Sud Radio vulgaire comme les Gilets jaunes ?

Dans le train qui m’emmenait vers Annecy, songeant à ce que je quittais et qui constituait une part essentielle de ma journée parisienne, comme un Rimbaud de minuscule envergure, j’ai eu, moi aussi, mon illumination.

Depuis le 15 novembre, Sud Radio (SR), notamment dans ses Vraies Voix animées par Christophe Bordet, n’a cessé d’apporter un soutien non pas inconditionnel mais compréhensif, éclairé et solidaire aux Gilets jaunes (GJ) et à leur combat, autant qu’on pouvait dégager une unité dans leurs revendications puisqu’il existait au moins, à leur source, celle d’un abandon social et d’une détresse économique, des fins de mois difficiles, voire angoissantes.

En revanche la dénonciation des violences contre la police, la détestation des attitudes de groupe scandaleuses, xénophobes et antisémites et de l’odieuse pendaison en effigie du président à Angoulême (Le Figaro). Les GJ sont de moins en moins un bloc : il y a le bon grain et l’ivraie. Les adeptes d’un débat républicain ou les excités du coup de force. A distinguer.

Qu’on ne vienne pas sottement me reprocher une posture promotionnelle quand la sincérité de ma démarche est fondée sur cette découverte qu’il n’y a pas eu de hasard et que, s’il y a eu complicité et familiarité entre SR et les GJ honorables, elles n’étaient pas nées de rien.

Ecoutant ce qu’on disait de SR et ce que les importants proféraient sur les GJ, j’ai remarqué comme une identique condescendance à l’égard d’une France et d’un média si proches l’un de l’autre et traités au pire avec mépris, au mieux avec une désinvolture agacée. Comme on chasserait une mouche en été.

De la même manière que les GJ, qu’on pensait être un feu de paille, n’ont pas cessé d’amplifier leur action en étant soutenus par une majorité quasiment inaltérable, quoi qu’il se soit déroulé à Paris et en province, ainsi SR, même si elle n’est pas diffusée sur tout le réseau national – plus de 20% de la population française est désormais couverte par la radio numérique hertzienne – progresse pourtant de manière considérable.

Il suffit pour s’en convaincre, à l’extérieur comme à l’intérieur, de percevoir l’intérêt et l’intensité de la curiosité, la chaleur de l’écoute, l’énergie de l’équipe, l’ambiance à la fois enthousiaste et de plus en plus professionnelle de ce petit monde.

Je ne parle pas de ceux qui, ayant été employés par SR et faute d’avoir été renouvelés, crachent sur elle. C’est dérisoire et c’est humain.

Ronds-Points II

J’attache plus d’importance aux médias classiques – par exemple le Parisien – qui informant sur la manière dont la lutte des GJ était décrite et rapportée, réussissent le tour de force de ne pas mentionner une seule fois SR pourtant indépassable sur ce terrain. Comme si l’excellence, par principe, n’avait droit de cité que dans les grosses structures alors qu’elle s’épanouit bien davantage dans les communautés agiles, soudées et libres.

Je suis encore plus scandalisé – quelle ressemblance éclatante avec les GJ qui ont mis du temps à s’imposer et à être reconnus – par le caractère de discrimination systématique que subit SR de la part du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Alors que SR, dans les conventions, est étiquetée comme la chaîne du rugby – avec l’arrivée, comme consultant, du joueur d’exception qu’a été Vincent Clerc -, le CSA a trouvé le moyen de ne pas lui octroyer la fréquence de Toulon, cité du rugby s’il en est une avec Toulouse, berceau de SR.

J’analyse ce rejet comme une volonté de freiner l’essor d’une radio qui déplaît parce qu’elle dérange, qu’elle est populaire et qu’il convient de lui donner des leçons de modestie pour qu’elle ne s’illusionne pas sur sa vraie place. Cette attitude inéquitable du CSA est en réalité le signe éclatant de la poussée d’une radio qui n’a l’heur de convaincre que la multitude de ses auditeurs. Alors les instances officielles se vengent !

On ne pourra pas toujours faire comme si SR n’avançait pas et n’avait droit qu’aux miettes.

Didier Maïsto président de SR a écrit récemment, dans Lyoncapitale.fr un texte vigoureux et brillant qui a eu un très fort impact : « Je suis vulgaire comme un Gilet jaune« . Il anticipait ce billet parce qu’il avait compris la concordance entre cette radio et les GJ. Parce que dans la première comme au sein des seconds l’honneur d’être un « plouc » l’emporte largement sur la vanité et l’aveuglement des élites et que ce n’est pas être populiste que de servir la cause du peuple.

Que ce n’est pas être vulgaire que d’écouter passionnément les citoyens.

J’aime ce slogan de SR qui pourrait tel quel être repris par les GJ défricheurs de la démocratie et aiguillon pour un pouvoir qui se reposait trop sur sa supériorité d’essence.

Ce slogan, c’est : parlons vrai !

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Voir les Commentaires (78)
  1. Pierre Blanchard

    Monsieur Bilger,
    Votre apologie de SR et de son président, Didier Maïsto, me laisse quelque peu perplexe, surtout après la lecture de son édito dans Lyon Capitale dont vous indiquez aimablement le lien
    https://www.lyoncapitale.fr/edito/je-suis-vulgaire-comme-un-gilet-jaune/
    Si je vous crois sincère, et pourquoi donc ne le seriez-vous pas, votre enthousiasme à l’égard de cette station, de son président et de ce que j’en découvre me laisse également quelque peu pantois !
    Et je ne vous cache pas que j’attends de lire demain avec une certaine impatience votre affidé Patrice Charoulet qui a pour habitude de souvent commencer son propos par :
    « Cher Philippe,
    Vous avez raison… »

    En sera-t-il de même sur ce sujet :« Sud Radio vulgaire comme les Gilets jaunes ? »
    Mais peut-être aviez-vous envie de choquer en cette avant-veille de Noël…

  2. « En revanche la dénonciation des violences contre la police, la détestation des attitudes de groupe scandaleuses, xénophobes et antisémites et de l’odieuse pendaison en effigie du président à Angoulême. Les GJ sont de moins en moins un bloc : il y a le bon grain et l’ivraie. Les adeptes d’un débat républicain ou les excités du coup de force. A distinguer. »
    C’est répugnant de dire ça.
    On croirait entendre les éléments de langage founis par l’Elysée sur les chaînes infos pour décrédibiliser les GJ.
    La preuve:
    « Donc, «on» lynche des policiers, «on» chante la quenelle de Dieudonné à Montmartre, «on» reprend les codes des années 30 pour renverser la République, «on» décapite l’effigie du président…
    Derrière ces «on », un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste.
    Stop.— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 22 décembre 2018 »
    Et comme par hasard, cette même médiacratie officielle ne parle quasiment pas de l’arrestation ciblée d’un des porte-parole des GJ, Eric Drouet.
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=10&v=xfTT-rDVqw
    On voit très bien dans la vidéo qu’il n’y a aucune violence a priori en dehors de quelques insultes qu’on entend et que tout d’un coup les gendarmes attaquent le groupe de GJ et exfiltrent JUSTE Eric Drouet.
    Ce sont des méthodes de régimes autoritaires pour arrêter des opposants politiques.
    Quand Poutine fait ça, toute la médiacratie française crie à la dictature mais là, elle n’en parle pas.
    M. Bilger me fait sourire (jaune) en rappelant tous les soirs qu’il écoute le peuple parce qu’il a son rond de serviette à SR ou à CNews chez Praud ou ailleurs.
    Il me fait penser à tous ces journaleux parisiens qui disent qu’ils connaissent la France parce qu’ils interviewent « des gens ». HAHAHA !
    Remarque, au moins eux, à la différence des sociologues qui passent pour des experts auprès des précédents, parlent à des gens pour essayer de les connaître et ne se contentent pas d’étudier des études d’autres sociologues, donc d’idéologues puisque sociologue et idéologue sont synonymes.
    Mais ils ne les connaissent pas.
    M. Bilger parle tous les soirs mais je ne connais pas plus sa vie qu’il ne connaît la mienne.
    M. Bilger, vous devriez savoir que plus on a besoin de répéter quelque chose comme « je sais » plus on ne fait que montrer que c’est la méthode Coué et que donc on ne sait pas.
    Peut-être vaudrait-il mieux dire d’abord qu’on ne sait pas, qui sait, on serait peut-être plus crédible ?

  3. Le bourgeois ça parle et cela ne sait faire que ça !
    Une retraite, plus des revenus d’activité dans les médias, une vie plus que confortable, jusqu’à la fin, mais l’ethnocentrisme du bourgeois est bel et bien là.
    Le nombril du monde.
    Que connaît-il de la violence ?
    Avoir passé une partie de sa vie à la mettre en examen, à exiger des condamnations suffit-il à savoir de quoi on parle ?
    Dr en sociologie Gérard Mauger – Directeur de recherche – Centre européen de sociologie et de science politique de la Sorbonne, de l’Université Paris-Panthéon-Sorbonne, du CNRS, et de l’EHESS:
    « Dans sa forme initiale, la « violence symbolique » est une violence cachée, qui opère prioritairement dans et par le langage, et plus généralement dans et par la représentation, elle suppose la méconnaissance de la violence qui l’a engendrée et la reconnaissance des principes au nom desquels elle s’exerce, elle impose un triple arbitraire (celui du pouvoir imposé, celui de la culture inculquée, celui du mode d’imposition), violence déguisée, elle s’exerce non seulement par le langage, mais aussi par les gestes et les choses, auxiliaire des rapports de force, elle ajoute sa force propre aux rapports de force. De ce point de vue, la reconnaissance qu’accordent les dominés aux dominants est double : reconnaissance du bien-fondé des justifications « religieuses », « naturelles », « savantes », etc. de leur domination et reconnaissance que suscitent « les bienfaits » ou « les bénéfices secondaires » qu’elle leur procure. De sorte que la violence symbolique ne peut s’exercer que dans la mesure où ceux qui la subissent « se privent de la possibilité d’une liberté fondée sur la prise de conscience » (Bourdieu, 1989) ».
    ▬ « l’odieuse pendaison en effigie du président à Angoulême »
    Ce n’est qu’une effigie, une marionnette, un rituel tribal d’exorcisme, hein, quand même.
    Les dominés broyés, oppressés, dans la déchéance, vivant dans l’arbitraire, selon l’Honorable bourgeois Honoraire, il leur serait interdit le droit de se défendre.
    Cela me fait penser aux violeurs qui ne supportent pas que leurs victimes se défendent.
    Cela me fait penser aux lascars qui vont chercher leur bande quand une victime se défend.
    Code pénal – Des causes d’irresponsabilité ou d’atténuation de la responsabilité
    Article 122-2 :

    • N’est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l’empire d’une force ou d’une contrainte à laquelle elle n’a pu résister.

    Article 122-5 :

    • N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte.

    Article 122-7 :

    • N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace.

    La pauvreté subie et forcée, est-ce une gravité de la menace ?
    « Nécessité fait loi » nous disent certains.
    ~~ Constitution française ~~
    Partie de 1946, articles

    • 5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi.
    • 10. La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
    • 11. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.

    Partie de 1789, article 16 :

    • Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.

    La Constitution de 1793 avait un article 35 :

    • Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

    Mystérieusement disparu depuis !
    Sans la violence, pas de Révolution française, pas de Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
    Subissiez et taisez-vous, nous dit l’Honorable bourgeois Honoraire, nous vous autorisons seulement à vérifier la température du four.

  4. Le courage, l’autorité manquent effectivement aux politiques qui s’essaient à gouverner aujourd’hui.
    On dilue, on invoque le passé, plus simple, moins stressant, et j’en passe…
    Mais je ne suis pas sûr cependant que tout réside dans ce monde nouveau qui serait plus dur, plus délétère, plus haineux qu’avant, où chacun fait ou souhaite faire comme il l’entend…
    Notre pays a connu des périodes où la haine était à fleur de peau (les massacres en Vendée, la Terreur révolutionnaire, la Commune, l’occupation et l’épuration post-libération, l’OAS et les massacres en Algérie pour ne citer que les plus récents).
    A chaque fois, le calme est revenu plus ou moins vite car il y avait des exécutifs forts, mais surtout organisés et qui avaient mis en place une stratégie d’action sans pour autant oublier qu’ils agissaient pour le peuple de France rassemblé.
    Or Macron fait très exactement le contraire : il est le seul penseur, mal entouré (mais il n’y a pas de stratégie et d’objectifs terrain) et surtout il clive en permanence, méconnaissant complètement et outrageusement ceux qui ne lui ressemblent pas.
    C’est ainsi qu’on en arrive à la révolte car le Français n’aime pas être pris pour une andouille (et je suis modéré) et au moment où il faudrait de la force, un objectif clair et des mesures adaptées, on cafouille, on se contredit, et on montre au peuple de France qu’il n’est qu’une variable d’ajustement, mais certainement pas le peuple objet de toutes les attentions d’un exécutif qui de facto se met hors sol !
    De surcroît, on lui ment, notamment sur les mesures « écolos » pour préserver la planète en utilisant des arguties dignes de charlatans.
    Ce ne sont pas les véhicules qui sont les premiers pollueurs, loin de là, et le nucléaire est aujourd’hui la meilleure solution contre la pollution pour fournir de l’énergie (mais on se fonde uniquement sur les catastrophes de Tchernobyl et du Japon qui ont été provoquées par des erreurs humaines inadmissibles, dues à la conception).

  5. Le CSA a refusé pendant plus de cinq ans le passage de LCI sur la TNT gratuite prétextant l’impossibilité économique de survie de trois chaînes d’informations.
    Puis Hollande a souhaité sa TV (il recevait régulièrement la rédaction de France Inter le matin) pour les présidentielles de 2017, et le CSA d’Olivier Schrameck a immédiatement autorisé cette chaîne et a dû valider LCI en sus, et on a vu le coup d’Etat réalisé.
    Olivier Schrameck a été placé par Hollande pour tenir les médias et il a fait le travail cf Delphine Ernotte.
    Le CSA devrait veiller à l’impartialité et la pluralité du service publique audio et vidéo et on voit ce qu’il en est.
    De tout temps des courageux ont servi les dictatures voir l’URSS, les valets existent et se prostituent jusqu’au jour ou cela se termine mal.

  6. Bonjour,
    « Sud Radio vulgaire comme les Gilets jaunes ? »
    Les Gilets jaunes ou plutôt ceux qui désormais se cachent derrière ce symbole, ne sont pas vulgaires. C’est bien pire que ça. Ce sont des factieux qui n’ont d’autre but que de renverser la République pour la remplacer par une dictature.
    La dictature du prolétariat pour l’extrême gauche de Mélenchon et ses sbires.
    Par un régime ségrégationniste du type apartheid pour l’extrême droite. Ce régime qui existait encore dans les années 60 aux Etats-Unis et en Afrique du Sud.
    Que sont devenus nos Gilets jaunes au comportement « bon enfant » qui donnaient des bonbons aux automobilistes, avec un grand sourire dans les ronds-points ? Ils ont été remplacés par des hordes de fous furieux qui n’ont d’autre but que de remplacer notre République par leur idéologie qui a largement démontré dans le passé ses effets mortifères.
    Ce samedi des actes totalement délirants ont été accomplis qui n’ont plus rien à voir avec le mouvement revendicatif des Gilets jaunes.
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/quenelles-simulacre-d-execution-les-derapages-de-gilets-jaunes-se-multiplient-22-12-2018-7975146.php#xtor=AD-1481423552#xtor=AD-1481423553
    Parmi les scènes les plus délirantes je cite :
    * Vendredi dernier, à Angoulême, un mannequin de chiffon à l’effigie d’Emmanuel Macron, après un simulacre de procès digne de ceux du temps de la Terreur, a été décapité dans une grande giclée de faux sang avant d’être brûlé.
    * Samedi matin, sur le parvis du Sacré-Cœur, des Gilets jaunes ou présumé tels, ont entonné « la quenelle », un chant antisystème aux relents antisémites et popularisé par le soi-disant humoriste Dieudonné. Sans oublier le geste du bras gauche tendu vers le bas et la main droite touchant l’épaule gauche censé symboliser le salut nazi.
    * Il y a quelques jours, sur un rond-point situé sur une sortie de l’A89, à trente kilomètres de Lyon, une pancarte dressée par les Gilets jaunes a fait le tour des réseaux sociaux : on pouvait y lire « Macron = Drahi = Attali = Banques = Médias = Sion ». Message antisémite on ne peut plus clair.
    * Hier soir sur les Champs-Elysées des motards de la police ont failli être lynchés et n’ont dû leur salut qu’à l’un d’entre eux qui a sorti son arme pour faire fuir leurs agresseurs.
    Vu la tournure que prennent les événements, il est clair que les responsables de ces scènes insoutenables sont les médias qui entretiennent, voire pour certains cautionnent, depuis plus d’un mois, 24H sur 24, 7 jours sur 7, ce mouvement qui a complètement dégénéré et a été récupéré par les partis extrémistes de droite comme de gauche, à commencer par le RN et LFI et leurs mouvements satellites.
    Les stations de radio, les chaînes TV et autres médias qui continuent à donner la parole à ces dégénérés qui tous les samedis commettent des opérations de guerre civile, sont directement responsables de ce qui se passe en ce moment dans notre pays. Il serait temps qu’ils s’en rendent compte au lieu de faire la course à l’audimat !

  7. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    A qui ferez-vous croire que vous ne faites pas partie des élites ?
    D’autre part, la radio où vous intervenez régulièrement et dont vous faites l’éloge n’a pas eu raison d’être sans doute la plus complaisante à l’égard des Gilets jaunes, c’est-à-dire avec le n’importe quoi. Je le redis, ce mouvement est critiquable du premier jour jusqu’au dernier. J’ai dit pourquoi.
    Et, depuis le début du quinquennat, vous étiez un des plus macronistes qui soient, ce que je ne suis pas. L’auriez-vous oublié ? Je n’ai changé d’avis ni sur M. Macron, ni sur les Gilets jaunes.

  8. Sud Radio, vulgaire comme les Gilets jaunes.
    Que Sud Radio écoute et parle avec sympathie et objectivité des Gilets jaunes, il n’y a là qu’une prestation normale de journalistes qui veulent réaliser un travail honnête et objectif (avouons toutefois que ce n’est pas si courant).
    Mais consacrer un billet à la défense de sa diffusion face à un CSA autoritaire et injuste, vous franchissez un pas, cher P. Bilger, où il me sera difficile de vous suivre.
    L’attribution des espaces hertziens résulte de copinage et d’argent. Rien de nouveau sous le soleil. Chantage politique dites-vous ? Je n’y crois pas beaucoup.
    « …ce n’est pas être vulgaire que d’écouter passionnément les citoyens. »
    Effectivement, ce n’est pas vulgaire et c’est tellement facile d’écouter sans avoir à suivre des radios, si compréhensives soient-elles. Voici quelques adresses faciles à contacter pour côtoyer la misère, la détresse et la souffrance d’une partie du peuple français :
    Les Restos du coeur
    La Banque alimentaire
    La Croix-Rouge
    Le Secours catholique
    Le Secours populaire
    Etc.
    Et le tout à deux pas de chez soi !
    A noter la fuite en Afrique pour le réveillon du Président chéri ! Quelle bourde dans cette situation de révolte. Cet homme ne comprend rien au peuple français et à la psychologie des foules. Evidemment ce n’est pas chez Rothschild que l’on apprend ça.
    Cordialement.

  9. Marc GHINSBERG

    Quand Philippe Bilger était sur Europe 1, c’était une grande radio. Aujourd’hui qu’il est sur Sud Radio, il n’en est pas de meilleure.
    Pour faire peuple son président Didier Maïsto fait dans la démagogie, dans le vulgaire. Sa lettre, si elle avait été postée par n’importe quel commentateur habituel du blog, aurait été censurée. Que l’un d’entre nous s’avise d’utiliser l’expression « s’en branler » (la France qui se branle de l’Europe…) celui-là aurait pris ipso facto une bonne branlée du maître !
    Philippe Bilger écrit du président de Sud Radio :
    « Il anticipait ce billet parce qu’il avait compris la concordance entre cette radio et les GJ. Parce que dans la première comme au sein des seconds l’honneur d’être un « plouc » l’emporte largement sur la vanité et l’aveuglement des élites et que ce n’est pas être populiste que de servir la cause du peuple. »
    La « cause du peuple », ça ne vous rappelle rien ? Voilà que Philippe se prend pour Jean-Paul Sartre. Seulement je ne pense pas que Jean-Paul Sartre ait jamais assimilé « peuple » et vulgarité. Faire peuple en étant vulgaire, voilà le vrai mépris de classe.
    Au fait comment Philippe entend-il servir la « cause du peuple » ? En demandant le rétablissement de l’ISF, la suppression de la loi Travail, l’instauration du référendum d’initiative citoyenne dont n’importe quel imbécile a compris que l’objectif était de révoquer le président de la République ?
    Se vanter d’être en concordance avec les GJ au moment où « «on» lynche des policiers, « «on» chante la quenelle de Dieudonné à Montmartre, «on» reprend les codes des années 30 pour renverser la République, «on» décapite l’effigie du président… » comme dit Benjamin Griveaux, n’est peut-être pas très opportun. Et que l’on ne vienne pas m’expliquer qu’il y a d’un côté les gentils GJ et de l’autre les méchants voyous. Il suffit de regarder et d’écouter.
    Mais chacun sait que j’ai mauvais esprit, on connaît mon ironie malicieuse, ma propension à la critique.
    Alors mes amis écoutez Sud Radio, vous ne serez pas déçus.

  10. Au fond, ne serait-ce pas en s’adressant à lui-même en majesté, ou encore ainsi que le firent Gide, Mauriac, Mozart, Bach, et tant d’autres, que l’on se met au niveau du peuple ? La condescendance ou l’arrogance à son endroit, c’est d’être vulgaire.

  11. olivier seutet

    Je ne comprenais pas pourquoi le gouvernement avait laissé des émeutiers piller des centres villes avec quasiment de l’indulgence. L’Etat avait la trouille ; c’était palpable. L’explication est venue lorsque le pays atterré a appris que cet Etat ne payait pas les heures supplémentaires de sa police : il a craint, de toute évidence, que la police fraternise avec les émeutiers.
    Une administration inepte, au service d’un gouvernement incompétent a pris pour règle de ne pas appliquer les règles élémentaires : ne pas payer ses personnels (c’est vrai, aussi, pour la fonction publique hospitalière, l’armée, les professeurs), laisser agresser ses représentants (personnel médical des urgences, pompiers, CRS, agents de police, gendarmes), tolérer les discours fascistoïdes des engiletés saoulés à la bière qui envahissent les villes le samedi.
    La dernière heure a sonné pour les émeutiers qui commencent à lasser même les médias avides de faux romantisme et de feinte compassion ; elle a sonné pour un Etat indigne qui prétend réformer alors qu’il lui faudrait d’abord gérer l’existant.
    Le maître des horloges a perdu le fil du temps.

  12. « C’est la vision des nombres. Nous allons à l’Esprit. C’est très certain, c’est oracle, ce que je dis. Je comprends, et ne sachant m’expliquer sans paroles païennes, je voudrais me taire. »
    Nous y sommes, et si l’élection de Macron avait un sens, c’est celui-là, et que notre hôte puisse formuler cette illumination pourrait peut-être amener Savonarole à ne plus voir en Rimbaud qu’ésotérisme. Le jaune du gilet uniformise ses indifférenciations, et le peuple qui voudrait affirmer son identité cache toutes ses particularités diverses derrière l’uniformisation de sa violence qui ne sait se résoudre qu’en « Macron, démission », les médias comme les autres ne sachant qu’être entraînés au fleuve de l’émeute, hurlements perdus dans le tumulte des concurrences et de l’audience. Nous allons à l’Esprit, c’est très certain, et puisque, encore aujourd’hui nous ne savons formuler sans paroles païennes, que l’élite ne résiste plus à l’étreinte du peuple qu’elle renonçât à éduquer pour favoriser ses commerces, ne reste plus que l’oracle et le sinistre recommencement des inutiles massacres, le goût, le mauvais goût du sang :
    « Le sang païen revient ! L’esprit est proche, pourquoi Christ ne m’aide-t-il pas, en donnant à mon âme noblesse et liberté. Hélas ! l’Évangile a passé ! l’Évangile ! l’Évangile.
    J’attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité.
    Me voici sur la plage armoricaine. Que les villes s’allument dans le soir. Ma journée est faite ; je quitte l’Europe. L’air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l’herbe, chasser, fumer surtout ; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, – comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux.
    Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l’oeil furieux : sur mon masque, on me jugera d’une race forte. J’aurai de l’or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé.
    Maintenant je suis maudit, j’ai horreur de la patrie. Le meilleur, c’est un sommeil bien ivre, sur la grève. »
    http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Sang.html

  13. Grande est ma perplexité: qui sont vraiment ces GJ ??
    Hier, j’étais plutôt compréhensif à leur égard, car ils m’apparaissaient victimes d’un système économique croisant l’extrême soviétisme des cotisations obligatoires salariales et patronales qui renchérissent le coût du travail (plus 20% par rapport à l’Allemagne) et l' »ultra-libéralisme » consistant à mettre en concurrence des salariés UE venus d’ailleurs (Roumanie, Bulgarie par ex.) et des immigrés hors UE trop contents d’être rémunérés une misère.
    Mais aujourd’hui je commence à me lasser de ce mouvement qui part dans tous les sens.
    J’avais espéré que leur critique du gouvernement, on devrait dire de tous les gouvernements qui se succèdent depuis plus de quarante ans, serait d’essence libérale. Que l’Etat soit plus économe de ses faibles moyens, qu’il n’investisse plus des champs où le privé fait mieux à un moindre prix, qu’il arrête cette folie redistributrice consistant, selon des décisions obscures, à piquer dans la poche des uns (les vilains riches) pour remplir celle des gentils pauvres, qu’il diminue le nombre de fonctionnaires dont beaucoup ne savent même pas pourquoi ils sont payés (j’ai de nombreux exemples en tête), bref que l’Etat soit plus modeste et plus efficace dans ses tâches régaliennes.
    Mais hélas, ce que j’entends me fait frémir: sans doute les GJ interviewés ne représentent-ils pas tout le spectre des revendications qui pourraient être réunies en un inventaire à la Prévert ; mais l’orientation est plutôt d’essence communiste ou anarchiste ce qui témoigne de l’inculture politique et économique crasse du populo. Mais pour bémoliser, je ne suis pas sûr que les animateurs et journalistes soient mieux capables qu’eux de faire esprit de discernement…
    Dans quelques jours le réveillon de la Saint-Sylvestre verra comme chaque année des milliers de voitures brûler, des hordes de casseurs de banlieue déferler vers les Champs-Elysées et… un communiqué de Castagnette (pardon Castaner) souligner la bravoure des pompiers et des policiers qui auront su juguler les exactions du 31 décembre…

  14. La révolte violente contre la tyrannie ne serait-elle pas légitime ?
    Il convient de rappeler préalablement que la tyrannie est le fait de celui qui dicte la loi et qui la renie.
    Le tyran, c’est ainsi celui qui se fait élire sur un programme et qui ne le respecte pas. Celui qui promet une délivrance de la corruption et qui à peine élu, impose un aigrefin à la tête de l’Assemblée nationale.
    Celui qui promet une augmentation du SMIC, et qui ne l’accorde en fait qu’aux policiers.
    Dans ce régime issu de la résistance communiste qui transpire encore de tous ses pores tel le CSA, la contestation de fond est aussi interdite qu’en Chine.
    La résistance qui n’a majoritairement servi qu’à faire davantage de morts avec comme chef-d’oeuvre l’inutile réduction de la poche de Soulac.
    Les crimes de guerre comme l’assassinat d’officiers allemands, mais aussi et même surtout celui des résistants pétainistes dont l’action légitime et utile était dans le renseignement, ils sont sacrés.
    Staline ou Mao n’auraient pas fait mieux concernant le lavage de cerveau en continu sur notre histoire entre 1914-1945.
    La nouvelle religion est la Shoah et gare au blasphème sur le moindre « détail », et le sommet de la spiritualité est dans le transgenre.
    Alors, il se trouve Sud Radio qui semble résister autant que faire se peut, et qui risque sa peau à la moindre bavure. Pas de « sacrilège » donc. Un mot révisionniste, et c’est fini. Donner la parole à un « politiquement incorrect » de mon acabit, et c’est fini.
    Ceux qui dénigrent aujourd’hui P. Bilger sur son blog en sont-il conscients, sont-ils idiots, ou scélérats ?

  15. @ boureau | 23 décembre 2018 à 08:32
    « Evidemment ce n’est pas chez Rothschild que l’on apprend ça »
    Savez-vous que dans notre nouveau monde vous ne pouvez plus dire cela ?
    En effet depuis quelque temps dire que Manu a été associé dans la banque Rothschild est de l’antisémitisme.
    Du coup on ne pourra plus dire que « Manu a été associé-gérant d’une banque d’affaires spécialisée dans la « fusacq » concurrente de la banque Lazard » (elle on peut la citer).
    Pourtant du temps de Pompidou personne ne trouvait antisémite de dire qu’il avait travaillé chez Rothschild..

  16. Copiés-collés d’Internet :
    Didier Maïsto président de SR
    Biographie de Didier Maisto :
    Didier Maïsto a 52 ans. Il est marié, père de deux enfants. Il a été journaliste au Figaro de 1988 à 1993. Puis attaché parlementaire, de 1993 à 1998, de quatre députés dont Jean-Pierre Soisson. Il est aujourd’hui chargé des relations d’une très grande entreprise française avec les pouvoirs publics.

    Puis :
    D’habitude quasi invisible dans les médias, Didier Maïsto, le PDG de Fiducial Médias s’est longuement exprimé sur TV Libertés, une web TV proche de l’extrême droite, comparant Emmanuel Macron à Benito Mussolini.
    1. Attaché parlementaire de quatre députés ?
    2. Chargé de relations d’une très grande entreprise française avec les pouvoirs publics ?
    3. Une web TV proche de l’extrême droite ?
    4. Comparant Emmanuel Macron à Benito Mussolini ?
    Un vrai pedigree de Gilet jaune !

  17. Accuser Macron de tous les maux créés par ces prédécesseurs depuis des années est ridicule, injuste et stupide.
    Un tel aveuglement défie la raison.
    Mais la raison a quitté le monde sur la pointe des pieds.
    Pas sûr que nous la retrouverons.

  18. Franck Boizard

    @ Achille | 23 décembre 2018 à 08:46
    Pas d’amalgame ?
    Votre incapacité à prendre un peu de hauteur par rapport aux événements est navrante.
    1) Les GJ sont ce qu’il y a en ce moment de plus représentatif du peuple français (sondages, sociologie, le doute n’est guère permis) même si cela vous défrise. Or, pour autant qu’on sache, l’antisémitisme est très marginal chez les Français de France (ce qui n’est pas le cas des CPF).
    2) La violence des GJ à Paris est une malheureuse nécessité. Sans violences parisiennes, les « sachants » auraient continué comme depuis trente ans, sans rien changer (rappelez-vous quelques scores élevés du FN ? qui auraient servi d’avertissement à des gens intelligents, ne les ont pas fait dévier d’un iota de leur trajectoire : toujours plus d’européisme, d’immigration, d’impôts, de technocratie). Notons que cette violence physique est le pendant d’une violence institutionnelle : d’une manière ou d’une autre manière, 50 % des Français ne sont pas représentés politiquement.
    Les GJ m’inquiètent, mais je doute que cela soit pour les mêmes raisons que vous.
    Ils sont le symptôme du choix du pouvoir de ne pas écouter (ils réclament moins d’impôts, on leur donne plus de subventions, ce n’est pas du tout pareil). C’est aussi votre choix. Vous devriez vous interroger sur celui-ci : quand on refuse d’écouter un mouvement où les mères de famille sont surprenamment présentes (tous les observateurs ont fait cette remarque), est-on sûr de ne pas avoir raté quelque chose ?
    Ce choix gouvernemental de la surdité, dans un pays habitué à la démocratie, ne peut que très mal finir.
    Je ne connais pas les modalités de cette mauvaise fin, je n’ai pas de boule cristal. Mais je suis inquiet.

  19. Pierre Blanchard

    Le nouveau dada de notre « cher « Etat » :
    Lutter contre la manipulation de l’information

    Au JO de ce jour
    1 LOI organique n° 2018-1201 du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information (1)
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037847556&dateTexte=&categorieLien=id
    2 LOI n° 2018-1202 du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information (1)
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037847559&dateTexte=&categorieLien=id
    Loi qui modifie :
    Titre Ier : DISPOSITIONS MODIFIANT LE CODE ÉLECTORAL

    Article 1
    Le livre Ier du code électoral est ainsi modifié :
    1° L’article L. 112 est ainsi rétabli :
    « Art. L. 112. – Toute infraction aux dispositions de l’article L. 163-1 est punie d’un an d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende.
    « Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues à l’article 121-2 du code pénal, de l’infraction définie au premier alinéa du présent article encourent, outre l’amende suivant les modalités prévues à l’article 131-38 du même code, les peines prévues aux 2° et 9° de l’article 131-39 dudit code. L’interdiction prévue au 2° du même article 131-39 est prononcée pour une durée de cinq ans au plus et porte sur l’activité professionnelle dans l’exercice ou à l’occasion de laquelle l’infraction a été commise. » ;
    2° Au début du chapitre VI du titre II, sont insérés des articles L. 163-1 et L. 163-2 ainsi rédigés :
    « Art. L. 163-1. – Pendant les trois mois précédant le premier jour du mois d’élections générales et jusqu’à la date du tour de scrutin où celles-ci sont acquises, les opérateurs de plateforme en ligne au sens de l’article L. 111-7 du code de la consommation dont l’activité dépasse un seuil déterminé de nombre de connexions sur le territoire français sont tenus, au regard de l’intérêt général attaché à l’information éclairée des citoyens en période électorale et à la sincérité du scrutin :
    « 1° De fournir à l’utilisateur une information loyale, claire et transparente sur l’identité de la personne physique ou sur la raison sociale, le siège social et l’objet social de la personne morale et de celle pour le compte de laquelle, le cas échéant, elle a déclaré agir, qui verse à la plateforme des rémunérations en contrepartie de la promotion de contenus d’information se rattachant à un débat d’intérêt général ;
    « 2° De fournir à l’utilisateur une information loyale, claire et transparente sur l’utilisation de ses données personnelles dans le cadre de la promotion d’un contenu d’information se rattachant à un débat d’intérêt général ;
    « 3° De rendre public le montant des rémunérations reçues en contrepartie de la promotion de tels contenus d’information lorsque leur montant est supérieur à un seuil déterminé.
    « Ces informations sont agrégées au sein d’un registre mis à la disposition du public par voie électronique, dans un format ouvert, et régulièrement mis à jour au cours de la période mentionnée au premier alinéa du présent article.
    « Les modalités d’application du présent article sont définies par décret.
    « Art. L. 163-2. – I. – Pendant les trois mois précédant le premier jour du mois d’élections générales et jusqu’à la date du tour de scrutin où celles-ci sont acquises, lorsque des allégations ou imputations inexactes ou trompeuses d’un fait de nature à altérer la sincérité du scrutin à venir sont diffusées de manière délibérée, artificielle ou automatisée et massive par le biais d’un service de communication au public en ligne, le juge des référés peut, à la demande du ministère public, de tout candidat, de tout parti ou groupement politique ou de toute personne ayant intérêt à agir, et sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire aux personnes physiques ou morales mentionnées au 2 du I de l’article 6 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique ou, à défaut, à toute personne mentionnée au 1 du même I toutes mesures proportionnées et nécessaires pour faire cesser cette diffusion.
    « II. – Le juge des référés se prononce dans un délai de quarante-huit heures à compter de la saisine.
    « En cas d’appel, la cour se prononce dans un délai de quarante-huit heures à compter de la saisine.
    « III. – Les actions fondées sur le présent article sont exclusivement portées devant un tribunal de grande instance et une cour d’appel déterminés par décret. »
    Mais également
    Titre II : DISPOSITIONS MODIFIANT LA LOI DU 30 SEPTEMBRE 1986 RELATIVE À LA LIBERTÉ DE COMMUNICATION
    Titre III : DEVOIR DE COOPÉRATION DES OPÉRATEURS DE PLATEFORME EN LIGNE EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LA DIFFUSION DE FAUSSES INFORMATIONS
    Titre IV : DISPOSITIONS RELATIVES À L’ÉDUCATION AUX MÉDIAS ET À L’INFORMATION
    Titre V : DISPOSITIONS RELATIVES À L’OUTRE-MER

  20. @ Claude Luçon 23 décembre 2018 à 12:35
    Merci pour ces informations. Déjà que j’avais trouvé son torche c**l, qui a été lu par Pascal Praud en direct live, d’une indécence crasse, d’un populisme éhonté…
    Finalement le populisme c’est un peu les Galeries Lafayette on y trouve tout ce qu’on cherche, à chaque étage..
    Adéo Claude L.

  21. @ caroff
    « …un communiqué de Castagnette (pardon Castaner) souligner la bravoure des pompiers et des policiers qui auront su juguler les exactions du 31 décembre…»
    Disons plutôt qu’ils resteront l’arme au pied tant que les casseurs s’en prendront à des biens privés, comme d’habitude, les assurances sont faites pour cela, n’est-ce pas ?
    Que chacun veille à bien garer sa de Dion-Bouton ou sa Panhard & Levassor bien à l’abri.
    Ils veilleront surtout à ce qu’ils évitent de s’approcher trop près de lieux symbolisant le « pouvoir »…

  22. Michel Deluré

    Je me garderai bien de porter un quelconque jugement sur Sud Radio, n’écoutant pas ce média et ne sachant donc pas sous quel angle il traite l’actualité des Gilets jaunes.
    Je peux en revanche exprimer ma réprobation sur la manière dont beaucoup de médias télévisuels ou radiophoniques, avides d’exclusivité et de sensationnel, privilégiant le choc des images ou des reportages sur le vif à l’analyse réfléchie, à froid, des causes et conséquences des événements, traitent cette actualité et contribuent pour certains à éloigner les points de vue des uns et des autres, à attiser les colères, les haines, à accentuer les fractures déjà ouvertes alors qu’ils devraient au contraire s’attacher à apaiser les esprits, à apporter un éclairage impartial et objectif sur tous les paramètres de cette crise, à mettre en lumière des propositions de solutions, à faciliter le dialogue.
    Ce conflit, qui a dès l’origine échappé tant à ses instigateurs qu’à l’exécutif, outre son coût exorbitant va générer des conséquences dommageables pour notre pays dont chacun va devoir demain supporter la charge.
    J’aimerais donc que les médias qui ont souvent montré et donné la parole aux envahisseurs de nos ronds-points, braquent leurs projecteurs sur ceux, ils sont nombreux, qui ont pâti d’une manière ou d’une autre des actions de ce mouvement et qui vont se trouver confrontés, si ce n’est déjà le cas, à des difficultés qu’ils ne pourront peut-être même pas pour certains surmonter.
    On ne fait certes pas d’omelette sans casser des oeufs, mais arrive un moment ou, à trop avoir cassé d’oeufs, il n’en reste plus et il n’y a alors plus d’omelette à manger !
    Je n’attends pas des médias qu’ils soient des propagandistes des Gilets jaunes mais qu’ils fournissent à chacun d’entre nous les clés pour mieux appréhender tous les enjeux du conflit et que notre pays sorte de celui-ci plus fort pour l’avenir et non amoindri par rapport à son passé.

  23. . »..nous vous autorisons seulement à vérifier la température du four. »
    Rédigé par : Elusen | 23 décembre 2018 à 03:07
    Kss kss !
    Mon petit toutou préféré ne se rend même plus compte qu’il profère des propos tendancieux à connotation antisémite : parler de « four » par les temps qui courent peut contribuer à réveiller certaines vocations nazifiantes.
    Nous vivons le retour des Zeures sombres des extrêmes drouâââtes en chemises brunes, vous le savez cher toutou ?
    Surveillez vos aboiements, nonosse ?

  24. Et Nebout continue, surtout maintenant qu’il craint pour sa boutique, à tenter de relever les bûchers de la vieille haine, incapable qu’il est de reconnaître l’inopérance du sacrifice, celle qui fit que Pétain de bonne foi se trompa, ne justifiant pas nécessairement l’opprobre nationale mais ne légitimant certainement pas que notre ami se permette de justifier le retour à des méthodes qui révèlent que sa théologie n’est que prétexte au rétablissement des castes et de l’oppression.
    Si son œuvre, à ne Dieu ne plaise, se réalisait, il comprendrait ce que c’est que d’être Chinois et que l’enfer qu’il décrit, comparé aux réels totalitarismes, est un paradis qu’on appelle la France.

  25. @ Gérard 57
    « Accuser Macron de tous les maux créés par ces prédécesseurs depuis des années est ridicule, injuste et stupide. »
    Bien entendu, ses prédécesseurs, au moins depuis Valéry Giscard d’Estaing, portent une lourde responsabilité dans la situation actuelle de la France : absence de prise en charge sérieuse de la question des retraites, immigration incontrôlée galopante, gabegie étatique, dette alarmante etc.
    Mais il porte tout de même une lourde part de responsabilité sur plusieurs de ces questions non seulement pour ne pas avoir tenté de les maîtriser mais encore pour en avoir rajouté une couche, par exemple en ayant ouvert en grand le catastrophique robinet migratoire au lieu de le fermer.

  26. @ Achille 23 décembre 2018 07:28
    Calmez-vous « mon chou » comme dirait Vera l’héroïne du dimanche soir de France 3.
    Nous arrivons à Noël ! Une probable accalmie (encore que) va refroidir quelques esprits épris de barricades.
    Il n’en demeure pas moins que « les casseurs », puisqu’il s’agit d’eux pour la majorité, ne sont pas nés le 17 novembre. Ils sont le produit de la politique menée depuis quarante ans. Leurs noms sont connus généralement, leurs adresses aussi ! Mais ils servent à contenir les velléités de changements des classes moyennes et populaires.
    La digue est rompue et certains Gilets jaunes se mêlent aux casseurs.
    Comme beaucoup d’entre nous, je suis inquiet. Soutien du mouvement depuis son départ, je le vois manipulé, en partie, par l’extrême gauche.
    La responsabilité du président Macron ne peut être écartée dans ce climat délétère et risqué, lui qui parle de « colère juste ». Il doit intervenir, directement ou non, après les fêtes pour tenter encore une fois et inlassablement d’établir des passerelles à tous niveaux avec certains Gilets jaunes pour endiguer cette continuité de violences et ramener l’ordre dans le champ républicain.
    Qui d’autre peut le faire ? Personne !
    Une chance pour lui de voir les Français, dans leur majorité, revenir vers lui et de sauver, peut-être, la fin de son quinquennat ?
    Cordialement.

  27. Pas à pas.
    C’est vrai, le titre du billet surprend, mais la suite stupéfie.
    Notre pays est dans une mauvaise posture car il n’arrive plus à satisfaire aux exigences internationales et européennes que, pourtant, il célèbre. Agrégé au concert concurrentiel, il ne peut plus faire face. Gestion administrative étouffante, arrogance des énarques responsables ou pantouflards, il ploie sous les privilèges et les contraintes pourtant générées par une idéologie concevable.
    Là où une mère isolée, avec deux enfants, sans diplôme et victime inconsciente de ses propres errements, mourrait de consomption dans de nombreux pays, la France déploie des aides, du personnel, des structures et, pour ce faire, détrousse ceux qui ont la chance de gagner leur vie, tout en essayant de ménager les dispensateurs de plus-value et les inciter à rester dans le pays aux fins de fournir la matière imposable, le bénéfice, dénigré par ailleurs comme un scandale personnel.
    Il ne peut en résulter qu’une exaspération dont les affectés ne comprennent eux-mêmes pas l’origine. Obscurément, ils sentent qu’ils ne sont plus libres, englués dans leur bouillie tiède de pseudo-humanisme, vaguement conscients que c’est au prix de leur liberté. Naturellement, cela ne va pas sans excès, mais c’est le pain rassis de toute manifestation d’humeur. M.Macron se plaint d’avoir été décapité en effigie à Angoulême, peut-on lui rappeler : « Ah ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne… » et les partes génitales de la Princesse de Lamballe piquées avec son cœur sur une lance.
    Et pour Louis XVI, le plus réformateur souverain de l’histoire de France……… pardon.
    Et pour Louis XIV, Roi-Soleil, administrateur lamentable, glorieux capitaine, mort pourri d’avoir trop aimé la guerre et le cheval, se souvenir que ce fut dans l’indifférence de la population (sous la réserve qu’il a justifié la recette du lièvre à la royale).
    Ainsi la gestion de l’information relève de la sclérose en grandes plaques : « Serai-je dans les petits papiers du Mercure François ? » Le défaut de perspective, la peur de la pluie, la crainte de la paisible couleuvre, l’indifférence à l’égard des grandes manipulations sont le reflet d’une mauvaise gestion du capital humain et des structures rigides que crée le socialisme à la française. Pouvoir railler, insulter, conchier les politiques n’est pas un symptôme de liberté, c’est plus simplement endurer un furoncle qui cache un cancer.

  28. Jeanne fleischtein

    En Allemagne, on ne plaisante pas avec l’argent du contribuable.
    La rémunération des politiques et les dépenses allouées à l’exercice de leurs fonctions sont non seulement plafonnées par la loi très respectée, elle outre-Rhin notamment, contrairement à celle par exemple de nos hauts fonctionnaires qui se fixent eux-mêmes en toute illégalité le montant de leurs primes ; les rémunérations et dépenses sont également rigoureusement contrôlées par la société civile.
    Tout écart est immédiatement sanctionné, les politiques allemands sont tenus de montrer l’exemple, surtout en temps de crise.
    L’influente association des contribuables allemands, qui compte pas moins de 320 000 adhérents, veille ainsi scrupuleusement au strict respect des règles de transparence instaurées.
    S’il en était ainsi en France, cela réduirait la gabegie des hauts salaires incontrôlables et incontrôlés de l’Etat qui gonflent les dépenses publiques. Cela restaurerait la confiance des citoyens envers leurs politiques et cela mettrait ceux-ci aux « normes » européennes, la France étant le seul pays d’Europe à pratiquer une distribution sans limite de privilèges de toutes sortes à ses élus, à ses ex-élus, et de tous les privilégiés qui gravitent autour d’eux.
    Chez nos ex-politiques qui bénéficient de confortables retraites comme chez tous les politiciens repus, pas un mot sur les souffrances d’un peuple de d’ouvriers, d’employés, de commerçants, d’infirmières, de petits patrons, de retraités, bref la majorité qui en sont à dire qu’avec leur salaire ils ne parviennent même pas à manger.
    Pourvu que ça dure !
    Que nos ENArques ajoutent à leurs saines lectures, celle de Victor Hugo « Choses vues » de 1846 annonçant la Révolution de 1848.

  29. « L’argent peut être un serviteur, mais est un mauvais maître »
    Petite exégèse…
    S’endetter, c’est perdre sa liberté de vivre, puisque c’est se retrouver obligé de bosser pour rembourser ses dettes, esclave de l’argent…
    L’argent n’est pas la liberté, comme on pourrait le croire quand on est jeune adulte et qu’on ne comprend rien aux autres et à la société en général.
    Ce qui est inévitable, psychologiquement, on n’a pas encore une conscience objective de l’Humain, même de soi-même, en réalité, donc a fortiori des autres et de la collectivité, avant 28 ans, pour ce qui est de l’individu, et 42 ans, pour l’Humain collectif.
    On n’est donc pas du tout « adulte » à 18 ans, humainement, comme on le fait croire officiellement dans la République concitoyenne…
    Avant que le ci-devant concitoyen-président Giscard n’abaisse l’âge de la majorité électorale à 18 ans, pensant faire d’jeun et « progressiste », singeant les USA sous prétexte de « société libérale avancée » et favoriser la « croissance économique » (résultat: 220% de croissance…du chômage, record absolu de la Ve RF !), la limite était à 21 ans, ce qui était un peu plus conforme à la psychologie, puisque 21 ans est l’équivalent pour un jeune « adulte » à 7 ans pour un enfant, « l’âge de raison »..
    Ce qui correspond à l’évolution et la « construction » cérébrale de la conscience que l’humain se fait de la réalité, qui est à mi-chemin, l’enfance allant de 0 à 14 ans. Comme on ne comprend pas bien « les autres », on peut penser que l’argent est un moyen de préserver son petit pré carré et son « indépendance » individuelle, donc sa « liberté individuelle »
    C’est là qu’est le piège… puisque pour gagner de l’argent, il faut bien vendre et quand on est encore jeune adulte, on n’a pas grand-chose à vendre, sinon soi-même, c’est ce qu’on appelle se prostituer
    Et pour (se) vendre, il faut un acheteur, on est donc dépendant des autres, et même du bon vouloir du « client »…
    Ce n’est pas vraiment être libre que de se retrouver prisonnier du bon vouloir des autres, voire de ceux-là même dont on croyait pouvoir être indépendant…
    L’argent n’est qu’une illusion et en aucun cas une liberté.

  30. @ Franck Boizard | 23 décembre 2018 à 13:13
    « Votre incapacité à prendre un peu de hauteur par rapport aux événements est navrante. »
    Simple question d’éducation, de culture peut-être, d’origine sociale sans doute. Vous avez vos valeurs, moi j’ai les miennes.
    Cela ne signifie absolument pas que je manque de hauteur de vue.
    C’est assez curieux cette manie qu’ont ces gens qui, à partir du moment où l’on ne partage pas leurs convictions, vous prennent systématiquement pour des imbéciles.
    Est-ce de la hauteur de vue ce type de réaction ? Certainement pas, c’est même tout le contraire.
    Juché sur votre petit tabouret de certitudes, tel un évangéliste de Central Park, vous pensez pouvoir embrasser toute la problématique sociétale soulevée par le mouvement des Gilets jaunes et ce que vous nous dites n’est rien d’autre que des âneries.
    « Les GJ sont ce qu’il y a en ce moment de plus représentatif du peuple français »
    Or le nombre de Gilets jaunes ne cesse de décroître de semaine en semaine. Ils ne sont plus désormais que trente mille et probablement encore moins la semaine prochaine. Ces gens-là ne représentent absolument pas le peuple français. Ce sont des anarchistes illuminés prêts à toutes les ignominies pour imposer leur idéologie rétrograde.
    « La violence des GJ à Paris est une malheureuse nécessité. »
    Dans une démocratie, la violence n’est pas une nécessité. Elle est tout le contraire de ce que peut apporter la civilisation.
    Là encore, ce n’est certainement pas ce que souhaite la majorité des Français.
    Mon pauvre ami, je crains que vous n’ayez tout faux.
    Vous dites que je manque de hauteur de vue ? En ce qui vous concerne il serait temps de revenir sur Terre.

  31. Michel Deluré

    @ Franck Boizard (@Achille)
    Vous reprochez à Achille son manque de hauteur dans son analyse du mouvement des Gilets jaunes mais je crains fort que nombre de ces Gilets jaunes, à les entendre et à les voir à l’oeuvre, n’en témoignent guère plus !
    Vous avez très récemment écrit sur ce même blog que vous considériez comme « très secondaires » les aspects purement économiques déjà invoqués par Achille alors que ceux-là mêmes sont pour l’essentiel au cœur des revendications, du moins originelles, de ces mêmes Gilets jaunes, celles-ci ayant fortement fluctué au fil des jours, au point d’en laisser éclore de nombreuses autres, parfois plus farfelues, incongrues et anti-démocratiques les unes que les autres.
    Nous pouvons rendre grâce aujourd’hui à ces Gilets jaunes d’avoir, par leurs actions, affaibli encore un peu plus économiquement un malade, j’ai nommé la France, qui n’était pas dans une situation florissante.
    Plus d’endettement, plus de déficits, moins de productivité, moins d’attractivité, il faudra bien en supporter les conséquences.
    Surprenant que cela vous indiffère et ne vous inquiète pas. Il y a fort à penser que les victimes collatérales de ce mouvement ne partagent pas votre point de vue.

  32. @ Achille
    « …une scène dans le métro comme il y en a hélas de plus en plus »
    Ne tombez pas dans les fadaises qu’une certaine communauté épaulée par un gouvernement en quête de coupables veut vous faire avaler. La quenelle est un geste anti-système, créé lors d’un sketch à propos du sécularisme français. Mais comme il fallait se débarrasser de Dieudonné, on lui a, de façon précipitée, associé l’antisémitisme, exactement comme on procède en appliquant des étiquettes comme « populisme », « nationalisme ». Je ne dis pas que certains ne se sont pas servis de la quenelle, par la suite, pour assouvir leurs fantasmes antisémitismes – la clique à Soral par exemple -, mais leur discours était en accord avec le geste, il n’y avait pas de doute.
    Alors que dans le métro, le slogan était « Macron, démission », les gestes étant en accord, et que malgré l’intervention de cette dame juive jouant la victime de façon abjecte alors que rien n’en attestait une telle menace, à aucun moment le mot juif n’a été prononcé dans le rang adverse. Voilà comment on éduque les moutons, en leur chantant du pipeau.

  33. @ Xavier Nebout 23/12 à 11h11
    Comme vous, je trouve plus qu’inconvenants ceux qui dénigrent Ph. Bilger sur son propre blog, ils se comportent comme des gougnafiers lanceurs de boules puantes. Des millions d’électeurs se sont trompés en votant Hollande en 2012, puis en votant Macron en 2017, mais bien peu ont eu le courage de le reconnaître avec autant de franchise
    Je suis un des rares sur ce blog à ne jamais écouter les radios, j’ignore même jusqu’à leur nom et bien sûr les turpitudes de leurs animateurs et clients habituels. Je trouve que nous sommes beaucoup trop sollicités par les médias de toutes sortes et j’ignore donc également la douteuse compagnie des Fessebouc/Twitter/Instagram et autres perturbateurs de tranquillité. Quand, de ma fenêtre j’observe les passants qui déambulent à 90% le nez sur leur pouce frénétiquement agité sur leur smartphone pour se dire ‘’téoula ?’’ et ‘’OK TVB’’, j’ai l’impression d’appartenir encore à un monde privilégié un peu moins pollué.
    Comme vous, je ne cesse depuis des années de dénoncer les résistants de papier qui se bornaient pendant l’Occupation à lever leur verre de lithinés à la réussite du général de Gaulle – j’ai vécu pleinement cette période dans les Vosges pendant 54 mois – et qu’on retrouvait comme lieutenant-colonel à sept galons (deux pour lieutenant et cinq pour colonel !) à la Libération.
    Je crois aussi que l’enseignement de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ne doit pas être que celle-ci n’est que l’accessoire de la Shoah.
    Enfin, je pense que mascarade et carabistouille sont les maîtres-mots du prétendu Pouvoir qui nous régurgite les mêmes âneries que ces prédécesseurs mais avec beaucoup plus de perfidie.

  34. Cher Philippe,
    Nous avons compris que vous montrez le désir de poursuivre vos actions avec passion. Cependant vous devriez prendre quelque distance en anticipant le fait que les poussins pourraient se montrer très agressifs vis-à-vis des médias.
    Les Gilets jaunes savent communiquer, exploiter les médias actuels sous des masques différents et leur but ultime est de casser les institutions de la Ve République.
    Si vous observez, vous verrez que les têtes de nuit debout continuent de veiller, d’exciter la haine de personnes dans une détresse réelle, de récupérer une colère qui n’appartient pas aux manifestants.
    Les socialistes éconduits rampent parmi eux pour déstabiliser et se présenter sous la marque ou l’étiquette Gilet jaune, se redonnant une fraîcheur avant les prochaines élections.
    Ce n’est pas une amélioration des conditions de vie qu’ils recherchent mais un effacement de leur étiquette jaunie, une seconde chance.
    En fait, c’est pitoyable de supposer que de tuer le tourisme et l’économie de la France peut apporter un bien-être aux personnes âgées, aux travailleurs précaires, aux chômeurs et même aux classes moyennes.
    Les journalistes ne doivent pas oublier qu’ils symbolisent aussi l’élite et que la foudre pourrait tout aussi bien leur tomber sur la tête ou sur leurs plateaux.
    Macron et son casting ont été arrogants, mais les nouveaux invités présentent les mêmes défauts jusqu’au paroxysme.
    Maintenant, payer son énergie et son essence moins durement ne peut déplaire à personne et il existe une certaine hypocrisie du soutien des Français au mouvement des poussins qui n’est bien souvent que le fruit d’un calcul très perso. Cette lecture se mesure-t-elle dans les sondages ?
    Dans le RIC certains pourraient proposer toutes les énergies gratuites pour tous, tous les transports en commun gratuits, toute la presse gratuite, les musées gratuits, les préservatifs gratuits, le président et ses copains en bénévolat. En espérant que la pensée magique retrouve un cadre entre principe de plaisir et principe de réalité.
    françoise et karell Semtob

  35. Michelle D-LEROY

    Je n’ai jamais écouté Sud Radio, et donc, me fie au billet de Philippe Bilger pour connaître un peu cette radio. Evidemment, aujourd’hui, en France dès qu’un avis est émis en dehors de la bien-pensance, cet avis devient d’emblée vulgaire, si ce n’est raciste ou fasciste. Sauf que cela semble enfin évoluer.
    Si au début du mouvement des GJ, ce mouvement a eu toute ma sympathie, connaissant cette France périphérique, cette partie de la population oubliée et dédaignée par des bobos souvent ni plus intelligents ni plus cultivés qu’eux, je ne défends plus les dérives de plus en plus fréquentes d’une frange de ces GJ, je deviens réticente à comprendre leur attitude. Même si, il faut bien le reconnaître et malheureusement, ce sont bien ces mêmes violences qui ont permis aux plus modestes d’obtenir des avantages.
    Toutefois, lorsque, régulièrement nous avons des retours de caillassages de pompiers ou policiers dans les banlieues, des agressions violentes par les petits caïds de banlieues, les voitures brûlées, les policiers menacés et autres dévoiements, je n’entend ni ne lis la moindre critique, notamment par les belles âmes macronistes ou gauchistes sur ce blog ou ailleurs. Et ce ne sont pas les médias traditionnels qui s’étonnent et s’interrogent sur l’entrée en 2018 de 500 000 migrants sur notre territoire, 500 000 pauvres qu’il faut intégrer (et là je ne parle pas de l’intégration culturelle) financièrement. Pourtant la charge est immense et se taire favorise le ras-le-bol de la population, mais le dire est vulgaire, raciste, xénophobe et tout cela à la fois. Donc continuons à cliver dans l’ombre.
    Du coup tout est ébranlé dans notre société, plus personne ne sait où il se trouve ni ce qu’il doit vraiment penser, on rencontre les plus anticommunistes d’hier écouter Edwy Plenel avec plaisir hier soir dans ONPC. Il y a donc un inversement des valeurs, une inquiétude, un ras-le-bol qui dépasse ce qu’on pouvait imaginer il y a encore six mois. Il serait temps que le Président en prenne pleinement conscience, au lieu de croire qu’il va reprendre la main comme si rien ne s’était passé. L’immaturité politique additionnée à la prétention est vraiment pire que tout.
    La vérité c’est que la France est clivée comme jamais, y compris dans chaque parti politique, que plus personne ne comprend où veulent nous mener élites et dirigeants macronistes, personne ne croit plus rien et donc doute de tout. Et ce n’est pas en muselant la liberté d’expression que les Français arrêteront de penser.
    La crise des GJ a été un révélateur et même sans soutenir ce mouvement lorsqu’il se comporte grossièrement ou violemment mais chacun aujourd’hui se pose légitimement la question sur l’avenir.
    En attendant des jours meilleurs, je souhaite à Philippe et Pascale Bilger ainsi qu’à tous sur ce blog, un Joyeux Noël.

  36. @ Achille
    Je suis d’accord avec certains de vos avis et je suis sûr que s’ils le pouvaient ils couperaient des têtes.
    Mais attention Londres ne s’étend pas encore (hélas ?) jusqu’à New York.
    Et ce ne sont pas si souvent des évangélistes qui montent sur une caisse au speaker’s corner de Hyde Park.

  37. Le Gilet jaune n’est pas vulgaire, il est insolent.
    Le Gilet jaune est contre le cumul des mandats, il abhorre surtout le cumul des indemnités essentiellement, cette voracité qu’il ne supporte plus chez les élus. Il réclame un peu plus de pouvoir d’achat, surtout quand il occupe un emploi rémunéré au lance-pierres – vivre décemment pour se lever tous les matins aux aurores et ramasser les ordures des autres.
    Celui-là ne veut pas d’aides, simplement un salaire et pouvoir payer la colonie de vacances des enfants ou la sortie à la neige, comme tous les autres.
    Le Gilet jaune est mère de famille laborieuse, parfois aide-soignante avec enfant à charge dont le compagnon a fui leur misère, ne payant plus sa part de responsabilité ; alors elle assume, à force de volonté, va à l’hôpital la journée, enlève la « mouquire » le soir, et affronte le repassage pour conclure une journée de plomb.
    Alors elle en a assez de cette société où elle a le sentiment de ne jamais s’arrêter, et par-dessus le marché on lui crache à la figure du « pognon de dingue » dont elle n’a jamais vu la couleur, ni l’espérance, seulement les méfaits, elle qui ne possède rien.
    Le Gilet jaune de la tranche du taux marginal à 14% aussi, depuis qu’il est retraité s’est aperçu que les élus locaux ont dépensé sans compter, ont installé des canons à neige qui consomment 1 000 000 000 de litres d’eau tous les quatre ans ! Depuis qu’il prend le temps de lire les rapports définitifs de la Chambre régionale des comptes d’Occitanie.
    Tableaux à l’appui, la neige se ferait de plus en plus rare, tout cela aurait dû être anticipé depuis longtemps et pourtant on achète toujours des canons à neige avec application.
    Facture colossale pour faire tourner lesdits canons.
    On lui explique de prendre des douches au lieu de bains et d’équiper ses WC de chasses double action pour sauver la planète !
    Tout ce monde dirigeant ronronnait, dans l’entre-soi, se grattait le ventre, satisfait des investissements qui n’étaient que des impôts de plus et des taxes superfétatoires pour couvrir et cacher la gabegie.
    Il ne restait plus rien pour les faibles, tant on avait dépensé pour les plus forts. Ce Gilet jaune-là faisant l’appoint sur ses impôts, sa CSG de retraite, toujours plus et tout le temps, sans espoir d’en sortir.
    Stop ! Un jour il a dit stop, tout cela aujourd’hui est fini, cassé, rompu, le pacte a volé en éclat pour un nouveau souffle, pourtant le porteur du taux marginal à 14% n’est pas un révolutionnaire mais il veut la révolution, alors il soutient pour que ça change.
    Avec le poste carburants d’une petite ville on pourrait faire quarante fois le tour de la terre – il découvre cela aussi dans ses lectures. Celui-là maintenant ne veut plus donner de chèque en blanc à des élus, plus de blanc-seing, il veut que les décisions soient prises avec lui, surtout avec lui, plus dans son dos.
    Le Gilet jaune de la tranche du taux marginal à 30% prend fait et cause pour ceux qui ont eu la force de descendre dans la rue pour tancer cette oligarchie, cette consanguinité de pouvoir qui leur fait oublier tous ces taux marginaux et marginalisés qui font tourner le pays, il sait qu’il a besoin d’eux.
    Ce Gilet jaune trouve insupportable cette taxe carbone ou tout autre malus qui s’applique sur son véhicule qui n’est pas que le carburant ; ces taxes sont le reflet de réflexions de bobos du pouvoir qui ne font jamais le plein, qui n’achètent jamais leur voiture ou dont les indemnités couvrent largement les dépenses.
    Celui-là sait combien était inepte, imbécile et irresponsable de dire à la base de changer de véhicule, alors qu’elle n’avait pas les moyens de faire le plein du réservoir en une seule fois pour aller travailler.
    Cette base obligée de lisser toutes ses dépenses pour éviter les soubresauts, ceux-là mêmes qui empêchent de dormir la nuit en pensant déjà au méchant lendemain.
    Changer une chaudière ? Des menuiseries ? Quand donc des imbéciles ont-ils pu élaborer de tels programmes avec 9 000 000 de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté en France ?
    Jupiter vient de prendre la foudre, il a un boulot immense pour remettre en ordre de marche notre beau pays.
    Une anecdote pour finir, je revois ce Gaspard Gantzer s’agiter comme un sémaphore autour de Pépère smartphone dernier cri à la main, attitude démesurée surréaliste sur l’inutilité d’une telle vacation, la preuve Monsieur petites blagues s’est dégonflé comme une baudruche.
    Si c’est avec ce type de personnage qu’il faut envisager l’avenir c’est un désastre annoncé, un de plus ! Des « gonfleurs d’hélices » dans toute leur splendeur aux yeux des Gilets jaunes.
    Du solide, du rugueux, du qui va gratter les ballons au milieu du ruck pour faire gagner et emporter les autres dans son élan, sans smartphone surtout, beaucoup de courage et de l’abnégation à la place.

  38. Pardon, j’étais allé vomir.
    Beaucoup de haine sur ce blog.
    On y lit qu’une vieille dame s’est livrée honteusement, de façon « abjecte » (si si), sous prétexte qu’elle est juive et fut déportée (on sent le reproche), à une sorte de victimisation hystérique. Elle au moins s’est levée devant ces connards en bande. Désolé pour la tenue du blog, mais je pense être très poli vis à vis d’iceulx connards.
    Je mets tout de même une réserve: à condition que ce que les media racontent soit proche de la vérité, ce dont pour l’instant je ne doute pas.
    Quelle indignité comme dirait l’autre.
    Il semble que le groupe de mots « Banque Rothschild » n’évoque que le mot « juif ».
    Pardon je retourne vomir.
    Ceci dit on peut ne pas aimer les banques..
    On lit que le bourgeois est une saleté : « il parle et ne sait faire que ça ».
    Les haineux feraient bien de la lire fable de l’éléphant ou celle des organes.
    Le bourgeois est plutôt utile à la société. Le « peuple » ferait bien de ne pas l’exclure.
    Certains ne voient pas la haine dans le simulacre de décapitation façon terroriste ou Royaume d’Arabie saoudite d’une représentation de M. Macron.
    Ils ont des yeux, ils ne voient pas.
    D’autres lient le génocide des juifs et le « transgenre », le premier n’ayant rien demandé à personne que de ne pas l’oublier. Ensuite ils sont venus pour les juifs…
    D’aucuns prétendent que le doute n’est pas permis (sur les Gilets jaunes comme représentant le peuple) ; si le doute n’est pas permis comment s’appelle la société ou celle que souhaitent les tenants de cette ineptie fasciste ? Ca commence par dict et ça finit en « ure » .
    Ou que « la violence des GJ à Paris est une malheureuse nécessité. » Très bien, revenez nous expliquer la plongée économique à venir, et le principe de la démocratie. Et quand votre maison brûlera par nécessité, ne venez pas chouiner, les révolutions sont aveugles et l’odeur du sang âcre n’est pas belle.
    A part cela on lit quelques lignes hélas légitimes sur l’aveuglement de quarante ans de dirigeants, sur des différences de revenus illégitimes sur l’autorémunération des puissants fonctionnaires, hauts inclus.
    Mais au fond le mouvement des Gilets jaunes a été kidnappé et détourné par des gens nocifs.
    Et les zozos asociaux mettent le feu.
    Vite mon Vogalène !

  39. @ G.Subra
    Devoir obéir pour vivre sans que ce soit au nom du père, est la plus grande violence qui soit faite à un homme. On peut sans se déshonorer obéir à son père même s’il a tort, pas à une autorité qui n’y fait pas référence.
    C’est pourquoi de nombreux pays ont l’intelligence de conserver précieusement l’institution royale, et Franco de l’avoir rétablie. Il en va de la dignité de l’homme.
    Sans Roi, le retour vers cette dignité passe par le statut de travailleur indépendant et cela même au travers d’une relation contractuelle léonine avec un entrepreneur.
    Dans les pays de plein emploi comme aux USA, ou en Allemagne et autres pays du nord, il n’y a pas de salarié au sens où nous l’entendons en France. Si l’un n’est pas content de l’autre, salarié et patron se séparent, et cela sans se prévaloir de droits illégitimes.
    Le droit du travail français, outre qu’il relève de la démence sur le plan économique, confine le salarié dans l’indignité et le déshonneur. Il forge l’éternel révolté, celui que la pègre idéologique de gauche peut manipuler à son profit. Cette pègre syndicale et de politicards qui vivent comme des nababs en défendant les pauvres tout en faisant tout pour qu’ils le restent.
    Il s’en sort encore bien Macron, en étant pendu symboliquement par des gens modestes qui savent en somme sans savoir, s’ils savaient vraiment…
    En 1915 nous avons eu quelques 600 fusillés pour l’exemple pour masquer les responsabilités de Joffre et autres généraux catastrophiques avant que Pétain mette fin à cette infamie. Alors Pétain a été aimé comme un père par les soldats de 14, et il a été en essence, le dernier roi des Français.
    Alors Pétain est honni par la république.

  40. @ sylvain | 23 décembre 2018 à 14:44
    « Mon petit toutou préféré… »
    Et pourtant, c’est vous qui êtes tenu en laisse.
    ————-
    @ S Carioca | 24 décembre 2018 à 00:21
    « On lit que le bourgeois est une saleté : « il parle et ne sait faire que ça ». »
    Non ça c’est votre propos pas le mien !
    Évitez de mettre vos maux dans la bouche des autres, d’aller tripoter la bouche des autres, vous n’êtes pas dentiste non plus.
    Vous confondez bourgeoisie et peuple.
    Qui gouverne ?
    Pour l’heure, en France, je n’ai jamais vu la classe moyenne, ni les pauvres exercer les pouvoirs.
    Donc à qui la faute de tous les problèmes qui découlent de la mauvaise gestion des pouvoirs ?
    Vous relirez, car c’est à un bourgeois en particulier que je m’adresse, et non à tous les bourgeois, dont j’affirme qu’il ne sait pas ce qu’est la violence, puisque rendre pauvre, faire crever de faim, c’est de la violence, de fait la légitime défense en devient un acte de survie.
    Une poupée n’est pas un être humain !
    L’effigie de Macron, ce n’est pas lui !
    Vous êtes le genre à confondre une marionnette avec une personne et à dire après avoir vu les Guignols de l’info que vous avez entendu tel homme politique dire.
    Nous savons où ont mené les caricatures de Charlie Hebdo et où votre intégrisme sur une effigie peut mener.

  41. @ S Carioca
    Ça y est, j’aurai de la haine (ce mot puissant que les gauchos ont totalement banalisé et ridiculisé) si je pense que c’est un comportement abject que de traîner quelqu’un dans la boue médiatique en l’accusant de racisme, alors que RIEN ne l’évoque. Oui, vous avez bien lu la presse, des gens ont crié « Macron démission », tout en faisant les quenelles de rigueur (traduction: dans ton c*l) ; on peut trouver cela peu élégant mais affirmer que c’est de l’antisémitisme n’a aucun sens. A moins qu’on cherche des poux imaginaires pour délégitimer le mouvement entier. N’a-t-on pas, dès les premiers balbutiements, affirmé que Gilles et John appartenait à l’extrême droite, raciste et intolérante ?
    Le cirque continue et vous applaudissez.

  42. Franck Boizard

    @ Michel Deluré | 23 décembre 2018 à 14:27
    « Surprenant que cela vous indiffère et ne vous inquiète pas. Il y a fort à penser que les victimes collatérales de ce mouvement ne partagent pas votre point de vue. »
    Je ne suis ni indifférent ni serein vis-à-vis des aspects économiques des événements actuels. Mais je les juge secondaires. Ou plutôt non pertinents.
    Un jour, il faudra solder quarante ans d’errements socio-économiques (en gros, depuis Giscard) et ce solde de tout compte sera terrible.
    Mais que le déclencheur de l’effondrement soit les GJ ou autre chose (par exemple, une crise italienne), peu m’importe. C’est pourquoi, de mon point de vue, la question des conséquences économiques ne doit pas arrêter les Gilets jaunes. Il ne doivent pas se laisser intimider par une crise économique qui arrivera avec ou sans eux.
    Une remarque de Vladimir Volkoff que certains devraient méditer : « Le plus gros succès de l’entreprise de désinformation soviétique, est d’avoir réussi à faire croire que tout est économique ».
    Je pense que le mouvement des Gilets jaunes sous sa forme originelle, un mouvement spontané, massif et à peu près pacifique (et rappelons-le, anti-fiscal) est fini. Il est récupéré par des groupuscules gauchistes, ce qui doit bien arranger le pouvoir.
    Mais le problème de représentativité à l’origine de ce mouvement n’est pas réglé (ces gens pensent qu’il sont taxés sans être représentés). Le mouvement des Gilets jaunes aura donc une suite. Que j’ignore complètement.
    @ Achille
    Vous vous accrochez à des anecdotes. Ce n’est tout de même pas ma faute.
    C’est marrant que vous refusiez de voir que les Gilets jaunes sont probablement plus représentatifs du peuple français que les révolutionnaires de 1789, de 1830 et de 1848, ce qui n’a pas empêché ces derniers de faire l’Histoire.
    L’argument du nombre n’en est pas un : on sait bien que dans les mouvements spontanés, il n’y a toujours que de petits nombres. La question est : les revendications des plus entreprenants sont-elles celles de la majorité silencieuse ? C’est plus probable d’un gilet jaune que, disons, d’un cheminot SNCF.

  43. @ Valery | 23 décembre 2018 à 18:54
    « …malgré l’intervention de cette dame juive jouant la victime de façon abjecte… »
    Les mots ont un sens et, en l’occurrence, l’abjection n’est certainement du côté de la vieille dame, mais du vôtre.

  44. Si ce monsieur de SR pense avec raison que « la culture, l’intelligence de Céline sont magnifiques et qu’elles viennent de loin, de très loin, de plus loin encore », j’ai lu son article, lui, ce n’est pas sa vulgarité qui vient de loin, mais sa bêtise, oui sa bêtise qui est incommensurable. Je lui conseille de lire rapidement le livre de Carl Aderhold « Mort aux cons »…
    Je crains fort que bientôt l’on ne passe sans s’en rendre compte des gilets jaunes aux étoiles jaunes, eh oui Monsieur il ne faudra pas dire je ne savais pas
    A force de tout voir
    On fini par tout supporter
    A force de tout supporter
    On fini par tout tolérer
    A force de tout tolérer
    On fini par tout accepter
    A force de tout accepter
    On fini par tout approuver
    (Saint Augustin)
    Bon Noël Monsieur Bilger

  45. Xavier Nebout ne reconnaîtra jamais que Pétain a failli, et gravement, comme beaucoup de Français qui n’ont toujours pas digéré la défaite française, il pense que l’institution royale pourrait sauver le pays.
    Incapables de se lever du fauteuil dans lequel ils sont assis, ils sont donc dans l’incapacité de le décrire, et ne proposent que de réitérer les erreurs du passé, ne pouvant pas comprendre que la Ve République est l’instrument qui permet de réguler la violence du peuple régicide qui, sans elle, s’effondrerait dans sa propre violence. Ils ne se prononcent donc, et qu’ils réclament le retour à la royauté en témoigne, que pour la décollation du président qui n’est autre chose dans la Constitution que l’artefact d’un roi, inconscients qu’ils sont de leur pulsion ancestrale qu’ils ne savent, à l’habitude, que prêter aux autres en évitant d’eux-mêmes s’examiner, et tombent dans tous les vices de discriminations habituels et éculés qui, à leurs yeux, sont les légitimations de la domination de leur caste qu’ils défendent avec autant d’agressivité qu’ils sentent obscurément qu’elles n’ont plus aucune raison d’exister.
    Il est heureux qu’un président nomme enfin cette réalité, et à espérer qu’une partie du peuple français ait le courage de se regarder en face, le pays aura ainsi l’occasion de soigner ce cancer décrit par genau, sans se préoccuper de ces furoncles qui ne servent qu’à le cacher.

  46. @ Achille
    Il ne faut pas confondre le nombre de manifestants et celui des sympathisants qui ne faiblit pas ainsi qu’on peut le voir au nombre de gilets jaunes posés derrière les pare-brises.
    De plus, le froid, la pluie et les fêtes sont venus.
    D’autre part, regarder le bien-fondé des motivations dans celle des individus au lieu de chercher l’essence du mouvement dans son indicible ensemble relève d’une facilité coupable.
    Je pense être comme M. Bilger, passé la sympathie que le mouvement inspirait à ses débuts, on a du mal à y adhérer, et pourtant, il y a là quelque chose de mystérieux qui fascine.
    Alors, ce mouvement ne relèverait-il pas d’une mystique dérivant de la nostalgie d’une France liée à ses racines ?
    Vous avez bien dit « imbécillités » en répondant à F. Boizard ?
    PS : Les casseurs, je les tous vus noirs alors que je n’ai vu aucun noir dans les ronds-points.
    Ce doit être le produit des vues de mon esprit réactionnaire, les médias l’auraient remarqué aussi ; ils ne pourraient pas être pourris à ce point !

  47. hameau dans les nuages

    @ Giuseppe | 24 décembre 2018 à 00:07
    Rien à retrancher, rien à ajouter. Comme le précisait un Gilet jaune sur un plateau de télévision à ceux qui ne veulent pas l’entendre en voulant l’enfermer dans une lutte des classes pour le jeter aux orties: « Nous ne sommes pas contre les riches ! Il est normal qu’il y ait des riches ! Nous voulons de la reconnaissance et de l’exemplarité ! »
    La société est devenue un cheval fou. On reproche aux pauvres de trop dépenser par rapport à leur budget alors qu’on les a mis comme des gosses devant la vitrine des Galeries Lafayette ou du Printemps à faire du lèche-vitrine. Et maintenant on les accuse de jouer les casseurs en explosant les vitres.
    Mais que fait donc l’Etat si ce n’est la même chose !

  48. @ Elusen
    « @ S Carioca | 24 décembre 2018 à 00:21
    « On lit que le bourgeois est une saleté : « il parle et ne sait faire que ça ». »
    Non ça c’est votre propos pas le mien !
    Évitez de mettre vos maux dans la bouche des autres, d’aller tripoter la bouche des autres, vous n’êtes pas dentiste non plus.
    Vous confondez bourgeoisie et peuple.
    ======================================
    Vous êtes bien nerveux.
    Je ne vous ai aucunement attribué des mots, et je ne retournerai pas regarder qui les a émis. Pas moi au fait.
    Ah je confonds bourgeoisie et peuple ? Ah. Suis-je sot !
    Quant au reste je ne comprends rien.

  49. anne-marie marson

    @ S Carioca | 24 décembre 2018 à 00:21
    « Certains ne voient pas la haine dans le simulacre de décapitation façon terroriste ou Royaume d’Arabie saoudite d’une représentation de M. Macron.
    Ils ont des yeux, ils ne voient pas.
    Vite mon Vogalène ! »
    Lorsque les black blocs il y a quelques mois ont fait la même chose, on ne vous a pas entendu.
    C’est votre haine des GJ qui nous fait vomir !

  50. Robert Marchenoir

    J’ai écouté une seule fois Sud Radio, dans une émission avec Philippe Bilger. Je me souviens avoir pensé, avec amusement, qu’étaient tolérées, à l’antenne, des blagues graveleuses et prolongées (pas de sa part, naturellement !) qui n’auraient pas droit de cité ici. C’est normal. Il y a le salon, et puis il y a le fumoir. Cela pour l’anecdote, concernant la vulgarité.
    Plus sérieusement, le diagnostic sur les Gilets jaunes me paraît simple. Contrairement à beaucoup d’autres, je n’ai pas écouté les kilomètres d’interventions gilétistes qui nous ont été fournis ces dernières semaines sur les écrans plats. Mais on reconnaît un arbre à ses fruits.
    Et en l’occurrence, l’arbre est toujours le même : c’est celui du socialisme et de la violence. Il n’y a rien de nouveau dans le mouvement des Gilets jaunes. En fait, il rappelle furieusement, sur un mode grotesque et mineur, la Révolution française comme la révolution bolchevique.
    En 1789, il avait fallu quatre ans pour passer à 1793. En 1917, il avait fallu huit mois pour passer de février à octobre. En 2018, il a suffi de quelques jours pour passer des « gentils Gilets jaunes » à l’émeute, à l’insurrection et au banditisme.
    En 1968, il y a eu un mort. En 2018, nous en sommes à dix, et le mouvement n’est pas terminé. Notons que l’écrasante majorité de ces morts sont de la responsabilité des Gilets jaunes. Des gens réclament la démocratie directe, alors qu’ils ne sont même pas capables de s’abstenir de mettre en danger la vie de leurs concitoyens.
    Quand on est suffisamment irresponsable pour barrer les routes n’importe comment, y compris de nuit, conduisant immanquablement à des accidents mortels, ce n’est pas le référendum et le droit de révocation qu’on devrait vous donner ; c’est le permis de conduire et le droit de vote qu’on devrait vous retirer.
    Lorsqu’on manifeste contre la limitation de vitesse à 80 km/h, la moindre des choses est de démontrer, par ses actions, que la sécurité routière est affaire de responsabilité, et non de réglementation. Qu’on peut rouler à 120 km/h de façon sûre, à condition de maîtriser sa vitesse.
    Pensez-vous ! les Gilets jaunes voudraient nous démontrer qu’il faut limiter la vitesse à 30 kilomètres à l’heure, qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Des gens dont on nous dit que l’automobile est leur outil de travail improvisent des barrages la nuit, sans la moindre précaution, et cela serait censé nous rassurer ?
    Et il ne s’agit là que de meurtres par négligence. Ajoutons à cela la violence délibérée, systématique et revendiquée, contre les biens et contre les personnes. Les destructions de magasins, de la part de gens qui se plaignent de la « disparition du petit commerce ». La destruction des grilles des Tuileries, de la part de gens qui prétendent défendre le patrimoine contre la mondialisation. L’incendie de lycées, de la part de morveux qui se plaignent de la « casse du service public ».
    Les attaques contre les policiers, de la part de gens qui se plaignent de l’insécurité et du laxisme de l’Etat. Les attaques contre les journalistes qui couvrent leur mouvement, de la part de gens qui se plaignent que les médias ne parlent jamais d’eux.
    Les attaques physiques contre des femmes, des femmes policiers, des femmes journalistes, de la part de gens qui se vantent de compter un grand nombre de femmes dans leurs rangs — ce qui serait censé leur conférer, on ne sait pourquoi, une sainteté supérieure.
    Et pas des attaques pour rire, hein. Les policiers ont dénoncé une volonté de tuer. L’un d’entre eux a été obligé de dégainer et de viser, tout récemment, sur les Champs-Elysées, pour sauver ses collègues et lui-même du lynchage. On imagine les conséquences s’il avait été obligé de tirer. Je suppose que ses supérieurs ont poussé un ouf ! de soulagement.
    Lors des émeutes musulmanes de 2005, un policier avait été félicité pour ne pas avoir tiré, dans des circonstances similaires. Les mignons Gilets jaunes, qui se promènent avec de beaux drapeaux bleu-blanc-rouge, ressemblent de plus en plus aux voyous immigrés qu’ils dénoncent.
    Jusque dans leurs « relations » avec les journalistes. Les gentils Gilets jaunes qui ont agressé des femmes journalistes, tout récemment, ne se sont pas « contentés » de les frapper ; ils ont tenté de leur voler leur téléphone portable et leur caméra. C’est un grand classique du reportage en « banlieue sensible ». Quand on va tourner chez la diversité, on a une chance sur deux de revenir sans son matériel.
    Jusque dans l’antisémitisme le plus odieux, avec ces gros imbéciles de quenelliers du métro de Paris, qui, du haut de leur quarantaine d’années emballée de jaune, n’ont pas jugé utile de la mettre en veilleuse devant une vieille dame rescapée d’Auschwitz. Mais ont, au contraire, trouvé plus amusant de l’insulter.
    La France « modeste et fière », comme disait l’autre, « qui tient la porte et cède sa place dans un bus ». Bon, pas aux youpins, hein, faut pas exagérer.
    Et qu’entend-on, de la part des autres, de ceux qui « tiennent la porte » ? C’est pas nous, c’est les casseurs, et puis ils sont une infime minorité, et puis la quenelle c’est pas vraiment antisémite, et puis il y a des « versions » différentes de l’affaire (François de Souche), et puis c’est la faute à Macron, et puis on nous a obligés à être violents, et puis vous n’allez quand même pas nous casser les pieds encore longtemps avec votre Shoah, tout de même ?
    En somme, exactement les mêmes dénégations ignobles que l’on entend à chaque flambée de violence, du côté des musulmans et des descendants d’immigrés.
    Et tout cela dans quel but ? Eh bien, toujours le même : toujours plus de socialisme. Ceux qui nous assurent qu’il s’agit d’une révolte anti-fiscale nous bourrent le mou. Il s’agit, comme toujours en France, de réclamer moins d’impôts pour soi, et davantage pour les autres. Davantage de dépense publique pour soi (fonctionnaires, allocations, services publics…) et moins pour les autres (baisse des salaires des politiciens, vaisselle Arcopal à l’Elysée…). Moins de mesures punitives pour soi (limitations de vitesse), et davantage pour les autres (interdiction du glyphosate).
    Autrement dit, c’est l’infantilisme allié à la voyoucratie. Hurler : donne-moi du pognon, donne-moi du pognon, donne-moi du pognon, et piller les magasins pour se faire entendre, ce n’est pas de la politique. C’est la canaille en action. C’est le stade ultime de la lutte de tous contre tous produite par le socialisme.
    Quant à la prétendue démocratie qui est réclamée, laissez-moi rire. La manoeuvre est grosse comme un camion. On a vu sortir en même temps la revendication du référendum d’initiative populaire, et celle du rétablissement de l’ISF. La conception de la démocratie de ces messieurs-dames, c’est : 67 millions de Français vont voter (vous rapporterez ça au corps électoral) pour réclamer l’imposition de 300 000 d’entre eux.
    Il semble échapper à ces incultes complets, qui ne sauraient pas faire la différence entre une constitution et un rouleau de papier de ménage, qu’un mode de référendum véritablement démocratique consisterait, alors, à réserver le droit de vote à ces 300 000 personnes. Ou bien à répartir le poids des votes en fonction de la fortune.
    Voilà en quoi consisterait la véritable justice sociale, que ces racailles ont sans cesse à la bouche. Voilà ce qui constituerait un véritable « consentement à l’impôt ». Tandis que là, vous avez des hordes de gros malins qui tentent de nous légitimer le pillage de leurs compatriotes au moyen d’un cache-sexe référendaire. Parce qu’ils sont trop envieux pour assister à la réussite des autres sans vouloir les punir, mais qu’ils sont trop lâches et hypocrites pour aller voler leurs biens par eux-mêmes.
    Que le droit de vote soit accordé à tout le monde pour changer le taux de la TVA qui est payé par tout le monde, c’est normal. Qu’il soit accordé à tout le monde pour décider du taux de l’impôt sur le revenu que 57 % des Français ne payent plus, c’est déjà beaucoup plus discutable. Que la totalité du corps électoral, moins 300 000 salauds de riches, décide « démocratiquement » de piquer le pognon de ces derniers (et ce, je cite Jacline des Gilets, dans le but de « se calmer »), c’est du brigandage pur et simple.
    Fort heureusement, cette mesure ne sera probablement pas prise. Mais le fait même qu’elle soit réclamée montre assez la mentalité de ces gens-là.
    A côté de ça, vous avez l’autre racaille : l’intellectuelle. Les Patrick Buisson, qui nous ont été vantés ici avec des trémolos dans la voix. J’ai lu le torchon de ce personnage. Je ne vois aucune différence entre un Jean-Paul Sartre haranguant les prolétaires du haut de son tonneau à Billancourt, et un Patrick Buisson qui fait assaut de démagogie envers les Gilets jaunes, et justifie la violence dans les mêmes termes que les communistes :
    « — Les violences commises dans les manifestations vous inquiètent-elles ? »
    « — La violence prédatrice et la violence nihiliste sont les maladies opportunistes qui accompagnent tous les grands mouvements de révolte. Le chaos fait toujours remonter à la surface la lie de l’humanité. Hier canaille ; aujourd’hui racaille. Leur déchaînement, si abject et si condamnable soit-il, n’est que subsidiaire et ne doit pas nous faire oublier de quoi procède la violence sociale à travers notre histoire. La véritable fonction de cette violence-là n’est pas l’agression mais la résistance des classes opprimées à l’injustice qui leur est faite. »

    On admirera l’hypocrisie. Buisson, pas plus que Sartre, ne risque rien. Ce n’est pas lui qui va perdre un oeil face aux CRS. Ce n’est pas lui qui risque des fins de mois difficiles avec la politique imbécile qu’il préconise. Ce n’est pas lui qui va aller expliquer, aux familles des dix tués de ses petits protégés, que leur perte est bien regrettable, mais qu’enfin elle est « subsidiaire », puisqu’elle contribue à la victoire du glorieux peuple soviétique.
    Mais Monsieur fait des phrases. Monsieur nous joue du violon, pendant qu’il envoie le petit peuple se faire écraser aux barrages de rond-point :
    « Vivant seuls à la surface de la Terre, les Éloïs, descendants des classes dominantes, sont des êtres paisibles, oisifs et hédonistes qui doivent sans cesse se défendre contre les assauts répétés des Morlocks, créatures immondes et avatars dégénérés du prolétariat et bla bla. »
    Et sinon, gros tas de graisse inopérant, rat de cabinet ministériel, tu fais comment, pour réduire le chômage ?
    Remarquez aussi l’ignominie du personnage qui nous dit : la violence est regrettable, mais en fait elle est inévitable, et d’ailleurs c’est pas de la violence, c’est les autres qui sont violents ; puis qui, juste après, humilie ceux d’en face parce qu’ils auraient peur de la violence :
    « — Les violences répétées vont-elles finir par délégitimer ce mouvement ?  »
    « — C’est ce qu’espère M. Macron et c’est l’inépuisable recette des régimes confrontés à une situation qui leur échappe : se transformer en marchand de peur pour mieux mobiliser le si peu respectable parti de l’ordre, le parti de la trouille et des foies blancs, ultime recours de tous les pouvoirs aux abois. »

    Le parti de la trouille et des foies blancs. Monsieur devrait écrire des livres, au lieu de faire de la politique. Et le parti de la droite de gauche, le parti des faux intellectuels qui « se branlent » en jouissant de la violence infligée par procuration aux personnes et aux biens (depuis que le PDG de Sud Radio s’est lâché dans ces termes en faveur des Gilets jaunes, il y a précédent), le parti des gens qui nous rejouent la hideuse pantomime du communisme sous la défroque de l’extrême droite, le parti des f… de m… en gants blancs, il a le foie de quelle couleur ?
    Dans l’interview de Buisson, il y a toujours ce répugnant mélange français de romantisme pour la violence et pour les pauvres. Le pauvre est pauvre, et ça c’est vraiment bien, parce que ça va nous permettre de pleurnicher sur son sort. Et puis la violence, ça c’est super, parce que sinon, qu’est-ce qu’on s’ennuirait à simplement écrire des livres ! La violence commise et subie par les autres, bien entendu.
    « On crie haro sur les ‘ploucs-émissaires’, tandis que les commerçants du triangle d’or parisien invoquent le dieu Mammon pour que les Morlocks, qui avaient déjà osé profaner le ‘Black Friday’, regagnent au plus vite leur trou avant les fêtes. »
    Tant que ce sont « les commerçants du triangle d’or » qui trinquent, vous n’allez tout de même pas nous en faire une pendule ? Avec un peu de chance, ils reviennent d’Auschwitz, eux aussi. Buisson, lui, il n’invoque pas « le dieu Mammon ». Il envoie sa facture de 1,5 million d’euros à l’Elysée, c’est plus simple.
    En mai 68, Cohn-Bendit apostrophait grossièrement un ministre, en lui demandant ce qu’il comptait faire pour l’épanouissement sexuel de la jeunesse.
    Cinquante ans plus tard, les Gilets jaunes interpellent encore plus grossièrement le président de la République. L’un d’entre eux, interviewé sur les Champs-Elysées, explique : « Nous aussi, on voudrait pouvoir manger du foie gras à Noël ».
    Hier, l’Etat était sommé de résoudre les problèmes de braguette, et cela suffisait à envoyer Mongénéral, paniqué, à Baden-Baden. Aujourd’hui, on fait la révolution parce qu’on ne peut pas se payer de foie gras à Noël.
    Comme on le voit, on se rapproche tout doucement de l’épuisement de l’argent gratuit des autres (Margaret Thatcher), mais enfin, les frigos ne semblent pas encore assez vides.
    Peu avant sa mort, Raymond Barre répondait, à un journaliste qui lui demandait si, cette fois-ci, les Français allaient se résoudre à réclamer la baisse des dépenses publiques : oh ! nous n’y sommes pas, les Français vivent encore trop confortablement.
    Après plusieurs milliers d’éruptions gilétistes similaires, au fil du dernier demi-siècle, les Français finissent, petit à petit, par obtenir ce qu’ils réclament avec tant de ténacité : l’appauvrissement, le déclassement et le chômage.
    Nous avons certainement fait des progrès, puisque le moindre sans-dents ne peut plus, désormais, se payer de foie gras à Noël. Mais visiblement, les Gilets jaunes sont résolus à réclamer encore plus de ce socialisme qui nous a si bien réussi jusqu’à présent.
    Ce socialisme dont la couche protectrice, de plus en plus fine, peine de plus en plus à cacher ce qu’il enrobe vraiment : le banditisme pur et simple.

  51. Herman kerhost

    J’ai bien aimé le papier de ce Didier Maïsto. Je ne dirais pas que ce type a du génie, faut pas pousser quand même, mais je reconnais bien le monde qu’il y décrit comme celui que j’ai connu dans la petite ville où j’ai grandi. J’y vois donc une sincérité, et je vois mal comment il aurait pu écrire ce billet sans avoir réellement fréquenté le peuple qu’il y décrit.
    En tout cas, je préfère cette attitude à celle, larmoyante et revancharde, pleine de ressentiment par procuration, de Michel Onfray, qui ne cesse de prendre les gens pour des miséreux tristes et sans espoir, alors qu’un petit tour dans un bistrot de sous-préfecture lui montrerait qu’il hallucine ce peuple.
    Ceci étant, il n’est malheureusement pas possible de faire une sociologie des Gilets jaunes, mais il est fort probable que le peuple que décrit Didier Maïsto ne participe pas à ce mouvement, car celui-ci ne manifeste pas pour pleurnicher sur son malheur.

  52. anne-marie marson

    @ Robert Marchenoir | 24 décembre 2018 à 15:30
    « Jusque dans l’antisémitisme le plus odieux, avec ces gros imbéciles de quenelliers du métro de Paris, qui, du haut de leur quarantaine d’années emballée de jaune, n’ont pas jugé utile de la mettre en veilleuse devant une vieille dame rescapée d’Auschwitz. Mais ont, au contraire, trouvé plus amusant de l’insulter. »
    D’après ce que j’ai entendu, ce n’est pas la vieille dame qui est rescapée d’Auschwitz, c’est sa famille.
    Finalement dans la manipulation on ne sait plus très bien.

  53. @ S Carioca | 24 décembre 2018 à 11:42
    ▬ « Vous êtes bien nerveux. »
    Je ne vois point comment l’on peut voir ou non, dans un écrit, qu’une personne est nerveuse.
    Ah mais oui ! Une stylistique pour mettre un colère son adversaire, en prétendant pouvoir à distance savoir quels sont ses sentiments, un truc de vieille cartomancienne.
    ▬ « …je ne retournerai pas regarder qui les a émis. Pas moi au fait. »
    Ben si, c’est vous au fait !

    • On lit que le bourgeois est une saleté

    —————————————
    @ Valery | 24 décembre 2018 à 05:29
    ▬ « j’aurai de la haine… les gauchos… »
    ► Cavalier qui garde les troupeaux de bovins dans les pampas de l’Amérique du Sud
    Je ne pense que cela soit de ça que vous parlez, mais que vous faites usage d’un terme de mépris, donc posez une injure, de fait marquez votre haine, en effet.
    C’est comme les vieilles qui vous font : ils sont de plus en plus malpolis ces petits co_s.
    ▬ « …tout en faisant les quenelles de rigueur… »
    De rigueur ?! Tenez donc, vous pensez que la quenelle a une rigueur ?!
    Geste inventé par le sieur M’Bala M’Bala comme geste antisémite, sinon pourquoi le faire devant des symboles israélites, de la Shoah, de meurtre d’enfants juifs à l’école de Toulouse, etc.
    Jamais de quenelle devant une église, une mosquée ou devant le F-haine, Rassemblement National, Marine et Jean-Marie.

  54. @ anne-marie marson accuse:
    @ S Carioca | 24 décembre 2018 à 00:21
    « Certains ne voient pas la haine dans le simulacre de décapitation façon terroriste ou Royaume d’Arabie saoudite d’une représentation de M. Macron.
    Ils ont des yeux, ils ne voient pas.
    Vite mon Vogalène ! »
    Lorsque les black blocs il y a quelques mois ont fait la même chose, on ne vous a pas entendu.
    C’est votre haine des GJ qui nous fait vomir !
    ======================================
    1- Ah pardon je suis désolé, mais les Schwarze Block, je n’avions pas remarqué.
    Je suis donc un ardent soutien des Schwarze Block.
    Flûte ! Démasqué !
    Soit.
    Ceci dit ceux-là sont assez répugnants pour qu’il soit peu utile de souligner leurs méfaits.
    2- Haine des GJ: non.
    De certains et aussi des opportunistes qui en font leur miel.
    Les vrais non je les soutiens, les vrais. Mais on ne les voit plus que sur le terrain et pas souvent sur les ondes.
    A vrai dire je pensais qu’un mouvement de ce genre « pèterait » au Brésil avant la France tant les disparités y sont plus profondes avec une violence quotidienne bien entraînée.
    Le fossé entre ceux qui vivent avec un SMIC ou moins comme les retraités et ceux qui estiment valoir cent fois plus que ces « sous-hommes » est un véritable appel à la révolution.
    D’un autre côté nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, même si un Etat qui n’agit pas dans une bienveillance responsabilisatrice et incitatrice n’a pas permis de tirer les plus mal lotis d’une absence de réflexion sur leur futur. Mais sur ce sujet je vais m’arrêter car je serais systématiquement tronqué et interprété de façon vicieuse.
    Donc il y a des vrais GJ et des opportunistes haineux qui disent n’importe quoi comme bien illustré par Marchenoir dont la tirade est malheureusement polluée par des propos que je me permets, en mon faible for (non est turba in foro) intérieur néanmoins extériorisé pour vous, de réprouver.
    Je crains un peu avec les GJ bruyants et haineux, les faux, qu’on ne se retrouve dans un monde giléjone à la « Lord of the flies ».
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sa_Majest%C3%A9_des_mouches
    https://en.wikipedia.org/wiki/Lord_of_the_Flies
    La version anglaise le dit mieux que la francisée:
    « The book focuses on a group of British boys stranded on an uninhabited island and their disastrous attempt to govern themselves ».
    Si on suit ce que réclament les GJ les plus médiatisés, les vrais GJ eux couleront avec les autres et comme ils ont la ligne de flottaison la plus haute: les premiers.
    Mais bon, ce n’est pas une prédiction c’est juste l’avis d’un quidam.

  55. @ Achille
    « Les mots ont un sens et, en l’occurrence, l’abjection n’est certainement du côté de la vieille dame, mais du vôtre.  »
    Non Achille, désolé; je déteste les parties de pingpong pour avoir le dernier mot mais la vous faites une erreur de contexte. Je me fiche des Gilets jaunes car ils ne font pas partie de mon monde, ni eux ni leurs revendications, mais eux ils y croient et font un effort exceptionnel pour se faire entendre. Cela je le respecte.
    Aussi, dans ce contexte, je trouve abject que d’essayer de les peindre en antisémites, en nous vomissant encore et encore les même histoires à dormir debout (les années sombres, Auschwitz, Hitler, la peste brune et j’en passe) sans aucune preuve mais en les ayant déjà condamnés, a lire les gros titres. Cela s’appelle de la manipulation dans le but de détourner l’opinion publique. Libre a vous de suivre la meute.

  56. Patrice Charoulet

    Marc GHINSBERG, Claude Luçon, Mary Preud’homme, Achille, Aliocha et moi avons dit ici notre peu de sympathie pour les Gilets jaunes.J’en ai oublié certainement quelques-uns Ils me pardonneront.
    Je n’avais pas craint, très vite, d’employer des mots un peu vifs, « plèbe », « racaille », « bandits » et quelques autres. Je maintiens. Tout, je le redis, tout est indéfendable dans ces agissements jaunes.
    Le long texte de Robert Marchenoir rejoint les textes de nos confrères et consoeurs rappelés ci-dessus.
    Achille, Ghinsberg, Luçon, Predu’homme, Aliocha, Charoulet, Marchenoir, même combat. C’est nouveau.

  57. @ Aliocha
    Vous déjà avez bien du mal à cacher un niveau scolaire qui ne dépasse pas la troisième avec un zéro en français derrière des extraits de Proust ou autres, alors épargnez-nous vos délires sur l’histoire en général et celle des institutions en particulier.
    Et surtout, évitez les attaques personnelles, notamment à mon encontre, car comme vous le voyez, à force, vous me trouvez.

  58. @ Robert M 24 décembre 2018 à 15:30
    J’ai TOUT lu !
    Bon, ce serait bien que vous numérotiez vos paragraphes parce que pour certains je suis d’accord avec vous, et pour d’autres non (évidemment) mais comme je n’ai pas votre constance rédactionnelle je n’ai pas la force de les commenter un par un (mon grand âge sans doute, comme dirait Elusen ;))
    Question : Est-ce une vraie volonté de faire un post si long afin de noyer le lecteur ou la lectrice dans l’océan de vos informations ?
    PS : Comme j’ai été dénoncée par un humoriste de ce blog, je ne puis plus vous attribuer quelques bons points dans ma boîte de Traou Mad, alors que… parfois… je l’avoue… je vous en aurais bien attribué quelques-uns, parfois.
    Adéo Robert M.

  59. @ Patrice Charoulet | 24 décembre 2018 à 18:54
    « Marc GHINSBERG, Claude Luçon, Mary Preud’homme, Achille, Aliocha et moi avons dit ici notre peu de sympathie pour les Gilets jaunes. J’en ai oublié certainement quelques-uns Ils me pardonneront. »
    Ceci est la démonstration que le patriotisme est une attitude qui dépasse les opinions politiques. Il privilégie l’intérêt de la nation aux idéologies doctrinaires.
    Cela a été le cas lors de la Seconde Guerre mondiale où des réseaux de résistance d’obédiences fort différentes ont su s’unir malgré leurs divergences politiques pour lutter contre l’envahisseur.
    Aujourd’hui, il s’agit de défendre l’ordre républicain face à des anarchistes qui se sont immiscés dans le mouvement des Gilets jaunes pour nous imposer un ordre nouveau conduisant tout droit vers une dictature.
    Les présidents passent mais la République reste. Les Marianne ne se ressemblent pas toutes. Méfions-nous des imitations
    Ma Marianne à moi
    ——————
    @ Xavier NEBOUT | 24 décembre 2018 à 10:38
    « Il ne faut pas confondre le nombre de manifestants et celui des sympathisants qui ne faiblit pas ainsi qu’on peut le voir au nombre de gilets jaunes posés derrière les pare-brises. »
    Votre candeur est plutôt touchante. Il ne vous est pas venu à l’esprit que la quasi-totalité des conducteurs qui mettent leur gilet jaune sur le pare-brise, c’est d’abord et surtout pour pouvoir passer rapidement le rond-point, sans être obligé de palabrer pendant des heures.
    J’ai un voisin qui a fait du zèle. Il a voulu discuter avec un Gilet jaune, essayant tant bien que mal de lui expliquer que ce mouvement pénalisait d’abord les travailleurs de même condition que la sienne qui veulent tout simplement se rendre à leur travail.
    La réponse a été lapidaire. Je cite : « Ta gueule fils de p… ! Le peuple c’est nous !» Et il a attendu deux heures de plus que les autres automobilistes pour pouvoir enfin passer.

  60. @ Patrice Charoulet 24 décembre 2018 18:54
    Intellectuellement les diatribes que vous rappelez à l’encontre des Gilets jaunes ne sont pas recevables dans leur ensemble.
    Elles participent d’un amalgame grossier à partir d’attitudes néfastes de quelques demeurés. Parce que trois Gilets jaunes, avinés sans doute, ont prononcé des propos détestables, aussitôt la France bien-pensante s’enflamme et parle du retour de l’antisémitisme. On nous fait le coup tous les trois mois. Plus de surprise donc !
    Il est des paroles – en forme de condamnation – de la bien-pensance qui me semblent aussi dangereuses, aussi décalées, que bien des attitudes physiques de certains esprits faibles dans les manifestations récentes.
    C’est à croire que certains intervenants de ce blog ignoraient totalement avant le 17 novembre, bien au confort et dans leurs fauteuils et dans leurs têtes, que notre France comportait 9 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs, une classe populaire abandonnée et une classe moyenne à la dérive.
    Lors de la sortie du film « La traversée de Paris » la célébrissime sortie de Gabin « salauds de pauvres » avait enflammé d’horreur et la droite bien-pensante et surtout la gauche socialo-communiste parce qu’à l »époque, elle défendait « ses pauvres ».
    Aujourd’hui, cette gauche hypocrite (qui les a abandonnés au profit des minorités) et la droite bien-pensante défileraient bien – mais attention sur les blogs et pas dans la rue c’est trop vulgaire – en reprenant le slogan « salauds de pauvres ». Revirement de l’histoire !
    Le racisme n’est pas seulement lié aux ethnies, il l’est aussi aux classes sociales.
    Je ne puis croire, Patrice Charoulet, qu’avec de tels termes à l’encontre de milliers de personnes, vous finissiez par tomber dans le pire des racismes : le racisme social.
    Cordialement.

  61. @ Achille
    « Aujourd’hui, il s’agit de défendre l’ordre républicain face à des anarchistes qui se sont immiscés dans le mouvement des Gilets jaunes pour nous imposer un ordre nouveau conduisant tout droit vers une dictature. »
    Je ne sais pas s’il y a des anars au sein des GJ (peut-être disposez-vous d’informations auxquelles le commun n’a pas accès ?), mais ce dont je suis sûr c’est qu’ils haïssent l’ordre, ancien ou nouveau…

  62. Patrice Charoulet

    @ boureau
    Toute lettre mérite réponse. Vous vous adressez à moi. Je vous réponds.
    Trois catégories de commentateurs, pour le giletjaunisme : les indifférents (souvent muets), les opposants, les sympathisants (dont certains ont mis un gilet jaune).
    Vous étiez parmi ces derniers. Avec plusieurs autres, j’ai été particulièrement hostile à ce mouvement depuis le début.
    Entendez-moi bien. Je conçois que des gens qui sont au RSA, que les smicards, les retraités impécunieux, demandent une amélioration de leur situation.
    Cela dit, les actions choisies, le manque d’organisation, l’extrême diversité des revendications, l’atteinte à la liberté d’aller et de venir, le nombre de morts et de blessés, l’agression délibérée des fonctionnaires de police, les pillages, les incendies volontaires, les atteintes au commerce et au fonctionnement de nombreuses entreprises… font que je ne comprends pas comment un seul esprit sérieux et lucide peut encore soutenir ce mouvement.
    Ce que l’on pense du chef de l’Etat est un autre sujet. J’ai dit et redit que je ne voterai ni pour lui ni pour les siens. Et que moi, contrairement à d’autres, je n’ai jamais été macroniste.

  63. @ caroff | 25 décembre 2018 à 10:31
    « Je ne sais pas s’il y a des anars au sein des GJ (peut-être disposez-vous d’informations auxquelles le commun n’a pas accès ?)… »
    Souiller l’Arc de Triomphe, massacrer un buste de la République datant de 1899, essayer de lyncher des policiers, ne sont pas des comportements d’anarchistes sans doute ?
    Je pense que même le « commun des mortels » est capable de s’en apercevoir. Mais sans doute n’en faites-vous pas partie.

  64. @ Achille
    « Souiller l’Arc de Triomphe, massacrer un buste de la République datant de 1899, essayer de lyncher des policiers, ne sont pas des comportements d’anarchistes sans doute ?
    Je pense que même le « commun des mortels » est capable de s’en apercevoir. Mais sans doute n’en faites-vous pas partie. »
    Non, ces comportements sont ceux de la racaille !
    Les qualifier d’anarchistes est une erreur puisque cela voudrait dire qu’ils sont animés par une idéologie structurée ou au minimum qu’ils relèvent d’une nébuleuse de pensées concourant à une société sans Etat. J’ai vu en direct ces exactions et il apparaissait clairement que ses auteurs venaient de nos chères banlieues.
    Sur les GJ, vous et d’autres ici ont une haine de classe: vous ne vous rendez pas compte que ces « gens-là » souffrent du manque de contrôle du fondamentalisme musulman, de la pression migratoire, de la montée des communautarismes anti-républicains qui gangrènent la France. Ils en ont assez des prétendues « élites » de gouvernement, en fait les oligarchies et bureaucraties politico-économiques qui se gargarisent des mots start-up, mutation, flexibilité, agilité, qui ont brusquement été forcées de découvrir l’existence d’un animal souvent docile mais qui finit parfois par faire des révolutions : le peuple – ce démos dont les Grecs avaient bien compris qu’il forme la partie majoritaire et la plus modeste de la cité.
    Et puis les débordements ici signalés sont de bien moindre importance que ceux qui sont encensés dans les livres d’histoire : l’année 1789 en particulier ou la Terreur un peu plus tard.
    Le sans-culottisme inculqué à tous les enfants de France aurait-il laissé des traces ?
    Devinez ?

  65. hameau dans les nuages

    @ Achille | 25 décembre 2018 à 12:26
    En 68, où étiez-vous donc ? Les « Katangais » affichaient dans Paris les formules pour faire des bombes.

  66. @ caroff | 25 décembre 2018 à 15:00
    ▬ « J’ai vu en direct ces exactions et il apparaissait clairement que ses auteurs venaient de nos chères banlieues. »
    Ainsi vous étiez dans l’Arc de Triomphe dans les salles saccagées, donc un complice.
    ▬ « apparaissait clairement »
    Comment être des banlieues, et lesquelles, peut apparaître clairement ?
    Sans compter que les personnes jugées en correctionnelle au TGI de Paris pour cette affaire venaient de province, mais peut-être d’une banlieue de province.
    Ce qui implique de définir « banlieue », originellement : mettre au ban du lieu-dit ; bannir de la cité-État, bannir de l’endroit où s’exerce le pouvoir et de la protection de ce dernier.
    La banlieue serait tout ce qui est en périphérie de la ville où le pouvoir s’exerce, dès lors toutes les villes en dehors de Strasbourg, Versailles et Paris sont des banlieues.
    ————————————————————
    @ Achille | 25 décembre 2018 à 12:26
    ▬ « Souiller l’Arc de Triomphe, massacrer un buste de la République datant de 1899 »
    Arc de Triomphe à la gloire d’une ordure d’empereur tout de même !
    Esclavagiste, ségrégationniste envers les femmes et les pauvres, qui a organisé des guerres d’invasion, qui prônait les enfants-soldats, et j’en oublie.
    ▬ « un buste de la République »
    Une simple reproduction en plâtre. Une reproduction d’une statue sur l’une des façades de l’Arc de Triomphe.
    Je suis surpris que les bourgeois et les riches accordent plus d’important à des monuments, à ce qu’ils osent appeler œuvre d’art, qu’à des vies humaines.
    Ils passent plus de temps à gueuler pour Palmyre, les bouddhas de Bâmiyân, l’Arc de Triomphe que des morts de leurs guerres. Il y a plus de sécurité autour de la Joconde que dans les rues ou certains quartiers. Vos œuvres ont plus de valeurs que les vies humaines.
    Que des gens ne mangent pas à leur faim, que la pauvreté augmente, que des gens, en France, meurent des conséquences de la pauvreté, c’est moins problématique que de toucher à vos monuments.
    Comme d’habitude, les bourgeois et les riches vous avez le sens des priorités.

  67. Robert Marchenoir

    @ breizmabro | 24 décembre 2018 à 19:58
    « J’ai TOUT lu ! »
    Je reconnais que l’exploit est considérable.
    « Comme j’ai été dénoncée par un humoriste de ce blog, je ne puis plus vous attribuer quelques bons points dans ma boîte de Traou Mad, alors que… parfois… je l’avoue… je vous en aurais bien attribué quelques-uns, parfois. »
    Pas de manières entre nous ! Si vous manquez de biscuits, je me contenterai d’une tranche de foie gras.
    ______
    @ Achille | 25 décembre 2018 à 07:45
    « J’ai un voisin qui a fait du zèle. Il a voulu discuter avec un Gilet jaune, essayant tant bien que mal de lui expliquer que ce mouvement pénalisait d’abord les travailleurs de même condition que la sienne qui veulent tout simplement se rendre à leur travail. La réponse a été lapidaire. Je cite : ‘Ta gueule fils de p… ! Le peuple c’est nous !’ Et il a attendu deux heures de plus que les autres automobilistes pour pouvoir enfin passer. »
    Les bons auteurs marxistes appelaient cela le lumpenprolétariat, et ils s’en méfiaient comme de la peste. Cornelius Castoriadis, qui fut longtemps l’arbitre des élégances gauchistes au sein d’une élite assez raréfiée d’intellectuels, et démissionna avec fracas d’un groupuscule à la gauche du PCF parce qu’il le trouvait trop à droite, expliquait (mais mezzo voce) que ce genre d’individus devaient être soigneusement tenus à l’écart du « mouvement ».
    En français normal, on appelle cela la racaille, la lie de l’humanité. Rien à voir avec le portrait complètement fantasmé qu’en fait Didier Maïsto à travers ses lunettes jaunes. Ce pamphlet, qui est un joli texte d’écrivain, est un mauvais travail de journaliste. Il décrit les Gilets jaunes tels qu’ils aimeraient qu’on les voie. La réalité est un peu différente. Le problème, avec les Gilets jaunes, c’est que chacun y met ce qu’il a envie d’y voir. Pas de chefs, pas d’adhérents, pas de programme : c’est le miroir à fantasmes idéal.
    Evidemment que la France telle que la décrit Maïsto existe. Le problème est que ce n’est pas celle des Gilets jaunes.
    Il est amusant de comparer votre saynète avec celle de Claude Luçon, qu’un nazi faisait passer avant les autres à un barrage routier, par gentillesse et compassion. Un vrai nazi, pas un d’opérette, millésimé 2018.
    En mai 68 aussi, « tout le monde » était dans la rue. Et puis, 300 à 500 000 personnes ont défilé sur les Champs-Elysées. Contre les Gilets jaunes. Je veux dire : contre les blousons noirs.
    ______
    @ anne-marie marson | 24 décembre 2018 à 16:33
    Puisque nous parlons de nazis… Vous dites, au sujet des Gilets jaunes dieudonnistes du métro parisien :
    « D’après ce que j’ai entendu, ce n’est pas la vieille dame qui est rescapée d’Auschwitz, c’est sa famille. Finalement dans la manipulation on ne sait plus très bien. »
    Quelle manipulation ? Vos propos sont consternants. Vous êtes en train de nous dire que le gouvernement a envoyé des policiers en civil déguisés en Gilets jaunes faire des quenelles dans le métro, pour discréditer le mouvement ? Accompagnés d’une retraitée de la police qui a prétendu être juive, pour créer l’incident ? Et qu’il a tuyauté un journaliste de 20 Minutes sur l’heure et le lieu, afin qu’il se trouve sur place ?
    En effet, le journaliste de 20 Minutes témoin des faits a cru entendre la vieille dame dire qu’elle avait été déportée à Auschwitz. Il est entré en contact avec elle après les faits, il a recueilli son témoignage, et il s’est avéré que c’est son père qui l’avait été. Le journal a corrigé aussitôt.
    Autrement dit, ce « média du système » a fait son travail de façon rigoureuse, honnête et professionnelle. On ne peut pas en dire autant du site « de réinformation » François de Souche, qui publie le second article à la suite du premier, en écrivant qu’il y a « plusieurs versions » des faits. Histoire d’insinuer la malveillance et la manipulation.
    Mais c’est Fdesouche, qui manipule et qui calomnie. Contrairement aux lumières qui écrivent dans Fdesouche, les journalistes sont des êtres humains, auxquels il arrive régulièrement de se tromper. L’important n’est pas de ne jamais se tromper, c’est de rectifier quand cela arrive. Ce qui a été fait.
    Et donc vous êtes en train de nous dire quoi, là ? Que puisque ce n’est que son père qui a été déporté à Auschwitz, et non la vieille dame elle-même, les deux Gilets jaunes ont agi tout à fait correctement en faisant des quenelles dans le métro, et en hurlant : « Dégage, la vieille ! » pendant deux minutes ?
    Vous êtes en train de nous dire que même si la vieille dame n’avait pas eu un père déporté, même si elle avait faussement prétendu être juive, cela n’aurait pas été la moindre des choses que les deux braillards de 40 ans cessent immédiatement leurs singeries et se taisent, ne serait-ce qu’en signe de respect envers une femme de 74 ans ? Ne serait-ce que par correction envers les Juifs en général ?
    Vous êtes en train de nous dire qu’il est tout à fait normal que des hommes adultes, bien habillés, ayant passé l’âge des foucades adolescentes, sèment le désordre dans un wagon de métro, et de surcroît hurlent des slogans offensants pour la majorité des Français qui ont élu le président de la République actuel ? (*) Et même pour les autres, qui respectent la loi ?
    Vous êtes en train de nous dire que ce que le réactionnariat reproche (à juste titre) aux Noirs et aux Arabes, à savoir de régulièrement mettre le souk dans les transports en commun en intimidant les voyageurs, les vrais Français du vrai peuple de France peint en jaune peuvent se le permettre, juste parce qu’ils sont blancs ?
    La politesse, c’est un concept qui vous dit quelque chose ? La correction ? La dignité ? La tenue ? Le respect d’autrui ?
    Le même site Fdesouche nous balance des vidéos du métro parisien dans les années 50, montrant à quel point les passagers y étaient dignes et bien habillés. Comprendre : à une époque où il n’y avait ni Noirs ni Arabes dans le métro — en tous cas beaucoup moins qu’aujourd’hui. Et là, il nous pond un article pour excuser des Blancs qui se comportent exactement comme des Noirs et des Arabes dans le métro ? Disons, pour être précis : comme les pires des Noirs et des Arabes dans le métro, parce que tous ne passent pas leur temps à intimider les voyageurs ?
    La vraie droite de droite, à l’unisson avec la « gauche du travail », passe son temps à nous vanter son culte des « valeurs », mais quand ses petits protégés se comportent comme d’authentiques voyous envers une femme âgée, là soudain ils ont la Carte et ils ont le droit ?
    J’en ai vraiment ma claque de ce continuel deux poids, deux mesures.
    _____
    (*) On est prié de ne pas me pinailler sur le fait que Macron a été élu par une minorité du corps électoral en valeur absolue. Il a été élu conformément à la loi et à la Constitution. C’est ce qui s’appelle la majorité, en bon français. C’est la règle du jeu.
    J’en ai un peu assez de tous ces gens qui font mine d’oublier la règle du jeu quand le résultat du match ne leur convient pas. Je doute qu’on aurait entendu les mêmes complaintes de la part des mêmes personnes, si Marine Le Pen avait été élue avec un score identique.

  68. @ Patrice Charoulet 25 décembre 2018 11:37
    Les Gilets jaunes
    L’inorganisation d’un mouvement social n’altère pas sa légitimité républicaine.
    L’amalgame constant et pervers qui fait du mouvement des Gilets jaunes le responsable des cassages et pillages à Paris et dans certaines villes de province n’est pas honnête.
    Certains Gilets jaunes ont certainement participé à ces vandalismes. Mais la plus grande responsabilité doit en être attribuée aux spécialistes des extrêmes et aux pilleurs de banlieues qui opéraient bien avant le 17 novembre.
    Qui ne regrette pas la violence ? Qui n’a pas conscience des conséquences d’un tel blocage économique ?
    Mais que faites-vous de la violence sociale ? Vous n’avez jamais connu cela au cours de votre carrière ?
    Reconnaître l’existence d’une désespérance sociale de millions de personnes devant un certain nombre d’injustices sociales patentées et acceptées par nos élites et d’autres comme « normales », me semble relever de la lucidité.
    De la simple lucidité et d’un coeur ouvert.
    Cordialement.

  69. La crainte tout à coup ouvre le cœur de boureau, et le consentement démocratique apparaît comme le seul recours à la crise mimétique qui secoue le pays, mieux vaut tard que jamais.
    « Les religions archaïques interdisent tout ce qui peut engendrer des rivalités mimétiques, elles savent que l’indifférenciation (la perte des différences) ne fait qu’un avec la violence. Le rite du sacrifice est violent, certes, mais sa fonction est cathartique, il est fait pour canaliser la violence. En la ritualisant, il l’économise : une seule victime en place d’un grand nombre, il s’agit d’un exutoire en cas de « crise sacrificielle ».
    Cette notion de crise sacrificielle, exclusivement girardienne, permet de résumer le processus mimétique dans son entier : la rivalité mimétique fabrique des « doubles » et leur violence réciproque est contagieuse comme la peste : « elle peut finir par affecter la collectivité entière », dit Girard dans Mensonge romantique, sa première enquête anthropologique. Donnons-nous des hominidés, ou même des « Sapiens », plus mimétiques que tous les autres animaux, dépourvus d’instinct régulateur de leur violence (sans réseaux de dominance), et c’est « la guerre de tous contre tous » et donc l’impossibilité de la culture. »
    La crise du Gilet jaune indifférencié est un vrai travail pratique de pipologie girardienne, peut-être permettra-t-elle de comprendre que le christianisme est la tentative démocratique pour le groupe humain de fonctionner sans idole, en ce sens n’est plus une religion, mais la connaissance révélée du phénomène religieux :
    « Au paroxysme de la crise sacrificielle, le tous contre tous s’est métamorphosé en « tous contre un ». Vouée à s’autodétruire, la collectivité s’est rassemblée contre un « coupable ». Sa mise à mort et la communion des lyncheurs qui en résulte leur fera croire à la puissance de destruction mais aussi de protection de cet être surnaturel qui a apporté la violence et l’a remportée avec lui. Le premier symbole culturel fut un tombeau, celui d’un dieu fondateur, d’une divinité sacrée, c’est-à-dire violente, mais bienfaisante aussi à condition de rester à bonne distance, dans cet espace de vie qui sépare le profane du sacré. »
    http://www.rene-girard.fr/57_p_45797/crise-sacrificielle-et-genese-du-sacre.html

  70. @ Aliocha 25 décembre 2018 08:48
    « La crainte tout à coup ouvre le coeur de boureau »
    Quelle crainte ?
    Simplement l’ouverture d’esprit diront certains, la compassion diront d’autres, l’empathie pourrait-on ajouter !
    Tout cela existe encore.
    Cordialement.

  71. @ Aliocha | 26 décembre 2018 à 08:48
    Avec vous ça tourne beaucoup autour de crise (mimétique), de sacrifice, de violence, de peste, de peuple régicide, de contagion, d’obscurité, d’oppression, de bûcher, d’armure du mensonge, de boucs émissaires. En lecture rapide c’est fascinant, il y a peut-être des amateurs, mais en ce qui me concerne, ça fait du bien quand ça s’arrête.

  72. @ Lucile
    A mon avis, Aliocha use de René Girard, et maintenant de Macron, quel abîme entre les deux soit dit en passant, de manière idolâtre. Je vous le dis et pas à lui, il ne s’est pas gêné pour me critiquer sans s’adresser à moi, alors…
    Il est difficile d’être raisonnable, comme vous dites. Entre savoir une chose et être trop mou ou lâche ou dédaigneux ou avare de son temps pour l’enseigner ou se servir de son savoir pour juger les autres, entre être trop peureux pour poser des questions et abuser, entre voir qui a tort exemple Macron qui a provoqué de toutes les façons et voir que la violence répond à la violence ou « sacrifier » un des deux aspects, la voie est étroite.
    Je pense qu’on critique votre manière d’être raisonnable, car souvent les gens qui ne veulent pas vivre ou pas penser disent d’être raisonnable, mais il ne faut pas confondre l’or et sa contrefaçon.
    En fait, plus on est raisonnable plus on peut être fantaisiste.
    La raison est la base de la fantaisie comme le réalisme le plus réussi la base du fantastique. Il faut que le monde soit le plus réel possible à tous égards pour en subvertir finement le mécanisme.
    Il y a le réel plat, le réel subverti sans qu’on en sache les tenants et les aboutissants, et les et si le monde était autrement connu sous le terme de science-fiction mais spéculative fiction me paraît mieux. Trop d’exemples, mais un récent j’ai emprunté un livre « Comment parler à un alien ? – langage et linguistique dans la science-fiction », montrant comment on utilise plus ou moins selon que le thème est central des théories linguistiques dans ces livres, où on se permet des expériences qui seraient contre l’éthique de faire mais intéressantes à suivre dans une histoire et à penser.

  73. Et vous me lisez encore, Lucile, vous aimez vous faire du mal, depuis le temps. Comme Noblejoué qui voudrait que j’ai des idoles, on va finir par croire qu’il n’a lu Girard que pour vous plaire.
    L’hypocrisie est contaminante, et boureau n’a peur de rien, même pas de lui-même.

  74. @ Robert M. 25 décembre 2018 à 18:57
    « Si vous manquez de biscuits, je me contenterai d’une tranche de foie gras »
    Je ne manque pas de biscuits mais, moi, je suis plutôt homard bleu, grillé sur braises, avec quelques coquilles Saint-Jacques en avant-première.
    A chacun ses goûts… et sa culture culinaire…
    Adéo Robert M.

  75. @ Aliocha
    1) Je lis tout le blog.
    2) Noblejoué est incroyablement cultivé, et il l’est sans aucune prétention. Je devine qu’il y a déjà un bout de temps qu’il a lu René Girard et je pense qu’il l’a lu parce qu’il s’intéresse aux livres et à la pensée des auteurs.

  76. Quand donc, chère liseuse de blog, la divinité romaine sera-t-elle apte de monter l’ânon, accédant des bassins de la séduction à l’océan réel de l’amour ?

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