La politique est ironique et l’Histoire surprenante.
Dans le couple qui unit le président de la République au Premier ministre, nous avons eu des configurations différentes, contrastées. Pour le quinquennat de Nicolas Sarkozy, dans ses débuts, ce dernier n’a pas été à la hauteur de son Premier ministre. Avec François Hollande, l’égalité était parfaite, et pas pour le meilleur, entre Jean-Marc Ayrault et lui-même. Le président Macron, quant à lui, est impeccable sur les plans esthétique, politique et international mais le Premier ministre déçoit, du moins dans certaines de ses réactions.
L’enthousiasme, en effet, est tel pour le président Macron que les élections législatives, s’il ne s’agissait que de prendre en compte la perception qu’on a de lui, de son image et de son action, lui garantiraient à l’évidence une majorité absolue pour LREM.
Ce ne sont pas sa tenue et la place qu’il a prise lors du G7, avec notamment sa manière élégante de ne pas céder dans le rapport de force avec le président Trump, qui pourraient diminuer l’adhésion qu’il suscite.
Ce n’est pas davantage l’accueil à la fois royal mais sans concession qu’il a réservé au président Poutine qui diminuera notre sentiment d’être enfin représenté par quelqu’un qui porte haut la France et surtout nous rend fiers de l’avoir pour président. L’intrusion courtoise mais ferme du parler-vrai dans le langage diplomatique a été une révélation et à tort ou à raison – mais sans doute de manière trop précipitée – on a auguré, à partir de ces réunions emblématiques face aux « grands » de ce monde, une démarche novatrice alliant allure, politesse, sincérité et fermeté. Sans l’habituel sabir qui résume, si j’ose dire, les entretiens.
Ce n’est pas pour rien que j’évoque sabir et langue de bois. Parce qu’on avait la certitude, au nom de la cohérence, qu’une heureuse contagion passerait du président au Premier ministre et que celui-ci, occupé presqu’exclusivement par l’affaire Ferrand, à l’exception de quelques rendez-vous syndicaux, saurait apporter à la gestion de cette navrante périphérie la même originalité, la même invention que celles qui sont mises en évidence dans les domaines essentiels et prioritaires.
C’est le contraire qui doit être constaté. L’argumentation d’Edouard Philippe au sujet de la situation et des « arrangements » multiples – intérêts privés mêlés aux affaires publiques – de Richard Ferrand, a sa place malheureusement dans le pire des justifications d’une droite et d’une gauche orthodoxes. Elle est d’un triste classicisme confondant quand on espérait, de la part de ce pouvoir, une fraîcheur et une réactivité éclatantes face à ces ombres qui auraient été dérisoires si elles avaient été dissipées de suite (Le Monde).
Le succès présidentiel d’Emmanuel Macron a été construit au moins partiellement sur la moralisation attendue de la vie publique. Lui-même, accordé avec les exigences formulées, légitimait ce projet au point de le confier à un François Bayrou plausible pour sa prise en charge. Richard Ferrand est arrivé si rapidement comme un trublion dans ce dispositif programmé pour l’intégrité et l’exemplarité politiques que la surprise passée, il aurait dû être incité à se retirer de lui-même.
En effet, le temps traînant, non seulement la promesse initiale est moquée, voire oubliée, mais le cynisme civique, aux antipodes de ce que le président souhaitait susciter et que pour la part qui lui revient il a su réduire à néant, se défoule dans le lamentable « tous pourris » et cultive la déplorable constatation qu’aucune autorité n’est plus digne de pouvoir donner des leçons de morale.
Le Premier ministre a d’abord défendu son ministre – qui par ailleurs a fait une prestation catastrophique d’hypocrisie et d’insincérité sur France Inter – en laissant à l’élection future le soin de trancher son cas puis il a repris l’antienne commode sur la mise en examen qui serait le seul motif d’une exclusion. A mon sens cette apologie si peu novatrice relève d’une fausse habileté d’autant plus qu’en même temps, Edouard Philippe a eu l’honnêteté de souligner qu’il avait « parfaitement conscience de l’exaspération des Français » (France 2). Etrange manière de l’apaiser !
Il est dommage que le président de la République se soit senti tenu, lors du Conseil des ministres, de renouveler sa confiance à Richard Ferrand, tout en réclamant « solidarité et exemplarité ». Il dénonce « la presse se faisant juge » mais en l’occurrence elle n’a pas créé le terreau trouble qui fait pour le moins débat.
J’entends bien qu’aucune enquête n’a été ordonnée sur l’ensemble des « arrangements » de Richard Ferrand, en sa qualité de directeur général des Mutuelles du Mans – qu’elles l’aient soutenu n’est pas décisif ! – en faveur de sa compagne, de son ex-épouse et de ses proches et que donc une mise en examen est actuellement inconcevable. Cependant, pour qui connaît un peu la matière pénale, le parquet de Brest – le PNF n’étant pas compétent – n’a pas été très acharné dans la recherche d’une qualification qui aurait pu s’orienter vers des présomptions d’abus de confiance ou d’escroquerie. Et si précipité dans sa fin de non-recevoir !
(Le 1er juin, à 8h15, le Télégramme de Brest nous apprend que le parquet de Brest a tout de même décidé d’ouvrir une enquête sur les faits concernant Richard Ferrand).
Mais là n’est pas l’essentiel. Que les manoeuvres et les combines relativement anciennes de Richard Ferrand soient déclarées licites – avec un classement sans suite et sans instruction -, elles n’en demeurereraient pas moins, dans leur tonalité et leur esprit, indélicates, ambiguës et à la marge. Comme pour la femme de César qui ne devait même pas être soupçonnée, la révolution « Macron » avait pour obligation d’abandonner sur-le-champ Richard Ferrand à son seul sort législatif. Que ce dernier ait un travail ministériel à accomplir et s’affirme « honnête » ne devraient pas faire dévier de cette ligne : à cause de lui, un pan capital tenant à la parole présidentielle et à la crédibilité gouvernementale est à l’eau.
On attendait autre chose, pour le sauver, que ces banalités montrant que le changement c’est maintenant certes, mais pas partout !
Je n’oublie pas le rôle capital de Richard Ferrand, premier soutien d’Emmanuel Macron. Je devine comme il doit être difficile sur le plan politique et humain de se séparer d’un ministre qui était de confiance avant le premier tour des élections législatives même si apparemment le discrédit est endigué. Ferrand sera probablement réélu député, redeviendra peut-être ministre ou président de l’Assemblée nationale mais peu importe. On sait dorénavant que le nouveau monde n’a pas étouffé tous les réflexes anciens et que c’est dommage. La fidélité pèse plus que la rectitude : un réflexe qui date.
Nous avons un Président qui recueille beaucoup de suffrages. Qu’en serait-il donc s’il bénéficiait d’un état de grâce ! Mais là où il entraîne, le Premier ministre est à la traîne. L’un nous change d’hier – il nous le fait croire -, l’autre nous le répète.
La moralisation de la vie publique n’était pas destinée qu’à être un projet de loi.
Mais une réalité quotidienne.
Une première déception.
Le changement pour le changement, c’est une utopie française et c’est une promesse vide de sens, une ritournelle machinale. On nous promet le changement comme objectif, c’est dire la vacuité des programmes. Du tout ou rien, comme si une ère nouvelle s’ouvrait chaque fois. C’est le fantasme de la révolution qui traîne dans nos inconscients. Avec bien sûr sa nuit de 4 août, abolition définitive des privilèges.
Forcément ça échoue, et ça vaut mieux comme ça. Si l’on pouvait, simplement, conserver ce qui fonctionne bien, et améliorer ce qui en a besoin. Mais le faire vraiment, sans emphase, sans discours, sans révolution, un petit peu à chaque fois.
Cher Philippe, votre naïveté fait une partie de votre charme. Comment pouvez-vous imaginer une seconde que la position prise par Édouard Philippe ne soit pas avalisée, voire dictée par l’Elysée ? Ce n’est pas parce que le PR a décidé de ne pas apparaître en première ligne qu’il n’est pas à la manœuvre. Dans une affaire de cette importance, susceptible d’influer fortement sur le résultat des législatives, c’est évidemment Emmanuel Macron qui définit la position à tenir et qui valide les arguments à développer.
Le Premier ministre est à la traîne… du Président.
La fidélité pèse effectivement plus que la rectitude, et puis il faut toujours se méfier des réactions des vieux grognards fidèles mis au rancart brutalement. M. Macron a sans doute fait la part des choses et conclu qu’il valait mieux pour l’heure ne pas bouger, et confié dans la plus pure tradition de la Ve République le « sale boulot » au Premier ministre. Au moins sur ce plan-là il tient parole, ce qui est plus facile que de le faire dans le champ de la moralité politique.
Pain béni pour les Républicains qui n’en espéraient pas tant. Et preuve que la presse qui avait éreinté M. Fillon n’était pas macronienne (sauf Challenges, au point d’en être ridicule, et L’Obs qui poursuit sa chute).
La classe politique, une fois de plus, ne sort pas grandie de cet épisode.
« Dans le couple qui unit le président de la République au Premier ministre, nous avons eu des configurations différentes, contrastées. Une première déception. » (Ph.B)
Doit-on reprocher et divorcer de son mari du fait qu’il ait eu, dans le passé, une aventure avec une autre avant le mariage ? Non.
Doit-on pousser R. Ferrand à démissionner du gouvernement à cause d’une opération immobilière et financière « privée » réalisée en 2011 entre les Mutuelles de Bretagne satisfaites de leur sort selon eux et le DG Richard Ferrand à l’époque ? Non.
Prévention de la moralisation publique : la loi Sapin II votée en décembre 2016 ne rentre seulement en vigueur que le 1er juin 2017 et n’est pas rétroactive.
E. Macron a raison, la presse ne doit pas se substituer à la justice du pays. A chacun sa fonction, le droit et le devoir concerne tout le monde.
Je ne suivrai pas la meute ni les moutons de panurge.
Comme dirait un certain « France First ! »
M. Edouard Philippe a dit devant Pujadas que M. Ferrand devait rester au gouvernement puisque ne seraient exclus que ceux mis en examen… Quid alors de celui qui est chargé d’écrire la loi sur la moralisation de la vie publique, le garde des Sceaux, M. François Bayrou, mis en examen ?
@Lucile
« Le changement pour le changement, c’est une utopie française et c’est une promesse vide de sens, une ritournelle machinale. »
Ce n’est pas une simple question franco-française à mon avis. Il s’agit plutôt de se mettre aux normes de pays où la probité et la défense de l’intérêt général sont normales, au lieu de ressembler à une république bananière. Ce n’est pas seulement la France qui est concernée, mais la marche du monde : on ne peut se dire lumière du monde face à MM. Trump et Poutine et accepter de trouver normal que quelqu’un qui occupe une place éminente au Gouvernement français se soit servi de l’argent des adhérents d’une mutuelle pour s’enrichir et/ou enrichir un membre de sa famille.
Au PS il y a de nombreux cas dans les instances locales de fonctionnements de ce type, d’où entre autres la chute de ce parti qui a totalement perdu la confiance de ses adhérents. Le montage financier dont il est question s’appuie sur la position dominante que ce monsieur avait dans sa Région et dans son parti. cf http://www.20minutes.fr/rennes/1965703-20161121-bras-droit-macron-lache-renes-socialistes-bretagne
Cela n’a rien d’utopique d’exiger un fonctionnement normal et démocratique, c’est fermer les yeux sur ces pratiques au prétexte qu’elles seraient anciennes qui est irréaliste.
Le Président de la République a raison : Pouvoir-Justice-Presse, chacun son rôle, chacun sa place.
Cependant, pour que cet équilibre fondamentalement républicain soit audible, fiable et viable, il ne fallait pas, quelques jours plus tôt, par l’intermédiaire d’une déclaration du Premier ministre, faire des électeurs des juges.
Pas plus que les journalistes, les électeurs ne sont des juges.
Par ailleurs, dans le triptyque Pouvoir-Justice-Presse, pour que chacun sans ambiguïté soit dans son rôle et à sa place, il me semble indispensable, déterminant de séparer le parquet de l’exécutif.
« …le parquet de Brest – le PNF n’étant pas compétent – n’a pas été très acharné dans la recherche d’une qualification qui aurait pu s’orienter vers des présomptions d’abus de confiance ou d’escroquerie. »
La parquet de Brest est l’absent de cet épisode. Sa faiblesse, son apparente apathie déséquilibrent de fait l’équilibre de la formule préconisée par Emmanuel Macron.
François Bayrou peut présenter toutes les lois de moralisation de la vie publique possibles et imaginables, sans une indépendance du Parquet en tête de chapitre et ressort essentiel de sa loi, rien de fondamental ne se passera pour inverser de façon décisive ce glissement de fond à l’œuvre depuis des décennies : la privatisation de tout ce qui touche de près ou de loin l’ensemble des responsabilités publiques. Rien ne se passera pour que, selon vos mots, la rectitude pèse plus que la fidélité et la proximité.
Je crois Richard Ferrand sincère quand il affirme son honnêteté. Comme l’était François Fillon, comme le sont tous – sincères – ceux qui affirment leur honnêteté quand, à un titre ou à un autre, ils sont mis en cause dans le débat public.
Seulement, la posture – légal donc moral – passe à côté tant elle semble tout ignorer de la transgression majeure à mes yeux de nos élites depuis des décennies : l’éclatement en dix mille morceaux de ce formidable idéal, l’intérêt général, en minuscules, petits et grands intérêts privés et particuliers.
Cet idéal aujourd’hui surdimensionné est à reconquérir, ce quelque chose tellement plus grand qui a dépassé nos élites et qui continue de les dépasser.
Un homme ça s’empêche enseignait à son fils le père d’Albert Camus. C’était il y a si longtemps…
Mais enfin Monsieur Bilger, le sous-chef prend ses ordres auprès du chef. Ou alors, nous avons déjà une espèce d’armée de Bourbaki à la tête de l’Etat. Pour le coup, je trouve que votre César joue petit bras dans cette affaire en envoyant le fusible de service se ridiculiser.
« Il est dommage que le président de la République se soit senti tenu, lors du Conseil des ministres, de renouveler sa confiance à Richard Ferrand, tout en réclamant « solidarité et exemplarité ». Il dénonce « la presse se faisant juge »… »
J’aurais bien aimé être petite souris dans la plinthe de votre bureau ou encore little garden gnome à sa fenêtre pour surprendre le sourire malicieux qui a dû accompagner la reprise de cette petite phrase.
« Ce ne sont pas sa tenue et la place qu’il a prise lors du G7, avec notamment sa manière élégante de ne pas céder dans le rapport de force avec le président Trump, qui pourraient diminuer l’adhésion qu’il suscite. »
Elle est bien bonne, celle-là !
Alors que sur les questions du climat et de l’immigration c’est Donald qui a énergiquement refusé de céder au chantage des « européistes »…
Ce dont tout être avisé se doit de lui savoir gré.
Je savais bien qu’il y avait un truc spécial avec Edouard Philippe. Et en remaniant une étude de poteries danubiennes, j’ai trouvé ! Edouard Philippe, du moins sur le cliché que vous en présentez, a des oreilles d’elfes, ou encore de ‘Umpa-Lumpa’. Voyez ci-dessous sous la partie droite du visage d’E.P, à gauche de l’écran une oreille humaine, à droite une oreille d’elfe :

La tasse du tableau CIV de l’étude sur la culture dite des champs d’urnes est dotée d’une anse en forme d’oreille d’elfe, mais l’oreille d’E.P. se situe entre l’oreille humaine et l’oreille d’elfe. C’est donc un Umpa-Lumpa ou un Oompa Loompa.
«Les Oompa Loompas sont des créatures de fiction présentés dans le roman «Charlie et la chocolaterie» (1964). Ils viennent de « Loompaland », qui est une région de « Loompa », une petite île isolée située dans l’océan Pacifique. Ce sont les seules personnes que Willy Wonka autorise à travailler dans son usine en raison du risque d’espionnage industriel. Ils sont payés en fèves de cacao, leur nourriture favorite. »
Accessoirement on soulignera que « l’économie des Oompa-Loompas » consiste à décrire un phénomène actuel émergent avec la notion de web 2.0, non pas un champ d’urnes mais une mine de personnalités issues de la société civile, le vivier de recrutement de REM.
« Un Président qui entraîne, un Premier ministre à la traîne »
Mais qui peut un seul instant penser qu’avec une affaire aussi sensible sur les bras et qui tombe au plus mauvais moment le Président ne soit pas à la manoeuvre et que ce dernier et son Premier ministre ne réagissent pas en pleine accord après avoir arrêté la stratégie – bonne ou mauvaise ? – à adopter ?
Puisque le premier acte fort de cet exécutif était de moraliser la vie politique, alors il appartenait à Richard Ferrand et à lui seul de prendre, sans attendre, ses responsabilités et de renoncer à son poste.
On ne peut participer à un gouvernement qui érige en vertu première la morale en politique et être coupable soi-même de pratiques sans doute légales, mais qui s’accommodent de petits arrangements avec cette même morale.
Bonjour,
Quand on veut se poser en moralisateur encore faut-il faire la démonstration de sa probité.
Je trouve assez sidérant d’entendre certains responsables de parti pousser des cris d’orfraie concernant l’affaire Ferrand alors que des affaires similaires concernant des personnalités éminentes au sein de leur propre parti ont été largement évoquées dans la presse.
J’ai entendu ce matin que le parquet de Brest allait ouvrir une enquête préliminaire afin de lever les incertitudes qui pèsent sur le dossier Ferrand. Cette action a au moins le mérite de faire la part du vrai et du faux avec certainement une plus grande objectivité que ce que peuvent raconter certains journalistes plus à la recherche du scoop vendeur que de l’information objective.
Comme dans tout nouveau système qui se met en place, il est inévitable qu’il y ait quelques ratés. Il faut d’abord défaire les malfaçons avant de partir sur de bonnes bases. Allons, de grâce, laissons le nouveau logiciel se mettre en place et corriger les bugs inévitables.
Dès lors que c’est R. Ferrand qui avait signé le compromis d’achat, l’abus de confiance est patent.
Il ne s’agit plus en effet d’avoir saisi une offre cousue de fil blanc proposée par sa compagne, mais de l’avoir organisée.
Maintenant, si le point de savoir combien de sièges de mutuelles et associations ont été acquis avec une magouille du même tabac vient sur la table, on n’a pas fini de rire.
Quant à la solidarité de la bande, on est passé de la gouvernementale à la fraternelle.
Dans son ministère, Bayrou doit être entouré d’un rideau de frères ; il ne lui reste qu’à demander à P. Bilger de lui donner des cours accélérés.
Que celui qui n’a jamais péché, n’est-ce pas… La volonté de changement devrait primer sur les vieilles pratiques, jusqu’à l’exigence atavique de la démission du bouc du jour.
Nous attendions beaucoup de l’exercice courant – pour la moralisation tant recherchée, suppliée, exacerbée par tant de turpitudes – de ce gouvernement. Patatras circulez il n’y a rien à voir !
80% des citoyens ne croyaient plus en la parole politique et ce dernier épisode du « dossier » Ferrand est de la pire gestion, celle qui ne peut que renforcer ce dégoût pour ces acteurs de nos vies.
Heureusement des documents, des extraits de compromis de vente sont sortis de leur boîte, compromis dont les extraits publiés par le Palmipède mettent en lumière une manipulation… préméditée semble-t-il.
La non publication de publicité aux hypothèques et le remplacement du nom du signataire premier par la SCI.
Bigre ! Quel est donc ce tour de passe-passe et le Canard de nous éclairer.
Richard Ferrand doit partir, sa situation est intenable, les réseaux sociaux sont à cran, vite, demain il sera trop tard.
Un Premier ministre à la traîne ? A la traîne parce qu’il ne tranche pas le cas Ferrand ? S’agissant de ce ministre, peut-être qu’il reçoit directement les instructions de Macron. Ferrand est une vache sacrée pour En Marche !. Alors le Premier ministre a un gros caillou dans sa chaussure et c’est lui qu’on discrédite.
Toujours est-il que cette affaire Sandrine est aussi empoisonnante que l’affaire Penelope. Dans le premier cas, c’est le crédit du nouveau président qui est mis en cause et cela peut avoir des conséquences sur l’appréciation générale des Français concernant le monde politique : ‘tous pareils, on nous enfume’.
C’est à Macron de prendre rapidement ses responsabilités. L’action du Parquet de Brest est l’occasion de dire à Ferrand : ‘je vous libère momentanément en attendant que cette affaire soit réglée’. Il serait ridicule de plomber une belle victoire parce que règne encore l’opacité sur les affaires Sandrine & Richard.
@Antoine Marquet
La procédure en matière de diffamation est particulière : dès lors qu’il est établi que les propos incriminés ont été tenus par l’accusé, le juge d’instruction est tenu de mettre en examen.
On ne peut donc pas appliquer le principe de non mise en examen d’un ministre dans ce cas-là.
« Mais là n’est pas l’essentiel. […] à la marge. » (PB)
À la marge, à la marge, à la marge… 580 0000€ tout de même rénovation comprise !!
La nasse dans laquelle on a mis Bayrou, c’est qu’en matière de droit, il faut tout savoir faire par écrit. Or, comme il n’y connaît rien ou pas grand-chose, il ne sait quasiment pas écrire.
Ca, c’est un bon garde des Sceaux !
Le parquet de Brest ouvre ce matin une enquête préliminaire. C’est le moment pour Emmanuel Macron (ce type de décision lui revient évidemment ) de demander à son ministre de démissionner pour, selon la formule consacrée, pouvoir se consacrer pleinement à sa défense et faire triompher son innocence. Le Premier ministre ne sera pas déjugé puisqu’un fait nouveau est intervenu et que c’est l’intéressé qui déciderait de partir.
Jean-Paul Delevoye ferait un très bon remplaçant, fidèle de la première heure, sa nomination montrerait qu’Emmanuel Macron n’est pas un ingrat.
PS : apparemment Richard Ferrand ne démissionnera pas. À mon avis grosse erreur politique.
@Catherine JACOB
Et en remaniant une étude de poteries danubiennes, j’ai trouvé ! Edouard Philippe, du moins sur le cliché que vous en présentez, a des oreilles d’elfes, ou encore de ‘Umpa-Lumpa’.
N’ayant plus de poteries danubiennes sous la main – elles n’ont pas supporté le lave-vaisselle – il m’a été difficile de vérifier sur pièce cette particularité ministérielle que j’avais initialement prise pour une oreille d’âne.
Mais je m’en remets à votre érudition.
Au fait, quel est le cri du Umpa-Lumpa dans la jungle ?
@ jlm
Je voulais simplement dire qu’en mettant l’accent sur le changement radical plutôt que sur l’amélioration des pratiques et l’adaptation, en tournant le dos à hier plutôt qu’en inscrivant aujourd’hui dans une continuité qui s’appuie sur du solide et rectifie les erreurs, on déplace le problème. Non jusqu’ici ils n’étaient pas tous pourris, non dorénavant ils ne seront pas tous probes. Oui un peu plus de contrôle au bon endroit et au bon moment, et l’épluchage des notes de frais, ne feraient pas de mal.
Dans l’affaire Ferrand, il me semble que l’appartenance au PS de l’intéressé et la tolérance confraternelle de personnes qui auraient dû le contrôler explique en partie l’affaire. Quand un parti « tient » une région, il tient par exemple aussi la direction des offices HLM, et bien d’autres postes intéressants. On récompense ainsi les membres du parti, et en plus on sait qu’ils entretiendront la doctrine. Cela donne lieu à quelques avantages substantiels et arrangements entre amis. Ensuite, on se serre les coudes. Si l’un est pris, les autres font le gros dos, en espérant qu’on ne tirera pas trop les fils pour remonter jusqu’à eux, et le type sert de fusible. Le parti adverse ferme pieusement les yeux, renvoi d’ascenseur oblige.
La promesse de changement, on a vu ce qu’elle donnait avec Hollande. On entretient maintenant les gens dans l’idée qu’il faut tout bazarder, repartir avec des gens nouveaux, sur des bases complètement nouvelles, plutôt que de chercher ce qui dans le fonctionnement des institutions permet de telles dérives. Le fait que ce soit des journalistes qui éventent le pot aux roses montre suffisamment qu’il y a un vide là où ça se passe, et une volonté insuffisante d’analyse et de contrôle. Et pourtant Bercy est bien équipé en cerveaux et en moyens.
Attention à ne pas nous leurrer sur le changement paré de toutes les vertus et à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. La démocratie est imparfaite, mais elle toujours perfectible, et amendable, ce que ne sont pas des régimes plus autoritaires. En attendant, le gouvernement actuel a trouvé un moyen intelligent de s’en sortir. Le Parquet, (sous son autorité) va enquêter, ce qui permettra de gagner un peu de temps, et s’il est mis en examen, Ferrand sera obligé de démissionner de lui-même, ce qui est la meilleure solution. Mais on n’aura pas lavé plus blanc tant qu’on n’aura pas démonté un par un tous les rouages de ce qui a permis son enrichissement miraculeux.
Parlons-en de la moralisation, à commencer par le Canard enchaîné et Mediapart, deux antennes de presse malhonnêtes, pour avoir fait rétention de l’information pendant six ans et nous la sortir seulement quelques jours après la nomination du gouvernement Macron. Oh, les vicieux !
L’Etat devrait leur couper les subventions et les condamner à une forte amende pour avoir profité du système légal mais pas moral.
C’est reparti ! Encore une fois, l’écume dissimule la vague. Dès son arrivée, le gouvernement Hollande a mis l’accent sur des questions ne concernant qu’une minorité, négligeant l’emploi, la dette, la sécurité. On a beaucoup entendu parler des droits des uns et des autres, encore une fois, tous minoritaires. Certes, il fallait s’en préoccuper et favoriser l’émergence des droits. En priorité ? Un million de chômeurs de plus, 400 milliards de dettes de plus, des forces de sécurité inorganisées, etc.
Ensuite, nous avons eu la campagne présidentielle dont chacun s’accorde à dire qu’elle n’a pas porté sur les questions de fond.
Aujourd’hui, les faiseurs de buzz, qui en vivent, nous envoient à nouveau un nuage d’illusions. Je ne suis en aucune façon « en marche. » J’attends de voir. Les vrais sujets. Les vraies solutions. Les réformes. L’efficacité.
Pas les « news » pour magazines people.
Oser se séparer d’un ami quand il fait défaut est sans conteste la marque d’un chef d’Etat.
Alors ?
Il est surprenant de voir un avocat général honoraire appeler ainsi de ses vœux le déclenchement d’une enquête préliminaire, voire d’une mise en examen de Richard Ferrand sur les « arrangements », comme il les qualifie, de ce dernier.
Comme Véronique Raffeneau, l’avocat général Bilger a un avis, mais il semble en revanche ne disposer d’aucune information – tout comme nous, humbles observateurs – sur ces « arrangements ».
Il me semble que face au jury (le peuple), il est pourtant de la responsabilité de l’avocat général de prononcer ses réquisitions, mettant ainsi en avant, de façon exhaustive, l’ensemble des turpitudes de l’accusé. Le clavier de Philippe Bilger serait-il à court de caractères, signes et ponctuations qui eussent été de nature à nous éclairer ?
Certes, Les Républicains se sont étonnés du « silence assourdissant » du garde des Sceaux. À les en croire, il eût été à l’honneur de Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice de l’époque, de déclencher une procédure à l’encontre de François Fillon.
Certes, Les Républicains ont exigé une enquête sur Richard Ferrand ; certes, Anticor a réclamé une enquête sur Richard Ferrand.
La belle affaire. Continuons dans cette voie, et les files d’attente vont bientôt s’allonger aux portes des commissariats où les policiers auront à recueillir les dénonciations, délations, de tout un chacun désireux de faire « suer » son voisin, son concurrent, son adversaire…
Chaque jour qui passe nous abreuve de nouvelles « révélations » concernant les « arrangements » de Richard Ferrand ; des détails croustillants ? Non ! Des informations éclairantes sur les mécanismes des « arrangements » ? Non !
Les seuls rebondissements que la gazette propose de nous mettre sous la dent chaque jour ne mettent en évidence qu’un nouveau plaignant désireux de se joindre à l’hallali.
Qu’un ancien magistrat se prête à ce petit jeu est consternant.
Alors, Philippe Bilger, chiche, détaillez donc ce qui ne vous convient pas dans les faits que vous qualifiez d’arrangements dont se serait rendu coupable Richard Ferrand.
Les mises en cause dont il est l’objet me rappellent avec acuité le procès médiatique déclenché contre Robert Boulin en 1979.
Cela vaudra à leurs auteurs la satisfaction de voir Robert Boulin se suicider du 29 au 30 octobre de la même année de coups et blessures ayant entraîné la mort suite à une station prolongée à genoux dans 40 cm de l’eau des étangs rompus.
Génial ! A déguster sans modération…
https://youtu.be/9jMGVmHqx6g
Le Président a pourtant bel et bien fait une première bourde, due en particulier à l’optimisme de sa jeunesse : celle de vouloir commencer son mandat par une loi sur la moralisation et de la transparence en politique. Une loi concoctée par un maire de Pau (puisque c’est ainsi qu’il se présente désormais sur Twitter. De façon prémonitoire ?) qui lui-même – et son modeste parti – avait été mis en question dans le livre de Madame Lepage, bien avant.
Emmanuel Macron est très redevable a Richard Ferrand qui s’est démené et a beaucoup fait pour son élection comme il est aussi redevable à François Bayrou de s’être rallié à lui au bon moment. Il le sera aussi envers d’autres donateurs ou soutiens qui ne l’ont pas fait aussi gratuitement qu’il n’y paraît.
Qu’Emmanuel Macron ait pu croire le contraire est un manque d’objectivité, voulant la victoire à n’importe quel prix.
Sachant tout cela, il aurait dû remettre à plus tard cette loi, qui, de toute façon, ne sera qu’un rempart temporaire contre les abus. La loi sera toujours détournée au profit de politiques désireux de s’enrichir à bon compte et légalement. Ils trouveront toujours un avocat de leurs amis pour contourner la loi. Et, avec le fait même de situations matrimoniales compliquées, cela sera encore plus facile pour brouiller les pistes. L’avidité en politique existe depuis toujours, au cours de l’Histoire, des exemples multiples et célèbres ont créé des scandales. Emmanuel Macron n’est pas si naïf, mais, après l’affaire Fillon il a voulu nous montrer que son parti serait clean, or, il n’est qu’un ramassis de vieux politiques dont certains bien roués et de personnes de la société civile dont certaines ont déjà été mises en question. C’est un manque de jugeote quand même, une erreur de jeunesse pour le moins. Mais une affaire embarrassante qui ne manquera pas de lui coller aux basques.
Il y avait tant de choses à faire, tant de problèmes et de réformes à envisager que la loi sur la transparence est de la roupie de sansonnet, un masque pour amuser la galerie et occuper les esprits pendant la campagne des législatives. Surtout qu’elle vient de démontrer encore une fois que la loi n’empêche pas les dérives. Des dérives que seule la notoriété peut permettre, ce qui exaspère l’opinion.
Ensuite, je ne connaissais pas le Premier ministre avant sa nomination. Pour l’instant il n’a pas fait ou dit grand-chose qui puisse le rendre intéressant ou décevant. Nos institutions font que le Premier ministre est en première ligne mais dans le cas présent, il ne fait, à n’en pas douter, qu’appliquer les directives de son Président, jusqu’à paraître insignifiant. S’émancipera-t-il ou restera-t-il dans l’ombre ? Chirac avait eu le culot de démissionner, d’autres Premier ministre n’ont été que des toutous, on le sait.
A moins qu’il ne soit là que pour le temps des législatives, pour appâter une certaine droite.
Certains disent aussi qu’il n’aime pas Ferrand… peut-être attend-il tout simplement d’en être libéré.
Il aurait été préférable que l’association FRICC porte plainte avec constitution de partie civile car ce dossier aurait été instruit par un juge d’instruction beaucoup plus indépendant que le parquet. Mais bon, c’est déjà ça.
Ceci étant c’est un premier pas vers la clarté DES affaires Ferrand assez troublantes mais en marche 😉
Nous n’avons plus qu’à espérer que, comme pour Fillon, nous aurons les PV d’audition dans l’heure suivant celles-ci afin que l’égalité de traitement des dossiers Fillon/Ferrand soit respectée.
En attendant notre Jupiter reste sur son nuage, écartant de sa main de dieu romain ces chiens qui ont tant fait pour son irrésistible ascension. Le monde politico-médiatique n’est pas parsemé de fleurs, demandez à V. Trierweiler qui a tant fait aussi pour son « ami » François qui, comme Ferrand n’était pas pacsé avec elle 😀 (c’était une moins bonne négociatrice que l’avocate S. Doucen ;))
Jupiter Macron nous a déjà fait le coup mitterrandien du Panthéon maintenant il nous fait le coup de « ceux qui livrent aux chiens l’honneur d’un homme ». Décidément quel renouveau ! Quelle fraîcheur !
Contrairement à beaucoup, je n’ai pas confiance dans la justice de mon pays 1. parce qu’elle est humaine donc pas 100% fiable et 2. parce que le mur des cons m’a conforté dans ma défiance, mais si j’avais un temps soit peu de confiance en elle se serait comme dans celle de Kaa dans « le livre de la jungle » de Disney :D. Du coup pour les poursuites du dossier Ferrand j’ai comme un doute…
Comme je vais faire un petit tour à Ouessant ce week-end et que je prends le bateau au Conquet, je vais procéder à mon propre sondage sur la moralité des hommes politiques.
On s’amuse comme on peut chez les illettrés bretons qui ne savent pas se servir d’Internet, je suis donc munie de follennoù distag, les mêmes que celles du commissaire aux comptes des Mutuelles de Bretagne ;))
Gilbert, dentiste, a été invité trois étés de suite en vacances exotiques par un fabricant de prothèses dentaires et escompte bien être invité une nouvelle fois. Il pose les prothèses de ce fournisseur, qui sont par ailleurs, excellentes.
Il ne sera jamais ministre.
Abdel a prêté son camion de livraison avec deux de ses livreurs à sa belle-soeur pour son déménagement.
Il ne sera jamais ministre.
La belle-soeur d’Abdel a donné 100 € à chacun des deux livreurs, de la main à la main.
Elle ne sera jamais ministre.
Xavier, assureur, qui adore donner des leçons, mais qui aime encore davantage son vieux copain, a antidaté de 24 heures une déclaration de sinistre pour permettre un remboursement qui, sans cela, n’aurait pas été accepté.
Xavier ne sera jamais ministre.
Cherchez, fouillez, partout, dans la vie de chacun, à quelque niveau que ce soit : vous trouverez l’arrangement, la petite entourloupe, le joli coup à se faire. Telle ramène des ramettes de papier du travail à la maison, tel pistonne un ami pour une affaire, tel monte un dossier idéal grâce à des informations de première main.
L’immoral, c’est celui qui réalise la bonne affaire que je n’ai pas faite. Peu importe qu’il n’y ait pas de victime, qui n’y ait pas d’argent détourné, qu’il n’y ait aucun dommage pour personne, peu importe même que telle opération ait rendu service, amélioré les choses, à moindre coût : non, ce qui importe, c’est mon aigreur de Tartufe devant les actions dont je n’ai tiré aucun bénéfice.
On prétend au renouvellement politique mais croit-on que les nouveaux élus n’auront pas de casserole, au sens élastique d’aujourd’hui ? Ils en auront tous, sans exception, pour peu qu’ils aient travaillé avant leur élection et qu’ils ne soient ni manchots, ni cul-de-jatte. Et s’ils ont été dirigeant d’entreprise, ce sera fromage et dessert : quel dirigeant d’entreprise peut me dire ici, sans pouffer de rire, qu’il ne lui arrive jamais de jongler avec les réglementations administratives ou les procédures ? Celui qui respecte toutes les règles sans déroger à aucune ne tient pas trois mois.
La défense de R. Ferrand aurait pu s’établir sur cette base. La défense politicarde d’E. Philippe et de Ferrand est plus accablante que les faits insignifiants en débat.
@Achille
L’expert financier Ferrand s’avère un piètre communicant s’agissant de ses moyens de défense. Sachant parfaitement que son passé handicape le chef de l’Etat et le Premier ministre, il se devrait en homme d’honneur de leur présenter une solution d’exfiltration pendant la durée d’une éventuelle procédure pour permettre au pouvoir de balayer le malaise perceptible qui ne peut que prospérer. L’intérêt général c’est de moraliser la politique quels que soient les dégâts individuels. Si le chef de l’Etat ne tranche pas il perdra la face. Des financiers de bon calibre il y en d’autres qui attendent la place alors pourquoi attendre ?
S’agissant du mis en examen de Pau, il devrait lui aussi prendre conscience que le malaise est aussi perceptible. La moralisation c’est quand même de faire le ménage avec une main qui ne tremble pas.
Coupable mansuétude envers une presse qui veut être un pouvoir (le cinquième) en faisant et défaisant les carrières politiques tout en s’abritant derrière une absence de transparence totale (avec le pompon absolu du secret sur les sources). Intrusion d’une prétendue moralité, qui heureusement n’est pas inscrite sur des tables de la Loi, qui serait devenue l’alpha et l’oméga du citoyen ordinaire.
Mais les réactions à des micro-trottoirs ne sont pas l’expression d’une quelconque démocratie : la prétendue dictature imposée par madame Michu qui veut des hommes politiques passés à l’essoreuse ne relève que de la manipulation. Aujourd’hui comme au temps de César, les qualités demandées aux hommes à qui nous déléguons le pouvoir ne sont ni leur absence de désir de s’enrichir, ni leur atonie sexuelle, ni leur passion pour les fleurs et les petits oiseaux, ni leur fidélité à je ne sais quelle idéologie, mais leurs aptitudes à raisonner, à défendre leurs raisonnements, à les mettre en pratique avec efficacité.
Mais pour les médias, il faut s’extasier devant la propension de nos hommes politiques à l’amour conjugal, à l’absence d’économies, à l’inexistence de leur carrière professionnelle (sauf comme serf d’un autre politique), en somme devant leur inexistence physique et économique. Le sommet est atteint avec l’exigence d’une absence de conflits d’intérêts pour tous ceux qui aspirent à faire la loi ou à diriger le pays : mais d’où sortiraient ces ectoplasmes ? D’un enfer aseptisé ? La vie c’est gérer des conflits d’intérêts, en permanence, entre ce que l’on voudrait faire et ce que l’on peut faire, entre favoriser telle solution (et donc telle personne) ou telle autre (et donc d’autres personnes), entre passer en force (et déplaire à untel, mais plaire à l’autre), ou négocier (avec des personnes avec qui l’on fait des concessions).
La loi prévoit des bornes à ce qui est tolérable pour tout un chacun ; c’est suffisant, un homme politique est un homme comme un autre, il n’a pas besoin de règles particulières. Dans ce délire de pureté, on arrive à des propositions clownesques : le patrimoine et la vie passée de nos politiques ne peuvent être un frein quelconque à son désir de se faire élire ; la loi prévoit des cas d’inéligibilité, c’est suffisant. Au nom de quel Dieu, Mediapart, Le Monde et France Inter s’arrogeraient-ils le pouvoir de dénoncer une présence au gouvernement ou au parlement, si rien dans la loi n’y contrevient. Et les balivernes pleuvent : il existerait une morale anglo-saxonne, voire protestante qui peu à peu remplacerait dans notre pays, une tolérance dite catholique ou méditerranéenne vis-à-vis des écarts de mœurs ; enfin qui ne s’est pas tordu de rire devant les galipettes d’innombrables ministres anglais adeptes du sado-maso, ou de l’enrichissement sans frein de tel vice-président américain actionnaire d’Halliburton. Que la presse arrête de dicter au peuple ce qui est convenable, ou qui ne l’est pas.
Je fais mien le commentaire de Véronique Raffeneau | 01 juin 2017 à 07:33 et rejoins Ellen dans l’idée de ne pas jouer les Panurge.
A partir du moment où le Parquet de Brest s’est décidé à confier une enquête préliminaire à la police judiciaire, il me semble qu’enfin la Justice a enclenché la procédure qu’elle aurait dû, en parallèle avec ce qui été diligenté dans l’urgence concernant M. Fillon, lancer sans délai. Ce retard apporté a ouvert la voie au « deux poids, deux mesures » et enclenché à nouveau la suspicion sur l’inféodation du Parquet à l’exécutif. Cela, Monsieur Bilger, me semble être le plus important dans cette affaire car cela aussi a un impact non négligeable sur la crédibilité de la volonté annoncée de moraliser enfin la vie publique.
Quant à une démission de M. Ferrand, elle me semble dans ces conditions prématurée et nous restons dans la logique développée par le Premier ministre : un départ lié à une éventuelle mise en examen, dans la mesure où l’enquête déboucherait sur l’ouverture d’une information et une mise en examen. Donc, si démission il doit y avoir, elle ne devra intervenir logiquement qu’après les législatives, la situation de M. Ferrand ne nécessitant pas une urgence caractérisée, d’autant qu’à ce stade il bénéficie de la présomption d’innocence quant à des actes délictueux qui ne sont pas juridiquement caractérisés.
J’ai entendu M. Ferrand s’expliquer sur France Inter. Je ne suis pas dupe du message de parfaite communication qu’il a donné. Toutefois, si la chronologie à laquelle il fait référence et les conditions d’urgence d’une décision concernant un bien qui serait « parti aux enchères » sans l’engagement initialement pris par lui pour « réserver » ce bien immobilier sont avérées, sans doute que la circonspection devra prévaloir quant à l’appréciation à porter sur cette affaire.
Le dernier point reste celui de l’oubli, par toute notre classe politique et par la grande majorité de nos hauts fonctionnaires issus de l’ENA, des exigences du service de l’État, de l’intérêt général et du gouvernement pour le peuple.
Nous sommes dans un climat de prébende généralisée parce que le modernisme estimait que les méthodes anciennes de gouvernement étaient obsolètes et qu’il convenait de diriger l’État selon les méthodes, supposées parfaites, de la « bonne gouvernance des entreprises ». Avec en sus la célébration du pantouflage dans le privé et des navettes incessantes entre privé et public, ce dont M. Macron est le prototype et sans doute imprégné de cette idée considérée comme positive alors qu’elle génère d’évidence des confusions des genres.
Ce travers apparaît dans toute sa splendeur avec un président Trump aux États-Unis d’Amérique.
Alors la moralisation prétendue ne pourra passer que par une stricte séparation du public et du privé. La Vertu dans l’exercice de fonctions quelles qu’elles soient est d’abord une disposition intérieure, une rigueur morale et intellectuelle personnelle absolue. Dans cette société de la marchandisation généralisée, je doute que le retour à cet état d’esprit se fasse sans douleur.
Servir n’est plus qu’un slogan commercial, alors qu’il s’agit de la notion fondamentale qui doit sous-tendre toute action publique. SERVIR et non pas SE SERVIR… Vaste programme !
@ Catherine JACOB
Vous êtes dure avec les Elfes, là ! Et Obéron, alors ? Quant aux Elfes de Tolkien, ils sont mieux que beaucoup d’humains, lesquels leur doivent beaucoup.
Gandalf for president !
« Dans le couple qui unit le président de la République au Premier ministre… »
Couple toujours comique.
On ne changera pas de pièce en changeant les acteurs, changeons de Constitution.
@ Marc GHINSBERG à 00:22
« Le Premier ministre est à la traîne… du Président »
Bien d’accord avec vous. Tous ces chiens qui aboient après la caravane qui passe ne voient que les pattes des chevaux ou des chameaux… c’est de leur niveau. Ils ne peuvent concevoir que la caravane est menée par un caravanier qu’ils ne voient pas, ou feignent de ne pas voir, car pas de leur niveau.
Dans un autre ordre d’idées, Jean-Jacques Urvoas, natif de Brest, se représente aux législatives dans son Finistère, et a repris son blog ; pas un mot sur l' »affaire » : un chien bien élevé, un chien instruit ou un chien désabusé, un chien prudent ?
« On sait dorénavant que le nouveau monde n’a pas étouffé tous les réflexes anciens et que c’est dommage. La fidélité pèse plus que la rectitude : un réflexe qui date. » (PB)
Que va faire le Premier ministre maintenant ? Même s’il s’en tire, R. Ferrand ne peut plus rester, ce serait incroyable, les pays nordiques nous ont auscultés une première fois, là ils doivent se dire que le mal est ancré et attendent le scalpel du chirurgien.
https://youtu.be/-XcOiTgq49o
« Ce ne sont pas sa tenue et la place qu’il a prise lors du G7, avec notamment sa manière élégante de ne pas céder dans le rapport de force avec le président Trump, qui pourraient diminuer l’adhésion qu’il suscite. »
Oui, enfin, l’important c’était la COP21 et non un bras de fer sur la prestance présidentielle. Et même si la sortie des Etats-Unis ne pourrait être effective avant la prochaine campagne présidentielle qui pourrait à nouveau tout remettre en question, et même si Donald avait dit avant le G7 qu’il y songerait, il faut croire que la force de persuasion entre professionnels de la représentation défait ce que Pénélope avait fait dans les entretiens des modestes coulisses de la diplomatie puisque Axios News a annoncé un prochain retrait, histoire de montrer que dans le bras de fer les USA sont plus forts que 197 pays – eux !
David ne gagne contre Goliath que parce qu’il se montre malin et non pas parce qu’il roule les mécaniques devant le géant !
Richard Ferrand va vientôt déclarer qu’il n’a pas de mal à se regarder dans la glace.
Je le rassure, Hitler, Staline, par exemple, non plus.
Ferrand est un foireux, mais il a fait le job de rabattage pour Macron. Qu’il dégage, et vite.
@Marc GHINSBERG | 01 juin 2017 à 00:22
qui en a fait une merveilleuse vitrine publicitaire vu que d’ordinaire cet honneur est réservé aux petites filles ou aux jeunes filles des familles, par ex. Lady Louise Windsor qui devait avoir dans les 6 ou 7 ans à l’époque, de nos jours placée au 11ème rang de l’ordre de succession au trône derrière son petit frère et les enfants de William.
« Le Premier ministre est à la traîne… du Président. »
Comme dirait Pippa
Cher Philippe,
Après avoir écouté la conférence de presse de Monsieur Bayrou, nous avons constaté que Monsieur Bayrou avait renoncé à sa loi de moralisation.
En ce sens, il a raison car ce n’est pas la loi qui implique une conscience morale politique, mais d’autres facteurs que nous avons énoncés précédemment.
Nous assistons au même recul qui concernait le titre d’un enseignement scolaire disparu en 1968, celui de la morale, qui cache encore aujourd’hui son but en s’intitulant enseignement moral et civique en dissimulant le mot laïque, alors que la laïcité est son but prioritaire.
Ce chapelet de principes pose de nombreux problèmes et nous interrogent.
Tous ces principes concernent un faux idéal de situations qu’il sera aisé de détourner.
En dehors du fait que le seul ministre qui n’aurait pas dû faire interférence entre l’organisation parlementaire et l’organisation judiciaire au principe de la séparation des pouvoirs qui est décidément violentée à souhait, il est clair que cette tentation de la mise sous tutelle du pouvoir législatif par le pouvoir des juges ne résout aucun problème.
N’y a-t-il pas conflit d’intérêt dans la création d’une banque démocratique proposée par un homme qui s’est déjà présenté à la présidentielle et qui pourrait se représenter dans cinq ans ?
C’est de l’inadmissible tout simplement.
Ensuite cet histoire de filtre précédant le passage devant un juge d’instruction est fort de café !
Tout est comme une chaussette enfilée à l’envers, car ce qu’il faut entreprendre dans un premier temps, c’est la réforme de l’indépendance de la justice. Et la responsabilisation des magistrats !
Nous demandons la possibilité pour les politiques de révoquer les juges non neutres car il n’est absolument pas moral que des politiques se trouvent entravés dans de fausses affaires.
Pourquoi la démocratie donnerait-elle sur fond de rumeur le pouvoir à des juges de faire passer un tour dans un destin politique un peu comme dans le jeu de l’oie.
Si les parlementaires auxquels il appartient de se doter de statuts acceptent cette grossière manipulation, ce seront les dindons d’une farce monumentale qu’il convient d’empêcher.
Ces propositions n’apporteront que la fausse démonstration que tous les politiques sont dénués de conscience morale et la confiance attendue peut toujours se faire attendre.
Il était nécessaire de faire un distinguo clair et net entre ce qui est moral et ne relève pas du droit et ce qui est légal ou non et relève bien du droit.
Par exemple, si je suis parlementaire et que ma maîtresse est assistante parlementaire, c’est légal puisqu’il n’y a pas de lien de parenté par contre, si c’est ma femme ou mon fils c’est immoral. S’il y a de la logique là-dedans, nous demandons à voir. C’est tout simplement débile et pour faire plaisir aux gens.
Concernant la disparition de la Cour de justice, c’est tout simplement une accélération du retour à une crise de fonctionnement institutionnel et à un prévisible écœurement de la population.
N’importe quel ministre ne sera pas innocent de grimper d’un fauteuil en salissant son collègue, en faisant fuiter dans la presse n’importe quoi. Le temps que la réalité apparaisse, le quinquennat sera passé.
Cette loi qui est l’expression d’une paranoïa totale n’affirme pas la confiance et n’amènera pas un travail d’équipe au service de la France.
Non, les parlementaires ne sont pas des enfants et ce sont eux-mêmes qui doivent déterminer leur fonctionnement.
Bien des communes ne trouvent plus de maire à cause de l’hyper responsabilisation qui les décourage. Un panneau de basket qui s’envole peut les conduire en prison.
Quelle hypocrisie aussi ce nouveau parcours du politique, qui permet tout de même de faire une très longue carrière politique très protégée pour les fonctionnaires et très risquée pour les privés. Tout ceci est absolument immoral parce que la société n’est pas représentée dans sa réalité.
Quant au Conseil constitutionnel, il n’est pas idéal mais au minimum, il représente les votes successifs d’une démocratie. Tout ce qui est nomination devrait inspirer une méfiance encore plus grande. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe au CSA, ce sont des nominations qui ne représente que les intérêts d’un parti très à gauche actuellement. Idem pour les instituts de sondage où l’un des proches de Macron est à l’oeuvre, ce qui est très pratique pour manipuler les opinions.
Pour conclure, le goût du pouvoir est la morgue et la confiance restera au cimetière.
Amuser la galerie avec des projets de la sorte lorsque des millions de personnes rampent pour garder leur travail, tremblent pour ne pas le perdre, font les poubelles pour se nourrir, c’est qu’il y a un terrible divorce entre la presse, la justice,la politique et la réalité.
L’agriculteur Bayrou, puisque c’est ainsi qu’il se déclare, fidèle à son épouse et à ses enfants et qui est tout nouveau en politique, comment faut-il le croire n’a pas fait le jeu de la transparence dans ses réponses.
Et les seuls débats que nous souhaitons, ce ne sont pas des amusements de ce genre, mais du travail, de la croissance, de la sécurité.
françoise et karell Semtob
La Maison-Blanche a confirmé ce jeudi le retrait américain de l’accord de Paris sur le climat.
Un regard bleu acier, une main de fer et une tranchante arrogance du verbe n’auront pas suffi à Macron pour impressionner Trump.
Macron lui a quand même précisé immédiatement, dans un échange téléphonique direct, que « rien n’était renégociable dans l’accord de Paris ».
Il a ajouté, d’une façon que certains pourraient qualifier de jupitérienne, mais qui n’est qu’auguste :
«Je suis maître de moi comme de l’univers ;
Je le suis, je veux l’être. » (*)
Je n’ai pas d’informations sur l’éclat de rire de Trump qui a suivi l’entretien téléphonique.
(*) Corneille, Cinna Acte V, Sc 3
Un grand bravo à Trump qui adresse un beau doigt d’honneur à l’escrologie mondialiste !
@Noblejoué | 01 juin 2017 à 17:51
:origin()/pre00/dc10/th/pre/i/2011/336/c/6/gandalf_the_grey_by_lorenzothekiller-d4hxhvo.jpg)
“Et Obéron, alors ? »
Huon de Bordeaux n’est plus dans la course.
“Gandalf for president !”
Et pourquoi pas enfin un Sage !
@ Jabiru | 01 juin 2017 à 15:23
« S’agissant du mis en examen de Pau, il devrait lui aussi prendre conscience que le malaise est aussi perceptible. La moralisation c’est quand même de faire le ménage avec une main qui ne tremble pas. »
Donc pas celle d’un, par ex., parkinsonien.
Plainte pour diffamation et plainte reconventionnelle pour dénonciation calomnieuse – je ne sais pas si la notion de ‘plainte reconventionnelle’ existe, je l’ai bâtie sur ‘demande reconventionnelle’.
Ceci étant : « Visé depuis 2015 par une plainte en diffamation qui lui a valu une mise en examen, François Bayrou doit connaître ce vendredi, à l’issue d’une audience, la date de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Paris. Le 28 septembre 2015, celui qui était alors maire de Pau présidait une assemblée de conseil communautaire dans sa ville. Ce jour-là, une association réclame des fonds. François Bayrou déclare à propos de cette dernière, qu’elle « veut faire de l’argent » et qu’elle « a un objectif commercial ». L’association décide de porter plainte pour diffamation. « En matière de diffamation, la mise en examen est quasiment automatique », explique Cécile Danré, journaliste police-justice de BFMTV. »
Code pénal Article R621-1
« §1 La diffamation non publique envers une personne est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 1re classe.
§2 La vérité des faits diffamatoires peut être établie conformément aux dispositions législatives relatives à la liberté de la presse. »
Première question : l’assemblée de conseil communautaire se tient-elle en espace public ou privé ? Le président de l’assemblée qui se fait l’avocat devant elle des fonds publics qu’on lui réclame est-il susceptible en sa défense de ceux-ci de diffamation envers qui y prétend ou pas ?
Code pénal Article 131-13
« Constituent des contraventions les infractions que la loi punit d’une amende n’excédant pas 3 000 euros.
Le montant de l’amende est le suivant :
1° 38 euros au plus pour les contraventions de la 1re classe ; »
Donc le parquet a mis en examen Bayrou qui mettait en garde contre le gaspillage de fonds publics, pour en obtenir tout au plus 38€ d’amende.
Diffamation non publique
« La diffamation non publique concerne la diffamation prononcée :
• par son auteur à sa victime sans qu’aucune tierce personne ne soit présente. Par exemple, dans un SMS,
• Devant un cercle restreint de personnes partageant les mêmes intérêts, que la victime soit présente ou non. Les personnes témoins sont toutes un même lien entre elles. Ce lien peut être professionnel, personnel… Par exemple, une injure lancée lors d’un comité d’entreprise est non publique car prononcée devant un nombre restreint de personnes appartenant à une même instance. »
L’assemblée du conseil communautaire semble correspondre à cette définition eu égard à la publicité des propos qui peuvent s’y tenir.
BFM TV raconte donc des co….ies s’agissant d’une amende pouvant atteindre plus de dix mille euros. L’amende est cependant distincte d’une demande civile en dommages et intérêts qui peut représenter une façon détournée d’obtenir les fonds à l’attribution desquels s’opposait Bayrou.
Je pense très sérieusement que le pouvoir de mise en examen qui est l’apanage de la Justice, ne doit pas pouvoir constituer une arme, pour le coup totalement immorale, de déstabilisation d’un adversaire politique contre lequel il suffirait alors de porter plainte avec à la clé, tout étant relatif, une sanction minime (cf. ci-dessous : 45 000€) du moins eu égard au bénéfice potentiel pouvant être obtenu le temps que le prévenu se dépatouille de la mouise dans lequel on l’aura mis (ex. Fillon), puis de parler à tous vents de ‘mise en examen’ sans autre précision, avec un porte-voix !
Ceci étant, alors que Bayrou est virtuellement passible d’une amende de 38€ dans le cas où l’infraction d’atteinte à la personne par la voie de diffamation pourrait être caractérisée, son adversaire est lui virtuellement passible d’une amende de 45 000€ en cas de « dénonciation calomnieuse ».
Code pénal Article 226-10
« §1- La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d’un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l’on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu’elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d’y donner suite ou de saisir l’autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l’employeur de la personne dénoncée est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
§2- La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision, devenue définitive, d’acquittement, de relaxe ou de non-lieu, déclarant que le fait n’a pas été commis ou que celui-ci n’est pas imputable à la personne dénoncée.
§3 -En tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dénonciateur apprécie la pertinence des accusations portées par celui-ci. »
@stephane | 01 juin 2017 à 20:24
« Richard Ferrand va bientôt déclarer qu’il n’a pas de mal à se regarder dans la glace. Je le rassure, Hitler, Staline, par exemple, non plus. Ferrand est un foireux, mais il a fait le job de rabattage pour Macron. Qu’il dégage, et vite. »
stephane, vous m’inquiétez sur votre état de santé. Vous m’avez l’air d’avoir déclaré une maladie neurologique contagieuse très grave. Un vaccin contre la rage, ça existe. S’il est trop tard, il vous faudra alors penser à dégager, et vite !
@ Jean-Dominique Reffait 01/06/17 à 14h51
Vous avez raison. Vous venez d’ouvrir une nouvelle voie. Plutôt que de recruter des ministres qui auraient fait je ne sais quelles grandes écoles, il faudrait plutôt les recruter à Fleury ou à la Santé. Il doit bien y avoir quelques « honnêtes escrocs » qui pourraient nous faire profiter de leur expérience professionnelle et de leur savoir-faire.
@ Robert
Mon propos, cher Robert, n’est pas de dire ouverture d’une enquête préliminaire à tout prix, à n’importe quel prix, encore moins quand l’ouverture d’une enquête préliminaire s’improvise, comme c’est le cas dans l’épisode Mutuelles de Bretagne, sous la pression des médias, des réseaux sociaux, d’associations, que sais-je encore.
Ce qui m’intéresse – que j’approuve – est la position du président de la République : Pouvoir-Justice-Médias : chacun son rôle, chacun sa place.
Quand bien même je ne sous-estime pas les écueils d’une indépendance du Parquet, je considère que l’autonomie et l’équilibre entre les pouvoirs souhaité par Emmanuel Macron n’est possible que si le Parquet est réellement séparé de l’Exécutif.
Et contrairement à ce qu’affirme François Bayrou, la valse à deux temps du parquet de Brest est tout sauf, pour reprendre les mots du ministre, « la preuve de l’indépendance de la Justice ». A mes yeux, en l’espace d’une semaine, c’est presque la caricature de la (des) dépendance(s) du Parquet.
Franchement, la loi de François Bayrou m’intéresse très peu : je pense que l’étendard de moralisation de la vie publique est un leurre.
La société française n’exige pas une opération mains propres. Elle se désespère en premier de l’impuissance de l’Etat, corollaire et conséquence de la privatisation morale et sociale des élites dont je parle dans mon commentaire ; elle demande prioritairement que les lois existantes soient appliquées, qu’on lui dise dire la vérité sur l’état du pays et ce que le pouvoir compte faire pour améliorer de façon significative et réelle ce qui aggrave tous les jours les déchirures et les séparatismes sociaux.
D’abord cela : pour le gouvernement, il s’agit du plus ingrat, du plus périlleux et du plus difficile à mettre en oeuvre, à réaliser et… à réussir.
Pour reprendre le fond du billet, je crains que le Président ne laisse que très peu de place et d’espace au Premier ministre.
Certes la parole de l’Elysée se veut rare, c’est une bonne chose. Cependant, la rareté de la parole présidentielle ne doit pas être le prétexte à une omniprésence de l’image – l’imagerie – présidentielle.
@Lucile
Merci de vos éclaircissements, oui ce sont les Institutions qu’il faut améliorer ou empêcher de se désagréger lorsqu’elles sont bonnes. Vous avez raison, la démocratie est notre seul bien en un sens, elle doit rester un rempart contre vents et marées, et elle est perfectible, ce qui prouve sa vitalité. Mais que c’est long pour ceux qui souffrent !
@ Lucile | 01 juin 2017 à 00:17
« Le changement pour le changement, c’est une utopie française et c’est une promesse vide de sens, une ritournelle machinale. »
Vous allez faire pleurer notre hôte qui a avalé l’hameçon, le plomb, le flotteur et le fil de la mise en scène macroniste.
On se rabat sur la morale parce qu’on ne veut plus faire de politique (ce qui impliquerait de reprendre notre souveraineté et de réaffirmer notre identité par des décisions concrètes, ce que nos politiciens se refusent explicitement à faire). Si cela amuse certains, laissons-les s’amuser, mais ne soyons pas dupes.
@Catherine JACOB | 02 juin 2017 à 07:38
Vous êtes une vraie artiste et une assidue documentaliste.
Petite rectification. L’amende maximum de 45 000 euros n’est applicable qu’en cas de dénonciation mise à la connaissance auprès du tribunal de grande instance ayant conduit le parquet à ouvrir une enquête préliminaire auprès de la police et ayant causé de grands préjudices moral et financier à la victime, personne physique. En ce qui concerne la personne morale (entreprise), les frais d’indemnisation liés à l’amende des 45 000 euros peuvent être plus conséquents selon que ces calomnies ou diffamations auraient provoqué injustement de grandes pertes financières à l’entreprise.
Mais bon, Philippe Bilger pourra vous l’expliquer mieux que moi.
@GLW | 02 juin 2017 à 07:52
Soyez plus précautionneux à ne pas mettre toutes les affaires dans le même sac. Chaque cas est particulier pour qualifier les faits selon leur gravité. C’est la raison pour laquelle vous trouverez dans le code de procédure pénale un nombre d’articles de loi incalculable avec ses alinéas, ses sous-alinéas agrémentés d’un jargon à vous rendre migraineux pour la journée. Seuls les professionnels peuvent les décrypter.
D’ailleurs drôles de noms pour ces prisons pour les illégaux et immoraux : La santé et Fleury d’où beaucoup en sortent encore plus défaits en fin de séjour.
@Jean-Dominique Reffait
« Quel dirigeant d’entreprise peut me dire ici, sans pouffer de rire, qu’il ne lui arrive jamais de jongler avec les réglementations administratives ou les procédures ? Celui qui respecte toutes les règles sans déroger à aucune ne tient pas trois mois. »
Et vous oubliez les maires qui d’un trait de plume sur le PLU peuvent faire la fortune de l’un (e) ou de l’autre…
A part ça les gens que vous citez n’ont pas de charges publiques et ne sont pas ordonnateurs de dépenses publiques.
Et puis ils ne se répandent pas dans les médias sur la conduite supposément répréhensible de leurs « amis »…
César et la femme de César ne doivent pas être soupçonnés!
@Jean-Dominique Reffait
Il eut été étonnant que vous vous dispensiez d’un soutien fraternel, mais ce faisant, vous nous faites découvrir votre conception de l’honnêteté.
Le directeur d’une association achète personnellement le local qu’il va payer en le lui louant, et le faire aménager au lieu de le lui faire acheter.
C’est de l’abus de confiance, un agissement de voyou, mais en maçonnerie, on est honnête dès lors qu’on est maçon, n’est-ce pas ?
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Sur l’honnêteté au sens franc-maçon.
J’ai très bien connu un frère, chevalier de Saint-André et vénérable qui, séparé de sa compagne et de ses filles, ne payait pas la pension alimentaire en leur écrivant qu’il leur abandonnait ses droits sur le bail à construction de la maison et qu’elles devaient en payer le loyer pour se constituer un patrimoine, alors qu’il avait cédé les part de la SCI titulaire du bail.
Jusqu’au jour où le bail arrivant à échéance, filles et compagnes durent quitter les lieux…
Par la même occasion, il avait roulé ses frères et soeur et essayé de rouler le frère à qui il avait cédé les parts de la SCI. Mais le frère n’étant pas compréhensif, il est passé à deux doigts de la taule pour faux et usage de faux, et le frère n’est plus frère…
Un air de famille avec le vénérable Agnelet et le Palais de la Méditerranée, sauf que là, le vénérable est monté en grade au lieu de finir en prison…
C’est pas beau, la franc-maçonnerie ?
Pas un mot à retirer du texte de Jean-Dominique Reffait (1er juin 14h51) que je partage.
Les tartuffes ont envahi les blogs, même celui-ci.
Que de saints chez vous Monsieur Bilger.
Nous basculons sans retour vers l’hypocrisie américaine et son puritanisme.
Quant aux journalistes ils vont pouvoir assouvir leur complexe du procureur qui devient de plus en plus visible.
@caroff
Louer des locaux à son entreprise au lieu de les lui faire acheter est de bonne guerre à l’égard du fisc.
Sur le plan de l’honnêteté, il n’y a pas abus de confiance dans la mesure où un entrepreneur ne représente pas le fisc, et d’autre part sur le plan légal, si on exagère le montant du loyer, il redresse.
« Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy a été époustouflant. Grave, concentré, capable de réponses rapides et nettes, sachant ramasser en peu de mots l’essentiel de sa pensée, n’oubliant jamais d’associer l’analyse abstraite et le message utile, avocat talentueux de lui-même, maître de ses pulsions polémiques, distillant l’ironique et le sérieux, échappant à l’agressivité sans tomber dans la tiédeur, c’était du grand art, de quelque manière qu’on puisse évaluer sa personne privée et son projet présidentiel. Sa grande force est sans doute là, dans cette capacité de susciter une forme d’adhésion au-delà même des appartenances idéologiques. Il me semble que devant cette prestation on est presque obligé de se dire, si on veut demeurer de bonne foi, qu’IL EST AU-DESSUS DU LOT, que l’ARTISTE séduit, que l’animal politique est impressionnant, que de tout cela se dégage comme une CERTITUDE, une FIABILITE, une EVIDENCE, une « SOLIDITE », selon un sondage du Parisien, qui rassurent. Si la sincérité est présente, c’est encore mieux. Si c’est une technique suprêmement exploitée, c’est déjà beaucoup. » (Philippe Bilger, Justice au Singulier, le 29 avril 2007)
M. Bilger était tout à fait dans l’air du temps médiatique de l »époque ».
C’était il y a dix ans, un siècle, une éternité diront certains. C’était il y a seulement dix ans.
Sarko était un héros ! Un Superman ! La médiacratie était son service de propagande personnel et il n’y avait quasiment pas un intellectuel, « un grand de ce monde », « un mec qui pense quoi » en Europe et même dans le monde qui ne fut « sous le charme », « conquis », « impressionné » par le nabot hystérique selon les commentaires des « journaleux » français de l’époque. Ils puaient tous de la gu**le à force de lui lécher le c* l!
(Désolé pour celle-là Mme Bilger mais c’était plus fort que moi il fallait que je la place. Mais je vous assure que je travaille sur ce problème de syndrome de La Tourette. HA ! ;-))
Quelques années plus tard évidemment, M.Bilger comme tous les autres n’aura plus de mots assez durs pour qualifier son « ancien amour ».
Le quinquennat Sarkozy aura été la caricature du retournage de veste généralisé d’une nation intellectuelle et du credo médiatique : « On lèche, on lâche, on lynche ».
C’était il y a dix ans.
Un an après, Hollande abandonne le PS en miettes après dix ans à sa tête et quatre ans plus tard M. Bilger dira que lui aussi sera capable d’être président sans avoir jamais été ministre. On connaît la suite.
C’était il y a dix ans et toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes dix ans plus tard ne saurait être que purement fortuite…
@Achille
On pourra dire à la Daurade de la politique qui tweete tout et n’importe quoi que le Président se lève en pleine nuit et en anglais pour exprimer son courroux, alors que cette dernière devait sans doute compter les cannes à pêche pour s’endormir.
@ Giuseppe | 02 juin 2017 à 12:42
Vu que le sermon de EM à Donald Trump était en anglais, elle doit être encore avec son Harrap’s en train d‘essayer de traduire ce qu’il a dit. 😀
@Wil de 12h03
De temps en temps on trouve une perle sur ce blog.
Une fois évacuées les joutes interminables Algérie française/Trump/Trekker/URSS/Marchenoir/le réseau de résistance SOE, on découvre soudain un type qui ose et qui lève le doigt.
Le nabots de ce blog resteront muets.
Ce Wil nous décrit en fait l’effarante duplicité des Français.
Amouroux l’avait dit, « 40 millions de pétainistes, 40 millions de gaullistes »…
Ce résumé en dit long.
Un article que je trouve intéressant :
http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2017/05/31/merci-marlene-schiappa-de-nous-devoiler-le-substrat-du-macronisme
Tout le monde va finir par porter plainte contre tout le monde.
Les faits reprochés à M. Ferrand datent de 2011… Certains pour François Fillon dataient de 1988, M. Balladur vient d’être mis en examen pour un financement de sa campagne datant de 1995. Drôle de justice qui par ailleurs prévoit une prescription pour les assassinats !
Quand je m’interroge sur ce que je pense, n’allant pas dans le courant moutonnier macronien, en lisant les commentaires je me rassure.
@ Xavier Nebout | 02 juin 2017 à 10:04
Si je vous résume, vous connaissez un franc-maçon malhonnête, donc les francs-maçons sont malhonnêtes.
Une personne qui connaîtrait un « Xavier » malhonnête aurait donc le droit d’affirmer qu’ils le sont tous.
Et vous n’y verriez aucune malice bien sûr.
En réponse à Trump mettant une baffe à l’internationale des experts en combines pour être payés à nous faire croire que le réchauffement climatique est du fait de l’homme, franc-Macron nous a sorti un plagiat de l’appel du 18 juin.
Il a dû récupérer le rédacteur de discours de MLP.
Pour ce qui est de l’écologie, ça permet à Hulot d’oublier de s’occuper de la pollution et de la surexploitation des mers, qui elles, sont assurément du fait de l’homme.
Mais là, c’est plus risqué, et ça rapporte moins.
@ Ellen 02/06/2017 à 09h05
Tiens, c’est comique ce que vous dites. Donc d’après vous, il y aurait des « trucs » graves et des « trucs » pas très graves. Essayez donc de passer un concours de la fonction publique d’Etat en ayant une inscription à votre casier. Vous serez rejeté. Par contre pour siéger à l’Assemblée nationale et voter des lois ou faire partie d’un gouvernement, pas de problème, n’importe quel margoulin peut faire le job. D’ailleurs, pour vous donner une petite idée, voici un petit exemple de ce qui est possible. Mme Houmria Berrada, le nom ne vous dit sans doute rien mais elle est investie par le parti REM de M. Macron dans le département du Nord. Il se trouve que la dame a été condamnée en 2011 à 8 mois de prison et diverses amendes pour usage de faux et usurpation d’identité. Eh bien, malgré cela, Monsieur Delevoye qui est en charge de vérifier les candidatures de ce parti ne voit rien qui pourrait empêcher le maintien de cette candidate. Et le plus drôle c’est que l’intéressée déclare que c’est une machination.
La brutalité de Trump sur la COP21 n’a d’égal que le nid de couleuvres dans lequel on a baigné les Français dans la rivalité entre Ségolène Royal et Laurent Fabius, chacun clamant « la COP c’est mon bébé ! ». Ils se sont charognés sur la bête.
Fabius voulait garder au Conseil constitutionnel la main sur la COP.
Ségolène se voyant déjà à l’ONU.
Tous deux cocus, ils se lamentent aujourd’hui.
Et le véliplanchiste de Saint-Malo s’époumone d’indignation.
On regrette en ces temps Offenbach, Feydeau, Eugène Labiche, Marcel Aymé, que ne rigolerions-nous pas !
@Ellen
Ca va, merci de votre sollicitude. Avouez-le, Ferrand se dit honnête comme Tapie, Cahuzac et Fillon avant lui.
Il aurait pu dire « j’aime ma compagne ».
Et Ferrand est aussi sûr de son honnêteté et de son bon droit que Staline et Hitler étaient sûrs de massacrer les gens pour le bien de l’humanité.
Ferrand s’est fait pincer, comme Fillon avant lui.
Que lui reste-t-il d’autre à faire que plaider la bonne foi ?
Il me rappelle Marie-Thérèse (jouée par l’autre Catherine Jacob) chez les Le Quesnoy.
La droite n’a pas le monopole de la bricole, elle ne l’a pas.
Vous n’en avez pas marre de tomber dans tous les panneaux de la « com » politique ?
La « com » se fait à base de six ou sept techniques, toujours les mêmes, déclinées à l’infini.
La technique le plus courante, celle qui est utilisée ces jours-ci, est le détournement d’attention, ou sa variante, le petit bout de la lorgnette. On enfle démesurément un faux problème, ou on prend un vrai problème par son côté le plus anecdotique, et on met en scène un « débat ». Il y a les pour, les contre, les presque pour, les pas tout à fait contre, les farouches opposants, les défenseurs inflexibles, les sages plus ou moins mous, les acharnés, les retourneurs de veste…
La France n’a aucun problème de moralisation de la vie politique parce que la morale et la politique ne sont pas du même ordre (voir M. Tandonnet : https://maximetandonnet.wordpress.com/2017/06/02/quand-la-soif-de-purete-revele-lecroulement-du-politique ).
Tout cela, c’est du cinéma pour occuper du temps d’antenne, afin de repousser après les législatives la seule question qui compte pour ces élections, parce qu’elle est politique, comme, justement, les élections : Emmanuel Macron, quelle politique ?
En apportant votre pierre au « débat », vous vous faites complice de cette mascarade de la classe jacassante qui est, de fait, anti-démocratique.
Il y a un surinvestissement dans les personnalités politiques, au détriment des politiques pratiquées, dont personne n’est obligé d’être la dupe.
Je ne peux qu’approuver Jacques Sapir :
« Emmanuel Macron est-il donc le Président de l’apparence ? En fait, toutes ces danses des sept voiles n’ont pour but que de faire oublier ce que préparent Emmanuel Macron et ses conseillers. Car on aurait bien tort de réduire le Président à ces effets de communication, qu’ils soient réussis ou qu’ils soient calamiteux.
Emmanuel Macron a, cela a été écrit à de nombreuses reprises, un projet. Celui de ramener la France aux temps de la révolution industrielle en défaisant ce que le Code du travail contient d’engagements collectifs. Il a un projet, qui vise à répartir la misère pour que celle-ci soit moins explosive, alors que tout dirigeant politique sain devrait se donner comme objectif de combattre cette même misère.
En un sens, ces danses de l’apparence détournent l’attention du véritable Emmanuel Macron : un homme soumis aux règles européennes, qui entend prendre aux moins pauvres pour donner aux plus pauvres. Mais cette politique qui vise à déshabiller les uns pour habiller les autres ne remet nullement en question la question du chômage de masse (4,5 millions, plus 1,7 million de quasi-chômeurs), et ne remet nullement en cause la montée des inégalités et de la pauvreté dans notre pays. »
@ sylvain | 02 juin 2017 à 07:13
« Un grand bravo à Trump qui adresse un beau doigt d’honneur à l’escrologie mondialiste ! »
Peut être !… ?
Après la réponse fort courtoise et précise que lui a faite un gamin de 39 ans (qui n’est pas « my cup of tea ») et qui, en plus, a eu le culot de s’adresser directement en anglais aux concitoyens de Donald, réponse que CNN, plus vaste chaîne TV internationale, a broadcasté en temps réel sans interruption, ce qui nous a permis de l’écouter sans avoir à subir la traduction sur nos chaînes alors que nous venions de l’entendre en français, on s’interroge sur le doigt d’honneur !
Quand, en plus, après le discours de Macron en anglais, on a écouté les commentaires du présentateur de CNN, ses interviews des correspondants CNN à Paris et à Pékin, et en ajoutant l’interview de John Kerry sur le sujet par la BBC un peu plus tôt, on en conclut que Donald Trump n’a plus guère qu’un seul endroit pour mettre son doigt, sur lui-même, dans un orifice pas très honorable.
@ Aliocha
Nous avons eu récemment un débat sur le discours de Villepin en 2003 à l’ONU.
Pour la deuxième fois, quatorze ans plus tard, nous nous trouvons en confrontation directe et brutale avec les USA sur un sujet d’intérêt et de sécurité mondiale.
Trump a doublement attaqué en mentionnant les seuls citoyens de Paris.
Je ne suis fan ni de l’un, ni de l’autre, mais Macron vient de démontrer qu’on peut envoyer paître et remettre à sa place un président américain fermement et diplomatiquement, sans insolence ni théâtralement à la Villepin.
C’était précisément ce que je voulais dire.
L’ironie est que c’est Macron qui étudié le théâtre et Villepin la diplomatie.
Et il est à parier que cette fois-ci personne ne suivra les USA de Trump.
Deux jeunes Français de 39 ans viennent de brillamment rehausser l’honneur de la France dans ce monde, en moins de 24 heures.
Il y a de quoi être fiers, en particulier de nos ingénieurs et scientifiques, considérant que nos politiques et médias ont plutôt tendance à nous traîner dans la boue.
« M. Cazeneuve qui visitait un chantier naval, a ironisé sur « l’inexpérience » des candidats de la République En Marche : « on ne prend pas la mer avec des barreurs de petit temps, il faut des bateaux éprouvés ». » Orange actu.
Ouais, ouais… Il a dû oublier que pendant cinq ans nous avions un grand timonier à la barre, que Mélenchon comparait à un capitaine de pédalo.
Quant aux autres, tous les petits nouveaux, vu leur niveau de formation, même avec un sextant ne peuvent faire que mieux.
Le président Macron, quant à lui, est impeccable sur les plans esthétique, politique et international (…)
Oui, un excellent communicant qui pourrait vendre des glaces à des Esquimaux.
Passage remarqué tel Belphégor de l’ombre à la lumière au Louvre, petit cinéma dans un véhicule de commandement pour jouer au chef des Armées, partie de bras de fer digne d’un pilier de bistrot avec Donald Trump dont il a cru intelligent de broyer la main, petit coucou médiatisé au retour d’un astronaute que personne ne connaissait ou bien que tout le monde avait oublié, bref du théâtre, du cinéma, du mélo et même du guignol.
Mais à part ça, de façon concrète quoi de neuf ?
Nous allons finir par regretter Sarközy et Hollande, qui étaient aussi très forts pour brasser de l’air.
@ Claude Luçon | 02 juin 2017 à 19:16
D’accord avec vous. Tellement que je vais me permettre de vous citer sur un autre plateau.
@Savonarole
« De temps en temps on trouve une perle sur ce blog… »
Merci beaucoup des compliments. 😉
@GLW
Par contre pour siéger à l’Assemblée nationale et voter des lois ou faire partie d’un gouvernement, pas de problème, n’importe quel margoulin peut faire le job.
De même, n’importe qui peut devenir PR à condition de disposer d’amis bien placés et peu avares de leurs millions, c’est même nettement plus facile que de devenir pilote de ligne…
@Claude Luçon
« Quand, en plus, après le discours de Macron en anglais, on a écouté les commentaires du présentateur de CNN, ses interviews des correspondants CNN à Paris et à Pékin, et en ajoutant l’interview de John Kerry sur le sujet par la BBC un peu plus tôt, on en conclut que Donald Trump n’a plus guère qu’un seul endroit pour mettre son doigt, sur lui-même, dans un orifice pas très honorable. »
Euh, dites-moi mon petit Claude, vous avez l’impression que CNN est un média, je ne vais même pas dire impartial, mais intellectuellement honnête et que donc ce que cette chaîne dit vaut parole d’évangile et vérité ?
J’espère pour vous que c’est du second degré.
@ anne-marie marson | 02 juin 2017 à 15:07
« Un article que je trouve intéressant »
Très intéressant en effet et très juste sur ce point :
« Le tabou au cœur de l’art de vivre macronien
Ce rappelant, nous découvrons là la vérité première de ce qu’Emmanuel Macron a commercialement baptisé le renouvellement jusqu’au bout.
Il consiste à promouvoir des bien-pensants trentenaires, sortis brutalement d’un éco-système où des opinions à la mode sont vécues comme des découvertes scientifiques majeures. »
« Sont vécues comme » tout est là. Pas de recul, pas d’analyse tête froide, juste une adhésion irraisonnée à un gourou qui nous chatouille là où ça nous gratouille.
Aucun projet sérieux ne se bâtit en effet en deux temps trois mouvements. Il n’y avait pas de projet en janvier 2017, juste une collection d’idées disparates accumulées au fil des réunions de campagne, et il y en a eu un mars 2017 sorti comme un lapin d’un chapeau.
@ Jean-Dominique Reffait | 01 juin 2017 à 14:51
Désolé, les trois exemples que vous donnez sont d’une nature bien différente et surtout d’un montant sans commune mesure avec l’affaire immobilière de Ferrand !…
Ferrand et sa compagne avec qui par hasard, il s’est pacsé après cette opération, au plus tard en 2026 seront propriétaires d’un bien immobilier non grevé par un emprunt. Ce denier ayant été alors remboursé, y compris les intérêts, par les loyers payés à leur SCI et par les Mutuelles de Bretagne.
Sachant que lors de son acquisition en 2011, ce bien était estimé à près de 400 000 €, et que la mutuelle y a fait pour environ 160 000 € de travaux non répercutés sur son propriétaire, en 2026 le couple Ferrand-Doucen détiendra une SCI, dont le bien vaudra alors a minima dans les 700 / 800 000 €. Ces honnêtes gens disposeront d’un capital non négligeable en complément de leur retraite, et intégralement financé par les cotisations des mutualistes !
Il n’est pas certain que nombre d’adhérents de cette mutuelle ayant financé à leur corps défendant cet immobilier destiné à son DG, trouvent comme vous cela insignifiant ! On est bien loin des deux fois 100 € versés de la main à la main par Abdel à ses deux déménageurs, et même des trois séjours de vacances exotiques dont a bénéficié Gilbert !
Certes dans la défense hallucinante de cette fripouille de Ferrand, il faut bien qualifier ce qu’il est réellement, vous ne faites que votre devoir fraternel vis-à-vis d’un frère malmené : la fameuse et sulfureuse « chaîne d’union ». Mais rien que de très courant chez les « frères », et quelle que soit leur obédience, aucune turpitude venant d’un des leurs ne les rebute. Inutile que je vous en donne une liste même partielle, le blog de notre hôte n’y suffirait pas, et vous n’êtes pas sans la connaître.
@ Claude Luçon | 02 juin 2017 à 19:16
Je ne peux qu’abonder dans le sens de votre propos concernant la réplique de Macron à Trump, je vous remercie de nous faire part des commentaires relayés par CNN et ceux de John Kerry sur la BBC. Une suggestion à nos amis américains, ils devraient envoyer leur cow-boy pendant six mois dans l’ISS pour prendre le relais de notre Thomas Pesquet. Certes en admettant qu’il survive au voyage aller, il risque fort de se faire lyncher après quelques jours par les autres membres de l’équipage : son incontinence verbale risquant de les agacer !…
Le député François Loncle de se répandre en disant qu’il faudrait un comptable pour faire sa note de frais réels… Ah bon ?
Si ce député avait passé moins de temps sur les bancs de l’Assemblée et un peu plus en entreprise, il se serait aperçu qu’avec un petit tableau sous Excel et une heure par mois ou un peu plus pour enregistrer ses factures suffit… c’est un jeu d’enfant et le pain quotidien de tous les gens de terrain.
Ils n’ont aucune vergogne et nous feraient croire qu’il faudrait une compétence exceptionnelle, le temps d’écrire ces quelques mots et mon tableau mensuel était bouclé… Il est vrai que je ne touchais pas l’IRFM et que le plus dur pour ceux-ci, cela va sans doute être de justifier le plafond dont ils sont gratifiés.
Adieu pour certains vacances et pour d’autres téléviseur et babioles dont un député a dû s’acquitter de 16 000€ de remboursement, il s’était trompé dans ses affectations de dépenses… Un téléviseur ressemble il est vrai à un stylo.
Et dire que nous leur confions la gestion de nos vies.
Il faudra quand même vérifier le nombre de portables achetés avec ces notes de frais, enfin portables c’est une image bien sûr.
Et dire que l’on entendait partout dans tous les médias que notre Légionnaire était une émanation de notre roi de la synthèse, d’ailleurs on ne les entend plus aujourd’hui, si ce n’est pour nous asséner qu’il est le contraire de FH toute honte bue.
De vraies manches à air certains commentateurs, qui se reconnaissent à leur veste sans se tromper, elle est élimée des deux côtés.
Il paraîtrait que Mme Macron serait embauchée à un poste choisi par son Jupitérien de mari ?
Bayrou va être furieux lui qui, dans sa loi de…(?) stipule que les embauches de femmes, enfants et tutti quanti familial, ne peuvent se faire.
Aaaah excusez-moi, autant pour moi, j’avais oublié la règle des exceptions (en anglais : faux amis ;))
Adeo à tous, et bon week 😉
OUFFF Pesquet est arrivé d’on ne sait où, mais sur terre.
Ya pas à dire Ferrand c’est le meilleur, les médias ne vont parler que de Pesquet et/ou du triste Trump, et surtout pas de Richard-le-veinard ;))
Vive l’actu en boucle !! 😉
@ Claude Luçon 02 juin 2017 19:17
« Deux jeunes français de 39 ans viennent de brillamment rehausser l’honneur de la France dans ce monde, en moins de 24 heures. »
Sincèrement, je ne vois pas ce que vient faire l’honneur de la France dans ces échanges entre chefs d’Etat !
Le déferlement d’un certain fascisme ‘vert’ dans les médias bobo-gaucho tourne à l’hystérie.
C’est le nouveau marxisme du vingt et unième siècle.
Trump vient effectivement de donner un grand coup de pied dans ce panier de crabes qu’est la COP21.
Gare à celui qui ne va pas dans le sens de la doxa scientifico-écolo-gaucho. Mais Trump s’en f. et il a raison.
D’ailleurs, pour calmer les excités, ils devraient savoir que plus de la moitié des actions en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique ne sont pas, aux Etats-Unis, du domaine de l’Etat fédéral.
Ce que, plus prosaïquement, redoutent les acteurs de ce Barnum, c’est la possible disparition de la cotisation de 3 milliards de dollars des Etats-Unis ! Belle hypocrisie !
Cordialement.
@Claude Luçon
Théâtral ou diplomatique, dire non a simplement des conséquences dramaturgiques, qui ouvrent les oreilles pour qu’elles entendent. Vous vous habituez vite, il me semble, à ce nouveau breuvage de la bienveillance qui permet d’observer la parole en action, créant des mouvements d’opinion. Il n’y a pas que DdV qui est dépassé par l’art du jeune homme, mais bon nombre de politiciens qui, à son contact, paraissent tout à coup fort old-fashioned et vindicatif.
Gageons, et c’est un vœu, qu’il s’aperçoive que le plaisir de serrer à la briser la main de la poupée de Sylvain à son propre jeu, peut avoir des conséquences illogiques et subjectives, qu’il lui suffit d’exercer cet art du verbe d’autant plus respectueux qu’il est contradictoire, orientant le débat vers ce qu’il estime, à tort ou à raison, en être les véritables enjeux.
Et tout d’abord, ô vile multitude, sachez-le bien, je n’ai pas l’habitude d’être reçu sur un rythme plaintif, vous auriez dû chanter un chœur alerte et vif : le culte de Vénus est un culte joyeux, l’homme honnête est plein d’engouement, il suffit que la reine parte pour Cythère, sacrifier cent génisses blanches, et tout s’arrange :
https://www.youtube.com/watch?v=-amkGG9MWNM
En salut à « savonne à Rolle ».
M**de ! Tout le monde « gueule » contre Luçon et je suis au milieu de la meute.
Une fois de plus, j’aurais dû suivre mon instinct premier et ne rien dire sur ce qui n’a aucune importance.
Mais parfois c’est plus fort que soit d’être c.., surtout en étant bourré, il faut qu’on l’ouvre même si on n’a rien à dire histoire de ne pas se sentir seul. Même moi j’en suis victime. Tout le monde en est victime.
Attention, c’est comme ça qu’on s’humilie.
Merci de cette leçon « maître » Luçon.
@GLW
« Mme Houmria Berrada, le nom ne vous dit sans doute rien mais elle est investie par le parti REM de M. Macron dans le département du Nord. Il se trouve que la dame de 34 ans a été condamnée en 2011 à 8 mois de prison et diverses amendes pour usage de faux et usurpation d’identité. Eh bien, malgré cela, Monsieur Delevoye qui est en charge de vérifier les candidatures de ce parti ne voit rien qui pourrait empêcher le maintien de cette candidate. Et le plus drôle c’est que l’intéressée déclare que c’est une machination. »
Vous avez omis une autre infraction commise par cette jeune femme de 34 ans : je viens de lire sur e-Francetvinfo qu’elle s’est aussi inventé un diplôme de droit pour passer à travers le filet. Pas contente que la presse ait révélé l’arnaque, elle s’est insurgée en répondant que c’est une cabale politique et médiatique. Ben voyons, y a qu’à croire à une menteuse professionnelle… Super gonflée et sans scrupule la femme. Maintenant que tout le monde sait qui elle est (manipulatrice, faiseuse de faux papiers, usurpatrice, menteuse, machiavélique), pas de risque qu’une porte lui soit ouverte.
@breizmabro | 02 juin 2017 à 21:57
« Il paraîtrait que Mme Macron serait embauchée à un poste choisi par son Jupitérien de mari ? Bayrou va être furieux lui qui, dans sa loi de…(?) stipule que les embauches de femmes, enfants et tutti quanti familial, ne peuvent se faire. »
La loi de moralité a été transformée en loi de confiance.
Concernant le job d’assistants parlementaires et d’assistants locaux, Bayrou a dit : pas d’ascendants, descendants, épouses, enfants, mais n’a pas parlé de la première dame qui a un statut d’épouse du président de la République Emmanuel Macron, qui avait déclaré : « avant qu’il n’y ait polémique et confusion des genres, je tiens à dire de suite que Brigitte Macron aura un poste à l’Elysée, mais ne sera pas rémunérée. Elle veut s’occuper des enfants autistes et défavorisés en lien avec certaines associations. »
@ Wil | 02 juin 2017 à 20:51 et 02 juin 2017 à 23:39
Ne vous inquiétez pas vous pouvez « gueuler » contre moi, je réponds !
« Euh, dites-moi mon petit Claude … »
Petit ? 1m75 ! Ce qui était grand dans ma génération !
Si vous parlez différence d’âge vous devez être très ancien ! Dans ce cas pour me donner du « petit » vous devez avoir de l’ordre de 105 à 110 ans.
Quand CNN nous reproduit sans commentaire le discours de Macron et que trois de ses journalistes restent stupéfaits du culot de Macron je ne vois pas pourquoi je ne les croirais pas ! Surtout qu’on sait maintenant que tous les canaux TV américains ont broadcasté son discours. Macron a perdu un ami, mais il se pourrait bien qu’il s’en soit fait beaucoup aux USA
En diplomatie, comme en affaire, il faut savoir bluffer.
« CNN est un média, je ne vais même pas dire impartial, mais intellectuellement honnête… »
Vous connaissez un média impartial et honnête ?
Dites-moi vite lequel, j’en cherche un depuis 70 ans.
Le Canard enchaîné, Mediapart, BFM, LCI ? Humm, ils penchent un peu à gauche.
Vous n’avez pas dû suivre nos médias au cours des six derniers mois si vous les croyez impartiaux et honnêtes. Encore qu’ils soient moins malhonnêtes que leurs collègues britanniques.
Personnellement je pars du principe qu’ils mentent tous, puis suis l’évolution des choses pour voir quand ils se contredisent, pour tirer mes conclusions.
@ boureau | 02 juin 2017 à 22:15
Vous occultez deux choses.
– Le deuxième, de 39 ans, Thomas Pesquet, n’est pas un politicien, c’est pourquoi j’insistais sur nos scientifiques et ingénieurs et reléguais les politiciens dans la mare du Canard.
– Comme souvent en France on voit l’arbre et pas la forêt (don’t see the forest for the tree).
Trump lui ne voit même pas l’arbre, seulement quelques feuilles sur le gazon de ses terrains de golf.
Dans ce cas l’arbre est le CO2, la forêt est la pollution de la Terre.
Au train où nous allons nous serons tous morts d’empoisonnement par toutes les cochonneries que nous accumulons dans l’atmosphère, le sol et les rivières, mers et océans, avant de mourir de chaleur ou noyés.
Regardez les statistiques de l’OMS vous y verrez que la France est au-dessus du niveau maximum recommandé de micro-particules dans l’air. Comme elles sont « micro », « nano » même, surtout issues du diesel, nous respirons cet air pollué et elles pourrissent peu à peu nos poumons.
Notre cerveau est une machine électronique, la plus ancienne, et pourtant nous le bombardons de micro-ondes qui y créent des champs magnétiques qui génèrent des micro-courants électriques parasites. C’est une vieille technique utilisée dans l’exploration pétrolière : créer un champ magnétique pour mesurer la résistivité des formations sédimentaires et en déduire s’il y a du pétrole, à quel niveau et en quelle quantité. Ce sont deux compatriotes de Philippe qui ont inventé cette science vers 1906, les frères Schlumberger.
Elle a même un nom chez les anglophones maintenant : petrophysics.
Pensez-y ! Si on peut affecter magnétiquement un minéral neutre on peut affecter un cerveau humain organique qui fonctionne à l’électricité, celle que notre corps génère.
Qu’on prenne conscience du désastre général que nous préparons en commençant par la COP21, même si on ne crois pas que nous sommes coupables du réchauffement, est une bonne chose en soi, c’est un commencement.
En ce qui concerne la Terre elle s’est réchauffée et refroidie sans notre aide depuis qu’elle existe, elle sait très bien créer des désastres toute seule avec sa cocotte-minute interne, sa lithosphère toute cassée, en jouant avec son champ magnétique ou avec l’aide du cosmos.
Mais bien sûr nos journalistes préfèrent des séismes à la portée de leur intelligence : l’affaire Ferrand est terrorisante, le monde est au bord du désastre.
J’ai suivi ce soir l’émission « Prodiges », j’y ai vu plus de 10 000 gamins de 12 à 18 ans, de la seule région lilloise, dans le stade du LOSC, chanter la Marseillaise, l’Ode à la Joie, Carmina Burana, le choeur de Nabucco, entre autres ; ils m’ont fait chaud au coeur ces gamins.
J’ai vu un gamin, à peine plus grand que sa clarinette, nous jouer le concerto pour clarinette de Mozart, puis plus tard le thème de Mission sur musique de Morricone, d’une façon à vous arracher les tripes.
Et une gamine maigrelette pousser la romance à se demander d’où sortait toute cette puissance sonique et volume d’air.
Quand on a une jeunesse comme ça, je pense qu’il nous appartient de la débarrasser des soixante-huitards, des Cohn-Bendit, Attali, Minc, BHL et consorts, de trucider sans complexe les fous de Daech pour que nos jeunes puissent construire leur monde. Et s’il faut voter pour Macron pour ce faire parce qu’il aura lancé le mouvement, je voterai pour Macron.
En plus il est le premier président à se rappeler que nous avons des ingénieurs et des scientifiques et qu’il compte sur eux, y compris les Américains à qui il a offert l’hospitalité, cela aussi il fallait du culot pour le dire, pour résoudre le problème. Rien que pour cela s’il n’avait pas déjà la Légion d’honneur je suggérerais qu’on la lui donne.
Je l’ai déjà écrit ici, s’il joint le geste à la parole je ferai amende honorable pour l’avoir ridiculisé jusqu’ici.
Je ne sais pas si notre président entraîne, mais il ne semble pas être très suivi par nos intellectuels qu’ils soient de gauche ou de droite.
Pour eux le nouveau président est un pur produit du système capitaliste.
Une poupée gonflable du capital » (Michel Onfray), une figure de la « servitude maastrichtienne » (Emmanuel Todd), du « progressisme béat » (Alain Finkielkraut) ou du « couronnement de l’Amérique » (Régis Debray).
Jugement plutôt sévère de la part de nos philosophes bon teint qui ont leur rond de serviette dans toutes les émissions à vocation culturelle, alors que EM a plutôt un profil d’intellectuel avec un bon bagage philosophique et littéraire, n’hésitant pas à évoquer ses collaborations avec le philosophe Paul Ricœur, à parler d’histoire ou à s’entourer de chercheurs ou d’écrivains.
Mais en bon philosophe EM ne semble pas trop inquiet de ces « phares de la pensée française ». Après tout, de nos jours être mal vu des intellos c’est plutôt bon signe. Ça veut dire qu’on est sur la bonne voie !
@Achille | 03 juin 2017 à 08:27
« Pour eux le nouveau président est un pur produit du système capitaliste. Une poupée gonflable du capital » (Michel Onfray), une figure de la « servitude maastrichtienne » (Emmanuel Todd), du « progressisme béat » (Alain Finkielkraut) ou du « couronnement de l’Amérique » (Régis Debray).
C’est un simple constat, une évidence énoncée par ses propos et son comportement.
Après ce peut être un jugement de valeur, si les valeurs sous-tendues par ces définitions sont jugées bonnes ou mauvaises pour la société française dans son ensemble et pour chacun d’entre nous en particulier.
Aucune de ces considérations ne porte sur les qualités d’EM comme philosophe, et c’est tant mieux, car la référence répétée à Paul Ricoeur relève largement de la supercherie ou de l’enfumage, pour parler vrai. Le fait d’avoir été femme de ménage ou secrétaire chez P. Ricoeur ne lui donne aucune qualification particulière, mais c’est un détail, caractéristique certes, mais insignifiant dans son comportement général.
Dans son programme flou, mais définissant les grandes lignes de ce qu’il veut mettre en œuvre il y a l’alignement sur les critères de Maastricht et la volonté de faire rentrer la France dans le cadre budgétaire de l’U.E. avec la circonstance aggravante de souhaiter un ministère du budget européen et donc de transférer encore plus de souveraineté dans cette structure bureaucratique qu’est l’U.E.
La règle fondamentale de la démocratie est la maîtrise du budget par les citoyens, et cette proposition enlève cette possibilité.
Voilà pour la qualification de maastrichtien, mais comme l’Allemagne n’acceptera jamais de mutualiser les dettes des pays européens, ce danger est écarté définitivement. Je vous signale que Merkel vient de commencer sa campagne électorale en précisant qu’elle n’acceptera jamais cette mutualisation prenant ainsi le contre-pied du SPD, et comme elle a beaucoup de chances d’être réélue, nous sommes tranquilles.
Pour la qualification de poupée gonflable du capital, alors là j’avoue que je n’ai pas les mêmes références que M. Onfray, mais EM a été et est un partisan convaincu du CETA, et il l’est également du TAFTA auquel Trump a mis un bémol.
Pour le progressisme béat et le couronnement de l’Amérique, il faut reconnaître que EM, considère comme un progrès l’alignement du mode de vie français sur celui des USA, sa première mouture du Code de travail donne plus de flexibilité, mais enlève de la sécurité, l’ubérisation qu’il préconise dynamise le marché du travail mais en même temps fragilise la couverture sociale, mais cela vous le savez, je ne rentre pas dans les détails.
Une Europe fédérale, un alignement des modes de vie sur les USA, voilà ce qui caractérise les projets de Macron dans leurs fondements. Mais en même temps qu’il est prêt à abandonner des pans encore plus grands de notre souveraineté, il se précipite pour donner la leçon à Trump sur le climat, voulant ainsi marquer une primauté politique en Europe, primauté qu’il n’aurait pas si cette Europe était fédérale.
Beaucoup de contradictions, qui ne peuvent être développées ici, dans les objectifs de Macron, contradictions qui s’effacent si on considère que son seul et unique objectif est l’assouvissement d’une ambition démesurée.
Peut-être le rêve d’être le futur président d’une Europe fédérale ; Giscard nous avait déjà fait le même coup, il semble avec sa déclaration à Trump sur le climat, que Macron étende ce rêve à une présidence mondiale chargée de moraliser la lutte contre le réchauffement climatique.
Moralisons, il en restera toujours quelque chose !
@ Ellen | 02 juin 2017 à 23:43
« Brigitte Macron aura un poste à l’Elysée, mais ne sera pas rémunérée. Elle veut s’occuper des enfants autistes et défavorisés en lien avec certaines associations »
Un peu comme Madame Chirac et ses pièces jaunes en somme, qui elle n’avait ni fonction ni bureau…
Madame Macron sera donc bénévole MAIS avec bureau à l’Elysée. Quelle révolution pour le statut de première dame, en effet 😀
Dans la loi Bayrou (ouf il aura enfin son nom dans un code ;-)) ne pourront être attachés parlementaires ni ascendants, ni descendants, épouses, enfants de député(e)s. Même s’ils sont bénévoles ? 😉
Ni non plus je suppose les petits-enfants, belles-filles ou gendres, concubines/concubins (non pacsés(es) ;), ni cousins/cousines ?
Le Canard et Mediapart on de beaux jours devant eux…
Trump a raison avant tout le monde ; la preuve ? Ce lynchage médiatique mondial organisé par les gourous de l’escrologisme .
Qu’est-ce que la mafia ? plutôt que de longs discours soporifiques tels que l’on peut lire ici, il vaut mieux en faire un petit dessin facile et compréhensible même pour des gamins de primaires :
La mafia c’est comme un champignon qui se colle à un arbre, l’arbre pourrit et meurt ; silence dans la classe, un élève lève le doigt : « Monsieur, mais alors le champignon va mourir aussi ? », « ben non » répondit l’instit, « le champignon change d »arbre… et ainsi de suite ! »
Juste une comparaison rapide avec ce qui se passe depuis deux bons siècles sur notre chère planète polluée par des idéologies mortifères qui au départ promettaient le bonheur du Grand Soir à toute l’humanité et qui se sont terminées par des chaos et des désastres ; le socialisme et ses cortèges funèbres remportant la palme du plus grand cocufiage des peuples ayant fait flop, il fallait trouver autre chose pour réendormir les troupeaux zombis crétinisés : l’Ecologie ! Cette fois ça y est, on tient le bon filon, imparable indiscutable, on va mieux respirer, nos enfants se porteront mieux, les maladies disparaîtront, la Marche de l’Empereur pourra reprendre de plus belle sur la banquise etc. etc.
Qui aurait l’audace suicidaire de contester ou de s’opposer à un programme aussi démentiel ?
La Terre n’a pas besoin de vous pour survivre, MM. les « sachants », les asticots auront depuis longtemps dévoré vos cerveaux surchargés qu’elle continuera à danser dans le système solaire sans vos âneries d’utopitres attardés.
@ Franck Boizard | 02 juin 2017 à 19:09
Lu ce matin dans le Figaro Magazine que l’association Young Leaders, qui appartient à la French-American Foundation (http://french-american.org), s’est félicitée de ce qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe soient issus de leurs rangs. Ce qui relativise leur indépendance vis-à-vis de la politique américaine en Europe !
Quand on s’aperçoit que le nom de notre mathématicien de renom et candidat d’En Marche ! aux législatives, Cédric Villani, apparaît dans leur page d’accueil, on ne peut que relativiser l’autonomie de décision de nos premiers responsables politiques et l’on comprend mieux la main sur le cœur de notre président de la République lors de la Marseillaise sur le parvis du Louvre…
Le président Macron, quant à lui, est impeccable sur les plans esthétique, politique et international (…)
Sauf quand il tient des propos déplacés du genre blagounette façon Hollande sur les kvassa-kvassa comoriennes, ou bien scandaleux comme ceux qu’il a tenus en Algérie lors de sa pré-campagne électorale, ou bien encore carrément stupides quand par exemple il affirme en reprenant un mantra gauchiste faux que : «Les terroristes prospèrent sur la misère», ce qui montre au passage que de façon inquiétante il n’a absolument rien compris au danger que présente l’irruption de l’islamisme dans nos sociétés, et pas uniquement dans la société française.
Rappelons tout de même que ce personnage est en principe celui qui, de par ses fonctions régaliennes, est supposé garantir notre sécurité…
Aliocha : exigence atavique ou héréditaire ?
Wil : très bon ce mot de midi.
Claude : vous avez raison au sujet des ingénieurs. Selon moi, le lieu et le temps de la première méritocratie furent années 1970 sur la côte ouest étasunienne : les sociétés créatrices des jeux vidéo y étaient dirigées par leurs meilleurs « ingés » et cela donna l’informatique pour tous et la Silicon Valley.
Savonarole : tellement heureux de vous lire de nouveau.
Bon week-end de Pentecôte à tous, chers amis.
Love
@ Claude Luçon 03 juin 2017 01:58
Je trouve sympathique votre vision sylvestre de l’écologie. Mais est-ce vraiment dans le cadre planétaire de cette COP21 que nous devons nous battre ?
Toujours cette vision jacobine qui nous est imposée : les éléments de réponses doivent venir « d’en haut », « d’une autorité » ! Orwell, toujours Orwell ! Cette monstrueuse escroquerie – la COP21 – finira comme le « machin » ONU, dans l’impuissance, l’incompétence, le népotisme et une armée mexicaine de fonctionnaires avec toujours plus d’argent pour l’alimenter.
Les solutions, quels que soient les pays (développés ou non), se situent au niveau local. Ce sont les citoyens du monde qui doivent être éduqués, motivés, et se prendre en charge.
Ce que nous voyons s’agiter aujourd’hui, c’est à la fois de la super com pour les dirigeants des grands pays (cela permet de faire oublier les vrais problèmes urgents) et le lobbying intensif d’autre part, d’une multitude d’ONG dont la compétence et l’utilité ne sont pas démontrées.
A propos de CNN, je vous trouve assez angélique !
Je suis les campagnes présidentielles américaines depuis Reagan/Carter. Pour la campagne Clinton/Trump, j’ai passé le mois d’octobre 2016 entre New York et Washington. Je peux vous affirmer que jamais CNN n’a été si loin dans la désinformation et le mensonge. Certains journalistes de cette chaîne sont des voyous, des salopards. Et je mesure mes mots.
Le coup de com de Macron a été minutieusement préparé à l’Elysée dans la très conséquente cellule mise en place par les transfuges de Publicis et les anciens de la com de Strauss-Kahn. Le tout coordonné par l’ancienne journaliste Canal+ qui a suivi la campagne d’Obama puis celle de Clinton et qui a gardé un relationnel très étroit avec CNN et les anciens communicants d’Obama.
Les crédules pensent que tout cela a été improvisé, spontané, alors que tout a été préparé au cordeau.
Je ne sais, comme vous dites, si Macron a lancé un mouvement, mais pour l’instant, après une semaine diplomatique brillante (je le concède avec plaisir et fierté pour la France) nous sommes au point zéro des grandes décisions que le pays attend.
Je suis comme vous : j’attends l’homme à l’ouvrage ! La com c’est pour les veaux !
Si l’émission Prodiges est rediffusée, je la regarderai avec plaisir, vous m’en avez donné l’envie.
Pour les soixante-huitards que vous citez, je recommande la bastonnade ou l’échafaud comme le préconiserait Mélenchon.
Cordialement.
@ Claude Luçon | 03 juin 2017 à 01:58
Je reconnais volontiers comme vous avoir sous-estimé Macron, et même avoir été critique et souvent acerbe à son égard, et cela jusqu’à sa prise de fonction. Mais depuis, en politique internationale il a réussi un sans-faute, alors que ses deux prédécesseurs brillèrent par leur médiocrité (Hollande) et leur incohérence (Sarkozy). Aussi bien avec Trump que Poutine, il n’a pas hésité à parler d’égal à égal, sans la langue de bois usuelle, notamment sur les sujets qui fâchent, cela sans arrogance déplacée et en offrant toujours à ses deux interlocuteurs – personnalités guère faciles – une porte de sortie honorable. Bien sûr j’attends de voir si en politique intérieure et surtout économique-sociale-sécuritaire, il fera preuve de la même clairvoyance et fermeté.
« Tous les canaux TV américains ont broadcasté son discours. Macron a perdu un ami, mais il se pourrait bien qu’il s’en soit fait beaucoup aux USA. En diplomatie, comme en affaire, il faut savoir bluffer »
En procédant ainsi il nous rappelle, certes dans un style différent, les grandes heures de la politique du général de Gaulle. Ce dernier contrairement à ce que voulaient croire ses détracteurs, était parfaitement conscient des limites du verbe, mais savait fort habilement grâce à lui s’attirer respect et sympathie de nombre de peuples. Le Général considérait à juste raison que les régimes politiques des différents pays et patries – il utilisait ce terme et non celui de nation – ne sont qu’éphémères au regard de l’Histoire, mais que les peuples demeuraient avec leurs spécificités propres.
« Au train où nous allons nous serons tous morts d’empoisonnement par toutes les cochonneries que nous accumulons dans l’atmosphère, le sol et les rivières, mers et océans, avant de mourir de chaleur ou noyés(…)Qu’on prenne conscience du désastre général que nous préparons en commençant par la COP21, même si on ne crois pas que nous sommes coupables du réchauffement, est une bonne chose en soi, c’est un commencement. »
Totalement d’accord avec vous sur la pollution de notre atmosphère, sols, rivières, mers, océans et en conséquence de notre alimentation. C’est là l’urgence immédiate et aucune mesure sérieuse d’ampleur n’est prise pour y remédier, souhaitons que la COP21 provoque une prise de conscience sur ces sujets.
Au sujet échauffement-refroidissement climatique et dont par le passé les hommes n’étaient pas responsables, mais cela semble bien être le cas aujourd’hui, des variations de températures globales relativement limitées peuvent engendrer à l’échelon de bassin de populations d’importantes conséquences économiques, politiques et militaires. Les travaux récents sur l’histoire de la climatologie portant sur plusieurs millénaires, démontrent une corrélation entre changement climatique, migrations et guerres. Ces deux derniers phénomènes sont principalement dus au premier : changement de climat = crise alimentaire.
Trois exemples non limitatifs concernant l’Europe et le sud du bassin méditerranéen illustrent bien les effets induits de ces changements de climat :
Le réchauffement à l’orée du premier millénaire dans toute la partie sud du bassin méditerranéen a provoqué d’importantes disettes voire famines. Celles-ci ont généré d’importantes migrations de populations en direction du nord, de l’est et du sud, facteurs bien souvent de guerres.
La mini-période glacière conjointement à une forte pluviométrie qu’a connue la partie est de l’Europe au IV° siècle, provoqua une réduction drastique des récoltes agricoles. Cela généra les grandes invasions sur sa partie ouest, et ces migrations ne furent possibles que grâce au gel six mois sur douze du Rhin, de l’Elbe et autres fleuves.
Beaucoup plus récemment, en France dans les années 1784-86, pic d’une mini-glaciation, notre pays connut suite à cela de nombreuses famines alors appelées grandes disettes. Celles-ci constituèrent le socle – sous-alimentation et misère de nombre de paysans et ruraux – sur lequel s’appuya le processus révolutionnaire de 1789.
Là aussi il y a comme un l(M)ézard… père et fils.
Décidément !
http://www.wikiagri.fr/articles/moralisation-politique-le-ministre-de-lagriculture-jacques-mezard-est-il-exempt-/14200
@Robert | 03 juin 2017 à 12:19
« L’association Young Leaders, qui appartient à la French-American Foundation (http://french-american.org), s’est félicitée de ce qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe soient issus de leurs rangs. Ce qui relativise leur indépendance vis-à-vis de la politique américaine en Europe !
Quand on s’aperçoit que le nom de notre mathématicien de renom et candidat d’En Marche ! aux législatives, Cédric Villani, apparaît dans leur page d’accueil, on ne peut que relativiser l’autonomie de décision de nos premiers responsables politiques »
Et par dessus le marché, ils mâchent tous du chewing-gum, portent des jeans le week-end, apprécient Barbra Streisand… et ne détestent pas le ketchup !
On était habitué à des analyses politiques plus pertinentes de votre part…
Aujourd’hui Macron est derrière le rideau, d’un côté il attend le résultat des législatives et elles seules détermineront son projet, il rôde autour de la décision de se séparer de Richard Ferrand, mais ce sera après, gagnant ou perdant.
Il est impossible qu’il le conserve en première ligne, du moins visible, la colère gronde dans sa circonscription. Se réfugier derrière un résultat hypothétique d’un suffrage local c’est se tromper, se mentir et s’affaiblir.
Le suffrage universel a fait roi Macron, il ne peut pas avoir marché aussi droit pour aller sur l’estrade du Louvre et contourner le gravier qui va se loger par la suite sous son pied pour le faire boiter.
Ce serait impensable, un gravier contre un destin qui porte aujourd’hui toutes les promesses. Le dénouement n’est pas loin.
@ Robert
Tous les pays ayant prétention à exercer un rôle dans les affaires du monde et disposant d’un tant soit peu de moyens ont ce genre de programme pour les jeunes leaders. La France ne fait pas exception, d’ailleurs :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere-et-son-reseau/programme-d-invitation-des-personnalites-d-avenir-pipa/
Je pense tout de même que les personnes invitées ne sont pas complètement stupides et sont capables de faire la part des choses lors de ces séjours.
Pour le reste, que nous le voulions ou nous, nous sommes tous américanisés à des degrés divers. Il y a de très bonnes choses à prendre des Etats-Unis (la démocratie locale, l’esprit d’initiative et d’innovation, la culture de l’échec positif qui fait si cruellement défaut chez nous), d’autres à rejeter sans hésiter, comme cette culture du consumérisme ou la foi en des idéaux universels à l’être humain.
M. Macron a peut-être fait un tabac à juste titre aux Etats-Unis après sa réaction à la décision stupide de M. Trump de sortir de l’accord de Paris, mais il aura sans doute moins de succès aux Comores après ses propos malheureux. A l’heure d’Internet, des smartphones et des petites caméras numériques, les hommes politiques doivent vraiment apprendre à se surveiller…
@charles
Tous les FM ne sont pas malhonnêtes, mais ils s’accommodent très bien de ceux qui le sont. Même voyou patenté, un frère reste un frère.
@ Deviro | 03 juin 2017 à 17:52
@Tomas | 04 juin 2017 à 01:10
Loin de moi l’idée de contester que des pays comme les États-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne ou la France, et maintenant la Chine, devraient s’interdire toute stratégie d’influence. D’ailleurs nos lycées français à l’étranger n’y participent-ils pas ?
Ce que je voulais observer, c’est que tout notre personnel politique actuel qui a accédé récemment aux rênes de notre pays (président de la République, ministres, voire commissaires européens) sont pour la plupart passés par le moule des associations américaines d’influence.
Dès lors, l’Europe et la France subissent les effets délétères pour l’Europe puissance d’une inféodation politique et économique à la stratégie des États-Unis. Ce que le projet de Constitution européenne avait pour objet de concrétiser et de pérenniser.
Je conserve une vision « gaullienne » de l’Europe, celle des nations en paix et construisant de manière aussi autonome que possible son propre avenir sur des concepts plus européens qu’américains, l’Europe et la France ayant beaucoup perdu et encore plus à perdre à s’aligner systématiquement sur les choix géostratégiques des têtes pensantes US.
D’ailleurs, le cas Trump ne manque pas de poser problème à nos décideurs européens car la vision strictement autocentrée de ce dernier n’est qu’une forme plus évidente de la stratégie constante des USA, notamment depuis la fin de la dernière guerre mondiale – se référer aux déclarations d’un Kissinger ou d’un Zbigniew Brzezinski), singulièrement en ce qui concerne l’Europe.
Ferrand par Ferrand (deuxième service)
Les Français se demandent, au-delà de savoir si ce qu’il a fait est légal, si c’était acceptable.
N’a-t-il pas souillé tous les élus de la République ?
@ Robert
Qui vous dit que des ministres ou présidents américains n’ont pas bénéficié de programmes similaires ? Il y a aussi des Russes et des Chinois qui participent à ce genre de programmes. Je ne pense pas qu’on puisse en conclure que leurs pays en sont pour autant inféodés à la puissance américaine. Destinés à des jeunes ambitieux et intelligents, ces programmes sont à mon avis positifs car ils permettent aux futurs dirigeants de la planète de mieux connaître l’environnement international.
Oubliez la France de de Gaulle et l’Europe des nations, c’était peut-être encore pertinent dans les années 60 mais aujourd’hui, face aux mastodontes américains, indiens et chinois ça ne pèse pas lourd. Grâce à Trump l’Europe va devoir se prendre en main toute seule, peut-être même en faisant l’économie d’une guerre fraîche avec la Russie. A nous de peser dans ce dispositif, nous en avons objectivement les moyens, plus que la Slovénie ou le Danemark, sans vouloir offenser personne.