’est pas une indignation inspirée par l’honnêteté qui l’a habité mais, qui sait ?, la volonté de se venger, de faire libérer une place pour peut-être l’occuper. »
Ne nous apitoyons pas trop sur le sort d’Agnès Saal. La prévarication dont elle a fait preuve est plus qu’une faute, c’est un délit. Quand on est comptable des deniers publics il convient de les utiliser avec discernement.
Cette énarque va sans doute retrouver une haute fonction en adéquation avec ses qualités mais qui sera sans doute plus sédentaire.
D’après ce que j’ai cru comprendre, la délation dont elle a été victime n’est pas le fait de la jalousie de quelqu’un qui briguait sa place mais plutôt du personnel qui supportait très difficilement son comportement hautain et pour tout dire peu sympathique.
Quant à Fleur Pellerin qui depuis quelque temps avale nombre de couleuvres, je pense que plutôt que d’afficher un rire un peu gêné devant un comédien se présentant devant elle dans le plus simple appareil, l’attitude qu’elle aurait dû adopter était de quitter la salle, fût-ce sous les huées. Elle aurait au moins fait preuve de dignité alors qu’en restant elle a accepté de se faire ridiculiser.
Heureusement François Morel a su redonner un peu d’humour, du vrai celui-là, avec un de ses sketchs savoureux et quelque peu perfide dont il a le secret. Je ne résiste pas au plaisir de vous le faire partager, c’est du grand art !
http://www.lefigaro.fr/theatre/2015/04/28/03003-20150428ARTFIG00074-molieres-2015-francois-morel-s-improvise-ministre-de-la-culture.php
« Comment des personnalités estimables et intelligentes, comme celle d’Agnès Saal en l’occurrence, sont-elles à ce point privées de lucidité…»
Excellente occasion, en l’invitant sur votre chaîne YouTube,
– de poser la question,
– d’attendre la réponse,
– de faire remonter la parité,
…tout en lui offrant le ticket de métro salvateur
…avec un double de la cassette pour archivage à l’INA.
Le féminisme a gagné ses lettres de noblesse : une femme incompétente ou écervelée peut désormais postuler à tous les fromages de la République.
Je partage votre propos sur le comportement imbécile d’Agnès Saal, sur le malaise que suscitent les dénonciations anonymes, sur cette méchante habitude de livrer « le ou la coupable » à la vindicte populaire, et je suis prêt, pourquoi pas, à regretter l’autopromotion quelque peu indécente du livre de Léa Salamé.
Mais alors pourquoi le silence sur la promotion que fait Robert Ménard des livres de ses amis aux frais du contribuable biterrois ou plus grave encore sur l’indigne campagne d’affichage à l’encontre de la propriétaire des Galeries Lafayette ? Deux poids, deux mesures ? Cela ne serait pas digne de vous, cher Philippe.
Le plus effarant en effet dans cette affaire est que cette dame, sans doute très brillante et probablement de gauche, donc avec des valeurs morales supérieures et universelles, se soit sentie autorisée à faire ce qu’elle a fait, d’une part, et n’ait pas spontanément démissionné de ses fonctions lorsque tout a éclaté, d’autre part.
En outre, on n’ose imaginer le scandale, dûment relayé par France Inter et consorts, si l’affaire s’était déroulée sous la présidence précédente.
M. Bilger, votre avis sur la qualification pénale de cette misérable affaire ? Tant pour l’intéressée que pour son fils ?
En tout cas, depuis 2012 et le « Moi Président », la liste des casseroles du pouvoir en place commence à devenir encombrante.
Est-ce que vraiment la democratie est sauvee ? En ce qui concerne Sebastien Thiery, le malaise que j’ai ressenti ne vient pas de sa prestation tout nu sur scene, mais du fait qu’il s’adresse directement, en plus, a la ministre, qui n’a pas bronche et juste souri.
On se demande si Fleur Pellerin, qui ne lit rien, a conscience d’etre ministre de la Culture, ou si pour elle, ce n’est qu’un « petit boulot » qu’elle effectue en dilettante, son vrai travail restant le Conseil d’Etat.
Quant a A.Saal, c’est l’arbre qui cache la foret. M.Gallet n’a pas ete demissionne.
Il en est de l’arrogance dans les rapports officiels comme de la politesse gourmée, apprise, obligatoire, et sans discernement.
A notre époque, lorsque vous abordez un sujet après un salut de la tête ou du couvre-chef, votre interlocuteur (rice, eure, car plus rien n’est neutre, même la prédécesseuse, sauf la maîtresse) vous adresse un sec et condescendant « bonjour », vous signifiant par là que vous avez manqué à la politesse de l’école républicaine. Il est vrai que la rencontre s’accorde avec un signe de reconnaissance, qui n’est pas nécessairement bonjour, devenu le vocable obligé, intransigeant et définitif alors que « salut » autrement déférent et civilisé est devenu le bonjour du plombier à ses copains.
Où est donc passé le « ave » que pratiquent encore les chrétiens en saluant leur mère commune, celui que les gladiateurs dédiaient à César avant de mourir, en moins grand nombre que la légende républicaine ne le dit ; tout est gommé au bénéfice du bonjour.
La caissière, branchée en continu sur le B.A.B (bonjour, au revoir, bonne journée) commet une redite, puisqu’elle vous souhaite une bonne journée à la rencontre et à la séparation. La formule la plus pertinente serait Salut, au revoir ET bonne journée, signifiant qu’elle souhaite vous revoir (cette blague) dans le magasin et en même temps espère pour vous un heureux temps ce jour présent.
Bonjour est un congé, alors qu’au revoir est une promesse. Nos pères, en soulevant leur chapeau et disant bonjour ne signifiaient pas une rencontre appelée à se poursuivre mais un bref échange de saluts sans conséquence autre que celle de la politesse élémentaire.
Bien sûr, on peut contester cette vision des choses entremêlée d’histoire et de Nadine de Rothschild a minima mais le billet de notre hôte y incite. Il y a de la forme dans le renvoi de cette femme pressée, l’apparence de la rigueur et, en même temps, la dénonciation de la sottise de la coupable qui a pu imaginer que ses folles virées automobiles passeraient inaperçues ou pire, de la débilité à penser que sa fonction lui ouvrait les portes de tous les excès domestiques.
La politesse obligée, c’est le contrepoint du gaspillage de l’argent public qui fait oublier le mot de Poincaré envoyant sa femme en vacances par le train en seconde classe parce que la République ne pouvait pas lui payer la première, ce qui n’exonère pas la III° de ses méfaits mais relie le personnage à la politesse du coeur.
« Bonjour » est le minimum demandé aux sauvageons qu’on essaie d’éduquer, ce qui est déjà en soi fautif comme disaient les grand-mères un peu autoritaires : « bonjour qui ? Bonjour mon chien ? » si on n’ajoutait pas « madame, monsieur » ou, comme ma délicieuse aide ménagère, monstre de gentillesse et d’humanité, mais terriblement syncrétique : « bjourmsieudam ».
Imaginons donc une rencontre quelconque, même avec un fonctionnaire des finances « Madame (pourquoi pas ?) » (c’est un salut) discours, échange, conclusion. Fin de la rencontre « Au revoir monsieur (pour neutralité), à….. » ou « Je vous souhaite le bonjour » (et surtout au plaisir de ne pas vous revoir).
Autrement dit, le bonjour, équivoque, n’est pas du tout indispensable, mais comme équivoque, il convient parfaitement à notre époque.
En revanche, salut fut aussi un congé, généralement sec, au rebours de la tradition latine devenu aujourd’hui « Je vous salue bien… » définitif et condescendant alors qu’il est proche de la salutation, primitivement destinée à honorer la personne. On retrouve ici l’ambiguïté et la subtilité de toute formule de rencontre qui mériteraient qu’on s’y attachât plus que par un simple bonjour.
Vous avez l’étonnement sélectif Monsieur Bilger : « Je n’aime pas que nous soyons entrés, pour débusquer l’immoralité des autres – seulement celle des autres ! – dans une société de coups fourrés, de dénonciations et de lettres anonymes »
Mais curieusement vous ne cessez d’encenser Mediapart ou Le Monde de Lhomme et Davet lorsqu’ils « sortent » des affaires… sur dénonciations, renommées « sources » lorsqu’elles sont journalistiques pour préserver le secret y afférent.
Que dire alors des enregistrements clandestins illégaux acceptés par la justice (affaire Bettencourt), ou de Claire Thibout ex-comptable des Bettencourt qui accusait le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, d’avoir remis des fonds, en pleine campagne présidentielle 2007, à l’ex-ministre UMP Eric Woerth ?
(Elle a été mise en examen fin 2014 pour faux témoignage…)
Que dire de tous ces PV d’auditions qui tombent comme à Gravelotte, et opportunément, dans les salles de rédaction si bien couvertes, elles, par le secret des sources ?
« Cette dérive des mises en cause en catimini, clandestines, gangrène notre monde français ; inspirées par l’envie, la jalousie et, s’il s’agit de vérité, par des pulsions aigres et vindicatives ».
Je suis d’accord avec vous, les moteurs sont la jalousie et l’envie.
Du reste, concernant Sarkozy (par exemple) les dénonciations ont été nombreuses et variées, et vous-même y avez accordé quelque intérêt puisque vous avez écrit dans Marianne « quand on traîne autant d’affaires derrière soi la présomption d’innocence devient peu à peu une présomption de culpabilité » alors même que, jusqu’ici, ce ne sont que des dénonciations journalistiques même si elles sont appelées « sources »…
Alors pourquoi se gêner. Les Allemands disaient (après la guerre) que les Français étaient les plus grands dénonciateurs qu’ils aient connus (quatre millions de lettres anonymes sous l’occupation !)
Nous avons encore, grâce à la presse et à ses sources (!) de beaux jours à vivre.
Surtout après le départ des socialistes !
A ce point de sottise chez un esprit intelligent, on se dit qu’il existe une accoutumance à l’ivresse des sommets qui obscurcit la conscience et donne à croire que tout est dû.
Un même effet anesthésiant s’observe dans l’addiction de nos belles âmes à la moraline.
Principe actif de précaution : la défiance de soi-même.
Que le fisc tombe sur un petit entrepreneur qui déclare de tels frais, et il met la clef sous la porte.
A vous lire, Monsieur Bilger, je ne crois pas que vous soyez conscient de la révolte que peut susciter ce genre de comportement.
Outre l’envie de lui coller mon poing dans la figure comme doit avoir envie de le faire l’immense majorité des petits entrepreneurs, moi, je lui collerais dix ans de prison pour l’exemple, à votre Saal fonctionnaire.
Cette affaire prouve que toute organisation recevant plus d’un euro d’argent public doit fournir sur internet l’ensemble de ses dépenses, et cela pas par poste comptable mais pour l’ensemble des affectations précisément.
@ breizmabro à 11 h 15
Bien dit !
On ne peut avoir toujours de l’indignation à sens unique.
« Comment des personnalités estimables et intelligentes, comme celle d’Agnès Saal en l’occurrence, sont-elles à ce point privées de lucidité que même dans leur propre intérêt elles ne voient pas le risque infini de ces accommodements avec l’intégrité professionnelle et personnelle ? »
A mon avis c’est simple: ces personnes ne sont pas intègres, c’est tout : heraus ! (soutien à la langue de Goethe)
« Il y a un lâche derrière l’éviction d’Agnès Saal et à l’évidence ce n’est pas une indignation inspirée par l’honnêteté qui l’a habité mais, qui sait ?, la volonté de se venger, de faire libérer une place pour peut-être l’occuper »
Vous y allez fort.
Ces entorses à l’intégrité sont intolérables. Et susceptibles de s’aggraver via le « pas vu pas pris, pourquoi pas… »
Serait-il juste que comme souvent, très souvent, le siffleur d’alerte en se dévoilant soit par la suite grillé pour sa carrière ? Parfois les lanceurs de sifflet sont seul châtiés. On l’a vu à la fameuse agence de régulation des médicaments entre autres, la FDA.
Non.
Donc désolé ils n’ont pas le choix sauf à être suicidaires.
« Enfin, croit-on parce qu’Agnès Saal a quitté l’INA que, demain, la pureté viendra sur nous tous comme une grâce ? Si on aspire à une société parfaite en tous points, jusqu’où va-t-on devoir aller ? Jusqu’à quelle peccadille ? »
Non mais désolé, il ne s’agit pas de peccadille. C’est je dirais un pecadão, une grosse faute, dans la position de cette dame. Sauf cas accidentel où elle aurait oublié sa carte personnelle.
La tentation ensuite est de payer un banquet privé, un voyage au Japon, ou plus.
« …les moteurs sont la jalousie et l’envie »…
Vous prenez conscience de ce que vous dites ?
Quarante mille euros de jalousie et d’envie ? pour des tacos ?
Donc laissons faire… Et une pensée émue pour une amie qui n’avait de cesse de répéter « l’arbre qui cache la forêt » en qualité d’expert-comptable.
Madame Saal a eu une vie professionnelle avant l’INA et certains milieux la connaissent très bien.
Ce que je trouve bien dommage, c’est que sans cette dénonciation anonyme, la dame continuerait ses extravagances jusqu’à la fin de sa carrière, ainsi que tous ceux qui lui ressemblent. Aussi, faute de sens moral et d’un contrôle efficace des dépenses du côté de certains serviteurs de l’Etat, je salue l’initiative, car qui ne dit mot consent, et les faits étaient si révoltants que nul ne peut y consentir. Si la personne qui s’est chargée de la sale besogne est restée anonyme, c’est qu’elle risque sans doute beaucoup plus d’ennuis à dénoncer le scandale que l’auteur du scandale elle-même. Sans doute est-il dangereux de remplacer le contrôle systématique par la délation ; ce serait pourtant facile de le faire, comme dans les entreprises privées où la comptabilité et le service du personnel savent parfaitement qui abuse et qui n’abuse pas dans ses notes de frais. Quelques ratios et les tricheurs apparaissent de façon évidente. Il y a certaines personnes, par ailleurs « estimables et intelligentes », peut-être, qui ont besoin de se sentir contrôlées pour ne pas perdre la tête avec de l’argent qui ne leur appartient pas.
Entre nous, quelle estime et quelle intelligence les Français qui ne sont pas dans le sérail peuvent-ils accorder à des cadres de haut niveau de l’administration française en les voyant exploiter pour eux et leur famille la poule aux œufs d’or que représente à leurs yeux le trésor public, auquel nous contribuons tous, nous qui prenons le métro ? Elle qualifie elle-même de « maladresse », paraît-il, le fait d’avoir laissé son fils prendre le taxi aux frais de la princesse. C’est un abus de langage qui en dit long sur sa désinvolture, sur son absence d’honnêteté intellectuelle et sur son manque d’honnêteté tout court. Est-elle « estimable »? Ca équivaut à une discussion sur le sexe des anges. Mais ce qui est sûr, c’est que tout cela est tellement contraire aux vertus d’économie traditionnelles de la France que l’on ne s’étonnera pas ensuite d’en conclure que l’élite de la République est en complet décalage avec la population, et qu’elle lui fait des enfants dans le dos.
« Comment des personnalités estimables et intelligentes, comme celle d’Agnès Saal en l’occurrence, sont-elles à ce point privées de lucidité que même dans leur propre intérêt elles ne voient pas l’incompatibilité de ces accommodements avec l’intégrité professionnelle et personnelle ? »
C’est simple, dans leur entourage professionnel ou relationnel, tout le monde fait comme ça. Alors puisque tout le monde le fait…
J’ai souvent constaté que le degré d’éthique est inversement proportionnel à l’importance du poste occupé.
Toutes les institutions, loin s’en faut, n’ont pas la chance d’être dirigées par un modèle tel que peut l’être le Pape François pour l’Eglise catholique.
@ Lucile | 29 avril 2015 à 14:13
« Ce que je trouve bien dommage, c’est que sans cette dénonciation anonyme, la dame continuerait ses extravagances jusqu’à la fin de sa carrière, ainsi que tous ceux qui lui ressemblent »
Donc vous, vous êtes plutôt pour la dénonciation. Pourquoi pas, mais je vous préviens ya du boulot car je vous rappelle que sous l’occupation il y a eu quatre millions de lettres anonymes pour dénoncer tout et n’importe qui.
Exemple récent, Mathieu Gallet. Depuis le fameux scoop/dénonciation de Plenel/Mediapart, Mathieu Gallet a été blanchi des faits qui lui étaient reprochés, mais pratiquement aucun média qui l’avait éreinté ne s’en est fait l’écho, et surtout pas Mediapart qui feuilletonat le sujet… (business is business…)
Ya une vieille chanson qui dit : « jalousie, jalousie, tu rôdes autour de moi comme un serpent perfide et froid. Jalousie… » (c’est un tango ;-))
Commencez à rédiger, même le service des impôts de votre commune ou de votre arrondissement vous en sera reconnaissant et si en plus (en prime devrais-je dire) vous pouviez dénoncer ceux qui se garent sur une place handicapée, ce serait le top !
@ anne-marie marson | 29 avril 2015 à 10:59
« (…)M.Gallet n’a pas été démissionné »
Eh non, pas de pot il a été blanchi des faits qui lui étaient reprochés par Mediapart-le-roi-de-l’investigation 😉
Donc les mêmes qui l’ont cloué au pilori pendant le feuilleton se sont « dispensés » de le dire sur UNE (majuscules) colonne… après.
La déontologie ça ne se commande pas Mesdames/Messieurs.
Faut dire que l' »après » était moins vendeur. N’est-ce pas Plenel ?
Cette dame a démissionné c’est bien mais elle n’a pas rendu l’argent volé aux contribuables que nous sommes.
A chaque fois le malandrin part avec la caisse mais on ne lui demande jamais de payer. Ce procédé vertueux de la démission doit engendrer le remboursement systématique.
Quelle époque et quelle France…
« Il n’est pas indifférent que depuis quelque temps, en raison notamment du très fort taux d’abstention qui profondément affecte la légitimité des élus…
Ceci est le problème majeur de la France d’aujourd’hui, le citoyen lambda ne se sent plus représenté et constate chaque jour qui passe que les décisions prises par ses dirigeants ne correspondent plus à sa simple façon de vivre. Si les électeurs ne se déplacent plus c’est bien qu’ils ont le sentiment que cela ne change rien pour eux et qu’ils constatent avec dépit que leurs politiques agissent en dehors des réalités quotidiennes, dans des sphères sans rapport avec leur vie. Des sphères où la disproportion criante entre leur pouvoir d’achat rétréci et par exemple une dépense de 40.000 € de taxis, rien qui ne soit comparable avec les quelques euros gagnés sur une liste de courses hebdomadaires. Comment s’étonner des réactions.
Deux mondes comme jadis Versailles et le peuple de Paris, sauf qu’aujourd’hui même certains smicards ont fait des études et ne se laissent plus manipuler aussi facilement.
Sans cesse les politiques orientent l’individu vers l’absurde et surtout vers un changement de civilisation, grâce des ministres dogmatiques, sectaires ou qui, dans leur for intérieur, ont une revanche à prendre contre les Français et une France anciennement coloniale ou encore trop chrétienne ou tout simplement trop à droite. Des redresseurs de pensée.
A la demande des ministres, des rapports leur sont régulièrement remis, à eux (ou elles) d’en prendre ce qu’ils jugent valables. Ce ne sont donc pas les rapporteurs qu’ils faut juger mais bien la démarche des ministres qui appliquent les préconisations de ces rapporteurs. On voit d’ailleurs régulièrement des rapports entiers jetés à la poubelle. Les commissions mises en place étant bien souvent un artifice pour protéger ces mêmes ministres de la vindicte populaire en se dédouanant d’avoir eux-mêmes défini de nouvelles lois. En réalité, et sous ce gouvernement plus que jamais, chacun se retranche sur quelqu’un d’autre pour nous faire avaler les couleuvres du changement progressif de la société. Un changement que le Président ou le Premier ministre ne peuvent ignorer, sinon à quoi servent-ils ? A eux deux d’en prendre connaissance, d’en discuter avec leurs ministres avant diffusion ou application. Un jeu de dupes. Enfin dupe qui veut.
Dans une entreprise, un chef de service avant application de nouvelles règles ou mesures préparées seul ou en groupe, en parle souvent longuement avec sa hiérarchie et en y retravaillant plusieurs fois jusqu’à ce qu’elles soient validées. En quoi le gouvernement fonctionnerait différemment ?
Ceci est vrai pour les réformes dans tous les domaines allant de la loi sur le renseignement à la loi santé, de la loi Macron à la rénovation de l’enseignement en passant par les lois Taubira. Si François Hollande et Manuel Valls n’étaient pas d’accord, ils le feraient savoir aux ministres. C’est donc déjà eux, les premiers responsables.
Ces dirigeants, du Président aux ministres, cherchent donc bien, conseillés par des think tanks influents et universalistes, de façon consensuelle à « détricoter » notre culture et nos traditions sans se préoccuper de l’opinion trop conservatrice et repliée sur ses vieux principes. Ce dont ils rêvent depuis quarante ans et qu’enfin, grâce à nos institutions (pourtant autrefois si décriées), ils peuvent appliquer sans que personne ne leur mette des bâtons dans les roues.
L’exemple de l’enseignement est évidemment le plus flagrant lorsqu’on apprend qu’au collège, en cinquième, les élèves devront étudier l’Islam de façon obligatoire en lieu et place du Moyen Age où les cathédrales et le christianisme seraient trop présents, cette seconde étude deviendra optionnelle. Si cela n’est pas un symbole fort, que nous faut-il de plus ?
Mais qui pourrait de l’opposition ou des intellectuels les plus critiques élever la voix, sans être taxés au mieux de ringards ou de réacs, au pire de xénophobes ou d’infâmes soutiens au FN. Les mots sont épatants pour museler les plus velléitaires.
Bienheureux sont les Français qui ont le temps de lire les journaux ou Internet pour y trouver ce genre d’information car les plus occupés par leur vie professionnelle ou parentale seront mis au pied du mur et quand ils découvriront ces belles supercheries, il sera trop tard pour réagir. Et c’est là que nos médias audiovisuels, toutous de ce pouvoir, font l’impasse sur l’information au grand public de peur de le rendre encore plus réactionnaire. Un grand public qui pourrait déranger la Cour et l’entre-soi.
Au passage, dans ce domaine je conseille la soirée des Molière, éloquente à elle seule… et si peu commentée, sans doute pour ne pas déranger l’humour et la dérision aussi poussés soient-ils.
Bientôt, ils (les médias de grande écoute) n’auront plus rien à envier à la Pravda tant on constate par exemple de larges tranches d’info sur le suspect assassin de Villejuif et ses projets d’attentats terroristes ratés, pour mieux nous vendre la loi sur le renseignement, rognant nos libertés individuelles. C’est une alternance de propagande socialiste et de langue de bois, d’optimisme ridicule sur l’économie ou le chômage et d’omerta ou de cachotteries minables.
Un simple exemple : lorsqu’une mosquée est taguée, on crie à l’islamophobie mais lorsqu’une église est incendiée dans l’Indre-et-Loire comme récemment, personne n’en parle sauf un journal local… cherchons l’erreur.
Et encore deux ans à subir cela ! mais chut.
@breizmabro
J’ai dû mal m’exprimer, je dis que c’est dommage qu’il n’y ait pas de contrôle systématique, et que c’est parce qu’il n’y en a pas qu’il y a dénonciation. Par ailleurs, je ne pense pas que cette dénonciation ait fait subir à la personne concernée des ennuis judiciaires ni ne l’ait menée en prison. Elle va changer de travail, et à mon avis, elle ne va pas se trouver réduite à ramasser des betteraves dans les champs. Je ne suis pas pour la dénonciation en général (et ne la pratique pas, ni ne l’encourage !). Mais tout dépend de ce qui est dénoncé. Laisser durer la situation est quelquefois plus immoral que la dénoncer. C’est souvent faute de dénonciation que des enfants maltraités continuent d’être maltraités. Êtes-vous contre toute dénonciation ?
Agnès Saal a dit, et cela ne m’étonnerait pas, que ces pratiques existaient avant son arrivée.
En somme, vous pouvez piquer dans la caisse à condition que ça ne se voie pas.
Agnès Saal est un bouc émissaire commode : le moindre fonctionnaire, à son échelle, bénéficie de privilèges tout aussi scandaleux en proportion de son traitement (et ne parlons pas des hommes politiques). Je ne citerai que les congés-maladie de complaisance qui sont quasiment un « droit acquis », et allongent considérablement des vacances déjà fort généreuses. Mais on pourrait en écrire des pages – et d’ailleurs elles ont déjà été écrites, sous forme d’innombrables rapports, livres, études et enquêtes qui s’entassent dans les tiroirs.
Obliger cette personne à la démission est un acte d’une hypocrisie et d’une lâcheté insondables.
A l’appui, ces articles du Figaro Vox :
http://ac.matra.free.fr/FB/20150429ver.pdf
http://ac.matra.free.fr/FB/20150429combaz.pdf
@ lcdsm | 29 avril 2015 à 16:25
« Cette dame a démissionné c’est bien mais elle n’a pas rendu l’argent volé aux contribuables que nous sommes »
C’est vrai MAIS les contribuables que nous sommes ont-ils demandé à Mitterrand de nous rendre l’argent dépensé pour l’entretien de sa famille bis ? leurs hébergements (été/hiver), leurs gardes du corps, leurs moyens de transport pour déposer « Madame » (fille du roi François), leurs vacances en Egypte dans l’hôtel Old Cataract, le plus ancien des palaces de la ville d’Assouan (etc. etc.) ? Pas que je sache.
Et comme vous le savez les exemples viennent d’en haut.
« Pour ma part, cette affaire ne laisse pas de m’étonner. Comme si rien ne servait à rien. »
Vous êtes quelquefois d’une naïveté qui me foudroie. Vous lirez avec profit l’excellent article d’Eric Verhaeghe, qui fait remarquer que, la dame n’ayant pas démissionné de la fonction publique, les conséquences de cette affaire ne sont pas grandes pour elle :
INA : pourquoi Agnès Saal n’a pas vraiment démissionné
« heraus ! (soutien à la langue de Goethe) »
S Carioca
Wenn schon : hinaus !
Définit l’action d’aller de l’intérieur vers l’extérieur.
Heraus définit l’action inverse : de l’extérieur vers quelqu’un…
Bitte schön, danke schön.
Cher Philippe, je lis que breizmabro et Michelle (ma belle) m’ont devancé. Je vais tout à fait dans leur sens.
En lisant votre billet, je me disais: « Bizarre comme c’est bizarre, il me semble avoir lu le discours inverse du même auteur sous l’autre présidence ».
Celle de petit bonhomme… qui ne sera pas élu et s’il est intelligent ne se présentera pas à la primaire de son parti.
A mon avis.
Quant à M’ame Saal, à mon avis elle était en service commandé pour FH : sauver le statut des taxis parisiens, pour qu’ils ne refassent surtout pas grève.
Cela fait tellement désordre…
Vol = soustraction frauduleuse de la chose d’autrui.
Il n’y a rien d’autre à dire.
Madame Saal est donc coupable de vol.
Que fait la justice M. Bilger ?
Ceci doit être encore un coup de Garry Gaspary, notre déchristianiseur de service :
« L’exemple de l’enseignement est évidemment le plus flagrant lorsqu’on apprend qu’au collège, en cinquième, les élèves devront étudier l’Islam de façon obligatoire en lieu et place du Moyen Age où les cathédrales et le christianisme seraient trop présents, cette seconde étude deviendra optionnelle. Si cela n’est pas un symbole fort, que nous faut-il de plus ?
Mais qui pourrait de l’opposition ou des intellectuels les plus critiques élever la voix, sans être taxés au mieux de ringards ou de réacs, au pire de xénophobes ou d’infâmes soutiens au FN ? Les mots sont épatants pour museler les plus velléitaires. »
(Michelle D-LEROY)
Coucou Gaspacho ! chrétiens, christianisme kss kss
J’observe que les Français n’ont guère changé depuis 1792, toujours prêts à dépecer Marie-Thérèse Louise de Savoie-Carignan (Maria Teresa Luisa di Savoia), princesse de Lamballe, dite « Mademoiselle de Carignan » ou « Madame de Lamballe », seule la haine sociale a changé, on s’en prenait hier aux aristocrates, on s’en prend aujourd’hui aux hauts fonctionnaires de l’Etat.
La marquise de Lamballe fut dépecée « in vivo », aujourd’hui la presse française procède de la même manière, mais plus soft.
Se contenter aujourd’hui de relire les Animaux malades de la peste de La Fontaine, pour en tirer mille conclusions est absurde.
C’est tout un fonctionnement aristocratique de la fonction publique qu’il faut revoir.
Qu’on nous parle du Sénat et des sénateurs, des appartements de fonction, des salaires, primes incluses, des coiffeurs et cigares gratuits, voyages d’études et tutti quanti, on rigolera alors sur les 40.000 euros de cette écervelée.
« Quant à A.Saal, c’est l’arbre qui cache la forêt. M.Gallet n’a pas été démissionné. »
Rédigé par : anne-marie marson | 29 avril 2015 à 10:59
Les 41 000 euros de taxis de Mme Saal pour des déplacements de sa petite personne qui a déjà un véhicule avec chauffeur à sa disposition, c’est un peu différent de la rénovation d’un patrimoine public classé qui possède des boiseries d’époque qu’on ne trouve plus…
Quiconque a essayé de rénover les moulures de sa porte d’entrée pour respecter le style de l’immeuble sait que cela coûte dix fois plus cher que d’acheter une jolie porte neuve à Brico Dépôt.
Non, il fallait virer illico Mme Saal
– parce qu’elle est malhonnête
– parce qu’elle n’a pas le sens du fric
D’ailleurs ce second point me choque encore plus que le premier : je préfère quelqu’un d’un peu intéressé qui n’aime pas gaspiller l’argent (comme ces parlementaires qui ont acquis un bien immobilier avec leurs indemnités de logement) que quelqu’un qui ne perçoit pas de disproportion à gaspiller plus que son salaire pour une fonction annexe (ses déplacements).
Car je pense que taxi + chauffeur + amortissement du véhicule de fonction étaient supérieurs à son traitement… si au moins elle avait cessé d’avoir un chauffeur et une voiture de fonction, pour négocier un abonnement à prix fermé, entre plusieurs sociétés de taxis. Voire un meilleur prix et un abonnement pour un ensemble de cadres de l’INA…
Mais non.
RAUS
Lieber Jean-Paul (Ledun)
Das hast du geschrieben :
===============
« heraus ! (soutien à la langue de Goethe) »
S Carioca
hinaus !
Définit l’action d’aller de l’intérieur vers l’extérieur.
Heraus définit l’action inverse : de l’extérieur vers quelqu’un…
Bitte schön, danke schön.
Pas exactement, mais justement moi je ne suis pas à l’INA. Je suis dehors, là où est la place de cette dame. Donc « heraus » ! Venez me rejoindre dehors !
@Robert Marchenoir
« Agnès Saal est un bouc émissaire commode : le moindre fonctionnaire, à son échelle, bénéficie de privilèges tout aussi scandaleux en proportion de son traitement (et ne parlons pas des hommes politiques). »
Non. Pas un bouc émissaire. Juste celui qui s’est fait choper.
@Michelle D-LEROY
« Et encore deux ans à subir cela ! mais chut. »
Vous rigolez ?
Qui que ce soit ce sera bien plus.
Rien n’est perdu pour Agnès Saal.
Il lui reste la possibilité d’une nomination comme préfète « hors cadre ».
Elle pourra ainsi profiter de la sécurité de l’emploi, même en cas de changement de majorité, mais avec une rémunération de haut fonctionnaire smicarde comprise entre 5500 et 6000 euros brut mensuel.
De quoi se limiter au vélo-taxi pour des déplacements, plus écolos il est vrai.
@S Carioca
Si si c’est très exact. C’est une Autrichienne (professeur de son métier) qui me vous l’envoie dire.
Maintenant si vous êtes dehors et que vous voulez la faire venir à vous, c’est bien « heraus » qui est juste.
Gut nacht.
Quand on arrive à obtenir les chiffres, on découvre que les fonctionnaires ne sont pratiquement jamais sanctionnés :
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-l-impunite-des-fonctionnaires-27-04-2015-1924427_2134.php
Leur impunité n’est donc pas une légende. Ajoutez à cela la remarque d’Eric Verhaeghe, qui connaît bien la question, et qui observe que cette dame reste dans la fonction publique où elle obtiendra un autre poste, sans doute payé entre 6 000 et 10 000 euros nets par mois (sans compter la voiture de fonction et autres menus avantages en nature…), et vous comprenez pourquoi j’ai dit que cette pseudo-démission ordonnée est une hypocrisie de première grandeur, destinée à vite balayer la poussière sous le tapis avant que des petits curieux ne posent trop de questions.
Le problème n’est pas Agnès Saal. Ce n’est pas une question de « brebis galeuses ». Le problème, c’est le système politico-fonctionnarial lui-même. Ce n’est pas non plus une question de « faiblesse humaine ». Quand vous avez un système qui incite à la « faiblesse humaine » et même punit ceux qui ne s’y abandonnent pas, évidemment que vous allez rencontrer la « faiblesse humaine » à chaque détour de couloir.
Je connais personnellement un ex-fonctionnaire qui a subi des menaces parce qu’il travaillait trop (ce qui veut dire qu’il travaillait simplement normalement), et ce genre de témoignage n’est pas difficile à trouver.
« Je n’aime pas que nous soyons entrés, pour débusquer l’immoralité des autres – seulement celle des autres ! – dans une société de coups fourrés, de dénonciations et de lettres anonymes. »
Je suis en accord avec le fond de ce billet.
Bien qu’en soi la « faute » de Mme Saal soit bénigne, il reste que de l’avoir commise manifeste un sentiment qui se répand de plus en plus dans nos élites : celui d’appartenir à une caste privilégiée autorisée à ne pas s’appliquer les règles qui s’imposent aux citoyens ordinaires. La vertu dont Montesquieu faisait la pierre angulaire de la démocratie semble être devenue une ringardise bonne pour les petites gens ou les imbéciles. Cette dérive n’est évidemment pas pour rien dans le rejet des élites et dans la montée, ici et ailleurs, des populismes (de ce point de vue d’ailleurs, l’affaire de Jeanne et du financement occulte du FN est de nature à désespérer un peu plus ceux qui pensaient trouver là des personnages « mains propres et tête haute »).
Cependant vous semblez considérer que cette gangrène des « coups fourrés, dénonciations et lettres anonymes » est l’apanage de notre temps.
Et les sycophantes grecs, les dénonciations à l’Inquisition, les « bocce di verità » vénitiennes, les lettres anonymes des « bons français » à la Kommandantur ?
Bassesse éternelle hélas.
Dehors ! Fuera ! Pour ce type de comportement, je pense que tous ces hauts fonctionnaires qui habitent d’emblée des fonctions régaliennes et qui n’ont jamais mis les pieds en entreprise, ne savent pas ce qu’est compter. Là-dessus rien de nouveau.
Dans le fond ils s’en fichent, un emploi réservé, une fonction grassement rémunérée, un monde où tout est dû, un parcours balisé, inaccessible même au plus brillant des roturiers.
On peut se poser la question, en effet, de l’efficacité de la dénonciation de tels comportements sur les autres et sur la personne elle-même, chez certains peu de choses en vérité, le cas Balkany est un cas d’école. Et le petit marquis qui se faisait cirer les escarpins à l’Elysée croyez-vous qu’il avait pensé une seule seconde au rapport serviteur/prince ? Pas du tout.
Alors que cela se sache est très bien, d’ailleurs avec la crise et son cortège de misère qui enfle, tout cela devient moins anodin, pour le bien d’ailleurs de la politique et en finir avec cet entre-soi qui ne fabrique que des irresponsables.
Je viens de voir passer une annonce pour un manager de site informatique avec des références souhaitées dans le domaine cité ; des références qui feraient pâlir de honte le plus performant des hackers : 921 euros brut par mois pour 21 h par semaine… Il faudra expliquer au recruté, alors qu’il existe des personnages qui consomment des dizaines de milliers d’euros dans un taxi, qu’avec le salaire qui lui est proposé, il se doit de sauter au plafond.
Pour la deuxième fois, Valls nomme un proche préfet
http://www.lejdd.fr/Politique/Pour-la-deuxieme-fois-Valls-nomme-un-proche-Christian-Gravel-prefet-hors-cadre-apres-Sebastien-Gros-730246
Christian Gravel, directeur du Service d’information du gouvernement (SIG), et proche de Manuel Valls, a été nommé préfet hors-cadre sur proposition du ministre de l’Intérieur. En janvier, son ancien chef de cabinet, Sébastien Gros, avait également eu droit à ce traitement.
C’est une nomination en forme de faveur que fait Manuel Valls à un de ses proches collaborateurs : mercredi, le communicant Christian Gravel a été nommé préfet hors-cadre sur proposition du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
C’est une faveur… mais c’est aussi un usage.
A l’annonce de la nomination de Sébastien Gros en janvier, Matignon s’était justifié, relevait Europe 1, arguant qu’il est « d’usage que le chef de cabinet du Premier ministre soit nommé préfet, si les conditions le permettent et que son parcours le justifie. »
Donc, le Premier ministre avoue ouvertement qu’il est « d’usage » de piquer dans la caisse.
En 2013, sur 250 préfets, seuls 127 étaient affectés à un poste territorial, selon un rapport de la Cour des comptes.
En clair : la moitié des préfets sont payés à ne rien faire. Et ils « gagnent » leur retraite pendant ce temps-là.
Alors les indignations surjouées de Madame Pellerin sur les notes de taxi de Madame Saal…
L’anonymat de la mise en cause d’Agnès Saal, cette manière lâche, est de toute façon à l’image de l’impunité et de l’immoralité du mico-monde que cette mise en cause prétend dénoncer.
Je suis d’accord : comment peut-on espérer la plus petite exigence de morale publique, de morale tout court, chez les innombrables qui, à leur façon, célèbrent et congratulent l’anonymat de la dénonciation ?
L’épisode Saal dit tout de la désinvolture grave, écœurante, d’une haute fonction publique sans foi ni loi, où la transgression du bien commun va de soi.
Le lynchage médiatique qui en a résulté dit également tout de cette étrange exigence de transparence et de vérité « spontanée » qui apparaît d’un coup d’un seul chez nos vertueux du dimanche, lesquels, en temps habituel, sont si perméables à toutes les complaisances.
Et par-dessus le marché, à nos justiciers des ondes et des images, il faut – condition sine qua non – la laideur d’une lettre anonyme pour qu’ils trouvent le courage et la fermeté intellectuels de mettre en cause et en question les mille et une transgressions qu’ils côtoient pourtant quotidiennement dans le micro-monde. Comme on respire !
Je rejoins le sens de votre conclusion, si je ne partage pas, loin s’en faut, l’ensemble de votre analyse.
Que le numéro de Sébastien Thiéry relève d’un humour potache digne d’un amphithéâtre d’université plus que de la soirée des Molière, j’en conviendrai bien volontiers ; de là à considérer qu’il a ainsi ridiculisé la fonction du ministre… Madame Pellerin serait donc touchée dans sa dignité parce qu’un bouffon s’est présenté nu à elle ainsi qu’à l’ensemble de la salle ? Je ne partage pas ce point de vue.
Quant à la délation que vous dénoncez, elle me choquerait tout autant qu’elle vous choque si les tutelles exerçaient leur droit de regard sur les institutions dont elles ont la responsabilité. Le document adressé la veille du Conseil d’administration à ses membres ne semble pas le fait d’un potentiel successeur d’Agnès Saal à la présidence de l’INA. Comme l’indique le site http://www.challenges.fr/media/20150428.CHA5365/ce-rapport-qui-a-fait-chuter-la-presidente-de-l-ina-agnes-saal.html , « plusieurs salariés souhaitent vous alerter d’un grave dysfonctionnement au sein de cette entreprise en vous communiquant des éléments pouvant relever d’abus de biens sociaux », il s’agit plutôt de salariés de l’institution.
Le lien de subordination dit assez clairement en quoi il consiste : imaginez-vous un collaborateur de l’INA demandant une entrevue à sa présidente en vue de la mettre en garde parce qu’elle ne respecte pas la loi ? Votre démonstration laisse par ailleurs à désirer ; « tant on préfère la preuve confortable, paresseuse de l’insinuation discrète et irresponsable à l’éclatante et solide démonstration des charges et des transgressions. » Le rapport communiqué aux administrateurs (69 pages) constitue une démonstration des charges et des transgressions si incontestable que seule la démission de la présidente de l’INA était de nature à dénouer cet abus.
Cette « affaire » rappelle combien il semble difficile à toute personne investie de pouvoir et attributaire de budgets incontrôlés (Thierry Lepaon, Mathieu Gallet, Agnès Saal, et tant d’autres avant eux) de garder avec le réel un contact ordinaire.
Rédigé par : Christian C | 30 avril 2015 à 07:20
Très bon commentaire de Christian C, alias Garry Gasparry ; merci d’avoir répondu à mon appel, nous brûlions d’impatience ; mais et les chrétiens, vous avez oublié les chrétiens, c’est pas gentil ça !
La caste des hauts fonctionnaires se défendra toujours bec et ongles pour défendre ses prébendes. Quoi que puisse faire un de ses membres, jamais il ne sera poursuivi en justice.
Cette dame devrait être radiée de la fonction publique et poursuivie pour détournement d’argent public.
Il n’en sera rien, elle va vite avoir un emploi où elle se fera oublier.
@Lucile | 29 avril 2015 à 17:28
« Êtes-vous contre toute dénonciation ? »
Oui, je suis contre toutes dénonciations car elles ont comme corollaire, souvent, la diffamation et l’erreur judiciaire.
Lorsqu’il s’agit d’enfants, de femmes ou d’hommes, voire d’animaux maltraités, cela devient une obligation légale d’assistance à personnes (animaux) en danger, même si l’anonymat existe également mais cette fois n’est pas critiquable.
Bonjour,
@Robert Marchenoir – 02:13
Vous omettez les 238 sous-préfectures vides de leur substance et inutiles, où il n’y a jamais personne, sauf une personne à l’accueil qui vous dit : déposez votre courrier dans la boîte et nous allons l’envoyer à la Préfecture. Et pourtant l’Etat continue à dépenser l’argent public pour les locaux vides. Lire le rapport de la Cour des comptes.
Depuis le démontage des portiques d’Ecomouv, l’Etat a dû rembourser plus de 800.000.000 d’euros à la société.
Le plus grand gaspilleur de l’argent public, c’est l’Etat. On s’étonnera, après toutes ces mauvaises gestions financières, que nos impôts et taxes augmentent sans cesse !
Bien à vous
« Si j’osais, je comparerais cet acte d’autorité de la ministre de la Culture avec la complaisance gênée dont elle a fait preuve quand, à la cérémonie des Molière, Sébastien Thiéry s’est exhibé dans le plus simple appareil et que – pardon, je suis réac ! – il a d’une certaine manière ridiculisé la fonction de ministre. »
Rappelez-moi donc l’heure à laquelle est passée à la télévision la retransmission de la cérémonie des Molière ainsi que l’heure du zapping du Grand journal de Canal+ et de sa météo qui lui ont donné le meilleur écho, en s’attardant complaisamment et de façon répétitive sur l’émotion qui transparaissait sur le visage de ce ministre.
Mais bon, après tout il y aurait pu y avoir pire, la présentation eût pu être en latin ou même en grec ancien, alors là, oui vraiment… que le ministre est bon enfant !
Juste pour dire que non, tous les hauts fonctionnaires ne sont pas corrompus et que beaucoup sont encore respectueux des fonds publics. De même en entreprise j’ai vu de grands directeurs d’entreprise très soucieux de leurs dépenses et d’autres non. Et cela se savait très vite par les services comptables et de gestion.
Je crois qu’il y a toujours eu des gens profiteurs et des gens honnêtes.
Actuellement, en voyant certains politiques laxistes avec les deniers de l’Etat… « un Etat qui paye et donc cela ne coûterait rien » selon le Président lui-même, forcément les autres se sentent moins rigoristes et parfois même n’ont aucune pudeur à se servir dans la caisse en usant des services de leur fonction pour eux, pour leurs amis, pour la famille… Comme on dit : l’exemple vient d’en haut.
Il est donc regrettable que des dirigeants « voyous » salissent tous les hauts responsables et c’est aussi à ceux qui sont les plus intègres de réagir s’ils se sentent salis. C’est en se taisant qu’ils font le jeu des « tous pourris ».
Copinage et népotisme tant reproché sous la précédente mandature, sont courants et récurrents sous la Présidence Hollande en nommant enfants et membres de la famille à des postes de qualité comme à l’EPAD par exemple des fils de sénatrices, en nommant des amis proches, préfets comme cela vient d’être le cas par M. Valls sans que personne n’en parle.
On a tant décrié les bouteilles de bon vin de l’Elysée achetées par un J.Chirac bon vivant, alors que personne ne parle des agapes à la Lanterne avec la famille de la nouvelle favorite.
Deux poids deux mesures comme pour le reste, non pas que l’on soit riche ou manant mais de nos jours, socialiste ou non.
@ J. Marques | 30 avril 2015 à 09:18
Vous avez raison, jamais un fonctionnaire moyen ou haut, ne sera « licencié pour faute lourde » avec mise à pied immédiate lorsque celle-ci est dûment constatée sauf peut-être, et encore, lorsqu’il s’agit d’affaires de mœurs. Pourquoi ? Parce que la fonction publique est un corps et qu’il ne s’automutile pas, même lorsqu’il y a gangrène. Dans ce dernier cas on soigne : démission/mutation ou mieux mutation/promotion, mais on ne coupe pas ! C’est la règle.
Nous avons tous en mémoire des mutations/promotions telles que celle du juge Burgaud qui sera « réprimandé » par le Conseil Supérieur de la Magistrature et sera, en punition d’avoir emprisonné une dizaine de personnes sur les seules dénonciations (!) d’une mythomane, muté au Parquet de Paris ! Belle preuve de sanction en effet !
Et comme le soulève Robert Marchenoir via Figaro Vox, Madame Saal ne sera ni licenciée pour faute lourde, ni poursuivie pour abus de bien public. Le « médecin » du corps des fonctionnaires va donc lui ordonner une petite cure d’oubli dans un endroit bien calme, bien chauffé et bien rémunéré. Point final.
« Je suis remonté contre France Inter »…
On pourrait l’être aussi contre Le Figaro qui depuis que le Rafale trouve enfin preneur ne cesse de tresser des couronnes à la gauche, à Valls, à Macron… Le quotidien de Dassault est en voie de remplacer Libération.
Vous voulez lire un journal de gauche ? Achetez Le Figaro !
Ce quotidien pratique le pâté d’alouette, un petit Rioufol le vendredi, et un cheval de gauche du lundi au jeudi.
Bonjour,
Il ne reste plus qu’à nommer un chauffeur de taxi à la présidence de l’INA.
En GB et aux USA, il existe des lois pour protéger les lanceurs d’alerte (Whistleblowers). Ces lois énumèrent leurs droits, parmi lesquels celui d’alerter en cas de violation des règles. Il sont protégés contre toute « discrimination » et « retaliation » de la part de leur encadrement. Le lancement d’alerte n’est pas considéré comme servant à régler des comptes personnels, mais à faire cesser des anomalies nuisant au bon fonctionnement d’une entreprise, publique ou privée.
http://www.whistleblowers.gov/
@breizmabro | 30 avril 2015 à 10:51
« Vous avez raison, jamais un fonctionnaire moyen ou haut, ne sera « licencié pour faute lourde » avec mise à pied immédiate lorsque celle-ci est dûment constatée sauf peut-être, et encore, lorsqu’il s’agit d’affaires de mœurs. »
Pour les fonctionnaires de catégorie moyenne il en est de révoqués régulièrement si j’en crois les commissions de discipline mensuelle de différents corps.
Mais dès qu’on monte en grade tout cela n’existe plus ou presque.
J’ai connu l’exemple d’un fonctionnaire de grade élevé parti en congé avec la voiture de service ou plus exactement il l’a laissée dans son garage et est parti avec la carte autoroute d’essence de l’Etat. A son retour, s’étant fait cambrioler, on s’est aperçu qu’il avait usé de ces cartes.
Que croyez-vous qu’il soit arrivé ?
RIEN, on lui a juste dit de ne pas recommencer.
Autre histoire, le très haut fonctionnaire qui part lui carrément en vacances avec la voiture du service dans laquelle il a fait mettre des sièges pour enfants et qui de plus a réquisitionné le chauffeur pour la durée des vacances et qui à chaque passage au péage mettait le giro bleu sur le toit…
Elle n’est pas belle la vie de technocrate ?
Bien sûr, c’est du vol, elle a détourné de notre argent public pour une utilisation à son profit et celui d’un enfant.
J’ai lu ici que la somme n’est pas importante en regard de ce qui peut exister. A ces citoyens qui pensent cela, je suis prêt à fournir mon numéro de compte bancaire et qu’ils me créditent de leurs propres deniers… puisque ce n’est pas grand-chose.
Il faut arrêter avec ces histoires à dormir debout, bouc émissaire, il y a pire etc. L’argent public est détourné et gaspillé, il en est pour preuve que tous les jours amène son lot de turpitudes. Les concernés ne savent pas ce qu’est la rectitude, on devrait leur éditer un mode d’emploi dans les grandes écoles, car la seule chose qu’ils retiennent c’est toujours profiter et heureusement ce que l’on peut appeler dans ce cas la délation, n’est rien d’autre que du civisme.
Tout le reste est balivernes, l’honnêteté est le respect des autres à travers soi et non pour soi. Allez ! Radiée de la fonction publique et qu’elle aille voir ailleurs dans le privé comment on vit, et de s’intéresser plutôt aux 8 500 000 personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté et aux 3 500 000 chômeurs dont elle et ses enfants ne connaîtront jamais les affres… J’allais dire malheureusement car cela lui forgerait au moins une éthique, certes « à coups de bâton », mais une éthique dont elle n’a même pas le moindre début de conscience. 41 000 € de taxis ! Il faut vraiment y mettre toute sa voracité et toute sa hargne pour consommer autant en dix mois.
Giuseppe | 30 avril 2015 à 15:48
Il faut arrêter avec ces histoires à dormir debout, bouc émissaire, il y a pire etc.
De quelles histoires parlez-vous ? Avez-vous compris mon propos ? Où voulez-vous en venir ? Quelle est votre préconisation ?
Si je comprends bien, vous voulez qu’Agnès Saal soit révoquée, et qu’on en reste là ? C’est bien ça ? A la limite, qu’on révoque les autres fonctionnaires qui se feraient prendre aux pattes par un scandale médiatique ? Soit deux ou trois par an ? Et qu’on laisse tranquilles les cinq ou six millions d’autres, et davantage si on y inclut les crypto-fonctionnaires payés par de l’argent public via des voies détournées ?
Car c’est cela que signifie la décision de Fleur Pellerin. Et ça, oui, ça s’appelle un bouc émissaire, c’est hypocrite et ça ne change rien.
Pour ma part, ce que je préconise, c’est une suppression massive des postes de fonctionnaires, hauts, petits et moyens, et une réduction radicale du périmètre de l’Etat. Ce qui signifierait de toute façon que Madame Saal, taxis ou pas taxis, devrait se trouver un vrai travail dans le secteur privé tout simplement parce que l’INA serait supprimé. Ou privatisé. Avec des centaines, des milliers d’entités similaires. Vous comprenez la différence ?
Dans ce cas et seulement dans ce cas, on peut espérer que de tels scandales ne se reproduisent pas, et que la France retrouve sa prospérité. En revanche, si les Français marchent dans la combine de leur gouvernement consistant à prétendre que c’est juste une affaire de brebis galeuses, et que l’immense majorité des fonctionnaires patati patata, eh bien on n’aura strictement rien changé.
Et chacun continuera de se gaver à la mamelle de l’Etat en tentant d’en évincer son voisin sous divers prétextes — moi je le mérite plus que lui, lui il est moins « moral » que moi, etc. Ce qui s’appelle le syndicat des voleurs. C’est toute la France qui est un immense syndicat de voleurs, simplement ça commence à se voir, et comme le disait Margaret Thatcher, « Socialism stops when you run out of other people’s money », c’est-à-dire, en gros, maintenant.
Ce n’est pas une question de 40 000 euros, c’est une question de milliers de milliards d’euros.
@ Robert Marchenoir
Ce que vous dites est ce que je voulais exprimer, ne pas s’arrêter là au sens un bouc émissaire et basta.
Il y a trop à faire et en faire une cause globale. Bien sûr ils sont sur le devant mais si l’on se donne la peine de gratter, il faudrait un vrai plan de lutte et de contrôle.
Par contre effectivement il ne faut pas ne s’en tenir que là et avec les plus médiatiques.
Vaste programme aurait dit Mongénéral. La transparence mais pas trop, en préfecture ou rien si vous voulez savoir.
La citation exacte de Margaret Thatcher est :
Socialist governments traditionally do make a financial mess. They always run out of other people’s money.
Les gouvernements socialistes ont cette habitude d’aboutir à des désastres financiers. Ils finissent toujours par se trouver à court de l’argent des autres.
Elle a été faite lors d’une interview télévisée en 1976, avant qu’elle ne devienne Premier ministre.
http://www.margaretthatcher.org/document/102953
@ JP Ledun
Bon, je vais donner dans la pédanterie, mais ce que je commente par « pas exactement » c’est « Heraus définit l’action inverse : de l’extérieur vers quelqu’un… » C’est toujours de l’intérieur vers l’extérieur (« aus ») mais vers l’observateur, ordonnateur ou cible.
@Robert Marchenoir
« Pour la deuxième fois, Valls nomme un proche préfet
http://www.lejdd.fr/Politique/Pour-la-deuxieme-fois-Valls-nomme-un-proche-Christian-Gravel-prefet-hors-cadre-apres-Sebastien-Gros-730246
En 2013, sur 250 préfets, seuls 127 étaient affectés à un poste territorial, selon un rapport de la Cour des comptes.
En clair : la moitié des préfets sont payés à ne rien faire. Et ils « gagnent » leur retraite pendant ce temps-là.
Alors les indignations surjouées de Madame Pellerin sur les notes de taxi de Madame Saal… »
Il reste nécessaire de s’indigner des vols d’oeufs même si des boeufs sont chourés.
Mais ces nominations sont à vomir et déshonorent la République, leurs bénéficiaires et nommeurs.
Avant, les rois donnaient une bourse.
Nous n’avons pas à payer ces emplois fictifs. Un préfet hors-cadre est il un emploi fictif ou pas ? Je me trompe peut-être.
Bonjour Monsieur Bilger
Je ne dirais pas à mes petits-enfants, s’ils me posaient la question, que Madame Saal est « estimable », quant à son intelligence j’ai des doutes, en tout cas elle n’a pas l’intelligence de son image et, plus grave, de celle des gens qu’elle représente.
Une caissière de supermarché qui emporte une barquette de viande périmée qui allait passer à la poubelle est qualifiée de voleuse, elle est licenciée pour faute grave (on ne lui demande pas de présenter sa démission) et se retrouve en général devant un tribunal. C’est normal, elle n’est pas comme Madame Saal, cette caissière, ni « estimable », ni « intelligente », elle n’a pas commis une « maladresse », ni de « peccadille », son fils ne se déplace pas en taxi et elle non plus bien qu’elle n’ait ni chauffeur ni voiture de fonction ; bref, elle n’appartient pas à l’élite.
Ah le choix des mots ! Il est bien connu que l’aristocrate se grise au champagne et vomit alors que le prolétaire se saoule au gros rouge et dég… Les mêmes titulaires d’autorités se demandent ensuite en se lamentant pourquoi les gens ne votent plus, pour les plus lucides, ou donnent leur suffrage au FN et pensent qu’il serait urgent – vite une loi – de renforcer l’éducation civique à l’école (pauvre école).
Il est heureux que des employés l’aient dénoncée, preuves à l’appui ; pulsions aigres peut-être mais il n’y a pas que l’excès de gros rouge qui donne des aigreurs d’estomac ; quant à son caractère anonyme qui semble vous chagriner, un certain nombre de lanceurs d’alerte – c’est le mot à la mode pour désigner un citoyen – pourraient vous dire ce que coûtent le courage et la transparence lorsqu’il s’agit de dénoncer des pratiques tombant sous le coup de la loi ou mettant gravement en cause la santé publique, je pense à André Cicolella, Pierre Meneton, Roger Lenglet, Denis Robert, Philippe Pichon, Stéphanie Gibaud, et tant d’autres, harcelés, traînés dans la boue, licenciés, blacklistés, traînés en justice…
Pas tout à fait dans la même veine, mais que doivent penser tous les patriotes de JMLP en ce jour de 1er mai, sachant que la confiance de ce dernier pour son magnifique pays, tellement fusionnelle avec la Nation, ses citoyens, qu’elle se confond à celle des coffres suisses.
On est pris réellement pour des imbéciles.
Ah oui ! C’est lui, mais pas sa fille et les autres… bien sûr ils ont signé sur le marbre un refus d’héritage au profit du petit peuple qu’ils adorent.
Bon muguet !
@ J.Delaunay
Une vraie lucidité, vos lignes. Sans concessions mais pour quel remède ?
Cher Monsieur,
J’ai lu avec intérêt votre billet sur cette dame qui a détourné l’argent de nos impôts. Si comme une grande majorité de Français je désapprouve cette conduite, je ne puis qu’être étonné par sa conclusion : elle a été démissionnée. Comme si une démission forcée était une peine réparatrice du dol. En tant que magistrat j’ai été étonné que votre conclusion ne porte sur ce point. Le coup de gueule c’est bien, mais après ?
Pour que cette classe aristocratique de l’énarchie sente le vent du boulet, des sanctions exemplaires ne s’imposent-elles pas ?
Les petites frappes du 93 submergent les prétoires, à quand un 93 des aristos de la République ? Quelles sont les peines à appliquer pour ces détournements qui sont pour le moins des délits ?
L’interdiction de tout emploi public à vie ? le remboursement plus une lourde amende ? la perte des droits civiques pendant x années ?
On attend d’un ancien magistrat une position plus affirmée.
Avec mes meilleurs sentiments et mes remerciements pour votre article fort bien fait au demeurant.
Concernant la nécessaire libéralisation de la France, prenons l’exemple de l’INA, puisque le hasard de l’actualité et des dénonciations syndicales le met en lumière.
Quelle est sa mission ? Notez qu’on ne la trouve nulle part exprimée en termes simples sur son site. Sur le site de n’importe quel organisme étranger comparable, on trouverait une rubrique intitulée « Notre mission ». Pas dans ce grand pays, si fier du rôle indispensable de son Etat, qu’est la France. Passons.
La mission de l’INA consiste à conserver à destination des générations futures, et à rendre accessibles au public, les archives de l’audiovisuel public.
Première anomalie. Si l’on estime que l’intervention de l’Etat est nécessaire pour conserver le patrimoine culturel audiovisuel de la France, alors pourquoi limiter cette mission aux télévisions et radios publiques ? TF1, Radio Classique et Europe 1 ne produisent-ils rien qui mérite d’être conservé pour les générations futures ? Tant qu’à avoir un « Etat fort et stratège », tant qu’à chanter le rôle indispensable du « service public » dans la culture, n’y a-t-il que les fonctionnaires qui produisent des émissions pouvant intéresser les chercheurs et la population d’ici trois siècles ? Passons encore.
Pourquoi diable faudrait-il un organisme spécifique pour archiver et diffuser les émissions du service public ? Pourquoi France Télévisions et Radio France ne pourraient-il se prendre par la main, archiver leurs propres productions et les rendre disponibles sur Internet ?
C’est un savoir-faire spécifique ? Il y a des avantages à centraliser ce processus pour faire des économies d’échelle ? Alors il me semble qu’il existe, depuis un certain nombre de siècles, un truc qui s’appelle la Bibliothèque nationale, et dont la mission consiste précisément, via le dépôt légal obligatoire, à archiver tout ce qui se produit en France, puis à le mettre à la disposition des chercheurs, et même du grand public.
Pourquoi la mission d’archivage de l’audiovisuel ne pourrait-elle être confiée à la Bibliothèque nationale ? Cela fait bien longtemps que le livre n’est plus son domaine unique. Elle conserve des images, des documents sonores, et sait les diffuser au monde entier via Internet. La conservation des archives radiotélévisées ne serait qu’une simple extension de son savoir-faire existant ! Et ce n’est pas comme si des budgets prodigieux n’avaient pas été engloutis dans cet éléphant blanc… qu’on ne me dise pas que la BN est pauvre et que c’est une question de « moyens » !
Ah, évidemment, supprimer l’INA pour en faire un simple service de la BN, ce serait aussi supprimer le poste juteux de président de l’INA qui permet de caser plein de copains, sans compter ceux des chefs adjoints, des sous-chefs, des petits chefs et des pauvres « fonctionnaires de base méprisés et mal payés » (mille collaborateurs au total, tout de même !), les six délégations régionales (pour quoi faire ?), etc, etc.
Et ça dure depuis… 1975, date de création de l’INA. Voyez ici la liste de tous les prédécesseurs d’Agnès Saal :
http://www.institut-national-audiovisuel.fr/nous-connaitre/entreprise/presidents-ina.html#Pierre
Quelle fierté, pour nous autres contribuables, d’avoir pu fournir un petit boulot à toutes ces estimables personnalités ! Le premier président de l’INA, nous informe, sans rire, le site officiel, fut « le poète Pierre Emmanuel ». Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse là de la qualification professionnelle la plus adaptée, mais je suppose que le prestige de la Frônce est à ce prix…
Multipliez cet exemple par cent, mille, dix mille…
Le problème de la France est le même que celui de la Russie : c’est un pays communiste, et elle refuse de se livrer à la décommunisation. Et à la lustration, c’est-à-dire à l’exclusion de la fonction publique des responsables les plus impliqués (voire à leur sanction pénale).
C’est dans ce seul cadre que la démission forcée d’Agnès Saal aurait pu avoir un sens. Sans compter, on l’a vu, qu’il s’agit d’une fausse démission, d’un renvoi cosmétique qui va se conclure par l’atterrissage dans l’un des dizaines de milliers de fauteuils confortablement rembourrés que l’Etat réserve à ses soi-disant hauts serviteurs – profiteurs serait plus exact.
A chaque fois c’est la même chose, on dénonce, on vitupère, pour des milliers de cas connus ou moins connus, et malgré tout aucune sanction, problème jamais discuté au sein d’une Assemblée nationale feutrée et garante du bien-être de l’oligarchie endémique des partis.
Alors cela continuera longtemps ; Le Canard et certains autres dénoncent… mais à quoi bon ? Toujours la même antienne, c’est un pourcentage minime de l’ensemble des élus, de grands et petits responsables.
Le fait est que ces personnes n’ont aucune pudeur, elles s’arrogent des droits « mes prédécesseurs faisaient pareil »… On veut créer des économies d’échelle, N. Sarkozy avait institué le un fonctionnaire sur deux supprimé, très bien, mais aujourd’hui 350 000 emplois de plus dans les territoires et 9 000 000 000 € plus loin de se poser toujours les mêmes questions qui restent sans réponse. Et de nous bassiner une hypothétique reprise qui cache bien des tourments et des turpitudes à venir. Désespérant.
Toute la Presse a toujours fonctionné grâce aux dénonciations et ce n’est pas la peine de s’en désoler, car elles ne cesseront jamais. Au moins, quelques cupides malhonnêtes sont un petit peu punis. Cela n’est pas fait pour me déplaire hélas.
Giuseppe | 01 mai 2015 à 18:29
N.Sarkozy avait institué le un fonctionnaire sur deux supprimé, très bien.
Voyez comme le bruit médiatique est pernicieux… Voilà ce qu’on retient de la mesure de Sarkozy. En réalité, ce n’est pas du tout ça. Sarkozy avait institué la suppression d’un poste sur deux de fonctionnaires partant à la retraite… ce qui change tout.
Evidemment, cette mesure, même si elle avait été appliquée, aurait été tout à fait insuffisante. On n’a plus le temps. C’est trop tard. Attendre que les fonctionnaires partent à la retraite pour supprimer leur poste, cela aurait peut-être été efficace il y a vingt ou trente ans.
D’ailleurs, Sarkozy n’avait même pas osé faire cela : il s’est contenté du non-remplacement d’un retraité sur deux.
Même pour faire admettre cette mesurette ridicule, il a dû promettre aux fonctionnaires en poste des augmentations compensant une partie des économies faites par ces suppressions de postes (la moitié, de mémoire). Sans surprise, une fois fait le bilan de l’opération, on s’est aperçu que ces « compensations » avaient, en réalité, bouffé la quasi-totalité des économies ainsi faites ! Ces messieurs se sont servis !
Quant à la réalité de la suppression d’un poste de retraité sur deux, je demande à voir le bilan. Même si elle a été effective, qu’est-ce qui nous dit que d’autres postes de fonctionnaires n’ont pas été créés en loucedé, parallèlement ? Pour commencer, des « emplois aidés », ce sont des postes de fonctionnaires — précaires, mais bel et bien payés par l’Etat…
Même avec Sarkozy, nous étions très, très loin du compte.
En réalité, nous en sommes au point où diminuer massivement le nombre des fonctionnaires améliorerait sans doute de façon significative la qualité du « service public » auquel ils sont affectés.
Puisque nous sommes sur un blog judiciaire, je prendrai l’exemple de la police. Tout le monde lui reproche, à juste titre, la mauvaise qualité de son travail : refus de prendre les plaintes de la population, harcèlement routier, refus d’intervenir contre les incivilités, délinquance en roue libre…
Les policiers, de leur côté, se plaignent de leur matériel à bout de souffle : voitures-épaves, commissariats insalubres… Et ils rejettent la faute sur le laxisme de la justice, bien réel.
Mais ils se gardent bien de dire que la France a un nombre de policiers, par rapport à la population, largement supérieur à la moyenne des pays européens comparables. C’est ça qui coûte cher, dans la police. Pas le matériel. Pas les voitures. Pas les commissariats. La police n’a pas besoin de chars d’assaut et d’avions de chasse hors de prix.
La conclusion est simple : les policiers ont un poil dans la main, travaillent peu, et leur corporation est vérolée par le syndicalisme. Tout cela, comme d’habitude, est masqué par le dolorisme franchouille habituel : rolàlà, regardez comme nous sommes dévoués et comme nous sommes de pôv’ victimes… Heureusement que vous nous avez pour vous protéger des bandits, ne vous avisez surtout pas de mettre le nez dans nos horaires de travail, sinon on arrête de vous « protéger »…
Un peu comme les fameuses « infirmières », mot qui ne désigne, dans la langue médiatique, que les infirmières-fonctionnaires, bizarrement. Les infirmières libérales, qui, elles, n’ont pas la sécurité de l’emploi, ne sont pas des infirmières. Je suppose que ce sont des escrocs à la solde du capitalisme de Wall Street.
A écouter le discours médiatique sur les « infirmières », on jurerait qu’elles travaillent cinquante heures par semaine sans être payées, avec quinze jours de congés par an, rien que pour nous faire plaisir. C’est un hold-up éhonté sur le travail des centaines de milliers de religieuses catholiques, qui, elles, tenaient effectivement cette fonction, bénévolement, avant l’avènement du socialisme et de l’anti-modèle de santé français.
@Robert Marchenoir
« En 2013, sur 250 préfets, seuls 127 étaient affectés à un poste territorial, selon un rapport de la Cour des comptes.
En clair : la moitié des préfets sont payés à ne rien faire. Et ils « gagnent » leur retraite pendant ce temps-là.
Alors les indignations surjouées de Madame Pellerin sur les notes de taxi de Madame Saal… »
Je rajouterai à la liste des nominations bidon celles des 70-2 de l’armée.
J’ai connu en son temps un brave colonel qui au titre de l’article 70-2, avait rempilé comme administrateur civil au ministère de l’Intérieur et qui n’avait d’autre emploi que de venir relever son courrier une fois par semaine dans son petit bureau privatif sous les toits de Beauvau.
Bien évidemment il touchait sa retraite de colonel ET son salaire d’administrateur. Il n’y a pas de petits profits
S’il est vrai que certaines dérives sont visibles, tant d’autres ne le sont pas !
Que l’on ne s’étonne pas ensuite que certains choisissent les extrêmes pour s’exprimer.
@ J. Marques | 02 mai 2015 à 14:27
Les 70-2 de l’armée.
Euh… plaît-il ? Jamais entendu parler de cette carambouille. Pouvez-vous nous éclairer ?
C’est bien ce que je dis : il y a, dans le « service public », une mine sans fond de dispositions organisées pour piquer dans la caisse, dont l’immense majorité sont complètement inconnues du public. Quand elles ne sont pas inconnues de l’administration elle-même !
Concernant l’armée, dont on critique à juste titre la baisse des budgets, je ne connais que le vaste corps de généraux inutiles, qui ne dirigent rien mais qui n’en palpent pas moins ; cela porte un nom, que j’ai oublié.
@Robert Marchenoir@J. Marques
Les 70-2 de l’armée.
« Euh… plaît-il ? Jamais entendu parler de cette carambouille. Pouvez-vous nous éclairer ? »
Voyez par vous-même ou tapez article 70-2 sur Google. Ce n’est même pas secret.
http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/08/04/2562770_le-scandale-des-anciens-militaires-cumulards.html
@ J. Marques | 02 mai 2015 à 22:34
C’est très intéressant, le texte que vous indiquez. Il a, en effet, visiblement été écrit par un fonctionnaire, jaloux d’un militaire qu’il a vu arriver dans sa propre administration, et qui lui est passé devant pour les promotions, le traitement et la considération de ses supérieurs.
Ce n’est donc pas le billet d’un lecteur qui s’insurge contre les privilèges des fonctionnaires, mais celui d’un fonctionnaire qui réclame le maintien des siens à son avantage exclusif.
Une preuve de plus que c’est le socialisme, et non le libéralisme, qui engendre la guerre de tous contre tous.
Remarquez aussi l’amusant passage où il se plaint de l’arrivée d’un militaire dans son service, au prétexte que ces derniers seraient trop dociles et qu’ils ne « revendiqueraient jamais ».
Il semble échapper à ce monsieur que la première qualité d’un fonctionnaire, c’est, justement, l’obéissance.
Vérité depuis longtemps perdue de vue en France, où les fonctionnaires considèrent que le but de la garantie de l’emploi dont ils jouissent, c’est au contraire de permettre la revendication incessante, la grève sans conséquences, la subversion dans l’impunité et le syndicalisme révolutionnaire de confort.
Le fonctionnaire français, en somme, serait payé pour faire la révolution – tout en s’assurant une retraite précoce et confortable, hein, ne croyez pas qu’il soit prêt à mourir pour ses idées.
C’est vous dire à quel point on marche sur la tête, depuis 1945 et le prétendu « programme du Conseil national de la Résistance » – en réalité le coup d’Etat en douceur des communistes sur la société française, qui leur a assuré un pouvoir ininterrompu jusqu’à ce jour.
Et ce, alors même que le parti communiste français a pratiquement disparu, et que presque plus personne ne se dit communiste. Belle victoire posthume pour Staline, qui avait fait pression sur le général de Gaulle pour l’inciter à prendre dans son gouvernement le traître Maurice Thorez, secrétaire général du PCF et déserteur à l’ennemi en temps de guerre.
Ce que Thorez n’a pu faire de Moscou pendant la Seconde Guerre mondiale, il l’a accompli dans les palais de la République en tant que ministre d’Etat chargé de la Fonction publique, et instigateur, avec ses autres « camarades » ministres communistes, du statut de la fonction publique, de la Sécurité sociale, du statut des syndicats communistes qui leur donne la maîtrise de l’économie du pays, de la mainmise des communistes sur l’Education nationale, EDF et la presse – et j’en passe.
Nous vivons aujourd’hui avec cet héritage empoisonné, et, tout comme les Russes, non seulement nous ne savons pas comment nous en défaire, mais nous vénérons notre asservissement, nous avons la nostalgie du « bon vieux temps » où le PCF faisait 25 % des voix, de même que les Russes, sous la houlette de leur bienveillant tsar Vladimir Poutine, ont réhabilité Staline et la Tchéka.
@ Robert Marchenoir
On est bien d’accord : un départ sur deux à la retraite ne sera pas remplacé, c’était tacite pour moi.
Je me permets un petit retour en arrière mais c’est tellement… 8985.87 € pour des foulards ! Quoi qu’on en dise notre ancienne ministre de la justice Rachida Dati avait très bon goût ; bon les éternels râleurs diront que c’est beaucoup, il est vrai que nous devons être une République immensément riche pour gâter autant nos élus et dirigeants.
Qui plus est, c’est le comptable qui doit rembourser, quelle chance ! Vraiment, pour de telles attentions nous devons avoir des gestionnaires de nos quotidiens exceptionnels… Pauvre France et ses mamelles d’antan, qui brille plus par les chiffons qu’elle agite, ou les taxis qui roulent, que par sa production agricole de lait, ou même de voitures.
Et de rajouter que 8.5 millions de personnes vivent en France avec moins de 977 € par mois et de vouloir dire aux citoyens de croire en la politique et ses vertus, et surtout de se détourner du FN. Qui peut le croire devant cette gabegie, on peut comprendre que la représentation a un coût sans aucun doute mais à ce niveau et renouvelé c’est de l’irrespect aux conséquences désastreuses pour l’avenir d’une démocratie. J’arrête là, devant si peu de confiance en la valeur des citoyens prêts à de nombreux sacrifices matériels.
J’ai pas dû tout comprendre, pourtant il paraîtrait qu’ils souhaitent aller fouiller les comptes en banques de « tricheurs » à la CMU-C bénéficiaires du RSA !
Ou l’art de la dictature sournoise ! sauf pour les protégés qui affichent quarante mille euros de frais de taxi pour dix mois !
Y a une ministre de la Santé ? et de la Sécurité sociale ? Ah oui !
Marisol Touraine. Quoi ? Une fille de pseudo-intellectuel ?
Cette affaire est à l’image de cette « haute » fonction publique qui dirige la France avec les succès qu’on sait.
Trois principes guident leur action rarement éclairée : irresponsabilité, absence de probité et incompétence. Cela est valable dans la plupart des administrations françaises.
Le duo Nyssen-Saal est à cet égard tout à fait révélateur. Focus sur le ministère de la Culture : on voit assez bien ce que fait M.Bern (et tant mieux pour la France !), bénévolement qui plus est, tandis que Mme Nyssen on ne voit pas très bien ce qu’elle fait à la tête de son ministère si ce n’est occuper son temps à gérer son entreprise Actes Sud ce qui ne relève pourtant pas de sa mission de ministre.
Cette mauvaise gestion de l’Etat, indigne d’un grand pays comme la France, explique en partie ses grandes difficultés.
Autre illustration de ce que j’avance : l’actuelle affaire du « prélèvement à la source ». Si vous êtes lanceur d’alerte c’est direction RSA, si vous êtes un délinquant d’Etat c’est la promotion assurée !!