Un Président rare…

Le 13 octobre, j’étais convié à débattre sur Emmanuel Macron et son entretien à venir dans l’excellente émission 24 heures Pujadas (LCI). Il m’a semblé que les autres invités m’ont écouté avec une sympathique ironie défendre, seul, la personnalité du président de la République et ne pas accabler les premiers mois de son quinquennat.

Après l’avoir entendu répondre durant plus d’une heure le 15 sur TF1 à trois journalistes qui n’ont pas démérité, j’estime qu’il a mis brillamment du sien pour servir ma cause.

Ils n’ont pas démérité mais en même temps ils ont eu du mal parce que le président, sans doute un peu par tactique mais beaucoup à cause de sa nature et de sa volonté pédagogique, ne leur a pas laissé beaucoup de place pour leurs interrogations même si en définitive tous les champs essentiels ont été abordés.

D’abord la vérité du langage et le langage de la vérité. Je ne dis pas que le président a forcément convaincu l’ensemble des téléspectateurs sur les sujets qui l’ont vu s’exprimer parfois assez longuement.

Mais la vérité, en tout cas, était sa finalité et on a pu d’autant plus s’en convaincre que son analyse sur ses propos absurdement controversés reliait bien son souci d’user du langage non pas comme d’une langue morte mais d’une manière parfois drue, vivante et familière à sa volonté de mettre au jour le réel sans se contenter des poncifs habituels. Il était paradoxal qu’Emmanuel Macron ait dû justifier l’emploi de vertus : liberté, sincérité, authenticité et proximité, dont en général le défaut est reproché aux titulaires du pouvoir par la classe médiatique.

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Compréhension, élucidation, explication et démonstration. Quoi qu’on pense de l’exercice, il était clair qu’il était totalement éloigné de l’arrogance intellectuelle comme d’un quelconque narcissisme personnel. Il était limpide aussi que sa conception régalienne du pouvoir ne visait pas à sauter par-dessus les corps intermédiaires mais à offrir à un peuple en attente d’allure présidentielle cette chance. Ce qu’un président se doit, et ce qu’il doit au pays.

La psychologie la plus élémentaire permettait à elle seule de réduire à néant l’accusation de mépris et de condescendance que des observateurs mal avisés ressassent au sujet de son caractère. Arrogant, on l’est tout le temps tout entier ou on ne l’est pas. Absurde de confondre la sûreté intellectuelle, la force de l’affirmation avec un contentement éperdu de soi et la sous-estimation de ses concitoyens !

On s’est moqué de la pente gouvernementale qui répudiait le terme de réforme au profit de celui de transformation. Pourtant cet entretien a manifesté comme le président avait le désir de sortir la politique des aménagements, des retouches et des corrections à la marge pour engager la France sur des chemins plus ambitieux. Dans tous les pans fondamentaux de la vie nationale – emploi, formation, enseignement, sécurité notamment – j’ai relevé à quel point les réponses du président relevaient d’une dissection minutieuse et approfondie de ceux-ci, de leur structure, de leurs carences et de leurs dysfonctionnements pour y apporter des bouleversements radicaux et positifs qui en modifieraient l’esprit et amplifieraient les réussites.

Ce n’était plus de réformisme qu’il s’agissait mais de révolution si on veut bien considérer que cette dernière n’est pas nécessairement de feu et de sang mais d’acharnement à tirer du réel partout les enseignements extrêmes qu’il porte en son sein mais que ses prédécesseurs ne voulaient pas voir ou n’avaient pas le courage d’exploiter.

Contre la « jalousie » française qui déteste les riches pour pouvoir gémir sur les pauvres et au-delà des deux axes, des deux piliers – protéger et libérer – qu’Emmanuel Macron promeut pour la France, sur les problèmes du chômage, de la sélection, de l’ISF et des reconduites à la frontière, de l’adaptation à un monde qui change, je l’ai trouvé persuasif, en tout cas suffisamment global et maître de ses sujets, ni péremptoire ni sommaire, pour que l’espérance ne soit pas un vain mot. En revanche, pour la CSG et les retraites, il m’a semblé qu’il était plus mal à l’aise, un tantinet embrouillé comme s’il percevait lui-même, en parlant, qu’il y avait là une brèche évidente dans la volonté de justice et d’équité du gouvernement.

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Je me doutais – son tempérament tout d’empathie le garantissait – qu’il aurait le ton qui convenait contre le harcèlement et le sexisme et j’ai aimé ses hésitations, presque sa maladresse verbale quand on l’a questionné sur la PMA. Sujet intime, personnel, de conscience, à appréhender tranquillement, avec un souci d’apaisement et de respect pour tous : critique implicite de la manière dont l’opposition au mariage pour tous a été malmenée…

Sur le plan international, alors que la facilité aurait été de vitupérer Donald Trump, j’ai apprécié l’entêtement dans une méthode qui cherche à embrasser, à comprendre, à ne pas faire souffrir d’une quelconque exclusion pour que le pire soit évité et le risque de mauvais choix écarté. Un humanisme non naïf, une première dans un monde fragile ?

L’ensemble des échanges n’étant pas dénué d’une forme de prudence de la part du président qui s’est bien gardé, se rappelant le chômage et François Hollande, de s’engager dans des délais précis qui font de l’effet à court terme mais à moyen ou long terme ne sont plus mentionnés qu’à cause de l’impossibilité de les respecter. Seulement a-t-on noté une référence à deux ans pour que la France ressente les bienfaits de ce qui est mis en oeuvre aujourd’hui…

On me pardonnera d’avoir écouté avec attention cet entretien et de m’être senti fier – Nicolas Sarkozy et François Hollande ne m’avaient pas donné cette joie – d’être représenté par ce président et cette parole. Non pas le président des riches mais un président intelligent pour tous.

Demeure une ultime inquiétude que Jean-Luc Mélenchon a exprimée (Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro) tout en ne contestant pas la légitimité de l’élection de notre président. Il a soutenu que celui-ci l’avait largement emporté parce que la France refusait la victoire de Marine Le Pen mais que ceci ne valait pas adhésion majoritaire à son projet. Ceux qui auraient voté en faveur d’Emmanuel Macron n’auraient pas été forcément partisans de ce qu’il prévoyait pour la France. Ce n’est pas une querelle sans importance. Valide, elle serait de nature à compliquer la tâche de notre président.

Mais je reste dans ce que j’ai vu et entendu : nous avons un président rare et la République n’en sera pas honteuse.

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Voir les Commentaires (120)
  1. Claude Luçon

    « Demeure une ultime inquiétude que Jean-Luc Mélenchon a exprimée tout en ne contestant pas la légitimité de l’élection de notre président. Il a soutenu que celui-ci l’avait largement emporté parce que la France refusait la victoire de Marine Le Pen mais que ceci ne valait pas adhésion majoritaire à son projet. »
    Pourquoi cette obsession ?
    Chirac en 2002 n’avait pas fait mieux, au contraire, pourtant nous savions déjà qu’il était du genre « fainéant » comme dirait Macron.
    Il avait été réélu pour nous éviter JM Le Pen, pas pour la qualité de sa gouvernance.
    Il est vrai que Mélenchon n’a pas encore digéré son élimination cette fois-ci et qu’il ne se présentait pas en 2002, son candidat avait plutôt fait triste figure à l’époque.
    Durant l’interview de ce soir Macron est resté égal à lui-même, droit dans ses bottes ! Attendons les résultats !
    Il y a presque eu une sérieuse gaffe de Pujadas qui nous a rappelé, inconsciemment, qu’il n’était pas né en France !
    Lorsque le Président lui a fait remarquer, à propos de Donald Trump que Pujadas critiquait, que les Américains étaient nos amis depuis toujours, que nous les avions aidés à devenir indépendants et qu’eux étaient venus deux fois sortir notre République de sérieux problèmes, Pujadas a lâché : « ça c’est de l’histoire… ! »
    Par chance Macron lui a coupé la parole et ne lui a pas laissé terminer sa phrase qu’on imagine aisément, lui évitant d’amplifier la gaffe.
    1776, 1914-18 et 1940-45, tout cela n’est que de l’histoire pour Pujadas. Bagatelle !
    Quelqu’un devrait aussi dire à Senior Pujadas que des Américains, volontaires, sont allés se battre, dont Hemingway, et mourir en Espagne en 1936 pour essayer de les aider à créer une République en Espagne.
    La géopolitique n’est pas la tasse de sangria du petit David.

  2. Marc GHINSBERG

    Macron est brillant, Macron est de son temps, pas la moindre nostalgie chez lui. La mondialisation c’est une donnée, son devoir : faire en sorte que la France, que chaque Français s’y adapte et que les plus faibles soient protégés. Le contraire d’un réactionnaire. Je me réjouis, cher Philippe, qu’il vous plaise.

  3. calamity jane

    Jupiterne le banquier d’un monde qui bouge ! et ne fait que bouger.
    Surfeur de la vague médiatique, pas du tout mais vraiment pas du tout dangereuse pour lui… Un tout petit président qui s’étale dans les journaux étrangers sur son pays pour l’endormir chez soi.
    Mais qui d’après Philippe Bilger n’aurait pas fait montre de ses « qualités exceptionnelles »… Restons-en là.

  4. Bonjour,
    « Un Président rare… »
    Rare peut-être, différent des deux derniers qui l’ont précédé sûrement. Depuis une trentaine d’années la France déclinait doucement, avec des présidents élus sur la base de promesses qu’ils ne tenaient pas, justifiant leurs mensonges par des impondérables les empêchant de mener à terme leur programme électoral. En fait leur souci était de préparer leur prochaine élection présidentielle avec un œil rivé sur leur cote de popularité. Pour cela ils étaient prêts à toutes les concessions pour acheter la paix sociale, quitte à faire exploser la dette publique.
    Cela fait cinq mois qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, ce qui ne représente même pas le dixième de son parcours et déjà certains voudraient qu’il ait des résultats. Laissons-lui le temps de mettre en place son projet pour la France, il est encore trop tôt pour juger de son efficacité. EM a dit d’attendre un an et demi à deux ans pour en voir les premiers effets, alors patientons un peu !
    J’ai lu et entendu les analyses du discours du président, accompagnées des inévitables sondages du genre « le président vous a-t-il convaincu? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ? » Comme il fallait s’y attendre une majorité de Français ne seraient pas vraiment convaincus (61%, nous dit-on). C’est bien connu les Français sont d’accord pour que des mesures soient prises pour réduire le déficit et relancer l’économie, mais à la condition que cela n’impacte pas leur petit quotidien. Les réformes d’accord mais pour les autres !
    Ensuite bien sûr, certaines personnalités politiques de l’opposition donnent leur avis, négatif bien sûr. Exercice au demeurant assez acrobatique pour la droite qui voit EM faire les réformes qu’elle n’a jamais eu le courage de faire quand elle était au pouvoir. Quant à J-L Mélenchon, il continue ses délires grotesques, voyant des nazis partout, se vautrant dans des insultes de pilier de bar. Inutile de dire qu’il a perdu toute crédibilité, d’autant que certains de ses lieutenants sont embringués dans des affaires pas très clean.
    Après chaque entretien ou discours du président nous avons droit à l’inaltérable petite mise en scène ultra-convenue. Toujours la même soupe fadasse de journalistes qui posent toujours les mêmes questions et s’étonnent d’avoir toujours les mêmes réponses.
    Personnellement, je pense que malgré ses maladresses verbales et une certaine forme d’arrogance un peu agaçante, le président est dans le bon tempo. Et après tout l’arrogance n’est pas un défaut lorsqu’elle permet de remettre une certaine distance entre le pouvoir exécutif et les médias. Il était grand temps que chacun reprenne sa place car les journalistes en prenaient un peu trop à leur aise depuis ces cinq dernières années. C’est fait !

  5. L’apparition de ce nouveau spécimen de président dans l’espace public renvoie toutes ces vieilleries gauchistes, tous ces soixante-huitards ringards, tous ces dinosaures gaullistes poussiéreux, aux oubliettes de l’histoire ; à la rigueur, on pourrait les exposer dans de quelconques vide-greniers ou bien dans des journées patrimoine aux côtés de posters des comiques de cette époque révolue : les de Funès, les gendarmes de Saint-Tropez, les Charlots bidasses en folie, les 7ème Cie etc.

  6. Michel Deluré

    « Un Président rare… » je ne sais, du moins pas encore. Le recul n’est pas suffisant. Seul l’avenir nous le dira, avec sa cohorte de résultats, bons ou mauvais.
    Un Président qui n’a par contre nullement démérité dans l’exercice auquel il s’est livré hier soir et qui a même dans l’ensemble excellé et dont le pays n’a donc nullement à avoir honte.
    Je trouve seulement regrettable qu’une part beaucoup trop importante de cet entretien ait été consacrée par les journalistes, dès le début, aux écarts de langage du Président. Certes, ce sujet n’était peut-être pas anodin mais justifiait tout au plus une simple mise au point de la part d’EM.
    D’aucuns démontreront que l’usage de ces mots est révélateur de certains aspects de la personnalité dite complexe du Président, j’en conviens, mais au-delà des mots ce qui compte avant tout, c’est la qualité de la politique menée et des résultats qu’elle peut amener pour le pays. Et c’est sur ce sujet-là que nous attendions le Président.

  7. Il y a un an, la nouveauté c’était la candidature de Macron et les médias ont fait ce qu’il fallait pour qu’elle réussisse, en se livrant après son élection à une surenchère éhontée pour célébrer ses mérites. Aujourd’hui, tout cela est du passé, la nouveauté n’en est plus une, la nouvelle nouveauté est de faire du Macron-bashing pour décrédibiliser sa parole et son action, avec toujours le même dogmatisme « expert » et le même psittacisme. Ainsi va la versatilité médiatique où la réalité s’efface devant le buzz.

  8. Catherine JACOB

    « D’abord la vérité du langage et le langage de la vérité. »
    « « BORDEL »
    « Je n’ai pas cherché à humilier », a assuré le chef de l’État quand on l’interrogeait sur le caractère humiliant de sa sortie sur « ceux qui foutent le bordel », visant des employés de l’entreprise GM&S. Nos élites politiques se sont habituées à ne plus dire les choses, à avoir un discours en quelque sorte aseptisé. Et à considérer que ce qui était intolérable, c’était le mot qu’on mettait et pas la réalité », s’est-il justifié, en considérant que « le mot ‘bordel’, c’est du registre populaire. »
    Petit rappel manifestement nécessaire :
    bordel \bɔʁ.dɛl\ masculin – De l’ancien français bordel (« cabane »).
    1. (Populaire) (Sexualité) Établissement où se pratique la prostitution.
    2. (Figuré) (Vulgaire) (Populaire) Situation chaotique, grand désordre.
    On dit qu’un pays est le bordel au simple quand des bandits de grand chemin se partagent le pays, comme au Liberia. — (Claude Caitucoli, Écriture romanesque et morale langagière, dans Morales langagières : Autour de propositions de recherche de Bernard Gardin, Universités de Rouen & du Havre, 2009, page 190)
    Quel bordel ici ! Range-moi tout ça immédiatement…
    3. (Par extension) (Lorraine) (Péjoratif)
    Terme générique pour désigner un objet, souvent agaçant.
    Qu’est-ce qui lui prend encore, au bordel-là, à faire un tel boucan ?
    – Et dans un tiroir quelconque, un pétard ou deux. Vous en avez bien un, ici. Et peut-être même un fusil de chasse à la panoplie, de la mort aux rats dans le grenier et tout un bordel tudatif éparpillé aux quatre coins ? — (Léo Malet, Les rats de Montsouris, Robert Laffont, Paris, 1955)
    Désordre : bazar (Familier) / boxon (Vulgaire) /bric-à-brac/ caillon (Lorraine)/ capharnaüm/ cirque (Familier)/ foutoir (Vulgaire) / pagaille/ tohu-bohu
    ——————————————
    Je veux cependant bien croire que les employés de l’entreprise GM&S n’aient pas été ravis d’être assimilés à des brigands de grand chemin et je ne pense pas qu’utiliser le terme « pagaille » au sens propre, ou mieux « cirque » au sens figuré, eut participé d’un langage aseptisé.
    Je constate donc que le peuple au sens macronien de qui utilise des lingettes aseptisées après en avoir serré les mains, se confond avec le vulgum pecus, le commun des mortels opposé aux spécialistes ou comme en l’espèce aux ‘élites’, et je pense que quelqu’un qui justifie sa vulgarité de langage en alléguant assumer de « faire peuple » est quelqu’un qui estime manifestement avoir raison en tout y compris d’avoir tort.
    Je pense que non le peuple qui a, lui, l’estime de soi, ne se confond pas en tout et toujours avec le vulgaire, bien au contraire et je pense donc que le respecter commande d’éviter de croire parler son langage lorsqu’on se montre « ordinaire, prosaïque, bas, commun », autrement dit vulgaire, car l’ambition du peuple est de s’élever et non d’être rabaissé.

  9. Toujours de la forme, des promesses, des mascarades, Emmanuel Macron est en marche pour continuer à endormir les Français.
    Ce matin, le titre de LCI qui remonte dans les moteurs de recherche est dédié à la décoration du bureau présidentiel, aux goûts résolument contemporains du président, à un artiste qui a croqué Obama. Toujours de la forme, de l’enfumage, il s’agit de regarder ailleurs pendant que les fleurons de l’industrie française partent à l’étranger. Il faut bien se séparer des actifs pour continuer à mener la belle vie. Il faut bien vendre des meubles pour payer l’essence !
    Pendant ce temps les petits agriculteurs se pendent en silence et les usines ferment ; tandis que dans le tertiaire, les salaires sont bloqués. Tout augmente sauf les montants sur les bulletins de paye. On entend moins parler de Brigitte Macron, c’est déjà ça de gagné pour ma tranquilité d’esprit. Pendant ce temps, les mosquées continuent d’ouvrir grand leur portes.

  10. Anne-Valérie Pinet

    « Chante rossignol, toi qui as le cœur gai, moi je l’ai à pleurer ». Voilà, j’ai pleuré d’ennui hier soir devant ma télévision. Sur la forme, E. Macron a été bon mais sur le fond, du blabla du blabla, pas d’annonces que celles déjà connues. les propositions étaient superficielles, aucune réforme de fond annoncée.
    Aussi, qu’en est-il de la réforme du statut de la fonction publique qui nous coûte trop cher (retraite etc.), de la baisse des charges sur les PME/TPE qui constituent un frein à l’embauche, sur l’instauration d’une vraie sélection à l’entrée de l’université pour éviter les étudiants fantômes et désoeuvrés ?
    Ah oui, M. Macron a parlé de projets essentiels :
    – retrait de la Légion d’honneur à H. Weinstein pour satisfaire une poignée de féministes MLF qui crient au harcèlement dès qu’un homme les regarde. D’ailleurs cela interroge sur le respect de la présomption d’innocence, cet homme n’ayant pas été à ce jour condamné pour ce dont on l’accuse
    – l’ouverture de la PMA pour satisfaire quelques hystériques bobos parisiennes LGBT qui clament le droit à l’enfant comme on clame le droit à avoir le dernier iPhone
    – l’expulsion des clandestins qui ont commis un délit. Quid des autres ? Car en situation irrégulière, tous ont nécessité à être expulsé
    Bref une jolie litanie sans fond.
    Allez je retourne travailler, je dois payer ma hausse de la CSG et ma taxe d’habitation.

  11. Un Président rare…
    Il y a des jours où je me demande si, en défendant envers et contre tout les causes les plus indéfendables, l’Avocat Général Bilger n’a pas manqué sa vocation…
    Mais je reste dans ce que j’ai vu et entendu : nous avons un président rare et la République n’en sera pas honteuse.
    Comme si la République qui depuis deux cents ans s’enorgueillit avec cynisme de ses pires crimes et forfaitures était capable de faire preuve de pudeur…

  12. « Un Président rare… »
    Pourquoi ? Parce qu’il « assume ? »
    « Plutôt que de s’avancer dans le débat, de risquer une contradiction ou d’être à court d’une réplique, on « assume ». Percevant ce que son propos solitaire a de sommaire et de peu convaincant, ce que la péripétie à justifier a de très choquant, il « assume ».
    On espère que par ce « j’assume » l’auditeur ou le lecteur sera plus sensible au courage de cette affirmation qu’à la fuite qu’elle révèle. « J’assume », un moyen apparemment honorable de se sortir d’un piège. Mais qui est trompé ? » (Ph. Bilger)
    Après avoir écouté M. Macron, je suis allée relire l’interprétation faite par M. Bilger du « j’assume », très en vogue cette année, et je l’ai trouvé très adaptée à son interview : il espère que, parce qu’il assume, l’auditeur (en l’occurrence) sera plus sensible à cette affirmation qu’à la fuite qu’elle révèle.
    Bien vu, car moi hier soir j’ai juste entendu un Président qui disait aux journalistes « j’assume » tout, à l’exception d’avoir dit « dans une gare il y a les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien », soutenant n’avoir pas dit cette phrase jusqu’à ce que G. Bouleau la relise, et n’assumant pas (!) il dira que la phrase a été sortie de son contexte.
    Pour le reste, quelques approximations, notamment les dispensés de l’ISF qui seraient ‘contraints’ de réemployer les 30% de leur exonération pour investir français. Ce qui est faux.
    Rien sur la CSG des retraités qui ne sera pas compensée.
    Affirmer que 80% des apprenti(e)s trouvent un emploi à la fin de leur contrat d’apprentissage est faux, cela dépend des secteurs d’activité, et c’est bien la preuve qu’il ne connaît pas le monde des artisans ou petites PME. Assume t-il cela aussi ?
    Bref hier soir j’ai eu assumage et enfumage façon Macron.

  13. Petit aparté purement mercantile mais qui mérite que l’on s’y attarde.
    J’ai remarqué que depuis que le quinquennat a remplacé le septennat, les présidents ne sont plus réélus. C’est le cas pour Nicolas Sarkozy et François Hollande. Pour Emmanuel Macron il faudra attendre 2022 pour voir s’il arrive à briser la malédiction.
    Si l’on doit changer de président tous les cinq ans, si en plus, nous les élisons alors qu’ils n’ont même pas quarante ans et pour peu qu’ils aient une longévité comparable à celle de VGE (qui en 2021 sera depuis quarante ans à la retraite), nous risquons très rapidement de nous retrouver avec une palanquée d’ex-présidents à charge.
    Ils continuent tranquillement leur petite vie de monarques républicains, donnant de par le monde des conférences grassement rémunérées qui s’ajoutent à leur généreuse pension. Sans oublier l’équipage de domestiques, secrétaires, gardes du corps mis à leur disposition. Le tout entretenu avec les deniers de l’Etat.
    A ce rythme, la République va finir par coûter beaucoup plus chère qu’une bonne vieille monarchie constitutionnelle.
    Ceci étant, vive la République, vive la France !

  14. Xavier NEBOUT

    Nous aurons en effet pu apprécier l’expression « jalousie des riches » car c’est bien là le moteur de la gauche, mais super marchand de vent revient au galop, et même nous prévient qu’effectivement, il vend du vent.
    Les mesures sur le droit du travail devaient avoir un effet immédiat sur l’embauche.
    Or, le droit du travail ne cesse de s’aggraver de jour en jour hormis pour les grandes entreprises qui n’embauchent pas avec, outre l’augmentation de l’indemnité de licenciement, une instabilité record sur la portée des réformettes qui paralysent d’ores et déjà le rédacteur d’un contrat de travail.
    Mais là où il fait très fort, c’est en nous sortant maintenant que les salariés doivent avoir droit à une participation aux profits lorsque ça va mieux.
    Ah oui ! Et lorsque ça va mal, on peut réduire les salaires ?
    Et on fait comment pour embaucher avec cette annonce de modification du droit du travail pour 2018 ?
    Mais super marchand de vent tire les conséquences du délire en nous annonçant qu’il n’y aura pas de progrès sur le marché de l’emploi avant un an et demi/deux ans, et Bruno Le Maire de dire ce matin que ce pourrait être plus… En fait, comme le nul, il attend les résultats de la croissance européenne.
    Par ailleurs, là où la liste s’allonge aussi tous les jours, c’est sur les hausses tous azimuts des prélèvements obligatoires… La hausse du gasoil devait s’accompagner d’une baisse de l’essence – pas vu, pas pris – etc. etc.
    Enfin, on remarquera l’entrée dans l’ère assumée de l’Etat voyou :
    On doit rembourser un indu aux entreprises, mais on ne le fera que partiellement, voire en les taxant pour qu’elles participent elles-mêmes au paiement de ce qui leur est dû !
    Après, on donnera des leçons de morale publique !
    La question se pose de savoir ce qui se passera lorsque la très grande majorité des Français réalisera que Macron n’est qu’un sac de vent. Du moins le crieront, car ils le savent déjà…

  15. « On me pardonnera d’avoir écouté avec attention cet entretien et de m’être senti fier – Nicolas Sarkozy et François Hollande ne m’avaient pas donné cette joie – d’être représenté par ce président et cette parole. Non pas le président des riches mais un président intelligent pour tous. »
    Vous êtes absous, Monsieur Bilger, mais permettez que l’on puisse ne pas avoir le même avis que vous sur ce président de la République.
    D’abord, par ses tics de langage récurrents (« celles et ceux…, chacune et chacun…, les Françaises et les Français »), qui rejoignent à l’oral l’orthographe inclusive que « certaines et certains » prônent actuellement pour nos chers bambins à l’école ! Vous, le directeur de l’Institut de la parole, n’avez pas le moindre mot, la moindre allusion à ce défaut. J’en suis assez surpris.
    Ensuite, vous débutez ce billet par l’évocation de votre participation à l’émission sur LCI de David Pujadas. Je l’ai regardée et vous ne serez sans doute pas surpris que je n’aie pas votre point de vue mais que je me rapproche plutôt de celui de Natacha Polony, bien qu’elle ait, à mon goût, un peu trop monopolisé la parole. Mais avec un argumentaire auquel vous ne souscrivez pas, ce qui est votre droit, mais surtout auquel vous m’avez paru ne pas accorder une attention suffisante parce que trop concentré dans la défense de Monsieur Macron.
    Enfin, il me semble que votre choix d’un soutien indéfectible à Monsieur Macron, sur des fondements que je comprends aisément, et surtout par comparaison avec ses deux prédécesseurs, vous enlève une bonne part d’esprit critique sur la réalité politique qu’il défend et met en œuvre. Son discours sur ce point ne m’a guère convaincu.
    Nous en verrons les résultats d’ici à un an. Mais déjà un petit doute pointe dans votre esprit quant à la CSG et aux retraites.

  16. Jérôme Lyothier

    Ce que j’apprécie chez vous Monsieur Bilger c’est que vous sachiez apprécier l’appréciable 🙂
    Vous êtes un gourmet et un gourmand d’intelligence, sous toutes ses formes, y compris et surtout les plus subtiles !

  17. Lèche-cul, masculin et féminin identiques, traditionnellement invariable
    ⦁Ce petit lèche-cul cherche à se faire bien voir par tous les moyens.
    Synonymes
    cire-pompe
    fayot
    flagorneur
    lèche-bottes
    lécheur
    Quant à lui ils vont finir par en faire une blonde.

  18. @Marc Ghinsberg
    La mondialisation c’est une donnée, son devoir : faire en sorte que la France, que chaque Français s’y adapte et que les plus faibles soient protégés.
    On nous l’a déjà fait, ce coup-là :
    «L’Europe qui protège» façon UMP se déclinera cette année sur 10 000 tee-shirts, 20 000 préservatifs et autant d’éthylotests.
    http://www.lefigaro.fr/elections-europeennes-2009/2009/04/21/01024-20090421ARTFIG00005-l-ump-veut-defendre-une-europe-qui-protege-.php
    Cette Europe-là a une curieuse façon de protéger les pauvres Européens qui sont placés sous sa coupe, entre autres ceux qui sont exposés de front aux ravages d’une immigration incontrôlée souvent hostile…
    Si demain la mondialisation prônée par des esprits pervers venait à parachever la besogne déjà entamée par des européistes irresponsables dont un certain M.Bertrand semble être un archétype, tout porte à croire que les peuples privés de leurs repères nationaux propres vivront alors un véritable enfer, dans un chaos généralisé.

  19. Dans la bouche du président de la République, les S de « réu$$ir » s’écrivent apparemment comme ceux du dollar américain.
    A plusieurs reprises, cet homme réputé être porteur d’une fine culture humaniste, cet apprenti philosophe qui a grandi dans l’intimité, dit-il, de Paul Ricoeur, a tracé un signe d’équivalence entre « réussir » et « s’enrichir ».
    La réussite, selon lui, ne peut être que sociale et financière. Les « premiers de cordée », curieuse expression pour désigner les gagnants de la société de consommation, sont selon lui ceux qui ont gravi les parois escarpées de la vie et sont parvenus à se hisser jusque sur les sommets de l’économie et de la finance.
    Dans son esprit il est clair comme le jour que tous les autres, ceux qui sont reliés au premier par la corde salvatrice, dépendent de lui, et que leur ascension ne pourra être que ce que sera la sienne.
    Pauvre et déprimante vision de la société et du monde. A la suivre, ni Galilée, ni Pascal, ni Molière, ni Mozart, ni Cézanne, ni Balzac, ni Jean Moulin n’ont « réussi », aucun d’eux ne fut « premier de cordée », ni non plus les innombrables hommes et femmes qui mettent toute leur bonne volonté, leur talent et leur énergie au service des autres et de leur famille, sans éclat et sans brillante récompense.
    On pourrait attendre de cet homme jeune et cultivé qu’il plaçât ailleurs le critère de la réussite, et qu’il conçût que certains n’aimant pas l’alpinisme, atteignent d’autres sommets, sans que leurs efforts soient récompensés en dollars sonnants et trébuchants ou en prestige médiatisé.

  20. Il faut penser que le Légionnaire va mettre un peu d’ordre dans tous ces foutoirs qui gravitent autour d’un clientélisme qui n’en finit pas.
    En aura-t-il le courage ? Les contribuables locaux, la majorité silencieuse gronde, ce serait si facile et tout le monde le suivrait.
    Il va le faire, et lui seul en est capable, les ordonnances furent un choix stratégique de chef, il a battu les records d’audience, l’espérance est au rendez-vous du coup de balai à donner.
    https://www.contrepoints.org/2013/12/10/149345-eboueurs-de-marseille-15-heures-payees-35-qui-dit-mieux

  21. C’est vous qui êtes rare, Philippe Bilger, et je le pense sans aucune ironie, même avec sympathie, si je peux me permettre. Vous croyez Macron foncièrement sincère, désinteressé, courageux, éducateur parfait et protecteur dévoué pour la France. Désireux par-dessus tout de faire progresser ses compatriotes à tous points de vue, du matériel au moral et même au philosophique. Vous pensez qu’avec son intelligence et ses études, il sait comment il faut s’y prendre. Je comprends dès lors la confiance et l’admiration que vous éprouvez pour lui.
    Moi je crains que le pouvoir ne soit surtout un laboratoire pour ses idées et pour la transformation qu’il projette pour le pays. Il nous a bien dit qu’il n’était pas question d’attendre de lui qu’il gère, il transformera. Je me console en me disant que c’est mieux que ce qu’on aurait pu avoir. Je suis un peu dépassée par certains de ses arguments, faute d’avoir fait Sciences Po et l’ENA.
    En plus j’avais des invités hier soir, et après un quart d’heure d’écoute pleine et entière en leur compagnie, j’ai fait pas mal d’allées et venues, avec le sentiment que je ne perdais pas grand-chose. Alors je juge un peu à vue de nez, et surtout j’attends les résultats, comme tout le monde d’ailleurs.
    Là où je l’ai trouvé bon, c’est face aux questions stupides de Pujadas qui, de manière sidérante, voulait lui faire dénoncer Trump comme l’ennemi public n° 1. Je note cependant qu’à la question sur les deux jeunes filles assassinées, à Marseille, il a déplacé le centre d’intérêt sur les hauts fonctionnaires démissionnaires, de même qu’il renvoie parfois aux fainéants et aux fouteurs de bordel les chômeurs et leurs problèmes. Mais il est peut-être encore trop tôt pour juger équitablement. Il nous dit que nous verrons les résultats de sa politique à partir de l’année prochaine. Wait and see.

  22. C’était le discours.
    Vrai que Macron a su ne pas accabler Trump, et on verra si l’échantillon infléchit les propos jusqu’alors univoques des médias.
    Vrai que la PMA a été traitée comme le résultat d’un état d’esprit actuel, non comme une nécessité absolue, vu que la natalité, relativement satisfaisante, est, pour l’essentiel en France, le résultat des naissances de groupes ethniques qui nous détestent cordialement… lacune, mais chut, c’est interdit de le dire.
    Mais vrai aussi que les dames rétives au rapprochement biologique exogène auront des enfants aux frais de la Sécurité Sociale, donc, des cotisants déjà surchargés. Aspect totalement évincé par un déni de réalité : ces dames ne sont pas malades, si ce n’est de leur refus de la sexualité banale, mais chut, n’en disons rien.
    Vrai aussi que certains hommes ont un désir éperdu d’enfant, mais pour eux, aucun remède, l’inégalité entre les sexes est alors patente ; c’est une fracture irréparable, sauf une forme de GPA déguisée, résultat d’un accord entre un homme anxieux et une femme prête à porter cet enfant, et l’abandonner, horreur à peine dicible.
    Donc, tant que les choses iront dans cette direction, les femmes pourront, avec arrogance, exhiber leur marmot issu de l’immatriculée conception et les hommes cacher leur crime. On pourrait bien y voir une question préalable de constitutionnalité. Parce que, vous savez, les hommes aussi sont capables d’amour, d’élever seuls des enfants, oublier leur propre personne pour être tout à la fois le père, la mère, l’ami et la victime (rappelez-vous Quai des Orfèvres). Je ne dirai rien de l’égalité, il y a longtemps que plus personne n’y croit, tant elle a été un simple argument fiscal, même pas un moyen. Et il n’est pas démontré, ni même allégué que les enfants de femme seule présentent des avantages, à quelque niveau que ce soit.
    Cela, Macron le pense peut-être, mais le courage, ce serait de le dire, à moins que les femmes aient un allié puissant pour bafouer la biologie.
    Admettre la PMA sans la GPA c’est aller dans l’air du temps, jouer au plus fin avec la vie, c’est aussi gouverner dans le sens du bulletin de vote.
    Vrai aussi que la fiscalité a été traitée avec une désinvolture que tous les journaux économiques ont relevée, ante diem, par démonstration chiffrée (Challenges, les Echos…)
    Les riches avantagés, selon leur type de fortune, les pauvres au statu quo ante, et les moyens ravagés, le calcul projeté dans plusieurs années n’ayant aucune base solide, seulement une pétition de principe pour fondement. La versatilité et la malhonnêteté de la fiscalité française étant, elle, la garante de renversements de tendances décourageants.
    Avantager les riches, peut-être, mais en n’annonçant pas les surtaxes à venir sur des biens déjà désignés. Il ne s’agit pas de défendre les riches encore que, sans eux beaucoup de nous crèveraient de faim et seraient en mal de culture, mais de défendre une logique de renouveau.
    Quant aux adjectifs, forte, courageuse, confiante, surtout « juste » c’est du blabla habituel, sans intérêt.
    L’affirmation du renfort de la sécurité insiste sur les extrémismes, dont, entre autres, l’islamisme. Très militaire, menton en avant, mais négligeant le rapport Obin, par exemple, avec la description des jeunes femmes humiliées par de braves jeunes musulmans, modérés, mais féroces inquisiteurs, semeurs de peur dans leur communauté, rêvant d’un bled qu’ils ne rejoindront jamais en raison même de l’absence d’argent public dans leur paradis musulman. Ce qui veut dire que la sincérité des comptes sociaux de la France, province européenne, est à jamais faussée par des conceptions venues de l’extérieur et totalement insoucieuses de l’avenir de la terre où vivent ses partisans. On ne compte même plus les ouvrages de musulmans authentiquement occidentaux qui, de l’intérieur, rapportent les insanités de l’Islam conquérant.
    Accepter de ne pas parler des excès de la criminalisation de l’opinion sans reconnaître qu’être antimusulman, pour des raisons politiques, n’est pas être nazi, alors qu’historiquement, le monde musulman, par haine des juifs a été majoritairement pronazi, c’est refuser de donner un peu de liberté à la pensée prooccidentale, c’est nier l’histoire, comme M.Pujadas aurait eu tendance à le faire. Ne pas démontrer une exigence majeure face à l’histoire c’est accepter le colportage des a priori gauchistes, la mauvaise influence des hagiographies de tout bord. La liberté d’expression laissée à la discrétion d’officines stipendiées et de magistrats peu cultivés, c’est refuser le progrès intellectuel.
    M.Macron est un roseau peint en fer.

  23. « Un Président rare… »
    Tout dépend comment on l’entend.
    Pas si rare que ça car il s’est quand même bien montré et exprimé depuis son élection.
    Néanmoins, son intervention au 20h au terme de six mois de mandat, était-elle nécessaire, sinon prématurée ? Nécessaire sans aucun doute, car à l’évidence, il fallait rassurer et rappeler aux Français impatients que Paris (ou Rome) ne s’est pas bâti en un jour, même si le chantier a pris beaucoup de retard, avec les incapables (traduit par fainéants) qui l’ont précédé.
    Rare au sens de sa présidence ; il est à mon sens trop tôt pour s’enflammer, même si des signes annonciateurs sont bien présents, en comparaison des tristes résultats accomplis en trente ans.
    Rare parce que sa jeunesse pourrait faire craindre des failles cachées.
    Rare parce que malgré son jeune âge, qui peut douter totalement de sa vision élargie sur l’ensemble du monde ?
    Rare, parce qu’enfin il ose dire et se faire bien comprendre, déterminé à ne pas se faire manipuler. Même s’il lui reste de nombreuses preuves à apporter tout au long de son quinquennat.
    Rare, parce qu’il semble s’être déjà bien entouré, ce qui pourrait à moyen terme démontrer qu’il a les caractéristiques innées du chef tant souhaité, quitte à en subir les passages obligés.
    Enfin, rare car il sait que le temps pour lui est compté pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé, avant que l’écroulement présent dans notre inconscient se produise.
    Croisons les doigts pour qu’avant la fin de ce premier quinquennat, il ait réussi à emmener le navire France et outre-mer, vers un cap consensuel. Des signes majeurs ne sont pas encore apparus. Il y a urgence.

  24. Pour notre président, l’ISF est payé uniquement par les millionnaires et non par les milliardaires qui trouvent la parade grâce à de savants montages. Par ailleurs (dans le même temps) il ne doit pas pénaliser les « talents ».
    Il y a donc un lien lien automatique, mathématique, entre « talent » et richesse. Ce n’est plus la théorie du ruissellement mais celle de la fonte des glaces (en l’occurrence celle du budget de l’Etat).
    Notre époque nous ramène donc à celle pas si lointaine où de courageux hommes politiques entreprenaient d’instaurer l’impôt sur le revenu.
    Demain, par conséquent (et quasi dans le même temps), plus d’ISF, plus d’impôt sur le revenu au motif que les grandes fortunes y échappent, plus de retraite (soyons hyperactifs jusqu’à 90 ans), étatisation de la sécurité sociale qui fixera ses tarifs uniquement en fonction de calcul de probabilité, régionalisation, Etat marginalisé… retour à l’ordre primitif, de la loi du plus fort et de la souveraineté des très riches assurée de père en fils/filles.
    La promotion du premier de la classe à la tête du pays va même permettre d’accélérer le processus (c’est beau le hasard). Politique réduite à l’état de start-up. De coquille vide. Macron brillant ? Oui et alors ? Combien de choses inutiles brillent, en surface par définition.

  25. @Claude Luçon | 16 octobre 2017 à 01:23
    « Quelqu’un devrait aussi dire à Senior Pujadas que des Américains, volontaires, sont allés se battre, dont Hemingway, et mourir en Espagne en 1936 pour essayer de les aider à créer une République en Espagne. »
    Désolé de vous contester sur sur ce qui n’est historiquement qu’un point somme toute fort mineur, au sujet de la guerre d’Espagne en 36 / 39.
    Les Américains, comme tous les autres combattants des Brigades internationales, vinrent en aide aux républicains espagnols de leur propre initiative, et non envoyés par leur gouvernement : ce fut le cas en 1917-18 et 1942-45. Certes ce départ de volontaires US pour l’Espagne bénéficia d’une certaine bienveillance du gouvernement Roosevelt, mais d’aucune aide matérielle de celui-ci.
    Une neutralité gouvernementale US assez similaire sera de nouveau de mise vis-à-vis des célèbres « Tigres volants » du général Claire Lee Chennault, qui combattirent entre 41 et 42 au profit des nationalistes chinois. Seule différence, et d’importance, les avions Curtiss P-40 qu’ils utilisèrent furent livrés clandestinement par le gouvernement US, en recourant à un circuit fort complexe. Mais leurs pilotes et mécaniciens avaient dû tous quitter l’armée américaine et n’étaient nullement assurés de pouvoir éventuellement la réintégrer après.
    En toute honnêteté il convient de préciser que tous les volontaires des Brigades internationales provenant des pays européens s’engagèrent à titre individuel et bénéficièrent au mieux de la neutralité de leurs gouvernements. Seul le gouvernement français, quand Léon Blum le dirigeait, apporta à ces volontaires une certaine aide matérielle en matière militaire. Elle sera toujours clandestine, pour cause de la politique de non-intervention à laquelle tenait beaucoup le gouvernement britannique d’alors. Cette aide ne pouvait donc être revendiquée par le gouvernement français, et cela permit au PCF de hurler à la trahison des socialistes !
    Je ne sais pourquoi vous vouez cette quasi-haine à Pujadas, certes il est natif d’Espagne mais naturalisé français depuis pas mal d’années. Cela n’était pas le cas des combattants de « La Nueva », compagnie sous les ordres du capitaine Dronne et composée pratiquement que de républicains espagnols. Elle fut la première au sein des troupes alliées à délivrer le centre de Paris fin août 1944, cela après de farouches combats et au prix de morts et de blessés en son sein. Quand on visionne les quelques actualités de l’époque consacrées à ce fait d’armes, on y voit les Parisiens applaudir et embrasser ces Espagnols de « La Nueva », mais pas leur demander la date de leur éventuelle naturalisation !

  26. @ Catherine JACOB | 16 octobre 2017 à 09:23
    Si je vous voyais en vrai je vous embrasserais, ne serait-ce que pour :
    « …je pense que quelqu’un qui justifie sa vulgarité de langage en alléguant assumer de « faire peuple » est quelqu’un qui estime manifestement avoir raison en tout y compris d’avoir tort »
    Il va sans dire (mais c’est mieux en le disant) que certains obséquieux de ce blog, croyant que M. Bilger est l’Alpha et l’Oméga de la pensée politique du sieur Macron (lire son livre) ne partageront pas mes effusions (virtuelles 😉 avec Catherine Jacob.
    Que dirait le président Macron pour conclure à ma place : « j’m’en fous »
    Yes ! Il est jeune MAIS sait employer les mots que disaient sa femme lorsqu’elle était jeune, et certaines journalistes de LCI.
    Un regret ? Je regrette qu’il n’ait pas dit « saperlipopette je n’aurai pas du dire ça ! » alors qu’il a visiblement en magasin un florilège des meilleures expressions du 19ème (siècle ;)) 😀

  27. @ vamonos | 16 octobre 2017 à 09:37
    J’ai fait des bisous (virtuels) à Catherine Jacob pour son commentaire, et vous fais des bisous (virtuels) à vous aussi pour le vôtre.
    Chacha pourrait-il porter cette appréciation sur mon bulletin : « Breizmabro est à son maximum mais peut mieux faire ? ;))
    Adéo 😉
    ——————————
    Troisième bisou pour Claude Luçon de ce jour à 01:23 disant « Durant l’interview de ce soir Macron est resté égal à lui-même, droit dans ses bottes ! » (bottes qu’il ne porte que pour aller sur des sites industriels dont il se fiche comme de sa première… (capote ?))
    Ou « Macron est brillant, Macron est de son temps, pas la moindre nostalgie chez lui. La mondialisation c’est une donnée, son devoir. Je me réjouis, cher Philippe, qu’il vous plaise. » (Marc GHINSBERG à 02:18)
    Marc GHINSBERG ! Le mec qui nous a déblatéré sur ce blog ses idéaux de gauche.
    Pince ma mère (un blog sans l’accent ça l’fait pas ;))

  28. sbriglia@Trekker

    « Quelqu’un devrait aussi dire à Senior Pujadas que des Américains, volontaires, sont allés se battre…» (Claude Luçon)
    « des » américains, et non « les » américains… a écrit CL…
    « volontaires », a aussi écrit CL, c’est-à-dire non soumis à conscription et hors décision politique.
    Claude Luçon sait manier la langue française, Trekker ; vous, vous brassez du vent pour tenter de démontrer qu’il fait une fausse analyse historique, alors qu’il exprime, en quatre mots, la même chose que vous en de longues phrases…
    Comme quoi la vieillesse n’est pas toujours un naufrage et la concision de la pensée parfois inversement proportionnelle aux années…
    « C’est curieux ce besoin chez les marins de faire des phrases »

  29. Robert Marchenoir

    Je n’ai pas écouté l’interview, en revanche je fais mienne la devise qui, selon une gazette matutinale et prétendument de droite, est affichée dans le bureau de Macron : « Ceux qui pensent que ce n’est pas possible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient ».
    Indépendamment des convictions politiques et des programmes des uns et des autres, voilà bien l’une des pires malédictions françaises : la coalition que forment les gros malins, les flemmards et les intéressés pour vous empêcher de changer quoi que ce soit.

  30. Nous n’avons pas eu droit à une vraie interview, mais à un discours de post-campagne intimiste avec un auditoire restreint, où la parité était respectée, si on considère que la pugnacité d’Anne-Claire Coudray valait largement celle de ses deux confrères.
    Un président noyant le poisson en s’attardant volontairement sur des détails, pour tenir et « manger » le temps, pour éviter des questions qui pourraient lui être fatales.
    Je connais bien ces ficelles d’orateur, et j’ai été agacé de voir la façon grossière dont il en usait et abusait, je ne suis pas allé au bout de l’interview.
    Pour ce que j’ai vu, je n’ai pas trouvé un président se targuant de philosophie comme il aime à le rappeler, mais un simple énarque spécialiste en économie, et adoptant sans complexe la pensée correcte du moment.
    C’est dommage, car c’était une bonne idée six mois après la prise de fonction de faire le point et de préciser certains points.
    Pour cela il aurait fallu une volonté de vérité qu’il n’a pas.
    Il disposait d’une heure environ pour son interview, il pouvait la diviser en quatre quarts d’heure, chacun portant sur un thème donné, économie, social, sécurité et armée, et international, et ensuite faisant preuve de générosité et d’habileté il pouvait offrir un quart d’heure de questions-réponses libres, laissant aux journalistes le choix du thème.
    Sur ce que j’ai vu, les deux premiers thèmes, économie et social, ont été surabondamment abordés au détriment des deux autres, au moins aussi et même plus importants puisque ce sont les thèmes régaliens par excellence, les deux premiers relevant en principe plus du Premier ministre.
    Sur le thème régalien des armées il aurait été intéressant de savoir quelle est sa position, dans le cadre de l’Europe fédérale qu’il souhaite, sur le devenir de l’arsenal nucléaire français, le seul en Europe depuis le Brexit.
    Va-t-il l’abandonner à la fédération c’est-à-dire à l’Allemagne dont il convoite tant les compliments et les félicitations, et s’il l’offre à l’Allemagne, il serait intéressant de savoir en échange de quoi, les yeux doux de Merkel sont insuffisants dans des relations d’État à État.
    Intéressant également de savoir qui composera la future armée européenne dans sa vision fédéraliste.
    On a vu l’inefficacité de l’armée hollandaise en Yougoslavie, et l’Allemagne si donneuse de leçons en économie, s’est dotée d’une armée de citoyens au mauvais sens du mot, puisque le soldat peut refuser un ordre qui serait contraire à sa conscience.
    Je schématise à peine, nos amis allemands avec le sens de la mesure qui les caractérise sont passés de la discipline à la prussienne à un certain laxisme d’autorité.
    Sur le thème régalien de l‘international, il aurait été intéressant d’avoir une explication de texte sur son discours à l’ONU.
    Dans celui-ci, parlant de la restructuration de l’ONU, il adore restructurer, il a parlé d’un siège au conseil de sécurité pour l’Union européenne, ce qui équivaut à éjecter la France qui cèderait sa place, pour que Macron premier reste dans l’histoire comme le refondateur de l’Europe et de l’ONU, en attendant de réformer les îles Galapagos, qui en auraient besoin et l’île de Pâques où les statues sont mal orientées.
    Bref, un discours décevant, non pas sur ce qui a été dit, je n’en attendais rien, mais sur ce qui n’a pas été dit, sur tous ces aspects régaliens, sécurité, armées, international et ce n’est pas le rappel de l’histoire de l’indépendance des USA qui rachète un manque choquant de prise de responsabilités qui pour le coup relèveraient bien de Jupiter.
    Quant aux questions-réponses libres, on aurait pu lui demander…
    Ô Dieu tellement de choses.
    Par exemple, il nous a joué une partition tout en trémolos et adagio sur la famille, après avoir dit dans un entretien célèbre qu’il n’avait pas voulu d’enfants, et qu’il avait emprunté les enfants d’un autre (ce dernier point d’emprunt c’est moi qui l’ajoute).
    Bref il avait bien toutes les raisons d’être bavard pour empêcher les journalistes de l’être !

  31. @ breizmabro | 16 octobre 2017 à 16:38
    Certes, il n’a pas dit « saperlipopette », mais il a utilisé l’adjectif « croquignolesque ».
    Pour « celles et ceux » d’un certain âge, si ce n’est d’un âge certain, cela rappelle « furieusement » les trois célèbres personnages Croquignol, Ribouldingue et Filochard ! Les « Pieds nickelés » en quelque sorte. Le pendant d’abracadabrantesque de M. Chirac.
    Mais dans son contexte, ce mot valait quand même mieux que d’autres qualificatifs qu’il a utilisés, qui lui ont été reprochés et qu’il considère comme ayant été sortis du contexte dans lequel ils ont été prononcés…

  32. @ Raphael, K.verne, Frank THOMAS & vamonos
    A croire que vous lisez dans mes pensées, tout ce que je rajouterais à vos propos ne serait que redites sous une autre forme.

  33. J’aime beaucoup Macron, parce qu’il ne dit rien et qu’il me berce.
    C’est le repos de l’âme, une maison de retraite de la pensée à lui tout seul.
    Et puis il a cité mon pote Spinoza, il a parlé des « passions tristes » des Français.
    Avec lui tout est en devenir, il suffit d’attendre 2022, c’est le Christ ce gars-là, « un jour le Royaume de mon père »… etc. Il marchera sur l’eau, vous verrez.
    C’est merveilleux, ça m’enchante, et puis il cause bien, il parle le Bilger couramment.

  34. @ Robert | 16 octobre 2017 à 17:47
    Oui on a bien compris qu’il faisait du dj’euns en recyclant des vieilleries rigolotes (« diversion » disent les psys).
    Merci Brigitte de lui avoir soufflé les mots qu’elle aimait entendre dans sa jeunesse 😀

  35. anne-marie marson

    @Lucile |16 octobre 2016 à 12h51
    « Je note cependant qu’à la question sur les deux jeunes filles assassinées, à Marseille, il a déplacé le centre d’intérêt sur les hauts fonctionnaires démissionnaires, de même qu’il renvoie parfois aux fainéants et aux fouteurs de bordel les chômeurs et leurs problèmes. »
    Je suis d’accord. C’est ce que j’appelle les « procédures de dérivation ». On s’en prend aux préfets et aux clandestins qui ont commis un délit pour éviter de s’en prendre à l’islam, qui est le vrai problème.
    On va faire des tonnes de commentaires sur cette interview d’Emmanuel Macron, parce qu’il n’y a rien à en dire. Si BFMTV n’existait pas, Emmanuel Macron serait incolore, inodore et sans saveur.
    Tout comme son formidable discours à l’ONU. Qui s’en souvient aujourd’hui, alors que le terme « Rocket man » de Donald Trump a fait le tour du monde.
    J’ai quand même retenu un propos hier, c’est qu’il « ne fallait pas jeter de pierres au premier de cordée ».

  36. @Catherine JACOB 16 octobre 09:23
    A propos de l’origine du mot « bordel » il me semble intéressant de rappeler qu’au Moyen Âge ce type d’établissement s’appelait bordeau, venant de bord d’eau, car souvent installé en bord de rivière et à usage de bain public.
    Le statut des métiers de Paris en 1399 stipulait à ce sujet :
    « …aucun estuveur ou estuveresse en la ville de Paris, soit d’estuves à hommes, soit d’estuves à femmes, ne laissera ou souffira bordeler ni tenir bordeau esdites estuves ».
    Cela étant, il est clair que jamais Macron n’a fréquenté de bordel car l’ordre et la rigueur ont toujours été la règle dans ces établissements.

  37. @ breizmabro | 16 octobre 2017 à 16:57
    Contrairement à Bob Marchenoir, j’ai beaucoup d’amis de gauche qui ressemblent à Ghinsberg. Ils m’amusent.
    Je les ai connus trotsko situationnistes, Mao Spontex, ils ont très bien réussi dans la vie. Avec l’âge et l’embonpoint, ils s’habillaient chez Berteil, rue de Solférino, juste en face du PS. Puis ils ont glissé vers Tonton.
    Devenus bourgeois de gauche ils ont adopté le Loden vert et le feutre noir, les restos, les bons vins, les maîtresses, les vacances dans le Luberon, les enfants à l’Ecole alsacienne, les fils à Sciences Po, les filles bien mariées.
    Aujourd’hui ils s’habillent mode DSK, veste noire, chemise blanche, jean Armani, mocassins à glands, barbe de trois jours, et toujours cette bedaine de jouisseur qui ferait pâlir Trotski.
    Ils ne la ramenaient plus sous Hollande, mais soudain depuis Macron les revoilà en joie.
    Quel chemin parcouru !

  38. @ Robert Marchenoir | 16 octobre 2017 à 17:39
    Dans le même ordre d’idées que ce que vous déploriez, voici quelques lignes :
    « Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui,
    Ceux qui voudraient faire la même chose,
    Ceux qui font précisément le contraire,
    Et surtout la grande armée de ceux beaucoup plus sévères, qui ne font rien. »
    Ça pourrait être de Poutine, manque de bol, c’est pas de lui, et c’est même pas de Macron, enfin ça pourrait être d’un de ces deux, mais c’est de Jules Clarétie, un obscur romancier, dramaturge qui aura au moins laissé à la postérité cette vérité éternelle.

  39. Comment pouvez-vous ne pas comprendre, cher P. Bilger, que la prestation de Macron s’adressait aux CSP++ et non au peuple français ?
    Il restera durant tout son quinquennat le président des classes (très) supérieures. C’était la prestation d’un ministre de l’Economie. Il m’a fait penser à Giscard. De la com’ encore de la com’ toujours de la com’. Et beaucoup d’improvisations, comme le serpent de mer de l’intéressement. Cet homme n’a pas la colonne vertébrale d’un président.
    Six mois après son élection, rien sur le déficit public qui est une tragédie française, rien sur la pauvreté, rien sur le chômage, rien sur l’Europe, rien sur le logement, rien sur l’agriculture. Il a passé son temps à parler de lui.
    C’est un homme déconnecté, hors sol ! Il ne connaît pas les Français. Il n’a pas d’empathie pour l’humain : rien sur les Françaises assassinées, rien sur les centaines de morts de Somalie.
    Je crains malheureusement que ce ne soit un quinquennat pour rien !
    Cordialement.

  40. Cher Philippe,
    Après avoir lu vos impressions et les réactions de vos hôtes concernant la prestation de Macron, il est factuel que les avis sont partagés.
    Pourquoi tant d’enthousiasme de votre part après trois mois d’exercice d’une présidentielle, si l’on tient compte des vacances ?
    La promesse d’un retour à l’emploi dans un an et demi ou deux ans, la plupart des plans formation étant un cache-misère du chômage et un très grand nombre de départs en retraite ou en retraite anticipée qui suit tout simplement la pyramide des âges ?
    Le retour des expatriés retraités qui préfèrent s’offrir quelques pages de bon temps plutôt que de payer des impôts et taxes en France ?
    Le retour en France des jeunes diplômés qui ont trouvé sans difficulté des jobs correspondant à leurs études et auxquels d’autres Etats ont su faire confiance ?
    Il nous semble que ce pari est très risqué et en voici quelques raisons :
    Les cadres ne reviendront pas parce que les classes moyennes sont en voie de précarisation.
    Etre cadre en free lance, c’est être un journalier du 19ème ou du début 20ème siècle qui frappe à la porte de centaines d’entreprises pour dégoter un contrat, une mission, sans avoir de certitude à plus de quinze jours ou même la sûreté d’être rémunéré pour le travail effectué.
    Les retraités ne reviendront pas, car ils préféreront être dispensés des CSG et compagnie, des droits de succession, des taxes.
    Il faut dire jusqu’à quel point la stupidité des taxes limitent les plus petits projets. Une construction de cabane à outils, le potager étant à la fois condition de survie et dans l’air du temps, génère une taxe. Une construction de piscine en bois pour les petits-enfants génère une taxe.
    Rouler sur un vélo électrique, ce qui pouvait être écologique et favorable à la santé, perd l’incitation qui était prévue.
    En fait, ce qui est demandé aux retraités, c’est de payer des taxes, d’aider les générations plus âgées, les plus jeunes et encore plus jeunes et de s’oublier eux-mêmes.
    Les jeunes n’ont pas devant eux la promesse d’un emploi stable et ne peuvent rien projeter, ni habitation (les banques apprécient la stabilité de l’emploi), ni construction familiale et le projet de Macron type retraite à points et formations sans fin, induit pour les femmes qui doivent perdre quelques trimestres à l’occasion des naissances, une nouvelle régression dans quelques décennies.
    Ce sont, plan de carrière à trous, plans de retraite à trous et « jusque qu’on ira dans le trou » qui sont proposés par Macron.
    C’est une autosatisfaction incompréhensible devant les difficultés d’une restructuration d’ampleur.
    Voiture sans pilote, avion sans pilote, TGV sans pilote, taxi sans pilote, commerce automate, drive à robots, chef d’orchestre mécanisé, journaliste robot, acteur virtuel, traducteur robot…
    Des millions de chômeurs naissent pour partir dans l’espace et c’est là, la véritable mobilité attendue des générations 2030.
    La ruée vers l’univers, sans protection de l’environnement pour recherche de minerais et créations de nouvelles colonies GPA pour l’univers, c’est pour demain.
    Stephen Hawking, dans « Une brève histoire du temps. Du Big Bang aux trous noirs » nous enseigne qu’il est nécessaire aux générations de se préparer à l’ailleurs spatial.
    Pour ceux qui souhaitent effectuer l’entraînement cérébral pour ce départ, Christophe Galfard est un compagnon sécurisant dans « L’univers à portée de main ». Un livre absolument génial pour un coût de 8 euros, Editions J’ai lu.
    Cœurs sensibles s’abstenir.
    Messieurs, votre sperme est devenu de l’or vital et sidéral et vous ne serez décorés des générations que si vous vous montrez généreux en dons. C’est le sperme qui se fait rare et non Macron.
    françoise et karell Semtob

  41. J’ai surpris Eric Woerth tenter de débiner auprès de Ruth Elkrief notre Président, il suintait la frustration recuite, la haine rentrée de celui qui n’a rien vu venir, d’un parti qui a explosé en plein vol.
    Qu’a-t-il fait de mieux, lui qui hante les couloirs et palais nationaux depuis des décennies ? Ejectés comme des moins que rien des commandes de l’Etat, la sanction des urnes a été à la hauteur du temps perdu, dilapidé sans effets pour nos pauvres vies.
    Qu’il reste au milieu de ses haras, car pour le reste les déboires sont à la hauteur de leur cohésion qui n’a pas résisté à une secousse apportée par un jeune qui lui avait des idées pour la France pas pour des champs de course.
    Il a voulu tordre le nez de la métaphore de l’alpinisme citée par notre escaladeur national, je crois qu’il a dû faire rire dans les chaumières, Ruth Elkrief le reprenant aussi.
    Mauvais ministre, mauvais jockey, mauvais alpiniste…

  42. @Tipaza 17h43
    Je m’apprêtais à commenter le plaidoyer pro domo de Macron quand je suis tombé sur votre contribution que je pourrais cosigner tant elle reflète mon opinion.
    Merci et bravo !

  43. Marc GHINSBERG

    @breizmabro
    Dame breizmabro, gagnée par le parler populaire de notre Président, me met en cause en ces termes :
    « Ou « Macron est brillant, Macron est de son temps, pas la moindre nostalgie chez lui. La mondialisation c’est une donnée, son devoir. Je me réjouis, cher Philippe, qu’il vous plaise. » (Marc GHINSBERG à 02:18)
    Marc GHINSBERG ! Le mec qui nous a déblatéré sur ce blog ses idéaux de gauche.
    Pince ma mère (un blog sans l’accent ça l’fait pas ;)) »
    Permettez-moi, mystérieuse anonyme, de vous expliquer le fond de ma pensée que je me garderai de qualifier de complexe. Le clin d’oeil que j’adresse à Philippe vous aura sans doute échappé. Je me réjouis, au sens de je m’amuse, que l’auteur de ce billet, qui se définit lui-même comme réactionnaire, clame son admiration pour Emmanuel Macron qui est, de mon point de vue, le contraire d’un réactionnaire : aucune nostalgie chez lui, pleinement de son temps, ne remettant pas en cause la mondialisation mais se fixant comme mission d’y adapter son pays, à l’opposé de ceux qui se disent souverainistes.
    « Le mec qui vous a déblatéré ses idéaux de gauche » s’est toujours présenté comme un social-libéral en ligne avec la politique économique définie et conduite par François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron. La formule du PR « libérer et protéger » me convient parfaitement dès lors que le second membre de la phrase trouvera sa concrétisation après que le premier a été mis en œuvre.
    Par ailleurs quand je lis la détestation que provoque sur ce blog EM chez ceux qui se disent de la vraie droite, je me dis que pour ceux qui se réclament de la gauche, la direction est claire.
    En espérant que ces quelques précisions vous éviteront d’avoir à vous pincer… ce que je ne saurais me pardonner.

  44. @Robert Marchenoir | 16 octobre 2017 à 17:39
    « Je n’ai pas écouté l’interview, en revanche je fais mienne la devise qui, selon une gazette matutinale et prétendument de droite, est affichée dans le bureau de Macron : « Ceux qui pensent que ce n’est pas possible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient ».
    Indépendamment des convictions politiques et des programmes des uns et des autres, voilà bien l’une des pires malédictions françaises : la coalition que forment les gros malins, les flemmards et les intéressés pour vous empêcher de changer quoi que ce soit. »
    Totalement d’accord, pour une fois !

  45. Robert Marchenoir

    @ genau | 16 octobre 2017 à 13:03
    « L’immatriculée conception »
    Indépendamment de tout le reste, je me vois obligé de relever ceci qui est très, très joli. J’espère que c’est de votre invention, mais même si ça ne l’est pas, ça mérite un coup de chapeau.

  46. Robert Marchenoir

    @ Xavier NEBOUT | 16 octobre 2017 à 11:20
    « Mais super marchand de vent tire les conséquences du délire en nous annonçant qu’il n’y aura pas de progrès sur le marché de l’emploi avant un an et demi/deux ans, et Bruno Le Maire de dire ce matin que ce pourrait être plus… »
    Mon cher Xavier Nebout, accrochez-vous au pinceau car je vais retirer l’échelle : Macron a pensé aux conservateurs endurcis dans votre genre en vous annonçant un délai de un an et demi à deux ans, car comme tout le monde devrait le savoir, une saine politique de libéralisation et donc de retour à l’emploi prend au moins trois ans pour produire ses effets. La preuve par Margaret Thatcher. L’objectif était de vous ménager, en vous annonçant les mauvaises nouvelles petit à petit.
    Vous ne croyez tout de même pas qu’après quarante ans de gabegie à appuyer sur le champignon du déficit et à brâmer que « la dette, riennafout’, de toutes façons on la remboursera pas », la « sortie de crise » se fera comme par miracle, en appuyant sur un petit levier délicat situé dans un placard de l’Elysée ? Levier qui produira un effet immédiat, et que les sombres abrutis ayant précédé Macron n’ont pas su trouver rue du faubourg Saint-Honoré (et pourtant, ce n’est pas que le palais de l’Elysée soit particulièrement immense) ?
    Cela étant dit tout à fait indépendamment de l’aptitude des mesures macroniennes à provoquer le résultat désiré, naturellement. A mon avis, Macron est tout juste à la hauteur du sac à main de Margaret Thatcher — mais c’était pour vous prévenir de ce à quoi il faudrait vous attendre si une politique véritablement appropriée était entreprise.
    Cela dit, je m’étonne qu’un vieux de la vieille comme vous, qui sans vouloir vous offenser ne me paraît pas sorti du cocon avant-hier, se comporte comme un vulgaire d’jeun qui exige des résultats dès lors qu’il appuie sur le bouton de la souris — puisque c’est comme ça que ça se passe dans ses jeux vidéo.

  47. @ sbriglia 16 octobre 2017 à 17:14
    Je vous concède volontiers que Claude Luçon a écrit « des » Américains, et non « les » Américains, ainsi que le fait qu’ils étaient des volontaires. Mais malgré cela sa phrase était au minimum fort ambiguë, et je le soupçonne d’avoir sciemment eu recours à cette forme d’astuce sémantique. Cela car il sait bien que tous les lecteurs et commentateurs de ce blog ne sont pas obligatoirement des connaisseurs de la guerre d’Espagne de 36 / 39.
    Le fait d’écrire que ces combattants étaient volontaires, ne signifiait aucunement qu’ils n’étaient pas soumis éventuellement à la conscription, et n’agissaient pas hors de toute décision politique de leur gouvernement. Il lui aurait été aisé de préciser que ces volontaires américains qui combattaient aux côtés des républicains lors de la guerre d’Espagne, agissaient de leur propre initiative, et que leur choix n’engageait nullement le gouvernement américain.
    D’ailleurs même quand l’armée US reposait sur la conscription, il y eut toujours un certain nombre de volontaires pour des missions et / ou théâtres d’opérations. Dans les années 20 à 30 et depuis la fin de la guerre du Vietnam, l’armée américaine est composée uniquement de volontaires – dénommés aussi engagés – qui combattent toujours sur ordre du pouvoir politique. Exemples entre autres : guerre dite du golfe, Afghanistan et Irak.
    Je vous accorde volontiers que vous auriez été, ou avez été, un excellent avocat civiliste.

  48. @ breizmabro | 16 octobre 2017 à 10:16 et autres habitués
    Stupéfiant ! L’émission du jour était intéressante. Mais j’ai été plutôt stupéfait à propos de ceci, dont il aurait été intéressant d’avoir l’avis du chef :
    https://www.msn.com/fr-fr/finance/actualite/comment-cet-avocat-a-fait-perdre-9-milliards-deuros-%C3%A0-letat-avec-la-taxe-dividende/ar-AAtzU5C?li=BBwlBpb&ocid=spartandhp
    Ils sont où les journalistes politiques ? et ils sont où les responsables en titre de cette déconfiture (de ce bordel !) ?

  49. Claude Luçon

    @ sbriglia @Trekker | 16 octobre 2017 à 17:14
    Merci du support.
    Le plus amusant est qu’au fond Trekker dit la même chose que moi.
    Il oublie seulement qu’en 14-18 et en 40-45 pas mal d’Américains ont traversé la frontière avec le Canada et sont venus se battre volontairement dans les rangs des Canadiens avant que les USA n’entrent en guerre en 1917, puis en 1942.
    Il oublie aussi deux choses, que :
    – à partir d’un certain âge (ou d’un âge certain ?) on se souvient beaucoup mieux de ce qu’on a entendu dans le lointain passé que dans le présent, une forme de distorsion du temps comme dirait Einstein.
    Dans cet esprit je lis en ce moment « Trous noirs et distorsions du temps » de Kip Thorne qui suppute qu’on pourrait retourner dans le passé en utilisant des « trous de ver » dans l’univers. Je pense m’être trouvé un de ces fameux trous et suis dans sa « gorge » déjà 80 ans dans le passé, en pleine guerre d’Espagne.
    J’ai entendu mes parents parler de la guerre d’Espagne quand elle a eu lieu et, gamin, la chose m’avait effrayé, comme Daech effraie sans doute les gamins d’aujourd’hui. La « trouille » ne s’oublie pas.
    @ Trekker | 16 octobre 2017 à 16:34
    @breizmabro | 16 octobre 2017 à 16:57
    Eh Trekker !! J’aime qui je veux !
    Non je n’aime pas Pujadas. Valls et Hidalgo non plus d’ailleurs. Je n’aime pas la sangria, les courses de taureaux et les castagnettes me tapent sur les nerfs. Dans le genre je n’aime que Carmen mais parce que l’opéra est d’origine française.
    Par contre j’aime bien les dames bretonnes qui m’adressent des bisous, comme breizmabro.
    En plus j’ai travaillé avec des ingénieurs espagnols au Sahara et ai quelques réserves à leur sujet.
    Leur esprit d’équipe, ou plutôt son absence, m’avait posé des problèmes en des lieux et temps où nous en avions pourtant bien besoin.
    Si vous croyez que nous Gaulois sommes insupportables et indisciplinés, essayez les Espagnols !
    Il viennent de nous démontrer qu’ils savent mettre le bazar chez eux pour rien aussi bien que Martinez chez nous.

  50. Xavier NEBOUT

    @ Robert Marchenoir
    Non !
    La modification du droit du travail est à effet immédiat sur la création d’emplois et l’économie.
    Si vous le resserrez, on n’embauche pas et si comme Macron, on bricole dans l’incertitude, on attend de voir. On préfère même perdre des commandes que de prendre le risque d’embaucher.
    Si vous libéralisez le licenciement comme par exemple en Allemagne pour les entreprises de moins de dix salariés, vous créez immédiatement des centaines de milliers d’emplois et sauvez les entreprises qui sont sur le point de mettre la clef sous la porte faute de moyens pour licencier.
    Ou alors comme actuellement et notamment dans le bâtiment, seuls les Portugais, Turcs et autres immigrés peuvent en fait créer de petites entreprises en embauchant des compatriotes, avec lesquels les comptes se règlent en famille.
    Seulement, les Français sont trop c…, je voulais dire pas assez intelligents pour comprendre des choses aussi simples.

  51. @ Marc GHINSBERG | 16 octobre 2017 à 21:40
    Je n’avais pas capté le second degré. Vous avez bien fait de me gronder 😉

  52. Marc GHINSBERG

    @Savonarole
    « Contrairement à Bob Marchenoir, j’ai beaucoup d’amis de gauche qui ressemblent à Ghinsberg. Ils m’amusent. »
    Grand bien vous fasse, j’espère qu’ils vous invitent au resto et vous font goûter de grands vins. Ces gens-là sont insupportables, ils ne sont même pas rancuniers.

  53. sbriglia @ Trekker

    « Mais malgré cela sa phrase était au minimum fort ambiguë, et je le soupçonne d’avoir sciemment eu recours à cette forme d’astuce sémantique. » (Trekker)
    Quel admirable procureur stalinien vous auriez pu être !
    Tout innocent est un coupable qui s’ignore selon Trekker.
    À tout prendre je préfère la barre de la défense…

  54. On ne peut pas plaire à tout le monde et les commentaires sur Omar Sy, Éric Zemmour et bien sûr Emmanuel Macron sont là pour le confirmer.
    Ils provoquent des réactions totalement opposées allant de l’irritation au respect, du mépris à l’admiration. Une chose est sûre, ces trois personnages ne laissent pas indifférents.
    Chacun les voit ou plutôt les juge à l’aune de sa classe sociale, de sa culture, de ses convictions, influencé plus ou moins par les médias, les instituts de sondage.
    Pour ceux qui veulent mieux connaître notre président et ne pas se limiter aux analyses des invités de C dans l’air, souvent pertinentes mais parfois un peu trop convenues, je leur conseille la lecture du dernier ouvrage de notre hôte : « Moi, Emmanuel Macron, je me dis que… ».
    Je l’ai reçu dernièrement et j’ai commencé à le lire. Bon je n’en suis encore qu’à la page 60, mais je dois dire que l’approche faite par Philippe Bilger est originale. Il procède à la manière d’un profiler qui se met dans la tête d’un tueur dont il cherche à comprendre le mode opératoire. Je dois dire que c’est assez bluffant car le lecteur a vraiment l’impression que c’est le président qui s’exprime.
    On sent que notre hôte a pris le temps de se documenter : la relation affective avec sa grand-mère, ses relations avec Paul Ricoeur, avec Jacques Attali, tout y est. J’avoue que je me laisse porter avec plaisir par cette « habitation » plus vraie que nature.

  55. Patrice Charoulet

    @Savonarole 16 octobre 20h30
    Admirable portrait. Morceau d’anthologie. Contactez un éditeur !
    Seul le mot « amis » me surprend un peu.
    Mais, après tout, Régis Debray doit bien être un peu ami avec Denis Tillinac pour être son propriétaire dans son immeuble de la rue de l’Odéon. Haut lieu parisien décidément, où Cioran vivait avec Simone Boué, agrégée d’anglais.
    Il avait la gentillesse de m’y offrir un thé, de temps en temps, comme dans sa modeste résidence secondaire provinciale, à deux heures de Paris par le train.
    Je ne pense pas qu’il aurait eu la folle et dangereuse idée de conduire une voiture, contrairement à vous, cher Savonarole.

  56. @boureau
    « Six mois après son élection, rien sur le déficit public qui est une tragédie française, rien sur la pauvreté, rien sur le chômage, rien sur l’Europe, rien sur le logement, rien sur l’agriculture. Il a passé son temps à parler de lui. »
    Dans cette liste, n’avez-vous pas oublié le principal et le plus inquiétant, à savoir la menace qui pèse sur la civilisation française et sur l’existence même des Français d’origine ?

  57. La droite a donc perdu ses repères.
    Rigueur économique, expulsion des sans-papiers délinquants, exprimés dans la bouche d’un président qui enfin fait ce qu’il a dit, sont entendues par les frustrés comme jeu de flûte et de pipeau.
    Espérons qu’il reste encore en France une majorité silencieuse qui, au-delà des abstentions jalouses et perfides, saura entendre que le projet du jeune président n’a d’autre dessein que d’apaiser les relations entre les forces qui sont à l’œuvre dans le pays, que c’est le dernier moment pour s’écouter et s’entendre, avant que de s’offrir aux méthodes de délinquant chevronné de la mercatique des divisions, qui nous a déjà démontré sa désuète inanité.

  58. @Claude Luçon | 17 octobre 2017 à 02:20
    Les mythes ont la peau dure, les castagnettes sont rangées depuis belle lurette, la sangria des années 70 pour les hordes de nordiques a été remplacée par le Mojito tous temps, tous terrains.
    Impensable de se faire servir un 43 aujourd’hui !

    Il suffisait de faire le tour de la place de Salamanque pour comprendre tout la mentalité – bien vue d’ailleurs de votre part – des Espagnols.
    Bon depuis tout cela a évolué, de Calafell à Valence, ils ont aussi revêtu les habits de notre époque, seul ce Carles Puigdemont n’avait pas vu qu’autour de lui les bateaux de croisières du monde entier rentraient dans son port.

  59. J’observe dans certains pays où la libéralisation du travail, l’ISF et certaines taxes n’existent pas et où les impôts sont bas, que ce sont les plus prospères et avec un taux de chômage plus faible que ce que vit la France depuis des lustres. Dans notre pays c’est l’hécatombe à tous les niveaux à cause des politiques vieillottes que nous chantaient la gauche/droite-droite/gauche en fond de ritournelle pour nous bercer d’espoir et d’illusions jamais concrétisés. Alors, je dis, y en a marre des hypocrites et des râleurs inutiles qui s’opposent à tout pour le seul plaisir de « foutre le bordel ». Ce que les anciens n’étaient pas capables de faire en trente ans, les mêmes veulent que Macron le réussisse en cinq mois. Laissons à Emmanuel Macron sa chance de réussir et ne jugeons pas avant de voir les résultats.
    La nouvelle génération avance à grands pas. Tenez, encore un très jeune élu au pouvoir en Autriche et le premier à décrocher le palmarès du gamin, enfant prodige : Sébastien Kurtz, 31 ans, prend les commandes de son pays. Depuis, Emmanuel Macron, deuxième enfant prodige, se place en 8ème position comme chef d’Etat le plus jeune au monde et le premier des plus jeunes en France depuis la première République. Je comprends que ce soit très dur pour les anciens FN-LR-PS-FI, qui pensaient qu’il pourraient continuellement nous mener par le bout du nez.

  60. Xavier NEBOUT

    @ Exilé
    Bien plus grave que le déficit budgétaire et dont personne ne parle, c’est le déficit de la balance commerciale. Or cela s’aggrave encore cette année, avec huit milliards de plus qu’en 2016 pour le premier semestre.
    On rappellera que la différence entre ce qu’on vend et ce qu’on achète, c’est comme partout : de la dette.
    Pour arrêter l’hémorragie il faudrait commencer par s’attaquer au laisser-aller en matière de tourisme, et inciter nos industriels à fabriquer au lieu de faire fabriquer en Chine ou ailleurs.
    Et ça, ce sera lorsqu’on arrêtera de les emm… avec notre droit du travail de fous.
    On rappellera aussi que le PIB par habitant du Suisse est le double que celui du Français et que son Code du travail tient en quelques pages.
    Là encore, c’est trop fort pour le peuple le plus intelligent de la terre – ou le plus c…

  61. @Xavier NEBOUT | 17 octobre 2017 à 10:56
    « Bien plus grave que le déficit budgétaire et dont personne ne parle, c’est le déficit de la balance commerciale. Or cela s’aggrave encore cette année, avec huit milliards de plus qu’en 2016 pour le premier semestre. »
    D’accord sur ce point. C’est pourquoi E. Macron veut baisser les impôts sur les entreprises pour leur permettre d’investir chez nous et faire revenir certaines industries et entreprises sur le territoire national.
    Mais ça ne se fait pas en un jour. Ce n’est pas une valise qu’on transporte, mais une industrie avec toute son organisation et installation après études par les experts et avocats chevronnés et nos ministères d’Etat.
    Avez-vous remarqué l’instabilité fiscale et sociale qui régnait dans notre pays depuis plus de quinze ans ? Qui aurait eu l’audace de revenir en France dans un tel désordre où les lois et les politiques changeaient tous les quatre matins ?
    En ce qui concerne certaines industries et entreprises françaises délocalisées en Chine et dans d’autres pays de l’UE et hors de l’UE, il faut s’en prendre à nos précédents chefs d’Etat, responsables du désastre par le matraquage fiscal, les cotisations sociales asphyxiantes et le laisser-faire. Souvenez-vous de Jospin en 2002 : l’Etat ne peut pas tout faire. Ben pardi ! Allez ouste, dehors, et un de moins. Quand un responsable politique sort ce genre de faiblesses il n’a rien à faire au gouvernement.

  62. @berdepas | 17 octobre 2017 à 11:30
    « M. Bilger viserait-il un maroquin de ministre de la Justice ?? »
    C’est quoi votre question ?? – No he comprendido – 我不明白 – Ich habe nicht verstanden – I did not understand your question

  63. Claude Luçon

    @ Giuseppe | 17 octobre 2017 à 10:19
    Il faut savoir me lire ! Comprendre ce que je ne dis pas !
    Je n’ai pas critiqué un seul instant les femmes espagnoles ! Sauf Anne Hidalgo, mais ce n’était que dans son rôle de politicienne.
    Pour les hommes je me plaignais de leur manque du sens de l’équipe, pas de leur professionnalisme.
    C’est leur côté matador qui me gêne. Ils tuent les taureaux là où il n’y en a pas !

  64. Catherine JACOB

    @Claggart | 16 octobre 2017 à 20:10
    « Cela étant, il est clair que jamais Macron n’a fréquenté de bordel car l’ordre et la rigueur ont toujours été la règle dans ces établissements. »
    Ha, ha, ha, ha !!
    Ceci étant, voici le commentaire of de Catherine JACOB | 16 octobre 2017 à 09:23 : « Je pense que non le peuple qui a, lui, l’estime de soi, ne se confond pas en tout et toujours avec le vulgaire, bien au contraire et je pense donc que le respecter commande d’éviter de croire parler son langage lorsqu’on se montre « ordinaire, prosaïque, bas, commun », autrement dit vulgaire, car l’ambition du peuple est de s’élever et non d’être rabaissé » réceptionné ce matin dans notre boîte aux lettres :
    Recto, verso identique pour le texte si ce n’est l’ordre des noms d’oiseaux :
    Ce n’est pas du harcèlement sexuel de rue mais c’est un genre de harcèlement quand même, surtout que Mélenchon n’est pas spécialement ma tasse de thé ! Mais même indirecte, la menace n’est peut-être pas à négliger.

  65. Aurais-je loupé quelque chose, me serais-je endormie telle la belle (?) pendant les « ronronnades » de Raminagrobis qui nous prend pour des belettes, mais je n’ai RIEN entendu sur l’écologie ?
    Pourtant petit génie nous a promu à grand renfort de com’ le meilleur d’entre tous, The messie de l’apocalypse, Le dieu Eole ! (Breton ;))
    Chouette disait Hulot ! (qui n’a pas le droit à l’écriture inclusive)
    Visiblement dimanche il était chat-huant (poliment ;))

  66. @ Exilé 17 octobre 08:57
    Vous avez raison. Mais vous savez bien que la civilisation française, la culture française, n’existent pas pour Macron. Pas plus que le relationnel Islam/Etat qu’il faudrait pourtant résoudre d’urgence, Chevènement ayant lamentablement échoué.
    Même l’Europe ne lui suffit pas à notre président. Il s’imagine DiCaprio, debout à la proue du Titanic, les bras écartés, l’œil exorbité, la chemise flottant au vent, s’époumonant de sa voix de fausset : « Je suis le maître du monde ». Sans se douter comme lui, que le Titanic-France – pour l’instant – va droit dans le mur !
    @Aliocha 17 octobre 2017 10:18
    « Rigueur économique »
    Avec des dépenses budgétaires en hausse de 7 milliards d’euros dans le prochain budget ! Curieuse conception de la rigueur !
    « Expulsion des sans-papiers délinquants »
    Vous rêvez ? Déjà la loi n’est pas appliquée pour les sans-papiers, alors qu’ils soient délinquants ou pas !
    « Qui fait (Macron) enfin ce qu’il dit »
    Pour l’instant, ni vous ni moi n’en savons rien sauf les ordonnances déjà passées dont personne ne sait ce qui ressortira de ce détricotage et retricotage du Code du travail. Entre les déclarations d’intention et les décrets d’application (quand ils sont appliqués) il y a un monde ! Rendez-vous dans quinze mois. Et c’est vite passé.
    Cordialement.

  67. @ Ellen | 16 octobre 2017 à 21:29
    Sans doute lui avait-on tellement dit « non » avant, que le ressort d’une espérance contrariée se libère avec une force étonnante.
    Ah les parents égoïstes !

  68. @Claude Luçon | 17 octobre 2017 à 12:26
    Rassurez-vous je n’y ai vu aucune critique des femmes, mais comme la baguette de pain et le béret est à la France, pour l’Espagne c’est castagnettes, banderilles et sombrero.
    Cela n’allait pas plus loin… Bon, pour les nostalgiques ce sera Anis del Mono pour tous.
    J’avais bien compris, et sur le paseo de la place de Salamanque, justement, il n’y avait pas de taureaux mais beaucoup de matadors.

  69. @Xavier Nebout,
    « Bien plus grave que le déficit budgétaire et dont personne ne parle, c’est le déficit de la balance commerciale. »
    Certes, certes…
    Mais je faisais allusion à un danger encore plus grave, menaçant directement nos vies (avant notre mode de vie) ainsi que celles des personnes qui nous sont chères.
    Je suis consterné que, d’après ce que j’ai compris, personne n’ait semble-t-il évoqué cette question parmi ceux ayant interrogé l’homme qui joue au président.
    Je trouve encore plus anormal que l’occultation de cette question essentielle n’ait pas soulevé un tollé.
    Les Français sont vraiment indécrottables.
    Quand commenceront-ils à s’occuper des urgences au lieu de se focaliser sur des points qui ont leur importance en temps normal mais qui passent au second rang dans ce qu’il faut bien appeler un temps de guerre, même si la guerre qui leur a été déclarée depuis longtemps mais qui a été réactivée récemment est de type non conventionnel ?

  70. @ Ellen – 17 octobre 2017 à 11:51
    « En ce qui concerne certaines industries et entreprises françaises délocalisées en Chine et dans d’autres pays de l’UE et hors de l’UE, il faut s’en prendre à nos précédents chefs d’Etat, responsables du désastre par le matraquage fiscal, les cotisations sociales asphyxiantes et le laisser-faire. »
    Et bien plus encore sur le mortel manque de vision sur le long terme :
    « Presque tous les pays occidentaux ressentent un manque cruel d’ingénieurs et redoutent la disparition de « l’esprit bâtisseur ». »
    « Un rapport publié par Yale en… 1828 faisait la distinction entre les « meubles » et la « discipline » de l’esprit. Maîtriser un domaine spécifique de la connaissance – l’acquisition de l’« ameublement » – est d’une valeur relative dans un monde en rapide évolution. Les ingénieurs qui aspirent à être des leaders dans leur secteur ont surtout besoin de la « discipline de l’esprit ». »
    « L’ingénieur du XXIe siècle ne peut se contenter d’être un modélisateur et un optimisateur. Il doit aussi se montrer capable de prendre en compte des enjeux systémiques tels que la durabilité dans son rôle de concepteur et de pilote d’innovation, en un mot de « prendre du champ » : d’où l’importance d’une formation minimale non seulement aux arts du management, mais aussi en sciences sociales et en sciences environnementales. »
    « L’ingénieur du XXIe siècle devra se transformer en architecte, maîtriser l’anthropologie et la sociologie. Dans un monde marqué par la fin de l’énergie bon marché, il devra enfin développer une éthique nouvelle car son métier, désormais, s’articule autour de la soutenabilité. »
    Extraits de :http://parisinnovationreview.com/2013/10/28/monde-manquer-ingenieurs/
    (2013)

  71. Xavier NEBOUT

    @ Ellen
    Mais à quoi sert-il d’encourager l’investissement en capital si l’entreprise est toujours en France, plombée par le droit du travail de très loin le plus décourageant et le plus aléatoire de la planète ?
    Comme les Français constamment tirés vers la gauche rouge par la pègre médiatique sont bien loin d’avoir compris. Un investisseur avisé investira dans une entreprise qui investit ailleurs qu’en France !

  72. @ anne-marie marson | 16 octobre 2017 à 19:33
    Pour une interview présidentielle un dimanche soir à l’heure du dîner, il est de bon goût de glisser le plus rapidement possible sur l’exécution au couteau de boucher de gens qui ne sont rien, pour embrayer en douceur sur la démission de deux hauts fonctionnaires. Et puis qui sait, cette démission en haut lieu fait peut-être très peur aux terroristes, ou à tous les cas psychiatriques que le bon peuple un peu hystérique prend pour des terroristes.
    Quant à la remarque que vous citez, selon laquelle « il ne faut pas jeter des pierres au premier de cordée », c’est effectivement une perle. Je voudrais savoir qui est contre. Y a-t-il en France des gens pour penser que l’on doit caillasser les premiers de cordée ? Qu’ils avouent ! On dirait presqu’une raffarinade. Beau truisme, pédagogique à souhait.

  73. Il paraît que l’agenda de l’ex-président est très chargé.
    Je me demande vraiment qui peut encore s’intéresser à lui. Il a même été jusqu’à Séoul pour critiquer son successeur. Cela ne se fait pas. Et qui paie ses déplacements ?
    Ce type devrait se cacher et ne plus bouger.

  74. @ Claggart | 16 octobre 2017 à 20:10
    « Ce type d’établissement s’appelait bordeau, venant de bord d’eau, car souvent installé en bord de rivière et à usage de bain public »
    J’ai une autre version qui vaut ce qu’elle vaut, mais proche de la vôtre.
    A Nantes les filles « travaillaient » « au bord de l’eau » (de la Loire). Les marins ayant navigué des mois, une fois débarqués se retrouvaient au bordel (bord de l’eau).
    Aujourd’hui encore s’il n’y a plus de bordels les lieux chauds sont toujours au même endroit à Nantes. Au fil de l’eau ;))

  75. Robert Marchenoir

    @ Xavier NEBOUT | 17 octobre 2017 à 06:07
    « La modification du droit du travail est à effet immédiat sur la création d’emplois et l’économie. »
    Espérons que vous ayez raison, mais sur quoi vous appuyez-vous pour dire cela ? Avez-vous des cas historiques précis à nous présenter ?
    Je pense qu’il est très important d’alerter les Français sur le fait qu’en général, des réformes libérales, contrairement à des réformes étatistes, ne peuvent avoir d’effets qu’au bout d’un certain temps. Pire : il est tout à fait possible que dans un premier temps, elles produisent des résultats négatifs.
    Le culte de l’immédiateté, le cirque médiatique font que chacun est persuadé que si les Chefs appuient sur les bons boutons, alors la machine démarrera aussitôt. Cet état d’esprit est évidemment catastrophique, car si d’aventure un gouvernement, un jour, prenait les mesures libérales qui s’imposent, elles risqueraient d’être discréditées durablement faute de produire un effet immédiat et spectaculaire. C’est donc un mauvais service à rendre aux Français que d’accréditer cette croyance.
    Même pour la libéralisation du droit du travail, il n’est pas du tout certain qu’elle entraîne des embauches immédiates. Les entreprises n’embauchent pas par défaut, à moins d’avoir des freins qui les en empêchent. Il y a toute une série d’autres facteurs favorables qui sont nécessaires.
    En revanche, quand le président Machin ou le ministre Trucmuche annoncent la création de 100 000 « emplois aidés », les effets sont immédiats, puisque « yaka » les créer, et que l’Etat les paie en monnaie de singe (la dette). C’est comme avec la drogue. A court terme, c’est bénéfique. Les dégâts viennent plus tard.
    Le drame, c’est que les gens comparent les fausses solutions socialistes (j’ouvre le robinet à pognon, et il coule) et les vraies solutions libérales (recréer des conditions favorables à l’économie, ça prend du temps) ; et ils en concluent que ces dernières ne marchent pas, puisqu’elles ne produisent pas un soulagement immédiat à l’instar d’une injection d’héroïne étatiste. N’encourageons pas cette illusion.

  76. Antoine Marquet

    Le président rare a rétrogradé à la 3e place, dans l’ordre protocolaire, l’amiral chef d’état-major particulier derrière le Dircab.
    L’Elysée affirme, la main sur le coeur, que cela ne changera rien à rien…
    Pourquoi l’avoir fait alors ?

  77. Michelle D-LEROY

    « On s’est moqué de la pente gouvernementale qui répudiait le terme de réforme au profit de celui de transformation… »
    Parce que nous avons tous compris que les réformes n’étaient que des réformettes.
    Tout est enfumage, même la jeunesse du Président, le renouveau politique est un trompe-l’œil quand on voit derrière lui les Attali, les conseillers âgés, les ministres qui ont « de la bouteille ».
    Par contre la transformation aura bien lieu, elle ne sera pas dans les grandes réformes qui eussent été nécessaires mais trop sujettes à débordements de rue, elle sera dans la modernité sociétale, amenée progressivement. Exemple : on donne le droit à la PMA pour tous, puis peu à peu on évoluera sur le sujet grave de la GPA. Et ce sera ainsi sur d’autres nombreux sujets.
    C’est la méthode Macron biberonné à la pensée Terra Nova.
    Je ne l’ai pas regardé dimanche soir, mais voyant avec quelle désinvolture, depuis son arrivée à l’Elysée, il demande aux Français d’entreprendre, il prône la réussite pour qu’ensuite il taxe la classe moyenne sans vergogne. Il se moque du monde.
    J’en arrive presque à regretter François Hollande, socialiste basique, c’est dire.
    Emmanuel Macron continue à séduire nos élites, tant mieux pour lui.
    Tant pis pour les autres, car ce qui est pire pour les Français qui restent les yeux ouverts, c’est que l’opposition est réduite à néant mis à part la France Insoumise. Aucun débat possible puisque nos politiques semblent anéantis (et ils ont bien tort) ou constructifs (et ils trahissent leur électorat). Les Français mécontents doivent donc faire figure d’empêcheurs de tourner en rond puisqu’il faudrait se réjouir de tout.

  78. @ fugace | 17 octobre 2017 à 13:51
    Certes, en général un enfant bien éduqué à qui on ne cède pas dès sa première demande manifeste une joie immense quand le cadeau devient une surprise si longtemps attendue. J’étais tellement touchée par cette petite fille que je me devais de partager la vidéo. C’était trop chou. Vous voyez, c’est mieux qu’un iPhone (virtuel). Les enfants adorent les animaux et surtout quand l’enfant est unique, son plus fidèle et tendre compagnon est son petit animal à qui on peut tout dire sans se faire gronder.

  79. @ Claude Luçon | 17 octobre 2017 à 02:20
    « …Il oublie seulement qu’en 14-18 et en 40-45 pas mal d’Américains ont traversé la frontière avec le Canada et sont venus se battre volontairement dans les rangs des Canadiens avant que les USA n’entrent en guerre en 1917, puis en 1942. »
    Vous me prêtez des pensées, voire des propos écrits, que je n’ai jamais eus. Je sais quand même faire le distinguo entre l’attitude courageuse d’une forte minorité de citoyens américains dès 14 et 40, et la politique de leurs gouvernements d’alors. Les premiers n’ont pas attendu les décisions relativement tardives du pouvoir en place, certes ce dernier était prisonnier d‘un contexte politique interne qui le contraignait à la neutralité. Cela bien que son Président, et ses principaux secrétaires d’Etat, étaient eux persuadés du contraire. Rançon de la démocratie US : élus du congrès et sénateurs, ce sont eux qui au final décident !
    Exemples :
    Roosevelt en 40 pour venir en aide aux Chinois, dut recourir aux « Tigres volants » de Lee Chennault qui étaient considérés comme des mercenaires, et donc n’engageaient pas les USA.
    Si l’état-major japonais n’avait pas commis cette folie d’attaquer Pearl Harbour, et conjointement Hitler une du même genre (déclarer la guerre aux USA), le gouvernement de Roosevelt n’aurait certainement pas obtenu de majorité pour faire entrer en guerre son pays.
    Deux remarques à votre encontre Claude Luçon, et dont au fond de vous-même vous avez parfaitement conscience :
    Vous privilégiez plus que de raison et cela pour la période 1930 à début 60, vos souvenirs et ressentis au détriment des travaux historiques, bien sûr cela est profondément humain. Mais tout historien sérieux vous dira que la part de notre mémoire « reconstruite » tend à parasiter voire occulter nombre de faits passés que nous avons vécus.
    Vous avez une propension exacerbée à la xénophobie vis-à-vis des Espagnols et des Allemands. Ces derniers ont certes battu des records en matière d’atrocités, mais ceux y avant peu ou prou participé ne sont actuellement au plus que quelques centaines de nonagénaires. Mais vous savez fort bien que la xénophobie c’est comme le racisme, une des choses les plus répandues et cela dans tous les pays. Nous autres Français, dans nombre de pays nous avons souvent une image peu reluisante, et pas seulement auprès des dirigeants actuels d’une de nos ex-colonies.
    @ sbriglia | 17 octobre 2017 à 07:45
    « Quel admirable procureur stalinien vous auriez pu être ! »
    Amabilité pour amabilité : ce rôle que vous me prêtez, vous auriez été bien plus doué que moi pour l’exercer. Comme on dit de certains rabbins ultra-orthodoxes : le coupage des cheveux en quatre et dans le sens de la longueur n’a pas de secret pour vous !

  80. @ Robert Marchenoir
    « L’immatriculée conception »
    « C’est la Papamobile qui est immatriculée conception, avec un pape au-dessus, seize soupapes en dessous » (Coluche)
    Comme je n’en sais pas beaucoup plus, je me contente de lire ce blog et ses commentaires sans intervenir, et voici donc l’exception. J’en profite pour vous dire que je viens ici pour lire vos commentaires : j’adore vous voir rétablir quelques vérités, dézinguer Poutine, la poutinophilie et les communistes en général – plaisirs malheureusement trop rares. Continuez !

  81. Pour faire suite à mon premier commentaire, il me semble intéressant de fournir le lien vers une autre appréciation de l’intervention télévisée de Monsieur Macron comme de ses choix de communication et ses choix politiques :
    http://www.gaullistelibre.com/2017/10/macron-sarkozy-en-pire.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+gaullistelibre+%28Blog+gaulliste+libre%29
    Il est évident, Monsieur Bilger, qu’il s’agit ici d’une appréciation diamétralement opposée à la vôtre. Cela montre bien que, selon notre disposition d’esprit et l’écoute attentive que l’on porte à un discours, on peut analyser et donc comprendre d’une manière totalement différente ce qui est exprimé.
    Mon analyse personnelle se rapprocherait donc de celle de ce commentaire que d’autres commentateurs, plus proches de mes idées, apprécieront sans doute. D’autres le rejetteront catégoriquement. C’est ce qui fait le charme des Français.

  82. Claude Luçon

    @ Giuseppe | 17 octobre 2017 à 14:01
    Merci, j’aime les gens qui ont le sens de l’humour, une des trois règles de breizmabro pour le blog.
    Anis del Mono ou sangria, je ne peux plus me permettre ce genre de liquides, même avec modération, des amibes, très africaines elles, me le rappellent impitoyablement quand j’ai une petite faiblesse de ce côté-là.
    Je boirai donc du jus d’orange, probablement espagnol, à votre santé (et pour la mienne) !

  83. Des décennies de malheur, qui sont dues à de mauvais Présidents, conduisent notre peuple au désespoir, à l’abnégation, car finalement le découragement engendre l’inertie qui est la seule protection que l’on puisse opposer à l’escroquerie permanente que nous fait vivre notre classe politique.
    Il va falloir subir encore pendant cinq ans et peut-être dix ans la supercherie actuelle.
    Les prochaines générations n’auront qu’une solution : la révolte !
    @ Ellen | 17 octobre 2017 à 12:11
    C’est pourtant limpide ce qu’a écrit « Berdepas »… P.Bilger courtise Macron pour avoir un portefeuille de ministre de la Justice. D’où l’exposé de Mektoub sur un certain mot de la langue française.

  84. Robert Marchenoir

    @ Armateur | 17 octobre 2017 à 18:54
    J’ignorais l’antériorité coluchienne, mais l’expression prend sous la plume de genau une pertinence autrement plus saisissante. Oui, je sais, il n’écrit probablement pas ses commentaires à la plume. Quoique nous avons ici des commentateurs (-teuses ? -teures ?) qui réussissent à faire de l’enluminure avec leur clavier, donc…
    Pour le reste, vous êtes bien urbain. Ayant déjà un officier sur le dos, et ne pouvant me payer les services d’un amiral, c’est bien volontiers que j’accueille le soutien d’un armateur.
    @ Tipaza | 16 octobre 2017 à 20:31
    Très bien tourné, mais ça ne pourrait pas être de Poutine, non, sûrement pas. Son but est d’en sortir vivant (ce n’est pas gagné) et en conservant son immense fortune (c’est encore plus difficile). Sa méthode est l’immobilisme actif, ce qui est fort différent de l’aphorisme de Jules Clarétie, dont je me suis laissé dire qu’il ne bourrait pas les étagères du Kremlin (mais les gens disent tant de choses…).

  85. Je ne crois pas que nous avons le président dont on pouvait rêver, mais il essaye de faire des choses.
    D’ailleurs j’ai entendu beaucoup de bêtises concernant d’une part la façon dont on serait ou pas exonéré de la taxe d’habitation, ainsi que la charge supplémentaire ou pas de la CSG complémentaire.
    Il est certain que pour les patrimoines mobiliers la hausse s’applique brutalement.
    Par contre pour les retraités – puisque l’on a fixé les projecteurs dessus – le calcul est à faire au cas par cas.
    Ceci dit, rien n’est jeté en l’air par Emmanuel Macron, il a l’amateurisme des roués et je suis persuadé qu’il est un spécialiste des simulations en cela la banque a dû bien l’aider.
    Nous avions un fiscaliste adepte de la navigation en eau douce, là nous avons un marin hauturier et le compas, même mécanique, il le manipule avec aisance.
    Il a l’obsession de remettre dans les clous la dette de la France car il sait que la moindre hausse des taux fera tanguer le navire et appauvrir le pays, il ne veut plus écoper comme ses prédécesseurs, il veut simplement alléger une coque dont la ligne de flottaison s’enfonce régulièrement dans les flots.
    Tout le reste est littérature, il disserte mais son objectif est là, l’argent doit rentrer et nos échanges sont à pleurer il ne veut plus fournir les mouchoirs.

  86. Patrice Charoulet

    Deux avis de Zemmour sur Macron :
    « Macron, c’est Giscard avec des cheveux et sans chuintement. »
    « Macron, c’est DSK, sans Nafissatou Diallo et avec Brigitte. »
    Bonne soirée.

  87. @ breizmabro 17 octobre 15 h 52
    Gwir eo genoc’h, mais aujourd’hui le quai de la Fosse est bien désert, et bien fini le temps que vous évoquez et quand
    « A l’hôpital de Nantes
    Jean-François se lamente »
    Kenavo distro

  88. Catherine JACOB

    @Lucile | 17 octobre 2017 à 15:37@ anne-marie marson |
    « Quant à la remarque que vous citez, selon laquelle « il ne faut pas jeter des pierres au premier de cordée », c’est effectivement une perle. Je voudrais savoir qui est contre. Y a-t-il en France des gens pour penser que l’on doit caillasser les premiers de cordée ? Qu’ils avouent ! On dirait presqu’une raffarinade. Beau truisme, pédagogique à souhait. »
    Qui est à votre avis le premier des premiers de cordée et sa first première de cordée ?

  89. @ Patrice Charoulet | 17 octobre 2017 à 23:05
    « Macron, c’est Giscard avec des cheveux et sans chuintement. »
    Macron, c’est DSK, sans Nafissatou Diallo et avec Brigitte. »
    OK pour la première comparaison, que je trouve même plutôt drôle.
    Par contre la seconde est totalement stupide et laisse apparaître sa misogynie maladive.

  90. @ Catherine JACOB | 18 octobre 2017 à 08:38
    Je n’y avais pas pensé, mais bien sûr ! Vous pensiez peut-être aux photos du montagnard et de sa sherpa à l’assaut des sommets dans un télésiège ?

  91. sbriglia@Lucile

    «  »Il ne faut pas jeter des pierres au premier de cordée », c’est effectivement une perle. Je voudrais savoir qui est contre. »(Lucile)
    Les Allemands à la pointe du Hoc, chère Lucile.

  92. Bonjour Monsieur,
    Le fond de votre article semble peu mesuré et fragile, semble-t-il. Votre risque est-il conscient ou est-ce de la tendresse aveuglante ?
    1- La posture infantilisante de Macron durant l’entretien n’est-elle pas contre-productive ? Postuler que les Français, surtout les non-élites, sont des imbéciles n’est-il pas risqué pour un enfant prodige du monde d’avant, élu en réaction à Marine Le Pen ?
    2- Les postulats faux sont nombreux, expulser un irrégulier s’il commet un délit ?? La situation irrégulière EST le délit… La récidive est-elle punissable pour le migrant, mais le citoyen, surtout solvable, paye dès le premier délit ? La loi du faible est peu légale, peu saine et peu Darwin aussi.
    3- Le droit du faible n’est PAS la LOI du faible, l’angélisme exterminateur ne se cache plus, il éructe jusque dans les interactions humaines, interpersonnelles entre hommes et femmes, forcément trop idiots pour être matures… La SE à l’égalité DES DROITS H/F et non égalité H/F est déjà connue comme « big mother », la France populaire est brillante en synthèse non-verbeuse. Tout est dit sans « éléments de langage » appelés aussi des MOTS dans la France d’en bas.
    3bis- Lorsque Macron disserte du mot qui cache la réalité, en France, c’est à peine masqué : l’imbécile regarde le doigt lorsque l’on montre la lune. Macron est cassant, pas pédagogue, Macron est seul depuis qu’il a disqualifié la fonction de trois prédécesseurs.
    Pour la première fois, vous avez signé un billet, prompt au superflu, où l’accessoire prend le pas sur le principal. Contamination ou tendresse angélique ?
    Bien à vous
    PS : Ecriture non-inclusive, volontaire et assumée (ridicule.ette inquisition)

  93. @ Robert Marchenoir
    Est-ce que je me trompe si je pense que vous défendez la politique de Macron parce qu’elle va selon vous dans le bon sens, mais faute de mieux ? (quand vous dites par exemple qu’il n’arrive pas à la hauteur du sac à main de Margaret Thatcher).
    Au fond, en pensant que ça aurait pu être pire, je me dis la même chose, mais de façon plus négative.
    Il me semble qu’avec ce nouveau président on a beaucoup de réglementations, des hausses d’impôts, de dépenses d’Etat, de centralisation et de communication. Sa vision de l’Europe me paraît bureaucratique. À la question sur le terrorisme, il répond que l’année prochaine on aura la possibilité de se débarrasser – si la réglementation qu’il a en vue se met en place – des illégaux délinquants. Est-ce que ça vous paraît le remède dont nous avons besoin ? Si vous aviez des critiques à faire, quelles seraient-elles ?
    D’accord avec vous pour ne pas déranger ceux qui essayent de faire bouger les choses, mais c’est exactement le cas maintenant, personne ne gêne Macron, comme il le dit lui-même, il fait ce qu’il veut quand il le veut. Il a politiquement beaucoup de pouvoir, et l’opinion est préparée à ce que des sacrifices soient nécessaires. Ce ne sont pas quelques objections, normales en démocratie, qui le dérangent, elles le doperaient plutôt. Il a quand même senti que l’entretien avec les journalistes de dimanche laissait à désirer, il s’est dit frustré, et en a fait retomber la faute sur les journalistes, qui se seraient attardés trop longtemps sur son vocabulaire.
    Je vous pose ces questions sans animosité, si elles vous déplaisent, vous n’y répondrez pas.
    Je vous cite la conclusion d’un article de Contrepoints qui va dans le sens des réserves qui sont les miennes.
    « Dans tous les cas, donc, on se gardera de l’idée selon laquelle Emmanuel Macron serait libéral. Du libéralisme, il a conservé une fraction du vocabulaire. Mais de la technostructure étatiste, il a conservé le reste : le discours intrusif, et cette aspiration au Big Mother qui étrangle les forces vives de ce pays ».
    https://www.contrepoints.org/2017/10/18/301234-liberer-proteger-liberal

  94. Les couteaux sont sortis entre l’ex et l’actuel président de la République qui ne passeront manifestement pas les fêtes de fin d’année ensemble.
    M. Hollande est bien mal placé pour donner des leçons à son successeur quand on connaît le bilan minable de son quinquennat qui l’a conduit à ne pas se représenter.
    Le Président Macron quant à lui suit son cap et met en œuvre à marche forcée les projets présentés lors de la campagne présidentielle.
    A part quelques vagues sur son parler vrai , il pourrait répondre à son prédécesseur à la manière de J.Chirac, que si ces critiques mal placées lui en touchaient une, elles ne feraient pas bouger l’autre.
    Que M. Hollande profite de sa retraite dorée et se fasse oublier dans les ruines du parti qu’il a contribué à envoyer au naufrage.

  95. calamity jane

    Michel Onfray parlant de Monsieur Emmanuel Macron : « …a séduit tous les incultes. Ca fait du monde ». C’est effectivement « Un Président rare ».

  96. @ Jabiru | 18 octobre 2017 à 12:03
    On sent bien que François Hollande en a gros sur la patate. Pensez donc, son propre parti l’a incité à ne pas se représenter au prétexte qu’il subirait un échec cuisant. Quand on voit le score obtenu par le représentant du PS (6% au premier tour), il peut se dire avec le recul qu’il aurait mieux fait de tenter sa chance.
    Avec l’affaire du Penelopegate, la prestation désastreuse de Marine Le Pen au débat de l’entre-deux-tours et les réticences qu’inspirait la candidature d’Emmanuel Macron à de nombreux électeurs, il y avait un petit espace qu’il aurait pu occuper. Bref, c’était jouable !
    On ne perd que les batailles qu’on ne livre pas.et aujourd’hui l’ancien président ressent une grande frustration qui l’incite à se comporter avec son successeur comme un de ses principaux adversaires.
    Pas très responsable cette façon d’essayer de justifier son bilan qui est loin d’être brillant. S’il lui reste un fond de dignité, je pense que le mieux serait encore qu’il se taise. Oui mais comme on le sait, c’est un incorrigible bavard.
    Encore une fois un (ex) président ne devrait pas dire ça.

  97. @ calamity jane | 18 octobre 2017 à 15:43
    « Michel Onfray parlant de Monsieur Emmanuel Macron : « …a séduit tous les incultes. Ca fait du monde ».
    J’adore. Et il aurait pu ajouter : « et tous les cuistres » 😉

  98. Patrice Charoulet

    J’entends, cet après-midi, un long discours de Macron sur la police et la sécurité, qui aborde de nombreux… détails techniques.
    Un tel discours n’incomberait-il pas plutôt au ministre de l’Intérieur ou au Premier ministre ?
    @Achille
    J’ai dit ici plusieurs fois que j’approuvais bien des idées de Zemmour, sauf ses opinions sur les femmes, qui sont tout simplement fausses.
    Dans les deux phrases de lui sur Macron que je viens de citer, une rappelle Nafissatou Diallo, à propos de DSK. Vous me dites étrangement que Zemmour est
    misogyne. Mauvaise pioche ! Dans le cas d »espèce, toutes les femmes doivent blâmer Zemmour ou le Weinstein du FMI ? Qui a agressé une femme de chambre ?

  99. @ Patrice Charoulet | 18 octobre 2017 à 16:46
    Dans la petite phrase « Macron, c’est DSK, sans Nafissatou Diallo et avec Brigitte », ce que je lui reproche c’est de mettre en parallèle Nafissatou Diallo et son épouse Brigitte, qui laisse place à toutes les interprétations possibles.
    Qu’il fasse le lien entre Emmanuel Macron et DSK, c’est pertinent vu que DSK aurait mené une politique comparable à celle d’EM.
    Qu’il y ajoute la femme de chambre du Sofitel et son épouse est incongru.
    C’est tout ce que je voulais dire.

  100. @ Patrice Charoulet | 18 octobre 2017 à 16:46
    « …toutes les femmes doivent blâmer Zemmour ou le Weinstein du FMI ? Qui a agressé une femme de chambre ? »
    Vous avez fait une erreur entre les deux indésirables porcs sadiques. Permettez que je corrige : Weinstein était PDG de sa propre compagnie cinématographique, viré, et DSK était directeur général du FMI, viré.
    @Lucile 11:52
    « Il a quand même senti que l’entretien avec les journalistes de dimanche laissait à désirer, il s’est dit frustré, et en a fait retomber la faute sur les journalistes, qui se seraient attardés trop longtemps sur son vocabulaire. »
    Là, je suis d’accord. C’était dans le désordre, et comme Macron est très pédagogue de sa personne, il s’est étalé en longueur pour grignoter le temps de réponse sur les autres questions. Malin et futé. Les journalistes auraient pu aborder en première ligne les questions sur la sécurité, le chômage, l’ISF, etc. et seulement en dernière question ses propos vexants et humiliants.

  101. @sbriglia@Lucile | 18 octobre 2017 à 10:37
    « Les Allemands à la pointe du Hoc… »
    De temps en temps il leur prend des idées bizarres.

  102. Robert Marchenoir

    @Lucile | 18 octobre 2017 à 11:52
    « Est-ce que je me trompe si je pense que vous défendez la politique de Macron parce qu’elle va selon vous dans le bon sens, mais faute de mieux ? (quand vous dites par exemple qu’il n’arrive pas à la hauteur du sac à main de Margaret Thatcher). »
    Je défends sa politique dans l’exacte mesure où il prend des initiatives libérales, tout en regrettant qu’il soit trop timide sur la question.
    Je le défends aussi parce qu’il suscite l’enthousiasme de ceux qui ne sont ni « fainéants », ni « cyniques », ni « extrêmes », en particulier les chefs d’entreprise. Et que lorsqu’un chef d’entreprise parle, on dit : oui Monsieur, bien Monseigneur, certainement votre Excellence. Et après, seulement, on discute. Si on a des arguments.
    C’est-à-dire à peu près le contraire de ce qui a cours « dans s’pays », où « faire la politique des chefs d’entreprise » passe pour l’abomination de la désolation.
    Je le défends aussi parce qu’il est arrogant, et que nous avons grand besoin d’arrogance face aux arrogants professionnels, ceux qui se plaignent de ne pas être poupougnés du matin au soir par l’Etat, ceux qui se plaignent de ce que les ministres ne soient pas payés du matin au soir à leur dire qu’ils sont formidables — alors, qu’hélas, c’est bien ce que font tous les gouvernements, et que tous ces arrogants vautrés sur leur fromage sont poupougnés depuis un demi-siècle par un Etat qu’ils ont phagocyté à leur bénéfice exclusif.
    Je le défends aussi parce que ceux qui l’attaquent sont bien souvent des gaullistes en peau de lapin, le fameux de Gaulle qui disait que tous les Français sont des veaux, ce qui est infiniment plus insultant et méprisant que les prétendues « offenses » infligées aux chochottes à l’épiderme ultra-sensible dont nous sommes désormais entourés.
    Je le défends parce que je me moque des abrutis de l’extrême droite qui passent leur temps à déplorer, sur leurs blogs, avec quelque raison, la disparition du mariage, et qui soudain réclament leurs sels dès lors qu’ils sont en présence d’un président de la République marié depuis longtemps, et fidèle à sa première et unique épouse.
    Soit exactement le modèle qu’ils feignent de promouvoir, mais non, ce n’est pas assez bon pour eux, Monsieur Poutine a fait dire que peut-être Monsieur Macron était de la jaquette, et Monsieur Poutine a toujours raison comme chacun sait.
    De plus, le président a épousé une femme plus âgée que lui, donc cela montre qu’il n’est pas aveuglé par les charmes illusoires et éphémères de la beauté physique, qu’il aime vraiment sa femme, et qu’il ne cède pas au péché de luxure en chassant la jeunette.
    Là encore, ça devrait cadrer pile-poil avec les valeurs proclamées de la vraie droite vraiment catho et vraiment patriote : si vous réfléchissez bien, c’est la première fois depuis Georges Pompidou que nous avons un président qui ne change pas de femme quand la précédente est usée, et qui ne vérifie pas périodiquement le bon fonctionnement du matériel en allant le tester ailleurs qu’à domicile.
    Giscard a été pris en flagrant délit d’escapades nocturnes, Mitterrand était bigame à nos frais (sans compter toutes ses maîtresses auxquelles il a fallu trouver des planques politiques), Chirac avait du mal à refermer sa braguette tellement elle lui faisait d’usage, Sarkozy nous a régalés de ses péripéties sentimentales en direct, et Hollande, mon Dieu, s’est comporté comme n’importe quel Français moyen, avec une « famille recomposée », des ex qui cassent la vaisselle, et une « compagne » non épousée, exactement comme les grandes figures du PC »F » que les natacha-polonistes nous montrent en exemple aujourd’hui.
    Mais à part ça, c’est Macron qui n’est pas conforme aux « valeurs » au rayon sexuel et conjugal.
    Cela étant, je ne soutiens pas particulièrement Macron, et pour tout vous dire je n’observe pas sa politique au microscope. Serait-il un Hayek mâtiné de Sobieski, ce qu’il n’est pas, qu’il aurait toujours à se coltiner l’immense machine fonctionnaro-immobiliste qui englue toutes les initiatives dans une mélasse inexpugnable.
    Je me contente de ne pas systématiquement lui cracher à la figure en hurlant avec les loups.

  103. @ Lucile | 19 octobre 2017 à 11:13
    Bon réflexe. Surtout ne pas en rajouter.
    Vous auriez fait le moindre petit commentaire risquant de le contrarier, vous aviez droit à une centaine de lignes de plus. ☺

  104. Ce président est rare dans la mesure où il a tout compris avant tout le monde. Le monde a changé et les codes qui jusque-là étaient ceux des professionnels de la politique ne fonctionnent plus. Il fallait changer de logiciel comme disent les experts éclairés.
    Si l’on observe bien le paysage politique français actuel, il est clair que l’opinion des Français opère un glissement vers la droite.
    Laurent Wauquiez va piétiner les plates-bandes du FN (il n’y a guère que boureau ici pour ne pas s’en rendre compte).
    Normal vu que le FN est en train de se décomposer doucement après le fiasco de MLP à l’élection présidentielle et le départ de son éminence grise Florian Philippot. Il est en train de retourner à ses vieux démons. JMLP n’est pas mort, il bouge encore !
    Emmanuel Macron est en train d’occuper la place de LR avec, dans son équipe, des ministres appartenant à ce parti, à commencer par le premier d’entre eux.
    Normal vu que François Hollande a littéralement sabordé le PS en laissant opérer les frondeurs sans réagir.
    Reste le Centre qui, de Pinel à Bayrou en passant par Lagarde, restera toujours fidèle à ses principes : un pied à droite, l’autre à gauche. Toujours prêt à occuper des fonctions ministérielles quel que soit le parti au pouvoir. Ce n’est pas la girouette qui tourne disait l’un d’entre eux, c’est le vent.
    Quant à la gauche « authentique » elle a été phagocytée par La France Insoumise composée d’illuminés du genre antifas, zadistes, soixante-huitards attardés (il en reste encore !), intellos généreux avec l’argent public mais beaucoup moins avec le leur, et autres bobos du show-biz et du cinéma qui vont dans les hôtels de luxe et les meilleurs restaurants ce qui ne les empêche pas de donner des leçons d’humanisme.
    On connaissait déjà les Constructifs, mais nous avons aussi les Déconstructifs. Ces gens-là ne seront jamais au pouvoir et ils le savent. C’est d’autant plus facile pour eux de critiquer toute réforme en cours.
    Grands diseurs petits faiseurs. Ils seront toujours présents pour « foutre le bordel ».

  105. @ Achille 20 octobre 11:14
    Excellente analyse bien ficelée.
    Par contre le travers d’E.Macron c’est qu’il humilie inutilement de grands serviteurs de l’Etat et ça lui portera tort.
    Je pense notamment au Général de Villiers, la blessure est loin d’être cicatrisée, et au Préfet de Région de Lyon viré comme un domestique, en larmes devant son personnel le jour de son départ.
    A ce niveau, le devoir d’un chef serait d’y mettre au moins les formes et de régler le problème avec humanité !
    Qu’il garde la trique pour ceux qui trichent et surtout qu’il évite de se tromper de cible. Et ce n’est pas en sanctionnant à la hussarde qu’il va obtenir le soutien de tous ceux dont il a besoin pour réformer le pays.

  106. @ Achille 20 octobre 11:14
    Comme vous me citez aimablement, je me permets de vous faire remarquer que « le glissement à droite » des Français – que vous constateriez aujourd’hui – a eu lieu il y a une vingtaine d’années !
    Peut-être que votre propre glissement vous fait penser que vous entraînez les Français ?
    Wauquiez n’aura pas (malgré vos craintes répétées) à piétiner les plates-bandes de qui que ce soit. Il lui suffira de ne pas se laisser attirer au centre d’une part, et d’autre part d’appliquer un vrai programme de droite (notamment en ce qui concerne la sécurité et l’immigration) et enfin en matière sociétale rester de droite et non à la remorque d’une fausse modernité de gôche. La plus grande part des électeurs désorientés du FN suivront. Et il n’est pas seul : une nouvelle personnalité intéressante émerge, Florence Portelli qui ne s’en laisse pas conter dans les médias !
    Vous allez un peu vite concernant Macron : il est loin d’avoir pris la place de LR. Ne pas oublier qu’il a été élu par seulement 44% des inscrits (et par une part importante d’électeurs de gauche disent les « experts ») alors que le total des abstentions, des votes blancs ou nuls atteint un record de 34% ! Ne pas confondre partis et électeurs !
    Cordialement.

  107. @ Jabiru | 20 octobre 2017 à 17:26
    Je pense comme vous qu’EM a commis une erreur, pour ne pas dire une faute, en humiliant le Chef d’Etat-Major des Armées aux états de service exemplaires. Une explication entre quatre yeux aurait suffi.
    Concernant le préfet du Rhône, il a joué son rôle de fusible. Il fallait que quelqu’un paie pour la mort atroce de ces deux jeunes filles de 20 ans à Marseille, suite à la grosse bourde de « l’administration » lyonnaise et dans ce cas c’est généralement le préfet qui trinque.
    En son temps Nicolas Sarkozy a, lui aussi, remercié sans ménagement quelques préfets. Les préfets sont là pour ça et ils le savent.

  108. @ boureau | 20 octobre 2017 à 17:57
    « Ne pas oublier qu’il a été élu par seulement 44% des inscrits (et par une part importante d’électeurs de gauche disent les « experts ») alors que le total des abstentions, des votes blancs ou nuls atteint un record de 34% ! »
    EM n’a été élu qu’avec 44% des inscrits, certes. Il n’en demeure pas moins que ses adversaires ont eu un score inférieur au sien. Il n’est pas encore demandé de quorum pour l’élection présidentielle au-dessous duquel l’élection serait invalidée.
    Il a donc été élu légitimement en regard de la Constitution de la Ve République.
    Si les Français rechignent à aller voter à l’élection présidentielle qui est la plus importante, EM ne saurait en être responsable lui qui est tout nouveau dans la politique.
    La faute en incombe à ceux qui grenouillent dans le monde politique depuis des décennies, conduisant la France dans l’état où elle est actuellement.
    Nous arrivons à la fin d’un cycle qui a duré plus de quarante ans et qui était à bout de souffle. Un autre commence avec de nouvelles méthodes, des hommes et des femmes nouveaux, qui poussera les citoyens à s’intéresser de nouveau à la politique.
    Il y a bien quelques ratés par-ci par-là, mais la machine est lancée et procède aux corrections nécessaires en temps réel.
    Il est trop tôt encore pour voir les résultats mais je pense qu’ils seront au rendez-vous de 2022.

  109. calamity jane

    The Guardian qui se demandait en 2016 « où sont passés les grands penseurs français » n’avait pas encore pris en compte l’intellectuel-penseur-complexificateur E. Macron et son mouvement intellectuel « En marche » ou crève : je dis ce que je veux, traite qui je veux, pour que l’on me distingue…
    Ce qu’aucun intellectuel français ne s’était JAMAIS permis… Et ça préside ?!

  110. @ Achille 20 octobre 2017 20:24
    Quand je précise qu’il n’a été élu que par 44% des inscrits, c’est pour montrer que sa base électorale est très restreinte et non pour contester la légitimité de son élection.
    Ce qui rend encore plus difficile la formation d’un parti. Car nous savons tous que le miracle de la « chambre introuvable » dont il a bénéficié ne se reproduira sans doute pas. C’est quand même l’auberge espagnole !
    Nous n’attendrons pas 2022 puisque Macron pense atteindre la « plénitude » de ses impulsions réformatrices sous un an et demi/deux ans.
    Cordialement.

  111. Robert Marchenoir

    @ Achille | 20 octobre 2017 à 10:21
    « @ Lucile | 19 octobre 2017 à 11:13. Bon réflexe. Surtout ne pas en rajouter. Vous auriez fait le moindre petit commentaire risquant de le contrarier, vous aviez droit à une centaine de lignes de plus. »
    Tout le monde n’est pas aussi pervers que vous, figurez-vous. Un commentateur me demande mon avis, je le donne, il me remercie. Quoi de plus naturel ?
    Mais c’est trop simple, trop honnête et trop courtois pour vous. Il faut absolument que vous veniez mettre votre grain de sel, que vous imaginiez je ne sais quelles intentions maléfiques ou tordues de part et d’autre. C’est chez vous qu’elles se trouvent, ne cherchez pas ailleurs. Que de circonvolutions pour masquer votre dépit que certains s’intéressent à mes « cent lignes », comme vous dites, et même les sollicitent !

  112. @ Robert Marchenoir | 21 octobre 2017 à 21:58
    Faut pas vous vexer comme ça. En fait, nonobstant l’inévitable passage sur Poutine, je suis pratiquement d’accord avec tout ce que vous dites.
    Vous voyez, entre poutinophile et poutinophobe il peut y avoir quelques points de convergence. ☺

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