Un péché mortel du pape François ?

Il y a des contradicteurs qu’on apprécie, des adversaires qu’on estime et des personnalités infiniment rares qu’on respecte parce qu’elles vous élèvent quand beaucoup vous rétrécissent.

Le pape François appartient, évidemment pour moi, à cette dernière catégorie et mon inconditionnalité qui ne s’explique pas seulement par ma culture chrétienne s’est attachée à cet homme exceptionnel qui a changé le visage du catholicisme en même temps qu’il a heureusement remué l’état du monde.

Aussi il est hors de question d’engager à son encontre de basses polémiques ou de lui intenter des procès scandaleux comme par exemple cette interrogation qui laisserait penser que ce pape est un danger pour le christianisme (Boulevard Voltaire).

En revanche, avec la déférence intellectuelle et morale qui convient, certaines de ses attitudes récentes, quelques-uns de ses propos autorisent un questionnement sur la nature de ce pape, sa psychologie et sa manière d’être.

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Il me semble que son implication forte dans l’appréhension de tragédies internationales et la discussion de visions nationales – les migrants, les réfugiés, leur accueil, Donald Trump, la laïcité française notamment – nous contraignent à réfléchir sur la légitimité de sa démarche sur ces plans et sur ses éventuelles limites.

Certes sa position n’a rien à voir avec le marxisme et le communisme ni avec une perception partialement tiers-mondiste de l’univers mais il m’apparaît que dans ses discours il se tient de plus en plus sur une voie étroite, sur le fil d’un rasoir qui, au moindre mouvement, pourrait blesser au lieu de stimuler et de guider.

Cette difficulté est extrême qui n’autorise un pape qu’à être porteur de leçons universelles, qu’à diffuser des messages politiques mais au sens où il existe une politique si peu détachable d’une éthique et d’un humanisme consensuels qu’elle ne risque pas l’ancrage à droite ou à gauche, la partialité dans le siècle au détriment de la sérénité suscitée par un absolu jamais perdu de vue, d’esprit et d’âme.

Nous n’avons pas eu conscience du danger de cette corde raide parce que les papes précédents ont toujours veillé à ne jamais tomber dans le risque d’une telle confusion. Leur caractère les constituait comme classiques ou l’investissement d’un Jean-Paul II contre le communisme en Pologne était approuvé comme une forme de salubrité démocratique.

Avec le pape François, nous sommes sur un autre registre et il est clair que ce n’est pas l’offenser que de craindre les possibles effets pervers d’une personnalité hors du commun. Pourquoi les papes échapperaient-ils forcément à cette tentation de tout pouvoir suprême – et la papauté en est encore un, plus que jamais avec lui – d’aller trop loin ? D’aborder tous les terrains, de faire preuve d’un impérialisme doux assuré de sa bonne conscience et, peut-être pire, d’être gouverné non plus par le fond et sa justesse mais par l’élan et le puissance irrésistible d’un tempérament s’ébrouant en permanence et renversant les règles et les précautions ?

Entre l’austérité profonde, grave et un zeste ennuyeuse d’un Benoît XVI et l’effervescence libre, spontanée et presque narcissique d’un pape François, la papauté éprouve sans doute du mal à faire son choix. A arbitrer, je n’hésite pas une seconde à privilégier l’audace des réformateurs même avec son éventuelle rançon au détriment de ceux qui laissent le monde et la vie après eux comme ils les ont trouvés.

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Ce n’est pas valable que pour les papes.

Le pape François, pour sa part, j’en suis persuadé, est trop attentif à la fois à soi et aux autres pour ne pas se préoccuper de l’impression qu’il donne et du risque que serait le péché mortel de faire de la politique sans songer que lui se doit de réunir au lieu de diviser, d’ouvrir toutes les portes de l’espoir et de la compassion au lieu de discriminer.

De n’être plus un commun dénominateur mais un citoyen comme les autres.

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  1. daniel CICCIA

    « Entre l’austérité profonde, grave et un zeste ennuyeuse d’un Benoît XVI et l’effervescence libre, spontanée et presque narcissique d’un pape François, la papauté éprouve sans doute du mal à faire son choix. A arbitrer, je n’hésite pas une seconde à privilégier l’audace des réformateurs même avec son éventuelle rançon au détriment de ceux qui laissent le monde et la vie après eux comme ils les ont trouvés. »
    J’éprouve le même sentiment. Benoît XVI s’est révélé être un intellectuel brillant et, d’une certaine manière, l’intellect n’est pas tout comme en témoigne la manière dont lui a échappé la Conférence de Ratisbonne.
    La souverain pontife a failli tomber dans le même piège, en avril 2015, lorsqu’il a cédé aux injonctions de l’esprit politique sur la question du génocide arménien, emballant une « machine » qui ressemblait singulièrement à celle de Ratisbonne.
    François fait revivre le Verbe. Cela peut paraître modeste, cela peut irriter. Mais c’est la source du Christianisme. J’ai récemment vu « Habemus papam ». M’étant tenu aux quelques critiques que j’avais pu lire, j’en avais déduit que le film était une charge contre cette institution. Or Nanni Moretti est beaucoup plus subtil que cela et en suivant ce pape de fiction, choisit par Dieu et déclinant le choix de Dieu, j’ai pensé au pape François et à sa manière de faire « vivre » sa charge.
    Bien à vous.

  2. Frank THOMAS

    La pape François loge dans une demeure modeste, il chausse des souliers de ville et se prend parfois à faire ses courses. Cela ne suffit pas à en faire le phénomène de modernité et d’audace qu’on nous vend.
    Il est vrai que certaines de ses formules à l’égard de la Curie ou de la morale familiale entretiennent le mythe d’un pape iconoclaste et résolument réformiste. Jésuitisme.
    Sur l’essentiel il est aussi conservateur et sclérosé que ses prédécesseurs, et en tout cas plus que Benoît XVI, quoi qu’on dise, puisque celui-ci, en démissionnant, a courageusement osé ramener sa fonction à un métier comme un autre ce qui, pour le coup, est une révolution.
    Le pape François est profondément réactionnaire, médiéval, même.
    En 2010, encore archevêque en Argentine, il osait ces mots à propos du projet de loi autorisant le mariage gay en Argentine : « Il y a dans ce projet la prétention de détruire le plan de Dieu. Il faut y voir le dessein du Démon responsable du péché en ce monde qui cherche sournoisement à détruire l’image de Dieu. »
    En 2013 devenu pape, il excommunie le prêtre de Megève pour son appartenance au Grand Orient de France et pour ses prises de positions en faveur du mariage des homosexuels et des prêtres.
    La même année il reprend à son compte la pensée de Léon Bloy « celui qui ne prie pas Dieu prie le Diable ».
    Il n’évoquerait pas un peu trop de Diable et de Démon pour un moderniste ?

  3. N’est-ce pas votre propre peur, cher M. Bilger, qui vous fait craindre cet impérialisme doux, vrai danger effectivement, de la part de notre pape ? Or, la papauté, depuis Jean-Paul II, a vaincu l’empire, et le fait que Benoît XVI ai renoncé à son magister est pour moi le signe de la confiance, vrai pari en ces temps troublés, que la papauté garde en la puissance de sa foi, et vivifie de l’eau des évangiles les racines de l’Europe, faisant appel pour la première fois à un non européen, qui a la distance indispensable et la volubilité nécessaire pour secouer notre continent anesthésié et amnésique, et lui rappeler sa mission essentielle :
    « Robert Schuman, dans ce que beaucoup reconnaissent comme l’acte de naissance de la première communauté européenne, a dit : « l’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait ». À présent justement, dans notre monde divisé et blessé, il faut retourner à cette solidarité de fait, à la même générosité concrète qui a suivi le deuxième conflit mondial, parce que, – continuait Schuman – « la paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent ». Les projets des Pères fondateurs, hérauts de la paix et prophètes de l’avenir, ne sont pas dépassés : ils inspirent, aujourd’hui plus que jamais, à construire des ponts et à abattre des murs. Ils semblent exprimer une invitation angoissée à ne pas se contenter de retouches cosmétiques ou de compromis bancals pour corriger quelques traités, mais à poser courageusement de nouvelles bases, fortement enracinées ; comme l’affirmait Alcide De Gasperi, « tous également animés par le souci du bien commun de nos patries européennes, de notre patrie l’Europe », recommencer, sans peur un « travail constructif qui exige tous nos efforts d’une coopération patiente et longue ».
    Cette transfusion de la mémoire nous permet de nous inspirer du passé pour affronter avec courage le complexe cadre multipolaire actuel, en acceptant avec détermination le défi d’« actualiser » l’idée de l’Europe. Une Europe capable de donner naissance à un nouvel humanisme fondé sur trois capacités : la capacité d’intégrer, la capacité de dialoguer et la capacité de générer.
    Ainsi, la communauté des peuples européens pourra vaincre la tentation de se replier sur des paradigmes unilatéraux et de s’aventurer dans des “colonisations idéologiques” ; elle redécouvrira plutôt la grandeur de l’âme européenne, née de la rencontre de civilisations et de peuples, plus vaste que les frontières actuelles de l’Union et appelée à devenir un modèle de nouvelles synthèses et de dialogue. Le visage de l’Europe ne se distingue pas, en effet, par l’opposition aux autres, mais par le fait de porter imprimés les traits de diverses cultures et la beauté de vaincre les fermetures. Sans cette capacité d’intégration, les paroles prononcées par Konrad Adenauer dans le passé résonneront aujourd’hui comme une prophétie de l’avenir : « L’avenir de l’Occident n’est pas tant menacé par la tension politique que par le danger de la massification, de l’uniformité de pensée et de sentiment ; bref, par tout le système de vie, de la fuite de responsabilité, avec l’unique préoccupation de son propre moi ».
    S’il y a un mot que nous devons répéter jusqu’à nous en lasser, c’est celui-ci : dialogue. Nous sommes invités à promouvoir une culture du dialogue en cherchant par tous les moyens à ouvrir des instances afin qu’il soit possible et que cela nous permette de reconstruire le tissu social. La culture du dialogue implique un apprentissage authentique, une ascèse qui nous aide à reconnaître l’autre comme un interlocuteur valable ; qui nous permette de regarder l’étranger, le migrant, celui qui appartient à une autre culture comme un sujet à écouter, considéré et apprécié. Il est urgent pour nous aujourd’hui d’impliquer tous les acteurs sociaux dans la promotion d’« une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre », en promouvant « la recherche de consensus et d’accords, mais sans la séparer de la préoccupation d’une société juste, capable de mémoire, et sans exclusions ». La paix sera durable dans la mesure où nous armons nos enfants des armes du dialogue, dans la mesure où nous leur enseignons le bon combat de la rencontre et de la négociation. Ainsi, nous pourrons leur laisser en héritage une culture qui sait définir des stratégies non pas de mort mais de vie, non pas d’exclusion mais d’intégration.Cette culture du dialogue, qui devrait être insérée dans tous les cursus scolaires comme axe transversal des disciplines, aidera à inculquer aux jeunes générations une manière de résoudre les conflits différente de celle à laquelle nous nous habituons. Aujourd’hui, il est urgent de pouvoir réaliser des “coalitions” non plus uniquement militaires ou économiques mais culturelles, éducatives, philosophiques, religieuses. Des coalitions qui mettent en évidence que, derrière beaucoup de conflits, le pouvoir de groupes économiques est souvent en jeu. Des coalitions capables de défendre le peuple de l’utilisation qu’on fait de lui à des fins impropres. Armons nos gens de la culture du dialogue et de la rencontre. »
    Extrait de :http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Documentation-catholique/Pape/Que-t-est-il-arrive-Europe-humaniste-interroge-le-pape-Francois-lors-de-la-remise-du-prix-Charlemagne-2016-05-09-1200758814

  4. Entre l’austérité profonde, grave et un zeste ennuyeuse d’un Benoît XVI et l’effervescence libre, spontanée et presque narcissique d’un pape François, la papauté éprouve sans doute du mal à faire son choix.
    Cher monsieur Bilger, nous ne nous trouvons pas ici dans les milieux pipole ou du show bise que vous affectionnez tant, remplis de gens sympas (du moins en apparence) mais face à une question très grave, probablement la plus grave qui soit, qui est celle de la destinée de l’âme, dans son éternité.
    Et le rôle d’un pape est de se consacrer à la diffusion de ce message, ce que Benoît XVI avait parfaitement compris au risque de paraître ennuyeux, mais sans toutefois laisser de côté l’espérance.

  5. Je partage l’analyse de ce billet…
    Lorsque François (j’ai vraiment du mal avec ce pourtant beau prénom) a ramené des familles syriennes musulmanes à Rome, j’ai regretté qu’il n’ait pas pris la peine de tendre également la main à au moins une famille de chrétiens d’Orient.
    Le geste aurait été hautement symbolique !
    Pourquoi le berger néglige-t-il certaines de ses brebis, surtout quand elles sont aux portes de la mort ?

  6. On peut effectivement s’interroger sur le comportement du Pape François si différent de celui de ses prédécesseurs.
    Pour le comprendre il faut se souvenir qu’il a choisi comme nom de Pape celui de François, en référence explicite à Saint François d’Assise.
    Sans faire une analyse profonde (qui n’a pas lieu d’être ici) de ce que fut François d’Assise, il faut quand même se souvenir que son action et son message étaient essentiellement un message d’amour et d’absolu désintéressement. C’est ainsi qu’il s’est défini lui-même.
    Tout en acceptant une soumission totale au Pape, il refusait toute esprit de hiérarchie, et eut quelques soucis avec le Cardinal qui gérait Assise.
    Sa sincérité et une forme de naïveté mystique lui ont évité d’être traité d’hérétique comme le furent d’autres prédicateurs de son époque qui suivaient le même chemin de pauvreté absolue que celui qu’il préconisait.
    Il considérait tous les êtres humains comme des fils de Dieu, tous frères en Dieu.
    Il allait jusqu’à considérer toute la création, animaux, plantes, planètes comme des frères et sœurs en Dieu.
    Pour schématiser, l’action du Pape François se veut dans le droit fil de l’enseignement de François d’Assise.
    À ceci près que François d’Assise fit le voyage au Moyen-Orient pour convertir le Sultan de l’époque.
    Qu’il eut avec lui de nombreuses discussions sans parvenir à le convertir. Le Sultan le laissa repartir considérant qu’il avait devant lui un mystique ou un individu un peu dérangé mais dont la sincérité et la bonté ne faisaient pas de doute.
    Et c’est là que le pape François dévie de l’action de son illustre modèle, il ne cherche pas à convertir ce qui pourtant devrait être sa mission première au moins autant que celle de la gestion de la communauté catholique.
    En tout cas il ne devrait pas abdiquer spirituellement comme il a l’air de le faire face à l’Islam conquérant.
    J’avoue être très dubitatif, pour ne pas dire franchement opposé à sa position et son action face au problème des migrants, qui ne repartiront pas, et des migrants qui restent cela fait des envahisseurs.
    On peut comparer sa position à celle du Dalaï-Lama qui vient de déclarer sa compassion avec les migrants, tout en déclarant qu’il y en avait trop en Allemagne et que l’Allemagne devait rester l’Allemagne (sic).
    Au fond une charité bien ordonnée qui commence par soi-même.
    PS : Pour ceux que la vie de Saint François d’Assise intéresse, il existe un grand nombre d’ouvrages, mais le plus complet probablement est un ouvrage paru en 1899, et qui est ressorti sous forme de fac-similé en 2005 (un pavé de 500 pages environ).
    Voici la référence : Vie de S.François d’Assise de Paul Sabatier (Éd Elibron Classics)
    Cet ouvrage est quasiment introuvable, sauf chez Amazon !! ;-))
    https://www.amazon.fr/Vie-Fran%C3%A7ois-dAssise-Paul-Sabatier/dp/1421205947

  7. M. Bilger,
    J’avais gardé en tête que la fonction de Pape était hautement politique, et par conséquent, hautement partisane.
    Il y a les acte et les mots, en principe, il est acquis que les mots purement tactiques permettent des actes purement politiques.
    En somme, voilà un politique parmi tant d’autres !

  8. Xavier NEBOUT

    Le Pape est un chef spirituel ; son pouvoir doit donc s’exercer essentiellement par la théologie, et plus que jamais par une théologie de haut niveau.
    Benoît XVI avait retrouvé cette voie, mais il aura pensé que la lutte contre les suites de la catastrophe de Vatican II était au-dessus de ses forces.
    Le Pape François est effectivement une menace mortelle pour le christianisme.
    Il a commis d’entrée l’irréversible en désacralisant sa fonction et en mettant la magnificence au rebut.
    Certes, les messes à la baba cool semblent en voie de disparition, les saletés des curés homosexuels et pédophiles aussi, mais les homélies restent au ras des pâquerettes sur le plan spirituel.
    La faute initiale de l’Eglise aura été de vouloir totalement écraser dans l’intelligence populaire, les connaissances ancestrales relatives audit « surnaturel », par l’amour du Père. Maintenant, comme je le disais précédemment, c’est la science qui va paradoxalement retrouver les sources de la religion, et il n’est pas sûr que l’Islam n’ait pas supplanté un christianisme vidé de sa spiritualité avant.
    A confondre spiritualité avec politique – aléatoire par nature – et charité avec compassion, le Pape François ne semble pas à la hauteur de la problématique.

  9. L’homme en blanc, au sommet de la hiérarchie de l’Eglise catholique doit être irréprochable, imperméable à toute critique. La tâche est écrasante sachant que d’une part l’erreur est humaine et que d’autre part la foule des détracteurs de l’Eglise est immense.
    De quel péché mortel le pape François est-il ici accusé ? Il ne s’agit pas d’un meurtre, de viol ni d’adultère. Si le pape avait commis un de ces actes répréhensibles, la sphère médiatique se serait embrasée aussi vite que le jour où DSK a été arrêté dans son avion sur le tarmac de l’aéroport de New York. Dès lors, les chiens étaient lâchés et les mollets de DSK en très mauvaise posture.
    Dans ce billet, M. Bilger relaie un article de « Boulevard Voltaire » dans lequel le pape François est accusé de se soumettre aux musulmans suite à ses récentes prises de positions médiatisées à l’égard des migrants.
    Si on suivait ce raisonnement, le pape trahirait la confiance des croyants et manquerait gravement à ses devoirs envers Dieu.
    Après avoir donné l’Afrique du Nord aux musulmans au milieu du vingtième siècle, alors que la population des chrétiens au Moyen-Orient s’amenuise de plus en plus en ce début du vingt et unième siècle, qu’en est-il de l’Europe ? Les élites politiques, les oligarques et les idéalistes continuent de privilégier les déplacements de population et ne s’oppose que ponctuellement aux flux migratoires qui convergent vers l’Europe. La religion musulmane est indéniablement dans une phase de conquête territoriale.
    La stratégie de l’Homme en Blanc ne peut pas être celle d’un rejet qui serait contraire au dogme du respect du prochain, de la compassion, de la protection des pauvres. La marge de manœuvre est étroite, le rejet des migrants serait un manquement au credo de la bonté, tandis qu’une trop grande sollicitude envers la religion musulmane entraîne des critiques justifiées et des qualificatifs de trahison, voire de péché mortel.

  10. Denis Monod-Broca

    Le pape nous rappelle des vérités premières : ne rien idolâtrer, et d’abord l’argent, considérer l’autre comme un semblable, l’accueillir comme un frère, et ainsi de suite…
    Ces vérités premières, essentielles à l’entente entre les hommes et à l’amitié entre les peuples, nous nous vantons de les professer, nous Européens et Occidentaux, mais nous les bafouons allègrement tous les jours.
    Alors oui, en effet, ces rappels sont extrêmement désagréables et extrêmement dangereux…

  11. Bonjour
    Je suis hélas quasiment en accord parfait avec le billet de Boulevard Voltaire.
    Tous les gestes, tous les écrits et toutes les déclarations de ce pape montrent de sa part une haine profonde de l’Europe et de « l’Occident » en général et ceci est particulièrement net quand vous les reliez entre eux.
    Certes, en résumant à l’extrême et donc en déformant un peu, vous pouvez relier l’encyclique Laudato si’ et ses positions sur les migrants :
    « Européens et Occidentaux, vous devez retourner à l’âge de pierre pour permettre à certains de proliférer, puisque le contrôle des naissances n’est pas une solution et vous avez le devoir d’accueillir le surplus dans la joie et la bonne humeur car ces migrants vont vous enrichir culturellement et humainement surtout si vous prenez la peine de vous adapter à leur mode de vie qu’ils ont le droit de vous imposer ».
    Il va finir par me dégoûter de la religion catholique, surtout si vous ajoutez à cela la nullité de l’épiscopat français.

  12. Les prêtres catholiques dans leur majorité au cours des siècles ont souvent mis l’accent sur les préceptes moraux, et se sont donné pour mission d’en définir le contenu, se comportant comme des législateurs (ils ne sont pas les seuls).
    Ils ont ainsi réglementé les comportements personnels au nom de l’Evangile, avec un luxe de détails stupéfiant. En Espagne avant-guerre, l’évêque local fixait la longueur prescrite pour les jupettes des maillots de bain des femmes à la plage. Il leur en reste comme une nostalgie. Ils doivent trouver suspect le « Aime et fais ce que tu veux » de Saint Augustin.
    La tentation pour eux encore de nos jours est d’imposer à leurs ouailles leurs choix politiques, non pas en leur nom, mais au nom de Dieu, et de leur infliger des « fardeaux trop lourds pour leurs épaules », en contradiction totale avec l’Ancien Testament (Tu n’abuseras pas du nom de Dieu) et avec le Nouveau, qui traite d’hypocrite cette sorte de prêtres. C’est plus un désir d’influence qu’un diktat, n’empêche, le paradoxe entre l’esprit de liberté individuelle typique du christianisme et le maintien de certaines attitudes traditionnelles dans l’Eglise catholique romaine marque toujours les gestes et discours du pape actuel.

  13. calamity jane

    @Aliocha
    « …L’Europe ne se fera pas d’un coup(…)créant d’abord une solidarité de fait »
    Nous pouvons le constater tous les jours. Lorsque la France parle de l’Europe elle cite le couple franco-allemand et ensuite l’Angleterre !
    Pour d’autres configurations la France cite d’abord les USA ensuite l’Angleterre et éventuellement parfois le couple ou l’Allemagne.
    Bonjour la solidarité de fait ! La moitié de ses voisins frontaliers sont laissés sur le carreau… Ensuite, il paraîtrait que chacun de ces pays veut garder sa spécificité concernant notamment certaines harmonisations qui deviennent indispensables… Qui pourrait leur en vouloir ?
    ————
    Les Jésuites ont toujours accompagné les pouvoirs, de près d’abord et avec quelques distances ensuite.
    Une telle formation laisse des traces quel que soit le niveau de responsabilité qu’elle peut contenir.
    Le pape devrait se donner les moyens d’ordonner des femmes.
    Le prêche pourrait étoffer son contenu pour certaines.
    Qu’en pense X. Nebout ?

  14. Il est certain que la personnalité du pape François et surtout sa volonté de réformer certains dogmes poussiéreux de la religion chrétienne peuvent avoir pour effet de perturber la conscience de certains cathos réacs dont les opinions politiques sont plutôt orientées à droite et même un peu plus.
    La cérémonie de la Cène pendant laquelle le pape François a lavé les pieds de douze jeunes demandeurs d’asile, quatre Nigérians catholiques, trois femmes érythréennes de confession copte, trois musulmans de différentes nationalités, un Indien de religion hindoue, et une assistante italienne, a dû en faire tousser quelques-uns.
    Bon, Jean-Paul II lui aussi, en 2001, avait refait le geste du lavement des pieds en souvenir du geste du Christ envers ses apôtres pendant la Cène, mais il s’agissait de douze prêtres âgés, nuance qui a son importance.
    Ajoutons à cela l’audience accordée lundi 23 mai dernier à Rome par le pape François à l’imam d’Al-Azhar, le cheikh Ahmed el-Tayeb, qui constitue une première du genre et certains étaient même au bord de l’apoplexie.
    Le rapprochement entre les deux plus grandes religions du monde afin d’isoler encore un peu plus les illuminés de l’islamisme radical, me paraît être une initiative intelligente qui ne peut que mettre un frein à la montée du communautarisme ambiant.
    Alors même si le pape François a un comportement un peu « gauchisant » qui peut offusquer certains cathos pratiquants très attachés à la tradition, au point d’en oublier le message de paix de leur religion, je pense que son action va dans le bon sens.
    Votre Sainteté continuez, vous êtes sur la bonne voie. La meilleure preuve est la réaction de certaines ouailles de votre Eglise qui n’ont rien compris.

  15. Les papes sont là pour rappeler à l’Europe son ressort idéologique, la solidarité de fait étant si lente à construire car nos dirigeants technocrates, vieillards de la modernité, penseraient pouvoir s’en passer, de ce ressort :
    « Parler de la dignité transcendante de l’homme signifie donc faire appel à sa nature, à sa capacité innée de distinguer le bien du mal, à cette « boussole » inscrite dans nos cœurs et que Dieu a imprimée dans l’univers créé ; cela signifie surtout de regarder l’homme non pas comme un absolu, mais comme un être relationnel. Une des maladies que je vois la plus répandue aujourd’hui en Europe est la solitude, précisément de celui qui est privé de liens. On la voit particulièrement chez les personnes âgées, souvent abandonnées à leur destin, comme aussi chez les jeunes privés de points de référence et d’opportunités pour l’avenir ; on la voit chez les nombreux pauvres qui peuplent nos villes ; on la voit dans le regard perdu des migrants qui sont venus ici en recherche d’un avenir meilleur.
    Cette solitude a été ensuite accentuée par la crise économique, dont les effets perdurent encore, avec des conséquences dramatiques du point de vue social. On peut constater qu’au cours des dernières années, à côté du processus d’élargissement de l’Union européenne, s’est accrue la méfiance des citoyens vis-à-vis des institutions considérées comme distantes, occupées à établir des règles perçues comme éloignées de la sensibilité des peuples particuliers, sinon complètement nuisibles. D’un peu partout on a une impression générale de fatigue et de vieillissement, d’une Europe grand-mère et non plus féconde et vivante. Par conséquent, les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive, en faveur de la technique bureaucratique de ses institutions. »
    http://www.eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/leurope/386833-discours-du-pape-francois-au-parlement-europeen/
    Quant aux femmes, l’exaspérante lenteur de l’institution frémirait-elle ?
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/05/12/97001-20160512FILWWW00211-le-pape-francois-ouvre-la-voie-a-des-femmes-diacres-dans-l-eglise.php

  16. Denis Monod-Broca

    Autre façon de voir les choses : le pape doit-il d’abord défendre la chrétienté, d’abord défendre l’Eglise catholique, ou doit-il d’abord, encore et toujours, répandre, diffuser, faire connaître et comprendre, ranimer, répéter, confirmer… le savoir anthropologique contenu dans les textes bibliques et évangéliques ?…
    Et n’est-ce pas très exactement parce que, dans le monde tel qu’il va, il ne se sentait plus la force de le faire, que Benoît XVI a laissé la place ?
    Car il s’agit d’une tâche quasi-surhumaine : ramener à la conscience, ramener à lui-même, un monde occidental qui a littéralement perdu la raison, croyant raisonnables les attitudes les plus insensées.

  17. Robert Marchenoir

    Le problème est qu’il n’entre pas dans la job description du pape d’être un ignorant et un imbécile. Ce qu’est celui-ci.
    Il faut l’être pour recevoir au Vatican le grand mufti d’Al-Azhar, sans avoir pris connaissance auparavant de toutes les déclarations anti-chrétiennes auxquelles il s’est livré (ou, pire, en l’ayant fait), et en lui permettant de proférer, à l’issue de la rencontre, cette insondable sottise :
    Nous avons dit d’une seule voix, musulmans et chrétiens, que nous sommes maîtres de cette terre, et nous sommes partenaires, et chacun de nous a des droits sur cette terre.
    Toujours cette sale manie de l’islam de mentir sur le contenu du message chrétien. Cela m’étonnerait bien que le pape ait dit que les chrétiens étaient maîtres de cette terre, et que chaque chrétien avait des droits sur cette terre. Le pape François a dit beaucoup d’énormités, du simple point de vue de la vérité comme du point de vue chrétien, mais à ma connaissance, il n’est pas allé jusqu’à déformer à ce point le dogme qu’il est chargé de transmettre.
    Le grand mufti d’Al-Ahzar a dit aussitôt après :
    Je voudrais dire ici que la question ne doit pas être présentée comme une persécution à l’égard des chrétiens en Orient, au contraire, il y a plus de victimes musulmanes que chrétiennes, et nous tous subissons ensemble cette catastrophe.
    Et voilà le travail : le résultat du « dialogue islamo-chrétien », c’est que le pape François permet au chef de fait de l’islam sunnite de déclarer que le génocide des chrétiens d’Orient n’a aucune importance, puisqu’il y a plus de victimes musulmanes que chrétiennes.
    Forcément : vu le nombre de chrétiens que les musulmans ont massacré au Moyen-Orient depuis des siècles, il n’en reste plus beaucoup à tuer… En revanche, suivant en cela leur habitude millénaire, les musulmans passent aussi leur temps à s’entretuer. Et nous, chrétiens, nous serions censés nous en réjouir ?
    Notez le raisonnement du grand homme de paix d’Al-Azhar : puisque des musulmans sont tués dans cette affaire, eh bien il est indécent de parler de persécution des chrétiens : il ne faut pas « présenter les choses ainsi ». Encore et toujours la prééminence de l’islam sur tout le reste du monde. Tant qu’un seul musulman est ennuyé, que l’on ne nous casse pas les oreilles avec des massacres de chrétiens. Comme, bien entendu, les musulmans n’ont pas fini de se prétendre ennuyés, on voit où nous conduit ce genre de raisonnement.
    Et pour finir, la cerise de crotte sur le gâteau d’excréments :
    En bref, je voudrais conclure sur ce point en disant que nous ne pouvons pas culpabiliser les religions à cause de la déviation de certains de leurs adeptes, parce que dans chaque religion il existe une faction déviée qui a élevé l’étendard de la religion pour tuer en son nom.
    Mais bien sûr, mon bonhomme… Il y a, au sein du christianisme, une faction déviée qui a élevé l’étendard du Christ pour tuer en son nom. Si on pouvait avoir son nom, son 06 et son adresse mail, ça nous arrangerait, parce que pour l’instant, je ne vois pas.
    Et tout cela est énoncé tranquillement par « le Grand Imam de la mosquée d’Al-Azhar au Caire, le professeur Ahmed al-Tayeb », au Vatican même, dans une longue interview à Radio-Vatican, après une entrevue solennelle avec le pape François, médiatisée à travers le monde entier et précédée d’années de tractations diplomatiques.
    http://fr.radiovaticana.va/news/2016/05/24/interview_du_grand_imam_d%E2%80%99al-azhar_apr%C3%A8s_sa_rencontre_avec_le_pape/1232057
    Beau résultat, vraiment ! Quel grand pape !
    Pour finir, je vous propose de jeter un coup d’oeil sur cette photo, qui dit tout ce qu’il faut comprendre de cette rencontre :
    http://img.aws.la-croix.com/2016/05/23/1200762185/Le-pape-Francois-recoit-imam-Al-Azhar-Vatican-23-2016_0_1400_912.jpg
    On jurerait un dessin d’Hergé dans un album de Tintin : à gauche, le méchant satrape oriental, fourbe et cruel ; à droite, le ravi de la crèche incapable de comprendre qu’il est en train de se faire avoir en beauté ; un Rantanplan quelconque, l’un des Dupondt, le professeur Tournesol, bref, un qui n’a pas la lumière à tous les étages.
    Où est Tintin, pour nous tirer d’affaire ?

  18. Je préfère les convictions et le franc-parler de François. Il n’est pas là pour plaire à tout le monde, pour flatter, pour obtenir un consensus mou. Selon lui, croire en l’Évangile implique des devoirs, en particulier la préférence pour les pauvres et les opprimés. Mais il tance aussi les gouvernants à propos de l’immigration, du climat… C’est indiscutablement mieux de ‘blesser’ de cette façon, que de constater les critiques adressées a posteriori à une papauté un peu trop silencieuse lorsque Hitler exterminait à tout-va…

  19. breizmabro

    A lire votre billet ET les commentaires, je dirais, comme Marx : « la religion est l’opium du peuple », qu’elle soit catholique, musulmane ou autres, il faudra dire un jour que ces gens sont sous influence.
    Non ?

  20. @jack
    …une papauté un peu trop silencieuse lorsque Hitler exterminait à tout-va…
    Vous reprenez là des poncifs reposant sur des calomnies forgées par les services de certains pays de l’Est dans les années soixante pour discréditer la papauté et principalement le pape Pie XII.
    Il ne faut pas oublier que ce Pape a été un des premiers et principaux diplomates (il a été nonce à Berlin) puis chef d’État à dénoncer le nazisme, il fut le rédacteur de l’encyclique Mit brennender Sorge, rédigée et publiée directement en allemand, ce qui souligne son importance, afin d’être lue en chaire dans les églises allemandes.
    En ce qui concerne le plan d’extermination mené par Hitler, vous vous livrez à un anachronisme : même si bien des gens se doutaient que des choses pas très normales se passaient en Allemagne, ce plan (conférence de Wannsee, janvier 1942) a été tenu secret, à telle enseigne que les Alliés en ont découvert la réalité uniquement lors de la libération des camps. Ceci dit, un examen des photographies aériennes des camps aurait peut-être pu leur mettre la puce à l’oreille.
    A partir de 1943, le Pape était en pratique lui aussi placé sous le contrôle de l’occupant allemand et il n’était pas libre de ses gestes et de ses paroles (il devait aussi éviter de nuire par imprudence aux gens persécutés par les Allemands par des propos déplacés).
    La diplomatie vaticane a été discrète mais efficace au regard de la taille de ce micro-Etat dont la fonction est plus spirituelle que temporelle.
    Le Grand Rabbin de Rome a reçu l’asile au Vatican, il s’est converti au catholicisme après la guerre et il a pris le nom de baptême d’Eugenio.
    Enfin, pourquoi adresser ces critiques uniquement à l’encontre de Pie XII et non pas également à tous les hommes politiques du monde entier dont certains disposaient de moyens d’actions considérables et qui, à part quelques exceptions, ne se sont pas mobilisés sur cette question ?

  21. @Robert Marchenoir
    « Le problème est qu’il n’entre pas dans la « job description » du pape d’être un ignorant et un imbécile. Ce qu’est celui-ci. »
    Il est franchement consternant de lire ce genre de vomissure sur le Pape. Surtout de la part d’un individu qui ne possède pas le millième de l’intelligence, de la culture et du charisme du pape François.
    Franchement il y en a un ici qui pourrait servir de référence en matière de stupidité et de suffisance au pavillon de Breteuil à Sèvres, tout à côté du mètre étalon.

  22. Savonarole

    Ce pape est une tarte.
    Voyant sa crèmerie occidentale fondre comme neige au soleil, sous les coups d’accusations de pédophilie, il mise sa survie sur des sous-continents d’Amérique du Sud ou d’Afrique, où on l’écoute comme les sorcières de Goya dans son inoubliable tableau « El gran Cabron » (au Prado).
    Ce pape ne nous aime pas, nous ne sommes plus sa clientèle.

  23. Noblejoué

    « Entre l’austérité profonde, grave et un zeste ennuyeuse d’un Benoît XVI »
    Je me permets de défendre Benoît.
    1 La restauration théologique
    Le christianisme, dans ses différentes versions, orthodoxe, protestante, catholique, est une religion savante. Un théologien, qui maintient, n’est pas du luxe, surtout au vu de la nullité théologique de beaucoup de prêtres, même au plus haut de la hiérarchie.
    2 Le réformateur méconnu
    Benoît est le premier pape à s’être attaqué à la pédophilie dans l’Eglise. On ne peut pas, à juste titre, condamner trop de hiérarques pour leur attitude et méconnaître celle de Benoît.

  24. Robert Marchenoir

    Je relève aussi cette énormité dans les déclarations de Son Eminence Sa Supériorité Sa Resplendissance le grand mouf-mouf de « l’université » Al-Azhar :
    La mission sacrée des religions est de rendre l’être humain heureux.
    Euh… cause pour toi, mon bonhomme. Je suis très, très loin d’être un théologien de compète en matière de christianisme, mais il me semble que le but de ce dernier est le salut de l’homme. Certainement pas son bonheur sur terre.
    En revanche, « rendre l’être humain heureux », oui, ce pourrait être le mission statement de l’islam — enfin, on va dire l’être humain de sexe masculin, mais de toutes façons c’est un pléonasme, chez ces gens-là.
    Avec son blanc-seing donné aux bas instincts de l’homme, le goût de la domination, de la conquête avec le djihad, de l’humiliation d’autrui avec le statut de la dhimma, du vol avec la rançon infligée aux non-musulmans, des plaisirs sensuels avec ses quatre épouses, du viol avec l’encouragement de l’esclavage sexuel infligé aux femmes des infidèles, de la gourmandise avec la sacralisation de la grande bouffe chaque nuit du ramadan (et j’en passe), l’islam se borne, en effet, à « rendre l’être humain heureux », si l’on accepte cette conception assez restreinte du bonheur.
    Le mouf-mouf d’Al-Azhar est assez sot pour révéler le pot aux roses et avouer en quoi consiste, en réalité, le fond de cette fausse religion qu’est l’islam. Mais il n’est pas obligé de nous associer à ses vices.
    Cette stupéfiante déclaration est une preuve de plus de l’incroyable fermeture d’esprit de l’islam, de son incapacité radicale à comprendre l’autre, de son refus complet de toute curiosité à l’égard des autres civilisations, et, partant, de son incompatibilité totale avec tout ce qui n’est pas lui, avec la science, avec le monde moderne et avec la civilisation occidentale.
    Et tout ça, c’est après des milliers d’heures d’approche par la diplomatie du Vatican, d’innombrables réunions préliminaires, des tripotées d’échanges de vues en coulisses, du « dialogue entre les religions » à ne plus savoir qu’en faire…
    Qu’est-ce que ça serait si « l’université d’élite du monde musulman » n’avait pas été initiée, préalablement, aux fondements du christianisme, par les théologiens les plus pointus de la planète !
    http://fr.radiovaticana.va/news/2016/05/24/interview_du_grand_imam_d%E2%80%99al-azhar_apr%C3%A8s_sa_rencontre_avec_le_pape/1232057
    Réfutation théologique d’une seule des déclarations scandaleuses du pape François (ce n’est pas ça qui manque…), par un Américain d’origine copte égyptienne spécialiste de l’islam (en anglais) :
    https://youtu.be/XprKq_GhLQA

  25. Mais quel est donc l’opium qui permet de rendre crédible la croyance de ne pas être influençable ? Voyons, docteur, voyons… Ah, oui ! L’alcool…
    @Robert Marchenoir
    Allez, Bob, sans rancune, et en réponse à l’invitation au dialogue de nos papes, écoutez donc un peu de la plus belle des poésies arabes :
    Amoureuse salutation
    Ô mes deux intimes, détournez votre chemin
    En passant par la dune !
    Chevauchez votre monture jusqu’à la halte de La’la
    Et aspirez aux eaux de Yalamlam.
    Près d’elle, ceux que tu as connus ;
    Et ceux à qui appartiennent
    Mon jeûne, mon pèlerinage, ma visite
    Et ma fête solennelle aux lieux saints.
    Que jamais je n’oublie le jour où, à Minâ,
    Les cailloux sont lancés, ni les choses d’importance,
    Près du suprême autel sacrificiel,
    Ni près de la source de Zamzam.
    Là où ils lancent les pierres
    Demeure mon cœur, lancé contre les stèles,
    Mon âme, là où ils sacrifient
    Mon sang, là où ils s’abreuvent.
    Ô chantre conducteur de chameaux !
    Si tu viens à Hâjir,
    Arrête un moment les montures
    Et transmets le salut !
    Adresse aux tentes pourpres,
    Aux abords de l’enceinte sacrée,
    La salutation de l’amant
    Qui soupire vers vous, esclave du désir.
    S’ils adressent le salut
    Rends-le avec le zéphyr oriental.
    Et s’ils se taisent,
    Bâte les montures et avance
    Jusqu’au fleuve de Jésus
    Là où leurs montures font halte,
    Et là où les tentes blanches,
    Près de l’embouchure, sont plantées.
    Invoque Da’d,
    Ar-Rabâb, Zaynab,
    Hind, Salmâ et Lubnâ
    Et fredonne telle une source !
    Demande-leur : al-Halba est-elle la demeure
    De cette jeune fille au corps souple?
    Elle qui te laisse voir l’éclat du soleil
    Au moment même où elle sourit.
    Interprète des désirs, III, Ibn’Arabi.
    Qu’Allah vous bénisse.

  26. Robert Marchenoir

    Achille | 03 juin 2016 à 19:52
    Il est franchement consternant de lire ce genre de vomissure sur le Pape. Surtout de la part d’un individu qui ne possède pas le millième de l’intelligence, de la culture et du charisme du pape François. Franchement il y en a un ici qui pourrait servir de référence en matière de stupidité et de suffisance au pavillon de Breteuil à Sèvres, tout à côté du mètre étalon.

    Ah, tiens, je ne savais pas que nous avions ici la version masculine de la vieille bigote de village, qui passe ses journées derrière ses rideaux à calomnier ses contemporains parce qu’ils ne se montrent pas assez souvent à la messe.
    J’ai démontré ici que le pape François était un ignorant et un imbécile. Avec des faits, des arguments et les sources associées.
    Si vous voulez, je peux vous faire un blot et vous ajouter à la liste.
    Dans mon monde à moi, quand on veut réfuter des faits et des arguments, on le fait avec des faits et des arguments.
    Dans le monde des bigots, des sectaires, des malhonnêtes, des hypocrites et des mal élevés, il y a visiblement des gens qui s’imaginent qu’il est admissible d’intervenir dans un débat public en se contentant d’insulter un intervenant dont les conclusions déplaisent.
    C’est vous, je crois, qui m’accusiez d’impolitesse sur un autre fil, sans le moindre motif sinon que mes analyses sur la Russie n’ont pas l’heur de coïncider avec vos préjugés ? Vous m’avez l’air d’un expert de classe mondiale, sur le terrain des bonne manières…
    Remettons donc les choses au point : aucun chef d’aucune religion n’est à l’abri de la critique. Ni le chef de la religion catholique, ni le chef de la religion poutiniste, ni aucun autre.
    On a suffisamment fait remarquer aux musulmans qu’il n’y a pas d’offense qui tienne, lorsqu’il s’agit de critiquer leur religion, pour qu’on n’aie pas, en plus, sur le dos, nos grenouilles de sacristie indigènes.
    Le catholicisme n’est pas une religion d’Etat en France, figurez-vous. Je sais bien qu’une frange de cathos tradis est tout émoustillée par les revendications musulmanes, et se dit qu’elle pourrait en profiter, elle aussi, pour faire sa petite police religieuse sur Internet et ailleurs.
    Il est d’ailleurs frappant de voir que ce sont les mêmes qui jouent les flics de la pensée correcte papiste et les flics de la pensée correcte poutino-communiste.
    Hélas pour vous, nous sommes dans un pays libre. Je vous signale que notre civilisation, libérale, démocratique, chrétienne, juive, grecque et romaine repose sur la vérité et la liberté. Y compris, et surtout, dans sa dimension chrétienne. Visiblement, vous n’avez pas tout compris aux fondements du christianisme.
    Le pape a un pouvoir considérable. Par ses paroles et ses actions insensées, il met directement en danger la vie des Européens et leur survie en tant que peuple. (Il met aussi en cause la survie du christianisme en Europe, mais ça n’a pas l’air d’effleurer le pieux catholique que vous affectez d’être.)
    Et il nous serait interdit, à nous, anonymes, sans pouvoir sinon celui des pauvres mots que nous pouvons aligner ici, de protester contre les risques mortels qu’il nous fait courir, à nous et à nos enfants ?
    Vous ne croyez tout de même pas que je vais me laisser intimider par les insultes d’un ectoplasme dans votre genre, alors que tous, autant que nous sommes, nous risquons chaque jour de tomber sous les balles et les bombes des barbares musulmans qui ont résolu notre perte ?
    Aliocha | 03 juin 2016 à 23:06
    …Et l’Obersturmführer de la sombre marche, c’est Rastapopoulos !

    Je suis admiratif face à la profondeur de votre argumentation. Merci de nous avoir fait partager votre immense savoir théologique ! Enfin, grâce à vous, j’ai compris pourquoi François était le pape qu’il nous fallait. Et pourquoi l’islam est, je suppose, une religion infiniment respectable.
    Je dis je suppose, parce que l’érudition de votre propos le rend inaccessible aux moins savants.

  27. Paul Duret

    @Robert Marchenoir
    Tout n’est peut-être pas faux dans ce que vous affirmez mais votre aveuglement vous rend sourd et aveugle à l’évidence : il vaut mieux dialoguer avec l’Islam que de se lancer dans une guerre de civilisation qui n’aura comme seule conséquence que de mettre de l’huile sur le feu et de renforcer les extrémismes. C’est ce qu’a compris le Pape François.
    Certes, il prend des risques et peut parfois déraper mais il fait un travail remarquable pour essayer de faire bouger les lignes dans l’Eglise (le synode sur la famille, la réforme des finances, l’année de la miséricorde…).
    C’est d’abord un pasteur qui met chaque catholique face à ses responsabilités.

  28. Ce Pape gauchiste immigrationiste et ses slogans de manifs me saoule ; vivement le retour des vrais papes traditionnels apolitiques !

  29. calamity jane

    Les prêtres sont des citoyens d’un pays avant d’être ordonnés prêtres.
    Ils doivent être jugés comme tels et les représentants des religions n’ont pas à s’en mêler, sauf pour l’enquête.
    Idem pour les assassins qui justifient leurs crimes en appelant Allah !
    La République ne reconnaît aucune religion donc tous doivent être jugés comme des citoyens de la République pour leurs crimes et forfaits.
    Ce que supportent les athées est remarquable.
    @Aliocha
    Liberté d’expression ne signifie pas prosélytisme !
    Perso, je n’ai pas envie qu’Allah me bénisse.

  30. sbriglia@Paul Duret

    @Paul Duret
    Pouvez-vous me donner des preuves tangibles de l’aveuglement supposé de Robert Marchenoir qui le rendrait sourd et aveugle ?
    Pour l’instant je trouve ses commentaires particulièrement solides dans l’argumentation !…
    Il décape : nous en avons bien besoin !

  31. Il est naturel qu’un tel sujet fasse polémique et quelle polémique !!
    Je ne me hasarderai pas à en rajouter, tant la force des expressions employées a l’air d’épuiser le sujet. Conviction ou subtilité, naïveté ou roublardise, rien ne peut permettre de faire les départs nécessaires.
    Toutefois, il semble qu’il y a, sur le fond, une union profonde et terrible entre les religions : la méfiance envers les faits. Si l’Eglise romaine reconnaît du bout des lèvres une forme d’évolution génétique, les musulmans sont résolument créationnistes, rejoignant en cela nombre d’évangélistes. L’une et l’autre attitude découlent d’un orgueil anthropocentriste, compréhensible mais un peu vain.
    Or, depuis une cinquantaine d’années, la paléontologie, l’anthropologie, l’archéologie très éloignée aujourd’hui de la référence hasardeuse, nous offrent une phylogénie de l’humanité de plus en plus troublée.
    Le vilain Néandertal est en nous, au moins 3% de contenu variable, soit au total près de 30 % de ses composants génétiques.
    L’extinction de celui-ci, rapide, liée à ses incapacités et son faible niveau intellectuel, faisait de lui le paria, mais dans une séquence où le moins doué aurait cédé la place, volens nolens, au plus subtil : NOUS.
    Or la récente découverte, dans la grotte du cerf rouge, de la cohabitation de deux espèces, nous et un hominidé autour de 14 000 ans, rend vraisemblablement toutes les hypothèses antérieures obsolètes. Bien sûr, il faut affiner mais……….. les faits sont là.
    SI vous rapprochez cette passionnante aventure des interminables discours sur les rapprochements, vous vous apercevrez qu’il manque à ces religieux la référence objective, capable de faire s’incliner devant la beauté de notre milieu.
    Cela n’empêche nullement d’être chrétien ou musulman ou bouddhiste pour célébrer l’intimité de notre action de grâce avec l’admiration pour la complexité de notre être matériel.
    Sans doute cette position est-elle relativiste, et ce coquin de Voltaire, grand menteur devant l’Eternel, ne l’eût pas partagée, car nous sommes arrivés au commencement d’un monde nouveau qui, dans un siècle au plus, ne ressemblera plus du tout à l’ancien, notre aujourd’hui, sans pour autant le condamner. Il faut admettre que l’essentiel, c’est l’invisible.
    Cela demande une révision déchirante des convictions : sapiens sapiens a hérité des hominidés, il les a côtoyés. On peut garder dans la mémoire la merveilleuse image du film de Coppens où ce quasi-singe, encore quadrumane, se lève dans la brousse et regarde plus loin que dans sa position primitive : il découvre et l’émerveillement dans son regard (artefact bien sûr) engendre une profonde émotion chez le spectateur.
    C’est de cet hominidé, à travers toutes les souffrances humaines, que nous sommes les cousins et nous avons vécu ensemble.
    Que cette vérité, encore fragile, mais consolidée jour après jour, s’impose et les religions rendront leurs armes émoussées, leurs discours feutrés, pour tenter de rapprocher ce qui est déjà si proche, mais gavé, ad nauseam, de formules qui, toutes sans exception, ne font aucune référence à la gloire de notre temps : la connaissance.
    Nous refermons ainsi la boucle récursive que la philosophie tisse depuis des dizaines de siècles, que les mathématiques ont garnie de passementerie solide, que la physique d’observation, puis d’objectivation a consolidée en nous approchant de la porte encore fermée qui nous assignera, ouverte, notre place dans un univers dont nous ne pouvons observer que 5 %, les 95 % nous étant encore interdits.
    Il n’y a pas d’orgueil face à l’infini, il y a de la fierté à être humble.

  32. @ Robert Marchenoir | 04 juin 2016 à 01:11
    « Dans le monde des bigots, des sectaires, des malhonnêtes, des hypocrites et des mal élevés, il y a visiblement des gens qui s’imaginent qu’il est admissible d’intervenir dans un débat public en se contentant d’insulter un intervenant dont les conclusions déplaisent. »
    Il serait bon que vous appliquiez à vous-même les recommandations que vous donnez aux autres. Vous ne cessez tout au long de vos commentaires de prendre pour des imbéciles ceux qui ne partagent pas vos certitudes.
    Que vous me preniez pour un imbécile, peu me chaut, venant de vous je prends cela avec un certain amusement. Mais que vous traitiez le pape François d’imbécile, permettez que je réagisse sur le même ton et le même vocabulaire que vous vous permettez d’utiliser sur ce blog.
    Quant à vos « arguments » ils ne sont rien d’autres que des faits détournés de leur contexte, de la dialectique manipulatrice qui ne saurait convaincre que les esprits simples pour ne pas dire simplets. Avec vous aucun échange n’est possible, sauf si, bien sûr, on est de votre avis.
    Raison pour laquelle à l’avenir je ne prendrai plus la peine de commenter le moindre de vos délires.

  33. Bonjour,
    Le pape François ne serait-il pas en train de vendre son âme de chrétien et de chef spirituel de toutes les églises catholiques dans le monde pour promouvoir aussi sa popularité auprès des pays islamo-musulmans ? A chacun de prier dans sa paroisse ou dans sa mosquée.
    Avoir accueilli au Vatican six familles islamo-musulmanes, ce n’est pas un symbole, c’est une façon de faire de la politique et imposer à l’Occident d’ouvrir ses portes à une plus grande masse de migrants. Et pour les chrétiens qui souffrent, pas d’abri pour eux au Vatican ?
    Je suis déçue.

  34. @Paul Duret
    Je crois que le pape n’est pas très soucieux des intérêts de l’Europe, qu’ils considère comme finie, et en route vers l’athéisme. Il descend d’une famille d’émigrés italiens qui ont choisi le Nouveau Monde, et c’est sans doute là qu’il place l’avenir de l’Eglise. Entre le sauvetage d’une Europe qu’il a comparée si je me souviens bien à une vieille femme stérile, et l’occasion d’affirmer la prévalence de ce à quoi il croit, il a choisi, et je pense que c’est une question de devoir pour lui. C’est un pari qu’il fait. Il pense peut-être que les Musulmans verront d’eux-mêmes que la Chrétienté pratique la charité plus que leur propre religion. Il faut avoir la foi pour croire possible en ce moment un tel rapprochement. Mais le pape a la foi. Il essaye de faire vivre un Islam tolérant. S’il perd son pari, ce sera à nos frais, l’Europe sera encore un peu plus musulmane, mais à ses yeux peut-être ni Paris ni la vieille Europe ne valent une messe…
    L’Europe subit encore les séquelles lointaines de la guerre mondiale et du partage en deux blocs qui en a résulté, elle est encore fragile, elle n’a pas besoin de nouveaux handicaps. Certains catholiques pratiquants suivront le pape dans sa démarche, d’autres non. C’est leur affaire. Comme avait dit Jacques Chirac à propos d’un autre pape, « il est dans son rôle », le rôle des politiques en charge de nos intérêts nationaux n’est pas le même.
    À ce propos, il me semble qu’on ne peut pas mettre en parallèle le rôle politique de Jean-Paul II et celui du pape François. Jean-Paul II avait appris comme tout le clergé polonais à coexister avec le communisme pour survivre, sans pour autant se faire jamais aucune illusion sur sa bienveillance. Il a défendu l’Eglise catholique avec intelligence, finesse et fermeté, et a contribué avec elle à la chute du communisme comme à la libération de son pays de la tutelle soviétique. Il n’a jamais plié face aux pressions du communisme, mais cela sans proclamations publiques. Il a joué un rôle politique éminent, sans le chercher, il ne faisait que défendre son Eglise et son pays.

  35. Moi je l’aime bien ce pape et pour plusieurs raisons.
    Il remet de l’ordre dans la curie vaticane peuplée de cardinaux vivant dans des palais et qui pour beaucoup n’ont pas rencontré de pauvres depuis des lustres, il montre l’exemple d’une certaine simplicité dans ses dépenses et ne rechigne pas à se mettre au niveau des plus humbles. Comme quoi avoir passé une partie de sa vie dans les « viejas mirabilis » de Buenos Aires ça apprend à vivre. Quant à qualifier ce Jésuite d’ignorant et d’imbécile, c’est une insulte gratuite adressée à un homme de qualité et qui ne mérite pas cet outrage.

  36. @ Paul Duret | 04 juin 2016 à 07:16
    Le dialogue avec l’islam doit être :
    « Chez vous, vous faites ce que vous voulez, c’est votre problème et cela vous regarde. Mais si vous venez me les briser menues, je vous explose la tête ».
    Pour l’islam, toute concession est interprétée comme un signe de faiblesse et non comme une tentative de conciliation pour laquelle chacun fera des concessions pour arriver à un compromis.
    Cela ressemble à la diplomatie de Khrouchtchev : « Ce qui est à moi est à moi, mais ce qui est à vous est négociable. »
    Il y a toujours cet effet cliquet : j’obtiens quelque chose, qui devient un acquis et immédiatement après, je réclame encore autre chose et ainsi de suite.
    Au lieu de prôner la submersion de l’Europe par l’islam, le pape ferait mieux de défendre les Chrétiens d’Orient et tous ceux qui sont persécutés en terre d’islam.
    @ Robert Marchenoir | 03 juin 2016 à 16:04
    J’avais effectivement vu cette photo et votre description pleine d’humour est criante de vérité

  37. Michelle D-LEROY

    Mon pape préféré était Jean-Paul II. Evidemment on se souvient de lui vieux et malade mais il faut se rappeler ses premières années, pleines d’allant, de son sourire et de ses déplacements, de son charisme et surtout qu’il s’occupait des catholiques en premier… en père protecteur de sa foi, de sa fierté d’être catholique.
    Car si François me paraît sympathique, depuis son élection, il me fait invariablement penser à une autre François. Il souffle le chaud et le froid avec les siens allant jusqu’à une préférence étrangère assez dérangeante pour contenter tout le monde et au final en mécontentant beaucoup.
    Qu’il fasse du grand nettoyage dans sa maison, c’est très bien, qu’il modernise (si peu) l’Eglise, c’est encore très bien. Cela est plus que nécessaire, d’autant qu’entre le pontificat d’un Jean-Paul II puis celui de Benoît XVI et aujourd’hui, le monde s’est transformé à grande vitesse. Mais qu’il se préoccupe si peu du sort des chrétiens d’Orient au profit des musulmans me laisse perplexe et me désole.
    Qu’il veuille ou du moins essaie d’apaiser les communautés, c’est son travail de pasteur mais cette habitude qu’ont certains cathos qui tendent l’autre joue après avoir reçu une gifle sur la première, m’agace profondément. Justement dans le monde d’aujourd’hui il faut aussi savoir s’imposer, imposer en l’occurrence sa religion, d’amour et de paix mais sans se faire marcher dessus.
    Je n’arrive pas à l’apprécier complètement, il est trop versatile, trop bien-pensant, interchangeable avec nos socialistes à la française. C’est bien pourquoi ils l’apprécient plus que les autres qui protégeaient leurs ouailles et leur religion avant tout. Il est la coqueluche de tous les radicaux socialistes anticléricaux qui souhaitent diminuer l’influence de l’Eglise… il va donc à contre-courant.
    Nous en avons assez de ces multiculturalistes insensés qui veulent à tout prix diluer notre culture, nos traditions et notre religion dans un machin insipide ou tout se vaut, où les musulmans seraient les victimes, où les occidentaux colonialistes devraient faire profil bas, etc.
    J’ai envie de dire stop à cette démagogie ambiante, à ce dénigrement de soi pour mettre en valeur les autres, à ces repentances qui donnent des ailes à une communauté, qui si on n’y prend garde, va bel et bien supplanter la vieille Europe.
    Que les politiques le fassent, soit, mais le Pape a bien assez à s’occuper de son Eglise avec ses nombreux problèmes sans se mêler de politique politicienne.

  38. Paul Duret

    @PhD
    « Il y a toujours cet effet cliquet : j’obtiens quelque chose, qui devient un acquis et immédiatement après, je réclame encore autre chose et ainsi de suite. »
    J’ai d’abord cru que vous vouliez parler de la CGT.

  39. Savonarole

    Avec son air de Bourvil, notre Saint Père a le mérite de donner l’impression de croire à ce qu’il raconte, mais faut voir notre Sainte Mère Ségolène Royal égrener le nom des rives impraticables, elle a l’air de s’en tamponner le coquillard, avec son impeccable bustier blanc immaculé, on dirait une sainte vierge.
    Il ne lui manque plus qu’une calotte blanche sur la tête pour nous faire croire qu’elle marche sur l’eau.

  40. @ Paul Duret | 04 juin 2016 à 16:22
    Certains disent que l’islam, c’est le communisme plus Dieu.
    L’islam enserre l’individu dans un carcans d’interdits et d’obligations de la naissance à la mort, et ce, sous la surveillance constante de la communauté.
    Il y a la même essence totalitaire, il suffit de remplacer la communauté et les grands frères par la Stasi ou le KGB et leurs indics.
    Vous pouvez vous référer au livre d’Anne-Marie Delcambre : « L’Islam des interdits »
    Nous pouvons comparer aussi avec « Aime et fais ce que tu veux » de Saint Augustin.
    J’ai fait le parallèle avec Khrouchtchev, mais ça fonctionne aussi avec la CGT 🙂

  41. Paul Duret

    @sbriglia
    Je crois que Robert Marchenoir sait très bien se défendre par lui-même et qu’il n’a pas besoin de porte-flingue.
    @tousceuxquisontdéçusparlavisiondel’europedupapefrançois
    Il me semble qu’il a justement une haute idée de l’Europe et qu’il est déçu par son attitude actuelle faite de repli, de nationalisme mal placé, de manque de souffle et d’abandon aux seules valeurs individualistes et matérialistes. Amen
    Je dois partir car ma chorale donne deux concerts, l’un ce soir et l’autre demain.

  42. @Paul Duret
    « …il a justement une haute idée de l’Europe et il est déçu par son attitude actuelle faite de repli, de nationalisme mal placé, de manque de souffle et d’abandon aux seules valeurs individualistes et matérialistes… »
    Si vous connaissez un autre continent plus généreux, moins matérialiste etc., ça m’intéresserait de le connaître.

  43. @Paul Duret
    Je dois partir car ma chorale donne deux concerts, l’un ce soir et l’autre demain.
    Aujourd’hui, vous faites ce que vous voulez mais ce serait bien s’il pouvait ne pas pleuvoir demain…

  44. Seraye Yves

    La Chrétienté « chef-d’œuvre » en péril, sauf chez les pauvres qui croient encore à Jésus et à ses sermons… faut dire que la presse était efficace à cette époque !
    Ce pape venu d’Amérique latine et qui put se dévouer comme jésuite, tente de faire de la politique en offrant la charité comme modèle à des barbares… cela n’a jamais fonctionné… Certes les Lombards ne sont plus un danger pour Rome, mais un autre envahisseur revient sur sa tâche interrompue par Isabelle de Castille et d’autres avant elle !
    Entracte :
    J’aime le livre de Georges Blond « La grande aventure des océans » car il raconte de belles histoires du passé qui sont toujours d’actualité. Ce qui ne veut pas dire que je n’en ai pas lu d’autres. Mais je crois que le jour où nous réussirons à mettre l’âme et Dieu en équation la terre respirera, car pour l’heure son ennemi c’est l’homme avec ses croyances et ses descriptions, ses emphases et ses certitudes !
    Revenons à nos moutons :
    Ce pape est forcément médiatique, mais que veut-il exactement, donner à tous l’absolution ? Que nous donnions nos vies sans compter ? Il faudrait dans ce cas qu’il retourne à la case départ ! Et que l’Eglise se donne en modèle de chasteté, de pauvreté et d’obéissance !
    Questions :
    Faut-il vendre les œuvres architecturales centenaires (avant qu’elles soient détruites), les sculptures des grands maîtres (avant qu’elles soient détruites), les peintures sublimes (avant qu’elles soient détruites), nos âmes (pour qu’elles ne soient pas décapitées) ?
    Conclusion :
    Charité bien ordonnée commence par soi-même, et pourtant je suis membre de la communauté des donneurs (pas de leçons) mais il y a un moment pour tout et entre les escroqueries politiques continuelles, l’Europe qui nous impose ses lois plus ou moins débiles, l’Invasion, il faut choisir et ce que peut dire le pape (qui ne voit que sa lumière) je m’en moque ! Et pourtant on m’a appris et imposé le « Je crois en Dieu le Père tout-puissant » (etc.) et dans ma naïveté enfantine, j’ai cru en ce dieu des papes au même titre que d’autres croient en Allah  !
    J’ai visité des mosquées, des cathédrales, des églises, le Vatican, des temples bouddhistes, des antres du diable et j’ai dialogué avec des juifs, des musulmans, des chrétiens, des animistes et des membres de sectes en France et ailleurs et ma conclusion c’est que les dieux s’amusent avec la bêtise humaine et sont indulgents avec nous pour ne pas nous faire disparaître subitement !
    Alors, je me suis fait mon dieu, qui est bon et miséricordieux et qui m’accueillera à sa droite en me disant enfin te voilà !

  45. Savonarole

    @Paul Duret @sbriglia
    « Je crois que Robert Marchenoir sait très bien se défendre par lui-même et qu’il n’a pas besoin de porte-flingue. »
    Ce n’est pas le propos ni l’intention de sbriglia.
    Il faut convenir que Bob Marchenoir nous dépasse d’une tête, la brutalité de ses analyses est remarquable, c’est un guerrier, un centurion, alors que nous ne sommes que de simples commentateurs.
    C’est appréciable dans le flot de commentaires dignes du Couvent des Oiseaux.
    L’aimable Valery, qui devrait relire Vladimir Volkoff, en a fait les frais.

  46. Noblejoué

    @Lucile
    « Mais le pape a la foi. Il essaye de faire vivre un Islam tolérant. S’il perd son pari, ce sera à nos frais, l’Europe sera encore un peu plus musulmane, mais à ses yeux peut-être ni Paris ni la vieille Europe ne valent une messe… »
    Si c’est ce qu’il fait, son attitude est une trahison qui pourrait amener, méritée, la conversion de catholiques au protestantisme, peut-être, qui a le vent en poupe dans le monde. Je pense de toute manière qu’il vaudrait mieux que le christianisme se coule dans le modèle protestant anglo-saxon, bien plus habitué à la liberté voire promoteur de celle-ci que le catholicisme, tellement même que cela a influencé le catholicisme local dans ce sens… Incroyable ! Mais je doute d’une évolution si favorable, les catholiques n’aimant pas la liberté qu’ils commencent à abdiquer en matière théologique et souvent politique. Il y a, anecdotique, un intervenant ici qui a parlé lors d’un autre débat de « vraie liberté » pour dire qu’en somme être un dhimmi ne serait pas si grave, il y a l’Histoire… Je ne crois pas les catholiques capables de grand-chose, soit refermés dans le traditionalisme rance, soit abdiquant face à la menace. Espérons que la laïcisation de la société nous ait donné quelque ressemblance avec l’amour de la liberté des Anglo-Saxons.

  47. @Exilé
    « Ce serait bien s’il pouvait ne pas pleuvoir demain… »
    Depuis que M. Hollande est président, il pleut tout le temps.

  48. Après tout, auprès des malades de cécité et de surdité, il n’est pas inutile, peut-être, de répéter sans relâche le déjà cité, espérant, et là est la croyance, que le flux de la vie saura quitter le lit érodé des habitudes de la cruauté et du mépris :
    « La paix sera durable dans la mesure où nous armons nos enfants des armes du dialogue, dans la mesure où nous leur enseignons le bon combat de la rencontre et de la négociation. Ainsi, nous pourrons leur laisser en héritage une culture qui sait définir des stratégies non pas de mort mais de vie, non pas d’exclusion mais d’intégration.Cette culture du dialogue, qui devrait être insérée dans tous les cursus scolaires comme axe transversal des disciplines, aidera à inculquer aux jeunes générations une manière de résoudre les conflits différente de celle à laquelle nous nous habituons. Aujourd’hui, il est urgent de pouvoir réaliser des “coalitions” non plus uniquement militaires ou économiques mais culturelles, éducatives, philosophiques, religieuses. Des coalitions qui mettent en évidence que, derrière beaucoup de conflits, le pouvoir de groupes économiques est souvent en jeu. Des coalitions capables de défendre le peuple de l’utilisation qu’on fait de lui à des fins impropres. Armons nos gens de la culture du dialogue et de la rencontre. »
    Tant que nous ne reconnaîtrons pas que toute description de la réalité est inscrite dans une relation dont le seul équilibre possible est la charité, nous resterons enfermés dans ce peu de connaissance qui nous donne l’illusion de dominer.
    « Il n’y a qu’un point indivisible qui soit le véritable lieu de voir les tableaux. Les autres sont trop près, trop loin, trop hauts, trop bas. La perspective l’assigne dans l’art de la peinture. Mais dans la vérité et dans la morale qui l’assignera ? »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Pens%C3%A9es/%C3%89dition_de_Port-Royal/XXV

  49. @ Noblejoué
    On ne peut pas trop en demander à l’Eglise catholique romaine ! Qu’elle prêche la charité et même le sacrifice aux gens, individuellement, c’est de son ressort. Mais elle s’est suffisamment décrédibilisée et même sabordée en quelques générations pour qu’on ait du mal à prendre au sérieux ses conseils et directives politiques, sauf si on veut s’auto-immoler. Je tiens son clergé pour responsable du déclin de l’Eglise, et je ne l’attribue pas à un trop-plein de charité. (Je suis catholique romaine)

  50. @daniel ciccia
    Ah, l’Église catholique espagnole faisant le choix du Caudillo…
    Vous oubliez de dire qu’elle n’avait justement pas vraiment le choix, l’autre côté ayant résolu d’exterminer physiquement son clergé et plusieurs de ses fidèles, au milieu de certaines mises en scène ignobles.
    Mais que voulez-vous, c’est cela la gauche, toujours et partout.

  51. calamity jane

    Aliocha bonjour !
    Permettez une petite question : combien avez-vous d’enfants ?
    J’imagine que votre éducation à leur égard fut grandiose et qu’ils ne rencontrent aucun problème…
    Sinon, avez-vous déjà travaillé ? Dans le privé ? Dans le public ?
    Avec les deux structures ? C’est important pour savoir d’où vous partez et si la discussion peut s’engager. Je suis sûre que vous comprenez.

  52. Noblejoué

    @Lucile
    Vous avez du mérite de rester catholique alors que lucide sur son niveau… Vous me rassurez, car je crains toujours que les gens, catholiques ou non, suivent de mauvais conseils. Je ne peux que vous souhaiter de parvenir à remonter le niveau de votre Eglise, comme souhaiter aux autres dans votre cas, le courage et la grâce d’y parvenir… J’en profite pour me souhaiter d’être digne de ma propre quête.

  53. Chère calamity jane,
    Vous qui flinguez à tort et parfois à raison… voici une piste sur Aliocha :
    « « Aliocha » est le pseudonyme de la journaliste française Olivia Dufour »
    Mais Aliocha se veut une énigme et a fait son blog où Noblejoué et Denis Monod-Broca sont des assidus !
    Les copains d’abord !
    Bref, Aliocha fait de belles choses mais aussi énormément de stupidités en voulant enfoncer le clou dans :
    – la religion,
    – la spiritualité,
    – la et les croyances,
    – les poèmes épiques,
    – les débilités des milles et une nuit,
    et se fait la prêtresse du savoir !
    Amen.

  54. J’évite ici de parler de moi, mais puisqu’on me questionne, oh, calamité ! je veux bien vous dire que notre unique est un garçon de quinze ans qui fait notre joie, se développe magnifiquement dans ses succès sportifs, le foot lui apportant ce que ni l’école, ni la musique, ni même l’église (je précise, ce qui va en surprendre beaucoup qui se révèlent eux-mêmes en croyant m’identifier, que je ne suis strictement pas pratiquant religieusement) n’ont su apporter à ce fils unique non baptisé : le sens du collectif. Son niveau scolaire, il est un an en avance, est correct, 15/20. En comparant à ce qu’on nous demandait dans les années 70, je trouve que travailler à la maison une heure par semaine c’est ne rien faire, ce qui le scandalise et ne me rassure guère sur le niveau français d’éducation.
    Quant à moi, depuis que nous avons décidé de quitter Paris pour mieux l’éduquer et rejoindre la vallée de l’Arve, hélas si polluée, je me retrouve surtout papa au foyer, ce que je supporte mieux que mon épouse, continuant d’exercer de-ci de-là et quand ça me chante, ce métier que j’exerçais dans le privé comme dans le public au gré des vacations.
    Cela vous suffit-il, Mme jane ?
    Je vous avouerais que je préfère partager ce que je ressens sur les sujets proposés, plutôt que faire une inintéressante publicité de moi-même.

  55. Oh, le sphinx du service secret de sa majesté, vous voilà promu piètre oracle !
    Mais vous êtes pardonné, tant vous m’aurez fait rire.
    Olivia Dufour !!!

  56. calamity jane

    @Aliocha
    Vous m’avez mal comprise ! Ce n’était pas une invitation à vous raconter.
    Juste pour comprendre si vos expériences étaient basées sur les luttes ou simplement présence dans des milieux différents.
    Nous sommes, en effet, à des lieues l’un de l’autre pour ce que l’on pourrait appeler chemin de vie qui forge le caractère. Vous interveniez d’ailleurs sur un hebdomadaire il y a quelques années.
    Sphinx, que me dites-vous là ? Que certains commentateurs de cet espace seraient des commentateurs assidus d’Aliocha sur son blog ? Mais c’est bien sûr ?
    J’ai dans l’idée qu’ un ou deux autres devraient également y participer !
    Vous allez le constater, on va encore m’accuser de « tirer à vue » !
    Mais je n’en ai que la réputation. Car, sur cet espace il y a suffisamment de tireurs et tireuses à vue de pseudo… 🙂

  57. daniel CICCIA

    @Exilé
    Les moines de Tibhirine ont prouvé qu’il y avait toujours un choix. C’est un cas extrême bien sûr, chassez votre joie…
    Bien à vous.

  58. Ne pas se méprendre : ce pape François est violent. Il vient du Nouveau Monde, dans lequel les évangélistes taillent tant de croupières aux catholiques romains. Survivre. L’Islam, au contraire de pas mal d’intervenants ici, est loin d’être sa préoccupation première. Il considère qu’il y a trop de têtes blanches dans les églises d’Occident, impossible à changer à moyen terme. François sera un souverain pontife phare pour les générations d’Europe à venir, autrement clairsemées mais plus déterminées car rajeunies.
    Il y a tout de même une volonté d’évolution chez les cathos. Jean-Paul II aurait pu incarner physiquement ce combat si un attentat précoce n’avait réduit son action, même symboliquement. Le combat du pape polonais de ce fait est devenu un combat intérieur, contre sa propre déchéance. Lui aussi était violent, incarnant la résistance face au communisme, vaste religion sans dieu. Quant à Benoît XVI qui a suivi, il était trop un intello sans vision globale pour laisser une trace durable.
    Che faut en avoir sous la soutane pour s’attaquer à des institutions aussi vénérables que la curie romaine ou la mafia :0

  59. Mary Preud'homme

    @scoubab00 | 06 juin 2016 à 13:04
    Selon vous :
    « Duos habet et bene pendentes »
    Je ne savais pas que cette coutume désuète d’aller vérifier la virilité du pape existait toujours ?

  60. @ Aliocha
    Il suffit de consulter « la boule magique » d’Internet pour avoir des réponses à presque tout !
    Ceci dit calamity jane pouvait demander à Philippe votre adresse e-mail et celui-ci aurait pu vous demander l’autorisation de la diffuser à cette personne !
    Mais Aliocha se veut une énigme et comme je suis un « oracle idiot » je pense que personne ne comprend vos interventions qui pourtant sont empreintes d’une poésie « d’outre-tombe » ou plutôt qu’il faudrait lire avec le son d’une musique spatiale !
    Continuez mais soyez indulgent pour vos pauvres lecteurs !

  61. Noblejoué

    @ scoubab00
    « Ne pas se méprendre : ce pape François est violent. Il vient du Nouveau Monde, dans lequel les évangélistes taillent tant de croupières aux catholiques romains. »
    Les évangélistes vont aussi tailler des croupières aux catholiques européens si les catholiques se sentent menacés par ce pape dans la mesure où il peut leur sembler les livrer aux musulmans. Ca apprendra soit à trahir sa clientèle en la livrant aux musulmans soit, je ne prétends pas sonder l’âme des gens à supposer que cette chose existe, à avoir une attitude qui du moins en a toutes les apparences.
    Un chef doit certes protéger les siens des abus des locaux tels que les mafieux et les gens de la Curie, dont je me demande en passant quels peuvent être les pires, mais aussi des dangers extérieurs. Sans quoi, soyons généreux, c’est peut-être un prophète, mais pas un chef.
    Si un chef n’en est pas un, il est de l’intérêt des dirigés de ne pas le suivre. En se mettant à la tête d’un Etat, la papauté, en faisant de la politique, le pape actuel assume un rôle de César… Revendiquer une autorité impériale et se dérober à la responsabilité qui va avec est une faute.
    On peut se demander si après avoir fortement contribué à faire chuter l’Empire romain, les chrétiens ou christianisés comme dirait l’autre, d’Europe, ne vont pas réussir à saboter leur propre civilisation au bénéfice de gens bien pire que ne le furent les Barbares. De l’Occident resterait l’Amérique, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, tandis que notre continent serait un vaste dépotoir à islamistes. Le Moyen-Orient et l’Europe formeraient donc la Zone d’Arriération tandis que ce qui resterait de l’Occident et l’Asie en pleine ascension formerait une Supercivilisation Pacifique.
    Je m’amuse à une ombre de fiction, mais en somme, pour moi la question est de savoir si nous voulons pencher, je dirais tomber dans le Moyen-Orient, ou nous mettre au niveau de la zone émergente du Pacifique. Voulons-nous progresser, ou sous couvert d’aider les autres – ce serait bien étonnant de notre part, qui n’avons pas trop été solidaires de l’Europe de l’Est et des Grecs… – nous laisser aller à toutes les formes de régression ?
    La charité doit-elle servir à masquer notre régression car dans notre monde, qui n’avance pas, ou même, qui n’avance pas au rythme des meilleurs, recule ? Remarquez, nous avons déjà eu des gens se drapant dans le pacifisme par peur de la guerre et ne jamais vendre que la soumission sous des discours fleuris.
    Pourquoi l’Europe n’a-t-elle pas sombré dans la communisme ? Les Américains. Mais arrêtons de croire qu’ils n’ont que ça à faire, nous protéger. Déjà, c’était contre-nature : des immigrants ou descendants d’immigrants retourner dans le vieux monde. Qu’on se mette à la place des Américains, on vient d’un monde qui ne satisfait pas, on se battit sur la réalité comme le rêve de la frontière, et on est obligé, régression, de revenir dans le vieux monde… Maintenant ? Le gaz de schiste, les nouvelles énergies qu’ils développent… Je parie qu’ils auront l’indépendance énergétique avant nous. Guerroyer ? On leur a assez reproché d’être les gendarmes du monde, le mieux pour eux je crois est de laisser les Européens au pied du mur de leur destruction. Il y a l’Amérique latine, en développement, le Canada, toujours vaillant, l’émergence de l’Asie… Il y a nous, vieillissants et non point sages mais ingrats et acariâtres.
    Nous prenons tout, tout à fait à l’envers. Il faut essayer de progresser, et alors la force de volonté, d’imagination et de générosité font que naturellement on a des projets à partager avec des immigrants, la force de dire oui ou non, sélectionner à l’entrée plutôt que d’essayer de faire sous-traiter la composition de nos pays, la gratitude envers nos modèles qui seule peut enseigner la gratitude envers nous aux réfugiés qui n’en ont pas trop montré, contrairement à ce qu’on dit, différents et pas en mieux de tous les réfugiés précédents, Espagnols, boat-people…
    Soit que nous nous fermions hypocritement sans le dire et éventuellement en accentuant le racisme dans nos société, soit que nous prétendions nous ouvrir quand il s’agit d’impuissance à tenir ses frontières et de la vanité de dire qu’on n’est pas comme les Européens de l’Est qui bien maltraités par l’Histoire, ne peuvent guère supporter d’autres secousses, ce sera toujours aussi lamentable.
    Et comme nous ne savons pas choisir, je parie que ce sera un mélange informe des deux attitudes.
    Comme le disait Nietzsche, à quoi reconnaît-on les faibles ? A ce qu’ils font ce qui les affaiblira davantage.
    Je préconise qu’on arrête de ce focaliser sur le Moyen-Orient pour s’intéresser, je veux dire imiter mais pas se solder, imiter vraiment, je veux dire monter en gamme, investir dans les NBIC, le Pacifique. Tournons-nous vers le futur.

  62. Je ne suis pas sûr de tout comprendre, mais voilà, il me semble qu’on m’assigne le rôle de cette blogueuse, et qu’on parle d’énigme, là où il n’y en a pas.
    Aliocha est un prénom masculin russe, que Dostoïevski a donné au troisième des frères Karamazov, personnage qui m’a depuis toujours frappé au cœur.
    Je plains et m’excuse auprès de cette personne à qui on associe ma prose besogneuse, pauvre Olivia, et que la boule magique la fasse perdre, la boule, au sphinx au fond des bois. Du coup la calamité, du fond de ces mêmes bois, danse et chante : je sais qui est Aliocha !
    Après tout, si ça vous occupe, disposez de votre temps comme vous l’entendez, mettez de la musique spatiale, et écoutez d’outre-tombe sonner la poésie, le son de la chair des mots, il est plus signifiant que toutes les explications.

  63. Duval Uzan

    Les pieds d’abord, les cerveaux ensuite.
    L’Eglise recrute.
    Plus facile chez les migrants ; logés nourris blanchis.
    La foi vient plus vite.

  64. calamity jane

    @Aliocha
    Si vous n’êtes pas le blogueur, blogueuse qui intervenait dans un hebdomadaire, vous devez être très proches ou bien l’un plagie l’autre…
    Mais voilà que par ce petit frottement vous présentez une facette de votre tempérament écrit différent. D’autre part, je me fiche de qui vous êtes !
    Sans cela je serais allée le chercher par moi-même ! Dostoïevski ! rien que ça. Mais Henri Troyat a écrit une oeuvre qui porte ce nom.
    @Sphinx
    Vous remarquerez que j’ai raison… cela n’a pas tardé et même le Saint Alexeï, pardon Aliocha, m’a gratifié du bel adjectif calamité. Il pouvait me répondre mais l’envie de se raconter était bien plus forte pour pouvoir placer comment la vallée de l’Arve était polluée… Ces nouveaux venus
    dans les vallées qui veulent y vivre comme en ville ! On connaît.

  65. Ah, calamité, vous avez bien choisi votre pseudo ! Je suis né à Chamonix, vous parlez, parlez, sans rien savoir ni comprendre ! Je n’avais lu qu’une fois cette blogueuse dont vous voulez absolument que je sois proche, car un commentateur ici avait fait la même confusion que vous autres, mais bon ! Si ça peut vous détendre et soigner votre breizmahrite ! A part ça, la vallée de l’Arve, ne vous en déplaise, est plus polluée que Paris.
    Et de plus, calla mitée, vous m’avez interrogé, gentiment je vous réponds, je suis désolé que ma merveille de fils ne soit pas aussi malheureux que vous l’auriez souhaité, et vous me tombez dessus comme si je vous avais insultée ! Désolé de ne pas correspondre aux résultats absurdes de vos enquêtes d’oiseuse oisive.

  66. @ Savonarole | 04 juin 2016 à 20:07
    « Il faut convenir que Bob Marchenoir nous dépasse d’une tête, la brutalité de ses analyses sont remarquables, c’est un guerrier, un centurion, alors que nous ne sommes que de simples commentateurs. »
    Le rôle des commentateurs que ce soit sur le blog de Philippe Bilger ou d’une autre personnalité doit se limiter à donner son avis sur le billet du jour.
    Si le petit « Porchenko » qui tape l’incruste sur ce blog veut faire profiter les blogueurs de ses analyses de « haute volée » et de ses argumentations pour le moins partisanes, il peut toujours créer son propre blog.
    Il pourra tout à loisir déverser sa propagande anti-Poutine ou anticléricale sans perturber les échanges des commentateurs qui ne sont pas obligés de subir ses vociférations et ses élucubrations.
    De là à dire que cet individu nous dépasse d’une tête, je le prends au second degré, comme il se doit ! 🙂

  67. karamazovskaïa

    … »Le peuple de Dieu qui se traîne à travers l’immense désert a fui l’esclavage et la haine. Il s’avance sous un ciel clair.
    Il va vers la terre lointaine que son Dieu promit aux anciens, où se finiront toutes peines dans un monde calme et serein »…
    Pour Aliocha ! Tombé à pieds joints dans le piège du poids plume question arguments.

  68. calamity jane

    Sinon, je vais bien mettre les choses au point.
    Je participe de ce blog bien avant braise2marbre (breizmabro) et je ne peux donc pas m’en inspirer.
    Il est de plus en plus évident le nombre de commentateurs, commentatrices qui veulent mettre de l’ordre sur cet espace pour pouvoir l’occuper à loisir. Mais ce ne sont ni le maître de l’endroit ni la Madame cultivée, intelligente et fraternelle qui corrige. Mais comment céty qu’ils font pour laisser passer des pseudos ? Bonne question.
    @Sphinx
    re qu’est-ce que je vous disais ? C’est encore moi qui trinque !
    Mais ne vous inquiétez pas ! je suis hyper (pour faire mode) mdr !

  69. Paul Duret

    @Duval Uzan
    « L’Eglise recrute, plus facile chez les migrants ; logés nourris blanchis »
    Encore une affirmation gratuite. Il ne suffit pas de dire n’importe quoi pour que cela se révèle exact.
    Par ailleurs cela me gêne pour tous ces bénévoles (chrétiens ou pas) qui ont accueilli des réfugiés, sans aucun prosélytisme mais avec beaucoup d’empathie.
    Uzan, dites-nous un peu ce que vous avez fait personnellement pour les réfugiés.

  70. sbriglia@Aliocha

    Aliocha, mon frère en Karamazov, ne vous souciez pas de ceux qui parodiant le fabuliste vous assènent d’imbéciles « si ce n’est toi c’est donc ton frère »… Il n’y a pas que les commentateurs sportifs à être des calamités…

  71. Noblejoué

    @ Aliocha
    Je me demandais en effet si vous étiez le même Aliocha qu’un de mes hôtes sur Internet. J’en profite pour dire que cette personne tient un blog intéressant, et que, Aliocha, il était des plus honorables pour vous que je vous confonde avec elle. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec vous et que vous ne tenez pas de blog, je précise tout de suite que je ne veux pas dire par là que vous soyez sans valeur.
    @ calamity jane
    Je regrette que des gens se moquent de votre pseudo. Et vous n’avez pas tort sur les néoruraux.
    @ Sphinx
    Alors vous nous suivez, Denis Monod-Broca et moi ? Et ailleurs, et d’autres gens ? Etonnant.

  72. @Savonarole
    Il faut convenir que Bob Marchenoir nous dépasse d’une tête, la brutalité de ses analyses est remarquable, c’est un guerrier, un centurion, alors que nous ne sommes que de simples commentateurs.
    Moi, il m’évoque plutôt Don Quichotte, bien farouche contre… des moulins.
    Mais plus sérieusement, il y a une observation de Robert qui m’a interpellé et qui devrait faire réfléchir certains ici, il à écrit : « je n’utilise pas les colonnes de ce blog comme un exutoire ». Et voila toute la différence entre certains et Marchenoir. La hauteur, prendre de la distance, pour y voir plus clair, loin de la vue du sang qui, le plus souvent, assombrit la raison.
    L’aimable Valery, qui devrait relire Vladimir Volkoff, en a fait les frais.
    Mais je vais fort bien, pas de frais. C’est juste que lorsque une personne volontairement emmène la discussion au point où il y a qu’une suite possible, échanger des noms d’oiseaux, je n’y vois aucun intérêt à poursuivre, car de telles insultes, le plus souvent, sont l’expression d’une argumentation fragile et déficiente.
    Mais merci pour le conseil, je relirai Volkoff, rien que pour le plaisir.

  73. @Achille
    De là à dire que cet individu nous dépasse d’une tête, je le prends au second degré, comme il se doit !
    Je pense que Savonarole a bien pesé ses paroles, et je suis d’accord. Une grosse tête dépasse effectivement les autres. Enfin, je le vois comme ça moi. 🙂

  74. « Les hommes sont lourds… » disait Céline. Après, plume ou plomb, chacun choisit ses arguments.
    Quant aux vieilles pies ! Faut-il que des religieux incompétents voire abusifs les aient coupées de l’essentiel qui aurait pu leur permettre de se comprendre elle-même, qu’il faille qu’elle jette l’enfant Jésus avec l’eau du bain des discriminations cléricales, en se mettant sur ma peau.
    Et en plus, la dernière en date vient nous jouer les victimes !
    Combien de fois faudra-t-il le répéter ? Vous n’êtes pas obligée de me lire, mesdames, sacrifiez donc aux rites inopérants dans les ténèbres de vos forêts druidiques, je conçois aisément que cela vous détende en attendant l’apéro, et fichez-moi la paix !
    Non, mais des fois !

  75. Savonarole

    @Valery | 07 juin 2016 à 19:28
    Valery vous m’êtes fort sympathique, d’abord parce que j’admire la Russie et son histoire.
    Ensuite parce que mon jardinier russe, un érudit, m’a expliqué que la bibliothèque de Saint-Pétersbourg possède l’ADN de Voltaire, car il avait offert à la Grande Catherine un livre de chevet sur lequel il se mouillait le doigt tous les soirs… D’où la découverte des scientifiques russes.
    Bien que mon jardinier coupe mes haies de travers, je l’ai gardé, car son histoire m’a fasciné.
    En ce moment il me barbe avec Joukov, le vainqueur de Stalingrad, c’est moins drôle…

  76. J’avais bien compris, Noblejoué, je ne vous confonds pas avec…
    Non, je ne le dirai pas, sauf si vous insistez, halte aux réciprocités.

  77. @sbriglia@Aliocha | 07 juin 2016 à 17:34
    Frère en Karamazov ! ça sonne tellement vrai que c’est beau, ça !
    Merci.

  78. calamity jane

    « …sacrifiez, rites, ténèbres »…
    Je suis sous le charme Aliocha ! Pourriez-vous m’en dire davantage ?
    Hasard du calendrier, je suis dispo ce soir et le ciel est menaçant.
    Temps idéal pour une initiation… Caramba !

  79. Robert Marchenoir

    Achille | 07 juin 2016 à 15:33
    Achille | 04 juin 2016 à 11:09
    Achille | 03 juin 2016 à 19:52

    Très jolie prestation, qui réussit à réunir en quelques lignes un nombre impressionnant des vices socialistes.
    Vous dites :
    Le rôle des commentateurs que ce soit sur le blog de Philippe Bilger ou d’une autre personnalité doit se limiter à donner son avis sur le billet du jour.
    Je me demande bien quelle sorte d’arrogance vous permet d’édicter, à la place de Philippe Bilger et même de toutes les « autres personnalités », les règles qui devraient être respectées sur leurs blogs.
    Vous avez peut-être remarqué que ce blog est à modération préalable, autrement dit que son auteur approuve la publication des commentaires un par un. Par conséquent, tous les commentaires publiés respectent les règles, s’il y en a. Par définition.
    Je constate qu’il ne manque pas de volontaires, en France, pour la fonction de petit chef et de flic de la pensée, même en l’absence d’offre d’emploi correspondante.
    Mais admettons. Admettons que Votre Seigneurie soit en charge de faire la police ici, et que l’ensemble du petit peuple soit contraint de suivre vos sages édits.
    Nous avons donc ici un billet consacré au pape François, suite auquel… j’écris deux commentaires donnant mon avis sur le pape François, comme vous dites. Ici et ici.
    C’est bien la preuve que ce qui vous met en rage, ce n’est pas qu’un commentaire « ne se limite pas à donner son avis sur le billet du jour », mais que… cet avis soit différent du vôtre.
    Les règles des socialistes sont toujours à géométrie variable : elles ne sont valables qu’à condition qu’on fasse allégeance à leur idéologie.
    Vous concernant, en réalité, on chercherait en vain un « avis » sur le pape François, dans l’une des réponses ordurières que vous m’avez adressées, ici, ici et ici.
    On a bien compris que le pape était votre vache sacrée, et que vous prétendiez interdire à quiconque de l’attaquer. Exactement comme le moindre musulman venu avec son Mahomet. En revanche, pour ce qui est de réfuter mes informations et mon analyse, là, pas un mot.
    Comme tout bon socialiste, pour mieux faire oublier que vous n’avez rien à dire, vous hurlez, vous insultez et vous vous employez à salir ceux avec qui vous êtes incapable d’argumenter :
    Ce genre de vomissure… de la part d’un individu qui ne possède pas le millième de l’intelligence, de la culture et du charisme du pape… il y en a un ici qui pourrait servir de référence en matière de stupidité et de suffisance… dialectique manipulatrice pour simplets… le petit « Porchenko » qui tape l’incruste sur ce blog… ses vociférations et ses élucubrations…
    On croirait lire la Pravda aux plus belles heures des procès de Moscou, mais vous avez omis vipère lubrique et hyène dactylographe. Encore un petit effort pour être un vrai papisto-communiste, camarade !
    Au passage, j’ai bien noté, Votre Eminence, qu’il ne fallait pas non plus dire de mal de la Russie ni du bien de l’Ukraine — quoique je voie mal le rapport avec « le billet du jour », mais nous avons déjà remarqué que vous, vous avez le droit de violer les règles que vous prétendez imposer aux autres.
    Un petit conseil, cependant, si vous voulez être crédible, essayez de ne pas écorcher le nom du président de l’Ukraine, dont je n’ai pas parlé ici mais qui s’appelle Porochenko. Bien entendu, la plupart des défenseurs de cette autre vache sacrée qui est la-Russie-de-Poutine ne connaissent rien au monde russe, c’est juste qu’on n’a pas le droit de dire du mal de leur petit chéri.
    Au fait, vous qui avez une immense « culture » et un gros « charisme », c’est quand, la dernière fois que vous avez, ici, partagé quelque chose d’intéressant, de nouveau ou simplement de personnel sur la Russie ? Parce que pour insulter ceux qui n’aiment pas le régime russe, on vous entend. Pour apporter votre pierre, en revanche, il n’y a plus personne.
    Un autre vice favori des socialistes, c’est d’accuser leurs adversaires de leurs propres méfaits au moment même où ils les commettent. Vous prétendez que je vous prends pour un imbécile, mais je ne vous ai même pas adressé la parole avant que vous ne me couvriez d’insultes… en me traitant d’imbécile.
    Je trouve que vous ne manquez pas de culot. C’est le pape François que j’ai traité d’imbécile (en le démontrant). Vous ne vous prenez pas pour le pape, tout de même ? C’est qui, déjà, qui accusait autrui de suffisance ?
    Un autre vice des socialistes, c’est qu’ils trahissent sans cesse leurs promesses.
    Votre Suffisance, le 4 juin à 11 h 09 :
    Raison pour laquelle à l’avenir je ne prendrai plus la peine de commenter le moindre de vos délires.
    Cependant, Votre Luminosité, le 7 juin à 15 h 33, tenait encore à nous faire partager un « commentaire » de la plus haute importance au sujet de mes « délires ». Présentez-vous aux élections, vous avez vos chances…
    Les socialistes prêchent toujours la tolérance et l’ouverture à l’Autre, mais eux-mêmes ne supportent pas de cohabiter avec quiconque ne pense pas exactement comme eux.
    En conséquence, votre serviteur « tape l’incruste sur ce blog », tandis que le Phare des Nations maître Achille, lui, honore cet endroit de sa fréquente présence et consent à partager ses profondes réflexions avec tous ses lecteurs. Nuance…
    Enfin vous ne manquez pas d’air de prétendre « qu’avec moi aucun échange n’est possible », alors que le seul « échange » que vous tentez ici dans ma direction consiste à me couvrir d’insultes.
    Si vous voulez « échanger » avec moi, commencez par être poli, et puis ne prétendez pas réfuter ce que j’écris, dans un domaine que vous ne connaissez pas, avec des adjectifs et des aboiements : travaillez, étudiez le sujet, apportez sur la table des faits et des arguments, pertinents de préférence.

  80. Savonarole

    Ça barde chez les dames du blog !
    Un sphinx, une journaliste, une éleveuse de chèvres dans les Vosges, tous les ingrédients d’un Agatha Christie sont réunis, il nous faut un meurtre.

  81. Le pire, ma bonne sainte Jeanne du désastre, c’est que vous en redemandez. Il ne vous a pas suffi de vous cramer au bûcher que vous avez vous-même allumé ? ça brûle, le feu, petite fille, faut pas jouer avec les allumettes.

  82. @Savonarole
    « Joukov, le vainqueur de Stalingrad »
    Le stalinien Joukov n’était pas le général physiquement présent à Stalingrad. Certes, il a contribué à l’élaboration de l’opération « Uranus » qui a permis à l’armée patriotique rouge d’encercler la sixième armée allemande du général allemand Paulus ; mais Joukov n’est pas le général vainqueur à Stalingrad, Khrouchtchev non plus d’ailleurs.
    Certes il n’y a aucun rapport avec le Pape François ; mais la bataille de Stalingrad est un sujet bouleversant et important.

  83. calamity jane

    « Jehanne, ma soeur Jehanne ne voyez-vous rien venir » ?
    Si, les messieurs qui s’expliquent ! Ils sont vraiment phénoménaux.
    —————————-
    Ce qu’il peut raconter comme carabistouilles Salieri (Savonarole)…
    Merci @ vamonos !

  84. @Savonarole
    C’est moi, la journaliste ? La contamination gagne, mais c’est vrai qu’un meurtre vous aiderait à lire.
    @Noblejoué
    Vous vous trompez du tout au tout en affirmant que le pape est un empereur. Relisez le Clausewitz, notamment le chapitre « Le pape et l’empereur », et peu importe qu’un grand prêtre ou l’autre nous traite de sectes de charlatans et mène des enquêtes de fin limier pour démasquer les pseudos, ils ne font que révéler leur paranoïa complotiste.
    « R.G. : L’audience qui est celle du pape aujourd’hui témoigne à elle seule que l’urgence absolue de la réconciliation est un message essentiel qui est en train de passer, urgence eschatologique que le pape ne peut pas exprimer aussi brutalement, car il est chef d’église autant que chef d’État…
    …Venant après un pape polonais, Ratzinger prouve que la papauté est dorénavant internationalisée. Le catholicisme vient de sortir de son enfance, il est devenu la dernière Internationale ! Benoît XVI, tout en défendant la raison occidentale d’Aristote et de saint Thomas, renoue avec le combat de la papauté pour l’Europe et contre l’empire, qui n’a plus rien de la lutte d’appropriation qu’il a été pendant des siècles, mais s’est transformé en un combat de la violence contre sa propre vérité, qu’elle ne pourra refuser de reconnaître à moins de provoquer une apocalypse. Mais le pape ne dira jamais cela. Il ne peut que nous alerter sur les dangers de notre rationalisme étriqué, en affirmant que la lutte de la raison contre la foi nous expose à un retour plus inquiétant de la foi contre la raison… »
    Je ne vais pas tout recopier mais Benoît XVI finira par affirmer :
    « La foi est un choix raisonnable. »

  85. Savonarole

    @Aliocha | 08 juin 2016 à 10:45
    Je vous crois sur parole, rassurez-vous j’ai déjà eu Catastrophy Jane sur le dos…

  86. Noblejoué

    @ aliocha
    « Vous vous trompez du tout au tout en affirmant que le pape est un empereur. »
    Si. A plusieurs niveaux et à mon humble avis. Au sens large, tout chef d’Etat est un empereur, un César. « Le roi est César en son royaume », ce qui signifie qu’il n’a pas de chef, du moins terrestre, au-dessus de lui. Autre niveau, en Occident, il y a l’opposition Dieu, ce qui est à Dieu, et César, qui n’était pas de rivalité avec Jésus mais l’est devenu avec la lutte entre le pape et l’empereur (et les autres chefs d’Etat). Le chef d’Etat est toujours un César, donc, ce qui ne manque pas de sel, le pape qui a beaucoup concurrencé les chefs d’Etat, surtout les César du Saint-Empire romain germanique… est César chez lui. Il incarne ce que ses prédécesseurs ont combattu et ont d’ailleurs été, depuis longtemps, des César.
    « Benoît XVI, tout en défendant la raison occidentale d’Aristote et de saint Thomas, renoue avec le combat de la papauté pour l’Europe et contre l’empire, qui n’a plus rien de la lutte d’appropriation qu’il a été pendant des siècles, mais s’est transformé en un combat de la violence contre sa propre vérité, qu’elle ne pourra refuser de reconnaître à moins de provoquer une apocalypse »
    D’accord pour dire que Benoît XVI, sous-estimé, a oeuvré pour la synergie entre la foi et la raison et qu’il a poussé à la mondialisation. Pas pour le reste.
    Moi, je crois que le pape actuel est en rivalité avec les autres chefs d’Etat en leur disant quoi faire sur le cas des réfugiés. Je ne dis pas que ce soit incompatible avec l’oeuvre prophétique qu’il croit certainement faire. D’ailleurs, est-ce que ça a jamais été incompatible ? Les artistes, les chefs d’Etat, les prêtres et la liste n’est pas close, sont en rivalité, ce qui n’est pas incompatible avec la tâche qui leur est dévolue ou qu’ils se donnent. Parfois, il y a certes des excès de rivalité… Mais quand commencent-ils ?
    Le pape un stratège qui joue à plusieurs niveaux : pour le message prophétique mais aussi contre les chefs séculiers et ce qu’il appelle les excès de laïcité en prenant une position de suréminence morale. Cependant, cette position me semble bien suspecte : il est aussi chef d’Etat mais fait le non-chef d’Etat, le non-César, et il met en danger les Européens en leur disant d’accueillir les réfugiés en prenant des airs plus moraux que les chefs d’Etat quand le premier devoir d’un César est de sauver la liberté et la vie de sa population. En somme, il engage César à trahir son devoir comme les siens. Or la base de toute morale est la loyauté. Ce comportement est donc loin d’être aussi pur qu’il se présente. Mais comme les catholiques sont un électorat, les César sont obligés de se laisser humilier à tort et en silence. Le pape mériterait qu’un chef d’Etat qui ne se représente pas le lui signale, mais à quoi bon ? A quoi bon se dit-on souvent en se retirant ? Le monde n’est plus mon problème, je laisse les illusions s’y ébattre tandis que je lis des livres et caresse mon chat.

  87. calamity jane

    Pauvre Salieri (Savonarole), misogyne incontinent avec des prétentions ! Le commentaire adressé à Saint Alexeï (Aliocha) est évocateur. Boudiou ! Que tous les saints me protègent de cette affirmation. Je me demandais : intellectuellement vous êtes aussi incontinent ?

  88. @ Robert Marchenoir | 08 juin 2016 à 06:51
    En revanche, pour ce qui est de réfuter mes informations et mon analyse, là, pas un mot
    « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme j’y trouverai de quoi le faire pendre » disait le cardinal de Richelieu. Et qui mieux que le pape peut représenter « le plus honnête homme » ? Je ne vous le demande pas vu que manifestement vous êtes sceptique sur ce point.
    Je pense que vous, le grand Analyste, vous devriez vous inspirer de l’esprit de synthèse du cardinal qui, vous en conviendrez peut-être, était loin d’être un imbécile.
    Les démonstrations redondantes ont plus pour effet d’embrouiller que d’éclaircir vos argumentations qui, au demeurant, ne parviennent qu’à convaincre les quelques groupies de ce blog qui vous prennent pour le Grand Mamamouchi.
    En ce qui me concerne je préfère la simplicité. Pas de références ou rarement aux grands philosophes, pas de liens qui renvoient à des textes dont vous avez pris soin de les sortir de leur contexte, pas de palabres soporifiques qui s’étendent sur une centaine de lignes (au passage je plains notre chère modératrice qui doit se « palucher » ce genre de pensum).
    Je ne viens pas ici pour passer une épreuve de philo. J’exprime simplement mon opinion sur le billet du jour et éventuellement quelques commentateurs qui ont écrit un avis qui a attiré mon attention.
    Vos commentaires passionnés indiquent que vous êtes ce que l’on appelle un hyperactif. Je l’ai été moi aussi pendant mon enfance, mais cela m’a passé lorsque j’ai atteint l’âge adulte. Manifestement cela ne semble pas être votre cas.
    Bon je vous laisse, car je vois que Philippe Bilger vient d’écrire un nouveau billet. Je vais donc le lire et sans doute le commenter en toute simplicité et honnêteté, comme il se doit.

  89. Le royaume n’est pas l’empire, mais l’envers de la montée aux extrêmes. Par la repentance de Jean-Paul II, qui clôt le deuxième millénaire de l’ère chrétienne, la papauté triomphe d’elle-même en sapant toute idée impériale et, du coup, acquière une audience planétaire, permettant l’expérimentation européenne d’une identité de tous les hommes, et l’édification des quatre murs du monastère de l’amour que doit devenir l’Europe.
    C’est une pensée qui vient de Paul : nos personnes en communauté aimante selon Christ sont le temple du Dieu Vivant
    1 Corinthiens 3 16 :
    Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?
    3.17 Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes.
    3.18 Que nul ne s’abuse lui-même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage.
    3.19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse.
    3.20 Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines.
    3.21 Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes; car tout est à vous,
    3.22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir.
    3.23 Tout est à vous ; et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu.
    2 Corinthiens 6, 16
    Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
    6.17 C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.
    6.18 Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant.

  90. @Aliocha
    La repentance de Jean-Paul II ne signifie pas que le pape François ne soit pas en rivalité avec les chefs d’Etat. Si X se repent pour son institution, ça ne signifie pas que Y, son successeur, ne commette plus de rivalité voire d’abus.
    Le Royaume ? Nous en sommes loin. Jean-Paul II s’est repenti mais a laissé prospérer la pédophilie, le pape actuel combat cette dernière mais rivalise avec les chefs d’Etat (ce qui n’est pas très Royaume) et se montre irresponsable concernant la liberté et la vie des Européens (ce qui n’est pas très César). Bref, pas de quoi pavoiser…
    Mais être un César compétent ou un prophète, voire les deux, est très, très difficile. En fait, il faut vivre « à Rome comme les Romains », mais aussi préparer le Royaume. Qui trahit ses devoirs de César à tort, qui, même César, ne prépare pas le Royaume, a tort.
    Suivre ce double devoir est si difficile qu’il est impossible à quiconque de ne pas commettre de fautes. Une raison de plus de se féliciter qu’il existe plusieurs pouvoirs, car ainsi chacun équilibre les abus ou simplement, pallie les manques des autres.

  91. Il fût un temps où Dieu parlait aux hommes et depuis la venue de Mahomet, c’est le silence radio.
    Et pourtant, des communautés d’intérêt se sont coagulées sur un dieu et son histoire et persistent encore aujourd’hui dans la béatitude universelle qui fait les guerres et les richesses de certains peuples !
    Rappel historique :
    Les textes du Nouveau Testament sont généralement datés par les spécialistes entre 50 et 130. Cependant, le texte n’est véritablement figé qu’aux alentours du IVe siècle, les manuscrits plus anciens témoignant d’une diversité textuelle de plus en plus importante à mesure que l’on remonte le temps depuis cette époque.
    Cette pluralité textuelle est due à une importante tradition orale qui circule dans les communautés chrétiennes avant, pendant, et même après leur mise par écrit. Cette tradition orale, qui surpasse l’autorité de l’écrit jusqu’au IIIe siècle au moins, amène des modifications textuelles, volontaires ou non, qui peuvent parfois être importantes.
    Vraisemblablement, Jésus et ses premiers disciples parlaient araméen, et certains d’entre eux seulement parlaient quelques mots de grec. Or, les évangiles sont écrits en grec, ce qui pose la question de la transition d’une langue à l’autre. Un élément de réponse à cette question est le fait que le grec était très répandu au Ier siècle, et ce même à Jérusalem. La mémoire de Jésus a donc pu adopter très tôt une tournure hellénisée. De plus, il est logique de penser que l’évangélisation chrétienne, qui a pour but de répandre la tradition de Jésus aussi largement que possible, a utilisé naturellement la langue la plus répandue dans l’Empire romain de l’époque. Cela n’exclut d’ailleurs pas l’hypothèse que certains aide-mémoire, destinés à se rappeler des faits et gestes de Jésus, aient pu être rédigés en araméen avant d’être traduits pour figurer dans les textes grecs des Évangiles. Mais cela reste très hypothétique, car il n’existe nulle trace de tels manuscrits.

  92. @ Sphinx
    Oh, mais si je veux bien m’intéresser aux premiers chrétiens, à la théologie et au reste, ce que je retiens essentiellement d’un message sans doute quelque peu changé par rapport à ce qu’a dit Jésus, c’est le mécanisme du bouc émissaire et des histoires qui l’illustrent !
    Est-ce que dans la Recherche du temps perdu le plus intéressant n’est pas le même mécanisme, et des notations très fines sur les perceptions, et des descriptions renversantes dans un style qui ne l’est pas moins ? Est-ce que ce n’est pas le retour du passé dans le présent ?
    Et pas, ou très peu, la réalité de la vie de Marcel et des gens qu’il a côtoyés. L’oeuvre, l’oeuvre vous dis-je ! L’auteur est le seul citron qui se presse lui-même. Il n’est pas des plus utiles de regarder sa peau.
    Si même Jésus n’avait pas existé, cela ne changerait rien pour moi. Je ne sais pas si un dieu existe et si oui s’il est tout-puissant, et si oui, je m’amuse qu’on prétende les hommes fautifs pour ce qu’ils font quand ils ne sont que produits calibrés… Non, en tout, j’essaie de prendre les connaissances et les rêves mais de laisser les croyances aux autres. Chacun ses goûts.
    Je n’aurais pas dû parler de citron, je voudrais être dans un été solaire et boire du jus bien frais !

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