Suis-je une girouette ?

Qu’on ne s’inquiète pas pour moi !

Je ne suis pas devenu masochiste au point de lécher mes plaies et je ne parlerai jamais de moi à la troisième personne comme Alain Delon. Je ne veux pas non plus faire référence à un mot célèbre d’Edgar Faure sur la girouette et le vent.

Entre la cruauté inutile et le narcissisme délirant, j’espère trouver une voie sinon originale du moins acceptable.

Parler de soi n’est pas un crime si c’est pour répondre, une fois pour toutes, à un reproche récurrent qui m’est fait dans des circonstances souvent très diverses. Il me touche d’autant plus qu’il émane de personnes qui sont généralement bien disposées à mon égard et donc n’ont pas pour seule obsession, comme trois ou quatre sur Twitter, de me mordre les mollets quoi que je dise.

Récemment encore, gare Montparnasse, un homme très aimable m’a accosté et, se faisant le porte-parole de plusieurs selon lui, m’a mis en garde parce que, en m’écoutant, notamment sur RTL, on ne savait plus trop si j’étais de droite ou de gauche.

Je n’ai pas osé lui exprimer que je prenais plutôt cela pour un compliment mais, trop rapidement, je lui ai rétorqué que l’unité n’était pas à chercher à l’extérieur mais à l’intérieur, moins dans une cohérence fabriquée que dans une identité stable.

Quel étrange grief, en effet, que d’imputer à quelqu’un de ne pas se soumettre à une vision stéréotypée de la droite ou de la gauche et de refuser, dans ses propos, que la vie et l’analyse politiques soient une sorte de prison qui enfermerait obligatoirement dans une opinion, une conviction, un réflexe !

Comme s’il y avait, à partir d’une adhésion de principe à une vision intellectuelle, morale et sociale, réactionnaire, conservatrice, libérale ou socialiste, progressiste, une série de conclusions impératives, malgré l’imprévisible coulée du temps et de ce qu’il charrie sur tous les plans.

Comme si notre monde français n’était constitué que par la juxtaposition d’univers carcéraux dont nous serions avec un enthousiasme jamais questionné les prisonniers et qu’il y ait des barrières fatalement infranchissables entre les êtres d’un côté ou de l’autre, les idées ici ou là, les sympathies et les affinités d’aujourd’hui ou de demain.

Cette incommunicabilité structurée et délibérée a pour conséquence que l’écoute de l’autre n’est souhaitée que s’il appartient à votre camp, à votre cause et est situé du bon côté de la frontière. Alors qu’au contraire, s’aventurer sur les territoires de l’inconnu est la démarche la plus excitante qui soit pour l’intelligence et la découverte.

En réalité, derrière cette accusation d’être une girouette, un inconstant, bien plus qu’une suspicion du locuteur, est mis en évidence l’égarement de celui qui écoute, lit et est scandaleusement privé de sa grille habituelle, contraint de faire un effort pour accepter que dans ses préjugés vienne un peu de jeu, de liberté, de souplesse. On incrimine l’invention et la spontanéité parce qu’elles dérangent la fixité et les certitudes enkystées. On les blâme pour ce qu’elles apportent de meilleur et qui pour la plupart est le pire : un intolérable défi au confort intellectuel.

En même temps, il ne faut rien exagérer.

Sous l’inévitable et bienfaisante variété des points de vue qu’une pensée de l’immédiat se doit de sécréter, il y a une structure, des tendances sur lesquelles on se fonde et qui permettent d’articuler à la fois le nécessaire et le contingent.

Sur un plan politique, je n’ai que trop répété – mais il est vrai que certains ne vont jamais au-delà de Twitter pour s’informer sur quoi que ce soit – que le candidat Sarkozy de 2007 était exceptionnel, que le président a été décevant et qu’il n’a pas été pour rien dans la victoire de François Hollande en 2012 en faisant dériver vers ce dernier, à cause de lui, un électorat absolument pas socialiste.

Si la personnalité de notre président ne me hérisse pas comme celle de son prédécesseur et si je ne méconnais pas certaines de ses réussites, il est certain qu’à moins d’un revirement miraculeux qui donnerait à ce pouvoir toutes les vertus, notamment sur le plan économique et judiciaire, le retour d’une droite honorable – sans Nicolas Sarkozy qui, à la fois, l’a fait perdre et dévoyée pour la morale publique – aura mon suffrage.

Cette ligne, aussi discutable qu’elle puisse apparaître à certains qui n’ont jamais désiré tirer le moindre enseignement du quinquennat précédent et de l’attitude de Nicolas Sarkozy comme président puis comme vaincu, n’est pas brisée. Nette au contraire.

J’ajoute que, dans un domaine qui me tient à coeur et vise à ne pas dissimuler mon estime, mes admirations ou mes réserves, mes hostilités sous le vague de concepts, je suis demeuré fidèle aux unes et aux autres et je n’ai jamais non plus fait passer le sommaire avant le complexe.

Pour ne prendre que l’exemple d’Edwy Plenel qui est honteusement traîné dans la boue par des gens comme, notamment, Patrick Balkany si mal placé pour juger autrui (Le Point.fr), je m’en suis toujours tenu à cette appréciation favorable à l’ami et à la formidable qualité d’investigation de Mediapart mais goûtant peu l’idéologue. Même le subjectif a droit à la nuance.

Loin de moi la présomption de m’imaginer compris à l’issue de ce billet. Mais j’espère seulement avoir pu transmettre ce qui m’était cher au plus haut point : la détestation des prisons de l’esprit, la haine des exécutions sommaires ou des idolâtries erratiques.

Je ne suis pas une girouette puisque Bilger, lui, – tant pis, une seconde je tombe en Alain Delon – se reconnaît dans ce qu’il dit et écrit, dans ses doutes et ses affirmations.

Je n’en demande pas plus même si c’est peu.

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Voir les Commentaires (62)
  1. Je suis entièrement d’accord avec votre position que je comprends parfaitement car on peut – et on doit à mon avis – avoir des convictions fortes sans pour cela les figer « pour l’éternité », dans un monde, une société en permanent mouvement.

  2. Cher Philippe,
    L’observation vous donne souvent raison.
    Petit quiz : Nicolas Sarkozy a maintenu la France en pleine période de crise économique à la place de cinquième puissance mondiale.
    Qui a fait passer la place de la France de la cinquième à la sixième puissance mondiale ?
    Les journalistes jouisseurs de storytelling ne s’étendent pas sur le sujet…
    De la faute à qui donc ?
    De celui qui s’est déclaré l’ennemi de la finance, de celui qui prône le laxisme de la justice, qui a stoppé la croissance, du multiplicateur de chômeurs, qui vend les aéroports, la technologie des tracteurs, qui matraque la langue française avec le doublement du sujet.
    « Isabelle a les yeux bleus, bleus les yeux Isabelle a. »
    Si vous avez écouté la conférence de Davos, vous avez pu vous rendre compte de la faiblesse de l’homme qui fait presque pitié tellement il est limité, récupérateur d’une situation tragique.
    Nous avons eu honte de la pauvreté du langage supposé représenter la France. Du fouillis, de l’amateurisme.
    Ce type d’individu n’est pas à la hauteur de la situation. Il entrave gravement le développement du pays. Il roule pour lui, tel le glandeur qu’il a toujours été et se complaît dans sa médiocrité.
    Notre situation dans le monde se dégrade et selon lui la vie continue.
    Etre Président, ce n’est pas faire de la communication et du vent.
    C’est anticiper les situations et il ne faudra pas attendre longtemps avant que le flan ne s’étiole à nouveau.
    Pour Charlie, nous n’avons pas compris pourquoi un organe de presse menacé et devant sortir un sujet polémique ayant déjà eu des répercussions auparavant, n’était pas l’objet de protection renforcée et pourquoi les forces de l’ordre ont été déplacées dès novembre 2014, alors que de nombreux pays avaient élevé leur niveau d’alerte.
    Pourquoi la France prévenue par les Etats-Unis et l’Algérie n’a pas su protéger ses citoyens ?
    Y a-t-il une défaillance de l’Etat à interroger ?
    Alertée la France n’a pas su ouvrir ses gyrophares au bon moment pour éviter ou limiter les tragédies.
    C’était plus fun de s’occuper d’un plug anal, de défendre la tour Triangle, de se faire photographier devant ratatouille et d’interdire les clowns.
    Nous ne sommes même pas persuadées que Hollande soit à ce jour conscient de la gravité de la situation.
    Hollande devrait prendre conseil auprès de Nicolas Sarkozy tous les mois pour redresser l’économie et la sécurité.
    françoise et karell Semtob

  3. Encore un petit effort et vous arriverez au seul point de vue acceptable quand on se veut objectif et intègre : l’abstentionnisme !

  4. Bonjour Philippe Bilger
    « Suis-je une girouette? »
    C’est Edgar Faure qui a dit « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. »
    Rien n’est pire que ces gens enfermés dans leurs certitudes et qui, obstinément, refusent d’en sortir. Le monde change en permanence et de plus en plus vite. Ce qui était valable il y a vingt ans ne l’est plus aujourd’hui. Une crise économique qui perdure, un conflit qui éclate à l’autre bout du monde, un attentat, la mort d’un dirigeant et aussitôt la bourse est chamboulée, les prix des matières premières sont affectés.
    Il n’est pas rare que certains événements nous obligent à faire un choix cornélien. Si l’on se réfère à l’histoire récente, deux cas viennent en mémoire.
    Le coup de tonnerre du 21 avril 2002, avec Lionel Jospin recalé pour le second tour.
    La plupart des socialistes ont voté pour Jacques Chirac alors que cette idée ne leur avait même pas effleuré l’esprit quinze jours auparavant. Il fallait alors choisir le moindre mal et là il n’y avait pas à hésiter.
    De même en mai 2012 des électeurs de droite ont voté pour François Hollande, parce qu’ils ne supportaient plus le comportement un peu trop exalté à leur goût de Nicolas Sarkozy.
    François Hollande qui a vu la faille a parfaitement utilisé le défaut de la cuirasse de son adversaire en se présentant comme un président « normal ».
    Les idées ne valent que si elles sont portées par des leaders qui savent les transcender. Si par malheur ils déçoivent, la sentence est le vote sanction au détriment des convictions.
    Dans un autre registre, on peut aussi s’interroger sur cette soudaine embellie de la cote de popularité de François Hollande (+ 21 points en une semaine, du jamais vu) suite à l’attentat contre Charlie Hebdo et à la prise d’otage de l’Hyper Cacher.
    Le mérite des opérations est-il à attribuer au président et à son gouvernement ou bien à la compétence et au sang-froid des unités d’élites du GIGN et du RAID ?
    Sous un autre gouvernement les choses ne se seraient-elles pas déroulées exactement de la même façon ? Tout laisse à penser que si.
    L’opinion est versatile. En politique il suffit de pas grand-chose pour que le destin d’un homme ou d’une femme bascule dans un sens ou dans un autre. Le talent ne suffit pas, la chance y prend aussi sa part.
    Quand on lui faisait valoir les mérites d’un officier, Napoléon demandait toujours s’il était chanceux. Signe que l’Empereur ne s’en remettait pas à la seule compétence et au courage pour piloter ses armées. Pour diriger un pays cela n’en est que plus vrai car la chance d’avoir un bon président rejaillit sur le peuple.

  5. Franck Boizard

    Attention. Vous nous dites que vous n’êtes pas une girouette parce que vous restez vous-même. Mais une girouette aussi, en tournant, reste elle-même.

  6. Cette auto-interrogation est sans doute un signe des temps. Il semble que nous entrons dans un climat de confusion intellectuelle totale, dans la vie sociale comme dans la vie personnelle. Comment, de manière générale, qualifier autrement cette célébration aveugle de Charlie Hebdo qui conduit à promouvoir ce que Charlie Hebdo vomissait : la confiance dans la police, la discipline à l’école, l’exaltation de la nation, l’apprentissage de La Marseillaise, etc., etc. Ce qui était erreur pernicieuse hier devient vérité d’aujourd’hui. Tout paraît exploser dans un entrechoc d’opinions qui partent dans tous les sens, avec des remises en cause d’opinions qui paraissaient jusque-là intouchables chez les uns ou chez les autres et avec de surprenants renversements d’attitude à quelques semaines de distance…

  7. Contrairement à ce que vous pensez je ne vous trouve pas du tout girouette. Bien au contraire je vous trouve constant. Constant dans votre détestation de Nicolas Sarkozy et Taubira, et dans votre admiration pour Plenel, ce faussaire charmeur et manipulateur sorti meilleur élève de l’école trotskiste.
    Pour le reste vous avez raison : si Bilger se reconnaît dans ce qu’il dit et écrit, dans ses doutes et ses affirmations, n’est-ce pas le principal, pour lui… 😉

  8. Cher Philippe Bilger,
    Ce n’est que la rançon de votre popularité et de la bonne renommée de votre blog. Gardez le cap malgré quelques vents contraires.

  9. « Ce ne sont pas les girouettes qui tournent mais le vent » formule attribuée à Edgar Faure, trublion politique des années 1960 et aussi « Les girouettes politiques » ouvrage écrit par le Comte d’Hérisson publié chez Paul Ollendorff au tout début du XXe siècle (date illisible tant le livre est vieux, trop lu/feuilleté peut-être LOL)
    Nous connaissons tous la versatilité des politiques LOL Une nouvelle preuve récente : la très verte Duflot est (re)devenue rouge, comme quoi la nature reprend toujours ses droits LOL
    Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, adage populaire et plein de bon sens comme l’est tout adage populaire.
    Il me semble que c’est le signe d’un esprit sain et qui fonctionne parfaitement que d’améliorer, revoir, peaufiner, modérer toujours son point de vue sur tous les sujets ; seuls les imbéciles et les bornés restent sur un point de vue à jamais bloqué sur tous les sujets.
    Comment peut-on ne pas bouger ses lignes, ses réflexions dans un monde qui bouge régulièrement et sans arrêt, à l’aune de nouvelles découvertes, de nouvelles révélations, en écoutant et en échangeant avec d’autres, en réfléchissant. Même le Pape François sans jamais trop déroger aux dogmes de l’Eglise, s’adapte et parle désormais lapin/lapine LOL
    Seules les traditions ne devraient pas changer, et tous ceux qui « revisitent » tout au nom d’une modernité m’agacent…
    Ceux restés coincés sur l’éternel « c’était mieux avant » sont ennuyeux, ils participent à la morosité ambiante mais malgré tout ils avancent aussi sans s’en rendre compte…
    Monsieur Bilger vous n’êtes pas une girouette, vous êtes un homme de votre temps, quand bien même seriez-vous une girouette, ce serait votre droit le plus strict…
    Quant à Delon le bellâtre, celui des années 60 avec Gabin… celui du XXIe siècle tient toujours les mêmes propos effrayants, en cela il n’est pas une girouette, il pense que son âge l’autorise à dire n’importe quoi, il ne s’en prive pas, et somme toute, il a raison, il en a le droit, nous pouvons le mettre sur OFF.
    Monsieur Bilger, vous n’êtes pas une girouette, vous ne pouvez pas l’être vous avez prévenu en publiant un bouquin « J’ai le droit de tout dire » le sous-titre subliminal que j’avais cru lire était « J’ai aussi le droit de changer d’avis » LOL

  10. Je ne suis pas une girouette puisque Bilger, lui, – tant pis, une seconde je tombe en Alain Delon – se reconnaît dans ce qu’il dit et écrit, dans ses doutes et ses affirmations.
    Un certain Caius Julius César – un gars qui est né un peu avant Alain Delon – adoptait également cette façon de parler de lui.

  11. Marc Ghinsberg

    Etrange exercice d’autojustification. Il faut être un esprit bien tourmenté pour douter que vous soyez un homme de droite, ce qui, au passage, n’a rien de déshonorant, dans mon esprit en tout cas.
    Toujours est-il que désormais chacun peut être rassuré, vous jouez cartes sur table, en 2017 votre suffrage ira à une « droite honorable », sans être toutefois assuré qu’elle sera bien représentée au deuxième tour de la présidentielle, si je vous comprends bien.
    Mais au fait qu’est-ce qu’être de droite ou de gauche ? Gilles Deleuze faisait la distinction suivante : « Être de gauche c’est d’abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi ; être de droite c’est l’inverse. »
    André Comte-Sponville propose une distinction plus fine, plus fouillée, plus analytique :
    http://www.philomag.com/les-idees/droitegauche-par-andre-comte-sponville-8203
    Pour ma part, aujourd’hui, et schématiquement, l’élément distinctif essentiel entre droite et gauche est relatif à la conception qu’on se fait du passé et de l’avenir. Pour ceux qui se reconnaissent de droite, avant c’était mieux, pour ceux qui se disent de gauche, la possibilité du progrès existe et demain peut être meilleur qu’hier.
    Vous vous dites de droite, mais disant cela vous ne nous dites rien si vous ne nous expliquez pas ce qu’est être de droite pour vous, puisque vous ne voulez pas vous laisser enfermer par un qualificatif sommaire.
    On attend donc une suite à votre billet.

  12. Cher Philippe, je suis ce blog régulièrement depuis des années déjà, et je pense que j’aurais beaucoup perdu s’il n’existait pas. Je vis loin de Paris, suis une personne lambda, mais depuis internet (je n’aime pas trop lire) je peux accéder à vos commentaires et aux réactions des lecteurs. Merci (vous devriez à mon avis recevoir des subventions publiques !).
    Je vais me permettre moi aussi une observation : je comprends que l’essentiel de l’actualité se passe à Paris, mais je ressens que vous délaissez un peu la justice courante des petites affaires, des petits tribunaux, des petits avocats…
    Un exemple qui me tient à cœur, que pensez-vous de l’AVFT (association contre les violences faites aux femmes au travail), association parisienne qui reçoit des subventions publiques, qui possède une équipe d’avocats spécialisés et qui traite les affaires dont elle est saisie en préjugeant de manière systématiquement partiale, me semble-t-il, face souvent à de petites gens ?

  13. Etes-vous de gauche ou de droite ?
    Mais quelle question stupide !
    Les gens ont souvent une tendance affligeante à mettre des étiquettes.
    Etre soi c’est déjà difficile.
    Assumer tous ses choix également.
    Je suis acteur de votre blog justement parce que vous ne vous figez pas dans une attitude, une posture, et que votre liberté d’esprit se ressent jusque dans la manière de gérer votre blog, et bien sûr dans vos écrits.
    C’est justement cette liberté, qui vous laisse nous exprimer comme bon il nous semble, qui est appréciable.
    J’ai pu le remarquer, comme tant d’autres, quand on s’affiche d’un camp et qu’on s’avise un jour de dire que l’autre côté fait ou dit quelque chose de bien, alors on est un traître à tout jamais.
    Les chiens sont alors lâchés surtout si vous avez des responsabilités politiques, mais pas seulement.
    Et si justement les traîtres à la raison et au bon sens c’était eux ?
    Je le pense sincèrement.
    Monsieur Bilger restez celui que vous êtes mais de cela je ne doute pas.

  14. Catherine JACOB

    « Si la personnalité de notre président ne me hérisse pas comme celle de son prédécesseur et si je ne méconnais pas certaines de ses réussites, il est certain qu’à moins d’un revirement miraculeux qui donnerait à ce pouvoir toutes les vertus, notamment sur le plan économique et judiciaire, le retour d’une droite honorable – sans Nicolas Sarkozy qui, à la fois, l’a fait perdre et dévoyée pour la morale publique – aura mon suffrage. »
    Ne parlons pas de cette très utile girouette par laquelle le sens du vent nous devient apparent, mais parlons en revanche de ce type de piège qu’ont utilisé les chasseurs pour attirer certains oiseaux, dont les alouettes, en mettant à profit la sensibilité inhabituelle à la lumière de certaines espèces le jour, et qui semblent lors de leurs pseudo-migrations saisonnières nocturnes qui s’intensifient lorsque la lune est dans une phase dite gibbeuse, attirées par les halos lumineux, ceux de nos jours des conurbations également.
    Autrement dit, du miroir aux alouettes constitués par les points d’indice des sondages circonstanciels.
    Le naturaliste Buffon s’était demandé si les alouettes ne confondaient pas les éclats de lumière avec la surface d’un point d’eau.
    Quoi qu’il en soit, méditons, c’est toujours utile, ce petit madrigal :
    « Dès que l’alouette étonnée
    Voit le soleil étincelant,
    Dont la chaleur inoculée
    Tournoie horizontalement,
    L’alouette, qui, dans les nues,
    Chaque malin à son réveil,
    Jusqu’aux sphères inconnues
    S’élève au-devant du soleil,
    Vers cette ardente image arrive;
    Toutes d’un vol jaloux, rival,
    Quittent le mont, quittent la rive,
    Traversent le fleuve et le val,
    Cherchent l’éclair devant la foudre,
    Et, témoins du malheureux sort
    De celles qui tombent en poudre,
    Se précipitent sur la mort.
    Le plomb meurtrier siffle, gronde
    Sur les oiseaux audacieux
    Qui se disputent à la ronde
    Le miroir qui joue avec eux.
    Elles se jettent, éperdues,
    Sur ces diamants séducteurs;
    Souvent leurs ailes étendues
    Ne leur servent plus de moteurs.
    Pendant que, du fond de la plume,
    Vingt, trente foncent pour le voir,
    Celle-ci se balance à peine,
    Celle-là se pose au miroir,
    Quitte et reprend la même place ;
    On trouve encore au même lieu
    Celle à qui le sort fit grâce
    Alors que le chasseur fit feu. »

  15. Xavier NEBOUT

    Une structure et une tendance suffisent pour susciter la sympathie et dire utilement : « aimez-moi », mais elles ne suffisent pas pour fonder une pensée charitable, c’est-à-dire dotée de la puissance argumentative qui purifie l’âme et élève l’esprit de son prochain.
    La pensée égoïste peut être pathétique, mais agaçante lorsqu’on y voit une force dispersée au gré des sympathies et des antipathies, un potentiel gaspillé à vouloir être libre de toute contrainte spirituelle.
    Un peuple reniant une relation avec les principes fondateurs de l’humanité et constitutifs d’une religion fédératrice de sa nation, ne mérite pas mieux que des Sarkozy ou des Hollande ; mais à quoi bon fuir l’un si l’autre doit nous mener à la catastrophe ? Pour ensuite, juché sur un tas de décombres, contempler son talent à s’apitoyer sur ceux qui vous ont écouté ?
    Personne ne veut voir dans ce qui se produit aujourd’hui l’aboutissement de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’évidence.
    A garder la spiritualité pour plus tard, on court le risque de mourir en se demandant « qu’ai-je fait de mon talent ?»

  16. Il me semble Monsieur Bilger que beaucoup de vos lecteurs savent décrypter votre pensée et, comme vous, je n’ai aucunement l’esprit partisan. Je me suis fait avec le temps un corpus d’idées et de principes qui semblent me permettre d’analyser le monde tel qu’il est, sans idéologie faisant office d’œillères comme on le perçoit chez certains de vos commentateurs.
    Ceci étant, votre billet peut éclairer sur l’origine de vos avis (estimes, admirations, réserves ou hostilités) et personne ne saurait vous interdire de les penser ou de les exprimer.
    Permettez-moi cependant de ne pas vous suivre intégralement dans votre avis sur Edwy Plenel qui reste un idéologue. Sur ce point, l’approche de Natacha Polony me semble plus exacte, par exemple dans son article paru dans le dernier Marianne : « Accusé Zemmour, levez-vous… ». Plenel me semble avoir des analyses tout aussi contestables que celles de Laurent Joffrin sur notre situation actuelle, même si parfois certaines de ses critiques sont fondées sur des faits réels.

  17. Comte Touiteur

    Amusant de lire les commentaires qui, malgré votre billet, vous enferment dans un rôle de girouette. Je vous suis : vous êtes un incompris.
    A lire les commentateurs, vous êtes une girouette ! Et puis c’est tout !
    En somme, « on » vous pardonnerait de retourner votre veste mais pas d’avoir une veste ouvertement « bi-« , « tri- » ou « multicolore ».
    Voir sortir une « idée de droite » et une « idée de gauche » d’une même plume, sans pression extérieure, ça c’est impossible !
    Je vous comprends…
    Et j’apprécie toujours de vous lire, que je sois d’accord avec vous ou pas. Comme vous je n’aime pas les grilles de lecture(s).

  18. @ eileen 25 janvier 2015 à 09:59
    «  »J’ai le droit de tout dire », le sous-titre subliminal que j’avais cru lire était « J’ai aussi le droit de changer d’avis » »
    et lycée de Versailles aurait ajouté le papa de San Antonio 😀

  19. Franck Boizard

    A propos de girouette, il y en a une de Talleyrand que j’aime bien : « Les femmes, c’est comme les girouettes : elles se fixent quand elles rouillent ».
    En notre époque de pisse-vinaigre, dès qu’on ose une blague misogyne – raciste – homophobe -islamophobe – antisémite – gérontophobe – handicapophobe etc. (rayez la mention inutile), c’est tout de suite les yeux qui roulent et les airs pincés.
    L’humour est limité à « l’humour » Canal Plus qui est au rire ce que le Canada Dry est à la Romanée-Conti. Que « il est interdit d’interdire » aboutisse à l’interdiction de rire, quelle ironie cruelle !
    On croirait que notre monde est devenu une gigantesque assemblée de dames d’oeuvre, avec plein de petits maîtres censeurs, les Plenel, Roger-Petit, Vallaud et compagnie.
    Franchement, qu’est-ce qu’on se fait ch… !

  20. La question est intéressante, et embarrassante si l’on doit répondre par un oui affirmatif. La girouette véhicule une image de mécanique péjorative : elle tourne sur elle-même sur un axe vertical et subit la pression des vents dominants.
    La lecture de vos billets me fait penser plutôt au spectre de la lumière, certes perceptible par l’œil humain entre 380 et 780 nanomètres, mais certainement plus complexe et nuancé.
    Parfois il est vrai, il faut aller chercher à travers vos lignes les ultraviolets ou autres infrarouges, mais on peut estimer que la palette de la réflexion est suffisamment ouverte pour que chacun aille quérir ce qui semble propice à sa pensée, donc à sa lumière pour peu qu’il veuille gratter au fond de lui.
    Une girouette est souvent représentée par un coq sans cervelle, dit-on, ce serait grave de vous assimiler à cet ouvrage de couverture sans âme et soumis au gré des alizés.
    Tomberiez-vous dans la déprime, ou solliciteriez-vous une « estime de soi » mal reconnue ?
    Il ne faut pas vous inquiéter, je ne suis pas médecin, il en va des opinions comme des girouettes, la preuve, notre Président au plus bas, quelques reconnaissances normales plus loin – il a fait le job sans plus – et le voilà au plus haut.
    Ne nous y trompons pas la réalité va vite rattraper la superficialité, et l’opinion sous la pression de vents contraires de tourner sur elle-même, et revenir à son point de départ.
    Le souci c’est que les médias influent sur le sens du vent, et donc d’orienter la girouette, mais malheureusement elle tourne toujours sur elle-même comme une toupie et en fin de course de s’arrêter.
    Il y a de la marge pour l’œil humain alors les couleurs disponibles sont infinies, donc il y a de quoi encore éclairer dans vos billets. Billet n’est pas girouette.

  21. @ Franck Boizard 25 janvier 2015 à 13:23
    Je suis à 99,5% d’accord avec vous SAUF pour « l’assemblée de dames d’oeuvre(s) » à laquelle vous auriez pu ajouter « de bénitiers » (même si les kalachnikoviens (*) ne savent pas ce qu’est un bénitier ;-))
    (*)Mikhaïl Kalachnikov, créateur de l’AK-47, qui vécu jusqu’à ses 94 ans printemps, sans problème majeur, à l’instar des inventeurs de la bombe A comme « Atomique » attribués aux travaux effectués au Collège de France par MM.Joliot-Curie, Halban et Kowarski qui en déposèrent le brevet en 1939 (brevet d’invention sous le n° 971-324)
    Elle est pas belle la vie… des autres ? 😉

  22. Daniel Ciccia

    Cher Monsieur Bilger,
    En dépit du fait que nous ne nous connaissions pas et que nous n’appartenions pas au même cénacle, j’ai pour vous une réelle amitié, au sens littéral comme au sens prosaïque.
    Je suis venu par hasard (lequel existe ou n’existe pas selon les uns ou les autres ce qui ouvre un nouveau débat) sur votre blog et je m’y suis pris d’y verser partie de ma pensée, pas toujours avec pertinence.
    Un chose est sûre, je m’y suis discipliné en partie aux écrits de vous-même, ainsi qu’aux écrits des uns et des autres (j’avoue un faible pour Catherine Jacob qui parvient à s’abstraire et s’envoler avec une aisance volatile)…
    Où en étais-je…
    La magistrature, c’est les tables de la Loi.
    La Loi, c’est l’ossature de l’humanité.
    Il faudrait une somme théologique du côté de Saint-Thomas d’Aquin ou même de Moïse, mais aussi avant lui ou après… Embrasser tout cela et le faire coïncider avec une chronologie exacte de l’humanité, ses voeux incidents, c’est oeuvre qui n’a pas de nom car hors de tout entendement…
    Pourtant, en chaque être humain, il y a probablement cet effort qui avorte ici et renaît là…
    J’ai beaucoup d’indulgence dans mon ordinaire, car je crois à l’indulgence (il paraît que c’est l’apanage des dignitaires de la distribuer formellement, ou pas)…
    Je me suis construit mon espèce de langage. Il n’est pas païen à proprement parler, mais il le serait puisque, ne sortant pas de la cuisse de Jupiter mais de l’école qui se voulait encore élémentaire Montmorency à Narbonne, j’ai puisé ici ou là, dans Hugo comme dans tel autre… Je m’égare, pour dire que ce fut et c’est un réel plaisir, de pouvoir être d’accord ou pas avec vous, car c’est toujours grandissant de discuter, de se confronter avec des gens qui participent à élever le degré d’une conversation, de sortir de ce que j’appelle la tautologie (je considère assez étonnant la récidive aggravée du Premier ministre de la France sur l’apartheid)…
    Je suis allé du côté de Malraux l’autre jour, via le site, je me rappelle ce qui a pu être dit il y a quelques années de lui et de son oeil, avant qu’évidemment nous en fûmes à considérer et photoshoper seulement sa cigarette, organe éminemment protubérant… J’ai lu l’hommage de Régis Debray, qui s’avère être aussi un compagnon de route de l’acabit de cet homme qui fut une sorte de lion, non pas Hemingway, vous avez raison, on ne peut pas citer tout ceux qui viennent, son venus, viendront, accorder les polyphonies du cortex supérieur…
    Tout ce préliminaire pour signifier que je partage la plupart des origines qui mènent à vos observations, sauf celle relative à Mediapart qui selon moi est entaché, par son attachement idéologique qui fait de l’information non pas une fin mais un moyen… S’agissant de M. Sarkozy, le plus étonnant dans l’humanité, et ce à quoi j’attache une infinie importance, ce sont les moyens de la transformation, pas sociale mais de l’être.
    Je l’ai éprouvée car je ne suis qu’un cancre qui parle.
    Celui qui fait le plus grand chemin entre ce qu’il était et ce qu’il devient mérite toujours le plus grand respect.
    A cette heure, j’ignore si M. Sarkozy peut faire ce bond.
    Le drame, c’est qu’il en a le potentiel et l’a laissé deviner en 2007.
    Il y a donc en lui, si les petits cochons qui moi-même m’ont menacé, ne le mangent pas, un inachevé à achever.
    Je suis d’accord pour considérer que tout complote autour de soi pour empêcher de telles réalisations.
    Mais de Gaulle fut, dans ce qui fut avant son éclosion, hors de son contexte.
    Acceptons tous la possibilité non d’un île, mais d’être soi-même surpris.
    Bien à vous, cher magistrat.

  23. Selon Wikipédia, le magistrat, tel l’avocat général du Ministère public, a pour tâche de défendre l’intérêt de tout citoyen ou toutes personnes morales intentées en justice en restant dans le seul et unique cadre de la loi. Il réclame l’application de la loi et veille à l’intérêt général de la société. De ce fait, il n’est censé que faire appliquer la loi. Il est en quelque sorte l’avocat des deux parties.
    Il ne doit, non plus, je vous cite, «jamais faire passer le sommaire avant le complexe ». Ni juge et partie.
    Entre l’intérêt particulier et l’intérêt général, la versatilité récurrente (par démocratie) du résultat des élections, la macro ou la microéconomie, pour cet homme (ou femme) publique la mission s’avère des plus complexes.
    Communiquer ses expériences, son ressenti, ses convictions, à la lecture des messages laissés par les internautes, et « se reconnaître dans ce qu’il dit et écrit, dans ses doutes et ses affirmations » ce n’est pas sans risque mais très courageux, et dans l’intérêt général.
    Merci à vous Monsieur Bilger.

  24. Cher Monsieur,
    Continuez ! Il est vrai que par un instinct classique de grégarité la plupart des gens lisent plus pour se conforter que pour s’informer. Les esprits libres sont toujours déroutants pour la première catégorie. Quant au classement « de gauche » « de droite » s’il convient sans doute encore de s’y référer, ce classement hérité du siècle dernier est bien déroutant en cette période de basculement des valeurs et d’une démocratie bien bousculée à pleins d’égards. Alors qu’il soit permis de juger en fonction des actes, de ce qu’on considère comme l’intérêt général, d’éviter tout embrigadement dans des idéologies rigides en souvent désastreuses. L’époque mérite un questionnement et le souhait d’une nouvelle Renaissance. Vous vous déclarez « de droite », je me sens « de gauche » mais qu’est-ce que cela veut dire aujourd’hui ? La ‘gauche » comme la « droite » semblent bien dépassées par les événements. Qu’est-ce que la droite (plurielle à l’évidence) la gauche (plurielle, également) ? J’ai plaisir à vous lire et c’est bien suffisant pour satisfaire et stimuler mon esprit critique. Cordialement.

  25. Mary Preud'homme (girouettes sous la couette !)

    @ Franck Boizard… cette remarque à propos du sens de l’orientation, dont paraît-il les femmes seraient généralement dépourvues, alors qu’il serait inné chez les hommes.

  26. Vous n’êtes pas une girouette, mais un esprit libre qui réfléchit avec intelligence et sensibilité…
    Tout le contraire d’un Plenel qui a, me semble-t-il, vos faveurs…

  27. « Confronté à son bilan, critiqué pour son mélange des genres et réduit à l’atonie par une gauche gouvernementale qui empiète sur son terrain, le patron de l’UMP traverse une période pour le moins délicate. L’effet Sarkozy ne fonctionne plus, y compris dans ses propres rangs » (ELLEN SALVI Médiapart 25/1/015)
    « Le terrorisme a cette troublante efficacité de susciter dans l’espace public un ensemble de récits médiatiques et de performances patriotiques qui ont pour objet de réécrire le roman national » (CHRISTIAN SALMON Médiapart 25/1/015)
    Sincèrement s’il n’y avait pas les gouroutisés de Plenel faudrait les inventer 😀

  28. Bonjour,
    Non pas vous !
    Car la girouette aime nous montrer le chemin, et même quelquefois gémir. Qui la regarde aime jeter un œil pour savoir de quel côté vient son ami le vent. Ici, je la vois m’indiquer le chemin de la poésie… avec votre permission :
    La girouette au bout du pignon tourne au vent ;
    Et selon que le vent la caresse ou la fouette,
    Plus ou moins vite, on voit tourner la girouette,
    Sa pointe en tous les sens et sans cesse en avant.
    Du nord au sud, de l’est à l’ouest, elle vire
    En décrivant un rond qui s’efface dans l’air ;
    Parfois, elle s’arrête, et de son doigt de fer
    Désigne longuement un objet qui l’attire.
    La girouette oscille et fait un demi-tour,
    Elle hésite, on dirait qu’elle a peur de l’espace ;
    Elle se meut de droite à gauche au vent qui passe :
    Attentive, elle écoute et regarde alentour.
    Voici que tout à coup un souffle la bouscule ;
    Elle tourne, et s’arrête encore brusquement,
    Comme prise soudain d’un grand étonnement…
    Puis, recommence son manège minuscule.
    Je ne me moque point de ses tours et ses sauts,
    Ainsi qu’elle, mon cœur est une girouette ;
    Le jour furtif l’émeut, l’agite et l’inquiète,
    L’orientant toujours vers des rêves nouveaux.
    Il lui montre à plein ciel les bonheurs qu’il envie,
    Mais il ne lui permet jamais de les goûter ;
    Lui dont le seul désir serait de s’arrêter,
    Il tourne, hélas ! il tournera toute la vie !
    (Albert Lozeau (1878-1924) – Poète canadien)
    Plus que la girouette, c’est sans aucun doute sur le vent qu’il faut concentrer son attention, d’autant qu’il semblerait que notre capitaine après une période de vents favorables risque fort de se retrouver à nouveau par vents contraires.
    Et remonter au vent est un art bien plus difficile que de se laisser porter par les courants.Sans jeu de mots, c’est à la voilure que l’on va très vite comprendre si le capitaine à décidé ou non de remonter au vent en haute mer. Pour l’instant, je n’aperçois pas les voiles du mât de misaine à l’avant.

  29. Philippe Bilger n’est pas une girouette, c’est un ventilateur. Il brasse l’air fétide ambiant et éloigne les mouches, les moustiques, les frelons et comme c’est un ventilo orientable il souffle de gauche à droite, puis de droite à gauche. Parfois il reste bloqué sur la droite, mais avec un contrat SAV le ventilateur est garanti jusqu’en 2017.

  30. Puisqu’on est dimanche : « Le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports a été enlevé ! » (AFP ce jour)
    Imaginez qu’il nous arrive pareil malheur, pouvez-vous me donner le nom du Ministre français de la « Jeunesse et des Sports » ?
    Vous avez quatre heures (sans Wikipédia svp…)

  31. Franck Boizard

    @ Mary Preud’homme
    Pas mal.
    « Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste. » Charles Baudelaire
    Cette citation me perturbe beaucoup : j’estime Baudelaire, j’aime les femmes intelligentes et je ne suis pas pédéraste.
    Je reconnais toutefois qu’il s’agit là d’un problème très théorique, puisque, en pratique, les femmes intelligentes sont très rares, à la limite de l’inexistence (les hommes aussi, peut-être, mais le sujet me passionne moins) et que, lorsque la rencontre miraculeuse d’une femme intelligente m’arrive, c’est elle qui ne s’intéresse pas à moi.
    J’ai le même problème que Sacha Guitry :
    « Il y a deux sortes de femmes : celles qui sont jeunes et jolies, et celles qui me trouvent bien. »

  32. « Suis-je une girouette ? »
    Je me garderai bien de répondre à cette difficile question à laquelle beaucoup ont déjà répondu sans prendre la peine de se demander ce qu’est une girouette.
    On leur pardonnera.
    Ils n’ont pas l’esprit critique, et donc ne savent pas se documenter ce qui les empêche de changer d’avis le cas échéant.
    Deux instruments se partagent le mérite d’indiquer la direction du vent :
    La girouette et la manche à air bien connue de ceux qui prennent l’air de temps en temps sur de petits coucous.
    Depuis toujours la girouette a été l’objet de soins attentifs de la part des forgerons.
    Il faut dire que placée au plus haut des beaux clochers des églises de notre France chrétienne, elle est celle que le voyageur sur les routes et les sentiers voyait en premier, signal de spiritualité du lieu et de convivialité d’une auberge accueillante.
    À ce titre elle a été déclinée sous diverses formes selon les moyens du mécène qui la finançait. La queue haute et orgueilleuse s’il avait les moyens ou la queue basse si les moyens n’étaient pas à la hauteur, ce qui pour une girouette est le comble.
    Il n’y a que les ignorants qui pensaient que la girouette avait seulement pour fonction d’indiquer la direction du vent, les initiés eux savaient qu’elle avait également la mission d’annoncer l’arrivée du Vent Paraclet lors de l’office.
    Noble fonction que seuls les plus subtils pouvaient comprendre et dont la connaissance s’est perdue, mais pas pour tous, puisque certains essaient de la perpétuer en annonçant le dirigeant politique le plus apte.
    Selon les jours il peut venir de gauche ou de droite, et ce n’est pas la faute de la girouette !!
    Quant à la manche à air, instrument vaniteux associé à la technique, et donc un peu au Diable, gonflée d’air, elle s’imagine indispensable alors que trouée de part en part, elle ne sert que de transit à un courant d’air.
    Il y a quelque chose de la manche à air chez beaucoup de nos politiques de gauche, gonflés de leur suffisance, le moindre coup de vent leur donne l’illusion de leur utilité, mais le vent retombé, ils redeviennent ce qu’ils sont, des chiffons, même pas des drapeaux de prière tibétains, capables de porter un message réconfortant.
    Si par hasard, vous étiez une girouette, puis-je émettre le vœu qu’elle reste coincée dans la bonne direction, celle de la droite non seulement honorable, mais forte et triomphante.
    On a le droit d’émettre des vœux jusqu’à la fin janvier, j’en profite donc, sachant que les vœux ne lient ni l’émetteur ni le récepteur.

  33. Cher Monsieur Bilger,
    C’est clair. Votre indépendance d’esprit et votre honnêteté intellectuelle si appréciées ici font qu’on est en train de vous « zemmouriser ». Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas mortel. Ne vous inquiétez pas non plus car on va prendre votre défense et on va y aller de bon coeur, soyez-en sûr. Sur ce blog, comme sur pleins d’autres, qui sont aussi libres que le vôtre et que la gauchiasse n’arrivera jamais à faire taire. On commence à être rompu à la « dialectique » comme ils disaient.
    Le bas peuple que nous sommes n’a jamais aimé en règle générale les procureurs, mais cette fois-ci on va prendre la défense d’un avocat général. Faut l’faire. Elle est pas belle la vie en France ?

  34. Michelle D-LEROY

    Je pense que tout individu qui n’est pas un mouton de Panurge, mais qui réfléchit un tant soit peu, ne se reconnaît pas dans la politique d’aujourd’hui. De là à le qualifier de girouette…
    Si je prends mon cas, je suis très désabusée. La gauche n’a plus rien de gauche tant elle ne se préoccupe pas des « sans dents », des gens modestes ou moyens, une gauche exécrable, prétentieuse et méprisante qui de temps en temps parle d' »apartheid » ou des licenciements de Florange juste pour avoir l’air de flatter quelques électeurs partis vers d’autres horizons.
    La droite avec laquelle je me sentais plus en harmonie de pensée, est devenue si couarde devant les socialistes, si timorée pour désigner les vrais problèmes, si suiveuse des socialistes pour essayer de récupérer des voix ou tout simplement exister, qu’elle en est pathétique.
    Le centre, rien de folichon, ce sont des ni ni, sans idée maîtresse, sans clairvoyance.
    Si bien que j’adhère au plus grand parti de France, celui des abstentionnistes, même si je n’ai encore pas osé m’abstenir, tant le droit de vote est une belle opportunité démocratique et que finalement je préfère toujours voter pour la droite pour faire barrage à ces dogmatiques et sectaires de gauche. Malgré tous ses défauts que je lui reconnais, je préfère un Sarkozy fonceur, parlant vrai, à un Hollande indécis, inconditionnellement aux idées bobo-gaucho, démolisseur de notre société.
    Girouette, je ne le suis pas tant que cela et je pense que M. Bilger non plus mais en entendant les uns et les autres, il fluctue selon l’actualité et les discours, et à mon opposé toujours plus ouvert aux discours (pourtant sans saveur) du Président actuel ou du Premier ministre qui lui, pour le coup est une vraie girouette. Ce dernier, entre le 8 janvier et le 19 a dit tout et son contraire. A chacun de choisir.

  35. Je vous trouve plutôt prévisible et constant concernant votre soutien systématique aux discours islamophobes.

  36. Mary Preud'homme (il est vraiment phénoménal !)

    « Rédigé par : Tipaza | 25 janvier 2015 à 19:29 »
    ————
    A encadrer l’explication de texte sur les girouettes, made in Wikipédia.

  37. @ Mary Preud’homme
    Rien à voir avec Wiki, que je n’ai pas eu besoin de consulter pour jouer avec les mots.
    Mais enfin si vous voulez penser que c’est Wiki… ça ne me dérange pas !

  38. « Je vous trouve plutôt prévisible et constant concernant votre soutien systématique aux discours islamophobes « .
    Rédigé par : zefir | 25 janvier 2015 à 20:49
    Il serait utile que notre « douce heureuse » zefir nous définisse précisément ce qu’est un discours islamophobe. Et qu’elle définisse avec la plus grande précision ce que serait l’islamophobie.
    Il y a là un caractère tellement général propre à ce type d’expression qu’il ne convient nullement à la précision sémantique de notre hôte, pas plus qu’à sa finesse d’analyse et d’expression !
    Il y a dans l’attitude de zefir une constante victimaire qui fait vraiment mal au cœur !

  39. Bonjour Monsieur,
    La vérité pure et simple est rarement pure et jamais simple, surtout dans le monde mutant et désorganisé dans lequel nous vivons et où à chaque instant il nous faut repenser, recomposer, réajuster et éclairer pour construire le meilleur et non le pire. Qui ne change pas d’avis acquiert peu et perd toute imagination, certains critiqueurs se reconnaîtront à juste titre. Puis-je ajouter que lorsqu’on sait d’où vient le vent, on sait mieux où l’on va. La girouette ? non, vous ne l’êtes pas et puis, peu importe. L’essentiel est d’avoir un bon capitaine à bord pour nous amener à bon port.
    Ne nous laissez pas tomber ! On a besoin de votre éclairage.
    Sincèrement

  40. D’un côté vous « goûtez peu » l’idéologue Edwy Plenel, de l’autre vous louez sa « formidable qualité d’investigation ».
    L’un ne peut aller sans l’autre, alors pourquoi le peu.
    A chacun sa lecture, et la part que l’on retiendra de son travail.
    Ce journaliste a fait en très peu d’années pour la démocratie, plus que tous les journaux depuis bien longtemps. Je retiens chez lui le courage de soulever les couvercles de fosses septiques qui n’auraient jamais été vidangées : la plus emblématique, l’affaire Cahuzac bien sûr, d’autres en cours.
    C’est le cœur de la démocratie, il combat avec ardeur ce que tous les autres mettaient sous l’éteignoir, pauvre journalisme du type Aphatie et apparentés.
    La corruption et son cortège de vilenies qui gangrènent toutes les sociétés. Signe évident de toutes les dictatures.
    Alors si parfois il paraît péremptoire dans ses analyses politiques, ne pensant qu’ à tracer sa route contre vents et marées, je suppose qu’il le fait avec d’autant plus de force que ses collègues sont timorés.
    Avec justesse vous avez relevé que les attaques d’un Balkany sont pour le moins saugrenues, incongrues, il suffit de lire dans la presse les avatars de ce dernier.
    Je pense qu’il faut soutenir les Fabrice Arfi, Laurent Mauduit et les autres de leur calibre. Idéologues, certes, au stylo en bandoulière jamais dans le tiroir.

  41. « Un certain Caius Julius César – un gars qui est né un peu avant Alain Delon – adoptait également cette façon de parler de lui. »
    Rédigé par : Parigoth | 25 janvier 2015 à 10:13
    Spécial dédicace :
    http://www.dailymotion.com/video/xfrpk7_alain-delon-en-totale-auto-derision_fun
    @ Robert | 25 janvier 2015 à 22:38, zefir
    Notez que zefir ne qualifie pas les propos de notre hôte, mais de ceux qu’il soutient (Ménard, Zemmour…). Elle n’a pas entièrement tort.
    Même si elle devrait remarquer que notre hôte a également défendu la liberté d’expression de gens classés dans d’autres catégories (Dieudonné, Plenel…). Et que notre hôte lui laisse publier sur son blog des propos offensants.
    C’est regarder le monde avec une obsession. C’est comme quand une femme demande tous les jours si on trouve qu’elle a grossi. On peut lui dire cent fois qu’elle est belle comme elle est, si on a le malheur de dire une fois par lassitude et inconscience que oui, on l’aime comme elle est, mais qu’on a bien perçu un petit changement vu qu’elle a pris 15kg, c’est bon on le paye pendant dix ans…
    Sinon, vive la métamorphose ambulante !
    https://www.youtube.com/watch?v=hHo_iWhvDdg
    Personnellement je ne qualifierais pas notre hôte de girouette, mais je lui trouve une tendance à s’exalter pour des personnalités. Il a porté Nicolas Sarkozy aux nues en 2007, puis l’a exagérément maltraité alors que le ver était visible dans le fruit de 2007, a fait des éloges dithyrambiques à Lula, Obama, alors que la réalité est plus complexe.
    Sur le curé Plenel : oui, son journal est utile car il investigue, mais la mise en perspective de l’information est tellement malhonnête que l’on ressent un dégoût profond dès que l’on connaît un peu le sujet abordé par l’article.
    Je n’aime pas être manipulé, c’est pourquoi j’ai résilié mon abonnement.

  42. Bizarre mais si français de ne voir que le verre à moitié vide… une girouette pour la météo est un outil utile, il serait devenu électronique cf Wikitruc
    Donc être une girouette pourrait être aussi un avantage, ce serait être capable de sentir, d’analyser, de développer l’air du temps.
    GROS PIEGE DONC, LE MOT A UN DOUBLE SENS totalement opposé l’un à l’autre
    1- Monsieur Bilger n’est pas une girouette au sens ordinaire et populaire, le plus connu, mais il sent, analyse et donne son point de vue d’avocat général sur l’air du temps !
    2- Monsieur Bilger est comme tout un chacun soumis aux modifications « du vent » du monde qui nous entoure et dans lequel nous vivons, il est contraint – moins que d’autres – de peut-être s’y soumettre, contraint à la marge de bouger les lignes de certaines certitudes. Certaines lois récentes peuvent déplaire mais il faut en tenir compte, comme doit le faire tout républicain.
    Conclusion, Monsieur Bilger n’est donc pas une girouette, il est tout simplement un homme républicain et raisonnable de son temps, de notre temps qui évolue comme nous le faisons tous : ceux qui refusent d’évoluer sont déjà morts, socialement en tout cas !

  43. Garry Gaspary

    @ Robert
    Il faut apprendre à lire avant d’écrire : zefir n’accuse pas P. Bilger d’être islamophobe mais de soutenir constamment le discours islamophobe.
    Pour répondre à votre question, le discours islamophobe est un discours de sans-dents, c’est-à-dire de personne totalement inadaptée à la vie en société et qui cherche à vivre en parasite à ses dépens.
    Ne le confondons avec la France d’en-bas. La France d’en-bas lutte en ce moment en bloquant les routes pour tenter d’améliorer son quotidien, le sans-dent ne sait pas, ne veut pas lutter, il est d’ailleurs la première cause de la mort du syndicalisme en France, le sans-dent ne sait que se plaindre, et il se plaint constamment du fait que l’autre, ici le musulman, s’en sorte mieux que lui.
    Le sans-dent est donc un être inférieur qui se sait inférieur et dont la morgue ne sert qu’à tenter de dissimuler son infériorité. Il est donc naturel pour une société de ne pas tolérer un individu dont la première caractéristique est d’être incapable de faire société.
    Et pourtant, nos sociétés soutiennent les sans-dents. Parce que nos sociétés sont encore largement christianisées, et préfèrent faire preuve de charité concernant le parasite intolérant plutôt que de rendre justice au musulman.
    Ainsi, P. Bilger est incapable de voir la France bleu-Marine comme une masse de parasites contre laquelle la société devrait légitimement se défendre. Il la définit comme une pauvre communauté de gens un peu déboussolés et sur laquelle nous devrions tous nous apitoyer.
    En même temps, il est simple de constater que la justice pour P. Bilger se définit par l’amour qu’il porte à N. Sarkozy et qui lui a fait invoquer une présomption de culpabilité contre notre ancien président, par l’amour qu’il porte à R. Ménard qui lui fait légitimer tous ses délires de maire, par l’amour qu’il porte à C. Taubira dont il est incapable de voir la politique autrement que sur la base de l’amour qu’elle porterait elle-même aux délinquants et ceci aux dépens des victimes, par l’amour que porte H. Guaino au juge Gentil et qui aurait dû être seul pris en compte dans un jugement d’outrage à magistrat, etc., etc.
    Bref, s’il y a bien une constance chez P. Bilger, c’est sa totale fermeture à la notion même de justice, fermeture qu’on ne peut évidemment pas imputer à une quelconque inculture. Mais qui est cependant typique chez le christianisé…

  44. Cher Monsieur Bilger,
    Ce qui vous rend aimable c’est votre bonne volonté.
    Puis, comme la nuance et l’intelligence vous le commandent vous écoutez l’autre. Malheureusement, vous oubliez que l’autre ne pense, ne rêve, n’envisage, n’imagine, n’admire, n’écoute que LUI.
    Et « LUI », lui-même, est si monolithique, si monochrome, si monomaniaque que vous ne pouvez certes pas atteindre l’endroit, si minuscule, si caché, si sombre, où se terre son intelligence qui comme celle du Gollum se ronge les sangs pour une précieuse vanité !

  45. « Pour ne prendre que l’exemple d’Edwy Plenel qui est honteusement traîné dans la boue par des gens comme, notamment, Patrick Balkany si mal placé pour juger autrui (Le Point.fr), je m’en suis toujours tenu à cette appréciation favorable à l’ami et à la formidable qualité d’investigation de Mediapart mais goûtant peu l’idéologue. Même le subjectif a droit à la nuance. »
    Se faire insulter par Patrick Balkany doit être jouissif, une volupté de fin gourmet disait Courteline qui semble avoir rencontré beaucoup de ces personnages imbus d’eux-mêmes bien qu’ils soient d’une bêtise affligeante.
    Je n’aime pas particulièrement Edwy Plenel même si je lui reconnais certaines qualités et notamment sa maîtrise de la dialectique. Je me méfie de ces « monsieur Propre » qui vont fouiner partout au nom d’une République irréprochable qui n’existera jamais, tout simplement parce que l’Homme a ses faiblesses, qu’il soit une personnalité politique ou un simple quidam. Et une société trop aseptisée serait insupportable. Laissons-nous le droit de fauter de temps en temps, dans les limites du raisonnable, bien sûr.
    Par contre quand il prend de gros poissons comme les époux Balkany et leurs ami je reconnais son utilité. Il n’en demeure pas moins vrai que ces gens-là sont toujours présumés innocents et que l’on peut toujours voir les mardi et mercredi après-midi Patrick Balkany vociférer sur son banc à l’Assemblée nationale. Qui sait, sera-t-il même réélu par les braves habitants de Levallois-Perret lors des prochaines élections.

  46. @ Garry Gaspary | 26 janvier 2015 à 08:51
    Merci de l’élégance de votre adresse. Je vous invite à bien me relire et je ne demande à zefir que de définir avec précision les expressions qu’elle utilise. J’attends ensuite qu’il soit démontré, dans les propos tenus par notre hôte sur son blog, qu’ils sont un « soutien systématique au discours islamophobe « .
    La simple critique de l’Islam, de ses fondements, principes, présupposés ou modes d’action ne saurait être interprétée comme étant un rejet ou une haine de l’ensemble des musulmans qui veulent s’intégrer en tant que citoyens à notre société sans lui imposer leurs propres règles religieuses, donc la convertir de facto à ces dernières. Par ailleurs distinguer l’islam politique de la pratique religieuse personnelle et privée me semble un préalable à toute discussion sur le sujet, singulièrement dans un État laïque comme la France.
    A vous lire dans votre défense de zefir, on peut légitimement penser que zefir et Garry Gaspary seraient la seule et même personne…

  47. @Tipaza
    Quand la manche à air dénommée « biroute » par les vieilles tiges est à l’horizontale c’est du 25 nœuds de vent et quand il est de travers une seule manœuvre pour atterrir, manche dans le vent, pied contre. Les pilotes connaissent mais les politiques un peu moins et c’est pour cela que ça dérape de temps en temps.

  48. Parigoth 26.1.15 10.13
    Vous et moi, en référence à un précédent échange de commentaires, connaissons/respectons les principes de Julius César LOL LOL
    Sign. « La meuf ‘à’ César » LOL LOL

  49. @Achille
    « Laissons-nous le droit de fauter de temps en temps, dans les limites du raisonnable… »
    C’est quoi le raisonnable, un œuf, un bœuf, un million, un milliard ?
    Décidément, les Balkany et consorts peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles.

  50. @ giuseppe | 26 janvier 2015 à 12:40
    « C’est quoi le raisonnable, un œuf, un bœuf, un million, un milliard ?
    Décidément, les Balkany et consorts peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles. »

    Le raisonnable est ce qui peut être toléré. Pour le savoir il suffit d’avoir le sens de la mesure.
    Vous êtes donc quelqu’un qui n’a jamais fauté. Quel être admirable vous êtes.
    Bon il est vrai que concernant les Balkany, on a affaire à un autre calibre. Mais pour l’instant ils sont libres comme l’air et qui plus est présumés innocents.
    Pas de preuve, pas d’aveu, donc pas de coupable. La Justice est terriblement procédurière, vous savez, ce qui ne l’empêche pas parfois de condamner des innocents.
    Eh non la perfection n’est pas de ce monde.

  51. @Serge
    Non non, Serge, pas « on s’en fiche » mais « JE m’en fiche » !
    Moi aussi d’ailleurs…

  52. @Achille
    Sans polémique aucune, c’est quoi le sens de la mesure ? A chacun son curseur et cela me dérange, car je ne sais pas ce que cela signifie. Posez la question à Bernard Tapie, et écoutons sa réponse sur son sens personnel de ladite mesure.
    Des juges d’arbitrage pour le moins inconséquents, et ce dernier de les trouver normaux et de les défendre d’ailleurs pour leur sens de la mesure. Il est vrai qu’ils lui ont accordé 400 000 000 €, tout de même.
    Mon instrument de prédilection était le mètre, le théodolite, forcément je dois être insensible au mot « sens », mais je m’attacherai désormais à moins de rigueur et plus d’élasticité. Pourtant l’exemple ci-dessus le montre bien, il peut nous coûter parfois très, très cher.
    N’anticipons pas attendons le résultat des investigations. Rassurez-vous je ne sais pas si j’ai fauté mais j’aime bien me regarder dans la glace le matin sans baisser les yeux.
    Bien à vous.

  53. Je suis entièrement d’accord avec vous M Bilger.
    Trop de Français fondent leur choix sur la simple dichotomie droite/gauche et préféreraient voir M. Sarkozy au pouvoir, même au prix d’un sacrifice de la morale publique, par peur de la gauche. C’est la raison pour laquelle je porte mes espoirs sur la personne d’Alain Juppé qui me semble être la seule personnalité politique à être capable de réaliser le consensus politique dont la France a besoin.
    Cordialement.

  54. « Cette incommunicabilité structurée et délibérée a pour conséquence que l’écoute de l’autre n’est souhaitée que s’il appartient à votre camp, à votre cause et est situé du bon côté de la frontière. »
    Dans l’Entretien avec Élisabeth Lévy, celle-ci est soumise à la question : Etes-vous de gauche ou de droite ?
    La réponse n’était pas a priori évidente puisque, patronne d’un organe de presse, elle fait paraître des textes rédigés par des auteurs appartenant à toutes les tendances politiques.
    La réponse m’a parue intéressante. Mme Lévy considère qu’elle n’est plus à gauche, tout en admettant qu’elle l’a été ; mais elle considère qu’elle ne peut pas être à droite.
    Tout le problème est là. Une explication possible est de considérer qu’elle n’est pas encore totalement guérie de plusieurs années de discours moralisateurs des intervenants de gauche, par conséquent, elle ne peut pas épouser complètement l’idéologie de droite. Sur ce point, je suis assez d’accord avec Mme Lévy, alors, je reste dans le « no man’s land’, ni à gauche, ni à droite.

  55. Jean-Paul Ledun

    J’aimerais bien avoir une girouette comme vous dans mon salon.
    Débats garantis jusqu’à plus soif.

  56. Monsieur Bilger,
    Je ne peux vous suggérer qu’un seule réponse, très « française », pour les zélateurs du positionnement univoque :
    « j’occupe la position du nombril, au-dessus des parti(e)s »
    (San Antonio)

  57. Aujourd’hui, tandis que l’on pourrait se demander en quelles parts nous sommes désignés rentiers, héritiers, anciens riches ou nouveaux pauvres, il faut saluer l’autoportrait que vous livrez, pour distinguer des parvenus et tendus pour parvenir.
    Moi, j’aime bien comme vous faites en blog et si je trouve que c’est heureux je me dis que votre manière de prêter le flanc sur cet article en particulier, rameutant tous les désignés, ce n’est pas demain que l’auto-désignation m’aidera !
    Après-demain j’espère que l’auto-désignation parviendra à aider généralement… comme avec Mao étant remis en réussite !

  58. Vous en agacez plus d’un comme vous l’a laissé entendre ce monsieur courtois, dites-vous, qui vous a reconnu gare Montparnasse.
    En somme, vous êtes un homme libre. Libre et courageux. Donc rare !
    M.Bilger, j’ai pour vous la plus haute considération en dépit de nos divergences de points de vue, de temps en temps.
    Merci pour votre présence !

  59. Cher monsieur Bilger,
    Rassurez-vous, « je vous ai compris ».
    Et ne suis pas le seul, visiblement.
    Dans ce monde à 300 à l’heure, la seule chose qui se traîne encore, c’est le débat d’idées. Une écrasante majorité de nos con-citoyens se sentiraient à jamais déshonorés si, à l’issue d’une discussion, ils étaient amenés à changer d’opinion, éclairés par les arguments de leur contradicteur.
    Ils qualifient donc de girouettes ceux qui ne craignent pas de dire : « je me suis trompé », ou pire, le contexte ayant changé, « j’ai changé d’avis ».
    Il est tellement plus simple de se reposer sur ses certitudes.
    Laissons-les dormir.

  60. Au contraire, Philippe est une personne solidement campée sur ses fondamentaux. Qui s’autorise de-ci de-là quelques embardées plus ou moins inspirées mais n’est-ce pas la moindre des politesses quand on s’intéresse à moult sujets complexes, filandreux, troublants ? C’est qu’il n’est pas un homme à cases, il aime bien éparpiller, brasser pour mieux embrasser ou écarter selon l’humeur du courant d’air. L’homme aux prises avec les éléments, encore.
    Notre hôte a certes tendance à se répéter, normal, pour ma part je le trouve stimulant et créatif. Et de temps en temps, il nous distille un billet qui nous offre un aller simple pour la luxuriance de l’évidence. Peut-on souhaiter meilleur Philippe ?

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