Suffit-il de traverser la rue pour éviter les « fous » ?

Dix morts et quatre-vingt-seize blessés à la suite de l’incendie criminel de la rue Erlanger.

La femme qui en a été l’auteur, Essia B., a été mise en examen dans la nuit du 8 au 9 février et incarcérée.

Auparavant elle avait été placée en garde à vue puis conduite à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.

Douze séjours dans des hôpitaux psychiatriques au cours des dix dernières années et une sortie, après le treizième, six jours avant les tragédies parce que son état semblait s’être normalisé.

Le secteur psychiatrique, on le sait, est en naufrage avec de moins en moins de médecins et de lits. De sorte que des personnes sont remises trop vite dans le circuit de la vie sociale et que sans doute d’autres y demeurent alors que leur place serait dans un établissement spécialisé.

Cependant il ne faudrait pas induire avec précipitation, comme j’en ai été convaincu par des échanges amicaux avec un expert réputé, qu’Essia B. était forcément irresponsable lors des actes criminels qu’elle a commis, selon la pente médiatique dominante. Malgré son histoire et son passé – deux procédures classées sans suite au vu de son état mental -, il était en effet techniquement imprudent de conclure à une totale absence de discernement lors des faits. Cette concomitance étant à démontrer.

Aucune logique dans ce qu’elle raconte paraît-il. Ou derrière le désordre, sa logique à elle, absurde (Le Parisien).

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Au-delà de l’épouvantable bilan humain, cet incendie criminel a frappé les esprits et les sensibilités, parce que dans notre quotidienneté, dans les rues, dans les transports en commun, partout où nous sommes rassemblés et où nous côtoyons nos semblables, l’expérience nous met en relation avec des « fous ». Rares peut-être mais incontestables. Certes nous sommes incapables de les étiqueter. Dépressifs, bipolaires, schizophrènes, psychotiques, borderline ou, plus probablement, sujets à des troubles de la personnalité. Je laisse de côté l’univers pénitentiaire où ces derniers ne manquent pas (Le Parisien).
Dans notre existence sociale, à mille signes, des SDF parfois agressifs, des solitaires parlant très fort tout seuls, criant des propos incohérents pour nous, des gestuelles surprenantes, embarrassantes, des délires en liberté, des dangers possibles, une humanité qui relève de la nôtre mais qui inspire la curiosité, l’inquiétude ou, pire, l’angoisse parce que d’elle peut surgir à tout moment de l’imprévisible. L’alcoolique perturbé et perturbant n’est pas forcément Verlaine mais, qui sait ?, celui qui à la fois nous montre que d’autres que nous existent dans un envers quand nous sommes à l’endroit.

La tentation vient, face à ces anormalités, de les qualifier de folles. Pourtant ne pourrait-on pas soutenir que le contraire de nos rationalités classiques, acceptables, de nos équilibres rassurants ne serait pas la folie mais une rationalité délirante, avec sa propre logique erratique.

Bien sûr il suffit de traverser la rue pour s’éloigner un temps des « fous ». Mais après les avoir croisés, avec un mélange de feinte indifférence mais de vraie attention, je ne sais pas pourquoi nous éprouvons comme une vague morsure, un regret infime : nous les abandonnons alors qu’ils auraient besoin de nous.

Mais je ne suis ni un héros ni un saint. Je passe, c’est tout.

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Voir les Commentaires (75)
  1. Les médecins spécialisés s’occupent de ceux que la société nomme les fous. Ils les écoutent, leurs fournissent des médicaments et leurs prodiguent des conseils, pas trop cependant car la tendance est de laisser du temps au temps. Et puis, les malades repartent chez eux, parfois leur domicile est la rue, la ville immense.
    Mais les malades mentaux ont tendance à ne pas écouter ce qu’on leur dit et même à faire le contraire de ce qui est recommandé. Sur toutes les boîtes de médicaments, il est bien précisé que l’absorption d’alcool est contre-indiquée pendant la durée du traitement. Les effets secondaires sont désastreux pour le malade et pour son entourage.
    Les molécules des médicaments passent dans l’organisme. Quand le patient cesse le traitement, il faut plusieurs jours pour éliminer complètement les composants étrangers à l’organisme. La prise d’alcool ou de drogue pour fêter la fin du traitement est une très mauvaise idée. les effets conjugués des différentes molécules mettent le sujet dans un état psychique assimilable à de la démence aggravée.
    La négligence du malade est caractérisée, le législateur a prévu des lois qui découlent d’un adage. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
    Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans
    Alors oui, Mme Essia B. doit répondre de ses actes, même si au moment des faits elle était dans un état mental incompatible avec le maniement d’allumettes et de produits combustibles.

  2. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    J’ai lu avec attention vos réflexions sur les fous.
    Les asiles débordent, les prisons sont pleines de fous, certains blogs les acceptent.
    L’alcool n’améliore pas leur état. La dame incendiaire était ivre. Un voisin, pompier de son état, avait eu le toupet de venir lui demander de baisser le son de sa musique, ne pouvant pas dormir.
    On a le vin gai, le vin triste, le vin violent, le vin amoureux ou… le vin incendiaire.

  3. Robert Marchenoir

    Voilà l’un des rares domaines où il faudrait augmenter la dépense publique : la psychiatrie lourde, et la psychiatrie, mettons, de protection. Les fous dangereux devraient être protégés contre eux-mêmes, et, bien sûr, la société devrait être protégée contre eux.
    Mais on ne peut pas, à la fois, rembourser les cures thermales et l’homéopathie, recruter des millions de fonctionnaires inutiles, fermer les yeux lorsqu’ils prennent un mois de congés-maladie frauduleux par an, et avoir de quoi héberger, soigner et empêcher de nuire des malades mentaux de ce type.
    Avec l’explosion des dépenses publiques, est venue l’idéologie gauchiste selon laquelle il était immoral d’enfermer les fous. L’hôpital psychiatrique n’était qu’un avatar de l’oppression du Capital, et les fous seraient tellement mieux parmi nous, n’est-ce pas ?
    D’ailleurs, qui est le plus fou ? Celui que le Système désigne sous le nom de malade mental, ou le brave petit-bourgeois qui se rend sagement au travail avant de sagement rentrer chez lui regarder sa télé ?
    Vous aurez reconnu la petite musique gauchiste qui a fourni le fond de sauce de cette idéologie criminelle depuis les années soixante, aux Etats-Unis comme en Europe. Un gros demi-siècle après, une femme qui a subi 13 internements psychiatriques contraints, à la demande de sa famille, qui a, tout récemment encore, mis le feu délibérément à une boutique près de chez elle, qui a été libérée par le système judiciaire après ces faits, précisément parce qu’elle avait été jugée folle et donc non condamnable, eh bien cette femme a fini par arriver à ses fins, à tuer dix personnes, à en blesser une centaine et à quasiment détruire un immeuble de huit étages.
    En revanche, le professeur Jean-Louis Caccomo, qui enseignait l’économie à Perpignan, qui est un esprit d’une grande sagesse et qui n’a jamais fait de mal à une mouche, a été enfermé à l’hôpital psychiatrique contre sa volonté, illégalement, à la demande de son président d’université. Seul un combat judiciaire acharné lui a permis d’échapper à ses geôliers, d’échapper aux électrochocs et d’échapper au réenfermement contraint et par surprise.
    Il y a évidemment un petit problème : il enseigne l’économie, mais il est libéral. Et il a commis le crime de vouloir se présenter à l’agrégation, alors que l’enseignement de l’économie, en France, est la chasse gardée des étatistes.
    J’ignore s’il continue à enseigner. Je suppose que sa carrière a été brisée pour toujours.
    Vous n’avez pas beaucoup entendu parler de cette histoire dans « les médias du Système ». Lesquels, comme chacun sait, et à l’instar de l’immonde BFM TV, sont les fourriers de « l’ultra-libéralisme ». Qui a dit que la France était une URSS qui avait « réussi » ?

  4. « Suffit-il de traverser la rue pour éviter les « fous » ? »
    Traverser la rue peut aussi conduire à vous faire écraser par un chauffard qui présente un des symptômes de la folie dès qu’il a un volant entre les mains.
    Le problème de la folie est que, dans la grande majorité des cas, elle est indiscernable. Elle apparaît à l’occasion d’un événement fortuit, une contrariété, une dispute, l’accumulation d’un stress, etc.
    Sauf cas pathologique profond, la folie n’est pas un état définitif et donc il est difficilement imaginable d’enfermer dans un asile une personne qui présente toutes les apparences d’une personne « normale ».
    A noter aussi qu’un fou n’agit pas toujours en état d’aliénation mentale. Il peut aussi commettre un acte en état de parfaite conscience. Il appartient aux experts psychiatres de le déterminer et dans ce cas la justice doit s’appliquer dans toute sa rigueur.

  5. Xavier NEBOUT

    La folie a bon dos pour les faibles d’esprit au sens propre d’intention sur soi.
    Ce sont les miséreux sur le plan matériel ou sentimental qui se donnent une personnalité en se traînant, se voûtant, buvant, boitant ou en jouant les fous de diverses manières et souvent en agressant, pour rendre l’autre ou la société coupable de leur déchéance.
    Une solution serait le redressement à méthode forte à l’américaine faute de prééminence religieuse à charité musclée.
    Dans notre monde socialiste de l’irresponsabilité individuelle, on ignore la faiblesse d’esprit. On ne connaît que la maladie mentale qui excuse de tout, si bien que celui qui joue les fous se trouve légitimé dans sa misérable imposture.

  6. Xavier NEBOUT

    @ Robert Marchenoir
    Merci pour cette révélation concernant Jean-Louis Caccomo. J’invite les petits camarades à à suivre le lien.
    Ceci dit, un président d’université est en très forte probabilité franc-maçon, et le directeur d’un hôpital psychiatrique aussi.
    Tant qu’une société secrète noyautera la fonction publique, nous serons fondés à soutenir les théories du complot.

  7. Xavier NEBOUT

    Incise:
    On aurait été mieux inspirés de rappeler notre ambassadeur du Japon pour protester contre le sort fait à Carlos Ghosn, plutôt que celui d’Italie, tant tout le monde sait bien que n’était pas CG qui s’occupait de sa propre comptabilité.
    Si évidemment Macron n’avait pas tout intérêt à ce qu’il reste en prison pour ne pas parler de son intervention dans la gestion Renault en 2015…

  8. Patrice Charoulet

    Robert Marchenoir a eu la gentillesse de nous signaler ce qui est arrivé à un maître de conférences, Jean-Louis Caccomo, que je ne connaissais pas. J’ai passé quatre heures ce dimanche matin à lire tout ce qui concernait cet universitaire, grâce aux liens qu’avait fournis RM. Dans cet ensemble, son long témoignage oral (terrifiant et pathétique) du 22 octobre 2018 est à écouter en priorité, me semble-t-il :
    https://www.youtube.com/watch?v=APQm67U03Pk

  9. Les fous, globalement depuis un lacanisme mal digéré, n’existent plus…
    Ils ne sont que passagèrement dérangés, pour le reste, ils ont droit à mener la vie de tout le monde et il serait inhumain de les hospitaliser dans des asiles qui les tiendraient hors de la vie en société…
    Cela tombait bien : les hôpitaux psychiatriques coûtaient un « pognon de dingue » et fonctionnaient avec un personnel syndiqué à la CGT, arc-bouté sur ses droits acquis…
    Les hôpitaux psychiatriques formaient en outre une réserve foncière convoitée par les promoteurs désireux d’aider les communes à sortir d’une réputation peu envieuse de servir d’abri aux fous.
    Lesdits fous sont maintenant « libres » d’habiter dans un « chez eux » qui leur évite le pire : chez leurs parents (qu’y a-t-il de plus aliénant que de vivre chez les autres ?).
    Nous en avons tous pour voisins, calfeutrés derrière des volets baissés, pris pour des dérangés à éviter… et chassés dès qu’ils se font remarquer dans les commerces du coin…
    Certes, les médecins leur prescrivent des thérapeutiques adaptées… mais ils restent « libres » de les absorber…
    Ah ! la liberté individuelle !

  10. « Les « fous » pas si fous ! »
    Le croisement d’un « fou » sur un trottoir provoque bien des interrogations sur ce que vous appelez, cher P. Bilger, « une rationalité délirante ». En d’autres termes : « un autre monde ».
    Cet « autre monde » existe bien, mais notre société cadrée, frileuse, refuse de le penser d’une manière objective, sereine et « différente ». Et en conséquence d’envisager des solutions nouvelles d’accompagnement.
    Je ne m’exprimerai pas sur le cas de Madame Essia B. Nous allons sans doute voir une avalanche de dizaines de sociologues, psychologues, psychiatres, psychologues et autres experts en tous genres exprimer, pour la plupart, leurs certitudes sur ce cas et bien d’autres.
    Par contre, une fois le « fou » croisé sur le trottoir, la question se pose : que fait la société pour cet « autre monde » ? Rien ou presque !
    Certains hôpitaux font ce qu’ils peuvent dans un accueil court (trop court) avec une médicamentation lourde (et sans doute dangereuse : voir les connexions molécules médicales et alcools). Mais après quelques jours passés et les conseils d’usage dispensés, quel accompagnement ? Aucun quasiment ! Et le fait divers tragique peut se renouveler !
    Il nous faudrait des structures semi-ouvertes spécifiques à cette « rationalité délirante » qui considérerait les « fous » comme des réels humains mais vivant dans un monde différent. Monde qui pourrait être approché dans ces nouvelles structures présentant une autre philosophie de vie pour eux que l’enfermement-prison.
    Ces structures nouvelles dans l’esprit pourraient facilement voir le jour d’abord en aménageant celles qui existent et ensuite en utilisant les milliers d’hectares bâtis ou non, inoccupés et disponibles que l’Etat possède. Manquent hélas, dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, l’action politique et les décisions.
    Deux autres bombes éclateront dans peu de temps à la tête de nos politiques (et des Français) : la dépendance des seniors et la monoparentalité féminine.
    Qui prévoit quoi sur ces deux sujets qui concernent la majorité des Français ? Personne ! Par contre : des mots, toujours des mots, des débats, des Graaands débats à foison, on cause, on cause, on fait des discours super-intello, mais l’action, les décisions sur ces deux sujets brûlants ? Rien !
    Nous continuerons longtemps à croiser des « fous » en détournant les yeux. C’est tout ce que nous savons faire en ce début de siècle : détourner les yeux de tous les problèmes. Mais il arrive un moment où les « problèmes » se vengent : voir les Gilets jaunes !
    Cordialement.

  11. Michel Deluré

    La frontière entre le rationnel et l’irrationnel est ténue. Où finit le rationnel, où commence l’irrationnel ?
    Sous l’effet de faits déclencheurs, qui nous paraissent parfois anodins, des êtres au comportement jusqu’alors parfaitement normal n’en viennent-ils pas à accomplir soudainement des actes coupables, insensés, irraisonnés, dont nous avons peine à concevoir qu’ils puissent être le fait d’individus que nous jugions sains de corps et d’esprit ? En ces circonstances, notre sidération ne s’accompagne-t-elle d’ailleurs pas de cette exclamation : « mais il est devenu fou ! ».
    De cette difficulté à définir d’une part avec exactitude les frontières entre ce monde du rationnel et celui de l’irrationnel et à mesurer le degré d’affection des patients présentant des symptômes de déficience mentale et de cette perméabilité existant d’autre part entre ces deux mondes, naît entre autres la difficulté qu’il y a à prescrire une thérapie parfaitement adaptée et donc efficace et surtout à juger si une guérison est ou non définitive et si tout risque de récidive est écarté.
    S’agissant simplement du dramatique cas spécifique évoqué dans le billet de Philippe Bilger, la fréquence des séjours en HP, la nature des actes préalablement accomplis par la personne impliquée, la nécessité pour celle-ci de suivre un traitement précis, ne constituaient-ils pas cependant un ensemble d’éléments suffisamment forts, devant dissuader de remettre aussi rapidement en liberté cette malade ?

  12. Catherine JACOB

    « Le secteur psychiatrique, on le sait, est en naufrage avec de moins en moins de médecins et de lits. »
    C’est ce qu’il semblerait en effet et ça ne va pas s’arranger et pas seulement dans le secteur psychiatrique mais dans tous les secteurs médicaux à 10′ maximum la consultation. Surtout qu’on sait que ce ne sont pas les consultations qui coûtent le plus mais les séjours hospitaliers ou encore les remboursements de salaires des gens en arrêt maladie et enfin les abus de toutes sortes, abus de prescriptions, etc.
    Tout ce qu’on va faire c’est augmenter le risque d’erreur et s’agissant des hospitalisations forcées, le principe de précaution prévalant, on va hospitaliser d’un côté et faire sortir de l’autre vu que, comme le dit la chanson:
    « Ha ! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boîte,
    Chantent les sardines, chantent les sardines,
    Ha ! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boîte,
    Chantent les sardines entre l’huile et les aromates. »

  13. Denis Monod-Broca

    J’aime beaucoup la définition que l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert donne du mot folie :
    « S’écarter de la raison, sans le savoir, parce qu’on est privé d’idées, c’est être imbécile ; s’écarter de la raison le sachant, mais à regret, parce qu’on est esclave d’une passion violente, c’est être faible ; mais s’en écarter avec confiance et dans la persuasion qu’on la suit, voilà ce me semble, ce qu’on appelle être fou. Tels sont du moins ces malheureux qu’on enferme, et qui peut-être ne diffèrent du reste des hommes, que parce que leurs folies sont d’une espèce moins commune, et qu’elles n’entrent pas dans l’ordre de la société. »

  14. On a toujours dit que les « fous » ne l’étaient que « dix minutes par jour ». L’état de folie a toujours été un tourment pour la société. Mis de côté, pour beaucoup, sujet de résignation ou terreur domestique, dans les sommets de la dissimulation.
    Dans les prétoires, on parle beaucoup de « pétage de plomb ».
    Tout cela tourne à la prise en compte d’un moment vécu hors de l’habitus d’un individu, étranger à l’attente commune.
    Toutes les tentatives d’explication heurtent quelque part le sens commun, lors que chacun d’entre nous est susceptible de rentrer dans cette zone et aucun de nous n’a vocation à paramétrer cette situation.
    Althusser a éprouvé cela, Nerval, comme Van Gogh n’étaient vraiment pas clairs et Baecherlé a montré que le suicide AUSSI était une maladie, dans le court instant où les barrières de défense de la vie se sont abaissées, ouvrant le champ des aberrations.
    Ne reste en compte que la défense sociale. Jean Kanapa avait bien plaidé pour la mise en oeuvre de centres psychiatriques sur ce fondement, mais il avait des maîtres détestés. Le lendemain de sa déclaration, irresponsable, l’humoriste du Figaro avait, très raisonnablement, représenté un responsable politique de l’époque, Mongénéral ou autre, à genoux devant un crucifix et suppliant « par pitié, seigneur, kanapa tous les soirs à la télévision. » Kanapa fut-il fou à cet instant ? Non, certainement, car Sartre le traitait de crétin et on sait que celui-ci avait toujours tort, ce qui tend à démontrer que la folie frappe quand elle veut, qui elle veut, embarqué ou non chez Brant, Bosch ou Dürer, compagnon et conseiller de tous les rois, mais que ce n’est pas forcément très drôle.

  15. Suffit-il de traverser la rue pour éviter les « fous ?»
    Tout dépend où vous habitez.
    Si vous habitez Paris, Notre Drame de Paris peut même vous en caser de force dans votre quartier voire dans votre immeuble au nom de la merveilleuse « mixité ».
    Bien entendu, c’est seulement quand le mal est fait que l’on découvre que dans certains cas il s’agissait de « déséquilibrés », comme le disent les médias souvent avant tout examen psychiatrique.

  16. Claude Luçon

    **Bien sûr il suffit de traverser la rue pour s’éloigner un temps des « fous ».
    Problème additionnel, marcher sur un trottoir et entendre quelqu’un derrière soi parler tout seul en marchant.
    Fou ou pas fou ?
    Vérifier d’abord s’il parle ou pas au microphone de son téléphone portable installé sur son oreille ou dicte un texte ou une pensée au disque dur de son iPad.
    Le prudence conseille de laisser passer le parleur, ou la parleuse, avant de décider s’il faut traverser la rue ou non.
    Apprendre à distinguer entre fou et parleur !
    Dans le cas du parleur il peut être très amusant de le, ou la, suivre en écoutant ce qu’il, ou elle, raconte qui vaut la peine de ne pas traverser la rue et parfois vous provoquer une bonne crise de rire.

  17. Il y a plus de 10 000 suicides par an en France. C’est l’autre versant de la « folie ». Aucune politique publique. Les 3 500 morts sur la route génèrent par la répression près de un milliard d’€ de recettes d’amendes ! Je souhaite à nos politiques EP et EM d’être touchés par le suicide d’un proche, peut-être comprendront-ils, mais ce n’est pas certain.

  18. Claude Luçon

    A propos de fous, dont ceux de foot :
    Extraits du Figaro du jour :
    Coût d’une équipe de 11 joueurs au PSG: 13 130 000 €/mois, (soit 157 560 000 €/an) dont :
    Neymar (3,6M€) + Mbappé (1,7M) + Cavani (1,5M) + Silva (1,1M) + Di Maria (1,1M) + Buffon (750k) + Areola (700k) + Alves (700k) + Marquinhos (700k) + Kimpembe (670k) + Paredes (610k)… par mois !
    auxquels il faut rajouter les autres, (au pouvoir d’achat à peine acceptable) tels que Draxler (600k) ; Verratti (600k); etc.
    Soit pour 66 buts à ce jour lors de la saison 2018/19 : 2 287 000 € minimum par but.
    En rajoutant les remplaçants, le staff et les frais divers on arriverait facilement à 4 millions € par but, plus même sans doute.
    On comprend pourquoi ils jouent dans un stade appelé : Parc des Princes, et pourquoi ils recherchent un Ballon d’Or.
    Mais pourquoi les Gilets jaunes ne s’installent-ils pas au rond-point le plus proche et ne défilent-ils pas sur le gazon du stade au lieu des Champs-Elysées ?

  19. @ Claude Luçon | 10 février 2019 à 19:56
    « Mais pourquoi les Gilets jaunes ne s’installent-ils..»
    Quel est le rapport avec le sujet : « Suffit-il de traverser la rue pour éviter les « fous » ? »
    Mis à part nous démontrer qu’effectivement nous n’avions pas besoin de traverser la rue pour vous éviter…

  20. « Pourtant ne pourrait-on pas soutenir que le contraire de nos rationalités classiques, acceptables, de nos équilibres rassurants ne serait pas la folie mais une rationalité délirante, avec sa propre logique erratique. »
    Mais justement, certaines folies (i.e. maladies psychiatiques) comportent un délire qui a sa rationalité, ou un délire à logique erratique.

  21. @ Robert Marchenoir
    « En revanche, le professeur Jean-Louis Caccomo, qui enseignait l’économie à Perpignan, qui est un esprit d’une grande sagesse et qui n’a jamais fait de mal à une mouche, a été enfermé à l’hôpital psychiatrique contre sa volonté, illégalement, à la demande de son président d’université. (…)Vous n’avez pas beaucoup entendu parler de cette histoire dans « les médias du Système ». »
    J’ai lu des articles de presse sur cette affaire desquels je n’ai pas conclu grand-chose, tout étant possible. c’est comme les accusés qui clament leur innocence. Il en est qui sont innocents.
    Comment savez-vous qu’il a été hospitalisé à tort contre sa volonté ?

  22. Garry Gaspary

    Le christianisé est un fou car la christianisation est une aliénation.
    Et il suffit de compter le nombre de fois où vous fûtes à l’ouest de toute réalité politique pour conclure que vous êtes plus à l’envers qu’à l’endroit…
    Et je ne parle même pas de vos commentateurs pour qui la France est un pays socialiste ou qui prônent le libéralisme tout en étant contre une immigration qui lui est pourtant consubstantielle.
    La première des folies est de persévérer dans l’errance malgré les évidences.

  23. Peut-être faudrait-il tout de même se demander, dans l’intérêt des populations, si la croissance en France du nombre de « fous » ou de « déséquilibrés » ne serait pas corrélée à la courbe des cas de consanguinité d’origine « culturelle ».

  24. HISTOIRE DE FOU
    Bouteflika, 81 ans, candidat à un cinquième mandat présidentiel en avril 2019 !
    Macron, 41 ans, n’aura que 60 ans en mai 2037 quand il commencera son cinquième mandat !
    À 81 ans il sera dans son neuvième mandat !
    Et la « première dame » aura 105 ans.
    Le couple fera chambre à part. Encore des frais de réaménagement !
    La France c’est pas l’Algérie quand maîme !

  25. Robert Marchenoir

    @ S Carioca | 11 février 2019 à 01:11
    « J’ai lu des articles de presse sur cette affaire desquels je n’ai pas conclu grand-chose, tout étant possible. C’est comme les accusés qui clament leur innocence. Il en est qui sont innocents. Comment savez-vous qu’il a été hospitalisé à tort contre sa volonté ? »
    Vous vous moquez, je crois. Comment je sais qu’il a été hospitalisé contre sa volonté ? Eh bien ! parce qu’il le dit. Cela devrait vous suffire, il me semble.
    Quant à être hospitalisé de force et à tort, là aussi vous ne manquez pas d’air. Vous insinuez qu’il serait coupable d’un délit. Mais l’internement psychiatrique contraint n’est pas destiné à punir les délinquants ! Il est destiné à protéger la société des fous dangereux.
    En l’occurrence, ce n’est pas à moi de « prouver » que cette mesure de contrainte, qui devrait être exceptionnelle et qui est rigoureusement encadrée par le droit, n’était pas justifiée.
    C’est à ceux qui l’ont demandée, ordonnée et appliquée de prouver qu’elle était absolument nécessaire et rigoureusement conforme aux lois. Chose que personne n’a faite, et pour cause.
    Personne n’a jamais prouvé — ni même prétendu — que Jean-Louis Caccomo se serait jamais livré, envers autrui, à des voies de fait graves, provenant d’une maladie mentale, dont la répétition était probable et exigeait son internement. Personne, en fait, n’a jamais prétendu que Caccomo ait causé quelque tort que ce soit à quiconque.
    Personne, non plus, n’a jamais prouvé que cet internement s’était fait dans les formes légales, et Caccomo a même prouvé le contraire.
    Je trouve que vous faites bon marché de la liberté. Dans un pays libre, c’est à l’autorité qui enferme les gens de prouver que ses actes sont justifiés. Ce n’est pas aux innocents, comme vous dites, de prouver qu’ils ne sont pas coupables. Ou même, simplement, qu’ils ont le droit de rester dehors, sans voir leur santé détruite à coups de médicaments.
    En dehors des rares articles publiés sur cette affaire, avez-vous lu ou écouté la relation de Jean-Louis Caccomo lui-même ? Avez-vous pris connaissance des témoignages en sa faveur ? Avez-vous trouvé le moindre élément concret, allégué par le président de l’université, les médecins impliqués ou l’autorité administrative, qui pourrait justifier une mesure aussi contraignante et aussi destructrice, dont d’innombrables délinquants authentiques n’ont jamais à subir l’équivalent ?

  26. Xavier NEBOUT

    @ Paul
    @ Claude Luçon
    Suicides et dépenses astronomiques pour aller voir des abrutis jouer au ballon, cela relève de la dégénérescence d’une civilisation qui a perdu tout sens de spiritualité.
    Il fut un temps où le suicide était une faute gravissime pour aller à l’encontre du salut de l’âme, tant la raison ne saurait présider à sa propre mort.
    Nous en sommes rendus à un point où ce propos est quasiment incompréhensible et cela même par beaucoup de prêtres !
    Bon nombre de suicides sont l’exutoire inéluctable de l’homosexualité.
    Nous en sommes rendus au transgenre et le propos est interdit.
    L’art de bien « bouffer » est sur le point de remplacer la philosophie, et la gastronomie extatique est en ligne de mire avec la libéralisation du cannabis en attendant mieux. Alors, nous repartirons à zéro en renouvelant un cycle de quelque cent mille ans ou plus qui était parti des plantes hallucinogènes.

  27. Xavier NEBOUT

    Autre symptôme d’une civilisation dégénérée:
    Les chiens ! Maintenant, si peu qu’on ait 20 m² carrés de jardin, on a un chien voire deux !
    Il faut bien être le chef de quelqu’un !
    Quand on songe qu’il y a moins d’un siècle, on écoutait saint Paul nous dire que l’homme est le chef de la femme dans la mesure où Dieu est son chef, quel progrès !
    La France dépense plus pour nourrir ses chiens que pour aider l’Afrique à ne pas l’envahir. Vive Macron ! Merde !

  28. Xavier NEBOUT

    Vous voulez des histoires de fous ?
    Vous voulez savoir combien il faudrait de place dans nos hôpitaux psychiatriques ?
    Consultez nos innombrables codes et lois !
    Une au hasard, concernant les droits de succession: avant 2017, les héritiers ayant 3 enfants ou plus pouvaient bénéficier d’un abattement complémentaire de 610€ ou 305€ par enfant à partir du troisième, selon leur degré de parenté.
    Vous avez bien lu, ce n’était pas 61 000 ou 30 500, mais 610 et 305, et pas 600 ou 300 ! On le met en taule, ou dans un asile le c..nard qui avait pondu ça ?

  29. @ Robert Marchenoir
    @ S Carioca
    Il est maître de conférence et non professeur, c’est un titre qu’il n’a pas.
    https://fr.linkedin.com/in/jean-louis-caccomo-716077157
    Il avait déjà été interné suite à son divorce, et au fait qu’il est un survivant du tsunami de 2004, interné pendant au moins un an.
    Il est réinterné, à la demande de l’université, mais pas du fait qu’il serait de droite !
    Ce réinternement n’a jamais été jugé illégal, c’est sa prolongation qui a été entachée d’irrégularité.
    Midi Libre : https://www.midilibre.fr/2015/04/30/une-histoire-de-fous,1156075.php
    L’Indépendant – Groupe La Dépêche
    1° – https://frama.link/eWjdsQbu
    2° – https://frama.link/moW1pk7d
    Puisqu’il rend publique son histoire, pourquoi ne rend-il pas publique la décision du TGI de 2017 ?

  30. Xavier NEBOUT

    @ Robert Marchenoir
    Maintenant que vous savez faire court, je peux vous lire.
    Vous dites parfois des choses très intéressantes, mais parfois aussi, c’est du grand n’importe quoi.
    Concernant le pofesseur Caccomo: la preuve qu’il n’était pas fou, c’est tout simplement que l’hôpital a été condamné pour internement abusif…

  31. @ Xavier NEBOUT
    Il fut un temps où on pouvait se suicider comme Pétrone, pour échapper à un prince mauvais en continuant de jouir des arts jusqu’au bout.
    Il fut un temps où des soldats vaincus pouvaient se tuer pour échapper à l’esclavage ou des esclaves s’en détacher enfin par ce moyen, il fut un temps où des gens pouvaient montrer jusqu’où allait leur sincérité en se faisant seppuku ou parce que leur face était perdue.
    Et tant d’autres exemples où les gens se retiraient d’une vie absolument viciée dans son principe.
    Bref, il fut un temps où les gens avaient le souci de leur liberté et de leur dignité.
    Puis une longue nuit s’abattit sur des peuples entiers où plus personne n’avait un souci de soi suffisant pour trouver mal de se survivre.
    Nous en sortons.
    Ce n’est ni trop tôt ni assez vite mais mieux vaut tard que jamais et peu que rien.
    On peut trouver des suicides abusifs, mais mieux vaut partir pour pas grand-chose que de devenir un pas grand-chose à force de se plier au monde.
    Il est vrai que pour vous, il faut plier les autres, d’abord les pauvres fous, et sans doute bien d’autres après.
    Merci d’être un exemple de ce qui peut attendre les gens, car il se peut que vos idées soient reprises, les fous d’abord et sans doute d’autres après, vont être rabaissés.
    Cela alerte, et illustre que les gens menacés auraient des raisons d’apprendre des méthodes de suicide et d’avoir les moyens concrets de sauter le pas. Il faut le faire longtemps à l’avance, l’esprit en alerte, vu que l’on n’a pas le droit d’en donner quelque recette, solidarité interdite, pourtant il ne s’agit pas là de faire entrer des gens menaçants mais de permettre à des gens menacés de se préserver.
    Nul ne peut être enchaîné s’il sait anticiper.

  32. @ Xavier NEBOUT | 11 février 2019 à 12:08
    « Concernant le professeur Caccomo: la preuve qu’il n’était pas fou, c’est tout simplement que l’hôpital a été condamné pour internement abusif… »
    Doublement faux !
    L’on n’interne pas que les fous, comme vous dites, mais également des personnes dangereuses, soit pour les autres, soit pour elles-mêmes (suicidaires, etc.).
    Il avait déjà été interné auparavant pour dépression suite à un divorce et à sa survie au tsunami de 2004.
    Le second internement à la suite du signalement de l’université n’a pas été jugé illégal !
    C’est la prolongation de ce second internement qui a été entachée d’irrégularités.
    La prolongation et non l’internement ; extrait :

    • Il apparaît que la prolongation de l’hospitalisation de Monsieur Caccomo, pour la période postérieure (soit après le 24 octobre 2 013) au contrôle effectué par le juge des libertés et de la détention, est irrégulière en ce qu’elle découle de décisions prises par des personnes autres que le directeur d’établissement du centre hospitalier de Thuir dont il n’est pas démontré qu’elles étaient bénéficiaires d’une délégation de signature (non consultable par le patient) et qu’elles avaient les compétences nécessaires pour le faire.

    Puisque Monsieur Caccomo rend publique son affaire, qu’il rende publique l’intégralité du jugement du TGI. Le journal L’indépendant a lui rendu publique la partie concernée.

  33. Julien WEINZAEPFLEN

    EUX ET NOUS
    Ô fou, mon semblable, ô paria, mon frère !
    « Dans notre existence sociale, […] des SDF parfois agressifs, des solitaires parlant très fort tout seuls, criant des propos incohérents pour nous… » Et pourtant c’est pour nous qu’ils parlent, dans l’espoir d’une écoute, où quelqu’un dise: « Ton délire n’est qu’une autre logique, rejetée parce que moins sociale, moins partagée, mais la société qui rejette ton délire ne se montre pas sociable envers toi. »
    D’ailleurs, faut-il établir un fossé entre Eux et Nous ? Je me connais trop bien pour savoir que je suis aussi un des leurs et qu’entre la case liberté et la case prison, il n’y a que le passage à l’acte, mais qu' »on tue toujours ce que l’on aime » (Oscar Wilde), au quotidien, dans le combat dégénéré entre Eros et Thanatos où nos amours sont inscrites contre notre gré, l’homme sublimant la femme puis la bafouant, la conquérant par galanterie, aimant qu’elle domine dans son lit, avant de trouver tout naturel que le couple soit plus centré sur lui que sur elle, que la femme soit sa compagne plus qu’il n’est son compagnon et de perpétuer le modèle patriarcal.
    Eux et nous. René Girard disait de la schizophrénie qu’elle était un jeu de rôles où l’accompagnant soi-disant sain d’un soi-disant patient peut rendre l’autre malade, par le jeu de leur rivalité mimétique, l’un et l’autre étant enfermés dans leurs rôles respectifs.
    Georges Canguilhem se demandait quel était le seuil du normal et du pathologique. J’ai essayé de lire ce livre sans être convaincu que le médecin ait répondu à sa propre question. On a souvent retenu la définition de la santé qu’il citait pour la critiquer, et qui est de René Leriche: « La santé, c’est le silence des organes » dans une sorte de paix du corps.
    Eux et nous. Notre « rationalité » trop « hératique » trace cette frontière qui ne résiste pas à l’analyse, même si le relativisme qui consiste à dire que nous sommes « tous malades » se trompe d’une autre manière.
    La psychiatrie est-elle en déshérence ? On l’entend dire. Mes observations ne le vérifient pas quant au manque de moyens. J’ai vu des hôpitaux servir de sas de vacances pour des malades qui avaient besoin de reprendre haleine. La psychiatrie souffre d’être sectorielle et de mélanger les pathologies parfois incompatibles dans une « nef des fous » ou une « cour des miracles ». Le cas le plus incroyable que j’ai vu, dans un hôpital parisien, faisait des handicapés mentaux travaillant dans un ESAT servir le café aux malades psychiques internés là et qui pouvaient être violents. Faute de place comme vous le dites, les autistes trouvent souvent refuge dans les hôpitaux psychiatriques.
    Autre malaise de la psychiatrie: les psychiatres donnent des solutions chimiques immédiates aux symptômes actuels de malades dont ils ne cherchent pas les origines du mal-être. Souvent parce que, la psychanalyse s’étant plantée, on la récuse en bloc et les psychiatres veulent être des comportementalistes. Les psychiatres apposent une étiquette sur un malade et le condamnent à vie à être soulagé pour telle maladie réputée incurable. Il est pourtant vrai qu' »on ne guérit pas les malades mentaux », comme l’affirmait une aide-soignante prénommée Virginie aux « Grandes gueules » scandalisées de RMC.
    Quelle est la responsabilité d’Essia B. ? Avoir mélangé l’alcool et les médicaments en se sachant dangereuse et pyromane. Mais sans doute appartenait-elle au grand nombre de malades qui nient leur maladie pour ne pas basculer du côté du « eux » et rester dans un « nous » acceptable, avec ses disputes et ses querelles de voisinage qui dans son cas dégénéraient et cette fois tragiquement. Essia B. est responsable de sa désinvolture.
    La psychiatrie est une médecine balbutiante. Le temps n’est pas loin où l’alcoologie disait aux alcooliques: « Arrête de boire et ton problème d’alcool sera réglé. » Il y avait quelque chose d’inhumain dans cette prescription abrupte, même si le pari de l’ascèse et de la privation pouvait se révéler métaphysiquement intéressant, car il faisait entrer les abstèmes dans une communauté d’amputés ou de privés de quelque chose, qui devaient marcher sans pansement avec leur gouffre intérieur à vif ; et il y a une très grande solidarité entre ceux qui souffrent d’une fragilité psychique, beaucoup plus qu’entre les handicapés souffrant d’une déficience physique. Il y a une très grande solidarité entre les schizophrènes tandis que les aveugles se tirent dans les pattes. En outre, on s’aperçoit souvent qu’on n’avait pas besoin de ce à quoi on a fait des mains et des pieds pour ne pas renoncer, comme Swann s’aperçut qu’il s’était amouraché en Odette de quelqu’un qui n’était pas son genre.
    L’abandon est de tous les temps. « Au nom de ceux qu’on abandonne, il est temps de vivre d’amour », ai-je écrit il y a vingt ans dans un cantique que je n’arrive pas à rendre populaire. Le récit typique de l’abandon me semble être celui de l’infirme de Bethesda que Jésus plonge dans une piscine où il se rend journellement depuis trente-huit ans sans que personne l’aide à y entrer. Nous avons compassion des malheureux, mais nous leur tendons rarement la main. Nous nous justifions de notre inaction par notre compassion, qui n’est pas morte en nous. Nous croyons aimer parce que nous aimons aimer.

  34. Robert Marchenoir

    @ Xavier NEBOUT | 11 février 2019 à 12:08
    « Maintenant que vous savez faire court, je peux vous lire. Vous dites parfois des choses très intéressantes, mais parfois aussi, c’est du grand n’importe quoi. »
    Vous êtes bien gentil. Ce n’est pas de maintenant que je « sais » faire court, comme vous dites. Je fais court, je fais long, bref je fais ce que je veux lorsque je le juge bon. La liberté des autres : un concept avec lequel vous avez un peu de mal, comme tant d’autres.
    Quant à vous, vous êtes parfaitement libre de ne pas lire ce qui ne vous convient pas. En revanche, vous n’avez aucun droit de l’homme à réclamer des autres qu’ils fassent selon vos caprices et vos insuffisances.
    A moins que vous ne soyez disposé à acheter leurs prestations. Si vous voulez que je vous adresse un devis, il vous suffit de me l’indiquer.
    Je serais à votre place, j’éviterais d’avouer que vous êtes incapable de lire quelque chose de plus long qu’un tract d’agence immobilière. Et j’éviterais de porter des jugements péremptoires, dépourvus du début de la queue d’une justification ou même de toute incrimination précise, comme « parfois, ce que vous écrivez est du grand n’importe quoi ».
    Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte que cela réduit à zéro la crédibilité de toute appréciation que vous pourriez porter, qu’elle soit favorable ou défavorable. En somme, c’est un signe assez sûr que ce que vous écrivez… c’est du grand n’importe quoi.

  35. Claude Luçon

    @ Elusen | 10 février 2019 à 22:47
    Parce que je pense que les GJ sont fous tout simplement !
    Le monde entier envie notre patrie et ne comprend pas que deux générations qui en ont profité abondamment, seulement profité, qui n’ont aucune idée de ce qu’est la souffrance, s’emploient à la détruire en geignant !

  36. Patrice Charoulet

    Deux énigmes chez Barrès
    En 1906, il écrit dans « Mes cahiers » :
    « Mes trois dieux : Pascal, Voltaire, Comte ».
    Passe pour Pascal. Mais Voltaire juste à côté peut étonner.
    Pour Comte, je tiens à signaler que ce philosophe tint une grande place dans le Panthéon de l’Action française. D’une manière qui peut surprendre aussi.
    Autre chose étonnante. Barrès, qui fut longtemps député et qui a bien écouté et observé les parlementaires, dit ceci : « Mes trois préférés : Mun, Pelletan, Jaurès ».
    Le comte Albert de Mun, défenseur le plus ardent de « la cause catholique », comme Albert de Mun le dit lui-même. Bon. Mais Jaurès ! A plusieurs reprises, Barrès indique leur estime réciproque, au-delà de leurs différends politiques et religieux. Jaurès dit parfois à Barrès avoir lu et apprécié des livres de lui.
    A notre infime niveau, c’est un peu pareil : on peut ferrailler ardemment contre des adversaires complets, sur ce blog, et convenir de leurs talents.
    Je ne peux parler à la place des autres. Moi, en tout cas, je reconnais le talent de certains de mes adversaires. De même que je reconnais immédiatement la bêtise ou la nullité, chez d’autres. Inutile de dialoguer, dans ce dernier cas.

  37. Le terme de « fou » est assez vague. Je ne rangerais pas les suicidaires dans cette pathologie. Pour moi « le fou » est une personne qui projette massivement sur une partie de la réalité sa propre vision délirante, plus ou moins structurée (systématisée chez le paranoïaque, morcelée et pleine de trous chez le schizophrène), comme don Quichotte qui, voyant des moulins, croit qu’une armée hostile s’avance vers lui. Son serviteur lui fait remarquer que ce sont des moulins, il lui rétorque, si je me souviens bien, que c’est parce que ses ennemis sont particulièrement rusés et dangereux qu’ils se présentent sous la forme de moulins, mais qu’il ne va pas se laisser abuser. Pas fou !
    Comme le faisait remarquer Michel Deluré, il y a des gens qui décompensent brusquement, sous l’effet d’un choc, et qui feront peut-être une ou deux bouffées délirantes dans leur vie mais reprendront ensuite une façon non pathologique de voir la réalité. Il y a aussi la démence qui vient avec la détérioration du cerveau. Mais il y a des gens chez qui ça commence vers 18 ans, et qui en souffriront toute leur vie, eux et leur entourage. Même si chacun d’entre nous a ses petites bizarreries et ses petites névroses, on peut difficilement ranger dans la même catégorie le normal et le pathologique, à mon avis. Cela dit, certains psychotiques passent inaperçus alors que de simples névrotiques attirent beaucoup plus l’attention.
    Amenée à essayer de conseiller occasionnellement des personnalités pathologiques à propos de leurs problèmes professionnels à la demande d’un psychiatre, j’ai mis un certain temps à comprendre que c’était tout juste mieux que rien, sans plus. Ça avait tendance à glisser sur eux. Mais c’était déjà ça quand même.
    La pathologie mentale me paraît une catastrophe sans nom, une sorte d’enfer. Elle pose, et de façon souvent grotesque, une question dramatique sur le libre-arbitre et la responsabilité, une question d’ordre métaphysique et presque religieux. On peut traverser la rue tant qu’on voudra, les « fous » nous rappellent la fragilité de notre santé mentale, et la chance qu’il y a à réagir face à la réalité autrement que par le déni. Une chance à ne pas galvauder.
    ———————————————————
    @ Julien WEINZAEPFLEN | 11 février 2019 à 15:28
    Au moment d’envoyer ma contribution, je lis la vôtre. Il y a peut-être des zones où le normal et le pathologique sont frontaliers, mais dès que l’on sort de cette zone, il me semble qu’il y a une nette différence. Si l’on ne fait pas la distinction, on nie purement et simplement le caractère pathologique de la maladie mentale.
    Deuxième point sur lequel nous divergeons : la psychanalyse n’a jamais eu la prétention de soigner la psychose, elle s’adresse depuis le début à des névrosés, la structure névrotique étant la moins propice à la « folie ».

  38. C’est quoi la folie ? Les psychiatres se refusent à employer ce mot car ils savent que ce serait folie d’en donner une définition incertaine.
    Van Gogh était-il fou ou un peu déséquillibré ?
    Est-on fou lorsque l’on descend une piste sur deux skis à 254,958 km/h ? (championnat du monde)
    Est-on fou de partir en solitaire, à la voile, pour faire le tour du monde, sans escale et sans assistance, à 73 ans ? (VDH)
    Nous nommons ‘folie’ celle qui est violente, destructrice mais pourtant personne n’a jamais dit que Verlaine et Rimbaud étaient fous, pourtant ils ont tous les deux fait acte de violences graves.
    Un génie n’est jamais fou, il est génial.
    Trump est-il fou ou est-il génial ?

  39. Michelle D-LEROY

    Peut-être que la vie actuelle déstabilisante en famille ou au travail favorise le déséquilibre mental, le burn-out, le suicide chez beaucoup de personnes fragiles mentalement.
    Evidemment il y a toujours eu des fous, autrefois on les enfermait trop facilement et on appliquait des traitements épouvantables, aujourd’hui tant mieux, cela a évolué, mais c’est peut-être aux dépens de la société.
    « Dépressifs, bipolaires, schizophrènes, psychotiques, borderline ou, plus probablement, sujets à des troubles de la personnalité… », impossible de faire la nuance ni de reconnaître la dangerosité quand on n’est pas un professionnel de la psychiatrie. D’ailleurs, mieux que personne M. Bilger, vous avez sans doute vu défiler les experts aux assises qui souvent se contredisent. Bien difficile sans doute de définir le degré de dangerosité pour la société.
    Reste qu’effectivement nous sommes à la merci d’actes de déséquilibrés mentaux de plus en plus fréquents. On a connu le copilote de la Germanwings qui a précipité tout un avion sur la montagne, une incendiaire responsable de dix morts et de nombreux blessés et puis tous les faits divers quotidiens dont la plupart sont l’œuvre de déséquilibrés. Le déséquilibre parfois amplifié par l’alcool ou la drogue.
    Déséquilibrés ou fanatiques, êtres froids et cyniques ou profondément cruels, rendus fous de jalousie ou de haine. Reste que nous vivons dangereusement et à moins de rester enfermés…
    Et puis nous voyons parfois des personnages connus, de grands personnages politiques, artistes, écrivains au comportement si étrange, outrancier, imprévisible, changeant, exagéré, fanatisé même, qu’on les croit fous ou qui ont été suspectés d’être fous. L’Histoire foisonne de ces personnages borderline ou vraiment délirants.
    Par contre, ce qui inquiète c’est de voir de plus en plus fréquemment des incendies violents, le plus souvent criminels, se multiplier. Encore un à Lyon depuis que ce billet a été écrit. Je ne connais pas les sanctions pénales pour ces pyromanes mais j’espère qu’elles sont tout aussi lourdes que pour tout acte criminel violent et gratuit. Excepté bien sûr ceux qui sont jugés fous qui seront donc soignés et souvent laissés libres.
    D’ailleurs, l’expression habituelle en voyant une personne un peu loufoque, c’est « ils ne sont pas tous enfermés ! »… hélas non.

  40. @ breizmabro
    « Trump est-il fou ou est-il génial ? »
    Peu importe, c’est le Président des États-Unis d’Amérique et il aura toujours raison…

  41. @ Patrice Charoulet | 11 février 2019 à 16:24
    Tout à fait d’accord avec votre dernier paragraphe, quoique le mot « adversaire » me paraisse un peu fort. Du moment qu’on discute avec quelqu’un, il devient une sorte de partenaire dans la communication, même si on a des points de vue opposés.

  42. Cher Philippe,
    Imaginez que vous rouliez depuis plusieurs heures au volant de votre voiture et que la fatigue s’emparant de votre corps à la tombée de la nuit vous commenciez à voir des personnes marchant sur la route alors que cela ne serait que les ombres projetées des arbres.
    Imaginez que l’on vous empêche de dormir plusieurs nuits de suite et que vous deviez prendre la parole sur un plateau télé.
    Imaginez qu’une bande de personnes en veut à votre famille et que vous ne puissiez plus dormir que d’un sommeil non réparateur et que chaque bruit devienne une menace pour vous-même et vos proches.
    Imaginez que vous soyez sans nouvelles d’un proche de façon anormale.
    Garderiez-vous un calme, une sérénité, une lucidité à toute épreuve ou l’anxiété, le stress puis l’angoisse ne dévoreraient-ils pas votre équilibre reconnu ?
    Les soldats souffrent de syndromes post-traumatiques et leurs familles éprouvent des difficultés à les aider. La société les néglige souvent.
    Il semble facile de distinguer l’état de veille et de sommeil, mais dans certaines pathologies lorsque la vigilance a été trop contrainte, que l’état de veille a été forcé, des surimpressions de l’état d’endormissement se poursuivent à l’état de veille et entraînent des états hallucinatoires ou délirants.
    Le cerveau humain était conçu pour conditionner une réaction de fuite en cas de stress. L’animal peut encore fuir, l’homme doit inhiber cette réaction.
    Le cerveau est doué de potentialités fantastiques qui lui permettent de se déconnecter plus ou moins efficacement de la réalité.
    La souffrance d’un deuil s’apaise lentement, merci aux capacités d’engourdissement de la douleur qui les tiennent à distance pour continuer d’avancer. Elle est souvent réactivée par l’annonce d’un autre départ.
    Des psy ont pu expérimenter la quasi-totalité des pathologies mentales en absorbant certaines substances.
    Ainsi, ils se sont retrouvés en plein désert alors qu’ils se trouvaient devant la tour Eiffel, ils se sont enfuis alors que rien ne les mettait en danger.
    L’usage de drogue et d’alcool peut être absolument destructeur sur n’importe quelle personne et en fonction de la personnalité sous-jacente, elle provoque des effets imprévisibles.
    Les neurosciences apportent des enseignements fondamentaux pour l’apprentissage par exemple, pour la graduation des difficultés, pour le temps possible d’attention, mais concernant les pathologies mentales les neurosciences ne font que localiser anatomiquement les dysfonctionnements comme l’a fait bien avant l’anatomopathologie.
    Le pauvre homme qui devient grossier et agressif après avoir eu le cerveau traversé par une barre à mine en est un exemple.
    La personne qui vient de recevoir une greffe de rein et qui se montre proche de l’obsédé sexuel en est un autre exemple.
    Non le fou, cela n’est pas l’autre et il nous faudra beaucoup de patience et de persévérance pour l’accepter et plus encore pour l’expliquer.
    Les sourds étaient hospitalisés il n’y a pas si longtemps parce qu’ils hurlaient, les premiers séropositifs idem.
    Si vous oubliez un jour le prénom de vos enfants ou que votre nom ne vous semble pas inconnu, nous espérons que personne ne traversera la rue pour vous ignorer et qu’au contraire beaucoup de chaleur et d’attention sauront vous entourer.
    françoise et karell Semtob

  43. @ Claude Luçon | 11 février 2019 à 16:15
    « …ne comprend pas que deux générations… »
    C’est sûr, la vôtre, c’est la collaboration et la spoliation, ce n’est pas la souffrance !
    ▬ « Le monde entier envie notre patrie »
    Vous mentez, en 2017, l’immigration planétaire a concerné principalement :
    1▪ les USA,
    2▪ l’Arabie saoudite (he oui !),
    3▪ l’Allemagne,
    4▪ la Russie (tout autant, eh oui !),
    5▪ la Grande-Bretagne
    6▪ Émirats Arabes Unis (encore, eh oui bonhomme !)
    Source Nations unies !

  44. @ Robert Marchenoir
    Quand vous me répondez:
    [@ S Carioca | 11 février 2019 à 01:11
    « J’ai lu des articles de presse sur cette affaire desquels je n’ai pas conclu grand-chose, tout étant possible. C’est comme les accusés qui clament leur innocence. Il en est qui sont innocents. Comment savez-vous qu’il a été hospitalisé à tort contre sa volonté ? »
    ===================
    « Vous vous moquez, je crois. Comment je sais qu’il a été hospitalisé contre sa volonté ? Eh bien ! parce qu’il le dit. Cela devrait vous suffire, il me semble.
    Quant à être hospitalisé de force et à tort, là aussi vous ne manquez pas d’air. Vous insinuez qu’il serait coupable d’un délit. Mais l’internement psychiatrique contraint n’est pas destiné à punir les délinquants ! Il est destiné à protéger la société des fous dangereux. »
    ===================
    …quand je lis cela, je suis dissuadé de lire le reste.
    Vous répondez pourtant à ma question qui n’est pas inquisitoire: je voulais savoir les raisons de cet avis que vous semblez soutenir qu’il a été, à tort, hospitalisé.
    D’une part vous comprenez ma question comme partisane et en opposition à vous.
    C’est votre décision infondée mais c’est ainsi.
    D’autre part, vous me répondez que la raison qui vous fait penser qu’il a été hospitalisé « sous contrainte » à tort, c’est qu’il le dit.
    Pourtant vous me sembliez une personne qui raisonne.
    A vrai dire je n’ai même pas envie d’argumenter tant cet argument est faible (euphémisme) et témoigne d’une méconnaissance totale de ce qui peut mener les gens à être hospitalisés sous contrainte ce qui nécessite dans un éventuel complot à l’intrigue fine, la participation de nombreux malfaiteurs, deux médecins pour les certificats initiaux d’autres pour le maintien en déten… oups hospitalisation. J’en reste baba.
    L’hospitalisation abusive reste possible surtout comme dirait Rocard, par erreur diagnostique (incompétence) que par la grâce d’un complot ourdi avec intelligence.
    Le fait que vous écartiez apparemment d’un revers de croyance en une parole que cet homme ait pu être mentalement malade et privé de lucidité sur son état (une anosognosie par définition accompagne certains états délirant) montre un parti pris et non une analyse logique.
    Vous me dites :
    « Quant à être hospitalisé de force et à tort, là aussi vous ne manquez pas d’air. Vous insinuez qu’il serait coupable d’un délit. Mais l’internement psychiatrique contraint n’est pas destiné à punir les délinquants ! Il est destiné à protéger la société des fous dangereux. »
    Comment pouvez-vous comprendre que j’insinue qu’il fut coupable d’un délit ? Vous devez vous tromper d’interlocuteur.
    Mais vous, vous insinuez que je prône hospitalisation psychiatrique sous contrainte est (le terme médical) pour les délinquants ? Où allez-vous pêcher cela ?
    Quant à la finalité de l’internement, il vous manque une case. Celle de la protection du malade contre sa maladie.

  45. Claude Luçon

    @ Elusen | 11 février 2019 à 23:23
    « C’est sûr, la vôtre, c’est la collaboration et la spoliation, ce n’est pas la souffrance ! »
    C’est de l’ironie ? Ou êtes-vous complètement déconnecté de la réalité ?
    Echo des horreurs nommées Mussolini/Hitler/Franco + Front Populaire + Débâcle + Occupation + Vichy + Privations + Bombardement alliés + Combats de la Libération + Reconstruction de ce pays + Indochine + Suez + Algérie, vous appelez cela comment ? Les Trente Joyeuses ?
    Pour moi cela s’appelle trente ans d’une vie, en gros un tiers du total actuel !

  46. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Michelle D-LEROY | 11 février 2019 à 19:53
    « Excepté bien sûr ceux qui sont jugés fous qui seront donc soignés et souvent laissés libres. »
    Vous posez avec et après d’autres le problème de la responsabilité pénale des malades mentaux.
    Notre droit, depuis le XIXe siècle et les nombreuses nouvelles de Maupassant qui relatent ces décisions juridiques et forment toute ma culture en la matière, c’est dire qu’elle gagnerait à être complétée, n’a-t-il pas pris un curieux pli, qui est de considérer que puisque le criminel était irresponsable au moment des faits, puisqu’il n’était pas en pleine possession de lui-même, il ne faut pas lui imputer la pénalité de son crime. Certes. Mais quand il reprend possession de lui-même, quand il rentre dans son esprit, non pas guéri puisqu' »on ne guérit pas les malades mentaux », mais soigné, le jugement rétrospectif qu’il doit avoir sur ce qu’a fait sa part d’ombre qui reste sa trace dans la société, ne doit-il pas lui rendre la pénalité du crime qu’il a commis et qu’il n’a pas payé et, au lieu qu’on le fasse rentrer chez lui, lui faire purger la peine attachée à l’acte qui reste commis et impuni ? Qu’est-ce qui s’oppose juridiquement à la peine purgée, une fois le criminel rendu à sa responsabilité, après que l’obligation de soins se serait appliquée?
    Autrement dit, la justice ne devrait-elle pas commencer par ordonner une obligation de soins, laquelle étant remplie, la peine devrait être purgée, tout irresponsable qu’ait été le criminel malade au moment d’accomplir le crime qui l’a conduit devant la justice ?
    _______________________________
    @ Lucile | 11 février 2019 à 16:31
    Je ne crois pas que nous divergions puisque j’ai moi-même écrit que nier qu’il y ait des pathologies mentales était se tromper d’une autre manière – à vrai dire dans le sens inverse – que de reconnaître au délirant une autre logique. D’autre part, il est vrai que la psychanalyse a commencé par distinguer la névrose de la psychose et n’a jamais prétendu soigner celle-ci, mais beaucoup de psychiatres ont commencé par s’emparer des outils de la psychanalyse avant de s’en écarter et de dénier au passé son rôle dans la chaîne de causalité qui provoque une pathologie, si ce n’est sous la forme du choc et du syndrome post-traumatique.

  47. @ Claude Luçon | 12 février 2019 à 02:07
    « Echo des horreurs nommées Mussolini/Hitler/Franco + Front Populaire + Débâcle + Occupation + Vichy + Privations + Bombardement alliés + Combats de la Libération + Reconstruction de ce pays + Indochine + Suez + Algérie, vous appelez cela comment ? Les Trente Joyeuses ?
    Pour moi cela s’appelle trente ans d’une vie, en gros un tiers du total actuel ! »
    C’est toute la différence entre un vieux baroudeur au long vécu qui a roulé sa bosse sur les cinq continents et un rat de bibliothèque qui regarde le monde derrière son clavier via Internet, avec pour toute argumentation des textes de loi, graphes et autres coquecigrues dont il nous bombarde continuellement depuis ses bases de données 🙂

  48. @ Claude Luçon | 12 février 2019 à 02:07
    Vous avez vécu à l’étranger ! Vous n’avez rien reconstruit, vous étiez dans le pétrole !
    Mussolini, c’était en Italie !
    Franco en Espagne !
    Vous n’avez pas combattu à la Libération, trop jeune.
    Quelle ville habitiez-vous ?
    D’après ce que vous avez affirmé, pas une bombardée.
    Vous n’avez pas fait l’Indochine, pas plus la guerre d’Algérie, selon vos dires, vous étiez déjà salarié dans le Golfe.

  49. Robert Marchenoir

    @ S Carioca | 11 février 2019 à 23:56
    C’est bien vous qui avez parlé de coupables qui se disaient innocents. Ce n’est qu’un parallèle, certes, mais je le trouve singulièrement déplacé, en l’occurrence.
    Vous prétendez que Jean-Louis Caccomo pourrait avoir été interné pour le protéger contre lui-même.
    Je ne suis pas juriste, mais si cela était à la fois légal, et aussi courant que vous le suggérez, un grand nombre d’auteurs de tentatives de suicide seraient internés, les personnes se rendant en Suisse pour se faire euthanasier seraient interceptées par la douane et internées, une grande partie des SDF (qui sont des malades mentaux) seraient internés, etc.
    Sans parler des centaines de milliers de gens qui se font tatouer, des drogués, des alcooliques, des personnes qui « changent de sexe », etc.
    Plus simplement, dans l’affaire qui nous occupe sur ce fil, l’incendie volontaire survenu à Paris, la dangerosité de l’auteur est manifeste, ses problèmes psychiatriques sont manifestes, et pourtant il était en liberté au moment du crime.
    Je fais un parallèle avec le cas du professeur Jean-Louis Caccomo, qui lui n’a mis le feu à rien du tout, n’a tué personne et n’a agressé personne, mais qui a quand même dû se battre pour être libéré de l’hôpital psychiatrique où il a été enfermé contre sa volonté.
    Et vous, vous venez nous dire que peut-être, c’était pour le protéger contre lui-même. Le protéger de quoi ? Vous n’en savez rien, vous n’en dites rien.
    Si ça se trouve, dans deux minutes, une météorite géante va s’abattre sur votre maison, et vous serez tué. C’est possible. Ce n’est pas exclu.
    On ne raisonne pas avec des p’têt ben que. Si vous voulez défendre cette thèse, il vous appartient, au minimum, de produire des allégations, issues de protagonistes de cette affaire, selon lesquelles Caccomo aurait commis tel ou tel acte dangereux pour lui, de façon répétée, et que c’est pour cela qu’il a été enfermé.
    A ma connaissance, personne (président de l’université, médecins, police, préfecture, ex-épouse, enfants, proches…) n’a soutenu une telle chose. Ce qui aurait été fait, si cela avait la moindre vraisemblance, vu la polémique. Si vous avez des informations contraires, produisez-les. Sinon, vos suppositions sont indécentes.

  50. sbriglia@D.Ciccia et Robert Marchenoir

    S.Carioca et Robert Marchenoir : je ne connais pas le cas Caccomo (pour détendre un peu l’atmosphère: ce n’est pas un cas commun…).
    Mais je crois savoir que les procédures d’internement sont particulièrement encadrées dans notre pays.
    Je m’abstiendrai de polémiquer sur le reste, ne connaissant pas le dossier… toutefois, par prudence je renonce à me faire tatouer, à changer de sexe et à boire mon petit ballon de coteaux du Languedoc le soir…
    Il ressort que l’hospitalisation peut être demandée par un membre de la famille du malade ou une personne ayant un intérêt à agir (tuteur ou curateur) : il s’agit de l’hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT), en urgence ou non (SDT ou SDTU – soins psychiatriques à la demande d’un tiers). L’hospitalisation peut également être demandée par un médecin extérieur à l’établissement d’accueil ou par le préfet (hospitalisation d’office (HO) ou soins psychiatriques sur décision du représentant de l’État (SDRE)).
    Hospitalisation à la demande d’un tiers.
    Circonstances:
    L’hospitalisation peut être demandée par un membre de la famille du malade ou d’une personne ayant un intérêt à agir uniquement :
    si les troubles mentaux rendent impossible le consentement du malade,
    et si son état impose des soins immédiats assortis d’une surveillance constante.
    La demande doit être présentée au directeur de l’établissement choisi, sous forme d’une lettre manuscrite, signée et datée par la personne qui formule la demande. Elle doit comporter :
    les nom, prénom, profession, âge et domicile du demandeur et du malade,
    et des précisions la nature des relations qui les unissent,
    La demande doit être accompagnée de 2 certificats médicaux datant de moins de 15 jours (le premier certificat doit être réalisé par un médecin extérieur à l’établissement). Toutefois, lorsqu’il existe un risque grave d’atteinte à l’intégrité du malade, le directeur de l’établissement peut prononcer l’hospitalisation au vu d’un seul certificat d’un médecin de l’établissement.
    Le directeur de l’établissement prend la décision d’accepter la personne en soins psychiatriques, uniquement si ces conditions sont réunies.
    Durée des soins:
    Le malade fait l’objet d’une période d’observation et de soins initiale de 72 heures sous la forme d’une hospitalisation complète, c’est-à-dire à temps plein.
    Deux certificats médicaux (à 24h et à 72h) doivent confirmer la nécessité et la nature des soins.
    L’hospitalisation complète se poursuit au-delà de 12 jours sur autorisation du juge des libertés et de la détention (JLD), saisi par le directeur de l’établissement.
    Au cours de l’audience du JLD, le malade peut être entendu, si besoin assisté ou représenté par son avocat.
    Pour favoriser la guérison du malade, sa réadaptation ou sa réinsertion sociale, le directeur de l’établissement peut le faire bénéficier de sorties de courtes durées :
    soit sous la forme de sorties d’une durée maximale de 12 heures accompagnées notamment par un ou plusieurs membres du personnel de l’établissement ou par un membre de sa famille,
    soit sous la forme de sorties non accompagnées d’une durée maximale de 48 heures.
    L’isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision d’un psychiatre, prise pour une durée limitée. Leur mise en œuvre doit faire l’objet d’une surveillance stricte confiée par l’établissement à des professionnels de santé désignés à cette fin.
    Fin de l’hospitalisation
    L’hospitalisation prend fin sur décision :
    du psychiatre de l’établissement s’il constate la disparition des troubles chez le malade,
    du JLD de sa propre initiative ou sur demande d’un membre de la famille du malade ou du procureur de la République.
    Le directeur de l’établissement peut être puni d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 € s’il maintient l’hospitalisation contre l’avis du JLD ou du préfet.
    On voit que l’on est loin de la lettre de cachet…

  51. De Robert Marchenoir le 12 février 2019 à 13:47
    à S Carioca du 11 février 2019 à 23:56
    « Si vous avez des informations contraires, produisez-les. Sinon, vos suppositions sont indécentes »
    Et toc !

  52. Claude Luçon

    @ Achille | 12 février 2019 à 07:54
    MERCI !
    ————
    @ Elusen | 12 février 2019 à 10:38
    Cette conversation à distance est amusante mais vous n’avez pas tout lu de ce que j’ai aussi écrit par le passé sur ce blog.
    Il faut savoir quand se taire cher Elusen et ne pas croire que les autres commentateurs font comme vous, racontent n’importe quelles salades et se complaisent à insulter les autres.
    Bien au contraire ce blog est un « Philippédia » où on apprend bien des choses et y lit des débats sérieux de haut niveau.
    Le genre de choses que j’aimerais voir à la télévision.
    En plus il faut lire correctement, comprendre les paroles vous dirait Philippe.
    En réponse à vos doutes et questions voici donc :
    – Je parle d' »échos » de Mussolini/Hitler/Franco et Front populaire, c’est ce que nous gamins entendions à longueur de journées dans les années 30 et ce n’était pas du genre Trump, Di Maio, Benalla et Gilets jaunes croyez-moi.
    – Mes parents, frère et sœur aînés étaient tous engagés dans la Résistance : réseaux Combat et Buckmaster, j’ai ignoré pendant deux ans s’ils étaient en vie.
    – Durant cette période j’avais été parqué chez mes grands-parents, à Orléans, berceau de la famille depuis six siècles au moins, j’y ai connu une trouille qui n’était pas sainte à 13 ans sous les bombes anglo-américaines, Patton et sa 3ème armée nous ont libérés, j’ai vécu aussi cela.
    – Octobre 54, officier de sécurité, bilingue, à bord du croiseur léger Chateaurenault, je devais partir comme second du service sécurité sur l’Arromanches, porte-avions au combat en Indochine, coup de pot Mendès France m’a évité ce transfert en signant l’armistice en juillet.
    J’ai quitté la Royale qui payait trop peu, et pas souvent, la France était déjà fauchée mais se cherchait des pétroliers en attendant le nucléaire.
    – Fin 1956, mobilisé et rappelé du Mozambique où je cherchais du pétrole, par la Royale, pour participer à l’expédition anglo-franco-israélienne pour la reconquête du Canal de Suez nationalisé par Nasser, reconquête avortée sur ordre de Eisenhower aux Britanniques.
    – Avril 61/ juin 1964 dirigeant d’une société parapétrolière à In Amenas, officier de réserve, sur « demande appuyée » de l’Armée : Président du bureau de vote pour le référendum sur l’indépendance de l’Algérie, en dépit des menaces de mort de l’OAS, pas de Benalla marocain alors, mais mon personnel algérien mené par un Hadjmaoui a assuré ma sécurité.
    Petit oubli des Accords d’Evian : les quelques centaines de pétroliers métropolitains vivant à in Amenas et Hassi Messaoud au cœur du Sahara sans aucune protection après le 1er juillet 1962.
    – Mi-1968, toujours dirigeant de la même société parapétrolière mais au Moyen-Orient, nommé consul honoraire de France à Bahreïn (alors protectorat britannique) par notre ambassadeur à Koweït pour défendre les intérêts d’une de nos jeunes compatriotes « molestée » par deux Bahreïnis dans le parc de Manama.
    – 1988, toujours dans la même activité, nommé conseiller du Commerce extérieur de la France auprès de l’ambassade de France alors à Lagos, Nigeria, ambassade pas encore à Abuja où Macron allait passer six mois en sortant de l’ENA des années plus tard.
    Et ce n’est pas tout mais je m’arrêterai là.
    Tout cela à mes frais !
    Je ne me perçois pourtant que comme un pékin lambda, un peu bizarre peut-être !
    Ça vous va ?
    Et vous, qu’avez-vous fait au service de notre pays ?
    Ayez la courtoisie de me le dire!

  53. HOSPITALISATION FORCÉE
    Une base de discussion :
    https://www.conduites-suicidaires.com/crise-suicidaire/hospitalisation/
    D’où j’extrais :
    « Après une tentative de suicide, une hospitalisation peut être préconisée, pour évaluer l’existence d’une maladie psychiatrique, pour prévenir une récidive immédiate, mais aussi pour mettre le sujet à distance de son environnement habituel et lui permettre, dans un espace différent dit « transitionnel », de commencer un travail de réflexion autour de son geste. »
    Voilà, si vous n’êtes pas fou mais que vous vous tuez quand même c’est que vous n’avez pas réfléchi.
    Ce n’est pas une lettre de suicide mais une thèse qu’il faudrait rédiger, peut-être, pour y couper, et encore, pas sûr ? Car il ne suffit pas de penser, il faut bien penser.
    Par exemple, dans notre société, si on est dés-espéré, comme on pourrait dire dés-intoxiqué, c’est mal. Sale dépressif ! Voir les choses comme elles sont est un crime contre l’esprit, une maladie, enfin, quelque chose d’aussi mal vu que possible.
    Tout est toujours réparable quand pas grand-chose ne l’est dans la vie. Déchéance physique : mieux vaut souffrir, souffrir et souffrir, je signale que les soins palliatifs, on en parle toujours contre le suicide, mais pas pour le patient… La lutte contre la souffrance est tout à fait sous-développée… Il y a aussi la déchéance physique, bref, imaginons un château de sable conscient et souffrant s’effondrant peu à peu… On aurait pitié de lui. Mais l’humain, par contre, à force de voir la souffrance de ses semblables, s’y est adapté, prétendant y voir une valeur morale voire en tirer un plaisir de se sentir supérieur quand encore intact.
    Morale… Je préfère ne pas en parler, les gens disent la liberté pour quoi faire et croient que la dignité est un lest dont on se débarrasse et qui vous sera rendue comme on a droit à de multiples vies dans les jeux vidéos.
    Social, c’est de saison avec les Gilets jaunes, il n’est pas interdit de vouloir éviter de devenir pauvre ou de le rester.
    L’amour ! Tout le monde parle d’amour, mais enfin, si une personne laisse un vide dans votre vie, si la mort a pris votre seul amour, eh bien, on dira qu’on avait une partie de sa vie avec elle, une autre partie sans, tout est remplaçable comme les roues d’une voiture. Comme un aveugle fait sans lumière, on peut vivre sans la lumière de sa vie.
    Mais pourquoi devrait-on être forcé ? Montherlant s’est suicidé pour éviter les ténèbres, on le comprend. Certains l’ont dénigré, ce n’était pas gentil pour les aveugles, fort il aurait dû vivre comme tête de proue. En somme, si un suicidé est faible, il n’a pas le droit d’en finir, pauvre chose qui ne sait pas ce qu’elle fait, s’il est fort, il a le devoir de rester pour les autres… Un coup tu perds, un coup, je gagne.
    Il est bien évident que quelqu’un pourrait avoir réfléchi plus que les médecins au suicide et n’être point un sot que ses arguments, laissez-moi vivre ma mort, sont nuls et non avenus.
    Privilégiés médecins ! qui peuvent décider à la place des autres ce qui est le sens de leur vie, tandis qu’eux, ayant accès à toute la pharmacopée, peuvent s’en aller quand ils veulent.
    C’est bien sûr au nom de la liberté que je suis pour ne pas entraver le suicide des adultes.
    Enfin, on est en France… C’est aussi pour l’égalité, il y a deux classes de citoyens, ceux qui peuvent disposer d’eux-mêmes, dont les policiers avec armes et autres, qui peuvent envisager d’en finir sans ressortir handicapé ou du moins retenu par les médecins, et les autres.
    C’est, en somme, une question de mobilité parmi d’autres.

  54. @ Breizmabro et Robert Marchenoir
    Ouh là là.
    Je reste stupéfait devant vos troubles d’interprétation monoculaire de mes modestes commentaires, me prêtant des pensées ou convictions que je n’ai pas, et ne considérant que l’hypothèse que vous chérissez.
    De mon côté je considère devant une question toutes les hypothèses que je peux imaginer mais vous me cataloguez dans un hypothétique camp ennemi.
    Un peu comme si vous disiez « ce papillon vient d’Afrique » et que je vous demandais pourquoi vous le pensez, après tout il pourrait venir d’Asie, et que vous me tombiez dessus (je m’en remets) quoiiiiii ? Comment osez-vous insinuer qu’il vient d’Asiiiiiie ?
    Si une personne est internée ne se peut-il pas que soit c’est à raison, soit c’est à tort ?
    J’ai appris (au lycée en cours de philosophie, dans la vie, à la faculté) à douter de tout, de principe, à être ouvert aux hypothèses même contraires à mes préjugés.
    Introduction : https://fr.wikipedia.org/wiki/Doute#En_philosophie
    Dans le cas de cet enseignant contrairement à vos accusations véhémentes, je n’ai pas d’opinion faute d’avoir poussé le sérieux de mon doute (suivant les préceptes de Descartes) à étudier de près ce « cas ».
    Je commençais donc par vous poser une question pour m’éclairer sur la version « Il a été abusivement interné » que vous avanciez. Je me disais que vous aviez de bons arguments, j’en étais curieux. Par flemme de chercher. Vous l’avez mal pris.
    Mais ne m’avez aucunement instruit sur cette affaire qui ne m’intéresse pas plus que ça d’ailleurs.
    Je sais en effet qu’il y a des bavures psychiatriques, rarement (comme disait sbriglia, c’est difficile d’en faire. Note: je n’ai pas dit « impossible », vous remarquez ?).
    Votre réaction par contre est plus intéressante.
    J’aurais préféré avoir de bons arguments à l’appui de votre thèse, l’internement abusif m’étant odieux.
    J’ai connu le cas d’un patient hospitalisé par erreur, obligé de sauter par une fenêtre pour se sauver, se cassant à l’occasion un os important, pour être, à ses dires, immobilisé au sol, roué de coups de pieds par un infirmier-chef (« surveillant » à l’époque) avant que d’être enfin transféré dans un hôpital non psychiatrique. Cela m’a plutôt sensibilisé au problème.
    Vous me répondez avec de l’invective et de la suspicion et un argument étonnant: « parce qu’il le dit ».
    Ah bon.
    J’en ai le bec cloué, en effet.
    Et toc comme dit Breizmabro me voilà corrigé d’importance.

  55. Robert Marchenoir

    @ sbriglia@D.Ciccia et Robert Marchenoir | 12 février 2019 à 16:32
    « Je crois savoir que les procédures d’internement sont particulièrement encadrées dans notre pays. »
    C’est ce que je croyais savoir également. Mais il s’agit là de la théorie. Qui peut être éloignée de la pratique…
    Je vous ferai remarquer que la loi interdit aussi de tuer des gens… avec quelques exceptions « particulièrement encadrées », elles aussi… et pourtant, il arrive encore, « en 2019 », et « dans ce pays », qu’on tue des gens…
    Dans la pratique, c’est le patron de Caccomo qui a demandé sa mise en cabane. Déjà, dit comme ça, c’est inadmissible… et ça ne correspond à aucun des cas prévus dans votre texte de loi.
    D’ailleurs, voici la preuve de l’irrégularité de la procédure : un article du journal local qui la justifie, et prend la défense du président de l’université :
    https://www.lindependant.fr/2015/01/30/affaire-abracadabrantesque-a-l-universite-de-perpignan,1985846.php
    Lisez bien. Ce qui est écrit dans cet article — et surtout ce qui n’y est pas écrit — prouve qu’il y a scandale, mensonge, manipulation et internement abusif.
    Je ne ferai pas l’insulte au lectorat d’élite de ce blog d’expliquer pourquoi. Ça saute aux yeux.

  56. @ Claude Luçon | 12 février 2019 à 19:34
    Mussolini, Franco et le Front populaire n’ont jamais attaqué la France !
    Comme balancer : Maduro/Erdogan et l’UMP !
    ▬ « Mes parents, frère et sœur aînés étaient tous engagés dans la Résistance …»
    Eux ! Vous non !
    ▬ «…j’y ai connu une trouille qui n’était pas sainte à 13 ans sous les bombes anglo-américaines …»
    Les Parisiens tous les attentats terroristes depuis 39 ans, plus de 55 depuis 1980 ! Y compris dans le métro !
    ▬ «…Mendès France m’a évité ce transfert en signant l’armistice en juillet. »
    Vous n’avez donc pas fait la guerre d’Indochine, pas plus que la guerre d’Algérie !
    Depuis 1970, la France a été en guerre 16 fois, dont deux guerres toujours pas terminées :
    – Mali
    – Daech
    Dont six conflits armés toujours en cours où la France sert de gendarme, plus les deux guerres.
    2,2 billions, au-dessus du milliard, de dette publique que les plus pauvres doivent rembourser, sans jamais les avoir empruntés, aux plus riches qui se sont auto-emprunté ces sommes.
    Ce sont les plus riches qui gouvernent, ce sont eux qui empruntent.
    Ils empruntent l’argent aux plus riches, donc ils ne remboursent rien ; personne ne s’auto-rembourse.
    Ce sont les pauvres qui remboursent et les pauvres des générations futures, pas les riches comme vous.
    Alors cessez de jouer les crève-la-misère !

  57. TRIBADE IMPÉRIALE
    Pendant que Marie-Brigitte, fille de l’Impératrice d’Autriche jardine à Trianon, Bijouléon et Alexandre Romanov festoient aux Tuileries !

  58. Robert Marchenoir

    @ S Carioca | 12 février 2019 à 20:59
    En l’occurrence, vous parlez surtout pour ne rien dire. Et vous faites votre pauvre victime quand on vous le fait remarquer.
    Si l’internement abusif vous est aussi odieux que cela, et si le sujet vous intéresse comme vous le prétendez, pourquoi ne cherchez-vous pas en en savoir plus ? Pourquoi ne pas partager le résultat de vos investigations ?
    Vous vous contentez de tourner en ridicule la parole de la victime : le fait qu’elle se plaigne d’un internement abusif n’aurait aucune valeur probante. En somme, avec vous, on n’aurait même pas le droit de porter plainte. On serait suspecté d’office de raconter des craques.
    Il a été interné, donc il est fou, donc ce qu’il raconte n’a aucune crédibilité.
    Je vous signale que Caccomo a déjà gagné un procès, dans cette affaire. Avez-vous lu ses écrits économiques ? Vous paraissent-ils ceux d’un dérangé ? Est-il un délinquant, a-t-il agressé des gens ?
    Vous vous évertuez à évacuer ces questions, et comme un bon gauchiste, vous transformez un événement grave, qui concerne un tiers, qui soulève des interrogations sur le fonctionnement des institutions, sur la liberté de tous, en attaques personnelles, en mise en cause de mon caractère.
    C’est ma réaction qui serait « intéressante ». Pour un peu, c’est moi qu’on aurait dû envoyer en hôpital psychiatrique. Voyez-vous, ce que je trouve surtout « intéressant », c’est qu’un prof d’université qui est parmi les meilleurs économistes de son temps et de son pays, qui n’a jamais été ne serait-ce qu’accusé de la moindre voie de fait à l’égard de quiconque, soit interné contre sa volonté, comme aux plus beaux temps de l’URSS.
    Et ce que je trouve « intéressant », c’est que vous vous comportez exactement comme ceux qui l’y ont envoyé, en laissant entendre que ce serait moi le problème, que ce serait moi qui serais dérangé.
    Vieille habitude communiste, tellement ancienne que certains la pratiquent comme ils respirent.
    Caccomo a été envoyé à l’hôpital psychiatrique de force, donc il doit bien y avoir une raison. Il n’y a pas de fumée sans feu. Et tous ceux qui disent le contraire devraient bien l’y accompagner. Voilà à quoi se résume votre « réaction », à vous.
    La servilité répugnante de cet article digne de la Pravda, les ahurissantes justifications qu’il met en avant sans le moindre recul, l’épaisse propagande qui en dégouline, la collusion des notables qu’il trahit et qui n’est même pas dissimulée, tout cela n’éveille aucun soupçon en vous, vraiment ? Ici :
    https://www.lindependant.fr/2015/01/30/affaire-abracadabrantesque-a-l-universite-de-perpignan,1985846.php
    L’Indépendant (!) de Perpignan dit mot pour mot, pour l’approuver et le soutenir, que le président de l’université de la ville a demandé l’interment psychiatrique de l’un de ses professeurs parce qu’il a été « averti de plaintes et critiques émanant d’enseignants et d’élèves », et vous ne sautez pas au plafond ?
    Ainsi, il suffirait, dans la France mère des libertés et phare mondial des droits de l’homme, qu’un professeur soit critiqué par ses élèves et ses collègues pour que le président de son université soit fondé à exiger son internement psychiatrique contraint ?
    Sans même que le « journaliste » écrivant ces phrases se sente obligé de questionner le président en question sur la nature de ces critiques et l’identité des plaignants ? Dont absolument rien n’est dit dans l’article ?
    Monsieur, il m’a mis une mauvaise note. Monsieur, il a voulu m’empêcher de téléphoner en cours. Monsieur, Caccomo répand des théories ultra-libérales. Et ça suffirait pour envoyer un prof au cabanon ?
    Caccomo a dénoncé un trafic de diplômes en faveur d’étudiants chinois dans son université. Vous êtes sûr que ça n’a rien à voir avec les « critiques » et les « plaintes » en question ?

  59. Ismaël Émilianoff, prince Mormon, quitte le Kremlysée. Il va faire paraître son dernier ouvrage « Critiques dans un drôle de souterrain » consacré à Alexandrïevski !

  60. sbriglia@Robert Marchenoir

    « Je vous signale que Caccomo a déjà gagné un procès, dans cette affaire. Avez-vous lu ses écrits économiques ? Vous paraissent-ils ceux d’un dérangé ? Est-il un délinquant, a-t-il agressé des gens ? » (Robert Marchenoir)
    Sauf le respect que je vous dois, Robert Marchenoir, les écrits d’Althusser n’étaient pas particulièrement ceux d’un dérangé avant qu’il n’étrangle son épouse… même si leur lecture provoquait chez moi un endormissement rapide.
    On pourrait citer, dans le même registre, des peintres, des musiciens, des cinéastes, des avocats, des magistrats, etc., etc.
    La compétence professionnelle n’exclut pas la névrose, voire plus…
    L’argument ne me semble donc pas pertinent.
    J’ai parcouru les écrits de Monsieur Caccomo: ils sont en effet assez remarquables.
    Pour autant l’homme peut avoir passé des phases dépressives pour un divorce ou un tsunami… et se révéler fragile.
    Je relève que ni l’Université ni son représentant n’ont été, en l’espèce, condamnés…
    Seul, l’hôpital l’a été, pour le second internement, pour un vice de forme.
    Je n’en tire aucune autre conclusion que la prudence sur le cas…
    (Merci de ne m’abreuver ni d’injures ni de phrases du style : « C’est avec des vices de forme, ou des juristes aux ordres, que Beria faisait exécuter ses opposants… »)

  61. Claude Luçon

    @ Elusen | 13 février 2019 à 01:10
    Bravo ! J’abandonne ! Vous avez gagné l’argument !
    Sans me convaincre malheureusement !
    Vous savez lire, c’est un bon début, mais vous ne comprenez pas encore ce que vous lisez !
    Vous êtes du genre tireur anonyme planqué dans les ruines de son existence puisque vous êtes obligé de vous cacher.
    Il ne faut pas avoir honte de soi-même Elusen, même vous !
    Prouvez-moi le contraire, répondez à mes questions, comme j’ai répondu aux vôtres, par simple courtoisie (vous trouverez le sens de ce mot, « courtoisie », sur Wikipédia au cas où vous n’auriez pas de dictionnaire) : encore une fois donc qui êtes-vous et qu’avez-vous fait au service de notre pays ?
    Après nous pourrons peut-être reprendre ce débat.
    Je suis riche c’est vrai, mais de mon passé professionnel et social, de ma passion pour ma patrie, et surtout de l’amour d’une femme pendant 55 ans.
    J’ai gagné beaucoup d’argent mais l’ai dépensé joyeusement, en ai profité abondamment, en compagnie de ma charmante brunette, ma seule misère est de l’avoir perdue en 2013.
    J’attends avec sérénité de la rejoindre, Justice au Singulier m’aide à le faire, y compris vous, vous m’amusez avec vos sornettes !
    J’ignore votre âge, comme le reste de l’individu que vous êtes, mais vous verrez au crépuscule de votre vie, lorsque vous vous regarderez dans un miroir vous vous direz, je crains, en vous rasant ou brossant les dents si vous en avez encore alors : « Quel crétin j’ai été ! Je n’ai rien compris de ce monde ! »
    Moi, sur mon miroir je vois un vieux monsieur souriant se disant « Humm ! Je recommencerais volontiers un second tour, avec la même brunette ! »
    Surtout en ce moment où le futur sera plein de surprises, peut-être sans guerre universelle, sans Mussolini, Hitler, Franco et, je l’avais oublié, Hiro-Hito !

  62. @ Claude Luçon | 12 février 2019 à 19:34
    Je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais un homme de votre qualité ne devrait pas s’abaisser à échanger avec le petit bétonnier, troll de ce blog.
    Avec Giuseppe, nous avons suggéré la solution: appuyer sur le bouton rouge pour que la toupie s’arrête !

  63. – Comment y sait tout ça, sur cette bande de l’université de Perpignan ?
    – Il était dans la cellule de Caccomo !

  64. Robert Marchenoir

    @ sbriglia@Robert Marchenoir | 13 février 2019 à 09:54
    Vos arguments n’en sont pas. Vous appelez à la « prudence », mais c’est une échappatoire non pertinente. Ce n’est pas la prudence qui importe en l’occurrence, c’est la vérité.
    « La compétence professionnelle n’exclut pas la névrose, voire plus… »
    S’il fallait boucler à Sainte-Anne tous les névrosés, quelle proportion de la population se retrouverait-elle sous les verrous ? Personnellement je dirais 80 %, mais en dessous de 20 % vous prenez des risques…
    « Les écrits d’Althusser n’étaient pas particulièrement ceux d’un dérangé avant qu’il n’étrangle son épouse… »
    Euh… si. Mais peu importe. Vous allez chercher un cas d’un fou dangereux (ça existe), et vous en concluez que si ça se trouve, Caccomo est un fou dangereux ? Drôle de raisonnement…
    « Pour autant l’homme peut avoir passé des phases dépressives pour un divorce ou un tsunami… et se révéler fragile. »
    Donc quand on est « fragile », « dépressif » ou qu’on a assisté à un tsunami, on est passible d’internement psychiatrique forcé ? C’est nouveau, c’est frais, c’est français ?
    Non seulement Caccomo « peut » être passé par une phase dépressive, mais il a fait un séjour en hôpital psychiatrique pour dépression. Un séjour volontaire.
    Et donc ? Cela justifie qu’ultérieurement, son supérieur hiérarchique demande, et obtienne, son internement psychiatrique forcé ? Sans que l’on connaisse le motif de cet internement, même fallacieux, même allégué ?
    « Je relève que ni l’Université ni son représentant n’ont été, en l’espèce, condamnés… Seul, l’hôpital l’a été, pour le second internement, pour un vice de forme. »
    Et donc, la justice a toujours raison. Elle ne rend jamais de décisions à tort. Le fait que l’hôpital a été condamné pour un deuxième internement ne vous met pas la puce à l’oreille. Vous ne vous dites pas que, peut-être, cela signifie qu’il y a effectivement eu excès d’autorité et collusion dans cette affaire. C’est juste un « vice de forme », donc on ne va tout de même pas nous embêter avec des histoires de formulaires.
    Il se trouve qu’en l’occurrence, la « forme » consiste à s’assurer de l’indépendance du médecin expert, mais ce sont des détails de bureaucrates, je suppose.
    Avez-vous lu l’article de L’Indépendant ? Vous le trouvez normal ? Rassurant ?
    Je rappelle que toute cette discussion surréaliste se déroule en arrière-fond d’un incendie criminel ayant fait dix morts et une centaine de blessés. Provoqué par une femme dont les troubles psychiques profonds et anciens ne sont pas contestés, dont nous savons qu’elle a été internée à 13 reprises à la demande de sa famille, et que son précédent crime, commis quelques jours avant le dernier, consistait aussi en un incendie volontaire, qui heureusement n’a pas fait de victimes.
    Nous savons que la justice n’a pas voulu protéger la société de cette femme. Nous savons qu’elle n’a pas été privée de liberté à l’issue de ce précédent incendie, au motif déclaré de son état mental. Nous savons que si elle l’avait été, cela aurait sauvé la vie de dix personnes (et ne parlons pas des probables invalides à vie).
    Et à côté de ça, nous avons un type totalement pacifique, dont il n’est pas contesté qu’il a été longuement interné en hôpital psychiatrique contre sa volonté, soumis à des traitements qui ont détruit sa santé, et dont personne ne nous dit quel est le motif impérieux qui aurait justifié cette exceptionnelle privation de liberté ?
    Connaissez-vous ce motif ? Moi non, et ce n’est pas faute d’avoir cherché.
    Et tout ce qu’il faudrait se dire, c’est qu’il faut être « prudent », et que « si ça se trouve » c’était justifié ? « Faisons confiance à la justice de notre pays ? » « C’est l’autorité, donc ils ont sûrement raison ? »
    Je veux bien que la profession d’avocat consiste à défendre tout ce qui se présente, mais là vous donnez vraiment dans l’exercice de style.

  65. Hervé Gaymard repique au truc. Ces Tradis sont insatiables. Ils auront la profusion dans le Ciel mais veulent un avant-goût ici-bas !

  66. sbriglia@Robert Marchenoir

    @ Robert Marchenoir
    « Connaissez-vous ce motif ? Moi non, et ce n’est pas faute d’avoir cherché. »
    « Ce n’est pas la prudence qui importe en l’occurrence, c’est la vérité. »
    Nous sommes donc d’accord : ni vous ni moi ne connaissons la vérité, nonobstant les déclarations unilatérales de monsieur Caccomo…
    La prudence s’impose donc ; l’esprit cartésien que je vous connais devrait donc, sur le sujet, être particulièrement circonspect : la justice est humaine ; elle se trompe parfois, oui, mais comme se sont aussi, et plus dramatiquement, trompé les psychiatres qui ont élargi l’incendiaire aux dix victimes et le décapiteur d’infirmières il y a quelques années.
    Il n’est pas nécessaire d’être dangereux ou délinquant pour faire l’objet d’un internement : les asiles sont pleins d’inoffensifs citoyens dont le comportement aberrant peut toutefois se révéler comme gravement nuisible au reste de la société.
    Que je sache, lorsqu’il a été hospitalisé à sa demande pour dépression Monsieur Caccomo n’était pas plus dangereux qu’avant ou après ?
    J’ai du mal à croire que le fait de ne pas être dans la doxa socialiste puisse de nos jours susciter d’un président d’université, à soi seul, une demande d’internement, co-signée par deux psychiatres, et possiblement déférée au JLD.
    Je dois être naïf.
    Mais, comme vous, je ne connais pas ce dossier : « Pourquoi donc, à la démence du réel, vouloir rajouter la niaiserie d’une explication ? » comme disait le fils d’Edmond (le biologiste, pas l’écrivain catholique).
    PS: Me revient ce merveilleux dessin de Sempé paru il y a plusieurs années : vue aérienne, à droite l’asile, à gauche la ville, au milieu le mur d’enceinte.
    A droite de petits bonshommes, entonnoir sur la tête, riant, gambadant, faisant des entrechats…
    A gauche d’autres petits bonshommes, costumés, cravatés, marchant tête basse au travail, la serviette à la main, tristes à mourir.
    Pas de légende. Elle est inutile, comme toujours chez Sempé.

  67. Claude Luçon

    @ caroff | 13 février 2019 à 12:16
    Merci du compliment !
    J’ai un sens particulier (« weird » disaient les anglophones) de l’humour et Elusen m’amuse, il est clairement doté d’un ou plusieurs complexes que je cherche à comprendre.
    Même si je ne suis pas toujours d’accord avec les autres commentateurs il y a beaucoup de gens de qualité qui suivent ce blog, titiller un Elusen est un petit plaisir à part.

  68. « La ville de Bordeaux va perdre son maire. Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a proposé le nom de l’ancien Premier ministre Alain Juppé comme membre du Conseil constitutionnel. Selon LCI, l’édile de la préfecture de Gironde doit annoncer sa démission ce jeudi mais il a d’ores et déjà donné son accord. Il remplacera Lionel Jospin, entré en fonction en janvier 2015 »
    Juppé a été ronchon de n’avoir pas été nommé Premier ministre à la place d’Edouard, du coup Ferrand l’a proposé comme membre du Conseil constitutionnel, ce que le Juppé pourtant tellement amoureux de sa ville n’a pu refuser vu qu’il sera mieux payé que comme maire et qu’il aura moins d’emm..des.
    C’est bien aussi d’avoir des membres du Conseil constitutionnel dans sa manche comme dirait Casto notre joueur de poker (menteur).
    « Christophe Castaner a bien fréquenté Christian Oraison, fiché au grand banditisme, quand il jouait au poker dans sa jeunesse. Cela ne signifie pas pour autant qu’il ait commis des délits, même s’il reconnaît avoir été, entre ses 17 et 20 ans, attiré par l’argent facile et avoir été sur le fil du rasoir » (Libé 21/11/2018)
    Mais ça c’était avant les Gilets jaunes et les LBD 40… 😀

  69. @ Robert Marchenoir
    Bon, peu importe, votre agressivité me répugne, je vous laisse à vos fureurs et interprétations (vous avez tout faux sur les opinions que vous prêtez à mon insignifiante personne, au fait).

  70. @ Claude Luçon | 13 février 2019 à 10:35
    Comme toujours, les mots pour le dire, un vrai plaisir.
    Je me suis interrogé comme vous… Mais à quoi bon ?

  71. @ Claude Luçon | 13 février 2019 à 10:35
    Wikipédia, l’encyclopédie du mensonge pour les beaufs !

    Vous ne savez même pas ce que veut dire courtoisie ; cela vient de courtisan, c’est comme ça dans votre milieu que l’on obtient des médailles, des avancements et des contrats.
    ▬ «…et qu’avez-vous fait au service de notre pays ? »
    Heuuu, voyons voir, ben j’ai survécu à plus de 50 attentats terroristes et à Nadine Morano.
    J’ai toujours payé l’intégralité de mes impôts, aucune niche fiscale ou d’expatrié qui profite du système social pour cracher dessus, aucun redressement fiscal, aucun casier judiciaire, pas une seule amende, j’ai toujours porté secours aux personnes agressées devant moi, qui elles me laissent très souvent seul avec leurs agresseurs, et n’ai jamais voté néobaltringue dégénéré d’extrême droite.

  72. Franchement, une réflexion un peu plus approfondie serait nécessaire. Plus de 60 000 lits en psychiatrie ont été supprimés depuis 1980 au grand contentement de la sécurité sociale. La faute à la psychanalyse qui, follement, a prétendu soigner les psychoses, et à ce mouvement dénommé l’antipsychiatrie.
    Où sont les malades mentaux ? dans la rue ou en prison, ou quelquefois et trop rarement dans des structures spécialisées adaptées.
    Récemment, un psychiatre de la région de Grenoble a été condamné pour avoir laissé sortir un schizophrène meurtrier http://www.leparisien.fr/faits-divers/condamnation-confirmee-pour-le-psychiatre-d-un-schizophrene-meurtrier-a-grenoble-15-05-2018-7717305.php
    Des drames comme celui de la rue Erlanger se reproduiront c’est certain, car il existe une véritable mise en danger par déni de la maladie mentale qui touche, selon l’OMS, 20 % de la population !

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