Sur Renaud Camus

Quand j’ai convié Renaud Camus à un dialogue sur mon compte YouTube « Philippe Bilger les soumet à la question », j’avoue avoir eu une seconde d’hésitation, comme un frisson de peur.

Quoi, avoir envie de questionner et de laisser répondre, sans l’interrompre à chaque mot, ce pestiféré, ce galeux, cet ostracisé, était-ce bien raisonnable dans le climat actuel où la liberté d’expression n’est une valeur que pour les pensées accordées aux nôtres, n’était-ce pas suicidaire ? Tant pis. Je me suis jeté dans l’entretien comme on se jette à l’eau et, comble de l’indignité, je l’ai trouvé passionnant, stimulant, sans aucune nuance, infiniment discutable. Mais j’avais un humain qui pense face à moi et non pas le diable qui est l’étiquette commode qu’on appose sur ceux qu’on a décidé d’exclure par principe de tous les débats.

Qu’on se rassure : je ne suis pas devenu Renaud Camus. Il n’était pas contagieux.

(Texte déjà publié sur Boulevard Voltaire)

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Voir les Commentaires (98)
  1. Une belle et bonne initiative de votre part. Merci.
    « (…) la nuance, la distinction, la discrimination (…) »

  2. J’entendais parler de Renaud Camus, mais n’ayant jamais rien lu de lui, je ne savais qu’en penser.
    Rien dans cet entretien ne m’a offensé les oreilles. Le problème dont il parle n’est pas une lubie de sa part. Peut-être a-t-il eu le tort de théoriser trop tôt ce qui est d’abord un fait d’expérience, un constat. En mettant l’expression « grand remplacement » sur la place publique, il a agité, en termes choisis, les pieds dans le plat. Cela permet à ses détracteurs de s’accrocher à l’expression et de dénigrer toute la théorie. Comme il brosse à partir de là un tableau assez sombre de l’avenir de notre société, il ne peut pas plaire.
    Il paraît que notre joyeux président reproche au courant Onfray-Finkielkraut etc. d’être sombre. Le pessimisme démobilise les masses, l’attitude citoyenne consiste, sinon à entretenir l’optimisme des troupes, du moins à les préserver comme des bébés de toute source d’effroi, quitte à leur mettre un bandeau sur les yeux.
    Je ne suis pas certaine que le lien entre ce que Renaud Camus appelle « la finance » et le « grand remplacement » soit aussi étroit. Y a-t-il une telle relation de cause à effet ? Mais alors pourquoi certaines économies, pourtant pas franchement libérales, et certains continents, sont-ils plus touchés que d’autres ? Je rejoins à ce sujet la question de Philippe Bilger sur le côté marxisant d’une telle explication, surtout si elle était unique.
    Cet entretien de qualité, tant par l’expression que par le fond, est passionnant, j’espère qu’il aura l’audience qu’il mérite. Un grand merci à l’intervieweur et à l’interviewé.

  3. Votre chaîne YouTube commence à s’étoffer, Philippe Bilger. Elle comporte des personnages des plus contrastés.
    Parmi les politiques, elle va d’Olivier Besancenot à Florian Philippot en passant par Roland Dumas et NKM.
    Nous y voyons également les plus prestigieux ténors du barreau. Ne manque plus guère qu’Henri Leclerc, mais j’espère que vous parviendrez à l’inscrire à votre tableau de chasse un jour. Après le billet élogieux que celui que vous lui avez consacré il ne peut plus se désister.
    Ajoutons à cela des acteurs célèbres, des journalistes de toute obédience, des philosophes, un footballeur, un chef d’entreprise (grand ami de Bernard Laporte).
    Bref, un vrai inventaire à la Prévert avec des invités de gauche, de droite et d’ailleurs. Preuve, s’il en était besoin, que vous faites partie des « libres penseurs » même s’il faut bien reconnaître que vos idées penchent plutôt à droite.

  4. Quand on veut tuer son chien…
    Bonjour monsieur Philippe Bilger, merci d’avoir invité Renaud Camus.
    1- Race :
    « La notion de race a été utilisée à partir du XVIIIe siècle pour distinguer des groupes humains possédant des critères physiques transmissibles, dans le prolongement des généalogies bibliques puis des grandes taxinomies de Linné. Au XXe siècle, elle a notamment été utilisée pour justifier la perpétration de la Shoah par les nazis, l’apartheid en Afrique du Sud et la ségrégation aux États-Unis. Elle n’est plus employée aujourd’hui dans la description du monde vivant que pour désigner des types de plantes cultivées et d’animaux domestiques. » (Source Wikipédia)
    Puisque ce mot dérange il suffit de dire : peuples, ethnies, originaires de, etc.
    Reste pourtant dans notre Constitution :
    ARTICLE PREMIER. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
    2- Le grand remplacement :
    J’adhère totalement au raisonnement de Renaud Camus et je constate comme lui la mutation qui s’opère dans nos villes, nos campagnes, nos mœurs et qui dénature nos traditions et notre vie sociale commune. Phénomène dont est principalement victime la France alors que la plupart des autres pays au monde veulent garder leurs frontières, leur identité et leurs croyances. Ce grand remplacement aboutira à court terme à un échec dramatique.
    3- Les circonstances actuelles :
    Le hasard fait qu’un article publié dans The New York Times paraisse ce jour et épingle Macron comme un président raté.
    Je trouve qu’ils sont bien gentils à son égard, évidemment la presse française qui est subventionnée par l’Etat ne va pas cracher sur son nouveau chef… on connaît le courage de nos concitoyens.
    Macron c’est du vent, ce n’est rien, il n’a pas de programme sauf celui qu’on lui souffle et qui n’a pour base que le « grand remplacement » et pour lui le fric facilement gagné.
    4- Macron :
    https://www.youtube.com/watch?v=SyTX3T0UltM
    Macron est un psychopathe. C’est pour cela que le monde de la finance l’a placé en substitution du détesté Hollande. Macron n’aime que lui-même, il en est ridicule, 26 000 € de frais de maquillage en trois mois… Macron qui déteste les anciens (sauf sa femme) en les taxant avec la CSG plus que d’autres. Macron qui prend les travailleurs pour des fainéants, Macron qui va s’exprimer devant les Grecs, qui ne parlent pas français, pour leur dire combien il est malheureux… Tout cela va mal se terminer, heureusement pour nous !

  5. @ seraye yves | 09 septembre 2017 à 13:51
    « ARTICLE PREMIER. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. »
    Juste un petit détail mais qui a son importance, le terme « race » a été supprimé dans cet article de la Constitution.

  6. Robert Marchenoir

    @ seraye yves | 09 septembre 2017 à 13:51
    « Macron qui va s’exprimer devant les Grecs, qui ne parlent pas français, pour leur dire combien il est malheureux… »
    Il parlait devant la communauté française d’Athènes. Comme en Roumanie.
    « Macron qui prend les travailleurs pour des fainéants. »
    Parce que c’est faux, peut-être ?
    https://business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines/ressources-humaines/efficacite-productivite-personnelle/0211261699970-l-absenteisme-ne-faiblit-pas-213758.php
    http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2016/11/29/29006-20161129ARTFIG00213-les-chiffres-chocs-de-l-absenteisme-dans-les-collectivites-territoriales.php
    https://www.ladepeche.fr/article/2017/09/01/2636876-tiers-policiers-tenue-demeure-arret-travail.html
    Mais bon, Macron est dans la catégorie des pabien, des gros cochons, des ordures… Tout mensonge est donc bon pour le diffamer. Mentalité communiste. Ou poutiniste, si vous préférez : Rien n’est vrai, tout est possible.

  7. @ Robert Marchenoir | 09 septembre 2017 à 15:19
    « »Macron qui prend les travailleurs pour des fainéants. »
    Parce que c’est faux, peut-être ? »
    Sémantiquement oui, c’est faux, un travailleur travaille et un fainéant non.
    « Mentalité communiste. Ou poutiniste »
    Vous connaissez la blague des travailleurs de base – ouvriers et employés – en Russie, au temps de l’URSS, qui n’en était pas tout à fait une mais une réalité ; je vous la livre.
    « Puisqu’ils font semblant de nous payer, nous faisons semblant de travailler »
    Prolixe comme vous l’êtes, vous en ferez bien un commentaire de 6666 mots qui tuent si on a le courage et la force de les lire.
    Macron qui est un technocrate, habile mais technocrate quand même, fait la même erreur que les apparatchiks de l’URSS, une erreur récurrente chez ceux qui connaissent la théorie de la gestion des entreprises, mais qui ne se sont jamais affrontés aux réalités du commandement sur le terrain avec des hommes.
    Il ne suffit pas de donner un ordre, il faut le faire exécuter dans l’adhésion, sinon ça ne marche pas. La capacité de réaction et d’inertie de l’être humain quand il ne veut pas faire quelque chose ou qu’il n’adhère pas à un projet est infiniment supérieure à toute théorie de gestion du personnel et des entreprises.
    Je précise que l’appât du gain ou la contrainte par d’autres moyens ne suffisent pas pour gagner l’adhésion.
    Et ce n’est pas en méprisant et en insultant les petits, les sans-grade, les « ceux qui ne sont rien », les gens du Nord alcooliques, les bretonnes illettrées, les sudistes refusant de changer les règles de la pétanque, qu’il obtiendra quelque adhésion à son projet, qu’il présente paradoxalement plus comme un projet européen que comme un projet strictement français, en demandant des efforts pour s’aligner sur l’U.E et l’Allemagne pour une Europe future et des lendemains qui chantent, comme on disait en URSS.
    Il applique là de mauvaise façon sa théorie du « en même temps » français et européen.
    Vous m’avez déjà traité de communiste, de gauchiste, de troll même, tous épithètes qui m’ont amusé, soyez aimable de bien vouloir renouveler ces qualificatifs que je puisse continuer à sourire en vous lisant, j’ai peur de m’ennuyer.
    Cynique, fainéant, extrême ont déjà été utilisés, vous n’y avez pas droit, et je suis bien pire que ça !

  8. Claude Luçon

    Ne connaissant pas Renaud Camus, je sais gré à Philippe de me l’avoir fait connaître.
    En l’écoutant, on comprend d’ailleurs pourquoi il n’est pas la tasse de thé des médias.
    Renaud Camus vient d’acquérir un nouveau membre pour son parti car je partage entièrement ce qu’il professe avec, en plus, les expériences vécues de l’Occupation et de la colonisation.
    Comme dans le billet précédent de Philippe, le terme « intellectuel » revient dans cet entretien, un terme que, comme certains de nos confrères et consoeurs commentateurs, je récuse. Ce terme a été monopolisé par un groupe d’individus qui en a donné un sens leur permettant de se situer au-dessus du reste des humains, comme si eux seuls pensaient. Il m’a toujours semblé que les termes de philosophe, écrivain, seraient plus appropriés et plus justes.
    Mais puisqu’il existe, pour contrer « intellectuel », il serait peut-être utile de promouvoir celui de « technologue » pour montrer qu’il y a deux sortes de pensées dans ce monde : une basée sur les humanités, l’autre basée sur les sciences, lesquelles n’excluent pas les humanités, alors que nos intellectuels ignorent les sciences.
    Partant de là et pour en revenir à Renaud Camus j’ai découvert un homme dont je partage la conviction, comme le définit la Constitution américaine, que ce qui compte n’est pas la race, mais l’individu.
    Qu’on soit adepte de la Création ou de l’Evolution, ou même de l’Intelligent Design, l’homme et la femme sont la source de vie, pas les machines, robots et ordinateurs.
    Homme et femme doivent rester au centre du débat.
    Que nos antiracistes aillent demander aux Ethiopiens ce qu’ils pensent des Somaliens, aux Zoulous ce qu’ils pensent des Bantous, aux Yorubas ce qu’ils pensent des Ibos et Ibibos ou des Hausa-Fulani et réciproquement, qu’ils aillent dire aux Kabyles qu’ils sont Arabes, je l’ai fait, les races existent, et depuis bien longtemps, même ici en Europe nous avons eu les hommes de Néandertal et ceux de Cro-Magnon.
    Race n’est pas et n’a jamais été une insulte, ce n’est que la subdivision des espèces humaines.
    Ayant vécu l’Occupation, ne comprenant pas d’ailleurs pourquoi ce terme, car il s’agissait bien d’une colonisation et d’une colonisation infiniment plus brutale que celle que nous avons imposée aux Africains ou aux Arabes, ayant connu celle-là aussi, c’est effectivement une tentative de colonisation que subit la France. La différence toutefois est que cette colonisation de Barbares (avec un B majuscule dans le sens initial du terme : « étranger ») est infiniment plus subtile que ladite occupation nazie.
    Il y a un point en commun toutefois, et il est capital : Hitler ne cachait pas plus son désir d’occupation territoriale et l’imposition d’un type d’individu que ne le fait l’islamisme aujourd’hui.
    Formé au génie mécanique et à la métallurgie avant de prendre un virage vers la géologie, ayant étudié la taylorisation que Renaud Camus abhorre avec raison, comme l’avait si bien fait Charlie Chaplin avant lui, je savais une chose en sortant de mes études : jamais je ne m’enfermerais entre les quatre murs d’une usine à laquelle j’étais pourtant destiné. D’où le virage vers une science ouverte sur le monde, l’imagination, la nature, l’espace et la liberté.
    La science de notre mère à tous, la Terre, dont on commence à comprendre qu’il est grand temps qu’on lui porte le respect qu’elle mérite. Elle vient de nous le rappeler brutalement, sans doute sa façon à elle de nous donner les fessées que nous méritons.
    Il me semble que Renaud Camus devrait se rapprocher du monde des ingénieurs et des scientifiques, il y trouverait ce qu’il cherche : un besoin des membres de ce monde de se libérer du carcan imposé par Taylor, ce que les nouvelles générations appellent la génération Y, la tentative de créer une forme de travail horizontal laissant plus d’espace à l’individu que la hiérarchie pyramidale. Le manque de compétitivité c’est aussi cela, le rejet des Français pour la taylorisation, la robotisation de l’individu.
    Il a raison aussi de dire que nous sommes sous une forme de soviétisme et que cette nouvelle forme, comme l’ancienne, porte sa destruction en elle.
    Là est l’espoir.
    Si l’Islam ne se réforme pas il disparaîtra n’en déplaise à Tariq Ramadan.
    Il suffit de bien écouter ce qui se dit dans les documentaires sur l’Iran et l’Arabie Saoudite. Et de mettre cela en parallèle avec ce que nous écrivent les quelques Iraniennes et Saoudiennes courageuses qui décrivent ce qui se passe chez elles. Toujours opprimées par des machos à la pensée occultée par un islam trop rigide et trop primitif, elles se cherchent une voie et, en Iran comme en Arabie Saoudite, que font-elles ? Elles étudient !
    Dans ces deux pays plus de jeunes femmes étudient les sciences et l’ingénierie que les jeunes hommes, elles représentent plus de 50% des étudiants dans ces disciplines, ce que nous n’arrivons pas à obtenir en France où nous n’en sommes qu’à 17 %. Dans le monde de demain, dominé par les nouvelles formes de vie issues des sciences, elles seules pourront diriger leur pays. Rien de nouveau ! C’est de cette façon que tous les despotes du passé ont perdu leurs places dans la gouvernance des pays, des pharaons aux monarques absolus. Le même sort atteindra les imams et ayatollahs d’aujourd’hui.
    Comme Renaud Camus ne le dit pas, mais le suggère, l’antiracisme est un gadget inventé par des gens qui n’avaient pas d’autres moyens de se faire une carrière et se mettre en évidence, faute d’intelligence et de connaissances, mais dotés d’une vanité surabondante. Harlem Désir, Jean-Vincent Placé et Nicolas Hulot en sont des exemples typiques.
    De la même façon nos politiciens, qui se veulent tous gaullistes, agissent en fait comme des pétainistes, plus même, non seulement ils collaborent avec les nouveaux occupants, mais ils en font le panégyrique.
    C’est une nouvelle forme de fascisme à laquelle nous sommes soumis.
    Un mode de pensée nous est effectivement imposé.
    La méthode est plus subtile mais les nouveaux occupants exploitent la France tout comme le faisaient les mignons d’Hitler en s’appropriant nos richesses et en les exportant chez eux. Nos nouveaux occupants, moins sophistiqués, se contentent de transférer l’argent par La Poste. La triste ironie est que d’un côté nos dirigeants incitent les Français à investir leurs économies dans l’économie nationale, de l’autre ils laissent ces occupants utiliser leurs économies gagnées en France pour les transférer à l’étranger.
    Drôle de conception de l’économie nationale qui oublie de nous dire combien de milliards issus de notre économie partent à l’étranger au lieu de nous aider à réduire la dette nationale et redonner des crédits à nos cultivateurs, petites et moyennes entreprises. On traque les comptes des Indigènes (là aussi, comme Barbares plus haut, dans son sens exact : « autochtones »), en Suisse, au Luxembourg et ailleurs, mais pas les transferts de fonds via La Poste, ou dans les poches ou bagages des exportateurs, en Algérie, Tunisie, Maroc, Roumanie, Pologne et autres. Et pour les récompenser de leur imagination, Bruxelles et Paris accordent des subsides, dons et financement à tous les pays de ces gens-là.
    De l’art de se ruiner et d’en être fiers.
    Renaud Camus a raison, nous passons actuellement par une phase de transformation ; l’islamisme, comme le nazisme, le soviétisme ou même l’impérialisme japonais disparaîtra car fondé sur une forme de dictature utilisant la cruauté comme outil de gestion des peuples, ignorant la vraie nature de l’humain.
    Oui Catherine si vous lisez ceci !
    Même les Japonais que vous vénérez tant ont rivalisé de cruauté avec les nazis, il ne faut pas l’oublier.
    Pas de Staline, Hitler ou Hiro Hito mais un Coran qui n’est plus d’actualité.
    Merci Philippe d’ouvrir ce blog à un homme épris de liberté tel que Renaud Camus, un homme qui nous rappelle ce que nous sommes : des Homo sapiens dont l’important est le volume de leur cerveau, pas celui de leurs portefeuilles et harems.

  9. Je viens d’interroger un financier étranger sur ce que dit Renaud Camus sur le rôle de la finance dans le « grand remplacement ».
    D’après ce financier, la réponse est complexe : il est vrai que Soros a dépensé jusqu’ici deux milliards de dollars pour intervenir dans des élections, un peu partout en Occident. Il a financé les campagnes d’Hillary Clinton et d’Obama. Il est pour l’immigration. Il l’est par idéologie, il y croit. C’est un financier, oui, et il intervient sur le cours de l’histoire grâce à son argent, mais est-ce que c’est de la finance ? Non. Est-ce que tous les financiers le font ? Non.
    Quant à ce à quoi croit Soros, la France, en élisant Macron s’y est ralliée. Est-ce un bien, est-ce un mal, chacun ses idées, ça peut marcher, si on est optimiste, ça peut être catastrophique, comme le pense Renaud Camus.
    D’autre part ce financier me dit que mesurer les décisions politiques à l’aune de l’économique est la tendance de toutes les démocraties – sauf la France peut-être, mais c’est une autre histoire – mais n’est pas judicieux à tous les coups. Les Allemands ont fait venir 1 000 000 de gens du Moyen-Orient pour faire tourner à plein leur économie. Les Anglais ont préféré perdre sur le plan économique, en tout cas provisoirement, pour rester maîtres de leur politique d’immigration. Ont-ils bien fait ou non ? Il y a des arguments valables des deux côtés et c’est un choix politique.

  10. @ Tipaza | 09 septembre 2017 à 17:28
    Lorsque vous écrivez, en réponse à Robert Marchenoir : « Il applique là de mauvaise façon sa théorie du « en même temps » français et européen », vous avez parfaitement raison, d’autant qu’il est toujours intéressant de connaître la feuille de route fixée par le Conseil de l’Union européenne à la France de Macron pour 2017-2018, comme auparavant de Hollande ou Sarkozy.
    Il suffit de suivre les informations sur le site L’Observatoire de l’Europe pour trouver cet article qui s’intitule « Les demandes de Bruxelles à la France pour 2017-2018 : réduire encore les dépenses, impôts, charges et normes 05/09/2017 », à cette adresse :
    http://www.observatoiredeleurope.com/notes/Les-demandes-de-Bruxelles-a-la-France-pour-2017-2018-reduire-encore-les-depenses-impots-charges-et-normes_b16958809.html
    Ce titre conduit par un lien hypertexte au document officiel (directement téléchargeable en PDF) adressé à la France. Comparez-le au « programme » de Monsieur Macron et vous pourrez observer la marge de manœuvre qui lui est généreusement octroyée !
    Encore heureux qu’il soit rédigé en français et non pas en anglais, langue utilitaire de l’Union européenne et de ses superstructures.
    Bonne lecture.

  11. @ Claude Luçon | 09 septembre 2017 à 17:51
    Que voilà un excellent commentaire engagé, sensible, correct, humain, réaliste et concret.
    J’espère que nous en aurons beaucoup d’autres comme celui-là.

  12. @ Claude Luçon | 09 septembre 2017 à 17:51
    Il en est du mot « intellectuel » comme du mot « savant » pour un scientifique. Il est sémantiquement chargé et très imprécis. Le mot savant est en général appliqué aux scientifiques (exemple Einstein), mais ce qualificatif ne rend pas compte de la pensée scientifique du personnage.
    Les écoles d’ingénieurs sont censées former les esprits dans la culture de la rigueur scientifique. Toutefois, pour ce qui me concerne, j’ai abandonné ces études en 1967, alors que le président des élèves-ingénieurs de mon école contestait au directeur général le droit d’entretenir des relations avec les responsables de l’industrie… Mais c’étaient les prémices de 1968 !
    Ceci étant, il n’est pas inintéressant de lire l’article ci-après sur l’islamisme terroriste. On peut alors être moins optimiste que vous quant à sa disparition. D’autant que nombre de nos « intellectuels » n’intègrent pas toutes les dimensions du problème :
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/08/28/31003-20170828ARTFIG00173-du-11-septembre-2001-a-barcelone-retour-sur-15-ans-de-djihadisme.php
    Ce « problème » revêt une dimension mondiale du fait de la répartition du monde musulman et de l’action de sape menée dans ces sociétés, en Egypte avec les Frères musulmans ou en Indonésie. Lire à ce sujet l’article « Menaces sur l’islam à l’indonésienne » de Martine Bulard et Mary Beyer dans Le Monde diplomatique d’août 2017.

  13. @ Lucile | 09 septembre 2017 à 18:17
    L’avis d’un banquier, mais quel banquier ? Un grand banquier d’affaires ? Je vous donne un exemple : le Groupe Carlyle ou Carlyle Group en vous laissant le soin de lire l’article de Wikipédia, ne ratez pas la fin de l’article qui vous donne un aperçu sur la manière d’opérer de ces groupes (affaire de l’imprimerie nationale), sachez aussi qu’un frère de Sarkozy était directeur chez Carlyle pendant le mandat de Nicolas.
    Ne comparez pas aussi la politique économique allemande avec celle de la France et de l’Angleterre. L’Allemagne n’est pas embourbée dans d’anciennes colonies et l’Angleterre n’est vivable qu’avec sa coopération étroite avec le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, sans compter sa fraternité avec les USA.
    L’argent, l’homme, la production, les investissements, le profit forment un tout que dirige l’argent qui ne perçoit en l’homme qu’un pion.

  14. @ Robert | 09 septembre 2017 à 18:24
    Merci pour le lien.
    C’est effectivement très édifiant, Macron n’est que la courroie de transmission si on est gentil ou le kapo si on est méchant, de l’U.E .
    Une U.E dont on ne sait toujours pas vers quoi elle veut aller. Pour le moment le seul objectif clair est de nature économique, avec pour corollaire la tentative de déstabilisation économique de la Grande-Bretagne pour faire la démonstration qu’hors de l’U.E il n’est point de salut.
    Les technocrates de l’U.E et les serviles gouvernants qui vont avec, se veulent des modèles, modèles dans la lutte contre le réchauffement climatique, modèles au sujet des droits de l’homme, modèles dans l’ouverture.
    Ils oublient qu’il n’y a de modèle que celui qui réussit et pour le moment l’U.E est la zone qui a la croissance qui est la plus faible à cause d’un Euro largement surestimé et d’un fort déséquilibre économique entre les différents pays.
    Reste le problème de l’invasion d’immigrés musulmans qui, comme le souligne R. Camus vont atteindre une niveau de peuplement qui modifiera la culture des pays dans lesquels ils s’installent.
    Des gens qui n’ont pas réussi à bâtir une société moderne chez eux, depuis plus de deux générations d’indépendance peuvent-ils réussir chez nous ??
    Nous nous acheminons vers un pourrissement plus ou moins rapide de nos sociétés et de notre culture.
    Le désert gagne, pas seulement le désert climatique mais aussi le désert culturel.

  15. Vous êtes bien courageux, cher P. Bilger, d’inviter Renaud Camus.
    Pour cent fois moins, d’autres se sont fait exclure des médias à vie.
    Entretien de haute qualité, avec les bonnes questions que vous savez toujours poser et des réponses exceptionnelles de clarté et d’intelligence.
    On peut ne pas être d’accord sur tout ce qu’a dit Renaud Camus dans cet entretien, mais quelle hauteur d’esprit.
    Cordialement.

  16. Quelle époque pitoyable où l’on se sent obligé de justifier un dialogue avec quelqu’un ayant des opinions différentes des siennes par crainte de l’ostracisation.
    Le pire, et en même temps sans surprise car habituel lors des « révolutions » qui ne sont que l’accaparement des privilèges de la classe dominante par la bourgeoisie grâce à la crédulité du peuple à qui l’on fait miroiter la « liberté » mais qui se retrouve avec des miettes, est que ce terrorisme intellectuel n’est que le résultat de l’exigence – et non de la demande – de « liberté » de la bourgeoisie soixante-huitarde qui n’a été qu’un écran de fumée pour prendre le pouvoir intellectuel et surtout moral de ce pays et qui ne veut plus le lâcher bien sûr.
    Et plus le pouvoir lui échappe plus le classe dominante devient totalitaire.
    C’est l’instinct de survie qui va de n’importe quel être vivant à n’importe quel ensemble d’êtres vivants.
    Plus le danger d’extinction est proche, plus on est dangereux.
    C’est quasiment ce qui s’est toujours passé dans l’histoire de l’humanité et c’est donc ce qui est en train de se passer avec la clique soixante-huitarde qui perd le pouvoir.
    Macron n’est qu’un des derniers râles d’agonie d’un corps qui refuse le tragique et la fatalité de la vie et donc de la mort face auquel il ne peut rien.

  17. « …n’était-ce pas suicidaire ? Tant pis. Je me suis jeté »
    Il y a une dose de suicidaire dans le courage, et de courage dans le suicide. Mais il y a aussi autre chose dans le courage et dans le suicide : le désir de surmonter l’adversité.
    Le suicide, c’est l’ultime demande, je ne parle pas des tentatives pour être aidé, c’est l’ultime tentative pour ne plus être dérangé, se protéger des coups du monde en lui fermant la porte.
    Le courage suicidaire peut donner la mort physique ou sociale. Le courage de se suicider peut donner une tentative de suicide manquée soit une mort symbolique : on rate même sa sortie, la honte ultime… Ca peut y faire réfléchir à deux fois.
    Non, pour agir, à un moment, il faut soit oublier les conséquences, soit faire malgré, en un geste moins de panache que mitigé de suicide.
    Qu’est-ce qui peut bien motiver cela ?
    L’amour du monde, de la liberté ou d’un autre. Qu’est-ce qui peut bien tarir tout cela ?
    Comme le mot l’indique, les traversées du désert, et d’autant que peuplées de mirages.
    Je ne sais si elle est psychologiquement vraie, mais on peut néanmoins essayer de suivre la formule « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ».
    Sacré Guillaume !

  18. Monsieur Philippe Bilger : bravo l’artiste !
    En une heure d’interview vous réussissez à ne pas aborder le fond de la pensée qui fait polémique chez Renaud Camus : le grand remplacement. Certes elle ne se résume pas qu’à cela, mais n’empêche sa focalisation sur ce thème – à tort ou à raison – est quand même son élément central, et plus précisément ce qu’il a de plus clivant.
    J’ose une uchronie : interviewant feu Althusser, vous auriez certainement omis de l’interroger sur le lénino-marxisme et le stalinisme.

  19. @ Noblejoué
    Put**n, on a des numéros ici !… En dehors de moi bien sûr.
    « Le courage suicidaire peut donner la mort physique ou sociale. Blablabla (…) Qu’est-ce qui peut bien motiver cela ? »
    Bon écoute gamin, je sais pas quel âge tu as mais tu arrêtes ta crise d’adolescence, tu vas voir tes parents, tu leurs dis : « Papa, Maman, Papa, Papa, Maman, Maman… » J’ai oublié quelque chose ?… Bref, tu leurs dis : « JE VOUS AIME ! » et ils te répondront la même bêtise et ta vie sera bien meilleure ensuite et tu nous feras plus ch….
    Voila, ça c’est une leçon de vie !…Vous pouvez m’appeler « Grand Frère » si ça vous fait fantasmer comme à la TV mais mes tarifs sont moins élevés et ont de bien meilleurs résultats à long terme je peux vous le garantir, que la plupart des psys.

  20. Robert Marchenoir

    @ Tipaza | 09 septembre 2017 à 17:28
    Vous vous obstinez à faire semblant de ne pas comprendre. Le problème n’est pas Macron. Le problème, ce sont les Français.
    Evidemment qu’il est fortement déconseillé de dire aux gens qu’ils sont des cons si l’on veut obtenir leur adhésion. Personne ne nie cela.
    Le problème est que depuis des décennies que le problème se pose (le problème de l’étatisme, de la dépense publique, de la dette, en bref du communisme — vous n’aimez pas le mot mais c’est bien ça le problème), il y a eu des tripotées de dirigeants de toutes couleurs politiques, de tous styles, d’universitaires, d’intellectuels, d’administrateurs, d’économistes et tutti quanti qui ont exposé le problème aux Français sur tous les tons, du plus onctueux au plus cassant, du plus optimiste au plus pessimiste, du plus technocrate au plus politique, du plus imagé au plus austère, du plus conciliant au plus intransigeant, du plus fraternel au plus hautain, du plus respectueux au plus arrogant, et j’ajouterai : du plus de-gauche au plus de-droite.
    Et quelle a toujours été la réponse, du moins la réponse massive, majoritaire ? « Va chier ».
    Et quel a toujours été le misérable, le ridicule prétexte ? Ouiiin… le monsieur il nous a mal parlé, il faut respecter les « travailleurs ». C’est à peu près aussi honnête que les braves musulmans « modérés » qui réclament le « respé », tout en travaillant dans l’ombre à la destruction de la France.
    Vous comprendrez donc que je rigole doucement lorsque Macron, qui n’est libéral qu’à l’aide d’un surpuissant microscope électronique, se fait reprendre par les chochottes outragées du socialisme universel, sous prétexte qu’il a rappelé une vérité connue de tous en la soulignant d’un zeste de son arrogance naturelle.
    Comme si les milliers de responsables politiques, administratifs, économiques ou universitaires qui ont dit la même chose dans le courant du demi-siècle écoulé, mais en prenant des gants beurre frais, en faisant preuve de la plus parfaite mesure, d’une rigoureuse neutralité scientifique et d’une parfaite empathie avec leurs compatriotes, avaient obtenu davantage de résultats !
    Ceux qui font semblant de s’indigner des mauvaises manières de Macron, ceux qui réclament leurs sels parce qu’ils sont confrontés à un dirigeant qui leur dit (à mots couverts) la déplaisante vérité, ceux-là oublient commodément qu’il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, comme disait le grand libéral français Frédéric Bastiat.
    Il y a le dernier pet de travers de Macron, qui mène au bord du collapsus les cohortes de socialistes de droite et de gauche, et il y a la surdité volontaire, prolongée, agressive et mafieuse des mêmes cohortes socialistes, qui, contrairement à ce qu’elles prétendent, ne consentent nullement à lâcher leur sale pogne sur l’argent gratuit des autres, même lorsqu’on le leur demande gentiment.
    La ficelle est vraiment énorme, vous comprenez… Je commencerai à croire en la sincérité de tous ces gens-là lorsqu’ils nous diront : je veux et j’exige une réduction massive de la dépense publique, j’approuve sans réserve tout ce que Macron, Marine Le Pen ou Adolf Hitler pourront faire en ce sens, et j’en profite pour conseiller à l’actuel président de la République de contenir ses écarts de langage, s’il veut être efficace dans ce but.
    Malheureusement, c’est la première partie de cette proposition qui manque toujours, et on la cherche d’ailleurs en vain dans votre hypocrite commentaire.
    Bizarrement, les gens comme vous qui se rebiffent contre le soupçon d’autoritarisme discernable chez Macron sont les mêmes qui se liquéfient d’émotion face à l’authentique autocratie de Vladimir Poutine. Il faut croire que, de même que leur « empathie » et leur « solidarité » consistent surtout à être généreux avec l’argent des autres, ils aiment le fouet de la dictature surtout lorsque ce sont d’autres qui en souffrent.
    Reste que Macron a été élu, et qu’une partie de ses suffrages vient de la partie relativement libérale de la population. Laquelle semble se rebiffer à son tour. Il n’y a pas que les « travailleurs » qui ont le droit d’être révolutionnaires. Les authentiques producteurs ont ce droit aussi. On va peut-être redécouvrir que la lutte des classes a du bon, lorsque ce sont ces derniers qui la gagnent.
    Je rappelle que ce n’est pas Marx qui a inventé la notion de lutte des classes ; il n’a fait que l’usurper au profit de son dégoûtant programme. Ce sont les libéraux qui ont expliqué, avant lui, comment la lutte des classes mettait aux prises les fonctionnaires et les politiciens (parasites, inutiles) et les véritables producteurs de richesses (qu’ils soient salariés, travailleurs indépendants ou chefs d’entreprise).
    C’est ce sale petit secret que vous êtes en train de découvrir ; je conçois que cela vous déplaise.
    @ Robert | 09 septembre 2017 à 18:24
    L’Union européenne a parfaitement raison de demander à la France de réduire sa dépense publique. Vous pensez qu’il faut a) la maintenir, b) l’augmenter ? Si c’est le cas, pourriez-vous conforter votre point de vue par des arguments étayés sur des faits ? Pourriez-vous nous expliquer pourquoi il serait bon, sain et conforme aux intérêts des Français que pas un seul budget de l’Etat n’ait été à l’équilibre depuis quarante ans ?
    Rejeter cette politique simplement parce que Bruxelles l’approuve, c’est d’un infantilisme sidérant. Le jour où « les technocrates de Bruxelles » vous expliqueront qu’il ne faut pas mettre les doigts dans la prise pendant que vous prenez votre douche, vous allez vous électrocuter juste pour leur démontrer qu’ils ont tort ?

  21. @ Trekker | 10 septembre 2017 à 00:00
    Vous êtes probablement sourd mais pas muet.
    Si vous aimez la clarté des propos lisez Ivan Rioufol le 7 septembre 2017 22h00
    « Un venin coule, depuis plus de trente ans, dans les veines de la France maltraitée. Ses gestes s’alourdissent, sa vue se brouille, sa raison vacille. Mais des faux gentils persistent à lui injecter d’amères humeurs sur son passé, ses pensées, ses arrière-pensées. Ces belles âmes perverses veulent la nation à genoux, afin qu’elles se voient grandes. »
    J’aimerais entendre une interview de Renaud Camus par Ivan Rioufol mais serait-elle diffusable en France où l’interdit est roi, pour exemple le mot race qui est devenu un tabou !

  22. Qu’ajouter de plus : bravo à Philippe pour cet entretien avec Renaud Camus qu’aucun journalope couché soumis n’aura le courage d’envisager, préférant l’inquisition, l’ostracisation, la soumission, la collaboration avec ce monde infesté et infecté par le gauchisme régnant en maître dans les institutions, la culture, l’éducation, les moeurs, la pensée totalitaire de gauche à sens unique seule autorisée.
    Bravo à Renaud Camus un vrai résistant à toutes ces charias gauchistes qui s’acharnent à le détruire en vain !
    Et bravo à Claude Luçon qui nous a offert un superbe message : Claude Luçon | 09 septembre 2017 à 17:51.
    Merci à vous tous pour ce grand moment d’espoir et de liberté ! ça doit faire enrager plus d’un gauchiste, que du bonheur !

  23. @ Robert Marchenoir | 10 septembre 2017 à 09:54
    Ce qui est certain c’est que vous êtes complétement cinglé et obsédé par le marxisme, le communisme et les commentateurs de ce blog que vous aspergez d’insultes périodiquement ! Vous devez vous droguer pour avoir de telles variations d’humeur ! Quant à vos favoris politiques, ils changent trop souvent pour que l’on puisse donner un crédit à vos choix !
    Vous devriez vivre dans une maison en verre pour éviter que Staline ne se cache derrière vos portes pour vous espionner.

  24. AFP, publié le dimanche 10 septembre 2017 à 10h56
    « Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb souhaite « pouvoir muter et radier un fonctionnaire radicalisé » lorsque celui-ci exerce des missions de sécurité, explique-t-il dans un entretien au Parisien de dimanche. »
    Et alors ? Cela sert à quoi ?
    Nous sommes sauvés !

  25. @Claude Luçon
    « Drôle de conception de l’économie nationale qui oublie de nous dire combien de milliards issus de notre économie partent à l’étranger au lieu de nous aider à réduire la dette nationale »
    On parle en effet très peu de cette perte pour notre économie nationale.
    L’aide publique au développement en France atteint annuellement 9 milliards € et ce n’est bien entendu pas la seule ressource complémentaire pour les pays en voie de développement dont les ressortissants vivent (et parfois travaillent) sur notre sol.
    Le Fonds international pour le développement agricole (ONU) a chiffré les transferts d’argent des émigrés résidant en France comme suit :
    2,3 milliards € pour le Maroc
    1,6 milliard € pour l’Algérie
    1,3 milliard € pour la Tunisie
    0,5 milliard € pour le Sénégal
    0,3 milliard € pour le Mali
    J’avais lu quelque part, mais je ne parviens pas à retrouver la source, que la moitié des sommes reçues au Mali servait à construire des mosquées !!

  26. Franck Boizard

    Je vous l’ai écrit souvent : pour moi, vous êtes de ces bourgeois centristes naufrageurs de la France, par votre refus des solutions radicales alors que notre situation dramatique appelle de telles solutions.
    Mais je vous reconnais, sans aucune réserve, et je vous apprécie pour cela, un authentique amour de la liberté d’expression. Gardez-le précieusement, il devient de plus en plus rare et ce qui est rare est précieux.

  27. Franck Boizard

    @ Robert Marchenoir | 10 septembre 2017 à 09:54
    Si « le problème, ce sont les Français », rien ne vous oblige à continuer à les fréquenter. Il y a 193 Etats inscrits à l’ONU.

  28. Marc GHINSBERG

    @Patrice Charoulet
    Je crois me reconnaître derrière le commentateur auquel vous faites allusion. Votre message, que j’apprécie, démontre que nous pouvons être en désaccord et éprouver une estime mutuelle avec notre contradicteur. Si cela pouvait être contagieux…

  29. sbriglia @ Wil

    « Quelle époque pitoyable où l’on se sent obligé de justifier un dialogue avec quelqu’un ayant des opinions différentes des siennes par crainte de l’ostracisation. » (Wil)
    Pour cette simple phrase il vous sera beaucoup pardonné, Wil !

  30. @ Robert | 09 septembre 2017 à 19:04
    « Les écoles d’ingénieurs sont censées former les esprits dans la culture de la rigueur scientifique. Toutefois, pour ce qui me concerne, j’ai abandonné ces études en 1967, alors que le président des élèves-ingénieurs de mon école contestait au directeur général le droit d’entretenir des relations avec les responsables de l’industrie… Mais c’étaient les prémices de 1968 ! »
    Etrange attitude pour le président des élèves-ingénieurs de votre école !
    Nous, nous étions tenus de faire un stage d’un mois en usine chaque année au cours des vacances d’été pour complèter notre formation.
    Mais je suis passé par là bien avant 68.
    Vous seriez étonné de savoir qu’aujourd’hui ce sont nos hauts fonctionnaires de l’Education nationale, celle de Najat, qui se sont efforcés de couper les liens entre les écoles d’ingénieurs et l’industrie.

  31. @ Robert Marchenoir | 10 septembre 2017 à 09:54
    Il me paraît évident que vu les limites de votre argumentation, il n’est guère possible d’avoir une discussion saine et sensée avec vous qui êtes obnubilé par votre assurance d’être seul à détenir LA VÉRITÉ.
    Il vous est sans doute aisé de mépriser et d’ostraciser vos contradicteurs en les prenant pour des demeurés, qui plus est atteints d’infantilisme. Je ne donnerai donc pas dans la polémique stérile avec vous, qu’à présent je crois atteint de sénilité, peut-être précoce.
    Cependant je daignerai vous inviter à lire un document paru sur le blog du Monde diplomatique ce 7 septembre et intitulé « Retour de bâton pour la Silicon Valley ».
    http://blog.mondediplo.net/2017-09-07-Retour-de-baton-pour-la-Silicon-Valley
    Je ne doute pas un instant de votre poussée d’urticaire à la simple lecture du nom de son auteur que je vous laisse le soin de découvrir.
    Concernant Monsieur Macron que vous chérissez tout particulièrement, voici ce qu’il en écrit :
    « Pour saisir l’étendue du pouvoir culturel de la Silicon Valley, il suffit de constater qu’aucun homme politique sensé n’ose aller à Wall Street pour une séance photo, alors que tous vont à Palo Alto pour annoncer leurs dernières mesures favorables à l’innovation. Emmanuel Macron veut faire de la France une start-up, non pas un fonds d’investissement. Aucun autre discours n’a cette capacité à rendre les politiques centristes néolibérales à la fois attrayantes et inévitables. Les politiciens, malgré leurs protestations face au monopole de la Silicon Valley, n’offrent pas d’alternative. Et M. Macron n’est pas le seul : de Matteo Renzi en Italie à Justin Trudeau au Canada, tous les hommes politiques de premier plan qui prétendent rompre avec le passé scellent un pacte implicite avec les géants de la technologie, ou du moins leurs idées. »
    A chacun ses références. Les miennes sont humanistes et républicaines. Point final.

  32. @ Robert Marchenoir | 10 septembre 2017 à 09:54
    J’ai fini la lecture de votre commentaire plié en deux de rire.
    Vous avez la verve et la truculence de Frédéric Dard, un de nos plus grands écrivains contemporains, injustement oublié, et « en même temps » vous avez la mauvaise foi de l’évêque Cauchon qui condamna Jeanne d’Arc au bûcher au motif officiel qu’elle portait des vêtements d’homme.
    Revenons à Emmanuel Macron qui commence à poser un vrai problème, non seulement sur le fond, c’est la règle en politique, mais aussi sur la forme.
    J’avoue avoir été surpris par son comportement. Il se « sarkozyse » par des écarts de langage inutiles qui relèvent plus la vanité d’un pouvoir mal intégré que la nécessité du combat politique. Il finira rapidement par se faire traiter de petit c.., et ce sera mérité. Ne me dites pas que j’en suis un vieux, je répondrai que j’ai au moins le mérite d’avoir duré, ce dont il n’est pas sûr.
    Sur le fond à présent ; il manie le « en même temps » avec une virtuosité oratoire et une mauvaise foi qui vaut la vôtre et qui donne le tournis en voulant atteindre deux objectifs et un seul but, ce qui est beaucoup pour un seul homme. Le trois en un, même les marchands de lessive n’osent plus faire leur publicité sur ce thème.
    Qu’il faille faire des réformes structurelles, ni les cyniques ni moi ne le contestons.
    Que ces réformes doivent être faites suivant des directives et des normes de l’U.E, voilà qui est plus contestable. Et ce ne sont pas les Grecs qui diront le contraire, eux que tout le monde plaint à présent, y compris Moscovici qui vient de s’apercevoir que les contraintes exercées sur la Grèce n’avaient rien de démocratique (sic).
    La proposition de Macron n’est pas seulement de réformer la France, mais « en même temps »de la réformer dans un sens communautaire, ce qui veut dire suivant les normes allemandes. Ce « en même temps »-là, double objectif, ne passe pas chez les souverainistes, pas plus fainéants que les européistes et beaucoup moins cyniques.
    Remarquez que les normes allemandes, sous la pression des élections qui arrivent, se rapprochent des françaises, l’influence des cyniques et surtout des fainéants se faisant sentir, avec par exemple l’adoption d’un smic allemand récemment.
    Ce double objectif de réformes françaises dans un alignement européen est poursuivi dans un but avoué, celui de faire une Europe fédérale, budget compris.
    Là, les cyniques et fainéants qui sont aussi les cochons de payants se disent qu’une assemblée européenne décidant de lever des impôts fera de la France au mieux un Land allemand, au pire une colonie, et ils sont naturellement contre.
    Pour le moment, Merkel, fine mouche, a tendu sa toile d’araignée (je m’essaie au style Frédéric Dard) dans laquelle viendra se prendre Macron. Une fois qu’il aura fait les réformes qu’elle souhaite, pour une Europe qu’elle souhaite, elle lui expliquera que la fédéralisation de l’U.E entraînant trop de transfert d’argent de l’Allemagne vers les pays du Sud, elle n’en veut pas.
    Enfin, un dernier point et non le moindre, il concerne l’immigration invasive de musulmans, souhaitée par Merkel qui vient de déclarer, aujourd’hui, que ceux qui ne se soumettront pas aux règles qu’elle a définies via la Commission pourraient être privés d’aide financière, visant ainsi directement les pays de l’Est.
    La soumission à Merkel doit être totale y compris dans le suicide du grand remplacement dénoncé par R. Camus auquel Macron se prête avec ses hotspots d’accueil sur place !!
    Alors, le non à Macron relève de l’instinct de survie et « en même temps » de la rationalité la plus lucide.
    PS : Ne cherchez pas à vous débarrasser de vos contradicteurs en essayant d’électrocuter, Robert !

  33. Les gens qui crient haro sur le baudet Renaud Camus pour sa vision des conséquences d’un Grand Remplacement – que chacun peut constater de son côté à condition de retirer ses épaisses lunettes roses – en lui faisant des procès en sorcellerie raciste et en l’invectivant d’imprécations menaçantes seraient bien inspirés de tirer des enseignements de certaines manifestations épidermiques constatées ces jours-ci à l’encontre des « blancs » résidant dans certaines îles des Caraïbes et de méditer sur ce que leur transposition à l’échelle de la Métropole pourrait donner…

  34. M.Camus voudrait arrêter le temps, mais il faudrait qu’il nous dise à quelle période il lui serait agréable de figer le monde de façon à ce que l’inquiétude qui le ronge disparaisse ??
    La civilisation pour lui doit donc être étanche, immobile, uniforme, etc. Quel triste sire ! Quelle triste figure !
    Qui voudrait le rassurer et l’informer qu’après lui comme avant lui les hommes continueront à s’agiter, produire, détruire et construire ? son maître Roland Barthes a oublié de le faire…
    Après l’avoir écouté je m’interroge et conjecture sur la question du bonheur. Serait-il possible que le bonheur soit de ne pas le connaître ? Il me semble que c’est une chance que je ne goûte pas assez !

  35. Robert Marchenoir

    @ Franck Boizard | 10 septembre 2017 à 12:59
    « Si « le problème, ce sont les Français », rien ne vous oblige à continuer à les fréquenter. Il y a 193 Etats inscrits à l’ONU. »
    Décidément, c’est une manie… Combien de fois avez-vous manifesté ainsi votre fantasme de m’expulser de mon propre pays ? Je reconnais là la délicieuse propension des Français au totalitarisme : leur communisme incarné, ainsi qu’on dit des ongles, les conduit régulièrement à l’ignominie que vous venez de proférer.
    Ce n’est guère original ; c’est également d’une profonde sottise. Soixante-cinq millions de personnes pensent que pour résoudre leurs problèmes, il leur suffit d’exiler au Kamtchatka les importuns qui leur disent leurs quatre vérités ; ou bien, plus simplement, ceux qui ne pensent pas comme eux.
    Il est à craindre, cependant, que les 193 pays du monde ne suffisent pas à disperser les contradicteurs personnels de chacun de ces écervelés. Lesquels ne s’avisent pas, non plus, que les cibles de leur courroux ne les ont pas attendus pour suivre leurs conseils.
    Quand les éléments les plus productifs et les plus intelligents de la nation se seront définitivement établis à l’étranger, d’où leurs enfants ne reviendront pas, nos petits staliniens de poche se retrouveront gros-jean comme devant. Avec, d’un côté, des millions de fonctionnaires, de chômeurs et de retraités dont ils devront payer la subsistance, et, de l’autre côté, des millions d’immigrés improductifs et haineux qui ne se contenteront pas de leur dire des choses déplaisantes sur les blogs.
    Il n’est pas sans rapport de constater que la même bêtise au front de taureau sévit en Russie, pays qui croit très malin d’avoir volé la Crimée à ses voisins, tandis qu’il pousse à fuir en masse, vers le monde libre, les scientifiques, les créateurs d’entreprise et les intellectuels dont il aurait un si grand besoin.
    Résultat, c’est aux Etats-Unis honnis qu’un Russe crée ce qui est peut-être l’entreprise la plus puissante du monde, Google ; tandis que c’est en Russie que les hommes meurent à soixante ans parce qu’ils boivent de l’eau de Cologne pour oublier ; ou que les cancéreux se suicident à l’explosif, parce que la Sécurité sociale locale n’est pas en mesure de leur fournir de la morphine. Mais l’essentiel n’est-il pas de satisfaire le chauvinisme vaniteux et militariste de certains ?

  36. Robert Marchenoir

    @ Tipaza | 10 septembre 2017 à 17:19
    Frédéric Dard me convient parfaitement, et bien des gens ne l’ont pas oublié ; cependant, comme de trop nombreuses personnes, vous semblez croire que « de mauvaise foi » signifie « pas d’accord avec vous ».
    Je constate que vous continuez à vous défiler. Vous vous dites en faveur de « réformes », et même de « réformes structurelles » (c’est ronflant, ça impressionne), mais vous vous gardez bien de nous dire lesquelles.
    Etes-vous, oui ou non, en faveur d’une baisse massive de la dépense publique ? Il n’y a que cela qui importe en matière de « réformes ». (Au passage, je rappelle que ce n’est pas le cas de Macron, qui n’envisage qu’une baisse homéopathique du budget de l’Etat).
    Vous noyez le poisson en nous causant de l’Europe. Ce n’est pas parce que l’Union européenne honnie réclame à la France une baisse de ses dépenses publiques qu’il faut les augmenter. Ce n’est pas parce qu’Hitler aimait Mozart qu’il faut brûler ses disques (je ne parle pas des disques de Hitler).
    Pour votre information, je ne suis pas européiste. En revanche, je ne crois pas, comme le Front national ou les « souverainistes », au socialisme dans un seul pays. Ce n’est pas parce que nous mettrions fin à l’immigration de masse et que nous regagnerions notre souveraineté au sein de l’Europe, que nous pourrions pour autant continuer à jeter par les fenêtres, avec abandon, un argent que nous n’avons pas.
    Les étatistes ont menti pendant des décennies aux Français en leur faisant croire, dans leurs propres termes, que « la dette publique n’avait aucune importance, qu’on ne la rembourserait jamais ». Les « souverainistes » (je mets ce mot entre guillemets : c’est bien le moins, pour des gens qui sont nombreux à prôner l’asservissement à la Russie) repassent une deuxième couche sur la tartine de mensonges, en faisant croire aux Français (qui ne demandent que cela) que seuls les étrangers sont responsables de leurs maux : les immigrés, les gnomes de Bruxelles. Une fois débarrassés de l’une et de l’autre engeance, eh bien on pourra continuer à se vautrer dans le socialisme comme avant.
    Le premier enfumage était criminel, et je pèse mes mots ; le second l’est tout autant, et ravale les « souverainistes » au rangs de laquais du « système », voulant simplement devenir califes à la place du calife.
    Quant à Merkel, je conçois qu’il soit jouissif de la peindre en nazie, et de diffuser des photos d’elle nue (je fais allusion à certains blogs de « réinformation »). Un minimum d’honnêteté imposerait de lui tirer un coup de chapeau : c’est elle qui vient de déclarer son intention d’empêcher définitivement la Turquie de rejoindre l’Union européenne ; ce n’est aucun des présidents français, actuel ou passés…

  37. Robert Marchenoir

    @ Robert | 10 septembre 2017 à 16:23
    « ll me paraît évident que vu les limites de votre argumentation, il n’est guère possible d’avoir une discussion saine et sensée avec vous qui êtes obnubilé par votre assurance d’être seul à détenir LA VÉRITÉ. »
    …dit le monsieur qui commence ainsi un commentaire renfermant uniquement des attaques personnelles, et où il ne se donne pas la peine de fournir un seul fait ou argument pour tenter de réfuter mes propos.
    Vous êtes de ces socialistes qui sont tout étonnés de rencontrer une résistance résolue à leurs sottises, habitués que vous êtes à discuter entre vous, entre personnes d’accord d’avance sur tout.
    Il est comique de vous voir reprocher à vos adversaires d’être persuadés de dire la vérité. Encore heureux que je sois persuadé de dire la vérité ! Et, contrairement à vous, je le prouve.
    On attend toujours, de votre part, une argumentation quelconque à l’encontre de la baisse nécessaire de la dépense publique, qui faisait l’objet de mon intervention. Au lieu de cela, vous nous vaporisez les slogans habituels selon lesquels vous seriez « humaniste » et « républicain ».
    L’humanisme et la république n’ont jamais consisté à consacrer 57 % du PIB à la dépense de l’Etat, ni à voter des budgets constamment en déficit depuis quarante ans. Vous vous moquez du monde.
    Autre truc gauchiste habituel, vous détournez la conversation en nous balançant un article qui n’a rien à voir. Quel rapport entre le prix de l »immobilier dans la Silicon Valley, l’exploitation des données personnelles par les géants du numérique, et l’excessive dépense publique française ? Sous prétexte qu’il y aurait des critiques à faire à Google et Facebook, la France aurait raison de conserver une fonction publique obèse et génératrice de chômage ?
    Au demeurant, cet article est de très mauvaise qualité. Il ne manque pas d’analyses pertinentes, informées et critiques sur les dangers posés par les entreprises numériques américaines en position d’oligopole. Ce que vous nous avez pêché là est un torchon communiste et anti-américain, qui brode pour la millième fois sur le thème : le capitalisme va s’effondrer, vous allez voir ce que vous allez voir.
    Evidemment, si vous allez chercher vos informations dans Le Monde diplomatique, le journal qui a ouvertement soutenu Fidel Castro… Humaniste et républicain, vous disiez ?
    @ mektoub | 10 septembre 2017 à 11:36
    « Ce qui est certain c’est que vous êtes complétement cinglé et obsédé par le marxisme, le communisme et les commentateurs de ce blog que vous aspergez d’insultes périodiquement ! Quant à vos favoris politiques, ils changent trop souvent pour que l’on puisse donner un crédit à vos choix ! »
    Vous devriez montrer un peu moins d’arrogance, pour quelqu’un qui vient d’arriver sur ce blog. Vous devriez aussi éviter, dans la même phrase, de m’insulter tout en m’accusant, de façon infondée, d’insulter les autres. Concernant le marxisme, vous voudrez bien m’excuser de prêter beaucoup d’attention à une idéologie qui a déjà fait cent millions de morts, et qui continue malgré cela de bénéficier de la complaisance de millions de personnes. Dont la vôtre, apparemment.
    Enfin, il serait bon que vous essayiez de comprendre ce que disent les gens avant de les invectiver de façon aussi insolente que péremptoire. Non seulement je ne change pas constamment de favoris politiques, contrairement à ce que vous prétendez, mais je n’ai pas de favoris politiques. Justement.
    J’ai des convictions, qui sont constantes, et qui se basent sur la recherche de la vérité. C’est évidemment un peu plus difficile que de hurler, avec constance, « Machin au pouvoir », ou « Trucmuche est une ordure (et il sent des pieds) ».
    Ah ! et au passage, parce que c’est le sujet de ce billet, et qu’on risquerait de l’oublier, mes convictions rejoignent, entre autres, celles de Renaud Camus. Comme j’ai déjà eu l’honneur de le faire savoir.

  38. En votant pour Macron, on ne pouvait pas jouer gagnant : on pouvait penser que ça irait mieux d’un côté (économie) mais « en même temps » plus mal de l’autre (immigration incontrôlée, paupérisation d’une partie de la classe moyenne). Presque une situation de double contrainte selon moi.
    En fait, après quelques mois, j’ai le pressentiment que les résultats seront en demi-teinte : Macron ne prend pas le chemin de réformes économiques énergiques, il ne redressera donc pas beaucoup l’industrie, et la dette continuera d’augmenter, quoique peut-être un peu moins ; les impôts de même, ce qui empêchera l’économie de vraiment repartir. En revanche, je me demande si après avoir clamé qu’il calquerait sa politique d’immigration sur celle d’Angela Merkel, Macron n’essayera pas, sans trop de tapage, de diminuer quand même le flux.
    L’article du New York Times, prophétisant encore cinq ans de présidence pour rien en France, lui reproche à mon avis injustement de rendre les contrats de travail plus précaires : l’auteur semble ignorer la situation encore plus précaire des millions de chômeurs. Là où je rejoins l’auteur c’est sur le sentiment de supériorité affiché du Président, qui avait fait espérer avant son élection un nouveau style, mais qui adopte dans son comportement et dans son langage, la morgue coutumière, dit-il, aux détenteurs du pouvoir en France.

  39. hameau dans les nuages

    @ duvent | 10 septembre 2017 à 19:12
    Si je comprends bien, vous êtes prêt à faire d’autres trous dans la coque pour diminuer la pression de la voie d’eau ?
    Comme naturaliser afin de diminuer le nombre d’étrangers dans le plateau de la balance migratoire statistique ?
    Du courage fuyons. Du mektoub. Un gangreneux aura du mal à vous suivre docteur duvent.

  40. Franck Boizard

    @ Robert Marchenoir,
    Aimez-les juste un petit peu, les Français que vous n’arrêtez pas de critiquer comme si vous n’en faisiez pas partie. Ce n’est pas moi qui vous exclus, c’est vous-même.
    Vous faites votre Macron !

  41. @ hameau dans les nuages
    Si vous avez bien compris ce qu’il vous plaît de comprendre…
    Sur cette question je n’ai pas l’intention de vous empêcher de comprendre même mal.
    Il me semble (je précise que n’ai aucune connaissance en matière de navigation…) qu’il est meilleur de regarder la réalité en face, cela permet, en général, de trouver les solutions utiles.
    Par ailleurs, il n’existe rien de plus détestable qu’un discours surfant (métaphore aquatique pour vous plaire !) sur la peur, et plus que la peur de l’autre, la peur de soi.
    Une personnalité comme celle de M. Camus, qui n’est pas précisément un modèle en matière d’espérance, ne peut certes pas conduire à la production d’idées neuves et constructives.
    Voyons plutôt ce qui peut naître du CHAOS, soyons courageux, ouvrons les yeux, et cessons une lutte perdue contre la réalité.
    Il suffit d’entendre une imbécillité comme « parti de l’innocence » pour se dire que voilà ce dont nous avons besoin, un « pleutre innocent », et pourquoi pas finalement si de grands hommes aux petits pieds se lèvent comme un seul homme…

  42. @ Robert Marchenoir | 10 septembre 2017 à 09:54
    Ne vous excitez pas comme ça ! Vous êtes en France et tous ces bons « européistes ou internationalistes » restent au fond très gaulois : ils protestent, ils sont contre. Quoi ? Tout !
    Ils disent au pouvoir qu’il aurait dû… quoi ?… Euh ??
    En plus nous sommes à l’age de la souffrance, les psychologues ont remplacé les curés. On ne prie plus, on se plaint ! Le travail fatigue, déprime, burn-out. Mais sans travail on est au chômage et on souffre d’une autre façon. Il y a trop, ou pas assez, de soleil pendant les grandes vacances. Les ouragans n’ont plus de respect pour le citoyen.
    Ciotti le chauve proteste, il fallait se préparer pour Irma, sans dire comment ! En l’accueillant avec des fleurs ? Il aurait su lui, comment dérouter Irma, un rien de charme, un mot doux, un gros sourire et Irma passait à côté de Saint Martin. Ciotti c’est le genre de politicien qui met les pompiers sur place avant le feu, mais qui oublie de protéger ses Niçois un 14 Juillet.
    Hulot va remettre de l’oxygène dans l’atmosphère en interrompant le production de pétrole en France, voilà la solution ! En accord avec la COP21 il extraira de l’oxygène là où il n’y a pas de pollution, la mettra en bouteilles, comme l’eau d’Evian, puis revendra les bouteilles dans les supermarchés des villes et pays pollués. Les Chinois seront les plus grands clients et nous aideront à développer notre commerce international et réduire la dette nationale. Vendre de l’oxygène aux Chinois vaudrait mieux que de vendre des cochons aux Russes. Les Chinois sont bien plus nombreux !
    Nous sommes en France Robert, dans l’ex-pays de Descartes, songez-y, le pays de l’illogique depuis 1968, depuis Cohn-Bendit le sage inutile.
    Au passage arrêtez quand même de faire de Poutine un épouvantail, il n’effraie que vous, reportez-vous sur le Nord-Coréen, il est plus pittoresque et surtout plus dangereux, si vous avez vraiment besoin d’un souffre-douleur ou d’un punching-ball virtuel.

  43. Jean-Baptiste Blais

    Cher Philippe Bilger,
    « Qu’on se rassure : je ne suis pas devenu Renaud Camus. Il n’était pas contagieux. »
    Pourquoi une telle chute qui invalide à mon sens les propos précédents de votre billet ?
    Bien sincèrement.

  44. Robert Marchenoir

    @ Franck Boizard | 11 septembre 2017 à 09:45
    « Aimez-les juste un petit peu, les Français que vous n’arrêtez pas de critiquer comme si vous n’en faisiez pas partie. Ce n’est pas moi qui vous exclus, c’est vous-même. »
    Vous confondez la haine et l’auto-critique. Il est fascinant de voir à quel point vous adoptez les vices intellectuels que vous dénoncez par ailleurs chez vos ennemis (mais vous n’êtes pas le seul).
    La totalité du réactionnariat s’insurge, à juste titre, contre le chantage moral, affectif (et crypto-religieux) auquel se livre le « système » : vous êtes opposé à l’immigration de masse ? c’est que vous êtes un intolérant, un xénophobe, égoïste et « fermé à l’Autre » (majuscule de rigueur) ; vous n’aimez pas assez les étrangers. Je constate que vous n’êtes pas le dernier à dénoncer ce tripotage intellectuel et politique.
    Et que faites-vous, à l’instant ? Sous prétexte que je critique la préférence française pour la dépense publique et le chômage (préférence difficile à nier, documentée au-delà de tout doute depuis des décennies), vous m’accusez de ne pas assez aimer mes compatriotes.
    Comme s’il était question d’amour !… Il s’agit d’économie et de politique ; autrement dit, d’intérêts. Mais ceux qui ont des intérêts cachés à défendre déplacent la question sur le terrain moral : il faudrait aimer tout le monde (axiome chrétien parfaitement dévoyé), par conséquent telle ou telle opinion serait interdite !
    Naturellement, ceux qui adoptent cette posture ne se gênent pas, à leur tour, pour manifester leur haine de qui se met en travers de leurs opinions à eux. L’amour obligatoire comporte des exceptions, apparemment.
    Ne parlons même pas de la haine autorisée, au sein de la « vraie droite », pour les Etats-Unis, la « finance mondialisée », « l’oligarchie cosmopolite », les « bobos », « Micron », les « bourgeois », « Mama Merkel », « George-Deubleyou-Bouche » ou qui sais-je encore.
    Parlons de la haine du peuple français. C’est parmi les patriotes auto-proclamés les plus bruyants, sur les blogs de « souverainistes » ou de sympathisants du Front national, que l’on rencontre le plus souvent les invectives les plus violentes à l’encontre du peuple français dans son ensemble : « les Français sont des veaux », « tant que les frigos sont pleins il ne se passera rien », « c’est bien fait pour leur g… si [ici la description d’une catastrophe en cours ou à venir]« , « j’espère qu’il y aura de plus en plus d’attentats pour que les Français soient bien le nez dans leur m… »…
    Combien de fois n’a-t-on pas lu ce genre de diatribes, pour le coup, haineuses, de la part de gens souhaitant les pires maux à leurs compatriotes parce qu’ils ont eu le tort de ne pas voter pour leur Führer bien-aimé (« Mariiine » en général, mais ça peut être aussi bien Fillon, ou tout autre personnage désigné par le politiquement correct de droite) ? Vous-même, sur votre blog, vous donnez libre cours aux deux catégories d’invectives.
    Ce sont les peuples libres qui se livrent à leur auto-critique, et c’est la civilisation européenne, occidentale, qui a porté à son plus haut point cette capacité à séparer l’amour-propre de la réflexion distanciée sur ses comportements individuels et collectifs. C’est l’un des traits de caractère qui ont permis à l’Occident de connaître le succès que l’on sait.
    Par comparaison, ce sont les civilisations arriérées, serviles ou tyranniques (c’est la même chose) où l’on risque littéralement sa peau par l’auto-critique. Essayez de critiquer vos coreligionnaires musulmans en pays islamique, et voyez ce qui vous arrive. Moquez-vous de l’hystérie « la Crimée est à nous » en pays poutiniste, prenez des paquets de crotte dans la figure (littéralement), et estimez-vous heureux de ne pas avoir reçu six balles dans le buffet. Soupirez après la mentalité communiste en URSS, et attendez votre condamnation à « dix ans de camp sans droit de correspondance » (c’est-à-dire à l’exécution capitale) parce que vous êtes un « ennemi du peuple soviétique ».
    Je constate que le tribalisme avance chez nous à grands pas, et ce n’est pas une bonne nouvelle. Le chauvinisme vaniteux et borné n’a jamais été une défense efficace ni contre le génocide identitaire, ni contre la décadence civilisationnelle.

  45. @ Lucile | 11 septembre 2017 à 02:36
    En un mot vous avez voté pour lui, mais vous êtes perplexe. Alors écoutez ce que l’on disait déjà de Macron avant son élection ; qui s’est faite dans des conditions indignes de la presse et de ceux qui le voulaient au pouvoir afin de s’en servir par la suite. Ecoutez et allez jusqu’au bout (plus d’une heure d’écoute) :
    https://www.youtube.com/watch?v=SyTX3T0UltM
    Ah, si les Allemands avaient eu YouTube dans les années 30 et s’ils avaient été capable d’écouter les voix de la sagesse.

  46. Comme dit Renaud Camus, l’espoir vient de l’exemple communiste qui a fini par s’effondrer.
    En effet, à lire les commentaires, Robert Ménard sera notre prochain président de la République avec 90% des voix.

  47. @ Robert Marchenoir | 11 septembre 2017 à 14:14
    Vous me la baillez belle, avec votre tribalisme ! C’est vous qui n’arrêtez pas de dire « Les Français ceci », « Les Français cela », et toujours pour critiquer. Si vous ne prenez pas « les Français » pour une tribu, c’est rudement bien imité.
    On finirait par croire que vous faites partie de ces esprits chagrins qui ne savent que critiquer.
    Si l’autocritique (je déduis de vos propos que vous vous placez parmi les Français, ce qui n’a rien d’évident car je ne crois pas vous avoir jamais lu écrivant « nous » à propos de la France, vous semblez toujours vous placer au-dessus) peut être salutaire, elle est mortifère quand elle devient exclusive.
    Votre bagout fait rire, mais qu’en reste-t-il si ce n’est un épanchement de bile ?

  48. @ mektoub | 11 septembre 2017 à 17:57
    Soyez gentil mon cher mektoub, avant d’affirmer quoi que ce soit à mon sujet, demandez-moi si c’est juste. Je n’ai pas voté Macron, comme vous l’affirmez un peu vite : je me suis abstenue, à l’exemple des robots d’Asimov qui se paralysent quand ils sont soumis à une injonction contradictoire. Macron me paraît être le roi de l’injonction contradictoire, symbolisée par l’expression « en même temps » qu’il affectionne, d’où l’effet de sidération qu’il a sur ses adversaires.
    Je vous signale en passant que déjà samedi vous m’avez parlé d’un banquier alors que la personne à qui j’ai demandé son avis (sur les liens entre la finance et le grand remplacement) était un financier, et pas du tout un banquier. De plus vous avez d’emblée supposé qu’il n’y connaissait pas grand-chose, ce qui est faux. Je sélectionne en général soigneusement mes sources. Vous ne semblez d’ailleurs pas vous être rendu compte qu’il apportait plutôt de l’eau à votre moulin.
    Ça ne m’empêche pas de vous lire avec intérêt. Donc merci tout de même d’éclairer ma lanterne, j’irai voir ce que vous me proposez sur YouTube !

  49. hameau dans les nuages

    @ duvent
    « Par ailleurs, il n’existe rien de plus détestable qu’un discours surfant (métaphore aquatique pour vous plaire !) sur la peur, et plus que la peur de l’autre, la peur de soi. »
    La peur de soi ? Je crois, vu mon âge et mon expérience, avoir fait le tour de la question au point de passer pour un intrépide pour certains, voire un inconscient.
    La peur de l’autre ? Mais si j’avais peur, je prendrais mes jambes à mon cou ou trouverais hypocritement toutes les qualités à mon adversaire par lâcheté, espérant ainsi sa reconnaissance.
    Je me pose par contre la question de savoir à quel étage l’ascenseur social monte pour vous atteindre. Il est clair que si vous habitez dans la stratosphère vous n’avez rien à craindre du chaos à venir et que vous pourrez voir ça de haut en distribuant les bons et mauvais points à l’issue du match. Ce n’est pas mon cas ni celui de mes proches.
    Alors je commence à prendre mes précautions. Le bon sens paysan.

  50. @sbriglia
    « Quelle époque pitoyable où l’on se sent obligé de justifier un dialogue avec quelqu’un ayant des opinions différentes des siennes par crainte de l’ostracisation. » (Wil)
    Pour cette simple phrase il vous sera beaucoup pardonné, Wil ! »
    Je vous remercie sbriglia car j’en ai besoin. N’est-ce pas Mme Bilger ?… Et encore ce que vous lisez sbriglia n’est rien par rapport au travail de « filtrage acceptable » que ça lui demande. C’est quasiment un travail de traduction d’une langue étrangère. Hahaha !
    La vérité est que c’est la seule phrase sensée de mon commentaire.

  51. @Franck Boizard
    La France est notoirement le pays de la malhonnêteté intellectuelle, du tirage au flanc, et de ceux qui prennent les autres pour des c….
    Nous le devons à 1789, ses prémices et suites bien françaises, et ce n’est pas un hasard si elle est aussi le seul grand pays à la Constitution athée et par là-même sous l’emprise de l’athéisme de raison d’Etat.
    Nous pouvons donc dire que la France est le pays des c….

  52. @hameau dans les nuages
    Il est très regrettable que vous ayez pris ce qui s’adressait à M. Camus pour vous.
    Je connais moins bien votre credo que le sien, par ailleurs il s’agissait d’un billet sur R. Camus.
    Je me permets de vous citer :
    « Il est clair que si vous habitez dans la stratosphère vous n’avez rien à craindre du chaos à venir et que vous pourrez voir ça de haut en distribuant les bons et mauvais points à l’issue du match. Ce n’est pas mon cas ni celui de mes proches. »
    Pour ce qui est de mon ascenseur, est-il utile, puisque vous m’avez logé dans la stratosphère ?
    En outre, et puisque d’après vous le CHAOS ne peut m’atteindre, ce qui n’est pas votre cas ni celui de vos proches, j’en déduis que vous êtes la mesure de toute chose, et qu’il serait bon et utile que la gestion du monde adopte une solution identique à votre gestion de votre monde…
    Cela me semble peu adapté ! Mais il se peut que je sois dans l’erreur, dans les nuages, dans la stratosphère…
    Enfin, la peur n’évite pas le danger, et affronter la réalité n’est pas mortel, c’est même recommandé à ceux qui ne tremblent pas à la seule évocation de la perte, car il faudra bien perdre quelque chose n’est-ce pas ? Ce n’est pas à un paysan que l’on peut apprendre le risque, la perte, l’aléatoire, le probable et l’improbable, le possible et l’impossible…

  53. Je vous signale, cher P. Bilger, ainsi qu’aux habitués de ce blog, mais vous-même l’avez sûrement déjà lu, un entretien dans Le Figaro de ce jour : Eric Zemmour /Emmanuel Todd sur le thème « globalisation ou retour des nations ».
    Finalement, ils ne sont pas si loin l’un de l’autre que cela.
    Cordialement.

  54. On ne peut guère me soupçonner d’être un admirateur de Robert Marchenoir. Le nombre de fois où l’on a eu des prises de bec est là pour le confirmer. Mais je partage, au moins en partie, son commentaire du 10 septembre 2017 à 09:54. Certes il force un peu le trait, comme à son habitude. C’est encore et toujours la faute des communistes crypto-marxistes, bien sûr.
    Mais quand il dit : « Vous vous obstinez à faire semblant de ne pas comprendre. Le problème n’est pas Macron. Le problème, ce sont les Français », il n’a pas tort.
    Si Emmanuel Macron a, contre toute attente, été élu et si les partis qui se sont succédé pendant quarante ans au pouvoir ont été balayés sans ménagement aux dernières élections législatives, notamment LR (ex-RPR et UMP) et le PS, c’est parce que les Français en ont plus qu’assez de ces gens qui nous disent, que ce soit lors des meetings ou des débats télévisés, qu’ils nous ont compris et qui une fois au pouvoir nous démontrent qu’ils n’ont rien compris du tout. Maintenant ce genre de discours ne marche plus.
    Emmanuel Macron a le mérite du parler vrai. Ses expressions sont parfois un peu abruptes et le terme de « fainéants » a manifestement été très mal perçu par quelques personnalités qui se sont sans doute senties visées, notamment les ex-frondeurs du PS mais aussi quelques ténors de droite qui aujourd’hui se retrouvent sur le pavé, dépouillés de leurs mandats électifs.
    Pour faire bouger les choses, changer les mentalités qui sont encore prisonnières de l’Etat providence qui doit subvenir avec l’argent public aux problèmes de chaque corporation, communauté et syndicat, avec pour effet une dette qui ne cesse d’augmenter et dont on se demande bien comment elle pourra être remboursée un jour.
    Continuer dans cet direction c’est aller droit dans le mur. Aussi il est parfois nécessaire d’utiliser des termes qui ne font pas plaisir.
    Un bon coup de pied au c.. de temps en temps a le mérite de remettre les idées en place. Les Trente Glorieuses sont derrière nous et l’avenir ne peut plus s’appuyer sur ce qui nous a permis de vivre au-dessus de nos moyens pendant les dernières décennies
    Un président ne peut diriger un pays efficacement en ayant en permanence un œil sur les sondages comme l’ont fait ses prédécesseurs. Il lui faut accepter d’être impopulaire lorsque des réformes s’avèrent incontournables.
    C’est le sort qu’a connu le chancelier Gerhard Schröder qui n’a pas eu peur d’effectuer les réformes très impopulaires qui lui ont coûté sa réélection et dont profite aujourd’hui Angela Merkel.
    Emmanuel Macron saura-t-il faire preuve du même courage politique ?
    Il est encore un peu tôt pour le dire, mais s’il y parvient, l’Histoire retiendra qu’il a su faire bouger les lignes et remettre le pays sur le bon cap.

  55. Achille | 12 septembre 2017 à 09:01 a écouté comme moi ce débat fort instructif entre une marxiste revendiquée et un penseur qui ne l’est plus depuis longtemps et dont la réflexion mérite autre chose que le simple rejet.
    Il n’est pas inutile de rapprocher les analyses de M. Finkielkraut de celles du géographe Christophe Guilluy. Mais ce billet sur Renaud Camus n’est pas le lieu de ce débat.
    La séquence dont Achille fournit le lien porte, dans les cinq dernière minutes, sur Renaud Camus. Il est « amusant » de constater qu’Elisabeth de Fontenay s’est refusée à lire le livre de Camus au prétexte de son antisémitisme, alors qu’Alain Finkielkraut, pour avoir lu ce livre et s’être entretenu avec Renaud Camus, affirme qu’il n’est pas antisémite.
    Autre point intéressant du débat : le moment où Alain Finkielkraut évoque sa rencontre avec Emmanuel Macron au début de 2016.
    En complément, il est aussi intéressant d’écouter la première partie de ce débat ici :
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-12-septembre-2017

  56. Pour clore avec les invectives et accusations sans fondement de Robert Marchenoir, il me semble qu’il lui faudrait lire ce billet de géopolitique et de géoéconomie. Ici, le simplisme de ses arguments qu’ils considère comme des « preuves » irréfutables trouve bien ses limites :
    http://notes-geopolitiques.com/geopolitique-et-geoeconomie/
    Je ne saurais que conseiller la lecture de la partie intitulée : « Vous évoquiez la fin de l’Union soviétique en ouvrant cet entretien. Quelles sont les ruptures majeures que vous avez observées sur la scène internationale depuis cet événement ? » et la fin de celui-ci : « Vous insistez sur la nécessité aujourd’hui de travailler en réseau, ce que vous faites au quotidien avec l’Institut Choiseul. Pourquoi ? ».
    Il me semble que Trekker ne contestera pas la validité de ces affirmations.

  57. ISLAMOCIALISME FASCISLAMISME SOCIALISLAMISME GAUCHISLAMISME TERRORISLAMISME INTELLECTUEL…
    Toutes ces idéologies ont plombé la liberté d’expression en France, pays devenu un vaste goulag intellectuel à ciel ouvert.
    Nul besoin d’être au FN pour constater la complicité des socialos dans l’islamisation du pays à marche forcée.
    – la surreprésentation des Noirs et Arabes dans la délinquance des mineurs, une délinquance parfois dramatiquement ultra-violente
    – l’explosion d’une bombe à Charlie Hebdo, dans un pays qui pratique la satire politique et religieuse depuis des lustres et qui aime ça
    – la désintégration d’une crèche (et lieu de formation) unique, Baby-Loup
    – une religiosité revendicative et agressive dans un pays profondément laïque y compris pour ses croyants chrétiens
    – le sort réservée aux filles dans certaines cités, à cause d’une certaine culture, incompatible avec l’idée qu’on se fait du respect des filles
    – le terrorisme intellectuel qui consiste à traîner par exemple Zemmour devant les tribunaux quand il ne fait que donner des statistiques, donc dire la vérité
    Nul besoin donc d’être au FN pour constater cela, nul besoin d’être xénophobe non plus, juste réaliste. Par contre, il faut impérativement être PS, Front de gauche ou EELV, pour refuser de le dire, voire pour dire que ça n’existe pas.

  58. @ Achille | 12 septembre 2017 à 10:57
    A force de céder au « tout économique », vous oubliez comme beaucoup les dimensions idéologiques de la situation.
    D’abord, la classe dirigeante française a, sur l’autel de la « société de services », sacrifié toute l’industrie française, contrairement à l’Allemagne qui s’est appuyée sur son développement industriel pour devenir la troisième puissance économique mondiale et imposer son seul leadership à l’Union européenne.
    Quant au diagnostic de la situation, je reprends les termes de Christophe Guilluy : « le diagnostic rationnel, objectif, est celui des classes populaires, car ce sont elles qui vivent, depuis trente ans, les effets de la mondialisation (stagnation ou déflation salariale, précarisation, chômage, fin de l’ascension sociale) et de son corollaire lié à l’immigration (aléas de la cohabitation, quartiers difficiles, problème de logement, déshérence de l’école, instabilité démographique…) ».
    Par ailleurs, pour faire passer dans la population ces changements radicaux (et ils sont déjà énormes, quoi qu’en disent les dirigeants politiques), la classe politique (PS/UMP, maintenant LR) a compensé par des politiques sociales et fiscales qui ont coûté à la France ce fameux déficit qu’il est à présent facile de stigmatiser.
    Ce sont les mêmes qui n’ont de cesse de limiter les moyens des États, notamment à l’échelon européen, qui reprochent à l’État de coûter toujours trop cher et qui n’ont de cesse de transmettre le plus de services publics au privé dans des conditions exclusivement avantageuses pour le privé (voir par exemple la privatisation des autoroutes, ou les fameux PPP – partenariat public-privé qui ruinent le budget de ministères qui y sont passés). Tout ce qui rapporte à l’État (encore La Française des jeux ou les aéroports les plus rentables) est destiné à être bradé au privé, privant ainsi l’État des ressources nécessaires à sa politique.
    En un mot, la classe politique a détruit la République française tout en tenant un discours pseudo-républicain pour faire passer ses changements radicaux imposés à la société française moyennant un déficit budgétaire abyssal. Et maintenant, il faudra encore plus précariser les Français pour réduire ce fameux déficit et les faire encore plus passer sous les normes de la mondialisation, prétendument heureuse, notamment par les dirigeants de l’Union européenne, dont Monsieur Delors, principal chantre de cette vision en France.
    Mais ce type de sujet nous éloigne grandement du billet de notre hôte. Donc je conclus ici sans poursuivre plus loin cette analyse. Je ne puis que conseiller à nouveau la saine lecture de Christophe Guilluy ou « Soumission » de Michel Houellebecq.

  59. @ sylvain | 12 septembre 2017 à 11:41
    Je me souviens d’une réflexion profonde que fit une dame sur la politique : « la politique c’est de la m… dans un bas de soie ».
    Question à sylvain : lorsque vous énumérez « PS, Front de gauche ou EELV », que voulez-vous dire exactement, parlez-vous de l’emballage ou du contenu ? Car en ce qui concerne ces trois organisations, nous savons tous maintenant que l’emballage représente une idéologie, mais que ses adhérents-dirigeants ne correspondent pas à celle-ci !
    Et les autres : la droite déconfite qui se raccroche aux branches mortes, le FN qui ne veut plus des Le Pen, le MoDem qui n’est plus qu’un parti de faussaires en survie et la cerise sur cette tarte avariée, LREM qui n’est qu’une supercherie destinée à pomper un peu plus de fric dans la poche du peuple pour le redistribuer généreusement aux multinationales et aux gens très, très riches.
    Et les autres comme Attali qui en remettent des couches et des couches…
    Alors « viva la révolucion » !

  60. Robert Marchenoir

    @ Claude Luçon | 11 septembre 2017 à 11:24
    « Vous êtes en France et tous ces bons ‘européistes ou internationalistes’ restent au fond très gaulois : ils protestent, ils sont contre. Quoi ? Tout ! »
    Nous sommes bien d’accord. L’exemple de l’ouragan que vous donnez est parlant. Il faut être particulièrement malhonnête (ou socialiste jusqu’au trognon, mais ça revient au même) pour reprocher ses effets au gouvernement.
    Lorsqu’une catastrophe naturelle de ce type se produit, les destructions et les privations sont inévitables — et les pillages aussi, dans une certaine mesure. On peut toujours pinailler sur certains moyens militaires qui auraient pu être mobilisés quelques heures plus tôt s’il n’y avait pas eu de coupures budgétaires, mais les décisions en la matière ont été prises par les gouvernements précédents.
    « Au passage arrêtez quand même de faire de Poutine un épouvantail, il n’effraie que vous. »
    Vous croyez ? Vous avez posé la question aux Géorgiens ? aux Ukrainiens ? aux Moldaves ? aux Monténégrins ? aux Estoniens ? aux Lituaniens ? aux Lettons ? aux Polonais ? aux Tchèques ? aux Biélorusses, même ?
    Tenez : avez-vous posé la question aux Russes ? Avez-vous demandé son avis à Anastasia Babourova ? à Boris Berezovsky ? à Natalia Estemirova ? à Ruslan Israpilov ? à Mikhaïl Lessine ? à Alexandre Litvinenko ? à Sergueï Magnitski ? à Stanislav Markelov ? à Boris Nemtsov ? à Alexandre Perepilichny ? à Anna Politkovskaïa ? à Yuri Shchekochikhin ? à Alexandre Shchetinin ? à Ivan Skripnichenko ? à Denis Voronenkov ? à Sergueï Yushenkov (et je pourrais continuer cette liste longtemps encore) ?
    Si vous ne l’avez pas déjà fait, c’est trop tard : ils ont été assassinés par le Kremlin pour cause d’opinions politiques non conformes, pour avoir enquêté d’un peu trop près sur les crimes commis par le régime, ou pour avoir autrement contrarié Poutine et ses amis.
    Avez-vous posé la question aux services secrets américains, lesquels viennent de déclarer que leur priorité numéro un était de renforcer les défenses du pays contre une cyber-attaque qui couperait le courant électrique à distance, ce qui pourrait occasionner une catastrophe auprès de laquelle l’ouragan que nous venons de connaître serait une aimable rigolade ?
    Sachant que la seule nation qui a démontré sa capacité à mener de telles attaques, sa volonté de les mener et qui les a effectivement menées, avec succès, à plusieurs reprises, contre un pays européen pacifique, en plein hiver — l’Ukraine –, est la Russie ? Sachant de la Russie a d’ores et déjà mené des opérations de reconnaissance cybernétique contre le réseau de distribution d’électricité américain ?
    Avec-vous posé la question aux services secrets français, qui ont été aux premières loges pour combattre l’acte de guerre cybernétique mené par la Russie, détruisant la télévision d’Etat à destination de l’étranger TV 5 Monde, cette attaque contre la France succédant à plusieurs attaques similaires menées contre des stations de télévision en Ukraine ?
    Soyez donc aimable de nous épargner ce répugnant morceau de langue de bois injecté par les services de désinformation de Moscou dans l’espace informationnel français, cette antiphrase perverse selon laquelle Poutine serait un « épouvantail » (sous-entendu : il ne ferait peur qu’aux poules mouillées), de même qu’il y a quelques années il ne fallait pas « réveiller l’ours russe » (vous vous la rappelez, celle-là ?), que « Poutine a rendu sa fierté aux Russes » (et alors ? on s’en moque !), et autres slogans imbéciles de la même farine.
    Au passage, la mémoire de poisson rouge de nos contemporains omet de remarquer que soit il ne faut pas réveiller l’ours russe, parce que c’est un gros méchant qui va nous écraser si on l’énerve, soit Poutinou est un gentil chabichou tout plein qui ne ferait pas du mal à une mouche — mais ça ne peut pas être les deux.
    Vous relevez à juste titre l’illogisme chronique des Français (je mets un bouton de culotte usé dans le cochonnet à Boizard, pour la peine), mais là, pour le coup, vous nous faites une éclipse de lucidité.
    Cela ne vous frappe pas, que les services russes reprennent, avec « l’épouvantail Poutine » ou « le méchant Poutine », le même procédé sournois de désinformation que les islamistes lorsqu’ils dénoncent la pseudo « islamophobie » ?
    Evidemment qu’on a raison d’avoir peur de l’impérialisme et de la subversion musulmans. Evidemment qu’on a raison d’avoir peur de l’impérialisme et de la subversion russes, et que nous devons nous défendre de l’un et de l’autre.

  61. Patrice Charoulet

    Sur l’accusation (infondée) de racisme, RC s’est fort bien expliqué.
    Si l’on n’a pas le temps de lire cinq cent pages sur ce sujet, on aura quelques lumières en lisant Albert Memmi, dans l’Encyclopaedia Universalis (article « Racisme) : il en connaît un rayon, ayant eu à souffrir de trois racismes durant sa vie, et fort bien armé pour penser.
    On aura plus de mal à trouver l’article de Dominique Schnapper (article « Racisme ») dans le Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale, sous la direction de Monique Canto-Sperber, PUF, 1720 p. L’article, assez long, est plein de nuances, n’est nullement militant et donne quelques éléments à qui ne veut pas mourir idiot… sur un sujet où l’on a vite fait de penser par slogans, c’est-à-dire ne pas penser du tout.

  62. Franck Boizard

    « Le problème, ce sont les Français ».
    Certains d’entre vous approuvent cette phrase. Et moi-même, les jours de désespoir…
    Mais ce n’est pas le fondement de ma désapprobation de Robert Marchenoir (et de ceux qui tiennent le même discours. Je ne lui en veux pas personnellement !).
    Mon problème, c’est l’exclusivité, c’est qu’il ne dit que du mal des Français, ces communistes même pas repentants, ces paysans (quelle horreur !)… Ils ne font jamais rien de bien. Ce discours me tape sur le système et est un peu ridicule : si les Français ne sont que défauts, pourquoi rester parmi eux ? Par masochisme ? Par désespoir ? Par impuissance ? Pourquoi même en discuter ?
    Les Français sont abandonnés par leurs élites, qui préfèrent les peuples des autres pays, qui ont tellement plus de qualités. Les Allemands et les Américains sont tellement mieux. Il n’y a pire insulte pour eux que « franchouillard ». Je pense exactement le contraire, à savoir que je suis mieux en France avec des Français que partout ailleurs. Pour accabler les Français, on ne manque jamais d’orateurs, il y en a même un qui est président de la République.
    Pour les aimer (je ne dis pas « les flatter »), c’est beaucoup plus rare. Et puis, il y a la France (c’est différent des Français pris ensemble. C’est un territoire, une histoire et une culture), bien abandonnée elle aussi ces derniers temps.
    Alors, si c’est pour me répéter pour la énième fois que l’idéal, ce serait de changer de peuple et de pays, merci, j’ai déjà donné, je connais la rengaine.
    Qu’ont fait pour la France ceux qui ont la critique si facile ? Ont-ils sacrifié quoi que ce soit pour que le changement qu’ils appellent de leurs vœux advienne ? Ont-ils seulement fait vivre leur quartier, leur village ? Je serais curieux de le savoir. Ils n’osent même pas écrire sous leur vrai nom… Grandes gueules, petits faiseurs.

  63. « La Terreur en Macédoine », de Louis Boussenard (1912)
    « Il est aujourd’hui des pays qui, depuis des
    années, sont ravagés par le feu, décimés par le fer
    et noyés dans le sang.
    Et non pas de ces contrées lointaines, encore
    mystérieuses, où quelque tyran nègre ignorant et
    féroce, moitié homme et moitié fauve, massacre
    pour l’immonde joie de tuer.
    Non ! ces pays martyrs font partie de notre
    Europe civilisée, orgueilleuse de ses arts, de ses
    sciences, de ses découvertes et de ses génies ! J’ai
    nommé la Bulgarie, la Roumélie, la Macédoine,
    l’Épire, nations chrétiennes d’Orient que torture à
    merci le maître musulman.
    Et c’est ainsi que des populations honnêtes,
    laborieuses, inoffensives, sont journellement en
    proie au vol, au pillage, à l’incendie, au
    brigandage organisé, à la mort dans les supplices
    les plus effroyables que puisse inventer la
    tyrannie la plus atroce et la plus raffinée.
    J’ai voulu être l’écrivain de ces souffrances
    qui passent l’imagination. Et j’éprouve le
    scrupule bien naturel de vous dire : « Ce récit,
    documenté avec le plus grand soin et puisé aux
    sources les plus authentiques, sera toujours
    conforme à la vérité. Mais, pourtant, cette vérité
    devra être plutôt atténuée, car il est de ces
    horreurs que l’on ne peut écrire… »
    Je raconterai donc avec tristesse et sincérité les
    atrocités poignantes dont souffrent les chrétiens
    d’Orient. Je serai narrateur fidèle et impartial,
    sans faire intervenir et sans discuter les croyances
    et sans la moindre préoccupation confessionnelle.
    Si notre pitié est acquise aux martyrs, c’est parce
    qu’ils sont avant tout des hommes. Et l’homme
    qui souffre a droit à notre compassion et à notre
    respect, quelles que soient son origine, sa
    nationalité, sa couleur ou sa foi !
    C’est pourquoi, aussi, en écrivant ces lignes, je
    me joins de toute mon âme à ceux qui réclament
    au nom de l’humanité, pour les martyrs d’Orient,
    la fin d’une tyrannie qui déshonore un régime et
    une époque. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/La_Terreur_en_Mac%C3%A9doine/Au_lecteur
    Bien qu’il n’aime pas la France, Macron connaît-il l’histoire des peuples de l’Europe ? Et particulièrement celle de la Grèce dans son combat pour se libérer de l’épouvantable domination turque ?

  64. Ce matin dans la matinale de France Inter, Demorand a exigé de Finkielkraut qu’il reconnaisse l’antisémitisme de Renaud Camus.
    Finkie lui a demandé s’il avait lu le livre de Camus « Du sens » paru chez P.O.L. qui l’avait convaincu de son innocence.
    Demorand a rétorqué qu’il n’avait jamais ouvert un écrit de cet écrivain d’extrême droite…
    Idem pour la dame Elisabeth de Fontenay qui parle donc sans savoir…
    Cette intellectuelle de « haute volée » a enfourché la cause animale et écrit :
    « On sait que la grande majorité de ceux qui, descendant des trains, se retrouvaient sur les rampes des camps d’extermination, ne parlaient pas allemand, ne comprenaient rien à ces mots qui ne leur étaient pas adressés comme une parole humaine, mais qui s’abattaient sur eux dans la rage et les hurlements. Or, subir une langue qui n’est plus faite de mots mais seulement de cris de haine et qui n’exprime rien d’autre que le pouvoir infini de la terreur, le paroxysme de l’intelligibilité meurtrière, n’est-ce pas précisément le sort que connaissent tant et tant d’animaux ? »
    Cette comparaison me révulse.

  65. On peut visiter les cavernes du temps, trouver des responsables extérieurs à nos lâchetés, craindre alors le grand remplacement d’un nihilisme par un autre, ou fantasmer celui de ce qui est devenu une incroyance par une déviance, mais on peut aussi voir ce qui est en notre pouvoir, et retrouver la foi en nous-même :
    « Mais nulle part ailleurs, il n’y a un tel espace politique, social où les préférences collectives qui sont les nôtres sont ainsi défendues. C’est cela, la souveraineté européenne ! Si nous y renonçons, c’est simple : nous subirons les règles ou de l’un, ou de l’autre.
    Oui, le choix qui est le nôtre, c’est bien de refonder celle-ci, sans répliquer les erreurs d’hier.
    Nous avons, pendant les premières années de la zone euro, commis des erreurs multiples, qui ont reposé sur des mensonges, parfois, il faut bien le dire ici aussi avec humilité et détermination. On a parfois menti et on a menti au peuple en faisant croire que, sans rien réformer, on pouvait vivre à Athènes comme à Berlin, et ce n’était pas vrai. Mais qui a-t-on fait payer ? Les responsables politiques qui avaient menti ? Non, le peuple qui avait cru des mensonges.
    C’est le peuple grec qui, après toutes ces années, lorsque la crise est survenue, cette crise financière devenue une crise des dettes souveraines, c’est le peuple grec qui a payé, des années durant lesquelles on a voulu corriger tout cela par des politiques qui, mues par la défiance, ont d’un seul coup créé, il faut bien le dire, des injustices et des incompréhensions. Nous avons perdu le sel de ce goût pour la cohésion sociale, ce qui nous tenait. Nous l’avons perdu parce que nous, nous sommes perdus dans une guerre civile, au sein de l’Europe, entre des puissances qui ne se faisaient plus confiance.
    C’est cela, l’histoire de la décennie qui s’achève : une forme de guerre civile interne où on a voulu regarder nos différences, nos petites trahisons et où nous avons en quelque sorte oublié le monde dans lequel nous étions ; où nous avons préféré corriger ces petites différences et ces petites trahisons en oubliant que face à nous, il y avait des puissances radicalement différentes, et que la seule question qui nous était posée, c’est : comment faire de la zone euro une puissance économique qui puisse tenir, face à la Chine et face aux Etats-Unis ? Comment faire de notre Europe une puissance diplomatique et militaire qui puisse défendre nos valeurs et nos intérêts, face à des régimes autoritaires qui émergent des crises profondes qui peuvent nous bousculer. C’est cela notre seul défi, et pas un autre.
    Alors oui, je veux que nous retrouvions, par la réconciliation d’une Europe qui sait conjuguer à nouveau la responsabilité et la solidarité, la force d’une souveraineté qui ne soit pas que nationale mais bien européenne. »
    On va encore se demander pourquoi je reproduis les discours du président qui, à force de ne pas être entendus, ajoutent la surdité à la cécité de notre peuple obsédé par lui-même, préférant l’intoxication confortable de ses névroses en cédant à la paresse cynique des « excrèmes », plutôt que de tirer les enseignements historiques des échecs passés des nations obsolètes, ceux qui illuminent le chemin de leur futur, qui va des ténèbres de la haine à la clarté, hypothétique encore mais possible, de ce qui est la meilleure défense et le seul remède à leurs propres errances, proposant au reste du monde la geste rédemptrice de leur réconciliation.

  66. @ Aliocha | 13 septembre 2017 à 08:48
    On peut toujours écouter le chant des sirènes et se bercer d’illusions.
    Quant au discours présidentiel, outre le défaut de l’accord des temps qui fait qu’au lieu de parler du présent, il parle au passé, ce n’est qu’un miroir aux alouettes.
    Si les mots ont un sens, quelle est la réalité concrète de cette affirmation : « nous sommes perdus dans une guerre civile, au sein de l’Europe, entre des puissances qui ne se faisaient plus confiance » ? Observe-t-on la moindre guerre civile en Europe ? Ou alors le concept de guerre civile a profondément changé. Dans cet esprit, la Seconde Guerre mondiale est effectivement la dernière guerre civile européenne que je connaisse. En serions-nous rendus au même point qu’en 1939 ? Ce serait nier la réalité que nous observons.
    Si les prémisses sont fausses, alors la conclusion qui en est tirée le sera aussi : la réalité c’est bien le dépassement des nations qu’il veut achever. Pour quel horizon : « par la réconciliation d’une Europe qui sait conjuguer à nouveau la responsabilité et la solidarité, la force d’une souveraineté qui ne soit pas que nationale mais bien européenne. »
    C’est beau comme l’antique, mais quelle est la réalité ? Regardez du côté des Caraïbes : où est l’Europe ? Ce sont les nations (France, Pays-Bas dans un dimension bien moindre) qui interviennent dans le cadre de leurs souveraineté et responsabilités et qui supportent la charge de la reconstruction.
    Quelle est la réalité de l’Europe-système ? Elle est dans les principes qui en sont le fondement :
    – liberté de circulation des biens, des capitaux et surtout des personnes, d’où l’immigration massive qui reste un des fondements de la mondialisation ;
    – concurrence libre et non faussée, sachant que si une concurrence est libre elle ne saurait être faussée, ou alors elle n’est pas libre et donc elle est faussée par nature ! D’où l’ouverture sans restriction à tous les biens et le rejet de l’idée même de toute barrière douanière, si minime puisse-t-elle être.
    C’est bien ce que l’on constate avec la prédominance économique allemande dont le financement est essentiellement assuré par les pays membres de l’UE, les échanges étant par nature déséquilibrés et source de déficits chez ses partenaires européens. Demandez à l’Allemagne de renoncer à la part des ses excédents commerciaux dépassant le plafond autorisé dans la zone euro car, comme les déficits sont plafonnés à 3 %, les excédents le sont aussi !
    Reste à observer comment se passera en Espagne le référendum pour l’indépendance de la Catalogne, qui est fondamentalement illégal. Mais, bien qu’il s’agisse d’une Europe des États (seule l’Espagne a ce statut), certaines dispositions des traités actuels qui fondent l’UE (charte des langues minoritaires notamment) risquent d’ouvrir la boîte de Pandore de leur dislocation. Alors, Europe protectrice ou cause de guerre civile ? A bien observer.
    En conclusion, sous son apparence d’une description du réel, ce discours présidentiel est donc rempli d’inexactitudes et de contre-vérités, mais il glisse agréablement dans des oreilles prêtes à l’accueillir sans analyse critique.

  67. @ Aliocha | 13 septembre 2017 à 08:48
    Et revoilà Aliocha, vivement 2022 que la prédiction de Houellebecq se réalise car l’endoctrinement de masse nous lasse.
    Je vais commencer à préparer mon trousseau : babouches, djellaba et burnous, puis remplacer ce qui ne doit pas être par des croissants de lune.
    A force de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, nous allons devenir ce que vous pensez que nous sommes ! D’ailleurs, vous devriez commencer à trembler car nous ne sommes que des bêtes, des barbares et nous avons des revanches à prendre.

  68. @ caroff | 12 septembre 2017 à 22:18
    « Demorand a exigé de Finkielkraut »
    Demorand en est un et un gros… pourquoi Finkielkraut converse-t-il avec ce dingo, pourquoi les écoutez-vous ?

  69. @ Aliocha | 13 septembre 2017 à 08:48
    Grace au sauveur Macron tout est à refaire. Pour faire face à l’ennemi, l’Europe doit s’unir autour de Macron, un seul chef un seul dieu, une seule Europe. Une Europe ouverte aux autres en communion avec l’Afrique, supervisée par le monde de la finance et par Macron.
    Nous avons eu Charlemagne, Napoléon, Hitler et voici le Macron.
    « Macron über alles »
    Allons Aliocha le 1er avril n’est pas éternel !
    La dette publique française s’est établie à 2209,6 milliards d’euros au premier trimestre 2017
    Et toujours plus de fonctionnaires, toujours plus de politiciens, toujours plus d’avantages pour ceux qui ne sont finalement que des parasites d’un système et les autres seraient des fainéants.
    Alors jusqu’où cela va-t-il aller ? Qui va rembourser ?
    Que Macron prouve ses capacités surnaturelles en stoppant l’hémorragie en France !

  70. @ mektoub | 12 septembre 2017 à 13:02
    Bonjour mektoub !
    Pour faire court, ces trois partis du déshonneur de la France passent leur temps à pourrir le climat social et sociétal ; j’aurais pu dire toute la gauche en général, le lisier de la politique : repentistes anti-France, immigrationnistes, anti-cathos, anti-drapeau, anti-Marseillaise, anti-défilé du 14 juillet, anti-police, anti-armée, l’amoralité, l’incivisme, l’irrespect, la dépravation des moeurs, l’apologie de l’homosexualité, de la drogue et des salles de shoot, la destruction de la famille, la haine absolue de tout ce qui avait un sens et des valeurs équilibrées dans notre société, voilà ce qui caractérise cette fange (non, pas de faute j’ai bien dit « fange ») de la population.
    Heureusement il existe encore des citoyens de valeur pour résister à ces déchets de l’humanité qui détruisent, salissent et humilient notre pays aux yeux du monde, mais ces braves et valeureux résistants sont rares et interdits de parole sur les écrans, journaux et tous ces merdias à la botte du gauchisme régnant en maître et qui génère des soixante-huitards pseudo-révolutionnaires de salons de thé, des juges politisés extrême gauche, SM mur des cons, des indépendantistes anti-France et qui finissent ministre socialiste, des animateurs collabos soumis couchés, sur le service public du procureur Ruquier-la-haine, qui propagent la « bonne parole » gauchiste et agressent publiquement tous ceux qui ne se plient pas à leurs idéologies infectes nauséabondes, les NPA, les FDG, les escrolos khmers verts, les cégéterroristes économiques et leurs chantages incessants, professionnels et experts en blocages manifs casses, et leurs cousins germains complices de cette destruction programmée de l’économie : Black Blocs, zadistes, antifas qui paralysent la police, les autorités, le pouvoir et font capoter tous les grands projets : Sivens, Center Parcs à Roybon, NDDL le petit dernier malgré les référendums, les décisions favorables de cette justice incompétente et ses préfets lâches laxistes trouillards aux ordres des anarchistes. Il ne faut pas compter sur cette droite c… molles , sur un FN qui préfère rester dans l’opposition et des nouvelles droites recomposées décomposées aux élus plus intéressés par leurs élections et qui se tamponnent de la France comme de l’an 40.
    Signe de la détérioration accélérée du système et de l’abdication définitive du pouvoir face aux menaces en tous genres : les manifs contre la loi travail : les casseurs « officiels » ne se cachent même plus, se sachant impunis et relâchés aussitôt leurs interpellations éventuelles, ils ne se dissimulent plus en loucedé dans les défilés mais se placent directement en tête du cortège, narguant la police morte de trouille et les militants syndicaux complices ; le top de l’humiliation pour nos « forces de l’ordre » (LOL) au vu et au su de la France entière, un casseur sans cagoule ni masque ni foulard se sachant intouchable, a fait reculer un cordon de CRS à lui tout seul.
    France, pays de lopettes, de collabos soumis couchés, de citoyens aux couches-culottes pleines de… trouille !

  71. Je profite de ce billet pour attirer l’attention sur l’archipel des Comores, les choix politiques, religieux et économiques qui prévalent sur ces petites îles de l’océan Indien.
    Les Comores, sous protectorat français au siècle dernier ont connu une ère de prospérité. C’était le paradis, jusqu’au jour où les Comoriens ont vraiment exagéré. Le Boeing 707 d’un haut fonctionnaire français a atterri sur la piste de Moroni, la capitale. Ordre a été donné par les dignitaires corrompus de ne pas laisser descendre sur le tarmac les contrôleurs de gestion parisiens. L’avion est reparti, la pompe à billets a cessé de fonctionner entre Paris et Moroni. Un référendum a été organisé en 1975, M. Chirac a donné l’indépendance aux Comoriens en plein accord avec le choix des urnes, tandis que Mayotte a choisi de rester française par référendum local. L’indépendance et l’autodétermination des peuples est donc à géométrie variable.
    Quarante années d’instabilité politique plus tard, le bilan économique est catastrophique pour les Comores. Pays exportateur d’ylang-ylang, on se demande de combien est le tonnage des exportations de ce produit qui ne se mange pas. Les importations de denrées alimentaires plombent le déficit du commerce extérieur. Les Comoriens exportent de la matière grise, les jeunes partent travailler en France ou ailleurs et envoient de l’argent au pays.
    La poussée démographique en constant accroissement est un sérieux problème. Les pauvres quittent la République islamique dans de frêles embarcations qui sont détruites à l’arrivée dans le département français de l’île de Mayotte.
    L’insécurité est grandissante sur Mayotte, les intellectuels disent que c’est de la faute des Français.

  72. @ Robert | 13 septembre 2017 à 11:22
    Complètement d’accord avec votre analyse. Les pays de l’Europe sont en état de concurrence les uns avec les autres. Et c’est l’Allemagne qui en tire les bénéfices, telle que l’Europe est organisée à l’heure actuelle. Dans ce contexte, tant que nous continuons à nous désindustrialiser, c’est tant mieux pour elle, il faut quand même le savoir. Comme la domination économique engendre la domination politique, on voit qui décide.
    Les Allemands s’amusent de la grandiloquence de Macron ; ça le ridiculise à leurs yeux, mais nous aussi, car notre révérence à son égard leur fait croire que nous aimons ça.

  73. @ caroff 12 septembre 2017 22:18
    @ k.verne 13 septembre 2017 12:37
    « Demorand en est et un gros.. »
    Oui sans aucun doute, mais ils sont deux : lui et Patrick Cohen ! Du genre qui voit des nazis partout ! Et il y a beaucoup de petits…!
    « Pourquoi Finkielkraut converse-t-il avec ce dingo? »
    Tout simplement parce que le passage par cette « confrérie » est obligé pour que ses propos soient médiatisés !
    Cordialement.

  74. @Robert
    Vous pouvez faire tous les reproches, souvent fondés, à l’Europe actuelle, il n’en demeure pas moins que, sans elle, nous ne pourrons défendre nos valeurs, notamment de cohésion sociale, et deviendrons province chinoise ou américaine. Le rêve, ou plutôt le cauchemar, est de croire que nous pourrions nous en passer.

  75. @ k.verne | 13 septembre 2017 à 12:36
    Oui, certes, toutefois Finkielkraut vieillit mal, il cite trop souvent d’autres philosophes qui lui servent de béquilles, il nous pompe l’air avec Hannah Arendt, l’excellent Patrick Rambaud avait parlé d' »averse culturelle » en évoquant Roland Barthes qui écrasait son contradicteur d’une averse de citations invérifiables sur l’instant.
    À trop vouloir jouer le classicisme philosophique, il n’est plus dans le format des crétins médiatiques, par pitié Ruth Elkrief l’invite, mais il nous barbe.
    Faut savoir prendre sa retraite au bon moment.
    * Le Roland-Barthes sans peine – Michel-Antoine Burnier/Patrick Rambaud

  76. @ k.verne | 13 septembre 2017 à 12:36
    « Demorand en est un et un gros… pourquoi Finkielkraut converse-t-il avec ce dingo, pourquoi les écoutez-vous ? »
    Demorand déshonore sa profession qui n’en a pourtant pas besoin.
    Je voulais vérifier, une fois par hasard, que France Inter continuait sur la même lancée sociétalement conformiste : la réponse est oui !!

  77. Robert Marchenoir

    @ Franck Boizard | 11 septembre 2017 à 19:20
    « Vous me la baillez belle, avec votre tribalisme ! C’est vous qui n’arrêtez pas de dire ‘Les Français ceci’, ‘Les Français cela’, et toujours pour critiquer. Si vous ne prenez pas ‘les Français’ pour une tribu, c’est rudement bien imité. »
    Vous n’avez pas compris le concept de tribalisme, tel que j’essaye de le définir ici depuis quelque temps. Le tribalisme, cela consiste, par exemple, pour des populations africaines, à voter systématiquement en faveur du candidat de leur ethnie, indépendamment de son programme ; cela consiste, pour des musulmans même « modérés », à toujours prendre le parti du musulman en définitive.
    Et cela consiste, depuis peu, pour les Français, à soutenir systématiquement leur tribu au détriment des autres, sans considération pour la vérité, la raison ou même, de plus en plus, leurs propres intérêts. C’est ainsi que la tribu des Degauche hurle systématiquement en défense du politiquement correct, et enterre sous l’ordure les Renaud Camus. Indépendamment de ce qu’ils disent, de leurs arguments et de leur véracité. Cela, nous y sommes habitués.
    Ce qui est plus nouveau, c’est que les soi-disant anti-système, les adversaires proclamés du politiquement correct, se mettent eux aussi aux délices du tribalisme. La tribu des réactionnaires se donne pour mot d’ordre de démolir Macron ? Eh bien, Macron est une ordure, et rien de ce qu’il fera ne trouvera grâce à leurs yeux. Le moindre « fainéants » de travers sera prétexte à enterrer le vrai débat, qui porte sur l’allègement du droit du travail, la baisse de la dépense publique, etc.
    La tribu des catholiques traditionalistes est (à juste titre) révulsée par l’islamisation du pays ? Eh bien, elle va adopter à son bénéfice les moeurs tribales des musulmans, réclamer pour elle les mesures préférentielles qu’elle dénonce chez les autres, et militer exclusivement pour les intérêts de sa chapelle au détriment de l’intérêt général (soit exactement ce qu’elle reproche à ses adversaires).
    La tribu des agriculteurs, augmentée des urbains qui fantasment sur une paysannerie mythique, se plaint de la situation difficile d’une partie de ses membres ? Eh bien, elle va se défausser de toute responsabilité dans son sort, diaboliser le reste du pays, rendre la vie impossible à ses compatriotes par différentes « manifestations », et se réjouir lorsque ce sont les « bobos des villes » qui se font suriner par des djihadistes.
    En sorte que ma critique des vices français n’est pas du tribalisme ; c’est exactement le contraire. C’est si je passais mon temps à écrire que les Français sont beaux et merveilleux et sentent bon des pieds que je serais tribaliste — et je n’oublierais pas de préciser que tous nos maux sont dûs à l’Amérique, aux gnomes de Bruxelles, au gouvernement néo-nazi de Berlin, à la finance internationale, à Coudenhove-Kalergi et peut-être même aux « sionistes ». Là, oui, je serais tribaliste de la tribu française.
    « On finirait par croire que vous faites partie de ces esprits chagrins qui ne savent que critiquer. Si l’autocritique (je déduis de vos propos que vous vous placez parmi les Français, ce qui n’a rien d’évident car je ne crois pas vous avoir jamais lu écrivant « nous » à propos de la France, vous semblez toujours vous placer au-dessus) peut être salutaire, elle est mortifère quand elle devient exclusive. »
    Rappelez-moi de vous faire parvenir tous mes Ausweis, ma propiska et mes certificats de naissance ; j’attends impatiemment votre autorisation de m’exprimer dans l’espace de commentaires de Philippe Bilger en tant que vrai Français de France, suffisamment aryen pour n’être pas soumis à votre sourcilleuse censure.
    On croit tout de même rêver ! Voilà encore une belle illustration d’un vice français : l’inspecteur de la pensée qui passe ici une fois tous les trente-six du mois pour laisser une ligne lapidaire, où il critique vertement soit la France soit l’auteur de ce blog, mais qui s’estime en droit de me reprocher, à moi, de ne pas être suffisamment élogieux à l’égard des Français, et de ne pas dire « nous » au lieu de « ils ».
    Mais je vous emmerde, mon petit vieux ; je vous emmerde à l’endroit, à l’envers, à pied, en voiture et à cheval. Est-ce suffisamment français pour vous ?
    Evidemment que je me place au-dessus des Français, lorsque je les analyse en tant qu’objet d’étude. Ca s’appelle la neutralité scientifique. Ca consiste à dissocier la recherche de la vérité de ses intérêts particuliers et de ses passions personnelles. C’est la base de la civilisation occidentale, et c’est à l’opposé du chauvinisme servile, unanimiste et répressif qui semble avoir vos faveurs.
    Evidemment que je passe mon temps à critiquer. Comme tout le monde, ici et sur Internet. Si des anonymes prennent la plume pour s’exprimer, c’est en général parce qu’ils ont des griefs à formuler.
    Vous faites partie de la brigade de la pensée heureuse, qui passe dans les rangs pour vérifier que les serfs ne mettent pas une mauvaise ambiance ? Vous voulez instaurer des quotas de commentaires optimistes, afin de ne pas désespérer Billancourt ? Vous êtes chargé par le secrétaire du Komsomol de susciter l’enthousiasme patriotique ? De dresser des procès-verbaux de soviétisme insuffisant à ceux qui utilisent la troisième personne du pluriel au lieu de la première ?
    Et puis c’est insupportable, à la fin, ce paille-et-poutrisme systématique : il suffit d’aller faire un tour sur votre blog pour en sortir avec la résolution de se suicider, tellement vous nous annoncez la fin du monde. Quant aux Français en général, on comprend bien, à sa lecture, à quel point vous êtes assuré de faire partie de l’infime minorité, la plus lucide et la plus courageuse. Et c’est à moi que vous venez vous en prendre, à titre personnel ?
    Pourquoi ne nous gratifiez-vous pas, ici, d’analyses incroyablement optimistes sur la situation française et dégoulinantes d’affection à l’égard des Français ? Ce serait pourtant la meilleure manière de démontrer l’inanité des commentaires d’un abruti dans mon genre.
    Avec tout ça, je constate que vous avez réussi à détourner l’attention du sujet à l’origine de la discussion, à savoir l’indispensable baisse de la dépense publique. Démontrant ainsi la justesse de mon analyse : les Français qui s’excitent sur les « fainéants » de Macron le font pour ne pas avoir à justifier leur refus de ses mesures libérales. Nous savons précisément ce que vous pensez de mes vertus patriotiques (du mal), mais nous ignorons toujours si vous soutenez la baisse des dépenses publiques.
    C’est une vieille recette communiste : quand vous ne pouvez pas réfuter les arguments de votre adversaire, changez de sujet et attaquez-le personnellement, sur sa moralité, son caractère, n’importe quoi. Le temps qu’il se justifie, tout le monde aura oublié ce dont il était question.
    Il se trouve que c’est aussi une recette poutiniste, exposée noir sur blanc à ses partisans par l’idéologue fasciste Alexandre Douguine, lequel soutient le Kremlin à partir d’une position tellement extrémiste qu’il s’est fait renvoyer de son poste de professeur à l’université. Dans son texte « Règles pour polémiquer avec l’ennemi intérieur, il donne des exemples précis de la façon dont il faut agresser l’adversaire de façon asymétrique, en l’insultant sur son patriotisme supposé défaillant.

  78. Patrice Charoulet

    Après votre excellent dialogue avec l’écrivain Renaud Camus, caroff, dans son post du 12 septembre, 22h18, nous dit avoir écouté sur France Inter une récente émission animée par Nicolas Demorand, où étaient invités la philosophe Elisabeth de Fontenay et notre cher Alain Finkielkraut.
    Grand merci à caroff, dont j’approuve la réaction.
    Je n’écoute plus France Inter depuis des lustres (« A France Inter, tout est de gauche, même la météo », phrase immortelle de Savonarole), sauf
    « Le Masque et la plume ». J’ai tâché d’écouter cette émission en replay.
    J’ai renoncé : il fallait se farcir deux heures de choses variées et pas moyen d’avancer jusqu’au moment qui m’intéressait.
    En revanche, sur Facebook, où j’avais mis « Alain Finkielkraut » parmi les gens que j’aime, un site Finkielkraut m’adresse TOUT ce qu’a répondu Finkie à Elisabeth de Fontenay, qui lui reprochait de défendre RC. C’est très précis, très argumenté et très convaincant.
    https://www.facebook.com/franceinter/videos/1515569651811483/

  79. @Aliocha bonsoir,
    Il paraît que votre « surhomme » aurait dormi sur un lit de camp de l’armée dans l’île de Saint-Martin entièrement dévastée… Il faut donc le glorifier parce qu’il aurait été dit qu’aucun autre président ne l’a ni ne l’aurait
    fait…! Alléluia, un sauveur nous est donné.
    Outre qu’il s’était déguisé en militaire dernièrement, quel étonnement à ce qu’il termine le boulot, c’est-à-dire dormir comme les militaires ?
    Ensuite, si à trente-neuf balais on ne peut pas dormir sur un lit de camp, quand pourra-t-on le faire ? Mais ce n’est pas de la com ! c’est de l’empathie et/ou de la compassion…
    On reste pantois en entendant les arguments pour défendre votre surhomme ! Et ce quoi qu’il fasse et surtout qu’il dise…
    Il a été élu. Il est exposé.
    Chacun est en droit de dire où il se situe eu égard à son exposition et comment il la ressent.

  80. Philippe Bilger va participer à l’émission d’Eric Brunet.
    Ce journaliste est une oasis médiatique dans le panorama de gauche de la médiasphère française, c’est un mousquetaire, un sabreur, parfois hâbleur, il se fourre souvent le doigt dans l’œil « Pourquoi Sarkozy va gagner », mais il dégage une sympathie immédiate.
    À ne pas rater.

  81. @ Franck Boizard
    Et revoilà le Marchenoir criant à Franck Boizard :
    « Mais je vous emmerde, mon petit vieux ; je vous emmerde à l’endroit, à l’envers, à pied, en voiture et à cheval. Est-ce suffisamment français pour vous ? »
    C’est un fou ce Marchenoir-là, un timbré, un déréglé, un asticot impatient, il n’y a qu’une solution avec lui c’est de ne pas le lire et surtout de ne pas l’interpeller. Au fond il est peut-être raciste, homophobe, islamophobe, antisémite et il n’arrive pas à l’exprimer, alors il se venge au hasard.

  82. @Savonarole
    « Philippe Bilger va participer à l’émission d’Eric Brunet.
    Ce journaliste est une oasis médiatique dans le panorama de gauche de la médiasphère française, c’est un mousquetaire, un sabreur, parfois hâbleur, il se fourre souvent le doigt dans l’œil « Pourquoi Sarkozy va gagner », mais il dégage une sympathie immédiate.
    À ne pas rater. »
    Quand on a besoin d’en faire autant sur un journaleux qui de toutes façons est macroniste (si, si, c’est un libéral), c’est vraiment qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de France, pour paraphraser William.

  83. Surhomme, sauveur, comme ils y vont les vexés de la présidentielle, lorsqu’on cite les paroles du président qui a l’outrecuidance de mettre les Français face à eux-mêmes. On se calme, on se souvient de Rocard et Delors et des occasions perdues pour la France d’être à la hauteur de son destin. Il n’y a là aucun culte de personnalité, mais un immense plaisir de voir à la tête de l’État, non l’homme en question qui peut inspirer réserve, mais les idées qu’il représente et pour lesquelles il a été élu :
    http://www.rfi.fr/emission/20130602-1-grand-temoin-michel-rocard-europeen-dechaine

  84. @Robert Marchenoir | 13 septembre 2017 à 17:42
    Mais c’est du Céline ! Je vois que vous avez lu « À l’agité du bocal ».
    Excellente formation.

  85. @ caroff | 13 septembre 2017 à 16:48
    Encombré d’un physique de bébé joufflu, Demorand cultive un street-look viril qui laisse à penser qu’il ne prend qu’une douche par mois.
    Lorsqu’il était patron de Libération je lui avais envoyé une savonnette, un shampoing, un coupe-ongles et un déodorant.
    Il ne m’a jamais remercié.
    Taper « Google Images Demorand Libération », c’est consternant. Il en va de même de ses idées.

  86. Vous faites erreur ! Je suis ravie que Monsieur Macron ait été élu.
    Mais pas par moi, car, comme vous lisez bien les commentaires, vous devriez savoir que je ne me suis déplacée ni fin 2016 ni en 2017… Aliocha.
    De ce fait, je m’exprime sans parti pris. Vous saisissez la nuance ?

  87. « Et puis c’est insupportable, à la fin, ce paille-et-poutrisme systématique » (Marchenoir)
    Pour un « asticot impatient », il a au moins le mérite d’agiter les poissons du bocal…
    Continuez, Bob… comme disait le grand Savo vous leur donnez des acouphènes en tirant dans la cathédrale.

  88. @ Robert Marchenoir
    Quoi ? Vous avez dit tribu, tribale, tribuns, tribunal, tribune ??
    Mince alors, j’étais où, quand les hommes ont décidé de se réunir en bande pour se donner mutuellement et indéfiniment raison ?
    Monsieur Marchenoir, merci de nous rappeler toutes ces belles qualités de toutes ces tribus.
    Vous avez saccagé mes illusions avec votre grande délicatesse habituelle mais je vous pardonne puisque vous êtes la dernière personne à ma connaissance qui « emm… » encore correctement son interlocuteur !

  89. Boizard et Marchenoir, JE VOUS ADORE ! VOUS ÊTES DE VRAIS FRANCAIS !
    On se croirait au Balto du coin entre deux piliers de bistrots bourrés comme des ânes qui se prennent pour des philosophes, qui disent la même chose à quelques variations près qui sont insignifiantes, et qui « s’engueulent » pourtant, incapables de voir dans leur saoulerie qu’ils disent à peu près la même chose.
    Je sais, je le raconte tellement qu’on croirait que c’est du vécu… hummm.
    Le pire est qu’eux ne sont pas saouls, juste c….
    Il ne manque plus que les insultes : « Fasciste ! communiste ! gauchiste ! » etc. et quelques coups de poings dans la figure si on arrive à viser mais plutôt, on s’éclate par terre comme de vieux flancs jusqu’à ce que le patron du rade nous menace de nous mettre dehors à coups de bâton.
    Bref, VIVE LA FRANCE !

  90. Franck Boizard

    @ Wil | 16 septembre 2017 à 22:51
    Dans les discussions d’ivrognes, il y a toujours le troisième qui ne comprend rien mais veut néanmoins mettre son grain de sel. Vous êtes très bien.

  91. @Franck Boizard
    « Dans les discussions d’ivrognes, il y a toujours le troisième qui ne comprend rien mais veut néanmoins mettre son grain de sel. Vous êtes très bien. »
    Oh là là, on a un cador là !
    Le « rigolo » veut faire de l’esprit en me traitant d’ivrogne tout en admettant qu’il a lui-même une discussion d’ivrogne alors qu’il n’a même pas l’excuse d’être saoul !…

  92. Franck Boizard

    @ Wil | 18 septembre 2017 à 18:19
    L’autodérision, c’est visiblement pas trop votre truc, vous n’y comprenez rien. Vous devriez pourtant essayer, ça fait beaucoup de bien, ça détend.
    Brisons là.

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