Il y a des moments, dans la vie d’un peuple, où le calme fait du bien.
D’autres où il apparaît comme une provocation, tant il peut sembler désaccordé avec l’état profond d’un pays.
Le président de la République a rencontré le 28 août l’Association de la presse présidentielle et, abordant les problèmes de violence, de sécurité et de justice, il a continué dans le registre qu’il affectionne : une banalisation de l’intolérable (Le Point).
Cette banalisation, en l’occurrence, étonne chez lui dont on ne peut pas suspecter, sur d’autres thèmes, le défaut d’inventivité et parce qu’elle le conduit à proférer en effet des banalités qui n’auront pas la moindre incidence sur le réel déplorable qu’il convient de combattre.
Dénoncer « la banalisation de la violence » qui se serait « durcie » après le confinement ne me semble pas pertinent. On ne peut pas constituer la sortie du confinement comme une frontière capitale. La violence ne s’est en effet pas banalisée – ou alors elle était devenue banale depuis trop longtemps – mais elle a pris sous son quinquennat un tour singulier, paroxystique, gratuit, omniprésent qui aurait dû appeler de la part du président une perception plus sévère.
Récuser le terme « ensauvagement » pour lui préférer « banalisation de la violence que rien ne légitime » est révélatrice de sa méthode qui vise à choisir des mots plus doux, litotes conceptuelles, moins âpres, en espérant que la réalité se pliera aux desseins présidentiels. On sait bien que non, chaque jour le démontre surabondamment.
Par ailleurs on a droit à tous les poncifs d’un pouvoir à la fois humaniste comme il convient et impuissant. Par exemple, promettre que le gouvernement serait « intraitable » est caractéristique de ces vaines promesses qui, jamais concrétisées, offensent le citoyen et l’ont incité à fuir le champ politique. Entre désespoir et mépris.
Appeler à « remettre une vraie politique éducative, c’est-à-dire une politique de prévention, mais aussi une réponse républicaine respectant les droits individuels mais qui soit rapide et intelligible aussi bien pour la victime que pour « l’auteur des faits », est dans la tiède ligne de la pensée conformiste, de l’équilibre à assurer à tout prix entre le transgresseur et sa victime, de cette démagogie souple substituant à répression « réponse républicaine » et invoquant la prévention. Avec elle, à la longue nous serons tous morts et la France bien mal en point, alors que l’urgence capitale contre les délits et les crimes multipliés d’aujourd’hui est de protéger le citoyen dans l’instant, non en le consolant avec les statistiques du passé ou un avenir prétendument radieux.
Le président cherche à rassurer en annonçant que le 9 septembre, lors du séminaire gouvernemental, les questions de sécurité et de justice figureront parmi les priorités. Elles ne devraient pas faire l’objet de débats intermittents mais d’une action se passant de colloques ou de réunions gouvernementales.
il est comique qu’Emmanuel Macron ait demandé aux ministres de l’Intérieur et de la Justice « quelques éléments additionnels à la stratégie, à la fois pour l’accélérer et répondre plus efficacement ». Comique parce qu’il n’y a jamais eu de « stratégie » et qu’on peut considérer que justice et sécurité ont été « additionnelles », une périphérie dans un dispositif central s’occupant bien à tort de tout autre chose. « Additionnels » comme un ajout en fin de quinquennat, on ne sait jamais, ça pourrait servir !
Ce président jeune est trop « cool » pour une France stressée.
Il n’est pas neutre que ce soit lui, qui nous préside, qui analyse ainsi les fléaux dont souffre de plus en plus la société française. Quand une Marion Maréchal manque d’originalité dans ses explications de l’ensauvagement, ce n’est pas important, elle n’a pas d’incidence sur notre quotidien (Valeurs actuelles).
Le contraire donc de notre président qui, s’égarant par mollesse, donne le mauvais exemple à l’Etat qui « face à l’insécurité se voit forcé à agir par les collectifs citoyens » ou, pire, est dépassé par des initiatives singulières et/ou populaires substituant au délaissement et à l’incurie officielle leur lutte et leur résistance.
Comme à Palavas-les-Flots ou ailleurs, partout où la coupe démocratique est trop pleine et le civisme exaspéré (Le Figaro).
La droite a mis du temps à comprendre et à exploiter la faiblesse fondamentale d’Emmanuel Macron : sa détestation du régalien trop simpliste et univoque pour lui et son appétence pour un progressisme naïf qui compense ce que sa personnalité peut avoir de dur et d’autoritaire. Mais ces qualités lui sont réservées et le pays doit s’en passer.
Les Républicains ont attaqué le président sur ses points forts : ce qu’il a fait aussi bien, voire mieux, que s’ils avaient été aux responsabilités. Mauvaise tactique.
Comme Emmanuel Macron ne ressent pas l’honneur républicain qu’il y a à protéger une communauté nationale, dans toutes ses composantes, contre la délinquance et la criminalité, il faut exploiter cette insigne faiblesse, cette indifférence dévastatrice, sans tomber dans la démagogie mais avec crédibilité pour la relève.
Heureusement il y a dorénavant une droite qui ne se contente pas de se taire (en n’en pensant pas moins ?) ou de dénoncer mais démontre que le roi est nu et que le réel n’a pas vocation à être observé sans être métamorphosé. Pleurer sur lui est confortable, l’affronter serait épuisant et contraindrait le séducteur à se muer en tâcheron.
Ce n’est pas de la gauche socialiste ou extrémiste que viendra la moindre lumière sur ce plan : on en est toujours peu ou prou à la culpabilité de la société, à la prison criminogène et au regard rousseauiste sur l’individu. Il n’est jamais libre quand il perpètre le mal, il est instrumentalisé.
Quand un Xavier Bertrand si proche de LR déclare que « la sécurité restera l’immense faillite du quinquennat » (Le Figaro) et que Bruno Retailleau, sans fard, parle vrai sur le plan politique et propose des pistes très opératoires pour remédier « au désordre et à l’étatisme, les deux maux principaux de la France » (Le Parisien), on est au coeur de l’enjeu de 2022.
À un président trop cool pour une France stressée, on aura le droit de répliquer par une politique ferme pour une France rassurée.
L’apparence du visage de M. Macron a changé. Le bronzage est accentué par la blancheur du masque, les rides du front ont presque disparu. Est-ce l’effet des vacances dans le département du Var ou d’une retouche de la photographie à l’aide d’un logiciel ? À moins qu’il n’ait subi une opération de chirurgie esthétique. Tout est possible avec de l’argent public et en plus comme disait M. Hollande cela ne coûte rien puisque c’est de l’argent public.
Il reste 18 mois pour faire le travail de président et visiblement, la sécurité des Français passe après la sécurité du régime politique en place.
Bonjour,
Un Président trop cool ou des Présidents trop coulants.
Plus nous reportons la prise de mesures concrètes pour ne pas fâcher les sensibilités de X ou Y, plus nous augmentons le risque d’un retour de bâton d’une violence inédite au détriment de nos libertés.
Quand on constate les libertés que s’octroie la petite délinquance, on peut légitimement s’inquiéter de la délinquance des puissants.
Bien à vous
J’ignorais que « trop cool » était synonyme d’immature et incompétent ; je comprends mieux pourquoi mes petits-enfants emploient cette expression à propos de « chanteuses » à QI de moule.
Déjà lors de sa campagne présidentielle de 1995 Jacques Chirac parlait de « fracture sociale ».
J-P Chevènement, alors ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, parlait de « sauvageons », nous étions en 1999.
Depuis les sauvageons sont devenus des racailles. Le phénomène n’a fait que s’amplifier et aucun président, PM ou ministre de l‘Intérieur n’est parvenu à endiguer cette vague de délinquance qui n’a cessé d’enfler pour atteindre aujourd’hui sa masse critique.
Cela fait donc 25 ans que les pouvoirs qui se sont succédé, de droite, de gauche, de cohabitation, sont face à cette déliquescence des règles de civisme.
L’immigration, la drogue, la religion, le racisme sous toutes ses formes, n’expliquent pas tout. Le mal est plus profond. La technologie et notamment le numérique a changé notre mode de vie dans le domaine professionnel, mais aussi dans notre vie privée. Les réseaux sociaux et certains médias qui se repaissent des événements les plus glauques sont aussi de la partie.
Ajoutons à cela les conflits divers de par le monde (israélo-palestinien, Moyen-Orient, les délires du grand Mamamouchi turc, etc.) qui se répercutent directement sur notre sol via leurs ressortissants multinationaux.
Emmanuel Macron ne fait qu’hériter de cette situation entretenue et consolidée par ses prédécesseurs. Situation particulièrement stressante pour les citoyens français, c’est évident.
Mais l’opposition a beau jeu de critiquer le pouvoir en place alors que lorsque ces partis étaient au pouvoir, ils ont laissé la maison brûler.
Ne pas oublier qu’E. Macron a sans doute exprimé sa pensée profonde, lorsque, à l’étranger (pas en France), il a répété avec insistance devant des publics d’étudiants, en Afrique, aux Etats-Unis, en Inde, cette même maxime : « N’obéissez à aucune règle ». Ceci explique sans doute les limites de la réflexion macronienne qui, de manière étonnante pour quelqu’un qui se targue de sa formation philosophique, semble incapable de dépasser un économisme libéral-libertaire et n’avoir aucune conscience de l’importance des idées et des phénomènes culturels
Un mot sur la photo :
Depuis le premier jour l’individu s’est toujours avancé masqué.
Jusqu’à présent il s’agissait du masque de la langue orwellienne au service d’une politique dissolvante de l’esprit national dans un contexte européiste et mondialiste sans frontières, fondé sur un relativisme amoral.
Du masque idéologique à la réalité masquée qu’il feint d’ignorer il n’y a qu’un pas.
Il vient de le franchir en portant un vrai masque matériel, s’affichant tel qu’il est.
Au moins il nous évitera ses postillons, c’est toujours ça de gagné !
En fait il serait bienvenu que Macron devienne président de la République, ne serait-ce que quelques instants, pour nous prouver qu’il n’est pas le descendant des rois fainéants que nous avons subis, Chirac en tête avec son quasi rejeton Hollande en acmé…
Les commentateurs semblent découvrir ses postures et ses déclarations qui le rangent dans la catégorie des ministres de l’Economie, par construction peu soucieux de régalien (Breton, DSK, Fabius, Moscovici par exemple).
Il persiste à accorder une immense importance au fonctionnement de l’Europe et à l’Eurozone au détriment du bien-être des Français dont la vie est pourrie par une multitude d' »externalités négatives » générées par les « chances pour la France » venues en trop grand nombre.
Lorsque Marion Maréchal dit que les jeunes issus de l’immigration considèrent que l’Etat est leur ennemi, c’est ce que nous voudrions entendre plus souvent afin que se pose la question de la cause.
Parce que là, on n’entend jamais personne piper mot.
La cause est double: la condamnation pour les Africains à être chez nous des citoyens de second ordre du fait de leur race parce que tout être vivant est naturellement raciste, et donc que les blancs préfèrent se retrouver entre blancs.
L’autre cause est que l’Occident est en voie de disparition sur le plan spirituel. Droit au transgenre, droit à l’enfant pour les homos, maintenant le droit de tuer l’enfant sur le point de naître, tout cela confère au nom de l’humanité le devoir de se battre contre l’Etat qui les porte.
Certes, ce ne sont pas les mots des « sauvageons », mais c’est ce qui porte leur subconscient à vouloir nous anéantir.
Autrement dit: ils n’ont pas raison, mais Dieu est avec eux.
On aurait voulu que ce soit l’Eglise qui nous entraîne dans une nouvelle croisade contre la pire engeance que l’humanité ait connue, qui se trouve aujourd’hui à la tête de sa fille aînée ; mais pour notre plus grand malheur encore, c’est l’Islam.
« Le projet de loi bioéthique vient d’être adopté en 2e lecture par l’Assemblée nationale. Je salue l’engagement des parlementaires, des membres du gouvernement et du Comité consultatif national d’éthique. Ils ont permis l’adoption d’un texte d’équilibre dans un débat apaisé. » Signé Macron.
« Banalisation de l’intolérable »
C’est juste : Macron banalise tout, c’est pourquoi il ne donne pas prise à des oppositions qui d’ailleurs, ne s’opposent pas vraiment.
Nous sommes près de l’embrasement et Macron banalise.
« Le futur est plus proche que la plupart d’entre nous ne l’imaginons » (Michael Crichton)
Un futur de deuil….
Cordialement.
Philippe Bilger nous dit que la France est stressée. Il a raison. Il y a des causes objectives à cela.
La délinquance au quotidien qui ne touche pas uniformément tous les citoyens, mais qui est réelle.
Deux mois de confinement qui n’ont pas été vécus de la même manière par tout le monde, entre le rural qui a peu modifié ses habitudes, le citadin qui est allé se réfugier à la campagne ou au bord de la mer dans sa résidence secondaire, le bourgeois parisien qui dispose d’un appartement confortable et ceux qui vivent dans des banlieues sinistres, dans des appartements exigus.
Un chômage qui va vers des niveaux jamais atteints, des jeunes qui arrivent sur un marché de l’emploi complètement atone.
Un virus qui n’en finit pas de circuler et qui chaque jour dément ce que l’on croyait savoir sur lui. Oui il y a de quoi être stressé.
Alors dans ce contexte faut-il surenchérir, faut-il reprendre un président de la République qui devrait dire « ensauvagement de la société » plutôt que de parler de « banalisation de la violence » ? Faut-il rentrer dans une énième polémique entre les partisans de l’hyperbole et les tenants de la litote ?
Ras le bol de ces querelles sémantiques dont on a bien compris les visées électoralistes. Ras le bol de ces Tartarin qui font des moulinets mais n’agissent pas.
Qui a parlé de Kärcher et diminué les effectifs de policiers, qui a parlé de racaille et bloqué le budget de la Justice ?
Qui a augmenté les effectifs de policiers, qui a créé des postes de juges, de greffiers ?
Qui prend les mesures pour essayer d’endiguer les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire avec leurs répercussions directes sur la délinquance ?
On dirait que certains reprennent à leur compte un slogan d’autodérision que j’avais vu en 1968 : « Assez d’actes, des mots ! »
Depuis 2016-2017, Emmanuel Macron avance masqué : nous étions peu nombreux à le dire et à le redire !
Aujourd’hui, les photos retouchées ou pas ne laissent guère de doute sur le moi profond de cet homme qui joue sans cesse des rôles : le comédien, entraîné par son professeur, a pu donner le change pendant quelque temps mais à présent, paradoxalement, ses masques… tombent !
Le Général de Villiers avait été le premier à s’en rendre compte, nous serions bien inspirés de nous en souvenir lorsque sonnera l’heure de sa sortie de scène !
Ce déjeuner annuel de l’APP avec le Président est une grand-messe dont il n’est jamais sorti que des banalités. On y est poli, entre gens de bonne compagnie et le droit de suite – « Vous n’avez pas répondu à ma question… » -, déjà habituellement peu pratiqué par les journalistes français, y est prohibé.
Parler de conférence de presse pour cet événement quasi mondain est un peu exagéré, le Président, à son arrivée, étant sûr d’en sortir indemne.
Il est cependant assez rare que, feignant d’oublier qu’il en est le principal responsable, il endosse l’habit de ses hôtes et passe le plus clair de son temps de parole à observer l’état du pays, tel un journaliste. La stratégie est astucieuse. Elle évite de répondre sur le fond aux questions quant à la pertinence de ses choix antérieurs et de ses intentions futures, mais permet aussi, sans en avoir l’air, de tacler ses adversaires. Un ou deux petits coups de menton, deux ou trois promesses de raser gratis, et le tour est joué. La suite au prochain épisode, le 9 septembre, après le séminaire du gouvernement.
Pour tenter d’imaginer l’avenir, il faut donc se contenter, pour l’instant, de disséquer les propos du Président sur la perception qu’il a de la situation et, en particulier, le vocabulaire utilisé. Macron a décidément un problème avec le sens des mots. Il y avait déjà eu voici peu les « incivilités »… Qu’on se rassure : il parvient désormais à prononcer le mot « violences ». Mais voici cette fois la « banalité »… La violence serait donc « banalisée »…
Passons sur cette histoire de confinement qui, selon lui, aurait provoqué un regain d’activité parmi nos voyous – « sauvages » écorche les chastes oreilles présidentielles – dès qu’ils ont pu remettre le nez dehors. Ce qui est parfaitement contestable puisque lesdits auteurs des faits, pendant ces deux mois, circulaient comme bon leur semble sur leurs territoires, que la police évitait de contrôler.
Allons à l’essentiel.
Ainsi, la violence serait devenue banale. Que faut-il comprendre ? Ce mot est à sens multiple. Serait-elle désormais une sorte de bien commun, comme l’était le four banal au temps des seigneurs ? À noter que ceux-ci avaient obligation de fournir ces banalités aux manants. Serait-ce encore la coutume aujourd’hui ? Auquel cas la violence banale serait l’alliée du pouvoir en place : elle crée le besoin de protection et celle-ci provoque la reconnaissance du peuple… Encore faut-il que le seigneur joue son rôle… Sinon le « rien » change de maître… ou se révolte.
Ou faut-il comprendre que cette violence banale est une situation normale ? Dès lors, l’Etat n’aurait aucune bonne raison pour l’éradiquer ou au moins tenter de la contenir. Dans ce cas, baisser les bras est la politique qui s’impose. Tout juste faut-il, de temps à autre, quand un excès survient – une gendarme assassinée, un conducteur de bus mortellement tabassé… – montrer un peu de compassion et, comme Castaner l’a très bien fait, laisser l’émotion l’emporter sur la loi.
À moins qu’en la déclarant banale, le Président ait voulu signifier que cette violence n’avait rien d’un événement susceptible d’alimenter l’actualité et les colonnes des journaux. Ceux-ci ne s’intéressent pas aux banalités, aux trains qui arrivent à l’heure… La violence banale ne serait donc plus qu’un simple fait quotidien, de même type que midi sonne à 12h… Elle devrait même à terme entraîner l’indifférence qui sied face à des choses sans importance…
On l’aura compris, à mes yeux, le Président a commis un nouveau contresens. Un de ces lourds contresens qui conduit son auteur à remettre une copie méritant le zéro pointé. Non, le mot « banal » est l’adjectif le plus mal adapté qui soit pour qualifier la violence. La violence est par essence extraordinaire, en dehors de l’ordinaire. Elle est inacceptable, intolérable, inadmissible, quelle que soit son degré. La déclarer banale, c’est l’admettre.
Non, cher Philippe, Macron n’est pas « trop cool ». Il est, une fois de plus, « borderline ». Et la France n’est pas « stressée » – trois gouttes de perlinpinpin et ça passe… -, elle est apeurée. Apeurée par la violence des sauvages et la réponse de Jupiter qui lance contre eux des éclairs… en chocolat.
Si je n’avais de la sympathie pour le respect tout en naïveté de M. Bilger pour les institutions et leurs représentants, ainsi qu’une immense reconnaissance à son égard pour permettre sur son blog l’expression libre des opinions, je serais agacé par un tel billet ou par d’autres de la même veine.
Car enfin, il n’y a plus là sujet à discussion. La matière est entendue, archi-ressassée, décrite en long, en large et sous toutes les coutures, partout. Le président est mauvais et infiniment pernicieux aux intérêts de la France et à ceux d’une grande partie de sa population. Mais l’homme est moins que ce qu’il représente. Un autre aurait pu tout autant produire les mêmes résultats. Les séides de son gouvernement peuvent être pareillement affublés. Car d’une évidente façon, ils se sont compromis en servant ce mauvais Prince et si ce n’était leur lâcheté, leur aptitude à plaire au maître et à le servir plutôt qu’à servir la France, jamais ils n’auraient été choisis pour accomplir son dessein.
Que l’on soit attaché à la démocratie représentative française, aux institutions, admettons encore. Elles seraient, comme on dit souvent sans jamais l’avoir prouvé, le meilleur régime politique parmi une multitude d’autres dont certains ont bien plus brillé et grandi la France. Admettons et demeurons conciliants et respectueux. Attendons patiemment dix-huit mois, voire quatre-vingt s’il y avait reconduction. À moins de provoquer une révolution, il n’y a guère d’autres choix.
Mais cessons de faire cas de cet homme et de sa gent. Cessons de leur donner de l’importance et du crédit. Souffrons-les patiemment. Ravalons-les toujours et publiquement et affichons souverainement à leur égard notre mépris, mais aussi à leurs nombreux laudateurs qui ont une grande responsabilité dans le pouvoir à eux conférés .
À la place, échafaudons de nouvelles théories, de nouvelles propositions. Rêvons de la France de demain, une France restaurée dans sa dignité et sa beauté. Préparons le chemin pour nos enfants et nos petits-enfants. Offrons-leur un horizon comme jusqu’alors chaque génération l’a fait. Ne soyons pas les fossoyeurs complices d’un héritage séculaire vermoulu.
Car enfin, Mesdames, Messieurs, par votre silence, par votre adhésion permissive et sans courage, vous vous faites les complices de l’écroulement de la société. Si de mauvais Princes jettent à bas notre merveilleuse patrie, ce n’est jamais qu’avec et grâce à notre unanime consentement. Le jeune et révolutionnaire La Boétie, il y a près de cinq siècles, avait admirablement tout expliqué. Nous sommes dans les fers parce que nous consentons à y être ; c’est nous seuls qui donnons à nos maîtres de la puissance. Il n’est point besoin d’aller jusqu’à pratiquer la désobéissance civile. On ne va pas demander à des gens qui sont au soir de leur vie autant d’énergie et de courage. S’ils l’avaient eu plus tôt, ils l’auraient fait. Faisons comme le philosophe Alain le suggère dans ses « Propos sur les Pouvoirs »: contrôlons les gouvernants et au besoin destituons-les pacifiquement par le suffrage.
« La démocratie n’est pas dans l’origine populaire du pouvoir, elle est dans son contrôle. La démocratie, c’est l’exercice du contrôle des gouvernés sur les gouvernants. Non pas une fois tous les cinq ans, ni tous les ans, mais tous les jours. »
@ Tipaza | 30 août 2020 à 09:30
Excellent, bravo.
Quel sale type, Attila a trouvé son hochet. Mais j’espère qu’il le paiera un jour ou l’autre.
@ Achille 30 août 2020 à 08:55
Il faut appeler les choses par leur nom. Le « sauvageon » de Chevènement, qui lui reprochait déjà des méfaits allant bien au-delà des incivilités, au fil des ans est devenu « sauvage ». Il est certes une « racaille », mais ce terme, qui explique le comportement de l’individu par son appartenance à une classe sociale considérée comme méprisable, voire nuisible, ne reflète pas la… sauvagerie de ses actes.
Entre commettre un vol de poules, que l’on attribuait aux « racailles » du faubourg, et tabasser une personne âgée, ne trouvez-vous pas qu’il y a une légère différence ? Êtes-vous atteint du même mal que notre Président, qui ne parvient pas à prononcer ce mot, même si son ministre l’emploie ?
Sur la causalité du phénomène en cours d’explosion, je partage votre analyse, sauf sur un point : pourquoi incriminez-vous « certains médias » ? Les médias, chacun dans leur style, ne font qu’observer la réalité et en rendre compte à leurs lecteurs, ils n’en sont pas les acteurs. A moins que vous ne considéreriez que faire cela, plus grave, émettre une opinion, c’est jeter de l’huile sur le feu… Si tel est le cas, mieux vaudrait le dire ainsi et citer des titres, afin de séparer le bon grain de l’ivraie.
En ce domaine de l’information, la seule dérive qu’il me paraît nécessaire de corriger est celle des chaînes info qui diffusent, des heures durant, les mêmes images de violence. Montrant des scènes abjectes contraires à la loi, elles ne devraient même pas être mises à l’antenne une seule fois. Elles ne font que conforter le sauvage qui les voit glorieuses ou tentatrices – « on va faire pire… » – et insuffler la peur, parfois la haine, chez le téléspectateur. Ne trouvez-vous pas paradoxal qu’il soit interdit, pour respecter sa dignité – et la présomption d’innocence – de montrer un délinquant menotté et que les images de ses délits indignes soient, elles, diffusées en boucle ?
Quant à l’impact des conflits extérieurs sur les quelques neurones des sauvages, n’avez-vous pas remarqué que tous ceux « de par le monde » que vous citez impliquent un pays musulman ? Simple coïncidence ? Je n’ose croire que tous ces sauvages aient un quelconque rapport avec une foi, la seule aujourd’hui, qui appelle à « la guerre sainte »…
« À un président trop cool pour une France stressée, on aura le droit de répliquer par une politique ferme pour une France rassurée. » (PB)
Avons-nous un Corse postulant pour le Présidence ?
Car les Corses ont pris les devants en distribuant ce tract (en 2013):
À l’attention des musulmans
SANS HAINE NI RACISME
« En Corse les immigrants doivent s’intégrer.
Prenez exemple sur vos grands-parents qui ont su, en leur temps, se fondre dans la société française sans abandonner leur identité, tout en respectant celle de leur pays d’accueil.
Il est intolérable que les enfants et les petits-enfants d’immigrés d’hier ne soient pas ou ne veuillent pas s’adapter, influencés par les voix islamiques venues d’ailleurs les poussant à nous imposer progressivement les lois de la charia.
Nous n’acceptons pas cela en Corse.
Nous n’aurons pas comme c’est le cas dans certaines banlieues, des zones de non droit.
Les habitants de notre île seront particulièrement vigilants concernant toutes les formes de dérapage qui exaspèrent la société française.
Vous qui êtes musulmans, ne perdez jamais de vue que si vous êtes sur le territoire français, c’est pour bénéficier d’avantages économiques et sociaux qui n’existent pas dans votre pays d’origine.
Alors rappelez cela à vos descendants qui revendiquent l’islam en Corse en s’habillant de plus en plus comme une provocation.
Nous n’accepterons pas de voir ces jeunes filles et jeunes femmes, de plus en plus nombreuses, envahir nos espaces publics vêtues de la sorte.
Nous le savons, le foulard est la première étape vers le voile intégral. Celui-ci est lentement passé du statut se symbole de l’islam à celui d’outil de déstabilisation de la société française et en particulier dans le milieu scolaire.
Comme nous, noyez-vous dans la masse.
Musulmans, nous vous conseillons instamment de suivre nos règles. Ici, c’est notre pays, notre terre, notre style de vie dont vous profitez sans toujours les respecter.
La Corse ne se pliera pas à vos exigences ou alors, ceux qui persisteront seront contraints de retourner dans leur pays d’origine ou celui de leurs ancêtres de gré ou par la force contraire.
Nous vous demandons de transmettre et de faire circuler notre courrier à tous vos parents et entourage proche en insistant sur le fait que nous sommes de plus en plus déterminés.
CMSC Comité de la Majorité Silencieuse Corse
Un nouveau concept apparaît : Afrique noire. Puisque nous en sommes là, nous pouvons donc écrire Europe blanche. Dans ce cas, les militaires français rentrent tous au bercail. Terminées les opérations extérieures en Afrique ou au Maghreb. Les binationaux retournent dans leurs pays d’origine chéri puisque la France semble les faire vomir. Chacun chez soi et de temps en temps, pas trop longtemps, on se voit pour quelques échanges commerciaux. Il faut cesser d’être bêtes et généreux avec des personnes qui ne nous aiment pas. Finies les allocations diverses et variées, nos caisses sont vides.
Le vivre-ensemble, vaste blague. Déjà dans un couple, les rapports sont parfois tendus… Faut pas rêver quand il s’agit de cultures aux antipodes.
Ce n’est pas qu’il soit trop cool, c’est qu’il est étranger à tout ce que nous sommes.
De sa négation de la culture française à sa colonisation qui fut un crime contre l’humanité, nous avons devant nous un étranger. Un martien qui ne nous aime pas, qui encombre la cour carrée des Invalides de la sonnerie aux morts, dont il se fiche totalement, aux funérailles du Panthéon pour saouler le bon peuple de Marseillaise pleurnichardes. Un être dénué de tout, un robot conçu par Stanley Kubrick, un effrayant mécano. Un Rubik’s Cube indéchiffrable.
Encore un billet salutaire, Monsieur Bilger, par le vent de liberté d’esprit qu’il exprime clairement, face aux attitudes molles de nos élites, en particulier monsieur Macron qui, en ce domaine, est le digne héritier de la « gauche progressiste et sociétale ». Il est effectivement dans la droite ligne de ce que affirmez à juste raison : « Ce n’est pas de la gauche socialiste ou extrémiste que viendra la moindre lumière sur ce plan : on en est toujours peu ou prou à la culpabilité de la société, à la prison criminogène et au regard rousseauiste sur l’individu. Il n’est jamais libre quand il perpètre le mal, il est instrumentalisé. »
C’est bien cette gauche qui a fait de la Justice un monde qui se veut hors société et donc ne sait plus extirper le mal par des condamnations fermes et mises réellement à exécution. La gauche vraiment républicaine, celle d’un Chevènement par exemple, celle qui n’a jamais renoncé au principe d’autorité, a quasiment disparu du paysage médiatique et politique.
J’ai également apprécié un certain nombre de traits que vous brossez de notre actuel président de la République, par exemple : « Emmanuel Macron ne ressent pas l’honneur républicain qu’il y a à protéger une communauté nationale, dans toutes ses composantes, contre la délinquance et la criminalité ».
De fait, comme ses prédécesseurs Hollande et Sarkozy avant lui, monsieur Macron ne se sent nullement redevable du Peuple français, encore moins de l’honneur de le servir et non d’exercer le pouvoir. Un président qui nous sert « tous les poncifs d’un pouvoir à la fois humaniste comme il convient et impuissant ».
Dans cette perspective, il me semble que ce paragraphe du billet aurait pu servir de conclusion : « Appeler à « remettre une vraie politique éducative, c’est-à-dire une politique de prévention, mais aussi une réponse républicaine respectant les droits individuels mais qui soit rapide et intelligible aussi bien pour la victime que pour « l’auteur des faits », est dans la tiède ligne de la pensée conformiste, de l’équilibre à assurer à tout prix entre le transgresseur et sa victime, de cette démagogie souple substituant à répression « réponse républicaine » et invoquant la prévention. Avec elle, à la longue nous serons tous morts et la France bien mal en point. »
La France se meurt, mais monsieur Macron n’est pas en mesure de le comprendre, lui l’opposant par principe aux nations et d’abord à la nation française, la France étant chez lui totalement désincarnée, et encore moins de vouloir refaire « la France éternelle » qu’invoquait jadis le général de Gaulle, empli de sa si longue Histoire, n’est pas dans sa logique politique, bien au contraire, sachant que ceux qui se sont réclamés du gaullisme sont aussi pour la plupart dans le même état d’esprit que monsieur Macron et en ont trahis tous les principes, la main sur le cœur !
Quand on veut réaliser une perspective historique, l’on s’aperçoit que dans les années 1930, les dirigeants français se sont coulés dans les choix politiques de Londres, jusqu’à la honte munichoise de 1938 à Berchtesgaden. Depuis des décennies, nos élites, sur l’autel de l’Europe, se sont tout aussi bien mises dans les pas de l’Allemagne, seule vraie « patronne de l’UE », la France jouant perdant à tout coup au prétexte fallacieux du « couple franco-allemand » et en sacrifiant systématiquement les intérêts fondamentaux et vitaux de la France…
@ Isabelle | 30 août 2020 à 14:49
« Un nouveau concept apparaît : Afrique noire. Puisque nous en sommes là, nous pouvons donc écrire Europe blanche. »
Nouveau concept ? Où étiez-vous Isabelle ? Cette expression est même plus vieille que moi ! C’est pour distinguer l’Afrique noire de l’Afrique blanche, celle plus ou moins au nord du Sahel !
Par ailleurs il y a des soldats français noirs qui se battent au Sahel pour nous protéger, nous français blancs et noirs.
« Les binationaux retournent dans leurs pays d’origine chéri puisque la France semble les faire vomir. »
Des chiffres Isabelle, des chiffres ! Combien sont-ils ?
Au cas ou vous ne le sauriez pas, le binationalisme était impossible il n’y a pas si longtemps pour les femmes épousant un étranger, au moins en France et en Italie.
Mais ce n’est plus une bataille pour les féministes, maintenant c’est admis depuis les années 50.
Ou faut-il vous lire au second degré, celui de l’ironie sarcastique ?
@ Claude Luçon, 30 août 14:48
Je ne connaissais pas ce tract du CMSC. Plutôt bien tourné. Après recherche, je m’aperçois qu’il est déjà bien ancien (2013).
Correct, mais viril !
Mais a-t-il été suivi d’effet ?
Donc vous auriez préféré un Président pas cool et très stressé.
C’est-à-dire qu’il devrait en remettre une couche au lieu d’apaiser ?
En fait, ce sont Castex, Darmanin et Dupond-Moretti qui doivent sévir.
Pour le reste, on peut considérer que si Macron était sujet au stress, il serait devenu inefficace par excès de stress. Le stress Gilets jaunes, le stress Covid, le stress crise économique, le stress endettement, le stress Mali, etc., etc.
@ Isabelle | 30 août 2020 à 14:49
N’écoutez pas les leçons de vieux radoteurs qui en sont restés au temps des tirailleurs sénégalais et qui pour cacher leurs fautes veulent se les faire pardonner en nous obligeant à en subir les conséquences. Et comme il m’agace…
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@ F68.10
« Je ne sais pas si Marchenoir est macronien. Ce que je sais, c’est que je le suis. »
Ce qui est évident, c’est que vous êtes un grand bavard comme d’autres sont de grands buveurs. Vos réponses sont bien structurées, mais pas toujours passionnantes, toutefois vous restez courtois et poli ce qui n’est pas le propre de Marchenoir qui aime déverser des immondices sur tous ceux qui passent à sa portée.
Que vous puissiez être macronien m’étonne car vous n’êtes pas un nigaud mais un républicain /démocrate selon la lumière du jour, alors que la macronie est une monarchie masquée faite pour un peuple constitué de sourds et d’aveugles.
Surtout ne me répondez pas, j’essayerai de découvrir la raison de votre attachement politique au fil des billets.
Avez-vous remarqué le brillant contributeur dont le blog a hérité depuis huit mois en la personne de Serge HIREL ?
@ Serge HIREL | 30 août 2020 à 14:10
« Sur la causalité du phénomène en cours d’explosion, je partage votre analyse, sauf sur un point : pourquoi incriminez-vous « certains médias » ? Les médias, chacun dans leur style, ne font qu’observer la réalité et en rendre compte à leurs lecteurs, ils n’en sont pas les acteurs. A moins que vous ne considéreriez que faire cela, plus grave, émettre une opinion, c’est jeter de l’huile sur le feu… Si tel est le cas, mieux vaudrait le dire ainsi et citer des titres, afin de séparer le bon grain de l’ivraie. »
Je trouve que les médias depuis environ deux décennies interprètent les événements plus qu’ils n’informent.
Que ce soit la presse, la radio ou la télé, l’objectif est d’attirer le chaland et pour cela ils sont prêts à tous les excès. Dernier exemple en date, l’annonce de la mort de Bernard Tapie par l’Equipe. L’important étant le premier à annoncer le scoop.
Une autre tactique consiste à faire dans la provocation, jusqu’à l’outrance. Exemple tout récent, l’article de Valeurs actuelles représentant Danièle Obono en esclave, qui a valu à ce journal la condamnation unanime de la classe politique, y compris à droite.
Quelle maladresse, quelle naïveté de s’être ainsi fait piéger en s’en prenant à cette députée qui n’a jamais brillé par son intelligence. Du pain bénit pour LFI qui traverse en ce moment une mauvaise passe et a pu ainsi se présenter en victime.
Je ne m’attarderai pas sur le journal Le Monde qui, naguère encore, était cité en référence pour la qualité de ses articles et qui, aujourd’hui, est relégué au niveau des tabloïds anglo-saxons. Quel désastre !
@ Alpi | 30 août 2020 à 16:44
Je l’ai trouvé seulement aujourd’hui sur mon site Facebook où je débattais avec deux filles de vieux copains pétroliers américains décédés, que j’avais connues gamines, mais toutes deux maintenant grand-mères, lesquelles sont verbalement violemment anti-Trump.
Bien que leurs pères auraient sans doute voté Trump.
Plaisantant, j’avais suggéré qu’au nom de la statue de la Liberté, les Français puissent voter lors de la Présidentielle US pour leur assurer l’élection de Joe Biden, je me suis retrouvé avec toute une série de groupies enthousiastes dont certaines me sont totalement inconnues. C’est en cherchant d’où sortaient ces inconnues que je me suis retrouvé en Corse.
En cliquant sur je ne sais quel signe ce tract est apparu.
Quelqu’un a éprouvé le besoin de le réactiver.
On m’espionne 🙂
Oui il est bien tourné tout en évitant de préciser les vraies conséquences si les destinataires n’en tenaient pas compte.
Les Franciliens pourraient peut-être en émettre un similaire au lieu de déménager ?
EM se situe, sur ce sujet de la sécurité, dans la longue lignée de ses prédécesseurs qui se sont toujours montrés fermes dans le verbe mais hélas faibles dans l’action, avec en ce qui le concerne, et c’est ce qui fait sa différence, un dédain significatif pour la chose sécuritaire.
À se demander si, depuis 2017, il s’est posé la question de savoir jusqu’où un chef d’Etat peut être tolérant et si être tolérant c’est tout tolérer.
Qui peut voir dans un excès de tolérance en matière de délinquance une qualité estimable de ceux qui nous gouvernent ?
Cette tolérance-là, qui conforte les délinquants dans leur état et abandonne les victimes à leur sort, est moralement condamnable.
Elle enlève toute crédibilité à celui qui accepte en fait dans les actes ce qu’il condamne par ailleurs dans les mots, à celui qui laisse faire ce qu’il devrait combattre.
Ce faisant, l’exécutif par manque de courage, par lâcheté, par crédulité, par idéologie, faillit à l’une des principales missions qui lui a été confiée, renonce à une part de son pouvoir, de sa force, abandonne une parcelle de son autorité déjà bien chancelante et tout cela au détriment des citoyens qu’il doit servir.
Mais toute la Franceurope fonctionnaire se moque éperdument de la bête France, celle des « animaux farouches ». Elle peut insulter, hurler, c’est à peu près comme si vous hurliez dans le noir contre Microsoft. Ça n’a aucune importance.
Il doit bien y avoir quelque part un philosophe politique qui a dit ça, tellement c’est banal.
Conspuer un homme qui ne doit rien à la popularité, revient à un non-sens. Il n’a pas eu besoin du peuple, pourquoi s’en soucierait-il ?
Alors, il parle et agit à sa manière, extrêmement complexe dans un cadre de pensée qui nous échappe parce que nous n’en avons pas les codes.
Ceux qui auront eu le plaisir de travailler des notes de synthèse ou des exposés thématiques savent qu’il faut adopter une ligne directrice dès qu’on a discerné les thèmes.
Or, en cette période où le désordre de la pensée est patent parce que l’action est entravée par les urgences qui se superposent, le discours devient incompréhensible. Les fureurs vulgaires contre tout ce qui touche au pouvoir, l’embrasement des termes péjoratifs, l’indignation devant des incohérences trop apparentes, empêcheront sans doute le gouvernement de reprendre pied dans la normalité.
Alors, le seul remède est l’autorité sous la bannière de la peur. C’est ce qui se pratique. Plus on avance, plus s’infiltre dans notre inconscient que le danger est omniprésent, terrible et mortel, alors qu’on pourrait avoir une attitude plus mesurée, mais dont on s’acharne à démontrer qu’elle est vouée à l’échec en insistant sur des comportements à risque.
La manifestation en Allemagne a été placée dans le cadre de l’éternel nazisme, l’extrême droite chargée et même l’utilisation du drapeau de l’Empire mis au débit du peuple. Cette attitude révèle une crasse intellectuelle au moins égale à celle des Français et qui me surprendrait si elle ne révélait l’intention de politiser la question de la liberté revendiquée, à tort ou à raison.
Attendre et voir, comme pour la Bourse: acheter au son du canon, vendre au son des violons.
Pour l’instant, jouer Macron, mais comme ça, juste pour le fun. Allons, ce n’est qu’une affaire humaine.
@ Clovis | 30 août 2020 à 17:20 @ Isabelle
« N’écoutez pas les leçons de vieux radoteurs qui en sont restés au temps des tirailleurs sénégalais et qui pour cacher leurs fautes veulent se les faire pardonner en nous obligeant à en subir les conséquences. Et comme il m’agace… »
Courage !
Des noms ! Au moins celui qui vous agace ?
Vous ne pouvez pas rester éternellement dans l’anonymat, c’est le refuge des lâches !
@ Robert 30 août 2020 à 16:13
« La gauche progressiste et sociétale »…
Dans l’état actuel des diverses composantes de la gauche française, voilà bien une formule, devenue leitmotiv, qui agace tant elle est partiale !
Depuis les Lumières, qui ont fait du « progrès » la roue motrice des sociétés, les diverses idéologies se disputent le progressisme, chacune revendiquant sa propriété exclusive. Même les staliniens qui avaient réinventé le servage (dans les Goulags) et la colonisation (des pays frères) se disaient progressistes…
Le progressisme serait donc l’apanage de la gauche… La droite, selon elle, ne pouvant être que conservatrice, réactionnaire, préférant l’immobilisme à tout mouvement.
Encore faut-il définir ce qu’est le progrès… Il doit profiter à l’homme, à la société. Sur ce point, tout le monde est d’accord. Ceci dit, on n’a pas avancé d’un pouce, chacun jugeant le degré de profitabilité sur ses propres critères. La gauche le voit dans un service public omniprésent quand la droite le jauge au nombre de postes de fonctionnaires supprimés… Dans le domaine économique, la gauche ne jure que par le contrôle des entreprises – y compris leur nationalisation -, quand la droite sait que le progrès ne peut venir que de la liberté d’entreprendre et du recul du contrôle étatique
Et que dire des écolos, à la fois progressistes et conservateurs, qui veulent voir disparaître le nucléaire au profit de l’éolien, quitte à provoquer la réouverture de centrales utilisant les énergies fossiles… Ils n’ont pas encore osé nous dire que ne pas chauffer les chambres l’hiver, comme cela se pratiquait à l’époque de nos arrière-grands-parents, serait un progrès…
Bref, le progressisme n’appartient pas plus à un camp qu’à l’autre. Vanter le progressisme de Mélenchon ferait rire (jusqu’au Venezuela) tout autant que situer Marine et Marion dans le camp des progressistes sous prétexte que l’une et l’autre s’adressent essentiellement aux classes populaires.
Qu’il s’agisse du libéralisme versus planification, du protectionnisme versus mondialisation, de l’autorité de l’Etat versus permissivité, de la souveraineté versus européanisation, aucun critère ne permet de séparer aisément droite et gauche. Chevènement, dans le domaine de la sécurité publique, était proche de Pasqua et DSK, sur le plan économique, empruntait le même chemin que Sarkozy…
Un seul critère semble tenir quelque peu la route : la conception du rôle de l’Etat en matière sociale. Nec plus ultra de la gauche, des radicaux au PC, l’assistanat, l’Etat-providence, hérissent la droite… sauf celle dite extrême.
Il n’y a donc aucune raison de laisser toute la gauche se dire progressiste et de considérer que toute la droite est conservatrice, voire réactionnaire. Quant au concept « sociétal », voilà bien un mot nouveau qui fait moderne sans pour autant contenir la moindre réalité. Un mot vide, ronflant, trompeur, comme les aime la gauche.
Un Président indifférent pour une France meurtrie.
@ Jack 30 août 2020 à 17:20
J’ai dû m’endormir, passer des vacances sur la Lune… J’ai loupé une étape ?… Avons-nous, ces jours-ci, changé de Constitution ? Dans celle que je connais, c’est le président de la République qui nomme le Premier ministre et les membres du gouvernement. Il préside le Conseil des ministres. Bref, c’est lui le patron… et Castex, Darmanin et Dupond sont aux ordres. Ils ne peuvent « sévir » que si Jupiter l’a ordonné. À moins qu’en mon absence, ce dieu redouté ait été métamorphosé en simple potiche…
Quant au stress présidentiel, hormis une brève apparition dans son discours collector « coûte que coûte », la preuve n’est pas établie de son existence, encore moins de sa responsabilité dans son inefficacité. L’impression qu’il laisse est plutôt aux antipodes de ce mal du siècle.
Comme le dit Bertrand (Plastic, pas Xavier), « ça plane pour lui »…
https://www.youtube.com/watch?v=wc5vncyWQnY
Emmanuel Macron :
Après la séquence Pinocchio pendant laquelle il a abreuvé ses interlocuteurs de ses fausses promesses, est venue la période Matamore qui consistait à verser des milliards pour calmer des agressions imprévues, et maintenant il en est arrivé à sa phase Hérode et son célèbre massacre des innocents.
Cruauté, lâcheté, mensonge : une triplette pas très cool pour le prisonnier de l’Elysée (il faut voir les défenses autour de la citadelle pour bien comprendre l’état de frousse et de détestation dans lequel vit le personnage).
« Quand un Xavier Bertrand si proche de LR déclare que « la sécurité restera l’immense faillite du quinquennat » et que Bruno Retailleau, sans fard, parle vrai sur le plan politique et propose des pistes très opératoires pour remédier « au désordre et à l’étatisme, les deux maux principaux de la France », on est au coeur de l’enjeu de 2022. »
N’oubliez pas Valérie Pécresse et son discours de samedi dernier au ton très déterminé.
@ Clovis
« Ce qui est évident, c’est que vous êtes un grand bavard comme d’autres sont de grands buveurs. »
C’est surtout que quand vous vous retrouvez face à un tombereau d’âneries, comme c’est le cas dans mes discussions avec Aliocha et Mary Preud’homme en ce moment, il importe de disséquer la stupidité inhérente à chaque choix de mot. Il importe aussi, par exemple, que Tomas en prenne pour son grade. Cela prend donc du temps.
« Vos réponses sont bien structurées, mais pas toujours passionnantes, toutefois vous restez courtois et poli ce qui n’est pas le propre de Marchenoir qui aime déverser des immondices sur tous ceux qui passent à sa portée. »
C’est peut-être ma formation de mathématicien qui me pousse ou me permet de faire des réponses structurées. Pour qu’elles soient plus passionnantes, il faudrait que je me sente plus libre de choisir mes interlocuteurs. Mais comme vous le voyez, quand Aliocha joue le fanfaron en prétendant vouloir me faire passer pour un absolutiste qui veut l’embastiller, il importe de traiter ce genre de délires en priorité. Les discussions sont alors, effectivement, assez peu passionnantes. Je tente aussi de rester courtois et poli en traitant les idées avant toute choses, et en faisant passer les personnes au second plan. Mais comme vous le voyez avec Mary Preud’homme, il est parfois difficile sinon impossible de bien séparer les deux pour engager une désescalade verbale. C’est la vie.
« Que vous puissiez être macronien m’étonne car vous n’êtes pas un nigaud mais un républicain /démocrate selon la lumière du jour, alors que la macronie est une monarchie masquée faite pour un peuple constitué de sourds et d’aveugles. »
Oui, alors, en fait, c’est parce que j’ai l’impression que Macron mène une…
« Surtout ne me répondez pas, j’essayerai de découvrir la raison de votre attachement politique au fil des billets. »
Ah. OK. Je crois que mes interventions ne vous permettront que difficilement de reconstituer le puzzle de mon positionnement politique. Je vous donne donc un indice: adoptez un prisme philosophico-politique anglo-saxon et un peu suisse. Lisez aussi du Popper et du Rawls, ainsi que du Spinoza, et vous aurez quand même quelques idées sur le cadre d’analyse qui motive mes choix.
« Avez-vous remarqué le brillant contributeur dont le blog a hérité depuis huit mois en la personne de Serge HIREL ? »
J’ai eu quelques passes d’armes avec Serge Hirel au sujet de thèmes tels que les média et le complotisme. Mais effectivement, ses commentaires ont plus de contenu que ceux d’Aliocha ou Mary Preud’homme. Si j’étais moins monopolisé par leurs âneries, il y aurait effectivement des choses dans les propos de Serge Hirel auxquelles j’aimerais répondre.
Cher Philippe,
La France stressée, apeurée, vivrait un sentiment d’insécurité, dites-vous ?
Ce n’est pas exactement ce qui se passe dans le pays.
La population affiche un sentiment de colère violente, de haine profonde à l’égard des décideurs et méprise tellement les représentants de l’Etat que le pays va connaître une révolte comme il n’en a pas connu depuis longtemps. Et cela va partir de tous les côtés. Et les révoltes des Gilets jaunes sembleront bien feutrées à côté de ce qui se trame car trop c’est trop.
Il est impossible de parler de sentiment d’insécurité dans un pays où l’on peut se faire égorger en disant la messe, assassiner en étant un enfant qui se rend à l’école, brûler et caillasser lorsque l’on sauve des vies, dépecer lorsque l’on est un cheval, agresser lorsque l’on conduit un bus, égorger lorsque l’on enseigne, pulvériser en bouillie lorsque l’on se rend à un feu d’artifice, lorsque l’on assiste à un spectacle, à un stand de Noël, lorsque l’on travaille dans un journal, lorsque l’on dîne sur une terrasse, lorsque l’on fait ses courses, lorsque l’on attend le bus, lorsque l’on est chez soi ou dans un parc ou dans un square.
Ce n’est pas un Etat trop cool, c’est un Etat installé dans le déni, qui attend que les banlieues maltraitées, que les commerçants malmenés règlent leurs comptes eux-mêmes parce que l’Etat a déserté. Les mairies elles-mêmes conseillent de se grouper pour payer des milices privées ou des vigiles.
Sur le terrain, cela donne des millions de personnes qui n’ont plus rien à perdre, qui rêvent d’exploser les lycées et l’Elysée selon les chansons de banlieues écoutées des millions de fois. Ces jeunes se plaignent d’être en cage de béton et souhaitent se venger en cassant tout, armés de leur colère et de leurs armes.
Des urbanistes voient des poches foncières sur les derniers m2 qui pour raison de zone inondable ont résisté au bétonnage pour leur idéal de densification.
Ces urbanistes construisent l’enfer de demain et après avoir enclavé visuellement leur jeunesse s’apprêtent à la rendre sourde.
Les tramways ne sont pas nommés désir avec leurs 80 décibels devant les lieux d’habitation, le danger pour les piétons qui peuvent se faire happer sur les délires de coulées douces, vertes, bleues.
L’Etat est coupable de déshumaniser les espaces de vie, de raser les bourgs, l’âme des villes et des villages. Ce sont de gros porcs qui font que la vie perd tout sens et qu’il y a de quoi rêver se coucher comme le dormeur du val, sur les nouvelles prairies et danser sur les voitures garées sur les surfaces artificialisées et les faire péter en feux d’artifices pour qu’ils cessent de se faire du fric sur le désir de tranquillité des Français.
Nous, citoyens dociles qui trions nos déchets, irons vider nos poubelles sur ces trams de l’absurde qui cisaillent les villes pour entendre les oiseaux chanter en ville. Nous organiserons des farandoles sur ces voies du désespoir pour rencontrer plus vite la nuit noire dans laquelle des technocrates débiles nous enferment vivants, la nuit des étoiles, car la fabrique des morts-vivants que l’Etat organise ne permet plus de rêver.
Il reste aux citoyens l’abstention aujourd’hui pour s’opposer à la destruction organisée des villes. Les faux écologistes sont plus empressés encore de détruire la nature, de lécher les promoteurs, de faire du zèle et de trouver un poste d’élu et les arbres trouvent dans leur mensonge leur fin.
Alors, après la désillusion, il ne reste malheureusement que la mort ou la lutte.
françoise et karell Semtob
@ Claude Luçon 30 août 19:10
« Vous ne pouvez pas rester éternellement dans l’anonymat, c’est le refuge des lâches ! »
Vous êtes le nouveau professeur Charoulet ?
Moi je resterai dans l’anonymat tant qu’il y aura des sociétés anonymes 😀
La présidentielle approche, on espère voir la droite gagner (alors qu’elle est au pouvoir, d’ailleurs, mais qu’importe), alors on ressort les vieilles tartes à la crème sécuritaire. On pourrait se demander ce qu’a fait la droite durant la décennie 2000, quand elle régnait sans partage sur le pays, pour améliorer la sécurité, mais c’est trop demander sans doute, c’est plus simple de dire que c’est Macron qui ne va pas…
Paresse intellectuelle, quand tu nous tiens !
@ Catherine JACOB
« N’oubliez pas Valérie Pécresse et son discours de samedi dernier au ton très déterminé. »
Le ton ? des mots, oui… Combien de coups de menton avons-nous vus depuis tant d’années, venant de droite – quand les amis de VP étaient au pouvoir – et de gauche. Pas plus tard que ces jours derniers, Castex nous a pondu des discours matamoriens. Z’allez voir c’que vous z’allez voir !
Après les dégradations sur les Champs pour un match de foot perdu ou gagné, peu importe, combien d’interpellations ?
Et après ?
Une petite tape sur la joue, petit canaillou, recommence pas !
On s’en fiche du ton !
Qu’ils se taisent et qu’ils agissent !
@ breizmabro | 30 août 2020 à 21:56
Rentré des USA en France en 2009, habitué à ferrailler avec des Américains qui ne cachaient pas leurs noms, j’ai été étonné de voir sur le blog d’un homme qui exposait tout de sa vie, Philippe Bilger, que tant de commentateurs utilisaient un pseudo.
Je trouvais cela peu courtois et l’avais mentionné lorsque j’ai commencé mon invasion du blog..
J’avais découvert qu’il en était de même sur Le Figaro, Causeur, etc. mais il s’agissait là de médias, pas d’individu.
Cherchant à comprendre, je suis rentré en contact avec plusieurs anonymes du blog, vous savez comment, ils m’ont expliqué, m’ont convaincu, je n’ai pas insisté. L’un d’eux me rend même visite quand il passe du côté de chez moi.
Je communique de temps à autre avec les autres, que j’aime bien, en leur envoyant même des photos 🙂
Relisez le commentaire de Clovis à Isabelle, qui croyez-vous qu’il attaque ?
Je n’ai aucune objection aux pseudos mais quand on m’attaque, en particulier indirectement, et anonymement, je contre-attaque tout simplement !
Soyez certaine que je respecterai toujours votre anonymat sauf bien sûr si vous me titillez du mauvais côté, pardon, des mauvais côtés en ayant plusieurs, du bon je l’accepterai toujours 🙂
J’aime le ferraillage verbal, l’ironie dont vous êtes une experte, même sarcastique à mes dépens, mais pas les insultes indirectes.
Le métier de pétrolier était un métier rugueux, il m’en reste quelque chose 🙁
@ Claude Luçon | 30 août 2020 à 16:17
https://www.youtube.com/watch?v=yXB3ptoS2tU
Un officier supérieur aurait raconté des secrets aux Russes ; Marchenoir va être content. Mais quels secrets français peut-on vendre en dehors de la recette de l’omelette de la mère Poulard ?
Tout ce foin pour masquer les mésaventures actuelles de Pinocchio qui se fait rabrouer par Erdogan, qui s’enlise en Libye, qui perd du terrain au sud-Sahel où il n’a rien à faire, qui n’aura pas l’Alsace et la Lorraine (pardon, la Biélorussie), qui voudrait avoir la place de Trump et qui va jouer les marlous au Liban, qui n’a pas besoin de lui mais qui l’accueille pour le pognon qu’il déverse gratuitement là-bas, ce qui permettra de payer à Carlos Ghosn les honteuses indemnités que celui-ci réclame à Renault.
Quant à l’officier français il a dû, lors d’un cocktail dans une ambassade où il était en mission, exposer que Macron voyait parfois des éléphants roses, ce que lui interdit formellement sa momie.
@ F68.10
Tant que vous ne saurez pas, une fois, commenter un billet sans en passer par la passe d’armes avec l’un où l’autre commentateur, vous confirmerez mes âneries, dansant la pantomime nobiliaire du clan petit-bourgeois proustien, comportement sectaire polluant le débat démocratique, qui n’est pas un espace où régler les comptes irrésolus, tout normalien qu’on soit, d’une pathologie de tyranneau domestique.
@ Serge HIREL | 30 août 2020 à 19:50
Ce n’est pas le Président qui détermine et conduit la politique de la nation. Normalement…
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=B0B3A8B3E2C76CFC19A7113EC136BF46.tplgfr34s_2?idArticle=LEGIARTI000006527483&cidTexte=LEGITEXT000006071194&dateTexte=20200831
@ Achille
Vous osez critiquer le Monde ?
Voyons, c’est le journal de révérence !
Etrange, tout de même, que personne ne s’indigne du droit de tuer l’enfant sur le point de naître pour motif psycho-social. Même « Libération » en est choqué !
Nous avons pourtant eu droit à une justification macronienne de F68.10 nous disant en somme que ce doit être exceptionnel et accessoirement seulement à la demande de la mère…
En somme, on a, mais attention, « exceptionnellement au vu de l’avis de sachants », le droit le tuer l’enfant sur le point de naître.
L’humaniste type Grand Orient perçoit-il la monstruosité de son argument ?
À côté de ça, pas de peine de mort pour un Fourniret, pas de piqûre pour le faire parler !
Nous sommes dans un monde de fous, et ici aussi !
@ Achille 30 août 2020 à 14:10
Certes, cette fausse information concernant Bernard Tapie ne fera pas la gloire de la chaîne qui l’a diffusée… « Une seconde » selon divers sites Internet qui semblent toutefois utiliser une seule et même source…
Ce n’est pas pardonner à L’Equipe TV que rappeler qu’elle est loin d’être le premier média à avoir ainsi dérapé. A l’automne 1985, « Le Quotidien de Paris » a annoncé la mort de Marcel Dassault quelques mois avant son décès. En février 2015, un « flash » de l’AFP annonçait la disparition soudaine de Martin Bouygues… Pire, le 31 octobre dernier, l’ancien président de l’OM avait déjà été donné pour mort par le site Internet du « Monde », ce journal que vous n’aimez pas.
N’oublions pas non plus la plus célèbre erreur journalistique du XXe siècle : un reportage du quotidien parisien du soir « La Presse » sur l’arrivée triomphale de Nungesser et Coli à New York le 9 mai 1927. L’épave de leur biplan « L’Oiseau blanc » a été retrouvée en 2010 au large de Saint-Pierre-et-Miquelon…
https://www.bfmtv.com/diaporama/unes-ont-fait-presse-392/la-presse-10-mai-1927-8/
Le journal, fondé en 1836 par Emile de Girardin, n’a pas résisté à la tempête déclenchée par ce bidonnage : il a été mis en faillite quelques mois plus tard…
Par ailleurs, on ne compte plus le nombre de faux décès, de fausses maladies, de faux divorces d’acteurs et d’actrices annoncés par des titres plus avides de nouvelles sensationnelles que soucieux du respect de leurs lecteurs. Mais nous entrons là dans un autre monde, où l’information n’est que spectacle et la vérité un concept ignoré.
Pour les médias sérieux, « de qualité » selon l’expression consacrée, même si l’erreur technique peut parfois, rarement, être retenue – chacun possède son « frigidaire » numérique contenant les nécros des personnalités en vue -, il n’y a pas d’autre solution que plaider coupable. Coupables d’un manque de rigueur, coupables d’un défaut de procédure, coupables d’avoir cédé à la course au scoop. L’Equipe TV s’est excusée… mais il est vrai que la faute est indélébile, comme l’a dit la fille de Bernard Tapie, avec une vigueur compréhensible.
Il n’en est pas de même pour ce qui concerne le vrai-faux scandale Obono. « Valeurs actuelles » n’a en rien voulu attenter à l’honneur de cette députée LFI toujours prompte à s’emporter sans retenue sur les Satan de la droite. La fiction d’été est un genre que cultivent aussi « Les Echos » depuis plusieurs années : « On a volé le sceptre de Jupiter » l’an dernier, « les Révoltés du Bounty », ces jours-ci, avec en vedettes Macron, Bachelot, Lallement…
Les situations imaginées ne sont pas toujours à leur avantage, mais aucun de ces héros malgré eux n’a protesté, encore moins menacé d’une action en justice. Peut-être Mme Obono ne comprend-elle pas ce qu’est la fiction, la parodie, l’humour, encore moins s’il est au second degré. À moins tout simplement que ce soit la liberté de presse – accordée aussi à ces abominables journaux réacs – qui la défrise…
Pour ma part, il me semble que les responsables de la droite qui lui ont apporté leur soutien à partir d’un dessin sorti de son contexte ont fait preuve d’une grande légèreté, que la gauche saura exploiter.
Le seul reproche que je fais à « Valeurs actuelles » est d’avoir placé cette élue insignifiante et sans importance, hormis son timbre de voix, sur le même plan qu’Eric Zemmour, François Fillon et le Professeur Raoult, qui, dans les épisodes précédents, avaient été transportés, le premier sur le champ de bataille de Waterloo, le deuxième à l’époque de la Révolution et le dernier dans les tranchées de 1914. Par rapport à l’aura personnelle de chacun d’eux, leur compagne d’infortune manque franchement de crédibilité…
Une dernière réponse très courte : placer « Le Monde » au niveau du « Sun » et de la presse de caniveau londonienne est tout de même un peu osé…
@ xc 30 août 2020 à 19:50
« Ce n’est pas le Président qui détermine et conduit la politique de la nation. »
Ai-je écrit que, constitutionnellement, le Président a ce pouvoir ? Qu’il exerce pourtant, comme tous ses prédécesseurs.
« Normalement… »
Tout est dit. La lettre et la pratique… Cette ambiguïté, voulue par de Gaulle, a permis jusqu’à maintenant à la Ve République de s’accommoder de tous les cas de figure (raz-de-marée de la majorité, cohabitation, majorité chancelante…).
La Constitution est un tout et non une succession d’articles qu’on peut séparer… Il en est de même des rapports parlementaires. Il ne faut pas en tronquer le texte et n’y picorer que ce qui semble conforter les arguments que l’on développe (cf le rapport pour avis du sénateur Michel Laugier sur le projet de loi de finances 2020, dans sa partie consacrée à la presse écrite…).
@ Serge HIREL | 31 août 2020 à 09:57
« Une dernière réponse très courte : placer « Le Monde » au niveau du « Sun » et de la presse de caniveau londonienne est tout de même un peu osé… »
Vous semblez avoir oublié l’article de ce journal, paru en décembre 2018 représentant Emmanuel Macron en Hitler .
Certes le journal s’est excusé mais ce genre d’article était de la même teneur que ceux de la presse caniveau londonienne.
Il est vrai que de la part d’Ariane Chemin, il ne faut pas s‘attendre à du subtil…
Heureusement il y a dorénavant une droite qui ne se contente pas de se taire (en n’en pensant pas moins ?) ou de dénoncer mais démontre que le roi est nu et que le réel n’a pas vocation à être observé sans être métamorphosé.
Hum…
Les représentants de la droite sont malheureusement autant ancrés dans le déni de réalité que ceux des divers avatars de la gauche en matière d’insécurité, en s’en tenant à des généralités, à des poncifs ou à des vœux pieux, en se gardant bien d’énoncer, en bons courtisans du roi nu, que la principale cause de l’insécurité augmentée qui gangrène notre pays est directement liée à la politique irresponsable d’immigration qui a été conduite depuis plusieurs dizaines d’années…
Par exemple, voici ce que madame Boyer, député, a déclaré dans le cadre de l’agression du jeune Augustin par des racailles :
« Je ne raisonne pas en termes de couleurs, d’appartenance politique. C’est la négation de l’individu. Je crois encore en l’universalisme républicain. Arrêtons de voir des « communautés » et affirmons qu’il y a des Français qui doivent se rassembler derrière nos valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté. Il n’y a qu’une seule communauté, c’est la communauté française. »
https://www.bvoltaire.fr/valerie-boyer-au-lieu-de-valoriser-ces-actes-de-bravoure-certains-tentent-de-les-salir-augustin-nest-pas-lagresseur-cest-la-victime/
Madame Boyer est bien gentille, mais d’après elle il n’existerait pas de communautés ayant fait allégeance à des pays étrangers parfois hostiles à la France et il n’arriverait jamais que les membres de ces communautés s’autorisent à mépriser ou à agresser ceux qui appartiennent à d’autres communautés, dont la communauté française historique.
Et bien entendu, en extrapolant cette affirmation, la possession de « papiers » français suffirait à gommer comme par enchantement tous les déterminismes culturels, par exemple des gens élevés dans un climat de violence ou bien ayant été conditionnés au recours aux armes blanches pour régler les divers désaccords de la vie quotidienne, cesseraient de le faire comme par miracle une fois naturalisés français…
Peut-être faudrait-il laisser l’idéologie de côté et faire preuve de pragmatisme.
À quoi rime cette évocation à tout propos comme pour conjurer le sort d’une fraternité mythique dont il n’existe pas plus de trace sous ce régime que de beurre en broche en dépit d’une propagande forcenée ?
De même, comment ne pas voir que cette notion aussi grotesque que prétentieuse « d’universalisme républicain » fait rire la Terre entière, qui n’a pas besoin de ce genre de fumisterie pour vivre à sa manière ?
Au lieu de nous complaire à manipuler des chimères fumeuses ou vides de sens, prenons la réalité à bras le corps, même si elle doit remettre en question bien des idées fausses.
@ Claude Luçon | 30 août 2020 à 14:48
C’est bien mais revient en somme à l’éternelle scie d’essayer d’éduquer les musulmans. Il est peut-être inévitable de s’y essayer pour ceux qui sont là mais il me paraît bien plus utile encore d’interdire toute nouvelle immigration de gens de la religion du croissant.
Etre dans un navire qui prend l’eau sous prétexte que certains écopent, non merci.
@ Achille 31 août 2020 à 10:56
« Vous semblez avoir oublié l’article de ce journal, paru en décembre 2018 représentant Emmanuel Macron en Hitler. »
Vous avez tout faux… Sur cette « une » de « M », le visage juvénile de notre Président n’est pas affublé d’une moustache en brosse à dents que je sache… et le regard martial qu’il arbore est une constante chez les chefs (d’Etat et autres) qui veulent exprimer leur détermination. L’attitude de Macron n’est donc pas « hitlérienne »… tout juste « jupitérienne ».
Notez aussi que le journal a expliqué ses motivations esthétiques, très éloignées d’une référence au IIIe Reich, les a même regrettées, mais conservez aussi à l’esprit que cette tempête dans un verre d’eau a été déclenchée par un seigneur du Roi assez mal placé pour donner des leçons d’éthique.
Quant à votre avis sur Ariane Chemin, je ne le partage sur aucun point. C’est l’une des meilleures plumes du « Monde » et ses enquêtes sont sérieuses. Certes, elle est « de gauche »… mais il suffit de le savoir pour échapper aux pièges qu’elle tend parfois. Par ailleurs, il convient de ne pas faire d’amalgame entre son texte – remarquable – et la « couv », dont le choix est l’affaire du directeur artistique et non le sien.
« Le Monde » n’est pas ma tasse de thé préféré, mais il reste une référence. Pour le lire sans risque d’être empoisonné, faites comme moi : portez des lunettes filtrantes qui éliminent les « infraroses »…
@ Achille
@ Serge HIREL
À propos du Monde 2020, j’ai été surpris, il y a quelques semaines, peu après la démission de Christophe Girard, de lire dans la presse française que le journal américain The New York Times révélait des comportements sexuels anciens répréhensibles du démissionnaire. D’habitude, c’est le Canard ou Mediapart qui font dans ce genre d’avant-première, derrière laquelle la presse française s’engouffre. Mais mon fils m’a expliqué les connexions entre le propriétaire actuel du Monde et ceux du NYT, par exemple le Huffington Post aurait été transféré / racheté au NYT il y a quelques années (pour faire plus international ?).
Le Monde de Beuve-Méry est un souvenir historique et Achille est dans la bonne anticipation lorsqu’il évoque des similitudes avec la presse anglo-saxonne.
@ Xavier NEBOUT
« Étrange, tout de même, que personne ne s’indigne du droit de tuer l’enfant sur le point de naître pour motif psycho-social. Même « Libération » en est choqué ! »
En effet, il s’agit ici d’une loi monstrueuse, votée en catimini comme par hasard à la période de l’année où presque personne ne suit la vie politique.
Il faut croire que ceux qui ont eu recours à ce type de procédé n’avaient pas la conscience bien tranquille.
Tous ces gens qui par ailleurs n’hésitent pas quand cela les arrange à nous rebattre les oreilles avec du nazisme à tout propos et hors de propos avec des arrière-pensées électoralistes n’ont pas l’air de se rendre compte qu’eux-mêmes sont en train de plonger dedans de la façon la plus sordide qui soit…
Et puis, ne rejoignons-nous pas aussi la question de la violence et de la criminalité, fussent-elles légalisées ?
Bonjour Philippe,
Macron est un ultrasécuritaire quand il s’agit de lui.
Interdire par avance à un opposant de manifester…
Interdire les faiques niouzes quand ça le concerne…
Pour le reste… il est comme d’autres, le quotidien de l’immense majorité ne le concerne pas.
@ Serge HIREL | 31 août 2020 à 09:57
« Placer Le Monde au niveau du Sun et de la presse de caniveau londonienne est tout de même un peu osé… »
Ah ! cet éternel poncif du snobisme français, satisfait de lui-même et ignorant des autres…
La « presse de caniveau » britannique (variante : « tabloïds ») est souvent de meilleure qualité que la presse intellectuelle française. Pour donner un exemple précis, le Daily Mail est bien plus instructif que Le Monde. Quand j’ai besoin de m’informer sur ce qui se passe en France (ou aux États-Unis, d’ailleurs), je lis le Daily Mail, de préférence au Monde, au Figaro et aux autres.
Bien sûr, en France, il n’y a ni caniveau, ni presse à sa hauteur… uniquement des journalistes qui sentent le jasmin et donnent des leçons de rigueur à la terre entière.
Et puis que va faire Macron au Liban, redorer son blason pour une explosion due à une négligence, qui serait la source de conflits internes qui ne nous regardent pas.
Il existe un organisme qui s’appelle l’ONU pour s’occuper de cela et Macron n’est pas encore le président de l’Europe ou du Monde.
Une puce qui veut se faire éléphant… et une presse qui déraille de plus en plus, sur ordre naturellement.
Combien va coûter à notre pays cette fantaisie ?
« Après la désillusion », il nous reste heureusement à souhaiter un bon anniversaire à monsieur Philippe Bilger !
Et bonne vie à son blog courageux.
@ Xavier NEBOUT
« Nous avons pourtant eu droit à une justification macronienne de F68.10 nous disant en somme que ce doit être exceptionnel et accessoirement seulement à la demande de la mère… »
Menteur. Je vous ai expliqué que vous racontiez n’importe quoi quand vous disiez que c’était un avortement « pour un oui pour un non ». Je n’ai pas donné ma position sur la légitimité d’avorter à neuf mois dans la réponse que vous incriminez, contrairement à ce que vous insinuez.
Vous êtes donc un menteur. Et je vous avais mis en garde contre l’interprétation hâtive de mes propos que je voyais poindre chez vous. Vous étiez donc bel et bien prévenu.
Jusqu’ici, malgré nos différences patentées, vous ne vous risquiez pas à mentir ou à déformer mes propos. Vous venez de le faire et venez de rejoindre Mary Preud’homme dans la catégorie des menteurs. Elle est impénitente dans son mensonge. Espérons que ce ne soit pas votre cas.
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@ Aliocha
« Tant que vous ne saurez pas, une fois, commenter un billet sans en passer par la passe d’armes »
Quand il y a des désaccords, il y a des désaccords. Je voyais Serge Hirel utiliser le mot complotisme avec trop de libéralités à mon goût. Comme je connais des gens qui se font cogner chez les fous et à qui on sert du « complotisme » pour justifier cet état de fait (je simplifie, bien sûr, encore que je me demande toujours jusqu’où ma simplification en est réellement une…), j’ai effectivement les lèvres gercées quand je vois de grands esprits subtils comme Serge Hirel ne pas se rendre compte que certains propos vont parfois plus loin que ce qu’il semble imaginer.
Et quant à vous, votre position qui consiste à parler avec un langage feutré ne froissant personne sur des sujets qui sont loin d’être drôles, on peut dire que vous n’y allez pas de main morte dans votre vindicte inquisitoriale dès qu’on rejette le Christ.
Grand cinglé.
Joyeux anniversaire Monsieur Bilger. Oubliez le chiffre et gardez votre esprit jeune mais plein d’expérience, fonceur et d’avant-garde.
« Résister c’est exister ». Vous êtes pour nous le modèle qu’il nous faut.
Ce président est trop cool. Est-il inconscient ou fait-il semblant de l’être ? Valeurs actuelles qui fait des excuses non méritées à la détestable Obono qui ne pleure pas sur les meurtres des dessinateurs de Charlie. Une antisémite qui se pose en victime. Faut oser…
Des migrants Tunisiens qui envahissent Lampedusa…
La France qui continue de loger, nourrir, éduquer tous ces envahisseurs. Pour quel résultat : se laisser humilier et tuer. Où sont les Français dignes et fiers qui en ont plus que marre d’être pris pour des abrutis lobotomisés ?
Où sont passés les racistes anti-blancs pro-islamistes pour dénoncer la condamnation à mort du champion de lutte Navid Afkari par la République islamique d’Iran ? Eux si forts en gueule habituellement.
Cher Philippe,
Nous vous souhaitons un très bon anniversaire et de garder l’esprit libre qui vous anime.
Bien respectueusement.
françoise et karell Semtob
@ F68.10
1/ Une cause « psycho-sociale » dont il n’y a pas de définition légale, les commentateurs – du Figaro à Libération en passant par « Front populaire », sont unanimes pour dire que ce peut être n’importe quoi.
2/ Vous vous dites fervent macroniste, et ce dernier (des derniers) a approuvé le texte.
Vous approuvez donc cette infamie, et il est inutile de chercher à louvoyer et insulter vos contradicteurs pour vous en sortir.
Vous vous honoreriez à vous en désolidariser.
@ F68.10
Et le fou me traite de cinglé, n’a toujours rien compris à l’anthropologie fondamentale, me déguise donc en inquisiteur pour continuer à me conduire au bûcher, ne sachant toujours pas, de lui-même et par lui-même, commenter un billet sans s’accorder sa piquouse de sniper, sous les hourras de la Verdurin de service qui frétille de joie en son intérieur de tricoteuse bourgeoise, vive la France et la corrida.
Ou bien alors Grand cinglé est votre nouveau pseudo ?
@ Achille
@ Jean le Cauchois
@ Robert Marchenoir
Bien sûr, chacun est libre de s’informer là où bon lui semble… et de gober ce qui lui est offert. Mais ce dénigrement systématique de la presse et des journalistes français est inquiétant.
S’informer sur l’actualité française dans un titre britannique qui, lors des attentats de 2015, n’a pas hésité à publier sur son site Internet des vidéos de corps ensanglantés, est une bizarrerie. Mais rien ne l’interdit…
Considérer que ce titre est « plus instructif » que « Le Monde », « Le Figaro », etc. en est une autre. Mais rien ne l’interdit…
Annoncer la dérive du « Monde » vers la « yellow press » est une prophétie scabreuse. Mais rien ne l’interdit…
Par contre, sans l’affirmer tout en le disant, et, surtout sans vérifier – ce qui est aisé à faire – la composition du capital du groupe Le Monde et du Huffpost, écrire que des « connexions » existent entre « Le Monde » et « The New York Times » pour des affaires pas bien claires de gros sous, relève au mieux de la fausse info, au pire du complotisme. La rédaction du NYT, qui jouit d’une excellente réputation en matière d’enquêtes, ne semble même pas participer au Consortium international de journalistes d’investigation (Panama papers, SwissLeaks…) dont sont membres ceux du « Monde »…
Mais il est vrai qu’un proverbe bien français illustre cette propension à la médisance : Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage (Molière – « Les Femmes savantes »).
@ Xavier NEBOUT | 31 août 2020 à 09:15
Oui nous sommes dans un monde occidental complètement démentiel qui ne sait plus ce qu’il fait et qui interdit de plus à la raison de se manifester. En ce qui concerne votre indignation sur l’IMG avez-vous lu les deux articles suivants ?
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/pourquoi-l-img-jusqu-au-9e-mois-pour-detresse-psychosociale-est-necessaire-dans-des-cas-exceptionnels-20200814
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/img-jusqu-au-9e-mois-pour-detresse-psychosociale-le-danger-d-un-motif-imprecis-20200812
Pour le reste, lorsque l’on met tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme, catalogué préalablement de psychopathe, ne peut-on pas considérer que la société est devenue folle ? Ce qui veut dire que pour l’IMG il y aura des abus, c’est-à-dire une boucherie d’êtres humains prêts à naître. Comme dans le domaine de la fin de vie Attila a déjà exprimé que les gouvernances seraient contraintes de limiter le droit de vieillir.
Et puis les prisons étant pleines, ils en arrivent parfois à en ouvrir les vannes, ne se souciant pas des conséquences… Une société folle dans tous les domaines, cette année ils ont donné le bac ne sachant pas comment faire autrement, dans le domaine financier ils fabriquent de la fausse monnaie rejetant les théories keynésiennes comme dépassées par une soif d’argent qui ne sera jamais remboursé, là aussi c’est de la folie pure.
Je m’arrête car la Macronie est d’une bêtise infinie.
Je me joins aux autres habitués de ce blog pour vous souhaiter un bon anniversaire Philippe Bilger.
Même si arrivé à un certain âge, un an de plus au compteur n’est plus vraiment accueilli avec enthousiasme…😀
Monsieur Philippe Bilger,
Merci pour cet espace de liberté que vous nous offrez et je vous présente, au nom de tous mes pseudos présents, passés et futurs, tous mes vœux de joyeux anniversaire.
La Meute.
Philippe Bilger devrait considérer ce nouveau phénomène qui règne sur son blog.
Dès qu’un commentaire ne convient pas à la Meute, on assiste à une curée.
Cette meute est réduite à 3 ou 4 commentateurs.
Ils dézinguent immédiatement tout commentaire qui ne leur convient pas.
Comme en 40, certains se couchent, trouvant leur prose admirable, des collabos comme toujours… d’autres résistent et se font hacher menu.
Dès lors, il ne s’agit plus ici de se contenter de corriger les fautes d’orthographe, mais de veiller à ce que ce blog ne devienne un blog qui échappe à son créateur, Philippe Bilger.
Bon anniversaire, cher monsieur, vous verrez que dans quelques années, vous recevrez ces voeux avec encore plus de plaisir. De senectute
En écrivant, en parlant, nous épaulons notre tête et l’aidons à admettre notre corps.
Dieu vient de passer dans ma maison et je ne l’avais pas entendu arriver.
@ F68.10
« Je voyais Serge Hirel utiliser le mot complotisme avec trop de libéralités à mon goût. »
Elle est bien bonne.
@ F68.10
Je m’aperçois que je suis presque tombé dans le panneau de la justification psycho-sociale, car quand bien même le psycho-social pourrait être défini comme une infinie détresse, rien ne peut justifier un infanticide.
Et cela même très exceptionnellement.
Comment peut-on en être à devoir avoir un tel débat sans être dans un monde de fous pour ne pas dire satanique ?
Monsieur Philippe Bilger,
Je vous souhaite un excellent anniversaire.
@ Claude Luçon 31 août 00:55
« J’aime le ferraillage verbal (…) mais pas les insultes indirectes »
De quelles insultes de ma part à votre encontre me parlez-vous ?
@ Serge HIREL | 31 août 2020 à 16:44
« Annoncer la dérive du Monde vers la ‘yellow press’ est une prophétie scabreuse. Mais rien ne l’interdit… »
Je n’ai pas dit cela. C’est vous qui parlez de « yellow press », pas moi. Ce que je dis, c’est que Le Monde a) ne fait plus son travail en matière de rapport des faits, b) s’est transformé en feuille de propagande gauchiste parfaitement outrée, là ou son biais politique était supportable quand il était encore considéré comme la « référence ».
Le fait que la rubrique de fact-checking de Libération soit infiniment plus fiable et objective que celle du Monde en dit long, et devrait vous inciter à réviser votre jugement.
« S’informer sur l’actualité française dans un titre britannique qui, lors des attentats de 2015, n’a pas hésité à publier sur son site Internet des vidéos de corps ensanglantés, est une bizarrerie. Mais rien ne l’interdit… »
En quoi est-ce une bizarrerie ? Il n’y avait pas de corps ensanglantés, à l’issue des attentats de 2015 ? On peut discuter de l’opportunité de les montrer ou pas, mais cela est un détail par rapport à la qualité des informations et des analyses publiées.
D’ailleurs, votre assertion mériterait d’être vérifiée. Le Daily Mail, en général, applique un flou prononcé sur les blessures des victimes et sur les cadavres des tués. Ce dont je me souviens, ce sont des images de la salle ensanglantée du Bataclan. Mais les corps avaient été enlevés.
« Considérer que ce titre est ‘plus instructif’ que Le Monde, Le Figaro, etc. en est une autre. Mais rien ne l’interdit… »
Non-argument total. J’ai fourni mon témoignage : lors de plusieurs événements notables, j’ai trouvé dans le Daily Mail les informations que je ne trouvais ni dans la presse française, dans le cas d’événements français, ni dans la presse américaine, dans le cas d’événements américains. Actuellement, c’est dans le Daily Mail que je trouve les informations pertinentes sur les immigrés illégaux que la France laisse s’entasser à Calais et traverser la Manche. Vous êtes libre de penser que je mens.
« Bien sûr, chacun est libre de s’informer là où bon lui semble… et de gober ce qui lui est offert. »
On peut vous retourner l’affirmation. Là encore, c’est un non-argument.
« Ce dénigrement systématique de la presse et des journalistes français est inquiétant. »
D’accord avec vous, à condition de préciser. Pourquoi français, d’abord ? Ce discrédit est mondial. La presse française est simplement moins bonne que d’autres, surtout si l’on prend en compte la prétention française à l’intellectualisme.
Ensuite, à qui la faute ? C’est aux journalistes et aux patrons de presse de nettoyer d’abord dans leur cour. Pendant des décennies, en France, ils se sont comportés comme les rois du monde, méprisant leurs lecteurs, leur expliquant ce qu’ils devaient penser et ignorant leurs besoins. Au bout d’un certain temps, les conséquences inéluctables se sont fait sentir.
L’effondrement du modèle économique s’ajoute à cela. Mais cela n’enlève rien à la responsabilité des journalistes. Ils sont plus à blâmer en France qu’ailleurs.
C’est seulement une fois qu’on a dit cela, qu’il est possible de s’inquiéter du discrédit de principe dont souffre désormais tout support de presse, quelles que soient ses qualités. Car la presse correspond effectivement à un besoin.
Que les hommes de presse commencent par reconnaître leurs erreurs, et ensuite, on pourra croire à leur absence de corporatisme lorsqu’ils nous font le portrait du journaliste en parangon de l’intérêt général.
Pour l’instant, je me souviens surtout de ce grand patron de presse (de TF1, il me semble), qui déclarait, sans honte, lors d’un congrès professionnel international, qu’il avait délibérément caché le nombre de voitures brûlées durant les émeutes musulmanes de 2005, pour ne pas donner d’idées aux émeutiers.
Dur d’être aussi chaleureux ici que dans un anniversaire où on rencontre physiquement les gens, quoiqu’avec le masque, les gestes barrières et le reste…
Bref, bon anniversaire à notre hôte ! Je ne voulais pas oublier madame Bilger non plus alors comment faire ?
https://www.youtube.com/watch?v=bSbebW-4pQ0
Résistons, Savonarole, pour la joie et l’incarnation de l’esprit, gloire à notre hôte en ce jour, et à son épouse bénie, jamais en ce lieu de justice, la meute ne vaincra.
Bon anniversaire, monsieur Bilger.
Nous vous souhaitons un bon pied, un bon œil, d’excellents billets et des commentaires correspondants intelligents…
Un très bon anniversaire. Courage et ténacité.
Tintin perd un de ses lecteurs atteint par la limite d’âge.
Mais nous gagnons « Philippe Bilger au pays des soviets ».
Longue vie à notre hôte qui a onze fois l’âge de raison de raison !
Et merci à son épouse de lui donner une éternelle jeunesse.
Car on ne parvient pas à cette plénitude sans une femme d’exception à vos côtés.
Emmanuel Macron en visite deux fois au Liban donne des conseils aux gouvernants religieux du Hezbollah laissant entendre qu’ils sont prêts à discuter sur le nouveau pacte politique alors que c’est une organisation terroriste. À moins que ce ne soit pour E. Macron qu’un problème d’incivilité et de banalisation…
Déjà qu’EM n’est pas capable de mettre de l’ordre dans notre pays contre les violences, d’éradiquer les islamistes dangereux et les imams véreux envoyés et payés par l’Arabie Saoudite et de fermer ces écoles coraniques implantées par dizaines sur notre territoire sans contrat de l’Education nationale ! E. Macron croit naïvement qu’il suffit de moraliser le Hezbollah pour que le Liban redevienne un pays indépendant et non gouverné par les fous fanatiques.
Mais c’est toujours mieux de vouloir faire le ménage chez le voisin que chez soi.
Envoyons Emmanuel Macron comme Président au Liban. Qui sait, peut-être qu’il arriverait à s’entendre avec le Hezbollah. Avec les travers qu’on lui connaît, son succès exporté pourrait faire des heureux…
Excellent billet, vous avez juste oublié les drives du vocabulaire. Les migrants illégaux sur leurs radeaux sont des naufragés.
@ Aliocha
« Et le fou me traite de cinglé… »
Parfaitement. Vous êtes un grand cinglé à vous comporter comme un inquisiteur envers quiconque rejette le Christ. Il me semble bien que c’est ce que j’ai écrit. Je ne vois pas, à l’heure actuelle, de raison de dévier de cette ligne. À vous de me les apporter.
Cela fait tout de même un petit bout de temps que je vous signale votre dérive inquisitoriale. Vous signez et persistez. Grand bien vous en fasse, mais vous ne ferez pas l’économie de ce qualificatif à si peu de frais.
« …n’a toujours rien compris à l’anthropologie fondamentale… »
C’est à vous de la défendre, votre « anthropologie » « fondamentale ». Jusqu’ici, c’est assez décevant: vous lui accordez un statut scientifique, à cette théorie, et, dans la foulée même, vous rejetez toute méthodologie scientifique. C’est à s’en démonter la mâchoire d’incrédulité.
« …me déguise donc en inquisiteur pour continuer à me conduire au bûcher… »
Je ne vous conduis absolument pas au bûcher. Je m’oppose à vos âneries par mes mots. Quant à savoir si vous souhaitez pousser votre « anthropologie » « fondamentale » jusque dans le domaine de la psychiatrie — là où les gens se font réellement cogner pour les idées qu’on leur prête — votre position est particulièrement vaseuse. J’oserais même affirmer qu’il s’agit là d’un verbeux silence coupable de votre part.
« …ne sachant toujours pas, de lui-même et par lui-même, commenter un billet sans s’accorder sa piquouse de sniper… »
Quand je vois des âneries, je dégomme. Sans complexe.
« …sous les hourras de la Verdurin de service qui frétille de joie en son intérieur de tricoteuse bourgeoise, vive la France et la corrida. »
Je ne sais pas qui est la Verdurin.
« Ou bien alors Grand cinglé est votre nouveau pseudo ? »
Vu qu’on a tenté de m’accuser de vouloir déterrer des cadavres dans les cimetières la nuit, sentez-vous libre de m’appeler… « Le Profanateur ». Cela a le mérite d’être plus précis. « Baron Samedi », c’est pas mal aussi. J’aime bien.
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@ Xavier NEBOUT
« Je m’aperçois que je suis presque tombé dans le panneau de la justification psycho-sociale, car quand bien même le psycho-social pourrait être défini comme une infinie détresse, rien ne peut justifier un infanticide. »
Même pas une grossesse extra-utérine? Même pas des gosses dont vous savez que vous n’avez d’autre choix que de les torturer médicalement à la naissance jusqu’à ce qu’ils meurent inévitablement dans les quelques mois suivant leur naissance ? Ce genre de situation est bel et bien réel.
« Comment peut-on en être à devoir avoir un tel débat sans être dans un monde de fous pour ne pas dire satanique ? »
Parce que des fois, le choix est entre la torture et la mort.
« 1/ Une cause « psycho-sociale » dont il n’y a pas de définition légale… »
En médecine, bien peu de choses ont des définitions légales. La maladie mentale, cela n’a pas de définition légale bien précise, par exemple. En fait, oui, la situation actuelle dans le domaine de la médecine est que les médecins sont largement souverains pour donner le sens qu’ils veulent aux mots, y compris « mort ». Ou même tout simplement « santé ». Je suis le premier à affirmer qu’il y a là un problème majeur. Cela devrait être évident depuis le temps que je m’exprime sur des thématiques médicales sur ce blog. Non ?
« …les commentateurs – du Figaro à Libération en passant par « Front populaire », sont unanimes pour dire que ce peut être n’importe quoi. »
Je ne commente pas un sujet aussi sensible sans que vous ne me fournissiez des liens précis pour que je puisse m’appuyer sur les propos des uns et des autres dans le texte plutôt que de me contenter de banalités et de généralités. Cela devrait aussi être évident depuis le temps que j’interviens sur ce blog.
« Vous vous dites fervent macroniste, et ce dernier (des derniers) a approuvé le texte. »
Macroniste, oui, au sens où je soutiens l’action de ce gouvernement pour des motifs que je n’ai pas encore divulgué de manière précise ici. « Fervent » ? Faut pas déc*nner non plus… J’ai tellement horreur des phénomènes moutonniers en matière intellectuelle que ce mot là m’apparaît bien inapproprié.
« Vous approuvez donc cette infamie… »
Qu’en savez-vous? Je ne me suis pas exprimé à ce sujet. Je me suis contenté de relever l’énormité que vous avez sortie et au sujet de laquelle vous n’avez pas manqué de m’imputer de la mauvaise foi. Ce qui vous a valu le qualificatif de « menteur ». Admettez que je ne me suis pas exprimé sur ce sujet, si ce n’est pour mettre en garde contre de possibles dérives eugénistes. Ou pour affirmer qu’il est possible d’avoir des positions « nuancées » sur l’avortement sans pour autant être une grenouille de bénitier. Cela vous honorerait.
« …et il est inutile de chercher à louvoyer et insulter vos contradicteurs pour vous en sortir. »
C’est votre positionnement à mon sujet, et non pas au sujet de l’avortement pour détresse psycho-sociale, qui vous vaut le quolibet de menteur. Rien d’autre. Bien que je trouve la position théocratique au sujet de l’avortement superstitieuse, je la qualifierais avant toute chose de… superstitieuse. Si je vous qualifie de menteur, ce n’est en rien une attaque contre votre position au sujet de l’avortement mais bien contre votre propos à mon encontre ; ou même une attaque qu’il faut bien se résoudre à qualifier de personnelle, si vous persistez.
« Vous vous honoreriez à vous en désolidariser. »
Vu que je ne m’en suis pas encore solidarisé, je ne vois pas en quoi j’aurais à m’en désolidariser.
« Elle est bien bonne » (au sujet de ma phrase « Je voyais Serge Hirel utiliser le mot complotisme avec trop de libéralités à mon goût. »)
J’en ai plein des comme ça. Elles viennent du magasin de farces et attrapes géré par Diéguez, Bronner & co..
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@ Savonarole
« Cette meute est réduite à 3 ou 4 commentateurs. »
Des noms… sinon il est difficile de savoir de qui et de quoi vous parlez.
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@ Robert Marchenoir
« Non-argument total. J’ai fourni mon témoignage : lors de plusieurs événements notables, j’ai trouvé dans le Daily Mail les informations que je ne trouvais ni dans la presse française, dans le cas d’événements français, ni dans la presse américaine, dans le cas d’événements américains. Actuellement, c’est dans le Daily Mail que je trouve les informations pertinentes sur les immigrés illégaux que la France laisse s’entasser à Calais et traverser la Manche. Vous êtes libre de penser que je mens. »
Les Men In Blacks sont entièrement de votre avis.
Plus sérieusement, il est assez vrai que je trouve aussi des informations dans des endroits assez improbables ; et que bien que je n’apprécie pas certaines formes de presse, dire qu’elles n’ont aucun rôle à jouer est absurde. Ce qui est important est que ce soit vérifié, ou non-contredit en l’absence d’implausibilité ou d’irrationalité manifeste. Dans ce dernier cas, ce n’est pas de l’information vérifiée, mais simplement de l’information à ne pas exclure par principe dans l’analyse d’un sujet. Il s’agit simplement de niveau de preuve: le monde est en effet gris, l’essentiel est de ne pas confondre le noir pour le blanc et de savoir quel est votre niveau personnel d’intolérance à l’incertitude.
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@ Serge HIREL
Je me permets aussi de rebondir sur le propos suivant tenu par Marchenoir:
« Pour l’instant, je me souviens surtout de ce grand patron de presse (de TF1, il me semble), qui déclarait, sans honte, lors d’un congrès professionnel international, qu’il avait délibérément caché le nombre de voitures brûlées durant les émeutes musulmanes de 2005, pour ne pas donner d’idées aux émeutiers. »
Voyez-vous, moi aussi, comme beaucoup, je tique sur certaines formulations de Marchenoir. Comme « émeutes musulmanes de 2005″. Je trouve effectivement que cette terminologie n’est pas propice à discuter sereinement de certaines choses. J’ai un petit côté bien-pensant, par moments, voyez-vous…
Cela étant, voici ce que je ne peux nier, pour la bonne et simple raison que cela s’appuie sur une analyse factuelle des différentes représentations du même événement en langue française et anglaise:
En français, la page Wikipédia relative à ces émeutes ne mentionne le terme « musulman » que 3 fois: la première fois pour nous expliquer l’événement de la grenade lacrymogène dans une mosquée ; la deuxième fois pour nous expliquer l’émergence d’une minorité salafiste agissante dans les termes de Gilles Kepel ; et la troisième fois pour nous expliquer que l’UOIF a appelé au calme.
La page Wikipedia en anglais mentionne le terme « musulman » dès le second paragraphe en expliquant que des « jeunes » musulmans se sont dispersés pour se soustraire à la police. Une deuxième fois pour expliquer les aspects discriminatoires dans le contexte de l’époque. Une troisième fois pour nous expliquer que le New York Times mentionne que la majorité des acteurs des émeutes sont des musulmans et des blacks, contrairement à la Direction Centrale des Renseignements Généraux qui ne voyait rien d’islamique dans ces émeutes. Une quatrième fois pour nous expliquer que la BBC nous parle des tensions entre Islam et Laïcité. Une cinquième fois pour que la BBC nous parle encore d’un « sense of alienation » des musulmans. Une sixième fois pour nous expliquer que les « ghettos » ne sont pas « séparatistes ». S’ensuit trois références sourcées de la BBC et de Stratford. Puis une référence du Guardian sur des « questions » d' »intégration ».
Quel que soit le prisme par lequel on souhaite analyser cette question précise, il est absolument clair et net que la différence de traitement entre Wikipedia en anglais et Wikipédia en français, c’est le jour et la nuit quand il s’agit d’appeler un chat un chat. Et le jour et la nuit quand il s’agit de choisir ses sources pour traiter de faits bruts sans gangue idéologique: même les références de type « idéologiques » disponibles dans la page Wikipedia en anglais sont plus claires, directes, et brutes de décoffrage.
Donc, effectivement, je valide l’approche de Marchenoir: lire la presse étrangère est absolument nécessaire quand on souhaite quitter la gangue idéologique française pour prendre un peu de hauteur dans l’objectivité. Et je n’attribue pas ce décalage uniquement à l’hypothèse de Sapir-Whorf.
Et il s’agit bien ici d’un rôle des média français, qui préfèrent les langages ampoulés et allusifs plutôt qu’un langage clair, net, précis et direct. Sans même avoir besoin de déformer ou de mentir sur des faits, jouer sur leur représentation mentale, c’est déjà trahir leur mission d’information.
J’ai d’ailleurs le même type de critiques à l’attention du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté.
Tintin, était sous-titré « Le journal des jeunes de 7 à 77 ans ».
Ce fut un choc pour moi lorsque j’ai été rayé de la liste des lecteurs de ce journal qui était ma bible, alors pour compenser je suis venu lire le blog de Philippe Bilger.
Bon anniversaire cher Philippe Bilger, vous aurez bien mérité de la liberté d’expression.
@ breizmabro | 31 août 2020 à 19:28
Ce n’est pas de vous dont je parlais !
Votre message s’appuyait sur un commentaire que j’envoyais à Clovis, je vous répondais dans cet esprit.
Bien sûr que vous ne m’avez pas insulté, pardonnez-moi de m’être mal exprimé, un cas de rugosité mal placé, je me suis rendu compte en le relisant qu’il prêtait à confusion.
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@ Lodi | 31 août 2020 à 11:24
« Etre dans un navire qui prend l’eau sous prétexte que certains écopent, non merci. »
Quand un bateau prend l’eau il est du devoir de tous les marins d’écoper, or c’est ce que nos citoyens ne font pas pour le bateau France, ils parlent… trop.
Transformer les mots en seaux, éponges ou serpillières est impossible, il faut retrousser nos manches, fournir l’aide quand on nous la demande !
Tendre la main à qui en a besoin, botter des arrière-trains quand c’est devenu indispensable.
Philosopher est facile, agir est difficile.
C’est notre République, nous les citoyens, à nous de faire quelque chose, pas seulement d’aligner les mots !
Les Corses l’ont rappelé en 2013, ils l’avaient fait avec les Italiens en 1942, nous pouvons leur faire confiance pour le refaire. Quelqu’un a ressorti ce tract, je l’ai découvert par hasard, ignorant la date, suivons l’exemple !
@ Xavier NEBOUT
« Comment peut-on en être à devoir avoir un tel débat sans être dans un monde de fous pour ne pas dire satanique ? »
Bien d’accord avec vous. Satanique est le seul mot qui convienne pour qualifier ces horreurs, cette barbarie et ce massacre des Innocents sacrifiés à la chaîne et jetés avec les déchets hospitaliers.
Et sur 220 000 avortements par an en France, seuls 10 000 sont des interruptions thérapeutiques (IMG) ou pour cause de viol. Le tout, nonobstant les circonstances, remboursé par la sécu soit une facture de près de 2 milliards par an.
À noter pour ceux qui nient la qualité d’être humain au foetus jusqu’à la naissance, qu’à compter de 22 mois de gestation doit être obligatoirement dressé un acte de décès en cas d’avortement provoqué ou de fausse couche.
@ Savonarole | 31 août 2020 à 18:20
Voilà qui est excellemment exprimé et qui au fond rappelle indirectement les consignes du créateur de ce blog quant à la longueur des commentaires.
@ breizmabro
Bonsoir,
En ce jour particulier d’anniversaire de notre hôte, pour lequel j’ai beaucoup d’admiration et de respect, et que je félicite pour son endurance, sa persévérance, ainsi que madame notre modératrice.
Mais je tiens à vous dire – compte tenu de ce que je viens de lire – que je ne vous imagine pas autrement que sous votre pseudonyme. Conservez-le précieusement. Je connais les arguments des opposants. En son temps, j’ai communiqué par mail avec Claude L, puis Patrice C : quelle importance pour eux ? Me concernant, j’aime vous imaginer chez Jacky, en ancienne paparazette du Télégramme, adorable et impertinente comme le personnage d’Avril, reporter à La Voix du Nord, dans « Les Petits Meurtres d’Agatha C » : si ça peut satisfaire mon ami Claude, c’est cadeau pour lui, surtout s’il s’imagine en commissaire Laurence.
@ Clovis | 31 août 2020 à 17:54… et les autres.
Sympa de souhaiter l’anniversaire de notre hôte, mais la caisse qui suit doit être à la hauteur.
En dessous du Brut Souverain de chez H. sera considéré comme pingre: « Merci pour cet espace de liberté que vous nous offrez… », et comme la liberté n’a pas de prix… Je taquine bien sûr.
@ Savonarole
« Dès qu’un commentaire ne convient pas à la Meute, on assiste à une curée. Cette meute est réduite à 3 ou 4 commentateurs. »
Des noms ! Des noms ! Des noms !
Ne vous inquiétez pas Savonarole, une « meute » de trois ou quatre individus n’a aucune chance de survivre longtemps sans sang neuf, ne serait-ce que par les tares consanguines inévitables que leurs relations incestueuses, mêmes intellectuelles, leur infligent ; en plus de leur niveau de c*nnerie générale naturelle.
Il faut bien avouer que l’être humain, comme disait le grand philosophe Hortefeux qui parlait d’autre chose, « quand il y en a un ça va mais c’est quand il y en a plus qu’on commence à avoir des problèmes » ou quelque chose du genre.
@ Walson
« Mais quels secrets français peut-on vendre en dehors de la recette de l’omelette de la mère Poulard ? »
J’ai ouï dire qu’il avait également communiqué votre (vrai) nom et votre adresse. Soyez sur vos gardes !
« Cette banalisation, en l’occurrence, étonne chez lui » (PB)
La banalisation du tout et n’importe quoi chez Macron qui se moque de tout vu qu’il n’est président que parce que ça fait bien sur un CV et qu’il voulait juste prouver qu’il pouvait le faire en se fichant totalement des conséquences sur le pays, n’étonne plus que Monsieur Bilger.
Les c*nneries que Macron a sorties depuis qu’il a été élu, sans compter celles qu’il a produites pour le devenir qui étaient encore meilleures si on peut dire, mais on en aurait pour une semaine non-stop, ne laissent aucun doute à ce sujet sauf aux naïfs comme Monsieur Bilger.
Mais c’est toujours la même chose. Il est normal qu’un naïf achète ce que lui vend un panneau publicitaire et qu’il soit déçu à la fin et veuille un nouveau « truc ».
Il y a un très bon morceau titré « Nothing fills the hole », »Rien ne remplit le trou », de l’excellent groupe Marillion qui critique la société de consommation et qui dit « Je le voulais jusqu’à ce que je l’ai et quand je l’ai eu je voulais autre chose ».
https://www.youtube.com/watch?v=IBnWsVzHTxo
Les paroles
http://www.marillion.com/music/lyric.htm?id=175
C’est ce que Monsieur Bilger ne comprend jamais après ses votes.
Il n’est plus qu’un consommateur de politique d’autant plus qu’il est à la retraite de son vrai métier et qu’on ne lui demande son avis que pour parler de ça.
C’est bien plus facile ensuite pour lui de dire que ce n’est pas lui qui se trompe encore et encore mais ceux pour qui il vote qui lui ont menti.
C’est d’ailleurs à sa mauvaise foi qu’on voit que Monsieur Bilger est un vrai Français.
DANS MES BRAS MON FRÈRE QUE JE T’EMBRASSE ! 😉
Il y a quelques semaines j’avais dit sur ce blog suite à la sortie de l’autoproclamé scientifique charlatan F68.10… ou avant, je ne sais plus, peu importe, qui avait sorti une étude du Lancet sur l’utilité du masque en milieu hospitalier, que LE MASQUE N’A ABSOLUMENT AUCUN INTÉRÊT EN EXTÉRIEUR et qu’il n’y a jamais eu de preuve d’un quelconque foyer (et pas « a fucking cluster… in your ass because I speak english and you don’t asshole ! ») ayant débuté en extérieur. AUCUNE !
C’était à un moment où toute la médiacratie nous serinait 24/24 h que le masque était indispensable et que ceux qui ne le portaient pas n’étaient que des irresponsables voire des meurtriers avec force dénonciations, comme en 40 (de vrais Français quoi !), des rassemblements non autorisés par le gouvernement qui n’a que le bien commun à l’esprit c’est bien connu.
Je le répète, IL N’Y A AUCUNE, JE DIS BIEN AUCUNE PREUVE DE CONTAMINATION DU OU DE LA COVID-19 EN EXTÉRIEUR et par conséquent aucun intérêt à porter un masque quel qu’il soit dehors.
Et petit à petit, qu’est-ce que on entend dans la médiacratie ?
Effectivement, il n’y a aucune preuve qu’on peut être contaminé par le virus en milieu aéré mais c’est pas grave, comme c’est trop compliqué pour cet abruti de populo, autant le rendre obligatoire partout, c’est plus prudent.
C’est comme l’histoire d’interdire les promenades dans les bois lors du confinement mais de laisser faire la queue pour acheter des clopes.
Le plus comique est que le gouvernement et donc le monde médical rempli d’escrocs à l’ego surdimensionné dans sa majorité, prend les gens pour des c*ns, ce qui n’a rien de nouveau et que ceux-ci disent « Mais touttafé, on est des cons et on est heureux, ce qui compte c’est qu’on soit des cons vivants ! »
C’est dans ces moments-là que l’on constate que la démocratie porte toujours en elle les germes de la dictature.
@ Wil
« Il y a quelques semaines j’avais dit sur ce blog suite à la sortie de l’autoproclamé scientifique charlatan F68.10… »
Permettez-moi de me racler la gorge: quand ai-je proclamé que j’étais un scientifique ? J’ai fait certaines études, certes, exercé certains métiers, certes, mais, même si ma position actuelle était celle de scientifique en exercice — plutôt que celle de rebut de la société — je ne me prévaudrais pas de ce type d’autorité. Au contraire, je réutiliserais l’autorité de tiers, non pas pour en faire un argument indépassable, mais pour mettre sous le nez les arguments que ces tiers tiennent sur différents sujets. Plus ces tiers ont de l’autorité, plus il est délicat pour mon interlocuteur de s’en débarrasser d’un revers de main. Par exemple, si Xavier Nebout me cherche au sujet de l’avortement, il n’est pas inconcevable que je lui oppose un théologien X ou Y. Le recours à l’autorité de tels tiers permet de ne pas laisser des arguments se faire passer sous silence ; ce qui est très différent que de considérer une autorité comme indiscutable ou infaillible.
En somme, je ne m' »autoproclame » pas. Je choisis, par contre, mes sources pour qu’elles soient difficilement contestables par mon interlocuteur. Je n’ai donc aucun besoin d’être un scientifique ; et encore moins besoin de m’autoproclamer scientifique. Et si vous qualifiez mes sources de charlataneries, ce n’est pas moi que vous qualifiez de charlatan, mais bien leurs auteurs ; qu’il m’appartient donc de bien choisir. Dans ce contexte, c’est sur le plan de la logique et de la rigueur de la pensée avec laquelle je traite mon matériau de base, que sont mes sources, que vous pouvez m’attaquer. Pas en prétendant que je m’autoproclame scientifique.
Pour tout vous dire, le domaine où mes documents personnels prouvent ma compétence à travers des titres universitaires, ce sont, en tout premier lieu, les mathématiques et en particulier un sous-domaine de la logique « appliquée ». Sur ce type de documents (introductifs), par exemple, je suis au taquet. C’est pour cela que cela me fait doucement rigoler quand Mary Preud’homme m’attaque sur la « logique », mais passons…
« …ou avant, je ne sais plus, peu importe… »
C’était avant que je vous reprenne, effectivement. Mais, peu importe, effectivement…
« …qui avait sorti une étude du Lancet sur l’utilité du masque en milieu hospitalier… »
C’est exactement cela que j’ai fait. Je vous ai fourni une étude.
« …que LE MASQUE N’A ABSOLUMENT AUCUN INTÉRÊT EN EXTÉRIEUR… »
Je m’étais intéressé un tout petit peu à la question de la propagation par aérosols mi-juillet. (Les « gouttelettes », c’est un peu différent…) À cette date, il semble que la question de la propagation par aérosol était non-résolue / mystérieuse. Ce qui ne change rien à la problématique que c’est effectivement une question de gestion du risque ; et que les responsables doivent agir face à des risques qu’ils ne connaissent pas. Si un document laisse la question de la propagation à l’extérieur sans réponse, il n’est pas alors légitime de partir du principe que le masque n’a pas d’utilité en extérieur simplement parce qu’on aurait « prouvé » son utilité qu’en intérieur.
Paraît-il qu’on en serait là, actuellement dans le domaine de cette question de la distanciation sociale, au sens large du terme.
« …et qu’il n’y a jamais eu de preuve d’un quelconque foyer (et pas « a fucking cluster… in your ass because I speak english and you don’t asshole ! ») ayant débuté en extérieur. AUCUNE ! »
Mouais… J’attends de voir votre source. Là, c’est typiquement un cas où, sans précision de votre part, je suis tenté de dire « absence de preuve n’est pas preuve de l’absence ».
« Le plus comique est que le gouvernement et donc le monde médical rempli d’escrocs à l’ego surdimensionné dans sa majorité, prend les gens pour des c*ns… »
Le monde médical prend les gens pour des c*ns et le reste de l’humanité pour un jardin japonais rempli de 8 milliards de bonsaïs. Cela ne change rien au fait que même de gros prétentieux peuvent faire de la science correctement pourvu qu’ils acceptent de suivre deux ou trois règles.
On veut des noms, Savonarole, de la délation, du lynchage bien rationnel et bien français pour satisfaire les atavismes de la tonte des femmes et des résistants de la dernière heure qui se délassent à peu de frais en se vautrant dans la violence immonde.
On veut du sang qui justifierait de décapiter Macron, c’est lui, bien sûr le responsable de toutes les exactions, à se coltiner le Liban, Erdogan, l’oncle Xi, cousin Poutine et les petits derniers goyos, Trump et Bojo le clown, sans compter le petit MBS et le grand Netanyahou, les frères ennemis qui voudraient s’entendre, mais en détruisant l’Iran, tout en définissant la croissance d’un développement durable à exploiter le gaz sans salir la Méditerranée, et tenter de consolider une majorité divisée qui n’a jamais existé en trouant le ventre psycho-social des femmes jusqu’à neuf mois de gestation, donnant à manger au Moloch sociétal.
Allez, allez, la meute, à vos victimes, au grand retour du pire des porcs qui se prennent pour démons et qui ne sont que des cochons qui refusent de vivre par peur de mourir, et se jettent au gouffre de leur pathologie par crainte de guérir, la peste disait le fabuliste, puisqu’il faut l’appeler par son nom païen, l’oracle rimbaldien ayant bien repéré que tous les poètes seraient crucifiés par les ignares normaliens qui ne savent pas qui est la Verdurin, les sourds et les aveugles qui n’entendent pas Dieu parce qu’ils n’en sont pas, et sont les jouets menteurs et meurtriers du malin.
Quand tout sera détruit, il sera temps alors d’interpréter le silence, et la voix sainte se détachera clairement, à l’endroit du péril grandit aussi ce qui sauve malgré les jeux savants de Satan qui veut la place unique, et s’autocrucifie pour démontrer, mais trop tard car tout est déjà accompli, la puissance de sa raison abattue par la voix méconnue du réel, le vent en la maison de genau, le souffle libre du verbe qui libère par surprise de tous les désirs vengeurs, la toute-puissance du plus simple, l’interprétation divine de la victime qui voit, qui entend, qui comprend, et nous offre par son pardon l’exemple ineffable de sa résurrection.
@ F68.10
Si vous arrêtiez de vous défiler devant la question qui est posée ?
Je ne vous parle pas d’avortement pour cause de risque de donner naissance à un monstre, mais du meurtre d’un enfant sur le point de naître, dont le seul tort ou la seule tare serait d’avoir une mère psychosocialement atteinte.
Alors, oui ou non, êtes-vous pour cette monstruosité ?
Accessoirement, comment qualifier le chef d’Etat qui l’approuve ?
« Comme à Palavas-les-Flots… » (PB)
Mais quelle idée d’aller à Palavas-les-Flots plutôt qu’à Ouessant-les-Hydrocarbures…
@ Xavier NEBOUT
« Si vous arrêtiez de vous défiler devant la question qui est posée ? […] Alors, oui ou non, êtes-vous pour cette monstruosité ? »
Je ne me défilais pas: vous ne m’aviez pas posé la question explicitement. Et même si, sur le fond, je pense que je ne vous dois aucune forme de réponse sur ce type de sujets, je vais faire ici un petit effort ; comme en témoigne mon changement temporaire de pseudonyme:
Tout d’abord, je suis fondamentalement opposé à une large partie du cadre médico-légal et bioéthique en vigueur à l’heure actuelle. Pas nécessairement en avalisant des positions intégralement permissives, d’ailleurs ; mais sur le plan institutionnel, je trouve que le patient n’a que très peu de droits ; et que c’est in fine en très large partie une violation de sa liberté de conscience. Je ne parle même pas de l’avortement, ici, mais d’une large gamme de sujets bien distincts de l’avortement. Le jour où les patients auront bien plus leur mot à dire dans tout ce qui touche à la médecine, il me sera plus facile d’affirmer que je « soutiens » une loi telle qu’une loi de bioéthique. En l’état, je trouve qu’on se moque de nous.
Maintenant, si vous me demandez si je valide une quelconque notion de Sacralité de la Vie, ma réponse est très claire: Non. Ce qui ne signifie pas que tout est permis, loin de là, comme le met en évidence la position de Christopher Hitchens, qui bien que se réclamant d’un « humanisme » qui n’est pas le mien, montre bien qu’il est possible de réfléchir à ces notions sans référence à une Sacralité de la Vie.
Dans un cadre bioéthique et médico-légal (les deux étant à mon sens inséparable dans des questions telles que l’avortement à neuf mois) qui aurait ma faveur, il y aurait bien sûr des dispositions permettant ce genre d’interventions. Mais cela n’aurait probablement pas la même tête que ce qui existe aujourd’hui.
En l’état, des interruptions médicales de grossesse, cela se pratique déjà, avant même l’existence de cette loi. Il est donc évident qu’un cadre légal doit donc le permettre, ne serait-ce que pour permettre aux médecins d’agir sereinement sur ce type de sujets. Le problème majeur étant, à mon sens, qu’à l’heure actuelle, une fois le cadre légal mis en place, il n’y a pas de réel regard de la justice ou de tout autre corps régulateur dans lesquels les patients auraient leur voix. Donc aucun réel moyen d’acter que les choses déc*nnent. Je ne vois pas comment ne pas exprimer mon sens de l’outrage moral à ce sujet.
Je vous cite le Guide Relais et Châteaux que j’ai déjà mentionné:
« Des progrès sont nécessaires en revanche en matière de droit des patients. Les décisions d’admission – qu’elles soient prises par le préfet ou la directrice – ne sont pas assez motivées, et rarement notifiées, le personnel n’étant du reste pas assez formé pour le faire. Le juge des libertés et de la détention présente son rôle aux patients comme limité à un contrôle de pure forme, sans pédagogie ni information quant aux recours possibles. Lorsque des irrégularités apparaissent, les décisions sont très rarement annulées. S’agissant des patients en soins à la demande du représentant de l’Etat, le préfet refuse certaines de leurs permissions sans en préciser les motifs. » — Synthèse d’un rapport de visite du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté.
Comment s’attendre, dans un tel foutoir légal, que les choses se passent mieux en ce qui concerne l’interruption médicale de grossesse ?? Comment garantir que des dérives n’aient pas lieu au sujet de l’interruption médicale de grossesse si on est incapable d' »annuler » des « irrégularités » en matière de soins sans consentement ? C’est absurde.
C’est pour cela que je ne me reconnais absolument pas dans un laisser-faire total en matière d’interruption médicale de grossesse. Mais cette opposition relative ne masque aucunement nos probables divergences en matière de Sacralité de la Vie, ni dans le fait que je préfère malheureusement que les choses s’opèrent dans un cadre légal ne serait-ce que pour qu’on puisse en parler sans tabou.
Un des principaux problèmes que je vois dans ce type de sujets, c’est le suivant: tant qu’on n’acceptera pas qu’il y ait un rôle réel d’éthiciens professionnels, formés dans un cadre de philosophie analytique — et non pas un cadre para-psychanalytico-théologique qui ne veut pas dire son nom — personne ne pourra arbitrer ce genre de choses intelligemment: les médecins ne devraient pas avoir tous les pouvoirs, et les juges ne devraient pas intervenir seulement quand c’est trop tard en étant coincés dans un juridisme abscons décalé des réalités ; et c’est pour cela qu’il est nécessaire de développer un rôle d’éthicien correctement considéré.
Il y a aussi un autre problème: les médecins sont aussi assez fondamentalement obsédés par l’idée de protéger la vie et ne sont pas idéologiquement compétents pour donner la mort: une classe de professionnels du meurtre de petits vieux, par exemple, devrait pouvoir prendre le relais des médecins quand la situation outrepasse leur compétence. Bien évidemment, tout le monde freinera des quatre fers devant une telle perspective. À tort, de mon point de vue.
Cela, c’est pour le pragmatisme mortuaire. Pour la justice mortuaire, il faudrait que je cause davantage avec Maman Brigitte.
« Accessoirement, comment qualifier le chef d’Etat qui l’approuve ? »
Président d’une République Autoritaire Noyautée par les Médecins où il est Impensable de Pratiquer des Référendums en Matière de Bioéthique car les Français sont des C*ns. Ou Pantin à la Tête d’une Société Civile Démissionnaire, si vous préférez…
@ F68.10
Vous êtes un artiste du tourner autour du pot. Force est de constater que pour vous, il n’est pas exclu de procéder à un avortement à neuf mois même si l’enfant à naître est sain.
Vous devriez alors me dire pourquoi pas après la naissance ?
Jusqu’à quel âge peut-on tuer un enfant pour cause psychosociale chez la mère ?
Par ailleurs, je ne vous ai pas parlé de sacralité de la vie.
Le vrai sujet serait celui de savoir quand un être a une âme, et pour être précis, au sens de ce qui peut se détacher du corps ainsi qu’en attestent les NDE… cela même si elle n’en est pas encore capable.
Car c’est l’âme qui est sacrée.
@ Jean le Cauchois 31 août 22:14
La paparazette vous embrasse. Affectueusement 🙂
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@ Claude Luçon 31 août 20:56
OK. Bien reçu.
Adéo Claude Luçon
@ Xavier NEBOUT
« Vous êtes un artiste du tourner autour du pot. »
Je vous en remercie. Cela étant, maintenant que nous avons déblayé des généralités au sujet de ma position — et convenez tout de même qu’il convient de faire un petit effort d’explication sur de tels thèmes, et vous pourriez m’en remercier — nous pouvons rentrer sur des thèmes plus précis et plus pointus:
« Force est de constater que pour vous, il n’est pas exclu de procéder à un avortement à neuf mois même si l’enfant à naître est sain. »
Exact. Cela étant, je pense effectivement, un peu dans la lignée de Hitchens que si on peut tout faire pour placer un tel enfant à la naissance dans une structure d’accueil, nous devrions tout faire pour cela. Mais vous savez bien que les choses ne se passent pas comme cela… Se posent aussi des questions telles que le viol, où une position pro-vie ou pro-âme s’oppose à de nombreuses considérations sociales qu’il est impossible d’ignorer. La question est alors celle de la méthodologie pour tenter d’évaluer dans quelles conditions nous pourrions trouver des arguments plus forts que l’indignation sociale de femmes qui se verraient potentiellement contraintes de porter un enfant à terme dans ces conditions pour s’en débarrasser ensuite. Avez-vous une telle méthodologie à votre disposition ? En son absence, il faut bien prendre en compte la voix des femmes qui s’expriment à ce sujet, et je doute que cela aille dans votre sens.
« Vous devriez alors me dire pourquoi pas après la naissance ? »
Je n’exclue jamais rien par principe. Mais convenez que dans ces cas, le placement est une solution plus simple et qui s’impose efficacement face à l’infanticide. Vous avez des cas concrets à me soumettre où des revendications d’infanticide médical sont émises par des femmes, des parents, ou quiconque d’ailleurs ?
Mais je pense que vous voyez bien qu’il s’agit là d’un pilpoul assez stérile qui n’a que pour but de vous montrer qu’il n’est nul besoin de s’appuyer sur des principes intangibles pour faire des choix intelligents. Seuls les cas concrets peuvent faire l’objet d’une telle discussion.
« Jusqu’à quel âge peut-on tuer un enfant pour cause psychosociale chez la mère ? »
15 ans. C’est l’âge où j’… bref…
Plus sérieusement: je ne vois pas dans quel contexte il y aurait des situations légitimant, selon une méthode objective, ce type de meurtre de gosses sains. Le placement est préférable à toute situation que j’arrive à imaginer arrivant en bonne et due forme sur le bureau d’un bureaucrate. Et je veux qu’on me filme la tête du bureaucrate en question en train de lire un tel torchon…
« Par ailleurs, je ne vous ai pas parlé de sacralité de la vie. »
Effectivement. C’est moi qui dois imaginer quels seraient les arguments que vous pourriez m’opposer, et prendre les précautions oratoires qui s’imposent. C’est le lot de ce type de discussions. Je vous rappelle mes propos:
« Mais cette opposition relative ne masque aucunement nos probables divergences en matière de Sacralité de la Vie… »
J’ai bien utilisé le terme « probable » pour éviter de m’engager dans des propos trop absolus.
« Le vrai sujet serait celui de savoir quand un être a une âme… »
Ah ! Ben, je suis quand même pas tombé trop loin avec mon concept de Sacralité de la Vie.
« …et pour être précis, au sens de ce qui peut se détacher du corps ainsi qu’en attestent les NDE… cela même si elle n’en est pas encore capable. »
Je tousse quand je lis cela… Je n’en crois pas un traître mot de ces NDE, sauf en tant que phénomène bio-chimique. Cela étant, sur des sujets comme ceux-ci, bien que je n’en croie pas un traître mot, il est impensable de s’attendre à ce que la société valide une approche 100 % rationalisto-« matérialiste ». Même s’il s’agit là de bullshit, de mon point de vue, il est impensable d’exclure la représentation des patients et de la société civile dans ce débat justement pour ce type de raisons. Et de la même manière que des gens comme moi (peu, je trouve) sont prêts à prendre ces idées délirantes en compte dans des lois de bioéthiques, la seule chose que moi et ma petite secte exigeons est que vous n’en fassiez pas une vérité dans les textes de bioéthique à rédiger, mais seulement une position sociale contestée par d’autres positions sociales — dont au plus une est rationnelle — que nous nous devons, pour la concorde civile, de prendre en compte. Attention: cette dernière phrase est bourrée de pièges dans tous les sens…
« Car c’est l’âme qui est sacrée. »
Si vous lisez De La Magie de Giordano Bruno, vous constaterez que l’âme n’y a pas le sens que vous lui donnez à l’heure actuelle, mais est bien identique comme notion à celle de l’influx nerveux. L’âme, dans le texte, c’est bien ce qui vous permet d’agiter vos petits doigts. C’est pour cela que le conflit entre science et religion est bien plus profond qu’on ne veut le croire a priori: le concept de l’âme se dématérialise au fil des âges pour devenir ce que vous semblez imaginer. Mais il s’agit là simplement du recul de la religion devant les coups de boutoir de la science, depuis Bruno jusqu’à la controverse Volta-Galvani, qui évacue définitivement cette conceptualisation de l’âme comme influx nerveux.
Si vous remontez dans le temps, vous observez d’autres interprétations du concept d’âme, par exemple au dernier souffle: dans un milieu frisquet, la respiration se voit visiblement à l’humidité, et le « dernier souffle » est alors quelque chose de bel et bien visible: un dernier petit nuage s’échappe… Nous ne ferons pas non plus l’économie de plus de 2000 ans de textes sur l’âme depuis Platon jusqu’à travers le néo-platonisme chrétien. Bref…
Mais me faire avaler le concept de l’âme, cela va être compliqué… Par contre, dans le cadre d’une loi de bioéthique, il me paraît impensable, au motif de la concorde sociale, de ne pas prendre en compte que des gens comme vous y croient et qu’il convient d’aménager les pratiques en conséquence; sans trop impacter les mécréants non plus… De toutes façons, nous en sommes loin ; et vous pouvez dormir sur vos deux oreilles: votre club a encore la haute main sur ce point, en pratique.
@ F68.10
« Si un document laisse la question de la propagation à l’extérieur sans réponse, il n’est pas alors légitime de partir du principe que le masque n’a pas d’utilité en extérieur simplement parce qu’on aurait « prouvé » son utilité qu’en intérieur. »
Sophisme ! C’est du niveau il n’y a pas de preuve que les petits hommes verts n’existent pas donc ils existent ou il n’y en a pas que Dieu n’existe pas donc il existe, etc.
Mais soit !
Puisque vous vous prenez pour un grand scientifique, prouvez que j’ai tort en sortant une étude d’où vous voulez qui prouve scientifiquement que le Covid se contracte en extérieur et que le masque a une influence sur la contagion dans ce même milieu.
Sinon, taisez-vous.
Nous en revenons donc à la Rome antique avec droit de vie et du mort du père de famille sur l’enfant.
L’existence de l’âme est démontrée par témoignages et expériences de sorties du corps depuis la nuit des temps d’un bout à l’autre de la planète, mais pour le scientiste, tout n’est que balivernes et débilité.
Et bien évidemment tout ce qui relève de la mystique et donc des religions, autrement dit tout ce qui a fondé toutes les civilisations.
Scientiste et non scientifique, car voilà maintenant longtemps que des anesthésistes ont témoigné de NDE inévitablement effectives avec des visions de lieux proches dans l’hôpital, mais invisibles depuis le lieu où était le corps.
Vous niez sans doute aussi qu’un radiesthésiste trouve une canalisation avec un pendule… et même sur plan à distance …
Sur le fond, le débat est clos par bornage d’esprit.
Sur la forme, il vous faudrait quitter quelque peu votre morgue, et savoir argumenter en peu de mots sans pédantisme – cela n’impressionne pas grand monde dans ce blog.
@ Robert Marchenoir / 31 août 2020 à 19:48
@ F68.10 / 31 août 2020 à 20:35
Je m’attendais bien sûr à une réponse cinglante de la part de Robert Marchenoir. Elle est à la hauteur de mes espoirs : violente, sans nuance et sans offre de débat (ce qui n’est pas le cas de celle de F.68.10). Je vais néanmoins tenter de compléter mon point de vue sur plusieurs détails et sur les reproches de fond que ces deux commentateurs font aux médias français. Mais je laisserai les outrances (mépris des lecteurs, rois du monde, journalistes à blâmer plus en France qu’ailleurs, discrédit mondial…) à leur auteur, qui semble s’inspirer de Robespierre ou de Fouquier-Tinville.
Les photos du Bataclan : les corps étaient effectivement floutées. Mais qu’apporte à l’information la publication de tels documents ? L’horreur n’est-elle pas suffisante sans eux ? Il est vrai que certains titres, dont le « Daily Mail », savent que le morbide fait augmenter les ventes… N’a-t-il pas aussi diffusé une vidéo de l’attentat contre la pizzeria du 11ème arrondissement (cinq morts) ? Une vidéo qu’il a achetée 50 000 euros (information du Petit Journal de Canal+, jamais démentie). De mémoire, aucun titre français n’a fait de même…
Les voitures brûlées lors des émeutes de 2005 : passons sur leur qualification de « musulmanes »… Robert Marchenoir détient probablement des informations exclusives que nul autre ne possède sur un évident – de son point de vue – « complot des mosquées »… Mais ce n’est pas le sujet. Personnellement, j’approuve la décision de TF1 de ne pas avoir indiqué le nombre de voitures brûlées au fil des nuits d’émeute (au total, il y en a eu plus de 9 000 – source Wikipédia – et non 100 000 – le figaro.fr, article de 2015). L’objectif n’était pas de minimaliser la gravité de la situation, mais d’éviter que les voyous des différents quartiers se lancent dans une compétition, comme cela était le cas à l’époque à la Saint-Sylvestre. C’est un geste civique, qui honore la chaîne.
Quant aux reproches de fond, ma réponse ne concerne que la presse écrite, qui, effectivement, à cause de la montée en puissance des médias audiovisuels, s’est trouvée confrontée à l’obligation de revoir de fond en comble son modèle éditorial.
Auparavant, le journal quotidien informait son lecteur et titrait « Le Pape est mort ». Aujourd’hui, hormis les événements locaux, il a totalement perdu cette fonction et doit titrer « La mort du Pape ». Le contenu n’est plus le fait lui-même, mais le commentaire, l’analyse, la mise en perspective, l’interview des protagonistes, l’enquête approfondie…
Une constante demeure cependant : le respect scrupuleux des faits. Ce qui n’est pas une mince affaire, chacun les percevant selon ses convictions, s’en souvenant selon la qualité de sa mémoire, les décrivant selon son approche personnelle plus ou moins « objective ». Je vous accorde que tous les journaux n’excellent pas à tout instant en ce domaine, mais rares sont ceux qui se montrent délibérément malhonnêtes. Le pluralisme permet de les identifier rapidement.
Quant aux contenus différents entre les journaux français et britanniques – en fait entre tous les journaux du monde en fonction de leur lieu de parution -, il n’y a rien là d’étonnant. Ceci est vrai d’abord sur le plan de la hiérarchisation des informations que fournit l’actualité. Un accident mortel au carrefour proche de chez vous provoque beaucoup plus d’émotion – et donc d’intérêt du lecteur – que cent victimes d’un tremblement de terre au Japon… Cette « loi du kilomètre » est incontournable, même si elle contredit celle du « battement d’aile de papillon ».
Cela est vrai aussi en ce qui concerne le commentaire, la mise en perspective… Les journaux s’adressent à des lectorats différents. Différents en ce qui concerne leurs centres d’intérêt, leurs idéaux, leurs habitudes, leurs attentes, l’histoire de leur pays, la vision qu’ils ont de l’avenir, et même leurs sports favoris – cricket ici, baseball là, pétanque ailleurs… Et ne parlons pas des supporters des équipes de foot et de rugby…
Plus sérieusement, deux exemples concrets : les migrants de Calais et les « émeutes musulmanes ». Tout oppose Britanniques et Français à propos des premiers : individus dangereux à qui il faut à tout prix refuser l’accès pour l’opinion publique anglaise, ils sont perçus, chez nous, comme de jeunes paumés, certes un peu remuants, mais qui, au risque de leur vie, cherchent un avenir meilleur. Comment les journaux londoniens et parisiens pourraient-ils avoir sur eux des points de vue identiques ? Le journaliste anglais insistera sur leurs méfaits, en oubliant ceux qui possèdent un CV de haut niveau, le français sur leurs conditions de vie épouvantables, en minimisant les incidents… La vérité ? Il y a en fait deux vérités… inconciliables. Le Channel (pardon le Détroit du Pas-de-Calais) ressemble aux Pyrénées : vérité en deçà, erreur au-delà…
Quant aux émeutes de 2005, qui ont essentiellement enflammé les quartiers où vivent les immigrés, comment Français et Britanniques pourraient-ils en avoir une même approche ? L’Empire britannique et l’Empire français ont colonisé l’un et l’autre. Ils ont soumis des peuples, mais, lors des indépendances, le Commonwealth est resté une réalité – Elizabeth II est reine de seize Etats souverains -, alors que la Communauté imaginée par de Gaulle est tout juste devenue la nébuleuse Françafrique… Les Britanniques n’ont pas perdu 30 000 des leurs en Algérie, rapatrié en catastrophe un million de Pieds-Noirs et ne sont pas accusés par leur ancien territoire d’y avoir fait 250 000 victimes.
Tout cela n’est pas encore de l’Histoire. Les plaies sont encore à vif et l’émotion est encore là, qui appelle à la vengeance et à la rancœur.
Les médias ne sont que le reflet de la société dans laquelle ils sont plongés. Les médias français sont à l’image des Français. Tout juste peuvent-ils estomper les excès, tempérer les fureurs… Mais contredire l’opinion publique au point de l’affronter, ne pas partager – plus ou moins fortement – son rejet et sa peur des casseurs immigrés ? Mission impossible. Les titres britanniques, eux, peuvent avoir un regard froid, quasi scientifique, avec un brin de condescendance vis-à-vis de ces « Frenchies » qui, décidément, ne savent pas s’y prendre avec leurs anciens « sujets ».
Il n’est donc pas étonnant que les fiches de Wikipédia en français et en anglais sur les émeutes de 2005, sans se contredire – le respect des faits -, ne soient pas identiques. D’autant plus que Wiki est tout sauf une encyclopédie universelle… Un coup d’œil sur les pages dites « discussions » en dit long sur les pressions, les chausse-trappes et les désaccords entre « experts » qui menacent chacune de ses fiches abordant un sujet sensible (*).
Il faut y voir un avantage, le même que celui qu’offre la lecture simultanée de deux titres de tendance opposée : la possibilité de se forger une opinion personnelle et d’avoir sur le monde un regard moins étriqué que celui porté « nécessairement » par la presse nationale. Exemple dans l’actualité : Trump est honni par la quasi-totalité des journalistes français qui annoncent (souhaitent ?) sa défaite, alors que nombre de leurs confrères britanniques sont plus nuancés. Et ne parlons pas des titres américains, qui l’encensent ou le torpillent selon qu’ils sont « bleus » ou « rouges »…
(*) A noter que Wikipedia en anglais s’est interdit depuis 2017 d’utiliser le « Daily Mail » comme source en raison du manque de fiabilité de certaines de ses informations…
@ Wil
« Sophisme ! C’est du niveau il n’y a pas de preuve que les petits hommes verts n’existent pas donc ils existent ou il n’y en a pas que Dieu n’existe pas donc il existe, etc. »
Très bonne question! Je m’y attendais un p’tit peu…
Alors, je valide que l’analogie de base que vous faites entre ces deux méthodes de raisonnement est a priori correcte. C’est l’argument de la Licorne Rose Invisible. Mais le diable est toujours dans les détails…
En effet, voyez-vous, l’absence de preuve de l’existence de Dieu ou l’absence de preuve de l’existence des petits hommes verts ou l’absence de preuve de l’existence — si tant est que votre description de la situation au sujet du coronavirus soit fidèle à l’état actuel de la science — de clusters (je préfère le terme « cluster », voyez-vous, ne serait-ce que parce qu’il a une connotation statistique comparativement à « foyer » ; n’hésitez pas à me décerner le Prix de la Carpette anglaise) de contamination ayant débuté en plein air sont bien des thématiques analogues: la ligne d’argumentation est effectivement la même.
Cela étant, la méthode elle-même se critique, et ce, toujours sur des bases factuelles.
Par exemple, au sujet des modes de contamination, il est prouvé, par notre histoire médicale et scientifique, que des modes de contamination existent sans qu’il soit possible de prouver noir sur blanc leur existence. C’est d’ailleurs toute la controverse autour de la « génération spontanée »: nous avons historiquement prouvé que les contaminations pouvaient exister sans que nous soyons capables d’isoler a priori des preuves de ce type de contamination. Nous ne sommes donc absolument pas dans le même cas que la question au sujet de l’existence de Dieu, dans laquelle nous ne pouvons pas isoler de précédents comparables à cette controverse sur la « génération spontanée »; ou même au cas parlant de Mary Typhoïde.
Ces précédents permettent de rejeter l’analogie avec le cas de l’argumentation au sujet de l’absence de preuves de l’existence de Dieu. Le clou argumentatif dans le cercueil de cette analogie est effectivement l’argument de la théière de Russell, qui explique bien en quoi la position athée est supérieure à la position agnostique. Au-delà même des questions de croyance motivées telles que l’illustre à la perfection Georges Carlin.
« Mais soit ! »
Effectivement. Je vous explique bien ci-dessus que votre analogie ne tient pas la route.
D’ailleurs, au sujet des petits hommes verts, l’avis de Carl Sagan est effectivement que ce n’est pas comparable avec la croyance en Dieu. Pour le même type de raisons que je vous ai exposées.
« Puisque vous vous prenez pour un grand scientifique… »
Simplement pour quelqu’un qui a du mal avec les raisonnements foireux… ni plus ni moins. Si vous voulez que je me décerne un titre de scientifique, je vous demande de prendre position sur la place des mathématiques au sein de la communauté scientifique. Les mathématiques ? Science ou pas ? Les avis semblent partagés…
« …prouvez que j’ai tort en sortant une étude d’où vous voulez qui prouve scientifiquement que le Covid se contracte en extérieur et que le masque a une influence sur la contagion dans ce même milieu. »
Je n’ai pas à prouver un propos que je n’ai pas (encore) tenu. Vous, par contre…
« Sinon, taisez-vous. »
Ben non…
RAOULT PHILOSOPHE
La France est coupée en deux : les détracteurs de Raoult et les partisans de Raoult. On ne parle plus trop de lui.
Le mensuel « Philosophie Magazine » de septembre contient au moins deux choses intéressantes : les réflexions de François Noudelmann sur la « cancel culture » aux Etats-Unis et un article de l’un des rédacteurs en chef de ce mensuel, qui a lu pour nous cinq ou six livres du Pr Raoult. J’ai titré improprement « Raoult philosophe », le mensuel a titré « Dans la tête de Didier Raoult ». Presque tout le monde ne le connaît que dans ses rapports avec le coronavirus. Dans cet article on apprend les lectures philosophiques de ce professeur et les idées de ces philosophes qu’il partage. C’est très surprenant : cela commence aux présocratiques et cela va jusqu’au XXe siècle, en passant par Nietzsche ! Inattendu. Et peu banal. Aucune télé ne l’invitera pour parler de ça !
@ F68.10
Dieu, di-aus, c’est la lumière du jour.
On peut effectivement dire que la lumière du jour n’existe pas, puisque les photons n’entrent jamais dans le temps, mais est.
Alors, dieu n’est pas ?
Et Pritou, l’esprit, ce qui est coéternellement à tout puisque avant le temps et donc hors du temps, ce n’est pas ?
À prendre les autres pour des imbéciles, vous ne savez rien.
@ Xavier NEBOUT
« Dieu, di-aus, c’est la lumière du jour. »
Peut-être. Et alors ?
« On peut effectivement dire que la lumière du jour n’existe pas, puisque les photons n’entrent jamais dans le temps, mais est. »
Effectivement, le temps ne s’écoule pas le long du « trajet » d’un « photon ». Mais votre distinguo sur le temps et l’existence me semble foireux. Toutes les « particules » se « déplacent » à la vitesse de la lumière, sans exception connue ; c’est seulement le confinement de l’énergie qui les « ralentit », par exemple en interagissant avec le champ de Higgs ; sans confinement de l’énergie, pas d’écoulement du « temps ». Il s’agit de la morale dissimulée, entre autres, dans la fameuse équation E=mc2 liant énergie et masse due à Poincaré et Einstein.
« Alors, dieu n’est pas ? »
Je n’ai jamais nié la théorie quantique des champs. Mais cela n’a aucun impact sur la question de l’existence de Dieu comme entité transcendantale. Comme entité créatrice. Aucun.
« Et Pritou, l’esprit, ce qui est coéternellement à tout puisque avant le temps et donc hors du temps, ce n’est pas ? »
Si vous faites références aux théories advaïtines ou bouddhistes sur la conscience, elles sont effectivement plus difficilement réfutables que ce qu’on entend au sujet de l’âme en Occident. Mais je ne crois pas qu’il s’agisse là de la discussion que vous souhaitez avoir.
« À prendre les autres pour des imbéciles, vous ne savez rien. »
Je sais des choses. D’autres pas. Mais je sais qu’un imbécile, cela se reconnaît surtout au fait qu’il est fier de son ignorance. Quand il n’en est pas particulièrement fier, c’est simplement un idiot. Je n’ai rien contre les idiots.
« Je ne connais rien en zoologie… biologie… géologie… géographie… biologie marine… cryptozoologie… théorie évolutionniste… biologie évolutionniste… météorologie… limnologie… histoire… herpétologie… paléontologie… ou archéologie… mais je pense… [long silence]… et si un dinosaure était rentré dans le lac ?… » — Stewart Lee au sujet du monstre du Loch Ness.
« Personnellement, j’approuve la décision de TF1 de ne pas avoir indiqué le nombre de voitures brûlées au fil des nuits d’émeute »
« Une constante demeure cependant : le respect scrupuleux des faits »
(Serge HIREL)
Faut nous expliquer !!
@ Patrice Charoulet | 02 septembre 2020 à 18:26
Le 1er octobre le site Front populaire diffusera un entretien Onfray/Raoult.
Je suis abonné, je vous l’enverrai.
@ F68.10
Vous êtes définitivement un escroc.
Vos commentaires du genre écran de fumée interminable se voulant scientifique impressionnent peut-être les crétins incultes mais pas moi qui ai encore un cerveau à peu près en état de marche.
Une dernière fois, parce que je vois bien qu’il n’y a pas moyen de discuter sérieusement avec votre ego surdimensionné, il prend trop de place dans ce qui vous sert de cerveau et étouffe ce qui vous sert à réfléchir donc on tourne en rond et ça n’a aucun intérêt, une dernière fois donc, sortez-moi une étude sérieuse sur le taux de contamination du Covid en plein air et prouvant que l’utilisation d’un masque change ce taux.
Je ne vous demande pas de m’écrire une Encyclopédie, m*rde !
Je suis sûr que le gars il va me répondre un truc du genre « Ah mais vous savez que l’Encyclopédie… » et gnagnagna et gnagnagna… avec pleins de liens sans intérêt.
Pfff, mais quel boulet !
https://www.youtube.com/watch?v=Q1x2TlOXA1w
@ Wil
« Vous êtes définitivement un escroc. »
Et vous êtes un âne que de croire que la question de la transmission en plein air est aussi crétine que l’existence de la licorne rose invisible.
« Vos commentaires du genre écran de fumée interminable se voulant scientifique impressionnent peut-être les crétins incultes mais pas moi qui ai encore un cerveau à peu près en état de marche. »
OK, Génie. Alors c’est vous qui prétendez, ou semblez prétendre, que la transmission en plein air n’existe pas. Vous l’avez affirmé noir sur blanc en lettres majuscules en la couplant à des attaques personnelles à mon encontre. Et plutôt que de prendre mon commentaire pour quelque chose de courtois faisant état d’incertitudes, vous me servez ce type d’oukases:
« Une dernière fois, parce que je vois bien qu’il n’y a pas moyen de discuter sérieusement avec votre ego surdimensionné, il prend trop de place dans ce qui vous sert de cerveau et étouffe ce qui vous sert à réfléchir donc on tourne en rond et ça n’a aucun intérêt, une dernière fois donc, sortez-moi une étude sérieuse sur le taux de contamination du Covid en plein air et prouvant que l’utilisation d’un masque change ce taux. »
Alors, je vais être clair et direct. Personnellement, je n’en ai rien à cirer que les gens crèvent du coronavirus. Si vous avez un problème avec cela, c’est à vous de vous documenter ; et si vous nous faites part de vos réflexions, j’examinerai en quoi elles sont solides, et vous le ferai remarquer.
En attendant, je me réjouis de vous retrouver avec un peu de chances à l’hôpital.
Titillez ma misanthropie, et je vous servirai ce type de réponse. Appelez-moi Skynet.
« Je ne vous demande pas de m’écrire une Encyclopédie, m*rde ! »
Je vous demande simplement de sourcer vos propos quand vous affirmez qu’il n’existe pas de transmission par cluster en plein air.
« Je suis sûr que le gars il va me répondre un truc du genre « Ah mais vous savez que l’Encyclopédie… » et gnagnagna et gnagnagna… avec pleins de liens sans intérêt. »
Non. Voici ma réponse: je roule pour le coronavirus.
« Pfff, mais quel boulet ! »
Tant d’histoires pour des masques… franchement. Qu’est-ce que j’en ai à battre de vos masques ?…
F68.10, vous êtes un running gag vivant.
Je pourrais continuer le jeu du « c’est moi qui aura le dernier mot vu que c’est celui qui a le dernier mot qui a raison » pendant des jours, des semaines voire des mois, vu votre ego, vous ne lâcheriez pas votre nonos (GRRRRR !!).
C’est un jeu qui ne se démode jamais. Mais ça n’a aucun intérêt avec vous, c’est trop facile.
Allez, zou !
@ Wil
Alors voilà. J’ai fait dix minutes de recherches au sujet de ce sujet qui ne m’intéresse pas, et je vous fournis le document le plus pertinent que j’ai obtenu en seulement dix minutes de recherches:
Physical distancing, face masks, and eye protection to prevent person-to-person transmission of SARS-CoV-2 and COVID-19: a systematic review and meta-analysis – 27 juin 2020 The Lancet
Comme je ne me sens aucune obligation d’une quelconque courtoisie à votre encontre eu égard à votre comportement de sagouin, vous devrez faire avec mes citations en anglais. Non traduites:
« Our search identified 172 observational studies across 16 countries and six continents, with no randomised controlled trials and 44 relevant comparative studies in health-care and non-health-care settings (n=25 697 patients). […] Face mask use could result in a large reduction in risk of infection (n=2647; aOR 0·15, 95% CI 0·07 to 0·34, RD -14·3%, -15·9 to -10·7; low certainty), with stronger associations with N95 or similar respirators compared with disposable surgical masks or similar (eg, reusable 12-16-layer cotton masks; pinteraction=0·090; posterior probability >95%, low certainty). »
Cette étude, obtenue en seulement dix minutes de recherche, date de juin 2020. Il est probable que vous jugerez que c’est trop vieux. Cette étude utilise le mot « could ». Probablement que vous sauterez sur ce mot pour la décrédibiliser. Cette étude ne mentionne pas le mécanisme de propagation par cluster. Ce qui n’est pas excessivement surprenant car on n’étudie pas les clusters en claquant des doigts. Bref, comme tous les négationnistes, vous irez chercher des noises à droites et à gauche et ne reculerez probablement pas devant les acrobaties les plus surréalistes pour nous expliquer que, non, vous affirmiez quelque chose d’autre.
Par exemple, vous pouvez nous ressortir le fait que cette étude compile des études observationnelles et non pas des RCT. Oui, c’est vrai. Mais à aucun moment vous ne vous mettrez à réfléchir aux conditions ubuesques qu’il serait nécessaire de mettre en place pour avoir des RCT.
Vous pourrez nous faire des comparaisons avec l’HCQ, en prétendant que c’est pour cela similairement bancal. De la même manière que vous nous avez indirectement fait le coup de l’équivalence foireuse avec la licorne rose et invisible… au détail près qu’il faudrait quand même sacrément se moquer du monde pour prétendre que le masque ait des effets secondaires comparables à l’HCQ. Ce genre de faux-semblants et de cuistrerie argumentative…
C’est ultra-classique chez les négationnistes de votre espèce. J’utilise le mot sans trop de complexes compte tenu de votre comportement.
La réalité, c’est que j’ai une étude en faveur des masques. Vous n’avez rien en votre faveur, sinon des rodomontades au sujet des clusters. Que je vais admirer vous voir monter en mayonnaise en remettant en cause la crédibilité de cette étude. C’est justement pour éviter ce comportement que je ne connais que trop bien, y compris en provenance du corps médical (où lesdits négationnistes font le plus gros des dégâts) que je vous demandais de venir vous-mêmes avec vos sources. Ce que vous n’avez pas fait.
Pour simplifier, c’est 1-0. Il y a des données en faveur du masque. Pas forcément celles que vous « souhaitez », mais des données quand même.
Et je vous rappelle que je n’en ai rien à cirer, de vos masques. Que je n’ai rien affirmé à leur sujet, contrairement à ce que vous vous êtes efforcé de mettre dans ma bouche.
@ Savonarole 2 sept. 20h13
Cher Savonarole,
Vous avez la gentillesse de me promettre un envoi dans quelque temps. Grand merci.
Si vous persévérez dans cet aimable projet, ne craignez pas, pour faciliter votre envoi, de demander à notre chère modératrice mon mail. Il sera fourni à tous ceux qui ne souhaitent pas me tuer ou me bannir d’ici.
@ sbriglia 02 septembre à 20:12
Il n’y a là aucune contradiction. TF1 n’a en rien occulté la gravité des émeutes et en a rendu compte par des reportages sur le terrain (avec épaves calcinées à l’appui). Le nombre de voitures détruites chaque nuit était-il le baromètre politique permettant de calculer instantanément l’ampleur de la contestation ? Permettez-moi d’en douter.
Le dirigeant de TF1 a bien précisé que cette décision avait été prise dans le seul but d’éviter la surenchère entre les casseurs. Le phénomène était déjà largement documenté… et l’on reprochait depuis longtemps aux médias de souffler sur les braises en tenant cette comptabilité les soirs de Saint-Sylvestre.
Les reportages diffusés étaient par ailleurs suffisamment explicites pour éviter aux mauvais esprits de tenter de faire croire que la chaîne voulait ainsi nier l’insécurité que ces émeutes provoquaient. Je maintiens donc que cette décision était parfaitement en adéquation avec la déontologie professionnelle des journalistes.
En revanche, la liberté de la presse est quelque peu malmenée quand le ministère de l’Intérieur refuse de communiquer ces chiffres à la presse. Ce qui est le cas chaque Nouvel An depuis plusieurs années. C’est aux médias et à eux seuls de prendre la responsabilité de les publier ou pas. Cette cachotterie n’est pas de la censure… mais ça y ressemble.
Charb a été atteint par sept balles. Insister sur ce détail morbide ajoute-t-il à l’horreur du crime ? Est-ce une information indispensable à la narration des faits ? Pour ma part, je réponds non. Il n’est pas nécessaire – et même hors éthique – que la presse satisfasse le goût du sang.
Les médias, depuis le printemps, publient chaque jour des chiffres précis sur le nombre de personnes contaminées par le virus, sur le nombre de malades hospitalisés, sur le nombre de réanimations. Est-ce indispensable ? Oui, parce que c’est le baromètre le plus pertinent. Oui parce qu’il s’agit de faire prendre conscience à tous que la pandémie est toujours menaçante. Et le journaliste est là pleinement dans son rôle de médiateur.
Toutes les vérités sont-elles bonnes à dire ? Cette question, qui semble iconoclaste, est au cœur même du métier de journaliste. Une plume peut tuer…
@ Serge HIREL
« En revanche, la liberté de la presse est quelque peu malmenée quand le ministère de l’Intérieur refuse de communiquer ces chiffres à la presse. »
Pourquoi ce langage tout en rondeurs et en pudeurs ? On devrait pouvoir condamner l’Etat prestement quand il fait obstruction à la divulgation de nombreuses informations comme dans ce cas précis.
Un Etat qui rame pour ouvrir des dossiers et divulguer des informations de cette manière n’a aucune légitimité pour venir nous jouer l’outragé avec des mots comme… « complotisme ».
Aucune.
@ F68.10 3 septembre à 13 :26
Parce que la belle tradition de ce blog est la courtoisie, la retenue, la mesure, n’est-ce pas ?
Sur un autre – je ne participe à aucun autre -, j’aurais écrit que ces « cachotteries » – voitures brûlées et affaire Audin – sont « une honte » et « un scandale ». « Un complot » ? peut-être : dans les deux cas, l’Etat avait – et a – surtout en tête de minimiser les faits.
@ Serge HIREL
« Parce que la belle tradition de ce blog est la courtoisie, la retenue, la mesure, n’est-ce pas ? »
Cela se tient. Sur d’autres blogs, il se trouve que je reçois des compliments assez paradoxaux pour mon manque total de courtoisie et de manières…
« Sur un autre – je ne participe à aucun autre -, j’aurais écrit que ces « cachotteries » – voitures brûlées et affaire Audin – sont « une honte » et « un scandale ». « Un complot » ? peut-être : dans les deux cas, l’Etat avait – et a – surtout en tête de minimiser les faits. »
Voui. Mais vous comprendrez bien que mon propos allait au-delà du cas Audin et touchait plus généralement à la question de la transparence de nos services étatiques que je trouve insuffisante. Couplée à une transparence insuffisante de nos médias, selon mon jugement, qui s’explique certes par toute une gamme de raisons, mais que je n’arrive pas à légitimer. Et dans ce contexte, j’ai effectivement une dent contre certains raccourcis de la pensée.
Mais je pense que vous l’avez compris.
« Charb a été atteint par sept balles. Insister sur ce détail morbide ajoute-t-il à l’horreur du crime ? Est-ce une information indispensable à la narration des faits ? » (Serge HIREL)
Oui, mille fois oui…
Ne serait-ce que pour décrire l’indicible, la lâcheté, l’ignominie du tueur, laquelle révèle sa personnalité.
N’avez-vous jamais assisté à un procès d’assises ?
Pensez-vous que l’on montre aux jurés, vous et moi, le vulgum populus, des images floutées, comme aux chaisières de Saint-Augustin ?
Les faits sont cruels, un homme qui en abat un autre de sept balles est un psychopathe qui doit être éliminé sans aucune pitié.
Et c’est un avocat qui vous le dit…
@ Serge HIREL | 02 septembre 2020 à 16:10
« Réponse cinglante de la part de Robert Marchenoir… violente, sans nuance et sans offre de débat… outrances… Robespierre… Fouquier-Tinville…. »
Foutre ! Je serais curieux que vous m’indiquiez à quel endroit j’aurais préconisé qu’on coupe des têtes, qu’on s’en prenne physiquement à tel ou tel, ou même à quel endroit j’aurais manqué de nuance.
Serait-ce quand j’écrivais : « D’accord avec vous, à condition de préciser » ? Et que cela portait sur l’argument principal de votre commentaire, à savoir que le dénigrement systématique de la presse était inquiétant ?
Ne serait-ce pas plutôt que j’ai piqué la vanité d’un ancien journaliste ou homme de presse, typique du corporatisme de la profession en France — justement celui que je dénonçais ?
Vos nouvelles remarques confirment surabondamment la pertinence de mon jugement sévère envers le milieu journalistique français. (Et non ma « violence » : des mots couchés sur du papier électronique ne peuvent pas être violents. Il faudrait mettre un coup d’arrêt à ces chochotteries de « snowflakes » hurlant à la « micro-agression » à la moindre contradiction, et réclamant leur « safe space ». Vous êtes un vieil hiérarque français de droite, ou un « millenial » américain biberonné au marxisme ? Il va falloir choisir.)
« Les voitures brûlées lors des émeutes de 2005 : passons sur leur qualification de ‘musulmanes’… Robert Marchenoir détient probablement des informations exclusives que nul autre ne possède sur un évident – de son point de vue – ‘complot des mosquées’… »
Heureusement que vous êtes de droite… on aurait pu confondre. Je possède les informations que tous les Français possèdent, sauf vous, apparemment. En 2005, ce n’étaient pas les Berrichons chrétiens qui mettaient le feu aux voitures et tentaient de tuer les policiers. C’étaient les musulmans issus de l’immigration.
Mais, typiquement, les médias français interdisaient de dire ce genre de choses. Notez qu’ils ont évolué depuis. Ils parlent désormais couramment de djihad, terme que seuls quelques « fascistes » dans mon genre employaient dans l’espace public à l’époque. Les émeutes de 2005 étaient bien un épisode du djihad.
« Personnellement, j’approuve la décision de TF1 de ne pas avoir indiqué le nombre de voitures brûlées au fil des nuits d’émeute. L’objectif n’était pas de minimaliser la gravité de la situation, mais d’éviter que les voyous des différents quartiers se lancent dans une compétition… C’est un geste civique, qui honore la chaîne. »
Comme si je ne savais pas que l’objectif était d’éviter la surenchère entre les racailles ! Il est justement là, le scandale. Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte de l’ahurissante indécence de votre propos. Le but du journalisme n’est pas de peser sur les événements. Il est de rapporter les faits.
Et vous, vous vantez que la presse ait dissimulé volontairement une vérité cruciale ! Les journalistes auraient dû faire le travail d’une police politique, se substituer aux ministres… il est bien là, le problème ! Personne ne fait son travail, en France, tout le monde se mêle de faire celui des autres.
Si le gouvernement, élu par les Français, décide d’appliquer une censure militaire, comme c’est le cas en Israël, alors, qu’il le fasse. Qu’il déclenche l’article 16, qu’il déclare une attaque de l’ennemi intérieur contre les intérêts supérieurs de la nation, qu’il interdise, s’il le faut, à la presse de publier certains faits.
Mais là, ce sont les journalistes qui se portent volontaires pour mentir ! Et vous les approuvez ! C’est un peu comme si les médecins disaient : écoutez, on va guérir les gens si on veut, c’est nous qui allons décider au cas par cas ; si ça se trouve, il vaut mieux que les gens crèvent, nous savons mieux qu’eux ce qui est bon pour eux.
Et vous avez l’outrecuidance de vous plaindre des conséquences :
« En revanche, la liberté de la presse est quelque peu malmenée quand le ministère de l’Intérieur refuse de communiquer ces chiffres à la presse. Ce qui est le cas chaque Nouvel An depuis plusieurs années. C’est aux médias et à eux seuls de prendre la responsabilité de les publier ou pas. »
Ben voyons… Donc vous ne voyez pas le lien entre TF1 qui cache aux Français le nombre des voitures brûlées en 2005, et le gouvernement qui le cache toutes les fins d’année suivantes ? Et en plus, vous réclamez, pour les médias, le privilège d’être informés de faits qu’ils seraient, ensuite, libres de dissimuler à la population, sans avoir à rendre de comptes ?
Merci d’illustrer, de façon encore plus saisissante que je ne pouvais l’imaginer, la corruption du milieu journalistique français. Mais vous allez encore plus loin !
« Charb a été atteint par sept balles. Insister sur ce détail morbide ajoute-t-il à l’horreur du crime ? Est-ce une information indispensable à la narration des faits ? Pour ma part, je réponds non. Il n’est pas nécessaire – et même hors éthique – que la presse satisfasse le goût du sang. »
Évidemment que c’est une information indispensable à la narration des faits ! On parle d’un assassinat collectif, et vous êtes en train de nous dire que le nombre de balles reçues par l’une des victimes n’est pas important ?
Vous trahissez vos motivations, en demandant si « ce détail morbide ajoute à l’horreur du crime ». En somme, vous avez décidé à l’avance que la mission du journaliste était de portraiturer les événements en crime horrible, et que dans ce cadre, il convenait d’aboutir à une description horrible, mais pas trop. En conséquence de quoi, il conviendrait de censurer le nombre de balles.
Moi je vous dis : la mission du journaliste est de rapporter les faits. Et c’est ensuite au lecteur de décider si c’est horrible, trop horrible ou vraiment amusant. Vous comprenez ce qui nous sépare ?
Vous insultez votre lecteur, en supposant qu’il serait avant tout mû par « le goût du sang », goût qu’il serait de la responsabilité du journaliste de lui ôter.
Que ce dernier commence par faire son travail, qui consiste à rapporter les faits, qu’il y ajoute, si nécessaire, son analyse voire ses opinions, en ayant bien soin de séparer les premiers des secondes, contrairement à la sale habitude de la presse française — et ensuite le lecteur jugera.
Vous prétendez « outrancier » mon jugement sur le mépris du lecteur par les journalistes français qui se pensent en rois du monde, mais vous vous empressez de me donner raison en déversant, derechef, votre mépris sur les lecteurs, et en revendiquant pour les journalistes le privilège d’accéder aux informations tout en les taisant de façon arbitraire.
C’est vous qui êtes outrancier — avec un vocabulaire parfaitement poli aux entournures, ce n’est pas la question. C’est vous qui êtes scandaleux.
Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte qu’il n’y a qu’en France que règne une telle mentalité chez les hommes de presse. En France, et, par exemple, dans les médias tenus par le Kremlin, c’est-à-dire l’essentiel de la presse russe.
Mais dans les pays libres, personne ne tient le discours que vous tenez, et encore moins les journalistes et les patrons de presse ! Que ce soit aux États-Unis, aux Pays-Bas ou en Lituanie (au hasard), aucun journaliste ne pense ainsi que vous le faites.
Expliquez-moi donc quel journal américain (même de gauche) s’est vanté de dissimuler telle ou telle exaction des Black Lives Matter au cours des émeutes noires en cours aux États-Unis, équivalent exact de nos émeutes de 2005. Que certains aient minimisé les violences des soi-disant « anti-racistes », c’est un fait. Mais aucun d’entre eux n’aurait eu l’idée de s’en vanter ! Le vice, au moins, là-bas, rend hommage à la vertu !
Je suis consterné par vos propos. Et après, vous vous étonnez que les Français dénigrent leurs journalistes ? Que ces messieurs commencent par balayer devant leur porte, comme je le disais. Les actes ont des conséquences. On ne peut pas, constamment, se réfugier derrière le corporatisme en réclamant l’impunité.
@ Robert Marchenoir 4 septembre 2020 à 05:50
Qu’il soit journaliste ou pas – une « corporation » très loin d’être unie -, qu’il l’ait été ou pas, tout Français attaché aux valeurs de la République doit s’inquiéter du dénigrement systématique des médias et le combattre. Vous êtes de ceux qui jettent de l’huile sur le feu. Votre long commentaire électronique – ce qui ne change rien à la violence de votre propos – est un exemple de cette volonté de nuire à un bien commun : la liberté de presse.
Donc même attitude, même motif, même punition : je réfute l’ensemble de vos « arguments ». Il me semble même qu’aucun homme de presse n’a de leçon à recevoir de votre part.
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@ sbriglia 3 septembre 2020 à 19:52
J’ai été juré, voici une vingtaine d’années, aux assises de Versailles, dans des affaires de viol commis par des grands-pères contre leurs petites-filles… Les photos qui ont été montrées pendant ces procès étaient abominables. Elles restent ancrées dans ma mémoire…
Pensez-vous qu’il soit nécessaire de les rendre publiques, ne serait-ce que vis-à-vis des familles ? Pour ma part, il me semble qu’insister sur les détails sordides d’un crime n’apporte que la haine, aggrave l’envie de vengeance… et risque de donner le désir de l’imiter à un esprit dérangé.
« (…) un psychopathe qui doit être éliminé sans aucune pitié. »
Je m’étonne un peu qu’un avocat émette un jugement aussi expéditif au moment même où s’entame le procès des « petites mains » des attentats contre « Charlie Hebdo » et l’Hyper Cacher, qui durera deux mois et demi.
Maintenant, que dans le feu de l’action, la police abatte « le monstre » est une autre histoire…
@ Serge HIREL (@ Robert Marchenoir)
« …tout Français attaché aux valeurs de la République doit s’inquiéter du dénigrement systématique des médias et le combattre. Vous êtes de ceux qui jettent de l’huile sur le feu. Votre long commentaire électronique – ce qui ne change rien à la violence de votre propos – est un exemple de cette volonté de nuire à un bien commun : la liberté de presse. »
Non, non, non… ce type de comportement n’est pas acceptable: « Tu t’attaques à un bien commun, donc t’as tort ! ». Pas acceptable pour un sou.
« Donc même attitude, même motif, même punition : je réfute l’ensemble de vos « arguments ». Il me semble même qu’aucun homme de presse n’a de leçon à recevoir de votre part. »
C’est exactement cela: « Tu t’attaques à un bien commun, donc t’as tort ! ». C’est une démission totale de la raison au motif d’un affront imaginaire à l’honneur. Inacceptable.
Quand M. Macron va-t-il s’arrêter de paraître gentil alors qu’il est capable du pire ?
J’étais jeune quand Mme Simone Veil avait porté sa loi au parlement. Je me souviens bien des débats houleux et du malaise généré par le contexte politique, libertaire et il faut bien le dire morbide. Il était bien spécifié que l’avortement ne pouvait être pratiqué qu’à la condition que le foetus soit âgé de moins de deux mois.
Depuis 1975, les amendements ont été empilés. Il y a quelques jours, les députés ont voté un article de loi qui dépénalise l’interruption médicale de grossesse sur un foetus qui est sur le point de naître ! Légalement, il est nécessaire de faire une déclaration de décès suite à une telle interruption médiale de grossesse.
La frontière entre l’acte médical et l’assassinat devient de plus en plus difficile à évaluer. Ce pays sombre dans l’horreur, je n’ai pas envie de continuer à assister à l’inexorable glissement vers l’enfer socialiste que le monde a connu en Allemagne, en Pologne, en Chine, au Kampuchéa et dans tant d’autres pays du bloc socialo-communiste.
Czeslawa Kwoka, polonaise, catholique avait 14 ans. Prisonnière du camp d’extermination d’Auschwitz, elle portait le triangle rouge des prisonniers politiques parce qu’elle était née à Wolka Zlojecka, terre polonaise envahie par les Allemands. La petite Polonaise n’avait plus sa place, plus aucun droit, il fallait qu’elle disparaisse.
Le 18 février, le bourreau qui était une femme l’a frappée au visage. Le prisonnier Wilhelm Brasse a fait un cliché de la pauvre adolescente terrorisée. Cette preuve de la barbarie incommensurable des nazis est parvenue jusqu’à nous en 2020.
Après le cliché photographique, Czeslawa Kwoka a été exécutée au moyen d’une piqûre de phénol en plein cœur.
Si vous ne voyez pas le rapport entre l’assassinat d’un foetus de 9 mois et celui d’une Polonaise catholique de 14 ans, alors vous avez un sérieux problème de perception du respect de la vie d’un être innocent.
@ F68.10 04 septembre 2020 à 18:33
Ce « comportement inacceptable », qui est – et restera – le mien, n’aura plus de raison d’être lorsque, sous la pression d’inquisiteurs autoproclamés, la liberté de la presse aura disparu, avec elle la liberté de pensée, et qu’une dictature, de quelque couleur qu’elle soit, aura remplacé, insidieusement ou par la force, notre démocratie. Ce jour-là, « le bien commun » n’aura plus à être protégé d’individus comme moi. Il aura disparu, il appartiendra au seul dictateur.
Un peuple européen a connu cette tourmente. D’autres peuples sont heureusement venus à son secours. Dans son immense majorité, il ne l’avait pas demandé, annihilé qu’il était, faute de liberté. Tenez-vous à ce que cela se reproduise ?
Tout n’est pas perdu : vous reconnaissez que la liberté de la presse est un « bien commun ». J’ajoute, moi, qu’il est fragile et que des jugements à l’emporte-pièce comme ceux de Robert Marchenoir sèment l’ivraie qui, un jour, peut produire l’irréparable.
@ Serge HIREL | 04 septembre 2020 à 10:44
« Je réfute l’ensemble de vos ‘arguments’. »
À ceci près que vous n’avez rien réfuté du tout. Vous vous contentez d’assertions péremptoires, de condamnations tonnantes du haut de votre perchoir inexistant, et de revendications de supériorité morale étayées sur rien.
Il n’y a même pas la plus petite tentative de justification, d’argumentation ou de débat dans votre ahurissante réponse.
Il a suffi d’un ou deux allers-et-retours pour dévoiler le fond de votre pensée, et il est encore plus radical et détestable que je n’aurais pu l’imaginer.
« Des jugements à l’emporte-pièce comme ceux de Robert Marchenoir sèment l’ivraie qui, un jour, peut produire l’irréparable. »
Mais bien sûr. Tandis que la dissimulation des faits, la confusion de ceux-ci avec les opinions, la négligence à enquêter, l’approximation et l’obscurité, l’ignorance et le mépris de la langue française, l’inculture générale, l’ignorance de la science, de l’arithmétique et de l’économie, la superficialité, la paresse, le mépris du lecteur ou de l’auditeur, le refus de traiter les problèmes qui préoccupent la population, le refus de l’écouter, la confusion du rôle du journaliste avec celui d’un militant politique (pour ne pas dire celui d’un policier politique), les rapports incestueux des journalistes avec les politiciens, la diabolisation d’opinions qui sont majoritaires dans le pays mais déplaisent au politiquement correct médiatique, la trahison de la mission du journaliste, qui consiste à révéler la vérité, au profit de l’invraisemblable revendication qui est la vôtre du droit de celui-ci à dissimuler des faits dont il estime que les citoyens ne devraient pas être informés, tout cela ne sème pas du tout l’ivraie, et ne peut pas du tout, un jour, produire l’irréparable, comme vous dites pour désigner la dictature.
Donnons le droit aux journalistes et aux médias de faire régner leur dictature, et comme ça nous éviterons la dictature.
Laissons de vieux hiérarques imposer leur arbitraire, au nom d’une « modération » dont eux seuls sont les juges, et tout ira pour le mieux pour la démocratie.
Avec une mentalité pareille, ce n’est pas étonnant que le journalisme soit l’un des métiers les plus méprisés par les Français. Il semble vous échapper que les actes ont des conséquences, et que si des journalistes ont été en butte à des agressions physiques de la part des Gilets jaunes, chose que j’ai dénoncée ici en mon temps, longtemps avant votre arrivée, ils en portent peut-être, collectivement, une part de responsabilité.
Mais non : si les journaux sont de plus en plus dédaignés par les lecteurs, si les médias perdent toute crédibilité, c’est parce que les citoyens sont des abrutis, qu’ils ne comprennent rien à rien, en conséquence de quoi il faut encore plus de « pédagogie » pour leur enfoncer dans la gorge la bonne parole issue de gens comme Serge Hirel.
Étonnez-vous, après cela, que non seulement les médias traditionnels souffrent de désaffection, mais que les nouveaux médias soient encore plus mauvais que les anciens — ce qui n’est pas peu dire.
Les Atlantico, les Boulevard Voltaire, les Causeur, qui prétendent faire de la réinformation, et en font effectivement, dans la mesure où il s’agit d’opposer des opinions sensées à des opinions détestables, sont consternants de médiocrité. Ils n’ont, bien sûr, pas les moyens de rechercher des informations originales — et on doute qu’ils en aient réellement envie. Dans ce qui leur reste, c’est-à-dire l’opinion ou l’analyse, ils sont remarquablement mauvais, dans le fond et dans la forme. Ils singent les pires défauts de la presse traditionnelle dont ils prétendent se démarquer, et c’est pour les porter jusqu’à la caricature.
C’est à l’étranger qu’il faut aller pour trouver du bon journalisme dans les nouveaux médias. Concernant l’enquête et la recherche des faits, Coda Story et Meduza ne sont pas français. Le premier est américain (et, en réalité, mondial). Le second est russe, exilé en Lettonie.
Concernant l’analyse et la réflexion, Cap-X ou Quillette ne sont pas français, non plus. Le premier est britannique, le second est australien. Tous deux sont largement cosmopolites, à l’opposé de la mentalité franchouillarde que vous illustrez de façon si atterrante ici.
Ce n’est pas un hasard. Quand même des hommes supposés de « droite » (alors que la presse française est aux mains de la gauche) s’obstinent à défendre l’arrogance, l’autoritarisme, le corporatisme, la dissimulation des faits, tout cela soi-disant au nom de la démocratie et de la liberté de la presse, lorsque la moindre contestation de fond, de la part des clients de la presse, se heurte à un torrent de mépris tel que celui qui vous venez de nous infliger, lorsque la notion même de client semble vous échapper — car, en réalité, vous êtes un fonctionnaire, et on sait le respect que le fonctionnaire français porte à celui qui est, sur le papier, son client, on ne s’étonne plus de la mauvaise qualité du journalisme français.
Comme on ne saurait s’étonner de la mauvaise qualité de la recherche scientifique et médicale issue de l’Institut hospitalo-universitaire du haut fonctionnaire Didier Raoult, dont l’arrogance, le melon et l’infini mépris du reste du monde sont le décalque des vôtres.
@ Serge HIREL
« Ce « comportement inacceptable », qui est – et restera – le mien, n’aura plus de raison d’être lorsque, sous la pression d’inquisiteurs autoproclamés, la liberté de la presse aura disparu, avec elle la liberté de pensée… »
Sans vouloir lire votre propos de travers, il m’apparaît clair que ni moi ni Robert Marchenoir ne sommes de tels inquisiteurs. Lesdits inquisiteurs sont bien plus ceux qui réclament qu’on ne parle pas ou qu’on mette telle ou telle forme ou formalisme sur tel ou tel événement plutôt que ceux qui critiquent l’exactitude et l’exhaustivité de l’information.
Ce sont les premiers qu’il faut combattre ; pas les seconds. Les seconds sont ceux qui vous poussent au front. Le problème est qu’en validant la pertinence de convenances éthico-rhétoriques, vous avalisez la position des premiers. Il importe donc, si jamais vous avalisiez une position tenue par les premiers pour des raisons de pragmatisme, que vous affirmiez haut et fort, par-delà le tumulte des protestations émotives, qu’ils ont tort. Si vous ne le faites pas, ce sont les seconds contre lesquels vous vous retourneriez. Et vous vous retourneriez alors justement contre la liberté de penser que vous prétendez défendre.
« …et qu’une dictature, de quelque couleur qu’elle soit, aura remplacé, insidieusement ou par la force, notre démocratie. »
Elle est bien faible notre démocratie, dites donc… C’est aussi pour cela que je défends des votations à un niveau régional: plus on demande aux gens de voter, moins il est faisable de censurer un discours. Si on ne vote que tous les cinq ans, cela fait cinq années pendant lesquelles tous les groupes de pression peuvent se prévaloir de l’indignation sans se confronter à la nécessité d’un débat public induit par un système tel que des votations.
La représentation crée de la censure par le chantage à la responsabilité des représentants. Une votation crée la nécessité d’un débat justement par appel à la responsabilité des votants ; et non des représentants.
« Ce jour-là, « le bien commun » n’aura plus à être protégé d’individus comme moi. Il aura disparu, il appartiendra au seul dictateur. »
Eh bien brisons le concept de président de la République pour lui substituer un système moins personnalisé. On limite certains risques.
Je ne suis pas en train de vous dire que vous êtes un ennemi de ce « bien public ». J’affirme que ce « bien public » n’est pas le vôtre — justement parce qu’il est public… — et que le corporatisme l’existence duquel affirme Marchenoir est bien réel, et constitue un des mécanismes qui participent à sa censure. Et il importe de vous mettre le nez dans cette contradiction, ne serait-ce que parce que les médias n’ont pas le droit de prétendre à l’incriticabilité.
« Un peuple européen a connu cette tourmente. D’autres peuples sont heureusement venus à son secours. »
Il n’y a pas qu’un seul peuple européen qui ait connu des dictatures, et j’ose même affirmer que c’est le mode de gouvernance dominant jusqu’à des dates relativement récentes. Je vais être cruel, mais le seul pays européen que je connaisse qui ait une réelle tradition démocratique, au sens, notamment, de la culture du débat, c’est l’Angleterre: une monarchie avec une religion d’Etat. Tous les autres pays, Suisse comprise, n’ont pas de traditions de débat d’idées comparables. Et de ce fait la liberté de penser y est limitée.
Il n’y a pas de plus grands défenseurs de la liberté de penser et de la démocratie que cette bourgeoisie et noblesse anglaises pincées du c*l qui assument par le biais de leur flegme et de leur excentricité l’importance de ce mode de gouvernance. Boris Johnson et son délire sur les passeports à Hong Kong en sont l’exemple le plus frappant, de courte mémoire. Malgré tous leurs défauts, je leur tire mon chapeau.
« Dans son immense majorité, il ne l’avait pas demandé, annihilé qu’il était, faute de liberté. Tenez-vous à ce que cela se reproduise ? »
Et vous prétendez que c’est par l’autocensure que vous comptez éviter le retour de modes de gouvernance dictatoriaux ? À l’heure d’Internet ?
« Tout n’est pas perdu : vous reconnaissez que la liberté de la presse est un « bien commun ». »
Bien plus que cela: la liberté d’expression — qui ne se limite pas à la liberté de la presse — est la condition sine qua non d’un mode de gouvernance non-dictatorial. C’est même pour moi le droit le plus fondamental, avant même le droit à la vie ou à la sécurité, car c’est le seul droit à partir duquel on peut reconstruire tous les autres. Des pays dictatoriaux, comme la Chine, s’essaient à des modes de gouvernance basés sur la légitimité de la critique par des moyens non médiatiques tels que les GONGO, mais le modèle n’est pas encore au point.
Mais la liberté de la presse, ce n’est pas la liberté de ne pas dire la vérité… C’est justement la principale garantie qu’on ne censure pas la vérité quand elle émerge ; et c’est pour cela que les torchons comme le Daily Mail ont leur rôle à jouer quand d’autres ne veulent pas le jouer.
Vous avez rabaissé le Daily Mail en affirmant que Wikipedia l’avait banni. Je me permets de toucher deux mots à ce sujet: le Daily Mail est effectivement une source à la fiabilité loin d’être béton et à la rhétorique sensationnaliste. Ne serait-ce que pour cette dernière raison, Wikipedia est parfaitement fondé à refuser ce type de sources dans une encyclopédie pour la bonne, simple et suffisante raison que les articles se doivent de respecter un certain sérieux. Néanmoins, Wikipedia n’a pas exclu le Daily Mail quand d’autres sources sur un même événement ne sont pas disponibles.
La morale en est que ce n’est pas parce que le Daily Mail n’est pas propret ni un parangon d’exactitude que ses informations sont intégralement à jeter à la poubelle. Loin de là: c’est simplement que — comme dans tout domaine où la vérité importe — il y a une hiérarchie des niveaux de preuve. Que le Daily Mail ne soit pas le top du top dans la hiérarchie des niveaux de preuves, c’est acté. Que le Daily Mail soit à rejeter lorsque des journaux à plus fort niveau de respectabilité le contredisent, c’est la position de Wikipedia, qui est une position a priori justifiée.
Ce qui ne signifie pas qu’en l’absence de données dans ces journaux respectables les informations du Daily Mail soient à rejeter. En fait, c’est tout l’inverse: si les autres journaux ne s’expriment pas sur un sujet, il s’ensuit logiquement que le plus haut niveau de preuve est alors… Tadam !… le Daily Mail.
C’est justement tout l’intérêt de ce type de presse ; comme l’a bien illustré Robert Marchenoir avec l’idée que le silence des médias sur certains sujets — comme certains migrants — impose de se rabattre sur le plus haut niveau de preuve disponible. Ne pas rechercher le plus haut niveau de preuve disponible sur un sujet pour se permettre de croire n’importe quoi, c’est justement là une position irrationnelle. Je valide, encore une fois, l’approche de Robert Marchenoir sur ce sujet.
« J’ajoute, moi, qu’il est fragile et que des jugements à l’emporte-pièce comme ceux de Robert Marchenoir sèment l’ivraie qui, un jour, peut produire l’irréparable. »
Vous faites là un marché avec des forces hostiles à la liberté d’expression. Je pense que c’est un marché de dupes. Vous avez le droit de me contredire et même de me prouver, si vous y arrivez, que j’ai tort. Mais je vous donne raison sur un point: il est légitime de se poser la question de dîner ou de ne pas dîner avec le diable ; muni d’une très longue cuillère, ou, si le plaisir et la raison vous le dictent, avec des couverts en plastique.
LE CHOIX DU DIMANCHE MIDI
Vers midi, le dimanche, à la télé, on a le choix entre quatre invités politiques sur quatre chaînes d’information continue : LCI, CNews, BFM, France Info.
Ce dimanche on pouvait éteindre sa télé ou choisir entre Jadot, Bachelot, Le Maire et Le Drian. J’ai zappé Bachelot, que je connais par cœur, j’ai mis l’écolo deux minutes : il m’a endormi, puis Le Maire, cinq minutes : langue de bois perpétuelle, j’ai zappé. Restait Le Drian, qui, convenons-en, n’envahit pas les médias.
Je redis d’abord que je ne suis absolument pas macroniste, et absolument pas socialiste.
Le Drian donc. Il a dit qu’il était né dans une famille ouvrière, qu’il a été socialiste, qu’il a gagné treize batailles électorales sur quatorze. On le taquine sur son parcours de ministre. On se souvient qu’il a été ministre de la Défense de Hollande. Il observe que le quinquennat Hollande a été « plombé », je le cite, par la gauche protestataire (« les frondeurs »), qui n’a jamais été la sienne. On lui fait observer qu’il devrait être mal à l’aise dans le gouvernement actuel. Réponse : Nullement. Il donne ses raisons.
On le taquine aussi sur Darmanin. Réponse : « Je suis pour la sécurité » et « La sécurité n’est ni de droite ni de gauche ». Certes.
Ce qu’il dit de la Turquie me convient. Et ce qu’il dit de l’empoisonnement d’un opposant notoire de Poutine me convient aussi.
Tous les députés macronistes et MoDem sans exception me déplaisent. Beaucoup de ministres actuels me déplaisent énormément. Celui-ci me déplaît un peu moins, en tout cas après l’avoir entendu une heure.
Reste qu’il a eu tort d’être socialiste et d’être au service d’un Président ancien ministre de Hollande et, je le redis, élu grâce à un ahurissant concours de circonstances (Fillon, les costumes, etc.).