J’ai scrupule, étant un pécheur, un catholique guère exemplaire, à m’ériger en contempteur d’une actualité qui a forcément mis pour moi la religion au premier plan.
La révolte, la résistance des catholiques face à un mouvement qui prétendait leur interdire, au nom d’une laïcité dogmatique, d’ouvrir la bouche, d’exprimer leurs pensées et de proclamer leur morale, ont été un phénomène si étrange, si incongru dans notre société qu’elles ont fait l’objet d’analyses qui pouvaient laisser croire que le catholicisme venait de passer de l’ombre à la lumière, des catacombes à l’air libre. Il est vrai qu’avec sa résignation chrétienne qui n’était au fond qu’une sorte de masochisme , voire d’impuissance, il avait longtemps favorisé l’oubli de ce qu’il était et de la force qu’il représentait (Le Parisien).
Mais, à l’évidence, il ne suffit pas de s’ériger en puissance politique remarquablement incarnée par le candidat officiel de la droite et du centre pour espérer pouvoir l’emporter sur tous les fronts.
Il y aura, toujours, des adversaires petits, médiocres et, plus gravement, une propension de l’Eglise à décourager les enthousiasmes.
La Ligue des droits de l’Homme de Bourgogne (LDH) s’était dite choquée par l’installation d’une crèche dans le hall d’accueil de la mairie de Paray-le-Monial. Cette crèche avait été créée par des handicapés de Bethléem et bêtement, dans une époque de folie, le maire avait pris cette initiative sans présumer qu’elle pourrait offenser quiconque de normal et d’équilibré, croyant ou non.
Il avait tort puisque l’initiative de la LDH a trouvé le tribunal administratif de Dijon saisi en référé pour lui reconnaître du mérite au point d’ordonner qu’on surseoie à l’installation jusqu’à la décision sur le fond. Le juge des référés a donc attaché du prix à cette inanité de la LDH qu’il n’y avait pas en Bourgogne une tradition de crèches. J’ose dire que le téléscopage d’une Ligue ayant perdu tout sens de l’opportunité et de la délicatesse et d’un juge administratif dépourvu du sens de l’équité et de la mesure a entraîné le naufrage du bon sens. Et révélé, si on avait encore besoin d’un tel exemple, que notre société est malade.
J’apprends cette information qui me frappe par son absurdité alors que je viens de sortir d’une messe de Noël commencée à 18 heures 30 et terminée à 20 heures 15.
La messe proprement dite a été précédée par une « veillée » où, durant trente minutes, on est tombé dans une sorte d’intellectualisme sentencieux, pontifiant autour de la crèche, genre « nouveau roman » religieux, où on est allé jusqu’à faire parler le boeuf et l’âne. Tout cela avec un sérieux accablant, sans doute pour manifester à quel point la naissance de Jésus à Bethléem n’était pas, contrairement à ce que les âmes simples avaient tendance à croire, un événement joyeux.
L’atmosphère a été gravement plombée par cette veillée et la messe qui a suivi gangrenée par cette contagion de gravité affectée et de lourdeur délibérée. Il fallait surtout éviter tout risque de dérapage vers la joie et l’allégresse. Il convenait que tout fût lent et d’une solennité réussissant parfaitement à étouffer ce qui aurait pu ressembler à des étincelles de bonheur et d’exaltation. Les chants, inconnus, n’avaient aucune mélodie et quand on en avait une dans la tête, il était hors de question de nous permettre cette religieuse ritournelle. Le hasard a fait que deux ou trois cantiques sont parvenus à échapper au désastre et j’incline à considérer que le formidable « Divin enfant » entonné avec une félicité collective coupable manifestait surtout l’envie de quitter ce lieu, cette atmosphère qui étaient presque parvenus à changer en morosité l’annonce et la célébration d’une naissance qui avait changé le cours de l’humanité. Et on voudrait après cela que le catholicisme gagnât partout et sur tous les registres !
Le pape François est joyeux parce qu’il a parfaitement compris que l’ascèse des coeurs et des esprits avait ses limites et que le catholicisme, pour convaincre et entraîner, se devait lui-même d’exprimer des sentiments d’allégresse et de bonheur. Ne plus tendre l’autre joue et se souvenir du dernier commandement du pape à la Curie l’an dernier : « Et vous avez le droit de sourire » !
Un pape joyeux, une Eglise lugubre, une société malade… Cette trinité n’est pas sainte mais redoutable.
On a le droit d’espérer des lendemains qui chanteront.
Mon Dieu… Je viens de vivre une messe de Noël lugubre et je suis donc en syntonie avec votre post… Joyeux Noël quand même !
Cher M. Bilger,
Que je suis d’accord avec vous !
Société malade : la place des crèches est dans les églises et non dans les mairies, voilà pour le principe. Celui-ci devrait pouvoir souffrir quelques exceptions quand il s’agit de faire oeuvre pie, ce qui me semble le cas en l’occurrence.
Eglise lugubre : trop nombreux sont les abbés et les croyants qui ont oublié les messages fondamentaux des Evangiles que sont la fraternité humaine et le pardon. C’est la fraction la plus conservatrice de l’Eglise, celle de M. Philippe de Villiers et du cardinal Ratzinger, qui s’est arrogée depuis les manifestations contre le mariage pour tous le monopole de la parole des catholiques de France.
Pape joyeux : heureusement, le pape François diffuse par sa bonne humeur communicative, ses actes et ses déclarations un message d’espoir, de paix et d’ouverture aux autres.
Que Dieu lui accorde longue vie !
Ces histoires de crèche atteignent désormais des sommets d’un ridicule achevé.
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Presque tout le monde dans cet endroit où les fidèles de tout âge étaient étonnamment nombreux, est allé voir la crèche.
Je me suis rendue pour ma part à la première messe de minuit, celle de 20h, dans un endroit où l’ancienne crèche qui datait de l’immédiate après-guerre venait d’être remplacée.
Le curé a simplement indiqué qu’il y avait une nouvelle crèche devant laquelle chacun qui le souhaiterait pourrait se recueillir après la messe et avant de partager le repas de fête, et que cette crèche avait été réalisée par des bénévoles ayant mis au service de la paroisse et leur temps et leur savoir-faire. La voici :
Ceci étant, la directrice de l’école maternelle du même endroit avait interdit l’installation d’une crèche dans des locaux qui privés, n’étaient cependant pas ceux de son école, au seul motif que les élèves de son école le fréquentaient et a fait du foin au motif que ses élèves étaient venus emprunter des livres qui parlaient du père Noël.
D’où je me demande à quand le fichage des élèves qui croient au père Noël, par une école qui allègue être soucieuse de laïcité mais qui semble ignorer que laïcité = respect des croyances en général, qui ne met pas de porc dans ses menus au nom du respect de la diversité mais se refuse en revanche à mettre du poisson au menu le vendredi au nom de la laïcité.
Ces gens sont tout simplement c…s ! Et n’était-ce leur pouvoir de nuisance sur le lien social, ils ne devraient même pas susciter le moindre intérêt.
La Ligue des droits de l’Homme de Bourgogne (LDH) s’était dite choquée par l’installation d’une crèche dans le hall d’accueil de la mairie de Paray-le-Monial.
« Il n’y a aucune tradition de crèche en Bourgogne », répond la Ligue des Droits de l’Homme pour qui la décision d’installer une crèche dans le hall de la mairie porte préjudice au principe de laïcité et de neutralité des services publics.
http://m.france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/cote-d-or/dijon/faut-il-interdire-creche-installee-mairie-paray-monial-1160743.html
Les membres de cette étrange Ligue des Droits d’un Homme sans Dieu qui se permettent de vouloir réduire au silence et d’empêcher de vivre normalement ceux qui se comportent comme leurs ancêtres l’ont fait depuis deux millénaires en France et en Europe, auraient dû tourner sept fois leur langue dans leur bouche avant d’affirmer péremptoirement que : « Il n’y a aucune tradition de crèche en Bourgogne », comme si la célébration de la fête de Noël – y compris en Bourgogne – n’impliquait pas peu ou prou dans l’ensemble de son décorum l’existence de crèches ou d’autres manifestations à caractère religieux ou artistique.
http://www.canalacademie.com/ida3824-Les-Noels-bourguignons-de-M-de-la-Monnoye-de-l-Academie-francaise.html
https://www.youtube.com/watch?v=AyPKnfamriY
Et merci à Philippe Bilger d’avoir réparé cette manœuvre mesquine bourguignonne par la mise en valeur de son blog de Noël par une belle image de crèche.
La LDH a perdu la légitimité à défendre les droits de l’Homme, elle devrait désormais s’appeler la ligue des droits de détruire, cela correspondrait mieux à la réalité de ses actions à répétitions à l’encontre des Hommes de droite, des chrétiens et des policiers.
Quel dommage que vous ne soyez pas venu dans ma paroisse ; la messe fut très joyeuse. Renseignez-vous la prochaine fois, et surtout ne mettez plus ce titre généralisateur, « Une Eglise lugubre »…
Hier soir, messe de Noël joyeuse dans un quartier populaire de Metz. Réconfortant. L’an dernier, au centre ville, même constat de tristesse et de mauvais choix de chants.
Pour Noël, on veut « douce nuit », « il est né le divin enfant », « les anges dans nos campagnes »…
« Les chants, inconnus, n’avaient aucune mélodie et quand on en avait une dans la tête, il était hors de question de nous permettre cette religieuse ritournelle ».
J’ai été confronté aux mêmes tourments que vous Philippe Bilger, dans la paroisse où nous avons, en famille, suivi la messe de minuit… de 19h à 20h30. Eglise remplie à ras bord avec beaucoup de familles heureuses d’être là.
Mais le prêche du même niveau qu’un cours d’éducation civique en collège m’a affligé tandis que l’animatrice des chants, de sa voix haut perchée et fausse, accompagnée par un organiste à la technique déconcertante, m’ont fait regretter les temps heureux des belles liturgies dont la beauté élève l’âme :
https://www.youtube.com/watch?v=kemhQNQ32Nw
Aujourd’hui le clergé, inculte au plan musical, inflige aux assemblées des cantiques composés par des tâcherons sans talent…
Pourtant, durant des siècles, le chant grégorien, patrimoine incomparable, fut quasiment la seule expression musicale de l’Occident et le terreau sur lequel s’appuyèrent la musique profane et les commencements de la polyphonie. En dépit du laïcisme quelque peu outrancier de notre époque, c’est le monde profane qui a récupéré ce patrimoine incomparable dont l’Eglise se devrait d’être la gardienne (musicologues, groupes vocaux grégoriens…).
Etrange télescopage des sentiments. Nous habitons à 200 mètres de l’église que nous ne fréquentons guère sauf pour hélas accompagner des connaissances à leur dernière demeure. Nos petits-enfants de 2 à 6 ans (non baptisés) étant venus avec leurs parents pour le réveillon, l’aînée demanda à aller voir la crèche.
Aussitôt dit aussitôt fait et voilà mon épouse accompagnant tout ce petit monde en ignorant que la messe de minuit allait se faire à 18 heures. Alors qu’ils étaient en route les cloches se mirent à sonner à la volée et je compris que la découverte incognito de l’étable avec Joseph et Marie allait être sérieusement compromise.
Ils revinrent, comme vous, un peu dépités. L’assistance était nombreuse malgré une atmosphère un peu froide, déconcertante, avec des chants décalés et des paroles traditionnelles changées. Mon épouse expliqua sommairement l’histoire de Jésus à l’aînée qui l’écouta « religieusement », pour finir avec cette magnifique question : « Mamie, maman, j’ai le droit d’y croire ? ». Un petit miracle.
La chrétienté fait son chemin de croix.
Voyons, Monsieur Bilger, vous oubliez que l’image d’un nouveau-né, sur la paille, entre le bœuf et l’âne (deux animaux féroces), est le symbole même de l’agressivité… Bon Noël à tous. Même à la LDH.
Vous avez été très injuste envers François Hollande, je dirai même très mauvais.
Je suis une nonantenaire qui n’a jamais voté car je me suis toujours considérée comme inapte à le faire. Mais cette année j’ai quand même envie de faire campagne pour que François Hollande se présente en son propre nom et je voterai pour lui.
Puisque son parti ne veut pas de lui il n’a qu’à naviguer seul et ne pas se laisser intimider !
Je ne sais pas pourquoi il a misé sur la baisse du chômage pour se représenter. Il aurait mieux fait d’assurer un minimum de ressources, juste de quoi vivre, aux citoyens afin qu’ils puissent consacrer plus de temps à leur activités culturelles. Un peu plus de repos ne peut que faire du bien.
Pourquoi miser sur la baisse du chômage alors que le Net dévore tous les emplois, et que l’on fait travailler gratuitement tous les usagers : « tapez un, tapez deux, tapez trois » à qui cela profite donc ?
Il y a quelque chose d’absurde dans cette affirmation, quel Premier ministre réussira mieux, quel Président ? Mais énoncer des absurdités est devenu très à la mode par les temps qui courent.
Cela étant je vous remercie pour votre blog Monsieur Philippe Bilger ; et Madame Pascale Bilger et tous les commentateurs que je lis régulièrement et plus d’une fois tant ils sont enrichissants. Un peu moins de chômeurs et un peu plus de lecteurs chez vous ferait du bien à la France.
Bonne et heureuse année et que tous vos voeux soient exaucés.
Bises à tous.
Comment faire, grands dieux, pour sortir de cet étau.
Dans un village provençal, une église bourrée à 18h30. La messe des familles, qui commence par une saynète reprenant les thèmes de la Nativité, jouée par des enfants de bonne volonté, assez bien formés. Cela va jusqu’au rire, ça plaisante, un bedeau bedonnant joue son propre rôle, un organiste extraordinaire fait les interludes, enchaînant Dandrieu, Balbastre et Daquin. D’accord le discours est un peu benêt et convenu, de surcroît, mais l’église est pleine…
En cette période de détresse religieuse due à la sournoise progression de l’Islam, deux policiers sont à l’extérieur.
Où est Dieu ?
Qui a fait des chrétiens des orphelins de l’Esprit ?
La rage laïque a pris la suite, depuis le début du XVII° siècle de la domination perverse du clergé mais n’a rien réglé, ni amélioré.
Les progrès intervenus ne doivent rien à la laïcité, seulement à une meilleure connaissance des phénomènes sociaux, une science pédagogigue, une technologie conquérante qui permettent de se débarrasser des préjugés et des idées toutes faites, une investigation historique sincère qui rétablit dans ses droits même ce que s’obstine à cacher la laïcité, incertaine de son propre savoir comme l’était l’Eglise avant elle.
Reste le merveilleux de la Foi, à porter au crédit de tous les fidèles, de toutes les religions, à condition de laisser s’égoutter le sang qui baigne encore leurs semelles et de considérer avec sagacité leurs réalisations morales et physiques, incontestables, même pour l’Islam et cela me coûte de le dire.
Où est notre salut ? En avons-nous besoin ?
Nous sommes entourés de 95 % de matière noire, dont on ne sait quasiment rien, la science est dans ses balbutiements et il est vraisemblable que l’humanité aura disparu quand le soleil levant de la connaissance nous éclairera.
Pas étonnant, donc, qu’une messe puisse être lugubre, une autre joyeuse même si elle est un peu bécasse ; seule une Foi assortie de la passion de la connaissance peut faire progresser les foules en les enseignant. Il appartient aux religions de considérer les fidèles comme des réservoirs de science, des moteurs de progression et de diffusion.
C’est ce qu’imaginaient les zélotes de la laïcité, ils ont échoué comme les religions en raison de la médiocrité de leur clergé.
Nous avons eu, cher P. Bilger, le même sujet de conversation lors du repas de Noël en famille.
Les messes sont devenues effectivement d’une tristesse ! Celle du dimanche matin sur France 2 bat tous les records de sinistrose. Avec en plus, la plupart du temps, des homélies d’une redoutable médiocrité ! A quoi ou à qui tient cette sinistrose qui provoque la désertification des églises ?
Les responsables, entre autres et d’abord Vatican II et sa fumeuse théorie de l’enfouissement et ensuite la »dé-missionnarisation » de la parole évangélique.
Surtout ne pas montrer que nous sommes chrétiens, soyons plus que modestes, enfouissons notre foi ! Erreur funeste ! Sur laquelle, heureusement, certains évêques invitent à la reconsidération.
Donc plus de nécessité d’être missionnaire dans son propre quartier. La foi se transmettra naturellement par l’exemple ! Le relativisme foudroyant des années soixante/soixante-dix a fait le reste !
Il fallait gommer tous les signes ou les symboles qui, comme disent les sociologues aujourd’hui, »faisaient lien » et »donnaient du sens ».
Peut-être certains anciens de ce blog se souviennent-ils des symboles qui nous liaient lors des messes d’autrefois. Je voudrais en citer un :
Dans la petite ville où je suis né – il y a plus de soixante-dix ans hélas – chaque famille offrait le dimanche à tour de rôle du pain, coupé en petits cubes placés dans des papiers en osier sur un tissu blanc brodé, et les enfants de cette famille passaient dans l’assistance, avant la communion, pour offrir à chaque fidèle un morceau préalablement béni. Une sorte de communion au corps du Christ en plus imagée et en même temps plus réelle que l’hostie sacrée. Symbole minuscule mais si fraternel et si fédérateur. Fini toutes ces bêtises. Place au modernisme froid !
Et puis, il y a eu Mai 68.
Et puis, il y a eu – surtout dans l’ouest – les 3J (pas ceux des Galeries Lafayette), JAC JEC JOC !
Et puis il y a eu les »prêtres ouvriers », un ratage complet !
Et puis, il y a eu les repentances multiples à l’égard de tout et de rien ! Signe évident de faiblesse et d’abandon.
Et puis, surtout, l’action des chrétiens de gauche, les pires nous disait toujours notre très grand professeur d’histoire. Qui – plus que tous les autres – ont pérennisé cette attitude de l’enfouissement dans leur journal – maintenant moribond – Témoignage Chrétien.
Moribond peut-être, mais dont le codirecteur de la publication Jean-Pierre Mignard (un des plus proches de François Hollande) tente de transférer sur La Croix le peu de lecteurs qui restent, et d’influer la ligne éditoriale du journal vers »plus de gauche » notamment du côté sociétal. Les millions d’euros de subventions qui tombent, comme une manne céleste, sur La Croix depuis le début du quinquennat de François Hollande n’arrivent pas par hasard.
Et puis, encore aujourd’hui, jour de Noël, une déclaration de Monseigneur Barbarin qui »reconnaît un réveil tardif » dans les affaires de pédophilie. Mais qu’il se taise : pendant combien d’années va-t-il encore se couvrir la tête de cendres et remuer ces terribles blessures !
Dieu merci, le revirement a commencé avec Jean-Paul II et son »N’ayez pas peur ». Souhaitons qu’il se continue, mais le sourire du pape actuel ne suffira pas à lui seul si la hiérarchie catholique de France – si marquée des oripeaux de Mai 68 – n’ouvre pas les yeux et, avec humilité ne redécouvre pas l’enseignement fondamental de Jésus qui est pourtant leur job : être missionnaire !
Cordialement.
@Tomas
« Eglise lugubre : trop nombreux sont les abbés et les croyants qui ont oublié les messages fondamentaux des Evangiles que sont la fraternité humaine et le pardon. C’est la fraction la plus conservatrice de l’Eglise, celle de M. Philippe de Villiers et du cardinal Ratzinger, qui s’est arrogée depuis les manifestations contre le mariage pour tous le monopole de la parole des catholiques de France. »
Une sorte de justice là-dedans ? Si on est là pour réprimer les autres, on se réprime soi-même.
Je précise que je ne suis pas christianophobe. Je suis liberticidophobe, nuance.
« L’atmosphère a été gravement plombée par cette veillée et la messe qui a suivi gangrenée par cette contagion de gravité affectée et de lourdeur délibérée. Il fallait surtout éviter tout risque de dérapage vers la joie et l’allégresse. Il convenait que tout fût lent et d’une solennité réussissant parfaitement à étouffer ce qui aurait pu ressembler à des étincelles de bonheur et d’exaltation »
Quelle erreur ! L’Eglise catholique est très douée pour le spectacle, il ne faut pas qu’elle se renie, cela va contre son patrimoine, son efficacité et punit les fidèles pour on ne sait quel crime. Jésus n’avait pas honte de manger avec des pécheurs, les prêtres semblent avoir honte de leurs fidèles, et les en punissent.
En fait si, les prêtres punissent leurs ouailles pour les fautes de leurs prédécesseurs. Tant d’agressivité ! Contre les autres, contre soi, résiduellement contre les autres dans La manif pour tous. Tout cela confronté au ressentiment des laïcs et aux agressions islamistes. Les catholiques auraient besoin de réconfort, ils trouvent du déconfort… Je pense que certains vont trouver ce qui leur manque dans les églises évangéliques.
Il semble que personne ici ne regarde la télévision, on y voit trois prêtres catholiques chanter régulièrement et d’une façon plutôt joyeuse !
En plus pour qui suit l’émission religieuse du dimanche matin on ne peut pas dire que musulmans, juifs ou protestants soient beaucoup plus joyeux que les catholiques !
Et que dire des bouddhistes et autres relions asiatiques ? La joie ne semble guère faire partie de leur répertoire.
A part les baptistes noirs qui chantent et dansent avec entrain, qui d’autre ? Descendants des esclaves pour lesquels les églises étaient le seul endroit où il pouvaient être joyeux, ils continuent la tradition, et avec raison !
Pour les autres, il n’y a guère de quoi chanter joyeusement à l’occasion de la célébration de sa naissance puisqu’il a été crucifié 35 ans plus tard et ses premiers disciples l’ont même renié et trahi à l’occasion. En fait en plus des cantiques lugubres les croyants devraient se flageller comme les chiites le font pour Ali et Hussein lors du Muharram.
C’est un héritage du passé pire que la colonisation et le racisme que nous ont laissé nos ancêtres et pour lesquels on nous assomme de reproches et de demandes de compensation.
Le Christ était venu pour nous guider vers la paix et nous l’avons jugé, fouetté, torturé, baladé sur un chemin une croix sur le dos et massacré en le clouant sur la croix, pas de quoi se réjouir, plutôt le moment de faire amende honorable.
Ce malheureux et innocent bébé dans sa crèche ne savait pas ce que nous lui réservions, pas de quoi être joyeux en tous cas, pour ce que nous avons fait en son nom.
Nous lui devons pas mal de chants funèbres, d’autant plus qu’immédiatement après nous partons en vacances de neige, Christ oublié, en ronchonnant parce qu’il n’y a pas assez de neige sur notre station habituelle !
Oh oui, oh oui, réjouissons-nous avec le Pape, si souriant et si chaleureux.
Qui après son show devant quarante mille spectateurs, profite de son homélie pour mélanger le massacre des enfants syriens avec le droit d’avorter, évoquant « ceux qui n’ont pas eu le droit de naître ».
Pendant que Mgr Barbarin avoue un « réveil tardif » à propos de la pédophilie des prêtres.
Amalgame ? Ce n’est pas moi qui ai commencé, M’sieu.
Wajdi Mouawad expliquait récemment dans la Matinale de France Inter que nous étions passés du siècle des homélies à celui des chroniques d’éditorialistes, qui sont des homélies déguisées : « Ils croient qu’ils pensent, et ils ne savent pas qu’ils croient. »
Jésus est né d’un vote au concile de Nicée en 325 après lui-même, mais qu’importe le « fact-checking », puisque nous vivons l’ère de la post-vérité.
Mensonge pour soigner vaut mieux que vérité pour nuire, dit la sagesse des nations.
« La vérité est dans la rue
Au Parti, ou dans les églises
Les épiciers l’ont dans le buffet
Et les filous dans leur miroir »
(Bernard Lavilliers)
Accueillons les migrants qui accouchent dans des étables.
Mais pas chez moi, y a pas de place à cause du piano.
Joyeuse fête du solstice quand même.
Bonjour,
Habitant un petit village d’environ mille habitants, cela fait déjà une dizaine d’années, peut-être plus qu’il n’y a plus de messe de Noël. Les croyants doivent se rendre au chef-lieu de canton pour pouvoir y assister. Quant au dimanche, pour assister à la messe, le diocèse de Metz a mis en place un roulement entre les villages du canton vu qu’il n’existe plus suffisamment de curés pour officier.
Pourtant en Moselle les prêtres bénéficient d’une clause du concordat de 1801 leur permettant d’être rémunérés par l’Etat au même titre que des fonctionnaires (ce qui ne les empêche pas d’ailleurs de faire appel à la générosité des fidèles et faire circuler les enfants de chœur avec leur petit panier entre les rangées après la communion). A noter que cette disposition existe aussi pour les pasteurs et les rabbins, mais pas pour les imams, vu qu’au début du XIXe siècle les musulmans ne constituaient pas encore une communauté suffisamment significative pour que l’Etat se penche sur leur cas. Depuis les choses ont bien changé…
Le manque de prêtres, le fait que pour assister à une messe dominicale il faille chercher sur Internet ou acheter le journal local pour savoir où se tiendra la cérémonie religieuse, ne peut que contribuer à la défection de plus en plus importante des fidèles. Les jeunes de mon village ne vont plus à la messe. Et pour cause, bon nombre d’entre eux ne sont même pas baptisés vu que leurs parents ne sont pas passés par l’église pour se marier, se limitant à un furtif passage à la mairie avec un vin d’honneur à la sortie au café d’en face. Les traditions se perdent, d’autres par contre ont tendance à vouloir s’imposer avec la bénédiction (si j’ose dire) d’élus laïcards qui vouent un mépris affiché aux catholiques, ne manquant aucune occasion de faire un amalgame indigne et nauséeux sur l’affaire des prêtres pédophiles distillée par certains médias dans le but évident de discréditer cette religion qui dérange leur vision d’une société sans interdits moraux.
Bref le retour aux mœurs de Sodome et Gomorrhe et à la vie de sybarite.
Il est regrettable également que la messe de Noël ne se fasse plus à minuit, mais à 19H ou 20H. Dans les petits villages, à la belle époque où la messe de minuit existait encore, cela donnait l’occasion aux convives de se rendre à la messe à pied. Cela constituait une excellence promenade digestive après des agapes un peu trop généreuses.
Bref comme disait ma grand-mère, qui pourtant n’a pas eu le temps de connaître la loi sur le mariage pour tous, « tout fout l’camp ». La connaissant, elle nous aurait fait une attaque d’apoplexie, enfin un AVC comme on dit aujourd’hui. Paix à son âme !
Heureusement il nous reste encore les bons vieux films en noir et blanc de Don Camillo avec Fernandel et Gino Cervi et les rivalités entre le maire du village et le curé. Ces deux-là passaient leur temps à se quereller et à se faire des vacheries mais, même s’ils refusaient de l’avouer, avaient une réelle estime l’un pour l’autre, bien que ne partageant pas du tout la même idéologie.
Mais certains esprits chagrins diront que ce n’était qu’une belle histoire inventée de toute pièce et que dans la vraie vie, cela ne se passe pas comme ça. Eh oui, on trouvera toujours des pisse-vinaigre pour gâcher la fête.
Une église lugubre, un pape joyeux, une société malade !
J’ai changé l’ordre de présentation.
Au Moyen Âge, le cri de Noël était un cri de joie qui célébrait un événement heureux. Encore dans les campagnes de la périphérie profonde, on dit c’est « Noël aujourd’hui » pour célébrer une fête sortant de l’ordinaire.
Que l’Église soit devenue lugubre, heureusement pas partout, est le résultat du passage de la foi simple et évidente du charbonnier à la foi intellectualisée, qui cherche des raisons de croire.
Il n’existe pas de raisons de croire, on croit ou pas.
Travers de nos sociétés modernes que cette volonté de tout passer au crible de la raison, dont Descartes porte une lourde responsabilité. Le monde moderne a commencé avec lui et s’est poursuivi pour le meilleur de la science et le pire de la foi.
Entre le religieux et le joyeux, la rime est trompeuse, souvent les hommes d’institution religieuse ont été des individus sinistres, et cela ne date pas d’aujourd’hui.
J’ai toujours été surpris de voir les portraits des inquisiteurs et autres prêcheurs au nom de Dieu, de Torquemada à Savonarole pour la chrétienté à l’ayatollah Khomeini pour l’islam, ces gens-là ont l’air d’une infinie tristesse, pire ils semblent brûler d’un feu intérieur qui n’a pas l’air de venir du paradis.
Un croyant, je veux dire un vrai, celui qui a plus que la foi, la certitude que Dieu existe devrait rayonner de joie et de bonheur. Il a la réponse à ses problèmes à leurs causes, et leurs conséquences.
On trouve peu de dignitaires religieux portant cette joie intérieure pour la projeter vers les autres.
Le Dalai Lama est de ceux-là, le Pape Benoît XVI également en fait partie. Il y a chez lui une bonté extériorisée qui impressionne. Il a l’air d’avoir « franchi le miroir » comme on dit de quelqu’un qui a eu une expérience mystique.
Et les médias de gauche (tautologie) ne s’y sont pas trompés qui ont tiré à boulets rouges contre lui.
Et j’en viens au « pape joyeux » du billet, le pape François.
Je n’arrive pas à croire à la sincérité de sa joie. Il y a une joie du cœur et une joie du cerveau, la sienne relève du calcul cérébral me semble-t-il.
Il a choisi le nom de François en référence à Saint François d’Assise. Mais celui-ci ne faisait pas de distinction entre les pauvres. Le pape François apporte plus d’attention aux musulmans du Moyen-Orient qu’aux chrétiens, et revenir de son voyage en Grèce avec des migrants musulmans en refusant de prendre des chrétiens n’est pas signe de charité chrétienne qui sans commencer par soi devrait au moins être égale.
On peut rappeler que le François d’Assise était allé voir le sultan de ce qui était la Syrie pour le convertir. Je n’ai pas l’impression que le pape François fasse œuvre de prosélytisme.
Il est facile de dire que les Jésuites sont à l’Église ce que les francs-maçons sont à la République laïque, mais cette facilité n’est pas nécessairement fausse. Et le fait que les médias, superbes boussoles indiquant le sud, le portent aux nues, si je puis dire, est pour moi un signe qui ne trompe pas.
Quant à la société malade, le virus est à l’œuvre depuis longtemps et les antibiotiques sont inefficaces contre les virus. Les radiations peut-être, administratives ou autres, ou une chimiothérapie énergique.
Ce qui est incapable de guérir les maux d’une société, voire juste de porter son espoir en un avenir meilleur, ne peut porter le nom de religion.
Tous ceux qui prient Allah ou Yahweh croient encore et toujours à la vie, c’est pour cela qu’ils sont haïs par les christianisés.
Noëls du Monde – Deutsche Grammophon – Double CD 1993 –
Avec CD1 : La Chorale des enfants « La Cigale de Lyon » et la Chorale mixte « Le Cantrel de Lyon » Direction Ch. Wagner
18 titres dont Noël d’Alsace, Noël dauphinois, Noël limousin et plus bas Noël bourguignon ! (16)
Suivent 6 titres – Boston pop Orchestra Direction Arthur Fiedler.
CD2 : Ragensburger Dompatzen – Ragensburger Cathedral Choir Dir Geog Tatzinger (19 titres) ainsi que
Orchestre Saint-Nicolas avec choeurs et cloches (9 titres).
Le premier titre du CD 1 est la fameuse introduction à l’orgue qui émeut comme prélude et prépare aux chants de Noël suivants ainsi que cités par des intervenants.
En vingt ans, nous avons assisté à la transmission de l’inculture par le haut lui-même… ou celui qui se prétendait comme tel !
Ceci dit, nous avons eu droit aux hymnes nationaux avant le repas de midi de tous les pays représentés à table, en famille. Ah ! ces djeuns… ainsi qu’un hommage aux disparus des Choeurs de l’Armée Rouge !
Il n’y a pas grand-chose de mieux à attendre d’un clergé étalant sa nullité intellectuelle et spirituelle, un clergé composé en partie et sans que nous en connaissions évidemment le pourcentage, d’homophiles qui sont venus trouver une position sociale dans la hiérarchie ecclésiastique.
La messe à laquelle j’ai assisté était joyeuse, les chants étaient jolis, mais sans homélie, et avec un souhait que les juifs et les musulmans persistent dans la vérité de leur foi !!
Il s’agissait sans que quiconque s’en aperçoive, d’une cérémonie païenne où l’on cherche dans un temple la communion de son âme avec une idéologie – en l’occurrence celle du tout le monde il est gentil, et non dans une église chrétienne où l’esprit est invité à s’élever pour rejoindre l’Esprit.
Il y a déjà bien longtemps, un prêtre de ma connaissance disait qu’il faudrait tout raser, éliminer complètement cette Eglise dégénérée, pour avoir une chance de retrouver l’originelle en recommençant à zéro.
Sur la photo ci-dessus François rit comme un Jésuite (qu’il est) à qui on vient de raconter une bonne histoire.
Peut-être celle des Dominicains ?
Quand l’enfant Jésus voit le jour dans la grotte-étable de Bethléem, il tourne lentement la tête à droite et voit un bœuf, puis à gauche et voit un âne.
Il soupire et dit :
« Si c’est ça la Compagnie de Jésus ! »
Comment attendre d’une institution à la structure pyramidale, fermée sur elle-même, jalousement dirigée par des hommes et par des prêtres, qu’elle soit joyeuse et même vivante ? Il suffit de voir ces messes à Saint-Pierre de Rome, avec leurs bataillons de vieux évêques racornis habillés de dentelles, le chef surmonté d’un chapeau pointu, murés dans leur rôle, officiant pompeusement dans des cérémonies tirées au cordeau, pour comprendre qu’il y a quelque chose qui cloche. Dans l’église, les laïcs, et bien plus encore les femmes sont des subalternes, pas la peine de mettre en avant les miettes de responsabilité qui leur ont été octroyées au compte-gouttes en une vingtaine de siècles ; les clercs, seuls habilités à décréter la règle et n’écoutant qu’eux-mêmes, ont d’ailleurs une sévérité particulière pour les fautes des femmes, alors que pour celles des hommes, même tombant sous le coup de la loi, l’éveil est tardif, comme dirait Monseigneur Barbarin.
Pour un peu, ça donnerait presque la foi : on se dit que pour qu’une telle institution tienne le coup, c’est que l’Esprit saint y met vraiment du sien.
@ Xavier NEBOUT | 26 décembre 2016 à 10:07
« Il y a déjà bien longtemps, un prêtre de ma connaissance disait qu’il faudrait tout raser, éliminer complètement cette Eglise dégénérée, pour avoir une chance de retrouver l’originelle en recommençant à zéro. »
Vous êtes sûr de ne pas parler de François Fillon et son programme pour la France, au lieu de votre prêtre ?
En voulant casser la baraque il est probable qu’il pense à toute la Baraque France. A décharge de l’Eglise il faut bien dire que nos savants intellectuels de salon ont tout fait pour démolir l’Eglise et sa fille aînée depuis 1968.
La dernière messe à laquelle j’ai assisté était une messe d’enterrement. Ce sont souvent des messes obligatoires auxquelles les familles se raccrochent dans un semblant d’unité qui s’éparpille bien vite à la sortie du cimetière.
Cette messe-là était à la gloire du prêtre qui officiait dans ses paroles pontifiantes et l’écoute de sa voix qu’il semblait trouver de velours, ce qui n’était pas faux, mais nous n’étions pas venus écouter un chanteur d’opéra. Cantiques mièvres comme beaucoup aujourd’hui avec une directrice des chants qui se croit obligée de vous diriger comme un chef de choeur avec des gestes amples et satisfaits.
J’ai l’air comme cela de me moquer, mais j’en suis plutôt à regretter, vu mon âge, mes Noëls d’antan, bercés par les éternels cantiques que chacun connaît dans toutes les langues du monde.
L’Eglise n’est plus joyeuse, triste constat.
Et pourtant j’ai pu assister à des Noëls plus chaleureux… en prison, dans une maison d’arrêt pour hommes dans un grande ville de l’ouest.
Ce n’est pas dans cet endroit sinistre que l’on peut s’attendre à rencontrer une réelle ferveur dans la prière et le partage et c’est par le biais de l’aumônerie que j’ai pu partager ces rencontres. Je suis agnostique et admire et envie presque la foi des croyants, foi du charbonnier comme on dit, qui ne s’embarrasse pas d’intellectualisation théologique savante, surtout dans un tel lieu.
Obtenir un droit de visite étant long et compliqué et connaissant bien l’aumônier qui officiait dans ladite prison, je venais tous les dimanches partager le pain et le vin christique sans qu’il me demande un blanc-seing catholique. Toutes les bonnes volontés étaient accueillies à bras ouverts.
La prison avait aussi accepté qu’aucun surveillant ne soit présent dans la petite salle qui nous servait de chapelle, ce qui au bout d’un moment libérait la parole souvent souffrante des prisonniers. La messe était réduite à l’eucharistie ou seulement le prêtre revêtait ses habits sacerdotaux, l’avant-messe étant consacrée à l’échange de tous, croyants et non croyants mais qui venaient souffler un peu dans leur ordinaire pas souvent reluisant. Ce qui nous valait quelquefois des échanges houleux avec les musulmans pour lesquels il était hors de question de considérer Jésus, Fils de Dieu, mais seulement un prophète.
Pour Noël, la grand-messe était organisée dans la salle de sport qui pouvait accueillir un grand nombre de prisonniers et le moment le plus émouvant était celui où chaque nationalité présente récitait le Notre Père dans le langue de son pays, voire le dialecte de son peuple, car beaucoup d’Africains étaient présents ce jour-là. Il ne faut pas trop le dire, mais c’est hélas la vérité. Hommes d’origine d’Afrique noire et du Nord constituaient la majorité des prisonniers, du moins dans ce que j’ai pu constater à cette époque.
Mais la messe était joyeuse et pleine de cantiques qui faisaient chaud au coeur, même si nous savions que le retour dans les cellules assombrirait la plupart.
Le prêtre était d’un bel optimiste pour qui tous ces hommes étaient le Christ dans leur chair, à la différence du JAP pour qui ces hommes étaient plus ou moins irrécupérables, et qui ne comprenait pas comment on pouvait vouloir prétendre à être visiteur de prison, ce qui m’avait choquée dans mes échanges avec lui.
Bonnes fêtes à toutes et tous qui font vivre ce blog et bien sûr à Monsieur et Madame Bilger.
@vamonos
La LDH a perdu la légitimité à défendre les droits de l’Homme (…)
Elle fait plus que les défendre : elle les interdit…
Au fait, n’est-il pas étrange que ceux qui s’étranglent de fureur en se roulant par terre la bave à la commissure des lèvres à la vue d’une petite crèche qui ne leur a rien coûté trouvent normal que la mairie de Paris, par exemple, organise chaque année, aux frais des Parisiens, une manifestation liée directement à un événement à caractère « religieux » ou du moins cultuel ?
http://www.lefigaro.fr/vox/religion/2015/07/06/31004-20150706ARTFIG00234-nuit-du-ramadan-a-la-mairie-de-paris-ou-la-laicite-a-geometrie-variable.php
Que dire aussi de cette subvention somptuaire camouflée sous un prétexte « culturel » accordée à Lyon au mépris de la « laïcité » à une organisation à caractère religieux ?
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Religion/L-Institut-de-civilisation-musulmane-de-Lyon-la-subvention-adoptee
Deux poids, deux mesures ?
@ Garry Gaspary | 26 décembre 2016 à 09:29
Ne mélangez pas Allah et Yahweh, c’est mélanger le diable et le bon dieu.
Vous voulez déchristianiser la France, mais les francs-maçons sont passés avant vous. Aujourd’hui le travail qui s’impose à l’humanité, pour évoluer, c’est de désislamiser les consciences pour leur permettre de vivre normalement et en toute harmonie avec les autres. En la matière, mon pauvre Gaspary, vous avez du chemin à faire et malheureusement pour vous, vous vivrez toujours dans la haine et votre vie sur terre ne sera qu’un cauchemar par votre faute.
@Claude Luçon
La démolition de l’Eglise a commencé en 1789, et la lâcheté des prêtres qui s’y sont soumis depuis, notamment depuis 1905 avec l’échange implicite de la nullité intellectuelle contre l’autorisation à exister.
Ce marché s’est très bien illustré avec la très brillante absence de prêtres à la manif pour tous.
@ Duval Uzan | 25 décembre 2016 à 19:23
Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous le promettaient les prophètes
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous attendions cet heureux temps.
Refrain
Ah ! Qu’il est beau, qu’il est charmant !
Ah ! que ses grâces sont parfaites !
Ah ! Qu’il est beau, qu’il est charmant !
Qu’il est doux ce divin enfant !
Refrain
Une étable est son logement
Un peu de paille est sa couchette,
Une étable est son logement
Pour un dieu quel abaissement !
Refrain
Partez, grands rois de l’Orient !
Venez vous unir à nos fêtes
Partez, grands rois de l’Orient !
Venez adorer cet enfant !
Refrain
Il veut nos cœurs, il les attend :
Il est là pour faire leur conquête
Il veut nos cœurs, il les attend :
Donnons-les lui donc promptement !
Refrain
O Jésus ! O Roi tout-puissant
Tout petit enfant que vous êtes,
O Jésus ! O Roi tout-puissant,
Régnez sur nous entièrement !
Refrain
____________________
« On a le droit d’espérer des lendemains qui chanteront. »
La messe lugubre…
Ceux qu’assomme la nunucherie des chants de l’église moderne n’ont qu’à écouter le Credo de la messe en ut mineur de WAM.
Même que cette chevauchée majestueuse pourrait faire se convertir notre mécréant de service, j’ai nommé le comique GG.
Pour une autre occasion, je me permets de vous signaler les messes, joyeuses et inspirées, de l’Église Saint-Gervais.
Pourquoi se plaindre lorsqu’on constate qu’aucun curé ou archevêque ne figure sur les vidéos YouTube de Philippe Bilger ?
Les grenouilles de bénitier sont souvent ceux qui à la fin de la messe sortent leur ferraille à dix centimes d’euros.
« Sergent ! foutez-moi tout ça dehors ! »…
@ Claggart | 26 décembre 2016 à 12:35
Le Credo de la messe en ut mineur de WAM ? C’est un groupe de rock ?
@ Xavier NEBOUT | 26 décembre 2016 à 12:21
Dans les années 1930 les radicaux socialistes qui « bouffaient » du curé avec Edouard Herriot, dont mon père, les descendants des sans culotte de 1789, s’étaient mariés à l’église, baptisaient toujours leurs enfants, les envoyaient au catéchisme et leur faisaient faire leur première communion, ce fut le cas chez nous, pour deux fils et une fille.
On nous laissait la possibilité de choisir les bases de notre futur. On nous laissait le choix d’avoir la foi ou pas, d’être de gauche ou de droite.
Le curé et l’instituteur, de gauche lui aussi, étaient régulièrement invités au déjeuner du dimanche chez nous.
Ce même Edouard Herriot a demandé l’absolution lors de sa mort, il nous a refait le coup de Pascal.
La révolution de 89 a enlevé le pouvoir politique et administratif à l’Eglise, celle de 68 lui a enlevé le pouvoir moral, c’est cela qu’il y a eu derrière la manif pour tous et le vote massif à la primaire LR pour Fillon.
La révolution de 1789 ne nous a pas enlevé nos origines judéo-chrétiennes, nos cathédrales, nos églises, nos calvaires, nos pèlerinages, seulement cherché, sans trop y arriver, à donner le pouvoir aux citoyens et a coupé la tête de Louis XVI et Marie-Antoinette.
Et c’est un athée dont un des meilleurs copains est jésuite et archevêque qui vous écrit tout cela.
@ Garry Gaspary | 26 décembre 2016 à 09:29
« Tous ceux qui prient Allah ou Yahweh croient encore et toujours à la vie, c’est pour cela qu’ils sont haïs par les christianisés. »
J’écris toujours que vous êtes nécessaire à ce blog, ne serait-ce que pour nous rappeler qu’il y a des méchants dans ce monde, mais là vous poussez la malveillance trop loin. En nous disant que ceux qui prient Allah croient encore et toujours à la vie, vous oubliez un certain al-Baghdadi et ses disciples. En plus croire à la vie sachant qu’il y a 70 vierges décédées qui vous attendent au paradis des morts, avouez que ce n’est guère compatibles même avec vos élucubrations !
Sauf bien sûr si vous croyez que couper la gorge à quelqu’un, curé ou pas, est un signe d’espérance d’une vie meilleure.
@Exilé
Donc, je vous explique : lorsque un ou des politiques se piquent de nous parler d’islamophobie, c’est qu’ils ont déjà prévu de favoriser quelque part… une possibilité de pratique !
Lorsque un ou des politiques affirment que la France est en faillite c’est uniquement eu égard à des avantages qu’ils n’auront pas (momentanément) !
Lorsqu’un ou des politiques affirment que les prisons sont surpeuplées ou répugnantes c’est qu’ils y ont un membre de leur famille !
Lorsqu’un ou des politiques…
Vous aviez déjà compris, je sais ! C’était de l’humour.
Un pape joyeux décidé à remettre de l’ordre dans la maison Vatican dont beaucoup de membres de la Curie ont oublié qu’il existait des pauvres.
Bon courage pape François, ne cédez sur rien et éloignez les nuisibles, ceux qui freinent pour que rien ne change. Et en envoyer quelques-uns en stage dans les villas miséria de Buenos Aires pour leur remettre les pieds sur terre et les idées à plat.
@ Duval Uzan
« Je suis une nonantenaire qui n’a jamais voté car je me suis toujours considérée comme inapte à le faire ».
Votre commentaire prouve que vous êtes on ne peut plus apte !
Bonnes fêtes.
@ Lucile
« …on se dit que pour qu’une telle institution tienne le coup, c’est que l’Esprit saint y met vraiment du sien. »
Ou que le public est captif : traditions, Inquisition, manque d’offres alternatives.
@ Achille
Il reste aussi la scène des derniers sacrements de Panisse, en plus apaisé mais aussi drôle, et émouvant, dans je crois le dernier film de la Trilogie marseillaise, avec Raimu et compagnie.
Dommage que La femme du boulanger ne soit pas en DVD, une sombre histoire de droits d’auteur due à la fille de Giono dont Pagnol a adapté le livre, paraît-il…
Les bras m’en tombent !
Je lis qu’il y aurait des juges qui n’auraient pas le sens de l’équité.
Que restera-t-il à ce pauvre Nanard ?
@ Jaribu
« …et en envoyer quelques-uns en stage dans les villas miséria de Buenos Aires pour leur remettre les pieds sur terre et les idées à plat. »
Ah non, réformer l’Eglise, c’est bien, la cruauté, non ! Qu’on les mette à la retraite (pas la maison de, évidemment), la retraite dorée. Ces gens n’ont pas fait princes de l’Eglise pour vivre avec les pauvres, voyons ! Et puis, on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres, a dit Jésus, et ces gens-là sont vieux, je précise que je ne fais pas d’âgisme, mais vieux dans leur tête.
Des gens nouveaux, motivés, compétents, pour servir les pauvres.
Les faillis font ce qu’ils veulent de leur côté, ils ne nuisent pas… Et voilà, il faut que chacun ait son dû : le pape de vrais collaborateurs, les princes un mode de vie, les pauvres des gens à l’écoute.
@Robert Marchenoir
Allons, allons… vous savez très bien qui est WAM |
@Claude Luçon | 26 décembre 2016 à 16:26
Votre passe d’armes avec GG est bien inutile, mais vous avez raison il est bien l’idi… le « méchant » de service, le mettre en face de contradictions ne l’affecte pas, il affectionne se meurtrir croyant meurtrir les autres, pour qu’en retour il puisse être interpellé ou mieux conspué – je pense que cette maladie porte un nom ?
Cela ne vous consolera pas, mais sachez que, moi aussi, à Bruxelles et par un évêque siouplaît, j’ai assisté à une messe de Noël navrante.
Nous n’avons même pas échappé à la fine plaisanterie sur les Autrichiens qui, ouf, avaient bien voté. Vous voyez le genre et le niveau.
Le naufrage moral et intellectuel du clergé et du haut clergé est une catastrophe. Il ne faut pas se voiler la face : ce n’est pas seulement un problème de comprenette, c’est avant tout un problème de lâcheté et de veulerie.
On veut bien tonner et admonester, mais seulement contre des gens, les « petits blancs », dont on sait qu’ils ne répliqueront pas. Contre les musulmans, contre les vraies puissances, c’est autre chose. Ha ! Vipères et engeance de vipères ! Sépulcres mal blanchis !
@ Jabiru
@Noblejoué
« Bon courage pape François, ne cédez sur rien et éloignez les nuisibles, ceux qui freinent pour que rien ne change. Et en envoyer quelques-uns en stage dans les villas miséria de Buenos Aires pour leur remettre les pieds sur terre et les idées à plat… » (Jabiru)
En écho à vos propos, ce soir 26 décembre, la chaîne LCP-Public Sénat diffusait un documentaire fort édifiant sur l’Institut pour les Oeuvres de la Religion, appelé couramment la banque du Vatican. Au vu de son passé des plus sulfureux que le pape François s’efforce de solder définitivement, on comprend pourquoi il ne loge pas au Vatican et ne dîne jamais seul !
On peut le voir en replay :
http://www.lcp.fr/emissions/droit-de-suite/156245-ior-la-banque-de-dieu
« La révolte, la résistance des catholiques face à un mouvement qui prétendait leur interdire, au nom d’une laïcité dogmatique, d’ouvrir la bouche, d’exprimer leurs pensées et de proclamer leur morale… »
Il me semble que vous avez tort, ce qui est vilipendé c’est non que les catholiques comme tout citoyen expriment un point de vue en fonction de leurs convictions ou de leur morale mais que l’Eglise catholique en tant qu’institution intervienne.
Contrairement à certaines pensées exprimées sur ce blog, ceci est antérieur à 1789.
Si la LDH de Bourgogne cherchait un moyen de se ridiculiser, elle a atteint son objectif. Son comportement dans cette situation très particulière relève de la pure bêtise et ne l’honore pas. N’a-t-elle point d’autres causes plus importantes, plus vitales, à défendre ?
Quant à l’évocation de la messe de minuit à laquelle M. Bilger vous avez assisté, elle n’a pas été, j’ose l’espérer, le reflet de toutes les cérémonies qui se sont déroulées dans nos églises de France. Les témoignages de certains commentateurs sur ce blog sont heureusement de ce point de vue rassurants.
A vouloir trop s’inscrire dans la modernité, se dépouiller de tous les artifices qui accentueraient son aspect dépassé, rétrograde, se fondre dans l’ordinaire pour paraître plus en phase avec le monde d’aujourd’hui, l’Eglise en arrive malheureusement parfois à en oublier ce qui fait sa spécificité, sa différence, ce que sont même certaines de ses valeurs. Il faut au contraire aller vers plus d’authenticité, de simplicité, de proximité avec tous.
Ce n’est certainement pas le cérémonial auquel vous avez assisté, M. Bilger, qui va inciter nombre de chrétiens ayant déserté leurs églises à en retrouver le chemin !
@Claude Luçon
La révolution de 1789 ne nous a pas enlevé nos origines judéo-chrétiennes, nos cathédrales, nos églises, nos calvaires (…)
En ce qui concerne les monuments, cette révolution s’est tristement illustrée là aussi par d’innombrables actes de vandalisme – pensons par exemple à la destruction de la magnifique abbaye de Cluny – aux cours desquels la haine de la religion et l’esprit de lucre se sont donnés la main.
@Robert Marchenoir
WAM = Wolfgang Amadeus Mozart
Cordialement
« Il y aura, toujours, des adversaires (ie. de l’Eglise) petits, médiocres… »
Certes, mais il y en a eu et il y en aura encore de grands et de brillants.
Le nouveau-né indique les chemins du bonheur, les puissants à ses pieds déposent l’offrande de leur pouvoir. Dans le sombre ciel, règne l’image du Dieu vivant : un homme, mort, cloué sur une croix.
Le christianisme, c’est l’incroyance : Alléluia, la conscience de ce joug indique le chemin des libertés du seul vrai savoir, champ infini des futures découvertes, et fondement de la joie.
Soyez indulgents avec GG, il a du mal à se remettre de ce tapage christianisé de Noël et reprend tout juste ses esprits ; barboter dans la haine, pour lui c’est jouissif, tout comme les diabétiques qui paradoxalement se sentent bien dans les torpeurs que leur procure le trop-plein de sucre ; nous-mêmes nous aurions du mal à lire ce blog sans ses christianisades.
Kss kss !
@ Franck Boizard | 27 décembre 2016 à 02:30
C’est bien pour ça que je ne vais dans les églises que lorsqu’il n’y a personne ou quasiment personne. Dernièrement dans celle de mon village j’ai lu sur le livre d’or les commentaires de pèlerins de Compostelle remerciant que l’église soit ouverte.
Sans vouloir blasphémer, une église est comme la borne électrique pour recharger Zoé. Un simple passage, une brève communion d’esprit, un cierge allumé et l’on repart du bon pied. En daban !
http://hpics.li/d548c15
@ Exilé | 27 décembre 2016 à 10:02
Concernant les iconoclastes ce fut une vieille tradition que reprirent certains révolutionnaires entre byzantins et protestants, la révolution certes pour certains faits regrettables mais elle ne fut pas forcément novatrice…
Et concernant l’esprit de lucre, la simonie est bien vieille…
@Franck Boizard | 27 décembre 2016 à 02:30
Le prêche est fait pour l’édification et l’instruction des fidèles, c’est sans doute pour cela…
@ Aliocha | 27 décembre 2016 à 10:41
On dirait du Saint-John Perse. Ça ne veut rien dire mais c’est beau !
La formation à la prêtrise a énormément changé. Ce ne sont plus les séminaristes qui non seulement pigeaient le grec et le latin ainsi que d’autres langues vivantes en connaissant textes sacrés et profanes concernant
la gouvernance des peuples, de leur peuple et en étant mis à l’épreuve eu égard à leur comportement avec les femmes, les enfants, les vieillards…
En exercice, ils savaient trouver les textes qui se rapportaient à l’une ou l’autre situation politique puisés dans les Evangiles parfois l’Ancien Testament, avec ou sans paraboles (qui faisaient suer mes copines d’internat).
Mais il s’agit d’une croyance et elle ne convient pas à tous, toutes.
Aujourd’hui, le diktat de « je n’étais pas né lorsque cela est arrivé » est la négation du savoir, de la culture et une ignorance de la temporalité de sa temporalité.
Le tout sentiment, le tout-émotion n’aura qu’un temps.
@Charles | 27 décembre 2016 à 08:30
Ce que dit l’Eglise n’engage en rien l’Etat. Il n’y a donc pas de raison de lui refuser la parole.
Heureusement tous les curés ne disent pas une messe lugubre et tous les défenseurs de la laïcité ne sont pas obsédés par les crèches.
Comme toujours la vérité est au milieu mais les temps que nous vivons n’incitent pas, malheureusement, à la coexistence des contraires.
@Claude Luçon
Je vous suggère la lecture d’Henri Vincenot, en particulier Le Pape des Escargots, pour vous remettre les idées en place sur les origines « chrétiennes » des cathédrales, dont bon nombre furent construites sur des sites druidiques, en annexant les croyances païennes à leur profit, comme à Chartres, Lannion, et tant d’autres lieux encore. Le roman historique de l’élan populaire des bâtisseurs de cathédrales masque mal la réalité du totalitarisme de l’Eglise catholique, qui est toujours du côté du pouvoir en place – fût-il nazi – du moment qu’on lui laisse exercer son influence sur les ignorants.
Il se trouve qu’en tant qu’architecte, je me suis beaucoup intéressé aux méthodes de destruction des églises, dont certaines mises au point par des prêtres eux-mêmes, à l’aide notamment de pavés de bois remplaçant des clefs d’arcs et brûlant lentement, afin que l’écroulement ne blesse personne.
Sans oublier Aragon, qui parlait de « l’amas splendide et chaotique / Qu’on obtient aisément / Avec une église et de la dynamite. »
(A lire également : « Architecture gothique et pensée scolastique » Erwin Panofsky) 🙂
Il faudrait rappeler à la ligue (sans majuscule na !) des Droits de l’Homme que la crèche représente par définition des non-chrétiens (arf arf arf !).
Et leur suggérer de réfléchir sur ce que pourrait être la crèche sous Donald Trump ou le Front national.
https://onsizzle.com/i/in-keeping-with-the-new-spirit-of-america-removed-all-6121780
Moi qui suis athée devrais-je m’offusquer des crèches ? Ignorer la musique religieuse qui est si belle ? Ne pas entrer dans Santa Maria della Vittoria pour y admirer l’extase, la « transverbération » (pfff !) vue par Bernini de Thérèse d’Avila (quel coquin ce Bernini) ?
https://alottogelato.files.wordpress.com/2011/10/210.jpg
http://4.bp.blogspot.com/-X8lcXsbcaA0/UTzl7BBjqRI/AAAAAAAABwQ/wzl2iwT2Bzg/s1600/st2.jpg
https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Extase_de_sainte_Th%C3%A9r%C3%A8se
@ Aliocha | 27 décembre 2016 à 10:41
« Le christianisme, c’est l’incroyance »
J’avais lu quelque part, aussi, que :
« le christianisme n’est pas une religion ».
J’ai retrouvé ça là :
http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/02/07/le-christianisme-n-est-pas-une-religion_1152245_3260.html
Très intéressant !
@ Robert Marchenoir | 26 décembre 2016 à 15:22
en réponse @ Claggart | 26 décembre 2016 à 12:35
« Le Credo de la messe en ut mineur de WAM ? C’est un groupe de rock ? »
J’ai bien compris la vanne ?
Alors une messe de Noël plutôt avec WHAM !
https://www.youtube.com/watch?v=E8gmARGvPlI
@Patrice Charoulet | 27 décembre 2016 à 10:02
Il est toujours délicieux de constater le nombre de gens disposés à vous prendre pour un imbécile…
@Duval Uzan
« Je suis une nonantenaire », écrivez-vous ici.
Si c’est vrai (en français d’un pays voisin), ce qui doit correspondre, je crois, à notre « nonagénaire », il va falloir vous déclarer « doyenne » de ce blog, comme Claude Luçon a été déclaré « doyen ».
A ce propos, toujours relire le chef-d’oeuvre de La Fontaine, qui commence par « Un octogénaire plantait. »
@fugace
La citation que j’ai reprise à mon compte est effectivement de Girard, je l’ai déjà souvent citée :
« Le Christ place l’humanité devant ce choix terrible : ou croire, ou ne plus croire en la violence. Le christianisme, c’est l’incroyance. »
@Robert Marchenoir
Loin de moi l’idée saugrenue de vous prendre pour un imbécile : ai-je d’ailleurs prononcé un mot aussi affreux ? Je pensais vous rendre un menu service.
A ce propos, vous le savez sans doute, l’écrivain Henry de Montherlant, dont on peut relire les Essais, en Pléiade, avec profit, a déclaré, un jour, très sérieusement, ne plus lire les journaux… pour la raison que le nombre de sigles y était trop grand.
Je suis également excédé par cette profusion.
J’ajoute qu’on n’est pas forcé de s’y connaître dans tous les domaines.
Il y a des allergiques à la musique, à la philosophie, aux mathématiques, aux langues étrangères… A commencer par moi, nul en une foule de choses.
Vous vous êtes mépris sur mes intentions.
Cordialement
Claude Gensac est morte aujourd’hui, à l’âge de 89 ans.
Je suis conscient que pour bon nombre d’entre vous c’est un drame, l’équivalent de la chute de l’Empire romain.
Toutes mes condoléances à vous tous.
@ Jean-Yves BOUCHICOT
« Il se trouve qu’en tant qu’architecte, je me suis beaucoup intéressé aux méthodes de destruction des églises »
Si ce n’est pas indiscret, pourquoi ?
@ Trekker et Jabiru
Je sais bien que l’IOR est une vraie pourriture mais que faire ? Avec l’argent de cette banque, le pape peut aider les chrétiens persécutés. Par définition, tout cela se fait dans le secret… Mais secret égale peu de contrôle donc développement des abus donc pourriture.
Alors ?
Faut-il laisser tomber les persécutés pour être pur ou être loyal aux siens et accepter la corruption ?
Choix difficile, choix de responsable, de gouvernant. Mieux vaut avoir toutes les cartes en main pour décider, mieux vaut être prêt à risquer sa vie et si on y croit son âme (je dirais ses principes), pour le bien du monde.
@ S Carioca | 27 décembre 2016 à 13:09
Merci pour la transverbération.
@ Noblejoué
C’était pour un projet qui visait à transformer en salles de spectacle des églises déconsacrées. La messe étant une scénographie, vectorisée comme un spectacle avec point de vue unique et perspectif, il fallait trouver des ancrages pour les structures techniques, sans mettre en danger les structures porteuses, qui étaient calculées empiriquement ou géométriquement.
@ Jean-Yves BOUCHICOT | 28 décembre 2016 à 09:30
Ils avaient donc une méthode de démolition contrôlée avant le XI-IX ? Et on a retrouvé les vrais responsables ?
@ Jean-Yves BOUCHICOT | 27 décembre 2016 à 12:25
Merci du tuyau.
Je commande souvent les bouquins que me recommandent nos collègues commentateurs, ce que je ferai pour le vôtre, après un peu de recherche sur Google effectivement. Le pape des Escargots est attirant.
J’aime ce qui est truculent et du terroir.
Vous êtes architecte, un autre technicien sur ce blog, enfin !
Dans le genre j’avais lu un excellent polar anglais de Ken Follett : The Pillars of the Earth, dont la magnifique description de la construction d’une cathédrale en Angleterre fait oublier la trame du polar.
« Sans oublier Aragon, qui parlait de « l’amas splendide et chaotique / Qu’on obtient aisément / Avec une église et de la dynamite. » »
Aragon, que j’aime bien, nous sommes du même coin, je connais Les Ponts-de-Cé pour l’avoir aussi traversé, mais où, pour moi, rien n’a commencé, devait penser aux cathédrales de Rouen à Orléans et à la dynamite ou autres médicaments du même genre après traitement chirurgical anglo-américain en 43/44.
Personnellement ma favorite est la Sainte-Chapelle à Paris dans l’Ile de la Cité ne me dites pas qu’elle aussi avait servi à des druides ?
Pour Erwin Panofsky si vous me promettez que le bouquin est aussi truculent je le commanderai, s’il n’est que scolastique non merci. J’ai déjà des tas de choses à suivre du côté des pierres, j’étais pétrophysicien, celles qui servaient à construire les cathédrales avant qu’elles soient faites de béton.
A propos de pierres, les druides et leur contemporains étaient effectivement des architectes avant les autres il y avait de magnifiques et énormes dolmens du côté de Saumur.
@ Noblejoué |e 27 décembre 2016 à 19:49
« Avec l’argent de cette banque, le pape peut aider les chrétiens persécutés. Par définition, tout cela se fait dans le secret… Mais secret égale peu de contrôle donc développement des abus donc pourriture. »
Il est bien évident qu’une grande partie des opérations financées doivent l’être dans le plus grand secret, ce qui impliquait et implique que la direction de l’IOR soit confiée à des professionnels offrant toutes les garanties de probité, et non à des voyous.
A titre d’exemple de gestion de fonds secrets conséquents, l’IS et SOE en employèrent des masses considérables pour leur fonctionnement et distribution à divers réseaux en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Ceux-ci ne firent qu’exceptionnellement et marginalement l’objet de détournement sans rapport avec leur but initial, cela pour une raison toute simple : leur gestion était confiée à des gentlemen issus d’Oxford et autre universités prestigieuses, dont leur devise était « servir et non se servir ».
On ne peut qu’être étonné de constater avec quelle légèreté – mot faible – les papes Paul VI et Jean-Paul II choisirent les responsables de l’IOR. C’était quasiment donner les clés de la maison à Bernard Tapie ou Balkany, alors qu’au sein de l’Eglise – religieux et laïcs – il y avait des professionnels de la finance probes et désintéressés. Ces choix papaux ou du moins de fermer les yeux sur les multiples conséquences en découlant, est pour le moins surprenant car les avertissements et scandales ne manquèrent pas.
D’après le volatile du mercredi, le Pape François a de nouveau secoué publiquement la calotte à certains cardinaux. Ceux qui représentent la résistance cachée et la résistance malveillante ont eu droit à une avoinée bien sentie ce qui n’était pas le genre de la maison avec les prédécesseurs du Jésuite François. Une idée pour Hollande qui n’apparaissant plus dans les radars du Moyen et Proche-Orient pourrait rebondir en envoyant quelques Rafale pour dézinguer ceux de la troupe ensoutanée qui sapent en loucedé le pouvoir du chef de l’Eglise.
Ca va chauffer dans les bénitiers !
@ Trekker
C’est la règle et non l’exception : un pouvoir sans guère de contre-pouvoir génère l’abus.
Merci d’avoir montré des exceptions.
Pourquoi les papes choisissent-ils des voyous ? Hypothèse personnelle, les prêtres, ayant l’habitude de confesser, de s’intéresser au mal chez les gens, sont attirés par les gens « pas bien » qui, souvent manipulateurs, les embobinent allégrement.
La finesse psychologique obligatoire chez les prêtres à force d’entendre les confessions, est déjouée par ce biais d’aller vers le mal, attraction de la force de l’habitude.
Oxford. Voilà, les papes ne doivent pas choisir n’importe qui mais des Anglais de haut vol, à mon avis, si possible, protestants, car comme les protestants ne pensent pas que l’argent, c’est mal, ils risquent moins de tomber d’un excès à l’autre, de la répulsion à l’argent à l’adoration de l’or.
En plus, les protestants risqueraient moins de se trouver pris dans des luttes de pouvoir internes de l’Eglise.
@Jean-Yves BOUCHICOT | 27 décembre 2016 à 12:25
Houlà houlà houlà… Vous prenez l’une des caractéristiques les plus remarquables du christianisme, à savoir sa façon de s’ouvrir aux cultures des autres afin de les convertir, et vous trouvez le moyen d’en faire un argument pour nous expliquer que le christianisme est totalitaire…
Qu’auriez-vous dit si, loin d’incorporer des rites préexistants à ses cérémonies, loin d’obliger les missionnaires à apprendre la langue du pays, l’Eglise avait fait le contraire ? Et si le christianisme est totalitaire, l’islam, il est quoi ?
Quant à dénier le caractère chrétien des cathédrales, que dis-je : à nier que l’art roman et gothique furent un sommet du christianisme, je n’ai pas lu votre bonhomme (qui n’est nullement un spécialiste des cathédrales, pas plus que du christianisme), mais on peut aussi essayer de démontrer qu’un gratte-ciel ne peut pas s’écrouler quand il est percuté par un avion…
Et puis la fable du christianisme soutien du nazisme… franchement, vous n’avez pas honte de nous ressortir cette opération de désinformation du KGB, dont on sait exactement comment, par qui et pourquoi elle a été lancée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ? Calomnie increvable, puisqu’elle dure encore, à l’instar de nombreux autres bobards professionnels des services secrets russes…
Petit tuyau : ça a beaucoup à voir avec la décision du Pape d’excommunier les communistes. Et aussi avec l’hostilité séculaire de la Russie envers le catholicisme, plus apparente maintenant que le PCUS n’est plus.
@ Claude Luçon
Le livre d’Erwin Panofsky, qui est un incontournable dans la formation d’architecte, démontre comment la structure des façades et la transmission des charges dans les églises gothiques est une image du savoir hiérarchisé, et pensé comme système pyramidal au moment où l’Eglise a quasiment le monopole de l’enseignement, de la transmission du savoir.
@ Robert Marchenoir
Je ne dénie pas le caractère chrétien des cathédrales, je dis qu’il y a un syncrétisme occulté.
Si vous aimez mieux, c’est comme quand on dit que la colonisation a été « un échange de cultures » : question de point de vue, mais c’est rarement celui des colonisés, ou des torturés, des « questionnés » des victimes du bûcher (pardonnez-moi, j’ai des racines cathares).
Pour ce qui est de la légende du soutien au nazisme du Vatican de Pie XII, voir le film « Amen » avec Mathieu Kassovitz. Ca n’empêche pas de nombreux prêtres d’avoir sauvé des juifs : je parle de la hiérarchie qui avait joué la carte : « Laissons Hitler éradiquer Staline, ensuite on lui fera les gros yeux ».
Et ce n’est pas parce qu’une tendance de l’Islam est totalitaire qu’il faut en exonérer la Chrétienté. Cet argument porte un nom en droit, que notre hôte vous rappellera sans doute.
Peut-être, cher Achille, comprendrez-vous ceci :
« On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. »
Opulence et satiété sont synonymes de chute.
@Aliocha | 29 décembre 2016 à 10:21
Vous qui me semblez tant érudit vous connaissez la légende de l’âne et du puits ?
Un jour, l’âne d’un fermier tomba dans un puits. L’animal gémit pitoyablement pendant des heures et le fermier se demandait quoi faire.
Finalement, il décida que l’animal était vieux et que le puits devait disparaître. De toute façon, ce n’était pas rentable pour lui de récupérer l’âne.
Il invita tous ses voisins à venir l’aider. Ils saisirent tous une pelle et commencèrent à boucher le puits.
Au début, l’âne réalisa ce qui se produisait et se mit à crier terriblement. Puis, à la stupéfaction de chacun, il se tut.
Quelques pelletées plus tard, le fermier finalement regarda dans le fond du puits et fut été étonné de ce qu’il vit.
Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui l’âne faisait quelque chose de stupéfiant : il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus.
Bientôt, chacun fut stupéfié que l’âne soit hors du puits et se mette à trotter !
Ne sous-estimez pas les ânes, il leur arrive de faire preuve d’intelligence. La différence avec l’homme imbu de son savoir, c’est qu’ils n’éprouvent pas le besoin de l’étaler.
@ Jean-Yves BOUCHICOT | 29 décembre 2016 à 06:35
Excusez-moi mais je n’ai pas tout compris. Je suis un très simple bâtisseur ayant construit des contreforts et cintres en pierre en me fiant à une évidence. Plus on monte avec les matériaux traditionnels que sont la pierre et la chaux comme liant, plus on atteint un équilibre instable que l’on cherche à contrebalancer. Le premier arc-boutant est votre épouse vous tenant par la ceinture du pantalon lorsque sur une échelle vous changez l’ampoule du lustre du salon le bras tendu vers le plafond. Excusez-moi pour ce pragmatisme au ras des pâquerettes.
Les bâtisseurs de cathédrale ont poussé cette logique jusqu’à l’ultime. J’ai appris dernièrement que Notre-Dame de Paris avait vu ses plans changés par la découverte en cours de construction de carrières d’un calcaire beaucoup plus résistant permettant de repousser les limites.
Je connais le bonheur intense et intérieur, après avoir posé la clef de voûte, d’enlever délicatement le cintre ayant fait office de coffrage.
Mon petit-fils me dira que ça marche aussi avec les Lego 🙂
J’ai eu droit il y a quelques années à la visite chez mes parents de témoins de Jéhovah. Alors qu’il me montraient le clocher de l’église qui donne sur le jardin ils m’expliquèrent qu’ils étaient construits ainsi pour leur donner un aspect phallique. Jouant l’idiot du village je pris cela comme une découverte et m’exclamai : « ah c’est donc pour ça les deux cloches ! ». Ébahis à leur tour et ne sachant pas si c’était du lard ou du cochon ils tournèrent les talons.
@ hameau dans les nuages
Les bâtisseurs de cathédrales ont retrouvé empiriquement et par tâtonnements successifs (essais/erreurs) les règles de la statique graphique mise au point par les Grecs. Notamment celle du « tiers central » : lorsqu’un mur subit une poussée latérale, la résultante des forces exercées (poids composé avec la poussée des arbalétriers du toit) doit passer par le tiers central de la base du mur.
Quand la poussée dépasse, ça tombe. D’où l’invention des arcs-boutants, qui compensent la poussée latérale.
Et si vous regardez les états intermédiaires de beaucoup de cathédrales gothiques, vous verrez que des clochetons ont été rajoutés en haut des arcs-boutants, bien après, pour rajouter du poids, et incliner la résultante vers le tiers central.
C’était un savoir antérieur, qu’ils ont retrouvé empiriquement avant de le codifier géométriquement grâce à l’apport des savant arabes qui eux, ne l’avaient pas perdu.
Quant à la méthode de destruction des églises sous la Révolution, elle a été mise au point avec l’aide de certains curés, voulant épargner l’écrasement de leurs ouailles par des émeutiers : ils faisaient remplacer des clefs de voûte, d’arc ou des pierres de touche des pilastres par des blocs de bois de même taille, qui les chassaient à la masse, puis leur mettaient le feu. Une fois le bloc de bois consumé, ça tombait, mais tout le monde avait eu le temps d’évacuer l’église.
(Cours d’histoire de l’architecture de J-L Cohen, actuel président de l’Institut Français d’Architecture)
La messe anticipée de Noël pour les enfants et leur famille, qui a généralement lieu entre 18:30 et 20:00 est une innovation relativement récente, ayant pour but, comme son nom l’indique, de donner la primauté aux enfants : elle est donc introduite par une célébration à leur niveau où ils sont le plus souvent invités à participer activement sous la conduite d’adultes. Quant aux chants de la messe, ils sont généralement choisis, non par le prêtre, mais par les responsables des différentes chorales paroissiales, par conséquent des laïcs, et donnent lieu à plusieurs répétitions auxquelles tous sont conviés. Ce qui est aussi l’occasion de donner son avis ou de formuler certaines critiques sachant que les prêtres, de moins en moins nombreux et donc débordés, délèguent de plus en plus les tâches d’animation aux laïcs chrétiens où tous sont par conséquent bienvenus.
Concernant la messe de minuit, il est toutefois souhaitable qu’elle reste traditionnelle, notamment dans le choix des chants qui doivent pouvoir rassembler toute l’assemblée présente, y compris ceux qui ne viennent à l’église qu’à l’occasion des grandes fêtes annuelles : Pâques, Toussaint, Noël etc.
Cette année, j’ai participé à une très belle messe de Noël des familles précédée d’une courte veillée entourée de mes enfants et petits-enfants. Côté chants et animation musicale : Adeste fideles, Gloria in excelsis Deo, Douce nuit, deux intermèdes musicaux avec violons, violoncelle et orgue et au final « Il est né le divin enfant ».
Un grand moment de communion et de paix avec les présents et les absents tandis qu’ici et là fusait un alléluia joyeux repris par des bambins désireux de s’exprimer, y compris l’une de mes petites-filles de trois ans mimant comiquement tous les gestes du célébrant…
Noël fête de l’enfance, fête que pour ma part j’ai toujours associée à la naissance, la renaissance, la vie et le premier cri si beau, si émouvant, si unique du nouveau-né pour une mère !
@Jean-Yves BOUCHICOT | 29 décembre 2016 à 06:35
« Pour ce qui est de la légende du soutien au nazisme du Vatican de Pie XII, voir le film « Amen » avec Mathieu Kassovitz. »
Vous illustrez une pratique de plus en plus courante, qui témoigne de l’abêtissement généralisé : quand quelqu’un vous dit que des faits historiques ne se sont pas passés tels que vous les décrivez, répliquer : mais si, je l’ai vu dans un film.
Il y a une éternité, quand les membres les plus humbles de la socété avaient encore à peu près les pieds sur terre, « je l’ai vu dans un film » était un synonyme courant de « ce sont des salades », « tout cela est complètement inventé ».
Aujourd’hui, c’est exactement le contraire. Des gens faisant partie de la crème et capables de vous citer des auteurs vous expliquent que c’est vrai, puisqu’ils l’ont vu dans un film. De fiction.
Excusez-moi, pour ma part, de me référer à des livres d’histoire pour m’instruire sur les faits historiques.
@Robert Marchenoir
Je ne vous dis pas que c’est vrai parce que je l’ai vu dans un film, cher monsieur. Etant enseignant en cinéma et audiovisuel, je suis payé pour enseigner le fait que la réalité filmique est trompeuse.
Toutefois, le film de Costa-Gavras est documenté, notamment sur le rapport de Kurt Gerstein, qui a été authentifié et validé par les autorités chargées de la dénazification.
Je cherchais à vous indiquer d’autres sources que celles qui confirment vos opinions. Biais cognitif bien connu…
@Jean-Yves BOUCHICOT | 30 décembre 2016 à 07:28
Ah, voilà. Vous êtes enseignant en cinéma et audiovisuel, tout s’explique… (je croyais que vous étiez architecte ?).
Donc vous ne me dites pas que c’est vrai parce que vous l’avez vu dans un film, mais vous citez un film pour étayer un bobard increvable fabriqué par Staline. En somme, vous dites une chose et son contraire dans la même phrase.
De plus, vous prétendez « m’indiquer d’autres sources que celles qui confirment mes opinions », alors que je viens de vous expliquer ce qu’une paysanne illettrée des années cinquante savait — mais qu’un enseignant en cinéma et audiovisuel de 2016 apparemment ignore –, à savoir qu’un film de fiction n’est pas une source.
Qu’elle soit « documentée » ou pas, une fiction est une fiction. C’est pas vrai. C’est pour de rire. En aucun cas, on ne peut s’appuyer dessus pour confirmer ou infirmer des faits historiques.
De plus, il se trouve que vous citez, pour justifier une diffamation communiste inaugurée par Radio Moscou le 3 juin 1945, et à laquelle personne n’a cru à l’époque (« Pie XII, le pape d’Hilter »), un film de fiction tourné par un réalisateur de gauche, qui a passé sa vie à tourner des films militants. Il se trouve que ce film est basé sur la pièce de théâtre Le Vicaire, qui a été lancée en 1963 par des réseaux communistes pour donner une nouvelle vie à cette calomnie venue en droite ligne d’URSS.
Mais bien sûr, c’est moi qui manifeste « un biais cognitif connu » en ignorant « les sources qui ne confirment pas mes opinions »…
Ce Jean-Yves BOUCHICOT est un aimable garçon qui nous accable de sa culture Cinémathèque Henri Langlois, pape de l’anti-américanisme du Trocadéro, subventionné comme de bien entendu.
Il a dû y passer son enfance.
Quand on lui cause Ben-Hur, il voit Charlton Heston, et Barabbas, il voit Anthony Quinn.
La vie en Technicolor…
@ Savonarole et Robert Marchenoir
Veuillez m’excuser si je vous ai donné une impression de cuistrerie, ce n’était vraiment pas mon but.
Oui, il m’arrive souvent de citer des souvenirs de cinéphile : simple clin d’oeil à notre hôte Philippe Bilger, également passionné de cinéma.
Je suis architecte de formation, et doctorant en architecture, mais je me suis spécialisé dans la scénographie et la conception d’éclairage. Ce qui fait que pour gagner ma vie, j’enseigne ce que j’ai pratiqué. Il y a un problème ?
Oui, je suis considéré comme d’extrême gauche, notamment par les Renseignements Généraux. C’est un péché ? Vous préférez parler entre vous ?
Nul ne vous oblige à me répondre, ni à me lire.
Robert Marchenoir, je connais l’origine de la pièce « Le Vicaire ». Je comprends que vous la trouviez partiale. Mais vous ne dites rien du rapport de l’officier nazi qui a tenté d’alerter le pape. C’est à ce document que je faisais allusion, quel que soit le traitement qu’en a fait cet affreux gauchiste de Costa-Gavras.
Et la dictature des colonels dénoncée dans Z, les interrogatoires de L’Aveu, c’est aussi un complot de Moscou ? De grâce, ôtez-moi mes illusions ! 🙂
L’âne est très intelligent, Achille, et loin de moi l’idée de le dénigrer, je vous parlais simplement de soif et de satiété. Rassurez-vous, mon niveau d’érudition ne m’amène qu’à la conclusion que je ne le suis pas, érudit, au point que vous ne compreniez pas mes interventions, ce qui ne signifie pourtant pas qu’elles ne veulent rien dire !
Meilleurs vœux.
@Jean-Yves BOUCHICOT | 30 décembre 2016 à 07:28
Vous êtes un peu gonflé de me demander s’il y a un « problème » à être architecte puis professionnel du cinéma, alors que c’est vous qui vous êtes prévalu successivement de l’un puis de l’autre tandis que personne ne vous demandait rien, sans rien nous dire de cette mystérieuse transformation entre-temps.
Si vous utilisez l’argument d’autorité, à savoir j’ai raison quand je parle d’églises, parce que je suis architecte, puis la minute d’après, j’ai raison quand je m’appuie sur un film pour parler d’histoire, parce que mon métier c’est le cinéma, ne vous étonnez pas qu’on lève un sourcil et qu’on pose un point d’interrogation.
Au demeurant, votre supposée compétence sur l’éclairage de cinéma ne vous donne aucune autorité sur l’histoire du nazisme.
Et vous êtes également gonflé de me reprocher de ne pas vouloir parler avec vous, alors que si vous me répondez c’est que je viens de le faire.
Donc pour en venir au fait que vous avez fini par évoquer, il y aurait un rapport d’un officier nazi qui aurait tenté d’alerter le pape, et donc ? Que disait ce rapport ? Qu’a fait ou n’a pas fait le pape ? Et en quoi cela prouve-t-il que Pie XII a soutenu Hitler, et plus généralement que le christianisme a toujours soutenu le pouvoir d’Etat au détriment du peuple ?
@Robert Marchenoir
Aucun argument d’autorité, rassurez-vous. Je répondais juste à la pique de Savonarole.
Que le Vatican, pour être plus précis, qui se trouve être un des phares de la chrétienté, ait toujours été du côté du pouvoir, je ne crois pas devoir m’étendre, ce serait long et fastidieux. De la querelle des investitures à la répression de la théologie de la libération…
Vous me direz que le Vatican n’est pas la chrétienté : vrai, dans un sens. Mettons que j’ai fait un raccourci abusif.
Le rapport Gerstein est parvenu au pape. Mais à un moment où celui-ci avait pour souci de laisser Hitler éradiquer le pouvoir de Staline, avant tout. L’anticommunisme l’a emporté, par calcul politique, sur la protection des juifs. Mauvais calcul, cynique même, dirais-je, mais tout le monde peut se tromper. C’est pour cette raison que certains historiens considèrent que le pape a, au minimum, « laissé faire ».
Jésus ne fait plus recette.
Sa Parole a été masquée par le bruit des kalachnikovs, associées à l’islam, bien plus bruyantes et mortelles que le gazouillis d’un enfant dans une crèche.
Pourtant, la Ligue des Droits de l’Homme fait interdire les crèches, muettes, mais ne fait pas interdire le bruit des ceintures d’explosifs et des armes.
C’est trop facile.
Sa Parole a été masquée par la haine de Pierre Bergé et des islamo-gauchistes qui lui ressemblent et qui veulent depuis toujours détruire la civilisation judéo-chrétienne, qui a été source de progrès, et sur laquelle vivent en champignons saprophytes les islamo-gauchistes qui lui ressemblent, jusqu’à ce que la sève se tarisse, et dont les communautés veulent le beurre et l’argent du beurre.
Un excellent documentaire paru sur Arte il y a quelques mois montrait la façon dont l’islam ne peut se développer qu’en soumettant puis en détruisant des civilisations plus évoluées.
Comme l’a dit un intervenant sur ce blog, la Ligue des Droits de l’Homme ne défend pas les droits de l’homme, elle les interdit.
C’est trop facile.
J’espère que le pape François fera de nouveau entendre la voix de l’Eglise.
Il a raison de dire que nous devons sourire, la situation est désespérée.