Un dimanche en ordre et en désordres…

D’abord, parce que j’y tenais après la belle victoire méritée de Liverpool en finale de la Coupe d’Europe, écouter We never walk alone, l’hymne des supporters chanté par Elvis Presley. Une splendeur constituant le football comme une geste épique.

Un moment d’exaltation avant l’ordre et les désordres.

Les désordres troubles, sombres, poignants ou indécents.

Neymar visé par la plainte d’une Brésilienne pour viol. Son père qui parle toujours à sa place dit que c’est faux et qu’il s’agit d’un chantage.

Il y a la mort de Michel Serres à 88 ans. De multiples hommages lui sont rendus. Disparition d’un philosophe accessible et bienveillant.

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Un collectif de militaires adresse une lettre ouverte à Monseigneur de Romanet, évêque aux Armées françaises, pour dénoncer le fait qu’à l’initiative du Kosovo une prière islamique a été psalmodiée à Saint-Louis des Invalides. Aujourd’hui certes il ne faut plus s’étonner de rien mais je doute cependant que par exemple au Kosovo le catholicisme aurait droit à la même tolérance (Boulevard Voltaire).

Le ministre Sébastien Lecornu invite les maires LR à rejoindre LREM en présumant que les élections municipales seront le décalque des européennes (Le Point) et que les positions l’emporteront sur les convictions.

Cette certitude affichée d’une migration quasiment obligatoire est choquante. On peut la juger telle, tout en considérant que par honneur Laurent Wauquiez devrait céder la place. La reconstruction ne pourra commencer qu’avec la table rase. Sébastien Lecornu s’est sans doute appuyé sur le comportement du maire de Quimper qui, si rapidement, a quitté LR – trop dans le sillage des populistes, paraît-il – pour rejoindre la droite pro-Macron (Le Figaro). « Il y a comme cela des intuitions fulgurantes qui n’attendaient qu’une défaite pour éclore », avais-je tweeté.

L’ordre, c’est celui qui concerne la police. A la suite d’un entretien donné par le procureur de la République de Paris au Parisien au sujet notamment des Gilets jaunes, des policiers du Syndicat Alliance se disent « trahis par les autorités ».

J’ai trop défendu la police dans ma vie de magistrat puis dans l’autre pour être suspect de la moindre animosité de principe à son égard. Bien au contraire. Je n’ai jamais fait peser sur elle une présomption de culpabilité.

Je n’ai rien à voir par ailleurs avec ces sociologues et chercheurs qui peu ou prou sont toujours critiques à l’encontre des autorités politiques et rarement équitables pour la police. Ainsi Sebastian Roché, chercheur au CNRS, met-il en cause dans Le Parisien « l’Intérieur incapable d’un maintien de l’ordre raisonné » – comme si cela avait été facile ! – et dénonce les dérives policières en nous assurant que « la crise est devant nous ». Pour ces analystes, l’optimisme serait une faute de goût…

Quand j’ai lu les réponses de Rémy Heitz, j’ai d’abord tiqué, y décelant une propension à la visibilité dont ce haut magistrat ne semble pas exempt surtout si on le compare avec son prédécesseur François Molins qui ne s’y abandonnait que par obligation avec ses communiqués.

Puis il m’est apparu que le constat chiffré qu’il communiquait, aussi bien pour les Gilets jaunes que pour la police, n’était pas inutile mais au contraire très éclairant dans un quotidien populaire. Interpellations, classements sans suite, comparutions immédiates, condamnations, ouvertures d’information : une vision nette et précise d’une réalité judiciaire de six mois.

Cette communication objective montrait que les Gilets jaunes n’avaient pas pâti d’un traitement disproportionné sur le plan de la rigueur, en ayant bénéficié notamment de beaucoup de classements sans suite.

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Pour les fonctionnaires de police, huit informations ont été ouvertes pour des chefs délictuels ou criminels – globalement, des violences que le procureur a bien fait de qualifier « illégitimes’ et non pas policières. Il a indiqué qu’il y aura « des classements sans suite » mais aussi « des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année ».

Peut-être aurait-il dû demeurer dans l’incertitude sur les issues judiciaires au lieu de considérer comme acquis certains renvois.

Mais quand le Secrétaire Général de Synergie Officiers déclare que « l’encadrement est outré » parce que « déjà confronté à de multiples suicides et à des chiffres de la délinquance qui sont épouvantables » (Le Figaro), il fait un mauvais procès à l’institution judiciaire qui était dans son rôle en veillant à la transmission de données fiables pour les deux parties – sans qu’on puisse prétendre à une équivalence entre les violences inadmissibles de certains Gilets jaunes et les violences rarement illégitimes de quelques policiers.

Il ne faudrait pas que le syndicalisme policier si nécessaire, par extrémisme, tension et nervosité, donne l’impression de prétendre à une impunité totale. Elle serait la pire des solutions pour combattre la présomption de culpabilité qui à chaque conflit, à chaque affrontement, pèse scandaleusement sur la police.

En l’occurrence, à l’exception de la maladresse que j’ai relevée, il serait injuste de faire grief au procureur de Paris de cet entretien.

Pour ma part, à chaque fois qu’il conviendra de défendre des fonctionnaires de police attaqués par principe pour avoir accompli leur mission difficile sur un mode irréprochable, ils me trouveront à leurs côtés.

Pour les autres faisant l’objet d’une procédure judiciaire, on verra bien. Renvois comme non-lieux sont possibles.

Désordres, ordre, quel dimanche stimulant !

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Voir les Commentaires (83)
  1. On peut la juger telle, tout en considérant que par honneur Laurent Wauquiez devrait céder la place. La reconstruction ne pourra commencer qu’avec la table rase.
    Dans ce cas, il y en a d’autres chez les caciques de cette « droite » qui sont pires que Laurent Wauquiez qui n’a pris que le train en marche alors qu’eux ont été responsables de la chute depuis plusieurs années par leur autisme, leur suffisance, leur morgue, leurs trahisons et leur refus obstiné d’écouter leur base et qui devraient été jetés dans les poubelles de l’histoire avant d’entamer une rénovation sérieuse.

  2. Jean le Cauchois

    « La belle victoire méritée de Liverpool »
    Cher PB, vous vous contentez de peu. C’était un match insipide, pollué dès le début par un arbitrage politiquement correct, contre l’esprit du jeu ! Il y a des Fulham vs Huddersfield beaucoup plus palpitants. J’ai vu passer hier matin, au-dessus de chez moi, dans le ciel clair, un nombre inhabituel d’avions Angleterre – Sud Europe : des milliers de fans de Liverpool, plus que de Tottenham, allant remplir le stade de l’Atletico de Madrid. Tout ce kérosène brûlé pour aller voir ça ! Et chanter cet hymne si merveilleux pour ce spectacle si banal ! Le monde change. Tout se dévalue.

  3. « Peut-être aurait-il dû demeurer dans l’incertitude sur les issues judiciaires au lieu de considérer comme acquis certains renvois ».
    Mais ce n’est là qu’un petit détail secondaire qui ne signifie rien !! Aussi secondaire désormais que l’archaïsme du secret de l’instruction !!
    Etonnant comment le monde du droit, à l’image de la société, est aussi peu respectueux des règles de droit, en les considérant comme une entrave inutile à la libre expression des subjectivités.

  4. Catherine JACOB

    « Il y a la mort de Michel Serres à 88 ans. De multiples hommages lui sont rendus. Disparition d’un philosophe accessible et bienveillant. »
    Vous faites bien d’en souligner la bienveillance. La véritable intelligence d’ailleurs est rarement hostile mais le plus souvent bienveillante avec par ex. ses Morales espiègles et contrairement aux tenants De la guerre en philosophie.

  5. Que savez-vous de la tolérance religieuse au Kosovo ? En quoi la psalmodie d’une prière musulmane vous choque-t-elle ? La religion catholique n’est pas la religion de l’armée française, et j’espère bien que les combattants musulmans des deux guerres mondiales n’ont pas été oubliés par les cérémonies. Cette remarque montre bien que l’avenir de la droite est au FN. Pauvre droite !
    Mais vous me rassurez en vous inquiétant des syndicats de police. Ils sont effectivement la plaie de cette institution et semblent avoir des choses à se reprocher vu leur opposition au matricule sur leur uniforme. Même en Russie, les policiers ont un matricule sur un uniforme !

  6. Pauvre Neymar, la rou(cou)laide n’est plus ce qu’elle était.
    Une Brésilienne proche du Parc des Princes ?

  7. breizmabro

    @ stephane 02 juin 2019 à 16:32
    Neymar aurait-il été victime à l’insu de son plein gré ?

  8. breizmabro

    Le ministre Sébastien Lecornu invite les maires LR à rejoindre LREM en présumant que les élections municipales seront le décalque des européennes.
    Pourtant, comme disait Michel Audiard, « gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare ».
    Dans les mares locales actuellement ça grenouille…

  9. Catherine JACOB

    @ Myrta | 02 juin 2019 à 14:30
    «C’est la dictature…»
    Ou encore un genre de monothéisme contemporain : « vit, uit » ; « tsi di dit » ; « si si sit » prêche St Loiseau dont le cri d’alerte est un « tsivitt» .
    Traduction:
    « Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit: Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister. Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même; comment donc son royaume subsistera-t-il? Et si moi, je chasse les démons par Belzébuth, vos fils, par qui les chassent-ils? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous. Ou, comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort? Alors seulement il pillera sa maison.Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. » – Matthieu, 12

  10. J’ai appris le décès de Michel Serres avec tristesse. C’était plus qu’un philosophe, c’était un sage. Il savait exprimer ses idées sans chercher à les imposer, comme certains philosophes un peu trop imbus de leur savoir et qui ne supportent pas la contradiction. Inutile de les nommer nous les connaissons tous.
    Ce qu’il disait ressemblait parfois à des évidences tant il savait les exprimer avec simplicité.
    Il est passé dans l’émission C politique dernièrement. Il semblait très fatigué, mais il a su échanger avec des jeunes invités avec son aisance habituelle.
    Il nous a quittés, mais il reste ses ouvrages et sa vision optimiste de la vie dont nous avons tant besoin.

  11. Savonarole

    Michel Serres.
    C’est cocasse, il n’y a pas de place au Panthéon pour les philosophes, Sarkozy avait raté son coup avec Camus, puis Hollande avec Aimé Césaire et voilà qu’on n’en parle même pas pour Michel Serres.
    Pourtant Djack Lang l’a comparé à Voltaire, fallait le voir aujourd’hui, place des Vosges, en bas de chez lui, plus Dracula tu meurs, il tressait des couronnes à M. Serres.
    Ça n’incite pas à lire M. Serres dont j’apprends aujourd’hui qu’il existait.
    Comment ai-je pu vivre 68 ans sans lire une ligne de Michel Serres ?

  12. hameau dans les nuages

    @ Tomas | 02 juin 2019 à 14:17
    Le Serbe orthodoxe qui est venu acheter mon vieux matériel avait sur son portable les vidéos des églises attaquées et brûlées au Kosovo. Mais sans doute appréciez-vous Tadić ?

  13. @ Myrta | 02 juin 2019 à 14:30
    Oui, la macronie est une dictature et une imposture !
    Mais comme tout dictateur il aura une fin, le plus tôt sera le mieux.
    Comment se fait-il que nous ne puissions pas avoir comme hommes politiques des gens comme Michel Serres ?

  14. La France perd en Michel Serres une personne intelligente, cultivée, un ambassadeur à Stanford. En dépit de son prestige, il mettait ses connaissances à disposition de tous. Un être simple, sympathique et accessible. Tout le contraire d’un philosophe abscons et hautain.
    Les Républicains. Il n’est pas anormal que certains lorgnent vers Agir. Après tout, ce mouvement n’est pas infréquentable.
    Pour les présumées violences policières, effectivement, le procureur de Paris a fait une erreur s’agissant de futurs renvois en correctionnelle pour lesquels il n’est pas décisionnaire. S’il aime tant la communication, il pourrait rectifier. Ce serait à son honneur.

  15. Qui a dit que qu’Emmanuel Macron avait perdu les élections européennes ?
    Laurent Wauquiez démissionne de la présidence de LR.
    Benoît Hamon prend du recul. Qu’il ne recule pas trop car avec ses 3 % il risque de tomber… dans l’oubli.
    J-L Mélenchon se repose. Qu’il se repose bien. Il en a grand besoin. Et surtout qu’il prenne son temps pour revenir. La France attendra le temps qu’il faut ! 🙂

  16. anne-marie marson

    Laurent Wauquiez a démissionné. C’est un triste jour.
    Les félons LR-macronistes ont eu sa peau, eux qui veulent se vendre à Macron sans états d’âme. Maintenant Laurent Wauquiez ne les jugera plus. Comme Franck Riester, déjà macroniste tout en étant encore LR, agent double.
    Les félons LR-macronistes et les journalistes associés, dont la parole domine le paysage, comme Philippe Tesson, ardent partisan de Macron, qui essayait de convaincre Guillaume Larrivé de quitter LR pour rejoindre Macron. Celui-ci lui a répondu: « Souffrez, Monsieur, que je ne sois pas macroniste ». Certains ont de la classe, d’autres pas.
    Il fallait affaiblir le Sénat pour masquer l’affaire Benalla. C’est chose faite.
    Nous allons vers des lendemains qui vont déchanter et à mon avis l’hémorragie va continuer chez LR.
    Nous allons vers un parti unique macroniste, dont l’unique adversaire sera le RN.
    Quelle déchéance.
    LFI a plus de dignité que les LR.

  17. Claude Luçon

    A propos de « Un dimanche en ordre et en désordres… », curieux d’écouter ce qu’avait à nous dire la jeune professeure Marion Maréchal ex-Le Pen sur LCI, ce qui faisait un peu désordre était la façon dont elle mitraillait le micro, quelqu’un devrait lui dire de parler plus posément. Philippe devrait l’inviter dans son propre institut ! Autre désordre il était difficile de suivre sa pensée qui manquait un peu d’ordre.
    On peut être rassuré, elle ne fera pas de concurrence à sa tante.
    Ce qui est aussi rassurant est qu’elle se tient en réserve pour le futur de la France, une sorte de Charlotte de Gaulle !
    Ayant cliqué un peu trop tôt sur LCI, en sacrifiant du rugby sur la 4 et le tennis sur la 2, j’ai revu ce dont Philippe nous parlait et se plaignait justement il y a peu, un débat où :
    * François d’Orcival de Valeurs actuelles personnifiait l’élégance masculine et la propreté
    * Jean-Daniel Levy de Harris Interactive vêtu en fondé de pouvoir de banque en fin de journée et
    * Jacques de Guillebon de l’Incorrect aurait fait honte même au SDF le plus mal lavé !
    Lui, contrairement au Gilets jaunes, n’a pas de souci de pouvoir d’achat : savon, shampoing, peigne, lessive, fer à repasser, miroir, tous ces artifices lui sont clairement inutiles. Même Cohn-Bendit se présente moins mal lavé et débraillé !
    Il est difficile de comprendre comment LCI peut inviter un individu qui se présente attifé pareillement. Heureusement la télévision ne nous permet pas de sentir les odeurs nauséabondes !

  18. Après avoir lu ce vaste billet avec de multiples sujets, je choisis d’apporter ma modeste contribution pour défendre Neymar Jr. Il est très malin, il a gardé toute la correspondance qu’il a accumulée avec la jeune fille à la cuisse légère. Il n’a pas besoin de porter plainte pour diffamation, il est au-dessus de ça et pour lui, la priorité est de désamorcer la polémique qui commençait à enfler dans les media.
    Neymar Jr est comme un phénix qui renaît toujours de ses cendres. Je pense qu’il va rester au PSG au moins jusqu’à la coupe du monde qui aura lieu au Qatar. J’espère qu’il va marquer encore beaucoup de buts pour Paris et qu’il saura éviter les provocations et les lâchetés des minables dont le moteur est la jalousie parsemée d’arrogance crasseuse.

  19. Noblejoué

    @ Catherine JACOB
    Comme je l’ai déjà écrit, les gens seraient meilleurs qu’on le pense, il y a des raisons évolutionnistes, en gros, être des mammifères a fait que nous avons tendance à comment le dire ? Adopter les autres, à cela, et des biais évolutionnistes, mieux vaut se méfier pour survivre, qui explique qu’on croit le contraire.
    Ne nous limitons pas à citer, parler du bouquin, montrons-le, rappelons-nous que les humains sont très visuels :
    https://www.santementale.fr/actualites/altruistes-et-psychopathes-leur-cerveau-est-il-different-du-notre.html
    Que les gens soient plus ou moins intelligents, désolé de spoiler, ne change rien.
    Sinon, le chercheur de vérité, supposons que le chercheur en science ou en philosophie le soit comme il est souhaitable, a-t-il des raisons d’être plus ou moins bienveillant que les autres ?
    Il doit être humble face à la connaissance, mais conquérant aussi, elle ne va pas lui tomber tout cru dans le bec. Donc, humble ou orgueilleux ne veut rien dire pour moi, là, les deux sont un. Oui parce que l’humble est vu comme gentil, l’autre méchant, et d’un autre point de vue, celui qui est sûr de lui sain, l’autre mal : on peut toujours être mal vu, mais aussi bien vu, tout arrive… Mais cela ne veut pas dire bienveillant ou malveillant, en fait.
    A mon avis, il faut être prêt à dire ce qui ne va pas, quitte à être qualifié de mauvais, dites que les gens sont inexistants car imitant leur désir de celui des autres, lyncheurs et compagnie, par exemple.
    Pour le trouver, il faut peut-être être :
    https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Nietzsche_-_Par_del%C3%A0_le_bien_et_le_mal.djvu/74
    D’un autre côté, le pessimisme peut aussi être dans un consensus irréfléchi… Mais qui a la capacité de s’émerveiller de telle ou telle personne, par exemple la chercheuse sauvée de l’autoroute, peut remettre en cause l’idée que les gens sont aussi égoïstes qu’on le prétend.
    Est-ce qu’il faut être pessimiste ou optimiste ? Après les monothéistes religieux et politiques, il ne manquerait plus que le choisis ton camp sur la manière de voir l’être humain.
    On ne cesse, la science aidant, de remettre en cause la manière de considérer tel ou tel animal, mais le plus complexe mériterait un avis sans recours auprès de la cour d’appel ou de cassation.
    « La véritable intelligence est rarement hostile ».
    Comme dit plus haut, l’altruisme ou son inverse n’est pas corrélé avec l’intelligence, tout ce qu’on a trouvé, c’est que plus les gens se contrôlent, plus ils ont tendance à ne pas agresser les autres mais aussi à ne pas les aider, prudence d’abord.
    Une observation personnelle, il y a une grande rivalité dans les professions intellectuelles.
    Ce qui ne donne pas que du bien, exemple, plagiat et calomnie. Plagiat quand on n’est pas créatif, ce qui ne veut pas dire bête et qu’on a assez de réseau pour le faire sans trop de souci, l’autre étant moins populaire que vous. Calomnie, eh bien, on le voit jusqu’ici, non ? Quand on ne parvient pas à convaincre, exemple, qu’il est merveilleux que nous accueillions les musulmans, on est raciste… Mais enfin, on peut aussi calomnier de façon moins primaire pour d’autres sujets.
    La rivalité crée la violence. Ce qui peut mener loin, quand les foules se laissent ensorceler, on l’a vu en théologie et en politique, non ? Soit Saint Augustin n’est pas un génie, soit l’intelligence n’est pas bienveillante, l’enfer masse de perdition, convertir de force, les enfants des convertis du moins croiront. Il faut bien dégager la concurrence religieuse… On peut considérer que l’autre doit prouver qu’il n’est pas un idiot dans la dialectique de Socrate, dit Nietzsche. En même temps, qui veut la fin veut les moyens, Socrate et Augustin croient sauver, l’un de croire savoir, l’autre de l’enfer, est-ce qu’on fait le mal volontairement ? La justice, la trahison, agressivité, et leur inverse, sont plus faciles à saisir que la bienveillance et le bien et le mal.
    A mon avis, la question est, peut-être provisoirement, indécidable, comme tant d’autres, d’ailleurs.
    On dit que l’intelligent est mauvais quand on a peur de lui et qu’on veut justifier et transmettre cette peur, qu’il est bon pour rassurer ou se rassurer ou les deux.
    Il faut envisager les gens selon leurs œuvres.

  20. Eh bien, Savonarole, il n’est jamais trop tard :
    « Les codes envahissent le monde exponentiellement plus vite que ceux de la vie – trois milliards huit cent millions d’années pour l’une, quelques millénaires à peine pour l’autre – parce que ses grandes révolutions – tailles de la pierre au paléolithique, écriture dans l’Antiquité, imprimerie à la Renaissance, industrie de chaînes et de séries depuis quelques siècles, nouvelles technologies, plus récemment – inventèrent toutes, sans exception, des réplicateurs, codes ou opérations de codage dont la surabondance envahissante caractérise notre société de communication et de publicité. Ces replicateurs, dont la similitude excite et reproduit le mimétisme de nos désirs, semblent imiter, à leur tour, le processus de reproduction de l’ADN vivant.
    Les objets qui nous entourent désormais, voitures, avions, appareils ménagers, habits, affiches, livres et ordinateurs… tous proposés à nos désirs, comment les nommer, sinon des reproductions d’un modèle, à peu de variations près. Que dire, aussi, de ce que l’inculture de nos élites appelle management, pour les entreprises privées, ou de l’administration, pour les services publics, sinon que l’effroyable lourdeur de leur organisation a pour but de rendre homogène et reproductible toute activité humaine et de donner ainsi le pouvoir à ceux qui n’en ont aucune pratique singulière ? Et que dire des marques, partout propagées, dont nous connaissons l’origine : les traces de pas que laissaient en marchant, imprimées sur le sable des plages, les putains d’Alexandrie, révélant ainsi leur nom et la direction de leur lit ? Le long de leur marche dupliquée, ne revenons-nous pas au désir ? Quel président d’une grande marque, aujourd’hui partout repliquée, se sait, – s’il ne le sait pas, je jouis de le lui apprendre – se sait, dis-je, fils de ces putains d’Alexandrie ? Nous avons créé un environnement où le succès lui-même, où la création elle-même, dépendent désormais de la reproduction plus que de l’inimitable.
    Le danger majeur que courent nos enfants, le voilà : les fils de putains, à qui je viens de rappeler leur digne lignée, les plongent dans un univers de codes répliqués ; nous les écrasons de redondance. La crise de leur éducation, la voici : fondé naturellement sur l’imitation, l’apprentissage enseigne à devenir des singularités inimitables. Tonitruants, les médias, la publicité, le commerce et les jeux répètent, au contraire : imitez-moi, devenez les véhicules automatiques de la répétition de nos marques, pour que votre corps et vos gestes répétés multiplient en les répétant nos succès commerciaux ; timide et quasi sans voix face à ces potentats, l’éducation leur souffle : n’imitez personne que vous-mêmes, devenez votre liberté. Devenue pédagogique, notre société a donc rendu l’éducation contradictoire. La crise de la création, la voici enfin : dans un univers de réplicateurs, de modes et codes reproducteurs, de clones bientôt, l’œuvre inimitable reste cachée jusqu’à la fondation d’un nouveau monde. » (M. Serres)
    http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-rene-girard

  21. Jean le Cauchois

    @ anne-marie marson à 20.27
    « les félons LR-macronistes ont eu sa peau »
    Chère madame, je vais vous raconter la fabrication d’un félon macroniste. En 1995, Jacques Chirac est élu Président : ça paraît parti pour 7 ans pour son camp. Mais deux ans après, Jospin pour 5 ans. A partir de 2000, un jeune futur politicien travaille avec deux chiraquiens de la première heure, le mauvais « meilleur d’entre nous », le très connu Juppé et le pas très connu Ruffenacht pour prendre en considération l’inconstance de la droite électorale : ils créent l’UMP et à partir de 2002, c’est reparti pour dix ans.
    Vous avez vécu cette époque. Puis Hollande, puis 2017, le retour du balancier promis. Patatras, celui qui nous disait la veille « Imaginez le Général de Gaulle mis en examen » est celui-là même qui, portant beau l’habit-gratuit Arnys, prostituait sa Penelope consentante dans des emplois public et privé bien rémunérés, près de chez lui, dans son VIIe arrondissement. Coup dur pour ma famille politique, au niveau national.
    Mais le jeune politicien de tout à l’heure, après avoir été l’assistant d’Antoine Rufenacht, le directeur de campagne de Jacques Chirac en 2002, devient son principal adjoint, puis son dauphin désigné de maire d’une ville de 200 000 habitants, la plus grande sous-préfecture de France. De 2010 à 2017, son opposition au conseil municipal se dit bruyamment ou de gauche ou d’extrême droite, ce qui ne l’empêche pas d’être réélu sur son nom propre et sur celui de son parti, qui est aussi le mien depuis fort longtemps. En 2017, il lui est proposé de rééditer au niveau national ce qu’il a su réaliser pendant 7 ans au niveau local : affronter verbalement une opposition sans l’agresser.
    Les architectes électoraux de l’UMP ont bien compris, depuis le Trocadéro, sinon plus, qu’il ne serait plus jamais possible de mobiliser une majorité dans la continuité du gaullisme. Ils ont vu émerger un homme jeune, physiquement et psychiquement solide, avec un projet vague mais consensuel pour une majorité électorale capable de refuser le Front National, seule force électorale de masse du moment. Les énarques hautement politisés Juppé, Rufenacht et Villepin ont délégué leurs jeunes énarques aussi politisés qu’eux, Edouard Philippe et Bruno Le Maire, et Sarkozy ne s’y est pas opposé, bien au contraire. Pour eux, la stratégie vient d’être confirmée.
    Les réactions de militants de base comme celles de notre ami Patrice Charoulet et de mon amie Breizmabro, sont normales. Personnellement, un président de la République qui a pour opposition agissante et l’extrême gauche, et l’extrême droite, me convient très bien. De plus, je suis bien content d’avoir dans mon camp d’excellents stratèges électoraux que la gauche n’est pas près d’avoir.

  22. Mary Preud'homme

    Quelques remarques :
    . Psalmodier une prière islamique dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides est en effet ahurissant. Où va l’Eglise qui se laisse ainsi envahir et déposséder du sens du sacré avec la bénédiction d’un évêque indigne ? A dégager !
    . Concernant les policiers (présumés innocents) évidemment que le procureur Heitz, en divulguant ce qui aurait dû rester caché, outrepasse ses droits et la joue procureur politique.
    Idem pour le CRS qui va être renvoyé aux assises. Du jamais vu pour si peu !
    Quant à ceux qui s’indignent ou s’étonnent de la réactivité des syndicats, comment pourrait-il en être autrement dès lors que les fonctionnaires de police ont une obligation de réserve leur interdisant de s’exprimer ès qualités.
    . Michel Serres, une voix reconnaissable entre toutes s’est éteinte…
    . You’ll never walk alone. La dernière fois que j’ai chanté cet hymne, ce n’était pas dans un stade mais dans une église lors d’un mariage, au sein d’une chorale à quatre voix. Un grand moment de communion !
    . Laurent Wauquiez, sans doute conseillé par Sarkozy, a démissionné. Dommage car c’était un homme droit.
    . Marion est en embuscade. Pas folle la guêpe !
    . A tous les félons de droite ralliés honteux à Manu (homme de gauche, élu par ses pairs de gauche et que l’on présente néanmoins dans les médias lèche-culs comme un homme de droite). En quelque sorte tous pétainistes de gauche « Emmanuel, Emmanuel nous voilà » !!!

  23. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 02 juin 2019 à 23:43
    C’est très mauvais. C’est remarquablement faible. C’est du niveau d’un blogueur réac qui fait des phrases, ou d’un Michel Onfray.
    Je me doutais bien que Michel Serres, c’était de la daube, mais vous venez de nous en fournir la preuve éclatante. Et comme par hasard, c’est en réponse au discours de réception de René Girard.
    En fait, vous êtes un peu le spécialiste du dégonflage de baudruches involontaire, vous.

  24. Une démission avec beaucoup de dignité de la part de Laurent Wauquiez, mais il n’avait pas le choix, ni dans le contexte français, ni dans celui de l’Union européenne, puisque la secrétaire du SPD venait d’annoncer sa démission, il lui était difficile de faire moins.
    La scène se vide de ses acteurs, la pièce semble finie, il ne resterait donc que le RN et la REM !
    C’est un peu court, la nature ayant horreur du vide, et la nature politique encore plus. Mais pas de doute, des anciens vont essayer de se recycler.
    Non je ne pense pas à Sarkozy, la tragédie deviendrait farce, beaucoup de bruit pour rien, je suis persuadé qu’il y pense un peu, ou beaucoup, j’espère pour lui qu’il aura la sagesse de rester à l’écart.
    Bien sûr nous aurons droit à un tour de piste de Valérie Traitresse et de ceux qui souhaitaient l’échec arrivé pour devenir Calife à la place du Calife.
    Marion Maréchal en profite pour se rappeler à notre bon souvenir, et s’avoue tout à la fois: « Moi je me qualifie de droite nationale, souverainiste, populaire, conservatrice pourquoi pas ».
    Et elle ajoute: « Le conservatisme tel que je l’entends et tel que l’entend François-Xavier Bellamy, et dans lequel peuvent se retrouver beaucoup de Français, est une sorte de disposition d’esprit qui consiste à vouloir conserver des héritages séculaires ». « Dénoncer le conservatisme c’est dénoncer le combat civilisationnel ».
    Une idée d’intello me traverse la tête, et comme je suis un intello je la livre bien qu’elle soit un peu surprenante ou incongrue.
    Si on se place dans une position gramscienne, considérant que la victoire politique est le résultat d’une certaine maturation d’idées philosophiques diffusées dans la société, alors le conservatisme a peut-être un avenir.
    Le succès relatif d’EEEV est conceptuellement celui d’un conservatisme de la nature et de la préservation de la planète.
    Un des thèmes de campagne de cette formation étant qu’il faut laisser à nos enfants et petits-enfants la planète dans le meilleur état possible, préserver l’héritage naturel.
    Préservation de l’héritage naturel, c’est du conservatisme, un conservatisme matériel certes, mais c’est déjà remettre en cause conceptuellement l’idée de nouveau monde perpétuel qui est celui sur lequel fonctionne la REM.
    Cette idée d’un conservatisme écologique est acquise me semble-t-il, et ce conservatisme acquis peut diffuser dans la société et donc vers la politique et devenir conservatisme politique.
    Il est possible alors que ce conservatisme politique ait de beaux jours devant lui, en espérant que ce ne soit pas un horizon inatteignable, comme tout horizon, mais un proche futur.
    Finalement le très bon succès de EEEV pourrait être un bon signal gramscien pour la droite dans la durée à condition que ce relatif succès soit rapidement transitoire.
    Bon, j’avais bien dit que c’était une idée bizarre.
    Ne rigolez pas !
    Qui aurait dit que le généreux principe d’égalité aboutirait un jour à cette aberration morale et absurdité intellectuelle qu’est le principe de discrimination positive.

  25. Catherine JACOB

    @ Mary Preud’homme | 03 juin 2019 à 01:35
    « You’ll never walk alone. La dernière fois que j’ai chanté cet hymne, ce n’était pas dans un stade mais dans une église lors d’un mariage, au sein d’une chorale à quatre voix.  »
    Ah là, vous chantez dans une chorale ? Ou c’était seulement occasionnel ?
    ————-
    @ anne-marie marson | 02 juin 2019 à 20:27
    « LFI a plus de dignité que les LR. »
    Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.
    LW a simplement tiré les conséquences des 8,48 % LR aux européennes 2019 à l’occasion desquelles on l’a un peu beaucoup entendu. Après avoir largement proclamé qu’il « fallait débrancher Fillon », il ne pouvait pas faire moins sans se discréditer totalement. Donc là, il s’est débranché lui-même pour laisser la place, par intérim, à la personnalité à l’origine de la Loi no 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, à savoir Jean Leonetti, ce qui, quelque part, ne manque pas de saveur.
    Maintenant, il faut cesser d’être passéiste et se tourner vers l’avenir. Cela signifie qu’il ne faut pas se laisser assourdir par le bruit de la communication macronienne qui veut faire passer son relatif échec face au RN pour une victoire sur les LR.
    L’extrait de discours publié par Aliocha | 02 juin 2019 à 23:43 fait sans doute référence à une lecture par Michel Serres de Différence et répétition de Gilles Deleuze où il est dit que « sous les gros événements bruyants, il y a les petits événements silencieux, qui sont comme la formation de nouveaux mondes ; là encore c’est la présence du poétique sous l’historique. Ce sont précisément ces « petits événements » inaperçus, cette imperceptible poétique du réel et du monde qui constamment appellent une réinterprétation, à condition toutefois que l’on ait suffisamment de finesse pour les appréhender.» Et on va dire que de la finesse, Bellamy n’en manque pas.
    Macron est un héritier des grosses ficelles de la droite comme de la gauche, aussi grosses que Deleuze le disait des concepts assénés par les nouveaux philosophes de 1977 qualifiés de « gros comme des dents creuses », ainsi que de méthodes très condamnables. Même si les 8,48 % des européennes ne devaient pas beaucoup augmenter et même encore diminuer à l’occasion des prochaines élections municipales, je pense qu’il est important de ne pas les ‘débrancher’ et de travailler les silences. A un moment donné ou à un autre les tympans des gens en auront assez des fanfares des uns et des autres.

  26. Miscellanées sportives : Stan sorti vainqueur d’une épreuve de plus de cinq heures, son illustre compatriote helvète Roger, reposé, va se faire un plaisir de le cueillir comme un fruit mûr en quarts de Roland-Garros. Ceinture mondiale en jeu, le réputé poids lourd britannique Joshua emplâtré par le Chicano Andy Ruiz Jr gras comme un moine, stupeur et sourire. Le Mans qui retrouve le football pro après une liquidation judiciaire grâce à un superbe retourné in extremis de l’attaquant Soro sur la pelouse du Gazélec Ajaccio. Bagarres autour du terrain après ce choc final, la tradition locale a été respectée sur les anciennes terres du dictateur Napo I 😉

  27. « Un dimanche en ordre et désordres… »
    C’est vrai cher P. Bilger.
    Michel Serres !
    Le moins que l’on puisse dire, c’est que son « oeuvre philosophique » n’a pas marqué le XXe siècle !
    Aimable et souriant babilleur, il me fait penser à Stéphane Hessel : des vaches sacrées biberonnées au frais des contribuables toute leur vie. Champion de l’utopie, rebaptisée par souci de modernité « optimisme », il passait son temps à raconter niaisement que tout va très bien Madame la Marquise et que le modernisme béat est l’avenir de l’homme !
    Tel ancien ministre de l’Education nationale l’a qualifié de Voltaire, tel autre ministre de la Culture l’a qualifié de Diderot ! Et puis quoi encore !
    L’Eglise de France
    L’Eglise de France, méticuleusement, se suicide sous nos yeux. Une soumission à l’Islam si visible, si orchestrée que même les plus incrédules s’en rendent compte. Je ne tendrai jamais l’autre joue !
    Elle a commencé par abandonner la famille, maintenant elle abandonne le dogme. Toujours la trahison des élites en l’occurrence sacerdotales !
    Marion Maréchal
    Eblouissante d’intelligente sur LCI. Malgré un interlocuteur-journaliste (sic) qui n’arrivait pas à lui poser des questions intelligentes.
    De la profondeur, des idées, un projet, une stratégie… Je ne verrai sans doute jamais la réalisation de ce projet, mais voilà une personne intéressante et qui jouera sans doute un rôle dans l’avenir. Je le lui souhaite.
    J’ai bien aimé sa phrase sur Larcher : « Un géant du Sénat, un nain électoral » !
    Wauquiez s’en va ! Pour l’instant ! Plus que les imbéciles de son camp, ce sont les médias qui ont eu sa peau !
    Curieux dimanche cher P. Bilger.
    Cordialement.

  28. @ Mary Preud’homme | 03 juin 2019 à 01:35
    « A tous les félons de droite ralliés honteux à Manu (homme de gauche, élu par ses pairs de gauche et que l’on présente néanmoins dans les médias lèche-culs comme un homme de droite). En quelque sorte tous pétainistes de gauche « Emmanuel, Emmanuel nous voilà » !!!
    What did you expect ?
    Finalement, mercenaire en politique, ça peut aussi être une vocation…

  29. Aujourd’hui certes il ne faut plus s’étonner de rien mais je doute cependant que par exemple au Kosovo le catholicisme aurait droit à la même tolérance (Boulevard Voltaire).
    Au Kosovo, c’est surtout l’orthodoxie qui fait l’objet de pogroms de la part des Albanais qui peuplent cette province serbe:
    « En 2004, les Albanais déclenchent une vague de violence sans réaction appropriée, là encore, des forces de paix : elle se soldera par un bilan effarant : une  dizaine de milliers de personnes chassées de leur domicile, une quinzaine de villes et villages ethniquement purifiés, 1000 maisons détruites, une vingtaine d’établissements publics mis à bas, 35 lieux de culte majeurs anéantis. A Devic, les militaires danois évacuent de force les moniales tandis que les émeutiers incendient le couvent. Les militaires assistent impuissants à ce déchaînement de haine. La responsabilité, au manque d’ordres d’en haut. Le résultat, un immense pogrom impuni. La faute, irrémédiable, indélébile »
     
    https://reseauinternational.net/la-faillite-de-leurope-au-kosovo-on-a-fait-la-part-belle-aux-kosovars-et-pietine-les-droits-des-serbes/
    https://orthodoxie.com/eglise-orthodoxe-serbe-communique-sur-le-pogrom-du-17-mars-2004-au-kosovo-et-metochie-et-sur-le-dixi/

  30. Michel Deluré

    @ Achille 02/06 20:18
    En oubliant que l’enjeu de ces élections était l’Europe et vu sous cet angle, vous n’êtes finalement pas si loin que cela de la vérité !
    EM, après avoir déjà bien déblayé le terrain en 2017 poursuit, sans en avoir l’air, son nettoyage de printemps en 2019. Dans son bureau élyséen, il doit discrètement se délecter du déroulement parfait du scénario qu’il a imaginé lorsqu’il côtoyait celui qui lui a mis le pied à l’étrier.
    Je ne partage cependant pas totalement votre vision car, s’il a bien réussi pour l’heure dans sa mission de destruction du paysage politique passé, EM n’en a pas pour autant conquis les Français eux-mêmes si l’on considère les seuls votes exprimés en faveur de LREM. On est même loin du compte.
    Et l’institutionnalisation voulue d’un débat se réduisant à la seule alternative LREM/RN ne me paraît nullement un choix pertinent pour notre pays. J’y vois plus une source de désordre que d’ordre.

  31. Ah, notre Bobby qui, on le remarque jour après jour, devient de plus en plus crypto-pipologue, va bientôt se faire engager à Stanford en remplacement du défunt philosophe, pour rétablir l’honneur des héritiers des putains d’Alexandrie, même si la marque de ses pieds est effacée sur le sable de la plage par les tempêtes des crises du libéralisme dérégulé, l’étymologie ne ment pas, elle, et met le nouveau tyran hyper-extra-libéral que défend notre ami, ceci dit sans ironie, face à sa lourde responsabilité.
    Votre refus, Marchenoir, d’intégrer dans votre discours politique ce qui pourtant se ressent dans ce que vous laissez échapper de vos intimités et de vos nouvelles lectures, témoigne que, tant que vous n’accéderez pas à l’indispensable et pragmatique charité, vous ne serez que la timbale assourdissante et inopérante de vos incohérentes contradictions.
    Je vous fais grâce de la citation de Saint Paul que je vous avais déjà adressée, tout en vous conseillant de la méditer sans relâche, elle permettrait à votre grande qualité de ne pas sombrer à l’habitude dans l’intempestif et le dérisoire qui, hélas, fait de vous un petit Poutine comme les autres.

  32. Savonarole

    @ Aliocha
    Merci pour cet extrait du discours de Michel Serres.
    J’ai eu beaucoup de mal, surtout à la tête, notamment la phrase « Et que dire des marques, partout propagées, dont nous connaissons l’origine : les traces de pas que laissaient en marchant, imprimées sur le sable des plages, les putains d’Alexandrie, révélant ainsi leur nom et la direction de leur lit ? »
    Quand je vivais au Caire, j’allais tous les week-ends sur les plages d’Alexandrie (Marsa Matrouh ou Agami), je n’ai jamais entendu parler d’un système de racolage pareil !
    D’autant que des traces de pas sur le sable sont éphémères et n’assurent pas un revenu quotidien honnête…
    Serres a dû lire ça dans une encyclopédie de l’Érotisme, avec les statues pétrifiées de l’éruption du Vésuve où toute forme de corps tordus et entremêlés a été interprété par les Italiens comme venant d’un bordel local en pleine action. Fumeux.

  33. Je n’aime pas particulièrement Wauquiez mais il a fait le job au niveau de LR et s’il se représentait il passerait.
    Par contre ceux qui se disent encore LR, Geoffroy Didier, Peltier transfuge du FN et qui retournèrent leur veste, ceux-là sont à sortir manu militari.
    En n’étant pas d’accord avec LW je préfère sa position politique ferme et stable dans le temps et cela laisse une chance qu’on y adhère, que les divers louvoiements de ses soutiens qui parlent d’afficher de nouvelles idées pour mieux faire les attrape-mouches.
    Si l’insincérité est quelque part, ce n’est certainement pas chez Wauquiez.
    La vraie droite n’a aucune chance de se redresser dans ces conditions.

  34. Catherine JACOB

    @ Robert Marchenoir | 03 juin 2019 à 01:58@ Aliocha | 02 juin 2019 à 23:43
    « C’est très mauvais. C’est remarquablement faible. C’est du niveau d’un blogueur réac qui fait des phrases, ou d’un Michel Onfray.
    Je me doutais bien que Michel Serres, c’était de la daube, mais vous venez de nous en fournir la preuve éclatante. »
    Pour s’autoriser à condamner un texte encore faut-il l’avoir compris.
    Est-ce que vous pourriez avoir l’amabilité de m’expliquer en quoi, le discours cité par Aliocha est « mauvais et remarquablement faible » ? La question de l’avis motivé (≠ simple opinion personnelle) tout comme celle de la décision judiciaire motivée, m’intéresse en effet.
    Si vous ne pouviez pas, alors sans doute, la pensée complexe de notre actuel président a-t-elle raison de nous prendre tous autant que nous sommes pour le ras des pâquerettes !

  35. Tout le monde a des histoires de démêlés avec la police: généralement, il s’agit de réponses obtuses, qui font pièce à une malice à peine dissimulée.
    Quand cela va plus loin, c’est la sottise qui est en cause, d’un côté ou de l’autre, bien partagée.
    Puis il y a l’incorrection, voire l’incivisme, visé par le Code pénal, à côté de l’outrage.
    Les plus forts dans ce domaine sont les gendarmes qui, en puissants lobbyistes se sont taillé dans le paysage français un costume de prédateurs d’amendes en tout genre et d’inflexibilité à vocation financière. Le tout petit dépassement de vitesse qualifié de délinquance, le pointillisme, l’arrogance et très souvent, l’acte qui fait un numéro mais crée de la rancoeur.
    Nous n’en sommes pas là, mais dans les prémices.
    Après, dans les manifestations, en partie comédie politique, exutoire du mécontentement, réel ou provoqué, l’équilibre des forces et le relatif consensus préalable rendent les choses connues et signalisées.
    Au-delà, la manifestation devient émeute, sous appellation incertaine et tout y devient possible.
    Il y a chez les policiers, de quelque ordre que ce soit, des crétins, des brutes épaisses, des mal maîtrisés et des vicieux, en nombre infime. En revanche, il y a énormément de gens vraiment motivés, et sujet à des fatigues et des exaspérations en écho aux assauts irresponsables qu’ils subissent.
    Alors, de deux choses l’une: ou on admet avoir commis des actes d’émeute et on assume sa responsabilité ou on démontre avoir été étranger au phénomène et on engage la responsabilité de l’Etat (passant, commerçant…).
    Les policiers ne peuvent répondre que d’un acte dépassant le cadre de la mission assurée et qui exclut la responsabilité publique, en tout ou en partie. Cela mérite d’être examiné en détail, mais pas forcément devant une juridiction criminelle car, à ce stade, un embryon de conviction est déjà formé.
    Je n’ai pas de solution à proposer ; il y a trop longtemps que j’ai quitté les prétoires, mais je ne fais aucune confiance pour juger ces actes à la justice judiciaire.
    A titre d’évocation très lointaine dans l’esprit, le Tribunal de Nürnberg a fourni une image détestable en ce que les alliés ont jugé les criminels nazis, en ce que les Soviétiques, auteurs d’actes aussi condamnables y étaient juges, et pour des motivations identiques. Difficile de rester neutre dans ces cas-là, sauf à l’affirmer au nom de la nécessité invoquée de solder une période dont on ne voit pas ce qu’on aurait pu autrement faire de ses acteurs.

  36. @ Jean le Cauchois
    « De plus, je suis bien content d’avoir dans mon camp d’excellents stratèges électoraux que la gauche n’est pas près d’avoir. »
    Bref, des gens qui nous refont du Mitterrand…
    Et la France, dans tout ça ?

  37. @ Aliocha, Savonarole, Marchenoir et les autres
    Des traces de pas sur le sable, il y en a de toutes sortes.
    Des grandes, des petites, des qu’on voit sans comprendre qui les a laissées, et sans se douter de ce qu’elles veulent dire.
    Mais les traces de pas les plus importantes sont celles qu’on ne voit pas
    Sur le sable, les traces de ma vie
    Cette nuit, j’ai eu un songe :
    Je cheminais sur la plage accompagné du Seigneur.
    Des traces sur le sable rappelaient le parcours de ma vie :
    Les pas du Seigneur et les miens.
    Ainsi nous avancions tous deux
    Jusqu’à la fin du voyage.
    Parfois une empreinte unique était marquée,
    C’était la trace des jours les plus difficiles,
    Des jours de plus grande angoisse,
    De plus grande peur, de plus grande douleur…
    J’ai appelé :
    « Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi
    Tous les jours de ma vie,
    J’ai accepté de vivre avec toi.
    Pourquoi m’avoir laissé seul aux pires moments ? »
    Il m’a répondu :
    « Mon fils, je te l’ai dit :
    Je serai avec toi tout au long de la route.
    J’ai promis de ne pas te quitter.
    T’ai-je abandonné ?
    Quand tu ne vois qu’une
    Trace sur le sable
    C’est que, ce jour-là,
    C’est moi qui t’ai porté. »
    Adémar de Barros (1929-….), poète brésilien

  38. Ça alors ! Mais il s’en passe des choses ici !
    Ailleurs, aussi…
    Pour faire court, je dirai que la démission d’untel m’indiffère au plus haut point, sans doute parce que je suis d’une grande inconséquence ou peut-être parce que je m’en tamponne le coquillard.
    Mais ce qui est vraiment intéressant, c’est de savoir que Savonarole a 68 ans, mais mon vieux vous n’êtes pas si vieux !! Je suis déçue, très déçue…
    Puis, d’apprendre, par stéphane, que monsieur Charoulet a la tête que j’ai vue sur un compte facebook, je ne peux pas y croire !
    Ces lunettes et cette moustache se contredisent et s’opposent violemment. De même ce visage et cette prose ne vont pas ensemble. D’où l’on peut conclure aisément qu’il ne faut pas se fier aux apparences qui sont trompeuses.
    Ainsi, ce visage je l’aurais donné à Chéri Bibi, ces lunettes à une couturière, et cette moustache à un maquignon. M. Charoulet, vous pourriez en dire autant sur moi, qui suis d’une laideur puissante et artistique.
    J’ai lu par ailleurs l’aimable et mesuré Marchenoir, et il m’apprend encore quelque chose d’étrange et merveilleux, il s’écharpe sur toutes sortes de blogs, quel tempérament !!
    Je précise que je n’interviens qu’ici, et affirme solennellement que je n’ai jamais été censurée, si tel a été le cas je ne l’ai pas remarqué, dès lors, duvent qui soufflerait dans les voiles d’autres blogs serait à considérer comme un usurpateur(trice).
    Quand donc les mots beaux et puissants viendront-ils servir la pensée superbe et souveraine de ceux qui ont le désir de porter loin une humanité qui se vautre, et se goinfre en gémissant sur un sort qu’elle brode chaque jour avec ardeur ? NOT YET !

  39. Patrice Charoulet

    Ma tête, maintenant !
    J’ai souhaité que les patronymes remplacent les pseudonymes sur les blogs, en donnant mes raisons. Je n’ai pas caché ma profession. On connaît ma carrière et mes postes. On connaît ma ville. Plusieurs connaissent mon téléphone, le fixe et le portable. Aura mon mail qui voudra.
    D’autres ont d’autres pensées, d’autres principes, veulent tout cacher d’eux-mêmes.
    Nouveauté : un anonyme signant d’un simple prénom, dont je n’avais pas remarqué la présence, signale au lectorat d’ici (2 670 personnes par jour en moyenne) qu’il est allé sur Facebook, qu’il a vu ma tête, et il porte un jugement politique sur elle. Il déclare qu’elle ne lui semble pas très à droite. J’aurais une tête socialiste. C’est le bouquet ! Et celui qui déclare ça n’a ni nom, ni ville, ni profession, ni tête ! Je n’ai choisi ni mes parents, ni mon pays, ni ma tête. J’ai la tête que j’ai. En revanche, j’ai les pensées et les paroles que j’ai choisies.

  40. @ stephane | 03 juin 2019 à 09:57
    « Je n’aime pas particulièrement Wauquiez mais il a fait le job au niveau de LR et s’il se représentait il passerait… »
    (…)
    « En n’étant pas d’accord avec LW je préfère sa position politique ferme et stable dans le temps… »
    LW a démissionné hier dimanche 2 juin avant que vous écriviez votre commentaire, et ce, paraît-il, sous la pression des bonnets à plumes de LR…
    Je ne vous reconnais pas très bien, là…

  41. Mary Preud'homme

    @ Catherine JACOB | 03 juin 2019 à 08:11
    Dans deux chorales ma chère Catherine et je joue aussi accessoirement (de plusieurs instruments, dont piano et guitare…).
    Comme quoi il n’y a pas que le parachutisme, la natation et la police dans ma vie !!!

  42. @ Catherine JACOB | 03 juin 2019 à 08:11
    « A un moment donné ou à un autre les tympans des gens en auront assez des fanfares des uns et des autres ».
    Dieu vous entende Catherine ! Mais je crains que souvent les gens qui se lassent d’une fanfare en cherchent aussitôt une autre. Il y a beaucoup de zappeurs parmi les électeurs. Parmi les élus aussi.

  43. Au fait a-t-on interrogé notre phare national, l’oracle de nos plateaux TV, celui que la terreentierenousenvie, celui par qui la lumière s’est abattue sur notre pays, conseiller du soir, bonsoir, visiteur de jour, bonjour, et des lumières incandescentes – il a toujours une ampoule de retard -, j’ai nommé l’immmmense Jaquattali ?
    A-t-il disparu des gamelles et ronds de serviette de nos sublissimes émissions politiques, divertissements en tous genres, mais que fait-il ? Déjà il nous manque, celui dont l’équipe de Macron disait qu’il n’était pas dans le cœur du réacteur, oui mais… Il faisait tellement sourire, se trompait avec une constance digne d’un bénédictin, pour le plaisir mesquin du téléspectateur.
    Ce n’est pas possible autant d’abstinence cache un déboire, un éclair de génie peut-être ? En fait comme dirait Marion Maréchal il serait un grand dans la supputation un nain dans la vision.
    Se tromper régulièrement n’est pas donné à tout le monde, le faire aussi souvent que notre lumière de nos pâturages mérite une statue, son silence est-il inquiétant ? Pourvu qu’il dure, mais il ne pourra s’empêcher de nous expliquer la débandade de LR, mieux que quiconque : il a la météo dans ses gènes, le vent ça souffle, la pluie ça mouille… Madame Soleil c’est pour bientôt j’en suis sûr et lui aussi.

  44. Savonarole

    L’écologie nous tuera.
    Depuis le score de Yannick Jadot aux européennes les médias lui érigent une stèle en or, comme le Veau bien connu.
    Inventaire depuis l’élection de la semaine dernière sur toutes les lucarnes :
    Les lingettes sont cancérigènes, il faut les supprimer.
    Les couches bébés ainsi que les serviettes hygiéniques.
    Les plats cuisinés sont cancérigènes.
    L’avion est cancérigène sur les courtes distances.
    Les touillettes en plastique et gobelets, c’est la mort assurée.
    Les mégots et bouteilles plastiques mettent 450 ans avant de disparaître.
    Le chewing-gum, que les GI mâchaient le 6 juin 44, est mortel ! Bouh, fais-moi peur !
    Mais rassurez-vous les gars, le côtes-du-rhône, personne n’en parle.

  45. Ne connaissant pas Deleuze, Catherine, ni trop la philosophie qui m’endort, je ne connais de Serres que sa relation à Girard car, oui, l’anthropologie me réveille comme la littérature.
    Le discours que je citais est la réponse au discours de réception de René Girard à l’Académie, il est à lire en entier pour ceux que ça intéresse, et n’est pas sans rapport à ce que vous dites des silences, et qui est très beau, la droite effectivement doit s’en inspirer pour retrouver son sens que l’exercice du pouvoir lui a fait perdre, sens que Macron dans la même situation risque aussi de voir s’envoler, sens qui, et forcément car il nous dépasse tous, devrait inspirer les rivaux au-delà du commerce électoral, devrait obliger Macron comme Bellamy, deux êtres de haute culture, à l’établissement d’un consensus consenti démocratiquement, ce qui ne signifie pas l’abandon des différences, mais la possibilité de leur coexistence comme fondement d’une alternance qui ne serait pas négation de l’autre, mais complément.
    Ainsi, nous serions à la hauteur de ce qui fonde notre civilisation, pierre angulaire de moins en moins dissimulée sous les gravats des sophismes violents de tous bords qui se permettent, mais est-ce vraiment surprenant, de la rejeter.
    « Le saint se distingue du sacré. Le sacré tue, le saint pacifie. Non violente, la sainteté s’arrache à l’envie, aux jalousies, aux ambitions vers les grandeurs d’établissements, asiles du mimétisme et ainsi nous délivre des rivalités dont l’exaspération conduit vers les violences du sacré. Le sacrifice dévaste, la sainteté enfante.
    Vitale, collective, personnelle, cette distinction recouvre celle, cognitive, du faux et du vrai. Le sacré unit violence et mensonge, meurtre et fausseté ; ses dieux, modelés par le collectif en furie, suent le fabriqué. Inversement, le saint accorde amour et vérité. Surnaturelle généalogie du vrai dont la modernité ne se doutait pas : nous ne disons vrai que d’innocemment aimer ; nous ne découvrirons, nous ne produirons rien qu’à devenir des saints.
    Au cours de réunions où je regrettais que vous n’assistiez pas, notre compagnie hésita, récemment, à définir le mot religion. Vous en dites deux familles : celles qui unissent les foules forcenées autour de rites violents et sacrés, générateurs de dieux multiples, faux, nécessaires ; celle qui, révélant le mensonge des premières, arrête tout sacrifice pour jeter l’humanité dans l’aventure contingente et libre de la sainteté, pour lancer l’humanité dans l’aventure contingente et sainte de la liberté.
    Je veux finir par ce que sans doute peu de gens peuvent ouïr de leur vivant ; que je n’ai encore prononcé devant personne : Monsieur, ce que vous dites dans vos livres est vrai ; ce que vous dites fait vivre.
    Le sacrifice épuisé, nous ne nous battrons plus que contre un ennemi : l’état où nous désirions réduire l’ennemi lorsque, jadis, nous nous battions. Alors, seul adversaire en ce nouveau combat, la mort, vaincue, laisse place à la résurrection ; à l’immortalité. »
    http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-rene-girard

  46. @ Mary Preud’homme | 03 juin 2019 à 01:35
    « …À tous les félons de droite ralliés honteux à Manu (homme de gauche, élu par ses pairs de gauche et que l’on présente néanmoins dans les médias lèche-culs comme un homme de droite). En quelque sorte tous pétainistes de gauche « Emmanuel, Emmanuel nous voilà » !!! »
    Hélas, Mary, le dépeçage en règle de ces chacals et vautours collabos ne fait que commencer. Ils ne s’arrêteront que lorsqu’ils en seront à l’os, lorsque chaque fragment d’aponévrose ou résidu de tendon auront été méticuleusement nettoyés. Un festin à la mesure de leur ignominie, un champ de bataille morbide où s’affairent ces guenilleux à faire rendre les tripes. Une indignité et une indécence fatales mais communes…
    Mais tous ces pendus de l’apocalypse, tous ces rejetons vampires de la dernière heure, malgré leurs incessantes tentatives et horribles propensions funestes, ne pourront abattre une idée et une grandeur qui ont sauvé l’honneur de la France il y a 75 ans lorsque se déclencha la libération sur les plages de Normandie.
    Contrairement à ce que certains prétendent ici, De Gaulle n’était pas qu’un planqué d’outre-Manche ni qu’un revenant d’outre-tombe. De Gaulle a rendu sa fierté à la France en sortie d’enfer. Grâce indélébile française !
    Le gaullisme survivra à cette déroute électoraliste ponctuelle, car il est immortel, tandis que macronisme et lepénisme ne sont que médiocres péripéties de l’instant.
    Les veules traîtres opportunistes, en prétention de francisque, peuvent toujours sortir du bois poussés par l’ambition et le désir d’en bâfrer.
    Dieu reconnaîtra les siens et n’épargnera que les seuls fidèles à l’esprit de la résistance. Pour le plus grand bien de la France ! D’ici là, patience…

  47. Marque, mon cher Savonarole, étymologiquement vient du verbe marcher, et les putains avaient eu l’idée de graver en négatif leurs initiales sous la semelle de leurs sandales. Ainsi le chaland pouvait retrouver l’emplacement sur la plage de la couche des délices convoitées.
    Mais vous êtes si jeune que vous ne pouviez y rôder du temps de l’antique Alexandrie, quoique, avec vous, allez savoir…

  48. Robert Marchenoir

    @ Catherine JACOB | 03 juin 2019 à 10:06
    Bien sûr que je peux. Il peut le faire ! pour rappeler un sketch célèbre… Je n’écris jamais rien qui ne soit dûment motivé. Si vous ne vous en êtes pas aperçue, depuis que j’écris ici, je ne peux vraiment rien pour vous.
    En revanche, je ne vous le dirai pas, et je vais vous expliquer pourquoi. Je réponds volontiers aux interrogations sincères et courtoises, quand elles sont formulées par des interlocuteurs réellement motivés par la curiosité intellectuelle.
    En revanche, je ne réponds jamais aux petits flics kaguébistes qui pullulent sur le Web, et qui font mine de poser des questions tout en condamnant les réponses par avance.
    Par exemple, je ne réponds jamais à quelqu’un qui fait semblant de s’intéresser à ce que va lui dire l’apostrophé, tout en préfaçant sa demande par : « Pour s’autoriser à condamner un texte, encore faut-il l’avoir compris. »
    On se demande en vertu de quelle arrogance vous commencez par édicter qu’une autorisation serait nécessaire pour porter une condamnation, puis en vertu de quelle présomption vous vous permettez d’affirmer par avance qu’en fait, je n’ai rien compris à ce texte.
    Et vous poursuivez, avec une insolence redoublée :
    « Est-ce que vous pourriez avoir l’amabilité de m’expliquer en quoi [et que je te mets le truc en gras pour insinuer à quel point le Marchenoir est con] le discours cité par Aliocha est ‘mauvais et remarquablement faible’ ? La question de l’avis motivé (≠ simple opinion personnelle) [et que je te fais à nouveau les questions et les réponses…] tout comme celle de la décision judiciaire motivée, m’intéresse en effet. »
    Donc la prochaine fois, Madame Jacob, si vous voulez une réponse, il faudra la demander gentiment.
    Maintenant, vous qui, visiblement, avez tout compris de Michel Serres et du catalogue de Manufrance, vous pourriez peut-être faire étalage de votre science, et nous expliquer pourquoi ce passage du saint défunt est un éclair de génie sur la plage désolée de notre ignorance à tous ?
    Parce que, inutile de vous le dire, la turbine à purée d’Aliocha, qui en a remis un tas après mon commentaire, n’a guère contribué qu’à tartiner une couche épaisse sur les lunettes de tout le monde.
    Ou alors, lisez ce qu’en dit boureau (03 juin 2019 à 08:39). Il y a déjà deux voix anti-serristes sur ce fil, je pense que la majorité absolue n’est pas loin…

  49. @ Deviro | 03 juin 2019 à 12:51
    Où me situez-vous pour ne pas me reconnaître ?
    Je n’aime pas LW mais il est cohérent avec ses choix de la présidentielle, et il avait le droit de ne pas appeler à voter pour Macron (ou contre MLP), il avait le droit de ne pas avoir confiance.
    Je salue sa fidélité à ses idées, que je ne partage pas.
    Par contre ses copains Pécresse, Larcher, Didier, sont eux francs comme des ânes qui reculent, et si les choses s’aggravent, on se rappellera que LW n’a lui pas retourné sa veste. Veste qu’il s’est prise.
    Pour LR, c’est mort pour 2022. Qu’envisager ?
    Je vois Retailleau (le tricheur d’Intervilles qui a des fonds de la primaire de 2016) à la présidence, et annonçant que pour l’unité du parti, le président de LR ne sera pas candidat à la présidentielle.
    Ainsi, il y aura d’autres candidats qui se feront battre, sauf si Pécresse indique que le président de LR est un candidat légitime, surtout si elle est sûre qu’il sera battu.
    La défaite de 2022 digérée, Retailleau se retire de la tête du parti et tel Hollande en 2008, débute sa campagne pour 2027, indiquant que comme en 2022 et comme il l’avait indiqué, le président de LR (ou ce que cela sera redevenu) ne peut pas être candidat, car il risquera de briser l’unité du parti.
    Et donc Retailleau, comme à Intervilles, va tous les « niquer », et ce ne sera que justice car lui a été fidèle à Fillon.

  50. Catherine JACOB

    @ Robert Marchenoir | 03 juin 2019 à 20:01
    « Bien sûr que je peux. Il peut le faire ! pour rappeler un sketch célèbre… Je n’écris jamais rien qui ne soit dûment motivé. Si vous ne vous en êtes pas aperçue, depuis que j’écris ici, je ne peux vraiment rien pour vous. »
    Il s’agit présentement de votre condamnation de Michel Serres et de rien d’autre.
    « En revanche, je ne vous le dirai pas, et je vais vous expliquer pourquoi. Je réponds volontiers aux interrogations sincères et courtoises, quand elles sont formulées par des interlocuteurs réellement motivés par la curiosité intellectuelle. »
    Ah mais je suis réellement curieuse de vos motivations.
    « En revanche, je ne réponds jamais aux petits flics kaguébistes qui pullulent sur le Web, et qui font mine de poser des questions tout en condamnant les réponses par avance. »
    Depuis que ce sont les Japonais dont on sollicite l’avis sur les lecteurs de russe qui présentent leur candidature dans les universités françaises, je dirais bien que le KGB n’est plus ce qu’il était. Nonobstant, votre opinion sur la façon dont pourraient être menés les interrogatoires dans ce pays n’est pas inintéressante.
    « Par exemple, je ne réponds jamais à quelqu’un qui fait semblant de s’intéresser à ce que va lui dire l’apostrophé, tout en préfaçant sa demande par: « Pour s’autoriser à condamner un texte, encore faut-il l’avoir compris. » »
    Ça me paraît en effet le minimum que de comprendre avant que de condamner.
    « On se demande en vertu de quelle arrogance vous commencez par édicter qu’une autorisation serait nécessaire pour porter une condamnation, puis en vertu de quelle présomption vous vous permettez d’affirmer par avance qu’en fait, je n’ai rien compris à ce texte. »
    La forme pronominale du verbe « autoriser » signifie « prendre droit ou prétexter de faire quelque chose » autrement dit, « comprendre » est ce qui ouvre droit à l’exercice de la critique, a fortiori lorsqu’elle est négative.
    « Et vous poursuivez, avec une insolence redoublée »
    L’insolence n’est-elle pas un art, qui plus est un art bien français ?
    « « Est-ce que vous pourriez avoir l’amabilité de m’expliquer en quoi [et que je te mets le truc en gras pour insinuer à quel point le Marchenoir est con] le discours cité par Aliocha est ‘mauvais et remarquablement faible’ ? La question de l’avis motivé (≠ simple opinion personnelle) [et que je te fais à nouveau les questions et les réponses…] tout comme celle de la décision judiciaire motivée, m’intéresse en effet. »
    Donc la prochaine fois, Madame Jacob, si vous voulez une réponse, il faudra la demander gentiment.
    Maintenant, vous qui, visiblement, avez tout compris de Michel Serres et du catalogue de Manufrance… »
    Je n’achète pas sur catalogue.
    « …vous pourriez peut-être faire étalage de votre science, et nous expliquer pourquoi ce passage du saint défunt est un éclair de génie sur la plage désolée de notre ignorance à tous ?
    Parce que, inutile de vous le dire, la turbine à purée d’Aliocha, qui en a remis un tas après mon commentaire, n’a guère contribué qu’à tartiner une couche épaisse sur les lunettes de tout le monde. »
    Purée de (petits ?) pois ? Bref, la question n’est pas celle de ce que je pense de ce passage, elle est celle des raisons qui vous ont conduit à le condamner et je ne vous tiens pas quitte de l’entourloupe politicienne qui consiste à inverser le problème.
    « Ou alors, lisez ce qu’en dit boureau (03 juin 2019 à 08:39). Il y a déjà deux voix anti-serristes sur ce fil, je pense que la majorité absolue n’est pas loin… »
    Ah là, que sous-entendez-vous qu’il se cacherait derrière tant de pseudos ?
    boureau | 03 juin 2019 à 08:39 aime les blondes en particulier celles dont l’intelligence de la réponse déteint jusque sur la naïveté de la question, tour de force que j’étais toute prête à applaudir si vous-même aviez consenti à prendre en considération mon modeste questionnement. Mais bon, vous avez manifestement préféré prendre la mouche.

  51. Claude Luçon

    @ Savonarole | 03 juin 2019 à 14:00
    « Mais rassurez-vous les gars, le côtes-du-rhône, personne n’en parle. »
    Bien sûr que si ils en parlent, ils n’arrêtent même pas d’en parler, pour nous dire d’en user avec modération.

  52. @ Savonarole
    « Mais rassurez-vous les gars, le côtes-du-rhône, personne n’en parle. »
    Et personne ne parlera surtout pas non plus des ces vieux grands crus millésimés conservés dans des chambres fortes à l’intention d’amateurs fortunés et qui ont été lors de leur élaboration filtrés sur des filtres en amiante…

  53. Patrice Charoulet

    @ duvent 3 juin 12h30
    Madame,
    Je venais de dire que je trouvais curieux qu’on parle de ma tête sans montrer la sienne, sans dire son nom, sa profession… Cela vous a donné l’envie d’aller voir ma tronche. Et d’ajouter quelques commentaires peu agréables. Vous essayez d’atténuer l’agression en écrivant :
    « vous pourriez en dire autant sur moi, qui suis d’une laideur puissante et artistique. »
    Je veux bien vous croire. Mais vous n’aviez pas voulu me dire votre mail, votre nom et nul ici ne verra, sur FB, votre joli minois.
    Entre le premier agresseur et vous, il y a un lien, et ce lien est la lâcheté. Vous n’êtes pas les deux seuls ici, je vous l’accorde.

  54. A Laurent Wauquiez, s’il ne devient pas président de la République, je souhaite le destin de Michel Serres : l’Académie. Ou celui d’Edgar Faure, qui occupa aussi le dix-huitième fauteuil : l’Académie et le Perchoir. Ou peut-être même ceux de Jules Romains et Jerphanion : l’Académie avec le Quai.
    Après tout, c’est un normalien sachant écrire, et Saint-Julien-Chapteuil est sous sa juridiction.
    Mais je ne suis pas certain que ce soit un homme de bonne volonté…

  55. antoine marquet

    @ Aliocha
    Délices convoités ? C’est assez rare pour s’en souvenir… Cordialement

  56. antoine marquet

    @ Giuseppe
    Ayant dépassé sa date de péremption, se serait-il donné la mort pour prouver sa « théorie » ?
    Heureusement il nous reste le non moins grand BHL… et en cas de grande disette on pourra se rabattre sur Minc…

  57. @ duvent
    Vous m’avez poussé à retourner sur Facebook.
    Et à y regarder de plus près je pense que votre analyse est infondée.
    Il semble en effet que si on enlève les lunettes, le nez et la moustache viennent avec.
    Et là on aurait le vrai visage du Républicain.
    J’ai en tout cas bien ri en vous lisant.
    Par contre, un peu vexé que monsieur Charoulet n’ait jamais remarqué ma prose.
    Pourtant à ma manière je lui ai souvent rendu hommage.

  58. Claude Luçon

    @ duvent | 03 juin 2019 à 12:30
    « Mais ce qui est vraiment intéressant, c’est de savoir que Savonarole a 68 ans, mais mon vieux vous n’êtes pas si vieux !! Je suis déçue, très déçue… »
    J’avais remarqué aussi mais la question est : savait-il lire en naissant ?
    Douteux ! Si comme nous il a commencé à lire et surtout à comprendre il devait avoir alors 4 ou 5 ans.
    Ce qui le situerait autour de 73 ans, peut-être plus, consolez-vous !
    Quelqu’un qui se réfugie en Espagne pour vieillir doit avoir un problème de sénilité.
    Les chiffres Dame duvent sont parfois trompeurs 🙂

  59. Noblejoué

    @ Patrice Charoulet
    Vous avez raison de vous défendre de critiques de beauté qui à mon avis vous font principalement payer de remettre en cause l’utilisation de masque.
    Sans aller jusqu’à exiger qu’il ne faille dire que du bien des autres, on ne doit mentionner l’apparence que si elle plaît et ne pas faire de procès d’intention aux gens. Je pense aussi que les gens vous ont fait payer le fait d’avoir un air sérieux voire un peu triste si je peux m’avancer à ce point, qui lié au fait que vous soyez professeur, car quand cesse-t-on de l’être ?, fait de vous une figure de l’autorité d’autant plus chahutable que avez prétendu vous attaquer à l’anonymat des gens et noter leurs commentaires.
    Il y a aussi votre critique des textes rédigés en langue étrangère ; et le regret que madame Bilger corrige l’orthographe – et j’ajouterais, sans doute, la présentation des commentaires -, pour qu’on voie le « vrai » niveau des gens: remarque de votre part qui me fait encore sourire, du moins au coin des yeux en vous écrivant.
    Bref, cette façon de vouloir cadrer vos pairs vous expose.
    A mon avis, la critique de vos propos, comme de ceux de n’importe qui d’autre soulevant un désaccord, est nécessaire et suffisante. Par contre, je déplore que des personnes partageant vos idées politiques vous tournent en dérision quand vous les exprimez. Vous avez bien le droit de dire pour qui vous votez et de vous présenter en défenseur ardent et surtout fidèle de votre parti politique.
    Je suppose que vous payez encore là ce que j’ai dit plus haut, sans compter qu’il est plus courant, donc mieux vu, de dire du mal des adversaires que les raisons d’une adhésion et qu’on n’aime guère entendre parler de fidélité, peut-être en raison de ses infidélités, qu’elles soient restées une tentation ou se soient concrétisées… Il y a aussi que toute déclaration faite par soi est solennelle et par autrui pompeuse.
    Pas sans peur et sans reproche, mais il paraît que ce sont essentiellement les psychopathes qui ne ressentent ni ne comprennent la première et ont une perpétuelle bonne conscience, j’ose pourtant vous encourager à rester vous-même, exposant votre parcours, votre apparence et votre fidélité, malgré les lazzis, puisque c’est ce que votre conscience et votre goût vous inspirent si visiblement.
    Que vous dire donc après cela ? Bon courage.

  60. @ Patrice Charoulet | 03 juin 2019 à 22:51
    « Entre le premier agresseur et vous, il y a un lien, et ce lien est la lâcheté. Vous n’êtes pas les deux seuls ici, je vous l’accorde. »
    Dites donc, M. Charoulet, est-ce que vous pourriez m’expliquer le lien qui existe (certainement et qui m’a échappé…) entre votre tête, que vous exposez, et la lâcheté dont vous croyez pouvoir me qualifier au prétexte que je trouve ladite tête en désaccord avec le sieur Charoulet que j’imaginais ?
    Car voyez-vous, j’ai l’habitude de laisser mon imagination vagabonder comme bon lui semble, et je ne pense pas qu’il soit possible de lui imposer vos critères imbéciles.
    Prétendez-vous m’imposer vos règles ? Cela ne se peut.
    Mais, ce qui se peut, c’est que : puisque vous me traitez de lâche, je vous traite d’abruti !
    J’ajoute parce que je suis une personne qui ne tient pas pour rien les relations courtoises, que j’ai fait comme stephane, j’ai voulu vérifier si je n’avais pas exagéré… Donc, je suis retourné voir votre « tronche » comme vous l’écrivez, et ô joie infinie de la vérité, plaisir indicible de la révélation, sérénité ineffable de la connaissance : finalement, votre tête vous va parfaitement bien !!
    Oui ! mea culpa, mea maxima culpa ! Je me suis trompée, votre prose tout en sournoiserie et componction est exactement celle d’un maquignon qui aurait emprunté les lunettes de son épouse pour y voir clair, un jour de marché…
    —————
    @ stephane
    Vous avez raison, c’était une analyse infondée…

  61. Noblejoué soutient Patrice Charoulet comme la corde soutient le pendu.
    On imagine cela au Bureau de LR.
    Si Patrice Charoulet aime s’exposer, parler de lui et il le fait si bien, qu’il ne considère pas cela comme une obligation de la part des autres. Ou alors qu’il adhère au Parti communiste.
    Je vais finir par l’imaginer fouiller dans les boîtes aux lettres des voisins.
    D’autres ont leur photo sur Internet je présume. Le sieur Charoulet qui a des dossiers sur la plupart d’entre nous doit savoir, mais que ce dernier ne se pose pas en victime et indirectement ne remette pas en cause l’excellent travail de Pascale Bilger qui saura couper le propos ou le supprimer si celui-ci va trop loin.
    J’ai rencontré le cas une ou deux fois et je l’en remercie.
    Bref Charoulet a ce qu’il est venu chercher, on parle de lui. Alors, heureux ?

  62. Noblejoué

    @ stephane | 04 juin 2019 à 10:11
    Vous trouvez normal de se moquer du physique des gens ?
    Ou mal que j’essaie de démontrer à Patrice Charoulet deux ou trois choses dont je ne m’explique pas qu’un professeur de français, qui donc a dû lire des romans où on en voit bien d’autres, ne semble pas les saisir ?
    Il vaudrait mieux pour lui qu’il les comprenne, sans quoi je crains qu’il ne finisse par s’attirer des ennuis plus sérieux que des lazzis, dont certains sont justifiés (sur l’indiscrétion) et d’autres non (sur le physique).
    Consoler ne veut pas dire excuser les dérives, expliquer ne signifie pas accabler.

  63. @ Noblejoué | 04 juin 2019 à 06:56
    Comme j’ai un peu de temps et que je ne sais pas quoi penser du dernier post de M. Bilger, je me propose de venir vous dire ce qui me semble utile et nécessaire, mais surtout d’une grande et incroyable singularité.
    Si l’on considère que la plupart du temps je ne comprends rien à vos propos et que par ailleurs leur complexité m’échappe, je note néanmoins que le mot de psychopathe est apparu et alors je me suis dit qu’il était probable que je sois d’une façon ou d’une autre, une psychopathe selon vos critères, ou vos besoins…
    De quelle manière, cela m’échappe tout à fait, mais enfin, ce n’est pas la seule chose qui m’échappe, il m’échappe par exemple, l’intérêt de se promener en costume élégant sur un champ de ruines (ici, je me souviens de la photo mise à disposition par Achille ??)…
    Ainsi, et de façon à vous permettre de mettre en valeur la théorie imbécile mais très usitée qui consiste à agonir celui ou celle qui mettra le doigt là où le bouton de sonnette se trouve, je tiens à vous faire savoir une ou deux petites choses, que votre client (puisque vous vous posez en défenseur de la victime à savoir M. Charoulet), pourra collationner.
    Quelles sont donc ces « une ou deux petites choses » ?
    La première est : M. Charoulet est d’une impolitesse sans borne, en effet il réclame insolemment, sans se lasser, à cor et à cri des informations que personne ne lui doit.
    La deuxième est : Le traité de la physiognomonie de M. Lavater est particulièrement intéressant.
    La troisième est : Il ne faut pas entrer dans la forêt lorsque les feuilles vous effraient !
    La quatrième est : Il est malvenu de prétendre, il est conseillé d’affirmer, cependant, l’affirmation nécessite une vérification préalable et donc une certitude globalement juste ou approximativement éloignée de l’erreur…
    La cinquième : Je me moque éperdument de cette époque dans laquelle je vis et de l’engeance qui la peuple, en cela je décèle une pathologie, qui pourrait facilement être qualifiée de ce mal qui a frappé avant moi Timon d’Athènes, et dont le nom m’échappe mais qui vous reviendra…

  64. @ Noblejoué
    Vous aggravez le cas de sieur Charoulet.
    J’ai été surpris de sa tête car son ramage ne ressemble pas à son plumage même si c’est le phénix de ce blog.
    Un pseudo à lui soumettre et reprenant quelques-unes de ses lettres: Calimero.

  65. Noblejoué

    @ duvent
    « Si l’on considère que la plupart du temps je ne comprends rien à vos propos et que par ailleurs leur complexité m’échappe, je note néanmoins que le mot de psychopathe est apparu et alors je me suis dit qu’il était probable que je sois d’une façon ou d’une autre, une psychopathe selon vos critères, ou vos besoins… »
    Si vous ne comprenez rien, je n’y peux rien, mais je vais vous aider pour ce qui vous tourmente : non, je ne vous visais pas en parlant de psychopathe.
    Voyons, et c’est amusant, on dit « sans peur et sans reproche » pour le chevalier, donc un comportement chevaleresque. Et cela se conçoit, la peur est un sentiment désagréable, qui fait souvent commettre des choses dégradantes, par peur on se soumet, on trahit. Donc, sans peur est bien vu, voir aussi Siegfried.
    Sans reproche est bien vu pour ce que je n’ai pas besoin d’expliquer. Mais en fait, ce sont les psychopathes qui n’ont pas peur et ne perçoivent pas la peur des autres et, cela est lié, n’ont pas d’empathie, et donc se permettent toutes sortes de comportements destructeurs contre eux.
    Me proposant d’aider le sieur Charoulet, attaqué injustement quand il s’agit de son physique, car il est toujours injuste de s’en prendre au physique des autres, j’adopte, au cas où cela vous aurait échappé, un comportement chevaleresque.
    Mais, et cela vous a sans doute échappé, pour ne pas me prendre au sérieux ni même le sembler, je me moque de ce comportement par le biais d’une formule, « sans peur et sans reproche », qui en fait peut faire penser aux psychopathes pour les raisons dites plus haut.
    « Quelles sont donc ces « une ou deux petites choses » ? »
    Mais pour la plus évidente, puisque même vous la voyez, cela :
    La première est : M. Charoulet est d’une impolitesse sans borne, en effet il réclame insolemment, sans se lasser, à cor et à cri des informations que personne ne lui doit.
    La deuxième est : Le traité de la physiognomonie de M. Lavater est particulièrement intéressant. »
    Vous trouvez ?
    « La troisième est : Il ne faut pas entrer dans la forêt lorsque les feuilles vous effraient ! »
    Une belle phrase pour une fois, mais je n’ai pas peur des bois, au contraire.
    Le reste de votre intervention ne vaut pas la peine que je la commente.
    —————————————————-
    @ stephane
    « Vous aggravez le cas de sieur Charoulet. »
    Je ne veux ni aggraver ni minorer son cas mais défendre la justice – je sais, le dire fait pompeux.
    « J’ai été surpris de sa tête car son ramage ne ressemble pas à son plumage même si c’est le phénix de ce blog. »
    Je ne veux pas commenter le physique, je dirais qu’hors de son côté inquisiteur et un peu plaintif, il peut être intéressant.
    Calimero serait pour quelqu’un subissant des injustices absolument imméritées, or s’il est injuste de se moquer du physique comme de diaboliser quelqu’un, il mérite une critique sans complaisance. Un pseudo pour lui ? Aucun ne me vient à l’esprit.
    Quant à savoir qui sont les phénix de ce blog, bottons en touche, je dirais que je préfère le dragon chinois, créature absolument merveilleuse mais qu’il ne faut pas aller provoquer, quand même.
    Selon Borgès, « un ange qui a quelque chose d’un lion ».

  66. Catherine JACOB

    @ Aliocha | 03 juin 2019 à 14:49
    Merci d’avoir proposé à la lecture / méditation le discours de réponse de Michel Serres au discours de réception de René Girard à l’Académie.
    Magnifique éloge de la pensée du récipiendaire, son jumeau, son frère.
    J’ai trouvé également fort intéressant que le § précédant l’extrait que vous citez à savoir la fin du discours, soit celui-ci que je me permets de reproduire également ci-après en ce lieu particulièrement propice.
    Il s’agit de la relation d’un cours dont les élèves furent les détenus de Fresnes:
    « Fidèle à une méthode dont l’exigence refuse le cours magistral, je leur demandai de se préparer à y répondre en méditant sur la mort quelques instants, à part. Me reprenant vite, je rectifiai ma proposition, ajoutant: non seulement la mort que vous et moi allons subir, de toute nécessité, mais aussi celle que l’on peut donner, par accident ou de volonté. Alors, trois d’entre eux se levèrent soudain, comme piqués d’un aspic : « Moi, moi, je sais le sacré ! ». Il s’agissait des condamnés pour meurtre. Jamais je n’obtins un silence aussi contemplatif, extatique et prolongé devant l’évidence. Les faux dieux nous visitaient. »
    Le refus du cours magistral me remet en mémoire nombre de réactions contradictoires des publics d’élèves que souvent leur propre pensée effraie et qui préfèrent le gavage d’un cours dispensé du haut de la position hiérarchique qui les rassure.

  67. @ Catherine JACOB
    L’évocation du « silence aussi contemplatif, extatique et prolongé devant l’évidence » met le frisson.
    Comme vous le disiez ou le citiez, travaillons les silences, attentifs à la poétique du réel des petits événements silencieux, ceux qui sauront fonder le nouveau monde.
    Merci pour le partage.

  68. @ Noblejoué | 04 juin 2019 à 23:49
    « Me proposant d’aider le sieur Charoulet, attaqué injustement quand il s’agit de son physique, car il est toujours injuste de s’en prendre au physique des autres, j’adopte, au cas où cela vous aurait échappé, un comportement chevaleresque.
    Mais, et cela vous a sans doute échappé, pour ne pas me prendre au sérieux ni même le sembler, je me moque de ce comportement par le biais d’une formule, « sans peur et sans reproche », qui en fait peut faire penser aux psychopathes pour les raisons dites plus haut. »
    Ah ! Mais ça change tout, absolument tout, votre « comportement chevaleresque » !
    Dans ce cas, il me faut aller chercher mon rouet, que j’ai rangé à la cave…
    Voilà, j’ai été un peu longue, mais maintenant, armée de mon rouet, je peux au chevalier que vous êtes, confirmer que cette élucubration continue de m’échapper…
    « Le reste de votre intervention ne vaut pas la peine que je la commente. »
    Ceci est étrange, comme c’est bizarre !??
    Permettez, Chevalier de céans, à l’obscure servante ; une question qui, cela va de soi, « ne vaut pas la peine que la commentiez », s’« il est toujours injuste de s’en prendre au physique des autres », diriez-vous qu’il est aussi injuste de s’en prendre à ce qui ne l’est pas (physique) ?
    Dans mon cas précis, sans doute parce que je ne suis pas chevalière, je m’en prends suivant mon instinct (car je ne suis pas loin de la bête…), au physique, au moral, au métaphysique, au subliminal, et au reste, de cette façon définitivement simple, je me fais une idée de l’ensemble…
    Que voulez-vous, on ne peut pas plaire à tout le monde et de cela il faut s’accommoder, ainsi vous ne me plaisez pas et pas davantage M. Charoulet.
    Est-ce que dans votre code de la chevalerie cela implique un combat ? Si oui, faites-le moi savoir, de façon à ce je puisse me préparer à la joute équestre. Une chose est heureuse, je n’ai pas peur des chevaux…
    Morbleu ! je viens de me piquer le doigt avec ce, comment cela s’appelle-t-il déjà ? un fuseau, une quenouille, une aiguille ??
    Oh ! je me sens défaillir, Mon Dieu, faites que le prince charmant n’ait pas la tête de qui vous savez, et au hasard, j’aime mieux encore stéphane dont j’ignore le métier, le nom, le véritable prénom, l’adresse, l’âge, et surtout pour qui il a voté !!

  69. Robert Marchenoir

    @ Catherine JACOB | 05 juin 2019 à 09:27
    « Alors, trois d’entre eux se levèrent soudain, comme piqués d’un aspic : ‘Moi, moi, je sais le sacré !' » (partie du boniment de Michel Serres).
    Mais bien sûr. On y croit. C’est exactement ainsi que parlent les voyous emprisonnés pour meurtre. Et ils parlent en même temps, prononçant des paroles identiques.
    Encore un intellectuel dévoyé qui fait reluire sa belle âme sur le dos de misérables, qu’il transforme en marionnettes pour ventriloque.
    Et qui entraîne, à sa suite, dames énamourées par les malfaiteurs et par les pipoteurs.

  70. Eugène Tréhorel a traduit les Confessions et il a eu, je crois, pour élève Michel Serres.
    Le genre humain est fascinant dans cette constance atroce à être ce qu’il est, c’est pourquoi il est si extraordinaire et si beau de trouver chez ceux qui nous ont précédés le réconfort que refusent ceux qui partagent notre temps.
    Il ne s’agit pas de faire reluire, d’ailleurs qu’y aurait-il à faire reluire ?
    « J’étais devenu moi-même pour moi une immense question… », cette phrase des Confessions livre IV chap. IV, est un vertige pour qui regarde en lui-même…

  71. @ Robert Marchenoir 15h57
    « Encore un intellectuel dévoyé qui fait reluire sa belle âme sur le dos de misérables, qu’il transforme en marionnettes pour ventriloque. »
    Michel Serres était Gascon !!! Spécialité: l’enjolivement !

  72. Qu’il siffle, notre beau merle en ses bois de la marche infernale, il n’y a qu’une issue, et s’il est sincère et honnête car je crois qu’il l’est, tous ses efforts discriminants nous poussant à cette croyance, il n’y a que l’issue, disais-je, du pipotage de l’amour du prochain auquel il résiste car il se rend bien compte que, lui aussi, sera obligé de changer son mode de fonctionnement, d’écouter les textes et les sages, le grand Rabbin de France, notamment, qui l’associe en son racisme qu’il déploie à l’antisémite qu’il combat, et que s’il ne veut pas voir son esprit faire le saut nietzschéen, il devra par simple souci de santé mentale, accéder à la sainteté des pipologues, qui reconnaissent que leur savoir est mesure de leur ignorance, que toute domination est pure illusion mortifère, et que souvent ce qui fait le plus de bruit est ce qui sonne le plus creux.
    Il remerciera alors Dame Jacob de savoir interpréter avec art les silences, il apprendra à les écouter et, enfin à ses semblables réunis, il aura la capacité d’entendre, lui qui prétend défendre le vrai, ceux qui ont assez travaillé pour le proférer:
    « Vitale, collective, personnelle, cette distinction recouvre celle, cognitive, du faux et du vrai. Le sacré unit violence et mensonge, meurtre et fausseté ; ses dieux, modelés par le collectif en furie, suent le fabriqué. Inversement, le saint accorde amour et vérité. Surnaturelle généalogie du vrai dont la modernité ne se doutait pas: nous ne disons vrai que d’innocemment aimer ; nous ne découvrirons, nous ne produirons rien qu’à devenir des saints. »
    Vous êtes le bienvenu, Robert Marchenoir, sur le chemin sans chemin, éteignez donc vos vessies de la haine, elles vous empêchent d’accéder à la lanterne de l’amour.

  73. Pour remettre un peu d’ordre amoureux, duvent, en ce dimanche en vrac, vous si délicieusement laide, ce portrait que vous prétendiez vous représenter aurait pu décrire ma grand-mère, que j’aime encore tant, que de l’évoquer me remonte des larmes de joie, elle qui, encore pleine des conventions de la caste à laquelle elle avait accédé alors qu’elle n’était qu’une petite fille de berger de la colline provençale, m’avouait avoir rencontré un jeune prêtre qui lui avait enseigné « le préjugé favorable ».
    En me disant cela, du bombé de sa paupière que l’âge n’avait pas enjolivé, elle me glissa ce regard oblique et presque égrillard, témoignage de l’audace transgressive de tous ses codes sociaux, en murmurant avant d’éclater de rire: « Tu imagines si c’est difficile ! »
    Eh bien, voyez-vous, duvent, elle était si belle en sa parfaite laideur, que je ne lui ai pas dit ce que je me permets de vous dire bien que vous sembliez vous en défendre et me le défendre, et je ne raconte cela que pour discerner ce qui n’est ni marivaudage ni désir de plaire, mais affirmation de la vie éternelle: je vous aime.

  74. Noblejoué

    @ duvent
    « Permettez, Chevalier de céans, à l’obscure servante ; une question qui, cela va de soi, « ne vaut pas la peine que la commentiez », s’« il est toujours injuste de s’en prendre au physique des autres », diriez-vous qu’il est aussi injuste de s’en prendre à ce qui ne l’est pas (physique) ? »
    Il est injuste de s’en prendre à ce que les gens n’ont pas choisi, que ce soit les traits de leur visage ou leur voix.
    Car il ne l’ont pas plus choisi qu’il n’est facile d’en changer.
    Il est juste de s’en prendre aux gens pour les torts qu’ils font aux autres, ainsi, la grande indiscrétion de monsieur Charoulet.
    Je ne veux pas faire une liste du juste et de l’injuste, la casuistique, c’est du travail, savez-vous ? Et d’autant qu’elle tomberait à plat puisque pour vous, une personne est un tout dont on peut également critiquer tous les aspects.
    Mais puisque ce n’est pas ce qu’on fait qui compte, mais le tout, vous ne pouvez vous plaindre si des gens critiquent, par exemple, les femmes, ou votre manière de l’être.
    Au fond, vous ressemblez à Patrice Charoulet, lui veut savoir qui on est dans le sens nom, adresse, profession, vote et tout ce qu’on voudra. C’est qui êtes-vous pour vous classer.
    Vous ne demandez peut-être rien, mais dès que vous avez un élément dont vous croyez pouvoir vous servir contre un autre, vous n’hésitez pas. C’est qui êtes-vous pour vous critiquer.
    « Chevalier céans », par rapport à ce genre d’attitudes, mais tout est relatif, c’est pourquoi je me permettais de l’auto-ironie, soit compréhensible pour ceux qui sauraient d’avance le truc concernant les psychopathes, soit maintenant, avec l’éclaircissement dû à votre intervention.
    Et si personne n’avait compris ? Cela aurait été une private joke, l’un vaut l’autre.

  75. Les armes aujourd’hui utilisées par les forces de l’ordre mutilent les manifestants. On croirait voir des photos de la guerre de 14-18.
    Entendre un président de la République appeler à plus de sagesse une manifestante de 73 ans blessée par les forces de l’ordre ou prétendre qu’elle n’avait rien à faire là est le comble du mépris. Du mépris de classe et de l’arrogance en col blanc.
    Les suicides dans la police sont le résultat de la politique du chiffre/résultat de Sarkozy avec des crédits toujours plus limités et une évasion fiscale puissance dix avec comme corollaire le harcèlement au sein de la police où ce sont des policiers qui sont maltraités par d’autres policiers.
    Suicides dont le pouvoir politique, plus arrogant et démagogique que jamais et adepte des fake news les plus débridées, tente de faire endosser la responsabilité aux Gilets jaunes et autres manifestants.
    Michel Serres expliquant que la violence avait diminué de par le monde a probablement sous-estimé d’autres formes de violence, plus perverses, insidieuses et tout autant destructrices, tel que le harcèlement moral et ce qu’il faut bien appeler le mépris de classe.
    Le racisme est encore trop présent, mais le pire des rejets est sans doute le rejet de classe. Transparent, invisible au premier regard, il finit par faire des ravages en nuisant à la cohésion de la société. Il permet même à certains bien-pensants privilégiés de faire la morale au peuple sans se remettre en cause, ni bien sûr remettre en cause un système qui leur va si bien.
    Michel Serres a une vision trop optimiste de la nature humaine et de l’instinct de survie qui permettrait à l’Homme d’échapper au désastre.
    Si vous donniez la possibilité aux hyper-riches de faire sauter la terre et d’immigrer vers une planète où ils seraient les seuls à pouvoir jouir sans entraves, certains d’entre eux n’hésiteraient pas une seconde.
    La question n’est plus tant celle de la survie de la planète qui survivra à l’humanité, que celle de la possibilité qu’offre désormais la technologie à une infime minorité de pouvoir contrôler et asservir la majorité pour que demain advienne 1984.
    Comptons même pour accélérer ce processus sur la génération d’enfants-rois, adepte du je veux tout, tout de suite, moi je… dont est issu Macron. Dieu et les idéologies sont mortes, toute idée de transcendance est devenue ringarde.
    L’idée de collectivité et d’intérêt général a fait place à la mentalité du jeune cadre égoïste.
    Michel Serres était gentil. Il ne reste rien aux Luc Ferry, Enthoven et autres Bruckner.

  76. Noblejoué

    @ Raphael
    « Si vous donniez la possibilité aux hyper-riches de faire sauter la terre et d’immigrer vers une planète où ils seraient les seuls à pouvoir jouir sans entraves, certains d’entre eux n’hésiteraient pas une seconde. »
    En effet, mais riches ou pauvres, tout le monde est d’accord pour que les écologistes virent les peuples premiers de chez eux pour créer des sanctuaires naturels, ce sont les réfugiés de la conservation.
    On laisse déplacer de force des gens pour jouer retour à la nature parce qu’on se croit hors d’atteinte.
    Erreur.
    Par là commence l’idée que des humains valent moins que des hyènes… Que ce soit pour nettoyer la Terre ou créer une autre ou d’autres Terres, il n’y a que deux pas à faire pour un génocide global, celui du meurtre et celui de la masse des gens à traiter.
    Deux pas seulement, ce n’est rien. Et plus les plus riches sont hors de tout contrôle, plus il y a de risques.
    Non qu’ils soient pires que les peuples. Tout est question d’impunité. Pourquoi croit-on qu’il n’y aura plus de génocide ? On prend ses désirs pour des réalités. Pourquoi pas d’autres ? Parce qu’on n’a à ma connaissance jamais puni un peuple génocidaire.
    Peuple génocidé après un génocide ou ayant perdu son territoire ? Zéro, donc zéro rapport de force, de dissuasion pour recommencer.
    Je ne pense pas les gouvernants, les riches, les hommes, les… pires que les autres, mais l’impunité mène à l’abus.
    Et les gens en redemandent ! Polanski ne devait pas être châtié, et s’il avait été prouvé coupable, DSK non plus. Les inconscients, de leurs propres mains, forgent les chaînes qui les asserviront ou creusent la tombe qui les engloutira, à moins qu’ils s’en moquent, je vais bientôt mourir, les autres, plus jeunes, n’ont qu’à subir, et ne lèguent à leurs successeurs de vivre dans une ergastule ou de tapir des fosses.
    Autant je suis pour l’enrichissement général, non seulement pour le confort mais car il rend plus empathique, autant je suis contre que des gens deviennent incontrôlables.
    Ni l’Etat, ni les riches, ni les gouvernants, ni les Eglises, ni rien ne doit tout écraser, il faut un équilibre des pouvoirs. Pas de procès d’intention à tel ou tel, mais l’idée hélas vrai que les gens risquent toujours d’asservir les autres ou de s’en débarrasser, car :
    https://www.dailymotion.com/video/xaoayi

  77. Robert Marchenoir

    @ Raphael | 07 juin 2019 à 10:21
    « Le racisme est encore trop présent, mais le pire des rejets est sans doute le rejet de classe. Transparent, invisible au premier regard, il finit par faire des ravages en nuisant à la cohésion de la société. »
    Tout à fait. Et c’est exactement ce dont vous vous rendez coupable, en écrivant cette sottise :
    « Si vous donniez la possibilité aux hyper-riches de faire sauter la terre et d’immigrer vers une planète où ils seraient les seuls à pouvoir jouir sans entraves, certains d’entre eux n’hésiteraient pas une seconde. »
    Et celle-ci :
    « Entendre un président de la République appeler à plus de sagesse une manifestante de 73 ans blessée par les forces de l’ordre ou prétendre qu’elle n’avait rien à faire là est le comble du mépris. Du mépris de classe et de l’arrogance en col blanc. »
    Il serait donc honnête que vous commenciez par vous avouer marxiste, et par reconnaître que ce que vous voulez dire, en réalité, c’est que le « mépris de classe » est bon lorsqu’il est exercé par les « pauvres », et mauvais lorsqu’il est exercé par les « riches ».
    En faisant abstraction, cinq minutes, de l’imbécillité des raisonnements du type « si ma tante en avait », vous pourriez tout aussi bien affirmer :
    « Si vous donniez la possibilité aux hyper-pauvres de faire sauter la terre et d’immigrer vers une planète où ils seraient les seuls à pouvoir jouir sans entraves, certains d’entre eux n’hésiteraient pas une seconde. »
    En admettant même que votre assertion péremptoire et basée sur rien concernant les hyper-riches soit vraie, quelles conséquences en tirez-vous ? Vous ne nous le dites pas. Ou plutôt, tout ce que vous savez dire, c’est Macron, méchant.
    Macron a, évidemment, eu parfaitement raison d’appeler à plus de sagesse une révolutionnaire de 73 ans blessée entièrement par sa faute, et de rappeler qu’elle n’avait rien à faire dans une manifestation interdite. Le mépris et l’arrogance sont du côté de cette vieille communiste en haillons. La dignité, la sagesse et la vérité sont du côté du président de la République en col blanc. Vous préféreriez que ce dernier ait la casquette à l’envers ?
    Vous achevez de prouver votre profonde ignorance avec cette phrase :
    « Les armes aujourd’hui utilisées par les forces de l’ordre mutilent les manifestants. On croirait voir des photos de la guerre de 14-18. »
    Vous n’avez visiblement jamais vu des photos de ce qu’on appelait des « gueules cassées » à l’époque.
    Il existe des gens méprisables chez les pauvres comme chez les riches. La question n’est pas de choisir entre le mépris et son absence ; la question est de faire preuve de discernement, et de bien distribuer son mépris.
    La question, surtout, est de ne pas jouer aux bisounours, et de laisser la politique aux grandes personnes, lorsqu’on croit que celle-ci consiste à appuyer sur le bouton « je suis gentil » plus souvent que les autres.
    Et puisque vous parlez des Gilets jaunes, j’en profite pour produire une pièce supplémentaire en réfutation du mythe bisounoursique selon lesquels les gentils Gilets jaunes du début étaient de purs chatons mignons, épris d’ultra-libéralisme et de baisse des impôts des autres.
    Huit Gilets jaunes ont été condamnés, jeudi, pour le saccage d’un temple maçonnique à Tarbes en mars. Le meneur a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis. Tous ont reconnu avoir fait partie des Gilets jaunes, la plupart depuis l’origine du mouvement.
    Voici la description de leurs exactions :
    « Les faits s’étaient déroulés dans la nuit du 9 au 10 mars vers 23 h 50 lors d’une marche nocturne des Gilets jaunes, et n’ont duré que quelques minutes. Un groupe s’était extrait de la manifestation et une vingtaine d’individus avaient pénétré dans le temple, la plupart étaient masqués. »
    « Des coups de pied ont été donnés dans le portail, le digicode a été arraché du mur, des vitres ont été brisées par des jets de cailloux, la porte a été forcée, des accoudoirs de fauteuils ont été arrachés, des meubles renversés et un V a été dessiné au sol avec une bombe de peinture. Quatre épées ont aussi été brièvement dérobées par le meneur, puis remise à l’intérieur du temple. »

    Et ceci, aussi :
    « Cinq des huit Gilets jaunes condamnés avaient des antécédents judiciaires. L’un était en état de récidive légale. Le meneur du groupe avait déjà été condamné à 9 reprises, dont une fois pour apologie d’acte de terrorisme. »
    Mais à part ça, le gilet-jaunisme canal historique est un mouvement authentiquement non-violent et ultra-libéral, ultérieurement dévoyé par des nervis communistes à la solde de Macron. Le Peuple est saint et bon. Il a toujours raison.

  78. @ Robert Marchenoir
    Tout comme celles avancées par tout intégriste, vos assertions sont par définition irréfutables. Sauf que chez vous c’est l’idéologie qui tient lieu de dogme.
    Votre démonstration basée sur un raisonnement en apparence logique laisse vite place à l’arbitraire et à la pensée magique : visiblement de droite bleu foncé tirant sur le brun, de votre point de vue, toute personne qui s’écarte du credo conservateur/réactionnaire est forcément marxiste.
    Discuter des Gilets jaunes et des dérives ségrégationnistes de nos sociétés avec vous peut être comparé au dialogue de sourds entre un athée qui prétendrait à l’inexistence de Dieu et un croyant prétendant démontrer le contraire : chacun est dans le domaine de la croyance, l’objet du discours n’a plus rien de scientifique. Et c’est le seul point qui nous unit pour le coup (n’en cassez pas votre clavier pour autant).
    Pierre Desproges disait qu’on pouvait rire de tout, mais pas avec n’importe qui. J’ajouterais qu’on peut parler de tout, mais pas avec n’importe qui (attention au clavier…).

  79. ABUS DE POUVOIR, HISTOIRE ET HYPOTYPOSE POUR L’AVENIR
    Quand je dis que les réfugiés de la conservation peuvent préfigurer un génocide d’inspiration écologique, fait par peu importe, un ou des gouvernements ou par les riches, je ne pars pas sans munition.
    Ce qui se fait en Afrique peut inspirer le même genre de comportement ailleurs :
    S’il y a des gens déportés pour laisser leur place aux bêtes, ce n’est pas qu’en Afrique.
    Les Etats, une idéologie, pas la même, l’opinion du moins une bonne partie, des riches et des moins riches, sont d’accord.
    Que ce soit tel ou tel type de puissants qui impulse une politique, qu’importe ? Ce qui compte est de montrer que la puissance est grosse d’abus et qu’il faut à la fois contrôler concrètement les risques d’abus, équilibrer les pouvoirs, et aller contre certaines idéologies.
    Aussi : un déplacement de population après dans le cas des Arméniens des massacres et un traitement les rabaissant comme on le verra pour les Juifs déportés, contribue fortement au génocide.
    Remarquons la corruption de la presse. Il ne faut ni croire que la presse soit parfaite ni mauvaise, elle est un pouvoir, donc pouvant commettre des abus ou ayant simplement divers biais selon ses titres, ce qui doit mener à multiplier si possible ses sources.
    Franchement, il serait extrêmement facile de tuer tous les réfugiés de la conservation, déjà bien mal en point et dont qui prend la cause à cœur ? Pour les conservateurs, ils ne font pas partie de leur monde à conserver, les libéraux pour les échanges commerciaux pensent-ils à des gens hors des logiques libres entreprises ou Etat, les libéraux pour les mœurs de gens aux problèmes de survie ? Pour les amateurs de bons sauvages, ils ne sauraient être bons puisque obstacles aux bons sauvages du jour, les bestiaux, représentants d’une nature bonne et victime.
    Mais voyons, on ne connaît pas l’avenir, et il n’est pas impossible, en fait il existe des précédents, qu’on soit traité comme on laisse d’autres l’être. Et sinon ? Il ne serait pas mal de restituer leurs terres à leurs légitimes propriétaires, il me semble que tant ceux qui défendent la propriété que ceux qui défendent les indigènes pourraient se retrouver sur ce point, je veux dire si le but est de mener à bien des projets plutôt que polémiquer et diaboliser des gens d’autres horizons idéologiques.
    Pourquoi se méfie-t-on des riches ? Certains par envie, certains par diabolisation, d’autres, tout simplement, parce qu’un pouvoir important peut donner d’importantes dérives, tout simplement.
    Est-il si sûr par exemple que Montesquieu était pour la démocratie ? Mais bref, il voulait éviter les dérives vers pire.
    Les dérives, il y en a eu d’autres que celles dites par notre auteur, et pour les dénoncer, on a parlé du quatrième pouvoir, comme on a aussi fait des législations anti-trust en économie. Mais par définition, l’abus est protéiforme puisque tout acteur prenant l’ascendant le fera selon les possibilités de son époque, des contre-pouvoirs devant toujours être trouvés, et je dirais même, de nouveaux dangers anticipés.
    Or les écologistes sont un danger, certains voulant même la destruction de l’Humanité, avec des autorités genre Cousteau dans leur besace.
    Ils dénoncent l’hypocrisie mais se posent là en ne luttant pas pour la nature, et mieux encore, en se réclamant des indigènes sans se battre pour les droits de ces derniers.
    Typique des écolos : se réclamer des gens sans rien faire pour eux ou en les chassant de leurs terres, ils me rappellent les chrétiens se réclamant pendant des siècles des Juifs tout en leur concédant des droits réduits et en en massacrant quand ça leur prenait, tous ces gens me semblent se croire plus quelque chose que leur modèle, qui doit donc se conformer à eux.
    WWF et son dirigeant rejouent l’appropriation des communs, en plus des réserves naturelles, contre les pauvres, dans tous les sens du terme, indigènes.
    Pour mémoire, le WWF est trempé jusqu’au cou dans les réserves et les problèmes de déplacements forcés de population.
    Le dirigeant voudrait bien détruire ses semblables, les dirigés déportent les plus faibles avec les peu surprenantes conséquences qu’on a vues dans le lien que j’ai fourni plus haut.
    Et je n’ai pas eu de renseignements en plus comme par contre sur la déportation de population, mais ceci ne serait pas étonnant.
    Les « braconniers », souvent des gens chassant sur leur territoire, ne se laissent pas forcément faire, et il faut bien sévir.
    Si on part du principe que des gens valent moins que leurs bêtes puisqu’on est prêt à les virer pour faire des sanctuaires naturels, tout se permettre, et c’est plus pratique, en finançant des gens aux méthodes brutales, est d’une parfaite logique.
    Donc on écrase, en les déplaçant ou pas, probablement avec des massacres, les pauvres au nom de l’écologie au sud et ça ne pourrait rien présager au nord et d’une façon globale quoiqu’on ait vu qu’un génocide au sud pouvait en préluder au nord ?
    Un riche dirigeant de WWF a des idées qui ne reflètent en rien ni une part de l’idéologie écologiste ni ce que pensent certains riches mais qu’ils sont en principe trop discrets, trop intelligents, sans doute, pour dire : pourquoi s’attirer des ennuis ? Ce qu’on projette de faire, il ne faut pas le dire à n’importe qui mais dans l’entre-soi, le type de choses que certains peuvent bien avoir entendu mais à quoi bon ? Le dire ne serait pas cru ou alimenterait les conspirationnistes, parce qu’entre le blabla et l’action, et certains riches et l’idée d’un consensus des riches, il y a loin. Il y a une diversité des êtres vivants, des langues, des pauvres… et des riches. Pour tout dire, je pense que les mauvais sont une minorité, mais comme le mal est plus facile à faire que le bien, toute minorité destructrice est à surveiller non comme le lait sur le feu mais le… virus dans une éprouvette.

  80. Ce que j’ai écrit était largement étayé par des liens, qu’on le croie ou non. Par trop, même, grâce à madame Bilger, j’ai appris que cela pouvait bugger.
    Si quelqu’un conteste, je ne sais pas si je me donnerai la peine de chercher à nouveau ou non. Mais je le mentionne pour apprendre quelque chose aux gens en informatique – ne pas comprendre n’est-il pas angoissant et à quoi bon mettre mille liens pour qu’ils tombent en poussière ? Il y a de quoi réfléchir – et d’autre part, pour qu’on ne dise pas mon commentaire si abrupt que ça, puisque les liens formaient une sorte d’illustration et de détente.
    Il n’y a pas que les abus de pouvoir qui causent des problèmes !

  81. Bonne nouvelle :
    « Michel Serres a téléphoné à son éditrice l’avant-veille de sa mort. Il était déjà à l’hôpital. La conversation fut très brève. Il voulait seulement lui annoncer que « son livre était terminé » : son essai sur la religion qu’il méditait depuis longtemps et craignait de ne pouvoir achever, nous avait-il dit la dernière fois que nous avions poussé la grille. Notre Hermès nous réserve donc un lumineux message. Il ne nous a pas tout à fait quittés. »
    Benoît Chantre
    https://emissaire.blog/2019/06/13/michel-serres/

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