Un suicide à Marseille : une tragédie sans coupables ?

L’innocence absolue est reposante. La culpabilité totale est rassurante.

Mais ce qui existe entre les deux (quand des bonnes volontés n’empêchent pas le malheur, quand à peu près tout le monde a bien joué son rôle et assumé sa mission et que pourtant le fil du désastre humain semble se dérouler de manière fatale) est la pire des interrogations, la source d’une double angoisse : a-t-on bien fait ? qu’aurait-il fallu faire ?

Luc Viviani (LV), âgé de 52 ans, s’est donné la mort dans la prison des Baumettes au cours de la nuit du 3 août.

Un homme qui avait « des difficultés existentielles depuis très longtemps » selon son père. Professeur de mathématiques au lycée, « il a été arrêté en longue maladie pendant cinq ans avant d’être récemment déclaré en invalidité et mis à la « retraite anticipée » par l’Education nationale.

Une kinésithérapeute a déposé plainte parce que les pneus de sa voiture ont été crevés à sept reprises entre le 10 mai et le 16 juin. Pourquoi elle, d’ailleurs ?

LV est mis en cause par l’enquête et placé en garde à vue.

Déféré au parquet de Marseille le 19 juin, il repart avec une convocation pour être jugé le 12 novembre avec un contrôle judiciaire lui interdisant principalement de paraître sur le lieu de résidence de sa victime. Mais sans obligation de soins psychiatriques.

Le 25 juin nouvelle crevaison de pneus.

Le 29 juin, une caméra étant placée devant la maison de la kiné, LV réitère et deux voisins alertés interviennent, le frappent et le maîtrisent avant d’appeler les gendarmes. LV est porteur d’une cagoule et d’un gant.

Ayant violé son contrôle judiciaire, il est à nouveau placé en garde à vue puis renvoyé en comparution immédiate par le parquet. Un médecin psychiatre qui l’a examiné relève dans son rapport que LV a « des idées suicidaires mais n’est jamais allé jusqu’au bout ».

Le 1er juillet, l’avocate de LV demande et obtient une expertise psychiatrique pour son client mais celui-ci ira en détention provisoire alors qu’elle avait plaidé pour un nouveau contrôle judiciaire avec suivi médical.

L’affaire est renvoyée au 28 juillet. LV vit mal son emprisonnement dans une maison d’arrêt surpeuplée malgré le confinement. Il reçoit des visites de sa compagne et d’une seconde avocate, l’une et l’autre constatant la dégradation de son état.

Le 28 juillet, le médecin expert sollicité ne s’est pas manifesté et l’affaire est donc renvoyée à un mois. Le conseil de LV a beau alerter « sur le risque suicidaire du prévenu en insistant sur sa pathologie dépressive chronique », il est maintenu en détention, la présidente déclarant que « le tribunal n’admet pas le chantage au suicide ». LV quitte la salle d’audience « en se frappant volontairement le crâne sur la tranche de la paroi vitrée du box ». Quelques points de suture à l’hôpital Nord de Marseille et après une nuit d’hospitalisation, il est reconduit aux Baumettes.

Le 30 juillet, sa compagne le voit et le lendemain son avocate. Selon elle, « je le vois alors dans un état déplorable, il s’est scarifié les avant-bras et le visage avec un morceau de verre ».

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Sur le plan pénitentiaire, l’inquiétude est vive. « L’officier de bâtiment, le chef de détention et la direction de l’établissement ont alerté l’équipe médicale ».

Apparemment le personnel médical ne prend pas en considération ces avertissements.

Le médecin du service médico-psychologique régional (SMPR) l’examine mais estime qu’il n’y a aucune urgence. Il préconise une consultation la semaine suivante.

Trop tard. LV va se suicider dans la nuit.

Ce qui rend ce drame humain et pénitentiaire encore plus insupportable est qu’il est dénoncé par un homme de parfaite bonne foi, le père de LV, qui affirme « avoir confiance dans les institutions républicaines mais considère qu’il y a eu une série de manquements. Des dysfonctionnements ont mené au pire, tout ça avec pour point de départ une faute vénielle ». Il a déposé plainte contre X pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger.

Une « faute vénielle » certes, par rapport à l’issue dramatique mais qui, répétée comme elle l’a été, et obstinément renouvelée, pouvait justifier une certaine sévérité.

À regarder l’ensemble des séquences que je viens de relater et le détail de chaque péripétie – je dois beaucoup, pour leur exposition, à l’article très éclairant de Jean-Baptiste Jacquin dans Le Monde du 15-16-17 août -, il me semble qu’aucune n’est frappée en elle-même d’une incohérence ou d’une aberration au niveau de l’enquête et sur le plan judiciaire.

Pourtant, cette chronologie, jusqu’à son aboutissement pénitentiaire, suscite plus qu’un sentiment de malaise qui, malgré l’excellence de certains – je songe notamment au psychiatre en garde à vue, aux avocates, à la lucidité du monde pénitentiaire et au moins pour partie au jugement du 1er juillet – fait apparaître que des alertes ont été sous-estimées. Elles visaient à attirer l’attention sur les « difficultés existentielles » de LV et sur la dégradation de son état au fur et à mesure du déroulement de son histoire, à partir de sa première interpellation alors même que bien avant celle-ci sa psychologie était lourdement perturbée.

On pourrait soutenir que tout au long de ce processus, au nom de l’indépendance de chaque perception et de chaque instance, aucune conviction n’était contrainte de se forger en se fondant sur des éléments antérieurs.

Pourtant, à bien y réfléchir, c’est précisément dans cette absence de coordination des esprits et des pratiques que réside sans doute le scandale de ce suicide.

Je n’oublie pas la carence désinvolte, sans conscience professionnelle, du médecin expert désigné le 28 juillet, dont le rapport n’aurait pas forcément emporté l’adhésion de la juridiction mais qui aurait constitué probablement une semonce bénéfique de plus.

Appréciation fondée du psychiatre lors de la seconde garde à vue, acceptation d’une expertise psychiatrique le 1er juillet, maintien en détention renouvelé le 28 juillet – on n’admet pas « le chantage au suicide » – malgré l’absence de l’expertise nécessaire, geste de violence contre lui-même de LV, une nuit d’hospitalisation, scarification des avant-bras et du visage, la compagne et l’avocate angoissées par son état de plus en plus alarmant, la hiérarchie pénitentiaire irréprochable faisant part de son inquiétude à l’équipe médicale, le médecin du service médico-psychologique régional formulant un mauvais diagnostic et n’ayant pas conscience de l’urgence : autant, sur ce chemin tragiquement fini, de cailloux immatériels et d’observations justes qui auraient mérité d’être traités autrement.

Il me semble que, sans s’arroger le droit à la réprobation facile d’après, on peut tout de même dénoncer l’absence d’une politique de confiance qui aurait dû consister, pour chaque niveau, à intégrer les éléments offerts par le précédent et à élaborer une conclusion de sauvegarde.

J’insiste tout particulièrement sur les avis pénitentiaires qui, forcément rendus au plus près de la quotidienneté du prévenu, auraient dû être suivis à la lettre par le chef du SMPR, d’autant plus que ce pessimisme ne leur était pas coutumier.

C’est à cause d’un enfermement au figuré qu’on n’a pas pu empêcher LV de se suicider dans un enfermement au sens propre.

Entre innocence absolue et culpabilité totale, une tragédie évitable.

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Voir les Commentaires (93)
  1. Claude Luçon

    Quelle horreur !
    Cette tragédie montre à quel point, bas, la société française est tombée.
    Le père, la compagne, l’avocat auraient dû remuer ciel et terre, en particulier rendre visite aux médecins et les agresser verbalement.
    La faute commence là, par l’absence de sérieux coups de gue*le !
    Le X de la plainte déposée s’appelle LV père soi-même !
    L’indifférence et l’absence du sens de responsabilité règnent !
    Sans les excuser je commence à comprendre les Zadistes, seule la violence est entendue et respectée en France, qu’elle soit justifiée ou non !
    Avons-nous des psychiatres si ignares qu’ils ne comprenaient pas le sens de ces crevaisons de pneus ?
    Etait-il si difficile de comprendre que cet homme envoyait un message clair qui aurait dû l’expédier tout droit dans un hôpital psychiatrique ?
    Il ne s’en cachait pratiquement pas !

  2. Suicide ou assassinat, il est tout à fait légitime de poser cette question car des situations de non assistance deviennent des situations criminelles ! Mais j’ai beaucoup d’autres questions.
    Le prisonnier était-il à l’isolement ou bien d’autres détenus partageaient-ils sa cellule ?
    Le prisonnier a-t-il harcelé la société ou a-t-il vainement appelé au secours ?
    Le prisonnier avait quels griefs envers la kiné ? Un médiateur aurait-il pu désamorcer toute cette histoire avant qu’elle ne devienne une tragédie ?

  3. C’est bien joli tout ça mais en même temps votre Luc Viviani a quand même « suicidé » beaucoup de pneus.
    Mis à part le marchand de pneumatiques du coin qui a vu ses ventes chuter depuis son incarcération, qui va le pleurer ?

  4. Encore une tragédie qui aurait pu être évitée avec un minimum de bon sens.
    Pas besoin d’avoir effectué quinze ans d’études en psychiatrie pour s’apercevoir que ce pauvre gars était un maniaco-dépressif.
    En conséquence, malgré les délits dont il s’est rendu coupable, il n’avait rien à faire en prison. Il devait directement aller dans un hôpital chargé de traiter les malades mentaux. Ceci afin d’éviter de mobiliser nombre de personnes de l’administration pénitentiaire dont ce n’est pas vraiment le travail.
    Encore un exemple du fameux « responsable mais pas coupable » dont les services administratifs sont coutumiers.

  5. Serge HIREL

    Je crains d’avoir à vous dire, cher Philippe, que vous paraissez être tombé dans l’un des pièges favoris du « Monde », l’enquête à charge, pour conforter deux de ses obsessions : la nocivité de la prison et le déficit d’humanisme de la justice.
    La lecture de l’article laisse un goût de bâclé. Hormis le père et l’une des avocates du détenu, ainsi que la secrétaire locale de FO Pénitentiaire, Jean-Baptiste Jacquin n’indique pas avoir rencontré d’autres protagonistes. Ces trois interlocuteurs sont, l’un, dans l’émotion, l’autre dans son rôle de soutien inconditionnel de son client, la troisième, comme lors de chaque affaire de ce type, défend ses collègues… Pour les autres, il emploie des témoignages de deuxième main ou repris d’un article de « La Marseillaise », quotidien marseillais qui fut longtemps le porte-parole du PC.
    https://www.lamarseillaise.fr/accueil/marseille-un-enseignant-depressif-se-pend-aux-baumettes-BC4224636
    Jacquin n’a entendu ni les psychiatres, ni la présidente – qui n’est pas du genre à s’épancher auprès d’un journaliste -, ni le parquet, ni les policiers qui ont eu à connaître des méfaits de Luc Viviani. La « démence » de celui-ci – qui aurait dû le faire bénéficier de l’article 64 du Code pénal – est loin d’être démontrée en raison de quelques éléments troublants : cagoule, gant, fausses plaques d’immatriculation, fusil et munitions non déclarés… Et il est bien difficile de croire qu’il n’avait aucun grief – réel ou supposé par lui – contre cette kiné.
    Jacquin ne s’est pas plus inquiété des antécédents de Luc Viviani alors qu’il est tout de même rare que l’Education nationale mette à la retraite anticipée l’un de ses professeurs. Pas plus qu’il n’a enquêté sur le soutien – ou pas – que sa famille et ceux qui l’ont soigné lui a apporté.
    Enfin, M. Jacquin estime que crever dix fois de suite les pneus d’une même voiture sont des faits « bénins »…
    Que la justice – du gardien inattentif au psychiatre du SMPR – ait une part de responsabilité dans le suicide de Luc Viviani resta à démontrer. Y a-t-il eu dysfonctionnement, manquement aux procédures ? L’enquête en cours le dira, d’autant plus que la plainte contre X de son père doit être instruite.
    Mais la justice n’a connu Luc Viviani que quelques semaines avant sa mort et dans les conditions particulières qu’entraîne la commission de délits. D’autres ont eu à traiter ses dérives mentales bien avant elle. Qu’ont-ils fait pour le « sauver » ? L’Education nationale s’est-elle contentée de le virer ? Quelle réponse la société apporte-t-elle à ces malades ?… La médecine psychiatrique – en particulier dans les lieux de détention – est elle-même en grand danger de mort… Combien faudra-il de Viviani – incarcérés ou pas – pour que l’Etat s’inquiète ?

  6. Catherine JACOB

    « Une kinésithérapeute a déposé plainte parce que les pneus de sa voiture ont été crevés à sept reprises entre le 10 mai et le 16 juin. Pourquoi elle, d’ailleurs ? »
    Oui au fait, pourquoi elle ?
    Vu l’issue tragique, sans doute conviendrait-il qu’elle s’explique ?
    Il faut savoir à toutes fins utiles, que « le mardi 4 juin 2019 lors du sommet Movin’On de à Montréal consacré à la mobilité durable, le fabricant de pneumatiques Michelin a présenté un pneu révolutionnaire.
    Celui-ci est développé en partenariat avec General Motors, et a la particularité de ne pas contenir d’air et d’être donc increvable !. »Aujourd’hui, environ 200 millions de pneus doivent être jetés chaque année… C’est l’équivalent en poids de 200 tours Eiffel« , a commenté Eric Vinesse, directeur de la Recherche et développement du groupe Michelin. Voir ce nouveau pneu baptisé Uptis, acronyme de Unique Puncture-proof Tire System.
    Le pneu sans air représente un concept également développé par Brigestone pour les deux roues et qui les rend super design.
    Bref, pourquoi crever des pneus ? Si le pneu conditionne la mobilité du véhicule, le crever a pour conséquence que le véhicule se trouve alors immobilisé. Et par voie de conséquence son conducteur, contraint dès lors de se faire dépanner, d’attendre le dépannage ou d’emprunter si urgence un autre moyen de transport.
    Quel lien entre le pneu crevé, le professeur de mathématiques qui se livre ainsi à une blague de potache en pétard contre l’enseignant d’un établissement situé en ZEP qui lui aura filé une mauvaise note et qui croit que le devoir méritait mieux mais que l’enseignant l’a mal noté parce qu’il l’aurait dans le nez, et la kinésithérapeute. Il y en a forcément un.
    « Deux voisins alertés interviennent, le frappent et le maîtrisent avant d’appeler les gendarmes. LV est porteur d’une cagoule et d’un gant. »
    Quels bons voisins qui font le boulot de la police et sans avoir été formés aux techniques d’arrestation, ni mandatés par quiconque et alors qu’il n’y a pas d’urgence motivée par une atteinte à l’intégrité physique d’une personne, se livrent obligeamment sur la voie publique à une arrestation musclée dans un contexte de société qui en a après les violences policières et donc vu sans doute que « comme on connaît ses saints, on honore la police ! »
    « Le 28 juillet, le médecin expert sollicité ne s’est pas manifesté et l’affaire est donc renvoyée à un mois. Le conseil de LV a beau alerter « sur le risque suicidaire du prévenu en insistant sur sa pathologie dépressive chronique », il est maintenu en détention, la présidente déclarant que « le tribunal n’admet pas le chantage au suicide » ».
    Voilà qui à première vue a des allures de solidarité féminine kiné (= soignant)/Tribunal, surtout si elles sont du même âge, vu que le prévenu n’est pas un délinquant ordinaire, mais avait « été arrêté en longue maladie pendant cinq ans avant d’être récemment déclaré en invalidité et mis à la « retraite anticipée » par l’Education nationale » qui comme on le sait est toujours très prompte à se laisser convaincre de ce genre de mise à l’écart ou au rencart, ce qui a pour conséquence qu’on chercherait en vain des enseignants zinzins dans l’école républicaine actuelle, n’est-ce pas ?! Et du coup une situation qui eût pu constituer une indication de sérieux pour le risque de suicide en cause est révoquée en doute au motif de possible chantage vu qu’au Tribunal, on ne la lui fait pas !
    Et donc,
    1. du personnel paramédical dont on ignore tout des relations antérieures aux faits et qui de tout évidence ne dispose pas de garage, se plaint d’une agression aux biens réparable par des dommages et intérêts que pourrait réclamer son assureur à l’auteur des faits vu que désormais connu.
    2. Une caméra est installée en direction de la voie publique à la discrétion des voisins ou de la victime, sans qu’on sache si, comme de droit, elle l’a été avec l’autorisation de la préfecture ou encore de l’autorité judiciaire.
    3. Cette caméra n’aboutit manifestement ni au commissariat ni dans les locaux d’une société de surveillance déclarée mais semble-t-il chez des voisins secourables qui se substituent alors de leur propre initiative à la police alors qu’il n’y a pas risque de mort d’homme si ce n’est celle de l’auteur des faits.
    4. L’auteur des faits ainsi obligeamment mis hors d’état de nuire aux pneus est placé en garde à vue.
    5. Du personnel de l’équipe médicale estime que l’urgence psychiatrique étant réputée ne pas exister, conclue qu’il n’y a donc pas d’urgence à s’occuper du problème et qu’une crevaison de pneus à répétition accompagnée de tout un contexte de symptômes ayant conduit l’employeur, à savoir l’Education nationale si prompte à s’émouvoir pour rien, à mettre le professeur Nimbus qui a dû faire souffrir tant de malheureux élèves en retraite anticipée, ne présente rien de particulièrement alarmant, en tout cas au tarif où sont rémunérées les vacations par l’administration pénitentiaire dont le personnel l’a encore sûrement dérangé(e) pour rien et que ça fera les pieds aux uns comme aux autres Nimbus reste encore un peu dans sa cellule où il n’a qu’à s’occuper à badigeonner les murs d’équations, pourquoi pas ?! Au moins là, il ne met de mauvaises notes à personne !
    Bon, que voulez-vous on est en période estivale de post confinement reconfiné, cette période où les stagiaires à bas coût sévissent en général sans surveillance dans les administrations… ! Pas de quoi vous étonner ni de nous émouvoir ! Non ?

  7. Jean sans Terre

    Vous avez trop de sensibilité, Monsieur. Cet homme est mort. Et alors ? Toute vie a son terme. Il aura abrégé la sienne. Il aurait très bien pu l’abréger chez lui. Le drame ne s’est joué que dans sa conscience et pour son entourage. La société n’y peut rien. Ce n’est pas son rôle de pallier toutes les faiblesses. La société a fait vivre gratuitement et sans contrepartie cet homme depuis plusieurs années. Elle l’a sans doute soigné. Il était probablement incurable et obstiné dans sa morbidité. Il a commencé à nuire à autrui. Il a été interné. La société a eu raison de s’en prémunir. Jusqu’où aurait-il été allé ?
    La société a fait beaucoup pour cet homme. Il a choisi librement de persister dans ses noirs desseins. Il est mort. Ce n’est désormais plus qu’un drame pour son entourage. Toute vie est faite de drames. C’est le lot commun à toute l’humanité. Le rôle de la société n’est pas de construire un monde éthéré où toute souffrance disparaîtrait. Ce monde-là serait un enfer. Ce serait un monde où l’on croirait que tout est déterminisme social et où quelques-uns croiraient que l’on pourrait tout contrôler pour le bonheur de l’humanité. Ce serait un monde où il n’y aurait plus de liberté et où tout serait affadi et tristement conforme. Ce monde-là engendrerait d’innombrables inadaptés. C’est le monde que l’on construit. Il est effroyable d’inhumanité.
    La compassion excessive dont fait preuve une société est un signe de son énervement et de sa confusion, dit autrement de sa sénilité. Elle ne tend plus joyeusement et vigoureusement vers sa prospérité. Elle a perdu son innocence. Elle contemple et se désole des produits tors de sa dégénérescence.

  8. Le drame de la psychiatrie est qu’elle n’est pas une science mesurable. De fait, la parole des experts est avant tout humaine, et cette parole même est battue en brèche d’un côté comme de l’autre.
    Ainsi, les experts psychiatres sont-ils de plus en plus mis en cause en cas de récidive d’individus déclarés guéris.
    Difficile d’avoir un juste milieu. Reste la tragédie de ce malheureux, certes délinquant, mais broyé par une machine inhumaine.

  9. Patrice Charoulet

    Les prisons sont pleines de fous. Les asiles sont pleins. Restent les rues et les blogs.

  10. Pas d’UMD (Unités pour malades difficiles) pour Marseille ??
    Ces unités pour détenus en hôpital psy sont censés traiter les états aigus et crises suicidaires.
    Un drame qui aurait peut-être pu être évité.

  11. Les avis se partagent de l’indicatif au conditionnel.
    Constats: ce pauvre homme inspire la pitié car il est descendu dans les profondeurs extrêmes de son être où le discernement est aboli. Victime de lui-même. A rendu d’autres personnes inquiètes et lésées.
    Son cas, sans doute original, a vu se profiler sur l’horizon de la Justice, l’incompétence, la négligence, la désinvolture, la conscience, le sens professionnel de garde des individus et la formule lapidaire du juge, raisonnable et roué: le chantage au suicide, effectivement courant.
    Rien de bien original dans tout ça, reflet d’une institution complexe, à la frange entre la protection et la vengeance, quoi qu’on dise, ou qu’on die, aurait affirmé Fontenelle.
    Le droit de chacun est d’avoir une pensée empathique vis-à-vis de ceux qui nous quittent volontairement, de prendre une part de leur malheur, mais sans entraîner la société à se transformer en assistante sociale ce qu’elle fait déjà beaucoup trop au détriment de notre liberté.
    Pour un adolescent qui rendait la vie de ses tuteurs impossible, j’ai fait décider l’émancipation, sachant que ce pauvre type allait dégringoler dans la drogue, je le lui ai dit, mais je ne pouvais pas condamner ses oncle et tante, tuteurs, à souffrir encore plus. L’affaire me hante encore.
    Claude Luçon a raison, pourtant, sans doute LV envoyait-il un message au secours, mais Jean sans Terre dit vrai, la société avait déjà fait beaucoup pour lui.
    C’est que l’agent est toujours plus noble que le patient et le principe plus noble que la matière (De anima, 5, 430a17-20) Ibn Rushd

  12. @ Jean-Louis
    « Le drame de la psychiatrie est qu’elle n’est pas une science mesurable. »
    La psychiatrie se réclame être une science. En tant que telle, c’est à elle de mettre en place des mesures. Ces mesures sont généralement plus fiables quand il s’agit d’épidémiologie psychiatrique que quand il s’agit de mesures personnelles sur un individu. En l’occurrence, puisqu’on parle de suicide, il existe des échelles et questionnaires permettant d’évaluer le risque suicidaire. Ces mesures existent. Qu’elles soient de mauvaises qualité semble un fait unanimement reconnu. Car il fait lui aussi l’objet de… mesures.
    Mais, non, la psychiatrie, comme toute science, pratique la « mesure ».
    Sauf quand on a un psychanalyste en face… auquel cas, la « mesure », on s’en balance.
    « De fait, la parole des experts est avant tout humaine, et cette parole même est battue en brèche d’un côté comme de l’autre. »
    Au détail près que la parole aussi « humaine » soit-elle de l’expert écrase généralement toute autre considération.
    « Ainsi, les experts psychiatres sont-ils de plus en plus mis en cause en cas de récidive d’individus déclarés guéris. »
    Quand voyez-vous la psychiatrie déclarer un individu guéri ? Je n’ai jamais entendu un seul psychiatre parler de guérison. Jamais. Jamais. Jamais.
    Cette question de la mise en cause de la responsabilité d’un psychiatre expert, c’est un grave problème qu’il convient de régler. Ils ne devraient en effet pas avoir cette responsabilité. Un expert est censé fournir une expertise. Au-delà même de la violation élémentaire du bon sens qui prétend vouloir confier à un expert la capacité de lire dans les boules de cristal sur un tel sujet, c’est une forme de démission morale que de rejeter la faute sur un expert de cette manière. C’est le juge qui prend la décision… pas l’expert…
    Ce qui n’empêche pas de se pencher sur… (raclement de gorge)… le contenu des expertises. Mais encore une fois, si les critiques qu’on peut faire à l’encontre d’un psychiatre expert sont généralisables à l’ensemble des psychiatres experts, il s’agit d’un problème systémique et non individuel.
    Cette réflexion s’applique sur des thématiques d’expertise psychiatrique en matière criminelle. Pas dans des questions de contentieux de l’internement psychiatrique, ce qui est une autre paire de manche, ou plutôt un art consumé de jouer l’autruche. Et on est quand même un peu plus proche de cette question dans ce cas précis que de situations plus sordides.
    « Difficile d’avoir un juste milieu. »
    Il ne s’agit pas d’avoir un « juste milieu ». Il s’agit d’éviter les décisions absurdes.
    « Reste la tragédie de ce malheureux, certes délinquant, mais broyé par une machine inhumaine. »
    Parler de délinquance pour des pneus crevés par un suicidaire, c’est d’un formalisme qui confine au ridicule. Il n’y est pas allé de main morte, je le concède… Mais si une machine est inhumaine et qu’on le sait, il importe de ne pas cacher derrière le formalisme juridique cette inhumanité si on prétend régler ce type de situation. En effet, l’accusation de « chantage au suicide » me paraît d’un hors contexte parfaitement… pathologique, témoignant d’une forme d’autisme judiciaire.
    Au final, très content que Monsieur se soit foutu en l’air. Il n’avait rien à attendre de cet engrenage et a bien fait de tirer sa révérence.
    Le mettre en taule était essentiellement ridicule, et l’hospitalisation, compte tenu du profond sketch que constitue le milieu psychiatrique, n’aurait probablement pas amélioré son état. Des bonhommes comme cela, mettez-les à la campagne, au repos. Contentez-vous simplement de ne pas détruire davantage leur vie et de minimiser les risques de dommage à autrui… comme des pneus crevés.

  13. Cette personne aurait dû être soignée en hôpital psychiatrique, vu son état de santé déclaré par l’Education nationale et non pas emprisonné en pleine désertification médicale où tout le monde part en vacances d’été en laissant quelques vacataires pour combler le vide médical carcéral.
    C’est bien connu, entre les psychiatres pêle-mêle, une certaine catégorie de médecins qui se bouffent le nez et les supposés experts scientifiques qui ne sont jamais d’accord entre eux et auxquels les juges ne comprennent rien (à chacun son jargon), ils choisissent souvent sur une simple présentation d’une thèse vraie ou bidon et finissent par les inscrire sur le tableau du TGI comme experts. La concurrence est rude.
    Nous avons vu des centaines de fois, en audience, combien ces soi-disant experts sont en contradiction constante les uns avec les autres. Chacun présente sa note de musique. Et les juges, ne comprenant rien en ce domaine, jouent la carte pile ou face, ça passe ou ça casse.
    Ça coûte combien un expert au TGI qui se goure de diagnostic ?
    Le (ou la) juge en question qui n’a rien voulu entendre ni rien comprendre était-il sourd d’oreille ou un vacataire inexpérimenté ?
    P.-S.: Comment est-il possible qu’une personne déjà atteinte de troubles psychiques graves depuis quelques années et déclarée invalide par l’Education nationale ait pu avoir à sa disposition le nécessaire pour se pendre ? J’ai écouté son avocate sur Sud Radio, elle dit que Luc Viviani partageait sa cellule avec un codétenu.

  14. xavier b. masset

    Le maître émérite Dupond-Moretti planchera demain sur un projet de prévention du suicide dans nos fabuleuses prisons que le monde évite de nous envier.
    Tous les détenus dépressifs, combinaisons de caoutchouc enfilées, ceinturées de boudins en latex respirant, pourront postuler à revêtir l’habit de lumière et d’air des Bibendums des chemins d’hier aux bons soins de la Pénitentiaire.
    La Justice française veut boire l’obstacle du suicide, « lex, quae in Graecorum convivis obtinetur ‘aut bibat, aut abeat’. »
    La loi, tu l’aimes ou tu la quittes en esprit, mais en aucun cas ne te dégonfles.

  15. Je veux bien que l’on fasse du point de croix en matière de justice, mais lorsqu’un emm*rdeur quitte cette planète, un étrange soulagement me submerge.

  16. @ Jean sans Terre | 17 août 2020 à 10:44
    Vous êtes l’évidence même de quelqu’un qui n’a aucune notion de médecine neurologique. Le cerveau est fait de milliards de cellules dont chacune joue son rôle vital. Lorsque certaines cellules neurologiques sont atteintes par des facteurs divers dont souvent les médecins spécialistes ne sont pas capables de définir les causes hors une hémorragie cérébrale ou traumatisme crânien ou après un AVC même vu lors d’un scanner, il est impossible même pour le meilleur des spécialistes de guérir certaines cellules défaillantes.
    Tout ce qu’un psychiatre peut faire c’est droguer le malade avec des cachets jusqu’à la dépendance aux produits chimiques. Mais le spécialiste en question fini par rendre le malade un zombi ambulant qui ne peut plus penser par lui-même. D’ailleurs, la France est championne du monde pour administrer les drogues en psychiatrie parce qu’ils n’ont pas d’autres alternatives pour soigner les malades.

  17. Je n’ai pas compris ce que la kiné a à voir là-dedans. Pourquoi cet homme s’acharnait-il sur sa voiture ?

  18. Qu’aurait-on fait de lui dans un hôpital psychiatrique ?
    Ne se serait-il pas suicidé en hôpital psychiatrique ?
    La vie de la kinésithérapeute ne devait pas être amusante !
    Conclusion, un fou n’est jamais agréable pour son entourage, mort il ne souffre plus et ne fait plus souffrir les autres.
    Il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Pensez aux parents des enfants morts brûlés vifs lors des accidents automobiles de cet été.
    Cette affaire ne mérite même pas d’être évoquée, par pudeur pour ceux qui souffrent vraiment.

  19. Trop … : « idées suicidaires mais n’est jamais allé jusqu’au bout » ! Et pour sûr il n’y aurait pas eu non plus cette expertise !
    En prison pour des pneus crevés si j’ai bien lu, et nos amis politiciens véreux et corrompus qui s’amusent et/ou pondent des bouquins alors ? Et les grosses entreprises qui profitent de nos infrastructures et volent l’argent que nos infirmiers, nos enseignants et nos policiers réclament ? C’est cela la justice de classe, non ? protège les durs et brise les faibles.

  20. Personnellement, avant d’avoir obtenu l’avis avisé de Martchi sur ce sujet, je m’abstiens de formuler un commentaire au risque de me prendre un coup de tapette à mouches.

  21. Michel Deluré

    Ce fait divers illustre une fois de plus tragiquement un des maux de notre société qui se traduit trop souvent par l’absence de réactivité, voire l’indifférence pouvant confiner à l’irresponsabilité, face à la manifestation de signaux d’alerte qui devraient pourtant nous inciter, non pas à douter mais à nous interroger, à vérifier, à approfondir, à agir pour éviter que ce que nous jugeons peut-être hâtivement improbable ne devienne malheureusement réalité.
    Certains balaient aujourd’hui du revers de la main le cas spécifique de LV au prétexte des troubles de sa personnalité. Mais là n’est pas le problème.
    La vraie question est de savoir combien de drames auraient été évités en d’autres circonstances si les différents signalements d’alerte alors fournis avaient été entendus et suivis d’effets ?
    D’agir éventuellement pour rien ou de ne pas réagir avec en revanche un drame à la clé, que vaut-il mieux lorsqu’une vie est en jeu ?

  22. Denis Monod-Broca

    Il arrive au Monde de défendre l’assistance au suicide, par cet article il défend l’assistance au non-suicide.
    Ne sommes-nous pas en plein arbitraire ?
    Jusqu’à quel point la société doit-elle, peut-elle, se préoccuper du sort de chacun de ses membres individuellement ?

  23. Claude Luçon

    @ Savonarole | 17 août 2020 à 13:20
    « …mais lorsqu’un emm*rdeur quitte cette planète, un étrange soulagement me submerge. »
    Et si c’était vous ?

  24. Xavier NEBOUT

    Combien doit-on dépenser pour empêcher un em*erdeur de se suicider après cinq ans de congés maladie bien payés puis d’invalidité frais médicaux à n’en plus finir, pneus, prison, experts, etc. etc. pendant qu’un agriculteur se suicide tous les deux jours faute de pouvoir joindre les deux bouts ?
    On ferait mieux de s’occuper de sauver les Africains pour ne pas qu’il aient envie de nous envahir.

  25. @ Xavier NEBOUT
    « Combien doit-on dépenser pour empêcher un em*erdeur de se suicider après cinq ans de congés maladie bien payés puis d’invalidité frais médicaux à n’en plus finir, pneus, prison, experts, etc. etc. pendant qu’un agriculteur se suicide tous les deux jours faute de pouvoir joindre les deux bouts ? »
    Très bonne question. Mon compte en banque aurait fière allure si je n’avais pas eu à payer pour toutes ces alertes au suicide que ma famille se plaisait à imaginer.
    C’est très gentil de penser à mes finances. J’avais ce même souci, voyez-vous…
    J’attends que vous appliquiez cette même logique comptable au cas de Vincent Lambert. Curieusement, il ne me paraît pas crédible que vous soyez pour l’euthanasie.
    Mais, voyez-vous, les gens qui mettent en place un système qui force les gens à se faire soigner, c’est plus vous que moi…

  26. Jean sans Terre

    @ Ellen
    Madame, je n’ai effectivement aucune notion de médecine neurologique. J’ai connu dans mon entourage proche plusieurs cas se rapportant à la psychiatrie et un cas qui traitait de la médecine neurologique. J’ai remarqué chaque fois, que le traitement seulement spécialisé du souffrant n’améliorait que ponctuellement son état et l’aggravait souvent à long terme.
    L’attention soutenue, aimante, de l’entourage permet en revanche parfois des miracles qu’un spécialiste ne pourra pratiquement jamais atteindre. La raison en est que dans les choses humaines, l’amour fait souvent infiniment plus que la technique.
    Ma position vis-à-vis de la médecine est la même que celle qu’adopte Nassim Nicholas Taleb dans son essai « Antifragile ». Elle consiste à n’y avoir recours qu’en cas d’extrême nécessité. Les scientistes se persuaderont de mon erreur et dénonceront un défaut de rationalité. Je crois plutôt que, pour n’importe quelle discipline, rien ne remplace l’épreuve du temps et l’observation. La vérité du jour sera parfois l’erreur du lendemain. Il faut être circonspect. Il m’est arrivé de voir et quelquefois de vivre des choses qui littéralement pouvaient être qualifiées de miraculeuses. L’homme a des ressources extraordinaires. Ce que peut faire l’amour est insoupçonné.
    ———————————-
    @ Walson
    Ce décret entérine, trois ans après, les dispositions qu’avaient prises en son temps Najat Vallaud-Belkacem. Je m’étonne d’ailleurs que l’ancienne ministre n’ait pas retrouvé de portefeuille dans l’équipe du président. Mais il ne me semble pas qu’elle ait jusqu’à présent jamais montré le moindre signe d’une volonté de ralliement.
    Rien ne me choque dans ce décret. L’arabe est une langue comme une autre. L’arabe n’est pas imposé aux élèves. Il est optionnel à raison d’une heure et demie par semaine. Il vise à préparer son enseignement au collège. Le personnel enseignant est sélectionné et payé par le ministère de l’Education tunisien et devra suivre les formalités administratives d’entrée sur le territoire français. Il faudra juste contrôler que ces professeurs ne fassent ni prosélytisme arabe, ni non plus musulman, sans quoi ils ne seraient qu’un cheval de Troie en plus pour conquérir notre pays.

  27. La justice a le pouvoir de priver de liberté des individus. Elle doit en user avec sagesse. Elle est entièrement responsable de la vie de ceux qu’elle incarcère. En particulier, considérant que les taux de suicide sont élevés chez les personnes en détention, elle doit tout mettre en œuvre pour que ça n’arrive pas. Si nous, simples citoyens, commençons à l’exonérer des morts qui se produisent entre ses murs, nous sommes mûrs pour des régimes politiques qui n’ont aucun respect pour la personne. Encore plus si nous considérons qu’une personne malade mentale est un poids pour la société et que sa mort par suicide est au fond une bonne chose.
    Ce n’est pas une question de sensibilité ou de sensiblerie, c’est une question de choix politique. La police et la justice tiennent parfois la vie des gens entre leurs mains. Elles doivent se monter dignes du pouvoir et des responsabilités que nous leur reconnaissons. Toute négligence est grave, et la mort des personnes qu’elles détiennent n’est pas à mettre au compte de la fatalité.

  28. Alors là, M. Bilger nous en fait une belle. Chapeau l’artiste.
    Il faut la noter dans notre petit carnet à bonnes blagues à ressortir lors d’un dîner mondain pour bien faire rire tout le monde et donc se faire bien voir.
    « Pourtant, cette chronologie, jusqu’à son aboutissement pénitentiaire, suscite plus qu’un sentiment de malaise qui, malgré l’excellence de certains – je songe notamment au psychiatre en garde à vue »
    C’est sûr, le gars c’était un vrai génie !
    « Un médecin psychiatre qui l’a examiné relève dans son rapport que LV a « des idées suicidaires mais n’est jamais allé jusqu’au bout ». »
    Merci Monsieur de La Palice.
    Il nous en faut plus des comme ça dans la psychiatrie, c’est sûr, pas besoin de moyens… juste des nullards.
    Ça tombe bien, pour avoir fait le tour de la question, je le sais, il n’y a quasiment que ça !
    Cette affaire n’est qu’une caricature parmi d’autres du pitoyable système judiciaire français mêlant manque de moyens, j’m’en foutisme fonctionnarial et plaie de l’emprise de la « psy » au sens général, devenue parole d’évangile alors que c’est aussi scientifique que de lire dans le marc de café ou autres lignes de la main et sur tous les aspects de la société française ce qui est une particularité de ce pays qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde et qui montre la puissance de certaines sectes.
    Pour se faire une vague idée, c’est un peu comme quand on va à la mairie de sa ville pour avoir je ne sais quel papelard, ou à l’hôpital mais en moins important pour celui qui vous reçoit et que vous payez avec vos impôts…
    Le pov’ gars était sans doute trop honnête dans sa dépression pour être cru par des charlatans parce que je peux vous dire par expérience qu’il n’y a rien de plus facile que de berner un pseudo-expert psychiatre judiciaire. Je l’ai déjà raconté sur ce blog.
    En plus, le gars il a mal choisi son moment pour péter un câble, il tombe en plein début d’été dans un pays terrorisé par une épidémie donc tu parles que tous les fonctionnaires (ça devrait être classé comme insulte dans le dico) avaient autre chose à penser que son sort de dépressif.
    C’est ballot mais combien il y en a comme ça ?

  29. « La France a peur ».
    https://www.youtube.com/watch?v=Av5l4PsJwhM
    Le Covid est parmi nous, il fait des ravages. Nous constatons tous, impuissants, nos proches tomber à nos côtés les uns après les autres, jour après jour, comme foudroyés par ce mal impitoyable et donc sans pitié, qui les fait passer de vie à trépas (où ça ?… trépas, tu connais pas, c’est en Normandie, on y fait des tripes, laisse tomber).
    IL FAUT VOUS PROTEGER, IL FAUT NOUS PROTEGER et donc protéger les siens ! Protéger nos gentils petits n’enfants et protéger nos « personnes âgées » (euuuh… ouais enfin bon… eux, c’est moins important).
    SAUVONS-NOUS, SAUVEZ-VOUS, SAUVEZ L’HUMANITE ! Portons tous un masque à gaz matin midi et soir, sous la douche, en faisant l’amour, aux toilettes, partout, tout le temps et nous aurons la satisfaction de faire notre devoir de bon citoyen.
    Ce message vous a été présenté par le gouvernement français chaperonné par les « ZZZZEXPERTS » de la santé française que le monde nous envie.

  30. Claude Luçon

    @ Jean sans Terre | 17 août 2020 à 21:41
    Vous êtes peut-être « sans Terre » Jean, mais vous possédez un remarquable grand Coeur !
    Car rien n’est plus vrai comme vous l’écrivez que:
    « L’attention soutenue, aimante, de l’entourage permet en revanche parfois des miracles qu’un spécialiste ne pourra pratiquement jamais atteindre. La raison en est que dans les choses humaines, l’amour fait souvent infiniment plus que la technique. »

  31. J’adore Catherine Jacob !
    On parle d’un malade qui crève les pneus de son entourage, elle nous fait un laïus sur les plantations d’hévéas de Michelin en Indonésie.
    Trop fort !

  32. Jean sans Terre

    @ Lucile
    Madame, je comprends votre raisonnement et il vous honore. Il est juste dans les principes. Toutefois dans le cas exposé, il est trop théorique. Il n’est pas possible d’atteindre une telle perfection. Le coût social serait sans limite si à tous les traumatismes la société devait apporter une réponse. Malheureusement cet homme, pour des raisons que j’ignore et depuis trop d’années, était enfermé dans une logique destructrice. Il pouvait l’exercer contre lui ou contre autrui. Depuis quelque temps, il extériorisait sa violence intérieure sur autrui. Où se serait-il arrêté ? La juge a bien fait d’en protéger la société. Quant aux soins dont il a dû disposer pendant les cinq années de sa longue maladie, ils n’ont rien donné. Cet homme était brisé avant même que d’aller en prison. La prison n’a fait que précipiter un destin qui était sans doute déjà scellé.
    ———————
    @ Claude Luçon
    Je vous remercie, Monsieur, pour votre appréciation que je ne mérite pas plus qu’un autre. Que sait-on ici de la vie des gens ? Ce qu’ils veulent bien en dire. La pudeur et la modestie cachent des comportements exemplaires, quelle que soit la condition des personnes, dans leur vie de tous les jours.
    Pour l’anecdote, duvent avait accolé à mon prénom pour me titiller ce qualificatif. Il m’apparaît empreint de poésie, non pour ce qu’il rappelle un roi connu d’Angleterre, mais parce qu’il suggère le déracinement, le même qui attristait un personnage de Saint-Exupéry en visite sur notre planète; raison pour laquelle je l’ai emprunté. Je ne sais si cette accolade était intentionnée. Bon gré ou mal gré, je l’ignore ; en tous les cas, je lui en sais gré.

  33. @ Lucile
    Le suicide est un symptôme, une conséquence, non une cause… À quoi rime de « sauver » les sucidants, en prison comme en dehors ?
    À rien, non, pire que rien… La personne était moins ? Elle deviendra moins que rien, c’est puissant.
    Si une personne trouve que sa vie n’a pas de sens, pourquoi lui imposer une existence absurde ? Et comment, en l’abonnant au qui perd gagne, peut-être ? La variable d’ajustement de bien des gens est l’honnêteté intellectuelle, notamment en France où l’on pourrait croire que nous nous sommes libérés quand nous avons été sauvés par les Alliés. Autant, pour un citoyen capturé par les pirates, dire qu’il s’est défait de ses chaînes quand le grand Pompée a vaincu les « ennemis de tous ».
    Si une personne souffre, lui imposer la vie revient à l’obliger à poursuivre son calvaire. Au nom de quoi clouer les gens sur cette croix, cette scie que constitue le dolorisme de certains ?
    Outre que souffrir est désagréable, autant dire tout de suite que pour moi, cela n’a pas de sens et en fait, contribue à déchoir la vie de son sens, existence décréée par la souffrance et par la mort. Mais à part cela, tout va bien.
    Je sais, en prison, on contrôle, ou plutôt, on est censé contrôler les gens. Les meilleurs, comme vous, se sentent donc responsables, et les autres jouissent simplement de dominer leurs prochains.
    Mais tous, ils feraient mieux de rendre la vie des prisonniers moins épouvantable plutôt que s’acharner à la leur prolonger.
    Entrons dans les détails, c’est-à-dire le sordide, et comme je préfère aller au plus grave, parlons viols. Ils sont inévitables quand on enferme plusieurs détenus dans la même cellule. Inévitables et sous-estimés, évidemment… Entre gaspiller des moyens à surveiller ce qui ne pourra jamais vraiment l’être, des gens condamnés les uns aux autres dont les plus forts et les pires seront au sommet de la pyramide alimentaire, c’est-à-dire surtout sexuelle en l’occurrence, enfermons chacun dans sa cellule.
    À moins qu’on n’en fasse un privilège de terrorisme par peur de leur prêches ou de pédophiles à cause des menaces qui pèsent sur eux en prison, ce que je comprends parfaitement, entre nous soit dit ?
    Monde affreux où on préfère soustraire l’accès au toit des immeubles et les armes aux citoyens plutôt que d’aider les agriculteurs dont on est bien contents qu’ils existent pour ne pas dépendre de la Chine pour manger et où on ne voit les détenus que comme un stock à préserver en se moquant de les condamner les uns aux autres !
    Affreux, affreux, affreux… La souffrance et la mort ne suffisaient pas, en dérobant la porte de sortie au libre choix des individus, on les cloue à une croix dont ils tentent de descendre.
    Nous sommes responsables de tenter de faire de ce monde autre chose qu’un cercle de l’enfer dont nous partageons le déni, pas d’y enfermer les réfractaires.

  34. Une kinésithérapeute a déposé plainte parce que les pneus de sa voiture ont été crevés à sept reprises entre le 10 mai et le 16 juin.
    Apprenons à ceux qui l’ignoreraient encore que ce procédé s’inscrit souvent dans la suite de conflits personnels, généralement pour des questions de voisinage ou bien dans le cadre du travail.
    Même si la victime a souvent de bonnes raisons de se douter de l’identité du responsable de ce genre d’acte, le fait de porter plainte ne suffit pas toujours à y mettre fin, sans oublier dans certains cas la peur de représailles, surtout si le coupable présumé a par ailleurs formulé des menaces.
    Il n’est d’ailleurs pas sûr que tous ceux qui pratiquent cette activité se retrouvent en prison.
    Cela se passe comme cela, dans la France actuelle si « fraternelle »…

  35. Catherine JACOB

    @ sbriglia | 18 août 2020 à 00:17
    Hé, le suicidé était peut-être un écolo sensible à l’agressivité de la concurrence « low cost », et à l’impact négatif des normes WLTP en Europe. Toutefois après le rachat de l’indonésien Multistrada, Michelin – dont le PDG précédent a pris la direction de Renault soit dit au passage – envisage aussi celui du canadien Camso dont la Caisse des dépôts du Québec est le principal actionnaire, qui réalise un chiffre d’affaires annuel d’un milliard de dollars et emploie 7 500 personnes, ce afin de se renforcer dans les pneus de spécialité (hors route style motoneige, etc.).
    Maintenant, qui dit kiné dit kinêtikos (« à mouvoir, de mouvement ») telle l’énergie dite cinétique, liée au corps en mouvement et qui dit pneus crevés dit corps immobile, par exemple le cadavre d’un suicidé.

  36. @ Jean sans Terre | 18 août 2020 à 01:23
    « Cet homme était brisé avant même que d’aller en prison. La prison n’a fait que précipiter un destin qui était sans doute déjà scellé ».
    Un destin ne naît jamais d’une seule cause. Chaque être a son histoire dès son enfance, qu’il porte tout au long de sa vie.
    Une personne qui met fin à sa vie ne le doit qu’à une trop grande souffrance morale ou physique.
    Le destin n’y est pour rien, c’est la vie et son fardeau qui, pour beaucoup, sont trop durs à porter.
    ————————————————–
    @ Lodi 18 août 05h49
    « Si une personne trouve que sa vie n’a pas de sens, pourquoi lui imposer une existence absurde ? »
    Allez dire ça aux agriculteurs, policiers, ceux qui ont perdu leur travail, ceux qui ont perdu des êtres chers et qui ne s’en remettent pas, ceux qui ne peuvent plus payer leurs factures avec une expulsion du domicile et errent dans la rue, ceux qui sont abandonnés par leur famille, ceux qui sont harcelés en permanence sur leur lieu de travail et tombent malades, passent à l’acte suicidaire parce que le sens de la vie naturelle leur a été enlevé.
    Ne pas tout mélanger.

  37. @ Jean sans Terre | 18 août 2020 à 01:23
    « Pour l’anecdote, duvent avait accolé à mon prénom pour me titiller ce qualificatif. Il m’apparaît empreint de poésie, non pour ce qu’il rappelle un roi connu d’Angleterre, mais parce qu’il suggère le déracinement, le même qui attristait un personnage de Saint-Exupéry en visite sur notre planète; raison pour laquelle je l’ai emprunté. Je ne sais si cette accolade était intentionnée. Bon gré ou mal gré, je l’ignore ; en tous les cas, je lui en sais gré. »
    C’était par pure méchanceté, mais, comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, le paradis l’est de mauvaises…
    Vous devez être un homme de grandes qualités, qui de méchancetés, pouvez faire votre profit !

  38. @ sbriglia | 18 août 2020 à 00:17
    Attention nous allons avoir droit à une nouvelle série sur le Japon ou sur les pneus de chez Wikipédia.
    Avant de crever la kiné, il s’entraînait à crever ses pneus et Catherine Jacob voudrait que nous soyons increvables.

  39. @ Ellen
    Toutes les souffrances font partie de la souffrance, et toutes les souffrances sont liées.
    Il y a la souffrance physique, morale, sociale et j’en passe. Mais de même que la souffrance de l’absence de sens est en soi une souffrance, toute souffrance est une porte ouvrant à la compréhension que la vie, ou du moins que sa vie, n’a pas de sens.
    Je n’allais pas dire ça, tellement cette idée frôlait pour moi l’évidence absolue.
    Et si je devais montrer les connexions entre toutes les souffrances, il me faudrait écrire un traité ou un roman, sans, évidemment, en épuiser le sujet.
    Croyez bien que je sais distinguer et lier entre eux les fils du fouet qui nous frappe.
    Bon, on parlait de la prison…
    En prison, on a l’opportunité de cumuler toutes les souffrances. Si on est innocent, il y a le problème de l’injustice subie, plus rarement, si coupable, celui de la culpabilité. Beaucoup de prisonniers ne sont pas riches, et même riches, auront-ils tous des cellules VIP ? Je veux dire pas trop insalubres et sans personne pour leur nuire ?
    Qu’on soit une peu dingue ou pas à l’arrivée et fort ou faible en en passant le seuil, la prison n’est pas idéale pour le corps comme pour l’esprit – je fais dualiste pour me faire comprendre.
    D’un point de vue affectif, si on a des proches, on en est éloigné, si on n’en a pas, on est un peu trop proche de gens qui risquent peu de devenir des amis. Trop tard ou fin d’une vie affective, en somme. J’ai dit un mot des joies d’éros.
    Je reprends : la prison prive de liberté. Qu’elle doive vous priver d’intimité par le fait d’être enfermés à plusieurs, et donc, possiblement, vous condamne à être violé n’est pas dit dans les lois ni dans le prononcé de la peine. Mais c’est, comment l’exprimer ? un effet collatéral des plus fréquents pour n’être pas filmé et rarement dénoncé.
    Un homme doit-il porter le fardeau de la perte de liberté, probablement de la fin de toute perceptive d’avenir et de l’abolition de l’intégrité de son intériorité physique et donc moral ? C’est la triple peine dont on ne parle pas, contrairement à la double peine des expulsés dont on parlait tant.
    Je ne manque de compassion pour personne sauf pour les ennemis, mais je ne fais pas de liste. Enfin, pas trop : je connecte que qui doit l’être.
    D’autre part, je montre que face au choix d’aider les gens à ne pas avoir à se suicider et à empêcher les gens de le faire, on préfère saboter les suicides.
    Pourquoi ? Prévenir demande plus d’effort que guérir. Et on se moque de la liberté des gens, oui, même les prisonniers devraient avoir celle de ne pas être violés et celle de se tuer.
    Il s’agit de son corps, il s’agit de sa vie.
    À plus forte raison, s’il faut aider les gens à ne pas avoir de raison de se tuer même dans le cas de personnes qu’on a sous la main, qu’on domine comme des prisonniers et qu’on méprise sans doute autant, il faut assister, eh oui, le mot qu’on veut défigurer du mot assistanat, chacun pour qu’il n’ait pas envie de le faire.
    Qu’on ait consenti beaucoup d’efforts dans ce sens en vain, peu importe, il faut respecter la liberté d’en finir. Un jour, les gens sont assez adultes, responsables, pour qu’on les enferme. Et ils ne le seraient pas assez pour prendre l’issue de ceux qui n’en ont pas ?
    La première liberté est de vivre… ou pas.
    Qui se retrouve dans l’arène sans l’avoir voulu n’est qu’un gladiateur esclave. Et certes, les gens aiment le spectacle des détresses des autres sauf quand trop de redites ou la perceptive d’y être impliqué les gênent au point qu’ils lèvent le voile sur le dégoût fondamental que chacun ressent, en principe, pour la souffrance.

  40. @ Lodi | 18 août 2020 à 05:49
    Même si cet homme avait des envies de suicide, le passage à l’acte a toutes les chances d’être lié à l’incarcération, ce qui est une des données essentielles du problème et empêche de le ramener à une question philosophique générale du type : doit-on laisser les suicidaires se suicider sans intervenir ?
    Le suicide est tellement lié à l’arrivée en prison plutôt qu’à un choix philosophique éclairé que tout le monde y pensait et avait prévu ce qui est arrivé. Le peu de cas que l’administration semble avoir fait de la vie d’un homme sous sa garde me paraît inquiétant, non seulement pour les suicidaires, mais pour les malades qu’on pourrait aussi systématiquement accuser de faire du chantage afin de couper aux rigueurs de la prison. C’est la porte ouverte à toutes les négligences, alors que les prisonniers sont entièrement tributaires de l’administration pour survivre.
    Tout le monde peut un jour se retrouver en préventive si les circonstances s’y prêtent. Pensez au cauchemar vécu par la personne prise pour Dupont de Ligonnès en Écosse. Comme le cas était médiatisé, il a été innocenté très vite. Mais avec des fonctionnaires négligents, cela peut traîner, comme dans l’affaire d’Outreau. Ce n’est pas par humanisme particulier que je m’insurge cotre l’administration pénitentiaire, c’est parce que j’estime que la puissance publique a des devoirs en contrepartie de ses pouvoirs, et qu’on ne doit pas l’encourager à y échapper.
    Les suicides et les viols en prison, les maladies nosocomiales, les accidents du travail, ne sont pas des fatalités. Ils varient d’ailleurs beaucoup d’un pays à un autre. La négligence des responsables et le laisser-faire y sont pour beaucoup. Je pense aussi que la croyance répandue selon laquelle, parce que des gens sont fonctionnaires, ils travaillent forcément pour le bien de tous, y est pour beaucoup. Or, ce n’est pas une loi générale. Et pour couronner le tout, il y a des crétins bien intentionnés qui jouissent d’un pouvoir exorbitant et à qui le bon peuple, se rangeant du côté du plus fort, est prêt à tout pardonner. Ce serait trop dérangeant de douter de leur compétence.

  41. @ Patrice Charoulet 9:56
    « Phrase d’anthologie. J’en redemande »
    J’entends les foules immenses qui ont pu être choquées par mon commentaire, toutefois, je tiens à préciser que je ne faisais pas preuve de Schadenfreude (se réjouir du malheur des autres), je pensais tout simplement au CO2, moins il y a de cons, plus l’air est respirable…
    Merci en tout cas de votre amabilité.

  42. @ Clovis | 18 août 2020 à 11:20
    Si personne ne vous a encore dit que votre commentaire est à vomir, eh bien c’est chose faite.

  43. J’ai constaté qu’à chaque fois que M. Bilger émet un post sur le sujet du jour, c’est toujours la même bande misérable qui intervient pour s’affronter entre elle à coups de poignard.

  44. @ Ellen
    « J’ai constaté qu’à chaque fois que M. Bilger émet un post sur le sujet du jour, c’est toujours la même bande misérable qui intervient pour s’affronter entre elle à coups de poignard. »
    Et, bien sûr, vous n’en faites pas partie.

  45. @ Lucile | 18 août 2020 à 12:30
    Une des façons d’améliorer le système serait de le responsabiliser.
    Par exemple en remplaçant le terme générique d‘« administration » que vous utilisez comme tout le monde, par quelques précisions.
    Sans aller jusqu’à donner le nom du responsable du service, ce qui pourrait poser des problèmes juridiques, on pourrait au moins localiser le nom et le numéro du service et sa fonction.
    L’identification du dernier stade administratif responsable de la bavure aurait parfois un caractère dissuasif.
    On peut aussi aller plus loin.
    Après tout si un chirurgien se trompe de jambe dans une amputation, c’est son nom qui est livré aux médias !

  46. hameau dans les nuages

    @ Clovis | 18 août 2020 à 11:20
    Vous, vous allez finir devant la 17e Chambre… à air… 🙂
    Plus je lis les nouvelles et plus je rentre du bois.

  47. Bonjour Philippe,
    Il me semble que Patrice, je crois que c’est lui, a résumé justement les choses.
    Les prisons sont remplies et pour une partie de ceux qui les remplissent elle n’a pas beaucoup d’utilité.
    Les rues sont elles remplies par certaines personnes que l’ont ferait peut-être bien d’enfermer.
    Pour les fous encore dehors, reste votre blog 😀
    Eric Dupond-Mojito a du boulot devant lui.
    Quant à la médecine, psychiatrie incluse, si c’était une science exacte nous serions tous centenaires, enfin non, pas tous, certains respireraient tellement mal qu’ils seraient injustement emportés par les bienfaits de la science.

  48. Jean sans Terre

    @ Ellen
    J’ai pu assister, il y a quelques années de cela, à une longue conférence sur le suicide par un psychiatre de renom. Il expliquait que nul ne souhaitait cesser de vivre mais que tous, par le suicide, cherchaient à faire cesser une souffrance devenue insupportable dont ils ne voyaient pas le terme. Il est quelquefois des souffrances dont on ne guérit jamais. Le défaut de sens à la vie en est une. J’ai connu de jeunes camarades qui s’y résolurent, malgré tout le soin de leur entourage pour les en dissuader.
    Le psychiatre insistait aussi pour décrire dans le temps cette plongée dans les abîmes de la désespérance. Alors que j’étais débordant de vie, que je me croyais invincible, j’ai moi-même eu à souffrir une telle descente aux enfers. Je me suis raccroché à l’idée de la peine infinie que par ce geste je causerais aux personnes qui m’aimaient, à la responsabilité que j’avais envers elles. Enfin, grâce à ce que j’avais retenu de la description du psychiatre, je savais que le temps souvent agit comme une estompe et dissipe les douleurs les plus âpres. J’imaginais la fin des souffrances et le retour à la vie.
    Il est des personnes dont le malheur est si grand qu’il n’existe aucune autre échappatoire à de trop vives doléances. La société n’y peut rien. Il est meilleur qu’elle ne s’applique jamais à ausculter le tréfonds des âmes. Nous nous efforçons d’oublier que la condition humaine est mortelle et bornée. Il faut pourtant délibérément y consentir et à l’intérieur de ses limites faire le meilleur usage de sa liberté. Parfois, malheureusement, le meilleur usage consiste à y renoncer et à l’abréger. C’est le choix que fit cet homme et nul n’en peut être tenu pour responsable.
    ———————–
    @ duvent
    Nulle chose n’est mauvaise sinon par consentement. Même du pire peut s’extraire l’élixir !
    ———————-
    @ Lucile
    Ce que vous dites, Madame, est vrai dans le meilleur des mondes. Il ne l’est pas dans le nôtre. Nous n’avons pas consenti collectivement à faire de la Justice, au singulier, ni non plus de la Liberté, des valeurs cardinales. Nous avons préféré créer une société idéale de justice sociale à laquelle nous allouons l’essentiel de nos ressources en nous dispensant de regarder avec une trop grande acuité tous les ratés de ce projet. Nos ressources sont limitées. Nous refusons d’arbitrer. Il ne suffit pas de dénoncer, ce que notre peuple excelle à faire, il faut prendre ses responsabilités et les assumer, cesser de se lamenter sur notre sort et le prendre vigoureusement en main. Et pour cela, cesser d’attendre tout de la Providence d’un État qui nous promet les illusions de la sécurité pour mieux, par notre consentement coupable, affermir sa puissance tentaculaire. Je ne vous accuse pas. Je connais votre intégrité. Vous êtes bien seule cependant à crier quand la foule ne songe qu’à se repaître du vin de la vie.

  49. @ Walson
    « Macron vient de signer discrètement un décret pour que des milliers de profs tunisiens soient recrutés et payés par la France pour enseigner l’arabe en cours élémentaire en France. »
    Le Guide Suprême aurait-il pris un coup de bambou à Brégançon ?
    Nous ne rencontrons donc pas suffisamment de problèmes en France actuellement ?
    Peut-être que nous pourrions plutôt enseigner aux élèves un français correct, pour commencer…

  50. @ hameau dans les nuages | 18 août 2020 à 15:50
    Chez Justice au singulier il y a des personnages qui sont préfabriqués comme par exemple Ellen et il ne faut pas en avoir peur.
    Vous pouvez ainsi vous amuser à découper des personnages comme chez Walt Disney dans Blanche-Neige et les sept nains ou toute autre histoire fantastique.
    Exemple : Prof est évidemment Philippe Bilger et Ellen la vilaine sorcière. Et ainsi de suite, Clovis c’est Simplet, Claude Luçon est parfois Grincheux.
    Vous avez un jeu entre les mains, un jeu de rôle et chaque jour ça recommence.
    Alors, hameau dans les nuages, merci pour le tuyau et en récompense je vous classe parmi les Joyeux, mais ne touchez pas au vase.

  51. « Un suicide à Marseille : une tragédie sans coupables ? »
    Mais si, facile cher P. Bilger : l’institution judiciaire.

  52. Ce jour une fourgonnette bleue dans mon patelin…
    En grosses lettres : « Vous pouvez tous crever !!! »
    En dessous:
    « Spécialiste pneumatiques »

  53. @ Lucile
    « Les suicides et les viols en prison, les maladies nosocomiales, les accidents du travail, ne sont pas des fatalités. Ils varient d’ailleurs beaucoup d’un pays à un autre. »
    Viol.
    Je dis très précisément que si on enferme des gens à plusieurs, il est bien naturel que certains deviennent des prédateurs et d’autres des proies. Voyons, vous êtes sensibles à la politique…. Bien, si un gouvernement n’a pas de contre-pouvoir, si un gouvernement enferme sa population derrière un mur, il y a bien plus d’abus dans un tel huis clos qu’autrement, n’est-ce pas ?
    Pourquoi voulez-vous qu’il en aille autrement en prison ? Je suis donc pour l’encellulement individuel comme on voudrait éviter de rapprocher la poudre et le feu, même si, bien sûr, des gens peuvent être plus adroits et plus soigneux que d’autres.
    Suicide.
    Je dis très précisément qu’il ne faut pas s’y opposer. Pour les adultes.
    En prison, il faut empêcher que les gens soient violés comme je l’ai dit plus haut, faire tout contre les erreurs judiciaires et d’autres joyeusetés du même genre.
    Pas laisser faire tous les abus, mais ce n’est pas grave tant que, comment dire « il n’y a pas mort d’homme ».
    Pour moi, je ne sais pas si c’est une fatalité ou non, mais les gens raisonnent ainsi. On veut éviter les suicides comme on veut se détourner des sommets des icebergs sans voir que l’eau prend de toutes parts, viols, abusives détentions préventives…
    « Le suicide est tellement lié à l’arrivée en prison plutôt qu’à un choix philosophique éclairé que tout le monde y pensait et avait prévu ce qui est arrivé. »
    Hum… On pourrait aussi prédire que je me suicide dans certains cas, je pense que c’est d’ailleurs pareil pour tous, à supposer que je subisse des pressions supplémentaires et en ai le courage et l’opportunité mais cela ne voudrait pas dire que j’aurais perdu la tête.
    Des méchants diraient que c’est déjà fait…
    Blague à part, il y a contradiction à dire des individus assez responsables pour être punis mais pas assez pour avoir le droit de se tuer. Bon pour subir, mais pas bon agir, pour choisir. Quelle situation !
    C’est déjà une raison suffisante pour se tuer, être quelqu’un qui n’a que les mauvais côtés des choses. En tant que femme, vous savez ce que c’est, on ne les a jamais dit si irresponsables que non susceptibles d’être punies, mais elles étaient toujours bien trop inférieures pour ceci et pour cela.
    Le prêtre est un expert dans ce type de discours : tu es assez moral pour te soumettre, mais pas assez pour penser, dit à tout le monde, pour la femme, elle n’a pas le droit d’être prêtre… Bien, voulons-nous ressembler à cette engeance, placer des gens dans un injuste carcan moral ?
    Des gens pensent et voient dans ce qui leur arrive des raisons d’en finir. Il y a aussi des gens qui ne pensent pas mais que le malheur fait penser… Je croyais que le monde était ceci et cela, souvent ils croient des choses incroyablement optimistes et même niaises. Le choc de la réalité leur fait comprendre que le monde n’est pas un jardin d’enfant.
    Décider qu’ils sont plus fous, moins raisonnables parce qu’ils perdent des illusions est beaucoup dire.
    « Tout le monde peut un jour se retrouver en préventive si les circonstances s’y prêtent ».
    Eh oui, en défendant les gens qui y sont, je défends tout le monde… Mais voyez-vous, PERSONNE NE ME DIRA MERCI. Au contraire, même. Ce n’est pas assez talentueux pour les lecteurs.
    Mais c’est du génie qu’il faudrait pour leur montrer ce qui peut advenir !
    Les gens qui souffrent ne savent pas ce que je fais pour eux, et puis, de toute façon, il est sans doute trop tard pour eux…. Et puis les gens n’ont guère de reconnaissance que pour ce qui les sauve, le c’est l’intention qui compte est plus dit que pensé.
    Les gens qui ne souffrent pas d’une chose se moquent des souffrants et ne pensent pas qu’elle leur arrivera peut-être.
    Enfin, je parle du cas général.
    Moi, j’imagine que je suis dans le cas en question… Pas plus que maintenant, je n’apprécierais les abus et de ne pas pouvoir décider de ma vie, ce qui est aussi un abus, mais passons.
    Eh, les gens ! Les humains ne sont pas des trucs à stocker, vous pouvez être injuste avec eux si pas trop, tant que vous ne les tuez pas ou ne les laissez pas mourir, tout peut s’arranger : ils seront bien obligés de s’adapter, ou du moins d’essayer, s’ils meurent de maladie, de misère ou de dépression, ce sera bien leur faute et pas la nôtre.
    Inutile de dire que je ne raisonne pas de cette manière. On n’a pas à se permettre d’être injuste, on n’a pas à permettre aux autres de vous faire rien subir d’injuste.
    « Tout le monde peut un jour se retrouver en préventive si les circonstances s’y prêtent. »
    Je pourrais souvent le dire d’un tas de choses mais les gens ne comprennent pas… Et puis même si on était sûr que ce soit le voisin et pas soi qui subisse, cela ne serait pas une raison.
    Et puis, il y a les cas intermédiaires… Les gens changent, que ce soit de situation ou de goût. Tel qui était pour la propriété, devenu pauvre deviendrait bien voleur car s’appauvrir est terrible. Tel qui était pauvre et pour le partage, devenu riche est pour la propriété, car passer d’être à la merci du moindre choc à la sécurité et à l’opportunité d’une grande affirmation de soi ne donne pas envie de régresser à la situation antérieure.
    Tout cela est bien instable mais je reviens à un point fondamental : qu’est-ce qui peut bien autoriser à décider à la place d’un autre quand on décide pourtant d’un autre côté qu’il est responsable de ses actes vu qu’il est en prison ?

  54. Je trouve très bien ce que les gens critiquent chez les autres, c’est-à-dire leur singularité, ce qui donne un peu de diversité aux commentaires. Je pense qu’attirés par le fait que l’hôte soit lui-même divers et singulier, ils peuvent laisser s’épanouir ce qu’ils sont eux-mêmes.
    Mais au lieu d’en être heureux pour l’hôte, le blog et soi, ils ne pensent souvent qu’à dénigrer les autres. De là les disputes, il n’y a aucune raison pour que quiconque ayant reçu un coup ne le rende pas.
    On peut toujours dire que je suis moi-même à dénigrer ou prêche contre pour que mes actions remontent mais aller contre les abus de beaucoup serait un fort mauvais placement.
    C’est tout simplement ce que je pense.

  55. Xavier NEBOUT

    @ F68.10
    Le cas Vincent Lambert est en effet révélateur d’une société en délire.
    Ce malheureux est resté onze ans en réanimation.
    Prix de la journée 3 000 euros en moyenne, soit plus de 12 millions d’euros plus expertises, procédures etc. etc.
    Alors effectivement la question se pose de savoir jusqu’où peut-on aller.
    Donnons 12 000 000 d’euros à ceux qui ont envie de se suicider, et on les sauve.

  56. @ Ellen | 18 août 2020 à 13:05
    « Si personne ne vous a encore dit que votre commentaire est à vomir, eh bien c’est chose faite. »
    C’est tellement facile de toujours pleurnicher sur les anormaux de tout poil… Ellen n’a même pas un mot pour les victimes de ces anormaux.
    Pourquoi ne prend-elle pas quelques-uns de ces spécimens chez elle pour les bercer, les bichonner et pourquoi pas les guérir… gratuitement évidemment ?
    Après elle pourra nous parler de son bon coeur… et nous épargner ses envolées à l’emporte-pièce qui révèlent sa nunucherie affligeante.
    Allez Ellen, un bon geste positif… que vous ne ferez pas… tant vous vomirez rapidement en criant au secours… ou plus simplement serez démolie par vos protégés irrécupérables.

  57. Patrice Charoulet

    « Mentions Je n’aime pas»
    Ceux qui sont sur Facebook le savent ; je ne le dis qu’aux autres : sur Facebook, il y a plusieurs secteurs, notamment un secteur « Mentions J’aime ». Certains laissent – prudemment – ce secteur vide. D’autres, plus généreux et sans méfiance, y indiquent les gens et/ou les choses qu’ils aiment.
    À mon nom, on trouvera ce secteur très richement pourvu. Je suis sans méfiance et le moins parano des hommes. Sur Facebook, il n’y aura jamais de secteur « Mentions Je n’aime pas », pour plusieurs raisons que l’on peut deviner sans peine. Je répondrai pourtant ici à une question qu’on ne me pose pas.
    Je n’aime pas :
    Les tueurs
    Les violeurs
    Les voleurs
    Les fanatiques politiques
    Les fanatiques religieux
    Les supporteurs de foot
    Les alcooliques
    Les fumeurs
    Les motards et, encore pire, les hordes de motards
    Les tatoués
    Les piercés
    Les gens qui ont un anneau dans le nez
    Les gens à catogan
    Les dames à cheveux roses, rouges, verts, bleus ou violets
    Toutes les foules sans exception
    Les manifs
    Les concerts de rock ou de rap
    Les carnavals
    Les chauffards
    Les bagarreurs
    Le catch
    La boxe
    La chasse
    Les chiens
    Les crottes de chiens sur les trottoirs
    Les mouettes
    Manger au restaurant
    « L’amour est dans le pré »
    « Koh-Lanta »
    Les concours de cuisine à la télé
    Les émissions immobilières à la télé
    Donald Trump et ses partisans
    Poutine
    Le Pen
    Le Pen fille
    Le Pen nièce
    Alain Soral
    Patrick Sébastien
    Le pâté
    Les saucisses
    Le saucisson
    Le whisky, le cognac, le gin, la vodka, la bière, le vin (cher ou pas cher)
    Le piment
    Castaner
    Griveaux
    Mme Belloubet
    Bayrou
    Tous les députés macronistes sans exception
    Martinez (CGT)
    La moustache de Martinez
    Mme Hidalgo
    Mme Obono
    Assa Traoré
    Les black blocs
    Les Gilets jaunes
    Les pillards
    Les incendiaires de voitures
    Christophe Barbier
    Romain Goupil
    Daniel Cohn-Bendit
    Gérard Miller
    Laurence Ferrari
    Ruquier
    Le Hamas
    L’Arabie
    L’Iran
    Le gouvernement turc actuel
    Le Qatar
    Tous les racismes, tous
    Les squatteurs
    « Fort Boyard »
    Faire du patin sur glace
    Les touristes
    Lourdes
    Arielle Dombasle
    Les maires écolos
    Les maires lepenistes
    Les végans agressifs
    Les foires à tout
    Les somnifères
    La cocaïne
    La morphine
    Les joints
    Le maquillage façon Ripolin visible à cinq mètres
    Les faux cils
    Les moumoutes
    Les implants
    Les déboulonneurs de statues
    Picasso
    Les Vamps
    Roland Magdane
    Arthur
    Les professionnels du commentaire sportif
    Les lecteurs de « L’Equipe »…
    Je m’arrête là. Il en manque.

  58. @ F68.10 | 18 août 2020 à 14:05
    Votre pseudo à quatre chiffres maquillés en dit long. Si vous cherchez des noises vous allez en trouver.

  59. @ F68.10 | 18 août 2020 à 14:05
    Je n’ai pourtant nommé personne, mais puisque vous mettez votre grain de sel, c’est que vous vous sentez concerné.

  60. @ Xavier NEBOUT
    « Alors effectivement la question se pose de savoir jusqu’où peut-on aller. »
    Je vous avoue être surpris par votre réponse. Je vous croyais plus dogmatique. Mais vous démentez ici-même cette impression. Je vous en félicite.
    « Donnons 12 000 000 d’euros à ceux qui ont envie de se suicider, et on les sauve. »
    Bon, malheureusement, cela ne marche pas comme cela, et ne peut pas marcher comme cela. Mais on est aussi en droit de questionner l’efficacité de ce qui est entrepris dans ces cas, et votre remarque va dans ce sens… En ce qui concerne la question des coûts, il n’est toutefois pas possible de faire l’impasse sur le fait que ces dépenses ne sont pas que pour eux mais aussi pour vous et pour tout un chacun. Que l’assurance soit publique ou privée en matière de santé, cela reste une logique assurantielle, sur le fond.
    —————————————————-
    @ Ellen
    « Votre pseudo à quatre chiffres maquillés en dit long. Si vous cherchez des noises vous allez en trouver. »
    Je vous en prie, très chère. Je suis à votre disposition.
    « Je n’ai pourtant nommé personne, mais puisque vous mettez votre grain de sel, c’est que vous vous sentez concerné. »
    Non sequitur.

  61. @ Patrice Charoulet 18h48
    « Je m’arrête là. Il en manque. »
    Dites-nous plutôt ce qui vous intéresse, ça ira plus vite si tant est que les contributeurs de ce blog se passionnent pour vos faiblesses…

  62. hameau dans les nuages

    @ Xavier NEBOUT | 18 août 2020 à 18:41
    À propos de réa, le Rivotril utilisé pour « aider » les personnes « susceptibles » d’être atteintes du covid-19 et en détresse respiratoire voit son autorisation prorogée jusqu’au 30 octobre 2020.
    On vit une époque épatante.

  63. Claude Luçon

    @ Clovis | 18 août 2020 à 17:04
    « Claude Luçon est parfois Grincheux. »
    Traître ! J’espérais que ça ne se voyait pas !
    La question est : qui est Blanche Neige ? Pascale ?
    —————————-
    @ Patrice Charoulet | 18 août 2020 à 18:48
    Consolation pour les quelques fans de rugby du blog en manque de Top 14 et 6 Nations, ils ne figurent pas sur votre liste 🙂
    ——————————-
    @ Exilé | 18 août 2020 à 16:47
    @ Walson | 17 août 2020 à 15:17
    « Macron vient de signer discrètement un décret pour que des milliers de profs tunisiens soient recrutés et payés par la France pour enseigner l’arabe en cours élémentaire en France. »
    Chut !!
    Il ne faut pas écrire ce genre de chose ici, Zemmour ce héros (du blog), risquerait une crise cardiaque !
    Un grand remplacement en CE1 et CE2, des gamins qui n’ont rien à craindre du Covid-19, c’est pire que les islamistes de feu al-Baghdadi !
    Par ailleurs : d’un côté on aurait des gamins maghrébins parlant en français à leurs pères arabes, et de l’autre des gamins français parlant arabe à leurs pères français ! Ce serait pire que le débat sur les retraites et savoir dans quels lieux nous devons porter des masques !

  64. Serge HIREL

    @ Patrice Charoulet 18 août 2020 18 :48
    Horreur ! Vous avez oublié BHL et les chemises blanches en général ! Ou faut-il en déduire que « Le philosophe » et les autres « chemises blanches » sont inclus dans « les touristes » ?…

  65. Michel Deluré

    @ Patrice Charoulet 18/08 18:48
    Et moi qui comptais vous présenter un ami amoureux des lettres classiques mais aussi lecteur assidu de l’Equipe, masquant sa calvitie sous une moumoute, usant parfois de l’aide de somnifères pour tenter de connaître un sommeil plus apaisé après une victoire des Bleus, ne résistant pas à la tentation d’un whisky le dimanche lorsqu’il invite sa femme au restaurant après avoir promené son chien tout en écoutant un concert de rock et en prenant soin cependant de nettoyer les éventuelles crottes de son compagnon !
    Bon, je crois que je ferais mieux de renoncer à mon projet.

  66. @ Xavier NEBOUT | 18 août 2020 à 18:41
    Houla, houla, houla le pauvre Vincent Lambert n’en avait que faire des 12 millions, réfléchissez avant de parler, ne faites pas comme Patrice Charoulet !
    Vous avez changé depuis quelques mois, la machine serait-elle grippée ?

  67. @ Jérôme | 18 août 2020 à 15:51
    Merci pour la médecine, merci pour les médecins, merci pour les chercheurs.
    De l’an 1900 à l’an 2000 l’espérance de vie est passée de 48 ans à 79 ans, mais Jérôme qui est resté, pendant sa scolarité, près du radiateur dans le fond de la classe ne pouvait pas le savoir.

  68. « Généraliste depuis plus de 30 ans en milieu rural, je suis médecin coordonnateur dans des foyers de vie pour personnes handicapées FAM (foyer d’accueil médicalisé) et MAS (maison d’accueil spécialisée). Fin mars, un des foyers a été touché par le coronavirus : 6 cas parmi les résidents dont 2 étaient hypoxiques sat O2 à 85 %. Appel au SAMU : on nous conseille de monter le débit de l’extracteur d’oxygène dont chacun sait le peu d’efficacité en situation aiguë… Appel à l’ARS : la réponse est : « Vous passerez après les EHPAD » et on nous met dans la foulée en relation avec l’HAD (qui a fait un super travail d’accompagnement des équipes) qui nous fait parvenir des protocoles de sédation palliative…
    Je suis formée aux soins palliatifs et en 30 ans j’ai pu accompagner des patients en fin de vie mais, là, la seule étiquette « handicap » justifiait un refus de soins, dans un contexte local qui n’était pas saturé ! Je suis rentrée chez moi en état de choc ; insomnie totale. Heureusement, le lendemain, le SAMU a accepté de prendre en charge le résident le plus fragile et après quelques jours en réanimation, il a retrouvé son lieu de vie.
    L’ironie est que le 10 avril, nous avons reçu un énième protocole de l’ARS nous précisant bien que tout résident d’EHPAD ou en situation de handicap aurait le même accès à la réanimation que tout autre patient ! J’ai gardé les 2 documents et, quand je les relis, la même émotion me submerge. Le monde du handicap se heurte au retard de soins en permanence, c’est un scandale silencieux.
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/exercice/scandale-silencieux?xtor=EPR-1-%5BNL_derniere_heure%5D-%5B20200819%5D&utm_content=20200819&utm_campaign=NL_derniereheure&utm_medium=newsletter&utm_source=qdm
    Si vous en voulez d’autres YAKAFAUKON c’est tous les jours comme cela et en de multiples lieux et autres circonstances.

  69. Le sujet porte sur le suicide d’un détenu dépressif et Patrice Charoulet nous fait part des choses qu’il n’aime pas. Que doit-on en déduire ? Qu’il vit dans son petit monde, indifférent aux drames qui peuvent survenir autour de lui. Quelle tristesse (pour rester poli…) !

  70. @ Jean sans Terre | 18 août 2020 à 16:20
    « Ce que vous dites, Madame, est vrai dans le meilleur des mondes »
    Contrairement à ce que vous dites, c’est vous l’utopiste, et c’est moi la pragmatique.
    Votre utopie me semble être de croire que l’institution judiciaire s’occupe le mieux possible de chacun de ses pensionnaires. Mon pragmatisme consiste à affirmer que les gens ne sont pas des saints, qu’ils ont parfois tendance à abuser de leur pouvoir et qu’il leur arrive de refuser que leurs pratiques soient l’objet de contrôles et de critiques, même et surtout quand ils travaillent plutôt mal et oublient la déontologie. C’est une tendance naturelle des organisations humaines dont il faut tenir compte.
    Je relève dans le billet de Philippe plusieurs mots que je n’ai pas inventés. Il parle de « désastre », de « tragédie évitable », et à un moment donné il note qu’à peu près tout le monde a bien joué son rôle. Cet « à-peu-près » en dit long. Il évoque une forme de médiocrité. Si vous banalisez la médiocrité, et si vous la justifiez, vous aurez vite la négligence. Si vous maintenez une exigence de professionnalisme, il y aura du progrès, cela me paraît aussi simple que cela.
    Quand la tragédie est évitable, la moindre des choses serait de l’éviter ; c’est ce qu’on attend normalement des hôpitaux, des maisons d’arrêt, des commissariats de police, des établissements scolaires, dans un pays qui consacre une part très importante de sa richesse au service public et lui confie le plus de missions possible, outre qu’il se prend souvent pour le gardien des droits de l’homme sur terre.
    Et si une tragédie évitable se produit, il me paraît dangereux de la minimiser, de dire qu’elle était fatale, qu’il faut s’y résigner, ou même que c’était en fait un bien caché ; alors que je le répète, Philippe Bilger estime qu’on aurait pu arrêter l’engrenage.

  71. Patrice Charoulet

    Venant de dire ce que je n’aime pas, caroff me demande de dire ce que j’aime.
    Je défère à son aimable invite. J’avertis que ce ne sera pas drôle à lire, car je ne sais qu’être franc.
    J’aime
    Ma femme
    Mon pays
    La langue française
    L’eau de source de montagne
    Le pain complet
    Les fruits
    Les œufs à la coque
    La soupe
    La marche
    Le silence
    Dormir
    Écrire
    La clarté
    Les maximes
    L’éloquence
    Le respect des lois
    La conversation à deux
    Lire des livres écrits en français
    Les dictionnaires unilingues
    Les définitions
    La Fontaine
    Molière
    La Bruyère
    Retz
    Fénelon
    Saint-Simon
    Voltaire
    Chamfort
    Joubert
    Stendhal
    Morand
    Cioran
    Les bons analystes politiques
    Les profs de khâgne
    Le Collège de France
    L’Académie française
    La droite française classique
    La démocratie représentative
    Israël
    Les commentateurs de blogs qui écrivent sans pseudonyme et qui peuvent dialoguer sans invectives ordurières

  72. @ F68.10 | 18 août 2020 à 22:10
    Ce qui pose un problème chez vous c’est que vous n’êtes toujours pas arrivé à maturation. Ni homme ni femme, vous êtes entre les deux. C’est pourquoi votre identité n’est qu’à quatre chiffres pairs précédés par la lettre F. Ce qui signifie que vous vous prenez pour un homme alors que votre corps et votre cerveau, à partir duquel les deux sexes se croisent, est donc celui d’une femme produit dès la huitième semaine de gestation. D’où votre lettre F. Chromosome Z et Y ? Lequel est le vôtre ?
    Ceci vous concerne. Sachez que ce n’est qu’à partir de la huitième semaine de la gestation que le fœtus comporte le chromosome « Y » qui va s’activer pour « fabriquer » un individu « homme ». En ce sens, l’homme est donc une femme réorientée.
    Que vous vouliez ou non, le sexe fort, c’est le sexe féminin.
    La femme, tout dans la tête et vous tout dans la culotte. Et vous vous en vantez ? Misère de misère !
    ——————————————————–
    @ kacendre | 18 août 2020 à 18:42
    Vous n’avez plus personne avec qui vous disputer ? Passez votre chemin.
    Ciao !

  73. « Une kinésithérapeute a déposé plainte parce que les pneus de sa voiture ont été crevés à sept reprises entre le 10 mai et le 16 juin. Pourquoi elle, d’ailleurs ? » (PB)
    Que s’est-il passé avec la kinésithérapeute qui a déposé plainte parce que les pneus de sa voiture ont été crevés à sept reprises entre le 10 mai et le 16 juin ?
    Oui pourquoi elle d’ailleurs et non pas une voiture anonyme ? Qu’a-t-elle fait de travers pour mériter d’avoir les pneus crevés ? Une investigation de son côté mérite d’être aussi menée pour y voir plus clair dans toute cette affaire. Est-ce que d’autres de ses clients auraient eu des griefs contre elle mais n’osaient pas la signaler ?

  74. @ Ellen
    « La femme, tout dans la tête et vous tout dans la culotte. Et vous vous en vantez ? Misère de misère ! »
    Je me moque complètement d’être un homme ou une femme. Même si j’avoue que les femmes ont tendance à m’agacer.
    Cela étant, je n’ai jamais nié que les femmes avaient un cerveau… C’est bien leur principal organe sexuel.
    Et cela dit, je crois — mais je peux me tromper — que vous faites fausse route sur l’interprétation de mon pseudonyme. Vous avez déjà essayé de lire dans le marc de café?
    Sinon, j’admire votre performance en matière de sexisme et de… comment dit Marchenoir ?… ah oui… « ableisme ». Paraît-il qu’en français on dit « capacitisme »…

  75. @ Patrice Charoulet
    « Les commentateurs de blogs qui écrivent sans pseudonyme et qui peuvent dialoguer sans invectives ordurières »
    J’apprécie les commentateurs qui ne s’en prennent pas à des gens qui ne leur ont pas nui. J’apprécie les gens qui peuvent faire une liste de ce qu’ils aiment sans y ajouter du poison.
    Et à la fin :
    https://fr.wiktionary.org/wiki/in_cauda_venenum#:~:text=Du%20latin%20in%20cauda%20venenum,cette%20expression%20au%20sens%20figur%C3%A9.
    Enfin, il ne faut pas être trop difficile, des querelleurs peuvent dire des choses intéressantes.
    Et ils ne sont pas seuls responsables : bien des gens estiment les affrontements plus intéressants que le reste, surtout quand ils y trouvent ou croient y déceler de l’esprit.
    Votre croisade incessante contre les masques m’agace au plus haut point. Que vous ne compreniez même pas l’intérêt de se dérober à l’inquisition dans un monde où on crève les pneus des gens, les harcèle, et incendie leurs biens immobiliers et où il est si important de ne pas faire de vagues pour être employable en dit long.
    Et comment un professeur de français peut-il ignorer le rôle du pseudonyme dans la création ? Ici, nous sommes loin d’écrire des romans ou des thèses, je vous l’accorde, mais la créativité est favorisée par la liberté dont le masque est un instrument.
    Mais un homme qui ne cesse de dire qu’il aime sa femme et a le courage de ses admirations sera toujours pardonné.

  76. @ Claude Luçon
    « …des gamins français parlant arabe à leurs pères français ! »
    Ce qui nous donnera le dialogue père-fils suivant :
    – Kevin, dis-moi quelque chose en arabe.
    – ! سأقطع حلقك أيها الكافر  (*)
    (*) Je vais t’égorger, mécréant !
    Rappelons que quand l’Algérie, pour renforcer sa politique d’arabisation, a imprudemment fait appel à des enseignants égyptiens, elle a surtout réussi à islamiser une partie de sa population selon la doctrine wahhabite…

  77. Patrice Charoulet

    VARIA
    Tout corps plongé dans un liquide en ressort mouillé. (X)
    Mon fils est toujours les délices de Quimper. (Mme de Sévigné)
    Alain appelle les bureaucrates « les mollusques ».
    Le salaire d’Audrey Crespo-Mara se situe entre 30 000 et 45 000 euros par mois.
    Dans sa demeure de Colombey, la bibliothèque de Charles de Gaulle compte 2 212 livres.
    Son père était professeur d’histoire.
    Le virus n’est pas en vacances. (Castex)
    Les privilèges de nos sociétés doivent être démystifiés. (Céline Spector, 2019)
    La certitude, c’est le sommeil, c’est l’état de la bête. (Alain, 1903)
    (L’ultra-royaliste de Paris) C’est une espèce terrible, bruyante, injuriante, accoutumée à n’être jamais contredite, parlant trois quarts d’heure avec la même phrase. (Stendhal, 1835)
    Beaucoup de magistrats pensent que la police a les mains sales et que les juges ont l’esprit propre. (Philippe Bilger, 2020)
    Aucune croyance n’est respectable. (Alain)
    Les généralités ne sont pas philosophiques. (Bergson)
    Deus sive Natura (Dieu autrement dit la Nature) (Spinoza)
    Spinoza n’est pas croyant et n’attache à la croyance aucune valeur de vérité. Pour lui, la révélation n’est qu’une métaphore, la prière est in-sensée, le miracle inexistant et absurde. (Roger Caillois, 1954)
    Il n’est pas souhaitable de croire une proposition quand on n’a aucune raison de supposer qu’elle soit vraie. (Bertrand Russell, 1937)
    Tous les dégoûts sont dans la nature. (Jean Lorrain, 1900)
    Jacques Chirac a été 9 fois député, 7 fois ministre, maire de Paris 17 ans, président du RPR 17 ans, deux fois Premier ministre et deux fois président de la République.
    En dessous d’1m70, il vaut mieux avoir des conversations rigolotes. (Michel Blanc, acteur)
    Pour gagner un procès, il faut trouver des raisons simples. On juge toujours par des raisons simples. (Hervé Temime, avocat)
    La droite radicale dingue et la gauche radicale dingue…(Jean-François Kahn, 2020)
    La « vague verte », aux municipales, est un clapotis dans les grandes villes. (Natacha Polony, 2020)
    Je suis le Juif de Sartre. (Raymond Aron)
    Un socialiste à trente plaques par mois… (X)
    Si tout le monde le dit, c’est que c’est faux. (Michel Onfray, 2020)
    Le tabac est le plus grand tueur du monde. (Pr Raoult, 2020)
    Ceux qui s’appliquent trop aux petites choses deviennent incapables des grandes. (Retz)
    Don’t feel the troll !
    Le vote censitaire écartait les non-propriétaires du corps politique. (Mona Ozouf)
    La bioéthique est là pour approuver ce que l’éthique réprouve. (Olivier Rey)
    Les petits abandons entraînent les grands. (Angelo Rinaldi)
    Pour moi, le tweet est le degré zéro de la diplomatie. (François Bujon de l’Estang, ancien ambassadeur de France à Washington)
    Stendhal appelle la chasteté une vertu comique.
    Les partis sont des sectes. (André Suarès, 1918)
    Une seule idée, épaisse et lourde, emplit le pot de ces crânes. (id)
    Nous n’avons qu’à regarder autour de nous, pour voir une foule de sots fanatiques, de logiciens bornés, d’enragés qui écument, de têtes étroites, de menteurs effrontés et de petits tyrans. (id)
    On naît où l’on peut. (id)
    Le marxisme est l’islam du XXe siècle. (Jules Monnerot)
    L’islam est le marxisme du XXIe siècle. (J.-P. Sabeu, 2020)
    Les réseaux sociaux sont devenus une poubelle à ciel ouvert. (Eric Dupond-Moretti, 2019)

  78. Xavier NEBOUT

    @ Patrice Charoulet
    « la prière est in-sensée »
    Dommage que la pri-ère soit par définition sensée puis adressée seulement à l’es-prit (pri, ce qui est avant).
    On peut ici résumer l’oeuvre de Spinoza.

  79. Jean sans Terre

    @ Lucile
    Vous avez mal compris ce que j’ai dit. J’ai exprimé que la société française dans son ensemble avait fait le choix d’une Justice de faible qualité notamment en ne lui allouant que de faibles ressources – mais on pourrait dire aussi en ne la contrôlant pas assez – pour préférer à la place d’autres dépenses dont toutes celles, considérables, se rapportant à la justice sociale. Bien entendu, la fonctionnarisation à outrance du pays n’aide en rien. Je connais bien les travers de la fonction publique et je n’ai aucun mal à imaginer le lot d’absurdités qui a entouré dans le détail cette affaire. La responsabilité de cet état de la Justice est collective. C’est nous, population, qui avons toujours négligé d’exiger cela de nos représentants. À la place, nous avons préféré demander plus de droits sociaux, plus de licences sociétales, etc. Nous récoltons ce que nous avons semé: une Justice de faible qualité, de surcroît politisée et idéologisée – la Justice n’a ni à être l’une, ni à être l’autre où elle dépasse chaque fois son ressort. Ceci est factuel. Ceci est de notre fait. Si vous, ou d’autres voulez, que les choses soient différentes, il faut faire pression collectivement sur l’État. Ce n’est point pour personne, il me semble, aujourd’hui un point prioritaire de société. La justice est rendue dans notre pays tel qu’il lui est possible de l’être. On peut incriminer tel fonctionnaire. On aura bonne conscience. Moi, je préfère incriminer la société.
    Maintenant, revenons à l’individu décédé. Il nuisait à autrui. Il s’en était pris aux biens d’une personne. Sans doute cette dernière était-elle terrorisée au point de n’oser que tardivement porter plainte. Potentiellement, il risquait d’aller outre et d’attenter physiquement à cette personne. Il lui a été signifié une interdiction d’approcher la personne et probablement encore à ce moment les conséquences qu’il encourait s’il ne la respectait pas. Il a recommencé. Il fallait protéger cette personne. Bon, il était dans un état de démence. Il aurait dû être soigné ou pris en charge médicalement. Oui, il aurait dû…
    Mais voilà, nous avons fait un choix de société. Les moyens sont limités. Cela ne s’est pas fait. Il a été en cellule avec un codétenu de soixante-dix ans. Bref, ce n’est sans doute pas cet homme qui l’a sodomisé. En plus, il s’entendait bien avec lui. Un mois de cellule, ce n’est tout de même pas la mer à boire dans ces conditions. Il a fait du chantage. Il a mis à exécution ses menaces. Où est le mal ? Nulle part.
    Aucune pitié pour cet homme. Il a joui de l’assistance publique pendant plus de cinq ans sans parvenir à se soigner. C’est trop. Ce n’est plus à ce stade à la société de suppléer, mais à la famille et si elle ne le peut la charité peut-être aura son effet mais la société a assez fait. Si vous considérez que toutes les misères du monde doivent être soutenues, libre à vous. Léguez votre argent, associez-vous pour prendre en charge tous les malheureux de la terre. Mais s’il vous plaît, pas avec mon argent. Je ne veux pas payer pour la misère du monde. Je veux payer pour ceux que j’aime et moi-même. La société a fait assez pour cet homme. S’il est mort, tant pis pour lui.

  80. @ Patrice Charoulet | 20 août 2020 à 11:01
    Quand les tuyaux sont percés, il faut les reboucher sans cela vous risquez une prostatite.
    Arrêtez avec votre tuyau d’arrosage à deux balles,
    pensez-vous apporter quelque chose à l’humanité ? Vous qui considérez les autres comme des humanoïdes.

  81. @ Jean sans Terre
    Les méfaits de cet homme n’ont rien à voir selon moi avec le problème. Je pense comme vous qu’il était dangereux pour lui-même et pour les autres et qu’il fallait le mettre hors-circuit le temps de voir comment il allait évoluer. On peut penser qu’il avait des problèmes relevant de la psychiatrie. Ce qui est en cause ici, c’est la faible capacité qu’a démontrée l’institution judiciaire à garder en bon état de santé une personne incarcérée par ses soins, alors qu’elle était prévenue des risques. C’est exceptionnel, mais malgré tout regrettable, et plutôt que de se dire « bon débarras » à propos de feu ce détenu (remarque dont je ne vois pas trop l’intérêt), on peut se demander comment on pourrait éviter ça, une autre fois ; or j’ai l’impression que ce n’est pas simple du tout puisque tout le monde a fait son travail au moins à peu près.
    Je suis frappée par la force d’inertie de tout système bureaucratique, qui de procédure en procédure apporte la solution parfois un peu trop tard, c’est-à-dire après la catastrophe. On a vu le temps qu’il a fallu pour se procurer des masques en France. Là où il faut agir vite, les divers verrous administratifs allongent la manœuvre et retardent l’effet recherché. Chaque fois qu’il y a un problème, on nous dit que c’est parce qu’on n’y met pas assez d’argent. Dans le cas qui nous occupe, il y avait beaucoup d’intervenants, et je ne vois pas à quelle étape le manque de moyens est spécifiquement en cause.
    Vous remarquerez que tous les services de l’État manquent toujours de moyens, même dans les pays riches. Si vous connaissez une administration qui vous dit qu’elle a suffisamment de moyens, cela mérite d’être signalé. L’État n’a jamais assez d’argent, et c’est normal, vu le rôle qu’il se donne.

  82. @ Poète | 20 août 2020 à 21:01
    Il est vrai que l’on était en droit d’attendre des commentaires plus élaborés, d’une grande portée intellectuelle, de la part d’un professeur plutôt qu’un étalage de ses détestations et préférences, un palmarès de reçus à l’agrégation qui n’intéresse personne et surtout les inévitables citations qu’il a scrupuleusement notées dans son carnet à spirale.
    Consternation !

  83. Robert Marchenoir

    @ Patrice Charoulet | 20 août 2020 à 11:01
    « Le marxisme est l’islam du XXe siècle. (Jules Monnerot)
    L’islam est le marxisme du XXIe siècle. (J.-P. Sabeu, 2020) »
    Rapprochement ô combien significatif, en effet, surtout si l’on considère à quelle date Jules Monnerot a écrit cela : c’était en 1949, dans La Sociologie du communisme.
    Ce qui signifie qu’à l’époque, pour les intellectuels auxquels était destiné ce traité universitaire, il allait de soi que l’islam était une mauvaise chose, une idéologie détestable, un mode d’exercice de la tyrannie.
    Quand il n’était qu’une réalité exotique (mais bien connue des spécialistes grâce à la colonisation), sa seule mention suffisait à incriminer gravement le marxisme. Nulle « islamophobie » à l’époque : simplement la connaissance de la réalité.
    Heureuse époque où il suffisait de dire que le marxisme était l’islam du XXe siècle, pour insulter le marxisme et le discréditer d’un mot. Car La Sociologie du communisme parle fort peu de l’islam. Tout le monde était censé savoir de quoi il retournait.
    Soixante-dix ans plus tard, dire de l’islam qu’il est le marxisme du XXIe siècle serait plutôt de nature à l’excuser, pour une bonne part de la population française.
    ______
    @ Ellen | 19 août 2020 à 11:35
    « Sachez que ce n’est qu’à partir de la huitième semaine de la gestation que le fœtus comporte le chromosome Y qui va s’activer pour ‘fabriquer’ un individu ‘homme’. En ce sens, l’homme est donc une femme réorientée. Que vous vouliez ou non, le sexe fort, c’est le sexe féminin. »
    En suivant votre brillante ligne de pensée, on pourrait tout aussi bien dire que la femme est un homme inachevé, un être raté, bref l’imperfection incarnée.
    Voyez, si vous tenez à jouer au c…, on peut s’y mettre à plusieurs. Des heures et des heures d’amusement stérile en perspective…

  84. @ Robert Marchenoir | 21 août 2020 à 10:52 (@ Ellen)
    « En suivant votre brillante ligne de pensée, on pourrait tout aussi bien dire que la femme est un homme inachevé, un être raté, bref l’imperfection incarnée.
    Voyez, si vous tenez à jouer au c…, on peut s’y mettre à plusieurs. Des heures et des heures d’amusement stérile en perspective… »
    Elle est amusante votre intervention, il me semble que vous jouez plus au c… que cet homme inachevé, cet être raté, cette imperfection incarnée…
    Le doute m’habite, c’est un début de perfection, non ?

  85. Jean sans Terre

    @ Lucile
    Véritablement, nous portons sur la société un regard critique très similaire. Je ne cesse de déplorer l’extension tentaculaire de l’État dans tous les domaines avec tout le cortège de maux qu’elle implique, dont ceux que vous citez et que je partage entièrement. Je crois viscéralement qu’un des principaux maux de ce pays est précisément cet étatisme outrancier. Ceci ne signifie pas que je sois opposé en tout à l’État. Je le considère indispensable mais, à peu de choses près, que dans les fonctions régaliennes, dont la Justice.
    J’apporte juste deux nuances à votre propos. Tout le reste, je le partage entièrement. La première est que si responsabilité il y a, elle est de notre fait, collectivement, en qualité de citoyens qui n’exigeons pas suffisamment de nos représentants, notamment dans ce domaine de la Justice, ni non plus qui ne les contrôlons pas assez et au besoin qui ne les sanctionnons pas assez. Sommes-nous souverains oui ou non ? Si l’on se tait, si l’on n’ordonne pas, si l’on ne se bat pas, c’est que l’on consent.
    La seconde porte sur cet homme. Je ne reviens pas sur ce que j’en ai déjà dit. Il a choisi le suicide. C’est sa liberté. Il faut la respecter. Il n’y a pas en l’occurrence suffisamment d’éléments qui justifient d’incriminer qui que ce soit. Être en cellule n’est pas un mal insupportable, surtout sur une si brève période. L’être avec un codétenu agréable ne l’est pas non plus. Il n’y a pas eu sévices. Cet homme n’a pas supporté. Il a fait du chantage. Il est le seul responsable de sa mort. La société n’avait pas à lui céder. Et de surcroît, je le répète, elle avait assez fait pour lui pour ne pas encore avoir à supporter un nouveau caprice. Car c’en était un que de ne pas vouloir répondre de ses actes, malgré sa maladie qui ne lui ôtait pas tout discernement. Le traiter en dément, dans le fond, aurait été pire car cela aurait été lui retirer ce qui lui restait encore de dignité. Je doute que son suicide, de la sorte, aurait pu longtemps être empêché et si oui, à quel prix pour la société, jusqu’à quel degré d’abrutissement l’aurait-on plongé ?

  86. @ duvent
    « Elle est amusante votre intervention, il me semble que vous jouez plus au c… que cet homme inachevé, cet être raté, cette imperfection incarnée… Le doute m’habite, c’est un début de perfection, non ? »
    Amusant, cette tendance que les femmes ont de taper sous la ceinture tout en reprochant aux hommes de le faire.
    Allez, soyons poli: seulement certaines femmes et seulement certains hommes.
    Mais, sur le fond, il n’y a pas un sexe pour rattraper l’autre…

  87. @ F68.10 | 21 août 2020 à 14:05
    « Amusant, cette tendance que les femmes ont de taper sous la ceinture tout en reprochant aux hommes de le faire.
    Allez, soyons poli: seulement certaines femmes et seulement certains hommes.
    Mais, sur le fond, il n’y a pas un sexe pour rattraper l’autre… »
    Vous avez un problème avec le mot « doute » ?
    Sous la ceinture il y a des choses passionnantes, et jamais, ô grand jamais, je ne ferai de reproche à quelqu’un ou quelqu’une de « taper sous la ceinture », car j’ai un grand sens de l’humour, et là réside la drôlerie…
    Je vois que vous êtes un bon garçon, poli, sans aucun doute, et votre précision « seulement certaines femmes et seulement certains hommes », est particulièrement belle et émouvante.
    Cependant, lorsque vous mettez tous les sexes dans le même froc, je me sens désemparée…
    Mais, oui, je suis du sexe faible, et j’entends bien le rester jusqu’à mon dernier souffle si vous n’y voyez pas d’inconvénients.
    Cela suppose comme vous devez le savoir (j’ai remarqué que vous savez quantité de choses), que je sois sotte, superficielle et légère, mais aussi et c’est ce qui fait mon charme, que je me tamponne rudement le coquillard de vous avoir choqué, ce qu’une femme polie bien évidemment ne ferait jamais, d’où je déduis aisément que j’ai perdu en route toute la politesse que les fées avaient mise dans ma besace, comme c’est triste !

  88. @ duvent
    « Je me tamponne rudement le coquillard de vous avoir choqué. »
    Il en faut franchement plus pour me choquer. Déjà que je ne suis plus choqué quand, dans une chambre d’hôpital, un patient avec qui je partage la demeure se masturbe devant moi, affalé sur son lit, en lisant La magie des 28 anges lunaires, je pense qu’il va falloir que vous fassiez un petit effort dans le domaine du graveleux et du délirant pour me choquer.
    Aliocha semble penser que je suis furieux. Il n’en est rien. Vous pensez que je suis choqué. Il n’en est rien.
    Je ne comprends simplement pas l’intérêt de taper sous la ceinture. Et j’ai passé l’âge de me passionner pour ce genre de choses.
    « Cela suppose comme vous devez le savoir (j’ai remarqué que vous savez quantité de choses), que je sois sotte, superficielle et légère »
    Je ne pense absolument pas cela des femmes. Je les trouve surtout odieusement moralisatrices à prendre, typiquement, le reste de l’humanité pour leurs gosses. Je préfère honnêtement réfléchir avec mon pénis que de réfléchir avec un utérus. Heureusement qu’on a un cerveau qu’on peut utiliser, des fois, aussi, si l’envie nous en prend.

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