L’événement est trop rare pour ne pas être salué. Le discours du président de la République, qui a duré 28 minutes, a majoritairement convaincu, et pas seulement les journalistes de BFM.
Mais, dès le lendemain, une sorte de débandade, de flou, des incertitudes et presque des inquiétudes supplémentaires. Comme si la date donnée pour la fin du confinement et l’indétermination des modalités du déconfinement, passé le moment miraculeux de l’allocution, avaient suscité plus de questions que d’apaisement.
Je ne m’en réjouis pas mais il faut nous comprendre.
Le 14 avril Jérôme Salomon nous annonce le plus lourd bilan qui soit.
Christophe Castaner déclare que la date du 11 mai prévue pour notre « libération » n’est pas une certitude mais un objectif.
La réouverture des écoles, collèges et lycées est très fortement contestée et étonne même des professionnels de la santé qui ne la souhaitaient pas prioritaire et la jugent dangereuse. L’argumentation du président, sur ce plan, a été très étrange, il est vrai, puisqu’il a semblé reléguer le péril sanitaire susceptible d’affecter enseignants et élèves au nom d’une aspiration estimable mais prématurée à l’égalité sociale – inégalité qui n’avait pas commencé qu’avec le coronavirus ! (C News).
Le président de la République dément avoir été inspiré par le professeur Raoult.
Mais il nous le décrit comme un « grand scientifique » dont il va falloir tester la bithérapie.
Je ne suis pas persuadé que la confiance à l’égard du président s’attachait à ses avis de spécialiste médical qu’il n’est pas. Avec apparemment des appréciations fluctuantes au fil des semaines, tant l’Elysée voit prospérer une pléthore de conseillers dont les Français, je le crains, payeront les divergences.
Le ministre Blanquer, ajoutant du trouble à un engagement déjà difficile à tenir, précise que la « rentrée » le 11 mai ne sera pas obligatoire et donc laissée à la discrétion des parents et des familles.
Dans ce domaine, comme pour les masques dont la distribution relèvera de la responsabilité des maires dont certains ont tenté seuls d’accélérer les choses, on a l’impression que le pouvoir a beaucoup de mal à dégager une ligne claire. Son apparent pragmatisme au jour le jour nous déstabilise plus qu’il ne nous rassure. En fait, ce pouvoir, dépassé ou habile, laisse à la discrétion des maires et de la société civile, la charge opératoire des difficultés à résoudre…
Le seul espoir dans cette confusion qui a suivi immédiatement la clarté superficielle et l’adhésion de 28 minutes attachées au discours présidentiel, réside dans la future intervention du Premier ministre, promise avant le 11 mai, qui devrait fournir un mode d’emploi détaillé pour le déconfinement et ses modalités diversifiées.
Des pays ont commencé à déconfiner et à tort ou à raison nous paraissons à la traîne. En tout cas il ne faudrait pas que l’ambiguïté, propre à l’art politique, infecte la sauvegarde sanitaire qui exige le contraire. C’est au pouvoir de guider, en l’occurrence, le peuple et non l’inverse.
Qui est anxiogène.
« Mais, dès le lendemain, une sorte de débandade, de flou, des incertitudes et presque des inquiétudes supplémentaires. »
Ne nous affolons pas !
Selon les dires du professeur Didier Raoult « il est possible que l’épidémie disparaisse au printemps, et que d’ici quelques semaines il n’y ait plus de cas ». Un peu comme les épidémies de grippe finalement qui dès que les beaux jours reviennent, disparaissent comme par enchantement.
Certes ces propos sont nuancés par le directeur de l’Agence régionale de Santé. Mais vu les compétences reconnues de Didier Raoult, une lueur d’espoir est permise.
Espérons de tout cœur qu’il ait raison, ce qui mettra définitivement un terme à toutes les polémiques de nature politicienne pour la plupart.
C’est vrai il a convaincu que le lendemain matin, à la première heure, les tests nous attendaient par milliers, les gels à profusion, quant aux masques ils étaient derrière la porte, tout cela grâce aux soins attentifs des équipes sous ses ordres de chef des armées.
Et puis pour enfoncer le clou, toujours avec le sens de l’anticipation de ses merveilleuses équipes qui sont au Château, les appareils de réanimation sont là, pas comme les Chanteurs Montagnards d’Alfred Roland (https://data.bnf.fr/fr/documents-by-rdt/13809989/tum/page1), mais par le verbe c’est sûr ils sont là.
Nous sommes éblouis d’un discours qui a rassuré le monde entier, que dis-je la planète, Angela en est toute ébaudie, bon il est vrai qu’ils nous cèdent quelques lits mais qu’importe ! Dans l’esbroufe, le rêve et ce style si particulier de ne vendre que de l’ésotérique, de la brise, de la vision aveugle, nous convainquant que la cécité qui nous guette nous empêche de voir ses exploits éblouissants.
Finalement, il n’est qu’un intermittent du spectacle, 3 ans, 5 ans, et puis trois petits tours et s’en ira.
Ils ont mis 1 100 milliards sur la table, Angela Merkel n’est jamais aussi puissante et ses équipes avec, que lorsqu’il s’agit de broyer tout ce qui permet d’avancer. Le ventilateur c’est fait pour ventiler, le marteau c’est fait pour enfoncer des pointes, nos chefs bien-aimés cherchent encore le ventilateur, pour l’instant ils essayent de nous vendre des éventails pour des respirateurs, et le vide pour des écrans de protection.
J’ai entendu de la part du Président la messe, toujours aussi triste, d’ailleurs les fidèles croient de moins en moins en sa résurrection.
Le Messie qui nous a parlé, a raconté rien de plus que les psaumes habituels.
« Nous reconstruirons Notre-Dame en cinq ans » a martelé le chef, nous en reparlerons, comme des masques, qui n’en finissent, n’en finissent, n’en finissent, n’en fini… pas d’arriver en masse !
Notre chef suprême est le plus beau, le meilleur, il me rappelle un certain J6M le nôtre c’est E6M (moi Emmanuel Macron maître du monde), il suffit de le croire aurait dit le Palmipède cher à Mongénéral.
Excellente analyse !
Votre constat, Monsieur Bilger, est celui de la réflexion honnête, sans esprit partisan.
Au fond, ce passage de votre billet : « on a l’impression que le pouvoir a beaucoup de mal à dégager une ligne claire. Son apparent pragmatisme au jour le jour nous déstabilise plus qu’il ne nous rassure. En fait, ce pouvoir, dépassé ou habile, laisse à la discrétion des maires et de la société civile, la charge opératoire des difficultés à résoudre… » est le seul commentaire qui me vienne à l’esprit, d’autant qu’il rejoint certains de mes commentaires d’un billet précédent.
Donc, pour l’instant, rien à ajouter.
J’ai oublié ! Aujourd’hui l’Allemagne 100 morts, nous six fois plus, je n’ose pas faire une traduction brutale de cette différence, alors qu’ils ont sensiblement le même nombre de contaminés…
Alors c’est vrai, écolier, j’applique les consignes, et tant que nous n’aurons pas haussé le niveau de soins et de lits pour atteindre les 30 000, entre plusieurs malades je ne voudrais pas faire partie de ceux écartés, et entre 7 000 et 30 000 la probabilité est… Allez courage ! Le bout du tunnel est là, les masques aussi.
Les gendarmes ont reçu des consignes ? Ils verbalisent les vieux retraités dans les campagnes quand ils se promènent à deux pour prendre l’air. Par contre, les forces de l’ordre continuent de raser les murs dans les zones de non-droit où ils se promènent par paquets de 10 ou 20 minimum. Ils font du rodéo avec les mobylettes et motos en toute impunité…
Suggestion : que toutes les personnes âgées quittent ce pays et aillent dépenser ce qui leur reste d’économies dans d’autres pays. Plus que marre de financer les allocations diverses et variées des autres. Par-dessus le marché, nous sommes verbalisés pour un oui ou on non et tous les prétextes sont bons !
Après le 11 mai, les personnes de 70 ans et plus n’auront pas le droit de circuler librement, de revoir leurs amis, leurs enfants et petits-enfants ?!
C’est la prison ce pays alors que Nicole Belloubet a libéré 8 000 détenus dont des islamistes purs et durs.
Ces bras cassés qui nous gouvernent ne sont même pas fichus de nous procurer des masques et des tests alors que nous subissons cette épidémie depuis plus de deux mois. Par contre, tout ce qu’ils savent faire, c’est donner des amendes !
« Une adhésion de seulement 28 minutes et puis… ? »
Et puis… rien cher P. Bilger !
La pagaille gouvernementale ajoutée à la pagaille étatique !
Business as usual !
Ah si, du nouveau : les services de com’ élyséens font de la prospective gouvernementale pour, peut-être, un futur remaniement. Et la courroie essentielle de transmission élyséenne qu’est Le Parisien, envoie quelques noms à la volée : Valls, NKM, Le Foll, Barnier… parlant de « gouvernement de concorde ». Des seconds couteaux quand même, histoire de ne pas faire d’ombre au Président.
Histoire aussi d’occuper les rédactions et d’affûter quelques ambitions ministérielles !
Cordialement.
P.-S.: à quelques minutes près, le sondage approbateur de la prestation macronienne sortait avant la fin de l’émission !
« C’est au pouvoir de guider, en l’occurrence, le peuple et non l’inverse » écrivez-vous en conclusion, Monsieur Bilger, comme si cela était une évidence.
Ne faut-il pas toujours se méfier des évidences ? Elle sont souvent fausses. Celle-ci l’est je crois.
Le pouvoir doit, du mieux possible, exprimer la volonté du peuple, se laisser guider par lui, d’ailleurs peut-il faire autrement ?
Mais le peuple, le peuple français en l’occurrence, sait-il encore ce qu’il veut ? Pas facile à savoir.
Tant que le président joue au guide suprême, les Français se reposent sur lui, c’est si confortable !
Mais il a infléchi son discours, il dit moins « je », plus « nous ». C’est bon signe. Il y a du flou dans ses propos, c’est bon signe aussi, c’est un bon reflet de l’incertitude de pensée dans laquelle nous sommes.
Parviendrons-nous, ainsi, par petites touches, à dégager une volonté commune ? C’est bien l’enjeu des extraordinaires moments que nous vivons.
Autant le professeur Salomon est droit dans ses bottes en terme de constat, 103 573 cas confirmés et 15 729 décès au 14/04/2020, autant les solutions pour piloter l’avenir sont incertaines et élaborées chemin faisant. Ceci se comprend aisément en raison de la soudaineté de l’épidémie et de son ampleur. Quel malin aurait pu prévoir toute l’intendance nécessaire ?
Peut-être qu’en déconfinant de manière non précipitée, le pouvoir joue la prudence.
Quitte à être dézingué par des opposants, mieux vaut prêter le flanc à critique pour excès de prudence que l’inverse. La population s’y retrouvera.
On perçoit bien la difficulté de piloter la crise dans un pays démocratique. Les pays gouvernés sans partis d’opposition et non ouverts à une presse libre, ont plus de facilité à faire appliquer les ordres et à avoir la mainmise sur les statistiques.
J’ai trouvé Macron meilleur qu’à son habitude. Un peu plus libéré au plan gestuel, un peu plus naturel dans ses expressions. Reste son regard rivé sur le prompteur, gênant. L’intérêt a opéré jusqu’au lendemain puis je me suis demandé ce que j’avais retenu, et à part la date du 11 mai, rien de frappant. Le 11 est en symbolique le chiffre des anges. Chacun y verra ce qu’il veut. Surtout, il évite à cette date les grands rassemblements des 1er et 8 Mai.
J’ai plus de 70 ans. Je pense être en pleine forme sur le plan intellectuel et sur le plan physique ça ne va pas mal non plus. Et pourtant, en regardant la télé, j’apprends que je ne suis, en réalité, qu’un vieillard cacochyme « confinable » à merci.
Le coup est rude ; c’est le moins qu’on puisse dire.
M. Bilger
Je n’ai pas écouté le Président. Assez âgé pour avoir vu et écouté moult allocutions et conférences de presse présidentielles, je préfère maintenant lire après-coup, sur divers supports, les propos « élyséens ».
Il était évident que la « désincarcération » ne pouvait intervenir qu’après les deux week-ends de trois jours (1er et 8 Mai) qui auraient entraîné des flux migratoires assez dangereux pour l’épidémie.
Quant à la reprise scolaire, cela entraîne également la reprise des accueils pré et post-scolaires qui sont du ressort des collectivités ainsi que celui des cantines et pour les zones rurales le service des bus de ramassage… Vaste problème alors que les conditions sanitaires ne seront pas toutes remplies.
Vous écrivez qu’hier, 14 avril, le bilan annoncé était le plus lourd.
Je pense plutôt que les chiffres annoncés les deux jours précédents étaient sous-évalués pour raisons de week-end pascal et que l’administratif était réduit…
Il ne manquerait plus qu’eux NKM, Valls et les autres, ça y est, on y est ! Ils ont été de la débâcle des indigents précédents, l’échec d’aujourd’hui ce fut leur défaite d’hier, assez, assez de ces têtes que l’on a assez vues, ils sont aussi responsables de ce qui arrive aujourd’hui ; à eux aussi on va demander des comptes, pourquoi 5 000 lits et des morts aujourd’hui sept fois plus de respirateurs chez nos voisins ; des mandats qu’ils ont enfilés comme des perles, des Gamelin pour conduire un pays, même en Espagne ils n’en ont pas voulu et l’autre qu’elle reste là où elle est pour notre plus grand bien.
Avec cette équipe qui s’est volatilisée, nous serions repartis pour une ligne Maginot de plus, et la misère destructrice telle qu’elle est.
On veut du général Motor, de l’intelligence, de l’Angela Merkel qui sait ce qu’est produire, avancer, batailler… Des danseurs de claquettes et des joueurs de castagnettes on en a soupé, ce n’est pas du flamenco c’est du coronavirus dont on parle.
NKM pour nous sauver… Et pourquoi pas tante Pim ? ou l’autre Bécassine, celle du domaine du Poitou et de la voiture électrique, je suis sûr que cette dernière fera un tabac en Aquitaine, c’est bon, la facture a été suffisamment salée, pas en respirateurs, mais en portiques aussi inutiles que son passage dans les différents ministères, la vérité et le précipité c’est aujourd’hui qu’il se vit et eux n’ont fait que du vent.
Le courage au bout de la truelle, c’est pas les Pépère et autre ambassadrice des Pôles au chômage qui se sont proposés – pourtant rien de bien technique -, la France que l’on aime, pas celle des gonfleurs d’hélices, il mérite un coup de chapeau François:
AFP, publié le mercredi 15 avril 2020 à 13h56
« D’habitude François Gérard monte des cloisons et pose des plafonds, mais depuis bientôt un mois il nettoie les chambres de malades du coronavirus et leur apporte les repas, une reconversion express et temporaire « pour se rendre utile ».
« Mon chantier était en arrêt technique. Je me voyais mal rester chez moi à ne rien faire et à attendre qu’il reprenne », explique cet homme de 28 ans, juste après s’être débarrassé de ses gants jetables bleus.
Sur les conseils de sa compagne infirmière, il appelle des hôpitaux et des cliniques pour proposer ses services dès la mi-mars. »
Ambassadrice de quoi ?… La France des petits, des obscurs, celle qui fait tourner la boutique, des courageux et l’autre de plus en plus détestable.
« Quand l’Europe se moquait des épidémies
La grippe de 1968 a fait un million de morts, dans l’indifférence générale. Comment et pourquoi, à cinquante ans d’écart, la société réagit-elle de manière diamétralement opposée devant le danger épidémique? »
«Même la mort des personnes âgées est devenue un scandale»
https://www.letemps.ch/suisse/leurope-se-moquait-epidemies?fbclid=IwAR2b44L8-01MB_0RGbmqY9NcbJ2lIMQ_eghA1otT7lcrfhtGku5MRKF0TSA
Il faut arrêter de surjouer cette épidémie. Nos jeunes générations vont payer le désastre économique pour sauver des personnes âgées en fin de course. C’est normal de mourir à un âge avancé…
Si finir centenaire ou quasi centenaire avec le ciboulot en vrac, des couches-culottes et le déambulateur est l’horizon indépassable, non merci !
M. Macron a fait du marketing, il a fait du vent.
Le confinement va durer au minimum un mois de plus. Le président a dit que le 11 mai sera le début de la fin du confinement et juste après il a commencé à citer les organisateurs de la libération des masses laborieuses ou pas. Pour la mise en application de son diktat, il se défausse sur ses subordonnés qui crient, trépignent et essaient de rejeter la patate chaude ailleurs.
Tout cela n’est pas sérieux. Les statistiques ne sont pas fiables et c’est une litote. Les morts dans les EHPAD ne sont pas comptabilisés, les gens sont enterrés à la sauvette comme au Moyen Âge sans pratiquer d’autopsie au motif qu’il n’y a pas assez de tests pour les vivants alors on ne va pas les gaspiller pour les pauvres gens qui sont partis et pour toujours.
Les Français sont toujours prêts à gober n’importe quelle fable qu’elle sorte de la bouche de Bernard Tapie, de Mélenchon ou du Dr Raoult. Si le SARS-CoV-2 était une grippette saisonnière comme les autres, les gens de Singapour ne seraient pas touchés puisque dans ce pays qui est en même temps une île et une ville, la température moyenne et constante est de 32 °C toute l’année, du 1er janvier au 31 décembre. Ce n’est pas une tablette de quinine qui va mettre fin au cauchemar. La quinine fait transpirer, j’en sais quelque chose et je n’ai pas envie d’en prendre à titre prophylactique à l’âge que j’ai avec le stress que je dois gérer au quotidien en télétravail.
Ce n’est pas demain la veille du jour où l’espace Schengen va rouvrir. D’ici là, je reste chez moi et je ferme la porte. Pour les grands espaces il va falloir attendre.
J’ai vu et entendu un président de la République dans un nouveau rôle d' »Emmanuel ». Il y avait de la mimique, de la tonalité, du rythme et du son nouveau, et des attitudes opportunes empruntées, car à l’évidence pas naturelles, puisque lisant un prompteur, donc théâtrales. Vous imaginez… avec un prompteur en des circonstances de… guerre !
Certes la situation n’est pas simple. Mais la démonstration, qui est loin d’être terminée, nous montre en vraie grandeur les failles immenses que ce Président doit partager avec tant de responsables mais pas coupables s’ils existent, y compris parmi nombre de prédécesseurs. On n’a pas fini de compter les morts. Puisque semble-t-il une partie de la population va devoir être sacrifiée, tout au long de 2020, et plus si nécessaire.
Si j’ai bien compris, la décision serait prise de tester les cas avérés. Il y a là quelque chose qui m’échappe !
« En tout cas il ne faudrait pas que l’ambiguïté, propre à l’art politique, infecte la sauvegarde sanitaire qui exige le contraire. C’est au pouvoir de guider, en l’occurrence, le peuple et non l’inverse. » (PB)
Fort bien mon cher Philippe, alors que le « Peuple » ou plutôt ceux qui prétendent parler en son nom commencent à arrêter de s’opposer par principe à toute solution proposée par les pouvoirs publics.
On maintient le confinement : c’est inadmissible, on envisage un déconfinement conditionnel, progressif c’est de l’inconscience. Que tout ne soit pas déjà résolu, défini, organisé dans les moindres détails, c’est anxiogène.
Qu’au lieu de chercher des prétextes pour ne pas faire, on cherche des raisons pour agir, qu’au lieu d’émettre des objections, on fasse des suggestions, qu’au lieu de soulever des problèmes, on cherche des solutions. Que les chroniqueurs, les éditorialistes, les commentateurs, bref ceux qui parlent de tout mais ne disent rien, arrêtent leurs « y avait qu’à », leurs « il aurait fallu que », que ne l’ont-ils dit avant.
Qu’ils sachent que décider dans un univers incertain est chose difficile, que dans un contexte comme celui-là on doit décider sans avoir tous les éléments pour le faire, qu’il peut être nécessaire de revenir sur une décision parce que des éléments nouveaux apparaissent plutôt que d’aller dans le mur, qu’entre la décision et la réalisation effective il y a une multitude de questions à régler, que tout ne peut être défini dans le détail, que certaines décisions sont à prendre au plus près du terrain.
Que ceux qui demandent que le pouvoir les guide le suivent.
« Mon verre de rouge était vide, devant moi parlait Emmanuel, il avait un joli nom notre guide, Emmanuel ! »
Ah Mary si vous saviez ! (petit clin d’œil amical entre anciens, à vous Mary qui ne m’avez point oublié j’ai lu, ce qui me fit chaud au cœur et à monsieur sbriglia aussi, Sissi !)
@ Giuseppe | 15 avril 2020 à 16:47
Si un changement de gouvernement venait à se produire, je pense qu’Achille aurait toutes les compétences requises pour y remplacer avantageusement Sibeth, au moins côté coiffure, enfin, je suppose.
@ Ex abrupto | 15 avril 2020 à 16:15
Comme vous, je pense avoir encore une bonne forme physique et continue de pratiquer le vélo de route. Après 39 ans de pratique, principalement en solitaire, je n’ai jamais chuté, sauf deux ou trois fois à l’arrêt par oubli d’enlever les cales et anciennement de desserrer les lanières.
Le confinement m’interdit de le pratiquer sur des routes de campagne quasi désertes, au prétexte de ne pas encombrer les urgences en cas d’accident. Certes un accident est toujours possible, mais la probabilité d’en subir un est très faible. Par ailleurs, le montage sur un « home trainer » n’arrange pas le cadre. En revanche on peut courir en ville… Mais un genou ne me le permet plus. Une logique de rêve pour l’entretien physique qui est censé éloigner du médecin !
Scientifique moi-même, j’apporte mon soutien absolu au Professeur Raoult.
Recevoir Macron dans son laboratoire est une humiliation.
Avoir entendu tous les médias le traiter comme un charlatan est honteux.
Le dernier prix Nobel de médecine, incontestable a été Jean Dausset (1980). J’espère que le prochain sera Didier Raoult.
« J’ai plus de 70 ans. »
Rédigé par : Ex abrupto | 15 avril 2020 à 16:15
Mais vous ne saviez donc pas que ce blog s’appelle Ehpad au singulier ?
Macron n’a convaincu que son électorat.
Pour les autres, ce n’est qu’une petite comédie de plus.
Si certains ne veulent pas de chloroquine, on ne va pas les forcer. Mais qu’il n’en dégoûtent pas les autres par des propos inconséquents.
La chloroquine est prise par des millions de personnes, ce qui en fait un échantillon géant pour le Professeur Raoult, et non les dix cas du test qu’on lui attribue.
C’est terrible, il y a ce qu’a dit le Président, et il y a ce que les journalistes et les médiatiques ont commenté… et à l’arrivée, il n’y a plus que les commentaires des journalistes et des médiatiques, déformés, et non ce qui a été dit réellement… les yaka, les fokon peuvent alors s’en donner à coeur joie ! On ne sait plus écouter, on extrapole, on veut un sauveur, ah et puis non, qui c’est celui-là pour décider pour nous, et on hurle de toute façon. On ne fera pas l’économie de changer, chacun, de se remettre en question, chacun, l’épidémie nous y contraindra.
@ Robert | 15 avril 2020 à 18:18
« …je n’ai jamais chuté, sauf deux ou trois fois à l’arrêt par oubli d’enlever les cales et anciennement de desserrer les lanières. »
Attention si ce genre d’oubli venait à se répéter trop souvent. Ne pas hésiter à en parler à votre médecin.
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@ Marc GHINSBERG | 15 avril 2020 à 17:49
Excellent commentaire comme souvent. Pas un mot à retirer.
@ anne-marie marson
« Scientifique moi-même, j’apporte mon soutien absolu au Professeur Raoult. »
Je ne vois pas le rapport… Je suis moi-même scientifique mais n’ai aucune opinion sur ce que dit Raoult, je n’ai pas suffisamment d’éléments.
Le mérite de Raoult, c’est qu’il dit ce que les gens ont envie d’entendre, encore aujourd’hui, affirmant que l’épidémie est en train de s’éteindre. Dès lors, il suscite beaucoup d’engouement. Et « le peuple » le plébiscite.
Mais ça n’est pas de la science.
Du coup c’est parti ! On va relocaliser tout ce qui se fabrique à l’extérieur, on va relancer notre industrie, on…
Enfin on ne va rien faire, qui va accepter de payer des produits de consommation courante, deux, trois ou quatre fois le prix ? Qui ?
Un pays qui compte 9 500 000 citoyens qui vivent sous le seuil de pauvreté, va se mettre à consommer du jour au lendemain tricolore ? Que de la viande bien de chez nous, du textile bien de chez nous, des pièces détachées bien de chez nous… Oh réveil ! comme disait mon sergent.
Rapatrier un savoir-faire quand les autres feront faire toujours ailleurs ?
Bon, des masques, des respirateurs et ce que l’on est en train de pleurnicher actuellement à la Chine en Inde ou au Pakistan, peut-être… Mais à l’échelon européen comme l’a suggéré Macron.
Pour le reste c’est du rêve éveillé, ce sera comme pour les lunettes et les dents, le reste à payer zéro c’est 5 à 7 % de plus sur les mutuelles, alors il faudra passer à la caisse pour les masques et le reste made in Europe.
L’entreprise générale telle qu’elle existait a vécu ses derniers soubresauts dans les années 70 dès lors que les promoteurs consultaient séparément les entreprises spécialistes de tous bords.
Alors faut pas rêver, faire du masque, des respirateurs et le reste ce n’est pas justement ce qui fait rêver, qui se paye pour le plaisir et en fermant les yeux, justement.
Alors il faudra trouver certainement le juste équilibre pour fabriquer des aspirateurs… respirateurs plutôt, utiles à notre survie…
Au fait, nos énarques devraient peut-être prendre quelques leçons de nos voisins, oui ceux qui vendent aux vendeurs de masques des produits qui coûtent un peu plus que l’or.
Par association d’idée, je revois encore le sémaphore Gaspard Gantzer, lors d’une réunion de Pépère, faire de grands signes dans tous les sens son smartphone en guise de machine-outil, si c’est avec ce genre de ventilateur que l’on compte fabriquer des respirateurs dignes de nous accueillir… Euh… Jamais j’espère quand même ; mais lui je me demande encore à quoi il servait dans l’entourage du capitaine d’eau douce… d’ailleurs on voit où il nous l’a amené.
Et ces personnages de nous fabriquer un bel outil industriel ? Vous rêvez docteur, je vous aime avec votre stéthoscope en attendant que les vrais sachants arrivent.
Quelle différence y a-t-il entre cette allocution et son absence ? D’ici le 11 mai de l’eau coulera encore sous les ponts et mettra en évidence et a posteriori la vacuité et l’inutilité de cette prise de parole.
Fier de notre Président. Il est aux manettes avec humilité, avoue ses erreurs dans cette gestion de la pandémie mais il est là avec nous pour écrire ce nouveau monde à la française. Merci E. Macron.
Moi je me contente de constater que Jérôme Salomon nous a dit pendant des semaines que le masque était inutile voire contre-productif, relayé par Sibeth Nidaye, puis par Olivier Véran, aujourd’hui 15 avril Macron déclare qu’il ne veut pas recommander le masque et « qu’aucun autre pays ne l’a fait ». On se demande pourquoi les soignants et les personnes en contact avec le public en portent, et pourquoi la plupart des pays du monde le recommandent ou le rendent obligatoire, ce doit être juste pour le plaisir de contredire nos autorités, à moins que celles-ci ne mentent sciemment, pour préserver quelques intérêts fumeux. La réponse me semble claire, notre gouvernement ne reculant pas devant le mensonge criminel.
@ Marc GHINSBERG 17h49
« Qu’au lieu de chercher des prétextes pour ne pas faire, on cherche des raisons pour agir, qu’au lieu d’émettre des objections, on fasse des suggestions, qu’au lieu de soulever des problèmes, on cherche des solutions. »
Bien sûr que les pouvoirs publics doivent se mettre en branle, nous les avons désignés pour le faire lors des multiples élections. C’est bien la moindre des choses que faire confiance, a priori, au ministère de la Santé, à l’Inserm, à l’ANSES, à l’INVS, bref toute la bureaucratie qui fait notre renommée dans le monde entier.
Sauf que justement il y a de quoi s’étonner, voire s’indigner qu’à l’heure où nous parlons, ceux qui sont aux manettes se soient pris les pieds dans le tapis de leur incompétence et de leur lenteur.
Dans le cas d’une épidémie il nous faudrait une administration souple, agile et rapide, susceptible de fournir des masques à la population générale par n’importe quel moyen (pharmacies ? non, impossible ; supermarchés, buralistes que sais-je ? non, impossible) pour prévenir l’atteinte aux personnes fragiles.
Une administration capable d’organiser, comme à Marseille, les tests pour ceux qui présentent (ou non) des symptômes.
Une administration pilotée par un gouvernement qui ne se contredise pas chaque semaine qui passe et qui détruit le peu de confiance subsistant encore chez les citoyens…
Bref, il n’est pas interdit d’avoir l’esprit critique en comparant les résultats obtenus dans des pays voisins ou des pays lointains.
La France phare de l’Humanité nous doit bien cette fierté non ?
Le billet exprime bien le sentiment général sur le comportement du gouvernement et du président.
On ne pourrait pas dire que la ligne suivie est sinueuse, c’est pire, c’est une succession de lignes droites qui forment une ligne brisée, avec le demi-tour et la contradiction permanente, comme on a pu le voir avec les masques.
À l’impréparation, à la procrastination du début, Macron a superposé l’indétermination dans la suite des décisions, et les permanents mensonges ridicules de sa porte-parole pour dissimuler ce qui ne pouvait pas l’être.
Le billet et certains intervenants l’ont très bien dit. Je ne reviendrai pas là-dessus.
À ces remarques objectives, puisque factuelles, je voudrais faire une remarque portant sur la parole proprement dite du président.
Après tout, le blog n’est pas loin de l’Institut de la parole.
C’est un ressenti que j’exprime avec tout ce qu’il peut comporter de subjectif.
D’abord, je trouve que Macron a beaucoup ouvert le parapluie des autres et pas toujours de façon justifiée.
Disant par exemple : « Comme tous les pays du monde, nous avons manqué de blouses, de gants, de gels hydroalcooliques » alors que manifestement tous les pays n’en n’ont pas manqué.
Il y a là une façon de se défausser, en se noyant dans le collectif, qui n’est pas très valorisante.
Et surtout il a terminé son discours par une anaphore que je n’ai pas appréciée.
Voici ce qu’il a dit:
« Il nous reviendra aussi, dans les prochaines semaines, de préparer l’après.
Il nous faudra rebâtir notre économie plus forte…
Il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française…
Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes…
Il nous faudra bâtir une stratégie où nous retrouverons le temps long… »
Il y a, dans cette forme grammaticale, une faiblesse qui traduit une certaine indétermination dans l’action.
Le « il faudra » est certes un impératif, mais c’est un impératif qui plonge dans le futur plus ou moins lointain. Et surtout il plonge dans ce futur de façon ambiguë.
Le « il faudra » laisse possible une éventualité de non-action, il manque de fermeté.
C’est une instruction comme celle qu’un enseignant donne à ses élèves: « Il faudra préparer les cours suivants ».
C’est une instruction qui laisse entrevoir une possibilité de vacance, une latitude d’esquive pour de bonnes ou mauvaises raisons, et de plus il n’y a pas le sens de l’implication personnelle de la part de celui qui donne l’instruction.
J’aurais préféré qu’il dise, « nous rebâtirons ».
C’est toujours un futur, mais un futur dans lequel il s’implique.
Entre le « il faudra » et le « nous rebâtirons », il y a la différence de l’action collective forte et immédiate, dans laquelle l’implication du donneur d’ordres est forte.
Puisqu’il paraît que nous sommes en guerre, alors le futur n’est plus lointain, il est le présent en devenir et le « il faudra » est trop lointain.
Bon, voilà ce que je voulais dire sur la forme, sur la parole du président qui me semble manquer du punch qu’elle avait lors de la campagne. Il faut dire qu’il a perdu ses plumes qui étaient, je le reconnais volontiers, brillantissimes.
Ses nouvelles plumes ne sont plus à la hauteur, et celle qui porte sa parole, la comique Sibeth, l’est encore moins.
C’est une opinion subjective, je l’avais dit, mais c’est mon ressenti.
À un certain niveau de commandement, le ressenti est important, dans les deux sens d’ailleurs.
Celui qui commande doit se sentir en phase avec ceux qu’ils commandent, et réciproquement.
Ce n’est pas le cas, le symptôme du prompteur est caractéristique de cette absence de lien.
La forme compte beaucoup, au moins autant que le fond, dans l’adhésion à un discours. Ce qui explique peut-être la distanciation, euphémisme, des citoyens après ce discours.
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S’il fallait une preuve du raté de son discours, nous l’avons avec l’interview que Macron vient de donner au Point.
https://www.lepoint.fr/politique/exclusif-une-heure-en-confinement-avec-macron-15-04-2020-2371596_20.php#
On croirait lire la Pravda interviewant Gorbatchev dans un dialogue convenu, juste avant l’effondrement de l’URSS.
Le titre de l’article est un très à la mode « J’assume… », façon édulcorée de dire, j’ai le pouvoir et je l’utilise, ce qui n’est pas faux, mais un peu simpliste comme justification, à défaut d’excuse.
Car depuis quelque temps le « j’assume » devient une sorte de « je m’excuse moi-même, si les autres ne m’excusent pas ». Un peu facile, mais c’est le résultat d’une éducation permissive dont certains ne sont pas sortis.
Vient ensuite un long développement où Macron développe le rôle primordial de l’État, dans le court terme mais aussi le long terme de la réorganisation. On croirait entendre un de ces responsables populistes ou Gilets jaunes, qui ne cessent de réclamer plus d’État.
Et c’est vrai que l’État est déterminant en ce moment et peut-être depuis longtemps et pour toujours, mais enfin entendre le même homme tenir un discours à l’opposé du nouveau monde théorisé et promis, ça fait sourire ou ça choque.
D’autant plus qu’il nous promet presque un commissariat au Plan, pour définir un futur dont il semble ignorer qu’il dépend encore des règles de libre concurrence et d’ouverture économique de l’Union européenne.
Et Macron, l’homme qui n’a peur de rien, surtout pas de se contredire, de dire à voix haute :
« Il se trouve que j’ai toujours cru en l’État » (sic)
Comme disait Zemmour, Macron parcourt son chemin de Damas, et j’ajouterai qu’il se rend à Canossa faire pénitence devant les lois d’un État-providence qu’il rejetait hier, en janvier encore.
Bien évidemment Le Point, nouvelle Pravda, ne lui fait pas remarquer cette contradiction.
Il faut dire que l’UE et la BCE se demandent encore quelle attitude adopter, entre le libéralisme ou l’étatisme européiste qui n’ose pas encore dire son nom.
Suit ensuite dans l’article une longue dissertation sur le bien-fondé de ses décisions, prises en parfaite concertation, évidemment. Il a ces mots d’une parfaite modestie:
« Nous avons un débat vivant sur la gestion de cette crise, comme il n’existe pas ailleurs. »
Je laisse les ailleurs de l’UE apprécier. Et pour ceux qui n’apprécieraient pas, je conseille l’écoute des litanies, en forme de Vêpres, de Jérôme Salomon.
Et enfin le journal termine son article par un dernier paragraphe, avec en gras, l’intitulé : « Il a fait sobre ».
Ce titre n’étant accompagné d’aucune émoticône en forme de clin d’oeil !
Je vous recommande fortement la lecture de cet article, qui pourrait servir de modèle aux revues chinoises ou coréennes du Nord, à moins que ce ne soient elles qui aient servi de modèles.
Considérant que personne ne sait encore ce que nous réserve Covid-19, soit c’est le virus final qui débarrassera mère Nature des parasites polluants et bavards que nous sommes, soit seulement une autre forme de grippe, ce ne sont ni mots, ni spéculations qui nous déconfineront !
Du Président d’Irak, interviewé par Christiane Amanpour sur CNN (on en rêverait d’avoir une Christiane Amanpour en France à la place d’une Natacha Polony), à Macron, en passant par Trump, proprement insulté par une blonde journaliste, toujours sur CNN, personne ne sait que faire du coronavirus.
Alors, du calme !
En trois mois Covid-19 a tué dix fois moins de Français qu’un général français à Verdun en un jour en 14/18 !
Courage !
@ sbriglia | 15 avril 2020 à 18:36
« Ehpad au singulier ? »
C’est plutôt Gouyette au pluriel et ça risque de ruer dans les brancards chez les vieux de la vieille !
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@ Sébastien Castellion | 15 avril 2020 à 22:14
Tiens, un nouveau disciple de l’Emmanuel…
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@ anne-marie marson | 15 avril 2020 à 18:34
« J’apporte mon soutien absolu au Professeur Raoult. »
Absolu ? Je ne connaissais pas cette marque de soutien-gorge.
Au fait je suis en train de recycler les miens pour faire des masques 90A.
Ce que nous Français craignons par-dessus tout, c’est l’inefficacité de l’équipe dirigeante dont nous dépendons individuellement et collectivement alors que nous sommes pris dans la tourmente. C’est à cette préoccupation que le Président devait répondre, et comme nous ne demandons qu’à croire à la sagacité et au savoir-faire du gouvernement, c’était possible. Comme chaque nouvelle annonce de discours présidentiel, celle-là nous faisait espérer que maintenant c’était bien parti : après un début difficile, tout irait dans le bon sens, avec l’intendance prête à suivre. Nous ne demandions pas de longs discours.
Dès le départ le doute s’est installé : difficile de récolter quelque information substantielle, dans ce préambule. Le temps passait et l’incertitude grandissait. Rien, toujours rien. Se pouvait-il que le Président n’ait rien eu à dire, mais soit venu longuement parler ?
La proposition de « se réinventer » (« moi le premier ») a fini de me fâcher ; je l’ai entendue dans les circonstances actuelles comme une fadaise digne d’un roman de gare, ou un truc de coach pour client immature. Jonathan Miller écrivait hier dans The Spectator « Le discours télévisé de Macron était annoncé comme churchillien, mais ce Président ne marche pas à l’inspiration. Son message fut défensif et sinistre, avec des éléments d’incohérence ».
Il me semble que les ministres montent au créneau afin de mobiliser les Français sur la nécessité du confinement tout simplement.
Dans l’allocution du Président, pas un seul mot aux familles sur le crime raciste de Roman-sur-Isère, chez les journaleux deux à trois jours puis aux oubliettes !
C’est pas grave, tout va bien.
C’est dans les circonstances exceptionnelles où nous plonge cette crise sanitaire que se révèle vraiment la nature humaine.
Tous les soirs à vingt heures, des milliers de gens sur leur balcon applaudissent le personnel médical pour leur travail admirable.
D’autres préfèrent appeler le 17 pour dénoncer leurs voisins qui ne respectent pas consciencieusement les consignes de confinement.
Que dire encore de cet agent des forces de l’ordre, sans doute grisé par le pouvoir que lui confère son uniforme, qui a verbalisé une femme de 79 ans qui stationnait devant la fenêtre de la chambre de son époux, 93 ans, confiné dans un EHPAD, afin de lui donner un petit bonjour.
Le plus symptomatique est sans doute ces propriétaires qui ont été jusqu’à couper l’eau, l’électricité et la télévision à une de leur locataire au motif qu’elle était infirmière et donc susceptible de leur transmettre le coronavirus.
Il y a des moments où certains comportements donnent envie de vomir !
La grande distribution recommence.
Prime pour tout le monde, à commencer évidemment par les fonctionnaires qui auront travaillé. C’est qu’un fonctionnaire qui travaille, ça mérite une médaille !
Pendant ce temps, le bâtiment est bloqué car on ne peut instruire des demandes d’urbanisme par télétravail – pourquoi le ferait-on puisqu’on est payé à ne rien faire, et qu’on aura une prime pour le rattrapage ?
Les hôpitaux croulent sous le poids des personnels administratifs et les soignants sous la paperasse, alors on va encore embaucher. Les hôpitaux privés qui font mieux avec moins – ça n’existe pas !
Réindustrialiser le pays ? En ayant un coût du travail le plus élevé au monde, et un code du travail à faire fuir rien qu’à voir son épaisseur, sans compter les chambres rouges des cours d’appel, et cramoisies de la chambre sociale de la Cour de cassation ?
Non mais vous rêvez !
Macron est un symptôme, et il le sait, d’un système arrivé au stade du soin palliatif.
Le système sanitaire témoigne en cette crise, comme toute l’organisation de l’État, que les 30-35 % de budget alloué à l’administratif ne va pas aux soins, mais à l’entretien du millefeuille des experts qui, encore une fois, nous démontrent leur inefficacité.
Qui, depuis trois ans, tente de réformer cet état de fait et ne trouve que résistance de ces mêmes experts qui tentent de sauver leur gagne-pain corrompu, excitant un peuple déprimé à détruire ce qui serait à même de le revivifier ?
Quand enfin le Centre arrive au pouvoir, les entités contradictoires refusent le consensus nécessaire au redressement indispensable, et même quand le requin pandémique est dans le marigot de nos faiblesses, chacun fuit, pensant pouvoir sauver son accès à la tétine bienfaisante de la mule de l’État, épuisée par les recommencements ataviques de sa révolution avortée, n’ayant su accoucher que de son ancien régime, celui qui ne sait plus offrir que la métastase de ses prébendes contaminantes.
Révolution, disait-il, proposant la bienveillance clairvoyante, pour finir après trois ans de chausse-trappes, de défections et de coups tordus, merci Collomb, merci Hulot, par devoir convoquer la dialectique guerrière qui n’est jamais la bonne solution mais la seule pour tenter de réunir ce qui n’est que division, où ce qui reste des deux anciens partis qui n’ont plus pour exister que de cautionner leurs extrêmes, le menaçait, s’il reportait les élections, de lui proposer la guillotine comme chemin d’avenir.
Oui, Macron est le symptôme de la faiblesse du peuple de France, et s’il sait continuer à tenir un langage de vérité, sachant que les sourds n’en entendront que l’arrogance et ne sauront lui promettre que la lanterne de son aristocratie, il s’avèrera que peut-être il se trouve un quart de justes à Sodome pour saisir que le destin du pays est ailleurs qu’en cette vessie corrompue jusqu’à l’os, qu’il s’agit de ne plus se retourner sur les ruines du passé mais résolument et forts de son souvenir, inventer un futur sur ce socle solide, qui n’est que la reconnaissance de nos propres faiblesses, la parure républicaine tachée du sang de son roi portée haut en bannière de la seule révolution qui saura s’accomplir pleinement, la seule qui refuse à s’offrir aux sinistres recommencements, la seule qui sache dire non au retour éternel du meurtre et du sang, la France enfin, si elle reconnaissait de qui elle est la fille, ce mot que la raison ne sait que sacrifier sur l’autel de son délire limité en immolant ses rois, la fille de l’Europe, de l’amour enfin incarné en ce qui aujourd’hui est gravement en danger, et qui se nomme démocratie.
Lors de son prochain discours, qui ne saurait tarder, le President pourrait-il nous expliquer pourquoi et comment, depuis trois mois qu’on en parle, la sixième puissance industrielle est infoutue de fabriquer des masques, de même que des gants et des blouses ?
Ergoter sur l’utilité du masque est totalement dénué de sens puisque nous n’en avons pas. Inviter les couturières à fabriquer de pâles imitations, s’en remettre à la Chine… N’aurait-il pas été possible de réquisitionner quelques survivants de notre industrie textile et de consentir un effort exceptionnel et une priorité nationale pour produire les articles nécessaires en grande série ?
On parle de guerre avec des trémolos dans la voix. On reste avec des réflexes de temps de paix.
« Le président du #Conseilscientifique prévoit que 18 millions de personnes ne pourront pas être « déconfinées » le 11 mai et des mesures très contraignantes pour elles.. Si l’autorité d’un conseil se mesure au fait de savoir plomber le #moral, celui-ci est exemplaire
@LeHuffPost »
Voici l’un de vos derniers tweets, cher Monsieur P. Bilger.
Est-ce légal d’obliger des personnes à rester confinées pendant de très longs mois ? Ou pourront-elles signer des décharges et dire haut et fort qu’elles veulent être libres, ne pas recevoir les soins de réanimation car trop âgées et laisser leur place à des plus jeunes ? Qu’elles veulent mourir sans souffrance longue et inutile ? De quel droit l’Etat peut-il emprisonner à demeure des personnes qui veulent à nouveau vivre normalement ?
Nous en faisons beaucoup trop avec cette épidémie… Des enseignants ne vont pas vouloir reprendre les cours le 11 mai, donc pas de travail pour certains parents. Quel cirque !
https://www.letemps.ch/suisse/leurope-se-moquait-epidemies?fbclid=IwAR2b44L8-01MB_0RGbmqY9NcbJ2lIMQ_eghA1otT7lcrfhtGku5MRKF0TSA
@ Sébastien Castellion | 15 avril 2020 à 22:14
Excellent ! Par les temps qui courent c’est plutôt rare d’avoir autant d’humour.
Du style, de la dignité, de la retenue.
Cependant, vous maintenez cet angle d’attaque récurrent et qui n’apporte plus grand-chose dans ce débat, à savoir le rôle de Madame Buzyn.
J’aurais de loin préféré que vous posiez la question à notre Président: quel rôle l’ambassadeur de France à Pékin – où j’habite – a-t-il joué, ou plutôt, n’a-t-il pas joué ?
Je vous rappelle que ce monsieur était en France au début de la crise, à nouveau en vacances, profitant du Nouvel An chinois pour se « reposer » sans doute, trois semaines après ses vacances de Noël.
L’origine de la mauvaise gestion vient de là. Pas du ministère de la Santé.
Je vous offre une piste pour enquêter. Car n’avons-nous pas un service de renseignement dans nos ambassades ?
Début février, alors que l’épidémie faisait rage à Wuhan et que nous étions confinés à Pékin, des amis rentraient en France, quittant le pays car le Lycée français était fermé (il l’est toujours).
Quel n’était pas notre étonnement d’apprendre que les avions d’Air China remplis de Chinois et donc de potentiels contaminés car nous avions déjà compris qu’une personne asymptomatique était potentiellement contagieuse, arrivaient chaque jour à Roissy sans AUCUN contrôle.
Nous étions horrifiés, je répète, horrifiés.
Nous-mêmes avions renoncé à accepter notre rapatriement, ne voulant pas transporter le virus.
Nous pensions alors qu’un minimum de 21 jours de quarantaine étaient requis pour éviter de contaminer nos proches. Nous sommes donc sagement restés à Pékin, où la vie devient cauchemardesque car un apartheid anti-étranger s’installe…
Un autre sujet… Pourquoi les Allemands ont-ils testé bien avant nous ?
Sans doute mieux informés par leur ambassade…
Alors, mesdames et messieurs les journalistes, je vous implore d’explorer cette piste dont personne ne parle, toujours trop focalisés sur le national et les mêmes points de vue.
Je vous remercie.
@ Alpi | 15 avril 2020 à 21:22
Eh oui, Anne-Marie Marson est une « scientifique ». J’avoue que si elle ne nous l’avait pas précisé, je ne m’en serais jamais douté ! 🙂
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@ GLW | 15 avril 2020 à 17:55
« Si un changement de gouvernement venait à se produire, je pense qu’Achille aurait toutes les compétences requises pour y remplacer avantageusement Sibeth, au moins côté coiffure, enfin, je suppose. »
Je suis sensible au fait que vous ayez pensé à moi pour remplacer Sibeth. Ceci étant, ce qui importe pour faire un bon porte-parole du gouvernement, ce ne sont pas les cheveux mais ce qu’il y a en dessous.
@ Sébastien Castellion
« Fier de notre Président. Il est aux manettes avec humilité, avoue ses erreurs dans cette gestion de la pandémie mais il est là avec nous pour écrire ce nouveau monde à la française. Merci E. Macron. »
Vive notre Guide Suprême bien-aimé !
Ça fait tout de même du bien en ces temps difficiles, ces motions spontanées fleurant bon la Corée du Nord…
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@ jack
« On perçoit bien la difficulté de piloter la crise dans un pays démocratique. Les pays gouvernés sans partis d’opposition et non ouverts à une presse libre, ont plus de facilité à faire appliquer les ordres et à avoir la mainmise sur les statistiques. »
Toujours aussi pince-sans rire, ce cher jack…
« Fier de notre Président. Il est aux manettes avec humilité, avoue ses erreurs dans cette gestion de la pandémie mais il est là avec nous pour écrire ce nouveau monde à la française. Merci E. Macron. »
Rédigé par : Sébastien Castellion | 15 avril 2020 à 22:14
Sors de ce corps, Sibeth !
On sait qu’un blog a de l’influence quand des trolls d’agit-prop viennent y déposer leurs crottes.
Continuez, Philippe, vous êtes sur la bonne voie !
@ Sébastien Castellion | 15 avril 2020 à 22:14
Vous devriez faire l’école du cirque. On vous dévoilerait les tours de magie.
@ Sébastien Castellion 15 avril 22:14
Fier de notre Président. Il est aux manettes avec humilité, avoue ses erreurs dans cette gestion de la pandémie mais il est là avec nous pour écrire ce nouveau monde à la française. Merci E. Macron. »
La réponse de Jack London (Les Mutinés de l’Elseneur) :
« Le masque des mots cachait la réalité de la pensée »
Cordialement.
Si on part du principe que la décroissance de virulence du Codiv-19 est celle observée en Chine, il faut deux fois plus que le temps nécessaire à sa croissance pour sa décroissance. Ce qui nous mène au 15 mai. Mais l’expérience italienne, puis l’espagnole, ne démontre pas que c’est une loi ; il faut attendre une quinzaine de jours encore pour savoir si c’est deux fois ou trois plus de temps que la croissance.
Si on considère les expériences du passé, toute calamité finit par se résoudre quasi d’elle-même comme si la virulence de l’attaquant s’amenuisait.
Si l’on prend le graphique des décès journaliers en France avec ses soubresauts qui ne se voient pas dans d’autres nations, on est certain que l’administration nationale a des absences le week-end et fait des comptabilités à l’emporte-pièce, sauf à croire que l’important est aujourd’hui de mesurer le nombre de lits de réanimation occupés ; et pour que le chiffre baisse il suffit que ceux qui les quittent soient plus nombreux que ce que l’on décide de mettre en réanimation. Ceux qui partent, qu’ils retournent chez eux, dans un autre service ou à la morgue, on en dit peu de chose.
Ainsi ce 15 avril le record de lit rendus libres, 273, a été rabâché de multiples fois mais le chiffre des décès du jour, pourtant un record,1478, alors que la veille il était de 762, est passé sous silence. Ce soir du 15 avril il n’a été cité que le nombre de décès depuis le premier jour de la pandémie et sous silence celui du jour.
J’ai l’impression que le souci majeur des autorités médicales est double, à la fois rassurer la population
et pour cela trouver le critère rassurant : le nombre de lits de réanimation occupés, mais aussi pallier l’insuffisance de lits de réanimation par rapport à l’Allemagne qui en a plus du double, ce qui ne leur sert à rien puisqu’ils ont deux fois moins de lit occupés en réanimation.
Dans cette optique, le corps médical doit montrer qu’il ont besoin de davantage de moyens en matériel et en personnel et pour cela remplir les lits de réanimation, alors que ne manquent que des masques, des respirateurs et des tests. La frontière entre la France et l’Allemagne ne saurait servir de barrière sur l’état de gravité des malades suivant leur nationalité.
En fait, sur la maladie même on sait peu de choses, s’il s’agit des capacités du sang à transporter l’oxygène ou du poumon à oxygéner le sang, on l’ignore. Comme on ignore s’il faut intuber, si les non intubés s’en sortent mieux que les intubés, on ne sait pas, il n’y a pas de population test.
Donc on ne sait pas si l’intubation est une thérapeutique efficace ou un besoin de remplir des lits : on l’ignore. La polémique n’existe pas alors que celle du professeur de Marseille emballe le corpus médical.
Nous n’avons aucune certitude sur la thérapeutique à mettre en place, ne nous reste alors que la réduction de la propagation et l’espoir sur la réactivité de notre système immunitaire à décupler espérant aussi en une atténuation de virulence qui seule peut expliquer le retour quasiment à la normale en Chine.
Mais reste à savoir les raisons des cas d’exception que sont la Corée du Sud et l’Allemagne, pour la Corée du Nord l’administration dit ne pas avoir de cas mais cependant l’OMS a satisfait la demande de cette administration en masques.
Nous devons nous méfier des administrations qui jamais ne nous disent qu’ils ne savent pas et dans le doute, ne disent pas : faire ceci ou cela en tout cas ne peut pas aggraver la situation, si vous y croyez faites-le. C’est ce qu’on appelle l’effet placebo. Si, sous réserve de contrôle d’effets secondaires, une thérapie a plus d’effet placebo qu’une autre qui a moins de résultat, n’hésitez pas à utiliser celle dont la somme des effets, normal et placebo, est supérieure.
La seule chose que l’on sait (sauf être administrateur ou élus de la majorité) c’est que masque, plus dépistage, associés au confinement, ne peuvent pas faire croître la pandémie, mais avouer son manque de discernement, son retard à l’allumage, ses insuffisances, se comparer à ce que d’autres font mieux, n’est pas l’ADN intellectuel du Français et surtout de l’élu français qui développe un anticorps puissant qui rejette l’idée même que puisse exister un doute.
Il y a fort longtemps que l’élu français n’a pas mis en application le principe »dans le doute abstiens-toi » et qu’il ne se souvient plus qui est Pascal.
@ Sébastien Castellion | 15 avril 2020 à 22:14
Comme tous les jours la correspondante d’Allemagne parle aux Français.
Radio Macron ment, Radio Paris n’est pas allemand, de cela on est sûr et donc elle nous a expliqué: dès le mois de janvier, janvier donc, au tout début, les Allemands toujours en veille – pas comme je l’ai lu ici par les ambassades -, activaient tous leurs labos, tous ! Je répète parce que vous me semblez comme les tomates, hors-sol, et la poutre dans l’oeil, mais la grosse poutre alors. Passons.
En même temps, comme dirait l’autre, le génome avait été envoyé à TOUS les pays. Y compris aux batouilles du chef des armées. En sport on dirait que nous sommes sur la même ligne de départ.
On voit aujourd’hui le retard à l’allumage de nos élites, et bien sûr celui de votre chef vénéré, le chef des armées… en déroute… Non ?
Un peu quand même.
Sibeth, l’intrépide qui enfile des perles comme un fabricant de chapelets pour nous expliquer que la nullité était maîtrisée. De cela on était au moins sûr. Pour les tests il fallait aller chez nos voisins qui les mettaient en oeuvre en un temps record, tracking en prime bien évidemment…
La Débâcle en France ça vous parle un peu quand même, non ? L’exode de l’Île de Ré et d’ailleurs aussi, non ? La confiance de ceux qui fuyaient était un beau témoignage de fidélité à notre chef des armées et du pays, non ?
La correspondante était là pour nous expliquer aussi pourquoi le peu de morts en Allemagne.
Alors continuons, votre chef vénéré… C’est ça… celui qui fait de la mousse quand il parle, des bulles aussi, mais qui devrait se renseigner sur le pourquoi des masques.
Alors on continue, le calvaire de notre chef des armées et des batouilles qui sont dans l’entourage et qui l’accompagnent: les machines qu’utilisent les Chinois pour fabriquer des masques sont allemandes bien sûr, on s’en serait douté, les Allemands en ont gardé quelques-unes pour eux… Au cas où… Vous suivez ?…
L’état-major de votre vénéré Président sous sa présidence, n’avait rien vu venir, disons-le ainsi, pour faire des bulles champion du monde ! Construire, concevoir et la vision après trois années de mandat, c’est sans doute mission impossible, le vent c’est tellement léger, et la brise si douce pour s’enivrer.
Et puis le plus beau, le pompon, la cerise sur le gâteau, pourquoi les Allemands ont donc toujours moins de morts ?
Les fameux respirateurs – vous savez ceux qu’un consortium français est chargé de mettre en oeuvre -, 10 000 dans trois semaines de plus, si les petits cochons ne mangent pas cette équipe de pieds nickelés, et croisons les doigts, si le bon Dieu veut bien nous prêter main forte.
Mais quelle bande de bras cassés ! En même temps toujours, c’est tellement évident.
Des paroles, paroles, paroles… D’un président acteur.
Des machines,des machines, des machines… pour Angela, Angélique Merkel, jamais aussi lucide qui depuis le début aux dires de la correspondante ne ménageait ni ses efforts, ni sa lucidité, une vraie machine de guerre, pas d’armée, mais des guerriers pour gouverner.
Alors je vous cite : « Il est aux manettes avec humilité, avoue ses erreurs dans cette gestion de la pandémie mais il est là avec nous pour écrire… »
Ouais… ouais… on s’en tamponne un peu le coquillard, non ?
Ce qui nous intéresse c’est des orgueilleux, des lutteurs, des ingénieux.
Les hâbleurs de ce parti « La République en Régression » des réseaux sociaux triste à en mourir, c’est morbide mais avec cette équipe on en est là.
Quand il s’agit de compter les divisions on s’aperçoit qu’elles étaient en papier.
Juste une dernière pour finir, vous savez les fameux respirateurs qui ont sauvé les Allemands par milliers… N’ayons pas peur des mots, ils portent tous la même étiquette, made in Germany, a précisé la correspondante française en Allemagne.
J’ai fait un peu long sans doute vous êtes au courant de tout cela, mais je suis en forme après ma quotidienne partie de manivelles, et à cause de gens de votre trempe je ne voudrais pas finir dans un couloir d’hôpital et mourir après un tirage au sort quoi qu’on en dise.
Radio Paris ment, et des imbéciles pour croire encore que c’est avec des bulles qu’on fabrique masques et respirateurs.
Bonjour Philippe,
Pas convaincant du tout.
Un type qui commence par dire que les autres ont fait pareil pour se dédouaner mérite de retourner dans une cour d’école de CE2.
On croirait entendre Coluche et son sketch sur les flics :
« Ma femme me dit toujours : t’as signé sans réfléchir.
J’ai d’mandé aux autres ils ont fait pareil.
On aurait réfléchi on n’aurait pas signé, faut pas nous prendre pour des cons. »
En cas de catastrophe nucléaire, la même équipe sera en charge.
Ce n’est pas de l’humour, je me sens seul soudainement après cette prise de conscience.
Mais quel talent d’acteur ! L’art de manipuler son langage corporel et tous les petits tics langagiers avec le talent du premier des faux-culs pour nous délivrer un discours dans lequel il croit pourtant probablement assez fermement. L’art de la manipulation au service de l’honnêteté sur ses intentions (les actes, c’est autre chose). Je crois qu’il a eu un bon professeur de théâtre.
Personnellement, j’adore.
Pas d’encensement explicite de Raoult. Bon point.
Prise de conscience de l’enjeu économique mondial dans ce type de crise en évoquant l’annulation de dette de pays africains. Tout à la fois opportuniste et pertinent bien qu’irréaliste. Bon point, essentiellement.
Malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à me distancer de mon macronisme…
Maintenant, il est vrai que le format des allocutions présidentielles, c’est beaucoup trop ritualisé pour moi, et je préférerais que ce soit un porte-parole d’institution compétente ad hoc pour gérer une telle crise qui s’exprime. Ce serait une bonne chose de prendre l’habitude de déléguer à un collège d’experts pratico-pratiques issus de la société civile et de l’administration la gestion de telles crises. Cela nous apprendrait un peu plus l’art de la coordination au-delà des différences partisanes, et permettrait de montrer que l’exécutif et le régalien sait déléguer sans pour autant se défausser. Mais bon, ce n’est pas pour demain…
@Jérôme | 16 avril 2020 à 15:03
« On croirait entendre Coluche et son sketch sur les flics :
« Ma femme me dit toujours : t’as signé sans réfléchir.
J’ai d’mandé aux autres ils ont fait pareil.
On aurait réfléchi on n’aurait pas signé, faut pas nous prendre pour des cons. » »
On ne vous prend pas pour des cons, vous faites seulement partie des gens qui ne réfléchissent pas !
C’est, semble-t-il, la définition « politiquement correcte » des cons…
« Made in Germany » précisait la correspondante française en Allemagne, pour les respirateurs en nombre conséquents chez eux, pas de blabla, la messe est dite, c’est dire la confiance qu’ont nos voisins en l’Europe… Made in Germany.
Cela fait un peu mal aux… J’allais être vulgaire, oui mal aux tripes et rageant, et toujours le Guépard « il faut que tout change pour que rien ne change ».
Il peut nous la raconter belle, notre Président, y passer toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, il n’arrive pas aux bottines d’Angela Merkel, qui une fois de plus sans ambages et finasseries d’école de rhétorique, abreuve son pays de produits de survie, pas de paroles.
Elle sera remplacée, personne n’est irremplaçable, nous aurons le même cas de figure, mais le ventre mou des prétendants possibles eux tirent en division amateur, et là pour le coup c’est rédhibitoire.
Alors, on se contentera sans doute du moins pire, pour le meilleur comme dans le Désert des Tartares, trop tard.
@ F68.10 | 16 avril 2020 à 16:24
« L’art de la manipulation au service de l’honnêteté sur ses intentions (les actes, c’est autre chose) »
Quelles sont ses intentions ?
Autre point : malgré ses talents d’acteur, il ne parvient pas à inspirer confiance à grand monde. Est-ce que ça fait partie de son plan, qui m’a l’air très sophistiqué, ou est-ce un obstacle à la réussite de ses intentions ?
Mes questions peuvent vous paraître ironiques, je ne nie pas qu’elles le soient en partie, mais je me les pose vraiment.
Discrimination par l’âge, l’apparence ou le handicap : Français à part entière ou entièrement à part ?
« Pour Jean-François Delfraissy, Président du Conseil scientifique Covid-19, “vieux” est synonyme de “malade” qui lui-même veut dire “fragile”. Et ça commence à 65 ans. Ensuite, il s’exprime comme s’il gouvernait la France. Je ne me rappelle pas l’avoir élu. Son rôle c’est de conseiller, pas de décider. Cette confusion est entretenue par les médias qui titrent tous derrière l’AFP : 18 millions de Français devront rester confinés après le 11 mai.
« Confier le pouvoir aux blouses blanches, c’est décider que la santé est le seul impératif qui vaille. Et c’est dangereux pour la démocratie. »
« Dangereux, mais en quoi ? »
« Parce qu’il ne s’agit plus d’isoler les personnes effectivement contagieuses, mais les personnes à risque sur la base d’un raisonnement statistique. Demander aux vieux, aux obèses, aux malades et aux handicapés de rester chez eux, cela revient à dire haut et fort que seuls les jeunes et les bien-portants sont considérés comme utiles à la collectivité. Les autres, on veut bien les soigner mais qu’ils évitent tout de même de tomber malades.
Le pire, c’est que nous nous servons d’eux comme miroir de notre humanité : regardez comme nous sommes bons avec les faibles ! Regardez comme nous protégeons nos anciens ! Drôle de protection qui s’exerce par la relégation. »
(Elisabeth Lévy interviewée sur Sud Radio)
Comme déjà écrit dans un commentaire précédent, j’espère que les députés et sénateurs, conseillers régionaux et généraux, maires et tous élus des municipalités de plus de 70 ans (et il y en a un paquet) devront montrer l’exemple et être mis sur la touche comme les autres. Et pas question qu’ils reviennent ensuite s’ils sont si fragiles.
Non mais !
A une époque, j’aurais pensé que le problème, le SEUL, est qu’on vieillisse, pas qu’on ait l’air vieux.
Alors les rides, les cheveux blancs et le reste, si on n’a pas l’obligation ou le désir de séduire qui ne pèse pas que sur les gens talonnés par l’âge, à quoi bon les dissimuler comme la poussière sous le tapis ?
A présent, face au risque de relégation LÉGALE, et donc redoublée dans les faits, si on est vieux et surtout si on en a l’air, je pense qu’il faut se faire replâtrer de toutes les façons possibles. Est-ce qu’un coiffeur, une esthéticienne, pourraient attirer l’attention sur cette réalité ?
Cela fait qui prêche pour sa paroisse, et est donc indicible, mais pourtant… Le professionnel est-il un sale opportuniste de dire ce qui peut accroître ses revenus, et d’autant qu’ils ont baissé, ou s’il se tait, coupable de non-assistance à victime potentielle de relégation, et donc à personne en danger s’il veut être ou veut paraître, ou être et paraître désintéressé ?
Je n’en sais rien… On ne devrait pas jeter les gens dans des cas de conscience où aucune solution n’en est une.
Absurde.
L’économie, si on regarde ce signe, va sans doute repartir, car on dit bien, n’est-ce pas, que quand le bâtiment va, tout va…
Ennuyeux pour ceux qui n’ont pas les moyens ou que ces sortes de corvées répugnent à un point que je n’ai pas la patience de chercher à exprimer.
Mais de même qu’il faut avoir une attestation pour sortir, il ne faut oublier les apparences pour avoir le droit de sortir et de ne pas finir en mort social avant que de finir en cendre ou poussière.
Pauvres vieux…
Et pauvres excentriques qui n’auraient pas mis leurs parents en maison de retraite comme dans une garderie-débarras ou pauvres jeunes sans le pouvoir de Macron proche de quelque ancêtre.
Ce qui me rappelle :
https://www.rts.ch/info/culture/cinema/8761116–harold-et-maude-un-film-culte-considere-au-depart-comme-un-flop.html
Notre sire n’est pas solidaire des âgés, quoique amant d’une dame ayant connu quelques hivers et ayant été aussi fort proche de sa grand-mère.
Quoique le pouvoir, et déjà l’argent, soit souvent échu à des vieux, je ne crois pas que les seniors puissent en espérer leur salut.
Jamais on ne les voit, par exemple, essayer d’aider au maintien à domicile de personnes moins entourées qu’eux ni interpellés par les abus commis sur les résidents de maison de retraite.
C’est parce qu’au lieu d’être contre la souffrance et la mort et la vieillesse qui touche aux deux, proche de la mort et traversée de souffrance…
…les gens préfèrent écarter les vieux, soit jeunes qui n’en sont pas, soit vieux désignant l’autre carte vermeille comme seul croûtant tandis que lui serait aussi frais qu’un gardon.
Mais là…
https://www.youtube.com/watch?v=wwlAD97seS8
@ Sébastien Castellion 15 avril 22:14
« Fier de notre Président. Il est aux manettes avec humilité, avoue ses erreurs dans cette gestion de la pandémie mais il est là avec nous pour écrire ce nouveau monde à la française. Merci E. Macron. »
Votre argument me fait penser à un gâteau cramé sorti du four que personne ne veut manger.
Vous ne seriez pas un peu du genre chausse-savate ?
@ Lucile
« Quelles sont ses intentions ? »
Eh bien je pense que la seule chose qui n’est pas réellement pensée dans son honnêteté par le sire Macron, c’est la façon abusive avec laquelle il passe la pommade sur tout le monde.
Mais si vous voulez mon opinion sur un thème précis, il faudrait que vous m’isoliez un point de son discours.
Au final, il n’a pas d’autre choix que de gérer la situation existante au mieux. Je ne pense pas qu’il ait beaucoup de marge de manoœuvre.
Mais en somme, je pense que son plan de déconfinement est raisonnable. Le confinement n’est pas tenable éternellement. Et je pense qu’il est honnête quand il évoque les échelonnements de dettes pour un peu tout le monde. Reste à voir comment il va s’y prendre. Surtout avec les assurances qu’il mentionne dans son discours.
« Autre point : malgré ses talents d’acteur, il ne parvient pas à inspirer confiance à grand monde. Est-ce que ça fait partie de son plan, qui m’a l’air très sophistiqué, ou est-ce un obstacle à la réussite de ses intentions ? »
Je pense que lui, un bonobo, ou Chrisjen Avasarala à la place, c’est un peu le même tarif: les gens n’auront jamais confiance. Ils sont même contents d’avoir un paratonnerre sur lequel se lâcher.
Donc non, cela ne fait probablement pas partie du plan de Macron. Cela fait partie du plan de la Cinquième République d’avoir un personnage sur lequel on puisse se lâcher à l’envi puisqu’il est protégé par son inamovibilité.
@ Ellen | 17 avril 2020 à 00:12
Allons Ellen soyez plus aimable avec nos trolls de service, on en a besoin dans nos blogs, c’est comme les bandes dessinées dans la littérature, ils nous amusent ; imaginez ce blog sans ces bouffons, ce serait triste, déjà qu’on a perdu Elusen, Gaspary, et que l’on n’a plus que Tomas le Calimero gauchiste, et les rondejambistes islamogauchistes collabos Achille et Momo Denis-Broca chacun dans leur style larmoyant, il faut les garder en réserve voire les naphtaliniser pour l’après-crise, il en va de la survie de ce blog.
Nous sommes d’accord, F68.10.
Ne reprenons pas la discussion, ni en public ni en privé, mais observons l’intersection de notre soutien à Macron et de l’analyse partagée de l’artefact royal de la fonction présidentielle.
@ sylvain 09:33
Sébastien Castellion a fait un rêve dans le temps. Eh oui, ça existe, il n’y a qu’à écouter notre nouveau précurseur. Il est l’apôtre de la liberté de conscience du XVIe siècle ordonnée à la faveur de sa sainteté Macron.
« Il est parmi nous pour créer un nouveau monde » affirme-t-il.
Le plus drôle c’est que Sébastien ne sait pas encore à quelle sauce il va être mangé dans son nouveau monde… J’espère qu’il aime les surprises.
@ Aliocha
« Nous sommes d’accord, F68.10. »
Je ne vois toujours pas en quoi nous serions d’accord exactement, compte tenu des passes d’armes que nous avons eues.
« Ne reprenons pas la discussion, ni en public ni en privé, mais observons l’intersection de notre soutien à Macron et de l’analyse partagée de l’artefact royal de la fonction présidentielle. »
Donc, si je vous comprends bien, nous ne reprenons pas la discussion, mais vous en profitez quand même pour remettre la thèse de la sacralité royale de Hocart dans Kings and Councillors: An Essay in the Comparative Anatomy of Human Society sur le tapis…
Soupir…
Et puis au final, ce débat ne m’intéresse pas: qu’on remplace le président par un conseil exécutif de sept personnes prenant en compte la diversité politique du législatif, avec un primus inter pares à rotation tournante. Qu’on force enfin les gens à se parler un minimum. Un exécutif personnalisé est une plaie.
@ Aliocha | 17 avril 2020 à 09:53
« Observons l’intersection de notre soutien à Macron et de l’analyse partagée de l’artefact royal de la fonction présidentielle. »
Avec ce genre de compilation anachronique de mots et de lieux communs sans queue ni tête, on décroche à la deuxième ligne du texte.
F68.10 a compris, Mary, tout le monde n’est pas normalien.
Mais je suis gentil de nature, et je vous explique.
Il parle du paratonnerre de la fonction présidentielle française, qui est exactement l’incarnation du phénomène propitiatoire décrit par l’anthropologie religieuse, alors que nous venons de déborder largement au point de nous attirer vos reproches car il la déniait.
D’autre part, il apprécie Macron, ce qui est plutôt rare ici, je soulignais donc que, malgré nos différends, il y avait une intersection possible de nos pensées, ce qu’apparemment il n’est pas prêt à admettre, au point de proposer le système suisse qui, j’en ai bien peur au vu des histoires et des systèmes culturels et institutionnels différents, ne serait pas adapté à la France, ce qu’a fort bien compris de Gaulle en instituant l’élection présidentielle, cette guillotine électorale qui permet aux Gaulois réfractaires que nous sommes, qui n’avons pas la même nature culturelle que le placide helvète, de passer leurs nerfs et leur violence endémique sur l’artefact sacrificiel qu’est le roi démocratique gaullien.
Comprenez-vous, Mary, ou avez-vous encore besoin de passer vos nerfs sur quelqu’un ? Macron a fort bien compris tout cela, et je rappellerai encore une fois sa définition de la gouvernance au sortir de son entrevue avec le pape:
« Gouverner, c’est faire cheminer ensemble les entités contradictoires, espérant prendre les décisions les moins imparfaites. »
Il semblerait que F68.10 soit plus français qu’helvète, en tout cas à mon endroit, et s’il ne sait pas s’en tenir au sujet des billets, il est préférable que nous en restions là.
@ Aliocha
« F68.10 a compris, Mary, tout le monde n’est pas normalien. »
Je me complais dans la flagornerie.
« Il parle du paratonnerre de la fonction présidentielle française, qui est exactement l’incarnation du phénomène propitiatoire décrit par l’anthropologie religieuse, alors que nous venons de déborder largement au point de nous attirer vos reproches car il la déniait. »
Soupir…
@ F68.10 | 17 avril 2020 à 01:10
Comme vous je pense qu’il veut que ses projets réussissent. Ce sont ses projets sur lesquels je m’interroge. À chacune de ses apparitions publiques, il me donne l’impression d’être en campagne électorale. Il est toujours dans l’après, le présent ne l’intéresse que dans la mesure où il peut le « réinventer » à son idée, pour s’en échapper. Cela lui donne un côté absent, en même temps que dirigiste, et expéditif, sauf quand il fait des discours ; là il est trois fois trop long.
« Gouverner c’est faire cheminer ensemble des entités contradictoires, espérant prendre les décisions les moins imparfaites » (cité par Aliocha).
« Entités contradictoires » !?
« Les moins imparfaites » !?
Si quelqu’un, quelqu’une pouvait me traduire en gaulois…!
@ Lucile
« Comme vous je pense qu’il veut que ses projets réussissent. Ce sont ses projets sur lesquels je m’interroge. »
Je pense qu’il est effectivement un peu en fin de course à l’heure actuelle. Et c’est vrai qu’il y a moins de clarté à l’heure actuelle comparativement au début du quinquennat. Au-delà du programme de Macron, la question qui se pose, c’est est-ce que son parti va venir avec un programme qui ne signera pas son enkystement ? Rien n’est moins sûr.
C’est plus son parti qui me semble ne pas trouver d’idées forces et d’organisation d’idées interne pérenne. Au début de son quinquennat, Macron pouvait donner le la à son parti. Au bout de cinq ans, si le parti ne s’autonomise pas par rapport à Macron, il prend le chemin des socialistes et de la droite bourgeoise d’antan: le mur. Avec un programme et des mouvements d’idées internes à peu près aussi consistants que de la gelée anglaise.
« À chacune de ses apparitions publiques, il me donne l’impression d’être en campagne électorale. Il est toujours dans l’après, le présent ne l’intéresse que dans la mesure où il peut le réinventer à son idée, pour s’en échapper. Cela lui donne un côté absent, en même temps que dirigiste, et expéditif, sauf quand il fait des discours ; là il est trois fois trop long. »
Personnellement, je me moque des échéances électorales, alors je peux partager votre point de vue, mais j’y suis assez indifférent. Et effectivement, le tempo médiatique et électoral actuel est une catastrophe et empêche de traiter le présent, ou plutôt de préparer l’avenir au jour le jour.
En tout cas, je pense qu’il va tenter de saisir les échecs organisationnels dans le monde médical lors de la crise pour amender certains fonctionnements administratifs. J’ai le sentiment qu’il a eu des relations très tendues avec les administrations centrales au court du quinquennat et qu’il a mené une petite guerre interne au sujet de l’organisation de l’administration dont la presse s’est assez peu fait l’écho. Je pense que cela va continuer, et je l’espère.
Pour moi, c’est là un des points essentiels qui fait qu’il a mon soutien. Mais je suis probablement bien seul à avoir ce point de vue…
Maintenant, la teneur formelle de ses speechs, je ne la prends pas plus au sérieux que n’importe quelle performance théâtrale. J’attends que les politiques apprennent à être factuels et secs dans leurs propos. Et je peux toujours courir: nous aurons pour longtemps affaire à un langage ampoulé et des mimiques de compassion comme dans cette allocution. J’attends du carré, mais j’ai l’impression que la majorité des gens attendent des petites phrases à disséquer et à allégoriser sur Twitter. Je peux donc effectivement toujours courir.
À la suite du discours de Macron, voici une analyse comparative intéressante entre le système fédéraliste allemand et le système centralisé français.
Les hispanophones pourront la lire directement, le texte est écrit simplement. Les autres pourront utiliser Google traduction qui a fait de remarquables progrès.
https://elpais.com/internacional/2020-04-17/la-pandemia-examina-el-federalismo-aleman-y-el-centralismo-frances.html
Bien que cela n’ait rien à voir avec le sujet du billet, je trouve que Le Figaro est particulièrement mauvais en ce moment sur une information générale, politique ou économique. Le Point ne vaut guère mieux.
On a l’impression que les journaux sont bridés. On m’accusera de faire du complotisme, tant pis.
La vérité c’est que je trouve la plupart des informations intéressantes dans des journaux étrangers et en particulier dans El País.
Une vidéo éclairante
N’étant ni communiste, ni socialiste, ni lepéniste, ni macroniste, j’ai trouvé, sur YouTube, la vidéo de Plenel sur le covid (15 avril) des plus intéressantes. Loin d’adhérer à toutes ses propositions (dont plusieurs sont extrémistes), je pense que la partie factuelle de son intervention (chronologie, mensonges du pouvoir, contradictions…) peut intéresser tout le monde sur l’échiquier politique, à l’exception des macronistes fervents, fidèles et sourds. Je ne peux rien pour ces derniers.
Un regret : Plenel n’a pas un mot sur le professeur Didier Raoult et sa bithérapie, très efficace quand elle n’est pas décidée trop tard.
https://www.youtube.com/watch?v=aTfnY1TixXA
@ Patrice Charoulet | 19 avril 2020 à 08:28
« Un regret : Plenel n’a pas un mot sur le professeur Didier Raoult et sa bithérapie, très efficace quand elle n’est pas décidée trop tard. »
Si les scientifiques ne savent encore rien puisque tous à la recherche de tests cliniques, ce n’est pas à Edwy Plenel de rechercher les preuves sur la thérapie du Covid-19. Plenel est journaliste et investigue pour aller à la pêche des preuves contre les irresponsables politiques, pour nous éclairer. A chacun son métier et son savoir-faire.
D’ici quelques mois nous en saurons un peu plus puisque tout le monde se presse de trouver le meilleur remède à cette épidémie nouvelle.
Déjà en septembre 2020 pendant la campagne présidentielle, un avertissement avait été fait par le Pr. Jérôme Salomon à Emmanuel Macron*. Il est resté sourd et muet sans aucune anticipation ni préparation en cas de danger. Macron s’est contenté de dire qu’il n’est pas magicien pour trouver de l’argent. Aujourd’hui le pays a perdu 100 milliards et ce n’est pas fini et l’économie du pays est tombée au plus bas pour des années. L’ex-banquier a mal fait ses calculs.
*Dans une note confidentielle datée du 5 septembre 2016, il aurait averti le candidat Emmanuel Macron du manque de préparation du pays aux catastrophes, dont les épidémies.