Un président réélu : et après ?

On ne peut pas s’empêcher de penser qu’avec cette réélection, le président de la République a connu la plus vive satisfaction de sa vie politique mais aussi l’assouvissement qui lui a coupé l’enthousiasme d’inventer le futur – et au moins de se tirer brillamment d’affaire de sa majorité relative.

Quand on est obligé laborieusement de se choisir des partis de gouvernement et d’ostraciser ceux qui n’en seraient pas – comme par hasard les plus opposants -, il est clair qu’une sorte de baraka vous a quitté.

Il me semble que ce pouvoir au ralenti, depuis pourtant qu’il a été légitimé une seconde fois, avec des élections législatives décevantes quoique Renaissance demeure le groupe le plus important, et une composition de gouvernement particulièrement fade et sans éclat, est l’expression d’une sorte de désenchantement présidentiel. Celui-ci ne s’était-il d’ailleurs pas manifesté avant, dans le refus condescendant et en définitive maladroit d’Emmanuel Macron de s’impliquer dans des joutes qu’il considérait de haut et qui a incité la démocratie à lui renvoyer la monnaie de sa pièce ?

Le macronisme, on s’en doutait, ce n’est qu’Emmanuel Macron. Ceux qui l’ont rejoint en croyant faire une affaire ont peut-être déjà perdu leurs illusions. Sans compter qu’au sein de Renaissance, la petite musique d’un Edouard Philippe, à la fois loyale et autonome, globalement d’approbation mais divergente sur des points sensibles, va être de plus en plus écoutée en attendant 2027.

Il serait trop pessimiste de tirer des événements seulement négatifs de ce qui est advenu depuis le mois de mai dernier.

D’abord la confrontation d’une autorité élyséenne qui a encore des moyens avec une vie parlementaire plus riche sera une très belle opportunité républicaine.

Ensuite il y a une morale en politique quoi qu’on en dise. Tous les transfuges qui prétextant de fausses bonnes raisons ont déserté leur famille d’origine ont été sanctionnés et en tout cas ont vu leurs calculs déjoués. Ceux étant passés du RN chez Eric Zemmour. Ceux ayant migré de LR vers Emmanuel Macron. La stratégie, déshonorante au fond, d’un Nicolas Sarkozy a eu un double effet positif : il a perdu son aura dans le parti qui aurait dû rester le sien et ses pronostics sur son influence se sont révélés vains, tant auprès de LR que d’Emmanuel Macron.

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Pour LR, si le groupe parlementaire en effet a diminué, la certitude de son identité politique a en revanche augmenté. Sous Christian Jacob, avec la majorité absolue de LREM, on avait l’impression qu’en permanence on était au bord de la fusion ! Depuis la majorité relative, la trahison de Sarkozy et le retour de personnalités ne mettant plus le drapeau de la vraie droite dans leur poche et sans le moindre masochisme, LR a compris : le dépassement de la droite et de la gauche est obsolète, s’il a jamais été effectif, et une voie originale s’offre à lui. On a cru le tuer, il est en pleine forme !

Par ailleurs, la gauche a sauvé les meubles et même si elle a fait un pacte avec l’extrême gauche – un Coquerel à la tête de la Commission des finances ! – et qu’elle risquera la portion congrue, la Nupes représentera une force non négligeable qui, en dépit de ses outrances de forme et de fond, occupera une grande place dans l’opposition à Renaissance et à Emmanuel Macron.

De plus, les 89 députés du RN sont directement la rançon payée par le macronisme à la suite d’un quinquennat caractérisé par un mépris chronique du peuple et la faiblesse régalienne d’un pouvoir enclin à donner des leçons à proportion de ses échecs et de son amateurisme. Avec une arrogance qui met du temps à se dissiper : combien de temps a-t-il fallu pour que Gérald Darmanin fasse totalement repentance pour le désastre du Stade de France ! Ce n’est pas le mantra obsessionnellement développé par les élites politiques et médiatiques – donc forcément de gauche et d’extrême gauche – sur le caractère non républicain du RN qui va faire illusion ! L’Assemblée nationale ne trie pas ses députés et sur le plan des droits et des principes, aucun n’est plus digne que l’autre.

Enfin, les choix ayant présidé à la composition du nouveau gouvernement ont montré que le deux poids deux mesures est l’ADN du macronisme. Damien Abad doit partir et en plus il doit se féliciter de son exclusion ! Le macronisme à la mode stalinienne ! Mais des enquêtes et des mises en examen concernant d’autres ministres les maintiennent à leur poste. Si la jurisprudence Balladur avait été conservée, avec le mérite de sa simplicité, elle aurait évité beaucoup de polémiques inutiles.

Emmanuel Macron s’est fait réélire. Toutes nos félicitations puisqu’il a voulu réaliser ce tour de force. En définitive, plus facile à accomplir qu’il ne le pensait.

Mais après ?

Faute d’avoir songé à cette idée toute simple de combler les béances et les manques de son quinquennat précédent, de réparer ses imperfections, il va se traîner – sans nous étonner – tout au long du nouveau.

Son intervention lors du conseil des ministres du 4 juillet en était déjà une preuve : fatigué avant l’heure ! Plus l’envie d’avoir envie !

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Voir les Commentaires (85)
  1. Ce que je vois, surtout, c’est que les diverses factions de l’Assemblée nationale refusent de jouer un quelconque autre jeu que celui de l’opposition.
    La Belgique a passé 541 jours sans gouvernement.
    Peut-être conviendrait-il qu’on fasse pareil. Pour bien faire comprendre que les logiques d’opposition systématique ne mènent nulle part.
    Mettre tout le groupe macroniste en retrait. Assurer le service sous-minimum. Se taire. Ne plus rien faire. Mettre le gouvernement et le groupe parlementaire centriste en coma artificiel. Et laisser LFI et le RN en face-à-face, autant à l’Assemblée que dans les médias.
    Pour bien faire comprendre aux Français les conséquences de leur vote.
    Vote auquel je suis ravi de ne pas avoir pris part.

  2. Nous sommes un pays soi-disant riche avec beaucoup de pauvres. C’est le parcours habituel des pays libéraux.
    L’argent mal dépensé, une dette abyssale, une industrie à genoux.
    Pays ingouvernable, pays de pauvres qui se voudrait riche, incapable de boucler un budget en équilibre.
    Et surtout, surtout, surtout la qualité d’un pays se mesure à sa santé. J’ai peur d’être malade, j’ai peur de me faire soigner car au bout il n’y a plus rien.
    On peut toujours se gargariser, mais la vérité est là sous nos yeux. On dépense beaucoup, on dépense mal et rien n’y fait.
    Alors je m’en tape mollement le coquillard, on a beau changer, remanier, rien ne bouge. La seule chose que l’on sait faire est de dépenser.
    Un ancien collègue a du mal à recruter, du qualifié, du bâtiment des salaires de base le double du SMIC – oui oui -, et pourtant…
    Des bacheliers comme s’il en pleuvait, et pourtant pas un seul n’est capable de brancher un télérupteur.

  3. Marc Ghinsberg

    « LR a compris : le dépassement de la droite et de la gauche est obsolète, s’il a jamais été effectif, et une voie originale s’offre à lui. On a cru le tuer, il est en pleine forme ! » (PB)
    Alors là fallait oser. Un parti qui fait moins de 5 % à la présidentielle, qui a moins de députés que LREM, LFI, RN, qui n’a plus de président, dont le siège ressemble de plus en plus à un immeuble désaffecté, est en pleine forme ! Continuez comme ça Philippe, surtout ne changez rien. Vous irez loin, vous n’avez plus ni limite… ni borne.

  4. C’est qu’il faut se le traîner, ce peuple dont les élites cooptées résistent à toutes les réformes si ce n’est pas elles qui les décideraient, les appliqueraient, mais aux autres sauf à elles, après avoir tergiversé pendant quarante années pour finir par accuser du deux poids deux mesures de leur inertie mafieuse et décomplexée celui qui tente de les bouger du fauteuil où elles croupissent, qu’elles s’aperçoivent au moins de leur iniquité, de leur confortable satiété qui mena le pays où il est.
    Et notre hôte, avec ses 4,8 %, fait le faraud, continue à savonner la pente pour mettre en échec le seul qui ait permis en Occident d’éviter les extrêmes, qui a vu son discours européen, auquel tout le monde a tourné le dos, vérifié de A à Z par l’événement poutinien.
    Mais non, la droite condescendante a toutes les solutions, qu’elle continue donc à fatiguer ainsi le président, elle favorisera ce qu’au fond elle désire, la destruction du pays puisqu’elle est incapable de ne pas s’autodétruire elle-même.

  5. Claude Luçon

    Nous allons avoir des jours intéressants et excitants au cours de ce quiquennat !
    Quatre partis à gauche faisant semblant d’être unis, trois au centre prétendant être unis, deux en puissance chez les LR s’efforçant d’être unis, enfin un seul parti à droite supposé uni doté de bons et élégants soldats, cravates au garde-à-vous, bien que pas très en ordre de bataille derrière la fille-du-Lieutenant jouant les objectrices de conscience en dépit de son papa guerrier, secondée par un sergent chef familial genre « latin lover » ! Le futur montrera s’il a le talent d’acteur de feu Marcello Mastroianni ou Mario Girotti (Terence Hill) ?
    Il est à parier que notre Première ministre n’aura pas trop à se soucier lors du vote des lois avec des oppositions qui s’opposeront plus entre elles que contre le gouvernement !
    En plus ex-patronne de la RATP elle doit savoir manier les hommes, s’être coltiné les syndicats des transports est une expérience qui aguerrit tout dirigeant qui s’y attaque.
    Chaque réunion avec ce monde-là vaut une séance de musculation physique et mentale !
    Seuls les médias ont vu un désastre au Stade de France !
    Il ne s’agissait que d’un coup fourré des syndicalistes de la RATP qui n’ont d’ailleurs pas très bien réussi leur coup cette fois-ci ! Pas de Black Blocs, pas de blessés sérieux, pas de magasins ni Arc de Triomphe détruits, pas de voitures en flammes… comme dans le passé, pas si passé, sur les Champs-Elysées et ailleurs.
    Seuls quelques citoyens anglais de Liverpool égratignés !
    Pas un seul Ecossais, Gallois ou Irlandais !
    Pour ceux qui connaissent les citoyens de Liverpool, c’est mon cas, et les ont subis, ils sont eux-mêmes des experts dans le genre casseurs et même insolents !
    Une semaine plus tard nos syndicalistes RATP se sont ridiculisés, voulant et clamant refaire le coup lors de la finale du Top 14 de rugby. Flop total !
    Ils s’attaquaient à plus fort qu’eux dans le genre mêlée.
    La seule chose que Darmanin devait faire était d’appeler son collègue anglais et lui dire, la prochaine fois que tu nous envoies tes fans nous les redirigerons au Burundi, le Rwanda t’étant réservé !
    Il est vrai qu’il est plus prudent de s’attaquer à Macron et Darmanin qu’aux syndicalistes.
    Il est plus simple de demander des excuses à Darmanin que de dire aux syndicats des transports, métros, trains et avions : vous ne pouvez pas continuer à abuser du droit des Français et leur dénier leur liberté pour réclamer plus de sous alors que ce sont eux qui vous font vivre !
    Espérons qu’il y réellement de la Thatcher dans Mme Borne et qu’elle sache remettre les syndicats à leur place dans la République et dans le cadre de la Constitution.
    Droit de grève certes, mais pas en abusant des droits et démolissant les biens des autres citoyens.
    Il serait d’ailleurs bon que la Cour des comptes nous fournisse un état des finances des syndicats, on découvrirait sans doute qu’il y a quelques syndicats millionnaires. Ce qui permettrait de leur suggérer de réduire les cotisations de leurs membres augmentant d’autant leur « pouvoir d’achat » tout en diminuant leur pouvoir de nuisance !

  6. Il faut de la constance pour résister à la succession de billets, sans doute avant vacances.
    Quoi qu’il en soit, celui-ci ne m’intéresse pas. Enfin, peut-être, à condition d’en sortir.
    Le Président est las. Des députés en tee-shirt, chemise ouverte, insultent la police, la langue française recule si vite qu’on n’ose plus se risquer à la défendre, réservée à la haute administration.
    La gestion de la maladie dite Covid ressemble au jeu du ballon prisonnier, mais le but de ce tumulte professionnel est de protéger la part nationale de l’humanité en introduisant subrepticement, mesure après mesure, un contrôle sans doute nécessaire, mais perçu comme une méchanceté de plus alors que, si on lit bien les communiqués, il s’agit d’une démarche banale ; on freine quand la pente s’accentue.
    La valse des ministres fait resurgir Mme Schiappa: elle n’a rien à son actif, si ce n’est une dégaine un peu insolente, comme si elle avait « fait » l’ENA. On ne la voulait plus, on la reprend, elle ne sert pas à grand-chose, ça n’a pas d’importance.
    Un handicapé, apparemment pas partout, est évincé: il n’était pas sympathique, mais aurait pu être un bon ministre quelconque d’après son trajet public.
    Les députés laissent mettre en place un trotskiste à la Commission des finances, au surplus accusé de faits anciens, mal définis mais mis en valeur par la victime qui en tremble encore quinze ans après.
    Poutine semble vouloir faire de la confiture avec l’Ukraine qui, soudain, se révèle se battre avec des armes de la IIe guerre alors que la France a paradé, l’Allemagne monté les couleurs, les Américains mis la main sur le coeur en jurant envoyer des masses d’armes aux Ukrainiens.
    Les écrans ruissellent de spectacles et oeuvres divers célébrant l’ignominie blanche et la noblesse noire ou arabe, notre pays étant, lui, définitivement métissé, mais depuis au moins 2500 ans. J’ai déjà évoqué l’argumentaire évolutionniste, en demandant aux occupants de l’Afrique ce qu’ils avaient fait depuis notre séparation d’Olduvaï, malgré le QI avantageux mais en friche de leurs peuples.
    La vérité première est que nous aurions dû ne jamais poser les pieds sur le continent africain, nous contentant de commercer sur les rivages, d’envoyer par le fond les pirates barbaresques et de soigneusement nettoyer nos traces en repartant et n’y laissant surtout pas de tube d’aspirine. Bien sûr, on peut rêver. Mais d’agir en êtres globalement méchants dans le cours de l’évolution nous a valu la médaille de criminels contre l’humanité par M. Macron, ce que nous aurions évité en étant indifférents. On peut comprendre qu’il soit las.
    Nous aussi.
    La critique condescendante ou ironique ou ulcérée est facile, l’imagination pure court ce risque, mais qu’il faille se faire du mal pour le temps présent alors que, sciemment, nous ravageons notre environnement, les espèces qui nous entourent et sécrétons des projets qui nous feront dépendre encore plus de la synthèse du vivant disparu peut paraître propre à décourager un politicien féru de rouerie, faute de pouvoir mettre en place un mensonge crédible.

  7. Pierre Durand

    De LR : « On a cru le tuer, il est en pleine forme ! » (PB)
    Non, non, Saint Eloi n’est pas mort…
    Pour faire le lien avec le sujet précédent je dirai : « Dieu vous entende ». Sinon confiez le message à ceux de vos commentateurs qui ont son oreille, et ils ne manquent pas.
    LR est peut-être en pleine forme mais donne l’impression d’une lourde machine qui peine à se mettre en mouvement. J’aimerais entendre Valérie Pécresse, Ciotti, Wauquiez, François-Xavier Bellamy etc., ils sont absents des ondes.
    De Macron : « Son intervention lors du conseil des ministres du 4 juillet en était déjà une preuve : fatigué avant l’heure ! plus l’envie d’avoir envie ! » (PB)
    J’ai trouvé qu’il prenait une certaine distance bienvenue et était dans son rôle de fixer les grandes orientations. À Elisabeth Borne de les conduire.
    Macron avertit que le moment exige volontarisme et ambition. Il ne s’agit pas de baisser les bras. Des réformes s’imposent dans les politiques publiques et les élus devront faire preuve d’esprit de responsabilité pour bâtir des compromis exigeants i.e. exigeant beaucoup de compromis.
    Le contexte de guerre en Europe pèse lourdement sur le pays et il faudra tenir pour financer notre indépendance et les progrès (sociaux) qu’attendent les Français, tenir i.e. résister au « toujours plus » des citoyens et ne pas laisser filer les rubans de la dette. On devra investir, transformer et bâtir mais pas non plus à coup de déficits non financés ou, corrige-t-il, insoutenables.
    Il va falloir affronter le défi écologique et les grandes transitions démographiques. Quès aco ? Cette dernière expression n’est pas transparente. Je crois qu’il fait allusion au mouvement démographique des grandes villes vers les campagnes et qui concerne « les élus locaux, l’ensemble de nos administrations et des partenaires que sont les entreprises, les associations, les citoyens, et nombre de nos politiques publiques. »
    Il constate que les partis ont refusé un accord de gouvernement à l’allemande. Je suppose qu’ils n’y ont trouvé aucun avantage politique et ont mis des conditions que Macron n’a pas pu accepter. C’est leur droit.
    On reprocherait à Macron d’avoir écarté le RN et la Nupes alors qu’ils représentent une part importante des citoyens, mais depuis que je suis la politique les majorités, parfois tout juste majoritaires, ont toujours écarté jusqu’à 49,9 % de la population sans que personne ou presque ne trouve à y redire.
    Que voulez-vous que Macron fasse des propositions démagogiques de ces deux ensembles quand il veut faire, dans la mesure du possible, une politique responsable en matière de déficit, que les mesures contre l’immigration incontrôlée sont limitées par les traités que nous avons signés, et que la marge d’action est très réduite ?
    Macron leur demande de ne pas bloquer. Espérons que pour les réformes indispensables il sera possible de trouver des majorités. Ce qui signifie que Renaissance devra aussi accepter des compromis.
    Je suis plutôt optimiste. Je pense qu’Elisabeth Borne saura manoeuvrer.

  8. Encore un excellent billet, Monsieur Bilger, dont je partage l’analyse.
    De fait, monsieur Macron n’a plus sa superbe de naguère et semble touché par une forme de désabusement : tout à sa victoire à la présidentielle, il a sous-estimé le vote des Français aux législatives, notamment l’importance des abstentions qui eussent dû renforcer le rapport des voix des retraités supposés majoritairement lui être favorables et donc lui apporter une nouvelle majorité absolue. Erreur d’analyse magistrale.
    Au fond l’on perçoit bien que monsieur Macron est d’abord et avant tout un homme de communication et non un penseur politique. Il reste un technocrate administrateur et non un concepteur, un dirigiste rênes courtes et non un meneur d’hommes.
    L’on sent donc bien que déjà l’adhésion de ses partisans montre beaucoup moins de chaleur que lors de son premier quinquennat.
    Il gagnerait sans doute beaucoup à lâcher la bride à madame Borne pour que, conformément aux dispositions de la Constitution, ce soit elle qui se confronte avec le Parlement, le président (parce que président de tous les Français et non chef de son propre parti, ce qu’il a été tout au long de son premier mandat) restant en surplomb et arbitre suprême. Il semblerait que ce soit là une fonction qu’il n’a jamais conçue et donc fait sienne et, par voie de conséquence, cela risque d’ouvrir la porte à des formes de fronde interne comme son prédécesseur les a connues.

  9. Michelle D-LEROY

    En effet, la situation n’est pas brillante quand on voit le désenchantement des Français d’un côté et celui du Président de l’autre. Il y a visiblement une perte de confiance y compris chez ses admirateurs.
    Après 5 ans de « en même temps » et de deux poids deux mesures, le candidat Macron a bâclé sa campagne, évitant ainsi de proposer un programme qu’il n’avait pas, et maintenant le roi est nu, en plus bridé par un parlement plus fort et donc moins à sa solde.
    On ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. On ne peut pas jouer sur tous les tableaux, détruire l’existant, qu’il s’agisse des partis ou des structures de l’Etat, sans rien construire à côté.
    Changer le nom de son parti LREM pour celui de Renaissance est l’exemple type du gadget politique qui ne sert à rien de concret, qui ne renforce en rien son aura, sa popularité, l’ardeur de ses troupes. C’est du toc, du tape-à-l’oeil, des paillettes pour se référer à l’Histoire, alors que les Français ont besoin de solide. Mais on ne change pas sa nature profonde, déjà on a vu EM en chemise au G7 pour montrer aux dirigeants du monde et aux Français qu’il est jeune, fonceur et dynamique… contrairement à ce qu’il croit, ce qui le caractérise n’est pas le dynamisme et le volontarisme mais son côté provocateur et hâbleur.
    Les ministres ont été reconduits pour la plupart, d’autres créent déjà la polémique, mais n’est-ce pas ce que le Président aime par-dessus tout ?
    Espérons que Madame Borne, avec la discrétion que nous lui connaissons, travaille et ne se laisse pas mener par le bout du nez par M. Macron. Espérons aussi que la nouvelle Assemblée ne soit pas une foire d’empoigne mais qu’au contraire, elle puisse aider les partis à se reconstruire pour être plus indépendants de la macronie et plus constructifs.
    En 2017, adulé par les médias, M. Macron a cru qu’il conduirait le pays selon ses idées progressistes, modernistes et mondialistes, il voulait épater le monde entier. Il a perdu sa baraka mais ne peut s’en prendre qu’à lui. Déjà les problèmes s’accumulent, la dette est là, l’inflation pointe son nez, le mécontentement grandit, sans parler des sujets récurrents.

  10. Puis-je dire que j’ai sursauté quand j’ai lu que LR était qualifiée de vraie droite !
    Je me demande si je ne vais pas saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). 😉
    Dans le billet précédent je citais C.G.Jung, j’avais peur d’être hors sujet.
    En fait je ne faisais qu’anticiper ce billet.
    Jung a été un ardent partisan du rêve éveillé comme expression de l’inconscient.

  11. Il règne dans le monde politique actuel un état d’esprit détestable : frustration suite à une défaite cuisante, jalousie de losers face à la réussite insolente du Président facilement réélu. Que sais-je encore ?
    Demain les députés de NUPES vont déposer une motion de censure au motif que la Première ministre refuse de se soumettre à un vote de confiance qu’ils avaient exigé après son discours de politique générale.
    Motion qui n’aboutira pas, même si quelques députés LR seront tentés de s’y associer.
    Comme le dit fort justement Raphaël Enthoven : « Nous risquons d’assister au suicide d’une nation en bonne santé, mais convaincue, en se suicidant, de guérir d’un mal dont elle ne souffre pas. »
    Je pense que tout est dit. Attendons maintenant la suite…

  12. Robert Marchenoir

    Je retiens l’aveu surréaliste d’Emmanuel Macron, reconnaissant s’être fait promener par Vladimir Poutine dans le train qui le ramenait de Kiev. Où il était filmé pour le documentaire Un président, l’Europe et la guerre, de France 2.
    « Je pensais qu’on pouvait trouver, par le chemin de la confiance, de la discussion intellectuelle, un chemin avec Poutine », a-t-il lâché, au sujet de ses centaines d’heures au téléphone avec le président russe.
    La discussion intellectuelle avec Poutine ? Sous prétexte que, à l’instar de Fidel Castro, Nicolae Ceausescu ou Joseph Staline, il a commis d’interminables « articles » où il jouait à l’historien, pour justifier par avance sa tentative de génocide de l’Ukraine ?
    La confiance envers Poutine ? Alors que la Russie, sous sa direction, a passé son temps à renier ses engagements internationaux, à mentir ouvertement, à prétendre, parmi mille autres exemples, qu’elle n’avait pas envahi la Crimée, en 2014, alors que le monde entier pouvait voir, sur son écran, qu’elle avait envahi la Crimée ?
    Alors que son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a eu l’outrecuidance de prétendre, il y a quelques semaines, que « la Russie n’avait pas attaqué l’Ukraine », au moment même où il participait, en Turquie, à des pourparlers consécutifs à l’attaque de l’Ukraine par la Russie ?
    Alors que Vladimir Poutine est allé jusqu’à se payer ouvertement la tête d’Emmanuel Macron, lors du fameux coup de fil où il a fait semblant d’accepter une entrevue avec Joe Biden, avant d’ajouter, en substance : tu m’excuses, j’ai des trucs plus importants à faire, là je suis dans ma salle de sport et j’ai prévu une petite partie de hockey sur glace ? Suite à quoi il a envahi l’Ukraine quatre jours plus tard — après avoir promis qu’il ne le ferait pas ? Et sans avoir rencontré Biden, bien sûr ?
    N’importe qui capable d’ouvrir un livre ou un journal sait depuis longtemps que Vladimir Poutine est avant tout un bandit, au sens le plus littéral du terme. On pourrait séduire un chef mafieux à l’aide de savantes « discussions intellectuelles » basées sur je ne sais quelle chimie personnelle ? On pourrait jouer sur la « confiance » avec un assassin de masse, qui n’a pas hésité à piller et massacrer son propre peuple pour établir son pouvoir et amasser une fortune inouïe ?
    Michel Duclos, ancien ambassadeur, conseiller de l’Institut Montaigne, estime : « Il suffit de connaître un peu la Russie pour comprendre », à la lumière de l’échange téléphonique entre les deux hommes, « à quel point Poutine a joui de mener en bateau l’un des plus importants dirigeants du monde occidental ». « Ce que Macron n’a pas l’air de comprendre, c’est à quel point cela entache sa crédibilité auprès de nos alliés et de nos partenaires européens. »
    Il faut souligner que sur ce point, Macron est à l’unisson de la prétendue opposition, du Rassemblement national en passant par Reconquête, La France insoumise et, je suppose, Les Républicains. Tout ce petit monde est d’accord pour dire qu’il faut « dialoguer » avec la Russie parce qu’elle « ne changera pas de place » (donc il faut dialoguer avec l’État islamique, aussi, sous prétexte qu’il ne changera pas, non plus, de place ?).
    Tout juste Macron a-t-il fini par renoncer à son obsession de « ne pas humilier la Russie », et accepte-t-il de fournir des armes à l’Ukraine — ce que les zigotos marinistes et zemmouriens refusent toujours.
    Mais tout comme l’intégralité de la classe politique française, il est mû par la détestable perversion gaulliste : après cet humiliant coup de fil, il se justifie auprès de ses conseillers diplomatiques en affirmant que comme ça, au moins, tout le monde verra que nous ne nous sommes pas laissé entraîner dans la guerre par les Américains.
    En cas de doute, toujours taper sur les Américains.
    En attendant, qui, en Europe, est le chef de file incontesté de la réaction aux menées impérialistes russes ? Qui est le garant des valeurs et de la sécurité de l’Europe ? L’Angleterre, qui vient de quitter l’Union européenne ! Suivie par la Pologne, en délicatesse avec cette dernière ! Les deux pays sont largement en tête pour l’aide politique, militaire et financière à l’Ukraine, loin devant la France.
    Et bien sûr, que ferait l’Europe, dans cette situation dramatique, sans le soutien des États-Unis, qui dépassent très largement tous les autres en matière d’aide à l’Ukraine, et celui de l’OTAN, seule alliance susceptible de faire réfléchir le boucher du Kremlin ?
    Au-delà de ces faits manifestes, personne ne fait preuve, en France, de vision à long terme. Les partis « de gouvernement » se félicitent que l’Ukraine ait reçu le statut de candidat officiel à l’entrée dans l’Union européenne, mais personne (y compris au Rassemblement national) n’a l’air de réaliser que cela entraîne le déplacement du centre de gravité de l’UE vers l’Est.
    Sous la direction, puis l’illusion gaulliste, nous nous sommes habitués à ce que « l’Europe » soit notre chose. Aujourd’hui, on concède tout juste qu’elle soit dirigée par « le couple franco-allemand », à condition que ce soit la France qui ait le dessus.
    Attitude désespérément réactionnaire au sens le plus péjoratif du terme. La guerre en Ukraine a gravement affaibli l’Allemagne et la France. La maîtrise du jeu se déplace vers le couple polono-ukrainien. Les deux pays ont acquis une légimité qui pèsera lourd à l’issue du conflit. Le second en versant son sang pour la défense de l’Europe, le premier en accueillant un nombre extraordinaire de réfugiés.
    Cela s’ajoute à leur poids démographique. L’ardeur des Ukrainiens et des Polonais au travail leur donnera une voix décisive une fois la paix revenue. La nation des avantages Jacky, des RTT et des congés-maladie de complaisance ne semble pas mesurer ce qui l’attend.
    Les règles de l’Union européenne donnent le pouvoir aux pays les plus peuplés. Elles imposent aux nations les plus prospères de financer les nations les plus nécessiteuses. L’Ukraine, pays de 43 millions d’habitants beaucoup plus pauvre que les membres les plus pauvres de l’UE, est fort « bien » placée sur ces deux critères.
    Inutile de rappeler que les citoyens de l’UE ont le droit de s’établir n’importe où dans l’Union. Je serais patron, entre des Ukrainiens et des Français, je n’hésiterais pas une seconde.
    Pendant ce temps-là, tout le monde, de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par Macron, se complaît dans les fantasmes gaullistes.
    Au fait, le nouveau commandant en chef des forces de l’OTAN en Europe vient de prendre ses fonctions. C’est le général américain Christopher Cavoli. Il parle russe, français et italien. Il possède un mastère d’études russes à l’université de Yale. Bien sûr, les Américains sont de gros bourrins incultes qui mangent des hamburgers. Je suis curieux : peut-on m’indiquer quelques officiers d’état-major français parlant le russe, l’allemand et l’anglais, et munis d’un doctorat de civilisation chinoise ?
    En revanche, cracher sur leurs alliés, ça, ils savent faire. L’année dernière, plusieurs « haut gradés de l’armée » ont publié un appel dénonçant le projet OTAN 2030, rejetant la faute du conflit russo-ukrainien sur « l’élargissement de l’OTAN à l’est », et reproduisant mot pour mot tous les poncifs de la propagande russe. Comment appelle-t-on des gens comme ça, sinon des traîtres ? Mais ils sont gaullistes, hein…

  13. « On a cru le tuer, il est en pleine forme ! » (PB)
    « Alors là fallait oser. Un parti qui fait moins de 5 % à la présidentielle(…)Continuez comme ça Philippe, surtout ne changez rien. Vous irez loin, vous n’avez plus ni limite… ni borne. » (Marc Ghinsberg) 
    Il arrive que les banquiers, peu habitués aux figures de style ou s’exagérant les limites du second degré chez les magistrats, soient dans l’incapacité de déceler dans leurs propos les antiphrases ou les litotes.

  14. Fantasme gaulliste, l’arme nucléaire et le siège permanent au Conseil de sécurité…
    La propagande gagne les esprits de tous les belligérants d’un conflit, pour mieux contrer, comme le peuple français en ses inconsciences de défaite déguisée en victoire gratuite, la pensée claire d’une souveraineté européenne.
    D’aucuns prônent pour les Russes, d’autres pour les Américains, l’atavisme du déni de soi n’a pas fini de sacrifier aux collaborations, vieille habitude française qui ne sait que s’auto-flageller et se jeter à la figure des invectives de traîtrise plutôt que de reconnaître le génie de l’un des siens à savoir mettre en lumière ces océans de médiocrité.
    Courage, M. le président !

  15. Pierre Durand

    Et après ?
    « Jean-Luc Mélenchon a estimé mardi 5 juillet que la crise née des élections législatives, et qui pourrait perdurer à travers un «blocage» au Parlement, «se dénouera par des élections» législatives, que la gauche unie peut à ses yeux remporter. » lefigaro.fr
    En cas de crise et de blocage, Macron dissoudra l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives auront lieu.
    On se sait pas si Mélenchon rêve d’une majorité absolue ou seulement relative. En tout cas c’est un épouvantail qui sera agité, et j’espère qu’il sera efficace.
    Je sens en plus derrière la solution Mélenchon comme un regret des temps de la majorité absolue, pour la Nupes bien entendu.
    Pour l’instant l’électorat semble plutôt content que Macron n’ait pas de majorité absolue. On verra s’il le demeure en cas de blocage.
    Je ne regrette pas que Macron n’ait pas la majorité absolue. Pour être honnête je regretterais moins si LR l’avait, mais je suis de plus en plus convaincu que la proportionnelle est nécessaire.

  16. @ F68.10 | 05 juillet 2022 à 12:53
    La Belgique est un État fédéral. Le Pouvoir y est partagé entre le gouvernement fédéral et les gouvernements fédérés. Pendant ces 541 jours, le premier n’était pas absent, il ne faisait qu’expédier les affaires courantes. Les autres fonctionnant normalement, ce n’était pas trop gênant. Il n’en serait pas de même en France.
    https://ijbxl.be/citoyennete/le-systeme-politique-belge/

  17. @ Robert Marchenoir
    Vous remarquerez qu’en fait de « hauts gradés de l’armée », il s’agit bien souvent de retraités d’une manière ou d’une autre. Dans le cas de l’article que vous citez, il s’agit de Grégoire Diamantidis. On peut le trouver dans des vidéos publiées par FranceSoir (pas le journal historique, la farce ridicule qui porte ce nom actuellement) ou dans d’autres articles de sa plume, où on omet assez systématiquement d’indiquer que son expertise récente consistait dans son activité de maire d’un village.
    C’est amusant que la grande muette autorise tant d’excès de la part de ses retraités (https://www.penseemiliterre.fr/liberte-d-expression-et-obligation-de-reserve-ce-que-dit-la-jurisprudence_942_3000457.html). Dominique Delawarde est pas mal dans le genre aussi. En terme de crédit et de renom, ça n’est pas gratuit.
    ————————————————————–
    @ Aliocha
    « Et notre hôte, avec ses 4,8 %, fait le faraud, continue à savonner la pente pour mettre en échec le seul qui ait permis en Occident d’éviter les extrêmes, qui a vu son discours européen, auquel tout le monde a tourné le dos, vérifié de A à Z par l’événement poutinien. »
    C’est drôle comme propos. Le PS et LR ont leur part de responsabilité, ce n’est pas douteux. Mais l’action de Macron permet autant d’éviter les extrêmes que l’action de Poutine permet de limiter l’influence de l’OTAN. De grands stratèges, si là est le but réel de l’action.
    Son discours européen vérifié ? Son discours européen était en support de l’Allemagne et contre les pays tels que la Pologne. Cela se voyait encore lors de la crise des clandestins importés par la Biélorussie aux ordres de Moscou, où l’on faisait les gros yeux à la Pologne construisant un mur. La position de l’Allemagne elle, était conforme à son histoire, favorable à la Russie contre les pays qui se trouvent entre les deux entités – Nordstream II n’est pas une vue de l’esprit.
    Ceux qui ont vu juste et annoncé ce qui allait se produire étaient ceux critiqués hier. La France et l’Allemagne sont à la traîne, tendant de donner à l’Europe du corps – mais personne ne s’y trompe, tous les pays en contact avec la Russie recherchent le soutien de l’OTAN avant tout, pas celui d’une Europe guidée par un type qui dit qu’il ne faut humilier ni Michel Fourniret ni Jean-Marc Reiser (pas le dessinateur).

  18. Le doigt dans l’oeil !
    Il fallait y penser et trouver cette superbe photo pour illustrer le billet.
    Si la force des couvertures fait l’importance des hebdos, alors ce blog est digne du Times qui en 2017 illustrait sa couverture d’un Macron marchant sur l’eau.
    Depuis, beaucoup d’eau a coulé sur les rives du Dniepr, et l’homme a perdu la vista, comme on dit en espagnol, c’est à dire la capacité d’anticiper l’événement.
    Il apparaît clairement que Macron s’est trompé de cible.
    Trop pressé d’accéder aux fonctions les plus hautes de l’Union européenne, il a négligé les fonctions locales, considérant que l’acquis se poursuivrait.
    On voit par là un trait de caractère assez classique, la recherche de nouvelles conquêtes en délaissant les anciennes.
    La France, sa présidence, ses problèmes qu’il qualifie probablement d’ancillaires, ne l’intéressent plus, il recherche la gloire dans l’UE, qui lui donne une importance à la mesure de l’hubris de son ego.
    Discuter avec les puissants de ce monde voilà qui est valorisant.
    Avoir l’illusion qu’on peut les convaincre de changer de positions pour adopter les siennes, le rêve de l’immature, un soir d’été face à une blonde inaccessible.
    J’exagère à peine, il y a de ça, chez Macron.
    J’y pense brusquement en frappant ce commentaire.
    La Bible dit, faisant référence à Dieu (voir billet précédent) : « Au commencement était le Verbe ».
    On pourrait dire, faisant référence à Jupiter-Macron :
    « En permanence était le Verbe, un Verbe qui se voulait l’alpha et l’oméga de l’action, mais qui était par nature même inachevé avant d’avoir été initié ».
    Il me semble que comme incipit d’une biographie du personnage, ce ne serait pas mal. Faudra que j’y pense.
    Sinon, j’avoue que je ne comprends pas la formation de ce nouveau gouvernement.
    Il choisit une Première ministre technocrate, sans poids politique, et « en même temps » il augmente le champ d’action de façon importante de deux ministres, Darmanin et Le Maire, qui sont de vrais politiques, sapant, avant même que le gouvernement ne fonctionne, le pouvoir de ladite Première ministre.
    Alors là, ce n’est pas le seul doigt dans l’oeil, c’est jusqu’au coude !

  19. Oui, monsieur Macron a été réélu, mais comment ?
    Après une campagne digne au cours de laquelle il aurait exposé de façon sobre les divers axes d’intervention qu’il se proposait de suivre pour faire face aux grands problèmes auxquels la France est actuellement confrontée ?
    Non.
    Il s’est fait réélire en ayant joué grâce à ses talents de comédien sur les peurs et sur l’émotion, par exemple quand il s’est mis en scène noyé sous des drapeaux ukrainiens comme s’il était candidat à la présidence de ce pays.
    Il faut croire que cela a marché avec des Français connus pour être aisément manipulables par les effets de mode agités de façon tonitruante par le monde médiatique.
    Mais d’ici quelques mois, alors que les modes actuelles seront déjà oubliées, les problèmes seront toujours inexorablement présents, en ayant encore pris de l’ampleur entre-temps et sans que personne n’ait seulement commencé à envisager de s’y attaquer.

  20. « LR a compris : le dépassement de la droite et de la gauche est obsolète, s’il a jamais été effectif, et une voie originale s’offre à lui. On a cru le tuer, il est en pleine forme ! » (PB)
    Quand LR saura produire des idées originales sous l’égide d’un ou d’une leader de qualité, sachant écouter les messages pas du tout subliminaux de ses électeurs, alors il pourra de nouveau compter.
    On ne peut en effet qu’être surpris de son silence ou de ses murmures lorsque les macroniens sûrs d’eux et dominateurs dans la précédente mandature, assommaient les Français de leurs réformes sociétales sans se soucier de rétablir les comptes publics et de rendre l’Education nationale légèrement plus performante qu’elle ne l’est !
    Idem en politique internationale où Macron a accumulé les bourdes (Liban et Algérie par exemple) sans que beaucoup d’experts de LR le relèvent avec force (à l’exception de Pierre Lellouche).
    Bref, avec Wauquiez ou un autre, avec de nouveau une colonne vertébrale et des propositions les démarquant du gloubi-boulga majoritaire, pourquoi ne pas espérer une relance des LR ?
    D’autant que ce parti possède encore de solides ancrages locaux en dépit des débauchages de LREM dont on peut interroger la « durabilité ».
    Mais la maladie consistant à se demander ce que la gauche pourrait penser de telle ou telle proposition (on peut penser à l’immigration, à la limitation de l’ensauvagement de notre pays) n’est pas soignée correctement jusqu’à présent.
    Ce n’est qu’au prix de la lucidité et du courage que LR pourra devenir une vraie force d’opposition aux délires macroniens.

  21. Pierre Durand

    @ caroff | 06 juillet 2022 à 09:56
    « Quand LR saura produire des idées originales sous l’égide d’un ou d’une leader de qualité, sachant écouter les messages pas du tout subliminaux de ses électeurs, alors il pourra de nouveau compter. »
    Je pense que le message de Valérie Pécresse était clair, surtout qu’elle est entourée d’une équipe compétente prête à travailler à ses côtés.
    Je reproche à l’électorat de ne pas l’avoir compris, davantage qu’à elle de l’avoir mal expliqué.
    Tous ceux qui ont parlé dans le désert ne sont pas des incapables ou des imbéciles. Il faut aussi poser la question à propos de ceux qui n’ont pas entendu. Ce que je fais sans avoir à me forcer.
    Il me semble que nous sommes d’accord pour dire que LR serait la solution pour la France. Vous souhaitez que le programme soit plus radical sur l’immigration, mais ce n’est juridiquement pas possible. J’espère que vous ne réclamez pas plus de pouvoir d’achat et que vous considérez, comme moi, qu’Agnès Verdier-Molinié ferait une excellente ministre de l’Economie.
    Les mesures sociétales de Macron me révulsent mais l’interprétation de gauche de la notion de droits de l’homme s’est imposée – croyez bien que je le déplore – et quand on est un responsable politique on ne peut pas impunément braver l’opinion.
    Combien de gens en France souhaitent que l’on considère l’homosexualité comme une maladie, voire un délit ? Que la mendicité dans les lieux publics soit interdite et poursuivie ? Idem pour le vagabondage ? Une minorité très réactionnaire qui a déjà trouvé un lieu d’hébergement.
    À propos du vagabondage, je me souviens que, dans ma prime jeunesse, nous tenions à avoir dans la poche quelques sous au cas où les gendarmes nous arrêteraient lorsque, envoyés à la campagne dans une ferme pendant les vacances pour nous refaire une santé, nous divaguions par les chemins creux. J’y repense souvent quand je vois tous ces indésirables de partout qui hantent sans aucun droit nos villes.
    Vous trouverez toujours un Français, même pas un curé, pour expliquer que ce sont de mauvais sentiments.
    LR a certainement des défauts. Ce n’est pas ce que j’ai jamais fait pour ce parti – c’est à dire rien du tout à part voter pour – qui peut me permettre de réclamer davantage de ses cadres et militants.
    Un mot sur Pierre Lellouche : il a des qualités mais ce qu’il écrit sur la Russie, en particulier dans le Figaro, me laisse pantois. On peut être gaulliste – je le suis -, on peut souhaiter l’Europe de l’Atlantique à l’Oural – je le souhaite – mais la faiblesse qu’il préconise avec Poutine sous prétexte de guerre nucléaire à laquelle je ne crois pas, n’est pas admissible.
    Je n’ai pas considéré intéressant de m’interroger sur les raisons qui l’ont conduit à quitter LR. Son attachement à Chirac et Sarkozy est plus que suffisant pour que je le laisse là où il est.

  22. Michel Deluré

    À comparer le paysage politique dans lequel se trouvait la France à la veille de la présidentielle de 2017 et celui dans lequel elle se retrouve aujourd’hui, au lendemain de la séquence électorale de 2022, il y a de quoi être perplexe quant à l’apport du « nouveau monde » qui nous avait alors été vanté et avait fait naître chez certains tant d’espérances.
    Détruire l’existant est souvent aisé mais reconstruire sur des ruines peut s’avérer autrement plus ardu et n’apporte nullement la garantie d’un monde meilleur.
    Il apparaît clairement qu’EM a, de par sa stratégie depuis 2017, créé les conditions favorables à la poussée des extrêmes et à l’exacerbation des antagonismes. Dans ce contexte, il est aujourd’hui d’autant plus facile à ces oppositions de trouver l’énergie nécessaire pour s’efforcer de dominer ou de détruire cet exécutif alors qu’il affiche ses faiblesses et sa vulnérabilité.
    Confronté à cette situation, il pourrait être opportun d’inviter EM à méditer ce conseil de J.J. Rousseau : « Puisque aucun homme n’a une autorité naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pour base de toute autorité légitime parmi les hommes. »
    ————————————————————–
    @ Achille 05/07/22 21:00
    Sans me ranger du côté des déclinistes, Raphaël Enthoven me semble tout de même un médecin bien optimiste en délivrant un certificat de « bonne santé » à la France !

  23. @ xc
    « La Belgique est un État fédéral. Le Pouvoir y est partagé entre le gouvernement fédéral et les gouvernements fédérés. Pendant ces 541 jours, le premier n’était pas absent, il ne faisait qu’expédier les affaires courantes. Les autres fonctionnant normalement, ce n’était pas trop gênant. Il n’en serait pas de même en France. »
    Je croyais que la Ve était un système stable, taillé pour soutenir, tel le roseau qui plie mais ne brise pas, les crises politiques les plus parlementairement instables de notre histoire.
    On m’aurait menti ? Un système fédéral est plus robuste ?
    J’en apprends, des choses…
    Je préconise un mouvement de parlementaires en grève, réclamant de meilleurs conditions de travail: un contrat de coalition à l’allemande. (Puisque les Français prennent toujours l’Allemagne en exemple.)
    —————————————————————–
    @ Marcel P
    « C’est amusant que la grande muette autorise tant d’excès de la part de ses retraités. »
    Ce qui est amusant, c’est de constater qu’en France, on prend ces retraités pour des think tanks.
    Je l’ai dit et je le répète: je pense que le régime de liberté d’expression de l’armée est trop restrictif. La preuve: ceux qui ont le droit de s’exprimer, les retraités publiant dans France Soir, peuvent se prévaloir du relatif vide ainsi créé en matière d’expression militaire pour se faire passer pour des think tanks auprès d’une frange de l’opinion publique.
    Comme l’écrit si bien Marchenoir:
    « Au fait, le nouveau commandant en chef des forces de l’OTAN en Europe vient de prendre ses fonctions. C’est le général américain Christopher Cavoli. Il parle russe, français et italien. Il possède un mastère d’études russes à l’université de Yale. Bien sûr, les Américains sont de gros bourrins incultes qui mangent des hamburgers. Je suis curieux : peut-on m’indiquer quelques officiers d’état-major français parlant le russe, l’allemand et l’anglais, et munis d’un doctorat de civilisation chinoise ? »
    Voilà pourquoi nous n’avons que si peu de réels think tanks en France sur les questions militaires. Ils sont indissociables d’une approche « universitaire appliquée » et pas seulement militante des questions de société. Dont la question militaire. Nous n’avons pas cette culture « universitaire appliquée ». Notre démocratie ne valorise plus ce type de compétences ou ne le fait que superficiellement: l’État prétend prendre toute la place en la matière, et il ne reste de place à l’extérieur de l’État qu’aux plus fondus. Dans le cas de l’armée, c’est criant.
    Quand je vivais du côté de Strasbourg, j’ai fait la connaissance d’un militaire américain payé, dans le cadre de son service, pour aller étudier dans divers instituts strasbourgeois spécialisés en matières européennes. Je ne suis pas certain qu’il existe un tel programme où on prend des militaires français et on leur dit d’aller étudier, en tant que militaires français, dans des institutions comme Yale, puisque Marchenoir la mentionne.

  24. @ Marcel P
    Personne n’a écouté, personne n’a suivi :
    « Le temps où la France propose est revenu. Je pense en cet instant à Robert Schuman, le 9 mai 1950, à Paris, osant proposer de construire l’Europe. Je pense à ses mots saisissants : ‘L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre’. »
    Emmanuel Macron, 26 septembre 2017
    On appelle cela une prémonition.
    https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2017/09/26/initiative-pour-l-europe-discours-d-emmanuel-macron-pour-une-europe-souveraine-unie-democratique

  25. Claude Luçon

    @ Exilé | 06 juillet 2022 à 13:10
    Merci !
    Il est clair que le sujet doit être soulevé, nous sommes au temps de la transparence, du moins proclamée, bien que non exprimée, les milliards valsent dans ce milieu syndical !
    En bref, des riches défendent les pauvres mais pas les riches que pourfendent les LFI !

  26. @ Achille | 06 juillet 2022 à 12:32
    « Les chiffres valent mieux que de longs blablas. »
    À condition qu’ils soient sincères et que l’on sache les interpréter, ce qui est le plus difficile.
    Je vous signale qu’un budget peut être déclaré sincère ou pas selon la lecture que l’on fait de ses chiffres.
    L’appellation « sincère » est officielle mais vous devez le savoir ; seulement, en macronie, la sincérité est un concept obscur…
    D’ailleurs Winston Churchill disait :
    « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées »
    —————————————————
    @ Robert Marchenoir | 05 juillet 2022 à 23:36
    « Au fait, le nouveau commandant en chef des forces de l’OTAN en Europe vient de prendre ses fonctions. C’est le général américain Christopher Cavoli. Il parle russe, français et italien. Il possède un mastère d’études russes à l’université de Yale. Bien sûr, les Américains sont de gros bourrins incultes qui mangent des hamburgers. Je suis curieux : peut-on m’indiquer quelques officiers d’état-major français parlant le russe, l’allemand et l’anglais, et munis d’un doctorat de civilisation chinoise ? »
    Souvent méprisant pour ce qui est de la France et des Français, sur ce point vous ressemblez à Macron.
    J’ignore ce qu’il en est actuellement de la formation des officiers, encore que ceux qui sortent de l’X ne doivent pas être plus sots et moins bien formés que ceux qui sortent de Yale, et Saint-Cyr vaut bien West Point.
    Pour le reste, il fut un temps, au temps béni (?) des colonies, où nous avions des officiers des affaires indigènes dont la formation était adaptée à leur mission dans tous les domaines, administratif et culturel, y compris dans la maîtrise des langues indigènes.
    https://www.ouarzazate-1928-1956.fr/armee/affaires-indigenes/92-lofficier-des-affaires-indigenes.html
    Vous êtes atteint de la diplomite ? Maladie qui consiste à juger les gens en fonction de leurs capacités à acquérir de l’information, c’est cela avoir un diplôme, plutôt que leurs capacités à utiliser les informations dont ils disposent, c’est cela l’expérience professionnelle.
    Si j’en juge par le lien que vous avez fourni, ce général américain n’a pas beaucoup de faits d’armes à son actif.
    Même si comparaison n’est pas raison, je vous fais remarquer qu’avec infiniment moins de moyens matériels et d’argent, nous avons tenu en Indochine pas beaucoup moins de temps que les Américains.
    On peut faire aussi la comparaison avec l’Irak et l’Afghanistan, pour eux, et l’Algérie pour nous, bien que cette comparaison soit biaisée je vous l’accorde.
    Une chose est certaine, ceux qui se battaient avec nous n’étaient pas achetés à coups de millions de dollars, nous n’en avions pas. Et la corruption n’était pas la base de la collaboration avec les indigènes comme dans les pays occupés par les USA.
    Je n’ose penser à ce qui va se passer avec les 750 milliards de dollars réclamés par Zelensky pour reconstruire l’Ukraine, pays le plus corrompu d’Europe.
    Vous savez probablement que le maire d’Odessa était sous le coup d’une procédure judiciaire pour corruption de la justice ukrainienne avant l’invasion russe. Ce qui n’excuse pas ladite invasion.

  27. @ Pierre Durand 11h25
    « Vous souhaitez que le programme soit plus radical sur l’immigration, mais ce n’est juridiquement pas possible. J’espère que vous ne réclamez pas plus de pouvoir d’achat et que vous considérez, comme moi, qu’Agnès Verdier-Molinié ferait une excellente ministre de l’Economie. »
    Il me semble que le directeur de campagne de Valérie Pécresse, l’ancien préfet Patrick Stefanini, avait écrit et prononcé des mots forts sur l’impasse migratoire dans laquelle la France se trouvait. VP et Ciotti ont de leur côté permis de constater que cette thématique était prise au sérieux.
    Est-il normal d’accepter des bac moins-10 originaires du Sahel qui ont décidé eux-mêmes de leur destination finale, alors que se font jour des pénuries de métiers qualifiés dans la santé ou l’informatique ? Est-ce en souvenir de l’époque coloniale d’exploiter de pauvres bougres dans les cuisines ou sur les vélos ubérisés ?
    Il ne me semble pas illogique qu’à l’instar d’autres Etats-membres, nous ayons le cran de revoir en totalité la question migratoire en adoptant enfin une politique efficiente.
    Nos finances publiques sont-elles à même de supporter les dépenses consistant à donner exactement les mêmes droits et les mêmes avantages accordés aux nationaux à des gens qui ont posé illégalement les pieds chez nous ? Certes non !
    Le prétexte que cela ne serait pas juridiquement possible mérite un approfondissement: par exemple la Cour européenne des droits de l’Homme dit que « la détention ordonnée dans le but de refuser d’admettre un étranger sur le territoire, de reconduire à la frontière un immigrant clandestin ou d’expulser un étranger est autorisée par la Convention pour permettre aux Etats d’exercer leur pouvoir en matière de contrôle de l’immigration. Et la Cour leur reconnaît une marge discrétionnaire particulièrement grande au regard de l’article 5.1.f. »
    https://www.echr.coe.int/LibraryDocs/DG2/HRFILES/DG2-FR-HRFILES-08(2007).pdf
    Enfin je confirme préférer les propositions de Mme Verdier-Molinié en matière économique à celles dictées à Bruno Le Maire par les troupes de Bercy !

  28. Elisabeth Borne: une excellente allocution d’assistante sociale dépourvue des moyens de ses objectifs !

  29. Michel Deluré

    @ Achille 06/07/22 12:32
    Tout dépend aussi, Achille, des chiffres que l’on fait parler ! Bien sûr qu’il en existe qui sont plutôt flatteurs mais combien d’autres portent au contraire au scepticisme. Le tableau est moins reluisant lorsque l’on parle des milliards de la dette publique, des dépenses publiques, du déficit commercial, lorsque l’on s’attarde sur l’évolution du rang mondial du pays pour sa richesse par habitant, ou encore sur les performances de notre système éducatif, pour ne citer que ces exemples.
    Alors oui, tout ne va certes pas mal mais de là à affirmer que le pays est en « bonne santé », il y a tout de même de la marge et certains indicateurs mentionnés ci-dessus nous réservent des lendemains pouvant être douloureux.

  30. @ Tipaza | 06 juillet 2022 à 15:39
    « Pour le reste, il fut un temps, au temps béni (?) des colonies, où nous avions des officiers des affaires indigènes dont la formation était adaptée à leur mission dans tous les domaines, administratif et culturel, y compris dans la maîtrise des langues indigènes. »
    Une grande partie des problèmes que nous rencontrons depuis les années 70 vient du fait que suite à la décolonisation, d’ailleurs souvent bâclée, les officiers des affaires indigènes ont été remerciés, la gestion des flux d’immigration en provenance du continent africain ayant été confiée à des administratifs habitués à traiter les problèmes qui ont alors commencé à se poser sous un angle franco-français, alors que des OAI auraient probablement évité de commettre bien des erreurs liées aux différences de psychologie.
    Pouvons-nous suggérer aux préfets et autres fonctionnaires en poste dans certains « territoires perdus » de retrouver des livres de cours destinés à la formation des ces OAI et de s’y référer quand ils ont des questions délicates à régler ?

  31. @ Michel Deluré | 06 juillet 2022 à 17:00
    « Le tableau est moins reluisant lorsque l’on parle des milliards de la dette publique, des dépenses publiques, du déficit commercial, lorsque l’on s’attarde sur l’évolution du rang mondial du pays pour sa richesse par habitant, ou encore sur les performances de notre système éducatif, pour ne citer que ces exemples. »
    Quelques extraits intéressants du discours de politique générale de la Première ministre que je laisse à votre appréciation :
    1- Sur l’emploi : « Le travail reste pour moi un levier majeur d’émancipation. Nous avons le taux de chômage le plus bas depuis 15 ans, le taux de chômage des jeunes le plus bas depuis 40 ans. C’est le résultat de réformes de fond ».
    2- Sur la dette : « En 2026, nous devons commencer à baisser la dette, en 2027, nous devrons ramener notre déficit sous les 3 % ».
    3- Sur la sécurité : « Mon gouvernement vous proposera une loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, afin de renforcer encore les moyens de notre sécurité. Nous agirons pour que chaque peine prononcée soit exécutée et pour lutter contre la surpopulation carcérale ».
    4- Sur la Justice : « Nous voulons recruter 8 500 magistrats et personnels de justice ».
    5- Sur l’enseignement : « Les enseignants sont le cœur battant de la République (…) Nous revaloriserons leurs salaires ».
    Moi, ça me convient très bien et je ne suis pas le seul.
    —————————————————————-
    @ Tipaza | 06 juillet 2022 à 15:39
    « D’ailleurs Winston Churchill disait : « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées » »
    Arrêtez de faire du mauvais esprit. Certains ici risquent de prendre vos propos au premier degré.

  32. « Il serait trop pessimiste de tirer des événements seulement négatifs de ce qui est advenu depuis le mois de mai dernier. » (PB)
    Monsieur Bilger, vous ne devez pas sombrer dans un pessimisme excessif, et souvenez-vous de cette citation d’Orson Welles :
    « En trente ans de Borgia, de meurtres, de sang et de terreur, l’Italie vit fleurir la Renaissance, Michel-Ange, et Léonard de Vinci.
    En cinq cents ans de paix et de démocratie, que nous a apporté la Suisse ? le coucou. »
    Bon, je reconnais que M. Welles est injuste, il a oublié, et je suis presque certaine que c’est à dessein, ce fameux tireur à l’arc, qui ne visait que des pommes…

  33. « Emmanuel Macron s’est fait réélire. Toutes nos félicitations puisqu’il a voulu réaliser ce tour de force. En définitive, plus facile à accomplir qu’il ne le pensait.
    Mais après ? Faute d’avoir songé à cette idée toute simple de combler les béances et les manques de son quinquennat précédent, de réparer ses imperfections, il va se traîner – sans nous étonner – tout au long du nouveau. » (PB)
    Sans doute se trouve ici montré l’un des défauts majeurs de monsieur Macron : il n’est aucunement un « politique » au sens noble du terme et il apparaît bien plus comme un politicien sans vraie envergure.
    Son choix de madame Borne pour la fonction de Premier ministre pouvait se comprendre dans un quinquennat placé sous le signe d’un relèvement des capacités de la France par des choix techniques visant à l’excellence. Mais monsieur Macron lui a savonné la planche en lui maintenant au gouvernement messieurs Le Maire et Darmanin qui, politiciens roués, se refuseront à se soumettre à son autorité et donc lui mettront des bâtons dans les roues comme l’ont fait jadis les opposants du PS à l’égard de madame Cresson.
    Sa déclaration de politique générale reste un catalogue légèrement amendé des promesses de monsieur Macron aux présidentielles.
    Quant à la personnalité de monsieur Macron, le portrait qu’en dresse Régis de Castelnau dans son dernier billet me paraît particulièrement bien coller au personnage qu’est monsieur Macron. On pourra le lire ici :
    https://www.vududroit.com/2022/07/macron-le-keke-president/
    Et sa conclusion confirme les portraits que, Monsieur Bilger, vous livrez ici avec votre perspicacité aiguë.
    ————————————————————–
    @ Tipaza | 06 juillet 2022 à 15:39
    J’ai particulièrement apprécié vos arguments. Quant à la « diplomite », un parchemin n’est jamais la traduction de la capacité d’un individu à se cogner au réel, à mettre la défense de l’intérêt général comme préoccupation fondamentale, à servir son pays, sa patrie, et non s’en servir à son seul profit, à aimer la France, son peuple et son drapeau pour lesquels tant de nos compatriotes se sont battus et sont morts pour que vive la France.
    Les plus grands philosophes ou les plus grands scientifiques ont rarement été les meilleurs chefs d’État, notamment dans les épisodes les plus noirs de notre Histoire.
    D’évidence, cette France maintenant fondue dans le magma européen et de ce fait soumise à la seule volonté de son suzerain, à savoir les Etats-Unis d’Amérique notamment via l’OTAN, à leur puissance financière et à leur volonté d’hégémonie dans tous les domaines, ne me semble pas capable d’un sursaut salutaire. Elle est à peu près dans la même situation de soumission que dans les années 1940-44 face à l’imperium allemand.

  34. @ Tipaza | 06 juillet 2022 à 15:39
    Bien d’accord avec vous.
    Encore un qui n’a jamais entendu parler du niveau de recrutement au concours permettant d’accéder à l’EMS de Saint-Cyr Coëtquidan, sachant que dès le lycée spécial militaire de Saint-Cyr, nombre d’élèves avaient déjà choisi le russe en LV 3.
    Sans vouloir pour autant sous-estimer le mérite et la valeur des officiers et sous-officiers américains que je connais de longue date pour différentes raisons publiques et privées, aux seules fins de ne pas m’attirer les sarcasmes d’un monsieur « jesaistout » et « je balance à tout-va » bien planqué derrière son anonymat…

  35. « Par ailleurs, la gauche a sauvé les meubles et même si elle a fait un pacte avec l’extrême gauche – un Coquerel à la tête de la Commission des finances ! » (PB)
    Et tout ça grâce à qui, je vous le donne en mille, grâce à ce que nous ne pouvons que qualifier de droite la plus bête du monde dont nous sommes autorisés à nous demander si elle n’aurait pas été phagocytée par des taupes trotskistes…
    Et après, il y a encore des partisans de LR qui vont se demander pourquoi les suffrages en faveur de ce parti baissent d’un scrutin à l’autre.

  36. Michelle D- LEROY

    Madame Borne veut faire travailler plus les Français, nous savons tous que depuis 20 ans l’erreur des 35 heures nous a coûté très cher.
    Mais voilà, d’une part depuis 20 ans les Français ont pris goût à leurs RTT, leur journées plus courtes ou leurs semaines permettant une vie de famille plus confortable.
    Par ailleurs elle souhaite, comme le Président, faire travailler les Français plus longtemps, jusqu’à 64 voire 65 ans. Mais, tout cela n’est que tape-à-l’oeil. On ne peut comparer la carrière d’un ouvrier du bâtiment ou d’usine qui commence à travailler à 17 ans et celle d’un ingénieur, par exemple, qui commence à 23 ou 24 ans. Parlons plutôt d’annuités même si ce n’est pas porteur en terme de communication.
    Ce ne sont que des mesures fourre-tout, même s’il est effectivement souhaitable que les salariés travaillent davantage, tout cela ne servira qu’à agacer les plus courageux.
    Avant tout, et les gens de bon sens le voient sans qu’aucun cabinet-conseil ne sorte des statistiques, la France a besoin de remettre de l’ordre dans ses aides sociales distribuées en veux-tu en voilà à une population qui arrive de façon intarissable avec des regroupements de familles multiples. Tant que cette gabegie existera, il me paraît très difficile de demander à ceux qui travaillent et qui payent des impôts de travailler davantage, de partir à la retraite plus tard, de payer plus, de faire des efforts.
    Car ce sont bien toutes ces différences de traitement qui excèdent les Français, ceux qui ne sont pas allés voter, ceux qui ont voté RN ou LFI, sont des électeurs qui voient clair.
    On nous a démontré que les migrants étaient des chances pour la France parce que les Français ne voulaient plus travailler et tout le vocabulaire habituel, employé depuis des années. On nous a expliqué qu’on leur devait bien cela, puisque nos ancêtres auraient commis des fautes en Afrique, sauf que malheureusement même en étant très humains, très charitables, très repentants, on ne peut nourrir toute l’Afrique, une partie de l’Asie et du Moyen-Orient. C’est un puits sans fond, un gaspillage sans nom, sans compter tous les problèmes culturels annexes.
    Alors tant que les pays européens et la France en particulier n’auront pas freiné les arrivées, et réduit les dépenses sociales, rien ne changera. Le système exploité à outrance par les associations est devenu une machine folle. Et ce n’est pas avec la NUPES que cela va changer, ni avec les habituels grévistes de la CGT.
    D’ailleurs j’ai pu lire l’étonnement de Savonarole concernant les grèves à Roissy, mais pour connaître un peu le contexte, sur demande du gouvernement, au début des années 2000, ADP et Air France ont été sollicités pour ne pas dire sommés, d’embaucher des jeunes du 9.3, ces « travailleurs » sont maintenant les très nombreux représentants CGT de ces deux entités.
    M. Macron n’est évidemment pas responsable d’une situation qui s’est détériorée pendant 40 ans à cause du laxisme de la gauche PS et de la droite qui courait derrière, (comme disait MLP à l’époque, l’UMPS), mais depuis 5 ans, il a laissé courir et même amplifié le phénomène, mondialisation oblige.
    Tant qu’on prendra la France pour un hall de gare avec buffet ouvert à tous les étages, rien ne changera, ni avec Mme Borne, pleine de bonne volonté, ni avec un autre Président si celui-ci fermait les yeux sur ce problème pour ne pas aller dans le sens du RN ou de Zemmour. La chanson on la connaît.
    Un renoncement qui nous coûtera notre civilisation, car on voit bien que les choses se dégradent à vive allure. Mais il ne faut pas le dire.

  37. @ Tipaza
    « J’ignore ce qu’il en est actuellement de la formation des officiers, encore que ceux qui sortent de l’X ne doivent pas être plus sots et moins bien formés que ceux qui sortent de Yale, et Saint-Cyr vaut bien West Point. »
    Non. Ce n’est pas comparable. L’X, pour ne parler que d’un endroit où on fait, encore, de la recherche fondamentale et où les élèves s’impliquent, encore, dans la recherche (ce qui n’a rien à voir avec Saint-Cyr, ou même Centrale d’il y a une ou deux décennies), reste essentiellement une école d’ingénieur ou assimilée. Un polytechnicien n’est pas perçu compétent de par les compétences en matière d’esprit critique qu’il aurait acquises à Polytechnique. Il est présumé compétent à partir d’un concours et d’un classement. La recherche, l’esprit critique ? On s’en moque. Seul compte le classement.
    L’intérêt de faire passer nos hauts fonctionnaires à travers de réels cursus universitaires, et non pas des simulacres de cursus de singes savants, comme Polytechnique, c’est qu’on forme les gens, réellement, à travers leurs propres travaux personnels, à la recherche, à l’esprit critique, à la production de publications argumentées. (Ce qui se fait quand même à l’X, mais essentiellement dans le domaine des sciences dures, et Marchenoir mentionne les sciences SOCIALES comme l’étude de la Russie contemporaine, qui importent massivement, et où il faut, en France, aller à Nanterre, chez Jean-Robert Raviot, et pas à l’X.) Sans cela, les élèves de l’X ne sont que des troufions dotés d’un gros cerveau sélectionné par concours. Mais pas des gens intellectuellement autonomes ou compétents sur de tels sujets. On ne s’improvise pas expert de la Russie parce qu’on a fait l’X… mais parce qu’on bosse et qu’on a publié sur le sujet.
    Ce sont dans les universités qu’on apprend l’autonomie intellectuelle. Universités que nous avons collectivement flinguées, non seulement à partir de la réforme de 1968, mais aussi et surtout par tout le dénigrement orchestré par les aficionados des écoles d’ingé.
    Donc, oui, c’est à l’université qu’on apprend, réellement, les langues, les civilisations, la politique de ces entités. Pas à Polytechnique.
    Le fait que nous persistions à ne pas comprendre ces observations élémentaires est responsable du décrochement intellectuel de la France dans le monde universitaire. Est responsable du fait que nous ayons des hauts gradés qui ne comprennent pas l’importance du monde intellectuel, y compris pour la guerre. Nous avons un splendide exemple de ce phénomène sur ce blog en la personne de revnonausujai, qui occasionnellement ironise sur les « trouveurs » et les « crânes d’œufs ».
    La réalité de la Russie, cela devrait s’apprendre à l’université. Dans des cours spécialisés à cet effet. Comme à Yale. Polytechnique n’a aucunement les moyens de préparer des gens qui, en plus, quitteront à terme en large partie l’armée, à ce type de cursus. Ce n’est pas dans ses cordes.
    Le culte des écoles d’ingé et des concours de la fonction publique fait sacrément perdre de vue aux Français que la réalité de la pensée ne s’effectue que marginalement dans nos écoles d’ingé. Elle se fait dans les universités, avec les chercheurs les plus en pointe, ce qui s’évalue, entre autres, par les publications de ces personnes.
    Si vous voulez savoir qui de Yale ou de Polytechnique est la plus compétente en matière de Russie, il y a un moyen simple de l’évaluer au doigt mouillé. Listez les publications de Yale sur la géopolitique russe, et celles de Polytechnique sur la géopolitique russe. Puis pesez au kilo. Affinez avec des mesures bibliométriques en termes de citations, si vous y tenez.
    Il est très peu probable que Polytechnique devance Yale en la matière, à ce petit jeu. Et même si les mesures de QI des polytechniciens seraient très largement supérieures à ceux des gens de Yale (ce qui me laisserait dubitatif), ces qualités personnelles ne pourraient en aucune manière compenser le travail de partenariats et de spécialisation des divers départements de Yale. Il ne suffit pas de sélectionner les gens sur concours pour créer un système universitaire performant qui ajoute de la valeur en terme de formation aux gens qu’ils recrutent. La recherche, comme sur la Russie contemporaine, cela nécessite une infrastructure de recherche. Ce qui ne se limite pas à des questions de sous, mais qui implique les coopérations qu’on est capable de mettre en place sur de tels sujets, la capacité à tenir des groupes de travail internationaux ou séminaires.
    Si je vais sur Internet, je peux trouver à la pelle des conférences par ces universités américaines sur ces sujets. Si je pratique le même petit délire au sujet de Polytechnique et de la géopolitique militaire, cela risque d’être décevant. Quand je tape « Polytechnique Russie conférence » dans Google, je vois les noms de François Hollande et Emmanuel Todd. Quand je fais « Yale Russia conference », je tombe sur Radosław Sikorski, Vladimir Pozner, Giuliana D’Oro et Timothy Snyder. La différence est flagrante. Nous concevons le monde universitaire comme une plateforme où des personnalités peuvent se faire mousser. Les Américains considèrent le monde universitaire comme un lieu où faire vivre les idées, et non pas faire se mousser des personnalités. Et cela, c’est lié au fait que les concours donnent un crédit à nos institutions qui les dispensent de devoir produire des intellectuels de gros calibre pour mériter ce crédit.
    Il faut faire disparaître les écoles d’ingé. Ou plutôt faire disparaître l’imbrication incestueuse avec l’État, ce qui forcera ces institutions à chercher à comprendre comment rester compétitives dans un monde qui n’en a rien à cirer de nos traditions républicaines à base de concours au niveau, seulement, Bachelor / License. Parce que, rentrer à l’X, soyons honnête, c’est niveau Bachelor. Pas plus.
    « Vous êtes atteint de la diplomite ? »
    Cela n’a rien à voir avec la diplomite. Yale vise la compétence. Pas la diplomite. La diplomite, c’est le vice, français, à valoriser les diplômes selon le lieu qui les donne, et pas selon le contenu de la formation qui y est dispensé. Ni Marchenoir ni moi ne sommes atteints de diplomite. Mais nous valorisons le savoir et la recherche de la compétence. Nous ne nous cachons pas derrière des coups de tampons, comme le font nos institutions. Je juge les gens sur leurs propos, pas sur leurs diplômes. Et donc sur leur production intellectuelle. Il se trouve que Polytechnique ne produit quasiment rien sur la Russie. Mais que Yale, oui, produit. Voilà la différence.
    « Si j’en juge par le lien que vous avez fourni, ce général américain n’a pas beaucoup de faits d’armes à son actif. »
    C’est bien. Vous remarquez qu’il n’a pas été sélectionné pour cela mais bien pour son savoir sur la Russie. C’est très Sun Tzu. Il est entouré par une équipe qui est compétente en matière de faits d’armes. Diriger, c’est un travail d’équipe, et il faut aussi un cerveau en plus des biceps.
    « Je n’ose penser à ce qui va se passer avec les 750 milliards de dollars réclamés par Zelensky pour reconstruire l’Ukraine, pays le plus corrompu d’Europe. »
    De la reconstruction et aussi de la corruption. Après, c’est aussi à nous d’imposer des règles en la matière. Et en matière de corruption sur les marchés publics dans les pays pauvres, ce qui est un peu l’histoire de ma famille, les pays européens, notamment l’Allemagne, étaient sacrément complaisants. Les États-Unis beaucoup moins.
    « Vous savez probablement que le maire d’Odessa était sous le coup d’une procédure judiciaire pour corruption de la justice ukrainienne avant l’invasion russe. »
    C’est très bien. C’est bien comme cela qu’on traque la corruption. Par des procédures judiciaires. Il n’y a donc là rien d’anormal.
    ——————————————————————-
    @ duvent
    « En cinq cents ans de paix et de démocratie, que nous a apporté la Suisse ? le coucou. »
    Et Einstein. Il traînait ses guêtres à l’école polytechnique fédérale de Zürich, un endroit qui a quand même de la gueule.
    Rappelons aussi que le coucou, c’est le nec plus ultra de la science de l’époque. C’est quand Galilée a commencé à établir qu’un pendule oscillait à une fréquence qui ne dépendait que de la longueur de la corde en sa racine carrée et de rien d’autre que la science moderne démarre ainsi qu’une révolution dans la mesure du temps. Christian Huygens, cela vous dit quelque chose ? L’horloge à pendule, c’est lui. La courbe tautochrone, c’est lui. Cette révolution dans la mesure du temps, c’est le cœur de la révolution scientifique de l’époque qui déboucha sur une nouvelle ère de mesure du temps et de la gravité. Ainsi que sur le coucou. De la même manière que les vidéos de chat sur le net sont un des aboutissement de la révolution scientifique en cours dans le domaine de l’informatique.
    Vous devriez prendre un peu de hauteur historique, Madame.
    Je vous invite à travers cette vidéo de chats à méditer sur la révolution scientifique en cours. Romiaou et Juliette.

  38. Quand j’étais enfant, les ministres d’un gouvernement avaient tous le même nom: une famille qui se répartissait tranquillement les postes, sans doute. Si, si, c’est vrai, c’est mon père qui le disait. Un jour à table, il critiquait le ministre des Finances, Minus Habens, le lendemain, il était contrarié par le ministre de la Guerre, Minus Habens Ensuite, il en voulait au ministre des Colonies… devinez son nom ? oui, un ministre Minus Habens.
    En 2022, les ministres portent des noms différents les uns des autres. Mais un grand nombre d’entre eux, est affublé du même surnom: Renaissance (Borne again, en anglais).

  39. Claude Luçon

    @ Tipaza | 06 juillet 2022 à 15:39
    @ Robert Marchenoir
    Là Tipaza vous êtes dans l’acrobatie verbale !
    Partir du général américain Christopher Cavoli et son talent linguistique pour finir au maire d’Odessa et son passé corrompu, le raisonnement est un tantinet tortueux !
    Dans votre ex-patrie, dans les années 70, l’Algérie avait rompu les relations diplomatiques avec les USA, toutefois cinq diplomates américains étaient hébergés par l’ambassade suisse.
    Les cinq parlaient couramment français et arabe !
    Combien de pieds-noirs parlaient arabe ?
    Nous chantons souvent nos grandes écoles, dont HEC et Sciences Po, ce que ces deux-là ne sont pas vues de l’étranger, il n’en demeure pas moins que nos diplômés sortent pour la plupart incapables de parler anglais.
    Notre récent ex-président François Hollande pourtant diplômé de l’Université Paris-II, HEC Paris, IEP Paris et ENA parlait un anglais épouvantable !
    La France est un des pays où les diplômés de tous genres ne maîtrisent jamais complètement une autre langue, en outre, nos TV le prouvent, ils parlent même un français souvent pitoyable !
    Il n’y a qu’en Grande-Bretagne où la situation est pire !
    Quand il s’agit des Américains nous avons tendance à nous surestimer ! Beware !

  40. Combien de temps les Français vont-ils devoir supporter le comportement d’ados attardés des députés de LFI.
    Déjà lorsqu’ils n’étaient que 17 avant les dernières élections législatives, c’était pénible, mais maintenant qu’ils sont 75, c’est tout simplement intolérable.
    Hier lors du discours de la Première ministre, ils ont été tout simplement odieux.
    Quand on pense que ces gens-là bénéficient de revenus largement supérieurs à ceux qu’ils sont censés représenter, il me semble que nous sommes en droit d’attendre un minimum de dignité de leur part.
    L’immunité parlementaire a des limites que certains d’entre eux ont allègrement franchies, à commencer par Mathilde Panot qui a traité Elisabeth Borne de « rescapée » alors que le père de celle-ci était un résistant rescapé d’Auschwitz.
    Bêtise, vulgarité, arrogance et pour finir insultes sont le lot quotidien de cette bandes d’abrutis.
    il est grand temps d’y mettre un terme !

  41. Pierre Durand

    @ Michelle D-LEROY | 06 juillet 2022 à 20:19
    Je partage la description que vous faites de la situation du pays, des conséquences de l’immigration incontrôlée, des 35 heures, des RTT et de la manière juste de réformer la retraite.
    Mais pas du tout votre affirmation :
    « ceux qui ne sont pas allés voter, ceux qui ont voté RN ou LFI, sont des électeurs qui voient clair. »
    et vous non plus, ce qui est surprenant, puisqu’un peu peu plus loin vous écrivez :
    « Et ce n’est pas avec la NUPES que cela va changer ».
    J’ajouterai que ce n’est ni en s’abstenant ni en votant RN que cela va changer.
    Vous avez une certaine indulgence pour le RN. Or le RN (et maintenant LFI en plus) nous a donné Macron et cela continuera avec le prochain clone (clown) de Macron.
    Maintenant c’est encore pire avec l’émergence de LFI. À eux trois, abstentionnistes, électeurs de RN et de LFI, ils condamnent Macron à une quasi-impuissance, à un quasi-immobilisme.
    Je voudrais attirer votre attention sur ceci : une grande partie de l’électorat demande à grands cris des augmentations de pouvoir d’achat. J’ai déjà dit et je répète que je trouve ces demandes obscènes, mais ce n’est pas mon sujet à l’instant. Ces demandes vont aggraver l’endettement, alourdir le montant annuel des intérêts et freiner l’investissement. S’ensuivra une crise financière. Sera-t-il juste d’incriminer les politiciens qui ont distribué cet argent, de les accuser d’être responsables de la catastrophe financière qui nous attend ?
    Je vous pose la question. Ma réponse est que non, les responsables sont ceux qui demandent, pas ceux qui ne peuvent pas refuser. Vous êtes face au problème, nous le vivons : est-il possible de refuser aux électeurs cet argent qu’ils réclament ? non, et croyez bien que le regrette.
    C’est ainsi que la situation d’un pays se dégrade.
    Au sujet de l’immigration : je suis partisan des mesures de Zemmour mais elles sont impossibles à appliquer. Nous sommes dans la situation d’un enlisé dans des sables mouvants. Les sables mouvants, ce sont les normes juridiques universelles que la France a signées.
    Prenons le regroupement familial, qui a engendré une part du problème. Déjà sous Giscard et Chirac il n’était pas légal de faire venir un travailleur étranger et de l’empêcher de vivre avec sa famille. On peut critiquer cette obligation – et je ne m’en prive pas – mais elle est dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
    Depuis celle de 1789 on a accumulé tout un tas de dispositions qui nous enchaînent. Une étape décisive sur ce chemin mortel a été le préambule de la Constitution de 1946, et ça a continué depuis.
    Vous ne pouvez pas demander aux décideurs de prendre des décisions impossibles.
    En revanche, ceux qui incitent l’électorat à demander ces augmentations de pouvoir d’achat, ceux-là oui, il faudrait un jour pouvoir leur demander des comptes, et MLP est dans ceux-là, tout comme Mélenchon, mais certainement pas Valérie Pécresse. C’est la raison principale pour laquelle VP s’est retrouvée à 4,8 %.

  42. @ F68.10 | 06 juillet 2022 à 20:20
    « Et Einstein. Il traînait ses guêtres à l’école polytechnique fédérale de Zürich, un endroit qui a quand même de la gueule. »
    Einstein ne peut pas rendre moins amusante la remarque de M. Welles !
    Il ne peut pas, non plus, m’empêcher de me moquer des Suisses, de la Suisse, des Alpes, des montagnards, des banques suisses, du fromage suisse, des vaches suisses, et des ours suisses…
    Si vous êtes suisse, et que vous avez un peu le sens de l’humour vous pourrez dépasser votre attachement sans convoquer un Allemand…
    Pour ce qui est du coucou, j’en ai eu un lorsque j’étais enfant, je l’ai bien évidemment démonté pour voir l’intérieur de sa maison (très décevante quant à la décoration), puis je l’ai jeté exception faite des poids qui étaient très jolis et qui m’ont servi à casser des amandes sur un gros galet.
    Mais vous me donnez un conseil qui me paraît judicieux :
    « Vous devriez prendre un peu de hauteur historique, Madame. »
    Je vous dirais que la hauteur est une notion relative et sa relativité tient à une quantité de données que je n’ai pas le temps de développer, l’essentiel étant le niveau de la mer…
    Et puis, il faut que je vous dise : je souffre de vertige, c’est pourquoi ma pensée est en général à une hauteur historique qui ne dépasse pas K2… Quel dommage !
    Tiens, je viens de me souvenir que parmi les attributs de Junon se trouve un coucou, et pas n’importe quel coucou…

  43. Pierre Durand

    @ caroff | 06 juillet 2022 à 15:45
    Le livre de Stefanini paru en 2020 s’intitule « Immigration » et les mesures préconisées auraient été mises en oeuvre si LR l’avait emporté.
    Il n’est en effet pas normal d’exporter des polytechniciens et d’importer des femmes de ménage. Dans les immigrés il y a aussi des diplômés dont il n’est pas normal non plus de priver les pays d’origine.
    Au sujet des petits boulots contraignants et mal payés, oui c’est de l’exploitation inacceptable mais comme c’est infiniment pire chez eux, ils trouvent un avantage à forcer notre porte. Ils oublieront cet avantage et nous le reprocheront dès que l’on en aura fait des Français.
    Je pense que LR ferait tout ce qui est possible pour expulser les clandestins et rétablir l’ordre républicain dans les cités. Quel avantage aurait LR à ne pas le faire ? Ces cités ne sont pas sa clientèle, contrairement à LFI.
    Bien sûr je suis pour la préférence nationale. Qui ne l’est pas ? La plupart des curés et les socialistes pour qui l’internationalisme est une valeur. Mais elle ne peut pas s’appliquer en un claquement de doigts. Il y a des obstacles juridiques qu’il ne faut pas minimiser. Nous avons des associations et des idéologues dont c’est le pain quotidien. C’est une tâche herculéenne qui mobilise beaucoup d’argent et d’énergie.
    Les associations financées par l’Etat sont pour moi un gros problème, et je souhaiterais que cesse ce financement. Vous imaginez le tollé, et les chiffres du chômage ?
    Oui, il est légal sous certaines conditions d’expulser un clandestin, mais dans la pratique c’est très difficile.
    Je ne vois pas LR revenir aux affaires avant longtemps, souhaitons que je sois pessimiste. L’heure est à la distribution de l’argent que nous n’avons pas. C’est ce qu’attend une majorité de Français. Je pense que l’on évitera Mélenchon sans trop de peine, mais mon espoir se borne là.
    Quand on n’a pas ce que l’on aime il faut aimer ce que l’on a. Je souhaite qu’Elisabeth Borne réussisse à mener à bien quelques réformes. Je vois bien ce qui la différencie de Valérie Pécresse au moins sur deux points déjà : elle distribue à tout-va le fameux pouvoir d’achat, elle ne révise pas les tranches d’imposition en fonction de l’inflation, ce qui fait que l’on paiera plus.
    Avec la remontée des taux d’intérêt le coût de la dette devient très élevé.
    Au sujet des finances publiques et de l’immigration j’ai écrit quelques remarques dans mon commentaire précédent de ce matin, qui vous répond également.
    Je compte sur LR pour limiter les mesures de gauche que voudra prendre E. Borne, mais LFI tirera en sens opposé et le RN tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre. Cela ressemble à de la proportionnelle et je m’en accommoderai.

  44. @ Claude Luçon | 07 juillet 2022 à 01:16
    « Là Tipaza vous êtes dans l’acrobatie verbale !  »
    Vous n’étiez pas encore sur le blog quand j’ai révélé ma condition militaire, aérienne s’il en est. Je n’en dirai pas plus, mais l’un explique l’autre.
    J’ajoute que Marchenoir avait terminé le commentaire auquel je répondais, en parlant de l’Ukraine, je ne voulais pas faire moins. 😉
    « Combien de pieds-noirs parlaient arabe ? »
    Beaucoup plus que vous ne le pensez.
    Avez-vous lu les Mille et une nuits en version originale, moi oui. En partie seulement pour être honnête, mais une grande partie.
    « La France est un des pays où les diplômés de tous genres ne maîtrisent jamais complètement une autre langue »
    Vous avez raison. Je ne pratique que le français, l’anglais pas aussi parfaitement qu’il le faudrait, l’espagnol parfaitement, suis biculturel, et ma foi l’arabe, que j’ai en partie oublié, alors qu’à l’évidence ça va devenir la langue officielle dans peu de temps. Mais comme je ne serai plus là…;-)
    « Quand il s’agit des Américains nous avons tendance à nous surestimer !  »
    Ils nous sous-estiment systématiquement, ce qui fait une bonne moyenne.
    Ils n’ont pas fait mieux que nous dans toutes les guerres hybrides qu’ils ont menées sur les terrains d’opération équivalents aux nôtres.

  45. Patrice Charoulet

    Je ne souhaite pas voir en France à l’Assemblée nationale le silence et la soumission qui règnent dans les assemblées politiques de Corée du Nord, de Chine ou de Russie.
    Je ne suis pas un perdreau de l’année. Je me souviens donc des cris, des insultes, des claquements de pupitre que l’on a pu voir à l’Assemblée nationale, que la droite ou la gauche dirigent notre pays, il y a plusieurs décennies.
    Cela dit, je n’ai pu voir et écouter le discours de la Première ministre hier à partir de 15 h et pendant
    une heure et demie sans malaise. Selon qu’on est plutôt favorable au gouvernement ou plutôt dans l’opposition, on a réagi différemment, dans son fauteuil de téléspectateur. Nul ne peut donc se dire objectif et impartial. Quels que soient les propos de Mme Borne, j’avoue avoir été incommodé par le comportement de certains députés. J’observe au demeurant que les porte-parole de chaque groupe parlementaire ont pu s’exprimer ensuite à la tribune. Pour ma part, j’estime qu’au Parlement français, on devrait écouter chaque orateur sans faire de raffut, même si l’on ne partage pas ses opinions.
    On écoute celui qui a la parole, puis on parle en étant écouté.
    Tout cela ne peut se concevoir que dans un pays profondément civilisé. Ce que j’ai vu et entendu hier me prouve qu’en matière de civilisation, des progrès sont encore à espérer.

  46. @ Patrice Charoulet | 07 juillet 2022 à 09:14
    «  Ce que j’ai vu et entendu hier me prouve qu’en matière de civilisation, des progrès sont encore à espérer. »
    Mais qu’attendre de plus d’un pays qui a tourné le dos à la civilisation en 1789, avec en plus une Dés-éducation Anti-Nationale qui s’efforce d’accélérer la descente aux Enfers ?

  47. Faire attention aux micros qui traînent. C’est un principe que la Première ministre saura mettre à profit au fil de son passage à Matignon.
    «On passe notre temps à répondre à des questions cons» a-t-elle confié à quelques-uns de ses amis qui l’accompagnaient alors qu’elle se rendait à l’Assemblée nationale.
    Vérité, car c’en est une, partagée par nombre d’hommes et femmes politiques de gauche comme de droite.
    Entre nous, se moquer des journalistes, la profession la plus détestée des Français, n’est pas vraiment du mépris et si cela était, quelle importance ?

  48. Patrice Charoulet

    J’apprends deux bonnes nouvelles.
    Adèle Van Reeth, qui animait sur France Culture, chaque matin, l’excellente émission « Les chemins de la philosophie » a été nommée à la tête de France Inter. Elle prendra ses fonctions à la rentrée 2022.
    Géraldine Muhlmann, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, agrégée de philosophie à 22 ans, puis agrégée de science politique, animera sur France Culture, à 10 h, dès le 29 août prochain, l’émission de philosophie.
    Deux personnes parfaitement estimables, à mon humble avis.

  49. Pierre Durand

    J’ai un bon copain qui habite dans un coin très chic du pays et qui a une piscine. Je lui ai rendu visite récemment. La piscine n’était pas bleue mais un peu vert Nil, et nous avons parlé entretien.
    Jusqu’il y a environ deux ans il lui suffisait d’acheter par saison en semi-gros 60 litres de peroxyde d’hydrogène, H2 O2, c’est-à-dire d’eau oxygénée, à une concentration de 33 %, coût : 120 euros.
    Depuis, l’Etat a interdit la vente de ce produit aux particuliers, parce que H2 O2 peut servir à fabriquer des explosifs. L’Etat n’autorise plus qu’une concentration de 11 %. Vous me direz, il suffit de tripler le volume de l’achat. Bonne idée, à part pour l’encombrement, sauf que les fabricants vendent tous sans exception le 11 % au prix ancien du 33 %, en particulier parce que le conditionnement est en bidons de 5 litres au lieu de 20. La note devient donc salée. N’oubliez pas que vous achetez en réalité 89 % d’eau du robinet et qu’avant c’était quand même 67 % !
    Il n’a pas essayé de demander à un pisciniste de venir avec ses bidons car en plus du déplacement il facture les bidons au prix du Saint-Emilion, et l’expertise se limite à ouvrir un bidon, à en verser 5 litres tous les 15 jours dans la piscine et à regarder la piscine bleuir. C’est à sa portée.
    Essayer de contrôler les algues d’une piscine par 28 à 30° avec seulement du chlore (qui n’est pas donné non plus) est très difficile et a des inconvénients qu’il m’a expliqués et que je vous épargne. Alors il combine les deux procédés et le résultat n’est pas parfait.
    Ceci s’ajoute à la taxe foncière, dont il n’a pas manqué de me parler et que je vous épargne aussi, égard que l’Etat n’a pas pour lui.
    Mais vous me direz, il y a plus malheureux que les gens qui possèdent une piscine. Oui, et alors ? Est-ce une raison pour les enquiquiner ainsi ? Pendant 40 ans me disait-il on lui a fichu la paix avec ça.
    Ceux qui se frottent les mains de voir d’autres Français vraiment enquiquinés par ce tracassin, sont les premiers à se plaindre au sujet du diesel ou du contrôle technique.
    Les propriétaires de piscines ont un âme aussi.

  50. Claude Luçon

    @ Tipaza | 07 juillet 2022 à 08:59
    Je parlais des Français en général, dont moi, pas uniquement de vous.
    Je parle anglais ou plutôt texan couramment ayant vécu seul deux ans avec une bande de pétroliers américains et italiens pour cause d’épouse italienne !
    Par contre j’avais l’occasion d’apprendre l’arabe mais ne l’ai pas saisie, ce que je regrette, au Sahara j »écoutais des Arabes le soir se réciter des poèmes et trouvais l’expérience très plaisante bien que dans la vie courante la langue soit plus gutturale et moins agréable.
    Vous vous trompez, les Américains ne nous sous-estiment pas, au contraire. Nous leur tapons sur les nerfs, et pas qu’à eux d’ailleurs, nous sommes réputés être les emm…bêtants de ce monde, pas que chez eux !

  51. Pierre Durand

    Eric Ciotti, que j’estime beaucoup, pourrait être candidat à la présidence du parti LR.
    Si j’en avais le pouvoir je ne voterais pas pour lui car s’il représente bien ma tendance il ne représente pas assez la tendance générale du parti, ce que je regrette.
    Je ne suis pas du tout d’accord avec cette appréciation qu’il porte sur l’échec de Valérie Pécresse :
    « «Nous avons subi un terrible échec. Je crois d’ailleurs que c’est plus l’échec personnel de Valérie Pécresse du fait d’une mauvaise campagne et que ça n’a pas fonctionné entre elle et les Français. Elle a une responsabilité», estime-t-il, avant de cibler directement le «projet pas assez audacieux» de l’ex-candidate malheureuse à la présidentielle. » lefigaro.fr
    Même si je le souhaiterais, je ne suis pas certain que l’affirmation d’un « à droite toute » par LR serait une stratégie gagnante.
    1. LR doit être plus modéré que Zemmour sur l’immigration et l’islam :
    – contrôler l’immigration par des quotas
    – renvoyer les clandestins en faisant la plus grande pression possible sur les 3 Etats du Maghreb
    – imposer une pratique exclusivement privée et invisible de la religion islamique.
    – en finir avec le droit du sol et la naturalisation automatique des descendants d’immigrés : la mesure de Valérie Pécresse de la conditionner à l’intégration ne vaut pas tripette.
    2. LR doit réduire la dépense publique, en particulier sociale, qui en constitue la plus grande part et présenter comme sa future ministre du Budget Agnès Verdier-Molinié.
    Cela suffit déjà largement pour ne jamais arriver au pouvoir, mais à quoi bon y arriver si c’est pour faire autre chose que ce programme minimum, autant garder Macron.
    On peut préciser et enrichir ce programme minimum.

  52. @ Claude Luçon 01h16
    « Combien de pieds-noirs parlaient arabe ? »
    La grande majorité d’entre eux parlait fort bien le dialectal : avez-vous écouté Enrico Macias chanter en arabe pour ne citer que cet exemple ?
    Ma statistique personnelle: tous les pieds-noirs rencontrés sur place s’exprimaient en arabe…
    « Nous chantons souvent nos grandes écoles, dont HEC et Sciences Po, ce que ces deux-là ne sont pas vues de l’étranger, il n’en demeure pas moins que nos diplômés sortent pour la plupart incapables de parler anglais. »
    Renseignez-vous un peu: la génération actuelle parle bien l’anglais !! (exemple : Macron…)
    Attention aux généralités énoncées de façon assertive !

  53. Pierre Durand

    @ Exilé | 07 juillet 2022 à 09:25
    « Mais qu’attendre de plus d’un pays qui a tourné le dos à la civilisation en 1789 »
    Comment est-il possible de remettre en cause ainsi la déclaration des droits de l’Homme de 1789 ?
    Vous êtes un monarchiste de pacotille, de posture. Vous devez croire que ça fait chic. Vous êtes simplement ridicule.
    Vous ne comprenez pas que vous insultez des millions de gens par cette phrase, qui voudraient bien vous botter le c*l, et même s’ils délèguent à une dizaine vous comprendriez votre douleur, et elle serait méritée et formatrice, éducatrice dirai-je, et nationale.
    Commencez donc par apprendre la différence entre 1789 et 1794 et à réfléchir sur ce qui a rendu possible le passage de 1789 à la Terreur, au lieu de vous contenter d’un anathème injustifié qui révèle une forme de snobisme et surtout une grande ignorance.
    Exilé, des nobles français exilés le chevalier de Panat disait « ils n’ont rien oublié », et on ne le leur reproche pas, mais avant il disait : « ils n’ont rien appris », et ça ce n’est pas glorieux, et les singer l’est encore moins.
    Il est peut-être encore temps de se documenter et de réfléchir. Vous apprendrez l’Histoire, vous apprendrez aussi sur vous-même, ce qui me paraît, à vous lire, la première urgence.

  54. @ duvent
    « Einstein ne peut pas rendre moins amusante la remarque de M. Welles ! »
    La remarque de M. Welles n’est pas spécifiquement amusante. Elle témoigne d’une inculture ou d’une mentalité qui cherche à tout trivialiser pour le plaisir de trivialiser. Vous avez le droit d’être nihiliste, Madame, et de l’afficher seulement pour le plaisir de taper sur un pays et, surtout, sur la démocratie. J’ai le droit de vous rappeler que le nihilisme de salon, cela a ses limites. Que les mots d’esprit peuvent éventuellement être amusants, tant qu’ils ne tentent pas de se faire passer pour la réalité.
    Einstein était bien suisse. Être né dans le Württemburg, comme Einstein, ce n’est pas si rare pour un Suisse. Konstanz, qui est à un jet de tomates de la Suisse depuis le Württenburg, c’est déjà pour moi la Suisse. Einstein était bien de nationalité suisse, ne vous en déplaise.
    Inutile d’en rajouter.
    ————————————————————–
    @ Exilé
    « Mais qu’attendre de plus d’un pays qui a tourné le dos à la civilisation en 1789. »
    Ce pays n’a pas tourné le dos à la civilisation en 1789. Il a tourné le dos à l’Église en tant qu’autorité politique. L’Église n’est pas la civilisation. La civilisation n’est pas l’Église.
    1789 fait partie d’une lame de fond que certains historiens appellent les révolutions de l’Atlantique. Révolution française de 1789. Révolution américaine de 1773. Révolution haïtienne de 1791. République corse vers 1760. Tentative de révolution polonaise de 1792 (écrasée par les Russes). Révolution hollandaise de 1795 (pas le plus glorieux épisode hollandais, comparativement à sa guerre contre l’Espagne.) Tentative de libération de l’Irlande en 1798. Guerre entre la Suède et la Norvège en 1814.
    Tout cela, ce n’est qu’en Europe + US. Toutes ces révolutions furent marquées par des tentatives d’implémentation d’un ordre constitutionnel. Cela n’a donc rien à voir avec « tourner le dos à la civilisation ». C’était au contraire un déploiement naturel d’idées garantissant que nous vivons dans des régimes non dictatoriaux. Car, faisons simple et direct: Louis XIV, c’était l’Iran en terme de rapport à la religion.
    Le fait que vous percevez 1789, certes une révolution violente, comme la fin de la civilisation montre que vous avez un sacré grain et que vous ne semblez pouvoir considérer la civilisation que comme inextricablement liée à un pouvoir religieux qui supplanterait les notions de liberté d’expression et de vote. C’est devant une thèse aussi baroque qu’il revient, à vous, de nous expliquer comment vous concevez la civilisation sans liberté d’expression, de conscience, de religion et sans droit de vote.
    Jouez un peu cartes sur table, Monsieur. Dites-nous quels sont les items constitutifs de notre civilisation que vous voulez faire sauter au prétexte de revenir à votre civilisation théocratique.
    Et puis cela commence à me gonfler qu’on présente systématiquement le christianisme comme La Civilisation et une religion de paix et d’amour sous prétexte que l’islam serait fondamentalement pire, alors que la religion que vous jugez consubstantielle à La Civilisation ne s’est pas trop gênée pour pratiquer la conversion forcée de populations en Prusse vers 1300 via le djihad des chevaliers teutoniques. Cela, ce n’est pas la civilisation. La conversion forcée, la religion d’État, l’instauration du blasphème, ce n’est pas la civilisation.
    L’ordre constitutionnel protégeant les individus contre de telles dérives, c’est un peu plus la civilisation, voyez-vous.
    Vous pestez, comme tant d’autres, contre les droits de l’homme. Les droits de l’homme n’existent que parce qu’il y eut nombre de dérives avant les révolutions atlantiques. Des dérives morales sévères du même concept de civilisation que vous tentez de nous refourguer 250 ans plus tard. Si les gens dans l’histoire que vous révérez n’avaient pas pratiqué les conversions forcées, nous ne serions pas là, en France, à confondre défense de la liberté religieuse et de conscience au nom des droits de l’homme avec complaisance vis-à-vis de l’islam au nom de l’antiracisme.
    Mais, à vous lire, toujours à pester contre la débandade de la théocratie catholique face à la Réforme puis face aux révolutions atlantiques, je pense au contraire que ces fameux droits de l’homme et ces révolutions atlantiques importent.
    Note à tous les chauvins, dont Mélenchon: la Révolution Française ne fut pas un événement unique dans l’histoire. Mais seulement un parmi d’autres événements au même moment: France, USA, Haïti, Corse, Pologne, Hollande, Irlande, Norvège. L’Angleterre avait de l’avance en la matière.
    —————————————————————
    @ Patrice Charoulet
    « Quels que soient les propos de Mme Borne, j’avoue avoir été incommodé par le comportement de certains députés. […]On écoute celui qui a la parole, puis on parle en étant écouté. Tout cela ne peut se concevoir que dans un pays profondément civilisé. Ce que j’ai vu et entendu hier me prouve qu’en matière de civilisation, des progrès sont encore à espérer. »
    Ah ? Vous aussi ? Je vous confirme que ces comportements de chimpanzés à peine descendus des arbres m’insupportent au plus haut point. Et depuis longtemps.
    Je vous le confirme: ces comportements sont antipodaux à la notion de civilisation.

  55. @ F68.10 | 07 juillet 2022 à 12:19
    « Inutile d’en rajouter. »
    Très drôle ! Vous aimez vous aussi les injonctions ?
    Cela démontre une souplesse dans la pensée qui fait envie…
    « Einstein était bien de nationalité suisse, ne vous en déplaise. »
    Pour quelle raison extraordinaire la nationalité de M. Einstein, qui pour l’heure fume les mauves, me déplairait ? Si vous avez une réponse plausible, elle pourrait me faire plaisir…
    « Konstanz, qui est à un jet de tomates de la Suisse depuis le Württenburg, c’est déjà pour moi la Suisse. »
    Ici, je vous rejoins totalement, ainsi, la Suisse « shithole » tout vert et or, est à un jet de patates d’Evian, et je suis pour qu’on l’envahisse dans les plus brefs délais !
    « Vous avez le droit d’être nihiliste, Madame, et de l’afficher seulement pour le plaisir de taper sur un pays et, surtout, sur la démocratie. J’ai le droit de vous rappeler que le nihilisme de salon, cela a ses limites. »
    Cela fait des décennies que je cherche à savoir dans quelle case me ranger, je vous sais donc infiniment gré de m’indiquer que je suis nihiliste, c’est extra !
    Mais le plus réjouissant c’est que vous m’affirmez que j’en ai le droit, j’espère que vous en êtes certain, car désormais, je vais aller sur les parvis et les places annoncer cette bonne nouvelle !
    Jusqu’ici, je disais partout que je me tamponnais mollement le coquillard de la démocratie, mais je crois, après vous avoir lu, que je pourrais aller jusqu’à emme*der la démocratie, mais oui, je vous assure que je me sens tout à fait joyeuse à l’idée d’emme*der la démocratie, les démocrates bavards, et autres fumistes rigoristes.
    Mais trêve de plaisanterie !
    Que voulez-vous dire dans la phrase qui suit (question purement rhétorique…) ?
    « Que les mots d’esprit peuvent éventuellement être amusants, tant qu’ils ne tentent pas de se faire passer pour la réalité. »
    Les mots d’esprit, Monsieur, vous ne les fréquentez pas assez pour connaître leurs effets, et encore moins leur cruelle nécessité…
    Ainsi, il serait convenable de vous abstenir de porter des jugements sur des questions qui vous sont très étrangères, vous manquez d’exercice, votre pratique est faiblarde, l’esprit c’est un art de vivre qui se pratique dans des espaces où l’iode irrigue et vivifie le verbe (de préférence au bord de Mare Nostrum) !
    Comme je ne veux par déparer, en contemplant cette merveilleuse habitude des hommes d’aujourd’hui qui imposent le silence à leur contradicteur, je m’interroge sur la fin que je vais donner ici, il me paraît que : « Comme il vous plaira ! » est de nature à modifier une trajectoire infecte et veule…
    Inutile de chouiner !

  56. Pour rétablir l’honneur bafoué des Suisses :
    « La Suisse, pépinière de prix Nobel »
    https://www.swissinfo.ch/fre/la-suisse–p%C3%A9pini%C3%A8re-de-prix-nobel/288410
    « La petitesse de son territoire n’empêche pas la Suisse de détenir le record du nombre de prix Nobel par tête d’habitant. Depuis 1901, 24 citoyens helvétiques se sont vus ainsi récompensés. Un hasard ? Peut-être pas ».
    (31 août 2009).
    Aucun autre pays que la Suisse ne compte autant de prix Nobel par habitant.

 Selon des statistiques de l’IMD (International Institute for Management Development) de Lausanne, il y a en Suisse 1,111 prix Nobel par million d’habitant. Les chercheurs ont tenu compte des distinctions en physique, chimie, médecine et économie attribuées entre 1950 et 2001.
    Liste des prix Nobel reçus par la Suisse :
    

Sur la même base statistique, la «densité Nobel» est de 0,840 en Grande-Bretagne, 0,713 aux Etats-Unis, 0,341 en Allemagne et 0,187 en France ».
    Même en supposant que les proportions aient quelque peu changé depuis cette étude (ce dont je doute), il nous faudrait un bon siècle pour rattraper la différence, et quelque chose me dit que nous n’en prenons pas le chemin.
    Quant au coucou… L’industrie horlogère suisse a été renforcée par l’arrivée des Huguenots persécutés de l’autre côté de la frontière ; la France s’était tiré une balle dans le pied, une de plus, avec la révocation de l’édit de Nantes.

  57. hameau dans les nuages

    Les pieds-noirs parlaient principalement « le pataouet », mélange de plusieurs langues vu la diversité de leurs origines. Espagnoles pour mes beaux-parents. J’avais parfois du mal à comprendre mon beau-père et j’ai longtemps craint les premières entrevues avec mes parents, professeur de français et institutrice. :))
    Ah la la, purée de nous autres !
    https://www.librairie-pied-noir.com/content/9-pataouete

  58. @ F68.10 | 06 juillet 2022 à 11:50
    « Je croyais que la Ve était un système stable, taillé pour soutenir, tel le roseau qui plie mais ne brise pas, les crises politiques les plus parlementairement instables de notre histoire. »
    Elle l’est, mais je me suis mal exprimé. Je voulais dire que si les circonstances contraignaient le Gouvernement à ne gérer pendant des mois que les affaires courantes, ce serait très gênant pour notre pays.
    Mais pareille situation est impossible car nous avons mis en place, avec la Constitution de la Ve République, le parlementarisme rationalisé.
    Après une motion de censure, le Premier ministre est tenu de présenter la démission du Gouvernement, mais le président de la République n’est nullement obligé de l’accepter. Il peut, comme l’a fait le Général en 1962 pour la seule motion ayant abouti dans toute l’histoire de la Ve République, faire trancher le litige par le corps électoral, dissoudre l’Assemblée nationale pour provoquer de nouvelles élections législatives.
    Les députés ont compris la leçon. Je vous parie que si LFI, ou RN, ou les deux, décident de déposer une motion, ce sera chacun la sienne, et qu’ils s’abstiendront plutôt que de voter la motion concurrente. Quand aux autres députés, ils regarderont leurs pieds…

  59. Pierre Durand

    @ F68.10 | 07 juillet 2022 à 12:19
    « Ce pays n’a pas tourné le dos à la civilisation en 1789. Il a tourné le dos à l’Église en tant qu’autorité politique. L’Église n’est pas la civilisation. La civilisation n’est pas l’Église. »
    Je comprends tout à fait que vous trouviez à redire à cette affirmation du commentateur Exilé, mais je suis très étonné que pour vous 1789 soit un rejet de l’Eglise. Je suis au courant des prêtres jureurs opposés aux réfractaires, mais j’ai toujours considéré cet aspect secondaire. Je ne sais pas d’où vous tirez cette théorie, vous allez me l’apprendre.
    Pour moi c’est dans un premier temps un rejet de l’absolutisme monarchique, puis à partir de l’automne 1792 le rejet de la monarchie, puis le 21 janvier 1793 l’exécution de Louis XVI, suivie de celle de la reine.
    Je considère que la phrase d’Exilé est une proclamation monarchiste, vous que c’est une proclamation calotine. Ou les deux, il en serait bien capable.

  60. @ duvent
    « Très drôle ! Vous aimez vous aussi les injonctions ? »
    Quand j’ai écrit « inutile d’en rajouter », je parlais pour moi, Madame. Je pensais effectivement qu’il était absolument inutile que j’en rajoute.
    Vous, vous êtes parfaitement libre d’en rajouter.
    « Pour quelle raison extraordinaire la nationalité de M. Einstein, qui pour l’heure fume les mauves, me déplairait ? Si vous avez une réponse plausible, elle pourrait me faire plaisir… »
    Elle invalide votre propos sur les Suisses qui n’auraient inventé que le coucou. Ce en quoi les Français ne sont pas en reste. Je vous suggère de visiter le Musée du Temps à Besançon. Certains Suisses y font d’ailleurs un pèlerinage en vénération de l’horlogerie. Et cela demande du courage d’affronter, en train, du regard, et la pauvreté du Jura suisse et celle du Jura français. Tout cela pour se rendre à Besançon pour le Musée du Temps…
    « Ici, je vous rejoins totalement, ainsi, la Suisse « shithole » tout vert et or, est à un jet de patates d’Evian, et je suis pour qu’on l’envahisse dans les plus brefs délais ! »
    Envahissez, Madame. Les Suisses gardent leurs armes de guerre à domicile. Des fois, il arrive que Madame prenne une prune, certes, mais, nonobstant ces menus détails, je vous déconseille de retenter l’expérience de la bataille de Grandson. Les Français, si on peut appeler ainsi les Bourguignons de l’époque, se sont pris une belle fessée à coup de Morgenstern. Et lorsque les Français rentrent en Suisse, comme le fit le général Bourbaki, ils font souvent grise mine. Épisode immortalisé par le panorama Bourbaki, à Luzern, et épisode fondateur de la Croix-Rouge qui vint en aide à ces pauvres miséreux de Français…
    « …je me sens tout à fait joyeuse à l’idée d’emme*der la démocratie, les démocrates bavards, et autres fumistes rigoristes. »
    Vous n’avez pas idée de ce que vous racontez. Vous alignez des paroles en l’air en n’ayant aucune conscience du poids de vos mots. Parlez-en à un Soudanais, de votre mépris de la démocratie, confite dans votre confort d’Occidentale qui prend tant de choses pour acquises…
    « Les mots d’esprit, Monsieur, vous ne les fréquentez pas assez pour connaître leurs effets, et encore moins leur cruelle nécessité… »
    Les mots d’esprit, que je ne considère que rarement relever de l’humour mais plus souvent du snobisme, ce qui m’horripile, ne sont pas des excuses pour faire fi de la réalité quand ils ont pour effet de la nier.
    « Ainsi, il serait convenable de vous abstenir de porter des jugements sur des questions qui vous sont très étrangères… »
    Je pense au contraire que c’est vous qui ignorez le poids de vos propos et les conséquences de la glorification du nihilisme que vous entreprenez.
    « Comme je ne veux par déparer, en contemplant cette merveilleuse habitude des hommes d’aujourd’hui qui imposent le silence à leur contradicteur… »
    Mais bien sûr, Madame. Je vous impose le silence… mais bien sûr… je croirais entendre ma mère qui me traite de terroriste. À d’autres.
    Vous avez le droit de l’ouvrir. Et moi de même. Et j’ai le droit de mettre en exergue que vous racontez passablement n’importe quoi, nonobstant le statut de votre sexe, qui m’indiffère au plus haut point.
    Vous affirmez n’importe quoi ? Je vous le dis. Vous voulez défendre la pertinence de vos propos ? Je vous cède le plancher, Madame. N’hésitez pas à profiter de votre liberté d’expression pour hurler à tue-tête qu’on vous rabaisse le caquet.
    Je me suis borné, voyez-vous, à indiquer, et que vous soyez mâle ou femelle n’y change rien à rien, que vos propos sont passablement nihilistes et qu’ironiser sur la paix et la démocratie en Suisse en encensant les traditions politiques meurtrières des Borgia, c’est bof. Vraiment bof. Je vous conseille d’ailleurs, puisque même l’Italie (dont la période d’unification prend aussi ses racines dans le Tessin, en Suisse, soit dit en passant) a, comme chaque pays, des considérations sur le Bien et le Mal, le Bon et le Mauvais Gouvernement, loin de votre nihilisme d’opérette… eh bien je vous conseille donc de méditer sur la fresque d’Ambroglio Lorenzetti intitulée Allegoria ed Effetti del Buono e Cattivo Governo (Allégorie et effets du Bon et du Mauvais Gouvernement). Cela date de 1339. Cela permet de prendre… de la « hauteur historique ».
    « Au centre d’une longue tribune figure Tyrannia, sous un aspect démoniaque, qui tient prisonnière la Justice à ses pieds, et au-dessus de laquelle planent trois femmes maléfiques: Avaritia, l’Avarice, une vieille femme avec des ailes de chauve-souris; Superbia, l’Orgueil, l’épée dégainée et le joug de travers, et Vanagloria, la Vaine gloire, qui se complaît dans un miroir. Cette dernière remplace la Luxure traditionnellement représentée. En dérivent la Misère, les abus, la Destruction et la Famine. Le seul artisan est le forgeron qui fabrique les armes. À l’époque où cette fresque fut commandée, Sienne était en proie à la famine, à la mort et aux insurrections. » — wiki.

  61. Michelle D-LEROY

    @ Pierre Durand
    Bien sûr que les gens sont écoeurés par des injustices créées de toutes pièces par nos politiques qui veulent toujours en faire trop.
    J’écoute beaucoup les gens, de conditions diverses, à Paris, à la campagne, mes enfants et leurs amis, mon groupe d’amis, donc de différents âges… et même s’ils n’ont pas tous le même point de vue, loin s’en faut, je constate que tous les mécontents m’ont dit ne pas aller voter ou de voter pour les extrêmes.
    C’est une forme de contestation que j’admets volontiers.
    Reste évidemment les inconditionnels macroniens.
    Qui a distribué sans compter pendant la crise du Covid ? Qui propose des primes carburant ? Qui propose des chèques énergie ou vie chère ? Sinon leur phénix ?
    La vie politique n’est pas un long fleuve tranquille, les Gilets jaunes, le Covid, puis l’invasion de l’Ukraine sont venus perturber et compliquer les bonnes intentions de notre Président. Certes. Mais c’est aussi dans l’adversité qu’on juge les grands hommes et là, pardonnez-moi mais les grandes idées, on n’en voit pas.
    On peut le comparer à d’autres figures politiques moins brillantes intellectuellement, il ne s’en sort pas mieux car il n’a pas la carrure, ni politique, ni économique, il n’existe que par l’esbroufe.
    On peut critiquer Sarkozy et maintenant je ne suis plus la dernière à le faire, mais en 2008, il a agi au moment de la crise financière. Là on assiste au contraire, Macron paraît dépassé.
    Dans le domaine de l’immigration, tous ont cru bien faire depuis Pompidou, humainement avant tout. Ils n’imaginaient pas en aidant au regroupement familial, l’appel d’air que cela allait provoquer, l’afflux de populations que cela allait engranger… aujourd’hui plus rien n’est maîtrisable.
    Certes, notre pays n’est pas le seul en Europe. Il faut aller dans n’importe quelle capitale d’Europe pour s’en rendre compte, et depuis longtemps déjà.
    L’Angleterre n’est pas en reste et aujourd’hui justement la désignation d’un nouveau Premier ministre qui pourrait être d’origine pakistanaise, après celle du maire de Londres, démontrerait une colonisation à l’envers de nos vieux pays.
    Alors on peut se contenter de la déclaration universelle des droits de l’Homme, du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, de la Cour européenne des droits de l’homme, des directives d’organisations internationales (ONU, OTAN, ONG diverses…), de la charité chrétienne et autres « c’est comme ça, on n’y pourra rien », on voit clairement un changement de paradigme de nos sociétés. Y compris les renoncements devant des émirs qui aident à boucler les fins de mois de nos pays et implantent en catimini mosquées et islam culturel sur le vieux continent.
    On peut dire que depuis 2017, notre Président, mondialiste décomplexé, suivant les conseils de son ami Attali, a amplifié le phénomène.
    Il reste que beaucoup s’inquiètent quand d’autres, soit trouvent cela normal soit se réfugient dans le « on verra bien ». Reste qu’on ne peut pas d’un côté ignorer le problème et de l’autre se plaindre des multiples et immanquables distributions d’allocations à venir puisqu’on importe toute la misère du monde. Comment éviter de donner aux uns sans donner aux autres personnes modestes et pour ne pas se laisser rattraper aux classes juste au-dessus ? Forcément l’inflation sera de retour, et une crise financière pointera son nez.
    La célèbre phrase de Bossuet (Dieu se rit des hommes…) n’a jamais été autant d’actualité.

  62. Pierre Durand

    @ Lucile | 07 juillet 2022 à 13:45
    « Aucun autre pays que la Suisse ne compte autant de prix Nobel par habitant. »
    Est-on sûr qu’il s’agit de scientifiques de nationalité suisse d’origine, formés par l’enseignement suisse ?
    Ou bien plutôt des étrangers attirés par les moyens mis à leur disposition par la Suisse, et naturalisés en cas de résultats intéressants ?
    Le coucou, c’est l’oiseau qui fait élever ses petits par les autres… pigeons.
    La Suisse n’opérerait-elle pas un drainage des cerveaux ?
    Il n’y a aucune raison que pourrait expliquer autrement une proportion supérieure à la moyenne des pays développés, ni l’air des cimes ni le gruyère. Peut-être le chocolat, si c’est le cas il faut demander, en France, à renforcer la dose dans le Nutella.

  63. Comme parfois il est bon de donner dans le concret, prenons exemple au hasard de la liste de lauréats suisses du prix Nobel de chimie (pour faire simple, Nobel étant chimiste après tout) :
    1913 : Alfred Werner – né à Mulhouse en 1866 et ainsi devenu Allemand peu après, marié à une Allemande en 1894 ;
    1937 : Paul Karrer (avec Walter Norman Haworth, Angleterre) ;
    1939 : Lavoslav Ružička – comme le nom l’indique, né à Vukovar, alors en Autriche-Hongrie, ayant fait ses études en Croatie puis en Allemagne, élève de Fritz Haber (lui-même juif allemand dont les travaux ont servi à Leonid Andrussow, né à Riga en Lettonie arrivé en Allemagne pour fuir les Rouges, pour mettre au point son procédé lui-même à terme utilisé par IG Farben pour produire le Zyklon B, Fritz Haber ayant trouvé la mort en tentant de partir en Suisse pour fuir les nazis) puis d’Hermann Staudinger qu’il suit en Suisse ;
    1975 : Vladimir Prelog – né à Sarajevo, Croatie, ayant fait ses études à Prague et obtenu un poste à Zagreb, parti en Suisse pour fuir les nazis, soutenu par Lavoslav Ružička ; (avec Adolf Friedrich Johann Butenandt, Allemagne)
    1991 : Richard R. Ernst ;
    2002 : Kurt Wüthrich (avec John B. Fenn (États-Unis) et Koichi Tanaka (Japon) ) ;
    2017 : Jacques Dubochet (avec Joachim Frank (États-Unis) et Richard Henderson (Royaume-Uni).
    Ce qu’on peut en dire, c’est d’une part qu’un prix Nobel est rarement l’oeuvre d’une personne déconnectée de ses relations et des recherches des pairs de son époque, que d’autre part les guerres n’ont pas seulement fait les affaires de banquiers suisses.
    Il ne faut pas jeter la pierre à la Suisse, dans sa situation, elle a tiré le meilleur parti de la situation internationale.
    Réfugié n’a pas toujours signifié va-nu-pieds pénible dont la culture range la femme parmi les animaux domestiques, même si dans notre monde contemporain on donne la parole dans la presse à des Africains pour parler en tant que réfugiés de l’invasion russe de l’Ukraine. Que la France comporte maintenant des départements africains, par colonialisme positif (c’est une variante de la discrimination positive), cela s’entend, mais ça n’a pas toujours été le cas.

  64. J’aime bien la démocratie, qui laisse libres même ceux et celles qui l’emm*rdent.
    J’aime aussi mon épouse, plus que tout, qui est ce que la Suisse m’a offert de plus beau, ce qui ne m’empêche aucunement d’aimer aussi duvent cependant, notre poutinette des Alpilles ou du Poitou qui, pour un bon mot, est prête à s’incliner devant toutes les tyrannies, anachorète célinienne en cette vie immense où on se perd partout.

  65. @ F68.10 | 07 juillet 2022 à 19:45
    Comme je ne veux pas abuser de la patience de M. et Mme Bilger, et pas davantage de celle des visiteurs de ce blog, je vais essayer d’être brève…
    Vous affirmez ceci :
    « Vous n’avez pas idée de ce que vous racontez. Vous alignez des paroles en l’air en n’ayant aucune conscience du poids de vos mots. Parlez-en à un Soudanais, de votre mépris de la démocratie, confite dans votre confort d’Occidentale qui prend tant de choses pour acquises… »
    Ça me fait rire, pourquoi ?
    Certains diront comme vous que je ris parce que je n’ai pas conscience du poids des mots, d’autres que je suis d’un naturel rieur, moi, je crois que je ris parce que je vous trouve un don, lequel je n’ai pas encore trouvé, mais vous avez un don c’est certain…
    Vous croyez vraiment qu’il faut que je parle à un Soudanais ? Ça ne va pas être facile, je n’en connais pas, est-ce qu’un pauvre bien de chez nous peut faire l’affaire ?
    Et qu’adviendra-t-il à la suite de cette discussion passionnante ? de la démocratie, de moi, du Soudanais ?
    Est-ce que cette idée que vous avez dénichée vise à me culpabiliser ou à réveiller ma conscience, sachant que je n’en ai peut-être pas, de la conscience ?
    Je me perds en conjectures, parce que vous avez précisé que j’étais « confite dans mon confort d’Occidentale »… (Confite… oui, oui, oui…)
    Vous écrivez que je prends les « choses pour acquises », d’où tenez-vous cette information je vous le demande, parce qu’elle me semble présenter un grand intérêt ; pour qui ? je n’en sais rien, mais on trouvera plus tard à la recycler… (Choses pour acquises… oui, oui, oui…)
    Bon, je ne suis pas démocrate, et je me moque éperdument de ce que vous en concluez, qui est faux, mais qui vous plaît.
    Quant à Lucile la bien nommée, défenderesse de l’honneur de la Suisse, elle met du baume au cœur des pauvres malheureux petits suisses. C’est beau ! C’est grand ! Mais c’est creux !
    Cette walkyrie m’a fait grande impression, et je voudrais immédiatement lui dire qu’il est évident, puisque les Suisses sont armés jusqu’aux dents, chez eux, que je penserai lorsque j’aurai deux minutes pour les envahir, à prendre un panier de pommes, ça les amusera, le temps que je prépare une petite collation à base de confit de cervelle d’écervelée, arrosée d’un délicieux vin jaune…
    Bonnes vacances ! Je pars, c’est normale je suis confite…

  66. @ duvent
    « Vous croyez vraiment qu’il faut que je parle à un Soudanais ? »
    Pourquoi pas. Au point où vous en êtes, vous n’avez rien à perdre.
    « Est-ce que cette idée que vous avez dénichée vise à me culpabiliser. »
    Oui. C’est cela. Je vous culpabilise. Bien sûr.
    « Vous écrivez que je prends les « choses pour acquises », d’où tenez-vous cette information je vous le demande, parce qu’elle me semble présenter un grand intérêt. »
    Parce que vous ne vous rendez pas compte de ce que signifie un gouvernement qui n’a pas de comptes à rendre.
    « Bon, je ne suis pas démocrate, et je me moque éperdument de ce que vous en concluez, qui est faux, mais qui vous plaît. »
    Je me base sur vos propos. Je n’invente rien. Si vous racontez des choses qui ne correspondent pas à la réalité de votre personne, il n’y a aucune chance que je voie juste sur vous. Je me moque donc de voir juste sur vous. Je ne traite que de vos propos. Que je trouve nihilistes. Et je vous le dis. Voilà. Simplissime.
    Votre personne ne m’intéresse pas.
    « Quant à Lucile la bien nommée, défenderesse de l’honneur de la Suisse, elle met du baume au cœur des pauvres malheureux petits suisses. C’est beau ! C’est grand ! Mais c’est creux ! »
    Moins que votre propension, creuse, au dénigrement gratuit.
    « Cette walkyrie m’a fait grande impression, et je voudrais immédiatement lui dire qu’il est évident, puisque les Suisses sont armés jusqu’aux dents, chez eux, que je penserai lorsque j’aurai deux minutes pour les envahir, à prendre un panier de pommes, ça les amusera. »
    Oui, oui. C’est ça. Envahissez. Bien sûr.
    Contenu: 0 %. Vent: 100 %.

  67. @ Pierre Durand | 07 juillet 2022 à 20:28
    Si la Suisse est capable d’attirer des cerveaux étrangers et de leur permettre de mener à bien leurs travaux, c’est signe que le terrain est propice à l’effort intellectuel et à l’innovation. L’air des cimes et le gruyère y sont peut-être pour quelque chose, mais nous en avons aussi du côté français. Ce doit être le chocolat !
    ————————————————-
    @ Marcel P | 07 juillet 2022 à 23:01
    D’accord, mais votre remarque s’applique aussi aux prix Nobel de Marie Curie, Georges Charpak, Gao Xingjian, entre autres.
    D’autre part la Seconde Guerre mondiale est finie depuis presque 80 ans. Elle n’explique pas tout.

  68. Tra-lala-lala, la voilà donc en vacances déballonnée, Gengis canette du Verdon qui voudrait envahir Moudon comme Napoléon, le coquillard ressemble à un nombril, chacun se le tape en France, je vous le donne en mille au pays de la Révolution, rastaquouère rime avec sectaire.

  69. @ duvent | 07 juillet 2022 à 23:29
    Faire rire un agélaste tel que F68.10 ? Mission impossible !
    Sachant qu’il est totalement imperméable à l’humour, quand il ne le ressent pas comme une agression…

  70. Patrice Charoulet

    J’entends et je lis des gens très célèbres dire ou écrire « les présidentielles ». C’est une erreur. Il faut dire l’élection présidentielle ou la présidentielle, puisqu’il n’y a qu’un seul président à élire.
    En revanche, on peut dire les législatives (il y a plusieurs députés à élire en France), les municipales, les européennes, les régionales…

  71. @ Axelle D (@ duvent)
    « Faire rire un agélaste tel que F68.10 ? Mission impossible ! »
    Je vous confirme, Madame, que l’envie de rire m’est effectivement bien passée. Définitivement. Surtout face à certains propos dans le contexte politique et social actuel.
    « Sachant qu’il est totalement imperméable à l’humour, quand il ne le ressent pas comme une agression… »
    Personne ne m’a cogné, ici, encore. Il n’y a pas d’agression.
    Par contre, oui, je m’oppose à la culture du dénigrement systématique et gratuit.
    J’espère que vous savez ou que vous apprendrez à faire la différence.

  72. @ Patrice Charoulet | 08 juillet 2022 à 14:32
    Vous avez sans doute raison, c’est vous le professeur de français, pourtant je crois que grammaticalement quand on dit « les présidentielles » ou « les législatives », on parle des élections. On peut considérer qu’il y a plusieurs élections (à 2 tours, et à différents endroits), ou une seule, d’où le choix entre singulier et pluriel. Mais cela n’a rien à voir logiquement avec le nombre de candidats. Ni avec leur genre d’ailleurs. La preuve, on dit « la présidentielle », même si l’élu est du genre masculin.

  73. Ce qui est bien chez Lucile, c’est qu’elle défend les gens qui le méritent, dans et hors du blog, en démontant les préjugés par le contexte.
    À propos de contexte, j’ai bien aimé le contexte du judaïsme pour l’humoriste donnant son congé à Dieu.
    Ceci dit, toute personne juste doit traiter chacun comme ce dernier le traite lui-même, qu’il soit le dernier des misérables ou le plus puissant des dieux… Et les dieux le savent bien, si on en croit les mythes, ainsi les dieux déguisés en quasi-SDF de l’époque demandant l’hospitalité, ou Jésus disant que ce qu’on fait au prochain, on le fait à lui.
    C’est universel.
    Mais à mon avis, cela va aussi dans l’autre sens, si on pense que les ou un dieu vous maltraite, mieux vaut passer à un autre ou à autre chose. Collectionner les timbres ?
    Ne soyons pas toxiques avec les gens, ne laissons pas les gens l’être avec nous, que ce soit le collègue, le conjoint ou des êtres probablement imaginaires.
    Rien n’est moins vide que le savoir et la justice, en somme, voir le monde et ne pas le laisser plus sale qu’on l’a trouvé. Est-ce qu’il ne mérite pas encore plus de respect que les toilettes ?

  74. @ Lodi | 09 juillet 2022 à 01:58
    Woody Allen qui congédie le bon Dieu, et l’examinateur qui le recale à l’examen de biologie. Bien envoyé. Ça fait vraiment du bien ! Je suis prête à croire en Dieu sans aucune réserve au moins 5 petites minutes, juste le temps de m’offrir un tel moment de plaisir.
    ———————————————————–
    @ F68.10 | 08 juillet 2022 à 20:04
    « je m’oppose à la culture du dénigrement systématique et gratuit ».
    Bravo et bon courage.

  75. @ Lucile
    « Je m’oppose à la culture du dénigrement systématique et gratuit ». — moi
    « Bravo et bon courage. » — Lucile

    Le plus dur est de convaincre que, si, certaines choses ont une importance. Les gens qui le nient systématiquement, qui sont capables de passer leur vie en niant l’importance de choses qui pourtant les affectent même eux, me fascinent.
    —————————————————————
    @ Lodi
    « Voir le monde et ne pas le laisser plus sale qu’on l’a trouvé. »
    Vous avez tout résumé.

  76. Patrice Charoulet

    BLOGS
    J’ai commencé à m’intéresser aux blogs sur le Net il y a cinq ou six ans. Alors que ça existait depuis longtemps. Il y a des blogs dans une foule de domaines. Je suis loin de les connaître tous.
    Ma (courte) expérience me permet de distinguer les principes qui animent les blogueurs et/ou les modérateurs des blogs que je connais.
    Passons sur les blogs déserts : il y en a. Ce sont des blogs qui ont zéro lecteur et zéro commentateur.
    Un blog, le blog littéraire de Pierre Assouline, a plusieurs traits, assez rares. Un seul texte peut avoir mille commentaires ou plus. Aucune censure n’est exercée. Les commentateurs, pour la plupart, échangent entre eux sur tous sujets et ne commentent que très rarement le texte du blogueur.
    Certains blogs excluent tout commentaire qui n’a pas un lien étroit avec le thème du texte du jour publié par le blogueur.
    Certains blogs publient presque tous les commentaires, mais adressent des rappels à l’ordre réguliers par mails, aux commentateurs qui sortent du sujet choisi par le blogueur, en les invitant à ne plus digresser.
    Certains blogs éliminent les commentaires définitivement de tel ou tel, dès qu’ils ont compris que les positions politiques exprimées par le commentateur ne sont pas complètement en accord avec les opinions du blogueur. Ces blogs-là ont des «interdits de séjour ».
    Je n’ai pas encore rencontré de blog interdisant l’emploi de pseudonymes. Je le regrette.
    Si quelqu’un en connaît un, qu’il ait la gentillesse de me le signaler.

  77. @ Patrice Charoulet
    « Je n’ai pas encore rencontré de blog interdisant l’emploi de pseudonymes. Je le regrette.
    Si quelqu’un en connaît un, qu’il ait la gentillesse de me le signaler. »
    Si vous trouvez un jour un blog béni, je veux dire non souillé par les abominables pseudonymes, restez-y !
    Cela fera des vacances aux masques, merci.

  78. @ Patrice Charoulet
    « Il y a des blogs dans une foule de domaines. Je suis loin de les connaître tous. »
    Vous ne connaissez pas tous les blogs qui existent sur Internet ? Qui aurait pu s’en douter ? Quel scandale ! Remboursez !
    En plus, votre pseudonyme est ridicule. Personne n’y croit.

  79. Patrice Charoulet

    Rappel (pour qui l’ignorerait) :
    « Baisemain à la française
    Cette pratique est une invention récente et ne s’est répandue qu’au début du XXe siècle. Elle s’inspire d’une tradition médiévale qui consistait à baiser la main de son seigneur..
    Le baisemain « à la française » ne doit se pratiquer, en principe, que dans un lieu fermé, lors de réunions, de réceptions, etc., mais jamais dans la rue ou dans un lieu public (restaurant par exemple). C’est à la femme de prendre l’initiative. Selon les règles classiques, seules les femmes mariées ou les femmes célibataires de position importante ou âgées peuvent recevoir cet hommage.
    Après que la femme a tendu la main, l’homme doit s’incliner, jambes serrées, et saisir délicatement la main de la femme afin de l’effleurer du bout de son menton, sans l’embrasser réellement. Cette main n’est normalement pas gantée en dehors des tenues de soirée. »
    Ce rappel s’imposait, car tous les Français qui ont jeté un œil à la télé sur le défilé du 14-Juillet (j’ai regardé ce défilé assez distraitement, de temps en temps, en faisant autre chose) ont pu voir M. Macron, arrivant à la tribune officielle, serrer quelques mains à des ministres notamment et faire soudain un baisemain à………………………………….. sa femme !
    Je tiens d’abord à préciser que je n’ai voté ni pour Mme Le Pen, ni pour M. Mélenchon, et que je préfère voir M. Macron que ces deux-là à l’Elysée. Ces lignes sur le baisemain du président ne sont donc pas un moment d’un combat politique contre le président en place. Elle viennent d’un étonnement.
    Je n’ai jamais fait de baisemain de ma vie et n’ai jamais vu personne en faire. Mais les ducs, les princes, les rois font-ils un baisemain en apercevant leur femme sur une tribune officielle, leur femme qu’ils sont censés voir matin, midi et soir ? J’en doute fort. Ai-je été le seul à avoir été plus que surpris ?

  80. @ Patrice Charoulet | 14 juillet 2022 à 17:54
    Pour une fois que Macron fait un truc sympa s’affranchissant des codes pour rendre hommage à sa femme, voilà que Charoulet venant juste de découvrir l’historique du baisemain sur Wiki (et avouant ne l’avoir jamais pratiqué !) nous le descend en flammes…
    Décidément ce monsieur question conformisme et goujaterie mériterait de figurer dans le livre des records

  81. @ Patrice Charoulet 14 juillet 17h54
    Je préfère voir Macron à l’Elysée que ces deux-là.
    Dommage qu’un prof de français se laisse aller en écrivant « que » au lieu de « plutôt que »

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