Une nouvelle affaire des fuites

Il y a eu celle ancienne montée contre François Mitterrand et qui a failli mettre fin à ses ambitions politiques.

Maintenant, il y a celle que Nicolas Sarkozy a suscitée en comparant l’afflux des immigrants en Europe à une fuite d’eau dans un appartement pour pourfendre la proposition contestable et rejetée de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, de répartir l’immigration légale dans différents pays de l’UE.

La gauche s’est immédiatement embrasée en accablant moins les propos de Nicolas Sarkozy que ce dernier et une partie de la droite s’est émue. Le président de la République s’est plu à nouveau à jouer au maître d’école républicain en appelant à la dignité (Le Monde).

On ne peut guère me suspecter de bienveillance à l’égard de l’ancien président de la République mais il a assez à supporter une vulgarité trop souvent naturelle, dans l’expression même de ce qu’il est et du rapport qu’il entretient avec ses rivaux au sein de LR et avec ses adversaires de l’autre bord, sans qu’il soit nécessaire, quand il traite à sa manière des problèmes graves, de pousser des hauts cris parce qu’il use d’une comparaison sans doute indélicate, mais efficace pour faire comprendre exactement le fond de sa pensée.

On n’a jamais pu prendre Nicolas Sarkozy pour un parangon de l’urbanité politique, pour la substance comme pour la forme. Mais il a tout de même le droit, entre l’indécence et la sophistication, de choisir le milieu qui lui convient dans le registre à la fois polémique et pédagogique.

Est-on dans un monde de bisounours pour considérer que ce qu’il a dit devant des militants est odieux et dépasse les bornes ?

S’il y a « une décomposition de la parole politique » (Le Figaro Vox), elle ne date pas d’aujourd’hui et cette dernière est davantage corrompue par les promesses qu’on ne tient pas et par le mensonge que par le vernis du langage qui n’est pas forcément grossier quand il s’appuie sur la matérialité pour mieux faire mesurer les tragédies de l’immigration et les impasses d’une politique.

Ce n’est évidemment pas que Nicolas Sarkozy prenne les personnes pour des choses et, si sa métaphore est forte et, pour certains, trop rude, sa vocation atteint son but : prendre la quotidienneté dans sa familiarité pour éclairer le malheur insoluble d’un drame collectif mondial. Sans en altérer l’amplitude ni en effacer la détresse.

La délicatesse du style qui est réclamée, l’esthétique du propos qui aurait dû être sauvegardée doivent-elles avoir pour seule finalité de faire oublier la cruauté du réel ? Ce qui est reproché à Nicolas Sarkozy est d’avoir mis en évidence, avec crudité, une horreur et l’impuissance en face d’elle.

Pour une fois, les mots n’ont pas servi à dissimuler la vérité mais à l’exhiber. Impossible de s’en détourner : l’image est trop légitimement violente et prosaïque pour qu’on néglige ce qu’ostensiblement elle représente.

A partir du moment où Nicolas Sarkozy est demeuré, qu’on l’apprécie ou non, dans un comportement de président de parti et que son langage n’a pas laissé suggérer, par des mots indignes, une humanité indigne mais, par une comparaison sans fard, une immigration malheureuse, je ne vois pas en quoi cette nouvelle affaire des fuites serait légitime.

Il n’est pas nécessaire d’alourdir, par un faux procès, le passif déjà chargé du président de LR. Sans qu’en l’espèce il soit coupable de quoi que ce soit.

Il y a trop de pudibonds systématiques à gauche dont le seul souci est de dénoncer la forme parce que le fond les dépasse. Dépassée par le problème, elle le rêve en bon français.

Mon indulgence n’est absolument pas contradictoire avec ma dénonciation du délitement de la langue française. A force de confondre qualité du style et modération de la pensée, on va anesthésier celle-ci.

La liberté d’expression, c’est aussi le droit de faire, en politique, les comparaisons qu’on souhaite dès lors que leur vigueur ne porte atteinte qu’à l’absurdité d’une politique.

Le président de la République devrait plus s’occuper du contenu que du contenant, moins se soucier du vernis et plus de l’action.

Article précédent

Entretien avec Florian Philippot

Article suivant

La bêtise a-t-elle une couleur ?

Voir les Commentaires (110)
  1. Sylvain va jubiler. D’autres, connus, vont lui cracher dessus !
    En effet la gauche a été moins bégueule avec les fuites de l’Elysée au temps du président François Machiavel Mitterrand et se sert de la moindre controverse pour en faire un procès en diabolisation. Au lieu de perdre leur temps à ramasser des fagots pour alimenter des bûchers, ils feraient mieux de travailler pour l’intérêt commun. Et que le président François Hollande se permette, depuis l’étranger crois-je savoir, de faire une remarque à ce sujet à l’encontre du président Nicolas Sarkozy est non seulement vil, mais montre bien qu’il est « entré en campagne » !

  2. Certes la verdeur du langage de Nicolas Sarkozy sur le sujet des immigrés peut irriter, mais sur le fond Robert Badinter a tenu ces jours derniers des propos assez similaires. Là étrangement François Hollande n’a pas jugé bon de le recadrer, et silence dans les rangs dans toute la gauche.
    Je remets le lien de la déclaration de Robert Badinter, où se trouvent en final ses propos sur la quasi impossibilité d’accueillir chez nous de nouveaux immigrés.
    http://www.marianne.net/robert-badinter-france-n-est-pas-condition-accueillir-les-migrants-qui-viendront-100234639.html

  3. Frank THOMAS

    Le bon goût et la sobriété ne sont pas les qualités premières de Nicolas Sarkozy.
    Depuis quelques semaines le nouveau président des tout nouveaux « Républicains » s’est fait une sorte de spécialité de donner à ses publics des sortes de one-man-shows, où il enchaîne les sketches.
    On a envie de lui dire, avec Rachida Dati, qu’il serait mieux inspiré d’en finir avec ces pitreries très en dessous du talent des professionnels du rire, et en tout état de cause tout à fait inadaptées au but qu’il s’est fixé de redevenir chef de l’Etat.
    Sa dernière prestation dans ce genre date d’il y a deux jours quand, devant les militants de son parti à L’Isle-Adam, commentant la proposition de la Commission européenne de répartir le flux d’immigrants entre tous les pays de l’Union, il a filé la délicate métaphore suivante :
    « Dans une maison, il y a une canalisation qui explose, elle se déverse dans la cuisine.
    Le réparateur arrive et dit : « j’ai une solution. On va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, un quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas, il reste la chambre des enfants. » »
    Dire que cet apologue, comme l’appelle Roger Karoutchi, soit d’une grande délicatesse serait à l’évidence une contre-vérité.
    Mais crier au scandale comme viennent de le faire Hollande et Valls dans leur numéro de duettistes qui finit par en faire des sortes de poupées mécaniques dont l’indignation feinte sonne terriblement faux, est évidemment excessif et absurde.
    Le premier, depuis l’étranger – ce qui est un manque de dignité inadmissible – appelle avec son ton pontifiant et risible, à la « gravité » et à la « maîtrise ».
    Le second s’est cru obligé de renchérir sur son patron en déclarant :
    « la vie politique mérite mieux que ces phrases stigmatisantes
    et qui ne sont pas au niveau ».
    Cependant hormis la lourdeur de la métaphore sarkozienne qui est affaire de goût et non de morale, on ne voit vraiment pas où peut bien se nicher le caractère scandaleux ou « stigmatisant » de ses propos.
    A dire vrai Hollande, Valls et d’une façon générale tous les caciques de la gauche gouvernementale se sont fait depuis longtemps les spécialistes des leçons de morale, sans craindre le ridicule.
    Car enfin, quels parangons de vertu sont-ils donc pour oser ainsi s’ériger en professeurs de morale et en mètres étalons de la vertu ? Et quelle liberté d’expression ces censeurs inexorables, qui étaient si résolument Charlie il y a quelques mois, comptent-ils laisser à ceux qui ne pensent pas comme eux ? Croient-ils un instant que le peuple français soit assez dénué de sagacité pour se laisser prendre à cette mauvaise farce ?
    Il ne faut pas être grand clerc pour deviner à qui vont profiter les pitreries de l’un et les gros yeux des autres.

  4. calamity jane

    Voir, revoir et se rappeler l’initiative du « couloir humanitaire » pour aller trucider M. Kadhafi en Libye ! A quand le nuage humanitaire pour remplir les réservoirs d’eau qui alimentent les robinets… qui coulent ? et appeler le plombier hongrois ! La liberté d’expression c’est ce que l’on a inventé de mieux pour rire sous le manteau.

  5. La métaphore n’était pas heureuse mais la mobilisation médiatico-présidentielle a été ahurissante ; sauf si le but a été de mettre en scène le rêve de Hollande d’un 2017 Hollande-Sarkozy ; qui assurerait, pense Hollande, sa réélection ! Pendant 48 heures, on n’a entendu parler que de cela, couplé avec la « célébration » de Waterloo…! En tout cas, le matraquage, toujours unanime, à coup de copier/coller, des médias, pour tout et pour rien, devient difficilement supportable et explique que le crédit des journalistes soit ce qu’il est…

  6. Marc GHINSBERG

    « Le président de la République devrait plus s’occuper du contenu que du contenant, moins s’occuper du vernis et plus de l’action », ainsi concluez-vous votre billet. Soit ! Mais si vous vous appliquiez à vous-même cette forte maxime cher Philippe ? Où sont vos solutions ?

  7. Christian C

    « Entrées clandestines en Europe: + 180 % ! Du jamais vu, avec plus de 274.000 illégaux en un an. Contre un peu plus de 100 000 en 2013. «C’est une énorme progression» assure Ewa Moncure, porte-parole de l’agence Frontex. » (source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/03/04/01016-20150304ARTFIG00002-les-chiffres-chocs-de-l-immigration-illegale-en-europe.php).
    La population européenne s’élevait en 2013 à 742,5 millions d’habitants.
    La « fuite d’eau » ayant servi de « source » à la métaphore sarkozienne est donc de 174 000 immigrants supplémentaires à rapporter à 742 500 000, pour se contenter de la statistique européenne.
    La tragédie nous guette, avec un débordement de 0, 0234 % !
    La consommation moyenne par Français s’élevant à 55 m3 par personne, si le ménage français est composé de 3,5 personnes par foyer, la note d’eau supplémentaire sera celle de 45 litres par foyer et par an : 12 centilitres par jour.
    Sachant qu’une douche consomme en moyenne 60 litres, l’envahissement de l’immigration coûterait donc, par foyer, 1,33 douche par an.
    Philippe Bilger nous livre son analyse : « Sans qu’il soit nécessaire, quand il traite à sa manière des problèmes graves, de pousser des hauts cris parce qu’il use d’une comparaison sans doute indélicate, mais efficace pour faire comprendre exactement le fond de sa pensée. »
    C’est à force de statistiques volontairement truquées, de comparaisons débiles, de propos combinant arrogance et vulgarité que certains de nos politiques rendent la parole de leur corporation ridicule.
    Eric Zemmour, Michel Onfray, récemment encore Emmanuel Todd en sont les experts non-politiques (encore que).
    Qu’un avocat général, fût-il honoraire, se porte au secours de théories truquées dans leur argumentation est une surprise.

  8. Pour continuer dans la métaphore… c’est le robinet qu’il faut fermer ! Il ne faut pas se tromper de robinet. En voulant éradiquer les migrants et les passeurs on se trompe de cible, les migrants sont les victimes des passeurs dont ils ont pourtant demandé l’aide monnayée : les deux sont les victimes du/des régimes en place qu’ils veulent fuir. C’est au sommet qu’il faudrait taper, diplomatiquement ou autre, souvenons-nous de ce qu’affirmait Fabius « Bachar el-Assad va tomber dans les heures à venir », Sarkozy de Bagdad affirmait que Saddam Hussein définitivement hors d’atteinte, la démocratie allait s’installer, comme si la démocratie était une notion naturelle, avec toujours dans la coulisse le shadow ministre des Affaires étrangères, quant à Issayas Afewerki qui s’en soucie et pourtant l’Erythrée est en train de se vider de sa population.
    Dans un monde idéal chacun devrait avoir le droit de rester sur ses terres… il faut donc taper au bon endroit et non pas sur les passeurs, et encore moins sur ces pauvres migrants.
    Les migrants arrivent chaque jour de plus en plus nombreux, le monde civilisé est débordé il ne sait pas comment régler ce phénomène, l’Europe est face à son impuissance.
    Quant à ceux/celles, les « savent toujours tout », eh bien qu’ils se lèvent, donnent et mettent en place leur solution : jusqu’à présent tous ont paré au plus pressé, en agissant sur les symptômes mettant des rustines sur les jambes de bois déjà terriblement plâtrées de l’Europe !
    Le gouvernement français a refusé la solution des quotas proposée par Bruxelles, en fait la France ne sait plus qu’avoir des discours sur les Droits de l’Homme : ce n’est pas être « droitdel’hommiste » que d’être inquiet par cet afflux de migrants, ces familles désespérées qui croyaient que l’Europe serait leur Eldorado… il est temps que la France et l’Europe « prennent leur part » pour finir la formule de Michel Rocard, et que l’Europe diplomatique agisse pour fermer le robinet !

  9. Très bon billet ! analyse modérée sans démagogie de la réaction de Sarkozy au sujet des migrants, phrase-choc que j’approuve à fond.
    Je vois mal mon plombier dire, en parlant d’une fuite d’eau : « c’est un épiphénomène temporaire de migration aquatique… » comme savent si bien le faire nos boloss intellos bobos bio.
    Aux dernières nouvelles et sondages animaliers, l’animal préféré des Français serait : le chat !
    Mettons donc en pratique cette préférence : appelons un chat un chat ! Sarko l’a fait, imitons-le !

  10. Bonjour Philippe,
    « Sans qu’il soit nécessaire, quand il traite à sa manière des problèmes graves, de pousser des hauts cris parce qu’il use d’une comparaison sans doute indélicate, mais efficace pour faire comprendre exactement le fond de sa pensée. »
    C’est tout le problème des métaphores, outil pédagogique qui consiste à utiliser un exemple simple pour faire comprendre un concept complexe.
    Il se trouve que l’exemple de la fuite d’eau n’était pas particulièrement bien choisi quand on sait que nombre de migrants ont péri noyés à cause d’une fuite d’eau dans les barcasses pourries qui les menaient sur le continent européen.
    Nicolas Sarkozy devrait arrêter avec ses sketches de comique troupier qui ne font rire que ses fans. Ce n’est pas un comportement digne d’un ancien président de la République qui a la prétention de reprendre du service à l’Elysée.
    Humoriste est un métier, président de la République est une fonction qui nécessite d’avoir une certaine hauteur de vue. Je dirais même de la dignité.

  11. Il y a un angélisme morbide autour de ces réfugiés, ceux qui sont parvenus jusqu’aux côtes sont ceux qui ont jeté par-dessus bord les autres pour alléger l’embarcation, ceux qui ont un instinct d’élimination des autres, ceux dont on ne sait rien, ceux qui disent avoir fui les exactions, mais sont-ils les victimes ou les barbares teneurs de machettes ensanglantées ? Tout cet afflux ne présage rien de bon.

  12. Adamastor ?? mais c’est du « sylvain » ça ! seriez-vous mon clone ? J’ai une idée de génie (sans bouillir) : faisons appel à notre Gaspaïolo de service qui se chargera de déchristianiser ce chenapan de Sarko qui envahit les ondes, les écrans, les médias, divise la société, monte les gens les uns contre les autres, copule avec le FN, bref, se conduit contre un rustre !
    LOL ! LOL ! LOL ! (ça c’est du eileen)

  13. Rédigé par : Christian C | 21 juin 2015 à 08:25 (alias Gaspary)
    Vous n’avez pas pris en compte les fuites urinaires dans vos calculs (rénaux) ; à nos incontinences s’ajoute les leurs. Mais vous êtes de gauche, donc aucun problème ne se posera pour vous, les socialistes, chantres de l’humanisme et de la solidarité, champions du monde d’accueil de toutes les misères du monde ; avec un hic : pas sur le même palier d’immeuble ni dans le même quartier ni dans les mêmes écoles… faut quand même pas pousser mémé dans les orties !

  14. « Il n’est pas nécessaire d’alourdir, par un faux procès, le passif déjà chargé du président de LR »
    Quoi ? Comment ?! Sarko Président de la Ligue Révolutionnaire ? Mon coma a-t-il été si long ?
    Plaisanterie mise à part je crains que les journalistes restent ces belles « saintes nitouche », ces « cachez ces métaphores que nos chastes oreilles ne sauraient entendre ».
    Quant aux « politiques », Hollande « la teinture trompeuse », le voilà qui nous le fait maître d’école… On aura tout entendu !
    Il a gardé sa dignité lui, en allant faire des bisous à Castro et des salamalecs à Bouteflika ?
    Sarkozy a, comme le souligne à gros trait M. Bilger, une façon bien à lui de s’exprimer, de faire un peu… peuple. C’est sûr que pour tous ceux qui s’expriment « la bouche en cul de poule » cela fait vulgaire, mais pour le peuple dont je fais partie, le cliché est explicite, il nous a fait d’un seul coup « le poids des mots, le choc de la photo » ;-))
    Que ceux qui nous ont menti durant ces trois dernières années lui jettent des pierres et nous déclament Tartuffe n’est même plus risible. C’est pitoyable.
    Oust, dehors !

  15. En ce moment rencontre M. Renzi et F. Hollande, ordre du jour « Les migrants », suivie d’un déjeuner ! Espérons qu’après les traditionnelles pasta, le dessert sera une zuppa inglese (et non pas une crema al cioccolato con la crema frustata) dont le cacao ne sera pas remplacé par du Nutella !

  16. Cessons d’être naïfs. La réapparition à l’automne dernier de Sarkozy sur la scène politique a été et reste une aubaine incroyable pour le pouvoir en place, car on ne se focalise désormais plus sur la personnalité et la médiocrité du bilan du chef de l’État en exercice, mais sur le punching-ball formidable, au sein de l’opposition, qu’est Sarkozy qui – de surcroît, offense suprême – est revenu en piste pour oser briguer la présidentielle de 2017.
    Comme l’actuel président, ce dernier a un passé et un passif. L’adversaire est donc parfait car toute saillie accusatrice de sa part sur le bilan comporte un effet boomerang inévitable. Trois quarts des Français ne veulent ni de l’un ni de l’autre comme prochain président de la République. Ils ne veulent pas non plus de l’extrême droite. Donc la gauche, la presse de gauche, et celle aux ordres, sont sur le qui-vive pour débusquer et agiter médiatiquement le moindre faux-pas de Sarkozy.
    Je suis d’accord avec P.Bilger : la sortie de Sarkozy – objet de ce billet – pour être maladroite et grotesque, ne méritait pas tout ce déferlement d’invectives (bien qu’il compare, tout de même, les migrants à de la flotte !). Chacun sait que Sarkozy ratisse à la droite de sa droite. Sauf que tout ce ramdam correspond à une stratégie bien huilée de la part de la gauche au pouvoir dont l’objectif, non avoué, est de dissimuler derrière un écran de fumée une carence absolue de sa propre gouvernance.
    Hollande ne rêve que d’une chose : c’est d’affronter Sarkozy au premier tour de la présidentielle de 2017, surtout pas Alain Juppé.
    Tous les moyens sont bons pour y parvenir, notamment de se faire mousser en le dénigrant, assurant ainsi indirectement sa promotion. Il faut s’attendre encore à un peu moins de deux ans de ce petit manège, sauf si la primaire à droite et/ou les affaires en décident autrement.

  17. @ Frank THOMAS | 21 juin 2015 à 07:16
    « La vie politique mérite mieux que ces phrases stigmatisantes
    et qui ne sont pas au niveau » (Valls)
    …et tout le monde de chuchoter… « de l’eau » 😀

  18. Puisque le vernis du langage est sans importance, on peut donc considérer, dans cette affaire, que Hollande se comporte en faux-cul. Ses leçons de morale, il peut les garder pour lui. Il n’est pas le plus qualifié pour cela, exemple : en 2006, il considérait que le 49-3 devait être supprimé puisque c’est une violation des droits du parlement.
    Cela étant, Sarko a, encore une fois, dépassé les bornes. Assimiler des êtres humains à une fuite d’eau qu’on n’arrive pas à maîtriser, c’est indigne d’un ex-président de la République et d’un chef de parti. Je suis persuadé que ni Juppé, ni Fillon, ni Le Maire n’auraient pu s’exprimer de façon aussi affligeante, n’en déplaise à Mme Morano.
    Sur le fond, le bateleur Sarko ne résout rien. Il réussit simplement à faire le buzz avec des formules. Ainsi, on a pu observer que son Kärcher n’a pas fonctionné.

  19. En matière d’eau il aurait pu choisir l’image du tsunami, mais là encore Christian C aurait trouvé un argument pour contester.
    Le plus choquant dans cette histoire ridicule sont les déclarations ineptes de Jean-Pierre Raffarin, le plus nul de nos Premiers ministres, qui préconise l’éparpillement de ces migrants dans les zones désertifiées de France, afin de les revivifier.
    Ayant atteint l’âge ou une libido subsiste, tant bien que mal, on se demande si JPR entrevoit une immense partouze en Creuse, où nos migrants seraient chargés d’engrosser nos bergères.
    C’est là qu’est le scandale et non point chez le plombier.
    « La droite la plus bête du monde » est en train de se réveiller.

  20. @Achille 21 juin 2015 à 09:13
    « Président de la République est une fonction qui nécessite d’avoir une certaine hauteur de vue. Je dirais même de la dignité »
    Mais, Monsieur, de dignité il n’en a guère, et quand il semonce depuis l’étranger il parle à mon… derrière.
    Mitterrand s’est fait limer les dents (faut dire qu’ils les avaient longues). Hollande se fait faire des teintures corbeau pour faire d’jeunsss et plaire à Valoche et à Juju-la-troisième.
    Vous avez raison Achille, humoriste c’est un métier 😉

  21. Dans toute cette affaire on oublie la réaction du propriétaire de l’appartement qui se serait exclamé : « que d’eau ! que d’eau ! »…

  22. Jean-Dominique Reffait

    Des populations fuient des guerres, des massacres, la barbarie de Daesh. Parmi eux des familles, des enfants.
    Il serait donc « pédagogique » de réduire ces drames à une « fuite d’eau ». Cette expression se situerait dans le juste milieu entre l’indécence et la sophistication. Où situez-vous l’indécence, Philippe ?
    Il ne s’agit pas ici d’élégance de langage mais de nommer correctement une situation pour y apporter une solution. Je ne dois aucune solidarité à une fuite d’eau, cette image ne me renvoie nullement à un drame humain. Le responsable politique se doit en effet d’être pédagogique, ce qui signifie qu’il ne peut considérer un génocide comme un « détail » de l’histoire ou un exode comme une « fuite d’eau ». Contrairement à ce que vous écrivez, comparer cette situation à une fuite d’eau, c’est en altérer l’amplitude, c’est en effacer la détresse : où est l’amplitude, où est la détresse dans une fuite d’eau ? Juste un incident matériel gênant, une intrusion à évacuer, on éponge, on colmate et on oublie.
    Je prends un pari. Accepteriez-vous que l’on qualifie de fuite d’eau l’exode des chrétiens d’Orient ? Sans doute pas. C’est parce que ces réfugiés n’ont pas de visage, parce qu’ils ne sont pas identifiables que vous l’acceptez. Vous ne décèlerez jamais un sourire, un espoir, une prière dans une fuite d’eau.
    Je suis comme tout le monde. Cette intrusion forcée et massive est dérangeante, le spectacle de Calais est déplorable. Mais voilà, je me force, je pense à tous les exodes de toutes les populations, y compris françaises, chassées de chez elles par les guerres. Il est dommage qu’un irresponsable politique me tire vers mes bassesses alors que je m’efforce, contre ma première tentation, de réfléchir à un niveau plus élevé de conscience et de responsabilité humaine.

  23. @Christian C
    Avec des si on pourrait mettre, dit-on, Paris en bouteille !
    Vous c’est avec des chiffres… et malhonnête avec ça…
    « Au premier janvier 2013, la population de l’Union européenne à 28 comptait 505,7 millions d’habitants selon Eurostat. Avec un taux de croissance annuel de +2,2 pour 1 000 habitants, soit 1,1 million de personnes supplémentaires par rapport au 1er janvier 2012, l’UE croît lentement. 80% de cette hausse est due à l’immigration, le reste aux nouvelles naissances : en 2012, 5,2 millions de bébés sont nés dans les 28 Etats membres, contre 5 millions de décès enregistrés sur la même période »
    Malhonnête car en effet, en prenant la totalité de la population vous essayez de tromper votre monde. Dans vos millions vous incluez, forcément, des pays qui n’ont pas une possibilité, infinitésimale soit-elle, d’être choisis par les clandestins. Depuis Vintimille ou un autre endroit, dans le sud, ils ne cherchent pas un train, une route qui les mènerait en Roumanie, en Bulgarie… peut-être n’aiment-ils pas les horreurs de Dracula en Transylvanie ou ne sont-ils pas des inconditionnels de l’yaourt bulgare…

  24. Puisqu’il est question de fuites, et si nous remontions aux sources ?
    Monsieur Sarközy a dit :
    «Dans une maison, il y a une canalisation qui explose, elle se déverse dans la cuisine.Le réparateur arrive et dit, j’ai une solution: on va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, l’autre quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas il reste la chambre des enfants»
    Au passage, le lecteur aura noté que dans cet exemple digne de Pagnol, le tout fait plus que quatre quarts, mais passons…
    Nous pouvons critiquer Monsieur Sarközy, dont personnellement dont je ne suis pas un inconditionnel, mais en quoi cette comparaison – qui porte plus sur la manière de gérer (ou pas) une situation que sur des personnes – est-elle offensante ?
    Sarközy Nikola (ordre à la hongroise) peut être un bon communicant quoi que l’on pense de lui, et jusque-là il est encore dans son rôle quand il brocarde la politique de Gribouille menée par Hollande et consorts.
    Le hic est que si lui-même était amené à revenir au pouvoir avec ses amis, nous pourrions nous attendre, en nous reportant à l’expérience de son inaction quand il avait accès aux manettes, à ce qu’il fasse exactement le contraire de ce qu’il annonce dans ses discours.
    Donc, Sarközy-Hollande égale bonnet blanc et blanc bonnet.
    Les plombiers passent, la fuite et la facture enflent.

  25. Quitte à me faire des copains sur ce blog, je vais vous faire une confidence : le malaise qui m’étreint lorsque je vois débarquer des chaloupes ces migrants relativement bien vétus, Nike aux pieds, relativement bien portants, relativement aisés, qui ont pu débourser la coquette somme de 4 à 6000 euros pour un tel calvaire. Désolé, mais j’ai vu plus pauvres et décharnés au Mozambique ou en ex- Rhodésie, au Malawi, ou dans les banlieues de Johannesburg.
    La TV prend un malin plaisir à interviewer les plus malingres en T-shirt délavés, mais ceux qui passent derrière sont dodus et alertes.
    La misère n’est plus ce qu’elle était…

  26. Qu’a-t-il dit notre Sarko qui fait tant se trémousser tous ces guignols humanistes d’opérette ?
    Que dispatcher les migrants en fonction de normes chiffrées par pays était ridicule…
    En fait sur ce sujet il a raison.
    Les clandestins veulent la liberté de destination, pas une imposition d’aller en Pologne s’il a de la famille à Londres et sait parler anglais.
    La réflexion de Sarko est bien plus humaniste que celle de ces bobos gauchistes à l’outrance de posture de vierges effarouchées par de la branlette intellectuelle sémantique avec des laïus dithyrambiques sur les clandestins, mais qui se gardent bien d’aborder le fond de ce qu’il a dit…
    Charlots antisarko !

  27. « Le président de la République devrait plus s’occuper du contenu que du contenant, moins se soucier du vernis et plus de l’action »
    Toutes ses actions ayant à peu près échoué, il ne lui reste plus qu’à se représenter en 2017. Et contrairement à toute logique, il n’est pas impossible qu’il réussisse. Mais pour faire quoi ? Le peuple français, qui se pense intelligent, devrait y réfléchir à deux fois.

  28. Jean-Paul Ledun

    @Jean-Dominique Reffait
    « Je pense à tous les exodes de toutes les populations, y compris françaises, chassées de chez elles par les guerres »
    C’est sympa d’y penser.
    Résoudre le problème que rencontrent ces populations serait mieux.
    Alors fuite, déluge, tsunami… vous amusez la galerie.
    Une fois de plus.
    D’ailleurs, je ne suis pas convaincu (en un mot) que tous ces gens soient exclusivement mis en fuite par Daech.
    A ne pas vouloir aider ses gens correctement, l’ardoise s’alourdira jusqu’à être impayable.
    Alors vous irez collecter quelques piécettes en donnant votre show « Fuite ou pas fuite – solidarité et tous ensemble, tous… » qui amusera certainement beaucoup nos chaumières et sauvera de la dèche ceux qui sont nés du mauvais côté du continent.
    Merci pour votre générosité mal placée de gauche.
    @Achille
    « Humoriste est un métier, président de la République est une fonction qui nécessite d’avoir une certaine hauteur de vue. Je dirais même de la dignité »
    Il se pose là FH comme humoriste. « M. petite blagues » C’est qui ? c’est Flamby !
    La différence avec Sarko est que celui-ci fait du stand-up sur les tréteaux pour ses fans – et il n’est pas mauvais dans le genre – tandis que FH fait ses blagues alors qu’il EST en fonction.
    Je suis d’accord avec Achille. FH n’est pas digne d’être président de la République.

  29. Christian C

    @adamastor
    Je bats ma coulpe, et si j’osais, je vous demanderais, « adamastor, serrez ma haire avec ma discipline ».
    La population de l’Union européenne est effectivement de 505 millions ; les 742 millions utilisés dans mon calcul sont la population de la totalité de l’Europe.
    Quelle malhonnêteté !
    J’ai évoqué 12 centilitres par jour… alors qu’il s’agit de 18 centilitres par jour, si l’on prend en compte la population de l’UE et non la population de l’Europe.
    Soit 66,4 litres par an et par foyer. Soit 1,106666 douche par an et par foyer. Nous atteignons là l’apogée de ma malhonnêteté intellectuelle : si je me suis trompé sur la population de l’UE, je me suis aussi trompé dans mon calcul : 45 litres ne représentaient pas en effet 1,33 douche par an, mais 0,75 douche par an.
    Je me suis noyé dans un calcul basique, une règle de trois élémentaire : quel imbécile je fais.
    Vous serez certainement choqué que je vous range dans la même catégorie que Nicolas Sarkozy.
    Vous, comme lui, semblez susceptibles en effet de vous noyer dans un verre d’eau : 12, 18, 24 ou 50 cl par jour, vous croyez que vous appelez le plombier ?
    Vous seriez si petit(s) que ça ?

  30. Christian C

    Quelques extraits de commentaires me semblent mériter d’être mis en perspective :
    « Des populations fuient des guerres, des massacres, la barbarie de Daesh. Parmi eux des familles, des enfants.
    Il serait donc « pédagogique » de réduire ces drames à une « fuite d’eau ». Cette expression se situerait dans le juste milieu entre l’indécence et la sophistication. Où situez-vous l’indécence, Philippe ? »
    Jean-Dominique Reffait
    « Mais, Monsieur, de dignité il n’en a guère, et quand il semonce depuis l’étranger il parle à mon… derrière. »
    breizmabro
    « Vous n’avez pas pris en compte les fuites urinaires dans vos calculs (rénaux) ; à nos incontinences s’ajoute les leurs ».
    sylvain
    « Il y a un angélisme morbide autour de ces réfugiés, ceux qui sont parvenus jusqu’aux côtes sont ceux qui ont jeté par-dessus bord les autres pour alléger l’embarcation, ceux qui ont un instinct d’élimination des autres, ceux dont on ne sait rien, ceux qui disent avoir fui les exactions, mais sont-ils les victimes ou les barbares teneurs de machettes ensanglantées ? Tout cet afflux ne présage rien de bon »
    SR
    « Il est temps que la France et l’Europe « prennent leur part » pour finir la formule de Michel Rocard, et que l’Europe diplomatique agisse pour fermer le robinet ! »
    eileen
    Il me semble que Jean-Dominique Reffait, dans son commentaire, nous exprime une réflexion sur le destin d’hommes et de femmes.

  31. Denis Monod-Broca

    D’accord pour stigmatiser les ridicules cris d’orfraie de ces pudibonds de tous bords que la moindre provocation fait sur-réagir… mais il conviendrait aussi de dénoncer leur hypocrisie face à l’immigration. Ceux-là mêmes qui dénoncent des propos choquants défendent une politique conforme auxdits propos.
    Nous nous vantons d’être le pays des droits de l’homme mais l’extrême parcimonie avec laquelle nous accueillons ces malheureux qui fuient la faim et la violence est honteuse.

  32. Mary Preud'homme

    Assez de pleurnicheries, de fausse pitié et de diversion. Et venons-en au fait.
    Traiter le problème à la source s’impose en effet à une poignée de pays européens de l’ouest de l’Europe (censés représenter les plus riches) sinon c’est l’asphyxie qui nous guette et à terme la ruine et la guerre civile. Et d’abord mener un combat sans merci visant à démanteler les multiples réseaux de passeurs de clandestins souvent couplés avec les cartels de la drogue, de la prostitution et du trafic d’armes. Ce qui constitue des ressources juteuses pour d’innombrables bandits et escrocs de toutes natures (du gros bonnet qui tire les ficelles au petit passeur) : toute une racaille qui profite de la misère humaine, quand ce n’est pas de la (seule) naïveté d’une multitude de gogos aux yeux desquels on a fait miroiter une société de consommation d’où la manne tomberait du ciel sans effort. C’est ainsi que je discute parfois avec des gens qui finissent par m’avouer qu’ils se sont fait avoir, qu’on leur a volé tout ce qu’ils avaient et que finalement ils auraient mieux fait de rester chez eux… Mais comment rentrer au pays après un tel échec, si bien qu’ils se maintiennent comme ils peuvent, souvent chassés de partout.

    Des questions évoquées, entre autres, dans l’excellent article de Catherine Wihtol de Wenden intitulé « Les enjeux migratoires comme facteurs de recomposition d’influence » publié en 2008 dans La revue internationale et stratégique n° 72.

  33. Rédigé par : Savonarole | 21 juin 2015 à 14:23
    Tout à fait d’accord avec vous ! Ils en prennent plein la tronche nos gauchistes bisounours de service ! MDR !

  34. Christian C

    @Savonarole
    Vous êtes quand-même un grand naïf ! Que faites-vous des containers qui suivent ces migrants, bourrés d’écrans plats, d’iPhones, iPads et autres gadgets, sous bonne garde de leurs valets ?
    Et cela ne tient aucun compte des cargaisons de Chanel, Dior, ni des coffres pleins de pierres précieuses dont seule la dégradation du marché au Moyen-Orient les conduit à un exil moins doré ?
    Vous avez vu, écrivez-vous, « plus pauvres et décharnés au Mozambique ou en ex-Rhodésie, au Malawi, ou dans les banlieues de Johannesburg. »
    Je pense avoir vu, moi qui ai, semble-t-il, moins voyagé que vous, plus stupide. Mais moins loin.

  35. hameau dans les nuages

    @ Savonarole | 21 juin 2015 à 14:23
    Avec très rarement des femmes et des enfants. A comparer par exemple aux boat people et à ces images terribles sur la frontière turque montrant bien ce que peut être un exode sous la pression de la guerre.
    http://blogs.afp.com/makingof/?post/turquie-fuir-la-syrie-par-le-trou-d-une-aiguille
    L’Etat français sait en temps en heure avec les moyens satellitaires d’une grande précision ce qui se passe sur les côtes du pourtour méditerranéen.
    Dans mon « village » et ailleurs dans tous les « villages », on peut voir le nombre de vaches sur les photos envoyées avec le dossier PAC que les agriculteurs doivent remplir. C’est juste pour dire… 🙂
    Me voilà à faire aussi une comparaison pas politiquement correcte.

  36. Christian C

    @hameau dans les nuages
    Ça coûte cher, la PAC, aux contribuables, non ?
    Mais au fait, en comptant votre cheptel sur les photos aériennes (ça coûte cher aussi, les photos aériennes, non ?), vous n’avez jamais eu l’impression d’en avoir plus que le compte ? Non ?
    Enfin, c’est juste pour dire.

  37. Franck Boizard

    La seule solution, c’est la solution australienne : renvoyer les bateaux de migrants ou, en cas de refus, les couler. Et s’il faut sortir d’un tas de conventions internationales pour cela, tant pis, ou plutôt, tant mieux.
    Tout le reste est billevesées et tortillements du c…
    L’histoire est tragique : « le bien public requiert qu’on trahisse et qu’on mente et qu’on massacre. » Cette phrase de Montaigne, qui a vécu dans le « moyeu de nos guerres » de religion, est, à mon sens, la plus forte des Essais. L’homme politique qui recule devant les mesures nécessaires par sentimentalisme est indigne de sa charge.
    « L’autorité est fille du courage sous toutes ses formes : moral, intellectuel et physique » (Hélie de Saint Marc).

  38. @ Christian C | 21 juin 2015 à 15:58
    Donc vous, vous avez fait option « je fais mon Luchini du bac à sable. Je cite ».
    Merci, merci beaucoup, nous n’en demandions pas tant.
    Nous remercions nos parents sans qui… etc., etc.
    En même temps comme ce que vous dites n’a aucun intérêt vous avez bien fait de citer de vrais auteurs 😀
    @ Christian C | 21 juin 2015 à 16:35
    Et le récidiviste récidiva dans l’humour (chuuuut son maître est monsieur petites blagues, et malheureusement ça ce voit 😉

  39. A Christian C, le roi de la citation. Pouvez-vous inclure celle-ci :
    « Après avoir été abondamment sifflé et hué à son arrivée sur le circuit des 24 Heures du Mans, le Président aurait déclaré avec mépris : « Si on ne se déplace plus dès qu’il y a 200 imbéciles qui sifflent… »
    Dignité ? Dignité ? vous avez dit dignité ?

  40. @Denis Monod-Broca
    Nous nous vantons d’être le pays des droits de l’homme mais l’extrême parcimonie avec laquelle nous accueillons ces malheureux qui fuient la faim et la violence est honteuse.
    Et si ce pays des droits de l’homme commençait, en balayant devant sa porte, par les appliquer chez lui ces fameux droits de l’homme sur lesquels il y aurait beaucoup à dire avant de s’occuper de toute la misère du monde ?
    Il n’y a donc pas en France de gens qui ont faim, qui n’ont pas de toit, qui sont totalement démunis, qui ne sont pas soignés correctement surtout quand ils ont le tort d’être trop franco-français, trop polis, trop discrets ?
    Et puis il faut arrêter de tomber dans la sensiblerie déplacée.
    Quand vraiment des réfugiés fuient une situation réellement intolérable – ou perçue comme telle – ils partent tous, du nourrisson à la grand-mère, voir l’exode sur les routes en 1940, voir les boat people ayant fui l’enfer communiste etc.
    Or qui voyons-nous arriver dans tous ces bateaux qui déferlent sur les côtes européennes de façon massive sinon des hommes seuls, plutôt jeunes, qui ne voient l’Europe et surtout la France que comme un distributeur automatique d’allocations, de soins et de logements ?
    La vérité est qu’il s’agit de migrants économiques, qui rêvent certes d’une vie meilleure que celle qu’ils ont chez eux mais qui n’est pas nécessairement catastrophique, et rares sont ceux qui fuient réellement des contrées en guerre, il suffit pour cela de voir d’où certains proviennent.
    Dans tous ces migrants, combien vont-ils tomber dans la délinquance ou la criminalité ?
    Enfin, n’oublions pas que l’État Islamique – improprement appelé Daesh par nos enfumeurs pour gommer sa dimension islamique – a explicitement et publiquement annoncé qu’il utiliserait l’immigration comme une arme pour déstabiliser l’Europe…
    Nous sommes très loin du slogan cher aux hommes du Régime et à leurs comparses l’immigration une chance pour la France.
    Au fait, il y a en Libye environ un million de « réfugiés » qui attendent pour embarquer à destination de l’Europe…
    Combien d’entre eux êtes-vous prêt à accueillir à votre domicile ou bien à entretenir sur vos deniers propres ?

  41. Faut-il alors changer la loi ?
    Ces migrants par la mer arrivent sans visas ni passeports, bien décidés par la force des choses à braver nos lois. Ils ne se présentent pas aux autorités pour demander asile, ils jouent à cache-cache avec elles pour faire ce qu’ils ont envie de faire, que ce soit légal ou pas. Je ferais peut-être la même chose si j’étais à leur place, quoique j’aie tendance à penser que ce sont seulement les plus forts, les plus décidés, ceux dont l’instinct de survie est le plus développé qui arrivent jusque chez nous.
    On peut les comprendre, mais à mes yeux cela pose deux problèmes.
    – Sommes-nous censés nous aussi avoir un instinct de survie pour nous et nos enfants ? Est-il déraisonnable de penser qu’après ces clandestins en viendront encore des centaines de milliers, et qu’à trop charger la barque (image aussi désastreuse que celle de la fuite d’eau), nous nous affaiblirons ? Sont-ils en droit de nous forcer la main parce qu’ils sont pauvres et dans des pays en guerre ? Je pense que la proportion de nos concitoyens décidés à sérieusement les filtrer à l’arrivée est écrasante, et si nous sommes en démocratie, les Français ont leur mot à dire, que cela plaise où non à ceux qui pensent que la majorité des citoyens est incapable de décider de son avenir, et doit laisser quelques esprits éclairés décider pour elle. Nous avons cru pouvoir devenir des anges mais nous sommes maintenant au pied du mur. Une générosité raisonnable de notre part n’y suffira pas. Il faut accepter de reconnaître que laisser faire va contre nos intérêts. L’argument selon lequel on ne nous demande pas grand-chose économiquement pour les accueillir ne me paraît juste que provisoirement, la question prend évidemment de l’ampleur et croît de manière exponentielle.
    – Les clandestins qui arrivent chez nous sont-ils en droit de transgresser la loi ? Faut-il faire des lois d’exception pour eux ? Faut-il fermer les yeux ? Faut-il changer la loi, supprimer les frontières et les passeports et régulariser tous les clandestins ? Les laisser prendre le train sans billet ? Se poser là où ils le souhaitent, sur le domaine public ? Ce que je peux dire pour l’avoir vu, et qui n’étonnera personne, c’est qu’ils ne se laissent pas facilement intimider par les forces de l’ordre.
    Les pays prospères le sont devenus entre autres grâce à un certain respect de la loi, et à l’observation de règles. Ignorer le délitement contagieux que le mépris de la loi fait courir à la société ne nous avancera guère. Mais pour mettre en accord notre législation avec nos façons de faire, il faudrait prendre position et appliquer nos décisions, à l’échelle de notre continent. Il y a même urgence.

  42. Xavier NEBOUT

    Jean-Dominique Reffait la belle âme.
    D’abord JMLP n’a pas dit que le génocide était un détail, mais que le point de savoir si une partie de ce génocide était dû ou non à des chambres à gaz.
    Ce qui n’est pas un détail, c’est la mauvaise foi des gauchistes à ce sujet.
    Ensuite, NS n’a pas comparé l’immigration à une fuite d’eau, mais la façon de la traiter.
    Enfin, on devrait ouvrir une souscription publique de charité au bienfaiteurs de l’humanité qui voudraient accueillir tous ceux qui frappent à la porte de la patrie des tire-au-flanc. Je fais le pari que les moins charitables seraient les intellos de gauche.
    D’ailleurs, il ne fait pas de doute que Jean-Dominique Reffait loge chez lui au moins une famille d’immigrés.

  43. 18 juin : « Vincent Cassel, quand les tournages ne l’occupent pas, devrait faire silence »
    20 juin : « Nicolas Sarkozy, est-on dans un monde de bisounours pour considérer que ce qu’il a dit devant des militants est odieux et dépasse les bornes ? »
    Choisis ton camp, camarade ??

  44. Christian C. 21.6.15 15.38
    – Malhonnêteté vous indignez-vous… mais que faites-vous lorsque vous sortez une phrase de son contexte ?
    – Oui il faut fermer le robinet, colmater la fuite en agissant sur la cause et non sur les symptômes. Sur ce qui est évident on ne s’interroge pas !
    – Il faut toujours dire NON à tout ce qui méprise, humilie, traite l’autre comme un sous-homme/sous-femme.

  45. « Une nouvelle affaire des fuites », oui, mais en Algérie où il y a de l’eau dans le gaz entre Paris et Alger.
    On pensait que monsieur Hollande se rendait au chevet de monsieur Bouteflika, notre président s’est emmêlé dans les seringues et les perfusions : l’Algérie résilie avec notre entreprise Technip un contrat d’un milliard de dollars.
    http://www.tsa-algerie.com/20150621/sonatrach-resilie-un-contrat-dun-milliard-de-dollars-avec-le-francais-technip/
    Toute la presse se demandait pourquoi un tel empressement de Hollande, on comprend mieux aujourd’hui.

  46. Dans quelques années c’est nous qui devrons quitter les quartiers occupés par ceux qui se seront imposés en profitant au passage des mannes de notre République généreuse.
    C’est déjà malheureusement le cas dans certaines banlieues hors de contrôle des forces de l’ordre, où la moindre intervention policière déclenche des représailles envers nos pompiers et nos gendarmes et policiers.

  47. Arobase du Ban

    Lorsque des individus de peu comme Cambadélis ou Le Guen qualifient les gens opposés à leur politique d’individus « zemmourisés », ils sont dans la double ou triple vulgarité.
    Mais c’est normal chez les gauchistes recyclés dans la « politiquerie ».
    Ils sont des justes, des vrais, ils savent, ils connaissent, et sombrent sans le savoir dans le « trou-du-cultisme » qui caractérise les commentateurs et politiciens de la gauche ineffable.

  48. Denis Monod-Broca

    @ Parigoth
    Le Liban, pays de 3 millions d’habitants, a accueilli 1 million de réfugiés syriens et la France, pays de 60 millions habitants, combien ? 4500 tout au plus, et ces chiffres ne devraient pas nous faire honte ?!…

  49. Jean le Cauchois

    « Le président de la République s’est plu à nouveau à jouer au maître d’école républicain en appelant à la dignité »
    C’est bien tout le problème de cet homme qui est devenu le problème de la France par son incapacité manifeste à apporter des solutions aux problèmes qu’il contemple. Imagine-t-on madame Merkel aller rendre des visites d’une journée à des équivalents de Castro ou de Bouteflika ? Il n’a pas changé depuis que Dominique de Villepin avait dénoncé sa lâcheté en pleine Assemblée nationale. Je ne vois pas comment la gauche, dans sa diversité, pourra se remettre de son choix ! Est-ce donc ça la gauche au pouvoir, en France, au XXIe siècle ?

  50. Alex paulista

    « C’est sympa d’y penser. Résoudre le problème que rencontrent ces populations serait mieux. »
    Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 21 juin 2015 à 15:24
    Justement, fournir des idées, des solutions, ce serait le travail de l’opposition.
    Et quelles sont les propositions de votre champion ?
    À part changer la canalisation, bien sûr…

  51. Christian C

    @breizmabro et eileen
    La simple citation de vos commentaires provoque en vous des réactions curieuses.
    L’ironie vous descendrait-elle à la tête ?

  52. @ Christian C : 21 juin 2015 à 19:48
    « L’ironie vous descendrait-elle à la tête ? »
    En faisant le poirier ?

  53. Christian C 21.6.15 19.48
    …Réaction non pas curieuse, juste une mise au point légitime pour éviter tout malentendu, toute mauvaise interprétation !
    …Ni le sujet, ni votre commentaire ne suscitaient l’ironie… qui – pour le coup – semble vous monter à la tête !

  54. @Denis Monod-Broca
    Le Liban, pays de 3 millions d’habitants, a accueilli 1 million de réfugiés syriens et la France, pays de 60 millions habitants, combien ? 4500 tout au plus, et ces chiffres ne devraient pas nous faire honte ?!…
    Vous oubliez que ces 4500 viennent s’ajouter à plus d’une dizaine de millions de nos invités forcés présents depuis quelques années, sans que l’on ait jamais demandé son avis au Peuple Souverain, invités qui hélas pour beaucoup refusent nos lois y compris quand ils ont été naturalisés à la sauvette et couverts de kilos de papiers par des politiciens félons et qui trop souvent nous créent quelques soucis (euphémisme).
    Continuer à charger la barque alors que nous ne pouvons ni assimiler, ni même intégrer les gens déjà présents – et qui de toute manière le refusent énergiquement – ne relève-t-il pas d’une démarche suicidaire ?
    Par ailleurs, le fait que le Liban ait été forcé de laisser entrer sur son sol tant de réfugiés ne signifie pas pour autant que cela ne lui crée pas d’énormes problèmes, d’ordre économique, sanitaire, social etc.
    Voir :
    http://www.opinion-internationale.com/2015/03/03/refugies-syriens-au-liban-une-situation-intenable_30275.html
    Selon un rapport de la Banque mondiale en septembre 2013, «170 000 Libanais supplémentaires se retrouvent en situation de pauvreté alors que ceux qui étaient déjà dans ce cas tomberont encore plus bas» à cause de la crise syrienne.
    (…)
    «Depuis début 2014, on réserve 30% de nos fonds aux Libanais», explique Père Paul Karam, président de Caritas Liban. «Ils nous sollicitent de plus en plus pour l’aide au logement ou les soins médicaux car les Syriens pèsent très lourd sur l’économie du pays.»

    http://www.tdg.ch/monde/Drame-sans-fin-pour-les-refugies-syriens-au-Liban/story/13172199
    Rappelons aussi que c’est l’accueil par le Liban des Palestiniens chassés de Jordanie qui a été à l’origine de la vraie-fausse « guerre civile ».
    Et si, avant de tenter de réparer les conséquences de sa politique étrangère désastreuse notre pays cessait de favoriser les causes de ces désordres, à savoir le soutien à de prétendus « rebelles syriens » et pis encore, de façon indirecte, à l’État Islamique ?

  55. Il me semble que le tapage médiatique sur une comparaison de tuyauterie occulte le fond des problèmes.
    Il y a en premier lieu celui des réfugiés politiques (syriens et africains chassés par les guerres intestines comme l’Érythrée) : le devoir d’accueillir ces personnes s’impose sans nul doute.
    Il y a ensuite l’immigration irrégulière que l’on qualifie souvent d’économique (Afrique du Nord et Afrique subsaharienne notamment), l’Europe paraissant à ces personnes comme un eldorado et qui est selon moi le miroir aux alouettes.
    Le problème des pays d’origine est bien d’abord et avant tout démographique : avec en moyenne 7 enfants par femme et des dirigeants qui depuis les indépendances se sont révélés incapables d’élever le niveau d’instruction global de leurs populations et de leur apprendre la nécessité de la régulation des naissances, nous nous trouvons devant un puits sans fond.
    La misère des ces populations est patente et pousse, d’une certaine manière, nombre de leur membres à partir à flots continus, ce qui s’apparente à celui des grandes invasions de la fin de l’empire romain. A une différence près : le flux n’est plus d’Est en Ouest, mais du Sud vers le Nord. Sans tomber dans la caricature du « grand remplacement », il me semble que le problème est à traiter à la source pour que ces populations restent dans leurs régions d’origine où elles devraient améliorer leurs conditions de vie. C’est donc tout le système international qui doit réagir et faire en sorte d’assurer enfin le développement économique et la régulation des naissances des pays que l’on a longtemps qualifiés de « sous-développés » et, actuellement par euphémisme, « en voie de développement » ! On mesure là les limites du développement en cours pour ces populations miséreuses…
    Alors faudrait-il envisager que les pays dits développés encadrent directement les dirigeants de ces pays pour les obliger à ne pas mettre l’argent dans leurs poches, mais à en assurer le meilleur emploi au bénéfice du développement économique de leurs pays comme à l’amélioration réelle des conditions de vie de leurs peuples ? Mais ce ne sont sans doute pas les techniques du FMI qui seront porteuses du développement économique de ces pays.

  56. Jean le Cauchois

    @ Savonarole à 18:48
    L’article publié par El Watan / Nadir Iddir à 10:00 paraît un peu plus objectif que celui publié par TS Algérie / Ali Idir à 13:22. Mais l’Algérie reste un pays compliqué et la Sonatrach une société très particulière. Merci pour l’info, mais impossible de savoir si le passage de François Hollande a été utile : mettons à son crédit qu’il a fait de son mieux !

  57. Jean-Paul Ledun

    @Alex paulista
    « Et quelles sont les propositions de votre champion ? »
    De toute ma vie je n’ai eu qu’un champion : mon père.
    Cela tombe bien c’est sa fête…
    « Bonne chance mon papa »
    Majorité – opposition. Votre vision de la politique est désuète.
    Mais cela n’étonnera personne ici.

  58. Denis Monod-Broca

    @ Parigoth
    À vous lire on se dit que vous verriez bien la devise de la République modifiée en « liberté, égalité, halte-aux-émigrés »…

  59. @breizmabro 21 juin 2015 20.30
    Bien évidemment LOL, c’était la journée internationale (encore une) du yoga !

  60. Jean-Dominique @ Jean-Paul Ledun

    @Jean-Paul Ledun
    Qui amuse la galerie, « une fois de plus » ? Celui qui compare une situation humaine à la fois complexe et dramatique à une fuite d’eau ou celui qui conteste cette comparaison ?
    Imaginez-vous une milliseconde que cette question de réfugiés se résoudra comme un problème de plomberie ? Est-ce sérieux ? Est-ce faire œuvre de pédagogie et de responsabilité que de s’exprimer ainsi ? Est-ce un début de solution ? Il ne vous a pas échappé que je ne suis pas ancien chef de l’État et, je vous rassure, je n’ai pas le projet de le devenir prochainement, alors qui amuse la galerie ?
    En quoi ai-je fait état d’une quelconque générosité qui, pour mieux la dénoncer, se doit d’être qualifiée de gauche ?
    Sachez une fois pour toutes, comme je l’ai déjà dit ici il y a quelques jours que, si je fais parfois preuve de générosité comme beaucoup, c’est-à-dire pas toujours, celle-ci n’est ni de droite ni de gauche, que je ne détermine jamais mes comportements moraux en fonction d’une idéologie politique, que je ne doute à aucun moment de la générosité de beaucoup de gens de droite (je le redis puisque cela a du mal à entrer dans certaines têtes) mais que j’ai le droit de douter de celle de N. Sarkozy tant il fournit d’exemples inverses. Permettez-moi de préférer, sur ce sujet, l’expression du Pape à celle de N. Sarkozy : c’est sans doute une nouvelle preuve de mon gauchisme !
    Nous sommes face à des désordres mondiaux grandissants, croyez-vous que je ne suis pas sévère à l’égard des pleutreries européennes et françaises ? Le laïcard athée que je suis revendique que les chrétiens d’Orient puissent trouver refuge en Europe où ils sont certains de n’être pas maltraités. Je constate, une fois de plus, que les pays musulmans se lavent les mains des réfugiés musulmans qui devraient pourtant y trouver asile. Je constate qu’on se refuse à imposer à certains pays, notamment au Soudan, en Érythrée, en Somalie, en Libye même un protectorat international fort, seul capable de garantir, à défaut d’une indépendance illusoire, la sécurité des populations. Je ne suis pas certain que j’exprime ici un point de vue typiquement gauchiste.
    Mais voilà, sur ce blog, tout sujet, de quelque nature qu’il soit, se résout en tapant sur les gauchistes, sur la gôôôôche : pardonnez-moi, Jean-Paul, mais c’est d’une crétinerie insigne. Je n’y réponds généralement pas mais mon estime pour vous m’amène à faire exception.

  61. @ Savonarole et Denis Monod-Broca
    Vous illustrez l’oppositon entre deux attitudes légitimes : la compassion et la prudence.
    Mais à mon avis, il ne faut pas être dans le tout ou rien pour ce qui concerne les deux aspects du problème.
    Les questions d’échelle et d’esprit dans lequel on fait les choses conditionnent le reste.
    Dans un blog proposant d’instituer des quotas européens, je défendais l’idée qu’y parvenir serait souhaitable mais réclamait un certain nombre de préalables :
    « Il faudrait peut-être imiter les Etats-Unis mais comment ?
    Nous ne sommes pas unis comme eux.
    Notre tradition, notre identité : terre de départ, pas d’arrivée.
    Donc nous ne sommes pas structurés comme les Etats-Unis et prétendons les imiter !
    Il me semble qu’il faut d’abord être structuré comme son modèle pour faire comme lui.
    Et avant la structure même, que faut-il imiter ? L’esprit ?
    Les Etats-Unis sont une terre tournée vers l’avenir. Nous ? Oublieux du passé, incapables d’avenir…
    Donc, il faudrait que des gens sans rêve, habitude de l’aventure et désunis… accueillent des gens dont, en fait, personne ne veut.
    Il faudrait que les Européens, même pas solidaires entre eux, certains s’imaginant des princes tandis que les autres seraient des porcs, PIGS, accueillent… accueillent qui, au fait ? Des gens d’une région du monde où on n’aime pas trop les Occidentaux que je sache, encore un facteur qui rend les choses faciles, tiens.
    Et tiens, comment est tombé l’empire romain, par les peuples barbares, non ?
    Alors… Qu’est-ce qui dit que nous soyons plus capables que les Romains d’intégrer, hein ? Rien.
    Tout dit même le contraire.
    Parce qu’entre-temps le racisme et le monothéisme ont été inventés.
    Le racisme, pas besoin de faire un dessin. Le monothéisme ? Des ambitions mais la réalité : les monothéistes sont condamnés à se disputer le même dieu. Ils peuvent se moquer des polythéistes, grâce à eux, il n’y a pas de disputes entre les dieux, la guerre est descendue sur Terre entre les croyants.
    S’il y a plusieurs dieux, le châtiment de la défection générale est… tout simplement de laisser faire les mortels stupides : leur démesure religieuse, comme toute démesure, est punie par la nature même des choses.
    Bref, nous sommes immensément moins armés que les Romains, pourtant disparus malgré leurs avantages, et que les Américains, pour intégrer.
    Certes, la muraille de Chine, d’un autre côté, n’a guère contenu les Barbares, et d’ailleurs la chose fut bien aussi faite pour les conquérir et empêcher les Chinois de fuir les excès de leur gouvernement que pour protéger leur territoire.
    En conclusion, imitons les Américains, mais alors imitons-les vraiment. Liberté d’expression totale (recopions le premier amendement), Etat fédéral et dynamisme scientifique (NBIC).
    Parce que nous avons le choix d’être soit engloutis par le nombre, la jeunesse et éventuellement le fanatisme des nouveaux arrivants soit de nous élever au niveau américain pour la beauté de la chose elle-même et pour être capable d’intégrer.
    Rien de ce qui est sans rêve, sans mémoire et sans unité ne perdure, et surtout pas avec le choc de nouveaux visiteurs.
    Nous avons élargi l’Europe pour nos frères européens de l’Est, il nous faudrait l’approfondir face aux chocs de nos voisins du Sud.
    Mais les peuples sont déçus par le manque de démocratie et de solidarité de l’Europe.
    Unir, démocratiser et solidariser l’Europe sont donc des priorités.
    Donc, à moins qu’on ne veuille encore délégitimer l’Europe, et dans l’intérêt des migrants, il faut absolument démocratiser, solidariser, unir, sans quoi, toute politique acceiillant des tiers sera, à juste titre, vue comme illégitime.
    Soit on est solidaire, soit non. Si on ne l’est pas entre Européens, pourquoi le serait-on avec des tiers ?
    Si les Etats-Unis se disloquaient, se répartiraient-ils les immigrés, en accueilleraient-ils même autant ?
    Non, parce que cela n’aurait plus de sens.
    Pour nous, répartir les immigrés aura un sens si cela fait partie d’un ensemble. Sinon… L’Europe n’est pas une organisation non gouvernementale. »

  62. Tout le long de la Seine au son de la fête de la musique les badauds pouvaient observer les rangées de tentes Quechua avec les étendages de linge à sécher au soleil, majoritairement des hommes allongés sous les arbres, les baskets Nike et Adidas à côté, des camionnettes de Médecins du monde, des bien-pensants aux pantalons repassés avec le pli les accompagnent dans leur démarche. Il ne respiraient ni la faim ni la crainte, leurs regards se portaient sur les épaules dénudées des filles éméchées d’avoir trop bu de bière, des jambes découvertes dévoilant des tatouages érotiques. C’était glauque.

  63. @Christian C
    Votre histoire de douche est complètement loufoque et vous essayez de « coller » à la métaphore «sarkozienne»… Vous n’avez pas dû lire l’intégralité de mon commentaire ou bien vous êtes un peu, disons, de mauvaise foi. Imaginez un instant, dans votre histoire de douche, que les candidats à la prendre viennent toujours dans VOTRE salle de bain. Vous finirez par vous plaindre de la surconsommation d’eau, du taux d’occupation de ladite salle, de l’utilisation des serviettes, du gaspillage de gel de douche et de shampooing, sans même compter l’agacement qui sera le vôtre et celui des membres de votre famille qui devrez attendre pour vous laver, arriverez en retard au bureau, au lycée… et il faudra encore endurer la voix éraillée des vagues de douchés qui chantent en se lavant !

  64. @ Jean-Dominique Reffait
    « …Je constate qu’on se refuse à imposer à certains pays, notamment au Soudan, en Érythrée, en Somalie, en Libye même un protectorat international fort, seul capable de garantir, à défaut d’une indépendance illusoire, la sécurité des populations…. »
    Totalement d’accord avec vous, car là est le coeur du problème de l’actuelle vague d’immigration. Se lamenter sur le sort des immigrés, se disputer sur les éventuels quotas des pays d’accueil, essayer de sauver de la noyade ceux qui arrivent à proximité de nos côtes, évoquer une utopie telle que couler les bateaux des passeurs, etc. tout cela ne fait que donner bonne conscience aux politiques.
    A ceux qui hurleraient à l’irréalisme d’imposer un protectorat international fort aux pays que vous citez, je rappellerai qu’entre autres cela a été fait pour une partie de l’ex-Yougoslavie et le Cambodge. C’est une question de courage politique, et l’Allemagne grande donneuse de leçons a bien envoyé dans les années 2005/2010 un contingent militaire en Afghanistan. Alors que sa seule justification était sa solidarité avec l’Otan.
    Hors sujet, mais que pensez-vous des propos de Robert Marchenoir le 21 juin 2015 à 14:52 :
    « …le politiquement correct et l’idéologie gauchiste régnant désormais en maîtres dans toute l’université occidentale, reconnaître publiquement certaines vérités scientifiquement établies depuis longtemps, par exemple le caractère largement héréditaire de l’intelligence, ainsi que l’infériorité massive de l’intelligence des Africains par rapport aux Européens, peut vous valoir la mort sociale et professionnelle… »

  65. Alex paulista

    @ Jean-Paul Ledun | 21 juin 2015 à 21:51
    C’est vrai, il est probablement désuet d’espérer d’un ancien chef de l’État candidat à la fonction suprême qu’il esquisse l’ombre du début du commencement d’un programme…
    Mais ne venez pas me demander bientôt de voter pour ce gugusse, caricature du gros beauf de Neuilly !

  66. calamity jane

    Voilà voilà que sarkoTchev s’est assimilé aux Italiens qui reçoivent sur leurs côtes des bateaux avec des êtres humains venus d’ailleurs ! parce que trois ou quatre d’entre eux se sont installés sur la caillasse à Menton.
    Ou l’art de parler pour ne rien dire puisque d’autres assument l’essentiel.
    D’ailleurs, paraît-il, ces arrivants ne souhaitent pas rester au pays, mais juste le traverser pour se rendre plus au nord ! Vexé sarkoTchev ?
    D’ailleurs, il a changé le nom de son groupe pour la bataille de la présidentielle : j’ai nommé LR ! L’air mais pas la chanson ?

  67. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    L’Europe est, en cette matière comme en bien d’autres, une échappatoire trop facile.
    C’est à la France de savoir quelle politique d’immigration elle veut avoir et c’est à elle de conduire cette politique.
    Le reste est fadaises.
    Or aujourd’hui quelle est la position de nos dirigeants ? Elle est pure schizophrénie : dénoncer le FN pour sa xénophobie et, la conscience pure, avoir une politique de repli et de rejet…

  68. Frank THOMAS

    @Trekker
    Votre commentaire m’a vivement intéressé. Je me permets d’y ajouter ces quelques éléments de réflexion.
    ll fut un temps, pas tellement éloigné de nous, où les puissances mondiales s’arrogeaient le droit de placer certains pays sous la protection de leurs armes et de leurs lois.
    Ce système politique portait le nom de protectorat.
    Vers la fin du XIXe siècle après une vague impressionnante de colonisations, notamment en Afrique, l’idée est venue à certains en France et ailleurs en Europe, de créer un système de domination qui allierait les vertus de l’indépendance et les garanties de l’assimilation coloniale.
    Au départ, cette évolution fut le fruit d’une réflexion que l’on peut considérer comme cynique, mais qui ne fut pas que cela.
    Le protectorat, en effet, permettait à la puissance dominante de retirer du territoire protégé par elle les mêmes avantages que ceux d’une colonie ordinaire, mais en évitant les charges administratives et sociales inhérentes à l’assimilation.
    Très vite, à partir de l’expérience tunisienne en 1881, la France mesura les avantages d’un tel statut.
    Le Bey de Tunis, souverain du pays avant l’arrivée des Français restait en place et, autour de lui, toute une administration dont la France n’assumait pas la charge financière, tout en se réservant – c’est là le substrat du protectorat – la gestion des affaires militaires, internationales et juridiques.
    Cette formule plus souple et moins dispendieuse pour la Métropole que celle de la colonie fut assez vite étendue à d’autres territoires : le Tonkin, l’Annam et le Cambodge en Extrême-Orient, le Congo, Madagascar et le Niger en Afrique et dans l’Océan Indien.
    Les autres puissances coloniales européennes utilisèrent aussi, chacune à sa manière, la souplesse de cette formule : la Grande-Bretagne à Zanzibar, au Kenya et en Rhodésie du Sud, l’Allemagne au Togo et au Cameroun, l’Italie en Somalie et en Ethiopie.
    J’ajoute que le protectorat, qui a disparu avec la grande vague de décolonisation des années 1960, continue d’exister en Europe où de petits pays sont placés sous la protection de leurs grands voisins : Saint-Marin pour l’Italie, le Liechtenstein pour la Suisse et Monaco pour la France.
    Il pourrait bien se faire qu’on dût encore y avoir recours pour mettre un terme aux conflits qui ensanglantent et fragilisent le monde où nous vivons aujourd’hui, et régler de façon profonde et sérieuse les dérives actuelles, notamment la montée inexorable de l’immigration politique et économique qui nous plonge, en Europe, dans une intolérable situation.
    Chacun, pour peu qu’il soit de bonne foi, voit bien que ni la construction de murs, ni la multiplication des camps de réfugiés, ni la chasse aux clandestins sur terre ou sur mer ne parviendront à endiguer ce flot montant et, partant, à régler les multiples problèmes auxquels il nous confronte.
    La solution n’est pas à chercher chez nous, mais dans les pays qui alimentent l’immigration par la cruauté de leurs dirigeants, par la corruption de leurs administrations, par le règne de l’obscurantisme religieux, par l’injustice et la violence. Chacun s’accorde à le dire, mais rien de positif ne se met en place, et pourtant, cela urge !
    C’est ici que le système du protectorat, non plus national mais international, sous l’égide de l’ONU, retrouve sa légitimité et son efficacité.
    On y a d’ailleurs eu recours en 1999 lorsque la résolution 1244 des Nations Unies établit le protectorat international sur le Kosovo. La France, sous mandat de l’ONU, l’exerce sans toutefois lui donner ce nom et cette lisibilité en Afrique pour anéantir le danger terroriste.
    Il y a fort à parier qu’il fonctionnerait à l’avantage des peuples concernés et du monde entier, s’il était appliqué aux pays dont la situation chaotique alimente ces intolérables migrations massives et désespérées : la Syrie, l’Irak, la Libye, l’Erythrée, le Soudan.
    Ce protectorat international, dont on a pu mesurer l’efficacité, est sans doute la seule véritable solution au désordre qui gangrène le Moyen-Orient et l’Afrique. Il ne comporte aucun relent colonialiste, puisqu’aucune nation en particulier ne saurait y trouver un avantage économique ou expansionniste et que son seul projet, sa seule utilité, serait de ramener la paix dans un premier temps, puis de reconstruire, en accord avec les peuples concernés, des institutions solides et pérennes, avantageuses pour les nationaux et apaisantes pour le monde.

  69. Garry Gaspary

    @ Jean-Dominique Reffait
    Les propos du Pape sur l’immigration ne sont pas ceux du chef religieux qui a invoqué la charité chrétienne pour les migrants mais du chef d’Etat qui a clairement dénoncé le système capitaliste comme première cause de ce drame humain. Ils sont ainsi politiques. Et de gauche.
    Vous racontez donc n’importe quoi.
    Mais, effectivement, une fuite d’eau, cela se colmate, et l’ignominie de cette métaphore réside uniquement dans le fait qu’il existe aujourd’hui un pays d’Europe qui se limite à réagir en bon plombier face à ce drame humain : la Hongrie. Qui a décidé de construire un mur le long de sa frontière pour empêcher les réfugiés de la franchir et qui est accessoirement le pays d’origine des Sarkozy.
    Ainsi, le nationalisme, notamment lorsqu’il est double, reste de droite alors que l’internationalisme est toujours de gauche.

  70. « Il y a trop de pudibonds systématiques à gauche dont le seul souci est de dénoncer la forme parce que le fond les dépasse. »
    Illustré magnifiquement par une ex-ministre qui ne recule pas devant le deux poids deux mesures et qui réclamait hier soir sur BFMTV, au nom de je ne sais quelle morale toute personnelle, la démission d’un secrétaire du PS fraîchement nommé, parce qu’il a été condamné dans le passé pour violences conjugales, alors qu’elle-même avait retiré sa plainte contre son ex-compagnon dans « l’intérêt des familles et des enfants » et sans doute de leurs carrières respectives.
    La personne concernée n’a pas tardé d’ailleurs à interpréter en termes de discrimination raciale (LCP) la pression des réseaux sociaux pour l’obliger à démissionner. Ne s’agit-il pas plutôt de discrimination politique ? Certains et certaines, qui ont pris goût au pouvoir et aux sunlights, veulent se frayer un chemin vers les plus hauts postes et sous les projecteurs, et adaptent leur système de valeur en fonction. Valls appelle « postures » ces prises de position opportunistes et sans véritable réflexion, qui résument de plus en plus la réalité de la politique et que les électeurs et les électrices appellent opportunisme.

  71. Info de dernière minute : « une barque de migrants vient de s’échouer au Cap Nègre » non, j’déconne ! Quel dommage que ce ne soit qu’un rêve, je vois déjà tous les bobos se déchaîner sur Sarko et Carla ; MDR !
    Au fait, cette fuite d’eau, avez-vous réussi à la colmater ? Vous êtes-vous bien essuyé ?? Restez mobilisés ! Sarko est déjà passé à autre chose pour vous faire fantasmer ! Groupir !!
    L’effet « fuite d’eau » s’est répandu dans tout le pays : municipales gagnées par la droite, socialos balayés, partout les gens redoutent ce dispatching et refusent de voir des migrants à leurs portes ; c’est ballot ! nous avons ici des grands donneurs de leçons gratuites d’humanisme partagistes solidaristes antisarkozystes, dommage qu’ils ne soient pas lus par tout le monde.
    Même les migrants compatiraient bien à vos états d’âme émotionnels mais voilà, ils ne reçoivent pas internet depuis leurs barques, et puis ils n’ont pas le temps de s’émouvoir avec vous sur leur propre sort, il faut qu’ils migrent et qu’ils migrent encore et encore, sinon ils risqueraient de perdre leur statut de migrants, si chèrement gagné grâce à vous, vous ne voudriez pas leur causer du tort ?
    Caramba, encore ratée la révolution !

  72. Il est en forme notre Gaspaïolo. Notre déchristianiseur de service veut aller plus vite que la musique. Patience Gaspitchou, encore quelques fuites d’eau et bientôt nos chers migrants se chargeront de nous déchristianiser définitivement, j’ai même commandé un lot de tapis chez Tati pour la prière et des genouillères à cause de l’arthrose.
    Coucou Gaspinou, « fuite d’eau, Sarko, chrétiens, FN », kss ksss !

  73. Cette métaphore hydraulique ne fonctionne pas.
    Du moins a-t-on échappé à une métaphore animale ou pire virale (invasions de sauterelles, de frelons asiatiques, HxNy etc.).
    Peu importait la malséance voire la méchanceté de la comparaison pas raison, le dragueur de foules quel qu’il soit aurait de toute façon recueilli les vivats de ses troupiers rassemblés. Il ne l’a fait que pour ça.
    S’il s’agit bien d’immigration légale c’est en regard dudit droit international sous égide du « machin » ONU. Les ressortissants issus de quelques pays en proie à des conditions actuelles épouvantables ne peuvent exciper que de jure d’un avantage réparateur sous étiquette de « réfugié » et c’est à l’ONU d’assumer sa responsabilité de vérificateur in situ de la réalité des critères puis de la capacité des divers membres onusiens à leur engagement d’obligation solidaire.
    En se contentant de vouloir frapper l’opinion sur seulement l’aspect de facto de la pression humaine aux entrées frontières, la métaphore plombière ne joue que sur les inquiétudes des résidents antérieurs (inquiétudes parfaitement légitimes parce qu’humainement universelles, voir le remarquable « La France périphérique » de Christophe Guilluy).
    Or hors toute passion-émotion il y a une question juridique.
    Le porte-parole de l’entité européenne qui a glissé l’idée d’un saupoudrage en Europe avait déjà commis la même erreur, c’est une affaire de régulation à échelle ONU et l’Europe n’a pas à être culpabilisée a priori par sa malchance de baigner en partie sur le bassin méditerranéen.

  74. @Denis Monod-Broca
    À vous lire on se dit que vous verriez bien la devise de la République modifiée en « liberté, égalité, halte-aux-émigrés »…
    Je pense surtout que ce que vous appelez « la république » devrait commencer par appliquer sa propre devise, qui actuellement semble plutôt être « Deux poids, deux mesures ».
    Que mettre dans une devise idéale ?
    Peut-être devrions-nous y mettre le bons sens, celui de nos aïeux qui ne marchaient pas sur la tête comme nous le faisons actuellement en pratiquant la préférence étrangère de façon obsessionnelle et maladive.
    Que diriez-vous de parents qui traiteraient leurs enfants comme des chiens et qui cajoleraient ceux du voisin ?
    Vous caricaturez les choses  en refusant de voir les réalités en face, en raisonnant dans le virtuel au lieu de prendre en compte le réel.
    Et le réel est qu’il y a en France actuellement un très grave problème quasi explosif d’immigration incontrôlée, suite en grande partie aux imprudences et aux bêtises d’apprentis-sorciers qui ont considéré hâtivement que le modèle de l’assimilation de populations européennes (Polonais, Italiens, Espagnols etc.) de culture proche de la nôtre pouvait être intégralement transposable à des populations éloignées de nous dans le temps et dans l’espace, qui ne partagent en rien notre culture quand elles ne la rejettent violemment.
    Les hommes ne sont pas interchangeables.
    On dit que l’Enfer est pavé de bonnes intentions.
    Eh bien, à vouloir jouer les humanistes de pacotille pour dire à nos amis ‘chuis pas racisse, ‘chuis ouvert à l’Autre en nous asseyant sur les leçons de l’histoire qui est tragique et qui est faite d’affrontements sanglants, nous risquons de nous attirer des lendemains qui ne chanteront pas du tout.

  75. hameau dans les nuages

    @adamastor | 21 juin 2015 à 23:38
    Mais non ! « Ils » ne peuvent pas comprendre ! Ils se sont branchés avant le compteur si bien que vos comptes d’apothicaire sont incroyablement mesquins.
    @ Christian C
    A propos du comptage de mes vaches oui là par contre ils étaient très méticuleux. Compter et recompter sur place et sur pièces au cas où… Il faut dire que c’était souvent des vacataires qui faisaient le contrôle. Ils allaient donc à la chasse au double zéro après la virgule, collaborant avec l’administration centrale pour caresser l’espoir d’être titularisé. Comme des chiens, ils pénétraient dans votre cour sans même montrer leur ordre de mission et vous deviez cesser toute activité quel que soit le temps pour se mettre à plat ventre et étaler vos tripes.
    Faussement ingénue, la DDA (maintenant DDT) vous demandait pourquoi vous ne remplissiez plus les dernières années votre dossier pour « toucher » non pas des primes comme certains se plaisent à l’indiquer pour insinuer que les paysans étaient gavés, mais des aides compensatrices.
    Pourquoi ? Parce que cela aurait été règlement de compte à OK corral.Je devenais chaud bouillant. J’avais déjà eu le fourgon de gendarmes parce qu’un petit veau nouveau-né de huit jours s’était échappé et avait rejoint sa mère sans avoir ses boucles d’oreilles.
    Alors votre allusion… Cela vous coûtait cher ? Eh bien vous n’avez pas fini de payer, croyez-moi, avec le grand remplacement agricole, là aussi.

  76. Jean-Dominique @ Trekker

    Trekker, cette pépite m’avait échappé : « de Robert Marchenoir le 21 juin 2015 à 14:52 :
    « …reconnaître publiquement certaines vérités scientifiquement établies depuis longtemps, par exemple le caractère largement héréditaire de l’intelligence, ainsi que l’infériorité massive de l’intelligence des Africains par rapport aux Européens, peut vous valoir la mort sociale et professionnelle… »
    Peut-être Robert Marchenoir a-t-il raison sur le caractère héréditaire de l’intelligence. Il devrait faire un petit test ADN lui-même, il y a du Bantou dans cet homme !

  77. Jean-Dominique @ Garry Gaspary

    Garry Gaspary, considérant que vous ne comprenez pas grand-chose à ce que j’écris, pas plus, semble-t-il qu’à autre chose, nous pouvons nous mettre d’accord sur une formule simple : vous vous abstenez de commenter mes propos, cela vous laissera plus de temps pour développer d’autres âneries par ailleurs car je ne doute pas que cet exercice pratiqué par vous à haut niveau exige une grande concentration. Ce faisant, je ne serais pas tenté de vous lire, sauf à vouloir rigoler un bon coup, ce pour quoi je vous remercie d’être présent sur ce blog à titre de divertissement.

  78. Jean-Dominique Reffait

    Juste une précision pour éviter les confusions dans les esprits : il s’agit ici de réfugiés et non d’immigrés. Le statut de réfugié répond à des critères qui doivent être examinés par des instances ad hoc. Ce statut cesse lorsque les troubles qui ont provoqué ce statut cessent et les réfugiés ont donc vocation à retourner chez eux.
    Les Syriens, par exemple, ne sont pas un peuple d’émigration : ils se plaisent dans leur pays et ils ont massivement l’intention d’y retourner.
    Ne mélangeons donc pas deux phénomènes de nature différentes : immigrés clandestins et réfugiés ne sont pas à ranger dans la même catégorie.
    Raison pour laquelle il n’y a pas à s’étonner que certains réfugiés ne soient pas misérables. Ils ont souvent quitté une profession ou un commerce qui leur assurait une vie très correcte. Ils avaient économisé comme toutes les classes moyennes de par le monde. Ils n’ont pas fui leur propre misère mais la guerre ou la barbarie.

  79. En effet, il fallait bien lire « répartir l’immigration légale dans différents pays de l’UE » (Philippe Bilger).
    Insistons : « légale », force de loi étant nécessairement supra-nationale en l’espèce.

  80. @Jean-Dominique Reffait
    Juste une précision pour éviter les confusions dans les esprits : il s’agit ici de réfugiés et non d’immigrés. Le statut de réfugié répond à des critères qui doivent être examinés par des instances ad hoc. Ce statut cesse lorsque les troubles qui ont provoqué ce statut cessent et les réfugiés ont donc vocation à retourner chez eux.
    Cette distinction n’est pas inutile à rappeler.
    Il faut toutefois remarquer que tous les réfugiés ne rentrent pas nécessairement chez eux, c’est par exemple le cas de certains réfugiés en provenance d’Asie du Sud-Est, qui ont fui des régimes épouvantables, mais qui ne sont pas retournés chez eux après une forme de normalisation de leur pays.
    Ceci dit, il arrive parfois que les services d’immigration laissent passer de drôles de réfugiés.
    Par exemple, un réfugié cambodgien ayant fui le régime des Khmers Rouges m’a expliqué qu’il connaissait un Cambodgien, vivant en France, ayant tué son propre frère sur ordre…
    Enfin, il est très loin d’être sûr que toutes les barcasses qui tentent de rencontrer les navires de Frontex pour se faire secourir transportent uniquement des réfugiés.
    La Norvège a aussi révélé que des combattants de l’État Islamique ont été identifiés dans son quota de réfugiés.

  81. Mary Preud'homme

    Rédigé par : Jean-Dominique @ Trekker | 22 juin 2015 à 10:50
    Aucun scientifique ne peut émettre une telle ânerie (à savoir comparer l’intelligence des Européens et des Africains) sans se ridiculiser. Sachant que l’Afrique subsaharienne (puisqu’ici le Maghreb ne serait pas concerné) regroupe une multitude de races, ethnies et langues. Soit dix fois plus pour les seules langues vivantes (à population sensiblement égale) que l’Europe. On se demande donc sur quels critères de comparaison auraient pu se baser une telle étude, prêtant d’ailleurs davantage à sourire qu’à se fâcher ou à répondre sur le même registre.

  82. C’est hors sujet, mais pas tout à fait, NVB et ses services oublient de comptabiliser des heures de philo etc. On parle de fuites ? Mais ce sont des torrents d’incompétence que charrient ces hauts fonctionnaires. A quoi passent-ils leur temps ? Et être si nombreux, nous sommes devenus fous, à quoi servent-ils ? Il va falloir réclamer des comptes, à force de tant de loupés.
    C’est au cœur même du réacteur qu’il faut intervenir, on est en fusion, alors j’ai envie de dire que les propos de NS sont des épiphénomènes, des propos sans plus, sans grande portée d’ailleurs pour des résultats dont toute l’Europe se fiche et qu’elle n’arrive pas à régler. Alors une fuite de robinet, vous pensez… Bon, mais que font tous ces personnages dans les ministères à part se goinfrer, si cela continue ils vont me faire adorer NS… Enfin presque. Laisser passer une telle bourde (La Dépêche en ligne), est-ce qu’ils se rendent compte de la nullité de leur action, non seulement les temps sont troublés et durs et en plus d’avoir l’impression terrifiante d’avoir affaire à des amateurs sans âme et désintéressés de tout sauf de leur réélection.
    Désespérant ! Comme c’est banal.

  83. Michelle D-LEROY

    La métaphore de Nicolas Sarkozy était plus infantilisante pour ses militants et sympathisants que vraiment vulgaire.
    Ensuite, il y a « une décomposition de la parole politique » mais aussi de l’attitude politique. Des attitudes pleines de bassesse, de condescendance, destinées à se montrer proche des Français et surtout pour assurer leur propagande. Ainsi on entend les candidats faire la morale aux autres, expliquer des évidences ou se montrer partout comme s’ils avaient le don d’ubiquité.
    Ainsi, le Président promène à la fois son ex et sa favorite, elle-même invitée tous azimuts avec son sourire de Mona Lisa et dont les médias nous abreuvent pour faire diversion à la crise qui n’en serait plus une, vu que les choses s’améliorent (vu par l’Elysée et sa cohorte de flatteurs). Le Président qui se déplace de villes en villes, d’événements en événements, au côté de vieux soixante-huitards complètement rassis.
    Le PS place ses amis, même ceux qui ont eu des démêlés avec la justice. Le plus récent acquitté reprend du service via Twitter… alors les paroles neu-neu de Nicolas Sarkozy ne sont que l’ambiance actuelle, au ras des pâquerettes.
    Une France qui aurait tant besoin de hauteur.
    Ils prennent tous les Français pour des abrutis.

  84. @Michelle D-LEROY à 14:27
    « Une France qui aurait tant besoin de la hauteur »
    Très bien vu, on est d’accord et ce n’est ni avec l’actuel râpe à fromage et ni avec l’ex-tortilla que la France retrouvera toutes ses forces et ses couleurs pour se reconstruire, en toute indépendance.

  85. @ Frank Thomas
    Vous avez parfaitement compris mon idée de protectorat international sous l’égide de l’Onu, tel qu’en Bosnie, Kosovo et Cambodge précédemment. Un Etat en déliquescence qui n’a plus que ce nom, livré à la “loi” de milices sanguinaires, ne peut que susciter la fuite de sa population, du moins celle majoritaire qui ne tire aucun avantage de cette situation. Et quand c’est un groupe d’Etats qui est dans cette situation comme actuellement un tiers de l’Afrique et une partie du Moyen-Orient, là on aboutit à la vague innombrable de migrants se précipitant chez nous.
    Ces protectorats sous l’égide ONU impliqueraient comme en ex-Yougoslavie, de ne faire appel qu’à des militaires dignes de ce nom ; donc majoritairement des occidentaux. Car, et on l’a vu en Afrique, faire appel à des militaires de ce continent ou de républiques asiatiques de l’ex-Urss, c’est aggraver le mal. Ces militaires mal formés et encore plus mal encadrés, n’ont qu’un respect très approximatif des conventions de Genève. Et bien souvent, en caricaturant, leurs techniques de combats-restauration de l’ordre se résume à : massacres aveugles ou piteuses débandades. Mais nombre de pays occidentaux sont-ils prêts à sacrifier certains de leurs militaires, même sous l’égide Onu, quand leurs intérêts propres ne sont pas en jeu ou croient l’être : voir la piteuse débandade des troupes US en Somalie, après une dizaine de morts dans une opération héliportée (le faucon noir) et plus récemment l’aide a minima de tous les pays européens à nos troupes au Mali et RCA, alors qu’elles agissaient à la demande conjointe des pays concernés et de l’Onu.
    Évidemment ce n’est pas l’unique cause, l’économique y est pour beaucoup, mais tenter de faire du développement économique dans de telles conditions relève de l’utopie. Pour cela il faut qu’un ordre règne, et que les structures régaliennes existent : tout cela pas obligatoirement parfaitement. Le plan Borloo d’électrification de l’Afrique bien que cohérent et fort généreux, ne peut être mis en route dans des pays qui n’ont d’Etat que le nom. On l’a constaté à une échelle moindre, pour nombre de projets d’irrigation dans de nombreux pays d’Afrique subsahélienne et le contexte y était moins violent.
    Pour ce qui est du passé concernant les protectorats imposés par certains pays occidentaux, je me permets d’apporter plusieurs éléments de réflexion. Le Maroc fut un authentique protectorat tel que certains le concevaient fin du XIX° siècle et début du XX° siècle : peuplement de colonisation fort limité, autonomie politique et religieuse interne, exploitation économique modérée et création d’infrastructures. Cela était avant tout dû à l’intelligence de Lyautey (un Maréchal qui avait l’étoffe d’un grand politique) et qui prévoyait en 1920, certes dans un futur lointain, une indépendance de ce pays. Seule ombre au tableau la révolte du Rif dans les années 20, mais celle-ci était en voix de pacification par un usage modéré de la force militaire allié à des négociations. Elle ne devint une guerre sanglante qu’avec et à cause de Pétain, qui n’eut de cesse d’intriguer à Paris pour faire relever de son commandement Lyautey et avoir son petit Verdun colonial.
    Avec des variantes diverses ce système du protectorat, tel que vous le décrivez, fut appliqué en Tunisie, Cambodge, Laos, Madagascar et Afrique subsahélienne. Mais dans ces deux derniers, il était bien plus proche d’une colonisation avec tous ses aspects prédateurs. Quant à l’Annam et au Tonkin ils furent bien des colonies, même s’ils n’en portaient pas le nom, avec toutes ses prédations (exploitation économique éhontée, etc.) mais avec ses avantages typiquement français : édification d’infrastructures, d’un système de santé, d’éducation, etc., certes imparfait. La colonisation algérienne fut la seule accompagnée d’un important peuplement, pour moitié d’origine française et l’autre méditerranéenne.
    Quant aux protectorats britanniques les principaux n’en eurent que le nom, ce furent uniquement des colonies qu’ils exploitèrent, et dans lesquelles il ne créèrent quasi aucune infrastructure pour les populations indigènes : cas de l’Inde, Kenya et Rhodésie. Dans plusieurs tels Australie, Tasmanie et Nouvelle-Zélande, ce fut bien pire : éradication des indigènes sous forme artisanale (les moyens techniques de l’époque ne permettaient pas une industrialisation de type nazi) et peuplement anglophone. Résultat ces pseudo-protectorats rapportèrent beaucoup au trésor britannique, alors que nos colonies – officielles ou de fait – et protectorats furent sur la durée un boulet financier pour l’Etat français, hormis pour quelques affairistes privés : voir les travaux de Jacques Marseille et Daniel Lefeuvre.

  86. La fuite grecque est plus importante, on vous amuse avec les migrants.
    Cessez de penser à vos nains de jardin, que des barbares risqueraient de vous manger.
    La sauvagerie, c’est au coeur de l’Europe qu’elle se trouve, des gamins de 35 ans, bardés de diplômes, font suer 400 millions d’individus.
    « Sergent, foutez-moi tout ça dehors ! » (Joachim Murat).

  87. @Trekker
    Je ne contredis pas ce que vous dites. Mais je suis né à Rabat sous protectorat français. La vie de mes grands-parents et celle de mes parents s’apparentait à « Autant en emporte le vent ». Un nègre pour chanter « Old Man River » et 36 chaouchs pour préparer le dîner du soir, sous les palmiers dans le jardin de la résidence.
    Lyautey c’est un monument intouchable, mais les mines de phosphate, l’affairisme ambiant, il ne le voyait pas, emmitouflé qu’il était dans sa gandoura et son orientalisme désuet à la Pierre Loti.
    Mais si vous voulez retrouver les éfluves de ce passé, je vous recommande d’aller passer une semaine à Amizmiz, 50 km de Marrakech, dans la montagne, l’hôtel est tenu par un français Dubois-Roquebert, fils du médecin personnel de notre regretté Hassan II, un lieu magique, mais prévoyez quelques livres.

  88. Une affaire ? Quelle affaire ? Tout au plus un léger clapotis.
    Le propos trivial d’un ex provoque quelques réactions de personnalités et médias (de gauche mais pas que) outragées dans leur humanisme rappelé à l’occasion. Normal.
    Ces réactions ne siéent point aux tenants d’une pensée de droite décomplexée. C’est l’habitude.
    Beaucoup d’écume (et d’encre) pour ne pas dire que personne n’a de solution acceptable face aux vagues de cette immigration de temps de guerre.
    L’analogie consistant à assimiler l’Europe à une maison connaissant un dégâts des eaux est par ailleurs particulièrement inepte, l’Europe n’ayant pas vocation à avoir un rapport au monde comparable à celui, par exemple, de la Corée du Nord.
    Ou alors j’ai raté un épisode.

  89. Il est frappant de noter, un nouvelle fois, le décalage important entre l’opinion publique et les médias toujours prompts à surfer sur le sensationnalisme et l’affliction collective ainsi qu’une grande partie des dirigeants actuels ou de leurs suppôts. Par exemple, 80% des Français approuvent le démantèlement des camps de migrants. Pour éviter de nouveaux naufrages en Méditerranée, 76% des Français considèrent qu’il faut durcir les conditions de régularisation des migrants en Europe plutôt que de les alléger (22%). Cette ligne de pensée est partagée par quasiment tous les sympathisants de droite (90%) et une majorité de sympathisants de gauche (53%) selon un sondage Odoxa.
    J’en viens à me demander si pour certains, l’arrivée en masse d’Africains jeunes et sans compétences particulières n’est pas une bonne nouvelle : ils vont grossir les rangs de ceux qui sont exploités par le BTP ou la restauration et favoriser les gains de ces exploiteurs…
    Cette nouvelle forme d’esclavagisme est plutôt portée par la gauche : est-ce vraiment un paradoxe ?

  90. @Denis Monod-Broca
    « L’Europe est, en cette matière comme en bien d’autres, une échappatoire trop facile. »
    Non. Chaque problème doit être traité à son niveau. Quand l’immigration était moins importante le niveau national suffisait.
    Ce n’est plus le cas.
    « C’est à la France de savoir quelle politique d’immigration elle veut avoir et c’est à elle de conduire cette politique. »
    Conduire comment ? L’Union européenne ne permet pas de fermer les frontières entre pays. Donc, on ne peut qu’accepter passivement les immigrés ou réfugiés qu’ont laissé passer les autres.
    Ne pas pouvoir refuser des hôtes n’est pas les désirer. Or ce que vous n’avez pas voulu, ce que vous ne vous êtes pas engagé à faire, vous ne le devez pas.
    Donc, si nous subissons des gens que nous ne voulons pas, nous devons les reconduire dehors car jamais un pays ou un homme qui se veut libre ne se laissera dicter ce qu’on a voulu lui imposer.
    Sommes-nous un pays libre ? Je l’espère. Dans ce cas, nous nous devons, par dignité, de refuser toute contrainte arrachée par force ou ruse.
    « Le reste est fadaises. »
    Quand on prêche l’accueil de l’autre sur son territoire, il faudrait plus d’accueil de l’autre dans le débat. Qui ne peut pas le moins peut-il le plus ? J’en doute.
    « Or aujourd’hui quelle est la position de nos dirigeants ? Elle est pure schizophrénie : dénoncer le FN pour sa xénophobie et, la conscience pure, avoir une politique de repli et de rejet… »
    Ce qu’on dénigre dans le FN est le fait de prendre les immigrés comme bouc émissaire. Mais il n’est pas nécessaire de nier qu’ils posent problème pour nier qu’ils ne sont pas tout le problème de notre société.
    Tout problème doit être traité dans un certain esprit et à un certain niveau organisationnnel.
    Si vous voulez me relire pour mieux saisir ma pensée, voir mon commentaire du 21 juin à 22h34.
    Faire des autres des boucs émissaires c’est perdre notre âme. Perdre notre territoire, c’est perdre notre corps, connaître le sort des Romains, des Libanais, d’autres encore…
    Entre les deux, il faut relever le défi en nous renouvelant, tant dans l’esprit que dans le mode de gouvernement.

  91. Bientôt des migrants grecs vont gonfler les rangs des migrants africains ; on les appellera les « Migrecs ».
    Sarko aura joué petit, très petit, avec sa fuite d’eau comparé au tsunamigrant qui nous attend.
    Préparez vos mouchoirs chers gauchos antisarko !
    2015 : une série de 25 raz-de-marée va venir s’abattre sur la Grèce.
    Ces raz-de-marée, ce sont les échéances de remboursement.
    L’un après l’autre, ces 25 raz-de-marée vont percuter la Grèce.
    Dette publique de la Grèce : 317,094 milliards d’euros, soit 177,1 % du PIB.
    Echéancier de remboursement : pour cette année, dans le menu déroulant, cliquez sur « 2015 » :
    http://graphics.wsj.com/greece-debt-timeline/
    30 juin : la Grèce doit rembourser 1,539 milliard d’euros au FMI.
    10 juillet : la Grèce doit rembourser 2 milliards d’euros de bons du Trésor.
    13 juillet : 450,475 millions d’euros au FMI.
    17 juillet : 1 milliard d’euros de bons du Trésor.
    20 juillet : 2,095 milliards d’euros à la BCE.
    20 juillet : 1,360 milliards d’euros aux banques centrales nationales.
    20 juillet : 25 millions d’euros à la Banque Européenne d’Investissement.
    7 août : 1 milliard d’euros de bons du Trésor.
    14 août : 1,4 milliard d’euros de bons du Trésor.
    20 août : 3,020 milliards d’euros à la BCE.
    20 août : 168 millions d’euros aux banques centrales nationales.
    4 septembre : 300,317 millions d’euros au FMI.
    4 septembre : 1,4 milliard d’euros de bons du Trésor.
    11 septembre : 1,6 milliard d’euros de bons du Trésor.
    14 septembre : 337,856 millions d’euros au FMI.
    16 septembre : 563,094 millions d’euros au FMI.
    18 septembre : 1,6 milliard d’euros de bons du Trésor.
    21 septembre : 337,856 millions d’euros au FMI.
    9 octobre : 1,4 milliard d’euros de bons du Trésor.
    13 octobre : 450,475 millions d’euros au FMI.
    6 novembre : 1,4 milliard d’euros de bons du Trésor.
    7 décembre : 300,317 millions d’euros au FMI.
    11 décembre : 2 milliards d’euros de bons du Trésor.
    16 décembre : 563,094 millions d’euros au FMI.
    21 décembre : 337,856 millions d’euros au FMI.
    Question :
    Avec quel argent la Grèce va-t-elle rembourser ces 25 échéances ?
    Ben le nôtre pardi ! Surtout celui de nos bobos gauchos humanistes solidaires qui vont mettre généreusement la main à la poche et leur offrir gîte et couverts bien entendu, aucun doute là-dessus !

  92. Vu Philippe Bilger chez Calvi, Dieu que cela doit être épuisant d’affronter une secrétaire nationale du PS en la personne de Vanessa Schneider, déguisée en journaliste, et de surcroît se cogner Yves Thréard du Figaro, qui à chaque mot pense « Rafale-Dassault » pour mesurer ses propos contre la gauche, c’est consternant !…
    Dites les gars, êtes-vous certains d’être encore en démocratie chez vous en France ?

  93. Rédigé par Dame Lucile le 21 juin 2015 à 18:29
    Quel dommage que votre remarquable commentaire soit noye dans le flot d’autres moins pertinents (« no pun intended » 😉
    Quand je pense qu’a une autre epoque bien lointaine mais terriblement ancree dans ma memoire, alors agee d’a peine 7 ans, j’avais du me rendre au Commissariat de Police pour que l’on prenne mon empreinte digitale : index de la main droite prealablement trempe dans l’encre noire puis presse sur la Carte Nationale d’Identite avec interdiction formelle de deborder du minuscule carre reserve a cet usage… Tout ca pour effectuer un trajet (non souhaite de ma part) en car et passer une semaine cloitree en Suisse en colonie de vacances…
    D’autre part, il ne s’agissait pas « de broncher » quelque part… Sauf protection, c’etait respect obligatoire de la Loi… que cela plaise ou pas…
    Decidement, les temps ont bien change en France…

  94. @ Savonarole
    Loin de moi l’idée de faire du protectorat marocain un paradis sur terre, mais en quelques lignes je ne pouvais que faire court. Pour ne pas tomber dans l’anachronisme il faut le comparer à ce qui se passait entre 1900 et 1920 dans les autres colonies et protectorats français. En Algérie et dans certains pays d’Afrique subsahélienne, la colonisation était autrement plus rude : spoliation des terres, travail forcé, etc. Mais en comparaison avec celle anglo-saxonne dans certains pays, elle n’était pas génocidaire !…
    Vous caricaturez (on croirait que vous récitez du Pétain), Lyautey ne vivait pas dans une bulle orientaliste mais était d’une grande intelligence pragmatique. Il savait fort bien marier le folklore et les intérêts économiques, mais en sachant limiter la cupidité de ceux qui en étaient porteurs. Vous devriez lire ou relire certains de ses écrits, ils n’ont guère pris de rides.
    Merci pour l’adresse de cet hôtel à Amizmiz, elle me tente beaucoup pour mon prochain séjour au Maroc.

  95. « A partir du moment où Nicolas Sarkozy est demeuré… »
    Ah! enfin, vous le reconnaissez !! 🙂

  96. @sylvain
    Ce soir, l’expression « va te faire voir chez les Grecs » prend toute sa signification.

  97. @Trekker
    Vrai. Lyautey était un grand homme, tant qu’il portait l’uniforme, comme l’a dit malicieusement Clemenceau…
    .

  98. Cher Philippe,
    Tout est interdit avec les socialistes.
    Il est difficile de se faire à cette idée. Si même les métaphores deviennent l’objet d’hystérie politique, alors c’est que la pensée socialiste bande mou.
    Tout est en berne dans notre cher pays.
    La seule lueur d’espoir, c’est la menace faite au Président par Dame Taubira de quitter le gouvernement, s’il ne se plie pas à son dernier désir.
    Mais qu’il prenne ce qu’elle dit au pied de la lettre et qu’il accepte l’échec total de cette charmante dame.
    Mais si c’est pour qu’elle sème la tromperie ou supercherie socialiste au Conseil constitutionnel, qu’elle reste à son poste.
    Sa place est à la culture.
    françoise et karell Semtob

  99. @Trekker
    Vous avez l’air d’être sensible à l’Empire français. Sur Amazon vous devriez pouvoir trouver le livre de Francis Garnier L’exploration du Mékong, ou bien en anglais de Milton Osborne, River Road to China : The Mekong River Expedition, 1866-1873. C’est un peu aride, mais passionnant. Cette guerre déclarée par Jules Ferry dont la gauche a honte fut un momentum de nos armées. On n’en parle plus à nos enfants. Faut avouer que la destruction du Palais d’Été y est pour beaucoup, souvent je passe à Drouot lors de ventes d’objets chinois pour en voir les restes… Des marchands chinois achètent tout à prix d’or, c’est assez émouvant de voir ces gens racheter le passé que nous leur avons volé.
    Pendant ce temps-là à Versailles on nous exhibe un vagin en ferraille rouillée…

  100. @ Savonarole
    Vous avez deviné juste, je suis très sensible à feu notre empire colonial, et plus particulièrement passionné par notre ex-Indochine. L’ouvrage de Garnier je connaissais déjà, par contre pas celui de Milton Osborne.
    Ceci ne relève pas chez moi d’une nostalgie coloniale, mais de mon histoire familiale : un arrière-grand-père qui participa de 1865 à 1869 à la conquête du Tonkin dans les rangs de l’infanterie de marine, son neveu fit entre autres la bataille de Lang Son au sein du 3° BILA (appelé communément Bat’ d’Af’), et un cousin germain de ma mère fut en 1950 un des survivants de la retraite Cao Bang/Lang Son, combats de la RC 4, avec le 3° REI (Légion étrangère)… et le régiment para où j’ai servi eut un de ses bataillons anéanti à Diên Biên Phu : j’ai bien connu certains de ses cadres qui avaient survécu à cette bataille et à la captivité.
    Après ce coming out, serai-je maudit ici comme l’affreux descendant d’une lignée militariste coloniale, ou aurai-je l’absolution de Robert Marchenoir ?
    PS : vous commettez une erreur au sujet du sac du Palais d’Été de Pékin en 1860, ce haut fait d’armes franco-britannique n’avait que peu de lien avec notre future conquête de l’Indochine. C’est bien de parler de Francis Garnier et son exploration du Mékong, mais il ne faut pas omettre Auguste Pavie, hélas bien oublié, explorateur entre autres du Haut-Laos et co-auteur de la première carte détaillée de l’Indochine.

  101. calamity jane

    Du plombier hongrois à Lyautey en passant par Amazon et les vases chinois ou le circuit du hors sujet. Une nouvelle tendance forum ?

  102. Garry Gaspary

    @ Jean-Dominique Reffait
    J’ai très bien compris que, selon vous, on est humain lorsqu’on est chrétien, et que toute politique ne peut être humaine puisque c’est le rôle du christianisme. Je suppose donc que vous avez étudié Proudhon chez les jésuites.
    Et, pour votre gouverne, un réfugié est, par définition, un immigré, et votre mise en garde contre une confusion des esprits qui distingue immigré et réfugié démontre juste que vous confondez vous-même immigré et clandestin. Un tropisme assez rare chez les gens de gauche.

  103. « Ce soir, l’expression « va te faire voir chez les Grecs » prend toute sa signification. »
    Rédigé par : Savonarole | 22 juin 2015 à 22:32
    Cette expression a évolué depuis la crise grecque, il faudra dire dorénavant : « on va se faire avoir par les Grecs ».
    En effet, toutes les réunions stériles et interminables qui se suivent et se ressemblent sur ce sujet ont enfin trouvé une solution qui peut se résumer ainsi :
    « Nous allons renflouer la Grèce afin qu’elle puisse rembourser ses dettes ».
    Les seuls gagnants dans cette histoire, ce sont tous les traiteurs sollicités pour nourrir et abreuver abondamment ces affameurs de peuples.
    « Jeanne, au s’cours » !

  104. hameau dans les nuages

    @ Savonarole
    « Je ne contredis pas ce que vous dites. Mais je suis né à Rabat sous protectorat français. La vie de mes grands-parents et celle de mes parents s’apparentait à « Autant en emporte le vent ». Un nègre pour chanter « Old Man River » et 36 chaouchs pour préparer le dîner du soir, sous les palmiers dans le jardin de la résidence. »
    Ah oui d’accord ! je comprends mieux votre approche assez méprisante du petit peuple pied-noir et harki.
    Ceux que je connais avaient leurs grands-parents, leurs ancêtres venant d’Andalousie pour la misère, qui cassaient des cailloux sur la route pour faire Oran-Mostaganem et ma belle-mère récemment décédée en ayant fini ses jours dans « notre village » et « notre maison » faisait les ménages à douze ans dans les maisons des colons.
    Je comprends qu’il y ait un abîme entre nous sur la façon d’avoir vécu l’exode. « Je vous ai compris ! »…
    Vous reprendrez bien un peu de Mouna ? Elle est bonne comme là-bas.

  105. Alex paulista

    À propos de fuites, une pensée pour notre compatriote plombier dans le couloir de la mort en Indonésie.
    Le Ramadan va lui donner un petit répit mais ça sent le roussi pour lui.
    Sinon, vous trouvez pas qu’il a une tête à aimer les belles montres ?
    Quelqu’un a revu Julien Dray dernièrement ?

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *