Un grand petit bonhomme…

Être réactionnaire n’est pas une insulte. Aujourd’hui c’est une grâce.

C’est préférer l’exaltation de certaines vertus au culte de quelques dérives.

C’est idolâtrer John Ford plus que Gaspard Noé.

C’est aimer une France qui a de la tenue plus que de l’abandon.

C’est s’émerveiller devant les miracles plus que se complaire à gratter ses plaies.

C’est chercher à admirer plus qu’à dénigrer sans nécessité.

C’est moins commémorer que se projeter.

C’est privilégier les provocations stimulantes et utiles mais se méfier des banalités nobles confortablement consensuelles.

C’est être fier d’une humanité qui a su être exemplaire.

C’est s’émouvoir de l’enfance quand sa réalité rejoint l’affection tendre qu’on éprouve pour elle.

C’est être à l’écoute des battements du coeur et sentir de la fraternité pour les désastres intimes.

C’est, d’abord, ne pas passer sous silence l’histoire de ce grand petit bonhomme.

Un héros de cinq ans.

Il se prénomme Kevin-Djéné (Le Parisien).

Son père, dans la soirée du 6 janvier, a un malaise cardiaque à Saint-Pierre-la-Cour en Mayenne et sa mère travaille à une dizaine de kilomètres de là, à Vitré. Avant d’enfourcher son vélo, en pyjama et avec ses tongs, il a la présence d’esprit d’enlever sa petite soeur de 2 ans de son lit pour la mettre aux côtés de son père.

Il part sous la pluie et dans la nuit.

Un automobiliste le prend en charge, au bout de trois kilomètres, sur une route de campagne à Bréal-sous-Vitré après que plusieurs conducteurs ne se sont pas arrêtés en le voyant. Kevin-Djéné dit à Jean-François Pinot qui l’a recueilli : « Je vais chercher ma maman parce que mon papa il est mort ».

Les secours sont prévenus mais le petit garçon n’arrive pas à donner son adresse ou son nom de famille. En définitive, par des recoupements opérés et l’aide de la mairie, les gendarmes se sont rendus sur place et le père a été conduit à l’hôpital et sauvé.

C’est une belle histoire.

Mais c’est aussi prendre de plein fouet une tragédie.

Le père, âgé de 58 ans, fragile psychologiquement, s’est suicidé dans la nuit du 9 au 10 janvier (Le Figaro).

D’aucuns discuteront le choix de ce sujet. Trop de naïveté, trop « fleur bleue ». Trop de mélodrame. Ce blog qui traite des médias puis maintenant d’une quotidienneté dérisoire n’intéressant personne tombe vraiment dans l’insignifiance !

J’assume.

La grisaille est si rarement éclairée. La lumière puis l’ombre, l’espoir et le désespoir intensément présents.

On peut tout imaginer, infiniment supposer. La paternité, l’enfance. La seconde, contre la nature, préservant la première. Un tel dérèglement dans l’ordre humain, trop bouleversant ?

Mystère.

Il y aura un film.

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Voir les Commentaires (93)
  1. J’ai cherché ce que voulait exactement dire réactionnaire (TLFI) : opposé au changement ou qui cherche à restaurer le passé.
    Etre réactionnaire : une grâce ? De quel passé parlez-vous ? Du vôtre ?

  2. Marc Ghinsberg

    Bel exercice de récupération. Comme s’il fallait être réactionnaire pour être ému par l’histoire de ce petit garçon.

  3. Très bel article sur ce fait divers incroyable qui a ému beaucoup de monde ; pourvu que l’autre vautour de l’Elysée ne le récupère pas politiquement en offrant une Légion d’honneur au gamin, c’est tout ce que je souhaite.

  4. Volonté, sang-froid, détermination, et un geste d’affection et de prévoyance pour plus faible que lui, la petite sœur, voilà le candidat idéal qu’il nous manquait pour la primaire à droite.
    À moins que Hollande n’essaie de le récupérer à gauche, en lui décernant la Légion d’honneur, et en commémorant son geste avec le maximum de communication.
    « Commémorez et communiquez il en restera toujours quelque chose », la morale des nouvelles fables socialistes.
    Une question tout de même.
    Que restera-t-il de cette brillante personnalité après qu’elle soit passée entre les mains des cellules psychologiques et de l’école de nos pédagogistes déstructurants ?

  5. M. Bilger a raison : aujourd’hui exalter le beau, le sublime, les valeurs, la morale, l’abnégation, le don de soi, le respect, vous valent d’être taxé de réactionnaire voire facho.
    Et si vous avez le toupet de prononcer ces fameux trois mots : travail famille patrie, vous serez catalogués collabos vichystes et autres insultes par les gauchistes, ces prêtres de la lie de la fange culturelle et de la déchéance économique sociale et sexuelle.

  6. M. Bilger
    Voyez-vous l’effet du choix de votre billet ?
    Il n’est pas approprié à votre but, et M. Ghinsberg le relève justement tandis que M. sylvain en tord le sens pour se diriger avec perversité vers ce qu’il croit de l’humour sans doute, puisque sous son front étroit remue son étroite pensée.
    L’espoir démesuré autant que l’amour d’un enfant pour son père et à la fin le désespoir tragique…

  7. hameau dans les nuages

    En pleine nuit à cinq ans il est parti à vélo rejoindre sa mère pour tenter de sauver son père. Il ira loin, bien plus loin.
    Certains pisse-vinaigre semblent déçus que vous en parliez. Ils ont le monopole du coeur, c’est leur marque de fabrique (sgdg) vous comprenez… Alors si vous vous mettez à sortir du casier où ils vous ont rangé…

  8. Garry Gaspary

    Par définition, le réactionnaire s’oppose à l’homme d’action. Autrement dit, il est par définition secondaire : alors que l’homme d’action se suffit à lui-même, le réactionnaire a besoin de ce dernier pour être, et pour être dans son opposition.
    C’est cette secondarité qui fait de la réaction une insulte à l’humanité.
    Etre réactionnaire, c’est se chercher constamment un ennemi sans lequel on est absolument rien.
    Remarquez qu’être résistant, c’est trouver un ennemi dont on n’aurait jamais dû admettre la construction en tant que tel.
    Le réactionnaire cherche constamment la guerre. Le résistant recherche constamment une paix qu’il a eu le tort de laisser s’échapper.
    Seul l’homme d’action fait réellement l’Histoire.

  9. Être réactionnaire n’est pas une insulte. Aujourd’hui c’est une grâce.
    C’est réagir aux événements à contre-courant s’il le faut et ne pas se comporter comme un chien crevé au fil de l’eau.
    C’est la réaction qui permet aux aéronefs d’avancer…

  10. Comme vous je suis ému par cette merveille de petit garçon. Mais quel rapport, je vous le demande, avec la réaction ?
    Aux conditions que vous mettez pour avoir droit à figurer parmi les réactionnaires, nombre de bobos, nombre de militants d’ONG, se reconnaîtront sans doute en s’étonnant d’en être.

  11. @Garry Gaspary | 12 janvier 2016 à 09:49
    Etre réactionnaire c’est être christianisé !
    Allons cher Gaspy faut aller jusqu’au bout, c’est mou, faut vous ressaisir, s’il faut que je repasse derrière tout le monde…

  12. @ Exilé
    « ….ne pas se comporter comme un chien crevé au fil de l’eau. »
    Le fil de l’eau c est trop beau comme expression, moi je dirais plutôt :
    « Dans les caniveaux du gauchisme »

  13. Monsieur Bilger, si j’appréciais votre tirade ahaha, je me demandais où elle allait nous conduire… en Mayenne, là où ce petit garçon grâce à l’insouciance de ses 5 ans partait dans la nuit noire pour sauver son père, ce père qui se suicidera 24 heures après… Histoire abracadabrantesque mais terrible pour cet enfant à qui il faudra expliquer l’indicible. Souhaitons-lui d’avoir un bon entourage, une bonne prise en charge, pour que ce bien triste démarrage dans la vie ne soit pas un handicap pour sa vie future.

  14. Marc Ghinsberg

    @hameau dans les nuages
    Cher anonyme,
    J’ai l’impression que vous me visez derrière le terme de « pisse-vinaigre ». Je ne prétends pas avoir le monopole du cœur… ni celui de la bêtise. Je ne reproche pas à Philippe Bilger de prendre pour thème de son billet ce fait divers comme on dit, mais je trouve mal venue la juxtaposition de l’anaphore sur « réactionnaire » avec l’évocation de cette histoire émouvante et tragique qui garde sa part de mystère et qui implique de mon point de vue d’en parler avec pudeur et sans esprit partisan.
    Le billet de Philippe Bilger laisse à penser qu’il faut être réactionnaire pour être sensible aux drames individuels. Je m’inscris évidemment en faux contre cette idée.
    Quant à dire qu' »être réactionnaire n’est pas une insulte, c’est aujourd’hui une grâce », là je trouve qu’on atteint des sommets.

  15. « Être réactionnaire n’est pas une insulte (…) »
    « Longtemps je me suis demandé s’il était opportun de m’approprier un mot d’une noirceur aussi diabolique. A quoi bon me déconsidérer avec cette approximation de salaud intégral aggravé d’une présomption de crétinisme aigu ? » écrivait Tillinac.
    Vous êtes donc en bonne compagnie Monsieur Bilger 😉
    « Dans son acceptation originelle le mot réactionnaire désignait le partisan de l’ordre antérieur à la Révolution, et par extension une allergie au monde moderne qui, sur des thématiques variées, inspira les plumes de De Maistre, Chateaubriand, Tocqueville, Balzac, Renan, Flaubert, Péguy…
    Au long des deux derniers siècles son usage fut polémique : suppôt de curé, du châtelain ou du maître des forges (…)
    On n’argumente pas avec un réac, on le disqualifie et puis on le met au rancart. S’il résiste on l’élimine (…) »
    Du coup est-ce que c’est une grâce..? 😀

  16. « Réactionnaire », n’est pas le mot que je choisirais, mais, après tout, vous pouvez en donner votre propre définition, cependant quelle serait-elle ? Ce mot de sens politique dès son origine (CNRTL : 1794 pol. « qui est partisan de la politique de réaction » (d’apr. Brunot t. 9, p. 844) peut bien évoluer, néanmoins il aura toujours comme résonance forte son sens premier associé à un contexte.
    Qui est réactionnaire aujourd’hui ? une partie de la gauche qui entend combattre de front François Hollande ? Les challengers de Nicolas Sarkozy qui se sont mis en position pour l’affaiblir et le combattre ? Le FN qui s’oppose systématiquement par l’abstention aux votes dans les Assemblées alors qu’il en a sollicité tous les mandats ?
    A part cela je ne vois pas que l’on puisse ajouter un nouveau sens (philosophique ?) à ce mot en le rapprochant des valeurs de compassion, courage, etc.
    Le changement dans les esprits lié aux tragiques événements des années précédentes ramène sur le devant de la scène des valeurs que l’on croyait oubliées mais pour autant s’agit-il d’une réaction politique ou plus simplement de la réintégration dans l’horizon de la doxa des principes qui ont été les nôtres mais que nous avions négligés parce que l’urgence n’était pas là ?
    L’attitude de cet enfant qui a réagi instinctivement contraste avec celle des assassins de plus en plus jeunes qui surgissent dans les rubriques faits divers et terrorisme.
    La société dans laquelle nous vivons voit se développer deux phénomènes simultanément : l’un dans lequel les valeurs françaises pacifiques de solidarité et de respect sont valorisées avec force, l’autre qui voit se multiplier les crimes les plus atroces (comme celui de l’homme torturé à mort par trois personnes dont deux jeunes de 15/16 ans) commis par des êtres que les institutions auraient dû avoir les moyens de repérer et prendre en charge préalablement pour les empêcher de passer à l’acte.
    Ce qu’il est nécessaire d’établir c’est si réaction il y a, c’est par rapport à quoi : les valeurs progressistes dont la gauche se faisait le champion, sur le papier au moins, sont reprises à droite : par exemple Monsieur Bertrand, dont la sincérité ne semble absolument pas douteuse, qui dénonce une attitude de « plan de carrière » à laquelle il renonce ipso facto, est-il réactionnaire par rapport à la pratique qui semble devenue dominante en politique ? mais au fond il ne fait que reprendre des positions éthiques qui existaient préalablement et qu’il a dû abandonner pour pouvoir devenir un acteur (et non un « réacteur ») de la politique. Un peu comme Monsieur Valls qui a dû, après avoir fait un stage à la mairie d’Evry, combattre les préjugés de la gauche sur la société multiculturelle.
    Se faire traiter de réactionnaire peut alors devenir un compliment.

  17. « Dans les époques sans mémoire, la seule façon d’être révolutionnaire est d’être réactionnaire ».
    Guy Debord, ou celui qui renvoie Gaspary dans sa mare aux canards…

  18. Gilles Huvelin

    Être libéral c’est être réactionnaire et le mot est une insulte. Etre communiste, c’est être un intellectuel. C’est faire partie de l’élite des forces, par définition, de progrès. Et puis un point c’est tout. C’est au jour d’aujourd’hui ce qui nous interpelle au niveau du concept de la problématique sociétale en devenir. Et je jette un pan de mon écharpe blanche autour de mon cou par dessus mon épaule ce qui est une lourde condamnation des ennemis du peuple.

  19. Sus aux réacs !
    La dictature politico-médiatique se disant défenseur de la liberté d’expression prive dans le même temps une partie de la population française de leur droit de s’exprimer. Il est désormais interdit de critiquer la loi sur le mariage pour tous au risque d’être condamné pour homophobie. Il est interdit de critiquer l’islam au risque d’être condamné pour islamophobie. Il est interdit de critiquer le mode de vie de certains musulmans en France au risque d’être condamné pour racisme.
    Etre réactionnaire peut coûter très cher devant les tribunaux de l’inquisition de gauche.

  20. Il fut un temps où une évolution ou une révolution ne pouvaient s’apprécier que par comparaison à un passé, lointain ou récent.
    Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement ?
    En un temps actuel où tout est fait pour effacer l’existence même du passé, et même la simple conception de son existence, tout réfractaire à l’idéologie de « l’époque sans mémoire » est qualifiable de « réactionnaire » par les zélateurs du « progressisme » .
    Cette dernière notion (ou plutôt slogan) suppose, d’ailleurs, l’existence « métaphysique » d’un sens de l’histoire, d’une force supranaturelle appelée « progrès », ce qui entre parenthèses contredit, chez les mêmes zélateurs, l’affirmation explicite ou implicite de la non existence d’une mémoire.
    [Remarque « technique » pour les plus ou moins initiés :
    la « justification mathématique » de cette perte de mémoire utilise à l’envi les techniques statistiques, et particulièrement les chaînes de Markov, chères à nos commerciaux, managers, prévisionnistes et spécialistes de la surveillance de masse ; ceci revient à la négation des bonnes vieilles chaînes causales d’où le retour des obscurantismes en science]
    Je suis donc un réactionnaire (mais ça, tout le monde s’en était aperçu) ; hommage donc à Debord et Muray, pour ne citer qu’eux.

  21. Le réac’ est partout.
    Souvent le réac’ est un beauf qui s’ignore et vice versa. Ils nagent dans les mêmes marécages troubles de la pensée. Être réac est moins grave et niais que d’être beauf. C’est pour cette raison que le présent billet de Philippe Bilger – qui se déclare fier d’être réac’ – ne prête pas à conséquence en termes d’image et de reconnaissance. P.B. nous avait déjà gratifiés antérieurement d’un post de la même veine.
    Philippe Bilger nous dit : « [être réac]…c’est chercher à admirer plus qu’à dénigrer sans nécessité ». Que n’a-t-il pas appliqué ce précepte à son billet sur Claire Chazal ! Trop de futilité dans l’invective ne confine-t-elle pas à l’insignifiance ?
    En politique, les exemples de réacs’ foisonnent.
    Ainsi Manuel adresse-t-il ce reproche aux frondeurs du PS et à Martine Aubry, en ajoutant : « Il faut en finir avec la gauche passéiste, celle qui s’attache à un passé révolu et nostalgique, hantée par le surmoi marxiste et par le souvenir des Trente Glorieuses.»
    De même ne voit-il, en 2011, dans la démondialisation d’Arnaud Montebourg qu’un concept ringard et réactionnaire.
    François Bayrou n’a-t-il pas été qualifié par Jean-Luc Mélenchon de « réactionnaire parfumé » ?
    Sarkozy n’accuse-t-il pas, en septembre 2015, la gauche d’être réactionnaire dans son refus d’exploiter les gaz de schiste (alors qu’il a refusé aussi !) ?
    Et que dire des Zemmour, Ménard et Rioufol, jumeaux de pensée de Philippe Bilger ?
    Rioufol est l’auteur d’un livre, paru il y a deux ans, intitulé : De l’urgence d’être réactionnaire.
    Ménard n’aime-t-il pas à répéter qu’il est réac sur les questions sociétales ?

      Le réac’ crie à l’ostracisation, squatte les médias, dénonce la fin du débat d’idées, ne supporte pas la contradiction. Le réac’ est partout…
      oui, mais vous comprenez… tout fout le camp, mon bon monsieur… tout fout le camp… c’était mieux avant… avant mai 1968, bien entendu…
  22. Jean le Cauchois

    Est-ce être réac de regretter que Claire Chazal ne soit plus à TF1 pour nous présenter ce genre de fait divers ?

  23. @finch | 12 janvier 2016 à 12:01
    « C’était mieux avant… avant mai 1968, bien entendu… »
    Non, finch, pas avant mai 68.
    S’il fallait ne parler que d’un passé très récent, à la petite lorgnette française, je dirais, pour fixer approximativement les idées, « avant la chute de l’URSS ».
    Relation de causalité ou simple coïncidence ?
    Je n’en sais rien ; mais toujours est-il que les années 70 et 80 furent celles d’une respiration, d’un sentiment de liberté (sexuelle, d’expression, d’action, de création, de recherches), malgré l’arrivée des communicants ultralibéraux, des moralistes zélateurs du politiquement correct, et des culs bénis européistes nordico-compatibles (type Delors et Lamy pour ne pas les nommer) qui se faufilaient déjà, mais en douceur, avec des ruses de renard…

  24. Tous les contributeurs à ce blog ont plus ou moins été dans leur vie réactionnaires, y compris ceux qui feignent d’avoir des vapeurs à la seule évocation de ce mot en réclamant des sels.
    Quand par exemple, dans un endroit inconnu nous rebroussons chemin après nous être engagés dans une voie manifestement sans issue pour retrouver ensuite la bonne direction, n’agissons-nous pas sans le savoir en réactionnaires ?
    Eh bien, être réactionnaire, c’est à la fois faire preuve d’humilité quand nous nous sommes trompés et de pragmatisme devant des solutions irréalistes voire dangereuses quand nous les examinons à la lumière des événements du passé, avant de nous projeter vers l’avenir sur les bons rails et en sécurité, à partir de ce qui est raisonnable.
    Un enfant qui joue avec des allumettes en ignorant les avertissements de ses parents est un progressiste.
    Une fois qu’il s’est brûlé, il est devenu un horrible réactionnaire

  25. Mary Preud'homme (Kevin un petit prince moderne !)

    Une histoire vraie qui ressemble à un conte de Noël… Merveilleux petit garçon. De grâce laissons-lui son enfance et grandir en dehors du clinquant des médias et de la lumière artificielle !
    Quant à l’anecdote du suicide du père, deux jours après une crise cardiaque… (anecdote pour l’heure rapportée au conditionnel) on aurait pu s’en passer faute d’une information sûre et fiable.

  26. Si je dis :
    « Français collabos de l’islamonazisme », suis-je réactionnaire ?
    La terreur des attentats va faire oublier toutes ces petites filles voilées et soumises de plus en plus nombreuses dans les rues de France ; vrai mais réac, islamophobe et raciste bien entendu.
    Chartres : des jumelles de 8 ans voilées, il ne manquait plus que la baguette dans les mains du père ou la laisse comme celle qui sert à promener son toutou ; vrai mais réac, islamophobe et raciste comme de bien entendu.
    Donc j’en déduis que si dire la vérité c’est être réac, je suis fier et heureux d’en être, tout comme Zemmour, Ménard, etc.
    Ah si je pouvais décrocher la médaille du meilleur réac de France, que du bonheur !

  27. Michelle D-LEROY

    Une magnifique histoire que j’avais notée dans la presse. Un petit garçon qui s’est conduit en héros alors que parfois tant d’adultes se conduisent comme des bêtes fauves.
    Réactionnaires ou pas, il y a tant de coeur chez certains souvent même chez les plus grincheux, et pas forcément chez ceux qui font semblant d’en avoir par des prises de position non suivies d’actes.
    Cette histoire, en tout cas, est rassurante dans ce monde où chaque jour un fait divers nous fait toucher le pire des êtres humains.

  28. @sylvain
    Je ne mets pas en doute ce que vous écrivez, mais avez-vous vu de vos yeux vu, des jumelles de 8 ans voilées… comment êtes-vous sûr qu’elles avaient 8 ans… il me semblait qu’une fillette n’était pas voilée avant d’être devenue au moins une jeune femme ?

  29. Trop de mélodrame ! Non c’est la vraie vie avec ses drames, ses misères, ses difficultés et ses héros petits et grands. Pauvre enfant héroïque qui a trop tôt perdu son père. La vie est injuste mais c’est la vie.

  30. @ Michelle D-LEROY | 12 janvier 2016 à 16:04
    « Un petit garçon qui s’est conduit en héros… »
    Je ne doute pas que dans les prochains jours Hollande lui décerne une Légion d’honneur à ce petit Kévin parce que c’est son truc à pépère les Légions d’honneur, les commémorations et les plaques (même mal orthographiées).
    En même temps il (Kévin) la mériterait autant que Mimie Mathy (au hasard) décorée ‘chevalier’ de la Légion d’honneur ;-(
    Pourquoi ? Mystèèèèère.

  31. Trop fleur bleue sans doute, et réactionnaire à mes heures, comme beaucoup je suis très émue par l’histoire ce petit garçon courageux. Son père dépressif n’a pas su se raccrocher à la vie malgré toute l’énergie du désespoir déployée par son enfant, quelle tristesse.

  32. Avant d’enfourcher son vélo, en pyjama et avec ses tongs, il a la présence d’esprit d’enlever sa petite soeur de 2 ans de son lit pour la mettre aux côtés de son père.
    Cet enfant, dans sa candeur, est bien un réactionnaire : il a réagi judicieusement en fonction de la gravité de l’événement et avec courage, en ayant fait preuve d’esprit d’initiative.
    Plus tard, dans sa vie d’adulte, quand il se portera par exemple au secours d’une dame agressée, il se retrouvera condamné à une peine de prison par un tribunal progressiste à la mode de chez nous qui lui reprochera de s’être occupé de ce qui ne le regardait pas…

  33. En dehors du fond de l’article, je vous remercie d’avoir rappelé à la mémoire de vos lecteurs l’immense John Ford, sûrement le plus grand dramaturge de l’époque élisabéthaine. Il est encore beaucoup joué en Angleterre, mais trop peu connu en France, pays il est vrai assez nombriliste et qui connaît très peu les cultures étrangéres, sauf vous bien sûr, et je vous en félicite. Bien cordialement.

  34. Garry Gaspary

    @ sbriglia
    Je suis tout à fait d’accord avec Guy Debord qui raisonne ici par l’absurde : étant donné qu’il ne peut y avoir d’époque sans mémoire, un révolutionnaire ne sera jamais réactionnaire, et un réactionnaire ne sera jamais révolutionnaire.
    Ensuite, c’est ceux qui cherchent à faire revivre de manière continue le passé dans le présent qui ne peuvent avoir de mémoire, puisqu’elle ne le sert plus à rien. La vie devenant une perpétuelle répétition, à quoi sert le souvenir ?
    Je préfère néanmoins l’expression d’Exilé : un réactionnaire est bien un chien crevé au fil de l’eau qui prétexte qu’on nage mieux à contre-courant pour mieux nier l’évidence, à savoir que c’est son inaction qui l’a noyé. Etre réactionnaire, c’est ainsi faire preuve d’un cynisme au plus haut point en cherchant à plomber l’action des autres parce qu’on est soi-même rien de mieux qu’un canin inerte, et d’une lâcheté totale en accusant l’époque sans jamais se remettre soi-même en question au sein de cette époque. C’est avoir peur des conséquences de sa propre liberté qui ne laisse pas de second essai, et ainsi croire stupidement que si on fait comme Papa, les choses se dérouleront de nouveau comme à l’époque de Papa.
    Tous les chiens crevés finissent dans les poubelles de l’Histoire qui, elle, continue d’évoluer dans un sens qui ne peut être rétrograde.

  35. sylvain @ eileen

    @eileen
    Désolé mais c’est une photo qu’un pote a prise et m’a envoyée ; la taille du père par rapport à ses deux filles ne fait aucun doute ; ce sont bien deux gamines de 8 ans environ ; ces gens-là n’en ont rien à cirer de l’âge auquel ils doivent se conformer ; la provocation est leur seul but ; choquer et énerver les gens ; ils n’ont même pas de respect pour leurs enfants mais bien entendu : pas d’amalgame n’est-ce pas ? on est d’accord.

  36. Voilà qui va faire plaisir à notre grand bonhomme, le petit Gaspary :
    Daech conseille aux djihadistes européens de faire semblant d’être chrétiens.
    L’Etat islamique a édité un manuel de conseils aux djihadistes britanniques qui voudraient organiser des attentats. Un de conseils principaux est de se fondre le mieux possible dans la masse en se rasant la barbe et en portant une croix chrétienne.
    Tout fout l’camp, si même les amis de Gaspy se mettent à singer les chrétiens, où va-t-on ?

  37. Bonjour,
    Comment ne pas être ému devant la tragédie que vient de connaître ce petit gamin.
    Ce qui ressemblait à un beau conte de Noël s’est terminé en drame.
    Comment un père dépressif a-t-il été laissé sans soins et sans surveillance ? Comme toujours c’est la faute de personne.
    Ceci étant je ne vois pas trop le rapport entre cette histoire particulièrement triste et la définition bilgérienne du réactionnaire du XXIe siècle, à savoir un être un peu rustre dans ses propos et ses manières mais ayant un cœur de midinette.
    Personne n’a le monopole du cœur, pas plus les réacs que les progressistes et c’est très bien comme ça.

  38. C’est consternant. Faire porter sur les petites épaules d’un enfant de 5 ans les errances psychologiques de sa famille puis celles avides de spectateurs en mal de frisson qui fondent sur un gosse comme dans Star Wars tous ses espoirs pour un monde meilleur.

  39. @ Zawadzki 18h46
    Vous n’y êtes pas du tout mon pauvre ami.
    Il s’agit de John Ford, le borgne, le copain de John Wayne et ses cavalcades de canassons et d’Indiens qu’il attrapait au lasso.
    On est loin de l’époque élisabéthaine, ici c’est plutôt Delphine de Vigan.

  40. Être réactionnaire, dans Le Robert, c’est être opposé au progrès social et à l’évolution des moeurs. Je ne comprends donc pas la définition que vous en donnez (qui correspond plus à la droiture et la bienveillance selon moi) sauf à comprendre que vous considérez que notre société évolue vers le côté obscur de la force, s’attachant plus au mal qu’au bien.
    Pour ma part, je suis bien plus touchée et intéressée par ce drame de la Vie que par le monde politique et/ou médiatique qui ne me semble être que de la vanité quotidienne dérisoire.

  41. @ Exilé | 12 janvier 2016 à 13:18
    « Quand par exemple, dans un endroit inconnu nous rebroussons chemin après nous être engagés dans une voie manifestement sans issue pour retrouver ensuite la bonne direction, n’agissons-nous pas sans le savoir en réactionnaires ? »
    Pas du tout ! Un réactionnaire est un type qui se fie aveuglément à son GPS, persuadé que celui-ci lui indique la bonne route en oubliant complètement qu’il n’a pas effectué les dernières mises à jour.

  42. « Être réactionnaire n’est pas une insulte. »
    « C’est aimer une France qui a de la tenue plus que de l’abandon. »
    Ce billet fait d’affirmations juxtaposées et non reliées logiquement laisse une désagréable impression, encore renforcée par l’interprétation unilatérale du mot « réactionnaire ». Mais là n’est pas l’objet de mon commentaire.
    Je voudrais émettre des réserves quant à la correction des deux phrases citées plus haut.
    Dans la première il y a une rupture de point de vue qui confine à l’illogisme : « être » concerne une personne, « n’est pas » en concerne une autre. Ce n’est pas une « injure » que d' »être », évidemment, mais c’est à la rigueur une faute ou un crime. C’est une autre personne que celle qui est réactionnaire qui peut, éventuellement, considérer cela comme une faute et donc formuler une injure à l’encontre de la première. Bref, cette phrase est amphigourique.
    (Mutatis mutandis, la même incohérence de point de vue se répète dans cet autre extrait : « C’est une belle histoire. Mais c’est aussi prendre de plein fouet une tragédie. »)
    La seconde phrase donne deux compléments d’objet au verbe avoir dont le second ne convient pas, puisqu’il est clair qu’on ne saurait « avoir de l’abandon », qui est une cocasserie.

  43. Monsieur Bilger,
    Si la première et la seconde partie de votre billet sont d’un bon sens qui me semble évident, le rapprochement des deux me surprend un peu. Amalgame ?
    L’inventaire des « C’est …» devrait être enseigné dans toutes les écoles de la maternelle à l’ENA.
    L’histoire de ce petit garçon est à pleurer deux fois. Une fois de joie et une autre de tristesse.
    @Garry Gaspary | 12 janvier 2016 à 19:10
    « Je suis tout à fait d’accord avec Guy Debord qui raisonne ici par l’absurde : étant donné qu’il ne peut y avoir d’époque sans mémoire, un révolutionnaire ne sera jamais réactionnaire, et un réactionnaire ne sera jamais révolutionnaire.
    Ensuite, c’est ceux qui cherchent à faire revivre de manière continue le passé dans le présent qui ne peuvent avoir de mémoire, puisqu’elle ne le sert plus à rien. La vie devenant une perpétuelle répétition, à quoi sert le souvenir ? »
    Vous êtes très très fort dans l’affûtage des scalpels pour réussir à découper les cheveux en si fines lamelles. Vous auriez pu donner quelques cours à ce pauvre élève de 16 ans qui n’a même pas su aiguiser une simple machette.

  44. Une grande escroquerie orwellienne de notre temps est de dire que les réacs sont partout dans les médias. C’est aussi drôle que quand Manuel parle de résistance. La gauche a toujours été championne à utiliser les mots comme des armes. Le slogan, c’est un savoir-faire qu’on ne peut lui enlever. Quand on répète un mensonge chaque jour, chaque année, il finit par devenir la réalité. C’est la propagande. Staline ce grand progressiste, l’avait bien compris.
    Le plus souvent les progressistes sont incapables de citer plus de dix noms de réacs qui auraient leurs ronds de serviette dans les médias. A ceux-là, on peut sans peine opposer des centaines de noms de personnes qui sont toujours invitées dans ces médias.

  45. Aux experts en dépistage du « réac » :
    Est-ce réactionnaire de dire que si Mme Merkel est en train de creuser la tombe de l’Allemagne, je refuse de faire partie de la fosse commune ?
    Le réactionnaire ? Admettons le défini par les experts autoproclamés, encore que la polysémie du mot ne se laisse pas si facilement contraindre.
    Une sorte de « ténébreux »…
    Mais qui est son positif, le progressiste ?
    Le « vertueux », pour qui le Bien est du côté du nombre et le Mal dans les passions privées ? Le Robespierre qui damne et condamne l’ensemble du genre humain aux ténèbres de la réaction ?
    Le réactionnaire serait-il le méchant de ces sinistres farces, le réservoir des têtes à couper ?

  46. Le réactionnaire n’est-il pas tout simplement celui ou celle qui pense différemment de soi, c’est souvent la forme adoucie pour traiter l’autre d’imbécile ou d’abruti, qui affiche des idées qui peuvent sembler subversives… Les parents souvent pensent que leurs enfants sont réac, non ils sont tout simplement des enfants qui prétendent qu’ils agiraient/agiront différemment de leurs parents, c’est ainsi que le monde progresse, à tout petit pas !
    Pardon sylvain, mais sylvain doit apparaître à certains/certaines comme le summum du e.réac, alors qu’il s’amuse et ne se livre peut-être qu’à un exercice de style, à provoquer, avec sans aucun doute un fond de réalité de droite donc pour certains forcément réac, exacerbé par la forme écrite et anonyme.
    Etre réac n’est peut-être qu’un banal problème de curseur. Ne sommes-nous pas tous et toutes, une fois par jour réac ?
    Ce « grand petit bonhomme » n’est pas un réac… comme certains l’ont écrit, il est surtout un enfant, il est un enfant de la télé, qui agit et s’exprime/s’exprimera comme à la télé souvent allumée en permanence… il a peut-être tout simplement fait ce que ses parents lui ont appris !
    @hameau dans les nuages 12/1/16 18.45
    Aucun doute c’est bien une enfant, et c’est consternant.
    C’est là encore et sans doute une autre dérive comme celle qui dans une sourate du Coran dit que la femme doit rester comme dieu l’a conçue, c’est-à-dire sans aucune fioriture comme le maquillage, les bijoux etc. etc. alors que l’on sait/peut voir que les femmes musulmanes sont souvent très fortement fardées/maquillées bijoutées etc. et pas seulement pour leur mari.

  47. Mince alors ! Après toutes les lectures des uns et des autres, je suis perdu, qu’est un réactionnaire ? vite une boussole !

  48. Au-delà de tout ce qui a été commenté re à ce « grand petit bonhomme » il était très certainement/peut-être plus déluré que les copains de son âge, pour des raisons liées à sa famille : un père que l’on disait fragile et une mère qui travaillait de nuit, qui avait dû lui apprendre à se prendre en charge, lui apprenant peut-être comment agir face à certaines situations. Cet enfant a agi dans l’insouciance de ses 5 ans, il n’est certes pas un héros, mais un vrai grand petit bonhomme, qu’il faut féliciter !
    Ceux/celles qui se sont mal comportés sont ceux/celles qui voyant la nuit un enfant sur un vélo ne se sont pas arrêtés. L’histoire se répète : face à un héros il y aurait donc toujours des salxxxx.

  49. Si le titre se rapporte à la seconde partie du billet (on ne sait ce qui a provoqué le suicide du père, après un sauvetage par son fils de cinq ans dans les circonstances rapportées ici comme dans tous les médias), le lien avec la première partie n’est pas évident, mis à part l’humanité exemplaire du petit garçon. Mais c’est la nature du cerveau que de procéder à des rapprochements, heureux ou pas !
    De cette première partie, je retiendrai ces quelques affirmations :
    « C’est préférer l’exaltation de certaines vertus au culte de quelques dérives. C’est aimer une France qui a de la tenue plus que de l’abandon. C’est privilégier les provocations stimulantes et utiles mais se méfier des banalités nobles confortablement consensuelles ».
    Mais cela, est-ce être réactionnaire ?
    Vis-à-vis d’un système médiatique encensant la contre-société, la contre-culture, la perversion de l’esprit : assurément !
    Vis-à-vis de la raison raisonnante, du sens de l’intérêt général d’une société pour qu’elle perdure dans ce qu’elle a de mieux, assurément non !

  50. @ kalanchoe
    « Être réactionnaire, dans Le Robert, c’est être opposé au progrès social et à l’évolution des moeurs ».
    Dans ce cas oui je le suis à donf :
    Progrès social ? Ben ouais : 2500 milliards de dette, 10% de chomdu, insécurité record impunie, casseurs d’extrême gauche en gestionnaires de l’économie du pays, police débordée caillassée muselée, justice rouge complice du crime, racisme à sens unique, etc. etc. ; ça c’est du bon progrès en effet, celui des mal aboutis, mal réussis.
    Evolution des moeurs ? Ben ouais : dépravations sexuelles légalisées, culture de l’excuse des délinquants et mépris des victimes jamais indemnisées. Culture très évoluée en effet : Femen qui urinent dans les églises jamais inquiétées car adulées par les prêtres gauchistes Ruquier, Canal + et merdias couchés, les Conchita Wurst érigées en modèle d’avant-gardisme, les « i.connes » du showbiz politisées gauchistes de circonstance, maîtres chanteurs anti FN ; bon j’arrête.
    Nous n’avons pas le même Robert chère kalanchoe, le mien c’est le patron du PMU qui est encore plus réac que moi ; mais je l’aurai un jour, je l’aurai !

  51. Mary Preud'homme

    @Giuseppe | 13 janvier 2016 à 10:44
    « Mince alors ! Après toutes les lectures des uns et des autres, je suis perdu, qu’est un réactionnaire ? vite une boussole ! »
    J’allais le dire !
    (exemple de réaction à retardement)

  52. @Mary Preud’homme | 13 janvier 2016 à 12:03
    @ Achille
    D’ailleurs je me proposais de lancer un appel vers Achille dont les analyses froides et quand même lucides, parfois, me semblent adéquates en l’occurrence pour éclaircir ce débat. Alors si Achille m’entend…

  53. calamity jane

    Bravo Kévin !
    Tu as pris ton vélo, « seul moyen de transport mû par la personne qui le monte à la différence des autres véhicules, qui sont mus par une force étrangère. L’effort personnel et individuel s’affirme à l’exclusion de toute autre énergie pour déterminer le mouvement en avant » (dictionnaire des symboles) et as pris la précaution
    d’éviter à ta petite soeur de pleurer, prise par la peur de se sentir soudainement seule.
    Félicitations à l’automobiliste qui a eu la présence d’esprit de s’arrêter.
    A l’instar d’autres commentateurs, commentatrices, sos réac dont l’anagramme forme le mot créa(tion); de créer et dont l’antithèse devient abolir, détruire.
    Question : doit-on remettre l’anagramme à l’endroit ? Je chipote ?

  54. Mary Preud'homme

    @ calamity jane
    « …et a pris la précaution d’éviter à sa petite soeur de pleurer, prise par la peur de se sentir soudainement seule »
    Selon la version du père qui depuis aurait mis fin à ses jours.
    La version de Kevin, seuls les enquêteurs et la mère la connaissent. Si le petit garçon a effectivement trouvé son père à terre (et le croyait mort) il paraît peu vraisemblable qu’il soit allé chercher sa petite sœur de deux ans pour la recoucher dans le lit paternel.

  55. @Giuseppe | 13 janvier 2016 à 13:37
    « D’ailleurs je me proposais de lancer un appel vers Achille dont les analyses froides et quand même lucides, parfois, me semblent adéquates en l’occurrence pour éclaircir ce débat. Alors si Achille m’entend… »
    J’ai donné ma définition du réactionnaire dans ma réponse à @Exilé. (Achille | 13 janvier 2016 à 06:06)
    Pour l’instant je n’en ai pas d’autre.

  56. Bigre, assaut de définitions, de dogmes et autres admonestations. Faut-il que la réaction ait des adeptes ou menace d’en faire pour que le mot provoque autant de commentaires.
    Dans ce que nous conte notre hôte, je vois une réaction : l’enfant, déjà rodé au risque, mais ignorant de la forme de la vie, qui n’en voit que le danger immédiat et agit, selon l’instinct de survie qui le pousse vers la seule opinion dont il connaisse l’utilité : sa mère.
    Bien sûr, il y a les adultes, friands de belles histoires, de reproches et d’indignations qui peuvent rapporter gros, mais les enfants sont des magiciens, ils s’en fichent de la laideur qui les habillera plus tard ; ils veulent seulement que les bombes ne tombent pas là où ils jouent au ballon. Les barbares peuvent toujours venir les chercher pour les transformer en bourreaux, ils n’en seront pas moins des victimes.
    @ Garry Gaspary
    Qu’est-ce que l’action qui n’est ni guerre ni résistance ? La collaboration ? Celle de Montoire ou celle de Saïda Savitri ?

  57. @Achille 8.1.16 15.57
    Je n’ai pas douté un seul instant, mais j’ai craint… Respect donc d’être fidèle à vos 8/1/16 à 16/45 et 8/1/16 à 5.35

  58. @sylvain
    Qui vous a dit que je ne puisais pas également des informations auprès du patron de PMU Robert ? L’un n’exclut pas l’autre.
    En tout cas je note que vous ne citez pas l’islam dans les évolutions auxquelles vous vous opposez, vous êtes sur la voie du progrès 😉

  59. @Achille
    Un réactionnaire est un type qui se fie aveuglément à son GPS, persuadé que celui-ci lui indique la bonne route en oubliant complètement qu’il n’a pas effectué les dernières mises à jour.
    Même s’il possède un GPS – personne n’est parfait – un réactionnaire lui accorde une confiance limitée, sachant qu’il peut lui raconter des carabistouilles, parfois même avec des mots français prononcés à la mode étasunienne (exemple vécu).
    Et un vrai réactionnaire sait détecter les carabistouilles, qu’elles soient débitées par les GPS, par les journalistes ou par les hommes politiques…
    De plus, ce vrai réactionnaire sait aussi se servir d’une boussole ou bien même d’autres moyens plus sommaires pour trouver le nord…

  60. Illisible. Ce blog devient illisible. Indéchiffrable.
    Entre les tenants de la 7e Compagnie et les Gendarmes de Saint-Tropez on se pince pour savoir lequel des deux cause ici.
    Eileen a beau vouloir jouer les jeunes fées Clochette, elle nous accable avec son « bon sens près de chez vous », Lucile nous barbe avec sa sagesse millimétrée comme chez le coiffeur. J’imagine sa coiffure d’ici… les dames ne brillent pas sur ce blog.
    Mary Preud’homme les sauve toutes… C’est une teigne, mais j’adore !
    Quant aux Messieurs, c’est pas mieux, on regrette la disparition de l’horripilant Christian C, oursivi, et quelques autres.
    Finalement, Ghinsberg n’est pas si mauvais que ça, et hameau dans les nuages avec qui on partagerait bien un pâté cornichons Côtes du Rhône.
    Sylvain, bien sûr ! C’est un héros de Joseph Conrad, les Duellistes, un sacripant. Un hussard…
    Je vous épargne les francs-maçons, qui ici sous couvert de prose sublime vous ont entubés à mort.
    Ne plus me déranger.

  61. On peut très bien être considéré comme réactionnaire sur certains sujets et progressiste sur d’autres.
    Alors, se jeter des anathèmes !
    Il faudrait en permanence se flageller.

  62. calamity jane

    Eh non ! ce n’est pas moi qui chipote !
    Personne n’y était, ni vous ni moi ! Et de toute manière ce n’est pas ainsi que j’avais compris les faits. Pour moi, le gamin avait mis sa soeur près de son père. C’est tout, Mary Preud’homme.
    Vous avez dû être bien gâtée par la vie ! car vous semblez ignorer ce à quoi certains enfants doivent faire face.

  63. Très intéressant de savoir comment et pourquoi se déclenche une avalanche… mais ce soir et comme chaque année la seule question qui vaille est : comment un prof peut-il entraîner des ados – dont il a la responsabilité – sur une piste noire fermée… si cette piste a été fermée c’est parce que les professionnels ont jugé qu’il y avait danger… peut-être/sans doute ces ados étaient de bons skieurs mais le passage fréquent sur une piste fermée peut déclencher une avalanche et l’avalanche ne fait pas la différence, elle entraîne tout sur son passage et même les bons skieurs. Il faut espérer que ce prof est en vie, il aura à faire face aux parents des enfants tués… par une négligence inacceptable, il ne disposait pas même des alertes/balises tellement recommandées.
    NVB va se rendre sur place, que va-t-elle encore pouvoir bien pondre comme inepties… pour donner l’air de savoir ! En montagne, plus qu’ailleurs, la seule recommandation est de respecter ce que disent les professionnels de la montagne qui – eux – savent !

  64. @Savonarole 13.1.16 18.35
    Nouvelle crise sexiste de la part d’un misogyne qui a du mal à l’assumer.
    Vous avez sans doute abusé du Côtes du Rhône de votre « pâté cornichons Côtes du Rhône »… que je vous laisse bien volontiers, je n’apprécie que les Grands Crus !
    Quant à celles que vous n’avez pas mentionnées, pour vous, elles sentent sans doute le pâté ahaha
    Vous auriez bien été inspiré de vous appliquer votre recommandation, pas plus de cinq lignes, vous êtes donc, vous aussi, une des pipelettes auxquelles Achille faisait allusion.
    C’est l’absence de bon sens qui est à la base de la plupart des problèmes que la France connaît et que les Français subissent, je suis donc e.flattée que vous ayez noté mon bon sens, même celui près de chez vous qui n’est qu’un coup de griffe machiste. Vous auriez pu aussi ajouter « d’une logique implacable »… formule à laquelle vous auriez ajouté « pour une femme »… ce dont j’ai l’habitude : donc rien de nouveau, vous êtes comme ceux de votre genre !

  65. Mary Preud'homme (vous me gâtez !)

    Entre celui qui me qualifie (fort élégamment) de teigne et celle d’oie blanche qui ne connaît rien à la vie, je ne suis pas gâtée sur ce blog où l’on insulte, salit et diffame à tour de bras.
    Tout ça parce que je me suis bornée à faire quelques remarques de bon sens à partir des propos que Maurice Gaudin a tenus personnellement et que l’on peut retrouver sur une vidéo qui a fait le tour de la toile.
    Par ailleurs, j’avais écrit plus tôt qu’il fallait aussi laisser Kevin tranquille et que seuls la mère et les enquêteurs avaient voix au chapitre. Ce qui me semble plus raisonnable, respectable et sérieux que de rapporter des on-dit.

  66. Savonarole, bullshit. Allez contempler dans la glace les trois malheureux tifs qui vous restent, et admirez béatement votre expression maussade et méprisante. Bonne soirée.

  67. sylvain @ kalanchoe

    Kss kss !
    Dernier bilan chiffré sur la déchristianisation chère à certains :
    Selon un bilan établi par l’ONG Portes ouvertes, 7100 chrétiens ont été tués en 2015. Des morts légers bien entendu, padamalgame !
    Au moins 7100 chrétiens ont été tués dans le monde en 2015 « pour des raisons liées à leur croyance », soit une augmentation de 63% par rapport à 2014, selon l’index annuel publié mercredi par l’ONG protestante Portes ouvertes (Open Doors).
    Nonosse ? Sussucre ?
    Voilà chère kalanchoe, j’ai réparé cet oubli.
    Bonne nuit !

  68. « Être réactionnaire n’est pas une insulte. Aujourd’hui c’est une grâce. »
    Bof, on dirait la Gay Pride ici, comme des gens ont traîné les réacs dans la boue, les réacs finissent par se redresser et défiler.
    J’aime bien les deux réactions parce que j’aime bien que les gens ne se laissent pas faire et qu’un peu de spectacle ne fait jamais de mal.
    Pour parfaire le défilé, ni dans un cas ni dans un autre, il ne manque de suiveurs et de moqueurs.
    Je m’imagine que d’aucuns n’apprécieront pas ma comparaison mais je crois que tout ce qui ressort des mêmes mécanismes et produit des effets semblables peut se comparer.

  69. « Conclusion : le réactionnaire est dans ce monde de fous le seul homme normal qui reste… »
    Rédigé par : Exilé | 13 janvier 2016 à 20:47
    Merci cher Exilé , ma normalité vous salue bien ; good night.

  70. Cher Philippe,
    Qu’auriez-vous écrit, si le petit bonhomme avait du haut de ses huit ans pris la voiture pour chercher des secours ? Heureusement, il n’avait que cinq ans.
    Chaque situation est singulière ou rêve ou cauchemar. Si vous commencez à vouloir rationaliser le destin et le hasard, nous commandons des vélos parce que le déroulé serait trop proche de l’élévation d’E.T.
    Poétiquement vôtre.
    Qui a ouvert la porte de la morsure ?
    Un flux glacial éjecte le i de la mémoire.
    Night and day,
    Every more.
    Commémore l’Histoire.
    Un vide astral avale le i du devoir.
    Le réel de la gloire rassure.
    L’intuition d’une mort.
    Night and day,
    Every more.
    françoise et karell Semtob

  71. finch@protagoras

    @protagoras 12/01, 12:51
    Vous avez eu raison de plaider pour les seventies et les eighties.
    Michel Delpech, Dalida, Claude François, Donna Summer, le disco, la fièvre du samedi soir, Grease, les Bee Gees……
    Que de souvenirs !
    C’était les années Giscard puis Mitterrand avec des ministres communistes qui entraient au gouvernement. Le premier choc pétrolier, mais la France était encore riche et considérée.
    Oui… mais avant mai 1968, c’était quand même autre chose, à en tomber raide :

      Je vous parle d’un temps
      Que les moins de vingt ans
      Ne peuvent pas connaître
      Montmartre en ce temps-là
      Accrochait ses lilas
      Jusque sous nos fenêtres
      Et si l’humble garni
      Qui nous servait de nid
      Ne payait pas de mine
      C’est là qu’on s’est connu
      Moi qui criais famine
      Et toi qui posais nue…

    De Gaulle, en 1958, au palais d’Orsay, lors d’une de ses célèbres conférences de presse se défendait de vouloir commencer une carrière de dictateur à 67 ans.
    Michel Debré offrait la cinquième République à la France.
    Malraux déclamait au Panthéon sur Jean Moulin d’une voix gutturale comme sortie d’outre-tombe.
    Pompidou roulait en Porsche à Saint-Tropez avec son épouse.
    Aznavour, Brel, et Piaf (sur son crépuscule) enchantaient de leur talent. Vadim filmait impudiquement Bardot à Pampelonne. Le Club 55 et Castel battaient plein. Juliette Gréco et les boîtes de jazz hantaient le Quartier latin. Delon inondait l’écran face à Marie Laforêt dans Plein Soleil.Thierry la Fronde, la Piste aux Étoiles fascinaient les enfants sur l’unique chaîne de l’ORTF en noir et blanc. Le fantôme du Louvre Belphégor n’en finissait plus d’inquiéter les foyers.
    Une époque d’insouciance, d’amour, et de poésie.
    À comparer avec celle qu’incarne tristement Normal 1er. Comment voulez-vous après cela que les réacs’ ne soient pas nostalgiques ?

  72. Garry Gaspary

    @ protagoras
    Ce qui est réactionnaire, c’est de faire comme si (et quand je dis comme si, je veux dire comme à l’époque où) l’Europe n’était pas confrontée à un flux de migrants alors qu’elle l’est.
    Ce qui est réactionnaire, c’est de condamner un Robespierre qui décapite pour mieux applaudir une Merkel qui laisserait des migrants se noyer dans la Méditerranée.
    Angela Merkel fait preuve d’un rare courage politique et d’une grande lucidité dans une Europe où le FN fait des ravages en France. La France a perdu sa place dans le monde, elle perd petit à petit son rôle de moteur de l’Europe.
    @ genau
    La réaction est contraire au sens historique, c’est pour cela qu’elle a systématiquement tort. La résistance se fait contre la réaction, c’est pour cela qu’elle ne fait que remettre l’Histoire sur ses rails.
    Seule l’action conforme à l’Histoire la fait avancer. Et l’Histoire est à la mondialisation, à l’interdépendance des peuples entre eux.
    Tous ceux qui ne comprennent pas cela finiront dans les poubelles de l’Histoire. Barack Obama a clairement mis en garde hier les USA contre le danger pour eux de se perdre historiquement. Au même moment, en France, on continue de jouer avec la symbolique de la déchéance nationale.
    Nous sommes à deux doigts de subir l’opprobre qu’a longtemps subi l’Allemagne après son épisode hitlérien.
    Nous ne sommes plus dignes d’être Français. Les meilleurs d’entre nous sont dans la résistance, mais plus aucun Français n’est aujourd’hui dans l’action historique.

  73. @Garry Gaspary | 14 janvier 2016 à 09:40
    Bien sûr, Garry, mais je suis réactionnaire, c’est-à-dire en réaction, ou plutôt, comme disait un de mes maîtres, « anarchiste conservateur ».
    En ce qui concerne Merkel, elle représente pour moi l’abjection dans sa forme allemande, donc lourdingue et totale (oscillant entre la chevauchée des Walkyries et le crépuscule des dieux) : d’un côté la « charité » luthérienne pour des clandestins, de l’autre le traitement imposé aux Grecs (on ne plaisante pas avec le fric, chez les protestants) avec la complicité du Dr Folamour, pardon de son ministre des Finances, pour ne citer que ces exemples.
    Oui, je suis Gréco-Latin, pas Germain.
    Pour ce qui est de Robespierre, celui de la Terreur, ce n’est qu’un exemple, disons une métaphore, du progressiste terroriste… les Robespierre sont légion (je précise que je ne suis pas royaliste, sauf ponctuellement quand j’assiste à un opéra baroque, que je me promène à Londres, ou les jours d’élections).
    A titre d’exemple, les zélateurs du vivre ensemble ou du transhumanisme ou de la révolution numérique sont, à mes yeux, des progressistes terroristes.
    Signe caractéristique du « progressiste » terroriste : sa recherche, ses plaidoyers, ses despotismes en vue d’une humanité de rechange…
    N’oubliez pas qu’aux yeux de Robespierre, l’athéisme (exemple Sade) était aristocratique, donc réactionnaire ; le « progressiste » (qui peut être communiste, maoïste, ou surtout affairiste) n’aime pas les mécréants, les matérialistes, les atomistes, les irreligieux.
    Pour ce qui est de l’extrême droite, électoralement, c’est clair, puisque destinée à devenir un vote de « lobbying », même auprès de personnes n’ayant aucune histoire « coloniale » ou « patriote » ou « militaire » particulière.
    Une petite note personnelle : à mes yeux, en France, le FN n’est pas un parti français (mais il n’est pas le seul).
    Qui ne met pas en exergue la culture et l’esprit français, de la renaissance jusqu’à Vian et Sartre, en passant par le classicisme, les Lumières et le XIXe siècle, et qui ne propose pas pas un programme réellement « réactionnaire » de réhabilitation culturelle, je ne peux l’appeler « français ».
    Quant à l’Allemagne, les réflexes des groupes et la brutalité « Votaniste » profondément ancrés sous un vernis de religion/Etat (impôt cultuel, par exemple, officialisé définitivement par la République de Weimar), l’esprit de ce que vous dénommez « extrême droite » y est spontané, naturel…

  74. Bravo aux réactionnaires français, je parle bien entendu des seuls citoyens patriotes qui aiment la France, ses valeurs morales civiques et chrétiennes que l’on retrouve en grande majorité aux FN et Droite forte, laissons les autres collaborer en choeur et refaire leurs brushings avant la grande tonte généralisée.
    Quand on voit ce qui se passe en Allemagne depuis cette anarchique invasion immigration appelée à grands cris par Merkel, ces faits divers criminels provoqués par des migrants sur leurs citoyens leurrés trompés cocufiés par cette chancelière inconsciente et incompétente, je dis bravo à leurs groupes d’extrême droite qui sont seuls à se dresser contre ce gâchis intolérable que les Allemands n’ont pas fini de payer en insécurité et islamisation forcée.
    A part leur système économique en bonne santé, leur pays s’est enfoncé dans la boue idéologique de gauche ; les Verts ne sont que les descendants du régime de la Stasi communiste et ont réussi à transformer ce peuple fier et supérieur en un lumpenprolétariat soumis couché à leurs diktats.
    Chez nous les très bons résultats du FN et sa montée inexorable malgré l’inquisition de Valls et de l’Herpès ont envoyé un signal fort à ceux qui veulent s’inviter à leurs risques et périls.
    Ni leurs modes de vie moyenâgeux ni leurs cultures et religions obscures et guerrières ne sont les bienvenues.
    Il faut donc les remercier de ce courage dont ils font preuve : de Zemmour à Ménard, merci merci !

  75. Xavier NEBOUT

    Progrès et réaction ne sont pas antinomiques.
    Le nazisme, toutes choses étant égales par ailleurs, a été une combinaison de réaction et de progrès : nostalgie et romantisme allemand d’un côté, progrès économiques, technologiques et sociaux de l’autre.
    Si nos intellos ne se laissaient pas aller à la facilité en ne retenant que les catastrophes qui s’en sont suivies, on pourrait chercher ce qui a permis de faire passer un pays de la ruine à une insolente prospérité en quelques années, et qui a enthousiasmé un peuple comme cela ne s’est jamais produit dans l’histoire.
    Il en fut de même de la révolution nationale, mêlant aussi réaction et progrès social. Le cul de sac dans lequel la milice fut mise ne fut à cet égard qu’un épiphénomène.
    Franco et Pinochet furent aussi des figures de réaction face aux catastrophes socialistes évidemment oubliées par nos grands intellos.
    La réaction s’est certes souvent accompagnée de violences terribles – sauf en France avec le Maréchal tant c’est la France unanime qui a été derrière lui, à une poignée de gaullistes près, à l’époque – mais il faut savoir compter : combien de morts y aurait-il eus si la République espagnole avait perduré, et combien avec le sinistre Allende ? Et combien même si on avait laissé l’Allemagne être envahie par Staline alors que ce fut bien là le fond de l’affaire ?
    Bonaparte n’a-t-il pas été lui aussi porteur de réaction et de progrès ?
    Le pire aura partout été le « progressisme », à commencer par celui qui a animé notre sinistre Révolution et son cortège d’atrocités comme la planète n’en a jamais connues depuis l’Antiquité. Jamais personne n’a fait aussi bien que les colonnes infernales au nom des « valeurs de progrès de la République ».
    Enfin, les progressistes n’ont pas plus que les nazis et les fascistes prôné l’épanouissement de l’individu. L’individu ne s’épanouit que dans l’affection du Père, et donc sous un pouvoir à la fois royal et chrétien.
    Vous avez dit « réactionnaire » ?

  76. Dans une société qui fustige les réactionnaires, la lecture de ce billet m’apporte un peu de réconfort, il existe encore un espace de liberté où il est envisageable d’applaudir un enfant qui cherche à sauver son père de l’issue fatale. De nos jour, les mœurs ont changé, le film à la mode est Star Wars dans lequel le fils d’Han Solo tue Han Solo pour le plus grand plaisir des fans qui applaudissent et font du vent comme des ventilateurs.
    Le pauvre enfant de 5 ans, seul sur la route en pleine nuit est parti chercher du secours pour sauver son père. Ce faisant, il a obéi à son instinct de survie ! En effet, la personnalité d’un enfant de cinq ans est encore en pleine construction, il a besoin de son père autant que de sa mère pour acquérir les outils nécessaires à une vie réussie en société.
    Oui, je suis réactionnaire quand je regrette le temps où tous les enfant de cinq ans avaient leur père et leur mère à la maison pendant la nuit.

  77. Sur la dialectique entre réactionnaire et progressiste, puisque le débat ne s’épuise pas totalement, semble-t-il : de la notion d’intérêt personnel.
    Au XVIIe siècle, les célèbres « maximes « de La Rochefoucauld nous dépeignent un individu assez folâtre, volontiers empli de vanité, mais dont l’intérêt est avant tout un intérêt pour l’ailleurs.
    Au XVIIIe siècle, Adam Smith pose un individu dont l’intérêt est l’amour de soi, que l’on peut dénommer, sans y attacher un jugement moralisateur, « égoïste ». La bourgeoisie s’emparera de cette vision des choses, en moralisant le cynisme, selon l’adage « vices privés, vertus publiques » (voir par exemple « La Fable de abeilles » de Bernard Mandeville).
    Si La Rochefoucauld pose un individu sans préoccupation pour quelque sorte de société ou de progrès social, donc « réactionnaire » dans le sens « non progressiste », Adam Smith et Mandeville posent un type d’individu qui s’avère précisément dépendant, pour ses intérêts personnels, de la notion de « progressisme », la bourgeoisie dépeinte par le génie de Balzac en étant l’archétype, le « bourgeois gentilhomme » en étant une forme archaïque, le « don juan » le contretype.
    @Garry Gaspary | 14 janvier 2016 à 09:40
    « La réaction est contraire au sens historique… »
    « …C’est pour cela qu’elle ne fait que remettre l’Histoire sur ses rails… »
    « Seule l’action conforme à l’Histoire la fait avancer…. »
    Je pense que vos propos pointent précisément quelque chose de spécifique des conceptions internes, disons même scientifiques, épistémologiques, d’un « antiréactionnaire » :
    La croyance en l’existence de « causes finales » (Physique aristotélicienne, fausse au regard des conceptions atomistes).
    La croyance en un déterminisme historique linéaire supranaturel, le « sens de l’Histoire », avatar de l’Etre suprême peut-être.
    (Certains théoriciens d’extrême droite croient, eux, en un déterminisme historique cyclique…)
    Je vous fais remarquer que ces conceptions requièrent, comme condition nécessaire, l’existence de « signaux » venant de l’avenir pour « former le présent » : sans possibilité physique de l’inversion de la flèche du temps, cela ne peut exister.
    C’est tout le débat antique entre Aristote et Démocrite, tranché depuis Galilée…
    « Sens de l’Histoire », « déterminisme historique », « droit naturel » invoquent à l’envi des lois naturelles qui n’existent pas, et contredisent celle de la physique : il s’agit d’une vision finaliste, purement utilitariste (impliquant des comportements collectifs uniformes) et dont on se demande bien pourquoi, si elles sont si « spontanées » que cela, tant d’efforts et de contraintes sont requises pour les imposer.
    Quant à Obama, je n’y ai toujours vu qu’un bigot mégalomane présentateur de CNN, quasi jumeau d’un GW Bush dans leur recherche éperdue d’un « rebirth » déterritorialisé…
    Que voulez-vous, je suis un « vieil européen », culturellement…

  78. Alex paulista

    Je n’ai pas compris le rapport entre l’exploit de cet enfant et le fait de se targuer d’être réactionnaire.
    Cette histoire est émouvante. Cet enfant pourra se dire plus tard qu’il aura tout fait pour son père, et que ce dernier continue à vivre à travers lui.

  79. Les faits sont simples et clairs. Partout dans le monde un nouveau fascisme est apparu : l’islamisme. Que veut l’islamiste ? Il veut que l’islam se répande partout sur terre par tous les moyens. Qui sont les meilleurs alliés de l’islamisme ? il suffit d’observer qui les défend, les protège, minore systématiquement les faits et même le plus souvent cache purement et simplement ces faits. Ces collabos, ce sont les « droitsdel’hommistes » : passe-droit, acceptation de l’inacceptable, magouilles diverses, entorses à la laïcité. Encore récemment les propos de la maire de Cologne revenaient à donner raison aux islamistes et finalement si les femmes se voilaient, ça pourrait éviter des problèmes, certains y pensent.
    Les droits de l’homme dévoyés sont devenus le cheval de Troie de l’islamisme en Europe.
    La guerre vient et il faudra se rappeler qui l’aura importée en Europe. Il n’y a sur ce sujet aucune ambiguïté.
    @GG
    « Les meilleurs d’entre nous sont dans la résistance… »
    …et vous n’en faites pas partie. Alors pitié ça suffit.
    N’oubliez pas qu’en 40 les « progressistes » formaient les deux tiers des rangs collabos. Et il n’y a aucun doute sur le sujet. Lire par exemple : « Un paradoxe français » de Simon Epstein pour plus de détails.

  80. Garry Gaspary

    @ protagoras
    Vous vous en preniez à A. Merkel qui, selon vos premiers dires, est en train de couler l’Allemagne, pour finalement vous en prendre à l’Allemagne et à son germanisme.
    Moi aussi, je suis un Latin, mais je juge d’abord les hommes suivant leur grandeur, et force est de constater que la France actuelle, jugée par un vrai Latin, est gouvernée par et peuplée de minuscules Latins, alors que l’Allemagne actuelle, jugée par un vrai Germain, est gouvernée par et peuplée de grands Germains. Bref, les Allemands font aujourd’hui globalement honneur à leur civilisation alors que les Français sont globalement indignes de la leur.
    Sur le reste, vous confondez les lois qui gouvernent la physique et qui ne sont effectivement soumises à aucune fin par elles-mêmes avec les lois qui gouvernent l’Histoire et qui sont, elles, soumises à des fins. Et personne, si ce n’est vous, n’invoque ici une quelconque loi naturelle dont de plus vous dites qu’elle n’existe pas tout en affirmant qu’un être qui transcenderait cette naturalité ne peut non plus exister : tout cela est très confus.
    Enfin, lorsque je prétends que l’Histoire est à la mondialisation, comme d’autres ont hier, pour l’exemple, prétendu que l’Histoire était à la décolonisation, je n’ai pas l’impression d’être le prophète d’un quelconque Etre suprême mais d’avoir uniquement conscience du monde historique dans lequel j’évolue.

  81. @bob
    La maire de Cologne n’a pas encore tout à fait demandé aux femmes de se voiler, mais on n’en est pas loin. Pour l’instant, elle leur a, et c’est véridique, « conseillé » de ne pas avoir l’air heureux les soirs de fête dans la rue, parce que ça pourrait être confondu avec une invitation sexuelle.
    À ce sujet une journaliste anglaise explique que les Anglais, et surtout les Anglaises, ne savaient pas trop jusqu’ici comment voter au référendum au sujet de leur adhésion à l’Union européenne. Elle dit que 30% sont pour, 30% contre, et les autres indécis, surtout dans l’électorat féminin. Les événements en Allemagne vont faire pencher la balance, dit-elle, vers le non. Elle ne veut pas d’une Europe qui demande tranquillement aux femmes d’éviter d’avoir l’air heureux dans les lieux publics afin de ne pas se faire violer. Une Europe, qui de manière aussi flagrante, loin de protéger ses précieuses valeurs, sacrifie les femmes sur l’autel de l’immigration, est abhorrée par les Anglaises.
    Quelle foutaise avant-hier soir, Alain Bauer à C dans l’air qui nous sort encore ce qui se disait selon lui avant-guerre des Polonais fraîchement immigrés. C’est faux, archi-faux, ils n’ont jamais créé d’incidents, et la deuxième génération ne brûle pas les voitures les soirs de réveillon, ils ont travaillé dur et honnêtement sans menacer personne, donc la méfiance engendrée au départ par leur arrivée n’a absolument pas dégénéré. Ça n’a pratiquement rien à voir. On se demande quels intérêts Alain Bauer défend à balayer les problèmes sous le tapis et à broder sur ce qui pourtant parle de soi. Décidément, quand nous sommes guettés par le fascisme, les Anglais sont plus lucides, et moins lâches que d’autres.
    http://www.telegraph.co.uk/news/politics/12095265/Why-the-Brexit-referendum-will-be-swung-by-the-horrific-events-in-Cologne.html
    http://www.dailymail.co.uk/debate/article-3219016/For-pity-s-sake-shut-borders.html

  82. @Garry Gaspary | 15 janvier 2016 à 11:00
    « Sur le reste, vous confondez les lois qui gouvernent la physique et qui ne sont effectivement soumises à aucune fin par elles-mêmes avec les lois qui gouvernent l’Histoire et qui sont, elles, soumises à des fins »
    C’est très intéressant ; le problème est ancien (Aristote vs Démocrite), toute la physique occidentale avant Galilée, puis Newton, ayant adopté le point de vue d’Aristote sur l’existence de « causes finales ».
    Ce point est erroné mais compréhensible, dans la mesure où un « naturaliste » comme Aristote devait générer une approche macroscopique de la généralité (comme est obligé de le faire un biologiste ou un zoologiste, par exemple).
    Le 17e et le 18e siècle prolongèrent ce débat entre « mécaniciens » (c’est-à-dire physiciens-mathématiciens), alors que Newton montrait que la nature pouvait se décrire en termes de « causes efficientes », l’évolution d’un système ne dépendant que des conditions initiales et des lois selon lesquelles évoluaient, dans le temps, lesdites conditions.
    Le « hasard et la nécessité » des atomistes grecs correspondent à ce que nous appelons maintenant « absence de causes finales » et  » lois d’évolution des conditions initiales » (un des meilleurs articles sur le finalisme et les causes efficientes est celui de d’Alembert dans l’Encyclopédie).
    Même si l’approche de l’histoire en termes de « causes finales » (ce qui aurait pour condition nécessaire la possibilité d’inversion de la flèche du temps…) peut être commode (comme en biologie par exemple), il n’en reste pas moins que l’expression « sens de l’histoire » est aussi fausse que l’expression « sens de l’évolution » : il s’agit d’une tentative de généralité a postériori, sans laquelle souvent on ne pourrait pas se dépatouiller, mais la réalité microscopique reste atomistique et surtout non réversible dans le temps.
    Si l’on voulait malgré tout essayer de dégager des « lois historiques » (de façon similaire à celles de la physique) et obéissant au principe empirique de non réversibilité du temps, on tomberait à mon avis sur des phénomènes de type « chaotiques », »turbulents » (en gros : toute petite différence des causes, très grandes différences dans les effets) qui rendraient très difficile, voire impossible, toute prédictibilité réelle.
    Je vous livre ici un vieille plaisanterie de naturalistes, certes machiste, mais métaphoriquement utile :
    « Le finalisme est comme une vieille maîtresse avec laquelle on n’ose pas se montrer, mais dont on ne peut se passer ».
    Le « sens de l’histoire » me paraît ressortir d’une veine similaire.

  83. Xavier NEBOUT

    @protagoras
    Tout ceci est fort bien dit mais tout faux, car hors du temps, la fin est concomitante à la cause.
    Or, nous savons pour s’en tenir à la physique, depuis Lemaître, Poincaré et Einstein, que ce qui a précédé la création matérielle du monde ainsi que les particules élémentaires comme les photons ou les électrons sauf par « moments », sont hors du temps et que dans l’immatériel, passé et futur se mêlent dans l’éternellement présent.
    Au-delà, on sait aussi depuis longtemps que tout ce qui a trait à la mystique et au spirituel échappe au temps qui dure, et notamment les extases.
    Enfin, il faut éviter de s’approprier les anciens pour leur faire dire ce que l’on veut.

  84. @Lucile
    Pertinentes et sages remarques, car on l’oublie trop souvent en Europe, les femmes ont (encore) le droit de vote ! Merci pour les anglais liens.

  85. Garry Gaspary

    @ protagoras
    La confusion se situe dans la notion de substance. La substance, physique ou historique, n’existe pas. Dit autrement, un objet est physique parce qu’on l’étudie physiquement, ou historique parce qu’on l’étudie historiquement.
    Mais poser que tel objet est naturel en soi et ne peut, de ce fait, être historique est un sophisme philosophique.

  86. sylvain kss kss

    Même dans mon « Chasseur Français », j’arrive pas à trouver la traduction :
    « La confusion se situe dans la notion de substance. La substance, physique ou historique, n’existe pas. Dit autrement, un objet est physique parce qu’on l’étudie physiquement, ou historique parce qu’on l’étudie historiquement. Mais poser que tel objet est naturel en soi et ne peut, de ce fait, être historique est un sophisme philosophique. »
    Rédigé par : Garry Gaspary | 16 janvier 2016 à 10:53
    D’après notre pote Sophie prof de philo, vous devriez arréter les substances juste le temps de régénérer les neurones.
    Allez bon week-end à tous et bonnes galettes.

  87. @jlm
    Merci. J’ai eu le sentiment que ce qui s’était passé n’était pas anodin, et j’en suis encore révoltée. Maintenant c’est la police qui est mise en accusation. Mais elle avait reçu d’en haut l’ordre, d’après l’article anglais, de ne pas divulguer de nouvelles qui auraient été mauvaises pour « the mood », l’humeur de la population. De la bonne humeur, mais pas un air trop joyeux si on est une jeune femme.
    Dans la même veine, j’ai été horrifiée par l’attitude des duettistes Salamé-Moix vis-à-vis de Lydia Guirous, une musulmane ouverte, libre, qui supplie les politiques français de gauche et de droite de simplement appliquer la loi pour défendre la laïcité ; ils la traitent d’extrémiste, et trouvent qu’elle devrait mettre de l’eau dans son vin, et ils lui font la morale comme à une enfant. La gauche ne veut pas lever le petit doigt pour aider les femmes musulmanes à s’émanciper, pire, elle les rabroue et pactise avec les ayatollahs, par électoralisme. C’est à vomir. Je viens de voir cette interview sur YouTube, je n’en reviens pas. La gauche est folle à lier. La droite a un boulevard devant elle, et elle ne s’en aperçoit même pas.

  88. @Lucile
    Je n’ai pas vu l’extrait que vous évoquez mais je trouve ces deux animateurs de plus en plus imbuvables, et depuis hier soir insupportablement serviles face au pouvoir, malgré un affichage de contestation sélective voire calculée.

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