Faut-il tout dire avant ?

Pour la Primaire des Républicains, s’il n’y a pas de consensus sur les modalités de l’exercice du pouvoir dans les premiers mois pour les candidats sérieux – par exemple référendum ou ordonnances ? -, tous en revanche affichent la volonté de proposer un projet clair et détaillé qui, s’il est validé par le succès présidentiel, leur donnerait un mandat sans équivoque pour agir.

Nicolas Sarkozy « revendique de tout dire avant pour pouvoir tout faire après » (Le Figaro). L’ennui est qu’il avait formulé exactement le même engagement en 2007, et avec quel autre talent. La répétition d’une promesse qui n’a pas été tenue ne peut que faire douter de la suite.

Même si certains, dans leurs interventions ou dans leur livre, ont tenté d’être le plus précis possible en s’efforçant de « couvrir » l’ensemble des matières – je songe notamment à François Fillon et à Hervé Mariton -, ils ont cependant fait la part belle au social, à l’économie et aux finances publiques et ne se sont pas vraiment attardés sur la Justice, la sécurité et l’autorité de l’Etat.

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Certes ils sont « forts en gueule », et donc superficiels dans ces derniers domaines mais je ne suis pas persuadé qu’ils aient de quoi rendre demain leur action aussi efficace que leur opposition pourrait le laisser croire. Le premier président de la Cour de cassation le déplore à juste titre. « On a beau chercher dans les différents horizons de l’action politique, la justice, bien qu’institution régalienne, ne suscite pas de projet d’ensemble » (Le Monde).

Songeons par exemple à Alain Juppé qui, dans trois livres, a donné sa vision de l’Education nationale, de l’Etat régalien et son programme économique et social. Les deux premiers, pour intéressants qu’ils soient, ne sont pas à ce point exhaustifs et bouleversants de nouveauté qu’ils puissent d’emblée être traduits en actes et en décisions. Seul le dernier complété par des entretiens substantiels avec le candidat paraît pouvoir servir de base à des réformes concrètes immédiates.

Il est incontestable que la prétention de « tout dire avant » est absurde parce que les candidats malgré les apparences ne s’intéressent pas à tout et n’ont pas, pour les sujets essentiels, de quoi élaborer une stratégie sans incertitude ni décalage.

Par conséquent il serait heureux que les campagnes présidentielles changent de style et accordent la sincérité sinon à la modestie, du moins à une lucidité ne présumant pas trop de l’avenir. On n’aura évidemment jamais une compétition qui avant l’heure cruciale tournera à une retenue prudente, à une estimation honnête de soi et de ses possibilités pratiques mais une tendance qui promettrait moins pour laisser le futur surprendre agréablement serait déjà bienvenue.

Moins de paroles trop sûres d’elles avant pour attirer le chaland mais plus de réalisations efficientes après.

Par exemple, pour ne prendre que cette controverse liée au désordre violent de ces dernières semaines, moins accabler Bernard Cazeneuve mais plus prendre la mesure de ce que pourrait être, à son tour, une certaine impuissance, déjà démontrée hier, de la droite face à l’indigne et à l’innommable. Cette interrogation nécessaire de l’intelligence : ferait-on mieux que lui ?

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Tout dire avant pour, paraît-il, tout faire après ?

Cette présomption sur l’action présidentielle n’est pas moins insensée que l’arrogance qui la précède.

Le président de la République n’est pas un bon exemple. Il n’a tenu véritablement qu’une seule promesse du candidat : le mariage pour tous, et avec quels déchirements collectifs ! Pour le reste, son changement de casaque a surpris ses partisans et déstabilisé un temps ses adversaires qui n’en espéraient pas tant. Tout ce qu’il a trahi résultait plus de son libre choix que de la pesanteur de situations qu’il aurait ignorées lors de son élection. Ce hiatus est apparu intolérable parce que rien ne le laissait prévoir et ne l’imposait.

Mais, pour une présidence honnête et responsable, qui peut dénier l’obligation d’être au plus près des fluctuations d’un réel national et international, des crises fortuites, des équilibres rompus et de l’infinie diversité des malheurs ou des avancées du monde ?

Il me semble donc qu’un président de la République a pour mission à la fois de respecter son mandat, pour peu que celui-ci soit composé d’orientations simples et sans équivoque, et d’adapter sa stratégie et sa vision à l’inventivité de ce que sa charge l’oblige à subir et à maîtriser. Un gouffre entre le candidat et le président : c’est un mensonge. Une totale adhésion aux engagements passés et dépassés : c’est une stagnation, une bêtise. Une part de fidélité et une part d’empirisme : c’est une intelligence.

Face à ce risque constant, pour un président, de favoriser un pragmatisme purement opportuniste ou de s’arc-bouter sur un socle désaccordé avec aujourd’hui, une idée de Bruno Le Maire mériterait d’être examinée avec intérêt. Il souhaiterait la mise en place, au côté du président de la République, « d’une équipe dont la seule vocation sera de vérifier l’application stricte et rigoureuse de ce contrat de mandat » (Journal du Dimanche). Cette présence serait opportune dans tous les cas. Comme un observatoire attentif et objectif. Le bilan serait vite fait à l’issue du quinquennat.

Il ne faut pas, on ne peut pas, tout dire avant.

Tout faire après ?

Ce serait déjà bien de restaurer l’autorité de l’Etat, de maintenir l’indépendance de la Justice, de faire baisser le chômage et de véritablement rassembler le pays. Pas une mince affaire !

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Voir les Commentaires (113)
  1. daniel CICCIA

    C’est un grand malheur d’avoir depuis de si nombreuses années (les 101 propositions en sont l’exemple) uni le destin du pays à un contrat programmatique. Non pas qu’il n’ait pas lieu d’être mais dans le mesure où il élude le contrat moral né de la rencontre d’un homme avec un peuple.
    De là, probablement, d’une part le trouble constitutionnel et la surenchère, à laquelle se prête le peuple de si bonne grâce – cela le flatte et l’on sait depuis Jean de La Fontaine ce qu’il advient du flatté dans tout rapport au pouvoir… -, du tout dire avant pour pouvoir faire après.
    Je souscris donc à votre texte, à la nuance près que ce dérèglement entrave et pervertit le jeu institutionnel probablement jusqu’à sa clef de voûte. Réinventer le Politique suppose d’abord réinventer le peuple.
    Bien à vous.

  2. Marc GHINSBERG

    Bien sûr qu’il est souhaitable que les candidats à l’élection présidentielle soient les plus clairs possible sur leurs intentions et évitent les promesses inconsidérées. Bien sûr qu’ils ne peuvent tout prévoir dans le détail, qu’ils devront s’adapter à l’évolution du contexte et faire face à l’imprévu. Mais au-delà de ces évidences, il est une grande illusion : celle qui consiste à croire que le Président est élu sur son programme et que son élection lui confère un mandat pour appliquer strictement ses propositions.
    Dans le meilleur des cas celui qui sera vainqueur au second tour aura recueilli 25% des suffrages exprimés au premier tour (soit environ 20% des inscrits). Les autres 25 et quelques pour cents des électeurs qui lui permettront d’obtenir la majorité n’auront pas essentiellement voté pour lui, mais contre son adversaire.
    Dans ces conditions dire que le Président est légitime pour appliquer l’intégralité de son programme, et que l’on pourrait même le faire par ordonnances, est une tromperie. Pour chaque réforme importante il faudra s’assurer qu’elle recueille un minimum d’adhésion. Cela signifie qu’il faut des corps intermédiaires : élus, syndicats, associations etc., forts et réellement représentatifs, avec lesquels on puisse discuter, négocier faute de quoi on se retrouve dans une société bloquée impossible à réformer.
    Regardons autour de nous : les démocraties qui ont su se réformer sont celles qui remplissent ces conditions.

  3. Cette interrogation nécessaire de l’intelligence : ferait-on mieux que lui ?
    Certainement.
    Au moins par exemple en n’allant pas serrer la main d’immigrants illégaux – des délinquants – qu’il aurait dû faire interner avant expulsion s’il savait pratiquer un minimum de cohérence dans son action.
    Et bien d’autres choses encore.

  4. « Tout dire » ne veut ici strictement rien dire. Les candidats, censés désirer être élus, ne tiendront jamais que les propos qui, dans leur for intérieur, sont les plus efficaces pour être choisis, élus. Une fois élu, si on est élu, il sera temps d’aviser.
    Maintenant, les poètes peuvent imaginer un candidat qui pense « Je vais leur dire, moi, ce qui serait nécessaire pour relever la France. J’ai peu de chance d’être élu, mais au moins ils vont en prendre plein la gu… ça va les instruire » ; ça, c’est le candidat imaginaire.

  5. breizmabro

    Faut-il tout dire avant ?
    L’important n’est pas de tout dire avant mais que dire ?
    Aujourd’hui surabreuvés que nous sommes par les « temps de parole » donnés à tous et tout le temps, avant ou après un événement, je crains qu’en écoutant Sarkozy, Juppé, Hollande, Mélenchon, Le Pen et tous les autres, nous soyons beaucoup aujourd’hui à fredonner en les écoutant la chanson que chantaient Dalida et Delon « paroles et encore des paroles, que tu sèmes au vent… »
    Ou alors, façon Guitry : « Il y a des gens qui parlent, qui parlent… jusqu’à ce qu’ils aient enfin trouvé quelque chose à dire ».
    Du genre « ça va mieux… » 😀

  6. L’idéal serait de tout dire avant, tout dire avant mais pas sous forme de promesses comme depuis des décennies, mais sous forme de plan d’actions inscrit dans un planning ce qui les obligerait à réfléchir à la faisabilité du projet et les engagerait (peut-être) un peu plus.
    Tout dire avant et aussi donner une idée de la composition du gouvernement, si j’avais su qui Sarkozy nommerait jamais je n’aurais voté pour lui en 2007.

  7. « …revendique de tout dire avant pour pouvoir tout faire après »
    C’est une évidence, le ridicule ne tue pas !!
    Quant à M. Juppé, nous sommes très rassurés depuis que nous savons que c’est le petit garçon de sa maman, et que de surcroît c’est un homme à femmes, sans quoi…
    Le dernier livre le concernant, oeuvre incomparable de vacuité, d’une jeune personne sans doute sincère ou plus probablement en service commandé, est si vain que c’en est comique.
    Il faut réellement s’inquiéter de ce qui va advenir, si nous devons encore descendre plus bas, car il me semble que cela reviendra à dire qu’il faut alors s’enterrer…

  8. Il me semble que le problème, c’est qu’au lieu de s’inscrire dans un continuum, les candidats donnent le sentiment aux électeurs qu’avec eux une ère nouvelle va commencer. Ils baignent dans la même illusion que le reste de la population et entretiennent ce mirage selon lequel on va faire table rase du passé, recommencer à zéro, légiférer sur tout, et tout va changer enfin.
    Je ne crois pas à ces promesses de révolution, ou de changement radical. Au lieu de se prendre pour de grands manitous et de se prêter complaisamment à une telle vision, les postulants devraient me semble-t-il se présenter comme des serviteurs scrupuleux et patients, désireux de réparer et d’améliorer plutôt que de détruire. Ils doivent s’appuyer sur les apports successifs, examiner ce qui enraye leur bon fonctionnement et ne toucher qu’aux seuls rouages qui bloquent, plutôt que de prétendre tout jeter à la casse comme c’est la mode et reconstruire à leur manière, sans prévenir qu’il faudra essuyer les plâtres et essuyer encore les plâtres à chaque nouvelle élection.
    Ma vision est certainement plus conservatrice que progressiste, mais sous des couleurs de renouveau, le progressisme mal compris a pris un coup de vieux en refusant d’intégrer l’acquis et en prétendant tout refaire à lui tout seul. Il est hégémonique, exclusif et coercitif. Nous avons été suffisamment malmenés par ces législateurs compulsifs qui nous promettaient le changement, et qui n’ont fait que déstabiliser tout en laissant les mauvaises habitudes perdurer. La force des peuples et de leurs institutions tient aussi à leur expérience et à leur maturité. À jeter aux oubliettes ces piliers, on fait de nos dirigeants des expérimentateurs irresponsables, pris dans une surenchère de la nouveauté incessante. On s’épuise et on se fragilise dans l’euphorie du « on fiche tout par terre et on recommence ».
    La vraie nouveauté en France, à mon avis, serait d’améliorer significativement le fonctionnement de l’existant plutôt que de prétendre apporter de l’intégralement neuf. Le tout neuf intégral, c’est comme la mode, dernier cri il est clinquant, et à peine porté il est ringard.

  9. Les engagements d’un candidat sont de deux ordres
    1. Des réformes qui relèvent uniquement de la volonté politique intérieure :
    – code du travail
    – fiscalité
    – représentativité syndicale
    – régimes spéciaux
    – coupure des vivres à certaines associations
    – fin des subventions à la presse
    – restauration des budgets des fonctions régaliennes
    Cette partie du programme peut être exposée dans ses grandes lignes, tout en se gardant des possibilités d’adaptation fine : quelles que soient les circonstances internationales, rien ne peut empêcher par exemple le (la) futur(e) président(e) de mettre fin aux subventions à la presse ou à certaines associations, mais l’effort de défense pourra être orienté en fonction de nouvelles menaces, tout en maintenant un outil global cohérent.
    2. Des orientations liées au contexte international, évidemment fluctuant
    Il convient alors de fixer un cap et des principes et de s’y tenir, en faisant preuve de pragmatisme mais sans se renier.
    C’est parfois difficile, mais c’est possible pour un président qui porte un certain nombre de convictions.
    @ Marc GHINSBERG | 24 mai 2016 à 08:52
    « Pour chaque réforme importante il faudra s’assurer qu’elle recueille un minimum d’adhésion. Cela signifie qu’il faut des corps intermédiaires : élus, syndicats, associations etc., forts et réellement représentatifs, avec lesquels on puisse discuter, négocier faute de quoi on se retrouve dans une société bloquée impossible à réformer. »
    Donc, vous tuez dans l’oeuf toute possibilité de réforme
    – demander à la CGT son avis sur la réforme de la représentativité syndicale
    – le sien au Monde sur la fin des subventions à la presse
    – le sien à SOS Racisme sur la fin des subventions aux assoces
    Bref, on ne s’en sortira jamais
    Oui, le président élu a la légitimité pour agir si ses actions suivent son programme.
    Si ça coince, le recours au référendum me semble approprié.

  10. Alex paulista

    On pourrait déjà leur demander ce qu’ils auraient fait s’ils avaient été aux manettes durant le mandat qui s’achève, et ce qu’ils pensent que serait le résultat aujourd’hui.
    Aux sortants on demanderait ce qu’ils feraient différemment au vu de leur expérience.

  11. anne-marie marson

    Tout ce qu’il a trahi résultait plus de son libre choix que de la pesanteur de situations qu’il aurait ignorées lors de son élection. Ce hiatus est apparu intolérable parce que rien ne le laissait prévoir et ne l’imposait.
    Il me semble que le mariage pour tous ne peut pas être considéré comme faisant partie du programme de F. Hollande. Les Français n’ont pas fait attention mais ils ne voulaient pas de cette loi.
    Le mariage pour tous, c’était juste pour tenir une promesse faite aux donateurs qui ont financé la campagne de F. Hollande, en particulier Pierre Bergé, une rétribution pour son soutien.
    Du reste ce que les socialistes appellent réformes, ce ne sont pas réellement des réformes, mais l’application de leur idéologie.
    Les différentes trahisons de F. Hollande ont été d’une grande violence, comme son quinquennat.
    @Exilé | 24 mai 2016 à 09:09
    Cette interrogation nécessaire de l’intelligence : ferait-on mieux que lui ? Certainement. Au moins par exemple en n’allant pas serrer la main d’immigrants illégaux – des délinquants – qu’il aurait dû faire interner avant expulsion s’il savait pratiquer un minimum de cohérence dans son action. Et bien d’autres choses encore.
    C’est cette incohérence qui nous rend fous.

  12. Savonarole

    Lors d’un débat chez Yves Calvi, une journaliste de The Economist, Sophie Pedder, avait déclaré dans le brouhaha des braillards français experts en tout genre, que « la France aura un jour un problème de démocratie, un candidat ne peut plus promettre tout avant, et le jour de l’élection déchirer le programme pour lequel il a été élu ».
    On est en plein dedans.
    « Les socialistes sont cocus, et en plus on leur demande de payer la chambre », dixit un élu socialiste (Le Point)…
    Le couple Hollande-Royal aura copié/collé sa vie de couple sur la France et les Français : mensonges, bidouillage, cocufiages, trahisons, démagogie.
    On s’étonne ici de ne lire aucun billet sur Ségolène Royal, qui disparaît des médias dès que son ex-Apollon est sous le feu des critiques. Mais ou est donc Ségolène ?
    David Cameron a été élu avec un programme typiquement british, sang, sueur et larmes, puis il a été réélu.
    En France le Lexomil sert de programme.
    D’où le succès d’Alain Juppé, le candidat des survivants du pompidolisme et des gendarmes de Saint-Tropez, « ah la belle vie, sans soucis, sans problèmes » de Sacha Distel, comme nous le chante la pub des Mercuriales, résidences pour retraités.

  13. Savonarole

    Marc de Jonge était un grand comédien, hélas décédé trop jeune.
    Vous l’avez vu dans « L’Opération corned beef » où il jouait un nazi, poète à ses heures…
    Le voici dans une pub qui fait penser à François Hollande, se goinfrant de Boursin, alors que tout s’effondre autour de lui…
    https://m.youtube.com/watch?v=zpVA_GI5TXw

  14. Avant même que d’approfondir et entrer en discussion :
    « Ce serait déjà bien de restaurer l’autorité de l’Etat, de maintenir l’indépendance de la Justice, de faire baisser le chômage et de véritablement rassembler le pays. Pas une mince affaire ! »
    M.Bilger, qui est contre la vieillesse heureuse ?

  15. Bonjour M. Bilger,
    Je suis désolé mais promesses, propositions ou positions (voir les 106 pages du programme du Front National), cela a-t-il une réelle importance au point d’impuissance où sont arrivés nos gouvernants ? Je vous renvoie à l’excellente analyse de Marie-France Garaud, qui nous laisse peu d’espérance tant que la priorité ne sera pas donnée à la recherche de notre souveraineté :
    https://www.youtube.com/watch?v=pW6dz8mYbFo&feature=share
    Cette dame résume le sentiment de honte à voir le spectacle dans lequel nous nous compromettons chaque jour davantage. Parce que nous sommes complices de cette situation, évidemment…
    Le président de la République est le garant de la souveraineté (art.5 de notre Constitution), dont la définition est : battre monnaie, faire les lois, rendre la justice, décider ou non de faire la guerre.
    Pensez-vous qu’il exerce réellement ces pouvoirs au nom du Peuple français ? Ne pensez-vous pas que les seuls candidats sérieux seront ceux qui inscriront cette volonté dans leur programme, avant toute autre promesse ?

  16. sbriglia@Marc Ghinsberg

    Mon cher Marc,
    J’admire votre soutien pathologique à François Hollande et les efforts méritoires qui sont les vôtres pour remonter le courant en godillant…
    Hollande est remarquablement intelligent, nul ne peut en douter : on ne parvient pas à ce poste en étant un imbécile.
    Mais l’intelligence n’est pas la qualité première que l’on demande à un homme d’Etat, ni même de faire des conférences « Revue des Deux Mondes » sur l’histoire.
    On demande à un homme d’Etat du courage, de la vision d’avenir, des convictions, de la fermeté et surtout, de l’autorité… Le reste, pardonnez-moi, y compris l’intelligence, n’a que peu d’intérêt. Elle ne suffit pas à elle seule…

  17. breizmabro

    @ sbriglia | 24 mai 2016 à 17:03
    « On demande à un homme d’Etat du courage, de la vision d’avenir, des convictions, de la fermeté et surtout, de l’autorité… Le reste, pardonnez-moi, y compris l’intelligence, n’a que peu d’intérêt. Elle ne suffit pas à elle seule… »
    Absolument ! Rien à ajouter.

  18. Robert Marchenoir

    Une équipe dont la seule vocation sera de vérifier l’application stricte et rigoureuse de ce contrat de mandat.
    Et allons-y, dans le bricolage constitutionnel et l’empilement fonctionnarial !
    Ce genre de chose relève de la constitution, pas d’un programme électoral. Les gens qui vérifient l’application stricte du contrat de mandat s’appellent… les électeurs. Et ils font ça gratos, sans voiture de fonction ni points de retraite supplémentaire.
    D’ailleurs, j’aimerais bien qu’on me montre où figurent, dans la constitution, les mots « contrat de mandat ». Il me semble que c’est la constitution qui définit l’organisation des pouvoirs… Mais comme, de nos jours, on change la constitution tous les quatre matins pour lui mettre sur le dos des trucs du style contraventions de stationnement, cette fille publique en a vu d’autres… A ce stade, qu’est-ce qu’un viol de plus ou de moins ?
    Quand le monstre stato-gauchiste français ne marche pas (c’est-à-dire tout le temps), rajoutons-lui donc une couche supplémentaire ! Telle est la devise de nos politiciens shootés à la dépense publique et au « bien commun », qui est surtout le bien de leur compte en banque, de leur sécurité, de leur confort et de leur vanité.
    Alors qu’il conviendrait avant tout de tailler dans la bête, et de trancher impitoyablement des gigots entiers du mammouth.
    Hélas, un peuple servile ronronne de plaisir quand on lui parle « d’Etat fort », et il se terre sous la couette dès lors qu’on propose un Etat faible, pauvre et modeste.

  19. Mary Preud'homme

    @Laurent S | 24 mai 2016 à 16:35
    Merci pour ce rappel.
    J’ai soutenu Marie-France Garaud au premier tour des présidentielles 1981, comme 1,33 % des Français qui ont voté pour elle et n’avaient pas peur de la vérité qu’elle incarnait (ou suffisamment mûrs pour l’entendre et en tirer des conclusions).
    Cette dame visionnaire aurait pu faire une remarquable femme d’Etat, mais hélas la France profonde n’était pas prête à l’entendre et encore moins à la suivre.
    C’est dire le degré de conscience politique de la plupart de nos concitoyens plus aptes à critiquer qu’à regarder la réalité en face et s’impliquer à tous les niveaux pour apporter leur pierre et relever le pays.

  20. Robert Marchenoir

    @Marc GHINSBERG | 24 mai 2016 à 14:25
    J’invite ceux qui considèrent François Hollande comme un imbécile inculte à écouter en podcast l’interview qu’il a donnée à Emmanuel Laurentin sur France Culture ce matin dans l’émission « La Fabrique de l’Histoire. »
    « >http://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-l-histoire/francois-hollande-et-limaginaire-historique

    Eh bien j’ai lu, et c’est atterrant. Cela confirme que François Hollande est un imbécile inculte. Des platitudes par brassées, énoncées de surcroît dans un français abominable.
    Quant à cette horrible émission de France Culture, rien que son nom trahit ses intentions : La Fabrique de l’Histoire ! Rien que ça !
    L’histoire ne se fabrique pas, elle s’étudie. En revanche, pour les communistes, elle se fabrique, en effet : elle se trafique, elle s’invente et elle se refait.
    Les types avouent que leur mission est de faire de la propagande, et ils ne s’en cachent même pas !
    Relevons que la France est en guerre, attaquée sur son propre sol, que la CGT mène une grève insurrectionnelle qui paralyse le pays, et que Monsieur Hollande trouve le temps de s’inviter à la radio d’Etat pour philosopher sur l’Histoire avec un grand H.
    La vanité de ce personnage est ahurissante. On comprend bien la suggestion lourdingue, consistant, pour Hollande, à évoquer son propre rôle historique avant même que son mandat ne soit terminé. La vérité est que l’histoire retiendra de cet homme une superficialité et une désinvolture inégalées à son poste.

  21. Jean-Pierre CASSAGNE

    Il est une chose de tout dire avant pour tout faire après, il en est une autre de tout dire avant et de faire son contraire après.
    C’est bien précisément cette contradiction qui a plombé le quinquennat de François Hollande au point d’être considéré par certains, dont je suis, comme illégitime. Se faire élire sur des mensonges, puisque je n’envisage pas que notre président de la République soit un imbécile, c’est donc en conscience, manipulations et cynisme qu’il a acquis l’adhésion des Français. D’autres, plus candides, diront que c’est sur un malentendu.
    L’éducation politique et économique des Français reste à faire et ne comptons pas sur les hommes politiques pour éclairer le débat, ils ont bien trop à faire avec leurs propres convictions et encore plus avec leur courage !
    Alors, faut-il tout dire avant ? Dans l’absolu, oui ! Mais je crains fort que les Français n’y soient pas prêts et ce ne sont pas ces derniers jours qui vont me faire changer d’avis.

  22. Marc GHINSBERG

    @sbriglia
    « J’admire votre soutien pathologique à François Hollande… »
    Sur ce blog j’ai effectivement le sentiment de souffrir d’une maladie orpheline…
    Dès lors que vous reconnaissez intelligence et culture à François Hollande, mon message ne vous est pas destiné, mais tout le monde n’a pas atteint votre niveau de lucidité.
    Concernant l’autorité il y aurait beaucoup à dire. Nul doute qu’un prochain billet de Philippe Bilger nous permettra d’aller plus loin sur ce sujet. Juste une observation que je livre à votre réflexion. Le président de la Ve République qui a eu le plus d’autorité est sans nul doute Charles de Gaulle. C’est pourtant lui qui a dû affronter la plus grande chienlit de l’après-guerre en 1968 et qui a dû quitter le pouvoir un an plus tard. À méditer.

  23. SERAYE Yves

    Message à la jeunesse qui ne sait pas encore ce qui l‘attend.
    L’amour de ma patrie m’oblige à souffrir pour ceux qui ne l’ont pas et qui subissent par ignorance les erreurs qu’ils commettent en obéissant à ce qui ne doit pas l’être !
    Qu’il est loin le temps des cerises qui est remplacé par celui des figues de barbarie !
    Comment ne pas s’indigner ou fuir une situation qui ne convient pas et qui conduit à vivre des situations insupportables… ça flingue à Marseille, Lyon et Paris… Les loyers sont exorbitants pour ceux qui n’ont aucun autre moyen…
    Les jeunes femmes sont des proies pour bénéficier des allocations familiales…
    Nous en sommes venus à une industrie du métissage… Les prix des denrées alimentaires sont à peine supportables… Les voisins fraîchement arrivés vivent mieux des subsides que le travail propose… L’air est asphyxiant dans les grandes villes… Les médecins disparaissent pour être remplacés par des placebo… La morale est supplantée par le culte du sexe imposé par les médias… Et pendant ce temps-là les grands patrons puisent dans les finances des grandes entreprises et vont se réfugier ailleurs, après leurs larcins…
    Les hommes politiques ne sont plus que des vautours qui veulent tous une part des restes de notre pays !
    Alors que faire ?
    Espérer qu’un « nouveau » parti résoudra le problème ?
    Faire comme les autres, attendre son tour et ne pas hésiter à profiter, c’est-à-dire faire comme Hollande, Sarkozy, Chirac, Mitterrand et leurs smalas !
    Utopie !
    Il faut changer de « Ripoublique » et pour cela le revendiquer !
    Certes, la revendication est interdite mais c’est la seule solution pour ne pas disparaître écrasé par sa vie !
    Pour certains, il ne reste qu’à fuir dans l’ailleurs qui peut être une religion, la drogue ou tout ce que l’on peut s’imaginer. Les portes de l’enfer sont ouvertes à tous et c’est ce que nous offrons à notre jeunesse procréée par les derniers des mohicans de France !

  24. « …Une idée de Bruno Le Maire mériterait d’être examinée avec intérêt. Il souhaiterait la mise en place, au côté du président de la République, d’une équipe dont la seule vocation sera de vérifier l’application stricte et rigoureuse de ce contrat de mandat »
    Comme dit Robert Marchenoir, vive les comités Théodule ! On n’en a pas assez, qui nous coûtent déjà un fric fou ?
    On a déjà la Cour des comptes – qui n’a qu’un avis consultatif – à qui on pourrait donner ce genre de pouvoir et aussi le Conseil économique et social qui est un vrai gouffre financier et qui ne sert qu’à recaser les copains.
    Encore une fausse bonne idée typiquement française.
    Si Le Maire n’a que ce genre de bonne idée pour redresser le pays…

  25. «  »Euh ! Oui Monsieur Bilger ! Euh, je pense euh, qu’il faut « tout dire, avant »… « et euh qu’on ne fera pas »… euh ! D’ailleurs, je trahis l’Europe en me mettant avec les cinq pays du nord ! Puisque je suis un recalé de l’Europe ! Enfin celle d’avant. EUH ! Je me mets avec les ceusses du Nord parce que leur lacs sont plus confortables pour pratiquer le pédalo, Monsieur Bilger ! » »Je l’avais pas dit ? Mais
    « avant quoi exactement euh » ?

  26. Bonsoir,
    Rassurez-vous, les politiques et les administrations nous cacheront toujours l’essentiel. Dans ce milieu, chacun tient l’autre par la barbichette.
    « Cash investigation », le magazine de France 2 piloté par Elise Lucet et son équipe, est très fort et nous informe de la façon dont nous sommes tous bafoués.

  27. Denis Monod-Broca

    « Tout faire après ?
    Ce serait déjà bien de restaurer l’autorité de l’Etat, de maintenir l’indépendance de la Justice, de faire baisser le chômage et de véritablement rassembler le pays. Pas une mince affaire ! »
    Pas une mince affaire en effet. Surtout qu’il ne peut pas y avoir restauration de l’Etat sans restauration de la souveraineté de la France, ni indépendance de la justice sans suppression de la tutelle européenne en la matière, ni baisse du chômage sans remise en cause de la mondialisation néolibérale, ni rassemblement du pays sans croyance partagée en ses principes sacro-saints que sont liberté, égalité, fraternité…

  28. Jean-Christophe Jouffrey

    Cher Monsieur Bilger,
    « On a beau chercher dans les différents horizons de l’action politique, la justice, bien qu’institution régalienne, ne suscite pas de projet d’ensemble »
    En tant qu’amateur non éclairé, je crois pouvoir identifier deux constantes dans la justice française depuis plusieurs siècles :
    1) son extraordinaire lenteur qui tend à devenir un déni de justice et de démocratie pour les parties les plus démunies. Cette lenteur dans la période contemporaine semble être liée à un manque systémique de moyens.
    2) l’ignorance quasi totale du citoyen sur les questions de justice (tant qu’elles ne le touchent pas), ce qui permet aux divers gouvernements de ne pas s’inquiéter d’un vrai projet, et de ne pas s’occuper de fournir les moyens nécessaires à une action (voir point 1).
    Or nous sommes en démocratie et il y a une Education nationale, dont l’un des buts principaux devrait être de former des citoyens. Pour préparer une solution pour le long terme, il faudrait s’assurer qu’il y ait, jusqu’en classe de terminale, des classes d’éducation civique. Celles-ci, d’une manière non partisane, non seulement fourniraient une introduction aux mécanismes de la démocratie et de la république, et en indiqueraient les raisons d’être, mais aussi feraient de même pour la justice.
    Lorsque l’on regarde la littérature sur les questions de la pénalité suscitée en Italie et en France vers la fin du XIXe par certaines outrances de la « nuova scuola » de Lombroso, on est frappé du manque total d’avancée dans les débats, plus d’un siècle plus tard, tels qu’on peut les deviner, du moins, à travers la presse quotidienne.
    En particulier, il y a en France depuis environ deux siècles, des statistiques judiciaires, et la littérature que je mentionne montre, qu’à condition de bien comprendre les fonctionnements de la justice, et les conditions d’obtention de ses statistiques, il est possible de faire des analyses et d’argumenter avec une finesse (quelles que soient les opinions supportées) qui semble absente du débat actuel sur la justice, sécurité, etc.
    Ce serait encore une des fonctions des classes d’éducation civique que je préconise, d’enseigner sur des cas concrets, les possibilités et les limites de ses analyses statistiques.
    Bien sûr, il faudrait attendre ensuite cinq à dix ans pour que l’arrivée de ce nouvel électorat puisse contribuer à influencer les gouvernements à avoir une véritable politique sur la justice.
    On peut aussi se contenter d’attendre un homme providentiel comme garde des Sceaux, mais il faudrait alors que le reste du gouvernement le soutienne (voir no 2)
    Au contraire, il est peut-être temps que les Français apprennent à se passer d’un homme providentiel, qui depuis plusieurs siècles, « survient » à peu près tous les 50 ans à 100 ans et leur fournit 5 à 10 ans de redressement, avant que tout retombe par inertie dans le marasme.
    La grandeur de la France sur les quinze derniers siècles ne représente guère plus d’une cinquantaine d’années. Quelle serait-elle, cette grandeur, si on apprenait à se passer de ces hommes providentiels, car nous serions devenus de véritables citoyens et saurions empêcher l’inertie de nous ralentir et nous empêtrer ? Car finalement, pour un pays qui est, ou se perçoit comme étant, en déclin la plupart du temps dans son histoire, le bilan total n’est pas si lamentable que cela.
    Tout ceci est dit sans préjuger de la direction du mouvement qui serait donné (vers l’avant, vers l’arrière, vers le haut ou sur le côté… sauf vers le bas).

  29. Jean-Dominique Reffait

    La démocratie crée ses propres addictions et augmente ses doses inlassablement jusqu’à l’éclatement. Le citoyen exige toujours plus des gouvernants, lesquels sont contraints, je dis bien contraints, d’en rajouter toujours dans le chapitre des engagements, des promesses et des surenchères. Trouverait-on normal qu’un conducteur trifouille dans le moteur de sa voiture chaque matin pendant une heure avant de partir au travail ? Que dirait-on s’il profitait de la pause-déjeuner pour soulever le capot ? S’il changeait une ampoule à la pause-café ? S’il refaisait une révision du moteur avant de repartir chez lui ? Nous serions d’accord pour conclure que le conducteur est zinzin ou que sa voiture est une poubelle, voire les deux. Nous ne faisons pas autre chose avec la politique : nous avons en permanence les mains dans le moteur en nous scandalisant qu’il ne tourne pas.
    La vie politique, ce moteur de la démocratie, devrait être à peine audible, insignifiante, ponctuée avec régularité et discrétion de quelques mises à niveau, voire, si l’on en a les moyens, d’un changement de cylindrée une fois de temps en temps, bref, la vie politique devrait être, dans une société réellement policée, imperceptible le plus clair du temps. La vie sociale a des dimensions tellement plus captivantes : les progrès scientifiques, la vie économique, les rapports humains, les arts, les amours. Eh bien non, le vacarme politique recouvre tout, il s’immisce partout, envahit tout, réduit tout à lui-même. Il en faut toujours plus, toujours plus de controverses, toujours plus de programmes. Que cela ne tienne raisonnablement pas la distance importe peu, c’est l’instant politique qui compte, un mois, quinze jours, une heure, le citoyen n’aspire pas au repos, l’homme politique doit fournir.
    En vérité, un gouvernant nouvellement élu ne dispose que d’un petit semestre pour engager la réforme unique, exceptionnellement deux, de son mandat en espérant les mener à bien. Au-delà, il gouverne au gré des événements qui se présentent et c’est déjà une rude affaire. Ainsi, le candidat utile serait celui qui dirait : « Je vais engager cette réforme et, par la suite, je vais gouverner de telle manière. » Voilà qui serait démocratique : une mesure unique à mettre en œuvre et un style de gouvernement pour gérer le pays paisiblement en fonction des événements. Démocratique oui, mais pas médiatique pour un sou, comment ? Rien à dire après six mois ? Au lieu de cela, en France, nos candidats se livrent à une inflation réformatrice illusoire, croyant sans doute complaire aux citoyens en alimentant gracieusement les conversations de bistrot.
    Je crois d’ailleurs que le succès d’Alain Juppé dans les sondages résulte de l’idée non exprimée qu’il ne sera pas un réformateur acharné et davantage un gouvernant apaisant, laissant enfin la France avancer toute seule sans ouvrir le capot chaque matin pour tout démonter. Oublier le moteur et rouler.

  30. @Marc GHINSBERG
    « Il est une grande illusion : celle qui consiste à croire que le Président est élu sur son programme et que son élection lui confère un mandat pour appliquer strictement ses propositions.
    Dans le meilleur des cas celui qui sera vainqueur au second tour aura recueilli 25% des suffrages exprimés au premier tour (soit environ 20% des inscrits).
    Les autres 25 et quelques pour cents des électeurs qui lui permettront d’obtenir la majorité n’auront pas essentiellement voté pour lui, mais contre son adversaire.
    Dans ces conditions dire que le Président est légitime pour appliquer l’intégralité de son programme, et que l’on pourrait même le faire par ordonnances, est une tromperie.
    Pour chaque réforme importante il faudra s’assurer qu’elle recueille un minimum d’adhésion.
    Cela signifie qu’il faut des corps intermédiaires : élus, syndicats, associations etc., forts et réellement représentatifs, avec lesquels on puisse discuter, négocier faute de quoi on se retrouve dans une société bloquée impossible à réformer.
    Regardons autour de nous : les démocraties qui ont su se réformer sont celles qui remplissent ces conditions. »
    BRAVO.
    Une analyse quasi-scientifique de la situation.
    Malheureusement cela passe par une réforme des syndicats et là… on est mal.
    Car de plus il y a des intérêts matériels chez les syndicats, et pas les seules éventuelles convictions, que la réforme menacerait.
    C’est pas gagné.

  31. Bonjour,
    « Tout dire avant pour, paraît-il, tout faire après ? »
    Cela fait déjà bien quelques décennies que nos politiques, tous bords confondus, nous disent tout avant et nous expliquent après pourquoi ils ne sont pas en mesure de faire ce qu’ils ont dit une fois qu’ils sont au pouvoir.
    En fait leurs programmes reposent sur des projections sur l’avenir à partir de données qu’ils introduisent dans leur ordinateur. Le logiciel ensuite se débrouille pour donner des tendances plus ou moins fiables.
    C’est ainsi que Nicolas Sarkozy n’a pas vu venir la crise des subprimes et les produits toxiques des anticipations hasardeuses qui sont à l’origine de la crise économique et monétaire internationale qui dure depuis 2008.
    François Hollande pensait que celle-ci se dissiperait vers 2014, permettant ainsi une reprise de la croissance et donc une baisse du chômage. Il a bien réussi à fourguer quelques Rafale et Airbus, mais le compte n’y est pas.
    Les prévisions se heurtent aux impondérables qui régulièrement viennent jouer les trouble-fête. C’est ainsi que certains événements géopolitiques n’avaient pas été intégrés dans les simulations de 2012 : la montée de Daech, la guerre en Syrie qui s’éternise, le chaos en Irak que rien ne semble vouloir résorber, le déferlement des migrants, les attentats de 2015, etc.
    Les élections en Autriche nous démontrent que les partis « respectables » sont désormais talonnés par les partis dits populistes : écolos illuminés, extrême droite identitaire. Cette tendance se généralise dans tous les pays européens. Ajoutons à cela les affaires politico-financières pas très propres qui ont défrayé la chronique ces dernières décennies et qui ont fortement affecté la crédibilité des partis dits de gouvernement.
    Alors le regard des citoyens envers la politique change. Ils ont tendance à écouter les sirènes des partis extrémistes de gauche ou de droite. La CGT elle-même se sent pousser des ailes, surfant sur la vague du mécontentement populaire pour se placer en défenseur du peuple opprimé. J-L Mélenchon, d’après « ses calculs », nous dit-on, se voit déjà président de la République.
    Bref nous vivons une période de transition dans laquelle il est bien difficile de dire aujourd’hui ce que nous serons en mesure de faire demain. La gouvernance du pays se fait depuis quelque temps en mode dégradé. C’est du pilotage à vue et la vigie du haut de son mât a bien du mal à y voir clair. On colmate, on rafistole, on ravaude, on pare au plus pressé en balançant par-dessus bord les dossiers dérangeants en espérant que ça tiendra jusqu’à la prochaine élection. Carpe diem !

  32. La nouvelle méthode de Pôle Emploi pour faire baisser les chiffres du chômage ! proposer à des chômeurs allocataires une somme forfaitaire de €3000 pour être radié.
    Cette somme de €3000 sera alléchante pour certains chômeurs en chômage de longue ou courte durée. Qui va contrôler et s’assurer qu’il n’y aura aucune réinscription et n’est-ce pas aggraver la précarité de certains qui n’auront pas su calculer sur un terme incertain ?
    Cette méthode est celle adoptée par le Department for Work and Pensions et proposée aux retraités étrangers du système britannique, un lump sum… forfaitaire.

  33. Si elle dit « tout » avant, la droite s’expose à voir refluer la France conservatrice qui condamne le gouvernement actuel et ses velléités réformistes, à refluer pourtant vers Hollande et la gauche au cours de la campagne présidentielle…!

  34. Marc GHINSBERG

    @S Carioca
    « Malheureusement cela passe par une réforme des syndicats et là… on est mal. »
    C’est exactement ce qui est en train de se jouer. Derrière le bras de fer entre la CGT et le gouvernement ce qui se déroule c’est une confrontation entre syndicats réformistes, essentiellement la CFDT et syndicats dits « révolutionnaires » CGT, SUD.
    Contrairement aux apparences la CGT est elle-même divisée entre « révolutionnaires » et réformateurs. La radicalisation des premiers est en fait le révélateur de leur faiblesse.
    La loi Travail dont au passage certains, répétant ce qu’ils lisent dans Le Figaro, disaient qu’elle était vide, contient une véritable révolution. Ce qu’on appelle l’inversion de la hiérarchie des normes qui signifie que désormais la négociation au niveau des entreprises primera sur la négociation au niveau des branches.
    La CFDT y voit l’occasion de négocier au plus près des réalités et l’opportunité de faire émerger de nouveaux syndicalistes au niveau de l’entreprise, la CGT de tradition plus centralisatrice y voit le risque de laisser les salariés seuls face aux patrons et la perte de pouvoir des syndicalistes professionnels.
    Voilà pourquoi il est essentiel, de mon point de vue que la loi Travail passe.
    Espérons que l’opposition veuille bien abandonner ses postures et prenne conscience des enjeux de cette loi qu’elle traite par le mépris.

  35. « Oublier le moteur et rouler » (JDR).
    Voilà bien le commentaire le plus pertinent, de bout en bout, que j’ai lu sur ce blog depuis bien longtemps !
    Qu’il provienne de la plume d’un homme de gauche n’en est, à mes yeux, que plus… savoureux.
    Mais enfin, depuis le temps que JDR se dirige vers Canossa il va bien finir par atteindre la ville… à moins qu’elle ne recule sans cesse devant lui, comme l’oasis devant Haddock !

  36. @ eileen
    Vous admirez Elise Lucet qui chausse ses lunettes de cadre de direction pour faire plus sérieux.
    J’avais aussi une certaine estime pour cette femme qui paraît pugnace et éprise de vérité.
    Dans sa dernière émission, je l’ai surprise en flagrant délit de mensonge à propos de l’attitude de LafargeHolcim à propos des quotas ; elle a proféré des contre-vérités, aligné des mensonges à la limite diffamatoires, notamment en ce qui concerne l’usine de Frangey.
    Où allons-nous si les media s’acharnent contre notre industrie au nom d’une écologie sans visage, terroriste et délétère, en travestissant la vérité technique et sans apporter les preuves de leurs affirmations ? Ce pouvoir de l’arrogance et de l’orgueil médiatique est un cancer de l’information.
    La destruction de notre pays vient de l’intérieur : haine de classe, haine des journalistes pour tout ce qui n’est pas de gauche, haine de la réussite, haine des magistrats contre les gens de courage, haine de la gauche contre tout ce qui est spirituel, donc amour pour l’Islam, torturé par ses déchirements internes et la sauvagerie de ses extrémistes.
    Raisonnements sans cesse renouvelés, oublieux des leçons définitives de l’Antiquité, dans une forme synthétique, directement compréhensible par le peuple au bénéfice d’une diarrhée verbale, aux attendus verbeux et inutiles.
    Amour de la façade, de l’apparence, de l’affirmation de valeurs dont personne n’a jamais vu la consistance.
    Comment voulez-vous qu’un président soit autre chose qu’intelligemment attentif à déjouer tous ses pièges, ce qui ne lui laisse guère le temps de penser à la France.
    Mélenchon parle mieux de la France que Hollande, mais il n’en parle jamais parce que ça ne s’inscrit pas dans son projet électoral.
    Alors, de grâce, laissez les journaleux comme Lucet là où ils doivent se trouver, en bas, au pied de la tribune.
    Jean Tirole n’est jamais écouté, lisez-le plutôt que d’écouter les borborygmes de la presse, et vous y gagnerez : le gouvernement ne l’écoute jamais, il doit dire des choses intéressantes.

  37. Jean-Christophe Jouffrey

    @Marc GHINSBERG | 24 mai 2016 à 08:52
    « Dans le meilleur des cas celui qui sera vainqueur au second tour aura recueilli 25% des suffrages exprimés au premier tour (soit environ 20% des inscrits). Les autres 25 et quelques pour cents des électeurs qui lui permettront d’obtenir la majorité n’auront pas essentiellement voté pour lui, mais contre son adversaire. »
    et @Savonarole | 24 mai 2016 à 15:20
    « David Cameron a été élu avec un programme typiquement british, sang, sueur et larmes, puis il a été réélu. »
    La question est la légitimité de la représentativité, d’un élu ou d’un programme, entre le « désir » des électeurs et le « choix » qu’ils font lors d’une élection. Vient ensuite la question de savoir si ce vote est mandataire du programme pré-annoncé. Je me contenterai de la première, car la réponse est non, et cela dans tout système électoral existant. Il est bon de comparer les élections d’un Etat voisin à l’autre, mais il faut comparer à bon escient.
    Or il n’y a pas de lien direct entre le « désir » et le « choix » exprimé. Marc Ghinsberg décrit la situation en France, mais le système français est loin d’être le pire et le moins démocratique.
    David Cameron n’a pas été « élu » ni « réélu », car il n’y a pas d’élection du Premier ministre au Royaume-Uni. Il y a des élections générales pour la Chambre des Communes où, dans chaque circonscription, le candidat MP qui a le plus de voix l’emporte, avec un seul tour.
    Ce système, qui force immédiatement à « voter utile », ne permet même pas de voir, comme le scrutin à deux tours en France, quel est le support effectif des candidats. Le vote populaire correspondant à un Prime Minister, représente environ 35 % des voix, mais du fait de l’effet « vote utile », il est probable que le vote qui représente le « désir » est plus comparable à celui que mentionne Marc Ghinsberg.
    Jusqu’en 2011, la date de l’élection était décidée par le Prime Minister, ce qui lui permettait de l’organiser seulement (pick and choose) lorsque les meilleures conditions étaient de son côté. Ce sont les Lib-Dem qui ont forcé ce changement, pour accepter l’alliance au gouvernement, sans laquelle Cameron n’aurait pas été Prime Minister en 2010, car il n’avait pas même une majorité de MP. S’il est vrai que les Conservateurs ont une majorité parlementaire à eux seuls en 2015, le vote populaire en leur faveur était encore une fois autour de 35 % (à quelques pourcents près).
    Je ne mentionnerais pas la pratique du gerrymandering (changement des limites de circonscriptions) qui est constamment utilisée au RU et aux USA (dont le système électoral est comparable) pour s’assurer que le « désir » des électeurs n’est pas reflété dans leur « choix ».
    Donc, le « désir » véritable des électeurs n’est pas lié directement avec leur « choix » exprimé lors du vote décisif pour l’élection et cette question n’est pas une découverte récente.
    Condorcet déjà avait imaginé un système électoral où chaque voteur indique pour chaque candidat un ordre de préférence. Par un calcul compliqué, qui explique pourquoi, à ma connaissance, cela n’a jamais été appliqué nulle part, on pouvait voir quel candidat représentait la plus grande dose de « désir » parmi les électeurs.
    Nous aurions, dans nos démocraties contemporaines, les moyens techniques de mettre en œuvre un tel système. Mais est-ce que les gouvernements de ces mêmes démocraties veulent vraiment connaître les « désirs » du peuple ?
    Il est bon de remarquer aussi que la relative stabilité politique du Royaume-Uni depuis la Glorious Revolution, (comparée à la succession de crises de type révolutionnaire en France) est due à la capacité de leur population à accepter l’inacceptable grâce à l’hypocrisie généralisée qui y règne.

  38. Marc GHINSBERG

    @Jean-Christophe Jouffrey | 25 mai 2016 à 10:41
    Mon analyse prend effectivement en compte le contexte des rapports de force en France et du système électoral national. Vous avez raison de faire remarquer de façon fort bien argumentée et documentée qu’il est totalement différent en G-B.
    J’en profite pour signaler l’excellent article de Gérard Courtois dans Le Monde daté d’aujourd’hui : « Du quadrille au catch à quatre. »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/05/24/du-quadrille-au-catch-a-quatre_4925368_3232.html

  39. @ genau
    « La destruction de notre pays vient de l’intérieur »
    Complètement d’accord. Si la presse, entre autres, n’était pas complice, Hollande n’oserait pas nous dire que « ça va mieux », ou « qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts » (on diminuera simplement les retraites par exemple), que les bons résultats économiques sont imminents, même s’ils se font attendre. Le seul record de Hollande, de son Premier ministre et de ses ministres, est d’avoir réussi à avoir une telle hausse du chômage compte tenu de la conjoncture internationale si favorable à la reprise, en particulier de taux d’intérêts aussi bas. Il faut l’avoir fait exprès en quelque sorte. Mais le sacrifice de notre industrie est vertueux, il est français, il est de gauche, il est consenti, car noblesse oblige, si l’on peut dire, pour quelqu’un qui se déclare l’ennemi de la finance… mais qui n’assure la survie du pays qu’en empruntant à ladite finance. C’est l’apothéose de la tartufferie et du bourrage de crânes.
    À propos de la situation actuelle, nous avons droit à une comédie bien rodée, dont nous faisons les frais. Cela dit, la CGT rend un fier service au gouvernement parce qu’elle réussit à canaliser à sa façon le mécontentement qui couve. Dans l’état de nervosité et de violence où se trouve le pays, occuper les gens à faire la queue pour 20 litres d’essence, c’est peut-être la solution. Tout s’arrangera pour l’Euro, et les foules exulteront.

  40. @genau 25.5.16 10.23
    ??? j’ignore ce qui/ce quoi dans mes commentaires vous laisse penser que j’admirerais Elise Lucet !
    Peut-être que ce sont vos lunettes, les vôtres, qu’il faudrait changer ahaha
    Il convient de publier un rectificatif vous vous êtes trompé ! je ne suis en rien concernée ! ahahahahaha

  41. Herman Kerhost

    Une bonne campagne présidentielle devrait durer quinze jours, un mois maximum. Au-delà nous perdons les pédales. Une phrase, un geste maladroit ou adroit (Bayrou…), fait ou défait un candidat. Cette élection rend les gens cinglés, moi le premier, c’est pourquoi j’ai décidé de ne plus y voter…
    Le programme n’intéresse que peu une grande partie de la population, cette élection est avant tout médiatique, et c’est à qui sera le plus malin.
    On critique la campagne de Sarkozy en 2012, mais qui se rappelle que quelques mois avant les élections, Hollande était à plus de 60% dans les sondages pour le deuxième tour ?

  42. @ sbriglia | 25 mai 2016 à 09:11
    « Oublier le moteur et rouler » (JDR).
    Voilà bien le commentaire le plus pertinent, de bout en bout, que j’ai lu sur ce blog depuis bien longtemps !
    Qu’il provienne de la plume d’un homme de gauche n’en est, à mes yeux, que plus… savoureux.

    Voilà qui prouve que l’on peut être de gauche et faire preuve d’un solide bon sens.
    Le plus important dans une voiture, diesel ou essence, ce n’est pas le moteur dont la plupart des automobilistes se fichent éperdument, c’est le réservoir. Dès que la jauge se met à clignoter il est temps de s’arrêter à la station la plus proche…à condition que celle-ci ne soit pas à court de carburant bien sûr !
    La CGT qui sait bien comment bloquer tout le pays avec 10% de grévistes, est en train de nous le rappeler.

  43. Savonarole

    Ce blog prend un curieuse tournure.
    C’est devenu « l’averse culturelle », Patrick Rambaud l’a bien décrite dans son livre « Le Roland Barthes sans peine ».
    Il s’agit de noyer votre interlocuteur sous une série de citations savantes, et souvent approximatives, afin de vous contredire, genre « Hannah Arendt a dit, page 23… », ou « Condorcet a dit, page 22… », ou « Jean de Salisbury a dit »…
    Faire le paon ici est déplacé.
    C’est un blog d’humeur, presque familial, les pisse-copie sont malvenus.
    Et je le répète, plus de cinq lignes, cauchemar assuré.
    Soyez simples. Vous serez lus.

  44. Ne jamais dire la vérité ! Ni avant, ni après.
    FH l’a bien appliqué, avant, le discours du Bourget, après, son « ça va mieux », d’ailleurs nous nous en rendons compte tous les jours, les raffineries qui ferment, la pénurie s’installe, les policiers se font cracher dessus, le regroupement des régions qui nous coûte les yeux de la tête et Vallini pris en flagrant délit de mensonge ou d’optimisme, au choix.
    Je vais arrêter ici, la liste est tellement longue, à charge de ce gouvernement aux deux bras gauches, une équipe de bras cassés, image sans cesse reprise dans les forums.
    Finalement tout dire ne veut rien dire, chez les politiques on le voit aujourd’hui avec Urvoas qui se fait épingler, Vallini dont un trou de souris aurait été trop grand tellement son nez s’était allongé sur son bilan ; certes la vision était sur le long terme, à la saint-glinglin sans doute, à tous les niveaux un manque de préparation chronique.
    Bref qu’ils se taisent et qu’enfin ils aillent chez un bon couturier car le costume qu’ils ont endossé est aussi mal fagoté que celui de F. Raynaud dans son sketch, quant à leur vision, elle est digne du moyen de transport affiché par le numéro un, le scooter.
    Mongénéral les aurait traités de gamins et les aurait renvoyés jouer aux billes dans leur cour de récréation, c’est ce qu’ils font de mieux, triste échec, le pays est sens dessus dessous, quant au dialogue cher à notre Réjoui national, il devait se croire plus malin que tout le monde et de vouloir l’escamoter, en grand stratège qu’il est d’après les médias, il aura réussi une chose, mettre le feu au pays.

  45. Dire tout avant, procède d’une démarche honnête et carrée. Elle constitue par contre un handicap pour dérouler une stratégie. Montrer ses cartes avant de jouer c’est quand même se tirer une balle dans le pied face à ses partenaires surtout quand il s’agit d’adversaires. Quand certains candidats à la magistrature suprême déclarent aujourd’hui qu’ils vont légiférer par ordonnance pour faire passer leurs réformes dans les cent premiers jours, c’est déjà privilégier le chiffon rouge du passage en force à la concertation.
    On voit ce que ça donne aujourd’hui quand une CGT en perte de vitesse se donne les moyens de bloquer le pays pour permettre à un moustachu décidé de faire regagner à son syndicat une légitimité perdue. Les temps ont changé et la moindre erreur de communication est de nature à déclencher l’émeute dans une France qui se cherche. FH qui déclare se dire dans l’histoire, une drôle d’histoire d’ailleurs, est actuellement englué dans une situation de 49-3 d’une loi vidée de son contenu qui avait pour objectif de favoriser l’emploi et qui finalement si elle doit s’appliquer par la force, ce qui n’est pas encore gagné, ne favorisera rien du tout.
    Le job du prochain président sera prioritairement de lutter contre le chômage et de dégraisser le poids de la dépense publique. Rien ne pourra prospérer sans concertation avec les partenaires sociaux et c’est la raison pour laquelle il devra désigner des professionnels des relations sociales pour élaborer avec les représentants du monde du travail un projet global qui tienne la route et qui soit bien ficelé avant passage au Parlement. Le processus de la loi Macron présentée par Valls étant un exemple de ce qu’il fallait éviter de faire. C’est la chienlit dans la rue, la confiance du peuple vis-à-vis de ses dirigeants n’y est plus, que ces Messieurs qui ont failli en tirent les conséquences et vite.

  46. Plus forts que nos terrorislamistes pour paralyser menacer détruire bloquer casser exercer des chantages ruiner un pays accentuer le chômage et faire fuir les investisseurs les créateurs de richesses etc. etc. : nos syndicats gauchistes cégéterroristes marxistes et leurs complices fascistes casseurs antifas ; les S. Abdeslam et sa petite équipe de bras cassés n’ont pu réussir ce que nos néonazis de gauche auront fait : mettre définitivement la France à genoux.

  47. Songeons par exemple à Alain Juppé qui, dans trois livres, a donné sa vision de l’Education nationale, de l’Etat régalien et son programme économique et social. Les deux premiers, pour intéressants qu’ils soient, ne sont pas à ce point exhaustifs et bouleversants de nouveauté qu’ils puissent d’emblée être traduits en actes et en décisions. Seul le dernier complété par des entretiens substantiels avec le candidat paraît pouvoir servir de base à des réformes concrètes immédiates.
    Juppé, Cazeneuve…
    Je suis absolument consterné de voir quelqu’un comme Philippe Bilger – qui est loin d’être dénué d’intelligence et de sensibilité – s’aveugler à ce point sur la personnalité de ces personnages et sur les compétences que nous serions en droit d’en attendre.
    Pour Cazeneuve, les chiffres parlent d’eux-mêmes, et le fait que ses prédécesseurs dont un certain ancien président n’aient guère fait mieux que lui n’est pas une excuse.
    Rapidement : une insécurité galopante endémique, des atteintes aux personnes et aux biens qui se banalisent, des dizaines de milliers d’incendies volontaires (l’incendie volontaire est tout de même un crime) de véhicules impunis, une montée du racisme anti-français ordinaire, sans compter les attentats que l’on sait qui n’ont pas été au moins rendus plus difficiles en amont, avec toutes les menaces qui s’accumulaient et dont nombre de Français ont pourtant pris conscience depuis plusieurs années sans être ministres.
    Pour Juppé, encore une fois, à quoi bon se reporter à des livres alors qu’il suffit de lire dans le livre de ses réactions – ou plutôt absence de réactions – à de nombreux événements plus qu’inquiétants pour se rendre compte qu’il est complètement décalé par rapport à la réalité vécue par les Français pour s’enfermer dans sa tour d’ivoire à concocter de fausses solutions technocratiques à de véritables problèmes reposant sur la nature du facteur humain ainsi que sur les spécificités culturelles liées à la montée du communautarisme.
    Nous connaissons sa rengaine fétiche « mon ennemi c’est le chômage », à l’instar de nombre de ses clones du microcosme il croit dur comme fer à la théorie selon laquelle la résorption totale du chômage suffirait à éradiquer l’insécurité et les actes anti-français d’origine religieuse.
    Pourtant, Lionel Jospin avait dû reconnaître lui-même qu’il n’y avait pas de corrélation systématique entre chômage et insécurité : « J’ai péché par naïveté (…) Je me disais que si on faisait reculer le chômage on ferait reculer l’insécurité. 928 000 personnes ont retrouvé un emploi et cela n’a pas eu d’effet direct sur l’insécurité. » (3 mars 2002)
    Pourquoi Alain Juppé n’a-t-il pas désavoué les propos scandaleux tenus par son acolyte Benoist Apparu qui a condamné les gens qui ont protesté sur le projet de rap sur les tombes de nos aïeux de Verdun ? Si donc il est d’accord sur ce point, qu’en serait-il pour d’autres – livres ou pas de sa part – auxquels les Français attachent beaucoup d’importance ?
    Pas besoin d’avoir lu ses livres pour comprendre qu’il a sorti une ânerie dans ses propos sur le devoir de réserve des militaires avant d’avoir été recadré par le général Desportes.
    C’est tout de même grave pour quelqu’un qui aspire à être le chef des armées.
    Dans sa manière de fréquenter des éléments troubles de l’islamisme, nous comprenons qu’il n’a absolument rien compris à la nature profonde et permanente de l’islam, qui n’a toléré nulle part depuis plus d’un millénaire qu’un autre régime que le sien puisse être prédominant.
    C’est plus que grave dans les circonstances actuelles.
    Même s’il n’a pas lu le Coran, il aurait au moins pu se renseigner auprès d’islamologues sérieux (pas ceux fréquentant les plateaux TV) pour retenir quelques points essentiels propres à ce système et permettant de saisir la psychologie de ses adeptes.
    Passons sur le thème de la prétendue identité heureuse qui risque d’être une resucée du sinistre vivre ensemble obligatoire à la sauce socialiste, alors que le fond de la question serait de demander – ce qui n’a jamais été fait – aux Français s’ils tiennent absolument à vivre ensemble (une forme de mariage forcé) avec des gens qui les rejettent viscéralement malgré les efforts qu’ils sont obligés de consentir.
    Enfin – mais nous pourrions continuer longtemps encore – comment ne pouvons-nous pas bondir devant le fait qu’il se soit rendu à Alger dans le cadre de sa pré-campagne électorale ?
    Mais qu’est-ce que c’est que ça ?
    Aspire-t-il à devenir le président de la République franco-algérienne ?

  48. Joséphyne

    « Le président de la Ve République qui a eu le plus d’autorité est sans nul doute Charles de Gaulle. C’est pourtant lui qui a dû affronter la plus grande chienlit de l’après-guerre en 1968 et qui a dû quitter le pouvoir un an plus tard. À méditer.
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 24 mai 2016 à 19:58 »
    Eh bien, que François Hollande médite…
    A propos de la loi Travail, je vous cite :
    « La CFDT y voit l’occasion de négocier au plus près des réalités et l’opportunité de faire émerger de nouveaux syndicalistes au niveau de l’entreprise, la CGT de tradition plus centralisatrice y voit le risque de laisser les salariés seuls face aux patrons et la perte de pouvoir des syndicalistes professionnels.
    Voilà pourquoi il est essentiel, de mon point de vue que la loi Travail passe. »
    D’accord avec vous, les syndicats se doivent de discuter avec les patrons et les salariés sans qu’un quelconque diktat ne tombe du ciel au nom d’une idéologie politique, (car la CGT n’est qu’une idéologie restée coincée à la lutte des classes), afin de pallier les difficultés de ladite entreprise.

  49. breizmabro

    @ Savonarole | 25 mai 2016 à 12:41
    « C’est un blog d’humeur, presque familial, les pisse-copies sont malvenus.
    Et je le répète, plus de cinq lignes, cauchemar assuré.
    Soyez simples. Vous serez lus »
    C’est notre credo à « Savonarole » et à moi 😀
    PS : Ne perdez pas votre temps en quinze paragraphes cher JC Jouffrey, pour me donner un cours sur l’étymologie du mot « credo » parce que je regarde Murray en train de n’en avoir plus 😀

  50. Michelle D-LEROY

    @ Joséphyne
    La CGT qui a gardé ses méthodes soviétoïdes défend d’abord son idéologie avant les salariés. Depuis des années, elle ne signe aucun accord d’entreprise. Mais parallèlement, la CFDT est devenu un syndicat à la botte des socialistes de Terra Nova… C’est bien pourquoi les syndicats sont tellement délaissés par les salariés et maintenus en état d’exister uniquement par les subventions étatiques (tandis que leurs actions de blocages comme actuellement nuisent justement à l’Etat pourvoyeur).
    Il serait temps d’avancer avec de vrais syndicats qui s’occuperaient des intérêts de leurs adhérents.
    Le problème de la France d’aujourd’hui à l’heure d’Internet et de la mondialisation, c’est que les dirigeants politiques voudraient la moderniser tout en conservant syndicats et corps intermédiaires, service public et fonctionnariat en l’état. C’est un jeu récurrent, celui du « donnant-donnant » dont le peuple fait les frais.

  51. Marc GHINSBERG

    @breizmabro
    « Ouf ! Maintenant ça va mieux. »
    Vous avez remarqué vous aussi. Depuis quelques jours la circulation est plus fluide…

  52. @ Michelle D-LEROY |e 25 mai 2016 à 16:46
    « La CGT qui a gardé ses méthodes soviétoïdes défend d’abord son idéologie avant les salariés. Depuis des années, elle ne signe aucun accord d’entreprise. Mais parallèlement, la CFDT est devenu un syndicat à la botte des socialistes de Terra Nova… C’est bien pourquoi les syndicats sont tellement délaissés par les salariés et maintenus en état d’exister uniquement par les subventions étatiques (tandis que leurs actions de blocages comme actuellement nuisent justement à l’Etat pourvoyeur)… »
    Totalement d’accord avec vous, et c’est bien une spécificité française !
    Hors sujet mais préoccupant : la mise en liberté de trois des mis en examen pour tentative d’homicide (voiture de police incendiée), certes heureusement le parquet a fait appel de cette décision scandaleuse à mon sens. Ceci venant après la décision du tribunal administratif d’annuler l’interdiction de manifester pour l’un d’eux, alors qu’il avait été déjà condamné pour violences aggravés.
    Cela amène à s’interroger sur l’extrême complaisance de certains magistrats vis-à-vis des éléments les plus violents de l’ultra-gauche. Ces magistrats au sens moral sont les complices de ceux-ci, et on devrait les révoquer pour cela. Toute l’action de la police à leur encontre est de fait réduite à néant, là on récolte les fruits de la politique de cette « bonne » madame Taubira… sic et ressac…

  53. Paul Duret

    Une suggestion :
    Si le Président ne connaît pas tous les sujets, ce qui, d’après vous, l’empêche de tout dire avant, c’est qu’il ne se présente pas avec une équipe.
    Serait-ce trop demander que de le voir accompagné pour chacune des grandes fonctions de l’Etat par une personne qui serait responsable d’un domaine, pourrait s’engager et qui de facto, deviendrait ministre ?
    On pourrait alors espérer avoir des ministres connaissant leur sujet et non pas des bêêêlay qui ne sont là que pour les rapports de force internes ou le copinage.

  54. Michelle D-LEROY

    Les Français sont tellement désabusés qu’ils n’attendent plus rien de leurs hommes politiques. Ils savent que le Président élu aura pu dire avant ce qu’il ferait après sans pour autant tenir ses promesses. Paroles, paroles… les Français ne croient plus que ce qu’ils voient.
    La révolution Internet, les flux migratoires, les crises économiques successives ont changé le visage de la France et les Français sont déboussolés et sceptiques. Ils n’attendent rien d’un homme providentiel, encore moins de ceux qui ont déjà gouverné la France.
    Les socialistes ont critiqué pendant des années la Constitution trop gaullienne mais s’y vautrent à l’aise allant jusqu’à utiliser le 49-3 si décrié avant.
    De même depuis plusieurs décennies les socialistes ont appuyé le jusqu’auboutisme de la CGT par idéologie, ils ont muselé leurs adversaires sur les sujets politiquement incorrects (selon eux), ils ont fait évoluer la société selon leur vision laxiste et libertaire, dite progressiste, entre dogme, repentance, égalitarisme et laïcité à sens unique et aujourd’hui, ils subissent le boomerang, tous domaines confondus, comme une débâcle. Qui pourrait encore croire qu’un nouveau programme proposé pour 2017 par François Hollande soit appliqué lors de ce nouveau quinquennat ?Plus il imagine de stratagèmes, plus il baisse dans les sondages.
    Malheureusement, en voyant la droite et particulièrement celle d’Alain Juppé trottiner derrière ces socialistes en approuvant leurs lois et leurs décisions, qu’il s’agisse de la loi El Khomri ou du concert d’un rappeur un soir de commémoration à Verdun, chacun peut douter d’un changement de politique avec ce candidat.
    Je crains donc que l’élection, avec un nombre d’abstentions battant tous les records, ne soit qu’une question de sympathie et de feeling.

  55. Savonarole

    La présidence c’est comme le mariage, il vaut mieux tout dire avant, car découvrir après-coup qu’on a épousé un sauteur ou une sauteuse, ça la fout mal.

  56. Jean-Christophe Jouffrey

    Ce n’est donc pas seulement Garry Gaspary qui profite de, ou se sent offusqué par, le crottin de mes productions 🙂 (voir sbriglia | 25 mai 2016 à 09:49)
    Après celui d’abruti, me voilà promu au rang de « paon », et de « pisse-copie » qui tente de vous « noyer » dans mon « averse culturelle ».
    À chacun son type d’incontinence, et nous nous devons un peu d’indulgence mutuelle : apparemment votre « humeur » sur ce « blog presque familial » est toujours mauvaise, et je suis bien marri de voir que je ne fais pas partie de la famille et que les étrangers ne sont pas les bienvenus.
    Mais aussi, comprenez ma méprise, j’avais cru me joindre à une discussion où régnait la liberté d’expression, la volonté de la nuance, le refus d’être astreint au carcan d’une pensée unique et totalitaire, aux opinions toutes faites !
    « Soyez simples. Vous serez lus. » N’est-ce pas plutôt « soyez simplistes, vous serez cru », que vous vouliez me dire ?
    Vous semblez vouloir me faire comprendre, cher Savonarole, qu’il s’agit au contraire d’exprimer des incantations, des visions et des prophéties qui ne souffrent ni la clarté, ni la précision ou la contradiction. Dois-je donc m’offrir, victime expiatoire, sur votre bûcher des vanités ?
    Ou, si votre humour vous le permet (à défaut de votre humeur), dois-je vous référer à Pierre Bayle, Pensées sur la Comète, in Œuvres Diverses, 1737, tome 3, p. 12 ? 🙂

  57. @Jean-Christophe Jouffrey | 25 mai 2016 à 17:56
    Pour une fois j’ai pu vous lire sans cachet d’aspirine !
    Vous écrivez bien et vous venez de vous défendre intelligemment !
    Seulement il faut que vous sachiez que vos pensées ne sont pas toujours claires et s’égarent à tel point que l’on ne comprend plus rien !
    Vous avez dû manger des épinards le 25 mai 2016 avant 17 heures !

  58. @Exilé
    « Enfin – mais nous pourrions continuer longtemps encore – comment ne pouvons-nous pas bondir devant le fait qu’il se soit rendu à Alger dans le cadre de sa pré-campagne électorale ? Mais qu’est-ce que c’est que ça ? »
    C’est normal de la part d’Ali Juppé !!
    Plus sérieusement, la lecture des opuscules écrits par ses nègres ou par ses affidés est révélatrice du programme du maire de Bordeaux.
    Au moins tous ceux qui voteront pour lui (s’il advenait qu’il fût au second tour) ne pourront pas se plaindre qu’ils ne savaient pas : lutter contre le FN, pactiser avec l’islam conquérant et suivre les directives de Bruxelles, de Washington et de Berlin…

  59. Savonarole

    Hors sujet : ce matin à 5 heures, j’ai fait le plein chez BP sur la nationale 104, pour m’élancer vers ma chère Catalogne, cela m’a pris 15 minutes, pas plus.
    CGT ou pas, les Français ont besoin d’un immense coup de pied au derrière.
    À cette heure glauque, on n’y voit que des noirs, arabes, pakis, qui font le plein pour rejoindre leurs chantiers en Kangoo Peugeot, aucune BMW, aucune Porsche. J’en menais pas large avec ma Mazda MX5 cabriolet.
    La CGT se tire une balle dans le pied.
    Fâcher le bourgeois et le prolo, c’est un comble.

  60. Mary Preud'homme

    @Jean-Christophe Jouffrey | 25 mai 2016 à 17:56
    Vous semblez avoir compris à l’inverse de mon propos l’allusion au maître nageur sauveteur, qui faisait suite (ironiquement j’en conviens) à votre affirmation selon laquelle vous vous abaissiez volontairement pour rehausser votre interlocuteur… (sous-entendu qui n’est pas à la hauteur et risque de se noyer !) – jouant en quelque sorte les sauveteurs…

  61. @Savonarole
    C’est un blog d’humeur, presque familial, les pisse-copie sont malvenus.
    Et je le répète, plus de cinq lignes, cauchemar assuré.
    Soyez simples. Vous serez lus.

    Juppé & Cazeneuve pas terribles. Stop. Politiquement répulsifs et genre charlatans. Stop. Ne puis développer. Stop. Merci à CGT bloquer singeries fouteballistiques. Stop. Enfin plus de circulation. Stop. Pouvoir dormir tranquille. Stop. Ça va mieux. Stop. Vous satisfait ? Stop.

  62. Seraye Yves

    @Jean-Christophe Jouffrey | 25 mai 2016 à 17:56
    Cher internaute de ce blog dont le père bien-aimé est Philippe.
    Certainement le meilleur lieu de rencontre des pensées grâce à la fée Internet.
    En petit dernier, je vous assure que je suis ravi de participer sans en avoir peut-être les qualités et si mon ego devait être pris au piège des critiques cela m’enthousiasmerait à dire peut-être ce que je ne pense pas !
    Allez courage et bonne nuit Jean-Christophe.

  63. Certains menteurs seront pardonnés, d’autres pas. De Gaulle a beaucoup menti pour se faire élire, en faisant croire qu’il garderait l’Algérie française, alors qu’il savait déjà qu’il lui donnerait son indépendance. En revanche, Tony Blair qui a menti au peuple anglais pour faire entrer son pays en guerre aux côtés des Américains verra sa réputation définitivement grillée dès que le rapport Chilcot sera rendu public. Maintenant, les Anglais sont indignés, et disent « il nous a menti ». Mais pourquoi n’ont-ils écouté que lui, à l’époque ? Il y avait bien des voix discordantes.
    Quand on a vu Hollande faire sa campagne en copiant Mitterrand servilement, jusqu’à reproduire ses gestes et ses mimiques, on ne pouvait ignorer que c’était d’une certaine façon un « copy-cat », un illusionniste. Mais à l’époque, les media le trouvaient attendrissant !!
    Nous sommes aujourd’hui dans une telle situation que cette question ne me paraît pas centrale. Nous avons besoin de gens qui sachent manœuvrer au milieu des problèmes et qui puissent enrayer la descente aux enfers dans laquelle nous sommes happés. Certes il est nécessaire qu’il soit fiable, mais nous pouvons comprendre qu’il est parfois utile pour un dirigeant de doser les informations qu’il donne.
    (Un détail qui n’a rien à voir : je me demande si je suis la seule à avoir mal aux oreilles quand j’entends Valls dire « aujourd’hui ». À tous les coups il prononce « au-jor-d’hui »).

  64. Siddhārtha

    La plus vénérée des pensées est celle des nombreux bouddhas, le plus connu demeure le fondateur du bouddhisme, Siddhārtha Gautama.
    Qui après de nombreuses années de recherches et d’abstinences découvrit l’illumination et voyant de simples pêcheurs sur un fleuve (peut-être rivière), comprit que tout était lié à :
    « la voie du milieu »
    C’est-à-dire ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire et accepter toutes les misères imposées pour ne plus avoir à les subir à nouveau !
    Nos esprits ne sont pas adaptés à cela nous préférons dire et souffrir et attendre que demain illumine nos esprits !
    La sagesse est contraire à la violence et nous sommes les esclaves de cette violence sans pouvoir nous en libérer !
    Peuple condamné, accepte ta déchéance ou révolte-toi.

  65. Alex paulista

    @caroff | 25 mai 2016 à 18:35
    « Au moins tous ceux qui voteront pour lui (s’il advenait qu’il fût au second tour) ne pourront pas se plaindre qu’ils ne savaient pas : lutter contre le FN, pactiser avec l’islam conquérant et suivre les directives de Bruxelles, de Washington et de Berlin… »
    Je décode :
    « Pactiser avec l’islam conquérant » et « lutter contre le FN » c’est pour vous la même chose. D’ailleurs « islam conquérant » est pour vous une tautologie.
    L’islam des autorités officielles d’Alger, à vous comprendre, serait le pire !
    Vous êtes un tract vivant pour Alain Juppé.

  66. @ Paul Duret | 25 mai 2016 à 17:30
    « Serait-ce trop demander que de le voir accompagné pour chacune des grandes fonctions de l’Etat par une personne qui serait responsable d’un domaine, pourrait s’engager et qui de facto, deviendrait ministre ? »
    Il me semble que c’est peu ou prou ce que propose François Fillon

  67. @ Yves SERAYE, Jean-Christophe Jouffrey
    On a tous été nouveau un jour et notre style passé au crible, difficile de plaire à tout le monde. Nous nous en sommes remis. Nous sommes sans doute nombreux à apprécier votre arrivée. La plupart d’entre nous sommes capables et désireux de lire au-delà de cinq lignes et de nous adapter à des styles différents.

  68. Robert Marchenoir

    S’il y a un qualificatif qui messied à ce blog, c’est bien celui de familial. Ce n’est nullement une critique, juste une constatation.
    Tous les genres ont leur intérêt, y compris celui du blog familial (au sens figuré, j’entends bien). Mais celui-ci appartient à un autre.

  69. @Alex paulista
    Juppé est plus enclin à s’en prendre au FN qu’aux socialistes ou aux frontières de gauche : c’est juste un constat !
    Il pactise en effet avec l’imam Oubrou à Bordeaux et se prononce souvent sur une religion qu’il ne connaît pas, comme l’immense majorité des élus!
    Sans décoder, je suis suffisamment clair !!

  70. Jean-Dominique@sbriglia

    Sbriglia, je ne sais trop si je vais à Canossa, ni si c’est à gauche ou à droite mais j’ai toujours pensé ainsi. Par période, j’ai porté des lunettes, non pour y voir mieux, ni moins bien, juste différemment, puis je les ai enlevées, puis remises. En ce moment, vous le devinez, je les ai ôtées mais je ne jure pas de ne pas les reprendre un jour.
    J’ai toujours pensé que la politique est envahissante et qu’elle l’est d’autant plus aisément qu’elle est addictive. A certaines périodes où j’avais l’oreille de quelques politiques, il m’est arrivé plus que fréquemment de m’insurger contre ce prurit de vouloir tout résoudre. Certains parcours en voiture étaient cauchemardesques, telle situation, tel panneau publicitaire, telle gêne pour un passant : « Ah, il faudrait résoudre ça quand même ! » Et moi de supplier : « Fous-leur la paix, laisse-les se débrouiller, pas besoin d’un arrêté/décret/loi ». Je n’ai jamais vu de gens aussi indignés du quotidien que les responsables politiques ! Ils sursautent du matin au soir, bondissent sur les téléphones pour interpeller le collègue ministre sur ce qu’ils viennent d’entr’apercevoir dans le rétroviseur.
    Mais en même temps, j’ai bien entendu des électeurs, soit pour faire les marioles, soit parce qu’ils étaient démunis, revendiquer du politique une action de portée générale pour une situation particulière. Un accident de vélo, ça se règle avec un feu rouge me disait le maire d’une grande ville, « 10 000 euros, pas cher pour avoir la paix avec les mères du quartier ! »
    Les gens réclament de la politique, ils en veulent matin, midi et soir, au coin de la rue et à la télé. C’est un véritable frein au progrès d’une société.

  71. Il y a deux ou trois ans Monsieur Bilger a fait une recommandation, celle de veiller à ne pas poster des commentaires longs.
    S’approprier cette consignation est inadéquat voire inapproprié.

  72. Jean-Christophe Jouffrey

    @ popeye | 25 mai 2016 à 18:34
    « Seulement il faut que vous sachiez que vos pensées ne sont pas toujours claires et s’égarent à tel point que l’on ne comprend plus rien ! »
    Je ne le sais que trop, et je vous remercie de me le rappeler. C’est bien pour cela que je tente de m’exprimer ici en essayant d’avoir des dialogues d’échanges, en lisant aussi attentivement que possible ce qui se dit, y compris les critiques.
    Le thème de cet article est de savoir s’il faut détailler son programme, avant de passer à l’action, qu’on le suive ou non par la suite : je vais donc une fois de plus m’étendre plus qu’il n’est besoin. 🙂
    J’essaie de faire passer mon expérience de la complexité que j’ai eu la possibilité d’observer, en m’enrichissant ici aussi de ce que j’y trouve, et en prenant acte de mes tentatives infructueuses.
    Parfois il est possible de faire bref. D’autres fois, il faut faire plus long pour tenter de saisir des nuances. Enfin, il arrive que la nature de ce dont on parle soit telle qu’on doit user de termes plus conceptuels pour décrire une réalité complexe qui devient évanescente lorsque l’on est trop abstrait, et qui s’effrite lorsque l’on se cantonne dans une vision simpliste d’un concret trop étroit. Voilà que je recommence ! 🙂
    C’était un autre début d’explication de cette phrase de notre hôte : « Dès lors que l’analyse du singulier s’accorde avec une pensée sur le pluriel et que le particulier impose en quelque sorte le général, rien n’est insignifiant. »
    Si je semble parler parfois comme si je savais tout (et comme je suis très sûr de l’ignorance profonde que j’ai de la plupart des choses, ce n’est certes pas mon intention), c’est que j’ai eu la chance de recommencer plusieurs fois ma vie, et de travailler sur presque tous les continents, et avec des équipes de tous les continents. Pour illustrer cette variété, aussi rapidement que possible, mais avec suffisamment de détails pour faire saisir mon propos, je décrirai deux des dernières sources de mon expérience.
    Dans mon avant-dernière « incarnation » (la plus longue, environ une vingtaine d’années), j’étais Project Director, puis Service Delivery Manager pour deux des plus grandes compagnies de services informatiques au monde, IBM puis CSC, avec comme clients de grands groupes internationaux. Pour mon dernier client, une des divisions européennes d’Arcelor Mittal, j’avais la responsabilité du parc informatique dans plus d’une vingtaine de sites (oui, oui, Gandrange en faisait partie, j’y allais après Sarkozy et Hollande, mais mon passage n’a pas fait plus d’effet !) à travers de nombreux pays européens, de l’Espagne à la Pologne (mon bureau principal étant au Luxembourg), avec une centaine de personnes travaillant pour moi.
    Puis la mondialisation m’a rejoint, et de vagabond que j’étais, m’a laissé « planté » à Copenhague (mais toujours sans racines), lorsque mon employeur décida que quelqu’un d’autre dans les Pays baltes, ou en Inde, pouvait faire mon travail, avec trois fois moins d’expérience, en étant payé une fraction de mon ancien salaire 🙂
    J’ai alors découvert que, passé cinquante ans, pas un des nombreux CV que j’envoyais n’a reçu de réponses, et je suis devenu un nouveau prolétaire, avec la précarité des emplois temporaires manuels les moins qualifiés : le dernier de ses emplois était chauffeur/livreur pour remplacer les tapis de sol sales par des propres, dans les magasins, supermarchés, entreprises, etc. Ce qui est l’équivalent masculin de femme de ménage.
    Mon intention n’est pas de faire pleurer dans les chaumières, car je n’ai pas de rancune, et je considère ce qui m’arrive (et qui est arrivé à bien d’autres plus méritants que moi) comme une expérience sociologique des plus passionnantes. D’autant plus qu’une autre de mes maximes est : « Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que des personnes qui les pratiquent sottement. » 🙂
    Je ne raconte cela que pour faire comprendre, je l’espère, que je ne regarde personne de haut : le seul genre de fierté que j’ai, est de faire de mon mieux tout travail dont j’ai la responsabilité, quelle que soit sa nature.
    C’est parce que je suis à la recherche d’un autre de ces emplois que j’ai, pour le moment, tant de temps à consacrer à commenter ce blog (ceux que j’indispose peuvent donc se rassurer, je ne suis ici que temporairement). J’en profite donc, en tentant d’exprimer le plus clairement possible ce qui est une ébauche de pensée multiple et complexe (d’où, parfois, la débauche de moyens mis en œuvre).
    Si je n’y arrive pas toujours (et c’est pourquoi j’apprécie toutes les critiques), je ne me décourage pas, et je me remets au travail : « c’est en bûchant qu’on devient bûcheron ». Ou, pour reprendre une plaisanterie bien connue de la Grande Guerre : « Le détroit des Dardanelles ? Pour y passer, on y bosse fort. »

  73. Bonjour Philippe,
    Bonjour Marc Ghinsberg et Jean-Christophe Jouffrey
    Je rebondis sur vos propos concernant les pourcentages obtenus lors des élections par les candidats.
    Si l’on considère un candidat ayant obtenu au premier tour 25% de voix sur un pourcentage de votants de 70%, c’est déjà peu.
    Si l’on considère par ailleurs que ces pourcentages sont donnés sur la base des votes non nuls et non blancs, cela fait encore moins. Imaginons que 20% des bulletins soient nuls ou blancs, nous descendons à 80% de 70% soit, corrigez-moi si je me trompe, un petit 56% de votants effectifs. Ca va nous faire un petit, un petit, je ne suis pas fort en calcul, 14% de votes « pour ».
    Et sur ce pourcentage, combien votent par réflexe plus que par adhésion ?
    C’est pourquoi les rodomontades liées à la légitimité me font toujours sourire.
    Et c’est aussi ce qui, à mes yeux, valide la propos de M. Sorman répondant à M. Gollnisch, ce dernier lui assénant qu’un vote gagné donnait tout pouvoir à l’élu de réaliser son programme, que le propre d’un démocrate est de savoir continuer à discuter même après une « victoire » électorale.
    De la discussion doit sortir l’action, ce n’est pas facile, c’est un euphémisme, quand personne n’est d’accord. Nous sommes quelques millions à tous posséder un point de vue infiniment plus pertinent que celui de notre voisin, et je reconnais que la tâche pour nos politiques, même si je n’ai pas grande estime pour eux, n’est pas aisée.
    Ce blog est un excellent exemple de cette difficulté, les uns pratiquant l’humour, le badinage, quand d’autres le sérieux, la gravité, d’autres l’agressivité, la méchanceté, quelques-uns la réflexion et le dialogue, chacun s’échangeant parfois les rôles avec plaisir.
    Et tout ça, bien sûr, pour des idées, les nôtres, dont la pertinence nous semble plus évidente que celle du co-blogueur.
    Il est donc plutôt sain d’avoir un programme intelligent et clairement exprimé, qui sera une base de travail et de discussion si victoire il y a, le tout étant d’avoir conscience qu’un programme ne peut être qu’une base de discussion et pas un catalogue de commandes livrées à réception du chèque en blanc électoral.

  74. breizmabro

    @ Marc GHINSBERG | 25 mai 2016 à 17:04
    Second degré ou pas le fait est là : c’est plus fluide 😉
    « Je crois que l’utilisation abusive de « fait », pour dire « événement », provient de ce que « fac » a été utilisé pour indiquer les résultats d’une expérimentation scientifique ».
    Bon, ça c’est dit 😉

  75. @eileen | 26 mai 2016 à 05:34
    « Il y a deux ou trois ans Monsieur Bilger a fait une recommandation, celle de veiller à ne pas poster des commentaires longs.
    S’approprier cette consignation est inadéquat voire inapproprié. »

    Il faudrait que tous ces « bavards » aillent passer quelque temps sur Twitter. On y apprend à exprimer l’essentiel de sa pensée en 140 caractères.
    Excellent exercice pour être concis.

  76. M. Valls a privilégié l’autoritarisme à la pédagogie. Mon petit doigt me dit qu’il va devoir, dans les prochains jours, s’inscrire à Pôle Emploi.
    Et dans son cas les prud’hommes ne peuvent rien pour lui.

  77. Caroff a dit, à juste titre :
    « Juppé est plus enclin à s’en prendre au FN qu’aux socialistes ou aux frontières de gauche : c’est juste un constat ! »
    On l’a dit et redit, Juppé est un caméléon, une girouette collabo du système gauchislamiste fachocialiste ; il cire les babouches de imams et préfère condamner les gendarmes de Sivens sans jamais dire un mot contre les casseurs gauchistes. Ce triste sire risque de nous reconcocter un programme Hollande bis s’il est élu ; ça prouve encore et encore que ces gens-là n’ont qu’un seul but : s’accaparer la bonne gamelle du pouvoir, sachant que s’ils en sont chassés ils toucheront à vie de bonnes retraites dorées ; peuple crétin qui mérite ses malheurs, son chômage, sa justice pourrie complice des casseurs et tueurs de flics, sa longue descente aux enfers et ses « Juppé ».
    Antifas, No Borders, Black Blocs, Zadistes, CGT, SUD, valets européistes, justice gauchiste, même combat : mettre le chaos en France !
    Ils ont de la chance nos chers nazillons gauchistes antifas, avoir de tels alliés de poids, aussi solides :
    – Le tribunal administratif qui a ordonné de relâcher les casseurs l’autre semaine.
    – Et maintenant la justice qui relâche les présumés innocents tueurs de policiers présumés incendiaires de voiture de police avec pour présumé-but de cramer les deux flics.
    Avec « ça » comme complices ils ont une autoroute devant eux pour détruire le pays.

  78. « S’approprier cette consignation est inadéquat voire inapproprié »
    Eh bien moi je m' »approprie » (sic) les « consignations » (resic) pour, avec le produit, m’acheter des carambars…
    Quant aux « consignes » elles sont fermées depuis longtemps…

  79. @Jean-Christophe Jouffrey
    Je viens de vous lire et je suis convaincu.
    Je vous lirai avec plus d’attention maintenant !
    P.S. : « Demandez et on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et on vous ouvrira, car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe, on ouvrira. »

  80. sbriglia@JDR

    Merci, Jean-Dominique… je partage votre analyse : rien de tel qu’un retour au cul des vaches pour prendre conscience de la vanité de beaucoup de choses… y compris de se prendre un râteau par une actrice…

  81. « Faut-il tout dire avant » ?
    Question que l’on pourrait faire suivre par une autre.
    Un gouvernement a-t-il une obligation de résultats ou de moyens ?
    Lorsqu’on rend visite à un médecin, on sait très bien que celui-ci n’a pas obligation de résultats, tant le corps ou le mental sont complexes et largement inconnus. Mais on peut quand même lui demander de ne pas faire des promesses de guérison inconsidérées, et de ne pas prescrire l’amputation de la jambe droite après avoir tenté de soigner un rhumatisme à l’épaule gauche pendant quatre ans.
    Métaphoriquement c’est un peu le comportement du docteur Hollande.
    Le dilemme entre l’obligation de résultats ou de moyens se retrouve en politique, la complexité du corps social et de l’économie dépassant non seulement les moyens dont disposent ou pas les politiciens mais aussi leurs compétences.
    Reste évidemment que les promesses de guérison du corps social, qui ne justifient que le dépassement d’honoraires sous forme d’impôts, sont rarement réalisées.
    Un médecin dont les moyens donnent peu de résultats perd ses patients, au propre et au figuré.
    Un politicien dont les résultats ne correspondent pas aux promesse et encore moins aux espérances perd ses électeurs, qui restent en vie malgré leur désespoir, et c’est ce qui arrive à F. Hollande.
    Poursuivant la métaphore médicale, dans les cas désespérés il arrive qu’on s’adresse à des guérisseurs qui n’ont pas beaucoup de moyens, mais parfois des résultats qui relèvent du miracle.
    C’est peut-être le statut des partis dit populistes, qui portant l’espoir d’une guérison sans moyens sont l’ultime recours de ceux qui ne voient pas leur condition s’améliorer.

  82. @ Jérôme | 26 mai 2016 à 08:02
    Vous ne pouvez discuter qu’avec des gens qui sont prêts à… discuter, c’est-à-dire à faire des concessions pour aller vers le bien commun.
    Il est par exemple impossible de discuter avec des syndicalistes professionnels dont la seule réponse est et sera « NIET ».
    J’estime que, dans le système actuel, un gars qui a été élu a la légitimité pour appliquer son programme.
    Dans une démocratie normale, l’opposition peut faire des propositions constructives pour amender et modifier certains points du programme, au lieu de systématiquement tout rejeter en bloc.
    Mais nous sommes là au coeur de l’idéologie degôche :
    – la gauche est le camp du bien,
    – les autres représentent le mal
    – on ne discute pas avec le mal, on le combat et on l’élimine.

  83. @ Lucile [19:44]
    De Gaulle revenu au pouvoir en 1958, estimée condisciple, a longtemps hésité à propos de l’Algérie. Dire que le retraité aux deux étoiles a « menti » est sujet à caution. Il a pensé au statut d’autonomie et puis, voyant peu à peu que les succès militaires indiscutables ne calmaient pas les civils, bien au contraire, il s’est résolu à l’indépendance. Pragmatiquement vôtre.
    « Teflon » Tony a peut-être menti, lui, à propos de l’Irak mais étant donné qu’un politique de haut niveau britannique, au contraire de ce qui se passe en France, reste à la retraite, sa « réputation » ne va pas beaucoup en souffrir. De toute façon, si l’Algérie a longtemps eu partie liée avec la France, que dire du Royaume-Uni vis-à-vis des Etats-Unis ? Atlantiquement vôtre.

  84. @Achille 26 mai 08:59
    Bonjour,
    Je serai très brève.
    Coluche a compris et a vu juste avant 1986. Depuis, trente ans se sont écoulés et aujourd’hui on est en plein dedans.
    – La démocratie, c’est cause toujours :
    (Aujourd’hui, l’art. 49.3 est devenu à la mode ?)
    – La dictature, c’est ferme ta gueule :
    (Un Ministre ou un Général ça ferme sa gueule ou ça s’en va).
    En France, la vérité n’est donc pas bonne à dire avant ?
    J. Chirac a dit deux choses contradictoires :
    Si je devais dire la vérité, je ne serais jamais élu Président.
    Quelques mois plus tard le même déclare :
    Je voudrais dire que les Français aspirent à plus de vérité.
    Allons donc, et ça continue ! Les technocrates et les politiques ont plus d’un tour de passe-passe dans leur tête et trouveront toujours le moyen de détourner les vérités derrière leurs mots et chiffres très savants tant ils ont été conditionnés à l’ENA (École nationale des ânes) pour nous faire tourner en bourrique.
    A qui faire confiance en 2017 ? Il n’y a pas d’homme providentiel. Il ne nous faut compter que sur nous-mêmes.
    Bonne journée à tous.

  85. Jean-Christophe Jouffrey

    @breizmabro | 26 mai 2016 à 08:40
    « Second degré ou pas le fait est là : c’est plus fluide 😉 »
    Vous oubliez que je m’étais ensuite contredit, en parlant du « fait » juridique. On peut différencier, l’« événement » qui n’a pas d’agent identifiable, au « fait » qui demande un agent, et à la fabrication pour qui il faut en plus une matière.
    Vus avez donc raison (comme d’habitude) de parler de fait : car il y a à la fois des agents (les grévistes bloqueurs), et un manque d’agents (de police) pour débloquer. 😉
    @breizmabro | 25 mai 2016 à 16:25
    « Ne perdez pas votre temps en quinze paragraphes cher JC Jouffrey, pour me donner un cours sur l’étymologie du mot “credo” »
    Je me contenterai de vous rappeler qu’« adeo » n’est pas du celte, c’est du latin.
    Mais faut-il vraiment nous dire Adieu (A Deo) ? 🙂

  86. @Achille
    Il faudrait que tous ces « bavards » aillent passer quelque temps sur Twitter. On y apprend à exprimer l’essentiel de sa pensée en 140 caractères.
    Vous passez d’un extrême à l’autre.
    Je ne suis pas un adepte de Twitter, mais d’après ce que je crois savoir, ces 140 caractères sont la source obligée de nombre de « petites phrases » plus que contestables.
    Cette manie de rechercher la « petite phrase » est lamentable, surtout dans le monde de la politique, la concision portant obligatoirement à l’exagération en interdisant l’expression d’une nuance.
    Que monsieur Juppé ou madame Michu expriment leur pensée -ou plutôt leur opinion en 140 caractères ne nous intéresse pas dans la mesure où l’essentiel réside dans l’argumentation qui normalement donne une consistance à cette pensée, à supposer qu’elle existe.
    Enfin, que les gens qui sont incapables de lire et de comprendre un texte de plus de vingt lignes – je crois que c’est une des définitions de l’analphabétisme – lisent des bandes dessinées.

  87. @scoubab00 |e 26 mai 2016 à 11:17
    « …De Gaulle revenu au pouvoir en 1958, estimée condisciple, a longtemps hésité à propos de l’Algérie. Dire que le retraité aux deux étoiles a « menti » est sujet à caution. Il a pensé au statut d’autonomie et puis, voyant peu à peu que les succès militaires indiscutables ne calmaient pas les civils, bien au contraire, il s’est résolu à l’indépendance.… »
    Totalement d’accord avec vous, car son origine sociale – formation et culture – ne le prédisposait nullement à consentir à l’indépendance de l’Algérie. Mais face à une situation sans issue tant militaire – on gagnait des batailles mais pas la guerre – que politique (il tenta bien entre autres diverses formes qui n’aboutirent pas), il dut se résoudre par pragmatisme et lucidité – ce à quoi on reconnaît un chef d’État digne de ce nom – à faire fi de ses sentiments personnels. Tous les témoignages de ceux qui l’ont côtoyé longuement à cette époque, vont dans ce sens.
    Parler de mensonge calculé sciemment est erroné, voire injurieux à son égard. Cela car on oublie de dire que quasi tous les ultras de l’Algérie française ne retenaient de ses propos que ce qui les confortait quitte à leur donner un sens qu’ils n’avaient pas. Son célèbre « je vous ai compris » prononcé a Alger ne signifiait nullement « je suis pour l’Algérie française », certes il était ambigu et pouvait prêter à toutes les interprétations mais utiliser ce propos pour démonter – tel que le firent et le font encore tous les ultras de l’Algérie française – le mensonge et la turpitude du général, cela relève de l’aveuglement partisan et de la mauvaise foi.
    Un pointe est à souligner chez les militaires qui entrèrent en dissidence, ils étaient obsédés par la guerre d’Indochine. Pour eux nationalisme algérien et FLN = communisme, ce qui était faux et cette erreur d’appréciation politique flagrante les conduisit à une position sans issue politique viable.

  88. Tout dire avant ?
    Juppé avait annoncé une facture de 183 millions€ pour le nouveau stade de Bordeaux sans mentionner une subvention de la ville de 17 millions€.
    Les Bordelais vont être heureux d’apprendre que leur maire s’est trompé de 179 millions€ puisqu’il leur en coûtera plus de deux fois plus…
    On a souvent vanté les mérites d’un édile qui avait su redonner du lustre à sa ville… mais au prix de dépenses qui plombent les impôts locaux !!
    Avant de s’enflammer pour ce vieux cheval de retour, il convient de garder en mémoire ses turpitudes et ses incohérences…
    http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Alain-juppe-se-serait-trompe-sur-le-cout-du-nouveau-stade-de-bordeaux/681954

  89. breizmabro

    @ Jean-Christophe Jouffrey | 26 mai 2016 à 14:01
    « Je me contenterai de vous rappeler qu’ »adeo » n’est pas du celte, c’est du latin »
    Ce n’était pas le sujet. Je voulais juste vous dire que « adeo » (en breton) est un « au revoir » plus amical/familial que « kenavo » qui est un au revoir à la cantonade(*) (et sans doute pas latin ;))
    En même temps je n’ai pas oublié mes années de latin dans mon internat catholique, ce qui, contrairement à vous, ne m’autorise pas à corriger le vulgum pecus.
    (*) Définition, par vous, de cantonade (sur le fondement de « ce qui se qui se conçoit bien etc., etc. »)
    A+

  90. Juppé se serait trompé de 179 millions ?
    Qu’est-ce que ça représente en comparaison de tout ce qu’il nous a déjà coûté, de ce qu’il nous coûte aujourd’hui et des gouffres financiers faramineux qu’il va coûter à la France si par malheur il accédait au pouvoir ?
    Ces 179 millions ne sont qu’un petit acompte, un pillage de tronc d’église.

  91. @Jean-Christophe
    Ce trouble, peut-être dû à différents traumatismes affectifs, pousse le mythomane à fuir inconsciemment la réalité à travers ses mensonges. Cela traduit un manque de maturité affective et de confiance en soi.

  92. Jean-Christophe Jouffrey

    @breizmabro | 26 mai 2016 à 17:59
    Vous voyez qu’à force de nous entraider en nous corrigeant mutuellement nous faisons des progrès. 😉
    Ce qui me permet de me citer, une nouvelle fois, pour indiquer le vrai sens de cette maxime sur les vertus d’une discussion ouverte (qu’il faut savoir être à la fois pédant et aidé) :
    « D’aucuns affirment que l’on n’est jamais trop pédant,
    D’autres prétendent que l’on n’est jamais trop aidé. »

  93. Mary Preud'homme

    @J-C Jouffrey
    « Enfin, il arrive que la nature de ce dont on parle soit telle qu’on doit user de termes plus conceptuels pour décrire une réalité complexe qui devient évanescente lorsque l’on est trop abstrait, et qui s’effrite lorsque l’on se cantonne dans une vision simpliste d’un concret trop étroit »
    Quelle phrase obscure !
    Il me semble au contraire que plus le problème est compliqué, plus il faut s’efforcer de l’expliquer ou l’exposer simplement pour être compris. Ce que savent faire d’ailleurs les meilleurs praticiens, pour ne retenir que cet exemple.

  94. Jean-Christophe Jouffrey

    @Mary Preud’homme | 25 mai 2016 à 18:50
    Ce que vous dites est l’illustration de la raison pour laquelle je dis qu’il n’y a pas de lois universelles, mais des règles dont l’application dépend des circonstances (des cas) et donc, que je me revendique casuiste.
    Une même action peut avoir des causes et des effets différents pour les protagonistes, et être jugée différemment par les tiers, ainsi qu’au cours du temps.
    Deux petits exemples sur des glissements de sens au cours du temps : au XVIIe siècle, deux mots ont une valeur positive : la « condescendance » est de la bienveillance, et la « suffisance » indique la compétence, c’est-à-dire que l’on suffit à la tâche. On sait ce qu’ils veulent dire maintenant. On jugera des vraies valeurs d’une société où de tels mots transforment leur sens ainsi. Mais le résultat de ce jugement est sujet aussi à la règle donnée au paragraphe précédent. Et l’on pourra juger soit les personnes qui sont condescendantes, mais ne savent le faire qu’avec mépris, soit le jugement méprisant qui est porté sur des personnes réellement bienveillantes…
    Voyez, de la même manière, les glissements du sens de « paternalisme », et la cocasserie de voir la ministre de l’Éducation nationale en faire l’hommage en politique, puisque dans une voix de gauche ce terme n’avait jamais été autre chose que négatif.
    Mais, soit je m’étais mal exprimé, soit je vous comprends mal maintenant. Dans le premier commentaire auquel vous faisiez allusion, mon intention était de maintenir l’opposition sous l’eau, à moins qu’il y ait de sa part une intervention avec une réelle substance (ce qui n’est pas arrivé).
    Dans le second cas, j’avoue que je ne voyais pas qu’il y a eu de mon côté une opposition systématique à ce que disait Savonarole, avec lequel, contrairement à Gaspary, il y a des points d’accord (avec des nuances dans l’application et l’expression) : opinion sur les Grosses têtes et la culture, ce qu’il dit aussi par exemple, pour rejoindre le sujet de cet article, à Savonarole | 25 mai 2016 à 17:50, est vrai dans un sens. Mais j’ajouterais que, dans la notion d’un contrat qui doit tout exprimer avant d’être signé (élection ou mariage), le détail des conditions et des modalités d’application des devoirs conjugaux n’est pas indiqué dans le contrat de mariage, ce qui d’une manière interne aux contractants (sans même impliquer un tiers parti) peut créer de nombreux malentendus, car il peut y avoir des imprévus, des velléités et des transformations du goût et des attentes, de part et d’autre. J’essaie de dire ses choses sans entrer dans ces mêmes détails :-). Mais encore une fois, cela veut dire que les circonstances changent, et que cela dépend des cas… Il faut donc là encore savoir s’adapter.
    J’ai donc été surpris par sa réponse, et j’ai choisi d’utiliser l’humour pour répliquer. Il est vrai que l’humour peut se révéler plus tranchant et caustique qu’on ne le voudrait.
    Un autre mot dont la signification change : dans une discussion, la « critique » ne se conçoit qu’au sens de critère de la recherche de la vérité, non pas comme jugement moral du bien ou du mal. Ce dernier type de critique n’est que trop présent, par exemple dans le mariage et les familles, mais aussi dans la politique, qui explique que ce deuxième sens supplante trop souvent, à tort, le premier et suscite des tempêtes dans un verre d’eau.

  95. Jean-Christophe Jouffrey

    @Mythomane | 26 mai 2016 à 19:23
    Cher Mythomane,
    Qui donc manque de confiance en soi et qui profère des mensonges ? Celui qui s’avance à découvert, sous son vrai nom, sans masque, et qui cite des circonstances qui sont vérifiables, ou celui qui s’abrite dans l’anonymat ?
    Signé : Jean-Christophe Jouffrey

  96. breizmabro

    @ Jean-Christophe Jouffrey | 26 mai 2016 à 20:15
    « D’aucuns affirment que l’on n’est jamais trop pédant, d’autres prétendent que l’on n’est jamais trop aidé »
    Là… franchement… vous faites dans le Gaspary 🙁
    Mais pour VOTRE version latine de « cantonade », vous le fin latiniste, pas quinze lignes ?
    Je suis déçue.

  97. @breizmabro 17h59 « kenavo » vs « adeo »
    Je prends encore la liberté de corriger les remarques de ma compatriote sur ces deux expressions :
    1- kenavo, qui signifie littéralement « jusqu’à ce soir » (ken a vo) ne veut strictement rien dire employé seul ; on dira par exemple :
    kenavo tuchant (à tout à l’heure)
    kenavo ur weh arall (à une autre fois)
    kenavo distro (à la prochaine)
    etc.
    2- adeo veut simplement dire « Adieu »

  98. Jean-Christophe Jouffrey

    @Mary Preud’homme | 26 mai 2016 à 21:02
    Vous avez raison, et c’est précisément pour cela que je m’entraîne ici à m’exprimer et que je reçois les critiques positives et négatives (mais qui ont une substance) avec le plus grand intérêt.
    Mais dans ce cas particulier, je me permets d’attirer votre attention sur ce paragraphe qui était composé de trois phrases dont la complication était grandissante en fonction de leur signification (auto-illustration stylistique du propos) et que la dernière phrase était volontairement contournée, avec une pointe d’humour, appuyée par le paragraphe suivant.
    Derrière tout ce que je dis, il y a cette pensée qui est quasiment une idée fixe : nous sommes en démocratie ; le droit de vote est à 18 ans ; est-ce que l’éducation qui est fournie par l’Éducation nationale permet aux personnes qui sont armées du seul bagage du cycle secondaire de décrypter les messages des politiciens et des médias de tout bord, et d’identifier les « faux prophètes » et les charlatans ? (Cette question par ailleurs n’est pas que politique)
    Pour donner un exemple non politique, comment montrer au public, tout à fait respectable, lecteur des livres des Bogdanov, que ce sont des charlatans ? Je récuse la manière de considérer comme des veaux et des imbéciles les personnes qui se trompent (à notre avis) dans leurs choix, il ne faut que s’efforcer de s’assurer qu’ils ont l’appareil critique qui leur a permis de faire un véritable choix (et de n’être pas des dupes), et ensuite de l’accepter qu’il nous plaise ou non.
    C’est extrêmement difficile d’essayer de saisir soi-même et de faire saisir aux autres la complexité simplement, et il faut s’entraîner à cela, et ne pas se décourager lorsque l’on ne réussit pas immédiatement.
    Quant aux citations et références que je donne, je m’efforce de ne fournir que des auteurs que l’on trouve gratuitement ou à un très petit coût sur Internet. Depuis que cette somme de livres est disponible sur de très nombreux sites, il n’y a plus aucun élitisme (culturel ou financier) à faire ces références, car elles sont accessibles à tous, quel que soit l’état de leurs finances.
    La question que je me pose est, comment le public qui est sorti du cycle secondaire se munit pour émettre un jugement sur des opinions et exprimer un véritable choix démocratique. Ou est-il juste paresseux pour expliquer son ignorance ? voir Pierre Bayle, Pensées sur la Comète, in Œuvres Diverses, 1737, tome 3, p. 12 🙂 Le texte est à Jean-Christophe Jouffrey | 24 mai 2016 à 20:11.
    Cette constatation de Bayle est en réalité la différence qui existe entre démocratie et démagogie. Je ne continue pas plus loin, car j’ai malheureusement des volumes d’incontinence à déverser sur la question. 🙂
    Comme toujours, Mary, c’est un plaisir d’échanger avec vous, et vos commentaires, qu’ils me soient adressés ou non, sont toujours très instructifs.

  99. Jean-Christophe Jouffrey

    @breizmabro | 26 mai 2016 à 21:59
    « Là… franchement… vous faites dans le Gaspary 🙁 »
    Peut-être vous méprenez-vous sur le sens profond de ma boutade à plusieurs calembours que les personnes choisissent d’interpréter au premier degré selon leurs humeurs du moment. Et s’il y a méprise de votre part, j’en prends la responsabilité pour n’avoir pas été plus clair — peut-être par ce que j’étais trop court ? 🙂
    Mais il y a un sens très sérieux qui est, qu’il faut avoir la modestie, l’honnêteté et la précision d’expliciter les sources de ses pensées, pour bien montrer qu’elles ne sont pas « originales » (et j’abhorre la recherche et la prétention de l’originalité), et qu’il faut en même temps ne dédaigner aucune aide substantielle (ce qui n’est pas le cas de celui que vous citez), qu’elle soit exprimée positivement ou négativement.
    En clair, nous échangeons nos vues et des plaisanteries, mais nous trouvons néanmoins le moyen d’écouter et d’interpréter ce qui se dit, et d’essayer de clarifier notre propre pensée quand nous nous pensons incompris. Si l’on n’a pas la prétention ridicule de convaincre tout le monde, n’est-ce pas là le véritable fruit de la discussion ?
    Mais comme je viens de « disserter » longuement sur cette question dans une réponse à Mary Preud’homme, je m’abstiendrai d’en rajouter une couche.
    Quant à la « cantonade », je me contenterai d’une constatation de type sociologique (et là, ce n’est que de l’humour) : les Grands-Bretons lorsqu’ils entrent ou sortent d’une pièce commune ne s’adressent presque jamais à la cantonade ; ce qui prouve que les Petits-Bretons (si vous me passez l’expression) sont bien plus civilisés que leurs lointains cousins. 🙂

  100. breizmabro

    @Jean-Christophe Jouffrey 27 mai 2016 à 00:47
    « Si l’on n’a pas la prétention ridicule de convaincre tout le monde, n’est-ce pas là le véritable fruit de la discussion ? »
    Vous avez raison JC. Dommage que Valls et Martinez ne vous lisent pas…
    @Claggart | 26 mai 2016 à 22:54
    C’est comme vous préférez 😉
    Adeo.

  101. @Jean-Christophe Jouffrey | 26 mai 2016 à 07:45
    « C’est parce que je suis à la recherche d’un autre de ces emplois que j’ai, pour le moment, tant de temps à consacrer à commenter ce blog (ceux que j’indispose peuvent donc se rassurer, je ne suis ici que temporairement). J’en profite donc, en tentant d’exprimer le plus clairement possible ce qui est une ébauche de pensée multiple et complexe (d’où, parfois, la débauche de moyens mis en œuvre). »
    Votre vie professionnelle ressemble à un roman moderne. Je pense que vous devriez utiliser le temps dont vous disposez actuellement pour écrire un livre.
    Vu votre talent pour l’écriture je suis sûr que vous trouverez un éditeur qui sera intéressé. Je lui prédis même un avenir de best-seller.

  102. Xavier NEBOUT

    Pour dire avant ce qu’il faut faire, encore faut-il le savoir, et en tout état de cause, si on dit qu’il faut d’urgence une Thatcher, on n’est pas élu par pays des plus c… de la planète.
    Le déficit de la balance commerciale dont il ne faut jamais parler creuse chaque jour un peu plus notre dette, et le jour où les taux remonteront, on confisquera une partie des comptes en banque des couillons pour la payer, les impôts fonciers rejoindront les loyers, et on ira vers les achats de franchises d’impôt pour revenir aux alleux.
    Alors, le cycle entamé en 1789 sera accompli.
    Allez parler de cela aux professeurs d’économie de m…. qui encombrent nos universités et les médias.

  103. Si on en est venu à ce « Tout dire avant », c’est parce que la confiance en nos hommes politiques est perdue.
    « Tout dire avant » sonne dans leur bouche comme un aveu de leurs mensonges passés.
    Sauf que quand la confiance est perdue, elle est perdue. Ils peuvent toujours nous dire qu’ils « diront tout avant », ils peuvent aussi se mettre une plume dans le derrière, la confiance est perdue.

  104. Mary Preud'homme (Achille quel talon !)

    « Vu votre talent pour l’écriture je suis sûr que vous trouverez un éditeur qui sera intéressé. Je lui prédis même un avenir de best-seller.
    Rédigé par : Achille | 27 mai 2016 à 11:52 »
    Voyance virtuelle, cartomancie et numérologie à distance ! C’était la minute de l’extra-lucide Achille !

  105. @Achille
    Extralucide, je vous découvre !
    Une consultation à prix d’ami ça vaut combien ?

  106. @Mary Preud’homme
    @Jabiru
    Avouez que passer de Project Director, puis Service Delivery Manager pour deux des plus grandes compagnies de services informatiques au monde, IBM puis CSC, à chauffeur/livreur pour remplacer les tapis de sol sales par des propres dans les magasins et supermarchés, est une aventure professionnelle qui ferait un excellent sujet de livre.
    Bien plus intéressant que les bouquins de nos politiques qui encombrent en ce moment les rayons des kiosques de quai de gare et dont certains se vendent à quelques centaines d’exemplaires.
    Ce sujet est d’ailleurs terriblement d’actualité quand on sait le sort réservé aujourd’hui à nombre de seniors qui une fois passé l’âge fatidique de 50 ans se voient conduits vers la sortie de certaines entreprises, à commencer par celles qui traitent des domaines de haute technicité.
    Trouver un autre travail passé cinquante ans, même avec une haute qualification, relève du parcours du combattant. La solution est souvent comme nous le montre Jean-Christophe Jouffrey d’accepter un emploi sous-qualifié et bien sûr bien moins rémunérateur.
    Le sujet a certes déjà été traité dans quelques films. Je pense notamment à « De gré ou de force » de Fabrice Cazeneuve qui est certes un peu caricatural, mais malgré tout assez révélateur du côté impitoyable du management dans certaines grandes entreprises. La direction des ressources humaines ne traite absolument pas des relations humaines avec le personnel. Ce dernier est bel est bien une ressource au même titre que l’ordinateur de bureau ou la photocopieuse.
    Aussi avec sa prolixité, Jean-Christophe Jouffrey est capable de nous sortir un pavé de 600 pages sur son vécu qui sera d’autant mieux vendu que son exemple est devenu un sujet de société.

  107. @ Achille | 27 mai 2016 à 11:5
    Le succès d’un livre est parfois bien complexe. Un sujet du type emploi, chômage, reconversion, a été labouré dans tous les sens, un de plus je ne crois pas qu’il ferait vitrine.
    Il est bien évident que la personnalité médiatique d’un auteur assure un minimum de ventes, vous faites allusion à certains de nos politiques qui écrivent mais qui ne vendent pas, mais là on est dans un domaine bien typé et seuls ceux qui ont fait l’actualité ont des chances de réussite. On le voit bien avec NS, ou la plume de FM.
    Après il existe la curiosité malsaine, voyeurisme et tutti quanti, V. Trierweiler en est l’exemple parfait, peu connue elle a suscité une curiosité amplifiée par des médias avides de vendre du papier, qui connaissaient parfaitement le côté rondouillard et croustillant de notre Réjoui national.
    Alliance de la carpe et du lapin, j’allais dire, la curiosité s’est trouvée au rendez-vous. Rédigé comme un journal intime, agrémenté de quelques bons mots du type sans dents qui n’étaient pas sans rappeler quelques romans ou films réalistes italiens.
    Vous vous enflammez Achille, vous vous enflammez… Certes il est des écrivains très prolixes, mais je me souviens du faussaire peintre qui peignait à la manière de, qui dans une nuit sous contrôle judiciaire, était capable de reproduire les plus beaux tableaux au prix des plus grands.
    Aujourd’hui sans la signature il ne vend plus… Complexe, Achille.
    A la question du journaliste de savoir s’il y avait de ses anciens tableaux dans les musées « à la manière de », il s’est réparti d’un sourire qui en disait long sur le sujet et sur le nombre de tableaux qui restaient sans doute accrochés dans ces lieux.
    Si mes souvenirs sont fidèles il avait exercé son talent pour le marchand Legros, et cela avait fait grand bruit à l’époque.
    Dans l’art les réussites sont parfois bizarres et nombreuses et souvent ne sont pas celle que l’on croit. Qui connaissait P. Modiano sorti d’un contexte d’initiés ou d’un cercle ténu ?

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