Henri Guaino ne m’en tiendra pas rigueur mais son délire récent ne doit pas demeurer solitaire. Il rejoint celui, d’une autre sorte, d’un magistrat instructeur de Marseille.
J’avoue être découragé par Henri Guaino. Rien ne l’arrête et au contraire, chez lui, l’outrance n’est que le prélude à l’insulte et l’insulte à son dépassement. Mais, comme il s’agit d’Henri Guaino, on écoute ces vitupérations avec une condescendance presqu’amusée, fataliste comme si on le reconnaissait bien là, que ce délire était sa marque d’identité et qu’il n’y avait rien à faire.
Pour ma part je l’estime trop pour ne pas fustiger cette dérive à la fois personnelle et démocratique et m’en indigner à mon tour.
Le juge Gentil qui a mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse est traité de « grotesque, d’indigne, il salit l’image de la France, déshonore la justice ». Rien que cela. L’ordonnance de non lieu qui a suivi a ridiculisé Henri Guaino et ses chaleurs judiciaires.
Poursuivi pour outrage, il est relaxé au mois de novembre 2014 par le tribunal correctionnel de Paris et cette décision juridiquement miraculeuse et inespérée est sans doute due à la pression conjointe et talentueuse d’H.Guaino et de son avocat Me Dupond-Moretti. En appel, il est évidemment sanctionné, le 22 octobre 2015, par une amende de 2000 euros. Un pourvoi en cassation est formé contre cet arrêt.
Le député Guaino, devant la représentation nationale et en l’instrumentalisant, vitupérant au nom de sa seule cause mais profitant de l’immunité parlementaire pour ses propos, ose dénoncer, le 28 octobre, « des juges infâmes qui rendent un jugement inique, cela n’est pas la première fois dans l’histoire judiciaire… Dans la magistrature il y a des gens qui honorent leur fonction, il y a aussi des pervers, psychopathes ou aveuglés par l’idéologie ».
Le Premier ministre réplique avec une vigueur courtoise mais il aurait pu dire plus et mieux que « c’est un affaiblissement de l’Etat de droit, c’est un affaiblissement de la République… »
La garde des Sceaux met en cause « un propos absolument indigne d’un parlementaire, d’un parlementaire indigne de sa charge ». En l’occurrence, si on consent à ne plus rire, c’est une évidence. Une conclusion à partager par tous.
Qu’Henri Guaino me contraigne à approuver, sur ce point, la garde des Sceaux à la politique pénale calamiteuse et si peu préoccupée par les attentes du peuple n’est pas le moindre des paradoxes. C’est un tour de force, pour le pire, que de nous avoir conduits à cette extrémité !
La gauche dans son ensemble a protesté contre cette nouvelle prestation caractérielle d’Henri Guaino, ce qui est logique, mais même la droite a semblé gênée pour une fois. Benoist Apparu, proche d’Alain Juppé, s’est élevé contre cette attaque.
Je devine bien comme certains vont approuver ce qui ressemble fort à un divertissement national : démolir autant qu’on peut les piliers de notre démocratie, hier la police, maintenant la magistrature. Alors même que leur comportement, dans la majorité de ses manifestations, est irréprochable. C’est une démarche schizophrène qui consiste à se plaindre de l’insécurité et de la justice en dégradant honteusement ceux qui ont pour mission de combattre l’une et de servir l’autre.
Henri Guaino affirme qu’il a été « élu pour dire ce que je pense du fonctionnement des institutions de la République quand elles sont arrivées à ce point de dérive et de dysfonctionnement ». Je pourrais m’accorder avec lui sur le plan des principes mais son constat est purement personnel et partisan.
Tout ce qui advient judiciairement à Nicolas Sarkozy est par essence, pour Henri Guaino, illégitime et ce qui condamne ses propres débordements – le mot est faible – est forcément disqualifié. Il ne parviendra pas à faire passer ceux-ci pour la lucidité normale, mesurée et critique dont un citoyen, député de surcroît, doit user à l’égard de l’institution judiciaire.
Ce n’est pas gagné, à considérer les feux à l’encontre de la Justice ciblée par un double populisme, celui basique de citoyens parfois ignorants et influencés, celui de l’élite qui éprouve, dans une méconnaissance plus distinguée, de l’hostilité à l’encontre des juges qu’ils réduisent et caricaturent. J’ai encore entendu des journalistes me rétorquer, au sujet d’H.Guaino, « qu’on avait tout de même le droit de critique ». Cela ne m’étonne guère que notre monde ne sache plus faire la différence entre la critique et l’outrage.
Cette démocratie qu’on prétend défendre, on la laisse abîmer par ceux qui devraient avoir au plus haut l’honneur de l’incarner.
Une juge d’instruction de Marseille, au profil apparemment classique, non sulfureux, a cru nécessaire dans l’affaire d' »Air Cocaïne » de « faire éplucher plus d’une année de factures d’appels de l’ancien président Sarkozy… et géolocaliser ses téléphones durant mars et avril 2013 », parce qu’elle le suspectait d’être mêlé au trafic de drogue au prétexte qu’un jour, il avait utilisé le même avion que les trafiquants (JDD, Le Figaro) même si, selon la garde des Sceaux elle-même, il s’agissait « d’une autre infraction et d’une autre procédure » (Le Monde).
Aucun lien, évidemment n’a été établi entre Nicolas Sarkozy et le dossier « Air Cocaïne ».
Pour une fois, je comprends les protestations de l’ex-président et de son entourage. L’excellent Me Herzog ne pouvait pas se priver de dénoncer « une chasse à l’homme » contre son illustre client et « des mesures coercitives » (Le Monde).
En revanche je ne vois pas au nom de quoi le camp de Nicolas Sarkozy peut sommer la ministre de la Justice de s’expliquer. Christiane Taubira n’est pas concernée par l’évolution, les péripéties et les diligences liées à cette procédure instruite par un juge indépendant. La garde des Sceaux, pour laquelle je n’ai pas l’ombre d’un faible politique, n’a jamais porté atteinte à ce principe fondamental de l’indépendance et elle devrait se justifier à propos de ce qu’elle n’a pas inspiré. Absurde !
Pourquoi cette instruction, avec ces actes pourtant formellement validés, est-elle tout de même imprégnée d’un parfum d’acharnement qui, si les médias ne nous ont pas égarés, va permettre aux affidés de Nicolas Sarkozy et à lui-même de rejouer la partition préférée : les juges lui en veulent et il est innocent partout !
Il n’empêche que dans cette affaire le magistrat instructeur a commis, à mon sens, une grave erreur d’appréciation psychologique et politique. Je devine sa logique mais elle est erratique.
Sur le plan politique, des transgressions qu’il permet, du profit et des accommodements qu’il facilite et de l’immoralité civique qu’il induit trop souvent, il est clair que tout est possible de la part de Nicolas Sarkozy. Mais, au-delà, tout n’est pas plausible. Au risque d’apparaître naïf, on ne peut pas soupçonner l’ancien président d’être à ce point sans éthique que la délinquance et la criminalité ordinaires, le trafic de drogue de surcroît, aient pu l’impliquer. On soutient qu’un magistrat instructeur a le devoir de fermer toutes les portes. C’est vrai. Mais à condition que l’intelligence, l’impartialité et l’administration normale de la justice aient rendu nécessaire de les ouvrir, ce qui n’est pas le cas.
Henri Guaino et ce magistrat représentent les deux faces d’une justice déplorablement privatisée.
Pour lui, à cause d’une hostilité qu’il ne sait plus maîtriser et qui lui fait confondre son sort avec celui du capitaine Dreyfus.
Pour elle, en raison d’un préjugé et d’un aveuglement qui ont abouti à des vérifications aberrantes et dispendieuses. Nicolas Sarkozy est mêlé à suffisamment de procédures sans qu’on fantasme sur d’autres qu’on souhaiterait peut-être lui imputer ! Les présentes suffisent.
Je n’ose imaginer l’avenir. Après le Mur des cons qui, à cause de quelques énergumènes, a fait rejaillir son venin sur tout le corps judiciaire et instillé une suspicion de parti pris dans une multitude de pratiques judiciaires au demeurant souvent irréprochables, maintenant cette instruction de Marseille et la haine renouvelée d’Henri Guaino !
Le citoyen n’est pas près de respecter SA Justice.
« Au risque d’apparaître naïf, on ne peut pas soupçonner l’ancien président d’être à ce point sans éthique »
Non, on ne doit pas entrer dans ces considérations. Il m’apparaît également abusif de le géolocaliser durant un an simplement parce qu’il aurait loué cet avion à la même période… Mais ce qu’il serait intéressant de savoir, c’est si cette juge l’a fait seulement pour Nicolas Sarkozy ou pour tous les passagers qui ont loué l’avion à la même période.
Si c’est le cas, c’est que Nicolas Sarkozy aura été traité comme tout le monde.
Voilà un billet documenté, argumenté, non partisan, sans effet de manches. Philippe Bilger dans ce qu’il a de meilleur.
Pour parler franchement, si vous le permettez, cette affaire, je m’en balance comme de l’an 40.
Par contre ce qui me préoccupe c’est le laxisme judiciaire envers les racailles des cités, qui ont bien compris le pouvoir de la nuisance, et la sévérité envers les honnêtes gens, ceux qui sont solvables et ont tout à perdre.
La justice, c’est censé protéger les gens honnêtes des voyous. Pas l’inverse !
Rien que samedi soir, il y a eu une dizaine d’attaques des forces de l’ordre par les « jeunes », dans nos villes. Embuscades, interpellations qui tournent mal, pompiers pris à partie… c’est la routine maintenant.
Si les personnes en charge de l’autorité sont attaquées, alors, que doivent penser ceux qui sont en plus privés des moyens de se défendre par ces derniers ?
Cher Philippe,
Merci de votre courage pour dénoncer les outrances de la justice de gauche.
Trop se nomme trop et la gauche a tiré l’élastique de la justice jusqu’à ce qu’il lui revienne en pleine face.
Ce que l’on fait à Henri Guaino est inadmissible et cela nous fait mal.
Henri Guaino a mis sa vie au service de la République tout comme vous et il est fait atteinte à son honneur et ce que la justice fait est affreux et d’une laideur monstrueuse.
Quand Monsieur Guaino pointe les contradictions du système judiciaire, c’est pour améliorer la justice, pour la sortir de son état chronique et de ses défaillances répétées, pour que les Français puissent avoir à nouveau confiance en la justice.
Les juges d’instruction sont destinés à disparaître.
Il leur faudra choisir entre être impartial ou ne pas être.
Etre politique ou apolitique.
Vous ne pensez pas que les Français en ont assez de ces acharnements pathologiques ou compulsifs pour servir Hollande ?
L’indépendance de la justice est bafouée comme cela n’a jamais été le cas.
C’est le comble de l’écœurement. C’est tellement gros et vicieux que cela ne montre qu’un dysfonctionnement grave de l’existence de la séparation des pouvoirs.
93% des sondés du Figaro à ce jour demandent l’abrogation de la réforme du droit pénal de Madame Taubira qui se retrouve dans le même mensonge qu’elle a montré il y a quelques mois prétendant ne pas être informée devant tous les Français.
Un mensonge cela arrive mais deux de même nature, c’est prendre l’ensemble des Français pour des abrutis.
A trop jouer, pour empêcher une élection démocratique, les juges d’instruction se sont discrédités totalement et la seule avancée de cet acharnement ubuesque et hallucinant est qu’il faudra trouver une autre façon d’instruire parce que pendant combien de temps faudra-t-il répéter qu’il est impossible d’instruire à charge et à décharge et de respecter la neutralité de la justice.
françoise et karell Semtob
« ….maintenant, cette instruction de Marseille et la haine renouvelée d’Henri Guaino ! »
Cher PB, nous avons bien compris que ce billet est destiné principalement à commenter « cette instruction de Marseille » révélée ce week-end (JDD, Le Monde), avec des titres vigoureusement accrocheurs (Air Cocaïne, Sarkozy, géolocalisation…) plutôt que « la haine renouvelée d’Henri Guaino » manifestée à l’Assemblée nationale il y a bientôt une semaine. Pour ma part, j’ai retenu « une forte indignation » de la part d’Henri Guaino concernant certains agissements de certains fonctionnaires du ministère de la Justice, comme je dénote parfois dans certains de vos billets « une forte indignation » concernant certains agissements de Nicolas Sarkozy ou de Christiane Taubira, que nous pouvons comprendre sans forcément, et heureusement, la partager systématiquement. Mais je ne comprends pas le titre « Un délire à deux faces : la justice privatisée ». Je ne vois qu’un délire, avec du reste bien plus que deux faces, celui de la Justice, de sa nature d’institution publique avec ses fonctionnaires rémunérés avec de l’argent public, contrairement aux avocats ou aux journalistes qui eux sont « privatisés » mais nous informent heureusement, certes avec plus ou moins de distorsion, du fonctionnement de notre Justice.
J’ai entendu il y a quelques jours sur l’antenne d’Inter un Henri Guaino intelligent, lumineux, clairvoyant sur les questions de politique internationale et la tentation sécessionniste de certaines régions européennes. Je ne partage pas toutes ses convictions jacobines à ce sujet – je suis breton – mais cela avait le mérite de la cohérence et de l’intelligence la plus aiguisée. Et puis j’entends le même homme partir en vrille à l’Assemblée, prenant en otage la représentation populaire sur son petit cas très personnel pour déverser un torrent d’injures sur les magistrats. Dr Jekyll et Mr Hyde, deux faces en un seul homme, le meilleur et le pire de l’expression politique. Je m’étais dit qu’il ferait un formidabzle ministre des Affaires étrangères et je me ravise : trop déséquilibré pour tenir une ligne solide, trop tourmenté par lui-même pour dépasser sa petite personne.
Cette initiative judiciaire d’éplucher les éventuelles connexions entre N. Sarkozy et l’affaire Air Cocaïne est hallucinante de bêtise. Doit-on soupçonner tous les passagers d’un avion dans lequel aurait voyagé une valise de drogue ? Un simple examen des destinations suspectes de cet avion en Amérique latine montre qu’elles n’ont rien à voir avec les destinations de N. Sarkozy. Ses casseroles suffisent à nous édifier sur le personnage, quel besoin d’effectuer ces vérifications ridicules ? Cette magistrate rend un bien mauvais service aux autres juges qui ont à s’intéresser légitimement à N. Sarkozy et nul doute qu’à chaque péripétie judiciaire de l’ancien président, nous entendrons le refrain « Air Cocaïne » comme la tarte à la crème de Molière.
Ce qui entache considérablement la « critique » d’Henri Guaino est le fait qu’il ne mette aucune distance entre le citoyen condamné à juste raison pour outrage et le parlementaire.
Quant au juge marseillais, ce qui est incompréhensible pour moi dans sa gestion de la mention Sarkozy de l’affaire Air cocaïne est le fait, là aussi, de l’absence de distance, et plus encore l’absence de garde-fous, cette façon de se confondre avec une surpuissance sans que rien, ni personne ne vienne modérer et équilibrer ce qui finit par ressembler à de l’excès de pouvoir.
Il serait quand même judicieux et démocratique que le ministère de la Justice informe des moyens engagés et mis en œuvre dans ce qu’il faut bien appeler une dérive judiciaire.
On ne peut pas d’un côté laisser quasiment à l’abandon matériel et opérationnel dix mille et une procédures qui concernent la délinquance ordinaire et qui explosent tous les jours le droit à la sécurité et à la liberté de tous, de l’autre valider le fait d’engager et de consacrer des moyens inouïs au prétexte de vouloir absolument, obsessionnellement coincer et compromettre judiciairement l’ancien président de la République.
Sur ce chapitre des moyens extravagants engagés et le constat des déséquilibres ahurissants entre l’administration d’une justice de luxe, quasiment privatisée – celle des affaires, comprendre N. Sarkozy – et l’administration quotidienne de la justice de l’ordinaire, celle de tous, à défaut de l’existence d’un Procureur de la Nation, je pense qu’il est nécessaire et démocratique d’interpeller le garde des Sceaux.
PS: à l’attention de Robert qui dans le billet La fuite… des responsabilités pointe le spectacle donné par la justice en ce qui concerne l’arrestation des deux pilotes, pour reprendre une phrase de Philippe dans un autre billet :
l’attelage infernal, grossier justice-médias-politique imprègne, gangrène, élève, dégrade les esprits, les lucidités et la bonne foi, rares sont ceux qui peuvent échapper à ce poison de la surpuissance diabolique qui se nourrit des uns et des autres, les uns avec les autres.
Il faut être très solide, intellectuellement, humainement, pour savoir résister à cela.
Et que dire des attaques bruyantes de Me Dupond-Moretti qui réclame une justice à deux vitesses, mais 600 kg de cocaïne ce n’est pas rien !
Magnifique analyse, non partisane, équilibrée ; de la part d’un avocat général, c’est même une prouesse. Vous qui connaissez parfaitement le monde judiciaire, vous avez su rester objectif et calme, contrairement à Henri Guaino dont la susceptibilité et peut-être la sensibilité, l’ont conduit à cette outrance verbale qui a réjoui plus d’un Français. Toutefois, même si cela semble facile, on ne peut s’empêcher d’éprouver de la sympathie pour Henri Guaino :apparemment fragile, séduisant malgré ses hésitations ou grâce à elles, colérique, il porte en lui quelque chose de la France ; et sa mauvaise foi trouve un écho dans l’esprit de nombreuses personnes impuissantes. Vous avez raison : il a joué perso avec son éclat de voix, et sa furieuse prestation. Une perte de pédales. On a bien aimé quand même ce moment. C’est une faiblesse de ma part.
Bonjour Philippe,
« Henri Guaino ne m’en tiendra pas rigueur mais son délire récent ne doit pas demeurer solitaire. Il rejoint celui, d’une autre sorte, d’un magistrat instructeur de Marseille. »
Henri Guaino s’énerve facilement depuis quelque temps et, c’est bien connu la colère altère le discernement même des personnalités les plus intelligentes car elle fait appel aux sentiments les moins nobles qui sommeillent en nous.
Sans doute sait-il au fond de lui que la situation privilégiée dont il a bénéficié tout au long du mandat de Nicolas Sarkozy est terminée. Il n’est même pas sûr que dans le cas où ce dernier reviendrait au pouvoir (personnellement je n’y crois pas, mais on ne sait jamais), il retrouverait sa place de première plume du président avec toute latitude pour s’exprimer dans les médias.
Nicolas Sarkozy semble bien décidé à renouveler son premier cercle car on ne reprend pas une équipe qui a perdu. C’est valable au rugby mais aussi en politique.
En fait le mieux que puisse faire Henri Guaino c’est de se retirer de la politique et se consacrer à l’écriture. Avec une plume comme la sienne il ne devrait pas tarder à devenir lauréat d’un prix littéraire, pourquoi pas le Goncourt.
Quant à la juge qui a poussé sa suspicion à l’égard de Nicolas Sarkozy jusqu’à localiser ses appels dans l’espoir de trouver un lien entre « l’affaire cocaïne » et l’ancien président, elle a rendu un fier service à ce dernier qui ne va certainement pas manquer l’occasion de s’ériger en victime des « juges rouges » qui veulent « sa peau ». Bref, effet totalement contre-productif.
Là aussi c’est la démonstration que le pouvoir étendu du juge d’instruction peut aussi affecter le discernement. C’est sans doute la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy voulait les supprimer.
J’aime bien Guaino et son côté un peu tout fou. Il dit des choses qui doivent être dites, même si son style exalté est parfois ridicule.
Respecter les juges ? Pourquoi ? Qu’ont-ils fait qui mérite le respect ? Le mur des cons ?
Ce sont des irresponsables au sens propre. Je ne vois pas ce qui les rend respectables.
Quand nous verrons des juges révoqués ou mis au placard pour des fautes professionnelles et non pour des fautes politiques, nous en reparlerons du respect.
Et si H. Guaino et le Mur des cons visaient en fait les mêmes magistrats ?
Ceux qui ont, disons, pour être moins outrancier que H. Guaino, une vision totalement christianisée de la Justice (vision que je nommais pourtant ici, encore récemment, et avec lui aveuglement…), en préférant la punition au droit, la présomption de culpabilité à la présomption d’innocence, l’enfermement et l’exclusion de l’Autre comme seule condition à leur propre liberté ?
Si de tels magistrats existent, ne chercheraient-ils pas à nous convaincre des délires rabiques du parlementaire dans leur volonté de noyer celui qui les pointe ainsi du doigt et qui n’est, de plus, pas sali par la marque d’appartenance au camp nécessairement diabolique de la gauche ?
Dit autrement, et si le combat du député Guaino et du SM était vraiment républicain, et non politicien ?
« Pour ma part je l’estime trop pour ne pas fustiger cette dérive à la fois personnelle et démocratique et m’en indigner à mon tour ».
« Eadem velle, eadem nolle ». M. Bilger, si vous le permettez, il ne convient pas d’estimer ce qui ne peut l’être…
Ce monsieur HG est si sot ! Il a la profondeur d’une mare et ses analyses à l’emporte-pièce devraient éclairer assez ceux qui lui accordent encore du crédit… Pourtant, il n’en est rien, cela laisse présager du reste.
Me DM nous gratifie encore une fois de son grand style !
Mme la Juge a des idées lumineuses ! Voilà ce que donnent à voir ceux qui doivent indiquer la voie, faut-il s’inquiéter ?
Guaino et Dupond-Moretti, fils de femmes de ménage, rotent parfois à table : les bourgeois leur pardonnent car ils ont du talent…
C’est quand ils vont plus loin que le rot et qu’ils vomissent qu’on quitte la table.
Vous minimisez l’affaire du mur des cons. Ce ne sont pas que « quelques énergumènes », c’est une grosse part, dont on sait maintenant ce qu’ils ont en tête quand ils jugent.
Cette affaire a été un révélateur qu’il ne faut pas noyer dans du « pasdamalgamisme » beaucoup trop à la mode de nos jours.
« Air Cocaïne » n’est que le reflet de ce que disait M. Bauer dans C dans l’air, je cite « l’Etat vend de la drogue saisie ».
Citoyens, réveillons-nous. La société civile serait-elle dupée à ce point par des élus que ne se reconnaissent pas en elle ?
Citoyens, avons-nous fait le choix de la soumission totale ? Par égoïsme, la société civile se serait-elle laissée aveugler ?
Citoyens, avons-nous perdu nos racines ? La société civile se serait-elle fourvoyée ?
Citoyen, ne sais-tu plus faire la différence entre le bien et le mal ??
La garde des Sceaux met en cause « un propos absolument indigne d’un parlementaire, d’un parlementaire indigne de sa charge ».
Venant d’une personnalité qui a fondé en territoire français un parti indépendantiste, d’une personnalité autoritaire, ambitieuse et immodeste comme certains la qualifient en privé dans les rangs de la gauche, c’est assez savoureux.
« Henri Guaino et ce magistrat représentent les deux faces d’une justice déplorablement privatisée »
Malheureusement la justice n’est pas privatisée sinon beaucoup de juges ne seraient pas élus ni réélus à cette fonction.
Entendre les juges se plaindre du manque de moyens de la justice, n’avoir parfois plus d’encre dans un fax, facilitant ainsi la sortie d’un détenu multirécidiviste, mais organiser, sur commission rogatoire (celle-ci ne mentionne pas que le bâtonnier de Monsieur Sarkozy en ait été informé…) les recherches auprès de SFR à La Plaine-Saint-Denis pour réclamer les fadettes ainsi que les données de géolocalisation des téléphones de celui-ci pour, HUIT MOIS plus tard (!) après vérifications d’un tas de papiers, constater que M. Sarkozy téléphone régulièrement à sa femme, à sa demi-sœur, à sa conseillère presse, au policier chargé de sa protection, à son associé l’avocat Arnaud Claude, et à l’animateur Arthur, laisse perplexe sur les moyens et le temps mis à disposition pour ces investigations…
Comme disait Coluche « rigolez pas c’est avec nos sous… »
Toute cette énergie dépensée par des fonctionnaires de police qui feraient sans doute mieux de s’occuper de géolocaliser les Kouachi ou Koulibali en circulation ! Tout cet argent dépensé pour « coincer » un opposant au gouvernement actuel n’est certainement pas la preuve d’une justice privatisée, bien au contraire c’est la démonstration d’une justice étatisée et partisane.
Conspuer ces méthodes émanant d’une juge qui par ailleurs enseigne à l’école de la magistrature, rentre dans le mode de la critique ou de l’outrage ?
A-t-on le droit de critiquer un juge et ses méthodes sans qu’il se sente outragé ?
Je partage sur bien des points votre analyse – l’outrance des propos tenus à l’égard du juge Gentil, le caractère déplacé des déclarations faites devant l’Assemblée, etc. – et rejoins le commentaire de Marc Ghinsberg à ce propos.
Une réserve de taille tout de même. Ce que vous écrivez sur l’indépendance de la Justice. Si Henri Guaino a eu tort de perdre son sang-froid, il faut replacer ce coup de gueule dans le contexte d’une instrumentalisation permanente de la justice par le pouvoir politique (certes, ce n’est pas une nouveauté). Voici, à ce sujet, un extrait du Point.fr :
C’est une enquête inédite sur l’affrontement que se livrent François Hollande et Nicolas Sarkozy qui sera diffusée ce soir sur Canal+ dans l’émission Spécial Investigation. Une plongée dans les coulisses les moins reluisantes de l’Élysée, devenu le théâtre d’une guerre de l’ombre entre les futurs rivaux de la présidentielle de 2017. « Car depuis 2012, ils n’ont jamais cessé de penser à la revanche », rappelle le documentaire.
Au coeur de ce combat, les affaires judiciaires qui menacent Nicolas Sarkozy. Bien sûr, François Hollande, en campagne, jurait que « nul ne devait intervenir dans les affaires de justice, encore moins au sommet de l’État ». Mais ça, c’était avant que l’affaire Cahuzac n’éclabousse la gauche au pouvoir… L’enquête des deux journalistes montre comment, pris de panique, l’entourage du président a tenté d’allumer un contre-feu en facilitant le travail des juges qui enquêtent sur l’affaire Tapie. Le témoignage du chef de la cybersécurité de l’Élysée, remercié en mai 2013, se révèle accablant pour l’équipe Hollande. Face caméra, Bernard Muenkel raconte comment le colonel Bio-Farina, chargé de la sécurité du Château, lui a demandé de fouiller dans les archives informatiques du cabinet Sarkozy, en toute illégalité. Le militaire veut des informations sur des personnes bien précises. Il lui fournit une liste, sur laquelle les noms de Bernard Tapie, Christine Lagarde, Claude Guéant et une dizaine d’autres sont surlignés… L’informaticien raconte comment, face à son refus, le militaire a lui-même pris – illégalement toujours – l’initiative de fouiller le « fichier des loges », qui recense toutes les entrées et sorties du Château. C’est ainsi que le gendarme a découvert que Bernard Tapie avait rendu visite à Nicolas Sarkozy à 12 reprises. Une information qui a relancé les investigations de la justice, et qui a opportunément « fuité » dans la presse…
Lire la suite sur le site du Point.fr
Notre hôte a des interrogations et des répulsions qui lui font honneur car elles manifestent une foi indéniable dans la valeur des institutions.
A moins d’engager une polémique, la contestation demeure incertaine sur les attitudes et agissements.
Personnalité de Guaino ? Oui bien sûr, mais qui vaut mieux que les éructations de certains, comme dans l’émission de Mme Quin où on a entendu un sociologue traiter le livre de Raspail le Camp des Saints de « livre raciste ». Là, on reste médusé devant une telle somme d’a priori.
C’est un peu le ressenti devant la charge contre M.Sarkozy. De la part d’un juge d’instruction, on peut tout craindre, surtout si la haine politique est sous-jacente, mais en savons-nous quelque chose ?
Nous voyons tous les jours des informations gênantes passer à la trappe, des amphigouris justifier des prises de position insanes, mais, de la part de juges, on aimerait plus de hauteur, mais il est vrai qu’ils travaillent dans les poubelles…………
C’est pourquoi le billet de PB qui trahit cette inquiétude fondamentale mérite de remonter au niveau des vrais sujets de société en dépassant les personnages qui sont impliqués.
Les attaques judiciaires contre Nicolas Sarkozy ne font en fait que le renforcer. Ceux qui le détestent continueront à le détester mais parmi tous les autres, un certain nombre le considéreront comme une victime. Ce qui le fait mécaniquement grimper dans les sondages pour la primaire.
En fait, Hollande veut à tout prix que Nicolas Sarkozy gagne la primaire à droite et il est prêt à tout pour cela, même à demander à des juges de l’aider.
Dans ma famille, il y a des médecins et puis aussi deux magistrats.
Je ne voudrais pas être client de ces cousins médecins ni ne voudrais tomber entre les pattes de ceux qui sont magistrats.
Pourquoi faudrait-il que les juges soient au-dessus des critiques mêmes si elles sont parfois outrancières ? Mais le pouvoir qui leur est conféré n’est-il pas lui aussi outrancier ?
« Le Premier ministre réplique avec une vigueur courtoise mais il aurait pu dire plus et mieux, que c’est un affaiblissement de l’Etat de droit, c’est un affaiblissement de la République… »
Franchement M.Bilger qu’est-ce qui affaiblit le plus l’état de droit et la République, que M. Guaino s’en prenne à certains magistrats pour de plus ou moins bonnes raisons ou que ces magistrats se comportent comme s’ils avait tous les pouvoirs sans avoir à répondre de rien ou presque ?
D’abord, il faut rappeler que M. Guaino n’a pas fait de généralité au contraire de ce que les médias trop contents de se payer un ancien (?) collaborateur de Sarkozy une fois de plus ont essayé de faire croire. Il n’a pas dit que LES juges étaient des psychopathes et autres « gentillesses », il a dits DES Juges.
Qu’y a-t-il a redire à ça ?
La magistrature se sent-elle tellement supérieure au reste de l’humanité qu’elle pense ne compter en son sein aucun dérangé ayant un syndrome de toute-puissance ? Qu’elle le pense c’est possible, que ce soit vrai, on peut légitimement en douter.
M.Goldnadel a dit sur un plateau tété suite à ces propos qu’il en connaissait qui correspondaient bien à la description de M.Guaino. Bon d’accord on connaît son esprit farceur mais tout de même.
Je pourrais être en désaccord avec les propos d’Henri Guaino si la justice avait prouvé ces dernières années son objectivité en toutes circonstances et surtout sa capacité à se remettre en question après certains des Waterloo judiciaires auxquels nous avons droit presque régulièrement depuis des décennies sans que rien au fonctionnement de celle-ci ne change vraiment malgré les grands discours de principes qui les suivent à chaque fois. Faut-il rappeler une fois de plus et entre autres Outreau et la mutation donc la promotion du juge Burgaud qui en a découlé ?
Personnellement, j’ai pu assister à ce sentiment de toute-puissance et d’impunité de certains juges. J’en ai vu un refuser de repousser une audience alors que deux accusés n’avaient pas d’avocat. Il me semble bien pourtant que n’importe quel accusé à droit à un avocat, mais peut-être me trompé-je.
Selon moi M. Bilger votre réaction que je ne vous ferai pas l’offense de prendre pour un réflexe corporatiste ne fait qu’illustrer ce problème. Les errements de la justice et les erreurs qu’elle commet qui peuvent avoir des conséquences pourtant dramatiques ne doivent souffrir aucune critique et si critiques il y a, elles ne doivent pas remettre en cause le système pour ne gêner personne. J’exagère à peine.
M. Guaino a exagéré à dessein c’est plus que probable mais il dit quelque chose qui n’est pas dénué de fondement : certains juges perdent les pédales et sont dans des sentiments de toute-puissance et d’impunité.
L’affaire « Air cocaïne » et l’implication de Sarkozy n’en est qu’une preuve de plus. Cette juge a-t-elle cherché à connaître tous les agissements de ceux qui ont utilisé les services de cette compagnie ou juste ceux de Sarko ?…
Ce sont eux qui affaiblissent l’état de droit et la République. Et ne rien dire serait criminel.
Mais d’où vient cette affirmation lancinante qu’on nous impose et qui ferait de Monsieur Henri Guaino un être qui serait forcément génial ?
On nous a déjà fait le coup en 2012 avec Hollande qui aurait « un sens de l’humour fou ! », on attend toujours qu’il nous déride.
Mais qui lance ce type d’absurdités ? Qui décrète que l’on a de l’humour ou de l’esprit ou une intelligence folle ?
Baudelaire évoquait dans sa préface des Fleurs du Mal ces « décrets de puissance suprêmes », sans le savoir il désignait déjà les médias d’aujourd’hui…
Des Guaino il y en a plein les bars-tabac, de la Porte d’Orléans à Clignancourt.
Le bon sens près de chez vous, le 2+2= 4, son café crème et croissant au beurre me reviennent comme du thon pas frais.
On s’ennuie avec Guaino, comme avec Bayrou, NKM, Juppé, Borloo et Wauquiez dont le superbe CV étonne dès qu’il ouvre la bouche.
J’entends vos clameurs, c’est pas mieux à gauche. En effet…
Le drame c’est que nos jeunes Bac+5 ne veulent plus faire carrière dans la politique, ils fuient vers l’Australie, le Canada, Sao Paulo, Kensington Gardens à London, et qu’on va se retrouver en 2017 avec des Jean-Pierre Raffarin et des Juppé pour gérer la France.
M. Bilger,
En somme, le juge de Marseille a justifié les outrances d’Henri Guaino…
Je comprendrais toutefois mieux votre indignation aussi subtile soit-elle, si les magistrats étaient les premiers à s’indigner des errements de certains d’entre eux, et notamment sans attendre les cas extrêmes.
Il y a pas longtemps Eric Dupond-Moretti dénonçait le fait que les indemnités passaient du simple au double selon qu’on dise « Madame la présidente, ou Madame le président ».
L’idéologisation et l’impunité de la magistrature sont une catastrophe.
Qu’attendent donc les magistrats honnêtes pour le dire ?
Dans une République où tout est permis dans la perte des valeurs, l’irrespect et la violence gratuite, l’outrage à magistrat paraît totalement dépassé, une formule et un délit obsolète, surtout lorsque certains magistrats se conduisent en fonctionnaires partisans. Des magistrats plus occupés à fouiner de façon malsaine et vengeresse envers des politiques qui ne sont pas de leur bord plutôt que de s’attaquer aux vrais voyous, mais j’admets que cela serait plus dangereux à la fois pour leur vie et pour leur carrière.
Heureusement je suis certaine qu’il existe encore des juges qui font leur métier honnêtement et qui essaient dans ce fatras de rendre une justice équilibrée en adéquation avec la loi.
Le coup de gueule d’Henri Guaino, je ne peux que dire : BRAVO ! enfin un politique, un parlementaire qui pète les plombs et qui lance un vrai coup de gueule. J’aimerais tant dans ce cloaque, que d’autres en fassent autant. Tous ceux qui comprennent que la France est muselée par une clique de gauchos et la justice guidée par une femme vengeresse, qui n’est pas à la hauteur de la tâche.
Tous les jours on s’aperçoit de l’esbroufe, des manipulations intellectuelles que déploie ce gouvernement et ce Président pour mener la France exactement vers ce quoi ils le souhaitent… c’est-à-dire à l’inverse du désir d’une grande majorité de Français. Qu’il s’agisse de pollution avec la COP21 tandis que les déplacements présidentiels avec force ministres se démultiplient car sans doute non polluants, qu’il s’agisse de communication de bazar pour enfumer les idiots utiles ou d’une justice si clémente avec les vrais voyous qu’elle devient intolérable.
Alors bravo à Henri Guaino, j’attends que d’autres de l’opposition se réveillent et le fassent savoir. Une opposition cela sert à cela, à s’opposer et à le dire. Sinon on peut penser que tous les autres sont d’accord et que revenus au pouvoir, ils feront pareil… et c’est bien pour cela que les Français se tournent de plus en plus vers le FN. Par manque de courage de leurs politiques.
Quant à la « vigueur courtoise » du Premier ministre, il est comme tout son gouvernement, dogmatique et n’accepte aucune critique, tant sa certitude d’être dans le vrai masque toute honnêteté. Pourtant bien plus souvent qu’Henri Guaino, il est fort en gueule.
Et pourquoi dire sa pensée serait-il une expression de haine. La haine je la vois surtout côté d’une ministre revancharde.
Une justice indépendante est une foutaise… de M.Hollande.
Si DSK est loin d’être ma tasse de thé pour plusieurs raisons déjà évoquées sur ce blog, il faut bien admettre que la récente plainte concernant l’affaire LSK démontre à elle seule la trouille des urnes proches pour nos actuels dirigeants. Car M.Strauss-Kahn a-t-il pointé son nez pour donner son avis économique qu’il a été visé par une nouvelle plainte.
Une bonne manière de museler tous les gêneurs. Mais, à trop charger la mule, on finit par la tuer.
On a envie de plaindre Henri Guaino chaque fois qu’il profère une c…rie. On se dit qu’il se dessert lui-même, cependant on ne soupçonne ni sa sincérité ni son patriotisme. Il est rassurant par sa candeur ; sous le coup d’une émotivité mal contrôlée, il s’ingénie avec maladresse à dire ce qu’il ne faudrait pas. Au total, il ne fait pourtant peur à personne, et son pouvoir de nuisance est limité.
En ce qui concerne la juge de Marseille, le plus irritant est sa bêtise. Elle est contre-productive dans sa volonté de couler Sarkozy. Mais peut-être ne lui suffit-il pas que Sarkozy perde progressivement le soutien de son propre camp, comme c’est le cas ; peut-être cherche-t-elle un moyen de le punir vraiment, de lui faire tâter de la prison pourquoi pas, de prouver qu’il méritait d’être soupçonné de toutes les turpitudes. Et tout cela en prenant des libertés avec l’esprit de la loi dirait-on. Ce n’est pas reluisant pour la justice. Pour un peu, cela donnerait presque raison à Henri Guaino (je sais, pas vraiment tout de même). Mais je trouve certaines procédures en usage autrement plus délétères et plus sournoises que les imprécations d’H. Guaino.
Je crois que certaines personnes ont ce fantasme de faire subir une déchéance spectaculaire à Sarkozy, et de lui faire tâter de la prison. Certains journaux ne se sont d’ailleurs pas privés de le présenter comme un voyou, il n’a « aucun surmoi » disait-on, ce qui est l’apanage des truands et des pervers ; on parlait aussi de lui comme d’un psychopathe. Un militant de gauche, à l’époque où Sarkozy était président, m’affirmait avec un dégoût, une colère et une haine sorties du cœur que c’était une crapule, et je lui faisais remarquer que si c’était vraiment le cas, ça finirait pas se savoir et qu’il serait condamné en conséquence. Il m’a alors répondu comme une évidence : « il finira en prison ». Je souhaite que Sarkozy laisse la place à d’autres, mais sans que personne n’y perde son âme, et surtout pas la Justice.
Je ne connais du monde judiciaire que ce que peut connaître le citoyen commun. Je crois savoir, néanmoins, que les juges jugent au nom du peuple français. Partant, et intervention exagérée d’HG (qui s’est vu couper le micro) mise à part, pour quelles raisons un élu du peuple et porte-parole de celui-ci, n’aurait-il pas le droit d’interpeller le gouvernement, même très fermement, au sujet des dérives judiciaires que le citoyen vulgum pecus peut constater à longueur d’année ? Le cas de Marseille semble à cet égard exemplaire. Les pouvoirs exécutif et législatif peuvent être sanctionnés, principalement dans les urnes… où se trouve le lieu de sanction du pouvoir judiciaire qui ne rend jamais des comptes à la nation ? Le Premier ministre (dont nul n’a oublié l’intervention au Conseil d’État concernant l’affaire Dieudonné) évoque, dans sa réponse à HG, l’enquête parlementaire concernant l’affaire d’Outreau, mais le bon peuple se demande quelle sanction a frappé les juges incriminés… des promotions affirme HG. Et revient la récurrente question : pourquoi les juges se trouvent-ils au-dessus des lois – dont ils modulent la sévérité à leur gré – concernant leur propre exercice de la profession ? Procéderaient-ils d’un droit divin immunitaire ?
@ Paul Duret
En fait, Hollande veut à tout prix que Nicolas Sarkozy gagne la primaire à droite et il est prêt à tout pour cela, même à demander à des juges de l’aider.
C’est exact. On peut même dire que Sarkozy mise sur l’appui de Hollande dans le déterminisme en 2016 d’un enchaînement inespéré d’heureux dénouements judiciaires dans les affaires qui le plombent. Cela lui permettra d’éliminer – sereinement – la concurrence interne Les Républicains.
Deux « ex », aux bilans aussi déplorables l’un que l’autre, se postant – régulièrement ou non – sur la ligne de départ du premier tour de la présidentielle 2017, partent à armes égales ou presque. Une effroyable perspective pour le pays. Un cauchemar à évincer… sans l’aide du FN.
F. Hollande ne s’est jamais caché d’une préférence : ce sera du Sarko ou rien.
____________
Henri Guaino, réincarnation de l’ancien ministre de la Culture de Charles de Gaulle, est dévoré dans ses entrailles par son alien André Malraux qui s’exprime en lui de sa voix gutturale, sortie d’outre-tombe, hachée de trémolos incandescents, evanescents, scandant un verbe divin, aérien, délité d’une joie paradoxale.
Même hors des discours, Henri Guaino, n’est plus lui-même. Nul exorcisme n’interrompra sa marche folle vers le néant, ses offenses impensables à l’institution judiciaire, son délire schizophrénique à la dualité morbide. Il y a longtemps qu’Henri Guaino n’est plus l’inspiration de Sarkozy. Il y a longtemps qu’Henri Guaino est parti. Pour un ailleurs… peuplé d’une chimère d’enviables destins. Il continue de s’élèver doucement, subtilement. Comme tétanisé, vaporisé, sublimé… puis soudainement relaxé, soulagé.
@Savonarole | 03 novembre 2015 à 12:56
Excellent. Tout est dit! 🙂
Le juge instruit à charge et à décharge.
Par quoi pourrait-on le remplacer ?
@breizmabro
Venant d’une personnalité qui exige des lois mémorielles cad qu’elle exige qu' »à vie » soient portées des responsabilités pour maintes générations, en dit assez long sur sa faculté à intégrer ou même à accepter la différence.
La Guyane est un département français.
Beaucoup d’attitudes sont surfaites chez cette personne. Il y a un refus du débat clair dans sa présence. Du M.R.G. elle venait réciter son charabia en studio à l’occasion d’élections. Cela n’a jamais fait un débat.
D’ailleurs, si débat il y avait eu, exit nécessité de lois mémorielles.
Sinon, j’ignore comment, mais suivant les humeurs qui circulent dans les rangs populaires (cad des citoyens) et les coups de pied aux handicapés et autres retraités qui bataillent en silence avec un minimum de revenu mensuel, il se pourrait bien que ce gouvernement sado-maso (je laisse
pourrir pour mieux reprendre en main), ne se retrouve avec le gouffre derrière lui.
Dans ce cas de figure en équilibre instable, que fait-on ?
Alors Lucette ? La retraite ?
@Savonarole à 12:56
« …on va se retrouver en 2017 avec des Jean-Pierre Raffarin et des Juppé pour gérer la France »
Bonne inquiétude, qui me fait penser que la France, actuellement, m’a tout l’air d’être déjà gérée par un Jean-Pierre, pas Raffarin mais Jouyet. Depuis un an, je n’ai pas lu grand-chose sur ses activités. Est-ce que ça signifie qu’il a un bon contrôle sur les médias ? Peut-être qu’il ne fait rien à Paris après tout, ne rencontrant jamais ni Stéphane Le Foll ni le colonel Bio-Farina ni certains journalistes, ne faisant qu’attendre les jours de congés pour se retrouver en famille à Ecos, en invitant éventuellement François et Ségolène quand ils viennent mettre à jour dans l’étude de son frère les documents notariés de leurs SCI ? Certes, ce n’est pas gérer la France, mais c’est déjà l’aider un peu en gérant au mieux les intérêts du Président, qui semble tellement naïf pour tout ce qui touche la finance.
J’ai fait un cauchemar cette nuit : je comparaissais devant une Cour composée de Jacques Bidalou, Fabrice Burgaud et Jean-Michel Lambert…
Tenant le rôle de l’avocat général, le petit juge Henri Pascal…
Inquiet, je me tournai vers mon avocat, Me Guaino ; il me rassura : « Vous savez, mon ami Bilger, qui s’y connaît, m’a dit que vous ne pouviez trouver meilleure composition : un psychopathe, un psychorigide et un psychasthénique ! Moi qui suis fin psychologue je vais vous en sortir ! Quelle chance vous avez, nous aurions pu tomber sur un magistrat exhibitionniste ! »
@ caroff 03 novembre 2015 à 12:24
« Dans ma famille, il y a des médecins et puis aussi deux magistrats »
En somme double peine.
En 1. Bonnemaison 🙁
En 2. La juge marseillaise Christine Saunier-Ruellan qui, en bonne technicienne, a refilé le bébé (dans ce métier on dit « délocaliser le dossier », comme chez Renault ;-)) à Guillaume Daïeff.
Pour info Guillaume Daïeff fait partie des juges qui ont décidé de la perquisition au domicile parisien de Christine Lagarde, la patronne du FMI, dans le cadre du dossier Tapie.
Guillaume Daïeff, vice-président chargé de l’instruction au Pôle financier de Paris, qui s’est vu accusé d’avoir bafoué son devoir d’impartialité.
Il aurait explicitement demandé une «bonne petite garde à vue» pour «l’exemple» à un magistrat du parquet, pour la compagne d’un homme visé par une enquête sur une escroquerie à la taxe carbone.
Les citoyens de mon pays se sentent outragés par de tels comportements M. Bilger. Sachez-le.
Cher Philippe,
Nous venons d’écouter un débat sur LCP entre Madame la Ministre Buffet et Monsieur le Ministre Bernard Debré. Un débat tout en respect et en capacité d’analyse.
Cet échange nous a confirmées dans notre compréhension de la question posée par votre billet.
Monsieur Debré s’interrogeait si en tant qu’usager d’une voiture de location chez Hertz, il était possible que la justice le tienne lié à un casse qui se déroulait avec cette voiture ?
Trop c’est trop. Luc Chatel interroge le gouvernement sur un début d’affaire d’Etat.
Une autre question pertinente posée par Bernard Debré et Luc Chatel : Quid du secret de l’instruction qui semble non respecté par la justice en période électorale ?
Ce que nous observons c’est une perte de démocratie avec un retour de la centralisation, une augmentation du pouvoir préfectoral, une diminution du pouvoir parlementaire, du pouvoir municipal et une entente rouge entre gouvernement, justice et médias ce qui n’existe que dans les pays non démocratiques.
françoise et karell Semtob
@ Roger L du 3 novembre, sur Guaino…
Excellent ! Vous êtes psychiatre ?… (Quoique vous ayez oublié les tics de l’œil gauche et les bafouillements, comme Malraux que vous citez)
Quand il apparaît on a l’impression que la veille il a attrapé la foudre dans une brasserie.
@Philippe Bilger
Les hauts cris poussés par l’entourage de Nicolas Sarkozy dans le cadre de cette affaire « Air cocaïne » atteindront certainement leur but : démontrer à quel point l’ex-président est persécuté par ceux qui ne lui pardonneront jamais les « petits pois ».
Si vous voulez bien examiner les informations déjà dévoilées par la presse sur cette affaire de cornecul, vous pourrez convenir que l’avion en cause, propriété d’Alain Afflelou, a selon toute vraisemblance été utilisé à plusieurs reprises dans des déplacements suspectés d’avoir été prétextes à divers trafics, et ce notamment, avec à ses commandes, les deux principaux accusés évadés de République dominicaine.
Trouveriez-vous abusive une enquête visant à établir le rôle joué par Afflelou, propriétaire de l’appareil, ou celui joué par les différents locataires de ce même appareil dans l’ensemble de ses déplacements sur la période où on peut supputer une utilisation potentiellement illégale ?
Personne ne connaît les diligences du magistrat instructeur chargé des investigations relatives à cette affaire. Le procès d’intention qui lui est fait me semble prématuré.
Pascal Fauret et Bruno Odos sont dans le collimateur de la justice française ; mais d’autres acteurs ont été mis en examen depuis deux ans, notamment les dirigeants de la société gestionnaire de l’appareil (SN-THS), un douanier soupçonné de complaisances, et d’autres intervenants.
Que l’enquête menée dans ce cadre porte sur les différents utilisateurs de ce même appareil dans la période suspecte ne me semble pas abusif aussi longtemps que l’information ne sort pas.
Qui avait intérêt à la rendre publique ? C’est une autre question.
Mais l’utilisation à trois reprises de cet avion par Nicolas Sarkozy me semble légitimer que le magistrat ait diligenté des investigations au même titre que pour ses autres utilisateurs.
« Le citoyen n’est pas près de respecter SA justice », dites-vous, cher Philippe Bilger. Ô combien j’approuve ! Je fais partie de ces citoyens n’ayant jamais eu affaire à la justice, ni de près ni de loin, mais qui, tous les jours, referment leur journal écoeurés par tant de dysfonctionnements (mot pudique) et tant d’outrages au bon sens qui sont bien plus graves à la société que les quelques outrages à magistrats que l’on peut relever ici ou là et d’ailleurs punis plus férocement que les délits de la pègre.
Vous parlez de la différence qu’on ne saurait plus faire entre la critique et l’outrage. Eh bien, elle est la même que celle qu’il y a entre la « forte indignation » et l’exaspération ! Quand la justice saura elle-même reconnaître ses fautes et sanctionner très sévèrement les magistrats autrement que par une mutation-promotion ou une simple observation au dossier ; quand la justice prendra conscience de la gravité qu’une ridicule faute de procédure (un coup de tampon manquant par exemple) peut faire libérer un criminel multirécidiviste, lequel tue à nouveau dans les semaines qui suivent son élargissement, et que personne ne se sent responsable de cette abomination ; quand disparaîtront des juges d’instruction tels que celui (celle) de Marseille qui a commis, selon vous, une grave erreur d’appréciation psychologique et politique, alors, oui, peut-être que le citoyen lambda respectera un peu plus la Justice et ses magistrats sans avoir l’impression d’être écrasé sous une masse d’incompréhension et d’inhumanité. Exemple immédiat : je ne comprends pas en quoi cette justice est « déplorablement privatisée » ; il me semble bien que tous ses « agents » sont des fonctionnaires d’Etat obéissant à une hiérarchie bien structurée d’une part, et que d’autre part la fameuse « indépendance » des juges me fait un tantinet sourire tant la politique s’immisce dans le déroulé d’une carrière, mais passons.
M. Henri Guaino, sympathique « homme comme tout le monde justiciable », a, de par sa notoriété un peu plus de pouvoir que nous autres et sa harangue aura sans doute plus d’effets que des centaines de « billets » anonymes. Il s’est fait, en quelque sorte, l’avocat de milliers de gens qui n’ont pas les moyens (intellectuels) de s’exprimer. Au départ, j’ai trouvé que sa demande de pourvoi en cassation était un abus de procédure, mais, à la réflexion, il a raison. C’est sa façon de lutter contre cette honteuse farce du « mur des cons » que l’on a voulu minimiser en haut lieu mais dont le « populo » a parfaitement compris que c’était la traduction exacte de l’état d’esprit d’une certaine magistrature politisée, néfaste, aux antipodes d’une justice EQUITABLE. Il n’y a pas outrage quand la sincérité s’offusque. En d’autres temps, Roger Peyrefitte aurait appelé cela une « oraison jaculatoire » !
Denis Monod-Broca
« Le monde est plein d’idées chrétiennes devenues folles »
S’il y a bien une idée chrétienne, c’est celle-ci : le sort des victimes doit être pris en considération.
Alors tout le monde se veut victime, et fort de ce statut auto-octroyé, chacun veut que son sort à lui, pauvre victime, soit pris en considération, et chacun est prêt à tout, même le pire, pour obtenir ce qu’il estime son dû… et c’est la porte ouverte au chaos…
Parce que les magistrats entre eux ne jouent pas de double jeu ?
En pleine grève des avocats, le bâtonnier Le Fur avait pris le tête du mouvement de protestation des avocats contre la réforme de l’aide juridictionnelle.
Mais quand on lui a fait entendre la réponse de C.Taubira à D.Rachline, au Sénat (LCP), il s’est esclaffé : « Ah, Christiane Taubira telle qu’on l’aime ! ». Je ne sais pas si c’était de l’humour, mais C.Taubira a encore de beaux jours devant elle.
Trop c’est trop !
L’affaire « Air Cocaïne » a bon dos quand elle sert à certains pour essayer d’accrocher une casserole de plus à l’ex-président de la République.
Cette nouvelle enquête de plus est significative d’une volonté de l’abattre par tous moyens ce qui n’est pas glorieux pour ceux qui tirent les ficelles. Si l’ex-président doit être traité comme le commun des mortels, cette chasse aux sorcières est tout à fait contraire à une bonne administration de la Justice. Et si cette nouvelle investigation se termine en eau de boudin, comme d’autres investigations d’ailleurs, que va-t-on lui trouver pour lui faire définitivement rendre gorge ? Il est assez grand pour se défendre tout seul, on peut ne pas aimer son style et ne pas souhaiter qu’il revienne aux affaires mais il y a des limites qu’il est ignoble de dépasser. Il y aurait tant à dire dans l’autre camp !
Achille | 03 novembre 2015 à 08:29
« Elle a rendu un fier service à Sarkozy qui ne va certainement pas manquer l’occasion de s’ériger en victime des « juges rouges » qui veulent « sa peau ». Bref, effet totalement contre-productif. »
Effet contre-productif si son but était de se payer Sarkozy.
Mais avec l’espoir d’être productif si elle voulait fermer toutes les pistes, avec tous ceux qui ont loué l’avion avant et après. Et puis son but n’était pas forcément de mouiller Nicolas Sarkozy : en général, des escrocs aiment entretenir un entregent et des contacts avec des personnalités susceptibles de donner confiance. Peut-être la magistrate a-t-elle analysé les fadettes de Nicolas Sarkozy dans l’espoir de trouver d’autres numéros de portables utilisés par les malfrats.
Peut-être cette magistrate était-elle convaincue de l’implication de ces pilotes tout en sentant qu’ils allaient s’en tirer en utilisant les règles internationales qui déresponsabilisent les pilotes, et qu’elle a cherché dans tous les sens de manière un peu désespérée.
On n’en sait rien, mais j’ai vu une interview des pilotes et ils n’inspirent pas la sympathie. D’ailleurs elle les a fait cueillir et mettre au frais, semble-t-il moins par nécessité que pour les sortir de leur superbe : à les entendre ils avaient plus besoin de récupérer de leur captivité à l’hôtel que nos ex-otages torturés en Syrie.
Pour Henri Guaino, étrange évolution de cet homme fort intelligent, anticonformiste, disciple brillant de Philippe Séguin et un des derniers politiques à préserver ce qu’il y avait de mieux dans le gaullisme authentique. Cela jusqu’à sa collaboration quasiment contre-nature avec Nicolas Sarkozy, dont il a épousé les pires travers, à croire que ce dernier pourrit tous ceux qui l’approchent et lui font allégeance !…
Quant à cette juge d’instruction marseillaise on hésite, dans cette affaire de fadettes, entre un antisarkozysme pulsionnel et une bêtise crasse. Des mois consacrés par une équipe d’enquêteurs – sans compter les frais en découlant – à tenter de mêler acrobatiquement Sarkozy à une affaire de droit commun dans laquelle il était manifestement non mêlé ! Même Rue 89, succursale sur le net du Nouvel Obs et donc peu suspect de sarkozysme, est estomaqué par une telle dérive de la procédure de géolocalisation…
Dans un registre similaire on a vu hier un(e) autre juge d’instruction mobiliser une trentaine de gendarmes pour arrêter dès potron-minet un des deux pilotes « évadés » de Saint-Domingue. Alors que ce dernier ne se cachait pas et avait déclaré plusieurs fois, lui-même et via son avocat, se tenir à disposition de la justice. Une simple convocation de celle-ci aurait amplement suffi, n’aurait pas soustrait ces trente gendarmes à des tâches plus urgentes et aurait évité de traiter ce pilote comme un présumé délinquant des plus dangereux !…
Comme sbriglia moi aussi je fais des rêves : mon nom était gravé en lettres d’or sur le mur des cons du SM gauchiste avec Sarko comme complice, tous deux « cul et chemise » après que nous fûmes géolocalisés sniffant du shit dans la soute à bagages du jet d’Air Cocaïne ; hélas je me suis réveillé ; pas de nom sur ce mur gauchiasse qui est devenu un Panthéon pour toutes les victimes de cette malaria judiciaire gauchiste, un honneur, une Légion d’honneur.
Allez, amusons-nous.
Un petit problème de la poule et de l’œuf.
Le discrédit qui frappe la magistrature (comme l’enseignement) est-il la conséquence ou la cause de sa féminisation ?
**************
Depuis quarante ans, on nous enfonce dans le crâne l’idée que la justice doit être indépendante, non pas des syndicats, non pas de l’idéologie, mais des élus et du vote populaire. Qu’une justice indépendante du peuple est meilleure.
C’est ainsi qu’on nous a multiplié les cours de justice n’étant pas responsables devant le peuple, du Conseil constitutionnel aux différentes cours européennes de ceci ou cela.
La belle démocratie que voilà !
Quand je pense que nous prétendons exporter la démocratie dans le monde entier et que nous n’avons même pas un échantillon sur nous (merci Coluche).
Ces dames Semtob ont donc, sauf erreur de ma part, placé un poster d’Henri Guaino dans leur chambre. C’est bizarre, moi je n’arrive pas à m’intéresser à l’ancien sherpa de Nicolas Sarkozy. J’ai déjà essayé puisque Philippe a plusieurs fois parlé de lui positivement, mais pas moyen. Peut-être porte-t-il des costards trop chers pour une personne d’extraction modeste… pourtant j’aime bien Rachida, non alors non ce n’est sûrement pas ça.
En réalité, le thème ou ce que j’en avais compris m’importait plus que le contenu appliqué de Philippe : « la justice privatisée » m’évoquait le futur traité transatlantique à l’aide duquel les grandes firmes transnationales pourraient envoyer nos Etats devant des tribunaux arbitraux privés, si elles estimaient leurs intérêts floués ou leur influence trop restreinte. Une question qui me titille, voyez-vous. Alors bon, les tribulations de l’encrier de l’ancien président, je procrastine encore. Comme pour la feuille d’impôt ou la corbeille à vider…
iCaramba! encore raté :/
@ sbriglia 15 h 48
Dieu merci Pascal est mort, Lambert en retraite, Bidalou révoqué ; et le Burgaud a un petit boulot de gratte-papier au MJ ; il a la chance de faire partie des bénéficiaires d’un emploi à vie.
Quand je pense que cet individu est payé avec mes impôts ! Il faut vite que je m’en remette avec une Westmalle triple !
Pauvre Henri Guaino qui ne sait comment se dépêtrer du fait de retomber dans les affres des missions parlementaires.
Il a été fait roi sous NS, alors qu’il était inconnu, mais depuis il a du mal à gérer son retour de roturier sur les bancs de l’Assemblée, un parmi 577, et encore, son élection il la doit sans doute à sa position dans le parti.
S’il se réclame du gaullisme, comme il le fait, il faudrait qu’il dialogue avec ampleur, dans la mesure et l’élévation. En fait il est déconnecté – il n’est pas le seul – des réalités qui l’entourent.
Un coup de sang ou un coup de gueule ne peut être mauvais en soi mais chez lui cela devient coutumier.
Défendre NS comme il le fait c’est se défendre lui aussi, il n’est plus forcément dans la voie royale qu’il a vécue et de fait il s’aigrit, morigène à tout va, mais sans suite ni grandeur pour lui et pour son parti.
Il peut passer la main, demain sera l’avènement de Juppé aujourd’hui promu par la majorité de son clan, NS a beau occuper le terrain, monter en puissance dans la diatribe, au fond plus personne n’en veut, et lui H. Guaino de rêver encore… Qu’il soit rassuré il pourra toujours écrire ses mémoires il aura le temps.
Il voit arriver la montée en puissance du FN, a l’impression que c’est la faute des juges bousculant son champion, pourtant dans le fond ils n’ont fait que l’égratigner.
Alors qu’il cherche ailleurs les raisons de la baisse inexorable dans les sondages de NS, il aura beau se débattre lui-même le sait, ce qui l’exaspère d’ailleurs, rien ne sera plus comme ce qu’il a vécu et dans le fond s’il continue dans cette voie, il fera un vilain vieux, le pire qui pourrait lui arriver.
Renvoyer dos à dos un juge partial qui a gravement failli à sa tâche et devrait de ce fait être sévèrement sanctionné, sinon radié de la magistrature et un parlementaire qui n’a fait que son devoir en s’indignant à juste titre, ne me semble pas très honnête intellectuellement.
Et pourquoi pas enquêter sur un éventuel lien entre Sarkozy et des trafiquants de drogue ? Après tout, nous avons bien appris il y a quelques années qu’il passait ses vacances chez des personnes soupçonnées de se livrer à ce genre d’activité, et nous savons tous aujourd’hui que ce type est capable de mettre le nez dans n’importe quelle combine pourvu que celle-ci lui rapporte de l’argent (son objectif prioritaire après celui de (re)devenir « président de la République »).
Aucunement choqué par cette enquête. A-t-il été inculpé à tort ? Non, alors tout va bien…
Je vois qu’avec Christian C je ne suis pas le seul à penser dans cette direction, et d’autant que j’oubliais le nom dAfflelou dans cette histoire.
L’implication dans un trafic de personnes se situant très haut dans la hiérarchie du pouvoir pourrait bien expliquer comment les pilotes ont trouvé les moyens de leur échappée…
Sans doute le député Guaino a-t-il tenu des propos passionnés et excessifs ! Pour autant, je pense que son intention est de montrer la réalité de notre justice : l’institution est malade, des magistrats militent, les jugements heurtent au moins le bon sens… Eu égard au stock de dossiers à traiter, aux délais et aux moyens des tribunaux, ce procès accrédite l’idée que la notion de hiérarchisation des affaires est étrangère à la Justice française. Cher Monsieur Bilger, je ne peux croire que vous ignoriez qu’il y ait des juges qui rêvent d’un tableau de chasse. Il ne serait pas illégitime que les magistrats rendant la Justice au nom du peuple aient à rendre compte de leur activité tant le sentiment largement répandu – sinon la réalité – est qu’aujourd’hui au moins l’instruction se fait essentiellement à charge, selon un calendrier arrangé… Nous sommes dans un « Etat de droit » mais notre Justice n’est pas idéale. Beaucoup de citoyens ne croient plus dans les politiques mais il sont aussi nombreux à s’éloigner de la Justice.
@ herman 03 novembre 2015 à 22:58
Ben dites-moi..! Les petits trotskistes montent au front à ce que je vois 😀
Dommage (pour vous et le repris de justice Cambadélis) que l’enquête n’ait pas porté sur un éventuel trafic de drogue initié par Sarkozy, ça vous aurait ressoudé le parti « d’un coup d’un seul » sans besoin d’un référendum à la mie de pain…
Je ne doute pas que d’ici 2017 vos amis trouveront un autre pétard judiciaire à allumer pour nous distraire, ils adorent ça. Je savais Hollande réputé pour son goût des blagounettes et les Lucettes (j’ai écrit « Lucettes » ;-)) je n’avais pas compris qu’en fait c’était un numéro de duettistes avec l’icôôône Taubira 😀
@Brezh Mabro
Bla bla bla
Alex paulista | 03 novembre 2015 à 18:30
« …qu’ils allaient s’en tirer en utilisant les règles internationales qui déresponsabilisent les pilotes… »
Vite, hâtez-vous d’intervenir auprès de l’OACI (organisation internationale de l’aviation civile), c’est un scandale sans nom que les pilotes ne soient pas en charge des tâches douanières et policières afférentes au fret de leurs avions. Mesurez-vous le grotesque et l’irréalisme de votre propos ?
« …une interview des pilotes et ils n’inspirent pas la sympathie. D’ailleurs elle les a fait cueillir et mettre au frais, semble-t-il moins par nécessité que pour les sortir de leur superbe… »
Vous avez une conception étrange du rôle d’un magistrat instructeur, un présumé coupable a une attitude déplaisante à vos yeux : illico le magistrat doit l’envoyer en prison ! Implicitement seriez-vous en train de plaider pour un vaste programme de construction de nouvelles prisons, afin d’incarcérer préventivement tous les suspects vous déplaisant ?
@ Jean-Dominique Reffait | 03 novembre 2015 à 01:39
Totalement d’accord avec vos propos sur Henri Guaino, homme de grande qualité intellectuelle mais capable de se fourvoyer dans les pires polémiques : probablement par une fidélité aveugle à l’égard de Sarkozy.
Même approbation sans réserve sur votre appréciation de cette juge d’instruction, dont l’hallucinante bêtise des investigations (coûteuses) menées laisse pantois.
Précision : j’ai la même opinion déplorable sur notre ex-président que notre hôte.
@ Savonarole 3/11, 17:23
Merci… Non, je ne suis pas psychiatre. Mais le doute était permis.
@ herman
« Et pourquoi pas enquêter sur un éventuel lien entre Sarkozy et des trafiquants de drogue ? »
Qu’on le veuille ou non, cette « enquête » fait tout de même de suite penser à la méthode dite du filet dérivant – gagnante à tous les coups : à force de quadriller sans relâche les portables, les déplacements, les conversations privées, les factures – que sais-je encore – de N. Sarkozy, tôt ou tard nous (la justice), moi (juge d’instruction), je finirai bien par trouver matière à créer une super affaire politico-médiatico-judiciaire du meilleur effet qui sera mon titre de gloire.
Peu importe le rien du tout ou le non-lieu à venir, l’essentiel est d’occuper et de saturer l’espace médiatique.
En utilisant ces méthodes d’investigation, l’institution judiciaire donne l’impression de se privatiser elle-même au sens où elle use et abuse de tout un appareil policier et judiciaire – tellement nécessaire et utile ailleurs, par exemple dans l’administration de la justice du quotidien désespérant – à la seule fin de coincer et espérer ainsi neutraliser celui qu’elle considère, en communauté d’intérêts avec le pouvoir en place, comme son adversaire numéro un.
On a beau remuer cela dans tous les sens, cette tentation de privatisation de l’appareil policier et judiciaire a tout d’une dérive judiciaire.
Un juge d’instruction est saisi pour une affaire de trafic de cocaïne.
On nous dit à présent que pas du tout, en réalité ce même juge était saisi pour… une suspicion d’abus de bien sociaux.
J’exagère… mais bon, tout cela n’apparaît pas sérieux, ni crédible.
La Justice semble en effet être privatisée par certains dans le sens où ils ont tendance à faire passer l’intérêt personnel avant l’intérêt collectif, celui de la chose publique, de la République.
Les querelles de personnalités politiques auxquelles nous assistons dans l’hémicycle font partie du jeu démocratique, Sous les ors de la République, les députés se déchirent pour mieux se réhydrater au bar de l’Assemblée. A la fin du mois, ils constatent que les émoluments forcément somptueux ont été virés sur leur compte, même si, pour certains ils sont atteints de « phobie administrative ». Je n’ai pas oublié M. Thévenoud alors que ses créanciers font les taiseux.
Le législateur a voulu que le juge instruise toute nouvelle affaire à charge et à décharge ; mais les journalistes ont accès aux dossiers, trient les informations et relatent les faits qui confortent leur thèse. Ainsi, « l’affaire cocaïne » qui ne s’appelle pas ainsi officiellement, revient en boucle dans les media. La plupart du temps, les journalistes réussissent à glisser le nom du président Sarkozy, si possible dans le titre, cela ajoute à la confusion et crée in situ une nouvelle affaire dans l’affaire tendant à démontrer que les casseroles forment une batterie de cuisine assourdissante. Dans cette affaire, je préfèrerais que les journalistes nous rappellent que dans le cas d’un transport commercial, le pilote n’est pas responsable du contenu de la cargaison contrairement au cas d’un transport privé où le pilote est maître après Dieu.
A ce propos, je constate qu’Edwy Penel est de nouveau sur le banc des accusés au tribunal de Paris. On lui reproche la divulgation d’enregistrement obtenus sans le consentement des protagonistes et des prises de position que la partie adverse qualifie de calomnieuses. M. Plenel estime que la liberté d’expression lui confère un statut au-dessus des lois, il croit qu’il a le droit de tout écrire, de tout révéler à condition que cela corresponde à sa ligne éditoriale. Il possède sa vision privée de la Justice.
L’inquisition paranoïaque antisarkocaïne a encore fait flop, fiasco ! Le juge rouge a été renvoyé dans ses cordes. Les ordres qu’il a reçus de l’Elysée n’ont fait qu’empirer le dégoût citoyen envers cette gauchisserie infecte. Un camouflet cinglant pour cette gauche délétère, des points en plus pour notre Sarko ; que du bonheur !
Ce blog est fantastique…
Ainsi, lorsque H. Guaino accuse de manière outrancière certains magistrats de vouloir greffer des yeux à la Justice pour qu’elle considère N. Sarkozy comme a priori coupable de tout et de n’importe quoi, sa majorité l’applaudit.
Mais quand le SM accuse de manière tout aussi outrancière certains magistrats et certaines personnalités médiatiques de vouloir greffer des yeux à la Justice pour qu’elle considère tout ce qui n’est pas blanc ou chrétien comme a priori coupable de tout et de n’importe quoi, sa majorité le siffle.
Bref, la masse des sans-dents, qui a ici le ridicule de se prendre pour le peuple de France au nom duquel justice est rendue, cherche à opposer H. Guaino et le SM.
Nous ne sommes donc ici que deux à comprendre qu’ils se rejoignent : selon P. Bilger, dans un même attaque délirante d’une « justice » qui, toujours selon lui, doit fonctionner avec des yeux grands ouverts, et, selon moi, dans une même défense républicaine de la Justice dont les yeux sont, de par son essence même, bandés.
On a déjà connu cette même opposition complètement artificielle entre deux camps qui avaient pourtant une même « logique » – irrationnelle, en l’occurrence – lors du débat à propos du mariage pour tous : celui des chrétiens type Xavier Nebout capable de nous sortir qu’un riche peut être un pauvre en esprit et cela de façon complètement contraire à sa réalité objective, opposé à celui des tenants de la théorie du genre capable de nous sortir qu’un homme peut être une femme en esprit, et cela de façon complètement contraire à sa réalité objective.
On en revient à la question fondamentale : peut-on encore débattre en France lorsqu’on oppose artificiellement deux camps, qui fonctionnent pourtant selon une même logique, afin de noyer la réalité fondamentale de ce qui devrait faire débat ?
En opposant H. Guaino et le SM, on évite de débattre de cet antirépublicanisme qui cherche doucement à assassiner les institutions françaises.
En opposant Xavier Nebout et Judith Butler, on évite de débattre de cet irrationalisme qui cherche doucement à assassiner l’esprit français.
J’ai emprunté le même RER que la bande racaillisée des teucies du 9 cube qui transportait des sachets de shits ; ai-je été géolocalisé ? serai-je poursuivi moi aussi pour soupçon de trafic de drogue par un hurluberlu du syndicat de la magistrature gauchiste ??
L’utilisation de cette rame de métro me semblerait légitime pour que les magistrats rouges diligentent des investigations envers moi-même, citoyen de race blanche, chrétien, hétéro, persona suspecta non grata horribili, au même titre que pour tous ses autres utilisateurs présumés coupables.
@ herman 04 novembre 2015 à 00:48
« Ah non ! C’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire, oh ! Dieu bien des choses en somme (…) si vous aviez un peu de lettres et d’esprit, mais de lettres etc., etc. » (citation libre d’E.Rostand)
@ vamonos 04 novembre 2015 à 07:53
M.Plenel qui, soit dit en passant, a décidé – unilatéralement – de s’auto-appliquer le taux « super réduit » de 2,1 % de TVA normalement réservé aux médias papier, plutôt que le taux habituel de 19,6 % en vigueur pour les médias numériques, a fait l’objet d’un redressement fiscal porté, en 2014, à 4,2 millions d’euros.
Depuis juillet 2014 plus de son, plus d’image, plus de papier à ce sujet, c’est passé au bas de la pile des dossiers à traiter sans urgence, avec celui de M. Cahuzac.
Le 2 novembre dans le précédent billet je m’étonnais du peu d’intérêt de la presse concernant le procès sur la publication d’écoutes illégales. M. Plenel, égal à lui-même, invoque son droit de faire son beurre avec ce qu’il veut, comme il veut…
Il faut rappeler que M.Plenel dont Mitterrand disait déjà que c’était un scélérat, avait introduit une action en cassation pour cette affaire et qu’il a perdue, d’où ce nouveau procès ; mais en moins médiatisé que le supposé abus de bien social de M. Courbit dont M. Sarkozy serait receleur 😀
@Véronique Raffeneau
Nous avons en commun notre méconnaissance du droit.
Votre attitude systématiquement critique de l’institution judiciaire, de ses méthodes, semble vous vêtir d’une conviction de compétence qui vous pousse à écrire des bêtises.
L’affaire dite « air cocaïne » est en effet née d’une suspicion d’abus de biens sociaux, simplement parce que toutes les factures de SN-THS concernant les déplacements de Nicolas Sarkozy ont été payées par une des sociétés de Stéphane Courbit, qui pourtant ne figurait pas sur la liste des passagers.
C’est votre droit de considérer que les poursuites éventuelles diligentées contre son auteur seraient du temps perdu, mais ce n’est pas une analyse, ce n’est que votre avis.
Nicolas Sarkozy, que cela vous déplaise ou non, a légitimement attiré l’attention de la justice en voyageant à trois reprises dans un avion dont les utilisateurs étaient suspectés y transporter de la drogue. Que sylvain en profite pour assimiler un jet privé à une rame de métro ne surprend désormais plus un seul lecteur de ce blog, mais cette comparaison est irrecevable.
Quand vous fustigez l’attitude des magistrats, vous vous trompez de cible. Si en effet l’information selon laquelle Nicolas Sarkozy avait été l’objet d’investigations judiciaires était restée couverte, comme il se devait, par le secret de l’instruction, le sujet du billet de Philippe Bilger n’existerait pas.
Pourquoi et par qui cette information a-t-elle été publiée ? La réponse à cette question fournirait une piste intéressante.
A ce jour, compte tenu de ce que nous en savons, rien ne permet d’accuser le magistrat instructeur d’avoir procédé à des investigations abusives.
@ Garry Gaspary | 04 novembre 2015 à 09:17
« Nous ne sommes donc ici que deux à comprendre… »
Euh… je dirais trois, Einstein, mais il n’est plus là pour vous comprendre, par contre avec le chanteur Lalanne vous pourriez faire la paire, en rugby on appellerait cela un attelage.
Attention de ne pas finir ahogado, trop de modestie tue la modestie.
@ Mary Preud’homme | 03 novembre 2015 à 22:12
« Renvoyer dos à dos un juge partial qui a gravement failli à sa tâche et devrait de ce fait être sévèrement sanctionné, sinon radié de la magistrature et un parlementaire qui n’a fait que son devoir en s’indignant à juste titre, ne me semble pas très honnête intellectuellement. »
Votre conception de l’honnêteté intellectuelle m’étonnera toujours. Mais peut-être faisiez-vous du second degré ? Encore que venant de vous ce serait surprenant. 🙂
@ Christian C
« L’affaire dite « air cocaïne » est en effet née d’une suspicion d’abus de biens sociaux, simplement parce que toutes les factures de SN-THS concernant les déplacements de Nicolas Sarkozy ont été payées par une des sociétés de Stéphane Courbit, qui pourtant ne figurait pas sur la liste des passagers. »
Ce n’est pas ce que disent Jérôme Pierrat et Marc Leplongeon, auteur du livre L’affaire Air cocaïne publié récemment au Seuil.
Extrait d’un entretien publié par Ouest France le 29 octobre « Air Cocaïne : Un dossier « raté de A à Z » » :
« Vous venez de consacrer un livre à cette affaire d’Air Cocaïne ? Comment peut-on la résumer ?
Le fond de l’affaire, ce sont ces 680 kg de cocaïne saisis dans un jet privé français, sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, le 20 mars 2013. Le pilote Pascal Fauret, le copilote, Bruno Odos, Alain Castagny, l’apporteur d’affaire, et Nicolas Pisapia, passager, sont arrêtés.
(…)
Pourquoi le nom de Nicolas Sarkozy a-t-il été mêlé à cette affaire ?
Parce que la juge d’instruction marseillaise a découvert que l’avion, le Falcon 50 qui a été intercepté en République dominicaine, avait servi quatre fois à l’ancien Président. Il l’utilisait, oui. Les vols étaient payés par la société de son ami Stéphane Courbit. Mais il n’y a aucun lien entre ces vols et l’affaire d’Air cocaïne. C’est de l’acharnement. Cela a fini par être reconnu. »
Plus la justice avance moins je la comprends, bien sûr elle n’est pas parfaite mais elle fonctionne.
J’ai toujours du mal à saisir le délai des décisions, leur langueur, leur longueur : comment a-t-on pu laisser filer un procès en règlement comme celui de B. Tapie, découvrir tout ce qui se découvre des années après ? Pourtant cela semblait si simple vu de l’extérieur. Mystère pour moi, que ce soient des journalistes qui poussent à la roue. Dans les affaires si on prenait autant de temps, nous en serions à l’âge de pierre.
L’affaire Cahuzac traîne encore tout le poids de cette lourdeur, nous avons les aveux, le mobile et le client, que faut-il de plus ?
H. Guaino s’est perdu au milieu de ce monde, de Gaulle, qui n’était pas dupe, quand on lui parlait du train de vie de Malraux rétorquait narquois « ses droits d’auteur sans doute… »
Mais malgré tout il était resté intact avec lui-même, il payait ses impôts locaux à l’Elysée, ses repas personnels aussi… Dure comparaison avec tous ces faiseurs de politique, même Guaino trouvait que ses revenus de députés étaient insuffisants, de Gaulle vous aurait tancé monsieur Henri.
Nous avons une République abîmée par des mièvres, tout à l’heure je revisitais l’histoire d’un Malraux, que voulez-vous, les apprentis du gouvernement ne font de l’ombre qu’à eux-mêmes.
On a envie de dire à H.G qu’il se fourvoie dans des chemins où la boue va lui coller aux chaussures, il ne mérite pas cela, j’ai toujours eu du mal à percevoir chez lui une dimension de souffle, mais il se cabosse inutilement dans des propos qui ne grandissent pas un crédit d’image qu’il possédait auprès de certains.
@ Christian C | 04 novembre 2015 à 11:32
« …rien ne permet d’accuser le magistrat instructeur d’avoir procédé à des investigations abusives. »
C’est vrai.
Mais si M. Courbit était suspecté d’abus de bien social et par voie de conséquence M. Sarkozy de recel de cet abus, la géolocalisation de M. Sarkozy est compréhensible pour connaître les jours, heures et destinations de ce voyageur fiché « S » mais l’examen des « fadettes » de M. Sarkozy n’apportait rien à l’histoire (la suite le prouve) sauf si bien sûr « on » voulait faire d’une pierre deux coups, le mettre en examen pour recel d’abus de bien social ET pour compromission avec des pilotes transportant des valises dont personne ne sait aujourd’hui encore ce qu’elles contenaient (mises à part les 26 dernières).
Si M. Courbit était suspecté d’abus de bien social la bonne justice aurait dû suspecter de recel tous les utilisateurs de cet avion, ce qui visiblement n’a pas été le cas.
TOUS les utilisateurs de cet avion auraient dû être géolocalisés durant la même période et leurs « fadettes » exploitées pour les même raisons que celles ayant amené la juge Saunier-Ruellan à diligenter une enquête approfondie à l’encontre de M. Sarkozy…
Une fois de plus à vouloir tordre le bras de la justice pour la mettre au service d’un Etat inquisiteur les contribuables saturent et la justice se ridiculise.
@GG
Vous connaissez naturellement la tchektchouka : c’est à peu près l’état de votre cerveau !!
@ Giuseppe 04 novembre 2015 à 12:11
Du reste Einstein disait : « Deux choses sont infinies, l’univers et la bêtise humaine. Pour l’univers je n’en suis plus très sûr. » 😉
@Achille | 04 novembre 2015 à 12:41
Vous devriez vous contenter de commenter ce que vous comprenez et éviter de parler pour ne rien dire. Ce qui réduirait d’autant des interventions inutiles !
Je retiens surtout, Monsieur Bilger, votre interrogation conclusive : « Je n’ose imaginer l’avenir. Après le Mur des cons qui, à cause de quelques énergumènes, a fait rejaillir son venin sur tout le corps judiciaire et instillé une suspicion de parti pris dans une multitude de pratiques judiciaires au demeurant souvent irréprochables, maintenant cette instruction de Marseille et la haine renouvelée d’Henri Guaino ! Le citoyen n’est pas près de respecter SA Justice ».
Et je fais miens les commentaires de Jean-Dominique Reffait | 03 novembre 2015 à 01:39 et de Trekker | 03 novembre 2015 à 18:37
De fait, une institution régalienne de l’État ne peut être respectée que dans la mesure où ses membres s’attachent à ne pas se laisser guider par leurs opinions et idéologies, mais par l’intérêt général et l’intérêt du service, à adopter et respecter un code de l’honneur propre à chaque profession et où chacun s’attache dans tous les actes de sa profession à rester neutre et à ne s’abandonne pas à ses penchants naturels.
En ce sens le port la robe de magistrat ou de l’uniforme pour les autres doivent conduire à un comportement, si ne n’est exemplaire, au moins irréprochable au regard de ses devoirs.
Or force est de constater que nombre de membres de la fonction publique d’État (dont les magistrats – se référer au fameux Mur) tout autant que territoriale ont oublié ces contraintes, par facilité et par négation même du principe d’autorité.
Quand en sus l’on vit dans une société qui depuis des décennies accepte toutes les déviances à l’exception de celles définies par la doxa ambiante, notamment la pensée conforme diffusée par les prescripteurs que sont les médias, où l’argent est devenu la référence et le déroulement de carrière l’objectif majeur, pour ne pas dire ultime, on ne peut guère s’étonner que le citoyen n’ait guère de considération pour les fonctions dites d’autorité.
Enfin, votre titre : « la justice privatisée » ne devrait guère surprendre puisque la France a, sur l’autel de la jurisprudence européenne, perdu de vue ce qui faisait sa spécificité judiciaire et n’a à présent pour modèle que le système anglo-saxon, plus particulièrement américain où le roi dollar vous fait blanc ou noir !
@ Trekker | 04 novembre 2015 à 02:24
Vous voulez dire que le fret avait tous les documents et certificats de la douane locale ?
Moi j’avais compris que les valises étaient passées par un trou sans un grillage…
Ces pilotes agitent le grand principe, mais passent sous silence leurs négligences coupables.
C’est un plan media qui n’a pas trop marché contre la justice locale, maintenant ils vont essayer de s’en tirer en France.
Vous verrez que bientôt la dope n’aura jamais existé…
@ Véronique Raffeneau
Je ne comprends pas votre démonstration. Les auteurs du livre que vous citez disent exactement la même chose que Christian C : NS a pris à plusieurs reprises un avion dont les vols ont été payés par une société de son ami Courbit.
Si les vols de NS ne correspondaient pas à l’intérêt de la société en question et en conséquence représentaient une dépense contraire à l’intérêt de la société en question, il y a bien suspicion d’ABS et il est légitime d’enquêter.
@ Mary Preud’homme | 04 novembre 2015 à 14:50
« Vous devriez vous contenter de commenter ce que vous comprenez et éviter de parler pour ne rien dire. Ce qui réduirait d’autant des interventions inutiles ! »
Mais c’est ce que je fais, et manifestement nous n’avons pas la même compréhension des événements de l’actualité, ce qui n’est pas grave en soi.
Aucune intervention n’est inutile sur ce blog. C’est dans la disparité des idées que l’on s’enrichit vraiment et surtout pas en s’enfermant dans ses certitudes ainsi que vous le faites.
@ Christian C à 11:32 s’adressant à Véronique Raffeneau « Par qui et quand cette information a été publiée… »
Je lis vos échanges et vos envies de comprendre / d’expliquer / de vous convaincre avec des « logiciels mentaux » apparemment différents. J’ai lu « l’information » pour la première fois samedi soir dernier avec un titre accrocheur du Monde.net (Air cocaïne, Sarkozy, géolocalisation…) qui laissait supposer l’affaire très actuelle / récente. Mais Le Monde.net, journal d’investigations sélectives, citait comme référence le JDD qui venait de paraître et qui dans son article, mentionnait que des investigations anciennes sur les fadettes n’avaient rien donné / rien prouvé. Je suis allé vérifier que le JDD était toujours la propriété d’Arnaud Lagardère qui, certes, n’en contrôle pas la rédaction. L’article du JDD paraissait pour moi se résumer à « Vous voyez, on aurait pu croire que Sarkozy avait trempé là-dedans mais non, un juge a déjà vérifié ça depuis longtemps… »
Alors demandez-vous pourquoi le JDD a publié, pourquoi Le Monde a repris, pourquoi PB a fait un billet…? J’ai mes réponses et je vous laisse le choix des vôtres…
@Véronique Raffeneau
« Mais il n’y a aucun lien entre ces vols et l’affaire d’Air cocaïne. C’est de l’acharnement. Cela a fini par être reconnu. »
Par qui ?
La précipitation à émettre des opinions définitives sur des affaires judiciaires complexes me dérange toujours.
Mais au-delà de cette position qui m’est propre, qui savait, au moment de déclencher les investigations, s’il y avait un lien ?
Désolé, mais rien ne prouve le moindre acharnement dans ces enquêtes.
@Garry Gaspary | 04 novembre 2015 à 09:17
« Bref, la masse des sans-dents, qui a ici le ridicule de se prendre pour le peuple de France au nom duquel justice est rendue, cherche à opposer H. Guaino et le SM. »
Mazette ! GG vous ne vous mouchez pas du coude vous.
« Nous ne sommes donc ici que deux à comprendre qu’ils se rejoignent… »
N’en jetez plus… Bon j’arrête 🙂
@breizmabro,
« …mais l’examen des « fadettes » de M. Sarkozy n’apportait rien à l’histoire (la suite le prouve) ».
Bon d’accord, mais comment on fait pour savoir que ça n’apporte rien avant d’avoir enquêté ?
« Si M. Courbit était suspecté d’abus de bien social la bonne justice aurait dû suspecter de recel tous les utilisateurs de cet avion, ce qui visiblement n’a pas été le cas. »
Qu’en savez-vous ?
« TOUS les utilisateurs de cet avion auraient dû être géolocalisés durant la même période et leurs « fadettes » exploitées pour les même raisons que celles ayant amené la juge Saunier-Ruellan à diligenter une enquête approfondie à l’encontre de M. Sarkozy… »
Comment savez-vous si cela a été ou n’a pas été fait ?
Vous émettez des jugements péremptoires sur des faits dont vous ne connaissez rien.
Vous avez le droit, au nom de la liberté de dire et d’écrire des âneries, liberté si chère à Philippe Bilger.
Le seul constat pertinent qui puisse être fait sur cette affaire est que les investigations diligentées par le magistrat instructeur devraient rester couvertes par le secret de l’instruction, au risque de voir ternie la réputation de n’importe quel citoyen objet d’investigations qui n’ont abouti à aucune mise en cause.
Je suis surpris de nombre d’affirmations sur la procédure et sur les décisions du juge d’instruction, en particulier dans ce qu’écrit Gavot | 04 novembre 2015 à 15:22 à l’adresse de Véronique Raffeneau.
Si l’information dont est chargé(e) le (la) juge d’instruction porte sur une affaire de trafic de cocaïne, a priori il(elle) n’aurait pas dû s’auto-saisir d’une procédure incidente d’abus de biens sociaux concernant l’usage de l’avion privé affrété par M. X au profit de M. Y. Sauf si le procureur de la République l’en a expressément chargé(e).
Ce qui nécessairement relativise nos avis : nous ne connaissons l’état des investigations que sur la base de ce qu’en rapportent les médias et cela suffit à nous éviter d’émettre des avis vraiment fondés. Sauf à spéculer.
C’est pour cela qu’en ce qui concerne la responsabilité des pilotes je reste circonspect dans la mesure où un commandant de bord n’a pas autorité pour contrôler le contenu des valises d’un passager. En l’espèce par exemple Monsieur Sarkozy, soupçonné d’abus de biens sociaux, qui a voyagé dans cet avion, mais à des dates sans doute ne correspondant pas à l’affrètement mettant en cause l’équipage dans l’affaire des valises de cocaïne, d’autant qu’on ne sait a priori pas s’il s’agit des mêmes pilotes…
Il n’y a donc que la connaissance de la procédure qui puisse fonder un avis : mais nous ne sommes pas chargés de cette affaire et encore moins juges d’instruction !
@Alex paulista | 04 novembre 2015 à 15:14
« Ces pilotes agitent le grand principe, mais passent sous silence leurs négligences coupables »
Quelles négligences coupables ?
Merci de développer votre affirmation.
Il faut bien constater que tout est motif à tintamarre dans une France où le mécontentement est à son comble, parce que plus rien n’est cohérent, parce que nos dirigeants s’emploient à enflammer le débat pour exister.
Ainsi nous voyons tour à tour les professionnels manifester bruyamment dans la rue, les retraités se plaindre de leurs impôts et même des manifestations de migrants, quand ce ne sont pas des scènes de guérilla dans les rues et les gares. L’Etat n’est plus respecté et son autorité étant absente, ses institutions s’en trouvent, par répercussion, affaiblies.
Chaque affaire quasi quotidienne, ultra politisée et ultra médiatisée sème la discorde et échauffe les esprits. Mais où est donc le climat apaisé tant promis par le candidat Hollande puis par le Président une fois élu ? Mais sait-il lui-même faire de la politique autrement ? en choisissant des ministres provocateurs aux idées dogmatiques, en divisant pour mieux régner.
Personne ne peut nier que les Français sont à cran pour des raisons multiples et variées. Et si certains essaient d’éluder cet état de choses, se faisant les avocats du diable pour minimiser les faits, je pense, à titre personnel, qu’une telle situation, si elle devait perdurer, ne pourra qu’apporter des échauffourées comme un prélude à une grande révolte.
@ vamonos 04 novembre 2015 à 07:53
« On lui reproche la divulgation d’enregistrement obtenus sans le consentement des protagonistes et des prises de position que la partie adverse qualifie de calomnieuses. M. Plenel estime que la liberté d’expression lui confère un statut au-dessus des lois »
«Il ne s’agit pas de mettre en difficulté financière» des organes de presse ou Pascal Bonnefoy, dit le procureur qui a demandé au tribunal correctionnel «une déclaration de culpabilité» pour les six prévenus, avec «des peines de principe qui ne sauraient être inférieures à 1500 euros d’amende» (FOG doit être vert, ça représente tout de même deux brunchs chez Costes !)
En même temps ya des présidentielles dans l’air, s’agirait pas de se mettre la presse à dos 😀
Comment il disait déjà La Fontaine, « selon que vous serez riche (de pouvoir) ou misérable… »
@ Michelle D-LEROY [16:26]
Je vous assure, madame, qu’en rentrant chez moi, je n’enjambe toujours pas de cadavres. Pourtant, j’habite en centre-ville. Y’a même un voisin qui m’a souri tantôt mais si…
Vous devriez vous passer du Messiaen et débrancher un moment votre couverture chauffante, vous verrez, l’effet est immédiat. Et ô combien apaisant :))
@ Christian C | 04 novembre 2015 à 16:01
« Si M. Courbit était suspecté d’abus de bien social la bonne justice aurait dû suspecter de recel tous les utilisateurs de cet avion, ce qui visiblement n’a pas été le cas. (breizmabro)
Qu’en savez-vous ? »
——————
Je n’en sais rien je dis juste « en bonne justice », celle qui instruit à charge et à décharge. Pour l’instant la presse ne nous fournit qu’un présumé coupable (comme dab 😉
«TOUS les utilisateurs de cet avion auraient dû être géolocalisés durant la même période et leurs fadettes exploitées pour les même raisons que celles ayant amené la juge Saunier-Ruellan à diligenter une enquête approfondie à l’encontre de M. Sarkozy… »
Comment savez-vous si cela a été ou n’a pas été fait ? »
Voir réponse ci-dessus.
« Le seul constat pertinent qui puisse être fait sur cette affaire est que les investigations diligentées par le magistrat instructeur devraient rester couvertes par le secret de l’instruction »
Ben oui mais pas de pot, comme d’habitude c’est dans la presse ! En conséquence de quoi comme c’est public j’ai, comme vous et M. Bilger, le droit de commenter des commentaires de presse. Ne vous en déplaise.
Diplômée ISG-ICG il m’est arrivé d’assister à des enquêtes d’abus de bien social, je n’ai jamais eu connaissance d’une brigade financière épluchant, durant HUIT MOIS, les « fadettes » de suspects 🙁
En même temps tout le monde n’est pas N. Sarkozy… On ne prête qu’aux riches 😀
@ Gavot | 04 novembre 2015 à 15:22
« NS a pris à plusieurs reprises un avion dont les vols ont été payés par une société de son ami Courbit »
Comme dirait votre référent Christian C : qu’est-ce que vous en savez que les vols ont été payés par la société de son ami Courbit ? Vous avez vos entrées au Pôle financier de Marseille ?
Bon j’rigole, j’ai juste adopté le ton de votre référent.
@ Gavot
« Les auteurs du livre que vous citez disent exactement la même chose que Christian C : NS a pris à plusieurs reprises un avion dont les vols ont été payés par une société de son ami Courbit. »
Si les auteurs du livre disent que NS a pris à plusieurs reprises un avion dont les vols ont été payés par une société de son ami Courbit, ils ne disent absolument pas ce qu’écrit d’entrée Christian C :
« L’AFFAIRE DITE « AIR COCAINE » EST EN EFFET NEE D’UNE SUSPICION D’ABUS DE BIENS SOCIAUX, simplement parce que toutes les factures de SN-THS concernant les déplacements de Nicolas Sarkozy ont été payées par une des sociétés de Stéphane Courbit, qui pourtant ne figurait pas sur la liste des passagers. »
Dans l’entretien publié par Ouest France, les journalistes-auteurs du livre, d’entrée disent :
« LE FOND DE L’AFFAIRE, CE SONT CES 680 KG DE COCAINE saisis dans un jet privé français, sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, le 20 mars 2013. Le pilote Pascal Fauret, le copilote, Bruno Odos, Alain Castagny, l’apporteur d’affaire, et Nicolas Pisapia, passager, sont arrêtés.
J’admettrais fort bien, sans aucune difficulté, que le juge saisi pour une affaire de biens sociaux touchant la société de Stéphane Courbit diligente l’ensemble des investigations nécessaires à son instruction.
Dans le cas présent, sauf erreur de ma part, le juge marseillais était saisi pour un affaire de transports de marchandises suspects.
Le nom de NS apparaît dans des vols effectués par la société SN-THS2 qui employait les pilotes de l’avion chargé de 680 kg de cocaïne.
La logique voudrait que l’enquête et les moyens d’investigation plus que conséquents et coercitifs mis en œuvre à l’encontre de NS concernent également l’ensemble des clients de la société SN-THS2 qui a affrété le vol de Saint-Domingue.
Cela a peut-être été fait. L’avocat de NS a posé la question au procureur.
Wait and see la réponse du procureur.
@scoubab00 s’adressant à Michelle D-LEROY
« Vous devriez vous passer du Messiaen… »
« Et exspecto resurrectionem mortuorum » ou « Le banquet céleste » ?
@breizmabro
Vous n’avez pas, je l’espère, imaginé un instant que vos commentaires pussent m’apparaître incongrus. Je me demande même pourquoi vous n’en postez pas à plus haute fréquence, tant ils me sont indispensables.
Oui, l’information a été rendue publique. Vous semblez admettre que ce point est dominant par rapport aux autres. La publication est-elle le fait d’un magistrat ? Vous pouvez l’envisager, mais vous n’en savez rien.
Je vous rassure, je considère que vous, comme tout le monde, avez le droit d’écrire des âneries ; cela reste des âneries.
@Alex paulista | 04 novembre 2015 à 15:14
« Ces pilotes agitent le grand principe, mais passent sous silence leurs négligences coupables… »
Avant d’écrire cela vous feriez bien de lire ou relire la réglementation de l’OACI concernant le fret aérien, auquel doit se conformer impérativement l’équipage d’un avion effectuant des vols commerciaux.
Le commandant de bord, qui peut éventuellement déléguer sous sa responsabilité cette tâche à son copilote, doit et peut uniquement vérifier les éléments du fret qui concourent à la sécurité du vol. A savoir ses poids, centrage, arrimage au sein de l’avion et déclarations douanières : uniquement pour s’assurer que la cargaison déclarée ne comporte pas de risques particuliers qui engendrent des mesures de sécurité spécifiques (explosifs, animaux vivants, etc.).
Il n’a aucun droit et compétence à vérifier si la nature de ce fret, et encore plus s’il s’agit de bagages individuels (valises entre autres), correspond bien à celui qui est indiqué sur les documents douaniers et d’embarquement. Cette dernière tâche étant l’apanage exclusif des douanes et autorités aéroportuaires.
Même si ces valises avaient été introduites par un trou dans la clôture de l’aéroport (à vérifier), l’équipage n’est nullement responsable de la falsification ou du mensonger des documents douaniers faisant suite à cela. Ce qui semble bien être le cas, car des douaniers locaux ont été condamnés dans cette affaire.
Là on n’est pas en présence d’un avion ayant une immatriculation dans un pays exotique voire une fictive, propriété ou affrété par une société domiciliée dans une boîte aux lettres située dans tel pays, ayant déposé un plan de vol fictif voire pas du tout, et un équipage aux qualifications aussi douteuses que leur passé…
@ breizmabro | 04 novembre 2015 à 16:25
C’est un peu développé par les journalistes qui se sont penchés sur le dossier :
http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/proces-air-cocaine/air-cocaine-que-reproche-la-justice-francaise-aux-pilotes_1152137.html
@ Christian C | 04 novembre 2015 à 19:42
« Je considère que vous, comme tout le monde, avez le droit d’écrire des âneries ; cela reste des âneries »
Puisque vous considérez du haut de vos immenses connaissances que j’ai le droit d’écrire des âneries (à l’insu de mon plein gré, je vous jure !), venant d’un maître en la matière c’est un honneur pour moi, une sorte de médaille du mérite 😀
a galon.
@ breizmabro | 04 novembre 2015 à 14:29
Einstein très pudique, et n’osant pas froisser ses semblables a bien fait de répondre en creux, laissant planer le doute sur l’univers, il rend encore plus impitoyable son jugement sur l’homme… et au travers de ses petits yeux rieurs, penser qu’aujourd’hui il en est toujours certains de lui donner raison. Lucide Einstein.
@ Christian C
« Mais il n’y a aucun lien entre ces vols et l’affaire d’Air cocaïne. C’est de l’acharnement. Cela a fini par être reconnu » (auteurs du livre L’affaire Air Cocaïne)
« Par qui ? » me demandez-vous.
Eh bien, par exemple par Philippe Bilger, qu’on ne peut pas soupçonner de mansuétude à l’égard de Nicolas Sarkozy et qui, dans son billet, parle de « parfum d’acharnement ».
Que vous et moi nous soyons des ignorants du droit est une chose.
Philippe Bilger, lui maîtrise un peu le droit, non ?
« …qui savait, au moment de déclencher les investigations, s’il y avait un lien ?
Désolé, mais rien ne prouve le moindre acharnement dans ces enquêtes. »
Que le juge marseillais procède à des vérifications concernant les clients de la société qui affrétait l’avion arrêté à Saint-Domingue, rien de plus normal et de plus évident. Personne ne peut naturellement le lui reprocher.
Cependant, si je m’appuie sur une interview de Thierry Herzog, l’avocat de NS (qui maîtrise lui aussi un peu le droit, non ?) publiée par Le Point du 2 novembre :
« Tout cela va au-delà des « vérifications sommaires » et la juge a instruit hors saisine (1). Aujourd’hui, je vais écrire au procureur de la République de Marseille. Je vais lui demander qu’il me fasse part des soupçons qui pesaient sur Nicolas Sarkozy, et qui ont permis à la juge de réclamer ses fadettes sans que le parquet s’y oppose. Je vais demander à voir le rapport du parquet général qui a été transmis à la Chancellerie et à Christiane Taubira. J’aviserai ensuite, selon les voies de droit qui sont à notre disposition. »
Note qui accompagne l’interview publiée dans Le Point :
« (1) Lorsqu’il travaille sur une enquête, et que le juge soupçonne une nouvelle infraction pour laquelle il n’était pas saisi, il peut procéder à des « vérifications sommaires ». S’il va au-delà, on dit qu’il agit « hors saisine ». C’est ce que soupçonne Thierry Herzog. Le débat est ouvert. »
Comme je l’ai dit au commentateur Gavot, wait and see la réponse du procureur.
@scoubab00 | 04 novembre 2015 à 18:29
« …Y’a même un voisin qui m’a souri tantôt mais si… »
Vous auriez dû faire un selfie avec votre voisin et le poster sur YouTube, vous auriez eu un succès fou : un voisin qui sourit ?? c’est une denrée rare, vous nous avez fait louper un scoop ! Quant aux cadavres, ce n’est plus une denrée rare mais en pleine expansion.
@ caroff [19:33]
Turangalîlâ monseigneur, un ravissement.
Les pilotes ont eu le tort d’être exfiltrés par des individus du FN donc on va pouvoir s’acharner sur eux en toute bonne conscience gauchiste, tout le monde sait que le FN est l’incarnation du Mal.
S’ils avaient été exfiltrés par des socialos, leur sort n’aurait pas été le même et ils seraient accueillis comme des héros à l’aéroport.
@ Véronique Raffeneau | 05 novembre 2015 à 05:30
Je crains que Christian C qui se pique de connaître le droit ait dû compulser (hâtivement) « Le Droit pour les Nuls » 😉
@ sylvain | 05 novembre 2015 à 09:35
C’est vrai mais ce n’est pas grave puisque les prisons Taubira sont devenues des passoires (voir l’évasion de trois détenus dont un violeur récidiviste…). Ils vont pouvoir se faire la belle une nouvelle fois avec la bénédiction de la garde des sceaux…cialistes 😉
@ Alex paulista | 04 novembre 2015 à 20:48
«C’est un peu développé par les journalistes qui se sont penchés sur le dossier :
http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/proces-air-cocaine/air-cocaine-que-reproche-la-justice-francaise-aux-pilotes_1152137.html… »
L’article dont vous avez la grande honnêteté de mettre le lien confirme bien les analyses de mes précédents posts. Entre autre la situation des pilotes vis-à-vis de leur employeur, et certainement employés à la vacation. Il leur était pour le moins délicat de faire preuve de leurs éventuelles soupçons concernant le fret embarqué à la douane ou police locale (certains membres semblent avoir été complice des trafiquants), car de plus ils sortaient de leurs rôles.
@ sylvain | 05 novembre 2015 à 09:35
« Les pilotes ont eu le tort d’être exfiltrés par des individus du FN donc on va pouvoir s’acharner sur eux en toute bonne conscience gauchiste, tout le monde sait que le FN est l’incarnation du Mal. S’ils avaient été exfiltrés par des socialos, leur sort n’aurait pas été le même et ils seraient accueillis comme des héros à l’aéroport. »
Totalement d’accord avec vous, et cela explique également l’attitude du magistrat instructeur à leur encontre : arrestation à l’aube par les forces de l’ordre en nombre conséquent, audition suivie d’une mise en détention préventive… sort habituellement réservé à des délinquants chevronnés et souvent auteurs de graves violences : les « d’jeuns » auteurs de l’agression avec violence dans le RER en région parisienne n’ont pas eu droit à pareil traitement.
Taubira et/ou son entourage issu du SM vont pouvoir tenter d’impliquer le FN, à défaut de Sarkozy, pour complicité de trafic de drogue, voire son organisation ! Dormez en paix électeurs de gauche, la justice saura se montrer intraitable !…
@ sylvain [8:16]
Les cadavres monnaie courante ? Ah bon, pourtant je n’ai pas de sang sous les semelles. Vraiment, dans notre petite province les gens se regardent encore dans les yeux et sourient, mais si et pas qu’à moi ! Bon à Paris, c’est plus crispé, j’ai remarqué.
Un soir que je passais rue Bonvin, en levant les yeux vers une fenêtre, j’aperçois une silhouette féminine. Je ne sais pas pourquoi j’ai souri et qu’advint-il ? La nana me fait un bras d’honneur ! Elle n’était ni à poil, ni en bigoudis pourtant. Et moi de même.
Ce qui m’a conforté dans l’idée que Rome est la plus belle ville du monde pour toujours.
@scoubab00 | 05 novembre 2015 à 22:15
Continuez à bisounourser tant que vous voudrez cher monsieur, vous en avez tout à fait le droit mais en silence siouplé, vos gargouillis me provoquent des acouphènes.
Quand vous dites à quelqu’un « La balle est dans votre camp », vous pensez simplement que vous utilisez une formule de communication, peut-être un peu familière mais que tout le monde connaît. Vous voulez simplement dire que vous avez terminé d’argumenter et que désormais, vous laissez votre interlocuteur jouer avec les mots comme il le ferait avec un ballon.
Pourtant, l’emploi d’une telle expression en apparence anodine peut vous occasionner des péripéties judiciaires et même une interdiction de communiquer, voire d’approcher certaines personnes. Un bâtonnier a reçu une lettre argumentée de la part d’un père qui voulait voir son fils plus souvent, estimant qu’un samedi sur deux, c’est trop peu. A la fin de la lettre était écrit : « La balle est dans votre camp ». Le bâtonnier a estimé qu’il s’agissait d’une balle d’arme à feu, il a porté plainte, la machine judiciaire s’est mise en route.
Vous ne me croyez pas, vous croyez que je blague. Et non, il s’agit d’une histoire vraie, que j’ai trouvée dans le livre « Papa, pourquoi les papas ça sert à rien ? » d’ Eric Landroy.
@ Trekker | 05 novembre 2015 à 18:21
Les écoutes, les SMS et les recherches internet lancées sur leur ordinateur montrent qu’ils avaient un doute sur le caractère suspect de la cargaison. Leur préoccupation était de ‘faire touriste’, d »acheter une piscine’ à leur retour avec l’argent gagné. Les journalistes pensent comme vous qu’ils ignoraient la nature exacte de la marchandise transportée. Je n’en sais rien.
Je peux comprendre que la condamnation à 20 ans de prison soit excessive et même comprendre leur fuite.
Mais le profil bas s’impose.
On reconnaît ses torts, on ne se présente pas en héros, on ne s’offusque pas de se faire embarquer le matin, même pas aux aurores…
Et en parallèle, l’arabe Benzema passe la nuit en cellule, soupçonné de complicité dans l’extorsion de 150 000 euros. Ce qu’il gagne en une semaine sans les primes.
Tout ça parce qu’un ami d’enfance qui connaît les trois bandits lui a demandé de dire à Valbuena qu’il connaissait les gars et de savoir s’il comptait les payer. Si on raisonne comme ça, on devrait dénoncer tous les intermédiaires et les réseaux que l’on remercie quand ils nous aident à faire libérer des otages.
Mais pour certains, un pilote très louche pris sur le fait avec une tonne de schnouffe vaudra toujours plus qu’un arabe, même talentueux et objectivement désintéressé dans l’histoire.
C’est ça la Tolérance Zéro.
Mais on aura peut-être un duo Fekir Ben Arfa qui va tout exploser à l’Euro. Je suis impatient de voir Hatem montrer à la perfide Albion ce qu’elle n’a pas su exploiter.
@ Alex paulista | 06 novembre 2015 à 14:44
« Leur préoccupation (…) d’acheter une piscine à leur retour avec l’argent gagné »
Vous n’avez pas compris l’article que vous citez ou fait celui ne le comprenant pas, car il mentionnait :
« Quid de la piscine ? La piscine a été commandée six mois avant leur arrestation, explique à francetv info l’avocat des deux pilotes, Jean Reinhart. Tu vas pouvoir t’acheter une piscine était simplement une blague récurrente entre eux pour se signifier qu’ils avaient du boulot. Il ne faut pas y porter plus d’attention, la facture a été fournie à la juge », assure l’avocat.
« Mais le profil bas s’impose. On reconnaît ses torts, on ne se présente pas en héros, on ne s’offusque pas de se faire embarquer le matin, même pas aux aurores. »
Mais au nom de quoi devraient-ils faire cela, pour ne pas avoir transgressé les règles impératives de l’OACI ? Je vous rappelle pour la xième fois que celles-ci n’autorisent pas les pilotes à vérifier la nature du fret ou les bagages des passagers. Ils doivent uniquement s’assurer au vu des documents douaniers et manifestes délivré par les autorités aéroportuaires, que ledit fret ou bagages ne les obligent pas à prendre des dispositions spécifiques en matière de sécurité pour leur convoyage.
« Mais pour certains, un pilote très louche pris sur le fait avec une tonne de schnouffe… »
Rien ne permet et notamment leur passé de qualifier d’un tel terme ces deux pilotes. Cette « tonne de schnouffe » n’était pas dans leurs bagages, mais dans ceux de leurs passagers : voir ci-avant les seules mesures qu’ils étaient habilités à prendre pour contrôler ceux-ci.
J’aimerais bien comprendre pourquoi vous vous livrez à leur encontre à de tels propos diffamatoires et injurieux : frustration de ne pas voir été pilote professionnel ? volonté de blanchir la douane et les autorités aéroportuaires dominicaines ? avoir été exfiltrés par des gens dont certains appartenaient au FN ?
@ Trekker | 06 novembre 2015 à 19:02
Vous me donnez des idées… Je vais faire des go fast et participer à des braquages, mais en me mettant comme Uber Pop. Me voilà tranquille, je pourrai hausser le ton devant les policiers.
Seul risque : les taxis.
@ Trekker
En attendant vos héros dorment à l’ombre.
Sinon, je serais frustré de ne pas piloter un coucou rempli de coke à pétaouchnok pour me payer une piscine comme un gros beauf ?
Certes, j’ai été un peu déçu, moi qui ai (avais) 12/10 à chaque oeil, quand ils m’ont dit à vingt ans que mon membre était trop grand pour faire pilote de chasse. Mais la déception a duré quinze secondes.
On ne peut pas être astronaute, chercheur, pilote, vivre dans tous les pays, parler quinze langues, être champion du monde de volley.
À douze ans on comprend qu’il faut choisir…
« mon membre était trop grand pour faire pilote de chasse »
Alex, fallait postuler pour un biplace en solo et reculer le siège…
Reste le problème de la combi anti G.
@ sbriglia, Alex…
Peut-être, mais pour l’aviation civile, ce doit être avantageux rapport aux hôtesses, les transports en commun en haute altitude, j’ai jamais tenté, ce doit être top :((
@ scoubab00, sbriglia
Je suis sérieux, c’est limité à 65cm.
Au-delà, en cas d’éjection, vous avez un morceau qui reste dans le cockpit.
Principalement les rotules, vous l’aurez compris.
Pour les transports je suis plutôt train et bateau, sans doute le fantasme du compartiment. L’avion c’est trop rapide, trop brusque ou trop calme, et bien trop collectif, à moins d’être comme un piston en sursis dans l’attente du prochain trou d’air.
Une autre personne a « privatisé » la justice, hier dans l’émission 28 mn sur Arte. Il s’agit de l’avocat Alex Ursulet qui a franchi le pas en se demandant « comment la société française pouvait générer des monstres comme Guy Georges ».
Il a rapproché cela des problèmes de C.Taubira avec ses représentations pour déclarer que la société française avait un problème d’identité.