Trop d’essences !

Le quotidien « Le Monde » est parfois exaspérant avec sa façon biaisée de prétendre à l’objectivité quand subtilement il l’altère par une élégante partialité.

Mais il est quelquefois indépassable quand, par exemple, dans une double page consacrée à la laïcité : « La gauche fracturée », il dresse un tableau très éclairant sur le combat qui oppose, au sujet de la présence de l’Islam en France, les « ultra-laïcards » aux « islamo-gauchistes » (par Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin).

Dans ce débat souvent violent quoique verbal, sont aux prises des personnalités emblématiques d’un camp ou de l’autre.

Ici, par exemple, le Premier ministre Manuel Valls, Alain Finkielkraut et Elisabeth Badinter qui a affirmé sur France Inter « qu’il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe » et là, en particulier, Edwy Plenel, Eric Fassin ou Emmanuel Todd, pour qui leurs adversaires sont « des néos-cons ou nouveaux réacs » selon l’expression du premier qui leur voit un lignage avec le FN, Donald Trump et Vladimir Poutine.

Edwy-plenel

Même si je me sens plus familier avec la conception d’une laïcité républicaine qu’avec les défenseurs du multiculturalisme, je ne parviens pas à comprendre pourquoi ces positions se sont campées de manière structurellement antagonistes comme s’il convenait à toute force de démontrer l’incompatibilité d’une vision avec l’autre.

En effet, l’enjeu concerne l’identité nationale avec le souci que notre société soit à la fois accueillante mais ferme pour tout ce qui ne se rapporterait pas à la richesse de la diversité des cultures mais à l’effacement du commun dénominateur humain : visages non dissimulés, égalité des hommes et des femmes, refus de voir nos services publics assujettis à des exigences étrangères à leur fonction même, dénonciation de l’emprise religieuse dès lors que celle-ci a des ambitions politiques et a pour visée de dénaturer une quotidienneté et une qualité de civilisation qui n’ont surtout pas à s’excuser d’exister, tolérance…

Je n’imagine pas que la passion du multiculturalisme qui habite Edwy Plenel soit si intense et si imprudente qu’elle puisse l’entraîner à tolérer le pire sur le plan que je viens d’évoquer au prétexte qu’il émanerait d’autres cultures qui deviendraient par nature intouchables.

Je ne conçois pas, pour emprunter la voie adverse, qu’Alain Finkielkraut éprouverait l’angoisse qui est la sienne sur l’avenir de la France – de son âme pour reprendre le titre du dernier livre de Denis Tillinac – s’il était assuré de quelques conditions élémentaires garantissant que la République ne serait pas dénaturée dans ses valeurs exemplaires par un pluralisme culturel insoucieux de l’humain, et donc rassuré.

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Si on n’appréhende le conflit que dans sa malfaisante pureté, si on essentialise aussi bien l’intégrité de la forteresse française qui serait forcément menacée que la vertu musulmane et l’apport de l’Islam forcément bienfaisants, on n’arrivera à rien.

Alors que le pragmatisme et l’intelligence pourraient offrir une issue. Non pas le médiocre empirisme qui n’est que l’autre nom d’une inaptitude conceptuelle, d’une impossibilité de maîtriser le futur mais cette lucidité opératoire qui refuse de prendre parti dans des débats théologiques parce qu’ils aggravent quand il faudrait apaiser.

Je songe à Alain Juppé qui délibérément, au risque d’être incompris, a adopté sur ces thèmes infiniment sensibles une démarche bien plus intelligente qu’idéologique. Qui ne serait pas celle d’un Etat crispé sur ses positions, rigide par principe, condamnant ou approuvant en gros quand il conviendrait, au contraire, de faire de la dentelle sociale et nationale, de la nuance, du détail, de la gestion fine.

J’ai eu l’honneur de lui confirmer mon soutien sur ce plan quand il a été invité par l’excellent Club d’Iéna de Louis Vogel, le nouveau maire de Melun.

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Ce qu’on a pris pour de la frilosité de la part du favori pour la primaire LR du mois de novembre constitue à rebours une volonté d’offrir une porte de sortie à la liberté et à l’intelligence. Plutôt que d’imposer sa loi à un réel récalcitrant, inventer sa loi à partir d’un réel divers, contrasté et appelant sans cesse une synthèse entre ce qui serait intolérable et donc interdit et ce qui serait admissible donc permis.

Ce pragmatisme enrichi par l’esprit et la sensibilité n’aurait de sens évidemment que si demain nous retrouvions une autorité de l’Etat et non plus un Etat sans autorité conduisant par exemple sa police à s’élever légitimement contre la haine qui l’accable.

Il faut choisir. Mettre cette dernière à contribution au-delà de toute mesure et la défendre avec acharnement contre ceux qui l’attaquent, le sport national des casseurs. Ou la laisser traîner au propre et au figuré dans la boue et la violence sans s’étonner qu’elle s’indigne et en ait assez de servir pour une République qui lui préfère sa Place.

Trop d’essences, trop d’extrémités fières et dogmatiques, trop de certitudes enracinées.

Vite, de la souplesse. Que le sang circule mieux dans le beau corps de la France !

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Voir les Commentaires (126)
  1. Marc GHINSBERG

    « En effet, l’enjeu concerne l’identité nationale avec le souci que notre société soit à la fois accueillante mais ferme pour tout ce qui ne se rapporterait pas à la richesse de la diversité des cultures mais à l’effacement du commun dénominateur humain : visages non dissimulés, égalité des hommes et des femmes, refus de voir nos services publics assujettis à des exigences étrangères à leur fonction même, dénonciation de l’emprise religieuse dès lors que celle-ci a des ambitions politiques et a pour visée de dénaturer une quotidienneté et une qualité de civilisation qui n’ont surtout pas à s’excuser d’exister, tolérance… »
    Tout à fait d’accord avec cette vision des choses parfaitement exprimée.

  2. Garry Gaspary

    La seule identité nationale française est celle qui permet de faire que quelqu’un comme vous n’ait absolument rien à voir, rien de commun avec quelqu’un comme moi.
    La seule identité nationale française est le droit du citoyen de vivre en conscience la vie qu’il souhaite vivre à partir du moment où cela ne se fait pas au détriment de la liberté d’autrui. Mais, parce que je suis de gauche, je vais même plus loin en posant que le droit n’est rien face aux moyens réels fournis à chacun pour vivre librement.
    La seule identité nationale française est la reconnaissance universelle de l’individualité.
    Qu’on m’explique en quoi le choix de se couvrir le visage ou de ne pas serrer la main d’une femme empiète sur la liberté d’autrui ? Qu’on m’explique en quoi cela pose un problème de tolérance ?

  3. SERAYE Yves

    Je dirais qu’il n’y a pas de fumée sans feu et que cette fumée fait tousser d’éloquence nos érudits autorisés qui tentent de ménager la chèvre et le chou tout en aboyant sur ceux que l’on n’autorise pas à s’exprimer !
    Les lois de la République existent et semblent se perdre dans une nouvelle gigantesque vague que l’on impose sans permettre de construire des digues. Ces vagues qui pourtant baignent d’autres rivages nous prouvent en permanence leur dangerosité et leur inaptitude à forger un présent calme et serein.
    Nos penseurs veulent-ils la mort de notre civilisation ?
    Sont-ils aveugles ou volontairement aveugles ?
    Ils ne pourront jamais voir le résultat de leurs « pensées qui obligent » car lorsque le tsunami balaiera définitivement nos terres ils ne seront plus là pour savourer leurs erreurs !
    A chacun sa France la mienne est condamnée par nos « érudits patentés » !

  4. Je songe à Alain Juppé qui délibérément, au risque d’être incompris, a adopté sur ces thèmes infiniment sensibles une démarche bien plus intelligente qu’idéologique. Qui ne serait pas celle d’un Etat crispé sur ses positions, rigide par principe, condamnant ou approuvant en gros quand il conviendrait, au contraire, de faire de la dentelle sociale et nationale, de la nuance, du détail, de la gestion fine.
    Alors pourquoi n’adopte-t-il pas cette position envers ce qu’il appelle l’extrême droite ainsi que ses clones aussi sectaires que psychorigides, alors qu’elle n’a fait de mal à personne ?

  5. Franck Boizard

    Je ne saurais dire mieux qu’Eric Verhaeghe :
    « Tel est le drame du « renouvellement », c’est-à-dire de la réforme au sein d’un régime vieillissant. Que le renouvellement prétende s’opérer par de nouveaux partis politiques (cas des Verts) ou par de nouveaux élus ou de nouvelles figures, les Français ne tardent jamais à s’apercevoir que les initiatives déçoivent. Les forces nouvelles incorporent si vite les tares du régime qu’elles apparaissent toujours comme perdantes, incapables de donner le coup de pied qu’il faut dans la fourmilière.
    Bref, le régime ne se réformera pas de l’intérieur. Ce ne sont ni les gens, ni les partis qu’il faut changer. Ce sont les institutions elles-mêmes. »
    Alors quand ce n’est même pas un pseudo-renouvellement, comme Juppé…

  6. Marc GHINSBERG

    @Garry Gaspary
    « Qu’on m’explique en quoi le choix de se couvrir le visage ou de ne pas serrer la main d’une femme empiète sur la liberté d’autrui ? Qu’on m’explique en quoi cela pose un problème de tolérance ? »
    Que diriez-vous d’un groupe d’individus qui refuserait de serrer la main à des noirs ou à des juifs ?
    Moi effectivement ça me poserait au moins un problème de tolérance, et même un gros problème.

  7. Garry Gaspary

    @ Marc GHINSBERG
    Votre question est un sophisme puisque les salafistes ne refusent pas de serrer la main des femmes, mais la main de femmes qui leur sont étrangères.
    Que diriez-vous maintenant si l’on vous obligeait à serrer la main des Juifs et des Noirs sous prétexte qu’ils sont Juifs ou Noirs ? Il y a des Juifs et des Noirs à qui je serre la main, il y a des Juifs et des Noirs à qui je dis juste : « Bonjour ! », il y a des Juifs et des Noirs à qui je ne serre pas la main, à qui je ne dis pas : « Bonjour ! » mais que j’embrasse pour les saluer. Dois-je renoncer à cette liberté de saluer les gens comme je l’entends pour faire plaisir à vous ou à qui que ce soit d’autre ? Ai-je une tête à vouloir faire plaisir aux uns et aux autres au mépris de ce qui me plaît à moi ? Et si je refuse individuellement de renoncer à cette liberté de saluer le monde comme bon me semble, au nom de quoi puis-je obliger un salafiste d’y renoncer lui-même ?

  8. Bonjour Monsieur Bilger
    Vous écrivez :
    « Même si je me sens plus familier avec la conception d’une laïcité républicaine qu’avec les défenseurs du multiculturalisme, je ne parviens pas à comprendre pourquoi ces positions se sont campées de manière structurellement antagonistes comme s’il convenait à toute force de démontrer l’incompatibilité d’une vision avec l’autre. »
    Parce que laïcité et islam sont strictement antagonistes.
    « En effet, l’enjeu concerne l’identité nationale avec le souci que notre société soit à la fois accueillante mais ferme pour tout ce qui ne se rapporterait pas à la richesse de la diversité des cultures »
    La France n’a pas à être accueillante avec une religion-culture dont le but est sa destruction en tant que civilisation (transformation en « Dar al islam » : c’est écrit dans leurs bouquins).
    « …la forteresse française qui serait forcément menacée »
    La France est menacée, mais ce n’est plus une forteresse.
    « Je songe à Alain Juppé qui délibérément, au risque d’être incompris, a adopté sur ces thèmes infiniment sensibles une démarche bien plus intelligente qu’idéologique. »
    Cette calamité à l’ego démesuré est vraiment une obsession chez vous.
    Il n’a renoncé à son quartier islamique* sur Bordeaux-Bastide qu’à cause de la mobilisation des habitants et aux risques de répercussions sur sa cote dans les sondages.
    Tout accommodement avec l’islam est considéré par eux comme un signe de faiblesse qui les incite à pousser encore plus loin leurs revendications, avec un effet cliquet.
    En conséquence, la notion d’accommodement raisonnable n’a strictement aucun sens : c’est à chaque fois une capitulation.
    * mosquée de 3500 places, centre culturel islamique (subventionnable, comme ce qui suit), centre commercial « halal », école coranique, école de formation d’imams, etc. à plus de 20 millions d’euros.

  9. Incroyable ! A une question qui semblait claire, celle de M. Ghinsberg, M. Gaspary répond de la façon la plus obscure qui soit…
    M. Gaspary fait de la casuistique, à cela nous reconnaissons la mauvaise foi !

  10. Marc GHINSBERG

    @Garry Gaspary
    Laissons de côté s’il vous plaît les invectives type sophiste.
    Nul n’est évidemment obligé de serrer la main à tout le monde, ni à quelqu’un qu’on n’apprécie pas. Là n’est pas le sujet. La question est de savoir si on est prêt à accepter qu’un groupe d’individus refuse a priori de serrer la main à un autre groupe d’individus en fonction du genre ou de l’ethnie ou de la croyance, en l’occurrence à des femmes qui ne seraient pas de la même religion. Où est l’intolérance dans ce cas ? Pour moi la réponse ne fait pas de doute. C’est une intolérance basée sur une double discrimination : le genre et la croyance.

  11. Herman Kerhost

    @Garry Gasparry,
    Que croyez-vous que nous penserions si d’aventure un noir ou un juif (que vous ne connaissez pas ça va de soi, ne pas oublier vos nuances…) vous tende la main pour vous saluer mais que selon vos beaux principes de vivre-ensemble vous refusez de la lui serrer ?
    Racisme ? Mauvais goût ? Usage de liberté ? Élégance ?
    L’islamo-gauchisme existe, Garry Gaspary en est une belle figure…

  12. SERAYE Yves

    @ PhD
    Si, du fait des intentions de Juppé, que vous décrivez fort bien, les électeurs de la prochaine présidentielle ne comprennent pas qui est Juppé, c’est à se taper la tête contre les murs !
    Juppé sera pire que Hollande et Sarkozy !
    Certes, il est plus subtil mais déteste les Français en souvenir de son passé qui lui reste au travers de la gorge et il nous le fera payer très cher !
    Ce qui fait qu’en 2022 la France sera dirigée par un musulman !

  13. Bonjour,
    « Même si je me sens plus familier avec la conception d’une laïcité républicaine qu’avec les défenseurs du multiculturalisme, je ne parviens pas à comprendre pourquoi ces positions se sont campées de manière structurellement antagonistes comme s’il convenait à toute force de démontrer l’incompatibilité d’une vision avec l’autre. »
    Il en est du multiculturalisme comme de l’attachement indéfectible à nos racines, à notre culture, le problème réside dans les positions extrêmes.
    Ras le bol de ces doctrinaires qui imposent leur vérité qui sont le plus souvent en contradiction avec les écrits religieux ou philosophiques auxquels ils se réfèrent.
    La laïcité républicaine accepte la pratique de toute religion reconnue en tant que telle et notamment les trois religions monothéistes, à condition que celles-ci n’empiètent pas sur la vie des citoyens, allant jusqu’à imposer un type de comportement, comme le conditionnement de la nourriture (la viande en particulier), la tenue vestimentaire des femmes, la façon de saluer une personne n’appartenant pas à sa communauté, la façon dont un médecin doit pratiquer les soins, etc.
    A partir du moment où chacun accepte la différence culturelle de l’autre, l’apport de chacune des communautés est réellement une richesse. Dans le cas contraire ce sont les valeurs de la République qui sont bafouées et il convient d’y remédier sans faiblesse.

  14. Alain Juppé est certainement bourré de bonnes intentions. Il a surtout l’avantage d’être le seul dont on puisse être certain à l’heure actuelle qu’il nous débarrassera de François Hollande.
    Mais pour ce qui concerne l’infiltration du jihadisme en France, peut-on encore se situer dans la nuance après les attentats que nous avons connus et avec ceux qui se préparent ? Peut-on l’aborder sous l’angle de sa complexité ? Intellectuellement sans doute, mais dans les faits la loi doit être respectée, sans accommodements. Et rien que ça, cette seule exigence peu complexe de faire respecter la loi, implique une sorte de révolution en France. Le problème est urgent parce qu’il grossit si l’on ne s’en occupe pas. Et pour s’en occuper, il faut le prendre à bras-le-corps, avec subtilité sans doute, c’est-à-dire avec le même esprit de ruse que ceux qui veulent soumettre la France à leur idéologie religieuse, mais aussi sans aucune tolérance pour aucun passe-droit. Ça commence par exemple aussi bêtement que d’obliger tous les gens qui resquillent dans le métro ou dans le train à payer leur billet (trompez-vous de billet et observez ce qui se passe si vous êtes habillé comme pour aller au travail. On vous infligera une amende, et vous la payerez. Mais avec un certain look, on vous laissera faire sans même vous remarquer, et si vous demandez pourquoi, on ne vous répondra même pas, ça ne vous regarde pas).
    GG vous nous amusez avec vos digressions sur les embrassades et les serrements de main. C’est un détail. Il s’agit que l’Islam extrémiste ne nous impose pas ses règles comme il essaye de le faire sans même s’en cacher, et en plus avec la violence qui le caractérise. Vous, vous dites bonjour comme vous voulez, on s’en fiche. Moi, si quelqu’un a une énorme barbe façon mollah, je ne tiens pas à ce qu’il m’embrasse, c’est une question d’hygiène, c’est tout.

  15. Alex paulista

    En gros, ce billet est contre les idéologues de tous bords.
    On ne peut qu’approuver.

  16. @Garry Gaspary
    Vous êtes naturellement libre de vos choix quant à qui vous saluez ou respectez. C’est votre liberté en tant qu’individu. Mais là on parle d’une doctrine, d’une idéologie, de millions d’individus qui se prêtent à ce jeu méprisable, sans vous donner autre argument que « c’est la loi d’Allah ».
    Moi, si vous voulez, en tant qu’immigré russe vivant en France, je vais la faire courte : je ne vous comprends pas, les Français, à constamment baisser votre pantalon. Je comprends tout à fait ce que veulent dire « diversité » et « richesse de la diversité » mais toutes ces choses-là se référent à une minorité, pas à une énorme masse de population étrangère qui maintenant fait partie et obstrue le champ visuel, quotidiennement.
    Quand je sors me promener, l’Islam est omniprésent dans les rues, partout. Mais qu’est-ce qu’il vous a pris d’accepter une telle dilution de vos si chèrement acquises liberté et culture ?!
    Excusez ma franchise, mais je reste bouche bée là, ça ne ressemble plus à la France que j’avais choisie dans les années 1995. Pour moi maintenant, elle ressemble plus à une poubelle où on entasse toutes les miséreux, sous prétexte qu’on devrait en prendre soin ; sous prétexte que toute souffrance, où qu’elle soit, serait due à nos actions, donc on est responsables.
    Ça me semble hallucinant, moi, et je m’excuse d’être aussi direct.

  17. L’analyse de Guy Sorman, qu’on pourra difficilement taxer de bobo gauchisant, éclaire enfin le débat sur l’Islam qui, comme les protestantismes, est une myriade d’entités dont le « littéralisme mortifère des fondamentalistes »(Arkoun) n’est pas représentatif. Ne réagir qu’à cette tendance extrémiste révèle une ignorance de la pluralité musulmane, réveillant désir de croisade et exclusion qui ne sont que l’expression d’un extrémisme symétrique :
    « La laïcité militante en France, une exception culturelle, renforce le sentiment d’exclusion des musulmans. Interdire le voile, les mosquées, les cantines halal, voilà qui facilite la tâche des recruteurs… Le néo-djihadisme provoque des réflexes stupides dont le plus primitif est de condamner l’Islam en soi puisqu’il n’existe pas, le second étant de nier toute responsabilité de l’Occident dans les origines du néo-djihadisme. La solution, si elle existe, est de décoloniser le monde arabe ici et là-bas, en concertation avec les démocrates et les modérés… »(G.Sorman, Le Point du 5 mai 2016)
    En résumé, il suffirait d’appliquer nos lois, avec souplesse et fermeté, pour que la République affirme la sainteté de son corps royal.

  18. Jean le Cauchois

    Cher PB
    Vous nous dites « Même si je me sens plus familier avec la conception d’une laïcité républicaine qu’avec les défenseurs du multiculturalisme, je ne parviens pas à comprendre pourquoi ces positions se sont campées de manière structurellement antagonistes… »
    Il y a une explication qui me paraît simple : vous n’avez pas eu à prendre position personnellement. Vous n’avez pas eu le début de vie d’Alain Finkielkraut, ni celui d’Edwy Plenel, ni peut-être même celui de Denis Tillinac. Personnellement, il m’a fallu presque un demi-siècle pour passer d’une germanophobie qui avait ses raisons dès le début de mon existence, à une germanophilie qui a autant de bonnes raisons maintenant. Et comme on vit mieux en aimant, en adhérant qu’en haïssant, qu’en détestant, je ne regrette pas ce qui peut apparaître comme un changement d’avis.

  19. Michelle D-LEROY

    La campagne électorale devra forcément prendre en compte cet aspect de l’identité nationale, qui devient très importante pour une majorité des Français.
    Certains hommes politiques, souvent par couardise, voudraient l’occulter en lançant des anathèmes sur ceux qui soulèvent le problème et qu’ils trouvent donc dérangeants.
    Le seul fait de ne pas faire en sorte de réduire les flux migratoires, dont nous savons qu’ils sont essentiellement musulmans, est un manquement au devoir citoyen, à la laïcité. Car nous savons bien avec un peu de jugeote que le fait d’amener toujours plus de musulmans avec leurs coutumes et leur culture de l’Islam va immanquablement finir par inverser les traditions culturelles de la France et aussi de l’Europe.
    Ce qui est choquant, c’est de parler de la laïcité pour remettre les catholiques à leur place mais de ne pas en tenir compte lorsqu’il s’agit de l’Islam. Ceci est un problème à lui seul.
    A peu près tous nos politiques essaient d’échapper au débat car ils savent qu’ils seront piégés, essentiellement par des journalistes avides de polémiques. M. Plenel et ses semblables, tellement aveuglés par leur anticléricalisme et leur envie de voir tomber l’Eglise catholique, ennemi héréditaire de leur empreinte communiste, voient l’arrivée de l’islamisation comme un salut.
    Et tous ceux qui lors de discours, répètent comme Alain Juppé ou encore Emmanuel Macron à Orléans, il faut rassembler, il faut abattre les clivages etc., font semblant, à l’aide de formules, de croire que demain tout s’arrangera tout seul, que c’est un sous-problème ou encore ils ont la stupidité de croire que si l’économie va mieux, les dissensions se résorberont d’elles-mêmes. Naïveté ou tactique ?
    C’est avant tout méconnaître le monde d’aujourd’hui où on constate partout une montée de l’intégrisme et d’une radicalité violente.
    J’ai personnellement rencontré un diplomate français, il y a deux ans, qui avait travaillé dans plusieurs postes d’ambassades de pays musulmans, il disait être inquiet en voyant cette religion se radicaliser avec force, voulant imposer ses traditions religieuses aux autres, dans chaque pays où il avait exercé ses fonctions. Il disait se rendre compte à des faits quotidiens, peu ou pas du tout rapportés, d’une situation qui se dégradait rapidement. Il se disait inquiet pour l’avenir du monde et ne comprenait pas que les dirigeants européens fassent comme si tout cela n’existait pas.
    La seule parade de nos dirigeants (et cela c’est moi qui le dis) c’est de traiter les inquiets de réacs ou de néo-cons. Une façon de museler mais qui ne tiendra pas très longtemps.

  20. Quand je vois la moustache d’Edwy Plenel, je pense avant tout à Joseph Vissarionovitch Djougachvili, plus connu sous le surnom de Staline. M. Edwy Plenel a de nombreux traits de caractères ; mais en aucun cas celui de la souplesse et de la tolérance envers ceux qui ne pensent pas comme lui. De par sa formation politique auprès des trotskistes, il est tendu vers une perpétuelle remise en cause, une révolution permanente. Il a trouvé un créneau professionnel en temps que propriétaire de Mediapart dont le nombre d’abonnés, selon lui, est supérieur à 100 000 et en constante augmentation.
    Mediapart vient de publier une nouvelle fracassante reprise par France Inter, BFM et autres media de gauche. Le vice-président de l’Assemblée nationale a démissionné, la ministre Emmanuelle Cosse est en difficulté, le parti EELV en ébullition. Toute cette agitation est comme de bien entendu rendue possible en se retranchant derrière la liberté de la presse et le secret des sources. M. Mitterrand appelait M. Plenel, le scélérat.
    M. Edwy Plenel estime qu’il connaît ce qu’il considère être le juste taux de TVA qu’il doit acquitter au Trésor Public. Le fait qu’il ait été condamné à ce sujet n’infléchit pas sa conviction personnelle. M. Plenel continue d’écrire des articles intransigeants et il ne changera pas de stratégie. Pour lui, il faut toujours plus d’immigration, toujours plus de tolérance à l’égard des musulmans.

  21. breizmabro

    @ Garry Gaspary | 10 mai 2016 à 08:59
    « Qu’on m’explique en quoi le choix de se couvrir le visage ou de ne pas serrer la main d’une femme empiète sur la liberté d’autrui ? Qu’on m’explique en quoi cela pose un problème de tolérance ? »
    C’est vrai qu’une FEMME se couvrant le visage n’empiète pas sur la liberté des autres, du coup n’hésitez pas à la contraindre.
    C’est vrai qu’un HOMME qui ne serre pas la main d’une femme n’empiète pas sur la liberté des autres (en même temps la femme en question elle s’en tape que l’autre connard ne lui serre pas la main avec ses mains moites ;-))
    De même qu’un homme qui harcèle une femme ou un homme (sauf vous parce que vous êtes moche) n’empiète pas sur liberté des autres, de vous.
    De même qu’un homme qui bat sa femme (car « si lui ne sait pas pourquoi, elle elle le sait… ») n’empiète pas sur la liberté des autres et de vous, parce que vous êtes autiste.
    De même qu’un dealer qui fait les sorties de lycées pour vendre ses produits stupéfiants divers et variés, n’empiète pas sur la liberté des dealers.
    « Qu’on m’explique en quoi cela pose un problème de tolérance ? »
    Pas de problème ! Tolérance 100%.
    Mais alors du coup POUR TOUT !
    Pour les mecs bourrés au volant, qui ne sont pas liberticides,
    Pour les violeurs, qui ne sont pas liberticides,
    Pour les cambrioleurs, qui ne sont pas liberticides, etc., etc.
    (liste non exhaustive…)

  22. Robert Marchenoir

    Il conviendrait, au contraire, de faire de la dentelle sociale et nationale, de la nuance, du détail, de la gestion fine.
    De la dentelle sociale… Tudieu !… Vous êtes décourageant. Tout ça pour ça ! Tant d’appels à la lucidité et au refus des conformismes pour en arriver à la… dentelle sociale !
    Remarquez, l’expression est bien tournée. Avec un peu de chance, elle aura un aussi bel avenir que le lien social, le vivre-ensemble, l’ouverture à l’Autre et… le refus de tout essentialisme, épouvantable morceau de jargon sorti tout fumant de la machine socialiste à détruire le langage, il y a quelques années à peine, et auquel vous croyez pertinent d’emprunter votre titre.
    C’est sûr que la dentelle sociale est exactement ce qu’il nous faut pour lutter contre ça. Ou ça.
    La dentelle sociale et nationale, la nuance, le détail, la gestion fine, comme vous dites, c’est exactement ce que font tous les gouvernements de gauche et de « droite » depuis un demi-siècle. On voit où ça nous a menés…
    Donc nous avons des gens résolus à nous envahir, à nous asservir et à nous exterminer, et nous allons y répondre en faisant délicatement de la dentelle sociale et nationale. Churchill, face à la menace nazie, a annoncé à son peuple que l’heure était venue de faire de la dentelle sociale et nationale.
    La dépense publique représente 57 % du PIB, le chômage est endémique depuis quarante ans, la dette est abyssale, et nous allons y remédier avec des nuances et de la gestion fine.
    Les Français qui le peuvent émigrent de leur pays comme de vulgaires Africains tandis que ces derniers les remplacent, et nous allons mettre fin à cela avec une plus grande attention aux détails.
    Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?…

  23. Robert Marchenoir

    Tiens, Garry Gaspary est de retour. Je le croyais capturé par quelque milice chrétienne. Toujours la même mauvaise foi islamo-gauchiste :
    Qu’on m’explique en quoi le choix de se couvrir le visage ou de ne pas serrer la main d’une femme empiète sur la liberté d’autrui ?
    On le lui a expliqué mille fois, mais il fait semblant de ne pas avoir entendu. Comment dit-on « faire l’imbécile », en arabe ?

  24. Frank THOMAS

    « Je n’imagine pas que la passion du multiculturalisme qui habite Edwy Plenel soit si intense et si imprudente qu’elle puisse l’entraîner à tolérer le pire… »
    Pourquoi user encore une fois de la prétérition ? Affirmez carrément ce que vous dites : « la passion du multiculturalisme qui habite Edwy Plenel est si intense et si imprudente qu’elle peut l’entraîner à tolérer le pire ». Cela signifie la même chose, mais c’est plus franc, plus direct et surtout plus clair.
    L’emberlificotage des doubles négations, des prétéritions répétitives, etc. ôte de la vigueur à une pensée avec laquelle on ne sait plus si l’on est ou pas d’accord, tant la formulation en est piégée.

  25. Duval Uzan

    Cela devient intolérable la publicité qui envahit tout !
    Voilà que même sur ce blog ! C’est une véritable dictature !
    C’est de l’insolence ! C’est combien la photo ?

  26. Alex paulista

    @Garry Gaspary | 10 mai 2016 à 11:17
    « Et si je refuse individuellement de renoncer à cette liberté de saluer le monde comme bon me semble, au nom de quoi puis-je obliger un salafiste d’y renoncer lui-même ? »
    Certes, pas avec la logique. Mais ce n’est ni la Loi ni la Logique qui cimentent les peuples.
    Vous touchez là au problème qu’on ne peut pas facilement légiférer sur tout.
    On peut décliner votre discours à l’infini, et justifier la discrimination à l’embauche des maghrébins en déclarant refuser de renoncer à cette liberté d’embaucher qui bon me semble.
    Pareil pour le logement, et ainsi justifier hypocritement toutes les formes de discrimination, de racisme, de sexisme, le tout en accusant les autres de sophisme, ce qui est un sacré retournement.
    On est donc dans une impasse rationnelle.
    Réfléchissez quand même à ce qui risque d’arriver si vous forcez la population française à sortir de la rationalité, Léviathan n’est pas connu pour faire dans le détail.

  27. @Robert Marchenoir sur GG
    « Qu’on m’explique en quoi le choix de se couvrir le visage ou de ne pas serrer la main d’une femme empiète sur la liberté d’autrui ?
    On le lui a expliqué mille fois, mais il fait semblant de ne pas avoir entendu. Comment dit-on « faire l’imbécile », en arabe ? »
    Traitez-le de « Hmar » (âne en arabe).
    Réflexion d’un copain libanais (chiite) de passage à La Défense vingt ans après son dernier séjour à Paris : « Incroyable le nombre de femmes voilées chez vous ! On se croirait chez moi, et encore pas sûr ! Quand je viens en France je n’apprécie pas de voir de moins en moins de Français… normal non ? »
    On pourrait aussi ajouter que dans nombre de pays musulmans les prières de rue sont interdites. Logique puisqu’il y a suffisamment de mosquées ! En fait c’est parce que le coran ne prescrit pas de prier dans un lieu de culte…
    Je pense que nos élus :
    – ne connaissent pas la religion musulmane
    – sont terrorisés par l’idée de dire non, tout simplement non, aux musulmans qui revendiquent des accommodements que je qualifie de « déraisonnables » !
    Juppé pas plus que les autres n’endiguera cette montée intégriste.

  28. SERAYE Yves

    Cher monsieur Philippe Bilger,
    En tant que joueur d’échecs, je reconnais que vous êtes un maître !
    Votre culture philosophique et politique nous entraîne dans des considérations qui dépassent parfois notre puissance imaginative !
    Vos phrases sont remarquablement interprétables et offrent une saveur qui permet à tous de les apprécier ! En ce qui me concerne j’y trouve mon comptant et vos interviewés devraient en prendre de la graine car ils manquent d’imagination (mais pas de culot ni de vanité) !
    Continuez à nous apprendre à penser… dommage que nous ne puissiez pas proposer de manuel d’explication !

  29. Denis Monod-Broca

    Il était une foi…
    Une foi et une autre foi peuvent se combattre, elles peuvent aussi discuter à égalité, se comprendre, composer, faire la paix.
    À la foi des extrémistes islamistes nous opposons la laïcité qui est, ou croit être, absence de foi, ou qu’on pourrait appeler, selon le mot de Todd, une foi-zombie. Ça ne peut pas marcher !
    La question est : en quoi croyons-nous ?
    La réponse n’est pas simple, peut-être n’y a-t-il pas de réponse univoque à une telle question, mais si nous ne nous la posons pas, si nous restons dans ce déni de foi, notre sort est scellé…

  30. @Michelle D-LEROY
    Ce qui est choquant, c’est de parler de la laïcité pour remettre les catholiques à leur place (…)
    Veuillez me permettre de vous rappeler que sans même remonter au baptême de Clovis les catholiques ont été chassés de leur place naturelle, qui leur a permis de bâtir la France sur des fondations solides, par une fausse laïcité qui est en réalité une machine de guerre dirigée contre eux et contre eux seuls.
    Mais qu’ont donc fait les catholiques pour mériter tous ces mauvais traitements injustes ?
    Et si des gens tiennent absolument à remettre les catholiques à leur place, qu’ils commencent donc en toute logique par leur restituer tout ce qui leur a été volé en 1789 et en 1905.
    En poussant la logique un peu plus loin, qu’ils remettent un roi de droit divin sur le trône et alors les choses seront en ordre et chacun sera à sa place (cum grano salis)…
    Bon, je dis ça et les catholiques savent – eux – qu’il existe des biens plus précieux que quelques monastères transformés en lycées ou bien en bâtiments administratifs, mais dans le principe il n’est écrit nulle part – y compris dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen – que les catholiques pouvaient être traités comme des sous-hommes et voir leurs biens confisqués de façon arbitraire.
    Enfin, la mise sur le même plan du catholicisme et de l’islam n’a pas de sens et ceux qui se hasardent à se livrer à ce genre de comparaison par facilité se ridiculisent.
    Mais quand un certain personnage prétend sans rire qu’il « ne croyait pas aux origines chrétiennes de l’Europe», nous pouvons désormais nous attendre à recevoir un déluge de n’importe quoi sans que personne ne vienne protester.

  31. Garry Gaspary

    @ Valery
    Mais tout est là ! C’est bien parce que vous ne voulez voir que la doctrine, c’est bien parce que Marc GHINSBERG ne veut voir que le groupe, c’est bien parce que vous refusez de voir chez un salafiste l’individu que vous n’avez pourtant aucun mal à voir en moi, que vous êtes dans l’erreur totale.
    C’est parce que vous jugez non pas des actes mais des intentions que vous êtes capable de différencier le même fait de porter un voile chez une musulmane et chez une bourgeoise.
    Encore une fois, si vous vous évertuez à ne voir que les actes individuels, vous ne pouvez faire la différence entre quelqu’un comme vous, comme moi qui saluons une femme sans lui serrer la main et un salafiste qui fait de même. Me donner, nous donner cette liberté sous prétexte qu’elle est occasionnelle et la refuser à un salafiste sous prétexte qu’elle est plus qu’occasionnelle, ce n’est ni plus ni moins qu’affirmer qu’au-delà de l’acte qui est identique, c’est l’individu qui nous est inférieur. Et ce nous, selon moi, c’est toujours et encore l’Eglise chrétienne, ce nous, ce n’est ni plus ni moins que la mort de l’individu, autrement dit la mort de l’homme, ce nous, c’est la communauté de ceux qui maudissent la liberté humaine, leur propre liberté, qui maudissent Dieu ou la Nature tous les jours de leur vie d’être nés humains et non moutons. S’ils étaient nés moutons, leurs comportements seraient à tous identiques, gérés par l’instinct animal, pas de question à se poser, pas de conscience à avoir, pas de conflits, pas de discussion, pas de remise en cause, mais une obéissance aveugle et absolue. Le paradis sur terre pour de tels abrutis…
    Je suis un humain libre qui considère que le salafiste est autant humain que moi, qu’il a, en tant que tel, non seulement le droit mais aussi le devoir de ne pas me ressembler, de ne pas imiter mes comportements, de ne pas se soumettre à la dictature du nous, du troupeau, parce que ni lui, ni moi ne sommes nés pour être des moutons. Je ne défends pas le salafisme du salafiste, je défends son humanité, sa liberté, et au-delà de son humanité et de sa liberté, ce sont bien ma propre humanité et ma propre liberté que je défends. Si vous êtes capable de reconnaître ces dernières sans reconnaître les premières, c’est que vous avez un problème…
    Je conçois que ce discours soit difficile à accepter pour un Russe, mais je vous assure qu’il est profondément, fondamentalement même, français.

  32. Michelle D-LEROY

    @ SERAYE Yves
    « Ce qui fait qu’en 2022 la France sera dirigée par un musulman ! « 
    Le livre « Soumission » de Michel Houellebecq a fait scandale dans la bien-pensance parce que trop réaliste… et voilà que depuis une semaine les mêmes bien-pensants qui hurlaient au scandale et au fascisme dansent de joie en voyant l’équivalent de la fiction se produire à Londres où un musulman est devenu maire.
    Tout un symbole d’une Europe multiculturelle et islamisée. Un musulman pauvre a été élu contre un juif riche.
    Car tous ceux qui demandent aux peuples européens, anciens conquérants et colonisateurs, de se repentir de ce passé, ravis de la décolonisation (à juste titre), acceptent avec ravissement une nouvelle forme de colonisation à l’envers. L’internationalisme si cher à Trotski.
    Le monde va ainsi, les grandes civilisations s’éteignent parfois au profit de l’obscurantisme, grâce à d’incompréhensibles renoncements. Constantinople en est une preuve.

  33. Robert Marchenoir

    aliocha | 10 mai 2016 à 13:56
    L’analyse de Guy Sorman, qu’on pourra difficilement taxer de bobo gauchisant, éclaire enfin le débat sur l’Islam…

    Bien sûr que si, on peut. Et même, on doit.
    Je n’utiliserais pas le mot de bobo, qui est une vague insulte sous laquelle chacun met ce qu’il veut.
    En revanche, les écrits de Guy Sorman montrent de façon très claire qu’il est un mondialiste, membre de la classe oligarchique internationale, qui milite en faveur de l’immigration de masse et de l’islamisation de l’Occident.
    Sous une défroque de droite, il adhère en réalité aux thèses islamo-gauchistes.
    J’ajouterai que Guy Sorman est un malhonnête. Je l’ai pris en flagrant délit de mensonge, un jour, sur son blog.
    Il avait publié une tribune dans un magazine américain, destinée à nier la menace islamique, prétendant que les musulmans de France étaient si peu militants, et si bien intégrés, qu’ils ne réclamaient pas la construction de mosquées et que celles qui existaient étaient vides.
    Faire de la désinformation sur son pays à l’étranger, en y répandant des thèses que l’on n’oserait pas propager chez soi parce qu’on y serait immédiatement démasqué comme un imposteur, c’est une pratique particulièrement méprisable.
    Guy Sorman est de surcroît particulièrement bien placé pour savoir que les mosquées « françaises » non seulement sont très fréquentées, mais que les musulmans « de France » en réclament d’autres, à l’aide de tous les moyens d’intimidation dont ils sont capables : il était, à cette époque (et peut-être l’est-il encore), conseiller municipal de la commune de Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, où il avait voté en faveur d’une subvention clandestine et illégale destinée à permettre la construction d’une nouvelle mosquée…
    J’ai présenté ces faits sur son blog, et l’ai sommé de s’expliquer. Il a, naturellement, été incapable de justifier cette incohérence flagrante, et s’est borné à énoncer quelques platitudes sans rapport avec le sujet.
    L’extrait que vous citez de son article dans Le Point est tout aussi malhonnête. Pour oser écrire que « l’islam en soi n’existe pas », il faut tout de même être un menteur doté d’un culot assez colossal.
    Ecrire que c’est en interdisant les mosquées qu’on faciliterait l’islamisation, c’est d’une malhonnêteté difficilement supportable.
    Double malhonnêteté, puisque personne ne propose (hélas) d’interdire les mosquées.
    On reconnaît ici la malversation rhétorique typique des communistes, qui attribuent à leurs adversaires des positions extrêmes qui n’ont jamais été les leurs, afin de faire semblant de réfuter leurs positions qui sont tout autres.
    Et bien entendu, Guy Sorman soutient, dans cet article, la position typiquement gauchiste (et musulmane) consistant à prétendre que le « néo-djihadisme » est imputable aux Occidentaux.
    La solution, dit-il, « si elle existe » (si elle existe !…), constitue à « décoloniser le monde arabe ici et là-bas » (ici désignant, je suppose, la France).
    Là encore, c’est l’antienne gauchiste selon laquelle « les Arabes » seraient colonisés par les Occidentaux. Rien qui ne diffère de la propagande islamo-marxiste, extrémiste et enragée, des soi-disant Indigènes de la République.
    Non seulement l’Algérie, l’Arabie saoudite et l’Egypte seraient donc une colonie française, mais la Seine-Saint-Denis le serait aussi !
    Comme on ne peut pas décoloniser des peuples qui ne sont pas colonisés, Guy Sorman préconise, en réalité, de ne rien faire, et de laisser la France non seulement s’islamiser, mais subir les attaques des terroristes djihadistes.
    A ce niveau, ce n’est plus de la sottise, mais de la trahison en temps de guerre.
    Je serais curieux de savoir combien Guy Sorman touche de la part de gouvernements musulmans pour son « travail » de « consultant international », qui m’a l’air d’être plutôt un travail de désinformateur international.

  34. @ Valery | 10 mai 2016 à 13:50
    Пожалуйста,ещё раз ! (S’il vous plaît, encore)
    Et bravo d’être aussi direct.

  35. Noblejoué

    « Le quotidien « Le Monde » est parfois exaspérant avec sa façon biaisée de prétendre à l’objectivité quand subtilement il l’altère par une élégante partialité. »
    C’est la plaie de la presse française, ne pas différencier le fait et le commentaire.
    Pénible. Ca ronronne et en même temps, il ne faut pas s’endormir pour détricoter ce mélange.
    Il y a aussi une presse non généraliste, heureusement, il me semble de plus en plus variée et intéressante… Il n’y a pas que la politique dans la vie.

  36. Cher Philippe,
    Au lendemain de l’élection de Hollande, vous sembliez considérer que la France respirait mieux, tandis que nous déclarions que la France était morte.
    A présent, vous souhaitez que le sang circule mieux.
    Doit-on pour accélérer cette circulation utiliser la méthode Sapin, celle du tirage de l’élastique qui rend la fesse tonique ?
    Doit-on s’attendre à visiter Notre-Dame-de-la-Mecque de Paris ?
    Pourquoi pas puisque certains renomment les lieux Saints avec ignorance ou antisémitisme satisfaits ?
    L’émir Hollande dans son harem de l’Elysée a-t-il consulté ses marabouts pour déclarer que tout va mieux ?
    Il sera bientôt interdit de juger sans marcher sur des braises et sans agiter un grigri.
    Interdit de déguster un couscous boulettes à Paris ou une choucroute dans le Midi. Honteux de commander une bouillabaisse à Strasbourg et des moules frites à Tulle.
    Interdit de regarder une femme au-dessous du front et au-dessus de la semelle.
    Interdit de lui adresser le moindre message sans prendre le risque de se retrouver convaincu de harcèlement.
    Tristes de nous qui nous baignerons bientôt dans des bassins différents, étudierons frère et sœur derrière des grillages, mangerons en cachette des chips pendant le ramadan dans les transports.
    Tristes de ces femmes qui ont pris le pouvoir pour se plaindre d’une main aux fesses et qui ignorent la Méditerranée cimetière d’enfants, la prostitution des étudiantes et des étudiants, tous ces corps meurtris qui avancent tels des ombres et qui ont déjà vécu l’horreur sans avoir eu le temps d’apprendre à sortir de l’enfance.
    Légers ces journalistes qui boudent la viande quand des millions de personnes crèvent la dalle et fouillent les poubelles sous leur nez.
    Heureux celui qui peut trouver bonheur en famille devant un plat chaud et des fruits avec des amis en rêvant de paix et de respect mutuel.
    françoise et karell Semtob

  37. Jean le Cauchois

    Cher PB
    Depuis huit billets, le plaisir de découvrir votre texte du jour est amoindri par la nécessité nouvelle d’ignorer les photos que vous mettez, de plus en plus importantes en surface, en général d’hommes (seulement deux photos de dames depuis le début de cette dérive !) déjà médiatiquement connus. Mais je fais avec, avec mon auto-décryptage !

  38. Franck Boizard

    La « dentelle sociale », ça consiste à se convertir à l’islam, ou, au moins, à s’y soumettre, car, vous comprenez, refuser de se soumettre ou de se convertir, ça antagonise, ça « divise ». Et « diviser », comme chacun sait, c’est mal (d’ailleurs, c’est que notre hôte reproche à Nicolas Sarkozy, de « diviser », alors que je lui reproche justement de mimer la division mais de ne pas la faire vraiment).
    N’importe quel bourgeois parisien est avide de faire preuve de bonne volonté vis-à-vis de l’islam, vexé qu’il est d’être précédé par ses homologues londoniens. J’en ai de très beaux exemplaires sous la main, je sais de quoi je parle.

  39. @Denis Monod-Broca
    À la foi des extrémistes islamistes nous opposons la laïcité qui est, ou croit être, absence de foi, ou qu’on pourrait appeler, selon le mot de Todd, une foi-zombie. Ça ne peut pas marcher !
    La question est : en quoi croyons-nous ?

    Vous voyez que vous pouvez écrire des choses sensées et même profondes, quand vous le voulez…

  40. @Garry Gaspary
    « Je conçois que ce discours soit difficile à accepter pour un Russe, mais je vous assure qu’il est profondément, fondamentalement même, français. »
    Je n’ai aucune idée de à quoi vous faites référence dans cette phrase car, étant en France depuis vingt ans déjà, j’ai pu remarquer que très peu de Français sont du même avis que vous. Ils sont une majorité écrasante à s’opposer à une immigration nord-africaine massive, et une majorité écrasante également à être inquiète de la montée de l’Islamisme.
    Donc pour moi, Russe ou pas Russe importe peu dès lors que j’ai mes yeux bien ouverts, alors que c’est bien vous qui, en prétendant parler pour les Français, n’offrez que votre point de vue personnel, qui de plus n’est partagé que par une toute petite minorité. Maintenant je comprends que dans la solitude on puisse nourrir un mépris envers ceux qui sont solidaires, mais à mon sens, il serait bien plus honnête que vous arrêtiez les phrases surfaites et grandiloquentes comme « c’est profondément français », car les Français, eux, ne sont pas d’accord avec vous, dans une grande majorité.
    Voulez-vous qu’on présente nos arguments respectifs à coup de sondages d’opinion ?

  41. Claude Luçon

    Vivre à l’étranger et y suivre les journaux français enseigne rapidement que Le Monde est avant tout un journal particulièrement hypocrite dont il convient de se méfier.
    Vivre à l’étranger et en particulier en Afrique et au Maghreb est une expérience que notre moustachu breton, Plenel, devrait faire comme adulte. Sa jeunesse aux Caraïbes et en Algérie ne semble pas lui avoir laissé de très profondes impressions, seulement des émotions superficielles.
    Chacun d’entre nous traîne dans ses gènes le long passé de ses ancêtres, l’évolution ne s’est pas arrêtée avec Homo Sapiens, même si sa version moderne pense avoir retiré des mains hasardeuses de la Nature et redirigé l’Evolution vers un monde meilleur (?).
    Plenel devrait lire, ou peut-être relire, Teilhard de Chardin.
    Il devrait aussi comparer les photos de ses ancêtres et celles de ses enfants.
    Nous sommes des mutants permanents.
    Un très beau film de Spielberg, étrangement inconnu en France, Amistad, quand on se donne la peine de l’analyser sérieusement, met précisément en valeur le conflit entre les expériences humaines des Africains et des Européens. La sagesse n’y est pas nécessairement du côté de ceux qui se veulent les plus civilisés. Film qu’on s’étonne de ne pas voir sur les écrans, grands ou petits, en cette année dédiée à l’esclavage.
    L’assimilation est une adaptation difficile même pour celui qui la désire au plus haut degré comme Alain Finkielkraut qui le dit d’ailleurs clairement.
    C’est un processus qui demande beaucoup d’ouverture d’esprit de celui qui reçoit mais infiniment plus d’efforts de celui qui s’intègre parce qu’il porte en lui des chromosomes qui le pilotent sans qu’il en ait nécessairement conscience. Plenel n’ignore pas que ces chromosomes se manifestent toujours même après trois générations de tentatives d’intégration des arabes chez nous, pas plus que les Québécois n’ont oublié leur passé normand ou picard au Canada, et les « coonasses » de Louisiane aient oublié le leur. Ce qui dans les deux cas ne les empêche pas de vivre « à l’américaine »
    C’est une illusion de croire que tout individu est maître de son futur, il n’est maître que de sa volonté laquelle doit composer avec son ADN.
    C’est la diversité qui est la merveille de ce monde. Plenel suit un chemin dangereux de croire qu’à force d’assimilation nous créerons un terrien universel nouveau, sans vouloir l’offenser et encore moins le comparer, Hitler, Staline et Mao ont essayé en vain et pourtant ils ne s’attaquaient qu’à la diversité de leurs propres compatriotes.
    Ayant vécu longtemps à l’étranger je ne constate qu’une chose : les migrations actuelles se font en direction de l’Europe, notre mode de vie en Europe n’est pas idéal mais pour l’instant il doit donc être ce qui se fait de mieux pour être ainsi désirable.

  42. Noblejoué

    @Denis Monod-Broca @ Exilé
    « À la foi des extrémistes islamistes nous opposons la laïcité qui est, ou croit être, absence de foi, ou qu’on pourrait appeler, selon le mot de Todd, une foi-zombie. Ça ne peut pas marcher !
    La question est : en quoi croyons-nous ?
    Vous voyez que vous pouvez écrire des choses sensées et même profondes, quand vous le voulez… »
    Nous croyons à la liberté.
    La liberté est une fin, la laïcité un moyen. Donc il faut garder la laïcité, moyen, mais non la sacraliser, ce qui serait substituer un moyen à la fin.
    Les croyants de diverses fois, ça n’a rien de nouveau, ont tendance à privilégier les rites sur le sens.

  43. SERAYE Yves

    @Michelle D-LEROY
    Oui, vous avez raison !
    Mais je ne suis pas disposé à devenir musulman dans un Etat où les religions n’ont pas le droit ni le pouvoir de s’imposer !
    Notre problème (que vous connaissez) c’est que nos politiciens jouent avec le feu et se moquent de notre devenir pour satisfaire leur présent cupide et stupide !
    La France n’est plus, et nous faisons en sorte de ne pas nous en apercevoir (nos généraux non plus), heureusement l’Asie et principalement la Chine viendra résoudre cette folie et à son avantage évidemment !
    Alors patience et l’islamisme ambiant disparaîtra !

  44. Paul Duret

    @ Garry Gaspary
    J’ai soumis vos divers textes à l’ordinateur AlphaGo de Google (celui qui a vaincu le champion coréen de jeu de go) et malheureusement il m’a répondu ‘Fatal error incompréhensible ».
    Il va falloir attendre la prochaine version d’AlphaGo pour peut-être arriver à vous comprendre.

  45. Marc GHINSBERG

    @Garry Gaspary
    Comment expliquez-vous qu’un salafiste ne refuse pas systématiquement de serrer la main d’un homme étranger ou non et qu’il refuse de serrer la main d’une femme étrangère ?
    Est-ce que par hasard il ne considèrerait pas toutes ces femmes comme inférieures, comme impures ? Ou bien avez-vous une autre explication ? Ne dites pas que c’est simplement le caprice de sa liberté.

  46. Noblejoué

    @ Denis Monod-Broca
    « Si nous restons dans ce déni de foi, notre sort est scellé… »
    Non. Notre sort est scellé si nous écoutons des gens comme vous, comme les Romains païens ont eu la triste idée de devenir chrétiens. Cette nouvelle foi leur a-t-elle donné la victoire sur les Barbares ? Non, bien au contraire.
    Votre manière de vouloir nous ramener à la foi chrétienne ne nous aidera pas davantage. Quand avez-vous vu que la foi RELIGIEUSE ait empêché de vivre à genoux ?
    Bien au contraire, les dhimmis vivent, quel épanouissement, leur foi chrétienne ou juive sous leurs maîtres et seigneurs musulmans. La foi religieuse sert à conquérir les autres ou à s’y soumettre, pas à défendre sa liberté. De même qu’en nous prêchant l’accueil de gens qui s’avèrent, finalement, être des ingrats, en en appelant à la foi, vous nous affaiblissez, encore et toujours.
    Et moi je dis que c’est quand une société a trop de gens qui comme vous l’affaiblissent, chrétiens refusant de se battre contre les Barbares, citoyens refusant de sceller nos frontières, que son sort est scellé. Les gens finiront soit morts, moindre mal, soit esclaves, c’est-à-dire, pour reprendre vos zombis, morts-vivants, inférieurs, déchets humains. Oh, je sens que vous allez me reprocher des mots. Mais ils décrivent très exactement des choses, des choses qu’on évitera seulement en prenant conscience de ce qu’elles sont et de ce que nos ennemis et les munichois nous en menacent.
    Seulement, peut-être faut-il croire en la liberté pour se soucier de ne pas la perdre.

  47. Denis Monod-Broca

    @ Exilé
    « Vous voyez que vous pouvez écrire des choses sensées et même profondes, quand vous le voulez… »
    Pourtant je me fais l’effet d’être un vieux radoteur qui rabâche éternellement les mêmes choses. Peut-être ne me lisez-vous pas toujours avec assez d’attention…

  48. Robert Marchenoir

    Concernant le point de vue selon lequel les Occidentaux seraient responsables de l’abominable terrorisme musulman qui les frappe, au prétexte qu’ils « coloniseraient les Arabes » (point de vue exprimé dans Le Point par Guy Sorman, mais soutenu par des millions d’Occidentaux gauchistes et de musulmans intéressés), il n’est pas moins scélérat que le « point de vue » selon lequel les Juifs seraient responsables de la Shoah (qui n’a d’ailleurs pas existé).
    Chacun « sait bien que » l’Occident colonise les musulmans, de même que chacun « sait bien que » ce sont les Juifs qui ont causé tellement de tracas au pauvre monsieur Hitler, qu’il a été obligé de déclarer la Seconde Guerre mondiale (et de financer des hôpitaux pour les enfants juifs handicapés, comme je l’ai encore entendu récemment).
    L’article de Sorman est payant.
    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/pour-une-autre-lecture-de-l-islam-09-05-2016-2037953_1913.php
    En revanche, les commentaires sont gratuits… et presque unanimement négatifs. Exemple :
    Sirius32 le 10/05/2016 à 00:41
    De la fable au port du voile
    J’ai longtemps cru les belles histoires de M. Sorman ou du même type. Hélas, M. Sorman se paie de mots et n’est pas très rigoureux dans son argumentation. Il explique, dans un paragraphe, que l’Islam est divers, et dans le paragraphe suivant, qu’il n’existe pas.
    Le communisme aussi était divers. On n’était pas communiste de la même manière à Moscou, Pékin ou à La Havane. Pour autant, pouvait-on nier que le communisme n’existait pas sans tomber dans le ridicule ? Pouvait-on nier qu’il avait des visées expansionnistes, comme l’Islam aujourd’hui, sauf à être pris pour une sympathique brebis ?
    M. Sorman nous explique que l’Islam peut être assimilé, et en même temps, il nous recommande d’accepter le port du voile et l’égorgement des animaux.

    En deux mots comme en cent : Sorman nous prend pour des imbéciles. J’aimerais bien connaître sa motivation.

  49. Noblejoué

    @ SERAYE Yves
    « La France n’est plus, et nous faisons en sorte de ne pas nous en apercevoir (nos généraux non plus), heureusement l’Asie et principalement la Chine viendra résoudre cette folie et à son avantage évidemment ! »
    Pourquoi et comment l’Asie nous aiderait-elle ?
    Ne peut-elle pas, tout comme les Américains, parfaitement se passer de nous ?

  50. Denis Monod-Broca

    Le choix n’est pas entre tuer et être tué comme on le croit toujours, puisque les deux vont de pair. Comme le montrent si bien, dans leur folie, ceux qui tuent en se tuant.
    Choisir entre tuer et être tué c’est refuser de choisir.
    Le vrai choix est difficile – « ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le chemin » – très difficile même, mais il est la vraie liberté aussi, le vrai choix est entre tuer et ne pas tuer.

  51. Eh bien, voilà Sorman habillé pour l’hiver d’un pull islamo-gauchiste qui lui sied au teint ! Ce qui à mon sens est accessoire quoique plein d’enseignement.
    Ce qui compte est son propos qui est empreint de sagesse et de pondération, meilleur moyen d’appliquer souplement nos lois, qu’il n’a jamais été question de contredire.
    Mais rappelons-nous l’interdiction du voile, agitant les phantasmes par pure stratégie chiraquienne de diversion de je ne sais plus quelle décision économique. Déjà le sujet était utilisé à des fins électorales et provoquait des débats détournant de l’essentiel, sujet largement rentabilisé par les analyses du buisson sarkozyste expert en écoute. On voit le résultat.
    Personnellement je ne suis pas un spécialiste, mais j’ai les mêmes doutes que certains sur Sorman, sur des statistiques qui prouvent l’infériorité d’une race, ou les effets d’une légalisation des armes sur la criminalité, ou la réalité de l’Ouma quand j’observe la relation entre chiites et sunnites, me disant qu’une communauté aussi divisée aura bien de la peine à dominer la nôtre, dans la mesure où nous ne tombons pas dans les divisions que la peur et les phantasmes peuvent engendrer, même si c’est bon pour les ventes d’armes et le score d’une droite musclée.
    Heureusement qu’en France il y a des esprits éclairés, et Juppé en est un, qui saura apaiser, avec doigté je l’espère, ces sujets de clivage mercatique de commerce électoral, utilisés depuis trop longtemps au détriment de l’unité du pays, donnant sa pitance au ressentiment et à la division. Il pourra affirmer que la grande majorité des musulmans de France est strictement semblable à tous dans l’espoir qu’ils ont qu’en France on puisse vivre la diversité de sa foi ou son athéisme dans le respect des lois, garantissant la liberté des croyances et des cultes.
    En résumé, il suffirait d’appliquer les lois, même aux adorateurs de vieille lune morte.

  52. Xavier NEBOUT

    La faiblesse d’esprit se manifeste notamment par l’incapacité à admettre une évidence posée comme un défit à l’intelligence faute de ne pas venir d’une autorité.
    Cela fait x fois que je répète ceci de diverses manières :
    il n’y a pas de société sans règles communément acceptées. Or, il ne peut y avoir de règles communément acceptées sans philosophie du droit commune, pas de philosophie du droit commune sans transcendantaux communs, et pas de transcendantaux communs sans notion commune de Dieu, et donc enfin pas de société cohérente sans religion commune.
    C’est pourquoi Napoléon qui ne passe pourtant pas pour un clérical obsessionnel ou un esprit borné, avait remis la religion catholique comme religion d’Etat.
    Enfin, comme le premier devoir religieux selon le catéchisme de l’Eglise est le respect du vocabulaire, ce qui rejoint au fond ce qui précède, je rappellerai que l’essence est l’intelligibilité de l’être.
    Alors, si l’on dit que l’être a plusieurs essences, c’est soit que l’être est inintelligible, soit qu’on n’est pas intelligent, soit, et ce qui semblerait être l’essence du propos, que des religions différentes induisent des essences différentes, ce qui démontre on ne peut mieux qu’il n’y a pas d’Etat stable sans religion commune.
    La plus grande bévue qui ait été commise aura été la séparation de l’Eglise et de l’Etat, suite à une décadence de la philosophie telle qu’on ne sait plus dire Dieu sans penser à un père Noël ou une fée clochette.
    Faites passer à nos divers cancres tels Finkielkraut, Onfray, Ferry etc.

  53. Alex paulista

    @Valery | 10 mai 2016 à 13:50
    Pourtant, de 95 à aujourd’hui, le nombre de musulmans n’a pas tellement augmenté.
    C’était l’époque de La Haine, à un ou deux ans près.

  54. … »trop de certitudes enracinées »
    Subitement notre Histoire deviendrait caduque ?
    Ici, c’est-à-dire en France, les pratiquants, sympathisants et autres intellectuels de la religion coranique sont les seuls à se poser « en victime ».
    Aucune autre religion n’a, n’a eu autant de revendications !
    Faut avoir un sacré culot pour prétendre à l’islamophobie quand la république (ehoh M.M.-LP ?) laïque n’en reconnaît aucune ?!
    A. Juppé faire dans la dentelle ? Il ne sait même pas coudre.
    Quant aux photos qui illustrent les billets…

  55. @Valery
    Le cas de Garry Gaspary est psychiatrique, son ego a détruit tous ses neurones, écrire dans le vide est son credo.
    Pour lui les détracteurs de Staline sont des traîtres à leur pays…
    dans
    https://www.philippebilger.com/blog/2015/05/la-justice-demain-de-charybde-en-scylla-.html
    @Garry Gaspary
    Vous nous aviez déjà démontré votre incompétence en économie et voici maintenant celle en histoire : « Je suis bien placé pour savoir, beaucoup mieux encore que nos généraux en chef et nos amiraux, à quel point les armes, le matériel et les machines que nous fournit l’Amérique au titre de l’accord prêt-bail nous aidèrent à remporter la victoire » Kravchenko – J’ai choisi la liberté.

    L’URSS était exsangue suite aux purges et aux famines organisées.
 Les usines avaient été construites avec l’aide allemande et son armée connaissait ce qu’il fallait pour les arrêter, et a récupéré les matières premières.
L’auteur détaille comment le communisme a affamé son peuple pour se préparer à une guerre contre l’Occident, et en fait ce système a détruit les siens.
    Jean Marc
    Sa réponse
    @ Jean-Marc
    Le jour où je serai assez crétin pour croire la propagande d’un traître à sa nation qui de plus ose prétendre qu’il est mieux placé que des généraux ou des amiraux pour gloser sur l’état d’une armée, je pense que nous serons les meilleurs amis du monde.
    En attendant, vous aurez l’amabilité de m’expliquer pourquoi Churchill a abandonné votre très chère Pologne catholique dans les mains d’un chef d’une armée et d’un pays aussi affaiblis que le traître Kravtchenko le prétend.
    Rédigé par : Garry Gaspary | 12 mai 2015 à 08:56

  56. Il suffit d’un billet parlant de multiculturalisme pour qu’aussitôt les compères Nebout et Gaspary rappliquent avec leurs éternelles litanies, l’un disant exactement de contraire de l’autre.
    Et l’un comme l’autre de traiter ceux qui ne partagent pas leur délires, d’ignorants, voire d’abrutis. Volupté de fin gourmet dirait Courteline.
    Cela me rappelle un sketch de Coluche : c’est l’histoire d’un mec qui donnait des leçons d’intelligence, mais il n’en avait pas un seul échantillon sur lui, le mec !
    Le pire c’est que certains croient utile de répondre aux inepties de ces deux trolls, les incitant ainsi à en remettre une couche.

  57. Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, je ne voudrais pas être désobligeant, mais vous n’êtes pas équipé pour traiter ces questions, pas plus que le gérontocrate Juppé.
    Oui, je sais, c’est insultant pour lui, mais c’est la triste réalité.
    La solution « intelligente » peut parfois servir de paravent à la lâcheté.
    Pourquoi je dis ça ?
    Tout simplement parce que ce n’est pas une question d’intelligence.
    C’est une question de démographie.
    Tant qu’on ne parle pas de l’éléphant au milieu du couloir, tant qu’on n’a pas le courage de prendre le problème à bras-le-corps, on peut s’imaginer toutes les solutions intelligentes qu’on veut, elles n’auront aucun effet sur le réel.
    C’est tout.

  58. Garry Gaspary

    @ Alex paulista
    Ce n’est pas moi qui ai mis le doigt sur le problème, en l’occurrence, c’est vous. Pour ma part, je n’ai fait que souligner la liberté qui seule permet de définir l’être humain. Et vous me répondez que ce qui permet toujours de nier la liberté humaine en France, c’est l’abstraction contenue dans l’état de droit.
    Effectivement, un Noir ou un Arabe a théoriquement droit en France à un travail, un logement. Mais il peut passer sa vie à tomber sur des Marchenoir qui ne lui accorderont en réalité ni l’un, ni l’autre. Allons plus loin pour que personne ne se sente oublier : une victime des attentats avait toujours le droit à la sécurité pendant qu’elle se faisait mitrailler au Bataclan…
    Le droit n’est ni plus ni moins que le déphasage entre la parole, qui n’en est, du coup, plus une, et l’acte, entre le discours, qui ne se base plus sur le concret, et la réalité. Eh bien, malgré vous, je continue à faire vivre ma marotte et à affirmer que ce déphasage entre la parole et l’acte découle directement de la christianisation qui a toujours basé son discours sur la transcendance, plutôt que sur la réalité. Et j’ai le défaut de penser qu’il existe une logique historique, autrement dit, un discours qui se base uniquement sur la réalité, et non sur la transcendance qui la nie.
    Se déchristianiser, c’est finalement juste réapprendre à parler.
    @ Valery
    Je pense au contraire que vous avez une idée très claire de ce dont je veux parler, puisque c’est vous-même qui avez fait référence à vos origines russes comme explication au fait que vous ne compreniez pas mon discours sur la liberté. Vous avez été direct, je le serai moi aussi : le peuple russe n’ayant jamais goûté à la liberté, pour un Russe, ce terme est un mot complètement vide de sens.
    Sur le reste, vous direz de ma part aux Français que vous côtoyez que, à la louche, 40 % des travaux pénibles en France sont effectués par des immigrés d’origine nord-africaine, que si on considère maintenant l’immigration d’origine africaine, ce chiffre doit aisément grimper à 80 %. Vous leur direz de ma part que s’ils souhaitent se passer de cette immigration, ils seront dans l’obligation de redonner à leurs enfants le goût de ramasser les ordures, de passer leur vie sur un chantier à transporter des gravats, ou dans une cuisine de restaurant à faire la plonge dans des températures frôlant les 50°.
    Vous leur direz que la laïcité à la PhD, celle qui s’offusque de la présence d’une seule mosquée dans une ville tout en n’étant pas gênée par celle de dizaines d’églises, celle qui cherche à interdire l’islam au nom de la chrétienté tout en ayant le culot d’affirmer que c’est l’islam qui est incompatible avec la laïcité, n’est qu’une plaisanterie dont l’unique but est de faire rire les gens comme moi, et que les musulmans doivent se construire les lieux de prière dont ils ont besoin, que cela se nomme l’islam de France, et que cela n’a rien à voir avec l’islamisme.
    Après, et seulement après, je vous autorise à faire votre sondage d’opinions.
    @ Paul Duret
    C’est là toute la différence entre ceux, comme vous, dont l’être n’a pas encore dépassé le machinal, et ceux qui, comme moi, sont totalement humains.
    @ Marc GHINSBERG
    Un salafiste se base ici sur un hadith relatant que le prophète Mahomet s’interdisait tout contact pour féliciter une femme convertie à l’islam afin qu’on ne puisse penser qu’il abusait sexuellement de son pouvoir en conditionnant cette conversion à une relation sexuelle. Tout religieux cherchant à prendre son prophète comme exemple de sa conduite, le salafiste s’efforce de faire preuve de la même pudeur que Mahomet dans les échanges qu’il a avec une femme qu’il ne connaît pas intimement.
    Vous ne connaissez pas l’islam. Vous connaissez uniquement ce que disent les chrétiens de l’islam. Que penseriez-vous d’un homme qui, pour connaître le judaïsme, se contenterait de lire du Alain Soral ?
    Un même comportement individuel ne peut être jugé différemment suivant les personnes sans préjugé personnel. Et vous ne me ferez pas croire que vous ne saluez aucune femme sans lui serrer la main. Autrement dit, vous vous autorisez parfois un comportement que vous voulez interdire à d’autres individus.
    C’est absurde.

  59. Si j’ai bien saisi (ce dont je doute… car le doute rassure) les analyses des uns et des autres, hors la religion (monothéiste) point de salut !!
    Garry Gaspary a l’air d’être un homme bon, extrêmement bon, meilleur que tous ici, car il est à l’écoute, à l’écoute de lui en tant que parangon de vertu…
    Pourtant, c’est un contempteur des idées autres que celles qui l’animent et son procédé est assez grossier, ce qui laisse deviner des habitudes de raisonnement d’où l’on peut conclure qu’il n’a aucune idée de ce qu’il soutient.
    Bien que certains aient tenté vainement d’éclairer sa lanterne, il ne voit pas en quoi sa théorie va (cela est évident) contre le monde et la vie, puisque la FEMME est un sujet devenu objet, donc rien…
    Il serait comique s’il n’était sérieux (mais peut être qu’il ne l’est pas ??).

  60. Marc GHINSBERG

    @Achille
    « Le pire c’est que certains croient utile de répondre aux inepties de ces deux trolls, les incitant ainsi à en remettre une couche. »
    Vous faites vis-à-vis de ces deux « trolls », comme vous dites, ce que vous leur reprochez.
    On peut effectivement préférer leur répondre pour mettre en évidence, sur un plan logique, la nature de leurs affirmations.

  61. @Garry Gaspary
    Je suis désolé mais votre arrogance et votre besoin de constamment faire la leçon aux autres n’ont d’égal que votre ignorance sur la quasi-totalité des points que vous abordez.
    Moi, Russe, je ne connais pas la liberté, faites-moi rire ! Vous êtes cent fois plus censuré et limité dans toutes vos libertés individuelles en France. Savez-vous le taux de soutien populaire à Poutine en Russie ? 87% ! Vous réalisez à quel point vous vous ridiculisez en essayant de faire croire qu’en France on va mieux ? Lisez la vraie presse, la Russie est victime de propagande, pour la totalité de la presse de gauche en France, RIEN de ce qu’on trouve dedans n’est vrai.
    Quant à moi, faire passer votre message aux Français « que je côtoie », non merci, je tiens à préserver mes amis de telles fumisteries et contre-vérités. Moi ce que je vois quand je vous lis, c’est un énorme mépris pour votre grand pays, pour vos frères de sang et pour vos racines regorgeant d’enseignements. Et si vous êtes arrivé au point de vous interroger sur pourquoi il doit y avoir plus d’églises que de mosquées alors il est clair que le sens de ce que veut dire français et comment ce sens a été créé et structuré vous échappe entièrement, à moins que vous ne préfériez être dans la provocation.
    Mais loin d’être peu constructifs, comme on pourrait le croire, les échanges avec vous sont révélateurs de cette gangrène liberticide et mondialiste qui sévit dans les rangs des « humanistes » frustrés, et cela montre plus clairement où et à quel point il est nécessaire d’appliquer des remèdes.
    Et merci encore à Philippe Bilger de permettre à ses abonnés d’exprimer leur pensée, fait extrêmement rare dans les forums des organes de presse, où on peut lire majoritairement des Ghinsberg et des Garry Gaspary, alors que nos messages passent une fois sur vingt. Ça permet de rétablir la vérité et je vois que ça exaspère certains de se voir maintenant en minorité, et tant mieux.

  62. @ Alex paulista | 10 mai 2016 à 18:14
    Une entreprise doit pouvoir embaucher qui elle veut quand elle veut.
    Après, si le patron préfère embaucher une buse « gauloise » à un « divers » hyper-compétent pour le poste, c’est son problème.
    Bon, c’est vrai que quand vous avez quinze personnes aux compétences certaines qui postulent pour le poste, les critères de choix ne sont plus strictement professionnels ; mais cela doit demeurer de la seule volonté du patron.
    (D’ailleurs, il me semble qu’une étude menée sur les CV anonymes a montré que les personnes « issues de la diversité » avaient moins de chances de se faire embaucher avec le CV anonyme donc les employeurs auraient plutôt tendance à favoriser la diversité à compétences présumées égales)
    De même, le proprio d’un logement doit pouvoir louer à qui il veut quand il veut.

  63. @Claude Luçon
    Ayant vécu longtemps à l’étranger je ne constate qu’une chose : les migrations actuelles se font en direction de l’Europe, notre mode de vie en Europe n’est pas idéal mais pour l’instant il doit donc être ce qui se fait de mieux pour être ainsi désirable.
    Alors pourquoi ces pays sources de migrations, ou plutôt certains de leurs représentants autoproclamés, ont-ils rejeté l’Europe avec autant de violence alors qu’elle était venue à eux pour les soigner, les enseigner, leur construire des infrastructures et leur apporter des conditions de vie dont ils ne bénéficiaient pas avant ?
    Et pourquoi les gens qui vilipendent le colonialisme et le Blanc coupable de tous les maux se précipitent-ils au risque de leur vie pour rejoindre ce qu’ils abhorrent ?

  64. « Il conviendrait, au contraire, de faire de la dentelle sociale et nationale » (PB)
    Jusqu’à présent le diable se cachait dans les détails, et voilà qu’il va se cacher dans les trous de la dentelle.
    « Plutôt que d’imposer sa loi à un réel récalcitrant, inventer sa loi à partir d’un réel divers, contrasté et appelant sans cesse une synthèse entre ce qui serait intolérable et donc interdit et ce qui serait admissible donc permis » (PB)
    Une précision sur cette remarque qui a l’air de bon sens mais qui précisément pose le problème du comportement d’Alain Juppé.
    Le réel n’est pas le résultat d’une génération spontanée, il se construit pas à pas, et il est le résultat des réussites et des erreurs passée et présentes. Le réel se forge et peut se redresser si on en a la volonté.
    Il ne s’agit pas d’imposer sa loi à un réel récalcitrant mais de construire un autre réel que celui laissé en héritage par la droite, et Juppé en fit partie, et par la gauche.
    S’il s’agit d’une adaptation et une synthèse, alors la pente douce et mortifère construite par les précédents, Juppé compris, nous conduira au fond des oubliettes de l’histoire.
    A.Juppé l’illusion de la paix des cimetières, je veux dire celle des doux renoncements dans l’espoir que les méchants islamistes ne le soient plus ou le soient moins qu’ils ne le montrent.
    La comparaison d’un commentateur (Frank Thomas je crois) de Juppé avec Pétain m’a frappé par sa pertinence.
    Je vois très bien Juppé serrant la main du chef de Daech pour avoir la paix, la paix dans l’honneur évidemment.
    L’histoire se répétant avec ses habituelles variantes.
    Le problème que pose Juppé est qu’il semble être l’homme de la situation comme gestionnaire, mais qu’il ne l’est pas comme visionnaire du conflit de civilisations.

  65. Noblejoué

    @ Denis Monod-Broca
    « Le choix n’est pas entre tuer et être tué comme on le croit toujours, puisque les deux vont de pair »
    Le choix est entre vivre ou mourir libre et se soumettre !
    Pour rester libre, il faut éventuellement tuer ou se suicider suite à une défaite militaire, pour ne pas finir esclave. Les Romains n’ont pas su le faire face aux Barbares, les Français face aux nazis mais nos prédécesseurs ont été sauvés par le Débarquement… Seulement, il ne faudrait pas croire que le monde est là, à ne rêver que de nous sortir de nos chaînes.
    D’ailleurs, je signale en passant qu’accepter la simple perceptive de se soumettre est très grave : c’est commencer à adopter une mentalité d’esclave qui s’aggravera à proportion du temps passé sous les chaînes ainsi que de l’intensité du dressage des conquérants.
    Bon, on n’en est pas là, pour l’heure fermer les frontières aux réfugiés et immigrés moyen-orientaux suffira.

  66. Question serrage de paluches, on vient d’être servi.
    Un nouveau délire ?
    En tant que femme, si je refuse de serrer la main d’un homme (je ne suis pas fan de familiarités avec des inconnus) j’aurai un grade peu enviable dans la constance d’évaluation sociale.
    Mais ce sont les hommes qui décident de ces conventions n’est-ce pas ?
    Qui considère un salafiste comme un inhumain ? Vous Garry Gaspary ?
    Ah ! oui ! anéantissons la catholique-religion et extrayons l’islam de son cadre religieux ! et donnons-lui les pleins pouvoirs… C’est votre revendication semble-t-il.
    Ah ! oui ! détruisons les Eglises représentantes de cette vieille dépendance de la fille aînée de l’Eglise ! et tous les autres lieux de culte quelle que soit la Foi qu’ils représenteraient, par la même occasion… Egalité.
    Suis-je bête ? Egalité devant la Loi. Pas devant les religions !
    Et on ose parler d’islamophobie ?

  67. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Vous écrivez « Pour rester libre, il faut éventuellement tuer ou se suicider suite à une défaite militaire, pour ne pas finir esclave.
    « Pour rester libre, il faut éventuellement tuer ou se suicider… » : il faut être esclave de certitudes erronées pour écrire de telles choses. La liberté passerait par la mort !?! Vous êtes mûr pour les attentats-suicide…
    Dans le Deutéronome, on trouve cette belle phrase : « choisis la vie pour vivre, toi et ta descendance ». « Choisis la vie pour vivre » : c’est une tautologie, une lapalissade, et pourtant on ne saurait mieux dire.

  68. Alex paulista

    @ PhD | 11 mai 2016 à 10:21
    « Une entreprise doit pouvoir embaucher qui elle veut quand elle veut.
    (…)
    De même, le proprio d’un logement doit pouvoir louer à qui il veut quand il veut. »
    Nous sommes bien d’accord. Le défi d’un pouvoir modéré est de concilier ces libertés avec la lutte contre les discriminations.
    @GG
    Si le fait de faire comme si les femmes n’existaient pas vient de la pudeur du prophète pour ne pas faire croire qu’il convoitait la femme d’autrui, cela montre que l’homme était intelligent et savait s’adapter à la situation de l’époque. Il y a donc fort à parier que, s’il vivait aujourd’hui, il adapterait son comportement aux moeurs de l’époque et du pays, par exemple en préférant serrer la main et vouvoyer une inconnue et en évitant de lui taper la bise et de la tutoyer.
    Il serait peut-être fan de pata negra mais ça c’est moins grave, le cochon ne souffre pas de cette discrimination.
    À l’époque, le prophète disait aussi de discriminer les mécréants. Vous voyez bien que l’application directe de ses préceptes n’est pas compatible avec une société laïque.
    Alors adaptez-les en en respectant l’esprit et non la lettre. Adaptez-vous.

  69. L’apparatchik et le centurion :
    Monsieur Juppé, les propos que vous avez tenus le 25 avril devant les étudiants de l’IEP de Bordeaux – « Un militaire, c’est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s’en va » – sont indignes. Méprisants, ils montrent une profonde méconnaissance de la réalité stratégique.
    http://www.asafrance.fr/item/vous-avez-tort-monsieur-juppe-libre-opinion-du-general-2s-vincent-desportes.html
    Mais un apparatchik peut-il seulement comprendre un centurion, surtout si ce dernier est d’une plus grande envergure que lui ?

  70. Bonjour,
    Sketch de Coluche, plus visionnaire que Garry Gaspary :
    G.Marchais a dit, notre ambition n’est pas de tomber encore plus bas qu’aujourd’hui. Wouaw, c’est pas con ça, répond le syndicaliste CGT.
    Hé, vous saviez que le parti communiste sort avec la CGT ? La CGT c’est le cancer général du travail – quoique le cancer évolue et pas la CGT – à pas confondre avec la FO, Farce Ouvrière.

  71. @Valery
    Une ami russe me dit que « oui d’accord Poutine est un patriote, mais il a mis beaucoup de monde en prison, et pas seulement des voyous ».

  72. @ Valery | 11 mai 2016 à 10:14
    Ne vous échinez pas il le fait exprès. Comme tous ses semblables c’est un jeu dont le but est de vous faire réagir, bondir. Tout ce que raconte GG est de la bouillie pour chats.
    Dans toutes les bonnes formations il est dit qu’avec ce type de personnage qui n’apporte rien il vaut mieux rompre comme en escrime, et le laisser soliloquer en pensant à Stan Laurel, rire assuré.

  73. Xavier NEBOUT

    @Frank Thomas
    Je vous suis parfaitement, mais vous invite aussi à me suivre dans les conséquences : le multiculturalisme n’est pas comptatible avec des règles sociales communément acceptées, ou autrement dit ressenties comme légitimes.
    Nous en avons un exemple dans la « résistance » dite légitime face à un Etat prétendument illégitime au nom des « valeurs de la république » contre celles du « retour à l’ancien régime ».
    Ce multiculturalisme franco-français conduisait à la guerre civile faute d’avoir des transcendantaux communs, et cette fracture perdure depuis 1789. D’un côté, l’amour filial comme fondateur du lien social, de l’autre « les vieux sont des c… ».
    Par ailleurs, de même que Napoléon 1er, V. Poutine a aussi très bien compris qu’un Etat devait avoir une religion commune pour être stable.
    Peut-être qu’Achille pourra aligner ses trois neurones pour comprendre au lieu de s’en tenir aux invectives.

  74. Marc GHINSBERG

    @Garry Gaspary
    « Et vous ne me ferez pas croire que vous ne saluez aucune femme sans lui serrer la main. Autrement dit, vous vous autorisez parfois un comportement que vous voulez interdire à d’autres individus. »
    Évidemment qu’il m’arrive de saluer une femme sans lui serrer la main. Comme cela m’arrive vis-à-vis d’un homme. Mais je ne refuse pas de serrer la main qu’une femme me tend au motif qu’un prophète aurait décidé de ne pas le faire au nom de la pudeur.
    Je suis athée pour des raisons que je qualifierai de phylisophique (certains vont reconnaître le cuistre qui sommeille en moi), mais également pour ce type d’absurdité dont l’Islam n’a pas le monopole.

  75. @ Alex paulista | 11 mai 2016 à 12:41
    « Le défi d’un pouvoir modéré est de concilier ces libertés avec la lutte contre les discriminations. »
    Mais pourquoi donc voulez-vous qu’un pouvoir quel qu’il soit lutte contre les discriminations qui seraient commises par des particuliers ?
    Le seul rôle de l’Etat dans ce domaine est de s’assurer que tout citoyen français est traité de la même façon par les administrations et les services publics.
    Et là, il y a du boulot, et pas dans le sens que voudraient croire les professionnels de la victimisation.

  76. Robert Marchenoir

    @Giuseppe | 11 mai 2016 à 14:57
    Tout ce que raconte GG est de la bouillie pour chats.

    Bien entendu. Il est futile de discuter avec des robots qui ne cherchent qu’à attirer l’attention.

  77. Savonarole

    Edwy Plenel c’est le Sacha Distel de l’islamisme photogénique.
    Essayez de trouver une photo de presse où Edwy Plenel ne sourit pas aux anges. Sourire narquois, yeux plissés, pleins de sagesse, comme Sacha Distel avant qu’il ne rate un tournant avec sa Porsche et esquinte la pulpeuse de Châteauvallon, votre série préférée des années 80.
    Edwy Plenel c’est l’irresponsabilité souriante, la crasse intellectuelle Canal+, un foutriquet comme seule la France peut en fabriquer.

  78. Robert Marchenoir

    Valery | 11 mai 2016 à 10:14
    Savez-vous le taux de soutien populaire à Poutine en Russie ? 87% !

    Et c’est donc pour cela que vous avez émigré en France. N’est-ce pas ?

  79. @ Marc GHINSBERG | 11 mai 2016 à 09:57
    « On peut effectivement préférer leur répondre pour mettre en évidence, sur un plan logique, la nature de leurs affirmations. »
    Il est des cas désespérés avec lesquels il est inutile d’essayer de dialoguer. Quel que soit l’argument que vous leur opposerez, ils reviendront inlassablement avec leur bouillie réchauffée.
    Mais si cela vous amuse d’échanger avec ce genre d’individus grand bien vous fasse. Belle abnégation de votre part.
    En ce qui me concerne je préfère éviter ceux qui radotent.

  80. Garry Gaspary

    @ Valery
    Dire à vos amis qu’ils sont de fait de mauvais Français me semble aussi un peu brutal, mais vous pourriez peut-être présenter mieux les choses en leur disant qu’ils feraient de fait de très bons Russes. Et qui sait, les amener à quitter la France pour votre grande patrie où les journalistes sont tout à fait libres de se faire tuer s’ils contestent le pouvoir en place…
    @ Alex paulista
    Mais je ne suis pas en train de chercher à convertir à l’islam ou au salafisme, je me fiche de savoir ce que ferait Mahomet aujourd’hui, je suis totalement pour qu’on oblige les salafistes à respecter la liberté d’autrui à partir du moment où l’on oblige aussi les autres à respecter la liberté des salafistes, j’affirme juste que pour critiquer l’islam, il est bon de se donner d’abord la peine de bien le connaître, et qu’un comportement identique n’a pas à être jugé suivant les personnes. Point barre.
    Et sur votre propos à l’adresse du comique PhD, je tiens à vous dire qu’être libre, c’est, entre autres, avoir un logement pour vivre, ce n’est pas choisir à qui on va le louer en fonction de la religion, de la couleur de peau, etc. Cela, ce n’est pas de la liberté, c’est de l’abrutissement.
    Et être abruti, par définition même, c’est le contraire d’être libre.

  81. @Lucile,
    « Oui d’accord Poutine est un patriote, mais il a mis beaucoup de monde en prison, et pas seulement des voyous ».
    Je ne dis pas que Poutine est parfait, mais si on regarde par une grille universelle et objective, alors Obama a des millions de morts sur la conscience, Merkel également, Flamby aussi. C’est quoi des gens jetés en prison en Russie à côté des cinq millions de musulmans tués depuis la guerre d’Irak. Et au nom de la démocratie en plus.
    Évidemment je ne cautionne point les excès de Poutine, je suis bien placé pour connaître ses multiples facettes, parfois contradictoires, sa dangerosité même, mais je trouve que constamment le pointer du doigt, alors que les vrais crimes se passent en Europe ou aux USA n’est pas très fair-play.
    Mais je voudrais insister sur une chose, positive à mon sens : Poutine tient toujours ses promesses, autant sur le plan électoral que personnel. Ce qui explique son incroyable taux dans les sondages.

  82. Noblejoué

    @ Denis Monod-Broca
    « Dans le Deutéronome, on trouve cette belle phrase : « choisis la vie pour vivre, toi et ta descendance ». « Choisis la vie pour vivre » : c’est une tautologie, une lapalissade, et pourtant on ne saurait mieux dire. »
    Et qu’est-il arrivé aux Juifs ? Ils ont vécu l’esclavage en Egypte, des siècles dans des ghettos, fini dans des fours.
    Si c’est ce que vous choisissez pour votre descendance, libre à vous… Les monothéistes, vous en êtes une illustration, ne comprennent pas la liberté.
    Vous nous bassinez avec la République, mais la liberté ou la mort, ça, ça vous passe au-dessus de la tête.
    « Pour rester libre, il faut éventuellement tuer ou se suicider… » : il faut être esclave de certitudes erronées pour écrire de telles choses. La liberté passerait par la mort !?! Vous êtes mûr pour les attentats-suicide… »
    N’importe quoi :
    1 Esclave de certitudes.
    Bien, les monothéistes déforment les mots. Esclaves de certitude, blabla, revenons au mot esclave.
    L’esclave est un humain dont, lisez Pétré-Grenouilleau, une société met en cause l’humanité à sa guise, en gros, humain quand ça arrange, bête autrement. L’esclave a un statut juridique d’extrême infériorité et une vie à l’avenant, vivant dans l’arbitraire de son maître, elle survit par sa capacité à plier à chaque ordre, pire, à les anticiper, véritable créature de soumission.
    Choisis ta vie, disiez-vous ? La vie d’esclave n’est qu’absence de choix, la vie de l’esclave est l’ombre de son maître, une caricature de vie, mais c’est le choix fondamental du vaincu qui accepte les chaînes, pour lui et ses descendants.
    Esclave de certitude ? Pourquoi pas du péché tant qu’on y est. En fait, le monothéiste justifie l’esclavage, voir Saint Paul, voir Saint Augustin. Après, quand un monothéiste critique les Romains pour l’esclavage quand, au pouvoir, ils ne l’ont pas aboli mais en ont rajouté une couche, ils déclenchent le mépris que j’ai pour toute malhonnêteté intellectuelle… Donc, je reprends, les monothéistes, loin d’abolir l’esclavage ont fait deux mauvaises actions.
    – Ils l’ont encore justifié.
    – Ils ont encore diminué la liberté.
    Et ce, comment ?
    Ils ont aboli la liberté des libres.
    Et ce, comment ?
    En interdisant le suicide. Si je ne peux pas me suicider, c’est que j’appartiens à Dieu, à la société, enfin, que je suis, même libre, une sorte d’esclave… De plus, en cas de défaite militaire, je ne peux plus me tuer. Donc, l’ennemi me capture, me met au fer, et je suis, merveille d’une religion qui prétend libérer, un esclave.
    Tandis que dans l’Antiquité, rien à voir avec les attentats suicides, le monde existe depuis plus longtemps que le monothéisme, heureusement, les guerriers courageux se tuaient pour échapper à l’esclavage, il y a d’ailleurs de fort belles représentations de Gaulois se tuant après une défaite militaire.
    Et les Caton, les Pétrone, vous les auriez voulu voir aux genoux des César ?
    Mais oui : choisis la vie ! Donc la fin de la dignité face à un pouvoir dévorateur.
    Moi, commettre des attentat suicides ? Il est vrai que les monothéistes comme vous ne comprennent que la folie monothéiste, la dignité, essentiellement grecque et romaine, est absolument étrangère.
    Je n’aurais pas besoin de tuer les autres pour en finir si je devais en arriver là pour préserver ma dignité, je ne suis pas un religieux pour avoir besoin de vivre et mourir en troupeau, je n’ai pas besoin de prétexte surnaturel et politique pour prendre ce qui m’appartient : ma vie.
    Je n’irais pas contre l’idée que je fais mal en me tuant : pourquoi aurais-je du ressentiment ? Je serai dans la gratitude envers moi-même d’avoir quelque courage… La gratitude envers soi n’enrage pas contre les autres. Que je meure pour éviter l’occupation islamiste si on devait en arriver là, une maladie, la pauvreté ou l’échec, peu importe, j’aurais échappé au pire, et ne vois pas pourquoi je ressentirais autre chose que du soulagement à le faire, et une grande appréhension à me rater.
    Mais vous, vous avez choisi « la vie » : c’est-à-dire de tout subir, et en cas de défaite militaire, l’occupation, la tyrannie, et éventuellement, l’esclavage.
    Vous êtes encore un exemple que le monothéisme est contre la liberté.
    —————-
    « Je vous ai déjà expliqué que TOUS les barbares ne venaient pas en ennemi dans l’Empire romain… N’empêche que l’Empire romain n’est plus. »
    En effet. La comparaison est bonne. Mais pourriez-vous m’expliquer ce qu’aurait dû faire l’Empire romain pour résister aux barbares (ou dénommés tels) ?
    Alors que vous avez prétendu que je pourrais quelque jour commettre des attentats suicides, et que tout montre que vous ne faites aucun cas des libertés et de l’Empire romain dont, on bon chrétien, vous ne déplorez pas la fin, je vais tenter de vous répondre.
    On ne remercie et on ne s’excuse surtout pas : le monothéiste est ingrat autant que mauvais citoyen, la cité céleste l’attend, la terrestre peut bien brûler.
    Mais nous commencerons par l’art de gouverner. Simple : carotte et bâton. Carotte, soft pouvoir, bâton, crucifixion et autres joyeusetés pour les envahisseurs, traîtres et rebelles.
    Concernant les Barbares, a priori, en accueillir semble une bonne idée… Sauf si on est plus faible : loup dans la bergerie. Ils étaient drôlement nombreux, on ne parle pas pour rien de migration des peuples, et bien armés : l’étrier en faisait d’excellents cavaliers, leurs épées tranchaient mieux. Faites entrer plus forts que vous chez vous et allez vous plaindre qu’ils prennent tout.
    D’un autre côté, les Romains ont intégré, un certain temps, les Barbares. Oui, mais peuples après peuples, connaissance plus connaissance sur l’empire, haut poste après haut poste, ce sont les Romains qui se sont trouvés assujettis, à la fin.
    Et donc, les Romains auraient-ils dû plus ou moins s’ouvrir ? Je n’ai pas assez de connaissance pour le dire, même pas pour me former une opinion, mais vous, oui, ouvrez, ouvrez, et tout ira bien, et en fait, hum, même si ça va mal, l’esclavage, ce n’est pas porter des chaînes, pensez donc, mais ne pas penser comme moi, croire à mon dieu et à la morale afférente.
    Par contre, je peux vous dire, ça oui, et c’est là le point décisif, que tout peuple qui n’est pas prêt à tuer ou à mourir face à l’envahisseur perdra fatalement sa liberté, comme c’est arrivé aux Romains.
    Les chrétiens, mauvais citoyens, en refusant tant qu’ils l’ont pu de prendre les armes, en relativisant la chute de Rome, ont été les plus mauvais des Romains, ceux qui les ont le plus poussés dans le sens de la servitude.
    Maintenant, deux précisions.
    Les Barbares n’étaient pas pires que les Romains, en fait meilleurs dans le sens plus pour la liberté et pour les droits des femmes alors que les islamistes sont tout le contraire. Cependant, d’un point de vue romain, que votre maître soit digne ou indigne, vous, dominé, êtes indignes de vivre sous un maître.
    Les islamistes sont pires que nous. Ce qui signifie que non seulement nous serions indignes de nous soumettre à eux comme tous les soumis sont toujours gens déchus de toute valeur, mais ouvririons une nouvelle ère, bien pire que l’époque médiévale, sur le monde et sans doute quelque part entre cela et le totalitarisme.
    Comme l’Europe n’aurait pas failli, selon vous, oh, certes pas ! Elle aurait choisi la vie… d’esclave.

  83. « Ou la laisser traîner au propre et au figuré dans la boue et la violence sans s’étonner qu’elle s’indigne et en ait assez de servir pour une République qui lui préfère sa Place. » (PB)
    Faut-il entendre que tous ceux qui traversent la Place de la République sont des casseurs ? Je ne le crois pas.
    Ce qui étonne du côté de nos montagnes c’est que le loup puisse agir à répétition, les images de ces casseurs semblent irréelles dans un Etat de droit et on ne peut imaginer une seconde que les consignes vont dans le sens d’un certain laxisme.
    Cayenne avait du bon, au lieu de lancer des pierres si tous ces prédateurs en cassaient toute la journée, le soir venu, la sensation de recommencer le lendemain n’aurait pas le même goût. Mais je reconnais que la transparence et la pureté de la lumière de nos montagnes nous feraient exagérer tout.
    Comment peut-on encore voir des images de personnages en toute impunité haranguer et casser de la police, inimaginable, et pourtant…
    Tout cela a un coût, il n’est pas que financier, Paris n’est pas la France et les sherpas de nos régions ne comprennent pas un tel laxisme.
    Les troupeaux de nos contrées ont toujours été bien gardés, malheur aux prédateurs, la sérénité des vallons, des rochers où coule l’eau de source n’était jamais troublée par quelques bêtes égarées et féroces, que l’on retrouvait immanquablement au fond d’un ravin.
    Après l’on viendra pleurnicher que le FN est en hausse constante, d’autant plus dans des coins les plus reculés, qui n’ont en fait aucun contact avec cette violence, si ce n’est celle de l’image qui se propage comme la gangrène, et celle-là elle est ineffaçable.

  84. Merci à Exilé -11 mai 2016 à 12:42 de nous avoir envoyé le lien : courrier du Général Vincent Desportes adressé à Alain Juppé.
    Très intéressant de connaître la vérité grâce au Général Vincent Desportes, homme loyal et franc. Je fais plus confiance à l’armée et à ses généraux qu’aux politiques, assoiffés de pouvoir mais sans aucune connaissance des terrains de combat. Je ne supporte pas les mensonges ni la lâcheté ni les tactiques mathématiciennes de nos politiques.
    Non M. Juppé, un général, homme de terrain, est plein d’expérience et n’a pas à fermer sa gueule ou s’en aller. Il est de son devoir de dire la vérité pour assurer une meilleure protection des Français et de la Nation.

  85. anne-marie marson

    Ce qu’il faut à Garry Gaspary, pour le saluer, comme tous ses coreligionnaires, c’est un bon coup de pied au c.., qui les renvoie au diable d’où ils viennent.

  86. Robert Marchenoir

    Xavier NEBOUT | 11 mai 2016 à 15:59
    De même que Napoléon 1er, Vladimir Poutine a aussi très bien compris qu’un Etat devait avoir une religion commune pour être stable.

    C’est sûrement pour cela qu’il a inauguré, il y a peu, à Moscou, ce que la propagande du Kremlin présente comme la plus grande mosquée d’Europe.
    En présence de plusieurs représentants de gouvernements musulmans étrangers.
    Et c’est sûrement pour cela qu’à cette occasion, le chef des musulmans du pays l’a félicité d’avoir déclaré que la Russie était un pays musulman.

  87. @Robert Marchenoir
    « Et c’est donc pour cela que vous avez émigré en France. N’est-ce pas ? »
    Non, c’est parce que dans mon métier je suis cent fois mieux payé en France.
    @Garry Gaspary
    N’est-ce pas un tantinet hypocrite que de défendre la richesse de la diversité et puis me rappeler trois fois en trois posts que je suis un étranger – et de plus incapable de comprendre le « profond français », suite à notre désaccord sur plein d’idées ?
    Fais comme je dis, pas comme je fais. ^^

  88. Robert Marchenoir

    Valery | 12 mai 2016 à 00:57
    C’est parce que dans mon métier je suis cent fois mieux payé en France.

    Je ne comprends pas. Comment un homme aussi populaire que Vladimir Poutine, qui réunit 87 % d’opinions positives dans son pays, qui défend à ce point les intérêts de son peuple, peut-il vous payer cent fois moins que ce que vous valez ?
    Est-ce lui qui est mauvais, ou vous qui êtes ingrat ?

  89. Claude Luçon

    @ Exilé
    Vous réduisez mon texte à son dernier paragraphe bien qu’il ne soit que l’effet collatéral, la conséquence de ce que j’expliquais longuement auparavant. Relisez-le. On ne change pas son Identité Nationale d’un jour à l’autre.
    A l’indépendance, les fonctionnaires qui géraient les colonies ont disparu et ont été remplacés par des hordes de commerçants et entreprises de toutes nationalités se faisant concurrence sur des pays incapables de concilier les règles du colonisateur maintenant disparu et le retour aux coutumes africaines d’antan. En plus Européens, Arabes, Américains, Soviétiques et plus tard Chinois, cherchaient à étendre leur sphère d’influence géopolitique autant qu’économique.
    Personne ne s’est penché sur le problème de fournir à ces pays les cadres dont ils avaient besoin, ingénieurs en particulier, pour construire leurs pays. Aucune structure gouvernementale sérieuse n’était en place, seule organisation réelle : l’armée. Oui mais voilà, nous insistions pour qu’ils créent des démocraties et avons continué en Libye, Irak et Syrie et nous nous étonnons des résultats.

  90. Garry Gaspary

    @ Marc GHINSBERG
    Je me réjouis que vous ne soyez pas salafiste. Tout comme je me réjouis que n’importe quel salafiste ne soit pas comme vous.
    Mais je ne crois pas que l’on se perde soi-même en abandonnant ses préjugés.
    @ Valery
    Je trouve votre susceptibilité bien mal placée étant donné que, bis repetita placent, c’est vous qui avez mis vos origines russes sur le tapis de notre discussion, et non moi. Et tout cela pourquoi ? Pour nous débiter des énormités qui provoquent des moqueries que vous avez bien cherchées. Pour ma part, j’ai été enchanté d’apprendre grâce à vous que le peuple russe a pu goûter à la liberté sous le joug des tsars ou sous les dictatures communistes puis poutinistes…

  91. @Alex paulista
    Pourtant, de 95 à aujourd’hui, le nombre de musulmans n’a pas tellement augmenté.
    Bel exemple d’affirmation péremptoire…
    Bien entendu, en vingt ans, les musulmans présents dans notre pays, connus pour pratiquer un contrôle des naissances strict, ne l’ont pas peuplé de descendance, il n’y a même pas en France de polygames ayant plus de vingt enfants, l’immigration en provenance du Maghreb et du Proche-Orient est tarie, il n’y a pas plus de commerces halal ou d’exigences concernant cette coutume dans les cantines des collectivités, il n’y a pas, le jour de Aïd el-Kébir d’égorgements de masse de moutons facilités par les municipalités laïques, idem pour les abattoirs qui pratiquent uniquement le mode d’abattage conforme à la réglementation à l’exclusion de tout abattage rituel, il n’y a pas de prières obstruant des rues entières, dans les prisons l’Administration pénitentiaire n’est pas confrontée à de multiples casse-tête de type religieux, il n’y a pas de femmes complètement voilées y compris dans les petites villes, les hommes politiques inaugurent de moins en moins de mosquées, les médias évoquent de moins en moins l’entrée en ramadan…
    Vous devriez postuler à l’INSEE : ils ne savent plus comment présenter les chiffres du chômage.

  92. @Robert Marchenoir
    « Est-ce lui qui est mauvais, ou vous qui êtes ingrat ? »
    Pourquoi ingrat ? Car je me présente en tant que Russe, je n’occulte pas mes origines et mon éducation russe.
    Et puis excusez-moi du peu, je n’avais aucunement l’intention d’ouvrir un débat sur la « magnifique » Russie car hors propos, mais devant Garry Gaspary qui a eu la maladresse de confondre le concept de liberté avec du pipi de chat, en ayant oublié les douze millions de morts sacrifiés par mon pays justement parce qu’ils défendaient la liberté de tous, alors que la France s’est rendue en moins d’un mois, je trouve qu’il est normal que j’ai abordé le sujet pour mettre fin à de telles âneries. Certains mots ont un sens lourd, n’en faites pas des hirondelles.
    Maintenant si l’avis d’un Russe ne vous intéresse pas et si vous préférez faire confiance plutôt à votre presse, libre à vous.

  93. @Valery
    J’apprécie vos commentaires et suis très heureux que vous ayez pris l’habitude de partager vos jugements singuliers avec les lecteurs de ce blog.
    Garry Gaspary est revenu alors que sylvain son plus sérieux détracteur est absent. Garry n’est pas complètement apostat, il reste une lueur d’espoir, l’Esprit Saint ne pourra jamais s’éteindre et je ne désespère pas de lire de nouveau un commentaire de sa part dans lequel il parlera de Dieu et du Christ en bons termes. Peut-être faudrait-il que notre ami Garry relise Descartes, le seul philosophe français sérieux, le seul qui ait prouvé l’existence de Dieu.
    La liberté individuelle est peu de chose en comparaison de l’éternité. L’œuvre d’Ossip Mandelstam nous est parvenue alors que son destin tragique s’est terminé du côté de Vladivostok, au bout du continent eurasiatique. La liberté est plus forte que la mort. Ses poèmes de l’école acméiste lui ont survécu.
    « En me privant des mers et de l’élan et de l’aile,
    En donnant à mon pied l’assise de la terre violente,
    Qu’avez-vous obtenu ? Brillant calcul :
    Vous ne m’avez pas pris ces lèvres qui remuent. »

  94. @Robert Marchenoir
    « C’est sûrement pour cela qu’il a inauguré, il y a peu, à Moscou, ce que la propagande du Kremlin présente comme la plus grande mosquée d’Europe.
    En présence de plusieurs représentants de gouvernements musulmans étrangers.
    Et c’est sûrement pour cela qu’à cette occasion, le chef des musulmans du pays l’a félicité d’avoir déclaré que la Russie était un pays musulman. »
    Arrêtez de dire n’importe quoi, vous avez eu où ces infos, au bistro du coin ?
    Il y a deux millions de musulmans dans la seule ville de Moscou. Pour quatre mosquées seulement ! C’est pourquoi ils en ont construit une cinquième, assez grande pour accueillir les milliers de gens priant dans la rue jusque-là. Et le discours de Poutine est facilement repérable sur le Net, vous n’y trouverez RIEN concernant une déclaration telle que la Russie est un pays musulman. Voilà sa phrase :
    « La Russie est un pays multiconfessionnel dans lequel, et je tiens à le souligner, l’islam est une des religions traditionnelles »
    Propagande de mauvaise foi.

  95. Xavier NEBOUT

    @Robert Marchenoir
    Si le christianisme n’est pas en Russie officiellement une religion d’Etat, elle l’est de fait.
    Ceci dit, une religion d’Etat n’empêche pas la coexistence avec d’autres religions. Par contre, les règles qui régissent la société sont fondées sur la religion d’Etat ou quasiment d’Etat, et les adeptes d’autres religions doivent s’y plier sans que leur légitimité soit en cause.
    Il semble que Poutine ne soit pas plus que Napoléon en son temps devenu un mystique chrétien, mais il a pris tout simplement acte de ce qu’une religion d’Etat est une nécessité, fût-elle plus ou moins soumise au pouvoir politique.
    Quant à dire que la Russie est musulmane, là, l’interprétation de ce qui put être une figure de rhétorique est limite ridicule.

  96. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    « Et qu’est-il arrivé aux Juifs ? Ils ont vécu l’esclavage en Egypte, des siècles dans des ghettos, fini dans des fours. »
    Leur en faites-vous le reproche ? 0nt-ils mérité leur sort pour ne pas avoir combattu ? Les victimes seraient-elles, parce qu’elles ne se défendent pas, complices de leurs bourreaux ?

  97. Robert Marchenoir

    Xavier NEBOUT | 12 mai 2016 à 11:21
    Quant à dire que la Russie est musulmane, là, l’interprétation de ce qui put être une figure de rhétorique est limite ridicule.

    Il ne s’agit pas d’une interprétation. Il s’agit de déclarations. C’est amusant à quel point les Français confondent les opinions et les faits.
    Valery | 12 mai 2016 à 10:49
    Valery | 12 mai 2016 à 09:51
    Arrêtez de dire n’importe quoi, vous avez eu où ces infos, au bistro du coin ?

    Auprès de sources russes incontestables.
    Le discours de Poutine est facilement repérable sur le Net, vous n’y trouverez RIEN concernant une déclaration telle que la Russie est un pays musulman.
    Le discours de Poutine ? Il n’a donc prononcé qu’un discours, et fait qu’une seule déclaration dans sa vie ? Relisez mon commentaire.
    Et donc, vous n’avez toujours pas répondu à ma question : pourquoi nous vantez-vous la prétendue popularité de Vladimir Poutine dans son pays, si vous avez réellement émigré pour gagner cent fois plus d’argent en France ? Pourquoi fuyez-vous un pays tellement bien géré que son président est massivement plébiscité par ses compatriotes ?
    Vous dites :
    …En ayant oublié les douze millions de morts sacrifiés par mon pays justement parce qu’ils défendaient la liberté de tous, alors que la France s’est rendue en moins d’un mois.
    Qu’est-ce qui vous permet d’insulter le pays qui vous accueille et vous offre (à vous en croire) un salaire cent fois supérieur à celui que vous gagniez dans votre pays ? (La Russie est misérable, certes, mais l’écart de niveau de vie n’est pas de cent fois !)
    Vous prétendez que les Français « baissent leur pantalon » devant les immigrés musulmans, mais vous, immigré russe selon vos dires, vous vous permettez d’insulter les membres d’un groupe de discussion que vous ne connaissiez pas il y a cinq minutes. Je vous trouve légèrement arrogant, monsieur le Russe.
    Comment se fait-il que, ayant fui votre pays pour vous réfugier en France (à vous en croire), à peine débarqué sur un blog où personne ne vous connaît, vous vous empressiez de glisser quelques phrases n’ayant rien à voir avec le sujet, mais reproduisant comme par hasard la propagande du gouvernement soviétique – je veux dire russe ?

  98. @vamonos
    Merci pour votre message bien amical. Je n’ai aucune prétention de délivrer des commentaires singuliers, car, de mon expérience, j’ai appris que seulement la présentation des faits et pas le conflit entre des opinions personnelles, peut converger vers une entente cordiale et constructive.
    C’est pourquoi je me suis borné à montrer à qui de droit qu’ils se trompaient, pour Garry Gaspary que ses opinions sont l’expression d’une minorité – sondages à l’appui, alors qu’il prétend parler pour « les Français » -, ensuite pour Robert Marchenoir qui nous livre une version entièrement fausse, mensongère et idéologiquement dirigée, des soi-disant « propos » de Poutine.
    Quant à la liberté individuelle, il y a celle sociale et ensuite celle intérieure, personnelle, où l’âme ne peut être mise en cage. Seulement la dernière survit à l’éternité, comme vous l’avez bien suggéré.
    Et pour ne pas rester en retrait par rapport à vos vers exquis, voici Pouchkine parlant de liberté.
    Tyrans du monde, frémissez !
    Et vous, prenez courage et voix,
    Révoltez-vous, esclaves déchus !
    Seigneurs, la couronne et le trône sont vôtres,
    C’est la loi qui vous les donne – non la nature.
    Vous êtes plus puissants que le peuple,
    Mais la loi est plus forte que vous.
    Apprenez, ô tsars !
    Ni punitions, ni récompenses,
    Ni le sang des prisons, ni les autels,
    Ne sont des barrières suffisantes.
    Inclinez les premiers votre tête
    Sous la justice des lois.
    Et alors la liberté des peuples et la paix
    Deviendront les gardiens éternels du trône.

  99. Noblejoué

    @ Denis Monod-Broca
    Reprocher de ne pas être des héros ? Je ne fais pas procès aux gens, juifs en l’occurrence, de se soumettre, mais je remets le choisir la vie à tout prix à sa place : une excuse, il y en a tant, qu’on se fait pour ramper, ainsi que ses conséquences.
    Si vous voulez demeurer libre, il faut jeter l’interdiction monothéiste du suicide.
    Si les païens ne voyaient pas le bouc émissaire, les monothéistes ne comprennent dans aucun sens du terme, pas le prix de la liberté. Aujourd’hui, nous pouvons reconnaître le meilleur des deux mondes et essayer de poser des choix en cohérence avec les préoccupations évoquées plus haut.
    PS : Si à part évidemment qu’il vaut mieux se battre pour ne pas succomber, tout le reste fait débat chez les historiens… Mais on peut lire avec profit Uchronie de Charles Renouvier pour rêver d’un monde où l’Empire romain n’aurait pas succombé et se serait même extrêmement amélioré – à mon avis selon des termes même pas pensables à l’époque : problème de l’anachronisme culturel. Mais Renouvier est stimulant, en fait, à mon avis, il faudrait lire Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain d’Edward Gibbon puis Uchronie de Renouvier, lui qui a inventé le mot uchronie… Le réel et le rêve, la catastrophe et son échappatoire phantasmée l’un après l’autre.

  100. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Je ne comprends pas votre premier paragraphe.
    La distinction païens-monothéistes est pour le moins sommaire.
    Caractériser le monothéisme par l’interdit du meurtre, bon, soit, mais par l’interdit du suicide ?!?…

  101. Alex paulista

    « …il n’y a même pas en France de polygames ayant plus de vingt enfants »
    Rédigé par : Exilé | 12 mai 2016 à 09:41
    Justement, j’aimerais ramener ces délires à un décompte plus rationnel. J’ai regardé, il y a beaucoup de manières de compter les musulmans, mais l’évolution de 1995 à aujourd’hui est de l’ordre de quelques pourcents. Maximum dix, passant de 4,3 à 4,7 millions selon certains décomptes.
    Et l’augmentation semble moindre aujourd’hui, de 1% tous les dix ans.
    Il n’y a pas eu de grand changement quantitatif.
    Peut-être la différence est-elle davantage qualitative : puisque l’islam est de moins en moins le fait d’immigrés et concerne plus des gens nés français, il se pourrait qu’il soit davantage assumé et donc visible.

  102. Noblejoué

    @ Denis Monod-Bronca
    Je ne comprends pas votre premier paragraphe.
    Vous aviez écrit :
    « Et qu’est-il arrivé aux Juifs ? Ils ont vécu l’esclavage en Egypte, des siècles dans des ghettos, fini dans des fours. »
    « Leur en faites-vous le reproche ? 0nt-ils mérité leur sort pour ne pas avoir combattu ? Les victimes seraient-elles, parce qu’elles ne se défendent pas, complices de leurs bourreaux ? »
    J’ai répondu :
    « Reprocher de ne pas être des héros ? Je ne fais pas procès aux gens, juifs en l’occurrence, de se soumettre, mais je remets le choisir la vie à tout prix à sa place : une excuse, il y en a tant, qu’on se fait pour ramper, ainsi que ses conséquences. »
    Pour commenter ma réponse, commentez mon commentaire… Vous disiez qu’il fallait choisir la vie DANS TOUS LES CAS. Me traitant au passage de pas loin de faire des attentats suicides puisque je défends le suicide.
    N’étant pas de confession chrétienne, je ne risque pas de vous le pardonner, mais, compensation, contrairement aux gens qui prétendent faire ce genre de choses et (se) mentent bien souvent, vous avez au moins affaire à quelqu’un de véridique.
    Reprenons après cette pointe plus que méritée :
    Quand on veut vivre à tout prix, on accepte de devenir tout ce que l’autre voudra bien faire de vous, esclave, s’il lui en prend la fantaisie… J’espère ne pas avoir encore à démontrer quelque chose d’aussi évident, alors je vais retaper sur le clou. Vouloir quelque chose à tout prix, c’est se rendre sans condition.
    Vous vous rendez aux ennemis dans l’Antiquité, ou à Daech, il est évident que vous courez un grand risque de finir esclave.
    Dans le cas des Juifs, je rappelle qu’ils ont été fort infériorisés, en gros esclavage en Egypte, ghettos chez les chrétiens, dhimmitude chez les musulmans, camps de concentration sous le nazisme.
    Et donc, si on est Juif à l’époque, choisir la vie… dans tous les cas, c’est choisir… ça.
    Je ne reproche à personne de ne pas être un héros. Je conteste un « choisis la vie » livrant les gens poings et pieds liés à leurs ennemis ainsi d’ailleurs que tout individu à tout désastre.
    « La distinction païens-monothéistes est pour le moins sommaire. »
    Hum, je prétends quelque part faire le tour de tout ? Non. Donc votre critique frappe un objet inexistant.
    « Caractériser le monothéisme par l’interdit du meurtre, bon, soit, mais par l’interdit du suicide ?!?… »
    Citez-moi un monothéisme, en fait, il faudrait dire un abrahamisme, je n’exclus pas qu’il reste des monothéismes ailleurs, avec, qui sait, une morale plus respectueuse des libertés…
    Citez moi donc un monothéisme acceptant le suicide ! Ca avait posé problème aux Juifs d’ailleurs, en révolte et vaincus. Comment ne pas se faire capturer ? Donc ils se tuaient les uns les autres.*
    Et les chrétiens, ils permettent le suicide ? Encore une fois, ils ont reproduit ce que faisaient leurs prédécesseurs.
    Et les sympathiques petits derniers, les musulmans, ne disent-ils pas à chaque fois que l’Islam ne permet pas le suicide ?
    Si on compare avec les Grecs et les Romains, les païens, on voit une différence. Je ne dis pas, précisons, que tout le paganisme est favorable au suicide, même chez les précités, il y a l’idée, déjà, chez certains, qu’on appartient aux dieux**.
    Ce que je dis, précisément, c’est que l’irruption du monothéisme dans l’empire a été caractérisé avec le fait que plus de gens refusaient de se battre (et aussi de courir la carrière des honneurs avec les problèmes politiques et administratifs que cela pose) il y a eu l’irruption d’un interdit massif de se tuer.
    Davantage d’incivisme et moins de liberté individuelle, en somme… A un moment, quand on change à ce point en degré, il y a un changement de nature quoi qu’il soit évidemment difficile de le situer précisément, comme entre l’énergie, la matière, l’énergie, la vie… Bref, il y a une montée de l’incivisme et une baisse de la liberté individuelle.
    Maintenant, si vous voulez, vous pouvez vous en sortir en disant que les Anciens n’étaient pas polythéistes, ou que les chrétiens ne sont pas monothéistes puisqu’il y a trois personnes divines, si ça vous amuse, ou disserter du passage de l’hénothéisme au monothéisme proprement dit, aussi.
    Mais quand je tiens, peu original, l’incivisme des chrétiens sous l’Empire, je ne vois pas pourquoi je le lâcherais. De même l’interdiction du suicide chez tous les monothéistes, signe du déclin de la liberté. Parce que je ne prétends pas que cela caractérise entièrement le monothéisme (il y a aussi la révélation du bouc émissaire et d’autres choses encore comme dans tout phénomène complexe) mais pointer ce qui me paraît le plus saillant.***
    * Ce qui semble remettre quelque peu en question l’interdit du meurtre, petit coup de griffe en passant.
    ** Au fait, on appartient tout autant à Dieu ou aux dieux mort ou vif, puisqu’ils sont partout, on ne risque pas de leur échapper, la logique de l’argument est faible. Il faudrait plutôt dire qu’ils nous assignent à résidence sans qu’on voie trop pourquoi puisqu’ils nous ont toujours également sous la main où qu’on soit, les dieux sont illogiques ou plutôt on se sert de leur existence supposée, à mon avis en toute bonne foi, se projetant, quand on est dominant, comme d’un croquemitaine, d’un père fouettard pour imposer l’ordre qu’on entend faire respecter.
    *** Pourquoi ? Le redire, l’expliciter, je ne vais pas relire tout le fil de la discussion pour le savoir.
    Pourquoi ? Le rapport à son groupe politique et à la question de savoir qui doit trancher si sa vie mérite d’être vécue, la société ou soi-même, ne sont pas des points de détail. Survie du groupe dans la question de prendre les armes pour lui. Sens de la vie dans le cas de savoir si sa vie mérite la peine d’être vécue : comme dit l’autre, avec un peu d’exagération, mais pas tant que ça, la seule question philosophique qui compte.

  103. Noblejoué

    @aliocha
    « La liberté, n’est-ce pas la conscience du joug ? »
    Merci pour la chanson, moins pour la liberté de conscience du joug. Cela pourrait vouloir dire de faire attention à la manière dont on marche pour ne pas tomber et surtout s’il gèle, alors OK.
    Mais plus on est battu, plus on a conscience d’être dominé. Alors plus la femme ou l’esclave est battu donc a conscience du joug, plus il est libre ?

  104. Cela veut surtout dire qu’il faut avoir conscience de ce qui nous détermine, et quels sont les termes du choix, limité, qui nous est dévolu, ou croire ou ne plus croire à la violence, les dieux n’étant guère que la représentation qu’on s’en fait.
    Le problème n’est pas de l’ordre de la morale, mais d’arriver à briser les chaînes réciproques de la vengeance.
    En ce sens, la vraie victoire pour un avenir possible, la vraie liberté est la non réciprocité, même si l’ennemi croit à votre soumission, alors que c’est lui qui est soumis au terrible joug de la violence.
    La devotio n’a pas sauvé l’Empire romain qui est devenu chrétien, chrétien qui de nouveau a été dévoyé par l’ambition impériale.
    C’est de ce chrétien dévoyé dont parle GG. Ce chrétien-là enferme la possibilité de sortie de la réciprocité que le Christ propose dans une hypocrisie dominatrice qui nous a amenés aux désastres du XXe siècle, engendrant le Coran, réponse réciproque à cette hypocrisie (Sourate9).
    Protagoras a eu, avant de disparaitre en nous traitant de charlatans, une définition « évangélique » du maître, qui amène son élève à sortir de son influence. L’esclave peut, et doit, enseigner à son maître par sa non-réciprocité, qu’il existe une possibilité d’être libéré du joug violent, l’expression de cette possibilité dissoudra alors le pouvoir du dominant.
    C’est exactement ce qu’a fait le peuple juif, et que n’a pas encore accompli le chrétien et qu’il n’accomplira que le jour où il aura compris que l’Europe, après des siècles d’erreur et d’abomination, a l’occasion d’offrir au monde l’exemple de sa réconciliation, où les ennemis d’hier acceptent de voir leur rapport guerrier devenir une relation.
    Cela ne signifie en aucun cas baisser les armes et ne plus se défendre, voire attaquer si la juste défense l’exige, mais agir dans le cadre de cette idéologie de nations réconciliées qu’est l’Europe, celle qui ne saura plus exporter que cette absolue nécessité d’accession à l’ordre poétique de la charité, seul ordre viable pour le monde.
    Il suffit d’y croire, chers, et tout devient possible.

  105. Denis Monod-Broca

    Le paganisme, c’est le sacrifice, c’est la certitude de son efficacité, certitude justifiée puisqu’il n’y a pas de société humaine sans sacrifice et qu’il a ainsi permis, rien de moins, le développement de la culture humaine, qu’il a ainsi permis au primate pré-humain de devenir homme…
    Le judéo-christianisme, c’est le renoncement au sacrifice, non pas parce qu’il serait inefficace, d’ailleurs le sacrifice de Jésus doit racheter tous les péchés du monde, mais parce qu’il est injuste, ceux qui sont sacrifiés pour les salut des autres ne méritant pas ce sort cruel…
    On peut vouloir rejeter le judéo-christianisme et rester païen, mais on ne peut pas renoncer à ce savoir : le sacrifice est injuste. On peut faire semblant de ne pas savoir, mais on ne peut pas ne pas savoir ce qu’on sait. « L’ignorance ne s’apprend pas ». Or ce savoir rend le sacrifice inefficace, irrévocablement.
    Nous sommes judéo-chrétiens irrévocablement. Puisque nous savons. Désolé ! C’est tragique mais c’est ainsi.

  106. Garry Gaspary

    @ aliocha
    Il n’y a pas de chrétien dévoyé. Le chrétien est abruti uniquement parce que le christianisme est un abrutissement.
    Par contre, il peut exister des Juifs dévoyés par le christianisme, des Juifs christianisés, et, d’un point de vue ontologique, c’est bien la christianisation des Juifs d’hier qui a fait qu’ils ont subi la Shoah sans se révolter.
    Mais Noblejoué a autant tort que Denis Monod-Broca : choisir la vie pour vivre n’est ni une redondance, ni un attachement à la vie animale au mépris de la liberté. C’est au contraire choisir la vie humaine pour vivre éternellement, et donc choisir la liberté pour être digne de Dieu.
    Le chrétien suit, le Juif christianisé a suivi le conseil de vamonos : le mépris de la liberté pour l’éternité. Autrement dit, le choix de la mort humaine dans cette vie pour vivre éternellement dans l’autre. Mais l’éternité de l’autre monde sans l’humanité de ce monde serait un enfer que je ne souhaite à personne.
    Choisir la vie pour vivre qui est le fondement du judaïsme s’oppose ainsi à choisir la mort pour vivre qui est le fondement du christianisme.

  107. Denis Monod-Broca

    @aliocha
    D’accord sur la liberté comme conscience du joug.
    Mais votre vision de l’Europe échappant au mimétisme est étrangement idéalisée, idyllique. Ne nous explique-t-on pas à longueur de temps que l’Europe nous rendra plus forts et donc aptes à damner le pion aux USA ? Si ce n’est pas du mimétisme, qu’est-ce que c’est ? D’ailleurs, non ! c’est surtout un mensonge, puisque l’Europe est une création des USA et que, loin d’être faite pour les concurrencer, elle est faite pour leur être soumise…
    Quant à empêcher la rivalité entre les pays européens… c’est un vernis fragile en train de craquer de toutes parts faute de réelle conscience des hommes tels qu’ils sont et des nations telles qu’elles sont…

  108. Noblejoué

    @ aliocha
    « C’est exactement ce qu’a fait le peuple juif, et que n’a pas encore accompli le chrétien et qu’il n’accomplira que le jour où il aura compris que l’Europe, après des siècles d’erreur et d’abomination, a l’occasion d’offrir au monde l’exemple de sa réconciliation, où les ennemis d’hier acceptent de voir leur rapport guerrier devenir une relation.
    Cela ne signifie en aucun cas baisser les armes et ne plus se défendre, voire attaquer si la juste défense l’exige »
    Vous semblez pencher vers la soumission à en magnifier les effets. Et nier qu’un esclave ne soit pas libre.
    « Cela ne signifie en aucun cas baisser les armes et ne plus se défendre, voire attaquer si la juste défense l’exige ».
    Quand on croit qu’on n’est pas vraiment esclave, esclave, pourquoi ne pas l’être ? Pourquoi les chrétiens ne suivraient donc pas la pente de la servitude des Juifs. Non merci.
    Les esclaves sont des esclaves, si les Romains avaient la drôle d’idée de faire donner des leçons par des esclaves grecs à leurs enfants. Les professeurs devraient être des exemples, et des esclaves ne peuvent donner l’exemple de la liberté, cela ne peut guère affermir leurs enfants dans le désir de la préserver, mais passons.
    Les Juifs ne se sont pas dit qu’ils allaient se laisser faire pour nous sauver, acceptant d’être esclaves pour nous élever. Non, des asservis se sont cru autorisés à donner des leçons à leurs maîtres.
    Une façon de jouer à qui perd gagne, croire qu’ils n’étaient pas vraiment dominés, alors que… si. D’un autre côté, c’était une façon de continuer à vivre leur culture, fou ce que les Juifs croient en l’Homme.
    Tout cela est bel est bon, il y a du courage et de la fidélité à soi, mais en somme, ils n’en étaient pas moins soumis. Le qui perd gagne me semble très malhonnête intellectuellement, et ils s’y adonnaient donc à plein en tant que soumis. Je pense que pour cette raison et pour d’autres, les Juifs ont été, comme tous les soumis, très dégradés. Sans doute moins que des gens qui ne compensent pas en s’imaginant peuple élu et professeurs des autres… Car si le qui perd gagne est bas face à la claire lucidité de qui sait qu’esclave on n’est rien et trouve le courage de se tuer pour ne pas le devenir ou le rester, la folle prétention, celui qui ne sait pas préserver sa dignité et se croit « vraiment libre », cela vaut mieux que la soumission absolue de l’esclave lambda. Evidemment, maintenant, les Juifs, partout où ils sont libres, en Israël et dans les lieux où ils sont citoyens de plein droit, ont retrouvé toute leur dignité. Mais je plains leurs ancêtres et ne tiens pas à ce que nos descendants suivent leur trace.
    La violence exercée a un aspect aliénant.
    La violence subie aussi. Plus. Comparez dans n’importe quel groupe les animaux alpha et la suite. Comparez les performances intellectuelles des hommes les plus dominés, en principe, abrutis si on peut toujours trouver des exceptions comme les ornithorynques qui sont des mammifères et pondent des oeufs… Une réalité qui devrait s’accentuer, les techniques s’affinent et s’affineront pour ce faire.
    @ Denis Monod-Broca
    « Le paganisme, c’est le sacrifice, c’est la certitude de son efficacité, certitude justifiée puisqu’il n’y a pas de société humaine sans sacrifice et qu’il a ainsi permis, rien de moins, le développement de la culture humaine, qu’il a ainsi permis au primate pré-humain de devenir homme… »
    Je n’ai jamais nié cet aspect, mais il n’y a pas que ça… Me dire que je suis sommaire quand vous faites encore moins le tour de la question. Oui, il y a ça, mais aussi l’interdit du suicide, qui va dans le sens de la servitude… Vous n’êtes pas arrivé à le contredire sauf à prétendre que je pourrais commettre des attentats suicide, une si faible objection sur le plan intellectuel se passe de commentaire, et sur le plan personnel, est une offense. Ce qui me donne l’occasion de remarquer que les chrétiens, avant de prétendre pardonner les offenses, feraient mieux de ne pas commencer à offenser… Sinon ? On en déduit qu’ils vous giflent, puis se réclament du pardon pour ne pas se recevoir la baffe qui leur est due. Et vous n’avez pu contredire non plus que les chrétiens furent les plus mauvais citoyens de l’empire.
    C’est tragique comme vous vous servez perversement de René Girard, pour masquer des vérités quand il en dévoilait… Ce n’est pas en niant une partie du réel que vous en ferez connaître une autre.
    @ Garry Gaspary
    « Mais Noblejoué a autant tort que Denis Monod-Broca : choisir la vie pour vivre n’est ni une redondance, ni un attachement à la vie animale au mépris de la liberté. »
    Vivre est très bien, l’amour de la vie également mais cela devient bassesse si cela conduit à vivre pour subir des situations dégradantes… Je suis tellement pour la vie que si je pouvais, je ne mourrais jamais, et tellement pour la liberté que j’espère que je me tuerai pour ne pas endurer ne fût-ce qu’une journée de soumission. Vive la liberté !

  109. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Vous qui attachez tant de prix à la liberté, étant prêt à mourir pour elle, vous devez être très malheureux de vivre dans la France d’aujourd’hui, pays ne sachant plus penser ni agir par lui-même, s’abandonnant aux décisions de Washington, Bruxelles et Berlin, en un mot ayant renoncé à la liberté…

  110. Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.
    35 Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera.
    36 Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ?
    37 Que donnerait un homme en échange de son âme ? 38 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.
    Marc 8
    C’est de la violence réciproque dont nous sommes les esclaves, et nous ne nous délivrerons jamais du mimétisme qui est de notre constitution, mais nous pouvons, nous devons, accéder à cet événement nouveau qu’est l’établissement de la relation, où, des deux semblables dans le duel du mimétisme, la juste distance du point fixe de la charité permet d’envisager l’autre dans son altérité, sortant à deux de l’enfer du même, dans une relation qui altère ses deux pôles, les identifient l’un à l’autre en les transformant. Devenant l’autre alors qu’il devient moi, la réciprocité négative du conflit se transmute en réciprocité positive, conversion mutuelle à l’autre, ne rendant pas le désir autonome, mais le préservant de sa finalité strictement concurrentielle. De la conscience du joug violent, les concurrents ont donc la liberté d’accéder à la relation, ensemble. Beaucoup préfèrent affirmer leur puissance dans l’illusion, partagée avec l’ennemi dans l’étreinte létale du même, qu’ils en sont différents.

  111. Noblejoué

    @ Denis Monod-Broca
    « Vous qui attachez tant de prix à la liberté, étant prêt à mourir pour elle »
    Avoir un idéal ne signifie pas être capable ni se croire capable de vivre selon lui mais vouloir, comme le ver de terre amoureux d’une étoile, s’élever à lui.
    A vrai dire, plus on a d’idéaux, plus on a de risques d’échouer, plus on est hanté par ses défaillances et par celles qu’on risque d’avoir. Mais comme je ne saurais avoir tous les manques, je ne pense jamais que quand je perds, je gagne.
    J’aurais trop à développer sur la politique, et pas dans votre sens, mais je ne m’en sens pas d’humeur après ce que j’ai dû dire de peur de laisser croire que j’étais un soldat-fanfaron de la morale. Ne pas se vanter. C’est ne pas promettre donc ne pas risquer de ne pas tenir, et aussi ne pas risquer de se ridiculiser. Ne pas dire ses peurs. Et ainsi les maîtriser et ne pas risquer de se ridiculiser. Dans tous les cas, la rectitude du comportement est parfaite.
    Mais pas toujours tenable quand on veut faire dire à votre silence ce qu’il n’a jamais voulu dire.
    Ainsi, mon comportement tient compte de la perfection et se rabat vers le moindre mal. Comme j’en ai bien conscience, je ne vais pas diaboliser la politique en me croyant, comme trop de gens, supérieure à elle, car eux seraient paraît-il, parfaits, et donc, je désire en politique, et y discerne, des idéaux, mais ne demande pas qu’on les suive de manière peu pertinente, afin d’atteindre ce que j’estime être un moindre mal. Et donc, il me faut beaucoup d’inspiration pour essayer de faire partager mes idéaux et montrer ce que j’estime être le moindre mal.
    Et vous voudriez qu’après m’avoir fait cracher mes peurs, je me lance, hardi, hardi, là-dedans ? Non, là, je suis dans le à quoi bon, le regret, mais vais m’en divertir.

  112. Noblejoué

    @ Alex paulista
    « On se trouve toujours un joug pour échapper à la liberté. »
    Formule aussi belle que vraie : m’autorisez-vous à la reprendre ?
    En fait, la liberté, il y a tant de manière de la perdre, désolant ! Et trop de gens qui ont la chance de vivre libre dans un pays démocratique, acceptent, par avance, de la perdre. Atterrant !
    Mais votre intervention me remonte le moral. Merci.

  113. @RobertMarchenoir
    « Comment se fait-il que, ayant fui votre pays pour vous réfugier en France (à vous en croire), à peine débarqué sur un blog où personne ne vous connaît, vous vous empressiez de glisser quelques phrases n’ayant rien à voir avec le sujet, mais reproduisant comme par hasard la propagande du gouvernement soviétique – je veux dire russe ? »
    Je suis navré de constater autant de mauvaise foi et de russophobie de bazar de votre part. Premièrement, je ne me suis pas présenté comme Russe parce que Russe, mais parce que je pensais que l’opinion d’un étranger, un étranger à ce clivage gauche-droite/extrêmes pourrait intéresser certains, ce qui d’ailleurs s’est produit.
    Mais ensuite j’ai eu droit à « toi le Russe tu ne comprends rien à la liberté » de la part de Garry Gaspary. Et c’est mal connaître mon pays et notre caractère que de croire que je survolerais cette absurdité sans broncher. Et ensuite vous-même êtes passé à l’attaque, m’accusant de je ne sais quelle traîtrise alors que je ne faisais que donner mon opinion sur le sujet droite/gauche, immigration etc.
    De plus, je vous ai attrapé la main dans le sac, à poster des mensonges attribués à Poutine, pour servir votre propagande, et quand je vous ai donné la version correcte, vous avez répondu « j’ai des sources incontestables ». Alors montrez-les ou passez le restant de votre vie pour un menteur.
    Donc j’attends le lien certifié comme quoi Poutine aurait dit « La Russie est un pays musulman ». Si je le vois, je suis prêt à vous faire mes plus plates excuses.
    Sinon, permettez-moi de vous ignorer, les menteurs ne méritent pas qu’on s’attarde sur leur affabulations.

  114. Alex paulista

    @ Noblejoué | 15 mai 2016 à 22:05
    Sur le fait qu’on se trouve toujours un joug pour échapper à la liberté : c’est aliocha qui en a le copyright, je ne peux m’empêcher de lire ses phrases à l’envers.
    Ça vous remonte le moral, mais c’est pourtant une source de déprime infinie. Dans l’exemple que vous prenez de l’esclave battu, rien n’est pire pour beaucoup que de réaliser que rien ne l’empêche de claquer la porte. Il est terrible, le constat qu’on reste un dominé par peur d’avoir à exercer sa liberté !
    On est misérable et on ne le doit qu’à sa médiocrité…
    @ Valery | 16 mai 2016 à 23:37
    J’ai constaté un principe similaire à la Loi de Godwin : si un étranger a le malheur de signaler son origine dans une discussion politique, la probabilité d’arriver au point « pourquoi tu rentres pas dans ton pays ? » s’approche de 1 à une rapidité proportionnelle au caractère extrémiste des interlocuteurs. Extrême droite et plus étrangement extrême gauche y arrivent avec la même célérité.
    Ça fonctionne en France mais aussi au Brésil qui est pourtant xénophile.
    Et ce, quelles que soient votre expertise objective et l’idée défendue, pour peu qu’elles contrarient l’interlocuteur.

  115. protagoras

    @ Valery | 16 mai 2016 à 23:37
    Vous savez, les oscillations, comment dire, « utilitaristes rédemptrices » qui planent sur le monde « occidental », peuvent se résumer en trois type de « passions » : le salut par la bannière étoilée, le salut par le casque à pointe, et, relativement nouveau venu, le salut par le cosaque.
    Dans ce maelström, il est difficile de trouver sa place, surtout si l’on n’est en quête d’aucune sainteté…

  116. Noblejoué

    @ Alex paulista
    « Ça vous remonte le moral, mais c’est pourtant une source de déprime infinie »
    Eh bien, j’ai aimé votre amour de la liberté et votre formule. Où est le mal ? C’est comme… la neige. Imaginez un paysage moche et… sur lui, la neige. Eh bien, mon âme d’enfant me ferait m’émerveiller, quelqu’un qui aime la liberté, une belle formule, c’est un peu de beauté dans un monde de brutes et de larves, parfois les mêmes, en somme un instant de grâce.

  117. On pourrait aussi lire à l’envers de toutes les adolescences de la contradiction : le joug de la conscience nous rend libre.

  118. Mary Preud'homme

    A la cégété où il n’y pas que des lumières, sinon ça saurait, ils ont compris trop d’essences (sans s) et ont réuni toutes affaires cessantes les instances dirigeantes pour prendre les dispositions qui s’imposaient, à savoir fermer le robinet et organiser la pénurie !
    Non mais !

  119. Robert Marchenoir

    Valery | 16 mai 2016 à 23:37
    Donc j’attends le lien certifié comme quoi Poutine aurait dit « La Russie est un pays musulman ». Si je le vois, je suis prêt à vous faire mes plus plates excuses.

    Regardez-moi ce petit flic de pâté d’immeubles qui se permet d’exiger… et un lien « certifié », en plus ! Ca n’existe pas, un lien « certifié »… Vous ne voulez pas que je vous apporte le petit déjeuner au lit, non plus ?
    Poutine a effectivement dit que la Russie était un pays musulman.
    Je n’ai pas entendu vos remerciements pour m’être donné la peine, bénévolement, d’ajouter à votre savoir. Maintenant, si vous voulez aller plus loin, libre à vous de vous prendre par la main et d’entamer des recherches. Ouvrez des livres, allez dans des bibliothèques, étudiez les documents… La connaissance, c’est quelque chose qui se mérite. Je ne suis pas chargé de faire votre apprentissage, non plus. Et si vous préférez baigner dans l’ignorance, grand bien vous fasse !
    Vous vous permettez de débarquer ici en dénigrant la France en tant que Russe, et en vantant, par comparaison, les mérites du peuple russe. Mais il ne me semble pas vous avoir entendu demander pardon aux Français au nom du peuple russe, pour avoir imposé le communisme depuis 70 ans à la France, pour l’avoir ruinée et pour avoir étouffé sa liberté.
    Il ne me semble pas avoir entendu vos excuses pour la grève insurrectionnelle que mène la CGT en ce moment même en France, et qui n’existerait pas si la Russie n’avait pas subverti notre pays en finançant et en pilotant le parti communiste « français » pendant des décennies.
    Il ne me semble pas vous avoir entendu demander pardon au nom du peuple russe, pour avoir fait 100 millions de morts à travers le monde en y répandant l’idéologie criminelle du communisme.
    Il ne me semble pas vous avoir entendu exiger un procès de Nuremberg pour les crimes du communisme commis par le peuple russe.
    Une fois que vous aurez fait cela, et à condition que nous soyons suffisamment convaincus de votre sincérité, nous Français, alors nous pourrons, peut-être, envisager de considérer votre point de vue sur la politique française.
    En attendant, je crois que vous devriez mettre un mouchoir sur votre nationalité russe. Et surtout, n’ayez pas le culot de vous plaindre de la « russophobie » ! Elle est pleinement justifiée, et vous êtes très loin d’avoir reçu ce que vous méritez.
    Finalement, pour être clair : je ne crois pas un mot de votre histoire de « Russe vivant depuis vingt ans en France », qui y gagne « cent fois plus qu’en Russie »… mais qui parle encore de « vos médias » pour désigner la presse française.
    Vous auriez intérêt à mieux verrouiller votre couverture : elle fuit de partout. Excusez-moi, mais du temps du KGB, le boulot était un peu plus soigné…

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