Le Premier ministre déclare « Je suis là pour faire du Macron, pas du Juppé » (Le Monde).
Vif, alerte, intelligent, brillant, faussement désinvolte, vraiment travailleur, ambitieux juste ce qu’il faut pour ne pas empiéter sur l’omniprésence éclatante du président, réaliste s’arrêtant pile avant le cynisme, fidèle en amitié et Gilles Boyer en sait quelque chose, de droite, du centre, de Juppé puis de Macron, donc à nouveau de droite mais autrement, convaincu mais avec la tolérance qui interdit le dogmatisme, souple malgré sa fermeté rarement affichée, ferme mais entravé en certaines circonstances par sa souplesse, feignant de ne pas se prendre au sérieux ce qui est la meilleure manière pour l’être, Edouard Philippe marche à l’aise dans le champ radicalement dévasté de l’espace démocratique sous l’oeil et le jugement encore satisfaits d’Emmanuel Macron dont pas une seconde il n’avait cru possible ni même concevable la victoire.
On retrouve son aisance intellectuelle et son talent pour l’argumentation – il n’est pas poussé dans ses retranchements de sorte qu’il demeure à l’abri de son ironie et de ses répliques distantes – mais la gravité n’est pas son genre et le tragique, que la France a encore dû affronter dans la soirée du 12 mai, ne parvient jamais à mettre sa parole à la bonne hauteur.
J’éprouve de l’estime pour lui car qui serais-je pour tourner en dérision ou en critiques trop confortables – quand on est dehors, c’est si facile ! – une personnalité qui doit affronter chaque jour la réalité du terrorisme islamiste ou sa menace constante avec la conscience que le risque zéro ne peut pas exister. Sans que cette lucidité existe comme une excuse de l’impuissance et non pas pour favoriser une mobilisation maximale mais avertie.
Il n’empêche que je n’ai guère été sensible à la tonalité de son propos régalien et notamment à ses considérations sur la fiche S.
Il a évidemment raison quand il affirme « Impossible de prévenir tout passage à l’acte partout et à tout moment ».
Je le crois – le ministre de l’Intérieur l’avait lui-même à plusieurs reprises souligné – lorsqu’il avance que l’exploitation des fiches S par la police et le renseignement avait permis de « déjouer de nombreux projets terroristes ».
Mais que faire, comment se comporter face à l’éprouvante et inéluctable certitude que d’autres se réaliseront et passeront au travers des mailles de nos filets ? Il n’est pas scandaleux alors de chercher avec obstination et invention ce qui pourrait encore renforcer notre arsenal de défense et de protection.
Avec la double constatation suivante.
Les fiches S aujourd’hui, pour les 4 000 cas les plus dangereux, n’autorisent rien de coercitif et il est acquis que presque tous les terroristes étant passés à l’acte criminel sur notre territoire étaient fichés S, sans donc qu’ait surgi la moindre entrave dans l’accomplissement de leurs desseins mortifères. Le bon sens, face à un tel bilan, suffit pour s’interroger et ne pas camper dans une attitude du « c’est comme ça, il n’y a rien à changer! ».
D’autant plus qu’avec l’heureuse intégration des dispositions de l’état d’urgence dans une loi rendue ainsi plus efficiente, notre démocratie est de la sorte allée au bout de ce qu’elle pouvait encore se permettre avec un état de droit adapté aux immenses dangers et la rigueur la plus extrême possible.
Demander au pouvoir de réfléchir sur de nouvelles modalités tout à fait envisageables par les voies administrative ou judiciaire pour les fichés S nationaux et /ou étrangers (les fiches S deviendraient des armes au lieu de demeurer de simples outils) ne revient pas à encourir le reproche du Premier ministre qui ne devrait pas oublier que Nicolas Sarkozy n’a plus vocation à être un repoussoir permanent : « Je me méfie beaucoup de ceux qui pensent qu’un événement justifie une loi ».
Il ne s’agit en aucun cas d’élaborer une nouvelle loi mais de faire preuve d’une élémentaire prudence : quand on n’a plus que ce seul moyen d’action, on ne laisse pas en l’état un dispositif imparfait dont le renforcement donnerait à l’Etat une chance de plus, aux Français une sauvegarde de plus. C’est l’unique secteur où une réflexion vraiment pluraliste pourrait apporter des solutions jamais expérimentées. Je ne vois pas ce que cela coûterait de tenter cette approche.
S’abriter derrière quelques avis réservés – comme celui respectable du procureur Molins – ne met pas forcément fin au questionnement et à l’obligation d’aller plus avant.
Cette démarche est-elle radicalement interdite parce qu’elle semblerait valider les exigences des LR et du FN ? Je n’ose soupçonner une telle démagogie qui ferait passer au second plan le destin de la France et le sort des Français.
Plus profondément, derrière l’excessif contentement de soi de ce pouvoir en ce qui concerne sa lutte contre le terrorisme et son refus entêté d’autre chose, il y a l’aveuglement sur la nature du mal qui nous frappe. Qui n’en veut pas seulement à « la liberté » mais à nos vies. Il n’a rien à voir avec la criminalité ordinaire. Il est à part. Il doit appeler un traitement sortant des sentiers battus de la répression. Invoquer l’état de droit classique face à cette monstruosité insaisissable et atypique consiste, en réalité, à la favoriser.
Qu’Edouard Philippe, pour lui, se dise « Je suis là pour faire du Macron, pas du Juppé », pourquoi pas ?
Mais pour nous, de grâce, qu’il veuille bien s’enjoindre : « Je suis là pour faire de la France… ».
Soyons clairs : il ne s’agit pas spécialement d’interner les « fichés S », ou certains d’entre eux. Il s’agit d’autoriser l’internement administratif.
Il a été pratiqué, en Grande-Bretagne, pour lutter contre la guerre civile terroriste menée par l’IRA. Aussi longue et cruelle qu’elle fût, elle ne représentait nullement une menace aussi grave que le dijhad musulman actuel.
https://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_2001_num_70_1_1342
Appliquer cette mesure contre l’IRA a nécessité le recours à un bateau-prison, puis la construction d’une prison spéciale : Long Kesh. Il en serait, il en sera probablement de même en France aujourd’hui.
La question se pose. Elle doit être débattue. Le fait de savoir si la constitution et la loi actuelle permettent une telle chose est tout à fait secondaire. Si la mesure est nécessaire, alors il conviendra d’adapter la loi.
De même que la focalisation du débat sur les « fichés S » est une erreur de tactique. Les autorités ont beau jeu de répondre que la fiche S est une mesure de surveillance policière ; elles ont raison. Mettre d’office en prison tous les « fichés S » serait absurde : ce serait se priver de précieuses sources de renseignement.
C’est dans toute sa brutalité et sa nudité que la question de l’internement administratif doit être posée. La lier aux « fichés S » est une facilité pour tenter de mettre l’opinion publique de son côté : les « fichés S » se retrouvent régulièrement à commettre des attentats, donc « vous voyez bien » qu’il faut les interner avant.
Mais la revendication est à double tranchant. Elle se heurte à l’objection du renseignement, qui est nécessaire. Et elle limite un internement administratif éventuel à un fichier existant de suspects, qu’il « suffirait » de mettre à l’ombre pour empêcher les attentats. Ce qui est faux, naturellement.
Bonjour,
« Les fiches S aujourd’hui, pour les 4 000 cas les plus dangereux, n’autorisent rien de coercitif et il est acquis que presque tous les terroristes étant passés à l’acte criminel sur notre territoire étaient fichés S, sans donc qu’ait surgi la moindre entrave dans l’accomplissement de leurs desseins mortifères. Le bon sens, face à un tel bilan, suffit pour s’interroger et ne pas camper dans une attitude du « c’est comme ça, il n’y a rien à changer ! ». »
Les fichés S ne sont que de simples exécutants qui ont été endoctrinés par des imams séditieux. La plupart ont obtenu la nationalité française, quand ils ne sont pas nés en France, et ne peuvent donc pas être expatriés.
Les enfermer dans des prisons surchargées ne règlera pas le problème. Bien au contraire car il est avéré qu’un grand nombre de fichés S se sont radicalisés en prison.
Les parquer dans des camps comme aux heures sombres des années 40 (pour en faire quoi ?) est parfaitement inutile, vu que de toute façon les fichés S emprisonnés sont remplacés systématiquement par d’autres jeunes endoctrinés.
Il ne faut pas confondre l’effet et la cause. La seule solution consiste à traiter le mal à la racine et celle-ci se situe principalement dans les mosquées où certains imams salafistes instillent dans de jeunes esprits malléables la haine de la civilisation judéo-chrétienne et les valeurs de la charia.
Pour éradiquer ce mal il faut remonter les filières islamistes et cela ne peut s’effectuer que par les services de renseignements qui suivent en permanence les fichés S dans leur vie de tous les jours, repèrent leurs points de rencontres, identifient leurs relations, surveillent leurs voyages à l’étranger, et sont donc à même, à partir de ces informations, de déjouer les attentats terroristes qui sont planifiés par les organisations terroristes.
Beaucoup d’attentats ont été ainsi évités, mais il arrive parfois qu’un fiché S qui a priori ne présentait pas de risques particuliers, passe au travers des mailles du filet.
Quelle que soit la solution qui aura été choisie, c’est hélas inévitable car, qu’on le veille ou non, le risque zéro n’existe pas.
Je viens de lire vos réflexions sur le Premier ministre (très élogieuses) et sur le contentement de soi excessif du gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme islamique.
Etant cent fois moins macroniste que vous, je devrais approuver vos réserves dans la domaine susdit.
Malgré tout, j’observe que la France participe à des actions militaires dans le Sahel et au Moyen-Orient. En d’autres termes, elle FAIT la guerre. Elle pourrait choisir de ne pas… comme l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, etc.
D’autre part, le dernier meurtrier « de rue » (une des victimes blessées était un touriste chinois de passage à Paris), s’est servi d’un couteau de cuisine pris chez sa mère. Comme il aurait dit « Allahu akbar » (Dieu est le plus grand), on va répétant que nous sommes victimes d’un acte de guerre. On exagère quelque peu.
Je lisais ces jours-ci la correspondance de Flaubert. En 1850, il voyage au Moyen-Orient, il entend « Allahu akbar » , qu’il traduit pour son correspondant comme je viens de le faire.
En cherchant bien, dans différents coins de notre planète, on trouvera des gens qui font la guerre, mais le couteau de cuisine maternel ne peut être surveillé par aucun gouvernement.
En revanche, je le redis, nos armées font EN CE MOMENT la guerre. Sans oublier les missiles que nous avons envoyés, et qui ont fait plus de morts que ce couteau de cuisine-là.
Sur les conseils de son ministre Bruno Le Maire, notre Premier ministre s’est mis à lire à lire Proust, qu’il n’avait jamais abordé.
Tout n’est donc pas perdu :
« En suivant une route française entre les champs de sainfoin et les clos de pommiers qui se rangent de chaque côté pour la laisser passer « si belle », c’est presque à chaque pas que vous apercevez un clocher qui s’élève contre l’horizon orageux ou clair, traversant, les jours de pluie ensoleillée, un arc-en-ciel qui, comme une mystique auréole reflétée sur le ciel prochain de l’intérieur même de l’église entr’ouverte, juxtapose sur le ciel ses couleurs riches et distinctes de vitrail ; c’est presque à chaque pas que vous apercevez un clocher s’élevant au-dessus des maisons qui regardent à terre, comme un idéal, s’élançant dans la voix des cloches, à laquelle se mêle, si vous approchez, le cri des oiseaux. Et bien souvent vous pouvez affirmer que l’église au-dessus de laquelle il s’élève ainsi contient de belles et graves pensées sculptées et peintes, et d’autres pensées qui n’ayant pas été appelées à une vie aussi distincte et sont restées plus vagues, à l’état de belles lignes d’architecture, mais aussi puissantes ainsi, quoique plus obscures, et capables d’entraîner notre imagination dans le jaillissement de leur essor ou de l’enfermer tout entière dans la courbe de leur chute. Là, des balustres charmants d’un balcon roman ou du seuil mystérieux d’un porche gothique entr’ouvert qui unit à l’obscurité illuminée de l’église le soleil dormant à l’ombre des grands arbres qui l’entourent, il faut que nous continuions à voir la procession sortir de l’ombre multicolore qui tombe des arbres de pierre de la nef et suivre, dans la campagne, entre les piliers trapus que surmontent des chapiteaux de fleurs et de fruits, ces chemins dont on peut dire, comme le Prophète disait du Seigneur : « Tous ses sentiers sont la paix ». »
https://www.delitdimages.org/la-mort-des-cathedrales-par-marcel-proust-le-figaro-1904/
Plus profondément, derrière l’excessif contentement de soi de ce pouvoir en ce qui concerne sa lutte contre le terrorisme et son refus entêté d’autre chose, il y a l’aveuglement sur la nature du mal qui nous frappe. Qui n’en veut pas seulement à « la liberté » mais à nos vies. Il n’a rien à voir avec la criminalité ordinaire. Il est à part. Il doit appeler un traitement sortant des sentiers battus de la répression. Invoquer l’état de droit classique face à cette monstruosité insaisissable et atypique consiste, en réalité, à la favoriser.
Exactement.
Et le fait de continuer de traiter les « terroristes » confirmés ou en devenir comme de simples voleurs de poules, de façon individualisée et personnalisée avec psychologues et tutti quanti à l’appui alors qu’ils ne se considèrent que comme les soldats d’une immense armée qui combat les mécréants depuis plus d’un millénaire, démontre que l’environnement politique et judiciaire n’a absolument rien compris à ce qui se passe actuellement.
Bien entendu, l’invocation d’un état de droit classique, par ailleurs souvent malmené par ceux-là même qui l’invoquent à tout propos pour ne surtout rien faire dans ce cas précis, relève du ridicule et confine même au scandale.
@ Achille 06h39
« La seule solution consiste à traiter le mal à la racine et celle-ci se situe principalement dans les mosquées où certains imams salafistes instillent dans de jeunes esprits malléables la haine de la civilisation judéo-chrétienne et les valeurs de la charia. »
J’en connais qui délaissent les mosquées dont les prêches ne sont pas suffisamment « musclés » et haineux…
Lisez le Coran au lieu d’écouter Thomas Legrand…
Faire la guerre ? Oui, mais alors complètement et sans oublier de tenir compte de la mentalité de nos ennemis, de leurs méthodes et de leur détermination.
Face à un réseau tel que la mouvance islamique nous l’impose, l’infiltration est évidemment le moyen le plus efficace, mais aussi le plus délicat. Aux USA, les agents infiltrés ont le droit de provoquer les truands à la faute de façon à pouvoir les arrêter la main dans le sac. En France, cette méthode est interdite pour des tas de raisons mollassonnes et discutables à perte de vue, mais rendant plus difficile la tâche des agents sur le terrain.
Nous sommes toujours en retard d’une guerre. En 1940, nous en étions encore au téléphone de campagne déroulé sur une bobine par deux hommes et un caporal alors que les Allemands se servaient de la radio. Quand ils demandaient l’appui de l’aviation, ils l’obtenaient en vingt-cinq minutes, nous en quatre heures. Ce n’est qu’un exemple, mais quand on fait vraiment la guerre, on ne la fait pas avec un pistolet dans une main et la Déclaration des Droits de l’Homme dans l’autre.
Sur un sujet précédent, quelqu’un a suggéré que le corps d’un terroriste abattu lors d’un attentat soit incinéré et ses cendres jetées à la rivière. Bien, mais insuffisant : elles devraient être jetées avec les eaux usées d’un abattoir porcin anonyme. Horreur ? Démontrez-moi que c’est pire qu’un égorgement.
Si P. Bilger se laissait aller dans la veine de son premier paragraphe, La Bruyère pourrait se rhabiller dans sa tombe. Il gaspille son talent.
Mais pour le reste, on pourrait peut-être cesser de tourner autour du pot pour ne pas dire ce qu’il y a à dire.
D’où vient cette idéologie destructrice de notre nation, et même de notre civilisation, cette idéologie qui nous interdit de revenir au droit du sang, et de faire barrage à l’invasion ?
L’idéologie antinationaliste a trois sources : l’Internationale socialiste sous ses multiples formes, la franc-maçonnerie qui ne connaît que des frères, et la diaspora juive (non au sens d’origine mais de pratiquant religieux) pour laquelle la seule nation qui existe est Israël, ce à quoi on doit ajouter l’Eglise qui croit se sauver de sa nullité intellectuelle en faisant peuple.
Mais alors, pourquoi n’en entend-on absolument pas parler dans les médias, si ce n’est parce qu’ils sont noyautés par ce qui précède (l’Eglise étant nulle et donc de nul effet) ?
Entre ombre et lumière. Le Premier ministre a son lot en partage mais se voit confronté à une insatisfaction des résultats d’une mesure de surveillance qui laisse échapper de temps en temps un borborygme meurtrier. C’est normal, puisque tous ces gens ont un symptôme criminel : le ralliement à un islam intégriste.
Mais ça s’arrête là parce qu’il est inconcevable de poursuivre tous les musulmans, de les refouler, de les rejeter.
Donc, ne nous plaignons pas, nous aurons toujours le temps de rentrer en résistance quand la charia règnera en Europe et de nous conduire alors en Kabyles.
Tous les avertissements ont été donnés, les éléments les plus probants collectés et exposés, les analyses faites et publiées, de Thilo Sarrazin, excommunié à Del Valle, méprisé, sans compter les témoins occultés ou éliminés, Sansal, Daoud, Arkoun, Kepel…
Le résultat est visible chez notre hôte, qui congratule Edouard Philippe mais réprouve sa pensée focalisée sur l’exercice du pouvoir.
Comment voudriez-vous qu’il en fût autrement ? Macron a déclaré qu’il haïssait les raisonnements tendant à expliquer les raisons des leviers utilisés, Schiappa a déclaré dans sa poursuite des faits sexuels qu’elle cherchait à éviter les acquittements.
Nous vivons donc dans un régime d’autorité et de tendance trotskiste, car le mot de Schiappa au-delà de la réintégration de sa phrase dans son contexte est, littéralement, le propos de Genadev le bourreau trotskiste, cité par T.Wolton. Cette dame est d’ailleurs issue d’une famille ainsi orientée.
L’un n’est pas incompatible avec l’autre.
Quoi que fasse M.Macron, il est condamné à réussir TOTALEMENT puisqu’il refuse d’affronter le problème central de l’humanité : la démographie, autrement que selon les préconisations de l’ONU.
Plus nous serons, plus la liberté reculera, par nécessité. La submersion par l’Islam est peccadille à côté de cette certitude qui est aujourd’hui gérée selon des hypothèses prédictives dont le résultat varie de 1 à 100 à partir de décimales de points d’évolution.
Quelle que soit l’hypothèse qui sera vérifiée dans les faits, le résultat sera éminemment conflictuel.
La démocratie a vécu, elle se limite à des soubresauts de saumon à l’agonie.
Le rôle de l’Etat est de colmater les brèches par des contraintes sans cesse ajoutées.
Ce matin, on nous annonce qu’un chantier d’amélioration du réseau routier est en projet.
Donc, les responsables n’ont pas rempli leur rôle, malgré des impôts conséquents et alors même que le réseau était une fierté de la France des nuls, la nôtre, avec de bien moindres impôts.
Et la ministre (illustre inconnue) d’annoncer que, bien sûr, c’est le bénéficiaire qui paiera. Prélèvement supplémentaire à la Macron car l’Etat français ne peut plus remplir son rôle fondamental.
Il serait charitable de ne plus parler de démocratie, elle ne sert plus à rien et ce n’est même pas un reproche, puisque des résistances se font jour avec des références à Proust, Thoreau, Manet, Chardonne, Morand, Céline, Jaurès, Barrès, pour ne citer que ceux qui ont fait polémique.
En Europe, qui disparaît en tant que modèle, l’avenir sera quelconque, mais dominé par cette terrible parole « Allez, vous couvrirez la surface de la terre. » Christ, au moins, était un excellent démographe.
« Si Edouard Philippe faisait de la France… » (PB)
Il fait de la France, on le voit très présent d’ailleurs, Macron l’a laissé intervenir en première ligne lors du dernier attentat, avec le ministre de l’Intérieur.
Edouard Philippe a pris du volume, il est en pole position, on le voit dans les médias, aux qualifications il est souvent le meilleur temps au tour.
Petite anecdote : je viens de remplir ma feuille d’impôts en ligne, le pourcentage retenu par l’administration est immuable… Aïe.
Avant on le faisait coller aux revenus réels supposés pour les prélèvements en ligne, il tenait compte des charges à déduire, mais ça c’était avant.
Désormais c’est impossible on prélève au taquet et après on rembourse… Mais bien après.
Des champions, nous devenons les banquiers d’affaires de notre pays, leurs trésoriers privilégiés… Ils savent compter, c’est bon signe déjà.
L’exécutif fait augmenter la taille des caractères de la ligne prélèvement, car à partir de 2019 les fiches de paye vont en prendre un sacré coup !
Et Darmanin, Darmalin devrais-je dire, va se faire un plaisir de nous expliquer que l’on nous enlève plus pour gagner plus.
Sacrés artistes ! Bien organisés c’est un fait, les couacs de l’ère Pépèrelasynthèse sont bien loin.
Il faut reconnaître que ce gouvernement astique les cuivres qui en avaient bien besoin.
Allez, un effort sur la dépense publique et le train de vie de l’Etat qui a augmenté avec EM et le lustre d’un pays efficace reviendra sur le devant de la scène.
« Right man in the right place » – avec l’accent d’EM -, et fini le « when the cat is away the mice will play » avec l’accent du capitaine de coquille de noix.
@ caroff | 16 mai 2018 à 10:33
« Lisez le Coran au lieu d’écouter Thomas Legrand… »
Mais j’ai le Saint Coran dans ma bibliothèque avec la traduction en langue française du sens de ses versets. Je l’ai rangé juste à côté de la Bible de Jérusalem et du Nouveau Testament.
J’ai dû lire une dizaine de pages et puis j’ai renoncé tant son contenu était imbuvable.
Je plains sincèrement les jeunes musulmans qui dans certaines républiques islamiques doivent l’apprendre par cœur à coups de baffes. C’est au-dessus de mes forces.
@ Achille
« Il ne faut pas confondre l’effet et la cause. La seule solution consiste à traiter le mal à la racine et celle-ci se situe principalement dans les mosquées où certains imams salafistes instillent dans de jeunes esprits malléables la haine de la civilisation judéo-chrétienne et les valeurs de la charia. »
A ce niveau, il ne s’agit plus de la racine mais d’une plante constituée.
La racine est dans le Coran (et dans les textes qui en découlent comme les hadiths).
De cet excellent billet, Monsieur Bilger, je retiendrai deux passages.
D’abord celui-ci : « D’autant plus qu’avec l’heureuse intégration des dispositions de l’état d’urgence dans une loi rendue ainsi plus efficiente, notre démocratie est de la sorte allée au bout de ce qu’elle pouvait encore se permettre avec un état de droit adapté aux immenses dangers et la rigueur la plus extrême possible. »
Certes, on peut considérer que l’arsenal juridique a été un peu amélioré. Reste à voir comment il sera utilisé et s’il est efficient tel que modifié.
En revanche, le maillon faible du dispositif reste l’institution judiciaire elle-même qui, pour une bonne part des magistrats, y est opposée « philosophiquement » (pour ne pas dire politiquement). Donc ne mettra-t-elle pas « des bâtons dans les roues » de la police et de la gendarmerie dans la mise en œuvre des nouvelles procédures ou les utilisera-t-elle dans toutes leurs possibilités ? Quelles condamnations en résulteront ? Si c’est pour condamner à moins de deux ans, donc en permettant aux auteurs d’échapper à la prison, l’intérêt pour la population française ne serait alors que d’apparence. Comme d’habitude oserai-je ajouter.
Par ailleurs vous posez parfaitement les difficultés à prendre de nouvelles mesures efficaces, du fait principalement que personne ne saurait échapper à la doxa :
« S’abriter derrière quelques avis réservés – comme celui respectable du procureur Molins – ne met pas forcément fin au questionnement et à l’obligation d’aller plus avant.
Cette démarche est-elle radicalement interdite parce qu’elle semblerait valider les exigences des LR et du FN ? Je n’ose soupçonner une telle démagogie qui ferait passer au second plan le destin de la France et le sort des Français. »
Que la moindre mesure prônée non seulement par LR ou le FN, mais aussi par un gaulliste revendiqué comme monsieur Nicolas Dupont-Aignan puisse seulement être envisagée et l’on assistera à un concert de protestations et de menaces venant de la gauche bien-pensante (l’extrême notamment) comme aussi d’une certaine droite libérale, juppéiste ou autre, celle de monsieur Edouard Philippe lui-même.
Quand on voit comment la fermeté a été appliquée à Notre-Dame-des-Landes sous l’autorité du Premier ministre en personne, on peut douter de sa capacité à sortir des « sentiers battus de la bien-pensance »…
@ Mitsahne | 16 mai 2018 à 10:51
Il conviendrait d’éviter une généralisation excessive.
Après la guerre d’Indochine, où l’armée française a mis au point et utilisé de nombreuses techniques d’infiltration du Vietminh, en Algérie ces techniques ont également été mises en œuvre.
Récemment sur une chaîne publique (la 5), on a pu voir un excellent documentaire sur la « bleuite » et ses effets sur le FLN :
https://www.france.tv/documentaires/histoire/493105-la-bleuite-l-autre-guerre-d-algerie.html
Par ailleurs nombre d’officiers, beaucoup anciens d’Indochine, ont théorisé sur ces techniques de guerre asymétrique et ont été sollicités par les Américains eux-mêmes. Ne serait-ce que dans l’emploi des hélicoptères ou la guerre psychologique.
Donc l’armée française n’a pas toujours été en retard d’une guerre. Mais si la guerre d’Algérie a militairement été gagnée, elle a été perdue politiquement. Et c’est bien là le fond du problème !
Il y a longtemps que ce pays n’est plus gouverné mais simplement géré par une poignée de technocrates se relayant pour brader ou délocaliser notre économie, vendre sans vergogne les plus beaux fleurons de notre patrimoine culturel, provoquer l’exode de nos cerveaux au profit de populations hétéroclites et incontrôlables qui affluent de tous les côtés avec pour certains la volonté de s’imposer par la ruse ou la force et de nous « coloniser » de l’intérieur…
Ces technocrates arrogants élus par défaut avec le concours zélé d’une presse à la botte du capital étranger (se souvenir des basses magouilles pour éliminer entre autres, Sarkozy et Fillon) qui n’hésitent pas à nier ou profaner nos racines judéo-chrétiennes qualifiées de vieilles lunes, ennemies selon eux d’un progressisme béat et donc à sacrifier sans états d’âme. Un progressisme moutonnier prônant la reproduction et l’accouplement à tous les étages, l’échangisme décomplexé, la disparition de l’homme et de la femme au profit de doctrines fumeuses et mortifères : théorie du genre, gestation pour autrui, l’enfant étant réduit de ce fait à un simple bien de consommation…
Quant à nos forces de sécurité ou de défense, elles sont, soit réduites à l’impuissance, soit éloignées pour aller ferrailler sur tous les fronts du monde, en particulier les Etats soumis à la loi islamique, tandis que les forces vives de ces mêmes pays qui devraient combattre pour leur liberté ou leur survie viennent se réfugier chez nous, vivre à nos crochets, imposer leurs diktats et leur culture moyenâgeuse, quand ils ne terrorisent, n’assassinent et n’égorgent pas, aveuglément, ceux envers lesquels ils devraient avoir au contraire une double gratitude !
@ Achille 11h46
« Mais j’ai le Saint Coran dans ma bibliothèque avec la traduction en langue française du sens de ses versets. Je l’ai rangé juste à côté de la Bible de Jérusalem et du Nouveau Testament.
J’ai dû lire une dizaine de pages et puis j’ai renoncé tant son contenu était imbuvable. »
Imbuvable et immangeable pour sûr !
Pour faciliter les choses, je vous conseille la lecture d’un petit opuscule : « Jésus et Mahomet » éditions Ourania, de Mark A. Gabriel ex-professeur d’histoire de l’islam à l’université Al-Azhar du Caire. J’en fais mon miel !
https://www.clcfrance.com/jesus-et-mahomet_ref_OURJ040.html
@ Aliocha
Les campagnes françaises ont bien changé depuis Proust. Les routes sont encombrées de panneaux publicitaires, elles traversent des zones industrielles interminables, elles sont coupées par des ronds-points tous identiques, la campagne est parsemée de supermarchés aux enseignes criardes, ceints par d’immenses parkings. Il n’y a plus beaucoup de coquelicots dans les champs. Les éoliennes et les antennes occupent le ciel.
Dans les villes, le matériel urbain et les panneaux d’interdiction ont bousillé les perspectives. Les immeubles se ressemblent tous, on les repère non par leur origine géographique, mais par leur style, années 50, années 90, années 2000, et par leur usure. Les mairies taxent lourdement les propriétaires de grands jardins pour les inciter à en vendre la moitié, il faut densifier. En ville, les petits murs de pierre sèche inégaux où poussaient les graminées ont laissé place à des grillages piqués sur des murets de béton. Dans le Midi qui était autrefois un espace sans clôtures, de restanque en restanque, les propriétaires venus d’ailleurs ont planté des sapins au milieu des oliviers et des chênes verts, et fait pousser des haies pour délimiter visuellement leur bien, comme en Belgique.
Ceux d’entre nous qui ont passé la cinquantaine ont vu les paysages perdre leur caractère et se dégrader peu à peu. D’accord avec genau, il y a trop de monde, à Florence, à Venise, à Paris, partout, et trop de cars de touristes. À Venise, de grands mastodontes flottants où les croisières s’amusent se profilent derrière les clochers, qu’ils écrasent de toute leur masse en cachant le ciel.
Et en plus, c’est souvent crasseux, jusqu’à la mer et à l’Himalaya, envahis par les emballages en matière plastique. Il restera toujours pour nos enfants quelques réserves, à l’écart, où ils se rendront au week-end en pèlerinage moyennant un droit d’entrée. En citant Proust peut-être ?
« Il n’empêche que je n’ai guère été sensible à la tonalité de son propos régalien et notamment à ses considérations sur la fiche S. » (PB).
Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID, confirme. Il a pointé du doigt trois points essentiels – voir le débat hier soir avec Yves Calvi -, dont un qu’il a relevé lors du discours du procureur Molins : soulignant la saisine de trois organismes de police, il serait temps de mutualiser les forces pour une plus grande efficacité et bien évidemment à la base changer les mailles du tamis pour plus de plus petites.
Edouard Philippe est sans aucun doute un honnête homme respectueux des devoirs de sa charge, du chef de l’Etat et des ses collaborateurs. Pas le genre des coups de menton de son prédécesseur.
Au début on le sentait flottant et hésitant dans des habits trop larges de Premier ministre, ce qu’il arrive aujourd’hui à surmonter avec modestie.
Je pense que l’on peut lui faire confiance pour assumer loyalement la ligne qui lui a été dictée par le chef de l’Etat.
C’est un homme de dialogue, ferme sur ses positions mais réglo avec ses interlocuteurs et certainement pas quelqu’un capable de trahir son entourage comme d’autres se sont comportés en d’autres temps.
@ Robert
« Par ailleurs nombre d’officiers, beaucoup anciens d’Indochine, ont théorisé sur ces techniques de guerre asymétrique et ont été sollicités par les Américains eux-mêmes. Ne serait-ce que dans l’emploi des hélicoptères ou la guerre psychologique.
Donc l’armée française n’a pas toujours été en retard d’une guerre. Mais si la guerre d’Algérie a militairement été gagnée, elle a été perdue politiquement. Et c’est bien là le fond du problème ! »
Il est exact que des gens comme David Galuga et Roger Trinquier, théoriciens de la guerre subversive, ont inspiré les militaires des États-Unis d’Amérique dans leur approche de la guerre du Vietnam.
http://maisonducombattant.over-blog.com/pages/David_Galula_19191968-487697.html
Il est aussi exact que la guerre (on disait à l’époque « événements ») d’Algérie a été gagnée sur le terrain mais perdue suite à la trahison des politiques et nous en payons lourdement le prix de nos jours.
Rien de nouveau sous le soleil, nos politiques sont encore et toujours fascinés par le parfum vénéneux de la trahison, en facilitant les noirs projets de ceux qu’ils combattent mollement de façon superficielle pour la façade…
Cher Aliocha 16 mai à 8 h 47
Ce beau texte que vous nous donnez à lire, n’est-ce pas la description détaillée de ce minaret de Méséglise dont il a été question récemment, lequel peut être vu par temps clair jusqu’au tréfonds du neuf trois ?
Cordialement vôtre
Et pourtant, c’est justement à cause de la verticalisation de la courbe démographique qu’il serait indispensable d’appliquer les fondements de nos lois qui, s’ils étaient respectés, couvriraient la surface de la terre et auraient évité toute charia où notion jalouse de Dieu, qui ne sont que miroir de notre propre désir, permettant alors par le soin apporté à chacun le pragmatisme nécessaire et suffisant de l’amour du prochain, celui qui n’a jamais assez crû ne croît plus, et dont la conscience des grands auteurs indique qu’il est sans doute trop tard pour qu’il croisse encore, leur génie indiquant pourtant comme une preuve la viabilité unique de ce seul chemin.
Je regrette qu’on ait remis les majuscules où j’avais pris soin de les omettre pour bien marquer, en le signalant, lapsum proclamans, ma position vis-à-vis des politiques (j’ai omis les majuscules des noms des hommes politiques, qui sont des choses). Après tout, peu importe, ce monde m’indiffère.
Par ailleurs, c’est une joie de saluer les textes d’Aliocha, solides et profonds, avec une tendance bienvenue à l’hermétisme. J’ai mis trente ans à aborder Proust, et quelques années à finir de le comprendre. J’avais commencé par la Prisonnière, à cause de son parfum de scandale, comme la Fille aux yeux d’or, du petit gros Honoré. Puis, j’y ai appliqué le sarcasme de Léautaud, bien connu « au bout de 350 pages Charlus… Combray… c’est long ».
Puis, la fibre du texte m’est apparue, dans sa forme périodique et enfin dans son élargissement jusqu’au cantique. Il m’a semblé y retrouver les lettres de Péguy à Jaurès, très loin de la période barrésienne, si souvent emphatique. Au fur et à mesure que Proust descend vers l’essentiel, la res communis, il illumine son vocabulaire.
Donc, grand merci à notre collègue.
@ Zonzon
Si vous voulez, et tout le texte de « La mort des cathédrales » témoigne du génie si peu écouté de son auteur.
Comme Lucile le souligne, où ailleurs que dans les livres nos descendants pourront-ils trouver la joie et la paix d’une nature préservée ?
Peut-être encore nos mémoires pourront-elles témoigner que nous avons un cœur :
« Qu’on le vît à cinq heures, quand on allait chercher les lettres à la poste, à quelques maisons de soi, à gauche, surélevant brusquement d’une cime isolée la ligne de faîte des toits ; que si, au contraire, on voulait entrer demander des nouvelles de Mme Sazerat, on suivît des yeux cette ligne redevenue basse après la descente de son autre versant en sachant qu’il faudrait tourner à la deuxième rue après le clocher ; soit qu’encore, poussant plus loin, si on allait à la gare, on le vît obliquement, montrant de profil des arêtes et des surfaces nouvelles comme un solide surpris à un moment inconnu de sa révolution ; ou que, des bords de la Vivonne, l’abside musculeusement ramassée et remontée par la perspective semblât jaillir de l’effort que le clocher faisait pour lancer sa flèche au cœur du ciel : c’était toujours à lui qu’il fallait revenir, toujours lui qui dominait tout, sommant les maisons d’un pinacle inattendu, levé devant moi comme le doigt de Dieu dont le corps eût été caché dans la foule des humains sans que je le confondisse pour cela avec elle. Et aujourd’hui encore si, dans une grande ville de province ou dans un quartier de Paris que je connais mal, un passant qui m’a « mis dans mon chemin » me montre au loin, comme un point de repère, tel beffroi d’hôpital, tel clocher de couvent levant la pointe de son bonnet ecclésiastique au coin d’une rue que je dois prendre, pour peu que ma mémoire puisse obscurément lui trouver quelque trait de ressemblance avec la figure chère et disparue, le passant, s’il se retourne pour s’assurer que je ne m’égare pas, peut, à son étonnement, m’apercevoir qui, oublieux de la promenade entreprise ou de la course obligée, reste là, devant le clocher, pendant des heures, immobile, essayant de me souvenir, sentant au fond de moi des terres reconquises sur l’oubli qui s’assèchent et se rebâtissent ; et sans doute alors, et plus anxieusement que tout à l’heure quand je lui demandais de me renseigner, je cherche encore mon chemin, je tourne une rue… mais… c’est dans mon cœur… »
Le Premier ministre va faire de la France !
Il a d’ailleurs tout intérêt à le faire pour consolider son socle et redonner de la confiance au pays.
Il y en a un par contre qui se tâte sur sa survie ministérielle, c’est M.Hulot alors qu’il y aurait tant à faire dans son domaine de compétence.
A part s’occuper de relâcher deux ourses dans la nature au grand dam des éleveurs, qu’a-t-il apporté à la France ?
Qu’il ne se tâte pas trop longtemps pour laisser la place à quelqu’un qui aurait des idées pour faire du concret en vue de faire avancer la France. Combien de temps encore le chef de l’Etat va-t-il supporter quelqu’un qui se cherche ?
@ Robert Marchenoir 15 mai à 17 h 46
Malgré la généreuse proposition que vous m’avez adressée je ne poursuivrai pas. Les arguments déjà présentés doivent amener à résipiscence tout être de bonne foi qui a un nombre minimal de neurones entre les oreilles, ce qui est votre cas ce me semble – enfin au moins pour ce qui concerne la matière grise.
Permettez-moi au passage de saluer cordialement notre camarade duvent qui s’est entremise, m’encourageant à poursuivre le débat. J’ai ignoré cette bonne manière, je la prie de bien vouloir m’en excuser. Une méfiance irraisonnée m’a saisi, réalisant dans l’instant combien vous êtes le genre d’homme à avoir les femmes de votre côté !
Nous sommes, vous et moi, installés dans un désaccord profond mais positif sur une question de « mots ». Un bon désaccord. Portant sur les préfixes : vous êtes pour le « re », je suis pour le « dé ». C’est un acquis qui va nous permettre de prospérer dans ce qui vous tient le plus à cœur, à savoir « les choses », selon vos propres termes.
Abandonnons sans regret le champ horizontal de l’abstrait et glissons-nous dans le vertical des « choses » réelles et concrètes. C’est sans déplaisir que je vous fais part de mon total alignement sur votre proposition de « fermer les frontières ». Par tout moyen, y compris par la force militaire ! Vous vous restreignez aujourd’hui aux fichés S mais il n’y a pas si longtemps vous étendiez la mesure à l’immigration dans sa totalité. Est-il utile de préciser que je vous suis pas à pas !
Je vous rappelle en passant que j’ai proposé quatre mesures supplémentaires immédiates – en complément de la fermeture des frontières – mesures sur lesquelles vous ne vous êtes pas encore prononcé, sauf erreur de ma part.
Ceci étant, je suis obligé de vous rappeler que nous sommes ici dans le concret (le vertical), c’est-à-dire dans le politique et que vous savez, aussi bien que moi, que le politicien qui va prendre LA mesure que vous/nous préconisons, n’est pas encore né ! Alors que faire, comme disait l’autre ?
Allons-nous diverger à nouveau ? Sur les choses après être en désaccord sur les mots. Ce serait beaucoup ! D’autant que s’ajoute entre nous un malaise sur nos positionnements partisans. Vous vous revendiquez de l’extrême droite, je suis un simple nationaliste. Aïe ! Aïe ! Aïe !
NB : Dans mon précédent envoi je vous signalais l’existence d’un olibrius de la plus belle eau qui défendait mordicus le mot « réémigration ». Un vrai de vrai, celui-là. Un blogueur signale un document hilarant qui donne un éclairage certain sur le phénomène.
A consulter sur https://m.youtube.com/watch?v=GWRDLo6XbCg
Un vrai bonheur !
C’est toujours un plaisir de lire vos billets, M. Bilger, si bien écrits, légers, pleins de vos convictions et de votre enthousiasme, que vous aimeriez faire partager.
Je ne confondrai pas sympathie et « bougisme » avec efficacité.
Toutefois, en ce qui me concerne je n’arrive pas à être optimiste en regardant ce gouvernement, MM. Macron et Philippe. Si ce dernier est moins dans la communication et donc plus reposant que son Président, j’ai beau y mettre la meilleure volonté qui soit, je ne vois aucune amélioration notable des innombrables problèmes auxquels la France se trouve confrontée. Alors certes, tous ces problèmes ne leur sont pas imputables, loin s’en faut, mais après un an, si je regarde point par point les réformes accomplies ou annoncées, je constate que le bilan est pauvre.
Les changements tant espérés me paraissent bien maigres malgré la méthode Coué employée par les médias et les équipes de marketing de LREM pour masquer ce bilan.
M. Philippe, à grandes enjambées, marche, court, vole comme son maître, mais dans quel but ? sans doute pour plaire à tous et donc à bien peu de personnes au final.
De parfaits technocrates persuadés d’accomplir de grandes choses parce qu’ils se dépêchent d’aborder tous les sujets, mais juste en les effleurant pour ne pas contrarier la droite ni la gauche et encore moins en s’attaquant aux sujets qui fâchent.
Quand je verrai de vraies réformes, profondes et surtout équitables pour tous les Français, alors oui je trouverai ces jeunes politiciens formidables.
Lors des Fêtes johanniques, M. Philippe a prononcé un discours et faisant un rapide panégyrique de Jeanne d’Arc, il a dit « Lors de sa rencontre avec le Roi, elle veut agir, là où d’autres veulent temporiser ».
C’est bien de le dire de cette héroïne, alors que nos politiques temporisent en permanence plutôt que d’agir… cela prête à sourire.
@ caroff | 16 mai 2018 à 12:53
Votre petit opuscule me paraît intéressant. Je vais tâcher de le télécharger et le lire à tête reposée dès que possible.
@ Exilé | 16 mai 2018 à 14:49
« Il est exact que des gens comme David Galuga et Roger Trinquier, théoriciens de la guerre subversive, ont inspiré les militaires des États-Unis dans leur approche de la guerre du Vietnam »
Désolé mais vous donnez dans l’anachronisme et la confusion. Le seul officier supérieur détaché à la demande des militaires US, lors du début de la guerre du Vietnam, fut l’alors lieutenant-colonel Aussaresses, entre 63-64 et 67. D’ailleurs à son grand étonnement, ils refusèrent d’appliquer une partie de ses méthodes : torture systématique des prisonniers et suspects.
David Galuga bien que son ouvrage fut publié initialement en anglais au début des années 60, ne fut lu que par une infime minorité d’officiers US qui n’y trouvèrent aucun intérêt. Galuga et son livre ne furent redécouverts – et encensés – qu’à la fin des années 2000, par le général Petraeus au cours de la deuxième guerre d’Irak. Il devint alors la bible de l’armée US en matière de lutte anti-insurrectionnelle.
Roger Trinquier refusa toutes les propositions de venir enseigner ses méthodes auprès des militaires US, ceux-ci n’en eurent connaissance que par une traduction succincte, qui fut à l’initiative d’Aussaresses en 63-64.
Des ex-officiers membres de l’OAS sévirent dans les années 60 en Amérique, mais uniquement dans celle du Sud (Brésil, Uruguay, etc.) et auprès des militaires locaux. Jamais les militaires US n’acceptèrent leur présence chez eux et au Vietnam, cela pour ne pas envenimer leurs relations avec la France.
Effectivement si pour l’emploi d’hélicoptères armés lors de la guerre d’Algérie, nous fûmes en la matière des pionniers, entre autres le colonel du Puy Montbrun, la doctrine d’emploi au Vietnam par les Américains fut souvent très différente.
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@ Achille | 16 mai 2018 à 06:39
« …les enfermer (les fichés S) dans des prisons surchargées ne règlera pas le problème. Bien au contraire car il est avéré qu’un grand nombre de fichés S se sont radicalisés en prison. Les parquer dans des camps (…) est parfaitement inutile, vu que de toute façon les fichés S emprisonnés sont remplacés systématiquement par d’autres jeunes endoctrinés.
Il ne faut pas confondre l’effet et la cause. La seule solution consiste à traiter le mal à la racine et celle-ci se situe principalement dans les mosquées où certains imams salafistes instillent dans de jeunes esprits malléables la haine de la civilisation judéo-chrétienne et les valeurs de la charia. »
Totalement d’accord avec vous car les « il n’y a qu’à et il faut que » ne résoudront rien, hormis satisfaire les fantasmes sécuritaires de certains. Seul, comme vous l’écrivez, le traitement du mal à la racine sera d’une certaine efficacité, mais le risque zéro est une utopie !
@ Exilé | 16 mai 2018 à 14:49
Je suis très dubitatif sur cette histoire de guerre d’Algérie gagnée sur le terrain par les militaires et perdue par les politiques. Il m’est arrivé de le dire aussi dans mes moments d’emportement mais, en fait, je n’y crois pas trop.
Ça n’a pas de sens : on ne fait pas la guerre pour le plaisir de faire la guerre (quoique…). On fait la guerre pour forcer une solution politique. La défaite militaire du FLN, je veux bien, mais était-il abattu pour autant ? Avait-il perdu ses soutiens politiques extérieurs ? Etait-il prêt à capituler et à abandonner la lutte pour l’indépendance ?
Il me semble que la réponse à ces trois questions était négative et que de Gaulle a bien fait d’en tirer les conséquences. Et je rappelle que les résultats du referendum en métropole montrent bien que l’écrasante majorité des Français de France avait envie de se débarrasser de l’Algérie. Les solutions autres que l’indépendance totale de l’Algérie, pour séduisantes qu’elles aient pu apparaître à certains, étaient une impasse pour la France (pour l’Algérie, je ne sais pas).
Quant aux attentats actuels, je ne vous étonnerai pas en vous disant que je suis d’accord avec Robert Marchenoir mais qu’il devrait être inutile d’en venir là, à tirer sur les clandestins à la frontière : des mesures, relativement simples, touchant les différents modes de regroupement et de naturalisation, le droit d’asile, les droits sociaux et les allocations détourneraient la plupart des immigrés vers les pays voisins.
Mais nous ne le ferons pas car nos dirigeants ne le veulent pas. Ce manque de volonté de tarir l’immigration légale et illégale est manifeste (voir les réactions officielles négatives au coup de pub de Génération Identitaire : la désapprobation était nette et j’ai compris (?) que le ministère avait demandé des poursuites alors que dans un premier temps, cette affaire était classée).
Comme le disait l’un d’entre vous, si notre Etat mettait autant d’énergie à combattre le danger réel de l’immigration musulmane et de l’islamisme qu’elle en met à combattre le danger imaginaire du fascisme, nous serions sauvés (peut-être).
Cela dit, avant d’instaurer un éventuel internement administratif des suspects (mesure d’exception, mesure de guerre), on ferait bien de ne pas regarder seulement dans le rétroviseur (si Mouloud avait été bouclé arbitrairement, nous aurions tant de morts en moins), mais aussi d’anticiper l’avenir.
Imaginons que les autorités aient, demain, les mains libres. Imaginons que les questions logistiques soient résolues. En quelques semaines, on coffre 2 000 suspects. Très bien. Jusques à quand ? Pour combien de temps ? Six mois ? Un an ? Dix ans ? A perpétuité ?
Excluons, a priori, les solutions à la russe : mettre un tuberculeux dans la même cellule afin de provoquer la mort du suspect, lui refuser tout soin en cas de santé fragile et annoncer sa mort de maladie, le faire violer par ses gardiens et le torturer jusqu’à la mort, etc.
Puisqu’il n’y a aucun motif juridique d’enfermement, comment pourrait-il y avoir un motif juridique de libération ? Et si l’on avait des signes de dangerosité avant l’incarcération, comment savoir si ce risque a disparu, puisqu’en prison, en principe, on n’a pas le loisir de fricoter avec des émirs de Syrie ?
Oublions les projets de « déradicalisation ». La déradicalisation, cela ne fonctionne que si elle est menée par un régime… plus radicalement islamique que le patient. Par exemple, il semble qu’elle fonctionne en Arabie Saoudite. Les « gardiens des lieux saints de l’islam » ont quelque autorité pour convaincre les brebis égarées que « cépaçalislam ». Surtout si elles coupent la tête au sabre, régulièrement, à un certain nombre d’importuns qui s’avisent de dévier du droit chemin.
Le sort des internés d’office de Long Kesh dépendait des négociations avec l’IRA. Certes, c’étaient des bandits sanguinaires et des terroristes, mais il y avait une organisation, des chefs, une autorité. Avec qui allons-nous négocier la fin du djihad ? Quel est le numéro de téléphone du président de l’oumma ?
Guantanamo est toujours ouvert, malgré l’avènement, puis le retrait, du Messie noir, du gentil en chef, « le doux Barack Obama », comme dirait l’autre, lequel avait promis de réparer les bêtises de ce sagouin de « raciste » George W. Bush. Maintenant que nous avons à nouveau un méchant à la tête de la Maison-Blanche (ou est-ce un gentil ? je m’y perds un peu, moi…), Guantanamo n’est pas près d’être fermé.
Même l’organisateur en chef du 11-Septembre, qui y réside, n’a pas encore été jugé par un tribunal. Que dire, alors, des simples « suspects » ! Un nombre considérable ont été relâchés, pour être renvoyés à l’autre bout du monde ; et un nombre significatif ont repris leurs activités habituelles : terrorisme, djihad et haine de l’Occident.
Nous pourrions nous dire : nous sommes en guerre, donc nous allons « rafler les suspects habituels » jusqu’à la fin de la guerre (comme dit le salaud vichyste dans Casablanca). Mais si cette guerre dure encore cinquante ans, voire un ou deux siècles, comme c’est fort possible ?
Ce n’est pas pour décourager, c’est juste pour fixer un cadre à la réflexion.
https://www.20minutes.fr/faits_divers/2272047-20180516-brest-detenu-fiche-profite-extraction-medicale-evader
Encore un fiché S d’origine marocaine et potentiellement radicalisé… Il a pris la fuite aujourd’hui de la prison près de Brest lors de son transfert et sous les yeux des gardiens qui en avaient la charge. Deux complices l’attendaient dehors dans une voiture. Le détenu avait 23 mentions à son casier judiciaire. Rien que ça ?!
C’est pour quand l’expulsion dans le pays d’origine après la peine purgée, s’il est rattrapé bien sûr ? Souhaitons que ce détenu en fuite ne commette pas d’autres crimes entre-temps.
Edouard Philippe : excellent technocrate en chef dans un gouvernement de technocrates… C’est ce dont la France, pour un temps, a besoin.
Sauf que, comme le dit Bruno Retailleau dans Le Figaro de ce jour : « La frénésie des annonces masque trop souvent la timidité des réformes. »
Face à des pusillanimes – et ils sont légion – votre phrase prend toute son importance et sa résonance cher P. Bilger :
« Il n’est pas scandaleux alors de chercher avec obstination et invention ce qui pourrait encore renforcer notre arsenal de défense et de protection. »
Et aussi :
« Je suis là pour faire de la France » et pas seulement du Macron !
Nous restons, hélas, dans le top du politiquement correct.
Cordialement.
-…une personnalité qui doit affronter chaque jour la réalité du terrorisme islamiste ou sa menace constante avec la conscience que le risque zéro ne peut pas exister.
Non monsieur Bilger, pas vous !
Vous n’allez tout de même pas accepter sans discuter, faire vôtre et répéter cette fumisterie !
Oui, il est évident que le risque zéro, par rapport à des imprévus comme par exemple certains risques naturels ou non maîtrisables comme une chute de météorite, n’existe pas.
Non, non et non quand tout est fait pour qu’une catastrophe arrive, avec une probabilité élevée.
Accepterions-nous d’entendre, après l’incendie d’une grange, d’un dépôt pétrolier ou que sais-je encore, des gens qui en sont directement responsables pour y avoir fumé prétendre en se moquant du monde que « le risque zéro n’existe pas » ?
Eh bien ce monsieur Philippe est tout de même solidaire de tous ses prédécesseurs et de leurs acolytes qui sont responsables par leur incurie de tout ce qui a engendré le « terrorisme » et de bien d’autres choses encore comme une nouvelle forme de criminalité, inconnue il y a une cinquantaine d’années.
Pis encore, il pousse lui-même à la roue en ayant fait voter une loi sur l’immigration élargissant encore cette folie suicidaire que représente le regroupement familial !
Des bambins d’importation de la génération Macron, pour certains futurs tueurs, vont-ils prendre la relève de ceux de la génération Mitterrand ou bien de la génération Sarközy au palmarès chargé ?
Et quand il prétend que « le risque zéro n’existe pas », en se servant de ce prétexte fallacieux pour ne surtout pas prendre les décisions qui s’imposent et qui relèvent pour la plupart du simple bon sens, il se moque carrément de nous.
Tout ce que nous subissons actuellement existait-il en 1965 ? Non !
C’est donc que depuis quelque chose a changé.
Devinez quoi.
Une pensée ce soir pour Pascale Bilger qui doit endurer dans son salon le match OM/Atlantico et les hurlements de Philippe Bilger qui au moindre penalty contre Marseille réclamera la peine de mort contre l’Espagne.
« Qu’Edouard Philippe, pour lui, se dise « Je suis là pour faire du Macron, pas du Juppé », pourquoi pas ? » (PB)
Et là est toute la différence avec Pépère, son succès en librairie tient surtout au fait que François Hollande fait du Hollande François, et le lecteur est curieux de contempler un des leurs qui a pu devenir le Président et qui retourne parmi eux.
Curiosité bonhomme et bon enfant après-coup, un livre de plage pour cet été, en pensant que finalement pour son retour parmi eux – les plagistes – le maillot bermuda barboteuse lui irait à souhait, signe de reconnaissance des gens normaux des plages populaires au pied du fort de Brégançon.
En fait jamais depuis son départ notre capitaine de pédalo n’aura fait autant les people, on le sait bien quand vous y accédez c’est bien que vous êtes fini, à côté des has been qui eux s’y étalent sans fausse modestie.
Valérie avait changé les coussins et autre literie de son prédécesseur, Brigitte s’occupe de faire refaire les cuisines – 150 000€ paraît-il -, rien n’est trop beau pour recevoir des invités de prestige…
Toute la différence est là, aux uns les serviettes de plage avec le sable qui vous gratte partout, aux autres les serviettes de table pour les mets les plus doux.
Bidochon un jour qualifié par NS, Bidochon toujours quand on veut copier (mal) un monde qui vous est étranger.
Le petit peuple ne s’y trompe pas il l’a éliminé avant qu’il ne se présente une deuxième fois, les sans-dents détestent les très mauvaises copies et des lieux tels que La Lanterne quand ils sont squattés par des personnages qui se veulent à tout prix normaux.
@ Trekker
« Désolé mais vous donnez dans l’anachronisme et la confusion. Le seul officier supérieur détaché à la demande des militaires US, lors du début de la guerre du Vietnam, fut l’alors lieutenant-colonel Aussaresses, entre 63-64 et 67. »
Il n’est pas nécessaire de se rendre quelque part pour y diffuser ses idées, l’écrit le permet aussi, et pas nécessairement sous la forme de publications…
Mais il se trouve que Galula est allé aux États-Unis et a obtenu un poste d’enseignant à Harvard à l’instigation du général William Westmoreland, le futur commandant en chef des troupes étasuniennes au Vietnam, excusez du peu, avec lequel il s’était lié d’amitié.
Tout porte à croire que Westmoreland a évoqué la doctrine de la contre-insurrection avec son auteur et qu’elle l’a au moins influencé.
« Mais c’est aux États-Unis, où il est invité en 1962; que Galula exprimera la plénitude de son talent. Harvard l’embauche pour transcrire par écrit ses idées sur le thème de la contre-insurrection. »
https://www.huffpostmaghreb.com/driss-ghali/galula-le-casablancais-qui-a-change-lart-de-la-guerre_b_14220804.html
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@ Franck Boizard
« Je suis très dubitatif sur cette histoire de guerre d’Algérie gagnée sur le terrain par les militaires et perdue par les politiques. Il m’est arrivé de le dire aussi dans mes moments d’emportement mais, en fait, je n’y crois pas trop. »
Vous n’avez manifestement pas entendu parler de la reddition de la Wilaya IV – la plus importante d’Algérie – présentée au général de Gaulle à l’Élysée, qui l’a refusée car il avait d’autres plans en tête.
Pour la petite histoire, un « gorille » était caché derrière un rideau du bureau où a eu lieu la réunion, un PM à la main…
Voir aussi :
https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2001-1-page-163.htm
Ceci dit, à supposer qu’il ait été inévitable d’accorder l’indépendance à l’Algérie, fallait-il en remettre les clés à une faction de tueurs ?
« Vif, alerte, intelligent, brillant, faussement désinvolte, vraiment travailleur, ambitieux juste ce qu’il faut pour ne pas empiéter sur l’omniprésence éclatante du président, réaliste s’arrêtant pile avant le cynisme… »
Comment dire… j’espère pour lui que M.Bilger le fait exprès sinon c’est grave, il faut consulter un psy.
En tout cas, dans le genre, on ne peut que s’incliner et dire : « Quel talent ! » puis applaudir.
« …de droite, du centre, de Juppé puis de Macron, donc à nouveau de droite mais autrement, convaincu mais avec la tolérance qui interdit le dogmatisme, souple malgré sa fermeté rarement affichée, ferme mais entravé en certaines circonstances par sa souplesse, feignant de ne pas se prendre au sérieux ce qui est la meilleure manière pour l’être, Edouard Philippe marche à l’aise dans le champ radicalement dévasté de l’espace démocratique sous l’oeil et le jugement encore satisfaits d’Emmanuel Macron dont pas une seconde il n’avait cru possible ni même concevable la victoire. »
Pour résumer, un gamellard.
Mais l’écran de fumée littéraire fort bien fait, vraiment, et bien essayé quand même M.Bilger. Mais « prenez pas papy pour un débile ». Ça marche pas avec moi.
Et quand ça commence comme ça, j’ai pas envie de lire la suite.
Mais peut-être que je le ferai plus tard quand je n’aurai que ça à faire et que je m’ennuierai.
À plus tard donc 😉
@ Zonzon
« Permettez-moi au passage de saluer cordialement notre camarade duvent qui s’est entremise, m’encourageant à poursuivre le débat. J’ai ignoré cette bonne manière, je la prie de bien vouloir m’en excuser. Une méfiance irraisonnée m’a saisi, réalisant dans l’instant combien vous êtes le genre d’homme à avoir les femmes de votre côté ! »
Eh bien, je ne savais pas tout cela…
Je laisse Marchenoir apprécier mon entremise !
Dès lors, je constate combien il est difficile même avec des personnes sensées de se faire comprendre !!
Ainsi, il est grand temps de libérer l’espace pour d’autres.
Je salue donc l’assemblée, les uns et les unes, notre hôte et son épouse, et me permettrai une dernière recommandation :
« À aucun moment, en effet, dans la vie publique et aussi dans la vie privée, qu’il s’agisse des affaires de la nation ou d’affaires domestiques, de nos rapports avec d’autres hommes ou de choses purement personnelles, il ne peut manquer d’y avoir un office à remplir, et c’est à s’en bien acquitter que consiste la beauté de la vie, à le négliger la laideur. » Cicéron
Ce qui est sympa et rassurant avec Edouard Philippe analysé par M. Bilger, une sorte de pléonasme, c’est que quoi qu’il arrive, ça va quoi. C’est « Le Cool façon la vieille France ».
https://www.youtube.com/watch?v=WqKMZvJ_d9Q
« On a besoin dans les familles de la droite et du centre d’organiser une confrontation d’idées la plus ouverte possible, la plus transparente, la plus efficace qui permette de choisir celui ou celle qui portera le mieux les idées de la droite et du centre.
Léa Salamé : Est-ce que ça va jusqu’au Parti socialiste le centre ?
E.P : Non. »
https://www.youtube.com/watch?v=srmezV7EdFM
Philippe, un gamellard ? Qu’allez-vous imaginer ?…
Tout cela n’a absolument aucun intérêt.
Un petit blog français au milieu de l’Univers, où des êtres humains se prennent pour des intellectuels, comme partout ailleurs.
Y-a-t-il quelque chose de plus pitoyable dans cet Univers ?
@ duvent | 16 mai 2018 à 22:20
Encore une contributrice de qualité qui jette l’éponge alors que ce blog devient de plus en plus ramollo (en genre et en nombre)… Ce qui n’est pas très sympa pour notre hôte et son épouse dont l’engagement et le dynamisme à maintenir un certain niveau, nonobstant les abandons et les trolls, ne se sont jamais démentis depuis douze ans et quelque.
@ Trekker
@ Franck Boizard
La partie militaire était effectivement gagnée, et de Gaulle a cru que cela le mettrait en bonne position pour négocier.
Mais de Gaulle n’a rien compris à rien concernant nos colonies, et contrairement à Darlan, il n’en avait aucune vision. Notre décolonisation catastrophique a commencé avec l’Indochine à la Libération en commettant bourdes sur bourdes. Désaveu de l’administration française déjà bien fragilisée, d’Argenlieu, Leclerc…
Pour traiter le problème de l’islamisme à la racine, il faut parler spiritualité. Mais là, c’est à Solesmes, Fontgombault, Sept-Fons et autres qu’il faudrait recourir.
Apparaît ainsi au grand jour l’état de pourriture de notre République en ce qu’elle n’est même pas capable d’y songer.
Face à la spiritualité islamiste, nous n’aurions qu’une perspective à la Guantanamo à opposer si encore nous en étions capables.
Il faut se faire à l’idée que la France s’est condamnée, en 1789, 1905 et 1945, à être envahie par l’Afrique et l’Islam.
A moins que Marion…
Monsieur Philippe Bilger,
Vous dites :
« Mais que faire, comment se comporter face à l’éprouvante et inéluctable certitude que d’autres se réaliseront et passeront au travers des mailles de nos filets ? Il n’est pas scandaleux alors de chercher avec obstination et invention ce qui pourrait encore renforcer notre arsenal de défense et de protection. »
Oui bien sûr mais on ne peut pas tout divulguer… J’ose espérer tout de même que quelque chose se fait
et il est fort possible qu’un jour nous soyons obligés de sortir armés…
Ce qu’a dit Macron sur Jérusalem me fait peur car de tels propos me laissent supposer qu’il a peur…
Ou alors le nouveau dictionnaire s’est encore mis en route… celle de Jérusalem ?
Pour vous changer les idées visitez « Meal Pisgat Har Hatzofim »…
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 00:07
« Face à la spiritualité islamiste… »
Il est vrai que dans les monastères chrétiens on se serait inspiré de longue date du mysticisme des soufistes musulmans. Autrement dit des illuminés de l’islam qui attisent la braise à l’abri des regards sans jamais s’exposer ni combattre à visage découvert et sont d’autant plus dangereux.
Force est de reconnaître que ce gouvernement penche par ses réformes plus à droite et fait une politique que la droite n’a jamais osé faire…
A priori ne venant ni de gauche, ni de droite, l’exécutif n’est pas dans une lutte idéologique où la droite s’est souvent fourvoyée, mais dans une volonté de changement que le monde actuel et futur nous impose…
Pour cela il lui faut lutter contre les forces conservatrices syndicales qui ose parler de luttes sociales quand il s’agit de grèves pour des privilèges catégoriels qui ne peuvent plus perdurer quand cela est payé par le contribuable.
Les cheminots sont d’abord payés pour assurer un service public, ce qui n’est pas le cas, il faut rendre cette entreprise plus souple pour affronter la réalité…
Par contre, là où je suis plus sceptique c’est sur la détermination du tandem Macron/Philippe à lutter contre le terrorisme.
Nos lois sont faites pour le traitement en aval du problème, or c’est en amont qu’il faut lutter contre les fichés S…
Comme le font les Israéliens qui emprisonnent quand les faits reprochés sont concordants…
Comme le font d’ailleurs nos juges d’instruction dans une affaire pour mettre en examen un prévenu…
Dans le cas du terrorisme, il s’agit de criminels en puissance, il suffit d’aménager la loi ce que les Français approuveraient dans leur très grande majorité… Mais une fois de plus il faut du courage politique, que ce gouvernement possède, mais pas sur tous les sujets…
« …mais la gravité n’est pas son genre et le tragique, que la France a encore dû affronter dans la soirée du 12 mai, ne parvient jamais à mettre sa parole à la bonne hauteur. »
La parole du Premier ministre dans la soirée du 12 mai était à la hauteur – horizontale – ajustée au commentaire présidentiel.
Un commentaire présidentiel minimaliste, quelconque dans sa forme (la forme tweet adoptée un soir de tragédie plaçant la parole présidentielle au niveau de la réaction du tout à chacun de la sphère Twitter…), un commentaire présidentiel somme toute banal, évasif quant au fond : « le prix du sang une nouvelle fois payé par la France (qui) ne cédera pas un pouce aux ennemis de la liberté ».
« …car qui serais-je pour tourner en dérision ou en critiques trop confortables – quand on est dehors, c’est si facile ! – une personnalité qui doit affronter chaque jour la réalité du terrorisme islamiste ou sa menace constante avec la conscience que le risque zéro ne peut pas exister. »
Philippe, vous n’avez pas à vous excuser !
La lutte contre le terrorisme islamiste est l’affaire du pouvoir en place.
Quand on a brigué les plus hautes responsabilités et qu’on est élu président de la République ou quand on devient Premier ministre, on dispose de tous les leviers opérationnels de l’action et de la puissance publiques pour tenter, par exemple, de venir à bout des monstruosités insaisissables et atypiques.
C’est le sens profond du pouvoir : un mandat a été confié non pas pour administrer ou gérer la chose publique mais pour la transformer.
Cette latitude, cette possibilité de l’action et de la puissance publiques n’est absolument pas à la portée du simple citoyen.
Quand un Premier ministre ne trouve rien de mieux pour endiguer la gabegie de l’Etat que de limiter la vitesse à 80 km/heure là où la voiture est un moyen de transport de première nécessité, il cède à toutes les facilités.
Oui, à coup sûr la gravité n’est pas son genre et le tragique ne parvient jamais à mettre sa parole à la bonne hauteur. Car pour le moment, je sais et c’est sans doute sommaire mais c’est ainsi, je ne retiens du Premier ministre que cette disposition des 80 km/heure biaisée, entêtée et injuste pour – facilement – renflouer des finances publiques malmenées.
Le simple citoyen est suffisamment adulte pour savoir que la tragédie terroriste peut survenir à n’importe à quel moment. Son exigence n’est pas l’illusion du risque zéro (risque zéro, la banalité toujours…). Son exigence – normale, sensée – est que tout soit fait pour corriger et neutraliser les conséquences des inconséquences à l’œuvre depuis si longtemps. Le citoyen de base sait que rien, jamais, dans le domaine de la monstruosité, de la gravité extrême et du malheur n’est facile.
@ Exilé
Cette discussion me semble vaine pour une raison politique : l’Algérie n’était pas la France. Les Français et les Algériens l’ont dit dès qu’on leur a demandé leur avis.
Les pieds-noirs font de de Gaulle le bouc émissaire de leur situation d’impasse. Il n’y avait pas de Gaulle en Rhodésie et ça s’est quand même mal fini pour les blancs.
On peut discuter des circonstances mais c’est un fantasme de croire qu’il y avait une possibilité de décolonisation non tragique. Alors les pieds-noirs pinaillent sur telle ou telle décision de de Gaulle, il est vrai particulièrement cynique et roué. Cela leur permet d’oublier le douloureux tableau d’ensemble : de Gaulle ou pas de Gaulle, la décolonisation de l’Algérie aurait eu lieu de toute façon et elle aurait été sanglante.
Mais bon, il reste des nostalgiques de Darlan, le pire collabo qui soit. Alors, le bon sens, le recul historique…
« Mais pour nous, de grâce, qu’il veuille bien s’enjoindre : « Je suis là pour faire de la France… » »
Nous sommes là au coeur du sujet de cette présidence.
Nous avons des dirigeants dont l’intelligence ne saurait être mise en cause, mais c’est une intelligence froide sans racines, parfois il semble qu’ils n’aient même pas l’intelligence des gestionnaires mais celle des comptables penchés sur des colonnes de chiffres.
La vie politique semble se résumer pour eux aux mécanismes de l’économie et au respect des règles gestionnaires définies par Bruxelles.
La théorie du premier de cordée, ou du ruissellement dont elle dérive, outre qu’elle peut être choquante, est fausse. C’est une théorie du XXe siècle, d’avant le monde de la financiarisation de l’économie. À l’heure des logiciels qui permettent de basculer des milliards en quelques nanosecondes d’un fonds d’investissement à un autre, l’industrialisation n’est plus le moteur de la richesse des « très riches ».
Dans les médias, les commentateurs leur reprochent un manque de pédagogie, mais c’est qu’ils n’ont rien à dire sur le fond, sur ce qui fait le lien humain d’une société, d’une nation.
Il y a dans cette vision strictement économiste un rien de nihilisme, j’appelle nihilisme l’absence de vision humaine, éthique d’une société.
On ne peut bâtir une nation sur un strict point de vue économiste, en oubliant qu’un dirigeant doit oeuvrer pour la nation, pour la France effectivement.
C’est lorsque le sens de la patrie se perd que ceux qui sont en charge du pays recherchent dans l’utopie une solution à leur vide.
L’utopie qui nous est proposée est celle d’une Europe fédérale, dans laquelle la France serait dissoute. Comment voulez-vous qu’un Premier ministre parle de la France alors que sa vision à terme est la dissolution du pays dans un ensemble à définir, et dont personne ne veut, du moins qui est rejeté par une large majorité de peuples et de pays ?
Elle est rejetée parce qu’il est évident qu’elle présente le double inconvénient d’être une simple extrapolation de l’existant, ce qui pour une utopie est un défaut majeur et qu’elle n’est pas la solution dans les turbulences d’un monde qui évolue rapidement au gré des nouveaux rapports de force.
La volonté d’être ensemble n’est pas celle de ne plus exister en tant qu’Être, pour devenir un pas grand-chose dans le tout informe.
Édouard Philippe ne nous parle pas de la France, mais qui parle encore de la patrie ? Il n’y a plus que Jean-Marie Le Pen, le vieux menhir, pour en parler encore, et bientôt il ne sera plus qu’un dolmen, c’est dire vers quoi nous allons.
PS : Édouard Philippe est grand, très grand, 1m94, et pourtant il a souvent ce regard par en dessous qu’on voit sur la photo. Ça me gêne les gens qui me regardent comme ça, surtout s’ils font plus de vingt centimètres que moi. Ah, quand la psychologie bloguesque se mêle à la politique, tout est craindre, même la vérité profonde des personnages !
@ Franck Boizard | 17 mai 2018 à 06:33
Qu’est-ce qu’il ne faut pas lire !
L’Algérie n’était pas la France mais l’Algérie n’était pas l’Algérie. Et l’Algérie n’est plus l’Algérie. Plus qu’une immense poubelle à ciel ouvert tenue par des mafias locales.
https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Yasmina-Khadra-Mon-pays-l-Algerie-est-aussi-le-pays-des-pieds-noirs-_NG_-2010-03-17-548496
@ Mary Preud’homme
Pourquoi vous exprimez-vous de manière affirmative sur un sujet auquel vous ne connaissez manifestement rien, au point de dire que les mystiques chrétiens se sont inspirés du soufisme, ce qui est une énormité grotesque ?
@ Franck Boizard
Vous aussi, vous parlez beaucoup sans savoir. Avant l’arrivée de de Gaulle, une solution négociée était en bonne voie.
Par ailleurs, Darlan collaborait quand c’était le mieux à faire ; il s’entendit si bien avec les Américains qu’il fallait l’assassiner.
Encore un point commun, cher genau, j’avais aussi commencé par la Prisonnière, non par choix, mais parce que le seul ouvrage du maître dans la bibliothèque parentale, et depuis l’œuvre ne me quitte plus, révélant dans les ombres de sa cathédrale ses principes hermétiques, trop simples à appréhender par nos esprits enfermés dans les complexités mensongères d’un moi toujours vu unilatéralement, bien qu’il ne libère ses multiplicités que dans une relation inscrite dans le temps, l’acceptation de la finitude permettant alors, reconnaissant que notre matière première est l’autre qu’on aime ou qui nous a aimé, d’accéder à la seule éternité envisageable, fugace mais pourtant si réelle, d’être traversé par les forces vitales de l’Esprit, et de savoir sans résistance les transmettre au prochain.
Merci à vous, camarade.
@ Xavier Nebout
« Notre décolonisation catastrophique a commencé avec l’Indochine à la Libération en commettant bourdes sur bourdes. Désaveu de l’administration française déjà bien fragilisée, d’Argenlieu, Leclerc… »
Il s’est passé alors des choses assez ubuesques.
Des Français qui avaient été été arrêtés et internés par les Japonais, ont continué de l’être, parfois un mois et demi après la capitulation japonaise…
Ce sont les Britanniques qui ont dû intervenir pour que cesse ce scandale.
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@ Franck Boizard
« L’Algérie n’était pas la France. »
Trois départements français n’étaient donc pas la France ?
Le 27 août 1958, devant le Conseil d’Etat, Michel Debré : « La France d’outre-mer comprend d’abord les départements qui font partie de la République et ne peuvent ni ne doivent la quitter. Qu’il s’agisse à notre porte des départements d’Algérie, il n’est rien changé. Il ne peut être rien changé quant au principe. »
http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2012/08/17/24913621.html
Par ailleurs, ces « pieds-noirs qui pinaillent » savaient alors que leur vie pouvait basculer dans la tragédie (ce qui s’est passé pour nombre d’entre eux qui ont été massacrés au lendemain de la prétendue « paix en Algérie »), mettez-vous à leur place quand ils se sont aperçus qu’ils avaient été trahis.
Rappelons au passage que la délivrance de la France a aussi été permise grâce à l’intervention de ces méchants pieds-noirs que de Gaulle n’aimait pas…
Que l’indépendance ait été inéluctable c’est possible, ce n’est pas une raison pour se vanter des conditions dans lesquelles elle a été bâclée, pour le moins.
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@ Tipaza
« Nous avons des dirigeants dont l’intelligence ne saurait être mise en cause, mais c’est une intelligence froide sans racines, parfois il semble qu’ils n’aient même pas l’intelligence des gestionnaires mais celle des comptables penchés sur des colonnes de chiffres. »
Exactement.
Ce sont des apparatchiks qui se prennent pour des hommes d’État, un peu comme si Colbert s’était pris pour Louis XIV.
Et que penser de gens qui ne considèrent les Français que comme des numéros INSEE interchangeables ?
Pour eux, qu’un Français se fasse abattre ou égorger chaque mois n’a aucune importance, après une cérémonie expiatoire médiatisée composée d’une logorrhée tournant autour du thème « on n’y peut rien », agrémentée de quelques hommages qui ne mangent pas de pain aux victimes de leur propre incurie, la vie continuera comme avant, jusqu’à la prochaine fois.
Et puis, si trop de Français de France se font massacrer il suffira d’en importer de Pétaouchnok pour les remplacer, enfin sur le papier.
Petite digression ; j’aurais souhaité que l’OM gagne, tant, depuis quelques jours, nous étions abreuvés de commentaires par tous les experts de France et de Navarre. Impossible d’ouvrir un média, l’exécutif n’existait plus, la grève SNCF ? Tout le monde s’en fichait, les impôts et la nouvelle feuille de paye ? Ignoré, Jupiter pouvait tourner en orbite autour de la terre et la station France ne voyait que le rond du ballon et la trajectoire des buts.
Damned ! Le résultat fut catastrophique et pire que tout, les analyses de tous ces champions du monde de l’expertise sont encore plus nombreuses qu’avant.
Eh oui ils vont devoir expliquer, se justifier, supputer, tous ces spécialistes du ballon rond, que parfois il a des rebonds capricieux, comme au rugby, et le vainqueur celui auquel on ne pensait pas, le résultat fut bien ovalisé et bien rond, zéro, mais l’espoir est là.
Comme Darmamin, ces spécialistes en tous genres vont nous démontrer qu’ils ne se sont pas trompés, c’est que nous pauvres téléspectateurs nous n’avions pas assimilé l’esprit de leurs réflexions : perdre pour mieux gagner et mieux rebondir, enfin gagnant sur tous les tableaux.
Sacrés spécialistes ! On devrait leur faire passer en boucle leurs visions d’avant match… Enfin l’essentiel est là, ils me feront toujours rire.
Maître Edouard, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un portefeuille.
Maître Bilger, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Eh bonjour, Monsieur Edouard,
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots l’Edouard ne se sent pas de joie,
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Bilger s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un portefeuille sans doute.
L’Edouard honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
Mary, Mary, les soufis savent à quel rendez-vous ils sont conviés à la fin des temps qui approche, foi de Philippulus ou de Calchas, comme on voudra, rendez-vous qui est, et parfaitement, le même que le nôtre, croire le contraire est ruse du malin pour retarder la révélation que nos différences, pourtant nécessaires à notre survie, sont infiniment moindres que nos similitudes :
Amoureuse salutation.
Ô mes deux intimes, détournez votre chemin
En passant par la dune !
Chevauchez votre monture jusqu’à la halte de La’la
Et aspirez aux eaux de Yalamlam.
Près d’elle, ceux que tu as connus ;
Et ceux à qui appartiennent
Mon jeûne, mon pèlerinage, ma visite
Et ma fête solennelle aux lieux saints.
Que jamais je n’oublie le jour où, à Minâ,
Les cailloux sont lancés, ni les choses d’importance,
Près du suprême autel sacrificiel,
Ni près de la source de Zamzam.
Là où ils lancent les pierres
Demeure mon cœur, lancé contre les stèles,
Mon âme, là ou ils sacrifient
Mon sang, là ou ils s’abreuvent.
Ô chantre conducteur de chameaux !
Si tu viens à Hâjir,
Arrête un moment les montures
Et transmets le salut !
Adresse aux tentes pourpres,
Aux abords de l’enceinte sacrée,
La salutation de l’amant
Qui soupire vers vous, esclave du désir.
S’ils adressent le salut
Rends-le avec le zéphyr oriental.
Et s’ils se taisent,
Bâte les montures et avance
Jusqu’au fleuve de Jésus
Là où leurs montures font halte,
Et là où les tentes blanches,
Prés de l’embouchure, sont plantées.
Invoque Da’d,
Ar-Rabâb, Zaynab,
Hind, Salmâ et lubnâ
Et fredonne telle une source !
Demande-leur : al-Halba est-elle la demeure
De cette jeune fille au corps souple ?
Elle qui te laisse voir l’éclat du soleil
Au moment même où elle sourit.
Les deux intimes dont parle Ibn’Arabi sont la foi et l’intelligence.
Si les chrétiens ne savent pas, à la suite des papes depuis Jean-Paul II, résister à la confusion entre les ordres de César et de Dieu où se perdent depuis le XIIIe siècle les musulmans, imitant en cela les errances chrétiennes de pouvoir hégémonique, le rendez-vous indispensable avec la réalité humaine, anthropologique, du Christ, sera, et pour tout le monde, manqué.
Les montures de la violence ne s’arrêteront plus, les tentes blanches seront renversées, et l’embouchure du futur de l’humanité à jamais interdite.
Il serait temps, et par volonté pragmatique de protection, d’accéder réellement à la foi, basée sur la connaissance révélée de nos modes de fonctionnement.
C’est exactement en ce sens que je me réjouissais que notre Premier ministre lise enfin Marcel Proust.
@ Exilé
Après la fin de l’aussi méconnue qu’effroyable guerre du Rif à laquelle Pétain a brillamment mis fin en 1926, ce qui a assurément concouru à la neutralité espagnole lors de la Seconde Guerre et le refus de passage aux Allemands vers le sud – eh oui, encore Pétain -, les Français auront tout fait pour n’inspirer que mépris dans le monde musulman.
De Gaulle qui s’attaque à la France en Syrie pour complaire aux Anglais. Le même de Gaulle qui à la Libération provoque la guerre d’Indochine, aura aussi fait des siennes avec l’armée d’Afrique :
« Les forces gaullistes refusèrent en effet de défiler au milieu des unités de l’Armée d’Afrique, préférant rester en queue de cortège aux côtés des Anglais qui les avaient équipés. Les généraux Eisenhower et Alexander en furent stupéfaits. Pour Leclerc, le chef des FFL, celui qui n’avait pas fait allégeance à de Gaulle était un traître, l’Armée d’Afrique était donc une armée de traîtres. Criminel état d’esprit ! »
« Durant la bataille du Belvédère, le général de Monsabert reçut une lettre émanant du comité d’épuration d’Alger, donnant ordre d’informer le capitaine Carré qu’il devait comparaître devant ladite commission. Motif : lorsqu’il était professeur, cet officier avait exprimé publiquement son attachement au Maréchal ! Une vague d’indignation souleva les tirailleurs du 4e RTT. Car le capitaine Carré venait d’être tué à la tête de sa compagnie, lors d’une attaque à la baïonnette qu’il avait galvanisée par son allant et son courage. Les tirailleurs demandèrent à ce que l’ordre soit exécuté, en envoyant le cercueil à Alger. Le colonel préféra répondre : « Sans objet. Le capitaine Carré a été tué au champ d’honneur en héros. Ci-joint copie de sa proposition pour la Légion d’honneur, signée par le général de Monsabert. » »
Lignes dues au Frère Mathieu de Saint Joseph.
Ensuite, l’armée d’Afrique fut dissoute pour ne pas figurer au premier plan dans la victoire des alliés.
C’est ça, de Gaulle, l’infâme du début à la fin. Et quelle estime pouvait-on espérer avoir auprès des Algériens qui en sont revenus, eux qui avaient vénéré Weygand ?
@ duvent | 16 mai 2018 à 22:20
Croyez que je regrette profondément votre décision car j’avais plaisir à vous lire.
Je tiens ici à vous adresser l’expression de mes remerciements et de mes meilleurs sentiments.
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@ Mary Preud’homme | 17 mai 2018 à 00:48
C’est pour cela que la France avait interdit et éradiqué le soufisme en Algérie, survivance de la période ottomane d’avant 1830.
Tiens !
Quel est ce souffle sur ma nuque ?
Ah, c’est duvent.
Non, elle n’est pas vraiment partie… (vœu pieux)
https://www.youtube.com/watch?v=pze4NxCOjg0
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 09:25
« Pourquoi etc. »
« …la mystique est un aspect fondamental de la religion musulmane… Et les grands mystiques abondent… Avant la relation avec l’Islam, il y avait eu des tendances mystiques dans le christianisme, notamment tout le courant issu de la gnose et du néoplatonisme, mais il était tenu pour suspect, et ne formait en rien une part glorieuse de l’Eglise. La mystique au contraire est intrinsèquement liée à l’Islam, elle fait partie du développement spirituel…/… Je ne dis pas que l’influence de l’Islam fut unique, mais qu’elle fut « décisive » dans le développement de la mystique comme expression de la foi chrétienne…/… Il est un dernier aspect qui me paraît essentiel et qui n’est d’ailleurs pas étranger au précédent : l’Islam c’est la soumission (à la volonté de Dieu), de même que le mystique s’évacue lui-même pour laisser toute la place à Dieu, de même le musulman n’a pas d’autre orientation religieuse. Plus que l’obéissance, c’est la soumission… Mektoub… il faut se soumettre à la volonté de Dieu… une volonté souveraine, préexistante, éternelle, immuable…/… C’est en réalité l’inverse de ce qui nous est dit du Dieu biblique, qui ouvre la liberté de l’homme, qui laisse l’homme faire son histoire… qui l’accompagne… dialogue pour le mettre en garde, pour l’avertir de ce qui est bien ou mal… »
(Jacques Ellul, la Subversion du christianisme chapitre V, l’influence de l’Islam, pages 126/127)
@ duvent
Allons, allons, duvent, quitter ce blog je l’ai fait cent fois,
puis, après avoir avalé cravate et chapeau je reviens, car la maison Bilger est toujours ouverte.
Voyez Elusen et Wil, ils ne supportent pas Philippe Bilger, pourtant sans lui ils sombreraient dans le néant.
Commenter sur un blog n’est qu’un jeu, on s’amuse, on provoque, on prend des claques, on en distribue.
Restez donc parmi nous.
@ Exilé
@ Xavier NEBOUT
Deux questions m’intriguent. Bon, OK, j’ai compris, de Gaulle est coupable de tous les maux (ou presque). Mais :
1) Que serait devenue la France en 1945 sans de Gaulle ? Le protectorat américain auquel prêtaient activement la main Darlan et Giraud ?
2) Que serait devenue l’Algérie française, en prenant comme point de départ 1958, quand de Gaulle arrive au pouvoir ?
Je suis curieux de votre réponse.
Plus profondément, derrière l’excessif contentement de soi de ce pouvoir en ce qui concerne sa lutte contre le terrorisme et son refus entêté d’autre chose, il y a l’aveuglement sur la nature du mal qui nous frappe.
Des commentateurs ont évoqué certains théoriciens militaires qui, dans les années soixante alors que la guerre subversive instrumentalisée par les pays de l’Est enflammait plusieurs contrées du globe, ont décortiqué le nouveau processus offensif mis en œuvre, qui n’avait aucun lien avec les méthodes de guerre classiques, pour en déduire des contre-mesures appropriées.
Bien que comparaison ne soit pas raison et que les situations soient différentes sur plusieurs points, il existe pourtant quelques similitudes qui mériteraient d’être étudiées de près par des théoriciens militaires, mais pas uniquement, dans la mesure où ce qui est bel est bien une guerre qui nous est menée s’imbrique de façon étroite dans la vie politique française en en exploitant les moindres faiblesses, comme par exemple l’invocation à tout propos d’un « état de droit » (par ailleurs de plus en plus fictif) ou bien comme l’exploitation de vieilles divisions gauloises pour s’engouffrer dans la brèche, afin de parvenir au final à faire sauter la muraille.
Il nous faudrait en quelque sorte un nouveau David Galula capable d’élaborer une doctrine d’ensemble claire et adaptée à la situation actuelle, au-delà de simples mesures de police ponctuelles, permettant de contrecarrer le projet islamique de conquête de la France, car c’est bien de cela qu’il s’agit, au-delà des péripéties liées aux « fichés S ».
Mais ne rêvons pas : même un génie aurait – ou aura – beaucoup de mal à faire entrer cela dans le crâne de nos politiques à l’intelligence parfois brillante mais paraissant complètement idiots pour tout ce qui n’était pas au programme de leurs concours difficiles…
@ duvent | 16 mai 2018 à 22:20
Je ne vais quand même pas écrire une épitaphe, vous avez encore beaucoup d’encre dans votre bel encrier.
Plus un homme politique est sans goût et sans saveur, plus la sphère médiatique le porte au pinacle, en France on aime les laborieux Poulidor.
Un peu comme le hit-parade du « Français préféré des Français », Yannick Noah, Omar Sy, où sont-ils aujourd’hui ?
On nous a daubé la couenne pendant des années avec Pierre Mendès France, qui a gouverné sept mois, et avec Michel Jobert, Michel Rocard, Nicolas Hulot, Manuel Valls, Alain Juppé, Laurent Fabius, et je passe sur une ribambelle de nullards qui n’auront rien laissé derrière eux si ce n’est des réglementations contraignantes, directives aliénantes, lois fumeuses, propres à « emmerder les Français », comme le disait Pompidou.
PS : À ce sujet, je vous conseille de lire « Les décisions absurdes – Sociologie des erreurs radicales et persistantes » de Christian Morel. Les Marx Brothers sortant de l’ENA…
@ Véronique Raffeneau
« Car pour le moment, je sais et c’est sans doute sommaire mais c’est ainsi, je ne retiens du Premier ministre que cette disposition des 80 km/heure biaisée, entêtée et injuste pour – facilement – renflouer des finances publiques malmenées. »
Malmenées surtout par la gabegie étatique, véritable tonneau des Danaïdes.
Mais pourquoi les différents gouvernements, qui ne savent qu’augmenter les prélèvements obligatoires, ne suivent-ils pas les recommandations de la Cour des comptes plutôt que de jeter l’argent des Français par les fenêtres ?
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-rapport-public-annuel-2018
https://www.contrepoints.org/2017/04/23/282516-cour-comptes-petits-tres-gros-gaspillages
@ Robert | 17 mai 2018 à 11:34
« C’est pour cela que la France avait interdit et éradiqué le soufisme en Algérie, survivance de la période ottomane d’avant 1830. »
Exact, même qu’ils se sont fait souffer dans les bronches, et que depuis ils viennent souffer dans les zones teucies islamoshitanaises de nos banlieues, mais faut pas le souffer, ça reste entre nous.
Mary Preud’homme le 17 mai à 11 h 14 nous donne à lire une longue citation qui se termine par le paragraphe suivant :
« La seule mesure juridique valable, c’est de passer avec tous les immigrés un contrat comportant : la reconnaissance de la laïcité du pouvoir, la promesse de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle — terrorisme, etc.), le renoncement à la diffusion de l’islam en France. Et si un immigré, beur ou pas, désobéit à ces trois principes, alors, qu’il soit immédiatement rapatrié dans son pays.
Jacques Ellul (article paru dans l’hebdomadaire Réforme le 15 juillet 1989). »
Une politique comme une autre qui nous est proposée là ! La plus chimérique et insensée que l’on puisse imaginer. Plus irréaliste que toutes celles fondées sur le départ consenti ou forcé, quelles qu’elles soient.
Même celle de la désimmigration pure et simple.
Ce Jacques Ellul, encore un Grangourou !
@ Franck Boizard | 17 mai 2018 à 13:36
« 1) Que serait devenue la France en 1945 sans de Gaulle ? Le protectorat américain auquel prêtaient activement la main Darlan et Giraud ?
2) Que serait devenue l’Algérie française, en prenant comme point de départ 1958, quand de Gaulle arrive au pouvoir ? »
Questions fort pertinentes auxquelles Exilé et Xavier Nebout se gardent bien de répondre. De Gaulle était loin d’avoir toutes les vertus, mais dans ces deux périodes de l’histoire on n’ose imaginer ce que cela aurait été sans lui.
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 00:07
« La partie militaire était effectivement gagnée, et de Gaulle a cru que cela le mettrait en bonne position pour négocier. »
Exact, nous avions gagné une bataille, celle contre l’armée FLN en Algérie, mais pour autant pas la guerre : armées des frontières intactes, les deux tiers des Algériens détestant encore plus la France, hostilité d’une majorité des autres pays du monde dont les USA, et lassitude de la métropole face à cette guerre qui s’éternisait.
De Gaulle avait alors raisonné en stratège, et non en politique avisé, en acceptant et encourageant l’opération « jumelles » qui éradiqua aux trois quarts les katibas FLN en Algérie, entre 1959 et 1960. Il donna alors aux militaires français l’illusion d’avoir gagné la guerre, mais ce n’était qu’une bataille, certes importante, interne à l’Algérie. Cette erreur politique sera lourde de conséquences à terme : fracture au sein de l’armée, putsch de 1961, et basculement d’un partie des militaires dans l’OAS.
Les dirigeants du FLN d’alors, fins politiques, ne s’arrêtèrent pas à cette défaite uniquement algérienne, et raisonnèrent en terme géostratégiques. De Gaulle leur avait de fait ouvert une «voie royale ».
@ Exilé | 16 mai 2018 à 21:26
« Galula est allé aux États-Unis et a obtenu un poste d’enseignant à Harvard à l’instigation du général William Westmoreland, le futur commandant en chef des troupes étasuniennes au Vietnam, excusez du peu, avec lequel il s’était lié d’amitié. »
Même si Galula s’était lié d’amitié à Harvard avec William Westmoreland, ce denier se garda bien de mettre en pratique au Vietnam sa doctrine de contre-insurrection. De 64 à 68, période où Westmoreland y fut commandant en chef, il fut l’instigateur zélé de méthodes de combats à l’opposé de celles de Galula : bombardements aériens et mitraillages par hélicoptères non discriminants sur tout le Vietnam. Ce fut un remake exotique de la guerre sur l’Allemagne en 43/45. A contrario il utilisa peu les « bérets verts », qui eux étaient bien mieux adaptés aux opérations de contre-insurrections.
Je maintiens qu’hélas, entre 58 et 60, en Algérie, ses doctrines n’eurent qu’un succès d’estime auprès de l’état-major français, et il en sera de même dans les années 60 auprès de celui US. Ce n’est qu’à compter de la moitié des années 2000 que les généraux américains, dont en premier David Petraeus, le redécouvrirent ainsi que Roger Trinquier.
« Vous n’avez manifestement pas entendu parler de la reddition de la Wilaya IV – la plus importante d’Algérie – présentée au général de Gaulle à l’Élysée, qui l’a refusée car il avait d’autres plans en tête »
De Gaulle ne la refusa pas, mais resta dans l’expectative attendant que les autres Wilayas fassent de même : chose que les dirigeants de la Wilaya IV lui assuraient mordicus, ainsi que certains membres des services secrets à la base de cette négociation. Mais une fois de retour dans le djebel, les principaux protagonistes FLN, hormis un seul, furent désavoués par les chefs des autres Wilayas et exécutés immédiatement. De Gaulle en prit acte, et d’ailleurs garda une grande méfiance vis-à-vis des services secrets initiateurs de cette négociation. Il les soupçonna d’avoir pris leur désirs pour des réalités, voire d’avoir tenté plus ou moins de le manipuler.
@ duvent le 16 mai à 22 h 20
Je me sens en quelque sorte coupable de votre décision soudaine, que j’espère réversible autant qu’irréfléchie. Sachez bien que mon allusion à un comportement supposé de RM était une saillie désagréable propre à entailler son contentement de soi massif et provocant. Quand on n’est pas de taille il est permis d’utiliser des moyens médiocres, surtout si c’est pour rire.
Cela saute aux yeux que notre star, étant donné le volume de sa production scripturaire nocturne, ne passe pas forcément ses nuits avec de flamboyantes hétaïres aux seins brunis ! Encore que !
Allez votre chemin, ne vous laissez pas entamer par cette bande de zigotos qui ne valent rien et qui étalent leur ego à longueur de tartines. Ecrivez, libérez-vous, vous ne les écraserez jamais assez. Ne comptez que sur les amis qui vous aiment et qui vous le disent. Dont je suis.
Je vous embrasse !
@ sylvain | 17 mai 2018 à 16:59
Exact, je dirais même que ça soufi.
@ Giuseppe | 17 mai 2018 à 10:24
Voilà,
https://www.youtube.com/watch?v=vUWZ0hi3Nq8
La première minute suffira.
@ Mary Preud’homme
Le coup de la démonstration d’érudition pour se rattraper aux branches, c’est un peu lourd.
Ceci dit, Saint Benoît est né quelque 150 ans avant Mahomet. A part ça, ce serait l’islam qui aurait inspiré les mystiques chrétiens ?
Les abbayes n’auraient pas été la part glorieuse de l’Eglise au Moyen Age ?
Les moines ne seraient pas des mystiques ?
Certes, les mystiques archaïques étaient souvent à base d’herbe ; n’auriez-vous pas fait un essai mal maîtrisé ?
—————–
@ Franck Boizard
Avec l’aide des Américains sonnante et trébuchante de surcroît, nous aurions économisé les méfaits du PC, les deux ans de retard que cela nous a coûtés face au redressement de l’Allemagne et que nous n’avons jamais rattrapés, l’épuration de la Libération dont nous ne nous remettons pas encore avec une histoire falsifiée en continu, la captation de la presse par « la Résistance », la perte immédiate ou à terme des industriels non agréés – Berliet, Facel, Hotchkiss, etc. etc.
Et nous ne serions pas aujourd’hui le dernier pays socialiste de la planète avec Cuba, et qui vend ses palaces pour vivre au-dessus de ses moyens.
En 58, Soustelle était sur le chemin d’un très bon accord. et nous aurions pu conserver une relation fructueuse avec l’Algérie sans la laisser aux mains d’une pègre qui ressemblait bien à celle que nous avons eue chez nous en 45.
De plus sans se laver les mains du sort de ceux qui ont laissé leur vie après Evian, et en désavouant les officiers qu’on avait conduit à s’engager sur l’honneur auprès des populations, et notamment les harkis.
Il ne suffit pas de jouer les ignorants pour ne pas l’être. Informez-vous aux bonnes adresses.
Je l’aime bien ce Premier ministre.
Il suffit de comparer avec les précédents PM :
– Bernard Cazeneuve, un intérimaire
– Manuel Valls, le coup de menton
– Jean-Marc Ayrault, le bel endormi
– François Fillon, un peu soumis
– Dominique de Villepin, l’excité
– Jean-Pierre Raffarin, pas de chance, il a eu Chirac comme Président…
Donald Trump vient d’interdire aux entreprises européennes de commercer avec l’Iran. De ce fait les banques refuseront de cautionner les entreprises qui enfreindraient ces règles pour éviter d’être elles-mêmes sanctionnées. Les effets de cette décision vont manifestement entraîner une baisse significative du commerce et par conséquent abaisser les espoirs de croissance au niveau de l’Europe.
Je ne sais pas comment va réagir le Président Macron qui après les grandes accolades avec son homologue américain pouvait avoir de grandes espérances. Trump a une idée fixe, affaiblir l’Europe et favoriser la Chine. Adieu les promesses entre les deux compères dont l’un va sans doute être amené à penser qu’il a été roulé dans la farine.
@ Franck Boizard
@ Trekker
« Questions fort pertinentes auxquelles Exilé et Xavier Nebout se gardent bien de répondre. De Gaulle était loin d’avoir toutes les vertus, mais dans ces deux périodes de l’histoire on n’ose imaginer ce que cela aurait été sans lui. » (Trekker)
Tout simplement parce que nous sommes dans l’uchronie la plus complète et qu’il n’est pas sérieux de réécrire l’histoire.
Ceci dit, dans les grandes lignes :
1. Je ne vois pas pourquoi vous (Franck) évoquez Darlan, que personne n’a jamais admiré et qui était hors course et pour cause depuis 1942.
Mais en 1945, il existait tout un vivier de cadres potentiels énergiques ayant combattu l’Axe, qui auraient très bien pu assumer des responsabilités politiques.
Certes, les Étasuniens avaient des idées un peu farfelues (cf. La Lotharingie) et ils s’apprêtaient à mettre en place à travers l’AMGOT, une administration de la France par leurs soins, mais n’oubliez pas le contexte de l’époque, à savoir qu’ils redoutaient une prise de pouvoir par les communistes.
Mais nous sommes tombés de Charybde en Scylla : en s’étant acoquiné avec Staline, de Gaulle a livré la France à un « communisme masqué », tantôt visible tantôt souterrain, dont nous payons encore maintenant le prix exorbitant, plus de soixante-dix ans plus tard et alors que Staline est mort depuis belle lurette.
http://www.atlantico.fr/decryptage/en-finir-avec-gaulle-et-vite-eric-brunet-2926807.html
2. Il aurait peut-être été envisageable, en ayant impliqué l’ONU, très sensibilisée alors sur les diverses questions d’indépendance, d’envisager un statut d’autonomie en partenariat avec la France, un peu dans l’état d’esprit qui unit la Grande-Bretagne et ses dominions, quitte à avoir imposé une date butoir ayant permis aux gens de prendre leurs dispositions.
Tout cela en ayant continué de combattre le FLN.
Enfin, il est évident que le Sahara, qui n’a rien d’algérien, n’aurait jamais dû être livré à des gens qui considèrent que seuls les vaincus payent un tribut.
@ Exilé
« Et que penser de gens qui ne considèrent les Français que comme des numéros INSEE interchangeables ? »
C’est de là que vient le mal, et c’est de cela que souffrent les Français. C’est une forme de totalitarisme, portant le masque de la fausse compassion. Les individus ne comptent pas, ils se définissent par la catégorie à laquelle ils appartiennent. Les « vieux » doivent se serrer la ceinture pour les « jeunes », les « autochtones » se pousser pour les « migrants », les hommes cesser de dominer (les femmes). Chaque fois il s’agit d’un choix binaire, entre oppresseur (ou privilégié), et oppressé (ou victime). Avec l’État pour réguler, légiférer, surveiller, interdire, enseigner…
Edouard Philippe est comme son maître, il n’a aucune vision et pas de valeurs. Il cache cela derrière un activisme de façade. N’oublions pas qu’il a été formé par les Américains (comme Macron).
Sa posture sur le 80km/h est celle d’un fourbe : il sait bien qu’il y a d’autres moyens, notamment la formation en long terme des conducteurs. Mais ça ne rapporte rien…
Sa posture sur l’immigration clandestine est tout aussi fourbe : il sait très bien que la nationalité des Etats arabes ne se perd jamais. Il n’y a aucun risque de créer des apatrides. La réexpédition des migrants vers leur point de départ devrait être la règle.
Il n’a aucune idée de l’exaspération des gens.
@ Trekker
Je ne me souviens plus… Combien de morts à la Libération ?
Je n’ose pas penser que la Résistance ait tué plus de Français que d’Allemands…
Et puis, j’ai dû rater votre avis sur les exploits de de Gaulle en Indochine et avec l’armée d’Afrique.
Ainsi donc Zonzon se sent un peu « merdeux » suite au départ de duvent : « Je me sens en quelque sorte coupable de votre décision soudaine, que j’espère réversible autant qu’irréfléchie » (Zonzon le 17 mai à 17:47…)
Fielleux et faux-cul il s’en prend encore à Robert Marchenoir tout en le couvrant d’éloges.
Son intrusion sur ce blog vaut le détour, voici sa lettre de candidature, on y pige que dalle, inepte et probablement écrite sur un comptoir de bistrot avec Wil…
Voyez-moi ça…
« Bonjour à tous. Je me présente. Je m’appelle Zonzon. Je viens de la porte à côté. A la porte ils m’ont mis, de la porte à côté. Moi et mes sept frères et sœurs. Je vous les présenterai.
C’est à cause de mon benjamin, Bill Noir. Il a fait une gaffe. Majeure. Je vous expliquerai. Il faut reconnaître que là-bas les tauliers sont particulièrement teigneux.
Ici l’atmosphère paraît calme. A première vue. On ne s’insulte pas à chaque envoi. Et il y a de la place. On ne se bouscule pas. Tout cela nous plaît.
« A côté » ils semblent être antisémites, ça fait vieux jeu. Avec des traces d’antichristianisme notoire, c’est nul. Leur mule est donc assez chargée. Quant à la politique je ne vous dis pas !
Zonzon postule humblement pour être admis dans votre cénacle. »
Rédigé par : Zonzon | 21 février 2018 à 12:04
Philippe Bilger devrait exiger un alcootest avant d’accréditer un commentateur.
@ fugace | 17 mai 2018 à 18:17
Du caviar, un vrai bonheur !
J’espère que Domenech leur repassera cette vidéo à toutes ces glousses, expertes en omelettes plutôt qu’en foot.
Ce poulailler est déjà champion du monde mais pas pour les prédictions…
Merci je fais suivre à mon voisin, of course.
J’en ai les larmes aux yeux… de rire comme je l’avais prédit… sans prétention.
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 18:27
« En 58, Soustelle était sur le chemin d’un très bon accord. et nous aurions pu conserver une relation fructueuse avec l’Algérie… »
Cela aurait été envisageable mais au début de la rébellion (novembre 54) et courant 55, le FLN alors ne contrôlait qu’une faible partie de la population et on aurait pu s’appuyer sur les arabes modérés : de Messali Hadj à Ferhat Abbas. Mais la majorité des pieds-noirs était farouchement hostile à toute solution négociée, ils voulaient revenir à « l’Algérie de papa » et donc à la situation d’avant 54.
En 58, Soustellle n’était plus gouverneur général, et de plus il avait rejoint les ultras de l’Algérie française. Mais surtout les conditions politiques n’étaient plus celles de 54-55, avec une emprise forte du FLN sur la population suite à la répression sanglante et souvent aveugle de l’armée française de 56 à mi-58 (les 3 000 « disparus » de la bataille d’Alger y avaient plus que contribué). Les modérés de 54 n’existaient quasiment plus, ils avaient rejoint le FLN ou l’armée française. De plus nous étions sans cesse condamnés par l’ONU, dont au premier chef les USA !
A cette date inéluctablement la solution passait par une indépendance de l’Algérie, mais elle pouvait avoir lieu dans des conditions relativement apaisées. Certes le désintérêt gaullien vis-à-vis des pieds-noirs, et sa volonté de se débarrasser du problème algérien, contribuèrent aux drames de 62 que l’on ne connaît que trop bien. Mais tout autant, les multiples exactions et crimes de l’OAS à partir de la mi-61 qui égalèrent dans l’horreur celles du FLN.
@ Exilé | 17 mai 2018 à 20:39
« Il aurait peut-être été envisageable, en ayant impliqué l’ONU, très sensibilisée alors sur les diverses questions d’indépendance, d’envisager un statut d’autonomie en partenariat avec la France, un peu dans l’état d’esprit qui unit la Grande-Bretagne et ses dominions »
Désolé, après sept ans de guerre civile avec tous ses cortèges d’horreur, cela relevait de l’utopie. Les Britanniques ne s’embringuèrent pas dans de si longues guerres dans leurs ex-colonies. Ils firent certes dans certaines des répressions sanglantes mais toujours très limitées dans le temps, et cela leur permit d’arriver à des solutions type dominions.
Bien sûr la fin de la guerre d’Algérie aurait pu être bien moins sanglante, massacre d’une majorité de harkis, et exode des pieds-noirs. Dans ces deux drames les responsabilités ne sont pas que gaullistes, mais tout autant OAS.
Le FLN en tant qu’organisation y contribua peu : ses combattants en Algérie étaient alors au plus quelques milliers et fort éparpillés, quant à ses deux armées des frontières elles n’entrèrent en Algérie qu’à partir de juillet 62. Les exactions dans les mois suivant l’indépendance à l’encontre des pieds-noirs, et les massacres des harkis ou supposés tels, furent le fait de la population algérienne qui assouvissait sa vengeance : hélas un classique dans la fin de toute guerre civile.
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 22:10
« Et puis, j’ai dû rater votre avis sur les exploits de de Gaulle en Indochine »
ll commit trois grandes fautes politiques milieu 45 en Indochine :
Il voulut restaurer le système colonial, alors que les Japonais l’avaient aboli et avaient reconnu l’indépendance de ce pays.
Il diligenta une épuration sévère de l’administration en place, alors que celle-ci n’avait pas démérité au regard des circonstances.
Aveuglement ou cynisme politicien, il nomma responsable politique l’amiral d’Argenlieu et comme militaire le général Leclerc. Alors que tout opposait les deux hommes : d’Argenlieu était pour le retour à la situation coloniale antérieure et le chantre de l’épuration administrative, alors que Leclerc, bien plus réaliste, était partisan d’une solution pacifique avec le Vietminh et les nationalistes indochinois.
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 22:10
« Je ne me souviens plus… Combien de morts à la Libération ? Je n’ose pas penser que la Résistance ait tué plus de Français que d’Allemands… »
Trekker à qui vous vous adressez vous répondra s’il le juge utile, permettez-moi de rafraîchir votre mémoire, vous ne vous souvenez pas, moi si :
Les enquêtes réalisées par le Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale (CHDGM) et l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) donnent le chiffre de 8 775 exécutions sommaires, principalement par les FTP d’obédience communiste, lors de l’épuration extra-judiciaire. Auxquels il faut ajouter les condamnés à mort par la Haute Cour de justice et les cours de justice (791 ou 767 suivant les enquêtes), et par les cours martiales.
L’épuration aurait donc fait au total entre 10 000 et 11 000 morts, l’essentiel des exécutions sommaires ayant eu lieu immédiatement après la Libération.
Cette épuration est considéré limitée en comparaison des chiffres de la répression effectuée par les nazis et les français collabos de 1940 à 1944 qui sont estimés à 200 000 morts, dont 77 600 résistants tués, fusillés, morts sous la torture ou en déportation.
La Milice française, celle de Pétain, a en particulier participé à l’arrestation des 25 000 Juifs français déportés.
Prenez note, au cas où vous oublieriez encore !
Un tuyau pour vous souvenir : Wikipédia.
Vous ajoutez :
« Et puis, j’ai dû rater votre avis sur les exploits de de Gaulle en Indochine et avec l’armée d’Afrique. »
Pour mémoire, encore :
La guerre d’Indochine se déroula de 1946 à 1954, la guerre éclatant au grand jour à la fin 1946.
Charles de Gaulle a quitté le pouvoir en janvier 1946.
Si vous êtes le Xavier Nebout de Wikipédia vous êtes trop jeune pour avoir connu tout cela, des antécédents familiaux vous poursuivraient-ils ?
Le grand Charles avait ses défauts mais il nous a permis de rester français et de ne pas être occupés et gouvernés par les Américains, qui s’y étaient préparés, après les Allemands, ou de nous retrouver avec un régime soviétique.
En juillet 1962 il nous a abandonnés (nous : pétroliers français continentaux gaullistes) sans aucune protection à In Amenas au coeur de Sahara, totalement livrés au FLN à 1 300 km de la Méditerranée, mais sauvés par le pétrole.
Détail de l’Histoire !
Nous ne lui en avons pas voulu pour autant !
(A propos, il va falloir que je mentionne cela à Nicolas Hulot : le pétrole en sauveur et non en pollueur)
Trekker ayant fait le boulot à ma place (merci), je n’ai plus grand-chose à répondre.
Deux précisions :
1) J’ai parlé de Darlan parce que Xavier Nebout en faisait l’éloge.
2) Cela m’interpelle toujours que certains disent préférer un protectorat américain pour éviter trois ministres communistes. On peut s’interroger sur leur patriotisme. Il est vrai que c’est l’essence du pétainisme : préférer la victoire d’une faction dans la défaite au salut de la patrie.
Ces débats ne sont pas si éloignés du présent. Le bon mot de Sanguinetti s’applique parfaitement à Macron : « Le centrisme, c’est le vichysme du temps de paix » (c’est cohérent aussi avec la repentance macronienne, tout se tient).
@ archibald 17 mai à 21 h 42
J’aime beaucoup ce que vous écrivez !
J’ai connu « ailleurs » un archibald que j’aimais pour la justesse de son ton, l’élégance de son style, la clairvoyance de ses analyses et le courage de ses opinions, toutes choses qui le désignaient à la vindicte et à la haine de tous les dégénérés d’un autre temps, traîne-patins du conservatisme le plus obtus et le plus mortifère. Vous voyez ce que je veux dire !
Seriez-vous un parent ou allié de ce blogueur admirable ?
Cordialement à vous
@ Jabiru 17/05 19:04
S’agissant d’Emmanuel Macron et de sa visite à Washington, de deux choses l’une :
– soit il n’était pas dupe des intentions de Donald Trump et dans ce cas, toutes ces familiarités de façade, dignes d’un film de série B, n’en étaient que plus insupportables.
– soit il a cru qu’il pouvait infléchir seul les positions du Président américain, ce qui, s’agissant de ce dernier, était présomptueux, et démontre que son jugement qui se veut toujours assuré peut être aussi mis en défaut.
@ Trekker
« Les exactions dans les mois suivant l’indépendance à l’encontre des pieds-noirs, et les massacres des harkis ou supposés tels, furent le fait de la population algérienne qui assouvissait sa vengeance : hélas un classique dans la fin de toute guerre civile. »
Permettez-moi de trouver la façon selon laquelle vous chargez l’OAS de tous les maux tout en donnant l’absolution au FLN quelque peu déplacée.
Le FLN n’était pas aussi invisible que cela, il a probablement même vu ses effectifs se renforcer quand les combattants de la vingt-cinquième heure ont senti le vent tourner.
Il s’est passé aussi des événements graves causés par des éléments constitués, et non pas par des individus, comme par exemple quand des automobilistes européens ont été arrêtés puis transférés dans des hôpitaux FLN pour y être saignés à blanc par des « transfusions ».
Rappelons aussi le rôle ignoble de certains officiers généraux de ce qui était en principe l’Armée française qui ont donné l’ordre à leurs troupes de ne pas intervenir quand des choses affreuses se déroulaient sous leurs yeux.
Mais d’une certaine manière, ils préfiguraient déjà le comportement de certains hommes politiques actuels qui laissent les Français se faire égorger par leur protégés, tout en menaçant ceux qui refuseraient de se comporter comme des moutons que l’on mène à l’abattoir.
A cette guerre d’Algérie dont il est question, n’oubliez pas les pertes en hommes, 25 000 militaires tués dont 11 000 appelés du contingent qui ont été sacrifiés. Beaucoup ne s’en rappellent plus, c’était il y a soixante ans ! Restent leurs noms sur les monuments aux morts.
Mon cher Wil,
On m’apprend que vous écrivez dans les bistrots. J’en suis fort aise. Pourquoi ne pas s’y rencontrer ? Ce serait sympa ! Organisons quelque chose comme ça, on parlerait du bon vieux temps.
Attendons tout de même la fin du ramadam. Picoler en ce moment ce n’est pas bien vu, ça craint !
PS : Savez-vous que Renaud Camus vient d’être viré de Facebook ? Je vous jure que je n’y suis pour rien !
Merci à Xavier Nebout (ce jour à 11h23) d’avoir rappelé la face cachée de ce que fut le parcours de de Gaulle.
Quand on fait les comptes, on s’aperçoit que de Gaulle, finalement, s’est beaucoup plus battu contre les Français que contre les Allemands !
– Fait prisonnier en 1916 (après trois blessures), il a passé le reste de la guerre dans un camp en Bavière.
– Le 16 juin 1940, il s’envole pour Londres.
– Le 4 juillet 1940, il n’a pas un mot de révolte pour les 1937 marins français tués par les Anglais à Mers-el-Kébir.
– Le 23 septembre 1940, il attaque la base française de Dakar, espérant rallier l’AOF à sa cause… et récupérer une partie de l’or de la Banque de France. Echec.
– Le 8 juin 1941, il attaque nos forces en Syrie avec l’aide de 20 000 Anglais, Des milliers de morts de chaque côté.
– 1942/43. La pétaudière d’Alger, assassinat de l’Amiral Darlan, deux tentatives d’assassinat sur le général Giraud, ses deux rivaux.
– 1944 – Libération de Paris. ‘’Où en est l’épuration ?’’ demande-t-il à Georges Bidault tout en refusant la grâce à Pucheu et à Brasillach. En revanche, à Moscou, il cède à Staline en graciant Maurice Thorez qu’il nomme ministre d’Etat avec une poignée de ministres communistes. Ceux-ci lui feront tant de misères qu’il démissionnera en janvier 1946.
– 1945 – Le général Leclerc est envoyé en Indochine où il s’oppose aux instructions de de Gaulle.
– 1958 – Revient au pouvoir pour résoudre l’affaire d’Algérie avec les résultats que l’on connaît. Des dizaines de milliers de morts (les harkis étaient français), les généraux et officiers supérieurs en prison… Lutte contre l’OAS par les barbouzes et le SAC autorisées à agir ‘’par tous les moyens’’ (appelées pudiquement polices parallèles)… Les accords d’Evian bâclés… La rue de l’Isly… Les hystéries de certains ministres comme Debré, Joxe, Mesmer…
Oui, décidément, de Gaulle s’est beaucoup battu… contre les Français.
@ Jabiru | 17 mai 2018 à 19:04
Je suis entièrement d’accord avec votre position concernant Donald Trump. Ce type est sans états d’âme. Son objectif est d’être le maître de l’économie mondiale et le gendarme de la planète. Pour cela il lui faut éliminer son principal adversaire qui est la Communauté européenne. Il trouvera ainsi comme seul adversaire à sa mesure la Chine avec qui les USA pourront se partager le monde.
Je crains que dans cette affaire Emmanuel Macron ait fait preuve de naïveté. Il manque encore un peu de bouteille en politique. Ses embrassades et grandes claques dans le dos à la limite du grotesque l’ont plus ridiculisé qu’elles n’ont montré au monde entier qu’il était un interlocuteur privilégié de Donald Trump.
Avec un ami comme ce caractériel, EM n’a plus besoin d’ennemis et surtout pas les pathétiques champions de l’opposition qui ont encore montré hier soir leur médiocrité tant sur le plan de la rhétorique que de la compétence.
J’en veux pour preuve la notation ci-jointe qui se passe de commentaires.
https://www.nouvelobs.com/politique/20180518.OBS6839/apres-l-emission-politique-le-bulletin-de-notes-de-melenchon-wauquiez-castaner-faure-et-le-pen.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1526619884
Eh ! Comment que je culpabilise ! J’en suis malade que duvent renonce à s’exprimer à cause d’une saillie sans aspérité qui ne la concernait qu’en deuxième rideau.
Non ! C’est trop injuste. Et maintenant tous ces faux-culs qui se précipitent pour nuire à votre serviteur et qui se fichent pas mal du sort de cette dame, laquelle est devenue dans l’instant mon amie. C’est ignoble !
Chère duvent, ne vous dégonflez pas, n’abandonnez pas, ils vont bien être obligés de nous lâcher les baskets. Voyez l’exemple que nous fournit Patrice Charoulet. Malgré la meute il est toujours là. Je le soutiens ici et ailleurs, c’est pour moi un challenge.
Haut les cœurs duvent !
@ Trekker
@ Exilé
La mise au point de Trekker | 17 mai 2018 à 17:14 me semble salutaire, notamment en ce qui concerne l’Indochine. Quant à l’Algérie, le complément apporté par la réaction d’Exilé | 18 mai 2018 à 09:04 est tout aussi indispensable car rectifiant certaines perceptions de Trekker qui ne correspondent pas à la réalité de terrain de l’année 1962 notamment.
Pour ce qui me concerne, il me semble utile de dire qu’un cousin germain de ma mère a été enlevé par le FLN après le 19 mars, entre Oran et l’aérodrome de La Sénia, pour servir de fournisseur de sang comme l’indique Exilé. Bien entendu son corps n’a jamais été retrouvé et se trouve sans doute dans un charnier du FLN de la Grande Sebkha. Charniers que le FLN a voulu des décennies plus tard imputer à la France. Un comble !
Par ailleurs, j’avais évoqué avec Ahmed Berkani le souvenir de mon camarade Mohammed Dib. Sollicité par madame Bilger, je lui ai envoyé un texte par son intermédiaire dans lequel j’évoquais aussi le souvenir de mon ami Chasteau, fils du directeur de prison de Tlemcen, enlevé au début 1962 avec son père entre Hennaya et Tlemcen, assassiné devant son père dans des conditions indicibles avant que son père ne soit lui aussi assassiné de manière tout aussi indicible. A titre indicatif, cette affaire a été évoquée au cours du procès du général Salan.
Certes, l’OAS a commis des crimes, notamment de multiples ratonnades à Alger, dans les conditions d’abandon par la métropole, abandon décidé par le général de Gaulle, dans un combat désespéré et perdu d’avance qui n’a été que l’épilogue de la dernière guerre civile française.
Quant aux Oranais, ils ne portent sûrement pas le général Katz dans leur cœur, lui qui le 5 juillet 1962, en refusant l’intervention de l’armée française, a laissé assassiner par la foule entre 600 et 800 Européens sans défense… Là aussi avec un charnier dans un ravin près d’Oran.
Cela ne peut laisser neutre.
Alors en ce domaine particulièrement sensible, sans doute faut-il garder la mesure dans les appréciations en leur enlevant tout caractère général et péremptoire.
@ Achille | 18 mai 2018 à 10:12
« Donald Trump est sans états d’âme. Son objectif est d’être le maître de l’économie mondiale et le gendarme de la planète. Pour cela il lui faut éliminer son principal adversaire qui est la Communauté européenne. Il trouvera ainsi comme seul adversaire à sa mesure la Chine avec qui les USA pourront se partager le monde. »
Point de vue absurde, maintes fois exprimé, et qui vient surtout du malsain plaisir que certains trouvent à se fustiger : frappe-moi, plus fort, c’est bon, je suis un misérable, je le mérite.
L’ennui est que ces jérémiades ne s’appuient sur rien. Trump, loin de chercher à se faire le gendarme de la planète, s’est fait élire sur un programme isolationniste et protectionniste. Bien entendu, les Etats-Unis ne vont pas disparaître de la scène internationale — et c’est heureux.
Imaginons deux secondes que la France se retrouve seule face au djihad, à la Russie et à la Chine : j’aimerais assez voir alors la sombre figure des anti-américanistes… Demain, le tuyau des renseignements des Five Eyes se tarit. Plus rien en provenance des services américains ou britanniques sur les attentats en préparation. J’entends d’ici le bon peuple (de droite et de gauche) fustiger le président français du moment, le jour où il n’aura pas su empêcher tel ou tel massacre…
Parmi les cent faits qui démentent cette vision doloriste, pas un mot, par exemple, sur la guerre commerciale déclenchée par Trump contre la Chine. Non : c’est toujours l’Europe la pauvre victime, et les grands méchants qui s’entendent pour oeuvrer à sa perte derrière son dos. Jamais nous n’avons, nous-mêmes, aucune responsabilité dans notre sort.
Plutôt que de recycler sans cesse les mêmes clichés de bistrot depuis trois quarts de siècle, voyez plutôt ce que dit sur le sujet l’historien Philippe Fabry :
http://www.historionomie.com/archives/2018/05/14/36402669.html
@ Claude Luçon
Je n’ai pas trouvé d’homonyme dans Wikipédia, je suis celui de Saint-Caprais-de-Bordeaux.
Vous avez une lecture pour le moins approximative de l’histoire. Trekker vous en propose une plus précise au sujet de l’Indochine, ce à quoi il faut ajouter que c’est le désaveu de Leclerc dans ses pourparlers fructueux avec Ho Chi Minh qui nous a valu la guerre d’Indochine et tout ce qui s’est ensuivi.
De Gaulle a juste commis l’une des plus grandes bévues de l’histoire mondiale, et elle est est passée à la trappe des historiens de la ripoublique.
Quant aux 200 000 morts de la répression allemande dont on ne voit d’ailleurs pas le rapport avec les victimes de l’épuration comprenant de nombreux résistants proches du Maréchal qui ne doivent pas avoir existé, c’est comme pour les camps de concentration : un de moins et vous me taxerez de révisionniste. Tant que vous y êtes, mettez deux millions, ça fera encore plus politiquement correct.
Il semble que le grand âge dont vous prévalez ne soit pas en rapport avec la sagesse qui devrait en découler.
@Zonzon | 18 mai 2018 à 11:04
Lire et relire Zonzon… un gland qui veut jouer au chêne.
« Bonjour à tous. Je me présente. Je m’appelle Zonzon. Je viens de la porte à côté. A la porte ils m’ont mis, de la porte à côté. Moi et mes sept frères et sœurs. Je vous les présenterai.
C’est à cause de mon benjamin, Bill Noir. Il a fait une gaffe. Majeure. Je vous expliquerai. Il faut reconnaître que là-bas les tauliers sont particulièrement teigneux.
Ici l’atmosphère paraît calme. A première vue. On ne s’insulte pas à chaque envoi. Et il y a de la place. On ne se bouscule pas. Tout cela nous plaît.
« A côté » ils semblent être antisémites, ça fait vieux jeu. Avec des traces d’antichristianisme notoire, c’est nul. Leur mule est donc assez chargée. Quant à la politique je ne vous dis pas !
Zonzon postule humblement pour être admis dans votre cénacle. »
Rédigé par : Zonzon | 21 février 2018 à 12:04
@ Xavier NEBOUT | 18 mai 2018 à 11:59
Si je comprends bien, pour vous il faut dissocier la Libération des quatre années d’occupation et de collaboration qui l’ont précédée ?
Si c’est le cas pourquoi l’appeler « Libération » ?
Ceci explique sans doute cela, le temps qui passe est une illusion, une invention d’Homo sapiens pour essayer de comprendre ce qui se passe autour de lui, une simple quatrième dimension en attendant la cinquième ?
La mémoire hélas enregistre tout et se rappelle bien des choses, en particulier celles un rien brutales comme WW2, l’Indochine et l’Algérie.
L’âge n’est pas nécessairement un naufrage, la mauvaise foi si !
Pour vos homonymes Google en offre deux : un à Versailles et un autre en deux endroits dans le Bordelais.
@ Robert
Merci pour votre témoignage.
Les témoins directs ou vétérans de cette guerre en parlent peu voire pas du tout. On ne peut en effet avoir la même vision ou perception d’événements vécus, que ceux qui les découvrent cinquante-cinq ans plus tard dans les livres d’histoire. Histoire trop récente qui de ce fait n’est pas toujours très objective ni rigoureuse, mettant l’accent sur quelques épisodes ressassés et en occultant d’autres, y compris certains qui firent honneur à la France comme la création du SFJA…
Enfin comment oublier ces dizaines de milliers de petits gars qui n’en sont pas revenus, les harkis sacrifiés, mais considérés par beaucoup d’appelés du contingent comme des traîtres .. Et « recueillis » en métropole dans de véritables camps de concentration pour les plus chanceux… Plus les innombrables blessés, rapatriés qui tous ont leur propre histoire, nos frères, nos amis…
Mais qu’on l’admette ou non, force est de constater que le général de Gaulle dans une situation infiniment explosive dut faire une fois de plus (dans la grande solitude de chef d’Etat et des Armées) le choix du courage politique.
@ Xavier NEBOUT | 18 mai 2018 à 11:59
Vous devriez avoir honte de vous moquer aussi lâchement du vétéran du blog. Comment avez-vous pu oser ? Cela reste un mystère pour moi.
Je refuse catégoriquement votre lecture de la guerre d’Indochine. Non, le méchant ne fut pas Leclerc ! Non, le gentil ne fut pas tonton Ho ! La situation était beaucoup plus compliquée que cette vision manichéenne et marxiste. Les peuples aux cultures hétérogènes ont commencé à s’entre-déchirer et l’armée française n’a pas été capable de maintenir l’ordre. Les églises en bois de laque ont brûlé les unes après les autres. Les chrétiens ont été persécutés et les prêtres décapités. Les communistes étaient armés par la Chine et la Russie pour récupérer la terre imprégnée du sang des civils et des soldats.
Sur la terre imbibée du sang des légionnaires, le soleil ne se couche jamais.
@ Mary Preud’homme 18 mai 2018 à 14:06
« Les témoins directs ou vétérans de cette guerre en parlent peu voire pas du tout. On ne peut en effet avoir la même vision ou perception d’événements vécus, que ceux qui les découvrent cinquante-cinq ans plus tard dans les livres d’histoire. »
No comment !
«Philippe Bilger devrait exiger un alcootest avant d’accréditer un commentateur.»
Et c’est Savourlagnole qui présente cette demande !
@ Xavier NEBOUT | 18 mai 2018 à 11:59
« Il faut ajouter que c’est le désaveu de Leclerc dans ses pourparlers fructueux avec Ho Chi Minh qui nous a valu la guerre d’Indochine et tout ce qui s’est ensuivi. »
Vous auriez dû préciser que le désaveu des pourparlers de Leclerc fin1946 fut avant tout le fait de l’amiral d’Argenlieu et de certains généraux qui rêvaient d’une reconquête de l’Indochine. Ne vous en déplaise le général de Gaulle n’y est pour rien, il avait quitté le pouvoir en janvier 46 et n’exerçait plus aucune fonction. Le pouvoir politique était alors exercé par une coalition tripartite- MRP, SFIO et PCF – qui laissa en place ce sinistre d’Argenlieu. Ce dernier jusqu’à fin 47-début 48, était aussi va-t-en guerre au sujet de l’Indochine que les deux premiers !
Quant au meurtre de Darlan dont vous sous-entendiez précédemment que de Gaulle en était l’instigateur, vous feriez bien de relire les mémoires de Bob Maloubier, ex-chef de mission du SOE en France occupée. C’était un des amis de Bonnier de La Chapelle, qui exécuta cet amiral opportuniste et sans scrupule. Bonnier avait été manipulé pour ce faire par le Mi 6 britannique, et celui-ci ne faisait qu’exécuter les ordres de Churchill. Ce dernier détestait Darlan car il n’avait pas oublié son défaitisme en 40, et ses positions collaborationnistes ultérieures à Vichy.
Pour ce qui est de votre commentaire du 17 à 22: 10, je vous renvoie à la réponse fort précise de Claude Luçon le 18 à 00:56. Il a tout dit et fort bien dit !
@ Robert
@ Exilé
« Quant à l’Algérie, le complément apporté par la réaction d’Exilé | 18 mai 2018 à 09:04 est tout aussi indispensable car rectifiant certaines perceptions de Trekker qui ne correspondent pas à la réalité de terrain de l’année 1962 notamment. »
Je reconnais volontiers avoir schématisé par trop les événements de mars à début juillet 62 en Algérie, bien sûr des tueurs du FLN furent à l’oeuvre mais il n’empêche que la majorité des atrocités furent commises par des civils combattants de la 25e heure.
Vous minorez par trop le rôle criminel de l’OAS, exemple : le massacre de la rue d’Isly, qui fut la conséquence du froid assassinat par l’OAS d’une douzaine d’appelés quelques jours avant.
Bien sûr le général Katz à Oran porte une lourde responsabilité de par son inertie le 5 juillet 62, mais ne pas oublier les massacres faits par l’OAS dans cette ville depuis mars : 80 à 100 civils musulmans tués par jour et au hasard (« journée » des bouchers, des dockers, etc.). L’OAS était alors comme un poisson dans l’eau dans cette ville, les civils d’origine européenne étaient plus que bienveillants avec elle voire complices.
Il n’est pas certain que ce 5 juillet les troupes (appelés et même engagés) dont disposait le général Katz auraient fait du zèle pour sauver les civils d’origine européenne. Ils étaient témoins depuis quatre mois de la folie criminelle de l’OAS bénéficiant de la bienveillance des pieds-noirs, sans parler des assassinats de fonctionnaires (dont certains militaires) venant de métropole.
@ Zonzon | 18 mai 2018 à 11:04
J’ai écrit après votre arrivée que j’aimais bien vous lire. Ça ne s’est pas vérifié par la suite. Je ne pense pas que cette révélation vous bouleversera mais je tenais à vous le faire savoir, quoique je me doute bien que peu vous en chaut.
@ Zonzon
« «Philippe Bilger devrait exiger un alcootest avant d’accréditer un commentateur.»
Et c’est Savourlagnole qui présente cette demande ! »
J’imagine qu’il a peur que les alcoolos comme moi disent des choses plus intelligentes que lui, ce qui ne serait pas bien difficile.
« Mon cher Wil » (@ Zonzon)
Déjà « Mon cher Wil », c’est bien ça. Je vous aime bien vous. Voyons la suite.
« On m’apprend que vous écrivez dans les bistrots. J’en suis fort aise. »
On vous a mal informé, je n’écris pas dans les bistrots. Il n’y a pas d’ordinateur dans les bistrots. Enfin dans tous ceux que j’ai fréquentés il y a 25 ans.
J’écris et je me bourre la g… chez moi parce que quand je le fais en public ça se termine généralement mal.
J’ai toujours préféré boire chez moi parce que d’abord ça coûte moins cher et que je suis pragmatique et qu’en plus il n’y a généralement que des c… dans les bistrots. Mais c’est surtout une question de moyens. Les c…, on arrive toujours à gérer plus ou moins avec un peu d’intelligence ou à coups de poing.
J’imagine que si j’étais riche comme M.Bilger je me soûlerais dans les bars et que je ramènerais tous les soirs des « potes de beuverie » rencontrés au bar du coin une heure avant à Mme Bilger.
Et elle dirait : « Cooool ! ». Hahaha !
Bref, le reste je m’en moque.
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@ Claude Luçon
« Ceci explique sans doute cela, le temps qui passe est une illusion, une invention d’Homo sapiens pour essayer de comprendre ce qui se passe autour de lui »
Absolument, le temps n’existe que dans la tête de l’être humain.
Il est pourtant assez simple de comprendre qu’une vie humaine quelle qu’elle soit est insignifiante en comparaison de l’histoire de l’univers.
Même celle de M.Bilger.
Qui se souviendra de de Gaulle, de Napoléon, de Hitler ou de Staline dans 1 000 ans ?…Tout le monde bien sûr ! Puisqu’ils n’auront plus de cerveau mais un disque dur avec plein de données du passé dedans à la place de l’intelligence relative qu’ils avaient avant mais qui ne servait à rien vu qu’ils ne s’en servaient jamais et que l’être humain s’il existe encore ne sera plus qu’un outil de plus, un esclave, corvéable à merci.
Et il l’aura bien mérité ce c*n.
https://www.youtube.com/watch?v=yesyhQkYrQM
Vous avez-vu la visite de Schiappa à Trappes ? Ben non puisque ça a été un tel fiasco que presque aucun média officiel n’en a parlé.
La starlette féministe était venue pour voir comment ça se passe en banlieue pourrie et elle est venue, elle a vu et elle l’a eu dans l c*l !
Elle a vu deux femmes dans les rues et quand elle a voulu rentrer dans un café, le service d’ordre lui a dit non, sinon c’est une émeute.
Mais après, cette c*nne comme toutes les autres féministes bobos parisiennes continuera à dire que le problème de la femme du XXIe siècle est l’homme blanc.
C’est là où l’on constate que la femme n’est pas plus intelligente que l’homme et que donc ça ne sert à rien de faire des quotas féminins.
@ Trekker
@ vamonos
Je n’ai jamais dit que de Gaulle avait ordonné l’assassinat de Darlan, mais il était très fort, et nous le verrons aussi en 58, pour laisser penser qu’il faut le faire.
De même, certes, il n’était plus là, mais c’est lui qui avait nommé d’Argenlieu pour faire ce qui a été fait, et ce dernier ne voyait que par lui.
@ Wil | 18 mai 2018 à 23:30
« C’est là où l’on constate que la femme n’est pas plus intelligente que l’homme et que donc ça ne sert à rien de faire des quotas féminins. »
Ne confondons pas les choix de Macron en matière de représentation féminine avec l’idéal féminin qui lui reste au masculin 😉
@ Catherine JACOB | 19 mai 2018 à 07:49
« …en matière de représentation féminine avec l’idéal féminin qui lui reste au masculin »
Voilà une précision tout à fait « délicieuse » !
Merci pour cette reconnaissance, en ces temps où il ne nous reste rien à nous pauvres hommes, nous conservons au moins le sens du beau, qui n’est pas celui de Botero, exception qui confirme la règle 😉
A propos de l’Algérie toujours, un oncle de mon épouse âgé de 90 ans nous expliquait il y a seulement deux jours comment les pieds-noirs avaient été désarmés par la police savate et barbouze, pénétrant dans les appartements, brisant tout même les pots de fleur à la recherche d’armes sous les yeux rigolards des « Algériens » et effarés de peur des harkis ayant deviné comment cela allait se terminer pour eux.
Ceux ayant combattu aux côtés du FLN dont la progéniture faisant des pieds et des mains pour obtenir un visa pour quitter ce cloaque.
https://www.bing.com/videos/search?q=hpoitaux+algerie&&view=detail&mid=A16B6BA7A0B044CAEFE7A16B6BA7A0B044CAEFE7&&FORM=VRDGAR
Trahison.
@ vamonos
Mais où avez-vous vu que je disais que Ho était un gentil ?
D’où vient cette impression que ce gouvernement se moque de nous ?
Des porte-parole Christophe Castaner et Benjamin Griveaux, ainsi que de tous les ministres qui subissent le même coaching ce qui donne les mêmes réponses pour assimiler l’islam au catholicisme : « Il y a des prêches en latin dans les églises », « les femmes catholiques dans le temps portaient un foulard », etc.
Les fichés S même les plus dangereux seront toujours traités comme des délinquants, et non pas comme des radicalisés.
Ou bien plus près du chef de l’Etat : voir « Alexis Kohler, un mensonge d’Etat à l’Elysée », publié sur le site de Mediapart.
https://www.mediapart.fr/journal/france/040518/alexis-kohler-un-mensonge-d-etat-lelysee?onglet=full
@ Xavier NEBOUT | 19 mai 2018 à 05:51
Que de Gaulle ne fut pas choqué et qui sait ravi par l’assassinat de Darlan, cela n’en fait en rien un des instigateurs de celui-ci. Je le répète celui-ci fut décidé par Winston Churchill personnellement, il en confia la réalisation à son SOE, ce dernier habilement se servit de certains royalistes et catholiques de droite à Alger pour l’exécuter : Bonnier de La Chapelle son auteur, était depuis toujours un fervent royaliste et catholique de droite.
Vous omettez dans votre démonstration qu’après le départ de de Gaulle du pouvoir en janvier 1946, l’amiral d’Argenlieu dépendait des gouvernants successifs de la IVe République : Félix Gouin (SFIO), Georges Bidault (MRP) et Léon Blum (SFIO). Donc de fervents gaullistes qui prenaient leurs ordres à Colombey-les-Deux-Eglises !…
Ce n’est que plus d’un an – le 5 mars 1947 – après le départ de de Gaulle qu’il sera mis fin à ses fonctions par Paul Ramadier (SFIO). Mais hélas au cours de cette année écoulée sous l’égide des gouvernants précités, il avait entre autre torpillé les pourparlers Leclerc-Ho Chi Minh et plus qu’encouragé le bombardement d’Haïphong par la marine. Ce dernier sera le principal facteur déclenchant de ce qui deviendra la guerre d’Indochine.
Certes de Gaulle commit une énorme bévue en nommant d’Argenlieu, mais ses successeurs encore plus en cautionnant la politique qu’il mena en Indochine pendant l’année 46 !
@ hameau dans les nuages | 19 mai 2018 à 09:18
Chacun d’entre nous à un ou des membres de sa famille, ou des amis, qui furent victimes des exactions des barbouzes avec la complicité de la police. Mais probablement autant de victimes de l’OAS, celle-ci ne s’est pas privée d’assassiner des Européens tant en Algérie qu’en France !
Écrire ou réécrire l’Histoire à partir du sort de ses proches, c’est immanquablement se condamner à ne rien comprendre à celle-ci. Moi-même j’ai le frère d’un ami et un cousin proche qui furent assassinés par l’OAS, tous les deux étaient militaires : l’un appelé et l’autre engagé. Pour autant je ne les ai pas évoqués jusqu’ici, car individualiser n’apporte rien au débat.
@ vamonos
@ Trekker
Merci du soutien !
@ Wil | 18 mai 2018 à 22:36
Vous soulevez là un problème insoluble : celui du temps.
Du moins pour l’instant !
Ce n’est pas moi qui ai déclaré qu’il était relatif.
Mais j’ai pu vérifier que c’est exact.
Au risque d’irriter Xavier Nebout, ma mémoire ne s’est pas évanouie avec l’âge, bien au contraire, elle s’est surchargée, saturée presque.
Mon problème n’est pas l’oubli, mais le tri dans cette masse d’information.
La nature a été clémente avec moi et m’a épargné ce genre de maladie jusqu’ici.
Plus de quatre années de WW2 m’ont paru interminables, l’attente de la Libération en particulier. Pourtant aujourd’hui elles sont là, claires, dans ma tête, n’occupant qu’un très bref instant.
Entre les colères de mon père en 1936 pestant contre Mussolini qui massacrait les Ethiopiens et les miennes contre Daech qui massacre tout le monde ces dernières années, quatre-vingts années se sont écoulées et pourtant là aussi tout n’est aujourd’hui qu’un instant.
Nous avons en tête l’histoire de 4,5 milliards d’années de notre Terre mais nous les revivons le temps d’une pensée. De la boule de feu initiale aux billets de Philippe en passant par les dinosaures et l’apparition d’Homo sapiens tout est là, la mémoire annule le temps.
Quant on la perd on perd d’ailleurs la notion du temps.
Le jour où des disques durs remplaceront nos cerveaux, ce à quoi je ne crois pas, jamais un disque dur ne pourra remplacer l’imagination, mais si cela devait être, nous ne serions plus des Homo sapiens mais les robots d’Asimov.
Faute d’imagination les robots n’auront pas la notion du temps, ils ne sauront pas se projeter dans le futur, ils ne sauront jamais se confronter à l’imprévu.
Nous créerons peut-être des transhumains mais ils auront besoin de nous tout autant que les robots.
Alors qu’est vraiment le temps ? Un commodité, une dimension, une illusion ?
C’est principalement pourquoi je reprochais à Xavier Nebout de compartimenter les événements en oubliant que la Libération ne pouvait pas être dissociée de l’Occupation et de la Collaboration, pas plus que du reste de nos existences.
Qu’il ait des raisons personnelles de ne pas aimer de Gaulle, bon, mieux vaudrait qu’il nous dise pourquoi que de blâmer de Gaulle à tort et à travers.
Il nous reste au moins le droit de ne pas être d’accord en France, Macron a créé le droit à l’erreur et Mélenchon les Insoumis. Ce blog en est le parfait exemple.
@ Claude Luçon | 19 mai 2018 à 16:19
@ Trekker | 19 mai 2018 à 16:15
Merci Claude Luçon pour ce rappel : nos mémoires tant de décennies après les événements sont effectivement intactes.
Merci à Trekker d’avoir, peut-être contre son gré, un peu personnalisé son propos qui explique aussi (et pas seulement) son sentiment sur l’action de l’OAS. Le souvenir ne fait effectivement pas l’Histoire.
Il me semble qu’il faille citer un militaire (félon selon le général de Gaulle), soutien du putsch du 22 avril 1961 et pourtant grand résistant et grand militaire : je veux évoquer Hélie Denoix de Saint Marc.
Je n’ai aucunement l’esprit polémique, mais il y a quelques explications sur des choix faites au soir de sa vie et qui méritent d’être citées :
« Si je représente quelque chose pour les soldats d’aujourd’hui, c’est parce que je suis un peu leur mémoire inconsciente. Sans forcément le vouloir, j’ai cristallisé sur moi des problèmes qui sont d’abord des réalités tragiques pour l’armée. A propos du putsch de 1961, on a dit de nous : c’est une bande de fachos qui voulaient renverser la République. Ce n’est pas cela.
Qu’avons-nous vécu ? Toute une série de tragédies. D’abord le désastre de 1940. J’ai eu le triste privilège de voir la grande France s’écrouler en trois semaines. J’en garde un sens aigu et presque maladif de la fragilité de nos pays. Puis les militaires ont été plongés dans cette espèce de guerre civile entre pétainistes et gaullistes. N’oublions pas que des soldats français en ont affronté d’autres les armes à la main, en Syrie (1941) par exemple. Il y a eu ensuite la tragédie indochinoise, qui a été également une guerre civile entre Vietnamiens. Nous avons été vaincus à Dien Bien Phu, abandonnant à leur sort les populations qui avaient choisi notre camp. Et, enfin, notre engagement en Algérie. Là, les militaires ont essayé de sortir par le haut de la situation coloniale pour faire naître un pays où le Talmud, l’Evangile et le Coran pourraient vivre en paix. C’est à cela que nous pensions alors.
Personnellement, j’ai connu la Résistance, la déportation, le combat passionné pour le Vietnam où j’ai passé sept ans. Puis toute la guerre d’Algérie. J’ai cristallisé cela. Et tout s’est terminé de manière mélodramatique, avec le putsch puis la détention criminelle.
(…) Au cours de mon existence, j’ai toujours été entouré de directeurs de conscience. A l’extrême soir de ma vie, je ne veux ressembler ni de près ni de loin à un directeur de conscience, à un gourou. Je ne veux surtout pas dérouler un tapis de vérités sur lequel les jeunes avanceraient l’esprit en paix et le sourire aux lèvres. Vous savez, je doute. Il ne faut pas s’installer dans sa vérité mais l’offrir en tremblant. Comme un mystère. »
Le seul mot que je souhaiterais rajouter : simplement comprendre en évitant de juger et se rappeler le désespoir absolu dans lequel ont été plongés tous les acteurs et victimes de ce drame.
Il y a d’un côté les choix politiques et, de l’autre, les modalités de leur mise en application. La grande faute du général de Gaulle reste de « s’être assis » sur ces modalités et d’aucunement s’en être soucié, sachant que les accords d’Evian n’avaient pas le caractère international contractuel d’un traité. D’où le fait que la partie algérienne ne les ait quasiment jamais respectés.
@ Claude Luçon
« Le jour où des disques durs remplaceront nos cerveaux, ce à quoi je ne crois pas, jamais un disque dur ne pourra remplacer l’imagination, mais si cela devait être, nous ne serions plus des Homo sapiens mais les robots d’Asimov. »
Je n’ai jamais dit qu’un disque dur peut remplacer un cerveau au contraire.
Depuis des années sur ce blog même je dis que certains ont un disque dur à la place du cerveau.
Ils sont cultivés mais ils ne savent pas quoi faire avec leur culture vu qu’ils sont idiots.
Comme je dis toujours, je préfère toujours l’intelligence à la culture, l’une s’apprend et l’autre pas.
Ceci étant dit, « Le jour où des disques durs remplaceront nos cerveaux, ce à quoi je ne crois pas », vous n’avez pas un peu l’impression que c’est ce qui est en train de se passer avec le numérique ?
Les gens sont accrocs à leur ordinateur, je le suis, et à leur mobile, je ne le suis pas, je n’en ai pas.
En partant de ce fait il est assez facile de prévoir la suite. Un jour une boîte proposera à l’être humain de ne plus se faire ch*er avec un portable qui se casse tout le temps et qu’il faut changer et de le greffer directement au cerveau et de mettre le « cerveau » à jour directement et les gens seront enthousiastes parce que la pub leur dira que c’est la « liberté ».
Evidemment, ça sera surtout plus simple pour faire penser les gens comme il faut et leur faire croire que c’est eux qui pensent alors que leurs pensées et points de vue leurs auront été téléchargées sans qu’ils s’en rendent compte.
Il ne faut jamais sous-estimer la c*nnerie humaine. C’est toujours ce que l’être humain fait puisqu’il est humain.
@ Trekker | 19 mai 2018 à 16:15
« …individualiser n’apporte rien au débat. »
Selon vous, exit donc les témoignages de ceux qui y étaient, qui ont vécu certains épisodes des événements relatés. Alors que ce n’est qu’à partir de ces multiples témoignages que l’on peut restituer les faits au plus près et écrire l’histoire. Après inventaire bien sûr et croisement desdites mémoires pour en gommer l’accessoire ou l’anecdotique et n’en garder que l’essentiel.
@ Robert | 19 mai 2018 à 19:12
Bien évidemment l’OAS n’était pas une organisation monolithique au niveau des hommes : cela allait de l’ex-capitaine Sergent opposé à toutes actions aveugles, à de sinistres fripouilles qui ne valaient pas mieux que les tueurs et terroristes du FLN.
Hélie Denoix de Saint Marc, bien qu’il ne fut qu’ »intellectuellement » membre de l’OAS pour cause d’emprisonnement suite à son rôle dans le putsch, était bien éloigné d’un individu sans foi ni loi tel que Susini !
Pour faire court, il faudrait a minima parler de trois OAS : celle avant tout composée d’ex-militaires, celle à base de pieds-noirs et celle de métropole. Cette dernière était d’ailleurs très hétérogène, entre autres au niveau de ses dirigeants successifs.
@ Mary Preud’homme | 19 mai 2018 à 21:29
Votre leçon en matière d’analyse historique, surtout venant d’un madame « j’ai tout fait et tout vu dans ma vie », ne mérite pas que je réponde.
D’ailleurs Robert, le 19 à 19:12, l’a fait préventivement : « Le souvenir ne fait effectivement pas l’Histoire… »
@ Robert | 19 mai 2018 à 19:12
« La grande faute du général de Gaulle reste de « s’être assis » sur ces modalités et d’aucunement s’en être soucié, sachant que les accords d’Evian n’avaient pas le caractère international contractuel d’un traité. D’où le fait que la partie algérienne ne les ait quasiment jamais respectés. »
Au point que défaits sur le terrain les signataires venant en métropole pour leur signature ont cru à un piège.
Trahison.
Pour alimenter modestement ces discussions sur la guerre d’Algérie, ce que j’en garde en tant qu’appelé du contingent (61/2B 45e régiment de transmission) c’est surtout ma participation aux opérations de maintien de l’ordre dans Alger puis Constantine en appui des escadrons de gendarmes mobiles.
Après chaque attentat en ville les sections en alerte (pas de galons sur les treillis pour éviter de cibler) partaient immédiatement dans les quartiers touchés avec des camions vides destinés à ramasser un maximum de « suspects ».
Ceux-ci étaient remis dans les mains de spécialistes qui procédaient aux interrogatoires. La suite on ne la connaissait pas mais on pouvait la deviner. C’était la guerre avec tous ses malheurs.
@ Mary Preud’homme | 19 mai 2018 à 21:29
Je suis d’accord avec Trekker.
Par essence, la politique est un art collectif. On ne saurait raisonner en termes d’addition de cas individuels. Et donc son analyse historique non plus.
Nota : il est plaisant, intellectuellement, que les mathématiques non-linéaires, fractales, chaotiques et compagnie, valident cette intuition qu’un ensemble complexe ne saurait être abordé par une addition (forcément linéaire) de cas individuels. Exemple facile à comprendre : il est amplement démontré que, dans la formation d’une opinion collective, toutes les opinions individuelles ne se valent pas, certaines ont plus de poids pour former l’opinion collective et surtout, cela dépend du temps, la formation d’une opinion collective est un processus dynamique. Pareil pour la politique : elle n’est pas indépendante du chemin.
@Trekker | 20 mai 2018 à 14:54
Vos remarques aigres de petit ex-sous-off frustré ne m’impressionnent pas et me font même plutôt sourire !
Je trouve toujours regrettable que des discussions de fond, à la fois historiques et politiques comme celle sur l’Algérie, finissent en dénigrements et attaques personnelles.
L’élément passionnel n’apporte que peu au débat. En revanche, certains éléments personnels ne sauraient nuire au débat dans la mesure où ils peuvent éclairer des choix individuels ou apporter un angle de réflexion différent. Comme l’exprime Franck Boizard, la partie n’est jamais représentative du tout, comme la moyenne des moyennes n’est jamais la moyenne !
N’étant pas un pied-noir, n’ayant pas d’affinités avec les pieds-noirs (je suis un Français du nord de la Loire) et n’étant pas non plus un bourgeois centriste mou pétainiste, je suis toujours surpris de la virulence de leur haine anti-de Gaulle.
Pour moi, après avoir beaucoup lu (vous pouvez être en désaccord avec moi, mais ne mettez pas mon opinion sur le compte de l’ignorance), le bilan de de Gaulle est simple :
> Seconde Guerre mondiale : il a eu raison sur toute la ligne.
> Algérie : sa ligne politique était la bonne, même si dans la mise en oeuvre, il a laissé faire ou provoqué quelques saloperies indignes de lui.
> Hors Algérie : il a eu la plupart du temps raison. Le plus gros reproche que je lui fais est de ne pas s’être concentré plus sur l’école, de l’avoir laissée aux gauchistes.
Bref, un bilan très positif. Beaucoup plus, par exemple, que celui de Napoléon.
Une remarque : même quelqu’un d’aussi Algérie française que Dominique Venner a trouvé des choses positives à dire sur de Gaulle. Sûrement qu’il était intelligent.
@ Robert
Le pire de la guerre c’est quand on tue l’intelligence. Une chose si rare, l’intelligence, que sa rencontre, même fugitive, me donne toujours de la joie.
Un certain jour de printemps en la dernière année de la guerre, l’OAS tua de sang-froid plusieurs inspecteurs des centres sociaux à El-Biar, sur les hauteurs d’Alger : tombèrent en particulier sous les rafales un grand écrivain, Mouloud Feraoun, un intellectuel remarquable dont je lus l’année dernière le journal qu’il tenait durant ces années-là, Ali Hammoutene, et le directeur du centre, Max Marchand, qu’on avait déjà essayé de tuer, à Oran je crois, et que cette fois on ne rata pas.
Je pense aussi au jeune Maurice Audin, mathématicien de talent, enlevé par les parachutistes, et selon toute probabilité mort sous la torture. Sa thèse de doctorat sera soutenue in absentia plus tard à Paris.
A la Libération, en France, on ne trouva rien de mieux que de fusiller un Brasillach.
L’Angleterre eut toute une jeune génération d’écrivains et de poètes de grand talent fauchée par la guerre de 14–18, une hécatombe de poètes.
Etc.
Ce n’est pas pour dire bien entendu que les autres morts ne nous touchent pas.