Sont-ils si nuls que cela à gauche ?

Une discussion familiale passionnante et vigoureuse m’a opposé dimanche à quelques représentants de la jeune génération qui ont totalement décrié la classe politique, en particulier les candidats à la primaire de la gauche, et dressé un tableau apocalyptique de notre avenir si les mêmes qui occupent le terrain depuis tant d’années continuent de se maintenir.

J’ai tenté autant que possible de les contredire parce que je sentais trop que leur injustice globale était inspirée par une opinion dominante qui vilipende les politiques en même temps qu’elle s’abstient de plus en plus de voter.

Il est clair que je ne suis pas le plus légitime pour venir au secours de ceux qui vont, le 22 janvier puis le 29, après l’éclatant succès de la primaire de la droite et du centre, s’offrir médiatiquement au jugement de leurs concitoyens et de leurs soutiens.

Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron ont décidé, pour des raisons diverses et qui apparemment ne sont pas totalement dénuées de sens depuis que de surcroît le président de la République a jeté l’éponge, de ne pas participer à cette joute qui va essentiellement concerner des socialistes.

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Aucun de ces deux prétendants à la charge suprême, quoi qu’on pense d’eux, de leur caractère, de leur programme pour l’un et de ses orientations pour l’autre, n’est médiocre ni en deçà de l’honneur auquel il aspire. Et il est plus difficile que jamais de soutenir qu’Emmanuel Macron est le faux-nez de François Hollande comme Yves Jégo continue à le déclarer (Le Figaro)!

Faut-il alors considérer, comme on l’entend et qu’on le lit avec une sorte d’allégresse caustique qui ridiculise des personnalités et un futur proche avant même qu’ils aient déçu, que Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon ne sont pas dignes de se livrer à cet exercice qui a pour but de désigner le meilleur pour 2017 au nom de la gauche de gouvernement ? Qu’ils refléteraient la « crétinisation » de celle-ci ?

Je pourrais me contenter de citer Henry de Montherlant pour qui « celui qui abaisse, c’est qu’il est bas » mais j’admets volontiers qu’on ne peut pas se limiter à une approche individualisée de chacun car celle-ci ne serait pas de bonne foi si elle déniait à ce quatuor dans un registre différent, du talent, de la force dans l’argumentation, une capacité à proposer des mesures nouvelles, d’autant plus appréciable qu’elle est le fait de gens n’ayant pas été étrangers à ce gouvernement et donc au bilan de François Hollande.

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Cette constatation n’empêche pas de juger par exemple Peillon trop professoral et condescendant, Montebourg trop variable, Hamon trop socialiste et Valls trop à court puisque selon le président sa seule ambition était de le « virer » (Le Monde).

Cette relation gêne en effet tout particulièrement l’ancien Premier ministre qui, il y a peu, sur certains points, n’hésitait pas à user du contraire de ce dont il revendique maintenant l’abolition. Il a soutenu avec vaillance et acrobatie sa position d’aujourd’hui, notamment sur le refus du 49-3, mais il ne s’est pas facilité la tâche en s’engageant dans des rétractations qu’on n’exigeait pas aussi ostensibles de sa part (Le Parisien).

Où serait alors ce qui justifierait un mépris à peine poli à l’encontre de ces quatre figures d’un socialisme dont Arnaud Montebourg a bien décrit les trois facettes (BFMTV) ?

Ils ne seraient pas des hommes d’Etat. Ils sont rares, les caractères qui, à droite comme à gauche, ont su d’emblée, avant même l’exercice plein et entier du pouvoir, démontrer qu’ils seraient évidemment accordés avec ce qui apparaît comme le destin politique par excellence.

Georges Pompidou a mis du temps pour s’affirmer comme un remarquable Premier ministre. Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, qui n’ont pas été, dans un genre contrasté, des présidents de bas étage, n’ont pas forcément, malgré la haute opinion qu’ils avaient d’eux-mêmes, brillé sous la IVe et la Ve République dans des postes inférieurs. Un homme d’Etat est une création, une réponse à un défi, parfois une tension qui conduit à se dépasser et à atteindre l’inconcevable. En sens contraire, François Hollande a toujours été en deçà de sa fonction et Nicolas Sarkozy aussi, mais sur un autre mode.

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Ils n’auraient pas de vision à long terme, seraient des boutiquiers du pouvoir, ne sauraient pas exalter le peuple. Peut-être mais la gauche est victime, comme la droite à qui le même reproche a pu être fait, de ce monde, de cette Europe, de ce rétrécissement des ambitions et du fait que le destin national n’est même plus assuré d’être tout entier libre et autonome. En définitive les candidats, même sans dessein de tromperie ni perversion intellectuelle, sont contraints de faire comme si, le moment venu, ils allaient pouvoir tout faire alors qu’ils savent que c’est en partie inexact. Ils verbalisent un volontarisme d’autant plus massif que son effet est de moins en moins garanti.

Je déteste le confort citoyen de la dérision à l’encontre d’hommes dont obstinément on attend le meilleur mais qu’on dégrade sans cesse avec complaisance. L’ennui ne se trouve jamais dans ce que la démocratie a trouvé de moins mauvais pour éclairer et permettre de choisir. Sauf à prôner du spectaculaire là où il n’a que faire.

Je ne voterai pas pour l’un des membres de ce groupe mais, bien au-delà de lui et pour rendre justice à une classe politique que des brebis galeuses ne sont pas parvenues à entraîner tout entière dans leur naufrage, j’ose solliciter une forme d’indulgence.

Peut-être suis-je abusé par ma passion de la politique qui ne me rend pas assez sévère et attentif sur le fond mais trop épris de l’apparence, de la forme. Peut-être aussi, face à une jeune génération tempétueuse et adepte d’un « il n’y a qu’à » enthousiaste, suis-je plus sensible aux limites de l’action, à la puissance relative de notre administration sur les choses et les êtres, à la paradoxale emprise du réel sur les concepts même les plus généreux.

Ils ne sont pas si nuls que cela à gauche. Qu’elle veuille bien me donner raison le 22 et le 29 janvier.

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Voir les Commentaires (101)
  1. « La gauche est victime, comme la droite à qui le même reproche a pu être fait, de ce monde, de cette Europe, de ce rétrécissement des ambitions et du fait que le destin national n’est même plus assuré d’être tout entier libre et autonome(…)suis-je plus sensible aux limites de l’action, à la puissance relative de notre administration sur les choses et les êtres, à la paradoxale emprise du réel sur les concepts même les plus généreux… »
    Monsieur Philippe Bilger, avec ces deux phrases vous résumez hélas bien les limites fort étroites auxquelles se heurtera le nouveau président de la République et sa majorité.

  2. Jean le Cauchois

    « Ils ne sont pas si nuls que cela à gauche. Qu’elle veuille bien me donner raison le 22 et le 29 janvier »
    Cher PB, que saurez-vous de plus le 21 et le 29 janvier que vous ne savez déjà ? Vous connaîtrez le nom du troisième candidat de la gauche, qui sera celui d’un ancien ministre, démissionné ou démissionnaire, de l’un des gouvernements successifs de ce quinquennat de gauche. La seule question est « la gauche peut-elle à nouveau gouverner la France ? » Vous et moi, comme beaucoup d’autres, avons notre réponse.

  3. Bonjour,
    « …qui a pour but de désigner le meilleur pour 2017 au nom de la gauche de gouvernement… »
    C’est bien la question, car c’est quoi « être le meilleur » pour le poste convoité ?
    Il se pourrait que « le meilleur » soit celui qui saura prendre LA décision majeure pour le pays à un instant « t » du quinquennat.
    J. Chirac a été « le meilleur » en refusant d’aller faire la guerre en Irak.
    Dans le rétroviseur : http://jolpress.com/livres-avec-chirac-jacques-philippe-bas-guerre-irak-etats-unis-dominique-de-villepin-nicolas-sarkozy-george-bush-article-815243.html
    Il est donc probable si ce n’est certain que « le meilleur » n’apparaîtra qu’après LA décision majeure prise au moment clé de l’Histoire, et que ce soit en politique intérieure, comme dans celle menée à l’extérieur.
    Le meilleur choisira évidemment les meilleurs experts, les meilleurs conseillers, les meilleurs ministres, et pas forcément dans sa promo ou ses amis.
    Bien évidemment, LA décision majeure peut aussi correspondre à un ensemble de décisions fortes, qui en cohérence entraîneront durablement le pays dans une voie tracée pour le meilleur des générations qui montent.
    Sur le lot proposé à gauche donc, je vois juste avant E. Macron, un Vincent Peillon, doté de hauteur de vue et de la capacité intellectuelle suffisante pour embrasser les situations complexes et diverses que l’on devine.
    Il sera intéressant pour moi lors des débats de la primaire qui arrive, de mesurer le fossé dans une vision à moyen terme, qui existera avec un M.V., pour ne citer que celui-là.

  4. Bonjour
    Ce n’est pas qu’ils soient nuls à gauche, ils sont incohérents : pas de leader charismatique, pas de programme unitaire, pas d’alliés fiables. Bref une véritable machine à perdre avec sept candidats à la primaire qui ne sont d’accord sur rien.
    A tel point d’ailleurs que l’on ne sait plus qui représente la vraie gauche. Je ne parle pas de la gauche de grand-papa qui a accompli ce qu’elle avait à faire au XXe siècle avec plus ou moins de réussite. Non, je parle de la gauche d’aujourd’hui, celle du XXIe siècle qui n’a plus grand-chose à voir avec le précédent et qui doit faire face à une autre problématique : mondialisation aveugle, migration incontrôlable, islamisme conquérant, pollution galopante.
    Personnellement j’étais bien décidé à voter pour Manuel Valls qui tente de mener tant bien que mal le navire France vers des eaux plus fertiles après une crise économique qui dure depuis 2008. Mais son renoncement au 49.3 m’a laissé perplexe. L’abandon du 49.3 c’est le retour aux palabres parlementaires de la IVe République avec un gouvernement qui change tous les six mois.
    On m’arguera que François Fillon n’a jamais utilisé le 49.3. mais l’UMP était unie derrière un chef qui était à la fois président de la République et chef de l’UMP et malheur aux députés qui auraient osé ne pas voter une loi proposée par le gouvernement. Il pouvait dire adieu à son investiture par le parti aux prochaines élections législatives.
    Avec Hollande la situation a été toute différente. Ainsi que l’a fait remarquer Aquilino Morelle, François Hollande « ne voulait pas exercer le pouvoir » réellement. Le prestige de la fonction suffisait à son ego. Ce faisant il a laissé se déliter la cohésion du PS. Certains minileaders se sont sentis autorisés à imposer leur différence au point de constituer un groupe de « frondeurs » et s’opposer au gouvernement. Ce sont donc bien ces derniers qui ont forcé Manuel Valls à appliquer le 49.3. Ne pas le faire aurait eu pour conséquence l’affront du refus de ses projets de loi Macron et El Khomri avec pour conséquence la motion de censure et tout le tintouin.
    Plus que l’échec des mesures pour lutter contre la courbe du chômage (qui d’ailleurs semble s’incurver, mais trop tard), c’est son manque d’autorité qui a obligé François Hollande à renoncer à se présenter.
    Alors pour qui voter le 22 janvier prochain ?
    Pour Manuel Valls qui, pour des raisons électorales, est prêt à se renier ?
    Pour Arnaud Montebourg, personnage balzacien, flamboyant mais au programme pas très réaliste ?
    Pour Benoît Hamon qui, avec son RMI, veut raser gratis ?
    Pour Vincent Peillon, le laïcard qui se prend pour Robespierre ?
    Pour Sylvia Pinel qui finalement est celle qui dit le moins de bêtises vu qu’elle parle très peu ?
    Je ne parle même pas des deux autres qui sont inexistants.
    Je crois que le 22 et le 29 janvier prochains, je vais rester à la maison.

  5. Et si l’actualité politique n’était plus qu’un jeu de massacre visant tout ce qui peut ressembler à un gouvernant ou à un candidat gouvernant ? Et si l’individualisme égalitariste qui règne en maître dans les esprits n’admettait plus l’idée que certains individus puissent avoir un rôle spécifique, qui crée une « différence » insupportable ! Et si c’était le fondement de l’organisation politique, l’idée même de gouvernement collectif, qui était en question …!

  6. M. Bilger :
    « Je déteste le confort citoyen de la dérision à l’encontre d’hommes dont obstinément on attend le meilleur mais qu’on dégrade sans cesse avec complaisance. »
    Ceci est faux !
    Le citoyen ne trouve aucun confort à la dérision, et c’est parce qu’il perçoit parfaitement bien à quel point les politiques trouvent très confortable cette affirmation censée être l’excuse ultime, qu’il vagabonde d’un parti à un autre…
    Par ailleurs, il a été donné à voir au citoyen par les dirigeants, qu’il n’existe ni gauche ni droite mais un magma d’où ne surgit aucune pensée, aucun idéal. C’est un comble de reprocher au citoyen un comportement que tous ces politiques ont complaisamment utilisé et dangereusement validé.
    En outre, il serait utile et nécessaire que ces prétendants plutôt que de s’intéresser à ce qui fera chuter l’autre, s’intéressent à ce qui sauvera notre société… Et lorsque l’argent achète tout et tous, il ne faut pas feindre de compatir avec ceux-là même qui sont la cause et certainement pas les victimes de méchants et irrespectueux citoyens.
    Il ne reste qu’à miser sur le hasard qui pourrait être le plus avisé conseil ! Car on ne peut indéfiniment se défausser, indéfiniment louvoyer, indéfiniment manœuvrer, indéfiniment manipuler, indéfiniment geindre, il faut à la fin GOUVERNER !!!

  7. Catherine JACOB

    « Ils ne sont pas si nuls que cela à gauche. Qu’elle veuille bien me donner raison le 22 et le 29 janvier. »
    Puisque vous vous référez également à VGE et FM, puis-je me permettre de vous rappeler que toutes les solutions visant à l’apurement de la dette publique abyssale de la France, rachat etc. n’étaient pas d’une importance si cruciale avant l’accession de FM au trône républicain.
    L’apurement de la dette publique française a toujours été la cause de grands malheurs.
    Saint Louis aurait été le premier souverain à s’endetter, puis Philippe le Bel qui pratiqua l’extorsion des biens de banquiers lombards et de créances de financiers juifs, et qui put, après la chute de l’ordre du Temple, récupérer une partie de ses biens et combler le déficit du Trésor pour plusieurs années. Puis François 1er et sa rente perpétuelle sollicitée auprès de la noblesse parisienne dont des milliers de famille furent ruinées par l’impossibilité dans laquelle s’est trouvée Henri II d’en payer les intérêts. Toutefois sous Henri IV le budget de l’Etat est enfin retourné à l’équilibre. Alors la gauche, Philippe le Bel ou Henri IV ??

  8. D’un pléonasme évident et prouvé vous faites une question ! Plus nul qu’à gauche tu meurs ! Il suffit de lire ici les « Degauche » pour se rendre compte immédiatement qu’ils n’ont pas la lumière à tous les étages et sont incompétents dans tous les domaines, économique, social et sociétal. J’ai déjà fait la liste interminable de leurs exploits sur ce blog ; mais la dernière saillie de Hamon prouve bien que leur modèle économique est un sempiternel désastre : « il faut ponctionner les entreprises pour… etc. etc. Indécrottables, incurables, phase terminale, aucune chimio ne pourra y remédier.

  9. @ Jean le Cauchois | 10 janvier 2017 à 01:25
    Voilà une excellente réponse… j’ajoute que notre classe politique gouvernante est complétement inutile… ils ont des visages différents mais dans leur crâne il n’y a que de la bouillie d’avoine !
    Ils pourraient tout aussi bien représenter le clan des crapauds sur Mars, que celui des requins sur Neptune !
    Ils sont inappropriés, ruineux et fumistes !
    Ce n’est même pas un état-major, débordé et incompétent, face à une invasion destructrice où l’on attend un miracle, non, ils bavassent, promettent tout et n’importe quoi, maudissent et critiquent et jouissent déjà, au fond d’eux-mêmes, du moment sacré où l’on déposera sur leur tête la couronne symbole de leur puissance !
    Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre… le moment est venu pourtant qu’un patriote se dévoile… mais le terrain est tellement miné qu’il n’est plus possible de sauver qui que ce soit et quoi que ce soit, alors continuons à laisser place à d’autres dans ce chaos !

  10. calamity jane

    Mettre au même niveau J.-L. Mélenchon et Gavroche Macron ?!
    C’est comme si l’on vous disait Monsieur Bilger que vos années d’avocat général ne comptent pas et que tout un chacun pourrait prendre votre place.
    Gavroche Macron « serait ni de droite ni de gauche et encore moins du centre » !
    Mais saurait trouver les solutions pour les « illettrées » pour les « sans costumes » ainsi que pour les transports collectifs « cars moins chers » qui justifieraient de supprimer encore plus de voies ferrées qui demandent entretien régulier puisque pouvant transporter un nombre important de personnes en même temps, et que comme aux Etats-Unis nous pourrions utiliser l’avion cad voler au-dessus de la
    mélasse dans laquelle il n’a jamais mis les mains…
    Y a quand même quelque chose qui fonctionne mal à vouloir faire régresser certaines personnes pour que d’autres vivent d’avantages en se faisant élire…

  11. hameau dans les nuages

    @Trekker | 10 janvier 2017 à 00:34
    « Monsieur Philippe Bilger, avec ces deux phrases vous résumez hélas bien les limites fort étroites auxquelles se heurtera le nouveau président de la République et sa majorité. »
    Tout à fait. La France est comme un cheval entre les mains d’un mauvais cavalier. Cravacher en tirant sur les rênes, se pencher du mauvais côté pour virer, des mors pas adaptés à la bouche. L’oeil devient mauvais, les oreilles se couchent comme s’il ne voulait plus entendre et il se met de cul. Ruade garantie…

  12. Patrice Charoulet

    D’une manière générale, le qualificatif « nul » est mille fois plus employé dans la langue courante qu’il le faudrait. Le film est nul, l’avocat est nul, le journaliste est nul, les énarques sont nuls, les ministres sont nuls… Facile à dire, même si l’on est… nul soi-même.
    Les quatre principaux compétiteurs de la primaire de la gauche ne sont pas nuls.
    La première question que l’on doit se poser est : Irai-je voter à cette primaire-là ? Certains, comme Alain Minc, répondent : oui. Il avait précisé, chez Finkielkraut, un samedi matin « Pour le plus modéré ».
    Ma réponse à moi, c’est : non. Quand on est de droite, on ne va pas dans une permanence PS participer à une élection pour la gauche.
    Ecouterai-je les débats télévisés ? Oui. J’aime les débats et j’aime la politique.
    Ils vont m’affliger, parce qu’ils sont de gauche, ils vont me faire sourire, aussi, je le présume. Valls fera l’homme d’autorité. Montebourg fera un numéro de charme. Peillon (spécialiste de Merleau-Ponty) va faire l’homme sérieux. Hamon va faire l’homme de la gauche de toujours, avec ses tout petits moyens.
    Les trois autres (deux écolos, une radicale de gauche) seront les Poisson de la farce.
    Je ne termine plus par une formule de politesse, les protestations étant semble-t-il unanimes. Vous voudrez bien ne pas vous en offusquer.

  13. Xavier NEBOUT

    De même que « rien » est plus que « moins que rien », on peut effectivement dire qu’ils pourraient être plus nuls que nuls.
    Mais là où ils sont moins que nuls, c’est qu’ils poursuivent une carrière politique dans leur seul intérêt et donc sans aucun souci de la grandeur de la France et du bonheur du peuple.
    Pour cela, ils seraient tous prêts sauf F. Fillon, à distribuer les largesses en puisant dans les caisses sachant qu’au bout, ce sera forcément la ruine, tant pour suivre les excellents commentaires historiques de C Jacob, on n’aura pas d’ordre du Temple à exproprier.
    Le revenu universel, c’est une proposition de fripouilles, l’extension du budget de la culture alors qu’il faudrait mettre fin au statut des intermittents, aussi une proposition de fripouilles. L’ouverture à l’immigration africaine, là, c’est pire que venant d’une fripouille, car s’y ajoutent l’hypocrisie et la vente de son âme au diable.
    Macron s’avance en populiste sournois tant ses propositions suivent en fait très étroitement l’opinion populaire sans que l’on voie sur quelle architecture elles se greffent.
    Mais le plus amusant, c’est qu’ils courent tous après les positions du FN, sauf évidemment qu’eux, ils ne sont pas antisémites, racistes, nazis, fascistes, xénophobes, sexistes, etc. etc. Pour eux, pour faire un bon gouvernement, c’est 50% de femmes, 50% de jeunes, 50% de noirs, 50% de jaunes, 50% de juifs, 50% d’homos, 50% de non français de souche. La qualification, c’est du fascisme !
    D’ailleurs, un bon Français, c’est un noir marié avec une blonde habitant à New York pour ne pas payer d’impôts, de nationalité française, suédoise et américaine, qui se dit de gauche parce qu’il a le coeur sur la main faute de l’avoir dans le portefeuille, et surtout qui n’écrase pas les individus par sa maîtrise de la métaphysique. Pas sûr qu’il ne serait pas élu président de la République s’il se présentait, Yannick Noah !
    Vous avez dit « pas si nul » ?

  14. Je ne méprise pas ceux qui font de la politique !
    Dans bien des cas il s’agit d’une sorte de sacerdoce qui vous contraint à ne plus avoir de vie de famille, à pérorer dans des endroits improbables, et ce, par tous les temps, à être confronté à la terreur ou à la douleur de l’échec quand se profilent les échéances électorales et à subir les trahisons, les crocs-en-jambe des amis et des ennemis…
    C’est précisément parce que j’ai de l’estime pour ceux qui sacrifient une part de leur vie à la cause publique que je ne supporte pas les profiteurs, les corrompus et les menteurs.
    Ces catégories sont fort bien représentées à gauche et à droite, sans parler du centre… mais la particularité de la gauche c’est faire ingurgiter des cuillers de moraline à tous ceux qui leur prêtent l’oreille et mentir intensément.
    Car enfin qui peut croire une minute que les propositions des candidats à la primaire de la gauche (la primaire des crétins par extension de l’appellation de Valls formulée par Onfray) ont une quelconque chance d’être réalisées, sauf à sortir de l’UE et à ne plus payer la dette publique !!
    Qui plus est, à l’exception de Valls, aucun ne présente un programme apte à lutter contre le terrorisme et l’insécurité !
    Encore une fois, le seul candidat à la présidence qui tente de dire la vérité aux Français, François Fillon, n’a pas les faveurs du jour car les Français préfèrent souvent ceux qui se gargarisent de mots au détriment des rares politiques lucides et honnêtes !

  15. Garry Gaspary

    La primaire de droite s’est jouée en deux jours avec le fameux « Juppé et Sarkozy, candidats des médias » de F. Fillon dont le seul programme aujourd’hui se résume à : « Je suis chrétien »…
    Tous ceux qui disent que la gauche se crétinise veulent en fait masquer le véritable gâchis démocratique qu’a été cette primaire. Les gaullistes avaient finalement raison : la primaire à droite est une erreur lorsque l’électorat visé est majoritairement composé de beaufs qui ont, de nouveau, ridiculisé l’expression démocratique.
    La droite appartient définitivement au passé. La gauche n’est pas encore un présent, c’est un avenir en construction, c’est le seul avenir politique d’une mondialisation qui impose la solidarité, le partage et la raison, et dont cette future primaire, qui va en cela être passionnante, constitue la première pierre. La gauche, c’est cette nouvelle grande révolution que va encore une fois apporter la France au monde qui l’attend et l’espère de partout.

  16. Mais si ! Ils sont nuls.
    1981 : Mitterrand nomme Mauroy. Trois dévaluations, le chômage explose, la dette publique commence sa plongée mortifère. La réalité rattrape les illusionnistes. Il faut changer de cap. On fiche en l’air l’économie dirigée pour la remplacer par un libéralisme au doigt mouillé.
    1996 : Jospin bénéficie d’un retournement de conjoncture. Et même d’une cagnotte qu’il dilapide allègrement. Il est si mauvais qu’il se fait dépasser dans les urnes par un matamore aux idées perverses.
    2012 : Repêché grâce à la libido d’un autre, élu grâce au rejet d’un autre, Président malgré lui, si on en croit la rumeur, arrivé sans programme et infoutu d’en trouver un, Hollande laisse flotter jusqu’au renoncement.
    Aujourd’hui, personne ne s’impose à gauche, sauf Mélenchon, mélancolique du grand soir, et Macron qui brille par ses ambitions personnelles plus que par ses réalisations.
    Il est temps de flanquer les utopies dans les oubliettes.

  17. Ils ne sont pas nuls… ils sont très dangereux.
    Ils veulent tous pratiquer la politique de la demande et donc, encore et encore, creuser les déficits. 2000 milliards de dette et ils veulent l’augmenter.
    Quelles réformes de fond veulent-ils faire ? Veulent-ils simplifier le millefeuille administratif ? A priori, non.
    Ce sont des politiques d’opérette. Ils sont bons pour faire le spectacle mais pas pour gouverner.

  18. @Garry Gaspary
    « La gauche… c’est le seul avenir politique d’une mondialisation qui impose la solidarité, le partage et la raison »
    Attention Garry, ce sont des valeurs chrétiennes que vous défendez là et que ne renierait pas le Pape François. Vous m’inquiétez.

  19. Il y a tellement de femmes au PS qui auraient pu devenir présidentes, et faire aussi bien voire mieux que certains de ceux qui occupent les postes et s’y cramponnent comme des nageurs en perdition ! Mais quand les femmes vont-elles cesser de se mettre au service des hommes ? Tous ceux qui sont sur le devant de la scène (sauf M. Macron) sont des vieux de la vieille qui comme ceux qu’ils combattent à droite – car pour eux la politique se résume à cela – n’ont pas mieux réussi à mener le pays vers moins de désastres, de renoncements, de nullités.
    A avoir loupé le coche du renouvellement ils ont déclenché le processus de leur propre perte. Les jeunes ont raison, ce sont eux qui sont les premières victimes des incapables orgueilleux et égoïstes.

  20. Le dénigrement systématique ne nous mènera pas très loin.
    Cependant parmi tous ces candidats, on n’en voit aucun à qui l’on confierait tranquillement les clefs de la maison. Macron dépasse tous les autres intellectuellement d’une tête ; devant son envergure sur ce plan, les autres font pâle figure. Mais il n’a pas plus le sens de l’équipe qu’eux, et la colossale confiance en lui-même avec laquelle il pallie son manque d’expérience, et qui lui réussit tellement bien comme candidat, pose quand même quelques petites questions pour l’avenir. Par ailleurs on a le sentiment qu’aucun d’entre eux ne propose une réponse réaliste et praticable à l’urgence de nos problèmes. Ils font jusqu’ici l’impasse sur les questions difficiles : la dépense publique, la faillite de l’Etat, l’afflux du tiers-monde en Europe, l’enflure de l’administration, les figures d’autorité traditionnelles en perte de vitesse, l’horizon bouché des jeunes, les guerres dans lesquelles nous sommes engagés, l’Europe lourde à la manœuvre, obscure, non démocratique et sans cohésion.
    C’est là qu’on les attend, ou du moins qu’on devrait les attendre. Mais on a beau les voir et les entendre tous les jours, on ne sait pas comment ils considèrent les choses sur ces points primordiaux.
    Ils n’ont pas su travailler ensemble sous la présidence socialiste, et cette primaire, absurde sans les ténors, démontre bien qu’ils ne s’entendent ni sur les objectifs, ni sur la stratégie. C’est la marque de leur impuissance, et c’est peut-être sur ce point qu’ils encourent le plus notre méfiance. Quand des gens incapables de s’entendre exercent le pouvoir, tout va mal, nous en savons quelque chose depuis cinq ans bientôt de chamailleries, de bouderies et de coups bas là où tout se décide pour la France.
    « Nuls », peut-être pas, et c’est la moindre des choses. Mais ils ont tous besoin de grandir, dans tous les sens du terme. Sinon, en cas d’élection, il leur arrivera ce qui est arrivé à leur camarade Hollande, à qui ils ont chacun d’entre eux lancé des œufs pourris alors qu’ils étaient de son camp, sans se soucier qu’il représente l’État.
    Les journalistes, par esprit d’égalité sans doute, les traitent avec sérieux et sans trop critiquer. Surtout pas d’élitisme. De nos jours, on donne des notes presque aussi bonnes aux cancres qu’aux médiocres et aux excellents pour ne décourager personne. (J’ai déjà eu moins 40 en thème latin, non pas nulle, mais en dessous de nulle ; j’ai admis sans discussion que ça reflétait le nombre d’erreurs de ma prestation, et mon niveau général ! Quand on atteignait la zone positive, c’était la gloire. Et à la fin, nous avions fait de sacrés progrès.)
    Tout le monde ne comprend pas que le traitement médiatique ne reflète pas toujours exactement la consistance des personnalités en lice.

  21. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger
    Vous écrivez : « Peut-être mais la gauche est victime, comme la droite à qui le même reproche a pu être fait, de ce monde, de cette Europe, de ce rétrécissement des ambitions et du fait que le destin national n’est même plus assuré d’être tout entier libre et autonome ».
    Gauche et droite ne sont pas victimes, elles sont coupables. Tous les représentants de ces partis sont coupables.
    Ce sont eux qui ont consenti à tous les abandons de souveraineté, à tous les renoncements, tous d’accord entre eux, gauche et droite confondues, et au besoin contre l’avis du peuple français, comme lors de la forfaiture du traité de Lisbonne.
    Ce sont eux qui ont mené depuis plus de 42 ans les politiques délétères qui provoquent ce climat de défiance de la part du peuple et même ce rejet brutal.
    Pour revenir au coeur du sujet, tous les candidats en lice à la primaire du PS ont été mouillés jusqu’au cou dans le bilan calamiteux de ce quinquennat pitoyable.
    Leurs programmes sont des amoncellement d’inepties économiques et sociétales. Ce sont des idéologues sectaires, à l’image de Peillon, qui veut que l’école arrache les enfants à leur famille, ou de Valls qui se met en colère dès que quelqu’un a l’outrecuidance de le contredire.
    Non seulement ils sont nuls, mais en plus, ils sont dangereux.

  22. « Sont-ils si nuls que cela ? »
    Non bien sûr et j’espère que vous avez privé de dessert tous ces jeunes insolents.
    La classe politique française est d’un excellent niveau, depuis qu’on s’est débarrassé de Besancenot et Arlette Laguiller. (Où sont donc passés aujourd’hui les commissaires du peuple d’Attac qui passaient leur vie chez Yves Calvi sous Sarkozy ?)
    Mais pour une fois ici, sortons de notre petit timbre-poste qu’est la France et voyons autour de nous.
    La classe politique européenne est catastrophique :
    – Syriza fut une blague.
    – Podemos s’effondre en Espagne.
    – Le parti socialiste espagnol est mort.
    – Rajoy est un navrant Hollande, mais a des résultats. Lui peut dire « ça va mieux ».
    – L’italien Beppe Grillo est un clown.
    – Le Portugal n’a plus de boussole, un comble pour ce peuple qui a conquis la moitié du monde.
    – Juncker PDG du riant Luxembourg est un fantoche qui ne parle qu’au troisième gin-tonic.
    – La Belgique, pays surgi de nulle part, dont la vocation est de devenir un département français.
    L’état de cette Europe est un tableau de Francis Bacon, une grimace esthétique.
    Subsistent Theresa May et Merkel. Deux femmes remarquables.
    Du coup, le tableau n’est pas si noir en France.

  23. Marc GHINSBERG

    « Sont-ils si nuls que cela à gauche ? »
    La question ne serait-elle pas plutôt sont-ils crédibles à gauche, et plus généralement, peut-on être crédible quand on vient d’exercer le pouvoir et que le bilan est jugé, à tort ou à raison, au mieux comme médiocre ?
    La question s’était déjà posée pour la droite en 2007. Nicolas Sarkozy avait réussi l’incroyable exploit de se désolidariser de Jacques Chirac dont il avait pourtant été un des principaux ministres et d’apparaître comme un homme neuf. Il faut reconnaître que cette métamorphose avait été facilitée par le fait que pendant qu’il était au gouvernement Nicolas Sarkozy n’avait pas fait preuve d’une loyauté exemplaire à l’égard du Premier ministre et du président de la République.
    L’exercice semble beaucoup plus compliqué pour Manuel Valls qui a bien du mal à nous expliquer qu’il faut supprimer le 49.3 après avoir soutenu que son usage était parfaitement démocratique ou à justifier qu’il faut revenir à la défiscalisation des heures supplémentaires après en avoir démontré l’absurdité économique et sociale.
    Arnaud Montebourg peut toujours essayer de faire croire qu’il a quitté le gouvernement par consentement mutuel alors que chacun sait que c’est pour avoir commis l’irréparable après avoir abusé de la cuvée du redressement qu’il a été viré.
    Quant à Benoît Hamon il détient un record qui sera difficile à battre : celui du ministre de l’Education nationale qui n’aura jamais fait de rentrée scolaire !
    Passons sur Vincent Peillon que tout le monde avait oublié.
    Reste Jean-Luc Mélenchon dont chacun reconnaît les talents de tribun, mais dont beaucoup n’apprécient que moyennement son admiration pour Robespierre et dont personne ne comprend qu’il prenne pour modèle Hugo Chavez.
    Et Emmanuel Macron que certains ont beaucoup de mal à classer à gauche ? Il a une explication cohérente pour justifier sa sortie du gouvernement et sa candidature en dehors des primaires. Si Montebourg en était le vainqueur et si Bayrou écoutait les conseils de Philippe Bilger, alors le jeune et fringant ancien ministre de l’Economie aurait devant lui un boulevard.
    Et si Macron les faisait tous marcher ?

  24. @Patrice Charoulet | 10 janvier 2017 à 10:47
    Globalement d’accord avec votre analyse, Valls sous un masque autoritaire a sans doute les qualités requises, seulement l’élection arrive un peu tôt et il est à la croisée des chemins et donc de son ambition.
    J’ai entendu encore une nouvelle fois parler du tacticien FH, s’il avait été si brillant que les médias le proposent, il ne serait pas à la cave mais le sabre au clair pour un nouvel assaut.
    Quand on a vu les énarques de Voltaire à l’œuvre, on a vite compris que marin d’eau douce il ne connaissait pas grand-chose en guerriers et combattants. Quant aux Placé et autres Duflot il a confondu jardiniers dans l’assiette et le laboureur et ses enfants.
    Pauvre de lui, pauvre de nous, cinq années gâchées irrémédiablement.

  25. Ils ne sont pas si nuls que cela à gauche.
    Il y a des jours où je me demande si en dépit de son âge et en déni des innombrables calamités qui se sont abattues sur notre pays depuis plus d’un siècle du fait de l’exercice du pouvoir de nuisance inscrit dans les gènes de la gauche, Philippe Bilger ne serait pas un grand naïf.
    Au bénéfice du doute, nous envisagerons qu’il serait surtout un éternel optimiste, un peu comme ceux qui pensaient que le Titanic ne pourrait pas couler avec un aussi bon orchestre à son bord.

  26. Ils ne sont pas complètement nuls ; mais ils ne méritent pas que je me déplace pour choisir un prétendant à l’élection présidentielle. L’idéologie socialiste est inadaptable à un quelconque gouvernement susceptible d’apporter le bonheur au peuple. La dictature est systématiquement confisquée au prolétariat par un nombre restreint de dirigeants.

  27. @ Philippe Dubois | 10 janvier 2017 à 12:16
    « Ce sont des idéologues sectaires, à l’image de Peillon, qui veut que l’école arrache les enfants à leur famille »
    Sur ce point je suis V.P. qui souhaite arracher aux curés et aux imams les enseignements type bourrage de crâne, aux trop jeunes enfants. L’exemple qui put franchir les murs fut celui du directeur de conscience de Brest. Mais combien dans l’ombre. Oui l’école de la République doit sans trembler reprendre la main, car manifestement elle l’a perdue.
    Ceci pour faire court. Loin de moi l’idée de supprimer tout enseignement religieux, mais la « fabrication de ces divers soldats » doit demeurer plus que jamais sous surveillance étroite.

  28. Claude Luçon

    @ Patrice Charoulet | 10 janvier 2017 à 10:47
    « Je ne termine plus par une formule de politesse, les protestations étant semble-t-il unanimes. Vous voudrez bien ne pas vous en offusquer. »
    Je vous avais prévenu il y a des semaines que votre courtoisie et votre politesse nous donnaient des complexes, nous en hésitions, presque, à ne plus nous critiquer les uns les autres.
    « Ecouterai-je les débats télévisés ? Oui. »
    Moi aussi !
    Dans le genre je trouve ce type de show plus amusant que Questions pour un champion même si les questions sont prévisibles et moins intéressantes. L’avantage est qu’on est sûr de connaître toutes les réponses.
    D’autant plus que comme dans Questions pour un champion il n’y a vraiment que quatre candidats qui comptent.

  29. Philippe Dubois

    @ Lucile | 10 janvier 2017 à 12:03
    « Macron dépasse tous les autres intellectuellement d’une tête ; devant son envergure sur ce plan, les autres font pâle figure. »
    C’est peut-être un peu surfait cette réputation de génie de Macron, ne pensez-vous pas ?
    Certes, il parle bien et a une tête de gendre idéal, mais question bilan, c’est un peu léger, non ?
    Et je n’ai pas souvenir que les forts en thème qui se sont succédé au pouvoir aient eu des résultats particulièrement brillants.
    Je pense notamment au meilleur d’entre nous, surnommé aussi « droit dans ses bottes » et à notre clown élyséen dont l’intelligence est paraît-il très vive.
    Et comme disait Coluche : « Mettez-les au Sahara et au bout de quatre ans, ils sont obligés d’importer du sable ».
    Macron est une baudruche médiatique, comme le fut Juppé avant la primaire de la droite. Et comme vous le dites, il est totalement muet sur les points fondamentaux.

  30. Sans me prononcer sur l’ensemble de leur œuvre, je trouve nulle la conduite des socialistes lors de la primaire de la droite.
    On leur sert sur un plateau une consultation où, avec un minimum d’organisation, les gens de gauche bien drivés pouvaient désigner dans le parti opposé le candidat le plus inoffensif ou, au choix, le plus proche de leurs opinions.
    On leur a expliqué lourdement que n’importe qui, au-delà de la droite et du centre, pouvait voter. Tel candidat, non démenti, s’est livré à un racolage indécent en ce sens.
    La gauche est nulle parce qu’elle a laissé prospèrer un adversaire tenant d’une politique franchement pas de gauche et que ses chances à elle de gagner la présidentielle ne sont pas devenues majoritaires (litote).
    J’en veux à la gauche parce que j’avais prévu qu’elle saisirait cette occasion de mystifier l’adversaire !
    J’avais aussi imaginé que le résultat des primaires serait peut-être influencé par le vote halal en faveur du plus friendly. Mais, comme disait Rudyard, c’est une autre histoire.

  31. Michel Deluré

    Bien sûr que non qu’ils ne sont pas si nuls que cela à gauche P. Bilger ! Il est des domaines dans lesquels au contraire ils excellent.
    Regardez avec quelle maestria notre capitaine de pédalo a dirigé le Titanic PS depuis le début de cette croisière quinquennale. Certes, le paquebot n’a pas encore coulé mais il semble bien que, même avec une manoeuvre désespérée de dernière minute, il soit maintenant difficile d’éviter le naufrage.
    Voyez avec quel art consommé il a encore malmené la fonction présidentielle, égalant en cela son prédécesseur, voire le dépassant, ce qui, avouez-le, est une performance.
    Notez toujours avec quelle clairvoyance, quelle lucidité, il a su s’entourer, pour incarner au mieux les valeurs dont il voulait que son quinquennat soit porteur, avec certains de ses ministres.
    Mais trêve de plaisanterie.
    Je suis certes comme vous P. Bilger « sensible aux limites de l’action », notamment en politique, mais je comprends aussi à quel point une grande majorité de nos concitoyens, face à l’incurie du monde politique, puisse finalement désespérer de ce dernier.

  32. La gauche campe sur des positions doctrinaires dépassées.
    Le « A chacun selon ses besoins » ça ne peut marcher. Par contre le « A chacun selon son mérite » ça peut marcher et prospérer. Et c’est là toute la différence dans nos économies de marché. Et changer de logiciel ils ne savent pas faire, pas parce qu’ils sont nuls mais parce qu’ils sont aveugles et sourds.

  33. Robert Marchenoir

    @vamonos | 10 janvier 2017 à 14:00
    « La dictature est systématiquement confisquée au prolétariat par un nombre restreint de dirigeants. »
    Eh oui. Parce que la dictature du prolétariat, ça, ce serait bien.

  34. « Sont-ils si nuls que cela à gauche ? »
    Poser la question en ces termes c’est se placer sur le plan intellectuel, or ce n’est pas sur le plan intellectuel que se pose le problème.
    Le problème se pose sur le plan de l’éthique des convictions et de l’idéologie, autrement dit c’est de morale qu’il est question.
    Qu’il y ait des nuls à gauche est une évidence, qu’ils soient plus nombreux qu’à droite et encore infiniment plus nombreux qu’à la vraie droite, c’est plus qu’une évidence, c’est un fait.
    Mais cela ne doit pas gêner, les nuls de tous les partis sont les fantassins qui assurent la conquête du terrain et le maintien du pouvoir.
    Ce qui est gênant c’est la malhonnêteté des responsables socialistes qui jonglent avec les idées en fonction de leurs intérêts.
    Les mêmes qui prétendent « lutter contre leur ennemi, la finance », au nom du socialisme, acceptent et mieux, participent à l’élaboration des règles de l’U.E. favorisant le libre échange, imposant la libre concurrence gouvernée par les marchés, faisant des salaires la meilleure des régulations économiques.
    Ce ne sont pas des girouettes tournant au gré des vents, ils suivent imperturbables le chemin incontournable de leurs intérêts particuliers.
    On pourrait citer le revirement de Hollande face à Merkel dès son arrivée, le tango 49-3 de Valls, mais le plus emblématique dans l’ignoble, façon Thénardier, me paraît être Moscovici.
    Moscovici, ministre des Finances et de l’Économie qui explique aux Français qu’il est contraint de mettre en place une politique d’austérité parce qu’elle lui est imposée par la Commission de Bruxelles, puis devenu Commissaire lui-même impose aux autres la politique d’austérité en expliquant qu’elle lui imposée par les traités contre lesquels il ne saurait y avoir de vote démocratique (dixit Juncker).
    Enfin bref, voilà un bon socialiste appliquant une politique ultralibérale à l’insu de son plein gré, mais avec l’accord de son plein intérêt personnel de carrière.
    On pourrait en citer bien d’autres.
    À quoi bon, l’essentiel est de comprendre qu’ils ne sont pas nuls.
    Ils sont malhonnêtes au sens où sont malhonnêtes des gens qui n’ayant ni foi ni loi, se réclament d’une idéologie utopique pour faire carrière, et parlent beaucoup de l’avenir où ils seront absents et qui sera fait par les générations futures.

  35. @ Philippe Dubois | 10 janvier 2017 à 16:07
    D’accord avec vous sur le bilan de Macron.
    Ce n’est pas Einstein, d’accord avec vous là-dessus aussi, mais il m’a l’air plus ouvert intellectuellement et plus doué pour la gymnastique mentale que les autres, ainsi que pour la communication, dans un registre qui reste très Sciences Po-ENA. Depuis le début, je m’inquiète de sa mégalomanie. Je me demande même s’il n’a pas un petit grain (c’est peut-être ce qui plaît). De plus, il me semble que la politique est un terrain de jeu pour lui, un peu comme pour Florian Philippot au FN, dans un autre genre. Tous deux énarques ont vu une brèche par laquelle s’engouffrer pour sauter les étapes, l’un au PS, l’autre au FN, ils se sont plus ou moins adaptés à leurs partis respectifs, ils ont grimpé les échelons à tout allure, et les voilà qui montrent le chemin aux autres… ou qui les font marcher, tout dépend comment on interpréte « En Marche ! ».

  36. Claude Luçon

    @ Philippe Dubois | 10 janvier 2017 à 16:07
    « Macron est une baudruche médiatique, comme le fut Juppé avant la primaire de la droite. Et comme vous le dites, il est totalement muet sur les points fondamentaux. »
    La comparaison avec Juppé est plus que justifiée car les médias vont nous saturer de Macron comme ils l’ont fait avec Juppé pour le même résultat : la nausée.
    Pire pour Macron, il est loin d’être l’homme qu’est Juppé, car qu’on l’aime ou non, Juppé possède une expérience humaine dont Macron n’a pas le moindre soupçon.
    Vous auriez pu rajouter que Macron est l’exemple typique du gamin surdoué au point que, comme tel, il conserve une maman/prof a ses côtés.
    Comment peut-on envisager à la tête du pays un individu qui rejette toute responsabilité humaine et s’est infiltré au sein d’une famille pour ne pas avoir à créer la sienne et en assumer la responsabilité ?
    Un individu dont la superbe lui fait faire un faux pas à chaque fois qu’il est confronté à un citoyen lambda, oubliant que plus de 40 millions de ces citoyens lambda sont des électeurs.

  37. Purée, y a rien à faire pour vous sortir de votre dortoir hexagonal !
    À Carlton Gardens le Général voyant son état-major planter sur une carte des petits drapeaux autour de Saint-Lô, leur a dit « Messieurs, prenez donc une mappemonde ! ».
    Sortez donc un peu de BFMTV, France Inter, RTL, abandonnez vos courses aux petits chevaux, la gauche est en train de disparaître partout en Europe. Enfin…
    Ne plus me déranger

  38. Sans compter les aides de camp du calibre d’A. Morelle, qui se prenait pour le processeur de FH, la mémoire vive des interventions publiques, las ! Un de plus qui fonctionnait comme une carte électronique, oublieux que les citoyens ont une âme et que les serviteurs étaient d’une époque révolue.
    Il n’a rien vu venir, ses comportements de petit marquis prouvent bien combien il était déconnecté, pas pour tout non plus avec une sombre histoire d’accointance et de laboratoire.
    Comme ils sont sans pudeur et sans talent ceux de sa trempe, il s’épanche dans un livre qui n’est sans doute pas à son avantage, dans le fond il s’enfonce lui-même un peu plus, comme il a su si bien le faire tout seul jusqu’ici.
    Pire que la nullité, celui-ci a porté la crasse bêtise aux yeux des citoyens heureux de son éviction, d’un palais qui ne pouvait quand même pas supporter les bottines vernies en ses alcôves républicaines, République chère à Valls successeur désigné de Pépère.

  39. @Robert Marchenoir
    « Eh oui. Parce que la dictature du prolétariat, ça, ce serait bien. »
    Les années ont passé, vous n’êtes plus abonné au journal « Le Monde » mais l’endoctrinement socialo-communiste a laissé des traces. Consciemment ou non, je parierais plutôt sur la deuxième option (le non), vous attendez le grand soir comme un enfant émerveillé attend le Père Noël le 24 décembre au soir. A moins qu’il ne s’agisse d’une réflexion à prendre au deuxième degré, une manipulation pour me faire réagir.
    Pour ma part, je ne pense pas que le peuple soit en mesure de gouverner un pays par la force, par la raison ou par tout autre moyen. De plus, il est tout à fait démagogique de lui faire croire que la dictature du prolétariat nécessite une phase transitoire au cours de laquelle le guide, le führer, le chef ou le bureau central assumera la dictature pour clarifier la situation et rendre un jour le pouvoir au peuple. Ce cas de figure ne s’est jamais produit, cela ne se peut pas, cela ne se fera jamais.
    Les théoriciens Marx, Lénine et Proudhon avaient tort, leur recherche était partie dans une mauvaise direction. Le national-socialisme, le socialisme soviétique, les Khmers Rouges, le Leader Maximo et tous les autres ont échoué à mettre en pratique une idéologie mortifère qui mène au déclin, au chaos, au nihilisme.

  40. Jean le Cauchois

    @breizmabro
    Je viens de lire que la réunion des socialistes prévue à Rennes aujourd’hui venait d’être annulée et remise à plus tard. Ce n’était pas le cas au début du siècle dernier, pour la « foire aux socialistes », à Kerfot, à Plouha, à Portrieux (voir le site « breizattitude + Kerfot + foire aux socialistes »). A cette époque , les « socialistes » étaient appréciés des populations locales et personne ne s’interrogeait – comme PB aujourd’hui – sur leur nullité éventuelle ! Comment pouvez-vous nous expliquer cette évolution, avec aujourd’hui un socialiste à la tête de votre région ?

  41. En fait la gauche n’est pas plus nulle en 2017 que la droite ne l’a été en 2012.
    2007-2017 restera comme une décennie maudite. La faute aux deux derniers présidents qui ont déçu l’attente des Français. Le premier a été battu à l’élection de 2012 puis éliminé à la primaire de 2016, le second a été poussé à renoncer à se représenter. Deux situations fort humiliantes pour l’un comme pour l’autre.
    Le prochain président qui va être élu en mai prochain connaîtra-t-il le même sort où bien saura-t-il tirer l’enseignement des sorties peu glorieuses de ses prédécesseurs ?
    Entre un président à la personnalité trop affirmée qui voulait tout diriger, reléguant son Premier ministre au rôle de « collaborateur » et un président trop consensuel, qui a passé l’essentiel de son mandat à changer ses ministres comme un maître se sépare de ses domestiques (jamais un tel turn-over ministériel n’a été observé au cours d’un mandat présidentiel), il convient de trouver un président qui sache se faire respecter par ses ministres, son parti, par les Français et aussi par la communauté internationale.
    Un président qui n’ait pas peur d’être impopulaire s’il le faut, sachant qu’il sera jugé sur ses résultats en fin de mandat et non sur les concessions électoralistes qu’il aura faites auprès des corporations, des syndicats et des communautés avec dans son viseur les sondages de satisfaction.
    Ce type de président existe-t-il parmi les candidats ? J’en vois deux.
    François Fillon qui lors de la campagne de la primaire de la droite et du centre a proposé un programme de redressement économique qui exigera de faire des sacrifices. Mais depuis, des membres de son propre parti lui ont demandé d’adoucir son programme jugé trop austère.
    Manuel Valls qui a su faire preuve d’autorité lorsqu’il était Premier ministre, allant jusqu’à utiliser le 49.3 pour faire passer ses lois Travail. Mais il est en train de faire un grand rétropédalage pour rassembler sous son nom les socialistes qui n’ont pas encore quitté le navire.
    Les autres ne sont que des bonimenteurs de foire qui, s’ils venaient à obtenir l’investiture suprême, conduiraient le pays droit dans le mur.
    Reste bien sûr, le cas Macron qui est une énigme. Il veut passer outre le clivage gauche-droite qui, il est vrai, aujourd’hui a montré ses limites. Wait and see.

  42. Hier, en rendant visite à un membre de ma famille dans une maison de retraite, un homme très âgé regardait la télé dans un des salons de celle-ci.
    Le reportage qu’il suivait concernait Macron.
    Il se retourne et lance à l’entourage, assez content de lui :
    « Avoir l’air faux-jeton à ce point là, j’te jure que c’est carrément de la franchise. Pépé le Moko 1937. »

  43. sbriglia, hilare

    Vamonos accusant Marchenoir d’être un crypto-communiste et prenant sa prose au premier degré !
    L’année commence fort !

  44. Garry Gaspary

    @ Paul Duret
    De tout chrétien qui parle de solidarité, de partage et de raison, P. Bilger dirait vulgairement qu’il pense contre lui-même…
    Moi qui suis déchristianisé et qui sais ainsi donner à la langue française son sens culturel, je dis que c’est un hypocrite.
    Et j’ai deux mille ans d’histoire pour étayer mon propos.

  45. A force de voir et d’entendre tous ces candidats aux diverses primaires, j’ai de plus en plus l’impression que l’obsolescence programmée existe également en politique.

  46. @Tipaza
    « Enfin bref, voilà un bon socialiste appliquant une politique ultralibérale à l’insu de son plein gré, mais avec l’accord de son plein intérêt personnel de carrière. »
    Excellente synthèse comme dirait l’autre.
    A ce propos, on nous a vendu l’actuel président de la R. comme génial et on est en train de faire pareil avec M. Macron, le résultat est tellement décevant qu’il semble bien imprudent de recommencer à faire confiance aux tambours parisiens.

  47. J’ai une hypothèse à propos de l’échec programmé des présidents élus : ils se hissent au sommet car ils profitent du savoir d’équipes qui depuis le début de leur carrière politique sont à leur service (militants anonymes ou rémunérés). Mais une fois au sommet, ils sont tellement infatués d’eux-mêmes qu’ils pensent que le succès est le leur en propre, qu’ils en sont les seuls responsables, que leur réussite les consacre comme des génies.
    Mais retirez de leur entourage toutes ces équipes performantes et le vide sidéral de leur incompétence se révèle en beauté.
    Le problème est-il dans le système politique français qui ne permet pas le jeu collectif et finit par imposer le culte de la personnalité comme curseur de référence absolue ?

  48. hameau dans les nuages

    @ Garry Gaspary | 11 janvier 2017 à 08:35
    « Et j’ai deux mille ans d’histoire pour étayer mon propos. »
    Vous ne faites pas votre âge.

  49. @ jlm
    « Mais retirez de leur entourage toutes ces équipes performantes et le vide sidéral de leur incompétence se révèle en beauté. »
    Sans dire que ce soit toujours de l’incompétence – il y en a parfois, parfois non – c’est en tout cas une manifestation de démesure. De routine aussi, s’entourer de zéros ou être seul est difficilement compatible avec le retour d’expérience sur le réel ou la capture de nouvelles idées.
    @ sbriglia
    « Vamonos accusant Marchenoir d’être un crypto-communiste et prenant sa prose au premier degré !
    L’année commence fort ! »
    Ou alors, c’est second degré pour second degré.
    Puisque vous parlez de début d’année, bonne année.

  50. Patrice Charoulet

    @Savonarole
    Vous avez la bonté de m’interroger sur l’ambiance de mes salles de classe. Je ne manquerai pas de vous donner toutes les informations que vous brûlez d’avoir, dès que vous m’aurez indiqué votre profession actuelle ou passée. Ne répondez, il va sans dire, que si vos activités sont avouables.
    Comme, plus d’une fois, vous nous avez fait savoir que vous iriez à Barcelone, pourquoi ne pas vivre en France ?
    Enfin, que veut dire « Ne pas me déranger » (parfois dit en espagnol) à la fin de beaucoup de vos posts ?
    Que de questions !
    Sans formule de politesse, m’a-t-on dit. Je défère aux injonctions.

  51. Cette photo de VGE l’air supérieur et un peu condescendant et de François Mitterrand qui ne se laisse pas impressionner et rend coup pour coup me rappelle cette terrible phrase de ce dernier : « Je suis le dernier des grands présidents. Après moi, il n’y aura plus que des financiers et des comptables ».
    Vu comme ça c’était un peu présomptueux mais les faits ont démontré qu’il avait raison au moins sur ce point.

  52. Bonjour Philippe,
    @Michel Deluré dit :
    « Bien sûr que non qu’ils ne sont pas si nuls que cela à gauche P. Bilger ! Il est des domaines dans lesquels au contraire ils excellent. Regardez avec quelle maestria notre capitaine de pédalo a dirigé le Titanic PS depuis le début de cette croisière quinquennale. Certes, le paquebot n’a pas encore coulé mais il semble bien que, même avec une manoeuvre désespérée de dernière minute, il soit maintenant difficile d’éviter le naufrage. »
    J’aurais plutôt comparé au Costa Concordia, le naufrage est là, le capitaine s’équipe pour se trisser en loucedé pendant que tout le monde est occupé à colmater les brèches et récupérer l’argenterie.
    Je crois avoir lu Tipaza parler de Moscovici.
    J’aimerais que les gueux ne protestent pas, nos élus sont si brillants.
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/28/pierre-moscovici-n-assume-pas-sa-remuneration-pourtant-publique_4565140_4355770.html.
    Bref, je ne vote plus, quand je vois où part mon pognon, rigolez pas c’est le vôtre aussi, j’ai juste des envies de têtes se baladant sur des piques.

  53. Claude Luçon

    @ jlm | 11 janvier 2017 à 10:00
    « Le problème est-il dans le système politique français qui ne permet pas le jeu collectif et finit par imposer le culte de la personnalité comme curseur de référence absolue ? »
    Le curieux dans ce processus, qui est indéniable, est que l’on fabrique une idole à laquelle un culte est dévolu sans que, depuis les deux derniers cas, on s’occupe de la vraie personnalité de l’objet du culte. Ce même processus est en cours en ce moment et atteint son paroxysme avec Macron.
    Nous cherchons un homme pour diriger ce pays mais aussi le représenter, lui donner par sa personne une dignité à la hauteur de la nation que nous pensons être.
    Il suffit de voir le déchaînement de critiques sur l’individu qu’est Donald Trump pour se rendre compte que l’homme compte plus que son programme politique. D’entendre les louanges qui pleuvent sur Obama pour ce qu’il est plutôt que ce qu’il a fait.
    Nous venons d’avoir deux présidents dont nous ne pouvons guère être fiers en matière de représentation. Le pays de la mode, de la gastronomie, de l’élégance et du luxe, du mode de vie s’est donné une espèce de titi parisien, puis un bon gros pépère.
    La Cinquième République nous avait pourtant réservé mieux jusqu’ici dans le genre dignité.
    Pourquoi cette carence ?
    Pourquoi ne cherchons-nous pas un candidat qui soit un homme digne, un homme de caractère, en plus d’être un président capable ?
    Nous avons eu, de Charles de Gaulle à Jacques Chirac, des hommes de grande présence personnelle que l’on ait aimé leur façon de gouverner ou pas.
    Allons nous allons continuez à ignorer qui est l’homme et nous contenter d’un président bling-bling ou pépère ?
    Lesquels traînent derrière eux des ministres à leur image !
    Le moment est venu de sélectionner les candidats en fonction aussi de leur personnalité, d’analyser leur caractère, c’est pour cela que des primaires deviennent nécessaires : en dépit de son talent de tribun, Mélenchon vit dans un monde qui n’est plus, malgré ses costumes et chaussures de luxe Macron n’est qu’un gamin sans véritable expérience de la vie, avec toute sa prestance blonde Marine Le Pen vit dans un conte de fées, Montebourg serait plus à sa place dans une foire de village pour y vendre de la vaisselle, Hamon fait penser à Sancho Pança à la remorque d’un Don Quichotte aubryesque.
    Ou les médias cherchent-ils à promouvoir un président à leur service, un homme qu’ils pourraient manipuler pour en extraire un best-seller en le faisant bavarder ?
    Nos journalistes en sont-ils toujours au scoop Nixon au point de vouloir le recréer en France près d’un demi-siècle plus tard et cherchent-ils à nous imposer leur homme de paille pour une Ecluse (Watergate) à la française ?

  54. @ Solon
    C’est vrai qu’à droite ils sont brillants :
    1995 : Chirac élu sur la « fracture sociale » provoque les réjouissantes grèves de l’automne 1995 avant de perdre sa majorité en 1997.
    2002 : réélu par miracle (grâce à Taubira et Chevènement, on va dire) grâce à l’argument sécuritaire, Chirac toujours provoque une crise européenne majeure avec le référendum de 2005. Ne restera de son mandat que le refus d’intervenir en Irak, ce qui est maigre.
    2007 : un Sarkozy incapable de voir venir la crise des subprimes que n’importe qui avec un minimum de culture économique avait prévu facilement endette le pays tout en le distrayant avec les pitreries permanentes de ses porte-flingues.
    L’homme politique de haut niveau (ministre ou ténor de l’opposition) d’aujourd’hui ne peut qu’être nul en gestion publique puisque c’est non l’envie de servir, mais un ego surdimensionné et la soif du pouvoir qui l’ont mené là où ils se trouve. Incapable d’élever correctement sa famille (voyez de Villiers, Taubira, Touraine, Fabius), cerné par les spin-doctors et autres grands manitous de la communication parisienne (Anne Méaux, Ramzi Khiroun, etc..) ce n’est qu’un jouet dont le grand capital peut faire ce qu’il veut en maniant l’arme fatale du chantage à l’emploi.
    Face à cela, seule une justice forte et indépendante constitue un garde-fou viable. Rendons grâce à l’actuel président d’avoir laissé celle-ci travailler tranquillement, et attendons une hypothétique relève de meilleure qualité qui ne viendra qu’avec un corpus de citoyens plus au fait de la chose publique…

  55. sbriglia, hilare bis

    À l’école il demandait : « pourquoi Vialatte termine-t-il toutes ses chroniques par : « et c’est ainsi qu’Allah est grand ! » ?
    Mais c’était l’élève… et non le professeur !
    Vamonos m’est témoin, on aura tout essayé !
    Breizmabro, arrêtez de vous gondoler derrière votre écran.
    Philippe, pardon, mais nous sommes des potaches.

  56. @ Noblejoué
    « Sans dire que ce soit toujours de l’incompétence – il y en a parfois, parfois non – c’est en tout cas une manifestation de démesure. »
    Oui c’est vrai, démesure sans rapport avec la compétence, quand elle existe, réelle.

  57. @ Jean le Cauchois | 10 janvier 2017 à 23:09
    « Comment pouvez-vous nous expliquer cette évolution, avec aujourd’hui un socialiste à la tête de votre région ? »
    Ayant assisté, en tant que pigiste pour Ouest-France, au congrès de Rennes en 90, y avait pas photo, c’était déjà le début de la fin pour le socialisme avec la guerre Jospin/Fabius. Mitterrand tirait les rênes (si j’ose dire) mais les chevaux de têtes ruaient.
    Ceci dit la population n’en avait rien à f..iche de leur guéguerre, et la Bretagne a continué à voter à gauche. Une espèce de réflexe en somme.
    Mais la loi Macron/El Khomri soutenue par le 49.3 de Valls a déclenché de telles VIOLENCES dans la ville qu’il était IMPENSABLE que Valls, par ailleurs ancien ministre de l’Intérieur, puisse tenir un discours rassembleur dans cette ville. Je ne comprends même pas comment ses « conseillers » ont pu lui programmer une intervention à Rennes !
    Je crois que la sagesse l’a emporté, il a bien fait d’annuler son meeting, même sous un faux prétexte, d’autant que Le Drian a été exonéré de la double casquette de ministre et de président de région, et que ça, plus ça…
    Il va falloir intégrer que les Bretons ne se chaussent plus de sabots et que les femmes ne portent plus de coiffe, mais que beaucoup ont été échaudés par les promesses politiciennes, notamment lors des drames écologiques.
    Au fait : Super Macron a-t-il prévu un meeting en Bretagne ? Si oui je crois que SA loi, portée par El Khomri, entérinée par le 49.3, va faire… fureur ? 😀

  58. Celui qui paraissait le plus crédible, Valls, est en train de brouiller les pistes. Son action au gouvernement était louable dans la mesure où, face à la réalité du pouvoir, il a su enclencher un aggiornamento de la gauche l’aidant ainsi à quitter le rêve, l’idéologie, pour l’adapter à la modernité et à la réalité du monde économique. A présent, il renie ce qu’il a mis en oeuvre : par exemple le 49.3 pour faire voter la loi El Khomri. C’est le contraire qui doit être mis en valeur. Face à l’aveuglement des frondeurs et à la fuite de la droite, il a eu le courage de faire passer une loi moderne et utile, même si elle a un peu été vidée de sa substance. Je crains qu’il ne se saborde. C’est dommage.
    Je ne fais confiance à aucun des autres candidats qui veulent à nouveau passer le rabot sur les classes moyennes pour accentuer la redistribution. Il en résulterait une démotivation et du farniente encouragé. C’est plus facile de faire le généreux avec l’argent des autres que de redonner vigueur au marché de l’emploi. J’évoque très rapidement l’utopiste à risque Mélenchon car, pas de panique, heureusement pour le pays, il ne sera jamais élu. Macron est intéressant car il est au-dessus du clivage droite-gauche au profit de la recherche de compétences avérées et d’idées nouvelles. Le brainstorming qui en résulte est vivifiant.

  59. Un peu d’histoire pour compléter les propos d’un déchristianisé :
    « Déjà, le nom mystérieux de Dieu lors de l’épisode du buisson ardent, qui distingue Dieu des divinités aux noms multiples et qui énonce simplement à son sujet le « Je suis », son être, est une contestation du mythe, qui trouve une analogie interne dans la tentative socratique de surmonter et de dépasser le mythe [8]. Le processus engagé au buisson ardent parvient à une nouvelle maturité, au cœur de l’Ancien Testament, pendant l’Exil, où le Dieu d’Israël, désormais sans pays et sans culte, se proclame le Dieu du ciel et de la terre et se présente dans une formule qui prolonge celle du buisson : « Je suis celui qui suis ». Avec cette nouvelle reconnaissance de Dieu s’opère, de proche en proche, une sorte de philosophie des Lumières, qui s’exprime de façon drastique dans la satire des divinités, qui ne seraient que des fabrications humaines (cf. Ps 115). C’est ainsi que la foi biblique, à l’époque hellénistique et malgré la rigueur de son opposition aux souverains grecs qui voulaient imposer par la force l’assimilation à leur mode de vie grec et au culte de leurs divinités, alla de l’intérieur à la rencontre de la pensée grecque en ce qu’elle avait de meilleur pour établir un contact mutuel, qui s’est ensuite réalisé dans la littérature sapientielle plus tardive. Nous savons aujourd’hui que la traduction grecque de l’Ancien Testament faite à Alexandrie – la Septante – est plus qu’une simple traduction du texte hébreu (à apprécier peut-être de façon pas très positive). Elle est un témoin textuel indépendant et une avancée importante de l’histoire de la Révélation. Cette rencontre s’est réalisée d’une manière qui a eu une importance décisive pour la naissance et la diffusion du christianisme [9]. Fondamentalement, il s’agit d’une rencontre entre la foi et la raison, entre l’authentique philosophie des Lumières et la religion. À partir de l’essence de la foi chrétienne et, en même temps, de la nature de la pensée grecque, qui avait fusionné avec la foi, Manuel II a pu vraiment dire : ne pas agir « avec le Logos » est en contradiction avec la nature de Dieu. »
    Je conseille évidemment de lire le discours entier :
    https://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/speeches/2006/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20060912_university-regensburg.html

  60. @ sbriglia, hilare bis | 11 janvier 2017 à 12:54
    Mon cher sbriglia si je me gondole c’est fière… d’être Bretonne (hi hi gondole fière ;-))
    Là, pour le coup, c’est sûr que Patrice Charoulet ne va pas apprécier notre potacherie.
    En même temps on n’est plus dans sa classe. Ouf ! 😀
    Adeo

  61. Michel Deluré

    @ jack 11/01 14:41
    « Macron est intéressant car il est au-dessus du clivage droite-gauche »
    Est-ce bien aussi sûr ?
    Ayant pris acte depuis longtemps du naufrage inéluctable attendant le PS, EM a choisi d’abandonner quand il en était encore temps le navire et d’adopter la posture qui répondait le mieux à l’attente d’une grande majorité de Français désabusée par les politiques et rejetant ce clivage droite-gauche. Ce faisant, sa démarche, opportuniste s’il en est, avait toutes les chances d’être bien accueillie. Et il le savait. N’a-t-elle d’ailleurs pas reçu la bénédiction de notre Président ? On peut se poser la question.
    Mais il ne faut tout de même pas oublier que la jeune et courte carrière politique d’EM s’est pour l’instant essentiellement effectuée sous les couleurs de la gauche, d’abord comme proche conseiller de FH et inspirateur de sa politique économique, puis ministre de l’Economie d’un gouvernement de gauche.
    Il n’a pas manqué de rappeler lui-même à maintes reprises qu’il était socialiste et compte d’ailleurs aujourd’hui parmi ses soutiens politiques plusieurs membres du PS, même si au sein de ce parti il n’a pas que des amis loin s’en faut !
    EM a donc opté pour l’heure pour une situation très confortable, maintenant une savante et innovante ambiguïté sur sa position sur l’échiquier politique qui ravit nombre de Français, à moins que lui-même ne sache vraiment où il se situe sur ce même échiquier.

  62. Sont-ils si nuls que cela à gauche ?
    Les gens de gauche ne sont pas seulement nuls, ils sont surtout tordus.
    C’est à croire que lorsqu’ils se lèvent le matin – du pied gauche, bien entendu – ils se demandent quelle idée absurde ils vont pouvoir imposer à leur entourage pour la journée.
    Ceux qui détiennent une once d’un pouvoir décerné par des électeurs imprudents se demandent quelle nouvelle loi idiote ils vont pouvoir imposer aux Français pour leur compliquer davantage la vie en les obligeant le plus souvent à marcher sur la tête.
    Ainsi, un organisme appelé pompeusement France Stratégie (financé avec cynisme sur des fonds extorqués à un contribuable jugé pas encore assez pressuré par les Malfaisants) est en train de nous habituer à l’idée que les propriétaires locataires de leur propre logement devraient payer un loyer, au nom d’un dévoiement vaseux du principe d’égalité, qui normalement ne s’applique qu’à l’égalité en droit et à rien d’autre, sous le prétexte qu’ils seraient avantagés par rapport aux simples locataires.
    Le fait que cela viole le droit de propriété « inviolable et sacré » garanti par les droits de l’homme ne semble pas beaucoup gêner aux entournures ces gens de gauche qui sont les premiers à fouler aux pieds des principes qu’ils placent en exergue quand cela les arrange.
    De façon plus prosaïque, ont-ils pensé à ces gens modestes qui ont économisé sou à sou pendant toute une vie, souvent en se privant du superflu, parce qu’ils savaient justement très bien que leur maigre retraite prévisible ne leur permettrait pas de payer un loyer régulier pour la durée de leurs vieux jours ?
    La France gauchiste est manifestement le royaume de l’insécurité juridique et même morale.
    Ces gens-là savent-ils que l’épargne, considérée comme un vertu et non comme un vice, a été enseignée dans les écoles de la république à l’occasion des cours de morale ?
    Et selon cette logique absurde, pourquoi donc se limiter au seul domaine immobilier et ne pas appliquer ce principe idiot à tout ce qui peut se louer ?
    Autre exemple d’égalitarisme maladif : le principe de l’héritage est jugé « inégalitaire » et attise la convoitise des gens qui ne savent rien faire d’autre dans leur vie inutile que de taxer les autres pour avoir l’impression d’exister.
    Nous pourrions aussi évoquer la question du « revenu universel » -qui ferait accourir chez nous les populations de la terre entière qui ne sont pas encore venues en France pour se faire soigner au frais de cette idiote de princesse.
    Et tout est du même tonneau.
    Pourquoi donc faire intelligent quand il est possible de faire n’importe quoi, pour le simple plaisir de faire parler de soi et surtout d’embêter le monde ?

  63. @Tomas | 11 janvier 2017 à 12:51
    « Incapable d’élever correctement sa famille (voyez de Villiers, Taubira, Touraine, Fabius) »
    …et Fillon pas davantage !
    Cherchez « fils fillon rennes » ou « fillon 4×4 »
    Le papa a dû froncer ses gros sourcils.

  64. calamity jane

    Au buisson ardent personne d’autre que Moïse ne s’y trouvait… d’après ce qui nous a été rapporté.
    Mais la voix aurait dit « Je suis ce qui est » ! Une indication bien vite oubliée car son signifiant serait complètement différent.
    « Nom de .ieu » disait la comtesse en posant sa chique sur le coin du piano…

  65. Un soldat revenant de l’expédition d’Egypte avec Napoléon est questionné par ses enfants : « Alors papa dis, tu as vu les pyramides ? »
    « Non, l’état-major nous les cachait. »
    C’est un peu ce qui nous arrive, on ne nous bassine qu’avec l’état-major emplumé de Hollande, les Valls, Montebourg, Hamon, Macron, etc. qui nous bouchent la vue.
    On oublie les nullardes discrètes comme Marisol Touraine, et autres insupportables mémères dont j’ai oublié le nom.
    On oublie la catastrophe que fut Duflot pour l’immobilier en France, ou bien Marisol Touraine qui aura passé son temps à supplicier toute une profession médicale et se retrouve aujourd’hui devant une cata hospitalière sans précédent.
    Si on comptabilise les incapables dénombrées par Philippe Bilger sous l’ère Sarkozy et qu’on y rajoute les brêles qui ont gouverné sous Hollande ou Juppé ou Jospin, on peut en conclure que les femmes ne sont vraiment pas douées pour la politique ou tout simplement pour gouverner.
    Mais j’entends vos protestations et vos indignations, alors citez-m’en une qui n’ait pas fait de c..ries une fois ministre. J’attends .
    Vous avez quatre heures.

  66. @ Clafoutis
    J’ai choisi les exemples les plus parlants, ceux qui s’étaient finis devant la justice, mais bien sûr que je suis au courant des exploits automobiles de Fillon junior.
    L’homme politique passant son temps en inaugurations, cocktails, passages télés, réunions publiques ou privées ne peut évidemment pas s’occuper correctement de sa famille.
    Ca n’est pas forcément une fatalité, si on sortait de cette valorisation permanente du travail qui s’efforce de faire culpabiliser ceux qui ne restent pas au bureau jusqu’à 8 heures on n’en serait pas là.

  67. @Exilé
    « Ainsi, un organisme appelé pompeusement France Stratégie (financé avec cynisme sur des fonds extorqués à un contribuable jugé pas encore assez pressuré par les Malfaisants) est en train de nous habituer à l’idée que les propriétaires locataires de leur propre logement devraient payer un loyer »
    Son directeur, Jean Pisani-Ferry a décidé de rejoindre Macron !
    Bientôt les masques vont tomber !

  68. Catherine JACOB

    @Clafoutis | 11 janvier 2017 à 18:31
    « Selon le récit de l’avocat de la plaignante, Me Mickaël Goubin, celle-ci se trouvait à moto sur la rocade de Rennes le 19 mai lorsqu’elle s’est vu « doubler » par un 4×4 avec quatre jeunes à bord, qui « s’amusent à la coller », suffisamment pour que son coffre arrière (top-case) soit rayé.
    Lorsqu’elle demande ensuite au véhicule de se garer, elle s’est « fait insulter », a indiqué l’avocat.
    »
    Ce qu’il serait intéressant de savoir c’est s’ils ont été punis ou pas. Parce que si le candidat Fillon ne punit pas un tel comportement tout en se proposant de supprimer les emplois de gens qui ne demandent qu’à travailler pour élever décemment leurs propres rejetons, ça craint !
    Ceci dit, les conduites à risque sont devenues quasiment la norme.
    Aujourd’hui j’ai pris l’autoroute à péage pour rentrer (+ de Km, + d’essence, + plus cher) parce que la météo était mauvaise et je ne me sentais pas de me retrouver coincée entre deux gros ‘culs’ comme on dit en descente de col avec du verglas, comme cela m’était déjà arrivé, avec plus de peur que de mal en ce qui me concerne, fort heureusement, mais, comme cela est également déjà arrivé au véhicule de quelqu’un qu’on connaît avec à bord trois enfants dont deux sont morts dans une compression du véhicule à la César et le troisième en est resté handicapé à vie. La mère, fonctionnaire, a donc été mise en congé de longue durée mais n’a pas été remplacée.
    Or donc, je me suis fait doubler sur la droite alors que je roulais déjà à 130, par un véhicule qui ensuite s’est rabattu entre le camion que je m’apprêtais à dépasser et mon véhicule.
    Un peu plus loin encore, toujours sur la portion d’autoroute à 130, un poids lourd déboîte inopinément pour en dépasser un autre qui transportait des véhicules neufs, donc un « long vehicle », ce qui m’oblige à redescendre en dessous de 100 en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mais heureusement personne derrière pour me coller, toutefois sous une pluie battante et du brouillard.
    La semaine dernière, je me suis fait dépasser sur la droite à l’arrivée à un rond-point, sur une route à un seul couloir de circulation, ce qui fait que le mec a dû mordre sur le bas-côté pour me doubler.
    J’ai évité de justesse le carambolage, mon passager a eu la peur de sa vie.
    Quelque temps auparavant, j’étais déjà engagée dans une chicane quand un véhicule arrive à toute vitesse en sens inverse, j’ai le temps de freiner tandis qu’il s’arrête aussi, en sort une furie vitupérante qui me dit qu’elle va appeler la gendarmerie si je ne recule pas pour la laisser passer car, d’après elle, la priorité appartient à celui qui arrive le premier à la moitié du pont.
    Du coup je sors de mon véhicule également, je m’assieds sur le capot et croise les bras dans l’attente de la gendarmerie avec la ferme intention de leur demander de pratiquer un éthylotest et/ou un test de coke, si ça existe, sur la furie et son compagnon immatriculés dans le 13, lequel sorti lui aussi du véhicule menace de m’agresser.
    Je leur signifie donc que s’ils me touchent, je lâche le chien, qui bien qu’impressionnant, ne les impressionne visiblement en rien : « Mais vas-y donc, lâche-le ton sale clébard etc. ». Bien évidemment, je ne l’aurais pas fait, mais ils ne pouvaient pas le savoir comme ils ne pouvaient pas savoir de quelle manière je peux également me défendre.
    La file s’allonge derrière moi ce qui rend compliqué le recul, lequel reste toutefois très possible en ce qui les concerne, quand de la file se démarque une personne qui se fait connaître comme étant infirmière et me demande de céder vu qu’elle avait une urgence qui l’attendait.
    D’où, difficile de ne pas obtempérer même si la manœuvre s’annonce délicate. Pendant ce temps, la grosse furie fait des moulinets avec les bras et vocifère, me tutoyant, « Allez, recule, mais recule donc. » Je trouve le moyen de reculer sans rien endommager, les autres se mettant sur le côté, ce qui n’était pas évident, afin de laisser passer ce foutu 13 pour que l’infirmière ne soit pas davantage retardée.
    Si elle n’avait pas été là, c’est moi qui aurait appelé la gendarmerie en leur conseillant de venir avec une batterie de tests parce que j’ai rarement vu des gens conduire dans un état pareil !
    Pendant ce temps-là, le chien à l’arrière aboyait à plein poumons. Il paraît en effet que ces animaux disposent dans le cerveau d’un récepteur spécial pour capter les émotions de la meute, ou en l’occurrence du maître.

  69. Xavier NEBOUT

    @Aliocha
    Sauf que Jésus n’a pas invité à prier « je suis celui qui suis », mais le Père, c’est-à-dire le dieu des origines indo-européennes qu’avait ramené Alexandre. L’élite intellectuelle renia le judaïsme qui fut réinstallé à la suite d’une révolte populaire, mais notamment pas pour les esséniens.
    Comme le dit Mircea Eliade, le grand historien des religions : « La théologie du logos, plus précisément le mystère de son incarnation, ouvre à la spéculation des perspectives inaccessibles dans l’horizon de l’ancien testament » (Histoire des croyances et des idées religieuses Tome II p 388)
    Malheureusement, Benoît XVI est resté dans la lignée théologique de Vatican II, la catastrophe.

  70. Claude Luçon

    @ breizmabro | 11 janvier 2017 à 16:25
    « Mon cher sbriglia si je me gondole c’est fière… d’être Bretonne »
    Gondole ?… En Bretagne ?

  71. Patrice Charoulet

    @Savonarole
    Vos lignes sur Duflot, Touraine et le reste : tordant !
    @sbriglia
    Devisant avec une de nos amies communes, sur le mode allusif, vous glissez une des meilleurs adresses qui soient. Pour les 2500 visiteurs quotidiens en moyenne de l’un des blogs les plus influents, je donne, dans le souci d’être utile, ces quelques précisions : Alexandre Vialatte, traducteur de Nietzsche, de Thomas Mann et de Kafka. Ses articles et ses chroniques, écrits le plus souvent pour le journal « La Montagne », ont été rassemblés après sa mort (Dernières Nouvelles de l’homme ; Et c’est ainsi qu’Allah est grand ; L’éléphant est irréfutable ; L’Auvergne absolue).
    Esprit original, malicieux et délicieux.
    Vous avez été bien inspiré de faire cette brève allusion.

  72. Garry Gaspary

    @ Aliocha
    Celui qui sert le Dieu des Lumières sait qu’il ne peut être libre autrement que dans un monde libre.
    Celui qui sert le dieu des chrétiens – qui n’est autre que le droit de posséder un autoradio – croit pouvoir être libre dans un monde peuplé d’esclaves.
    Qui ne comprend pas cela ne peut suivre ce que je raconte ici ou là.
    @ Xavier NEBOUT
    Il ne peut y avoir incarnation divine puisque l’homme est le seul être dont l’essence est le langage. Autrement dit, parler de logos incarné, ce n’est que dire que l’homme est homme. Mais si Dieu existe, il transcende nécessairement le langage et l’incarnation est ainsi un pur non-sens, une folie purement chrétienne.

  73. calamity jane

    Ce que la France doit à l’Egypte ?
    Ramener un obélisque qui manque à Louxor et un benêt pour dire « l’état-major nous les cachait ».
    « Nullardes discrètes et autres insupportables mémères »… (-SALIERI-SAVONAROLE).
    Citez-moi un homme doué pour gouverner ou qui n’ait pas fait de conn…ies en tant que ministre ?
    Comme j’ai quatre heures et pour respecter le nostalgique-revenant de la campagne d’Egypte après cryogénèse, au XXe siècle :
    Staline, Mao, Franco, Mussolini, le grand malade mental du IIIe Reich, Marco, Mobutu, Sale-hasard, Tito, Khomeini, Pétain, Bokassa, Bourguiba, Brejnev, Noriega, Pinochet, Pol Pot, Batista, Ceausescu, Mouammar Kadhafi,
    Haïlé M. Mengistu, Mugabé, Lénine, chacun exemplaire et soucieux du bien de son propre peuple… sans oublier Destouches et sa célèbre « Ecole des Cadavres » !
    C’était de la provoc ? Ben, j’ai quand même fait le nécessaire en moins de quatre heures…

  74. sbriglia@Patrice Charoulet

    Cher Patrice (je m’y autorise…), on va finir par s’entendre ! Chardonne et Vialatte vont être le ciment qui nous relie : je suis cantalien et j’ai vécu, adolescent, des chroniques du susnommé dans La Montagne… Aujourd’hui ne subsiste que Tillinac que je rencontre parfois au bistrot « Chez Nadine » : il a le bon goût de quitter sa Corrèze toute proche pour venir boire le « Canon du Maréchal » dans notre petit hameau cantalien…
    Portez-vous bien, Allah est grand et Gaspary est sa mouflette…

  75. @Savonarole
    On oublie les nullardes discrètes comme Marisol Touraine
    Alias MST d’après le corps médical…

  76. « Ce qu’il serait intéressant de savoir c’est s’ils ont été punis ou pas. »
    Catherine JACOB | 11 janvier 2017 à 21:24
    « J’ai choisi les exemples les plus parlants, ceux qui s’étaient finis devant la justice »
    Tomas | 11 janvier 2017 à 20:01
    « Le fils du Premier ministre a fait l’objet d’un rappel à la loi « le 16 septembre » par un délégué du procureur, a-t-on appris auprès du parquet de Rennes »
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/justice-clemente-pour-un-fils-fillon_790782.html et autres liens…
    1) un « rappel à la loi » est-il une punition ?
    2) l’intervention d’un délégué du procureur est-elle une intervention de la justice ?

  77. @Xavier Nebout
    Merci de la référence, lecture future pour moi passionnante, que j’ai pu aborder grâce à ce cycle de conférences, la deuxième en particulier traduisant en mon langage girardien les prémices de mon initiation :
    http://www.apostolia.tv/author/luc-barbulesco/
    Les perspectives vues de lieux séparés ne me semblent pas incompatibles, pas même avec Vatican II, dans la connaissance girardienne que j’en ai :
    « Il y avait déjà quelque chose de chrétien dans tous les mythes. Mais en révélant l’innocence des victimes, la Passion rend positif ce qui dans les mythes était encore négatif : on sait dorénavant que les victimes ne sont jamais coupables. Satan devient alors le nom d’un sacré révélé et démonétisé par l’intervention du Christ. C’est pour cette raison que le concile Vatican II, en supprimant la violence de Dieu, mais non la réalité du mal, a accompli un geste décisif. » (Achever Clausewitz)
    Qu’y pouvons-nous, cher GG, si c’est le Christ qui a nommé le mal ? L’imiter est, en conscience de cette contrainte que j’appelais joug dans une autre dispute, je le crains, le seul chemin de liberté.

  78. Catherine JACOB

    @ Clafoutis | 12 janvier 2017 à 10:42
    « Un « rappel à la loi » est-il une punition ? »
    Une punition c’est par ex. confisquer les clefs du 4×4. Tout dépendant bien évidemment de son propriétaire légitime et de l’âge de ce dernier si c’est le fils. C’est encore « priver de sortie », que sais-je ?! C’est marquer de façon claire et nette sa désapprobation et prendre des mesures en fonction de la personnalité et de l’âge du, ou des coupables.
    « l’intervention d’un délégué du procureur est-elle une intervention de la justice ? »
    Le substitut délégué n’est pas un employé technicien de surface donc…

  79. @ Savonarole | 11 janvier 2017 à 19:55
    Ben dis donc ! Je me suis fait traiter de misogyne pour moins que ça par la Bretonne breizmabro.
    Si elle a lu votre commentaire je pense qu’il va falloir lui apporter les sels pour la ranimer. ☺

  80. Valerie... alias Kilitou (enfin presque :-))

    Redige par Dame Catherine JACOB le 11 janvier 2017 a 21:24
    « …Ceci dit, les conduites à risque sont devenues quasiment la norme… »
    Ah… non !! J’objecte… Tout ce que vous nous decrivez-la fleure bon la France eternelle. Ainsi donc, rien n’a change ou quasiment pas dans ce domaine non plus… Mis a part, peut-etre les substances utilisees ?!?! Qui donc se rappelle « le dernier pour la route » des annees 60 !!
    Pour information, il me semble que l’annee 1972 fut la plus meurtriere.
    Les routes de France et de Navarre ont toujours ete un vaste espace de liberte et le seul endroit ou les chauffards peuvent avoir l’assurance de tuer en toute impunite… ou presque.
    Manquerait plus qu’une politique de repression s’attaque efficacement a ce fleau.
    Quant aux altercations entre automobilistes, elles deviendront la norme puisque nous sommes trop nombreux sur les routes et en manque d’espace partout ou que nous allions.
    Cela etant, ici, nous ne sommes pas en reste en depit de la conduite a gauche :
    http://www.birminghammail.co.uk/news/midlands-news/watch-astonishing-road-rage-footage-9087940
    Vous l’aurez donc compris, je prefere (et de beaucoup) rester chez moi ou voyager autrement et « c’est a moi de vous faire preferer le train » 😉
    P.S. : 130 sur autoroute… par temps de pluie/brouillard ; en etes-vous certaine ?
    Sur ce, je continue ma lecture…

  81. Catherine JACOB

    @Valerie… alias Kilitou (enfin presque :-)) | 12 janvier 2017 à 17:05
    « P.S. : 130 sur autoroute… par temps de pluie/brouillard ; en êtes-vous certaine ? »
    Sur l’autoroute à péage PARIS-STRASBOURG, vous pouvez rouler à 130 sauf à l’approche des sorties, c’est 110. En Allemagne c’est 140 et il y a beaucoup d’Allemands, de Belges et de Luxembourgeois sur cette autoroute qui se croient sur des autoroutes allemandes.
    Une partie du trajet s’est effectuée par temps clair et froid avec un superbe paysage de neige et des gens qui conduisaient à peu près correctement, puis à mi-parcours, pluie et brouillard, mais quand on est lancé… Et puis, ce n’était pas de la purée de pois et j’ai de bons pneus et de bons disques, je ne téléphone pas au volant, j’écoute les infos routières, je lis les panneaux et je regarde la route.
    L’approche de Metz par la départementale est beaucoup plus dangereuse que l’autoroute, car vous ne sortez pas de l’autoroute comme vous voulez et si vous avez la douane volante aux fesses, elle peut vous rattraper tandis que sur l’itinéraire vert même à quatre voies, il m’est arrivé de me faire doubler par des motos qui roulaient au moins à 200, vous avez à peine le temps de les repérer dans le rétroviseur qu’elles sont déjà loin devant. ça c’est dangereux !

  82. Maître Jean DAMNED

    « et si vous avez la douane volante aux fesses »
    …oh, mais quelle exubérance dans le registre de l’évocation érotique !!
    Oui ô « Catherine JACOB | 12 janvier 2017 à 20:50 »,
    … la Tige de Jade sinophile n’est pas évoquée par cette émouvante pudeur qui vous caractérise… pour l’instant !
    …car nos chers Néo-Esclaves Electrons vont nous permettre de CON-fondre les pervers mais surtout à commencer par leurs
    BIG MOTHERS
    telle SAINTE Jacqueline SAUVAGE

  83. Garry Gaspary

    Que pouvez-vous faire, Aliocha ?
    Prier. Pour qu’Allah soit bien aussi miséricordieux qu’on le dit…

  84. Catherine JACOB

    @Maître Jean DAMNED | 13 janvier 2017 à 01:53
    Définition :
    Fesse : nom féminin du latin populaire fissa, du latin classique fissum, fente, de findere, fendre. Alémanique alsacien : àrsch (*)
    En particulier sens n°3 : terme de marine :
    Partie de la poupe du navire sur laquelle il s’assied, comme par l’avant il s’appuie sur ses épaules. Ce mot ne peut s’employer que dans des cas très particuliers ; ainsi on dirait : Nous avons reçu un boulet dans la fesse, pour exprimer qu’il est entré dans une partie située à l’arrière, comme le sont les bossoirs vers l’avant. HISTORIQUE, XIVe s.
    Expressions Fig. et populairement.
    Coûter la peau des fesses : coûter très cher
    —————-Dictionnaire de l’Académie française :
    Il n’y va que d’une fesse : il y va mollement, il hésite
    Avoir chaud aux fesses : avoir une chaude alarme.
    Il en a eu dans les fesses : il a fait quelque grosse perte.
    Il s’en bat les fesses : il s’en moque.
    —————– Autres
    Avoir qqn aux fesses : l’avoir constamment à ses trousses
    Coller aux fesses de quelqu’un : Ne pas le lâcher d’une semelle. Idem: Filer le train : Suivre, espionner les déplacements de qqun ; suivre, marcher la suite de qqun, agir à la suite de qqun ; poursuivre, courir après qqun
    Pince-fesses (familier) : Cocktail, soirée dansante, bal. –
    (Suppositions : Autrement dit, endroit et circonstance où il peut vous arriver plus facilement qu’ailleurs de vous faire pincer les fesses ? ou bien où vous vous tenez droit comme si on vous tenait les fesses serrées avec une pince ?)
    Se tenir les fesses serrées : être prudent parce que quelqu’un exerce un certain pouvoir (hiérarchique) sur nous
    Avoir un visage de peau de fesse : avoir un beau visage. (Supposition : Du fait qu’on ne l’expose pas au soleil ?)
    Avoir le crâne en peau de fesse : être chauve (Quoique certains conservent sur la partie charnue de leur individu quelques gènes néandertaliens, manifestement)
    Bref, comme quoi il y a des cas où le camembert n’est rien d’autre qu’un camembert comme dirait Lacan et donc des cas où il ne l’est pas.

  85. Garry Gaspary

    @ Xavier NEBOUT
    Eh non, car si Dieu est, il existe non pas, comme une créature, dans le monde, mais comme lieu du monde. C’est le principe d’immanence.
    Qu’il ne faut pas confondre avec le panthéisme qui pose que Dieu est le monde.
    Tout ce que la « théologie » chrétienne nomme mystère n’est que la sape des principes fondamentaux du monothéisme : la trinité vient saper l’unité, l’incarnation vient saper la création, etc.

  86. @ Catherine JACOB | 13 janvier 2017 à 09:04
    Concernant cette auguste partie de notre anatomie n’oublions pas le vieux proverbe africain :
    « Quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu’il ait les fesses propres »
    Nos politiques ont un peu trop tendance à l’oublier, surtout en période électorale.

  87. « Il dit : « Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l’inhumain comme ceci, qu’il a prescrit de répandre par l’épée la foi qu’il prêchait » [3]. Après s’être prononcé de manière si peu amène, l’empereur explique minutieusement pourquoi la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison. Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l’âme. « Dieu ne prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (‘σύν λόγω’) est contraire à la nature de Dieu. La foi est fruit de l’âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu’un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace… Pour convaincre une âme douée de raison, on n’a pas besoin de son bras, ni d’objets pour frapper, ni d’aucun autre moyen qui menace quelqu’un de mort… » [4].
    L’affirmation décisive de cette argumentation contre la conversion par la force dit : « Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu » [5]. L’éditeur du texte, Théodore Khoury, commente à ce sujet : « Pour l’empereur, byzantin nourri de philosophie grecque, cette affirmation est évidente. Pour la doctrine musulmane, au contraire, Dieu est absolument transcendant. Sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, fût-ce celle qui consiste à être raisonnable ».  »
    Du même Benoît XVI, et du même discours cité ici.
    L’Occident souffre de ne pas être assez chrétien, comme vous, GG ! C’est de ne pas jusqu’au bout accomplir cette réelle révolution de la lumière qui entraînera sa perte, rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul à choisir le confort ténébreux des imprécations violentes.
    « « Ne pas agir selon la raison, ne pas agir avec le Logos, est en contradiction avec la nature de Dieu » a dit Manuel II à son interlocuteur persan, en se fondant sur sa vision chrétienne de Dieu. Dans ce grand Logos, dans cette amplitude de la raison, nous invitons nos interlocuteurs au dialogue des cultures. » Ibid.
    C’est pour cela que je prie.

  88.  »Sont-ils si nuls que cela à gauche ? »
    J’attendais de voir la primaire avant de répondre.
    Eh bien oui ! Ceux qui se sont présentés sont nuls !
    Aucun n’a la dimension présidentielle, ni la structure intellectuelle !
    Peut-être en 2022 pour certains !
    Cordialement

  89. Je les ai trouvés plus que nuls, consternants. Ils n’ont rien appris, rien compris, après cinq ans de socialisme à la tête de l’État. En additionnant leurs projets, on a toujours plus de dépenses, d’impôts, d’immigration non contrôlée, d’interventionnisme économique avec l’entreprise privée en ligne de mire, des projets sur des détails sans vision d’ensemble. Chacun cherche sa petite idée nouvelle, peu importe qu’elle soit réalisable ou pas.
    La formule de l’émission, extrêmement contraignante, n’arrange pas les choses.

  90. Claude Luçon

    @ Catherine JACOB | 13 janvier 2017 à 09:04
    Vous avez des connaissances encyclopédiques mais vous avez oublié :
    « Quel bel arrière-train » pour signifier « une jolie paire de fesses ».

  91. hameau dans les nuages

    @ Claude Luçon | 15 janvier 2017 à 11:26
    …sans oublier callipyge que les négociants de bestiaux traduisent sur les marchés par l’expression « cularde » .
    Bon là on s’égare…

  92. calamity jane

    Le type a giflé Manuel Valls, s’est retrouvé couché sur le dos sur le macadam par un des gardes du corps et se retrouve avec une plainte dont le verdict n’a pas mis plus de quarante-huit heures…
    Il a giflé qui ? Le Président ? Le Premier ministre ?
    Ben non ! Un gars qui se balade pour vendre des salades ?
    Justice ? Justice !
    Du coup, à qui s’adresse le titre de ce billet ? A la Justice ? A un membre du péesse ? Qui voudrait gouverner la France ?
    Je rappelle : Liberté, Egalité, FRATERNITE. Fraternité ? Ca me dit quelque chose ! Mais quoi…

  93. Thomas Clay, si souvent encensé sur ce blog, ne maîtrise pas sa table d’addition, ni le calcul du pourcentage.
    Il est incapable de nous communiquer la participation à la primaire de la gauche plus de 24 heures après le vote.
    On se croirait au Congo, « les forces de progrès, là dis donc, ont massivement voté pour le progrès présentement, et 99% des Congolais et des Congolaises ont voté, et si tu me contredis, je te mange ! »…
    Seul Le Monde de ce soir s’interroge sur cette curieuse affaire.

  94. Valls vrai vainqueur de la primaire.
    avec Hollande contre lui et toute la clique des gaspilleurs socialos contre lui, Valls est le vrai vainqueur de la primaire.
    Mais de la primaire de 2022…
    Hamon devrait être le candidat du PS permettant à Valls d’éviter une humiliation à la présidentielle.
    Hollande a fait pire avec Valls que Mitterrand avec Rocard. Cela me rappelle un peu les Parcours de débrouillardise de chiens avec Hollande en Maître chien.
    Valls a fait le job mais ce ne serait pas lui rendre service que de voter pour lui dimanche.
    Regardez sa progression par rapport à Montebourg.
    Valls va permettre à Hamon et au PS de se faire humilier en mai prochain.
    Il a déjà anticipé le coup, il n’y a qu’à écouter se déclaration, sachant que lui-même (Valls) ne ferait guère mieux.
    Et qui pour reconstruire le champ de ruine du PS et être légitime en 2022 ? Manuel Valls.
    A condition que Macron ne passe pas.
    Bref, Valls ne pouvait pas être mieux placé pour 2022.

  95. @stephane | 23 janvier 2017 à 18:34
    « Bref, Valls ne pouvait pas être mieux placé pour 2022. »
    Fais-nous rire Stéphane. Arrête ton PMU, ton pur-sang est un bourricot.

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