Un président a-t-il droit au bon sens ?

Nicolas Sarkozy aurait pu le dire.

Emmanuel Macron l’a dit.

Lors d’une visite en Corrèze, émaillée par des manifestations des salariés de GM&S, le président de la République, s’adressant en aparté au président Rousset, a déclaré : « Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes… (Le Figaro).

Il paraît que ce propos a été détaché de son contexte mais peu m’importe. Je voudrais le défendre ou au moins tenter de l’expliquer tel qu’il est.

L’opposition évidemment est vent debout et dénonce, comme il était prévisible dans un monde politique pauvre qui ressasse et use toujours des mêmes arguments et des mêmes critiques, l’arrogance et le mépris d’Emmanuel Macron. Il va de soi que ces procureurs de l’instant sont toujours eux-mêmes très délicats dans leur expression mais ils s’excusent vite puisqu’ils ne sont pas président de la République !

Il est vrai aussi que chacun aujourd’hui se sent autorisé à donner des leçons à Emmanuel Macron puisque nous avons même un DSK qui resurgit et qui à son intention énonce qu’il y a des différences entre les « valeurs de droite » et les « valeurs de gauche ». Il est clair que le président de la République n’aurait pas pu deviner tout seul cette fulgurance !

Je perçois cependant ce qui, dans cette saillie énervée d’Emmanuel Macron à Egletons, a pu susciter immédiatement l’incompréhension, la révolte, voire l’indignation. Pas si facile de trouver des postes, au demeurant dans des lieux très éloignés de ses bases naturelles ! Trop commode, pour le responsable de l’Etat, de si vite trancher en affirmant « qu’il n’y a qu’à » ! (Sud Radio)

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Emmanuel Macron a déjà, en d’autres circonstances, montré que si son intelligence était complexe et son verbe généralement châtié, il ne répugnait pas à une sorte de parler vrai, voire de brutalité qui révélait ce que sa personnalité a de direct, d’autoritaire et de sans appel. Il me semble qu’il a besoin parfois de compenser sa politesse politique et les efforts constants qu’il doit s’imposer pour supporter la bêtise et la démagogie d’autrui par des foucades improvisées et sans fard qui ne sont réprouvées que par l’hypocrisie partisane mais absolument pas par une majorité de citoyens.

Dans cet échange avec le président Rousset, Emmanuel Macron fait preuve d’un bon sens qui probablement, en dépit du socialement et du politiquement correct, a fait plaisir à beaucoup. Les salariés, en France, sont intouchables : qu’ils soient au chômage, en recherche d’emploi ou en activité. Proférer à leur encontre un zeste de réserve, une once de désapprobation suffit à vous disqualifier !

Le président de la République n’en a eu cure et il a ajouté à cette provocation l’admonestation, le poncif, certes dans un style relâché, qu’il y avait mieux à faire « qu’à foutre le bordel ». Qui de bonne foi pourrait ne pas approuver cette vulgarité dans la forme mais cette justesse dans le fond ? Qui irait, sauf La France Insoumise et la CGT, se féliciter du désordre en le prétendant créateur et créatif ?

Va-t-on reprocher à Emmanuel Macron de dégrader la fonction présidentielle parce que par incidence et sincèrement il a soumis à l’attention publique, par l’entremise d’une écoute indiscrète, un propos clair, net qui dans sa substance n’a rien qui puisse nous rendre honteux de celui qui nous représente ?

Il faut arrêter de tout confondre. La dénaturation en profondeur de l’allure présidentielle, de la tenue officielle – il n’est personne qui puisse sur ce plan lui imputer quoi que ce soit – avec des spontanéités libres, peut-être provocatrices mais nullement choquantes.

Sauf à considérer qu’un président de la République n’a pas, n’a plus droit au bon sens.

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Voir les Commentaires (123)
  1. Cher Philippe, comme dirait Marc, vous cherchez à excuser ce qui ne peut l’être.
    Les gros mots, la vulgarité que pourchasse votre épouse dans les écrits de vos commentateurs en sont un exemple.
    Sylvain dirait : une baffe et au lit sans souper !
    Non, un président ne peut pas être vulgaire ou alors il n’a qu’à la fermer et c’est ce que nous lui demandons à ce morveux !
    Voyez, cher Philippe, un gros mot en chasse un autre et le mot « morveux » est celui que je trouve le plus approprié pour Macron, qui n’est pour moi en rien un président mais qu’une erreur des urnes.

  2. Il y a eu les Bretonnes illettrées
    Il y a eu ceux qui devraient aller bosser pour se payer un costard
    Il y a eu les fainéants
    Il y a eu les milliardaires et ceux qui ne sont rien
    Et maintenant il y a ceux qui foutent le bordel
    Notre président veut faire peuple mais il ne comprend pas qu’il s’abaisse avec un tel langage, et va conduire à un flot de polémiques stériles.
    Non vraiment, ces écarts voulus, et non des maladresses, sont inutiles et dénotent un réel manque d’intelligence.
    Bon, suffit pour la loupe d’Anthime, comme disait l’autre, j’ai deux kilos de rhubarbe à éplucher.

  3. Bonjour,
    Par ses propos très rationnels et probablement prémédités, Macron lance un débat capital sur l’adaptation des territoires aux évolutions industrielles ainsi que sur le rapport des Français au travail.
    Il est incompréhensible que des sujets aussi capitaux, bien gérés par Schröder il y a quinze ans et il faut l’admettre parfois, par Thatcher auparavant, demeurent des tabous dans l’Hexagone notamment sous le prétexte, très cher au précédent Président, de ne pas cliver ni stigmatiser.
    Depuis les manifestations de chômeurs réclamant de l’argent (mais jamais de travail) en 1998, on constate que le problème du rapport de certains Français au travail est une véritable tare pour le pays.
    Je me suis exilé après avoir saisi « la » JAF de Guéret (puisqu’on parle de la Creuse…) pour une diminution de ma pension alimentaire, après avoir intégré un emploi un peu moins payé qu’avant mais bien plus intéressant.
    La mère de mes enfants, qui n’avait presque jamais travaillé, venait de retrouver un emploi depuis quelques mois. Lorsqu’elle a su que je saisissais la JAF, elle n’a pas eu honte de démissionner sans passer par le médecin du travail, fournissant à la JAF un solde de tout compte montrant qu’elle avait cumulé plus d’un mois d’arrêt-maladie, et un certificat de son médecin traitant affirmant que le travail lui donnait la migraine.
    Par ailleurs, elle a insisté sur le fait que la CAF lui avait réclamé 4400 euros d’indu de RSA car elle ne déclarait pas ma pension alimentaire. Elle a fait croire à la JAF que je l’avais dénoncée et qu’elle se retrouvait appauvrie par mon comportement.
    Résultat : la JAF ne modifie pas ma pension, me traite de « mauvais père de famille » et me condamne à 1000 euros selon l’article 700, alors que la mère de mes enfants, issue d’une famille de rentiers et d’industriels, bénéficie de l’aide juridictionnelle totale.
    Pauvre Creuse…

  4. Il faut arrêter de tout confondre. La dénaturation en profondeur de l’allure présidentielle, de la tenue officielle – il n’est personne qui puisse sur ce plan lui imputer quoi que ce soit – avec des spontanéités libres, peut-être provocatrices mais nullement choquantes.
    Ah ! Voilà que notre cher Philippe Bilger nous sort des trésors de casuistique jésuitique pour défendre son idole jupitérienne aux pieds d’argile…
    Mais quand le petit Jupiter a tenu en Algérie des propos scandaleux et boutefeux à propos de la colonisation, comme si les Français n’étaient pas déjà suffisamment cernés comme cela par des gens qui tiennent absolument à leur faire la peau et qui en plus passent à l’acte, l’expression de la tenue est difficile à avaler, même si à l’époque il n’était encore que candidat.

  5. Bonjour,
    Emmanuel Macron a dit tout haut ce que beaucoup de Français disent également dans les conversations que l’on peut entendre dans les bistrots ou autour des machines à café (sauf peut-être celles situées à côté du local CGT).
    Je trouve assez hypocrite que des gens comme Christian Jacob puissent s’indigner des propos tenus par EM alors que Nicolas Sarkozy a tenu des propos bien plus violents quand il parlait de ses ministres, voire du premier d’entre eux. Je ne m’attarderai pas sur le fameux « Casse-toi pauv’e con » destiné à un quidam qui avait refusé de lui serrer la main, vu que je pense que je lui aurais dit la même chose.
    Il est quand même sidérant de voir des militants CGT, qui dans les manifestations traitent le président de tous les noms d’oiseaux, s’indigner quand ce dernier dit « qu’ils foutent le bordel ». Cela n’est peut-être pas dit avec la forme que l’on est en droit d’attendre d’un président de la République, mais le fond y est.

  6. Il me semble n’avoir perçu que Macron (comme les journalistes, pas de Monsieur, parlant de ce dernier ou d’autres). Pour ma part et je l’ai déjà dit, E.M. est certes très intelligent, au sens stratégie politique d’abord, mais son manque de maturité (quelqu’un l’a traduit par morveux, c’est assez bien imagé) pourrait lui jouer des tours au cours de ce quinquennat.
    Etre sur le pont 24/24 par la communication qui ne trompe plus, pas plus d’ailleurs que les innombrables sujets de diversion et les traditionnels marronniers journalistiques. Pendant ce temps, des couteaux continuent de s’affûter, et nos élites plient encore face à la rue. Il a dit bordel !
    http://islamisation.fr/2017/09/25/la-police-encadre-la-priere-de-rue-geante-de-clichy-la-depuis-six-mois/
    Je ne pense pas qu’il aurait parlé de bordel s’agissant des routiers, qui eux avaient déjà obtenu du gouvernement précédent une dérogation de la loi El Khomri. Ils ont cette fois trouvé un compromis consistant à inclure primes et 13e mois dans leur salaire. Dans quelque temps, après avoir oublié le deal « on » dira qu’ils sont trop payés par rapport à leurs homologues européens. Ce n’est pas nouveau ; cette pratique d’incorporation extra-salariale d’avantages acquis par la lutte syndicale est en œuvre depuis plus d’une décennie. Pire, pour nombre de PME n’ayant pas de tracteurs et ou de camions à disposition, les primes d’ancienneté par exemple sont purement et simplement effacées de la convention collective, portant atteinte aux intérêts des ceux qui à quelques semaines près auraient eu droit à cette prime. Les syndicats ont signé sans obtenir que cette prime soit intégrée à proportion de ce qu’elle aurait produit comme dû à brève échéance. Un exemple parmi d’autres qui pourrait bien faire monter le niveau des colères accumulées.

  7. « Un président a-t-il droit au bon sens ? »
    Si « le bon sens » consiste à savoir se souvenir, mais encore et surtout à savoir oublier, et si le bon sens correspond à l’effort d’un esprit s’adaptant et se réadaptant sans cesse, changeant d’idée quand il change d’objet. Si c’est aussi une mobilité de l’intelligence se réglant exactement sur la mobilité des choses. Si c’est la continuité mouvante de l’attention à la vie.
    Alors, E.M aurait en lui (de façon innée ?) ce bon sens qui lui octroie cette promptitude à observer, devançant sa propension à penser.
    EM, homme de bon sens donc, mais stratège d’abord ?

  8. Si le Président a des droits il a aussi des devoirs.
    De quelque bouche qu’elle sorte, toute vérité n’est pas toujours bonne à dire et surtout à entendre.
    Si sur le fond tout le monde peut se lâcher, le chef de l’Etat, vu l’état de son statut, doit quand même respecter une certaine forme même si ce genre de saillie d’hier a pu le soulager dans un contexte tendu. Oui il y a ceux qui « foutent le bordel » ce n’est pas nouveau et ça existe depuis que le monde est monde mais il faut faire avec. L’important étant d’essayer de ne pas leur donner l’occasion d’en rajouter. Et puis le « je suis votre chef » il en verra bien d’autres !

  9. Moi aussi je vais prendre au sens littéral votre question, Philippe Bilger, et vous en poser une autre : croyez-vous vraiment qu’une seule personne en France, en Europe, ou dans le monde, dénie à un président le « droit au bon sens » ?
    Votre naïveté est rhétorique.
    Est rhétorique aussi la remarque argotique de Macron, qui ne s’adresse pas directement aux personnes dont il parle, mais leur fait la leçon sous forme de raillerie, procédé assez coutumier chez lui. Je suis la première à contester aux grévistes le droit de « foutre le bordel ». Et je connais leur mauvaise foi. Cela dit je sais que si chaque chômeur se cherche du travail au lieu de faire la grève – l’un n’empêchant pas l’autre au contraire de ce que suggèrerait la phrase de Monsieur Macron -, même s’il y parvient, le problème du chômage en France ne sera pas résolu pour autant. Et c’est le boulot du gouvernement de faire diminuer le chômage, le reste est du pipeau.
    Il y a des lois pour empêcher les gens de « f….e le b…..l » ; quand on détient le pouvoir, on peut les appliquer, sans ajouter comme le dit Cervantes l’injure à la rigueur de la loi.
    User de sarcasme face aux grévistes en insinuant qu’ils feraient mieux de se chercher du boulot est une manière de botter en touche, et de provoquer pour corser la victoire. Si au bout du compte cela fait avancer le schmilblick tant mieux, mais j’en doute : on ne s’attaque pas aux syndicats et à leurs parfois mauvaises manières, en essayant de les ridiculiser aux yeux de l’opinion ; celle-ci sait pertinemment qu’il n’y a pas de travail pour tout le monde, et que c’est là le problème. Cette méthode-là, qui sous-entend encore et toujours que les gens qui ne trouvent pas de travail sont des fainéants, je ne suis pas certaine qu’elle relève du bon sens. Leur faire honte publiquement risque de mettre une partie de l’opinion du côté des syndicats, qui n’attendent que cela pour se victimiser et redorer leur blason.
    Pour être juste, j’ai trouvé efficace l’attitude du gouvernement face au blocage annoncé des dépôts de carburant. Se dispensant de tout commentaire, les forces de l’ordre ont fait respecter la loi.
    En revanche, je trouve l’aparté du président malvenu et tout sauf courageux. Mais s’il guérit par ailleurs la France de ses problèmes structurels ce n’aura été qu’un faux pas de sa part, une mesquinerie inutile, une entorse à l’intelligence et à notre devise nationale. Je n’aime pas cette façon détournée de faire la leçon aux gens, surtout de la part de ceux qui sont tout en haut de l’échelle. Le pilori est détestable. Mais bon, personne n’est parfait. Si en revanche c’est un cache-misère somme toute assez humiliant pour les chômeurs en général, c’est plus embêtant. Attendons les résultats.

  10. Dans cette séquence, Macron révèle une fois de plus son statut : un inspecteur des finances arrogant et sûr de lui, son naturel décontracté se traduisant par l’utilisation d’un français très « relâché »…
    A tout prendre je préfère qu’il s’exprime vulgairement plutôt qu’en anglais dont maintenant tout le monde sait qu’il le parle couramment !
    Mais dans cette affaire il s’abstient de faire le diagnostic des raisons pour lesquelles la mobilité des salariés semble plus problématique en France qu’à l’étranger. Les frais de mutation comptent en effet pour environ 10% du coût de l’achat d’un nouveau bien immobilier, ce qui freine les décisions de relocalisation des employés d’une entreprise en difficulté.
    Aux Etats-Unis ou en Allemagne par exemple cela tourne autour de 2%. N’est-il pas du devoir de Macron et de son gouvernement de diminuer les taxes de mutation (frais de notaires) pour fluidifier le marché, et, pourquoi pas d’imaginer des exemptions de taxes locales pour ceux qui sont contraints de déménager pour trouver un nouvel emploi ?
    C’est plus constructif que de stigmatiser la paresse et le « foutage de bordel » de la plèbe !!

  11. « …un DSK qui resurgit et qui à son intention énonce qu’il y a des différences entre les « valeurs de droite » et les « valeurs de gauche ». » (PB)
    Lui pour le coup il ferait mieux de se taire, ce repris de justice dont toutes les affaires entreprises se terminent par des fiascos, je passe sur ses frasques, leader de gauche à une époque où il s’affichait en Porsche Panamera et mangeait des pâtes aux truffes lors de ses sorties aux USA.
    Mais bon sang, n’y a-t-il personne pour le faire dégager une fois pour toutes !? Et les journalistes avides de ce type de client nous le ressortent à chaque fois, le DSK de la transgression, de gauche comme le serpent peut être à plumes.
    Quand va-t-on nous occulter ce vandale de la politique, profiteur jusqu’à l’os d’un système qui l’a pris pour ce qu’il n’était pas, sinon cela se saurait.
    DSK est à l’économie ce qu’est J-V Placé à l’écologie, jamais rien de concret si ce n’est leurs échecs, les Bibi Fricotin de leur spécialité.
    Le monde continue de tourner sans eux, et surtout sans DSK qui ne manque à personne si ce n’est à lui-même, trop repu de son image et de son monde gavé de prébendes, il ne pouvait que s’étaler.

  12. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger
    Le mépris de classe s’appelle bon sens chez vous !?
    Vous m’étonnez.
    Jupinet sait-il ce que se retrouver sur le carreau à la cinquantaine signifie pour un prolo de la France périphérique, quasi prisonnier de son lieu de résidence ?
    Sait-il qu’Ussel est à 2h30 de La Souterraine, par des routes pourries et parfois impraticables en hiver, et pas à trois stations de métro ?
    Sait-il que la maison que le prolo n’a pas fini de payer est invendable et que le type devra payer son crédit et un loyer à Ussel ?
    Alors, peut-être que certains salariés de GM&S pourraient être embauchés à Ussel, car il existe peut-être des similitudes entre une fonderie d’aluminium qui travaille pour l’aéronautique et un sous-traitant automobile…
    Je me demande d’ailleurs si les salariés GM&S qui avaient les bonnes qualifications n’en ont pas déjà profité, à moins qu’ils n’attendent avec espoir (vain ?) les projets de reprise.
    Certes, GM&S a été très mal gérée d’après les journaux, mais les salariés en sont-ils responsables ? (Même si on peut supposer que la CGT n’a pas beaucoup aidé à une gestion saine.)
    Que dirait Jupinet si on lui proposait demain un boulot de manutentionnaire, à 500 km de son lieu de résidence, sans reprise de son ancien domicile, sans indemnités de déplacement, en lui disant c’est ça ou tu crèves ?
    Parce que c’est le seul choix que les copains de Jupinet souhaiteraient proposer aux franchouilles.
    Un peuple transformé en main-d’oeuvre corvéable à merci et payée au lance-pierres (faudrait pas qu’ils coûtent cher en plus) au profit des tenants du capitalisme de connivence et de la caste qui gouverne.
    Attention, je ne dis pas que les salariés de GM&S sont des anges et des martyrs et je me méfie des discours misérabilistes de la CGT.
    Mais cracher ainsi au visage de peuple français, ça commence à bien faire
    En d’autres temps plus rudes, les fainéants alcooliques illettrés (et auteurs de crimes contre l’humanité) auraient déjà emmanché les faux à l’envers.

  13. Robert Marchenoir

    Mais il a bien raison, le présidôn. C’est très bien, le mépris de classe. Moi, j’approuve. Il faut mépriser la classe des menteurs et des communistes. Il faut mépriser la classe des voyous et des terroristes. La classe des « banquiers de chez Rothschild » est infiniment plus méritante que la classe des mélenchonistes et des natacha-polonistes.
    Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes. La discrimination est l’une des plus hautes vertus humaines, contrairement à ce que tentent de nous faire croire les lois « républicaines ».
    Les gauchistes ont des vapeurs parce que Macron parle comme eux (« foutre le bordel ») ; mais eux, ils ont le droit. Le gauchiste a toujours été le roi de l’asymétrie. Il passe son temps à reprocher aux autres ce qu’il s’autorise à l’année longue.
    Macron dit aux gauchos d’aller chercher du boulot à un endroit où il y en a, Sarkozy dit qu’il faut passer le Kärcher pour éradiquer les voyous, où est le problème ? Le problème est que la gauche prétend détenir le monopole de la vérité, et lorsqu’on lui flanque un coup de pied dans les roustons (virtuel, et fort bénin) en lui mettant le nez dans la réalité, elle hurle à l’assassinat comme un coyote de bande dessinée.
    En fait, le snobisme et l’hypocrisie de ces gens sont suffocants. Examinons les propos de Macron tels qu’ils sont rapportés par Le Figaro : « Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas. Parce qu’il y en a qui ont les qualifications pour le faire et c’est pas loin de chez eux, on en parlait avec le préfet. »
    Le seul truc qu’on peut trouver à reprocher à Macron dans cette phrase, c’est « foutre le bordel ». Il aurait dit : créer du désordre, manifester, se livrer à des actions revendicatives sans objet, personne n’aurait eu de quoi se prétendre scandalisé.
    Bien entendu, ce n’est pas le « bordel » qui choque ces messieurs. N’importe quel député, de droite ou de gauche, n’importe quel journaliste-vedette, n’importe quel avocat aux plantureux honoraires, n’importe quel monsieur propre sur lui et logé dans les beaux quartiers, sort du « bordel » aujourd’hui comme il sortirait un euro pour payer le pain. Et ne parlons pas des dames, enfin, des personnes de sexe féminin, je veux dire des êtres humains ayant temporairement choisi d’habiter une identité de genre féminine — qui ne sont pas en reste, et de loin.
    Ce qui scandalise les gauchistes de tout bord (y compris d’extrême droite), ce qu’il ne fallait surtout pas dire, c’est qu’il y a en réalité du travail, et que ces emplois ne sont pas pourvus alors qu’il y a des chômeurs revendicatifs juste à côté. Elle est là, la grossièreté.
    D’ailleurs, le compte rendu du Figaro est à mourir de rire : « Le président a été surpris par les caméras de BFMTV, lors d’un aparté avec Alain Rousset, président PS de la région Nouvelle-Aquitaine. Ce dernier se plaint de ne pas trouver de candidats pour des emplois dans la fonderie Constellium d’Ussel, située à une trentaine de kilomètres d’Égletons. »
    Donc, en France, un président de région cherche des candidats pour des emplois dans une fonderie. Une fonderie qui n’est certainement pas une entreprise d’Etat, mais ça ne fait rien : le président de la région se comporte exactement comme s’il était sous-chef de bureau au Pôle emploi local — ou gouverneur d’oblast en Russie communiste. Et Le Figaro est un journal de « droite ».
    Les gauchistes, et les communistes de droite, s’étranglent lorsque Macron s’inquiète du sort d’ouvrières licenciées, parce qu’elles savent à peine lire et auront donc du mal à trouver du travail ; et ils s’étranglent lorsque Macron dit que d’autres salariés licenciés, ou sur le point de l’être, pourront facilement trouver du travail, parce qu’il y en a à côté. Damned if you do, damned if you don’t.
    Un coup il est méprisant parce qu’il les traite d’illettrées, un coup il est grossier parce qu’il dit bordel au lieu de dire : lieu de plaisirs tarifés. Ou subversion. Ou faux syndicalisme ayant des buts de déstabilisation politique.
    Dans un cas comme dans l’autre, c’est un grave travestissement de la réalité, mais ce n’est pas ça qui va déranger un gauchiste : le gauchiste est un diffamateur professionnel ; ça fait près d’un siècle qu’il prend des leçons auprès de la Russie pour salir les gens, pour mettre dans leur bouche des propos qu’ils n’ont pas tenus, des intentions qui ne sont pas les leurs.
    Il est d’ailleurs piquant de voir s’offusquer de propos un peu virils des gens qui, le reste du temps, réclament à la tête de l’Etat un « homme fort », un chef, un vrai ; des gens qui fantasment sur le jour où un général prendra le pouvoir, et cirent les pompes de n’importe quelle ganache galonnée à la retraite ne sachant quoi faire de ses loisirs. Les mêmes ne trouvaient rien à redire lorsque Chirac lançait son fameux toast « à nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent » — mais Chirac était socialiste, donc il avait le droit.
    Personnellement, je trouve que Macron n’est pas assez arrogant. Je lui conseillerais de se promener dans les usines avec une cravache et des bottes d’officier nazi. Là, au moins, les chochottes communistes et gaullo-souverainistes auraient des motifs de s’évanouir théâtralement en réclamant leurs sels.

  14. @seraye yves | 05 octobre 2017 à 12:26
    Dans cette configuration le mot bordel adressé à la foule et non pas à une seule personne n’est pas vulgaire, c’est un mot familier ou argot très utilisé, tout comme bazar, désordre, foutoir, pagaille, boxon. Sauf si quelqu’un qui a l’esprit mal tourné le travestit en une débauche coquine.
    Morveux dites-vous ? ça vous plairait qu’on vous appelle vieille ruine ?

  15. Le télé-évangéliste de l’Elysée se laisse verbalement aller… et alors, quand il dit ce que beaucoup pensent, où est le problème ?
    Cesare Battisti, le retour, à quand la case « prison » ?

  16. @ seraye yves | 05 octobre 2017 à 12:26
    Entièrement d’accord avec vous.
    M. Bilger qui a tant conspué Nicolas Sarkozy pour ses expressions trash, trouve les mêmes expressions trash supportables par son nouvel amour E. Macron.
    Cherchez l’erreur..:(
    M. Bilger nous dit : « Les salariés, en France, sont intouchables : qu’ils soient au chômage, en recherche d’emploi ou en activité. Proférer à leur encontre un zeste de réserve, une once de désapprobation suffit à vous disqualifier ! »
    En même temps des intouchables il y en plein chez les fonctionnaires, y compris dans les administrations judiciaires, et depuis des lustres.
    Pas touche à mon droit de carence ! Pas touche à mes primes ! Pas touche à mes cantines à 5 euros le repas complet ! Pas touche à mes places de parking gratuites, à vie pour certains 😉 (carte barrée bleu/blanc/rouge posée sur le tableau de bord si besoin)
    « Qui de bonne foi pourrait ne pas approuver cette vulgarité dans la forme mais cette justesse dans le fond ? » dixit M. Bilger.
    Un peu comme Nicolas Sarkozy qui, en écoutant le discours d’installation du nouveau président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, en 2007, avait dit : « Ils sont tous, là, alignés comme des petits pois » ce qui était vrai et juste dans le fond (toutes ces robes rouge sang et leurs hermines blanches c’était un peu flippant).
    S’en prendre à des salariés pas dociles : OUI !
    A des fonctionnaires : NON !
    @ Philippe Dubois | 05 octobre 2017 à 15:07
    Je n’ai qu’un mot à vous dire, et je sais de quoi je parle pour avoir été paparazette sur des lieux de conflits : Bravo !
    @ Giuseppe | 05 octobre 2017 à 14:45
    « Le monde continue de tourner sans eux, et surtout sans DSK qui ne manque à personne »
    Fin de l’histoire. 😉

  17. « Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes » (E. Macron)
    « Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
    On pouvait dire… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme.
    En variant le ton — par exemple, tenez : »
    – Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler.
    – Il y a, dans cet abattoir, une majorité de femmes, qui sont pour beaucoup illettrées !
    – L’alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier.
    Ou encore, en souvenir d’un passé douloureux :
    – La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie.
    Ou tenez, récemment :
    – Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes.
    Quoique là, devant le risque d’un blocage des routes par les chauffeurs routiers, la reculade fera date et peut faire école pour d’autres corporations.
    Je ne vois pas beaucoup de bon sens dans ces propos, je vois surtout une absence d’empathie, quasi pathologique, à l’égard de « ceux qui ne sont rien ».
    C’est grave une pareille absence d’empathie de la part d’un président dans une démocratie, ça prouve qu’il n’est pas en phase avec les citoyens, et pire qu’il considère les hommes comme des données statistiques d’un problème économique qu’il prétend résoudre par l’abstraction de règlements et de lois.
    Alors bon sens ou pas, il y a un vrai problème de personnalité chez ce président.
    Trois qualités font d’un homme qu’il est supérieur aux autres et qu’il peut servir de modèle explicite ou implicite.
    Deux d’entre elles sont simples à énoncer, il s’agit de l’intelligence et de la bonté.
    La troisième est plus difficilement définissable, mais tout le monde la comprend néanmoins, c’est la densité humaine.
    Si personne ne nie l’intelligence de Macron, encore que ce soit une intelligence d’adaptation et pas une intelligence créatrice, il n’y a pas chez lui l’esquisse de la moindre bonté pour les plus petits et les plus faibles.
    Quant à la densité humaine, je me demande s’il en aura un jour. Il lui a manqué une éducation à la spartiate, quelques tartes opportunément reçues au bon ou au mauvais moment, de celles qui limitent les frontières infranchissables.
    Un personnage dont l’histoire retiendra son ambition et son mépris, mais à ce jour sûrement pas la dimension d’un chef, même s’il a pris soin de se définir ainsi face aux armées.

  18. « Une saillie énervée » ?
    Ce n’était que de la com’ cher P. Bilger, que de la com’ millimétrée d’accord, mais de la com’ !
    Regardez mieux la vidéo qui reprend ses termes. Tout dans son regard et sa préparation montre que cette « saillie énervée » était de la com’.
    Je reprends vos termes « Il faut arrêter de tout confondre » mais à votre égard cette fois !
    A propos de Béatrice Brugère interviewée par vos soins.
    Cette étoile montante à la fois de la magistrature et de FO risque fort de n’être qu’une étoile filante : lors d’un « C dans l’air » il y a quelques jours, elle est partie dans une comparaison folle entre les attentats islamistes en France et les terroristes des Brigades rouges des années de plomb.
    Un désastre intellectuel !
    Cordialement.

  19. hameau dans les nuages

    Monsieur Macron nous la joue « Playmobil ».
    Il ne s’en est jamais caché, étant disciple de Monsieur Attali pour qui le nomadisme est l’avenir. Il est apatride, un lieu de résidence dans chaque port.
    Sur RMC, un député rural expliquait qu’un quart des enfants de l’école d’une de ses communes étaient roumains. Dans cette commune il y avait une entreprise de salaisons qui n’arrivait pas à embaucher de locaux et le député aux champs LREM de s’en étonner. La réponse est simple. Pour ce genre de métiers pénibles et peu qualifiés, il faut un salaire valorisant. Il ne l’est que pour les Roumains car le coût de la vie est nettement moindre et le smic est à 318,25 euros (juillet 2017) chez eux.
    En fait monsieur le député le sait mais feint de s’en étonner. Il n’a sans doute jamais travaillé et encore moins dans une de ces entreprises d’agroalimentaire en 2 voire 3X8 en horaire décalé… comme tous ses compères.Ce sont eux les véritables fainéants de naissance même si chacun d’entre nous connaît autour de soi de véritables bran**** profitant du système d’indemnisation.
    Si bien que le mondialisme est comme une poulie à cliquet. Elle ne revient pas en arrière et broie la main engagée.
    Mes trois enfants issus du milieu vraiment rural sont partis du nid pour trouver du travail dans la métropole midi-pyrénéenne. Ils ont acheté pour deux d’entre eux une maison à crédit à retaper. Le troisième se voit déjà vivement recommandé de former des Marocains à distance. Bien moins chers, même si on peut douter de leur compétence future, ils viendront le concurrencer au moins par un nivellement par le bas niveau salaire.
    Ils n’ont pas été au jardin d’enfants du mondialisme : Erasmus.
    Bientôt monsieur Macron va nous vanter la mobilité du journalier qui allait de ferme en ferme au gré des saisons, se contentant d’être nourri et logé. Mais ils sont quasiment tous à mettre dans la même charrette.

  20. « Il est quand même sidérant de voir des militants CGT, qui dans les manifestations traitent le président de tous les noms d’oiseaux, s’indigner quand ce dernier dit « qu’ils foutent le bordel ». » (Achille)
    Version édulcorée de ce que pourrait écrire Marchenoir :
    « C’est du plus haut comique de voir nos gros syndicalistes moustachus, repus d’heures de délégations, vociférant des slogans datant de la paléontologie, venir nous braire leurs pudeurs de rosières. »
    Allez, Achille, encore un petit effort : après Fillon, dans quelques années, vous voterez Wauquiez !

  21. Bon sens ou sens aigu de l’efficacité des mots ?
    Emmanuel Macron n’est ni idéologue ni prisonnier d’une quelconque idéologie partisane. Il a mis en pièces en l’espace d’une année un monde politique structuré et ankylosé par des courants idéologiques antagonistes, aux discours si abstraits, si dépassés par les réalités du monde qu’une partie non négligeable de l’électorat en a rejeté (dégagé) la plupart des représentants.
    Il est ainsi envisageable que les saillies non politiquement correctes du Président Macron s’adressent de manière calculée et préméditée à cette partie non négligeable de l’électorat, celle attachée à la valeur travail, politiquement peu marquée même si fondamentalement conservatrice, son vote se porte plutôt à droite, et aspirant à une certaine tranquillité d’existence. Soit la fameuse majorité silencieuse chère aux gaullistes des années soixante et soixante-dix.
    Le pari est que la brutalité de l’expression, ne négligeant pas l’emploi d’une forme d’argot passé depuis belle lurette dans les usages courants de la langue, se démarquant ainsi des habituelles pudibonderies alambiquées, rencontre un certain assentiment même si peu extériorisé.
    Ce sera coup double quand les ténors de la droite d’opposition pousseront à l’occasion leurs cris d’orfraie de circonstance dans une indignation si surjouée qu’elle les décrédibilisera et éloignera encore un peu plus de cet électorat qui leur était pourtant habituellement acquis.
    La gauche peut s’offusquer, elle est quantité négligeable, réduite à des guignolades parlementaires ou twitterestes et quelques conviviales réunions de rue. Elle n’est pas le sujet.
    Un travail d’orfèvre, ça énerve !

  22. @ Robert Marchenoir
    « Personnellement, je trouve que Macron n’est pas assez arrogant. Je lui conseillerais de se promener dans les usines avec une cravache et des bottes d’officier nazi ».
    Je vois que vous aussi vous l’aimez déguisé.

  23. Not’ bon président dit une une fois de plus une co… bêtise provocatrice ; M.Bilger le défend (oooh quelle surprise !) alors qu’il aurait pourri Sarko s’il avait dit la même chose, et moi, qui parle toujours de moi comme disait la chanson, moi je me moque de l’hypocrisie de M. Bilger.
    Le tout devenant un running gag.
    « Nous avons même un DSK qui resurgit et qui à son intention énonce qu’il y a des différences entre les « valeurs de droite » et les « valeurs de gauche ». »
    Oh là là, je ne l’avais pas vue celle-là !
    DSK qui est en fait un Macron malade du c*l qui vient dire qu’il y a des différences de valeurs entre la droite et la gauche, elle est énorme celle-là, je la ressortirai.
    Merci M. Bilger. 😉

  24. Patrice Charoulet

    @Robert Marchenoir, 5 oct. 15h31
    C’est un morceau d’anthologie. Quel talent, quel souffle, quel esprit !
    Même vos excès sont plaisants. Et, alors que je suis ignare touchant la Russie, là je comprends tout, certes bien incapable de vous égaler.

  25. Claude Luçon

    Il commence, commence seulement, à me plaire notre ado Président.
    Il veut changer la France !
    Il voulait redorer le blason national il l’a fait avec Trump, Poutine et l’ONU.
    Il fait les yeux doux à Angela, Brigitte y veille, seulement les yeux doux.
    Il fallait dégager les vieux politiciens, il s’y emploie.
    Il fallait débarrasser le pays des syndicalistes fossiles, il les enterre.
    Il fallait libérer les entreprises, ça commence.
    Il fallait dépolitiser l’école et en refaire l’école de la République, il nous donne le ministre adéquat et vire l’auteur de la novlangue.
    Il reste à apprendre aux journalistes à parler français : djihadistes « low cost » en français se dit « à bas prix », d’autant plus qu’Irak et Syrie sont en train des les solder, à bas prix ! Restons français.
    Il fallait dire aux Français que « rejeter le travail », comme l’avait écrit de façon si prude Le Figaro, c’est plus simplement de la « fainéantise » ce qu’il a dit.
    Il fallait dire aux Français qu’ils sont des emm…quiquineurs et avaient besoin d’un sérieux coup de pied au derrière, il ne le fait que verbalement hélas.
    Dans ce dernier cas combien de Français font des centaines de kilomètres pour aller voir un match de foot, en payant, mais ne conçoivent pas faire quelques dizaines de kilomètres de plus pour aller au travail, pour y être payés !
    Que 35 heures de travail par semaine, enfin… presque, les « burnoutent », mais que hurler comme des dératés pendant deux heures dans un stade ne les enroue pas.
    Courage Manu t’es bien parti !
    Pas d’inquiétude il n’y a que des clowns et des fossiles en face, souvent les deux en un.

  26. Au-delà de votre argumentaire, Monsieur Bilger, je retiendrai des trois derniers alinéas de votre billet de ce jour :
    « Va-t-on reprocher à Emmanuel Macron de dégrader la fonction présidentielle parce que par incidence et sincèrement il a soumis à l’attention publique, par l’entremise d’une écoute indiscrète, un propos clair, net qui dans sa substance n’a rien qui puisse nous rendre honteux de celui qui nous représente ?
    Il faut arrêter de tout confondre. La dénaturation en profondeur de l’allure présidentielle, de la tenue officielle – il n’est personne qui puisse sur ce plan lui imputer quoi que ce soit – avec des spontanéités libres, peut-être provocatrices mais nullement choquantes.
    Sauf à considérer qu’un président de la République n’a pas, n’a plus droit au bon sens. »
    Je comprends, Monsieur Bilger, cette sorte de mansuétude que vous accordez à Monsieur Macron.
    Effectivement, l’on peut admettre un écart, voire des écarts de langage, notamment dans des conversations à caractère privé. Mais là, Monsieur Macron se trouve en déplacement officiel, s’entretient, certes sur un ton plutôt libre, avec un président de région. Mais il sait pertinemment qu’il est filmé, donc que son propos sera enregistré et que sa diffusion fera le « buzz » médiatique. Et donc cette comédie participe de sa communication, plus que de l’erreur inconsciente ou du lapsus.
    Pour moi, le problème ne se situe pas sur ce plan, ou tout au moins sur ce seul plan. A cet effet, je voudrais citer l’extrait d’un texte qui me semble fort éclairant pour comprendre la personnalité de Monsieur Macron et de ses semblables.
    « Le brouillage de classes
    Si les enfants des milieux populaires ont le plus de difficultés à accéder aux classes supérieures et ’’les trajectoires descendantes aussi fréquentes pour les enfants de la classe moyenne’’, désormais seuls les héritiers et les enfants des cadres supérieurs peuvent tirer leur épingle du jeu.
    La classe moyenne majoritaire, héritée des Trente Glorieuses, intégrée socialement et politiquement, celle qui s’inscrit dans une dynamique d’ascension sociale notamment pour ses enfants, aurait donc disparu. Elle survit pourtant dans les discours et domine encore les représentations sociologiques. Pourquoi ?
    La volonté de maintenir à tout prix un concept inopérant revêt un enjeu politique majeur. Il permet de faire perdurer le mythe d’une classe moyenne qui rassemble […] deux Français sur trois. Cette vision tronquée de la réalité sociale entretient l’illusion que les choix économiques et sociétaux bénéficient à une majorité. Cette représentation valide donc a contrario l’idée que les ’’classes populaires’’ n’existent plus ou qu’elles sont minoritaires. La désignation par les médias des quartiers sensibles de banlieue comme les seuls ’’quartiers populaires’’ vient opportunément valider cette idée. La ’’crise’’ est ainsi circonscrite aux banlieues des grandes villes.
    […] Classe moyenne majoritaire d’un côté, classes populaires de l’autre en banlieue où la population est majoritairement immigrée. Cette représentation permet de réduire la question sociale à une question ethno-culturelle : une classe moyenne forcément ’’blanche’’ et intégrée d’un côté ; de l’autre, des classes populaires forcément issues des minorités ethniques. Cette analyse permet de conforter la représentation giscardienne d’une classe moyenne majoritaire en maintenant dans l’invisibilité les perdants de la mondialisation.
    Les véritables gagnants de la mondialisation, c’est-à-dire les classes supérieures, deviennent des classes moyennes comme les autres. […] Un tour de passe-passe d’autant plus efficace que les catégories modestes, les ouvriers, les employés, les paysans ont depuis longtemps disparu des radars des médias et de la classe politique. Des ’’classes supérieures invisibles’’ face à une ’’France populaire invisible’’. Le brouillage de classe est parfait.
    […] Un conflit de classe opportunément remplacé par la thématique de l’altérité culturelle. Une représentation qui permet aux classes supérieures d’accentuer leur domination par un discours bienveillant à l’égard de l’immigration qui renforce leur supériorité morale sans remettre en question leur position de classe. »
    (Christophe Guilluy – Le crépuscule de la France d’en haut – pp. 129-132)
    Lorsqu’on lit ce texte, comment ne pas trouver dans le dernier alinéa un portrait psychologique de Monsieur Macron, représentant s’il en est de cette classe supérieure.
    Alors, les mots, les écarts de langage volontaires ou pas de Monsieur Macron prennent une tout autre tournure, un tout autre sens que ceux que vous lui donnez dans ce billet.
    Croyez que, malgré nos divergences d’analyse sur le président de la République, j’apprécie toujours de lire avec intérêt et très grand plaisir vos billets qui traduisent votre humeur et l’évolution de votre pensée.
    Merci encore pour la liberté que vous accordez à vos commentateurs, qu’ils partagent ou pas vos points de vue.

  27. Catherine JACOB

    « Emmanuel Macron a déjà, en d’autres circonstances, montré que si son intelligence était complexe et son verbe généralement châtié, il ne répugnait pas à une sorte de parler vrai, voire de brutalité qui révélait ce que sa personnalité a de direct, d’autoritaire et de sans appel.  »
    Serait-ce sa bonne grand-mère qui l’aurait ainsi éduqué, elle, la première femme de sa vie, qui l’a « formé, enrichi, sublimé » dans « sa certitude qu’il était unique »,  » qu’il était le meilleur » ? – P. Bilger
    Les Japonais ont un proverbe qui dit 【大吉は凶に還る → Daïkichi_ha Kyō_ni kae-ru】 et se fonde sur le fait que l’acmé du YANG une fois atteinte, elle se mue en YIN. On peut le traduire par « la plus grande chance (Daïkichi) tourne en (kae-ru) trente-sixième dessous (Kyō), autrement dit « Il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne ». Ou manifestement du plein emploi au chômage.
    Ceci dit, je me demande ce que peut bien être une « intelligence complexe ». J’avais déjà bien compris que la pensée du président était trop complexe pour les journalistes et que c’était pour cette raison (ne pas trop fatiguer ces esprits fragiles donc) qu’elle souhaitait se faire rare dans son expression orale comme par ex. : et les postes inoccupés bordel !!
    La pensée complexe est un concept philosophique dont la première formulation date de 1982 dans le livre Science avec conscience (titre qui est une référence à Montaigne donc) d’Edgar Morin et s’expose en ces termes :
    « Le but de la recherche de méthode n’est pas de trouver un principe unitaire de toute connaissance, mais d’indiquer les émergences d’une pensée complexe, qui ne se réduit ni à la science, ni à la philosophie, mais qui permet leur intercommunication en opérant des boucles dialogiques. » Cf. encore Réseau Intelligence de la complexité = « Comprendre pour faire – et en même temps… 😉 – faire pour comprendre. »
    La pensée complexe se voit opposée à la pensée dite ‘mutilante’ et unidimensionnelle.
    En fait quand EM dit « qu’il y avait mieux à faire « qu’à foutre le bordel » », il fait sans doute référence à un bordel unidimensionnel ignorant des boucles dialogiques de la recherche d’emploi.
    Mais vu qu’il faut faire pour comprendre et comprendre pour faire, il me semble qu’il faille avoir trouvé du travail (le Faire) pour comprendre qu’il y a mieux à faire qu’à ‘foutre le bordel’, avant de comprendre que le ‘bordel’ ne mène pas au travail même si en certaine situation de pénurie d’emplois, il paraît pouvoir y contribuer. CQFD !
    «Complexus : ce qui est tissé ensemble. Le complexe nous apparaît lorsque un et multiple, tout et parties, objet et environnement, objet et sujet, ordre/désordre et organisation sont inséparables et interdépendants. »
    Autrement dit pour la pensée complexe, travail/organisation et bordel/non emploi sont inséparables et interdépendants.
    D’où démonstration se voit faite de l’impossibilité pour les journalistes de rendre correctement compte de la pensée présidentielle.
    Mais heureusement PB est là qui simplifie pour ses ouailles : « Il s’agit là de la simple manifestation de spontanéités libres mâtinées d’un léger soupçon de provocation dont on serait malavisé de prendre ombrage. »
    Traduction : « c’est juste un tout petit complexe de supériorité qui passera comme neige au soleil et chômage à la retraite. »

  28. @Achille 13:05
    Notre Jupiter 1er, faut dire qu’il n’en manque pas une !
    Entre les illettrés, les fainéants, les gens de rien et ceux qui foutent le bordel, ça va finir par lui porter tort.
    Attention à l’effet boomerang quand ça revient en pleine figure de celui qui l’a lancé.
    Dommage de casser son image de cette façon qui ne peut que le desservir.
    A force de chatouiller tout ce qu’il déteste il va passer à côté des grandes réformes dont la France a besoin.
    S’il ne corrige pas le tir ça va finir par des bataillons de déçus qui vont vraiment « foutre le bordel » et le pays n’a pas besoin de ça.
    Une question à deux balles : combien de communicants le conseillent ?

  29. Franck Boizard

    Vous êtes décevant : vous appelez bon sens chez Macron ce que vous baptisiez insupportable vulgarité chez Sarkozy.
    Les propos de Macron seraient acceptables si, d’un autre côté, il avait pris en considération la grande pitié qui est au royaume de France. Mais nulle compassion pour compenser l’insulte. C’est donc le mépris de classe du bourgeois dans toute sa cruauté.
    Mais, dites-moi, ne seriez-vous pas un peu bourgeois vous-même ?

  30. @ seraye yves
    Macron « erreur des urnes » selon vous. Je dirais plutôt « merci les urnes ». Car même s’il devrait un peu maîtriser ses propos, je n’ose imaginer une France présidée par sa concurrente d’extrême droite. Le bordel !

  31. Interviewé ce matin à France Info, Christian Jacob ne s’en remet pas ! Macron qui ose dire des choses pareilles. C’est de l’arrogance. Mais que pensait Christian Jacob d’un propos de son président Sarko s’adressant à un citoyen : « casse-toi pauvre con ». L’arrogance de Sarko serait-elle légitime et non celle de Macron ? C’est clair, Jacob est bien formaté pour tirer sur tout ce qui bouge hors LR.

  32. @ Robert Marchenoir | 05 octobre 2017 à 15:31
    J’vais vous faire de la peine Robert, mais je crains que les Français veuillent un Poutine chez eux.
    Et ça se profile bien.
    « – J’suis jeune, j’suis beau (c’est ma jeune femme qui me le dit tous les matins)
    – j’ai fait un baroud chez Rothschild ou j’ai été en formation continue d’anglais pendant trois ans, du coup j’parle angliche comme personne
    – j’dis à ma troupe LREM ce qu’il faut voter, et il le font
    – j’dis « au lieu de foutre le bordel vous feriez mieux d’aller bosser »
    – je n’dors que quatre heures parce que je suis en surchauffe et que mes plombs me plombent (j’parle de Christophe Castaner, beau gosse, barbe de trois jours boîtes de nuit, se filmant en voiture, bras sur la portière, pour dire ‘en live’ que « le conseil des ministres avait été empreint de gravité » 😀
    Vous voyez Robert, 16% des Français ont voté pour un Poutine d’jeune.
    Les autres le rigolent 🙁

  33. @ Philippe Dubois 05 octobre 2017 15:07
    Tout à fait d’accord avec votre billet. Ce président ne connaît pas la vraie vie ! Indigne d’un chef d’Etat ces éclats !
    @ caroff 05 octobre 2017 14:40
    « A tout prendre, je préfère qu’il (Macron) s’exprime vulgairement plutôt qu’en anglais.. »
    Ah, l’anglais de Macron ! Lors de son voyage aux Etats-Unis, interviewé par CNN je crois, son anglais était seulement compréhensible des Français ! C’est dire !
    Cordialement.

  34. Le Président de la République a employé l’expression « foutre le bordel » !
    Où est le problème ?
    N’a-t-il pas raison sur le fond lorsque l’on voit la manière dont les grévistes bloquent les accès routiers ?
    En quoi cette expression est-elle maladroite, ne reflète-t-elle pas une réalité, certes non conforme au politiquement correct, mais bien ancrée dans notre société ?
    Aujourd’hui, tout le monde disserte sur ce maladroit propos d’Emmanuel Macron.
    Y a-t-il une personne, dans notre pays, qui n’a jamais tenu de propos véhéments ?
    Parmi les commentateurs de ce blog, qui n’a jamais eu de discours peu flatteur sur telle ou telle personne, médiatique ou pas ?
    Un président de la République n’échappe pas à cette règle, règle qui sous-tend le fait que l’on peut parfois, à un moment de l’existence, perdre la rectitude de la parole et s’exprimer avec des grossièretés.
    Un chef d’Etat, et ce malgré l’extrême charge que représente sa fonction, peut aisément perdre son sang-froid en tenant des propos rapidement qualifiés d’irrespectueux. Bien sûr, ceci fait le buzz sur les chaînes d’informations en continu, vous vous rendez compte, Monsieur le président de la République a dit « foutre le bordel » !
    Comment parlent les grands de ce monde hors caméra ?
    S’expriment-ils en rimes, tel un Arthur Rimbaud à la fin du XIXe siècle ?
    Cette exigence de perfection des observateurs de la vie politique et des journalistes devient lassante, une personnalité politique n’aurait plus le droit à l’erreur.
    Les Français exigent un chef d’Etat à la perfection du comportement, la perfection de la parole.
    Sont-ils parfaits eux-mêmes ?
    Certes, un simple électeur, quelque politisé soit-il, n’engage pas la France dans ses textes, pensées et propos, contrairement au président de la République, mais un homme reste un homme !
    Parfois, dire « merde » est un soulagement !

  35. Puisque vous ressortez DSK, je ressors de mémoire une de ses anciennes citations : « méfiez-vous dès que vous entendez le mot « bon sens » ! »
    J’approuve totalement, une politique de retour à l’emploi requiert un peu plus de compétences que cela. Essayez de faire marcher une centrale nucléaire ou de faire atterrir un 747 avec du bon sens, vous m’en direz des nouvelles !
    L’apparition de « Sens commun » a achevé de me convaincre de la justesse de la remarque de notre ancien ministre des Finances, soit dit en passant.
    Il est proprement scandaleux de parler de façon aussi désinvolte quand on a été gâté par la vie de A à Z comme l’a été notre président et qu’on n’a jamais connu les fins de mois difficiles. Ceci étant je ne suis pas surpris de cette remarque dans la bouche de quelqu’un qui n’en est pas à son coup d’essai (souvenez-vous des kwassa-kwassa) et qui se vante d’inaugurer à Amiens le plus grand entrepôt d’Amazon d’Europe, comme s’il y avait de quoi en être fier.
    Il faut le dire et le redire, il y a des fainéants partout (j’en suis un, je sais de quoi je parle !), mais la plupart des hommes vivent mal l’inactivité et le sentiment d’inutilité sociale qu’elle engendre généralement (chacun ici, je suppose, aura eu l’occasion de le remarquer sur lui-même, qu’il soit fainéant ou pas). Il est donc trop facile de mettre sur le dos des travailleurs le taux de chômage actuel. Et ceux-ci ont parfaitement raison de rechigner à occuper des emplois mal payés loin de chez eux pour engraisser leurs patrons et actionnaires surpayés alors que nous avons encore, Dieu merci, des allocations chômage qui font rêver n’importe quel Anglais normalement constitué, par exemple. Et ils ont parfaitement raison de lutter pour le maintien de ces droits élémentaires !

  36. Frank THOMAS

    « Qui de bonne foi pourrait ne pas approuver cette vulgarité dans la forme mais cette justesse dans le fond ? »
    Je réponds à votre question : « de bonne foi », moi !
    Je suis souvent en accord avec vos prises de position, cher Philippe. Mais là je dois dire que vous m’en bouchez un coin, pour parler comme notre distingué Jupiter-Bonaparte.
    En quoi est-il « juste » (c’est-à-dire exact, puisque vous employez le mot « justesse ») de réduire à un désir de « foutre le bordel » les protestations et les revendications d’ouvriers démunis devant des catastrophes économiques qui, dans le meilleur des cas, les obligent à rouler quatre heures par jour pour se rendre dans leur nouvelle entreprise, ou à payer des traites sur une maison qu’ils ne peuvent plus habiter et qui, dans une région en difficulté, est bien souvent invendable ?
    En quoi est-il « juste » de réduire leur combat et leurs angoisses à la volonté de « foutre le bordel » ?
    Est-il supportable que ce petit jeune homme imbu de sa personne, grisé par sa puissance et drogué à la courtisanerie de son entourage, se laisse aller à insulter pareillement des citoyens qu’il devrait respecter, lui, le président de la République plus encore que toute autre personne ?
    En toute bonne foi, à mes questions je réponds : non.

  37. Le vrai problème c’est que les salariés de GM&S sont instrumentalisés par la CGT qui se sert d’eux pour avoir en quelque sorte plusieurs fers au feu.
    On a vu le résultat catastrophique de cette situation chez Goodyear : aucun repreneur ne s’est manifesté pour reprendre une usine occupée par des fous furieux.
    Donc, oui, la CGT fout le bordel. C’est un fait avéré et donc pourquoi ne pas le dire avec ses mots à elle ?

  38. @ Philippe Dubois | 05 octobre 2017 à 15:07
    Totalement d’accord avec vos propos, vous avez fort bien exposé la situation et le contexte des ex-salariés de GM&S à La Souterraine. Ceux-ci sont bien différents dans une petite ville de la Creuse que dans une agglomération située dans un bassin industriel, même en déclin…
    Mais notre président Macron, avant sa saillie péremptoire et méprisante, n’avait certainement jamais fait le trajet routier La Souterraine – Ussel – La Souterraine en auto, étudié un tant soit peu le marché immobilier sostranien et creusois, ainsi que celui de l’emploi départemental et régional. Quant aux postes à pouvoir dans cette fonderie d’Ussel, ils doivent au mieux se chiffrer à une vingtaine alors qu’environ 150 ex-GM&S vont se retrouver à Pôle Emploi. Ces derniers étant dans leur immense majorité mariés, proches de la cinquantaine voire plus, et n’ayant souvent pas fini de rembourser l’emprunt de leur logement.
    Mais pour un technocrate, passé par une banque d’affaires, dont l’arrogance méprisante est une des caractéristiques, tout cela n’est que vulgaire détail sans importance. Quant au président de la région Nouvelle-Aquitaine, il découvrait lui aussi concrètement ces problèmes. Avant GM&S et cette fonderie d’Ussel, ce n’était que des dossiers mineurs traités par le xième membre de son service économique.

  39. Patrice Charoulet

    Le chef de l’Etat n’était pas celui que je souhaitais. Ayant voté, tour à tour, pour de Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Chirac, Sarkozy, tout naturellement, je souhaitais le candidat de la droite républicaine.
    Après les folles péripéties que l’on sait, le candidat de mon camp, de ma famille politique, fut éliminé, et j’eus le choix entre Le Pen fille et M.Macron. Nous avons échappé à la famille Le Pen.
    Cela dit, pour l’affaire (minuscule) actuelle ; des mots captés par un micro dans une conversation privée, je ne vais pas m’indigner. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
    Au-delà des mots qui peuvent choquer, et qui ne me choquent pas (je hante un estaminet portuaire tous les matins, avec un livre, un cahier d’écolier et un stylo, et j’en entends de belles), il me semble qu’un président de la République ne devrait pas s’occuper des… détails. Certes, le sort des salariés de mille entreprises dans tous les coins de France peut toujours être attristant, mais Pompidou et de Gaulle allaient-ils discutailler avec les piquets de grève (que j’ai toujours trouvés, je le dis en passant, contraires à la liberté fondamentale d’aller et de venir) ?

  40. Ce matin, je suis allée au pays d’Angela Merkel. Quel bordel ! E. Macron s’est mis à dos toute la presse allemande le qualifiant d’arrogant et que s’il continue à humilier les Français, ceux qui sont des « rien », Macron finira comme Sarkozy et Hollande. Ils ont ajouté : sur toutes les mairies, ils ont pourtant : Liberté, Egalité, Fraternité – mais c’est juste écrit…

  41. calamity jane

    Ne parlons plus de métier mais d’emplois !
    Comme lui Macron, employé pour cinq ans au poste de président de la République.
    Plus besoin d’éducation nationale ni de formation professionnelle…
    « Un président ne devrait pas dire ça »… quand toute la courtisanerie se répand en explications. Il y en a même qui disent que ce seraient des « propos volés »… au bordel ?

  42. Monsieur Macron est le maître du bal, il n’aime pas les trouble-fête.
    Petite histoire de fête :
    La famille X a organisé une soirée, avec ses amis, pour fêter l’anniversaire de ses dix ans de mariage.
    Cette famille a demandé à Jeanne (21 ans, étudiante, master 2 maths) de veiller sur les enfants présents à cette soirée.
    Durant l’apéritif les enfants pouvaient participer à la fête avec les adultes.
    Jeanne avait donc la possibilité d’entendre les bribes de conversations de ceux-ci.
    Au vu de ce qu’elle percevait dans les « causeries », Jeanne s’est dit qu’il n’y avait là que des personnes convaincues d’avoir réussi et payé leur costard en travaillant ; pas fainéantes, ni cyniques, ni extrêmes, ni illettrées, ni alcooliques.
    Puis un groupe d’invités s’est mis à parler de la réussite scolaire des enfants de la communauté de communes du coin, presque tous issus du monde ouvrier.
    Et une personne a dit en parlant de ces enfants : « Rien à espérer : Grand-père « pisse-petit », père « pisse-petit », enfant « pisse-petit » lui-même. »
    Les parents de Jeanne sont ouvriers, en entendant cela elle a souri !
    Faut-il s’attendre à ce que cette expression de « pisse-petit » entre dans le « parler vrai » ☺ ?

  43. Bob, ô Bob,
    Le diagnostic, comme d’habitude, est parfait, dommage que sa conclusion tourne à la pantalonnade populiste, la mimèsis vous rendant aussi bête que ceux que vous dénoncez. Vous risquez de finir dans un Mandala Bay d’une quelconque ex-République socialiste soviétique, lors d’un festival de musique bouriate.
    Vous devriez lire René Girard :
    http://www.rene-girard.fr/
    Au travail, mon bon !

  44. @ Jabiru | 05 octobre 2017 à 19:00
    « Une question à deux balles : combien de communicants le conseillent ? »
    J’en vois notamment trois qui sont censés le guider dans cet exercice très délicat qui consiste à trouver les bons mots devant les micros et caméras, à sortir la bonne répartie qui sera largement relayée et commentée par les médias et ses adversaires politiques.
    Sibeth Ndiaye, conseillère en communication du président, au langage coloré de banlieue. C’est elle qui avait écrit, après le décès de Simone Veil, le SMS qui a connu un certain succès «Yes, la meuf est dead ».
    Depuis on n’entend plus parler d’elle et cela vaut beaucoup mieux.
    Bruno Roger-Petit (BRP), porte-parole de la présidence de la République française depuis le 1ᵉʳ septembre 2017. Il est surnommé l’«Opportuniste odieux» en raison de sa propension à utiliser les médias pour régler des problèmes personnels (source Wiki). Il a tellement joué le « lèche-bottes blues » lors de la campagne électorale présidentielle qu’Emmanuel Macron s’est senti obligé de lui donner une petite récompense.
    Il n’a pas dit un mot depuis sa nomination. Il a même arrêté son compte Twitter. Que fait-il dans son grand bureau à l’Elysée ? Nul ne le sait.
    Christophe Castaner, qui, après avoir été porte-parole d’Emmanuel Macron pendant la campagne électorale, est officiellement secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement d’Édouard Philippe.
    Un brin narcissique, il est sur tous les plateaux télé et sur toutes les radios. De son propre aveu, il serait « amoureux » du président. A ne pas prendre au premier degré, bien entendu !
    Avec cette triplette de communicants très spéciaux, il faut bien reconnaître que notre président n’est pas vraiment aidé. Alors il lui arrive parfois d’improviser et de tenir des propos un peu maladroits, mais qui ont le mérite d’être sincères, ce qui nous change du langage ampoulé de son prédécesseur.
    @ sbriglia | 05 octobre 2017 à 18:00
    « Version édulcorée de ce que pourrait écrire Marchenoir :
    « C’est du plus haut comique de voir nos gros syndicalistes moustachus, repus d’heures de délégations, vociférant des slogans datant de la paléontologie, venir nous braire leurs pudeurs de rosières. »
    Allez, Achille, encore un petit effort : après Fillon, dans quelques années, vous voterez Wauquiez ! »
    Je vais peut-être vous étonner sbriglia, mais il m’arrive parfois de me retrouver dans certaines idées de Marchenoir. Oh pas toutes bien entendu. Il reste encore bien des points sur lesquels nous ne serons jamais d’accord.
    Mais je lui reconnais un certain talent dans l’art de formuler sa pensée, toute en exagération un peu provocante, en « souffle » comme dirait un de ses plus fervents admirateurs. Son humour est parfois discutable, mais en le prenant au second degré ça passe. Je crains toutefois que certains de ses fans les plus irréductibles ne prennent ses élucubrations au pied de la lettre…
    Il est vrai que je me suis plutôt « droitisé » au cours de ces sept années où je viens mettre mon petit grain de sel sur ce blog.
    Pourquoi ? Je ne saurais le dire moi-même. Est-ce l’âge qui permet de voir les choses avec un certain recul, le changement de mode de vie que procure la retraite, ou bien plus simplement la grande déception que je ressens des années à la « sauce hollandaise ». Un certain dépit de voir ce PS que j’ai longtemps soutenu aller à vau-l’eau, à cause de la médiocrité de ses principaux leaders.
    Bon, de là à voter Wauquiez il y a un pas que je ne pense pas franchir. C’est un bon catho, certes, mais un peu trop réac à mon goût.

  45. Emmanuel Macron a déjà, en d’autres circonstances, montré que si son intelligence était complexe et son verbe généralement châtié (…)
    Mais comment un tel personnage si intelligent peut-il proférer autant de bêtises en cascade ?
    Et s’il place son intelligence au service d’une capacité de nuisance dont il a donné quelques échantillons depuis quelques mois d’exercice de simulacre du pouvoir, nous avons de sérieuses raisons de nous inquiéter.

  46. sbriglia@Achille

    C’est bien, Achille, de faire votre « coming out » politique : il y a du courage dans cette démarche !
    Ne remarquez-vous pas que sur ce blog quelque peu « réactionnaire » (sous ma plume il ne faut y voir aucune critique) le présent sujet suscite essentiellement l’opprobre des commentateurs de droite ?
    Il serait intéressant d’en analyser les raisons… Est-ce à dire que la forme (les propos présidentiels) occulte pour eux le fond, ou que le fond leur fait oublier leurs fondamentaux, lessivés qu’ils sont par trente ou quarante années de socialisme rampant ou marchant ?
    Je serais curieux de savoir combien sont encore actifs sur ce blog et combien ont jamais travaillé en usine…

  47. Vous écrivez « Qui irait, sauf La France Insoumise et la CGT, se féliciter du désordre en le prétendant créateur et créatif ? ». Mais Le Figaro de ce jour nous réserve une surprise encore plus grande avec l’écriture inclusive qui sera elle aussi probablement soutenue par ces amateurs de pagaille que sont la CGT et la France Insoumise. On doit désormais « écrire citoyens-nes ne soyez pas satisfaits-faites de vos enfants-tes… » etc. etc. Citoyens ignares faudra-t-il trouver un masculin pour la grenouille ? Avez-vous oublié que de nombreux mots sont épicènes ? Et enfin avez-vous remarqué que la féminisation des mots les dévalorise souvent, voilà pourquoi les féministes sensées s’y opposent. En effet les inconscientes veulent remplacer « un beau gars » par « une belle garce ».

  48. Macron déclare regretter la forme, mais « assumer » le fond.
    À propos du fond, vous savez ce travail qui est le fond qui manque le moins comme disait le laboureur de La Fontaine à ses enfants, il en remet une couche, maladroite et stupide.
    « En même temps » qu’il demande aux fainéants qui foutent le bordel de chercher du boulot, il livre Alstom à Siemens dans une opération entre égaux, sachant que l’un des égaux Siemens est un peu plus égal que l’autre. Ce n’est un secret pour personne que dans ce genre d’opérations le minoritaire sera le premier sanctionné en cas de restructuration à venir inexorablement.
    « En même temps » qu’il demande aux fainéants qui foutent le bordel de chercher du boulot, il s’abandonne à un lâche soulagement, en livrant les Chantiers ST à l’Italie après une pantalonnade de simili-nationalisation, du style retenez-moi ou je fais un malheur, où il finit par « prêter » la majorité à l’Italie. Une histoire à dormir debout, qui doit faire rire tous ceux qui en Italie aiment la commedia dell’arte.
    C’est Robert Marchenoir qui regrette de ne pas voir Macron en uniforme nazi, la cravache à la main, et c’est vrai qu’avec ses yeux bleus et son menton légèrement prognathe, il a l’air d’un bon aryen, avec l’obstination de ceux qui n’ont pas reculé à Stalingrad, préférant mourir sur place.
    Avez-vous remarqué l’obstination avec laquelle Macron répète à chaque discours qu’il ne reculera pas, et pourtant chaque opération industrielle de Macron ressemble fort à un Stalingrad.

  49. @Catherine Jacob
    «Complexus : ce qui est tissé ensemble. Le complexe nous apparaît lorsque un et multiple, tout et parties, objet et environnement, objet et sujet, ordre/désordre et organisation sont inséparables et interdépendants. »
    Mais quand tout finit par s’emmêler et par s’embrouiller, la confusion s’installe.
    « Tout ce qui n’est pas clair n’est pas français ».
    Rivarol

  50. Frank THOMAS

    @ Claggart
    « Il y a eu les Bretonnes illettrées
    Il y a eu ceux qui devraient aller bosser pour se payer un costard
    Il y a eu les fainéants
    Il y a eu les milliardaires et ceux qui ne sont rien
    Et maintenant il y a ceux qui foutent le bordel »
    Vous auriez pu ajouter, pour être complet : « le kwassa-kwassa, ça ramène du Comorien » d’une grande élégance aussi, et d’une indéniable humanité.

  51. @ Achille | 06 octobre 2017 à 08:28
    « Alors il lui arrive parfois d’improviser(…)ce qui nous change du langage ampoulé de son prédécesseur. »
    Hum, nous sommes passés d’un langage ampoulé à un langage amphigourique qui veut tout dire et son contraire, en même temps.
    Et qui bien souvent dit le contraire de ce qu’il fait et inversement.

  52. Il ne faudrait pas oublier Sylvain Fort, conseiller discours et mémoire. Lui devrait pouvoir suggérer au président de maîtriser sa nervosité :
    « Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. »

  53. @ Frank Thomas
    Si je puis me permettre j’ajouterais à votre réflexion qu’il n’est rien de plus détestable qu’un dirigeant (ici, il s’agit seulement d’une Nation, n’est-ce pas, pas d’une Banque, entité beaucoup plus respectable !!) qui oublie qu’il a certes, les honneurs mais surtout la charge…
    Il me semble peu probable et plus précisément impossible, que ce monsieur-là, avec son cursus tellement balisé, puisse appréhender d’aucune façon le quotidien.
    Il me plairait assez de savoir comment il s’est débrouillé, lui, pour passer les fourches caudines que la vie installe pour tout un chacun. Voyons :
    Prendre un appartement c’est tellement simple à Paris, que je m’étonne de « tout le bordel » que les hypothétiques locataires font systématiquement…
    Choisir l’école des enfants c’est une telle joie que je ne comprends pas « tout le bordel » que les parents inquiets font à chaque rentrée…
    Se faire hospitaliser est un plaisir dans les 2 étoiles à la cantine remarquable, mis à la disposition du tout-venant, que je m’interroge quant à « tout le bordel » que font les crevards dont le corps est Notre-Dame des douleurs.
    Trouver un emploi est un tel bonheur, qui de plus ne repose que sur les qualités, jamais au grand jamais, sur XXXXX ! ce mot que je ne saurais écrire, que je me demande pourquoi « tout le bordel » est encore là ??
    Ce Monsieur, grand seigneur, bel homme, compétent, à la hauteur, à qui il ne manque rien, sinon, peut-être mais je n’en suis pas certain, une expérience directe avec la vie.
    Et quand je suppose qu’il s’est mis à l’abri de « tout le bordel » que vous réservent les enfants, à cet instant précis, je me dis qu’on est entre de bonnes mains !
    Pour diriger, il faut être étanche à l’humanité, de cette façon, on peut la conduire sans état d’âme à sa fin, joyeusement ! Après moi…
    Si on veut, on peut ! Bien entendu !
    Il arrive cependant des jours où si on veut même beaucoup, même infiniment, même éperdument, eh bien, il faut se rendre à une évidence c’est que « tout le bordel » vous tombe sur le coin de la figure, et j’imagine que les bougres fouteurs de bordel se souviendront qu’ils ont reçu un jour un très bon conseil, qu’il leur a plu d’ignorer…
    S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! Vraiment, le peuple a mauvais esprit. Avec ou sans dents le peuple ça fout « tout le bordel » ! Vivement qu’on nous dise le mot de Cambrone, merde alors ! Ah, non c’est de Zazie dans le métro aux mille senteurs !

  54. @ Achille 06 octobre 08:28
    « Wauquiez(…)un peu trop réac à mon goût »
    Ah cette propension des Français à tenter de se cacher derrière les mots !
    Pourriez-vous avoir la gentillesse de m’expliquer en quoi consiste la « réactitude » de celui-ci ?
    Seriez-vous un « bisounours » de droite ? Je croyais l’espèce en voie de disparition.
    Cordialement.

  55. @sbriglia
    J’en vois beaucoup sur ce blog, en particulier de droite, vu que, ainsi que vous le soulignez fort justement, la grande majorité des intervenants font partie de cette obédience, qui sont sur le point de s’étouffer d’indignation suite aux propos tenus par EM. Propos qui ne seraient pas dignes d’un président de la République.
    Je leur rappellerai juste quelques phrases de ses prédécesseurs qui n’étaient pas spécialement politiquement correctes.
    Je commencerai par le plus grand d’entre eux, le Général à qui l’on attribue cette phrase peu amène « les Français sont des veaux ». Phrase apocryphe ou pas, toujours est-il qu’il l’a souvent pensé.
    Jacques Chirac ne dédaignait pas les petites phrases bien salaces du genre « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre », sans compter celles qui sont restées dans le domaine du confidentiel.
    Nicolas Sarkozy qui traitait les petits loubards de banlieue de racailles qu’il faut nettoyer au Kärcher (on peut regretter qu’il n’ait pas mis sa menace à exécution), sans parler des « petits pois » quand il visait des juges (avec qui il a encore quelques contentieux) et sans doute bien d’autres expressions tout aussi colorées, notamment à l’attention de ses ministres quand il était en colère, ce qui lui arrivait assez souvent.
    François Hollande, à la politesse affectée devant les médias, considérait les gens de petite condition de « sans dents ». Il a fallu le bouquin de Valérie Trierweiler pour connaître son vrai visage boursouflé par l’orgueil.
    Alors Emmanuel Macron ne dépare pas vraiment la galerie de portraits de nos présidents de la Ve République.
    Ceci d’autant que, soit dit en passant, ses propos ne s’adressaient pas à tous les Français, mais essentiellement à ceux qui « foutent le bordel », à savoir la CGT et autres syndicats archaïques et certains de ses adversaires politiques, notamment LR mais aussi LFI, qui jouent les indignés et tiennent des propos tout aussi violents à son égard.
    Ce sont souvent les gens qui se reconnaissent dans ces qualificatifs qui sont les plus réactifs. Qui se sent morveux se mouche !
    @ Tipaza | 06 octobre 2017 à 09:17
    « Hum, nous sommes passés d’un langage ampoulé à un langage amphigourique qui veut tout dire et son contraire, en même temps.
    Et qui bien souvent dit le contraire de ce qu’il fait et inversement. »
    Langage amphigourique dites-vous ? Il semblerait plutôt que certains lui reprochent d’être un peu trop direct dans ses expressions.
    Rien d’amphigourique dans « ceux qui foutent le bordel ». Là tout le monde a bien compris de qui il s’agissait, sauf peut-être les principaux intéressés qui l’accusent de s’adresser à tous les Français, pensant sans doute que tous les Français sont comme eux, ce qui est loin d’être le cas et heureusement !
    @ boureau | 06 octobre 2017 à 10:27
    « Pourriez-vous avoir la gentillesse de m’expliquer en quoi consiste la « réactitude » de celui-ci ?
    Seriez-vous un « bisounours » de droite ? Je croyais l’espèce en voie de disparition. »
    Le courant Wauquiez marche un peu trop lourdement sur les plates-bandes du FN à mon goût. Je trouve même que ce leader de LR est encore plus radical que Florian Philippot qui a compris, un peu tardivement, que les militants du FN ne voulaient pas de lui, en particulier les « grognards » du père fondateur.
    A LR je préfère de loin des personnalités comme François Baroin qui curieusement, semble avoir été mis sur la touche, alors qu’avant l’élection présidentielle, il ralliait tous les suffrages à droite. Ou encore Xavier Bertrand et son solide bon sens, voire aussi Valérie Pécresse, même si je lui reproche ses allers-retours entre Juppé et Fillon lors de la campagne présidentielle.
    A gauche, par contre, telle sœur Anne, je ne vois rien venir. Le seul qui tenait à peu la route était Manuel Valls, mais il s’est fait sortir par les « frondeurs » qui n’avaient pas du tout la même vision du socialisme. Ils l’ont payé d’ailleurs très cher vu qu’aujourd’hui ils ont tous disparu du paysage politique, certains s’étant même convertis dans le métier de chroniqueur politique.

  56. « Je serais curieux de savoir combien sont encore actifs sur ce blog et combien ont jamais travaillé en usine… »
    Rédigé par : sbriglia | 06 octobre 2017 à 09:02
    Moi.

  57. E. Macron excelle dans sa façon de faire, il hypertrophie un mot, ensuite par un effet de tiroir il dit qu’il regrette le sens de celui-ci mais qu’il ne change rien sur le fond.
    Ce qui permet d’occuper les médias et de déplacer les feux.
    D’autre part il ne fait guère plus que ce qui se pratique dans le BTP depuis des lustres, globalement 85% des accords sont signés par les délégués, seulement il est un peu plus futé que ses prédécesseurs, il va le faire appliquer à l’industrie. Cela n’apporte pas plus d’emplois mais il est sûr que la souplesse d’action est plus grande sans détruire quoi que ce soit.
    Il se forge une image de grand rénovateur, mais la literie est pratiquement la même, sacré Emmanuel. Le but me semble-t-il est surtout sa volonté d’.asseoir une autorité perdue de l’Etat plutôt que des réformes sensationnelles qui viendront quand le socle sera assuré.
    On voit s’agiter autour de lui ces vieilles badernes dont les électeurs ne veulent plus, hier DSK et Cambadélis qui sent le vieux dans ses interventions et qui n’a plus rien à faire dans un environnement qui le rejette.
    Le Légionnaire a tout juste, en peu de temps il ne fait sans doute pas des miracles mais il remplit les bénitiers pour les futures célébrations.

  58. @ sbriglia 06 octobre 2017 à 09:17
    Votre ami vient de découvrir « les brèves de comptoirs ». Ah ! jeunesse, jeunesse… 😀
    Une petite brève de comptoir pour la route ? (spéciale dédicace)
    « C’est un connard, dans ses rêves tout le monde est en costume tu peux en être sûr ! »
    Adéo 😉

  59. Xavier NEBOUT

    Autour de Bordeaux, et il serait étonnant qu’il n’en soit pas de même ailleurs, on court après les « Michel Morin ». Tous ceux qui s’y lancent s’en sortent bien, et il suffit pour commencer d’un paquet de prospectus. Au bout de quelques années, j’en vois qui doivent mieux gagner leur vie qu’un médecin et ses dix ans d’études – problème…
    Parallèlement et ceci explique cela, au fil des années, l’agent immobilier voit de plus en plus de jeunes ménages ne rechercher que des maisons où il n’y a rien à faire. On ne touche pas à une prise sans aller chercher un électricien, on ne sait rien faire, et on ne veut rien faire.
    Alors lorsqu’on est au chômage, pas question de s’installer « Michel Morin ». On est ceci ou cela, et pas question de faire autre chose.
    Alors, je ne dirais pas qu’au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller se chercher du boulot à 150 km – autrement dit de plaquer famille, maison et amis pour le diable sait quoi – ce qui est effectivement révoltant, mais qu’il y a des coups de pied au c.. qui se perdent.
    De plus, les agriculteurs et artisans voudraient embaucher à condition de pouvoir licencier. Il y a là un potentiel de centaines de milliers d’emplois, mais ce ne sont pas les mesurettes pour gogos ou macronades qui vont les débloquer.

  60. Xavier NEBOUT

    On rappellera que les vendanges qui ne sont pas faites à la machine le sont très majoritairement par des étrangers. Si on embauche un Français pour un CDD de 8 jours et qu’il produit un petit congé maladie au moment de commencer, l’employeur ne peut pas licencier ni même faire un commentaire « déplacé ».
    Alors on fait venir les hommes d’un village du Maroc ou du Portugal, et ils savent que si ça se passe mal, il n’y aura pas de prochaine fois.
    Vous avez dit « travailleur détaché » ? Comme c’est bizarre…

  61. Claude Luçon

    @ Ellen | 06 octobre 2017 à 07:15
    « E. Macron s’est mis à dos toute la presse allemande le qualifiant d’arrogant et que s’il continue à humilier les Français, ceux qui sont des « rien », Macron finira comme Sarkozy et Hollande. Ils ont ajouté : sur toutes les mairies, ils ont pourtant : Liberté, Egalité, Fraternité – mais c’est juste écrit… »
    Il y a des Français, dont je suis, auxquels certains souvenirs douloureux persistent à se maintenir dans leur mémoire, qui trouvent que les Allemands ont un certain culot de se permettre ce genre de commentaires.
    « Arrogant », « des riens », nous rappellent quelques mauvais moments durant leur dernier long séjour chez nous. Liberté, égalité, fraternité, n’avaient pas d’équivalent en allemand à l’époque. Une « arrogance » comme les SS et « des riens » comme Oradour-sur-Glane et Maillé par exemple !
    Emmanuel Macron en parlait encore récemment bien que ses parents n’étaient même pas nés à l’époque. Il y a des souvenirs persistants et génétiques !
    Il me semble que les Allemands, comme les Japonais d’ailleurs, devraient rester discrets encore quelques décades avant de redevenir eux-mêmes quand il ne restera plus de Français, Anglais, Hollandais, Belges, Danois… pour leur rappeler leur propre arrogance !
    Pire !
    Ils ont passé une maladie ravageuse à ceux qui risquent de se souvenir par le biais du médecin allemand Alois Alzheimer, un Mengele avant l’heure !
    Alzheimer c’est un peu l’anti-Pasteur, lui nous guérissait de la rage, Alzheimer nous la ramène sous une autre forme.
    Mais c’est juste une idée … un peu hypocrite certes, mais à la hauteur de leurs critiques actuelles.
    Qu’ils continuent, toujours avec les Japonais, de nous faire croire qu’ils sont devenus la version numérique du Paradis perdu ! Mais surtout n’y croyons pas !

  62. Quelques remarques :
    – Tout le monde ou presque dit quelquefois « foutre le bordel », mais il n’y a que quelqu’un de très haut placé pour se permettre ce niveau de langage, en situation officielle, devant les caméras, quand il s’adresse à un haut fonctionnaire. Même un ministre ne le ferait pas ; mais aucun président de la République ne s’en est privé. C’est une façon de souligner un privilège unique, dû à son rang. En plus ça bluffe toute une partie des électeurs en mal de cinéma présidentiel. Et enfin ça détourne les journalistes et les opposants des questions importantes.
    – La CGT a plus d’une fois bousillé des entreprises avec ses revendications, il n’est pas illégitime de le lui faire remarquer.
    – On ne règle pas le problème du chômage en culpabilisant une poignée de chômeurs, même excités, encore moins en les rabaissant. Je doute que ce soit le rôle du président de la République d’aller discuter du problème d’une fonderie dans la Creuse. Il ne pense tout de même pas régler les problèmes industriels de la France au cas par cas, en recasant un à un les ouvriers d’une fonderie dans une usine plus ou moins proche, ce qui est illusoire, et en les apostrophant pour qu’ils se bougent un peu. Mission impossible, absurde, poudre aux yeux, et il le sait bien. Du moins on l’espère.

  63. « Je serais curieux de savoir combien sont encore actifs sur ce blog et combien ont jamais travaillé en usine… »
    Rédigé par : sbriglia | 06 octobre 2017 à 09:02
    Moi. (Aliocha)
    _______________
    Moi aussi !
    Quand j’ai commencé ma vie professionnelle dans les années soixante, quelle que soit la formation initiale ou le poste prévu, chaque nouveau salarié devait obligatoirement effectuer un stage de six mois dans tous les grands services de l’entreprise. Rien de mieux pour l’ouverture d’esprit.
    Trente ans plus tard, j’avais à diriger des usines en France, au Portugal, au Maroc, en Tunisie.
    La connaissance du milieu ouvrier m’a permis d’entretenir des relations courtoises mais fermes avec les délégués syndicaux. Et pourtant, comme dirait Macron : « c’était pas de la tarte ». J’avais entre autres un délégué syndical CGT qui était aussi délégué national et un délégué CFDT qui était en même temps délégué régional.
    J’en suis sorti vivant et respectueux des délégués de base. Quel que soit le syndicat.
    Cordialement.

  64. @ Achille 06 octobre 10:35
    « Wauquiez et la réactitude »
    A ma demande sur ce que recouvrait la « réactitude de Wauquiez », vous répondez : « Le courant Wauquiez marche un peu lourdement sur les plates-bandes du FN ».
    Avouez que c’est un peu court ! Avez-vous quelques arguments réels à me proposer ?
    Il se trouve que j’ai un membre de ma famille qui a été son assistant parlementaire pendant plusieurs années. D’où une certaine connaissance du personnage public et privé.
    C’est un homme de droite tout simplement. Pas dur, pas mou ! De droite !
    Mais peut être que pour vous, être de droite correspond au centre droit ?
    Quant à Pécresse, Baroin et Bertrand, ils n’ont aucune colonne vertébrale idéologique. Ce n’est pas pour cela qu’ils n’ont pas de valeur et leur place dans le paysage politique. Ce sont des opportunistes et c’est leur droit. Mais diriger un vrai parti politique de droite ? Certainement pas ! Du centre oui.
    Cordialement.

  65. @Achille
    « A LR je préfère de loin des personnalités comme François Baroin qui curieusement, semble avoir été mis sur la touche, alors qu’avant l’élection présidentielle, il ralliait tous les suffrages à droite. Ou encore Xavier Bertrand et son solide bon sens, voire aussi Valérie Pécresse ».
    Quelle différence réelle avec Macron et sa bande de galopins ?
    Aucune… c’est kif-kif bourricot !!

  66. Frank THOMAS

    Tout a été dit sur « le bordel », grossièreté incongrue dans la bouche d’un président de la République.
    Aussi n’est-ce pas l’objet de ce commentaire.
    Je voudrais plutôt attirer l’attention sur un point qui rapproche Monsieur Macron de celui qu’il a trahi « avec méthode », François Hollande : le relâchement insupportable de la langue.
    Je cite les paroles du président :
    « Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas. Parce qu’il y en a qui ont les qualifications pour le faire et c’est pas loin de chez eux ». C’est du pataouète.
    « Il y en a certains, ils » rappelle malheureusement les sempiternels « la France, elle » de son pauvre prédécesseur. Eprouvante faute syntaxique qui consiste à répéter deux fois le sujet.
    Lamentable formule, aussi que ce « il y en a » employé pour désigner des citoyens français ainsi réduits au rang d’objets, dans la même veine, on s’en souvient, que « le kwassa-kwassa, ça ramène du Comorien ».
    Du coup, on peut presque oublier l’élision de « ne » dans la formule : « c’est pas » .
    Est-ce pour faire peuple qu’Emmanuel Macron se croit obligé de parler ainsi ? Si c’est le cas, c’est l’injurier deux fois, par le fond et par la forme.

  67. @ hameau dans les nuages | 05 octobre 2017 à 17:56
    « Bientôt monsieur Macron va nous vanter la mobilité du journalier qui allait de ferme en ferme au gré des saisons, se contentant d’être nourri et logé. »
    Cela ne saurait tarder vu que notre Président est déjà partisan de l’ubérisation. Qui dira le bonheur incroyable des coursiers indépendants à vélo, pédalant 8 à 10 heures, et notamment en périodes d’intempéries dans les grandes agglomérations ?
    PS : La société Constellium d’Ussel présentée par notre Président et celui de la région Nouvelle-Aquitaine comme une source majeure de futurs emplois, on peut s’interroger sur son potentiel réel et notamment dans l’avenir.
    Certes en 2014 elle faisait 28 709 100 € de C.A., mais depuis cette année-là elle ne publie plus ses résultats. Elle employait alors entre 200 et 299 salariés, mais quid de ses effectifs réels entre 2014 et 2017 ainsi que de leurs variations ? Elle a un capital de 244 550 €, mais n’est qu’une SAS à associé unique : chose peu courante pour une ETI industrielle. De 2005 à 2014, elle a connu huit Présidents successifs.
    Source : société.com
    @ Patrice Charoulet, Claude Luçon, et autres
    Vu vos carrières professionnelles, la condition des prolos licenciés qui ont passé la quarantaine dans la France dite profonde, vous ne l’avez jamais connue, même de près ! Pour vous ce n’est qu’une abstraction théorique, seuls des supposés gauchistes à vos yeux – tel Christophe Guilluy – se sont penchés sur ces problèmes. Mais j’ai la faiblesse de penser que pour votre confort intellectuel, vous vous êtes abstenus de le lire.
    Bien sûr la CGT souffle tant qu’elle peut sur ce conflit social, comme sur tant d’autres, mais vous êtes bien incapables d’imaginer la désespérance des salariés de GM&S promis à Pôle Emploi.
    Nombre de nos médias crient haro sur la CGT locale, mais ils s’abstiennent de s’interroger sur les propriétaires-dirigeants successifs de GM&S, et qui n’est que sa dénomination actuelle après de nombreuses précédentes. Tous ces multiples propriétaires-dirigeants, leur rapacité souvent n’avait d’égale que leur incompétence, ils se sont surtout gavé de subventions publiques et ce pendant plus de quarante ans !
    Certes ils avaient une qualité indéniable : un entregent politique régional et « fraternel ».

  68. Catherine JACOB

    @Xavier NEBOUT | 06 octobre 2017 à 11:28
    Avantages et inconvénients des vendanges faites à la main certaines appellations interdisent l’emploi de la machine à vendanger, pour des raisons techniques. C’est le cas en Champagne et la plupart des vins les plus chers sont issus de vendanges manuelles ; On coupe les grappes une par une ce qui ne les abîme pas, mais c’est plus lent et ça coûte plus cher.
    Les vendanges à la main c’est très dur, mais il reste encore des locaux pour aimer la bonne ambiance et ne pas rechigner à la peine.

  69. « Bordel ne faites pas semblant de découvrir que Macron est le président des riches ! (Eric Verhaeghe)
    Extrait :
    « Emmanuel Macron, fils de la bonne bourgeoisie amiénoise, qui a courbé l’échine devant tous les puissants de ce monde pour obtenir leur soutien dans sa carrière, banquier chez Rothschild, enrichi à 30 ans par une opération de fusion-acquisition, mais qui prétend avoir tout dépensé en trois ans (soit la bagatelle de 75 SMIC dépensés chaque mois pendant trois ans), sorti de l’anonymat par Jacques Attali, soutenu par les médias les plus puissants pendant sa campagne électorale, serait, paraît-il, le président des riches. Comment y croire? C’est totalement invraisemblable.
    Il faut être sacrément hypocrite pour faire croire qu’on ne savait pas, qu’on n’avait pas vu. Il suffisait de savoir combien Emmanuel Macron avait gagné d’argent chez Rothschild pour n’avoir aucun doute sur son enracinement. Il suffisait de regarder ses manières et d’entendre ses mots sur les « illettré(e)s » pour comprendre qu’il se servirait en premier. Jouer les mijaurées aujourd’hui est évidemment une imposture qui pose question.
    Comment ceux qui, pendant les mois de campagne, ont appelé à voter Macron au nom du progrès et des Lumières, peuvent-ils aujourd’hui faire semblant de découvrir ce qui sautait alors aux yeux ? Cette interminable trahison des clercs parisiens, qui mentent sans vergogne avec un sourire d’enfant candide aux lèvres.
    Si Macron voulait faire oeuvre utile, il ferait mieux de travailler son image de président des parvenus, qui est à sa portée. »
    A ce billet d’Eric Verhaeghe je n’ai qu’un mot : Bravo !

  70. Moi. (Aliocha)
    Moi aussi ! (boureau)
    …Bien, nous sommes déjà trois (cumulatif en ce qui me concerne).
    On fait une amicale ?
    « Association amicale des authentiques amateurs actifs du blog de Bilger » ou AAAAABB.
    A ne pas confondre avec l’AAAAA…
    (Catherine Jacob, par pitié, pas de développements, je connais, ça sent la m… mais c’est comme la politique…)

  71. @ Lucile | 06 octobre 2017 à 12:45
    « Je doute que ce soit le rôle du président de la République d’aller discuter du problème d’une fonderie dans la Creuse. Il ne pense tout de même pas régler les problèmes industriels de la France au cas par cas, en recasant un à un les ouvriers d’une fonderie dans une usine plus ou moins proche »
    Euh Lucile je voudrais pas dire MAIS Jupiter-moi-je-Président ne discutait pas d’un problème de fonderie à l’origine, il venait dans l’entreprise GM&S.
    Un mec (genre bureaucrate opportuniste pour être dans la vidéo) a dit « Mais mon bon maître, ya une fonderie à côté (150 bornes) qui peine à recruter ». Du coup le bon maître de se fâcher tout rouge :
    « Quoâââ ! Qu’entends-je ? Yen a qui foutent le bordel au lieu de faire 150 bornes par jour (avec les enfants à l’arrière de la voiture vu que personne ne peut les garder car la maman est infirmière et commence son service à 6h30) pour aller travailler dans une fonderie qui les recevra avec le nouveau Code du travail qui dit « si t’es viré dans l’année, sans motif réel et sérieux (en gros sur un claquement de doigts) tu seras indemnisé… d’UN mois de salaire ». Wouaaah ! Champagne !
    Là, du coup, ça fait envie de faire plaisir à « not’ bon mait' » Macron, et de postuler à la fonderie en question 😀

  72. @ Trekker 06 octobre 2017 15:48
    « A Patrice Charoulet, Claude Luçon et autres »
    A très peu d’années près, je fais partie des « autres ».
    Détrompez-vous Trekker, les ouvriers et employés licenciés ne sont pas nés avec le siècle et leur désespérance était bien réelle !
    J’ai dû moi-même procéder – dans les années quatre-vingt – à des licenciements dans une filiale. Du point de vue économique c’était une obligation. Du point de vue humain une catastrophe. Je peux dire que je suis resté longtemps marqué par les entretiens individuels de licenciements que j’ai tenu à effectuer moi-même. A cette époque, la direction ne se défaussait pas sur les DRH pour « faire le sale boulot ».
    Un peu de nuance ne pouvait pas nuire à votre propos.
    Cordialement.

  73. Jean-Baptiste Blais

    Cher Monsieur,
    Lorsque l’on est élu avec une assise électorale aussi faible, aussi légale l’élection soit-elle, elle ne donne pas la légitimité nécessaire à l’action… Macron en paye les frais et ce n’est qu’un début.
    J’ajouterais que son action est critiquable, y compris sur cette séance qui ne brille pas par le respect formel dû à ses concitoyens (et ce qui apparaît pour beaucoup comme du mépris est largement distribué), sans que ces critiques soient nécessairement celles d’un monde pauvre…
    Je vous reproche un esprit de plus en plus partisan dans vos billets… c’est bien dommage !

  74. Philippe Dubois

    @ Xavier NEBOUT | 06 octobre 2017 à 11:17
    Il y a juste une différence, mais de taille
    Bordeaux Ville, c’est deux fois la population de la Creuse.
    Bordeaux Métropole, ex-CUB, c’est la population totale du Limousin (Corrèze – Creuse – Haute-Vienne).
    De plus, dans la Creuse, les habitants sont des ruraux qui bricolent eux-mêmes et rarement des bobos pour lesquels changer une ampoule est le maximum envisageable et planter un clou les amène directement aux urgences avec un doigt écrasé.

  75. @Catherine JACOB, 16:03
    Ces articles sur les vendanges sont très intéressants👏même si on n’est pas amateur de vin🍷ou de champagne🥂, comme c’est mon cas.
    Je retiens la phrase : « …on devrait choisir la méthode de récolte selon le vin qu’on veut faire (qualité, prix, techniques oenologiques, etc.). […] Si on cherche un maximum de qualité, il [faut] vendanger à la main. »

  76. Claude Luçon

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    @ Trekker | 06 octobre 2017 à 15:48
    « Vu vos carrières professionnelles, la condition des prolos licenciés qui ont passé la quarantaine dans la France dite profonde, vous ne l’avez jamais connue, même de près ! »
    Cher Trekker là vous êtes en plein fantasme !
    Vous semblez croire que notre vie s’est limitée à nos carrières professionnelles ?
    Pensez-vous que quelques-uns d’entre nous n’ont pas connu les conséquences de 1929 ?
    Croyez-vous sérieusement qu’il y avait du plein emploi de 1935, où j’ai commencé à comprendre ce qui se passait autour de moi, et entendu ce que disaient nos parents, jusqu’à 1958 quand Charles de Gaulle est revenu mettre de l’ordre dans le « bordel » d’alors, et que la France vivait dans le plein emploi ?
    Pensez-vous qu’il y avait durant cette même période tous les « acquis sociaux » dont bénéficient les ouvriers d’aujourd’hui ?
    Savez-vous ce que c’est que de n’avoir à 11 ans que du rutabaga au petit déjeuner, déjeuner et dîner parce que les Teutons embarquaient tout ce que produisait la France ?
    Savez-vous ce que furent les tickets de rationnement ? Les queues devant les boulangeries pour vous entendre dire qu’il n’y avait plus de pain quand votre tour arrivait ?
    Avez-vous vu aussi à 11 ans votre mère faire « piquer » la petite chienne fox-terrier qui avait grandi avec vous parce qu’elle ne trouvait rien à lui donner à manger ?
    Calculez-vous que nous avions 30 ans quand les Trente Glorieuses ont commencé, qu’entre-temps nous avions vécu WW2, l »Indochine, Suez et l’Algérie ?
    N’avez-vous jamais changé d’emploi et de technologie dans votre vie ?
    Moi si, quatre fois !
    N’avez-vous déménagé dans votre vie à cause de votre emploi ?
    Moi si, douze fois et jamais en France, sur la moitié du globe.
    Même professionnellement, croyez-vous que nous n’avons pas vu des gens au chômage venir nous implorer pour leur donner du travail pour pouvoir manger en Algérie, au Nigeria et ailleurs ?
    Etes-vous allé jusqu’à embaucher des gens dont vous n’aviez pas besoin pour qu’ils aient du travail ? Mon épouse si ! Pas moins de six personnes à qui elle n’avait pas eu le courage de dire non sachant qu’ils avaient une demi-douzaine de gamins à nourrir à la maison.
    Avez-vous été en Californie, à Los Angeles, à Malibu même, et vu des dizaines d’hommes sud-américains au bord des routes cherchant quelque occupation pour deux ou trois heures et quelques dollars pour survivre ?
    On peut être patron, et épouse de patron, et ne pas être des salauds !
    D’autres pays aussi ont leurs « profondeurs » !
    Macron, (que je n’aime pas particulièrement, ayant constamment fait référence, ici, à son interview, un rien vaniteuse, par Emile, à raison), les Français sont devenus des gamins gâtés, à son image d’ailleurs !
    Quand on a des problèmes on se met en grève, on négocie, on cherche des solutions même à quelques kilomètres de chez soi, on ne « fout pas le bordel », on n’empêche pas les autres travailleurs de travailler et de vivre, on n’attaque pas physiquement ses dirigeants.
    Nous sommes dans un pays supposé civilisé !
    Il va falloir qu’un jour au l’autre dans ce pays on s’arrête d’opposer patron et ouvrier, car beaucoup de patrons ont commencé par être ouvriers, qu’on s’arrête d’opposer riches et pauvres, car Mbappé a été pauvre avant d’être riche et beaucoup de pauvres sont devenus riches en utilisant une vieille méthode devenue obsolète en France : le Travail !
    On n’utilise pas des mots qu’on ne comprend pas comme « burn out ».
    On ne se plaint pas de « la déprime » tout en discutant des prochaines « grandes vacances » avec un copain pendant la « pause café » !
    Mon cher Trekker vous n’avez rien compris à l’histoire récente, vous ne connaissez pas ce monde.
    Arrêtez de donner des conseils à des gens ayant plus d’expérience de la vie que vous !
    N’écoutez pas que votre colonel de para, bien que maintenant il ne *para*de plus qu’à la télévision. Il n’a jamais construit de tunnels sous la Manche, il ne sait pas fabriquer d’Airbus, de TGV, de Rafale, d’automobiles, il ne sait pas envoyer une Rosetta sur une comète, il ne sait pas gérer un réseau ferroviaire, il ne sait pas forer et exploiter un puits de pétrole (il ne pourra pas d’ailleurs, un génie nommé Hulot vient de le lui interdire), il ne sait pas même comment fabriquer une casserole ou une bicyclette, etc., etc.
    C’est ça le monde, Trekker, pas le bavardage et les élucubrations de « quelques experts » dont nous avons un bien trop grand nombre, une spécialité bien française.
    Cordialement

    PS pour boureau, Merci de l’appui !
    C’est une vieille chamaille entre Trekker et moi, ancien para, il fait un complexe à l’égard d’un ancien marin, du jeunot à l’égard du vieux sage ! 😃

  77. @Patrice Charoulet
    « Après les folles péripéties que l’on sait, le candidat de mon camp, de ma famille politique, fut éliminé, et j’eus le choix entre Le Pen fille et M.Macron. Nous avons échappé à la famille Le Pen. »
    …Pour tomber dans les bras du gang Macron et de ses acolytes aussi nuisibles qu’incompétents, comme la triste actualité le prouve, hélas.
    Trouvez-vous normal, à l’heure où notre pays aborde une période de troubles et de drames sanglants qui ne font que progresser, de satisfaire en premier votre rancune personnelle de façon quelque peu morbide avant de penser à ce qui en principe est votre pays, à ses habitants et à leur sauvegarde, en n’ayant pas soutenu la seule famille politique en France qui a été clairvoyante depuis plus de quarante ans sur les événements qui nous attendaient si nous persévérions dans notre folie migratoire ?
    Ne pensez-vous pas que vous aussi vous avez, par votre choix impulsif et irraisonné, un peu de sang sur les mains ?

  78. @ boureau | 06 octobre 2017 à 14:24
    Je constate que Laurent Wauquiez est en train de procéder à la grande purge du parti LR dont tout laisse à penser qu’il aura la présidence.
    D’abord il vire les « constructifs » parmi lesquels figurent le Premier ministre, le ministre des Finances (B. Le Maire), le ministre du Budget (G Darmanin). Ensuite il s’en prendra aux juppéistes, fillonistes, chiraquistes, ne gardant que les sarkozistes de la « droite forte ».
    Stratégie pas très intelligente car ce faisant il donne l’opportunité à J-L Mélenchon et à sa meute d’illuminés de provoquer des désordres dans le pays. Peut-être espère-t-il qu’alors EM doive se résoudre à la dissolution de l’Assemblée nationale et ainsi se positionner comme Premier ministre de cohabitation. Comportement typique d’ambition personnelle qui ne va certainement pas dans le sens de l’intérêt national.

  79. Cher Philippe,
    Le blouson noir du Touquet a encore frappé ! Il ne serait pas un petit peu sadique ce type-là ? Il ne faudrait pas se l’imaginer avec la salopette bleue de Coluche !
    DSK a raison lorsqu’il affirme que la France a besoin d’une droite et d’une gauche pour que la démocratie puisse vivre.
    Dans de nombreux pays, il n’est pas possible d’aider à la mise en place de la démocratie, parce qu’il n’existe pas de partis d’opposition. Et lorsque des forces extérieures tentent de détruire le régime en place, il reste le chaos ou le vide.
    Nous avons cette immense chance de pouvoir conserver une alternance gauche/droite, gage d’un avenir de la démocratie.
    La gauche et la droite soutiennent les mêmes principes même si elles ne partagent pas les mêmes valeurs. Cette union virtuelle et opportuniste ne peut qu’éclater et laisser un vide aux extrêmes, ce qui déboucherait sur une guerre civile ou une terrible instabilité.
    Avoir tenté de tuer les bases de la démocratie, c’est de l’inconscience, de l’amateurisme.
    Faut-il continuer de financer des mobilisations de 3000 policiers pour assurer la com de Seigneur Macron pour qu’il énonce trois radotages et une grossièreté, alors que la tâche demandée aux policiers est colossale ?
    Il semblerait que Macron confonde l’Elysée avec une boîte de production de photos.
    Les journalistes sont rangés comme des écoliers à distance, pour que la « photomacron » avance. Le choix des meilleurs photos et selfies assure le show Ken et sa coquette.
    Cependant certains shows meurent et laissent place aux chômeurs et aux chauds lapins !
    françoise et karell Semtob

  80. Ce jeune Macron parisien raisonne comme un tambour… A 50 ans, quand on a sa vie, sa maison, sa famille (y compris les anciens) en zone rurale, on ne va tout balancer pour aller bosser à 150 bornes de chez soi (300 A/R, et pas sur autoroute…) pour un SMIC qui ne permet pas de se loger ailleurs et une maison invendable…
    C’est pas la forme qui est honteuse (« bordel »), c’est le fond…

  81. @ boureau | 06 octobre 2017 à 16:56
    « A très peu d’années près, je fais partie des « autres »… »
    Désolé, mais je ne vous incluais nullement dans mon « et autres ». Je pense que ceux-ci se sont reconnus, mais ils se garderont bien de faire état de leurs « connaissances » du monde ouvrier, et cela contrairement à vous !
    @ Claude Luçon | 06 octobre 2017 à 11:52
    « Une « arrogance » comme les SS et « des riens » comme Oradour-sur-Glane et Maillé par exemple ! »
    Si au lieu de nous ressasser les atrocités, certes bien réelles, commises en France par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, vous nous donniez votre sentiment sur un autre massacre similaire à Oradour-sur-Glane, et plus récent ?
    Je veux parler de celui de My Lai commis le 16 mars 1968 pendant la guerre du Vietnam, par 120 GI des plus ordinaires : entre 400 à 500 paisibles civils (femmes, enfants, vieillards et bébés compris), plus les viols collectifs préalables et autres atrocités du même genre. Il fera certes un peu moins de victimes qu’Oradour-sur-Glane, mais surpassera largement dans la barbarie ce que les Waffen SS firent alors !
    Pour plus de détails sur ce massacre, voir ci-dessous l’article de L’Express que probablement vous ne daignerez pas lire.
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/les-fantomes-de-my-lai_492517.htmlhttp://
    Cette compagnie d’appelés était sous les ordres d’un certain lieutenant Calley. Au final ce dernier n’écopera que de quatre ans d’assignation à résidence, et aucun de ses supérieurs – du capitaine au général – ne sera poursuivi en justice.
    Mais je subodore que pour vous les Américains étant nos amis et alliés de toujours, il est pour le moins fort inconvenant d’évoquer cette affaire ancienne, et qui n’était qu’une bavure exceptionnelle. Seuls des journalistes, notamment US, en mal de scoop ont honteusement exploité cela à des fins politiciennes !…

  82. @ Achille
    Connaissez-vous beaucoup d’hommes politiques se souciant de l’intérêt national ? Les choses n’étant jamais ni blanches ni noires, il doit bien leur arriver par intermittence de s’en préoccuper, mais c’est avant tout la satisfaction de leur ego qui leur sert de moteur.
    Je ne pense pas que Wauquiez soit particulièrement réactionnaire, mais il a fait le pari que ce créneau serait le plus porteur pour parvenir au pouvoir suprême. Il aura le parti, c’est déjà un bon début, on verra ensuite. Ce type est comme Chirac, programmé par sa mère pour atteindre l’Elysée. Dieu nous en préserve, Sarkozy dont il partage l’agressivité maladive a déjà fait assez de dégât comme ça.

  83. « …s’adressant en aparté au président Rousset »
    Non mais ?! Vraiment ?!
    Il est entouré de plus d’une vingtaine de personnes, il y a deux perches (micros), deux caméras de pool, pool embarqué par le staff de la présidence de la République, c’est eux-mêmes qui transportent le matériel et vous osez : aparté !
    Il savait parfaitement ce qu’il faisait, car vingt secondes avant, il serre la main d’un des perchmans (micro sur perche tenu par un technicien).
    Ce n’est que de la communication pour détourner l’attention, comme fainéant, qui s’écrit d’ailleurs de trois manières différentes : fainéant, feignant, faignant.
    Du coup, les gens passent plus de temps à parler des mots qu’il a employés que des problèmes qu’il crée, que des lois, que de politique, voire de science politique, il détourne l’attention à la manière des pickpockets ; il n’y avait aucun aparté !

  84. Quand on fait autant allégeance aux puissants crachant leur dédain à la figure de ceux et celles qu’ils ne considèrent pas de leur « monde » – mazette ! -, c’est que l’on a atteint le fond de sa propre faiblesse.
    J’attends le jour où « le Tout-puissant » crachera à la figure des petits marquis et marquises qui se considèrent du même « monde », et ça viendra.
    Bonne dégringolade à vous !

  85. Sur le fond ça se discute…
    Mais inadmissible sur la forme.
    In-ad-mis-sible.
    Un Président ne dit pas d’un groupe de citoyens mécontents et manifestant de façon classique et légale qu’ils « foutent le bordel ».
    Il a le droit de désapprouver, mais pas avec ces termes.
    Le « casse-toi pauv’con » de Sarkozy ne m’avait pas choqué, mais le « bordel » de Macron est scandaleux. Et si Sarkozy avait tenu le même propos j’aurais autant désapprouvé.

  86. Daniel Ciccia

    « Un chat-huant se mit à ululer lentement, longuement… hoho-hô !… hoho-hô !… puis tout se tut. Et puis, plus près encore, contre les volets, comme un signal convenu, le cri plus frêle d’une orfraie s’éleva… ouêou !… ouêou !… ouêou !… (…) tout de suite, un soupir de hibou répondit… chut !… chut !… chut !… (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p.186)
    Tout ce vacarme à propos d’une expression si juste me fait penser à cette définition des cris d’orfraie… Mais qui donc est le hibou ?

  87. Un président a-t-il droit au bon sens ?
    Bien entendu un vrai chef d’État a droit au bon sens, c’est même une de ses qualités premières de concert avec l’esprit de justice et le souci de la défense du bien-être de ses sujets, comme cela a été le cas pour les rois qui ont fait la France.
    Et nous ne pouvons donc que souhaiter que même un aventurier comme M. Macron soit un jour touché par la grâce et rayonne enfin d’un vrai bon sens…

  88. Le blouson de cuir face à la botte fasciste, les arguments témoignent du désir d’en découdre de leurs séides. Le président a pris des engagements sur la manière de faire vivre les débats dans un esprit de dialogue, où les dissensus ont leur place dans le consensus de la controverse, définissant notre capacité à vivre ensemble, les trente dernières années d’alternance ne s’étant réduites qu’à un immobilisme des divisions profondes qui parcourent le peuple. L’exigence est complexe de tenir et conjuguer l’humanisme des valeurs de la République et les chamboulements du monde actuel, et que Macron tente de l’incarner n’est pas la cause d’un virage extrême futur, mais son retardement et, pour les raisonnables, est à saluer. Que les excités acceptent donc de se soigner, c’est en ce sens que les petites phrases sont inutiles et contre-productives. Que ce temps de centre permette la redéfinition d’un débat où chacun admette de respecter les différences, conjuguant dissensus et consensus en contemporain, nourrissant une confiance à construire où chacun se soucie de l’autre et du différent. Les paroles du président, lors de son discours à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme protestante, où il enjoignait son auditoire à ne rien changer de ses convictions, se concluaient sur cette citation de Jean Baubérot :
    « Si notre civisme devenait conformisme, si notre tranquillité se muait en indifférence, alors nous aurions déserté le désert. »
    Puissent-elle, ces paroles, soigner ceux qui lourdement se trompent en avilissant l’autre au nom de sa différence.
    Ne désertons pas le désert.

  89. @ Exilé | 07 octobre 2017 à 09:41
    « Et nous ne pouvons donc que souhaiter que même un aventurier comme M. Macron soit un jour touché par la grâce et rayonne enfin d’un vrai bon sens… »
    Impossible !
    Le jour où Macron sera touché par la grâce et atteint de bon sens il s’effondrera.
    Macron est un transgresseur, un vrai, dans sa vie privée comme dans sa vie politique.
    À 17 ans il tombe amoureux de sa prof de français, mère de famille, qu’il finit par épouser après l’avoir fait divorcer.
    Il trahit successivement Valls et Hollande, hypnotise les électeurs, et bien que minoritaire en voix sur le corps électoral dans son ensemble, si on tient compte des abstentions et bulletins blancs, il réussit à se faire élire.
    L’Histoire est pleine de ces transgresseurs qui réussissent en sortant des codes de la société dans laquelle ils vivent, et surprennent par là tout le monde ; la victoire est acquise par l’effet de sidération.
    Le problème pour eux, c’est que les qualités qui leur ont permis de vaincre sont incompatibles avec celles qu’il faut pour gouverner et gérer, qui sont des qualités de conformisme par nature. On ne peut pas gérer une société en la bousculant sans cesse.
    Le transgresseur est un solitaire et finit par s’effondrer sous les coups des opposants ; la difficulté de la France c’est qu’il n’y a plus, ou pas encore, d’opposants crédibles dans le moule conformiste d’une société déboussolée à la fois par la mondialisation et l’islamisme. C’est une situation transitoire qui se règlera à terme et qui verra Macron réduit rapidement à la défensive.
    Au moment de la guerre entre Napoléon et l’Angleterre, il y a eu un Anglais qui a théorisé la force et la faiblesse des transgresseurs et prédit la chute de l’homme solitaire, Napoléon, face à une communauté organisée et volontaire, celle de l’Angleterre.
    Je ne me souviens plus qui est l’auteur de cette théorie. C’est un papier que j’avais lu il y a bien longtemps, lorsque adolescent et fan de Napoléon je ne comprenais pas pourquoi celui que je prenais pour un génie avait été vaincu.
    Cette théorie m’avait éclairé, et depuis j’ai toujours un doute sur les hommes providentiels, surtout quand ils sont seuls et qu’ils passent tels des comètes dans le ciel politique des sociétés.

  90. @ Aliocha | 07 octobre 2017 à 10:07
    « Ne désertons pas le désert. »
    Je ne voudrais pas jouer sur les mots mais un désert qui n’est pas déserté n’est plus vraiment un désert.
    Peut-être n’ai-je pas compris la subtilité de vos propos, mais vu que de toute façon, je ne comprends rien à vos commentaires, c’est sans doute normal.☺

  91. Lui aussi est en activité encore, Emmanuel et sa sémantique plutôt que Dominique et ses équations ? Poncif quand tu nous tiens !

    Le prolo du PS en partance pour le chagrin, on peut le rajouter à la liste constituée ici.

  92. Le gamin est très bien lorsqu’il doit réciter un texte, mais devient insupportable lorsqu’il s’exprime librement.
    Il ne faut jamais donner un pouvoir à un gamin capricieux, il le détourne rapidement de sa fonction première.
    Les gamins capricieux on les reconnaît car ils osent.
    N’allez pas chercher les motifs et les raisons de celui qui nous dirige dans les vestiges de l’histoire de France, ni non plus dans les ateliers d’usines car il ne les connaît pas et s’en moque.
    D’ailleurs, grâce à lui, on remet à la mode les « bordels » et l’on proscrit les « races ».

  93. @beizmabro 06.10
    S’agissant du cas exposé dans Marianne, le conseil des prud’hommes s’est basé sur l’article 1235-3 du Code du travail qui dispose qu’un salarié licencié sans cause réelle et sérieuse avec moins de deux ans d’ancienneté a droit à une indemnité non inférieure aux six derniers mois de son salaire.
    Avec les nouvelles normes des ordonnances Macron, le même conseil des prud’hommes n’aurait pu attribuer qu’une indemnité variant entre un et deux mois de salaire. Mme Pénicaud s’est donc effectivement embourbée par méconnaissance du détail de ces nouvelles ordonnances. Comme quoi avant d’affronter les journalistes, il vaut mieux réviser ses classiques.

  94. @ Achille 06 octobre 2017 20:09
    « Wauquiez et sa réactitude » (suite)
    Sans avoir l’outrecuidance ou la sottise de vous donner des leçons de science politique, je vous soumets quelques remarques suite à votre non-réponse.
    Encore une fois, rien dans vos propos sur « Le courant Wauquiez (qui) marche un peu trop lourdement sur les plates-bandes du FN » ! Seriez-vous prisonnier de la doxa ambiante qui répugne à raisonner et préfère l’anathème facile pour discréditer une personne ? Allons, un peu de courage : dites-moi en quoi Wauquiez pourrait être assimilé au FN. Citez-moi des déclarations, des écrits, des interviews, des actions…
    « Je constate que Laurent Wauquiez est en train de procéder à la grande purge du parti LR »
    Grande purge dites-vous, est-ce bien raisonnable d’utiliser de tels termes ? Vous oubliez que le secrétaire général actuel, Bernard Accoyer, sous des dehors affables, courtois et quelquefois ternes, n’admettrait jamais, ne laisserait jamais, faire une « grande purge ».
    « Les Constructifs » ! Quel vilain mot pour une vilaine trahison ! D’abord à cet instant, il n’a viré personne : il n’en a pas le pouvoir et il existe des instances qui décideront. Ensuite, à moins que vous ne le sachiez pas, Bruno Le Maire a été candidat LREM aux législatives et Gérald Darmanin présent sur la liste LREM aux sénatoriales, liste portée par un ex-socialiste ! Ces politiciens n’ont plus rien à faire aux LR et n’ont bien sûr pas le courage de démissionner. Qu’ils s’en aillent. Qui les regrettera ? La trahison ça se paie cash.
    Vos fantasmes sur le pouvoir nocif laissé à Mélenchon sont une peur irraisonnée. Vous surestimez grandement une illusion médiatique. Regardez ses efforts désespérés pour entraîner vers la chienlit un peuple rétif. Il en sera réduit, après sa cour aux lycéens, à draguer dans les maternelles !
    Quant à l’ambition personnelle de Wauquiez, en quoi ne serait-elle pas légitime ? Il est – me semble-t-il – doté d’une solide structure intellectuelle : Normale Sup, agrégé d’histoire (reçu premier), Sciences Po, DEA de droit public, ENA (major de sa promotion), député à 29 ans, secrétaire d’Etat à 32 ans, ministre à 35 ans, Président de la deuxième région de France à 40 ans !
    On a connu des parcours moins formateurs dans la gent politique ! Une carrière politique se construit marche par marche : ce qu’il fait ! Voyons sa gestion de la deuxième région de France avant de le disqualifier pour des motifs inexistants ou tout le moins incertains. A moins que vous n’apportiez des réponses ?
    Cordialement.

  95. @ Catherine JACOB
    Kazuo Ishiguro, prix Nobel de littérature 2017.
    Quel livre conseilleriez-vous pour une première approche de cet écrivain ?
    Cordialement.

  96. @ Jabiru | 07 octobre 2017 à 11:46
    J’avais bien compris Jabiru, l’avant les ordonnances et l’après, ce qui se profile. Ce qui est pitoyable c’est que la teellllement formidable Mme Pénicaud qui a si formidablement mené la finalité des ordonnances se soit pris les pieds dans le tapis de ses propres propositions (idiotes) adoptées par FO et la CFDT.
    A souligner au surplus que le salarié qui avait obtenu la juste réparation d’un licenciement injuste, était un ex-salarié de chez Free dont le dirigeant est Xavier Niel, ami de Macron l’ex-ministre de l’Economie, qui l’a aidé (subventions) à installer Free contre des promesses d’embauches. Promesses non seulement jamais tenues mais, en prime (si j’ose dire) débauchages sans cause à la pelle…
    C’est bien de faire la leçon aux salariés qui foutent le bordel parce qu’ils ont été licenciés (sauf preuve contraire ce n’était pas leur projet de vie) mais il faudrait que les services de M. Macron foutent le bordel pour que les promesses des entreprises subventionnées (par l’Etat = NOUS) sous forme d’aides diverses et variées, soient tenues et qu’il soit interdit, dès le versement de ces aides (diverses et variées) de procéder à des licenciements sans cause réelle et sérieuse, bordel !
    Les ordonnances Macron ont refourgué le CPE réservé aux jeunes entrant dans le monde du travail, à TOUTES les générations ! Hop, signé, pas vu, pas pris. Macron nous fait les poches.
    A partir de maintenant un salarié qui signe un CDI est en période d’essai pendant deux ans ! Une honte approuvée par FO et la CFDT qui ont la trouille qu’une petite enquête soit diligentée sur le fonctionnement de leurs centrales.
    Heureusement les syndicats-transports ont été plus vigilants sur les couleuvres cachées dans les ordonnances de Mme Pénicaud (ils doivent être moins illettrés que Mailly ;))
    Comme dit le bon sens populaire (pas celui de notre monarque dont la femme s’est entretenue « en toute simplicité » avec Point de vue) « Quand on veut on peut ». La preuve.
    (Ok j’suis un peu vénère sur ce coup-là, mais pour avoir été syndicaliste plaidante longtemps, je sais de quoi je parle. Du coup ça m’énerve tellement que je vais finir dans un monastère à Ouessant, là où on ne va pas à la pêche avec trois litres de gas-oil, ni avec un yacht ;))
    Adéo. )* quand même.

  97. @ Elusen – 07 octobre 2017 à 02:09
    « Du coup, les gens passent plus de temps à parler des mots qu’il a employés que des problèmes qu’il crée, que des lois, que de politique, voire de science politique, il détourne l’attention à la manière des pickpockets ; il n’y avait aucun aparté ! »
    Plus c’est gros plus ça passe ? Mais je doute que ça marche aussi bien qu’avant, et encore longtemps. Si E.M. n’a pas le niveau d’imagination que je lui supposais inné, je crains fort que ses difficultés ne s’intensifient.
    Qui est-il ? Qui pourrait-il être ?
    Je ne sais si le dernier livre de notre hôte nous donne des pistes. Il va falloir que le l’ouvre.

  98. Catherine JACOB

    @boureau | 07 octobre 2017 à 13:04
    C’est un écrivain de langue anglaise né certes au Japon, mais dont les parents ont émigré au Royaume-Uni alors qu’il avait cinq ans.

  99. @ boureau | 07 octobre 2017 à 12:55
    « Quant à l’ambition personnelle de Wauquiez, en quoi ne serait-elle pas légitime ? Il est – me semble-t-il – doté d’une solide structure intellectuelle : Normale Sup, agrégé d’histoire (reçu premier), Sciences Po, DEA de droit public, ENA (major de sa promotion), député à 29 ans, secrétaire d’Etat à 32 ans, ministre à 35 ans, Président de la deuxième région de France à 40 ans ! »
    Rassurez-vous, loin de moi l’idée de mettre en doute les facultés intellectuelles exceptionnelles de Laurent Wauquiez. Son CV prestigieux suffit à convaincre les plus récalcitrants.
    Je vous ferais juste remarquer que d’autres majors de promo se sont, eux aussi, lancés dans le domaine de la politique et n’ont pas vraiment convaincu.
    Je citerai Jacques Attali, major de Polytechnique, 3ème de l’ENA, docteur en économie, conseiller spécial (sherpa comme on disait à l’époque) de François Mitterrand. C’est le fondateur de la BERD qui a dépensé pour elle-même deux fois plus d’argent qu’elle n’en avait déboursé pour ses activités à but philanthropique. Il a en outre présidé moult commissions à la demande de Nicolas Sarkozy et de François Hollande en vue de faire des propositions pour relancer l’économie. On ne peut pas dire que ces commissions aient vraiment donné les effets escomptés.
    N’oublions pas Alain Minc, école des Mines, major de l’ENA, très prolixe en conseils économiques et qui n’a pas laissé de très bons souvenirs au journal Le Monde.
    A noter qu’aucun président de la Ve République n’a été major de promotion. Nicolas Sarkozy n’a même pas obtenu son diplôme de Sciences Po. Ceci ne l’a pas empêché d’accéder à la fonction suprême.
    Un président n’a pas besoin d’être une bête à concours pour diriger le pays, vu qu’il peut disposer autant qu’il le souhaite de ces hyper-diplômés comme conseillers. La qualité d’un vrai chef d’Etat est d’abord le charisme, l’autorité et un bon sens de la répartie lui permettant de renvoyer dans leurs cordes ses adversaires politiques et les journalistes un peu trop intrusifs.
    Vous semblez persuadé que Laurent Wauquiez dispose de ces qualités en plus de son QI de prix Nobel, au motif que vous connaissez un membre de votre famille qui a travaillé avec lui. Vous avez donc une vision subjective de ses qualités.
    En ce qui me concerne je ne le connais qu’au travers des articles, interviews et émissions politiques des médias. Vous me dites qu’il est de la vraie droite. Il y a peu de temps encore j’étais de la vraie gauche, alors ne me demandez pas de basculer tout de suite dans le camp d’en face.
    Pour l’instant je suis plutôt Baroin, Bertrand, Pécresse et NKM. Avouez que ce n’est déjà pas si mal !

  100. Philippe Dubois

    @ Tipaza | 07 octobre 2017 à 10:20
    « L’Histoire est pleine de ces transgresseurs qui réussissent en sortant des codes de la société dans laquelle ils vivent, et surprennent par là tout le monde ; la victoire est acquise par l’effet de sidération.
    Le problème pour eux, c’est que les qualités qui leur ont permis de vaincre sont incompatibles avec celles qu’il faut pour gouverner et gérer, qui sont des qualités de conformisme par nature. On ne peut pas gérer une société en la bousculant sans cesse. »
    Jupiton n’est en rien un transgresseur, du moins sur les sujets qui peuvent fâcher la bien-pensance.
    Les médias aux ordres essaient de nous faire croire que Jupiton transgresserait quelque chose, alors qu’il est soumis à tout ce qui constitue la doxa « officielle », à savoir l’européisme, l’immigrationnisme et la haine de la France et de tout ce qui peut rappeler l’idée de nation en général
    Justement, pour gouverner efficacement la France, il faudrait réellement sortir du conformisme et bousculer la bien-pensance officielle.

  101. Patrice Charoulet

    @ boureau
    Dans votre éloge de Wauquiez, auquel je m’associe, vous avez eu l’imprudence de dire à notre commentateur Achille que ce politique a été reçu premier à l’agrégation d’histoire et est sorti major de l’ENA !
    C’est éliminatoire, à ses yeux et aux yeux de quelques autres. Ne plus jamais rappeler ici des faits pareils ! Un candidat cancre, en revanche, aurait eu bien des charmes pour ces commentateurs-là.

  102. @ Claude Luçon | 06 octobre 2017 à 19:03
    Quelques réponses à votre longue diatribe, jusqu’alors je croyais que c’était l’apanage de Robert Marchenoir. Fort habilement et selon votre habitude récente, vous vous gardez bien de traiter du sujet que j’évoquais ici avec d’autres commentateurs : la situation des ex-GM&S à La Souterraine (Creuse).
    La crise des années 30, votre famille et vous furent loin d’être les seuls à en subir les conséquences, ce fut le cas de nombreux Français. Quant à celle résultant de l’occupation allemande entre 40 et 44, de même : les Orléanais fort heureusement subirent bien moins de pertes civiles que les Normands suite aux bombardements alliés en 44. Pour ce qui est de la répression des nazis et de leurs sbires français, elle fut bien plus conséquente en Dordogne, et dans certains autres départements, que dans le Loiret. Désolé mais vous tombez dans la concurrence victimaire, qui est hélas de mise actuellement.
    Les guerre d’Indochine, expédition de Suez, et guerre d’Algérie vous les avez seulement vécues au travers des actualités, journaux et témoignages. Certes tenir un bureau dans le sud algérien lors du référendum de 62 était courageux de votre part et pas sans risques. Mais ce n’était nullement comparable aux 18, voire 28 mois de service militaire dans cette guerre d’Algérie. Fort heureusement et tant mieux pour vous, vous avez échappé au rappel des réservistes en 56 : l’immense majorité des officiers de réserve et de toutes les armes y furent astreints, comme les sous-officiers et hommes de troupe. Mais pour ces officiers réservistes ce fut généralement pour une durée de douze mois, et non de six mois comme pour la troupe.
    Alors comprenez que vos jérémiades rituelles sur votre enfance, adolescence, et votre vie de jeune adulte, frisent l’indécence comparées au sort de nombre de ceux de votre génération.
    Votre carrière professionnelle, dont je ne mésestime pas la richesse des expériences et sa réussite, ainsi que la première partie de votre retraite, se sont déroulées hors du continent européen et donc de la France. Bien sûr vous avez été confronté à la misère dans de nombreux pays, même aux USA, mais votre position sociale vous mettait à l’abri de celle-ci. Je ne doute point que vous êtes souvent venu en aide à de nombreux miséreux.
    Mais de là à transposer en France le contexte socio-économique des divers pays ou vous avez vécu, cela relève quasiment de l’ubuesque : la Creuse a ses spécificités, bien différentes de celles du Nigeria, Iran, USA , etc. Faites au moins l’effort de tenter de comprendre celles creusoises, accessoirement les responsabilités des « barons brigands » qui ont conduit à ce désastre industriel qu’est GM&S, et cela en vous extrayant de vos idolâtries politiciennes.
    Désolé de vous décevoir, mais « mon » colonel (Michel Goya), que vous détestez, n’a jamais été para et ne nourrit pas de sympathie particulière à leur encontre : il a toujours appartenu à l’infanterie de marine. Je vous encourage vivement à lui faire part de vos critiques, souvent méprisantes à son égard, et cela sur son blog : https://lavoiedelepee.blogspot.fr
    Un ex-officier de marine comme vous, bien que n’ayant pas connu le feu contrairement au colonel Goya, ne devrait pas craindre la confrontation, même avec un non ingénieur.
    PS : désolé de vous décevoir encore, mais je ne nourris nul complexe d’infériorité ou de supériorité par rapport au marin que vous étiez dans votre jeunesse. Quant au titre de vieux sage dont vous vous prévalez, il est loin d’être toujours justifié !

  103. Franck Boizard

    Je préfère l’analyse de Christian Vanneste :
    http://www.christianvanneste.fr/2017/10/07/macron-le-president-de-loligarchie/
    *************
    Le dernier dérapage verbal de M. Macron n’est pas anecdotique. Ce n’est pas un accident. Ce n’est d’ailleurs pas un dérapage, puisque lorsqu’on peut tracer en pointillé une ligne droite entre les prétendues maladresses d’une personne, c’est qu’elles révèlent une attitude profonde, cohérente, qui se dissimule de moins en moins à mesure que l’ivresse du pouvoir la libère. Il faut rappeler les faits qui ne concernent pas seulement les ouvriers en difficulté mais aussi les pieds-noirs ou les militaires, bref tous ceux qui ne correspondent pas au modèle de vie qui compte seul aux yeux de l’homme qui devrait être le Président de tous les Français : celui qui « réussit », en gagnant beaucoup d’argent.
    On a beaucoup relevé son mépris de classe. Cela alimente l’opposition qui a la préférence des médias, celle des « Insoumis », mais le dédain du Président est beaucoup plus large et englobe tous ceux qui, à ses yeux, ne « réussissent » pas, ceux qui ont choisi une autre voie, ceux qui ont été les victimes de l’histoire, ou encore ceux qui ont passé l’âge de la réussite.

  104. @ Achille 07 octobre 2017 17:23
    « Wauquiez et sa réactitude » (suite)
    Venir de la vraie gauche – comme vous dites si joliment – pour aboutir à Pécresse et consorts, avouez que le chemin n’a pas été bien long pour vous, et certainement pas un calvaire !
    Plus sérieusement, je n’ai jamais prétendu qu’un CV prestigieux générait une compétence absolue. Je note simplement qu’une telle formation intellectuelle prépare plus que d’autres, sans doute, à une compréhension rapide des problèmes et aux grandes décisions.
    Les deux comiques illusionnistes que vous citez Attali et Minc n’ont jamais été élus au suffrage universel, pas plus qu’ils n’ont eu de responsabilités locales, régionales, ou nationales. Nous savons vous et moi, que les conseillers du Prince ne sont jamais les payeurs de leurs erreurs.
    Essayez de lire les lignes qui vous sont destinées. Seulement ce qui est écrit et non ce que vous imaginez ou fantasmez.
    Le fait qu’un membre de ma famille ait été son assistant parlementaire me disqualifierait pour donner une opinion sur Wauquiez ? Curieuse conception de l’honnêteté intellectuelle.
    Je n’ai jamais dit qu’il ferait un bon président. Pour l’instant, je constate un parcours politique intéressant avec des possibilités réelles de devenir président des LR. C’est tout. Et j’ai même précisé qu’il fallait attendre le résultat de sa gestion de la région dont il vient d’être élu président avant d’envisager une autre étape. Et rien d’autre.
    Pour terminer, j’attends de votre part – pour la troisième fois – que vous formuliez les réserves qui vous font écrire une proximité ente Wauquiez et le FN. Honnêteté intellectuelle oblige et je ne doute pas de votre réponse sur ce blog. Sinon, restons-en là sur ce sujet voulez-vous !
    Cordialement.

  105. @Achille | 07 octobre 2017 à 17:23
    Une nouvelle fois je ne peux qu’être d’accord avec vous, Jaquattali et Minc deux diseurs de bonne aventure, ils se prennent pour les Indiana Jones de notre monde et en fait ils ne sont que des chiromanciennes sans avenir, parce que tout ce qu’ils touchent se délite immanquablement.
    Ils n’ont jamais rien créé par eux-mêmes, rien produit, rien construit, et ils se feraient passer pour des lendemains qui chantent alors qu’ils n’ont fait que faire pleurer ceux qu’ils ont côtoyé.
    S’ils avaient été à la hauteur de ce qu’ils prétendent être nous devrions être tirés d’affaire depuis le temps qu’ils prodiguent leurs conseils.
    Vite qu’ils s’en aillent ces auteurs d’articles pour mots fléchés qui ont des avis sur tout et sur rien.
    A chaque fois ils sont ressortis de leur boîte comme si notre sort dépendait de leur vision, pauvres de nous, heureusement que la lucidité l’emporte sur le vent, car en matière de doigt mouillé nous avons les deux grands spécimens du genre : il pleut donc tout va être trempé, il fait soleil le linge pourra sécher, je crois que pour Jaquattali son surnom était la « photocopieuse » on aurait pu lui adjoindre la lessiveuse.

  106. @ Philippe Dubois
    Vous avez raison, et je n’ai pas tort, j’aurais dû développer un peu plus.
    Macron est un transgresseur du type opportuniste, c’est-à-dire qu’il est prêt à transgresser dans le seul but d’imposer sa volonté que ce soit dans le domaine de l’affectif ou du pouvoir.
    Une fois le pouvoir atteint, ses idées ne sont pas originales, il est dans le droit fil d’un libéralisme individualiste anglo-saxon dans ce qu’il a de plus dur, oubliant la synthèse du « de droite et de gauche ».
    Vous remarquerez que Bonaparte, lui aussi, était un transgresseur opportuniste. Il a servi la Révolution, et a été considéré comme proche de Robespierre, puis il a servi le Directoire prolongement de la Révolution, puis le coup d’Etat du 18 Brumaire lui ayant donné le pouvoir, il a reconstruit un système politique, l’Empire, qui reprenait les travers de la Monarchie, y compris avec une noblesse d’Empire qui singeait celle de l’Ancien Régime.
    Oubliés les principes de la Révolution, qu’il a pourtant contribué à propager en Europe parce que cela affaiblissait les autres pays, et lui a permis de devenir pour un temps le maître de l’Europe.
    Il y a une vulgarité commune entre ces deux transgresseurs, et une parole aussi violente pour déstabiliser leurs adversaires. On pourrait presque reprendre à l’égard de Macron ce que disait Talleyrand à propos de Napoléon : « Quel dommage qu’un si grand homme soit si mal élevé », sauf que Macron n’est pas un grand président, pour le moment.
    Il en a conscience et c’est pourquoi, lui aussi cherche à conquérir l’Europe en proposant des réformes qui vont dans le sens classique d’une plus grande fédération.
    Sa façon de faire est transgressive dans la mesure où il a cherché le conflit ouvert avec la Pologne d’une façon fort peu diplomatique, et a cherché publiquement à briser les liens qui unissent les pays de l’Europe de l’Est.
    Il pense en permanence conflit et transgression des usages et règles pour obtenir ce qu’il cherche, le pouvoir, sans que ses idées soient révolutionnaires ou simplement originales.
    On peut remarquer que sur la loi Travail, il a reculé assez vite devant l’ultimatum des transporteurs routiers, c’est sa tactique, foncer tant que la résistance est faible et reculer si elle forte. Il reculera de la même façon devant les étudiants.
    C’est un bon tacticien, mais pour le moment je ne le vois pas stratège c’est-à-dire ayant des convictions autres que son ambition personnelle.

  107. @ Franck Boizard | 07 octobre 2017 à 18:58
    « …le dédain du Président est beaucoup plus large et englobe tous ceux qui, à ses yeux, ne « réussissent » pas, ceux qui ont choisi une autre voie, ceux qui ont été les victimes de l’histoire, ou encore ceux qui ont passé l’âge de la réussite. »
    Totalement d’accord avec l’ensemble des propos de votre commentaire !
    Certains, et ils étaient nombreux, voulaient croire que ces saillies avant son élection résultaient de son inexpérience électorale, et ne reflétaient pas l’homme qu’il était. Maintenant, face à leur récurrence, ils doivent amèrement constater qu’elles traduisent bien la réalité profonde du personnage.
    Bien évidemment les macroniens idolâtres se refusent à le voir, la passion politicienne est aussi aveugle que celle amoureuse.

  108. @ boureau | 07 octobre 2017 à 12:55
    « Quant à l’ambition personnelle de Wauquiez, en quoi ne serait-elle pas légitime ? Il est – me semble-t-il – doté d’une solide structure intellectuelle : Normale Sup, agrégé d’histoire (reçu premier), Sciences Po, DEA de droit public, ENA (major de sa promotion), député à 29 ans, secrétaire d’Etat à 32 ans, ministre à 35 ans, Président de la deuxième région de France à 40 ans ! »
    Atterrant !
    Car c’est bel et bien le parcours, le CV, de ceux qui dirigent la France depuis 50 ans !
    – 2,2 billiards d’€ de dette publique ; au-dessus du milliard !
    – 7 millions de personnes ayant un problème d’emploi en France.
    – 100 milliards d’€ d’évasion fiscale par an.
    – Plus de 9 millions de personnes sous le seuil de pauvreté.
    – Concentration massive de la population en Île-de-France.
    – Problème de pollution massive.
    – Empoisonnement des sols ; etc.
    Ah oui Wauquiez est un menteur, il a affirmé récemment qu’il était un spécialiste de l’islam, parce qu’il parlait l’arabe et qu’il a vécu au Moyen-Orient !
    Problème :
    1° il n’a jamais lu le Coran
    2° il ne parle pas l’arabe.
    3° il n’a jamais vécu au Moyen-Orient (Asie), mais il a fait un stage de 6 mois à l’ambassade de France d’Égypte ; Égypte qui se trouve en Afrique et pas en Asie.
    @ Franck Boizard | 07 octobre 2017 à 18:58
    « Je préfère l’analyse de Christian Vanneste »
    Mis à part que votre chéri semble inventer et faire une usurpation de titre honorifique, il se pourrait qu’il fasse un faux et usage de faux.
    À ma connaissance : député honoraire est un titre qui n’existe pas, l’honorariat rattaché au titre de député n’apparaît dans aucun code : Code général des collectivités territoriales ; Code électoral, ni dans la Constitution.
    J’ai contacté l’Assemblée nationale pour savoir ce qu’il en est.

  109. Franck Boizard

    Wauquiez va avoir du mal ! Les gens commencent enfin à comprendre que cette race maudite des technocrates n’est pas la solution mais le problème, qu’ils s’appellent Giscard, Chirac, Macron, Hollande, Wauquiez ou Juppé, qu’ils viennent de la fausse droite ou de la vraie gauche.
    Eric Delbecque a une définition amusante du technocrate :
    des « carencés en tout » (un énarque c’est d’abord un type sans cœur et sans tripes, sinon il fait autre chose, il choisit un vrai métier), qui « sont restés à l’école jusqu’à ce qu’elle ferme », qu’ « on place dans l’Etat et à qui on dit ‘Maintenant, c’est toi le chef’ ; c’est comme donner un flingue à un enfant de cinq ans en lui disant ‘Maintenant, fais-toi plaisir’ ».

  110. Patrice Charoulet

    Parmi les commentateurs de ce blog, on peut notamment distinguer :
    1. les gens cultivés, courtois, sincères, capables de penser et d’écrire
    2. les « toutologues » (Philippe Meyer)
    3. les « rienologues » (Balzac, 1840), syn. »les riénistes » (Anatole France,1907)
    4. les insignifiants
    5. les nuls
    6. les dingues, avec une sous-catégorie : les victimes du syndrome de Gilles de La Tourette (nous en avons au moins un cas en magasin).

  111. @Elusen 08 octobre 2017 01:47
    « Wauquiez et sa réactitude »
    Zéro pointé pour votre commentaire : vous êtes hors sujet !
    La question est : « Wauquiez marche-t-il largement sur les platebandes du FN ? »
    Vous avez jusqu’à ce soir 01:47 pour une réponse argumentée et solide.
    Cordialement.

  112. @ boureau | 07 octobre 2017 à 20:37
    « Pour terminer, j’attends de votre part – pour la troisième fois – que vous formuliez les réserves qui vous font écrire une proximité ente Wauquiez et le FN. Honnêteté intellectuelle oblige et je ne doute pas de votre réponse sur ce blog. Sinon, restons-en là sur ce sujet voulez-vous ! »
    Quelques petites phrases intéressantes prononcées par JMLP et MMLP que vous pouvez retrouver facilement sur le web.
    Marion Maréchal Le Pen à Laurent Wauquiez : « On aurait des choses à faire ensemble »
    Jean-Marie Le Pen : Laurent Wauquiez « est le leader de la droite le plus attractif pour les électeurs du FN »

    J’y ajoute un petit article très intéressant sur votre chouchou. Il provient du très sérieux journal Challenges. Celui que lisent les chefs d’entreprises (comme vous) et les cadres de direction.
    https://www.challenges.fr/politique/les-republicains/comment-les-delires-de-laurent-wauquiez-font-de-marine-le-pen-une-quasi-moderee_503338
    J’espère cette fois avoir répondu à votre question pressante.
    Autre chose ?
    Cordialement !

  113. calamity jane

    « …déserté le désert… »!
    Celle-là, je l’avoue elle m’épate !
    Je m’en vais de ce pas demander son sentiment à Jupiterne.
    Sinon, Aliocha, vous répondez quand aux billets de P. Bilger ?

  114. « Travailler au lieu de foutre le bordel »
    C’est valable pour tout le monde… Y compris et surtout pour les politiques !!

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