Il n’y a pas à se vanter d’avoir eu une intuition fulgurante pour n’avoir jamais cru que le président de la République serait définitivement au fond du trou démocratique alors que tout démontre, depuis le début du grand débat national, qu’il reprend des couleurs en même temps que son Premier ministre.
Avec cette différence essentielle que celui-ci remonte parce qu’il se tait et qu’il a franchement repris sa place en deuxième ligne alors que le président progresse parce qu’il parle et qu’il a retrouvé des accents pour lesquels il est à son meilleur.
Je ne trouve pas juste ni adroite la critique de Laurent Wauquiez au nom d’une droite qui croit avoir démontré sa nécessité parce qu’elle saurait dire non à tout et ne faire grâce de rien à Emmanuel Macron. Faire la fine bouche sur le grand débat, en prétendant qu’il serait bloqué, trop organisé et que le président serait dans sa « bulle », est absurde parce que ce qui compte est qu’il a eu lieu, qu’il se répète et qu’Emmanuel Macron a compris l’obligation d’en changer les modalités.
Non seulement en excluant la médiatisation pour la joute elle-même – questions et réponses – mais en élargissant spontanément ou par un hasard bien calculé le champ des répliques présidentielles.
En effet Emmanuel Macron, après un déjeuner-débat avec une soixantaine de maires à Valence, s’est retrouvé vers 18 heures dans la Maison des associations de Bourg-de-Péage dont le ministre Didier Guillaume a été le maire.
Le président a réduit son temps de parole pour entendre les observations, les réclamations, les protestations et les dénonciations d’un certain nombre de maires de communes rurales avec, enfin, cette avancée qu’une poignée de Gilets jaunes était présente. Outre le glyphosate et l’emploi, des sujets plus techniques ont été abordés. Certains GJ ont vertement interpellé Emmanuel Macron sur son ancien métier de banquier, sur la suppression de l’ISF et sur le drame des SDF (Le Point).
L’étonnant n’est pas que le président ait su réagir, expliquer, rappeler son programme, préciser, se défendre et peut-être convaincre mais qu’il l’ait fait sur le fil du rasoir oral, sur un registre où sans rien perdre de sa fougue dans l’expression de sa vérité, il ait mesuré jusqu’où il pouvait se permettre d’aller dans la forme, la limite à partir de laquelle ses contradicteurs se sentiraient forcément offensés.
Il est clair qu’Emmanuel Macron est un président en surveillance mais sous la sienne. Il est trop intelligent pour n’avoir pas intégré tout ce que les Français légitimement avaient pu lui reprocher et on peut penser que, sauf réflexe malheureux, il gardera la maîtrise de lui-même sans sacrifier ce qui fait sa force : une empathie vigoureuse, sa vérité formulée dans un dialogue où il étouffera l’aigreur et l’hostilité de principe par une argumentation non méprisante.
C’est une règle de base mais le président nous a tellement, en certaines circonstances, habitués à des dérives dues à l’expansion narcissique de sa supériorité qu’il est agréable de pouvoir se féliciter aussi ces derniers jours de sa brillante normalité. Son talent, ses dons sont insérés là entre condescendance ou démagogie.
Que l’opposition de droite continue à se montrer mauvaise joueuse me décevrait. Je n’oserais penser qu’elle puisse avoir adopté la politique du pire et ne pas se réjouir donc du fait qu’on ait abandonné les choquantes injonctions de démission ou de destitution du président, qui se servaient de la République pour la nier.
Le président paraît avoir repris la main. Rien n’est totalement gagné pour la suite de son quinquennat, l’embellie est fragile et beaucoup dépendra de ce qui sera choisi et mis en oeuvre à partir du 15 mars.
Mais Emmanuel Macron est sorti de la nasse. Il est parvenu à transformer en une opportunité le grand débat national qui sans les GJ n’aurait jamais été instauré. Ceux-ci, en majorité, semblent ne pas vouloir y participer et même le tournent en dérision. Aujourd’hui, parce qu’Emmanuel Macron a reconquis l’initiative, eux-mêmes, moins soutenus, se retrouvent sur la défensive à cause de refus obstinés ou d’excitations délirantes qui ne plaident plus en leur faveur.
Que le président continue de se placer à chaque seconde sous sa surveillance et n’oublie pas surtout, avec modestie, que, s’il a déserté le pire, il le doit en grande partie à ses adversaires.
VARIA
Ce vendredi, en prenant mon thé, je branche la radio. Je crois être sur Europe 1, mais je suis à mon insu un millimètre à côté, sur France Info. Je reconnais la voix de Rachida Dati. Je ne zappe pas. Après tout, elle est de mon parti l’ex-UMP. Elle est détestée. J’entends qu’elle se plaint des réseaux sociaux et de lettres anonymes avec menaces de mort. Elle a reçu par la poste de petits cercueils. Et un jour, on lui a écrit : « On va te crever, toi et ta bâtarde ! » Quoi qu’on puisse penser de cette dame, il faut condamner les gens capables d’écrire ces horreurs. Courageux anonymes, bien sûr.
On a beaucoup parlé des balles en caoutchouc qui auraient causé bien des blessures lors des manifestations. Ardisson a même fait venir une victime, qui a montré ce qu’il y avait sous son pansement. Dans une autre émission, un policier fait cette observation : « Les pavés ne sont pas des balles en caoutchouc ». Eh oui. On devrait exhiber à la télé les policiers et les gendarmes qui ont reçu des pavés dans la figure.
« Marine Le Pen est une usine à fake news » (X, à la radio)
« Plus il va au charbon, plus il alimente la machine Le Pen » (Richard Ferrand, parlant de Mélenchon)
En 2002, quand il fut question du mariage gay, Brigitte Barèges, maire LR de Montauban, déclara : « Et pourquoi pas avec les animaux ? »
Dans l’émission « Zemmour & Naulleau » du 23 janvier, je vois un gilet jaune qui avait écrit dans son dos « Oligarchie = la merde d’en haut ». N’importe quoi.
Invité à dire ce qu’il pense des réseaux sociaux, Naulleau dit qu’il y rencontre « des torrents de haine, d’insultes et de fake news, une orthographe alternative et une syntaxe en déroute ». Zemmour refuse d’y aller.
Zemmour, qui défend la langue et la culture française – ce qui est très bien – dit en élevant la voix « ils zurlent ». Je n’aurais pas dit cela. Nobody’s perfect.
On peut penser ce que l’on veut de la sincérité du président Macron.
Il n’en demeure pas moins que sa prestation, au regard de la performance physique et intellectuelle qu’elle représente, force l’admiration.
Il est très au-dessus du lot, à telle enseigne que sans le vouloir, au cours de ces échanges, il est en quelque sorte un repoussoir de la médiocrité.
Dans cet exercice, il apporte la démonstration que dans un dialogue le niveau dudit dialogue ne reste pas toujours au niveau du plus bas des interlocuteurs.
Je ne suis pas, de très loin, macroniste, mais je connais peu de politiques qui puissent rivaliser avec un tel talent.
Communication ou non, la performance est là…
Quant à l’issue, nul ne peut la prédire dans ce pays coupeur de têtes où la réussite a toujours des effluves suspects et où sortir des ornières de la légitimité expose à l’ostracisme des crétins.
En 1936, me semble-t-il, Staline fit publier une loi réformant le divorce en URSS. Le PC français en faisait des tonnes, le texte reçut 10 000 000 d’amendements.
La loi fut adoptée et promulguée telle qu’elle avait été proposée, Staline ayant décidé que les protestations procédaient de l’inculture du peuple. M. Macron est-il calé en histoire ?
Tres belle et fine analyse. Remarquable ! Bravo monsieur Bilger.
Aussi génial soit-il pour emberlificoter ses auditeurs, notre pays ne s’en sortira qu’en mettant les un million et demi de fonctionnaires en trop et autant de parasites divers sous couvert d’associations, organisations, haut conseil de ceci et cela, à produire dans les entreprises délivrées de notre code du travail.
Tout le reste ne peut être que du pipeau.
En attendant, on nous annonce des dépenses nouvelles tous les quatre matins sans jamais entendre le moindre sou d’économie.
Comme dit Eric Brunet, Macron, c’est le communisme qui ne dit pas son nom.
Je retiens de votre billet, Monsieur Bilger, ces passages:
« L’étonnant n’est pas que le président ait su réagir, expliquer, rappeler son programme, préciser, se défendre et peut-être convaincre mais qu’il l’ait fait sur le fil du rasoir oral, sur un registre où sans rien perdre de sa fougue dans l’expression de sa vérité, il ait mesuré jusqu’où il pouvait se permettre d’aller dans la forme, la limite à partir de laquelle ses contradicteurs se sentiraient forcément offensés.
Il est clair qu’Emmanuel Macron est un président en surveillance mais sous la sienne. Il est trop intelligent pour n’avoir pas intégré tout ce que les Français légitimement avaient pu lui reprocher et on peut penser que, sauf réflexe malheureux, il gardera la maîtrise de lui-même sans sacrifier ce qui fait sa force : une empathie vigoureuse, sa vérité formulée dans un dialogue où il étouffera l’aigreur et l’hostilité de principe par une argumentation non méprisante.
[…] Que le président continue de se placer à chaque seconde sous sa surveillance et n’oublie pas surtout, avec modestie, que, s’il a déserté le pire, il le doit en grande partie à ses adversaires. »
Ils appellent deux observations de ma part.
La première est que le président de la République, dans ce type d’entretien, est plus un candidat en campagne qu’ès fonctions.
En effet, il parle comme s’il était le Premier ministre, à savoir qu’il serait chargé de gouverner le pays. Or, constitutionnellement, il ne gouverne pas. Je trouve étrange que peu soulignent, a fortiori vous-même, cet aspect juridique.
En un mot : il est dans un registre fonctionnel qui n’est pas le sien !
La seconde est que « son empathie vigoureuse, sa vérité formulée dans un dialogue où il étouffera l’aigreur et l’hostilité de principe par une argumentation non méprisante », c’est principalement vrai dans l’apparence qu’il donne et que le spectateur retient aisément. Il ne faut pas oublier que monsieur Macron a d’excellentes qualités d’acteur et sait parfaitement s’adapter à son auditoire, notamment en lui donnant à entendre ce qu’il souhaite tout en modulant ses affirmations pour mieux distiller sa vérité et justifier ses choix.
Au-delà des apparences, il reste ce qu’il est : il ne change pas et ne changera pas de cap et il appliquera le programme sur lequel il estime avoir été élu.
Donc nous ne verrons une éventuelle inflexion que dans l’exploitation du bilan du Grand débat national. Si des modifications majeures de la politique gouvernementale et des lois votées par l’Assemblée nationale apparaissent à l’issue des élections européennes.
A titre d’exemple, monsieur Macron avait prétendu changer la technostructure, notamment à Bercy (https://www.lopinion.fr/edition/politique/emmanuel-macron-veut-spoil-system-a-francaise-121332): pour l’instant, loin de l’avoir modifiée, il n’a fait que la renforcer. Or, le 80 km/h qui est en partie à l’origine de la grogne des Français de la province profonde, en est bien la meilleure expression, assumée par son Premier ministre…
Avant de croire monsieur Macron sur (bonnes) paroles, je préfère juger sur pièces, après le Grand débat et après les élections européennes. Donc rendez-vous en mai-juin, pour le deuxième anniversaire de sa prise de fonction !
Il est remarquable de cran, d’énergie et de vivacité intellectuelle, notre jeune président, plus que remarquable même, c’est un vrai champion, mais quand je l’entends mettre en doute la validité du vote Leave en GB en 2016 je me dis qu’on peut tout aussi légitimement mettre en doute le vote Macron en France en 2017…
Il est brillant mais sa pensée n’est pas rationnelle, elle est idéologique.
« Trop intelligent pour… », « empathie vigoureuse… »
Oui, bon. Macron trouve tout de même le moyen de traiter ses interlocuteurs d’« enfants ».
C’est plus fort que lui, il faut qu’il regarde avec condescendance.
On peut reprocher beaucoup de choses au Président, mais certainement pas ses études et son parcours professionnel. Est-ce une tare d’avoir fait l’ENA et d’avoir travaillé à la Banque Rothschild ? Pompidou a travaillé dans la même banque.
Il n’est pas inutile, au contraire, d’avoir une pratique et de bonnes connaissances économiques et financières pour les mettre au service du pays dans un autre type d’emploi.
Je pense qu’il y a une forme de jalousie enfouie qui se manifeste en présence d’une personne intellectuellement brillante. On retrouve le même phénomène envers ceux qui réussissent en affaires. Exemple Hulot – Ushuaia. On ne lui pardonne pas un succès commercial. Alors qu’on devrait saluer une réussite.
Si Macron remonte dans les sondages, c’est qu’une grande partie de la population se rend compte que la chienlit ne rapporte rien au pays et crée une atmosphère d’incertitude dont pourraient profiter l’extrême droite et l’extrême gauche. Et là, bonjour les dégâts !
J’ai trouvé pathétique l’intervention d’un Gilet jaune à Bourg-de-Péage: il demande à ‘dissolver’ l’Assemblée nationale et considère que le gouvernement est corrompu. Rien que ça ! Macron est blindé pour perdre son temps à écouter des propos aussi dénués de sens. Franchement, il est temps que le mouvement GJ se structure. A cet égard, l’initiative de Madame Levavasseur est salvatrice. Il faut lui souhaiter bon courage. Une multitude d’adversaires décochent des flèches.
Il n’y a pas à se vanter d’avoir eu une intuition fulgurante pour n’avoir jamais cru que le président de la République serait définitivement au fond du trou démocratique alors que tout démontre, depuis le début du grand débat national, qu’il reprend des couleurs en même temps que son Premier ministre.
Mais ces couleurs – en clair des points dans les sondages – ne sont en rien corrélées à la qualité de son discours et encore moins à celle d’une action concrète toujours aussi inexistante mais au seul fait qu’il monopolise l’espace médiatique jusqu’à la saturation, selon un principe connu et appliqué par les marchands de lessive ou autres produits dépendant du marketing consistant à pratiquer un matraquage tous azimuts visant à créer un conditionnement subliminal poussant les gens à acheter leur camelote même s’ils n’en ont pas besoin de façon réflexe, selon l’idée que si l’on en parle, c’est qu’il est valable !
Rappelons que c’est tout de même comme cela que ce monsieur, illustre inconnu, n’ayant jamais été élu, ignorant tout de la politique, n’ayant pas de réalisations professionnelles remarquables à son actif, a été propulsé sur le devant de la scène grâce à une campagne de presse l’ayant mis en évidence sur plusieurs « unes » de magazines.
Une chèvre aurait été élue si elle avait pu bénéficier d’un tel lancement.
Et disons tout de même haut et fort que ce faux grand débat arrangé, qui a soigneusement évacué les questions réellement importantes, est en réalité une véritable campagne électorale en faveur du parti qui le soutient et qui est financée aux frais du cochon de payant, au mépris de la loi…
Il faudra bien que l’on pose quelques questions à M. Macron sur ces pratiques mettant ce qui reste de démocratie encore un peu plus à mal, comme si elle en avait besoin.
@ sbriglia
Tout à fait d’accord avec vous.
Lors des débats publics on peut observer l’intelligence et le talent de Macron.
Aucune question n’est éludée. Il connaît en détail beaucoup de sujets.
En terme de communication, il a sérieusement progressé puisqu’il a gommé les aspérités de son langage antérieur qui pouvaient blesser ses interlocuteurs.
Certes, on a le droit d’être en désaccord sur certaines réponses.
@ genau 25 janvier 2019 à 17h01
En 1936 en URSS, sous Staline, il y eut aussi Trofim Lyssenko qui avait déclaré la science et la génétique mendélienne comme étant de la science bourgeoise.
Les défenseurs russes de la science qui avait cours en Occident et aux US furent déportés et le plus grand agronome de l’époque alors Président de l’académie des sciences, Nikolaï Vavilov, fut emprisonné et laissé mourir de faim.
Mais la pseudo-science dite prolétarienne de Lyssenko rejoignait l’idéologie et les desseins politiques de Staline.
Bien entendu rien ne changea en URSS, malgré les promesses d’une résolution rapide des famines successives, et la population continua à mourir de faim massivement. Un virage fut amorcé par Khrouchtchev ayant un jour déclaré : « On sème le blé russe en Ukraine et je vais le récolter au Canada »… Les jours du pseudo-scientifique opportuniste Lyssenko furent aussi comptés.
Toute ressemblance avec la situation française actuelle serait bien sûr osée : la pseudo-science n’est plus représentée par un seul homme mais par des lobbies, des groupes activistes, des ONG… Même l’imposteur Séralini a ses groupies avec en tête Corinne Lepage et le CRIIGEN apporteur d’affaires juteuses pour son cabinet d’avocats.
Les politiques depuis Sarkozy, Hollande et maintenant Macron subissent la pression de ces groupuscules, de la presse et dans une relation malsaine sont amenés à prendre des positions démagogiques qui plaisent à un grand public manipulé et désorienté.
C’est typiquement le cas du glyphosate où les politiques ne tiennent même plus compte des avis de leur agence parfaitement indépendante (en France l’ANSES et l’EFSA en Europe).
Est-ce l’intelligence de Macron qui a fait qu’à Bourg-de-Péage, devant son ministre de l’Agriculture, il a fait machine arrière sur l’interdiction purement française du glyphosate ? Si oui c’est tout à son honneur, mais ce sera dans ces conditions très difficile et le prix (politique) à payer est énorme.
« Aujourd’hui, parce que Emmanuel Macron a reconquis l’initiative, eux-mêmes, moins soutenus, se retrouvent sur la défensive parce qu’il y a des refus obstinés ou des excitations délirantes qui ne plaident plus en leur faveur. »
L’excitation n’est jamais un bien, soyez excité et, comme quelqu’un en déséquilibre aisément mis à terre par un pratiquant des arts martiaux, vous êtes battu avant de faire un geste.
Par contre refus obstiné…
…Qui a obstinément insulté les Français depuis le début de son mandat ? Le chat du rabbin ou le Président ?
Qui ne s’est pas excusé ?
Or qui étant l’offenseur devait le faire ? Qui étant Président doit donner l’exemple ?
Je signale qu’entre un offenseur et un offensé, un qui est dans son droit et un qui est dans son tort, il y a un abîme.
J’ai le refus obstiné de tout confondre, l’offenseur et l’offensé, le chef et les autres.
Si on veut tout confondre, abolissons la morale et le droit, abolissons toutes les règles.
Je ne vois pas pourquoi à certains on permet tout, Polanski a le droit de ne pas répondre de ses crimes, autre billet, Macron de sa politique, que de billets !
A côté de cela on s’acharne sur des gens qui parce qu’ils sont des RIENS comme le dirait Macron, sont bien moins responsables. Or si, et je suis contre, la justice ne devait pas être égale pour tous, revers de la médaille et noblesse oblige, l’inverse devrait être vrai.
C’est aussi juste que quand on dit, bon on n’a pas la preuve qu’untel soit coupable. Et alors ? Il faut bien punir quelqu’un pour l’ordre public, alors… Alors, si tel est le choix, punir des gens comme variable d’ajustement, tandis que d’autres ont toutes les indulgences…
Un condamné ne doit pas dire, on m’a puni car coupable mais car impopulaire, ni plus ni moins.
S’il parle en vérité, il peut être plus habile de se déclarer coupable, même innocent, mais habile, ce n’est pas digne, encore un coup, ne pas tout mélanger.
Autre chose, on fabrique industriellement des faux coupables, étant donné que le corps de chacun lui appartient, se droguer ou aller voir des prostituées ne devrait pas être puni.
Mais enfin, pendant que certains peuvent ne pas répondre des torts qu’ils causent aux autres, des gens qui ne font qu’user de leurs corps par des substances ou avec des adultes consentants sont traînés dans les geôles.
Comme la plupart des gens sont sexuels et pas forcément enclins ou capables de séduire, on crée absolument artificiellement des délinquants. Comme bien moins de gens mais quand même, des gens veulent s’évader, on crée aussi artificiellement des délinquants en persécutant les drogués.
Curieux, curieux, certains crimes doivent être effacés, certaines insultes oubliées, et en même temps comme dit offenseur, des gens qui n’ont offensé personne doivent être piétinés.
Il y a une loi pour les non populaires, gens à qui ne s’appliquent pas le principe droit de faire ce qui ne nuit pas à la liberté d’autrui, en face, il y a des nuisibles qui ne doivent pas être punis.
Il ne faut pas être dans son droit mais dans les petits papiers. En fait, on n’aime pas les gens dans leur droit.
Ils renvoient à l’injustice que j’ai dite. Et celui qui est dans son droit a le droit de veto sur l’avenir, ça ne plaît pas aux en marche de tout poil. Mais je dis que marcher sans s’excuser à ceux à qui on a nui c’est leur marcher dessus, ni plus, ni moins.
Le pardon n’est pas une chose qu’on doive extorquer aux gens dans leur droit… Quand on fait du tort à quelqu’un, on tombe dans son arbitraire, l’autre vous pardonne aussi arbitrairement que vous, vous l’avez offensé.
A lui de voir si vos excuses suffisent.
Enfin, là, il n’y en a même pas. Question : les riens méritent-ils des excuses ? Pour Macron, non.
Quand la France a des torts, quand le passé est glauque, il le dit, exagère même, quand il a tort, silence radio. Voilà qui décrédibilise toutes ses inévitables leçons de morale futures. Inaudibles ou pire, qui condamne les autres sans le faire pour soi, qui prend une position de prêcheur sans avouer ses propres fautes usurpe une supériorité morale qui couplée avec ses insultes aux Français, seront une attitude insultante à leur égard.
« L’étonnant n’est pas que le président ait su réagir, expliquer, rappeler son programme, préciser, se défendre et peut-être convaincre mais qu’il l’ait fait sur le fil du rasoir oral, sur un registre où sans rien perdre de sa fougue dans l’expression de sa vérité, il ait mesuré jusqu’où il pouvait se permettre d’aller dans la forme, la limite à partir de laquelle ses contradicteurs se sentiraient forcément offensés. »
Il expérimente depuis son début de mandat ?
Mesdames et Messieurs, pour Macron, que les Français soient des riens ou non, riens et élites donc, ils sont des cobayes.
Les Français sont donc tous des riens, car je ne vois pas Macron faire des expériences de la sorte quand il était dans la banque.
« Il est trop intelligent pour n’avoir pas intégré tout ce que les Français légitimement avaient pu lui reprocher et on peut penser que, sauf réflexe malheureux, il gardera la maîtrise de lui-même sans sacrifier ce qui fait sa force : une empathie vigoureuse, sa vérité formulée dans un dialogue où il étouffera l’aigreur et l’hostilité de principe par une argumentation non méprisante. »
Maîtrise de lui-même, argumentation non méprisante. Quand Macron ne se maîtrise pas, ressort son mépris.
Il ne faut pas l’oublier, ce qui fait plus que justifier une hostilité de principe.
Le Président sera donc sous surveillance des Français, peut-on l’espérer. Excellent exercice pédagogique, entre nous soit dit.
Les Français ont tendance à avoir des idoles ou des pulsions révolutionnaires, équilibrer le pouvoir, encore un coup, je le redis, changeons de Constitution, ou rejouer la Révolution, deux tendances lamentables. L’une ressort de l’atavisme de retour à la royauté, ou de messianisme, l’autre, sans en être exempt, y ajoute un contenu idéologique censément progressiste, et toutes deux sont des dangers pour la liberté.
M. Macron a du talent et parle bien, c’est un enjôleur, nous le savions, mais doit-on oublier sa vision politique, ses phrases blessantes, ses copinages abusifs, ses attitudes douteuses, les affaires Ferrand, Benalla entre autres ?
Il a réussi à réduire l’opposition à sa plus simple expression, et maintenant ce serait lui ou le déluge.
Ce que Macron appelle le « Grand Débat » est d’abord une campagne déguisée pour que la liste LaREM pour les européennes remporte une victoire.
Un grand débat vu par M. Macron, c’est écouter les questions et les doléances (toujours les mêmes à chaque fois) pour pouvoir répondre au final que ses solutions sont les meilleures, que sa ligne politique est la seule possible, une démonstration magistrale je l’accorde. Il a retrouvé ce qu’il aime le plus : parler pour convaincre. Toutefois il ne convainc que ceux qui le veulent bien.
Depuis deux ans : beaucoup de paroles, quelques actes pour la galerie et surtout beaucoup de taxes et impôts injustement répartis. Et il vient nous expliquer que tout cela est normal. De là à convaincre les Français…
Il faut rappeler que les questions sont filtrées, car il serait malvenu de parler de sujets impossibles tels l’immigration, pourtant un sujet majeur.
Je continue donc d’y voir un Président qui ressemble au joueur de flûte de Hamelin, à force de jouer du pipeau, Macron rameute les plus émerveillés par sa musique pour les envoyer non pas se noyer dans le fleuve mais dans le mur.
Cher Philippe,
Votre admiration pour Macron se montre bien indulgente.
Ce qu’il aurait dû faire, il ne l’a pas fait.
Il s’agissait tout simplement de plier au bon moment.
Il était impensable de faucher les dernières années de vie des personnes âgées en prétendant mettre en oeuvre un plan dépendance.
Il était prévisible qu’en ne laissant plus aucune place au débat à l’Assemblée, au Sénat, en ignorant les partis politiques, il ne resterait plus que la rue et l’expression des extrêmes.
Que lui reste-t-il comme possibilités ?
Se retrancher dans l’Elysée ?
Se déguiser comme Henri IV pour mesurer l’amour qui lui est porté dans le pays ?
C’est un homme en danger, traqué, et ses ennemis l’attendent pour passer du symbolique aux actes.
Il ne peut que faire de faux déplacements, avec des personnes choisies et filtrées.
Combien de temps pourra-t-il tenir en tremblant pour les siens, pour lui-même ?
Un an, un peu plus et la sagesse lui demandera de se retirer du pouvoir.
La situation n’est pas à banaliser, elle est au contraire très grave.
Même s’il donnait sa chemise, certains voudraient sa peau.
Il ne peut pas jouer à Pénélope et défaire ce qu’il a fait lui-même.
Le Général de Gaulle, Chirac, Juppé, Villepin, ont su admettre l’impasse avec intelligence.
La colère existait déjà sous Hollande et les attentats ont décalé de nombreuses manifestations.
Ce faux débat n’augure qu’une exacerbation des foules pour les mois à venir, de nouvelles victimes et un prélude à une situation tragique pour tous.
françoise et karell Semtob
« …s’il a déserté le pire, il le doit en grande partie à ses adversaires »
Devoir ses rebonds (si rebonds il y a) à ses adversaires, il n’y a rien de pire. Cela voudrait dire que le président est pour peu de choses dans cette remontée dans les sondages.
Les mesures financières annoncées il y a quelques semaines, le désir d’ordre, la communication orchestrée de main de maître sont le support de cette légère remontée.
Attendons la suite cher P. Bilger.
PS: Adrien Taquet vient d’être nommé secrétaire d’Etat. Récompense bien méritée pour celui qui fut de la bande de communicants d’Havas (anciennement Euro RSCG) qui avaient porté Strauss-Kahn, puis, après son épisode glorieux américain, avaient préparé depuis 2014/2015 leur nouveau poulain pour le futur prix du président de la République !
Quelques-uns ont déjà été récompensés, cette fois c’est le tour de Taquet.
Ce débat n’étant diffusé que par les chaînes privées d’infos continues (surtout Bolloré), il suffit de les boycotter et de ne pas les regarder pour que le grand débat disparaisse de lui-même et LaREM avec.
« Mettez-vous là BFM » a dit E. Macron à la Coupole.
@ sbriglia | 25 janvier 2019 à 15:58
« Communication ou non, la performance est là… »
Exact, la performance est à saluer, ceci quelle que soit l’opinion politique que l’on défend.
Emmanuel Macron aux cours de ces trois jours marathon a réussi à corriger l’image désastreuse qui était la sienne ces dernières semaines. Sa cote de popularité remonte, au grand dam de ses adversaires politiques qui ne savent plus quoi inventer pour discréditer son action. Je pense notamment et MLP et Dupont-Aignan qui se sont ridiculisés en ce qui concerne le Traité d’Aix-la-Chapelle.
Quant aux Gilets jaunes, la cacophonie déversée par leurs porte-parole incapables de mener une action cohérente, est en train de leur faire perdre toute crédibilité.
Déjà des contre-manifestations se mettent en place pour dimanche prochain : Gilets bleus, Foulards rouges.
Même les partis politiques qui les défendaient commencent à prendre leurs distances. Il est vrai que la liste des Gilets jaunes est deuxième derrière celle de LREM avec 13% d’intentions de vote. Voix prises sur celles de RN, Debout la France et même de LR.
C’est ballot quand même ! 🙂
« Une empathie vigoureuse »
Je dois dire que, pour la première fois depuis très longtemps, sans doute depuis son interview à JJ. Bourdin et Edwy Plenel, je suis content d’une prestation de Macron.
Je note depuis deux jours la tendance des médias à ne prodiguer que la moitié d’une information:
– Les interventions d’Emmanuel Macron auprès des maires ne ressortissent pas du tout au « Grand débat national », mais tiennent la promesse qu’il a faite aux maires reçus à l’Élysée en marge du congrès de l’AFM de se rendre dans les treize grandes régions de France à la rencontre des maires pour un débat spécifique entre le sommet de l’exécutif et le pouvoir communal.
– La liste des Gilets jaunes s’est montée, mais promet d’exercer le mandat parlementaire européen sous cette forme inédite qui consiste à soumettre le moindre de ses votes aux citoyens qui s’y intéresseront et voudront bien s’exprimer sur la plateforme qu’ils mettront à leur disposition. Une avancée de la démocratie directe dans un organe très représentatif, qui participe à la « suppression des partis politiques » voulue par Simone Weil. Pierre Rosanvallon disait sans l’approuver qu’il serait tout à fait possible aujourd’hui grâce au numérique (et on le pensait depuis les années 70) d’organiser un certain nombre de référendums quotidiens. Ne sachant trop quelles objections y voir, avait-on l’impression, il dit qu’autant de décisions devraient être mises en œuvre. Mais il en va tout à fait de même avec l’inflation législative face aux décrets d’application des lois qui peuvent n’être jamais rédigés et rendre la loi promulguée vide de toute application.
Cette liste des Gilets jaunes en train de se structurer contrarie les agents assermentés de la démocratie représentative, à commencer par les partis qui, à des degrés divers, ont prétendu récupérer le mouvement. Les Gilets jaunes feront de la France insoumise sans Mélenchon ou du lepénisme sans Marine Le Pen.
La droite se reconfigure dans un parfum d’étrangeté. La frange conservatrice et catholique avait été mise au rancard depuis plus de trente ans. À bout de ressources humaines et personnelles, Laurent Wauquiez la ramène sur le devant de la scène.
Quant à Nicolas Dupont-Aignan, qui a choisi la stratégie d’un lepénisme bourgeois mêlant un langage crapuleux à une respectabilité affichée, il renchérit dans le libéralisme en ayant recruté la très brillante Emmanuelle Gave, qui ne rougit pas d’être la fille de son père et qui, entre quelques propos condescendants sur sa « petite coiffeuse », son « petit boulanger » ou le « petit instituteur » de ses filles qui a peu d’économies, cite cet adage très juste de son père Charles Gave: « Il y a trois catégories de gens: ceux qui ont besoin qu’on s’occupe d’eux, ceux qui ont besoin de s’occuper des autres et ceux qui ont besoin qu’on leur fiche la paix pour pouvoir s’occuper d’eux-mêmes et des projets qu’ils entreprennent de réaliser. » On aurait aimé que la droite dite de gouvernement mette en avant des fillonistes de cette trempe. La stratégie de Nicolas Dupont-Aignan ne diffère pas fondamentalement de celle de Laurent Wauquiez, mais l’un et l’autre seront laminés car l’un n’a pas et l’autre n’a plus de socle électoral.
Emmanuel Macron a été très léger quand on lui a fait observer qu’il n’avait évidemment pas réalisé la promesse de zéro SDF à la fin de l’année 2017. On ne sait pourquoi Nicolas Hulot n’a pipé mot quand le président a avoué que l’agriculture française ne pourrait qu’à 80 % se passer de glyphosate en 2021. Il tient à ce que les plus aisés ne payent pas de taxe d’habitation sans trouver regrettable que les plus démunis payent de la TVA, mais après tout, c’était la promesse électorale phare du programme minimum qu’il portait à l’élection présidentielle.
Je me souviens de la première phase de son diagnostic jamais vraiment suivi des prescriptions susceptibles d’y remédier. Le meeting était intitulé « La France qui subit ». On peut dire que « la France qui subit » s’est vertement retournée contre lui. Il s’est défendu d’être né banquier et dit n’avoir « jamais lâché le morceau ». Je crois que c’est en effet une des caractéristiques de sa personnalité prédatrice, séduisante et velléitaire. Peut-être a-t-il épousé Brigitte pour aller au bout d’une velléité de ce genre.
Toutefois je ne comprends pas une chose. Comment peut-il se réjouir d’être un banquier philosophe ? Il est le roi-philosophe de sa cité idéale, grand bien nous fasse ! Le roi-philosophe serait aussi « poète », selon Nicolas Domenach et Maurice Szafran. Tant mieux. Ainsi il brave l’interdit de Platon que des poètes soient en tête de la cité. Les poètes étaient trop polythéistes et prenaient les mythes au pied de la lettre. Mais la philosophie comme la poésie devraient détacher de l’argent. Comment par conséquent être un banquier philosophe ? On aimerait qu’il nous l’explique.
Terrible erreur d’analyse.
La carte n’est pas le territoire (la représentation de la réalité n’est pas la réalité). Sémantique générale de base…
J’observe dans votre post un biais mental, très occidental, théorie/pratique qui vous pousse à des projections sur le futur en conduisant l’oeil dans le rétroviseur…
Macron n’a pas repris la main, au contraire il est dans une réaction en chaîne qu’il ne contrôle plus.
Cela vous est inaccessible sauf si vous changez votre biais cognitif.
Oubliez théorie/pratique pour conditions/conséquences.
Conditions d’engagement/conséquences d’engagement (cause à effet).
Avec une grille de lecture non théorique, Macron est dans une trappe.
Macron est en engagement, sans option pause, sans options de sortie, tenu à triompher, l’échec serait fatal au pays (tous groupes sociaux).
Macron subit les conséquences du choc des extrêmes (élites contre populaires).
Les élites veulent tout, de suite.
Les populaires n’ont plus rien à perdre.
Les classes intermédiaires financent (munitions, primes, soins, audiences, Big débat, dégâts des commerces, etc.).
Macron a déjà perdu les classes intermédiaires, quelle que soit sa réponse aux classes populaires. Macron a perdu 80% pour gagner 10% de pauvres…
Macron ignore que c’est une bataille de blancs contre blancs, les Français non-blancs se frottent les mains du chaos dans la race gauloise, les délinquants aussi, terroristes inclus…
Macron a 100% de chance d’avoir moins d’options après débat qu’avant.
Macron se corsète son quinquennat, peu importe son panache verbal.
Macron a séduit la France par son irréalisme, il perd la France pour la même raison: son irréalisme.
Navré, votre espérance est respectable mais les temps ne sont plus aux licornes magiques qui descendent du ciel sur une rivière de chocolat.
Bon week-end.
On n’est jamais si bien servi que par soi-même.
Actuellement Macron assure lui-même le service après-vente de son programme et des loupés de son usine… à l’abri des manœuvres, des pièges et des chausse-trappes de la mafia journaleuse… quelle énergie et quel talent.
Alors, que Macron attende la fin des feuilles mortes et le retour des beaux jours et surtout qu’il change de visiteurs du soir.
Personne ne peut le virer de son fauteuil et c’est sa force… merci général de Gaulle… et en plus il connaît parfaitement ses dossiers et sait les défendre avec des mots justes et de tous les jours.
Que les médias repus et gavés continuent de montrer les exhibitions bouffonnes et les vociférations insultantes des acharnés en Gilets jaunes qui se trompent de cible… ces médias lui feront la moitié du terrain à reconquérir.
Parlons franc. Est-ce vraiment un débat national ou une consultation coup de poing pour tenter de reprendre la main ?
Une consultation auprès des Français pour enregistrer les doléances et plaintes aux fins de réparer les dégâts laissés par les dirigeants et élus successifs aggravés par M. Macron qui ne voulait rien voir, mais réveillé par le mouvement des Gilets jaunes, me conviendrait mieux qu’un débat national où je ne vois pas de réciprocité.
Au vu de tout ce que l’on entend, que ce soit dans les grandes et petites villes et dans les campagnes, les problèmes sont graves, divers et variés à tous les niveaux.
Si nos élus ne se bougent pas vite pour remédier dans l’urgence à tous ces malaises, l’Europe sera très fragilisée et cela peut même déboucher sur une plus grande révolte. M. Macron doit agir vite dans l’intérêt de la France et de tous les Français d’abord !! L’Allemagne et d’autres pays d’Europe l’ont compris. Le peuple de la nation d’abord pour mieux reconstruire l’Europe de demain, dans la justice.
Et encore un papier pour cirer les pompes du Manu… Ça devient une habitude ici. Que Manu soit ou non sous surveillance, c’est une question des plus secondaires. L’important, c’est sa fonction et ce qu’il en fait. Et pour l’instant ce n’est pas très brillant. On nous dit qu’il portera une attention particulière aux résultats de la consultation populaire engagée. Qui peut donc le croire ? Il a sa feuille de route (ou plutôt celle de ceux pour qui il fait la marionnette – libéralisme à tous les étages, Europe comme horizon indépassable, j’en passe et des meilleures) et il la suivra contre vents et marées.
Bien sûr, il faut donner le change et calmer la colère ambiante, alors on enfume une fois de plus pour gagner du temps. Mais je prédis un avis de grand vent pour le jour où le citoyen se rendra compte qu’on l’a berné une fois encore.
Sans vouloir minimiser la performance physique de notre Président, la performance intellectuelle est aussi à relativiser, sachant qu’il est dans son élément, motivé et sans aucun doute dans le besoin de performer pour l’image à restituer d’un combattant méritant.
Je sors d’une réunion amicale de remise de médailles, les présents étaient pour la plupart des champions de la résistance physique et de la production, levés à l’aube, rentrés tard le soir, enchaînant réunions, études, houspillant les uns, tançant les autres, tout en contrôlant que le train arrivera à l’heure… Et cela toute l’année, pratiquement tous les jours.
Justement l’un d’entre eux, retraité, me disait qu’il faisait encore ses cinquante pompes du matin – une habitude conservée – suivies d’une marche sportive, quand ce n’est pas escalader des montagnes avec un autre ancien de l’équipe.
Il n’était pas le seul, qui a connu ces milieux de terrain et les périodes de pré-réception pourra en témoigner.
Oui le Président a été à la hauteur mais des tas de personnes font cela régulièrement dans des domaines qui les concernent, sans pour autant parler de performance, le corps humain est une machine redoutable qui s’adapte à tout.
Je me souviens d’une réflexion d’un coursier professionnel, pour qui escalader plusieurs cols était d’autant plus aisé que le moindre palier de repos, faux plat ou autre vous permettait de récupérer très vite quand le corps et l’âme sont entraînés.
Eh bien tous ceux qui ont une vie de terrain vous confirmeront la théorie du genre.
La popularité de Monsieur Macron serait plus stable si elle reposait sur des critères solides et factuels. Elle tient à un fil, parce qu’elle est tributaire de l’image du Président, et de sa communication. Si on regarde le niveau de popularité sans tenir compte des variations, on s’aperçoit que sa faiblesse reflète l’état de la France après vingt mois de macronisme.
Pour l’instant « le débat », si on peut appeler ça un débat, est en fait une prise de parole présidentielle. Gageons que tous les ministres vont aller dans des réunions se laisser interpeler par des inconnus, et leur répondre, car le gouvernement est en campagne, et il parle, il parle, il parle. Ça passe en direct sur les trois chaînes d’info en continu, tout le monde en profite. On en a pour plusieurs mois comme ça peut-être, à moins que l’audience ne tombe trop bas pour que ça dure longtemps.
Macron fait ce qu’il peut, il se démène et reprend un peu la main, à l’arraché. C’est spectaculaire.
Il ne me semble pas avoir amélioré l’état de la France, mais je veux bien attendre encore quelques mois avant de me prononcer. Il se pourrait même qu’on le regrette car on aura peut-être moins bien ensuite, si c’est un Gilet jaune, Mélenchon ou MLP qui arrive au pouvoir après lui. Ce ne serait pas impossible, et ce n’est pas réjouissant.
Mais vraiment, comment s’enthousiasmer pour lui, pour ce faux débat qui ne passionne pas grand monde, et qu’on peut aussi voir comme une diversion sinon un cache-misère, car la France est en piteux état, et elle continue toujours sur la pente descendante où l’a mise Hollande, assisté par ses ministres, dont Macron. On vient de frôler la catastrophe avec ces interminables manifestations, ces scènes de rues incroyables qui ne sont pas passées inaperçues à l’étranger, ce sentiment d’exaspération vis-à-vis du gouvernement. Alors bon, ça se calme peut-être un peu, mais il ne faut pas oublier trop vite ce qui s’est passé, et nous ferions bien de garder à l’esprit qu’on n’en est pas arrivé là tout à fait par hasard. Je veux bien admirer la capacité du Président à animer le débat qu’il a lancé, mais ça n’en fait pas à mes yeux un grand homme politique.
Il domine dans les réunions publiques, mais s’il continue à vouloir plaquer autoritairement ou par la ruse sa vision d’une France à la remorque de l’Allemagne dans une Europe uniformisée dirigée par des hauts fonctionnaires et des administratifs, si donc il continue à vouloir plaquer cette vision sur un pays braqué contre, on n’a pas fini de tanguer.
Trop, Trop, Trop… c’est TROP !!
23h20, ce vendredi 25 janvier 2019
J’allume mon téléviseur :
15, 16, 26 soit BFM TV, CNews et LCI toutes chaînes d’information « en direct live » présentent « gratuitement aux français » Edouard Philippe à Sartrouville… assénant son appréciation personnelle sur le RIC, etc.
Au même moment C8 Hanouna et MS à sa droite…
ET APRES ?
Du bourrage de crâne (crânes),
Du lavage de cerveau (cerveaux),
Du « gavage » d’urnes référendaires,
Du « pousse-au-crime » macronien,
Du propagandisme échevelé.
Question : devra-t-on vivre cette situation pendant les deux mois et demi qui restent avant la fin du GDN et le futur vote pour les élections européennes ?
Dites-moi M.Bilger, en dehors de la prestation scénique du Président que vous admirez puisque vous admirez les grands comédiens, et Macron est un très bon comédien, ça ne vous dérange pas un peu quelque part en tant que vrai démocrate, du moins je l’espère, que ce Président puisse faire une campagne électorale européenne avec des meetings politiques longs jusqu’à sept heures, retransmis sur quatre ou cinq chaînes d’infos en même temps aux frais du contribuable et non comptabilisés en tant que discours de campagne électorale évidemment ? Ça ne vous dérange pas ? Ben non bien sûr.
Donc j’imagine qu’en bon centriste que vous êtes vous seriez d’accord pour donner autant de temps d’antenne sur ces mêmes chaînes infos à chaque opposant politique n’est-ce pas ?
Je sais que ça ne vous dérangerait pas mais la question n’est pas là.
Il y a quand même un problème.
Je crois qu’on n’a jamais vu un tel niveau de propagande officielle dans ce pays depuis que la TV et les médias soi-disant « libres » existent.
Même du temps de l’ORTF, ce n’était pas comme ça parce qu’à l’époque les journalistes étaient obligés de faire la propagande du gouvernement sinon ils étaient virés sur un simple coup de fil d’un ministre alors que maintenant c’est eux qui font virer les ministres.
Et c’est dans le cinéma de Macron qu’on voit que les politicards français sont dans la main des médias puisque sans médias, aucune chance de carrière politique. Macron en est la preuve. Les médias l’ont fait élire et donc veulent être remboursés en images de leur investissement. D’où le cinéma et les meetings interminables pour remplir l’antenne. La boucle est bouclée.
Mais tout ça ce n’est pas de la politique, c’est du show-business.
Il est dommage que vous refusiez de le voir, tout ébahi que vous êtes par la performance scénique du comédien, c’est-à-dire d’un menteur professionnel.
Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul dans le lot de ceux qui se sont crus très intelligents et qui se sont fait rouler par Macron. Jean-Pierre Jouyet, le conseiller de Sarko et de Hollande, a encore des étoiles plein les yeux en parlant de Macron alors que tout son entourage lui répète qu’il s’est fait b**ser.
Quel escroc ce Macron ! Quel cador ! Presqu’au niveau de Mitterrand, c’est dire.
Enfin, c’est surtout dire sur le niveau intellectuel réel de ces soi-disant « Zzzzélites ».
Ça laisse songeur. Quelle médiocrité !
Macron sincère ? je n’y crois pas une seconde. Il fait le beau devant une assemblée de seconde zone, faiblement instruite.
On a compris que quand on nous vend la taxe sur les énergies pour « protéger la planète » ce n’est pas vrai, c’est pour financer la promesse démagogique de Macron de supprimer la taxe d’habitation.
On a compris que quand on nous vend la limitation à 80 pour « sauver des vies », c’est pour atteindre le milliard de recettes d’impôt routier.
On a compris que quand on s’attaque à l’homéopathie et a l’acupuncture c’est pour défendre les labos pharmaceutiques.
On a compris quand Macron nous dit dans ses vœux qu’il nous expliquera mieux sa politique et qu’il signe quelques jours plus tard dans le dos des électeurs le traité d’Aix-la-Chapelle dont on ne connaît ni l’urgence ni l’économie…
Aucune confiance dans ce beau parleur.
« C’est une règle de base mais le président nous a tellement, en certaines circonstances, habitués à des dérives dues à l’expansion narcissique de sa supériorité qu’il est agréable de pouvoir se féliciter aussi ces derniers jours de sa brillante normalité. Son talent, ses dons sont insérés là entre condescendance ou démagogie. »
Quel curieux mélange qui me donne l’impression que vous faites un pas en avant, deux pas en arrière dans une appréciation lucide de la situation.
« Que le président continue de se placer à chaque seconde sous sa surveillance et n’oublie pas surtout, avec modestie, que, s’il a déserté le pire, il le doit en grande partie à ses adversaires. »
Pas comme César alors, qui s’étant donné pour mission de « rabattre la jactance gauloise et redonner du courage aux siens» – César, De Bello Gallico, L, VII, 53 – célébrait au titre de sa propre propagande « la férocité des peuplades germaniques, la détermination bestiale des Belges à mourir plutôt qu’à se rendre… tout en marquant bien la limite entre le courage, qualité martiale forte qui valorise les Belges autant que César, et la barbarie, la sauvagerie et une part de bestialité, qui bien sûr, n’affectent pas la civilité des Romains.
Cela étant, bien que « Rome n’ait pas eu, dit-on, pour habitude de maltraiter les chefs vaincus afin que, pense-t-on, le triomphe de l’armée romaine n’en soit que plus grand », c’est un « portrait émacié possible reflet de quatre années de captivité manifestement éprouvante » que nous présente les monnaies romaines frappées à son effigie en 48 av. J.-C.
@ Giuseppe | 25 janvier 2019 à 22:33
Dans tous les abords de villes et campagnes de France, il y a un choix immense de sentiers, pistes et circuits de randonnées où vous pouvez marcher, courir, faire du vélo à volonté ; de plus, depuis quelques années sur les sites de loisirs, parcs et jardins, nous pouvons utiliser des structures sportives qui offrent la possibilité d’entretenir sa musculature à son rythme et selon ses possibilités physiques : ce sont de grands cubes en plein air abrités de la pluie où sont accolés sur leurs façades tous les outils et appareils destinés à travailler les pompes abdos flexions jambes, tout un programme de salle de sport classique, avec un avantage de taille, la liberté d’utilisation : pas d’horaires à respecter, on y passe le temps que l’on veut, à disposition toute la journée, c’est gratuit, en plein air ce qui est un plus étant donné que les salles fermées, je n’y vais plus, présentent un inconvénient de taille : les odeurs de sueur insupportables car ces salles sont bondées de monde (métro aux heures de pointe) et il y a des files d’attente entre chaque appareil ; chez nous il y en a deux, j j’y vais à pied, vue sur le lac et la base de loisirs, au soleil ce qui est un must ; pas besoin de coach, suffit de répéter les mouvements appris lors des cours de sport scolaires et des entraînements de quelconque sport.
Seul inconvénient : par grand froid, ce qui devient rare, on peut rester chez soi faire ses exercices et reposer sa carcasse pour récupérer.
Appareils très esthétiques, ils s’appellent : « Mouv’Roc » ; c’est un génie d’invention, merci à son créateur.
La représentation de la réalité n’est pas la réalité, et nous n’avons conscience du réel que par la trace qu’il laisse en nous, exprimer cette trace revient à se révéler soi-même, la forme de son propre désir.
Macron fait l’apprentissage de l’exercice du pouvoir sous nos yeux, c’est un spectacle en soi, et s’il se trouve dans le pays, ce qui est à espérer, un tiers de citoyens qui consentent encore à la démocratie, nous pourrons envisager que celle-ci ne prenne pas le visage de celui-là, le désir propre qui, selon les atavismes d’origine et de formation, prendra la forme de Staline ou de Hitler, aujourd’hui s’exprimant dans sa variation italienne comme la confusion entre les deux.
Autrement dit, le problème n’est strictement pas Macron, mais le pays qui saura, s’il se rend compte de qui et de quoi il est l’expression, être le leader de ce qui est aujourd’hui comme hier gravement en danger : la démocratie.
EM, tardivement, a certes reconquis l’initiative depuis la mi-janvier mais le match est encore loin d’être joué et prétendre que le Président est aujourd’hui sorti de la nasse me semble bien prématuré !
Cette reconquête repose en fait pour l’heure sur l’entrée – enfin ! – dans le match du Président au travers de prestations dont il faut certes reconnaître objectivement la performance, entrée dans le match qui coïncide par ailleurs logiquement avec la lassitude d’une grande majorité de Français face aux actions des Gilets jaunes et à leurs conséquences.
Mais ce show présidentiel, domaine dans lequel il excelle, pour réussi qu’il soit lors de ses premières séances, ne préjuge en rien de ce que sera la suite des événements et notamment l’issue de ce grand débat – ou grand déballage ! – duquel sortira un éventail si large de doléances qu’il sera bien difficile, pour de nombreuses raisons, de les satisfaire.
Le champ des revendications sera alors tellement plus étendu que celui des possibles qu’au terme de ce grand débat, les mesures que prendra alors le Pouvoir risquent fort de ne pas être à la hauteur des espérances et qu’elles exacerberont encore plus les mécontentements, les frustrations, la colère de certains.
Il faut être d’une totale mauvaise foi pour ne pas reconnaître l’extraordinaire performance d’Emmanuel Macron tant dans la forme que sur le fond dans son dialogue avec les Français.
On n’est bien entendu pas obligé de partager tous ses propos, mais force est de reconnaître qu’il n’esquive rien. Répondant à toutes les questions, les interpellations, il n’hésite pas à descendre au ras du bitume, avec parfois des participants relevant du cas social.
Plusieurs choses m’ont frappé au cours de ces débats. En premier lieu les demandes et les attentes que manifestent les citoyens à l’égard de l’État. Chacun exprime son problème et attend de l’État la solution. Les élites, les représentants du pouvoir sont vilipendés mais c’est vers eux, et d’abord vers le premier d’entre eux le président de la République, que sont adressées les revendications qui prennent parfois la forme de suppliques, alors que, par exemple, on pourrait penser que les augmentations de pouvoir d’achat relèvent au premier chef des employeurs.
La deuxième chose, c’est une forme d’égoïsme. Chacun venant avec son problème sans avoir une vision des interactions. Ainsi tout le monde (petits entrepreneurs, salariés) est d’accord pour diminuer les charges (patronales et salariales) qui pèsent sur les salaires sans avoir conscience que ces charges sont des cotisations qui permettent de financer les prestations dont on demande par ailleurs l’augmentation. Le niveau élevé des prélèvements sociaux en France correspond à un niveau exigeant de solidarité entre les citoyens. L’un ne va pas sans l’autre comme l’ont rappelé opportunément Laurent Berger et Philippe Martinez au cours d’un débat par ailleurs assez confus animé par Léa Salamé et Thomas Sotto.
Enfin les contraintes sont ignorées. Qui parle de la dette, du déficit budgétaire, du déficit commercial, du déficit du régime des retraites ? Personne sauf le Président, on ne va quand même pas s’encombrer avec ce que certains appellent des problèmes comptables. Forcément viendra le temps du chiffrage des demandes et de leur financement. Le moment du passage des rêves à la réalité. Le moment où l’on s’aperçoit que la politique c’est l’art de concilier les grandes idées, les grands principes avec l’administration de ressources rares.
« Donc j’imagine qu’en bon centriste que vous êtes vous seriez d’accord pour donner autant de temps d’antenne sur ces mêmes chaînes infos à chaque opposant politique n’est-ce pas ? » (Wil)
Chiche ! Sauf que je les vois mal tenir la distance. Face à la réelle ou supposée médiocrité de Macron, nous devrions subir la vraie nullité d’un Wauquiez ou, pire, d’un Dupont-Aignan. Quel cauchemar ! Peut-être que Mélenchon pourrait tenir le challenge. Mais en ce moment, il a les yeux tournés vers son copain Maduro qui a, lui aussi, ses GJ. Mais ceux-là ne représentent pas le « peuple », ce ne sont que d’affreux putschistes…
@ Patrice Charoulet
« « Marine Le Pen est une usine à fake news » (X, à la radio) »
Si X le dit à la radio, alors cela ne peut être que vrai, n’est-ce pas ?
@ Lucile
« Il ne me semble pas avoir amélioré l’état de la France, mais je veux bien attendre encore quelques mois avant de me prononcer. Il se pourrait même qu’on le regrette car on aura peut-être moins bien ensuite, si c’est un Gilet jaune, Mélenchon ou MLP qui arrive au pouvoir après lui. Ce ne serait pas impossible, et ce n’est pas réjouissant. »
Le pire serait une alliance GJ, MLP, JLM… Je m’aperçois qu’il y a tout de même des personnes lucides sur ce blog ! (Même si je ne partage pas la totalité de vos commentaires…).
Il est vrai que de Lucile à lucide, il n’y a qu’une lettre !
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@ Exilé
« Une chèvre aurait été élue si elle avait pu bénéficier d’un tel lancement ».
Justement, Macron en avait une en face de lui. Il n’en a fait qu’une bouchée et elle a été battue !
BLOGS, LECTEURS, COMMENTATEURS, DESERT, COHUE
Il y a une foule de blogs en France et dans le monde. J’ai découvert et fréquenté les blogs après tout le monde, il y a deux ans. Celui qui a retenu mon attention était celui de Philippe Bilger. J’y scribouille comme je peux à peu près chaque jour. J’y ai découvert plusieurs commentateurs de valeur, d’opinions très différentes. J’ai tissé des liens, par mail ou par téléphone, avec plusieurs d’entre eux. J’ai tenté quelques visites sur d’autres blogs. Mais c’est le blog de Philippe Bilger qui me plaît le plus.
Nul en informatique, je dois à deux commentateurs d’avoir pu créer mon propre blog. C’est un blog microscopique, assez inutile, dont je ne suis pas très fier. La société qui publie ce blog, qui se nomme blogger, me fournit aimablement une foule d’informations. Nombre de visiteurs, pays où se trouvent ces visiteurs, nombre de commentateurs… La moyenne actuelle de mes visiteurs est d’une dizaine. C’était inespéré. Vu le peu d’intérêt de ce qu’on y trouve.
Je n’ai eu que deux commentateurs. Je pense que la plupart de mes lecteurs sont aussi des lecteurs du blog de Philippe Bilger.
Certains blogs ont zéro lecteur. Certains blogs ont des centaines, voire un millier de commentateurs.
C’est le cas du blog littéraire de Pierre Assouline ou du blog politique extrême d’Ivan Rioufol. Quand il y a trop de monde, je trouve cela pénible. On s’y noie. On a le tournis. D’autant que dans ce cas, des centaines de débats, de conflits, de règlements de comptes se greffent sur les commentaires du maître du blog. Désert ou cohue, s’il faut opter je préfère encore le désert, ou, ce qui n’est pas très loin, le dialogue.
Dans la vie, comme sur les blogs, c’est pareil : les deux situations qui me plaisent le plus sont la solitude ou une conversation avec une personne intéressante, spirituelle et cultivée. J’exècre les foules, les hordes, les meutes, les supporteurs de foot, les manifs, le bruit, et la confusion.
Le chef de l’Etat devrait s’inspirer du constat effectué par la Cour des comptes en la parole de son président Didier Migaud qui constate des dépenses très élevées mais des services publics peu efficaces et que la performance de nos services publics n’est pas à la hauteur des moyens engagés. Il insiste sur la priorité de faire des efforts au niveau des collectivités locales et de la Sécurité sociale et invite les gestionnaires publics à revisiter toutes les niches fiscales et sociales et à examiner leur pertinence.
A quand l’ouverture d’un chantier d’envergure pour y remédier de toute urgence car ça c’est du concret.
@ Nic
« Mais je prédis un avis de grand vent pour le jour où le citoyen se rendra compte qu’on l’a berné une fois encore. »
Puisque vous placez la question au niveau prédictif, en augurant que Macron subira une tempête, celle sans doute que les ailes des papillons jaunes tentent de lever chaque samedi, je vais reprendre cet avis pour le retourner contre ceux qui mentent au pays, ne répugnent pas à transformer la politique en concours de boules puantes, répandent de grotesques mensonges – accord de Marrakech, traité d’Aix-la-Chapelle, etc. – et participent ainsi à désaccorder définitivement l’étrange et fragile orchestre que constitue la démocratie.
La démocratie d’une grande nation a une grand oeuvre politique et humaine à réaliser et à accomplir. Si elle n’avait qu’à redistribuer, satisfaire à tour de rôle ses requérants et insatisfaits, elle n’a pas besoin d’un grand orchestre ni d’une grande partition.
Elle n’a pas besoin d’un grand peuple mû par de grandes et nobles idées.
Le Grand Débat National, parmi tous ses objets, en a un en premier pour le président de la République: montrer au plus grand nombre sa bonne foi et aller à la recherche de la bonne foi du plus grand nombre. La bonne foi est indispensable au dialogue et elle enrichit la conversation qu’elle installe.
Vous évoquez un travail d’image du président de la République.
M. Macron n’est pas illégitime, Monsieur Nic, à restaurer son image. Il aurait ce droit, que je reconnais même à vous, s’il portait exclusivement la responsabilité de sa dégradation.
Ce n’est pas le cas.
Dès son accession à l’Elysée, une petite musique aussi fausse qu’outrageante s’est mise en marche sur le thème du « président des riches », du « méprisant de la République » et elle s’est amplifiée. Il y a là un travail sur l’image qui a été entrepris et qui est maintenu pour continuer à la dégrader. Toutes les oppositions y contribuent et alignent leurs faisceaux à cet effet.
J’entends que rien ne vous incline à reconnaître à M. Macron sa bonne foi ce qui fait de vous un être parmi les êtres atypiques et explique sans doute que vous persistiez à ne donner aucune chance à cette conversation nationale car, comme tant d’autres, vous craignez qu’elle éclose de quelque chose dont le sens vous échappe durablement et parachève, surtout, ce que l’élection du président Macron a commencé de faire au sein de notre démocratie:
une libération.
Je m’inscris dans ce service. Vous avez le droit de vous inscrire dans celui qui vous correspond le mieux.
Il me semble pourtant, parce que je suis un démocrate dans l’âme, qu’une grande majorité de nos compatriotes reconnaîtront à M. Macron de conduire le pays en bonne foi et, au moment même où ils lui reconnaîtront cela, cette reconnaissance allant de pair avec la reconnaissance de sa maîtrise des sujets et de la qualité de la vision qu’il porte, ils pourront se poser la question intime – car au fond, à un moment donné, ce qui est questionné doit l’être intimement – c’est comment en sommes-nous arrivés là, à voir la réalité par des yeux qui n’étaient plus tout à fait les nôtres, à accepter que notre voix singulière devienne le passage d’autre chose que ce que nous avons à dire.
Comment en sommes-nous arrivés là, c’est la question que de grandes démocraties n’auraient normalement jamais à se poser.
Le Royaume-Uni se la pose. Pas encore de façon claire mais elle se formule déjà et remonte à la surface de la mer des polémiques comme des débris d’un naufrage.
Il y a quelques jours, je mûrissais une réflexion sur le thème, à référence cinématographique: « Royaume-Uni: Y a-t-il une reine pour sauver le pilote ? », mais me suis abstenu même s’il me semble que la Souveraine dispose d’une prérogative légale, lorsque les institutions sont bloquées, situation dont il me semble que le Royaume-Uni se rapproche, qui lui permet d’agir à la hauteur qui est sienne.
Cette prérogative n’a jamais été exercée parce que rien ne l’a justifié jusqu’ici.
Si cette prérogative existe et peut s’exercer, les conditions ne sont pas encore atteintes.
Hier, la reine Elisabeth II a recommandé à ses sujets, d’une certaine manière, qu’ils engagent un Grand Débat National dont elle a fourni le mode d’exécution. « Dans notre recherche de nouvelles réponses en ces temps modernes, je préfère pour ma part les recettes éprouvées, comme se parler avec respect et respecter les différents points de vue, se rassembler pour chercher un terrain d’entente et ne jamais oublier de prendre du recul », a déclaré jeudi soir la souveraine de 92 ans. « Pour moi, ces approches sont intemporelles, et je les recommande à tout le monde », a-t-elle ajouté, s’exprimant devant les membres du Women’s Institute.
Dans son discours de Noël déjà, rappelle Le Figaro, la reine avait appelé les Britanniques à faire preuve de « respect » les uns envers les autres. « Même si les différences les plus profondes nous séparent, traiter autrui avec respect, comme un être humain, est toujours un bon premier pas », avait-elle dit en décembre.
Bon sang ne sait mentir.
@ Marc GHINSBERG
« Le niveau élevé des prélèvements sociaux en France correspond à un niveau exigeant de solidarité entre les citoyens. »
Ah ! solidarité, que de crimes on commet en ton nom…
En quoi la solidarité forcée et obligatoire a-t-elle un quelconque rapport avec la vraie solidarité qui est une forme de charité naturelle ?
Et comment est-il envisageable de se montrer solidaires d’inconnus qui eux-mêmes n’ont pas la moindre intention de se montrer solidaires de nous de façon réciproque (il suffit de voir qui fait preuve de vraie solidarité volontaire lors de catastrophes et qui profite de la situation) surtout s’ils ne se reconnaissent pas comme appartenant à la nation française ?
Enfin, que dire des dévoiements de la solidarité qui au lieu d’être limitée strictement au périmètre des citoyens sert à arroser la Terre entière au détriment de ces derniers ?
Tiens, au fait, le grand débat ne semble pas traiter de la question, comme c’est bizarre…
@ Alpi | 26 janvier 2019 à 10:37
« Une chèvre aurait été élue si elle avait pu bénéficier d’un tel lancement » (Exilé)
« Justement, Macron en avait une en face de lui. »
—————————————–
Toujours ce même sexisme glaçant.
Certains ne savent plus quoi inventer.
@ sylvain | 26 janvier 2019 à 09:25
Avec mon jeune voisin, sauf si la neige était au rendez-vous, la veille du premier de l’an nous faisions notre sortie de vélo, un pèlerinage en quelque sorte, Lourdes à portée de boyaux.
Je parcourais entre 5 000 et 7 000 km/an, un train de pneus Michelin pro tous les ans.
Oui pour le sport de plein air, en étant un peu organisé vous pouvez le pratiquer toute l’année ou presque, le reste à domicile.
Lui son CBT Italia de ses premiers pas de la course Dunlop à côté de la cité mariale, moi mon Vert Céleste bleu-vert d’eau ultralight et sa légende sous la selle. Que du bonheur malgré le froid – mon armée à Verdun et le ski pour terrain de jeu, ce n’est pas une mouche qui pouvait nous arrêter.
Je n’avais ni sa classe, ni celle de mon frère sous les spatules… Sauf une fois, je ne sais pas quel don du ciel j’ai vaincu, comme quoi il faut toujours croire jusqu’au bout.
@ Daniel Ciccia | 26 janvier 2019 à 12:04
« Cette prérogative n’a jamais été exercée parce que rien ne l’a justifié jusqu’ici. »
Ah bon ? C’est pas parce que les points étaient dramatiquement en baisse et qu’il fallait trouver une autre alternative ?
Plus sérieusement, vous nous avez fait un très beau prélude musical pour célébrer l’oeuvre de Macron. Bravo ! Vous êtes légitime pour une prochaine intronisation. Et je ne plaisante pas. Si Macron découvre vos talents il vous embauche de suite comme son porte-parole. Y en a un qui va être jaloux.
Avec respect.
@ Jabiru
« A quand l’ouverture d’un chantier d’envergure pour y remédier de toute urgence car ça c’est du concret. »
Exactement.
Et si les gens de la Cour des comptes qui ne sont pas des excités et qui savent dénoncer les gabegies quelles que soient leurs origines exposent des faits dûment constatables, pourquoi donc ne pas les écouter, sachant que de plus ils ont mâché le travail ?
Ah, c’est vrai, pour ces hommes de pouvoir vivant à l’ombre de Bercy, l’habitude est de confondre le sens de l’expression « faire des économies » avec « créer une taxe », de préférence en visant les classes moyennes…
Et comme vous le faites remarquer avec justesse, car nous commençons à en avoir par-dessus la tête de tous ces concours d’oralité stériles, cela nous permettrait de voir ce dont ces gens si intelligents (?) sont réellement capables, surtout qu’il y a là, sous leurs pieds un gisement de milliards.
Quand on veut, on peut.
@ Alpi | 26 janvier 2019 à 10:37
J’essaye de ne pas tomber dans l’excès, et c’est exact, j’ai écrit qu’on pourrait avoir pire. C’est l’argument qui a fait élire EM une première fois, Mais enfin, pouvons-nous nous contenter d’un président par défaut, surtout après l’avoir vu à l’œuvre ?
EM s’est démené pour obtenir le pouvoir, en nous assurant qu’il savait faire. On a passé le volant de la Ferrari à ce brillant lauréat. Or, il a tendance à brutaliser l’engin. Il emmène son prototype sur des sables mouvants et dans les ornières, en faisant reluire la carrosserie mais sans entretenir le moteur, car ayant gagné, il juge pouvoir conduire là où ça lui chante.
EM estime naturellement que son projet est bon pour la France, par conséquent ce sera ça et rien d’autre. Mais certains Français, assez nombreux, et pas tous de mauvaise foi, ne se sentent vraiment pas bien, et font savoir au docteur que ses remèdes n’améliorent pas leur état. Patience patience, leur dit le docteur, vous verrez, bientôt ça ira beaucoup mieux. Mais pourquoi le croiraient-ils s’il est maladroit ? Parce qu’il est sûr de lui ? Parce qu’il a le diplôme ? Parce qu’il a réponse à tout ? Parce qu’il les malmène « pour leur bien » ?
Je lisais récemment sous la plume d’un philosophe britannique à qui on demandait s’il fallait être optimiste ou pessimiste, qu’il préconisait un optimiste « circonspect », ou « scrupuleux », quelque chose d’approchant. Parmi les erreurs à éviter du côté des gouvernants, il citait les faux espoirs, et aussi les utopies, parce qu’elles fixent des objectifs impossibles. Il citait comme exemple d’utopie la devise de la République Française : comment avoir la liberté si on réclame l’égalité, et quid de la fraternité dès lors qu’une utopie cherche à s’imposer contre les récalcitrants ? Quelques initiés contre une masse d’ignorants.
Or, il y a des gens qui aiment les utopies, disait ce philosophe, non pas en dépit de leur côté irréalisable, mais justement en raison de leur nature utopique. Comme on n’atteint pas les objectifs, la réalité étant imparfaite, on n’en a jamais terminé avec l’utopie. Cet auteur mettait au rang d’utopie l’euro (la monnaie). On place des populations entières sous ce régime, en espérant que ça marche. Et vogue la galère. Il appelait ceux qui font ainsi des « gamblers » (joueurs).
Je n’ai pas lu le livre « Révolution » d’EM. Mais le titre à lui seul en dit long sur son utopie, et ses discours donnent la clef de sa méthode. Il y a chez lui une forme d’omnipotence alliée à une raideur de pensée qui ne me paraissent pas celles d’un fin politique. Il est relativement adaptable dans ses tactiques, mais non dans ses idées, et comme chez lui tout part de là, il y va au forcing. Il manque de sûreté, de régularité, de calme et de sens de l’observation, contrairement aux apparences. Il a besoin de se sentir dans le risque et dans l’urgence pour trouver sa dynamique. Du moins, je le vois ainsi.
Je ne dis pas que la France soit facile à gouverner, surtout dans l’état où elle se trouve maintenant, je reconnais que la présidence peut tomber entre les mains de n’importe qui, et que ça aurait pu être bien pire, mais de là à me féliciter d’avoir un président génial, ou même à apprécier sa gouvernance, certainement non.
Y a-t-il encore en France un procureur indépendant qui pourra regarder de plus près le contexte légal de l’organisation du « Macron tour » ?
« On ajoutera pour faire bonne mesure que ces dons possiblement interdits, représentés par le « Macron tour », ne seraient pas seulement susceptibles de plomber le scrutin lui-même mais ouvriraient la voie à des poursuites pénales. L’article L 113–1 alinéa IV prévoit pour l’auteur des dons interdits, même à l’insu du candidat, une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende… On pourrait aussi penser à la notion de « détournement de fonds publics » prévue et réprimée par l’article 432–15 du Code pénal. Et le fait que le président de la République est lui-même protégé par son immunité ne change rien pour ceux à qui il a donné des ordres pour organiser cette tournée. L’article 122–4 du Code pénal dit bien que l’on est responsable si l’on a commis une infraction pénale en obéissant à un ordre « manifestement illégal ». Pas besoin donc « d’aller chercher Emmanuel Macron » pour poursuivre les fonctionnaires qui auront organisé des meetings. »
https://www.causeur.fr/macron-grand-debat-campagne-maires-2-158433
Et bien entendu, ne faudra-t-il pas s’attendre dès juin prochain de la part des électeurs à des saisines de juges en recours d’annulation d’élections ?
Quel bonheur que de vous lire Lucile !
@ Patrice Charoulet 26 janvier 2019 11:08
« J’exècre les foules, les hordes, les meutes, les supporteurs de foot, les manifs, le bruit, et la confusion »
Diable ! Vous aimez-vous vous-même ?
Alceste est sans doute votre meilleur rôle ! Célimène aurait-elle été cruelle à ce point ?
Je crois qu’il reste quelque cellule dans un monastère lointain qui pourrait vous accueillir. Mais ce serait nous priver d’un avis intéressant si différent soit-il !
Courage !
Cordialement.
Sur un blog qui a pour enseigne le mot « justice », on ne m’en voudra pas de dire deux ou trois choses ayant trait à un procès médiatisé.
Les connaisseurs ne me démentiront pas : les deux meilleurs chroniqueurs judiciaires de la grande presse française sont Pascale Robert-Diard (Le Monde) et Stéphane Durand-Souffland (Le Figaro).
Ce dernier consacre une pleine page au procès qui oppose une dame et des policiers. La dame avait porté plainte pour viol en réunion. Je recommande la lecture de cet article. Le chroniqueur dit son écoeurement. Les accusés, dit-il, « n’offfrent pas pas la meilleure des publicités à la police nationale ». La plaignante était, selon son ex-mari , « voleuse, menteuse, coureuse, alccolique et cocaïnomane ». Elle avait embrassé dans un pub voisin, avant les faits, l’un des accusés à pleine bouche. Enfin, le président « conduit les débats d’une manière extrêmement déroutante ». Il semble « avoir peur de l’audience ». « Une seule oralité le rassure : la lecture des procès-verbaux, sur un ton morne ».
Le journaliste préfère rendre compte des crimes de sang (« Un être humain est mort ») ou des braquages. Quand il est question de ce type de faits, dit-il, il est plus délicat de chroniquer. Certes.
@ Patrice Charoulet
Petit nombre, dissonance et harmonie, c’est pour vous :
https://www.youtube.com/watch?v=gf4CUvxEu2Y
Magnifique denier d’argent, non figurative de son monétaire mais très instructive jusqu’à inspirer un commentaire. Le personnage est à l’évidence émacié, mais ce n’est pas l’éponyme de la gravure. Le Saserna Hostilius en question était en forme d’institut de banque centrale et frappait monnaie, pour le compte de César. Sur cette pièce il a dû vouloir représenter, comme souvent, Vercingétorix, une référence pour César.
Bon, tout ça, on le trouve sur la toile, et on s’en fiche, mais ce qui est amusant c’est que cette famille d’agronomes, les Hostilius, déterminèrent dans les années 70-57 que le climat évoluait et que sur une longue période on pouvait relever des différences de chaleur importantes. Je ne sais pas pourquoi, ça me rappelle quelque chose, et sans carbone, enfin, si, heureusement, il y avait du carbone, sinon, il n’y aurait pas eu de monde vivable.
En revanche, sans doute, les particules fines n’étaient pas légion.
Et ça devient agaçant, ce manque de liaison entre le passé et aujourd’hui, soigneusement entretenu par la classe politique qui nous propose une gigantesque escroquerie fiscale avec l’affaire du CO² qui l’arrange bien en disposant de l’argument imparable de la mort faute de consentir à tous les sacrifices fiscaux à venir. La fin du monde, argument électoral. On peut contester mon réalisme, le vilipender, mais ce sera bientôt une référence pénale, comme l’Islam, à travers une pénalisation de tous les actes jugés non conformes. Il faut reconnaître que le filon est excellent qui a permis, par inductions progressivement infiltrées, d’affirmer qu’en France, on crève de faim dans une large proportion, que la fortune du monde est entre les mains de quelques margoulins, que Trump est un psychopathe et que, seul, M. Macron, énarque en chef, voit juste. Ce n’est pas entièrement faux sur ce point mais pèche par un volet totalement ignoré: la perspective historique et culturelle qui permettrait de relativiser les données, notamment en éliminant les vieilles idéologies débilitantes.
Et tout ça pour une très belle pièce d’Hostilius Saserna.
Le traité d’Aix-la-Chapelle est au mieux inutile, au pire inconstitutionnel : il ne peut être octroyé une protection militaire à l’Allemagne sans qu’elle ne bénéficie de notre parapluie nucléaire. Or le président n’est pas libre de disposer de cette arme pour un autre pays que la France. Ce n’est pas explicitement dans la constitution, mais il ne peut être imaginé que le président, sous sa seule égide, prenne un tel engagement.
Le pacte de Marrakech ne comporte pas d’engagements est-il expliqué. Alors pourquoi l’avoir signé ? Pour une seule raison, infléchir la pratique jurisprudentielle pour un accueil plus large des immigrants. Ce traité finira donc pas orienter notre politique vis-à-vis de l’immigration et c’est un gros mensonge du président que de prétendre le contraire.
L’accord de Paris prévoit des obligations pour lutter contre un changement climatique. Drôle d’idée, que de vouloir dompter la nature à ce point ; sur la base d’opinions scientifiques qui manquent singulièrement d’assises, et qui font un méli-mélo entre causalité et corrélation. Drôle d’idée, si l’on considère le dérèglement climatique lié à des cause anthropiques, que de ne pas se concentrer sur les seuls sujets qui vaillent : l’abandon du charbon en Chine, en Inde, en Allemagne ; l’accélération de la construction de centrales nucléaires dans les pays encore trop dépendants des combustibles fossiles. Que vient faire notre pays dans cette galère ? Donner l’exemple, nous dit-on… Encore une fois la grenouille qui se prend pour un bœuf.
Trois exemples d’actions du président qui, comme dans d’autres domaines, sont de l’agitation d’ailes d’éoliennes, pour produire trois fois rien. Et j’oublie ses inconsistances sur le fait que la Crimée n’est pas russe, que Bachar el-Assad n’est pas le président de la Syrie, que nous n’achetons pas de pétrole à l’Iran, que l’Italie est gouvernée par un gouvernement qui dispose d’une majorité au parlement, que c’est la même situation en Hongrie. Le seul intérêt de cette énumération est de montrer que dans le domaine de la politique étrangère, Macron n’a pas de stratégie, et seulement des discours souvent très bien écrits ; ils abusent ses interlocuteurs une fois ; après, ils oublient jusqu’à son existence.
@ boureau | 26 janvier 2019 à 18:13
Notre ami PC a une femme « qui ne tricote pas » et il avait un jour confié sur ce même blog (suite à une remarque critique de ma part du même genre que la vôtre) être heureux en ménage !
@ Alpi
« Chiche ! Sauf que je les vois mal tenir la distance. »
Ne regardez pas le doigt quand on vous montre la lune.
Je n’ai pas dit qu’il fallait que chaque candidat à la présidentielle ou chaque chef de parti fasse un meeting politique de sept heures parce que Macron fait un meeting de sept heures et ainsi de suite, je parle de temps d’expression pour l’opposition politique en général.
Une démocratie qui fonctionne correctement ça devrait commencer par le plus possible d’égalité de temps de parole médiatique et donc le traitement équitable entre ceux qui gouvernent et les opposants politiques et pas ce tsunami médiatique hebdomadaire d’un Président perpétuellement en campagne parce que c’est seulement là où il est bon et qu’il est totalement nul en tant que gouvernant.
Déjà, on avait le Président qui faisait son numéro d’artiste tous les trois jours mais apparemment c’était pas assez, maintenant on a le Premier ministre qui s’y met aussi et une fois de plus toutes les chaînes infos retransmettent mais en plus maintenant on a la Schiappa, la ministre du temps perdu à ne rien faire à un fric fou qui va faire animatrice de « débats » TV chez Hanouna « et en même temps » ministre de l’Economie, comme si elle y connaissait quelque chose !
Le niveau monte… le bateau coule.
Bientôt il vont nous mettre tous les jours de la semaine un ministre pour faire un numéro de stand-up que toutes les chaînes retransmettront en même temps.
Au passage, cette même médiacratie officielle qui fait la propagande à en vomir de Macron et ses marathons est la même qui se moquait il y a quelques années des marathons télévisuels de Chavez qu’elle qualifiait de dictateur et qui faisait exactement la même chose que Macron en répondant à des questions de téléspectateurs.
Mais là où vous tombez vraiment dans le n’importe quoi c’est en qualifiant NDA et Mélenchon de putschistes.
NDA, le « Young Leader » (https://frenchamerican.org/),donc un politicard français de plus à la botte des Américains et donc qui n’est là que pour affaiblir le RN, un putschiste !…
On a encore affaire à un comique avec ce Alpi. On est envahi, c’est incroyable.
@ sbriglia | 26 janvier 2019 à 18:12
Merci sbriglia. Vous me faites plaisir !
Quels que soient le cursus ou les diplômes, rien ne remplace l’expérience de terrain, que l’on soit magistrat, commissaire de police, enseignant, officier d’active, médecin, ingénieur ou chef d’entreprise, etc.
A plus forte raison concernant un homme ou une femme appelé aux plus hautes fonctions. Il n’est pour s’en convaincre que de se référer à l’apprentissage du métier de roi ou de reine qui commence dès la prime jeunesse.
Or que voyons-nous ici, un président bouffi de suffisance désigné par défaut, qui n’avait jamais exercé avant sa promotion (marketing dûment médiatisée) la moindre fonction élective, qui n’a pas fait son service militaire mais se permet de sermonner le chef d’Etat-Major des armées, n’a pas d’enfant ni d’attache particulière avec la famille traditionnelle, y compris la sienne, mais prodigue des conseils à tout-va…
Prend des postures théâtrales le jour de la fête nationale mais renie ses racines une fois à l’étranger et dénigre son pays, bien trop occupé à revendiquer un européisme, voire un mondialisme décomplexé comme tout bon banquier qui se respecte et pour qui l’argent n’a pas d’odeur. Idem pour ses copains ex-soixante-huitard Cohn-Bendit et Goupil !!
Moi ça me dégoûte !
Sauve qui peut !
@ Marc GHINSBERG | 26 janvier 2019 à 09:54
« …mais force est de reconnaître qu’il n’esquive rien »
Je ne l’ai pas regardé longtemps, mais le hasard a voulu qu’en zappant, j’entende un « Gilet jaune » (ils n’ont plus de nom, ils ne sont qu’une couleur…) dire à Manu qu' »il avait fait la promesse en 2017, lors de sa campagne, de zéro SDF dans les rues »(*) et il lui a cité le nombre de morts dans les rues en 2018 (plus que sur les routes départementales).
Si vous êtes honnête, ce que je crois, vous pourrez constater en revoyant la séquence que Manu ne lui répond pas sur sa promesse non tenue mais qu’il a dévié sur la fiscalité qui ne résout pas les problèmes, sur l’ISF, et sur le chômage « qui est la vraie inégalité ». Sa promesse non tenue de « loger tout le monde dignement » ? Direct à la trappe.
Manu ou l’art de la diversion, le prestidigitateur du monologue.
Pour le reste de son intervention je ne sais pas je n’ai pas regardé j’ai une overdose de Manu sur toutes les chaînes privées chargées de l’aider à remonter la pente. Elles font le job, mais trop c’est trop.
Si sa réponse au « Gilet jaune » n’est pas une esquive lui permettant de dire, encore et encore, que l’ISF n’a jamais rendu les gens plus heureux, qu’est-ce que c’est ?
(*) En réalité il a dit « La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus »
@ Mary Preud’homme
« Quels que soient le cursus ou les diplômes, rien ne remplace l’expérience de terrain, que l’on soit magistrat, commissaire de police, enseignant, officier d’active, médecin, ingénieur ou chef d’entreprise, etc.
A plus forte raison concernant un homme ou une femme appelé aux plus hautes fonctions. Il n’est pour s’en convaincre que de se référer à l’apprentissage du métier de roi ou de reine qui commence dès la prime jeunesse. »
Je pense que si quelqu’un voulait s’esquiver de l’expérience de terrain, on ressortirait le cas de notre Président.
A défaut d’être un exemple, un contre-exemple.
Je pense que l’exposition perpétuelle de Macron et de ses gens, pour injuste qu’elle soit pour les autres partis, pourrait se retourner contre eux.
Overdose.
La presse française n’a pas beaucoup relayé la dernière déconvenue diplomatique de Macron.
En début de semaine, un illustre inconnu se déclare président du Venezuela, Macron saute sur son cheval et à coups d’olifant décrète que « l’Europe doit le soutenir ».
Le Président du Parlement européen, Antonio Tajani, glisse avec humour que « Macron doit probablement parler en son nom »…
Josep Borrell, ministre espagnol des Affaires étrangères, se demande « ce qu’il prend à Macron, devrions-nous tout à coup faire les marioles ? » (hacerse de guapos ¿), ou faire le beau ?
Tant que c’était Orban et Salvini qui tiraient à boulets rouges sur Macron, la presse française lui passait tout, là cette exaspération marque les limites de l’ambition européenne de notre Président.
Quand on a fichu la France cul par-dessus tête, il conviendrait de baisser un peu l’abat-jour.
@ Noblejoué 26 janv 19h24
Ce quatuor est un enchantement. Grand merci. Mon dimanche commence bien.
Solitude, dialogue, quatuor. A la bonne heure !
On laissera les manifs aux autres.
Bonjour.
Mon sentiment parmi tant d’autres exprimés ici.
E. Macron écrase tout. A l’évidence il est trop doué.
Par son aisance intellectuelle il crée de fait un déséquilibre face à des gens qui n’arrivent pas à faire entendre le malaise qu’ils éprouvent devant un homme omniscient tel que lui. Malaise qu’il accroît en semblant avoir toujours anticipé, décortiqué et en quelque sorte dévitalisé les questions qu’on lui pose.
Dans cette épidémie moderne de l’égotisme, E. Macron fait figure d’archétype, tant il semble ivre de son image.
Une maladie qui conduit à ne savoir que plaire, plaire aux multitudes, plaire à tous et à chacun en particulier.
Il veut séduire et conquérir, captiver et enchanter, fusionner et communier, tout en (même temps) voulant paterner et incarner l’autorité.
Comme la plupart des politiques de ce temps, il veut charmer, dans tous les sens du mot.
Et dans le contexte rock des années 70 on aurait dit qu’il se crée des groupies, qu’incarne notamment son entourage féminin d’En marche, qui semble fasciné et parfois enivré par le personnage.
Mais quoi qu’il fasse et veuille paraître simple, familier et empathique, il ne pourra gommer, avec ceux qui ne lui font pas allégeance ou qui appartiennent au monde d’en bas, un je ne sais quoi de suffisance résiduelle.
Sur son discours je prends et retiens un exemple. Il dit : on ne peut pas à la fois ne pas aller voter et bloquer les routes.
Mais ça n’est pas contradictoire, on peut ne pas aller voter et être sur les rond-points parce qu’on ne se reconnaît plus du tout dans les représentants politiques et dans ce qu’est devenue la politique.
Au vu de ses récentes performances qui en laissent plus d’un(e) épaté(e), on se dit qu’il entend diluer le mouvement GJ dans le grand débat, au centre duquel il se place sans la moindre vergogne.
@ Mary Preud’homme 26 janvier 2019 19:56
Quand j’évoquais une certaine Célimène à propos de notre Alceste Patrice Charoulet, il s’agissait bien sûr d’une vie antérieure.
J’ai toujours été pour la paix des ménages, y compris le mien !
Cordialement.
@ Wil | 26 janvier 2019 à 20:00
« Ne regardez pas le doigt quand on vous montre la lune. »
Le doigt dans la lune ? Cher Wil, ne tentez pas Elusen Gaspary, une main ne suffirait pas.
@ breizmabro
« Si vous êtes honnête, ce que je crois, vous pourrez constater en revoyant la séquence que Manu ne lui répond pas sur sa promesse non tenue mais qu’il a dévié sur la fiscalité qui ne résout pas les problèmes, sur l’ISF, et sur le chômage « qui est la vraie inégalité ». Sa promesse non tenue de « loger tout le monde dignement » ? Direct à la trappe. »
Voici ce qu’à répondu Emmanuel Macron. Il n’esquive pas la question. Vous sachant honnête, je suis sûr que vous le reconnaîtrez.
« Je n’ai pas dit en juillet 2017, et je n’ai pas pris l’engagement de campagne, d’avoir zéro SDF. J’entends beaucoup de gens qui disent ça. […] J’ai eu à Orléans [en juillet 2017] un mot sur les personnes demandeurs d’asile qui étaient dans la rue et les bois. Et j’ai dit que je souhaitais que toutes ces personnes soient accueillies. Donc c’était un propos que j’avais sur la réforme de nos règles d’immigration. […]»
https://www.liberation.fr/checknews/2019/01/26/macron-avait-il-promis-qu-il-n-y-aurait-plus-de-sdf_1705325
Il y aurait eu une autre possibilité, notre président aurait-il été élu par défaut ?
Que les vrais démocrates s’interrogent sur eux-mêmes, et sur la capacité actuelle à admettre la sanction des urnes comme le débat avec d’autres arguments que de quémander la démission de l’apprenti, tout en se rendant compte que les oppositions sont exsangues, à part celles qui remettent en question la démocratie, tout en tentant de réanimer l’ancienne dialectique qui nous mena là où nous en sommes.
C’est tout l’intérêt de la période, elle sélectionne les réels démocrates.
En 40 il y avait aussi des gens très intelligents, or comme l’écrit Robert O. Paxton dans « La France de Vichy », la catastrophe de 40 fut celle des élites – eh bien nous y sommes !
Après l’acte XI des Gilets jaunes hier, nous allons avoir droit à l’acte I des Foulards rouges aujourd’hui. Rien à voir bien sûr avec l’écharpe rouge de Christophe Barbier qui l’arbore à C dans l’air presque tous les soirs.
Déjà ce mouvement est accusé d’être composé de séides de la « macronie » par les Gilets jaunes les plus radicalisés ainsi bien sûr que par les leaders d’opposition qui soutiennent ce mouvement comme la corde soutient le pendu, prêts à les lâcher dans quelques mois lorsque la campagne des européennes va commencer. Et pour cause, la liste des Gilets jaunes se situe juste derrière celle de LREM dans les sondages et pompe allègrement dans les voix des partis d’opposition, surtout de droite.
En fait ces Foulards rouges sont de simples citoyens exaspérés par les exactions de factieux qui depuis plus de deux mois leur pourrissent la vie.
Macron sous surveillance, pourquoi pas mais ce qu’il faut surtout surveiller ce sont ceux qui veulent sa démission et qui n’ont rien d’autre à proposer, en contrepartie, que la violence, le désordre et in fine un régime totalitaire à la Maduro.
Entre deux maux il faut choisir le moindre et là, il n’y a pas photo !
@ Marc GHINSBERG | 27 janvier 2019 à 09:20
« Je n’ai pas dit en juillet 2017, et je n’ai pas pris l’engagement de campagne, d’avoir zéro SDF. J’entends beaucoup de gens qui disent ça »
En fait celui qui avait fait cette promesse c’est Nicolas Sarkozy lors de sa campagne électorale de 2007.
On a vu ce qu’il en est advenu.
A noter qu’il avait aussi promis le Kärcher dans les banlieues. L’appareil est resté dans son emballage ! 🙂
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@ Lucile | 26 janvier 2019 à 20:32
Moi aussi j’aime bien vous lire, même si je suis rarement d’accord avec vous.
J’apprécie les gens qui sont capables de développer leurs arguments sans se laisser déborder par leurs états d’âme. Qualité relativement rare sur ce blog
Ceci étant dit sans aucune flatterie, bien sûr !
@ Oriolus 27 janvier 2019 08:30
« Emmanuel Macron écrase tout… »
En un mot, au lieu de cent, cette psychose du Président porte un nom : « la mégalomanie ».
Pour le patient et son entourage, cela finit généralement assez mal !
Cordialement.
M. Macron a déjà montré à l’intérieur son manque de lucidité politique (CSG retraités, 5 euros APL) et gestionnaire (suppression de la taxe d’habitation), il montre aujourd’hui son atlantisme colonial dans ses positions sur le Venezuela, l’Iran, la Russie, la Syrie etc. En bref un petit Lecanuet, disciple de G.W. Bush et sans vision pour une Europe souveraine.
@ Marc GHINSBERG
« Je n’ai pas dit en juillet 2017, et je n’ai pas pris l’engagement de campagne, d’avoir zéro SDF. J’entends beaucoup de gens qui disent ça. […] J’ai eu à Orléans [en juillet 2017] un mot sur les personnes demandeurs d’asile qui étaient dans la rue et les bois. Et j’ai dit que je souhaitais que toutes ces personnes soient accueillies. Donc c’était un propos que j’avais sur la réforme de nos règles d’immigration. »
Une fois de plus, il est pris en flagrant délit de pratique de préférence étrangère au détriment des Français et aux frais des ménages à revenus médians selon le jargon de l’INSEE dont une partie se reconnaissent dans les Gilets jaunes.
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@ Aliocha
« C’est tout l’intérêt de la période, elle sélectionne les réels démocrates. »
Eh bien, les réels démocrates ne sont pas ceux qui vont déposer une fois par an un bulletin dans l’urne pour donner carte blanche au dictateur quinquennal ayant bénéficié du plus puissant soutien médiatique, mais ceux qui sont conscients du fait que la démocratie est une affaire quotidienne, quasi permanente, pour régler toutes les questions de la vie publique, des plus humbles aux plus importantes.
En principe, dans une démocratie représentative, il appartient aux élus d’appuyer les souhaits de leurs mandants, mais en France, pour diverses raisons, les élus n’en font qu’à leur tête ou délèguent leur mandat à leur parti qui ne s’occupe plus du tout de la base, ce qui est une des raisons de la révolte des Gilets jaunes.
Par ailleurs des questions vitales, comme par exemple les véritables bombes à retardement que sont certains traités internationaux, ne font même plus l’objet du moindre débat.
Dans ces conditions, comment peut-on encore parler de démocratie ?
@ Exilé 26 janvier 2019 à 14:25
Merci pour votre attention pour la Cour des comptes.
@ Marc GHINSBERG | 27 janvier 2019 à 09:20
J’ai la même source que la vôtre mais contrairement à vous j’ai lu l’article en entier, notamment la partie intitulée : « Tous les sans-abri »
Je cite Fabien Leboucq :
« La confusion sur la nature de cet engagement d’Emmanuel Macron s’est poursuivie. En témoigne le compte rendu d’une rencontre du président de la République, le 13 février 2018, avec la presse présidentielle.
Lors de cette réunion, sans caméra ni micro, le président avait reconnu avoir échoué dans sa promesse formulée en juillet 2017 de ne laisser personne dormir dans la rue. Mais là encore, le propos avait été sujet à des interprétations diverses. Selon certains médias, Macron avait reconnu s’être engagé sans succès… pour l’ensemble des SDF. Quand d’autres médias assurent qu’il parlait bien, à nouveau, des seuls demandeurs d’asile.
Au sortir de cet événement, un journaliste politique de BFM déclare : C’est assez rare pour être souligné : le président de la République a fait un aveu d’échec sur sa promesse que plus personne ne dorme dans la rue avant la fin 2017. C’est ce qu’il avait promis l’été dernier. Il a dit cette phrase : « Nous n’avons pas réussi […] On a échoué parce que la pression migratoire était forte en fin de trimestre. »
Idem dans un sujet diffusé sur la chaîne info racontant l’événement où il est dit que le président « RECONNAIT TOUT DE MËME DES ECHECS, NOTAMMENT celui de ne pas trouver un toit à tous les sans-abri d’ici à la fin de l’année [2017] comme il l’avait promis »
@ Mary Preud’homme
« …un président(…)qui n’a pas fait son service militaire mais se permet de sermonner le chef d’Etat-Major des armées »
Celle-là elle est quand même pas mal, et comme c’est une petite ritournelle je me permets d’objecter.
Il faudrait donc selon vous avoir été pendant douze mois, entre sa 19ème et sa 24ème année, deuxième pompe à Offenburg, aspirant à Coëtquidan puis à Vasydon-les-Baloches ou gonfleur d’hélices à Salon-de-Provence, certifié spécialiste du lit au carré et de la marche de nuit, tireur approximatif au MAS 49/56 ou à la MAT 49, homologué fumeur de gauloises troupes et buveur de Valstar tiède pour être, une fois élu président de la République, autorisé à sermonner le chef d’Etat-Major des armées ?
C’est évidemment une conception particulièrement curieuse de la fonction présidentielle et puis ça va rapidement poser quelques problèmes dans la mesure où le service militaire est supprimé depuis plus de vingt ans et que, personnellement, j’y ai croisé peu de femmes alors qu’elles me semblent pourtant éligibles à la Présidence de la République (mais donc de facto non autorisées à sermonner un général…).
L’obligation que vous lui faites d’être père de famille ou attaché à la « famille traditionnelle » (quelle que soit la signification de ce concept) pour être président est du même tonneau.
Un président sous sa surveillance ! (PB)
Un train de vie sous surveillance aussi, partout ! Nos voisins nous regardent comme une république bananière, où les courtisans et la cour profitent sans mesure, et les hôpitaux de crier misère. Notre santé contre un peu de frugalité qui fera le plus grand bien à ces repus, ils éviteront ainsi l’artériosclérose et donc, merci qui ?
Quand la réduction du train de vie de l’Etat doit s’inviter, s’imposer, c’est une urgence, un salut public pour l’éthique.
Cela apaiserait sans aucun doute les demandes pressantes de suppression de privilèges monstrueux déversés dans notre pays dont certains profitent à satiété.
Bien sûr après être accordés dans la plus opaque endogamie.
Le train de vie de l’Etat… 1 200 voitures de fonction à Marseille !
Exemple de folie pour privilèges extravagants, la caste élue va mourir d’indigestion à ce rythme.
« L’extravagant train de vie de l’Etat » dans Capital.
https://youtu.be/BcFfh96o3ho
Et en plus ils ne savent même pas compter !
On peut comprendre les dérives, mais toujours dans le sens de leur estomac : le remplacement de l’ancien Président du Sénat par Gérard Larcher, a vu la carte gastronomique du restaurant de ladite assemblée devenir obèse pour un prix riquiqui.
Il est vrai que son représentant principal a l’air de faire honneur à la nouvelle cuisine depuis Jean-Pierre Bel.
Aussi, l’aveu de Didier Migaud, qui ne sert à rien puisque les autres comptent pour lui, butant sur une opération de CM1 !
Triste constat, on peut imaginer la forme et la puissance de synthèse d’un tel dirigeant, faut-il en rire ?
Sans doute pas tout seul pour les rapports, il a des « machines » pour faire le job, morbleu alors qu’il s’en aille !
https://youtu.be/W6QSDZyVnD4
Ce serait risible si ce n’était à pleurer, un grand débat pourquoi ? Les fondamentaux mis en place par les pays nordiques pour un consentement à l’impôt chez eux sans méfiance, sans le « dégoût » du sondage qui l’a révélé, l’exemplarité pour la confiance, c’est notre avenir.
Bonne lecture, et on ne se sert qu’une fois les enfants ! Vous n’êtes pas à la cantine du Sénat.
@ Marc GHINSBERG 26/01 09:54
En soulignant le caractère étriqué des revendications formulées lors des premières séances du grand débat, vous mettez l’accent sur l’une des raisons qui expliquent mes réticences à l’égard de cet exercice et qui en montrent ses limites.
Formuler des doléances est une chose, sans aucun doute la plus facile, avoir la maîtrise du sujet que l’on aborde, une connaissance des contraintes que le contexte dans lequel nous vivons impose, une vision prospective d’ensemble, définir des priorités, en est une autre, autrement plus délicate.
Quant à votre autre affirmation selon laquelle « le niveau élevé des prélèvements sociaux en France correspond à un niveau exigeant de solidarité entre les citoyens », elle soulève quelques interrogations.
Ne pensez-vous point qu’en la matière une sérieuse mise à plat serait plus qu’indispensable, le niveau de solidarité demandé atteignant une limite devenant difficilement supportable avec un rapport coût/efficacité nullement convaincant ?
Considérez-vous toutes les aides, souvent généreusement distribuées, comme fondées et leurs bénéficiaires suffisamment contrôlés pour éviter abus et arnaques ?
Sans nullement remettre en cause le principe de solidarité, ne pensez-vous point que celui-ci, poussé à son extrême, joue en fait un rôle démobilisateur et pousse naturellement l’individu à attendre plus d’autrui qu’à exiger de lui-même ?
Nous ne pouvons, au nom de la solidarité, tout attendre, voire exiger, de la société dans laquelle nous vivons sans au préalable donner le maximum de nous-même. C’est de notre responsabilité, de notre devoir.
@ Aliocha | 27 janvier 2019 à 09:36
« …tout en se rendant compte que les oppositions sont exsangues… »
Encore un religieux à côté de ses pompes (funèbres ou funestes) comme souvent, alors que tout un chacun peut constater au contraire que l’opposition est partout et pas seulement dans les partis traditionnels que des médias aux ordres ont vainement tenté de neutraliser par des manœuvres dilatoires pas très catholiques, voire honteuses (cf le Sarko acharnement via les accusateurs publics médiatiques destiné à discréditer un bon président) ou – plus récemment – le Penelopegate (justice expéditive et sans recours s’il en fut) visant à se débarrasser sans complexe ni états d’âme d’un concurrent gênant à la suite !
Ce qui aboutit au résultat tronqué et par défaut que l’on sait…
Pas de bol, ces deux derniers Sarkozy et Fillon ont toujours gardé leurs fidèles soutiens, beaucoup plus nombreux – nonobstant d’inévitables ralliements intéressés et honteux. A l’inverse d’hommes et femmes solidaires et déterminés dont les « Gilets jaunes » et autres extrémistes brouillons de gauche ou de droite prêts à se vendre pour un plat de lentilles feraient bien de méditer l’exemple de fidélité à des valeurs.
Aucune démission donc de la part de la droite traditionnelle, toujours fidèle à ses fondements, mais au contraire une pause nécessaire qui marque la réflexion ou un refus assumé de se rendre ou s’allier si peu que ce soit à toutes ces tromperies médiatisées et autres mensonges d’Etat !
A l’inverse de tous ceux qui ne s’abreuvent qu’aux chants de sirène des médias et aux sondages bidonnés et pour qui le réveil risque d’être très très cruel !
@ anne-marie marson
« Toujours ce même sexisme glaçant.
Certains ne savent plus quoi inventer. »
Chèvre ou bouc, c’eût été la même chose ! Ce n’est pas une affaire de sexe, juste de compétence, voire d’intelligence. La sottise est la chose au monde la mieux partagée. Vous pouvez me taxer de tout ce que vous vous voudrez, certainement pas de sexisme.
Ce qui est glaçant, ce sont les discours de MLP.
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@ Lucile
« On a passé le volant de la Ferrari à ce brillant lauréat. »
La France, une Ferrari ? Vous rigolez ! Quel optimisme !
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@ Wil
« Mais là où vous tombez vraiment dans le n’importe quoi c’est en qualifiant NDA et Mélenchon de putschistes. »
Lisez bien, cher Monsieur, les commentaires, au lieu d’interpréter !
Je n’ai jamais qualifié ces deux individus de putschistes. Ils en rêvent mais n’en ont pas la carrure, surtout le premier !
« Un président sous sa surveillance ! » (Ph.B)
Et la nôtre.
J’apprends que Cyril Hanouna invite Emmanuel Macron à son émission suite à la prestation de Marlène. C’en est trop ! Va-t-il accepter ?
Ne vous énervez pas, écoutez ceci et détendez-vous. C’est cette France que j’aime. Les vrais, les immortels.
https://www.youtube.com/watch?v=KLZwby4bApU
@ Lucile
« …certains Français(…)font savoir au docteur que ses remèdes n’améliorent pas leur état. »
Le docteur, avant, n’a pas beaucoup écouté le malade pour bien poser ses problèmes.
Si aujourd’hui il l’écoute, on peut craindre qu’il refuse de retenir ce qui n’entre pas dans le diagnostic qu’il a déjà posé.
Si le président de la République devrait être et est sous surveillance, d’autres personnes méritent assurément de l’être. Mon attention a été attirée, il y a quelques jours, à la lecture du Figaro, sur Etienne Chouard. Ce professeur d’économie et de droit dans un lycée situé en PACA s’était fait remarquer en 2005 en portant le « Non » au traité constitutionnel.
On apprenait, par l’article susmentionné, qu’il n’était nullement rangé des cadres. Au contraire, le RIC, c’est lui et une partie de la stratégie de communication des radicaux qui mènent les Gilets jaunes, c’est encore lui.
L’homme fait systématiquement référence à la démocratie athénienne, pour promouvoir son principe de démocratie directe, et milite très activement afin de faire miroiter que cela constitue le moyen de rendre le pouvoir au peuple. La démocratie représentative, à ses yeux, l’en dépossède.
Au-delà de ces réflexions liminaires, il me semble déceler dans la tentative de M. Chouard un processus inspiré par Lénine plus que par la dialogue de Platon et Socrate.
C’est ce qui me fait dire que ces agissements méritent d’être placés sous surveillance car c’est bien lui, l’homme de l’ombre jaune du coup d’Etat qui ne dit pas son nom.
En 2017, une de ses pages Facebook affichait le profit « Etienne Chouard, président provisoire ». Les efforts pour collecter les 500 signatures auprès de « maires courageux », ainsi qu’il les espérait, ont échoué.
En 2018, le climat insurrectionnel installé par les Gilets jaunes lui fournit une occasion de prendre le wagon jaune fluo, comme Lénine avait pris le wagon plombé lorsqu’il quitta son exil suisse pour rentrer à Moscou.
Stefan Zweig à qui nous devons un excellent « Les très riches heures de l’humanité », avec un chapitre dédié à La Marseillaise et à son auteur, Rouget de Lisle, a su mettre en exergue, comme personne, le cataclysme que ce voyage dans un wagon plombé allait engendrer.
https://www.facebook.com/1293798600654342/posts/2326999050667620/
Publié sur la page de l’intéressé, il n’est pas sûr qu’il y demeure longtemps.
@ Noblejoué | 27 janvier 2019 à 05:53
« Je pense que l’exposition perpétuelle de Macron et de ses gens, pour injuste qu’elle soit pour les autres partis, pourrait se retourner contre eux. »
Un doute m’a envahi et posé question.
« Eux », sont-ce Macron et les siens ou l’équipe de bras cassés, bien casés et aux excellents revenus ou rentes, qui courent après la jaunisse et ne souhaitent que voir la pagaille finir de ruiner les vulnérables « sans dents » qui n’ont pas la garantie des rentes intouchables de l’Etat comme « eux » les nantis.
La France championne du monde en prélèvements et taxes va ainsi se remettre à niveau plus vite en plumant ou rasant les oeufs, la seule chose qu’eux ils n’ont su faire et referaient car depuis soixante ans, nos fonctios gouvernants super courageux de l’ancien monde ne connaissent que leurs vieilles recettes et voudraient bien reprendre leurs places.
Débats contre manifs. Emmanuel Macron s’est lancé dans une sorte de duel avec les Gilets jaunes. Situation pour le moins insolite. Il compte sur son extraordinaire talent pour leur tenir tête, seul. Ça ne manque pas de panache. Mais ça peut aussi le perdre, nous perdre. L’ordre social, dans nos sociétés modernes, ne repose pas sur les actes mais sur les textes, et sur les différences qu’ils instaurent. En l’occurrence la différence entre la qualité de simple citoyen et la fonction de président de la République. En descendant dans l’arène, fût-ce en superman, il gomme cette différence et s’expose de ce fait, et nous expose, à un possible effondrement de l’ordre social.
Pourquoi lui est-il donc si difficile d’exercer sa fonction comme prescrit à l’article 5 de la Constitution ? Pourquoi n’y a-t-il donc personne pour le lui conseiller ?
@ Oriolus 8h30
« On peut ne pas aller voter et être sur les rond-points parce qu’on ne se reconnaît plus du tout dans les représentants politiques et dans ce qu’est devenue la politique »
@ tous ceux qui commentent que « rien ne vaut l’expérience de terrain »
J’ai pratiqué hier après-midi « l’expérience de terrain » en traversant Doullens, modeste ville de Picardie entre Arras et Abbeville. Il y a un grand rond-point en plein centre-ville avec quatre routes s’y rejoignant et il y avait des Gilets jaunes des deux sexes, sans barbecue visible, et pas très nombreux, cinq à six par route d’accès. Une file de voitures d’environ un kilomètre par route d’accès, trois à quatre voitures filtrées par minute, une heure de leur temps volée à plus de mille personnes… La stupidité de l’action de ces gens n’est possible que grâce à la non-intervention de la gendarmerie locale. On n’est pas très fiers d’être français, par ces temps-ci.
Macron fait du Chavez et il se trouve du monde pour applaudir. On aura tout vu.
La France est sur une pente très inquiétante.
@ semtob | 25 janvier 2019 à 19:40
« Il s’agissait tout simplement de plier au bon moment. »
Je suis d’accord.
Au lieu de faire un discours figé le 10 décembre, qui consistait simplement à bouger les paupières l’une après l’autre, Macron aurait dû faire preuve d’un peu de sens politique, en reconnaissant la révolte du peuple.
Mais il a fait comme si cette révolte n’existait pas, en organisant la violence, en attendant que les GJ se rendent.
Maintenant Manu et Brigitte sont partis faire du tourisme en Egypte, mais pas dans un bus de touristes menacés par les islamistes, en compagnie de plusieurs ministres dont l’inexistant ministre de la Culture Franck Riester, et de Gérald Darmanin.
Il a fait paraît-il un off avec les journalistes, des confidences. Au sujet de l’écologie. Mais il ignore toujours les GJ.
La socialiste macroniste Ingrid Levavasseur prétend organiser une liste GJ, mais elle n’est pas GJ.
@ Denis Monod-Broca | 27 janvier 2019 à 21:08
Je partage votre opinion, Emmanuel Macron se banalise en descendant dans l’arène pour participer à un débat dont il n’aurait dû connaître et apprécier que les conclusions pour en tirer les décisions.
Il est brillant au delà du nécessaire, brillant et résistant physiquement.(*)
Mais ses interventions sont des explications, des justifications de son action, et c’est une double erreur fatale, une faiblesse.
Première erreur, il aurait dû laisser à son Premier ministre le soin de défendre son action au sein de l’Assemblée, c’est la règle en démocratie représentative.
Seconde erreur, le contact direct avec le peuple justifie et même anticipe la demande des Gilets jaunes de démocratie participative directe par le RIC.
Sur le principe, les GJ obtiennent le dialogue qu’ils souhaitent, et l’obtenant ils sont en droit de demander de participer à la prise de décisions.
Il y a chez Macron une confusion entre une démarche de campagne électorale où il faut aller au contact de la population, et l’exercice du pouvoir qui nécessite une certaine distance.
À moins qu’il ne se considère en campagne pour les européennes ce qui est possible. Si c’est le cas il se trompe également, car il ne peut plus faire rêver, il ne peut qu’énoncer son bilan.
On est rarement élu sur un seul bilan, mais ça peut arriver, sauf que son bilan est contesté si les sondages sont justes.
Sa seule chance est la faiblesse de l’opposition, mais c’est un pari risqué de compter sur la faiblesse de l’adversaire pour vaincre. Hillary Clinton pourrait lui expliquer pourquoi !
(*) Ce serait amusant qu’un Gilet jaune demande un contrôle anti-dopage 😉
Ma chère Mary,
Les fidèles soutiens des uns et des autres vous aveuglent-ils au point de céder aux thèses complotistes, et de ne pas vous rendre compte que les divisions ont mené ceux que vous citez, comme ceux de l’autre camp dominant, à renier la Constitution en organisant des primaires, car ils n’étaient plus à même de gérer leurs rivalités.
La sanction est cruelle, mais Macron et Bayrou, ne vous en déplaise, n’en avaient pas oublié son sens qui semble encore vous échapper, la Ve, c’est la rencontre d’un homme et du peuple français, et il n’est pas étonnant que ce soit à Macron que revienne la lourde responsabilité de mettre le pays face à cette réalité, une extrême division qui lui a valu son élection, et chaque jour on peut s’apercevoir que le fardeau n’est pas léger.
Cédez donc vous aussi à la facilité, à l’insulte facile et aux anathèmes ignorants, je vous témoignerai alors de ma déception et du dépit que j’ai de vous avoir comptée parmi les démocrates.
@ Denis Monod-Broca
Je suis d’accord avec vous sauf sur deux points, d’abord, en méprisant les Français, en lançant des polémiques, Macron rivalisait déjà, là, il le fait façon cirque, ensuite, c’est bien notre Constitution et son monarque républicain qui pousse le Président à se prendre pour la loi incarnée.
Il faut donc élire un autre Président et changer de Constitution pour une avec de véritables contre-pouvoirs.
Ne pas s’énerver, endurer Macron, ne pas s’endormir, avoir une Constitution retenant la démesure plutôt que d’y encourager. Macron s’est cru maître des horloges quand personne ne l’est jamais… Cependant, il faut essayer de ne pas oublier la dimension temporelle, et le risque, tic-tac, tic-tac, à force d’hommes politiques poussant les Français à la faute, il est possible qu’ils causent des désordres poussant le pouvoir à la dictature, ou que symétriquement, les abus des hommes politiques ne poussent les Français à choisir la dictature, probablement par le biais d’un homme providentiel.
Tic-tac, tic-tac…
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@ expert en expert | 27 janvier 2019 à 21:05
Eux c’est Macron.
Je pense que plus Macron a provoqué les gens, plus il les a poussés à toutes sortes de demandes, certaines impossibles, d’autres pleines de ressentiment et souvent chaotiques.
Je ne sais si le grand débat va les empirer ou les épurer, je pointe le responsable, Macron, et la machine à fabriquer de l’abus en France, notre Constitution qui n’instaure pas un véritable équilibre des pouvoirs.
Pour le reste…
« Je n’avais ni sa classe, ni celle de mon frère sous les spatules… Sauf une fois, je ne sais pas quel don du ciel, j’ai vaincu, comme quoi il faut toujours croire jusqu’au bout. »
J’avais écrit cela le 26 janvier.
Je sors d’un match extraordinaire, le RCT club de rugby qui vient de renverser des montagnes, une partie haletante, un dénouement cruel pour les uns, magnifique pour les Toulonnais animés d’une volonté de fer. De celle qui malgré les vents contraires vous mène à la victoire, étriquée, mais tellement belle. Seule la victoire est belle a dit Pierre Berbizier.
Le Président devrait s’inspirer de cette partie – sa grand-mère est du pays de ce sport royal -, il doit se débarrasser de ces conseillers énarques formatés, sans goût ni saveur, rentiers ou pantouflards c’est selon pour certains, le changement est à ce prix, cette morne uniformité l’enlise et nous enlise.
Ce match lui envoie un message, « la grinta », une équipe qui a faim de réussir, il y a aussi celle de Jacques Chaban-Delmas raillant les journalistes qui le taquinaient sur son âge avancé, leur rétorquait qu’il fallait sortir d’un repas en ayant gardé un peu de faim.
La faim d’entreprendre, la faim de se battre, l’abnégation pour la réussite – un pour tous, tous pour un.
Ces ministères ne sont plus adaptés, pourvu que le Président se rende compte qu’il doit faire place nette, revoir les structures, recruter de l’abnégation, de l’humilité et de la force de vaincre, éliminer tous les ventilateurs qui l’entourent.
Il lui faut des bras pour gratter les balles, des volontés pour y « mettre la tête », de la force pour aller au ruck.
Pourvu qu’il regarde ce match.
S’il veut réussir, il n’a plus à se bercer d’un grand débat qui ne lui apportera pas grand-chose. Le pays est riche, qu’il détruise tous les gaspillages en milliards, aille gratter le moindre centime, il est impensable d’assister passif à des projets comme le Grand Paris dont les dépenses dépassent l’entendement. Gaspiller n’est pas gagner.
J’aime la formule des Anglais « no scrum, no win ! », revenir aux fondamentaux, sans cela il ne reviendra plus dans le match… Marlène Schiappa pour éteindre un incendie avec un saltimbanque – quelle rigolade – qu’elle reste à sa place.
Un banc de fer en plus des titulaires, pour emballer son quinquennat et le public adhèrera, le pays en a les moyens, l’entraîneur doit être à la hauteur, rien n’est jamais perdu, tout est à espérer et à prendre.
Ne faisant pas partie de ceux qui pensent que la politique est une branche de la psychanalyse, je préfère examiner ce que les Gilets jaunes (ou le peuple télévisuel) ont demandé à Marlène Schiappa : l’abolition de la TVA sur les produits de première nécessité, une hausse de 2 à 4 % du budget des hôpitaux, et plus d’impôts pour les riches. Tout ça pour ça…
Je ne crois pas qu’une mascarade pareille soit possible où que ce soit ailleurs dans le monde. Donc, nous sommes soumis à une espèce de révolution larvée et hebdomadaire, depuis trois mois maintenant ; au lieu d’aller se promener, le week-end, les gens vont attaquer la police et détruire les villes (puis ils se plaignent aux « médias du système » quand la Sécu ne leur rembourse pas leurs mains arrachées) ; et tout ça pour quoi ?
Pas pour demander la démission de Macron, il serait temps tout de même de sortir de l’enfance : Macron ne partira pas, il a été élu de façon parfaitement démocratique, y’a des lois dans s’pays, bande de communistes dégénérés.
En fait, si l’élection a été truquée, c’est en défaveur de Macron, je l’ai démontré ici en long, en large et en travers. Il a gagné malgré les rumeurs méprisables de Marine Le Pen et de ses amis russes.
Macron n’est pas un dictateur, comme le prétendent des théories de bébés hurleurs qui n’ont jamais connu d’oppression plus forte, dans leur vie, que celle du refus d’une HLM par l’État ou d’une augmentation par leur patron.
Ou bien la limitation de vitesse à 80 km/h au lieu de 90 km/h. La vache ! on les oblige à rouler à dix kilomètres-heure de moins sur les routes, et les types se mettent à hurler aux zeurléplusombres de notristouâr. Ils sont d’héroïques Résistants face à la Gestapo des Rothschild.
Macron n’est pas Maduro, nous ne sommes pas au Venezuela, la population ne meurt pas littéralement de faim et ne prend pas la route à pied, par centaines de milliers, pour s’exiler en Belgique ou en Allemagne afin de trouver simplement quelque chose à manger. Dans le pays doté des plus grandes réserves de pétrole du monde.
Nous ne sommes pas en Ukraine, où la population s’est soulevée pour mettre fin à l’oppression séculaire de la Russie, ponctuée de massacres et d’assassinats.
Le problème n’est pas non plus le référendum d’initiative citoyenne : les jaunistes sont-ils prêts à réclamer un référendum pour supprimer la Sécurité sociale, comme cela a été fait en Suisse, mutatis mutandis ? Sont-ils prêts à réclamer un référendum pour réclamer l’abolition des 35 heures et l’instauration de la semaine de 42 heures de travail, là aussi, comme, en pratique, en Suisse ? Sont-ils prêts à voter pour refuser une semaine de congés payés supplémentaires, comme l’ont fait les Suisses ? Pour réclamer l’abolition du statut de la fonction publique ?
Parce que c’est ça, la question. S’il s’agit d’instaurer le référendum pour demander des cadeaux au père Noël, moi aussi je peux le faire. Le référendum sert à trancher des questions difficiles, concernant des questions fondamentales pour le pays et l’intérêt général. Par exemple, l’arrêt de l’immigration de masse. Ou l’exigence d’une hostilité systématique et de principe de l’État à l’encontre de l’islam.
Voilà ce que les jaunistes auraient réclamé à Marlène Schiappa, s’ils en avaient un tout petit peu dans le pantalon et entre les oreilles. Mais pour ça, il faudrait prendre le risque de passer pour un « raciste ». Ou de se voir persécuter, réellement, cette fois-ci, par tout ce que la France connaît de mignons musulmans qui ne cherchent que la paix et l’amour universel.
Réclamer la démocratie directe, le référendum, cela n’a de sens que si l’on est prêt à voter contre ses intérêts personnels immédiats, en faveur d’un bien plus grand et moins manifeste. Si c’est pour que les « ouvriers » demandent une augmentation du Smic, les volailles une augmentation de la ration de grain et les cyclistes la permission de brûler les feux rouges, je ne vois pas bien l’intérêt. Autant se résigner à faire de la politique à l’africaine. Continent où le résultat des élections est connu d’avance, puisque chacun vote en faveur du candidat de son ethnie.
Au cas où vous n’auriez pas remarqué, il y a un écart de prospérité et de paix sociale entre l’Afrique noire et la Suisse, et c’est précisément dû à ce genre de différences.
Au lieu de cela, qu’avons-nous ? Un Ministre de la République qui va à la Télé pour demander l’avis du Peuple, et celui-ci réclame… la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. TVA qui est déjà au taux très faible de 5,5 %… et dont la suppression est impossible, puisque la TVA est obligatoire dans l’Union européenne.
On voit venir d’ici les passionnants débats pour savoir si les vêtements doivent intégrer la catégorie des produits de première nécessité, et par quelles exceptions il conviendra d’exclure les foulards Hermès (achetés par les méchants riches) et les toques de fourrure (qui font bobo aux gentils z’animaux).
M’est avis que chacun estimera « de première nécessité » ce qui lui est « nécessaire » à lui. Si l’on en juge par la facilité avec laquelle les femmes ont obtenu la TVA à taux réduit sur les protections hygiéniques (contrairement aux hommes qui continuent à payer 20 % à l’État pour se raser), Eric Drouet réclamera la TVA à 0 % sur les boules de pétanque, Priscillia Ludosky sur les tresses de cheveux africaines, etc.
L’autre revendication ahurissante est celle de l’augmentation du budget des hôpitaux. Un hôpital, tsé, c’est un endroit où pratiquement personne n’a besoin d’aller, sauf deux fois dans sa vie : quand il naît, et quand il meurt. Mais bon, pour une raison qui relève sans doute de la psychiatrie (d’ailleurs les Gilets jaunes ont réclamé, avec bon sens, une augmentation des « moyens » pour la psychiatrie), l’hôpital a remplacé l’église, dans s’pays. Il en faut un dans chaque village, passke.
Admettons. Et donc les équipes des Gilets jaunes ont travaillé d’arrache-pied, les tableaux Excel ont chauffé comme des dingues, et le verdict est tombé : pour que notre système de santé publique (que le monde entier nous envie) ronronne comme un moteur diesel à Sobibor, il faut et il suffit qu’on augmente le budget des hôpitaux « de 2 à 4 % ». Paf. Admirez la précision.
Au demeurant, nous découvrons que l’hôpital, dans un bololo noir, selon certains, à cause du « manque de moyens », est à 2 % seulement de la béatitude financière et sociale. Franchement, Manu, je vois pas pourquoi tu t’embêtes : « débloque les fonds », « rends l’argent », et avec un misérable 2 % de plus, les infirmières s’engagent à ne plus nous casser les pieds, le « médecin urgentiste Patrick Pelloux » à nous épargner sa binette à la télé, etc.
Tant qu’à réclamer des sous pour la « santé » et à ne plaider que pour leur nombril, pourquoi les jaunistes n’ont-ils pas réclamé que la Sécurité sociale se mette, enfin, à rembourser correctement les soins ? Par exemple à 100 %, comme ce serait normal pour une assurance, ou à la rigueur à 90 %, pour responsabiliser un peu les gens ?
La France est ce pays où une agence communiste dictatoriale prélève de force un pourcentage ahurissant des revenus de 100 % des gens, sous peine de prison, mais ne leur rembourse qu’un peu plus de la moitié de leur consultation médicale… laquelle coûte pourtant moins cher qu’un passage chez le coiffeur.
Tant qu’à être révolutionnaires au sens objectif du terme, et tant qu’à défendre leurs intérêts les plus égoïstes, voilà ce que les Gilets jaunes auraient dû exiger. Au lieu de cela, ils singent bêtement ce que des générations de technocrates issus de l’ENA ont fait avant eux.
Ils jouent à demander des « mesures ». On dirait qu’on serait des syndicalistes, et on aurait nous aussi nos revendications chiffrées. Tiens, moi je dis : 4 % ! Les enfants sont en train de jouer dans leur chambre…
La petite classe de Marlène Schiappa a aussi demandé la prison pour les fraudeurs fiscaux. Bien sûr, aucun gilétiste n’a jamais travaillé au noir, ni vendu un truc sans ticket de caisse. Alors que la France est ravagée par une délinquance violente, endémique et largement impunie, alors que des malfaiteurs d’habitude peuvent se livrer à des dizaines d’agressions pendant de longues années sans jamais voir l’ombre d’un cachot, le plus urgent est de décréter des peines de prison plancher pour les fraudeurs fiscaux.
Que faut-il encore pour démontrer que les Gilets jaunes sont des socialistes enragés, et non les héros libéraux que certains veulent nous vendre ?
Absence curieuse de raton-laveur, dans ces revendications, mais demande d’une « révision des cycles horaires de la police ». Comme partout dans les réunions des Gilets jaunes, il faut qu’un représentant d’intérêts corporatistes ramène sa fraise, et exige curieusement ce qui bénéficierait exclusivement à lui et à sa poignée de potes — et dont tout le reste de la population n’a rien à faire.
Je suis surpris que les dépendeurs d’andouilles n’aient pas exigé, de Macron, l’interdiction de la suspension des andouilles à plus de deux mètres cinquante de haut.
Bien sûr, revendication d’un « rétablissement de l’ISF » (qui n’a pas été supprimé, mais quand on est socialiste on n’est pas à une mensonge près). J’ai écrit depuis longtemps, et je constate une fois de plus, que la volonté de punition fiscale (pour les autres !) était à l’origine de ce mouvement, qu’elle y est toujours présente et qu’elle ne l’a jamais quitté. Rien de nouveau sous le soleil de l’Union des républiques socialistes soviétiques de France.
Mais le point d’orgue, c’est ce restaurateur parisien prospère, qui est venu plaider pour que « les riches » payent plus d’impôts. Double spécialité française : le type bourré de pognon qui tient pourtant à manifester bruyamment ses fortes convictions de gauche, et le gars qui ne se contente pas de pratiquer la vertu silencieusement dans son coin, mais s’emploie surtout à reprocher aux autres de ne pas être aussi vertueux que lui.
Ainsi qu’il en existe plusieurs exemplaires sur ce blog, qui ne se contentent pas de commenter sous leur propre nom parce que, mon Dieu, c’est leur choix (et peut-être leur petite vanité personnelle) ; cela leur sert avant tout à rabaisser les autres qui ne font pas de même. (1. Je fais un truc qui n’est nullement une bonne action, 2. je prétends qu’il s’agit d’une bonne action, 3. je fais honte aux autres parce qu’ils ne sont pas aussi vertueux que moi.)
Xavier Denamur, donc, puisque ce monsieur aime bien dénoncer « les riches », est ce type qui possède cinq restaurants dans l’un des quartiers les plus coûteux de la capitale, qui prétend gagner 500 000 euros par an, qui se plaint de n’être taxé qu’à 25 %, et qui, en conséquence, s’invite à la télévision pour expliquer que puisque lui veut payer plus d’impôts, les autres riches doivent, eux aussi, payer plus d’impôts.
Le fait que ce monsieur gagne « un pognon de dingue » en exerçant une profession qui dépend avant tout de l’opinion publique, et qu’il vienne s’offrir une séquence de pub gratuite à la télé en caressant l’opinion publique dans le sens du poil, n’a évidemment aucune pertinence dans le débat qui nous occupe.
Passons sur le fait que si ce saltimbanque a effectivement, pour revenus personnels, 500 000 euros annuels (soit infiniment plus qu’une Chantal Jouanno), il ment comme un arracheur de dents en prétendant n’être imposé qu’à 25 %. A ce niveau, le taux marginal (pas moyen) de l’impôt sur le revenu a tapé les 45 % depuis longtemps.
Mais surtout, en tant que chef d’entreprise, Xavier Denamur est bien placé pour savoir que s’il prend en compte l’ensemble des prélèvements de l’État tout au long de la chaîne de génération de ses revenus (cotisations sociales, impôt sur le revenu, impôt sur les revenus du capital, impôt sur le patrimoine, impôt sur les mutations, taxes diverses…), il est vraisemblablement imposé, non pas à 45 %, mais à 50, 70 ou 90 %.
Denamur prétend avoir abandonné ses études universitaires de géographie « pour des raisons éthiques et politiques » (ne dites pas : je suis un cancre ou un flemmard, dites : je suis plus éthique que toi, c…d).
Il déclare aux gazettes qu’il s’est lancé dans la restauration « pour mettre en pratique ses convictions sociales, économiques et environnementales ».
Il est « révolté » par le soutien de certains de ses confrères au Front national. Il « lutte » contre Nicolas Sarkozy. Il s’indigne contre la baisse de la TVA dans la restauration — baisser les impôts, quel scandale, en effet… Il produit un « film » contre la « malbouffe ». Il dénigre ses clients qui se permettent d’exercer leur liberté d’expression et de faire jouer la concurrence, en écrivant des commentaires sur ses restaurants dans TripAdvisor.
Il est immigrationniste, se vante d’employer des étrangers et de mettre à la porte ceux de ses clients qui ne partagent pas ses opinions. Quand il n’envoie pas des lettres recommandées aux « racistes ».
Bref, le parfait petit gauchiste qui coche toutes les cases, y compris le mensonge, la haine de la liberté, le sens aigu de l’auto-promotion, la haine de la concurrence, l’amour de l’argent, la persécution des mal-pensants et les leçons de morale données à la terre entière.
Après tout, si Denamur estime gagner trop d’argent, ou ne pas être assez taxé, de nombreuses solutions s’offrent à lui : vendre ses restaurants, offrir le produit de la vente aux Petits frères des pauvres, et se retirer dans une cabane dans la forêt ; continuer sa répugnante activité de « riche », et donner l’argent qu’il a en trop à quelque bonne œuvre, en silence, sans en faire tout un plat ; ou même, en faire don à l’État, ce qui est explicitement prévu par la loi, mais génère malheureusement un avantage fiscal, raison pour laquelle, je suppose, il se refuse à une voie aussi facile.
Tout, plutôt que de venir accréditer, devant les caméras de télévision, la fable socialiste selon laquelle, si des gens ne gagnent pas assez d’argent en France, ce serait parce que « les riches » en gagneraient trop, et que l’État ne leur en prendrait pas assez.
Il y a déjà suffisamment d’imbéciles qui sont persuadés que si les gens sont pauvres, c’est parce que l’État ne leur prend pas assez d’argent.
Quand on est riche, cela impose quelques responsabilités, et, entre autres, de ne pas raconter aux gens les mensonges qu’ils ont envie d’entendre. Denamur a beaucoup de chance de gagner 42 000 boules par mois, si ce qu’il prétend est vrai.
Il pourrait avoir la décence de ne pas poignarder dans le dos tous les chefs d’entreprise qui ont fait faillite à cause du système stato-gauchiste dont il dit si grand bien, tous ceux qui n’ont jamais vu le jour en raison du niveau de taxation délirant qui est le nôtre, et tous les sans-dents qui n’en seraient pas à se faire arracher des mains, des yeux et des testicules, par la police, si la religion de l’État et de l’impôt n’était pas celle que nous connaissons en France.
Marlène Schiappa, avec ses manières d’institutrice passive-agressive devenues aujourd’hui la norme dans la société, a réuni un groupe de bambins turbulents pour leur demander ce qu’ils voulaient comme cadeaux pour leur anniversaire.
Et les gamins, élevés depuis des décennies dans la certitude qu’ils avaient « drouâ » à des cadeaux, et qu’en leur absence ils étaient de pauvres victimes, ont sagement dressé leur liste.
@ breizmabro
J’ai lu l’article jusqu’au bout. Il se termine par un résumé de ce qui y est dit :
« En résumé : Emmanuel Macron a estimé en juillet 2017, dans le cadre d’une présentation de sa politique migratoire, qu’il fallait «loger tout le monde dignement». Il semblait évoquer les populations étrangères, même si certains médias l’avaient compris autrement. Bis repetita début 2018 : Macron avait reconnu ne pas avoir tenu cet engagement… suscitant là encore des interprétations contrastées. Plusieurs journalistes avaient alors rapporté qu’il évoquait l’ensemble des SDF, et non les seuls demandeurs d’asile. D’autres avaient compris l’inverse. »
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@ Michel Deluré
« Ne pensez-vous point qu’en la matière une sérieuse mise à plat serait plus qu’indispensable, le niveau de solidarité demandé atteignant une limite devenant difficilement supportable avec un rapport coût/efficacité nullement convaincant ? »
Bien sûr tout système peut être amélioré, je dirai également que tout système comporte des effets pervers difficilement évitables. Mais au total je préfère le modèle social français à celui en vigueur aux États-Unis par exemple.
@ Denis Monod-Broca
« Pourquoi n’y a-t-il donc personne pour le lui conseiller ? »
La question que vous posez résume en grande partie la cause de la crise de régime que nous traversons : les divers contre-pouvoirs (presse, institutions etc.) faisant preuve de complaisance servile voire de compromission avec le pouvoir ou bien ayant renoncé à assumer leurs fonctions de critique ou de contrôle, celui qui l’incarne – à savoir M. Macron actuellement, mais il aurait pu s’agir d’un autre – a le champ libre pour tout se permettre, en se comportant en dictateur de fait.
@ Jean le Cauchois 27 janv 21h24
Grand merci de ce très précieux et très précis témoignage sur le comportement d’hommes en jaune de province. Que les complaisants et les sympathisants ouvrent
les yeux ! Il est plus que temps. Stop ou encore ? Stop.
@ Exilé
« …à savoir M. Macron actuellement, mais il aurait pu s’agir d’un autre – a le champ libre pour tout se permettre, en se comportant en dictateur de fait »
Emmanuel Macron pourrait utiliser l’article 16 et se comporter en dictateur ou quasi-dictateur. Ce n’est pas cela qu’il fait. C’est en roi sacré qu’il se comporte et s’il le fait c’est que, en face, nous nous comportons, nous, en sujets plus qu’en citoyens, avec l’aide et par la médiation il est vrai des médias.
@ Alpi | 27 janvier 2019 à 15:57
Non je ne rigole pas quand je compare la France à un symbole de qualité et d’excellence. Notre pays est splendide, son patrimoine également, il a représenté un des phares de la civilisation pendant de nombreux siècles, et ses habitants étaient respectés dans le monde entier. Les Anglais se félicitaient de l’arrivée des Huguenots chassés par l’Édit de Nantes parce qu’il étaient honnêtes, travailleurs et très experts dans leurs domaines.
Aujourd’hui, les cerveaux et les artisans formés en France s’exportent bien. Ils s’en vont, sans doute à contre-cœur, mais pour travailler dans de meilleures conditions, car nous avons un handicap épouvantable, infligé par les penseurs politiques qui essayent sur nous des systèmes aberrants, ruineux, nous essorent financièrement, endettent le pays, et nous entravent par une profusion de lois aussi nombreuses que contradictoires.
Macron, le président philosophe, ne fait pas exception à la règle. Il nous endette, nous pressure et se targue de nous réformer à rebrousse-poil en légiférant un peu plus tous les jours. Dernière lubie paraît-il, il veut protéger les agriculteurs en imposant d’en haut une marge élevée aux distributeurs. Encore une usine à gaz aux effets pervers, et dont les intéressés ne veulent pas. Une de plus.
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@ Achille
C’est parce que nous ne sommes pas d’accord sur tout, loin de là, que c’est intéressant !
« Hé petit, Lulu s’est encore échappé ! »
– M’est avis qu’on va vite le retrouver.
@ Robert Marchenoir
« Réclamer la démocratie directe, le référendum, cela n’a de sens que si l’on est prêt à voter contre ses intérêts personnels immédiats, en faveur d’un bien plus grand et moins manifeste. »
Qui en France est prêt à voter contre ses intérêts personnels immédiats ? Plus personne. Jauniste ou pas jauniste, chacun défend ses propres intérêts puisque depuis fort longtemps le pouvoir a délaissé les intérêts des Français.
@ Florence | 28 janvier 2019 à 15:13
« Qui en France est prêt à voter contre ses intérêts personnels immédiats ? Plus personne. Jauniste ou pas jauniste, chacun défend ses propres intérêts puisque depuis fort longtemps le pouvoir a délaissé les intérêts des Français. »
Contrairement à vous je pense que dans tous les milieux et toutes les professions il y a des gens qui s’engagent en leur âme et conscience contre leurs intérêts, notamment de carrière !
@ Robert Marchenoir (28/01 à 4h06)
A quelques nuances près, bravo pour votre commentaire qui dénonce l’immense mascarade du Grand Débat (avec les majuscules) et la démagogie du riche restaurateur parisien indigne. Excellentes remarques.
@ Lucile | 28 janvier 2019 à 13:44
« Macron, le président philosophe, ne fait pas exception à la règle. Il nous endette, nous pressure et se targue de nous réformer à rebrousse-poil en légiférant un peu plus tous les jours. Dernière lubie paraît-il, il veut protéger les agriculteurs en imposant d’en haut une marge élevée aux distributeurs. Encore une usine à gaz aux effets pervers, et dont les intéressés ne veulent pas. »
Je suis curieux de savoir où vous auriez trouvé que les agriculteurs « ne veulent pas » de cette fixation autoritaire des prix, digne de l’URSS. (Note : des déclarations de façade affirmant « nous voulons vivre de notre travail » ne suffisent pas. Encore faut-il être cohérent dans ses demandes consécutives.)
Tout montre, au contraire, qu’en l’occurrence Macron n’a rien inventé. De même que Bruno Le Maire se met en tête de réinventer le capitalisme mondial pour le rendre plus juste (bon courage), Macron ne fait que servir de chambre d’écho à tout ce que la France produit de revendications socialistes, ici comme ailleurs.
La longue complainte de la grande distribution esclavagiste des agriculteurs, la revendication d’un prix « suffisant » payé à ces derniers, l’exigence de partir du prix de revient agricole en rajoutant « une marge » sur laquelle il suffirait de se mettre d’accord, tout cela, c’est ce que les Français demandent : les paysanistes des villes comme ceux des champs, les agriculteurs comme les intellectuels, l’extrême droite comme l’extrême gauche.
Personne n’envisage qu’une exploitation agricole non rentable doive simplement disparaître. Ce qui semble aller de soi pour un producteur de trombones devient soudain inadmissible pour un producteur de poireaux.
C’est bien un « paysan » qui a publiquement insulté Emmanuel Macron en lui disant qu’il « ne méritait pas » de manger ses poulets gastronomiques (qu’il vend effectivement à l’Élysée), sous prétexte qu’il ne gagnerait que 350 euros par mois.
Encore une spécialité bien française : insulter ses clients. Ben, bonhomme, si t’es si contrarié que ça, soit tu ne vends pas tes poulets à l’Élysée (on n’est pas sous l’Ancien régime, rien ne t’y oblige), soit tu arrêtes de mentir (personne ne peut vivre avec 350 euros par mois, sauf un clodo), soit, si vraiment tu gagnes 350 euros par mois et que ça te défrise (*), eh bien tu prends un métier honnête (où tu gagneras beaucoup plus que ça), ou alors tu fermes la boutique et tu t’inscris au RSA (où tu gagneras nettement plus que 350 euros par mois).
Maintenant, si t’es vraiment un imbécile à ce point (ou si tu prends vraiment les gens pour des imbéciles à ce point), alors personne ne peut rien pour toi.
En sorte que j’approuve pleinement la dernière prestation d’éléphant dans un magasin de porcelaine de notre président, qui a déclaré (en Égypte, pour donner raison aux imbéciles) que les onze morts du mouvement des Gilets jaunes étaient dus à la « bêtise humaine ».
Ce qui ne peut vouloir dire que deux choses : Macron insulte les morts, ou il insulte les Gilets jaunes. Dans les deux cas, je l’approuve pleinement, car il vient en effet un moment où les imbéciles méritent d’être traités d’abrutis.
J’en veux pour preuve le manque le plus flagrant du barnum revendicatif orchestré à la télé par la mère tape-dur Marlène Schiappa.
Un État a trois fonctions, et pas une de plus. Faire la guerre (dans notre époque de bisounours pacifistes : simplement défendre les frontières). Faire les lois, et punir les malfaiteurs qui les transgressent. Et tenir correctement les comptes de la nation, en s’assurant qu’ils tombent juste (c’est-à-dire que le budget de l’État soit équilibré).
Les zozos à gilet jaune prétendent à la démocratie directe. Il s’ensuit qu’ils prétendent être en mesure de faire le travail de l’État. La première tâche à laquelle ils devraient s’atteler, par conséquent, lorsqu’ils se mêlent d’avancer des revendications financières (supprimer la TVA, augmenter le budget des hôpitaux), c’est de s’assurer que les comptes tombent juste.
Autrement dit, s’ils exigent une augmentation de 2 % du budget des hôpitaux, ils devraient moralement se sentir obligés de vérifier, auparavant, qu’augmenter les impôts des bobos gauchistes qui tiennent des bistrots à la mode dans le Marais suffit à compenser cette dépense.
Faute de quoi, ce sont des bébés hurleurs. Ce qu’ils sont en effet.
Qu’on ne me dise pas que « le peuple » n’est pas en mesure de se livrer à d’aussi savants calculs. Certes, la comptabilité publique est une usine à gaz d’une complexité innommable. Mais si Internet permet de menacer de mort Marlène Schiappa, il permet aussi à n’importe quel plouc d’accéder à des informations qui étaient auparavant réservées aux énarques.
Les comptes de la nation sont publics. Il suffit d’aller voir. Alors certes, il faut émarger à Bercy pour comprendre les détails de la chose, mais calculer des ordres de grandeur relatifs aux décisions que l’on réclame est à la portée de n’importe qui.
Le drame est que personne ne fait même semblant. Personne ne se sent obligé de calculer que s’il demande une suppression de la TVA sur tels produits, cela pourra être compensé par telle autre mesure qu’il préconise.
La France est socialiste depuis tellement longtemps, que les non-socialistes sont, littéralement, morts. Il n’y a plus que des vieillards, aujourd’hui, à avoir vécu dans s’pays à une époque où les comptes de l’État étaient encore équilibrés.
En sorte que tous les autres s’imaginent que « ça coûte rien, c’est l’État qui paye ». Il suffit de gueuler assez fort. La preuve : c’est comme ça que ça se passe depuis qu’ils sont nés. Alors qu’on ne leur raconte pas d’histoires. Tous ces bavardages sur la dette, c’est des embrouilles de Juifs.
______
(*) Je sais que ce chiffre est aussi celui donné par la Mutualité sociale agricole (la Sécu des paysans) : un tiers des agriculteurs gagneraient moins de 350 euros par mois. Justement. Je doute fortement de sa véracité. Je soupçonne fortement la MSA de ne pas tout nous dire. Que voulez-vous, je ne fais pas confiance les yeux fermés à une agence de l’État, créée pour appliquer des principes communistes. Je suis un vrai « anti-Système », moi.
Une chose que la MSA et les paysanistes se gardent bien de nous dire, c’est que chaque ménage français subventionne les agriculteurs à raison de 100 euros par mois.
Comme le dit l’IFRAP : « Il serait plus rentable pour de nombreux exploitants de toucher directement leur subvention sans travailler, plutôt que de continuer leur activité ».
En somme, mis à part boureau, on se fiche totalement sur ce blog de nos relations internationales et de la place de la France.
On se regarde le nombril, Macron, Schiappa, Macron, Castaner, Macron, Gilets jaunes. Macron, Macron, Macron.
Si vous saviez combien le monde entier se fiche de la France vous seriez atterrés.
Et pendant ce temps-là, chaque matin, Pascal Praud vous réduit à néant, l’abreuvoir des imbéciles.
Et qu’a dit Macron hier soir, hein ? Qu’est-ce que vous en pensez ? Hein ? C’est inacceptable non ? Hein, ah bon, non ? Bon…
Une soupe infâme.
La France est absente du débat, seul compte une tchatche insupportable autour d’un périmètre de 60 kilomètres autour de l’Elysée. La France on s’en fiche. Pourvu que je cause chez Pascal Praud.
Ainsi va la France, avez-vous déjà lu Ouest-France ? Révélateur, deux pages sur Macron, le reste sur le résultat du tournoi de pétanque de Quimper, la course cycliste de Plurien, le marché aux puces de Sables d’or les Pins, une nullité absolue.
C’est comme ça que les Allemands ont traversé la France en dix jours…
@ Mary Preud’homme
« Contrairement à vous je pense que dans tous les milieux et toutes les professions il y a des gens qui s’engagent en leur âme et conscience contre leurs intérêts, notamment de carrière ! »
C’est possible mais combien sont-ils ? Tellement peu que c’en est négligeable.
La plupart des gens défendent leurs intérêts et je ne crois pas qu’il faille les en blâmer car s’ils ne défendent pas leurs intérêts, personne ne le fera à leur place. Celui qui gagne, c’est celui qui crie le plus fort et qui a le plus fort pouvoir de nuisance.
On restreint depuis des années la liberté d’expression, une vraie peau de chagrin.
Attention, je ne dis pas que les méchancetés, individuelles ou collectives, soient anodines, des gens persécutés se tuant, il y en a, et ils ont raison !
J’adore les visions du monde qui enferment les gens, prenons au hasard un homosexuel, insulté par bien des gens, qui aura envie de se tuer, et comme tout le monde d’ailleurs, s’il se rate, sera soigné, « rééduqué » pour ne pas le refaire… Tout cela vient d’une vision religieuse qui se mêle des rapports d’adultes consentants puis va contre le droit d’en finir, laïcisé.
Dans ce cas, ou n’importe quel autre, on enferme les gens dans une vie qui ne peut leur apporter que des humiliations.
Evidemment, d’autres prétendent changer la vie en empêchant de cracher leur venin sur telle ou telle catégorie.
Bon, après ceux qui ont des préjugés et du venin pour ceux qui ne leur ont rien fait, on a ceux qui limitent la liberté d’expression, normalement en faveur des victimes, mon exemple, mais à présent, contre les fake news, toujours, il y a quelque principe pour restreindre le droit de parler donc de penser car on pense comme on parle et on parle comme on pense.
Certains veulent empêcher les gens d’agir à leur guise par la chair et par la parole, d’autres par le corps, que ce soit pour en tirer quelque jouissance ou se tirer d’ici s’ils n’ont à en attendre que la malveillance universelle.
On prétend que ce sont les autres qui subissent son suicide ?
Encore de l’auto-apitoiement des vivants, en fait, ce sont les gens devant y recourir qui ont souffert de se retrouver dans une impasse puis de se soustraire du monde, ce qui est en soi très difficile vu l’instinct de survie et l’amour de la vie, et d’autant plus sans méthode de suicide et sans arme.
Bizarre, les gens se ferment une porte qui peut les sauver tous, car le persécuté, ça peut être n’importe qui, un jour, et la maison de retraite un risque venant avec l’âge.
Demain n’existe pas ou on se dit que les autres doivent subir, tandis que soi, on trouvera bien un sentier de traverse. Mais attention, on n’est pas toujours aussi chanceux ou malin qu’on ne pense, la présomption en piège plus d’un et de toute façon, priver les autres de leurs droits est le comble de l’immoralité. Le voleur qui prend votre argent ne le fait qu’une fois et ne se drape pas dans des principes, ne veut pas votre mal mais son bien, tandis que celui qui met un joug sur les autres les prive perpétuellement pour s’en sentir supérieur, content de punir ceux qui ne sont pas comme lui, sadique qui s’ignore.
Je m’étonne, enfin m’étonne… Que certains défendent certaines libertés et en attaquent d’autres, en meute.
Alors qu’il suffit de se regarder dans une glace. Je suis, nous sommes un corps, dont rien ne justifie qu’on diminue ses possibilités d’action que si cela va contre les droits des autres.
Or quand les gens suivent leurs goûts, instincts, opinions, et avec de la chance idées, avec le gros lot, personnelles, ils n’empêchent pas les autres d’en user de même avec leur propre carcasse.
S’emparer de celle des autres pour en faire ses zombis ? presque tout le monde s’y essaie en voulant interdire comme pour en faire ceci, dire cela, et ce n’est pas nouveau, les religions ont toujours eu un tas d’interdits sans rapport avec d’éventuels principes, voire gênants pour la survie, ainsi, dans un monde de disettes, les interdits alimentaires.
On interdit au nom de l’uniformité, tu dois agir-penser-sentir comme les autres, pour éviter les conflits.
Mauvaise pioche, il y en a toujours ! Des perdants, il y en a toujours, qu’on s’acharne contre ceux que le monde rejette aussi, en les y attachant comme on le ferait d’un serf à la glèbe, est la cerise sur le gâteau. Tu es de trop mais tu dois rester, tu es l’insulté qui aurait de la valeur.
Non. Qu’on soit calomnié ou pour toute autre raison, on n’est pas d’une part dévalué ou d’autre part avec de la valeur, quand ça arrange, on est échec et mat, donc bonsoir.
Les gens oublient leurs insultes et puis se demandent après pourquoi untel s’en est allé, mystérieusement, on a les mystère qu’on peut, franchement. Mais par exemple, allez traiter quelque personne innocente de manipulateur, cela veut dire que tout ce que fera cette personne sera vu ainsi, oui, non, ne sait pas ? Sera vu ainsi, je mâche vraiment le travail du lecteur, donc de deux choses l’une, soit on est près à se faire ainsi tancer, soit, eh bien, c’est simple, on manipule, on ne laisse plus passer ce qu’on pense, et on se met à jouer la comédie, calibrée pour ceux qui l’ont dit, ce qui, amusant, passe, mais passe comme lettre à la poste.
Les gens qui accusent sans raison créent ce qu’ils dénoncent et ne risquent pas de le voir, puisque calculé pour eux, du sur-mesure. Ma question, est-ce qu’il vaut la peine d’en prendre autant ? Eh bien, si on vit, si on fréquente les gens, oui, mais le faut-il ? Hum, est-ce que cela en vaut la peine, surtout si on pense que ces médiocres soucis risquent de vous empêcher de penser, vraiment penser.
L’insulte non vengée fait de vous un vaincu, la manipulation pour ne pas être traité de manipulateur, pas grand-chose mais ça m’ennuie pour le principe, ce qu’on aurait préféré ne pas être, bref, des gens qui s’imaginent pédagogues font tout le contraire et vont vous vendre qu’on peut faire réfléchir tout le monde, de ces gens… alors que pour eux, ce n’est déjà pas gagné, mais ça, il est suicidaire, suicide social, de le dire.
Or il faut se tuer ! Mais pas à petit feu par la vérité, c’est pire que l’endura, et beaucoup moins pur, l’endura, on peut la faire seul, éventuellement en accord avec la nature, tandis que se couper de tous par la vérité, non merci. La vérité, c’est avec un masque comme on opère avec un masque, oui ! J’ai des domaines où ma nullité est illimitée, ce n’est pas une comédie, contrairement à ce que croient certains, eh bien, je les évite, d’autres où je vois des choses que les gens comprennent, quand ils le font, bien après moi… Quand je laisse percevoir cela, c’est bien malgré moi, nulle comédie, mais adaptons-nous, faisons comme s’il n’y avait pas cet écart, et comme si on pouvait être spontané après que traité de manipulateur, le mot qui crée la chose, il y en a d’autres, mais passons.
Si je dis si les choses étaient comme ça, imaginaire, il ne faut pas rêver, si je dis elles sont comme ça, je manipule. Mais il y a le rêve, la réalité, et je ne veux pas être désagréable, mais le reste, où les gens sont plus à l’aise, les lieux communs.
Par exemple, il y a toujours de l’espoir. On va loin avec ça ! D’abord, on peut être dans une situation sans issue, avec un peu de lucidité, souvent on voit qu’on est coincé entre diverses choses, au fait, je ne me rappelle plus exactement ce que j’ai dit, mais j’ai laissé échappé un dilemme dans le genre, pas une manipulation, une vue en direct de ma manière de penser, mais ne pas répondre aurait été problématique et je n’avais pas de langue de bois sous la main… Ensuite, l’espoir est le pire des maux car il fait endurer les autres maux. Un exemple de chose à jeter. Autre ? Il y en a tant, je ne vais quand même pas faire un grand nettoyage de printemps à coup de griffes de chat.
Le chat, animal censé être manipulateur. Idiot ! Le chat ne se soumet pas, je ne sais pas si on trouve souvent un chat tuant un humain, contrairement aux chiens, qui plaisent tant car soumis, mais le chat griffe s’il ne peut faire comprendre autrement que merci, un peu d’espace vital.
Bref, enfin, être traité de ce qu’on n’est pas et donc peut-être devoir le devenir, ah, ah ! Il y aurait de quoi en faire un roman, je trouve, ou une comédie, je ne sais, quelque chose à développer.
Les idioties fournissent à l’intelligence. Mais à quoi bon ? Les insulteurs et les idiots gagnent toujours. On ne trouve pas d’idiots ici, mais pour les calomnies, toujours les gens faisant des procès d’intention gagnent, ne s’excusent jamais, mais prouvent une chose, non, les gens ne regrettent pas d’être allés trop loin, enfin, un vrai regret, je ne suis pas dans le dépotoir qui leur tient lieu d’âme, je veux dire en avouant leurs fautes.
Donc, j’aimerais autant que plus personne ne prétende que les gens regrettent ou que ça ira mieux demain, parce que c’est tout simplement faux.
Et ça entretient un tas d’illusion sur la nature humaine… Réalité, rêve, lieu commun, et ceci n’est qu’un lieu commun.
@ Savonarole 28 janvier 2019 22:10
Ouest France le plus macronien des journaux français.
Il n’y a pas de « journalistes » à Ouest France mais des militants dans la ligne de la famille Hutin-Desgrées du Lou propriétaires de cette machine à fric et d’influence qu’est ce journal.
Un lectorat de 4 millions de consultants par jour, plus de 50 éditions régionales, une aide d’Etat de 7 millions d’euros au titre de l’année 2016 et vraisemblablement près de 9 millions en 2018, permettent une influence considérable dans tout l’ouest de la France.
Ouest France a fait battre Sarkozy et élire royalement Macron (10% de plus que la moyenne nationale) et on a pu remarquer la promotion inouïe de Macron depuis son passage au ministère des Finances, ce qui montre bien aux naïfs que la candidature de notre Président était loin d’être spontanée en 2017 ! Le Drian est d’ailleurs l’homme politique le plus chouchouté du journal.
La famille propriétaire fait partie de ces chrétiens de gauche dont un de mes profs disait « les chrétiens de gauche sont les pires : ils finissent toujours par trahir ! ». L’Histoire, depuis un siècle, montre quantité d’exemples hélas et Bayrou en est l’archétype dans le vie politique actuelle !
La famille maintient fermement le cap et Jeanne Hutin dans des éditoriaux qui sont – à mon sens – des modèles d’hypocrisie sociale soutient immédiatement toutes les « idées » de Macron avec une prédilection pro-immigrationniste qui commence à agacer bon nombre de lecteurs ! Le pape François est bien sûr l’idole du journal (son côté social coco !).
Cordialement.
Mais qui est donc ce fameux Jérôme Rodrigues dont les médias nous rebattent les oreilles depuis trois jours, au point d’avoir éclipsé, au moins en partie, le décès de Michel Legrand ?
On nous dit que c’est une figure des Gilets jaunes, camarade de lutte d’Eric Drouet. Il est vrai que chez les « jaunistes » il n’y a pas de leader mais des porte-parole ou encore des « figures ».
Il a été atteint par un éclat de grenade de désencerclement, à moins que ce ne soit par une balle de TBD40. Lui affirme que ce sont les deux.
A-t-il vraiment perdu son œil ? Sincèrement j’espère que non, mais pour l’instant aucune information ne permet d’affirmer que ce soit le cas.
Une chose est sûre, les Gilets jaunes radicalisés sont bien décidé à faire de lui un martyr et exploiter au maximum sa blessure. A commencer d’ailleurs par Jérôme Rodrigues lui-même qui, à peine sorti de l’hôpital, où il n’est resté que quelque heures, ameutait déjà tous les médias pour dénoncer une tentative délibérée d’atteinte à son intégrité physique.
Souhaitons-lui malgré tout qu’il retrouve rapidement bon pied, bon œil.
@ boureau | 29 janvier 2019 à 08:47
Merci pour l’éclairage sur ce journal, je ne connaissais pas ses fondamentaux.
Les cathos de gauche, en effet ce sont les pires et les protestants de gauche, un enfer.
J’habitais à Frehel, et lorsque d’immenses moments de désespoir m’assaillaient, je lisais Ouest-France, 42 pages de vente de voitures d’occasion, toutes des Megane Renault ou des tracteurs.
Le patelin le plus proche s’appelait Plurien, rien que la sonorité de ce nom m’a tout fait vendre. Lorsque je disais à mon épouse « Je vais chercher Ouest-France à Plurien », un vertige me saisissait.
Et quand j’arrivais à Plurien, c’était un remake du film célèbre « Vol au-dessus d’un nid de Bretons »…
@ Savonarole
A propos de rien (avec ou sans article) :
« Rien ce c’est pas rien
Deux fois rien… Ce n’est pas beaucoup !
Mais trois fois rien… Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose
Et pour pas cher ! »
(Raymond Devos)
@ Robert Marchenoir | 28 janvier 2019 à 21:34
Ce n’est pas aux agriculteurs que je m’en prends, mais aux gens qui ont pondu cette règlementation absurde, digne, comme vous le dites, du Gosplan. Les plus clairvoyants d’entre eux comprennent déjà, à mon avis, qu’elle se retournera contre eux.
Est-ce que je peux me permettre une ou deux questions : quand vous dites que Macron sert de chambre d’écho aux revendications d’inspiration socialiste venues de la France, est-ce que vous estimez cela regrettable, inévitable, utile, de bonne guerre ? Est-ce qu’à votre avis le candidat Macron a été vu comme rassurant et adapté à la mentalité française parce que venant d’un gouvernement socialiste ; a-t-il été élu parce qu’il espérait adapter le socialisme au progrès ; ou bien parce qu’il voulait s’en passer ?
@ Savonarole 29 janvier 2019 11:48
« Vol au-dessus d’un nid de Bretons… »
Attention, vous allez subir les foudres de breizmabro déguisée en Miss Ratched !
J’ai souvenance d’un enclos paroissial à Plurien ! Est-ce dans ce décor que vous rencontriez la sadique infirmière Miss Ratched ?
Cordialement.
@ boureau 29 janvier 2019 à 08:47
Ce qu’il y a de mieux avec Ouest-France c’est que, comme c’est un journal de propagande, il est à disposition en plusieurs exemplaires dans les brasseries, de sorte qu’en prenant son petit café du matin on peut parcourir gratuitement d’un oeil distrait la page faits divers ou celle des obsèques dont les commentaires nous réjouissent parfois.
La distribution gratuite d’Ouest-France en brasserie s’arrête cependant à la frontière finistérienne, les Finistériens ne lisant QUE le Télégramme de Brest.
Si je veux être honnête je dirais que les éditos se valent MAIS en version « de gauche ».
J’ai été pigiste dans ces deux journaux. Je m’y suis bien amusée. Mais ça c’était avant…
Marchenoir et Noblejoué, est-ce docteur Jekyll et mister Hyde ? Ou sont-ce Castor et Pollux ?
La longueur et la langueur de leurs contributions se superposent, s’entreposent, s’interposent bref elles nous obligent à des poses dans la lisote de leur jabote à en perdre la parlote qui tombe alors dans la sanglote.
Faut reconnaître la performance mais entre plus c’est long et plus c’est bon contre les histoires ou les discours les plus courts sont les meilleurs, on ne sait que choisir.
@ Savonarole | 27 janvier 2019 à 07:47
« La presse française n’a pas beaucoup relayé la dernière déconvenue diplomatique de Macron. En début de semaine, un illustre inconnu se déclare président du Venezuela, Macron saute sur son cheval et à coups d’olifant décrète que ‘l’Europe doit le soutenir’, etc. »
Il n’y a aucune déconvenue diplomatique de Macron. Votre vision de la politique internationale est singulièrement déformée. Et curieusement alignée sur la désinformation russe.
Vous trouvez approprié de reprocher à Macron de soutenir Juan Guaido, le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, qui s’est déclaré président par intérim à la place de Nicolas Maduro. Vous prétendez que le président français est isolé dans sa position, et que la plupart des pays du monde se gaussent de lui.
Vous devriez sortir un peu le nez de RT et de Sputnik, et vous mettre à lire des vrais journaux, si la politique internationale vous intéresse un tant soit peu.
Vous nous citez, à l’appui de votre désinformation, le ministre des Affaires étrangères espagnol, ainsi que le très obscur président du Parlement européen, dont le poids en matière de diplomatie avait jusqu’à présent échappé à tout le monde.
En réalité, la réaction du monde libre est exactement à l’inverse de celle que vous suggérez.
Vous omettez de préciser que, quelles que soient les déclarations de son ministre des Affaires étrangères, l’Espagne soutient le nouveau leader de l’opposition, contre le dictateur Maduro. L’Espagne, tout comme la France, l’Angleterre et l’Allemagne, ont réclamé l’annonce d’élections libres sous huit jours, faute de quoi elles reconnaîtraient Juan Guaido comme président du pays.
Le Portugal et la Norvège ont pris des positions similaires. De même que Federica Mogherini, le « ministre des Affaires étrangères » de l’Union européenne, et Donald Tusk, le président du Conseil européen. Le ministre des Affaires étrangères britannique a même déclaré que Nicolas Maduro, dès à présent, n’était plus le dirigeant légitime du Venezuela.
De l’autre côté de l’Atlantique, c’est encore plus clair. Donald Trump (l’ami du poutinou d’amour, vous vous rappelez ?) a reconnu Juan Guaido comme le président légitime du Venezuela. De même que le Canada.
De même que, léger détail que la machine de désinformation poutiniste omet de préciser, la quasi-totalité des pays d’Amérique latine : l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l’Équateur, le Guatemala, le Honduras, Panama, le Paraguay et le Pérou.
De même que par l’Organisation des États américains, qui regroupe la plupart des pays du continent, du Sud comme du Nord.
En fait, en Amérique du Sud, seul Cuba (communiste) et la Bolivie (socialiste) ont apporté leur soutien à Maduro dans cette affaire. Même le Mexique, qui n’a pas reconnu Guaido, a préféré appeler au dialogue. L’Amérique latine, paradis rêvé des gauchistes français dans les années 60, c’est fini. Il faudrait vous mettre à l’heure.
Et dans le reste du monde ? Eh bien ! Les soutiens de Nicolas Maduro s’appellent Russie, Chine, Iran et Turquie. Que des pays libres et amoureux de la démocratie, comme on le voit…
L’opposition russe ne se prive pas de comparer le sort branlant de Maduro à l’avenir fragile de Poutine. Lequel a gros à perdre au Venezuela, lui ayant prêté beaucoup d’argent et étant le soutien le plus vigoureux du régime. Entre dictateurs, n’est-ce pas… La Russie a déjà envoyé sur place 400 soldats de sa milice privée officieuse.
Et chez nous, dans l’opposition ? Jean-Luc Mélenchon, le gauchiste enragé pour lequel une partie de l’extrême droite a des complaisances, a clairement pris parti pour le dictateur communiste Maduro : « Je suis engagé du côté de ce que je crois être la légalité contre les Etats-Unis d’Amérique, qui sont une puissance barbare et envahissante, et contre le Brésil dirigé par un homme d’extrême droite, qui soutiennent un putsch au Venezuela. »
Voilà voilà. Que chacun prenne position. Y compris ceux qui prétendent que la distinction entre la droite et la gauche est dépassée, et qui, curieusement, adoptent des positions de gauche. Y compris quand ils se disent de droite.
Sont-ce les Etats-Unis qui sont « une puissance barbare » ? Ou les dictatures communistes comme celle de Maduro, l’homme qui a réussi à transformer en enfer le pays aux réserves de pétrole les plus importantes du monde, dont la population meurt littéralement de faim (chose que nous n’avons pas connue en France même pendant l’Occupation), et fuit par millions vers les pays voisins dans l’espoir de trouver à manger ? Enfer communiste où l’inflation devrait atteindre 10 millions pour cent cette année, où la pénurie touche jusqu’au papier toilette (dont le pouvoir a nationalisé un fabricant pour s’en réserver l’usage), où même la pêche a été nationalisée et interdite aux citoyens, où la maladie fait des ravages, et où le taux de meurtres est deux fois supérieur à celui de Cape Town (pourtant capitale du crime), 80 fois plus élevé qu’à Londres et 25 fois supérieur à ce qu’il est dans « ce pays de cow-boys » que sont les Etats-Unis ?
Quant au parallèle que font les espions russes entre le coup de force de Juan Guaido et le mouvement des Gilets jaunes, il est carrément indécent.
Je ne crois pas que beaucoup des Vénézuéliens qui se sont réfugiés dans les pays voisins ont expliqué leur geste par le fait « qu’ils voulaient pouvoir manger du foie gras à Noël eux aussi ». Ainsi que l’a fait un Gilet jaune interviewé par le Huffington Post sur les Champs-Élysées.
Que messieurs les jaunistes, les souverainistes, les poutinistes, les vrai-peuplistes et les chépaquoi-istes nous disent, une bonne fois pour toutes, s’ils sont pour, ou contre la liberté.
Cette chasse au Macron commence décidément de plus en plus à ressembler à un éternel recyclage de la vérole communiste, sous des étiquettes différentes et variées.
J’ai bien peur, et sans lire Ouest-France à Plurien, que le centrisme ait de beaux jours devant lui, et il ne manque plus à Marchenoir qu’à s’apercevoir, et il y vient, que tout est affaire de relation, qu’il suffirait à Macron, ce qu’il accomplit au demeurant mais qui n’est gage d’aucune réussite, de gauchiser la droite en droitisant la gauche pour enfin de l’erreur impériale accéder à la vérité du royaume, affirmant qu’il n’y a de vraie liberté qu’en connaissance de cause des lois qui nous régissent, la Loi devant en être l’expression pour tous, jaunes comme noirs ou violets, et même blancs.
@ boureau 29 janvier à 8 h 47
Au cœur de l’entreprise de démantèlement de la France il y a l’extrême-centre catho bêlant !
Depuis la libération.
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@ Savonarole 28 janvier à 22 h 10
« …les Allemands ont traversé la France en dix jours… »
Oui, mais ceux-là, ils sont repartis !
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@ Robert Marchenoir 28 janvier 21 h 34
« Un État a trois fonctions, et pas une de plus. Faire la guerre (dans notre époque de bisounours pacifistes : simplement défendre les frontières). Faire les lois, et punir les malfaiteurs qui les transgressent. Et tenir correctement les comptes de la nation, en s’assurant qu’ils tombent juste (c’est-à-dire que le budget de l’État soit équilibré). »
Défendre les frontières, punir les malfaiteurs, équilibrer le budget de la nation !
Ce doit être un humoriste ce Monsieur Marchenoir !
Macron est en train de recommencer sous une autre forme ce qu’il a fait pendant la campagne des élections présidentielles.
Il avait un éventail de soutiens à qui il avait posé des questions. Ensuite, il avait analysé les réponses et adapté son discours de candidats pour que les électeurs entendent ce qu’ils souhaitaient.
Son modèle commercial est basé en partie sur les outils mathématiques de la récursivité. Il envoie des questions, compile les réponses et ajuste son discours. Ce qui est valable pour 100 personnes doit être correct pour 100 000 électeurs.
Le magicien sourit, accapare l’attention, salue de la main gauche et baisse la tête avec le respect dû à l’auditoire, tandis que la main droite escamote l’objet dans la poche de la manche droite.
Pendant que le badaud est dupé, le magicien surveille la totalité de la situation. C’est un métier, du grand art !
Marchenoir est un pervers narcissique et hypocrite.
Trois jours après mon commentaire du 27, il me pond un réquisitoire qui a toutes les apparences de la vérité. En effet, il a raison.
Mais il tronque ce que j’avais écrit, à savoir que Macron s’est cru autorisé à se prétendre porte-parole de l’Europe. Ce qui a fait grincer des dents en Espagne et Italie.
Je cite deux sources, avec des citations bien précises lues dans El Pais et autres journaux.
Qu’aujourd’hui l’Europe, en moins de trois jours, se soit mise au même diapason ne retire rien à ce que j’avais écrit le 27.
En fait, Marchenoir se venge de m’être inquiété de sa santé et de son degré de joie de vivre, il s’en était étranglé, « une belle saloperie, ignoble », écrivait-il.
De plus, il ne supporte pas qu’un autre que lui s’intéresse à la géopolitique.
Je ne lui répondrai pas, car le propre du pervers narcissique est de rétorquer ad libitum pour épater le perchoir de la volaille qui ne sachant pas écrire le trouve admirable.
@ Caserte | 30 janvier 2019 à 09:41
Finement observé, peu de mots, synthétique, ça nous change des Proust du bistrot du coin.
@ Savonarole | 30 janvier 2019 à 13:58
Lisez ce texte de Henri Roorda extrait de : Le roseau pensotant… et lisez tout !
MON CALEPIN
Autrefois, j’étais déplorablement dépourvu d’idées. Cette pauvreté intellectuelle m’étonnait, car, en me regardant dans la glace, je voyais toujours un large front chauve qui ne pouvait être que celui d’un penseur. Je reprenais alors confiance et j’allais m’asseoir dans mon fauteuil le plus profond ; je fermais les yeux et je me disais : « Pensons ! »
J’attendais, et rien ne venait. J’entendais rouler les tramways dans la rue. Puis c’était, dans la maison, le bruit d’une porte qu’on ouvre. La bonne du troisième se mettait à glapir et, secrètement, je souhaitais sa mort. Au bout de quelques minutes, je me disais : « N’oublie pas d’aller lundi chez le dentiste. » Bientôt après, ma voix intérieure articulait ces mots : « Je vais me faire une tasse de thé. » Mais ce n’étaient pas là précisément des « pensées ». (Songez à celles de Pascal.) Je finissais par me lever. À quoi bon insister ?
Une fois, pourtant, en flânant sur la place Saint-François (Ah ! quel éblouissement !), j’ai eu une idée. Elle traversa mon esprit avec la vitesse de la lumière et je n’eus pas le temps de l’enfermer dans une formule solide. Mais elle était neuve, elle était subtile, elle était profonde ; et l’ébranlement soudain qu’elle produisit dans ma pensée me permet d’affirmer qu’elle devait être extrêmement riche en conséquences. Le malheur est qu’à ce moment-là, je rencontrai mon ami Frank. Lui aussi venait d’avoir une idée ; et, généreusement, sachant fort bien que je ne la lui chiperais pas, il m’en fit part. Après cela, il me fut impossible de retrouver la mienne.
Des gens spirituels diront avec un mauvais sourire : « Pour l’humanité, la perte n’est pas bien grande. » Mais cette réflexion, désobligeante pour moi, ne me vexera pas ; car je sais d’avance quelles paroles je provoquerai en tirant certaines ficelles qui commandent les mouvements des libres pantins que nous sommes. D’ailleurs, ces sceptiques pourraient fort bien se tromper. Des mésaventures comme celles dont je fus victime ont eu sans doute pour l’humanité une importance capitale. Le plus brillant de nos avocats me rappelait dernièrement l’histoire de ce philosophe qui, toujours méditatif, trouva un soir, en se mettant au lit, une preuve nouvelle, et irréfutable, de l’existence de Dieu. Il ne prit pas la précaution de crayonner quelques mots sur le marbre de sa table de nuit ; et, le lendemain, il essaya vainement de se remémorer sa preuve décisive.Depuis le jour où j’ai perdu mon idée, j’ai toujours un calepin et un crayon dans ma poche. Et, quand l’Esprit m’a fait l’insigne honneur de me visiter, je traduis immédiatement, avec les pauvres mots du langage humain, la vérité fulgurante et fugitive qui a brillé une seconde dans la nuit de mon cerveau. Ces visites sont rares et infiniment brèves. Mais, bon an mal an, la précaution que je prends me procure une idée par semaine (quelquefois deux).
Mes contemporains feraient bien de suivre mon exemple. Nous ne pensons presque jamais. Pour nos conversations et nos soliloques, nous disposons des innombrables formules que nos prédécesseurs ont notées dans leurs calepins. Certes, le trésor spirituel que possède l’humanité est considérable ; mais à quoi se réduirait-il si des hommes, plus prévoyants que les autres, n’avaient pas capté au bon moment ces traces, promptes à s’effacer, que l’Esprit laisse dans les cerveaux où il passe ?
Des hommes tels qu’Archimède, Descartes, Newton avaient constamment, j’imagine, la nuit comme le jour, leur calepin à portée de leur main. Car l’Esprit passe quand il veut ; rien n’annonce l’approche de la minute ineffable. Qui sait si des personnes distraites n’ont pas laissé perdre des idées qui auraient sauvé le monde. Le devoir de chacun est de se tenir prêt ; car l’Esprit visite parfois les cerveaux les plus ordinaires. Mais il se peut aussi, après tout, qu’il ait ses favoris.
@ Robert Marchenoir
Je me rends compte que la question que je vous ai posée est alambiquée et je la retire au cas où vous auriez envie d’y répondre !
Mais il y a quelque chose que j’ai du mal à comprendre.
Vous n’avez pas d’affinités avec la pensée socialiste, mais quand c’est du socialisme version Macron, vous le défendez, au point que je me demande si ce n’est pas par esprit de contradiction vis-à-vis de la droite. C’est assez déroutant. Le mouvement des Gilets jaunes a été déclenché par une overdose d’étatisme et de taxation, or selon vous, c’est la faute des Gilets jaunes. Je reconnais qu’ils en ont profité pour réclamer plus de communisme, mais quelqu’un a allumé la mèche. Qui enfonce le clou et jette de l’huile sur le feu ? Ça finira par plus de taxes, une dispersion des voix de l’opposition, des blessés, une révolte larvée, et une économie encore un peu plus mal en point. À vous entendre, c’est bien fait pour les Gilets jaunes, pour les Français, pour tout le monde sauf pour Emmanuel Macron, qui n’est pour rien dans tout ça.
Pour moi, Emmanuel Macron incarne une forme de socialisme modernisé, à la Tony Blair, en plus tâtonnant, et dans un régime présidentiel plutôt que parlementaire. Il nous protège temporairement de pire, sans doute. L’opposition n’est pas à la hauteur, certainement. Mais c’est une situation intenable et explosive, qui essaye de concilier des systèmes de gouvernement contradictoires. Les résultats ne sont pas bons, passe encore si on sentait que c’était juste une question de temps. Je ne vois pas ce qui pourrait les améliorer. L’UE et la France n’ont pas de politique d’immigration claire, on a donc là encore un gros problème qu’on laisse traîner. Les lois sur les fake news me paraissent problématiques. Le « Grand Débat » oriente la réflexion des Français sur des voies de garage.
Bref à mes yeux, on s’enfonce dans une social-démocratie qui ne diffère guère de ce qu’on a connu avec Hollande.
Si l’on doit soutenir le gouvernement faute de mieux, et de crainte d’une guerre civile, parce qu’on est dans une impasse, c’est un argument que je comprends. Mais il faut le dire.
Les plus rien de l’ouest se réunissent dans l’anathème, qui se ressemble…
@ duvent | 30 janvier 2019 à 14:29
Merci duvent pour ce beau texte, je vais lire cet auteur Roorda, ce doit être un Finlandais, avec un nom pareil…
@ Lucile | 29 janvier 2019 à 15:47
« Est-ce que je peux me permettre une ou deux questions : quand vous dites que Macron sert de chambre d’écho aux revendications d’inspiration socialiste venues de la France, est-ce que vous estimez cela regrettable, inévitable, utile, de bonne guerre ? Est-ce qu’à votre avis le candidat Macron a été vu comme rassurant et adapté à la mentalité française parce que venant d’un gouvernement socialiste ; a-t-il été élu parce qu’il espérait adapter le socialisme au progrès ; ou bien parce qu’il voulait s’en passer ? »
Utile ? Non, bien sûr. Macron a été élu, je pense, à la fois parce qu’il donnait des signaux clairs pro-libéraux et pro-entreprises, et parce qu’il continuait à jouer sur l’éternelle ambiguïté française de la troisième voie. Celle selon laquelle il serait possible, à la fois, d’être socialiste et libéral.
C’est cette illusion dont il convient de sortir au plus vite. Tout le monde fait de la droiche depuis des décennies en France, que ce soit depuis le côté droit (Chirac, Sarkozy) ou depuis le côté gauche (Hollande). Ça ne marche pas, il serait temps de s’en apercevoir. Ou plutôt, ça ne marche que pour se faire élire — mais à qui la faute ?
Si la social-démocratie avait sa justification en 1929, ou en 1945, si elle a effectivement permis de concilier les vertus du libéralisme avec les fallacieuses prétentions du communisme, nous avons largement dépassé le cap de l’entre-deux. Tout comme la Grande-Bretagne des années 70, nous sommes devenus largement socialistes sans le dire.
Il y a un moment où la quantité se transforme en qualité, tout simplement. A force d’ajouter des petits morceaux de socialisme dans la soupe, eh bien l’on se retrouve plus communistes, à bien des égards, que la Russie. Et même que l’URSS.
Après tout, en URSS, à partir des années 60 à 70, plus grand’monde n’avait d’illusions sur les vertus réelles du socialisme. Tout le monde (y compris les dirigeants !) faisait semblant. Et le peuple se retrouvait à discuter dans sa proverbiale cuisine, seul endroit où les Russes avaient le droit de parler librement — et ils ne s’en privaient pas.
Chez nous, tout le monde n’a que la « justice sociale » à la bouche, quand ce n’est pas la « justice fiscale », la « justice territoriale », la « justice environnementale » ou la « justice climatique », ce qui n’est qu’une autre façon de dire « socialisme ». Au passage, je trouve que le Club des magistrats devrait porter plainte pour usurpation de qualité.
Quand l’extrême droite prétend représenter « l’anti-Système », il ne faut pas bien longtemps pour qu’elle soit ramenée, par l’inéluctable élastique de la mentalité française, vers la position par défaut : celle des idées de gauche. Plus l’on se dit opposé au politiquement correct, plus on finit par se faire le ventriloque de la pensée socialiste.
Le coup d’Etat silencieux de 1945 a été infiniment plus efficace que la révolution de 1917. Comment voulez-vous expliquer aux gens que le vrai nom du parti communiste, en France, est Sécurité sociale ?
C’est pourtant bien ce qui est nécessaire, sous ces termes ou sous d’autres. Il n’y a pas d’autre voie de sortie que de dire la vérité au « peuple », et la vérité n’est pas forcément ce qu’il a envie d’entendre.
En ce sens, Macron fait comme tous ses prédécesseurs. Il devrait rouer de coups son ministre de l’Economie, qui prétend vouloir réformer le capitalisme mondial pour le rendre plus doux et plus pelucheux.
La seule question à laquelle je n’ai pas la réponse, c’est : est-il possible à qui que ce soit (surhomme envoyé par la Providence, dauphin du Roy de Frônce, général étoilé) de mater l’Etat profond communiste ? Nos siloviki à nous, c’est-à-dire la mafia des fonctionnaires, des syndicalistes et de leurs obligés ?
Je n’en sais rien. Il est parfaitement possible que notre destin soit celui de l’URSS, et que l’effondrement soit aussi inéluctable et aussi douloureux.
Le Figaro vient de publier un article édifiant sur l’explosion du nombre des fonctionnaires : 40 % de plus depuis 40 ans. Ça a commencé avec Mitterrand, mais même Sarkozy a augmenté les effectifs, contrairement à ses promesses.
Le général de Gaulle avait ouvert aux loups la porte de la bergerie en 1945, en mettant aux commandes du ministère de la Fonction publique Maurice Thorez, le chef du Parti communiste. Son bref passage au pouvoir lui a suffi, à lui et à ses quatre camarades communistes du gouvernement, pour imposer à la France les institutions collectivistes qui l’oppriment encore aujourd’hui.
François Mitterrand a poursuivi la bonne oeuvre du Général, en nommant le communiste Anicet Le Pors au ministère de la Fonction publique en 1981. De Gaulle avait cinq ministres communistes ? Mitterrand en aura quatre. Aussitôt, Anicet Le Pors s’est empressé de laisser sa marque à la suite de Thorez : là où nous avions une fonction publique, il en a créé trois, ouvrant la voie à l’explosion du nombre des fonctionnaires sous statut. Il a aussi, chose qu’on rappelle rarement, donné le droit de grève aux fonctionnaires… et supprimé l’exigence de bonne moralité pour leur recrutement.
Même Mitterrand, devant son propre Conseil des ministres, a déploré cette réforme, et a reconnu qu’il s’était fait berner par Anicet Le Pors ! L’article du Figaro sur les fonctionnaires, qui relate les faits, ne mentionne même pas que ce funeste personnage est communiste.
C’est aux domiciles de tels responsables que les Gilets jaunes devraient aller tambouriner, au lieu de se livrer à des agressions contre les députés macronistes. Mais les Gilets jaunes ne sont pas anti-communistes : ils sont pro-Système.
Nous savons, aujourd’hui, que les complaisances communistes et soviétiques du général de Gaulle sont antérieures à la Libération, et ne se résument pas à un héroïque compromis avec Staline, qui, vous comprenez, était au rang des vainqueurs — sous-entendu : on ne pouvait pas faire autrement.
Ainsi que l’explique Eric Brunet dans son livre L’Obsession gaulliste, le Général a multiplié les déclarations compromettantes. 1942, au général Catroux : « Nous sommes actuellement plus proches de la Russie que d’aucune autre puissance, et j’espère que nous le montrerons bientôt par des actes diplomatiques et même militaires. » 1942, à l’ambassadeur d’URSS à Londres : « J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains ». Pendant la guerre, toujours : « On réfléchit sur les causes de la guerre, qui sont à chercher au-delà de Hitler, du côté de la crise de 1929, de la dépression et de la faillite du libéralisme« (c’est moi qui souligne).
Eric Brunet résume : « Staline avait renoncé à instaurer en France un régime communiste. En contrepartie, le pouvoir gaulliste acceptait la mise en place, en partenariat avec le PCF, d’un État-Providence. »
Jean-Gilles Malliarakis, qui prépare un livre sur le sujet, souligne que l’étatisme forcené dont nous souffrons n’est nullement intrinsèque à je ne sais quelle essence de la Frônce, qui remonterait à Colbert et à la monarchie de droit divin. Elle vient bel et bien des communistes, envers lesquels De Gaulle a eu des complaisances coupables.
D’ailleurs, une grande partie des prétendus « anti-Système » actuels se réclament du général de Gaulle. Nicolas Dupont-Aignan, ouvertement. Marine Le Pen, implicitement. Partout, dans le réactionnariat, l’antienne est : le général de Gaulle, lui, au moins…
Alors que précisément, c’est le gaullo-communisme qu’il faut éradiquer. Le « gaullisme » de l’extrême droite (et celui de la droite, et celui de la gauche, bien entendu), ce n’est autre qu’un cache-sexe pour nous refourguer les bonnes vieilles recettes communistes, qui nous ont si bien réussi jusqu’à présent : étatisme, dépense publique, oligarchie fonctionnariale et syndicale, anti-libéralisme, anti-américanisme et complaisance envers la Russie.
Il n’est jusqu’aux règles qui gouvernent l’agriculture, aujourd’hui, en France, qui viennent en droite ligne des communistes…
Inutile de dire que la France d’aujourd’hui est cent fois plus communiste, même, que celle du général de Gaulle. Lorsqu’il était au pouvoir, la dépense publique était de l’ordre de 30 % du PIB. Aujourd’hui, elle en est à 57 %.
Anicet Le Pors est toujours vivant. Il est conseiller d’Etat honoraire, c’est-à-dire que vous payez sa somptueuse retraite. Il ne s’est jamais repenti. Il continue à pérorer contre le « néo-libéralisme » sur son blog hébergé par le « très sérieux » journal Le Monde. Comme le général de Gaulle, dans les années 40. Et bien sûr, il continue à défendre sa bien-aimée fonction publique. Et à la légitimer par la monarchie.
@ Savonarole | 30 janvier 2019 à 19:02
Je vous laisse le découvrir ce Belge qui se suicide en Suisse, c’est déjà drôle…
Mais je peux déjà vous dire que les occasions de rire étant rares, le rire étant le propre de l’homme, l’esprit étant une denrée excessivement précieuse, il ne faut partager ce plaisir qu’avec des connaisseurs comme pour le vin jaune que je réserve pour la fin du monde puisqu’il est de longue garde…
@ Lucile | 30 janvier 2019 à 15:29
Bien que le commentaire s’adresse à RM, je me permets un aparté.
Si l’on doit soutenir le gouvernement faute de mieux, et de crainte d’une guerre civile, parce qu’on est dans une impasse, c’est un argument que je comprends. Mais il faut le dire.
Vous plaisantez, je crois.
Ou alors c’est grave.
@ duvent | 30 janvier 2019 à 19:48
Se suicider en Suisse c’est compréhensible.
@ anne-marie marson | 30 janvier 2019 à 20:46
Pour la guerre civile, on n’en est pas tout à fait là, Dieu merci, mais je pense tout de même que la situation sociale n’est pas très saine et qu’il n’en faudrait pas beaucoup pour que ça s’aggrave.
Il y a un sentiment de révolte dans l’air, alors que le sentiment d’unité nationale me paraît très affaibli, que les partis politiques ne représentent plus grand-chose, et que le recours à la violence ne fait pas peur à tout le monde. Le pays s’appauvrit, il y en a que ça peut énerver. Demain les prix des aliments vont grimper suffisamment pour qu’on s’en aperçoive, sur ordre du gouvernement. Drôle d’ambiance vous ne trouvez pas ?
@ Robert Marchenoir 30 janvier 19 h 10
1945 – Quand le Général, contraint et forcé, « chargea » Thorez de la fonction publique, les cocos s’installèrent largement, opportunément, confortablement dans les rouages ; là où ça peut faire mal en cas de crise : toutes les fonctions « circulatoires » !
1981 – La classe d’âge était en fin de course. Il y avait lieu de recharger les batteries, un changement de génération ! Mitterrand – enfin en réalisation de « destinée » – ne pouvait faire mieux que de confier à Anicet la relève. Il était temps, on était à bout de souffle !
2012 – Alors là on était rincé ! Ceux de 81 dans une rocoite retraite. Il y avait du mou dans l’administration, les nanarques c’était pas grand-chose. Le Parti tenait grâce à quelques municipalités, lesquelles en vérité n’étaient que des douars. L’Huma percevait sa manne d’argent public – sinon ils se seraient fâchés tout rouge !
Que faire avait dit l’Ancien !
2017 – La situation était quasi dramatique. Le monstre cocomuniste allait-il disparaître : le grand soir joyeux suivi d’une nuit debout exaltante ! On a eu les boches, on n’aurait pas les bourges !
Alors Macron paru ! Le cercle de famille applaudit à grands cris ! Il savait, celui-là, élargir celui de ses amis !
On ferait avec ! C’est bien le diable si on n’arrivait pas à sauvegarder cette vieille idée que le communisme sauverait le monde !
@ Robert Marchenoir
Je vous remercie de votre réponse documentée et qui explique l’influence communiste sur les institutions de la France.
Je crois pourtant que les Français sont moins acquis au communisme que certains de leurs réflexes conditionnés pourraient le laisser penser. Je les vois surtout en contradiction avec eux-mêmes : ils comptent en effet sur l’Etat pour régler la plupart de leurs problèmes et intervenir dans la résolution d’à peu près tous les conflits, en croyant à tort qu’il jouera un rôle d’arbitre neutre et bienveillant, mais ils gardent un fond de tendresse vivace pour les anarchistes de tous bords.
Macron aussi est en pleine contradiction avec lui-même, quand il fait la leçon aux gens pour qu’ils se comportent de façon autonome et responsable, mais renforce parallèlement peu à peu le périmètre de l’État et son arsenal de réglementations.
À ce propos, vous dites que Macron devrait rouer de coups son ministre de l’Economie et des Finances. Mais enfin, c’est lui qui est allé le chercher par personne interposée, et sachant combien peu il délègue, c’est encore lui qui donne le la, surtout sur la question de l’économie, sa spécialité lors du quinquennat précédent. Il laisserait partir Le Maire s’il désapprouvait sa politique. Cela fait largement plus de 20 mois qu’il a pris en main les destinées économiques de la France. Si Le Maire mérite la désapprobation, son patron ne peut pas y échapper.
@ Lucile | 31 janvier 2019 à 13:53
« Je crois pourtant que les Français sont moins acquis au communisme que certains de leurs réflexes conditionnés pourraient le laisser penser. Je les vois surtout en contradiction avec eux-mêmes : ils comptent en effet sur l’État pour régler la plupart de leurs problèmes et intervenir dans la résolution d’à peu près tous les conflits, en croyant à tort qu’il jouera un rôle d’arbitre neutre et bienveillant, mais ils gardent un fond de tendresse vivace pour les anarchistes de tous bords. »
L’état de contradiction permanente des Français est en effet un problème majeur, sur lequel je ne cesse d’attirer l’attention. Mais cela n’est pas différent de leur tropisme communiste.
La contradiction ne réside pas seulement en une propension à la rébellion, qui rendrait illogique leur appel incessant à l’État. Si ce n’était que cela, et si cela restait dans des proportions raisonnables, cela se limiterait à un travers national pittoresque. Astérix, Brassens et ainsi de suite.
Le problème est plus grave, et insoluble dans son état actuel. Mon message est le suivant : si vous êtes mécontents des effets du communisme, ne réclamez pas le communisme en guise de remède.
Or, c’est ce que font la plupart des mécontents de tout bord. Les Gilets jaunes ne sont que la dernière manifestation de ce tropisme national.
Les seuls qui ne le font pas sont les mécontents libéraux. Dans l’état actuel des forces politiques et des mentalités en présence, si vous ne réclamez pas des réformes libérales, vous êtes communiste. Choisissez votre camp, mais ne venez pas pleurer si, plus tard, les inconvénients du communisme vous explosent à la figure.
Ce n’est pas une question d’opinion ou de bulletin de vote. C’est une question de fait. Que vous soyez de droite, de gauche ou de je ne sais où, vous n’obtiendrez jamais satisfaction de la sorte. Vous serez, toujours, déçus. Et, au passage, vous aurez contribué à enfoncer un peu plus le pays dans l’incurie.
J’en veux pour preuve votre autre remarque :
« Demain les prix des aliments vont grimper suffisamment pour qu’on s’en aperçoive, sur ordre du gouvernement. Drôle d’ambiance vous ne trouvez pas ? »
En effet. Cela faisait des semaines que j’attendais que cette nouvelle, tout à fait prévisible, fasse les titres des médias. Voilà une illustration parfaite de ce que je viens de dire.
Le prix des aliments va effectivement augmenter sur ordre du gouvernement, mais vous oubliez la moitié la plus importante de la constatation : cet ordre n’est que la résultante de l’obéissance du gouvernement aux ordres donnés par les Français.
Qui donc a exigé cette mesure, en effet, sinon les tenants du politiquement correct de droite, tout comme ceux du politiquement correct de gauche ? Les « bobos » les plus parisiens et les plus mondialisés, comme les « anti-Système » les plus vociférants contre « l’oligarchie » ?
Je rappelle que les grandes surfaces sont l’abomination de la désolation, qu’elles exploitent les pitis paysans, que les agriculteurs sont l’âme de la France et que x d’entre eux se suicident tous les jours (vérifiez).
Je rappelle que le consumérisme c’est mal, qu’il y a cinquante marques de yaourt dans les grandes surfaces et que c’est bien la preuve que l’ultra-libéralisme est une vérole.
Je rappelle que les grandes surfaces font disparaître les pitis commerce de proximité, qui sont infiniment plus vertueux, puisqu’il sont 50 % plus chers.
Je rappelle que les agriculteurs doivent vivre de leur travail, qu’ils gagnent 350 euros par mois et que c’est la faute des grandes surfaces qui leur achètent en dessous de leur prix de revient, tout cela pour faire d’odieuses promotions consuméristes du type 1 donné pour 2 achetés.
Je rappelle qu’on voit, sur YouTube, des pauvres se bousculer pour arracher des pots de Nutella à – 70 %, et que c’est vraiment l’horreur ultra-libérale.
Je rappelle que les Français doivent accepter de payer un peu plus cher pour leur nourriture, parce que sinon tous les agriculteurs vont se pendre ensemble le même jour, et on sera obligés de manger de l’agneau de Nouvelle-Zélande (qui est à gerber, comme chacun sait).
Je rappelle que c’est une honte d’acheter de la bouffe à pas cher, alors qu’on devrait être fiers de dépenser plus pour ne manger que du foie gras de qualité (Natacha Polony).
Je rappelle que le dimanche ne sert pas à vouer un culte au veau d’or dans les centres commerciaux, mais à aller à la messe avant de dire le bénédicité devant les huit enfants de la maisonnée (version catho tradi), ou bien à aller se « cultiver » dans les musées après s’être tapé la cloche dans un bon restau (version fonctionnaire athée bobo).
Je rappelle que la terre ne ment pas et que les paysans sont au cœur de l’Histoire de France, et que par conséquent chaque ménage français doit accepter de payer davantage pour des légumes moches pleins de sable, en plus de subventionner les agriculteurs à raison de 100 euros tous les mois.
Tout cela (*), vous l’avez lu et entendu cent fois, mille fois, dix mille fois, dans les « médias du Système » comme sur les « sites de réinformation » les plus subversifs (selon eux), à droite comme à gauche, chez les cathos tradis comme chez les cocos athées, chez les européistes comme chez les frexistes, dans la bouche des élites les plus élitaires comme dans celle des commentateurs sans-dents les plus anonymes.
Eh bien ! le gouvernement Macron obéit aux ordres de son peuple, voilà tout. Comme l’ont fait tous les gouvernements avant lui. Nous sommes en démocratie. C’est bien ce que vous voulez, la démocratie, n’est-ce pas ?
Le peuple a réclamé que les paysans puissent vivre décemment de leur travail, il a réclamé que l’État fort et stratège régule le capitalisme déchaîné au lieu de laisser faire la loi de la jungle, et donc, Macron obéit, et décrète que les hypermarchés devront vendre au moins 110 ce qu’ils ont acheté 100. Dix pour cent de marge, ce n’est pas la mer à boire, quand même ?
Évidemment, les abominables grandes surfaces qui exploitaient le populo faisaient, jusqu’à présent, des marges dérisoires de l’ordre de 1 ou 2 %, quand ce n’était pas des marges négatives, à l’occasion de promotions, bien que ce soit interdit. Et donc, vous allez vous prendre dans la figure des augmentations de près de 10 % pour un certain nombre de produits parmi les plus achetés.
C’est bien ce que vous vouliez, non ? Voilà ce qui arrive quand on demande à l’État de remplacer le marché.
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(*) Sauf le petit détail de ce que coûtent, à chaque Français, les monstrueuses subventions à l’agriculture.
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@ Savonarole | 30 janvier 2019 à 13:58
« Marchenoir est un pervers narcissique et hypocrite […]. En fait, Marchenoir se venge de m’être inquiété de sa santé et de son degré de joie de vivre, il s’en était étranglé, ‘une belle saloperie, ignoble’, écrivait-il. De plus, il ne supporte pas qu’un autre que lui s’intéresse à la géopolitique. Je ne lui répondrai pas, car le propre du pervers narcissique est de rétorquer ad libitum pour épater le perchoir de la volaille qui ne sachant pas écrire le trouve admirable. »
J’avais eu tort, je m’en aperçois, de vous faire crédit de quelque hauteur d’âme, en passant rapidement sur vos précédentes insultes. Votre bassesse et votre vanité ne reculent pas devant les attaques personnelles les plus viles et les plus travaillées, dès lors que l’on se mêle de vous contredire paisiblement à l’aide de quelques faits que vous décidez d’ignorer.
Comme par hasard, vous étiez en train de défendre un dictateur communiste. Comme par hasard, vous étiez en train de hurler avec les loups poutinistes. La dernière fois, c’était carrément à propos de rien. Vous n’êtes pas spirituel, contrairement à ce que vous croyez. Vous êtes un manipulateur assez méprisable.
Si vous vouliez nous offrir une illustration de la nocivité des idées poutino-communistes, vous avez parfaitement réussi. Dans le genre consistant à accuser autrui des vices dont on fait preuve afin de détourner l’attention, vous pourriez en remontrer à Vladimir Vladimirovitch.
Je note aussi qu’il ne vous suffit pas de m’insulter à deux reprises ; il faut encore que vous insultiez en vrac ceux qui apprécient mes interventions. Toujours la légendaire ouverture d’esprit et l’absence de mesquinerie de votre famille de pensée. Enfin… pensée est un grand mot.
N’hésitez pas à illustrer votre « intérêt pour la géopolitique » en partageant vos immenses connaissances et vos analyses diplomatiques acérées. Ne vous contentez pas de quelques traits d’esprit par trop frustrants pour nous. Tout le monde n’attend que ça, je pense.
Nous avons donc en Marchenoir le beau néocon colonial dans toute sa splendeur !
Je pensais jusqu’ici qu’il avait été plaqué par une Russe dans sa jeunesse.
C’est peut-être le cas mais il en a fait un développement idéologique.
Car la Russie d’aujourd’hui n’est pas l’URSS d’hier.
M. Kissinger pense ainsi que les Etats-Unis auraient dû s’allier à la Russie pour contrer la Chine.
Quant à l’Europe elle a raté le coche et n’est plus qu’un vassal.
@ DAUMONT | 02 février 2019 à 10:26
« Nous avons donc en Marchenoir le beau néocon colonial dans toute sa splendeur ! »
Con toi-même.
Il est quand même extraordinaire de voir qu’à chaque fois que l’on se donne la peine de démontrer la malfaisance du régime russe et de ses laquais français, un cancrelat poutiniste sort de derrière la tapisserie pour confirmer votre analyse.
Ça ne rate jamais : vous appuyez sur le bouton « Trucs pas franchement élogieux à l’égard du despote russe et de ses admirateurs locaux », et pouf ! un sous-doué sort de nulle part pour prouver à la cantonade que lui et ses potes n’ont rien à dire pour défendre leur poutinou d’amour, sinon des insultes (« néocon »), la délégitimation des arguments d’autrui au motif de désordres psychologiques imaginaires — délégitimation basée sur l’humiliation sexuelle, évidemment (« je pensais jusqu’ici qu’il avait été plaqué par une Russe dans sa jeunesse »), et des slogans en trois mots (« car la Russie d’aujourd’hui n’est pas l’URSS d’hier »).
Le tout avec une totale absence d’imagination : le poutino-lécheur est paresseux, il ne se donne même pas la peine d’inventer ses propres insultes et se propres slogans, il recopie ce qui a déjà été posté un million de fois.
Ajoutez par là-dessus une invective communiste au hasard (« colonial » — en l’occurrence, c’est le sieur Daumont qui est colonialiste, puisqu’il prône l’asservissement de la France à la Russie, mais n’exigons pas de demeurés pareils une once de cohérence), et bien sûr l’insulte qui va bien à sa propre civilisation (« quant à l’Europe, elle a raté le coche et n’est plus qu’un vassal » — jolie inversion accusatoire, au passage, figure rhétorique favorite du poutinisme : Dumont exige de l’Europe qu’elle devienne le vassal de Moscou, et lui reproche dans le même souffle d’être un vassal ; comprenez de l’Amérique).
Cela dans l’hypothèse, naturellement, où Dumont est français, et non russe, ce qui n’est nullement gagné.
Comment peut-on être stupide à ce point, comment peut-on s’ingénier à ce point à marquer des goals contre son propre camp, voilà qui me dépasse. La bêtise est un éternel sujet de fascination.