Une histoire de flous !

Dans quelle nasse François Fillon s’est-il encore mis ?

Il a annoncé à l’AFP son intention de porter plainte pour diffamation à l’encontre du Monde et des deux journalistes Davet et Lhomme mais il ne devrait pas oublier, si la procédure est en effet initiée et suit son cours, que le procès de presse est souvent dévastateur aussi pour la partie civile.

François Fillon affirme par ailleurs qu’il faut cesser « les boules puantes » et qu’il y a peut-être eu une volonté de déstabiliser un membre de l’opposition, « une forme de complot » (JDD).

Il s’expliquera ce soir 9 novembre sur TF1. Il ne reste à espérer que Claire Chazal, médiocre et placide intervieweuse à l’ordinaire, ait miraculeusement un état de grâce !

Pour qui cherche à considérer objectivement ce qu’il est convenu d’appeler maintenant l’affaire Fillon-Jouyet, un certain nombre de données sont incontestables.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme qui décidément, avec leur dernier livre au demeurant tout à fait passionnant, font beaucoup parler d’eux ces derniers jours, ont rencontré le 20 septembre Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Elysée, et leur entretien a été enregistré avec son assentiment. Nous en avons quasiment un verbatim dans Le Monde paru le 8 novembre.

Jean-Pierre Jouyet leur révèle à cette occasion que François Fillon, qu’il connaît bien et apprécie pour avoir été son Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes du mois de mai 2007 au mois de décembre 2008, a déjeuné avec lui et Antoine Gosset-Grainville dans un restaurant proche de l’Elysée le 24 juin 2014. Jouyet avait informé le président de la République de ce contact et François Hollande lui avait recommandé de faire ce repas ailleurs qu’à l’Elysée.

Au cours de ce déjeuner, François Fillon aurait vivement insisté auprès de Jouyet pour que soient poussés au maximum les feux judiciaires contre Nicolas Sarkozy, en particulier à la suite du paiement par l’UMP – un abus de confiance selon l’ancien Premier ministre – de l’amende personnelle infligée à Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel. François Fillon aurait pressé Jouyet pour que l’Elysée incite la justice à se mobiliser rapidement et efficacement.

Jean-Pierre Jouyet faisant le compte rendu de leurs échanges au président de la République s’entend répondre par ce dernier que l’Elysée n’a pas à intervenir parce que la justice est indépendante.

Coïncidence ou non, une enquête est ordonnée le 2 juillet 2014 – selon le parquet de Paris, sur le seul rapport, en date du 30 juin, des commissaires aux comptes de l’UMP – sur cet éventuel abus de confiance se rapportant à une somme de 516 615 euros et une information ouverte de ce chef le 6 octobre. On vient d’apprendre également que deux notes de Bercy, l’une par Bruno Bézard, l’autre par le Directeur des affaires juridiques, validaient, en 2013, juridiquement, la prise en charge, par l’UMP, des pénalités pour le dépassement des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy (lepoint.fr).

Jean-Pierre Jouyet, avant de connaître l’existence du verbatim, a démenti la relation de la conversation, telle qu’il l’aurait communiquée aux deux journalistes et qu’ils l’ont rapportée, puis s’est rétracté, confirmant leur version. Une variation qui commence par un mensonge.

Antoine Gosset-Grainville a confirmé l’existence du déjeuner à trois le 24 juin mais nié que François Fillon ait tenu les propos qui lui étaient prêtés par Jean-Pierre Jouyet dans la présentation faite à ses interlocuteurs.

En prenant d’infinies précautions, quelques plausibilités psychologiques et politiques sont susceptibles d’éclairer.

Le rapport de force, voire de violence, entre Nicolas Sarkozy et François Fillon depuis la défaite du premier et l’ambition présidentielle du second est à l’évidence d’une telle intensité que tout est possible, et en particulier le recours à des manoeuvres à la fois imprudentes mais qu’on espère décisives de la part de l’un des rivaux.

Il n’est pas non plus indifférent que Jean-Pierre Jouyet ait été sollicité, non seulement à cause de leur collaboration sous la présidence de Nicolas Sarkozy mais aussi en raison de la psychologie du secrétaire général, personnalité souple, très intelligente, tolérante, trop bavarde paraît-il, capable de tout comprendre et fidèle plus que jamais au président de la République après une parenthèse de plus d’un an qui avait suspendu leur amitié profonde et complice.

Comment Jean-Pierre Jouyet a-t-il pu cependant se laisser aller devant ces deux journalistes compétents et redoutables à de telles confidences dont il ne pouvait pas ignorer qu’un jour elles sortiraient et feraient des ravages ? Sans lui, sans cette indiscrétion capitale, le déjeuner du 24 juin, en tout cas ce qui s’y est dit, serait demeuré inconnu. Henri Guaino qui raffole de la « castagne » lui demande évidemment de s’expliquer.

S’il y a eu machiavélisme de la part de Jouyet, on en percevrait mal la motivation à l’encontre de François Fillon évidemment à protéger par rapport à l’ennemi prioritaire Nicolas Sarkozy !

Pour l’ancien Premier ministre – je l’affirme sans ironie -, il n’a sans doute pas compris qu’il avait changé de quinquennat et que ce président de la République préférait, par une heureuse indifférence, la liberté et l’indépendance de la justice ; alors que son prédécesseur, par un déplorable impérialisme, prétendait entraver l’une et l’autre dans les affaires qui regardaient, selon lui, l’Etat, ses manipulations et ses coulisses discutables.

François Fillon est aussi malheureusement révélateur de l’attitude d’une classe politique qui non seulement n’a pas intégré le rôle éminent de la Justice mais s’obstine à la vouloir soumise au pouvoir en place. Si elle vante pour la façade son importance, elle est toujours prête à demander au président ou à ses collaborateurs de faire le nécessaire pour que les magistrats n’aillent pas pratiquer comme s’ils étaient réellement libres !

Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République. Il confirme que l’unique crédit dont il doit bénéficier, la seule anaphore réussie et concrétisée concernent l’indépendance de la justice. Ce n’est pas rien. L’écart n’en est que plus aveuglant, plus brutal entre la politique pénale calamiteuse du garde des Sceaux et cette indéniable avancée démocratique par rapport au quinquennat précédent.

Mais dans quelle nasse Jean-Pierre Jouyet a-t-il donc mis François Fillon ?

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Voir les Commentaires (104)
  1. Bonjour,
    J’écoute en ce moment Henri Guaino sur Europe et suis écoeuré par la langue de bois de ce monsieur. Devant un tribunal il ne parlerait jamais de la façon dont il énumère son n’importe quoi. L’essentiel pour lui est de « donner de la hauteur » à NS. Sans plus.

  2. « Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République. »
    Vu de ma fenêtre et selon mon opinion non étayée par quelque preuve que ce soit, la manipulation générale de toute cette affaire ténébreuse vient de tout en haut, du sommet de la pyramide du pouvoir.

  3. Gone (with-the-Bling)

    « Le rapport de force, voire de violence, entre Nicolas Sarkozy et François Fillon depuis la défaite du premier et l’ambition présidentielle du second est à l’évidence d’une telle intensité que tout est possible, et en particulier le recours à des manoeuvres à la fois imprudentes mais qu’on espère décisives de la part de l’un des rivaux.« .
    ________________
    Cher Philippe Bilger,
    Je ne comprends pas la partie mise en gras dans cette phrase.
    Les antisarkozystes rêvent que ledit abus de confiance soit un des moyens – parmi les nombreux disponibles – de la mise à mort judiciaire de N. Sarkozy. Soit !
    Par contre, le canal emprunté par la manipulation – en l’occurrence celle prétendue de François Fillon (si tant est qu’elle soit factuelle, ce qui est a priori inexact) n’est-il pas illégal, contraire à la morale et inconcevable sous la démocratie apaisée de F. Hollande (où la justice n’est pas au service du pouvoir malgré tous les cris d’orfraie et les tentatives de faire croire le contraire des suppôts de Sarkozy) ?
    Il y a quelque chose qui m’échappe dans votre soutien à l’une des deux manœuvres (si j’ai bien interprété de laquelle il s’agissait…).

  4. Robert-Carteret

    Ce sont ces deux mêmes faussaires qui font de la désinformation depuis des années notamment dans l’affaire Tapie où ils tronquaient volontairement les PV d’audition pour leur faire dire le contraire.

  5. Etrange, ce couplet sur l’indépendance de la justice ramenée à une sottise politique. Comment est venue la dissertation d’un sujet qui ne devrait même pas être évoqué ? Le Conseil d’Etat avait donné une leçon fracassante au Général de Gaulle qui avait perverti le postulat au plus haut degré, Robert Badinter a initié une abolition qui a écarté au plus haut niveau l’appareil régalien de la sentence judiciaire.
    Sommes-nous descendus si bas dans l’appréciation de la nature de notre régime pour confronter ce hachis médiatique à l’étalon d’un principe qui fonde la primauté de l’Occident ?
    Que les hommes politiques rêvent en secret, non du pouvoir absolu, qu’ils seraient bien incapables d’assumer, mais de l’adultération mystique de toute institution, passe encore.
    Que des journalistes répercutent sans s’interroger sur l’énormité de la chose est déjà étonnant, tant ils aiment se prévaloir de leur sens éthique.
    Qu’on traite la chose autrement que par le mépris, comme le ferait une femme d’une insulte touchant à son honneur est inquiétant.
    Nous sommes immobiles à grands pas vers l’indicible horreur du temps qui passe.

  6. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Merci pour ce billet, qui périme le précédent (le joueur africain de Bordeaux, Cheick Diabaté, a clos le débat hier après-midi avec un comportement doublement sportif = je n’en attendais pas moins des véritables sportifs, merci à lui).
    Je suis surpris de vous voir tirer dès maintenant des conclusions sur l’attitude de François Hollande. Tout ce que vous prenez en compte le concernant n’est pas prouvé ; ne l’admirez pas trop vite. Si, comme vous le suggérez, Jean-Pierre Jouyet est manipulable dans ses conversations, il y a au moins une personne qui le connaît depuis longtemps, qui s’en était déjà aperçu, pour s’en servir à son avantage : il n’y a pas de « cellule noire » à l’Elysée, que des gens « moralement propres ». C’est bien le but du livre publié jeudi, qui vous conforte dans vos souhaits : enfin un président de la République qui respecte l’indépendance de la Justice !

  7. Xavier NEBOUT

    A vous les questions, et aux commentateurs les réponses !
    D’une part, nous avons un F Fillion – l’idiot du village – qui n’a pas compris que la justice était devenue indépendante.
    Et vraiment « idiot du village », car il n’était pour le moins pas habille de déjeuner en public avec le secrétaire de l’Elysée.
    Moi, je ne confie pas mes affaires à un idiot, les Français non plus, et à mon avis, il est grillé de ce seul fait.
    Une justice « indépendante ». Evidemment, puisqu’étant noyautée par la gauche, elle n’a pas besoin d’être indépendante pour aller dans le sens voulu par la gauche ! Le problème, c’est que les magistrats ne sont pas indépendants de leur idéologie dominante.
    Là, vous nous prenez pour des idiots !
    Ensuite, nous avons une « coïncidence » : huit jours après l’entrevue, l’enquête est ordonnée.
    Mais surtout, une enquête qui va à l’encontre de l’avis de Bercy en 2013.
    Autrement dit, là ou la justice indépendante n’avait pas enquêté puisque Bercy avait validé la prise en charge, la justice indépendante se met à enquêter. Mais alors, pourquoi contre N Sarkozy, et non contre les fonctionnaires de Bercy ?
    Nous en sommes à une très forte présomption de non indépendance de la justice!
    Quant à N Sarkozy, il a fait un discours unanimement reconnu pour être d’une très grande habileté politique, et une fois de plus, la justice le met à l’abri d’accusations même fondées tant elle se discrédite.
    Le problème fondamental de la gauche, c’est qu’elle est très c.. !

  8. C’est maintenant aux journalistes de prouver ce qu’ils avancent et aux juges qui seront saisis de démêler le vrai du faux.
    Il est vrai qu’entre la poire et le fromage on peut sans le vouloir se laisser aller mais à ce niveau cela peut être dévastateur.
    Et puis ce n’est pas un scoop, ils se détestent tous et en fonction des opportunités ils se rabibochent pour mieux rebondir.

  9. Mary Preud'homme ( la parole humiliée !)

    On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon (Matthieu 6:24).
    —-
    Que vaut la parole d’un transfuge à répétition dont un bidochon président déguisé en roi Pétaud tire benoîtement les ficelles ?
    Certainement pas d’être écoutée, commentée malignement et distillée avec une gourmandise perverse sur tous les canaux d’information. Comme s’il s’agissait (toutes affaires de réelle importante cessantes) de ne pas perdre une goutte de ce poison mortifère !
    Que vaut cette parole empoisonnée ?
    Seulement le mépris.

  10. Le dimanche c’est « deux billets pour le prix d’un » 😀
    Fillon a donc décidé de porter plainte. Fort bien, et s’il est convaincu que c’est un mensonge journalistico-politique, il a raison. Mais pourquoi diantre dites-vous que le procès de presse est souvent dévastateur pour la partie civile aussi ? La justice serait à deux vitesses, celle pour les lambda et celle pour la presse, tout en soutenant que la presse et la justice sont – enfin – indépendantes !
    Il est vrai qu’on n’a pas vu de journalistes affichés sur le mur des cons !
    Les tontons flingueurs du Monde ont donc rencontré, le 20 septembre 2014, M. Jouyet secrétaire général de l’Elysée, équipé des micros de Patrick Buisson.
    Lors de cet entretien M. Jouyet « aurait » confié à ces deux rapporteurs que M. Fillon « l’aurait » pressé pour que l’Elysée incite la justice à se mobiliser rapidement et efficacement contre M. Sarkozy.
    Fiers de leurs enregistrements (légaux, pas légaux ? ;-)) les Dupondt de la presse battent le tambour de cette révélation. « Oyez, oyez braves gens, nous savons tout ! »
    Mais, patatras, Messieurs Jouyet et Gosset-Grainville ayant entendu les haut-parleurs, démentent les propos claironnés par les Dupondt.
    Si M. Gosset-Grainville confirme, lui, le déjeuner à trois il dément les propos prêtés (tout ce qui est prêté finit par coûter horriblement cher…) à M. Fillon.
    Rebondissement ! Les « deux journalistes compétents et redoutables » ont des enregistrements à produire.
    Ouf ! Le scénario est haletant, rapide, bien monté, ça devrait faire un tabac. Mais le film tiendra-t-il ses promesses, et surtout QUI en est le producteur ?
    La suite au(x) prochain(s) numéros de Pipo et Mario… 😀

  11. Rousselot Jean-Paul

    Bonjour,
    « le boomerang de la vérité »
    La République avait-elle encore besoin de cette affaire politique ?
    Je pense qu’il est impossible de prouver que François Fillon ait tenu les propos enregistrés des journalistes du Monde par la voix de Jean-Pierre Jouyet le secrétaire général, dans son bureau à l’Élysée.
    S’ils sont vrais et prouvés, alors François Fillon sera l’objet d’avanies et certainement évincé pour 2017.
    Pour Jean-Pierre Jouyet, la souffrance d’un salaud.
    Je crains que ne ce soit encore NS le bénéficiaire de cette affaire.

  12. Avant d’accabler Fillon, et d’exonérer totalement Hollande, il est nécessaire d’y voir un peu plus clair. Un coup de billard à trois bandes ? avec Jouyet. Qui manipule qui ?

  13. Cher Philippe Bilger,
    Vos conclusions sont très intéressantes, mais elles reposent sur le fait suivant : ce que Jean-Pierre Jouyet a dit est vrai. Or, ce n’est pas encore absolument certain. Je ne veux certes pas le qualifier a priori de menteur, mais faire le contraire consiste à qualifier a priori François Fillon de menteur.
    Gardons-nous aussi d’utiliser trop facilement ce genre de raisonnement : « Telle personne (par exemple François Hollande) est honnête, donc elle n’a pas pu commettre cette faute ».
    C’est plutôt le raisonnement réciproque qui serait juste : c’est lorsqu’il est établi qu’une personne n’a pas commis tel ou tel méfait qu’on peut alors dire qu’elle est honnête.

  14. Michelle D-LEROY

    Quand on remue les poubelles, il ne peut qu’en sortir des relents nauséabonds.
    Personnellement je ne crois rien, mais trop habituée de par ma vie professionnelle à voir les gens en coulisses, où chacun s’évertuait à médire des autres pour éventuellement se placer auprès du patron ou avoir la meilleure place en écrasant son copain, rien ne m’étonne.
    Mais je préfère en politique, comme dans la vie courante, les gens francs, ceux qui poussent une colère ou « engueulent » une bonne fois un autre pour éclater un abcès, plutôt que les hypocrites qui font leurs coups par derrière en souriant par devant.
    De ce point de vue je préfère donc le caractère de Nicolas Sarkozy à celui de François Fillon. Mais dire que ce gouvernement laisse la justice agir en toute indépendance, cela m’amuse aussi beaucoup.
    Car à chaque fois qu’une affaire embarrassante a gêné l’Elysée depuis deux ans et demi, immédiatement après les pseudo-affaires de Nicolas Sarkozy ont immédiatement resurgi. Curieux non ?
    On peut même supposer que le Président, mal dans ses baskets et ayant envie de faire oublier son piteux mandat aurait pu conseiller à son ami, patron du Monde, de glisser à l’oreille de ses deux journalistes de faire un livre… Tout est possible, tout est imaginable. Tout est imaginable dans ce monde soucieux d’abattre son adversaire et en particulier Nicolas Sarkozy, mais moins soucieux de trouver un programme pour faire avancer la France.
    Personne n’en sortira grandi, seule une défiance de plus en plus forte envers les hommes politiques s’installera chez les Français pour longtemps.
    On ne sait pas qui sont les plus vulgaires, ceux qui agissent en sourdine ou ceux qui osent parler vrai.
    Ecoeurant.

  15. Carl+Larmonier

    Peut-être existe-t-il deux François Fillon comme dans le double de Dostoïevski. Souvenons-nous, le héros de ce roman ne cesse en effet de se sentir persécuté par une réplique identique de sa personne ; d’où découlerait ce flou artistique complètement flou.

  16. Bonjour Philippe Bilger,
    Jean-François Copé sorti de la compétition à cause de ses bourdes à répétition, Nicolas Sarkozy noyé sous les affaires politico-financières, François Fillon éclaboussé par ses propos dans lesquels « il aurait vivement insisté auprès de Jouyet pour que soient poussés au maximum les feux judiciaires contre Nicolas Sarkozy ».
    Les candidats de l’UMP pour la campagne électorale de 2017 tombent les uns après les autres. Restent malgré tout en lice Alain Juppé et Xavier Bertrand encore épargnés par quelques sordides révélations récupérées par les journalistes d’investigation qui font la chasse au « off ».
    Comme c’est parti, François Hollande, qui dans le monde politique joue le rôle du gentil (jamais de critique frontale à l’encontre de ses adversaires) va finir par n’avoir en face de lui que Marine Le Pen en mai 2017 et rempiler pour un second mandat.
    Comme le dit fort justement Tipaza dans un billet précédent :
    Quand la réalité dépasse la fiction,
    Et que le virtuel détruit le réel,
    Qui se venge en fuyant dans l’imaginaire,
    Qui lui-même se fond dans l’infini,
    Plongé dans l’intemporel,
    Alors tout est possible.

    Rare citation qui lui est personnelle et que je trouve fort juste.

  17. Ce nouvel épisode est un nouveau révélateur de la qualité de LA politique à la française.
    Claire Chazal en état de grâce LOL, prions Frères et Sœurs LOL LOL, un miracle est toujours possible… il y a 25 ans un miracle s’est bien produit… pourquoi pas ce soir MDR… bien que là je ne parierai rien, en tout cas pas grand-chose MDR

  18. Libération nous rapporte que Boris Vallaud, l’ancien directeur de cabinet d’Arnaud Montebourg (le mari de Najat Belkacem) issu de la promotion de l’ENA Léopold Senghor, comme Emmanuel Macron, promu secrétaire général adjoint de l’Elysée à côté de M. Jouyet en remplacement de M. Revel, est en pole position pour prendre la place de Jouyet.
    Affaire à suivre ;-))

  19. Bonjour,
    « Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République. Il confirme que l’unique crédit dont il doit bénéficier, la seule anaphore réussie et concrétisée concernent l’indépendance de la justice. »
    Le gros hic, c’est le précipice qui demeure entre les mots et les actes du comédien nommé.

  20. Cher Philippe,
    « Jouyet avait informé le président de la République de ce contact et François Hollande lui avait recommandé de faire ce repas ailleurs qu’à l’Elysée. »
    Ah oui ! Tiens donc, pourquoi cette recommandation « ailleurs qu’à l’Elysée ».
    Réponse : pour pouvoir dire qu’il ne savait pas en attendant le compte rendu.
    Surtout, tu me fais un compte rendu de tout ça.
    « Jean-Pierre Jouyet faisant le compte rendu de leurs échanges au président de la République s’entend répondre par ce dernier que l’Elysée n’a pas à intervenir parce que la justice est indépendante. »
    Il est clair que le commanditaire de cette manipulation est le président lui-même.
    Lorsque vous dites « indiscrétion capitale », votre inconscient nomme le cerveau de la manigance.
    Ce que nous comprenons sans bien connaître le dossier, c’est que cela ne sert ni à Jouyet, ni à Fillon, ni à Sarkozy. C’est à l’évidence Hollande qui se sert d’une concurrence pour tenter d’éclater l’UMP.
    C’est une faute lourde de l’Etat, un manquement grave fait à l’indépendance de la justice et une insulte à la Cinquième République.
    Ce que vous ne dites pas, c’est que les journalistes, auteurs de livre à charge sont en contact avec Hollande pour l’écriture d’un livre sur Hollande et que la fuite émane de là.
    Et que dans le cours d’une enquête les concernant, cela favorise leurs liens avec certains dossiers et certains magistrats rouges.
    Des magistrats très rouges prêts à violer la loi, au nom de Hollande, ce n’est pas l’expression de l’indépendance de la justice.
    C’est la justice qui devient le bras armé de l’exécutif, profitant de la période difficile que traverse la presse.
    C’est plutôt l’histoire d’un filou. Il suffit de tirer le fil d’Ariane pour retrouver au bout de la pelote, Normal premier.
    Rechercher l’affrontement de deux concurrents, c’est se faire manger tout cru, tout vif et sur la place publique. Le pilier de bar qui s’est nourri des potins et des blagues de comptoir est démasqué dans toutes ses bassesses.
    françoise et karell Semtob

  21. Dernière minute, on commence à admettre !
    Ne reste plus qu’à désigner un fusible et un perdant.
    Et la plainte dans tout ça ?
    Règlements de comptes à OK Corral.

  22. Je rejoins en grande partie l’analyse de genau | 09 novembre 2014 à 11:29. Et je me pose une série de questions :
    – un secrétaire général de la présidence de la République qui confie le contenu de ses conversations privées à des journalistes en mal de sensation sans apparemment s’imposer de limites est-il capable de garder un secret d’État ?
    – des hauts fonctionnaires de tous les organismes de l’État qui se confient à des journalistes ont-ils encore le sens du service de l’État ?
    – des journalistes dépositaires de conversations en « off » qui « déballent » aussitôt ce dont ils disposent pour en faire un livre ou un « scoop » ravageur peuvent-ils encore exciper de l’éthique d’une profession qui n’en a plus ? Savent-ils ce qu’est le délai de décence alors qu’il ne connaissent que le déballage public ?
    Tous ces gens ont-ils encore le moindre sens des responsabilités ? Ils ressemblent plus à des gamins dans une cour d’école qu’à des adultes responsables. Et en sus ils se veulent donneurs de leçons… le plus souvent de morale !

  23. Si Fillon a fauté il doit quitter la troïka de l’UMP avant sa dissolution.
    On ne construit pas sur des ruines, ce n’est pas l’enseigne de la droite classique et traditionnelle qu’il faut renouveler c’est tous ceux et celles qui la composent, tous et toutes ont été élevés au même biberon, tous et toutes depuis des années ne savent que reproduire ce qu’ils ont vu faire.
    Si Fillon a fauté, il est politiquement mort, il a lourdement failli.
    Ne reste plus qu’Alain Juppé… et cette possibilité me ravit… son âge est un atout, tout comme le vin de bordeaux il gagne à vieillir à prendre de l’âge… et lui au moins n’a pas à construire une carrière ! Sa carrière est faite, il ne lui reste plus qu’à entrer dans l’Histoire.
    Après ce nouvel avatar qui peut encore faire confiance à ces politiques qui la jouent à la Borgia… il faut commencer par supprimer tous ces déjeuners LOL… où sont-ils allés, proche de l’Elysée, peu de restaurant à part celui de l’Hôtel Bristol LOL

  24. « Comme le dit fort justement Tipaza dans un billet précédent :
    Quand la réalité dépasse la fiction,
    Et que le virtuel détruit le réel,
    Qui se venge en fuyant dans l’imaginaire,
    Qui lui-même se fond dans l’infini,
    Plongé dans l’intemporel,
    Alors tout est possible.
    Rare citation qui lui est personnelle et que je trouve fort juste. »
    Rédigé par : Achille | 9 novembre 2014 à 16:15
    Trouver juste ces quelques lignes, je n’y avais jamais pensé. L’auteur est toujours dépassé par ses lecteurs. L’énigme est assez simple à résoudre me semble-t-il.
    Il suffit de savoir qui a pris l’initiative de ce repas à trois.
    Le troisième larron étant là comme alibi semble-t-il.
    Je partage l’opinion de Xavier Nebout, qui traite François Fillon d’idiot du village.
    Une qualification aimable dans l’hypothèse où l’initiative ne serait pas de lui.
    Un repas avec le secrétaire général de l’Élysée confortant l’argumentaire du FN sur l’UMPS et le tous pourris, tous les mêmes, copains-coquins, etc.
    Par contre si l’initiative du repas est sienne, alors l’affaire est plus sérieuse encore. Sachant qu’il n’a aucune chance côté UMP, il s’adresse à un transfuge pour faire le chemin inverse.
    Et sa détestation de Sarkozy est une offre de service.
    Et dans ce cas précis, il n’est plus un idiot, mais un traître. On appelle traître celui qui échoue dans sa trahison.
    Jouyet n’est pas un traître puisqu’il a mangé à tous les râteliers, c’est un opportuniste.
    Je n’ai jamais aimé Fillon, personnage peu clair pour moi, je m’attends à tout de sa part.

  25. Que Jouyet et Fillon aient évoqué les ennuis judiciaires de Sarkozy, c’est plus que probable. De l’info « aux sources » sur l’état des procédures était sûrement un des motifs de Fillon pour accepter l’invitation de Jouyet.
    Que Fillon ait demandé que l’on pousse les feux, alors qu’il est évident que le gouvernement fait déjà tout ce qu’il peut, c’est déjà beaucoup moins plausible. Nous ne le saurons jamais, cette conversation n’a pas été enregistrée.
    Jouyet donne aux journalistes sa version de la conversation. Faut-il croire Jouyet ?
    Les journalistes choisissent dans l’enregistrement de leur échange avec Jouyet les phrases qui les arrangent, qu’elles correspondent ou non à la dynamique réelle de la conversation.
    Bref, prudence…

  26. « La seule anaphore réussie et concrétisée concernent l’indépendance de la justice »…
    Comme on le dit dans ma région, « t’as qu’à croire » ou encore « si je ne crois pas celle-là, raconte m’en une autre ». Même s’il est certain qu’avec une justice penchant largement à gauche, les interventions de l’actuel exécutif puissent être plus « soft » que sous un exécutif de droite, il faudrait être un grand naïf pour croire qu’elles n’existent plus. Et tant mieux d’ailleurs, parce que l’indépendance de la justice par rapport au pouvoir politique ne pourrait se faire sans une forme de contrôle démocratique de celle-ci (faute de quoi, le pouvoir énorme de la justice deviendrait simplement dictatorial si elle n’avait à rendre des comptes devant la nation). Ce contrôle démocratique pourrait passer par l’élection des procureurs au suffrage universel direct ou indirect (par les députés et les sénateurs par exemple) et l’élection au suffrage universel du CSM.

  27. « Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République. Il confirme que l’unique crédit dont il doit bénéficier, la seule anaphore réussie et concrétisée concernent l’indépendance de la justice ».
    Franchement, Philippe Bilger, je vous trouve bien catégorique.
    Qu’en sait-on aujourd’hui ? Qu’apprendra-t-on demain ?
    Qui manipule qui ?
    Prudence, prudence…
    Comment, par ailleurs, admettre que les deux éboueurs du Monde continuent de nous asséner leurs « vérités » ?
    A partir de quel matériau oeuvrent-ils ? Qui les nourrit ? Dans quel but ?
    Je pense au contraire de vous que les manœuvres sont orchestrées Faubourg Saint-Honoré.
    J’espère que la vérité éclatera !!

  28. A 13:20 je disais : « la suite au(x) prochain(s) numéros de Pipo et Mario… (Lhomme-Davet)
    Quelques heures plus tard les Dupondt nous apprennent que M. Jouyet leur a confié les discussions qu’il a eues avec MM. Fillon et Gosset-Grainville lors d’un déjeuner MAIS qu’il ne les avait pas autorisés à en faire état. Visiblement ce M. Jouyet ne savait pas que ses potins de lingère étaient enregistrés (pourtant, connaissant les duettistes il aurait dû s’en douter un peu ;-))
    Les disciples de Buisson ont-ils alors procédé à des enregistrements illégaux ? Si oui ces enregistrements peuvent-ils être diffusés ?
    Je vous rappelle que Mediapart a été condamné pour avoir publié des extraits des enregistrements illégaux réalisés par le majordome de Madame Bettencourt…
    En tout état de cause, maintenant ON SAIT quelles sont les sources de ces deux gratte-papier qui écrivent un livre à la gloire de Hollande et à la crucifixion de Sarkozy.
    C’est l’Elysée.
    Donc dire que Hollande n’a rien à voir dans cette histoire c’est véritablement nous prendre pour des c…s !
    …à suivre :-))

  29. Jean le Cauchois

    @ eileen à 18:09
    Non, ce n’était pas au Bristol et vous auriez dû attendre 18:25 que Le Point publie « Fillon-Jouyet, les secrets d’un déjeuner piégé ».
    @ Aristote à 20:38
    Bien d’accord avec vous : prudence ! Mais l’apparition sur les plateaux TV de ce soir de MM. Bartolone et Le Foll, répétant tous les deux que l’Elysée ne s’occupe pas de la justice, justement ces deux-là !… A 20 heures pile, Le Monde a indiqué que le Parquet venait de publier un communiqué concernant les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy : comme quoi le travail du dimanche se répand… ça ne pouvait pas attendre lundi matin ? Le jeune Boris Vallaud va avoir une semaine chargée pour expédier les affaires courantes… Quelle équipe !

  30. M. Bilger, vous nous dites :
    « …Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République. Il confirme que l’unique crédit dont il doit bénéficier, la seule anaphore réussie et concrétisée concernent l’indépendance de la justice. Ce n’est pas rien… »
    Ah ! Si vous pouviez dire vrai ! Mais de quelles sources pouvez-vous disposer pour affirmer une chose pareille ? Comment vous croire ? Sur la foi des déclarations de M. Hollande, de ses ministres et de ses proches collaborateurs ?
    Non, désolé. Il faudrait être bien naïf pour imaginer ce pouvoir entièrement séparé de « l’autorité judiciaire », cette même autorité judiciaire tout à fait « indépendante ».
    Peut-être dans le meilleur des mondes rêvé par Voltaire. Mais ici-bas, non ! A moins de prendre les « sans dents » pour de pauvres naïfs…

  31. « Claire Chazal (…) ait miraculeusement un état de grâce ». Holà ! C’est du côté de mon département qu’il faut aller pour les miracles, pas à Paris.
    Pour que cela marche, les miracles bien sûr, il faut une volonté exceptionnelle, de l’humilité, et les marchands du temple passent leur chemin.
    ————————–
    Dans quelle société vit-on ? Encore des cafouillages : j’ai dit, j’ai pas dit, on se croirait dans une cour de récré. On n’y arrivera pas, encore une histoire de Pieds nickelés dont les citoyens se moquent, un méandre de dits, de non-dits.
    L’arroseur arrosé, l’entre-soi : et que je rencontre mon copain et que je lui dis de… Mais quand pourrons-nous passer à autre chose et parler de la France et des problèmes qui l’intéressent ?

  32. poil à gratter

    Les Machiavel à la petite semaine et aux petits pieds cogitent, s’agitent, s’activent et espèrent… même s’ils ont été nuls et irresponsables dans l’exercice de leurs mandats et fonctions du pouvoir politique. En tout cas rien à voir avec le doigté ou la finesse d’un prince de Bénévent.
    Eh oui… le socialisme carriériste, ses apparatchiks et surtout leur grand marabout pépère champion de la synthèse de l’inutile dans l’attente du yaka sont dans un tel état de décomposition avancée que le plus âne de l’autre bord, la droite du socialisme carriériste étatique mou, même sans se couper les oreilles, devient un pur-sang piaffant, certain d’arriver dans le duo primero en 2017, subodorant la bis repetita placent 2002.
    Le calcul (c’est fait) mais surtout le problème c’est d’être le seul candidat de cette droite du socialisme mou, en un mot de l’UMPS… d’ailleurs Jean-Pierre Jouyet ex-ministre de Fillon-Sarko se retrouve bras droit de Hollande cherchez l’erreur de l’embrouille, des connivences et des trahisons UMPS sans oublier le centre qui cherche toujours à droite, à gauche son point C.
    Alors ? les peaux de banane, les poisons, les dagues et tous les coups tordus sont en gestation ou sur le feu. Bref, toutes les magouilles et tous les moyens sont bons pour mettre hors course les autres de la même pétaudière… même Bayrou le bègue politicard insubmersible pointe son nez des fois que Juppé le grand apparatchik tricard droit dans ses bottes de papier ait besoin de lui pour le sortir de l’Aventin de sa retraite dorée… pour nous refaire les coups de 1995 et 1997… bonjour Bordeaux et les 35h… ce sont les Français qui payent.
    Décidément en France, entrer en politique c’est faire une vraie carrière de chez carrière, identique et même mieux que celle de la fonction publique soviet.
    A remarquer que les journaleux partisans, complices, teigneux et militants sont de la partie, jouent les entremetteurs et aussi les acteurs… très actifs.
    Devant ce tohu-bohu et ce pitoyable sauve-qui-peut, il est facile de comprendre pourquoi hauts fonctios, énarques, juifs et francs-maçons rejoignent discrètement la marine quand la terre plus du tout ferme et sûre devient incertaine pour leur avenir. Faut dire que la marine a toujours besoin de bons calculateurs et d’officiers expérimentés.
    Hé ! comme dirait ma concierge… c’est tellement simple qu’on n’y avait pas pensé, tant notre pays est encore riche et donneur de leçons.

  33. Jouyet est non seulement un bavard mais, plus grave, un naïf et un menteur. Acculé, il a été contraint de rétropédaler. A ce niveau de responsabilité ‘on la ferme’. Il n’est pas payé pour alimenter en potins la presse de gauche. A-t-il voulu ‘faire l’intéressant en présence de deux journalistes qui l’ont trahi ? Est-ce qu’il agit sur instruction du boss ? Décidément, c’est la nausée…

  34. Jean-Dominique Reffait

    Une déjeuner à trois n’est pas une rencontre intime. F. Fillon, en sollicitant cette rencontre, avait évidemment un ordre du jour. On peut légitimement penser qu’il s’agissait du retour de N. Sarkozy. Pourquoi, dès lors, en parler au secrétaire général de l’Elysée si ce n’est pour tester la possibilité d’accélérer le mouvement contre l’ennemi commun.
    C’est maladroit et, effectivement, on a changé de quinquennat. Mais cela démontre une chose : certains à l’UMP ne supportent pas l’idée que N. Sarkozy, avec toutes ses casseroles dont certaines sont en fonte, puisse revenir aux affaires. Que ne le disent-ils pas ? Quelle est cette étrange politesse faite à un personnage dont la moralité est plus que douteuse ? Pourquoi tous les concurrents de N. Sarkozy, à la présidence de l’UMP comme à la présidentielle, ne clament-ils pas haut et fort qu’ils ne veulent plus cautionner cette omerta sur les méthodes sarkozystes ?
    Si les propos rapportés de Fillon sont exacts, ils ne sont pas indignes : non il ne veut pas que les lenteurs de la justice permettent à N. Sarkozy de revenir et d’organiser son impunité dans le festival d’affaires qu’il traîne derrière lui. La manoeuvre n’est pas habile mais l’objectif est républicain !
    Il est temps que les leaders de la droite, qui savent tous ce que vaut N. Sarkozy, cessent de le couvrir par un étrange silence, qu’ils le dégagent comme un personnage qui ne devrait plus rien à voir à faire dans le paysage politique. Bon sang, il y a suffisamment de talents à droite pour évacuer ce mercenaire ! Pourquoi se taire ? Personne ne veut être le premier à dire tout haut ce qui se murmure si fort que c’en est un vacarme.

  35. Je recommande l’interview d’un Dupont-Aignan sur France 3 qui répond en peu de phrases par la phrase du général de Gaulle : « Chacun cuit sa petite soupe à petit feu dans son petit coin. » Evoquant l’affaire Jouyet-Fillon.
    Quant à F. Hollande, il est d’une naïveté confondante en recrutant des Jouyet et consorts, qui mangent à tous les râteliers, et qui ne pensent qu’à leurs petits intérêts personnels.
    Vraiment ce président a le don de recruter des Croquignol, Filochard et autre Ribouldingue, dans un milieu qui est le sien et qui l’aveugle.
    Le président actuel est peut-être instruit, mais il lui manque l’essentiel qui ne s’apprend pas à l’école : la connaissance des hommes et pour cela il faut avoir mis les mains dans le cambouis pour savoir ce qu’ils ont dans le ventre tous ces courtisans, et aussi comment s’en défaire avant qu’ils ne vous approchent.

  36. Manifestement Jean-Pierre Jouyet n’a aucune ambition politique et n’en aura jamais.
    C’est un haut fonctionnaire, un « grand serviteur de l’Etat », apprécié pour sa compétence et son assiduité. Il n’a aucune vision politique et d’ailleurs on ne lui en demande pas.
    Ceci explique qu’il peut avoir été un ministre de François Fillon, puis trois ans plus tard le secrétaire général de l’Elysée sans le moindre état d’âme.
    En somme le personnage idéal à inviter dans un dîner, non pas pour faire rire les autres convives, mais pour laisser passer un message destiné à son maître. Procédé classique, régulièrement utilisé par nos hommes politiques.
    Ce ne sont pas les bons restos qui manquent autour de l’Elysée. La note est généralement salée mais celle-ci passe sur les notes de frais alors pas de raison de se priver.

  37. @Jean-Dominique Reffait | 09 novembre 2014 à 23:19
    « Pourquoi tous les concurrents de N. Sarkozy, à la présidence de l’UMP comme à la présidentielle, ne clament-ils pas haut et fort qu’ils ne veulent plus cautionner cette omerta sur les méthodes sarkozystes ? »
    Pour qu’on ne leur demande pas pourquoi ils ont observé cette omerta pendant que Sarkozy était président.

  38. A chacun ses convictions profondes, selon des critères plus ou moins rationnels, mais comme le 18 mai 2003 après avoir écouté feu Dominique Baudis, j’ai acquis la conviction intime que F. Fillon était innocent de ce dont on l’accusait.
    Au cours de ce déjeuner il est fort possible, quasi vraisemblable, que les sujets qui lui sont reprochés aient été abordés mais, entre évoquer des sujets sensibles et demander une intervention il y a un pas que je ne crois pas F Fillon capable de franchir.
    Depuis, des vidéos re. JP Jouyet ont été diffusées, il y a des gestuelles que certains peuvent voir, lire, comprendre et interpréter dans ce personnage qui n’inspire pas une confiance totale et absolue.
    Il y a donc quelqu’un qui ment, je pense que JP Jouyet ment, et d’ailleurs peut-on raisonnablement faire confiance à un individu qui change de maître, « devient fidèle » au plus fort du moment, celui qui a le pouvoir MDR
    Le mensonge est dans le logiciel de fonctionnement et dans l’ADN de la politique et de ses serviteurs, est-ce pour cela une affaire d’Etat : déstabiliser l’autre, déstabiliser l’opposition n’est-ce pas – hélas – une pratique habituelle… elle est bien lointaine cette République exemplaire tant promise par ceux-là même qui la bafouent au quotidien !
    Sur BFMTV Olivier Besancenot – avant l’intervention de F. Fillon – affirmait que la France avait besoin d’une révolution (non sanglante) : tout comme Marine Le Pen il fait le bon constat, celui que tous les Français font depuis des années – sans proposer les bonnes solutions :
    il est de plus en plus évident qu’il faut changer tous ces charlots, tous ces commis troupiers élus (et non élus comme JP Jouyet) qui nous mènent dans le mur, mais qui pour les remplacer ?? puisqu’ils sont réélus c’est donc la preuve qu’une majorité de Français leur fait confiance et en est satisfaite CQFD !!
    Et si cette affaire Jouyet/Fillon n’était en fait que la « volonté » d’autres pour intoxiquer et détourner l’attention de la presse et du public du livre dont elle est extraite, « Sarko s’est tuer » et qui révèlerait bien d’autres affaires re. Sarkozy qui lui, a agi sur la justice et bien d’autres. Cette affaire Jouyet/Fillon n’est qu’une page extraite d’un livre qui en compte 310 LOL
    Tous crient au complot, mais un complot aussi vaste soit-il ne cache jamais la réalité MDR

  39. C’est finalement Claire Chazal qui a été le clou du spectacle hier soir.
    Se souvenant de sa lamentable prestation devant un DSK revenu triomphant de NY et brandissant un feuillet de trois pages « je suis blanchi ! », sa petite voix suave et ses mielleuses questions anodines semblaient accréditer tout ce que disait DSK, tandis que là pardon, quel courage !
    Coupant la parole à Fillon, ses questions à contre-tempo renvoyaient l’image d’une toupie écervelée.

  40. « Mais dans quelle nasse Jean-Pierre Jouyet a-t-il donc mis François Fillon ? »
    Mais aussi : dans quelle nasse s’est-il mis lui-même ?

  41. Denis Monod-Broca

    Les « scandales », ou dénommés tels, se suivent et se ressemblent.
    A chaque fois, d’un camp ou de l’autre ou des deux, on se jette sur les micros pour dire sa consternation. Mais cette consternation, on la dit avec tant de délectation, les mots pour la dire contredisent tellement l’attitude de ceux qui les disent que cela en devient, chaque fois, un peu plus… consternant.
    Montrer du doigt autrui est délectable, c’est ainsi, depuis que le monde est monde. La tentation est forte, elle est éternelle et universelle. Nous y succombons tous, à un moment ou à autre, chaque jour sans doute, à des degrés divers. Nos dirigeants politiques sont des hommes comme les autres, soumis aux mêmes tentations. N’est-on pas cependant en droit d’attendre d’eux qu’ils sachent y résister, au moins un peu ? N’est-on pas en droit d’attendre d’eux qu’ils voient un peu plus loin que le bout de leur doigt ?
    Mais ne va-t-on pas dire que je viens moi aussi, à mon tour, par ces quelques mots, en montrant du doigt nos politiques, de succomber à la tentation ?…

  42. Bien entendu, la gauche fait tout ce qu’elle peut pour chasser le Sarko de l’horizon 2017, sachant qu’il va la mettre à genoux, mais si à droite beaucoup voudraient aussi s’en débarrasser, ils savent qu’aucun d’entre eux ne lui arrive à la cheville, aucun n’a le charisme, la compétence, la ténacité pour prendre sa place ; tous ont la trouille de lui tenir tête car ils savent qu’ils seront impitoyablement dévorés.
    Sarko l’aigle impérial survole ce ban d’asticots insignifiants qui s’agitent en vain dans leur vase.

  43. Gone (with-the-Bling)

    Gérard Davet interrogé ce jour par Jean-Jacques Bourdin sur RMC Découverte :
    1 – François Fillon aurait demandé à l’Élysée, via Jean-Pierre Jouyet, d’intervenir auprès de la justice pour accélérer le déroulement des affaires contre N. Sarkozy.
    2 – La demande a cheminé au sein de l’Élysée jusqu’à François Hollande qui a dit non : République propre, le pouvoir politique n’intervient pas dans les affaires de justice.
    Conclusions

      Si la démarche de François Fillon est vraie. Il y avait bien une routine pour manipuler la justice sous Sarkozy. Donc Sarkozy, parangon de vertu, dénonçant les juges rouges killers : qui le croira ?
      Deuxièmement, on a bien la confirmation que, sous la Présidence de François Hollande, la justice est libre, pas honteusement muselée comme sous l’ère Sarkozy.

    Alors le donneur de leçons Sarkozy quant à l’impartialité de la justice : au vestiaire !

  44. Jean-Paul Ledun

    M. Reffait, si le silence vous insupporte tant, n’hésitez pas à le briser.
    Dites à qui de droit tous les éléments qui vous tordent les boyaux depuis tant d’années.
    Votre raisonnement, M. Reffait, est comme la tour de Babel de Pieter Brueghel, il n’est pas complètement fini.
    Quelle grandeur d’esprit ! M. Reffait découvre que Sarko n’est pas aimé de tous !
    On se console comme on peut n’est-ce pas…
    You make my days ! Mais vraiment !

  45. Xavier NEBOUT

    Hollande pas concerné
    Attendons de voir…
    Jouyet aurait dit à Fillion que pour faire accélérer les procédures, il en avait parlé à Hollande mais qu’il valait mieux s’adresser au chef de cabinet.
    Autrement dit : l’Elysée peut intervenir mais à condition de passer par un fusible moins sensible que le secrétaire général.
    Mais dans tout cela, M. Le Pen aura beau jeu de parler d’UMPS. Un ministre de Sarkozy devenu secrétaire de l’Elysée sous Hollande et qui complote ensuite avec Fillon avec l’assentiment de Hollande.
    Ils sont bel et bien pris la main dans le sac, et ça va faire mal.
    Ce sont vraiment des épées…

  46. Jean-Dominique Reffait | 9 novembre 2014 à 23:19
    « F. Fillon, en sollicitant cette rencontre (…) »
    Ca part mal votre affaire puisque maintenant tout le monde sait que c’est Jouyet, sur ordre sans doute, qui a sollicité Gosset-Grainville pour inviter Fillon à ce déjeuner chez Ledoyen.
    Jouyet a menti soit la première fois, soit la deuxième, mais en tout état de cause il a menti là-dessus – pas de doute – même si la porte-parole du PS appelle ça une « maladresse » genre « il a menti à l’insu de son plein gré » 😀
    Il y a quelque temps les duettistes du Monde-de-Bergé s’étaient mis debout sur leurs ergots parce que Valeurs actuelles avait « dévoilé » qu’ils avaient leur source d’informations à l’Elysée. « Violation du secret des sources » criaient-ils sur tous les plateaux TV ! ‘Portage’ de plainte !! 😀
    Aujourd’hui au moins ça a le mérite d’être clair, c’est bien à l’Elysée qu’ils vont à la pêche aux infos, qu’ils publient ensuite dans la gazette de l’Elysée. CQFD. C’est fait.
    Je n’ai pas particulièrement aimé Fillon Premier ministre, Droopy comme l’appelaient certains journalistes, mais de là à penser qu’il ait accepté ce déjeuner pour parler de « l’affaire » Bygmalion, vous poussez le bouchon (de la bouteille de Cheval Blanc, of corse, on est chez Ledoyen ! ;-))
    Puisque visiblement vous imaginez que ce déjeuner avait pour but de parler du retour à l’Elysée de Sarkozy, moi je « m’autorise à penser » que, comme c’est Jouyet qui organisait, c’était surtout pour parler de Hollande, de sa politique, de ses méthodes de Raminagrobis et de ses chances en 2017.
    Déjà là il y a de quoi faire, de l’entrée au plat. Pour le dessert Fillon a dû parler à son ancien collaborateur de lui, de ses projets politiques, de son avenir et éventuellement dire à Jouyet que s’il était élu il repenserait à lui.
    Pas de pot, ce 24 juin personne ne s’était équipé de micros pour « historiser » ce déjeuner.
    Par contre le le 20 septembre les Dupondt enregistraient leur entretien avec leur source élyséenne, avec son assentiment (dixit M. Bilger…)
    Je me pose alors la question : pourquoi Jouyet a-t-il menti puisqu’il savait que son entretien avec Pipo et Mario était enregistré ?
    Soit effectivement parce qu’au cours du déjeuner chez Ledoyen il n’a jamais été question de Bygmalion, soit parce qu’après avoir fait un compte rendu au boss de leur conversation pendant le repas chez Ledoyen en juin, c’est lui qui aurait soufflé à Jouyet ces billevesées à donner en pâture aux petits rapporteurs lorsqu’ils reviendraient à l’abreuvoir…

  47. Michelle D-LEROY

    Quoi qu’il en soit, on ne peut que constater que la République sous François Hollande est devenue un truc glauque, un galimatias de bas coups politiques, de manipulations basses. Abattre tous ses adversaires pour exister…
    Car la politique politicienne c’est bien tout ce qu’il sache faire, au lieu de s’occuper de ce pourquoi il est payé par les contribuables : diriger le pays pour le faire avancer et le grandir… ce qu’il oublie ou ne sait pas faire.
    Un parangon de vertu, une République propre, une justice indépendante : juste pour les naïfs ou les 12 % qu’il convainc encore.
    Comment croire ce Président qui a paraît-il déjà un remplaçant pour M. Jouyet, prêt à prendre sa place ? Une affaire d’Etat, c’est de cela qu’il s’agit.

  48. J’avoue n’avoir que survolé cette affaire – une tempête dans un verre d’eau – qui montre une fois de plus la véritable nature du microcosme politique actuel ainsi que le niveau de déliquescence qu’il a pu atteindre.
    Alors que notre pays est en proie à une crise économique grave, plombée de plus par des lois inadaptées et par des mentalités remontant à l’époque de Zola, alors qu’une immigration de masse s’abat sur notre pays qui n’a pourtant même plus de quoi assurer une vie correcte à ses propres nationaux, alors que notre pays naturalise parfois même des gens qui revendiquent être ses pires ennemis, alors que l’insécurité et la criminalité atteignent des proportions parfois dramatiques, tout ce que trouvent à faire ces politiciens de la vraie majorité et de la fausse opposition est de se livrer à des querelles de chapelles à grands renforts d’intrigues mesquines et de coups fourrés.
    Quand tout s’écroulera, ces gens-là qui se piquent de se croire les plus intelligents de notre pays n’auront même pas compris que ce qui arrivera sera de leur faute.

  49. Franck Boizard

    Miam… Notre hôte nous ressort sa légendaire naïveté. Le gouvernement actuel torturerait moins l’indépendance de la justice que le précédent.
    J’ai failli en faire pipi dans ma culotte de rire. A l’avenir, évitez-moi ce genre d’émotions !

  50. @breizmabro
    Votre exposé des faits manque de précision : vous ne mentionnez ni la couleur de la vaisselle, ni les mets et vins servis aux convives. Vous y étiez pourtant, sans quoi vous ne contrediriez pas avec cette assurance qui fait votre charme le commentaire de Jean-Dominique Reffait.
    Vous avez bien raison de vous autoriser à penser ; cette autorisation sera-t-elle suffisante à l’obtention d’un résultat satisfaisant ? C’est une autre histoire.
    Cette histoire de cornecul n’avait d’intérêt que de nous mettre sous le nez, s’il en était besoin, l’existence de réseaux interpartis, pas uniquement à des fins de complots. Mais à lire votre prose, je pressens une difficulté à vous convaincre, allez savoir pourquoi.
    Les propos de Fillon, s’ils ont été tenus, n’ont pas été enregistrés. Bon courage aux juges chargés d’instruire la plainte de Fillon contre Le Monde.
    Factuellement et juridiquement, cette histoire n’aura donc jamais existé. Fermez le ban.
    La conséquence la plus manifeste sera probablement, pour Fabrice Lhomme et Gérard Davet, une certaine difficulté à obtenir désormais des confidences de leurs correspondants.
    Evitez de transformer, breizmabro, vos supputations en réalités. C’est malhonnête.

  51. Puisque chacun y va de sa « conviction profonde », j’en soumets une autre :
    Et si Sarko était à la manœuvre de cette affaire : c’est lui qui est une sorte de victime, c’est à lui qu’ils veulent du mal LOL… se présenter comme une victime a été le fond de ses discours de rentrée…
    Complètement impossible, complètement irréaliste ?? que nenni, Sarkozy est un expert des coups fourrés, c’est ainsi qu’il a fait son entrée en politique, il faut se rappeler qu’il a été élu à la mairie de Neuilly-sur-Seine après avoir soufflé de manière pas très catholique, de nuit, sa candidature au nez et à la barbe de Charles Pasqua hospitalisé !
    C’est parole contre parole MDR qui peut croire en la parole d’un politique quel qu’il soit ! Plus personne !
    —————————
    Jean le Cauchois 21.33
    Où était-ce alors, c’est la seule chose qui m’intéresse ! Pour bien connaître le quartier je suis curieuse de savoir LOL LOL MDR
    ———————–
    Qu’en pense Jérôme Lavrilleux, celui qui avait promis de « parler » s’il était exclu de l’UMP. Il a été exclu de l’UMP et depuis on ne l’entend plus LOL Aucun politique élu ou non n’est fiable, tous des brxxxxxxx à qui nous confions notre avenir, le nôtre et celui de nos enfants ! Comme employés nous n’en voudrions pas, mais nous les tolérons pour gouverner le pays.
    Ledoyen, sotte que je suis j’avais oublié… mais en choisissant cet établissement, ce côté du 8ème, il fut une époque où ces « gens-là » préféraient les salons particuliers de Lasserre… Ledoyen était considéré faisant nouveau riche !
    Quoi qu’il en soit, ils ne se refusent rien, ils ont bien raison la crise ne les a pas encore atteints, ils ne craignent rien !

  52. Mary Preud'homme (quand Hollande et sa clique jouent au petit KGB illustré)

    « Pas de pot, ce 24 juin personne ne s’était équipé de micros pour « historiser » ce déjeuner »

  53. Franck Boizard

    @ Parigoth
    L’histoire prouve que les filous de la politique s’en sortent fort bien, quitte à sacrifier une poignée de boucs émissaires malchanceux.
    Fouché a fini dans une certaine gêne, pas Talleyrand.
    Même à la Libération, l’épuration est restée très superficielle et plutôt réservée aux lampistes.
    C’est pourquoi je ne crois pas au redressement de notre pays, sauf s’il est associé à un redressement spirituel assez fort pour balayer tous les minables, mais puissants car coalisés, facteurs de décomposition.
    J’ai en tête un précédent historique.
    Au Xe siècle, la Chrétienté était fort mal embarquée. Certains soutenaient (déjà) que l’islam était la religion de l’avenir, qu’il fallait être raisonnable et s’en accommoder (discours connu – ah, les très juppéistes accommodements raisonnables).
    Puis sont apparus, presque coup sur coup, Saint Bernard, Saint Dominique, Saint François d’Assise et Saint Thomas d’Aquin, qui, chacun à leur manière, ont refondé la Chrétienté.
    Et c’est l’islam qui a décliné. Et la Chrétienté est parvenue à son sommet de créativité et de puissance.
    On peut imaginer ce scénario décliné au niveau régional. Après tout, qui dit qu’une Bretagne indépendante se comporterait comme Paris ou Bruxelles ?

  54. Bonjour,
    J’ai bien aimé les commentaires de certains internautes. Apparemment, tous les gens ont été touchés par l’article 🙂 surtout les commentaires de poil à gratter.

  55. « Quand c’est flou c’est qu’il y a un flou », aurait pu dire Martine Aubry.
    En dehors de cela, pour ma part, toutes ces histoires d’ados, pour en fait pas grand-chose… et puis l’on s’en fiche.
    Je pense que la justice a pris un peu plus de recul par rapport au quinquennat précédent, et est certainement moins désinvolte. Je crois que c’est l’élément essentiel.
    On se « chacaille » pour pas grand-chose ; par contre on souhaiterait que les affaires en cours sortent plus vite, ce qui enlèverait bien des suspicions et des rumeurs.
    Quand on prend l’affaire Cahuzac, on a presque oublié qui il était.
    Là est un vrai questionnement, sans être un ayatollah de la justice il faudrait qu’elle conclue beaucoup plus vite.
    Pour le reste, beaucoup de bruit pour pas grand-chose, un grand commis de l’Etat, qui n’est pas très droit dans ses bottes, et de l’autre côté, un politique usé et qui me semble un peu mou.
    D’ailleurs, l’autre soir dans l’émission de Taddéï, 50 ans d’Histoire ont été balayés d’un revers de main, pour s’apercevoir que depuis l’ère de Gaulle/Pompidou pas grand-chose ne s’était passé, ou pas de grande politique en vue, dans le fond comme dans la forme.
    Il est vrai, dès lors que le seul projet de F. Hollande et des autres, NKM en tête, ce sont les J.O. à Paris…
    Avec 400 000 000 € de dettes il ne manquerait plus que cela. Anne Hidalgo ne s’y trompe pas, elle a certainement d’autres chats à fouetter que des jeux du cirque qui ne rapportent que des déboires et des dettes… Sauf pour les pays anglo-saxons qui gèrent cela avec tout le pragmatisme économique de la City.
    Il est terrible de s’attacher à toujours des images. Les citoyens aujourd’hui voient leur quotidien, et comme l’a dit sèchement A. Hidalgo à notre cher Président : « Faire rêver c’est bien mais quand cela se concrétise c’est mieux » ( je transcris le plus fidèlement ses paroles).

  56. Alex paulista

    On nage dans le flou et la médiocrité. Il n’y a pas un grand parti pour récupérer l’autre… d’ailleurs ils se les débauchent, les flèches comme JP Jouyet.
    Et là on parle de l’élite: les seconds couteaux sont trop occupés par l’affaire Willy Sagnol.
    Ces politiques et hauts fonctionnaires organisent des repas avec des membres du parti adverse et des journalistes, évoquent – sous enregistrement ! – les premiers au cours des seconds, et s’étonnent des conséquences.
    Faut vraiment être débile mental !
    Willy Sagnol devrait prendre le poste de Jouyet, il me semble plus prudent dans ses déclarations…

  57. En fin de billet, Monsieur Bilger, vous écrivez :
    « Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République ».
    Je pense que vous appréciez cette situation dans la seule perspective de ce que vous considérez comme le strict respect du processus judiciaire.
    Néanmoins, je considère que ce prisme réduit votre perception de l’impact sur le président de la République.
    Il me semble que le « copinage énarchique » qui a présidé au choix de son entourage et de ses conseillers est la cause de cette débâcle de l’autorité qu’il présente sous l’artifice de l’homme normal occupant et exerçant des fonctions exceptionnelles. On cherche en vain les femmes et hommes qui auraient la stature d’hommes (et de femmes) d’État…
    Je me permets de fournir un lien avec un article sous la plume de Jacques Sapir qui analyse la situation sous un autre angle :
    http://russeurope.hypotheses.org/3011

  58. Dans cette affaire de flous où il y a manifestement un ou des loups, une ou plusieurs grenades dégoupillées ont été lancées dans la nature. S’agit-il d’offensives au plâtre pour faire peur ou de défensives en fonte quadrillée pour « tuer » ? Mes souvenirs de bidasse qui remontent à la surface… Quelles qu’en soient la nature et la provenance il va y avoir des éclopés dans les deux camps, sortez le mercurochrome.
    En son temps une brillante journaliste, Geneviève Tabouis, employait une jolie formule dans ses annonces politiques des années 50 « Attendez-vous à savoir », eh bien aujourd’hui elle nous dirait « attendez-vous à apprendre bientôt » du lourd au bazooka adressé à un ami de trente ans qui lui aurait fait des mauvaise manières. Tout le monde aux abris en prévision d’éclaboussures !
    S’agissant de cette brillante journaliste, il n’y a que ceux qui écoutaient sur Radio Luxembourg la famille Duraton qui s’en souviennent, j’en fais partie et j’y pense de temps à autre car elle aussi c’était du lourd.

  59. Marc GHINSBERG

    « Il (le PR) confirme que l’unique crédit dont il doit bénéficier, la seule anaphore réussie et concrétisée concernent l’indépendance de la justice », dites-vous cher Philippe.
    Vous voilà pris en « flag ». Permettez-moi de citer quelques autres engagements de l’anaphore réussis et concrétisés :
    « Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur. »
    « Moi, président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fond pour mon propre parti dans un hôtel parisien. »
    « Moi, président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les présidents des chaînes publiques, je laisserai ça à des instances indépendantes. »
    « Moi, président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d’hommes. »
    « Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés (organisations professionnelles et syndicats) et que nous puissions avoir régulièrement des discussions… »
    « Moi, président de la République, j’engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l’énergie. Et il est légitime qu’il puisse y avoir sur ces thèmes-là de grands débats. »

    Alors Philippe, un petit trou de mémoire? Il n’aurait pourtant pas été superflu que vos lecteurs de Figaro-Vox fussent convenablement informés.

  60. Jean-Dominique @ JP Ledun

    Jean-Paul Ledun, ce n’est pas à moi ni à personne à gauche de briser le silence des leaders de l’UMP sur Sarkozy !
    Pourquoi Hollande aurait-il plus peur de Sarkozy que d’un autre en 2017 ? Hollande est à 13 %, il est virtuellement battu par n’importe quel candidat de droite. Il ne s’agit donc pas d’éliminer le plus dangereux pour Hollande – l’est-il autant qu’on le dit – mais le plus dangereux pour notre pays. Il y a à droite des gens estimables, pourquoi s’accrocher au moins recommandable ?
    Croyez bien qu’en rejetant Sarkozy, je ne pense nullement à sauver la gauche, la pauvre ! Je veux bien d’un président de droite, c’est très supportable pour un démocrate, mais pas une fripouille patentée ! Ce n’est pas une demande excessive, il me semble.

  61. Pour notre pôv’ eileen qui voit des Sarko jusque sous la couette à Fillon :
    Complainte du socialo :
    « Ce matin je me lève ; le temps est à l’eau…
    Salaud de Sarko….( bis)
    J’engueule ma femme ; le café n’est pas chaud…
    Salaud de Sarko…(bis)
    Je monte dans ma bagnole… je fonce plein pot…
    Salaud de Sarko…(bis)
    J’écrase un pauvre cabot…
    Salaud de Sarko…(bis)
    J’arrive à mon boulot…
    Salaud de Sarko…(bis)
    Comme d’hab ; j’en fais pas trop…
    Salaud de Sarko…(bis)
    On m’appelle au bureau…
    Salaud de Sarko…(bis)
    J’ai plus de boulot…
    Salaud de Sarko…(bis)
    J’m’en fous… j’ferai la manche dans le métro…
    Salaud de Sarko (bis)
    A chanter en toutes occases du petit déj’ au coucher du soleil.

  62. Merci M. Bilger pour cet exposé des faits et votre analyse objective. Je ferai les remarques suivantes :
    1- Je ne suis ni un soutien de M. Fillon et encore moins celui de M. Sarkozy. Mais je trouve que M. Jouyet, que l’on qualifie de naïf et de bavard, a manqué à son honneur en rapportant les propos d’une personne qui lui avait fait confiance et ceci en présence d’un ami commun. Ce n’est pas qu’un manque de fair-play, c’est une trahison, c’est indigne de sa part d’autant plus qu’il avait par devant lui des journalistes dont tout le monde connaît les tableaux de chasse et qui l’enregistraient sans détour.
    2- Je suis bien d’accord avec M. Fillon sur l’excessive lenteur de la Justice, en particulier pour des faits qui sont clairement établis. Je pense à M. Pérol qui vient d’être renvoyé en correctionnelle cinq ans après les faits délictueux. Il n’y avait pourtant aucun doute puisqu’il avait été parachuté à la tête de BPCE par-dessus l’avis de la commission de déontologie qui n’a même pas été saisie. S’il en est ainsi pour les pénalités de campagne de M. Sarkozy, on aura droit à deux présidences successives de ce dernier et il finira par payer, comme M. Pasqua, l’euro symbolique à 95 ans. Merci, M. Bilger, de nous éclairer un jour sur les motifs de ces lenteurs.
    3- Les commentateurs qui cultivent leur fantasme du complot de l’Elysée contre M. Fillon, feraient bien de réfléchir un peu. Descendre Fillon équivaudrait à tirer un pétard mouillé. Ce brave homme est totalement inoffensif car déjà grillé politiquement avant cette affaire. Si l’Elysée avait une cible, ce que je ne crois en aucun cas – la Justice faisant son travail toute seule, mais trop lentement – elle viserait celui auquel un enfant de huit ans penserait.
    4- Enfin Mme Claire Chazal. Quelle journaliste charmante tout de même. Il ne lui serait même pas venu à l’idée, pour paraphraser l’illustre Etienne Mougeotte, de lui poser une question simple, puisque l’ordre du jour ne mentionnait point les casseroles de M. Sarkozy. Ont-ils parlé de la pluie, question récurrente de ce quinquennat, du beau temps, du GIEC, du dernier modèle de Ferrari, des dernières vacances avec Mme Pénélope, des futurs prix littéraires, de l’évolution du marché des rillettes du Mans et de celui des andouillettes de Troyes ?

  63. « Nous attendons avec impatience vos commentaires sur Nabillla… »
    Rédigé par : marie | 10 novembre 2014 à 11:56
    Remarque judicieuse car ces deux fait divers se ressemblent étrangement…
    Le premier couple sortait de boîte de nuit. Ivres et cokés à donf, ils se sont disputés et l’un a lardé l’autre de coups de couteau, ses déclarations contradictoires et fumeuses ont conduit la justice à coffrer cette star du bla-bla médiatique.
    L’autre couple déjeunait ensemble et se goinfrait de Taittinger, dans l’euphorie des bulles sous les tapisseries d’Aubusson, l’un des deux a lardé l’autre de coups de couteau.
    Comme Nabilla il a donné des versions différentes de la tentative de meurtre. Une fois cuvé le Taittinger, il est revenu sur le plancher des vaches et se retrouve aujourd’hui en salle de dégrisement.

  64. Mary Preud'homme

    JDR a écrit :
    « Il ne s’agit donc pas d’éliminer le plus dangereux pour Hollande – l’est-il autant qu’on le dit – mais le plus dangereux pour notre pays. Il y a à droite des gens estimables, pourquoi s’accrocher au moins recommandable ?
    Croyez bien qu’en rejetant Sarkozy, je ne pense nullement à sauver la gauche, la pauvre ! Je veux bien d’un président de droite, c’est très supportable pour un démocrate, mais pas une fripouille patentée ! »
    M. Reffait, en plus d’être fat, condescendant et insultant, seriez-vous stupide ? Au passage, qui vous autorise à qualifier notre ex-président de fripouille ?
    Oui seriez-vous stupide au point d’imaginer que ce sont des gens de gauche comme vous, dont on a pu mesurer le manque de discernement dans leur choix de candidat, qui auraient une crédibilité quelconque, à défaut d’une objectivité avérée pour désigner le ou les meilleurs candidats de droite en l’état actuel du pays ?
    Vraiment votre outrecuidance alliée à votre cuistrerie suffisante et hâbleuse n’ont pas de limites !

  65. Mort de rire !
    Le porte-parole du PS, Da Silva, répète en boucle toute la journée que depuis le 6 mai 2012 la justice est totalement indépendante et non plus à la botte de Sarko comme avant.
    C’est le sketch de Magdane qui a dû inspirer ce « porte pas drôle » du PS : celui de la boîte de cassoulet où les germes attaquent à la fin de la DLC, à minuit une.
    6 mai à 0 heures pétantes ?
    Avec Franck Boizard, nous sommes deux à avoir fait pipi dans la culotte ! ça tombe bien, y a promo chez Leclerc sur les couches-culottes pour incontinents urinaires, j’y cours !
    Est-ce que Sarko en porte aussi ?? il doit être gondolé de rire avec tous ces charlots socialos.
    Dommage que Nabilla ne puisse se libérer de sa garde à vue, elle ferait elle aussi un bon (une bonne) porte-parole socialiste.
    ———–
    Match : Hollande vs Sarko
    Hollande est le pire Président que nous ayons eu depuis la Ve République, la médiocrité personnifiée doublée d’une couardise et d’un manque notoire de décision et son entourage dépité et inquiet pour son avenir use et abuse des sentences concernant le racisme, l’homophobie, l’islamophobie, sentences le plus souvent outrancières et ils le savent. Un étouffoir qui va bientôt exploser comme une cocotte minute mal fermée.
    Sarko a été un superprésident qui avait redonné du dynamisme à la France, pays adulé, envié et admiré dans le monde ; économie brillante, pouvoir d’achat en hausse, il a dominé la crise ; tout ce bon travail anéanti par la gauche loser antiriches, antiréussite, favorable à l’assistanat, aux aides, aux allocs ubuesques et ruineuses.
    Y a pas photo, sauf pour les paranoïaques socialos antisarko bien entendu.

  66. Savonarole 17.32
    Faire boire du Taittinger à JP. Jouyet ne peut pas être anodin LOL LOL Pourquoi ne sont-ils pas allés déjeuner aux Ambassadeurs, certes le Crillon n’est plus à la famille, mais ils y auraient été sans doute fort bien traités, à la place face à la Place de la Concorde, splendide vue sur Paris, pour comploter LOL LOL
    Ne vaut-il pas mieux rire de toutes ces affaires, pensez donc, Nabilla/Thomas d’un côté et Jouyet/Fillon de l’autre LOL LOL
    Quel long week-end… mais aucune critique, juste un clin d’œil, c’est le thème choisi par Monsieur Bilger LOL

  67. Jean le Cauchois

    @ eileen à 12/37
    << Où était-ce ? >>
    J’ai voulu ce matin retrouver les sources de Jean-Dominique Reffait, qui basait une argumentation sur le fait que c’est Fillon qui avait invité Jouyet. Pensant que son information venait de la lecture du livre, j’ai acheté ce matin l’Obs qui en publie un extrait page 44 et je cite : « …Fillon convie ce jour-là à déjeuner Jouyet… » et le paragraphe suivant « Le déjeuner se déroule dans un petit restaurant de la rue Boissy-d’Anglas, à quelques encablures de l’Elysée.  » Le « cadrage » de la scène est parfait pour conforter les propos rapportés par les experts en information que sont messieurs Davet et Lhomme et la cible, par exemple le très subtil Jean-Dominique Reffait, est atteinte. Mais hier soir, j’avais cru lire dans Le Point que le déjeuner avait eu lieu chez Ledoyen. J’ai voulu vérifier que j’avais bien lu et je suis retourné sur Le Point, ce qui donne : un article signé Emmanuel Berretta , publié le 09/11 à 18:25, modifié le 10/11 à 09:09 « La réception a eu lieu au restaurant Ledoyen. C’est Jean-Pierre Jouyet qui en a pris l’initiative auprès du secrétariat d’AntoineGosset-Granville » (c’est bien ce que j’avais lu hier soir) et puis un deuxième article, signé Jérôme Beglé, intitulé « Affaire Jouyet : que faisait Hollande le 20 septembre ? » dont je cite l’extrait « Dernière zone d’ombre : que se sont dit exactement François Fillon et Jean-Pierre Jouyet lors de leur déjeuner du 24 juin chez Laurent ». Alors voilà : c’est l’information qui nous est proposée. A quel restaurant peut-on demander qui a payé la facture ? Pour ma part, je suis content que ce ne soit pas au Pavillon Lenôtre (si proche de la grille du Coq) que je me permet de vous indiquer, comme option économique au Bristol !

  68. Citizen_pas_Kane

    Ce soir sur BFMTV, la preuve que Gérard Davet est plus dangereux qu’un crotale :
    Pour s’attirer les faveurs de l’Élysée (toujours se mettre du coté du pouvoir en place, vieux principe pour assurer ses arrières), lorsqu’on demande à Gérard Davet qui a fait pression sur Jean-Pierre Jouyet pour qu’il émette sa première version des dires de François Fillon, ensuite reniée, il répond – sans le moindre argument ou preuve à l’appui – que cela provient de François Fillon, tout en ajoutant : en tout cas, pas de l’Élysée.
    On a compris que l’ennemi à abattre dans ce dossier mené par les frères Dupont ou Volfoni, c’est selon, était François Fillon.

  69. @ Mary Preud’homme 10 novembre 2014 à 12:45
    « Pour en revenir à ladite conversation, elle fut sans doute d’une grande banalité »
    Je pense comme vous, c’est pourquoi je disais que de l’entrée au plat ils avaient dû parler de leur job, de la politique en général, peut-être égratigner au passage (critiquer) leurs camarades réciproques en riant, et qu’au dessert Fillon a dû parler de lui, de son avenir, etc.
    Dans la mesure où c’est Jouyet qui invitait (avec nos impôts) Fillon devait être, tout de même un peu, sur la réserve, ou alors c’est vraiment un grand couillon qui ne mérite pas le poste prestigieux qu’il sollicite des Français !!

  70. Pour résumer, plainte du ou des commissaires aux comptes de l’UMP sur le paiement de 300 000 euros au Trésor.
    Le 1er juillet le parquet lance une procédure contre Sarkozy avec une conférence de presse à la clef.
    Une seule nuit pour décider là où il a fallu trois mois pour lancer une procédure contre Cahuzac.
    Oui cher PB la justice est bien instrumentalisée par la gauche.
    Fillon dépose des plaintes dont une pour récupérer l’enregistrement total de l’entretien Jouyet/journalistes du Monde, ils va sûrement être publié comme l’ont été toutes les procédures de Sarkozy.
    On va savoir toute la discussion et on va comprendre comment s’organise la machine du Monde et de l’Elysée.
    Le juge du Pôle financier a-t-il été entendu pour divulgation de secret professionnel ou il n’y a eu aucune enquête affaire classée ?

  71. @ Achille | 10 novembre 2014 à 18:10
    « On a retrouvé les frères Volfoni »
    En moins ressemblant mais en plus efficace, je dirais « les frères Taloche » 😀

  72. Prêter du machiavélisme à l’un des deux protagonistes, vous plaisantez j’espère.
    F. Mitterrand n’est plus là et M. Rocard est tout cabossé depuis.
    Il faut quand même un pois chiche à la place du cerveau pour confier ses états d’âme à deux journalistes en mal d’informations, depuis que Mediapart occupe le devant de la scène avec leur pugnacité d’édition.
    On devrait trembler devant tant d’incompétence et de méconnaissance de la nature humaine, vraiment, et ils prétendent nous gouverner. Nous sommes devenus fous de voter pour ces olibrius qui ne trouvent rien de mieux que de raviver en nous un syndrome de Stockholm qui nous ferait voter N. Sarkozy.
    Voilà à quoi ils servent, et l’on s’en passerait bien de cette maladie, mais à force ils vont finir par la transmettre à tout le pays – je vois d’ici le sourire éclatant de Sylvain -, mais bon, on n’en est pas encore là.
    Ce monsieur Jouyet, je ne peux pas croire qu’il se soit fourvoyé avec deux journalistes à l’affût, et pourtant, et de converser de… Je pense plutôt qu’il est « bête comme ses pieds » et s’est fait piéger comme un gamin les doigts dans la confiture.
    Ce ne sont pas des secrets d’Etat, cela occupe le devant de la scène devant la vacuité des réponses politiques à apporter aux citoyens.
    Dramatique pour le pays d’en être encore là à se poser ce genre de question dans un débat de bistrot, un coup on parle de cireur de chaussures, le lendemain de bêtise insignifiante, sans rapport avec ce qui devrait occuper nos dirigeants, diriger.
    Et pendant ce temps-là, elle monte, elle monte, elle monte.

  73. Jean le Cauchois

    C’était dans les années soixante. Je commençais à m’intéresser à la presse. J’étais tombé sur un numéro de Paris Match. Une photo pleine page, avec le général de Gaulle et le chancelier Adenauer, seuls, conversant en marchant dans le parc de l’Elysée, en automne. Très belle photo. Le texte sous la photo : « de Gaulle et Adenauer en conversation secrète, dans le silence du parc de l’Elysée ». Le texte, sur la page d’à côté : « de Gaulle et Adenauer en conversation secrète, dans le silence du parc de l’Elysée… VOICI CE QU’ILS SE SONT DIT ». A cette époque, Gérard Davet et Fabrice Lhomme devaient être très jeunes. Rien n’a changé dans le journalisme français. Je crois même savoir que Gérard Davet donne des cours de journalisme d’investigation dans une fac parisienne. Rien ne changera non plus.
    PS : Je ne sais toujours pas dans quel restaurant c’était ; alors, ce qu’ils se sont dit !

  74. Un scénario plausible :
    Fillon déjeune avec Jouyet. Bien sûr, ils parlent de NS et Fillon revient sur sa marotte, le paiement par l’UMP de l’amende administrative infligée à NS. Mais Fillon ne demande pas à Jouyet d’intervenir, il n’est pas stupide à ce point.
    Jouyet fait le compte rendu du déjeuner à FH et lui dit en passant : « il est clair que Fillon serait ravi de voir NS attrapé sur le coup de l’amende, et le plus vite serait le mieux pour lui. »
    FH raconte la scène à ses deux obligés du Monde de telle façon qu’il n’est pas clair (sans nécessairement le faire exprès) si l’interprétation (plus que plausible !) qu’a fait Jouyet de son déjeuner est une interprétation de Jouyet ou un verbatim de Fillon. Nos deux enquêteurs sautent sur l’interprétation la plus alléchante.
    Les deux réceptionnistes de fax du Monde cherchent alors à confirmer avec Jouyet, lequel est embêté parce qu’il comprend tout de suite que leur source est FH et s’en tire en disant : « vous êtes bien informés ».
    Le livre sort, Jouyet dément parce qu’il sait bien que Fillon n’a pas dit ce qu’on lui fait dire, mais menacé par un enregistrement dont lui n’a pas la disposition, il finit par reconnaître deux choses qui sont probablement vraies : Fillon a parlé de NS et des affaires (sans demander d’intervention) et FH n’a pas demandé à Jouyet d’intervenir pour accélérer la procédure.

  75. Jean-Paul Ledun@ Savonarole @Don Juan de Austria

    « Remarque judicieuse car ces deux fait divers se ressemblent étrangement… »
    (Savonarole)
    Votre commentaire est un grand cru !
    —————————————-
    M. Reffait, si vous ne voulez pas de Sarko, vous connaissez le système :
    un citoyen = une voix.
    C’est vous qui choisissez.
    Le reste, tout le reste c’est de la mousse. Et votre mousse, M. Reffait p.. de plus en plus.
    Vos propos, votre système argumentaire, me font penser au « Don Juan de Austria » de Velasquez que j’ai pu admirer hier.
    Cherchez sur le net vous allez comprendre tout de suite.
    Ridicule mais fier de l’être.

  76. @ giuseppe | 10 novembre 2014 à 21:41
    « Ce monsieur Jouyet (…) je pense plutôt qu’il est « bête comme ses pieds »
    Pas pour tout Giuseppe, car ce qu’il y a de bien chez les Jouyet c’est que les soirs d’élections il y a la moitié des convives qui fêtent la victoire au champagne rosé Taittinger, grande famille de Reims s’il en est, dont la gauche évite soigneusement de parler du grand-père Pierre, pétainiste de la première heure.
    (En même temps on a eu Mitrand et Bousquet, alors…)
    Alors que pendant ce temps Brigitte Taittinger, épouse Jouyet comme disent les huissiers qui expulsent les mauvais payeurs sauf Thévenoud, a été nommée directrice de la stratégie à Sciences Po et proposée au grade de chevalier de la Légion d’honneur par Pierre Moscovici.
    Tandis que Boris Vallaud (le mari de…) ancien directeur du cabinet d’Arnaud Montebourg, ami de Macron dès l’ENA, lui-même recruté par Jouyet, est en pole position pour être adjoint du Secrétaire général de l’Elysée qui, comme tout le monde le sait maintenant est : M. Jouyet. La boucle est bouclée.
    Non, pas bête comme ses pieds le Jouyet, un peu manipulateur, peut-être ;-))

  77. @JD Reffait
    « …Il ne s’agit donc pas d’éliminer le plus dangereux pour Hollande – l’est-il autant qu’on le dit – mais le plus dangereux pour notre pays… »
    Ai-je bien compris qu’il s’agit tout de même de l’éliminer pour une raison ou une autre ?
    @Jabiru
    « Des offensives au plâtre… »
    Comme vous y allez. Votre mémoire vous trahit. Les grenades au plâtre, au corps bleu, n’ont rien à voir avec des grenades offensives (sinon la forme et le système de fonctionnement), corps vert armée, qui contiennent de la matière explosive.
    @Marc GHINSBERG
    Dans votre menu anaphorique vous ne présentez que les plats qui conviennent à votre régime alimentaire…

  78. Marc GHINSBERG

    @adamastor
    Évidemment, puisque mon propos était de montrer que Ph. Bilger était dans l’erreur lorsqu’il affirmait : « la seule anaphore réussie et concrétisée concernent l’indépendance de la justice ».

  79. Jouyet, taupe de Sarkozy introduite auprès du naïf (pour ne pas dire plus) Hollande, tend un piège à Fillon, qui y tombe à pieds joints et se discrédite, perdant ainsi ses chances pour la présidentielle.
    Sarkozy la veut, sa présidence, par tous les moyens…
    Un forcené comme lui a des chances d’atteindre son but.
    Dommage que son génie créatif se limite aux intrigues et trouve ses limites quand il s’agit de gouverner sérieusement.

  80. @breizmabro
    Je ne crois pas un instant à la manipulation : vous le dites vous-même, ils sont dans la soie, le champagne, les réseaux, ils en ont perdu avec l’âge tous les capteurs nécessaires à rester frais dans leurs analyses.
    Ils sont, c’est mon avis, capables de se fourvoyer dans des relations ou prestations aventureuses sans discernement.
    Voyez Cahuzac, il aurait pu largement éteindre ses comptes et se mettre en règle, et être plus blanc que blanc, sachant qu’il serait un jour appelé. Eh bien non, il ne l’a même pas envisagé, cela prouve combien ils sont à côté de tout, et surtout en plein dans un entre-soi qui leur fait perdre toute notion de simple bon sens. Morelle, un autre cas, qui rentre à l’Elysée s’il vous plaît ! Et ne pense même pas à l’impact sur le public du rapport larbin/patron de la tâche confiée au cireur de chaussures, dans l’antre du socialisme… même s’il est libéral.
    Eh non, c’est angle de vue lui a échappé, ainsi que la portée dévastatrice de son acte.
    Il y a parmi eux heureusement des « premiers fusils », mais si vous en faites l’inventaire, dans ce microcosme au plus haut de l’Etat le niveau est catastrophique. Je pense fortement qu’il faut supprimer l’ENA, cette école à fabriquer des disquettes d’un autre temps.
    N’importe quel citoyen qui a un peu de vécu professionnel dans le travail et les relations avec les autres aurait évité ce genre de bévue basique. Un cireur de chaussures à l’Elysée, et tant qu’il y était, pourquoi pas une galère et son tambour pour que tout le monde entende bien ! Thévenoud etc.
    Tout cela géré par des élites. Alors penser qu’il y a des Machiavel parmi eux, atrophiés du bon sens qu’ils sont, ce serait les mettre à un niveau où ils ne sont pas.
    Le plus triste dans le fond c’est pour le Président actuel il avait toutes les cartes après son élection pour se débarrasser de tous ces travers qui pourrissent la vie publique, et il échoue aussi lamentablement que son prédécesseur. Saura-t-il se défaire de ces « buveurs de sang », en est-il encore temps ?

  81. Jean-Dominique @ adamastor, JP Ledun, Mary Preud'homme

    @adamastor
    « Ai-je bien compris qu’il s’agit tout de même de l’éliminer pour une raison ou une autre ? »
    Non, vous comprenez mal, il s’agit d’éliminer Sarkozy pour une seule raison, pas pour une autre, à savoir son caractère nuisible pour le pays. C’est suffisant.
    @JP Ledun, Mary Preud’homme
    Finalement, j’aime bien les attaques ad hominem contre ma petite personne. J’attends que vous défendiez N. Sarkozy par des arguments sur sa vertu et son honnêteté en réponse à ce que je dis. Rien, juste des insultes à mon endroit, ça me rassure, il est donc vraiment indéfendable, vous n’y parvenez pas, merci les amis !

  82. Jean-Paul Ledun@ Pas Casanova mais Don Juan@JD Reffait
  83. Que de messages sur un sujet dont on ne sait pas grand-chose, un sujet dans lequel les protagonistes eux-mêmes se contredisent, l’un ment, l’autre aussi, lequel dit la vérité, personne ne le saura jamais, les deux campés sur leurs ambitions illustrent le pire en politique, la politique à la française faite de mensonges permanents, de roueries et de coups fourrés.
    Cet épisode médiocre, pathétique et affligeant se terminera en eau de boudin, oublié dans les méandres de la politique au quotidien, oublié à la « faveur » d’une autre affaire à venir, faisons-leur confiance à cette bande de malfrats !
    Ce sont ces gens à qui nous avons confié notre avenir, des menteurs, des voleurs, des comploteurs ! Ces gens indignes de leur fonction qui osent nous promettre une République exemplaire, ils ne savent pas ce dont ils parlent, il y a bien longtemps qu’ils ont perdu tout sens de la probité, de l’honnêteté, le sens de ce qu’est un « honnête homme », un « homme d’honneur » !
    —————————-
    AMF Autorité des Marchés Financiers, qui a succédé à la COB Commission des Opérations de Bourse, est l’organisation française indépendante – sous le regard de Bercy LOL – que JP Jouyet a présidée !

  84. calamity jane

    Donc (après diverses lectures ici et là) Monsieur Fillon n’a plus rien demandé à Monsieur Jouyet, mais aurait parlé de
    Monsieur Sarkozy !
    L’habitude du « petit monde de Don Camillo » de s’arranger entre soi et de parler entre potes de tout, de rien mais particulièrement de ce qui agace ou gêne, amène les questions : pourquoi cela serait-il impossible de la part de Monsieur Fillon ? s’il s’agit d’agissements habituels en entre-soi ? Et subsidiairement : en échange de quoi ?
    Ainsi apprend-on de la bouche d’un ancien Premier ministre que les affaires sont bien réelles…

  85. Les romanciers sont légion parmi les commentateurs pour raconter à leur sauce et suivant leurs appétences politiques ce qui s’est dit lors de ce déjeuner (certains parvenant à impliquer le chef de l’Etat au bout d’un tortueux raisonnement) mais pour l’heure personne ne sait mieux que les protagonistes ce qui s’y est réellement dit, même s’il paraît hautement improbable qu’ils n’aient pas évoqué le paiement par l’UMP de la sanction de Nicolas Sarkozy.
    Quoi qu’il en soit, je m’étonne de ce que personne ne relève l’aspect gesticulatoire de la plainte en diffamation à l’encontre du Monde et de Jouyet, agitée non comme une menace mais comme une démonstration de sa virginité par Fillon et son avocat (au demeurant réputé).
    Il me semble en effet que le principal obstacle pour le plaignant sera de démontrer le caractère diffamatoire des propos tenus par Jouyet et rapportés par les journalistes du Monde : en quoi le fait d’attribuer à Fillon la volonté d’accélérer la marche de la justice dans une procédure en passe d’être déclenchée à l’initiative des CAC de l’UMP (qui en avaient l’obligation légale) serait attentatoire à son honneur ou à sa considération ? En quoi le fait pour un dignitaire de l’UMP, ex-candidat à sa présidence, de se préoccuper serait-ce par des voies parallèles, d’un possible délit dont serait victime son parti, serait contraire à son honneur ?
    En quoi enfin, le fait pour Fillon d’avertir son interlocuteur de l’urgence à enquêter et éventuellement poursuivre ce délit d »abus de confiance supposé afin d’éviter le retour redouté de leur ennemi commun serait une atteinte à son honneur ?
    Peu importe que Jouyet ait menti, enjolivé la vérité ou rapporté fidèlement la conversation qu’il a eue avec Fillon, le sort de la plainte que Fillon ne déposera probablement jamais, pas plus que la citation directe, me paraît très incertain sur le plan judiciaire.
    Mais tout le monde comprend qu’il doit politiquement en faire la menace pour tenter de justifier sa bonne foi.

  86. Jean-Paul Ledun

    M. Reffait, ne vous étonnez pas.
    Vous décidez à vous tout seul que Sarkozy est nuisible à la France.
    Ce n’est pas votre opinion, c’est carrément la décision du peuple, puisque c’est vous qui le dites.
    Vos attaques sur Sarko sont ad hominem, ne vous étonnez pas d’en recevoir à votre tour.
    Personnellement il ne me viendrait pas à l’idée de salir le président Hollande, ne sachant rien à son sujet.
    Et pourtant je ne l’aime pas.
    Et pourtant cela serait très facile.
    Vous vous prenez tellement la tête que vous n’avez pas lu que je ne parle de vous mais bien de vos propos.
    Vous ne pouvez pas savoir comme je m’amuse de vous voir taper dans tous les sens, de faire le plus de bruit possible et de voir que cela ne sert à rien.
    Le père Hollande inaugure les chrysanthèmes, le père Sarko fait de la politique.
    Eh bien oui, ce n’est pas toujours joli le monde politique.
    N’essayez pas de me faire croire que l’un serait plus blanc que l’autre.
    Surtout pas.
    Pour le reste, nous pouvons discuter…

  87. Il y a peu de jours, lors d’un reportage sur l’intéressé Jouyet, à la question comment pouvait-il côtoyer depuis autant de temps F. Hollande, il a répondu qu’il ne « s’ennuyait » pas avec lui. Vaste programme…
    Ouf ! Je croyais être l’un des seuls à penser, à l’image de ses congénères énarques (pas tous quand même), que l’intelligence ne leur était pas montée à la tête. Me voilà enfin rassuré sur ce point, et sur l’avenir du pays.
    On ne parle pas de talent, de courage, de volonté, mais seulement de la qualité suprême pour diriger ses concitoyens, posséder en soi la machine à repousser l’ennui.
    Il ne reste plus qu’à applaudir…
    Décidément on n’est plus dans une cour de récréation, nous sommes au théâtre, seulement la pièce interprétée est pour le moins très peu ragoûtante.
    Peut-être avec l’intermède N. Sarkozy et maintenant la doublette F. Fillon/F. Hollande s’est-il déridé, par contre nous, nous sommes envahis par les rires du spectacle produit.

  88. @ giuseppe | 11 novembre 2014 à 00:49
    En parlant de Jouyet je ne dis pas que c’est un disciple de Machiavel, je dirais plutôt disciple de Talleyrand, l’esprit en moins peut-être, grand bourgeois également, aussi empressé à servir qu’à trahir, qui occupa des postes de pouvoir durant la majeure partie de sa vie sous des régimes successifs.
    « Grand serviteur de l’Etat » crient les aboyeurs de gauche. Sans doute ; si l’on considère que c’est le principal recruteur des collaborateurs du président de la République et que le président de la République personnalise l’Etat…
    Dans cette affaire, visiblement orchestrée, il n’est qu’une marionnette aux côtés des Dupond et Dupont que sont Lhomme & Davet.
    Alors QUI tire les ficelles ?

  89. Comme d’habitude, dès lors qu’une information quelconque se rapporte de près ou de loin à M. Sarkozy vous perdez, M. Bilger, votre impartialité.
    Vous écrivez que « nous avons quasiment un verbatim » de l’entretien entre MM. Jouyet et Fillon dans Le Monde. Mais que pouvez-vous bien en savoir ? A moins que vous n’ayez entendu de vos oreilles l’enregistrement de cette conversation je ne vois pas ce qui vous permet d’être aussi catégorique.
    Vous écrivez par ailleurs que lorsque M. Jouyet fait la relation de cet entretien au chef de l’Etat il s’entend répondre par celui-ci que l’Elysée n’intervient pas dans les affaires de la justice. Mais qu’est-ce qui peut bien vous rendre aussi affirmatif ? Il me semble que le conditionnel serait plus approprié, il « s’entendrait répondre », étant donné que vous n’y étiez pas et que tout cela nous est rapporté par la seule personne dont nous sommes absolument certain qu’elle ait déjà menti sur cette affaire.
    Enfin, toute cette démonstration pour en arriver à votre conclusion, que « pour l’ancien Premier ministre – je l’affirme sans ironie -, il n’a sans doute pas compris qu’il avait changé de quinquennat et que ce président de la République préférait, par une heureuse indifférence, la liberté et l’indépendance de la justice ; alors que son prédécesseur, par un déplorable impérialisme, prétendait entraver l’une et l’autre ».
    M. Sarkozy est donc responsable de tout cela !
    Belle démonstration, bravo, mille fois bravo, pas très impartial mais superbe.

  90. « Dans quelle nasse François Fillon s’est-il encore mis ? »
    Vous auriez dû patienter 72 heures avant de parler si vite.

  91. « Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République. »
    Ah bon ? Vous en êtes si sûr ? Son secrétaire général de l’Elysée, ancien ministre de Sarkozy, est convaincu de mensonge, et le président de la République n’en serait pas éclaboussé ?
    Quant à cette prétendue indépendance de la justice que Monsieur Hollande aurait rétablie, on en doute, surtout avec un tel garde des Sceaux.

  92. Donc ce M. Jouyet, aux dires des journalistes et de ses copains de gauche, n’est absolument pas un homme politique.
    Pourtant Wikipédia nous indique que fin 2008
    il est choisi par le président de la République Nicolas Sarkozy pour prendre la tête de l’Autorité des marchés financiers en remplacement de Michel Prada et qu’au contraire de son prédécesseur plus technicien, il donne à son mandat une dimension « très politique ».
    Faudrait savoir !
    En résumé on peut dire que ce Monsieur n’est guère reconnaissant envers Sarkozy qui l’a nommé à des postes prestigieux sous sa mandature.
    A moins que… ;-))

  93. Avec peu de jours d’avance sur Le Canard Enchaîné qui vient de sortir, j’avais écrit ici, que d’une part on avait affaire à des personnages bêtes comme leurs pieds, et d’autre part, qu’ils étaient les dignes successeurs des Pieds Nickelés.
    Rassurez-vous je n’ai rien à voir avec le palmipède.
    Mon propos, en réponse à breizmabro, était de dire qu’il était inutile d’échafauder ou de leur prêter un quelconque montage pour nuire à qui que ce soit, c’est impossible : la finesse et l’intelligence ne sont pas de leur côté.
    Les prendre pour Talleyrand, cher breizmabro, c’est les mettre à un niveau où ils ne sont pas. Ils sortent de l’ENA. Ils ne connaissent rien à la vie de tous les jours, aux embûches, aux souffrances, aux joies simples, tout ce qui fait la nature humaine, l’honnête homme.
    Ce qui est de plus en plus inquiétant, c’est que ces mêmes personnages sont censés nous guider, ouvrir la route comme des Lachenal… Ils ne savent même pas ce qu’est un mousqueton ou une cordée.
    Je rejoindrai pour grande partie la position de M. Bilger l’autre soir, sur BFMTV, complétée par celle de Thomas Guénolé, sur la preuve. Il faut des preuves, et c’est une autre paire de manches. Dans un jeu de dupes où chacun accuse l’autre, pour une issue qui va sans doute faire pschitt, mais de cela on a l’habitude. De toutes façons quand les acteurs sont nuls, dans une pièce minable, l’ensemble ne peut que recevoir des jets de tomates bien pourries.

  94. Tous les journaux sont mobilisés, tous les commentateurs, tous les experts, tous les chroniqueurs, toutes les chaînes, toutes les radios, tout cela pour une rencontre !
    Bruno Jeudy, ce soir, a quand même émis une réserve sur l’intelligence des protagonistes en cause, alors que les présents continuent d’encenser cette dernière dont ils seraient pourvus. Je me pose toujours cette question, qu’en serait-il de l’état du pays s’ils ne l’étaient pas, intelligents.
    Et dernière remarque du même B. Jeudy, M. le Pen aura beau jeu de parler d’UMPS – et comme on la comprend !
    Et pour conclure il met en avant le questionnement qui doit tarauder les Français, « qu’est-ce qu’ils fichent à l’Elysée ? » En creux, n’ont-ils pas d’autres chats à fouetter que de touiller un brouet immangeable.

  95. Citizen pas Kane

    Partant du principe qu’un menti est le démenti d’un démenti, Jean-Pierre Jouyet empêtré dans ce qu’il a dit ou ce qu’il n’a pas dit au sujet d’une conversation tenue par F. Fillon au cours d’un certain déjeuner du 24 juin 2014, n’a pas adopté la bonne stratégie de défense.
    Il aurait dû (cf. Canard enchaîné de ce jour) suivre la ligne empruntée par Michel Charasse. Ce dernier, accusé par des parlementaires d’avoir menacé de contrôle fiscal des journalistes, avait répondu le 19 octobre 1988 à un député qui l’interrogeait dans l’hémicycle :
     » La seule chose que j’ai dite – et j’en suis sûr -, c’est que je n’ai jamais dit ce qu’on a dit que j’aurais dit. Rien ne peut donc autoriser quiconque de bonne foi à dire ce que je n’ai pas dit, d’autant plus que je redis que ceux qui continuent à dire ce que j’aurais dit n’étaient pas présents au moment et à l’endroit où j’aurais dit ce que je n’ai pas dit. Voilà pourquoi je ne peux rien dire de plus par rapport à ce que je n’ai jamais dit. »
    Et Le Canard enchaîné de dire : « Jouyet aurait dit cela, Fillon se le serait sans doute tenu pour dit… »

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