Tariq Ramadan contre vents, marées et procédures !

Au 35e rassemblement des Musulmans de France (nouveau nom de l’UOIF), il y a foule devant le stand Free Tariq Ramadan. On le vante, on le célèbre, on achète ses livres, on signe sa pétition de soutien, on a besoin de lui, pas une ombre à son tableau (Le Figaro).

Il y aurait aussi certains visiteurs et exposants qui seraient « crispés » mais par rapport à l’enthousiasme suscité par ce prédicateur religieux absent pour cause de Justice, ces réserves pèsent peu (Le Parisien). Pour le président des Musulmans de France, « sa pensée reste intacte » (France Info). Comme si concept et conduite de vie n’avaient rien à voir l’un avec l’autre !

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Je trouve cela lamentable mais je ne me moque pas. Ce n’est pas le respect de la présomption d’innocence qui mobilise tous ses admirateurs. C’est le fait que contre vents, marées et procédures, Tariq Ramadan est inatteignable, demeure une sorte de mythe qui résiste à tout.

Ce qui fait réfléchir sur la psychologie humaine est que l’on pourrait généraliser sans forcer le trait cette adhésion inaltérable à l’égard de personnalités malgré les soupçons, insinuations, accusations, dénonciations, plaintes, mises en examen ou renvois qui ont pu les concerner ou les menacer. Il y a une inconditionnalité en gros qui ne supporte pas la lucidité au détail.

Je connais des gens dont l’intelligence est vive mais qui campés dans une position proche de l’idolâtrie s’arc-boutent sur celle-ci et jugeraient alors indécente la moindre critique. Ils se sentiraient mal si dans le bloc qu’ils ont créé et qui les rassure, la moindre fissure de doute venait à se glisser.

Les exemples sont nombreux qui, avant Tariq Ramadan et notamment sur le plan politique, révèlent comme le besoin de croire, l’envie d’aimer et le désir d’immobilité éperdue ont dominé toutes les informations susceptibles de les battre en brèche. Qu’on remonte à Jacques Mellick ou qu’on s’attache à Nicolas Sarkozy, en passant par tant d’autres, aussi paradoxal que cela puisse apparaître, la moralité publique questionnée ou contestée n’a jamais eu la moindre incidence sur l’appréhension forcément positive de celui qu’on a décidé de porter aux nues quoi qu’il lui arrive. Combien de fois ai-je entendu notamment au sujet de Patrick Balkany le propos suivant : « Oui mais c’est un bon maire » ! Autrement dit l’éthique est secondaire, périphérique, n’efface pas l’essentiel qui serait l’action.

On trouve tant de justifications prétendument honorables pour continuer à se lover confortablement dans son opinion qui, si elle n’était pas implacablement, voluptueusement fixe, déstabiliserait celui qui y tient plus que tout. Pour Tariq Ramadan et ceux qui comme lui sont passés d’une lumière éclatante à une ombre équivoque, il est si commode d’invoquer l’acharnement, la thèse du complot, la mauvaise foi des impies, la partialité des médias, l’évidente moralité dont on serait l’incarnation, l’impossibilité d’avoir pu commettre ce qui vous est reproché ou les mensonges des accusateurs. Tout est exploitable dès lors que le principal est sauf : il est inconcevable que cette personnalité s’échappe de mon estime, de mon admiration comme un vulgaire malfaiteur.

Ramadan

Il faut avoir quitté le monde du pouvoir sous toutes ses formes pour qu’avec une tendresse souriante et un peu cynique, le citoyen admette enfin qu’il n’avait pas eu affaire à un saint républicain mais à un homme auquel la pureté glaçante de l’éthique et de l’exemplarité était demeurée à peu près étrangère. Je songe ainsi à Jacques Chirac, aimé mais dorénavant sans illusion. La connaissance, le dévoilement, une fois la comédie finie, ont alors le droit d’exister.

Le succès d’un Tariq Ramadan d’autant plus porté aux nues qu’on lui prête l’auréole d’un martyr musulman me choque mais c’est comme cela. Ce n’est pas demain qu’on tirera les conséquences de ce qu’on apprend. Les leçons ne servent à rien puisqu’on ne les écoute pas.

On préfère se bercer d’illusions plutôt que s’indigner des malfaisances réelles ou plausibles de ses « élus ». Se mentir pour être bien plutôt qu’être mal en ouvrant les yeux et l’esprit.

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Voir les Commentaires (135)
  1. C’est ça le problème : les hommes (et les femmes, dédicace à Marlène Schiappa) sont de grands enfants qui ont toujours besoin de héros. Les adorateurs de Tariq Ramadan sont comme les électeurs de Marine Le Pen, des gens en permanence moqués, critiqués, rabaissés pour leurs idées, ce qui naturellement décuple leur foi en leur idole.
    Il aura ceci dit visiblement du mal à se sortir de la nasse judiciaire dans laquelle il s’est fourré, ce qui serait une excellente chose. Si ça ne dessillera pas les yeux de ses adorateurs pour les raisons que vous exposez fort bien, ça lui évitera peut-être d’en avoir de nouveaux. Mais à notre époque où les « fake news » ont succédé au téléphone arabe, le jugement devra être exemplaire.

  2. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir !
    L’idéologie de M. Ramadan s’est écrasée contre le mur d’une Justice féminisée au-delà du mur des 50 %. En France, une plainte pour harcèlement suffit pour envoyer un homme en garde à vue. Trois plaintes pour viol de la part de trois femmes différentes et la présomption d’innocence est mise en veilleuse jusqu’au procès. La détention préventive est inéluctable. La France n’est pas un pays où une femme violée qui porte plainte au commissariat se retrouve inculpée d’adultère comme dans une république musulmane.

  3. « Se mentir pour être bien plutôt qu’être mal en ouvrant les yeux et l’esprit. »
    Dans tous les domaines, et ce n’est pas la faute des gens.
    « C’est affaire d’une toute petite minorité que d’être indépendant, et c’est le privilège des forts. Celui qui s’y essaye, même à bon droit, mais sans y être obligé, prouve par là qu’il est non seulement fort, mais encore audacieux jusqu’à la témérité »
    Nietzsche, dans Par-delà le bien et le mal, sur l’esprit libre.
    Mais à mon avis, il y a aussi un gain, obligé ou téméraire, on devient plus fort ainsi puisque « tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort » du même… Ce n’est pas une récompense, juste un effet secondaire, et puis, on peut tout aussi bien être tué, par cela comme par n’importe quoi d’autre, alors…
    Ceci dit, c’est intéressant, rêver aussi est intéressant… S’accrocher d’autant plus à des erreurs qu’elles ont prouvé leur caractère illusoire, moins, question de goût.

  4. Pas d’inquiétude à avoir quant à l’avenir de Tariq Ramadan ; il est islamiste, de gauche, non blanc, applique les principes du Coran qui autorise les lapidations, les viols et tabassages des femmes, donc un islamiste parfait.
    Victime de la justice des mécréants, il sera vite réhabilité et même honoré comme un martyr de l’Occident catholique raciste fasciste xénophobe islamophobe.

  5. On préfère se bercer d’illusions plutôt que s’indigner des malfaisances réelles ou plausibles de ses « élus ». Se mentir pour être bien plutôt qu’être mal en ouvrant les yeux et l’esprit.
    Cette attitude s’explique également par une certaine dose de conformisme – souvent entretenu par l’action anesthésiante des médias – quand il faut voter plus pour un parti politique que pour un homme et peut-être aussi par la crainte de reconnaître parfois que l’on a été trompé et que l’on s’est trompé.

  6. Julien WEINZAEPFLEN

    Cher M. Bilger,
    Quatre courtes réflexions au contact de votre billet :
    1. « Les leçons ne servent à rien puisqu’on ne les écoute pas. » « La vie ne m’apprend rien », chantait fièrement Daniel Balavoine. L’expérience est intransmissible. Ou elle n’est transmissible que par les pores de l’empathie.
    2. L’éthique ne pèse pas lourd en face du charisme. Dans l’Église catholique, il y a un conflit latent entre les prêtres et les leaders charismatiques, et il est heureux que ce conflit se résolve en faveur des ministres ordonnés. Le même conflit s’étend à l’opposition prêtres/prophètes ou prêtres/mystiques. L’éthique des ministres ordonnés n’est pas nécessairement supérieure à celle des mystiques exalté(e)s, mais l’Ordre dont ils sont dépositaires transcende leur éventuelle immoralité personnelle de se répandre dans la sphère sacrée comme une maladie contagieuse.
    3. Les religions comme les philosophies ont fort à faire à la paranoïa. Le christianisme a été fondé par saint Paul, figure paranoïaque. Il proclame qui plus est la béatitude des persécutés, béatitude paranoïaque. L’islam y paraît moins sujet a priori, mais la dissimulation dont il est constamment soupçonné le porte à voir partout des persécuteurs, et sa pensée étant moins ouverte au paradoxe moral, car la dysharmonie le heurte davantage, il ne peut concevoir aisément une dichotomie entre le « dire » du brillant leader et le « faire » du pauvre homme, dont la faiblesse n’est pas assumée par un divin Rédempteur, comme dans la religion du Verbe incarné qui a des problèmes avec l’Incarnation, à l’origine d’une civilisation d’autant plus brillante qu’elle est irresponsable, la Rédemption étant un transfert de responsabilité.
    4. Le fait que les forfaits de Tariq Ramadan aient été portés à la connaissance de l’opinion publique par Caroline Fourest, une ennemie déclarée de l’islam conséquent, n’est pas de nature à dissiper cette tendance musulmane à la paranoïa, selon laquelle toute accusation alléguée par l' »ennemi qui se méfie de nous » est suspecte a priori. Caroline Fourest est à la sphère laïque et voltairienne ce que Dounia Bouzar fut au CFCM et à l’anthropologie. Rappelons que cette anthropologue autoproclamée a ouvert une société de consulting et facturait cher ses précieux conseils au gouvernement de Manuel Valls qui les payait comptant.

  7. « Se mentir pour être bien plutôt qu’être mal en ouvrant les yeux et l’esprit.  »
    Mensonge, lucidité, vérité, ce sont des notions trop rationnelles, qui ne fonctionnent pas en politique traditionnelle, et qui fonctionnent encore moins dans le cas de Tariq Ramadan.
    La langage, l’idéologie de Tariq Ramadan offrent à une large partie de la population musulmane la compensation d’un mélange de frustrations économiques, sociales et surtout, surtout, de frustrations culturelles.
    Pour schématiser, il reprend sous une autre forme le sempiternel slogan des déshérités, « nous ne sommes rien soyons tout », et le « soyons tout » s’applique au champ sociétal, qu’il essaie de transformer en champ culturel en s’appuyant sur une lecture primaire du Coran. Mais y a-t-il une lecture au second degré de ce livre dicté par Allah lui-même ?
    Le problème de l’islam est que sa lecture textuelle du Coran, qui lui a donné la force conquérante de l’Empire Ottoman, l’a empêché de suivre l’évolution des idées qui se développait en Europe.
    Et le mouvement islamiste qui tend à retrouver la force conquérante, n’offre pour le moment aucune alternative conceptuelle à la société et aux individus sinon le retour aux principes fondamentaux du Coran, d’où l’intégrisme des tenues vestimentaires qui n’existaient pas autrefois dans des pays comme le Maroc ou l’Algérie.
    L’outrance de Tariq Ramadan et de l’idéologie des Frères musulmans consiste à essayer de redonner aux musulmans une identité sociétale qu’ils ont perdue et de retrouver un socle idéologique, conceptuel, qui porte le monde musulman à la hauteur de la réflexion de l’Occident.
    Évidemment là, il se heurte au dogmatisme de ses propres positions, d’où la fixation sur la particularisme islamique.
    Dans une mondialisation échevelée chacun s’enferme dans une position identitaire.
    Dans le monde musulman elle est élargie à l’ensemble de la communauté musulmane, l’Oumma, dans le monde occidentale cette position identitaire est plus fragmentée, encore que le rappel du vieux fonds culturel gréco-judéo-chrétien lui ressemble.
    Et chacun de ne considérer que ce qui lui redonne un sens, en négligeant les « détails » de personnalité de Trump, Ramadan, Le Pen, et autres Beppe Grillo !
    On observe un mouvement inverse en Chine, qui a des millénaires de culture, et qui donc ne ressent pas le besoin de s’affirmer sur le plan civilisationnel, elle se pense supérieure par son passé, mais par contre essaie de reprendre une position de force qu’elle avait perdue depuis longtemps.

  8. TR a bénéficié d’appuis politiques (cf Mitterrand et note DST retirée), du silence des médias, de certains intellectuels. Les années Mitterrand et suite ont été : ne touche pas à mes fournisseurs d’électeurs. Du communautarisme d’électeurs qui ne servait qu’à servir le pouvoir des politiques de gauche, sans attention pour cesdits électeurs, sans leur apporter la culture, etc.

  9. « Il faut avoir quitté le monde du pouvoir sous toutes ses formes pour qu’avec une tendresse souriante et un peu cynique, le citoyen admette enfin qu’il n’avait pas eu affaire à un saint républicain mais à un homme auquel la pureté glaçante de l’éthique et de l’exemplarité était demeurée à peu près étrangère. Je songe ainsi à Jacques Chirac,  »
    L’allusion à Chirac est savoureuse !
    Beaucoup persistent à penser qu’il fut un piètre président, dans l’immobilité permanente, avec une dilection particulière pour la « fraîche », « les pépettes », la « braise », le « flouze » et en liquide s’il vous plaît !!
    Mais lui au moins n’aura pas véhiculé des idées contraires à nos valeurs communes, il n’aura pas suggéré un moratoire contre la lapidation, ni n’a dit que s’attaquer à l’excision c’était être infidèle à la tradition islamique (Ramadan répondait aux critiques contre l’imam américain Elsayed qui conseillait cette pratique pour juguler l’ »hypersexualité » féminine…).
    Il n’aura pas voulu faire de la France une mosaïque communautaire comme le souhaite Ramadan.
    Je le pourfends plus pour ce qui sort de sa bouche que ce qui sort de son pantalon…

  10. Comment va l’ami de Juppé ? Voilà la France de demain !
    Nous l’avons échappé belle, Juppé allait faire bâtir un centre islamisé de 10 000 M2 dans le centre de Bordeaux, simplement pour se venger des Français qu’il déteste.
    En d’autres temps qu’aurions-nous fait de Juppé ? Mais aujourd’hui il ne faut même pas le dire !
    Juppé est devenu un Tariq Ramadan sauce bordelaise, vivement sa fin !

  11. Bonjour,
    « Je connais des gens dont l’intelligence est vive mais qui campés dans une position proche de l’idolâtrie s’arc-boutent sur celle-ci et jugeraient alors indécente la moindre critique. Ils se sentiraient mal si dans le bloc qu’ils ont créé et qui les rassure, la moindre fissure de doute venait à se glisser. »
    Je ne suis pas, loin s’en faut, un adepte des idées de Tariq Ramadan. Ses idées sont exprimées avec une habileté démoniaque. A tel point que je le verrais bien finaliste du concours de la parole organisé en juin prochain par Philippe Bilger.
    Et comme tout bon orateur, il parvient à convaincre beaucoup de gens, et pas forcément des naïfs et des imbéciles, mais aussi des personnes intelligentes qui se laissent ensorceler par sa dialectique.
    Toutefois, je regrette que, comme toujours depuis quelque temps, ce personnage aussi sulfureux soit-il, soit déjà condamné par les médias avant de l’avoir été par la Justice.
    Quels que soient les actes qu’il a commis et qui, s’ils sont avérés, sont indignes d’un intellectuel qui n’a cessé au cours de ses discours et débats de prêcher la morale, certes musulmane, mais une morale tout de même, il a droit, comme tout citoyen, à la présomption d’innocence.
    J’ai écouté Abdennour Bidar dans l’émission C politique dimanche soir. Il n’a rien à envier sur le plan intellectuel à Tariq Ramadan et sa position contre l’islamisme radical est sans ambiguïté. Il ne fait pas partie des musulmans qui cautionnent la pensée de Tariq Ramadan.
    Que la pensée de ce dernier soit « intacte » ainsi que le prétend le président des Musulmans de France, elle n’en est pas moins malsaine. Et c’est sur ce point qu’il convient de s’en prendre à Tariq Ramadan et laisser la Justice faire son travail concernant les faits qui lui sont reprochés.

  12. Monsieur Bilger, vous faites un commentaire tout à fait légitime et justifié en vous plaçant d’un point de vue philosophique, plus précisément moral. Vous en appelez à la raison, dans la ligne de pensée du XXIe siècle occidental. Or, le cas Ramadan relève d’une tout autre sphère, celle de la croyance religieuse. Il n’est plus question de raison mais de révélation. Inutile de discuter ! Tous les arguments sont vains contre la parole des « prophètes. »

  13. On n’aurait jamais entendu parler de cet intéressant personnage si la télévision ne nous l’avait pas présenté au cours de débats politiques comme une personne dont la parole se devait d’être entendue. Il a été lancé par les chaînes d’info en continu et par les animateurs de débats comme une savonnette.
    Il avait le look, le parler onctueux, le sourire des élus qui attendent tranquillement leur heure, et un nom magique, de ces noms qu’on retient, et qui à eux seuls vous transforment un homme obscur en symbole d’une minorité opprimée. Un pied dans plusieurs pays. Une réputation universitaire dont on apprend qu’elle était bidon. Une petite dose de mystère pour corser le tout, on le devinait en lien avec toutes sortes de gens plus ou moins opposants et comploteurs, dont on cherchait à comprendre avec l’écoute bienveillante indispensable, la motivation politique.
    À part ça, il n’apportait strictement rien d’intéressant. Mais au royaume du petit écran et des news, la présentation qu’on en faisait suffisait largement à lui assurer le vedettariat. Il ne faut pas croire que sa chute constitue un démenti à l’encontre de ceux qui ont assuré sa promotion. Bien au contraire, elle alimente plus que jamais informations, chroniques, reportages et commentaires, sur les chaînes d’info en mal permanent de happening.
    De la prison, du sexe, des diplômes bidon, la saga continue, c’est une mine, et et elle sera exploitée jusqu’au dernier filon par nos pourvoyeurs de nouvelles. Pour l’instant les accusations de viol garantissent un rendement maximum. Plus besoin d’aller au cinéma. Les héros, mêmes fabriqués, prennent un relief accru quand une ombre intense dramatise leur portrait.

  14. M. Bilger,
    Il me semble que vous oubliez un paramètre, qui est la veulerie mâtinée de concupiscence, celle qui conduit à suivre celui qui pendant un temps certain, ou un certain temps est baigné de lumière.
    L’aplomb de la sottise ne doit pas être confondu avec le charisme…
    Pourtant, celui-ci qui n’est rien devient audible, visible, actif et adulé, quand se couchent devant lui ceux qui espèrent être gratifiés.
    Ceux-là sont fautifs et étrangement invisibles. Ainsi, les hyènes suivent les lionnes…

  15. De ce billet, Monsieur Bilger, je retiendrai ces passages : « C’est le fait que contre vents, marées et procédures, Tariq Ramadan est inatteignable, demeure une sorte de mythe qui résiste à tout.
    […] Je connais des gens dont l’intelligence est vive mais qui campés dans une position proche de l’idolâtrie s’arc-boutent sur celle-ci et jugeraient alors indécente la moindre critique. Ils se sentiraient mal si dans le bloc qu’ils ont créé et qui les rassure, la moindre fissure de doute venait à se glisser. »
    Tout d’abord, ce billet m’est l’occasion de signaler qu’un excellent article sur Tariq Ramadan et son entourage est paru dans Marianne de cette semaine. Ecrit par Etienne Girard et Anna Breteau, il s’intitule : « L’armée de l’ombre de Tariq Ramadan ». Il offre l’intérêt de fournir un petit encadré sur ses soutiens et l’idéologie véhiculée pour affirmer l »innocence de leur maître à penser en contestant la compétence du procureur de Paris, en mettant en avant la théorie du complot, notamment sioniste, en recueillant des fonds pour sa défense et surtout en finançant des enquêtes privées sur les accusatrices et autres témoins.
    Par ailleurs, à la suite de votre billet « Un héros, un hommage national, et puis…? », j’avais formulé le 29 mars dernier un commentaire dans lequel j’avais cité les propos tenus par le président de la République ainsi que par le ministre de l’Intérieur et rapportés par le Canard enchaîné.
    J’avais conclus qu’il n’y a aucune volonté gouvernementale de lutter contre l’islamisme tant wahhabite que véhiculé par les Frères musulmans. J’avais évoqué à cette occasion la possibilité de classer ces mouvements religieux dans le registre sectaire.
    L’extrait de votre billet cité en début de mon commentaire apporte à cette idée deux éléments factuels allant dans le sens de mon appréciation.
    En effet, la première phrase concernant Monsieur Tariq Ramadan montre bien que, au-delà du titre de Professeur dont il est affublé par ses défenseurs et adorateurs, indubitablement il occupe une fonction bien connue de « gourou ».
    Le second alinéa montre bien l’emprise psychique qu’il exerce sur ses affidés et parfaitement dans la logique sectaire qui interdit aux membres l’exercice de tout esprit critique. Malgré l’évidence, le gourou ne saurait être mis en cause et, quelles que soient les preuves apportées dans une quelconque accusation, jamais aucun membre de la secte ne les acceptera comme étant réalité des faits.
    Qu’attendent donc nos gouvernants pour le classer administrativement lui et sa secte des Frères musulmans dans un mouvement sectaire et leur appliquer les dispositions légales en la matière ?

  16. Patrice Charoulet

    Gauchisme et dictionnaires (suite… et fin, je l’espère)
    Le TLF est le meilleur et le plus complet dictionnaire pour la langue française du XIXe et du XXe siècles. Tous les vrais spécialistes de la langue française vous le diront. Il n’est plus réactualisé. Pour les mots nouveaux, depuis la fin de sa parution en version papier, on trouvera ailleurs des lumières, et d’abord sur le Net.
    Si l’on a une aversion (bien irrationnelle) pour le TLF, même si l’on a des talents rédactionnels, polémiques, humoristiques (parfois tordants) sur des sujets récurrents (Poutine, fonctionnaires…), on peut toujours user des deux dictionnaires qui font la loi en France (même dans les jeux télévisés) : le petit Larousse et le petit Robert.
    Pour « gauchisme », on a dans le Larousse :
    Un. Ensemble des courants, informels ou liés à l’extrême gauche, dont les visées se veulent plus radicales que celles de la gauche traditionnelle. Deux. Tendance à défendre des positions d’extrême gauche.
    Et, dans le Robert (pas Marchenoir, ce dernier ne faisant pas encore autorité) :
    Courant politique d’extrême gauche. (Ce qui est laconique, mais qu’il faut compléter par
    Gauchiste : Partisan extrême des solutions de gauche, révolutionnaires, dans un parti V . anarchiste, maoïste, trotskiste. « Les gauchistes de mai 68 » . Adj. « Des groupuscules gauchistes ».
    Les mots ayant un sens, à mon humble avis, le mot « gauchiste » ne peut pas s’utiliser en parlant d’un socialiste français actuel, d’un doux réformateur, d’un brave radical-socialiste… même s’il est permis de n’aimer (ce qui est mon cas) ni les uns ni les autres. En revanche, il est loisible d’utiliser ce mot pour un Besancenot par exemple ou une Arlette Laguiller.
    J’ajoute que l’on peut souhaiter une limitation des armes à feu dans un pays sans être « gauchiste ».
    Je suis libéral en économie, et conservateur sur bien des sujets (culture, art, langue française, morale, nation, frontières, police et j’en passe). Mais « gauchiste », vraiment pas ! Mes auteurs préférés sont traditionnellement classés à droite, Valéry, Montherlant, Chardonne, Morand… Moi, gauchiste ? Quelle blague !

  17. @ Tipaza | 03 avril 2018 à 09:50
    Permettez-moi, cher Tipaza, de relever une petite inexactitude dans la fin de cet alinéa : « Et le mouvement islamiste qui tend à retrouver la force conquérante, n’offre pour le moment aucune alternative conceptuelle à la société et aux individus sinon le retour aux principes fondamentaux du Coran, d’où l’intégrisme des tenues vestimentaires qui n’existaient pas autrefois dans des pays comme le Maroc ou l’Algérie. »
    Du plus loin qu’il m’en souvienne, j’ai toujours vu les femmes porter le haïk dans mon Oranie natale. Voir ce qu’en dit Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ha%C3%AFk_(v%C3%AAtement)
    Effectivement, au-delà du haïk fermé sur un seul œil, des tenues plus recherchées faisaient que des femmes portaient un haïk bleu pâle, assorti d’un voile en dentelle qui cachait le visage mais laissait apparaître les deux yeux.
    Quant à l’interprétation qui en est faite par certains islamistes, je me permets de joindre un deuxième lien : https://www.lescahiersdelislam.fr/Le-haik-algerien-entre-reconnaissance-et-indifference_a335.html
    Quand je lis en exergue que « Le haïk au-delà de sa fonction vestimentaire traditionnelle, était un acte de résistance nationale algérienne contre la politique coloniale française », force est de rappeler que le haïk a précédé l’arrivée des Français en Algérie. En revanche, lors des attentats à Alger dans les années 1956-57, nombre de femmes (ou pas !) portant le haïk étaient chargées de porter des bombes cachées sous le flottement de la toile. D’où d’autres images de militaires avec « poêle à frire » essayant de détecter des métaux sous le vêtement, interdiction étant faite de palper les femmes…

  18. Ahmed Berkani

    Sur une certaine affaire. (Ecrit le 13 mars 2018)
    Le drame secret des musulmans de France, qui est en filigrane dans l’affaire dite Ramadan, le voici : c’est qu’ils voudraient un Ramadan pour les représenter — pour leur donner un visage —, mais c’est un Chalgoumi qu’on leur sert, estimant d’autorité qu’ils ne méritent pas mieux.
    C’est le nœud du problème, et je crois bien que les désordres et les errances de concupiscence de cet intellectuel télégénique qui se métamorphoserait le soir en petit ogre de chambre d’hôtel — et qu’il se trouve par conséquent absolument hors d’état d’admettre comme religieux sous peine de prononcer sa propre mort — ne pèsent pas lourd à leurs yeux en comparaison. Il y a là — ils le sentent bien — quelque chose de plus existentiel qui se joue pour eux. Ainsi s’expliquent ces soutiens inconditionnels que l’on nous dit innombrables dans sa « communauté ».
    C’est un problème de représentation finalement, d’orgueil à vif, d’image de soi chancelante qui n’avait pas besoin que ce coup supplémentaire lui soit porté.
    Ils oublient néanmoins — tous ces suiveurs — de considérer une chose d’importance : ce représentant leur appartient finalement moins — et moins à la cause — qu’à ceux, nombreux, qui l’on fait et qui se sont habilement servi de lui — quand il croyait se servir d’eux. La cause du fanatisme a été utile, elle ne l’est plus — ou transitoirement plus —, mais la cause elle-même n’a pas avancé d’un iota. Les problèmes sont inchangés, et tout est encore à faire. La question de leur situation en France est plus épineuse, plus problématique, moins limpide et moins apaisée qu’elle ne fut jamais.
    Cet épisode est en tout cas symptomatique de la relation de l’Occident — de la France particulièrement, le monde anglo-saxon ploutocratique montrant moins de scrupules — avec l’islam fanatique : une relation utilitaire — supérieurement intéressée, et enfantée par un esprit mercantile — qu’on ne s’avoue pas, et qu’on désavoue à la première occasion.
    La France, quoi qu’on dise, a une âme, et elle donne toujours l’impression d’être sur le point de la perdre : et l’idée qu’un excès de cette religion nouvelle, le pragmatisme, finisse par la lui ôter lui est insupportable. Voilà pourquoi, derrière l’Angleterre et les U.S.A., elle ne peut jamais se donner complètement, elle se tiendra toujours un peu en arrière. Toute son histoire la retient par la manche.

  19. Je pense aux époux infernaux têtes de turc du Palmipède depuis des décennies, leur mairie quasi en faillite et un clientélisme porté au sommet de son art.
    Rien n’y fait, le billet est juste, il semble qu’en politique un certain revirement s’est opéré, le remplacement a eu lieu, peut-être pas le grand remplacement.
    Récemment encore le Cardinal était invité à donner son avis… Pauvres de nous, les médias souvent complices il faut bien se vendre et faire vendre.
    Personne n’est dupe de la parole de ce prédicateur, il est pour la lapidation quoi qu’il puisse en dire et son « moratoire ».
    Dire que des personnes soutiennent encore ce chiromancien dont la pensée et la vie ne sont que des façades, qui va enfin briser le miroir sans tain tellement ce personnage est connu pour la boue qu’il a le don de transformer en eau claire : bien rasé, bien coiffé, bien lisse de sa personne, le gendre idéal, « pourtant il était gentil, on le croisait à la boulangerie, serviable… », oui toutes les qualités pour en faire un redoutable personnage.

  20. Claude Luçon

    Pourquoi faut-il, en France, que l’on s’extasie, crée des célébrités de gens aussi creux que des courges ?
    Les conditions premières semblent qu’ils doivent d’abord n’être pas d’origine française et nous apporter un peu d’exotisme :
    Ceux qui nous bernent : Tariq Ramadan en tête, mais aussi Cohn-Bendit, Jean-Vincent Placé pour les fumistes, une spécialité dont nous ne manquons pourtant pas !
    Ceux qui nous enseignent la démocratie qu’ils ont découverte en France : Valls, Hidalgo, Dati, Vallaud-Belkacem, El Khomri, Martinez chez les politiciens,
    ainsi que ceux qui monopolisent le petit écran : Pujadas, Salamé…
    Cet inventaire serait sans doute plus long, ceux-là me suffisent.
    Que des célébrités viennent chez nous nous parler de l’URSS et ses goulags comme Soljenitsyne, ou Salman Rushdie de l’Islamisme, bien, mais qu’ils viennent nous apprendre à être français me paraît un peu excessif.
    Casanier, le Français chercherait-il à s’évader, partir virtuellement à l’étranger sans quitter son fauteuil et serait-il un tantinet masochiste ?
    En plus des grèves de cheminots qui peuvent se permettre de perdre plus d’un mois de salaire, 10% annuel en fait, les français post WW2 ont-ils vraiment besoin de se compliquer aussi la vie avec des Ramadan n’y parvenant pas tout seuls ?

  21. Un faisceau d’indices, des accusations multiples : en France, en Suisse, aux USA. Ceci déclenche des contre-attaques classiques pour ne pas perdre la face : le martyr, la victime d’un complot… Le ‘présumé innocent’ bénéficie d’appuis indéfectibles. Ses fans sont des inconditionnels. Affaires à suivre, on verra si le brillant intellectuel perd un peu de son arrogance et de sa superbe.

  22. Robert Marchenoir

    Les mécanismes que vous décrivez sont justes, mais… pas pour Tariq Ramadan. On ne peut guère comparer les partisans de ce dernier à ceux de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Mitterrand ou d’autres.
    Chirac a été aimé parce qu’il était « sympa », et puis on a fini par se rendre compte qu’il était une fripouille comme les autres.
    Mais Tariq Ramadan est défendu précisément parce que c’est une fripouille. Parce que c’était le plus beau menteur islamique parvenu à s’introduire au sein du système européen, parce que c’était le chef de file du djihad politique, du noyautage musulman, de la dissimulation stratégique, parce que c’était « l’expert » le plus estimé par ces naïfs d’Occidentaux, parce qu’il avait réussi à accréditer le bobard : je suis avec vous, chers amis suisses, français, britanniques, mais je connais aussi les musulmans car je les ai côtoyés, faites-moi confiance, si vous suivez mes conseils ils seront à votre botte, il ne faut pas les brusquer, vous comprenez, ils viennent de loin.
    Apprendre que Tariq Ramadan n’est qu’un vulgaire violeur en série, et castagneur de femmes avec ça, n’a rien pour le discréditer auprès de son coeur de cible ; bien au contraire.
    En revanche, il faut espérer que ses fantaisies sexuelles, qui vont bien au-delà de celles d’un DSK ou d’un Weinstein (pour ne pas parler de Chirac, très actif auprès de ces dames), discréditeront durablement le « docteur en islamologie à Oxford » auprès des Européens crédules — et leur ouvriront les yeux, au passage, sur la nature réelle de l’islam conquérant.

  23. Pour moi, la seule question à se poser à propos de Tariq Ramadan est : la présence de ce type sur le sol français est-il une bonne ou une mauvaise chose ?
    Il pourrait bien avoir toutes les qualités du monde vraies ou supposées, il resterait un nuisible. Et le fait même qu’il soit défendu et adulé par des amis, complices principalement de gauche, islamistes donc anti-français, intelligentsia ou pas, il doit être mis hors d’état de nuire.
    Vous vous souvenez de Philippe Henriot ? C’était ce tribun français, brillant, qui sévissait à Radio-Paris pendant l’Occupation et qui, dans des éditoriaux sensés, argumentés mais souvent haineux, prêchait pour une France amie de l’Allemagne, la destruction de l’Angleterre et l’élimination de la Résistance. Il avait des millions de partisans mais il gênait. Considéré comme un traître, il fut liquidé par cette même Résistance et restera longtemps dans l’Histoire comme le type même du salopard.
    On nous répète que nous sommes en guerre contre un ennemi qu’on évite de nommer. M. Ramadan ferait-il partie de NOS troupes, a-t-il par ses discours ou écrits affirmé son attachement indéfectible aux valeurs traditionnelles de la France, à son histoire et ses coutumes, a-t-il demandé le châtiment exemplaire des tueurs d’Allahouakbar et de leurs soutiens et complices ? Pas que je sache, mais il est pour un moratoire à la lapidation des femmes…
    Prison le plus longtemps possible puis expulsion définitive. On me glisse dans l’oreille qu’il se pourrait qu’il ait une double nationalité… Pas très pratique quand on est en guerre. Alors, faisons comme Daladier (ministre du Front Populaire en 1939), internement des indésirables.

  24. Mary Preud'homme

    En France bien que les statistiques ethniques soient interdites, il existe des catégories utilisées par la police, notamment pour le signalement : caucasien, méditerranéen, Moyen-Oriental, Maghrébin, Asiatique/Eurasien, Améridien, Indo-Pakistanais, métis/mulâtre, Africain/Antillais, Polynésien, Mélanésien…
    Il n’empêche que selon une classification officielle purement ethnique, valable tant en Europe qu’aux USA et Canada, les arabes et berbères font partie du groupe blanc, n’en déplaise à sylvain !
    Concernant Tariq Ramadan, il me semble que comme tout mis en cause dans une affaire de viol, il a droit à la présomption d’innocence.
    Sur un autre plan, religieux ou anti-religieux cette fois, j’aurais bien du mal à déterminer lequel de lui ou de Caroline Fourest est le plus sectaire et borné !
    Quant à Sarkozy, d’ascendance juive et catholique revendiqué, je me demande ce qu’il vient faire dans ce billet !

  25. Tout cela est bel et bon, mais il y a une dimension bien étrange qui ne paraît pas retenir l’attention. Ramadan est un imposteur : thèse douteuse, professorat controuvé, islamiste jouisseur (sans parler de ce qui lui est reproché), famille secrète, agressive, menaçante, ascendance significative, il est le type même du conquérant masqué.
    Ceci est dit sans acrimonie ni dédain : c’est un ennemi, rien de plus, non pas en raison de son appartenance à l’Islam, mais bien de sa vision islamiste du monde qui menace ma civilisation et ma culture.
    Lorsque les Soviétiques ont envahi la Hongrie, en 1956, ça ne m’a pas gêné du tout d’aller me friter avec les manifestants communistes, et d’être ultraviolent : c’était des ennemis, rien d’autre, mais sans mépris, c’était la guerre. On tire d’abord, on s’excuse après.
    Ceci veut aussi dire qu’il faut attendre le jugement, au moins une décision, au sujet de Tariq Ramadan pour avoir une opinion définitive sur ce qu’on lui reproche. Et la solution n’est pas seulement un truisme ; elle engendre un danger : la perpétuation de l’action islamiste de ce monsieur, au détriment de l’Occident, par la flamme idéologique qu’il entretient chez ses partisans amoureux de la haine sous justification anhistorique et qui nous contraindra à attendre l’affrontement pour l’éliminer.
    Cela n’a rien à voir avec le décorticage savant et impeccable de notre hôte. Le culte du héros, l’aveuglement au bénéfice du fait significatif sont une composante éternelle de l’opinion jusqu’à la création du mythe.
    Bien de nos papes furent de sombres canailles ou des guerriers féroces. Louis XIV, le Roi Soleil, n’était pas très intelligent, Louis XVI, en revanche, méprisé, dédaigné, assassiné a fait pour la société française ce que bien des gouvernements républicains n’ont pas été capables même d’entreprendre. On pourrait aligner ainsi des volumes entiers de biographies décevantes ou révélatrices.
    C’est pour cela que j’ai une admiration lucide mais immense pour Ernst Jünger ; lire, entre autres, « La guerre comme expérience intérieure » est riche. Sa francophilie, sa connaissance approfondie de notre culture et de la sienne propre, sa passion d’entomologiste n’en font pas pour autant autre chose, pendant deux guerres, qu’un soldat très volontaire de l’armée allemande puis nazie. Bien des Allemands lui gardent encore rancoeur de son titre de chancelier de l’Etoile Bleue de l’Ordre du Mérite et de son action au sein des Stahlhelm.
    Ramadan, lui, se constitue en ennemi et entraîne avec lui une escorte de gens peu cultivés, vite fanatisés et dépouillés de toute rationalité.
    Le Mahdi pleura dit-on la décapitation de Gordon, mais que voulez-vous, c’était l’ennemi de son clan.

  26. Michelle D-LEROY

    « Ce n’est pas le respect de la présomption d’innocence qui mobilise tous ses admirateurs. C’est le fait que contre vents, marées et procédures, Tariq Ramadan est inatteignable, demeure une sorte de mythe qui résiste à tout. »
    En effet, les ennuis judiciaires, tant qu’ils n’ont pas été jugés, sont soumis à la présomption d’innocence. Pour Tariq Ramadan comme pour d’autres.
    Mais, et cela reste un sentiment personnel, je préfère quelqu’un qui profite de largesses d’un ami à un violeur. Aucune commune mesure pour moi.
    Mais au-delà des problèmes judiciaires, la grande différence entre Tariq Ramadan et ceux que vous citez, c’est l’idéologie mortifère du personnage, un danger pour notre civilisation. Nos politiques mis en examen à tort ou à raison ne sont absolument pas dangereux pour qui que ce soit. Libres à tous ceux qui les aiment ou les admirent de le faire sans redouter un endoctrinement possible.
    Dans un pays où la bienséance refuse la réédition d’œuvres littéraires, de livres ou de commémorer un homme politique au motif qu’il était royaliste, où des journalistes sont mis au ban parce qu’ils auraient des propos racistes supposés, voir des musulmans s’enthousiasmer devant Tariq Ramadan sans que les mêmes bien-pensants en prennent ombrage, m’interroge et m’offusque.
    On peut donc à juste titre craindre les idées néfastes du nazisme mais pourtant faisant partie d’un passé révolu, mais pas redouter celles tout aussi néfastes et bien contemporaines d’un penseur musulman qui diffuse son obscurantisme, sourire aux lèvres.
    Nous vivons une drôle d’époque, où pour ne pas faire d’amalgame, ne pas être soupçonnées de racisme, nos élites acceptent l’inacceptable et pas seulement le viol, déjà terrible en lui, mais la diffusion d’idées diaboliques.

  27. A la lecture de votre billet, il se dégage, cher P. Bilger, une ambiguïté gênante.
    Mettre les « fans » de Jacques Mellick ou de Patrick Balkany sur le même pied que les partisans de Tariq Ramadan me semble procéder d’un aveuglement regrettable.
    Les laudateurs de Mellick ou Balkany sont dans la tradition de l’esprit frondeur français vis-à-vis du pouvoir. Les partisans de Ramadan sont les « petits soldats » d’une idéologie dominatrice qui veut nous submerger, nous remplacer ou nous asservir. Ne pas le voir, c’est accepter la soumission.
    Vingt ans après sa parution, il est toujours temps de lire ou de relire « Le Choc des civilisations » de Samuel Huntington. Il remet quelques pendules à l’heure !
    Je ne cite pas l’ancien président de la République. Il n’avait rien à faire – à mon avis – dans ce billet. Il existe des proximités douteuses.
    Cordialement.

  28. Robert Marchenoir

    @ Patrice Charoulet | 03 avril 2018 à 12:43
    « Gauchisme et dictionnaires (suite… et fin, je l’espère). »
    Ben… non. Puisque vous y tenez, on va continuer à sodomiser les diptères sur les dictionnaires. Au moins, ça nous fournira un lien ténu, mais plaidable, avec Tariq Ramadan et ses moeurs un peu spéciales.
    « Moi, gauchiste ? Quelle blague ! »
    Je vous l’ai déjà dit, mais vous êtes indécrottable : il faut absolument que vous placiez votre personne au centre d’une discussion qui porte sur un point général. Je ne vous ai nullement accusé, vous, d’être gauchiste, quelle que soit l’acception que l’on donne à ce terme. Mais je pourrais aussi bien peigner la girafe…
    Vous m’accusez d’avoir une aversion irrationnelle pour le Trésor de la langue française. Une preuve de plus que malgré toute votre science dictionnaristique, vous ne tenez pas compte du sens des mots.
    Il faut connaître le français comme une vache sibérienne pour prétendre distinguer une « aversion » envers votre sacro-saint TLF, dans tout ce que j’ai tartiné jusqu’à présent sur cet estimable ouvrage, ici même, par votre faute.
    Il faut faire preuve d’une singulière mauvaise foi pour prétendre que mes réserves (c’est le mot juste) vis-à-vis de votre adoration irrationnelle de ce bouzin (la projection est manifeste) sont, elles-mêmes, irrationnelles.
    J’en ai précisé les raisons dans ces augustes colonnes, et je n’y reviendrai pas. Vous, en revanche, n’avez apporté aucune réfutation à mes raisons. L’irrationnel est de votre côté.
    Vous m’opposez le Larousse. Si le TLF est un monument étatique estimable mais moisi, le Larousse est un tas de boue purulent (un tas de boue peut-il être purulent ? la réponse dans le TLF, je suppose). Pourquoi pas Martine va à la ferme, aussi ?
    Enfin, vos satanés dictionnaires m’importent peu. Je crois vous avoir expliqué, suite à votre mise en cause courageusement anonyme, dans quel sens j’emploie le mot gauchiste, et pourquoi.
    Ces raisons sont parfaitement solides, et vous n’avez pas commencé à leur apporter un début de réfutation. Il va sans dire que je continuerai à m’exprimer de la sorte : l’argument d’autorité n’est pas recevable. Si cela vous désoriente, vous pouvez toujours vous munir de mon dictionnaire français-français Le Petit Marchenoir illustré ; il fera un complément fort coquet à votre admirable collection.
    Finalement, nous ne sommes pas si hors sujet que cela : « Les exemples sont nombreux qui révèlent comme le besoin de croire, l’envie d’aimer et le désir d’immobilité éperdue ont dominé toutes les informations susceptibles de les battre en brèche. » (Philippe Bilger).
    Ouf ! Je crois bien qu’il s’agit là du raccrochage aux branches le plus acrobatique de l’histoire du blogging…

  29. @ Mary Preud’homme
    « Il n’empêche que selon une classification officielle purement ethnique, valable tant en Europe qu’aux USA et Canada, les arabes et berbères font partie du groupe blanc, n’en déplaise à sylvain ! »
    Il n’y a pas que sylvain à informer, il faudra aussi le faire auprès de certaines associations stipendiées de même qu’auprès de certains magistrats prompts à la détente…
    @ Patrice Charoulet
    « …on peut toujours user des deux dictionnaires qui font la loi en France (même dans les jeux télévisés) : le petit Larousse et le petit Robert. »
    Qui font la loi en France(…)
    De quel droit ?
    Je croyais, dans ma grande naïveté, qu’en France il existait depuis 1635 une société chargée de définir légalement la langue française et d’en consigner les évolutions dans son dictionnaire, me trompé-je ?
    Ainsi vous avouez considérer le Larousse comme une référence : je comprends mieux maintenant pourquoi il est si difficile de parler le même langage que vous et d’éviter le dialogue de sourds en ce qui concerne certains néologismes..

  30. anastase du 27

    Comment peut-on admettre en France que les préceptes criminels et repoussants de la charia islamiste, qui ont accompagné en leur temps ceux des fascismes, ne trouvent chez aucuns de nos élites intellectuelles, de nos politiciens et médias des centres et des extrêmes, la plus modeste condamnation, ne serait-ce qu’au nom de la défense des droits de l’homme, pourtant présentée comme la valeur la plus consensuelle des pays civilisés. Mais que personne n’ose défendre parce qu’il ne faut pas prendre de risques inutiles !
    Ce qui est odieux chez Tariq Ramadan ce n‘est pas son côté « porc », mais les menaces terrifiantes adressées constamment à ses victimes, pour les paralyser par la peur.
    Avec en face son aura de philosophe religieux intègre et modéré, professeur reconnu dans les grandes écoles !
    Même notre grand moralisateur qui n’est pas bégueule, n’y trouve rien à redire…
    Qu’est-ce qui peut justifier ou expliquer cet autodafé de notre culture occidentale. Sinon cette phrase présidentielle :
    « Il n’y a pas de culture française, mais seulement une culture en France » ce qui est une manière subtile de ne rien dire…
    Pire, en écrivant ceci je vais passer pour fauteur de guerre civile et être condamnable pour islamophobie, à la manière chère à Hollande, que personne n’a encore jamais contredit quand il ne parlait que de loups solitaires…
    Notre choix est simple : s’unir pour nous défendre bec et ongles… ou nous soumettre à la charia… et à ses obligations concernant l’égalité homme/femme… et la victimisation de Ramadan…
    Notre démission culturelle est encore portée par le pouvoir…
    Qu’une telle personne ait bénéficié d’un tel soutien de la part de gens qu’on ne peut qualifier de « neuneus » ou alors ils sont subjugués comme les poules dans des phares de voitures, me laissent pantois ; on voit bien qu’on a affaire à une personne qui poursuit un but malhonnête ; dans un pays cartésien on s’étonne.
    Je suis d’accord pour le qualificatif, que des instances l’aient laissé faire ses basses œuvres sans qu’on l’inquiète on est quand même arrivé bien bas avec la complicité de certains groupes au nom de la diversité !
    Il me fait penser au serpent du livre de la jungle Kaa qui utilisait un chant tout en hypnotisant ses conquêtes « Aie confiance » eh bien non, nous n’avons pas confiance, il suffit d’écouter ces préceptes de « sauvages « sur la lapidation des femmes. Je ne parle pas encore des déclarations de violences subies par des femmes ! Ça ne fait pas honneur à notre pays ni aux autres.
    Les diaboliques sont aux trois-quarts du chemin.
    Leur rêve est en train d’aboutir, car tout le monde a peur ; et la peur engendre le silence.
    L’atmosphère générale est devenue anxiogène.
    Le pessimisme gagne.
    Ils ont caressé le rêve de détruire les mécréants si ceux-ci n’obtempèrent pas à leur diktat, la conversion à leur dogme.
    Au 21ème siècle, n’est-ce pas incompréhensible qu’un tel comportement humain perdure ?
    C’est aussi une forme de terreur.
    Et nous nous agitons, pauvres de nous ; mais à mon avis, il semble que nous soyons poussés dans un mur, volontairement, et avec une fourberie inouïe.

  31. Les frasques sexuelles de Ramadan ne plaident pas en faveur des femmes et du courageux combat des féministes (qui nous font bien suer par ailleurs avec leur cirque).
    Que voit-on ?
    Trois Fatima, Leila ou Samira, hypnotisées par un druide, qui les ensorcelle et les viole, dans sa propre chambre d’hôtel.
    Comme Weinstein, « viens dans ma chambre, je vais te montrer mes estampes japonaises », même Catherine Jacob aurait refusé.
    Weinstein, comme Ramadan, mériteront les sanctions qui leur seront appliquées.
    Mais il ne faudra pas alors nous faire croire que les victimes sont des Sainte Blandine dans la fosse aux lions (par ailleurs patronne de la ville de Lyon).
    Hollywood et La Mecque devraient mettre entre les mains de ces Blandine « Comment l’esprit vient aux filles », contes libertins de Jean de la Fontaine.
    Quand on voit la bobine des deux détraqués il y a de quoi prendre ses jambes à son cou.

  32. @ Robert | 03 avril 2018 à 12:44
    Je comprends votre remarque et j’y souscris, mais c’est parce que nous ne donnons pas aux mots la même signification.
    Je suis bien d’accord, que les femmes algériennes, portaient le haïk BLANC, mais j’ai écrit : « l’intégrisme des tenues vestimentaires qui n’existaient pas autrefois dans des pays comme le Maroc ou l’Algérie. »
    Je voulais dire que je n’ai jamais vu la sinistre burqa ou niqab NOIRE qui laisse voir à peine les yeux, avec parfois les mains gantées pour ne rien montrer du moindre centimètre carré de peau.
    Quant aux hommes, très rares étaient ceux qui portaient la barbe, et d’ailleurs en Algérie, actuellement, on désigne les islamistes sous le terme générique de barbus.
    Je vous signale que le Roi du Maroc a interdit le port de la burqa, il n’y a pas longtemps, avec le double argument de la sécurité et le fait que ce vêtement ne correspond pas à la tradition du Maroc.
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/10/le-maroc-interdit-la-fabrication-et-la-vente-de-la-burqa_5060606_3212.html
    Il y a là une volonté de barrer la route à des démonstrations publiques d’islamisme salafiste.
    Le Roi du Maroc étant le Commandeur des Croyants, mais des croyants dans la tradition marocaine, et entendant bien le rester.
    Bref nous sommes là en pleine guerre de religion associée à une guerre de pouvoir.
    PS : Désolé pour les non initiés mais cela prouve qu’avec les femmes, quelles que soient les tenues vestimentaires, il y a toujours matière à débat ! ;-))

  33. La méthode de Tariq Ramadan est toujours de la même forme.
    Le moratoire face à Nicolas Sarkozy qui lui avait fait tomber le masque. Le moratoire pour de l’entre-soi à discuter, mais pas à se laisser imposer par les mécréants, flattant ainsi la fierté intellectuelle de la décision donc du pouvoir pour tous ceux qui se rallient à mon panache.
    Un Sarkozy inspiré avait levé le voile, le vernis coulait de partout et laissait voir le vrai derme.
    Même façon de faire du journaliste Devecchio qui démonte la mécanique de pensée bien huilée d’un prédicteur qui ne devrait tromper personne, celui-ci assoiffé de reconnaissance pour enfin une consécration internationale.
    Technique rudimentaire mais efficace contre toute tentative qui viserait à le déboulonner, entretenir la « pensée » comme le dit ce représentant en France c’est se faire reconnaître, l’éthique ne compte pas c’est nous qui mettons le curseur au bon endroit.
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/06/23/31003-20170623ARTFIG00381-ce-que-revele-le-discours-de-tariq-ramadan-sur-l-excision.php

  34. @ genau | 03 avril 2018 à 17:51
    Superbe dérive des idées depuis Ramadan qui se termine par la décapitation de Gordon. Que peu de Français connaissent.
    Une belle page sur ce blog. Merci.

  35. Patrice Charoulet

    Dictionnaires
    Dictionnaire. En dire : N’est fait que pour les ignorants. (Flaubert)
    *
    J’ai donné, chaque matin, à ma passion un dictionnaire à dévorer. (Renan, 1888)
    *
    La seule foi qui me reste encore, c’est la foi dans les dictionnaires.
    (Léautaud)
    *
    Tout est prédit par le dictionnaire. (Paul Valéry, 1909)
    …faire appel à l’esclave… (Valéry Larbaud, parlant du dictionnaire, 1927)
    *
    On finira par faire de moi une autorité pour « mots croisés », bien que jamais je n’aie de ma vie, ouvert d’autre dictionnaire que le plus petit Larousse, comme un simple typographe. (Saint-John Perse, 1953)
    *
    Dictionnaire : ouvrage sans esprit qu’il faut prendre à la lettre. (Georges Elgozy, 1967)
    *
    (Enfant) Le Grand Larousse me tenait lieu de tout. (Sartre)
    *
    Le dictionnaire est une machine à rêver. (Roland Barthes)
    *
    On écrit avec un dictionnaire et une corbeille à papier. (Antoine Blondin)
    *
    Je serai vieux le jour où je n aurai plus le courage ou la curiosité d ouvrir un dictionnaire. (Bernard Pivot, 2002)
    *
    Le seul Père de l’Eglise qui sur ce point fasse autorité est saint Emile Littré (Gabriel Matzneff, 2006)

  36. Patrice Charoulet

    @ Exilé, votre post du 3 avril de 21h07
    Parmi mes deux cents dictionnaires unilingues français-français, JE possède le dictionnaire de l’Académie française, dernière édition. Et vous ? Cela m’étonnerait fort. Et combien d’entre nous le possèdent, et le consultent, ici ?
    Vous avez raison, c’est EN PRINCIPE l’autorité suprême en matière de langue française.
    Les bons écrivains utilisent aussi le Littré, le Dictionnaire général (vous ne connaissez pas), le grand Robert et divers dictionnaires de difficultés de la langue française. Ils se fondent essentiellement sur les maîtres : Racine, La Fontaine, Molière, Bossuet, Fénelon, Voltaire, Montesquieu, etc., qui valent tous les dictionnaires du monde.
    Mais dans la pratique, les professionnels de la langue écrite et orale (journalistes, professeurs, avocats, correctrices, etc.) ont à côté d’eux le petit Larousse et le petit Robert, qui sont ouverts sans arrêt. TOUT LE MONDE LE SAIT.
    Vous me faites le coup de vouloir me snober et de me prendre de haut, comme si je méritais le mépris général. Allons, allons ! Et osez nous dire que vous avez chez vous le dictionnaire de l’Académie française. Vous n’aurez pas ce toupet.
    Et Marchenoir, il consulte quels dictionnaires ? Aucun ? Il a recours à son seul génie ?

  37. @ Patrice Charoulet | 03 avril 2018 à 22:12
    Ma grand-mère m’avait offert une sorte de dictionnaire « Je sais tout », une encyclopédie sur le monde des années 1900. Je l’ai toujours dans ma bibliothèque.
    Au chapitre « Noirs », il est écrit « d’un naturel souriant, un rien les amuse ».
    Faut-il que je le brûle ?

  38. @ Tipaza | 03 avril 2018 à 21:57
    Je vous rejoins effectivement sur le fait que burqa et autres attributs vestimentaires typiquement salafistes n’avaient pas cours en Algérie.
    Mais là aussi, les années 1990-95 ont vu l’influence du salafisme l’emporter sous la bannière du FIS et son bras armé, AQMI. Avec à la clé, plus de 100 000 morts. Comme dans de multiples pays africains où l’argent d’Arabie séoudite a servi à financer des « œuvres sociales islamiques », tremplin pour supplanter l’islam traditionnel en lui substituant le salafisme et son corollaire l’implantation de groupes islamistes destinés à imposer la charia par la force.
    Quant aux Frères musulmans, l’autre branche dont sont issus Tariq Ramadan et son frère Hani (d’ailleurs interdit de territoire français), leur politique est la subversion à partir d’un corpus idéologique qu’on a laissé prospérer : il était de loin préférable de s’occuper des publications d’un Le Pen père pour assouvir certains fantasmes. En revanche, la prose de Ramadan a libre cours en matière de publication, tandis que certains pseudo-intellectuels ou certains organes de presse (Libération ou Mediapart, avec Edwy Plenel) lui servent de porte-parole ou d’amplificateur.

  39. @ genau 17:51
    Nous avons en commun l’admiration de Ernst Jünger, je vous livre cette citation que vous devez probablement connaître :
    « Le prochain siècle appartient aux titans ; les dieux vont perdre encore de leur crédit. Attendu qu’ils reviendront, comme ils l’ont toujours fait, le vingt-et-unième siècle, vu sous l’angle religieux, sera donc un intérim. Dieu se retire. Que l’Islam semble faire exception ne doit pas nous tromper ; cela ne tient pas au fait qu’il est supérieur au temps, mais au contraire d’un point de titanique, qu’il lui est accordé. »
    Pour ceux qui l’ignoreraient je rappelle que pour Jünger, les Titans sont les maîtres et les serviteurs de la technique qui portent en eux l’hybris de la technique conduisant à la déshumanisation de l’homme.

  40. Pierre Blanchard

    Entre Messieurs Patrice Charoulet et son addiction aux dictionnaires en tous genres (même « gauchistes ») et Robert Marchenoir… cela devient quelque peu lassant !!
    😉
    SVP Robert (si vous me permettez cette familiarité), offrez à Patrice (si vous me permettez cette familiarité) le
    https://www.amazon.fr/Dictionnaire-amoureux-Dictionnaires-Alain-REY/dp/2259205119
    Dictionnaire amoureux des Dictionnaires
    (en version brochée de préférence)
    Et, afin de permettre à Patrice Charoulet de changer de sujet, je lui conseille un petit détour par la Chine, terre de liberté(s) où l’anonymat est banni du net… un vrai pays de rêve(s) et de bonheur(s), un pays de cocagne en somme pour tous les « Patrice »…
    La Chine et son réseau Wechat, ou le rêve incarné de Patrice Charoulet, halte aux profils anonymes !!
    https://siecledigital.fr/2017/12/29/chine-wechat-carte-identite-alternative/
    Chine : un compte WeChat pourrait devenir une carte d’identité dématérialisée
    « La Chine teste une nouvelle pratique en faisant de la plate-forme populaire WeChat une carte d’identité alternative.
    Créée en 2011 par la firme chinoise Tencent, WeChat est un réseau social qui rassemble une communauté de plus de 960 millions de personnes, dont 60% des utilisateurs sont actifs au quotidien. Si le nombre est important, c’est aussi parce que, de simple app de messagerie instantanée, WeChat a su se transformer en une plate-forme aux multiples fonctionnalités. Dans un pays où Facebook, Instagram et Google ne font pas partie de la vie des habitants, WeChat s’inscrit de façon marquante dans l’écosystème numérique chinois. Aussi, le gouvernement semble vouloir lui accorder une place encore plus importante en créant le programme pilote « WeChat ID ».
    Selon les dires du Financial Times, le projet pilote est en test dans la métropole de Guangzhou, dans laquelle les utilisateurs peuvent relier leur carte d’identité au réseau depuis le début de la semaine. Selon le Hong Kong Economic Journal, environ 30 000 personnes auraient déjà utilisé la reconnaissance faciale de WeChat pour mettre en place leur carte d’identité alternative. Concernant le programme, il est le fait d’un projet conjoint du bureau de sécurité publique de Nansha, de Tencent, de China Construction Bank et de neuf autres institutions anonymes.
    Selon le Financial Times, les utilisateurs pourront accéder à quelques fonctionnalités limitées en scannant leur visage : pour un usage complet, ils devront se rendre dans un lieu physique pour y scanner leur carte d’identité. Avec l’identification limitée, les utilisateurs pourront par exemple se connecter à Internet dans un cybercafé. Pour ce qui est de la version complète de l’identité numérique, les utilisateurs pourront par exemple créer une entreprise.
    Un programme de ce type pourrait permettre à Tencent de prendre de l’avance sur un rival redoutable, Alibaba. Avec WeChat ID, Tencent pourrait largement accumuler des données utilisateurs afin de les exploiter au profit d’une publicité très ciblée. Apparemment, la fonctionnalité devrait être déployée dans tout le pays par la suite.
    Si Black Mirror a déjà envisagé un futur relativement similaire dans quelques-uns de ses épisodes, il est difficile de ne pas penser aux conséquences d’une telle décision sur la vie privée des utilisateurs. Particulièrement dans un pays tel que la Chine, où la censure sur le web s’apparente à une réelle muraille virtuelle ».

  41. Nos phobies sont la juste mesure de l’étendue de notre faiblesse, et repérer le mythe ne permet visiblement pas de pouvoir personnellement s’en passer, le tour de passe-passe méphitique offrant à l’humain l’occasion de pouvoir décharger la rage que sa perception lui inspire, sans apercevoir qu’il ne l’a repérée qu’en lui-même.
    Ceci explique sans doute la difficulté à l’observance des lois qui ne sont faites, comme les réformes, que pour les autres, et pour l’intérêt particulier de ceux que le mythe cajole, chacun d’entre nous s’imaginant un de ceux-là.
    En dédicace à notre professeur, et à tous les chercheurs d’or, sans exclusive, un rêve de poète à lire par tous les juifs, chrétiens, musulmans, êtres enfin sûrement capables de reconnaître dans quel musée-maison de passe nos âmes sont enfermées :
    http://www.deslettres.fr/lettre-de-charles-baudelaire-a-charles-asselineau-puisque-reves-amusent-voila-jen-suis-ne-deplaira/
    http://www.ufoforum.it/public/data/Thethirdeye/2011841636_aion_merida_046.jpg

  42. Cher Philippe,
    Vous avez fait le portrait du père spirituel du prochain maire de Paris ou du futur président de la République.
    Il est fort probable que nos futures élections amènent au pouvoir un leader des Frères musulmans avec l’aide de Hollande, de Plenel et de nombreux journalistes.
    Que dire de plus de cette violence faite à notre futur ?
    Hier nous entendions dans l’émission de Léa Salamé le triste état de Notre-Dame de Paris, l’aide des pays du Golfe pour sauver le patrimoine historique de la France, car l’histoire de la France est liée à son patrimoine religieux et un prof d’histoire député d’extrême gauche qui ne voyait pas l’intérêt de sauver de vieilles pierres car cela n’était pas prioritaire.
    Pour les urbanistes et les promoteurs, une vieille église, un ancien temple, les traces des templiers, c’est de la densité possible, un super terrain pour drones ou motocross et nous ne comprenons plus cette destruction complice.
    L’intelligence artificielle dont on nous rebat les oreilles et qui serait un avenir merveilleux ne fait rêver que quelques individus qui n’ont pas compris ce qu’était l’âme d’un pays, d’un village.
    Sarkozy représente le moteur de cet esprit comme Chirac l’incarnait et Macron est dans l’ambivalence.
    françoise et karell Semtob

  43. (Commentaire déjà posté sur plusieurs sites – note de la modération)
    Justice à deux vitesses : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » – Jean de La Fontaine (1621-1695) Les Animaux malades de la peste
    Ce qui nous emmène au problème de l’indépendance de la justice ; elle est fictive, certains diront que la justice est aux ordres car les juges sont nommés par la chancellerie. Id est : la carrière d’un juge (« ses promotions ») est dans la main du garde des Sceaux, et il sait remercier l’obéissance à ses ordres… Quant aux pressions pour faire taire les victimes : certaines sont menacées de mort, suivies dans la rue, surveillées, voire achetées, menacées d’être exposées publiquement et peut-être rejetées par leur famille, au pire takfirisées. Tout cela pour cacher les turpitudes de M. Ramadan, turpitudes connues depuis trente ans par l’UOIF…
    Par contre que l’agenda pour faire tomber Tariq soit celui de l’oligarchie, nul doute. Je me souviens d’une réflexion attribuée à Sarkozy quand Strauss-Kahn fut arrêté : « De toute façon, j’avais le dossier et j’aurais préféré le faire tomber le plus tard possible, pour m’assurer de ma réélection ». Les RG ont des yeux et des oreilles dans beaucoup d’hôtels, de club échangistes, de cercle de jeux etc. Les RG ne faisaient pas qu’écouter les conférences. Tariq s’en moquait à chacune de ces conférences. C’était un marronnier qui faisait rire l’auditoire, avec cette ambiance de surveillance du gourou et de ses adeptes.Tariq était bien naïf car les RG montaient aussi le dossier sur les cours à l’hôtel après les conférences…
    Que Fourest, Ian Hamel, Canovi, Metmati, Hayari and co soient des pantins pour déclencher l’affaire est évident. Le procureur étant Francois Molins (Bataclan, Marseille, Toulouse), cela démontre que tout est bien ficelé. Le moment choisi était celui où Tariq serait à son apogée, afin de le faire tomber du plus haut possible pour détruire l’Islam de France (entre ceux qui l’avaient pris comme gourou et les autres…) et de salir l’Islam. Si vous connaissez Edward Bernays, vous comprendrez mieux comment cette réaction (complot sioniste contre état de droit) était prévue et souhaitée !
    Par ailleurs si cela peut aussi faire prendre conscience des méthodes des juges cela sera déjà bien. Beaucoup de nos juges (sur ordre ou avec l’aval du ministère) usent de cette méthode odieuse pour faire craquer un présumé coupable ; cela consiste à l’isoler au maximum en prison, sans courrier ni visite sauf celle de son avocat (notez que cela alimente aussi la théorie du complot et la scission des musulmans). Certains juges l’explicitent au prévenu clairement pendant l’instruction : « coopérez, avouez et vous reverrez votre famille ». Certains vont même jusqu’à mettre la compagne du prévenu en garde à vue voire en détention provisoire. Parlons aussi de ces juges qui sachant pertinemment qu’il n’obtiendront pas la condamnation font exécuter la peine au prévenu en faisant perdurer l’instruction. La tactique médicale de Tariq comme tentative pour être libéré est légitime mais vouée à l’échec car les experts aussi sont aux ordres.
    L’Ingénierie sociale est en marche depuis longtemps ; notez que c’est maintenant que Macron souhaite réorganiser l’Islam de France, avec ceux qu’il choisira ! Bajrafil tient le fil ! Qui est Macron : un pantin manipulateur sélectionné chez Rothschild https://www.youtube.com/watch?v=SlciL62fMrY&t=1s
    Tariq ne pouvait être contrôlé à l’inverse des Français Oubrou, Chalghoumi et autres. Je pense sincèrement que Tariq a demandé la nationalité française pour pouvoir briguer à terme un mandat électif ; il aurait été un parfait homme politique au vu de sa capacité à séduire au-delà de l’électorat musulman (les lecteurs de Mediapart, par exemple) et par sa surprésence médiatique. Il aurait pu pour le moins avoir un poids politique, comme celui des consignes de vote. On se souvient que cela avait déjà été fantasmé, ou manipulé. http://www.lemonde.fr/…/tariq-ramadan-affirme-n-avoir…
    Demandez-vous pourquoi il était invité aussi souvent dans les médias : pour le faire monter « le plus haut possible »… A qui appartiennent les médias ? à l’oligarchie. L’oligarchie a choisi la paire Bajrafil-Timera ! La justice assise ment debout – contrepéterie.
    Qu’Allah aide toutes les victimes et leur famille ! Qu’Allah redonne la santé à tous les malades ! Qu’Allah aide toutes les personnes incarcérées, même celles qui sont prisonnières des apparences et encore plus celles prisonnières de leur ego ou de leur ventre ou bas-ventre ! Comme si Tariq de façon anticipée et prémonitoire préparait sa défense (pour les musulmans) https://www.youtube.com/watch?v=1fv80zwrVfg&feature=share
    NB : les connaisseurs apprécieront le magnifique double trois fois six, main droite – main gauche à 05:48
    PS : comment sait-on qu’une personne est à son apogée médiatique ? Tapez son nom dans YT et Google (ton meilleur espion …) Pour Tariq : YT environ 1 330 000 résultats et Google environ 767 000 résultats.

  44. @ Patrice Charoulet
    Très cher Professeur du blog,
    Pour le latin, quel dictionnaire préconisiez-vous ?
    Un Gaffiot ou un Bordas ?
    Félix ou Marc ?

  45. @ Savonarole
    « Faut-il que je le brûle ? »
    Bien entendu.
    Et vous avec…
    Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
    —————
    @ Patrice Charoulet
    « Les mots ayant un sens, à mon humble avis, le mot « gauchiste » ne peut pas s’utiliser en parlant d’un socialiste français actuel, d’un doux réformateur, d’un brave radical-socialiste… »
    Vous avez l’air d’ignorer que ces exemplaires de doux réformateur et de brave radical-socialiste ont voté des lois immondes, scandaleuses et scélérates parfois d’inspiration stalinienne quand ils ne les ont pas concoctées eux-mêmes…
    Avec des modérés comme ça, nous n’avons plus besoin d’extrémistes…

  46. Catherine JACOB

    La première fois que j’ai entendu Tariq Ramadan débattre, mais je ne me souviens plus contre qui ni à quelle occasion, je me suis dit en moi-même : « Ce mec est dangereux et d’autant plus dangereux que sirupeux. » Et c’est cette impression que j’ai gardée de ce débat.
    Tariq Ramadan est un masque et débusquer la réalité de derrière le masque n’est pas toujours évident. D’où sans doute juste une impression de malaise.

  47. @ Savonarole (@ Patrice Charoulet)
    « Ma grand-mère m’avait offert une sorte de dictionnaire « Je sais tout », une encyclopédie sur le monde des années 1900. Je l’ai toujours dans ma bibliothèque.
    Au chapitre « Noirs », il est écrit « d’un naturel souriant, un rien les amuse ».
    Faut-il que je le brûle ? »
    Je présume que j’ai manqué un événement ici, et que c’est la raison pour laquelle je ne comprends pas ce qu’il y a de drôle dans le fait que M. Charoulet fasse part de son plaisir d’utiliser les dictionnaires.
    Savonarole, nous savons que « brûler » est une seconde nature chez vous, pourquoi résister à cet autodafé ?
    Cet ouvrage dont vous nous donnez un extrait qui a l’air de trouver votre agrément doit être l’oeuvre d’un homme de qualité ou peut-être d’une autre grand-mère bienveillante et qui ne prenait pas à la légère l’éducation des petits-enfants ?
    Dites-nous donc si vous-même êtes d’un naturel souriant et si un rien vous amuse ? Il semble que oui, et de surcroît je dirais que vous colportez de façon douteuse l’imbécillité et l’étroitesse d’esprit, le pire étant ailleurs…

  48. @ Patrice Charoulet | 03 avril 2018 à 22:38
    Après la névrose sur les pseudos, voici maintenant celle sur les dicos…
    C’est pour quand les tire-bouchons ou les cure-dents d’occase ?
    Je vous signale que j’ai pratiqué les dictionnaires dès l’âge de trois ans.
    Et vous ?
    On m’en posait un, bien épais et bien large, sur ma chaise pour que je puisse manger ma soupe.

  49. A tous les amoureux des dictionnaires, je ne saurais trop conseiller le dictionnaire de San Antonio que l’on peut trouver d’occasion sur Amazon pour la modique somme de 6.75€. Pour ceux qui sont allergiques à ce site américain, il doit être aussi possible de le trouver à la FNAC.
    Je préconise aussi L’Histoire de France du même auteur pour les amoureux d’Histoire. Je sais qu’ils sont nombreux ici.
    L’important est de savoir s’instruire en s’amusant. Rien de pire que de se taper les pensums de quelques érudits en manque de reconnaissance.

  50. La mésange

    Ce sinistre individu n’aurait jamais dû obtenir qu’on lui ouvre en grand les portes de la presse française et celles de nos universités.
    Je ne nie pas qu’il puisse avoir l’air très instruit. Mais c’est loin d’être suffisant pour le croire digne de confiance.
    A plus d’une reprise il a déjà adopté, vis-à-vis de l’islamisme le plus dur, des postures particulièrement douteuses.
    Apparemment, c’est de famille car son frère a tout simplement choisi de franchir la limite et de professer le djihad, en tant d’imam autoproclamé.
    Là, on se trouve en présence de plusieurs sinistres affaires de mœurs.
    C’est tout de même un comble quand on sait ce que devrait être le comportement d’un musulman exemplaire, et la manière dont de tels actes doivent être punis… selon les textes dont il a la prétention de se réclamer.
    Pour ce qui est de Mediapart, ils se réjouissent bien assez chaque fois qu’ils peuvent augmenter le nombre de leurs abonnés en agitant les casseroles des uns et des autres, d’une façon très orientée et pas toujours fondée.
    Je ne vais certainement pas voler à leur secours quand ils se retrouvent à patauger dans une boue où ils aiment beaucoup trop traîner les autres.
    Ils ne pouvaient pas savoir ce que monsieur Ramadan faisait dans sa chambre à coucher, mais ses positions favorables à l’islam fondamentaliste sont connues de longue date.
    Quand on couche avec des chiens, on se réveille avec des puces.

  51. Voil ou viol, anagramme pour le moins frappant.
    Il faut aussi rappeler à tous les lecteurs ce que le magazine Marianne relatait dans son numéro du 12 juin 2016 : le frère de Tariq Ramadan, Hani Ramadan ci-devant directeur du Centre islamique de Genève déclarait le 9 juin 2016 devant des élèves du centre de la transition de Coulouvrière (Suisse) : « Une femme est comme une perle dans un coquillage. Si on la montre, elle crée des jalousies. Ici, la femme sans voile est comme une pièce de 2 euros. Visible par tous, elle passe d’une main à l’autre…»
    On ne peut que rapprocher cette citation et le témoignage de Henda Ayari. Il faut que la vérité se fasse et que justice des hommes passe.
    Il est à craindre cependant que des pressions de toute nature ne s’exercent pour étouffer l’affaire et faire taire celles qui ont eu le malheur de dénoncer les agissements de ce dangereux prédicateur.
    Les médias sont tellement prompts à dénoncer d’abord pour renoncer ensuite. Tiens encore un anagramme ou presque !
    Tariq Ramadan et ses soutiens inconditionnels sont dans la m… Et comme seule porte de sortie, ils mettent la responsabilité sur « li michants siounistes »… Pour ceux qui ne le savent pas, les islamistes utilisent déjà ce même argument pour expliquer la genèse de Daech.
    Plutôt que d’y voir une dérive d’un pan du monde musulman, ils expliquent que Daech est une émanation de… « li michants siounistes ».
    Et voilà, la même vieille pirouette pour se tirer d’affaire.
    Pas étonnant que “Les Protocoles des sages de Sion“ ou “Mein Kampf” se vendent toujours aussi bien dans les pays arabes.

  52. Francis Heaulme et Marc Fourniret ont reçu des centaines de demandes en mariage… rien de nouveau excepté le crowfunding qui permet de récolter des fonds pour tous les avocats qui se relaient pour assurer sa défense et finiront bien par épuiser sur la durée les femmes qui ont osé défier leur client.

  53. Bonjour Philippe,
    Intéressantes digressions sur la valeur des dictionnaires.
    Connaissez-vous la différence entre un intellectuel et un homosexuel ?
    Je vous laisse chercher.
    Je sais je suis trivial et de telles inepties n’ont pas leur place ici.
    Pour ceux qui trouveront, n’y voyez aucune allusion à de supposées pratiques licencieuses de notre ami Marchenoir.

  54. Patrice Charoulet

    @ Deviro
    Monsieur Robert de Viro, comme vous n’êtes plus sur Facebook je ne puis vous répondre en aparté.
    Vous surgissez de temps en temps de votre boîte, tel un diable à ressort.
    Généralement pour donner un coup de griffe à quelqu’un. Souvent en tentant de faire rire. Aujourd’hui ça ne fera (?) rire que des imbéciles, s’il y en a ici.
    Tous les académiciens français, du siècle de Louis XIV à nos jours, Emile Littré, Pierre Larousse, Paul Robert et Alain Rey (qui a écrit « Dictionnaire amoureux des dictionnaires ») seront heureux d’apprendre, grâce au grand Robert de Viro, qu’ils furent ou qu’ils sont névrosés. N’étant qu’un humble amateur, parfaitement inconnu, mais plein d’admiration pour eux, ma névrose paraît moins grave que la leur. Aussi n’ai-je pas l’intention de consulter un psychologue ou un psychiatre. Je vous rassure : je dors comme un loir et n’ai jamais eu mal à la tête de ma vie.

  55. @ duvent | 04 avril 2018 à 09:42
    @ Exilé de 7:04
    J’ai pourtant bien pris la peine de dater ce dictionnaire de l’année 1900. Soit peu après l’Exposition universelle de Paris. Place du Trocadéro il y avait une  » ménagerie » de tribus africaines, ils y jouaient du tam-tam à poil, et le brave bourgeois français avec sa tribu, madame et les six bambins, s’extasiaient devant une représentation de la France coloniale et leur lançaient des cacahuètes (voir photos sur Internet).
    Hélas, vous n’avez rien compris.
    Reprenez-vous, tout est sur la table, renseignez-vous.
    Aujourd’hui, plus personne ne devrait avoir le droit de mourir idiot.

  56. @ semtob
    « Vous avez fait le portrait du père spirituel du prochain maire de Paris ou du futur président de la République. »
    Le pire est que cette boutade pourrait se réaliser, avec l’Hôtel de Ville de Paris transformé en mosquée.
    Pour les décapitations au sabre, pas de problème : la place de Grève est juste devant.
    ——————————
    @ Catherine JACOB
    « Tariq Ramadan est un masque et débusquer la réalité de derrière le masque n’est pas toujours évident. »
    Cette manière d’agir de Tariq Ramadan est l’illustration parfaite du recours à la ruse et à la dissimulation (tâquiya) – non seulement permises mais encore encouragées par le Coran – pour tromper les Infidèles en les endormant avec des propos lénifiants.

  57. Herman Kerhost

    Robert Marchenoir a tort de croire le lien tenu entre le sujet du billet et le commentaire de Patrice Charoulet, qui voue un culte aux dictionnaires en général, et aux TLF en particulier.
    En revanche, au lieu de commenter le sujet central du billet, Patrice Charoulet s’est contenté de nous fournir une illustration de cette tare qui consiste à fermer les yeux sur les failles du Saint proclamé.
    De la même façon dont les inconditionnels de Tariq Ramadan effaceront de leur mémoire les agissements peu éthiques de l’étique prêcheur, notre commentateur soustrait d’une définition donnée par le TLF ce qui pourrait, soit lui donner tort à propos de la définition du mot « gauchiste », soit donner tort au TLF, soit donner raison à son contradicteur, soit ces trois propositions en même temps.
    Alors on ment, on se ment, on ment à tout le monde.
    Cette attitude est très répandue, elle est même, hélas, majoritaire, et nous pouvons chaque jour en mesurer les tristes conséquences dans la vie politique de ce pays et de beaucoup d’autres.
    Patrice Charoulet, l’homme qui voterait pour le PR même si une chèvre en était le candidat, n’en est pas à son coup d’essai. Il nous a montré dans un passé pas si lointain ses désirs de coups de ciseau.
    Sans doute aurais-je été plus clément envers ce commentateur si je ne connaissais son âge car j’avais tendance à penser que ce problème se réglait avec le temps, mais ce n’est apparemment pas le facteur déterminant.

  58. Claude Luçon

    @ Tipaza | 03 avril 2018 à 22:53
    « Pour ceux qui l’ignoreraient je rappelle que pour Jünger, les Titans sont les maîtres et les serviteurs de la technique qui portent en eux l’hybris de la technique conduisant à la déshumanisation de l’homme. »
    On apprend bien des choses sur le blog !
    Faire connaissance avec Ernst Jünger par exemple.
    Super sensible au sujet de nos voisins d’outre-Rhin pour au moins trois raisons : un père grand mutilé en 14/18, personnellement récepteur de bombes en tous genres, dont teutonnes, en 40/44, enfin « étonné » par les pratiques pour le moins surprenantes de collègues allemands en 71/76 en Algérie, je crains que Jünger ne confonde Titans et Teutons !
    Par expérience ce que Jünger aurait dû écrire, et que vous auriez dû nous rappeler, est, de mon point de vue :
    « Pour ceux qui l’ignoreraient je rappelle que pour Jünger, les Titans sont les maîtres et les serviteurs allemands de la technique qui portent en eux l’hybris de la technique conduisant à la déshumanisation de l’homme. »
    Serviteur de la technique s’il en est, je peux vous confirmer qu’elle ne conduit pas à la déshumanisation de l’homme !
    La technique n’est ni un sentiment, ni un vice, ni un péché, seulement un moyen de mieux vivre.
    Pas de l’orgueil (je présume que c’est ce sens que vous donnez à hybris), au contraire elle apporte de la modestie, en exposant notre petitesse, et de l’empathie, pratiques, pas verbales.
    Ce que je peux vous confirmer par contre, par expérience, c’est que les Allemands portent en eux le gène de l’hybris, sous forme de prétention de leur supériorité.
    Si vous voulez bien analyser l’évolution de l’humain depuis son apparition, pas seulement depuis la naissance de Jünger, vous vous rendrez compte que l’humain ne se déshumanise pas, au contraire. La preuve en est que nous nous multiplions avec l’évolution de la technique.
    Si vous voulez bien aussi observer le monde au-delà de l’Hexagone, vous y découvrirez que ce sont précisément les serviteurs de la technique qui apportent le mieux-être là où il n’est pas : puits d’eau, routes, électricité, écoles, hôpitaux… en compagnie d’hommes comme Patrice Charoulet qui enseignent, par l’éducation, la connaissance et l’existence d’un monde meilleur.
    Et dans ce domaine croyez-moi, les compatriotes de Jünger sont loin, très loin du compte.
    Il n’en reste plus mais il fallait entendre les vieux Camerounais et Ghanéens raconter, vers 1960 à leurs indépendances, leur vie avant 1918 sous colonisation germanique.
    Pensez à ce qu’ils ont apporté à l’Europe, nous en particulier, entre 1939 et 1945, c’était du même genre, mais pire.
    Demandez à nos contemporains grecs ce qu’ils en pensent !
    Jünger parle des siens, seulement des siens !

  59. @ Savonarole
    « …et de surcroît je dirais que vous colportez de façon douteuse l’imbécillité et l’étroitesse d’esprit, le pire étant ailleurs… » (écrit par duvent | 04 avril 2018 à 09:42)
    C’est une copine à vous ?
    C’est trop lourd pour vous, allez, on partage ! Je prends la moitié du compliment de la dame pour ma pomme, d’accord ?

  60. Mary Preud'homme

    @ Deviro | 04 avril 2018 à 10:14
    Moi c’était le Bottin parce que chez nous le dico c’était sacré et il était exclu de le placer sous le sacrum même d’une fillette innocente !
    @ Savonarole
    Je précise que dans le dictionnaire Larousse de 1903 la définition se rapportant au terme nègre, négresse, était la suivante, je cite : « homme ou femme appartenant à la population noire d’Afrique ; ils seraient d’intelligence inférieure ».
    @ Martin Luther King (qui fut un de mes maîtres à penser)
    Gloire à toi, pour ton courage, ta capacité de résistance et ton amour toujours à l’œuvre. Nous ne t’oublierons jamais !

  61. Faire un billet pour parler d’un mec qui ne s’offusque pas de la lapidation des femmes dans la période de « balance ton porc » est… audacieux.
    Ce type est un gourou, et comme tous les gourous il a son fan-club (voir le tristement célèbre Charles Manson ou, plus proche de nous, l’ordre du temple solaire dont Luc Jouret était le gourou et Joseph Di Mambro le cerveau)
    Rien de nouveau sous le soleil noir.

  62. Ahmed Berkani

    Le besoin de se constituer en communauté — comme si la communauté nationale française ne suffisait pas — est le premier indice de non intégration. Il n’y a pas de raison théorique a priori à l’existence de minorités en France. Je reviens à la pensée exprimée ici par Robert (et pardonnez-moi de vous appeler ainsi par votre prénom), qui a parlé du fait « d’avoir l’esprit français ». Est-ce que l’appartenance religieuse ou politique est une condition suffisante pour faire naître en moi le besoin de m’isoler, de me mettre dans mon coin ? Je ne le crois pas, et je ne le ferais pas.
    Rien n’est de taille, ce me semble, à me ramener vers ma particularité où j’irais rechercher une sorte de confort, à soulager une tension psychologique qui serait devenue à la longue insoutenable. J’ai beau jeu pour affirmer cela, n’ayant pas d’attaches autres que celles que je me suis constituées moi-même, et qui sont plutôt de celles qui vous font rechercher la solitude.
    Il m’a toujours semblé que la meilleure manière d’aimer les hommes était de se tenir un peu à l’écart et de se maintenir, à l’égard de tous, dans la bienveillance. C’est, je le reconnais, une manière d’isolement tout comme l’autre, mais je crois celui-ci inévitable — pour certaines natures, certains tempéraments —, autrement fondé et d’une tout autre nature. Et a-t-on jamais vu de « communauté » ou de rassemblement de solitaires ?
    (J’ose espérer que mes considérations sur l’affaire Ramadan n’ont choqué aucun de ceux qui ont pu les lire : c’est à bien peu près ce que j’en pense au moment où j’écris ceci ; qu’en penserai-je demain, je ne sais.)

  63. @ Savonarole
    Mais si, mais si, j’ai très bien compris.
    Mais vous, m’avez-vous bien comprise ? Je suis certaine que oui, n’est-ce pas ?

  64. @ duvent | 04 avril 2018 à 20:02
    Bonsoir duvent, je me suis peut être trompé, je suis comme Edgar Faure qui disait « si vous m’avez compris c’est que j’ai dû mal m’exprimer »…
    Je vous aime bien, je vous lis.
    Cordialement.
    —————————
    @ Ahmed Berkani
    Vous devriez cesser de vous écouter écrire. Votre narcissisme intellectuel est gonflant. Votre immense amour pour la France et ses intellectuels complètement dépassés a quelque chose de gênant, on a du mal à y croire.
    Cessez de nous baiser les babouches. Restez vous-même. Soyez authentique, ne nous enfumez pas.

  65. Sergio Carioca

    @ Mary Preud’homme
    « Je précise que dans le dictionnaire Larousse de 1903 la définition se rapportant au terme nègre, négresse, était la suivante, je cite : « homme ou femme appartenant à la population noire d’Afrique ; ils seraient d’intelligence inférieure ».
    Vraiment ? 1903 ?
    J’ai du mal à le croire et je ne trouve rien sur Internet.
    Comme je n’ai pas envie de l’acheter juste pour ça…
    http://www.ebay.fr/itm/Pierre-Larousse-Nouveau-dictionnaire-illustre-1903/273059244226?_trkparms=aid%3D222007%26algo%3DSIC.MBE%26ao%3D2%26asc%3D20140620074313%26meid%3Db6ef3a05f5354809a0c1286b886db7b8%26pid%3D100011%26rk%3D1%26rkt%3D12%26sd%3D323086281538%26itm%3D273059244226&_trksid=p2047675.c100011.m1850

  66. Mary Preud'homme

    @ Ahmed Berkani | 04 avril 2018 à 19:51
    « Le besoin de se constituer en communauté — comme si la communauté nationale française ne suffisait pas… »
    Un besoin qui peut se justifier dans certains cas, notamment pour les minorités qui se sentiraient réellement exclues ou discriminées en raison de leur origine, leur religion, leur orientation sexuelle, leur sexe ou leur handicap.
    Mais un besoin qui ne doit pas devenir, comme c’est souvent le cas, une rente de situation, voire le prétexte à des passe-droits, des abus ou des débordements inacceptables, lorsque le problème initial est en voie de règlement, voire n’existe plus.

  67. @ Savonarole
    « Hélas, vous n’avez rien compris. »
    Mais si, mais si, je pense que tout le monde a compris…
    Le problème est que le second degré passe très mal à l’écrit, à moins de le truffer d’émoticônes 😉

  68. Bonjour ou bonsoir !!
    Comment ? Le camarade Savonarole est la cible favorite de certains intervenants ? Ah… c’est bien mal connaître ce grand personnage (pour l’avoir côtoyé sur un autre blog d’une station périphérique aux environs de 2005 et jusqu’à la mort de ce blog en 2016). N’est-ce pas Savonarole ?
    Vladimir, Gérard 57, Pierre l’Américain de la banlieue, et j’en oublie…
    Savonarole de la Closerie des lilas, la brasserie Lip, le quartier Alésia et de plus toujours nostalgique du Mozambique.
    Salut à toi Savo… Salut à tous.

  69. Mary Preud'homme

    @ Sergio Carioca | 04 avril 2018 à 20:48
    cf Nouveau Larousse illustré, 1900 env. volume 5 (H-Meld)
    Je l’ai moi-même listé en 2002 dans la collection d’un musée.
    Bonne recherche…

  70. Nicolas Sarkozy inspiré, lucide, chirurgical, qui avait parfaitement décortiqué le double langage, le double visage sirupeux de la personnalité du prédicateur https://youtu.be/PruffAs3VTI, avec la même méthode que le journaliste du Figaro http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/06/23/31003-20170623ARTFIG00381-ce-que-revele-le-discours-de-tariq-ramadan-sur-l-excision.php.
    C’est d’autant plus cruel pour le prédicateur que l’on connaît aujourd’hui la suite, les masques finissent toujours par tomber. Sur la lapidation et l’excision, combien peut être terrifiante la parole non décryptée de ce personnage.
    Toujours la même technique, il suffit d’écouter ce prestidigitateur, ses mains ce jour-là ont fini par s’embrouiller.
    Nicolas Sarkozy devant près de 7 000 000 de téléspectateurs cassait la belle vitrine pour nous montrer de la vulgaire verroterie, les faux diamants ne sont pas éternels.

  71. « Comme si concept et conduite de vie n’avaient rien à voir l’un avec l’autre ! » (PB).
    Si, si… au même niveau… de ce que confirme le président de première instance de Bruxelles.
    AFP, publié le mercredi 04 avril 2018 à 21h30
    « L’intellectuel musulman Tariq Ramadan a passé en 2015 un accord avec une Belge d’origine marocaine pour qu’elle cesse, en échange de 27 000 euros, ses révélations publiques sur leur « relation », a indiqué mercredi la justice belge, confirmant des informations de presse.
    Contacté par l’AFP, Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles, a confirmé les informations parues sur le site français Mediapart et l’hebdomadaire belge Le Vif. »
    Pourtant la levée de fonds pour payer ses avocats a plutôt bien démarré : « Tariq Ramadan est inatteignable, demeure une sorte de mythe qui résiste à tout. » (PB).
    Peut-être…

  72. @ Patrice Charoulet | 04 avril 2018 à 12:12
    « Monsieur Robert de Viro, comme vous n’êtes plus sur Facebook je ne puis vous répondre en aparté. »
    Mais qui est ce Robert de Viro, ça fait la deuxième fois que vous le citez dans un commentaire qui m’est destiné. C’est le « Robert » du blog ?
    Je n’ai plus l’âge de facebooker, mais vous, oui, semble-t-il…
    « Vous surgissez de temps en temps de votre boîte, tel un diable à ressort. Généralement pour donner un coup de griffe à quelqu’un. Souvent en tentant de faire rire. »
    Mais j’ai déjà lu ces phrases-là, exactement les mêmes mots, dans vos commentaires !
    Vous avez une besace à citations et vous les ressortez de temps en temps par un copier-coller parce qu’elles vous paraissent pertinentes, top, percutantes, in the mood ?
    Dans la besace des normaliens, il y a environ 500 citations, qui vont de Platon et autres Grecs antiques à Pierre Dac et ils les régurgitent allègrement à la télévision comme BHL.
    Dans votre besace, vous avez fait le tri et il ne reste que les meilleures, celles de Patrice Charoulet ?
    Ne soyez pas modeste, contrairement à ce que vous croyez, vous faites rire beaucoup plus de gens que moi, et de loin !
    Dormez bien.

  73. @ Claude Luçon | 04 avril 2018 à 14:23
    Ernst Jünger se place sur un plan philosophique lorsqu’il parle des Titans, il porte son attention sur la suprématie de la technique dans notre société occidentale, en remarquant le recul et même la disparition du spirituel.
    Son expérience personnelle et sa longévité lui ont donné une vision que je qualifierais d’altitude sur l’Homme et son rapport à la société actuelle où le principe de quantité a remplacé le principe de qualité.
    Jünger a été l’un des rares Allemands qui ne fut pas contaminé par l' »hitlérie », c’est un nietzschéen d’un type un peu particulier. Aristocrate et libertaire, il a toujours pris ses distances avec les idéologies de toute nature. Il avait pressenti le politiquement correct de notre époque et s’en défiait.
    Je ne suis pas doué pour défendre les auteurs que j’aime, surtout lorsqu’ils sont d’un tel niveau intellectuel.
    J’ajoute que Jünger maîtrisait parfaitement la langue française et qu’il corrigeait les traductions de ses livres, dont certaines ont été faites par des écrivains et poètes comme Henri Thomas par exemple.
    Un exemple de sa maîtrise de la langue, rendant compte d’une visite qu’il avait rendue à Mitterrand à la demande de ce dernier, il l’avait trouvé bien valétudinaire !!
    Le seul point commun que j’ai avec Mitterrand, c’est l’admiration pour l’oeuvre de Jünger et en particulier pour son livre « Sur les falaises de marbre », dont il disait que c’était un des chefs-d’oeuvre littéraires du XXe siècle.
    Puis-je vous suggérer de voir la fiche de Jünger sur Wiki, qui a l’air assez objective, et surtout de lire un de ses ouvrages.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_J%C3%BCnger
    Outre « Sur les falaises de marbre », je vous conseille « Le coeur aventureux », ou « Visite à Godenholm » ou encore « Jardins et routes » (Journal de guerre), tous ouvrages que j’ai lus, relus, re-relus… Et les autres, car il n’y a pas de livres mineurs chez Jünger.
    Enfin, pour dissiper toute ambiguïté, je suis un peu « geek » concernant la technique, et en même temps ouvert à la poésie et à la spiritualité.
    Vous voyez, j’ai toutes les qualités d’un Anarque.
    Je blague… quoique !

  74. @ Lucile | 04 avril 2018 à 19:51
    « Ventrebleu, quelle époque ! Il ne nous manquait plus que des invocations à Allah. »
    Vous m’avez fait bien rire avec ce juron.
    J’espère que vous le prononcez en RRRoulant les RRR, à l’ancienne, c’est comme ça qu’il est le meilleurrr.
    J’ai l’impression que l’inspiration ne vous manque pas, mais sait-on jamais, vous trouverez ci-joint de quoi la compléter le cas échéant !
    https://www.youtube.com/watch?v=KyORfuSAa74

  75. @ Claude Luçon | 04 avril 2018 à 14:23
    Permettez-moi de vous conseiller la lecture des ouvrages d’Ernst Jünger, cela vous éviterait de le juger hâtivement sur une phrase extraite d’un de ses livres. Je vous signale qu’il est l’un des auteurs allemands majeurs du XXe siècle, avec à mon sens Ernst von Salomon. Il est représentatif d’une certaine pensée de droite, pas du tout nazi ou sympathisant mais aristocratique et libertaire. Mais comme pour von Salomon, le ramener à une tendance politique est très réducteur.
    PS : François Mitterrand le tenait en grande estime et entretint avec lui une longue relation d’ordre intellectuel.

  76. @ Tipaza | 04 avril 2018 à 22:42
    « Le seul point commun que j’ai avec Mitterrand, c’est l’admiration pour l’œuvre de Jünger et en particulier pour son livre « Sur les falaises de marbre », dont il disait que c’était un des chefs-d’oeuvre littéraires du XXe siècle. »
    Curieux cet engouement pour Ernst Jünger. J’ai lu « Sur les falaises de marbre ». Le bouquin est d’ailleurs toujours dans ma bibliothèque à côté de « Ce grand cadavre à la renverse » de BHL et « La machine égalitaire » d’Alain Minc.
    Je l’avais acheté justement parce j’avais entendu que François Mitterrand en disait le plus grand bien. Quelle n’a pas été ma déception (mais il est vrai que Mitterrand m’a souvent déçu). Un bon bouquin certes, mais sans plus. Pas vraiment de quoi en faire « un des chefs-d’œuvre littéraires du XXe siècle ».

  77. Béatrice Portinaro

    @ Savonarole
    … »hypnotisées par un druide »…
    De qui ? De quoi parlez-vous ? Qui méprisez-vous exactement ?
    « Trois Fatima, Leila ou Samira » ?!
    Vous laissez entendre qu’elles sont six ou neuf ? Mais que fait la Justice ?
    Vous faites piètre figure avec votre « meule de foin ».

  78. @ Mary Preud’homme
    « Je précise que dans le dictionnaire Larousse de 1903 (…) »
    Mais le Larousse – et c’est ce qui le rend un tantinet suspect en ce qui concerne la crédibilité que nous pouvons lui accorder – s’inscrit dans la lignée d’une République laïcarde et franc-maçonne, qui affichait alors sans complexe avec des gens comme Jules Ferry et Paul Bert sa vision pour le moins racialiste du monde.
    Quand les nazis ont commencé à faire parler d’eux, ils n’ont pas eu à se fatiguer pour échafauder leurs théories raciales : Paul Bert pour ne citer que lui leur avait en partie mâché le travail…
    Que ce personnage soit honoré de nos jours à travers des noms de lycées ou autres est absolument incompréhensible dans le climat actuel.
    A moins qu’il existe les bons racialistes, protégés en tant que complices du Régime, et les autres.

  79. Les exemples sont nombreux qui, avant Tariq Ramadan et notamment sur le plan politique, révèlent comme le besoin de croire, l’envie d’aimer et le désir d’immobilité éperdue ont dominé toutes les informations susceptibles de les battre en brèche.
    En fait, nous retrouvons avec les méthodes employées par Tariq Ramadan celles déjà pratiquées par les promoteurs d’une autre idéologie mortifère, à savoir le marxisme-léninisme à travers celui appliqué en URSS et ses satellites.
    Le principe général est simple : on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, d’où le recours à un discours patelin voire sirupeux, tenu par un orateur habile qui s’attache à se présenter sous un jour sympa, en évitant de trop brusquer ses auditeurs, d’où le recours à une certaine dissimulation à travers des mensonges par omission.
    Ceux d’entre nous qui regardaient (encore) la télévision dans les années soixante se souviennent peut-être de René Andrieu, rédacteur en chef de L’Humanité qui intervenait parfois au cours de débats politiques, et qui, avec beaucoup de talent, parvenait à gommer les aspects négatifs qu’il était possible de relever dans le bloc communiste alors que le pire n’avait pas encore été dévoilé et qui entretenait l’illusion de l’avènement d’un communisme français qui aurait été exempt de tous les défauts inhérents au genre constatés ailleurs.
    Au passage, rappelons cette belle réponse de Georges Marchais à qui l’on demandait si n’importe qui pouvait publier un livre en URSS : « Bien sûr ! S’il trouve un éditeur. ».

  80. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Giuseppe
    1. Le mauvais procès fait à Tariq Ramadan sur le moratoire est typique de l’incompréhension dans laquelle l’opinion publique est alimentée en démocratie, par une presse qui l’y encourage volontairement, à ne pas faire l’effort de comprendre la logique de son interlocuteur. Il ne s’agit pas de ne pas « s’en laisser imposer par les mécréants » à propos d’une religion qui n’est pas la leur, mais en effet de « discuter entre soi », pour obtenir entre cheikh et oulémas un accord canonique visant à savoir si une loi islamique est abrogeable ou non. Tariq Ramadan avait pris soin de dire qu’à titre personnel, il était contre la lapidation des femmes. Et il proposait qu’un moratoire soit observé dans la totalité de l’oumma, de la « nation islamique » ou de la « communauté des croyants », le temps qu’ait lieu cette discussion canonique, dont l’issue n’aurait eu aucune influence sur les lois de la République française, qui s’imposent aux religions du fait de la laïcité, outre que la charia n’est intégralement appliquée dans aucun pays islamique – il faut sortir des fantasmes.
    Que je sache, on n’a jamais demandé au judaïsme rabbinique de se prononcer sur les lois sur la lapidation qui figurent dans la Torah, et qui restent en vigueur même si on ne les applique plus, donc à l’égard desquelles est observé une sorte de moratoire pratique, dont j’aimerais être sûr que les juifs orthodoxes n’y dérogent pas dans leurs enclaves.
    2. Tariq Ramadan a, dans le paysage francophone et anglophone, un statut totalement inédit : celui d’un intellectuel télé-évangéliste (ou télé-islamiste). À partir de là, plusieurs questions se posent :
    – Qui lui a conféré ce statut ?
    Est-ce lui qui a repris les méthodes de Khomeini pour répandre sa « bonne parole » à partir de cassettes comme celles que l’ayatollah enregistrait depuis Neauphle-le-Château sans que le shah d’Iran s’en inquiète, bien que Giscard l’ait prévenu, affirme-t-il dans « Le pouvoir et la vie ».
    Ou sont-ce les intellectuels ayant voix au chapitre qui l’ont reconnu pour l’un des leurs tout en l’excluant, et dont on peut se demander pourquoi ils acceptent de discuter avec un télé-évangéliste islamique, qui se place de fait dans une autre sphère du débat démocratique, serait-il par ailleurs professeur d’université en Suisse et en Grande-Bretagne (aux titres controuvés comme ceux de l’ex-grand rabbin Gilles Bernheim) ?
    – La même question se pose à propos de son public.
    Le paysage intellectuel français (PIF) le prive-t-il de penseurs de qualité pouvant se confronter aux intellectuels médiatiques, ou ce public a-t-il besoin de prêcheurs, ce qui accuserait un manque de maturité politique et religieuse ?
    Le violentisme de cette immaturité est ici aggravé de l’incapacité où se montre ce public à envisager que les accusations dont Tariq Ramadan fait l’objet soient vraies, mais surtout des menaces et intimidations dont il fait preuve à l’égard des présumées victimes de leur télé-évangéliste préféré.
    3. Terminons en notant que les télé-évangélistes comme les leaders charismatiques et autres gourous, ont souvent été impliqués dans des affaires de mœurs et d’agression sexuelle, comme si l’ascendant qu’ils exercent devait passer de l’esprit à la chair, par des voies dont je voudrais être une petite souris pour savoir de quel prétexte ils se servent pour convaincre leurs pratiques de manquer à la piété et de passer à la casserole…

  81. @ Savonarole
    Je vous lis aussi et vous êtes souvent pertinent, et impertinent. Mais dans ce cas vous n’avez été ni l’un ni l’autre…
    Par ailleurs, je ne partage pas l’avis de Mme Béatrice Portinaro (qui évoque souvent une meule de foin, parle-t-elle de celle de Van Gogh ?), et trouve moi, que ces dames qui se plaignent du loup, ne sont pas des brebis égarées.
    Bien qu’il y ait de l’égarement quelque part, je ne saurais dire où exactement, mais ce que je sais et cela je le sais bien, c’est qu’il est toujours bon de considérer les choses telles qu’elles se présentent, cela permet de ne pas envisager une chambre d’hôtel à la nuit tombée comme un lieu adapté à la conversation éthérée et mystique.
    Il va de soi que les brebis sont en générale atteintes du syndrome de la chèvre de M. Seguin…

  82. Mary Preud'homme

    @ Exilé | 05 avril 2018 à 09:02
    Les définitions que l’on trouve dans le volume 6 du Larousse illustré de 1900 (qui comptait 7 volumes) ne faisaient que refléter l’esprit d’une époque ou le Noir était considéré comme un arriéré congénital. A cet égard les livres de géographie et d’histoire des colonies de nos parents et grands-parents, voire de certains d’entre nous pour les plus âgés, sont tout à fait édifiants.
    Et ce n’est pas Aimé Césaire qui me contredirait. Pas plus que Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas, René Maran ou encore Frantz Fanon.
    Voir l’histoire sans oeillères avec ses ombres et ses lumières, telle qu’elle fut, et non pas telle qu’on se l’imagine, en dresser le cas échéant l’inventaire, c’est juste être lucide et faire œuvre de vérité. Non pour régresser mais pour en tirer des leçons, remettre les choses en place et aller de l’avant.

  83. @ Friedrich | 04 avril 2018 à 21:36
    Bonjour Friedrich, que de souvenirs tordants sur cette radio !
    On n’avait que cinq lignes pour passer un commentaire, fallait faire court. Ça m’a formé à la concision.
    Ici, chez Bilger c’est bath, on peut raconter sa vie hors sujet, c’est moins cher qu’une consultation chez le psychiatre.

  84. @ Julien WEINZAEPFLEN | 05 avril 2018 à 10:19
    Tout ce que vous écrivez est de la littérature – je me permets, sans polémique -, oui TR est toujours d’accord avec ce que vous dites, c’est la base de son discours, écoutez son échange avec NS il ne fait que le répéter, mais il s’en remet systématiquement à sa communauté pour la décision, c’est habile, l’esquive suprême cynique pour paraître plus blanc que blanc sur tous les tableaux.
    L’article de Devecchio devrait être affiché partout – c’est une image bien sûr -, il a parfaitement démonté la mécanique et le personnage, même Plenel s’y est coincé les doigts.
    Depuis, ce dernier fait machine arrière (voir l’article de ce jour sur le paiement morbide de TR), refusant toute participation à ces simulacres de théologie qui ne cherchait que de la récupération médiatique. Tariq Ramadan n’a pas plus de fond ni d’âme que le vendeur d’éplucheuses de carottes sur les marchés, il est en fer blanc.
    Aujourd’hui ce prestidigitateur a été parfaitement décapé, tout le reste est pour intellectuel en mal de reconnaissance, ce personnage n’est rien d’autre qu’un camelot habillé de tous les atours du séducteur : la façade ravalée du professeur habillé et rasé de près, sa pensée est forgée de mensonge et de dissimulation, chez lui entamer le dialogue c’est reconnaître ses idées – il en vit aux dépens de ceux qui l’écoutent et surtout le suivent – aujourd’hui il existe pour quelques groupies et il en aura toujours.
    J’arrête là, il est vide et creux d’expression, son moratoire – qu’il délègue à sa communauté – et l’excision prouvent bien qu’il ne vaut pas un kopeck pour les idées qu’il délivre, il a compris qu’il fallait qu’il s’adosse à une certaine mouvance pour enfin franchir les rives du lac Léman.
    Pour les travaux pratiques il suffit de voir de quoi il est capable, la justice évalue maintenant ce chiromancien de cirque.
    Qu’il « dégage » comme aurait dit l’autre rappelez-vous.
    D’ailleurs – pardonnez-moi – je ne comprends toujours pas le sens de votre commentaire trop intelligent pour moi, vous vous posez trop de questions, j’ai peur que vous fassiez fausse route à force de vous triturer l’esprit pour un personnage qui n’est rien.

  85. @ Patrice Charoulet
    « Et osez nous dire que vous avez chez vous le dictionnaire de l’Académie française. »
    Eh bien, n’étant ni un retraité de la SNCF ni un retraité de l’Éducation nationale – qui n’éduque pas plus qu’elle n’est nationale d’ailleurs – et ne percevant qu’une retraite Macron, l’homme qui a annoncé qu’il voulait dépouiller les retraités et qui tient sa promesse, je reconnais ne pas avoir les moyens de détenir chez moi le dictionnaire de l’Académie française et bien d’autres choses encore.
    Mais, au cas où vous ne le sauriez pas, il existe une version en ligne de ce dictionnaire, à laquelle il m’arrive de recourir de temps à autre…

  86. Claude Luçon

    @ Trekker | 04 avril 2018 à 23:30
    @ Tipaza | 04 avril 2018 à 22:42
    Vous êtes tous deux des commentateurs que j’apprécie depuis ma découverte de ce blog, ce qui ne m’empêche pas de ferrailler avec vous le cas échéant. J’ai appris bien des choses par vous deux, et par d’autres commentateurs aussi d’ailleurs.
    Je pense que Philippe jette de temps à autre un pavé dans la mare aux bavards que nous sommes pour voir quelles vagues, élucubrations ou divagations vont en résulter. Déformation professionnelle aidant, nous sommes ici sur une sorte de tribunal de la pensée et de la parole, Philippe ayant conservé son rôle d’avocat général.
    Chacun de nous vit en fonction de son expérience et de ce qui lui reste de vie, je n’ai plus le temps de faire du détail et, honnêtement, ne prend plus ce monde, celui des médias spécialement, au sérieux…
    J’ai eu beaucoup d’excellents amis de toutes nationalités, ils m’en reste quelques-uns vivants, mais je n’ai eu qu’un seul ami allemand, excellent certes, mais un seul.
    Dans l’entreprise, les coups bas ne sont pas rares parmi les dirigeants, de mêmes comme de différentes nationalités. Américains, Britanniques, Italiens, Hollandais, Norvégiens, parmi ceux que j’ai le plus côtoyés, ne se seraient jamais permis d’utiliser la calomnie et, surtout, de s’attaquer à nos épouses, ce que deux Allemands n’ont pas hésité à faire en Algérie, se voyant incapables de me déboulonner professionnellement.
    J’ai connu bien des Italiens nostalgiques de Mussolini, aucun n’avait un portrait de Mussolini sur son piano à queue, il ne leur serait pas venu à l’idée de me faire visiter des fours genre Didier, tristement fameux, nos collègues allemands si, en 1974, trente ans après la fin de la guerre.
    L’Allemagne a produit Goethe, Beethoven et von Karajan, entre autres, auxquels je suis totalement acquis.
    Mais je parle de la nature d’un peuple dans son ensemble pas des exceptions.
    Fascisme et nazisme vivaient en parallèle, Hitler avait copié Mussolini, les Italiens, eux, sont restés humains tout en étant fascistes.
    Pour les Britanniques nous sommes « the two faces of the same coin », pour les Italiens « i cugini francese », pour les Américains « the compatriots of La Fayette and the only nation they never fought ! ». Mais j’ai entendu un des trois administrateurs allemands, un des deux qui avaient mis la vie de mon épouse en danger en Algérie, dire dans un conseil d’administration en présence de trois administrateurs américains, un britannique et un français : « l’Afrique a ses singes, l’Europe a ses Français ! », c’était aussi vers 1974.
    Pour rappel je suis fils d’un grand mutilé de 14/18 que j’ai vu souffrir toute sa vie et ai subi, de la puberté à l’adolescence, quatre ans de colonisation nazie. Ajoutez ce qui m’est arrivé en Algérie, vous comprendrez que j’ai un point de vue très précis sur nos voisins et leur conception de la vie.
    Je crois en l’Evolution, celle de Darwin, laquelle poursuit son petit bonhomme de chemin même si Homo sapiens prétend en avoir pris le contrôle, et n’oublie pas que nous sommes issus les uns de Néandertal, les autres de Cro-Magnon.

  87. @ Julien WEINZAEPFLEN | 05 avril 2018 à 10:19
    « …que la charia n’est intégralement appliquée dans aucun pays islamique – il faut sortir des fantasmes. »
    Vous êtes un doux rêveur, certes pas appliquée entièrement mais on coupe des mains et des têtes… Vous devez avoir raison cela ne fait pas mal.
    https://www.franceculture.fr/religion-et-spiritualite/les-mondes-de-l-islam-410-les-applications-de-la-charia
    « …obtenir entre cheikh et oulémas un accord canonique visant à savoir si une loi islamique est abrogeable ou non. Tariq Ramadan avait pris soin de dire qu’à titre personnel, il était…  »
    Là encore j’espère que vous ne pensez pas ce que vous écrivez, ce que dit ce prestidigitateur c’est qu’il se défausse et en plus il se cache, vous devez ignorer sans doute l’histoire du « Petit chaperon rouge ».
    Vous êtes désarmant j’ai l’impression que vous vous écoutez écrire.

  88. @ Achille | 05 avril 2018 à 06:35
    « Curieux cet engouement pour Ernst Jünger. J’ai lu « Sur les falaises de marbre »…./…Quelle n’a pas été ma déception… »
    Si je vous disais que la totalité de ceux à qui j’ai conseillé ce livre ont eu la même réaction, les plus honnêtes me disant que le livre leur était tombé des mains au bout de vingt pages.
    J’en ai conclu que Mitterrand et moi, ou plutôt Moi et Mitterrand, faisions partie d’une élite très minoritaire seule capable de comprendre « la gnose poétique » d’Ernst Jünger.
    Ce qui est normal, Mitterrand était un homme de gauche par intérêt, mais au fond c’était un homme de droite par conviction, et même de la vraie droite si j’en juge par l’habileté avec laquelle il a favorisé le FN.
    Quand je vous ai connu, sous d’autres cieux et d’autres pseudos, vous étiez outrancièrement à gauche, vous avez progressé vers un centrisme un peu mièvre, mais c’est déjà ça.
    Continuez à avancer dans la bonne direction, vous finirez, non pas dans les bras de Marion, mais à ses côtés ce qui n’est pas si mal !

  89. @ duvent | 05 avril 2018 à 11:14
    C’est bien gentil de me contredire pour m’expliquer que vous êtes d’accord avec moi…
    —————————
    @ Julien WEINZAEPFLEN | 05 avril 2018 à 10:19
    Comme beaucoup d’imposteurs vous êtes arrivé sur ce blog en catimini, on vous a trouvé charmant, exotique, vos longues homélies ont enchanté les plus hirsutes d’entre nous. Charoulet en tête de gondole. Il fallait tout vous excuser.
    Puis soudain le vernis craque, vous êtes un antisémite.
    Ce n’est pas la première fois que je vous le dis.
    Visqueux et filandreux, vous prenez la défense de Tariq Ramadan en opposant la Torah, qui prévoit la lapidation des femmes, en y ajoutant, in cauda venenum, « j’aimerais être sûr que les juifs orthodoxes n’y dérogent pas dans leurs enclaves ».
    C’est proprement abject de votre part.
    La torpeur intellectuelle de ce blog laisse passer ce genre de propos, pas moi.
    Ôyez, braves couillons du blog ce qu’a dit Julien Weinzaepflen :
    « Que je sache, on n’a jamais demandé au judaïsme rabbinique de se prononcer sur les lois sur la lapidation qui figurent dans la Torah, et qui restent en vigueur même si on ne les applique plus, donc à l’égard desquelles est observé une sorte de moratoire pratique, dont j’aimerais être sûr que les juifs orthodoxes n’y dérogent pas dans leurs enclaves »

  90. Robert Marchenoir

    @ Julien WEINZAEPFLEN | 05 avril 2018 à 10:19
    Je regrette de vous dire que votre contribution est un remarquable numéro de mauvaise foi, réussissant à mettre la vérité à l’envers suite à des insinuations successives dépourvues de tout fondement, agrémentées de considérations parfaitement non pertinentes.
    Vous demandez qui a conféré le statut de télé-islamiste à Tariq Ramadan. Comme si quelqu’un d’autre devait le lui avoir conféré. Comme si, bien sûr, c’était toujours nous, les Blancs, les Occidentaux, les chrétiens, qui étions responsables de tout en ce bas monde, et organisions tout en coulisses.
    La réponse à votre question est simple, et elle est évidente : c’est Tariq Ramadan lui-même, et les forces musulmanes qui l’entourent. Mais non : pour vous, Tariq Ramadan, étant musulman, est un pauvre oisillon sans moyens tombé du nid. Il ne peut réussir que par les manigances des Européens (voire des Juifs ?). Comme si sa qualité de petit-fils du fondateur des Frères musulmans ne lui donnait pas, dès le départ, une formidable légitimité pour entamer sa conquête du pouvoir !
    Si Tariq Ramadan a réussi à rallier à lui les musulmans et à tromper les Européens, ce n’est pas sa faute : c’est celle du paysage intellectuel français, qui a « privé » les musulmans de penseurs de qualité.
    Si les musulmans font quoi que ce soit de travers, c’est, toujours, la faute des non-musulmans. Il va de soi que le « paysage intellectuel français » (?) produit, à tire-larigot, des intellectuels musulmans capables de convaincre les musulmans que l’islam est une mauvaise chose. Ou bien, des intellectuels athées, ou catholiques, capables de les convaincre qu’il faudrait être moins musulman que ça. Il est bien connu que l’islam est naturellement perméable au doute et à la conviction par des éléments extérieurs…
    Et, bien sûr, si qui que ce soit est dépourvu de quelque chose, c’est qu’on l’en a « privé ». C’est que le méchant Etat, qui n’est pas assez socialiste, ne le lui a pas donné. Les imbéciles sont « privés » d’intelligence et l’Etat aurait dû la leur fournir, les délinquants sont « privés » de sens moral et c’est faute de « justice sociale », parce que le sens moral n’a pas été suffisamment « redistribué » de façon égalitaire.
    Vous prétendez vous opposer à Tariq Ramadan, alors que vous tentez de nous faire gober son énorme bobard sur l’excision : lui-même aurait été contre, n’est-ce pas, mais il aurait fallu observer un « moratoire », le temps que des gens plus compétents que lui puissent se mettre d’accord sur le fait de savoir s’il convenait, ou non, de charcuter les petites filles à coup de rasoir.
    Il semble vous échapper que la seule position admissible, pour un « intellectuel » de son statut en Europe, aurait été d’employer son influence à dénoncer vigoureusement et inconditionnellement cette pratique. Pas de finasser comme il l’a fait, ce qui est une manifestation typique de la dissimulation musulmane, et qui est en réalité une approbation déguisée.
    Conçoit-on un Philippe Bilger, par exemple — allez, amusons-nous — prenant la parole à la télévision pour dire : écoutez, moi, personnellement, je suis contre le viol, mais je propose un moratoire sur la question, le temps que les spécialistes en discutent entre eux et aboutissent à un consensus, vous comprenez, il ne faut pas brusquer la société ?
    Et puis, le pompon : tout ça, c’est évidemment la faute des Juifs.
    « Que je sache, on n’a jamais demandé au judaïsme rabbinique de se prononcer sur les lois sur la lapidation qui figurent dans la Torah, et qui restent en vigueur même si on ne les applique plus, donc à l’égard desquelles est observé une sorte de moratoire pratique, dont j’aimerais être sûr que les juifs orthodoxes n’y dérogent pas dans leurs enclaves. »
    Quel est le bon sang de bonsoir de rapport ? Pourquoi ramenez-vous les Juifs dans le débat, qui, eux, « rabbiniques » ou non, n’ont jamais excisé leurs petites filles ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire de lois qui sont en vigueur alors qu’on ne les applique plus ? C’est comme l’eau sèche ? L’essence ininflammable ? Ca fait combien de millénaires, que les Juifs ne lapident plus leurs femmes ? Au bout de combien de millions d’années un « moratoire » se transforme-t-il en abandon, d’après vous ?
    Comment osez-vous comparer les Juifs français, européens et d’ailleurs du monde entier, qui n’ont jamais lapidé leurs femmes depuis la nuit des temps, et que leurs autorités religieuses et civiles condamneraient unanimement si par hypothèse ils le faisaient, avec des musulmans qui, même installés en Europe, excisent leurs filles en nombre significatif, avec l’approbation de leur communauté et de leurs imams ? Avez-vous consulté les statistiques sur l’excision en Grande-Bretagne ?
    Dans le genre fausse équivalence, vous faites vraiment très fort.
    Enfin, la cerise sur le pompon : vous aimeriez être sûr que les « Juifs orthodoxes » ne lapident pas leurs femmes dans leurs « enclaves ». Eh bien ! pourquoi ne vous en assurez-vous pas par vous-même, avant de lâcher, ici, une hypothèse aussi hypocrite qu’évidemment fausse ?
    Merci de nous dire quelle autorité rabbinique, aujourd’hui, préconise la lapidation des femmes. Merci de nous dire par quel miracle, si jamais elle se produisait dans vos mystérieuses « enclaves », aux Etats-Unis ou en Israël, la justice de ces pays pourrait ne pas être au courant, ou ne pas sanctionner sévèrement les coupables.
    Peut-être aimeriez-vous vous assurer, aussi, que les chambres à gaz ont bien existé ? On ne sait jamais, hein… Il ne s’agit pas d’être négationniste, il s’agit simplement de poser la question, dans le pur intérêt de la science. Vous n’allez tout de même pas nous empêcher de poser des questions, n’est-ce pas ?
    Ainsi fonctionnent le complotisme, la fabrique à rumeurs et la production de bobards, appelés, ces temps-ci, fake news.

  91. QUIZZ : qui est l’avocat de Tariq Ramadan ?
    Vous avez quatre heures.
    Mais où sont donc passés les Jacques Vergès ?
    Dès qu’une gamine est assassinée ou qu’un taré tue son épouse au fin fond du troufignon de la France, on voit surgir depuis Paris des ténors du barreau, jabots frémissants, toges immaculées, verbe haut, « mon client est innocent ! ».
    Et là, tout à coup, pour Tariq, ce cher Tariq, que dalle, les agendas des ténors sont pleins, je ne suis pas disponible, j’ai piscine, je passe sur BFMTV chez Ruth. Je suis débordé, vous comprenez…

  92. @ Savonarole | 04 avril 2018 à 20:42
    Je me suis servi des mêmes termes avec un autre commentateur alors que je découvre votre commentaire à l’instant.
    Ou j’apprends vite ou bien toute coïncidence avec le réel est fortuite.
    « S’écouter écrire », le solo de piano de Jeff Hamilton trio a dû par un mécanisme complexe déclencher ma réflexion, et vous ?

  93. @ Exilé | 05 avril 2018 à 09:30
    « Au passage, rappelons cette belle réponse de Georges Marchais à qui l’on demandait si n’importe qui pouvait publier un livre en URSS : « Bien sûr ! S’il trouve un éditeur. ». »
    Vous caricaturez, en France et en 1947 un certain Victor Kravchenko a publié un livre pas exactement communiste.

  94. @ Savonarole
    @ Robert Marchenoir
    @ Giuseppe
    Merci d’avoir dit à M. Julien Weinzaepflen que sa diatribe est antisémite et mensongère.
    Vous me l’avez ôté du clavier.

  95. Mary Preud'homme

    @ Savonarole | 05 avril 2018 à 16:47
    @ Robert Marchenoir | 05 avril 2018 à 17:23
    Excellent !

  96. @ Tipaza | 05 avril 2018 à 16:37
    « Quand je vous ai connu, sous d’autres cieux et d’autres pseudos, vous étiez outrancièrement à gauche, vous avez progressé vers un centrisme un peu mièvre, mais c’est déjà ça.
    Continuez à avancer dans la bonne direction, vous finirez, non pas dans les bras de Marion, mais à ses côtés ce qui n’est pas si mal ! »
    Finir sur les genoux de Marion pourquoi pas, à condition qu’elle ne parle pas de politique, bien sûr.
    Pour en revenir à Mitterrand, je reconnais volontiers son intelligence politique (un de ses surnoms n’est-il pas « le Florentin » en référence à Machiavel) ainsi que sa culture littéraire impressionnante. Toutefois je n’ai jamais vraiment apprécié les vacheries qu’il n’a cessé de faire à Michel Rocard qui était mon candidat de cœur.
    Si c’était ce dernier qui avait été président, la face de la France en aurait été changée. Hélas on ne refait pas l’Histoire !

  97. @ Claude Luçon
    « …pour les Américains « the compatriots of La Fayette and the only nation they never fought ! » »
    Dites donc, vos Étasuniens me semblent encore plus ignorants de l’histoire que les Français actuels formatés par la sinistre Éducation nationale.
    Permettez-moi de vous rappelez qu’en 1867 la France et les États-Unis ont été opposés dans la guerre du Mexique…

  98. @ Robert Marchenoir | 05 avril 2018 à 17:23
    Bob – je me permets – vous êtes le Johnny Weissmuller de ce blog par certains côtés, il est vrai que parfois vous me faites sursauter, mais vous avez le souffle de « Autant en emporte le vent » c’est ce qui est rassurant en soi.

  99. Ahmed Berkani

    @ Savonarole, 04 avril 2018 à 20:42
    « Vous devriez cesser de vous écouter écrire. Votre narcissisme intellectuel est gonflant. Votre immense amour pour la France et ses intellectuels complètement dépassés a quelque chose de gênant, on a du mal à y croire.
    Cessez de nous baiser les babouches. Restez vous-même. Soyez authentique, ne nous enfumez pas. »
    Monsieur, ni une ni deux me voilà parti à la recherche de mon vrai moi, de mon moi absolument authentique : grâce à vous ! Quand je pense que depuis quarante ans je me fourvoyais ! Quelle pitié ! Quelle misère ! Dieu seul sait où cette aliénation de mon esprit m’aurait conduit si la Providence ne vous avait pas mis sur mon chemin un certain jour d’avril.
    Mais tout est réparé maintenant. Nettoyée ma bibliothèque, de fond en comble : plus aucun livre publié avant 2015. Adieu Pascal, adieu Benjamin Constant, adieu Baudelaire ! Mon libraire, qui est un homme si gentil, m’a mis au parfum : j’ai racheté toute la dernière production de Gallimard, Laffont, Julliard, et d’autres. Je vais me nettoyer la cervelle comme il faut.
    Et quant à mon supposé amour de la France — immense, dites-vous, colossal —, de sa culture — si elle existe —, il est feint bien entendu ! Mais avouez que vous avez failli vous laisser prendre.
    Du fond du cœur merci !
    @ La belle communauté
    Je suis extrêmement peiné d’avoir dû répondre à la méchanceté gratuite par le cynisme. Je m’en excuse auprès de vous tous, et auprès de nos chers hôtes. But I felt compelled to reply. Il faut se défendre un minimum.

  100. @ Julien WEINZAEPFLEN | 05 avril 2018 à 10:19
    Je me suis penché de nouveau sur votre premier paragraphe – suite aux interventions et commentaires de Marchenoir et Savonarole -, j’ai lu à nouveau, je persiste et signe, votre pensée est bringuebalante, torturée, touffue avec des extrapolations, extractions, « violentisme de cette immaturité » (?)… Bref, j’ai l’impression que s’agite devant mes yeux un marteau à bomber le verre pour convaincre ce dernier à se plier.
    Ce sera là ma dernière remarque, mais laisser croire que TR s’en remettrait à un quelconque droit canonique… Doux rêveur est un euphémisme, je suis un garçon bien élevé.

  101. @ Claude Luçon | 05 avril 2018 à 13:30
    « …vous comprendrez que j’ai un point de vue très précis sur nos voisins et leur conception de la vie… »
    Attention ne confondez pas mon respect et mon admiration pour les oeuvres de Ernst Jünger et von Salomon, avec ceux que j’ai pour la majorité de leurs concitoyens !

  102. @ caroff | 05 avril 2018 à 19:03
    « Vous me l’avez ôté du clavier. »
    « Hé bé petit nous avons fait fort pour le devancer, d’habitude
    il dégaine vite et sans épauler… »
    Ceci dit mon voisin m’a dit que le commentaire de Julien W. ne sentait pas bon, il a même compris ce que voulait dire « in cauda venenum » d’un des cités, ça devait vraiment sentir le rance, « hé bé petit, comme le scorpion, quoi ! Hé bé… »

  103. @ Claude Luçon
    « …pour les Américains « the compatriots of La Fayette and the only nation they never fought ! » »
    Ça devient lassant, un reporter du New York Times avait un jour affirmé qu’il n’y avait qu’une brosse à dents pour dix Français. Leur « french bashing » vaut notre antiaméricanisme.
    Mais afin que nul ne meure idiot voici quelques éléments glanés sur BBC History.
    « L’histoire militaire de la France couvre deux millénaires d’Histoire à travers la France, l’Europe et les anciennes colonies françaises.
    Il y eut 53 conflits majeurs en Europe. La France aura été un belligérant dans 49 d’entre eux, et le Royaume-Uni dans 43. Parmi les 185 batailles que la France a livrées au cours des 800 dernières années, ses armées auront gagné 132 d’entre elles, et en auront perdu 43, ne laissant que 10 batailles indécises, donnant ainsi aux militaires français le record de victoires en Europe. »
    Ce n’est pas moi qui le dis mais Niall Ferguson, historien anglais.
    Which country is the most successful military power in European history ? France. According to the historian Niall Ferguson, of the 125 major European wars fought since 1495, the French have participated in 50 – more than Austria (47) and England (43). Out of 168 battles fought since 387BC, they have won 109, lost 49 and drawn 10.
    The British tend to be rather selective about the battles they remember. Every English schoolboy was once able to recite the roll call of our glorious wins at Crécy (1346), Poitiers (1356) and Agincourt (1415), but no one’s ever heard of the French victories at Patay (1429) and (especially) at Castillon (1453), where French cannons tore the English apart, winning the Hundred Years War and confirming France as the most powerful military nation in Europe.
    And what about the Duke of Enghien thrashing the Spanish at Rocroi late on in the Thirty Years War in 1643, ending a century of Spanish dominance ? Or the siege of Yorktown, Virginia, in 1781, when General Comte de Rochambeau and American forces prevailed ? The British always prided themselves on superiority at sea, but knew they could never win a land war on the Continent.
    France’s achievements help to explain another French “military victory”. Whether it is ranks (general, captain, corporal, lieutenant) ; equipment (lance, mine, bayonet, epaulette, trench) ; organisation (volunteer, regiment, soldier, barracks) or strategy (army, camouflage, combat, esprit de corps, reconnaissance), the language of warfare is french. »
    PS : Philippe Bilger voudra bien m’excuser pour ce hors sujet bilingue.

  104. @ charles
    « Vous caricaturez, en France et en 1947 un certain Victor Kravchenko a publié un livre pas exactement communiste. »
    Je ne caricature pas, je cite.
    Et le fait que Kravchenko ait publié son ouvrage en France – qui même en 1947 n’était pas complètement aux mains du PC – et non pas en URSS, montre bien que la répartie de Georges Marchais était fondée.
    Ceci dit, dans la France actuelle le climat dans le monde de l’édition se rapproche de façon inquiétante de celui qui régnait en URSS.
    Richard Millet pourrait vous en parler.
    Mais ceci est une autre histoire…

  105. @ Ahmed Berkani | 05 avril 2018 à 21:23
    « Je suis extrêmement peiné d’avoir dû répondre à la méchanceté gratuite par le cynisme. Je m’en excuse auprès de vous tous, et auprès de nos chers hôtes. But I felt compelled to reply. Il faut se défendre un minimum. »
    Savonarole a l’habitude de balancer quelques beignes de temps en temps aux hôtes de ce blog. C’est un test pour les nouveaux. Quelques-uns horrifiés sont partis en courant et on ne les a plus revus. Ceux qui restent se sont constitués une cuirasse et se disent quand ils se prennent une avoinée du moine de ce lieu qu’ils ont dû dire une grosse bêtise. C’est le cas de ce Julien W.
    Il est vrai que parfois Savonarole allume un intervenant, sans raison bien claire. En fait c’est juste parce qu’il est de mauvaise humeur. Cela peut arriver aux meilleurs d’entre nous…

  106. Votre conclusion, Monsieur Bilger, conduit aussi à devoir s’interroger sur l’instrumentalisation de la Justice et la technique de subversion par son intermédiaire dont usent et abusent les Frères musulmans ou les autres islamistes en France.
    J’en veux pour preuve l’accusation faite à l’historien Georges Bensoussan d’avoir au cours d’un débat évoqué la dimension culturelle de l’antisémitisme « dans les familles arabes », citant de mémoire les propos d’un sociologue.
    Il avait été poursuivi il y a un an et relaxé en première instance.
    A la fin du mois de mars dernier, il s’est retrouvé de nouveau sur le banc des accusés parce que le CCIF (Comité contre l’islamophobie en France) avait fait appel de la première décision. Toujours dans une perspective de victimisation généralisée des musulmans en France.
    Ces techniques sont aussi celles qui fondent l’action de subversion mise au point par monsieur Tariq Ramadan et ses pairs, masquée derrière une apparence sirupeuse et un calme affiché quasi olympien.
    J’ose espérer qu’en deuxième instance, notre historien sera à nouveau relaxé.
    Pour une idée du déroulement de ce dernier procès :
    https://www.causeur.fr/georges-bensoussan-proces-appel-ccif-150322?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=0ff25f0949-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-0ff25f0949-57538953

  107. @ Achille | 06 avril 2018 à 09:07
    Bonjour Achille,
    On se connaît depuis longtemps…
    C’est plus fort que moi, ce goût d’allumer des pétards dans les cathédrales.
    « La vie n’aurait pas de sel sans un peu d’arbitraire » (je crois que c’est de moi).

  108. @ Savonarole | 06 avril 2018 à 14:47
    «  »La vie n’aurait pas de sel sans un peu d’arbitraire » (je crois que c’est de moi). »
    Parfaitement exact ! Je pense que j’aurais pu le dire aussi ! 😊

  109. Claude Luçon

    @ Savonarole | 06 avril 2018 à 06:08
    « Philippe Bilger voudra bien m’excuser pour ce hors sujet bilingue. »
    J’espère qu’il me pardonnera aussi :
    Dear Savonarole,
    You quote me as follows :
    « « …pour les Américains « the compatriots of La Fayette and the only nation they never fought ! » »
    Can you, for the sake of God, tell me what the French military performance extracted from the BBC has to do with what I wrote ?
    I was talking of the Germans in general, I was talking of one German whom Tipaza quoted as follows :
    « Pour ceux qui l’ignoreraient je rappelle que pour Jünger, les Titans sont les maîtres et les serviteurs de la technique qui portent en eux l’hybris de la technique conduisant à la déshumanisation de l’homme. »
    Back to french :
    Jünger en écrivant une énormité pareille montre qu’il ne connaît pas le monde.
    La technique a commencé quand nos grands anciens ont appris à faire du feu, tailler du silex puis du bois, réalisé que le feu permettait de faire de la terre cuite avec de l’argile, découvert du cuivre et du fer dans les cendres de leur feu, etc.
    Notre civilisation actuelle n’est née que par de la technique.
    L’humain vit mieux, plus longtemps grâce à la technique ne serait-ce que par le stéthoscope, la radiographie, l’échographie… jusqu’à l’IRM.
    Jünger n’est connu que grâce d’abord à l’imprimerie, maintenant par la radio et la télévision.
    De la technique, rien que de la technique.
    Si je répète ici, et continuerai à répéter, que les bavards, dont Jünger, ont monopolisé les médias et occulté les bosseurs (ceux qui développent la technique), et ce en utilisant précisément la technique, c’est exactement pour contrer ce genre d’âneries.
    Bien sûr qu’il nous faut des penseurs et des philosophes ! Même les techniciens veulent savoir qui ils sont, d’où ils sortent et où ils vont ! Mais des penseurs qui pensent, pas des penseurs qui nous sortent des élucubrations idiotes comme :
    « …la technique conduisant à la déshumanisation de l’homme. »
    —————————
    @ Trekker | 05 avril 2018 à 23:29
    Vous êtes un homme qui a servi dans un corps d’élite pour défendre ce pays, à ma connaissance. N’est pas para qui veut !
    Voici un extrait de la biographie de Ernst Jünger :
    « Jünger a participé aux deux guerres mondiales, d’abord dans les troupes de choc au cours de la Première Guerre mondiale, puis comme officier de l’administration militaire d’occupation à Paris à partir de 1941. »
    En clair un homme qui par deux fois est venu semer mort, destruction et exploitation chez nous.
    Il est clair qu’il avait besoin de se faire une virginité, d’acquérir un humanisme qu’il n’avait pas à l’origine !
    C’est pourquoi il est, pour moi, pour le moins, plutôt hypocrite avec un rien de sadisme.
    Ce n’est pas parce qu’il a utilisé la technique pour sa gloire militaire qu’il peut se permettre d’écrire : « la technique conduisant à la déshumanisation de l’homme » car c’est lui qui était né déshumanisé, pas la technique.
    « Le monde ne se limite pas à la boîte osseuse qui contenait le cerveau de Jünger ! »

  110. @ Claude Luçon | 06 avril 2018 à 16:25
    Vous avez raison.
    J’ai fait un contresens monumental, j’avais mal interprété votre citation.
    Pourtant j’avais galéré deux heures pour ce commentaire…
    C’est pas grave, je le garde, je le resservirai pour une prochaine fois car il était excellent au demeurant…

  111. @ Claude Luçon | 06 avril 2018 à 16:25
    Je renonce, jamais vu un étudiant aussi obstiné dans l’erreur d’analyse, et en même temps c’est bien de ne pas renoncer.
    Un ingénieur qui creuse, un trou ou ses idées ne doit pas renoncer, à condition qu’il ait un minimum d’espoir que de son trou ou de ses idées il puisse jaillir du positif et du neuf.
    Ce qui n’est pas le cas, hélas pour vous, mais que cela ne vous décourage pas.
    Il paraît que la vérité sort du puits, elle sortira peut-être d’un de ces puits de pétrole que vous avez creusés, elle vous éclairera et c’est Jünger qui sera surpris de voir ce coup de pouce du destin en sa faveur ! ;-))
    Ce que veut dire Jünger, c’est que dans le monde moderne la technique est devenue une fin, et n’est pas un moyen pour libérer l’homme.
    La libération en question étant tout à la fois la libération à l’égard de la matière et l’ouverture vers un Homme aux valeurs aristocratiques.
    C’est ce qu’il appelle le passage du Quantitatif au Qualitatif.
    Sur ce, je vais creuser mon trou moi aussi.
    Un trou noir qui se trouve à des millions d’années-lumière des vôtres, et qui absorbe tout ce qui passe à sa portée, contrairement aux vôtres qui donnent cette huile bienfaisante qu’on appelle pétrole.
    Voilà qui explique probablement notre incompréhension.

  112. Il suffit qu’un Julien WEINZAEPFLEN fasse un commentaire précis sur les textes du Coran et de la Torah pour que les éructeurs habituels de ce blog le traitent de tous les noms.
    Quant à ce Tariq Ramadan, il devrait être simplement sous contrôle judiciaire au regard des plaintes et griefs formulés.

  113. @ DAUMONT | 07 avril 2018 à 00:06
    Enlevez votre masque, on vous a reconnu. Obligé de descendre de votre superbe anonymat mais pas trop quand même, vous prenez la défense de l’une de vos ouailles qui fait son petit travail de gauchiste émérite, comploteur, délateur et nihiliste.

  114. @ Savonarole | 06 avril 2018 à 06:08
    Oui, et alors ? Se gargariser sur les victoires du passé n’a aucun intérêt, mieux vaut oeuvrer à celles de demain.
    La reprise régulière de ce reportage dans nos médias me rappelle la célébration annuelle du 9 mai à Moscou, quand tout le pays célèbre la victoire dans la Seconde Guerre mondiale. La mode de ces célébrations grandioses ne remonte qu’aux années 90 et a encore pris de l’ampleur depuis les années 2000, montrant ainsi l’absence de tout projet national sérieux dans la Russie actuelle.
    Chez nous le culte rendu à de Gaulle participe du même phénomène. Faute de pouvoir inventer un avenir potable (bon, Macron essaye avec sa start-up nation, peut-être y en a-t-il que cela fait rêver après tout), on se réfugie dans le culte du passé.
    C’est mauvais signe.

  115. Claude Luçon

    @ Tipaza | 06 avril 2018 à 19:10
    « Ce que veut dire Jünger, c’est que dans le monde moderne la technique est devenue une fin, et n’est pas un moyen pour libérer l’homme. »
    C’est précisément sur ce point que je ne suis pas d’accord avec Jünger.
    Il me semblait avoir expliqué que, pour moi bien sûr, l’homme s’est libéré au fil des millénaires grâce à la technique et acquiert de plus en plus de liberté grâce à elle. Le drame est, toujours pour moi, que c’est l’homme qui perd son sens d’analyse et de critique personnelles, trop assujetti aux âneries de bavards se posant, à tort, en experts et qui utilisent la télévision pour y divaguer à nous en faire perdre la raison.
    La preuve ?
    La prochaine fois que Philippe participera à un talk-show sur un sujet de son domaine, de ses expertises, suivez-le ! Ayant autour de lui quelques bavards divagants il faut le bien observer, la désapprobation se lit clairement sur son visage et discrètement sur son attitude. C’est d’ailleurs en observant Philippe chez Calvi que j’ai envahi ce blog pour profiter de ses bienfaits intellectuels en me disant qu’il restait au moins un disciple de Descartes en France avec, en plus, Pascale, qui m’a réconcilié avec mon français.
    Tout bonus ! Ce n’est pas du fayotage, simplement le sentiment que ma France était toujours là mais il fallait la chercher ailleurs qu’à la télévision.
    Clairement je ne suis pas le seul à y avoir trouvé refuge, certains d’entre vous l’ont découvert depuis bien longtemps, y restent fidèles, et un tas de petits nouveaux apparaissent régulièrement !
    J’apprécie vos textes je l’ai déjà dit, mais vous venez de démontrer la validité de mon argument : le pétrole est sans doute pour vous les pumping jacks que des journalistes ignares nous présentent lorsque le sujet du jour tourne autour du pétrole : on creuse un trou au hasard, on installe une pompe, le pumping jack et, bingo, l’or noir coule à flot !
    Ben non !
    C’était la technique du 19ème siècle.
    Aujourd’hui l’exploration pétrolière est l’industrie qui utilise le plus de sciences et technologies connues : géologie, sismique, géophysique, géochimie, pétrophysique, paléontologie, magnétisme, génie mécanique, hydraulique, génie civil, génie maritime, explosifs, radioactivité, électronique, numérique, radio, transports aérien, fluvial et maritime, et j’en oublie bien d’autres. Sur une seule tour américaine d’exploration au Mozambique dès 1956 nous étions huit au niveau ingénieur ou doctorat, tous de spécialités différentes : de l’ingénieur pétrolier lambda au micro-paléontologue, de six nationalités dont deux Français.
    En passant, c’était pourquoi par le passé je vomissais régulièrement Jean-Vincent Placé quand il parlait de la fracturation hydraulique et du gaz de schiste. Des collègues de Philippe vont maintenant se charger de lui enseigner quelques notions de modestie et de civilisation, c’est sa vanité qui risque d’être fracturée.
    Vous écrivez : « Un trou noir qui se trouve à des millions d’années-lumière des vôtres ».
    Sachez que j’ai la même passion, depuis longtemps !
    Je lis en ce moment « Trous noirs et distorsions du temps », de Kip S. Thorne, j’étais il y longtemps un fan de feu Carl Sagan.
    Comme quoi un trou mène à un autre, encore que le mien s’appelle plutôt forage et, contrairement à ceux de l’univers, rejette au moins de l’or noir au lieu d’absorber dans le noir tout ce qui passe à sa portée 🙂
    Par ailleurs chercher à analyser et comprendre les entrailles de notre planète conduit automatiquement à l’Espace, l’Univers, d’où elle est née.
    En conclusion je vous abandonne Ernst Jünger, en espérant qu’il passera bientôt à proximité d’un de vos trous noirs, en compagnie de Ramadan et Placé ?

  116. Mary Preud'homme

    @ Tipaza | 06 avril 2018 à 19:10
    Pour un techncien et a fortiori ingénieur enfermé dans des certitudes pseudo-scientifiques, une œuvre comme « Abeilles de verre » d’Ernst Jünger ne peut être que dérangeante ! A plus forte raison, si celui-ci énonce quelques vérités sans prendre de gants, interpelle son lecteur et le contraint à se remettre en question, sinon à faire l’autruche ou jouer les indignés.
    Mais n’est-ce pas le propre d’une intelligence supérieure que de savoir se remettre en question et fuir comme la peste le formatage et le préfabriqué qui déshumanisent l’être humain ? Comme si l’ambition suprême de certains était de devenir des robots soumis corps et âmes à la technique !

  117. @ Ahmed Berkani | 05 avril 2018 à 21:23 Achille | 06 avril 2018 à 09:07
    J’ai lu ce que vous écriviez, vous « tricotez » les mots, l’ouvrage est superbe et intelligent.
    Achille a la lucidité des modérés quoique parfois il égratigne : il faut en tenir compte.

  118. @ Claude Luçon | 06 avril 2018 à 16:25
    « Jünger a participé aux deux guerres mondiales, d’abord dans les troupes de choc au cours de la Première Guerre mondiale, puis comme officier de l’administration militaire d’occupation à Paris à partir de 1941. »
    Cette biographie d’Ernst Jünger est pour le moins réductrice, surtout au sujet de ses fonctions lors de l’occupation de Paris entre 1941-44. Il appartenait bien en théorie à l’administration militaire allemande, mais en réalité il consacra une majeure partie de son temps à rédiger son «Journal de guerre », ainsi qu’un essai intitulé « La Paix, appel à la jeunesse d’Europe et à la jeunesse du monde ».
    Par ailleurs sa haine d’Hitler, de ses sbires, le conduisit à fréquenter Rommel, et certains des protagonistes du complot du 20 juillet 1944. En outre dans la mesure de ses moyens il aida et protégea nombre d’intellectuels français qui n’avaient rien de « collaborateurs ».
    @ Claude Luçon | 06 avril 2018 à 16:25
    PS : soyez objectif au sujet de la guerre de 1914-18, initialement la France et ses gouvernants de l’époque sont co-responsables de celle-ci : beaucoup étaient mus par une volonté farouche de revanche sur l’Allemagne. Alors reprocher à Jünger, jeune officier, d’avoir à cette époque combattu dans les troupes de choc de son pays, c’est être d’une grande partialité. Les « Stosstruppen » allemands étaient des soldats d’élites, mais n’avaient rien à voir avec ce que seront les futurs Waffen SS.

  119. Mary Preud'homme

    @ Trekker | 07 avril 2018 à 23:37 @ Claude Luçon
    « Soyez objectif au sujet de la guerre de 1914-18, initialement la France et ses gouvernants de l’époque sont co-responsables de celle-ci : beaucoup étaient mus par une volonté farouche de revanche sur l’Allemagne »
    Vous semblez méconnaître les souffrances qui furent celles des Alsaciens-Lorrains durant 48 ans ; non seulement envahis, humiliés, écrasés sous la botte, privés de leur langue, séparés de leurs familles, mais en outre contraints pour certains de se battre contre leur patrie.
    Moi j’appellerais plutôt patriotisme et volonté de rendre à la France ses territoires annexés (Alsace et Moselle) ce que vous qualifiez d’esprit de revanche.

  120. Lors d’une émission télévisée Tareq Oubrou était intervenu par vidéoconférence, un journaliste présent et attentif avait tout de même relevé qu’il avait une drôle de conception de la laïcité et de la République – si mes souvenirs sont bons, il aurait bien vu sa religion participer à la décision d’Etat.
    Il avait été interviewé pour sa soi-disant modération.
    http://www.infos-bordeaux.fr/2016/actualites/omar-djellil-revele-la-face-cachee-de-tareq-oubrou-limam-de-bordeaux-8481.

  121. Merci à Giuseppe | 08 avril 2018 à 10:50 pour le document.
    Où l’on voit bien l’égarement de nos élites et l’incompréhension de la « tâqîya », donc leur ignorance de ce qu’est fondamentalement l’islamisme radical. Même affiché sous des dehors a priori « acceptables », la pensée sous-jacente reste la même et la volonté est, malgré les apparences, d’étendre la charia comme mode de vie en société… au besoin par des voies détournées.

  122. @ Mary Preud’homme 08 avril 08h54
    Trekker a raison de vous opposer la responsabilité de la France dans le déclenchement de la guerre de 14 ; le Lorrain Poincaré n’a jamais ralenti la Russie dans ses intentions belliqueuses envers l’Autriche ; il les aurait même encouragées, s’opposant à ce sujet au Premier ministre René Viviani.
    Pour vous instruire je vous conseille le passionnant ouvrage « Les somnambules » de Christopher Clark.

  123. Claude Luçon

    @ Mary Preud’homme | 08 avril 2018 à 08:54
    « Moi j’appellerais plutôt patriotisme et volonté de rendre à la France ses territoires annexés (Alsace et Moselle) ce que vous qualifiez d’esprit de revanche. »
    OUI ! Moi aussi :
    Ayant travaillé pendant dix-huit ans pour deux frères alsaciens de génie, en ayant profité pour aller saluer, à Lambaréné, le Dr Schweitzer, autre Alsacien, un genre d’homme comme on en fait peu, puis connu nombre de pieds-noirs alsaciens en Algérie, tous étaient français, très français.
    Les deux premiers, réfugiés aux USA pendant WW2 pour y développer et exploiter la révolution qu’ils avaient introduite dans l’exploration pétrolière, détail peu connu de WW2, aidaient au financement des Spitfires en versant leurs considérables bénéfices américains (nord et sud) aux Britanniques. Ce qui valu à quelques membres de leur famille restés en Alsace de se retrouver dans des camps de prisonniers teutons.
    L’Alsace et la Lorraine sont bien la France, pas l’Allemagne, le Rhin est là pour nous le rappeler géographiquement.
    @ Trekker | 07 avril 2018 à 23:37
    Libre à vous d’aimer sa littérature mais, j’insiste, pour moi un homme qui vient semer la misère et la terreur chez nous et repique au truc vingt-cinq ans plus tard ne peut pas être un rêveur pacifique ; au mieux un psychopathe qui s’ignore ?
    @ Savonarole | 06 avril 2018 à 18:13
    Bon ! Vous êtes pardonné !
    Merci pour ces précisions, il est rare de voir un Britannique si réaliste à propos de la France.
    Ce qu’il dit a été confirmé par un professeur de littérature de Harvard qui a calculé que 64% de mots anglais sont d’origine française. On oublie trop que les Plantagenêts étaient angevins, gouvernaient à partir de Chinon et qu’on parlait français dans leur cour.
    Nous sommes hors sujet mais nous parlons de « paroles », donc pas entièrement, Philippe ne peut pas nous en vouloir sans se dédire 🙂
    Les Britanniques aiment bien nous rappeler Azincourt, Trafalgar et Waterloo ; il suffit de leur rappeler qu’à nous il a suffi d’une jeune paysanne de 18 ans pour les chasser de France, d’un jeune noble de 19 ans pour aider les Américains à les renvoyer chez eux et que nous avons eu la peau de Nelson.
    J’ai vécu chez eux, on y vit très bien.
    En plus Londres équilibre Paris, c’est une ville pour hommes, Savile Row vaut bien la rue du Faubourg-Saint-Honoré.
    On peut se disputer très courtoisement avec eux, ce qui est rare ailleurs.

  124. Mary Preud'homme

    @ Claggart | 08 avril 2018 à 13:07
    Merci beaucoup pour vos recommandations de lecture. En ce qui me concerne j’ai fait provision de suffisamment de témoignages vécus sur le sujet par des membres de ma famille, depuis la guerre de 1870, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale (où ma mère fut arrêtée alors que j’avais deux ans) en passant par celle de 1914/1918.
    Et quand je me rends dans certains villages détruits autour de Verdun, où vécurent mes ancêtres, à la nécropole nationale de Douaumont, ou même en « pèlerinage » dans quelque vestige (ruines) de ce que furent les demeures de mes arrière-grands-parents, cela suffit pour me convaincre que les envahisseurs teutons n’étaient pas les bienvenus. Et ce ne sont pas mes grands-parents maternels et arrière qui, après avoir été une première fois spoliés ont envoyé trois de leurs fils au front, à la mort, dans les terribles tranchées de Verdun qui me démentiraient.

  125. Pour compléter les commentaires de Trekker, Mary Preud’homme ou Claude Luçon, il convient de rappeler quelques points que trop souvent on néglige :
    – l’occupation allemande du nord de la France pendant la Première Guerre mondiale n’a pas été une sinécure pour nos concitoyens qui ont vécu sous la férule des troupes allemandes ;
    – toute la jeunesse française a effectivement été élevée par la Troisième République, dès l’école primaire, dans la culture de la revanche après la perte de l’Alsace-Moselle en 1870. Mais cela à soi seul ne suffit pas à considérer la France comme ayant voulu la guerre en 1914. En revanche, les alliances avec la Grande-Bretagne et la Russie ont été conclues parce que chacun savait que cette guerre était inévitable et qu’il convenait cette fois de ne pas la perdre ;
    – l’origine de la Première Guerre mondiale remonte à la volonté allemande d’exercer une hégémonie sur le continent européen. C’était le sens de la guerre de 1870 qui a consacré la puissance allemande. Il convient de ne pas oublier le montant de la dette de guerre imposée à la France après la défaite de Napoléon III à Sedan, dette payée rubis sur l’ongle, alors qu’à l’inverse, l’Allemagne après les deux guerres mondiales s’en est ou en a été de facto exonérée en très grande partie (d’où l’occupation de la Ruhr par l’armée française en 1923). Ce qui explique aussi l’intransigeance d’un Clemenceau lors des négociations du traité de Versailles ;
    – la francophilie d’Ernst Jünger, si elle est incontestable, ne saurait faire aussi oublier qu’il était dans la logique allemande. Effectivement, l’Allemagne a poussé la logique technicienne à son paroxysme jusqu’à la négation de l’Homme. C’est aussi de cela qu’il a pris conscience, mais a eu aussi tendance à ne pas en accabler la seule Allemagne ;
    – dernier point : il ne faut pas oublier une certaine morgue allemande, une conscience de supériorité qui s’exprime, dans une fraction non négligeable de la population allemande, par une forme de suprématie industrielle et de mépris pour ce qui n’est pas allemand. A mon avis, et ce n’est que mon avis, cela tient aussi au fait que la dénazification de l’Allemagne, si elle a été institutionnelle, a laissé la liberté à nombre de nazis notoires qui n’ont jamais été jugés. Il convient aussi de rappeler que les débuts de la guerre froide à l’orée des années 1950 a conduit l’Occident à rechercher son unité face au totalitarisme communiste soviétique et donc à mettre une sourdine sur ce type de poursuites pénales.

  126. Robert Marchenoir

    Tariq Ramadan est en prison ? Qu’à cela ne tienne, ses Sections d’assaut islamiques harcèlent ses victimes, les persécutent et les menacent. Certaines ont été abandonnées par leur famille, ne peuvent plus aller travailler de peur d’être reconnues et cherchent désespérément à déménager.
    https://www.marianne.net/societe/va-attendre-qu-se-prenne-un-coup-de-couteau-les-3-victimes-presumees-de-ramadan-nous
    On nous répète sans cesse qu’il n’y a pas suffisamment de policiers pour surveiller tous les islamistes dangereux, mais apparemment, Tariq Ramadan, même en prison, ne manque pas de nervis fascistes pour faire suivre et attaquer ses ennemis à lui, où qu’ils se trouvent et où qu’ils aillent.
    Comment appeler cela, sinon une invasion ennemie suivie d’une occupation ? Il y a d’autres mots qui conviennent ? Bien que n’ayant pas chez moi le Dictionnaire de l’Académie française, vraiment, je ne vois pas.
    Au passage, ces femmes, qui ont permis, par leur courage, l’arrestation du djihadiste masqué, se plaignent d’être ignorées par les associations féministes. Lesquelles hurleront au viol s’il n’y a pas 50 % de femmes dans les conseils d’administration. On voit tout de suite les priorités.

  127. @ Robert | 08 avril 2018 à 16:01
    @ Mary Preud’homme | 08 avril 2018 à 13:30
    @ Claude Luçon | 08 avril 2018 à 13:13
    Vous omettez de mentionner que c’est la France, son empereur Napoléon III et son corps législatif d’alors qui décidèrent d’attaquer l’Allemagne, plus exactement la Prusse, le 19 juillet 1870. Mais ils n’avaient pas mesuré l’incapacité de notre armée à mener une guerre avec la Prusse, car outre la médiocrité voire l’incompétence de nombre de nos généraux, nous avions surtout l’expérience de nos victoires coloniales. Résultat, dès début septembre 1870 le gros des unités de notre armée régulière était hors de combat, et Napoléon III capitula.
    Bien sûr d’octobre 70 à janvier 1871, sous l’impulsion du nouveau gouvernement républicain nous livrâmes des batailles dans l’espoir de renverser la situation. Mais alors notre armée d’active était réduite, désorganisée, n’avait plus qu’un armement disparate, et malgré la vaillance de nos volontaires – entre autres « les mobiles » – elle échoua.
    Nos armées furent donc vaincues sans appel par l’Allemagne, et à la loyale. L’annexion de l’Alsace-Lorraine ainsi que les lourds dommages de guerre, c’était alors dans la logique des défaites du XIXe siècle : Napoléon Ier ne s’en était pas privé lors de son règne.
    En conséquence, en 1914 la France n’était guère fondée, notamment en droit, à vouloir reconquérir par les armes l’Alsace-Lorraine. Elle l’avait perdue entièrement par sa faute : guerre de 1870 à son initiative, et défaite en découlant. De 1880 à 1914 nombre de nos politiques rêvaient de reconquérir l’Alsace-Lorraine, pour cela ils se livraient à une propagande démagogique et notamment auprès de la jeunesse : lire ou relire les livres d’histoire de cette époque.
    Je précise que j’ai écrit que la France voulait autant la guerre en 1914 que l’Allemagne, et tout cela était amplement renforcé par le jeu des alliances : entre autres Grande-Bretagne et Russie. Les principaux belligérants étaient à l’affût du moindre prétexte pour déclencher les hostilités, car chacun d’entre eux était persuadé d’en sortir vainqueur au moindre coût.

  128. @ Trekker | 09 avril 2018 à 00:50
    Je n’ai pas affirmé que la guerre franco-allemande était de la seule volonté de l’Allemagne, encore que la manipulation par la dépêche d’Ems a conduit Napoléon III à tomber dans le piège tendu par Bismarck.
    Bismarck a voulu faire de l’Allemagne la puissance hégémonique en Europe continentale après avoir battu en l’espace de quatre ans l’Autriche-Hongrie à Sadowa, puis la France à Sedan.
    Ce que j’ai aussi voulu signifier est que les conditions infligées par l’Allemagne à la France ont été porteuses de l’esprit de revanche et ont lourdement conditionné l’attitude française quant à la dureté des dispositions du traité de Versailles post-Première Guerre mondiale.

  129. @ Trekker
    En somme et si je vous suis bien, vous dites entre les lignes que l’Alsace-Lorraine française ne méritait pas forcément un million et demi de morts et cinq millions d’estropiés.
    Si tel est le cas, je suis rassuré de ne pas être tout seul !
    Après, ce qui est fait est fait, chaque année qui passe rend cet énorme sacrifice moins douloureux pour le pays.

  130. Monsieur Bilger,
    J’aimerais connaître votre analyse, après la lecture de cet ancien article d’avril 2018, sur la nouvelle mise en examen aujourd’hui de Tariq Ramadan alors que les plaignantes n’ont pas été entendues. L’article récent de Mediapart me semble à cet égard tout à fait intéressant et soulève de nombreuses questions.
    Que penser de la nomination par la justice d’un expert psychiatre connu pour ses engagements politiques très tranchés et à l’opposé des positions de Tariq Ramadan, et par conséquent son absence de neutralité. Comment des magistrats ont-ils pu le nommer ? Comment se fait-il que contrairement à la loi il ait pu accepter le dossier ?
    Il me semble que cette affaire Ramadan comporte de nombreuses zones d’ombres, un traitement tout à fait exceptionnel et hors des règles élémentaires de procédure ?
    Je ne suis pas juriste mais je suis quand même étonnée de ce qui se passe. Comment se fait-il que la ministre ne remette pas un peu d’ordre ? Et que la presse fasse comme si tout était normal ? Certes le personnage est clivant mais quand même… la justice ne doit-elle pas être identique pour tous ?
    Enfin les conclusions de la brigade criminelle ne servent-elles qu’à caler les portes ?

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