Suis-je un citoyen indigne parce que je n’irai pas demain « marcher contre la terreur », pour écrire comme Le Monde, ou « me lever contre le terrorisme », selon l’exhortation du président de la République ?
Je pourrais déjà tenter de m’absoudre en soulignant que cette immense émotion, depuis le 7 janvier, et qui culminera le 11 va constituer, sur un mode pervers, la victoire odieuse de criminels qui ont atteint leur but puisque l’ampleur de l’indignation était évidemment espérée par ces sanguinaires de l’intégrisme. Notre pays certes solidaire a ainsi, aussi, manifesté la gravité des blessures qui lui ont été causées.
En ce sens, il est clair que cette « marche républicaine » va être purement symbolique, quoique multiforme, puisqu’elle ne va rigoureusement pas avoir le moindre effet sur les menaces, les attentats, les représailles et les tragédies à venir et qu’elle n’est destinée, dans une sorte de béatitude collective satisfaite d’elle-même, qu’à persuader la nation que durant quelques jours elle aura été à peu près unie et qu’elle résiste.
J’entends bien que cette argumentation peut apparaître mesquine en refusant à la communauté nationale le droit de se faire du bien parce qu’elle se rassemble autour de l’abjecte malfaisance contre Charlie Hebdo, la policière abattue à Montrouge, les quatre otages, qu’on n’évoque pas assez, supprimés dans l’épicerie casher.
Avec des assassins que nos forces de police exemplaires ne pouvaient que blesser mortellement puisque leur rêve était de mourir en « martyrs » et que probablement ils le sont devenus pour des émules, des admirateurs, leurs inspirateurs, si on se fonde même seulement sur les innombrables messages téléphoniques de haine adressés à divers commissariats dans la soirée du 9.
J’ose soutenir, si cette compétition n’était pas indécente et absurde, avoir éprouvé autant de révolte, de peine et de besoin de justice que quiconque devant ces actes répétés innommables. Ces sentiments ne conduisent pas forcément à la fusion de dimanche.
Mais y aurait-il une obligation à la fois morale et civique qui contraindrait « l’honnête homme » à se rendre dans ce défilé dominical qui va mêler tant de publics hétérogènes, tant de pensées contradictoires, pour ne pas dire incompatibles, tant d’attitudes conventionnelles, tant d’hypocrisies à tant d’illusions ?
Cette union nationale qui ne pointe son visage emblématique qu’après les désastres et pour si peu de temps.
Malgré le comportement apparemment irréprochable de nos gouvernants, le soupçon de l’instrumentalisation politique d’une terrifiante et multiple douleur qui aurait pu demeurer sincère avec plus de discrétion et un Etat moins omniprésent.
Dans cette « marche contre la terreur », combien sont profondément épris de la liberté d’expression sous toutes ses latitudes, et pas seulement de celle de Charlie Hebdo ? Combien, au contraire, ne se sont souvenus de cette dernière qu’après les massacres, défenseurs opportunistes sur lesquels le dessinateur Willem et Charlie Hebdo « vomissent » ?
Pour se lever contre le terrorisme au sein d’une multitude, encore faut-il être assuré que l’humanisme n’est pas hémiplégique et que pour d’autres causes jugées moins nobles, moins « porteuses », on ne moquerait pas notre exigence de sécurité au nom d’une idéologie discutable et compassionnelle ?
Combien, dans cette masse, pourront dire, en conscience, comme Patrick Modiano a su magnifiquement l’exprimer dans son seul commentaire sur ces crimes, qu’ils rejettent toute violence ?
Que signifie ce consensus factice, cette concorde superficielle qui prétendent, au prétexte que nous aurions le cœur sec en nous abstenant, faire oublier, sans y parvenir, les déchirements, les fractures, les divisions profondes de la France ?
Le verbe, la résistance de proclamation et défiler seraient-ils essentiels alors que, se recueillant sur le passé si proche encore, ils n’auront pas la moindre incidence sur le futur ?
Est-il honteux de proférer que plutôt que de concevoir cette phénoménale marche internationale, avec un incroyable risque d’insécurité, il n’aurait pas mieux valu, modestement, efficacement, appréhender l’avenir pour convaincre le citoyen que non seulement il ne doit pas avoir peur mais que notre état de droit rendra, autant que faire se peut, inconcevable cette angoisse parce que notre démocratie sera mieux armée, saura mieux suivre et contrôler, sera moins laxiste et libérera moins vite ?
Pour l’analyse et les enseignements, les destinées des trois assassins abattus auraient dû être prioritaires, plus qu’une grande messe républicaine sans conséquence opératoire.
Et ce, d’autant plus qu’on sait maintenant que dans le courant de l’année 2014 la DGSI a arrêté toute prise en charge de ces dangereux personnages pourtant déjà signalés, sur le plan national comme au niveau local (lefigaro.fr).
Et lundi, on fera quoi ?
Non, décidément, je ne crois pas être un mauvais citoyen parce que je vais m’abstenir demain.
C’est clair que je n’irai pas demain au bal des faux culs ; mais j’aurais aimé rien que pour me marrer faire un selfie avec vous M. Bilger et votre petite bougie ; quel pied !
Et lundi… beaucoup auront pris conscience qu’avoir la nationalité française les distingue particulièrement des autres États car ils auront compris qu’ils sont effectivement Français avant d’être catholiques, juifs, musulmans, athées ou de quelque confession que ce soit. La République française place les lois républicaines au-dessus des lois divines, qui ressortent du domaine privé.
Je confirme monsieur que vous n’êtes pas un « mauvais citoyen » parce que vous vous abstiendrez demain. D’ailleurs – estimez ma remarque avec le second degré – je vous trouve trop âgé pour commencer une autre carrière dans le « Mal ». Je n’ai pas la qualité pour absoudre, vous accorder le pardon. Mais je partage absolument le point de vue que vous exprimez dans cet article. Je vous remercie.
« Que signifie ce consensus factice, cette concorde superficielle ».
Existe-il des consensus qu’on ne puisse taxer de factices, de concordes non superficielles ?
Dans la mesure où l’unité est toujours fragile…
Renforcer l’union en défilant, ne pas le faire par dégoût de son caractère plus ou moins illusoire, qu’importe ?
Accessoirement, aimer les grand-messes religieuses ou laïques, les groupes et les manifestations ou pas, quelle importance ?
A chacun selon son caractère et ses idées.
Que ceux qui aiment groupes et rites défilent, que ceux qui ne les aiment pas s’abstiennent, que certains défilent parfois pour telle ou telle raison ou pas, qu’importe ?
Ce qui importe c’est que ceux qui manifestent renforcent l’unité nationale, que ceux qui réfléchissent comme notre hôte (et ne lui en déplaise, parfois ce sont les mêmes) cherchent et trouvent des solutions aux problèmes nationaux.
On ne va pas faire la casuistique des manifs et la polémique à qui est plus ému et plus efficace que l’autre.
Faites ce que vous voulez, vous n’avez pas à vous justifier, cela ne concerne que vous-même.
Beaucoup plus intéressant : Laurent Charbonnier, s’exprimant aussi au nom de son père et de sa mère, vient de déclarer à l’AFP un démenti formel quant à un « engagement relationnel » de son défunt frère avec Jeannette Bougrab. Et de préciser que la famille ne veut plus que cette dernière s’exprime au sujet de « Charb » dans les médias.
Une fois de plus : les médias « bananés » comme des « garennes »…
Non, décidément, je ne crois pas être un mauvais citoyen parce que je vais m’abstenir demain.
Non, cher monsieur Bilger, vous êtes encore mieux qu’un citoyen, vous êtes un Homme qui ne se comporte pas en mouton.
Avec mes respects.
Une nouvelle fois, Philippe Bilger est tout à fait dans le ton, une analyse très pertinente et courageuse car il ne va pas manquer les coryphées de l’angélisme pour vous montrer le chemin du pilori. Des médias surfant sur des événements à l’audimat inespéré, aux commentaires et analyses trop souvent d’une platitude de raie et d’une analyse d’huître, vont cependant être au cœur d’une nouvelle campagne d’intoxication mentale et d’un lessivage de cerveau déjà en cours. Mais comment peut-on ne pas éclairer utilement les citoyens, leur apporter les éléments utiles pour qu’ils se fassent leur propre jugement et non pas celui d’une pseudo-élite autoproclamée dont on ne sait d’ailleurs pas très bien quels sont les objectifs réels de cette manipulation mentale. Ces événements dramatiques devraient conduire à des mesures concrètes, réelles, quotidiennes et assumées pour lutter réellement contre les terroristes. On y trouve, comme chaque fois, un certain cirque émotionnel, une marche (elle est maintenant républicaine mis je ne sais pas ce que ça veut dire), du « plus jamais cela » et comme vous le dites, on fera quoi lundi ? La médiocrité n’aura pas reculé et sera certainement nourrie de ces postures stériles et surtout pitoyables. On va continuer le verbiage blablatesque, regarder de très près l’évolution des sondages et reprendre de plus belle la valse des médiocres. Le Premier ministre évoquait hier « la Nation » ! Excellente idée. Mais il ne faut pas y penser seulement lorsque cela va mal. Provoquer en permanence – et depuis des années – les clivages inutiles, comment se référer à la Nation, grande oubliée des ces dernières décennies. La Nation, un terme provocateur en 2015. Combien en connaissent le sens profond, galvaudé dans la tambouille politicienne et médiatique qui dégage une odeur de plus en plus nauséabonde.
Malgré cette gesticulation, encore un grand et important rendez-vous manqué.
Je ne manifesterai pas non plus, quitte à accompagner Philippe Bilger au pilori ! Je n’en ai pas moins une pensée forte pour les victimes et leurs proches, les otages, les secours, nos policiers et nos gendarmes. Vous avez compris que j’ai plutôt du mépris pour les récupérateurs permanents de la misère et de la détresse humaine.
Je vous sais fort gré de ne pas aller à cette manifestation car, en effet, vous n’avez rien à y faire. Le plus grand dénominateur commun des personnes qui ont été assassinées est leur sincère, réfléchie et pertinente action, non pas seulement en faveur de la laïcité, mais de nature laïque jusque dans la liberté de leur expression. Je ne vois pas comment vous pourriez vous associer à leurs idées après vos précédents billets en faveur des crèches dans les mairies et autres lieux de la République. Ces crèches, vous oubliiez de le signaler, violent la loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’Etat. N’êtes-vous point légaliste ?
Je me permets de citer un autre blogueur que j’ai bien plus de plaisir à lire, Laurent Gloaguen, qui conclut l’un de ses derniers billets par trois phrases d’une pertinence roborative. Car les religieux devraient ne pas oublier que l’autre face de la liberté d’expression, c’est la liberté des cultes. Tu ne peux pas abuser d’une liberté sur un bord tout en voulant la restreindre sur l’autre. Ce n’est pas à géométrie variable comme ça t’arrange.
Retrouver les réactions de nos politiques après les caricatures de 2012 est édifiant (une petite recherche rapide sur google) ; si Fillon et Borloo ont été exemplaires, que dire de Cohn-Bendit, Besancenot, Dati, Yade et de quelques autres dont Boutin, égale à elle-même il est vrai dans la bêtise. Aussi la perspective de les voir jouer des coudes pour être au premier rang de la photo avec la mine la plus attristée me débecte profondément (après avoir fait planché leur staff pour trouver la meilleure formule) et je n’irai pas manifester avec eux. Les morts de Charlie, de la porte de Vincennes et de la policière de Montrouge méritent mieux que cette mascarade qui aurait inspiré sans aucun doute Charb, Honoré, Tignous, Cabu et Wolinski ; c’est là qu’on se rend compte qu’ils nous manquent déjà. Sacrément.
Ne culpabilisez pas, vous ne serez pas le seul, je n’irai pas non plus car je me refuse à cautionner une quelconque récupération. Ce qui ne nous empêchera pas d’être de bons citoyens respectueux de l’ordre républicain.
Dans votre démarche, peut-on parler d’intégrité d’esprit ?
Elle préserve de votre lucidité. Merci à vous.
Bonjour,
Très bonne idée que cette non participation active. On sera au moins deux.
Les résistants d’un jour me font vomir.
Le dessinateur néerlandais de Charlie Hebdo l’a bien exprimé.
Sur ce blog, la liberté d’expression est défendue, ce sont des actes, pas de la gesticulation stérile.
Cher Philippe,
Je suis très inquiet, nous sommes de plus en plus souvent d’accord. Est-ce moi qui me rapproche de vous ou vous qui vous rapprochez de moi ?
Voici ce que j’ai posté sur mon blog cet après-midi :
Pourquoi je n’irai pas à la marche dimanche :
1) Les autorités n’ayant pas posé le bon diagnostic sur les événements, elles n’ont même pas osé désigner l’ennemi, je ne les cautionnerai pas en participant à la marche qu’elles organisent pour faire oublier leurs erreurs et leurs responsabilités.
2) On nous dit que c’est le temps de l’unité. Non, c’est le temps de la division, du débat, de l’engueulade, de la confrontation des idées pour décider ce qu’il faut faire. Je ne participerai pas à une marche dont le but, sous le couvert d’une unité de façade, est d’étouffer les dissidents, en remplaçant la réflexion par l’émotion.
3) Les quatre Juifs tués hier ont été rayés de la carte. Ils dérangent, ils gênent, ils brouillent le message. Donc ils n’existent plus. Il ne s’est rien passé, circulez, y a rien à voir. Je dois dire que c’est assez stupéfiant. Ces sal..ds-là réussissent encore à m’étonner.
4) Les attentats ne m’ont pas traumatisé, je n’ai pas besoin de me rassurer par un bain de foule. Depuis des années, je considère que la France est en guerre et que des attentats peuvent arriver n’importe quand. Je suis chagriné, triste, oui, mais surpris, traumatisé, non.
5) La seule marche qui vaut, c’est le défilé de la victoire. Toutes les «marches blanches» qui la précèdent ne sont que des aveux d’impuissance.
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Il est rassurant de constater que nous ne sommes pas les seuls à utiliser encore notre tête et pas seulement nos tripes. Voici ce qu’écrit Maxime Tandonnet : https://maximetandonnet.wordpress.com/2015/01/09/excusez-moi-excusez-moi/
« le soupçon de l’instrumentalisation politique »
Et commerciale = Gaston Lagaffe !!
« cette phénoménale marche internationale, avec un incroyable risque d’insécurité »
Peut-être pas plus que lors d’un sommet de G7 ? Si ?
Vous pensez sans doute au marathon de Boston.
Il est cependant précisé que 500 militaires vont être déployés en renfort dans la capitale, ainsi qu’en Île-de-France et qui vont s’ajouter aux 1.350 effectifs de police déjà déployés.
A Metz le rendez-vous est fixé à 15 heures place Mazelle pour rejoindre la place de la République en cortège silencieux. C’est un parcours relativement court, grosso modo 1 km, mais qui longe le grand séminaire et le Trésor public, la rue est étroite sans guère de possibilité de s’égayer !! Itinéraire de la manifestation : Place Mazelle – Jean XXIII – Avenue Foch – rue Harelle et Place de la République.
Il y aurait eu des itinéraires moins problématiques et plus faciles à surveiller comme, il me semble, les berges, mais bon, en tant que citoyenne lambda je n’y connais rien.
D’après Le Républicain Lorrain, les organisateurs demandent à ce qu’aucun signe distinctif (drapeaux, écharpes, banderoles diverses) ne soit visible lors de cette marche républicaine et démocratique, hormis ceux du mouvement « Je suis Charlie ». Le nombre de militaires que déploiera l’EMSD – état-major de soutien de défense – METZ (130 personnes) n’est pas précisé.
Pour Strasbourg il est indiqué que le trajet a été validé par la préfecture : http://strasbourg.curieux.net/agenda/sortie?row=30607&genre=3&nom=&evenement=kleber-nous-sommes-tous-charlie-marche-collective-strasbourg : Départ Kléber, rue de la division Leclerc, Quais Saint Nicolas, des bateliers, avenue de la Liberté, Place de la République.
Eux, ils passent par les quais.
Je n’irai pas défiler demain, car je ne suis pas Charlie, mais
je suis Frédo
je suis Clarissa
je suis Elsa
je suis Ahmed
je suis Yoav
je suis Philippe
je suis Yohan
je suis François-Michel
tués par la faute de Charlie
Je partage votre raisonnement Monsieur Bilger et suis particulièrement mal à l’aise face à ces manifestations de masse permettant à un grand nombre de se prévaloir trop confortablement, trop légèrement, d’un esprit de résistance probablement fugace.
Ainsi, combien de ceux qui vont manifestent et iront manifester demain auraient, au péril de leur vie, refusé de composer le code d’accès aux locaux de la rédaction de Charlie Hebdo, tentant ainsi d’empêcher la démarche funeste des deux agresseurs et ses conséquences irréparables ?
Qui est prêt aujourd’hui à sacrifier sa vie pour en sauver douze ?
Je suis hélas aujourd’hui convaincu que nous ne sommes plus capables de résistance collective alors que notre nation se complaît depuis trop longtemps dans l’individualisme et l’indiscipline.
Je ne veux pas cultiver cette illusion le temps d’une journée.
Nous serons au moins deux, Monsieur Bilger.
Pas assez dans l’esprit Charlie Hebdo cette manif pour moi : je n’y serais allé que si un carton d’invitation avait été envoyé à Bachar el-Assad, mais là j’avoue qu’il y a beaucoup trop de conformisme ordinaire…!! Oui, c’est ça rendre hommage à Charlie : l’outrance sinon rien !
Mauvais citoyen ? certainement pas, ou alors beaucoup le seront et vous ne serez pas seul !
Lundi lorsque la mousse émotionnelle comme après chaque drame sera retombée, les « Charlie Hebdo » qui auront été élevés au rang éphémère de saints laïcs, des vérités seront dites… et ça commence déjà, la parole se libère… Les « Je suis Charlie » cesseront et s’éparpilleront dès après la parade. Il y aura à venir les obsèques et les hommages et les décorations à titre posthume.
Une pensée sincère pour les inconnus, dont les noms ont été révélés, mais dont les familles sont les victimes collatérales qui elles ne recevront qu’une aide minimum pour continuer à vivre.
C’est une tragédie humaine terrible, mais malheureusement ce qui est fait est fait…
Monsieur Bilger pose une question « Et lundi, on fera quoi ? » Je vous propose ce qui suit :
Que feront nos Grands Politiques pour un nouveau « Plus jamais ça » ? Rien. Il faudrait donc que Monsieur Bilger propose aux partis politiques, pour tous les parlementaires, des séminaires de mise à niveau pour leur apprendre qu’il ne suffit pas de voter des lois, une loi nouvelle de circonstance à chaque fait divers, chaque drame est une dérive, il faut que les décrets d’application soient rédigés et publiés mais surtout que les lois soient appliquées dans leur intégralité, que les peines soient accomplies dans leur totalité : avoir une ordonnance sans prendre le médicament est inutile, comme faire de la recherche fondamentale sans recherche appliquée n’a pas de sens.
Une fois ce séminaire conduit et ses piqûres de rappel planifiées, Monsieur Bilger pourrait proposer un séminaire – des séminaires – à tous les journalistes assis, et aussi quelquefois à ceux en direct.
Comme pour la première guerre du Golfe la 5 de l’époque avait fait du grand n’importe quoi, diffusant de la daube, il semble qu’il n’y ait jamais de retour d’expérience en télévision.
Et lundi, on fera quoi ? tout le monde retournera à ses occupations habituelles, oubliant les victimes assassinées, leurs familles en deuil, et l’imprimeur de Dammarie-en-Goêle dont l’outil de travail a été fracassé !
Ainsi va la vie !
La liberté est la préservation de son libre arbitre. Les pleureuses comme Jeannette Boughrab, autoproclamée veuve de Charb, doivent conduire à garder la tête froide devant l’hystérie émotionnelle.
Je conçois votre point de vue, mais que dirait le monde (civilisé et, pire, celui des terroristes) si personne n’y allait ?
Il va donc bien falloir que des milliers de « bons citoyens » se dévouent pour éviter le ridicule ou la lâcheté de la non-réaction.
Bien à vous cher pays… hop là !
Cette manifestation repose à mon avis sur plusieurs malentendus.
Si elle s’adresse aux terroristes, elle n’aura pas grand effet sur eux : tant que les Français se contentent de grands mots et de beaux gestes, rien à craindre, le champ est libre. En plus, ça leur donne de l’importance.
Si elle laisse espérer aux Français désorientés et impuissants que leur gouvernement va prendre les mesures qui s’imposent, ce n’est pas gagné : Madame Taubira, l’icône de la gauche, n’est pas prête à faire machine arrière, et le président, si sincère soit-il, signe un aveu de faiblesse à défiler ainsi sur les boulevards, comme s’il avait oublié que c’était lui qui était aux commandes ; qu’est-ce qu’il essaye de prouver, et à qui ? Que ce n’est pas bien de semer la terreur ? Ou bien veut-il se persuader que les Français peuvent rallier dans un seul élan son projet politique ?
Des étrangers illustres viendront le soutenir, peut-être pour l’encourager à se battre. Chercheraient-ils à instaurer à plusieurs une défense efficace ? Si c’est un premier pas, tant mieux après tout. Mais là encore, pour l’instant, ça donne une impression d’improvisation et de tentative de la dernière chance qui me rend pessimiste.
Je souhaite que ce défilé galvanise les énergies, mais sans y croire vraiment. Je crains plutôt qu’il ne donne un faux sentiment de sécurité, mais j’espère bien que la population ne se laissera pas abuser.
J’espère que la vertueuse Catherine A a pris connaissance de l’indignation de la famille de Charb qui dément le numéro outrancier de Jeannette Bougrab en veuve éplorée sur BFMTV.
Vous auriez dû lire correctement ma réaction avant de me braire dessus.
J’ai peine à croire ce que je lis sous votre plume Monsieur Bilger. L’heure n’est pas à minauder, allez-vous aussi vous demander ce que vous allez porter dimanche, si le rouge de votre écharpe s’accordera avec la couleur du sang des journalistes de Charlie Hebdo ? Nous sommes en lutte avec des nazis. On se fiche bien de qui sera à cette manifestation. Quand on se noie, on demande l’appartenance politique de celui qui vous tend la main pour vous sauver ? Quand le monde encore libre de 1944 vient au secours du monde asservi par l’idéologie nazie, il fait des manières en se disant, non finalement je vais pas y aller, je vais être récupéré, et j’ai une divergence philosophique avec les autres. Je crois rêver ! Pas vous.
« Heureux celui qui oublie ce qui ne peut être changé » (La Chauve-Souris de Johann Strauss II)
J’ai été surpris du peu d’information donné sur les quatre otages assassinés par le tueur Coulibaly hier. Claggart, à 20h43, a donné des prénoms. J’ai cherché et trouvé l’information complète sur JSSnews, qui a publié en exclusivité aujourd’hui à 15h23 les noms de ces victimes jusqu’ici peu médiatisées : Yohan Cohen, Yoav Hattab, tous les deux un peu plus de vingt ans, Philippe Braham, la quarantaine, et François-Michel Saada, la soixantaine. Le décalage dans la publication est justifié par le souci d’avoir prévenu auparavant les familles. Ils sont morts alors qu’ils n’étaient ni dessinateurs, ni policiers, mais probablement juifs. Je ne défilerai pas demain mais j’aurai une pensée particulière pour ces quatre victimes innocentes, sur lesquelles les médias sont restés discrets.
« …Bref, tout limité et solitaire que je fusse, et justement parce que je l’étais, il me fallait gagner les sommets et n’en descendre jamais plus. » Mémoires de guerre, Charles de Gaulle.
Pourrions-nous dire que le chemin emprunté par celui-ci, qui différait de tant d’autres bien plus prestigieux que lui, que ce chemin était alors celui d’un mauvais citoyen ?
Monsieur Bilger,
Votre décision est intenable mais bien courageuse, c’est pour cela qu’elle me plaît.
Je n’irai pas non plus défiler avec ces enfants de Stéphane Hessel.
Mais j’ai des raisons différentes des vôtres :
– J’ai passé la moitié de ma vie au Proche et Moyen-Orient, Egypte, Tunisie, Maroc, et n’y ai jamais vu ce qu’un quarteron de braillards millionnaires nous ont pondu depuis le « nine eleven » de Manhattan. Armés d’un stabyloboss ils se sont pris pour Voltaire sans jamais quitter le 12ème arrondissement de Paris.
– Mes proches sont pour beaucoup catholiques alors que je ne suis pas baptisé
– et j’aurai bientôt des petits-enfants juifs.
Mon univers personnel et familial a toujours été heurté par ces caricatures de rabbins hystériques, ces archevêques sodomisant des Petits Chanteurs à la croix de bois, ces imams sodomisant des chèvres, Mère Teresa faisant une fellation à Jean-Paul II.
Tout cela m’a toujours semblé abject.
Je ne suis pas Charlie mais je suis un moine de Tibhirine : sept moines torturés, assassinés, décapités en 1996 dans une quasi indifférence. Il est vrai qu’ils n’étaient pas caricaturistes.
Quand je vois la liste des affreux qui seront présents à la manif de demain, j’en ai de la peine pour l’équipe de Charlie Hebdo. La récupération politique est scandaleuse.
« Il est clair que cette « marche républicaine » va être purement symbolique, quoique multiforme, puisqu’elle ne va rigoureusement pas avoir le moindre effet sur les menaces, les attentats, les représailles et les tragédies à venir et qu’elle n’est destinée, dans une sorte de béatitude collective satisfaite d’elle-même, qu’à persuader la nation que durant quelques jours elle aura été à peu près unie »
Des fois… je ne suis pas d’accord avec vous mais sur ce paragraphe-là je le suis à cent cinquante pour cent.
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@ Cirsedal | 10 janvier 2015 à 19:39
C’est vrai ce que vous dites parce que tous les beauxbeaux pleureurs ont versé des larmes sur sa –sublime– intervention Panthéonotique. Si ce que vous dites est vrai je m’en réjouis. Vraiment.
Seigneur, Philippe Bilger, voilà qui est bien dit. Je partage mot pour mot ce que vous avez écrit. Pour résumer ma pensée, cette marche, si romantique soit-elle, me paraît pure folie. Instinctivement, il me semble que c’est le repli sur soi, partagé tacitement par tous, pour se recueillir et aller puiser au fond de soi-même toutes ses forces pour le combat qui vient. Au lieu de cela, on aura droit à la dispersion.
A mon avis, cette manifestation, décidée mercredi après les 12 assassinats de Charlie Hebdo, est une boulette de la part de F.Hollande, qui ne peut plus reculer.
Heureusement que le roi de Jordanie, le ministre israélien et M.Abbas viennent sauver la manif de Hollande, qui sera peut-être une manifestation contre l’islamisme, et non pas seulement, comme le voudrait le gouvernement, qui décidément ne comprend rien ou ne veut pas comprendre pour des motifs obscurs, une manifestation contre le racisme et l’antisémitisme.
Enfin, c’est grâce à des gens comme Philip_Marlowe | 10 janvier 2015 à 19:57 qui ressort l’affaire des crèches que des attentats islamistes monstrueux peuvent avoir lieu dans Paris.
Je ne vois pas en quoi les crèches violent la séparation de l’Eglise et de l’Etat, alors que dans les cantines scolaires (établissements publics) on nous impose, à marche forcée, la viande halal (symbole religieux), sans que M. Philip_Marlowe s’en émeuve mais il fait semblant d’étaler sa science des religions, dont il ne connaît visiblement rien. M. Marlowe devrait plutôt parler de la séparation DES églises et de l’Etat.
Et un jugement très intelligent de la juge de Béziers, donc prémonitoire, avait dit que les crèches n’étaient pas un trouble à l’ordre public, cqfd depuis mercredi.
Il y a eu un mini clash entre N.Polony et L.Joffrin sur Canal+ vendredi, N.Polony accusant la gauche boboiste, droit-de-l’hommiste et laxiste d’être responsable de la tuerie de Charlie Hebo, reprochant à L.Joffrin de n’avoir pas, lui qui pleurniche sur les plateaux télé, publié les dessins de Charlie Hebdo.
Enfin, jeudi, avec mes amis syndicalistes, nous avons trinqué « à Charlie », car ils étaient en première ligne dans la lutte contre l’islamisme, et que, victimes d’une fatwa, ils sont tombés pour la liberté d’expression.
Lundi, d’autres, je l’espère, se retrouveront en première ligne pour continuer leur combat.
Mais ce samedi, dans le centre commercial d’Evry où les soldes battent leur plein, les 20 morts de ces derniers jours semblaient déjà oubliés. Morts en direct, devenus virtuels ?
On apprend que Mahmoud Abbas et Benyamin Nétanyahou seront présents à Paris pour la marche républicaine. Philippe Bilger, lui, a plein de bonnes raisons, nous explique-t-il, pour ne pas y être, c’est sa liberté. On n’est pas obligé d’être convaincu !
Eh beh, quel papier idiot et quel foutoir…
C’est la première fois, Philippe Bilger, que je vous trouve aussi stupide que la moyenne de vos commentateurs…!!
Alors que l’Occident presque entier nous fait l’honneur de nous envoyer en soutien ses représentants les plus honorables, Philippe Bilger le roi des plateaux télé fait son difficile.
Philippe, qu’est-ce qu’il vous arrive, c’est une mauvaise digestion ce midi qui vous est restée sur le coeur, c’est la regrettable chute de notre amie Pascale qui vous fait vous taper cette tâche accablante et drolatique que de lire et corriger ce régiment de cornichons qui vous suivent comme votre ombre – quoique quelque part je puisse comprendre que tant de cornichons donnent des aigreurs et pas seulement d’estomac, mais là franchement, c’est vous qui m’estomaquez.
Oui, certes, Hollande est sot que de suivre les diktats sournois de Taubira et ses alliés médiatiques, et la dérive mal comprise par ceux-là des types semblables aux trois paumés qui nous ont tant peinés et révoltés ces derniers jours, démontre une fois de plus que l’angélisme devrait trouver ses limites dans les esprits « iréniquement » égarés des premiers.
Et alors, quoi ?
Vous boudez la venue des plus prestigieux chefs d’Etat européens qui nous font l’honneur de venir jusqu’à nous pour dire leur solidarité d’Occidentaux…
Vous boudez la solidarité du peuple de France, que j’espère générale et la plus multiple possible, à laquelle on ne demande qu’un point commun, le refus de la violence et de l’intolérance, et cela du vaste centre mou aux plus exotiques que seront j’espère parmi nous les Musulmans normaux c’est-à-dire modérés et les Frontistes républicains, tout ce vaste monde auquel j’irai moi, humblement me mêler.
A tous ceux qui seront demain, fiers de leur liberté et du courage qu’avons et aurons toujours à nous défendre face aux mauvais fils de l’Islam – qui en comptent aussi de bons je ne les oublie pas et les salue ici, pensée fraternelle pour le brigadier Ahmed et sa famille – vous dites et même clamez,
« Non, non, désolé les gars, j’aime pas Taubira et comme elle sera encore à la Chancellerie lundi matin et que cela ne réglera rien sur le fond que de me faire suer au milieu de tous ces gens sans opinion commune si ce n’est de dire non à la barbarie, eh bien moi, je manifesterai seul devant ma télé, na !
Ou mieux, sur un plateau télé si un de ceux-là veut bien m’accueillir pour venir commenter tout cela. Parce qu’il me faut bien vous le dire, je souffre d’une étrange plathologie, je suis plateauman ! Caméraman c’est déjà pris et éclairagiste je ne peux pas, sinon oursivi va encore faire du mauvais esprit ! Je confesse même m’être fait installer à la maison un plateau avec des vraies caméras et de vrais éclairages où je m’interviewe seul ou parfois aidé de quelques enregistrements de questions de Calvi, Hondelatte ou Ruquier – je savais que je l’aurai mon interview avec Ruquier, b*rdel ! Mais, quand je ne retrouve plus le dossier où j’ai mis les .mp3 où m’attendent leurs voix, je le confesse, c’est ch… que de devoir courir d’un côté à l’autre de la table pour faire les questions et les réponses et de tourner la caméra en passant. D’autant que parfois je me plante dans le phasage, tenez la semaine passée, j’ai tourné à chaque passage la caméra vers le siège vide que je venais de quitter. Au final à l’image, deux fantômes dialoguant, quel effet, heureusement que c’était pas du direct ! Alors demain, chez moi, vu tout ce que le défilé va me suggérer comme questions et plus encore comme râleries, je pourrais bien en faire des kilomètres, et plus que que vous peut-être, bande de moutons verticaux en bandes serrées, comme les zèbres que vous êtes (je confesse aussi en off l’amour des alitérations) ».
Donc pour dire votre réprobation et votre crainte que la belle unité nationale – à l’éternelle bêtise de quelques vieilles barbes du PS près – ne vole en éclat, vous préférez la faire voler avant vous-même avec cette petite bombe pas bien méchante mais bien stupide qui nous désole un poil et nous fait rire beaucoup…
Sacré Philou, va !
J’ai relu tout récemment le foutoir de la superbe désunité qui s’étale ici.
Eh beh, je vous plains mon garçon, professer autant pour récolter si peu, non seulement ils n’ont pas progressé mais j’en trouve même en sévère régression depuis mes passages par ici.
Je n’ajouterai pas à la désunité en affichant le nom de signataires d’âneries aussi sinistres que capitulardes mais je rappellerai quelques idées, on ne sait jamais, cela pourrait infuser, quoique je lise ici et en constate depuis mon temporaire retour que toutes ces années j’ai vraiment prêché dans un désert dont je n’ai pas été privé, aux deux sens du terme tant je me sens seul en observant le carnaval des cornichons que le bocal de votre blog laisse toujours aussi aigris et confus, et mon Dieu, s’il existe et me pardonne de parfois en douter, sous cet angle c’est pas devenu Rio et encore moins Venise par ici…
Personne ici – je n’ai pas tout lu, souvent désespéré par la couardise et l’égarement – pour se réjouir qu’une large part de la population soutienne ce qui fait le génie français, la liberté d’expession et l’humour ?!
Cela qui lentement mais sûrement cependant qu’avec de terribles regressions – on l’a vu les larmes aux joues et la haine ou plutôt une froide détermination au coeur comme à l’esprit ces dernières heures – ronge décennie après décennie la violence, ridiculise l’intolérance qui l’entraîne, veut aiguiser les consciences en imposant ce pas de côté qu’est le comique quand il a une noble fin qui se veut doublement spirituelle.
Et tous – je tairai les noms vous l’ai dit et puis en sont trop, j’ai pas la place – de souligner l’apparente contradiction qui serait que le glas de Notre-Dame salue ceux-là qui l’ont si visiblement et si vertement critiquée, là qu’elle, l’Eglise chrétienne, fait désormais une mue qui n’a elle rien de capitularde puisque elle lui regagnera bien des coeurs et qu’elle a compris aussi grâce à ces libres penseurs qui furent ou devinrent de bienveillants ennemis non qu’elle devait brader son âme mais qu’elle pouvait la réexaminer comme ceux-là avaient fini par la comprendre comme vraiment pas la plus violente ni figée des religions, elle qui peut-être en inspirerait d’autres à redevenir une plus juste au côté de ce peuple occidental si prompt à s’autoflageller et bien mal conscient que c’est derrière lui que courent un brin honteux tous les raisonnables autres, parfois mendiant le droit de venir vivre en son sein où la plupart du temps il est accueilli fraternellement, même si rien n’est simple à ce niveau, ce n’est pas moi qui le nierai, on l’a déjà compris, et qu’il faudra prendre désormais son ticket à son entrée, attendre et montrer patte et barbe blanche.
Au moment où l’oeuvre émancipatrice de ces artistes courageux lucides autant qu’utilement foldingues – parfois de mauvais goût, parfois stupide, mais toujours libre et sincèrement éprise de fraternisation, je le crois – est comprise comme une des toutes profondes racines de l’Occident par le plus grand nombre et cela bien au-delà de nos frontières, les pisse-froid et sots qu’ai tant lu par ici, trouveraient donc à ergoter quant à défiler au milieu des hommes épris de liberté et trouveraient donc à vous en croire, Philippe Bilger à leur côté ou plutôt de leur pétochard ou impavide côté de la télé…
Glorieux, en vérité.
Au moment où sont morts ainsi des êtres parfois un peu égarés mais toujours dans la recherche du vrai et du drôle et qui avaient eux-mêmes tant cheminé en leur croyance et leur lutte, vous – Bilger et vos ouailles – chipotez aussi mesquinement ?
C’est là posture de plus – pourtant pas votre genre – ou là imposture pas plus épaisse qu’un caprice de gosse ?
On ne peut pas à la fois saluer justement le pape François – qui commençait sacrément à embarrasser Charlie que d’offrir une tête de turc de moins de par sa sagesse et sa noblesse, lui qui va dépoussiérer sa religion en en réajustant l’âme – et commencer à calculer ses intérêts de prépositionnement quand le feu menace la société française dont les vrais alliés occidentaux disent le sentiment de fraternité qu’elle leur inspire…
Non, on ne le peut pas.
Allez Bilger, reprenez-vous, on a tous des coups de mou, alors revenez sur terre. Songez à tous les cornichons qui vous lisent et vous prennent pour parole d’Evangile, n’amplifiez pas la confusion dans leur esprit déjà fragile.
Quant à moi,
Je suis Charlie,
Je suis flic,
Je suis Ahmed,
Je suis juif,
et je vous* emmerde.
A demain sur la pavé de Paris.
L’immortelle ville qui aime le monde entier et que le monde entier aime.
Sauf les cons.
AO
* pas vous Bilger, je veux dire en général, je parle des pisse-froid, des calculateurs et des intégristes de tout poil, cela fait du monde, je sais.
D’accord avec Monsieur Bilger pour ne pas participer à la « marche républicaine » ! Rien, strictement rien d’utile ne pourra produire cette marche pour améliorer le sort de ces enfants de la République qui deviennent terroristes. Qu’a fait la France pour que des monstres pareils ne se forment pas sur son sol ? Qu’a fait la France pour qu’un enfant d’immigré n’échoue pas sa scolarité ? Qu’a fait la France pour que la peine d’incarcération d’une personne musulmane ne se transforme pas en une peine pour le pays entier quand la personne quitte la prison comme un islamiste radical ?
Eh bien la France ne trouve rien d’autre à faire que d’aller manifester. Manifester son éternelle mauvaise humeur. Son unité artificielle qui ne durera que peu, une autre actualité la sortira de ses gonds et les désaccords reprendront leur souffle de plus belle. Manifester sa satisfaction d’avoir tué d’un commun accord trois hommes, dont elle n’a rien su faire pendant des années, mais aujourd’hui elle célèbre la restauration officieuse de la peine de mort. Que des symboles d’impuissance.
Mahmoud Abbas et Benyamin Nétanyahou présents à la marche de dimanche, ainsi qu’Angela Merkel, David Cameron, le hongrois Viktor Orban pour ne citer qu’eux…
Un événement mondial, auquel je me dois de participer comme citoyenne du monde, pour affirmer des valeurs universelles, pour ressentir la solidarité qui abolit les frontières, et aussi parce que je n’admets pas qu’un commando apparaisse chez nous, en France, pour tirer sur nos petits gars (Charlie, les policiers, les victimes juives) comme sur des lapins.
Cette marche sera symbolique, bien sûr, mais le symbole est le début de tout, il transcende et redonne espoir.
Ayant lu SR et breizmabro à propos de dame Bougrab, voici la source compulsée :
http://www.ouest-france.fr/charlie-hebdo-la-famille-dement-la-relation-entre-charb-et-jeannette-bougrab-3105681
…mais qui déjà n’apparaît plus quoique récente (vers 19h hier)…
Voici un court extrait :
« La famille ne veut plus que Jeannette Bougrab s’exprime au sujet de Charb dans les médias de quelque manière que ce soit. Nous demandons de respecter le deuil de la famille », a déclaré M. Charbonnier, le frère de Charb, parlant également au nom de ses parents. « Cette déclaration est unique, il n’y en aura pas d’autres ».
Voici pour les faits.
Restent les supputations interprétatives.
La plus triviale verrait un réflexe de clan originel qui n’aurait jamais accepté une jonction psychosomatique de leur rejeton médiatique avec une fille de harki ralliée à la beaufitude franchouillarde de droite, ceci pour des raisons de bain idéologique (le petit Stéphane a été un ultra-anarcho-gaucho très précoce en collège puis lycée de Pontoise, en témoigne son prof d’espagnol de notre carnet d’adresses : l’empreinte du climat mental familial y a été très probablement déterminant).
La plus valorisante serait que la famille ADN de Charb est insupportée par les trémolos de la diva juridique improvisée, qu’elle considère de son devoir de fidélité aux options philosophiques de son disparu que de faire taire une pleureuse qui contredit « frontalement » (!) l’esprit de dérision et de mépris du cérémonial constamment exprimé par les Charlie.
En somme la famille ADN se fâcherait pour contester un deuxième assassinat, philosophique celui-là.
Je lirai avec intérêt d’autres explications si proposées.
Cher Philippe,
Il y a environ quinze jours, le gouvernement prévoyait de protéger les policiers pendant leur service.
Le gouvernement n’a pas trouvé les moyens nécessaires pour protéger les forces de l’ordre, les organes de presse, les marchés de Noël, les églises, les synagogues et les mosquées.
Il y a eu un manque d’anticipation certain de la gravité de la situation, malgré les compétences des forces de l’ordre.
Cette manifestation va mobiliser les forces de l’ordre inutilement et de façon précoce. Quand on veut avoir une action efficace et de durée, car les efforts qui seront demandés à chacun concernant la vigilance doivent s’envisager sur une longue durée, il faut s’en garder les moyens.
Il y a de nombreuses façons de s’unir dans une douleur et les manifestations spontanées étaient très belles.
Cette recherche d’unité ne doit pas être politique mais de cœur et d’expression libre.
Nous ne défilerons pas car nous sommes dans la douleur, la colère et la sidération. Nous allumerons de petites bougies en mémoire de toutes les victimes.
Manuel Valls a souligné des failles. Nous attendons des explications sur les points suivants :
Pourquoi la Turquie n’a-t-elle pas été informée à temps du passage d’une supposée terroriste ?
Pourquoi le lien avec le Yémen a-t-il été fait 48 heures plus tôt aux Etats-Unis sur CNN ?
Pourquoi plusieurs attentats ont-ils été déjoués alors que Hollande se montrait confiant et optimiste sans que la population ne soit invitée à plus de vigilance ?
Pourquoi les terroristes présumés étaient-ils interdits de territoire aux Etats-Unis et sans surveillance en France ?
Doit-on attendre le dégel pour que des lois soient appliquées et votées parce que le temps judiciaire ne correspond plus à la réalité de terrain ? Il y a le feu au lac pour que les forces de l’ordre puissent être dotées de moyens efficaces pour combattre le terrorisme physique et virtuel.
Nous ne comprenons pas pourquoi il n’y a pas de moyens financiers de terrain pour la défense et pourquoi un tel déploiement pour de la com sur la Tour Eiffel, sur l’Arc de Triomphe, sur l’encadrement d’une telle manifestation.
Il existe une confusion totale d’un hommage dû aux victimes qui se transforme en mise en scène d’hommes politiques.
Nous aimerions voir ces politiques au travail et non en démonstration.
Les populations mondiales ne sont plus enfantines et peuvent organiser leur solidarité de façon spontanée et autonome en mémoire des victimes.
françoise et karell Semtob
L’infâme F de Souche fait une remarque intéressante :
Manifestation d’hommage aux victimes dans toute la France : où est la diversité ?
Est-ce que ces marches Charlie, ce ne serait pas les bobos entre eux ? (1)
Cela recoupe une autre remarque que je me suis faite.
Au travail, les plus sanguinaires (en paroles), les plus sonores, ceux qui décrivaient les supplices qu’ils feraient subir aux terroristes, arbitrairement, hors de toute procédure judiciaire, étaient les bobos gauchistes.
Les horribles conservateurs comme moi étaient beaucoup plus calmes, sereins et mesurés.
Pas besoin d’avoir fait dix ans de psychanalyse pour comprendre que cette surenchère verbale (se payer de mots, c’est facile, ça ne coûte pas cher) est une manière lâche d’essayer de faire oublier leurs responsabilités.
Dans ces attentats, tout ce que ces bobos ont soutenu et promu a fait faillite : le laxisme judiciaire, le multiculturalisme, le sanspapiérisme, l’immigrationnisme, la repentance, l’ethno-masochisme, la culture de l’excuse, la guerre contre l’autorité, la préférence pour l’Autre…
Ces gens nous expliquaient que le monde serait le paradis enchanté des Bisounours s’il n’y avait pas ces sales blancs et qu’il suffisait que les blancs renoncent à eux-mêmes pour que le monde aille mieux.
Cette vision a volé en éclats sous les impacts de Kalachnikov de terroristes qui ne criaient pas vraiment «Vive le Christ-Roi !».
*************
(1) : qu’il n’y ait pratiquement que des blancs dans ces manifestations, c’est pour moi encore une des ces preuves très concrètes que le discours lénifiant sur les problèmes d’intégration qui ne concerneraient qu’une infime minorité sont faux. On cite souvent les prénoms, ces immigrés de troisième ou quatrième générations qui donnent encore des prénoms de leur pays d’origine à leurs enfants, mais il y a aussi les Journées du patrimoine : dans les files d’attente, il y a des Français de toutes conditions sociales, mais ils ont un point commun, ils sont blancs. De là à dire que le patrimoine des blancs n’est pas le patrimoine des colorés et que «eux» ne se sentent pas «nous» …
J’aime bien ces «petits faits vrais» parce qu’ils sont tellement basiques que tout le monde peut les voir et qu’ils ne se laissent pas embobiner dans un discours alambiqué et trompeur.
Oui à ce que vous exprimez dans votre billet.
Non à votre abstention.
Le président de la République a raison d’espérer, en dépit de la justesse de votre analyse, nous unir.
« Rappelons-leur cependant, avant de leur dire bonsoir, cette évidence première : nous ne faisons partie d’une nation, comme les êtres humains font partie de l’humanité, qu’en mémoire et en espérance. L’union des grains de poussière n’existe que par et dans une verticale. » (Régis Debray en 2007 dans Le Monde)
Je sais, cette espérance est dérisoire.
Cependant, à vous lire depuis des années, maîtriser, dépasser l’espace de quelques heures, l’ensemble des objections que vous soulevez – auxquelles j’ajoute mon dégoût sans nom du traitement par des médias de ces tragédies, par exemple, les interviews direct live des tueurs – me semblerait être, de votre part, la position la plus conforme – la plus exigeante – à ce que j’ai appris de vous.
Les défilés, les processions, l’étalage pleurnichard des émotions standard à intensité variable… selon… sont le dernier gémissement dont disposent nos irresponsables qui s’accrochent.
Dans ce genre de flonflons orchestrés et réglés par nos éternels politicards et leurs siamois les journaleux, seul le service de la soupe convenue avec beaucoup de senteurs pensée unique usée et ressassée est admis et toléré.
En quelque sorte les pompiers pyromanes invitent les gogos payeurs et impliqués malgré eux à venir les absoudre de leur irresponsabilité, de leur ignorance et de leur incapacité à gouverner une nation pour elle-même et non pour eux.
Merci à Giscard, Chirac, Mythe-errant (tiens… sa Mazarine qui a pillé nos caisses repointe son nez et joue la philosophe de maternelle), Jospin, Aubry, Hollande, et surtout la clique journaleuse bobo caviar subventionnée.
Tout ce beau monde offre et donne la France, ses progrès, son bien-être, ses allocs, sa médecine, en cachant son histoire, sans contrepartie sinon le bien vivre des envahisseurs inassimilables mais surtout en culpabilisant les salauds de payeurs… disons-le… de souche et en plus, qui doivent la fermer.
Il est bien plus facile d’attaquer, vilipender, insulter et ruiner les patrons et les chefs d’entreprise (de souche) car eux ont quelque chose à perdre… n’est-ce pas Mme Taubira ?
Non, moi non plus je n’irai pas pleurer ni défiler pour des provocateurs inconscients mais tellement jouisseurs dans l’avilissement qu’ils infligent et imposent à tous ceux qui ne pensent pas et ne gagnent pas comme eux.
Comme dit ma concierge… on n’a pas les mêmes valeurs et encore moins la même perception de la vie normale.
Je ne me sens pas… je ne suis pas Charlot.
oursivi 11.1.15 0.33
Quel talent, avec le son ce doit être envoûtant…
Navrée que la médiocrité ambiante ait pu (selon vous) déteindre sur Monsieur Bilger, à vous lire attentivement on capte votre e.tendresse pour Monsieur Bilger, il est votre égal, ou vous êtes le sien, et on se sent en effet très cornichon ramolli LOL mais cependant sans aucune aigreur !
Continuez à nous nourrir, à nous éduquer pour que nous devenions tous un peu meilleur pour les décennies à venir !
Lire votre commentaire ce matin a été prodigieusement revigorant, un bon starter dominical, même si je ne partage pas l’intégralité de vos propos, mais la tolérance absolue ne fait-elle pas partie de tout débat démocratique : merci pour ce moment LOL LOL
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« Je NE suis PAS Charlie » – « Je NE suis pas JUIVE »
Je ne suis pas non plus antisémite, je suis simplement tolérante et respectueuse de l’autre, des autres quels qu’ils soient ; je suis simplement moi et c’est déjà assez difficile à gérer et quelquefois à supporter ! LOL mais je me soigne, pour devenir meilleure LOL LOL
Toutes ces injonctions et principalement celles de Manuel Valls sont insupportables, déplacées ; est-il encore (à ce moment-là) dans son rôle de Premier ministre d’une République laïque ?
La tragédie à laquelle nous avons assisté est dramatique et tragique, mais à trop en faire, on commence à fatiguer, et tous les commentaires de circonstance de tous ces politiques commencent à se lézarder, grave !
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Certes l’importance à accorder à une tragédie ne se mesure pas au nombre de morts et de blessés, toutes les tragédies ne suscitent pas la même émotion ! En 1996, comme le rappelait un intervenant, l’assassinat des moines de Tibhirine, hommes de paix, a fait l’objet de quelques commentaires de presse sans plus, le 11 septembre 2001, l’explosion des Twin Towers, ses >3000 morts et autant de blessés, a fait l’objet d’une très importante couverture médiatique mais aussi à des commentaires immondes, en France et ailleurs.
C’est une forme de liberté d’expression que ces barbares ont tenté de tuer, ils ont voulu tuer des dessins, sans doute la forme d’expression la plus simple, la plus visible, celle à leur portée, mais qui oblige à beaucoup de talents, les Charlie Hebdo avaient un grand talent, et pour le leur reconnaître même dans leurs excès, il n’est pas nécessaire d’approuver toute leur œuvre qui quelquefois pouvait choquer et blesser !
17 personnes ont été froidement assassinées pour rien, d’autres ont été blessées ! Rien n’est plus insupportable que cette formule à l’emporte-pièce « il faut que leur mort serve à quelque chose ». Une mort, un assassinat ne sert jamais à rien… Il est temps que cette période de deuil se termine, que cette mousse émotionnelle retombe, pour laisser place à la réflexion de ceux qui savent réfléchir !
Bonjour Philippe Bilger,
Les manifestations en réaction à l’attentat contre Charlie Hebdo ont eu lieu hier dans la ville proche de mon petit village, comme d’ailleurs dans toutes les autres grandes villes, vu que dans notre pays il y a Paris et la province. Il ne faut pas mélanger.
Apparemment il n’y a pas eu de « déséquilibrés » qui se sont manifestés lors de ces manifestations. Mais le risque zéro n’existe pas et Paris sera toujours Paris…
Je serais bien allé manifester, moi aussi, mais le slogan « Je suis Charlie » ne m’y a pas incité car je ne me reconnais pas du tout dans la ligne éditoriale de ce journal.
J’ai pensé un moment à me confectionner une pancarte « Je ne suis pas Charlie, mais je suis pour la liberté de la presse », ce qui en soi aurait été bien dans le style humoristique de Charlie Hebdo.
Mais vu l’ambiance électrique qui règne depuis cet attentat, j’ai préféré renoncer.
Philippe Bilger, vous écrivez : En ce sens, il est clair que cette « marche républicaine » va être purement symbolique, quoique multiforme, puisqu’elle ne va rigoureusement pas avoir le moindre effet sur les menaces, les attentats, les représailles et les tragédies à venir et qu’elle n’est destinée, dans une sorte de béatitude collective satisfaite d’elle-même, qu’à persuader la nation que durant quelques jours elle aura été à peu près unie.
Une marche n’a jamais empêché le terrorisme, et personne ne lui a d’ailleurs assigné ce but irréaliste. Pourtant, malgré tous les motifs d’agacement légitimes que l’on peut nourrir à son propos – récupération politique, instrumentalisation de Benjamin Netanyahou, propos lénifiants sur une unité nationale venant masquer l’inaction et l’autocensure à laquelle nous nous assujettissons – malgré tout cela, dis-je, il faut se joindre à ce vaste rassemblement qui doit transcender les clivages, non seulement pour honorer une fois encore les victimes de la terreur, mais aussi pour montrer notre détermination à lutter contre cette barbarie.
Bonjour,
Vous êtes libre P. Bilger, libre comme les journalistes caricaturistes de Charlie Hebdo.
Non vous n’êtes pas un citoyen indigne parce que vous n’irez pas demain « marcher contre la terreur », comme des millions de Français qui s’interrogent sur des pays « amis » comme l’Arabie Saoudite, le Qatar qui financent le Club Med des terroristes qui assassinent nos compatriotes.
On est en droit de se poser aussi des questions sur des Français très indulgents qui profitent de séjours et avantages gratuits dans ces pays mais surtout au Maroc, ce producteur de haschich et de cannabis qui inonde la France et l’Europe en toute impunité.
Je ne suis pas un citoyen indigne de ne pas être lecteur de Charlie Hebdo. Lecteur du Canard enchaîné, c’est ma liberté.
Non seulement M. Bilger est un vrai défenseur de la VRAIE liberté d’expression, il le prouve sur son blog tous les jours, mais il est un citoyen libre, ni formaté ni lobotomisé, en ne se joignant pas aux troupeaux de moutons zombis suivistes bêlants qui vont nous caricaturer encore plus dans notre crétinerie collective !
Quand je pense que des amis et familles de victimes vont défiler aux côtés de leurs bourreaux responsables de ces crimes, je me dis que ce peuple-veau mérite son sort !
Une réflexion entre autres : quand le terroriste a répondu par téléphone à BFM, quelle occasion unique de faire passer un message mondial qui aurait par exemple pu être le suivant :
« Oui, en tant qu’islamistes, nous avons une fierté que vous, les Occidentaux, ne comprenez pas. Dénigrez, salissez et couvrez d’ordures votre pape, votre Messie et même votre Dieu et vos croyances puisque telle est votre conception de la liberté, mais ne touchez pas aux nôtres, nous ne l’accepterons jamais. Pour montrer comme nous tenons à ce respect voilà jusqu’où vous nous avez obligés à aller, et voilà pourquoi nous savons qu’à notre tour nous allons mourir. Mais ne vous réjouissez pas de votre victoire car sachez que d’autres nous remplaceront si c’est à nouveau nécessaire ».
J’irai manifester en silence et sous aucune bannière.
M. Bilger n’auriez-vous pas pu rester silencieux quelques jours avant de manifester votre avis ?
Non votre ego en aurait souffert, trop présent sur les réseaux sociaux et les plateaux télé et radio pour donner un avis sur tout et n’importe quoi, avec votre suffisance et votre condescendance habituelles.
Se taire deux jours lui est impossible il aurait l’impression de ne plus exister.
Beaucoup de charlots, parmi tous les Charlie du défilé. Commençons donc par l’abrogation des lois Pleven et Fabius (dite Gayssot). Après, on pourra faire un défilé.
Bonjour.
Il y a eu, il y a et il y aura de tout temps de grandes causes qui pousseront des gens dans la rue par centaines de milliers.
De même il y aura eu, il y a encore et il y aura toujours quantité de petites raisons invoquées par ceux qui ne comptent pas s’y rendre.
De manière prévisible, vous nous dites ne pas vouloir défiler entre République et Nation car vous considérez l’unanimisme affiché de pure façade (vous inventez l’eau tiède) et afin de manifester votre désaccord chronique (et connu) avec Dame Taubira.
Pouvait-il en être autrement si l’on considère la ligne de ce blog dont l’essence même vous oblige à vous en tenir à une certaine singularité?
Quitte à vous retrouver figé dans des postures de principe.
@cirsedal/SR/breizmabro
Incroyaaaable : Jeannette Bougrab qui rappelle chaque fois que possible qu’elle est aussi bourguignonne n’est pas ma tasse de thé, diplômée certes, diplôme qu’elle a su habilement faire fructifier à son avantage. Elle mène un combat pour les enfants, mais quand elle a été mise en place par Sarkozy – pour les mêmes raison sans doute que la nomination de Dati – à la présidence de la Haute Autorité de Lutte contre la discrimination elle a eu un comportement qui a été très contesté… elle a su utiliser la discrimination à son avantage, une fois encore.
Sa présence médiatique en veuve éplorée avait quelque chose d’émouvant et juste… elle semblait vraie : compagne de Charb ? inhabituel mais courant parmi les civils* et la classe politico-médiatique aussi, le communiqué de la famille Charbonnier est troublant, on a envie de croire cette famille endeuillée.
Il est interdit à Jeannette Bougrab de s’exprimer, dommage, le moment venu elle publiera un livre ou, en attendant, sa copine Trierweiler lui donnera l’occasion d’une interview dans Paris Match !
*Je connais une famille dont le déjeuner familial, mensuel et dominical est composé de Francs-Maçons, de Chevaliers de l’Ordre de Malte, les uns à gauche tendance caviar, les autres catho de parvis… et tout ce petit monde fait des efforts pour partager un déjeuner LOL
Je ne suis certainement pas Charlie : la liberté d’expression et la liberté de la presse ne sont pas le droit d’insulter, de mépriser, de blasphémer, de piétiner, de moquer la foi, les convictions autres ou les valeurs des concitoyens, de prendre systématiquement de front, entre autres, les communautés musulmane ou chrétienne. « Un dessin est un fusil à un coup », disait Cabu. La liberté de chacun s’arrête où commence celle des autres, et la première des libertés est celle d’être respecté. Le premier devoir d’un Etat est de faire respecter ces libertés. Le nôtre, clairement, a failli en la matière. Un délit reste un délit.
Non je ne suis pas Charlie et nous avons été nombreux à être choqués de voir Mahomet sous la forme d’une crotte enturbannée, les musulmans traités publiquement de cons parce qu’ils étaient musulmans, ou Benoît XVI sodomiser des enfants. Où étaient nos procureurs censés se saisir eux-mêmes quand le délit est public, ce qui était le cas, alors qu’ils sont si prompts à sévir quand le présumé délictueux est d’un autre bord ? Il ne s’agit pas de tolérance ou de libre-pensée : l’insulte est une violence, un délit. Je ne suis pas Charlie et je ne crois pas à l’union nationale décrétée par ce Président partisan. Ils se sont trompés depuis trente ans, ils sont en partie responsables de la situation actuelle. Je ne crois pas à leur capacité de lutte contre le terrorisme alors qu’ils détricotent chaque année la souveraineté du pays et sa capacité de défense et de justice.
Je ne suis pas Charlie et le Président se trompe encore en proposant les caricaturistes en héros nationaux, eux qui ont contribué à détruire le lien entre les communautés, méprisé le sens de la nation et caricaturé flics, gendarmes, militaires, eux qui ont fait du Français moyen un beauf inscrit au mur des cons. Des flics sont morts dans cette exécution sommaire alors qu’ils étaient caricaturés par ceux-là même qu’ils protégeaient. Je ne suis pas Charlie mais je suis Français et je vois mon pays sombrer dans l’horreur. J’entends des « Allah akbar » guerriers venant des banlieues et des politiques refuser de voir cette réalité. Charlie est mort d’avoir minimisé les risques de l’islam radical. Quand on provoque délibérément et méchamment un fou dangereux, il ne faut pas s’étonner qu’il réagisse en fou dangereux. Ils ont cru pouvoir insulter sans risque. Ils partagent la responsabilité de leur propre malheur et les politiques, juges, médias qui les ont abusivement protégés la partagent aussi.
Ils ont joué aussi un sale tour à notre pays tout entier. Certes trois terroristes ont été abattus, ce qui était la moindre des choses, mais voyez en comparaison le binz démesuré qu’ils ont mis dans notre pays : 88.000 hommes mobilisés lors de la traque, des millions de gens dans la rue, la classe politique censée, par nature, agir dans l’unité et pour l’unité de tous, plus explosée que jamais, avec un quart des Français décrétés personae non gratae à la grande manif de ce jour. Soyons lucides : en termes d’action terroriste c’est un chef-d’oeuvre, un modèle absolu d’action efficace et les youyous des banlieues ne doivent pas surprendre.
Dans la guerre contre l’islamisme, les islamistes ont bien évidemment gagné un point, un très mauvais point pour nous, au regard duquel les petites affichettes sont dérisoires. Le pire, c’est qu’encore beaucoup ne veulent pas s’en rendre compte, aveuglés par la propagande officielle.
Je n’irai certainement pas non plus à la manif.
@Florence | 10 janvier 2015 à 23:32
« Pour résumer ma pensée, cette marche, si romantique soit-elle, me paraît pure folie. Instinctivement, il me semble que c’est le repli sur soi, partagé tacitement par tous, pour se recueillir et aller puiser au fond de soi-même toutes ses forces pour le combat qui vient. Au lieu de cela, on aura droit à la dispersion. »
Hum, cette marche romantique qui pose un évident problème de sécurité de ses courageux et déterminés participants, n’est pas seulement ‘romantique’, elle participe de la restauration du Sujet collectif atteint dans sa liberté de conscience par la nature du prétexte mis en avant par de pauvres types qu’on ne s’est pas suffisamment préoccupés avant de protéger d’eux-mêmes et de leurs fréquentations, pour perpétrer un carnage avec des armes de guerre dont on se demande bien comment ils ont pu se les procurer.
@Mérovée | 10 janvier 2015 à 22:49
« Je ne suis pas Charlie mais je suis un moine de Tibhirine : sept moines torturés, assassinés, décapités en 1996 dans une quasi indifférence. Il est vrai qu’ils n’étaient pas caricaturistes. »
Il existe d’autres populations chrétiennes dont il conviendrait de se préoccuper désormais et qui vivent en des lieux où elles se sont implantées bien avant que ce qu’on appelle l’Occident ait entendu le premier mot de l’enseignement du christianisme.
Ceci étant, les moines de Tibhirine se contentaient de dire la messe ; toutefois en un lieu où personne ne les avaient obligés à s’installer et dans la conscience du danger qu’il y avait à s’y maintenir.
Aujourd’hui, il s’agit de la grand-messe médiatique organisée en s’appuyant sur la formidable mais éphémère et ponctuelle puissance des réseaux sociaux, par le pouvoir médiatique choqué par la prise de conscience du risque que comporte intrinsèquement l’exercice dudit pouvoir dans un monde où la liberté de conscience (loi 1905 et véritable signification de la laïcité qu’elle promeut) perd son sens dès lors que n’importe qui s’en réclame pour imposer n’importe quoi, à tout moment, n’importe comment – ex. plus pacifique en apparence, la désinformation et le harcèlement dont ce pouvoir n’est pas complétement à innocenter non plus, qui ne se contente pas toujours de seulement informer en conscience – pour empêcher de vivre et de travailler normalement n’importe qui… ou presque, quel que soit le courage dont leurs victimes font preuve pour persévérer à tracer leur route en les ignorant – par ex. par le zapping !
Ceci étant, cette marche romantique a sa nécessité aussi en tant que message, non pas à l’adresse d’exécutants incultes mais à l’adresse de leurs potentiels commanditaires, à savoir la démonstration d’une capacité à rassembler toutes les sensibilités d’une communauté occidentale élargie, dès lors qu’on porte ouvertement atteinte à ce qu’elle considère comme ses fondamentaux, politiquement parlant.
De ce dernier point de vue cela me paraît inopportun de faire le tri dans lesdites sensibilités, si vous voyez ce que je veux dire.
Il y a deux jours, Boko Haram a incendié des villages. Bilan 2.000 morts. Personne n’en parle. Par contre, lorsque les terroristes attaquent la France, ils ont une tribune non-stop durant une semaine avec en prime tous les grands de ce monde venus battre le pavé. La prochaine fois, les terroristes sauront où attaquer. Pas la peine qu’ils se fatiguent avec les Nigérians, Afghans et Pakistanais puisque tout le monde se fiche d’eux.
Hier soir, j’étais un peu triste pour l’équipe de Charlie Hebdo soutenue dans son deuil par des hypocrites opportunistes. Aujourd’hui, j’ai une petite pensée pour Marine Le Pen exclue de la manif alors que d’affreux jojos qui s’essuient les pieds sur la liberté d’expression sont invités en grande pompe.
Bonjour, et merci pour le courage de l’expression.
Je constate que l’union sacrée, après une émotion exactement identique partagée par tous les hommes, n’aura durée que l’espace d’un souffle.
Votre billet m’a donné envie d’aller finalement à cette manifestation. Pourquoi ? Parce que c’est la démonstration de la vanité.
Sous le fallacieux prétexte de pouvoir s’exprimer comme vous l’entendez, et vous avez raison, vous profitez de l’occasion pour vous saisir du trophée de la parole dite, pour que les autres vous écoutent davantage que le commun.
Vous tirez donc la couverture à vous. Vous confisquez, à votre manière, l’émotion légitimement unanime, pour émettre un son différent. Vous cultivez ainsi une différence, la vôtre, mais une différence.
C’est cette différence qui vous sert d’estrade pour vous différencier. Pour vous vanter.
Je trouve ça assez malhonnête, et pour tout vous dire minable. Vous cristallisez nos différences, pensez-vous sincèrement que nous les ignorons ? Mais ceux qui font le choix d’aller à cette manifestation le font en dépit de leurs sentiments de différence. C’est alors l’absolue conviction de liberté qui domine, ce qui devrait nous animer tous, sans calcul.
C’est parce que vous faites ce choix-là, que vous l’exprimez, que vous prenez tribune, que nous ne sommes pas près dans ce bas monde à nous en sortir à la hauteur de l’intelligence qui fait l’homme.
La République authentique dépasse encore la compréhension des hommes.
Dans quelques temps lorsque les esprits se seront apaisés, l’excitation et l’euphorie retombées, on retiendra que c’est la première fois qu’un président en exercice aura défilé avec ses homologues européens, africains, ses adversaires. François Hollande rentrera dans l’histoire. C’est un fait. Les dirigeants étrangers connaissent les mêmes problèmes de terrorisme et fondamentalisme. Il n’y a que l’union qui pourra endiguer cette plaie invisible et mobile.
Jeannette Boughrab s’est servie de sa romance avec Charb pour arpenter les plateaux télés et transmettre ses positions politiques, jusqu’à l’embarrassant Panthéon, allant jusqu’à diffuser des photos de sa vie privée lors d’un réveillon chez Bénabar, chanteur de variétés catégorisé bobo, où on voit sa fille adoptive. La famille de Charb a toutes les raisons d’être heurtée par ce déballage qui donne une image people à leur fils. La romance clandestine devait rester secrète si elle a existé, et ce par respect pour le défunt qui de son vivant répétait qu’il n’avait ni femme, ni enfant, ni crédit, ni maison.
Rédigé par : oursivi | 11 janvier 2015 à 00:33
Dites-moi « oursivi », vous vous prenez pour qui ?
Un c.. qui aime Paris.
Atterrée ! 2014 avait éclairci les rangs de mon entourage affectif et j’avais abordé 2015 pensant que mon compte était bon… Mais certains chiffres vous poursuivent au point de renouveler la série mais en bloc.
Aujourd’hui, certains représentants européens, qui ne participent pas comme nous de Liberté, Egalité, Fraternité, seront là pour soutenir nos politiques dans leur grandiloquence laxiste qui pourrait conduire à l’amalgame.
Le logo de ces quatre jours dramatiques signifierait défense de la liberté d’expression… l’intention est magnifique mais pourrait donner, a contrario, l’indication de cible.
Remerciements à Monsieur Dupond-Moretti qui a relevé l’autocensure comme première inquiétude suite à ce désastre.
Remerciements à Monsieur Laurent Ruquier qui a su compléter la panoplie des dessins connus par des croquis en parfaite compréhension avec la liberté d’expression.
Une pensée soutenue pour tous ceux qui nous ont quittés
ces jours, les survivants qui devront affronter autrement les jours de leur vie et l’entourage de chacun d’eux.
Il sera temps ces jours prochains de poser les bonnes questions.
» Pouvait-il en être autrement si l’on considère la ligne de ce blog dont l’essence même vous oblige à vous en tenir à une certaine singularité? » (Gérard B)
En ce qui concerne Philippe Bilger, la singularité – sens rareté -, à mes yeux, serait que Philippe rejoigne le réel et le coeur d’une foule sentimentale, quand bien même ce rassemblement est purement symbolique.
Je souscris entièrement aux arguments de Philippe Bilger.
Je n’irai pas non plus défiler car je ne suis pas hypocrite. Si je suis indignée et bouleversée par ce qui est arrivé, je ne me vois pas main dans la main avec certaines personnalités qui sont aux antipodes de mes idées et que je fustige tout au long de l’année. Le consensus, je n’y crois pas car il n’est que de façade. J’ai entendu tellement d’âneries depuis mercredi, et toutes les belles âmes étonnées par la tragédie, comme si elles n’avaient pas pris la mesure des horreurs commises déjà avec M. Gourdel et autres abominations. Des sourds et aveugles qui retrouvent la vue d’un coup, croyant rêver… tout en continuant à défendre l’indéfendable et pour cela, en jetant l’opprobre non pas sur les assassins mais sur ceux qui voient juste. Comme un prêt-à-penser obligatoire. Non, cette manif doit avant tout défendre la liberté d’expression et ouvrir les débats… pas de sens unique permis, sinon une manif pour rien.
Nous savons que dès demain la politique politicienne reprendra ses droits, que la gauche restera dogmatique et sectaire, que la droite molle suivra par trouille et que le FN continuera à progresser parce qu’il n’y a personne pour s’occuper avec courage des vrais problèmes.
En attendant, les peuples européens se réveillent et c’est tant mieux, il faut retrouver notre fierté d’être, c’est avant tout le message à envoyer aux assassins en puissance. Malheureusement ce n’est pas ce que j’entends depuis quelques jours : excuse et repentance continuent jusqu’à l’overdose.
En espérant que cette manif se passe bien, car il va y avoir foule avec, on ne peut le nier des opinions extrêmement diverses, des esprits échauffés et des perturbateurs très possible. Espérons que tout se passe bien mais après ? rien. La vie reprendra ses droits.
Seul avantage pour participer : la météo, pour une fois que François Hollande ne sera pas sous la pluie, qu’il aura un peu de fierté et qu’il croira imiter son mentor lors de la manif suite à l’affaire de Carpentras (une affaire qui a fait flop ensuite).
Ce sera son heure de gloire mais d’une bien tragique façon.
Complément à propos du psychodrame public concernant la vie privée vraie ou supposée de dame Bougrab, conseillère en divers « états ».
Ouest-France vient de remettre en Une son papier afférent, à la même URL, et avec le paragraphe additionnel suivant :
« Jeannette Bougrab confirme une relation née il y a un an
Samedi soir, Mme Bougrab s’est dite « meurtrie et abattue » par la réaction de la famille de Charb. « J’étais ce matin avec ses parents à l’Institut médico-légal pour voir le corps de mon compagnon », a-t-elle affirmé en ajoutant « tenir à la disposition de tous les vidéos et les SMS » prouvant, selon elle, la relation qu’elle entretenait depuis un an avec le dessinateur. « Mais j’accepte de m’effacer et je n’irai pas à l’enterrement de mon compagnon. Je n’ai pas la force de me battre pour ça… Mais mon combat pour la laïcité, ça, ils ne pourront pas me l’enlever », a ajouté Mme Bougrab. Plusieurs amis de Mme Bougrab ont assuré à l’Agence France Presse que Charb et Jeannette Bougrab entretenaient bien une relation amoureuse. »
On ne rate pas une si belle occasion, planétaire pour tout dire, de se mettre en valeur… vanitas vanitatum…
Le hic semble-t-il pour la famille ADN c’est qu’elle veut rester fidèle à l’iconoclastie comme génétique de son disparu, pour qui il devait être impensable que sa viande refroidie devienne un accessoire de théâtre officiel cérémonieux et compassé. On peut à cet égard se souvenir que pour la mort de son sociétaire Reiser, la « fine équipe » avait clamé avoir organisé une beuverie en guise de liturgie obséquieuse.
Si dans ce troupeau de nouvelles ouailles impromptues, il y a des consciences attachées à honorer leur VRAI état d’esprit, alors ils devraient se rendre à l’attroupement munis de bristols frappés bleu-blanc-rouge avec au milieu en gras la mention : « CON ». Ainsi ils feraient mémoire d’une des innombrables facéties juvéniles dudit Professeur Choron qui, lui, est mort de rire (MDR ou LOL pour les compulsifs du clavier cyclothymique).
@Vous
Toutes choses étant égales par ailleurs, je ne désespère pas de vous voir entre République et Nation. Selon que nous accorderions nos pas de telle sorte que toute la Terre tremble. Et si nous en venions à nous croiser, je vous dirais cette anecdote.
C’était en 1995 et nous commémorions le cinquantenaire de la victoire sur le nazisme. J’étais donc localier et contribuais modestement à ces grandes pompes quand un des rédacteurs en chefs adressa un fax d’une copie des avis de condoléances, annoté d’un voyez ce qu’il y a lieu de faire.
Il y avait là, dans ces lignes, une femme désemparée qui pleurait son chagrin.
J’étais un peu embarrassé par ce fil mais l’ai saisi et il m’a fait remonter, de fil en aiguille, jusques au bord d’un ruisseau, pas si loin in fine du monastère de Saint Dominique, s’entendant à vol d’oiseau, ruisseau où un clerc de notaire avait été sommairement abattu au début d’août par un atelage improbable de patriotes ; j’ai continué à remonter ce même fil, si j’ose dire, pour trouver le maire de la commune contemporain à ces événements qui me signifia que je vienne « soulever toute cette merde ».
Un peu soufflé, j’ai essayé d’objecter quelque chose mais on n’a pas toujours, vous savez, toute la présence d’esprit qu’on se souhaite. Je crois que vous auriez pu me souffler la bonne objection : « Ce n’est pas de la merde que remue Monsieur. C’est de la vérité. »
J’ai remonté encore un peu le fil jusqu’à la fille de ce père sans mémoire, en quelque sorte, qui avait publié l’entrefilet qui avait attiré l’attention d’un rédacteur en chef (PK ? RG ? RB ?) et provoqué cet enchaînement.
Elle était bibliothécaire à Toulouse. Je lui ai dit que je ne pouvais pas faire mieux qu’un petit texte. Si vous saviez comment elle m’a remercié.
Depuis, j’attrape les petites ficelles qui traînent ici ou là en attendant que pleuvent des cordes et que vous m’aidiez, M.Bilger, à les dénouer si peu soit-il au cours de cette marche, avant qu’elles viennent à croire qu’elles peuvent nous étrangler.
Il s’est passé un curieux événement hier à Monoprix. C’était dans la file d’attente à la caisse. Un groupe de personnes parlaient et l’une d’entre elles a dit assez distinctement : « Ils sont vraiment tarés. C’est ici à Narbonne qu’ils auraient attaqué s’ils comprenaient quelque chose ».
Je suis dans l’embarras car je ne peux pas saisir une telle corde pour un noeud qui me concerne seul.
M. Valls a raison de dire que la manifestation sera protégée par un niveau de vigilance inédit. Celui que les gens peuvent avoir réellement les uns pour les autres.
Bien à vous.
@J.DESUL | 11 janvier 2015 à 10:22
« Dites-moi « oursivi », vous vous prenez pour qui ? »
Faut pas se formaliser, il est comme ça. Sans doute un émule de Charlie Hebdo qui a refusé de grandir.
Une fois qu’on le connaît on ne fait même plus attention à ses commentaires.
Vous avez raison, Philippe Bilger.
Si vous ne le sentez pas, il ne faut pas y aller.
Je suis sûr que les dizaines de milliers, peut-être même les centaines de milliers de manifestants vont vous chercher, frappés d’un douloureux torticolis, et qu’ils seront au désespoir de ne point vous trouver à leurs côtés. J’entends d’ici les commentaires : « mais où est donc Philippe Bilger ? Serait-il souffrant ? Mais que faisons-nous ici, si Philippe Bilger n’est pas là ? »
Et les uns et les autres se diront, après avoir tous lu et relu votre billet : « mais que nous sommes stupides, nous faisons le jeu des terroristes en nous rassemblant ainsi, gens du peuple, chefs d’Etat, laïcs, athées, juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, agnostiques, démontrant ainsi qu’il serait possible, de temps en temps, de se tolérer, de se côtoyer, de manifester ensemble… pour quoi, au fait ? Ah, c’est vrai, on ne sait pas bien. C’est mal, docteur ? » Notre consensus est forcément factice, et notre apparente concorde évidemment superficielle, puisqu’elle dérange les déclinistes de tout poil ».
Mais ils vont, tous ces nigauds bobos de gauche de la pensée unique (pour la suite des épithètes, adressez-vous à sylvain, il est expert ès naïfs), défiler quand même en se félicitant que finalement des hommes et des femmes puissent partager une indignation, un espoir, même s’ils ne partagent que cela.
Peut-être se diront-ils même qu’un idéal, ça rend sûrement c.. (comme moi), mais ça peut aussi être agréable.
D’avance merci de vos compliments. Ils me vont droit au coeur.
La cage aux phobes s’amuse…
C’est Philippe Muray qui aurait bien ri des suites de l’attentat contre Charlie Hebdo, lui qui avait inventé la « cage aux phobes », spirituelle trouvaille décrivant en trois petits mots l’état de nos sociétés post-modernes. Islamophobes, judéophobes, cathophobes, homophobes, germanophobes, xénophobes, et j’en passe… nous sommes effectivement des phobes en cage, n’ayant de cesse de montrer avidement du doigt d’autres phobes, et à dénoncer leurs infâmes phobies à eux. Alors forcément, quand une occasion se présente d’échapper un instant à l’inextricable embrouillamini de nos innombrables phobies enchevêtrées et contradictoires, nous nous précipitons. Qu’il est doux d’être tous Charlie, ensemble, unanimement, à l’unisson ! Que c’est réconfortant et rassurant ! Mais que c’est illusoire, factice ! Et ça ne peut être qu’éphémère. Et c’est déjà presque fini. Ça y est, déjà, les charliephobes se réveillent. Forcément… Après la manifestation monstre de dimanche, simili échappée au-delà d’elle-même, la cage aux phobes se refermera. Plus prisonnière d’elle-même que la veille. Ah, si nous savions aimer les vivants autant que les morts ! Ah, si nous savions aimer aussi bien que détester…
Voilà, à mon avis, une initiative qui coûte moins cher que de mettre vingt personnes derrière chacun de ces assassins en puissance.
Mon voisin ce djihadiste.
Quand on a le « courage » d’aller dans un pays en guerre pour défendre Allah et son prophète et s’entraîner au maniement des kalachnikovs et autres ceintures explosives, je pense qu’il importe que leurs entourages en soient informés, en France lors du retour de ces « combattants ». Ceci afin de les respecter comme il se doit quand on les croise sur son palier !
Les renseignements généraux nous disent tous les connaître et d’ailleurs dans les 24h de chaque attentat au nom de la vengeance, « ils » savent qui ils sont. Nous un peu moins ! Alors je trouverais normal que chaque citoyen puisse avoir dans chacune des communes françaises la liste de ces « héros ». On a bien la liste des plus gros contribuables.
Et tous « nos bons amis » se sauraient vus et « admirés » par des millions de paires d’yeux, même si cette fois-ci, ils ne les connaissent pas tous.
La peur va légitimement changer de camp.
Eh bien, moi, je manifeste et je marche mais ici, avec bonheur et fierté, en compagnie des zefir, calamity jane, Tamaro, Bacio, etc.
Je marche avec une France qui est capable de se voir telle qu’elle est et qui se sait n’être plus à la hauteur de ce que le monde attend d’elle. Je marche avec une France amoureuse de la République et qui est, à cause de cet amour, en souffrance, pas juste depuis quelques jours mais depuis des années.
Je marche avec une France qui sait qu’elle doit changer et j’espère marcher avec ceux qui auront le courage de changer et d’agir pour que la France change.
Je prends, pour ma part, ces actes terroristes comme la défaite personnelle du républicain que je suis qui n’a pas encore fait assez pour assurer l’avenir qu’il souhaite ardemment pour son pays.
Pour qui sait lire les signes …
La venue à Paris de l’anglais David Cameron, l’italien Renzi, l’espagnol Rajoy, et de Mme Merkel est un acte fondateur et non pas une simple manifestation de soutien.
Ce ne sont pas des pleureuses rémunérées lors de funérailles. Ils ne viennent pas pour ça.
Chacun d’eux sait très bien qu’il ne s’agit absolument pas de la « liberté d’expression » et que la solution n’est pas « le vivre ensemble », nouveau gag germanopratin socialiste…
Dans moins de six mois ces dirigeants saisiront Bruxelles, par la peau des oreilles, pour imposer une panoplie de lois ou directives et ce sera pas triste.
Entre le soldat anglais coupé en morceaux dans une rue de Londres, l’attentat de la gare de Madrid (Atocha 200 morts), les vaisseaux fantômes qui foncent sur l’Italie, ils feront comprendre à Juncker qu’il doit cesser de nous bassiner avec sa démocratie luxembourgeoise.
Et le Luxembourg, combien de divisions ? Combien de soldats luxembourgeois sont morts sur des champs de bataille pour la démocratie depuis 300 ans ?
La participation à ce défilé de Cameron, Merkel, Rajoy, Renzi est un véritable constat d’huissier.
Que Monsieur Hollande ne s’y trompe pas, il a les huissiers aux fesses.
Je rêve, j’hallucine, je cauchemarde devant l’hystérie collective ambiante : le peuple français, paraît-il le plus intelligent de la terre semble être devenu fou, en ayant laissé l’émotion s’emparer de lui au détriment de la raison.
Pourquoi donc tout ce battage autour d’attentats qui n’ont surpris que les gens qui vivaient dans leur bulle, loin de la vraie vie et des innombrables indices qu’elle pouvait fournir aux observateurs attentifs ou simplement aux gens confrontés par obligation à certaines réalités quotidiennes occultées par les médias, car trop dérangeantes ?
Oui des journalistes ont été tués, mais la vie d’un journaliste vaut-elle plus que celle d’un gardien de la paix ou bien celle d’un quidam ?
Les attentats de 1995 n’ont alors manifestement pas émus outre mesure les journalistes.
Est-il normal qu’ils utilisent la logistique maison, normalement prévue pour informer, pour en fait monter de pair avec le monde politique une gigantesque opération de diversion destinée à faire l’actualité au lieu de se contenter de la relater humblement, et pis encore en arrangeant les faits ?
Sommes-nous en Corée du Nord ?
Chose curieuse, ces journalistes qui n’ont pas fait leur travail en ayant sciemment occulté depuis des années certaines informations s’aperçoivent qu’ils risquent d’être punis par là où ils ont péché.
J’avoue me montrer plus inquiet face à l’opération de manipulation de l’opinion qui monte en puissance depuis ces jours-ci que face aux risques de terrorisme, pourtant bien réels.
Philippe Bilger et quelques intervenants évoquent parfois ici notre démocratie, pauvre démocratie en fait, piètre démocratie pourtant que cette démocratie à la française présentant un air de famille avec celle de la RDA en régime normal, pour rentrer parfois en éruption façon Chine de Mao ou Allemagne nazie à certaines occasions comme lors de la manipulation de Carpentras, celle d’avril 2002 et celle qui se monte actuellement sous nos yeux effarés.
Cette manipulation a plusieurs buts :
1. Du côté gouvernemental, la récupération de l’événement, quitte à faire de l’esbroufe en jouant les matamore est supposée pouvoir faire monter les sondages.
2. L’union nationale permettrait de faire passer la pilule d’une alliance contre nature entre la vraie gauche et la fausse droite aux prochaines élections qui s’annoncent mal.
3. La diversion créée autour de la prétendue atteinte à la liberté d’expression que constituerait l’opération menée contre Charlie, montée en épingle en gommant soigneusement son contexte réel, permet d’éviter de nommer explicitement la mouvance située en arrière-plan de ces attentats, ainsi que ses buts de guerre qui sont ni plus ni moins que la conquête de notre pays, selon un schéma séculaire bien connu.
4. La diversion ainsi créée et la dissociation des actes de terrorisme des conséquences de la présence en France d’un certain type d’immigration de plus en plus difficilement gérable vise également à exonérer les divers responsables (ou irresponsables) politiques des innombrables erreurs (euphémisme) voire trahisons qu’ils ont collectivement cumulées depuis une quarantaine d’années.
Enfin, le paradoxe est que les gens qui crient padamalgam ou qui prétendent défendre la liberté d’expression sont souvent les mêmes que ceux qui ne se gênaient pas pour se lancer dans des amalgames hâtifs quand le tueur de Toulouse était supposé ne pouvoir venir que de « l’extrême droite » (idem pour l’agresseur de Libération) ou bien que ceux qui remplissaient les colonnes des journaux contemporains des manifestations antisimulacre de mariage d’articles sur « les années trente » (quel rapport ?), ou bien que ceux qui interdisent Zemmour d’antenne, etc.
Rappelons aussi qu’en 1996 Charlie voulait faire interdire le F.N : bonjour la liberté…
Deux poids, deux mesures.
Et ce sont ces gens-là que nous devrions écouter et suivre ?
Les terroristes non ! les Charlirroristes non plus !
Philippe a tout à fait raison et se grandit de ne pas suivre les troupeaux du crétinisme ambiant peuplés pour la plupart d’abrutis boloss beaufs décervelés en i-Phone pour des selfies avec des personnalités, des de gauche donneurs de leçons, des de droite mollasse pour se donner une bonne conscience hypocritement et à peu de frais sachant qu’ils vont côtoyer des membres du gouvernement, monstres responsables, Taubira en tête, de cette situation de guerre civile qui se profile à l’horizon.
Cher Philippe laissez bêler les oursuivistes et autres aplaventristes lobotomisés qui essaieront toujours en vain de vous rabaisser vous diaboliser vous caricaturer, en vain, vous êtes trop fort et intelligent et leurs esprits faibles en sont jaloux, c’est ce qui les rend haineux hargneux teigneux envers vous.
Perso , j’ai galette avec mes potos ; on allumera quand même la téloche pour compter les moutons !
Je vous ai écrit il y a trois jours que le moment était venu pour que vous encapuchonniez votre stylo à l’instar des crayons qui ont été brisés. Si vous n’êtes pas capable de taire un moment vos différences et votre opposition à Mme Taubira, je préfère effectivement défiler sans vous. Hier vous avez eu le culot de critiquer Hollande au prétexte que sa langue avait trébuché un instant. J’aurais voulu vous y voir dans ce cyclone, sans dormir trois jours de suite et porter sa responsabilité. Vos billets ont, par ailleurs, suscité de nombreux commentaires qui ne sentent pas très bon. Je vous invite à lire celui d’Antoine de Caunes sur le Huffington Post. C’est d’une autre tenue !
http://www.huffingtonpost.fr/antoine-de-caunes/je-suis-charlie-je-suis-juif-je-suis-flic-et-je-suis-musulman_b_6448850.html?utm_hp_ref=france
Sarkozy en a rêvé, Hollande l’a fait… cette déambulade ?, cette marche (tout qualificatif est superfétatoire, à chacun le sien !) est peut-être une réussite diplomatique.. ce qui est moins perceptible c’est son objectif : la lutte contre le terrorisme ?, mais aucune marche, aucun symbole ne pourra anéantir le terrorisme, on ne combat pas la bête immonde avec de bons sentiments diplomatiques.
J’espère simplement que les hélicoptères pour protéger la fine fleur des chefs d’Etat du monde entier ne viendront pas trop nous déranger !
Si la presse radio et télé avait un peu de bon sens et de professionnalisme elle mettrait à l’antenne des Gilles Keppel, Roland Jacquard, le professeur Filius ?, Malek Chebel et d’autres pour décanter la tragédie Charlie Hebdo dans un grand débat avec un animateur qui laisse s’exprimer les invités… et comprend ce qui se dit, ce qui se joue. Une grande soirée de débat comme sait quelquefois organiser la télévision mais surtout sans aucun politique qui jusqu’à présent ont été égaux à eux-mêmes, c’est-à-dire médiocres, ils se contentent au fil des jours d’améliorer le diagnostic, le constat, à coup de symptômes, sans jamais avoir la moindre petite idée des causes réelles et des solutions à apporter… sinon celle de faire des lois, encore des lois, qui ne seront pas appliquées, qui prendront des mois des années avant de peut-être pouvoir l’être, alors qu’ils n’ont que le mot guerre au coin des lèvres et qu’ils ignorent que dans une guerre les uns n’attendent pas que les autres soient prêts et donnent leur feu vert pour agir. Les solutions doivent être trouvées et mises en place maintenant.
@zefir
Vous condamnez certes des actes criminels, mais vous participez malheureusement à cette victimisation dont un certain nombre de personnes, au sein du monde arabo-musulman, nous rebat depuis trop longtemps les oreilles. Non, toutes les calamités qui frappent ces régions ne sont pas dues aux seules guerres impérialistes et à un Occident égoïste qui ne s’occuperait que des drames qui le concernent. Je connais trop les conséquences des interventions soviétiques, puis occidentales sur l’Afghanistan ou sur d’autres pays pour les minimiser. Mais il ne faut pas céder à ce discours d’irresponsabilité qui caractérise trop souvent une grande partie de ces populations. Les Afghans, les Irakiens, les Syriens, les Algériens ont aussi une part de responsabilité dans les désastres qui les touchent. La maturité politique passe aussi par l’introspection et l’autocritique.
Beaucoup d’hypocrisie, en effet, dans les indignations enregistrées ces derniers jours. Liberté de la presse, liberté d’expression, entend-on ! Mais chacun sait bien que la liberté a des limites, que Charlie Hebdo a choqué et scandalisé bien des publics, à commencer par les catholiques. C’est pourquoi les cloches de Notre-Dame, l’autre midi, avaient, pour moi, un drôle de son ! Sans doute s’agissait-il de rendre hommage à tous les morts des attentats terroristes et pas seulement aux dessinateurs du journal, mais quand même… Et puis n’est-ce pas Philippe Val, patron de France Inter et ancien de Charlie Hebdo, qui a mis fin à la chronique irrévérencieuse de Stéphane Guillon à France Inter ? Et qu’en est-il d’Eric Zemmour, récemment privé d’antenne sur une chaîne du câble ? Alors, gardons un peu de distance et d’esprit critique face à ces dramatiques événements.
Bonjour,
Les politiques n’annonçant pas aller à la manifestation et n’y allant pas ont peur d’être stigmatisés pour leurs prochaines ambitions électorales. Il faut en faire partie, ou plutôt il ne faut surtout pas ne pas en faire partie.
Souhaitons que fatigués et affamés, certains manifestants puissent se retrouver autour d’un apéro Beaujolais-saucisson.
Ce n’est pas gagné…
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« Manifestation à Paris, coup dur porté aux Galeries Lafayette pendant les soldes ».
LA GRAND-MESSE DES ATHEES
Aux temps préhistoriques, avant 1968, les morts suscitaient recueillement et prière. Face à l’événement du moment, les personnalités institutionnelles auraient assisté à une messe télévisée à Notre-Dame.
La France se retrouvant dans ses fondements chrétiens, cela aurait inspiré le respect aux musulmans les plus agressifs, et surtout fortement réduit l’intérêt de leur exploit.
Aujourd’hui, le besoin psychologique de religion s’évacue dans une manifestation qui ignore sa nature. On s’indigne, on se sidère, on exulte, on pleure de rage de ne rien comprendre à rien.
Ce qui amusera encore dans le drame qui se déroule, c’est de voir que les imbéciles se croient toujours les plus intelligents, ce qui est le propre de l’imbécile comme celui de l’ignorant est d’ignorer qu’il ignore.
Alors prier pour les morts, ce qui suppose de croire à l’effet des prières sur le salut de l’âme, inutile de leur en parler sinon pour provoquer le rire de l’idiot.
Pour se mettre la portée de ces derniers, on pourra cependant réduire le débat à celui du sentiment de justice, car se pose la question de la bonne foi des islamistes. Croient-ils à ce qu’ils font, sont-ils sincères ?
Or, agissant au sacrifice de leur vie, cela présente une évidence que la raison athée ne peut mettre qu’au compte de la folie, folie bien évidement causée par le lavage de cerveau d’imams pervers.
Mais alors, s’il avaient été pris vivants, on n’aurait pas dû les mettre en prison, mais en psychiatrie maîtrisée par des commissaires politiques pour les guérir de l’islamisme ou plus généralement de toute pensée religieuse.
C’est bien ici que nous en sommes rendus dans le droit fil de l’idéologie stalinienne, et voilà ainsi découverte, non la nature de la manifestation, mais son essence.
C’est pourquoi sans en être conscients, beaucoup n’ont pas envie d’y participer.
Au-delà, nous allons voir défiler, non pas un peuple, mais une foule.
Une foule fanatisée par nature puis qu’ignorant l’essential de son rassemblement, et ici inconsciemment disposée à brûler les moines à l’instar des républicains espagnols.
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A la lecture d’oursivi, je trouve dommage, pour la qualité de son blog, que M. Bilger tolère que celui-ci soit le déversoir psychopathique d’individus qui l’insultent, ne savent débiter que des lieux communs, et au surplus sous le couvert de l’anonymat.
@ Michelle D-LEROY
« Nous savons que dès demain la politique politicienne reprendra ses droits, que la gauche restera dogmatique et sectaire, que la droite molle suivra par trouille et que le FN continuera à progresser parce qu’il n’y a personne pour s’occuper avec courage des vrais problèmes. »
Oui, Michelle, nous savons tous cela.
Les arguments de Philippe Bilger sont justes. Néanmoins, ils ne sont pas décisifs.
Je n’ai de passion que les grands solitaires. Mais je crois aussi que la vraie rareté et l’authentique singularité est de dépasser, parce que cela coûte, les innombrables griefs, amertumes, colères, découragements, désespérances pour juste dire: nous sommes tous ensemble.
J’ajoute, cher Philippe Bilger, que vous êtes un peu culotté d’enjoindre aux Français musulmans d’exprimer leur réprobation tout en nous expliquant que vous ne vous joindrez pas à ce vaste mouvement. Je pense que les Français musulmans qui participeront au défilé malgré la présence de Netanyahou témoigneront de la force de leur caractère et de leur attachement à la Nation. Il vous en coûterait certainement moins. Et pourtant… Ils feront un réel sacrifice lorsque vous n’avez que des coquetteries
Pour paraphraser Audiard je dirais « c’est curieux, chez les socialos, ce besoin de faire des phrases »…
Et pour dire quoi ? Qu’ils ne veulent pas que le FN participe à leur mascarade ? De quel droit font-ils cette ségrégation ? Pourtant à la table de ce grand poker menteur tout est jouable, non ?
Charb avait porté une pétition à l’Elysée pour demander l’éradication du FN. D’accord c’était leurs idées, mais que je sache les « lepénistes » ne les ont pas tirés comme des pigeons pour autant.
Dix personnes sont mortes pour que cet hebdo subventionné par nos impôts, y compris ceux des électeurs du FN, puissent dessiner et publier tout et n’importe quoi, et chez ces dix-là certains auraient peut-être souhaité que les électeurs frontistes ne soient pas exclus.
Ils n’ont même pas pensé à eux je le crains, avant d’organiser ce défilé de l’entre-soi.
De toute façon ce n’aurait pas été plus scandaleux que de voir défiler le Premier ministre Turc à cette parodie de FRA TER NI TE. Si ?
« Pas d’amalgame » ils disaient 🙁 . Des phrases, des phrases, encore des p’tites phrases…
« Marcher contre la terreur » relève de la fumisterie pure et simple. Cela implique que le but premier des terroristes était de nous faire peur, et donc que nous déjouerions leurs plans en montrant, ou en faisant semblant de montrer, que nous n’avons pas peur. Il y a là déjà une réduction, une désidéologisation, donc une négation des motifs qui poussent les djihadistes à agir. Car pour ceux-ci la terreur n’est qu’un moyen permettant d’arriver à un but bien précis : interdire la critique, la moquerie ou même la représentation de l’islam par les infidèles. Ce n’est donc que sur ce plan-là que l’on pourra juger si nous résistons au terrorisme ou pas, et non en marchant par centaines de milliers dans la rue sous bonne garde policière.
Or on sait par la réaction de nos gouvernants que les terroristes ont déjà gagné par forfait sur ce point. Notre refus de lier l’islam aux événements assure leur victoire à moyen ou long terme, puisqu’elle perpétuera l’islamisation de la France, laquelle donnera inévitablement lieu à la répression « pacifique » du blasphème comme elle existe dans tous les pays musulmans.
D’autre part, derrière la dénonciation de la « terreur », il y a aussi le souci pernicieux du pouvoir de traiter la peur, notre peur, comme un problème en soi. La peur est un sentiment déplaisant, mais il est loin d’être négatif. Avoir peur est le signe d’un attachement profond à sa vie, à celle de ses proches, à son pays et à ses libertés. Il n’y a pas d’amour ni de réaction de survie sans peur. Quand le gouvernement nous ordonne de ne pas « céder à la peur », il veut simplement nous priver de notre capacité de réaction et nous administrer un sédatif, tout comme son appel à l’unité républicaine cache une exigence de silence et d’obéissance au déni.
Si vous voulez marcher ce dimanche, faites-le en hommage aux victimes et à elles seules. Ne marchez pas contre la terreur, et pas non plus « contre la haine » avec l’UOIF, ou « pour la liberté » avec SOS Racisme. Si vous adhérez à ces mots d’ordre mensongers, vous marchez contre vous.
Je rejoins l’analyse de Véronique Raffeneau.
Je comprends vos réticences, Monsieur Bilger, et initialement j’avais envisagé de ne pas me déplacer. Mais, dans ma ville de province, je serai présent à 15 heures. Je n’oublierai pas dans cet instant les paroles de La Marseillaise si proche de la réalité de ces derniers jours : ils viennent jusque dans nos campagnes égorger nos fils et nos compagnes… On l’a vu dans l’épicerie cacher où ils ont osé tuer des citoyens Français au seul fait de leur confession religieuse. Et la récupération politique d’un Netanyahou, particulièrement honteuse et choquante pour un républicain français, est d’autant plus inacceptable. Elle sied pourtant à nos gouvernants. Oserais-je paraphraser le général de Gaulle en les affublant du qualificatif de « rencontre ». Et le citoyen français que je suis ne saurait accepter que sur cette affaire, l’on prétende que la France serait antisémite ou raciste !
Alors sans doute aurais-je présent à l’esprit ce fameux début du refrain national : Aux armes Citoyens ! Pour combattre l’ignominie et l’inculture qui en est à la source.
Pour compléter votre analyse, une autre réflexion, proche de la vôtre, mais qui aboutit à la conclusion inverse :
http://russeurope.hypotheses.org/3259
Le défilé… mascarade.
On chantait : vous y verrez Junon Hercule, photographiés quand ils s’enc…
Que des représentants de l’Arabie Saoudite se retrouvent à défiler avec la gauche a de quoi étonner : Cabu aurait produit ses caricatures dans un pays arabe, nul doute qu’il aurait subi le triste sort qu’il a eu…
Rédigé par : oursivi | 11 janvier 2015 à 00:33
« Vous boudez la venue des plus prestigieux chefs d’Etat européens qui nous font l’honneur de venir jusqu’à nous pour dire leur solidarité d’Occidentaux… »
Cher oursivi, il n’y a pas que des chefs prestigieux qui viennent. Le président ukrainien Porochenko est loin d’en être un. Il n’a aucune idée de la problématique « enfant d’immigré né en France, et devenu djihadiste, ne trouvant pas sa place dans la société française », il n’a jamais entendu parlé de Charlie Hebdo jusqu’alors, il n’a pas la moindre idée de ce qu’est la liberté d’expression, car continue de posséder une des chaînes télé ukrainiennes les plus influentes, « 5 kanal », malgré son mandat présidentiel. Il est clair qu’il vient pour des raisons purement politiques. Comme très probablement beaucoup d’autres dirigeants, chacun vient pour son intérêt particulier, instrumentalisant la situation à sa façon. Pourquoi vient Lavrov, chef de la diplomatie russe ? Pour défendre la liberté d’expression ? Ha-ha-ha. Pour rappeler que le peuple russe est une cible d’attaques régulières des islamistes radicaux ? Tout en oubliant que Poutine et son entourage se conduisent ces derniers mois comme de vrais terroristes vis-à-vis de l’Ukraine, en payant, entre autres, ces fameux islamistes radicaux tchétchènes pour aller libérer des Ukrainiens… de leur expression.
Merci, mais je préfère me passer d’un tel honneur de recevoir de tels hôtes. Et surtout me passer de marcher à leurs côtés.
Cette balade à travers Paris sublimée davantage par ce temps ensoleillé ne provoquerait en moi qu’un sentiment de honte. Honte à cause de l’hypocrisie, l’instrumentalisation politique, l’incohérence évoquées plus haut par Monsieur Bilger et ces nombreux commentateurs. Honte parce que les 17 autres ne pourront plus profiter d’une telle balade et parce que les autres enfants de la République, futurs djihadistes, futures terreurs du pays, ne viendront pas non plus et continueront d’aiguiser leur haine envers cette société si unie contre eux.
Christian C | 11 janvier 2015 à 11:12
Je vous lis toujours avec intérêt, il faut bien une opposition sur ce blog à PB.
————————–
Pour les amoureux de Céline un extrait très actuel de la Libération de Paris.
(Bagatelles pour un massacre)
« Dis donc ! Dis donc ! Dis donc ! Hortense ! Ah ! dis donc ! si t’avais vu ça !…
— Quoi donc ? Quoi donc mon petit Mimile ?
— Sur le boulevard Magenta !…
— Alors ?… Alors ?…
— Dis donc, un Fritz !
— Ah ! Qui nous en débarrassera !…
— Je passe derrière… Dis donc que j’y fais : Vive de Gaulle ! Grosse vache ! Vive de Gaulle !
— Ça alors, dis donc Mimile ! T’es pirate et tout, je veux ! mais alors là, pardon quand même…
— Je les emmerde je te dis ! Je les emmerde !…
— Mimile tu me fais peur !… »
———————–
Ne plus me déranger, je fais la sieste.
Monsieur Bilger,
Je viens d’entendre votre déclaration sur Europe 1 et je tiens à vous féliciter pour votre prise de position.
Effectivement il faut s’insurger contre le terrorisme et la manifestation d’aujourd’hui y participe. Cependant c’est loin d’être suffisant et j’ai peur et je sais que cette insurrection contre l’horreur s’arrêtera aux beaux discours d’aujourd’hui.
Nos politiques pleurent (ou font semblant ?). Ils sont responsables de cette horreur. Je n’ai pas dit coupables.
C’est comme les maires qui construisent un rond-point après un accident à un carrefour dangereux. Eh oui, c’est un peu tard pour réagir. Pourtant, combien de signaux d’alerte leur fallait-il et leur faut-il encore ? Combien de menaces explicites de ces fous dangereux ?
Il faut maintenant de vraies mesures afin qu’ils ne soient pas morts pour rien.
Arrêtons l’angélisme. Nous sommes en guerre et il faut en être conscients. Soyons fiers de nos valeurs de respect de la laïcité, de liberté, de liberté d’expression. Combattons tous ceux qui veulent nous imposer leur soi-disant religion, quelle qu’elle soit, qui veulent nous imposer l’avilissement des femmes.
Faisons enfin respecter nos valeurs et disons-le sans pour autant être taxés de racisme.
HOMMES ET FEMMES POLITIQUES, REVEILLEZ-VOUS !!
Dessin trouvé sur Twitter. Tout est dit !

Merci !
Tout est dit : la marche des Bisounours est destinée à se faire du bien, ce qui n’est pas condamnable mais d’une efficacité douteuse, la récupération politique pointe son oreille hideuse, et demain la guerre reprendra, en espérant que ce ne sera pas cette après-midi.
Donc un immense merci encore pour cette parole digne, au milieu des slogans ressassés ad nauseam.
Encore un mot pour zefir: je suis autant choqué que vous par le silence entourant le massacre perpétré par Boko Haram et tant d’autres. Mais n’étant pas un militant du dimanche et ayant souvent participé à des manifestations de 50 ou 100 personnes (notamment en 1995 contre les massacres des musulmans bosniaques), je peux me permettre le luxe d’inviter à rejoindre des manifestations plus populaires. Je veux dire que nous ne sommes pas obligés de sélectionner les indignités.
Pourquoi défiler en compagnie des gens qui sont à l’origine de nos maux ??
A quand l’annonce de vraies décisions pour combattre l’islamisme, nouvelle forme du nazisme ??
D’accord avec Savonarole et sa formule amusante selon laquelle le Président a les huissiers aux fesses. Ils sont venus lui faire amicalement sentir que le temps des enfantillages et des discours creux est terminé, et que la France doit enfin regarder les problèmes en face, il ne s’agit pas seulement de sa propre survie mais de celle de l’Europe et du monde libre (idem en ce qui concerne l’économie, soit dit en passant). Mille fois d’accord aussi avec eileen pour en avoir plus qu’assez des palabres journalistiques. Nous voulons de véritables informations sur ce qui se passe réellement dans le pays, et sur ce qui s’y prépare.
Avec Parigoth, si je me demande « à qui profite le cortège », je me dis qu’il sert à orchestrer et surtout à rediriger un sentiment de réprobation venu de la foule, à qui on ne laisse pas le temps de se retourner contre l’aveuglement, la complaisance ou le laxisme dont nous commençons à faire les frais. Les commentateurs la félicitent à tout instant de son calme et de sa gentillesse. Pourvu que ça dure. Personne ne gagnerait rien à une explosion populaire. Comme je parle, Ruth Elkrief est en train de nous exhorter à l’ordre et aux valeurs républicaines. Elle parle d’une « unanimité magnifique », qui doit être « un point de départ »… No comment.
Enfin, selon moi, chacun fait ce qu’il veut en ce qui concerne sa participation aux cortèges ; le mot d’ordre est justement « liberté ».
@ calamity jane
Je suis bien d’accord avec M. Dupond-Moretti, et la position de L. Ruquier et… le billet de notre hôte sur Charlie Hebdo en 2012, et donc vous-même.
Bien sûr il est facile de tenir une position intransigeante quand on est peu concerné, ou à l’abri (?), habitant de province. N’empêche, la liberté n’a pas de prix. Aucune concession n’est possible, Jorge Semprun l’a dit.
Je ne sais s’il faut ou ne faut pas prendre part à cette manifestation, chacun jugera ; quelle réaction ou sentiment peut susciter cette dernière auprès de ces assassins, mais toujours est-il qu’il ne faut pas baisser la garde et surtout pas les yeux. Nous avons certainement les armes.
Jusqu’en mars 1943 personne n’osait y croire, et comme le général MacArthur il faut se dire, nous reviendrons.
Alors même si parfois les caricatures sont cruelles, ou paraissent déplacées, hors de notre champ de vision et d’esprit, se dire qu’elles montrent la ligne imaginaire de notre liberté. Et cette frontière plus elle est reculée, plus elle nous honore.
@ Tamaro
Je suis d’accord avec vous. Je ne considère pas « Charlie Hebdo » comme un modèle de liberté mais plutôt comme un bénéficiaire de cette liberté de la presse. La liberté doit toujours être associée à la responsabilité.
Et d’ailleurs le vrai sujet n’est pas là.
Comme l’a dit Philippe Bilger, qu’est-ce qu’on fait lundi ? on continue comme avant avec le même gouvernement et son idéologie destructrice car inadaptée ? On laisse Valls déployer des milliers de policiers pour contrer et mal compter « la Manif pour Tous » ou on se met au travail, sérieusement, en ciblant les vrais dangers ?
On divise le pays ou on essaie de le rassembler et de lui redonner de l’espoir ?
Le pire effet de cette séquence serait que Hollande remonte dans les sondages. Ce serait un très mauvais signal, désastreux pour l’avenir.
Bonjour Monsieur,
@Achille – 11 janvier 2015 à 13:07
J’aime beaucoup le dessin humoristique.
@sylvain – 11 janvier 2015 à 11:24
Je rejoins intégralement son commentaire. Que dire de plus sinon qu’il a raison.
@oursivi – 11 janvier 2015 à 00:33
A-t-il avalé sa soupe de travers ?
Monsieur Bilger, survolez certaines bêtises. Vous un homme bien plus intelligent, droit et raffiné. Pour preuve, votre délicatesse fait preuve d’une volonté pour la liberté d’expression et vous avez accepté le commentaire d’oursivi. Vous êtes une Grande Personne, très respectable et respectée.
Comme je ne suis pas manipulable, je reste à la maison. On sera nombreux.
Sincèrement vôtre.
@ Laurent Dingli
Il ne s’agit pas d’occulter les responsabilités des dirigeants arabes et je ne connais pas assez ces pays pour avoir un avis pertinent. Sur ce fil, nous discutons de terrorisme et nous ne pouvons le faire si nous ne prenons pas en compte la dimension régionale (le conflit israélo-palestinien qui perdure, la destruction de l’Irak et de la Libye par l’Occident, l’influence de plus en plus grande de l’Iran qui désespère les sunnites et les poussent à se jeter dans les bras d’une organisation aussi violente que l’EI).
Sur France Inter, Alain Gresh rappelait qu’Al Qaida était inexistant en Irak en 2003. L’EI est fort depuis l’invasion de l’Irak par l’Occident et l’installation d’un gouvernement fantoche pro-américain. Selon lui, la guerre contre le terrorisme et le soutien des occidentaux aux régimes autoritaires renforcent les groupes radicaux. Pour combattre le terrorisme, il faut s’interroger sur ses causes.
Concernant le basculement des jeunes français vers le djihadisme et le terrorisme, on se contente d’évoquer l’islam radical, de pointer du doigt l’ennemi intérieur, on loue Zemmour et Houellebecq qui ouvriraient les yeux de la majorité inquiète etc. Sauf que les islamistes tiennent le même discours que Zemmour. Pour eux le fait qu’un musulman puisse vivre librement sa foi en Occident est une provocation. L’extrême droite et les islamistes sont des alliés objectifs mais certains préfèrent jouer aux trois singes.
Après le 11 septembre, les petits drapeaux américains ont été arborés par les citoyens pour montrer l’unanimité d’une réaction patriotique à l’agression. Les Américains musulmans n’étaient pas les derniers, ainsi qu’ont pu le constater les visiteurs étrangers, clients de taxis.
Espérons que la manifestation de ce jour à Paris ira progressivement dans cette direction et que les jours suivants accentueront la tendance.
Cela satisfera ceux qui ont un slogan à l’esprit « Je suis bleu- blanc-rouge », réponse appropriée aux deux agressions mortelles de cette semaine contre la France.
Cela éloignera des caméras les affichettes « Je suis Charlie », qui rendraient perplexes nos amis anglophones pour qui un Charlie est un idiot, un plouc !
J’ai l’intuition qu’il n’y aura (pour la première fois !) aucune différence, dans le défilé protestataire d’aujourd’hui, entre le nombre de manifestants estimé par la police et le nombre de manifestants estimé par les organisateurs. Est-à dire que ces deux entités se confondent d’une certaine manière ?
@ Laurent Dingli
Je vous cite : « Français musulmans » « musulmans bosniaques », pourquoi donc pas Français catholiques, protestants ?
Je crois comprendre, dans vos propos, que vous soutenez le communautarisme alors que la République est une et indivisible selon la Constitution française.
Je me souviens de l’état d’esprit des jeunes Allemands qui clamaient convivialement à l’époque : plutôt rouges que morts !
La marche d’aujourd’hui est-elle faite pour contrer ou favoriser le : plutôt verts que morts ?
A entendre la quasi totalité des porte-voix invités par les médias, PS, Autain et Cie, experts de ceci experts de cela, artistes émus, je doute. Et je comprends M. Bilger et ses raisons à lui.
Je serais à Paris que j’hésiterais à y aller.
Mais je ne suis qu’un citoyen au petit pied qui dit qu’on est en guerre depuis le 11 septembre 2001 et qui se fait amicalement qualifier de toutes les insultes humanistes à la mode par son entourage…
La marche et « A la guerre comme à la guerre » sont-ils des mots qui vont très bien ensemble ?
Je n’en continue pas moins ma lecture de Houellebecq.
@ Véronique Raffeneau
Si je ne me suis pas déplacée, je suis pour une cohésion nationale contre l’obscurantisme mais trop de béniouiouisme pour que ce nouveau totalitarisme soit vraiment combattu… et j’ai grand-peur que dès demain cela ne continue. La nature humaine revient au galop, les événements à peine passés.
Cette marche républicaine n’aura, c’est une évidence, aucune conséquence concrète sur les luttes nationale et internationale contre le terrorisme, mais elle a au moins le mérite de laisser un message.
Oui, elle adresse un message aux terroristes, message gouverné par une unité nationale, faisant abstraction des clivages partisans, politiques, religieux ou que sais-je encore.
Unité de la Nation et de l’Etat français contre les abjections de ces gens-là, expression à connotation négative que j’ose écrire dans mon commentaire.
Le terrorisme, quelle que soit sa source, n’annihilera jamais la France, les Allemands ne l’ont pas fait en France en 1914, ni en 1940 alors que cette année-là, l’armée allemande a carrément envahi notre pays.
La République ne faillira jamais, il n’y a qu’une France, avec ses valeurs, sa population ô combien hétérogène, son terreau identitaire, avec également ses paradoxes et ses méfaits.
C’est cela que les Français vont signifier aux terroristes.
Je crois que maintenant, il y a réellement une prise de conscience collective qui est en train de naître dans notre pays, après l’affaire Merah, cette terrible journée du 7 janvier 2015, qu’on ne manquera pas d’évoquer dans la dernière semaine de décembre 2015 avec la fameuse rétrospective des événements qui ont marqué l’année qui se termine, je crois percevoir dans nos gouvernants la volonté clairement exprimée d’affronter ce fléau avec la plus grande détermination, et la plus grande intolérance.
Va-t-on enfin cesser de laisser libres des personnes fichées par les services de renseignements comme des personnes potentiellement dangereuses, dont on sait qu’elles ont fait un séjour en Irak, en Syrie, au Yémen ou en Afghanistan ?
Va-t-on enfin cesser de libérer des détenus emprisonnés pour faits de terrorisme alors qu’ils n’ont pas purgé la totalité de leur peine ?
Va-t-on, comme l’ont fait les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, interdire de territoire français des personnes, hommes ou femmes, qui proviennent de pays où l’islamisme radical est spirituellement institutionnalisé, pour les empêcher de commettre des attentats en France ?
(Les frères Kouachi étaient interdits de séjour aux Etats-Unis !)
J’espère que l’avenir ira dans ce sens.
Sur le défilé du 11 janvier, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a parlé de G50 (faisant référence au G20) car il y une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernants à Paris, pourquoi pas, je regrette néanmoins certaines absences remarquables, je pense à Vladimir Poutine entre autres.
Je regrette également l’absence du Pape, ce dernier est adulé lorsqu’il parle d’amitié entre les peuples ou d’amour entre les religions, adulé par des centaines de milliers de personnes, je pense qu’il aurait toute sa place à Paris, avec la protection appropriée dont doit bénéficier le Souverain Pontife.
Et la reine d’Angleterre, où est-elle, où diable peut se trouver « Sa soi-disant majesté », Londres a été frappé par les islamistes, Londres est-il situé dans un pays neutre pour qu’Elisabeth II soit atteinte d’un mimétisme aussi désolant ?
Il est vrai que des centaines de milliers de personnes dans la rue contrastent trop avec les palaces dorés de sa demeure.
Is the Queen Charlie ?
Ce défilé contient quelques bémols !
@ caroff 11 janvier 2015 à 14:05
En deux lignes tout est dit. Par… fait ;-))
Pour moi, cette manifestation n’est qu’une récupération politique d’un événement catastrophique pour les victimes et leurs familles !
Hollande est un spécialiste en la matière et pour le reste il ne doit même pas savoir ce qu’est un vrai Français et il s’en moque !
Cet antiprésident est l’une des causes de cet attentat par sa politique africaine et ses pirouettes !
Il devait y avoir dans la foule probablement un grand nombre de ses « admirateurs » !
Demain on nous pondra des statistiques sur l’opinion qu’ont les Français à l’égard de celui qui occupe l’Elysée.
Dans les grands moments la dignité est de compatir mais surtout de ne pas agir avec désinvolture pour des intérêts personnels !
@zefir
Madame,
J’entends bien vos arguments, mais je vous invite à découvrir l’histoire « récente » du Moyen et du Proche-Orient (depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale), et vous verrez que, si les responsabilités des Occidentaux sont en effet évidentes – et loin de moi la volonté de les nier – la situation de ces régions est le fruit d’une évolution complexe au sein de laquelle les peuples et gouvernements arabo-musulmans (je ne limite pas ma remarque au monde arabe) ont aussi joué un rôle déterminant et ne sont pas que les victimes de « guerres impérialistes ». Je sais pourtant très bien quel fut le rôle des Etats-Unis et de la CIA dans la déstabilisation de l’Iran, de quelle manière l’Angleterre a déterminé, partiellement, le devenir du Pakistan et de nombreux Etats arabes (à venir) dès l’époque des accords Sykes-Picot pour les seconds, puis après 1945, etc., etc. Mais les populations arabo-musulmanes et leurs dirigeants portent aussi, depuis la décolonisation, des responsabilités importantes dans les soubresauts de leur histoire. Vous évoquiez le Pakistan : vous savez peut-être que les dirigeants de ce pays et leurs services secrets ont toujours joué avec l’islamisme le plus radical pour des raisons autant idéologiques, religieuses que purement tactiques : ils en souffrent aujourd’hui, à force d’avoir trop joué avec le feu. On pourrait en dire autant du wahhabisme, courant que l’Arabie saoudite a cru bon de remettre au goût du jour dans sa lutte contre le nationalisme arabe nassérien. On pourrait multiplier les exemples.
Je ne dis pas que c’est votre cas – je ne vous connais pas – mais j’entends trop souvent au sein de ces populations, comme dans certains milieux des banlieues françaises, un discours univoque, conspirationniste où le musulman ne serait que la victime du méchant blanc colonisateur, du grand Satan américain et de son allié sioniste. Encore une fois, s’il y a bien des choses critiquables dans les systèmes occidentaux, je ne crois pas que le discours de type victimaire et, parfois même paranoïde, qui existe dans certaines couches peut-être minoritaires de la population arabo-musulmane et de la banlieue française, constitue une critique constructive. Il fait au contraire le lit des assassins que vous dénoncez aujourd’hui tout comme moi, si je vous ai bien lue. L’une des meilleures façon de lutter contre le fanatisme et d’accepter la nuance, cette nuance que justement abhorre la psychose, comme le remarquait l’excellent J-C. Racamier.
Enfin, Madame, quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir sur cet auteur, il existe une différence majeure entre Zemmour et les extrémistes que vous mettez étrangement en parallèle : le premier développe ses idées par écrit, et non pas les armes à la main.
@Roland
Je ne comprends pas votre remarque. En quoi le fait d’utiliser l’expression « Français musulmans » est-il communautariste ? Je la trouve au contraire bien moins « communautariste » que celle utilisée par notre Premier ministre : juifs de France, musulmans de France (à moins qu’il n’ait voulu englober dans son propos les juifs ou les musulmans étrangers présents sur le sol national, mais j’en doute). Evoquer les « juifs de France » est plus communautariste que de parler des Français juifs, catholiques, musulmans, etc. lorsqu’on veut faire référence à leur origine religieuse. Dans cette dénomination la Nation passe avant la confession. Bref, vous me conduisez à faire un long développement pour pas grand-chose.
Obama a eu tort de ne pas venir à Paris, car le symbole fondateur de la lutte antiterroriste coordonnée et universelle en aurait été grandi.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit face à la prise de conscience créée par les attentats de Paris. L’émouvant défilé des chefs d’État façon soixante-huitarde tiendra lieu d’image de référence. La conférence multinationale programmée en février prochain sur ce thème servira, quant à elle, de rampe de lancement.
Quant à la défense de la liberté d’expression: c’est un faux débat. Ce n’est pas qu’elle soit subalterne mais tout le monde acquiesce sur le sujet et chacun pleure ces journalistes satyriques – courageux ou inconscients, c’est selon – qui n’ont jamais abdiqué sur leurs idées face aux tentatives d’intimidation venant des sphères de l’obscurité et de la haine.
A tous les JT ce soir on dira « c’est une réussite », sous-entendu on est une force unie ; en terme de masse humaine incontestablement c’est une réussite, ils étaient tous là ; les raisons pour lesquelles ils sont venus sont moins évidentes, et diverses : il y a celui venu pour manifester contre la présence d’un officiel du Maroc, son pays d’origine dans lequel il a été interpellé, torturé et emprisonné quelques années pour avoir contesté/manifesté contre des décisions prises par le Roi du Maroc ; cette marche est aussi une vaste récupération/sorte d’instrumentalisation posthume des Charlie Hebdo, pleins de talent, ces anars, contestataires, contre tout système, qui là où ils sont doivent piaffer d’indignation ? lorsque La Marseillaise est entonnée etc. etc.
Cette marche ressemble fort à une manifestation, terme qui a été banni pour ne pas faire d’amalgame avec les manif habituelles, marche donc dans laquelle chacun semble être venu avec sa revendication, toutes regroupées sous la même bannière « Je suis Charlie »… les bienfaits, le bénéfice d’une telle marche ne peuvent survivre/durer que l’espace d’un instant, une fin d’après-midi dominicale, peut-être encore demain matin autour de la machine à café, guère plus.
Insupportable ces micros tendus à des enfants de moins de 10 ans pour recueillir leur avis sur leur présence ; instrumentalisation choquante d’enfants au visage non flouté… la circonstance semble tout permettre !
Monsieur Bilger a raison n’en déplaise à ses détracteurs habituels : « Et lundi, on fera quoi ? » comme d’habitude chacun retournera à son train-train, cette tragédie s’estompera pour laisser place à autre chose, espérons-le de moindre ampleur.
Je viens de regarder les images de la manifestation diffusées par la télévision, et je suis outrée par le comportement de ces chefs d’Etat, Hollande le premier, incapables comme d’habitude de la moindre retenue. Les caméra étant braquées sur lui, il a été facile de voir à quel point le président français est resté préoccupé par sa propre image, se débarrassant de son manteau, déboutonnant puis reboutonnant sa veste, saluant les badauds de la main, retenant les uns et les autres pour rester devant eux, bousculant son Premier ministre pour lui passer devant, bref le contraire de la réserve digne et grave qui aurait dû être de mise en ces circonstances.
A l’annonce de cette manifestation, j’étais dubitative sur la participation des personnalités qui s’annonçaient ; je sais désormais que j’avais raison de l’être : les politiques n’ont rien à faire dans une manifestation de cet ordre, eux qui ne peuvent s’empêcher de tout récupérer à leur profit. Ils disposent par leurs fonctions de bien d’autres moyens pour faire part non seulement de leur compassion et de leur solidarité, mais surtout pour impulser le changement vital qui s’impose face aux menaces pesant sur les libertés fondamentales. Cet après-midi j’ai eu davantage l’impression en les voyant ainsi réunis qu’une bonne opération de com était en cours et qu’il fallait qu’elle soit rentable pour la future mesure de la cote de popularité.
La manifestation, c’est la voix du peuple, pas celle des puissants dérisoirement ou cyniquement impuissants.
C’est formidable, il n’y a plus de problème, le pays est uni, l’Europe est à Paris, la Grèce va payer sa dette… Hollande sera réélu, la famille de Leonarda peut revenir.
Soyons fous, appelons l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes « Aéroport Charlie Hebdo », rebaptisons la Tour Eiffel, le stade de France en « stade du 7 janvier 2015 Charlie Hebdo ». Ils le valent bien, non ?
Quelques manifestants pour aider l’imprimeur à remettre ses locaux en état ?
En ce qui me concerne quand je vois tous ces lèche-c… convertis de la libération, j’ai envie de dire « profitez-en, j’essuie Charlie ».
« Alors prenez l’expérience d’une journée de marche. La lenteur de la marche, sa régularité, cela allonge considérablement la journée. Et en ne faisant que mettre un pied devant l’autre, vous verrez que vous aurez étiré démesurément les heures. De sorte qu’on vit plus longtemps en marchant, pas au sens où cela rallongerait votre durée de vie, mais au sens où, dans la marche, le temps ralentit, il prend une respiration plus ample ».
Frédéric Gros, Professeur de philosophie politique (si… si) à l’Université de Paris-XII (Marcher, une philosophie. Éd. Carnet Nord 2011)
Étirer démesurément les heures, pour quelqu’un qui n’a rien à faire, comme n’importe lequel de nos gouvernants, voilà une excellente occupation !
C’est Einstein qui aurait été surpris de voir que sa théorie de la relativité se réduisait finalement à la marche… oserais-je dire à pied ?
Des fois qu’on cherche à nous faire marcher, pour nous berner.
Monsieur Bilger,
Je ne partage pas vos propos mais il est pour moi important que vous puissiez vous exprimer et c’est pour cela que j’ai manifesté aujourd’hui.
Je suis agoraphobe, j’ai un genou en vrac, je ne suis pas une militante et je ne crois pas non plus être partisane de l’angélisme
Pourtant aujourd’hui je suis allée défiler, pour faire cette masse républicaine, pour rappeler que nous sommes tous Français et que pour nous les libertés d’expression et de culte sont fondamentales
Justifier votre refus de cette manifestation par votre pessimisme me semble être intellectuellement de mauvaise foi et est une insulte à l’intelligence de vos lecteurs.
« J’ai l’intuition qu’il n’y aura (pour la première fois !) aucune différence, dans le défilé protestataire d’aujourd’hui, entre le nombre de manifestants estimé par la police et le nombre de manifestants estimé par les organisateurs. Est-à dire que ces deux entités se confondent d’une certaine manière ? » finch 15:10
Bien joué. Le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer qu’il renonce à estimer le nombre de manifestants tant ils sont nombreux (communiqué de 17 heures 40).
Et lundi, on fera quoi ?
Comme d’hab, après le café matinal on tamponnera les « papiers » des naturalisés récents, on leur accordera le RSA et la CMU, on donnera le feu vert à nos consulats en Algérie pour augmenter le nombre de visas, on débloquera des crédits pour de nouveaux centres culturels islamiques, on aidera Frontex à débarquer encore plus de réfugiés sur nos côtes, on trouvera un emploi à la mairie de Paris pour ces petits jeunes pleins de dynamisme de retour de Syrie, on délivrera des allocations aux membres des familles de ceux qui y sont toujours, on accueillera de nouveau imams, on fera de la place dans les prisons par des libérations anticipées, on demandera aux magistrats de se montrer compréhensifs, on enterra un certain nombre de victimes de dommages collatéraux, on reconstruira les écoles, les bibliothèques et les centres sociaux incendiés dans les quartiers, on recasera les fonctionnaires ayant fait valoir leur droit de retrait desdits quartiers, on déblayera les carcasses des voitures brûlées lors de la nuit du réveillon, on indemnisera le gérant de l’entreprise dévastée par les farces du GIGN, on augmentera les impôts pour financer tout ça…
La routine, quoi.
Mais désormais, tout cela dans un merveilleux esprit d’union nationale et de béatitude démocratique…
@Citizen pas Kane
C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses :
cette expression est d’origine paysanne. Elle fait référence aux foires agricoles où sont rassemblés de nombreux animaux pour la vente ou pour démonstration. Elle signifie qu’il faut attendre la fin d’un événement pour en faire le bilan. Qu’il faut attendre jusqu’à la fin avant de faire les comptes. C’est une expression très familière à n’utiliser qu’entre amis. Dans un contexte plus formel on lui préférera une version plus polie : c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens.
@FC
Personnellement j’ai trouvé Hollande très bien, je suis assez fier qu’il nous représente en cette circonstance. Peut-être est-il davantage à sa place dans ce type de situation que pour prendre les décisions qui s’imposeront pour l’avenir du pays. Mais que n’aurait-on pas dit de Sarkozy s’il s’était comporté de la sorte, Philippe Bilger en premier et ses suiveurs à ce niveau, dont je fais partie.
Hollande a été correct avec Sarkozy sur le perron de l’Elysée, il n’a pas raté sa session de rattrapage, et puis trente mois c’est court.
Vive la laïcité !
La France pourra expulser les imams intégristes, mais leurs enfants pourront suivre leur scolarité en France. La France n’a plus peur de Bruxelles. On fera des duplex avec les imams expédiés qui cracheront sur notre pays… Non, je m’égare, maintenant les Français, les politiques et les télévisions ont compris, les réseaux sociaux veillent.
Tout a changé ce matin, c’est une véritable révolution.
Obama doit rire, la France devient le meilleur pays d’accueil pour les bombes ennemies. Tu parles il ne voulait par rater l’occasion de laisser la patate chaude du terrorisme aux Européens.
Quelqu’un a-t-il vu Cécile Duflot ?
Dernière minute…
C’est au-delà ce que j’aurais pu imaginer. Ma stupéfaction est totale.
Je viens de découvrir dans le Monde.fr que Farid Benyettou, le mentor et prédicateur des frères Kouachi et d’autres, a été embauché comme stagiaire infirmier à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière en décembre 2014, centre qui a accueilli les victimes de la fusillade le 7 janvier 2014. Depuis l’hôpital l’a retiré du planning du personnel.
Pardon, mais comment ne pas être en colère. C’est plus que des failles !!
Je sens que je vais très mal dormir. Ma sensibilité est à fleur de peau. C’est un cauchemar !
Bien à vous
Y être ou ne pas y être, c’était la question.
J’y étais, et j’en suis très fière, dans un cortège compact qui a mis très longtemps à descendre le boulevard Saint-Martin, et, mon devoir accompli, je suis repartie avant même d’avoir aperçu République. Mon voisin de hasard dans la foule, un sénateur ancien vice-président de l’UMP, détendu, jovial, venu en famille.
Un grand moment, un moment historique. C’est la France, l’Europe, c’est le monde que j’aime, celui qui donne envie de vivre et de se battre pour nos idéaux. Nos morts ne sont pas morts pour rien.
Ce n’est pas parce que tous ces moutons auront été défiler qu’ils ne seront pas tondus quand même ! Quelle bassesse, faire partie d’un tel troupeau de beaufs est une insulte à l’intelligence.
@Brigitte Bogucki 11/1/15 à 17.37
Madame est trop bonne d’autoriser Monsieur Bilger à écrire ce qu’il veut sur son blog. A cause/grâce à Monsieur Bilger et ceux de sa trempe la liberté d’expression n’est pas en danger !
La tolérance absolue est un comportement rare, elle existe sur le blog de Monsieur Bilger qui – me semble-t-il – ne censure rien ; qui bien au contraire bonifie tous les commentaires, grâce au travail minutieux, rigoureux et exigeant de Madame Bilger !
@Tipaza 11/1/15 à 17.37
Un peu de fraîcheur et de gymnastique dans ce monde de brutes… ça détend ! LOL
@FC 11/1/15 à 17.08
Tout comme vous, à une exception près, Sarkozy : lorsque la ligne s’est formée, il a tenté de se placer, seul sans Carla, au premier rang à côté de M. Juncker : par un habile pas de deux, il a été poussé et rétrogradé au troisième rang : humiliation pour celui qui se veut toujours au premier rang, pour cet éternel pressé qui a dû piétiner et attendre humblement LOL égaré/oublié parmi une foule dense et anonyme… Il avait sans doute oublié qu’il n’était plus celui dont la foule scandait le nom, foule d’UMP amenée par cars entiers ou convoquée pour faire la claque, pour la circonstance et l’illusion LOL
Après les réunions les lumières s’éteignent et la foule rentre chez elle… Que restera-t-il de tout cela ? Les voitures ne brûleront-elles plus par milliers, les viols cesseront-ils, les vols, les crimes et les obligations de se convertir seront-ils inscrits aux abonnés absents ?
Il y a quelque chose qui ne passe pas, que je ne digère pas dans cette foire à l’indignation collective et monarchique !
Que vont faire ensuite les rois ? Une petite bouffe, une petite visite intime ?
Combien de drames à la surface de la terre restent dans l’indifférence généralisée !
Certes, nous avons un spécialiste des réunions fastueuses payées par la cassette royale, mais les autres, ceux qui subissent au quotidien, qu’en fait-on ?
Non je ne digère pas cette pantomime indécente à l’égard des morts !
Cher Monsieur Bilger,
Je vous lis assez souvent (et apprécie vos analyses en général) et découvre votre papier.
Comme quoi l’intelligence et la subtilité peuvent se retourner contre leur détenteur quand celui-ci joue les pisse-froid et préfère multiplier les raisonnements paralogiques afin de se persuader que lui, non, décidément, il ne mange pas de ce pain-là, lui il ne tombe pas dans le panneau de la « béatitude », que lui il n’est pas dupe des « fractures » de la France. Je suis consterné de votre mauvaise foi. J’espère que vos réquisitoires étaient mieux argumentés.
De quoi s’agit-il quand on manifeste : de se montrer à l’autre et d’envoyer un message (de manifestare révéler). Quel message ? Que ces actes sont insupportables et que toute atteinte à nos principes démocratiques sont inacceptables. Qu’ils ont pris désormais en France une ampleur qui justifie une réaction collective et un moment de consensus. C’est tout et déjà satisfaisant. Qui a dit que cela remplaçait les actes ? Qui pense que cela ramènera la sécurité ? Personne. Qu’est-ce que cette manifestation enlève à la France ? Rien. Quel est le rapport avec la droite ou la gauche ? Ou un soutien quelconque à la politique de Hollande ? Aucun.
Tout ce que je vois – et que je n’avais pas vu jusqu’ici en vous lisant – c’est un vieux monsieur qui joue au plus malin et qui prétend faire mieux que le vulgum pecus. Et lundi ? Lundi on aura au moins passé un message tandis que vous serez resté derrière votre ordinateur en distribuant les bons et mauvais points.
C’est bien dommage.
Merci pour votre article. Je me sentais bien seul à ressentir le cynisme, la mauvaise foi et le sentimentalisme naïf. Comme vous, j’ai tout de suite eu l’impression que ces manifestations et l’empressement des chefs d’État étrangers était la confirmation que l’objectif était exactement celui qu’il fallait viser. Comme un appel à continuer dans cette voie.
Et ce grand silence sur les réactions de haine, les appels au massacre sur internet. Mais pas du tout islamophobes.
Je voudrais rapprocher deux citations qui donnent à réfléchir, quand on ne s’est pas attelé à le faire.
Réaction de M. Boubakeur tout de suite après l’attentat : « C’est un coup porté aux musulmans ». Pas un mot sur les victimes, pas un mot pour condamner avec clarté. Aucun engagement.
Et cette phrase de l’écrivain Boualem Sansal : « La vocation de l’Islam est de convertir et de gouverner, but que les islamistes modérés cherchent à atteindre par la prédication, l’action sociale et le grignotage politique. »
L’autre chose que je partage avec vous, est l’idée que le mépris de la vie et des valeurs n’est pas que dans le terrorisme. Il est dans le quotidien de beaucoup de personnes : les juifs qui côtoient la menace de mort presque en permanence, les personnes âgées en danger hors de chez elles et dans leur foyer, les étudiants de Toulouse poignardés, les automobilistes… Pour la dame de 80 ans torturée, brûlée avec une cigarette par une jeune femme enceinte qui se déclare choquée d’être condamnée à une (légère !) peine de prison, il s’agit de la même monstruosité. L’impunité des uns, le désarmement des citoyens. On empêche toute réflexion globale du phénomène.
On nous parle de guerre. Mais il ne s’agit pas d’une armée contre une armée. Alors nous sommes livrés pieds et poings liés et le cou tendu sous le couteau de l’assassin. Il faut permettre aux gens de se défendre. On ne peut plus accepter cette loi désincarnée déshumanisée qui permet à qui le veut de rentrer chez nous sans risque. La loi ne protège plus, la civilité ne protège plus.
Changez les lois, requalifiez la gravité des délits et des crimes : l’agression d’une personne fragile doit être considérée comme un crime contre la faiblesse ; la séquestration et la torture d’une personne chez elle moins de quatre ou cinq jours sont aujourd’hui considérées comme un simple délit.
Je ne suis pas Charlie, je suis ma voisine de 82 ans, Suzanne.
J’apprécie depuis longtemps les prises de position de Philippe Bilger.
J’avoue avoir été effarée sinon indignée par les images télévisées d’une foule bourdonnant « Je suis Charlie ».
Parmi les manifestants, combien, à défaut de connaître seulement l’existence de ce journal, estiment l’apostolat des dessinateurs et chroniqueurs victimes de la folie d’individus en rupture de ban ?
Serait-ce que le drame qui a frappé les autres victimes restées discrètes sinon ignorées à défaut d’étiquette hyper médiatisée, est négligeable ?
Moi non plus, je n’ai pas souhaité rejoindre la foule des manifestants. Cette « marche contre la terreur » m’inspire surtout une profonde circonspection quand on veut bien ne pas ignorer que la France est vendue depuis des années par pans entiers à des intérêts qui n’ont rien du mécénat.
Combien de mandarins qui défilent en tête de cortège, pétris de certitudes et confits de suffisance, tentent de récupérer la légitime émotion populaire pour mieux se dédouaner de leur responsabilité dans cette tragédie ?
Les Cabu, Wolinski et autres victimes doivent se retourner là où ils sont !
@ Laurent Dingli
« Bref, vous me conduisez à faire un long développement pour pas grand-chose. »
Monsieur Dingli, je vous ai précisé dans mon commentaire que la République est une, indivisible et laïque. Donc, selon la Constitution, chaque citoyen est Français laïque. Point. Et c’est grand-chose !
Vous divisez les citoyens en faisant référence à leurs sensibilités philosophiques. Cela nuit à la cohésion nationale et vous le savez bien !
Si un million de personnes ont participé à la manifestation de ce jour, 64 autres n’ont pas forcément dit : « Je suis Charlie » tout en étant horrifiés par ce drame et sensibles à la détresse des familles touchées au plus profond d’elles-mêmes.
Au fait, qui est derrière Charlie ?
Quel décalage entre l’image que nous donnons dans le monde aujourd’hui, à la télévision, et ce qui se passe tous les jours en France.
Hier après-midi, je m’étais préoccupé de connaître l’identité des quatre otages assassinés vendredi porte de Vincennes. J’apprends (flash Figaro/AFP à 17 h) que « les quatre familles ont décidé d’enterrer leurs morts en Israël… au cimetière du Mont des Oliviers ; la date est fixée à mardi – communiqué du bureau du Premier ministre israélien ».
J’avais cru comprendre que l’un seulement était Tunisien, les trois autres Français, résidant en France. France, terre d’accueil ou oasis de passage ? Il y a beaucoup à méditer sur cette position.
Et ensuite on fait quoi ?
Eh bien on va essayer de tenir ce baobab médiatique dans les parties mentales jusqu’aux départementales.
Lundi 12 : reportages infinis sur la marche, experts à tout va…
Mardi 13 : découverte émue du contenu de Charlie mondial chez Libé …
Mercr.14 : 1er hebdoversaire de l’acte I scène 1 à partir de 11 heures
Jeudi 15 : 1er hebdoversaire de l’acte II scène 1 (Montrouge)
Vendr.16 : 1er hebdoversaire des actes I sc. 2 (Dammartin) et acte II sc. 2 (porte de Vincennes)
Samed.17 : Mathieu Kassovitz annonce que Pierre Bergé lui finance un film
Diman.18 : SOS Racisme organise une marche dans le 9-3
Lundi 19 : le Parlement saisi en urgence pour une loi « super-Gayssot »
Mardi 20 : l’UOIF et le CFCM portent plainte contre Zemmour
Mercr.21 : le Parlement européen est saisi pour interdire le FN
Jeudi 22 : France 2 diffuse un reportage sur l’enfance des terroristes
Vendr.23 : 2ème hebdoversaire de la fin des actes I et II
Samed.24 : France 3 diffuse un historique de 3 heures sur Charlie Hebdo
Diman.25 : EELV organise des marches dans les municipalités FN malgré l’interdiction des préfets : 37 blessés dont 8 graves, 5 élus en GAV
Etc.
Il y a largement de quoi tenir jusqu’aux scrutins de mars.
Rêve de Solférino : une quinzaine de « départements-Charlie » sauvés.
@ Savonarole | 18:06
J’balance pas, j’raconte… disait André Pousse.
Je pourrai ajouter: J’évoque, j’balance pas. selon un certain génie de la réplique.
Je transmets donc au ministère de l’Intérieur, auteur du communiqué…
Bon, ça les arrange quand même de pas compter, pour une fois… vu qu’ils sont juges et partie, et que plus c’est haut, plus les politicards s’en mettent plein les fouilles. 🙂
http://www.informationclearinghouse.info/article40666.htm#.VLJHR1QA8MU.facebook
Un article très intéressant sur la liberté d’expression où l’auteur (il a publié les révélations de Snowden) souligne que beaucoup de personnes en Occident soutiennent les caricatures antimusulmanes non pour défendre la liberté d’expression mais parce qu’ils sont d’accord avec le contenu.
Il raconte que sa rédaction a eu l’idée de commander des caricatures pour se moquer du judaïsme et de ses figures sacrées comme le fait Charlie Hebdo avec l’islam et son prophète. Le projet aurait été contrarié car aucun caricaturiste occidental n’ose dessiner des caricatures antijuives. Comme quoi on ne peut pas se moquer de tout le monde.
Dernièrement, on a pu lire un certain nombre d’articles sur des collégiens qui ont rechigné à observer la minute de silence au motif qu’ils ne souhaitaient pas rendre hommage à Charlie Hebdo. Les professeurs témoignaient de leur choc. Ca me surprend que des professeurs soient incapables d’accepter l’expression d’une opinion dissidente. Pourtant, sur beaucoup de sujets, les groupes minoritaires ne pensent pas comme la majorité. Les opinions réellement dissidentes viennent de ces groupes et non de Zemmour et compagnie.
Je suis fière de François Hollande. Ils l’ont nommé l’obscur et il est dans l’éclat.
Selon l’avis de certaines élites (autoproclamées) la marche est une réussite absolue, l’unité républicaine est vivace, solide disent certains…
Comment les politiques vont-ils transformer cet élan républicain en actions pour un vivre ensemble sécurisé ? sans toucher à aucune de nos libertés quelles qu’elles soient ? L’attente est réelle, les solutions qui existent nécessitent un très grand courage politique, et comme pour les réformes eh bien il faudra négocier, pour finalement accoucher d’une souris.
Après les paroles rassurantes il faudra passer aux actes, aux actions concrètes, satisfaire tout le monde ! et là ce n’est pas gagné LOL
Cela promet des joutes oratoires et des bagarres à venir !
Un grand absent de marque dans ce défilé : le Maroc.
Le Maroc ou vivent près de 50.000 Français sans qu’on les égorge…
Les autorités marocaines ont refusé de participer à un défilé où il y avait des crétins qui brandissaient encore les caricatures de Charlie Hebdo contre le Prophète.
Sur France 2, témoignage émouvant d’un rabbin de Tunisie qui a perdu son fils de 25 ans au magasin cacher de Paris : « Je vis à Tunis, personne là-bas ne nous fait du mal, on nous respecte » ; silence de Rachida Dati et de Robert Badinter présents sur le plateau…
Brigitte Bogucki a dû poster son commentaire depuis son iPhone lors de la manif, vu l’heure de l’envoi. Comme quoi Philippe Biger était quand même un peu présent.
Philippe Bilger a réussi à briller par son absence ; je pense qu’il n’en espérait pas tant. Cela pourrait être critiquable cette façon de ramener la couverture à lui, sauf que pendant ce temps il publiait nos commentaires. Qu’il en soit sincèrement remercié.
Quant aux nombre de participants, cela a une utilité, mais ils étaient quand même moins nombreux qu’à la primaire socialiste. Evitons de trop pavoiser sur des lendemains meilleurs et attendons les premières expulsions.
@Brigitte Bogucki
Juger les autres c’est déjà les condamner, croyant faire œuvre de responsabilité vous amputez encore et toujours, comme vos semblables, une partie du territoire de liberté, de la liberté, de toutes les libertés.
Je pense que vous n’avez jamais lu Charlie Hebdo ni aucune autre revue de cet esprit. Vous vous posez en censeur, et vous pensez défendre la liberté, au nom d’un défilé ; et après quelle sera votre attitude ?
J’ai le souvenir de la dernière coupe du monde de foot de 1998, dites-moi donc les retombées de la communion de foule qu’elle a suscitée à ce moment-là. J’ai envie de dire : s’il suffisait de défiler…
Eh bien apparemment non, les problèmes sont les mêmes, le questionnement des banlieues et sur les banlieues n’a pas changé, malheureusement tout reste à faire, tout reste à construire et c’est avec les mains que les édifices s’élèvent.
———————
@Ellen
Le Monde en ligne, Martin Hirsh : « …L’institut de formation n’avait pas de reproche à lui faire… » Tout le monde le sait bien, chaque fois qu’on interroge l’entourage des terroristes la réponse est invariablement, « c’est un bon garçon », « discret », « il ne se faisait pas remarquer, il prenait son pain à la boulangerie », etc.
On croit rêver, je pense que M. Valls a dû avoir vent de cette affaire et son mot « faille » n’était surtout pas anodin.
C’est à se demander de quoi est faite la lucidité intellectuelle de nos dirigeants… Terrifiant !!
Tant qu’à faire, un emploi hospitalier ! La lecture de la réponse de M. Hirsh laisse pantois, confondante de… il n’ y a pas de mots.
Pourvu que ce dernier ne soit pas traîné devant les prud’hommes par son employé…
@zefir
Vous n’avez même pas compris que les professeurs ne demandaient pas à leurs élèves d’honorer Charlie Hebdo mais de rendre hommage aux victimes de la bêtise et de la barbarie. Je perds d’ailleurs mon temps à échanger avec vous. Je vous abandonne bien volontiers à vos croyances simplistes et à votre vision manichéenne du monde. Car aujourd’hui, je préfère penser à des personnalités admirables, à Latifa Ibn Ziaten ou à l’Imam de Drancy plutôt qu’à l’indécrottable haine bornée qui inonde la toile. Je n’ai d’ailleurs ni leur patience ni leur talent pour tenter de convaincre.
Parce qu’il existe une récupération politique transformée en savante confusion sous-tendue par l’ignoble conflit israélo-palestinien qui dure et qui dure, je n’en fus que ce samedi 10 janvier 2015. Ce qui ne m’empêchera pas d’avoir au-delà de la colère, une pensée équivalente pour toutes les victimes ; je répète : « TOUTES LES VICTIMES ». La grande mise en scène va évidemment fonctionner quelques jours, ce n’est pas nouveau, le petit peuple aime ça ! Peut-être même lui lancera-t-on d’ailleurs quelques piécettes (en euro cuivré). Mais ce dont les moutons, pour leur majorité destinés à l’abattoir ceci ou cela, n’ont pas pris conscience, (normal pour de moutons, encore que…) c’est qu’en fait ils seraient, d’après un chercheur en science supérieure et non partagée : des cornichons. De sots cornichons biberonnés évidemment eux à l’école publique censée être l’école pour tous mais que de laquelle des sectaires s’écartent par crainte de je ne sais quelle découverte, ou maladie contagieuse.
A quand donc des écoles communes et fraternelles ? Dès le plus jeune âge, et dans les cours desquelles on pourrait entendre chanter joyeusement en chœur : Les cornichons.
Et pour les 17, au cas ou ils se seraient par le plus grand des hasards retrouvés au même endroit :
http://www.paroles-musique.com/paroles-Nino_Ferrer-Les_Cornichons-lyrics,p63318
Je suis, comme vous, resté chez moi. C’était facile : j’habite la Belgique. Mais on s’y agite autant qu’en France. On veut absolument être « Charlie », le temps d’une figuration. Pas de chance : les caméras n’étaient pas là. Cela change tout : pas d’images, pas d’événement. Alors on reste chez soi. Les marchands de bougies, de fleurs et de tee-shirts sont bien fâchés.
Je ne me suis pas abstenu mais je pensais à vous, à la Justice comment elle se distingue dans sa course autant que l’humanisme ne se pare plus de rien…
Je n’ai pas eu d’abstinence qui serait déclarée autant que vous ici, alors juste pour mettre un dessin de Geluck contre mon pare-brise sur une place de stationnement autorisée…, depuis laquelle je pouvais être garé pour me rendre dans une zone d’émotions qui expliquerait le lynchage doux d’on ne sait pas trop quoi, alors ne pas comprendre grossir la foule et ne pas y aller !
Les instrumentalisations sont évidentes, que faire ?
Je suis un peu surpris par votre billet, ne vois pas autant que d’habitude de distinction entre la révulsion et la compassion…
Quoi fait votre jugement et pourquoi votre sanction ?
Que voulez-vous dire, et comment êtes-vous accompagné, et comment existe la Justice dont le moindre des devoirs est au moins de rendre compte des lois dont elle s’honore, des lois dont on sait qu’elle ne réparent pas grand-chose sinon comment elle saurait le faire magnifiquement depuis son extraordinaire symbolisme par sa tenue démocratique, tandis que l’argent y fait rôle, l’argent qui depuis très longtemps suture les plaies d’un talion qui oblitererait le pari même de la Loi (républicaine) autant que ce pari conjuguerait ausi facilement que l’occident propose à perdre haleine l’argent et fait croyances dans un jeu de croyances devenu extravagant ?
Il faut sans doute retenir cela :
« Pour l’analyse et les enseignements, les destinées des trois assassins abattus auraient dû être prioritaires, plus qu’une grande messe républicaine sans conséquence opératoire. »
Que sont ces destinées Maître ?
Là, il faut être plus croyant qu’un dessinateur qui serait essoufflé pour raconter, isn’t it ?
Vous vous êtes abstenu de raconter parce que vous ne savez pas quoi dire alors ?
Je ne le crois pas.
Vos convictions, les miennes, sont écrasées par l’histoire… et naturellement la Justice attend que l’histoire propose ce pour quoi extraordinairement la mobilisation extravagante d’espoirs incompatibles va fabriquer.
Il est inconscient de dire:
« Le verbe, la résistance de proclamation et défiler seraient-ils essentiels alors que, se recueillant sur le passé si proche encore, ils n’auront pas la moindre incidence sur le futur ? »
autant qu’il est très objectif de dire:
« Et lundi, on fera quoi ? »
@Savonarole fera comme d’hab…
« Et lundi, on fera quoi ? »
A chaque jour suffit sa peine.
Peut-être que beaucoup de terroristes se joindront à nous.
Il y a quelque chose de christique dans cette manifestation.
Sur Orange en ligne Bernard Cazeneuve veut « contrôler les passagers ». Déjà, que ses services lisent Le Monde en ligne, cela devrait aller pour commencer… Mais bon, je pense qu’il doit être au courant désormais, et que la douche a dû être glacée dans certains services. Comme on peut le comprendre.
Non, Philippe, vous n’êtes pas un salaud, vous n’avez juste pas compris que l’histoire se faisait parfois, souvent, toujours sur des ambiguïtés assumées.
Lorsqu’en 1944, la foule se pressait pour ovationner de Gaulle sur les Champs-Elysées, un autre Philippe Bilger aurait pu écrire les mêmes lignes que les vôtres aujourd’hui et il aurait eu semblablement tort. Parce qu’à certains instants très précis, ponctuels et fugaces, un peuple a besoin de reconstruire sur le chaos, en faisant fi des arrière-pensées que personne n’oublie cependant. Le geste symbolique est simple et simplificateur, certes, mais la nation a besoin, parfois, de se simplifier, de se raidir, de se réduire à l’essentiel, juste l’essentiel, sans l’ombre d’une nuance.
Non, la mobilisation froide et tranquille de millions de Français n’était pas espérée par les criminels et ne constitue évidemment pas pour eux une victoire. Parce qu’ils espèrent, au contraire, que nous nous couchions, que nous nous édulcorions, que nous nous soumettions comme les populations terrorisées de Syrie, d’Irak ou du Nigeria, nous leur avons juste dit une chose : « Allez vous faire foutre ! » Les Français réunis le 11 janvier n’ont pas prononcé un long discours à périodes variées, ils n’ont pas revendiqué l’application de telle ou telle politique, ils n’ont pas décliné le catalogue des griefs des uns à l’encontre des autres, non, ils ont juste montré qui ils étaient quand ils décidaient de s’unir. C’est cette simplification nationale qui permit à la France de ne pas devenir un protectorat américain en 1944 malgré le rassemblement passablement hétéroclite de ce que fut le Gouvernement Provisoire. C’est cette simplification nationale qui permet aujourd’hui à la France de ne pas s’affaler devant les exigences terroristes. C’était le seul but, il n’y en avait pas d’autres, il est atteint.
Bien sûr, il n’était pas très appétissant de défiler derrière un ramassis de chefs d’État ou de gouvernement dont certains, tels le président gabonais, les Premiers ministres turcs ou hongrois sont eux, d’authentiques salauds. Ce cortège lugubre aux mines compassées déparait. Mais c’était la dîme à payer pour que le monde tourne les yeux vers la détermination française.
Que cette manifestation n’ait strictement rien résolu, c’est une évidence, personne ne l’espérait. Mais on ne peut réduire, avec mépris cette mobilisation historique à une « béatitude », au besoin de « se faire du bien » ou à une « grande messe républicaine ». Il s’agissait de bien plus : il s’agissait d’exister à nouveau face au chaos, il s’agissait de gueuler ce que nous voulons continuer d’être sans nier nos désaccords, nos étripages internes, nos détestations. Rien n’était moins naïf que ce cortège et vous l’auriez compris si vous l’aviez suivi.
Vous êtes également dans l’erreur en n’accordant pas à une telle manifestation des conséquences opératoires. Les mythologies nationales sont indispensables à l’essor d’un peuple, chacun a besoin de dire un jour, dans un an, dans dix ans « J’y étais. » et créant ainsi une connivence tacite avec l’abruti d’en face. Il n’y a plus de Bouvines, de Valmy, plus de Grande Guerre, il reste ces instants de manifestation massive face à l’horreur d’un crime contre la nation, sans doute dérisoires au regard de ces grandes épopées nationales, mais c’est ce qu’il nous reste pour bâtir une mythologie de sursaut.
C’était dimanche. Croyez-le bien, j’y étais, chacun pensait déjà à lundi.
Cher Philippe,
Nous vous adressons quelques roses, une bougie blanche et un souvenir d’une soirée musicale et philosophique.
L’inconscient connaît parfois ce que nous ne voulons pas voir.
Pourquoi avons-nous écrit les paroles de Mort Shuman, « Hello Papa Tango Charlie », la veille de la tragédie, le 6 janvier à 4h01 dans le billet de Philippe intitulé « Un président radio mais actif » ?
Pourquoi avions-nous demandé votre lecture attentive d’une vidéo de rap de Grigny qui pressentait le drame ?
Souvenir d’une soirée d’été de 2008 en présence de Cabu et d’André Manoukian.
http://semtobfk.vefblog.net/35.html#Souvenir_de_Cabu
Pour ceux qui se demandent si demain sera toujours demain et si hier a été la plus grande manif pour tous, Jeune Afrique.com donne quelques réponses.
Une attaque à la liberté de la presse le jour même de la manif.
« On ne nous dit pas tout ».
Il s’agit du quotidien allemand le Hamburger Morgenpost d’Hambourg.
« Allemagne : attaque d’un journal ayant publié des caricatures venant de Charlie Hebdo »
11/01/2015 à 11:43 par AFP
« Un quotidien allemand de Hambourg (nord) qui avait publié des caricatures de Mahomet provenant du magazine satirique français Charlie Hebdo a été dimanche matin la cible d’une attaque avec un engin incendiaire, a annoncé la police en précisant qu’il n’y avait pas eu de blessés.
« Des pierres puis un engin incendiaire ont été lancés à travers une fenêtre » du Hamburger Morgenpost vers 01H20 GMT, déclenchant un début d’incendie, a déclaré un porte-parole de la police à l’AFP. « Deux pièces ont été endommagées mais le feu a été éteint rapidement », a-t-il précisé.
Deux personnes ont été arrêtées, et une enquête a été ouverte, selon la même source qui n’a pas souhaité donner davantage de détails.
Le quotidien régional allemand avait publié à sa Une trois caricatures provenant de Charlie Hebdo après l’attaque du magazine français mercredi par deux tueurs jihadistes, qui a fait douze morts dont cinq des principaux dessinateurs du journal. « Autant de liberté doit être possible », avait titré le Hamburger Morgenpost.
Le porte-parole de la police a estimé qu’il était « trop tôt » pour affirmer avec certitude que l’attaque contre le journal était liée à la publication de ces caricatures, mais il a confirmé que c’était « une question clef » que l’enquête allait essayer de déterminer.
Citant une source non identifiée de l’agence américaine de renseignements NSA, le journal allemand Bild am Sonntag estime pour sa part dimanche que le massacre perpétré à Charlie Hebdo pourrait annoncer une vague d’attaques en Europe par des terroristes jihadistes.
La NSA a intercepté des communications dans lesquelles des dirigeants de l’organisation Etat Islamique ont annoncé de nouvelles attaques, précise le journal. »
Source : Jeuneafrique.com
françoise et karell Semtob
Difficile de savoir en étant si loin si je me serais mêlé à la foule mais je pense quand même que oui. J’ai bien aimé les commentaires d’oursivi et de Véronique Raffeneau, et j’aurais bien aimé être en France en ce moment. Le bal des faux-culs certes, ce n’est pas un conte de fée, mais sans doute aussi une fraternité et même si en face ne sont que des zombies une telle manifestation a quand même de la gueule et montre que l’on peut se rassembler malgré les démocratiques divergences. La politicaillerie aura ses beaux jours plus tard…
Tout le monde était là. Tout le monde est venu.
On fait beaucoup parler les enfants qui pour une fois récitent bien la leçon comme un psaume. Les images et les déclarations tournent en boucle jusqu’à plus d’yeux ni d’oreilles.
Mots les plus répétés : stigmatisation – délire du vivre ensemble – sans dire comment faire et encore moins ce qu’il ne faut pas faire.
Mais il est toujours interdit de dire des évidences ou de simples vérités en mettant toujours l’obligation de la gentillesse bienveillante à la charge fatale et obligée des Français… de souche.
Il est vrai que certains « gros » mots sont toujours interdits… intégration… assimilation… politesse élémentaire… respect du pays qui accueille et donne tout et toujours plus que tout sans contrepartie si ce n’est de toujours vilipender avec haine et mépris les autochtones et leur histoire ou leurs coutumes millénaires qui gênent et indisposent leur « vivre comme là-bas »…
Et demain que restera-t-il et que, ou pire qui, sera le citoyen ?
J’ai le souvenir d’un défilé pour Carpentras où tout le monde Bisounours était là avec ses figurines de circonstances, ses slogans, ses clichés et ses accusations calomnieuses, injustifiées, qui ne s’adressaient pas aux bonnes cibles. Mais tout le monde était là et faisait allégeance à la pensée unique et inique et accusait sans complexe ni retenue, appelant un chat qui n’était pas un chat.
Mais cela permettait dans la ferveur festive processionnaire de faire subodorer et même de désigner les coupables évidents et désignés.
Décidément selon qu’on est Français de base ou immigré réticent à l’intégration de la nation qui vous donne tout… le traitement n’est pas le même et est souvent pénalisant et humiliant pour la base française.
Les capacités d’autojustification sont infinies….
Ben oui, Charlie Hebdo ce n’est que ça. Ça surprend n’est-ce pas ? 🙂

Marche pour la liberté d’expression de la presse qui manipule…
https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/01/11/cette-bande-de-pitres-aura-ete-ridicule-jusquau-bout/
https://www.youtube.com/watch?v=O-OfgMN4q90
Ca part d’un bon sentiment car l’objectif est de faire comprendre que l’Islam n’a rien à voir avec ce qui s’est passé à Charlie Hebdo mais je suis sûre que ça ne fait pas rire les musulmans (ceux qui croient, pas ceux qui sont simplement de culture musulmane).
La plus belle conclusion revient à George Clooney « ils ne marchent pas pour protester, ils marchent pour que nous ne marchions pas dans la peur »… Quant à ceux qui – sur ce blog – accablent, usant au besoin de mots orduriers, ceux qui n’ont pas « marché », ils dévoilent « l’intolérance intérieure » dont ils sont imprégnés.
Il y a ceux qui suivent comme des moutons de Panurge et ceux qui sont dans la recherche de solutions et donc dans l’action… Quand les mesures restrictives pour protéger, pour maintenir et sécuriser nos libertés seront proposées les mêmes refuseront au nom de leurs libertés ; pour agir sainement et efficacement il faut un maximum de cohérence, sinon on ne fait rien.
Ce ne sont pas les bons sentiments qui nous protégeront, il faut avoir entendu hier soir F. Bayrou pour comprendre combien les hommes politiques sont à des lieux de savoir quoi faire, ils comprennent à peine l’existant, ils comprennent l’existant a posteriori LOL : ils se maintiennent dans le yaka faut kon, tout comme Sarkozy qui veut plus de sécurité… Grand n’importe quoi de tous ceux à qui on donne la parole et qui ne savent pas grand-chose, quoi qu’ils proposent jamais ils n’ont de méthodologie, personne jamais n’assure le suivi, le SAV… comme tout opportuniste ils ne savent que papoter, et accuser l’autre LOL
Jean-Marie Le Pen traitant les « marcheurs » de charlots aurait pu être drôle, mais venant d’un autre, moins familier des petites phrases assassines !
La marche républicaine a été une réussite, mais elle retombera comme un soufflé, le mot d’ordre subliminal était « nous marchons pour la protection de notre liberté d’expression »… concept bien vague dans lequel chacun peut mettre n’importe quoi, pour certains ce sera la liberté d’insulter l’autre, d’utiliser des grossièretés par absence de vocabulaire : « gros encxxxx » répété >7 fois en <2 minutes à une heure de grande écoute, pour exprimer une révolte contre ces terroristes assassins et abattus.
La liberté d'expression dans un Etat de droit est un concept généreux, c'est un objectif, fragile, mais il faudrait peut-être commencer par définir à l'adresse de certains ce qu'est un Etat de droit, un Etat de droit n'est pas ce que certains pensent, un Etat dans lequel tout est permis, mais un Etat dans lequel les droits sont soumis/limités par ses lois.
Certains et ils sont nombreux devraient suivre quelques cours accélérés de civisme, pourquoi avoir supprimé à l'école primaire ces cours si utiles pour former un citoyen avisé !
Nous, ma famille et moi, revendiquons notre droit à ne pas avoir marché : sur le prestigieux bâtiment qui fait face à l'endroit où nous habitons, la rue était comme toujours hautement protégée, les tireurs d'élites sur le toit... Il nous a été très aimablement conseillé de rester à la maison, si c'était notre choix, bien évidemment !
Faut pas vous mettre la rate au court-bouillon Philippe. Nous savons tous, nous qui fréquentons régulièrement et avec appétit votre blog, que vous êtes un honnête homme. Et un bon citoyen.
Moi hier, je suis allé voir un cyclo-cross. La roue tourne, uniquement des crevaisons et des chutes dans la boue dans la colonne désagréments. En tant que spectateur botté, c’était bien aussi.
Plus champêtre, c’est mon biotope.
@ Jean-Dominique Reffait
La première conséquence de cette marche pour la liberté sera un paquet de lois liberticides.
Mais vous n’êtes certes pas naïf et vous savez très bien que ces lois ne toucheront pas directement les Jean-Dominique, mais, au nom de notre égalité républicaine perdue depuis des lustres, vont uniquement pourrir un peu plus la vie des Saïd ou Mohamed qui défilaient aussi hier avec vous.
C’est à eux que je pense ce lundi matin et c’est sur une partie des quelque 60 millions de Français qui sont restés hier chez eux que je compte pour construire un avenir meilleur, pour manifester demain contre le projet de cette société sécuritaire s’enfonçant encore un peu plus dans l’antirépublicanisme.
Ce qui vous a fait marcher hier, vous et vos semblables, c’est la peur.
Ce que vous avez ressenti et que vous tentez de nous présenter comme le vécu d’un moment historique, ce n’est que la chaleur rassurante mais purement animale d’un troupeau dont les individus se serrent les uns contre les autres en pensant que cela suffira à les protéger.
Et un troupeau apeuré est tout juste bon à crier : « Vive Marine ! » ou « Allah akbar ! » si cela peut lui éviter pendant encore un bref instant d’entendre les mitraillettes.
Herman,
Merci pour votre approbation.
Sentimentalismes, naïvetés, romantismes, bêtise, braillards, imbéciles, beaufs, bref les qualificatifs utilisés ici pour moquer ceux qui hier, voulaient modestement dire : nous sommes capables d’être ensemble.
Comme si ces moqueries et cynismes étaient à leur tour une seconde opérationnels !
Certes, rigoureusement rien d’opérationnel hier ; personne n’en demandait tant.
Mais rien de transcendant, rien de décisif non plus dans ce cortège de pleureuses moqueuses et grimaçantes qui défilent dans le blog sans interruption depuis hier…
« Suis-je un citoyen indigne parce que je n’irai pas demain « marcher contre la terreur », pour écrire comme Le Monde, ou « me lever contre le terrorisme », selon l’exhortation du président de la République ? »
Evidemment non.
Comme l’a écrit Jean-Dominique, Philippe n’a juste rien compris. Rien de rien.
J’entends dire ad nauseam que la liberté d’expression a gagné face au terrorisme.
Hélas les chiffres en faveur des terroristes sont têtus : 17 – 3, footballistiquement c’est une belle pâtée ; rugbystiquement c’est : 2 essais transformés + 1 transformation en faveur du R.C.Terroriste contre 1 seule pénalité pour nous ; et encore il a fallu toute une armée suréquipée mobilisée pendant des jours contre trois pieds nickelés ; nous avons beaucoup de soucis à nous faire.
Mais rien ne changera : Taubira sera toujours là avec sa politique pénale en faveur du crime, Hollande remontera dans les sondages et plus personne ne pourra lui reprocher sa politique économique désastreuse sous peine d’être illico presto rabroué par les « gardes du corps intellectuels » de sa nouvelle image de marque de gauche triomphante. Plus besoin de vaseline pour continuer à cocufier le peuple redevenu consentant de son plein gré.
En outre j’ai remarqué lors de la mise en place des « grands et moins grands de ce monde » qui se battaient pour occuper la première place que le couple Sarko-Carla, le plus charismatique de ce groupe, avait refusé avec grâce l’invitation de se placer en avant ; ce qui ne fut pas le cas de beaucoup d’opportunistes surtout de gauche. Les vidéos aussi sont très têtues.
« …position intransigeante » ? à l’abri ? en province ? giuseppe !
Vous savez que vous êtes fort ? En résumé : ceux qui sont venus d’autres pays participer à la manifestation sont dans leur droit ; mais lesdits provinciaux non parce qu’ils auraient une « position intransigeante ».
Par bonheur, je reste responsable de ce que j’écris et pas de ce que vous avez compris.
@Julie Laurent
Et lundi ? Lundi on aura au moins passé un message (…)
Mais quel message au juste et à qui ?
Le message, d’après ce que j’en ai retenu : «Nous sommes de gentils bisounours qui aimons répéter des slogans idiots et brailler comme lors des rencontres de foute, mais nous nous refusons catégoriquement à appeler un chat un chat en dépit des évidences et à nommer l’adversaire, qui lui n’hésite pas à le faire de son côté.
Nous sommes contre le terrorisme comme nous sommes contre les tremblements de terre, les inondations et le rhume de cerveau».
Pendant ce temps-là, les gens qui en ce moment préparent les prochains attentats à l’étranger ou bien hélas en France même – suite à la complicité objective de nos prétendus gouvernants et des Charlots – doivent être pliés en deux de rire devant tant de stupidité.
J’étais et je suis encore très partagée sur l’efficacité de cette manifestation. Ce fut une opération de communication très réussie, qui a d’une certaine façon sauvé temporairement la face de la France, un pays où rien d’opérationnel n’a été fait depuis des années pour freiner, par exemple, le racisme antijuif qui y prospère, ni le mépris des lois triomphant qui mine le pays de l’intérieur. Goldanel fait remarquer, outre qu’il ne croit guère par expérience à l’efficacité de ces messes rituelles après catastrophe (rue Copernic, Carpentras, etc.), que ça l’embêtait de défiler à côté de maires communistes n’ayant rien trouvé de mieux que de donner à des rues de leurs villes des noms de terroristes. Et j’ajouterais, derrière un gouvernement qui boute les voyous hors de prison, mais accuse de dangerosité les rares intellectuels qui ont parlé des dangers de la société dans laquelle nous vivons, jusqu’à insinuer que ce sont eux les responsables.
Véronique Raffeneau, d’habitude, je suis toujours d’accord avec vous ! Mais là, on ne peut pas dire que du côté des marcheurs on ait tout compris, et rien du côté de ceux qui sont restés à la maison. Ni le contraire d’ailleurs. Ces manifestations sont réjouissantes, mais ceux qui mettent en garde contre leur teneur purement symbolique et le flou de leur signification ne manquent pas de pertinence. Espérons que le symbole ne servira pas d’alibi, et n’empêchera pas de bien définir le problème, qui ne peut être ramené à un problème de liberté d’expression.
«La première conséquence de cette marche pour la liberté sera un paquet de lois liberticides» (Garry Gaspary).
Oui c’est exactement ce qui va se passer. Cette union nationale qui réconforte la majorité et la guérit de sa blessure suite aux attentats terroristes se fera sur le dos des musulmans ou assimilés. C’est le destin des minorités.
« La première conséquence de cette marche pour la liberté sera un paquet de lois liberticides » (Garry Gaspary).
Moi à sa place j’aurais écrit :
« La première conséquence de cette marche pour la liberté sera un paquet de lois liberticides… facilement assimilables pour des esprits christianisés »
Il faiblit le Garry, pourtant je fais des efforts pour lui conserver son titre !
@J.D.Reffait
Ah, la bien-pensance de l’intello de gauche avec un zeste de talent littéraire, et une bonne dose de cette grandiloquence qu’imprime une chaleureuse Marseillaise dans le désert spirituel, ça en jette !
Sauf que trois millions de Français dans la rue font une foule, mais pas le peuple français. En réduisant à trente millions le nombre de ceux qui étaient en état de défiler dans une grande ville, ça fait 10% composés en immense majorité des braillards habituels de la gauche.
C’est avec les médias « Radio Moscou » capables de nous asséner des « les lycéens sont en grève » pour quelques voyous bloquant les portes, que la France a été dans la rue.
Concernant la mythologie réduite au sens de légende rouge, votre parallèle avec 1944 est intéressant tant l’imposture est l’âme de la gauche.
En 1944, il s’est agi d’éviter que les Américains imposent la concorde nationale en remettant le Maréchal à sa place et en obligeant de Gaulle à aller vers lui.
Or, de Gaulle avait peur d’avoir des comptes à rendre, non pas tant au Maréchal prêt à lui serrer la main, qu’à une histoire non falsifiée.
Alors, on s’est allié avec les communistes, on a laissé assassiner les résistants qui n’étaient pas assez rouges, on a exproprié la presse pour forger une histoire de raison d’Etat, le tout asséné avec les champions du retournement de veste qu’ont de tout temps été les magistrats dans tous les pays.
C’est la pègre issue de votre prétendue mythologie de 1944, qui gouverne encore aujourd’hui.
Alors « On est tous Charlie », le malheur, c’est que c’est vrai, et qu’à leur tête, le « nul » était bien à sa place.
Et comme les nuls sont nuls comme « seul Dieu est Dieu », il a eu la très bonne idée d’en écarter le FN.
Pauvre peuple de France dont on a usé les dents à coups de fraises tagada, hier on vous a fait marcher…
Pendant ce temps dans les tribunaux on va donner des cours de tir aux magistrats. La circulaire est passée.
Hier je ne faisais pas de cyclo-cross, j’étais perché en haut d’un bouleau pour le réduire car menaçant, coincé entre plusieurs bâtiments dont la mairie et le cabinet du docteur. Il fallait jouer serré mais j’étais bien.
De l’air dans cette puanteur ambiante…
@sylvain 12/1/15 9h19
Le dernier paragraphe illustre bien votre sympathique/enfantin fanatisme* re Sarko… Les images sont trompeuses, j’ai vu autre chose : Sarko a tenté, seul, le premier rang, par un « habile pas de deux » il s’est retrouvé au troisième rang, en faveur de la maire de Paris qui elle aussi a joué des coudes, sans grande élégance.
La première page d’un quotidien ce matin – qui est un montage pour l’Histoire sans doute – montre Sarko seul sans Carla au premier rang.
Quoi qu’il en soit, c’était une brochette d’ego superatrophiés !
* Qui aime bien châtie bien LOL
Cher M. Bilger, heureusement que vous pouvez encore faire ce que bon vous semble et je suis persuadé que personne n’aura remarqué votre absence ni la mienne…
Les gens sont dans la rue pour mille et une raisons qui ne sont pas sans un rapport éloigné avec ce qui s’est passé mais disons qu’il faut un point d’orgue et c’était celui-là.
L’émotion n’est pas la raison, et la raison n’étant pas instinctive il est facile de comprendre que de cela il ne sortira pas grand-chose.
Ce qui m’a frappé, c’est le défilé des hypocrites (les politiques s’entend). Je conseille la lecture d' »Eloge de la folie » d’Erasme, car comment s’expliquer ce cirque politique et religieux, si ce n’est par une folie glorieuse ?
La réalité est bien différente, et au moment du passage devant les urnes on s’étonnera bêtement de ce qui n’est qu’une conséquence de l’impéritie des dirigeants.
@ Parigoth | 12 janvier 2015 à 09:36
Pour appuyer votre point de vue, sur Djihad Watch, un article Millions rally in Paris against nothing in particular : Des millions de personnes manifestent à Paris contre rien en particulier.
Le journaliste glose sur une pancarte « Pourquoi ? », en faisant remarquer que si le manifestant ne sait vraiment pas pourquoi les journalistes de Charlie Hebdo ont été assassinés aux cris de « Allah akbar ! » et « Le Prophète est vengé », il y a de quoi s’inquiéter.
Chère Lucile,
Je suis d’accord avec les arguments développés par Philippe Bilger. Je l’ai écrit dès mon premier commentaire.
Néanmoins, aucun de ses arguments n’était pas à mes yeux suffisamment définitif et tranchant au point de l’empêcher de rejoindre une manifestation digne et sobre, qui a exprimé combien nous sommes capables d’être au-dessus, mieux et plus grands que les politicailleries et feuilletons politiciens habituels.
Je regrette juste que Philippe n’ait pas su ou pas voulu aller à la rencontre et traverser la foule innombrable, composée de gens du réel qui vaut tellement et si largement le minuscule village politique et médiatique qui habite et obsède ses imaginaires.
Philippe dans la rue, parmi la foule, à mes yeux, c’eût été formidable.
@Parigoth
« Mais quel message au juste et à qui ? » Il me semble l’avoir dit. Et il n’est pas celui que vous avancez avec une certaine condescendance. Ne confondez pas ce que les commentateurs en disent (à voir les chaînes info, on aurait dit que les journalistes suivaient la finale de la Coupe du monde) et les raisons très légitimes qu’invoquaient les participants : l’envie de dire leur indignation, la peur pour demain, leur attachement à la France notamment. Quant aux « slogans idiots » moi qui y étais (et pas vous) il n’y a eu que très peu de slogans contrairement à ce que reproduit la télé (c’est l’inconvénient de rester chez soi, on devient tributaire des médias bien bobos pour s’informer).
Quant à se demander ce qui se passe chez les terroristes pendant ce temps : exactement la même chose que pendant que vous restez dans votre fauteuil figurez-vous…
Il est des moments, très rares dans l’Histoire, où passer à côté des grandes émotions collectives est se montrer déraisonnable… quelles que soient les raisons, parfois justes, invoquées. Dimanche fut un grand moment, très digne, de juste émotion collective, et personne ne peut croire qu’il reste sans effet, quand bien même notre raison nous laisse toute raison de nous interroger.
Je considère que notre hôte a eu effectivement tort de ne pas se mêler à la foule des citoyens. Mais ce n’est pas, comme le font beaucoup, une raison pour l’insulter à cause de ce choix. Quand on constate la récupération politique de grande ampleur réalisée par notre classe politique dite de gouvernement, on comprend pourquoi Monsieur Bilger n’a pas souhaité s’associer à ce défilé.
L’autre personnalité politique qui a eu grand tort de ne pas en être est Mme Le Pen qui a instrumentalisé l’ostracisme politique dont ont fait preuve certains caciques du PS. Par cette attitude, elle s’est exclue de fait d’une partie du peuple français rassemblé à Paris.
Pour ma part, comme je l’avais écrit, dans ma ville de province je me suis mêlé à cette foule d’environ 15 000 Français protestataires, anonymement, tranquillement. Je n’étais pas Charlie, parce que je ne partage pas leur type d’humour et l’excès permanent de leurs caricatures. Mais peut-on, dans un pays comme la France, accepter ne serait-ce qu’un instant que cela, singulièrement ce que certains considèrent comme blasphème, autorise à assassiner des gens parce qu’ils ne pensent pas comme d’autres ? En outre, assassiner des clients d’une supérette cacher parce qu’ils sont Juifs rappelle un passé nazi que l’on espérait révolu.
C’est donc cette révulsion des citoyens face à des actes d’une barbarie inacceptable, insoutenable, insupportable qui justifiait ma présence. En tant que Français tout simplement.
En revanche et à mon plus grand regret, je n’y ai pas trouvé la société BBB (Black-Blanc-Beur) que beaucoup avaient tant célébrée en 1998… Qui a ce dimanche réalisé le repli identitaire ?
Hier soir, vers 22 heures, j’ai rejoint mon épouse devant notre téléviseur où j’ai pris en cours l’émission de France 2. J’ai été rapidement écœuré par cette autre forme de récupération politique de la partie d’une classe médiatique et journalistique contente de soi, de se rassembler entre soi pour se laisser aller à transgresser le langage formaté habituel. Mélange sirupeux et dégoulinant de bonne conscience de la part de bobos parisiens enfilant les poncifs à la chaîne…
Mais au bilan, je reste satisfait d’avoir pendant plus d’une heure et demie été mêlé à cette foule de Français calmes, pondérés et sans agressivité aucune, manifestant à la fois révulsion pour la barbarie et renaissance du peuple français, ce peuple rejeté par nos élites. Et celles-ci ne devront pas le décevoir une fois de plus…
L’argument d’un public hétérogène, contradictoire, n’en est pas un si l’on veut décrire l’ensemble des défileurs et l’ensemble des non-défileurs.
Une analyse où les défileurs seraient caractérisés par des attitudes conventionnelles, tant d’hypocrisies à tant d’illusions ; par opposition à qui ?
Point commun avec vous, je n’ai pas défilé mais pour aucune des raisons que vous évoquez, tout en étant incompatible avec les auteurs des messages de haine qui appartiennent au même ensemble que moi.
Une argumentation n’est pas mesquine quand elle est inconsistante ; et la question ici du bon ou mauvais citoyen sans intérêt.
Enfin je ne sais pas trop pourquoi vous limitez votre réflexion à notre seul pays quand des manifestations ont eu lieu sur les cinq continents.
Chère Véronique,
Philippe résistant à la pression médiatique, ce n’est pas mal non plus ! De toutes façons ça n’a pas grande importance, on va voir si les choses bougent un peu maintenant.
Dans les années 90, je prenais beaucoup le train entre Paris et une grande ville de province du Nord. C’était l’époque des compartiments et on y discutait. J’ai voyagé une fois avec un Marocain d’un certain âge, rentré au pays après avoir travaillé de nombreuses années en France, et qui rendait visite à sa famille. Il me disait être effaré par ce qu’étaient devenus les enfants d’origine maghrébine élevés en France. Ca le rendait malheureux et honteux, il avait l’impression d’un gâchis monstre, et il ne comprenait pas que la loi française ne joue pas son rôle pour enrayer le mal. On laissait déjà des voyous caillasser impunément les autobus et les pompiers dans certains quartiers. Le contrôleur du train, un Antillais, me disait qu’il récupérait un peu d’argent quand des Anglais oubliaient de composter leur ticket, mais pas question de verbaliser les jeunes voyous qui voyageaient sans billet de peur que leurs copains n’envahissent le train en masse au prochain arrêt pour le tabasser. Il y a quelques années, un responsable de chantier, Tunisien résidant en France avec sa femme, me disait avoir voulu que son fils soit élevé en Tunisie jusqu’à ses 18 ans pour être sûr qu’il serait bien élevé, tellement il redoutait de le voir devenir un voyou en France.
Tant que les autorités françaises n’auront pas donné des preuves qu’elles ont compris la leçon, et qu’elles font ce qu’il faut, je ne les croirai pas, et je ne me laisserai pas manipuler. Je n’ai pour l’instant aucune raison de les croire après tant d’années de tromperies.
@ Robert
Rien à ajouter.
@Xavier Nebout
Votre survol très antigaulliste n’est pas totalement inexact, toutefois il s’agissait pour le Général de contrer la constitution par les Alliés de l’Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT), une sorte de mise sous tutelle de la France libérée. Hélas, la fierté mal placée du Général l’a précipité dans les bras des communistes, et on ne s’en remet toujours pas aujourd’hui.
Chère Lucile,
« Philippe résistant à la pression médiatique, ce n’est pas mal non plus »
Philippe résistant aux « Je suis Charlie » et aux commentateurs radio et télé faisant comme s’il s’agissait de la Coupe du monde, oui, dix mille fois oui, c’est très bien.
Mais Philippe, alors qu’il est déjà à lui tout seul une foule sentimentale, Parisien – au sens haut – par toutes ses fibres, pouvait-il résister à la séduction gentille, pondérée, sobre, de cette foule innombrable que j’imagine en bas de chez lui ?
Je ne le pense pas.
PS : je partage l’ensemble de votre commentaire.
@Julien Laurent
Quant aux « slogans idiots » moi qui y étais (et pas vous) il n’y a eu que très peu de slogans contrairement à ce que reproduit la télé (…)
Je ne dispose pas de la télévision – car je refuse de me faire endoctriner par la propagande du Régime, je vous conseille de m’imiter – et je n’ai vu aucune image de cette manifestation, hormis quelques vues partielles dans la presse en ligne.
Mais ce n’est pourtant pas moi qui ai inventé « je suis Charlie » ou bien qui répète en boucle « padamalgam » !
Quant au « message » de cette manifestation, qui semble avoir été orienté vers une prétendue défense de la liberté d’expression, je suis désolé mais il est plus qu’ambigu et complètement décalé.
Comme le dit le lien cité par Franck Boizard « Millions in Paris rally against nothing in particular ».
Que ces actes sont insupportables et que toute atteinte à nos principes démocratiques est inacceptable.
Belle langue de bois, et après ?
Et surtout, vous ne m’avez pas dit à qui s’adressait ce message.
Aux terroristes ? Ils s’en moquent. A leur innombrables admirateurs en France ? Pareil.
Aux irresponsables politiques et à leurs séides ? Ils font semblant de ne pas comprendre.
Alors, à qui ?
Copie à revoir.
Je ne suis pas spécialiste en communication, mais il me semble que le b.a.-ba du genre consiste dans toute campagne à définir un message simple, clair et fort d’une part puis à le diffuser envers une « cible » précise d’autre part.
En résumé : à quoi ce cirque rime-t-il ?
Ah sylvain ! Voilà-t-y pas que son Sarko à lui s’est pointé lui aussi prendre sa part du gâteau parmi les bobos-gôchos-sentimentalos-démagos-socialistos compatibles ! Et not’ bon sylvain de nous conter les belles valeurs que son gourou n’a pas manqué nous démontrer.
Oublié, la présence de son ex dans une manif à laquelle lui, celui à qui on ne la fait pas, n’aurait jamais mis les pieds sous peine de se mirer en bobo-gôcho etc. !
Je suis Sarky, la groupie du Sarko !
Votre analyse, Monsieur Bilger, est partielle et partiale.
Quand vous écrivez : « Le verbe, la résistance de proclamation et défiler seraient-ils essentiels alors que, se recueillant sur le passé si proche encore, ils n’auront pas la moindre incidence sur le futur ? », vous avez factuellement raison. Aucune manifestation n’a par elle-même un effet directement opératoire. Mais elle est un préalable.
Ainsi le 13 mai 1958 a-t-il conduit, par les manifestations monstres d’Alger, à la chute de la IVe République. Certes, ces manifestations étaient le résultat de manœuvres politiques en sous-main (qui se souvient encore des 13 complots du 13 mai ?), mais le gouvernement de l’époque a dû céder le champ politique.
Ce 11 janvier 2015, au-delà de toute manipulation, les Français ont montré qu’ils constituent encore un Peuple, nié par la classe politico-technocratique, qui commence à se lever contre les atteintes aux principes qui fondent son unité.
Et je ne crois pas un instant que les Français seront dupes de la récupération politicarde qui a été honteusement menée par ceux qui nous gouvernent. D’ailleurs, la suite se fera à Washington…
Lorsque vous ajoutez : « Est-il honteux de proférer que plutôt que de concevoir cette phénoménale marche internationale, avec un incroyable risque d’insécurité, il n’aurait pas mieux valu, modestement, efficacement, appréhender l’avenir pour convaincre le citoyen que non seulement il ne doit pas avoir peur mais que notre état de droit rendra, autant que faire se peut, inconcevable cette angoisse parce que notre démocratie sera mieux armée, saura mieux suivre et contrôler, sera moins laxiste et libérera moins vite ? »,
vous mélangez deux choses : la réaction internationale et les mesures nationales à prendre.
La réaction internationale est purement de façade car M. Obama a laissé les petits dirigeants à se faire plaisir en venant défiler à Paris, ce G50 flattant l’ego de notre ministre des Affaires étrangères, mais c’est bien le président US qui garde en main les cartes maîtresses, notamment vis-à-vis de la Turquie, de l’Arabie séoudite ou du Qatar.
Le choix des mesures nationales, comme l’indiquent le Premier ministre ou le ministre de l’Intérieur, est subordonné non pas à une coordination européenne mais à des décisions bruxelloises… avalisées par le Parlement européen et la CEDH bien plus que franco-françaises. Les abandons successifs de souveraineté nous contraignent et limitent nos capacités de décider seuls de ce qui devrait permettre d’assurer notre sécurité intérieure. Alors on se contente d’organiser une commission d’enquête parlementaire pour étudier les failles de notre système de renseignement…
Quant aux mesures prévues par les ministres de la Justice et de l’Education (ce qualificatif est-il encore de mise ?) nationale, on ne voit pas ce qu’elles auraient d’efficace compte tenu de la personnalité des ministres qui en assument les fonctions.
Il n’en reste pas moins que la mobilisation du Peuple français ce dernier dimanche sonne comme un avertissement à notre classe politique, étant précisé que le choix de déstabilisation en Syrie ou en Libye opérés sous le règne de Monsieur Sarkozy ne témoignent pas d’une analyse rigoureuse du problème par l’ancien président de la République qui est passé outre au choix que le Peuple français a fait en 2005.
… »Et celles-ci ne devront pas le décevoir, une fois de plus. » Robert
D’après certaines indications, l’année 2015 est représentée sous des arcanes qui exigent de prendre conscience des erreurs passées et nécessité d’y remédier si ce n’est remettre en ordre. Sans cela il ne s’agira plus de la xénophobie (pour le plus connu dans l’ordre des phobies…) de voisinage mais d’une loi de cause à effet sur les plans national et planétaire. Nous verrons de quelle manière nos grandiloquents laxistes chercheront des solutions pour notre pays.
Hé bé, ça n’a pas duré longtemps si tant est que ça ait seulement commencé.
Deux poids, quatre, cinq, mille mesures… on peut satirer, blasphémer et uriner sur Mahomet et bien d’autres, mais surtout pas sur Charlie et encore moins sur les Charlots.
Un drôle de citoyen ou bien citoyen drôle, c’est selon, pourtant créature de la bien-pensance de gauche et demie a encore frappé et a échappé aux proprios de cette pensée qui, comme chacun sait, n’a le droit d’être libre que pour supprimer ou cacher avec la complicité de la cinquième colonne, les crèches et les repères culturels de ces salauds de Français.
Bref, les flonflons des processions à peine tus, les matadors, les cornacs et les mahouts de l’éléphant bedonnant de l’inoxydable pensée unique ont vite rangé l’étendard de la Liiiiibertééééé à géométrie élastique rose de la pensée sens unique.
Les journaleux-journaleuses et les servantes de soupe actuellement à la grimace ne savent plus qui désigner… qui les victimes… qui les bourreaux… qui les gentils… qui les méchants… mais où est Allah nom de Dieu.
Une chose de sûre, les pyromanes apprentis du Mali, du Djihad syrien (mais Obama n’a pas voulu casser la Barack) et de Libye, pour l’occasion sont main dans la main et sont suivis par les médias bourdonnants et radoteurs.
Quelques pseudos intellectuels et philosophes des superficialités et chantres de la générosité des gogos… ce qui ne leur coûte un bout de leur rente, commencent à se poser des questions sur l’eau tiède.
J’en reviens au conseil d’un de mes Maîtres : le salut c’est la fuite.
D’ailleurs c’est ce que conseille le benjamin de la mascarade.
Et puis un fait sans pitié : deux mille morts avec les enfants à Gaza… deux mille morts avec les enfants chez Boko Haram… match nul… dix-sept chez Pépère-Sarko.
A vous dégoûter des maths… et peut-être de l’Histoire.
Vous êtes désespérant monsieur Bilger. Pourriez-vous vous réjouir un instant de voir cette France en marche sans y voir hypocrisie, inutilité, opportunisme ? N’ajoutez pas encore le scepticisme à la division.
Cher M. Bilger,
Pour une fois, je ne partage absolument pas votre argumentaire. Par votre refus de vous joindre au mouvement national, vous vous retranchez d’une unanimité certes transitoire mais essentielle à la vie de notre pays.
C’est une déception. La foule qui a défilé dimanche à Paris n’a jamais été aussi diversifiée dans ses composantes. Des gens de droite et de gauche, de toutes nationalités se sont unis pour revendiquer le droit à l’existence d’opinions diverses. Je n’étais pas un lecteur (ni un détracteur) de Charlie Hebdo. Mais le simple fait d’avoir la possibilité de l’acheter librement suffisait (et suffira) à mon bonheur.
Dommage de cette divergence elle aussi transitoire.
Les autorités belges ne s’étonnent sans doute pas que Verviers soit une sorte de repaire de djihadistes potentiels… taux de chômage >25%, un désert industriel depuis une bonne trentaine d’années.
Entre Liège et Maastricht dont l’ex-frontière était un chemin de traverse invisible, cette petite ville a toujours été sous-traitante, d’abord l’industrie textile qui s’est effondrée, puis celle de l’industrie lourde : dans les années 50/60, deux fleurons industriels de la Wallonie (et aussi pour toute la Belgique grâce aux nombreuses filiales implantées aussi en Flandre belge) : Cockerill et la Fabrique Nationale d’Armes de Guerre à Herstal – FNH – située à Herstal faubourg de Liège. FNH qui fabriquait et vendait des armes et des munitions – Browning et Beretta – (et était aussi motoriste) et dont les transports inter-sites d’usine provoquaient des « tombées des camions » quotidiennes !! puis rachetée par le GIATT pour passer en à peine quarante ans d’un effectif de 20 000 à à peine 300. Posséder des armes et des munitions, se procurer des armes et des munitions, un jeu d’enfant quand toutes les filières sont connues.
Verviers est une sorte de melting pot : Roubaix et les cités de Seine-Saint-Denis.
La foule a défilé dimanche sur le boulevard Voltaire. Me revient à l’esprit cette phrase de Voltaire notre grand penseur :
« Je ne suis pas d’accord avec toi mais je suis prêt à mourir pour que tu puisses dire ce que tu penses. »
C’était je crois le grand message émotionnel adressé par le peuple une nouvelle fois rassemblé. Il ne faudrait pas que ce message du bas reste sans réponse, que comme d’habitude on voie après l’émotion par le bas la récupération par le haut. J’ai vu tel ou tel responsable politique se hisser sur les talons ou jouer des coudes pour apparaître sur les caméras et photos. Celui qui tremble aujourd’hui ce n’est pas le peuple. Le peuple n’a « même pas peur ». Le Burkinabè Thomas Sankara disait peu avant d’être assassiné « Ce que le peuple veut, le peuple peut ».
Alors et maintenant que fait-on ? Bien sûr des réflexions et des modifications vont être apportées ; mais, même si cela peut être nécessaire, ce n’est pas ce que le peuple attend.
Le roi du Maroc a refusé au dernier moment que le Maroc soit représenté à la manifestation pour des raisons de blasphèmes dans la manifestation. Ceci doit ouvrir notre réflexion, car il est le commandeur des croyants.
Cela nécessite que chacun fasse l’effort d’essayer de comprendre l’autre.
Pourquoi ces massacres abominables (qui vont continuer si nous ne révolutionnons pas nos esprits) ? Pour comprendre il faut remonter dans l’histoire à la chute de l’empire d’Alexandre le Grand qui s’étendait des Balkans à l’Inde. Cette chute a réveillé les multiples communautés constituant son territoire, chrétiennes (d’Arménie, d’Egypte, de Mésopotamie), juives, islamiques (Chiites, Sunnites). Elle a réveillé notamment les Hashashin, terme qu’il faut donner non pas aux islamiques mais à une secte déviante du chiisme. On peut facilement cependant l’attribuer, en tout cas dans le sens occidental à Al-Qaïda aujourd’hui. De la même manière l’intervention américaine (chacun aura pu constater l’absence méprisante des Américains à la manifestation) en Irak a réveillé les Hashashin. La lecture américaine (avec sa vision impératrice du monde) a déclenché la révolte de gens qui ne pensent pas comme l’Occident. Certes nous devons être alliés des Américains, des féaux serviles non.
Cette révolte est née de la pauvreté organisée par le monde occidental pour exploiter outrageusement ces pays. Il devient urgent d’avoir des relations équilibrées et respectueuses des uns ou des autres. Ce n’est pas de l’angélisme car dans le même temps nous devons accepter une rechristianisation maîtrisée de l’Europe. Aussi pour avoir un équilibre européen avec une société multiculturelle apaisée il conviendrait que la laïcité ne soit pas érigée en culte mais en outil de gouvernance et que cette laïcité, pour éviter qu’elle ne devienne une autre forme d’autocratie, soit contrôlée par un organisme de sages à définir.
La lutte contre la pauvreté intègrerait le message du monde islamique et devra générer une réforme profonde du capitalisme, qui tel qu’il est aujourd’hui est appelé à mourir. Devons-nous pour autant mourir avec lui ?
En Occident nous avons la culture (dont l’origine du mot est aussi la racine de culte) de l’ego. Dans les pays islamiques ils ont la culture de leur communauté. Pourquoi voudrions-nous imposer à d’autres de penser comme nous ? Et de quel droit ? Les peuples n’auraient-ils plus le droit de s’autodéterminer ? Dans le vingtième siècle le monde anglo-saxon a imposé un découpage factice du monde arabe et nous y avons eu notre quote-part. L’équilibre a été réalisé au tour de la gouvernance sunnite. Il en reste encore la Syrie toujours sunnite. Le reste en dehors de l’Arabie saoudite, sunnite salafiste, vole en éclat et de multiples communautés surgissent, comme à la chute d’Alexandre le Grand, avec cependant un fait nouveau, le massacre des chrétiens sans intervention réelle de l’Occident. Le chiisme en soi est plus progressiste que le sunnisme (regardez la culture iranienne, leur cinéma etc.) et je le pense plus ouvert. Daesh est né du mensonge américain en Irak. Qu’ils réparent !
Sous le même prétexte de guerre de civilisation, nous sommes allés en Libye (avec des vraies raisons que nous ne pouvons plus avouer) et là aussi Daesh va s’étendre.
Nous avons besoin d’une révolution ; ces assassins nous tuent avec les armes que nous fabriquons et dont nous faisons commerce.
L’Europe a une carte importante à jouer si elle ose s’émanciper de l’Amérique. Ne sommes-nous pas le vieux continent chargé d’histoire et de culture ? Les Américains sont liés à l’Arabie saoudite, avec qui nous devons garder des liens précieux, mais développons une approche pacifique avec l’Iran et le monde chiite et ils éradiqueront eux-mêmes Daesh avec nos anciens alliés sunnites.
Cher Philippe Bilger,
Valeurs actuelles, dans son édition d’hier (22 janvier), a fait valoir – par la voix de Denis Tillinac – un peu les mêmes raisons que vous-même pour ne pas avoir défilé dimanche 11 janvier : (1) il n’aimait pas l’esprit Charlie vulgaire et anticlérical. Manifester eût été pour lui d’une totale hypocrisie ; (2) il abhorrait toute tentative de récupération, notamment par les politicards français – ce qui n’a pas manqué d’être le cas – mais aussi par certains tâcherons internationaux hypocrites et avides. Une insulte à la mémoire historique en somme. Je le cite :
« Je ne suis pas assez faux derche pour aller défiler dans un océan de panneaux « Je suis Charlie » alors que je n’ai aucune sympathie pour ce journal. Tout me hérisse: son esthétique, sa dérision, son manichéisme, sa veine scato, la violence de son anticléricalisme, ses partis pris idéologiques. À tort ou à raison, je l’inscris dans cette dérive nihiliste, héritée de mai 68, qui en dépréciant les ancrages du peuple français a engendré une génération d’individus acculturés et immatures, voués à l’idolâtrie de leur ego… c’est peu dire que mes goûts et couleurs n’y trouvent pas leur compte de beauté, de subtilité, de spiritualité, de civilité, de ludisme. De tolérance. De délicatesse. De pudeur. Je ne suis pas Charlie et ma présence dans la manifestation eût été indécente. Du reste, la prise en otage d’une émotion populaire sincère et de bon aloi par une classe politique en quête exclusive de gains dans les sondages relevait d’une tartufferie peu reluisante. Sa théâtralisation mondialisée, société de spectacle oblige, mêlait dans le cortège « people » les dignitaires d’États plus ou moins de mèche avec le terrorisme islamique, le condominium des anti-Poutine derrière Juncker, des sympathisants du Hamas, des anciens sectateurs du Che ou d’Arafat, des anticléricaux à la mode de 1905 dont l’hostilité à l’islamisme maquille en laïcisme radical une haine récurrente du catholicisme. »
Une position qui se défend…