Un président trop pressé et des Sages bien trop sages…

Je l’aurais parié : le président de la République a promulgué la loi sur les retraites dans la soirée du 14 avril et elle a été publiée dans la nuit du 14 au 15 avril, à 3 heures 28 du matin. Quand la démocratie se repose, lui a veillé pour lui faire, non pas un mauvais coup mais une provocation de plus. Etait-il absolument nécessaire de précipiter ainsi le mouvement pour désigner de manière ostentatoire le vainqueur de la partie ?

Après avoir lu attentivement le 14 la décision du Conseil constitutionnel (CC) pour une émission spéciale de Sud Radio, je voudrais à toute force me garder de pensées suspicieuses sur l’indépendance des neuf Sages et sur leurs possibles liens officieux avec le Pouvoir avant que la décision soit officiellement rendue.

En effet j’avoue avoir été surpris quelques jours en amont par l’annonce de certains médias indiquant que le gouvernement aurait laissé volontairement quelques « cavaliers » sociaux dans la loi pour que le CC ait un peu de grain à moudre. Et de fait ils ont été censurés, notamment l’index senior.

Je n’ai pu m’empêcher non plus d’analyser la démarche du président, au cours de la semaine précédant la décision, comme révélatrice d’une forte intuition sur le caractère favorable de celle-ci, de sorte que par exemple il pouvait proposer, bien avant l’heure, une rencontre aux syndicats le 18 avril. Ils l’ont d’ailleurs refusée dans l’attente du 1er mai.

Ce sont des indices qui ne signifient peut-être rien ou sont sans doute, de la part d’une juridiction suprême, tellement évidents – cette relation en amont avec le pouvoir exécutif, au moins pour l’information de ce dernier – qu’il ne faudrait pas en tirer des conclusions délétères.

D’autant plus que je ne crois pas que le problème central du CC soit l’indépendance des neuf Sages au sens strict. J’espère ne pas être naïf mais je n’imagine pas que ses membres, et encore moins son président, aient été si peu soucieux de leur mission capitale à la fois juridique et démocratique pour la brader de manière vulgaire en s’assujettissant au pouvoir.

Il n’empêche qu’en écartant ce grief injurieux, on peut en revanche s’étonner du juridisme étroit et de l’éclatante tonalité conservatrice de l’argumentation développée par le CC. Pour ce qui se rapporte à l’essentiel des recours portant sur la procédure suivie pour l’adoption de la loi, en gros, ce qui est formellement constitutionnel doit être forcément validé, comme si seule comptait la lettre et non l’esprit.

Cette logique a été suivie au sujet de « la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour procéder à une réforme des retraites ».

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Et encore davantage pour la discussion sur « la clarté et la sincérité des débats parlementaires », et sur un mode à mon sens sinon choquant du moins désincarné – le regard juridique se dépouillant délibérément de toute intelligence politique. De sorte que chacune des pistes qui aurait pu conduire à une censure était systématiquement écartée. Pourtant le CC, pour les procédures mises en oeuvre, évoquait leur « application cumulative », récusait « toute atteinte substantielle » et en concluait que « leur cumul(…)n’était pas à lui seul de nature à rendre inconstitutionnel l’ensemble de la procédure ayant conduit à l’adoption de cette loi ».

Il me semble que cette approche révèle le souci du CC de s’arrêter à mi-chemin, de ne pas tirer toutes les conséquences d’un état parlementaire des lieux pourtant incontestable, en décidant pas exemple l’absence de toute atteinte « substantielle ». Qu’aurait-il donc fallu pour que cette « application cumulative » de procédures exceptionnelles au sens commun fût considérée comme créatrice « d’une atteinte substantielle » ?

Il est en effet difficile de concevoir que dans la vie parlementaire un tel abus de procédures dérogatoires à la normalité d’un vote puisse être demain à nouveau imposé aux députés et aux sénateurs, ce qui conduit à s’interroger : quand donc un préjudice « substantiel » pourrait-il donc être relevé ?

Le fait que les députés de LFI aient par leur comportement collectif dévoyé mis du leur dans ces péripéties parlementaires tronquées ne rend pas moins insupportable l’atteinte qui a été causée à tous les droits des députés, toutes tendances confondues, d’avoir un débat à la fois durable et non contraint.

Loin de moi l’idée de dénoncer une quelconque partialité du CC : plutôt, une crainte tellement obsessionnelle de tomber dans la politisation qu’il en a oublié qu’au nom du droit et de l’apaisement démocratique, une perception lucidement politique venant enrichir le premier et susciter le second pouvait être attendue de lui…

Le paradoxe est qu’on pourrait imputer à cette assemblée de neuf Sages prétendus souvent partisans, non pas un déficit juridique mais une carence utilement politique.

Je comprends qu’on puisse éprouver au mieux comme un sentiment d’inachèvement face à cette décision qui a permis une promulgation à toute bride abattue nocturne.

Le référendum d’initiative partagée a été rejeté pour une raison sans équivoque. Le second, le 3 mai, aura-t-il la bonne fortune d’être admis ?

Le président nous parlera le 17 à 20 heures.

A moins d’un miracle politique, la France est loin d’être sortie de ses affres.

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Voir les Commentaires (86)
  1. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Le président Macron et son gouvernement ont contre eux les gauchistes, les communistes, les mélenchonistes, les socialistes, une partie des LR, les zemmouristes et les lepénistes. Je viens, pour ma part, d’adhérer au parti Renaissance (prix : 30 euros).
    Vos critiques, dans ce billet, tendent à affaiblir le Président Macron et son gouvernement. Je ne vous approuve pas.
    Le Conseil constitutionnel a été critiqué par tous les gens que j’ai dits ci-dessus et par tous les manifestants à banderoles, calicots, incendiaires, et briseurs de vitrines. Vous joignez votre plume à ces critiques. Je vous désapprouve.
    Vous dites que le président est trop pressé en promulguant aussitôt. Pourquoi aurait-il traîné ? Je vous désapprouve.
    Au total, vous êtes devenu, comme tant d’autres, un opposant au pouvoir actuel. Je vous désapprouve.
    P.-S. : question annexe. Pourquoi Vincent Bolloré est-il le seul milliardaire de France possesseur de médias à avoir donné comme cible principale à tous les animateurs de débats de sa chaîne CNews le président Macron et son gouvernement ? Je ne parviens pas à comprendre ses raisons.

  2. Un tel abus de procédures dérogatoires (le 49.3) n’est que la réponse du berger à la bergère qui s’est trouvée noyée sous une pluie d’amendements inutiles (la feuille de salade ou la virgule). L’extrême gauche a voulu jouer avec les institutions et les possibilités que lui donnait la Loi, offrant un spectacle affligeant dans l’hémicycle, et le gouvernement lui a répondu en utilisant (à bon droit selon moi) le 49.3.

  3. Marc Ghinsberg

    Il n’était pas besoin d’être grand clerc pour anticiper la décision du Conseil constitutionnel, je l’avais moi-même, ici, pronostiquée… c’est dire.
    Cela étant, l’auteur du billet reproche au Conseil constitutionnel de ne pas avoir été assez politique : « Loin de moi l’idée de dénoncer une quelconque partialité du CC : plutôt une crainte tellement obsessionnelle de tomber dans la politisation qu’il en a oublié qu’au nom du droit et de l’apaisement démocratique, une perception lucidement politique venant enrichir le premier et susciter le second pouvait être attendue de lui, espérée de sa part… »
    Je ne partage pas cette appréciation des choses. Une lecture attentive fait apparaître l’inverse. Ainsi lorsque le Conseil constitutionnel dit :
    « En l’espèce, si l’utilisation combinée des procédures mises en œuvre a revêtu un caractère inhabituel, en réponse aux conditions des débats, elle n’a pas eu pour effet de rendre la procédure législative contraire à la Constitution », tout est dans « en réponse aux conditions du débat ».
    En effet le Conseil constitutionnel justifie les procédures utilisées par le gouvernement, dont le cumul est exceptionnel, par les conditions du débat. Il est clair que par le terme « condition du débat », le CC vise directement la stratégie de blocage des débats par la Nupes et plus particulièrement par LFI, annoncé avant leur ouverture, et dont le but avait été clairement énoncé : empêcher que les 64 ans ne soient légitimés par un vote du Parlement.
    En prenant en compte les conditions du débat, le CC dépasse une vision trop étroitement juridique déconnectée des réalités concrètes. Il tient compte du contexte politique et répond à la question de Philippe Bilger : « Qu’aurait-il donc fallu pour que cette « application cumulative » de procédures exceptionnelles au sens commun fût considérée comme créatrice « d’une atteinte substantielle » ?

  4. Loi promulguée dès potron-minet.
    Le roitelet adore narguer ces péquins de Français.
    Devant tous les autres, il caresse leur dos et se couche.

  5. Ainsi que l’exprime le Conseil constitutionnel dans le texte de sa décision, il s’est gardé de toute intrusion dans la liberté des choix de l’Exécutif et donc s’est prononcé en droit.
    De mémoire, lors de ma première consultation du site, il me semble avoir vu une première version non consolidée du texte et une version consolidée que j’ai consultée.
    D’évidence, le président de la République comme la Première ministre ont été destinataires de la version non consolidée, ce qui les a rassérénés quant à la suite du processus de décision.
    Par ailleurs, le texte figurant au JORF indique dans les articles censurés la mention [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2023-849 DC du 14 avril 2023.]. Dès lors l’Exécutif n’attendait que la parution officielle de la décision de Conseil constitutionnel pour promulguer la loi et en transmettre le texte au JORF. Et, par un curieux hasard, l’on peut constater sur la page d’accueil du JORF à la date du 15 avril, que le texte de la loi précède temporellement celui de l’avis du CC !
    Tout cela est donc cousu de fil blanc. Certes, monsieur Macron peut afficher sa victoire totale, notamment par la promulgation dans la foulée de la décision du CC. Mais je crains que cette victoire soit à la Pyrrhus car cela ne fera qu’accentuer l’isolement de l’Exécutif et son rejet par une majorité des Français qui seront confirmés dans l’impossibilité de la moindre prise sur les décisions de l’Exécutif quels que soient les moyens légaux de son action.
    Les liens éventuels des partenaires sociaux seront inexistants avec la présidence de la République dont l’invitation à l’Élysée sera reçue comme une provocation supplémentaire, tandis que le tweet de la Première ministre se terminant par son fameux « il n’y a ni vainqueur, ni vaincu » (https://www.leparisien.fr/politique/validation-de-la-reforme-des-retraites-il-ny-a-ni-vainqueur-ni-vaincu-estime-borne-14-04-2023-L3AY2NZ2C5HMRBSNLS3WGBSIVE.php) ne pourra que conforter la rupture du dialogue avec les syndicats.
    Il est donc à craindre que le rendez-vous du 1er mai ne soit l’origine d’une seconde fronde du type « Gilets jaunes », voire les prémices d’une réédition d’un futur Mai-68. Mais là il n’y aura plus la possibilité d’un voyage présidentiel à Baden-Baden…

  6. Claude Luçon

    Extraits du billet
    « 1. Je voudrais à toute force me garder de pensées suspicieuses sur l’indépendance des neuf Sages
    2. D’autant plus que je ne crois pas que le problème central du CC soit l’indépendance des neuf Sages au sens strict
    3. Loin de moi l’idée de dénoncer une quelconque partialité du CC
    4. Le paradoxe est qu’on pourrait imputer à cette assemblée de neuf Sages prétendus souvent partisans non pas un déficit juridique mais une carence politique. » (PB)
    Ah oui ?
    Moi je parierais que Philippe nous cache sa vraie pensée, quand on répète trop souvent une dénégation c’est aussi une façon de dire aux autres : Chut, j’y pense sérieusement !
    « 5. La France est loin d’être sortie de ses affres.
    6. Quand la démocratie se repose, lui a veillé pour lui faire, non pas un mauvais coup mais une provocation de plus. » (PB)
    Il faut savoir se battre avec les armes de l’opposition, répondre au coup par coup, mais plus violemment !
    Quand tout ce que la France a à nous proposer est Mélenchon et les autres clowns, des syndicats toujours à la guerre des classes, des médias qui s’acharnent sur un Président élu alors qu’aucun d’eux n’a l’intellect nécessaire ne serait-ce que pour collecter les ordures qu’ils nous débitent verbalement, alors oui il faut provoquer !
    Quand l’opposition se confronte non pas sur un problème de retraite mais sur un désir de faire tomber le gouvernement pour le récupérer, alors il faut savoir donner les coups qui font mal !
    Dans une entreprise c’est simple, on vire le récalcitrant, au gouvernement ce n’est pas possible alors il faut défier et bousculer !
    Il faut penser à ce que serait la France avec Mélenchon, Zemmour ou Le Pen au pouvoir car c’est hélas, tristement, tout ce qu’on peut nous offrir en ce moment ! C’est pitoyable ! Pas une once de gouvernance, pas trace d’intelligence et d’expérience dans leurs programmes politiques, économique et sociaux.
    Des trois une campagne digne de Mussolini sans en avoir les moyens intellectuels !
    « 7. cette décision qui a permis une promulgation à toute bride abattue nocturne. » (PB)
    Voilà des mois qu’on ne parle que de la retraite, que nos syndicalistes et Nupes avec l’aide enthousiaste des médias nous bassinent avec cette réforme de la retraite, cassent du policier sous un faux prétexte, si cette décision a été promulguée à bride abattue c’était sur un bourricot, un baudet !

  7. Macron s’est Xijinpinisé !
    Son voyage en Chine lui aura été bénéfique, il aura pris des leçons de fermeté du grand maître chinois et est revenu endurci, plus costaud que jamais.
    Il a ordonné au CC de valider sa réforme ; entre parenthèses, il y en a qui croient encore mordicus que ces 9 « singes » sont indépendants, LOL, promis juré craché, fourrez-vous vos doigts dans vos zoeils et laissez-nous «  complotiser et zemmouriser » en rond, bande de niais !
    Ben voyons !
    Ensuite il s’est levé cette nuit pour promulguer sa loi, chapeau bas ! Moi aussi j’étais réveillé à la même heure mais because prostate, pas ramadan, non non, pas d’ça chez nous !
    Je commence moi aussi à me remettre en question, eh oui , et s’il avait raison avec son programme de destruction de la France, moi qui le dénonce sans cesse en bon zemmourien ? Dois-je me dézemmouriser ? Et me macroniser ?
    Quand je vois ce peuple de veaux, de boeufs, de crétins abrutis défiler dans les rues contre deux ans d’arthrose de plus au boulot, je me dis qu’il a raison de vouloir le remplacer, même que ça en devient urgent.
    On ne voit jamais de défilés de protestations contre l’invasion islamiste qui s’accélère à vitesse supersonique (sa mère) et qui est et sera le pire fléau que ce peuple zombi subira dans son histoire, pire que nazisme et communisme réunis. Macron aura allumé un grand écran de fumée avec cette réforme des retraites pour faire diversion sur le cancer immigrationniste nazislamiste bien plus dangereux ; tous ces millions de guignols de la syndiracaillerie se sont fait empapaouter et cocufier par le grand Macronéron, une sacrée performance remarquable, il faut le saluer, soyons de bons seigneurs face à celui qui préfère être le grand saigneur de la France plutôt que le soigneur.
    Bravo l’artiste, Macron est un génie, malfaisant c’est sûr, mais un génie de très haut niveau !
    J’adore la tronche des syndicacas qui se réveillent tous ce matin avec la gueule de bois en apprenant la nouvelle de la promulgation de la loi cette nuit, ils sont scandalisés les pauvres choux !
    Il y a bien des matches de foot à la tombée de la nuit, pourquoi Macron n’aurait-il pas le droit de jouer lui aussi en nocturne, on est en « démocrassie » tout de même !
    BEN VOYONS !

  8. Il est difficile pour moi de reprocher à Macron d’avoir fait le sale boulot et ce même si son comportement laisse clairement à désirer. Cette réforme est totalement insuffisante mais elle a le mérite d’exister.
    Placer l’âge de la retraite à 64 ans permettra aux futurs retraités non chômeurs d’épargner deux ans de plus et de grossir leur capital… à condition de ne pas le placer dans des fonds d’investissement foireux, ni de reprendre leur capital valorisé quand ils en ont envie et non le jour de la retraite, et de ne pas investir dans les Ehpad.
    Bref, ces 64 ans sont une aubaine pour les banquiers et une reconversion assurée pour le président sortant.
    Je considère néanmoins qu’il a agi dans l’intérêt des travailleurs français.
    Mais comme la CSG avec Rocard et la hausse des taux de cotisation, ces 64 ans permettront de puiser de nouvelles ressources, parfois hélas injustement pour financer des gaspillages.
    Que Macron ait eu le courage de lancer cette réforme(tte) en début de deuxième mandat est à porter à son crédit, quand tant de ses prédécesseurs ont mis la poussière sous le tapis.

  9. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    Quel psychodrame collectif, digne d’une cour de récréation, pour un début de commencement d’ébauche d’ajustement rendu absolument indispensable, d’une part par le changement démographique, d’autre part par l’épée de Damoclès de 3 000 milliards de dettes qui plane sur nos têtes !
    On se désespère en voyant que des esprits que l’on croyait avisés succombent à cette maladie qui consiste à couper les cheveux en quatre, et à chercher des poux dans la tête de tous ceux qui essayent, malgré l’hystérie collective qui s’est emparée de ce pays, d’éviter qu’il ne sombre dans le déclin.
    Bien qu’anti-macronien primaire, je considère que l’attitude du président est tout simplement héroïque. Elle rappelle celle du sheriff de « High Noon ». Justice lui sera rendue d’ici quelque temps lorsque nous aurons retrouvé nos esprits… Si nous les retrouvons.
    Ce déni collectif de la réalité et ce ressentiment envers les gouvernants sont à l’évidence les fruit amers et inévitables d’un demi-siècle de déculturation, d’infantilisation, de victimisation en lieu et place de la fierté, de refus de l’effort, de refus de l’autorité, du refus de la connaissance, des déficits systématiques, de la perte du sentiment national, de la célébration de l’égoïsme.
    On y ajoutera l’immigration massive qui fracture encore davantage la société et encourage le repli sur soi.
    Ce qui se passe aujourd’hui dans la société n’est que le reflet et la conséquence de ce qui se passe à l’école depuis 50 ans : une perte totale de repères et de bon sens, une plongée dans une réalité virtuelle faite d’argent magique.
    Et ce n’est que le début, car désormais, tout sera contesté.
    Si la France devient vraiment ingouvernable, nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Qu’à notre cécité. Qu’à notre bêtise collective.

  10. Il est remarquable comme Macron ne peut s’empêcher, hors de France, de critiquer ceux qu’il est censé servir : les Français. Cette fois : « Les Français ne devraient pas être enérvés contre moi », aux Pays-Bas. Silence radio retour au bercail. Voilà un président qui a du cran… quand il est loin de ceux qu’ils critiquent. Un provocateur au petit pied.
    Les présidents d’autres pays critiquent-ils de la sorte leur peuple quand ils sont à l’étranger ou sommes-nous les seuls à bénéficier d’un tel traitement méprisant et scandaleux ?
    Comment s’étonner qu’il soit autant detesté, haï même ? Le costume est évidemment beaucoup trop large pour lui. C’est un imposteur au mieux, un fossoyeur de notre pays.
    Puta*n, encore quatre ans !

  11. @ Patrice Charoulet 10h53
    « Pourquoi Vincent Bolloré est-il le seul milliardaire de France possesseur de médias à avoir donné comme cible principale à tous les animateurs de débats de sa chaîne CNews le président Macron et son gouvernement ? Je ne parviens pas à comprendre ses raisons. »
    Chacun voit midi à sa porte non ?
    Moi je me pose la même question mais elle vise essentiellement la totalité du « service public de l’information » qui tend micros et braque caméras sur les dégoiseurs et dégoiseuses d’idioties issus d’EELV, de LFI et du PS, bref de la NUPES.
    CNews en l’occurrence est souvent le seul média à faire débattre des gens aux avis contrastés…
    Etonnant non ?

  12. Quarante ans de clientélisme opportuniste ont habitué les Français à se comporter comme des Sybarites insouciants, plus préoccupés de leur bien-être personnel que de la réalité économique d’une vie en société qui exige quelques contraintes, à commencer par la création de richesse avant de pouvoir en bénéficier et donc inévitablement du travail. Ceci même si ce dernier a pour effet d’abréger la durée d’une vie de labeur…
    Le « toujours plus » très bien décrit dans un livre de François de Closets est devenu une normalité, voire carrément un dû inaliénable.
    Il était temps de revenir à la réalité de la vie, quitte pour cela à bousculer certaines certitudes ancrées dans une population habituée à être ménagée et qui, avec le temps, est devenue très susceptible. Criant à l’arrogance, à la provocation dès qu’il s’agit de remettre en cause ses petites habitudes.
    Je reconnais que pour ce projet de loi reculant l’âge de la retraite, le pouvoir a été un peu directif, voire violent, mais on ne peut pas diriger un pays en ayant l’œil rivé sur les sondages. Quand une mesure est nécessaire il faut l’appliquer même si elle est impopulaire. « Un chef c’est fait pour cheffer ! » a dit un président. D’autant que toutes les procédures légales ont été respectées et la démocratie n’a jamais été remise en cause.

  13. Y a tournage ce wouikendeu ! Acteurs : manifestateurs et tateuses enfileurs enfilés, Macron le cocufieur du peuple.
    Un scénar génial parodique, dans les rôles :
    Louis de Funès en Macron : « Héhéhéhé, j’ai promulgué la loi cette nuit, nananèère, héhéhéhé et paf ! »
    Galabru en beauf cégétiste bardé de lard avec son accent unique au monde : « Cruchot vous êtes un imbéciiiiile ! »
    Y a des jours où les dures luttes tournent en commedia dell’arte.

  14. Bien qu’il clame le contraire, le peuple de gauche aime Macron, au point de voter pour sa réforme des retraites à 64 ans, plutôt que pour celle de Marine Le Pen à 60 et 62 ans ! L’intersyndicale veut un 1er mai gigantesque, pour le décor ambiant probablement ! Macron tremble déjà !
    C’est ballot pour tout le « peuple de gauche » d’être passé à côté d’une retraite à 60 et 62 ans, s’il avait eu le flair de voter pour Marine le Pen ! Mais le « peuple de gauche » a préféré voter pour un banquier et se tirer une balle dans le pied !
    Macron déroule donc sa feuille de route, imposition à la source, réforme de Pôle emploi, du statut des cheminots, des retraites, demain de la fin de vie…
    Le ministère de l’Education nationale est sous la tutelle wokiste de Pape Ndiaye, Clément Beaune attaque le RN sur les mêmes thèmes.
    C’est bien dans la peau du meilleur élève de cette UE que ce président souhaite quitter ses fonctions. Une Europe qu’il voudrait souveraine jusqu’à se voir sans doute occuper le poste de chancelier continental… pour avoir l’honneur d’être le premier à tenter de définir les contours d’une démocratie européenne, d’une nouvelle gouvernance qui invisibiliserait encore davantage les Etats nations auxquels les jeunes générations ne croient plus.
    À moins de finir sans panache à la tête d’un fonds d’investissement et reprendre le fil d’un passé trivial de financier.
    Quoi qu’il en soit, Macron, sans doute le premier président européiste convaincu, fait preuve d’un jusqu’au boutisme qui fait peur !
    L’opposition est rendue criarde, minable et atomisée, le peuple est comme anesthésié sous le poids de ce qu’il voit comme une fatalité, sans aucune capacité de réaction, vidé par 40 ans d’oisiveté.

  15. « Le paradoxe est qu’on pourrait imputer à cette assemblée de neuf Sages prétendus souvent partisans, non pas un déficit juridique mais une carence utilement politique. » (PB)
    Voici pourtant ce qu’a pu affirmer quelqu’un qui était très bien placé pour connaître tous les méandres du marigot politique, à savoir François Mitterrand :
    «Les membres du Conseil ? On les dit serviles, mais ils ne sont qu’obéissants ! »

  16. Monsieur Bilger,
    Vous étiez plus mésuré autrefois, du temps de Nicolas Sarkozy, etc. Ne sombrez pas dans l’hémiplégie que vous aviez si bien dénoncée.
    Bien entendu que le président a rapidement promulgué. Il aurait été parfaitement absurde qu’il temporise, c’est un processus déjà long. Dans quel but ? Faire durer le prétexte aux troubles ? Il suffit d’écouter le discours des fauteurs de troubles pour comprendre que leur programme est révolutionnaire : cette réforme ou une autre n’est qu’un prétexte.
    Je n’ai pas voulu ce président, je n’ai pas voulu cette loi. Mais la France est une démocratie. Il ne s’agit pas de faire l’enfant capricieux ou totalitaire. On ne peut pas reprocher à Macron d’avoir inventé Nuit debout, ni la CNT-FAI, ni le bolchevisme, ni le maoïsme.
    Redisons-le une nouvelle fois : ceux qui perturbent la France depuis quelques mois – il n’est pas question de ceux qui manifestent mais de ceux qui détruisent ou bloquent – causent eux-mêmes un déficit social considérable. Par exemple, ces étudiants qui n’ont rien appris cette année et qui exigent des diplômes soldés auront, à terme, à en payer les conséquences économiques. On ne peut pas prétendre trouver essentiel d’être retraité à un âge précis dans X années lorsqu’on accepte de sacrifier des années de travail là, maintenant, tout de suite.
    Ajoutons à cela que cela fait quelques années que les mêmes, au nom de l’écologie, imposent à la population des restrictions hallucinantes à leurs choix de locomotion, et trouvent comme moyen légitime d’action la destruction incendiaire polluante, l’usage de moyens polluants, et la destruction en général qui a forcément un bilan carbone considérable induit par la reconstruction.
    Enfin, il reste à se gausser des tocards de l’extrême droite française qui fantasment sur tous les dictateurs de la planète, de préférence ceux qui salissent le drapeau français, mais qui chouinent avec l’extrême gauche contre l’autoritarisme tout relatif de Macron qui serait trop prompt à promulguer. Ces clowns ne tiendraient pas trois jours chez les moscovites dont ils souhaitent pourtant l’arrivée chez nous.

  17. Un conseil de sages bien trop sages, présidé par le papa du directeur de McKinsey France qui conseille le gouvernement sur le Covid, les retraites. Cherchez les conflits d’intérêts. Ledit président du Conseil constitutionnel qui affirme être pur comme l’enfant qui vient de naître dans l’affaire du sang contaminé alors que Premier ministre.
    M. Garretta, je ne peux pas écrire docteur, Georgina Dufoix, ont été des fusibles bien commodes. Un monde de coquins cupides qui se tiennent par la barbichette.
    Je connais des sujets qui se sont faits retoquer au nom du célébrissime cavalier législatif pour moins que ça.
    Par ailleurs, respecter la Constitution n’est pas synonyme de « juste et justifié », ce n’est pas le sujet.

  18. Serge HIREL

    @ Patrice Charoulet | 15 avril 2023 à 10:53
    « Je viens, pour ma part, d’adhérer au parti Renaissance »
    Et comme tout nouveau converti, vous tenez à exhiber votre belle foi toute neuve… en affrontant Satan qui, selon vous, aurait pris possession de l’esprit de notre hôte. Vos petits coups de canif sont d’un ridicule achevé, des ronds dans l’eau du port de Dieppe.
    Novice en Macronie, vous êtes pardonné… En revanche, votre post-scriptum vous vaut trois heures de colle pour injures envers les journalistes, les animateurs et les invités de CNews (donc à l’égard de notre hôte) dont vous niez l’indépendance. Et trois heures de plus pour dénonciation calomnieuse de Vincent Bolloré, qui, à vous lire, contreviendrait à celle-ci. Allez, au piquet et récitez cent « Ave Manu » !
    Quant aux raisons pour lesquelles Bolloré n’apprécie pas le Prince, une seule suffit : il n’aime pas tout ce qui est faux luxe. Tout ce qui brille n’est pas diamant.

  19. Connaissant Macron, comment s’étonner de cette promulgation nocturne ?
    « Je suis le plus fort et j’emm… celles et ceux qui me résistent » !
    On dit qu’il fait de la boxe contre des sacs lorsqu’il est à la Lanterne, sa résidence versaillaise. De façon si vigoureuse qu’il paraît qu’une de ses mains (la gauche ?) s’est abîmée et qu’il fallut la maquiller pour qu’il puisse paraître à la télévision en compagnie des journalistes dont je ne me rappelle pas les noms tant ils furent insignifiants.
    Ces révélations émanent du livre d’un certain Vigogne de l’Express (un magazine qui hébergea un certain Mauriac !).
    Un gamin qui aurait besoin d’apprendre à faire de la politique, c’est-à-dire à bâtir des compromis !

  20. Michelle D-LEROY

    Merci pour ce billet bien vu.
    Dans cette histoire, ce n’est même pas le Conseil constitutionnel qui est à blâmer mais la méthode violente de M. Macron : provocation et mépris.
    Après avoir sorti le 49.3 de façon brutale, la promulgation de la loi dans la nuit est du même acabit.
    « Qu’ils viennent me chercher ! », on se souvient de sa sortie, mais à ce rythme un jour « ils » viendront.
    Vivement 2027, car quiconque lui succédera ne pourra être pire.

  21. @ bob | 15 avril 2023 à 12:22
    « Il est remarquable comme Macron ne peut s’empêcher, hors de France, de critiquer ceux qu’il est censé servir : les Français. »
    Il devrait prendre modèle sur celui qui fut un véritable homme d’État :
    « Lorsque je suis à l’étranger, je m’impose de ne jamais critiquer ni attaquer le gouvernement de mon pays. Je me rattrape quand je rentre. »
    (Winston Churchill)
    Bien entendu, au-delà du seul gouvernement, c’est l’ensemble de son pays et de ses habitants qu’il est malséant de critiquer quand on se trouve à l’étranger.

  22. « Un président trop pressé et des Sages bien trop sages… » (PB)
    La démocratie s’apparente de plus en plus à une société de rentiers.
    Alors le Président, comme un voleur, en catimini, tel un pickpocket, promulgue une loi dans le noir, comme on fusille au petit jour ou guillotine dans la nuit.
    Pays difficile à gouverner. Je n’ai pas – occupé par ailleurs par mon groupe motopropulseur – regardé de près le choix de 64 ans dont le nombre d’annuités qui court me paraît au moins aussi important que l’âge. Si vous voulez percevoir le pognon cher à Nanard dans sa totalité pour votre retraite.
    C’était flou depuis le début, pourtant mes qualités exceptionnelles – je ne vais pas non plus me sous-estimer – d’ analyse – je me fais plaisir – ne m’ont pas permis de comprendre où voulait en venir le Président, il est vrai que pour construire la Tour Eiffel il n’a pas fallu tergiverser, lui navigue à vue, sans colonne vertébrale depuis le début, et le doute s’installe.
    On discute, on convoque, on parlotte, la réunionite dans toute sa splendeur. Des commissions dans tous les sens, et quand le trouble est là, la sale peur s’installe.
    La peur du citoyen d’être mangé tout cru, déclassé, la peur tenace qui vous étreint en pensant à l’avenir et à celui des vôtres… On peut imaginer dès lors les préoccupations du salarié devant l’établi ou au sommet de la benne à banche qui l’attend.
    Est-ce qu’on peut penser que pour construire un hôpital – la santé n’attend pas -, on peut discutailler autant, palabrer à en vomir, monter un étage par semaine avec toujours plus de blabla ? La clarté, celle qui rassure, l’engagement et la confiance qui s’installe, le planning, et en avant !
    C’est flou, c’est donc qu’il y a un loup comme disait l’autre. Visqueux depuis le début ce projet de loi, les batouilles se sont succédé. Dire clairement ce que l’on fait, les objectifs étayés, et pas des années et des années de discussions pour arriver par une porte dérobée, accoucher d’une souris à l’aube comme on fait un larcin, comme les petites frappes.
    Quand on est endetté et qu’on n’a plus un rouble vaillant c’est toujours ainsi que cela se passe, dans le noir, esclaves de la dette il faut bien faire quelque chose, ce quelque chose pour paraître grand, c’est de faire comme les autres en Europe, parce que nous sommes devenus petits.
    On empile les normes dans notre pays comme on empile les dettes, hier j’ai entendu que dans notre pays on sortait 51 pages nouvelles de règlementation par mois… Nous sommes devenus fous, et le résultat est là, une loi promulguée à trois heures du matin…
    La peur au ventre pour ceux qui ont choisi, j’imagine d’ici tous les conciliabules et veuleries pour arriver à cette extrémité dans un pays qui devrait inspirer la sérénité et la justice saine, pays d’embrouilles, de petits bras, quand c’est flou je le répète c’est qu’il y a un loup.
    J’arrête ici, j’ai honte, la Douma aurait fait mieux et le Cinglé de se moquer un peu plus de celui qui se prenait un peu pour un calife… au petit pied.
    Cinq ans pour en arriver là, en ne gaspillant pas autant je reste persuadé que notre modèle pouvait largement survivre, quand je pense que désormais nous reléguons Elon Musk loin derrière, tous les espoirs pouvaient être permis.
    Alain Prost n’a pas été champion du monde car on n’a pas voulu monter sur sa Formule 1 Renault des turbos KKK… Il faut savoir être les meilleurs même s’il faut regarder par-dessus l’épaule, et surtout être clair, court et efficace.
    Mais je le répète, Macron n’est pas un scientifique, et encore moins un Virlogeux dans l’esprit, celui du viaduc de Millau, juste pour comprendre qu’un pays qui est esclave de sa dette est un petit pays et ne sait plus relever les défis par manque de vision et de pognon, celui cher à Nanard.
    Quel sale début de quinquennat, et ce n’est pas 12 petits milliards économisés qui devraient nous sortir du servage de la dette… 800 salariés à l’ARS du Sud-Est, le tout sans masques, le problème me semble bien ailleurs.
    Macron et moi et moi et moi…

  23. Marc Ghinsberg

    Monsieur Philippe Bilger,
    Vous sachant soucieux d’exactitude et prompt à reconnaître vos erreurs, je suis sûr que vous allez diffuser un rectificatif pour préciser que, couramment, les lois sont publiées au Journal officiel pendant la nuit, ce qui ne veut pas dire que celui qui a signé le texte se lève à 3 h 28 pour faire une provocation de plus au bon peuple de France.

  24. Herman Kerhost

    Philippe Bilger, ancien magistrat, réclamant que les juges du Conseil constitutionnel laissent de côté le droit et fassent de la politique. On croit rêver !

  25. @ Serge HIREL
    Cher Serge, la « haine » recuite de Bolloré tient à un conflit d’intérêt, un de plus, qui a donné lieu à des décisions défavorables à ce dernier. Alexandre Kohler, le précieux de la précieuse, est un neveu Aponte. Aponte = MSC Croisières. Les cupides associés.
    Quant au déficit, il n’est problématique que parce que nous ne battons pas monnaie.
    Lire l’excellent livre de Stephanie Kelton, l’une des économistes hétérodoxes d’outre-Atlantique sur le sujet.
    Frexitons.

  26. Serge HIREL

    @ Achille | 15 avril 2023 à 12:52
    « Un chef c’est fait pour cheffer ! »
    Encore faut-il qu’il soit « chef »… qu’il ait les qualités d’un chef, qu’il aime ses troupes, qu’il ne les méprise pas, qu’il ne les provoque pas, bref qu’il ne présente aucune des tares du Prince.
    P.-S. : vous avez un nouveau copain sur le blog… vous allez pouvoir faire avec lui de belles courses à l’échalote…

  27. Michel Deluré

    Qu’importe en fait aujourd’hui que le Président ait été trop pressé et les Sages trop sages ! Cela aurait-il changé les choses que le premier attende plus ou moins longtemps pour promulguer une loi finalement adoptée et validée par le CC ? Quant aux seconds, qu’ils aient été trop ou pas assez sages, autant de critiques se seraient abattues sur eux, accusés par les uns de manquer d’audace, trop attachés qu’ils auraient été à exécuter leur mission dans le strict respect de la lettre, accusés par les autres d’être sortis de leur rôle, de leur exigence d’indépendance, s’ils s’étaient immiscés dans le débat politique.
    Ce qui importe avant tout maintenant, c’est de sortir de cette situation de crise politique et sociale dans laquelle cette séquence a plongé le pays. Là est l’urgence. C’est là que l’exécutif doit se montrer pressé, ne serait-ce que pour réparer les dégâts causés par les désastreuses stratégie et méthode avec lesquelles il a conduit cette réforme des retraites, incapable notamment qu’il a été d’éviter les écueils dont il connaissait pourtant parfaitement l’existence.

  28. Le président peut dissoudre l’Assemblée nationale. On peut parier qu’aucun futur candidat à la présidence ne proposera d’abaisser l’âge de la retraite, une fois élu.
    Deux ans de plus de cotisations et deux ans de moins de perception de pension suffiront-ils à équilibrer le système ? J’en doute.
    Il y aura vers 2029 la récupération par l’État des concessions d’autoroute (et non des sociétés endettées). Hausse des péages, hausse de la TVA parallèle et bénéfices. Il y aura des marges de manoeuvre en ne lésant personne.
    Le problème en France est que dès qu’une société nationalisée fait des bénéfices, il faut les dilapider.
    Et ne comptons pas sur les successeurs pour faire mieux.
    Quant aux convertis, voyant d’où ils viennent, c’est loin d’être une surprise ; leur rente est garantie.

  29. Petit correctif Petit correctif sur l’heure de promulgation de la loi sur le report de l’âge de la retraite à 64 ans.
    Mais c’est bien connu, quand on veut noyer son chien on l’accuse de la rage. En l’occurrence les enragés étaient plutôt ceux qui se sont précipités sur ce message de désinformation.
    Rien de bien étonnant de la part de certains personnages de la NUPES, mais pas très glorieux de la part des journalistes engagés… N’est-ce pas Serge HIREL ?

  30. Jean le Cauchois

    @ Marc Ghinsberg à 15:29
    « …couramment, les lois sont publiées au Journal officiel pendant la nuit, ce qui ne veut pas dire que celui qui a signé le texte se lève à 3 h 28… »
    C’est exact. Je suis allé vérifier car ça ne me paraissait pas évident. Heureusement que vous intervenez presque systématiquement pour commenter les propos de monsieur Bilger, en vous référant, aujourd’hui, à la réalité des pratiques administratives de notre pays. De nombreux commentateurs de ce blog ont été également abusés par cette parution nocturne. Merci de maintenir votre présence et la pertinence de vos propos.

  31. @ Serge HIREL | 15 avril 2023 à 16:06
    « Encore faut-il qu’il soit « chef »… qu’il ait les qualités d’un chef, qu’il aime ses troupes, qu’il ne les méprise pas. »
    Un chef d’État ne méprise pas ses troupes et encore moins son peuple. Il agit dans l’intérêt de la nation, même si parfois il est obligé de ne pas passer par les revendications de certaines corporations qui, comme c’est le cas avec cette loi, sont essentiellement destinées à protéger leurs avantages dont ne disposent pas la majorité des autres travailleurs.
    On appelle ça du courage politique. Valeur que nous avions un peu trop tendance à oublier depuis quelques décennies.

  32. Claude Luçon

    @ Serge HIREL | 15 avril 2023 à 16:06
    « Encore faut-il qu’il soit « chef »… qu’il ait les qualités d’un chef, qu’il aime ses troupes, qu’il ne les méprise pas. »
    Comme ses troupes sont tous les citoyens, ça fait beaucoup à aimer en France. Pensez-y, aimer les clowns de la Nupes c’est demander beaucoup !
    À vrai dire il reste bien peu à aimer en ces temps de haine généralisée ! On serait tenté de les détester ou de les mépriser, au choix 🙂

  33. Claude Luçon

    P.-S. @ Serge HIREL | 15 avril 2023 à 16:06
    Ceci dit le Président n’est pas un chef, c’est un dirigeant, même si celui-ci fait une drôle de cuisine en dirigeant !
    Mais surtout un dirigeant se doit de respecter ses ouailles, pas nécessairement de les aimer.
    Surtout un dirigeant doit se faire respecter en premier tout en respectant les autres.
    Enfin, après 2027 tout ce monde le regrettera en insultant son ou sa successeur(e) !
    Comme toujours en France, le pays du « cétaitmieuxavant » !

  34. Allez, un peu de la distance d’un grand écrivain de langue française ne peut faire de mal à personne :
    « Dans ce miroir concave, le portrait du Français moyen par le portrait de Macron offre une hypothèse d’analyse. On déteste chez cet homme à la fois sa proximité (on la croit factice), sa distance (on évoque le sempiternel mépris), sa victoire (on lui concède celle par défaut face à l’extrême droite) et sa défaite (on l’inculpe pour incompétence brillante en tout et en rien). On voudrait être lui, dans le corps du roi, tout en le repoussant comme un cadavre de la royauté. Conclusion inexplicable pour beaucoup dans le monde démocratique : la France hait ses présidents en fonction avec passion. Et encore plus celui-ci, les réseaux sociaux y ajoutant l’amplification des rancœurs.
    L’écartèlement français intime est donc énorme : on souffre que ce président dorme peu et cela exaspère les ténors du droit à la paresse rémunérée. On veut le voir partout et l’on s’agace de sa présence sur chaque front ; on réclame sa compétence pour tous et l’on s’irrite de la sienne. Vu de loin, ce tête-à-tête franco-français à coups de bélier interroge l’avenir du pays, mais inquiète moins que la capacité hypothéquée de la France de s’aimer et de s’admirer. Comme si la confrontation ne se localisait plus dans le « politique » de la concurrence, mais dévalait vers un niveau obscur de l’intime et du règlement de comptes névrotique. Derrière l’actualité, deux générations s’affrontent en France. Celle d’un président vieilli par addition de l’âge de la monarchie à son âge physique, et une opinion infantilisée par les radicalités et les castes. Une génération qui conteste à Macron la paternité et l’exige de lui pour jouer la révolte contre lui.
    À la fin, on digresse dangereusement dans cette affaire française qui, vue d’ailleurs, étonne par sa disproportion. »
    https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/macron-portrait-en-creux-des-francais-14-04-2023-2516334_1913.php#xtmc=kamel-daoud&xtnp=1&xtcr=1
    Aux arts, citoyens !

  35. Xavier NEBOUT

    @ Patrice Charoulet
    Revenant d’un long voyage sur une autre planète, vous n’aurez pas vu le film que suit notre malheureux pays.
    L’épisode relatif à la démocratie et de la retraite n’est qu’une apparence ; le dessous, c’est que la plus grande partie des Français ne peuvent plus voir votre président en peinture.
    Entre autres raisons, pourtant pas la plus connue, c’est que sur le plan international, il a obtenu le prix Guignol dans tous les pays où il a mis les pieds.
    Vite ! Dites à votre banque d’annuler le virement de 30 euros !

  36. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 15 avril 2023 à 20:10
    Excellente analyse de Kamel Daoud.
    Dénonçons, à ce propos, la ridicule polémique concernant l’heure de promulgation de la loi sur les retraites. Admettons même qu’Emmanuel Macron ait procédé à sa signature à 3 h 28 du matin. Et alors ? Où serait le problème ?
    Il me semble que n’importe quel citoyen normalement constitué réagirait à cette « nouvelle » selon l’une des modalités suivantes :
    1.- L’indifférence totale. Qu’est-ce que ça peut bien faire, l’heure à laquelle le président de la République signe un papelard qu’il est de toute façon obligé de signer ?
    2.- La reconnaissance, voire l’admiration. Qu’il est bon de savoir qu’à la tête de l’État, siège un homme qui ne ménage pas ses heures et travaille jusque tard dans la nuit !
    Oui, mais voilà, la franchouillardie se fait une gloire, au contraire, de travailler le moins possible (m’énervez pas, c’est dans les chiffres). Le spectacle d’un homme qui se mêle de lui donner l’exemple en faisant le contraire ne peut que la jeter dans une rage folle.
    Et ce, d’autant plus que c’était justement l’objet de la réforme : amener les Français à augmenter légèrement leur durée de travail durant leur vie entière, l’un des multiples indicateurs qui nous classe aujourd’hui derrière la plupart des pays comparables.
    Les anti-macronistes enragés passent leur temps à accuser leur ennemi d’être un dirigeant défaillant, car il ne donnerait pas l’exemple. Voilà qu’il le donne, justement (du moins si l’on admet leurs accusations), mais manque de chance : c’est l’exemple qui expose leur incurie et leur paresse à eux !
    Cela ne peut que redoubler leur rage, eux dont la mauvaise foi vient d’être démontrée de la façon la plus élégante qui soit : sans un mot, et par les actes.
    Du moins, si l’on s’en tient aux récriminations des opposants : car nous savons maintenant qu’elles sont fausses — et c’est la troisième lame qui vient ainsi couper le poil de la calomnie politique hirsute et disgracieuse.

  37. C’est bien naïf de s’arc-bouter sur le principe de clarté et de sincérité des débats parlementaires, car cela supposerait qu’ait existé la possibilité d’un débat parlementaire.
    À l’Assemblée nationale, nous avons eu pendant les quinze jours de débats un zoo, ou un cirque, si vous préférez. Rien qui ressemble même lointainement à une assemblée parlementaire d’un pays civilisé. Et grâce en soit rendue aux quelques dizaines d’enragés de la NUPES, qui se fichent comme d’une guigne de « la clarté et de la sincérité des débats parlementaires », puisque seule la révolution les intéresse.

  38. Claude Luçon

    @ Xavier NEBOUT | 15 avril 2023 à 22:18
    « L’épisode relatif à la démocratie et de la retraite n’est qu’une apparence ; le dessous, c’est que la plus grande partie des Français ne peuvent plus voir votre président en peinture. »
    Erreur !
    Les Français, vous aussi apparemment, n’ont pas compris qu’il ne s’agit pas que de Macron, lui n’est qu’un accident, qu’un passage, il s’agit surtout de combattre et prendre le pouvoir en place !
    Mélenchon président autoproclamé de la VIe république le répète et le démontre depuis des années. Curieusement il a frôlé le succès. On ne comprend toujours pas… C’est mon complot à moi !
    Il a même rassemblé une cohorte de corniauds nommés LFI sous la baguette de Miss Gabon, pardon Obono, experte et conseil en démocratie. Il est vrai qu’au Gabon on sait gouverner !
    Il a quelques difficultés du côté de son potentiel Premier ministre rouquin, lequel risquerait de donner des gifles même à la ravissante Clémentine.
    Mais il a le support de ce qui reste des perdus du PCF, PS et Verts (note : élections aidant) et avec enthousiasme de la part de la CGT, des Zadistes et des Black Blocs !
    Ce n’est pas un prétexte valable de voir les Américains élire un homme de 76 ans pour en accepter un en France ! Mélenchon ne peut pas attendre jusqu’en 2027, il aurait 76 ans !
    Comme faute de mieux on nous offre Zemmour ou MLP, la situation est tragique.
    Les Français se sont mis tout seuls dans le pétrin, ils leur a fallu quarante ans, depuis 1981/82, mais ils ont réussi !
    C’était mieux avant, du temps d’Adolphe Thiers qui lui, savait gérer les manifs mieux que Darmanin 🙁

  39. JULIEN WEINZAEPFLEN

    Non seulement les « sages » ou les « singes » (sylvain) du Conseil constitutionnel se permettent de juger les « conditions du débat » (Marc Ghinsberg), donc le Conseil constitutionnel est anti-Nupes, en quoi ils montrent le dévoiement et non « la carence politique » (PB) d’une institution dénaturée par la question prioritaire de constitutionnalité si chère à Jean-Louis Debré et qui ne devrait pas recaser de vieux ministres à la retraite (qu’est-ce que 64 ans pour des gens qui refuseront toujours de passer la main et de se retirer pour cultiver leur jardin ou écrire leurs mémoires ?), mais cette décision prend « les travailleurs » à revers dans tout ce que le texte avait de favorable. Elle recale l’index des seniors et le CDD senior.
    À ce stade, la défaite des syndicats est donc cuisante et c’est se moquer que de dire qu’il n’y a ni « vainqueur ni vaincu » comme le fait Elisabeth Borne en mangeant son chapeau et promettant qu’on va « accélérer » après avoir souhaité que l’on respecte une période de « convalescence ». Mais elle a subi un recadrage en règle et travailler sous Macron, c’est avaler des couleuvres.
    Macron se paye encore plus la tête des syndicats vaincus en les invitant, fortune faite, après leur avoir opposé une fin de non-recevoir, et en promulguant en toute hâte la loi qu’ils n’en finissent pas de contester dans la comédie manifestationnaire des « Gaulois réfractaires » (ou dans ce que Félix Nisch appelle la « sinistra commedia de la revolta popularia »).
    S’il avait eu ne serait-ce qu’une seconde l’intention de les respecter, il aurait attendu de les recevoir avant de promulguer la loi. Un intervenant sur BFM TV faisait pièces hier soir à l’illusion qu’il pourrait la promulguer pour ne pas l’appliquer comme Jacques Chirac solda l’opposition des agités professionnels et des mouvements de jeunesse mon(ô)maniaques au contrat utile qu’aurait été le CPE. « Macron n’est pas Jacques Chirac », trancha-t-il.
    Sans trouver le président « héroïque » (comme Florestan68) ni me rallier à son panache noir (comme Patrice Charoulet), moi qui suis un anti-macroniste primaire, secondaire et tertiaire et entends bien le rester, je crois néanmoins que le report de deux ans de l’âge de la retraite n’est que le prétexte à ce feu d’artifice syndical aussi prévisible que celui du 14-Juillet, mais qu’il n’en cache pas moins une grogne sociale dont la motivation principale est que les salaires ne seront jamais revalorisés à la hauteur de l’inflation prenant partiellement prétexte de la dangereuse escalade du monde dans la guerre mondiale à laquelle notre président participe en dépit de ses moulinets chinois, comme quoi il faudrait comprendre la position de la Chine face à Taïwan de même qu’il ne fallait pas humilier la Russie, mais à la fin, même si « l’OTAN [était hier] en état de mort cérébrale », Macron suit toujours les Américains, il nous a fait le même coup avec la guerre en Ukraine.
    Le péché originel de cette réforme des retraites était dans la réforme précédente, conduite par le mentor normal (et normalement renié) de notre « président exceptionnel », la réforme de François Hollande, qui augmenta le nombre de trimestres nécessaire à une retraite à taux plein de telle façon qu’étant donné les carrières hachées, les périodes de formation qui n’ouvrent pas droit à cotisation, ou encore l’âge tardif moyen d’entrée sur le marché du travail, peu nombreux seront ceux qui pourront cotiser un tel nombre de trimestres, sauf les personnes ayant commencé de travailler très jeunes, que le dispositif des « carrières longues » pénalise en les obligeant à travailler davantage que les 43 ans requis pour tous les autres actifs, même si ce désavantage a été corrigé à la marge à la fin de l’examen de la loi pour trouver un accord avec la « droite Pradier ». Que l’on ait rendu quasiment impossible l’accès à la retraite à taux plein, voilà la vraie supercherie que cette réforme Macron (II) ne fait que prolonger, démontrant au passage que, face au plein emploi rendu inaccessible par les conditions de travail actuelle (aggravées par l’agriculture industrielle, la désindustrialisation, l’automation (ou le machinisme) et la dévalorisation du travail manuel), nos gouvernants ont fait le « choix du chômage » (pour citer une fois de plus la thèse de l’ouvrage éponyme de Damien Cuvillier et Benoît Collombat).
    Ce n’est pas l’économie de marché (et encore moins le capitalisme) qui fait problème, mais il y a un problème dans l’économie de marché et dans la gouvernance actuelle du capitalisme financier. En sorte que (Isabelle a raison), si le gauchisme enflammé de la Nupes était conséquent, il devrait être plus anti-libéral qu'(assez anachroniquement) antifasciste, or il a choisi d’être le contraire et plutôt que de risquer le front des populismes, il a voté Macron au second tour. De quoi se plaignent donc Aurélie Trouvé ou Sophie Binet (qui refuse d’être interviewée par « CNews », c’est bien son droit) ? Mais j’oubliais qu’elles se disent fières d’être des « cadres » issues de la lutte contre le CEPE. Qui a manqué de jugeote un jour devra-t-il en manquer toujours ? Y a-t-il une fatalité dans l’erreur ?

  40. @ Robert Marchenoir
    Comme quoi, nous pouvons être en accord sur l’essentiel, alors que nos dissensus par ailleurs sont sévères.
    Il est temps que « les ténors du droit à la paresse rémunérée » se rendent compte que si on veut préserver notre modèle social, nous devrons plus travailler et rendre ce modèle plus efficace.
    Sinon, moins de protection et de pouvoir d’achat pourront être garantis.
    C’est un choix libre et souverain que la démocratie a tranché par l’élection, en son état actuel sûrement perfectible, dans la mesure où les citoyens assument leur responsabilité dans ce choix, notamment tous les démissionnaires abstentionnistes.
    Il est intéressant d’observer que la période actuelle crée des axes de consensus étonnants, au vu que je me retrouve partiellement en accord avec Patrick Buisson, qui aurait pu le prévoir si ce n’est ce qui m’accorde avec vous autour du président et sa volonté de réforme :
    « Si vous étiez son conseiller, quelle sortie de crise proposeriez-vous à Macron ?
    « Je suis prêt à endosser l’impopularité », dit-il. Chiche ! Il ne tient qu’à vous, monsieur le président. Rompez avec la temporalité du marché politique puisque, n’étant plus candidat, vous voici délivré des petits calculs des gérants démocratiques uniquement préoccupés de rentabilité électorale immédiate. Faites le choix du temps long de la collectivité plutôt que celui du temps court de l’individu et des exigences de l’instant. Délivrez-vous enfin du progressisme, ontologiquement incapable de penser la durée et qui ne connaît que la concentration sur le présent, à l’image de la fameuse sentence de Keynes : « À long terme, nous serons tous morts. » Ouvrez de grands chantiers collectifs susceptibles de rassembler les Français comme la restauration de l’école, la transmission, l’investissement dans le capital humain. Endossez, quoi qu’il doive vous en coûter, la charge du bien commun comme un sacerdoce. N’ayez pas peur ! Soyez, devant l’Histoire, l’homme du sacrifice utile.  »
    https://www.lepoint.fr/politique/patrick-buisson-marine-le-pen-ne-peut-pas-gagner-05-04-2023-2515103_20.php?boc=641907&m_i=iJBi8jMB6J8b%2BQoms9q4gakdmJdSEEy7JNSSQRTCfZwTTPC3oM%2BDbsW4ZRz6CDlehGKf%2Bs9eWlZgRNq2nSa%2BncchyGiiid&M_BT=194508641590#xtor=EPR-57-%5BPush-email%5D-20230405-%5BArticle_1%5D
    On passera sur cette connaissance que j’essaie de partager sur le sujet religieux des races, et qui ne confond pas religion et connaissance du phénomène religieux, pour observer ici quel choix est à l’oeuvre, et quel consensus il pourrait faire naître :
    « Les vieux clivages politiques se réveillent-ils ?
    En fait, ils n’ont jamais été dépassés que pour ceux qui avaient intérêt à le faire croire. Le clivage droite-gauche est d’autant plus indépassable qu’il s’enracine dans l’anthropologie et la métaphysique. Ce sont deux manières d’être au monde. On en trouve la préfiguration dans la querelle théologique qui opposa au Ve siècle l’optimisme du moine Pélage au pessimisme radical de saint Augustin. La gauche croit en l’homme sans déterminations et sans limites, la droite le sait faillible et le soumet à un ordre qui le subsume. C’est là l’intemporelle summa divisio au regard de laquelle tout le reste est superficiel, artificiel, conjoncturel. » (Ibid)
    Voilà qui me rassure et me sépare du politologue du clivage éternel, qui finit par formuler le dilemme de sa contradiction :
    « Les Républicains sont-ils morts ?
    Tant que la direction de LR se refusera à l’inventaire critique du bilan de Nicolas Sarkozy, il n’y aura pas de clarification possible. Face aux défaites toujours plus cinglantes des LR, on songe au mot de Talleyrand voyant revenir les émigrés lors de la Restauration : « Ils n’ont rien appris, ni rien oublié. » Reste que la masse critique qui fera l’élection de 2027 est celle des presque dix millions d’électeurs qui ont voté Macron au premier tour de 2022. Or cet électorat s’est considérablement droitisé. L’enquête du Cevipof montre que sur 100 électeurs de Macron en 2022, 50 avaient déjà voté pour lui en 2017, mais 15 % avaient voté Fillon et 14 % Marine Le Pen. La demande de souveraineté, d’autorité exécutive et de leadership y est désormais égale, voire supérieure, à celle de l’électorat RN. En clair, ce n’est plus la sensibilité progressiste ou juppéiste qui constitue le centre de gravité du vote Macron mais l’immuable « parti de l’ordre » qui a rallié le président à la faveur de la crise des Gilets jaunes ou de « l’effet drapeau » lors du conflit ukrainien. Une voie royale s’ouvre donc pour la droite malgré les apparences. Ne lui manque, en somme, que des idées, une stratégie et un chef…
    Une alliance avec Macron serait donc pour LR une lourde erreur ?
    Le suicide ne relève pas de l’analyse politologique, mais de la médecine légale. Quelles sont les autres options ? La relative contre-performance d’Éric Zemmour à la présidentielle a occulté le fait qu’il avait rigoureusement la même sociologie que le vote LR. L’un et l’autre chassent sur les mêmes terres. De deux choses l’une : ou bien les Républicains parviennent à marginaliser le phénomène Zemmour, ou bien il leur faudra composer et s’unir avec Reconquête ! dans la perspective d’une candidature unique pour 2027. Le rapport de force à l’issue des européennes de 2024 balisera les marges de manœuvre. L’autre problème de la droite tient à une base sociologique devenue insuffisante pour pouvoir l’emporter sans aimanter d’autres forces. Le modèle doit être celui d’un rassemblement interclassiste capable d’agréger, comme en 2007, l’électorat conservateur et une partie de l’électorat populaire du RN, celle pour qui la question identitaire reste fondamentale. Cela suppose une vraie révolution culturelle qui fasse de la droite autre chose que la chambre d’écho de la gauche ou le simple syndic des intérêts catégoriels des classes favorisées. » (Ibid)
    Voir comme un suicide le leadership de Macron décrit plus haut comme le sacrifice nécessaire aux réformes indispensables, ressemble au refus syndical d’un consensus qui, pourtant, est le seul chemin pour sortir le pays de l’ornière des illusions des extrêmes qui, comme le dit le politologue, sont bornées non plus par un plafond de verre, mais du béton de notre réalité qui ne saura être assumée que par la réconciliation au bénéfice du pays, entre un optimisme excessif et un pessimisme qui ne l’est pas moins, en même temps.
    C’est aussi audacieux que l’impossibilité institutionnelle où se trouve le président, dont la réussite dépendra de la capacité du peuple français à savoir se réunir autrement que contre lui, rejoignant la vision de Kamel Daoud, effectivement visionnaire.

  41. Et pendant ce temps-là, JMLP dit Le Menhir, hospitalisé en région parisienne, se dirige lentement vers la retraite… définitive, celle-là.
    Il aura été un des rares politiques clairvoyants de notre temps, avec le général de Gaulle dont il fut l’adversaire irréductible.
    Peut-être parce qu’ils étaient proches idéologiquement, sans le savoir, sur le sort de la France.

  42. Si c’était un théâtre nous pourrions en rire mais cette belle idée de la France en sort abîmée, quelle sera la vie de nos petits-enfants ? Sans énergies et sans industries propres l’UE sans doute, la France certainement retournera à la pauvreté que nous voyons déjà paraître à l’horizon. Depuis longtemps la France n’a jamais été aussi faible alors que sa longue et tragique histoire explique le présent et nous éclaire sur l’avenir. L’image d’un Conseil constitutionnel barricadé par un régiment de forces de l’ordre me fait penser à un certain Capitole, image terrible d’un pays qui se présente comme l’un des Pères de la démocratie. Nous allons droit sur les cailloux et il devient urgent de changer de cap.
    https://www.francesoir.fr/opinions-editos/macron-vu-de-l-etranger-entre-ridicule-et-violence-une-drole-de-carte-postale

  43. Michel Deluré

    @ stephane 15/04/23 12:06
    Le courage que vous attribuez à Emmanuel Macron, courage qui a si souvent manqué à ses prédécesseurs, fut malheureusement dans cet épisode parasité par des attitudes incompréhensibles : cécité sur le paysage politique du pays suite à la présidentielle et aux législatives de 2022, stratégie adoptée désastreuse et inadaptée en regard de cette situation politique, absence totale de pédagogie entre autres.
    Partant d’éléments concrets, il y avait plusieurs paramètres sur lesquels jouer pour atteindre l’objectif fixé initialement, paramètres sur lesquels il aurait été possible d’obtenir des consensus, quitte à refaire le point dans quelques années en fonction des résultats constatés et de l’environnement économique et démographique d’alors. S’appuyer sur des hypothèses est bien mais qui en 2019 pouvait par exemple prédire que nous devrions faire face à une pandémie puis à une guerre aux portes de l’Europe ?
    Ce qui est aujourd’hui regrettable, c’est que ce courage ait été mis en fait au service du seul entêtement du Président, campé sur ses positions, et non utilisé pour faire accepter et aboutir une réforme nécessaire pour pérenniser notre système de retraites, fracturant ainsi encore plus notre pays plutôt que de le rassembler.

  44. Xavier NEBOUT

    @ Robert Marchenoir
    Voilà en vous, que notre influenceur américain entoure Aliocha de son affection pour notre petit Emmanuel. Que ne faut-il pas faire !
    Et le blog de Philippe Bilger d’amener ses commentateurs sur le chemin de la félicité.
    Le diable savonne en se poilant la planche sur laquelle notre pays glisse dans le trou, que dis-je, les trous, l’un financier, l’autre spirituel.
    Encore heureux que l’invasion africaine préserve la propriété immobilière en la convoitant. Vive Macron !

  45. @ Louis
    « L’image d’un Conseil constitutionnel barricadé par un régiment de forces de l’ordre me fait penser à un certain Capitole, image terrible d’un pays qui se présente comme l’un des Pères de la démocratie. »
    J’aurais été été surpris qu’on y échappe. Encore un quasi-copié-collé de l’agitation anti-française qui arrive ici en guise de « dialogue » cher à Serge Hirel, avec en guise de développement un lien vers France-Soir.
    Pour ceux qui l’ignoreraient, France-Soir n’est plus France-Soir. C’était un ancien quotidien généraliste français fondé en novembre 1944 par les jeunes chefs résistants Robert Salmon et Philippe Viannay. En 2019, tous ses journalistes ont été licenciés. En 2021, un collectif d’anciens journalistes de France-Soir et le Syndicat national des journalistes (SNJ) lancent une pétition pour exiger que Xavier Azalbert cesse ses publications sous le titre et le logo de « France-Soir » et réclamer une loi imposant le contrôle de journalistes professionnels pour la parution ou la reparution de titres de presse rachetés.
    Faut-il développer à quel point France-Soir est un brouillon absurde ? On lit « Par exemple, lorsque ce dernier est installé tout au bout d’une table à rallonge face à Poutine en 2021. Une façon pour le président russe de se démarquer de son homologue français et de la gêne qu’il inspirerait ». N’importe qui peut se rendre compte de lui-même que Poutine installe même ses collaborateurs et ministres sur une table à rallonge, ce n’est pas secret. Exemple parmi mille.https://s.yimg.com/os/creatr-uploaded-images/2022-02/417de5d0-98c2-11ec-bf3f-aa47d35384f3
    Soit l’auteur de l’article ne sait rien, soit il ment. C’est du France-Soir 2023.
    Quel est l’argument ? On devrait s’étonner que les Institutions soient protégées par les forces de l’ordre, alors que des députés NUPES appellent au soulèvement, c’est à dire à l’insurrection ? On devrait être choqué que la police disperse les attroupements insurrectionnels ? C’est exactement le rôle des forces de l’ordre que de protéger les Institutions et la République. Louis, souhaitez-vous que les forces de l’ordre décident de la politique du pays, s’abstiennent de permettre au Conseil constitutionnel de siéger ? Expliquez-nous où vous voulez en venir.
    ——————————————————–
    @ Tipaza
    « Il aura été un des rares politiques clairvoyants de notre temps, avec le général de Gaulle dont il fut l’adversaire irréductible. Peut-être parce qu’ils étaient proches idéologiquement, sans le savoir, sur le sort de la France »
    Clairvoyant ? Quand il prétendait que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire ? Quand il faisait ami-ami avec Dieudonné ? À quel moment ? Quand il a rendu la défense de la France infréquentable ?

  46. @ Michel Deluré
    Bien évidemment d’accord avec vous.
    Macron a des certitudes mais peu de convictions.
    Je suis quelque part admiratif de sa capacité à se rendre impopulaire même quand il finit par agir dans l’intérêt du pays. NUPES et l’héritage Mitterrand rendent toute concertation stérile et à un moment il faut agir.
    Trop tôt ou trop tard, que n’aurait-on pas dit si les discussions s’étaient éternisées et une réforme bâclée en fin de mandat ?
    Les mêmes qui jugeaient utile d’avoir un dictateur pour redresser le pays reprochent à Macron d’être extrémiste.
    Cette réforme ne réglera rien des vrais problèmes, ce ne peut être qu’un début et une nouvelle base pour les calculs actuariels et les futures dépenses publiques.
    Macron ne vise pas de réélection et donc son courage demeure relatif. En revanche il semble faire peu de cas des conséquences de ses comportements, et là il ne véhicule pas une bonne image de la France.
    Cet épisode rend une dissolution de plus en plus envisageable. Macron pouvant rester en place et se réjouir de voir couler le pays et remonter en popularité.

  47. Tout ça pour ça !
    Les GG de LFI et de l’extrême gauche ont perdu la partie. Combien de centaines de millions d’euros perdus pendant les grèves et les dégradations de biens publics ? Sans parler des salaires amputés pendant les 12 manifs… Quel gâchis !
    Déjà que dans tous les pays de l’UE, la semaine de travail est de 40 heures et seule en France elle est de 35 heures (privée) et 32 heures dans la plupart de la fonction publique avec tous les avantages sociaux de la SNCF: billets de train gratuits pendant l’activité et en retraite, EDF-GDF factures réduites, etc.
    À titre de comparaison, voici l’âge légal de départ à la retraite dans l’Union européenne, mise à jour le 24 janvier 2023
    https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/l-age-legal-de-depart-a-la-retraite-dans-l-union-europeenne/

  48. @ Michel Deluré 16 avril 10:10
    « Ce qui est aujourd’hui regrettable, c’est que ce courage ait été mis en fait au service du seul entêtement du Président, campé sur ses positions,… »
    À propos d’entêtement il me semble que la palme revient, essentiellement, à la CGT et consorts qui ont exigé depuis le début et avant toute discussion le retrait pur et simple du projet de loi retraite, plus le renvoi de la Première ministre. Comment négocier dans ces conditions et avec ces ultimatums staliniens ?
    Et quand on entend le discours belliqueux et vengeur de la nouvelle patronne du syndicat susnommé, constitué d’une minorité de nuisibles, de frustrés, de casseurs et de feignasses on n’est pas sorti de l’auberge ! Encore une qui a pris le melon sous son petit chapeau et à laquelle il ne manque que la cravache pour parfaire son tableau de chasse à l’homme !

  49. @ Patrice Charoulet | 15 avril 2023 à 10:53
    « …pour ma part, d’adhérer au parti Renaissance… »
    C’était bien la peine de proclamer à temps et à contretemps que vous étiez fidèle à la « droite » pour adhérer au final à un parti extrémiste anti-France.

  50. @ Robert Marchenoir | 15 avril 2023 à 23:23
    J’étais inquiet, même s’il arrive, que je prenne des antibiotiques pour vous lire, il faut bien reconnaître que parfois il faut brutaliser.
    ————————————————
    @ Achille
    Nous nous apprêtons à soutenir l’équipe locale, la qualification en vue, ce soir la buvette devrait faire le plein, la vie jolie comme on dit.
    Bon, les invités du ballon aux faux rebonds sont toujours les bienvenus, l’addition c’est pour nous of course. Vous prenez ce que vous voulez, l’embarras du choix, mais c’est vin chaud ou pression.

  51. « A moins d’un miracle politique, la France est loin d’être sortie de ses affres »
    Gilets jaunes, Covid, guerre en Ukraine, réforme des retraites, perte de la majorité absolue à l’Assemblée rendant toute réforme extrêmement difficile, impopularité.
    Et pendant ce temps-là, les extrêmes se frottent les mains: sans effort, tout cuit dans le bec en 2017 ? Effectivement, la France sera loin d’être sortie de ses affres.

  52. J’oubliais…
    À tout prendre je préfère notre Rachida quand elle fait sauter la banque:
    https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/celebrites/restaurants-coiffeurs-manucures-les-d%C3%A9penses-de-rachida-dati-d%C3%A9voil%C3%A9es/ar-AA19V395?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=645ef4aa413440718c7a41d24c5816b3&ei=8
    Que choisir entre MLP, Maduro, Mariani, Lassalle, Lula, et toute cette équipe qui une fois au pouvoir nous feront marcher à quatre pattes.
    J’ai entendu encore Mariani, mal à l’aise quand on évoque le cinglé, il ne dénonce pas, il dit qu’il faut arrêter la guerre.
    Le pire qui pourrait arriver à notre pays c’est qu’un seul de ceux-ci arrive au pouvoir, je passe sur les affidés, Macron à côté d’eux est un parfait démocrate doublé d’un gentil garçon. Les autres ce sera le knout et la faillite et le rouble comme étalon.
    Rachida exagère un peu, elle adore le luxe, la jeunesse éternelle, qu’elle se méfie un peu, à force de se faire tirer la peau elle va ressembler à ces poupées de téléréalité. Elle devrait quand même surveiller nos dépenses, quand elle s’habillait, ce n’est pas que l’on regrettait mais elle exagérait un peu.
    Et puis sa langue de vipère fait du bien à la démocratie.

  53. Patrice Charoulet

    Langue française
    Je suis heureux de faire la connaissance de quelqu’un de très intelligent, très instruit, pensant beaucoup et bien, parlant on ne peut mieux. Ce n’est pas si fréquent. Nous parlons politique.
    À propos d’une personnalité politique très connue, il me dit que depuis des mois elle a été « stratégique ». Non, non, non, elle n’a pas été stratégique, mais « bon stratège » ou « stratège ».
    Pourquoi donc ? Parce que « stratégique » ne s’emploie pas en parlant d’une personne. Exemples d’emplois : objectif stratégique. Position stratégique. Manoeuvres stratégiques, etc.

  54. Claude Luçon

    « Je l’aurais parié : le président de la République a promulgué la loi sur les retraites dans la nuit du 14 au 15 avril, à 3 heures 28 du matin. » (PB)
    Ce qui n’est guère un scoop, tout le monde sait qu’il dort peu et travaille la nuit !
    Travailler bien sûr est une activité à laquelle bien des Français ne semblent plus guère préparés à pratiquer et qui n’est plus de mode !
    Pas de nuit bien sûr, et pas plus de jour chez nos médias et fonctionnaires.
    Critiquer, protester, manifester sont devenus les trois mamelles de la France.
    Se coltiner la Nupes d’un côté et le RN de l’autre ne lui laisse pas le temps de réfléchir de jour !
    Alors pourquoi attendre !
    Nous avons quelques autres problèmes à régler : DETTE, écoles, hôpitaux, EHPAD, Ukraine, Taïwan, Afrique, énergie (nucléaire), pétrole, repenser les syndicats, surtout ne pas les écouter, …
    Ou faut-il traîner cette histoire de retraite indéfiniment, forcer Macron à retraiter ?
    L’autre retraite, celle qui laisserait la place à Mélenchon à l’Elysée pour sa gloire ou, plutôt, l’expédier à La Havane pour SA retraite !
    M’étant déjà plaint d’être ici poussé à aimer Macron, ça va tourner à l’adoration, pourtant contre mon gré !
    Pitié !
    Parlons sciences de temps à autre, non ?
    SI !!
    Seulement pour faire plaisir à un vieux monsieur 🙂

  55. La nouvelle loi a été votée, validée et promulguée. C’est l’heure du bilan.
    Les CRS en ont pris plein la figure. Les journalistes du service public ont encore dit et fait n’importe quoi. Les députés ont réalisé un psychodrame au-delà de l’impensable.
    La loi a été promulguée pendant la nuit comme toutes les autres lois et elle a été publiée au format papier 27 heures plus tard, comme d’habitude. Il faut avoir un formatage intellectuel particulièrement tordu par la lutte finale pour attaquer le président sur l’heure à laquelle il aurait signé la promulgation alors que pour les autres lois, l’heure de promulgation est quasiment identique.
    Mais le vrai bilan est ailleurs, caché par le bruit et la fureur de l’extrême gauche et de l’extrême droite.
    Les “sages” ont retouché le texte après le vote des députés validé par les sénateurs. Les cavaliers, cela fait penser au jeu d’échecs, ont été sacrifiés. Ces dispositions devaient s’appliquer à des trimestres cotisés et capitalisés dans le secteur public. Ils sont passés à la trappe.
    Comme d’habitude, les salariés du secteur privé sont les grands perdants de cette loi qui n’est en fait qu’un léger ajustement de curseur, un paramètre faiblement modifié. Les vraies réformes nécessaires ont été une fois de plus évitées. Les régimes très spéciaux sont toujours en place.

  56. Il me paraît nécessaire de revenir à l’argumentation développée par le Conseil constitutionnel dans sa décision, notamment en ses points 1 à 12 relatifs au recours à une loi rectificative de la Sécurité sociale.
    Sur ce point, le CC reconnaît (point 11) que « les dispositions relatives à la réforme des retraites, qui ne relèvent pas de ce domaine obligatoire, auraient pu figurer dans une loi ordinaire, le choix qui a été fait à l’origine par le Gouvernement de les faire figurer au sein d’une loi de financement rectificative ne méconnaît, en lui-même, aucune exigence constitutionnelle. »
    Et il précise qu’il ne lui appartient pas d’apprécier sur le fond mais sur la seule forme du texte : « Il n’appartient pas au Conseil constitutionnel de substituer son appréciation à celle du législateur à cet égard, mais uniquement de s’assurer que ces dispositions se rattachent à l’une des catégories mentionnées à l’article L.O. 111-3-12 du code de la sécurité sociale. »
    C’est pourquoi il précise :
    – (point 9): « Lorsque le Conseil constitutionnel est saisi d’une loi de financement rectificative de la sécurité sociale, il lui appartient seulement de s’assurer qu’elle comporte les dispositions relevant du domaine obligatoire et, pour celles de ses dispositions qui ne relèvent pas de ce domaine, de vérifier qu’elles se rattachent à l’une des catégories mentionnées à l’article L.O. 111-3-12 du code de la sécurité sociale.
    – (point 10) : « En l’espèce, d’une part, la loi déférée comprend, au titre des dispositions relevant du domaine obligatoire, l’article liminaire ainsi que les deux parties mentionnés à l’article L.O. 111-3-10 du code de la sécurité sociale et procède, en application de l’article L.O. 111-3-11 du même code, aux rectifications nécessaires des prévisions de recettes et des tableaux d’équilibre, des objectifs de dépenses et de leurs sous-objectifs et des objectifs en matière d’amortissement de la dette. »
    En conclusion, il semble bien admettre qu’au fond le choix fait par le gouvernement d’une loi rectificative du budget de la SS pour modifier les règles relatives à la retraite est une forme de cavalier législatif mais considère que, le Conseil n’appréciant que la forme du texte qui lui est présenté, il ne viole pas la Constitution dans la mesure où le texte de la loi répond aux seules nécessités de forme imposées par la loi organique qu’il cite abondamment.
    Et de conclure (point 12): « Dès lors, le grief tiré de ce que le législateur aurait irrégulièrement eu recours à une loi de financement rectificative de la sécurité sociale doit être écarté », ce qui est une appréciation de fond justifiée par des arguments exclusivement de forme !
    Plus vulgairement : « Chapeau l’artiste ! Et circulez, il n’y a plus rien à voir » !

  57. C’est l’histoire d’un petit homme, plein de fébrilité, qui n’a pas hésité à trois heures du matin à traverser la moitié de Paris dans une nuit froide, au milieu de rôdeurs inquiétants, pour aller déposer à l’Imprimerie nationale une déclaration qui devait paraître au plus tôt dans la matinée dans un journal que personne ne lit.

  58. Conseil constitutionnel, l’EHPAD des vieux politicards casés par la caste.
    Quel progressisme !

  59. Le Président Macron, élu démocratiquement par le peuple de France, a appliqué une mesure de son programme, le retour à 65 ans pour un départ en retraite. Un grand nombre de politiques, de responsables syndicaux, de personnalités de tout bord nous ont très clairement appelés à faire barrage au fascisme ; entre parenthèses un nombre considérable de leurs grands-pères furent moins scrupuleux en 1941-42…
    Ce qui signifiait « Votez Macron ». Moi j’étais et je demeure contre cette réforme et j’ai voté contre. Qui reviendra sur cette loi ? Ma conviction, personne.
    Bien que je sois critique vis-à-vis du Président, il faut bien reconnaître que ses prédécesseurs se sont souvent comportés avec peu de courage, et ont appliqué la logique de la fuite en avant.
    Nous réclamons un État fort et nous avons un comportement d’élèves d’école maternelle !

  60. Philippe Bilger nous la joue façon Alceste…
    – Monsieur Bilger, auriez-vous des « pensées suspicieuses sur l’indépendance des neuf Sages et sur leurs possibles liens officieux avec le Pouvoir avant que la décision soit officiellement rendue » ?
    – Je ne dis pas cela mais…
    – Monsieur Bilger, avez-vous « été surpris quelques jours en amont par l’annonce de certains médias indiquant que le gouvernement aurait laissé volontairement quelques « cavaliers » sociaux dans la loi pour que le CC ait un peu de grain à moudre » ?
    – Je ne dis pas cela mais…
    Monsieur Bilger, vous n’êtes pas naïf mais n’imaginez-vous pas « que ses membres, et encore moins son président, aient été si peu soucieux de leur mission capitale à la fois juridique et démocratique pour la brader de manière vulgaire en s’assujettissant au pouvoir ? »
    – Je ne dis pas cela mais…
    – Monsieur Bilger, vous semblez vous « étonner du juridisme étroit et de l’éclatante tonalité conservatrice de l’argumentation développée par le CC. »
    – Je ne dis pas cela mais…
    Et en poussant Philippe Bilger dans ses retranchements :
    – Alors, Monsieur Bilger, en deux mots, votre sentiment sur cette décision du CC ?
    – Franchement, elle est bonne à mettre au cabinet.
    ————————————————————–
    @ Isabelle
    « Loi promulguée dès potron-minet. »
    Selon la sagesse populaire, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Non mais vous rêvez ? Vous imaginez que Macron s’est levé à 3 h 25, a enfilé ses chaussons et sa robe de chambre, s’est installé à son bureau, puis que Kohler, dans la même tenue, lui a tourné les pages qu’il a paraphées une à une ?
    Et qu’ensuite il est retourné tranquillement se coucher ?
    Tout cela était prêt, il n’a évidemment pas signé physiquement à 3 h 28 ! Et qu’est-ce qu’on en a à faire qu’il promulgue à 3 h 28 samedi, dimanche après la messe ou lundi au petit déjeuner. Vous adorez chercher des poils sur les œufs !
    « Le roitelet adore narguer ces péquins de Français. »
    Vous avez raison. Les Français sont des péquins. Et je vous trouve gentille !

  61. Philippe Dubois

    Bonsoir Monsieur Bilger,
    Ah ! le conseil constitutionnel*…
    Cette institution qui tord le droit dans tous les sens pour nuire au peuple français, comme le montre entre autres l’utilisation d’un principe de fraternité sorti d’un fond de tiroir pour encourager les passeurs de clandestins ou la censure d’un article de loi qui permettait aux douaniers de travailler correctement.
    Le cc, toujours plus soucieux des droits et libertés des clandestins et malfaiteurs que de ceux des citoyens français…
    Tout gouvernement qui voudra réellement agir pour le bien de la France et de son peuple devra impérativement mettre ce machin malfaisant hors d’état de nuire.
    Ainsi que le conseil d’état*
    *L’absence de majuscules est volontaire.

  62. Patrice Charoulet

    POURQUOI JE NE MANIFESTE JAMAIS
    Toute ma vie j’ai entendu parler de manifestations. Et toute me vie j’ai refusé de participer à ces manifestations. Pour quelles raisons ?
    Ma raison principale tout d’abord. Nous ne vivons ni dans un régime totalitaire, ni dans une dictature, ni dans une tyrannie, même pas dans un régime à parti unique comme on en trouve par exemple dans plusieurs pays africains, mais nous vivons dans une vraie démocratie représentative. À la présidentielle, aux législatives, aux municipales… le citoyen a le droit de vote et le choix entre plusieurs candidats. Le vote est entouré des plus grandes garanties : présence dans chaque bureau de vote de représentants des candidats, dépouillement des bulletins de vote par des représentants de chaque candidat quatre par table, vote secret dans un isoloir, contrôle de l’identité et de l’inscription sur la liste électorale de chaque électeur… Dans ces excellentes conditions démocratiques, je vote à toutes les élections sans exception. Ceux qui ne votent pas sont malvenus de venir se plaindre dans les rues après leur abstention. Et quand je suis mécontent du candidat que j’avais préféré, je ne vote plus pour lui la fois d’après, mais pour celui qui me semble mieux répondre à mes souhaits.
    Ma deuxième raison est le déroulement fréquent de ces manifestations. Presque toujours, à Paris et dans beaucoup de grandes villes ce déroulement me semble très désagréable (le mot est faible).
    Caillassage des fonctionnaires de police ou des gendarmes (avec parfois un grand nombre de blessés), comportements incendiaires (voitures, mobilier urbain…), vitrines cassées et parfois pillées. Je me vois mal caillasser, incendier, briser, piller… et même hurler trois heures avec des calicots, des pétards et des fumigènes.
    Bref, la démocratie représentative a certes des inconvénients, mais tous les autres systèmes politiques sont pires et parfois bien pires.

  63. @ Claude Luçon
    En fait, il ne faut pas manquer de sommeil, pour la santé et pour l’humeur.
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/sommeil/question-de-la-semaine-pourquoi-a-t-on-besoin-de-dormir_156510
    Peut-être que Macron ne dort pas assez ? Sa sortie « gaullienne » malvenue en pleine guerre d’Ukraine et d’autres provocations moins graves viennent peut-être d’un manque de sommeil ?
    Enfin, tout ça, c’est de l’écume… La science va peut-être permettre qu’on se nourrisse malgré un nombre encore croissant d’humains et des terres moins fertiles – sans parler des risques que la démondialisation fait courir à ceux qui délèguent aux pays étrangers le soin de leur agriculture.
    Je l’ai dit quelquefois, mais hélas ! la guerre d’Ukraine montre qu’on ne peut se fier à l’étranger. Donc l’invention japonaise pourrait aider des gens dont la terre est désolée comme les pays riches, que le monde soit plus ou moins paisible ou en folie.
    https://www.bbc.com/afrique/monde-50102068
    Mais l’être humain n’est pas qu’un ventre, c’est aussi un corps souffrant… Heureusement, on étudie comment le soulager, ainsi :
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/lyon-un-laboratoire-developpe-un-analgesique-sans-effets-secondaires-1957216.html
    Et il pourrait y avoir une solution au réchauffement climatique.
    https://www.usinenouvelle.com/editorial/l-industrie-c-est-fou-un-pare-soleil-spatial-pour-dejouer-le-rechauffement-climatique.N2017627
    L’univers pourrait bien être cyclique.
    https://www.bbc.com/afrique/region-59921365
    Que d’affaires à suivre !
    Mais tout le monde attend vos lumières en science, et notamment pour ce qui concerne l’énergie.

  64. @ Giuseppe | 16 avril 2023 à 14:28
    « Bon, les invités du ballon aux faux rebonds sont toujours les bienvenus, l’addition c’est pour nous of course. Vous prenez ce que vous voulez, l’embarras du choix, mais c’est vin chaud ou pression. »
    J’ai vu que Toulouse avait battu Lyon aujourd’hui. Mais le match était sur Canal +…
    Tout va très bien pour Antoine Dupont et son équipe.
    Ce serait avec plaisir que j’irais boire un bon coup à la buvette. Mais le trajet Metz-Toulouse est un peu long, sans parler des risques de ne pas trouver d’essence en cours de route…

  65. @ Patrice Charoulet
    « Toute ma vie j’ai entendu parler de manifestations. Et toute me vie j’ai refusé de participer à ces manifestations. Pour quelles raisons ? Ma raison principale tout d’abord. Nous ne vivons ni dans un régime totalitaire, ni dans une dictature, ni dans une tyrannie, même pas dans un régime à parti unique comme on en trouve par exemple dans plusieurs pays africains, mais nous vivons dans une vraie démocratie représentative. »
    Une démocratie représentative n’est pas une démocratie libérale. Une démocratie libérale est avant tout une démocratie qui se caractérise par la prééminence du débat public de la société tout entière par son expression. Une démocratie représentative est une démocratie dans laquelle il est postulé que seuls les représentants constituent le corps privilégié par lequel la société, ou le « peuple », s’exprime. La représentation est une forme d’OPA sur l’expression de la société: certains sont plus autorisés que d’autres à s’exprimer.
    Ce n’est bien sûr pas la Chine, la Russie, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Afghanistan ou la République centrafricaine. Mais cette prééminence donnée à l’idée de représentation permet de justifier, en France, ce jeu où les représentants haranguent leurs foules, leurs affidés, plutôt que de confronter des idées avec le camp adverse. Plutôt que de confronter des idées, on confronte des représentés. On confronte 20 ou 21 milliards de manifestants selon les syndicats contre 314.16 selon la police. On montre nos muscles, les représentés balancent deux ou trois pavés sous l’oeil goguenard des représentants, pendant que la police astique ses nouveaux joujoux. Et une fois qu’on a bien installé le fameux « rapport de force », alors, peut-être, on discute. Ou pas.
    Donc, contrairement à ce que vous affirmez, la démocratie représentative présuppose cette culture de confrontation de masse entre factions de représentés.
    Je préférerais une démocratie libérale à une démocratie représentative. Certains ne font pas la différence. Moi, si.
    « Ceux qui ne votent pas sont malvenus de venir se plaindre dans les rues après leur abstention. »
    Ceux qui ne votent pas ont le droit d’exprimer leurs opinions. Moi, une des raisons pour lesquelles je ne vote pas, c’est que cela me permet de dire « Hé !! C’est bien parce que je ne vote pas que je ne vote pas contre toi ! Donc, maintenant que j’ai eu la délicatesse de ne pas m’opposer à tes idées pourries dans les urnes, que j’ai la courtoisie de te laisser le champ libre, que je me la suis joué à « Messieurs les Français, tirez les premiers », veuillez souffrir que je vous communique mes idées, opinions et arguments. »
    ——————————————————–
    @ Narcisses
    « Moi j’étais et je demeure contre cette réforme et j’ai voté contre. Qui reviendra sur cette loi ? Ma conviction, personne. Bien que je sois critique vis-à-vis du Président, il faut bien reconnaître que ses prédécesseurs se sont souvent comportés avec peu de courage, et ont appliqué la logique de la fuite en avant. Nous réclamons un État fort et nous avons un comportement d’élèves d’école maternelle ! »
    Merci beaucoup. C’est bien parce qu’une partie (minoritaire ?) des Français a votre attitude que je préférerais voter avec des gens comme vous lors d’un RIP pour départager nos idées que de me battre avec vous pour l’élection présidentielle.
    ———————————————————
    @ Vamonos
    « Les régimes très spéciaux sont toujours en place. »
    Ah ! Ben ça…
    ———————————————————-
    @ Claude Luçon
    « M’étant déjà plaint d’être ici poussé à aimer Macron, ça va tourner à l’adoration, pourtant contre mon gré ! Pitié ! »
    J’ai pitié de votre souffrance politique. Sincèrement. Je ne fais pas partie de ceux qui optent pour Macron complètement par défaut, mais je comprends que cela puisse être désagréable.
    « Parlons sciences de temps à autre, non ? SI !! Seulement pour faire plaisir à un vieux monsieur 🙂 »
    Les Chinois nous ont fait sept minutes de fusion nucléaire le 12 avril…
    ——————————————————–
    @ Lodi
    Le coup du parasol au point Lagrange 1 me laisse dubitatif… M’enfin, pourquoi pas…

  66. Claude Luçon

    @ F68.10 | 16 avril 2023 à 23:21
    Les Chinois ne sont pas les premiers !
    Jusqu’à ce jour il n’ont rien inventé, à part la poudre et les cerfs-volants, mais n’ont pas su qu’en faire jusqu’à ce qu’ils soient devenus capables de nous espionner et nous pirater.
    J’attends toujours leur première grande invention ainsi que le premier Chinois sur la Lune qu’ils nous promettent depuis vingt ans ! Ils sont sans doute en train de mettre au point une sorte d’aspirateur lunaire pour nettoyer toutes les ordures que les dizaines d’Américains y ont laissées il y a 50 ans.
    Déjà en 1961 nous utilisions une source de Polonium /Béryllium comme générateur de neutrons pour mesurer la concentration d’atomes d’hydrogène dans les formations de terrains sédimentaires traversées par les forages pétroliers. Les atomes d’hydrogène sont voraces de rayons gamma. L’eau (H20) n’a que deux atomes d’hydrogènes par molécule, les hydrocarbures en ont au moins quatre (CH4) pour le seul gaz. Plus on grimpe dans l’échelle des hydrocarbures plus il y a deux atomes d’hydrogène au fil et à mesure qu’on va du gaz, au liquide, au bitume en passant par les huiles (C2H6, C3H8, C4H10…). C’était une des façons de détecter le pétrole en profondeur.
    Notre source était basée sur le détonateur des deux bombes lâchées sur le Japon en 1946. À l’époque, pour leur projet de bombe Manhattan, les Américains, en 1942, hésitaient entre fission et fusion nucléaires.
    ———————————————————
    @ Lodi
    Bonsoir,
    Vous soulevez plusieurs problèmes sur des sujets qui m’ont toujours passionné, sur lesquels j’ai beaucoup à dire, exemple, aussi brièvement que possible :
    Macron n’est qu’un microscopique incident du temps qui passe dans notre univers, il passera dans quatre ans au plus tard, c’est sûr !
    Je dors mal depuis toujours en raison, plus jeune, d’une mauvaise habitude de travailler de nuit, car passant des heures dans un camion laboratoire plein d’électronique (avec ampoules alors) dans les années 50/60 au Moyen-Orient, au Sahara ou dans des pays tropicaux, sans climatisation, il faisait plus frais de nuit (~20°C) que de jour (~50 °C) ; ce qui ne m’a jamais empêché d’être un insensé optimiste et réveillé de bon poil, sauf si quelqu’un osait me réveiller !
    Étant un évolutionniste je suis convaincu que Dame Nature aidant l’homme après l’avoir conçu, ce dernier s’adaptera aux mauvaises habitudes de notre mère planète Terre et se nourrira en dépit du fait que la population est en constante augmentation. Mais quand tout le monde aura le ventre plein, la démographie tôt ou tard décroîtra et la population diminuera. L’imagination de Homo sapiens est infinie, pas toujours pour son propre bien hélas, une nouvelle sorte de pizza, hamburger ou hot dog.
    Hélas non le réchauffement climatique ne diminuera pas car nous ne sommes pas seuls à réchauffer le climat, Dame Nature y contribue bien plus de nous. Jusqu’au jour où une nouvelle gigantesque catastrophe arrivera : le champ magnétique de la Terre se renversant, ce qu’elle fait en moyenne tous les 70 à 200 000 ans, provoquant une gigantesque glaciation, ou qu’une autre grosse comète vienne mettre le feu à la Terre entière, la dernière fois il y a 70 millions d’années du côté d’Acapulco et, comme les dinosaures, les mammifères disparaîtront en attendant qu’une autre espèce évolue à son tour.
    Je suis de ceux, comme Einstein et bien des scientifiques aujourd’hui, qui pensent que l’univers est éternel, son autre nom étant « Infini ». Eisntein a dit qu’il n’y a que deux choses qui sont infinies : l’univers et la bêtise humaine.
    Comme il est clairement démontré qu’il avait raison dans le deuxième cas, on peut donc le croire sur le premier 🙂
    J’ai du mal à comprendre le zéro mais l’infini me va très bien !
    De nos jours on a tendance à croire que le nombre d’Infinis est infini avec toutes sortes de trous noirs et de trous de vers pour générer les nouveaux infinis et communiquer entre eux.
    Pour l’énergie il y a tout un tas de sources mais il faut faire l’effort de les exploiter : géothermie, fusion nucléaire, meilleure utilisation de la centrale nucléaire qu’est le soleil, des hydrocarbures et de l’hydrogène, utilisation de la marée que nous offre notre banlieue lunaire… s’adresser au CNRS pour more information 🙂
    L’idée est de ne pas oublier de voir le bon côté de la vie, il y en a en toutes choses, et penser que si la vie n’existait pas nous ne pourrions pas nous créer des soucis pour nous empêcher de dormir :):):):)
    Cordialement

  67. @ Giuseppe | 16 avril 2023 à 14:38
    Vous avez posté un lien vers MSN, vous faisiez référence à Rachida qui m’amuse sans être ma muse, il ne faut pas exagérer. Or votre résumé de l’article est incomplet. Vous estimez que Rachida fait sauter la banque avec ses notes de frais alors qu’il ne s’agit que des premières lignes de l’article. Avez-vous lu la totalité des allégations ? Si oui, pourquoi avoir occulté les dérives outrancières des notes de frais d’Anne Hidalgo et d’autres élus de gauche qui rime avec fauche ?
    Donc j’en déduis que vous n’étiez pas suffisamment en cannes pour vous attaquer à Rachida.

  68. Des Sages bien trop sages ?
    On n’est jamais trop sage, surtout aujourd’hui où nous avons une opposition composée de forcenés, comme François Ruffin au bord de l’hystérie et qui véhicule sa haine d’Emmanuel Macron partout où il passe. Chez lui cela relève de la paranoïa morbide.
    Mais heureusement il existe encore dans ce pays des gens qui dans l’ambiance électrique que nous connaissons depuis quelques mois, savent raison garder.
    J’en veux pour preuve ce micro-trottoir dans lequel on voit un vieux sage, dans le plus noble sens du terme, être interrogé sur la loi sur le report de l’âge de la retraite. Manifestement le journaliste ou (présumé tel) qui l’interroge ne s’attendait pas à cette réponse.
    Il y a encore des sages parmi nous. Tout espoir n’est pas perdu. Mais hélas il y a aussi beaucoup de c*ns !

  69. @ F68.10 | 16 avril 2023 à 23:21
    J’ai déjà lu l’article que vous m’avez fourni… Comme il semble bien que le climat change – la faute au soleil, à l’industrie ou aux deux, qu’importe – il ne me paraît pas inopportun de préparer un refroidissement si ladite mutation va bien dans le sens d’un réchauffement.
    Mais comment ? C’est la question.
    La nature de l’être humain est plutôt d’adapter la nature que de s’y adapter, par exemple, avec les habits contre le froid, les polders… Là, ce serait à coup sûr plus délicat…
    Mais l’alternative me semble devoir être la famine, la guerre, et peut-être une dictature écologique, vu que les gens ne savent jamais que passer d’un millénarisme à l’autre. Or les écolos s’avèrent au moins aussi nocifs que la pollution, eux qui déportent des peuples pour faire des réserves naturelles et ont mis le Sri Lanka au bord de la famine par l’interdiction des intrants chimiques. Tout ça par bête précipitation, et bien sûr dans un pays déshérité, où les gens ne sont peut-être pas assez « réfractaires », les pauvres.
    https://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie#:~:text=Les%20r%C3%A9fugi%C3%A9s%20de%20la%20conservation,volontaire)%20%E2%80%93%20une%20notion%20contestable.
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/premier-pays-au-monde-passe-a-l-agriculture-100-bio-le-sri-lanka-fait-machine-arriere-et-reintroduit-les-pesticides-896948.html
    Ceci dit, vous avez de plus grandes lumières que moi en science, à vous de voir si le projet est bon ou non !
    Tiens, un autre me paraît encore plus important – et sans danger. À votre avis ?
    https://www.planet.fr/societe-yellowstone-lidee-de-la-nasa-pour-nous-sauver-du-volcan-qui-menace-le-monde.1646799.29336.html
    Contrairement aux écolos, je ne vois pas les êtres humains comme des nuisibles mais des êtres plus puissants que, par exemple, les éléphants et les castors qui ont déjà un fort impact sur l’environnement.
    Il n’est donc pas franchement étonnant qu’on pollue, même si on s’en aperçoit rétrospectivement, étonnés… Mais nous sommes aussi dans l’obligation de sauver le monde pour nous protéger nous-mêmes, sauf si les écolos nous persuadent du contraire à force de stériles et criminelles jérémiades.
    Les écolos se servent des peuples premiers quand ça les arrange, ils disent de ne pas déforester pour eux en Amazonie quand ils les déportent quand cela leur plaît davantage, en Afrique, c’est vrai que jouer au safari dans la savane est plus glamour que de crapahuter dans la jungle.
    Quels nuls ! Leur morale aux industriels et aux Etats ne vaut pas mieux que le prêchi-prêcha de religions plus anciennes. Les Etats me paraissent plus décents que les braillards, même et surtout s’ils pensent le contraire.
    Étonnant, non ? non. Déjà, en principe, les Etats, les gouvernants et fonctionnaires ne jouent pas aux prophètes, ça les rend moins hypocrites… Or je n’aime pas les tartufes.
    Et ils sont plus pragmatiques, voyant souvent tout l’intérêt qu’il y a pour la conservation comme pour leur image, voire qui sait la justice à restaurer, qu’il y à conférer plus de pouvoir aux premiers occupants.
    Un exemple :
    https://www.canada.ca/fr/nouvelles/archive/2015/07/document-information-conclusion-entente-principe-entre-nation-wuikinuxv-canada-colombie-britannique.html
    Cela vaut bien mieux que les écolos disant s’inspirer des « sauvages » tout en continuant à les repousser au loin comme l’ont toujours fait les colons qu’ils dénoncent.
    Je ne pense pas, pour ma part, que les peuples premiers aient grand-chose à nous apprendre : renoncer à l’industrie ? On voit déjà ce que ça donne en France, la désindustrialisation. Sacraliser la vie ? On voit ce que ça donne, on en fait une raison pour chasser les « sauvages » de leurs terres pour en faire des parcs naturels.
    Bref, ce qui a du sens pour eux ne l’a pas pour nous, mais ce qui est un universel chez l’être humain est de tendre vers la justice. Et faire cesser le sacrifice des hommes aux bêtes, l’éviction des occupants immémoriaux des réserves naturelles va dans ce sens.

  70. Les « sages » et les guignols.
    Paroles de guignols ci-dessous !
    Le pays se serait donc désindustrialisé du simple fait du désamour des Français pour leurs usines. Cette réflexion vertigineuse nous est offerte par Bouzou qui est à peu près à l’économie ce que Rousseau est à l’écologie.
    https://twitter.com/nbouzou/status/1647503627483848704
    À traduire le marché a besoin de tous les siens pour faire du pognon et abattre l’État-nation. Consigny et les ultralibéraux, éternels idiots utiles de l’immigrationnisme et du communautarisme. Mais lui présente la particularité de ne rien comprendre à la finance et à l’économie.
    https://twitter.com/CharlesConsigny/status/1646895730936668163

  71. Le président parlera ce soir à 20 heures.
    C’est curieux chez le président ce besoin de faire des phrases à contre-temps !
    S’il s’agit d’expliquer l’intérêt de la loi, c’est trop tard, c’est avant qu’il fallait parler.
    S’il s’agit de tourner la page et de proposer autre chose, c’est trop tôt. Il faut laisser un délai de décence, comme dit Laurent Berger, pour que l’adversaire mis KO puisse récupérer.
    « Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est plus l’heure », vieille formule d’adjudant, vraie également pour le chef d’État-Major préparant une nouvelle action.
    J’ai l’impression que la com’ du président tourne à vide, si je puis dire.
    On a souvent dit que Brigitte était son conseiller ultime. Que devient-elle ?
    Un peu de bon sens féminin serait indispensable en ces circonstances, à moins que l’autisme présidentiel n’ait atteint un tel niveau que même devant son miroir il ne peut dialoguer.

  72. Michel Deluré

    @ Axelle D 16/04/23 13:32
    Je n’ai parlé du seul entêtement du Président que parce que le commentateur auquel je répondais, en l’occurrence stephane, avait insisté sur le courage de celui-ci et que je considère, de mon point de vue, que ce courage fut dans cette affaire bien mal utilisé, pour ne pas dire gâché, faute d’être notamment associé à une lucidité qui s’imposait compte tenu de la nature de la réforme en cause et de la situation politique spécifique du moment.
    Ce n’est pas, me semble-t-il, le meilleur moyen de conduire un débat et d’en faciliter son issue que de braquer par avance les autres parties prenantes à ce débat, surtout lorsque l’on ne se trouve pas soi-même dès le départ en position favorable.
    Quant aux syndicats, et s’agissant plus particulièrement de la CGT, ma religion est hélas faite depuis bien longtemps. La persévérance avec laquelle certains restent bornés, enfermés dans des idéologies dépassées, est confondante. Dans le cadre de cette réforme, les syndicats ont malheureusement démontré qu’ils n’étaient pas encore devenus en France des interlocuteurs responsables.

  73. @ Vamonos | 17 avril 2023 à 03:23
    Cher Vamonos il y a un peu ça, j’aime bien ce côté « lavandière » chez Rachida et sa langue qui crache parfois un venin bien senti.
    Le club local s’est qualifié et tous les regards étaient tournés vers lui. Je me suis donc économisé pour la buvette.

  74. @ Vamonos | 16 avril 2023 à 15:15
    « Comme d’habitude, les salariés du secteur privé sont les grands perdants de cette loi qui n’est en fait qu’un léger ajustement de curseur, un paramètre faiblement modifié. Les vraies réformes nécessaires ont été une fois de plus évitées. Les régimes très spéciaux sont toujours en place. »
    Je suis d’accord avec vous, il faudra en voir les détails, il me semble qu’une partie des régimes spéciaux sont supprimés et les autres seraient à venir.
    Une loi juste est une loi partagée par tous, car ce qui est partagé fait du bien.
    En fait ce qui me semble le plus pesant ces sont les 43 annuités pour toucher la pension à 100 %. Quand l’entrée conséquente dans le monde professionnel doit se faire autour de 25 ans, si on rajoute 43 années pleinement cotisées, cela mènera à 68/70 ans vers les années 2030.

  75. Félicitons-nous de la fin de l’anormalité de cotisations retraite versées par les retraités actifs sans droits à pension complémentaire (article 26).
    Cette mesure fera plus pour l’emploi des seniors que toute autre.
    Les retraités actifs pourront ainsi améliorer leur sort, travailler à temps partiel ou autre raison sans l’impression d’être spoliés.

  76. Une nouvelle série humoristique vient de sortir chez les macrongneugneus : la task force pour lutter contre l’SStrêm drouâââte, retour des Zeures SSombres, bruits de bottes, Vél d’Hiv’, ad hitlerum !
    Remember : c’était Le Pen ou le chaos ; nous avons préféré le chaos.
    En ce moment, tous les vrais citoyens patriotes de France doivent avoir une pensée émue pour Jean-Marie Le Pen souffrant, le seul qui aurait pu sauver la France du chaos gauchiste islamiste qui détruit le pays.
    Si nous l’avions écouté à l’époque où il avait prédit tout ce qui nous arrive aujourd’hui, ainsi que Zemmour qui a pris le relais de la résistance face au fascisme envahisseur arabo-africain musulman islamiste soutenu par toutes les gauches et accéléré par la macronie, notre nation ne serait pas devenue une zone tiers-mondisée criminelle, ruinée économiquement et une vaste salle de shoot de toutes les drogues du monde.
    Un véritable crime d’Etat organisé par tous les dirigeants successifs immigrationnistes collabos soumis à l’islam guerrier conquérant.
    Ce peuple décervelé formaté gauchiste a obéi aux propagandes anti-FN, parti catalogué raciste xénophobe islamophobe, concepts faciles et très commodes créés par la gauche pour museler toute tentative de contestation.
    Mais comme le ridicule ne tue pas alors allons-y, couvrons-nous de ridicule le plus possible avec the big LOL du moment : la macronerie a créé, tenez-vous bien, une task force, une sorte de 7ème Cie de crétins congénitaux, pour lutter contre le RN ; ces macroniens mal finis, bercés trop près du mur (des cons), n’ont toujours pas compris qu’après cette annonce, en réaction, le RN va encore enregistrer des scores impressionnants ; ou bien est-ce encore une manoeuvre diabolique machiavélique du sadique de l’Elysée pour faire peur à ce peuple de benêts zombis qui va encore voter pour leurs bourreaux ?
    Jean-Marie Le Pen, même malade a dû exploser de rire en apprenant cette nouvelle-choc qui va, promis juré craché, sauver la France du chaos RN ! Toutes les infirmières ont été mobilisées pour éviter à ce colosse de tomber de son lit médicalisé ; il faut le ménager quand même, ce grand patriote reste encore un espoir pour sauver la France de tous ces charlots charlatans guignols qui nous gouvernent.

  77. Le contre-temps des défaites déguisées en victoire, après l’auteur algérien, le philosophe allemand fera-t-il mieux entendre la vérité aux « ténors du droit à la paresse rémunérée », qui comptent encore sur les autres pour se penser victorieux et leur faire payer un système social qui coûte un pognon de dingue pour les résultats minables de leur hystérie régicide :
    « Avant les élections, il a été fait à Emmanuel Macron un procès en « illégitimité », et rarement on a vu un président aussi haï. Expliquez-vous cette détestation par le fait qu’en France la guillotine n’est jamais loin ? Lui-même en convient, d’ailleurs, dans l’interview qu’il a accordée au Point… N’êtes-vous pas surpris par la haine qu’il suscite ? Y compris dans la jeunesse qui occupe et saccage la Sorbonne parce qu’elle refuse de choisir entre Le Pen… et Macron ?
    Il faut mettre ces événements de la Sorbonne sur la note du grand festin « carnavalesque » dont je parlais. Quatre jeunes sur dix ne se sont pas déplacés jusqu’aux urnes, n’est-ce pas ? Quand on est jeune en France en 2022, le monde semble être un restaurant où l’on peut refuser le plat du jour. Un autre menu est possible ! Quant à la haine que suscite Emmanuel Macron, elle ne me surprend pas. Il n’a pas été l’élu d’une majorité convaincante. Sa percée a eu lieu en France à un moment où la fatigue des jeux politiques ordinaires atteignait un sommet aussi périlleux que compréhensible. Il était apparu en 2017 comme un fantôme prometteur – mais face à une scène politique qui massivement, dès le début, ne souhaitait que son échec. C’est à croire qu’en France, on refait des rois pour pouvoir leur trancher la tête autant qu’on veut. La France semble être restée un pays structurellement royaliste, mais seulement pour cultiver un royalisme négatif. Vous connaissez la définition lacanienne de l’hystérie ? Le fait de rechercher un seigneur qu’on va tyranniser par le spectacle de l’insoumission…
    Mais ce vote n’exprime-t-il pas aussi le retour de pulsions qui, dans l’Histoire, ont déjà travaillé l’Europe, notamment l’Allemagne, et qui n’ont pas d’ailleurs épargné la France ?
    La France, vue de l’extérieur, est un eldorado pour le mythe du sauveur. Il y trouve un terreau particulièrement fécond. Le dernier grand moment où il a fallu sauver la nation a été celui du général de Gaulle. Un général pleinement lucide quand il avouait que son adversaire était le maréchal Pétain mais que c’était aussi la France. D’ailleurs, de Gaulle n’a pu sauver l’honneur de la France que grâce à la générosité condescendante des Alliés, qui lui ont permis de rouler dans Paris avant les troupes américaines (et avec des chars qu’ils lui avaient prêtés !) afin d’offrir à la nation humiliée le spectacle de la Libération. C’est une sorte d’imposture primordiale : le leurre originel qui a fondé la France de l’après-guerre. Eh oui, bien sûr, l’ombre de ces événements se porte encore sur les débats politiques d’aujourd’hui. La haine contre Macron reproduit la haine de soi de ceux qui ont bénéficié en enfants gâtés d’une victoire gratuite. D’où l’antiaméricanisme français et la haine des libéraux.

    Mais cette « médiocrité » que vous appeliez de vos vœux peut-elle être crédible quand on fait face à des pays qui veulent redevenir, précisément, des empires ? La Russie, ou la Chine…
    Marcel Mauss, en 1936, dans un débat du Collège de France, après une conférence d’Élie Halévy sur « l’ère des tyrannies », avait dit que ce qui fondait l’Union soviétique était l’existence d’un gouvernement du « complot permanent ». Le même diagnostic valait pour la Chine de Mao, et maintenant, il vaut pour celle de Xi. Le vrai nom de la « dictature du prolétariat » est « le complot permanent » d’un comité central et des services secrets contre la totalité de la population. La Russie a vécu un moment de répit après 1990, mais le moment est passé et le complot est revenu : les services secrets y ont repris le pouvoir. Face à cela, oui, notre médiocrité est encore efficace. Quoi, sinon ? Les Ukrainiens sont prêts à mourir pour Kiev. Je me demande si les Parisiens seraient prêts à mourir pour leur ville. Mais je suis sûr qu’ils n’ont pas envie de mourir pour l’Ukraine comme en 1939, confrontés aux revendications allemandes, ils n’avaient pas envie de « mourir pour Dantzig ».
    Soit, mais vous faites référence à une formule de Marcel Déat, qui, après avoir soutenu Daladier dans sa politique de l’appeasement contre Hitler, est devenu totalement collabo ! Une Europe « non puissante » ne nous condamne-t-elle pas à accepter à chaque fois les revendications des agresseurs puisque nous avons peur de nous battre ? En 1978, déjà, à Harvard, Soljenitsyne voyait dans l’Occident « le déclin du courage »…
    Oui, et pour revenir à Dantzig, la question était déjà actuelle en 1940 quand les armées allemandes ont envahi la France. On sait que la résistance des troupes était faible et que le maréchal Pétain ne voulait pas sacrifier la moitié de la jeunesse masculine de la France dans un combat perdu d’avance. Après la guerre, l’Europe entière, sauf la France, a voulu se cacher sous le bouclier nucléaire américain… Mais la confiance dans les Américains s’est affaiblie, on ne peut plus guère se fier aux Britanniques, donc il va falloir assumer le poids d’une politique de sécurité qui portera un cachet européen plus marqué. C’est justement parce que personne n’a envie de se battre, pas plus qu’en 1940, que la dissuasion nucléaire conventionnelle s’impose. Parce qu’elle permet de rassembler les « restes » du courage commun, qui décline, mais qui est encore là, pour résister aux rêves impériaux de Moscou, et cela au moins jusqu’à la fin des années Poutine. Après, une nouvelle architecture européenne de sécurité sera nécessaire, et elle sera réalisable pourvu que la Russie ne persiste pas trop longtemps dans son rôle de rogue state. L’Union européenne compte trois fois plus d’habitants que la Russie, elle possède 27 armées nationales éparpillées. On pourrait faire beaucoup de choses avec un certain effort de concentration ! Mais pour arriver à cela, une France avec une forte vocation européenne reste indispensable. Raison de plus pour ne pas voir tomber la France entre les mains d’une aventurière larmoyante qui aime trop les chats ! »
    https://www.lepoint.fr/politique/peter-sloterdijk-les-francais-ne-votent-pas-avec-leur-cerveau-21-04-2022-2472847_20.php?M_BT=194508641590#xtor=EPR-6-%5BNewsletter-Matinale%5D-20220421-%5BArticle_2%5D
    Il serait temps pour les Français de voter avec leur cerveau.

  78. @ Michel Deluré | 17 avril 2023 à 10:02
    Merci pour votre réponse.
    Concernant la CGT il serait de temps de trouver le moyen de faire échec aux énormes capacités de nuisance de cette engeance acoquinée avec la gauche la plus rétrograde, irresponsable et cynique. Peut-être en cessant de la subventionner et d’entretenir grassement une foultitude de délégués bidon ne sachant que rabâcher les mêmes antiennes et faire du blocage systématique.
    Quant aux grèves à répétition et à la confiscation des services publics à son seul profit cela devient invivable et l’on se demande comment la population peut continuer à subir cela sans broncher !
    On ne répétera jamais assez que les cégétistes gauchistes et consorts sont depuis des lustres les plus gros « profiteurs » et détenteurs à vie de multiples avantages acquis dans ce pays, auxquels ils se cramponnent comme des sangsues en braillant et jouant les justiciers ou les casseurs, c’est selon… Tandis que les autres peuvent crever !

  79. Mea culpa !
    Je viens présenter tous mes mea culpa et toutes mes excuses auprès de la communauté des singes du monde entier. Dans un message précédent, je comparais les guignols du cc (en minuscules) avec des singes !!
    Mea culpa chers singes, chimpanzés, ouistitis, orang-outangs, guenons, gorilles dans la brume, vous valez mieux que ces tocards dangereux pour la société ; vous êtes utiles pour l’écologie naturelle, la vraie, pas celle des escrolos Nupes victimes d’un réchauffement excessif du bulbe rachidien ; eux sont autant nuisibles que ce cc (club des c…) : Fabius et son sang contaminé, Ali Ben Juppé le fricotin islamiste et d’autres losers recalés et recasés par la copinerie et coquinerie politique.
    Mince, je viens de voir que j’ai insulté les guignols, ces gentilles marionnettes qui amusent les enfants, c’est sans fin…

  80. Il me paraît utile de compléter mon analyse développée dans mon commentaire Robert | 16 avril 2023 à 17:17 sur deux points.
    1 – Le choix du cavalier législatif que constitue la loi rectificative du budget de la Sécurité sociale
    Monsieur Macron a voulu que sa loi, pour lui emblématique de sa volonté de réforme dans son second quinquennat, soit applicable en 2023. Or, une loi ordinaire comme évoquée par le CC dans sa décision portant sur le travail et la retraite pour intégrer l’ensemble de la « problématique » comme l’on dit à présent, aurait exigé beaucoup de temps et n’aurait pas débouché avant 2024.
    Le CC ayant écarté les motifs allégués par les recours quant à la nécessité d’une urgence budgétaire pour lancer une loi rectificative du budget de la Sécurité sociale, ce cavalier législatif était le seul qui permettait d’une part de respecter la date d’application au 1er septembre 2023 et, d’autre part, d’utiliser l’article 49-3 une énième fois.
    2 – La promulgation immédiate et la parution au JORF dès le lendemain de l’avis du CC
    Le CC a rejeté la première proposition de RIP au motif que la loi actuelle prévoyait la limite d’âge de 62 ans.
    Les porteurs de ce projet de RIP devaient donc déposer un second recours dans la mesure du possible entre parution de la décision du CC du 14 avril et les promulgation et parution de la loi au JORF intervenant habituellement dans le délai de quinze jours.
    Il me semble qu’alors la suspension de l’application de la loi aurait pu être prononcée, au moins pendant le délai de réflexion du CC et donc jusqu’à la parution de sa nouvelle décision sur cette proposition de RIP.
    En l’espèce, la proposition de RIP intervient donc sur une loi exécutoire et donc cela permettra sans doute au CC de la rejeter plus facilement puisque déposée trop tardivement…

  81. @ Giuseppe | 17 avril 2023 à 10:15
    « En fait ce qui me semble le plus pesant ces sont les 43 annuités pour toucher la pension à 100 %. »
    C’est bien pourquoi l’acharnement sur la date limite à 64 ans n’a pas beaucoup de sens.
    De plus cette formule de longues annuités bénéficiait à ceux qui avaient commencé tôt à travailler.
    Ces métiers où l’on rentre tôt sont souvent les métiers manuels pénibles. Il était possible de régler cette difficulté de la pénibilté, en un seul mouvement.
    L’allongement des annuités était même possible en installant un bonus sur les deux dernières années qui auraient rapporté un plus de pension.
    Mais je crois que la date limite était un impératif de la Commission européenne, et Macron est un bon élève, docile et studieux.
    J’ai bien aimé le gag de l’heure de la signature, lui donnant, pour beaucoup, l’air de ce qu’il déteste probablement, celui d’un laborieux sans imagination. 😉
    ————————————————-
    @ Marcel P | 16 avril 2023 à 12:37
    « Clairvoyant ? Quand il (JMLP) prétendait que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire ?  »
    Il s’est expliqué des dizaines de fois sur cette formulation malheureuse, en précisant qu’il s’agissait de l’histoire militaire de la guerre et pas de l’histoire humanitaire.
    Après tout, il aura été un mal-disant provocateur, mais un clairvoyant sur l’avenir de la France.
    Macron est un bien-disant, un bavard, mais un malvoyant concernant l’avenir de la France.
    D’autres sont des malveillants hypnotisés par leur idéologie islamo-gauchiste mortifère.
    Vous-même, vous me semblez un mal-entendant par vos interprétations détournées de certains commentaires.
    Quant à moi je suis un mal-pensant depuis toujours.

  82. @ Giuseppe 14 avril 14h38 (#Rachida Dati)
    « Et puis sa langue de vipère fait du bien à la démocratie »
    Oui ! Oui sur tout et merci !

  83. @ Claude Luçon
    « Hélas non le réchauffement climatique ne diminuera pas car nous ne sommes pas seuls à réchauffer le climat, Dame Nature y contribue bien plus de nous. Jusqu’au jour où une nouvelle gigantesque catastrophe arrivera : le champ magnétique de la Terre se renversant, ce qu’elle fait en moyenne tous les 70 à 200 000 ans, provoquant une gigantesque glaciation, ou qu’une autre grosse comète vienne mettre le feu à la Terre entière, la dernière fois il y a 70 millions d’années du côté d’Acapulco et, comme les dinosaures, les mammifères disparaîtront en attendant qu’une autre espèce évolue à son tour. »
    Eh bien, je pense qu’il faudra peut-être refroidir la planète par le système que j’ai montré, et réfléchir d’ores et déjà à la réchauffer en prévision d’une nouvelle ère glaciaire.
    Ce n’est pas parce que l’univers est peut-être infini qu’il ne faut pas prendre soin de la petite parcelle que nous avons sous la main !
    Idée, si vous ne dormez pas la nuit, pourquoi ne pas faire une petite sieste après le repas de midi ?
    Cela pourrait peut-être compenser un peu le sommeil perdu et aider à digérer. Si je ne suis pas à genoux devant les Chinois en oubliant qu’ils vivent sous dictature, je respecte leur art de vivre.
    Ainsi la sieste !
    https://www.the-puerh.com/fr/actu/le-tigre-aussi-a-besoin-de-sommeil-139.html

  84. @ Tipaza,
    « Il s’est expliqué des dizaines de fois sur cette formulation malheureuse, en précisant qu’il s’agissait de l’histoire militaire de la guerre et pas de l’histoire humanitaire.
    Après tout, il aura été un mal-disant provocateur, mais un clairvoyant sur l’avenir de la France. »
    Je pense qu’il a causé beaucoup de tort à la cause qu’il défendait. Il se régale d’être dans la contestation, la provocation et l’opposition. Il était exactement ce que la gauche et la droite attendaient de lui. Il a rendu radioactifs certains sujets.
    « Macron est un bien-disant, un bavard, mais un malvoyant concernant l’avenir de la France. »
    Macron est post-national. C’est un autre problème. Il ne croit pas possible de résoudre les problèmes de la France et ne croit pas en la France dans sa globalité. Il voit la France comme une entreprise, avec ses avantages et inconvénients, il est là pour optimiser certaines ressources, mais ce n’est pas sa famille.
    « Vous-même, vous me semblez un mal-entendant par vos interprétations détournées de certains commentaires. »
    Jusqu’ici, il me semble que ceux avec lesquels je suis généralement en désaccord ont eu tort sur tout, même sur des détails comme je ne sais plus lequel qui nous vantait les nouveaux chars Armata de l’armée russe (https://wavellroom.com/2023/02/10/armata-the-story-is-over/)

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